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HEPATOTOXICITI~ DE L'AMODIAQUINE. Amodiaquine-lnduced Hepatitis : a rep(~rt of seven cases. LARREY D., CASTOTA., PESSAYRE D., MERIGOT P., MACHAYE- KHYJ.P., FELDMANN G., LENOIRA., RUEFF B., BENHAMOU J.P. Ann. Intern. Med,, 1986, 104, 801-803 L'amodiaquine, introduite au ddbut des anndes soixante, semblait jusqu'~ prdsent constitue~ une chimio- prophylaxie sore du paludisme. De plus son utilisation avait ~td rdcemment prdconisde de prdf~rence ~ la chloroquine darts los rdgions oil commengait ~ apparaitre une chloroquinordsistance de Plasmodium falcipa- rum. Sept observations d'h~patite lide ~ la prise d'Amodiaquine sont ici rapportdes : 4 formes att~nu~es et 3 formes sdv~res avec ict~re franc, avec chez I'un d'eux une enc~phalopathie hdpatique. La durde de la prise d'Amodiaquine avant I'apparition des premiers signes cliniques variait de 4 ~ 15 semaines. Les formes graves ont ~t~ observdes chez les sujets ayant poursuivi la prise,, malgrd los premiers signes d'intoldrance, pendant quatre ~ cinq semaines. L'e mdcanisme de I'hdpatotoxicitd semble de type immunoallergique sans hypersensi- bilitd croisde avec la chloroquine. U~volution a dt~ favorable dans tous los cas apr~s arr~t de I'Amodiaquine avec cependant une persistance souvent prolong(~e des anomalies des tests hdpatiques (plusieurs mois). Ces observations, jointes ~ deux autres publications r~centes, confirment la possibilitd de rdvdlation tardive de I'hdpatotoxicit~ d'une moldcule - ici plus de vingt ans apr~s la raise sur le march~ - et conduisent ~ ne plus pr~coniser I'utilisation de I'Amodiaquine ~ titre prophylactique. P.M.G,, OBSERVATION B'UNE T0XOPLASMOSE EVOLUTIVE MORTELLE CHEZ UN CHIEN ET UN CHAT. FONTAINE J.J., BOURDEAU P., LE- MARCHAND-BLUM F., PARODI A.L. Rec. Med. Vet., 1986, 162, (4), 453-462 C'est vers 1970 que le toxoplasme fut identifid comme la forme de multiplication asexude d'une coccidie dont le cycle se d~roule dans I'intestion gr~le du Chat. Agent d'une zoonose grave, le toxoplasme infecte de nombreuses esp~,ces. Apr~s avoir rappel~ les diff~rentes phases du cycle : reproduction sexu~e chez le chat et certains F~lidds sauvages et reproduction asexude chez de nombreux h0tes mammif~res (dont encore le chat) et oiseaux, ainsi que les caract~res du pouvoir pathog~ne de Toxoplasma gondii et les m~canismes de ddfense de I'hOte, les auteurs pr~sentent deux cas de toxoplasmose mortelle chez les carnivores domestiques. Le premier cas est observ~ sur un chiot de 2 mois mort apr~s avoir d~velopp~ des troubles respiratoires et nor- veux. Les coupes histologiques de poumon, de cervelet et foie permettent de mettre en dvidence los ookystes. Le deuxi~,me cas est constat~ sur une chatte de 14 mois prdsentant hyperthermie, toux et amygdalie qui vont s'aggravant. Troubles respiratoires et nerveux (convulsions, salivation) aboutissent ~ la mort de I'animal en une dizaine de jours. L'a toxoplasmose atteint donc les carnivores domestiques soit sous forme aigu~ chez les jeunes, soit sous forme chronique (inflammation chronique de I'intestin gr~le et m~ningo-encdphalite diffuse chronique) dont le diagnostic est souvent ddlicat. G.A.F. Directrice de la Publication : C. GALLULA- dep6t legal 4e T. t986- c.p.p.p. 51460 - Imprimeriedu Commerce- Toulouse 633

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HEPATOTOXICITI~ DE L'AMODIAQUINE.

