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d' de la en SoclÉrÉ FnnrugArsE t EruDE CÉRAMreuE ATnQUE GnULE ACTES DU CONGRES D'ARLES 2-5 JUIN 201 1 * coNTExrEs DE coNsoMMATroN À nnus : LE porNT suR LES coNNArssANcEs cÉnnnaroues * CONTEXTES DES VILLES PORTUAIRES ET FLUVIALES : coMMERce, Écottoure er soqÉrÉ * AcTUALITÉ oes REcHERcHeS cÉnnmreuEs décembre 2011

LEMAITRE S., DUPERRON G., SILVINO T., BONNET C., BONIFAY M., CAPELLI C., Les amphores africaines à Lyon du règne d'Auguste au VIIe siècle: réflexions à propos de la circulation

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EruDECÉRAMreuEATnQUEGnULE

ACTES DU CONGRES

D'ARLES

2-5 JUIN 201 1

* coNTExrEs DE coNsoMMATroN À nnus :

LE porNT suR LES coNNArssANcEs cÉnnnaroues* CONTEXTES DES VILLES PORTUAIRES ET FLUVIALES :

coMMERce, Écottoure er soqÉrÉ* AcTUALITÉ oes REcHERcHeS cÉnnmreuEs

décembre 2011

SFECAG, Actes du Congrès d'Ales, 2011 , p.203-222.

Séverine LEMAÎTRE1, GuiI|aume DUPERRON,Tony S|LV|NO3, Christine BONNET4Michel BONIFAYS, Claudio CAPELLIo

l"ES AMPHORES AFRICAINES À IVOIT DU RÈGNE D'AUGUSTE AU VII" SIÈCU :

éflexions à propos de la circulation des marchandises sur I'axe rhodanien

La multiplication des fouilles archéologiques, particu-Erement durant ces trente dernières années et la misear irur relativement récente d'ensembles d'amphores ouúéude portant sur le mobilier amphorique, autorisentrirurd'hui à proposer un essai.de synthèse sur les-?ortations d'amphores africaines a Lugdunum entre leQpe d'Auguste et le Vlle s.7. Etant donné le nombre très&vé d'opérations archéologiques menées à Lyon, ilff impossible d'examiner l'ensemble de la collectionùls le temps imparti, nous n'avons donc pas de préten-úr à I'exhaustivité. C'est pourquoi I'enquéte a privilégiétss conte)des ayant livré de grandes quantités de mobi-Ets et dont la datation s'échelonne sur trois siècles,sentiellement entre le llle et le Ve s. Quelques élémentstgÍémentdres concernant l'époque augustéenne etÈ F s., d'une part, et les Vle et Vlle s., d'autre paft, ontlgdement été exploités.

la topographie urbaine de la ville antique de Lyon estrirurd'hui bien cernée (Le Mer, Chomer 2007)8. Les

d'amphores africaines ont ainsi été faitesdes secteurs différents de la ville (Fig. 1).

Des exemplaires proviennent tout d'abord des quar-dhabitation anciennement installés sur le sommet

h colline de Fourvière, sur le plateau de La Sarra,h parcelle de la congrégation du Verbe-lncarné etla zone du pseudo-sanctuaire de Cybèle (DesbatLemaître ef a/. 1998), ainsi que dans les pentes,

rue des Farges. Sur ce site, le dépotoir E4,dans la partie sud-ouest de la fouille et daté des

lhiversité de Poitiers, EA 3811 HeRMA (Poitiers).

Do.torant, Université Montpellier 3, UMR 5140 (Lattes).

Anfieodunum, UMR 5138 Archéologie et Archéométrie (Lyon).

hrap Rhóne-Alpesi/Auvergne, UMR 5138 Archéologie et Archéométrie (Lyon).

Centre Camille Jullian (Aix Marseille Université/Cnrs, UMR 6573).

flP,TE.RlS (Université de Génes, ltalie), chercheur associé au Centre Camille Jullian.

l€renouvellement des données tient notamment auxtravaux de Tony Silvino (Silvino 2007) etGuillaume Duperron (Duperron 20Og).

la topographie de la ville antique de Lyon fait l'obiet d'un Programme Collectif de Recherches sous la direction de M. Lenoble (Atlas4ographique de Lyonl Lugdunum),SRA Rhóne-Alpes.

203

S. LEMAîTRE e' aT

premières décennies du llle s., a livré des amphores afri-caines. ll comblait un espace de circulation en relationavec des entrepóts (Desbat 1984 ; Desbat, Lemaître,Silvino 2003, p. 219). La chronologie des occupations deces quartiers va des origines de la colonie à la fin dullle s., au moins sur la parcelle fouillée du Verbe-lncarnée(Godard 1992, Desbat 2005, p. 69-75).

Des structures à vocation domestique eVou artisanales'installent également au pied de la colline, de manièreprécoce, comme à I'emplacement de l'Hótelde Gadagne(Becker et al.2O06, p. 62-66) mais elles se sont surtoutdéveloppées à partír du llle s., au moment où les quar-tiers de la ville haute semblent au moins en partie déser-tés. Ce sont les mobiliers africains de l'état lV du site quiont été réexaminés dans le cadre de notre enquéte. llsapportent des éléments de connaissance à propos desamphores et des denrées circulant dans la ville au débutdu Ve s. (Batigne-Vallet, Lemaître 2008).

De mème, sur la rive droite de la Saóne, l'opérationarchéologique menée Avenue A. Max dans les années1980, a mis au jour les vestiges d'habitats installés sur unbras secondaire de la rivière, comblé partiellement demanière naturelle, puis par des apports d'origine anthro-pique. Sur le méme site, un ensemble thermal a été utiliséet transformé pendant un siècle et demi entre le milieu dullle et la fin du lVe s. avant la création d'un nouveaucomplexe architectural public à vocation balnéaire (Ville-dieu 1990, p. 107-1 1 0). Les conteneurs d'origine africainerecueillis sont issus de remblais comblant le bras secon-daire de la Saóne datés du llle s. (contexte A) ainsi que decouches archéologiques datées du Ve s. (contextes Bet C) (Dupenon 2008). Une partie des échantillons examFnés provient également des niveaux très pertutòés par lesoccupations d'époque médiévale et moderne particulière-ment denses dans la zonelo.

Plus au sud, la fouille préalable à la construction d'unimmeuble place Benoît-Crépu sur l'îlot Clément V apermis la mise au jour d'un habitat daté entre la fin dulle et la fin du Vlle s. (Ayala 1998). Deux échantillonsappartenant au mobilier recueilli sur le site illustrent unepetite partie des arrivages vers le milieu du lVe s.

