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IV - ANNEXES

M. Dewailly et alii, L’exploration archéologique des caves de l’immeuble de piazza Navona, 62, dans J.-F. Bernard (dir), « Piazza Navona, ou Place Navone, la plus belle \u0026

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IV - ANNEXES

L’EXPLORATION ARCHÉOLOGIQUE DES CAVESDE L’IMMEUBLE SIS PIAZZA NAVONA, 62

Pour chaque espace2, les données fournies par la fouille - la localisation des structures, les princi-pales données stratigraphiques et topographiques - sont ici brièvement décrites ; la description des espaces procède d’est en ouest et du nord au sud (fig. 1). Suivent huit études préliminaires présen-tées chacune par un des membres de l’équipe dont le nom est indiqué par leur initiales : la technique de construction des fondations du stade, le décor en stuc, les niveaux de circulation, l’occupation des espaces par des sépultures, l’importante opération de remblai pour rehausser le niveau de sol, deux contextes céramiques - des VIIe-VIIIe siècles et du XIIe au XVe siècles - et une première présentation de l’ensemble du matériel en verre. Ces textes remis à la fin de l’année 2010, représentent l’état de nos connaissances à cette date.

Cet article ne constitue qu’une description préliminaire des résultats obtenus grâce à l’explo-ration archéologique des caves ; l’étude exhaustive des données de fouilles et du matériel archéolo-gique sera publiée dans un second volume. Cette publication présentera les périodes chronolo-giques successives de l’occupation de la superficie occupée par l’immeuble Place Navone 62 à partir de la construction du stade de Domitien jusqu’à nos jours.

2 La numérotation des espaces correspond à celle créée par E. Bukowiecki lors d’une première étude des maçonneries effectuée en février 2006 et publiée dans MEFRA 119-1, 2007, p. 261-266. Sur le plan présenté ici, on a choisi d’attribuer cette numérotation aux sondages ouverts dans chaque pièce ; ceux-ci ont été subdivisés lorsque des aménagements internes l’ont nécessité.

MARTINE DEWAILLY1

1Un historique des fouilles s’impose afin de comprendre les raisons du déroulement discontinu des différentes campagnes, des dimen-sions souvent réduites des espaces explorés et de l’état de conservation des restes archéologiques.

1 Julie Leone, Edwige Lovergne, Stéphane Abellon, Claudio Taffetani, Jacopo Russo et Emmanuel Sanz ont constitué l’équipe de fouilles : chacun d’entre eux a participé à une ou plusieurs campagnes. La documentation graphique sur le terrain a été réalisée par Julie Leone, Edwige Lovergne et Claudio Taffetani. S’ajoutent à l’équipe les collaborateurs externes chargés d’études ponctuelles : Hélène Eristov et Nicole Blanc (CNRS, UMR 8546, CNRS-ENS - Archéologies d’Orient et d’Occident) pour la polychromie du décor stuqué, Carla Caldarini (Servizio antropologico della Soprintendenza speciale per i beni archeologici di Roma) pour l’étude des sépultures, Elvana Metalla (Université de Tirana) pour la céramique du Haut Moyen Âge, Patrice Méniel (ARTeHIS - Dijon) pour les restes fauniques, Patrizio Pensabene (Sapienza - Università di Roma, Professore) et Alessandro Ferri pour les marbres, Barbara Lepri (Sapienza - Università di Roma) pour les objets en verre, Alessia Rovelli (Università della Tuscia - Viterbe) pour l’étude des monnaies restaurées par Luca Demitry (Consorzio Kavaklik - Rome), Marco Rossi pour les objets en os et métalliques.

L’étude historique, architecturale et sociale des principales phases d’occupation et d’aménagement des structures du stade fait l’objet de contributions spécifiques qui ont été confiées à Caroline Michel d’Annoville (Université de Grenoble) pour l’époque impériale et tardo-antique (IIIe au Ve siècle), Alessandra Molinari (Tor Vergata - Università di Roma) pour l’époque byzantine et médiévale (VIe au XVe siècle), Bernard Gauthiez pour la Renaissance et l’époque moderne (XVIe au XIXe siècle). Le relevé architectonique et l’analyse de la technique de construction des murs de l’immeuble, réalisés par Barbara Buonomo et Mara M. Colletta, parachèvent ces études : leurs travaux sont présentés indépendamment dans ce volume.

avec la collaboration de Nicole Blanc, Carla caldarini, Hélène Eristov, Julie lEonE,Barbara lEpri, Edwige lovErgnE, Elvana MEtalla, Jacopo russo et Claudio taffEtani

826 ANNEXES

espaces ; cela a en outre déterminé la réalisation d’un projet de valorisation d’une partie du sous-sol de l’immeuble. Dès lors, l’approche de l’exploration archéologique a été modifiée et transformée en une stratégie de fouille qui a primé soit la volonté de compléter et conforter les données déjà connues sur le plan et la technique de construction du stade de Domitien soit l’enquête, encore jamais réal-isée, sur les occupations successives, de l’époque tardo-antique au XIXe siècle, des espaces à l’in-térieur du monument antique tout en préservant le plus possible les témoignages d’occupation de cette partie du stade de l’antiquité jusqu’à nos jours3.

3 Il faut tenir compte du fait que la fouille n’a pas été toujours exhaustive en raison d’obstacles variés : le système des canalisations des égouts et les puisards, la remontée d’eau de la nappe phréatique et la mise en danger de la sécurité statique de l’immeuble.

En 2005 et 2006, la localisation des sondages a été dictée par les exigences des premiers travaux de réfection de l’immeuble : en particulier, la nécessité de remplacer l’ascenseur existant qui desservait les caves et les étages par un appareil de plus grande capacité et répondant aux normes de sécurité, ainsi que le projet d’aménager, dans une partie des caves, le compactus auparavant installé au rez-de-chaussée de l’immeuble ; ces nécessités, jointes aux dimensions réduites des sondages et à la date d’échéance des travaux, ont fait que l’exploration archéologique ressemblait davantage à une fouille d’urgence. La fouille a été interrompue en 2007.

Toutefois, l’importance des résultats obtenus par la fouille des deux premiers sondages, ouverts dans les salles situées sous la summa cavea, et surtout les problématiques soulevées, ont amené à décider, en 2008, non seulement d’élargir ces sondages mais aussi d’enquêter plusieurs autres

Fig. 1 – Plan des caves et localisation des espaces explorés.

827MARTINE DEWAILLY

fermait le passage entre le pilier de travertin aligné sur le mur nord du hall de la salle située sous la summa cavea et le pilier de façade ; sa construction peut être placée durant le haut Moyen-Age.

Sous le plan de pose des blocs de la fonda-tion, a été trouvé un niveau compact ; ce niveau a restitué un matériel céramique datable du IVe au VIIe siècles ap. J.-C.

Suit une fine strate d’abandon qui couvre un sol construit, constitué de petits éclats de marbre pris dans un mélange de chaux et de sable. La strate de préparation du sol, de terre compactée, conso-lidée par des inclusions de fragments de marbres travaillés (shemtou, pavonazzeto ), s’est révélée particulièrement riche de fragments céramiques ; ce matériel permet d’attribuer le sol à une phase d’époque tardo-antique. On n’en connait pas l’épaisseur car la fouille de cette couche a été inter-rompue à la cote 11,79 m alt.

Suite à la reprise des travaux pour la mise en place du nouvel ascenseur dont l’espace technique souterrain nécessitait une superficie et une hauteur bien supérieures à celles prévues, une intervention archéologique6 de quelques jours a pu être effectuée permettant de documenter une vasque ou fontaine moderne, de plan carré, construite en briques jaunes ; le côté ouest est conservé sur 0,44 m. de hauteur.

À l’est de cette vasque, dans la travée 12.E du plan de A. Colini, trois dalles de travertin apparte-nant à la façade du stade de Domitien et épaisses 0,38 m environ, ont été découvertes ; seule une de ces dalles est visible dans sa totalité7. Un niveau compact s’appuie contre la face ouest des dalles de travertin.

Plus à l’ouest, un segment de fondation du stade a été mis au jour dans un sondage en profon-deur, de dimensions très réduites.

Plus au nord, se trouve l’espace 1248 qui corres-pond à la rampe latérale sud d’un des grands esca-liers du stade menant à mi-hauteur des gradins de la summa cavea ; le mur nord (ou mur sud de l’escalier central) comportait une niche circulaire. Cet espace a été fouillé sur une superficie et une profondeur très réduites en raison de la constante remontée d’eau de la nappe phréatique et de la présence d’une canalisation moderne.

La fouille a révélé la présence d’une fosse comblée de terre argileuse et contenant une relati-

6 Espace 12302 (mai 2007).7 V. la contribution de J. Leone, infra.8 Espace 124 (septembre 2009).

Malgré l’abaissement du niveau de sol des caves, effectué lors des travaux des années 1970, qui a éliminé 0,70 m. environ de terrain archéologique4, et la trouvaille des fondations du stade à 1 m./1,10 m. en moyenne sous le pavement actuel, les témoi-gnages des différentes périodes de vie dans cette portion du stade, restitués dans cette faible épais-seur de terrain, sont étonnament nombreux et rela-tivement bien conservés. Les niveaux d’occupation à partir de la Renaissance sont les moins attestés ; toutefois, l’une des pièces actuelles, qui correspond à une partie de la salle aux piliers nord, a été épar-gnée et a conservé une séquence stratigraphique de grande importance et de référence.

L’ambulacre externe et les salles situées sous la summa cavea

Un sondage est ouvert, dans l’espace 1235, devant l’accés par ascenseur aux caves de l’immeuble afin d’explorer la superficie destinée à être boule-versée par l’installation d’un ascenseur aux normes actuelles. La fouille et l’étude du matériel ont été réalisés par Bertrand Roseau, Margherita Capone et Caterina Costantini (Società Archeolux s.r.l.). Une première strate archéologique, épaisse 0,50 cm, qui s’est constituée sans doute en plusieurs temps, comme en témoigne la présence d’un foyer dans une strate intermédiaire, atteste, par la présence de nombreux tessons de céramiques sigillées afri-caines et d’amphores, d’une période de fréquenta-tion du site, entre le IVe et le VIe/VIIe siècles ap. J.-C.

Cette strate est taillée par la fondation d’un mur orienté est-ovest démoli lors des travaux des années 70 pour réaliser l’accés à l’ascenseur. La fondation, peu profonde, est constituée de blocs de tuf et de remploi : divers fragments de marbres dont un fragment de colonne en marbre de Shemtou et un fragment sculpté en bas-relief figurant un « putto ».

Ce mur avait été construit dans l’axe des éléments portants de l’ambulacre externe ; il

4 Les dégats faits par ces travaux sont peut-être davantage la mise en place d’un système de canalisations d’égouts qui a tranché sans le moindre souci des éléments architecturaux du stade, l’injection de ciment dans le terrain au moyen de micro-pieux qui a souvent nui à la lecture de la stratigraphie et endommagé le décor en stuc antique, la taille partielle soit horizontale que verticale de structures du stade (piliers, mur ouest de l’espace 108).

5 Espace 12301 (septembre 2005) ; MEFRA 118-1, 2006 p. 320-323.

828 ANNEXES

et de topographie : le sol de béton se poursuit vers l’est, à 12,18 m alt., ce qui conforte l’hypothèse d’un aménagement des espaces 117 et 118 dans une phase successive à celle de la construction du stade de Domitien.

Plus à l’est, une structure angulaire, construite en moellons de tuf non taillés, a été mise au jour.

L’espace, à l’intérieur de cette structure, est défini par deux murs, orientés l’un nord-sud, l’autre est-ouest, qui posaient directement sur le sol ; ils sont chaînés et parementés seulement sur leur face interne. Ces murs s’appuient contre des strates identiques à celles taillées par la fondation décrite précédemment. Le mur nord-sud disparait dans le mur actuel de division des pièces des caves actuelles tandis que le mur est-ouest est taillé par la fonda-tion de pouzzolane dégagée dans l’espace 117.

L’élévation non parementée du mur est-ouest pose sur la strate tardo-antique ; celle du mur nord-sud est englobée dans une « poche » de ciment moderne et n’était donc pas visible. La technique de construction de ces murs assimile cette struc-ture à un pozzo nero14.

Fin mai 2008, la partie inférieure d’un pilier de travertin dont seul l’angle est visible a été dégagée ; ce pilier est aligné avec le mur nord du hall et marque le passage à l’ambulacre externe. Cette opération a permis de conforter la position des piliers qui bordent l’ambulacre externe : en effet, la position de celui-ci diffère de celle restituée par A.  M.  Colini et I. Gismondi et présuppose l’exis-tence de quatre piliers (et non trois) entre le hall et l’ambulacre externe. Le sol en béton de travertin s’appuie contre la base du pilier15.

