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NEWSLETTER #69 February / Février 2011 www.acted.org Agence d’Aide à la Coopération Technique et au Développement ACTED Focus Sri Lanka Uganda / Ouganda - Nicaragua - Tajikistan / Tadjikistan

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NEWSLETTER #69February / Février 2011

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Agence d’Aide à la Coopération Technique et au DéveloppementACTED

Focus Sri Lanka

Uganda / Ouganda - Nicaragua - Tajikistan / Tadjikistan

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Summary / Sommaire ACTED NEWSLETTER #69 February / Février 2011

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3 Flash News 4 News from the field 4 ACTED engages Kyrgyz youth in the promoti on of peace and development (Kyrgyzstan) 6 The benefi ts of developing the milk value chain (Nicaragua) 8 Building the Pokot communiti es’ resilience to drought through strengthening livelihoods and improving access to water (Uganda) 10 Opera makes its debut at the Bactria Cultural Centre (Tajikistan) 12 Another type of reconstructi on in Haiti 14 Durable skills for durable futures in Iraq 16 Water to develop areas for the reinstallati on of repatriates (DRC) 24 FOCUS Amid the devastati on, basic living conditi ons restored for fl ood-aff ected families (Sri Lanka) 30 New projects 36 Staff News

Editorial Management / Direction Editoriale : Marie-Pierre CaleyEditorial staff / Rédacteur en chef : Adrien TomarchioCorrespondents / Correspondants : Sadiq Amin, Alice Bartz, Paul Duke, Marine Formentini, Walid Garga, Valentina Girotto, Chris Hudson, Diana Mamatova, Martin Morand, Robin Nataf , Tom Nickalls, Simon Smith, Wouter Takkenberg, Adrien Tomarchio, Vincent Tremeau, Francis Ward.Photos : ACTED, Pierre Duyckaerts, Vincent Tremeau.Editing / Secrétariat de rédaction : Paul Duke, Marine Formentini, Niels Huby, Sebastien Lambroschini, Stéphanie Level, Charlotte Limousin, Emilie Poisson, Adrien Tomarchio, Gaetane Wicquart.

3 Brèves 4 Nouvelles du terrain 5 ACTED engage les jeunes kirghizes dans la promoti on de la paix et le développement (Kirghizistan) 7 Les bénéfi ces du développement de la chaîne de valeur du lait (Nicaragua) 9 Améliorati on de l’accès à l’eau pour les communautés Pokot (Ouganda) 11 L’opéra fait son entrée au Centre Culturel Bactria (Tadjikistan) 13 Une autre forme de reconstructi on pour Haïti 15 Des compétences durables pour des futurs plus sereins en Irak 16 De l’eau pour le développement des zones de réinstallati on des rapatriés (RDC) 24 FOCUS Rétablissement des conditi ons de vie des familles touchées par les inondati ons (Sri Lanka) 30 Nouveaux projets 36 Nouvelles du staff

24 FOCUS Sri Lanka

© ACTED 2011

Iconography / Iconographie : Marine Formentini.

ISSN 2108-1751

ACTED, 33 rue Godot de Mauroy, 75009 Paris - France www.acted.org ([email protected])Copyright ACTED February 2011 / Février 2011Cover: ACTED Sri Lanka 2011 Couverture : ACTED Sri Lanka 2011

16 News from the field Nouvelles du terrain DRC / RDC

© ACTED / Vincent Tremeau - 2011

For more information please see the last page of this edition.Pour plus d’informations, veuillez consulter la dernière page de cette édition.

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ACTED NEWSLETTER #69 February / Février 2011 Flash News / Brèves

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Inauguration of two small community-based agricultural businesses in Río Coco area

Depending on precarious subsistence farming, remote rural communities of “Río Coco Abajo” of the municipality of Waspam, often lack capacities, resources and the tools to recover from natural disasters that foster food insecurity in the region. With the support of UNDP, ACTED has recently completed a two-year project of livelihood r e v i t a l i z a t i o n , which enabled the 7,890 direct benefi ciaries to improve agricultural productivity and generate income. ACTED notably achieved the construction of two small community-based agricultural businesses for the collection and commercialization of rice, wheat and bean productions. These two units were inaugurated last January 19th by UNDP, in the presence of representatives from the European Commission, local and regional authorities and ACTED. During the celebration, the communities organized various cultural events and the members of the two businesses took an oath in front of Waspam municipal representatives.

Inauguration de deux petites entreprises communautaires agricoles dans la zone du Río Coco

Les communautés rurales isolées de la zone du « Río Coco Abajo » (municipalité de Waspam) vivent d’une agriculture de subsistance précaire. Elles souff rent souvent d’un manque de capacités, de ressources et d’outils pour surmonter les catastrophes naturelles qui entraînent une forte insécurité alimentaire dans la zone. Grâce au soutien

du PNUD, ACTED vient de terminer un projet de deux ans qui a contribué au renforcement des moyens de subsistance de 7890 bénéfi ciaires directs en améliorant le rendement de leurs récoltes et en leur permettant de générer des revenus. ACTED

a achevé la construction de deux centres communautaires de collecte et de commercialisation de productions de riz, de blé et d’haricot. Ils ont été inaugurés le 19 janvier dernier par le PNUD, en présence de représentants de la Commission européenne, des autorités locales et régionales, et d’ACTED. Lors de cet événement, les communautés ont organisé diverses activités culturelles et les associés des deux nouvelles entreprises ont prêté serment devant les représentants de la municipalité de Waspam.

NICARAGUA

Plus de 3000 abris construits et un accès aux infrastructures et aux moyens de subsistance amélioré pour des milliers de personnes vulnérables à Kaboul

ACTED Afghanistan a achevé avec succès un projet qui répond aux besoins des populations vulnérables des districts 12 et 16 de Kaboul en termes d’abris, d’environnement et d’opportunités pour générer des revenus. Grâce au soutien d’OFDA, ACTED a pu mener à bien, avec la participation active des familles vulnérables, la réhabilitation d’habitations, des activités dans le secteur de l’eau, de l’assainissement et de la promotion de l’hygiène et des formations professionnelles. A présent, plus de 3000 familles bénéfi cient des travaux de réhabilitation et peuvent profi ter des trois hectares d’espaces verts collectifs créés dans la ville. En ce moment, l’équipe AME d’ACTED travaille avec dévouement à la dernière évaluation du projet. Les premières conclusions évaluatives montrent que le projet a été un grand succès. Il a contribué à l’amélioration des conditions de vie de milliers d’individus et de familles, qui ont déjà exprimé le souhait de bénéfi cier de projets similaires.

Over 3,000 shelters provided and improved access to infrastructure and livelihoods to thousands of vulnerable individuals in Kabul

ACTED Afghanistan has successfully completed a project in Kabul responding to the needs of the most vulnerable populations of districts 12 and 16 in terms of shelters, surroundings and opportunities for generating an income. Thanks to the support of OFDA, ACTED was able to work with vulnerable families on the rehabilitation of housings, water and sanitation activities, promotion of hygiene and vocational trainings. Over 3,000 families can now benefit from the rehabilitation works and from the three hectares of communal green areas created in the city. ACTED’s dedicated AME team is currently undertaking the final impact evaluation; initial findings show that the project was a great success, improving the livelihoods of thousands of local individuals and families who have already requested the creation of other similar projects.

AFGHANISTAN

ACTED, in partnership with GIZ, is building 250 houses in Swat, Upper and Lower Dir Districts aiming to improve housing conditions for 250 most vulnerable fl ood and confl ict aff ected households. Last week, in Lower Dir, the construction of the fi rst sustainable house was accomplished. By contrast to transitional shelters, the life expectancy of these houses is fi ve years. The houses are not only compliant with local context, but incorporate elements of disaster reduction and are earthquake resistant. The dwellings are made out of fi red bricks, making them resistant to diff erent hazards, mainly fl oods, and are supported by solid foundations - cemented deep from ground level. To counter massive deforestation, ACTED is planting fi ve trees alongside the newly built houses in order to prevent soil erosion, and improve the living conditions of benefi ciaries.

ACTED, en partenariat avec GIZ, construit 250 maisons dans les districts de Swat, de l’Upper Dir et du Lower Dir avec pour objectif d’améliorer les conditions de logement de 250 familles vulnérables touchées par les inondations et par les violences. La semaine dernière dans le Lower Dir, la construction de la première maison durable a été achevée. A contrario des abris transitoires, la durée de vie de ces maisons est de cinq ans. Les maisons sont non seulement appropriées au contexte local, elles sont aussi construites de manière à réduire les risques de catastrophes naturelles et respectent les normes antisismiques. Les habitations sont faites de briques, ce qui les rend résistantes aux catastrophes naturelles telles que les inondations. De plus, elles reposent sur des fondations renforcées, cimentées en profondeur dans le sol. Pour contrer la déforestation massive, ACTED plante cinq arbres sur les côtés des maisons nouvellement construites afi n de prévenir l’érosion des sols et d’améliorer les conditions de vie des bénéfi ciaires.

PAKISTANACTED is engaged in the

construction of sustainable houses in KPK Province

ACTED est engagée dans la construction de maisons durables

dans la Province du KPK

© ACTED 2011

© ACTED 2011

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In the fi eld / Sur le terrain ACTED NEWSLETTER #69 February / Février 2011

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Youth in rural areas of south Kyrgyzstan are often socially and economically marginalized, as illustrated by the 15.2 % unemployment rate for youth under 25 – nearly double the

national average. Idle time and frustration with the absence of economic opportunities, combined with the limited availability of cultural and social resources and activities, have contributed to a disenfranchisement of young people, and the rise of tensions and divisions amongst youth in rural areas. These factors can lead to signi� cant risks of unrest in the region, and threaten the social stability of south Kyrgyzstan, as illustrated by the violent con� ict that broke out in the region in June 2010.

access. This was made possible by one of the youth initiatives supported by ACTED. ACTED has been teaching basic entrepreneur skills to selected youth and has provided them with funds and equipment to launch socially benefi cial projects. Similarly, other groups of young people were able to open a music club, rehabilitate irrigation facilities, or launch a small gas station. This has empowered youth not only by allowing them to acquire new skills, but also by giving them an opportunity to generate an income, and contribute to the social development of their community by reinvesting their profi ts to address youth social needs in their village.

Promoting tolerance and inter-community dialogue among school children

In cross-border areas of Batken and Jalalabad, children and other community members are often confronted with challenging and confl ictual situations. In order to provide these children with the tools to peacefully resolve such encounters and to encourage them to think about the benefi ts of tolerance and dialogue, ACTED organized a number of events targeting school students. Sports competitions and traditional holiday celebrations were held where youth from various communities came together on neutral ground to celebrate their common points and build friendly relationships.

Theatre shows were also held in 21 schools, each illustrating a specifi c cross border issue, including diffi culties in crossing the border to visit relatives, access schools, pastures, or negligence of laws and rules by border guards. These shows were presented to parents, local authorities and other community members, and were followed by discussions on the causes and possible solutions

ACTED engages Kyrgyz youth in the promotion of peace and

development

KYRGYZSTANto cross-border confl icts. Target communities and children were empowered as a result of these shows, which demonstrated that the power to resolve tensions lies in their own hands.

Trusting youth as peace promoters

Abdulaziz, an 18 year old university student, was selected by ACTED and target communities in Kara Suu to be trained as a Youth Peace Promoter. As part of this work, he was trained in peace promotion and confl ict resolution, and was actively involved in promoting peace among students of his former school. He was also responsible for carrying out some small rehabilitation works, and was thus given a chance to generate a small income, learn technical skills and improve the learning environment of children from his community.

Abdulaziz was glad to have an opportunity to learn about tolerance, and encourage peaceful dialogue in schools: “Before, when boys were fi ghting at school, I would drag them apart and rough them up for them not to start fi ghting again, but this didn’t work. Now I listen to what both sides of those in the argument have to say and try to bring them to an agreement, so that they feel that they’ve been listened to, and feel appeased.” He even went further, and organized extra-curricular activities for students and gave them a chance to learn to solve confl ict through role plays.

In this context, ACTED has been working on the involvement of youth and children from Osh, Jalalabad, Naryn and Batken, in community eff orts to promote peace and reconciliation. By empowering youth and helping them become agents of peaceful change, ACTED, with support from UNICEF and the OSCE, is investing in the future generations of the country, allowing them to have a positive impact on their communities.

Supporting economic and cultural initiatives for youth in remote rural areas

In the village of Min-Kush, young people were able to open a sports club, with free

© ACTED 2011

Friendship festival at a primary school in Kara-Suu district, Osh region.Festival de l’amitié dans une école primaire du district de Kara-Suu, région d’Och.

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Les jeunes des zones rurales au sud du Kirghizistan sont souvent socialement et

économiquement marginalisés, illustré par le taux de chômage à 15,2 % pour les jeunes de moins de 25 ans - presque le double de la moyenne nationale. Les temps d’inactivité et de frustration causés par l’absence d’opportunités économiques, couplés avec la faible disponibilité de ressources et d’activités culturelles et sociales, ont contribué à la privation de leurs droits civiques et à l’augmentation des tensions et divisions des jeunes venant des zones rurales. Ces facteurs peuvent conduire à d’importants risques d’instabilité dans la région, et mettre en danger la stabilité sociale dans le sud du Kirghizistan, comme les violences qui se sont déclarées dans la région en juin 2010.

Dans ce contexte, ACTED s’est engagée à impliquer les jeunes et des enfants des villes d’Och, de Jalalabat, de Naryn et de Batken, aux eff orts communautaires pour la promotion de la paix et la réconciliation. En autonomisant les jeunes et en les aidant à devenir des agents du changement pacifi que, ACTED, avec le soutien de l’UNICEF et de l’OSCE, investit dans les générations futures du pays, en leur permettant d’avoir un impact positif sur leurs communautés.

Soutien des initiatives économiques et culturelles pour les jeunes des zones rurales isolées

Dans le village de Min-Kush, des jeunes ont pu ouvrir un club de sport ouvert à tous. Ceci a été rendu possible grâce à une initiative pour les jeunes soutenue par ACTED. ACTED a organisé des cours pour les jeunes sur les compétences entrepreneuriales et leur a procuré des fonds et des équipements pour mettre en place des projets à but social. De la même façon, d’autres groupes de jeunes ont eu l’opportunité d’ouvrir un club de musique, de réhabiliter des installations d’irrigation ou d’ouvrir une petite station à essence. Ceci a habilité les jeunes, non seulement, à acquérir de nouvelles compétences, mais aussi à leur donner une opportunité de générer des revenus et de contribuer au développement social de leur communauté en investissant leurs profi ts pour répondre aux besoins des jeunes dans leur village.