Les bords de Saóne apparaissent comme une zone derejet privilégiée en relation avec les quartiers d'habitationproches et les activités liées aux échanges. Ainsi, plus enaval, le chantier du Parc SainlGeorges a démontré lavocation commerciale "d'une zone à la topographie natu-relle contraignante" sur les berges de la SaÒne" (Ayala2007). Les conteneurs africains apparaissent au sein dequatre lots correspondant à un remblai de comblementde l'ancien lit de la Saóne (ensemble 1), aux couchesd'occupation des berges de la rivière dans le courant dullle s. (ensemble 2), puis vers le milieu du lVe s.(ensemble 3), aux mobiliers provenant de structures encreux marquant la fréquentation de la rive de la Saóne(ensemble 4), a h fin du lVe s. ou au début du sièclesuivant (Silvino 2007 , p. 189-190).

La Presqu'île au sein de laquelle étaient installées lesCanabae, un quartier associant peut-étre structuresportuaires, bàtiments à vocation commerciale et habitats

o

10

11

(Turcan 1980, Arlaud 2000), a également fourni unnombre important de conteneurs importés d'Afrique. Cesecteur de la ville, déjà fréquenté dès le ler s. apr. J.-C.,voit s'implanter, dans le courant du llle s., en lien avecd'importants travaux d'exhaussement des niveaux decirculation, comme sur la place des Célestins (Arlaud dir.2000, p. 89-98), des maisons cossues de type domusdont certaines pièces sont décorées de mosaiQues. ll esttentant de les interpréter comme les maisons de richescommerqants dont l'existence est attestée par plusieursinscriptions (C/L Xlll, 1788 et 1954). Pour ce secteur,nous avons sélectionné I'Us 7491 , un remblai d'assainis-sement daté du début du llle s. Son mobilier céramiqueest constitué de plus de 30000 tessons, dont environ20000 fragments d'amphores (Bonnet et al.2OO3).

Signalons que de nombreuses amphores africainesont aussi été découvertes dans les nécropoles lyonnaFses comme à Saint-Just lors des fouilles de la basilique(Reynaud 1998) ou encore au cours de I'opérationarchéologique menée par I'lnrap au no 48 quai PieneScize dans le 9e arrondissementl l (Fiq. 2). Les conteneurs africains y sont très régulièrement réutiliséscomme cercueil, leur forme allongée se prétant bien zudépót du corps (Reynaud 1998, 2007). Les amphoresissues des ensembles funéraires lyonnais n'ont pas étéprises en compte.

Figure 2 - Amphore africaine réulilisée comme cercueil.Opération archéologique menée au n'48 quai Pierre Scize,Lyon 9é (cliché D. Frascone, lnrap Rhóne-Alpes-Auvergne).

l-enquète s'établit finalement sur 85548 tessons decéramiques. Parmi eux 5 7" sont d'origine africaine, lesamphores constituant 10 % du nombre total de restes(Fig. 3). Sur un nomble total de plus de 6000 vases, lesidentifications typologiques des amphores reposent s.fl'examen de 1398 individus, dont 207 forment le corpusdes conteneurs africains (annexe 1). La part de cesproduits varie entre 3 % du NMI céramique et 15 % d.rNMI si I'on prend seulement en compte le mobil-reramphorique. Cette moyenne cache évidemment dessituations contrastées selon les époques (d. infra).

lJéchantillonnage pour analyse des amphores africaines mises au jour lors des fouilles du Parc-Saint-Geor-ges, initié par T. Silvino (44 échantillons) a été poursuiú

Dans les quartiers adjacents à la parcelle du Verbe-lncarné, T. Silvino a fouillé en 2010 un îlot abandonné au milieu du llle s. Ouelquesamphores de type Alricaine ll étaient associées au mobilier recueilli (Silvino 2011).

Étudies parG. Duperron dans le cadre de son diplóme de ì'EHESS (Duperron 2008). Les échantillons sont présentés en Annexe2, 3et4.

Responsable d'opération D. Frascone, lnrap, que nous remercions pour nous avoir transmis le cliché pour publication.

204

LES AMPHORES AFRICAINES À LYON DU RÈGNE D'AUGUSTE AU VIIE SIÈCLE

NR NMI

8s548 6097

41739 t39E

4299 207

f-] au**'"riq.,""

! .r.mprroresafricalncs

tableau (annexe 2). Pour connaître le détail desmarqueurs de reconnaissance des difiérents ateliersconnus, on se reporteE aux publications suivantes :

Nabeul (Ghalia, Bonifay, Capelli 2005 ; Bonifay ef a/.201 0),Salakta (Capelli, Ben Lazreg, Boniîay 2006), Leptiminuselautres (Capelli 2@2-Og), Leptis Magna (Capelli, Leitch201 1). Enfin, concernant plus spécifiquement les ampho-res de type Keay 18, il convient de consulter I'article parudans les actes du colloque d'Aix-en-Provence LRCW 2(Capelli, Bonifay 2007).

Le réexamen des tessons a permis d'établir un bilantypologique détaillé des amphores identifiées comme afri-caines et d'envisager son évolution sur toute l'Antiquité,découpée en six périodes tenant compte de la datationdes ensembles retenus pour l'étude (Fig. 5). Le détail desdonnées statistiques par conte)fte archéologique estdonné en annexe 213. Le tableau n'inclut pas les quelqueséléments épars correspondant aux premières importa-tions de conteneurs africains à partir de l'époque augus-téenne. En fait, les attestations d'amphores africaines semultiplient à partir du début du llle s. mais sont, comme lesproductions des autres régions, encore largementmasquées par le poids des amphores vinaires de Gaulenarbonnaise. C'est ce que montrent notammenl lesdonnées collectées sur le site de la place des Célestins(Bonnet et al.2Q03, p. 163). Le graphique de la Fig. 5illustre I'augmentation de la part des conteneurs africainsvers Ie milieu du lllo s., jusqu'à atteindre un quart du mobi-lier des ensembles, et le maintien de ces importations surIe marché lyonnais jusqu'au milieu du Ve s. Les arrivagessemblent se restreindre légèrement à partir de ladeuxième moitié du siècle. Cette baisse se prolonge auxVle et Vlle s., si on en croit I'examen des ensemblesmodestes de mobiliers datés de cette période, comme surle site de la rue des Chartreux (Ayala ef a/. 2003).