La présence de quatre piliers (et non trois), qui séparent le hall de l’ambulacre externe, en axe avec ceux qui limitent le côté ouest du hall, pourrait entraîner un décalage de la position des piliers de façade telle qu’elle est restituée par I. Gismondi, ce qui expliquerait que l’on n’ait pas trouvé celui qui aurait dû se situer dans l’espace 117 ; un éventuel déplacement de ce pilier s’accorderait mieux avec la présence du puits qui serait alors situé au nord de celui-ci.

L’espace 11216 couvre le tiers sud de la super-ficie du hall antique situé sous la summa cavea. Le sondage initial a été agrandi à plusieurs reprises :

14 V. infra, les espaces 107, 104 et 101.15 V. la contribution de J. Leone, infra.16 Espace 112 (Octobre à décembre 2006 - Mai 2008 -

Mai 2009).

vement grande quantité de fragments céramiques et de verre9 datés de la Renaissance.

Les espaces 117 et 11810, localisés dans les travées 13.E et 14.E, couvrent un segment de l’am-bulacre externe et se prolongent à l’extérieur de la façade du stade. L’exploration de l’espace 117, élargi par deux reprises vers l’ouest, a fourni de nombreux et importants résultats.

Le pilier de façade qui sépare les deux travées, selon la reconstitution du plan du stade effectuée par I. Gismondi11, n’a pas été trouvé. En revanche, un sol uniforme, épais 30 cm, constitué d’un béton renforcé de fragments de travertin, couvre la totalité de l’espace. Un forage pratiqué dans le sol a permis de recueillir quelques fragments céra-miques tardo-antiques.

Le sol12 est composé de « malta con compo-nente idraulica utilizzata a scopo di massetto come si deduce dalla presenza di aggregato calcareo di dimensioni anche superiori a 5 cm ».

Une cavité circulaire, de 0,65 m de diamètre, a été trouvé à l’emplacement du pilier de façade restitué par I. Gismondi et à l’aplomb de la berme sud du sondage, sous une fondation, composée de pouzzolane rougeâtre et de grands éclats de tuf, d’un mur construit de grands moellons de tuf, posté-rieur au XVIIIe siècle13. Cette cavité est munie d’une margelle de briques posées de champ et semble être un puits ; toutefois, un bouchage construit à 0,35 m de profondeur rend problématique l’utilisation de ce puits. L’analyse de la composition du bouchage diffère de celle du sol, étant constitué de « pozzo-lana bruno-nerastro con prevalenza di pozzolana vescicolare ; gli inclusi di grosse dimensioni sono di natura carbonica travertinosa ».

L’exploration de l’espace 118, situé à l’extérieur du stade, a apporté d’autres éléments de datation

9 V. la contribution de B. Lepri, infra.10 Espaces 117 et 118 (mai, septembre à décembre 2006 ;

mai 2008) ; MEFRA 119-1, 2007, p. 266-270.11 colini 1943, pl. B.12 Des échantillons du sol et du bouchage ont été

prélevés et analysés par E. Borrelli (ICCROM Conservation Research Group).

13 À cet endroit, le sol de béton présente un important affaissement. La fondation taille deux strates riches de fragments céramiques datables du XVIe au XVIIIe siècles et finit à 20 cm au-dessus du puits, niveau auquel elle entame une strate tardo-antique datée des Ve-VIe siècles correspondant à un remblai rapporté au XIIe siècle (v. la contribution d’E. Lovergne, infra). Le mur qu’elle porte fait partie d’une construction robuste, visible sur le plan des caves actuelles, dont le poids pourrait être la cause de l’affaissement du sol construit.

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timbres sont épigraphes, le troisième est anépi-graphe. Cette structure était probablement utilisée pour des activités18 liée à des travaux édilitaires.

Le mur orienté est-ouest, large 0,70 m et long 3,14 m, qui a détruit la structure décrite précédem-ment, n’est conservé que sur 0,18 m d’élévation. Sa fondation, haute 0,60 m., présente deux techniques de construction différentes - les 0,40 m inférieurs sont constitués entièrement de pouzzolane de couleur grise, les 0,20 m supérieurs sont composés de grands éclats de tuf et de fragments de briques liés à de la pouzzolane. Ces deux types de fondation correspondent, en cote, à deux strates qui sont sont nettement séparées par une mince couche de limon et accusent une pente d’ouest en est, dont la super-ficie est constellée de charbons de bois, ce qui suggère deux phases distinctes par une phase d’abandon.

Une vasque ou pièce d’eau occupe toute la superficie de l’espace 112, côté nord ; le fond, en pente d’ouest en est, est situé à une cote supé-rieure de celle du plan de pose des fondations du mur précédemment décrit. La vasque en réutilise les fondations qui sont enduites, côté nord, d’un mortier hydraulique ; le fond de la vasque est enduit d’un mortier partiellement hydraulique, à l’est, et d’un simple mortier à l’ouest. La vasque se pour-suit au-delà des bermes nord et est de l’espace 112.

En 2008, l’extension de la fouille vers le nord a permis de mettre au jour, dans le passage entre l’espace 112 et l’espace 127, une fondation, orientée est-ouest et constituée de gros moellons de tuf noyés dans de la pouzzolane violet rouge ; celle-ci pose sur le sol qui se poursuit au-dessous. La fondation s’appuie au nord contre un mur, orienté est-ouest et construit à l’aide de grands moellons de tuf, de pierres et de fragments de briques, que l’on retrouve en élévation à l’est du pilier antique de travertin. L’élévation du mur est revétue d’un enduit identique à celui de la vasque ; il en constitue probablement le côté nord. Ce mur reliait le pilier de travertin du hall à la façade du stade, barrant ainsi le passage, en sens nord-sud, vers l’ambulacre externe.

L’accés à la vasque se faisait à partir du passage19 existant entre le mur sud du hall et un pilier en travertin (non visibile) qui lui est aligné. Ce passage forme un palier qui mène à un esca-

18 V. dans ce volume, la contribution d’Alessandra Molinari, p. nnn-nnn

19 Le passage a été bouché au moment de la construction du mur moderne qui se superpose au mur antique ; il correspond à l’emplacement de l’arc de décharge visibile aujourd’hui.

cela s’est avéré indispensable pour relier entre elles les structures de phases différentes mises au jour et pour clarifier la lecture de la stratigraphie.

La fouille a permis de dégager le mur sud du hall du stade de Domitien et une partie de la face est d’un pilier qui borde le côté ouest ; le sommet de la fondation du mur sud et du pilier ont été trouvés à 1,10 m du sol actuel. Les fondations sont constituées de pouzzolane gris foncée. L’élévation conservée du mur sud n’est pas connue : à partir du niveau de la préparation du sol actuel des caves, celui-ci est en partie englobé et surmonté par un mur d’époque moderne construit en briques jaunes et rouges. En revanche, le pilier a été en grande partie détruit lors des travaux des années 70 ; les structures préexistantes ne l’avaient pas touché.

En 2008, l’extension du sondage vers l’ouest a permis de mettre en évidence la cassure du pilier antique et du mur avec baie à l’ouest du hall suite à l’installation d’un égout et au percement d’une porte. Une taille pratiquée dans le fond construit en béton de travertin permet de constater que celui-ci s’appuie contre le pilier antique et couvre la partie supérieure de sa fondation coffrée. Les fondations s’enfoncent dans un terrain argileux, de couleur verdâtre.

En 2009, le long de la fondation du mur sud, sous un niveau de chaux et d’argile, épais 10 cm environ, qui accuse une pente d’ouest en est, la fouille a entamé une strate de limon argileux, très compacte, qui pourrait être un sol de chantier de construction.

Un segment courbe d’un muret, constitué de chaux compactée, haut 0,50 m, délimite une aire probablement à l’origine de forme semi-circulaire ; cette aire a été taillée, à deux reprises, par des struc-tures postérieures, au nord un mur, à l’ouest une vasque. La base du muret pose au niveau des strates de préparation du sol antique ; son élévation a été en partie détruite et le comblement en surplus de l’aire a été déversé au-dehors où il s’est présenté en forte pente vers le nord-est. Le comblement conservé in situ était constitué de lits de pouzzolane altérée et de lentilles de chaux, de cendres et char-bons de bois. Il contenait de nombreux fragments céramiques, des fragments de tuiles et de briques. La typologie des vases, pour la plupart des ollae ou autres formes de contenants de cuisine, indique une datation au VIIe et début VIIIe siècles environ17. Trois fragments de briques portent un timbre : deux

17 V. la contribution d’Elvana Metalla, infra.

830 ANNEXES

pilier antique a mis au jour un niveau de sol (cote de 11,94 à 11,90 m alt.) qui couvre le sommet de la fondation du pilier, composée de deux assises de briques dont l’assise inférieure est légèrement débordante24. Dans l’ambulacre médian, le système de fondation est-ouest s’interrompt, ce qui n’est pas surprenant puisque les éléments portants de la summa cavea ne sont pas alignés avec ceux de l’ima cavea ; une fondation annulaire relie les piliers qui bordent à l’ouest l’ambulacre.

La fouille s’est terminée au niveau d’un sol construit, très compact, constitué d’un mortier renforcé par de nombreuses inclusions de travertin et de pouzzolane, visibles en surface ; ce sol (cote 11,58 m alt.), correspond probablement à un niveau de chantier.

L’espace 10925 est situé à l’est de la salle aux piliers Nord et de l’escalier ; la fouille a débuté sur un niveau d’époque tardo-antique et s’est arrêtée au-dessus de la strate de fragments de marbres qui a été conservée en vue de l’aménagement du site. L’exploration archéologique de ce segment de l’ambulacre médian a nécessité l’ouverture de trois sondages dont la superficie est réduite en raison de la présence de diverses fondations de murs attri-bués aux XVIIe et XVIIIe siècles et d’une canalisa-tion d’époque contemporaine.

L’espace 10901 conservait une fine strate constituée de débris et de grands fragments de stuc dont quelques-uns appartiennent à une corniche : il s’agit probablement d’un niveau tardo-antique marqué par un état d’abandon. Ce niveau couvre la strate de fragments de marbres colorés qui se poursuit vers le sud.

La fouille de l’espace 10902 a restitué un niveau de circulation tardo antique qui scelle en partie une phase d’occupation caractérisée par la trouvaille de deux petits vases contenant des pigments de peinture bleue et rouge et de nombreuses tesselles en pâte de verre. Ces témoignages d’activités arti-sanales posaient sur un sol compact. Ce dernier est entaillé à l’ouest où la strate de fragments de marbres colorés sous-jacente apparait.

La phase d’occupation et le sol compact tardo-antiques sont également attestés dans l’es-pace 10903 ; la strate de fragments de marbres colorés est sous-jacente.

24 V. la contribution de Cl. Taffetani, infra.25 Espace 109 (mars à août 2009). V. MEFRA 122-1,

2010, p. 256-263. Un complément de fouille a été effectué lors des travaux pour la valorisation des caves en mars 2012.

lier de trois marches construites en briques posées de champ ; le sol du palier est revêtu d’un mortier analogue à celui de la vasque. La fouille de ce passage est reprise en 2008 : le palier et les marches sont dégagés sur toute leur largeur.

Enfin, dans l’angle sud-ouest de l’espace, a été aménagée une citerne20, construite en briques jaunes, qui réutilise la vasque précédente. Un petit bassin, alimenté par un robinet en bronze situé sur le côté nord de la citerne, est aménagé dans cette dernière.

L’espace 13221 correspond à l’emplacement d’un des grands escaliers du stade menant aux gradins de la summa cavea. L’exploration d’une infime partie de la superficie est due à la présence de plusieurs canalisations modernes.

Néammoins, la fouille d’une strate (ou fosse ?) d’époque Renaissance, caractérisée par des poches d’argile verdâtre, a restitué de nombreux fragments céramiques et des objets en verre et métalliques. Plus à l’est, est apparu un pavement de briques sur lequel posait, dans l’angle nord-est de l’espace, un grand vase de jardin conservé in situ.

L’ambulacre médian et les salles situées sous l’ima cavea

L’espace 11122 correspond au segment d’am-bulacre médian situé à l’est de la salle aux piliers nord. Une superficie très réduite de cet espace a été fouillée en 2009. Une canalisation d’égout longe le côté est de l’ambulacre médian sur toute sa longueur, ce qui a restreint la superficie explorable dans les espaces 111, 109 et 105.

Dans la moitié sud de l’espace, les strates tardo antiques ont été en grande partie éliminées par le creusement d’une fosse à la Renaissance ; elles sont conservées dans la moitié nord où elles se super-posent à un niveau de circulation qui couvre une strate de fragments de marbres colorés23.

Un sondage en profondeur ouvert à l’est du

20 Selon B. Gauthier, cette citerne pourrait être datée à partir du milieu du XVIIe siècle.

21 Espace 132 (novembre 2009). 22 Espace 111 (mars à août, décembre 2009) ; v. MEFRA

122-1, 2010, p. 256-263. Un complément de la fouille a été possible lors des travaux de valorisation des caves de février à avril 2012.