Amodiaquine-lnduced Hepatitis : a rep(~rt of seven cases.

LARREY D., CASTOTA., PESSAYRE D., MERIGOT P., MACHAYE- KHYJ.P., FELDMANN G., LENOIRA., RUEFF B., BENHAMOU J.P.

Ann. Intern. Med,, 1986, 104, 801-803

L'amodiaquine, introduite au ddbut des anndes soixante, semblait jusqu'~ prdsent constitue~ une chimio- prophylaxie sore du paludisme. De plus son utilisation avait ~td rdcemment prdconisde de prdf~rence ~ la chloroquine darts los rdgions oil commengait ~ apparaitre une chloroquinordsistance de Plasmodium falcipa- rum. Sept observations d'h~patite lide ~ la prise d'Amodiaquine sont ici rapportdes : 4 formes att~nu~es et 3 formes sdv~res avec ict~re franc, avec chez I'un d'eux une enc~phalopathie hdpatique. La durde de la prise d'Amodiaquine avant I'apparition des premiers signes cliniques variait de 4 ~ 15 semaines. Les formes graves ont ~t~ observdes chez les sujets ayant poursuivi la prise,, malgrd los premiers signes d'intoldrance, pendant quatre ~ cinq semaines. L'e mdcanisme de I'hdpatotoxicitd semble de type immunoallergique sans hypersensi- bilitd croisde avec la chloroquine. U~volution a dt~ favorable dans tous los cas apr~s arr~t de I'Amodiaquine avec cependant une persistance souvent prolong(~e des anomalies des tests hdpatiques (plusieurs mois). Ces observations, jointes ~ deux autres publications r~centes, confirment la possibilitd de rdvdlation tardive de I'hdpatotoxicit~ d'une moldcule - ici plus de vingt ans apr~s la raise sur le march~ - et conduisent ~ ne plus pr~coniser I'utilisation de I'Amodiaquine ~ titre prophylactique.

P.M.G,,

OBSERVATION B'UNE T0XOPLASMOSE EVOLUTIVE MORTELLE CHEZ UN CHIEN ET UN CHAT.

FONTAINE J.J., BOURDEAU P., LE- MARCHAND-BLUM F., PARODI A.L.

Rec. Med. Vet., 1986, 162, (4), 453-462

C'est vers 1970 que le toxoplasme fut identifid comme la forme de multiplication asexude d'une coccidie dont le cycle se d~roule dans I'intestion gr~le du Chat. Agent d'une zoonose grave, le toxoplasme infecte de nombreuses esp~,ces. Apr~s avoir rappel~ les diff~rentes phases du cycle : reproduction sexu~e chez le chat et certains F~lidds sauvages et reproduction asexude chez de nombreux h0tes mammif~res (dont encore le chat) et oiseaux, ainsi que les caract~res du pouvoir pathog~ne de Toxoplasma gondii et les m~canismes de ddfense de I'hOte, les auteurs pr~sentent deux cas de toxoplasmose mortelle chez les carnivores domestiques. Le premier cas est observ~ sur un chiot de 2 mois mort apr~s avoir d~velopp~ des troubles respiratoires et nor- veux. Les coupes histologiques de poumon, de cervelet et foie permettent de mettre en dvidence los ookystes. Le deuxi~,me cas est constat~ sur une chatte de 14 mois prdsentant hyperthermie, toux et amygdalie qui vont s'aggravant. Troubles respiratoires et nerveux (convulsions, salivation) aboutissent ~ la mort de I'animal en une dizaine de jours. L'a toxoplasmose atteint donc les carnivores domestiques soit sous forme aigu~ chez les jeunes, soit sous forme chronique (inflammation chronique de I'intestin gr~le et m~ningo-encdphalite diffuse chronique) dont le diagnostic est souvent ddlicat.

G .A.F.

Directrice de la Publication : C. GALLULA - dep6t legal 4e T. t986- c.p.p.p. 51460 - Imprimerie du Commerce- Toulouse

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