Comme nous I'avons dit, les analyses typo-pétrogra-phiques autorisent aujourd'hui à préciser I'origine desconteneurs arrivés à Lyon et à dessiner une géographiedes approvisionnements en produits africains. Nousprésentons cidessous de manière synthétique les résul-tats obtenus pour chaque période.

dans les ensembles lyonnais sélectionnés,

1 pour d'autres sites lyonnais, de manière à préci-Itigine des conteneurs jusqu'ici identifiés simple-

"af ricains". Soixante nouveaux échantillonsafricaines ont été prélevés parmi les mobi-

zchéologiques recueillis lors des chantiers de laÈ des Célestins, de I'avenue A. Max, de l'îlot

V et de I'HÒtel de Gadagnel2 (Fig. 4).typologique et pétrographique en a été

conjointement par M. Bonifay et C. Capelli afinles classifications et d'obtenir des informa-

é provenance. Ces échantillons ont été analysésmince au microscope polarisant et confrontés

órmées typologiques et aux références d'ateliers.issus de I'intégration des données archéo-

es et archéologiques selon une démarche déjà(Capelli, Bonifay 2007), sont présentés dans le

Figure 4 - Tableau de répartition par contexte de découverte des échantillons d'amphores africainestrouvées à Lyon et analysées.

llms le cadre de cet article, la présentation des résultats obtenus lors de notre enquéte n'aurait pas été possible sans l'accord desrdÉrlogues responsables des nombreuses fouilles lyonnaises et des structures de conservation qui nous ont donné la possibilité deEhrmer au mobilier. Nous remercions chaleureusement : C. Arlaud, G. Ayala, C. Becker, A. Desbat, D. Frascone, C. Godard, A. Horry,J{1. Lurol et F. Villedieu, le Service Municipal de la ville de Lyon, le Service Régional de l'Archéologie, DRAC Rhóne-Alpes, I'lnrapEÉne-Alpes-Auvergne ét enfin le Musée de la Civilisation Gallo-romaine de Lyonisaint-Romain-en-Gal.

l-es données apparaissant dans le tableau (Annexe 1) ont été établies à partir de données publiées pour les sites de la rue des Farges@sbat etal.2003), de la place des Célestins (Bonnet ef ar. 2003), du Parc Saint-Georges (Silvino 2007) et de I'Hótel de Gadagne@igne-Vallet, Lemaître 2008). Les statistiques des contextes A, B etC de la fouille de I'Avenue A. Max sont reprises des travaux inéditslEnes par G. Duperron dans le cadre de son diplóme de I'EHESS (2008).

3 - Histogramme illustrant la proportion des amphoresiE africaine par rapport aux amphores et à la totalitéb mobilier éramique en nombre de restes (NR)

et en Nombre Minimum d'individus (NMl)

Ensembles sél€ctionné8

Phas€ 10 (US 7491 et 7645)

Phasel1 (US 7,{46)

us 1506

Etat lVContexte AContexte B

Contexte C

Hols contexte

205

S. LEMAîTRE E' A'.

NMI

800

7m

6{n

30 av. - 200 ap. J.-C. 200-250 ap. J.-C.

Periode I Période 2

E NMI anplrores

I NMI arnÈores afibah€s

ffi:È:-31 5-425 ap. l.-C. 425-41 5 s,p-t.-C.

Période 5 Période 6

Pérlode 1 (30 av J.-C. - 200 ap. J.-C.)

Contextes sélectionnés :

- pseudo.sanctuaire dc Cybele, horizon 2 (40-20 av, J.C.)

NR amphores : ó549 fgtsNTI ahphores | 377NTI amphores afticaines : 4

- I 17 rue P. Audry. dépotoir d'époque {lavienne

117 rue P. AudrySchdne-Mau XXXV

f

tins par exemple (Fig. I et annexe 2, Éch. 5 et 6). lJobser-vation récurrente de ùaces de poix sur les parois internesde ces récipients parfois associées à des macro-restes,comme des pépins de raisin (Boniw 2004, p. 47 3 et 47 4,tab. lV), ainsi que les résultats d'analyses paléogénéti-ques (Silvino et aL2007) conduisent à privilégier le vin etles sauces ou conserves à base de poisson commedenrées transportées. Un exemplgire d'amphoreAfr. ll D (?), peut-ètre intrusif, (Fig. I, Ech. 3) est égale-ment originaire de Salakta. Quelques individus témoF

14 Dans I'article paru (Lemaître etat 1998, p. 55), ces fragments étaient présentés comme des conleneurs de type Dr.26 ou de Tripolitaineancienne ? (sd associés au transport d'huile, Compte tenu de I'avancée des connaissances sur les conteneurs africains, il conviendrailde réexaminer l€s fragments, ce qui n'a malheureusement pas pu étre fait dans le cadre de cet article.

35%

il

350 ap.J.-C.

Période4

Fisure 5 - Évolution de la pan 0""Íil31ro,1p,1{1ffi,ffi:rl"T"r3grf[,f la totaite ou mobilier amphorique

Pendant la période 1 , quelques indices montrent I'ar-rivée anecdotique des produits africains a Lyon dès ledébut de l'époque augustéenne. Les fouilles réalisées aI'emplacement du prétendu sanctuaire de GyGle sur lacolline de Fourvière (Desbat 1998) ont permis la collectede quelques tessons d'amphores d'origine africaine. lls'agit de quatre fragments d'anses, associés au mobilierde I'horizon 2 du site, daté entre 40 el20 av. J.-C., soit4 individus en NTI sur un total de 377. Les importationsafricaines y sont très faibles (1 % du NTI) (Lemaître etal.1998, p. 51). Le caractère fragmentaire des élémentsempèche de préciser la typologie des récipients et d'en-visager la nature des denrées transportées1a.

Dans le courant du ler s. les contextes icuillés à Lyon,comme le dépotoir du Bas-de-Loyasse (Dangréaux,Desbat 1988) ou encore le vide sanitaire de Saint-Just(Bertrand 1992), deux ensembles datés de l'époqueflavienne, n'ont pas livré d'amphores d'origine africaine.

Le lle s. n'offre pas plus de possibilités de saisir I'anivéedes denrées de cette région dans la mesure où nous nedisposons à I'heure actuelle d'aucun ensemble impor-tant. La rareté des découvertes pouvant étre rattachées àcette période peut, au moins en partie, s'expliquer par lamise en place d'un ramassage plus systématique desdéchets (Desbat 2003, p. 119). Uexistence de cettepratique en milieu urbain a été réexaminée assezÍécem-ment (Martin-Kilcher 2003). ll faut tout de mème signalerla mise au jour, dans un dépotoir daté de l'époque trajaneau 1 17 rue Pierre Audry (inf. T. Silvino), d'une amphore avin de forme Schóne-Mau XXXV (Fig.6) produiteenTripo-litaine (Bonifay 2O04, p. 146-147).

Ce que nous avons appelé par commodité lapériode 2, corespondant au début du llle s., est marquépar une diversification des types africains attestés aLyon. lobservation des tessons et l'étude pétrogra-phique indiquent qu'une part importante des importa-tions est originaire d'Afrique proconsulaire, en parliculierde I'atelier de Salakta sur la còte orientale (Fig. 7, Ech. 5)notiamment pour les amphores Africaine ll A, le typemajoritaire dans le remblai 7491 de la place des Céles-

250-290 ap.J.-C.