23 V. la contribution de J. Leone, infra. ; v. également, dans ce volume, les contributions d’A. Molinari, p. nnn-nnn et de C. D’Annoville - A. Ferri, p. nnn-nnn.

831MARTINE DEWAILLY

verdâtre qui couvre un niveau d’occupation de la Renaissance dont la fouille a restitué une grande quantité de céramiques du XVIe et début du XVII° siècles. C’est sans doute à cette même époque que l’on peut attribuer l’arasement du pilier nord-ouest de la salle antique.

Les vestiges d’une fosse, à l’est du pilier, comblée de terre et de fragments céramiques, atteste la fréquentation de cet espace aux XIVe et XVe siècles29 ; le niveau de fréquentation qui lui est pertinent a été éliminé au siècle suivant. Suit, sous-jacente, une importante couche de remblai rapporté contre laquelle s’appuie un mur orienté est-ouest qui délimite au sud un espace habité attesté par de fines strates de fréquentation datables au XIIe siècle30.

À ce point, dans cet espace, on constate une absence de témoignages d’occupation entre le XIIe et le VIIe siècles. En effet, le remblai rapporté

29 V. la contribution de J. Russo, infra.30 V. note précédente.

L’espace 10526 correspond, dans l’ambulacre médian, au segment situé à l’est de la salle aux piliers sud. La fouille a mis au jour un pavement en opus spicatum situé à 0,40 m environ au-dessous du niveau actuel des caves. D’après un premier regard sur le matériel céramique trouvé dans la strate de préparation, ce pavement est daté du XVe  siècle. Il est taillé par la tranchée de fondation d’un mur qui clôt à l’ouest l’espace 105 ; la technique de construction de l’élévation de ce mur suggère une datation au XVIIIe siècle.

Les espaces 126 et 10827 correspondent à la salle aux piliers nord située sous la rampe de gradins de l’ima cavea. Le niveau de sol de l’espace 12628, n’a pas été abaissé sur une hauteur de 0,70 m environ comme dans le restant des caves : il correspond à l’utilisation de la cave au XIXe siècle. La hauteur exceptionelle de terrain archéologique, conservé intact, a fourni une éloquente stratigraphie des niveaux modernes, de la Renaissance, d’époque médiévale, tardo-antique et antique (fig. 2). Cette pièce a en outre conservé une hauteur importante de l’élévation antique du mur nord de la salle aux piliers, une partie du redent du piédroit nord de l’accés à l’ambulacre interne ainsi que le pilier nord-ouest de la salle antique, arasé probablement au début du XVIIe siècle.

L’espace 126 témoigne de travaux de réfection du bâtiment à l’époque moderne : la construc-tion de deux contreforts, d’un escalier permettant l’accés des caves à partir de la place et l’aménage-ment d’un sol. Ces travaux appartiennent à deux phases de restructuration : la première comprend le sol et les deux contreforts, l’un au nord, le second au sud de la pièce, datables du XVIIe siècle. Les contreforts sont fondés dans le remblai rapporté au XIIe siècle. Le sol et sa strate de préparation ont restitué un matériel céramique datés du XVIe au début du XVIIe siècles. La deuxième phase, datée du XVIIIe siècle, comprend la construction de l’es-calier et l’ajout d’un contrefort au sud.

Cette réfection du sol fut probablement nécessaire suite à un débordement du Tibre dont témoigne le dépôt d’une épaisse couche d’argile

26 Espace 105 (septembre - novembre 2009) ; v. MEFRA 122-1, 2010, p. 256-263.

27 Espaces 126 et 108 (mars à mai, juin et juillet 2008 - avril, septembre et octobre 2009 - février à avril 2010). Un complément de fouille a été effectué lors des travaux pour la valorisation des caves en décembre 2010 et en mai 2011.

28 MEFRA 121-1, 2009, p. 299-314 ; MEFRA 122-1, 2010, p. 256-263.

Fig. 2 – Berme-témoin de la séquence stratigraphique (126).

832 ANNEXES

L’espace 10734 correspond à un des escaliers du stade qui permettaient d’accéder au niveau de circulation au-dessus de l’ambulacre interne et aux gradins de l’ima cavea. Cet espace comprend le passage entre l’escalier et les piliers qui bordent vers l’ouest l’ambulacre médian. La fouille y a distingué deux secteurs : l’un où se trouve l’esca-lier antique en partie conservé (10701), le second, plus à l’est (10702), où un aménagement d’époque moderne a surcreusé la totalité du terrain explo-rable.

Les murs nord et sud qui encadrent l’escalier du stade ont encore presque la totalité de leur élévation antique. En revanche, selon la descrip-tion et la restitution de l’escalier proposées par A. M. Colini, seule une infime partie de la maçon-nerie de celui-ci est conservée. La fouille a mis en évidence l’existence d’un espace technique situé sous l’escalier, à l’ouest, qui était accessible à partir de l’ambulacre interne. Deux segments du mur est de cet espace s’appuyaient au nord et au sud sur la fondation débordante des murs ; le mur est, qui soutenait une voûte en berceau, a conservé son parement en opus testaceum.

L’escalier antique, ou tout au moins les premières marches, encore conservées, était utili-sées au Bas Moyen-Âge comme le témoigne une strate riche de fragments céramiques des XIe-XIIe siècles.

À l’est, l’espace est entièrement occupé par un « pozzo nero » construit ; les murets qui le contiennent s’adossent au remblai tardo-antique rapporté. Leur arasement dans les années 70 ne permet pas d’en connaitre l’élévation d’origine. La fouille du comblement de cette fosse d’aisance a recueilli des objets datables du XVIIe, XVIIIe et début XIXe  siècles. Sa profondeur a entraîné la destruction des niveaux antiques et médiévaux.

Les espaces 104 et 10135 correspondent à la salle aux piliers sud située sous les gradins de l’ima cavea et, en partie, à l’escalier du stade qui menait à mi-hauteur de la rampe de gradins. Dans l’espace 104, la fouille a distingué deux secteurs : à l’ouest (10401), le terrain archéologique abaissé au niveau actuel des caves conservait une stratigraphie qui débutait, sur une grande partie de la superficie, à la

34 Espace 107 (mars à décembre 2009 - février à avril 2010) ; MEFRA 122-1, 2010, p. 256-263.

35 Espace 104 et 101 (juillet 2008 - avril à août 2009 - février à avril 2010) ; MEFRA 122-1, 2010, p. 256-263.

couvre un niveau de sépultures31, en simples fosses et/ou construites en bâtière, dont la datation au VIe et début VIIe siècles est assurée grâce à des analyses effectuées sur des échantillons d’osse-ments32. Les fosses des sépultures ont été creusées dans une couche d’abandon, constituée de terre, qui couvre plusieurs niveaux d’occupation datés de façon préliminaire au IVe siècle33. Ceux-ci scellent un vestige de couche constituée de fragments de moyenne dimension de marbres blancs et une épaisse strate de petits fragments de marbres colorés qui occupait toute la superficie de l’espace 126 et l’accés à l’ambulacre interne.

La fouille s’est arrêtée sur ce niveau, conservé en vue du projet de valorisation des caves, à l’ex-ception d’une portion située à l’ouest de l’espace ; là, un sondage en profondeur a révélé la présence d’une fosse comblée de terre mêlée à des maté-riaux de destruction et des fragments céramiques datés du IIe siècle. Enfin, deux strates de terre argi-leuse, dépourvues de matériel, couvrent un niveau de chantier construit, de terre compactée et de pouzzolane.

La fondation radiale qui relie le piédroit nord du passage de la salle à l’ambulacre interne au pilier nord-ouest de la salle aux piliers est mise au jour.

Dans l’espace 108 a été mis au jour le pilier sud-est de la salle aux piliers nord, arasé puis taillé par une tranchée effectuée, dans les années 70, pour la mise en place d’une canalisation. Cet espace a été exploré sur une superficie réduite car il était très encombré par un réseau d’égouts qui a, en particulier, bouleversé un niveau de sépultures en simples fosses. Lors de ces travaux dans les caves, l’épaissseur du mur ouest de cet espace a été taillé à la verticale sur sa moitié environ ; ce mur se termine au nord par un redent de piédroit corres-pondant au piédroit sud du passage de la salle aux piliers nord à l’ambulacre interne.

Comme dans l’espace 126, un niveau tardo-an-tique couvre la strate de fragments de petits marbres colorés. La fondation radiale qui relie le piédroit du mur ouest au pilier sud-ouest (non visible actuellement) de la salle aux piliers est ici couverte d’une strate de chaux.

31 V. la contribution de C. Caldarini, infra.32 Ces analyses ont été effectuées par L. Calcagnile,

CEDAD – Dipartimento di Ingegneria dell’Innovazione, Università del Salento, Lecce

33 V. la contribution de J. Leone, infra.

833MARTINE DEWAILLY

deux assises de moellons de tuf séparées par une assise de briques, est construit contre le remblai et constitue la limite nord d’un « pozzo nero » dont le comblement est datable à partir du XVIIe siècle.

La séquence stratigraphique antique est conservée dans la moitié nord-ouest de l’espace 101 ; la fouille y a rencontré les mêmes niveaux que dans l’espace 10401 : un niveau de circulation et la fondation radiale, qui relie le pilastre adossé au mur ouest antique et le mur nord de l’escalier, couverte par une strate de terre cuite pilée et un lit de chaux, sans doute une préparation de sol.

M.D.

1 - LE FONDAZIONI DELLO STADIO (Claudio Taffetani, Università di Aix-Marseille - CCJ - Università degli studi di Roma Tre )

Nel corso dell’ultima campagna di scavo36

all’interno delle cantine sono state rinvenute alcune porzioni delle strutture fondali dello Stadio di Domiziano37. Queste sono state intercettate in quasi tutti gli ambienti scavati (101 ; 104 ; 107 ; 108 ; 111 ; 126), in corrispondenza dell’ima cavea, ad una quota media di 11,92 m s.l.m. (fig. 3). Tracce analoghe erano già state individuate in corrispon-denza dei vani che si affacciano verso l’ambulacro esterno (123) e in quelli in corrispondenza della summa cavea (112 e 117) nel corso delle diverse campagne di scavo38.

Bisogna premettere che, a causa della risalita della falda acquifera, l’analisi della stratificazione archeologica è stata interrotta a quote differenti e non è stato possibile indagare completamente questa parte dell’organismo costruttivo. Oltre a ciò è opportuno ribadire che in alcuni casi l’interruzione delle indagini archeologiche si è resa necessaria per lasciare spazio ai lavori di ristrutturazione delle cantine del palazzo dell’École Française de Rome.

Le fondazioni dello Stadio erano state già indivi-duate da Guglielmo Gatti con lo scavo effettuato nel 1934 in occasione dei lavori per l’allargamento della

36 Si veda MEFRA 122-1, 2010, p. 256-263.37 LTUR 1999, p. 341-344 ; gros 1996, p. 357- 361 ; tosi

2003, p. 37-38.38 Si veda MEFRA 118-1, 2006, p. 266-270 ; MEFRA,

119-1, 2007, p. 320-323 ; MEFRA 121-1, 2009, p. 297-314.

Renaissance ; à l’est (10402), la fouille a mis en évid-ence un aménagement d’époque moderne. Dans l’espace 101, la fouille commence par le remblai rapporté qui a été entamé lors de l’aménagement des caves dans les années 70 sur une hauteur que l’on ignore.

L’occupation de l’espace 10401 à la Renaissance est témoignée par les vestiges d’un rebut en fosse comblé de terre argileuse et contenant des frag-ments céramiques datés de la fin du XVIe-début du XVIIe siècles ; le creusement de la fosse taille le remblai rapporté qui couvre une série de fines strates d’abandon dans lesquelles sont aménagées trois sépultures, deux en simples fosses et une construite en bâtière.

Sous le niveau des sépultures, une strate de terre sableuse jaune analogue à celle rencontrée dans l’espace 126, datée du IVe siècle, et un vestige de niveau de circulation constitué de mortier gris taillé par une des sépultures et daté du IIIe siècle ont été trouvés.

La fouille atteint la fondation radiale qui relie le piédroit nord de l’ouverture du passage dans l’am-bulacre interne au pilier nord-ouest (arasé) de la salle aux piliers et, dans un sondage en profondeur situé le long du mur nord, a rencontré une strate de terre cuite compactée recouverte de chaux, sans doute une préparation de sol.

Une grande partie de l’espace 10402, au nord, est occupée par un « pozzo nero » construit en axe avec celui mis au jour dans l’espace 107 mais dont il est séparé par un mur de division, orienté est-ouest. Son comblement a été fouillé sur une faible profondeur. Le muret sud de cette « fosse d’aisance », situé entre les deux piliers nord de la salle, s’adossait au remblai rapporté.

Au sud, la fouille a mis en évidence, sous la strate de remblai, un niveau de circulation datable à partir du milieu du IIIe siècle. Enfin, le sommet de la fondation radiale qui relie le pilier nord-est de la salle au pilier de l’ambulacre médian a été dégagé : il était couvert par deux strates et un niveau qui ont restitué du matériel céramique daté des Ier-IIe siècles.

