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En collaboration avec le Centre National d’Enseignement à Distance Institut de Lyon V1161-F1/4 Philippe AVARE Jean-Claude COILLE UE 116 F INANCE D ENTREPRISE L’ANALYSE DES éTATS FINANCIERS Année 2012-2013 Ce fascicule comprend : La présentation de l’UE La série 1 Le devoir 1 à envoyer à la correction

Finance d'entreprise

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En collaboration avecle Centre National d’Enseignement à DistanceInstitut de Lyon

v1161-f1/4

Philippe AVAREJean-Claude COILLE

UE 116 � FINANCE D’ENTREPRISE

L’anaLysedesétatsfinanciers

année 2012-2013

ce fascicule comprend :La présentation de l’ue

La série 1Le devoir 1 à envoyer à la correction

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Finance d’entreprise • Série 1

Les auteurs :

Philippe AVARE : Maître de conférences à l’INTEC, expert-comptable et commissaire aux comptes.

Jean-Claude COILLE : Professeur agrégé d’économie et gestion à l’Intec et responsable de l’UE de Finance.

L’ensemble des contenus (textes, images, données, dessins, graphiques, etc.) de ce fascicule est la propriété exclusive de l’INTEC-CNAM.En vertu de l’art. L. 122-4 du Code de la propriété intellectuelle, la repro-duction ou représentation intégrale ou partielle de ces contenus, sans auto-risation expresse et préalable de l’INTEC-CNAM, est illicite. Le Code de la propriété intellectuelle n’autorise que « les copies ou reproductions stricte-ment réservées à l’usage privé du copiste et non destinées à une utilisation collective » (art. L. 122-5).

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UE 116 • Finance d’entreprise

• • • OBJECTIFS • • •

Cette première série a trois objectifs :

1. La présentation générale de la matière : l’introduction du cours présente la finance d’entreprise (programme officiel, plan des séries de l’Intec, méthodologie de l’épreuve).

2. L’étude du compte de résultat : les soldes intermédiaires de gestion et la capa-cité d’autofinancement étudient les flux d’activité d’une entreprise sur une année.

3. L’étude du bilan : le bilan fonctionnel permet d’analyser l’équilibre financier et l’endettement.

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UE 116 • Finance d’entreprise

Table des maTières

Présentation de l’Ue 7

Plan annUel dU coUrs 13

Partie 1. l’analyse des états financiers 15

Introduction .............................................................................................................15

Chapitre 1. Présentation des états financiers et des objectifs du diagnostic .. 19

Section 1. Présentation des états financiers .......................................................19Section 2. Les objectifs du diagnostic financier ..................................................22

Chapitre 2. L’analyse de l’activité .........................................................................25

Section 1. Les soldes intermédiaires de gestion (SIG) ........................................25Section 2. Les retraitements améliorant la pertinence économique des SIG .....33Section 3. Du résultat à la trésorerie ....................................................................37

Chapitre 3. L’analyse de l’équilibre financier .......................................................42

Section 1. Présentation et construction du bilan fonctionnel ..............................42Section 2. Analyse du bilan fonctionnel ..............................................................50

Conclusion ..............................................................................................................59

lexiqUe 60

index 62

devoir 1 63

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UE 116 • Finance d’entreprise

PrésenTaTion de l’Ue

La finance d’entreprise regroupe un certain nombre d’outils destinés à aider les décideurs de l’entreprise mais aussi les tiers à « analyser le passé en vue d’anticiper le futur ». De manière schématique, nous pouvons dire que :• les outils d’analyse du passé constituent l’analyse financière et regroupent les outils d’analyse

du compte de résultat et du bilan, des tableaux de flux et des ratios pour aboutir sur le diagnostic ;• les outils de prévision constituent la gestion financière avec l’étude de la rentabilité des inves-

tissements et de leur financement.

Néanmoins, contrairement à ce que pourrait laisser penser son titre, le programme de l’UE va au-delà de la finance d’entreprise et contient également une initiation à la finance de marché avec une présentation des principaux marchés (actions, obligations, etc.) sur lesquels une entre-prise peut trouver des financements ou y faire des placements.

I. LeprogrammedefInanced’entreprIseendgc

Le cours de finance d’entreprise de l’Intec correspond au programme de l’UE 6 du DCG tel qu’énoncé dans le BO n° 11 du 18 mars 2010. Il prévoit 150 heures d’enseignement et équivaut à 12 ECTS (crédits européens d’enseignement). Nous présentons ci-dessous ce programme :

Sens et portée de l’étude Notions et contenus1. La valeur (15 heures)Il s’agit de prendre conscience, à partir du concept de valeur, de mécanismes fondamentaux en finance en excluant tout développement complexe.1.1 La valeur et le tempsLa notion de valeur est présentée sous l’angle financier et mathématique afin de mettre en évidence ses liens avec le temps. Elle est mesurée pour un actif ou un passif financier auquel est associée une séquence de flux de trésorerie certains. Elle est mesurée aussi bien lors de l’émission que plus tard à chaque date de règlement d’un flux.

Coût de l’argent, taux d’intérêt (nominal et réel) Valeur présente et valeur futureAnnuités et rentesCapitalisation et actualisation en temps discretValeur de marchéRelation taux requis – valeurÉvaluation d’une dette à taux fixeTaux de rendement actuariel

1.2 La valeur et le risqueL’incertitude liée à l’avenir est abordée sous l’angle économique et mathématique puis appliquée à l’évaluation sur une période d’un instrument ayant une valeur finale incertaine.

Couple rentabilité – risque : la représentation espérance/écart-typeIntroduction à la diversification : le cas de deux actifsModélisation d’une rentabilité aléatoire avec un modèle à deux facteursNotions de risque diversifiable et de risque non diversifiable

1.3 La valeur et l’informationLes marchés financiers sont a priori organisés en vue d’assurer aux investisseurs une information financière de qualité.

Information et incertitude(1)

Notion de marché financier(2)

Valeur, information et prix de marché(3)

Efficience informationnelle

(1) Il s’agit de montrer que l’information réduit l’incertitude ; plus l’information est précise, plus l’incertitude est faible et en conséquence, plus la dispersion de la rentabilité attendue est faible.(2) Définition, notion d’instrument financier, présentation des valeurs mobilières classiques (action et obligation), distinction entre marché primaire et marché secondaire.(3) En fonction des informations disponibles et de ses anticipations, chaque intervenant sur le marché attribue une valeur aux actifs détenus et arbitre en fonction du prix de marché ; chaque arrivée d’une information nouvelle peut provoquer une révision des anticipations et agir sur la demande de l’offre d’un actif. Les prix de marché révèlent l’information détenue par l’ensemble des acteurs.

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Finance d’entreprise • Série 1

Sens et portée de l’étude Notions et contenus2. Le diagnostic financier des comptes sociaux (40 heures)Le diagnostic financier permet de porter un jugement sur les forces et les faiblesses de l’entreprise sur le plan financier à partir de différentes approches utilisées en analyse financière.2.1 La démarche de diagnosticLe diagnostic repose sur la mise en œuvre de méthodes d’analyse des états financiers qui varient en fonction de l’information disponible et du contexte du diagnostic.

Diagnostic économique, diagnostic financier d’une entrepriseDiversité des méthodesComparaison dans l’espace et dans le tempsAnalyse des états financiers(4)(5) : bilan, compte de résultat, tableau de flux et annexe

2.2 L’analyse de l’activitéL’analyse de l’activité de l’entreprise constitue le point de départ de tout diagnostic : elle permetd’apprécier la croissance de l’entreprise et de mesurer l’aptitude à dégager des profits.

Analyse du compte de résultat : soldes intermédiaires de gestion et capacité d’autofinancementRisque d’exploitation : seuil de profitabilité, levier opérationnel

2.3 L’analyse de la structure financièreLe diagnostic repose ensuite sur l’analyse de la structure des ressources et des emplois qui ont été mis en œuvre pour que l’entreprise puisse développer son activité. Parmi les méthodes existantes, l’analyse fonctionnelle(6) statique fournit un cadre d’analyse simple adapté à la plupart des entreprises.

Analyse fonctionnelle du bilan : fonds de roulement net global, besoin en fonds de roulement, trésorerie nette

2.4 L’analyse de la rentabilitéLa rentabilité résulte du rapport entre résultats et moyens mis en œuvre. Elle peut être mesurée au strict plan économique ou en introduisant l’impact de l’endettement sur la rentabilité des fonds propres.

Rentabilité économique, rentabilité financièreEffet de levier financier

2.5 L’analyse par les ratiosLe diagnostic doit être enrichi par la détermination de valeurs relatives permettant de situer l’entreprise dans l’espace et dans le temps.

Ratios de composition, ratios d’évolutionRatios d’activité, de profitabilité, d’équilibre, d’investissement, d’endettement, de rentabilité

2.6 L’analyse par les tableaux de fluxL’analyse dynamique par les flux de fonds et les flux de trésorerie (observés ou prévus sur plusieurs périodes) permet de juger l’aptitude de l’entreprise à faire face à ses engagements et à prévenir les éventuelles défaillances.

Tableaux de financement et tableaux de flux de trésorerieCapacité à supporter le coût de la dette, solvabilitéCapacité à financer les investissements

3. La politique d’investissement (40 heures)3.1 Les projets d’investissementLa décision d’investissement repose en partie sur un calcul permettant de s’assurer que les flux futurs de trésorerie anticipés ont une valeur actuarielle supérieure au coût des moyens nécessaires à la réalisation de l’investissement(7).

Estimation des flux des projets (capacité d’autofinancement d’exploitation, variations du besoin en fonds de roulement d’exploitation, immobilisations, valeurs terminales)Taux d’actualisation, coût du capital pour un projetCritères de sélection financiers (valeur actuelle nette, taux interne de rentabilité, délai de récupération du capital investi, taux de rendement global(8)

Critères de sélection non financiers(9)

(4) Le diagnostic est basé sur des données pluriannuelles.(5) La connaissance préalable des modalités d’établissement des modèles proposés par différentes organisations (centrales de bilans, OEC, etc.) n’est pas exigée des candidats.(6) L’analyse liquidité-exigibilité et l’analyse pool de fonds ne sont pas traitées.(7) Le projet d’investissement étudié pourra être de différentes natures : développement, remplacement, productivité, externalisation, etc. En cas de projets mutuel-lement exclusifs, les durées seront identiques. La valeur résiduelle d’un projet est donnée au candidat et ne doit pas donner lieu à un ajustement fiscal.(8) L’utilisation des arbres de décision et des probabilités est exclue de l’étude des investissements.(9) Taille du projet, niveau de risque (économique, environnemental, social, organisationnel, technologique), cohérence avec la stratégie de l’entreprise.

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UE 116 • Finance d’entreprise

Sens et portée de l’étude Notions et contenus3.2 La gestion du besoin en fonds de roulementParmi les emplois que l’entreprise doit financer, le besoin de financement généré par l’exploitation peut être évalué en se référant aux normes (ou conditions normales) de fonctionnement du cycle d’exploitation. Ce cadre d’analyse permet de mesurer l’impact des variations de niveau d’activité et justifie éventuellement les politiques de réduction de ces emplois.

Approche normative d’évaluation du besoin en fonds de roulement d’exploitation(10)

Action sur les postes clients, fournisseurs et stocks

4. La politique de financement (40 heures)En fonction de son contexte et de sa taille, l’entreprise met en œuvre une politique financière afin de financer le plus judicieusement possible les emplois de sa politique économique.4.1 Les modes de financementL’entreprise peut recourir à différents modes de financement dont le coût varie en fonction de leur origine et du risque supporté par les bailleurs de fonds.

AutofinancementFinancement par augmentation de capital, par emprunt(11) et par crédit-bailCoût des moyens de financement(12)

4.2 Les contraintes de financementLes bailleurs de fonds financent les investissements d’une entreprise en fonction de la structure des financements existants et de l’état du développement de l’entreprise.

Équilibre financierRisque financier(13) et garanties(14)

4.3 La structure du financementLe coût moyen des financements de l’entreprise se détermine en fonction de la proportion et des coûts des différents modes de financement. Il n’est influencé, sous certaines hypothèses, que par l’impact de la fiscalité et de l’endettement financier.

Coût du capitalStructure financière et valeur de l’entreprise(15)

4.4 Le plan de financementLe plan de financement permet de faire la synthèse des investissements et des financements prévus afin d’apprécier la pertinence de la politique financière retenue et d’assurer l’équilibre de la trésorerie sur le moyen terme.

Objectifs du plan de financementProcessus d’élaboration(16)

Modalités d’équilibrage

5. La trésorerie (15 heures)5.1 La gestion de la trésorerieLa gestion de trésorerie a pour objectif l’optimisation des mouvements et des soldes de trésorerie.

Prévisions de trésorerieModalités d’équilibrage : financements des insuffisances de trésorerie (escompte, crédits de trésorerie, découvert), placement des excédents(17)

5.2 La gestion du risque de changeLes aléas sur les mouvements de trésorerie libellés en monnaie étrangère peuvent faire l’objet de mesures de protection spécifiques.

Couverture du risque de change commercial : emprunt-dépôt, change à terme, option de change

(10) La composante fixe est exclue du calcul. Seuls les postes de stocks, de créances clients, de dettes fournisseurs et de TVA font partie de l’étude.(11) Remboursement par amortissements constants, annuités constantes (avec différé éventuel), in fine.(12) En intégrant l’impôt sur les bénéfices.(13) Taux d’endettement, capacité d’endettement, couverture des charges financières par l’EBE.(14) Les principales garanties prises par les organismes prêteurs (garanties personnelles et réelles) sont rappelées sans détailler les spécificités juridiques de ces opérations.(15) Il s’agit de mettre en évidence l’impact théorique de l’endettement sur le taux requis par les actionnaires, le coût du capital et la valeur de l’entreprise. Le MEDAF n’est pas au programme.(16) Le plan de financement peut être réalisé en deux étapes : un plan préparatoire puis un plan définitif après arbitrage sur les emplois et/ou les moyens de finan-cement. Il est élaboré sur deux ou trois exercices et présenté selon un modèle adapté à l’analyse fonctionnelle. La réalisation du plan de financement peut être précédée de l’élaboration de comptes de résultats prévisionnels.(17) L’élaboration des plans de trésorerie sera limitée à un horizon de quelques mois en prenant en compte la TVA. L’optimisation peut concerner les mouvements (par exemple, escompte sur encaissements ou négociation des décaissements) comme les soldes (par exemple, recherche ou placement d’un solde excédentaire).

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Finance d’entreprise • Série 1

INDICATIONS COMPLÉMENTAIRES

1. La valeurLe couple rentabilité – risque pourra être illustré par des statistiques analysant cette relation sur le long terme et par type d’actifs (action, obligation).Information et incertitude : il s’agit de montrer que l’information réduit l’incertitude ; plus l’information est précise, plus l’incertitude est faible et en conséquence, plus la dispersion de la rentabilité attendue est faible.L’étude du marché financier se limite aux aspects suivants : définition, notion d’instrument financier, présentation des valeurs mobilières classiques (action et obligation), distinction entre marché primaire et marché secondaire.Valeur, information et prix de marché : en fonction des informations disponibles et de ses anticipations, chaque intervenant sur le marché attribue une valeur aux actifs détenus et arbitre en fonction du prix du marché ; chaque arrivée d’une information nouvelle peut provoquer une révision des anticipations et agir sur la demande et l’offre d’un actif ; les prix de marché révèlent donc l’information détenue par l’ensemble des acteurs.

2. Le diagnostic financier des comptes sociauxLe diagnostic est réalisé à partir de données pluriannuelles.La connaissance préalable des modalités d’établissement des modèles proposés par différentes organisations (Centrale des bilans, CSOEC, etc.) n’est pas exigée des candidats.Les retraitements étudiés peuvent concerner : les contrats de location-financement, le personnel extérieur, la participation des salariés, les créances cédées non échues, les valeurs mobilières de placement, les intérêts courus sur immobilisations et dettes financières.L’analyse fonctionnelle du bilan est l’occasion d’introduire les différents cycles d’opérations : cycle d’investissement, cycle d’exploitation et cycle de financement.L’analyse liquidité – exigibilité et l’analyse pool de fonds du bilan ne sont pas traitées.

3. La politique d’investissementLe projet d’investissement étudié pourra être de différentes natures : développement, remplacement, productivité, externalisation, etc. En cas d’étude de projets mutuellement exclusifs, les durées seront identiques. La valeur résiduelle d’un projet est donnée au candidat et ne doit pas donner lieu à un ajustement fiscal.L’utilisation des arbres de décision et des probabilités est exclue de l’étude des investissements.Différents critères non financiers pourront être évoqués pour montrer que la décision d’investissement ne se résume pas à un simple calcul financier ; on peut prendre en compte, par exemple, la taille du projet, son niveau de risque (économique, environnemental, social, organisationnel, technologique), sa durée, sa cohérence avec la stratégie de l’entreprise.L’évaluation du besoin en fonds de roulement d’exploitation est réalisée en excluant l’éventuelle composante fixe. Seuls les postes de stocks, de créances clients, de dettes fournisseurs et de TVA font partie de l’étude.

4. La politique de financementLes modalités de remboursement des emprunts à prendre en compte sont les suivantes :amortissements constants, annuités constantes (avec différé éventuel), in fine.Le coût des moyens de financement est étudié en intégrant l’impôt sur les bénéfices.Risque financier et garanties : le risque financier est appréhendé à l’aide de ratios (par exemple : taux d’endettement, capacité d’endettement, couverture des charges financières récurrentes par l’excédent brut d’exploitation) ; les principales garanties prises par les organismes prêteurs (garanties personnelles et réelles) sont rappelées sans détailler les spécificités juridiques de ces opérations.Structure financière et valeur de l’entreprise : il s’agit de mettre en évidence l’impact théorique de l’endettement sur le taux requis par les actionnaires, le coût du capital et la valeur de l’entreprise en prenant en compte la fiscalité de l’entreprise. Le MEDAF n’est pas au programme.Le plan de financement peut être réalisé en deux étapes : un plan préparatoire puis un plan définitif après arbitrage sur les emplois et/ou les moyens de financement. Il est élaboré sur deux ou trois exercices et présenté selon un modèle adapté à l’analyse fonctionnelle. Sa réalisation peut être précédée par l’élaboration de comptes de résultats prévisionnels.

5. La trésorerieL’élaboration des plans de trésorerie sera limitée à un horizon de quelques mois en prenant en compte la TVA. L’optimisation peut concerner les mouvements (par exemple, escompte sur encaissements ou négociation des décaissements) comme les soldes (par exemple, recherche d’un financement ou placement d’un solde excédentaire).L’étude des options de change est limitée aux achats d’options négociées de gré à gré.

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UE 116 • Finance d’entreprise

II. BIBLIographIe

Le cours de l’Intec de finance d’entreprise est composé de quatre séries représentant l’intégralité du programme de l’UE 6 du DCG. Le cours est normalement autosuffisant et ne nécessite pas l’acquisition d’ouvrages complémentaires. Néanmoins, les élèves désirant approfondir certains points peuvent se référer à d’autres ouvrages comme ceux figurant dans la bibliographie ci-après.

• M. Mollet, Finance d’entreprise, DCG 6, Foucher, 2010.• J. Delahaye et F. Delahaye, Finance d’entreprise, DCG 6, éditions Dunod, 2011.• P. Vernimmen, P. Quiry, Y. Le Fur, Finance d’Entreprise, Dalloz, 2012.• A. Marion, Analyse financière (concepts et méthodes), 5e éd., Dunod, 2011.

Si l’acquisition d’ouvrages en complément des séries n’est pas indispensable, la préparation des annales des sujets d’examens des années antérieures semble indispensable.

III. méthodoLogIedessérIes,LogIquedetravaIL

Les quatre séries du cours sont toutes régies selon la même progression :1. Explication des concepts de base.2. Exemple simple d’illustration des concepts.3. Explication des calculs détaillés.4. Commentaires et démarche d’analyse.5. Exercice détaillé avec corrigé.6. Devoirs (un devoir pour les séries 1 et 4 ; deux devoirs pour les séries 2 et 3).