Promouvoir la tolérance et le dialogue intercommunautaire avec les enfants

Dans les zones transfrontalières de Batken et Jalalabad, les enfants et les autres membres de la communauté sont souvent confrontés à des situations compliquées et confl ictuelles. Afi n d’off rir à ces enfants les

moyens pour résoudre ces rencontres de manière pacifi que et les encourager à se rendre compte des bénéfi ces de la tolérance et du dialogue, ACTED a organisé plusieurs événements destinés aux écoliers. Des compétitions sportives et des fêtes traditionnelles ont eu lieu, lors desquelles des jeunes venant de diff érentes communautés se sont rencontrés dans un endroit neutre pour célébrer leurs points communs et forger des amitiés.

Des pièces de théâtre ont aussi été organisées dans 21 écoles ; chacune illustrant une problématique transfrontalière spécifi que, incluant les diffi cultés de traverser la frontière pour rendre visite à des parents, pour pouvoir aller à l’école, pour accéder à des pâturages, ou concernant le non-respect des lois et des règles par les gardes-frontières. Ces représentations étaient jouées devant les parents, les autorités locales et d’autres membres de la communauté, et étaient suivies par des discussions sur les causes et les possibles solutions aux confl its transfrontaliers. Résultant de ces représentations, les communautés bénéfi ciaires et les enfants étaient conscients de leur pouvoir pour résoudre les tensions.

Faire con� ance aux jeunes promoteurs de la paix

Abdulaziz est un étudiant universitaire de 18 ans, il a été sélectionné par ACTED et par la communauté bénéfi ciaire de Kara-Suu pour être formé en tant que jeune promoteur de la paix. Dans le cadre de ce travail, il a été formé à la promotion de la paix et à la résolution de confl its et a mis sa formation en pratique avec ses anciens camarades de classe. Il était aussi en charge de mettre en œuvre de petits travaux de réhabilitation et avait donc l’opportunité de générer des revenus, d’acquérir des compétences techniques et d’améliorer l’environnement éducatif des enfants de sa communauté.

Abdulaziz est content d’avoir eu cette opportunité d’apprendre sur la tolérance et d’encourager le dialogue pacifi que dans les écoles: « Avant, lorsque les garçons se battaient à l’école, je les séparais et leur donnais une bonne leçon afi n qu’ils ne recommencent plus, mais ça ne marchait pas. Maintenant j’écoute les deux côtés de l’histoire et j’essaye de les amener à un accord. Comme ça ils se sentent apaisés d’avoir pu être écoutés. » Il a même organisé des activités extrascolaires pour les écoliers et leur a donné la chance de résoudre des disputes grâce à des jeux de rôle.

ACTED engage les jeunes Kirghizes dans la promotion de la paix et le développement

Recitation of “Manas”, an epic poem in Kyrgyz. Récitation de « Manas », un poème épique en Kirghize.

KIRGHIZISTAN© ACTED 2011

Abdulaziz and a classmate paint a classroom. Abdulaziz et un camarade peignent une salle de classe.

© ACTED 2011

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The bene� ts of developing the milk value chain

Improving small farmers’ living conditions and reducing environmental vulnerability in the southern region of Bosawás Natural Reserve

The municipality of Waslala lies in a remote area of central Nicaragua, in the immediate periphery of the Bosawás Natural Reserve. With the support of EuropeAid, ACTED is

carrying out a three-year project that facilitates small farmers’ connection with local markets in a productive, commercial and competitive manner, while striving to improve environmental protection and social stability. Among other activities, ACTED is about to � nalize the construction of a community-based milk collection center that will allow small dairy farmers to sell their milk production.

In the district of Waslala, before the implementation of the project, the 8,300 inhabitants of the 12 benefi ciary rural communities had to rely on low production systems generally based on slash-and-burn practices. This trend has progressively led to the depletion of local natural resources, land confl icts, economic migration and deforestation, causing a worrying push of the agricultural frontier beyond the borders of Bosawás Reserve.

In order to respond to urgent

and long-term needs of local communities, ACTED has been implementing, over the last three years, activities promoting economic growth and good local governance. Through the project, land management and ownership in 12 villages have been improved, and small agricultural community businesses (ECAs) were established in each village.

Involving communities in their future

Within this framework, ACTED supports vulnerable

NICARAGUA communities by providing technical assistance, fi nancial and managerial training, and by delivering agricultural equipment, livestock (120 cows), seeds and tools to the members of the ECAs. In partnership with the Agricultural Technical School of Waslala, ACTED also launched animal breeding insemination activities aimed at bettering the local gene pool.

Martha Lorena, a benefi ciary of the project, describes how ACTED has built her family’s capacities: “The project has trained us to manage our farms as small integrated business units, at community level. Now I understand that appropriate activities undertaken within the farm will benefi t my whole family thanks to good planning practices and a rational use and management of natural resources. The training sessions and technical support provided by the project team allowed me to establish one hectare of high quality grass-feeding pasture and raise the standards of livestock breeding, with a direct impact on the quantity and quality of the milk produced.” But it has not always been an easy task: “At fi rst, as it wasn’t part of our traditional methods, putting this knowledge into practice was diffi cult for us. When the construction of the milk collection center will be

fi nished, we will have the chance to sell our milk and generate income,” explains Rafael, president of ECANSA, the ECA established in the community of Los Mangos. Agripino, in charge of administration, specifi es: “When we started as a business we only had 4,000 Cordobas (approximately 135 euros) as our initial capital. After one year we have already collected more than 80,000 Cordobas (2,680 euros). This gives us great hope for the future.”

Helping to reduce environmental vulnerability

Moreover, in order to help reduce environmental vulnerability, ACTED launched with the Ministry of Natural Resources (MARENA) a local sensitization and information campaign on the concerted management of natural resources, implemented activities of reforestation, and organized the creation of plant nurseries. In 2011, ACTED aims at working further with the region’s local authorities on the establishment of a livestock development plan and to identify new opportunities to curb the progression of the agricultural frontier towards Bosawás Natural Reserve’s protected areas.

Visiting the milk collection center under construction. / Visite du centre de collecte de lait en construction.

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Les béné� ces du développement de la chaîne de valeur du laitAméliorer les conditions de vie des petits fermiers et réduire la vulnérabilité

environnementaledans le sud de la Réserve Naturelle de Bosawás

La municipalité de Waslala se situe dans une zone reculée au centre du Nicaragua, à proximité de la Réserve Naturelle de Bosawás. Grâce au soutien d’EuropeAid, ACTED met en œuvre

depuis 2008 un projet d’une durée de trois ans destiné à favoriser l’accès des petits producteurs de lait aux marchés locaux. Ce projet a pour objectif d’améliorer la productivité, la commercialisation et la compétitivité de cette chaîne de valeur, tout en s’assurant de protéger l’environnement. Entre autres, ACTED est notamment sur le point d’achever la construction d’un centre communautaire de collecte de lait qui permettra aux petits producteurs de vendre leur propre production de lait.

Avant la mise en place de ces activités, les 8300 habitants des 12 communautés rurales de Waslala bénéfi ciaires de ce projet vivaient de pratiques agricoles à bas rendement, dépendant notamment de la culture sur brûlis. Cette tendance a progressivement entraîné un appauvrissement des ressources naturelles locales, des confl its liés à la terre, une migration économique des travailleurs agricoles et un accroissement de la déforestation, favorisant une avancée inquiétante du périmètre agricole sur les terres de la Réserve de Bosawás.

Afi n de répondre à la fois aux besoins urgents des communautés bénéfi ciaires et d’inscrire son action dans le long terme, ACTED a lancé des activités favorisant la croissance économique et la bonne gouvernance au plan local. Par exemple, une stratégie

permettant une meilleure gestion agricole des parcelles a été mise en place, et 12 petites entreprises agricoles communautaires (ECA) ont été créées.

Impliquer les communautés dans leur avenir

Dans ce cadre, ACTED a apporté son aide aux communautés vulnérables en fournissant aux membres des ECA une assistance technique et une série de formations à la gestion de projet, à la gestion fi nancière et au management. En parallèle, l’organisation a fourni aux bénéfi ciaires du matériel agricole, des semences, des outils, et plus de 120 têtes de bétail. En collaboration avec l’Ecole Technique d’Agriculture de Waslala, ACTED a aussi mis en place une banque de semences animales destinée à améliorer le patrimoine génétique local.

NICARAGUA

Martha Lorena, l’une des bénéfi ciaires du projet, nous raconte : « Le projet nous a appris à gérer nos fermes au niveau communautaire, comme des petites unités de production intégrées. J’ai compris que certaines activités agricoles bien défi nies et réalisées au sein de la «  fi nca  » [ferme] pouvaient bénéfi cier à toute ma famille, grâce à la mise en place d’un planning et à un meilleur aménagement de ma parcelle et des ressources naturelles environnantes. Concrètement, grâce aux sessions de formation et à l’assistance technique qui nous ont été dispensées, j’ai pu mettre en place un hectare de pâturage de haute qualité et ainsi améliorer non seulement l’élevage de mon bétail, mais aussi la production de lait.» Mais cela n’a pas toujours été facile. « Puisque ce n’était pas dans nos pratiques culturelles habituelles, mettre les connaissances en pratique fut compliqué au début, mais maintenant un certain nombre de leçons ont été acquises au travers du projet. Quand la construction du centre de collecte sera terminée, nous aurons enfi n la chance de vendre notre lait et d’accroitre nos revenus, » explique Rafael, président d’ECANSA, l’ECA constituée dans la communauté de Los Mangos. Son responsable

administratif, Agripino, précise  : « lors de la mise en place de notre ECA avec l’appui d’ACTED, nous n’avions que 4000 Cordobas de capital (environ 130 euros). Après un an, nous avons réussi à collecter plus de 80 000 Cordobas (environ 2680 euros). Cela nous donne de bons espoirs pour l’avenir. »

Aider à réduire la vulnérabilité de l’environnement

En outre, afi n d’améliorer la protection de l’environnement, et en collaboration avec le Ministère des Ressources Naturelles (MARENA), ACTED vient de lancer une campagne locale d’information et de sensibilisation à la gestion concertée des ressources naturelles, accompagnée par la mise en œuvre d’activités pilotes de reforestation et de création de pépinières. Au delà du projet, dans la région de Waslala, ACTED espère pouvoir continuer à travailler en 2011 avec les autorités locales à la mise en place d’un plan de développement relatif à l’élevage et identifi er de nouvelles opportunités pour freiner la progression du périmètre agricole, qui empiète de plus en plus sur les zones protégées de la Réserve Naturelle de Bosawás.

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Managing commitee of ECANSA, community of Los Mangos. / Comité de gestion de l’ECANSA, communauté de Los Mangos.

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North Pokot district, an agro-pastoral area on the border of Kenya and Uganda, has seen a rainfall failure strike for the � fth time in

six years. Long neglected by both the government and NGOs, communities in the area are highly vulnerable to dangers posed by adverse climatic conditions. As one of the few actors in the area with the capacity to react, ACTED will soon begin a drought response programme designed to not only mitigate the e� ects of rainfall failure but also to set the foundation for early recovery and long-term development of the region.

North Pokot, in the Rift Valley of Kenya, is home to approximately 156,000 people, called the Pokots.The majority of the population relies on pastoralist livelihoods. As a sparsely populated border area, North Pokot has long been neglected by the government and international actors. It is an area of broken roads, few functioning water sources, high levels of illiteracy and limited access to health services. Even when weather conditions and rainfall levels are ideal, communities struggle to fi nd suffi cient quantities of safe drinking water for themselves and their livestock. Widespread poverty and food insecurity are a way of life rather than an emergency. Rain failure This January, ACTED’s Appraisal, Monitoring, and Evaluation team found that less than half of the communities’ water sources were still properly functioning and many more were under increased stress and prone to failure. Encouragingly, many of the remaining water points were those rehabilitated by ACTED during prior interventions. The Arid Lands Resource Management Project, in charge of the Early Warning System for the area, also noted dramatic drops in rainfall, rapidly deteriorating pasture, and the increased distances communities have to travel to access pasture and water. Responding to drought

ACTED Uganda/Kenya, which has been working in North Pokot district since 2007, recently detected the early signs of an oncoming drought in the area. In response, ACTED will implement an early recovery cross-cutting programme that aims to enable approximately 10,000 of the most vulnerable community members to purchase food, through either Cash for Work or destocking activities, to increase resilience to livestock disease, and to improve access to water. In doing so, ACTED aims to ensure that communities cope with the potential drought and will promptly recover from

the situation. In the meantime, ACTED’s water team, which has been working in North Pokot for three years, will double its eff orts to improve access to safe and reliable water sources.

According to Sebastien Lambroschini, Country Director for ACTED Uganda/Kenya, the most critical aspect of the response is to be as early as possible. “We do not want to be fi remen arriving when the house is already burning. The response should come early enough to mitigate some of the eff ects of the potential drought.”

In the future ACTED Uganda/Kenya is fi rmly committed to resuming normal activities focused on long-term development following a successful drought response. Vulnerability and food insecurity in North Pokot can only be addressed through expanded infrastructure, adequate access to water, and community training to plan ahead in mitigating risks posed by drought and other disasters. Simultaneously,

UGANDA/KENYABuilding the Pokot communities’ resilience to drought through strengthening livelihoods and improving access to water

© ACTED 2011 - ACTED water team and community members begin preliminary works on a new water point. / L’équipe ACTED chargée de l’eau et des membres de la communauté entament les travaux pour la construction d’un nouveau point d’eau.

foundations are being set for resource sharing agreements that reduce and resolve confl icts over resources between communities. ACTED is working through Community Disaster Management Committees to facilitate community-driven disaster risk reduction.

Dry river bed in Kasei. Lit de rivière asséché à Kasei.

© ACTED 2011

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Amélioration de l’accès à l’eau pour les communautés PokotDévelopper la résistance à la sécheresse par le renforcement des moyens de subsistance

Le district du Nord Pokot est une zone agro-pastorale à la frontière

du Kenya et de l’Ouganda qui a été privée de pluies pour la cinquième fois en 6 ans. Longtemps négligées par le gouvernement et les ONG, les communautés de la zone sont très vulnérables aux dangers liés aux di� ciles conditions climatiques. ACTED, l’un des rares acteurs dans la région possédant la capacité pour faire face à la problématique, a mis en place un programme de réponse à la sécheresse qui vise à atténuer les conséquences du manque de pluies et à jeter les bases d’un relèvement précoce et d’un développement durable de la région.

Le district du Nord Pokot, dans la Vallée du Rift au Kenya, abrite environ 156 000 personnes, appelées les Pokots. La majorité de la population dépend de moyens de subsistance pastoraux. Région frontalière faiblement peuplée, le Nord Pokot a longtemps été négligé par le gouvernement et les acteurs internationaux. C’est une zone caractérisée par des routes en mauvais état, des sources d’eau qui fonctionnent, insuffi santes des taux d’analphabétisme

élevés et un accès limité aux services de santé. Même lorsque les niveaux de précipitations sont idéaux, les communautés luttent pour s’approvisionner en eau potable en quantité suffi sante pour leur consommation personnelle et pour leur bétail. La pauvreté généralisée et l’insécurité alimentaire sont un mode de vie plutôt qu’une situation d’urgence.

