2
L'effet intrins~que de la Chloroquine sur la rdponse immunitaire pourrait avoir des implications beau- coup plus larges sur I'ensemble des recommandations vaccinales en milieu impalud~ en tenant compte de I'effet immunoddpresseur ddjb connu du paludisme. P.M.G. PREVALENCE DE L'INFECTION PAR LE VIRUS DELTA AUX ETATS-UNIS Frequency and significance of Delta antibody in acute and chronic Hepatitis B. A United States experience. SHIELS M.T., CZAJA A.J., TASWELL H.F., GERIN J.L., PURCELL R.H., LUDWIG J., RAKELA J., NELSON C.A. Gastroenterology, 1985, 89, 1230-34 II s'agit de la premiere ~tude r~alisde aux Etats-Unis, dvaluant la prdvalence de I'infection par le virus Delta dans une population non sdlectionnde de porteurs de I'antig~ne HBs. La recherche d'anticorps anti- Delta a dtd effectude darts les sdrums de 560 sujets porteurs de I'antig~ne HBs suivis b la Mayo Clinic de Rochester de 1969 b 1983. La prdsence de I'antig~ne HBs dtant le seul crit~re de sdlection, la population ~tudide ~tait extr~mement diverse tant sur le plan des manifestations cliniques-corrdldes aux donndes his- tologiques 102 patients - que des facteurs de risque ou de I'origine ethnique. Le profil clinique dtait le suivant : porteurs asymptomatiques 55 %, h~patite aigui~ 12 %, h~patite chronique persistante 4 %, h~pa- tite chronique active 28 %, carcinome hdpatocellulaire 1%. Les facteurs de risque dtaient : toxicomanie intraveineuse chez 36 patients, homosexualit~ chez 17 patients, h~modialyse chronique chez 24 patients, transfusion sanguine multiple chez 27 patients, h~mo- philie chez 3 patients, contamination accidentelle chez 8 patients, internement en milieu psychiatrique chez 25 patients, profession mddicale chez 2 patients. L'origine gdographique des sujets ~tait : Etats-Unis (427), Asie (70), Italie (20), Grace (14), Moyen-Orient~(12), Am~rique du Sud (11), Afrique (4), Alle- magne (2). La prdvalence globale des anticorps anti-Delta dtait de 5 %. L'anciennet~ de I'enddmie, notion ddjb connue aux Etats-Unis, dtait confirmde par la prdsence de s~rums positifs prdlevds en 1969. La prdvalence la plus ~levde (25 %) a ~t~ observde chez les patients atteints d'hdpatite chronique active. Contrairement des ~tudes prdcddentes, il n'a pas dtd notd de corrdlation entre I'dvolution fulminante d'une hdpatite (8 sujets) et la prdsence d'anticorps anti-Delta. La notion de contamination sanguine directe possible n'dtait qu'inconstamment retrouvde chez les sujets sdro-positifs. Enfin, si des anticorps anti-Delta ont dt~ d~tectds dans tousles dchantillons de population de taille suffisante, leur prdvalence reste faible, pour des raisons ind~termindes, chez les sujets asiatiques (3 anti-Delta positifs sur 70 testds) et chez les homosexuels (3 anti-Delta positifs sur 17 testds) constituant pourtant des groupes b haut risque d'infection par le virus B. P.M.G. EPIDEMIE DE CRYPTOSPORIDIOSE CHEZ DES SUJETS IMMUNOCOMPETENTS A waterborne outbreak of cryptosporidiosis in normal hosts. D'ANTONIO R.G., WlNN R.E., TAYLOR J.P., GUSTAFSON T.L., CURRENT W.L., RHODES M.M., GARY G.W., ZAJAC P.H., ZAJAC R.A. Ann Intern. Med., 1985, 103, 886-888 Depuis une dizaine d'anndes, le r~le pathog~ne des cryptosporidies a ~t~ clairement ddmontrd chez les patients immunoddprimds, A I'inverse, I'infection semblait jusqu'alors tout ~ fait exceptionnelle chez les sujets immunocompdtents et la littdrature ne comportait que quelques observations anecdotiques de crypto- sporidiose chez des individus en contact avec les animaux porteurs du parasite ou chez des enfants places en collectivitd. Les auteurs rapportent ici la premiere dpiddmie se manifestant par des gastro-entdrites, survenue dans une agglomeration texane par contamination fdcale du puits artdsien qui en constituait la seule source d'eau potable. 228

document

Embed Size (px)

Citation preview

Page 1: document

L'effet intrins~que de la Chloroquine sur la rdponse immunitaire pourrait avoir des implications beau- coup plus larges sur I'ensemble des recommandations vaccinales en milieu impalud~ en tenant compte de I'effet immunoddpresseur ddjb connu du paludisme.