Dans le texte des séries seront insérés des renvois vers des compléments pédagogiques sur le site Internet : www.cnamintec.fr, dans la rubrique « Ressources ». Ces renvois donnent des explications complémentaires ou des cas pratiques.

L’ensemble des séries s’inscrit dans une démarche pédagogique globale, forme un tout, allant des notions financières de base jusqu’aux éléments d’analyse de diagnostic de l’entreprise et à la rentabilité et au financement des investissements.

La finance d’entreprise ne saurait être envisagée comme un domaine mobilisant uniquement des connaissances techniques. Il est fondamental que l’analyste, et donc également celui qui se forme à la matière, prenne en considération de multiples paramètres pour mener à bien une analyse financière pertinente.

Cette remarque entraîne une double contrainte pour l’étudiant : il doit maîtriser parfaitement les outils et les techniques de l’analyse tout en conservant un regard critique l’amenant à ne pas se satisfaire de la seule maîtrise technique. Il est donc fondamental de comprendre les fondements des outils mobilisés. Une approche purement scolaire d’apprentissage ne saurait être suffisante.

Iv. méthodoLogIedeL’examen

Le programme officiel de l’épreuve n° 6 du DCG Finance d’entreprise prévoit une épreuve écrite portant sur l’étude d’une ou de plusieurs situations pratiques avec, le cas échéant, une ou des questions.

Durée : 3 heures. Coefficient : 1.

Cette épreuve a pour objectif d’évaluer les capacités des candidats à :• maîtriser les concepts fondamentaux de la finance et du raisonnement financier (logique financière) ;• appliquer ces notions à la gestion et à la politique financières des organisations (décisions

financières) ;• utiliser des techniques financières en matière de diagnostic (conseil financier).

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Finance d’entreprise • Série 1

Pour la rédaction des devoirs ou des annales, nous vous conseillons de vous mettre dans les conditions de l’examen, sans consulter de documents et avec une durée d’épreuve déter-minée. Vous constaterez que dans la plupart des cas vous êtes trop lent et que vous avez du mal à rédiger et à présenter vos copies.

Apprenez à lire un sujet, à appréhender les différentes parties à traiter (poids relatif en fonction du barème), l’indépendance des parties et des questions, à repérer les documents fournis en annexe.

L’expérience montre qu’une lecture trop rapide amène à une non-perception globale du sujet ou à des erreurs de compréhension ou d’interprétation.

Apprenez à ne pas perdre de temps. Dans un examen, une majorité des notes est comprise entre 8 et 11 sur 20. Le fait d’échouer à un examen est souvent l’affaire d’un point ou d’un demi-point. Donc, le demi-point marginal est capital et souvent perdu à cause d’un problème de ges-tion du temps. Pour bien gérer votre temps :1. Répartissez votre temps après la lecture du sujet en essayant d’estimer le barème par partie et sous-partie.2. Utilisez votre temps avec un souci de productivité. Par exemple, il est inutile de passer trop de temps sur un commentaire où il vous est demandé de « commenter brièvement ».3. Le gain de temps passe souvent par la rédaction directe sur la copie des éléments de réponse. Cela vous oblige à rédiger proprement et clairement.

Apprenez aussi à répondre sous forme de tableaux, l’épreuve d’analyse financière s’y prête par-ticulièrement bien.

Les correcteurs ne vous connaissent pas ; votre image de marque, c’est votre copie, prenez un soin extrême à sa présentation.

Il faut laisser de l’espace entre chaque réponse ; n’hésitez pas à changer de page entre chaque partie, cela vous évitera en cas de complément de réponse venu postérieurement à la rédaction, de faire un renvoi en fin de copie, toujours désagréable à la correction.

Enfin, encadrer vos résultats et présentez-les de la même manière tout au long de votre copie.

Le détail des explications permet d’attribuer des points même si la réponse finale est fausse.

Calculatrice. Sauf disposition spécifique précisée dans l’en-tête du sujet d’examen, la calcula-trice est autorisée à l’examen (à l’exclusion de tout matériel ou document). Nous vous conseillons d’acquérir une calculatrice financière qui vous permettra de faire l’ensemble des calculs d’actua-lisation nécessaires aux exercices.

Mieux vaut choisir une calculatrice financière aux fonctions bien maîtrisées, qu’une calculatrice parfois trop complexe à l’usage.

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UE 116 • Finance d’entreprise

Plan annUel dU coUrs

série 1

Partie 1. L’anaLyse des états financiers

Chapitre 1. Présentation des états financiers et des objectifs du diagnosticChapitre 2. L’analyse de l’activité.Chapitre 3. L’analyse de l’équilibre financier.

série 2

Partie 2. Les tabLeaux de fLux et Le diagnostic financier

Chapitre 1. L’analyse des flux financiersChapitre 2. Le diagnostic financier

série 3

Partie 3. La rentabiLité des investissements

Chapitre 1. Le fonds de roulement normatifChapitre 2. L’analyse de la valeurChapitre 3. La stratégie d’investissement

série 4

Partie 4.  PoLitique de financement, gestion de La trésorerie et du risque de change

Chapitre 1. La politique de financementChapitre 2. La gestion de trésorerieChapitre 3. La gestion du risque de change commercial

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Pa

rt

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inTrodUcTion

Nous commencerons par donner :• la liste des abréviations utilisées dans cette première série ;• les états financiers de la société Référence, entreprise à laquelle nous appliquerons l’ensemble

des outils présentés dans les deux premières séries.

I. Abréviations

BFRE Besoin en fonds de roulement d’exploitationBFRHE Besoin en fonds de roulement hors exploitationCA Chiffre d’affairesCBC Concours bancaires courantsCAF Capacité d’autofinancementCdB Centrale de bilans (de la Banque de France)CAR Charges à répartir (sur plusieurs exercices)CCA Charges constatées d’avanceCAMPC Coût d’achat des matières premières consomméesCAMV Coût d’achat des marchandises venduesCSNA Capital souscrit non appeléCSANV Capital souscrit appelé non verséDADP Dotations aux amortissements, dépréciations et provisionsEBE Excédent brut d’exploitationEBITDA Earnings Before Interest, Taxes Depreciation and AmortizationECA Écart de conversion actifECP Écart de conversion passifENE Excédent net d’exploitation.ESO Excédent sur opérationsETE Excédent de trésorerie d’exploitationETG Excédent de trésorerie globaleFRNG Fonds de roulement net globalICNE Intérêts courus non échusIS Impôt sur les sociétésPCEA Prix de cession des éléments d’actifsPCA Produits constatés d’avancePRO Prime de remboursement des obligationsRADP Reprises sur amortissements, dépréciations et provisionsRCAI Résultat courant avant impôtRBE Résultat brut d’exploitationRD Ressources durablesRNE Résultat net d’exploitationSIG Soldes intermédiaires de gestionVA Valeur ajoutéeVCEAC Valeur comptable des éléments d’actifs cédésVMP Valeur mobilière de placement

1l’analyse des éTaTs financiers

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Finance d’entreprise • Série 1

II. États financiers société Référence

comptes de résultat

CHARGES N N–1 PRODUITS N N–1CHARGES D’EXPLOITATION PRODUITS D’EXPLOITATION

Achats de marchandises 580 923 489 120 Ventes de marchandises 781 575 631 950Variation de stock de marchandises 15 698 (10 380) Production vendue 10 669 600 9 861 928Achats de matières premières 2 692 280 2 449 801 Sous-total A : chiffre d’affaires 11 451 175 10 493 878Variation stock de matières premières 8 995 (40 003)Services extérieurs : Production stockée 133 168 158 610• Personnel extérieur 75 000 - Subventions d’exploitation 25 000 15 000• Loyers crédit-bail 150 000 - RADP 123 903 12 901• Autres 1 720 188 1 574 082 Transferts de charges 35 651 -Impôts, taxes et versements assimilés 159 000 154 000 Autres produits 5 000 4 000Salaires et traitements 3 579 855 3 370 421 Sous-total B : 322 722 190 511Charges sociales 1 459 942 1 348 168 TOTAL I (A + B) 11 773 897 10 684 389DADP :• immob : dotations amortissements 180 903 158 949• actif circulant : dotations dépréciations 98 632 69 821• risques et charges 44 742 31 211Autres charges 9 827 3 256TOTAL I 10 775 985 9 598 446

Quotes-parts opér. en commun II(1) - 6 023 Quotes-parts opér. en commun II(1) 5 987 -CHARGES FINANCIÈRES PRODUITS FINANCIERS

Dotations 5 000 - De participation 37 850 -Intérêts et charges assimilées 121 023 98 160 D’autres valeurs mobilières 100 980Différences négatives de change 9 874 3 698 Autres intérêts et produits assimilés 982 141Charges nettes sur cession de VMP - 451 RADP - 8 317TOTAL III 135 897 102 309 Différences positives de change 5 980 4 259

CHARGES EXCEPTIONNELLES Produits nets sur cession de VMP 987 -Sur opérations de gestion 1 005 2 221 TOTAL III 45 899 13 697Sur opérations en capital : PRODUITS EXCEPTIONNELS• Valeur comptable des actifs cédés 23 101 - Sur opérations de gestion 9 818 1 053Dotations 23 201 - Sur opérations en capital :TOTAL IV 47 307 2 221 • Produits cessions des d’actifs 74 159 -

• Subv. d’investis. virée résultat 20 000 10 000Participation salariés aux résultats V 17 894 16 153 RADP - -Impôts sur les bénéfices VI 362 858 362 099 TOTAL IV 103 977 11 053

Total des charges I à VI 11 339 941 10 087 251 Total des produits I à IV 11 929 760 10 709 139Solde créditeur = Bénéfice 589 819 621 888TOTAL GÉNÉRAL 11 929 760 10 709 139 TOTAL GÉNÉRAL 11 929 760 10 709 139

(1) Quote-part des opérations faites en commun.

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Bilans

ACTIFS BRUT A et D(1) NET NETANNÉES N N N N–1

Capital souscrit non appelé TOTAL 0 125 000 - 125 000 -Immobilisations incorporelles :• Frais de recherche et développement - - - -• Fonds commercial 557 984 - 557 984 468 500

Immobilisations corporelles :• Constructions 668 921 104 259 564 662 593 231• Installations 1 345 065 298 000 1 047 065 801 000• Avances et acomptes - - - 45 000

Immobilisations financières :• Participations 378 500 - 378 500 -• Prêts - - - 75 000ACTIF IMMOBILISÉ TOTAL I 2 950 470 402 259 2 548 211 1 982 731

Stock et en-cours :• Matières premières 188 992 - 188 992 197 987• Produits finis 532 668 - 532 668 374 500• Marchandises 56 244 - 56 244 71 942Avances et acomptes versés 15 924 - 15 924 -Créances d’exploitation :• Clients et comptes rattachés 1 832 656 98 632 1 734 024 1 312 475• Autres créances d’exploitation 169 874 - 169 874 140 015Créances diverses(2) 3 569 - 3 569 0Capital souscrit-appelé non versé - - - 50 000Valeurs mobilières de placement 5 015 - 5 015 99 021Disponibilités 1 569 - 1 569 9 720

Charges constatées d’avance 20 987 - 20 987 21 256

ACTIF CIRCULANT TOTAL II 2 827 498 98 632 2 728 866 2 276 916

Charges à répartir sur plusieurs exercices III - - -Primes remboursement des obligations IV 30 000 30 000 -Écarts de conversion actif V - - 21 869TOTAL GÉNÉRAL I à V 5 932 968 500 891 5 432 077 4 281 336

(1) Amortissements et dépréciations.

(2) Détail des créances diverses N N–1

Dont créances cessions immobilisations 3 569 -

IMMOBILISATIONS Début N Augment. N Diminut. N Fin NImmobilisations incorporelles :• Fonds commercial 468 500 89 484 - 557 984

Immobilisations corporelles :• Constructions 668 921 - - 668 921• Installations techniques, matériel 1 050 000 421 500 126 435 1 345 065• Avances et acomptes 45 000 - 45 000 -

Immobilisations financières :• Participations - 378 500 - 378 500• Prêts 75 000 - 75 000 -TOTAL 2 307 421 889 484 246 435 2 950 470

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Finance d’entreprise • Série 1

DÉPRÉCIATIONS – PROVISIONS Début N Augment. N Diminut. N Fin N• Produits finis 25 000 - 25 000 -• Clients et comptes rattachés 61 650 98 632 61 650 98 632• Provisions réglementées - 23 201 - 23 201• Provisions pour risques et charges 37 253 44 742 37 253 44 742TOTAL 123 903 166 575 123 903 166 575

AMORTISSEMENTS Début N Augment. N Diminut. N Fin N• Constructions 75 690 28 569 - 104 259• Installations techniques, matériel 249 000 152 334 103 334 298 000TOTAL 324 690 180 903 103 334 402 259

PASSIFS N N–1Capital 850 000 400 000Primes d’émission, de fusion, d’apport 150 000 40 000Réserves :• Réserve légale 40 000 40 000• Réserves statutaires 250 000 220 000• Autres 182 593 151 200Report à nouveau - 5 921Résultat de l’exercice 589 819 621 888Subventions d’investissement 200 000 140 000Provisions réglementées 23 201 -TOTAL I CAPITAUX PROPRES 2 285 613 1 619 009

TOTAL II PROVISIONS RISQUES ET CHARGES 44 742 37 253

Autres emprunts obligataires 585 000 -Emprunts auprès des établissements de crédit(1) 1 432 053 1 636 000Avances et acomptes reçus 59 852 51 842Dettes d’exploitation :• Dettes fournisseurs et comptes rattachés 653 200 635 400• Dettes fiscales et sociales 256 327 244 500Dettes diverses :• Dettes sur immobilisations 65 897 -• Dettes fiscales (impôts sur les bénéfices) 15 698 18 915• Autres dettes 13 730 23 664

Produits constatés d’avance 12 985 14 753TOTAL III DETTES 3 094 742 2 625 074

Écarts de conversion passif IV 6 980 -TOTAL GÉNÉRAL I à IV 5 432 077 4 281 336

(1) N N–1

Dont soldes créditeurs de banque : 125 325 9 954

III. Informations complémentaires sur la société Référence

Le tableau ci-dessous synthétise les intérêts courus non échus sur emprunts et les effets escomptés non échus à la fin de chacun des exercices.

N N–1• ICNE sur emprunts :• EENE :

5 42369 500

5 651-

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UE 116 • Finance d’entreprise

Les escomptes obtenus et accordés sont résumés dans le tableau suivant :

N N–1• Escompte financier accordé :• Escompte financier obtenu :

6 981556

1 5610

Les VMP peuvent être assimilées à la trésorerie.

Les écarts de conversion actif concernent les créances clients et les écarts de conversion passif les dettes fournisseurs (d’exploitation).

Au cours de l’exercice N, la société a :• émis des actions de numéraire ;• incorporé des réserves au capital pour 100 000 € ;• remboursé des emprunts pour 369 852 € ;• souscrit un contrat de crédit-bail (début janvier N) :

– valeur du bien loué : 500 000 €, – ce bien aurait fait l’objet d’un amortissement en linéaire sur 4 ans s’il avait été acquis en pleine propriété ;

• reçu une subvention d’exploitation qui peut être considérée comme un complément au chiffre d’affaires ;

• amorti la prime de remboursement des obligations pour 5 000 €.

chaPiTre 1.Présentationdesétatsfinanciersetdesobjectifsdudiagnostic

Un diagnostic financier peut avoir des objectifs multiples (que nous préciserons plus loin), mais, pour l’essentiel il s’agit d’analyser :• la rentabilité qui exprime la capacité de l’entreprise à générer suffisamment de bénéfice par

rapport aux capitaux investis par les actionnaires ;• et la solvabilité, c’est-à-dire la capacité de l’entreprise à rembourser ses dettes.

La réalisation de ce diagnostic s’appuie essentiellement sur les états financiers obtenus grâce à la comptabilité générale : le compte de résultat, le bilan et l’annexe. Nous désignerons ces docu-ments comptables par états financiers, comptes annuels ou encore documents de synthèse.

Avant de présenter plus en détail les objectifs du diagnostic, nous commencerons par présenter le contenu des états financiers.

Section 1.  PréSentation deS étatS financierS

I. LesopératIonseffectuéesparL’entreprIse

L’activité d’une entreprise est rythmée par les opérations effectuées. Quelle que soit la forme (juridique, structurelle), les objectifs (profit, service public, assistance) ou la nature du capital de l’organisation (publique ou privée), l’entreprise est une structure humaine organisée visant à mobiliser des ressources pour produire des biens et/ou services. Pour ce faire, l’organisation réalise différentes opérations que l’on peut classifier selon leur objectif : les opérations d’exploi-tation, d’investissement et de financement.

Les opérations liées à l’exploitation relèvent de l’activité courante, de la finalité de l’entre-prise : acheter de la matière première, payer les salaires, vendre des produits ou des prestations sont des activités d’exploitation.

Les opérations d’investissement rassemblent les opérations ayant pour objet l’acquisition ou la cession d’immobilisations : l’achat d’un terrain, la construction d’une usine, la vente d’une machine.

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Finance d’entreprise • Série 1

Les opérations de financement permettent à l’entreprise de disposer des ressources néces-saires à son activité. Elles concernent les opérations d’emprunt et de remboursement, mais également les opérations sur fonds propres (augmentations de capital, distribution de dividendes par exemple).

Ces différentes opérations (activité, investissement, financement) génèrent deux types de flux : les flux physiques et les flux monétaires. C’est le décalage entre les flux physiques et moné-taires qui crée pour l’entreprise un besoin de financement ou un excédent de financement. Ainsi, un fournisseur payé 60 jours après la livraison de sa marchandise permet à l’entreprise de dis-poser d’un excédent de financement durant 60 jours. À l’inverse, un client qui règle sa dette 30 jours après avoir pris livraison du bien ou service génère pour l’entreprise un besoin de finan-cement durant 30 jours.

II. LatranscrIptIondesopératIonsdansLesétatsfInancIers

Les documents comptables sont la base indispensable à l’analyse financière. Les systèmes comptables sont tous organisés autour de la distinction de deux documents principaux : le compte de résultat et le bilan. Il est indispensable de bien comprendre les mécanismes d’élabo-ration de ces deux documents pour pouvoir en faire ensuite l’analyse.

a.LecomptederésuLtat

L’activité de l’entreprise est synthétisée dans le compte de résultat qui mesure, sur une année, le résultat de l’exercice. Dans une approche simplifiée mais juste, le compte de résultat permet de vérifier si le prix des produits et services vendus est bien supérieur aux coûts supportés : c’est là une condition indispensable et première à la survie de l’entreprise sur le long terme. Exprimé autrement, mesurer le résultat de l’entreprise, c’est vérifier que l’activité dégage bien un excédent, un enrichissement, que son patrimoine augmente grâce à son activité.

Ce résultat est formé par la différence entre les produits et les charges de l’exercice. Les produits et les charges sont séparés en trois grandes masses : l’exploitation (l’activité récurrente de l’entreprise), le financier (coût du financement de l’activité), l’exceptionnel (activité non récur-rente de l’entreprise). Le compte de résultat permet ainsi de distinguer différents niveaux de résultats :• Le résultat d’exploitation est calculé par différence entre produits et charges d’exploitation. Il

est représentatif de la capacité de l’entreprise à générer, pour la période considérée, un profit ou une perte à partir des seules opérations du cycle d’exploitation, c’est-à-dire sans tenir compte des modes de financement ou des opérations d’investissement/désinvestissement. Le résultat d’exploitation peut être un premier élément d’analyse de la pertinence de l’activité économique de l’entreprise.

• Le résultat financier est calculé par différence entre produits financiers et charges financières. Il est représentatif de la capacité de l’entreprise à équilibrer ses opérations de financement (paiement des frais financiers d’emprunts et encaissement des placements de trésorerie par exemple). Il est fréquent que le résultat financier soit négatif (perte), notamment dans les entre-prises fortement endettées.