L’absence de pluies

En janvier de cette année, l’équipe de Suivi, Monitoring et Evaluation d’ACTED a constaté que moins de la moitié des sources d’eau de la communauté étaient encore en état de fonctionnement et que beaucoup d’autres étaient sujettes à une pression trop importante, et donc sur le point de céder. Cependant, parmi les points d’eau restants, nombreux étaient ceux réhabilités par ACTED au cours d’interventions antérieures. Le projet de gestion des ressources des terres arides, responsable du système d’alerte précoce de la zone, a aussi noté la baisse dramatique des précipitations, détériorant rapidement les pâturages, et l’augmentation des distances que les communautés doivent parcourir pour accéder à des pâturages et à de l’eau.

Réponse à la sécheresse

ACTED Ouganda  / Kenya, qui travaille dans le district du Nord Pokot depuis 2007, a récemment identifi é les premiers signes d’une sécheresse future dans la zone. Face à cette situation, ACTED met en œuvre un programme de relèvement précoce transversal qui a pour objectif de permettre à environ 10 000 membres les plus vulnérables de la communauté d’acheter de la nourriture grâce à des activités de Travail contre Paiement ou des activités de déstockage, d’augmenter la résistance du bétail aux maladies, et d’améliorer l’accès à l’eau. Ce faisant, ACTED vise à préparer les communautés à la sécheresse prévue en 2011 et à faire en sorte qu’elles se remettent rapidement de cette situation. Pendant ce temps, l’équipe ACTED spécialisée dans l’eau, qui travaille depuis trois ans dans le Nord Pokot, redoublera ses eff orts pour améliorer l’accès à des sources d’eau sûres et fi ables.

Selon Sebastien Lambroschini, le Directeur Pays d’ACTED Ouganda  / Kenya, l’aspect le plus décisif de la réponse à la sécheresse est d’intervenir le plus tôt possible. «  Nous ne voulons pas être des pompiers qui arrivent lorsque la maison est déjà en

fl ammes mais plutôt la réponse qui arrive suffi samment tôt pour atténuer certains des eff ets de la sécheresse attendue. »

Investir dans l’avenir

ACTED Ouganda  / Kenya est résolument engagée à reprendre des activités normales centrées sur le développement à long terme après avoir pallié les eff ets de la sécheresse. La vulnérabilité et l’insécurité alimentaire dans le Nord Pokot ne peuvent être résolues que grâce au développement des infrastructures, à un accès à l’eau adéquat, et en formant les communautés à planifi er à l’avance pour atténuer les risques posés par la sécheresse et autres catastrophes naturelles, tout en se reposant sur des accords sur le partage des ressources et en résolvant les confl its sur les ressources entre les communautés. En eff et, ACTED travaille avec les comités des communautés chargés de la gestion des catastrophes afi n d’accompagner les communautés dans la réduction des risques de catastrophes.

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Villagers from Kabwatatuk wait for water at one of the few remaining water points. Les villageois de Kabwatatuk attendent l’arrivée de l’eau provenant de l’un des rares points d’eau restants.

OUGANDA/KENYA

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Opera makes its debut at the Bactria Cultural Centre

In the aftermath of the civil war that ended in 1997, ACTED set up the Bactria Cultural Centre in 2001 with the aim of providing a creative and cultural platform for artists

and audiences in Tajikistan. Since its establishment, the situation in the field of arts and culture has changed a great deal, embodied by the recent revival of the Sadriddin Aini State Opera and Ballet Theatre in Dushanbe. Therefore, in celebration of its ninth birthday, Bactria invited artists from the theatre to perform a short opera recital.

Today, Tajikistan is not renowned as a centre of opera excellence but, in the past, the Sadriddin Aini State Opera and Ballet Theatre in Dushanbe hosted some of the best known artists of Soviet times. Ballerina Malika Sabirova and singer Hanifa Mavlianova were two such performers whose grace and panache were admired throughout Russia and its satellite states.

With the collapse of the Soviet Union, much of this

classical tradition was lost amidst a period of civil war and resulting cultural decline. However, in 2009 the theatre was re-opened after an absence of nearly twenty years. Since then, the theatre has staged productions of Don Quixote, Aida, and Carmen under the guidance of its Italian opera director, Gerardo Colella.

In addition to their performances at the State Theatre, the artists were given the opportunity to sing at the

TAJIKISTAN

Bactria Cultural Centre – one of Tajikistan’s unique treasures. On Bactria’s birthday, cultural expression took the form of an ‘open opera’ recital involving soloists from the Tajik Academy of Opera.

Esteemed guests, including French ambassador Henry Zipper de Fabiani and the First Consul, were present to witness a first for the Bactria Cultural Centre. The repertoire included a number of pieces by Debussy and Gounod. However, the bulk of the

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recital was taken from Bizet’s Carmen. Larissa Agapova, the concert master for this event, accompanied the soloists Shafoat Usmanova, Angelika Timman, and Zamir Nurgaziev through the maelstrom of Don Jose’s love for the gypsy girl Carmen. Shafoat sang the famous Habanera to the delight of the crowd, many of whom for which it was the first time to hear the famous line “Mais, si je t’aime, si je t’aime, prends garde à toi  !” [“But if I love you, if I love you, you’d best beware!“] To accompany the singing, a series of interludes were performed by the captivating Azaliya Galiahmedova, violinist and honoured artist of the Republic of Tajikistan. The evening was rounded off by Zamir’s rendition of the famous ‘Flower song’ to his fellow singer Angelika.

The audience of around 50 Dushanbe city dwellers appeared mesmerised and the final applause spoke for itself. As Kirill, Bactria’s musical director explained: “This was unique. A first for us, but as you can tell, certainly not the last!” It appears that opera did not die in the civil war, it simply lay dormant, and now, it is awake once again. The Bactria Cultural Centre will continue to give its support to Tajik artists from a great myriad of genres, whether classical, traditional or modern.

Zamir and Angelika sing the Flower Song. Zamir et Angelika chantent l’air de la fl eur .

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The audience appeared mesmerised. Le public était fasciné par le spectacle.

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À la suite de la guerre civile qui a pris fin en 1997, ACTED a monté

le Centre Culturel Bactria en 2001 avec pour objectif de créer une plateforme créative et culturelle pour les artistes et les spectateurs au Tadjikistan. Depuis, la situation dans le domaine de l’art et de la culture a beaucoup changé en commençant par le succès retrouvé du Théâtre National de Sadriddin Aini à Douchanbé. A l’occasion de son neuvième anniversaire, Bactria a invité les artistes du théâtre à venir jouer un extrait d’opéra.

Aujourd’hui, le Tadjikistan n’est pas un haut lieu de l’opéra; mais par le passé, le Théâtre de Sadriddin Aini à Douchanbé accueillait les artistes les plus notoires de la période soviétique. La danseuse Malika Sabirova et la chanteuse Hanifa Mavlianova

faisaient partie de ces artistes dont la grâce et le panache étaient admirés à travers la Russie et ses états satellites.

Avec l’effondrement de l’Union Soviétique, une grande partie de la tradition classique a souffert de la guerre civile et du déclin culturel qui s’ensuivit. En 2009, le théâtre a rouvert ses portes après presque deux décennies d‘absence. Depuis, le théâtre a mis en scène des productions de Don Quichotte, Aïda et Carmen sous la direction du directeur d’opéra italien Gerardo Colella.

S’ajoutant aux représentations au Théâtre National, les artistes ont eu l’opportunité de chanter au Centre Culturel Bactria, un des trésors cachés du Tadjikistan, créé par ACTED en 2001. Pour l’anniversaire de Bactria, l’expression artistique a pris la forme d’un récital d’opéra interprété par des solistes de l’Académie tadjike d’opéra.

Des invités émérites, incluant l’Ambassadeur de France Henry Zipper de Fabiani et le Premier Consul, étaient présents pour assister à cette première au Centre Culturel Bactria.

Le programme incluait des morceaux de Debussy et de Gounod. Cependant, le corps du récital était extrait de l’opéra «  Carmen  » de Bizet. Le premier violon de cette soirée, Larissa Angelika Agapova, a conduit les solistes Shafoat Usmanova, Angelika Timman et Zamir Nurgaziev dans le maelstrom de l’amour de Don Jose pour la gitane Carmen. Shafoat a chanté la fameuse Habanera pour le réjouissement des spectateurs dont beaucoup entendaient pour la première fois la phrase célèbre «  Mais si je t’aime, si je t’aime, prends garde à toi  !  ». En guise d’accompagnements des chants d’opéra, le captivant Azaliya Galiahmedova, violoniste et artiste distingué de la République du Tadjikistan, a interprété une série d’interludes. La soirée a été couronnée par l’interprétation par Zamir du fameux air «  La fleur que tu m’avais jetée  » dédié à sa camarade de scène Angelika.

Le public, composé d’une cinquantaine de citadins de Douchanbé, est apparu hypnotisé par le spectacle  ; qui s’est conclu sous les applaudissements des spectateurs. Le directeur musical de Bactria, Kirill explique : «  C’est une expérience unique. Une première pour nous, mais comme vous pouvez le constater, ça ne sera certainement pas la dernière ! ». Il semble que l’opéra n’est pas mort pendant la guerre civile, mais était simplement dormant, et à présent, l’opéra est de nouveau bien vivant. Le Centre Culturel Bactria continuera de soutenir les artistes tadjiks provenant d’une myriade d’univers artistiques, aussi bien classique que traditionnel ou moderne.

Shafoat sings the Habanera accompanied by Larissa on the piano. Shafoat chante La Habanera, accompagnée au piano par Larissa.

TADJIKISTAN

L’opéra fait son entrée au Centre Culturel

Bactria

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The earthquake that shook Haiti on January 12th 2010 was mostly

perceived as an urban devastation. Whilst the most important destructions were observed in the cities of Port-au-Prince, Carrefour, Leogane or Jacmel, the tremor also impacted rural areas. Gigantic population displacements from the capital to the countryside were registered, greatly destabilizing the farmland that has been chronically weakened since 2008 with Hurricanes Gustav, Hannah, Ike and Jeanne and by soaring food prices.

Reconstructing city and countryside

ACTED is engaged in Haiti’s long-term reconstruction of the country, in the city and countryside, by building temporary housings and

rehabilitating damaged houses. The reconstruction of Haiti also implies support to the rural environment that represents 60 % of the country’s population and that was badly shaken up by the impact of population displacements following the earthquake, the cholera outbreak and the destructions caused by Hurricane Tomas. In Leogane, the heavy winds and rains of Hurricane Tomas wiped out the pea and banana cultures that represent the main diet of the peasants of these mountainous areas.

A Cash for Work programme was launched in order to rapidly inject cash into the aff ected communities. The purpose was to improve soil preservation. Indeed, due to chronic rural poverty and to high demographic pressures that characterize the Haitian countryside with population densities of 250

to 350 inhabitants per square kilometer, thousands of hectares of land, sometimes unsuitable for agriculture, are deforested and cultivated. From then on, when heavy rains or hurricanes like Tomas occur, the impoverished mountainous lands do not have the capacity to retain the waters and are almost instantly drained and washed away. The fertile arable land is dragged into the rivers, then massive tides fl ood the downstream areas. Landslides are also very frequent, leading to the disappearance of agricultural lands and the cutting of access roads.

Land maintenance is primordial

Nonetheless, the preservation of soils is a simple and inexpensive practice to put into place: by digging canals alongside the agricultural lands, parallel to the slope, and

by planting vegetation strips of reeds or vetivers, the soils rapidly recover their fertility and the impact of heavy rains is considerably limited. In fact, waters are canalized. Nutrients can therefore remain in the soils, stabilized by the plant cover, and prevents mountainous agricultural lands from collapsing. Raising population awareness on risks

Just like a hurricane, an earthquake is a natural disaster whose impact can be limited with prevention and education. In the mountainous areas of Leogane, the inhabitants had to go through these two tragic events in 2010. Many human and material losses could have been avoided thanks to enhanced understanding of these phenomena and to extensive knowledge on existing safety methods. In this perspective, ACTED is currently implementing an awareness programme and trainings on disaster risk reduction specifi cally in these regions. In a participative way, the benefi ciaries of this programme learn why and how hurricanes are born, what an earthquake is, how you can protect yourself from such disasters before they take place and the sustainable means to fi ght against their negative consequences. Therefore, village hazard maps are drawn to identify real and potential risks.

Through strengthening the response and reactivity capacities of most vulnerable populations, ACTED uses all the means available to make sure that what happened in 2010 will not happen again. This is also part of the reconstruction process of Haiti.

Another type of reconstruction in HaitiLimiting the impact of disasters and � ghting

food insecurity in the countryside

Mountains overlooking the plain of Leogane - an arid and completely deforested area. Montagnes dominant la plaine de Léogâne - zone aride et complètement déboisée.

Pierre Duyckaerts / ACTED 2010HAITI

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Le tremblement de terre haïtien du 12 janvier 2010 a été perçu

comme une catastrophe principalement urbaine. S’il est vrai que les destructions les plus massives ont été observées dans les villes de Port-au-Prince, Carrefour, Léogâne ou Jacmel, le séisme a également eu un fort impact sur le monde rural. De gigantesques mouvements de populations depuis la capitale vers les campagnes ont été enregistrés, déstabilisant profondément un monde paysan chroniquement fragilisé depuis 2008 par le passage des violents ouragans Gustav, Hannah, Ike et Jeanne et par l’envolée des prix des biens alimentaires.

La reconstruction à la ville comme aux champs

ACTED s’est engagée durablement en Haïti dans le processus de reconstruction du pays, en ville comme à la campagne, par la construction d’abris temporaires et la réparation de maisons endommagées. La reconstruction d’Haïti passe également par un soutien au monde rural qui représente 60 % de la population du pays et qui a subi de plein fouet l’impact des déplacements de populations à la suite du séisme, l’épidémie de choléra et les destructions causées par l’ouragan Tomas. À Léogâne, les forts vents et pluies de l’ouragan ont anéanti les cultures de pois et de banane qui constituent l’alimentation de base des paysans des zones montagneuses.

Un programme de Travail contre Paiement a été lancé afi n d’injecter des liquidités rapidement dans les communautés aff ectées. La spécifi cité de ces chantiers a été de travailler à la conservation des sols. En eff et, du fait de la

pauvreté chronique du monde rural et des fortes pressions démographiques qui voient les campagnes haïtiennes affi cher des densités de populations de l’ordre de 250 à 350 habitants par kilomètre carré, des milliers d’hectares de terres, parfois impropres à l’agriculture, sont déboisés et cultivés. Dès lors, à l’occasion de fortes pluies ou de passages d’ouragans comme Tomas, les sols de mornes appauvris n’ont pas la capacité de retenir les eaux et sont presque instantanément purgés et lessivés. La terre arable fertile est entrainée dans les rivières dont les crues massives inondent les zones en aval. Les glissements de terrain sont également fréquents, faisant disparaitre les terres agricoles et coupant les voies de communication.