Période 3

206

LES AtvpHoRES AFRTcAtNES À Lvolr ou REGNE D'AUGUSTE nu vrr" stÈcLE

Figure 7 - Microphotos ery lame mince (nicols crgisés) de quelques échantillons représentatifs.Pàtes attribuableg à Nabeul (zone B) : Ech.13 (Africaine 2C), Ech. 20 (Spathgion 1) ;pàtes attribu4bles à Salakta: Ech. 05(Africaine ll A), Ech. 97 (Uzila P|.52, 10) ; pàtes attribuables à Leptiminus : Ech. 08 (Bonifay 16), Ech. 66 (Africaine ll B);

ar :argilite, fo : microfossile calcaire, gr : grès, px :clinopyroxène, qz: quartz (clichés C. Capelli).

gnent d'arrivages d'huile via les conteneurs Afr. I

(annexe 2). On remarque également la présence detypes plus ( rares ", Bonifay tvpe 16 (annexe 2, Ech. 8) etBonifay type 17 (annexe 2, Ech.2), précurseurs destypes africains "classiques" et peut-ètre originaires deLeptiminus. Plutót caractéristiques du lle s., ces individuspourraient étre résiduels dans ces contextes (Bonifay2004, p. 100, fig. 53 et p. 103). Le produit qu'ils transpor-taient est inconnu à ce jour (Bon tfay 2004, p.474, tab. lV).

Quelques fragments de bord de section triangulaire, queleur morphologie rapproche de récipients de type Lepti-minus ll, ont été repérés dans le mobilier hors contextede la fouille de l'avenue A. Max et complètent le tableaudes importations de Tunisie (échantillons non intégrés àcette étude). Les salsamenta sont envisagées commecontenu de ces amphores (Opaiî2000, p.441-442;Boni-tay 2004, p. 91, fig. 48 et p. 92).La diversité des ampho-res d'Afrique proconsulaire semble le marqueur d'un

207

Période 2 (200 ap. J.-C. - 250 ap. J.-C.)

Contextes sélectiomés :

- place des Célestins, US 7491

- rue d* Farges, depoto:ir E4- avenueA. Mu, cortexte A.

NR cérmiques : 5ó884 fgtsNR amphores : 28990 fgtsNMI amphores : 677NMI amphors africains : 20

Cel 7491 HAfric IIA

Cel.749l. C

Afric IIAEch.6

Cel 7491.JBonifay type I 7?Ech.9

S. LEMAITRE ef ar"

Fages, E4Afric IA ou Bonifby t1,pe 16

CeI.7491. FAfric IIA

Cel,7291.AAfric IIA

CeI.7491.GAfric iIA

Cel.749l.ATripo IIEch.4

Cel.749l- BAfric IIAEch. 5

CeI.7645.ATripo IIEch. ll

Cel.7462.8Afric IID (?)Ech.3

Cel.'l49l.DTrìpo IIIEch.7

Cel. 7491. KType non identifiéEch. l0

I

0 lùmTripo III

lECeI.7491.EAfric IA ou Bonifay ry,pe 16Ech.8

i$i

ri

,ll

C€1.7491. IAfric IIA

Figure I - Lyon, amphores africaines de la première moitié du llle s. (période 2)(dessin amphores de la place des Célestins (Cel.), M Bonifay, Ch. Bonnet et S. Lemaître, dao S. Lemaîfe ; dessjn et dao amphores de la fouille

de l'avenue A Max (M ), G. Duperron ; dessin et dao amphores de la fouille de la rue des Farges, S Lemaître).

re

208

LES AIIIPHORES AFRICAINES A LYON DU REGNE D'AUGUSTE AU VIIE SIECLE

:3provisionnement désormais continu et abondant-a gré une proportion somme toute modeste des=-phores africaines par rapport aux conteneurs d'autres-=r ons. A cette période, seulement 3 % du nombre total: :nphores en NMI sont d'origine africaine (Fig. 5).

-a variété typologique des amphores se retrouve au-: n des productions tripolitaines. Dans les contextes.;:ctionnés, elles apparaissent sous la forme Tripoli-'= -e lll et ll (Fig. 8), ces productions étant également

largement représentées dans le matériel hors contextestratigraphique des fouilles de l'avenue A. Max(Annexes 3 et 4). Les analyses pétrographiques ontmontré qu'elles provenaient d'ateliers différents, deLeptis Magna (Fig. 9, Ech. 25) mais aussi d'ateliersinconnus de Tripolitaine (Fig. 9, Ech. 11 et Ech. 53). Cesconteneurs étaient probablement destinés au transportde l'huile (Bonifay 2O04, p 107). Au-dela de Lyon, ils sontsignalés entre autres à Augst (Martin-Kilcher 1994,

iye,Ech. 1 1

v 18);:-' C. CaPelli).

209

S. LEMAITRE et a/.

p. 446-447) et à Tournai (Vilvorder 1994, p.53). La régíonfournit aussi des conteneurs à vin imitant les amphoresDr. 2-4(Fig.8, Cel. 749l1ts peut-étre en position rési-duelle au début du llle s. (Bonifay 2004, p.1461.

À partir du milieu du llle et dans la seconde moitié dusiècle (période 3), la proportion d'amphores africainesaugmente nettement pour atteindre un quart des individuscomptabilisés (Fig. 5), sans que le répertoire typologiquene change véritablement. La majorité des amphores estde type Afr. ll A (Fig. 10). Pas moins de 50 exemplaires ontété identifiés pour le seul ensemble 1 de la fouille du ParcSaint-Georges (Silvino 2OO7, p. 225). Elles sont principa-lement originaires de Salakta (annexe 2, Ech.67,69,70,74,75).On trouve à leurs cótés une bonne représentationdu type Afr. ll B, dont certains exempl.aires peuvent ètreoriginaires de Leptiminus (annexe 2,Ech.66, 93 et 94),probablemenl d'Hadrumetum (annexe 2, Ech. 61).Eexemplaire attribué aux ateliers de Nabeul appartientplutót à une variante tiardive du type llA3 ou bien autype llC (annexe 2, Ech.71). Les exemplaires du typeAfr. l, toujours modestement représentés, sont originairesde plusieurs ateliers :Salakta (annexe 2, Ech. 69) et Lepti-minus (annexe 2, Ech. 103).

A la fin du siècle, deux nouveaux types apparaissent :

les amphores de type Afr. llD et Keay 1B (Fig. 10, ParcSaint-Georges, ensemble 2). Un petit conteneur AgoraM254, ici d'origine africainel6 (Silvino 2007, p. 210)complète les arrivages de vin (Fig. 10, Parc Saint-Geor-ges, ensemble 2) et des sauces et conserves de poisson(contenus envisagés des Afr. llD par Bonifay 2004,p. 474). Par ailleurs, les mobiliers recueillis lors de lafouille de pièces excavées sur le site du Verbe-lncarnésur le plateau de La Sarra a livré quelques fragmentsd'amphores de production africaine de type Keay 1A etTripolitaine lll (Godard 1992, p. 84 et pl. XXX).