• Le résultat exceptionnel est calculé par différence entre produits exceptionnels et charges exceptionnelles. Il est représentatif des flux non récurrents de l’entreprise et intègre notam-ment les opérations de l’exercice associées au cycle d’investissement (cession d’éléments de l’actif immobilisé). L’analyste portera souvent un regard attentif sur le résultat exceptionnel qui peut largement améliorer ou amoindrir le résultat net.

Le résultat net comptable est alors calculé par différence entre tous les produits et toutes les charges ou par addition des résultats d’exploitation, financier et exceptionnel et minoré de l’im-pôt sur les sociétés et de la participation des salariés. Le résultat net sera ensuite distribué aux actionnaires et/ou mis en réserve.

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UE 116 • Finance d’entreprise

•••

B.LeBILan

Le bilan présente le patrimoine de l’entreprise à un instant donné : les biens dont l’entreprise est propriétaire (actif) et la manière dont ils sont financés (passif). Le bilan comptable est organisé en grandes masses que l’on peut schématiquement représenter comme suit :

ACTIF PASSIFActif immobilisé Capitaux propres

Immobilisations incorporelles Capital socialImmobilisations corporelles RéservesImmobilisations financières Résultat

Actif circulant Provisions pour risques et chargesStocks

Créances clientsDettes

Dettes financièresFournisseurs

TrésorerieValeurs mobilières de placement

Disponibilités

Comptes de régularisation actifsComptes de régularisation passifs

Produits constatés d’avanceÉcarts de conversion passifs

Charges constatées d’avancePrimes de remboursement

Charges à répartirÉcarts de conversion actifs

1.L’actif

L’actif du bilan représente l’ensemble des biens et des droits constituant le patrimoine de l’en-treprise. Il est composé de l’actif immobilisé (emplois durables dans l’entreprise), de l’actif circulant (éléments qui ne font que transiter dans l’entreprise et qui se renouvellent avec le cycle d’exploitation) et de la trésorerie active, auxquels on rajoutera les comptes de régularisation et les écarts de conversion actif.

Au sein des actifs immobilisés, on distingue les immobilisations incorporelles (marques, brevets, fonds de commerce, etc.), corporelles (terrain, machines, bâtiments, etc.) et les immobilisations financières (actions d’une autre entreprise par exemple).

L’actif circulant est composé d’actifs « temporaires » (stocks, créances clients).

La trésorerie active est composée de placements financiers (valeurs mobilières de placement) et d’argent disponible (disponibilités).

quelquesparticularitésàl’actifdubilan

Les frais d’établissement comprennent les frais de constitution, les frais de premier établissement, les frais d’augmentation de capital. Ils doivent être amortis dans un délai qui ne peut excéder 5 ans. Leur définition a été largement restreinte par l’évolution du Plan comptable. Le règlement CRC n°  2004-06 sur les actifs, applicable depuis le 1er  janvier 2005, considère ainsi que les frais de constitution, de premier établissement et d’augmentation de capital devraient être systématiquement comptabilisés en charges. Il subsiste néanmoins la possibilité d’immobiliser ces charges en vertu du décret du 23 novembre 1983.

Les frais de recherche et de développement sont liés à des projets individualisés et dont les chances de réussite sont sérieuses. Ils doivent être amortis de la même manière que les frais d’établissement.

Les immobilisations financières comprennent les participations (titres qui permettent d’exercer une influence sur la société émettrice, c’est-à-dire représentant par exemple

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Finance d’entreprise • Série 1

••• 10 % du capital de cette entreprise), les créances rattachées à des participations (prêts octroyés à des entreprises détenues en partie), les autres titres immobilisés ainsi que les autres immobilisations financières (prêts et dépôts à plus d’un an).

Les charges à répartir sur plusieurs exercices sont des charges qui peuvent être étalées sur plusieurs exercices (frais d’émission des emprunts). Elles doivent être amorties de manière générale dans un délai maximum de 5 ans. Leur utilisation est restreinte par l’évolution du plan comptable.

Les primes de remboursement des obligations sont égales à la différence entre le prix de remboursement et le prix d’émission des obligations. Elles apparaissent en valeur nette au bilan et sont amorties par exemple sur la durée de l’emprunt.

Les écarts de conversion actif proviennent de l’évolution – défavorable à l’entreprise – des différentiels de taux de change entre la monnaie d’origine d’une créance ou d’une dette et son évaluation en euros à la clôture de l’exercice.

Les biens sont inscrits à l’actif du bilan pour leur valeur d’origine (coût historique). Les immobili-sations sont ainsi comptabilisées pour leur valeur d’achat ou de production, les stocks pour leur valeur de production ou d’achat, les créances des clients pour leur valeur facturée. Cependant, pour donner une image fidèle du patrimoine de l’entreprise, la comptabilité prévoit d’évaluer la dépréciation de ces actifs en amortissant dans le temps les immobilisations et en dépréciant éventuellement les montants des créances ou des stocks qui se déprécient (chute de la valeur de marché, stocks périssables, clients douteux, etc.). La valeur brute des éléments d’actif cor-respond donc à leur valeur d’origine, la valeur nette à leur valeur "réelle" et actuelle. En revanche, les comptes de régularisation sont toujours présentés en valeur nette.

2.Lepassif

Le passif du bilan représente l’ensemble des ressources à la disposition des entreprises. Il est composé des capitaux propres (capital social, réserves et résultat), des provisions pour risques et charges (destinées à couvrir un risque probable mais non certain), des dettes clas-sées suivant leur origine (financière, fournisseurs…) ainsi que des comptes de régularisation passif (produits constatés d’avance, écarts de conversion passif).

quelquesparticularitésaupassifdubilan

Les dettes financières sont composées des emprunts obligataires convertibles, des autres emprunts obligataires, des emprunts et dettes auprès des établissements de crédit (dettes bancaires à caractère durable, concours bancaires courants et soldes créditeurs de banques), des emprunts et dettes financières diverses (dont les intérêts courus sur emprunts).

Les écarts de conversion passif proviennent de l’évolution – favorable pour l’entreprise – des différentiels de taux entre la monnaie d’origine des dettes et créances et leur évaluation en euros à la clôture de l’exercice.

Section 2.  LeS objectifS du diagnoStic financier

L’analyse financière tient une place centrale dans la gestion d’une organisation. Elle vise à produire une information à destination de différents utilisateurs.

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UE 116 • Finance d’entreprise

I. L’anaLysefInancIèredeL’InformatIoncomptaBLe

L’analyse de l’information comptable vise à porter un diagnostic sur l’entreprise, en vue de prendre des décisions (décisions de gestion, de cotation, d’achat ou de vente d’actions, etc.). Pour réaliser un tel diagnostic, l’analyste utilise quelques concepts de base qu’il est essentiel de comprendre avant d’entamer l’étude des comptes de l’entreprise : la rentabilité, le risque, la solvabilité, la liquidité.

La rentabilité est généralement l’objectif principal des dirigeants et actionnaires de l’entreprise. Elle mesure la capacité de l’entreprise à dégager des bénéfices avec le moins possible de moyens. C’est donc le rapport d’un flux (issu du compte de résultat : résultat d’exploitation, résultat courant, résultat net) et d’un stock (issu du bilan : capitaux propres, ressources durables). On distingue classiquement la rentabilité économique de la rentabilité financière. Ces deux notions seront développées dans la série n° 2.

Le risque est la variable pondératrice des décisions des investisseurs et des dirigeants. Les partenaires financiers ou les futurs actionnaires réalisent un arbitrage rentabilité/risque. L’analyse financière a donc pour objectif, après avoir mesuré la rentabilité de l’entreprise, d’évaluer le degré de risque auquel les ressources prêtées ou investies sont soumises. Le risque peut notam-ment se mesurer en comparant les ressources propres de l’entreprise et ses dettes financières. Une entreprise plus endettée est synonyme de risque potentiellement supérieur. Le niveau de risque est notamment appréhendé au travers de la notion de solvabilité (abordée dans le cha-pitre III de cette série).

La solvabilité mesure la capacité de l’entreprise à faire face à moyen ou long terme à ses obli-gations (dettes financières à long et moyen terme, fournisseurs d’immobilisations, etc.). Pour être solvable, l’entreprise doit donc avoir un actif supérieur à ses dettes. Cette définition de la solvabilité générale inclut donc la notion de liquidité.

La liquidité mesure la capacité de l’entreprise à faire face à court terme à ses obligations (salaires, charges fiscales, etc.). Elle est évaluée en comparant l’actif à moins d’un an de l’entre-prise (stocks, créances clients, disponibilités, etc.) au passif exigible à moins d’un an (fournis-seurs, salaires, dettes fiscales et sociales, concours bancaires, etc.). Plus l’actif disponible est supérieur au passif exigible, plus le degré de liquidité de l’entreprise est élevé.

L’objectif de l’analyse financière est alors de combiner les outils permettant d’évaluer ces quatre dimensions caractéristiques de la santé de l’entreprise pour faciliter la prise de décision (pour les investisseurs, partenaires financiers, clients, fournisseurs, etc.).

II. LespartIesprenantes

Les parties prenantes (ou « stakeholders ») peuvent être définies comme les individus ou groupes qui dépendent de l’organisation pour atteindre leurs propres buts et dont l’organisation dépend également. Les parties prenantes rassemblent des acteurs très différents, qu’il est possible de classer selon leur proximité avec l’entreprise :

Parties prenantes internes Parties prenantes externes• dirigeants• salariés• syndicats• (actionnaires)

• actionnaires• partenaires financiers (banques notamment)• clients• fournisseurs• pouvoirs publics (services fiscaux, administrations locales)

Les objectifs des parties prenantes partagent une base commune. Chacun a tout intérêt à ce que l’entreprise soit profitable : les dirigeants pour renforcer leur pouvoir et assurer leur emploi, les salariés pour conserver leur emploi et évoluer professionnellement, les actionnaires et les parte-naires financiers pour rentabiliser leur investissement, les clients et fournisseurs pour assurer leur volume d’activité, les pouvoirs publics pour maintenir l’emploi et engranger des recettes fiscales.

Pourtant, si les parties prenantes partagent un objectif de rentabilité, leurs attentes peuvent être dif-férentes. Le tableau suivant présente quelques-uns des objectifs des principales parties prenantes.

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Finance d’entreprise • Série 1

Parties prenantes Objectifs Focalisation du diagnostic

Actionnaires Maximisation de la richesse• Rentabilité financière• Risque financier

Dirigeants Maximisation des revenus• Croissance• Rentabilité économique• Autonomie financière

Créanciers Remboursement des créances• Risque de défaillance• Solvabilité

SalariésMaintien de l’emploi et croissance des rémunérations

• Croissance• Rentabilité économique• Risque de défaillance

Adapté de Caby & Koëhl, Analyse financière, Pearson Education, 2003.

La prise en compte des parties prenantes dans la démarche d’analyse financière n’est pas en soi un élément nouveau. Elle a en revanche connu un essor important ces dernières années du fait du développement du gouvernement d’entreprise.

III. LaproductIondeL’InformatIonfInancIère

La production de l’information financière nécessite de prendre en considération les liens étroits entre la comptabilité et la finance.

Les documents comptables (bilan, compte de résultat, annexe) sont les sources indispensables de l’analyse financière. En règle générale, l’analyste financier utilise la liasse fiscale comme source d’information pour l’analyse des PME. Dans les grandes entreprises et notamment pour une analyse financière externe, le rapport annuel est la source principale des informations.

Si l’information comptable est la base première de l’analyse financière, les logiques de la comp-tabilité et de la finance ne sont pas identiques. La comptabilité est par exemple basée sur le principe du coût historique alors que la finance raisonne en valeur de marché, donc en valeur actualisée. L’analyste devra donc procéder à des reclassements et retraitements, d’une part pour atteindre la plus grande pertinence économique et financière possible, d’autre part pour tenir compte des informations extracomptables dont il dispose.

ExEmplEs

Exemples de reclassements pour améliorer la pertinence économique et financièreLa comptabilité classe en « charges externes » le personnel intérimaire ou les redevances de crédit-bail. Dans la grande majorité des cas, l’analyse financière reclasse ces montants en réintégrant le personnel intérimaire dans les charges de personnel et en distinguant dans la redevance de crédit-bail la part correspondant à un amortissement fictif du bien et la part cor-respondant aux frais financiers fictifs sur l’emprunt. C’est également fondamental pour compa-rer des entreprises ayant des politiques d’investissement différentes.

Exemples de reclassements pour tenir compte des informations extracomptablesL’analyste financier doit essayer d’obtenir le maximum d’informations pertinentes sur l’entre-prise, son activité et son secteur. Il doit alors utiliser toutes les sources disponibles pour déve-lopper la pertinence de son diagnostic.Les charges et produits exceptionnels pourront par exemple faire l’objet d’une étude approfondie pour s’assurer que des charges d’exploitation n’ont pas été comptabilisées comme des charges exceptionnelles. La démarche d’analyse financière doit donc être envisagée comme un aller-retour permanent entre les informations comptables et les informations extracomptables. Une analyse approfondie nécessite alors de pouvoir rencontrer et interroger les dirigeants de l’entre-prise sur les ambiguïtés ou incompréhensions issues de la lecture des documents comptables.

L’analyse financière est par essence contingente. Cela signifie que l’analyste doit prendre en compte les facteurs de contingence de nature à modifier la pertinence de l’analyse ou de cer-tains outils. Quelques-uns de ces facteurs sont évoqués ci-après.

L’activité de l’entreprise est un élément essentiel à l’analyse financière. Les résultats de l’analyse doivent en effet être interprétés au regard de la nature et des conditions d’exercice de l’activité.

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201161TDPA0112 25

UE 116 • Finance d’entreprise

ExEmplE

Exemples de facteurs de contingence liés à la nature de l’activitéUne entreprise industrielle et une entreprise de services n’auront probablement pas un profil financier comparable. L’entreprise industrielle disposera probablement d’un actif immobilisé important et de stocks conséquents par exemple, alors que l’entreprise de services aura des charges de personnel plus importantes et des stocks réduits. De même, une boulangerie ou un pressing en début d’activité auront probablement des frais financiers relativement importants (remboursement des emprunts liés aux équipements) alors qu’une agence immobilière aura des charges de personnel conséquentes mais peu de frais financiers.

chaPiTre 2.L’anaLysedeL’activité

Nous définissons l’activité comme l’ensemble des opérations ayant une traduction définitive dans le compte de résultat (ventes, achats, etc.). Cette activité doit être analysée sous deux angles :• Le résultat est-il satisfaisant ?• La trésorerie obtenue est-elle suffisante ?

Section 1.  LeS SoLdeS intermédiaireS de geStion (Sig)

Nous verrons comment se définissent, se calculent et s’interprètent les différents SIG.

Certaines critiques ont été adressées à ces SIG, ce qui a conduit la centrale de bilans de la Banque de France à apporter diverses améliorations. Nous expliquerons et calculerons ces retraitements.

Quelle que soit la version des SIG, nous montrerons comment en faire le commentaire.

Le béné�ceest-il suf�sant ?

Compte de résultat

Retraitementsde l’information

SIG PCG Ratios +commentaires

AnalyseInformations brutesQuestions

SIG Banque de France

I. présentatIongénéraLedessIg

Mieux qu’un simple compte de résultat ne distinguant que les produits et les charges, les soldes intermédiaires de gestion permettent de comprendre comment ce résultat a été obtenu : il fait ainsi apparaître le résultat d’exploitation, le résultat exceptionnel, etc., mais le calcul du résultat financier n’a pas été prévu.

Le schéma ci-dessous présente de façon très schématique la structure des SIG en trois niveaux :

Charges d’exploitationProduits d’exploitation

Résultat d’exploitation

Charges financièresProduits financiers

-

Résultat Courant Avant Impôt (RCAI)

Charges exceptionnellesProduits exceptionnels

Résultat exceptionnel

Résultat Net : RCAI + résultat exceptionnel

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Finance d’entreprise • Série 1

Le tableau des SIG permet ensuite de détailler le contenu du résultat d’exploitation en mettant en évidence la valeur ajoutée. D’un point de vue macro-économique, le produit Intérieur brut (PIB) est égal à la somme des valeurs ajoutées des entreprises et des administrations et consti-tue un indicateur essentiel pour un pays. Le PIB de la France pour 2011 a atteint environ 2 000 milliards d’euros.

Au niveau micro-économique, la valeur ajoutée est égale à l’enrichissement brut généré par l’ac-tivité courante (hors cession d’actif) d’une entreprise. De façon schématique, la valeur ajoutée est égale au chiffre d’affaires diminué des consommations externes (comptes 60 à 62). La richesse ainsi créée constitue alors la rémunération des différents facteurs de production :• État (impôt et taxes et impôts sur les bénéfices, comptes 63 et 695).• Personnel (comptes 64).• Prêteurs (comptes 66).

Ensuite, le solde est disponible pour l’entreprise afin :• de renouveler ses immobilisations (dotations) ;• rémunérer ses actionnaires (dividendes) ;• augmenter ses capitaux propres (réserves).

De façon schématique, on peut ainsi écrire :• Valeur ajoutée = chiffre d’affaires – consommations externes• Résultat net comptable = valeur ajoutée – coût des facteurs de production

Un diagnostic sur le niveau du résultat net comptable peut donc être basé sur la valeur ajoutée et sur la répartition de cette richesse entre les différents facteurs de production.

ExEmplE applicatif 1

Donnons une illustration très simplifiée qui va nous permettre de comprendre l’apport des SIG dans un diagnostic financier. Le tableau ci-dessous présente le compte de résultat d’une entre-prise pour les deux derniers exercices.

Compte de résultat N N–1Ventes de marchandisesCoût d’achat des marchandises venduesCharges de personnelCharges d’intérêtsCharges exceptionnelles

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30-

Résultat net comptable 260 270

Sans avoir encore présenté en détail la structure des SIG, on peut déjà, avec le tableau suivant, en montrer l’intérêt dans la réalisation d’un diagnostic financier.

SIG simplifiés N N–1Valeur ajoutée : CA – consommations externes : 1 000 – 480 :(–) Charges de personnel(=) Résultat d’exploitation : (520 – 155)(–) Charges d’intérêt (prêteurs) :(=) Résultat courant(1) : 365 – 40(+) Résultat exceptionnel

520(155)365(40)325(65)

450(150)300(30)270-

Résultat net comptable : 325 – 65 260 270(1) Résultat avant prise en compte des éléments exceptionnels.

Afin d’en faciliter le commentaire, il est conseillé de calculer ces SIG en pourcentage.

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UE 116 • Finance d’entreprise

SIG en pourcentages N N–1Valeur ajoutée/chiffre d’affaires (520/1 000)Charges de personnel/valeur ajoutée (155/520)Charges d’intérêt/valeur ajoutée (40/520)Résultat courant/chiffre d’affairesRésultat net comptable/chiffre d’affaires (260/1 000)

52 %29,8 %7,7 %

32,5 %26 %

50 %33,3 %6,7 %30 %30 %

Alors que le chiffre d’affaires est en hausse, le résultat net comptable est en baisse, en euros (260 contre 270) et en pourcentage du chiffre d’affaires (26 % contre 30 %). Quelles en sont les causes ?• Le niveau de la richesse créée par l’entreprise n’est pas en cause puisque le taux de valeur

ajoutée a même augmenté (52 % contre 50 %).• En revanche, la répartition de cette valeur ajoutée s’est faite de manière « inégale » : le prélè-

vement opéré par les charges de personnel est en baisse alors que les charges d’intérêt payées aux prêteurs ont augmenté de 1 point. Malgré tout, le résultat courant est toujours en hausse (32,5 % contre 30 % du chiffre d’affaires).

• Les charges exceptionnelles ont donc un rôle essentiel dans l’explication de la baisse du résultat.

II. LaconstructIondessIg

Après avoir montré la structure générale et l’intérêt des SIG, nous abordons à présent le détail de leur construction. Le schéma suivant commence par résumer la démarche.