L’entretien des terres est primordial

La conservation des sols est cependant une pratique simple et peu coûteuse à mettre en place  : en creusant des canaux sur les terres agricoles parallèlement à la pente et en plantant des bandes vivantes telles que des roseaux ou des vétivers, les sols retrouvent rapidement leur fertilité et l’impact dramatique des fortes pluies est considérablement limité. En eff et, les eaux sont canalisées, les éléments nutritifs demeurent donc dans les sols, stabilisés par la couverture végétale, et empêche les terres agricoles de montagnes de s’eff ondrer.

Sensibiliser les populations aux risques

Au même titre qu’un ouragan, un séisme est une catastrophe naturelle dont il est possible de limiter l’impact par la prévention et l’éducation. Dans les zones montagneuses de Léogâne, les habitants ont eu à vivre ces deux évènements dramatiques en 2010 ; mais de nombreuses pertes humaines et matérielles auraient pu être évitées avec

une meilleure compréhension de ces phénomènes et à de plus amples connaissances sur les moyens existants pour s’en protéger. C’est dans ce but qu’ACTED poursuit actuellement le travail dans ces régions par un programme de sensibilisation et de formations à la réduction des risques. De manière participative, les bénéfi ciaires de ce programme apprennent pourquoi et comment les cyclones se forment, ce qu’est un tremblement de terre, comment il est possible de se protéger contre les catastrophes avant qu’elles surviennent, les réfl exes à avoir quand elles apparaissent et les moyens durables de lutter contre leurs conséquences négatives. Des cartes de chaque village sont en outre dessinées par les habitants pour identifi er les risques réels et potentiels.

En renforçant les capacités de réponse et de réactivité des populations les plus vulnérables, ACTED utilise tous les moyens à sa disposition pour faire de 2010 une expérience qui ne se reproduira plus. La reconstruction d’Haïti passe également par là.

Une autre forme de reconstruction pour Haïti

Limiter l’impact des désastres et lutter contre l’insécurité alimentaire dans les campagnes

Contour canals are dug, accompanied by reed cuttings. Des canaux de contour creusés, accompagnés de boutures de roseaux .

HAÏTI

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Durable skills for durable futures in Iraq

ACTED fosters vocational skills through a new apprenticeship scheme

Hamad is a 22 year old job seeker. He is married and has two children. Prior to joining ACTED’s apprenticeship scheme, Hamed spent his time searching for jobs or

working wherever he could in order to make ends meet and provide for his family. Through the scheme, however, he has been trained in valuable carpentry skills thus increasing his chances of getting a decently paid job. In the workshop where he is being trained he looks proudly at the cupboard that is slowly taking shape. Hamed is one of 20 beneficiaries enrolled in ACTED’s pilot apprenticeship scheme in Thi Qar Governorate, and all of them are equally determined to succeed in a very difficult environment.

Thi Qar is a southern governorate of Iraq located about 380 kilometres south of Baghdad with a population just under 1.5 million. In 2003 Thi Qar’s capital Nassariya witnessed some of the fi ercest fi ghting with heavy resistance to U.S. forces early on in the confl ict. However, in 2006 it became the second governorate to be handed over to Iraqi Security Forces and it has seen relative stability ever since. As a primarily agricultural region, widespread unemployment and the

recent drought aff ecting large parts of Iraq have hit Thi Qar particularly hard.

Nassariya is the fourth largest city in Iraq. Unemployment is high, especially within IDP communities who have been uprooted from their homes and have lost their traditional vocations with no new prospects for labor. As a result of these factors, ACTED has commenced a pilot scheme to provide vocational training to determined young men and women in an eff ort to

IRAQ

give them long-lasting skills to support a livelihood for themselves and their families. After researching the local demands for vocational skills, ACTED selected fi ve diff erent apprenticeship programmes to benefi t a total of 20 determined individuals. The vocational skills identifi ed are hairstyling, blacksmithing, carpentry, air-conditioning repair and car repair and maintenance.

Due to cultural norms and values in the area, choices for women seeking to work are very limited. This can pose great difficulties, especially amongst female-headed households. Often widowed, these women seek to provide for their families but face cultural barriers that frequently prevent them from doing so. This was the case with Ranna, aged 28, who had no means of income and couldn’t support her family. Through ACTED’s apprenticeship activity, Ranna received a stipend with

Rehabilitation of water sources on the refugee site in Zemio. Travaux de réhabilitation de sources d’eau sur le site de réfugiés à Zémio.

which she could provide for her children and learn to be a hairdresser. Her hard work during her apprenticeship has been paying off, as her trainer is considering hiring her after she finishes the programme.

The pilot project has proven to be a success so far. As Hamad, a 22-year old unemployed laborer, said, “Before enrolling in the apprenticeship scheme I spent months looking for a job so that I could provide for the basic needs of my family. I couldn’t find anything. But now I have the opportunity to earn my living learning a new profession that I enjoy. I hope to continue being a carpenter after I finish my training.”

An apprentice practicing his car repairing skills. Un apprenti mettant en pratique ses techniques de mécanicien.

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A benefi ciary learning carpentry skills in ACTED’s workshop. Un bénéfi ciaire apprenant les techniques de menuiserie dans l’atelier d’ACTED.

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Hamad est sans emploi. Il a 22 ans, est marié et a deux enfants. Avant

de commencer le programme d’apprentissage d’ACTED il passait son temps à chercher un emploi ou bien il travaillait où il pouvait a� n de joindre les deux bouts et subvenir aux besoins de sa famille. Grâce à la formation professionnelle d’ACTED, il a acquis des compétences précieuses en menuiserie qui augmenteront ses chances de trouver un travail décemment payé. Dans l’atelier où il a reçu sa formation il admire la commode qu’il est en train de créer. Hamed fait partie des 20 béné� ciaires inscrits dans le programme pilote d’apprentissage dans le Gouvernorat de Thi Qar. Chacun d’entre eux est déterminé à réussir dans cet environnement très di� cile.

Thi Qar est un gouvernorat dans le sud de l’Irak, à environ 380 kilomètres au sud de Bagdad, qui compte un peu moins d’un million et demi d’habitants. En 2003, la capitale de Thi Qar, Nasiriyah, a été le théâtre de violences féroces avec une forte résistance aux forces américaines dès le début du confl its. Néanmoins, en 2006, il a été le deuxième gouvernorat à être remis aux forces de sécurité irakiennes et connaît depuis une relative stabilité. Dans cette région principalement agricole, le chômage est généralisé et les sécheresses récentes qui aff ectent de grandes parties de l’Irak ont particulièrement frappé Thi Qar.

Nasiriyah est la quatrième plus grande ville d’Irak. Le taux de chômage y est élevé, en particulier au sein des communautés de déplacés qui ont été déracinées de leurs foyers et qui ont perdu leurs

sources de revenus habituelles. Ils sont sans nouvelles perspectives de travail. Face à cette situation, ACTED a commencé un programme pilote de formation p r o f e s s i o n n e l l e pour de jeunes hommes et femmes motivés afi n qu’ils acquièrent des c o m p é t e n c e s durables pour leur assurer des moyens de subsistance ainsi que pour leur famille. Après avoir mené une enquête sur les attentes locales en termes de compétences professionnelles, ACTED a

En raison des normes culturelles et des valeurs de la région, les femmes cherchant un travail ont un choix très limité. Souvent veuves, ces femmes font de leur mieux pour subvenir aux besoins de leur famille mais elles font face à des barrières culturelles importantes. Ceci était le cas de Ranna qui a 28 ans n’avait pas de source de revenus et ne pouvait soutenir sa famille. Mais grâce au programme d’apprentissage d’ACTED, Ranna a reçu une bourse avec laquelle elle a pu subvenir aux besoins de ses enfants et apprendre le métier de coiff euse. Son engagement tout au long de la formation a payé ses fruits, puisque son instructrice envisage de l’employer après la fi n de sa formation.

A ce jour, le projet pilote s’est avéré être un grand succès. Hamad souligne : « Avant de commencer le programme d’apprentissage j’ai passé des mois à chercher un travail afi n de pouvoir subvenir aux besoins élémentaires de ma famille. Je ne trouvais rien. Mais à présent j’ai l’opportunité de gagner ma vie grâce à l’apprentissage d’une nouvelle profession que j’apprécie. J’espère continuer à travailler en tant que menuisier après la formation. »

IRAK

Des compétences durables pour des futurs

plus sereins en IrakACTED promeut les compétences

professionnelles grâce à un nouveau programme d’apprentissage

sélectionné cinq différents programmes d’apprentissage bénéficiant à un total de 20 personnes. Les métiers identifiés sont la coiffure, la ferronnerie, la menuiserie, la réparation des systèmes de climatisation et la réparation et l’entretien de voitures.

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Air-conditioning repair. / Réparation de systèmes de climatisation.

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Water to develop areas for the reinstallation of repatriates

De l’eau pour le développement des zones de réinstallation des rapatriés

RDCDRC

© ACTED / Vincent Tremeau - 2010

The region of Katanga, located in the South-East of the Democratic Republic of Congo (DRC), is the host area for many repatriates that have spent more than 10 years

living in refugee camps in neighboring Zambia and Tanzania. The tensions in South South Kivu force the majority of the persons going back to DRC to settle down in the neighboring province of Katanga, more South, even though they are not from this part of the country; thus, increasing the pressure on local resources. Access to water remains problematic for the populations there. They have to go a long way to draw water, although the majority settles for non-potable water, causing many diseases, notably amongst the youngest: 14.7  % of children aged 0 to 59 months suffer from water-borne diseases.

La région du Katanga, située au Sud-Est de la République Démocratique du Congo (RDC), accueille un nombre très important de personnes rapatriées ayant passé jusqu’à 10

ans dans des camps de réfugiés en Zambie et en Tanzanie. Les tensions au Sud Sud Kivu poussent la majorité de ces personnes retournant en RDC à s’installer dans la province voisine du Katanga, plus au Sud, alors même qu’ils n’en sont pas originaires; augmentant ainsi la pression sur les ressources locales. L’accès à l’eau demeure ainsi problématique pour ces populations qui doivent parcourir de longues distances pour en puiser, bien que la majorité se contente d’une eau non potable, à l’origine de nombreuses maladies, notamment chez les plus jeunes : la prévalence des maladies hydriques est de 14,7  %, spécialement chez les enfants de 0 à 59 mois.

Kalemie. / Kalémie.

Therefore, ACTED has intervened in the framework of a project entitled “Reducing water, hygiene and sanitation vulnerability on the Kalemie-Kabimba axis worsened by the repatriate movements in the area,” financed by the UN’s Pooled Fund programme, in 9 localities situated on the axis in order to reduce water, hygiene and sanitation vulnerabilities in this area close to the primary epicentre of recurrent cholera outbreaks.

Six months after the beginning of activities, the project is about to finish. At the time of inaugurating the infrastructures built by ACTED for the communities, the value of these actions reaches its fullest meaning. In the presence of the Territory Administrator, the Doctor-Manager of the area, and the high authorities present on the axis, ACTED was able to officially hand over four wells, latrines and showers built in five localities identified as being the most vulnerable. In the framework of this project ACTED has trained management committees on the construction works in order for them to take care of the precious goods for the communities and to ensure their sustainability. The official handover of the keys to the lock that permits to control the hours for drawing water to the management committees of each site is the symbol of the transfer of power to the community that will be in charge of the site. During the ceremony, the representative opens the lock and draws the potable water for the first time. By listening to the joyful cries, the water flowing is a miracle.

After having drunk this water for the first time, a woman nicknamed “Maman Agnès” wished to show her gratitude on behalf of the community: “Everybody here would like to thank ACTED for the works it has undertaken. Previously, we drew water wherever we could;

but today, we will have clean water. Before, we had water full of microbes and dirt, but today we have clear and potable water that contributes to the development of our surroundings.” Beyond the prevention of water-borne diseases, these works will ensure an increased security for young women drawing water. “Beforehand, I had to draw water in the forest, where I could be attacked without anyone coming to my rescue. Now, the wells are very close to our house.”

Maman Agnès is not the only person realizing the positive impact for the future of this project supported by the Pooled Fund. Even the President of the management committee of Mulicha is still startled by such a great donation for the community. After the handing over of the keys giving access to the water pump he tells us: “I am seeing the final results and I am pleasantly surprised by this initiative. A big thank you to ACTED.”

ACTED est ainsi intervenue dans le cadre d’un projet intitulé « Réduire la vulnérabilité en eau, hygiène et assainissement sur l’axe Kalémie-Kabimba aggravée par les mouvements de rapatriés dans la zone », financé par le programme Pooled Fund des Nations Unies, dans 9 localités situées sur cet axe proche de l’épicentre primaire des épidémies récurrentes de choléra.

Six mois après le début des activités, le projet touche à sa fin. C’est à l’occasion de la cérémonie de remise officielle à la communauté des ouvrages construits par ACTED que l’utilité de telles actions prend tout son sens. En présence de l’Administrateur du Territoire et du Médecin chef de zone, les hautes autorités sur l’axe, l’équipe d’ACTED a pu remettre officiellement quatre puits, des latrines et des douches, construits dans cinq localités identifiées comme étant les plus vulnérables. Dans le cadre du projet, ACTED a formé des comités de gestion des ouvrages chargés de prendre soin de ces précieux biens pour la communauté et d’en assurer ainsi la pérennité. La remise officielle des clés donnant accès au mécanisme qui permet de contrôler les heures de puisage au comité de gestion de chaque site est le symbole de la passation de l’ouvrage à la communauté qui assume désormais la responsabilité du site. Le représentant peut alors ouvrir le cadenas et pomper pour la première fois cette eau potable qui, à en écouter les exclamations de joie, s’écoule telle une bénédiction.

Après avoir bu pour la première fois de cette eau, celle que l’on surnomme Maman Agnès tenait à exprimer toute sa gratitude au nom de la communauté  : « Tout le monde dit merci aux réalisations faites par ACTED. Auparavant on puisait de l’eau n’importe où, mais aujourd’hui nous allons avoir de l’eau propre. Avant, nous avions de l’eau avec beaucoup de microbes, beaucoup de saletés, mais aujourd’hui nous avons une eau pure et potable et cela contribue

à un développement de notre milieu.  » Au-delà de la prévention des maladies hydriques, ces ouvrages permettront d’assurer une certaine sécurité pour les jeunes femmes allant puiser de l’eau. « Auparavant j’allais chercher de l’eau dans la forêt, où je pouvais me faire agresser sans que personne ne vienne à mon secours. Aujourd’hui, nous avons un puits très proche de notre habitation. »

Maman Agnès n’est pas la seule à prendre la mesure de ce que ce projet financé par le Pooled Fund promet pour l’avenir. Même le président du comité de gestion de la localité de Mulicha s’étonne encore d’un tel don pour la communauté, après la remise des clés donnant accès à la pompe. « Je suis en train de voir le résultat final et je suis très agréablement surpris par cette initiative. Un grand merci à ACTED. »

In the framework of this project ACTED has also provided latrines to 308 families and organized numerous activities on hygiene sensitization and on HIV/Aids prevention. This project was realized with the help of the community and this will contribute to reduce water-borne diseases on this axis of communication, securing a better future for the populations and particularly for children.