Dans l’espace 101, le remblai rapporté était conservé sur une épaisseur de 0,40 m environ. La fondation du mur sud de la pièce actuelle taille une fosse creusée dans le remblai, qui a restitué un important dépotoir de céramiques datées du XVe siècle ; cette fosse est limitée au nord par le mur nord, arasé, d’un escalier du stade. Au nord-est de la pièce actuelle, un muret, orienté nord-sud, dont l’élévation conservée du parement est présente

834 ANNEXES

Fig. 3 – Planimetria delle fondazioni rinvenute.

Fig. 4 – Planimetria delle fondazioni scoperte da G. Gatti nel 1934.

835MARTINE DEWAILLY

armato e di una superiore in opera laterizia costi-tuita da quattro filari di mattoni (fig. 5). Su di esse insistono i pilastri e i muri laterali delle scalinate al di sotto del settore dell’ima cavea.

Si è ulteriormente osservato che il cemen-tizio delle strutture fondali, perlomeno nella parte sommitale, differisce sia per colore sia per compo-sizione da quello delle murature in alzato visibili. Il primo è costituito prevalentemente da pozzolana grigia ; mentre il secondo ha nel suo interno nume-rosi spezzoni di laterizi di varie dimensioni. In

merito ai quattro filari di mattoni che rivestono le fondazioni i dati si possono considerare più abbon-danti. Essi presentano un’altezza di 25 cm, sono di colore rossastro con uno spessore variabile tra 3,5 e 4 cm, alternati a letti di malta di colore grigio a grana grossa con corpuscoli neri dello spessore medio di 1,5 cm senza una particolare stilatura.

Data l’esiguità dell’area di scavo, non è stato possibile individuare una sequenza stratigrafica che documenti le prime fasi di cantiere relative alla costruzione dell’edificio. Nonostante ciò potremmo dire che, in relazione alla cattiva qualità del terreno, la profondità delle fondazioni sia di 4 m e che la loro parte inferiore sia stata realizzata all’interno di una cassaforma lignea, della quale, in alcuni casi, rimane ancora la traccia di uno dei ritti (fig. 6).

In corrispondenza del muro Nord dell’aula a pila-stri Sud (104) ad una quota di 11,69 m s.l.m. è stato rinvenuto uno strato piuttosto coerente composto prevalentemente da scarti di laterizi e grumi di pozzolana grigia. Data la sua composizione e la sua posizione potrebbe essere identificato con un piano di vita legato alla costruzione dell’edificio pubblico.

Corsia Agonale39. Durante le indagini furono distinti, ad una quota media di 11,85 m s.l.m., due sistemi di fondazione paralleli all’arena, uno all’altezza dell’ima cavea l’altro della summa cavea, definiti dallo stesso Gatti « murature miste di conglomerato e cortina » (fig. 4). Il Gatti osservò che i pilastri in mattoni più vicini alla pista non poggiavano direttamente sulla fondazione in calcestruzzo ma su una muratura in opera laterizia, alta circa 30  cm, che fungeva da stereobate. Notò una differenza della larghezza delle fondazioni tra la parte interna e quella esterna dell’edificio, in relazione, quindi, con il peso delle strutture supportate. Inoltre scoprì una fondazione isolata nella parte più ad Est che probabilmente doveva sostenere la facciata esterna dello Stadio40.

Le fondazioni attualmente rinvenute presentano una corrispondenza con quelle del Gatti. Hanno una larghezza media di 86 cm e sono composte di una parte inferiore in calcestruzzo gettata in cavo

39 BCom. 1934, p. 172-174 ; Not. Scavi 1934, p. 151-152.40 colini 1943, p. 70-72.

Fig. 5 – Fondazione vista da Est (101). Fig. 6 – Traccia del ritto della cassaforma (101).

836 ANNEXES

all’ambulacro esterno (123) e negli ambienti sotto la summa cavea (112 e 117) dello Stadio.

Fondazioni di questo tipo possono essere clas-sificate come « miste di conglomerato e cortina », documentate in epoca domizianea e oltre sia a Roma sia a Ostia. Il ricorso a questo tipo di strut-tura fondale poteva essere determinato da una differenza di quota tra il piano di cantiere, più basso, e quello finale del pavimento, più alto.

Durante la fase costruttiva dell’edificio, si arri-vava a una situazione in cui la parte inferiore delle fondazioni era già realizzata in calcestruzzo, in cavo armato, fino al piano di circolazione del cantiere, mentre la parte superiore veniva costruita successi-vamente con laterizi a faccia vista. Una volta messi in opera i filari di laterizi, si procedeva ad un rein-terro generale della zona del cantiere. Questo acca-deva soprattutto quando la costruzione di un edificio richiedeva un generale cambiamento del piano di calpestio rispetto alla situazione precedente41.

Non fanno parte del sistema fin ora descritto le parti di fondazioni che erano state rinvenute in corrispondenza degli ambienti sotto la summa cavea (112 ; 117 ; 123).

41 giuliani 2007, p. 166-172

Sul fondo di due sondaggi circostritti, all’in-terno dell’aula a pilastri Nord (111 e 126), ad una quota di 11,55 m s.l.m., è stato riscontrato un piano di pozzolana bruno-rossa molto compatto (fig. 7). Di esso conosciamo l’orientamento, Est-Ovest, ma non lo spessore. Non è ancora chiara la sua funzione : un piano di calpestio connesso alle prime fasi di cantiere dell’edificio che in un dato momento è stato inciso per la costruzione delle fondazioni oppure un elemento facente parte di una struttura precedente che proprio per questo risulterebbe tagliata. Apparirebbe invece certo che il piano non è connesso con le fondazioni ortogonali dei pilastri dell’aula ma sia stato tagliato. Ad avvalorare questa ipotesi abbiamo la presenza di una traccia solidi-ficata del cemento liquido utilizzato negli anni ’70 del secolo scorso che ha riempito gran parte degli ambienti scavati. Questo si sarebbe introdotto all’interno dello spazio compreso tra il piano in questione e la fondazione (cfr. fig. 7) ; situazioni simili si sono riscontrate più volte durante lo scavo e hanno dato modo di delimitare con più facilità unità stratigrafiche negative all’interno della stratifi-cazione. Si può aggiungere che strati analoghi sono stati rinvenuti anche nel corso degli anni precedenti di scavo : un piano compatto, misto di frammenti di materiale eterogeneo, nel settore corrispondente

Fig. 7 – Piani di pozzolana (111 e 126).

837MARTINE DEWAILLY

L’hémicycle ne conserve plus que quelques lambeaux dans les niches et sur les pilastres, c’est dire l’importance des fouilles pour la restitution de ce décor méconnu.

Les parois enduites étaient ponctuées de pila-stres engagés rudentés qui faisaient écho aux piliers rudentés des ambulacres et des salles aux piliers. Le relevé des enduits sur les pilastres in situ fait apparaître des variations dues à la technique mise en œuvre, ainsi qu’à des reprises, dont le sens et la date restent à éclaircir43 (fig. 8).

Des éléments de frises architectoniques et végé-tales ont été trouvés en très grand nombre dans la strate d’abandon et de remblai des salles aux piliers (espaces 126 essentiellement et 104) et dans l’ambu-lacre (espace 109). Ils sont presque toujours déta-chés de la modénature qu’ils ornaient, et conservés à l’unité. On peut néanmoins distinguer au moins

43 La restauration des parois enduites des murs et piliers du stade a été réalisée par Francesca Matera.

In uno dei sondaggi praticati lungo la facciata esterna dello Stadio (123) venne ritrovata, ad una quota di 11,90 m s.l.m., una parte di fondazione in pozzolana con andamento Nord-Sud. Questa presenza potrebbe essere ricollegata a una delle strutture fondali di cui il Gatti ci dava notizia in seguito agli scavi del 1934 (cfr. nota n. 38).

Infine al di sotto di uno dei due pilastri che compongono uno degli accessi all’ambulacro mediano (112), fu portata alla luce una parte della sua fondazione. Questa è stata gettata in cavo armato ed è composta prevalentemente da pozzo-lana e, a differenza di quelle rinvenute di recente, non presenta sulla sommità la cortina in laterizi42.

L’insieme dei dati raccolti, qui brevemente esposti, ha dato la possibilità di definire in modo più chiaro un primo quadro dell’insieme delle sostruzioni dell’edificio. Una ripresa dell’indagine archeologica potrebbe far comprendere maggior-mente il sistema di cantiere della maglia di fonda-zioni dello Stadio di Domiziano.

C.T.

2 - LES PAREMENTS EN STUC DU STADE (Hélène Eristov et Nicole Blanc - CNRS, UMR 8546, CNRS-ENS-Archéologies d’Orient et d’Occi-dent)

Aujourd’hui, il est difficile d’imaginer le rôle important joué par le stuc dans le décor intérieur.

42 L’analisi della fondazione non può essere completa poiché la struttura è stata danneggiata in gran parte dai lavori per la messa in opera dell’impianto fognario del palazzo negli anni ‘70 del novecento.

Fig. 8 – Revêtement enduit du mur avec baie (10901).

Fig. 9.1 – Fond de pot avec pigment rouge .2 Fragment de corniche avec bandeau et empreintes d’oves ; traces de peinture bleue .3 Mouluration peinte en bleu gris avec accents rouges et incisé préparatoire.

838 ANNEXES

premières conclusions qu’il est possible d’obtenir à partir de ces données ne sont pas définitives et restent soumises à l’étude du matériel céramique. Nous présenterons tout d’abord les niveaux liés à la première phase d’activité du stade, puis ceux qui leur sont postérieurs en fonction de leur position-nement : ceux des salles situées sous l’ima cavea et l’ambulacre médian d’une part puis ceux mis au jour dans les salles situées sous la summa cavea et l’ambulacre externe d’autre part.

Le sol du stade est attesté par trois dalles de travertin (fig. 10) de 0,38 m d’épaisseur, mises au jour dans le sondage de l’ambulacre externe (123) à la cote 12,20 m alt. ; leur plan de pose se situe à 11,82 m alt. Les mêmes dalles ont été découvertes par A.M. Colini au cours des fouilles menées en 1936 dans l’hémicycle et par G. Gatti lors de la fouille de l’entrée monumentale située sur le côté Est du stade. Les autres sondages des caves n’ont livré aucune trace de ce pavement. Dans les salles aux quatre piliers Nord et Sud (10401, 10402, 12601, 10801) et dans le hall (11201), on observe d’autres niveaux liés à la première phase d’activité du stade : il s’agit de quatre strates alternées dans un ordre variable et qu’il est possible d’interpréter comme des préparations de sol et/ou niveaux de chantier. La première de ces strates concerne un remblai « d’argile verte sèche », d’une épaisseur moyenne de 10 cm, plus abondante aux abords des struc-tures. Elle se situe entre 12,22 à 11,88 m alt.. Dans le sondage à l’intérieur du hall, elle est particuliè-rement compacte (à l’est de la structure semi-cir-culaire) et semble avoir été utilisée comme niveau de circulation de chantier. La deuxième strate est constituée de terre cuite pilée compactée, épaisse de 5 à 10 cm et située entre 12,10 à 11,98 m alt. Elle n’a pas toujours été conservée. La salle aux piliers

deux modules pour les oves, autant pour les rais-de-cœur, et trois pour les astragales qui suggèrent des secteurs architecturaux distincts. Les baies docu-mentées par Colini et dont certaines sont encore visibles peuvent avoir porté ces décors44. Ils doivent être mis en perspective avec les stucs réalisés sous Domitien dans d’autres grands monuments, tant le Colisée et la Domus Augustana du Palatin, que le théâtre de la villa impériale de Castelgandolfo.

La polychromie constitue un enjeu supplé-mentaire : en effet, certains des éléments stuqués portent des traces de couleurs, et d’autre part des pigments, conservés dans leurs poteries originelles, ont été retrouvés dans le même contexte (fig. 9-1, -2, -3).

Une recherche est donc menée sur leur lien avec les vestiges de stucs conservés. Vingt-six échantillons ont été prélevés et analysés au LASIR (Laboratoire de Spectrochimie Infrarouge et Raman). Il s’agit de pigments-bleu, rouge, vert-conservés dans trois récipients ; d’autres pigments-bleu, rouge, jaune-sont présents sous forme de faibles traces sur des fragments de moulures (oves, astragale, éléments d’encadrement). Les analyses spectroscopiques permettent de déterminer une cohérence entre les deux séries de pigments.

La polychromie des stucs, abordée dans ses implications non seulement techniques, mais aussi chronologiques, s’inscrit dans les recherches en cours sur la polychromie du décor architectonique.

H.E. et N.B.