Vente de marchandises

Margecommerciale

Coût achat desmarchandises vendues

Marge commerciale + Production

Valeurajoutée

Consommations enprovenance de tiers

Valeur ajoutée Subventionsd’exploitation

Excédent brutd’exploitation

Impôts et taxes +Personnel

Excédent brutd’exploitation

Autres produits +Reprises sur provisions

Résultatd’exploitation

Autres charges +DAP

Productionvendue

Productionstockée

Productionimmobilisée

Production de l’exercice

Résultat courant avant impôts

Produits  nanciers

Résultatfinancier

Charges  nancières

Produits exceptionnels

Résultatexceptionnel

Résultat del’exercice

IS +Participation

Chargesexceptionnelles

Les SIG peuvent être présentés sous la forme d’un tableau identique à celui reproduit ci-après.

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UE 116 • Finance d’entreprise

ExEmplE applicatif 2

Néanmoins, il est plus simple de présenter les SIG en liste comme nous le faisons ci-dessous pour la société Référence ; les états financiers de cette société ont été présentés au début de la série.

SOCIÉTÉ RÉFÉRENCE PROCÉDURES N N–1Ventes de marchandises : (1) 781 575 631 950Coût d’achat des marchandises vendues : (2) = achats + Δ stocks 596 621 478 740MARGE COMMERCIALE (3) = (1) – (2) 184 954 153 210Production vendue : (4) 10 669 600 9 861 928Production stockée (ou déstockée) (5) 133 168 158 610Production immobilisée (6) - -PRODUCTION DE L’EXERCICE (7) = (4) + (5) + (6) 10 802 768 10 020 538Coût d’achat matières premières consommées (8) = achats + Δ stocks 2 701 275 2 409 798Autres achats et charges externes (9) 1 945 188 1 574 082VALEUR AJOUTÉE (10) = (3) + (7) – (8) – (9) 6 341 259 6 189 868Subventions d’exploitation (11) 25 000 15 000Impôts, taxes et versements assimilés (12) 159 000 154 000Charges de personnel (13) 5 039 797 4 718 589EXCÉDENT BRUT D’EXPLOITATION (14) = (10) + (11) – (12) – (13) 1 167 462 1 332 279Reprises sur charges et transferts (15) 159 554 12 901Autres produits (16) 5 000 4 000Dotations (17) 324 277 259 981Autres charges (18) 9 827 3 256RÉSULTAT D’EXPLOITATION (19) = (14) + (15) + (16) – (17) – (18) 997 912 1 085 943Quote-part résultats opérations en commun (20) 5 987 (6 023)Produits financiers (21) 45 899 13 697Charges financières (22) 135 897 102 309RÉSULTAT COURANT AVANT IMPÔTS (23) = (19) + (20) + (21) – (22) 913 901 991 308Produits exceptionnels (24) 103 977 11 053Charges exceptionnelles (25) 47 307 2 221RÉSULTAT EXCEPTIONNEL (26) = (24) – (25) 56 670 8 832Participation des salariés aux résultats (27) 17 894 16 153Impôt sur les bénéfices (28) 362 858 362 099RÉSULTAT NET DE L’EXERCICE (29) = (23) + (26) – (27) – (28) 589 819 621 888RÉSULTAT NET DES CESSIONS PCEA – VCEAC 51 058 -

Quelques commentaires sur la construction de ce tableau des SIG :• Il est impératif de retrouver le même résultat que dans le compte de résultat !• On ne doit pas omettre le dernier solde « Résultat net des cessions » : il est obtenu par une

simple différence entre les comptes « PCEA » et « VCEAC ». Le résultat net des cessions est donc une partie du résultat exceptionnel.

• La plupart des soldes intermédiaires sont obtenus à partir du solde précédent ; il n’en va pas ainsi pour la production de l’exercice et le résultat exceptionnel qui sont des soldes indépendants.

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Finance d’entreprise • Série 1

Le tableau ci-après présente le détail du calcul pour la partie exploitation.

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III. L’anaLysedessIgparLesratIos

Un ratio est un rapport entre deux grandeurs qui permet d’évaluer un poste en pourcentage et ainsi, de rendre comparable des entreprises de taille très différente. Les ratios qui nous intéres-sent pour l’instant sont calculés à partir des soldes intermédiaires de gestion et permettent de mieux comprendre la formation du résultat net.

Proposition d’une liste de ratios

INTITULÉS RATIOS Conclusions(1)

Taux de variation du CACA CA

CAN N

N

- -

-

1

1A

Taux de profitabilité(2)Résultat net

CAA

Taux de marge commercialeMarge commerciale

CAMVA

OU

Taux de marque commercialeMarge commerciale

Vente de marchandisesA

Taux de matières premièresCAMPC

Production exerciceB

Taux de charges externesCharges externes

CAB

Taux de valeur ajoutéeValeur ajoutée

CAA

Taux de charges de personnelCharge de personnel

Valeur ajoutée     ( )3 B

Taux d’EBEEBECA

A

Taux de charges financières(4) Charges financièresCA

( )4

B

(1) A : plus le ratio est élevé, plus la situation est favorable. B : plus le ratio est élevé, plus la situation est défavorable.(2) Appelé aussi taux de marge nette.(3) Ou chiffre d’affaires.(4) Certains calculent ce ratio sur le seul poste intérêt.

Certains de ces ratios appellent quelques commentaires.

Le taux de profitabilité synthétise tous les autres ratios et si vous n’en calculé qu’un seul, ce sera celui-là ! La moyenne observée en France, tout secteur confondu, est d’environ 3 % (3 cen-times de bénéfice par euro de chiffre d’affaires). La dispersion par rapport à cette moyenne s’explique par le degré de compétitivité propre à chaque secteur et la possibilité de se différen-cier : dans les deux cas, cela permet en grande partie la possibilité d’accroître ou non sa marge. Ainsi, le BTP (bâtiments et travaux publics) ou les constructeurs automobiles sont à moins de 2 % alors que le secteur du luxe peut dépasser 10 %.

Le taux de marge commerciale mesure la marge brute (seuls les achats de marchandises sont pris en compte) dégagée par une entreprise de négoce par euro de marchandises achetées. Ainsi, une marge commerciale de 60 % signifie qu’un produit acheté 1 € est revendu 1,6 €. Certains utilisent le taux de marque commerciale qui exprime la marge, mais cette fois par € de ventes. Dans les deux cas, le ratio est fondamental pour le secteur commercial, car il exprime les deux principales variables sur lesquels une entreprise de ce secteur pourra agir pour améliorer sa performance économique.

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Finance d’entreprise • Série 1

En plus de la richesse créée déjà présentée, la valeur ajoutée est aussi un indicateur de taille. Plus le ratio (VA/CA) tendra vers 1, plus cela traduira une VA proche du chiffre d’affaires et donc peu de moyens externes (marchandises, matières premières, services extérieurs). On dit aussi que le niveau d’intégration de l’entreprise est élevé (ratio proche de 1) ou faible (proche de zéro) ; cette information n’est pas sans intérêt pour comprendre le niveau des coûts. En effet, plus le ratio est proche de 1 :• plus la taille relative de l’entreprise est grande ;• plus son pouvoir de négociation est important ;• mais souvent elle perd en flexibilité du fait du niveau élevé de charges fixes (beaucoup de

moyens internes donc du personnel et des machines) ;• enfin, les ressources nécessaires au financement des investissements sont plus grandes.

Inversement, l’entreprise dont le ratio est plus faible et qui fait appel à des moyens extérieurs, bénéficie au contraire d’un crédit fournisseur dont le coût est apparemment gratuit. Ainsi, beau-coup d’entreprises préfèrent aujourd’hui sous-traiter afin de retrouver un peu de flexibilité (par exemple, les stocks sont transférés chez les fournisseurs).

La valeur ajoutée est aussi un élément dans la négociation salariale et un paramètre déterminant dans le calcul de la réserve spéciale de participation. Il est vrai que cette dernière n’est obliga-toire que dans les entreprises de plus de cinquante salariés et que le détail du calcul de la VA diffère légèrement de celui du PCG (il est donné par le code du travail).

Le taux d’EBE1 est souvent utilisé par certains pour apprécier la performance pure de l’exploi-tation (économique) puisque l’EBE est indépendant :• des politiques d’amortissement, de dépréciations et de provisions toujours un peu subjective ;• de la politique de financement (les capitaux propres ne génèrent aucune charge à la différence

des emprunts) ;• des éléments exceptionnels.

De plus, l’EBE ne contenant aucun élément calculé et non monétaires comme par exemple les dotations aux amortissements (voir plus loin la section sur la CAF), on peut aussi le définir comme la trésorerie potentielle générée par l’exploitation.

ExEmplE applicatif 3

Le tableau suivant présente les principaux ratios de la société Référence concernant l’étude de l’activité. Le taux de charges de personnel a été calculé par rapport au chiffre d’affaires.

RATIOS SOCIÉTÉ RÉFÉRENCE N N–1R1 : Variation CA 9,1 %(1) -R2 : Taux de profitabilité 5,2 %(2) 5,9 %R3 : Taux de marge commerciale 31,0 %(3) 32,0 %R4 : Taux de matières premières 25,0 %(4) 24,0 %R5 : Taux de charges externes 17,0 %(5) 15,0 %R6 : Taux de valeur ajoutée 55,4 %(6) 59,0 %R7 : Taux de charges de personnel 44,0 %(7) 45,0 %R8 : Taux d’EBE 10,2 %(8) 12,7 %R9 : Taux de charges financières 1,2 %(9) 1,0 %

(1) (11 451 175 – 10 493 878)/10 493 878(2) 589 819/11 451 175(3) 184 954/596 621(4) 2 701 275/10 802 768(5) 1 945 188/11 451 175(6) 6 341 259/11 451 175(7) 5 039 797/11 451 175(8) 1 167 462/11 451 175(9) 135 897/11 451 175

1. Les Anglo-Saxons parlent d’EBITDA (Earnings Before Interest, Taxes, Depreciation and Amortization) qui correspond approximativement à l’EBE.

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UE 116 • Finance d’entreprise

Analyse de la profitabilité de la société Référence

Dans un contexte de baisse de l’activité (R1), le taux de profitabilité est en baisse.

Ceci s’explique par la diminution de la richesse créée (R6) :• l’activité de négoce se fait avec une marge plus faible (R3) ;• et les taux de consommation de matières premières et de charges externes sont en hausse

(R4, R5).

En revanche, l’évolution de la rémunération des facteurs de production est plus nuancée :• si les charges financières croissent très légèrement ;• les charges de personnel diminuent de 1 point par rapport au chiffre d’affaires.

Pour terminer, il faut souligner que sans le résultat exceptionnel (qui représente environ 10 % du résultat net comptable), la baisse de la profitabilité aurait été nettement plus importante.

Section 2.  LeS retraitementS améLiorant La Pertinence économique deS Sig

Afin d’améliorer la pertinence économique des soldes, de nombreux analystes, dont la centrale de bilans de la Banque de France, proposent d’opérer quelques retraitements et reclassements dans le tableau des SIG. Un retraitement consiste à changer le classement d’une charge ou d’un produit par rapport à celui proposé par le plan comptable. Le plus souvent, le but est de faciliter la comparaison entre les entreprises.

La centrale de bilans propose ainsi des SIG (parfois appelés « au coût des facteurs ») pour la partie exploitation : ils reposent sur une vision plus économique et moins juridique de l’entre-prise que celle du PCG exposée précédemment.

La centrale de bilans a été créée par la Banque de France en 1968. Elle se présente actuellement sous trois aspects complémentaires : une base de données harmonisée sur les entreprises ; un service d’analyse financière et de diagnostic (présent sur l’ensemble du territoire) ; un observa-toire économique du tissu productif national, régional et local. Par la suite, nous parlerons indif-féremment de la Banque de France ou de la Centrale de bilans.

I. LesprIncIpauxretraItements

a.Lasous-traItance

Un recours accru à la sous-traitance de fabrication n’entraîne pas de croissance au niveau de l’entreprise mais au niveau de son sous-traitant. En conséquence, les frais de sous-traitance ne sont plus dans les charges externes (et donc dans la valeur ajoutée) mais sont retirés de la pro-duction de l’exercice pour obtenir la production propre.

B.LepersonneLextérIeur

Pour le coût du personnel, les SIG traditionnels ne retiennent que les salaires (et les charges sociales correspondantes). Or, il faut tenir compte du personnel extérieur à l’entreprise pour obtenir une image fidèle des ressources mobilisées par l’entreprise pour produire. Le coût de la fonction personnel est ainsi mesuré indépendamment de son mode de rémunération. Les charges de personnel intérimaire sont retirées de la valeur ajoutée pour être pris en compte au niveau de l’EBE (c’est-à-dire du résultat brut d’exploitation dans le système Banque de France).

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Finance d’entreprise • Série 1

c.LessuBventIonsd’expLoItatIon

La centrale de bilans intègre les subventions d’exploitation pour complément de prix au niveau du calcul de la valeur ajoutée. Les autres subventions d’exploitation sont laissées au niveau du résultat brut d’exploitation.

d.LesredevancesdecrédIt-BaIL

Deux entreprises strictement identiques, mais dont l’une fait appel au crédit-bail alors que l’autre est propriétaire de tous ses actifs de production, auront des valeurs ajoutées PCG différentes (le crédit-bail étant comptabilisé dans les consommations externes).

Pour pouvoir comparer ces entreprises, il est donc souhaitable de considérer que la redevance périodique doit être comptabilisée comme si l’entreprise était propriétaire de l’immobilisation. Ce retraitement permet ensuite, notamment dans l’analyse de la rentabilité, de mettre en paral-lèle les résultats obtenus avec tous les moyens réellement mis en œuvre dans l’activité, qu’ils soient ou non la possession de l’entreprise.

On calcule l’amortissement que l’on aurait pratiqué si l’on était propriétaire du bien. Cette dota-tion fictive aux amortissements est comptabilisée au niveau du résultat d’exploitation, avec les autres dotations d’exploitation. La différence entre la redevance et l’amortissement fictif repré-sente les frais financiers associés au crédit-bail.

ExEmplE applicatif 4

L’entreprise a pris en crédit-bail une machine d’une valeur de 200 000 euros.Le contrat de location-vente prévoit le versement d’une redevance annuelle de 55 000 euros pendant 4 ans.Si l’entreprise avait été propriétaire de la machine, elle aurait comptabilisé une dotation aux amor-tissements d’exploitation d’un montant : valeur d’achat/durée d’utilisation : 200 000/4 = 50 000 €

Cette somme est donc retirée de la valeur ajoutée pour être comptabilisée en charge au niveau du résultat d’exploitation, avec les autres dotations aux amortissements.La différence entre la redevance annuelle payée et cette dotation aux amortissements (55 000 – 50 000 = 5 000) correspond donc à des frais financiers, assimilables à ceux que l’entreprise paieraient si elle devait rembourser l’emprunt correspondant à l’acquisition de la machine. Ce montant est donc retiré de la valeur ajoutée pour être pris en compte au niveau du résultat cou-rant, avec les autres charges financières.

e.LesescomptesfInancIers

Les escomptes accordés aux clients ou obtenus des fournisseurs (pour paiement comptant) peu-vent être pris en compte dans le RBE et non dans les charges et produits à caractère financier.

f. LesautreschargesetLesautresproduIts

Les autres charges et les autres produits (comptes 65 et 75), normalement classés dans le calcul du résultat d’exploitation peuvent être retraités dans le résultat brut d’exploitation.

g.Lestransfertsdecharges

Les transferts de charges peuvent être reclassés si l’on dispose d’informations sur leur nature :• transferts de charges relatives aux salaires : ils sont retirés du résultat d’exploitation et comp-

tabilisés au niveau de l’EBE, avec les autres charges de personnel.• transferts de charges relatives à un loyer commun avec une autre entreprise : ils sont retirés du

résultat d’exploitation et comptabilisés au niveau de la valeur ajoutée, avec les autres consom-mations externes.

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UE 116 • Finance d’entreprise

Les transferts de charge peuvent être inscrits dans le compte de résultat dans la catégorie exploitation (791), financier (796) ou exceptionnel (797). Il faut bien dire que, aussi bien dans la réalité qu’aux examens, les transferts de charges sont le plus souvent d’exploitation et tous nos exemples seront bâtis sur cette hypothèse.Le poste transfert de charges peut avoir l’un des objectifs suivants :• annuler une charge pour la transférer vers un autre poste de charge, comme dans le cas

d’un appartement loué pour un collaborateur qui bénéficie ainsi d’un avantage en nature ;• annuler une charge pour la transférer vers un compte de tiers, au bilan, lorsque la charge a été

en réalité supportée pour le compte de tiers : indemnités d’assurances, aides de l’État, etc. ;• annuler une charge pour la transférer vers le compte 481 « Charges à répartir », au bilan.

Dans ces trois cas, au lieu de créditer le compte de charge initial, on crédite le compte 79 concerné par le débit du compte destinataire de la charge. Qu’en déduire pour l’analyse financière ?

En ce qui concerne les soldes intermédiaires de gestion, nous avons vu que le compte 791 n’est pris en compte que globalement au niveau du résultat d’exploitation. Or, les transferts de charges d’exploitation peuvent concerner tous les comptes de charges 60 à 65. Les soldes marge commerciale, valeur ajoutée et EBE peuvent donc être faussés car on devrait affecter le transfert dans le solde où se trouve la charge à annuler. Le schéma d’élaboration des SIG prévu par le PCG ne le permet pas et nos soldes seront erronés ! La résolution de ce problème aurait supposé une subdivision appropriée du compte 791 en fonction du numéro du solde concerné : 7911, 7913 et 7914 respectivement pour la marge commerciale, la valeur ajoutée et l’EBE. Il n’y aurait pas eu de compte 7912 car le solde n° 2 (la production) n’est pas concernée par les transferts.

En définitive, si le texte ne nous donne pas de précision, nous imputerons toujours le transfert de charges d’exploitation au niveau du résultat d’exploitation.

II. présentatIondétaILLéedessIgd’expLoItatIondeLaBanquedefrance.

Le tableau suivant détaille les SIG d’exploitation de la Banque de France.

Marge commerciale : identique à celle du PCGProduction de l’exercice PCG– Sous-traitance de fabrication= Production propre– Coût des matières consommées= Marge sur production propreMarge commerciale+ Marge sur production propre= Marge brute d’exploitationMarge brute d’exploitation– Achats et charges externes (sauf sous-traitance de fabrication, loyers de crédit-bail et personnel extérieur)+ Subventions d’exploitation pour complément de prix= Valeur ajoutée au coût des facteursouValeur ajoutée PCG non retraitée+ Redevances de crédit-bail+ Personnel extérieur+ Subventions d’exploitation pour complément de prix= Valeur ajoutée au coût des facteurs

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Finance d’entreprise • Série 1

Valeur ajoutée au coût des facteurs+ Autres produits :+ Autres subventions d’exploitation (non complément de prix)+ Escomptes obtenus– Autres charges :– Escomptes accordés– Impôts et taxes– Charges de personnel (y compris personnel extérieur)= Résultat brut d’exploitationRésultat brut d’exploitation+ Transferts de charges d’exploitation (si non retraité)+ Reprises sur amortissements, dépréciations et provisions d’exploitation– Dotations aux amortissements, dépréciations et provisions d’exploitation (y compris crédit-bail)= Résultat net d’exploitation

ExEmplE applicatif 5

Le tableau suivant présente, pour la seule année N, les SIG d’exploitation retraités de la société Référence.

Deux retraitements ne pouvaient pas être appliqués ici, soit faute d’information (transferts de charges) ou parce que le poste n’existe pas dans notre exemple (sous-traitance).