“Beforehand, I had to draw water in

the forest, where I could be attacked without anyone coming to my rescue. Now, the wells are very close to our house,” tells Maman Agnès.

ACTED aura également doté 308 familles de latrines, et organisé de nombreuses activités de sensibilisation à l’hygiène, mais aussi à la prévention du VIH  /SIDA. Ce projet, appuyé dans son exécution par la communauté, devrait contribuer à la réduction du taux de maladies hydriques sur cet axe de communication, assurant un avenir meilleur à la communauté et plus particulièrement aux enfants.

« Auparavant j’allais chercher de l’eau

dans la forêt, où je pouvais me faire agresser sans que personne ne vienne à mon secours. Aujourd’hui, nous avons un puits très proche de notre habitation », détaille Maman Agnès.

Kalemie-Kabimba axis – Visibility tool installation in Kahengele, Katanga province.Axe Kalémie - Kabimba - Installation des outils de visibilité Pooled Fund / ACTED à Kahengele, province de Katanga.

ACTED staff build the Afridev waterpump that will provide potable water to over 50 homes. Les équipes d’ACTED construisent la pompe Afridev qui fournira de l’eau potable à une cinquantaine de foyers.

© ACTED / Vincent Tremeau - 2010

© ACTED / Vincent Tremeau - 2010

On the ACTED construction site in Kahengele. Sur le site de construction ACTED à Kahengele.

Final stages of the Mtoa well construction. Touches fi nales au puits de Mtoa.

© ACTED / Vincent Tremeau - 2010

© ACTED / Vincent Tremeau - 2010

Mtoa well building site meeting. Réunion de chantier du puits de Mtoa.

Offi cial handing over of the keys to the Mtoa well. Remise offi cielle des clés du puits de Mtoa.

© ACTED / Vincent Tremeau - 2010

© ACTED / Vincent Tremeau - 2010

ACTED latrines in Kahengele.Latrines ACTED à Kahengele.

The waterpump is fi nally started by ACTED staff and Mtoa villagers.La pompe est enfi n mise en service par les équipes d’ACTED et les villageois de Mtoa.

© ACTED / Vincent Tremeau - 2010

© ACTED / Vincent Tremeau - 2010

Mtoa villagers will fi nally be able to draw clean water, safely.Les habitants de Mtoa pourront enfi n aller chercher de l’eau salubre, en sécurité.

Maman Agnes at the offi cial handing over of the Mtoa well.Maman Agnes lors de la remise offi cielle du puits de Mtoa.

© ACTED / Vincent Tremeau - 2010© ACTED / Vincent Tremeau - 2010

© ACTED / Vincent Tremeau - 2010

© ACTED / Vincent Tremeau - 2010

Children will no longer drink unsafe water, thanks to the Pooled Fund / ACTED waterpump in their village.Les enfants ne boiront plus d’eau insalubre, grâce à la pompe Pooled Fund / ACTED dans leur village.

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Barely recovering from a 26-year civil war and the 2004 tsunami, Sri Lanka recently

suffered the worst fl oods in decades, affecting more than 800,000 persons. 120,000 IDPs have only now

been able to return to their villages, but have lost everything. ACTED has been pursuing its emergency interventions in the East, but also building on poverty eradication by facilitating pro-poor economic growth and sustainable environmental resource use for returnees in the North of the country.

À peine remis d’une guerre civile de 26 années et du tsunami de 2004, le Sri Lanka a récemment subi ses pires inondations depuis des décennies, touchant plus de 600 000 personnes. 120 000 déplacés sont enfi n revenus dans leurs villages, mais ils ont tout perdu. ACTED poursuit ses interventions d’urgence dans l’Est, mais travaille aussi à l’éradication de la pauvreté en facilitant la croissance économique solidaire et le développement durable dans le Nord du pays.

FOCUS

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SRI LANKAAmid the devastation, basic living conditions restored for � ood-a� ected families

Rétablissement des conditions de vie des familles touchées par

les inondations

Les populations de l’est du Sri Lanka qui ont été a� ectées par des inondations inattendues en janvier ont payé un lourd tribut alors qu’elles étaient déjà fragilisées par le tsunami de

2004 et par la récente guerre civile. Avec plus de 600 000 personnes touchées dans les districts de Batticaloa et de Trincomalee, un besoin urgent d’aide humanitaire a été constaté. ACTED s’est mobilisée immédiatement pour répondre à cette crise, en commençant des distributions de kits de biens non alimentaires pour 4250 familles a� ectées par la catastrophe.

Quand les pluies ont commencé, personne ne s’attendait à ce qu’elles durent aussi longtemps, ni à ce qu’elles causent autant de dommages. Après les pires inondations que l’est du Sri Lanka ait connues depuis des siècles, près de 350 000 personnes ont été forcées de quitter leur habitation. La marée, qui ne cessait de monter, a fait remonter à la surface les fantômes oubliés du tsunami de 2004. Fort heureusement, le nombre de victimes humaines n’est qu’une fraction de celui de 2004 ; mais les dommages causés par les inondations de janvier sur les infrastructures et les moyens de subsistance n’en sont pas moins considérables.

An ACTED staff member handing over a kit to a benefi ciary aff ected by the fl oods. Un employé d’ACTED remet un kit à un bénéfi ciaire aff ecté par les inondations .

The floods which took Eastern Sri Lanka by surprise in early January took a heavy toll on a population already weakened by the double impact of the 2004 tsunami and

the recent civil war. With over 600,000 people affected in the districts of Batticaloa and Trincomalee, an urgent need for relief assistance arose. ACTED promptly reacted to the crisis and began distributing kits containing a range of essential non-food items to 4,250 flood-affected families in Batticaloa and Trincomalee districts.

When the rains came, no one expected the downpour to last as long as it did, nor cause such damage. As the worst fl oods in a hundred years struck the East coast of Sri Lanka, causing the displacement of nearly 350,000 people in Batticaloa district alone, the ever-rising tide brought to the surface the long-buried ghosts of the 2004 tsunami. While the cost in human lives was thankfully a fraction of the 2004 fi gure, the damage caused by the January fl oods on infrastructure and livelihoods was staggering nevertheless.

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Des centaines de milliers de personnes ont vu toute une vie emportée par les fl ots, alors qu’elles se refugiaient dans des abris temporaires et dans des centres sociaux mis en place à la hâte. Lorsqu’elles ont pu retourner chez elles quelques jours plus tard, les populations ont retrouvé leur domicile marqués par les stigmates des inondations.

L’aide d’urgence a mis du temps à se mettre en place ; ce qui a eu pour eff et de retarder la réponse aux besoins élémentaires. La plupart des familles touchées a été obligée de vivre dans des conditions insalubres, ce qui a augmenté les risques de maladies. Du savon aux assiettes, tout a été emporté par les fl ots. Pour cette raison, assurer des conditions de vie sûres et hygiéniques a été relégué à la deuxième place car la priorité a été donnée à l’accès à la nourriture et à l’eau.

La réponse d’urgence

L’aide d’urgence s’est rapidement organisée. ACTED s’est préparée à répondre à l’urgence en se concentrant sur la distribution de biens non alimentaires essentiels, incluant des ustensiles de cuisine, des matelas, des moustiquaires et des produits d’hygiène.

Avec le soutien du Service d’Aide humanitaire de la Commission européenne, l’équipe d’ACTED a envoyé 4250 kits et 900 kits pour bébé dans les zones aff ectées en l’espace de deux jours, et a été l’une des premières ONG à commencer les distributions qui se sont déroulées sur deux semaines. Les échanges fréquents avec les communautés aff ectées sur la supervision et la coordination de l’aide a été un élément clef du bon déroulement des opérations. Cette coordination s’est également organisée avec les autres organisations intervenant sur cette catastrophe, évitant de couvrir les mêmes zones et d’en négliger d’autres.

Maintenant que les distributions sont terminées, 4250 familles des districts de Batticaloa et de Trincomalee peuvent se concentrer sur la récupération de leurs moyens de subsistance et de leurs biens dans un environnement plus sûr et plus digne. Cette première aide va permettre aux populations, qui ont tout perdu, d’envisager la suite avec un peu plus de sérénité.

Aujourd’hui, ACTED se concentre sur la recapitalisation des éleveurs pastoraux, grandement touchés par la crise qu’a connue le pays en accordant des aides fi nancières pour soutenir la recapitalisation des cheptels à plus de 2250 ménages.

Water distribution. / Distribution d’eau.

Hundreds of thousands saw their lives washed away before their eyes as they rushed for the safety of temporary shelters and hastily set-up welfare centers. When they could return a few days later, the waters had left their mark. Meeting the most basic needs became a major challenge, particularly as initial assistance remained sparse. Most affected families were forced to live in unsanitary and undignified conditions, resulting in an increased risk of disease. With the bare essentials, such as soap and plates washed away, and priorities quickly revolving around securing access to food and water, ensuring a safe and hygienic living environment was relegated to second place.

Emergency response

With emergency assistance rapidly being organized, ACTED prepared itself to respond to the emergency by concentrating on the distribution of critically needed non-food relief items, including cooking utensils, sleeping mats, mosquito nets and sanitary items. With support from the European Commission’s Humanitarian Aid Department, ACTED teams sent 4,250 kits and 900 baby kits to the East within two days, and was effectively one of the first agencies to begin distributions, which were completed within two weeks. Effective consultation and frequent discussions overseeing the aid effort with local affected communities played a significant role in the smooth implementation process. With a spate of different agencies rushing East to distribute similar items, strong coordination with other organizations was equally essential to avoid covering the others.

With the distributions now complete, 4,250 families in Batticaloa and Trincomalee districts can focus on recovering lost livelihoods and belongings in a safer, more sanitary and dignified environment. In a situation where everything is lost, small gains such as these make a big difference.

© ACTED 2010

© ACTED 2011

The contents of one kit ensure basic hygiene and dignifi ed living conditions for fl ood-aff ected families.Le contenu d’un kit permet aux familles touchées par les inondations de vivre dans des conditions décentes.

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In Northern Sri Lanka, years of displacement caused by the 26-year civil war took

a heavy toll on populations recently returned to their home communities, as a lack of means and assets makes restarting livelihoods a challenging task. In 2010, 12,000 families returned to their home areas in Manthai West DS Division of the Mannar district. With funding from the O� ce of U.S. Foreign Disaster Assistance (OFDA) through the United Methodist Committee on Relief (UMCOR), ACTED has supported 200 vulnerable returned families in Manthai West (particularly female-headed families and persons with disabilities) to start a small business of their choice. This

Petites subventions pour un futur meilleur : soutien aux micro-entreprises pour les

populations touchées par les violences

Dans le nord du Sri Lanka, les années de déplacements causées

par la guerre civile, qui a duré 26 ans, ont eu un impact négatif important sur les populations qui sont récemment rentrées dans leurs communautés d’origine. À cause du manque de ressources, les populations ont du mal à relancer leurs moyens de subsistance. En 2010, 12 000 familles sont retournées dans leur région d’origine, la subdivision du Manthai Ouest dans le district du Mannar. Avec le soutien du bureau américain d’assistance aux catastrophes (OFDA), par le biais de United Methodist Committee on Relief (UMCOR), ACTED a soutenu 200 familles vulnérables retournées du Manthai Ouest,

enabled them to restart their livelihood activities, which support the stabilization of the income situation of the most vulnerable. The story of Vijaya from the village of Sornapuri and her small grocery shop illustrates the impact of such support on the lives of returned populations.

Standing alone along a dusty, pothole-riddled road amid a sea of lush rice paddy fi elds, Vijaya’s small grocery shop is a welcome sight for the weary traveler. Vijaya, from Sornapuri village in Manthai West, is one of the 200 vulnerable individuals and their families supported by ACTED in Mannar district, with funding from OFDA through UMCOR. Support to restoring livelihoods

particulièrement les familles avec des femmes chefs de famille et des personnes avec un handicap, pour qu’elles mettent en place une activité génératrice de revenus de leur choix. Ceci leur a permis de relancer leurs moyens de subsistance, qui soutiennent la stabilisation des revenus des plus vulnérables. L’histoire de Vijaya du village de Sornapuri et de sa petite épicerie illustre parfaitement l’impact de ce type d’aides sur la vie des populations retournées.

Au bout d’une route parsemée de crevasses remplies d’eau et entourée de rizières luxuriantes trône la petite épicerie appartenant à Vijaya, accueillante pour les voyageurs fatigués. Vijaya vient

Small grants for a brighter future: microenterprise support to con� ict-a� ected populations

Vijaya’s shop stocks a wide range of goods, quickly becoming a place of choice for purchases in the village.Le commerce de Vijaya, qui off re une grande sélection de produits, est rapidement devenu le point d’achat de prédilection du village.

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du village de Sornapuri dans le Manthai Ouest ; elle fait partie des 200 familles vulnérables soutenues par ACTED, grâce au soutien d’OFDA et par le biais d’UMCOR, dans le district de Mannar. L’aide au rétablissement des moyens de subsistance et la création de petites entreprises corrélées à l’emploi indépendant, sont les composants clés de la stratégie d’ACTED au Sri Lanka et refl ètent les besoins spécifi ques des populations de retour chez elles après des années de déplacements.

Des moyens de subsistance précaires pour les populations retournées

Les infrastructures endommagées des régions dans lesquelles les déplacés reviennent, les ressources perdues et les conditions de vie précaires pendant les déplacements ont rendu diffi cile la génération de revenus réguliers et sûrs pour les familles retournées. Elles ont tout perdu et, généralement, à leur retour chez elles, aucune ressource n’est disponible. ACTED appuie particulièrement les personnes extrêmement vulnérables, telles que les femmes chefs de familles ou les personnes avec un handicap, dans un contexte où elles sont non seulement marginalisées au sein

and providing self-employmentthrough small enterprise creation is a core component of ACTED’s strategy in Sri Lanka, refl ecting the specifi c needs of populations returning home after years of displacement.

A dire livelihood situation for returned populations

Damaged infrastructure in the areas to which IDPs return, lost assets and a precarious lifestyle during displacement makes earning regular and secure income the greatest challenge faced by returned families. They return home with precious little, and are generally greeted by equally little to help them generate much-needed regular income. ACTED particularly supports extremely vulnerable individuals, such as female-headed households or persons with disabilities, in a context where they are not only marginalized within their own communities, but also tend to fall through the net of other aid operations.

Vulnerable families can earn much-needed income thanks to small cash grants

de leur communauté mais tendent aussi à ne pas être spécifi quement prises en compte par les autres opérations d’aide.