3 - LES NIVEAUX DE CIRCULATION ANTIQUES(Julie lEonE - Université d’Aix-en-Provence)

Pour les périodes qui vont de la construction du stade jusqu’à l’implantation des sépultures, la fouille des caves a livré plusieurs niveaux de circu-lation liés à des phases d’occupation ou d’amé-nagement de cette partie du stade. La majorité de ces niveaux se présente sous forme de restes lacunaires ; rares sont ceux qui sont en relation directe avec des structures construites. L’analyse de ces sols est néanmoins rendue possible par l’observation de leur composition et de leur posi-tion dans les séquences stratigraphiques. Les

44 colini 1943, p. 93, fig. 58 ; voir aussi p. 96-97. Fig. 10 – Dalles de travertin du stade (12302).

839MARTINE DEWAILLY

taille. Enfin, dans la salle aux piliers Nord, la strate composée de poches jaunes couvre là encore une série de niveaux de fréquentation positionnés les uns sur les autres, tous réalisés en terre battue.

Cette même strate composé de poches jaunes et contenant du matériel du IVe siècle est recouverte par de nouvelles strates d’abandon qui contiennent là encore de grandes quantités de fragments du décor en stuc des salles. Ces dernières sont creu-sées par des fosses de sépultures simples en terre et à « capuccina » du VIe siècle dans les salles aux piliers Nord et Sud. Dans la salle aux piliers Nord, les sépultures sont scellées par deux vestiges de niveaux de circulation en terre battue couverts par une state très particulière, grise argileuse, conte-nant de nombreux fragments de charbon de bois. On retrouve cette strate dans l’ambulacre médian, de 12,50 à 12,61 m alt., qui là aussi couvre des sols datés de façon préliminaire entre le VIe et le VIIIe siècle (fig. 12).

Dans les salles situées sous la summa cavea (112, 117) et dans l’ambulacre externe (118) se

Nord (126) témoigne de la destruction de ce niveau lors de l’utilisation de l’espace au IVe siècle comme rebut ou stockage de fragments de marbres. La troi-sième strate est réalisée avec de la chaux compactée de 2-4 cm environ, comprise entre 12,15 à 11,98 m alt. La quatrième et dernière strate de cet ensemble stratigraphique, très lacunaire, se présente comme un niveau de terre battue de 10 cm d’épaisseur en moyenne compris entre 12,22 à 12,13 m alt. Aucun élément n’indique que ces strates aient supporté un revêtement quelconque (bois, terre cuite, pierre) ; certains fragments peuvent être des réparations.

Cet ensemble de préparation de sol/niveaux de chantier est situé au-dessus du sommet des fonda-tions, en-dessous de la limite du décor en stuc des piliers et des murs (12, 20 m alt. env.) et sa cote de superficie correspond à celle des dalles de travertin trouvées dans l’ambulacre externe.

Dans les salles situées sous l’ima cavea (salles aux piliers et l’ambulacre médian), au dessus de cet ensemble stratigraphique lié à une première phase d’activité du stade, se succèdent des strates d’abandon, caractérisées par l’abondance de céra-miques, de fragments de briques et de décor stuqué du stade, alternées avec des niveaux de circulation liés à de nouvelles phases d’activités. L’hétérogénéité de la composition des sols et l’absence de lien avec des structures ne permet pas d’associer clairement ces niveaux les uns avec autres. L’un d’eux (fig. 11), localisé dans la salle aux piliers Sud est composé de terre, de chaux et de sable et marque une forte pente vers le nord (cote 12,38 et 12,29 m alt.). Epais 10 cm en moyenne, ce sol a restitué du matériel qui peut être daté de façon préliminaire au IIIe siècle. Il était couvert par une strate très particulière, carac-térisée par de nombreuses poches de terre sableuse jaune, contenant du matériel datable au IVe siècle45. Cette strate, très caractéristique, est fondamentale puisqu’on la retrouve dans plusieurs sondages, positionnée au dessus de niveaux de circulation. Dans la salle aux piliers Nord et dans l’ambulacre médian, elle est attestée au dessus de niveaux réalisés en terre battue. Dans l’ambulacre médian, celle-ci est située au-dessus d’un autre sol composé de terre, de sable et de chaux, à l’aspect peu soigné et en forte pente vers le Sud (cote 12,20 à 12,09 m alt.). Ce sol est en relation avec le rebut ou stoc-kage de fragments de marbre : à certains endroits, il le couvre ; à d’autres, la strate de marbres le

45 Le matériel est en cours d’étude : il n’est donc pas encore possible de proposer une datation plus précise.

Fig. 11 – Sol composé de terre, de chaux et de sable,taillé au sud par une sépulture (10401).

Fig. 12 – Sol en terre battue contenant de nombreux fragments de charbons de bois (10903).

840 ANNEXES

ments de marbre (shemtou, pavonazzeto...) simi-laires à ceux trouvés dans la salle aux piliers Nord et dans l’ambulacre médian. Cette strate est parti-culièrement riche en grands fragments de stucs provenant des décors du stade, ce qui indique un abandon de l’entretien du décor de l’édifice public. D’après l’étude préliminaire du matériel, la strate pourrait être datée entre le IVe et le VIe  siècle. On constate par ailleurs que ce nouveau sol est construit quelques centimètres au-dessous de la cote supérieure des dalles de travertin. Ce niveau de circulation est couvert par une fine strate d’abandon, elle-même couverte par un sol en terre battue (cote 12,38 m alt.) contenant du matériel daté du Ve au VIIe siècle.

De cette première analyse des niveaux de circu-lation, on observe une différence très nette entre l’aménagement des salles sous l’ima cavea et l’am-bulacre médian d’une part et celui des salles situées sous la summa cavea et l’ambulacre externe d’autre part. Dès la construction du stade, les espaces situés à l’Est (hall et ambulacre externe) reçoivent des matériaux de qualité supérieure et semblent réaménagés rapidement avec des structures consé-quentes (sols construits, béton hydraulique), ce qui suppose que ces espaces ont été utilisés de manière constante alors que ceux de la partie ouest (salles aux piliers et ambulacre médian) présentent plusieurs séries de strates d’abandon ou de remblai qui mettent en lumière leur utilisation discontinue. Seule la fonction de la salle aux piliers nord et d’un segment de l’ambulacre médian comme espace de rebut de marbres suggère une gestion, momen-tanément différente, de cette partie du stade. Toute cette zone (salles sous l’ima cavea) retrouve une activité homogène lorsqu’elles est destinée à devenir une aire funéraire.

J.L.

4 - LE SEPOLTURE (VI sec.)(Carla caldarini - Servizio di Antropologia della Soprintendenza Speciale per i Beni Archeologici di Roma)

Vengono illustrati i risultati dell’indagine antro-pologica di campo concernenti le osservazioni effettuate sulle deposizioni rinvenute a Piazza Navona. Lo studio dei reperti scheletrici in labora-torio potrebbe consentire valutazioni più accurate sulle caratteristiche biologiche e patologiche degli inumati.

présente une situation radicalement différente. Le hall (112) a restitué plusieurs structures médié-vales et modernes mais aucun niveau de circula-tion en dehors des strates liées à la préparation de sol du stade déjà évoquées. En revanche, dans l’am-bulacre externe (118 et 117) a été mis au jour un sol de béton hydraulique renforcé de fragments de travertin, situé entre 12,24 à 11,88 m alt., épais 0,30 m. Ce sol s’étend sur toute la superficie de l’ambu-lacre externe et à l’est, à l’extérieur du stade. Dans ce dernier espace (118), une structure angulaire pose directement dessus ; il s’agit de deux murets chaînés, construits en moellons de tuf. En outre, ce sol se poursuit au nord, jusqu’au pilier en travertin nouvellement dégagé et contre lequel il vient s’ap-puyer, indiquant ainsi qu’il lui est contemporain ou postérieur. Le décrochement de la base du pilier, large 0,15 m, forme un socle haut 0,20 m au dessus du sol. Le socle n’est pas travaillé et ne devait pas être apparent : sa hauteur pourrait correspondre à l’épaisseur d’un dallage (fig. 13). Le sol était couvert d’une strate comprenant du matériel daté du Ve au VIe siècle. Bien que la cote supérieure de ce sol (12,18 m alt.) soit comparable à celle de la superficie des dalles de travertin de l’ambulacre médian (12,20  m alt.) et qu’il s’adapte en partie à la structure (pilier en travertin de l’ambulacre externe), il reste problématique car il s’étend à l’ex-térieur du stade vers l’Est, aux abords des thermes de Néron. Cet aménagement pourrait donc avoir été construit au cours d’une phase de réutilisation des structures du stade.

Dans l’ambulacre externe à proximité des dalles de travertin, un sol construit, composé de petits éclats de marbre pris dans de la chaux mélangée à du sable a été mis au jour entre 12,14 et 11,96 m alt. ; ce sol pose sur un niveau de préparation de terre compacte, consolidée par de nombreux frag-

Fig. 13 – Pilier en travertin et sol (112).

841MARTINE DEWAILLY

sono state tagliate, la prima a nord, la seconda ad ovest, da una sepoltura anch’essa orientata nord-sud pertinente ad un individuo adulto (>20 anni) di sesso femminile. Questa ultima sepoltura era coperta da uno strato contenente numerose ossa umane, la maggior parte delle quali è attribu-ibile agli scheletri delle due sepolture sottostanti rimaneggiate ; altre ossa appartengono ad un indi-viduo adulto (30-40 anni) di sesso maschile.

Nell’angolo nord-est dell’aula, una fossa conte-neva, miste a frammenti ceramici, alcune ossa umane riferibili ad almeno un individuo.

Posta più ad est, una sepoltura, orientata ovest-est, ha conservato solo il cranio, l’arto supe-riore sinistro e porzioni di ossa lunghe di un individuo adulto (20-30 anni) di probabile sesso femminile.

A sud-ovest dell’aula, è stata rinvenuta una sepoltura sconvolta di un individuo d’età senile (>50 anni) di sesso maschile ed alcune ossa appar-tenenti a due altri individui adulti di sesso indeter-minabile.

Nell’aula a pilastri sud, a nord-est, lo scavo ha messo in luce solo due sepolture, in fossa semplice, poste in vicinanza del muro ovest dell’aula. Una sepoltura, orientata est-ovest, di un individuo adulto (40-50 anni) di sesso maschile è stata tagliata in corrispondenza degli arti inferiori da un cordolo di cemento per la costruzione di un muro moderno. L’altra sepoltura, orientata ovest-est, di un individuo giovanile d’età alla morte compresa tra 13 e 15 anni, di sesso indeterminabile, è stata anch’essa tagliata (risultano assenti il cranio, la mandibola e le vertebre cervicali) da una fossa di epoca rinascimentale (fig. 15).

C.C.

L’analisi antropologica ha riguardato le prime indicazioni sul sesso46 e l’età alla morte47 degli indi-vidui, la registrazione delle informazioni generali sulla posizione dei corpi, lo stato di rappresenta-zione e conservazione degli scheletri, la descri-zione delle relazioni articolari e della decomposi-zione dei corpi.

Per gli strati contenenti ossa sconvolte è stato calcolato il numero minimo di individui (NMI) in base alla presenza di elementi scheletrici omolate-rali presenti in numero pari, di elementi scheletrici pari soprannumerari e in base al confronto morfo-metrico dei reperti ossei. Una prima analisi, effet-tuata sul campo, ha inoltre tentato la ricostruzione delle unità scheletriche in base all’attribuzione di alcuni reperti alle deposizioni delle sepolture rima-neggiate.

Nessuna delle sepolture in fossa terragna ha presentato un corredo ; due delle tre tombe a cappuccina erano conservate intatte, la terza, sfor-tunatamente in vicinanza di un micro-palo, era inte-ramente riempita di cemento ed è stata smontata.

Lo scavo nell’aula a pilastri nord48 ha messo in luce dieci sepolture in fossa terragna tra cui, a nord-ovest dell’aula, una sepoltura bisoma rife-ribile ad un individuo adulto e ad un subadulto d’età alla morte compresa tra 10 e 14 anni, orien-tata ovest-est (fig. 14), una sepoltura, orientata nord-sud, di un individuo adulto (30-40 anni) di sesso maschile, ed accanto ad essa, una sepoltura, orientata nord-sud, di un individuo adulto (20-30 anni) di sesso femminile ; queste due deposizioni, poste con il capo poggiato al muro nord dell’aula,

46 fErEMBach - schwidEtzky - stloukal 1977-79.47 MEindl - lovEjoy 1985 ; lovEjoy 1985.48 MEFRA 121-1, 2009, p. 310-312.

Fig. 14 – Sepoltura bisoma (126). Fig. 15 – Sepoltura (10401).

842 ANNEXES

cles, l´un à bord simple (fig. 18, 3), l´autre bord simple et lèvre en petit bourrelet (fig. 18, 4).