P.M.G.

PREVALENCE DE L'INFECTION PAR LE VIRUS DELTA AUX ETATS-UNIS

Frequency and significance of Delta antibody in acute and chronic Hepatitis B. A United States experience. SHIELS M.T., CZAJA A.J., TASWELL H.F., GERIN J.L., PURCELL R.H., LUDWIG J., RAKELA J., NELSON C.A.

Gastroenterology, 1985, 89, 1230-34

II s'agit de la premiere ~tude r~alisde aux Etats-Unis, dvaluant la prdvalence de I'infection par le virus Delta dans une population non sdlectionnde de porteurs de I'antig~ne HBs. La recherche d'anticorps anti- Delta a dtd effectude darts les sdrums de 560 sujets porteurs de I'antig~ne HBs suivis b la Mayo Clinic de Rochester de 1969 b 1983. La prdsence de I'antig~ne HBs dtant le seul crit~re de sdlection, la population ~tudide ~tait extr~mement diverse tant sur le plan des manifestations cliniques-corrdldes aux donndes his- tologiques 102 patients - que des facteurs de risque ou de I'origine ethnique. Le profil clinique dtait le suivant : porteurs asymptomatiques 55 %, h~patite aigui~ 12 %, h~patite chronique persistante 4 %, h~pa- tite chronique active 28 %, carcinome hdpatocellulaire 1%.

Les facteurs de risque dtaient : toxicomanie intraveineuse chez 36 patients, homosexualit~ chez 17 patients, h~modialyse chronique chez 24 patients, transfusion sanguine multiple chez 27 patients, h~mo- philie chez 3 patients, contamination accidentelle chez 8 patients, internement en milieu psychiatrique chez 25 patients, profession mddicale chez 2 patients. L'origine gdographique des sujets ~tait : Etats-Unis (427), Asie (70), Italie (20), Grace (14), Moyen-Orient~(12), Am~rique du Sud (11), Afrique (4), Alle- magne (2).

La prdvalence globale des anticorps anti-Delta dtait de 5 %. L'anciennet~ de I'enddmie, notion ddjb connue aux Etats-Unis, dtait confirmde par la prdsence de s~rums positifs prdlevds en 1969. La prdvalence la plus ~levde (25 %) a ~t~ observde chez les patients atteints d'hdpatite chronique active. Contrairement

des ~tudes prdcddentes, il n'a pas dtd notd de corrdlation entre I'dvolution fulminante d'une hdpatite (8 sujets) et la prdsence d'anticorps anti-Delta. La notion de contamination sanguine directe possible n'dtait qu'inconstamment retrouvde chez les sujets sdro-positifs. Enfin, si des anticorps anti-Delta ont dt~ d~tectds dans tousles dchantillons de population de taille suffisante, leur prdvalence reste faible, pour des raisons ind~termindes, chez les sujets asiatiques (3 anti-Delta positifs sur 70 testds) et chez les homosexuels (3 anti-Delta positifs sur 17 testds) constituant pourtant des groupes b haut risque d'infection par le virus B.

P.M.G.

EPIDEMIE DE CRYPTOSPORIDIOSE CHEZ DES SUJETS IMMUNOCOMPETENTS

A waterborne outbreak of cryptosporidiosis in normal hosts. D'ANTONIO R.G., WlNN R.E., TAYLOR J.P., GUSTAFSON T.L., CURRENT W.L., RHODES M.M., GARY G.W., ZAJAC P.H., ZAJAC R.A.

Ann Intern. Med., 1985, 103, 886-888

Depuis une dizaine d'anndes, le r~le pathog~ne des cryptosporidies a ~t~ clairement ddmontrd chez les patients immunoddprimds, A I'inverse, I'infection semblait jusqu'alors tout ~ fait exceptionnelle chez les sujets immunocompdtents et la littdrature ne comportait que quelques observations anecdotiques de crypto- sporidiose chez des individus en contact avec les animaux porteurs du parasite ou chez des enfants places en collectivitd.

Les auteurs rapportent ici la premiere dpiddmie se manifestant par des gastro-entdrites, survenue dans une agglomeration texane par contamination fdcale du puits artdsien qui en constituait la seule source d'eau potable.