Les familles vulnérables génèrent des revenus vitaux grâce à de petites subventions en liquide

Afi n de les aider dans cette tâche diffi cile, les familles vulnérables reçoivent une subvention en liquide de 30 000 roupies Sri Lankaises (210 euros) couplée à une formation portant sur de nombreux sujets, allant de la gestion entrepreneuriale à la comptabilité, afi n de leur permettre de commencer leur activité. Afi n d’assurer la pérennité et la réussite de leurs nouvelles activités, chaque bénéfi ciaire de subvention conduit une étude de marché individuelle visant à choisir l’activité la plus pertinente dans la zone choisie, en accordant une attention particulière à la demande existante. Les subventions en liquide sont un moyen effi cace pour améliorer immédiatement les conditions de vie des familles vulnérables, tout en leur apportant le soutien initial crucial pour le développement des moyens de subsistance durables et pour atteindre leurs objectifs sur le long terme. Cette approche est

To assist them with this challenging task, vulnerable families receive a cash grant of 30,000 Sri Lankan Rupees (210 Euros) along with training on a range of topics, from business management to bookkeeping, to get their business started. To ensure the sustainability and chance of success of their new enterprises, every grant recipient conducts an individual market study aimed at selecting the most suitable activity in their chosen area, according to existing demand. Cash grants are an effi cient way to generate immediate improvements in the living conditions of vulnerable families, while providing them with the crucial initial support to develop sustainable livelihoods and meet their long-term goals. This approach is also more dignifi ed than infl exible, passive in-kind assistance, giving families the choice to select their preferred way of earning income.

A new shop for a new life

“I can now manage my life and my son’s education with my new income. I feel much more confi dent about our future”, Vijaya confi des with a beaming

Vijaya’s father in front of their business. The whole extended family benefi ts from the shop’s income. Le père de Vijaya devant leur commerce. Toute la famille bénéfi cie des revenus de l’épicerie.

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ACTED has supported 200

vulnerable returned families in Manthai West to start a small business of their choice. This enabled them to restart their livelihood activities, which support the stabilization of the income situation of the most vulnerable.

ACTED a soutenu 200 familles vulnérables retournées du Manthai Ouest pour qu’elles

mettent en place une activité génératrice de revenus de leur choix. Ceci leur a permis de relancer leurs moyens de subsistance et de contribuer à la stabilisation des revenus des plus vulnérables.

smile, a petite fi gure half-hidden behind the jars of candy and soda bottles lined up on the counter. Her smile exudes a sense of serenity, refl ecting the hardships she experienced and her relief as she can now look forward. After losing her husband 20 years ago, she had no choice but to depend on her parents’ meager farming income to survive and care for her young son. The war hit them hard, and she and her family wandered from camp to camp for three years. They came home last year, to nothing. With no opportunities and no capacity to start earning income, their future looked bleak.

Being selected for a small cash grant by ACTED changed everything. Vijaya knew there was no grocery shop in her community and demand would be high. She set up the shop in her newly constructed home, and used the grant to buy all the necessary items. Her wide selection of goods, from laundry detergent to soda and vegetables, mirrors the success of the business: her turnover reaches an average of 2,000 rupees (14 Euros) per day, a comfortable amount by Sri Lankan standards. “My 22-year old son can now get a proper education”, she says, a sudden serious look on her face, as if contemplating the range of opportunities now off ered to him. “He is enrolled in an IT course and undergoing

vocational training to be an electrician”, she adds in a lighter tone. The family also started cultivating a rice paddy with the shop’s income.

The bookkeeping training provided by ACTED allows her to keep sound fi nancial records, further increasing her confi dence in her shop’s future. However, while her profi ts allow her to live a comfortable life and support her close family members, she did not stop there – she also makes regular contributions to her church and local school. Her shop has quickly become the place of choice for shopping for other families in the village and its surroundings. She keeps her customers loyal through a credit system, allowing them to pay her later if necessary. And it works: “I have 40 families just to myself here”, she chuckles.

aussi plus digne que l’aide passive en nature et peu fl exible  ; elle permet aussi aux familles de choisir l’activité génératrice de revenus qui leur convient le mieux.

Un nouveau commerce pour une nouvelle vie

« À présent, je peux gérer ma vie et l’éducation de mon fi ls grâce à cette nouvelle source de revenus. Je me sens plus confi ante pour le futur », confi e Vijaya, cette petite femme au sourire rayonnant, à moitié cachée par les bocaux de bonbons et les bouteilles de soda alignés sur le comptoir. Son sourire empreint de sérénité tout en refl étant les épreuves qu’elle a vécues par le passé et son soulagement de pouvoir aspirer à un futur meilleur. Après avoir perdu son mari il y a 20 ans, elle n’avait eu d’autre choix que de dépendre des maigres revenus agricoles de ses parents pour survivre et élever son petit garçon. La guerre les a durement touchés ; elle et sa famille ont erré de camp en camp pendant trois ans. L’année dernière, ils sont retournés chez eux, sans aucune ressource pour les accueillir.

Sans opportunités et sans compétences pour commencer à gagner un revenu, leur futur paraissait délicat.

Se voir choisie par ACTED pour recevoir une petite subvention liquide changea la donne. Vijaya savait qu’il n’y avait pas d’épicerie dans sa communauté et que la demande serait élevée. Elle a installé le magasin dans sa maison nouvellement construite et a utilisé la subvention pour acheter tous les produits nécessaires. Son vaste choix de produits, allant de la lessive aux sodas et aux légumes, refl ète la réussite de son activité; son chiff re d’aff aires atteint une moyenne de 2000 roupies (14 euros) par jour, une somme confortable selon les standards sri lankais. «  Maintenant, mon fi ls de 22 ans peut recevoir une bonne éducation, » explique-t-elle, le regard soudain grave, comme si elle contemplait le vaste choix d’opportunités qui s’off rent à lui à présent. « Il est inscrit dans un cours d’informatique et suit une formation technique pour devenir électricien », ajoute-t-elle d’un ton plus léger. La famille a aussi commencé à cultiver des rizières grâce aux revenus de la boutique.

La formation à la comptabilité organisée par ACTED lui a aussi appris l’importance de conserver des archives fi nancières solides qui lui permettent d’être confi ante quant au futur de sa boutique. Cependant, bien que ses profi ts lui permettent de vivre confortablement et de subvenir aux besoins de ses proches, elle ne s’est pas arrêtée là  ; elle fait aussi des dons réguliers à son église et à l’école du village. De plus, ses clients sont fi dèles, surtout grâce à un système de crédit que Vijaya a mis en place et qui leur permet de payer plus tard au besoin. Ce système semble marcher, « 40 familles l’utilisent, » dit-elle fi èrement.

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New Projects / Nouveaux Projets ACTED NEWSLETTER #69 February / Février 2011

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This 15 month project’s objective is to assist small agricultural producers in Afghanistan to increase the quantity and quality of their productions. 1,283 persons will benefi t from this project thanks the establishment and training of Producer Groups (PGs) and the establishment and facilitation of revolving funds for PGs. In order to achieve this aim, the following measures are planned: community mobilization-facilitating selection of farmers into PGs; building the capacities of PGs (both men and women) in participatory decision-making, consensus-building, accounting, information sharing and record-keeping, operations and maintenance along with basic business training; training on agricultural methods and the potential for expanding production in the area; needs assessment and development of annual calendars for PGs; linking PGs to relevant government agencies, other development agencies, market opportunities to improve access to services and resources. Following this fi rst phase, the benefi ciaries will also benefi t from basic business training to PGs; the set-up of

Agricultural Input Supply Units; the provision of block grants to PGs; and refresher training sessions for PGs.

Ce projet de 15 mois a pour objectif d’assister les petits agriculteurs en Afghanistan afi n qu’ils augmentent la quantité et la qualité de leurs productions. 1283 personnes bénéfi cieront de ce projet grâce à la création et à la formation de groupes de producteurs ainsi que de la mise à disposition de fonds de roulement pour ces groupes de producteurs. Afi n d’atteindre cet objectif, les activités suivantes sont prévues : la mobilisation de la communauté - qui facilitera la sélection des fermiers pour former les groupes de producteurs ; le renforcement des compétences des groupes de producteurs (pour les femmes et pour les hommes) en matière de prise de décision participative, d’établissement de consensus, de comptabilité, de partage d’information et d’archivage des données, de gestion d’opérations avec des formations basiques à l’entrepreneuriat ; des formations sur les techniques agricoles et sur l’extension des zones de production ; des évaluations sur les besoins et le développement de calendriers annuels pour les groupes de producteurs ; mettre en contact les groupes de producteurs avec les agences gouvernementales, d’autres agences de développement, des opportunités de marché pour améliorer l’accès aux services et aux ressources. Suite à cette première phase du projet, les bénéfi ciaires bénéfi cieront aussi de formations basiques à l’entrepreneuriat pour les groupes de producteurs ; la mise en place d’unités de réserves d’intrants agricoles ; la mise à disposition de subventions globales pour les groupes de producteurs ; et des sessions de formations supplémentaires pour les groupes de producteurs.

Organization and Mobilization of agricultural groups in Ishkamish district, Takhar province (GTZ)

Organisation et mobilisation de groupes agricoles dans le district d’Ishkamish, province de Takhar (GTZ)

ACT

ED in

AFG

HA

NIS

TAN

Project Code / Code Projet : 02 ASY KO

ACTED and GTZ undertook a housing project in Swat, Lower and Upper Dir for the construction of 250 homes for the most vulnerable fl ood-aff ected households in these districts. Prior to the launch of this project, and in order to ensure that the proposed design was relevant to the context and acceptable to

benefi ciaries, ACTED constructed two model one-room houses in Lower and Upper Dir.

ACTED et GTZ ont construit 250 maisons pour les personnes les plus vulnérables, touchées par les inondations, dans les districts du Lower et de l’Upper Dir, dans le Swat. En amont de ce projet et afi n d’être sûr que les plans des maisonsn étaient adaptés au contexte et acceptables pour les bénéfi ciaires, ACTED a construit deux maisons témoins dans le Lower et l’Upper Dir.

Construction of two model one-room houses in Lower and Upper Dir Districts (GTZ)

Construction de deux maisons témoins d’une pièce dans les districts de l’Upper et du Lower Dir (GTZ)

ACT

ED in

PA

KIST

AN

Project Code / Code Projet : 04 ASX KN

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ACTED NEWSLETTER #69 February / Février 2011 New Projects / Nouveaux Projets

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This 5-month project aims to reduce poverty with the consolidation of governmental capacities of the territorial government, whilst promoting general development and socio-economic recovery in the miskitu Territory of Wangki Li Aubra. Activities of institutional support will be organized,

with a special focus on the elaboration of a strategic plan to improve food security through agricultural and forest productions, favoring environment-friendly techniques.

Ce projet de 5 mois a pour objectif de réduire la pauvreté grâce à la consolidation des compétences gouvernementales des autorités territoriales, tout en promouvant le développement général et la relance socio-économique du Territoire miskitu Wangki Li Aubra. Des activités de soutien institutionnel seront organisées, avec un focus spécifi que sur l’élaboration d’un plan stratégique pour améliorer la sécurité alimentaire, à travers la production agricole et forestière en favorisant des techniques respectueuses de l’environnement.

Pilot project supporting the socio-economic development of the Territory of Wangki Li Aubra, Municipality of Waspam Rio Coco (IBIS)

Projet pilote d’appui au développement socio-économique du Territoire Wangki Li Aubra, Municipalité de Waspam Rio Coco (IBIS)

Project Code / Code Projet : 40 ATA KPACT

ED in

NIC

ARA

GU

A

The overall objective for this 24-month project is to reduce clandestine migrations of Congolese to Europe and to facilitate voluntary return and social rehabilitation of migrants. In addition, this project aims at reinforcing the capacities of national authorities and NGOs in order to improve the sensitization of youth to the risks linked to clandestine migration and to facilitate the rehabilitation of migrants in Congo. To do so, the following activities will be implemented: a study on migratory phenomenon will be presented to the authorities and to the civil society; training for civil servants and local NGOs on the regulation of migration will be organized; sensitization to legal risks and to the immigration procedures in schools, high schools and in poor areas will be organized; business trainings will be organized for migrants and for nationals; and fi nally, projects and subsidies will be elaborated for migrants and national youth. Thanks to the awareness raising of 50 civil servants and 40 representatives of the civil society, 1,000 high school students and 400 students of Brazzaville and Pointe Noire, 200 returned voluntary migrants and 200 youth candidates to immigration, young persons of Brazzaville and Pointe Noire as well as the

civil society and the relevant national authorities will benefi t from this project. The achievements of this project will contribute to creating income generating activities and jobs in the two major towns of the country.

Sensitization to the risks linked to immigration and support to vocational rehabilitation of migrants in the Republic of Congo (EuropeAid)

Sensibilisation aux risques liés à l’immigration et appui à la réinsertion professionnelle des migrants en République du Congo (EuropeAid)

ACT

ED in

CO

NG

O B

RAZZ

AVIL

E

Project Code / Code Projet : 20 ASZ 27D

Ce projet de 24 mois a pour objectif global de réduire les migrations clandestines des Congolais vers l’Europe et de faciliter le retour volontaire et la réinsertion sociale des immigrés. De plus, il aspire à renforcer les capacités des authorités nationales et des ONG pour mieux sensibiliser les jeunes aux risques de l’immigration clandestine et faciliter la réintégration des migrants au Congo. Pour ce faire, les activités suivantes seront menées à bien : une étude sur le phénomène migratoire sera présentée aux autorités et à la société civile ; une formation des fonctionnaires et ONG locales à la régulation des migrations ; la sensibilisation aux risques et procédures légales d’immigration dans les écoles, les lycées et les quartiers populaires ; des formations à l’entrepreunariat pour migrants et nationaux ; ainsi que l’élaboration de projets et fi nancements pour migrants et jeunes nationaux. Grâce à la sensibilisation de 50 fonctionnaires et 40 représentants de la société civile, de 1000 lycéens et 400 étudiants de Brazzaville et Pointe Noire, de 200 migrants volontaires au retour et 200 jeunes candidats à l’immigration, les jeunes de Brazzaville et de Pointe Noire ainsi que la société civile et les autorités nationales concernées bénéfi cieront de ce projet. Les réalisations de ce projet permettront de créer des activités génératrices de revenus et des emplois dans les deux principales agglomérations du pays.

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New Projects / Nouveaux Projets ACTED NEWSLETTER #69 February / Février 2011

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32Building community resilience to disasters in

This 24-month project aims to improve knowledge on key sexual and reproductive health and rights (SRHR) issues and sexual and gender based violence among 15-24 year olds in secondary schools and universities, and to support, mobilize and strengthen coordination between youth networks and coalitions in advocacy and awareness raising about SRHR. Over 28,000 youth will benefi t from this project thanks to various activities, including 6-month radio campaign on youth and university radio stations; awareness raising “sports run” on SRHR; training on key SRHR issues to youth networks and organizations; mobilization of youth groups in awareness raising; awareness raising workshops in secondary schools on key SRHR issues, family planning and gender based violence; training and sensitization of teachers in secondary schools; design and dissemination of educational materials about SRHR targeting youth; and training and organization of youth

to youth peer education to coach and educate on SRHR through training of youth in university campuses.