ANALYSE DE L’EXPLOITATIONSIG retraités société Référence N

Ventes de marchandises 781 575Coût d’achat des marchandises vendues 596 621

MARGE COMMERCIALE = A 184 954Production vendue de biens et de services 10 669 600Production stockée (ou déstockée) 133 168Production immobilisée 0Coût d’achat des matières premières consommées 2 701 275

MARGE SUR PRODUCTION PROPRE = B 8 101 493MARGE BRUTE D’EXPLOITATION = A + B 8 286 447

Autres achats et charges externes 1 720 188(1)

Subvention d’exploitation 25 000VA CdB 6 591 259

Impôts et taxes 159 000Charges de personnel 5 114 797(2)

Autres charges 9 827Autres produits 5 000Escompte obtenu 556Escompte accordé 6 981

RBE 1 306 210(3)

Transferts de charges d’exploitation 35 651Dotations nettes de reprises 200 374(4)

Amortissements sur biens loués 125 000(5)

RNE 1 016 487(6)

(1) Autres achats et charges externes sauf personnel extérieur et loyer de crédit-bail.(2) Salaires + charges sociales + personnel extérieur = 3 579 855 + 1 459 942 + 75 000.(3) 6 591 259 – 159 000 – 5 114 797– 9 827 + 5 000 + 556 – 6 981(4) DADP d’exploitation nettes de reprises : 180 903 + 0 + 98 632 + 44 742 – 123 903(5) 500 000/4(6) 1 306 210 + 35 651 – 200 374 – 125 000

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UE 116 • Finance d’entreprise

On peut vérifier le RNE obtenu en le rapprochant du résultat d’exploitation PCG non retraité :RNE : 1 016 487(–) escompte obtenu : (556)(+) escompte accordé : 6 981(–) intérêt sur bien loué : 125 000 – 100 000 (25 000)= Résultat d’exploitation PCG non retraité : 997 912

Les ratios présentés précédemment peuvent être calculés sur ces ratios retraités. Dans ce cas, il faudra rajouter le calcul des charges financières retraitées selon la procédure suivante :Charges financières non retraitées : 135 897(+) intérêt sur bien loué : 25 000(–) escompte accordé : (6 981)Charges financières retraitées : 153 916

Section 3.  du réSuLtat à La tréSorerie

Réaliser un surplus, un résultat net positif est une condition première de survie. Il faut ensuite que ce surplus soit encaissé par l’entreprise sous forme monétaire afin qu’elle puisse s’autofi-nancer, payer des dividendes aux actionnaires, rembourser ses emprunts.

QuestionsInformations

brutesRetraitements

de l’information(1)

CAF retraitée

CAF

Analyse

La trésorerie généréepar l’activité est-elle

suf�sante ?

Comptede résultat

(1) Car les charges et les produits contiennent des éléments qui ne sont pas liés à la trésorerie.

Ratios +commentaires

I. défInItIondeLacaf

L’ensemble des composantes du résultat net de l’exercice n’a pas nécessairement une consé-quence monétaire. Il en est ainsi des flux calculés. C’est principalement le cas des dotations aux amortissements, des dépréciations et des provisions qui traduisent la dépréciation d’une immo-bilisation ou tiennent compte d’un risque futur probable. Ces flux calculés n’ont pas d’incidence sur la trésorerie de l’entreprise et sont donc à la base de la distinction fondamentale entre résul-tat et flux de trésorerie.

Ainsi, le calcul d’une CAF permet d’isoler les flux monétaires des flux réels : les charges et les produits calculés sont annulés (DAP, RAP, quote-part de subvention d’investissement virée au compte de résultat), mais aussi les cessions d’actifs qui, si elles ont bien une conséquence monétaire, ne sont pas considérées comme liées à l’activité normale.

Il est temps de rappeler une définition de la capacité d’autofinancement : il s’agit du flux de trésorerie potentiel généré par l’activité normale de l’entreprise, pendant une période don-née. Potentiel seulement, car comme nous le verrons par la suite, il deviendra acquis seulement lorsque l’ensemble des opérations aura eu une contrepartie monétaire. Par exemple, le chiffre d’affaires devient un flux de trésorerie définitif, au moment où la vente est réglée par le client.

La capacité d’autofinancement est donc composée de flux encaissables et décaissables (et non encaissés et décaissés). Il existe deux causes qui expliquent que la CAF ne soit pas immédiate-ment dans la caisse de l’entreprise : l’existence des stocks, et le décalage entre le paiement des différentes charges et l’encaissement du prix de vente.

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Finance d’entreprise • Série 1

En définitive, le résultat mesure l’enrichissement de l’entreprise grâce à son activité. C’est l’indi-cateur le plus synthétique et le plus complet. La partie monétaire de cet enrichissement, la CAF, est obtenue en éliminant les charges et les produits calculés. Mais, une partie de cette trésorerie est peut être immobilisée dans les stocks et dans le décalage clients – fournisseurs. Pour passer de flux encaissables à des flux encaissés, on tient compte du besoin en fonds de roulement (BFR) et on obtient alors la trésorerie réellement encaissée grâce à l’activité et appelée excédent de trésorerie (cet indicateur sera développé à la fin de la série).

Les flux comptables peuvent alors être représentés de la manière suivante :

Flux calculés

Flux comptables

Fluxencaissables/décaissables

Flux à encaisser ou à décaisser

Flux encaissés ou décaissés

II. caLcuLsdeLacaf

Il existe deux méthodes pour calculer la CAF à partir du compte de résultat.

a.LaméthodesoustractIve(IndIrecte)

La première méthode élimine du résultat les éléments calculés et les cessions d’actif. Ces der-nières correspondent bien à des flux de trésorerie, mais, vu leur caractère exceptionnel, on pré-fère ne pas en tenir compte et calculer une CAF « courante ».

CALCUL DE LA CAF DU PCG SOURCES D’INFORMATIONSRésultat net(+) DADP (exploitation, financier, exceptionnel)(–) RADP (comptes 781, 786, 787)(–) PCEA (compte 775)(+) VCEAC (compte 675)(–) Quote-part de subvention d’investissement virée au compte de résultat (compte 777)

Compte de résultat ou bilanCompte de résultat (3 types de charges)(1)

Total diminutions tableau dépréc. provisions(2)

Produits exceptionnels opérations en capitalCharges exceptionnelles opérations en capitalProduits exceptionnels opérations en capital

(1) Ou total des augmentations :– du tableau des dépréciations et provisions ;– du tableau des amortissements ;– des amortissements des primes de remboursement des obligations et des charges à répartir.(2) Ou trois lignes de reprises dans le compte de résultat (seule démarche possible pour l’exercice N–1).

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UE 116 • Finance d’entreprise

ExEmplE applicatif 6

Le tableau ci-dessous présente le calcul de la CAF de la société Référence.

SOCIÉTÉ RÉFÉRENCE N N–1Résultat net comptable(+) DADP d’exploitation(+) DADP à caractère financier(+) DADP à caractère exceptionnel(–) RADP(–) PCEA(+) VCEAC(–) Quote-part de subvention d’investissement

589 819324 277

5 00023 201

(123 903)(74 159)23 101

(20 000)

621 888259 981

--

(21 218)--

(10 000)CAF 747 336 850 651

On peut décomposer le résultat de la société Référence pour l’exercice N en :Augmentation monétaire du patrimoine (la CAF) : 747 336Variation non monétaire du patrimoine (DAP, etc.) ou non liée à l’activité courante : – 157 517(1)

(1) 324 277 + 5 000 + 23 201 – 123 903 – 74 159 +23 101 – 20 000

Avec sa CAF, l’entreprise peut payer ses actionnaires, faire des investissements, rembourser ses emprunts…

B.LaméthodeaddItIve(dIrecte)

Il existe une seconde méthode de calcul de la CAF du PCG, basée sur l’excédent brut d’exploi-tation. Cette démarche est basée sur le fait que la CAF est égale aux produits encaissables moins les charges décaissables.

On pourrait alors commencer avec les ventes de marchandises (premier produit encaissable), mais, pour ne pas avoir un calcul trop long, on débute avec l’EBE qui représente le flux de tré-sorerie potentiel généré par l’exploitation.Ensuite, il suffit de prendre en compte tous les produits encaissables et toutes les charges décaissables qui se situent en aval de l’EBE y compris les transferts de charges. En définitive, on retient tous les produits et charges du compte de résultat, sauf ceux qui ont été éliminés dans la première méthode de calcul (comptes 68, 78, 675, 775 et 777).

ExEmplE applicatif 7

SOCIÉTÉ RÉFÉRENCE N N–1Excédent brut d’exploitation(+) Transferts de charges(+) Autres produits(+) Quote-part sur opérations faites en commun(+) Produits financiers (sauf reprises)(+) Produits exceptionnels sur opérations de gestion(–) Autres charges(–) Charges financières (sauf dotations)(–) Charges exceptionnelles (sauf VCEAC et dotations)(–) Participation des salariés aux résultats(–) Impôts sur les bénéfices

1 167 46235 6515 0005 987

45 8999 818

(9 827)(130 897)

(1 005)(17 894)

(362 858)

1 332 279-4 000

(6 023)5 3801 053

(3 256)(102 309)

(2 221)(16 153)

(362 099)CAF 747 336 850 651

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Finance d’entreprise • Série 1

1.Lessubventionsetl’analysefinancière

Une entreprise peut bénéficier de deux types de subventions pour lesquelles nous présentons ici le traitement financier.

Si une entreprise reçoit une subvention pour lui permettre de compenser l’insuffisance de cer-tains produits d’exploitation ou de faire face à certaines charges d’exploitation, la subvention est alors qualifiée de subvention d’exploitation et doit être prise en compte immédiatement et en totalité dans le compte 74. Nous avons déjà vu que comptabilisée par le PCG au niveau de l’EBE, cette subvention peut être reclassée dans la valeur ajoutée.

Par ailleurs, l’entreprise peut bénéficier d’une subvention d’investissement afin d’acquérir des immobilisations (subvention d’équipement) ou financer des activités à long terme. Selon les options offertes par le droit fiscal, l’entreprise a le choix (c’est une décision de gestion) entre plusieurs possibilités :• l’enregistrement en produits exceptionnels (compte 777 : quote-part des subventions virées

au résultat de l’exercice) pour le montant total de la subvention ;• l’échelonnement de leur imposition sur plusieurs exercices : cette dérogation est offerte

lorsque les subventions d’équipement sont accordées exclusivement par l’État ou les collecti-vités publiques.

ExEmplE applicatif 8

Soit une immobilisation de 200 000 € achetée le premier juillet N–1, amortissable sur cinq ans en linéaire et financée à 100 % par une subvention. Si l’entreprise décide de l’étalement de cette subvention, les écritures suivantes sont alors nécessaires :

1/07/N–1

512 Banque 200 000131 Subvention d’équipement 20 000

31/12/N–1

1391 Subvention inscrite au compte de résultat 20 000777 Quote-part subvention virée au résultat exercice 20 000

31/12/N

1391 Subvention inscrite au compte de résultat 40 000777 Quote-part subvention virée au résultat exercice 40 000

31/12/N+4

131 Subvention d’équipement 20 0001391 Subvention inscrite au compte de résultat 20 000

En définitive, on constate que le seul flux de trésorerie est celui du 1er juillet N–1, mais il fait partie des conséquences de la politique financière et nous le retrouverons plus loin. Si non, le compte 777 n’est qu’un produit calculé qui sert à étaler l’imposition de la subvention sur la durée de vie de l’immobilisation ; c’est ainsi que le compte « 777 » doit être éliminé dans le calcul de la CAF à partir du résultat net (et ne pas être pris en compte dans la méthode additive).

2.Lestransfertsdecharges

Les transferts de charges doivent toujours être pris en compte dans le calcul de la CAF à partir d’un EBE ou (ce qui revient au même) ne pas être éliminé dans un calcul à partir du résultat net. Si non la charge initiale n’est plus compensée par un produit et ainsi, se trouve comptée deux fois.

c.LacafretraItée

Lorsque l’entreprise recours au crédit-bail, certains proposent de calculer une CAF retraitée Nous avons alors :CAF retraitée = CAF non retraitée + dotations aux amortissements sur biens loués.

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UE 116 • Finance d’entreprise

ExEmplE applicatif 9

SOCIÉTÉ RÉFÉRENCE NCAF non retraitée 747 336

(+) DAP sur biens loués 125 000CAF retraitée 872 336

III. InterprétatIonetLImItesdeLacaf

a.cequeLacafpeutdIredeL’actIvItédeL’entreprIse

Le renseignement principal fourni par la CAF concerne les possibilités d’autofinancement de l’entreprise. On appelle autofinancement la CAF diminuée des dividendes versés. Plus la CAF est élevée, plus les possibilités financières de l’entreprise sont grandes. En effet, la CAF permet-tra le financement des investissements, le remboursement des emprunts. Inversement, une CAF négative reflète une situation dangereuse.Pour apprécier le niveau de cet autofinancement, on calcule en général le ratio « autofinance-ment/valeur ajoutée ».

ExEmplE applicatif 10

Le tableau suivant présente, pour la société Référence et dans l’optique de la centrale de bilans de la Banque de France, un tableau de répartition de la valeur ajoutée jusqu’à l’autofinancement. Tous les postes ont été retraités, avec une particularité : la participation des salariés au résultat a été ajoutée aux charges de personnel.

Les montants de l’année N–1 vous sont donnés pour information ; on ne peut pas les retrouver à partir des informations dont on dispose. Pour l’année N, on supposera que le dividende pré-levé sur le bénéfice s’élève à 404 227 €.

SOCIÉTÉ RÉFÉRENCEN en € N en % N–1 en € N–1 en %

Répartition VA cdbVA cdb 6 591 259 99 % 6 204 868 100 %(+) ou (–) autres éléments : 74 668(1) 1 % (6 777) 0 %Total de la richesse à répartir 6 665 927 100 % 6 198 091 100 %(–) Personnel : (5 132 691)(2) – 77,00 %(5) (4 734 742) – 76,39 %(–) État : (521 858)(3) – 7,83 % (516 099) – 8,33 %(–) Prêteurs : (139 042)(4) – 2,09 % (96 599) – 1,56 %• CAF CdB 872 336 13,09 % 850 651 13,72 %(–) Dividendes prélevés : (404 227) – 6,06 % (466 416) – 7,53 %• Autofinancement 468 109 7,02 % 384 235 6,20 %

(1) Il est conseillé de terminer le tableau par ce poste en partant du principe qu’il s’agit des produits encaissables et des charges décais-sables sauf ceux et celles qui sont déjà pris en compte dans la VA cdb ou dans les lignes suivantes (personnel, État, prêteurs) :Détail du calcul de la ligne « Autres éléments » NTransferts de chargesAutres produitsQuote-part de résultat sur opérations en commun (montant net)Produits financiers sauf reprisesProduits exceptionnels sur opérations de gestionAutres chargesCharges financières sauf dotations et intérêts (hors escompte accordé)Charges exceptionnelles sur opération de gestion

35 6515 0005 987

45 899 – 09 818

(9 827)(9 874 + 6 981)

(1 005)Total 74 668

(2) Charges de personnel retraitées (salaires bruts + charges sociales + personnel extérieur) + participation des salariés :3 579 855 + 1 459 942 + 75 000 + 17 894(3) Impôts et taxes et impôts sur les bénéfices : 159 000 + 362 858(4) Intérêts retraités (intérêts PCG + intérêts sur biens loués – escompte accordé) : 121 023 + 25 000 – 6 981(5) 5 132 691/6 665 927

L’autofinancement de la société Référence a augmenté de près de 22 %. On peut imputer cette progression à la diminution du dividende octroyé aux actionnaires (– 13 %).

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Finance d’entreprise • Série 1

B.cequeLacafnepeutpasdIredeL’actIvItédeL’entreprIse

La CAF n’est qu’un flux de trésorerie potentiel (voir excédent de trésorerie dans le chapitre 3 ci-après), c’est-à-dire un flux certain mais dont on ne connaît pas la date d’encaissement. En outre, toute la CAF n’est pas encaissée au même moment en raison des délais de paiements différents accordés par les clients et négociés avec les fournisseurs. La CAF ne représente donc pas le flux de trésorerie effectivement encaissé durant la période.

La CAF mélange des flux hétérogènes, flux d’exploitation mais aussi financiers ou exception-nels. La CAF ne représente donc pas un flux de trésorerie ventilé par type de flux. Les tableaux de flux de trésorerie que nous traiterons dans la série 2 visent à corriger ce défaut.

chaPiTre 3.L’anaLysedeL’équiLibrefinancier

Avec le thème de l’équilibre financier, nous découvrons dans ce chapitre, une première méthode d’étude du bilan (la seconde, centrée sur la rentabilité, sera présentée dans la série 2).

Par définition, un bilan est toujours équilibré mais il y a des équilibres meilleurs que d’autres, autrement dit, il y a des ressources (capitaux propres, emprunts, etc.) qui sont préférables à d’autres pour financer certains emplois (immobilisations, stocks, créances clients, etc.). La question étudiée dans ce chapitre est donc : comment l’équilibre financier a-t- il été obtenu ? Le schéma ci-dessous présente notre démarche.

QuestionsInformations

brutesRetraitements

de l’information

Bilan fonctionnel

Analyse

L’équilibre�nancier est-ilsatisfaisant ?

Bilan comptableCalcul FRNG,BFR + ratios

+ commentaires

Section 1.  PréSentation et conStruction du biLan fonctionneL

I. prIncIpesgénéraux

a.cLassementdesopératIonsparcycLe

L’analyse de l’équilibre financier est basée sur un bilan fonctionnel (bilan comptable retraité) dont les postes ont été regroupés par cycle, constituant chacun un ensemble d’opérations de même nature. On distingue quatre cycles :• le cycle d’investissement et de désinvestissement regroupant les opérations d’acquisitions et

de cessions d’éléments d’actif ;• le cycle de financement regroupant les opérations ayant pour but de réunir les ressources

financières (capital, emprunt) nécessaires au financement des besoins durables ;• le cycle d’exploitation et hors exploitation regroupant respectivement les opérations liées à

l’activité cyclique (pour ce qui est du cycle d’exploitation) et des autres opérations non cou-rantes (pour le cycle hors exploitation) ;

• le cycle de trésorerie résultant des cycles précédents. Il a pour fonction d’assurer l’ajustement global entre le cycle d’exploitation et les deux autres cycles.

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UE 116 • Finance d’entreprise

B.évaLuatIonàLavaLeurd’orIgIne

Les flux de ressources proviennent concrètement des ventes et autres produits encaissables, des apports en capital, des subventions d’investissement, des emprunts ou encore des dettes fournisseurs, fiscales et sociales. Elles ont pour effet d’augmenter la trésorerie disponible. C’est en prélevant sur cette trésorerie que l’entreprise finance les emplois. Parmi les emplois, nous retrouvons par exemple les charges décaissables, les acquisitions d’immobilisations, les rem-boursements d’emprunts, les stocks ou les créances clients. Le bilan fonctionnel présente le cumul de ces flux de ressources et d’emplois échangés depuis la création de l’entreprise.

Pour rendre compte de ces échanges, le principe qui préside à la construction du bilan fonction-nel est l’évaluation à la valeur d’origine des flux de ressources et d’emplois. Concrètement, cette règle s’applique essentiellement aux postes de l’actif qui doivent tous, à l’exception des charges à répartir, être évalués en valeurs brutes.

Pour analyser le bilan d’une entreprise, deux approches peuvent être mobilisées. L’analyse fonctionnelle que nous développons dans ce chapitre et l’analyse patrimoniale. Conformément au programme officiel du DCG, seule l’analyse fonctionnelle sera abordée dans nos séries. Nous présentons néanmoins, dans les quelques lignes suivantes, les grands principes de l’analyse patrimoniale.

L’analyse patrimoniale se focalise sur la liquidité et la solvabilité de l’entreprise, et donc son risque de faillite. L’entreprise est liquide si ses disponibilités sont suffisantes pour faire face à ses échéances à très court terme, elle est solvable si elle a la capacité à régler l’ensemble de ses dettes en cédant ses actifs. Cette approche est donc basée sur une hypothèse implicite de cessation de l’activité ; les éléments du bilan sont classés en fonction de leur exigibilité (plus d’un an, moins d’un an) pour les dettes et de leur liquidité pour les actifs. Les éléments du bilan ne sont donc pas classés en fonction du cycle économique auquel ils se rapportent.