Les comptages réalisés montrent que dans la secondemoitié du llle s.les conteneurs à huile découverts à Lyonproviennent pour une moitié d'entre eux de Bétique etpour I'autre de Byzacène et de Tripolitaine à part égale.Le point important pour cette période concerne I'arrivéedes productions de l'atelier de Nabeul dont la proportionne va cesser d'augmenter par la suite. La fin du llle s. estégalement marquée par la disparition des conteneurs àhuile africain, ce que T. Silvino (2007) avait pu observer àpartir des mobiliers de la fouille du Parc-Saint-Georges.

Au milieu du lVe s. (période 4), la tendance à la dispari-tion de l'huile africaine semble se confirmer. En effet,aucune amphore de type Afr. I ou de Tripolitaine n'a étédécouverte, à l'exception d'un fragment comptabilisé etpeut-ètre en position résiduelle (Silvino 2007). Au ceurde la Presqu'île, le site de le Rue du Palais-Grillet aégalement livré une amphore de type Tripo. lll au sein dumobilier appartenant à la période Vll, correspondant àune fréquentation ponctuelle de la zone dans le courantdu lVe s. (Ayala 1992, p. 304). Le seul substitut possiblepour acheminer l'huile africaine serait les conteneurs detype Keay 27A, attestés à deux exemplaires (Fig. 11),pour lesquels le produit transporté est incertain (Bonifay2004,p.132\.

'15 Les échantillons n'ont pas été réexaminés.

16 ll s'agit là d'une exception : ce type est majoritairement d'origine sicilienne (Capelli, Bonifay 2007).

Les salsamenfa sont attestées par un exemplaire dutype Afr. ll C.2 (Fig. 11) pour lequel les conserves depoisson sont sérieusement envisagées (Bonifay 2004,p. 115). De mème, sur le site de la place des Célestins, unfragment de bord d'Afr. llD ? (Fig. 1 1, Ce\7446. A), origi-naire de Salakta, appartenait aux mobiliers de ladeuxième phase d'exhaussement du terrain datéedu lVe s. (Arlaud dir. 2000, p. 100). Les deux conteneursprovenant du site de l'îlot Clément V analysés sont, quantà eux, originaires de Nabeul (Fig. 1 1, Afr. llD - Ech. 12 etAfr. llC.1 - Ech. 13).

Les nombreuses Keay 25 qui apparaissent pour lapremière fois dans les contextes sont originaires deSalakta (aqnexe 2, Ech. 65), mais aussi de Nabeul(annexe 2, Ech. 88) et d'ateliers inconnus (annexe 2). Lesvariantes Keay 25J,25.2 eI25.3 sont toutes représen-tées (Fig. 1 1). Elles étaient peut-ètre destinées au trans-port du vin eVou des conserves d'olives (Bonifay 2004,p. 474). La proportion importante de Keay 25 dans lesconte)ítes du lVe s. trouve des comparaisons, avec deseffectifs plus ou moins élevés, dans la vallée du RhÒne àArles dans la fouille de I'Esplanade avec les sous{ypes 1

et 3 (Piton 2007)ou encore à Ostie (Manacorda 1977) elplus généralement dans d'autres sites urbains du bassinoccidental de la Méditerranée (Bonifay 2004, p. 122).Enfin, le vin africain (?) anive vla les amphores Keay 1B(Fig. 1 1). Si on admet que les conteneurs Keay 25 sontdestinés à transporter du vin, alors le vin africain fait partégale avec les vins orientaux venus dans les conteneursrhodiens et crétois (peut-ètre résiduels dans le courantdu lVe s.), les vins siciliens vra les amphores Agora M254et ceux originaires de Bétique commercialisés dans lesamphores Dr.30 (Silvino2007,p.225) et Matagallares I

(Lemaître, Bonnet 2000 et Silvino 2OO7).

À ta tin du lVe ou au début du Ve s., la période 5 estillustrée par les niveaux d'abandon du site de I'HÒtel deGadagne (Batigne-Vallet, Lemaître 2008) et I'en-semble 4 du parc Saint-Georges (Silvino 2007) datésdans le premier quart du Ve s. Les vingt conteneurs afri-cains constituent un tiers des fragments d'amphores etdes individus répertoriés (Fig. 5).

. Un bord d'amphore Afr. ll C (Fig. 12, GA 119.1 -

Ech. 16)et une lèvre d'Afr.ll D (Fig. 12, GA 128.1)sontsans doute résiduels dans I'ensemble rattaché à l'état lVdu site de I'Hótelde Gadagne. lls indiquent la présencede sauces ou conserves de poissons originaires deTunisie orientale. Comme dans de nombreux sites de laGaule au début du Ve s., le groupe le mieux représentéest celui des amphores Keay 25 dont les trois sous-typessont attestés (Fig. 12). Les productions de l'atelier deNabeul sont désormais largement majoritaires aux cótésde productions dont l'origine précise reste encore àdéterminer. Au nord de Lyon, elles sont connues a Sion(Dubuis, Haldimann, Martin-Kilcher 1987, p. 564), Stras-bourg, Metz et Brumath (Baudoux 1 996, p. 1 1 2) et Trèves(Manacorda 1977, p. 117).

Deux individus doivent ètre identifiés comme desamphores Keay 26, dites spafhelon 1 originaires deNabeul (Fig. 12, GA 84.24 - Ech. 20 et PSG 960 -

Ech. 64). Vin, conserves d'olives ou encore salsamenta

210

LES AMpHoRES AFRtcAtNES A LyoN DU RÈclte o'nucusrE AU vile stECLE

Pfiode 3 (250-290 ap. J.-C )

Cmtextes sélectionnés:- Pm Saint-Geotges, ensembls 1 el 2

\R cérmiques : 1?752

\R amphores : 841?\TI mphores:544\-TI mphores africaines : 134

PSG I 3s7 (n" I 99)Afìic IlA-lF.h.67

PSG 13s7 (n" 200)Aftic IIA 3

Ech. 68

PSG l3s7 (n'210)Afric lIA.3 ou IICEch. 71

PSG(n"216)AAic llA.lEch 77

PSG 1357(n" 198)

Allic IIBEch- 66

PSG 1357 (no 239)Afrìc IlA.3Ech. 92

PSG 13s7 (n' 218)Afric IIBEch 9l

PSG (n'217)Afric ìIBEch. 78

PSG 1262 (n'20a)Aîric IAEch. 69

Fac Sainl{eorges, ensembie J

l-FPSG 1261 (n'2s6)Afric lBEch 102

PSG

Tripo lll

PSG (n'233)Aùic I ou Il ?

Ich. 89

PSGAfric 11

0 lùoù

î-=

PSG (n'234)Aliic IIDEch. 90

Parc Sainl-Georges, ensembìe 2

PSG

Ag. M254

Keay IB

Figure 10 - Lyon, amphores africaines vers le milieu et dans la deuxième moitié du llle s. (période 3)(dessin et dao amphores de la fouille du Parc SainlGeorges (PSG), T Silvino, cf. Silvino 2007).

PSG

211

S. LEMAITFìE et at

Période 4 0Ìilieu IVe siècle ap. J.-C.)