Ce projet de 24 mois a pour objectif d’améliorer les connaissances sur les problèmes et les droits liés à la santé sexuelle et reproductive, ainsi que sur les violences sexuelles et à l’égard des femmes auprès des jeunes âgés de 15 à 24 ans, dans les écoles secondaires et les universités. L’objectif est également de soutenir, mobiliser et renforcer la coordination entre les réseaux de jeunes et les coalitions de plaidoyer et de promotion de la santé sexuelle et reproductive et des droits associés. Plus de 28 000 jeunes bénéfi cieront de ce projet, par le biais d’activités telles que des émissions de sensibilisation sur des radios universitaires et pour la jeunesse ; la sensibilisation à la santé sexuelle et reproductive et aux droits associés grâce à des événements sportifs ; la formation de réseaux et d’organisations pour les jeunes aux questions et aux droits liés à la santé sexuelle et reproductive et ses droits ; des ateliers de sensibilisation aux droits et problèmes liés à la santé sexuelle et reproductive, au planning familial et à la violence à l’égard des femmes seront organisés dans les écoles secondaires ; la formation et la sensibilisation de maîtres d’école ; l’élaboration et la diff usion d’outils pédagogiques sur la santé sexuelle et reproductive et des droits associés pour les jeunes ; ainsi que la formation et l’organisation de formations et de coaching entre jeunes sur la santé sexuelle et reproductive et sur les droits associés dans les campus universitaires.

Promoting sexual and reproductive health and rights (SRHR) among youth in Jordan through information and mobilization (EuropeAid)

Promotion de la santé sexuelle et reproductive et des droits associés auprès des jeunes en Jordanie grâce à l’information et à la mobilisation (EuropeAid)

ACT

ED in

JORD

AN

/ JO

RDAN

IE

Project Code / Code Projet : 13 ATB 28D

This three-month project’s objective is to improve WFP Market Price Monitoring System in Tajikistan. An online database for WFP to enter its weekly market prices from anywhere in Tajikistan will be created. The database should be accessible from anywhere using the internet and a password for data entry; generate multi-year, yearly, monthly and weekly price by item; generate intelligible graphs and analysis accessible by anybody. It will be linked to other websites such as the WFP website and www.untj.

org; it will remain functional at all times during the project; and be user-friendly.

Ce projet de trois mois a pour objectif d’améliorer le système de surveillance des prix du marché pour le PAM au Tadjikistan. Une base de données en ligne sera créée pour le PAM afi n de pouvoir mettre en ligne les prix du marché hebdomadaire depuis n’importe où au Tadjikistan. Cette base de données devra être accessible de n’importe où en utilisant internet et grâce à un mot de passe ; présenter les prix pluriannuel, annuel, mensuel et hebdomadaire par produit ; présenter des graphiques et des analyses compréhensbiles et accessibles pour tous ; être connectée à d’autres sites internet tels que que celui du PAM et www.untj.org ; demeurer fonctionnelle en tout temps pendant le projet ; et facile à utiliser.

Market Prices Monitoring Database (WFP) Base de données de suivi des prix du marché (PAM)

ACT

ED in

TA

JIKI

STA

N

Project Code / Code Projet : 03 ATC 46W

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This three-month contract aims to reinforce clinical services in Lower Artibonite and Central Plateau and in three IDP camps in Port-au-Prince, to provide immediate response to 250 to 300 acute cholera patients per day, to launch a mass community mobilization campaign and, fi nally, to increase access to safe water, sanitation facilities and hygiene awareness among cholera-aff ected communities. Some 300,000 people will

benefi t from prevention and treatment activities.

Ce projet de trois mois a pour objectif de renforcer les services cliniques dans le Bas Artibonite et le Plateau Central et dans trois camps pour déplacés internes de Port-au-Prince, d’apporter une aide immédiate quotidienne à 250 – 300 patients gravement atteints du choléra, de lancer une campagne de mobilisation massive de la communauté et d’améliorer l’accès à l’eau potable et à des installations sanitaires, et de sensibilisation aux bonnes pratiques d’hygiène au sein des communautés touchées par le choléra. Quelque 300 000 personnes bénéfi cieront de cette campagne de prévention et de traitement des cas et des soins.

Emergency health and WASH response to the cholera epidemic in Haiti (PIH)

Réponse d’urgence aux problèmes de santé et d’assainissement liés à l’épidémie du choléra (PIH)

ACT

ED in

HA

ITI

Project Code / Code Projet : 41 ATD KR

This project will last under two months. It aims at providing a safe and sanitary living environment for displaced fl ood-aff ected populations through the provision of non-food relief item kits to 4,250 families and of 900 baby kits in Batticaloa and Trincomalee districts.

Ce projet, mis en œuvre dans les districts de Batticaloa et de Trincomalee a pour objectif de permettre aux populations touchées par les inondations de vivre dans des conditions décentes grâce à la distribution de kits de biens non alimentaires pour 4250 familles et 900 kits pour les bébés. Il durera un peu moins de deux mois.

Supporting the immediate non-food needs of � ood-a� ected populations in Batticaloa and Trincomalee districts (European Commission’s Humanitarian Aid Department)

Soutien des besoins urgents non-alimentaires des populations touchées par les inondations dans les districts de Batticaloa et Trincomalee (Service d’Aide humanitaire de la Commission européenne)

ACT

ED in

SRI

LA

NK

A

Project Code / Code Projet : 08 ATE 51X

This three-month emergency intervention aims to improve access to water and sanitation and hygiene conditions of fl ood aff ected populations, based on an integrated and participatory approach. The project will benefi t 4,285 households according to the following breakdown of activities: the distribution of 4,285 water purifi cation fi lters, 4,285 jerrycans and 12,855 aquatabs; the distribution of 4,285 kits, and the set up of

hygiene promotion campaigns, vectoral activities, as well as Cash for Work activities.

L’objectif de ce projet de trois mois est d’améliorer l’accès à l’eau potable et à de bonnes conditions d’hygiène et assainissement des populations touchées par les inondations grâce à une approche intégrée et participative. 4285 foyers bénéfi cieront des activités suivantes : la distribution de 4285 fi ltres de purifi cation de l’eau, 4285 bidons et 12 855 aquatabs ; la distribution de 4285 kits d’hygiène et l’organsiation de campagnes de promotion d’hygiène, d’activités de contrôle vectoriel, ainsi que des activités de Travail contre Paiement.

Integrated WASH intervention for highly vulnerable � ood a� ected households in DG Khan district, Punjab province (UNICEF)

Intervention en eau et assainissement auprès des foyers vulnérables touchés par les inondations dans le district de DG Khan de la province du Pendjab (UNICEF)

Project Code / Code Projet : 04 ATF 14N

ACT

ED in

PA

KIST

AN

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New Projects / Nouveaux Projets ACTED NEWSLETTER #69 February / Février 2011

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This 4 and a half month project aims at responding to the sanitary needs of the area of Pointe Noire. For this purpose, two blocks of

5 VIP latrines will be built in the primary school Marien Ngouabi.

Ce projet de 4 mois et demi a pour objectif de répondre aux besoins sanitaires de la zone de Pointe Noire. Dans ce but, deux blocs de 5 latrines VIP seront construits dans l’école primaire Marien Ngouabi.

Construction of two blocks of 5 VIP latrines in the primary school Marien Ngouabi, Pointe Noire (UNICEF)

Construction de deux blocs de 5 latrines VIP dans l’école primaire Marien Ngouabi, Pointe Noire (UNICEF)

ACT

ED in

CO

NG

O

Project Code / Code Projet : 20 ATH 15N

This 6-month project aims at providing emergency assistance to populations living in areas aff ected by the cholera outbreak and at preventing the propagation of the epidemic through a comprehensive WASH project implemented at the community and institutional levels. Approximately 100,000 persons will benefi t from the provision of potable water, the distribution of prevention kits, hygiene promotion campaigns, the provision of WASH infrastructures and disinfection of 10

institutions.

Ce projet de 6 mois a pour objectif d’apporter une aide d’urgence aux populations qui vivent dans les zones aff ectées par l’épidémie du choléra et de prévenir la propagation de l’épidémie par le biais d’un projet WASH mis en œuvre aux niveaux communautaire et institutionnel. Environ 100 000 personnes bénéfi cieront d’un approvisionnement en eau potable, de distributions de kits de prévention, de campagnes de promotion des bonnes pratiques d’hygiène, de la création d’infrastructures WASH et de la désinfection de 10 institutions

Emergency intervention for the stabilization of the sanitary situation in the Bas Artibonite, communes of Grande Saline, Saint Marc and Marchand Dessaline (OCHA)

Intervention d’urgence pour la stabilisation de la situation sanitaire dans le Bas Artibonite, communes de Grande Saline, Saint Marc et Marchand Dessaline (OCHA)

ACT

ED in

HA

ITI

Project Code / Code Projet : 41 ATG 18I

This 4 and a half month project aims at responding to the sanitary needs of the area of Pointe Noire. For this purpose, one block of 5

VIP latrines and one well will be built in the primary school of Nanga.

Ce projet de 4 mois et demi a pour objectif de répondre aux besoins sanitaires de la zone de Pointe Noire. Dans ce but, un bloc de 5 latrines VIP et un puits seront construits dans l’école de Nanga.

Construction of one block of 5 VIP latrines and one well in the primary school of Nanga, Pointe Noire (UNICEF)

Construction d’un bloc de 5 latrines VIP et un puits dans l’école de Nanga, Pointe Noire (UNICEF)

ACT

ED in

CO

NG

O

Project Code / Code Projet : 20 ATI 16N

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This one year project aims at improving the access to education for all thanks to, among other things, the construction of three schools, the fi tting out of a municipal library in Mbandaka and the promotion of primary schooling for little girls; improving the quality of the education system through building the capacities of teachers and by providing the necessary material for school teaching; and ensuring the best conditions and the sustainability of the education system thanks to material support and to improved hygiene conditions. Approximately

7,500 persons will benefi t from this project.

Ce projet d’un an a pour objectif d’améliorer l’accès à l’éducation pour tous grâce, notamment, à la construction de trois écoles, à l’éuipement d’une bibliothèque municipale à Mbandaka et à la promotion de la scolarisation primaire pour des petites fi lles ; d’améliorer la qualité du système éducatif en renforçant les compétences des professeurs et en fournissant le matériel adéquat pour l’enseignement scolaire ; et à assurer de meilleures conditions et la pérennité du système éducatif grâce à un appui matériel et à l’amélioration des conditions d’hygiène. Environ 7500 personnes bénéfi cieront de ce projet.

Supporting education and primary schooling in the city and periphery of Mbandaka, Equator Province, DRC (AECID)

Appui scolaire et à l’enseignement primaire dans la ville et la périphérie de Mbandaka, Province de l’Equateur (AECID)

ACT

ED in

DRC

/ RD

C

Project Code / Code Projet : 21 ATJ KT

This project implemented in the district of Batticaola responds to the fl ood emergency that occurred in Sri Lanka in January 2011. It aims to assist the populations aff ected by the torrential

rains in need of help, through the distribution of basic items kits to 1,750 families as well as 272 baby kits. Overall, 1,750 families (approximately 7,000 person) will benefi t from this project that will last under two months.

Ce projet, mis en œuvre dans le district de Batticaloa, répond à l’urgence dans le cadre des inondations survenues au Sri Lanka en janvier 2011. Il se propose de venir en aide, par la distribution de kits de première nécessité bénéfi ciant à 1750 familles ainsi que de 272 kits bébés, aux populations aff ectées par les pluies torrentielles. En tout, 1750 familles (environ 7000 personnes) bénéfi cieront de ce projet qui va dérouler sur deux mois.

Providing for the immediate non-food needs of the populations a� ected by the � oods in the district of Batticaloa (Centre de Crise)

Approvisionnement pour les besoins non-alimentaires immédiats des populations touchées par les inondations dans le district de Batticaloa (Centre de Crise)

ACT

ED in

SRI

LA

NK

A

Project Code / Code Projet : 08 ATS 29M

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Staff news / Actualité des équipes ACTED NEWSLETTER #69 February / Février 2011

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Chris HudsonAncien Responsable de Programmes

Léogâne, Haïti

Quelques questions à ...

A few questions to ...

Chris Hudson Former Programme Manager,

Leogane, Haiti

On your return from a mission in Haiti, what is your overview of the situation?Just to restate the obvious, Haiti was an emergency before the January 12th earthquake. An ecological disaster of national proportion, no rural livelihoods, an unmanageable capital city, a virtually non-existent public education and health system, and chronic political instability all set the

De retour de mission en Haïti, quel est ton aperçu de la situation ?La situation d’urgence d’Haïti est une évidence qui précède le tremblement de terre du 12 janvier dernier. Les problèmes de fond qui aff ectaient Haïti - le désastre écologique d’envergure nationale, l’absence de moyens de subsistance en zone rurale, une capitale ingérable, un service éducatif et de santé

backdrop to make this earthquake one of the most destructive in human history. As an emergency worker, this context was just as important, if not more so, than the earthquake itself. Important in its complication of mundane, everyday tasks such as transport, fi nance, procurement, living conditions for national staff , community participation and the list goes on. Add cholera, a hurricane and a catastrophic attempt at a democratic process and one has a pretty deep hole to work out of.

Ok, Haiti has problems, nothing new there. What next? From what I have seen on the ground, contrary to what is transmitted through international media sources, Haitians are far from passive actors. Though from a camp management perspective this can be a rather frustrating characteristic it is also admirable and essential for a group of people to rebound from such horrifi c circumstances. I believe that the fi rst step in national reconstruction is allowing Haitians to take control and responsibility over their own country. Sham elections, bottle-necking aid money, government skepticism and pouring in international staff to fi ll posts of jobs desperately needed by Haitians need to stop. As citizens whose money and political power is being used to reinforce our countries’ positions at the expense of Haiti’s, we have a responsibility in this fi ght.

The good news is that the Haitian people know what they want. Democracy and political representation is paramount, though quickly followed by economic opportunities and reconstruction. It will be the challenge of the international community, as is normally the case, to listen to these desires, respond to them and sacrifi ce their own interests when there is a confl ict. For a shaken country such as Haiti, it will need all the help it can get for this essential component. How did you learn French and Creole? I had taken a short French course in my fi nal year of university though I was unable to put it to use given my fi rst two missions in South Africa (Peace Corps) and Uganda (ACTED). After reading of the earthquake on BBC breaking news one night late in Gulu, I was quite jolted and felt a strong conviction to join in the response. My mind started racing, thinking of how I could get on the mission, with my French profi ciency of course the main hurdle. A great amount of faith was put into me by ACTED HQ to recommend me for the mission. Once I returned to Uganda one month before I was to go to Haiti, I began meeting with a Congolese professor based in Gulu who would tutor me in French every day after work. Once in Haiti, all progress in the language was attributable to an extremely fl exible and supportive national and international staff . My very basic Creole was something I picked up working with my team, conversing with government offi cials and other community leaders, addressing the population and spending time in the IDP camps in which I was working.

pratiquement inexistants et l’instabilité politique chronique ont fait de ce tremblement de terre l’un des plus destructeurs dans l’histoire de l’humanité. De mon point de vue de volontaire d’urgence, ce contexte était aussi déterminant, si pas davantage, que le tremblement de terre lui-même. En plus de la complication des tâches ordinaires et journalières telles que le transport, le fi nancement, l’approvisionnement, les conditions de vie des membres de l’équipe nationale, la participation communautaires, et la liste continue ; les problèmes de cholera, d’ouragan et de tentative ratée de processus démocratique ont engendré une situation catastrophique dont nous aurons du mal à nous tirer.