La composition des pâtes est plutôt grossière et contient de nombreuses inclusions calcaires, de mica, de quartz ainsi que des grains de couleur noir ou rouge, de petites ou de moyennes dimensions, et rarement de petits cailloux. La présence de ces composants est parfois visible même sur la surface externe des récipients. La couleur de la pâte varie du jaune-rouge (M 5YR 5/6), au rouge (M 2,5YR 5/8) ou bien rouge foncé (M 2,5YR 5/8) ainsi que rouge clair (M 2,5YR 4/2). D’autres types de pâte présentent une couleur rouge-brune (M 2,5YR 5/4) ou gris foncé (M 5YR 3/1).

La forme du corps de ces pots est ovale ou globulaire ; les fonds sont toujours plats (Fig 16, 7-8). On observe parfois sur les panses la prés-ence de rainures (fig. 17, 1 et 3) attribuable à la production régionale et dont on trouve des paral-lèles tant en Italie centrale ainsi qu’en Italie du nord54.

La céramique commune de table comprend quelques cruches représentées par deux bords de forme trilobée (fig. 18, 5 et 6) et deux autres de formes non identifiées. La pâte de ces vases varie du brun-orange au noir-gris et contient beaucoup d’inclusions calcaires et de mica. Il faut souligner que, dans cette strate supérieure, se distinguent deux fragments appartenant à la céramique peinte (fig. 18, 8) qui trouvent des comparaisons avec la même catégorie de la céramique peinte découvert à Rome et datée du VIIIe siècle55 et à Crypta Balbi56. Il faut souligner qu’à Rome, la céramique peinte est plutôt limitées dans les couches du VIIe siècle et correspond plutôt aux produits importés de différents centres de production du sud de l’Italie57.

La couche sous-jacente, un niveau de chaux et de cendres, contenait très peu de céramiques (16 fragments au total) représentés par se la céramique commune : commune à feu et rarement commune fine. Certains fragments de cet ensemble prés-entent un aspect sableux au toucher, quelques-uns sont recouverts d’une argile orange friable, et d’au-tres par un matériau gris-blanchâtre assez dur, probablement un type de concrétion. La céram-ique culinaire représentée par les ollae est analogue à celle de la couche supérieure. Néanmoins, la

54 ricci 1998, p. 354-355, note 13, 14.55 roMEi 2004, p. 288, tav. III, n. 14.56 ricci 1998, p. 379, fig. 17.257 paroli 1992, p. 369.

5 - UN CONTEXTE CÉRAMIQUE DU HAUT MOYEN-ÂGE (VIIe-VIIIe siècles)(Elvana MEtalla - Université de Tirana)

Le matériel céramique pris en considération provient d’un ensemble de quatre strates qui comblaient la structure semi-circulaire découv-erte dans l’espace 11249. L’étude de cet ensemble a permis d’identifier un matériel céramique daté entre la fin du VIIe et le milieu du VIIIe siècle, appar-tenant essentiellement à la céramique culinaire et en moindre quantité à la céramique commune fine et aux amphores.

La céramique culinaire est de production locale. Les fouilles effectuées à Crypta Balbi50 fournissent un large échantillonnage de la céramique produite à Rome et en usage aux VIIe et VIIIe siècles.

La strate supérieure, un comblement constitué de pouzzolane altérée, mêlée à des fragments de briques et de tuiles, a été en partie déversée à l’ex-térieur, à l’est, suite à la démolition partielle de la structure. La base du muret qui délimite cette structure pose au niveau des strates de prépar-ation du sol antique. La fouille a restitué 389 frag-ments céramiques correspondant à 152 NMI. On note la prépondérance des céramiques communes représentées par différentes types de vaisselles : la commune à feu (pots à cuire, ollae, et quel-ques couvercles), la commune de table (cruches et pichet) et de rares amphores. Parmi les frag-ments conservés, les ollae sont les plus nombreuses et ont un corps globulaire, profond ; elles sont dépourvues d’anses et sont utilisées probablement pour la cuisson des soupes. Les bords présentent différentes formes : bord évasé et lèvre en bandeau (fig. 16, 2-3), le rebord en bandeau a le plus souvent un profil vertical, la face interne concave servant probablement à poser le couvercle. D´autre lèvres en bandeau, au profil éversé, sont également atte-stées. Selon le diamètre du bord, ces ollae sont présentes en différentes dimensions : petites de 8-12 cm, moyennes de 16-20 cm et grandes de 24-28 cm. Elles sont similaires aux quelques ollae trouvées à Crypta Balbi et datées du VIIe siècle51 et ont des parallèles provenant du sud de l’Italie52 et à Sienne53. Cette strate a restitué aussi deux couver-

49 Ces strates sont numérotées US 11201006, 026, 027 et 029.

50 ricci 1998, p. 351-382.51 ricci 1998, fig. 2 (3-6).52 arthur et al., 2007, p. 343, tav. 13. n 12, 19.53 valEnti 1996, p. 146, (Tav. VI-VIII).

843MARTINE DEWAILLY

On distingue un fragment de bord simple à lèvre en petit bourrelet avec appui sur la face interne. Ce fragment porte un décor incisé sur la surface externe (fig. 18, 1). Ce type de décor est similaire à celui d’un fragment trouvé dans la basilique S. Patrizia à Naples et daté du VIIe-VIIIe siècles58.

E.M.

6 - UN’IMPORTANTE OPERAZIONE DI RIPORTO IN EPOCA ALTOMEDIEVALE(Edwige lovErgnE - Université de Paris I)

Le ricerche hanno permesso di identificare una fase legata ad un’importante operazione di riporto individuata in vari settori dello scavo. L’indagine accurata dello spazio 126 ha fornito una completa sequenza stratigrafica che ha consentito di comprendere al meglio la dinamica di forma-zione di questo apporto di terreno ed ha permesso di poter individuare tale fase negli altri ambienti nonostante avessero perso una parte della loro

58 arthur, pattErson 1994, p. 419, fig. 6. 4.

surface de quelques récipients est parfois noircie, ce qui montre que ces pots avaient été posés directement sur le feu.

La couche suivante couche, de terre argileuse, a restitué 71 fragments céramiques. Il s’agit plutôt de commune à feu, des pots à cuire, aux différentes formes de bords : bord simple et lèvre en bourrelet ovale (fig. 17, 6). Seul deux fragments de panses appartiennent à la céramique commune fine. Il faut souligner des collages entre cette strate et la quatrième strate de cet ensemble.

Cette dernière est en fait une poche cendreuse qui a restitué 67 fragments céramiques. Comme les strates supérieures, elle contenait plus de céram-ique commune à feu que de commune fine. Les fragments présentent les mêmes caractéristiques et différentes formes de bords : bord évasé à lèvre en bandeau (fig. 16, 1), bord simple avec lèvre en bourrelet ovale qui s’épaissit à l’intérieur (fig. 18, 2). D’autres fragments, en majorité des panses, appartiennent à la céramique commune de table.

Fig. 16 – Formes de bords et de fonds d’ollae.

Fig. 17 – Formes de bords et traitement des panses d’ollae.

Fig. 18 – Formes de bords et décors de commune de table.

844 ANNEXES

scavo e di verificare la presenza o meno del riporto ; nella zona nord invece, rimossi gli strati di prepa-razione della pavimentazione delle cantine, sono stati raggiunti direttamente i livelli di epoca rina-scimentale59 situati ad una quota molto inferiore (12,33 m slm) rispetto a quelli individuati sotto l’ima cavea60. Nello spazio 112, al contrario, i livelli di frequentazione delle due strutture semicircolari rinvenute corrispondono direttamente alla quota dello stadio di Domiziano.

Analogamente, nello spazio 117, a cavallo tra gli ambienti sotto la summa cavea e l’ambu-lacro esterno, e nello spazio 123, i pochi strati di frequentazione di epoca tardo antica conservati, sono anch’essi situati al livello della pavimenta-zione dello stadio.

Sia nell’ambulacro interno sia negli ambienti sotto la summa cavea, non è stato dunque possibile individuare la fase di riporto a causa della continua frequentazione dell’area ad una quota costante. Questa situazione non consente pertanto né di escludere né di confermare se questo settore dello stadio sia stato interessato da questa operazione.

Alla luce dei dati acquisiti durante lo scavo, appare tuttavia evidente come ci sia stata una diversa occupazione degli spazi tra quelli verso l’at-tuale Piazza Navona e il Corso Rinascimento. La presenza del riporto conservato sotto gli ambienti in corrispondenza dell’ima cavea, tra 12,50 m e 13,20 m SLM, dimostra come, in questa zona dello stadio, i livelli di frequentazione siano rimasti nei secoli successivi all’XI ad una quota molto più alta rispetto a quelli sotto la summa cavea dove i livelli di vita sembrano essere rimasti più o meno inva-riati per secoli ai livelli antichi.

Il materiale ceramico

Gli strati relativi alla fase di riporto hanno resti-tuito più di 4000 frammenti61, molto frammentari e con l’assenza sistematica di forme complete, ripar-titi tra gli spazi 101, 107, 108, 109 e 126 (fig. 19). Del materiale studiato finora, risulta databile per forma il 30% della ceramica. Per il 75% si è potuto assegnare un’area di provenienza più o meno certa

59 ibidem.60 Gli strati rinascimentali dell’ambiente 126 iniziano a

la quota 13,16 m slm.61 Con il proseguirsi dello studio della ceramica, le

quantificazioni potranno essere soggette a lievi variazioni.

sequenza stratigrafica. Tranne lo spazio 126 che ha conservato all’incirca 1 m in più di stratifica-zione, la quota superiore del riporto corrisponde a quella dell’abbassamento del livello del piano delle cantine avvenuto negli anni ’60-’70.

L’operazione di riporto può collocarsi in un arco cronologico compreso tra il VIII secolo d.C., cioè posteriormente all’utilizzo di alcuni settori dello stadio come luoghi di sepoltura, e l’XII secolo d.C., epoca a partire della quale sono attestati livelli di frequentazione legati una fase abitativa individuata nella porzione sud dello spazio 126.

Dallo studio dei reperti ceramici è emersa immediatamente la particolare natura nella composizione del riporto : esso risulta infatti molto omogeneo e formato quasi esclusivamente da materiali di epoca tardo-antica, databili essenzial-mente tra il V e il VI secolo d.C..

Nella porzione indagata sotto l’ima cavea, questa importante operazione di livellazione ha interessato in particolar modo le due aule a pila-stri nord e sud e parte delle scale. La sua assenza in alcune zone o settori dello scavo è dovuta dalla realizzazione di pozzi neri e fosse (identificati negli spazi 107 e 104), e dalla messa in opera del sistema fognario dell’edificio attuale.

Nello spazio 126, la stratificazione ha permesso di stabilire che, in origine, il riporto aveva uno spessore molto più consistente rispetto a quello rinvenuto, all’incirca 70 cm rispetto alla media dei 20-30 cm conservati altrove. Tuttavia non è possibile determinare con esattezza se la quota superiore di tale fase (13,20 slm) sia quella origi-naria, poiché si ha la testimonianza di un ulteriore abbassamento di livello avvenuto nel XVII secolo. Tale intervento oltre ad aver rimosso tutti gli strati archeologici posteriori al XII secolo, fino ai livelli del XV secolo, ha con buona probabilità asportato una parte di terreno inerente a questa fase.

La ridotta superficie esplorata nell’ambulacro mediano e negli spazi sotto la summa cavea presenta al contrario una situazione ben diversa : alla quota dove si supponeva rinvenire il riporto, sono state invece intercettate strutture di natura diversa.

Nell’ambulacro mediano (105), una lacuna presente nella parte nord del pavimento rinasci-mentale in opus spicatum (alla quota 12,57 m slm) ha permesso di indagare gli strati sottostanti accer-tandone l’assenza.

Sotto la summa cavea, nella parte sud dello spazio 132, il rinvenimento del pavimento in mattoni di epoca moderna e i numerosi condotti fognari non hanno consentito di proseguire oltre lo

845MARTINE DEWAILLY

nettamente prevalenti (fig. 21). Le anfore prove-nienti dall’Africa coprono la metà delle produzioni e tra le forme identificabili sono attestati i tipi provenienti dall’Africa Proconsolare (Keay III/V, Keay XXV, Keay XXVI, Keay XXVII). Significativa è la presenza di contenitori italici con un indice consistente di anfore Keay LII prodotte in area calabro-peloritana e qualche anfora di Empoli. In misura minore arrivano anche importazioni dal bacino orientale del Mediterraneo rappresentate sopratutto dalle Carthage LR1 e Carthage LR4, con rare attestazioni di Carthage LR2 e Cathage LR3.

Quantitativamente la ceramica comune, di produzione locale o regionale, costituisce il secondo gruppo più attestato. La ceramica da cucina, poco più rappresentata rispetto alla cera-mica depurata, è presente con una serie di casse-ruole ascrivibili al VI secolo (fig. 22, nn. 1-5) ; una buona parte del repertorio è tuttavia di tradizioni di IV-V (fig. 22, nn. 6-8).

mentre il 13% sono prodotti locali o regionali ; il 12% è costituito da produzioni non identificabili di ignota provenienza.