II. structureduBILanfonctIonneL

L’actif et le passif du bilan fonctionnel sont séparés en deux grandes masses : la partie stable et la partie circulante dont les éléments se renouvellent au fur et à mesure de la vie de l’entreprise. La logique d’analyse du bilan fonctionnel considère que les ressources stables doivent financer au minimum les emplois stables (« haut de bilan »), puis que les ressources stables excéden-taires et les ressources circulantes financent les emplois circulants (cycle d’exploitation, « bas de bilan »). Pour ce faire, l’analyse fonctionnelle classe les éléments du bilan (actif et passif) selon leur nature ou leur destination.

Plus précisément, on retrouve à l’actif :• les emplois stables qui résultent du cycle d’investissement et correspondent à l’actif immo-

bilisé brut ;• l’actif circulant qui résulte du cycle d’exploitation et correspond au montant brut des stocks,

créances, etc. Cette masse est le plus souvent séparée entre une partie exploitation et une partie hors exploitation ;

• la trésorerie active.

Le passif est lui composé :• des ressources stables qui résultent des décisions de financement et comprennent les capi-

taux propres, les amortissements et provisions pour dépréciation, les dettes financières. Les amortissements et provisions pour dépréciation sont assimilés à des ressources de financement car ils rendent compte d’une dépréciation de l’actif permettant d’en assurer le renouvellement ;

• des dettes circulantes qui résultent du cycle d’exploitation et comprennent les dettes du passif qui ne sont pas financières (dettes fournisseurs, dettes diverses, etc.). Comme pour l’actif, cette masse peut être séparée entre une partie exploitation et une partie hors exploitation ;

• de la trésorerie passive qui rassemble des dettes financières à court terme, essentiellement les concours bancaires courants, soldes créditeurs de banque et effets escomptés non échus.

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Finance d’entreprise • Série 1

Le bilan suivant présente les grandes masses d’un bilan fonctionnel telle qu’elles devront appa-raître si la question vous est posée à l’examen. Le détail de chacune des grandes masses sera proposé plus loin.

ACTIF PASSIFEmplois stables Ressources durables

Actif immobilisé brut (sauf ICNE)Charges à répartir

Capitaux propresProvisions pour risques et chargesAmortissements et provisions pour dépréciationDettes financières – PRO

Actif circulant Dettes circulantesactif circulant d’exploitationStocks brutsAvances et acomptesCréances clients + EENEAutres créances d’exploitationCharges constatées d’avance

Dettes d’exploitationAvances et acomptes reçusDettes fournisseursDettes fiscales et socialesAutres dettes d’exploitationProduits constatés d’avance

actif circulant hors exploitationCréances diversesCSANVICNE sur immobilisations financièresVMP non liquides

Dettes hors exploitationDettes sur immobilisationDettes d’ISAutres dettes hors exploitationICNE sur emprunts

Trésorerie active Trésorerie passiveDisponibilités Soldes créditeurs de banqueVMP si liquides EENE

III. détaILsdesretraItementsetrecLassements

La construction du bilan fonctionnel se réalise à partir du bilan comptable en opérant des reclas-sements et retraitements au sein du bilan mais également d’éléments hors bilan.

a.auseInduBILan

1.Lescomptesdecréancesenverslesactionnaires:capitalsouscritnonappelé(csna,109)etcapitalsouscritappelénonversé(csanv,456)

Ces postes peuvent apparaître à la création d’une société ou lorsqu’elle augmente son capital.

ExEmplE applicatif 11

Une société augmente son capital de 100 000 € (sans prime d’émission) : 20 % ont été apportés immédiatement, 60 % d’ici un mois et le reste plus tard. Dans le bilan comptable, les consé-quences de cette opération se présentent ainsi :

Actif PassifCSNA : + 20 000 Capital social : + 100 000CSANV : + 60 000Banque : + 20 000

Le passif enregistre une augmentation des ressources pour 100 000 € alors que 20 000 € seule-ment ont été encaissés. Par définition, le CSANV représente une créance encaissable à très court terme (moins d’un mois) et on peut également considérer les 60 000 € comme une res-source potentielle.

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UE 116 • Finance d’entreprise

En revanche, le CSNA, dont la libération peut intervenir dans les cinq ans, ne représentent pas une ressource pour financer un emploi. Ce poste sera donc éliminé de l’actif et soustrait des capitaux propres pour le même montant. Ainsi, dans un bilan fonctionnel, nous aurons :

Actif PassifCSNAV : + 60 000 Capital social – CSNA : + 80 000Banque : + 20 000

2.Lesécartsdeconversionactifetpassif(ecaetecp,comptes476et477)

Un écart de conversion actif constate une perte de change latente (dépréciation d’une créance ou appréciation d’une dette). Un écart de conversion passif est le constat d’un gain de change latent (appréciation d’une créance ou dépréciation d’une dette).

Aux examens, ces écarts de conversion peuvent concerner les postes suivants : prêts, créances (clients le plus souvent), emprunts, dettes (fournisseurs d’exploitation le plus souvent). Même si ces écarts sont inscrits en bas du bilan, une information sur les postes concernés doit obligatoi-rement vous être donnée en annexe afin de pouvoir les retraiter.

ExEmplE applicatif 12

Le 01/12/N, une société a vendu des marchandises pour 13 000 $ (soit 10 000 €), avec une échéance de paiement le 31 janvier N+1. Le 01/12/N, les conséquences de cette opération se présentent ainsi dans le bilan comptable :

Le 01/12/NActif Passif

Créances clients : + 10 000 Résultat : + 10 000

Si à l’inventaire, le 31-12-N, il existe un gain latent de change de 1 000 €, la créance est augmen-tée de ce profit latent ; mais en vertu du principe de prudence, le résultat est inchangé et le gain potentiel est dans un compte de régularisation. Le bilan comptable est alors le suivant :

Le 31/12/NActif Passif

Créances clients : + 11 000 Résultat : + 10 000ECP : + 1 000

On constate un décalage de 1 000 € entre la ressource (le résultat) et l’emploi (ici, une créance client). On pourrait montrer qu’en cas d’écart de conversion actif, malgré l’enregistrement d’une dotation aux provisions, le problème est le même. Le retraitement dans le bilan fonctionnel consiste alors à annuler l’effet des écarts de conversion selon la procédure suivante :• prêts + ECA – ECP ;• créances + ECA – ECP ;• emprunts – ECA + ECP ;• dettes fournisseurs – ECA + ECP.

3.Leschargesàrépartirsurplusieursexercices

Les charges à répartir sur plusieurs exercices (frais d’émission d’emprunt par exemple) ont une incidence sur l’avenir de l’entreprise et de ce fait, sont reclassées en emplois stables.

Le montant figurant à l’actif du bilan est le montant net. Il conviendrait d’y ajouter les amortisse-ments cumulés sur les charges à répartir pour inscrire le montant brut en emplois stables. Le montant brut des charges à répartir est mentionné dans le tableau des amortissements de la liasse fiscale. Le montant cumulé des amortissements sera alors ajouté également en ressources stables, avec les autres amortissements pour dépréciation. Néanmoins, aux examens, il est admis (et c’est la seule exception) de l’inscrire dans les emplois stables en valeurs nettes.

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Finance d’entreprise • Série 1

Il est parfois considéré que les charges à répartir peuvent être considérées comme des non-valeurs. Elles sont alors éliminées de l’actif et les capitaux propres sont diminués du même montant. En l’absence d’informations spécifiques, cette solution ne doit pas être privilégiée.

4.Leschargesetproduitsconstatésd’avance

En l’absence d’information spécifique, on considère qu’ils relèvent de l’exploitation ; ils sont alors classés dans l’actif circulant d’exploitation (CCA) ou dans les dettes d’exploitation (PCA).

5.Lesintérêtscourusnonéchus

Les ICNE doivent être passés du long terme au court terme hors exploitation, qu’ils concernent des prêts ou des emprunts. Ils sont donc retranchés des dettes financières et ajoutés aux dettes hors exploitation (pour les intérêts courus sur emprunts) ou retranchés des immobilisations financières et ajoutés aux actifs hors exploitation (pour les intérêts sur prêts).

6.Lesprimesderemboursementdesobligations

De manière générale, ces primes (figurant initialement à l’actif) sont considérées comme des non-valeurs. Elles sont donc retirées de l’actif et soustraites du montant des emprunts obliga-taires au passif (ressources stables).

7.Lesamortissementsetprovisionspourdépréciation

Les amortissements et provisions pour dépréciations représentent des capitaux épargnés pour financer le renouvellement des immobilisations ou de possibles dépréciations. À ce titre, ils constituent des ressources de financement. Ils sont donc éliminés de l’actif (l’actif immobilisé et circulant étant toujours pris en compte pour leur valeur brute) et ajoutés aux ressources stables du passif (avec les provisions pour risques et charges).

8.Lesvaleursmobilièresdeplacement

Selon leur nature, elles seront considérées comme un élément de l’actif hors exploitation (en cas de risque de perte, par exemple des actions, ou si elles sont peu liquides) ou comme un élément de la trésorerie active (si elles sont liquides et sans risque de perte).

9.Lescomptesbancairescourantsetsoldescréditeursdebanque(cBc,compte519)

Ils ne constituent pas une ressource stable et doivent donc être retirés des dettes financières pour être replacés dans la trésorerie passive.

B.éLémentshorsBILan

1.Leseffetsescomptésnonéchus

Les EENE peuvent être assimilés à un crédit bancaire. De ce point de vue, ils doivent donc être réintégrés dans le passif du bilan, au niveau de la trésorerie passive et à l’actif dans la partie circulante d’exploitation avec les créances clients. Donnons un exemple des conséquences de ce retraitement.

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UE 116 • Finance d’entreprise

ExEmplE applicatif 13

Le 1er décembre N, une entreprise détient une créance client de 1 000 €, avec une échéance au 31 janvier N+1 et matérialisée par un effet de commerce. Si le 31 décembre N, l’entreprise escompte cet effet (nous négligerons les frais et les intérêts), les bilans comptables sont alors les suivants :

01/12/N ActifCréances clients : + 1 000

31/12/N Actif Information en annexeCréances clients : 0 EENE(1) : + 1 000Trésorerie : + 1 000

(1) Cet effet escompté sera considéré comme non échu jusqu’à sa « date normale » d’échéance, ici, le 31 janvier N+1.

Comment analyser les créances clients à la suite de l’escompte d’un effet de commerce. Le poste créances clients au bilan est la conséquence de trois décisions :• le crédit accordé par les commerciaux aux clients ;• le délai supplémentaire que s’octroie les mêmes clients en payant en retard ; cette pratique est

fonction de la nature du moyen de paiement (chèques, virement ou au contraire effet de commerce ) et de l’efficacité de la politique de recouvrement de l’entreprise ;

• et enfin, on le voit dans le bilan comptable au 31 décembre N, d’une décision de nature stric-tement financière : l’escompte d’un effet de commerce a pour effet d’encaisser immédiate-ment la somme et de réduire le montant du poste créances clients. Et c’est bien là le problème pour l’analyste financier ! L’escompte financier masque la réalité du poste clients et de la tré-sorerie en annulant (mais à quel coût ?) les conséquences des décisions des commerciaux et des éventuels retard de règlement. Avec le retraitement des EENE dans le bilan fonctionnel, on en revient à la situation avent l’escompte et ainsi on peut mieux se rendre compte des excès éventuels dans le crédit client, par exemple.

2.Lecrédit-bail

Comme dans le cas des retraitements du compte de résultat proposés par la centrale de bilans de la Banque de France que nous avons évoqués précédemment, le crédit-bail est réintégré dans le bilan fonctionnel. En effet, les biens financés par crédit-bail peuvent être considérés comme des immobilisations acquises par l’entreprise et financées par emprunt. La valeur d’ori-gine des biens est ajoutée dans l’actif stable. Les amortissements virtuels sont rattachés au passif stable avec les autres amortissements pour dépréciation de l’actif. La partie non amortie (valeur nette comptable virtuelle) est ajoutée aux dettes financières.

ExEmplE applicatif 14

L’entreprise a pris en crédit-bail une machine d’une valeur de 200 000 euros le 1er janvier N. Le contrat de location-vente prévoit le versement d’une redevance annuelle de 55 000 euros pen-dant 4 ans. Si l’entreprise avait été propriétaire de la machine, elle aurait comptabilisé une dota-tion aux amortissements d’exploitation d’un montant de 50 000 € : valeur d’achat/durée d’utilisation : 200 000/4.

Pour N, le crédit-bail sera retraité de la manière suivante :• valeur d’origine : 200 000 ajoutée aux immobilisations corporelles (emplois stables) ;• amortissement fictif : 50 000 ajouté aux amortissements (ressources stables) ;• valeur nette : 200 000 – 50 000 = 150 000 ajoutée aux dettes financières (ressources stables).

Pour N+1, le retraitement sera le suivant :• valeur d’origine : 200 000 ajoutée aux immobilisations corporelles (emplois stables) ;• amortissement fictif : 50 000 (N) + 50 000 (N+1) = 100 000 ajouté aux amortissements (res-

sources stables) ;• valeur nette : 200 000 – 100 000 ajoutée aux dettes financières (ressources stables).

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Finance d’entreprise • Série 1

Iv. synthèsedesrecLassementsetretraItementsduBILanfonctIonneL

ACTIF PASSIFEmplois stables Ressources durables

Immobilisations incorporelles brutes+ Immobilisations corporelles brutes (y compris crédit-bail)+ Immobilisations financières brutes+ CAR– ICNE sur prêts

Capitaux propres (Total I du passif du bilan)– Capital souscrit non appelé+ Amortissements de l’actif immobilisé (y compris crédit-bail)+ Dépréciation de l’actif+ Provisions pour risques et charges+ Dettes financières+ Valeur nette crédit-bail(valeur brute – amortissements)– PRO– ICNE sur dettes financières– ECA si relatif à une ressource durable+ ECP si relatif à une ressource durable

Actif circulant Passif circulantactif circulant d’exploitation (en valeur brute)

Stocks et encours+ Avances et acomptes versés sur commandes+ Créances d’exploitation+ EENE+ Autres créances d’exploitation+ CCA liées à l’exploitation+ ECA si relatif aux clients– ECP si relatif aux clients

Dettes d’exploitationAvances et acomptes reçus sur commande

+ Dettes fournisseurs et comptes rattachés+ Dettes fiscales et sociales d’exploitation+ Autres dettes d’exploitation+ PCA d’exploitation– ECA si relatif aux fournisseurs+ ECP si relatif aux fournisseurs

actif circulant hors exploitation (en valeur brute)Créances diverses

+ CSANV+ VMP si non liquides et/ou risque de moins-value+ CCA non liées à l’exploitation+ ICNE sur prêts+ ECA si relatif à l’actif hors exploitation– ECP si relatif à l’actif hors exploitation

Dettes hors exploitationDettes sur immobilisations et comptes rattachés

+ Dette IS+ Autres dettes hors exploitation+ ICNE sur dettes financières+ PCA non liées à l’exploitation– ECA si relatif à des dettes hors exploitation+ ECP si relatif à des dettes hors exploitation+ Comptes courants d’associés si non bloqués et non destinés à être incorporés au capital

Trésorerie active Trésorerie passiveDisponibilités

+ VMP si liquides et sans risque de perteConcours bancaires courants

+ Soldes créditeurs de banque+ Effets escomptés non échus

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UE 116 • Finance d’entreprise

ExEmplE applicatif 15

Le bilan fonctionnel demandé à l’examen doit être présenté sous la forme de grandes masses et il n’est donc pas nécessaire de faire apparaître le détail de tous les postes.

Bilans fonctionnels société référence

ACTIF N N–1 PASSIF N N–1Total I Actif bilan comptable(1) 2 950 470 2 307 421 Total I Capitaux propres 2 285 613 1 619 009(+) Valeur biens loués 500 000 - (–) CSNA (125 000) -(+) ECA sur prêt - - (+) Total II Autres fonds propres 0 0(–) ECP sur prêt - - (+) Total amort., dépréc. actif(3) 500 891 411 340(–) ICNE sur prêts - - (+) Total provisions passif 44 742 37 253(+) Charges à répartir - - (+) Amortissements sur crédit-bail 125 000 -EMPLOIS STABLES 3 450 470 2 307 421 CAPITAUX PROPRES 2 831 246 2 067 602Total II Actif circulant(2) 2 827 498 2 363 566 Emprunts obligataires convertibles - -(+) EENE 69 500 - (+) Autres emprunts obligataires 585 000 -(+) ECA sur créances clients - 21 689 (+) Emprunts établissements de crédit 1 432 053 1 636 000(–) ECP sur créances clients - - (+) Emprunts divers - -(–) Créances diverses (3 569) - (–) ICNE sur emprunts (5 423) (5 651)(–) CSANV - (50 000) (–) PRO (30 000) 0(–) VMP (5 015) (99 021) (–) Soldes créditeurs de banque (125 325) (9 954)(–) Disponibilités (1 569) (9 720) (–) ECA sur emprunts - -ACTIF CIRCULANT D’EXPLOITATION 2 886 845 2 226 514 (+) ECP sur emprunts - -

(+) Solde emprunt fictif sur crédit-bail 375 000 -Créances diverses 3 569 - DETTES FINANCIÈRES 2 231 305 1 620 395CSANV - 50 000 RESSOURCES DURABLES 5 062 551 3 687 997VMP non liquides - -ICNE sur prêt - - Avances et acomptes reçus 59 852 51 842ACTIF HORS EXPLOITATION 3 569 50 000 Dettes fournisseurs 653 200 635 400

(–) ECA sur dettes fournisseurs - -Disponibilités 1 569 9 720 (+) ECP sur dettes fournisseurs 6 980 -VMP liquides 5 015 99 021 Dettes fiscales et sociales 256 327 244 500TRÉSORERIE ACTIVE 6 584 108 741 Autres dettes - -

PCA 12 985 14 753DETTES D’EXPLOITATION 989 344 946 495

Dettes d’IS 15 698 18 915Dettes fournisseurs d’immobilisations 65 897 -Autres dettes 13 730 23 664ICNE sur emprunts 5 423 5 651DETTES HORS EXPLOITATION 100 748 48 230

Soldes créditeurs de banque 125 325 9 954(+) EENE 69 500 -TRÉSORERIE PASSIVE 194 825 9 954

TOTAL GÉNÉRAL 6 347 468 4 692 676 TOTAL GÉNÉRAL 6 347 468 692 676(1) Plutôt que d’additionner un par un les postes qui composent les emplois stables, le calcul est basé sur le total de l’actif immobilisé (qui se rapproche le plus des emplois stables) qui est ensuite corrigé (ICNE, CAR, etc.).Pour l’année N, le total I de l’actif en valeur brute peut être lu directement dans le bilan comptable. Par contre, en N–1, le bilan est exprimé en valeur nette ; l’information en valeur brute (2 307 421) peut alors être trouvée dans le tableau des immobilisations, dans la colonne début N.(2) Là encore, plutôt que d’additionner un par un les postes qui composent l’actif circulant, nous avons basé le calcul sur le total II du bilan comptable et, notamment, corrigé les éléments hors exploitation et la trésorerie. Pour N–1, le montant en valeur brute (2 363 566) a été obtenu ainsi : montant en valeur nette dans le bilan (2 276 916) auquel on ajoute les dépréciations sur stocks (25 000) et sur créances clients (61 650) lues dans le tableau des dépréciations.(3) Pour l’année N, le montant est en bas du bilan comptable. Pour N–1, il faut additionner le montant inscrit dans le tableau d’amortisse-ment (324 690) et une partie de ceux inscrits dans le tableau des dépréciations et provisions (25 000 + 61 650).