Con{extes selectionnés :

- place des Célestins, US 7446- Parc SaintGeoryes, Ensemble 3

NR céramiques :710 fgtsNR amphores : 425 lgtsNMI amphores : 86

NMI ampho.es aiiicaines : 29

PSG (n'l8s)Keay 25

Ech.65

Cel. 744ó. AAfiic llD 'lEch. I

PSG 1622 (n"227)Aîric IIC.2Ech. 84

PSG 1419 (n'219)Keay 25.2Ech.79

PSC 1622 (n"229)Keay 27 ?

Ech.86

PSG 1622 (n"230)Ke y 25.2Ech.87

PSG ló22 (n'228)Keay 27 ?

Ech.85

(D

PSG 1622 (n"253)

Keay 25.1

Ech.99

PSG lal9 (n"221)Afric IIC.2 ? / Keay 25.IEch. 8l

PSG 1419 (n"422)Keay 25.2Ech. 82

PSG 1622 (n"225)fndéterminée, non africaine ?

Ech. 83

Clément V I38.129Afric IID / Keay 25.1

Ech. I2

Figure 11 - Lyon, amphores africaines vers le milieu du lve s. (période 4)(dessin et dao amphores de la fouille du Parc Saint-Georges (PSG), T Silvino, cf. Silvino 2007 ; clichés M. Bonifay).

Ech.88

212

LES AMPHORES AFRICAINES À LYON DU RÈGNE D'AUGUSTE AU VII" SIÈCLE

Période 5 (hn du I\& et débùt du Ve siècle)

Contextes sélectionnés :

- Hòtel de Cadagne, état lV ;- Parc Sainl-Georges, ensemble 4

NR céúmiques : 4104 fgtsNR amphores : 1656 f'gts

NMI amphores : 72

NMI amphores africaines : 20

PSG 960 (n' 184)spaîheion 1

Ech.64

ensemble 4

GA r28. 1

Afric IIDGA I19. r

Afiic IIC.2Ech. l6

1T'7GA 84. 55

Keay 25. 3cA84.24spatheion IEch. 20

GA 84. 25Tdpo. iùdéterminée

GA ll9. 3

Afiic. indétcrminée

GA i44, IKeay lB

Hòtel de Gadagne, état lV Ech. 17

scrrt évoqués comme denrées commercialisées dans:es petits conteneurs (Bonifay 2004, p.474).

Des petits conteneurs Keqy 1 B pr.ouvent l'ayrivée à-4Erì du vin algerien (Fig.'l 2, Ech. 1 9, Ech. 1 7 et Ech. 1 8).Jt*à présents dans les ensembles lyonnais du Ille et duEJt du lVe s. sous leur forme précoce, Dr. 30 ou@l 14, ces récipients apparaissenl désormais souse..n \aiante tardive. La lèvre forme un bandeau oblique-ìarqué par un ou plusieurs ressauts horizontaux. LaiÉ@ des exemplaires examinés est brun clair, dense etsaieuse. l-analyse petrographique de quelques échan-iibns permel de proposer une origine algérienne pour

GA 144. 2

Keay lBEch. 18

plusieurs individus (Fig. 9, Ech. 48). De nombreux exem-plaires ont été identifiés au sein du mobilier hors contextedes fouilles de I'avenue A. Vax (annexe 3, Ech. 48,Éch.49, Éch.51, Éch.55 et Éch.56;identifications etdessins G. Dupenon). Comme les amphores Keay 25,ces conteneurs Keay 1 B ont connu une large diffusion ausein du bassin méditerranéen et en Gaule. Au nord deLyon, elles sont attestées entre autres à Augst (Martin-Kilcher 1994, p.377),Melz (Baudoux 1996, p.62), Tour-nai (Vilvorder 1994, p.52).

Le milieu et la deuxième moitié du Ve s. (période 6) sontillustrés par des ensembles beaucoup plus modestes :

Figure 12 - Lyon, amphores africaines à la fin du lve s. et au début du Ve s. (période 5)(dessin et dao amphores de la i3uille du Parc Saint-Georges (PSG), T Silvino.

Dessin et dao amphores de la fouille de I'H6tel de Gadagne (GA), S. Lemaîùe).

213

S. LEMAITRE et a/.

seulement quatre amphores af ricainesdont la typologie est conforme à ce quia pu étre observé à la période précé-dente avec des conteneurs Keay 1 B etKeay 26lspatheion originaire deNabeul (Fig. 13).

Dans les contextes lyonnais du hautMoyen Age, datés des Vle et Vlle s.,quelques f ragments d'amphorespeuvent étre attribués à des produc-tions africaines non résiduellesl7. Parexemple, l'opération archéologiquemenée rue des Chartreux sur lespentes de la colline de la Croix-Roussea livré au sein d'un habitat et d'un cime-tière, des fragments de panses dontI'aspect évoquerait les productions afri-caines tardives des Vle et Vlle s. (Ayalaet al.2OO3; fragments non réexaminésdans le cadre de I'enquète). ll s'agiraitpeut-ètre de conteneurs de typeKeay 61 ou 8A (Bonifay 2004,p. 140).De mème, la fouille réalisée à l'empla-cement du Parc Saint-Georges au bordde la Saóne a permis de recueillir, ausein d'un ensemble très modeste enmobiliers, un fond d'amphore dit "enbouchon de champagne" appartenantau type "con orlo a fascld' (Silvino2005, Ayala à par.) et dont la période deproduction est rattachée au Vlle s.(Bonifay 2004, p.'141-143 et fig. 76).

SYNTHÈSE

M.2126.368.1Afric. indéterminee

M. 2126-snKeay lBEch- 46

En conclusion, les analyses typologiques et pétrogra-phiques menées sur les amphores livrées par quelquessites archéologiques lyonnais conduisent désormais àmieux appréhender l'approvisionnement de Lugdunumen denrées africaines et permettent aborder la questiondes flux commerciaux sur I'axe rhodanien.

D'un point de vue diachronique, les importations afri-caines à Lyon connaissent une première phase entrel'époque augustéenne et la fin du lle s. pendant laquelleelles sont très marginales, seulement attestées par quel-ques tessons correspondant à des conteneurs destinésà la commercialisation de I'huile et du vin de Tripolitaineessentiellement.

Une deuxième séquence commence avec le llle s. dontla première moitié est marquée par une augmentationsignificative des produits africains dans les ensembles.lls n'y constituent encore qu'une petite part des mobiliersamphoriques, comparé notamment aux amphores à vinde Gaule narbonnaise. l-huile africaine, transportéedans les amphores Africaine l, apparaît en taible quan-tité. C'est surtout la région de Tripolitaine avec les types I

et lll qui fournit l'huile d'olive sur le marché lyonnais auxcótés des conteneurs de Bétique Dr. 20 puis Dr. 23jusqu'au début du Ve s. (Silvino 2007; Batigne-Vallet,Lemaître 2008). Le vin africain arrive par le biais desDr. 3O/Keay 1A à partir du début du llle puis 1B jusqu'au

'17 Nous remercions A. Horry p ur nous avoir communiqué ses informations à propos des importations africaines dans les conte)deslyonnais des Vle et Vlle s.