Dal grafico (fig. 20) emerge chiaramente la preponderanza della ceramica di epoca romana con un picco delle attestazioni databili tra il V e VI secolo d.C. ; la ceramica medievale raggiunge appena l’1% delle produzioni, di cui non è stato possibile identificare alcuna forma.

Vengono di seguito presentati i reperti, seppur decontestualizzati, raggruppati tra i vari orizzonti cronologici. Si deve tenere presente sono stati presi in considerazione solamente i frammenti di cui si è certi della loro datazione, con il limiti che ciò può comportare, sopratutto per le forme che non hanno sostanziali variazioni morfologiche per diversi secoli. I disegni, in scala 1 :4, sono relativi alla ceramica comune di V-VII sec., per cui non è esistente una tipologia unica di riferimento ; per tutte le altre forme si rimanda, per ora, al reper-torio bibliografico esistente.

VIII-XI secolo d.C.

Appartengono a questo periodo alcuni fram-menti di pareti di ceramica comune e un fram-mento di Forum Ware.

V-VII secolo d.C.

Dall’esame complessivo della ceramica notiamo come i contenitori da trasporto siano

Fig. 19 – Quantificazioni della ceramica per spazi.

Fig. 20 – Ripartizioni della ceramica databile tra i vari orizzonti cronologici.

Fig. 21 – Quantificazioni delle classi ceramiche tra V-VI/VII sec. d.C.

846 ANNEXES

III -IV secolo d.C.

Sono ascrivibili a questo periodo 63 frammenti di ceramica. La classe maggiormente attestata è quella delle anfore tra le quali la Carthage MR 1 domina con almeno 10 esemplari ; seguono le anfore Africane IA e IID. Dalla penisola iberica sono presenti alcuni contenitori lusitani di tipo Almagro 50 e 51A-B mentre le anfore della Betica sono rappre-sentate da pochi frammenti di pareti di Dr. 20/23.

La sigillata africana è presente con le produ-zioni A, C e D con una serie di piatti Hayes 50B, Hayes 32/58, Hayes 58B, Hayes 59B e Hayes 61. La ceramica comune è rappresentata da sporadici frammenti di ceramica da cucina di produzione africana tra cui alcuni tegami e coperchi con forme che non sembrano superare la prima metà del IV secolo. Un unico frammento di lucerna « a perline » appartiene alla forma Deneauve XIA.

Il repertorio della ceramica da mensa e da dispensa sembra limitarsi a poche forme. Il catino è senz’altro il recipiente più diffuso (fig.  22, nn. 9-11) insieme ad alcuni bacini impiegati probabil-mente in attività domestiche come la lavorazione o la preparazione del cibo (fig.  22, nn. 12-14) ; entrambe le forme trovano confronto nei contesti romani a partire dal V secolo. La ceramica ingob-biata è numericamente poco rilevante.

Tra la ceramica fine domina la sigillata afri-cana D con la maggior parte dei frammenti non identificabili per forma. Sono inquadrabili nel pieno V secolo un frammento di orlo appartenente ad un piatto Hayes 76 ed una coppa Hayes 80A. Completano il quadro un vaso a listello, di produ-zione locale in Roman Red-Slip ware62, ad imita-zione della forma Hayes 91.

62 pEña 1999, p.

Fig. 22 – Forme della ceramica comune.

847MARTINE DEWAILLY

rando che gran parte della stratigrafia medievale dello scavo è andata perduta a causa dei lavori condotti nel XVI secolo e negli anni ’70 del secolo scorso.

Dai livelli di frequentazione rinvenuti nella sala a pilastri nord (126) provengono i contesti datati al pieno XII secolo (fig. 223). La ceramica da fuoco presenta come di consuetudine nel pano-rama romano, un ottimo livello produttivo, eviden-ziato dagli impasti refrattari e dalla sottigliezza delle pareti nel caso delle forme chiuse. Il corredo da cucina è costituito prevalentemente dall’olla con orlo breve e quasi verticale69 affiancata dalla presenza di coperchi troncoconici rovesciati con presa apicale (forma questa che compare proprio nel XII secolo) e dal testo da pane. Le lucerne, tutte a vasca aperta e con beccuccio trilobato, presen-tano gli stessi impasti refrattari della ceramica da cucina, a testimonianza ancora una volta del fatto che la ceramica per l’illuminazione, veniva prodotta nelle stesse botteghe della ceramica da cucina70. La ceramica acroma depurata, tra le classi maggiormente attestate in entrambi i contesti, vede una presenza piuttosto massiccia di anfo-racei, la cui estrema frammentarietà non permette tuttavia di ricostruire alcuna forma intera, nonché di coperchi. Gli impasti si presentano abbastanza depurati e la sottigliezza delle pareti, mostra ancora una volta la buona qualità produttiva di questi oggetti in area romana. Nell’ambito della ceramica a vetrina sparsa, l’unica forma attestata è la brocca nella cosiddetta vetrina sparsa « B », il cui rivestimento più tardo e magro è costituito da una pennellata sul corpo all’altezza dell’ansa.

Per quanto riguarda i contesti più tardi, essi sono costituiti da due fosse di butto datate al XIV-XV secolo (fig. 24), situate rispettivamente nelle due sale a pilastri, nord e sud (126 e 101). La ceramica da fuoco ha come forma più attestata l’olla con l’orlo estroflesso ed angolato e presenta l’esterno estremamente annerito probabilmente per la disposizione che il manufatto aveva a contatto col fuoco. Sono poi attestati i ben noti coperchi troncoconici rovesciati di dimensioni e spessori delle pareti maggiori rispetto a quelle attestate nel contesto precedente. L’invetriata da fuoco presenta un panorama morfologico più vario rispetto al più comune pentolame acromo, con la presenza anche di tegami e di un boccaletto, ma manca qualsiasi

69 Cfr. Crypta Balbi 5, p. 227, tav, V, n. 43 e 4570 V. Crypta Balbi 5, p. 240, tav. XII, n. 105

I-II secolo d.C.

Appartengono a questo orizzonte cronolo-gico 66 frammenti di ceramica. Tra le varie classi presenti, i contenitori da trasporto sono rappresen-tati dalle anfore adriatiche di Forlimpopoli, alcuni esemplari dalla Tripolitania Mau XXXV63 e da un frammento di orlo forse attribuibile ad un’anfora Dr. 17. La ceramica fine è attestata da una coppa e un piatto in sigillata sud-gallica, molto frammen-tari per permettere un attribuzione ad una forma precisa. A questo periodo potrebbero appartenere alcune produzioni africane.

Dei materiali qui presentati, sebbene in seconda giacitura, si viene a delineare un insieme abba-stanza omogeneo sopratutto per l’epoca tardoan-tica, il quale conferma un profilo già conosciuto dai numerosi contesti urbani64. Purtroppo, per ora, la difficoltà di restringere più precisamente la cronologia è dovuta dalla scarsa rappresentatività delle forme ceramiche complete e dalla presenza di frammenti diagnostici appartenenti a più orizzonti cronologici.

Il completamento dello studio del mate-riale sarà in grado di ampliare e arricchire le nostre conoscenze sull’occupazione degli spazi in quest’area dello stadio di Domiziano, fornendoci inoltre un ulteriore contributo allo studio della cultura materiale di Roma.

E.L.

7-I PRINCIPALI CONTESTI CERAMICI DI ETÀ MEDIEVALE (SECOLI XII E XIV-XV)(Jacopo russo - Tor Vergata Università di Roma)

Il panorama ceramico offerto dallo scavo di Piazza Navona rientra perfettamente nel quadro tracciato da altri scavi urbani (Giardino ed Esedra della Crypta Balbi65 su tutti, ma anche Fori Imperiali66 e Colosseo67) e non solo, riferendoci ad esempio al caso di Tusculum68. Nel caso di Piazza Navona si tratta di contesti particolarmente ben conservati e dal carattere eccezionale, conside-

63 Ostia iii, p. 478-481.64 Roma dall’antichità al medioevo 2004. 65 Crypta Balbi 3, Crypta Balbi 5 e da ultimo ricci -

vEndittElli 201066 fogagnolo 2006 e luccErini 200667 ricci 200268 BEolchini 2006

848 ANNEXES

valenzana71. Per quanto riguarda le ceramiche rivestite locali, sono da premettere le difficoltà riscontrate nel loro studio a causa del cattivo stato di conservazione di alcuni frammenti e delle tenaci concrezioni che hanno reso difficilmente ricono-scibile il rivestimento e la decorazione. Questo vale soprattutto per la ceramica laziale, che nel nostro contesto ha carattere perlopiù residuale. La forma maggiormente riconosciuta è quella del boccale caratteristico di area romana, attestato soprattutto da fondi che presentano il consueto risparmio del rivestimento all’esterno ed una vetrina più o meno povera ed incolore all’interno. In forma minore troviamo ciotole e scodelle. La decora-zione non sempre è stata individuata con facilità a causa della frammentarietà del materiale, ma si caratterizza per la presenza del reticolo in manga-nese e del verde ramina. Nella ceramica invetriata monocroma verde dominano invece soprattutto le forme aperte con il caratteristico catino con ansa a ferro di cavallo e le sue varianti con vetrine che vanno dal verde erba al verde bottiglia, pienamente inquadrate nel XV secolo. Di gran lunga più forte è la presenza della maiolica arcaica, soprattutto nelle forme del boccale e delle ciotole e le loro svariate tipologie e, in forma minore, sono presenti anche catini. Le decorazioni sono soprattutto di colore blu che, come noto, sono quelle di maggiore qualità, ma non mancano anche quelle di colore verde. I soggetti rappresentati sono vari, alcuni presentano motivi geometrici come ad esempio il nodo o il nastro intrecciato altri motivi vege-tali e zoomorfi con uccelli piumati in blu (fig. 26). Le vetrine e gli smalti, a differenza di quanto si è visto per la ceramica laziale, sono di buona qualità e molto brillanti. In conclusione possiamo dire che i due contesti in questione offrono, nel loro complesso, materiale di eccellente qualità che tuttavia, rientrando negli standard di tutta la città, non può essere considerato indicatore di un parti-colare status sociale.

J.R.

71 V. ricci - vEndittElli 2010, p. 286, fig. II.4.19. con bibliografia

attestazione di coperchio. Quest’assenza rende-rebbe ipotizzabile che venissero sempre utilizzati in tutti i casi quelli in acroma da fuoco. In alcuni manufatti si evidenzia ancora la sottigliezza delle pareti che raggiunge con questa classe dei livelli eccezionali. Le vetrine spaziano dal colore verda-stro all’arancio e non si presentano uniformi all’in-terno dei manufatti. La ceramica acroma, sempre molto frammentata, oltre alle anfore, che restano la forma più attestata con una maggiore articola-zione delle anse e del corpo presenta coperchi e catini per contenere le derrate alimentari. La cera-mica d’importazione (fig. 25) non è molto presente : sono state rinvenute due scodelle residuali, in protomaiolica con decorazione geometrica ed una in graffita tirrenica con rivestimento molto rovi-nato e illeggibile. In fase sono invece frammenti di ciotole di ceramica spagnola « loza valenciana dorada clásica gótica » e della loza azul di area

Fig. 23 – Grafico delle percentuali totali delle classi ceramiche nei contesti di XII secolo basato sul numero

totale dei frammenti.

Fig. 24 – Grafico delle percentuali totali delle classi ceramiche nei contesti di XIV-XV secolo basato sul

numero totale dei frammenti.

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I secolo d.C., in particolare della seconda metà del secolo. La coppa Isings 42a in particolare è nota a partire dall’età neroniano/flavia per divenire in seguito una delle forme più in voga della media età imperiale. Coerenti con questa cronologia sono inoltre gli altri frammenti associati non identificabili, riconoscibili come produzioni coeve in base all’impiego dello stesso tipo di vetro.

8 - IL VETRO TRA L’ETA IMPERIALE E L’ETA MODERNA NELLE STRATIGRAFIE DELLO STADIO DI DOMIZIANO. NOTE PRELIMINARI. (Barbara lEpri - La Sapienza Università di Roma)

Lo studio preliminare del materiale vitreo, rinvenuto nel corso delle indagini archeologiche a Piazza Navona, consente di proporre alcune consi-derazioni circa la circolazione di oggetti in vetro in questo settore urbano tra l’età flavia e le più recenti fasi di occupazione di età moderna (fig. 26).

Le stratigrafie antiche comprese tra l’età domi-zianea e il III secolo d.C. hanno restituito una scarsa quantità di materiale vitreo, solo in parte relativo a forme vascolari e per lo più pertinente all’am-bito architettonico (82 fr. ca). In particolare negli strati relativi alla costruzione dello Stadio - spazi 101 01, 104 01 e 02 - sono stati rinvenuti esempi piuttosto frammentari di forme vascolari da mensa solo in minima parte identificabili, realizzate con la tecnica della soffiatura a canna libera nelle tona-lità del verde-azzurro e verde chiaro72.