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Finance d’entreprise • Série 1

Section 2.  anaLySe du biLan fonctionneL

I. L’anaLysedeL’équILIBrefInancIer«fondsderouLement/Bfr»

Le bilan fonctionnel est construit autour d’un équilibre central entre, d’une part, ressources durables et emplois stables (lié à la notion de fonds de roulement), et d’autre part entre les actifs circulants et les dettes circulantes (lié à la notion de besoin en fonds de roulement). L’étude de l’ajustement de ces éléments traduit l’équilibre financier de l’entreprise. Des ratios utilisant diffé-rents éléments du bilan permettent de tirer des enseignements plus précis sur la situation finan-cière de l’entreprise.

a.présentatIondesnotIonsdefondsderouLement/BesoInenfondsderouLement/trésorerIenette

1.Lefondsderoulementnetglobal(frng)

Le fonds de roulement net global est la partie excédentaire des ressources stables, après finan-cement des emplois stables, qui concourt au financement de l’actif circulant. Il se mesure à partir de la différence entre les ressources stables (permanentes) et la valeur brute des immobi-lisations (emplois stables).

frng = ressources durables – emplois stables

Plus le FRNG est important (et donc plus l’entreprise dispose de ressources durables excéden-taires), plus l’entreprise peut financer facilement son exploitation. Le FRNG est généralement positif. Si le FRNG est négatif, cela signifie que l’entreprise finance des emplois stables (immo-bilisations par exemple) à l’aide de ses dettes d’exploitation ou de sa trésorerie passive. En cas de diminution de son volume d’activité, l’entreprise risque alors de ne plus pouvoir financer ses emplois stables et de se retrouver dans une situation critique.

2.Lebesoinenfondsderoulement(Bfr)

Le besoin en fonds de roulement représente un besoin de financement permanent à court terme né du décalage entre le décaissement des achats et l’encaissement des ventes. Il se calcule par la différence entre, d’une part, les stocks, les encours et les créances de l’actif circulant et, d’autre part, les dettes circulantes.

Si les besoins de financement de l’actif sont supérieurs aux ressources de financement du pas-sif, il en résulte un besoin net de financement : le BFR. À l’inverse, des ressources de finance-ment excédentaires vont créer une ressource nette de financement. On parle alors de BFR négatif ou d’excédent en fonds de roulement (EFR).

On distingue généralement le besoin en fonds de roulement d’exploitation du besoin en fonds de roulement hors exploitation.

bfr = bfr d’exploitation + bfr hors exploitation

a. le besoin en fonds de roulement d’exploitation (BfRE)

Le BFRE représente la composante la plus importante du BFR. Il est issu du décalage entre les flux réels et les flux financiers qui vont créer :• un besoin de financement à l’actif, généré par l’exploitation de l’entreprise (stocks, créances

commerciales, TVA déductible par exemple qui sont destinés à rester peu de temps dans l’en-treprise mais se renouvellent) ;

• une ressource de financement au passif, engendrée par l’exploitation de l’entreprise (crédit fournis-seurs, TVA à payer, dettes sociales… qui sont de courte durée mais se renouvellent également).

bfre = actif circulant d’exploitation – dettes d’exploitation

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Le BFRE a un caractère structurel dans la mesure où il dépend de la nature de l’activité de l’en-treprise ainsi que des conditions générales d’exploitation. Par exemple, les entreprises de distribu-tion de type hypermarché ont un BFRE négatif par nature. En effet, les fournisseurs sont payés dans un délai compris entre 90 et 120 jours alors que les clients règlent au comptant. En outre, dans un hypermarché, le taux de rotation des stocks (délai entre l’arrivée en stock et la vente) est faible (10 jours en moyenne). Il est donc fréquent que les besoins de financement d’exploitation de ces entreprises soient très faibles alors que les ressources de financement d’exploitation sont éle-vées. Il en résulte un BFRE négatif ou excédent de financement d’exploitation.

À l’inverse, une entreprise industrielle vendant sa production à des centrales d’achat aura un volume de créances clients élevé et des dettes fournisseurs plus réduites (du fait de l’activité de transformation/production et des délais moyens de règlement de ses fournisseurs de matières premières plus courts). Son BFRE sera probablement positif et élevé, ce qui traduit la difficulté structurelle de l’exploitation de s’autofinancer.

Le BFRE a également un caractère conjoncturel dans la mesure où il dépend des fluctuations du volume d’affaires (qui influent sur les ventes, donc sur les stocks et le montant des créances clients lors de la clôture de l’exercice), du volume de l’activité, des mesures de gestion (allége-ment des stocks, réduction du crédit client par exemple).

b. le besoin en fonds de roulement hors exploitation (BfRHE)

Le BFRHE est en général une composante mineure du BFR. Il est souvent lié aux opérations de financement et d’investissement. Le BFRHE n’est généralement pas stable car dépendant d’élé-ments exceptionnels. Son caractère conjoncturel le rend peut prévisible.

bfrhe = actif circulant hors exploitation – dettes hors exploitation

3.Latrésorerienette(tn)

Nous verrons en étudiant l’équilibre FR/BFR que la trésorerie correspond au reliquat des res-sources de l’entreprise après confrontation du FRNG et du BFR. Pour le moment, nous la défini-rons par ses composantes.

trésorerie nette = trésorerie active – trésorerie passive

B.L’équILIBre«fondsderouLement/BesoInenfondsderouLement/trésorerIe»

Notons, comme le signale Vernimmen (2003), que le diagnostic sur l’équilibre « FR/BFR » est une partie importante du travail de l’analyste financier en Europe continentale compte tenu de l’im-portance du financement interentreprises dans l’économie. A  contrario, la littérature anglo-saxonne lui accorde une place plus faible compte tenu de pratiques commerciales plus strictes qui rendent très rare le crédit interentreprises et donc moins pertinente l’analyse du BFRE.

1.L’équilibregénéraldubilan

De manière générale, une relation centrale lie le FRNG, le BFR, la trésorerie et vous est présentée dans le tableau suivant. Elle découle des définitions des différents éléments que nous venons de présenter et de l’égalité entre l’actif et le passif du bilan. L’analyse statique est intéressante, mais c’est aussi et surtout l’analyse des évolutions respectives des composantes de l’équilibre finan-cier qui constitue une aide précieuse à la décision et permet de trouver d’éventuelles solutions à la dégradation de la trésorerie, premier indicateur d’un déséquilibre dans le bilan.

fonds de roulement net global = besoin en fonds de roulement + trésorerie nette

frng = bfre + bfrhe + tn

Au sens strict, les emplois stables de l’entreprise doivent être financés intégralement par des ressources stables. Cela correspond à un FRNG positif.

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Finance d’entreprise • Série 1

Cependant, une marge de sécurité supplémentaire est nécessaire en raison des décalages dans le temps des différentes opérations ainsi que des aléas de la vie de l’entreprise. C’est pourquoi, l’absence de problèmes de trésorerie est garantie par l’existence d’un fonds de roulement supé-rieur au besoin de fonds de roulement. Pour améliorer la trésorerie, on peut donc de manière concrète augmenter les ressources stables, diminuer les crédits aux clients, diminuer la durée de stockage ou encore augmenter les crédits auprès des fournisseurs.

La gestion de l’équilibre financier est donc un élément fondamental du rôle des dirigeants et des experts comptables. Des capitaux propres insuffisants limitent le FRNG et fragilisent donc d’au-tant l’entreprise face aux variations de son activité.

2.desexemplesdesituationsfinancièresdiverses

a. structures financières schématiques

Différentes configurations peuvent se présenter en fonction de l’importance respective du fonds de roulement, besoin en fonds de roulement et trésorerie. Elles traduisent chacune des situa-tions financières différentes. Nous proposons six situations types susceptibles de se présenter en vous indiquant le diagnostic à apporter et les préconisations éventuelles à proposer dans chaque cas. Nous distinguerons en particulier, les trois premières situations à BFR positif, des trois dernières à ressources en fonds de roulement (BFR négatif). Une partie de nos remarques est issue du rapport du XXXVIIe Congrès national de l’Ordre des experts comptables (la fonction financière et le plan comptable général).

Situation 1 Situation 2 Situation 3 Situation 4 Situation 5 Situation 6Bilan schématique

BFR+ FR+ BFR+ FR+ FR– T– T+ FR+ FR– BFR– FR– BFR–T+ T– BFR+ T+

BFR– T–

➠➠ Situation➠1

Diagnostic : Les BFR constatés sont entièrement financés par les ressources durables dont l’im-portance permet de dégager des disponibilités. Cette situation est apparemment la plus favo-rable pour l’entreprise.Préconisations : Il convient de s’interroger sur la rentabilité des excédents de trésorerie qui peu-vent être trop importants ou mal placés.

➠➠ Situation➠2

Diagnostic : Les BFR sont financés en partie par des ressources durables, en partie avec des concours bancaires courants.Préconisations : Il convient d’apprécier l’importance du risque bancaire. Pour réduire le niveau des concours bancaires, l’entreprise peut augmenter son FR en accroissant les ressources propres ou les dettes financières. Par ailleurs, elle peut réduire le BFR par une diminution des stocks, une réduction des créances clients ou une augmentation des dettes fournisseurs.

➠➠ Situation➠3

Diagnostic : Les concours bancaires courants couvrent une partie des actifs fixes, les BFR et les disponibilités. Cette situation est mauvaise.Préconisations : L’entreprise doit restructurer son FR en augmentant les financements longs et en améliorant son autofinancement. Elle peut également diminuer son BFR.

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➠➠ Situation➠4

Diagnostic : Les ressources induites par le cycle d’exploitation s’ajoutent à un excédent de res-sources permanentes pour dégager un excédent de liquidités important. Cette situation est exceptionnelle (courante pour les entreprises de grande distribution mais rare pour les entre-prises industrielles).Préconisations : L’entreprise se doit de surveiller les modalités de gestion de sa trésorerie : existe-il un sous-emploi de capitaux ?

➠➠ Situation➠5

Diagnostic : Les ressources issues du cycle d’exploitation couvrent un excédent de liquidités, éventuellement excessives mais encore une partie de l’actif immobilisé. Les fournisseurs et les avances de la clientèle financent le cycle mais aussi une partie des immobilisations. Il s’agit d’un cas typique de la grande distribution.Préconisations : L’entreprise risque d’être dépendante de ses fournisseurs. Il convient donc de s’interroger sur l’insuffisance du FR, conjoncturel ou structurel. Un renforcement des ressources stables est à examiner.

➠➠ Situation➠6

Diagnostic : Les ressources durables ne couvrent qu’une partie de l’actif immobilisé et leur insuf-fisance est compensée par les fournisseurs, les avances de la clientèle et les concours bancaires courants. Il s’agit d’une situation similaire à la situation 5.Préconisations : De manière générale, il s’agit d’une situation précaire pour l’entreprise : elle est dépendante de ses fournisseurs et des banques. Le risque est cependant plus important dans le cas d’une entreprise industrielle. La structure des financements est à revoir pour reconstituer le FRNG.

b. croissance de l’entreprise et risques de déséquilibre

L’analyse de l’équilibre financier est rarement indépendante de la situation de l’entreprise au regard de son cycle de vie. L’analyste doit notamment être attentif à certaines difficultés asso-ciées à la croissance ou au déclin de l’activité. Cinq risques, non exhaustifs, peuvent notamment être envisagés.

➠➠ Risque➠n°➠1

Croissance trop rapide et non maîtrisée : Les produits ou services de l’entreprise rencontrent un réel succès. Voulant répondre à la forte demande qui leur est adressée, les dirigeants voient leur chiffre d’affaires augmenter de façon considérable. Sans action spécifique sur la gestion des stocks et/ou sur les délais de règlement accordés aux clients ou accordés par les fournisseurs, le besoin en fonds de roulement augmente très rapidement, au même rythme que le chiffre d’af-faires. Si les ressources stables n’augmentent pas, l’équilibre FRNG/BFR se détériore et l’entre-prise connaît des problèmes de trésorerie.

➠➠ Risque➠n°➠2

Croissance insuffisante : Pour doper ses ventes et augmenter son volume d’activité, l’entreprise accepte d’allonger le délai de règlement accordé aux clients sans contrepartie des fournisseurs. Le BFRE augmente rapidement et l’entreprise connaît également des difficultés de trésorerie.

➠➠ Risque➠n°➠3

Retard d’investissement : L’entreprise n’a pas procédé aux investissements qui auraient été nécessaires durant les dernières années. Confrontés à une diminution de la productivité, à une mévente des produits pour cause de moindre qualité ou devant faire face à une sous-capacité de production, les dirigeants décident de rattraper leur retard technologique en investissant massivement dans l’outil productif. Si l’investissement est autofinancé, les ressources stables n’augmentent pas alors que les emplois stables progressent. Le FRNG diminue beaucoup ce qui entraîne des problèmes de trésorerie.

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Finance d’entreprise • Série 1

➠➠ Risque➠n°➠4

Pertes accumulées : L’accumulation des pertes durant plusieurs exercices consécutifs vient diminuer les ressources stables par le biais du report à nouveau. Le FRNG se dégrade, entraî-nant des problèmes de trésorerie.

➠➠ Risque➠n°➠5

Paradoxe du déclin : Pour différentes raisons possibles, les ventes de l’entreprise diminuent de manière sensible. Les composantes du BFRE diminuent également, mais les créances clients diminuent plus rapidement que les dettes fournisseurs. Le besoin en fonds de roulement dimi-nue, entraînant une amélioration de la trésorerie. Cette amélioration est illusoire et temporaire dans la mesure où la baisse des résultats va entraîner ensuite une diminution des ressources durables, donc du FRNG et de la trésorerie.

c.anaLysedeL’InfLuencedeL’actIvItédeL’entreprIsesurLeBfr

Différents ratios permettent d’analyser le besoin en fonds de roulement d’exploitation. Il est tout d’abord possible de mesurer le « poids du BFR d’exploitation » au regard du chiffre d’affaires. De manière plus précise, il est souhaitable d’isoler les causes de l’évolution de ce poids au sein de l’activité de l’entreprise parmi les stocks, créances d’exploitation ou dettes d’exploitation. Les délais indiqués dans ce que l’on nomme les « ratios de temps d’écoulement » répondent à cette question.

1.LepoidsduBfrd’exploitation

Si l’on se réfère au mode de calcul du BFR d’exploitation, on constate qu’il est fonction de l’ac-tivité de l’entreprise. La proportionnalité du BFRE au chiffre d’affaires est mesurée par un ratio appelé « poids du BFR d’exploitation ».

bfre exprimé en jours de ca = bfre × 360/ca

Si l’on se réfère à la construction du BFRE, tout accroissement du poids du BFRE peut s’expli-quer par un accroissement des décalages de l’actif circulant (stocks et créances clients) ou par une réduction des décalages du passif (dettes fournisseurs). Afin de préciser la source de ces modifications, il est possible d’utiliser des ratios dits de rotation qui indiquent les délais de rota-tions des stocks, des crédits clients ou des crédits fournisseurs.

2.Lesratiosdetempsd’écoulement

Un ratio de rotation, appelé également ratio de temps d’écoulement, précise la durée pendant laquelle un flux réel de matières, créances ou dettes, est resté immobilisé dans l’entreprise. Les délais de rotation sont obtenus en formant le rapport entre un poste du BFRE (stock, créance ou dette) et un flux d’achat, de production ou de vente.

a. les ratios de rotation des stocks

De manière plus intéressante, il est conseillé de séparer les différents types de stocks :• Durée de stockage des matières premières = (Stocks de matières premières/CAPMC) × 360.• Durée de stockage des marchandises = (Stocks de marchandises/CAMV) × 360.• Durée de stockage des produits finis = (Stocks de produits finis/Coût de production des pro-

duits finis vendus) × 360.

Il est à noter que ce dernier ratio ne pourra être calculé que de manière interne à l’entreprise. En effet, le coût de revient de la production n’apparaît pas dans le compte de résultat destiné aux utilisateurs extérieurs.

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UE 116 • Finance d’entreprise

b. le ratio de rotation du crédit client

Le ratio de rotation du crédit client mesure la durée moyenne du crédit accordé par l’entreprise à ses clients (ou plus précisément le délai moyen de paiement de ceux-ci). Il se calcule en rap-portant l’encours client au chiffre d’affaires journalier moyen.2

Durée moyenne du crédit client 

Créances clien� ( tts   EENE   avances reçues   ECA   ECPChiffre� - � - )

  d’affaires TTC( )2 360¥

c. le ratio de rotation du crédit fournisseur

Le ratio de rotation du crédit fournisseurs mesure la durée moyenne du crédit accordé à l’entre-prise par ses fournisseurs (ou le délai moyen de paiement de celle-ci). Il rapporte l’encours four-nisseurs aux achats journaliers moyens.3

Durée moyenne du crédit client 

Dettes fournis� ( sseurs avances versées   ECA   ECPAchats de m

- - � )( aarchandises   Achats de matières   charges ext� � eernes  TTC) ( )3 360¥

d. l’excédent de trésorerie d’exploitation (EtE)

Nous avons vu dans le chapitre II que l’EBE et la CAF étaient des indicateurs du niveau de la trésorerie généré par l’exploitation ou l’activité. Dans les deux cas, cette trésorerie n’est que potentielle car une partie de cette trésorerie peut être immobilisée dans les stocks et dans le décalage clients – fournisseurs. Pour passer de flux encaissables à des flux encaissés, on tient compte de la variation du besoin en fonds de roulement et on obtient alors la trésorerie réelle-ment encaissée grâce à l’activité et appelée excédent de trésorerie.

On peut calculer trois excédents différents, basés sur l’exploitation pour certains, sur l’ensemble de l’activité pour d’autre.• Excédent sur opérations = ESO = EBE – ∆ des stocks

= Trésorerie générée par l’exploitation et compte tenu du financement des stocks.• Excédent de trésorerie d’exploitation = ETE = EBE – ∆ BFRE

= Trésorerie générée par l’exploitation et compte tenu du financement des stocks et du déca-lage entre l’encaissement des créances clients et le règlement des dettes fournisseurs.

• Excédent de trésorerie globale = ETG = CAF – ∆ BFR= Trésorerie générée par toute l’activité et compte tenu du financement de l’ensemble du BFR (exploitation et hors exploitation).

II. L’anaLysedeL’endettement

Après l’étude de l’équilibre « fonds de roulement/besoin en fonds de roulement », le deuxième axe d’analyse du bilan est centré sur la notion d’endettement. On distingue les dettes d’exploitation (à court terme et sans intérêt) des dettes financières (à échéance fixée, plus longue et rémunérées).

Il s’agit dès lors de mesurer le risque financier de l’entreprise lié au poids de l’endettement. Un bilan financier (ou patrimonial) serait davantage adapté à l’analyse de l’endettement de l’entre-prise mais il n’est plus au programme du DCG.

La notion de risque financier peut être abordée à court et à long terme. À court terme, l’objectif est de mesurer la capacité de l’entreprise à honorer ses engagements à court terme (notion de liquidité). À plus long terme, on étudiera l’aptitude de l’entreprise à faire face à ses engagements à long terme (notion de solvabilité).

2. Le numérateur est exprimé TTC. Or, les montants issus du compte de résultat (chiffre d’affaires, achats) sont HT. Il convient donc de multiplier le dénominateur par (1 + taux de TVA) pour obtenir les montants TTC.

3. Voir note précédente.

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Finance d’entreprise • Série 1

Il convient de noter dès à présent que l’analyse du risque financier menée sur le bilan est une analyse statique qui s’intéresse à la situation actuelle des financements de l’entreprise.

a.anaLyseàcourttermedeL’endettement:LaLIquIdIté

La liquidité est définie comme la capacité de l’entreprise à faire face à ses engagements de court terme.

En pratique, la liquidité est assurée lorsque la valeur des actifs permet théoriquement de rem-bourser les dettes pour un même terme de liquidité/exigibilité. Elle mesure en quelque sorte la vitesse de rotation de l’actif par rapport au passif.

Une durée des emplois supérieure à celle des ressources génère un risque d’illiquidité. Dans ce cas, l’entreprise ne dépose pas obligatoirement son bilan. Il lui faut en revanche chercher de nouvelles ressources de court terme avec une contrainte de dépendance supplémentaire. En période difficile, cela peut être impossible et contraindre l’entreprise à déposer son bilan.

1.Laliquiditégénérale

La liquidité générale mesure l’aptitude de l’entreprise à faire face à ses dettes à court terme.