I

Période 6 (milieu et deuxième moitié du Ve siècle)

Conlextes selecfionnés :

- avenue A. Max, contextes B er C

NR céramiques : 1099 fgtsNR amphores : 157 fgtsNMI amphores : 19

NMI amphores afiicaines : 4

Aveoue A, Max, contexte B

Figure 13 - Lyon, amphores africaines vers le milieu et Ia fin du Ve s. (période 6)(dessin et dao amphores de la fouille de l'avenue A. lvlax (M.), G. Duperron, cf. Duperron 2008).

début du Ve s., ces dernières provenant, d'après lesanalyses pétrographiques, probablement d'Algérie.

lacmé des arrivages af ricains se place dans ladeuxième moitié du llle s., oùr ils constituent le quart desamphores des ensembles sélectionnés. La part desdenrées d'Afrique du Nord semble se maintenir au moinsjusqu'au début du Ve s., mème si d'un point de vue stric-tement statistique, les chiffres sont établis sur desensembles beaucoup moins importants en nombre d'in-dividus, surtout pour la période 6 (Fig. 5). Ainsi le lve s. etle début du siècle suivant sont-ils marqués par I'anivéede nouvelles séries typologiques comme les amphoresAfricaine ll puis Keay 25 el spatheion.lidentification desproduits ayant été commercialisés dans ces conteneursest difficile '. salsamenta, vin eVou conserves d'olives etméme l'huile sont envisagés (Bonifay 2004, p.474).Lesanalyses pétrographiques ont révélé deux phénomènesparticulièrement intéressants. Le premier concerne I'im-portance des arrivages de Salakta jusqu'à la fin du llle s.,les productions de Nabeul commengant à apparaîtredans la deuxième moitié du mème siècle puis augmen-tant en proportion jusqu'au Ve s. Le deuxième pointimportant est lié à la présence dans les ensembles lyon-nais de conteneurs africains provenant d'ateliers encoreinconnus en Tripolitaine et en Afrique. Tout au long de lapériode envisagée (hors période 1), Lyon présente doncun faciès caractérisé par la diversité typologique desamphores africaines, renvoyant non pas à un centre

214

LES AI\,4PHORES AFRICAINES A LYON DU RÈGNE D'AUGUSTE AU VIIE SIÈCLE

unique dont la produciion arriverait à Lugdunum maisplutòt à de nombreux ateliers exportateurs.

Des constatations proches peuvent étre faiies dans lesgrands sites urbains localisés sur I'axe rhodanien, dansla moyenne et basse vallée du Rhóne. Ainsi retrouve-t-onà Saint-Romain-en-Gal, dans les niveaux d'abandon dusite entre la fin du llle et le Ve s., les types bien attestés àLyon (Leblanc 2007). De l'autre cóté du RhÒne, à Vienne,des conteneurs africains sont signalés sur deux sitesdans des contextes datés entre la fin du lle et la fin du llleou le lVe s. (Godard 1995, rue Laurent Florentin etNymphéas 78). Toujours à Vienne, la fouille menée danse théàtre a livré, dans un dépotoir du début du lve s., desamphores Africaine ll C.2, Agora M254, dont une aumoins est originaire d'Afrique du Nord (inf. T. Silvino) etKeay 1B (Silvino, Robin dans ce volume). Arles a surtoutivré des ensembles du Ve s. dont la composìtion du:épertoire typologique af ricain est très proche de celui deLyon (Congès et a|.1991 ; Piton 1998).

Les données dont nous disposons, à quelques kilomè-tres de distance de la vallée du RhÒne en aval de Lyon,.nontrent I'indigence des trouvailles (synthèse réaliséecar C. Bonnet), notamment en contexte rural. Ainsi, lesÍouilles préventives effectuées dans le département de laDróme à parlir de 1996, à l'occasion des travaux prélimi-naires à la construction du TGV Méditerranée, puis lorsd autres aménagements plus ponctuels, ont mis au jourclusieurs sites occupés entre la fin du llle et le Ve s.Ceux-ci, installés dans la vallée du Rhóne ou à proximitémmédiate, se distribuent entre Valence au nord etChàteauneuf-du-Rhóne au sud de Montélimar (Fig. 14).,l s'agit d'un site urbain de Valence correspondant aux/estiges du groupe épiscopal (Les Ormeaux, resp.- Gabayet, lnrap), d'établissements ruraux aux statuts',,ariés et de deux ensembles funéraìres. Les établisse-îents ruraux sont de nature diverse : une vr7la florissanteoour le site de Saint-Martin (resp. S. Martin, Inrap) àChabrillan et celui du Grand Palais (resp. C. Landry,nrap) à Chàteauneuf-du-RhÒne, une ferme-aubergecour Bourbousson (resp. S. Bastard, lnrap) à Cresi etdes établissements aux statuts moins clairs pour les sitesCe lHortal (Chabrillan, resp. P. Réthoré, lnrap) et Clavey-sonnes (P Réthoré, lnrap) à Montélier18. Si certains deces sites ont été fondés dès ìe Haut-Empire, les occupa-:jons de l'Antiquité tardive y sont amplement dévelop-cées. Seul le mobilier des occupations tardives a été'etenu dans ce bilan. [ensemble est modeste puisqu'ilcompte au total 15000 fragments de céramique repré-sentant 1765 NMI (Fig. 15). Avec un total de 55 NMl, lesamphores y sont de manière générale très peu représen-:ées, entre 1 eI 3'k. Par ailleurs, les données sontcontraslées selon les ensembles. Certains n'ont en effetrvré que quelques f ragments de panses alors que, dans.equi pourrait correspondre à la pars rustica de la villa duPalais à Chàteauneuf-du-Rhóne, la part exceptionnelleJe 13 % d'amphores a été relevée. llfaut souligner qu'en'égion Rhóne-Alpes, la majorité des sites en dehors des3rands centres urbains comme Lyon et Vienne livre trèsceu d'amphores (généralement enlre 2 et 4 %). Nousavons également pris en compte les amphores recyclées:omme cercueil, destinées à l'inhumation des enfants en

Figure 14 - Carte de localisation des sites ayant livrédes amphores d'origine africaine mentionnés dans le texte

(dao P Maguer).

bas àge, des ensembles funéraires de La Labre(Chàteauneuf-du-RhÒne, resp. E. Ferber, lnrap) et Gran-geneuve (Allan, E. Ferber).