228

Page 2: document

L'~pid~mie est survenue en deux ~pisodes. Le premier, en mai 1984, a atteint 72 % des sujets interro- g~s; le second, en Juillet 1984, 34 % des sujets. La moyenne d'~ge des patients ~tait de 32 ans, avec des extr£}mes allant de 1 b 72 ans. La symptomatologie, d'une dur~e moyenne de 6 jours, comprenait des ~pi- sodes diarrh~iques, des douleurs abdominales, des naus~es, des vomissements et plus rarement de la fi~vre. Le parasite ~tait d~cel~ dans les selles de 47 des 79 sujets chez qui il a ~t~ recherche.

Dans 6 cas, il existait un autre agent pathog~ne associ~ (Salmonella, Giardia). Le parasite persistait dans les selles pendant plus de 5 jours dans 19 cas et pendant plus de 20 jours dans 9 autres cas.

La recherche d'anticorps sp~cifiques r~alis~e chez 12 sujets, ~tait toujours n~gative b la phase initiale de la maladie et une s~roconversion ~tait raise en ~vidence chez 9 d'entre eux (titre ~> 1/40).

Les circonstances ~pid~miologiques et la presence de colibacilles d'origine f~cale b des concentrations ~lev~es dans I'eau de distribution plaidaient en faveur d'une contamination hydrique.

Les cryptosporidioses font desormais pattie des agents ~tiologiques b rechercher en cas d'~pid~mie de gastroent~rite, y compris dans le~ nay~ ~ haut n~veau d'hygi~ne.

P.M.G.

SUPERIORITE BE L'ACYCLOVlR SUR LA VIBARABINE BANS LES INFECTIONS A VIRUS VARICELLE-ZONA CHEZ LES SUJETS IMMUNODEPRIMES

Treatment of varicella-zoster virus infection in severely immunocompromised patients : a randomized comparison of Acyclovir and Vidarabine. SHEPP D.H., DANDLIKER P.S., MEYERS J.D.

N. Engl. J. Med., 1986,314, 208-12

22 patients immunod~prim~s, dont 19 greff~s de mo~lle, ont ~tO inclus, au plus tard trois jours apr~s I'apparition des premieres I~sions cutan~es, dans un essai th~rapeutique radomis~ : soit Acyclovir intravei- neuse b la dose de 500 mg/m 2 toutes les 8 heures, soit Vidarabine intraveineuse b la dose de 10 mg/kg toutes les 24 heures, pendant 7 jours et, le cas ~ch~ant, poursuivi 2 jours au moins apr~s I'apparition de la derni~re v~sicule.

Les deux groupes, comparables sur le plan de I'immunod~pression, de I'importance des r~actions de greffons contre I'h~te et des manifestations cliniques comportaient chacun 11 patients.

La sup~riorit~ de I'Acyclovir a ~t~ raise en ~vidence par : I - L'absence de dissemination des I~sions cutan~es chez les 10 patients ~valuables trait~s par Acyclovir, darts le groupe trait~ par Vidarabine, 5 patients ont ~tendu leurs I~sions sous traitement. Deux patients, un de chaque groupe, n'~taient pas ~valuables du fait de la dissemination d'embl~e des I~sions. 2 - La diminution du temps d'apparition de la derni~re nouvelle I~sion (3 jours dans le groupeAcyclovir; 6 jours dans le groupe Vidarabine). 3 - L'att~nuation plus rapide des douleurs (4 jours dans le groupeAcyclovir; 7 jours dans le groupe Vida- rabine). 4 - L'am~lioration de la courbe thermique : 2 patients sur 11 du groupe Acyclovir avaient une tempera- ture moyenne inf~rieure ou ~gale b 38,5°C contre 8 sur 11 du groupe Vidarabine. 5 - Le raccourcissement du d61ai de n~gativation des cultures de virus b partir des pr~l~vements v~siculeux (4 jours dans le groupe Acyclovir ; 7 jours dans le groupe Vidarabine). 6 - La gu~rison complete de I'infection : 17 jours darts le groupeAcyclovir contre 28 jours dans le groupe Vidarabine.

Les effets secondaires ~taient le plus souvent moderns : alteration de la fonction r~nale, insuffisance m~dullaire toxique, intolerance digestive et augmentation discrete des transaminases chez les patients trai- t~s par Acyclovir ; toxicit~ neurologique, tremblements essentiellement, et atteintes h~matolog!ques et digestives chez les patients trait~s par Vidarabine.

P.M.G.

229