Le fait qu’Haïti ait de grandes diffi cultés n’est pas nouveau ; la question est de déterminer ce qu’on doit faire. Contrairement à ce qui a été dit d’Haïti dans les média internationaux et d’après ce que j’ai vu sur le terrain, les Haïtiens sont bien loin d’être des acteurs passifs. Même si du point de vue d’un gestionnaire de camp, cette caractéristique peut paraître frustrante, il est néanmoins admirable et essentiel pour un groupe de personnes aff ecté par ces circonstances horribles de se redresser. Je pense que la première étape pour la reconstruction nationale serait de permettre au Haïtiens de prendre en charge et d’être responsable de leur propre pays. Les élections frauduleuses, les aides fi nancières bloquées, un gouvernement sceptique et le fl ux de travailleurs internationaux qui occupent les postes dont les Haïtiens ont besoin doivent arrêter. En tant que citoyens dont l’argent et le pouvoir politique sont utilisés pour renforcer les positons de nos propres États aux dépens d’Haïti, nous avons une part de responsabilité dans cette lutte.

La bonne nouvelle c’est que les Haïtiens savent ce qu’ils veulent. La démocratie et la représentation politique sont primordiales, suivies de près par les opportunités économiques et la reconstruction. Comme c’est normalement le cas, la communauté internationale sera chargée d’être à l’écoute de ces désirs, d’y répondre et de sacrifi er ses propres intérêts quand il y a un confl it. Pour un pays aussi ébranlé qu’Haïti, toute l’aide possible sera nécessaire pour atteindre ce but primordial.

Comment as-tu réussi à apprendre le français et le créole?J’avais suivi quelques cours de français au cours de ma dernière année d’université, cependant j’étais incapable de le mettre en pratique à cause de mes deux missions en Afrique du Sud (avec les Corps de la Paix, Peace Corps) et en Ouganda (avec ACTED). En suivant l’actualité du tremblement de terre en Haïti sur le site d’information continue de la BBC au creux d’une nuit à Gulu, j’étais abasourdi et j’ai ressenti l’envie de me joindre aux eff orts de réponse à cette catastrophe. J’ai commencé à réfl échir à comment je pouvais faire partie de la mission d’évaluation, en tenant compte de l’obstacle de mon français imparfait. Beaucoup de confi ance m’a été accordée par le siège d’ACTED en me recommandant sur cette mission. Une fois revenu en Ouganda, pour le mois précédent mon départ en Haïti, j’ai pris des cours tous les jours après le travail avec un professeur congolais basé à Gulu.

© ACTED 2010

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ACTED NEWSLETTER #69 February / Février 2011 Staff news / Actualité des équipes

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Une fois arrivé en Haïti j’ai progressé grâce aux équipes composées d’employés nationaux et internationaux qui ont été d’un grand secours et très fl exibles. J’ai appris le créole sur le tas en travaillant avec mon équipe, en échangeant avec les représentants gouvernementaux et d’autres dirigeants de la communauté, en m’adressant à la population et en passant du temps dans les rassemblements spontanés dans lesquels je travaillais.

Que faisais-tu avant de travailler avec ACTED ?J’ai fait des études en santé publique avec une spécialisation dans les réponses aux situations d’urgence humanitaires. Avant de rejoindre ACTED en Ouganda, je travaillais en Afrique du Sud au renforcement de diverses activités touchant au VIH / SIDA d’une organisation communautaire, sous l’égide des Corps de la Paix (Peace Corps).

Quand as-tu commencé à travailler avec ACTED et quelle était ta position? J’ai commencé chez ACTED en Ouganda en tant que Responsable de Programme de deux projets pour faciliter le processus de retour des déplacés internes des camps à leur village d’origine après 20 ans de confl its. La construction d’infrastructures communautaires (écoles, centres de santé, routes, marchés, etc.) était indispensable pour permettre la reprise de la vie dans des endroits inhabités pendant des années. Les communautés étaient directement impliquées dans les projets.

Qu’as-tu préféré en Ouganda ?J’étais particulièrement impressionné par la beauté naturelle de l’Ouganda avec la gentillesse, la chaleur et la noblesse des Ougandais. L’Ouganda était un endroit merveilleux pour travailler et j’ai particulièrement apprécié de travailler aux côtés du personnel ougandais. La calme et la beauté de la campagne, où étaient basés la plupart de nos projets, étaient singulièrement extraordinaires étant donné le contraste sans envergure des 20 années de désarroi qui avaient pris fi n seulement quelques années auparavant.

Qu’appréciais-tu le plus chez ACTED ?Lorsque je travaillais avec ACTED j’appréciais particulièrement de travailler avec des personnes motivées et la forte ambition et l’indépendance de l’agence. Etant donné la nature isolée des missions dans des contextes qui sont souvent insécurisés et diffi ciles d’accès, la confi ance et l’indépendance sont des thématiques très valorisées et nécessaires. En tant qu’individu j’apprécie ce mode de fonctionnement car il permet la fl exibilité dont j’ai besoin pour mener à bien des projets très exigeants dans des environnements changeants. De ce fait, la responsabilité personnelle est une règle d’or bien que l’aide soit toujours disponible en cas de besoin.

Qu’appréciais-tu le moins chez ACTED ?Comme c’est le cas dans beaucoup de situations d’urgence, la plus grande force d’ACTED peut devenir une faiblesse s’il n’y a pas de surveillance et de prudence adéquates. Les conseils et le leadership des Coordinateurs de zone, des Directeurs Pays et du siège à Paris pour accomplir ce qui est nécessaire sans pousser trop loin, est un équilibre délicat mais essentiel à atteindre.

Comment imagines-tu le futur d’ACTED ?Le futur d’ACTED repose sur la maturation, l’évolution et l’adaptation de chaque mission au contexte du pays. Étant donné le contraste dramatique entre les pays donateurs du Nord et les pays bénéfi ciaires du Sud, les facteurs tels que la confi ance, la compréhension et le développement des échanges sont indispensables si l’on aspire à parvenir à un réel impact.

Quels sont tes plans pour le futur ?Tristement, je prendrai congé d’ACTED pour quelques années afi n de poursuivre ma carrière en médecine. Je suis reconnaissant pour tout ce que j’ai appris et pour les amitiés que j’ai forgées au fi l de ces dernières années, mais je ressens l’envie de continuer à étudier afi n de travailler avec les communautés à un niveau plus technique et personnel.

What did you do before working with ACTED?In university I studied public health with a focus on responses to humanitarian emergencies. The powerful forces of politics, economics and society were understood through the lens of health. Before joining ACTED I was working to build the capacity of a community-based organization attending a variety of HIV/AIDS-related activities in rural South Africa under the umbrella of the United States Peace Corps.

When did you start working with ACTED and what was your position? I began my time with ACTED in Uganda as a Program Manager for two projects to facilitate the return process of internally displaced persons (IDPs) from camps to places of origin after 20 years of confl ict. The construction of community infrastructure (schools, health centers, roads, markets, etc.) was vital to enable the resumption of life in places uninhabited for decades, communities were directly engaged in the projects.

And what did you most like about Uganda?I was especially impressed with the natural beauty of Uganda. Along with the kindness, warmth and nobility of the Ugandan people, Uganda was a wonderful place to work. I am grateful for the experience and understanding I gained from working with the national staff . In addition, the peace and beauty of the countryside in which most of our projects were based was especially extraordinary given the stark contrast which the 20 years of turmoil that had only ended a few years earlier.

What did you like about ACTED?What I enjoyed about working with ACTED was the people and the strong culture of ambition and independence. As a result of the isolated nature of missions in contexts which are both insecure and diffi cult to access, trust and independence are themes which are both highly valued and necessary. As an individual I appreciate this style because it allows me the fl exibility I need to carry out highly challenging projects in constantly changing environments. Personal accountability is therefore a golden rule although help is available when needed.

What did you like less about ACTED?As is the case in most emergency situations, ACTED’s biggest strength can become a weakness without the proper oversight and caution. Guidance and leadership from Area Coordinators, Country Directors and Headquarters in Paris to achieve what is needed without pushing too far is a delicate yet essential balance.

How do you imagine the future of ACTED?I imagine the future of ACTED as one where each mission matures, evolves and adapts itself to the reality of each country. Given the dramatic contrast between donor countries of the North and benefi ciary countries in the South, factors such as trust, understanding and relationship building are indispensable if any sort of real impact is desired.

What are your plans for the future? Sadly enough, I will be taking a leave of absence from ACTED for a few years to pursue a career in medicine. I am grateful for all that I have learned and the friendships I have made over the past few years, but I feel a strong desire to continue my education in order to work with communities at a more technical and personal level.

© ACTED 2010 Field visit in Leogane. / Visite de terrain à Léogane.

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www.acted.org

Staff news / Actualité des équipes ACTED NEWSLETTER #69 February / Février 2011

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What did you do before working with ACTED?Before ACTED I was working with Relief International as a Programme Manager in District Kohat for Orakzai Agency’s IDPs.

When did you start working with ACTED and what is your position in the organisation?

Quelques questions à ...

A few questions to ...

I joined ACTED as an AMEU Offi cer in May 2009; I then got promoted to AMEU Supervisor. Following AMEU Supervision, I joined the Programme team as aProject Coordinator in Swat. In Swat, I successfully completed two early recovery projects. Currently I am Local Governance Initiative (LGI) Programme Manager in Punjab.

What do you like best and like less about ACTED?I like the team work spirit of ACTED; it is the principal ingredient for ACTED’s successful implementation strategy. The procurement policy of ACTED. On one hand, the project proposals stipulate support to the local community, but on the other hand most procurements fall under national tender scenarios which do not support the local economy but depress the local market.

What have been the major challenges during the 2010 � oods response in Pakistan?The upmost challenge we had to face was the diffi cult access to fl ood-aff ected benefi ciaries as most roads and bridges were washed away, and because of the scattered displacement of communities. Another challenge encountered by ACTED was that due to lack of education, the benefi ciaries were not able to read names, criteria or other information regarding their benefi ts. In addition, awareness of the community and other stakeholders proved to be challenging in that regard.

Could you tell us how important it is to work through the communities in Punjab? Working through communities is the most crucial aspect of our work. For this reason, Community Organizations are formed prior to the implementation of activities. The committee of each Community Organization is representative of all stakeholders involved in the project. When works are implemented through the communities, they are in a better position to identify the vulnerable people and also to identify the necessary developmental schemes for their village. Thus, ensuring the use of participatory processes leads to sustainable development. The communities are involved from the start of the implementation strategy, and after completion they will also work for the repair and onward improvement of the schemes.

How do you imagine the future of ACTED Pakistan?In my opinion, ACTED is the leading international NGO to work in Pakistan for the betterment of the aff ected people. Now that the name of ACTED is accepted at community level, I hope that its future in Pakistan will be bright.

Where do you see yourself in 5 years? In the coming 5 years I see myself working at the international level for humanitarian development.

Sadiq Amin

Chef de Programme de l’Initiative de Gouvernance Locale,

Pendjab, Pakistan

Sadiq Amin

Local Governance Initiative Programme Manager

Punjab, Pakistan

© ACTED 2010

Que faisais-tu avant de travailler pour ACTED ?Avant de travailler pour ACTED, j’étais Chef de Projet pour “Relief International” dans le District de Kohat pour les déplacés de l’Orakzai Agency.

Quel a été ton parcours au sein d’ACTED ?J’ai rejoint ACTED en tant que responsable AME en mai 2009 ; ensuite, j’ai été promu en tant que

Superviseur AME. Après avoir été en charge de la supervision AME, j’ai rejoint l’équipe en charge des programmes comme Coordinateur de projet dans le Swat. j’ai complété avec succès deux programmes de relèvement précoce. Aujourd’hui, je suis Chef de Programme de l’Initiative de Gouvernance Locale dans le Pendjab.

Qu’est-ce que tu apprécies plus et moins chez ACTED ?J’apprécie particulièrement l’esprit d’équipe d’ACTED, qui représente l’ingrédient principal du succès de la stratégie de mise en œuvre d’ACTED. La politique d’approvisionnement d’ACTED pose des diffi cultés D’un côté les propositions de projet stipulent qu’elles soutiennent la communauté locale mais d’un autre côté la plupart des approvisionnements tombent sous des appels d’off res nationaux qui ne soutiennent pas l’économie locale et aff aiblissent le marché local.

Quels ont été les dé� s les plus importants pendant la réponse aux inondations de 2010 au Pakistan ?La plus grande épreuve à laquelle nous avons été confrontés était la diffi culté d’accéder aux bénéfi ciaires aff ectés par les inondations car la plupart des routes et ponts ont été emportés par les fl ots et les communautés étaient éparpillées. Le manque d’éducation s’est également révélé une diffi culté ; les bénéfi ciaires n’étaient pas en mesure de lire les noms, les critères et les autres informations les concernant. Par conséquent, il était parfois diffi cile de faire prendre conscience de la situation à la population et aux autres parties prenantes.

Pourrais-tu nous expliquer l’importance de travailler avec les communautés ?Travailler avec les communautés est l’aspect le plus important de notre travail. Pour cette raison, les Organisations Communautaires sont formées avant la mise en œuvre des activités. Le comité de chaque Organisation Communautaire est représentatif de l’ensemble des parties prenantes du projet. Lorsque les travaux sont mis en œuvre avec les communautés, l’eff et positif est indéniable ces communautés sont plus aptes à identifi er les personnes vulnérables et à identifi er les projets de développement nécessaires pour leur village. De cette façon, un processus participatif contribue au développement durable. Les communautés sont impliquées depuis le début de la stratégie de mise en œuvre, et après la a fi n du projet, elles continueront à entretenir et développer les structures mises en place.

Comment envisages-tu le futur d’ACTED au Pakistan ?A mon avis, ACTED est la principale ONG internationale travaillant à l’amélioration des vies des personnes aff ectées au Pakistan. Maintenant que le nom d’ACTED est accepté par les communautés, j’espère que le futur d’ACTED au Pakistan sera prometteur.

Où te vois-tu dans 5 ans ? Dans les 5 prochaines années, je me vois travailler au niveau international dans le secteur du développement humanitaire.

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