Au sein de ces modestes lots d'amphores, les conte-neurs af ricains comptent 17 indìvidus dont seulement 10ont pu étre identifiés. Cette faiblesse s'explique enpremier lieu par le médiocre état de conservation desobjets dont il ne reste parfois qu'un fragment de bordlacunaire et émoussé1e. Parmi les amphores ideniifiées,ce sont les cylindriques de moyenne dimension Keay 25qui sont les plus nombreuses avec 6 exemplaires. Ellessont accompagnées de 5 spatheia et d'une seuleamphore cylindrique de grande dimension de typeKeay 35 (Bonnet, Hony à par., fig. 28, no 24). Le fond despatheion découvert à SainlMartin dans les niveauxdatés de la fin du Ve el du début du Vle s. pourrait appar-tenir à un exemplaire très tardif (Bonnet, Horry à par.,fig. 28, no 12).

Les amphores af ricaines mises au jour dans différentssecteurs de la ville antique de Lyon ainsi que les lieux dedécouverte de conteneurs africains en amonl de Lugdu-num, en Suisse, en Belgique ou encore en Allemagne(cî. supra) témoignent de deux phénomènes. Une frac-lion des denrées africaines, dont on ignore l'importance,voyageant en amphores et transitant par le RhÓne, s'ar-rétait à Lyon et était destinée à l'approvisionnement de lapopulation de la ville, tandis que le reste repartait vers lessites urbains du Nord et de I'Est et, dans une moindremesure, vers le monde rural. La vitaìité de la valìée duRhóne en lant qu'axe de pénétration des marchandisesméditerranéennes en direction du nord, déjà établie pourdes périodes beaucoup plus précoces (Desbat, Martin-

5 Le bilan présenté ici prend en considération les principales opérations sans toutefois prétendre à l'exhaustivilé.

Les objets, dispersés dans de nombreux dépÒts, n'onl malheureusement pas pu ètre réexaminés à I'occasion de ce travail.

215

749 NR/136 Nl\,4r

Allaf Grangeneuve 1996 INH

CNR Le Grand Palais 2011 998 NR/112 NLfl

CNR La Labre 2006 INH

15041 NF/1765 NMt

S. LEMAITFìE el a/.

Kilcher 1989), se vérifie jusque vers le milieu du Ve s. Ledynamisme révélé par le mobilier amphorique, qu'ìl soitoriginaire des provinces af ricaines ou du reste du bassinméditerranéen, est confirmé par le fait que d'autresmarchandises transitaient par le Rhóne. En témoignentles découvertes, dans le lit de la Saóne, surtout en rivedroite, de nombreux sceaux en plomb dont certains d'en-treprises commerciales privées. lls scellaienl des colis,paquets, ballots ou encore caisses en bois, comme lesuggèrent les empreintes visibles sur le revers decertains plombs (Turcan 1987, p. 39). Le sceau était misen place dans le port de départ des marchandises, unefois le paiement des droits de douane etfectués. Lorsqueles marchandises étaient arrivées à Lyon, les sceauxétaient brisés et jetés sur place. Elles pouvaient alorsquitter la zone portuaire et approvisionner les marchés

Keay 25 1, Keay 25.235

Spalheion 12 ex) +Npes indéterminés

de la ville ou alors continuer leur route vers le nord2o. Denombreux plombs de ce type ont également été décou-verts à Trèves, dans le lit de la Moselle à la hauteur dupont romain. Pour H. Cúppers (1983, p. 34), ils indiquentla présence, à proximité, d'un poste de douane qui préle-vait sur les marchandises venues d'autres provinces undroit de douane équivalent à2,5 % de leur valeur : " Lehaut fonctionnaire responsable avait son siège à Lyon etdépendait directement de I'autorité financière deRome ".

La situation semble changer aux deux siècles suivants.Les quelques données relatives aux importations africai-nes durant les Vle et Vlle s. sont très faibles, comme d'ail-leurs les autres catégories de mobiliers importés (Ayala1994, p. 92), et monirent une nette diminution des arriva-ges depuis le sud.

ex)

Figure 15 - Tableau des données statistiques concernant les découvertes d'amphores africainesdans la vallée du Rhóne entre Valence et Chàteauneuf-du-Rhóne (enquéte C. Bonnet).

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216

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ANNEXE 1

Lyon, données statistiques des mobiliers céramiques et amphoriques des ensembles sélectionnés. Méthodes de quantificalion : NMIsans pondération (Farges, E4, Célestins 7491 et Gadagne, état lV) ; NTI (A. Max, conte)desA, B et C et Parc Saint-Georges, ensembles1,2,3 et 4).

l(**

218

LES AMPHORES AFRICAINES A LYON DU RÈGNE D'AUGUSTE AU VIIE SIÈCLE

AHNEXE 2

-,.. amphores africaines. Liste des échantillons étudiés en lame mince et hypothèses d'origine (M. Bonifay, C. Capelli).

Salalda mais incl. calcaires olutót rares

de similitude orécise avec ateliers connus

similitudes avec oeìe Nabeulzone B

de similitude orécise avec ateliers connus {cf- 1

219

S. LEMAITRE et al

ANNEXE 3

Lyon, amphores africaines hors contelite, analysées et présentées par N' d'échantillons de Ech. z14 à Éch. 60(dessin et dao amphores de la fouille de I'avenue A. Max G. Duperon, cf. Duperron 2008).

f-EM. 390. 2 (l)Keay lBEch. 49

M.390. I

Keay lBEch.48

M. 445.1Tripo lllEch. 5l

ì l:( --H l:=l_ ,4

-------rM. 699. 9Afiic IBEch.54

M. 507. 3

Tripo I ?Ech 53

M.'724. 16

Keay lBEch.55

M. 751. 3Keay lB M 755 14

Ech. 5ó Tripo III M. 929, 190 Type indéteminéEch 57 Bonifay type 16 ? Ech. 60

220

Ech.59

LES AMPHORES AFRICAINES A LYON DU RÈGNE D'AUGUSTE AU VII" SIÈCLE

ANNEXE 4

-/on, amphores africaines hors contexte. analysées et présentées par N" d échantillons de Ech. 14 à Ech. 43

:, ché lV. Bonifay , dessin et dao amphores de la fouille de I'avenue A. lvlax G Duperron, cf. Duperron 2008).

M 1094. 5

Keay 25.Iìach 2l

\4.1229.7Keay 25. IEch.24

ril\4 1378.26tAlric IICFch.28

M. r235.678Tripo lIEch 25

M. 1430/31. 60spafheion I ?

Ech. 29

M. r295. l2Alric lBEch 26

M. 1198.27Keay I BFch.23

M 2012. 156

AlìicI?Ech.43

M. 1314.7tBonifay type l6Fch.27

M. l5ó0.536Afric lCEch. 31

M. r,160. r17Type indérerrninéEch.30

I\1. I588. 56

Tripo Ill tardiveEch. 32

yior.rK 28n Fch 36

Ec1.35

Ech.39

M. r8ló. 13

Ech.37

q--pM.201:.154Bonifay type 16 ?

Ech.41

Saint-Etienne 1506. ATripo IllEch. l4

221