72 Bicchiere Isings 29/30, coppa Isings 42a, piatto Isings 48 : le forme sono caratteristiche del repertorio formale del

Fig. 25 – Compendio della ceramica d’importazione e delle rivestite bassomedievali dal contesto di XIV-XV secolo.

Fig. 26 – Ciotola in maiolica arcaica con decorazione zoomorfa.

850 ANNEXES

infatti sono per lo più caratterizzate dalla presenza di residui tardo antichi, provenienti da azioni di riporto delle stratigrafie di V secolo d.C., e solo una minima parte dei frammenti sembra generi-camente pertinente a produzioni di età medievale. La situazione si presenta particolarmente lacunosa per il XII secolo, e solo leggermente migliore per la fase di XIV-XV secolo76. Il dato sembra essere parti-colarmente significativo soprattutto se confrontato con quanto emerge per la ceramica rinvenuta negli strati di pieno XII secolo nello spazio 126, il cui studio ha rivelato al contrario un panorama parti-colarmente interessante e ricco di forme legate all’ambito domestico77. Il calo delle attestazioni vitree potrebbe dunque effettivamente riflettere un calo nell’utilizzo di oggetti in vetro o testimoniare una efficiente pratica di riciclaggio.

Al « silenzio » dell’età medievale fanno da netto contrasto le testimonianze relative all’occupazione dell’area in età rinascimentale, i cui rinvenimenti si presentano più significativi sia dal punto di vista quantitativo che qualitativo. Particolarmente inte-ressante sono i contesti di butto rinascimentali dello spazio 124, nei quali la ripetitività delle forme e delle decorazioni sembra legata alla presenza di

76 La mancanza di oggetti in vetro di questo periodo sembra trovare d’altra parte conferma nel mancato rinvenimento di forme medievali residue negli strati di occupazione più tarda. Potrebbe tuttavia appartenere al periodo medievale l’unico frammento di bicchiere decorato da bugne – prunted beaker – rinvenuto in uno strato rinascimentale. I bicchieri decorati da bugne noti a partire dal X-XI secolo, raggiungeranno l’Italia solo nel XII-XIII secolo su imitazione di prototipi del Mediterraneo orientale per diventare una delle forme più diffuse fino al XIV/XV secolo. Sul problema relativo alle più antiche attestazioni e sull’origine della forma : stiaffini 1991, 201-208.

77 V. il contributo di J. Russo, infra.

Gli strati di media età imperiale sono caratte-rizzati da un aumento delle attestazioni e da rinve-nimenti di carattere diverso. Quasi assenti infatti le forme vascolari in vetro incolore/bianco latteo per deterioramento, riferibili a tipi di età severiana o più genericamente di III secolo d.C.73, essendo la maggior parte dei frammenti tessere e scarti di lavorazione a loro pertinenti. Una concentrazione particolare è stata rinvenuta nello spazio 109 02, in cui sono state raccolte schegge e tessere più o meno regolari risultanti dalla lavorazione a freddo di panetti di vetro pieno di vari colori74. Il materiale - frammisto a calce, sassolini, gusci di malaco-fauna di piccole dimensioni e parzialmente cemen-tificato-potrebbe essere identificato come i resti di un cantiere per la realizzazione di una decorazione musiva policroma ; il dato sembra essere suppor-tato dal rinvenimento di frammenti di panetti di vetro di forma lenticolare. Tra il materiale asso-ciato pertinente all’ambito architettonico vanno inoltre menzionati alcuni frammenti di sottili lastre da finestra in vetro verde chiaro prodotte con la tecnica della soffiatura a cilindro.

Gli strati di età tardo antica si presentano più ricchi di materiale vitreo (125 fr. ca) e caratteriz-zati soprattutto da forme vascolari che trovano confronto con il panorama morfologico attestato a Roma in contesti di fine IV-prima metà V secolo d.C.75 Si tratta in particolar modo di coppe e botti-glie con orlo decorato da filamento applicato, coppe con orlo tubolare ribattuto e bicchieri/lampade con orlo lavorato a caldo o molato a freddo. A questa fase è inoltre da attribuire una coppa con orlo molato - rinvenuta in uno strato di XX secolo deri-vante dallo sconvolgimento di stratigrafie antiche - di cui si conserva sotto l’orlo parte di una scritta realizzata con la tecnica dell’abrasione.

Apparentemente assenti infine le forme di VI-VII secolo, periodo durante il quale questa porzione dello stadio viene occupata da diverse sepolture (fig. 27).

Un brusco calo di attestazioni si registra per l’età medievale (42 fr.). Le stratigrafie di questo periodo

73 Coppa variante Isings 80 = Ostia IV, fig. 384 ; parete di forma non identificabile decorata da motivo « a tenaglia » realizzato tramite soffiatura in matrice.

74 Il recupero dei frammenti ha consentito di ottenere un campione significativo di materiale, pari a circa 2 Kg. La loro pulizia preliminare ha rivelato la presenza di tessere incolori, verde smeraldo, celeste/blu e rosso opaco.

75 Per una sintesi sul problema delle produzioni di vetro a Roma in età tardo antica : saguì 1993.

Fig. 27 – Distribuzione dei frammenti vitrei nelle stratigrafie di età imperiale, tardo antica, moderna e

contemporanea.

851MARTINE DEWAILLY

Mendera 1989, p. 74-77 ; Stiaffini 1999, p. 111-112. A titolo di esempio si ricordano nel Lazio le attestazioni di Roma nel giardino di Santa Caterina della Rosa, in contesti di prima metà XIV secolo e soprattutto della seconda metà XIV-inizi XV secolo (cini - MEndEra 1990, p. 503, tav. LXXI) ; i pozzi basso medievali di Tuscania (laMarquE 1973) e di Tarquinia (whitEhousE 1987, p. 322, fig. 3, nn. 13-15).

I bicchieri decorati da costolature verticali (Ribbed beakers), noti dai rinvenimenti della fabbrica di Corinto, ma anche da rinvenimenti in Italia, Germania e Francia meridionale sono uno dei prodotti della vetreria di XV-inizi XVI secolo : davidson wEinBErg 1975, p. 137-138 con bibliografia ; foy 1985, p. 61-62.

uno o più servizi simili e forse coevi per fattura e tipo di vetro impiegato. Gli strati in questione infatti sono composti fondamentalmente da bicchieri e fiasche con fondo a piedistallo - lisci o decorati da costolature verticali e dai vari motivi geometrici realizzati con la tecnica della soffiatura in matrice78 - e da recipienti noti con il nome di

78 La maggior parte dei bicchieri presenta la caratteristica decorazione a motivi geometrici : per un inquadramento del problema e delle fonti iconografiche

Fig. 28 – Forme vitree circolanti a Roma tra V e VIII secolo. I riquadri evidenziano le forme attestate nelle stratigrafie dello scavo di Piazza Navona.

852 ANNEXES

Premières conclusions

L’exploration archéologique des caves de l’im-meuble enrichit considérablement soit les données concernant le stade de Domitien connues par les fouilles de A.M. Colini et de G. Gatti et par la reconstitution architecturale d’I. Gismondi soit les phases d’occupation successives, à partir de l’époque tardo antique, qui ont plus ou moins touché et transformé le monument jusqu’à nos jours.

En ce qui concerne la construction du stade de Domitien, la fouille a conforté la typologie des fondations parallèles à la piste observée par G. Gatti et a mis en évidence un système de fonda-tions radiales, orienté ouest-est, utilisé pour les éléments portants des salles situées sous l’ima cavea. Les nouvelles données sont, au passage du hall vers l’ambulacre externe, la présence de quatre piliers en travertin en axe avec ceux qui constituent le côté ouest du hall et, pour l’escalier qui donne accés au départ de la rampe de gradins de l’ima cavea, la présence d’un espace technique, voûté, auquel on accédait à partir de l’ambulacre interne.

Le niveau de sol du stade est suggéré par une superposition de strates de préparation, que l’étude du matériel céramique qui en provient, permettra de mieux discerner. Les salles situées sous l’ima cavea ont conservé des niveaux du IIIe et IVe siècles - dont la strate de rebuts ou de stockage de marbres - couverts par un niveau d’occupation de la fin du IVe siècle tandis que l’ambulacre externe, situé sous la summa cavea, a restitué un sol très compact, dont l’épaisseur correspond aux strates de prépar-ation du sol du stade ; la strate de préparation de ce sol contenait un matériel céramique daté entre le IVe et le VIe siècle.

Des 15 sépultures, datées du VIe siècle, dix sépultures en simple fosse - dont une double et trois bouleversées - et deux tombes en bâtière ont été trouvées dans la salle aux piliers nord ; seules deux sépultures en simples fosses et une tombe en bâtière ont été mises au jour dans la salle aux piliers sud où, comme dans l’espace escalier, une grande partie de la superficie est occupée par des fondations, des fosses et l’aménagement de « pozzi neri » des XVIIe, XVIIIe et début XIXe siècles, qui ont probablement détruit d’autres sépultures.

L’occupation de cette portion du stade durant le Moyen Âge, VIIe-VIIIe siècles, est attestée à l’in-térieur du hall situé sous la summa cavea, et au XIIe siècle, dans la salle aux piliers nord sous l’ima cavea.

matulae79. In misura minore sono presenti anche piccoli contenitori e fiale80 Le forme sono realiz-zate tutte nelle tonalità del vetro incolore con lieve sfumatura verde chiaro e grigio, e non mancano esempi di bicchieri decorati da un filamento di vetro blu applicato a caldo sull’orlo. Di maggior pregio sembrano due forme aperte in vetro blu traslucido di buona qualità, di cui una liscia di piccole dimensioni e una più grande su piede con pareti caratterizzate da costolature verticali poco rilevate.

Da stratigrafie rinascimentali documen-tate negli altri spazi provengono inoltre gli unici esempi di calice, attestato nelle due varianti con stelo cavo decorato da rigonfiamento e con stelo in vetro pieno a pomelli di forma sferoidale e discoi-dali81, e una bottiglia con orlo polilobato.

Più lacunoso si presenta al momento il pano-rama morfologico dei secoli XVII-XVIII secolo, per i quali le testimonianze non sono molto significa-tive : una lampada a sospensione in vetro azzurro di qualità corrente82 e un fondo di calice in vetro pieno con rigonfiamento dello stelo ottenuto per fusione.

Gli strati più recenti derivanti dallo sconvolgi-mento delle stratigrafie fin qui esaminate durante i lavori di ristrutturazione degli anni ’70 infine hanno restituito per lo più materiale residuo rela-tivo ai diversi periodi di occupazione dell’area e solo in minima parte produzioni industriali di XX secolo.

B.L.

79 Le forme rinvenute sono caratteristiche del repertorio morfologico che si sviluppa a partire dal XIV-XV secolo, caratterizzato da bicchieri tronco conici e bottiglie con corpo globulare e collo imbutiforme lisci o decorati tramite soffiatura in matrice : stiaffini 1999, figg. 99-103.

80 Sui contesti di rinvenimento e interpretazione di queste forme legate all’ambito della spezieria e della medicina : stiaffini 1999, p. 120-121.

81 Il tipo con stelo pieno è di poco successivo al calice con stelo cavo in voga tra la seconda metà del XVI e i primi anni del XVII secolo accanto a quelli a balaustro : cini 1985, p. 540. I due tipi si differenziano dunque per una diversa lavorazione dell’oggetto : nel primo caso infatti viene impiegata la soffiatura a canna libera per la realizzazione della vasca e una matrice per lo stelo successivamente applicato al fondo, mentre nel caso dello stelo cavo il calice viene ottenuto tramite la lavorazione a canna libera di un’unica bolla.

82 stiaffini 2004, La.165.

853MARTINE DEWAILLY

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À partir de la seconde moitié du XIVe et au XVe siècles, l’occupation des deux salles aux piliers est témoignée par la trouvaille de deux fosses-dépôtoirs, riches de matériel céramique, tandis que un segment de l’ambulacre médian a restitué un pavement en opus spicatum datable du XVe siècle.

La Renaissance est attestée dans les salles situées sous la summa cavea : dans le hall où ont été mises au jour une pièce d’eau puis une citerne, dans les espaces qui correspondaient à deux rampes d’escaliers antiques, où deux strates se sont révélées riches en céramiques et objets en verre et où un pavement de briques, sur lequel posait un vase de jardin, suggère la présence d’une cour. a restitué Deux importantes fosses-dépôtoirs ont été trouvées de fin XVIe-début XVIIe siècles, l’une dans la partie nord de l’ambulacre médian, la seconde le long du mur ouest de la salle aux piliers sud.

L’occupation à l’époque moderne est attestée surtout par la pièce aux piliers nord avec l’ajout de contreforts et la construction d’un escalier. Toutefois, l’amménagement le plus remarquable dans les caves est la série de « pozzi neri » ou fosses d’aisance mises au jour dans différents endroits et, en particulier, dans l’espace de l’escalier où ont été conservées des conduites en terre cuite insérées dans le mur nord antique et celui de la salle aux piliers sud situés sous l’ima cavea.

M.D.

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