Le ratio de liquidité générale se construit à partir du rapport entre les actifs à moins d’un an (stocks, créances clients, autres créances et liquidités) et le passif à moins d’un an (ensemble des dettes dont l’échéance est à moins d’un an).

ratio de liquidité générale = actifs à moins d’un an/passifs à moins d’un an

Ce ratio doit être assez largement supérieur à 100 % dans la mesure où les actifs à moins d’un an présentent des degrés de liquidité très divers.

2.Laliquiditéréduite

La liquidité réduite mesure l’aptitude de l’entreprise à faire face à ses dettes de court terme avec ses liquidités et les sommes attendues des clients. Elle exprime en fait la liquidité de l’entreprise en excluant les stocks de l’analyse. En effet, une partie des stocks représente une véritable immobilisation (valeur minimum du stock nécessaire à l’activité normale de l’entreprise). Ces stocks peuvent se révéler insuffisamment liquides en cas de besoin urgent.

Le ratio de liquidité réduite se construit en rapportant les actifs à moins d’un an, diminués des stocks, au passif exigible à court terme.

ratio de liquidité réduite = actifs à moins d’un an hors stocks/passifs à moins d’un an

Ce ratio est parfois appelé « ratio de trésorerie ». Il doit être proche de 100 %.

3.Laliquiditéimmédiate

La liquidité immédiate mesure l’aptitude de l’entreprise à faire face à ses dettes de court terme avec ses seules liquidités. Le ratio de liquidité immédiate se construit en rapportant les liquidités et les valeurs mobilières de placement au passif à moins d’un an.

ratio de liquidité immédiate = disponibilités + vmP/passifs à moins d’un an

Ce ratio est généralement faible mais il n’existe pas de norme. À titre d’illustration, un ratio de liquidité immédiate supérieur à 100 % traduirait une trésorerie nette positive. De manière géné-rale, ce ratio connaît des fluctuations dont l’interprétation est souvent très incertaine.

B.anaLyseàLongtermedeL’endettement:LasoLvaBILIté

L’impact de l’endettement sur la situation financière à plus long terme est analysé par la notion de solvabilité. La solvabilité se définit comme la capacité de l’entreprise à payer ses dettes lorsque celles-ci arrivent à échéance.

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UE 116 • Finance d’entreprise

1.analysedelasolvabilitéparl’indépendancefinancière

L’indépendance financière mesure le poids de l’endettement global. Elle traduit l’aptitude de l’entreprise à engager de nouveaux emprunts sans risque ou au contraire à rembourser ses créanciers en cas de liquidation de l’entreprise.

Le ratio d’indépendance financière (ou d’autonomie globale)

Le ratio d’indépendance financière rapporte l’endettement total au total du bilan.

taux d’endettement financier = endettement financier/total de bilan

Il n’existe pas de norme à proprement parler pour ce ratio mais on considère généralement que l’endettement financier ne doit pas représenter plus du tiers du total de bilan. En effet, il s’accom-pagne de dépenses annuelles fixes (amortissements des emprunts et intérêts). En cas de détério-ration de l’activité, l’entreprise risque d’être dans l’incapacité d’assurer le service de sa dette.

2.analysedelasolvabilitéparl’autonomiefinancière

L’autonomie financière compare l’endettement aux ressources propres de l’entreprise. Elle exprime une règle de prudence pour les banques qui, en cas de faillite, seront remboursées sur les ressources propres de l’entreprise.Nous présentons ici la forme la plus usuelle de ratio d’autonomie financière qui rapporte les dettes financières aux capitaux propres.

ratio d’autonomie financière = dettes financières/capitaux propres

Ce ratio doit être inférieur à 1. En effet, dans le cas contraire, les dettes financières sont supérieures aux capitaux propres. Cela implique un risque important pour les prêteurs de l’entreprise qui s’im-pliquent alors dans la gestion de l’entreprise et mettent en cause son autonomie. Par ailleurs, ce ratio permet de mesurer la capacité de résistance de l’entreprise aux variations de la conjoncture.

Il convient cependant de demeurer critique sur l’application universelle de la norme du ratio d’au-tonomie financière. En effet, certaines entreprises peuvent supporter un endettement financier supérieur à leurs capitaux propres si elles génèrent des flux de trésorerie d’exploitation importants.

3.analysedelasolvabilitéaveclacaf

Le ratio « dettes financières/CAF » permet d’apprécier la capacité de remboursement liée à la CAF. La limite maximum fréquemment admise pour ce ratio est de 3 ou 4, ce qui signifie que les dettes de l’entreprise représentent 3 à 4 années de capacité d’autofinancement. De plus, ce ratio peut être utilisé pour analyser la solvabilité de l’entreprise : ainsi, au-delà de 3 à 4, le niveau de ce ratio traduit une solvabilité, c’est-à-dire une capacité à rembourser ses dettes, insuffisante.

ExEmplE applicatif 16

Nous appliquons à la société Référence, les analyses du bilan fonctionnel que nous venons de présenter. Les opérations de l’entreprise supportent une TVA au taux normal de 19,60 %.

ANALYSE DES BILANS FONCTIONNELS N N–1FRNG 1 612 081(1) 1 380 576Variation du FRNG 231 505 -BFRE 1 897 501(2) 1 280 019Variation du BFRE 617 482 -BFRHE – 97 179(3) 1 770Variation du BFRHE – 98 949 -Trésorerie – 188 241(4) 98 787Variation de Trésorerie – 287 028 -

(1) 5 062 551 – 3 450 470(2) 2 886 845 – 989 344(3) 3 569 – 100 748(4) 6 584 – 194 825

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Finance d’entreprise • Série 1

ANALYSE DES POSTES DU BFRE N N–1Durée de stockage des matières premières 25,2(1) 29,6Durée de stockage des marchandises 33,9(2) 54,1Durée du crédit clients 48,4(3) 38,6(9)

Durée du crédit fournisseurs 37,2(4) 42,4BFRE en jours de chiffre d’affaires 59,7(5) 43,9ESO 1 058 987 €(6) -ETE 549 980 €(7) -ETG 228 803 €(8) -

(1) 188 992 × 360/(2 692 280 + 8 995)(2) 56 244 × 360/(580 923 + 15 698)(3) (1 832 656 – 59 852 + 69 500 (EENE)) × 360/(11 451 175 × 1,196)(4) (653 200 – 15 924 (avance versée) + 6 980 (ECP)) × 360/(580 923 + 2 692 280 + 75 000 + 150 000 + 1 720 188) × 1,196(5) 1 897 501 × 360/11 451 175(6) EBE – Δ stocks = 1 167 462 – (188 992 + 532 668 + 56 244 – 97 987 – 374 500 – 25 000 – 71 942)Attention : la valeur des stocks en N–1 est donnée dans le bilan comptable en valeurs nettes ; comme dans un bilan fonctionnel, tous les postes de l’actif circulant doivent être retenus pour leur valeur brute. Les 25 000 € qui apparaissent dans le calcul correspondent à la dépréciation sur les stocks de produits finis à la fin de l’exercice N–1 ; cette information a été trouvée dans le tableau des dépréciations, dans la colonne début N (donc fin N–1).(7) EBE – Δ BFRE = 1 167 462 – 617 482(8) CAF – Δ BFR = 747 336 – (617 482 – 98 949)(9) (1 312 475 + 61 650 – 51 842 (avance reçue) + 21 689 (ECA)) × 360/(10 493 878 × 1,196)Encore une fois, pour N–1, les postes apparaissent dans le bilan en valeurs nettes et les 61 650 € qui apparaissent dans le calcul ci-des-sus correspondent à la dépréciation du poste créance clients (cette information a été trouvée dans le tableau des dépréciations, dans la colonne début N).

ANALYSE DE L’ENDETTEMENT N N–1Emprunts obligataires convertibles - -(+) Autres emprunts obligataires 585 000 -(+) Emprunts et dettes établis. de crédit 1 432 053 1 636 000(+) Emprunts et dettes financières divers - -(–) ICNE sur emprunts (5 423) (5 651)(–) ECA sur emprunts - -(+) ECP sur emprunts - -(–) Soldes créditeurs de banque (125 325) (9 954)Total des emprunts(1) 1 886 305 1 620 395CAF(1) 747 336 850 661Capitaux propres comptables 2 285 613 1 619 009Ratio capacité de remboursement(2) 2,5 1,9Ratio d’autonomie financière(3) 82,5 % 100 %

(1) Si le texte nous le propose, on peut retraiter le crédit-bail.(2) Emprunts/CAF(3) Emprunts/Capitaux propres comptables

Commentaires des tableaux précédents

Le niveau de la trésorerie est devenu négatif au cours de la période.

Cette dégradation ne provient pas du haut du bilan puisque la règle minimale d’équilibre finan-cier est satisfaite : le FRNG est non seulement positif mais en augmentation. L’ensemble des emplois stables est donc financé par des ressources durables (capitaux propres et emprunts).

Par contre, si en N–1, l’excédent de ressources durables (donc le FRNG soit 1 380 576) permet-tait de financer le cycle d’exploitation (autrement dit le BFRE soit 1 280 019), il en va autrement en N (1 612 081 de FRNG contre 1 897 501 de BFRE). Ce déséquilibre provient-il d’un manque de ressources durables (donc un FRNG insuffisant) ou un BFRE trop élevé ? Nous ne disposons pas d’informations sectorielles, mais on peut tout de même constater la forte hausse du BFRE exprimé en jours de chiffre d’affaires (+ 36 %) liée à l’accroissement de la durée de crédit accordé aux clients et malgré la baisse des durées de stockage.

Cette forte hausse du BFRE apparaît également à travers le niveau des excédents de trésorerie : l’ETE représente la moitié de l’EBE et l’ETG seulement 37 % de la CAF !

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UE 116 • Finance d’entreprise

En dégageant une ressource de 98 949 €, la partie hors exploitation du cycle a permis de réduire les besoins de trésorerie ; mais cette ressource ne peut être que temporaire.

D’après l’analyse de l’endettement, le montant des dettes financières qui composent les res-sources durables n’est pas excessif puisque le ratio « emprunt/CAF » est inférieur à trois ; l’en-treprise Référence peut donc être considérée comme solvable. Néanmoins, la durée moyenne de remboursement augmente tout de même de 30 % sur la période et le ratio d’autonomie finan-cière est toujours proche de 100 %.

conclUsion

Avec cette première série, nous terminons une première phase du diagnostic financier. Elle sera complétée dans la deuxième série avec :• une étude complémentaire du compte de résultat et du bilan afin d’analyser la rentabilité des

moyens mis en œuvre et les risques encourus par l’entreprise (calcul de seuil de rentabilité) ;• une autre approche du diagnostic financier, centrée cette fois sur la trésorerie, avec le tableau

de financement et les tableaux de flux.

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Finance d’entreprise • Série 1

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Actif du bilan : Ensemble des biens et des droits constituant le patrimoine de l’entreprise. Il est composé de l’actif immobilisé (emplois stables) et de l’actif circulant (éléments qui ne font que transiter dans l’entreprise et qui se renouvellent) auxquels on rajoutera les comptes de régulari-sation et les écarts de conversion actif.

Analyse financière : « Ensemble d’instruments et de méthodes de diagnostic qui visent à énoncer une appréciation concernant la situation financière et les performances des entreprises » (E. Cohen).

Autofinancement : Trésorerie potentielle générée par l’activité déduction faite des dividendes payés au cours de l’exercice (CAF – dividendes).

Besoin en fonds de roulement : Besoin de financement permanent à court terme né du déca-lage entre le décaissement des achats et l’encaissement des ventes, différence entre les stocks, les en-cours et les créances de l’actif circulant et les dettes circulantes.

Bilan : Document de synthèse qui décrit à un moment donné (généralement la date de clôture de l’exercice) le patrimoine de l’entreprise. Il rend compte de la provenance des ressources (pas-sif) et de leur affectation (actif).

Bilan fonctionnel : Bilan ayant subi un certain nombre de retraitements et de reclassements de manière à traduire une vision économique de la situation de l’entreprise. En particulier, les postes y sont classés d’après la fonction à laquelle ils se rapportent (financement, investissement, exploitation) et évalués à leur valeur d’origine.

Capacité d’autofinancement (CAF) : Flux de trésorerie potentiel généré par l’activité normale de l’entreprise, pendant une période donnée. Il peut être utilisé pour financer de nouveaux inves-tissements ou pour rembourser des emprunts.

Centrale de bilans (Banque de France) : Institution créée par la Banque de France en 1968. Elle constitue une base de données descriptive et comptable d’entreprises pour une analyse individuelle mais surtout sectorielle.

Compte de résultat : Document comptable de synthèse qui décrit la formation du résultat d’un exercice à travers les différents soldes intermédiaires de gestion. Il reprend l’ensemble de l’acti-vité de l’entreprise pendant l’exercice.

Dette : Argent mis à la disposition d’une entreprise par ses créanciers. On distingue les dettes d’exploitation (à court terme et sans intérêt) des dettes financières (à échéance fixée, plus longue et rémunérée).

Effet ciseau : Baisse mécanique du résultat de l’entreprise générée par une croissance des charges supérieure à celle des produits. L’issue de cette évolution peut être fatale à l’entreprise.

Excédent de trésorerie d’exploitation (ETE = EBE – Δ BFRE) : Trésorerie effectivement encais-sée (compte tenu de la variation du BFRE) grâce à l’exploitation.

Exigibilité : Délai courant jusqu’à l’échéance de remboursement d’une dette.

Fonds de roulement net global : Excédent des ressources durables après financement des emplois stables.

Intensité capitalistique : Ratio qui caractérise l’intensité du capital de production nécessaire pour qu’un salarié puisse travailler. Il se calcule en rapportant les immobilisations d’exploitation brutes à l’effectif moyen.

Liquidité d’une entreprise : Capacité de l’entreprise à faire face à ses engagements de court terme. La liquidité est assurée lorsque la valeur des actifs à moins d’un an permet théoriquement de rembourser les dettes à moins d’un an.

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UE 116 • Finance d’entreprise

Liquidité d’un bien : Aptitude d’un bien à être transformé en moyen de paiement sans perte de valeur.

Passif du bilan : Ensemble des ressources à la disposition des entreprises. Il est composé des capitaux propres, des dettes classées suivant leur origine ainsi que des produits constatés d’avance.

Profitabilité : Capacité de l’entreprise à générer du résultat (ex. : EBE/CA ou résultat net/CA). À la différence de la rentabilité, la profitabilité ne tient pas compte des moyens investis.

Ratio : Rapport de deux grandeurs issues par exemple du compte de résultat ou du bilan et décrivant la situation de l’entreprise.

Ratio de rotation ou de temps d’écoulement : Ratio qui met en rapport un poste du BFRE (stocks, créance ou dette) et un flux d’achat, de production ou de vente. Il précise la durée pen-dant laquelle un flux réel de matières, créances ou dettes est resté immobilisé dans l’entreprise.

Rentabilité : Rapport entre l’accroissement de richesse (le résultat) et les moyens mis en œuvre pour l’obtenir. Les deux taux de rentabilité les plus fréquemment calculés sont le taux de renta-bilité économique (résultat d’exploitation après impôt/actif économique) et le taux de rentabi-lité financière (résultat net/capitaux propres).

Retraitements : Modification de la prise en compte de certains postes du bilan et du compte de résultat par rapport aux indications du PCG. Les retraitements sont destinés à améliorer la qua-lité du diagnostic financier.

Soldes intermédiaires de gestion (SIG) : Différences partielles entre certains produits et cer-taines charges qui permettent la décomposition du résultat de l’exercice.

Solvabilité : Capacité de l’entreprise à payer ses dettes lorsque celles-ci arrivent à échéance. Au sens large, la solvabilité est assurée lorsque la valeur des actifs est supérieure à celle des dettes.

Structure financière : Part respective des capitaux propres et des dettes financières dans les ressources durables de l’entreprise.

Valeur ajoutée : SIG qui représente la richesse créée par l’entreprise dans l’exercice de ses activités professionnelles courantes par rapport à la valeur initiale des biens et services utilisés pour réaliser ces activités. Il s’agit d’un indicateur central de l’activité d’une entreprise. Sur un plan macroéconomique, la somme des valeurs ajoutées des entreprises est égale au produit intérieur brut (PIB).

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Finance d’entreprise • Série 1

index

Autofinancement 41Besoin en fonds de roulement 38, 50, 54, 55Bilan fonctionnel 42Capacité d’autofinancement 37, 57Capacité de remboursement 57Capital souscrit appelé non versé 44Capital souscrit non appelé 44Centrale de bilans 33Charges à répartir 22, 35, 45Crédit-bail 34, 47Décalage 37, 50Écart de conversion actif 22, 45Écart de conversion passif 22, 45Effets escomptés non échus 43, 46Endettement 55Équilibre financier 42, 51Escomptes 34Excédent brut d'exploitation 32, 39Excédent de trésorerie 38Fonds de roulement net global 50

Intérêts courus non échus 46Liquidité 23, 43, 56Marge commerciale 31Personnel extérieur 33Primes de remboursement des obligations 46Profitabilité 31Rentabilité 19, 23, 34Résultat brut d’exploitation 33Retraitement 33Risque 23Risque financier 55SIG 25Solvabilité 19, 23, 43, 56Stocks 50, 54Subvention d’exploitation 34, 40Subvention d’investissement 40Transferts de charges 34, 39, 40Valeur ajoutée 26, 32, 33, 41

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UE 116Finance d’entrepriseAnnée 2012-2013

devoir 1

À envoyer à la correction

Auteur : Jean-Claude COILLE

exercIce:socIétéBaLLand

Vous réalisez un stage dans un cabinet d’expertise comptable qui vous demande de réaliser des travaux d’analyse financière concernant une PME, la société Balland.

Cette société fabrique du mobilier de jardin et ses actionnaires s’inquiètent de la baisse de la profitabilité. Par ailleurs, ils désirent apporter une solution à la dégradation récente de la trésorerie.

Dossier 1 : Outils de l’analyse financière (13,5 points)

Ce premier dossier a pour objectif de mettre en place les principaux outils de l’analyse financière. Le traitement des deux premières questions se fera sans aucun retraitement alors que les questions 3, 4 et 5 donneront lieu aux retraitements habituels.

TRAVAIL À FAIRE1. Calculez les soldes intermédiaires de gestion de l’exercice N. (3 points)

2. Calculez la CAF de l’exercice N en utilisant les deux méthodes usuelles (à partir du résultat net et à partir de l’EBE). (2 points)

3. Vous décidez à présent de procéder aux principaux retraitements de la centrale de bilans de la Banque de France. Calculer pour l’exercice N : (2 points)

– la valeur ajoutée au coût des facteurs ;

– le résultat brut d’exploitation ;

– le résultat net d’exploitation.

4. Reproduisez et complétez le tableau ci-après sur votre copie afin de mettre en évidence, en euros, la répartition de la richesse créée pour l’exercice N. (1,5 point)

NVA cdb :(+ ou –) autres éléments :(–) Personnel :(–) État :(–) Prêteurs := CAF :(–) Dividendes= Autofinancement :

– 20

5. Établissez les bilans fonctionnels pour les exercices N–1 et N. (5 points)

Dossier 2 : Calcul de ratios et commentaires (6,5 points)

Vous désirez commenter les indicateurs dont vous disposez dans l’annexe n° 4. Avant cela, vous souhaitez en vérifier quelques-uns.

6. Justifiez, en posant le calcul sur votre copie (pour l’exercice N seulement), les six indicateurs de l’annexe n° 4 repérés par un renvoi. (2,5 points)

7. Réalisez un commentaire structuré de la profitabilité et de l’équilibre financier de la société Balland. (4 points)

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Finance d’entreprise • Devoir 1

Annexe 1  Liste des AbréviAtions

Les principales abréviations utilisées sont les suivantes :

BFRE : Besoin en fonds de roulement d’exploitationBFRHE : Besoin en fonds de roulement hors exploitationCA : Chiffre d’affairesCAF : Capacité d’autofinancementCAMPC : Coût d’achat des matières premières consomméesCdB : Centrale de bilans (de la Banque de France)EBE : Excédent brut d’exploitationECA : Écart de conversion actifECP : Écart de conversion passifEENE : Effets escomptés non échusETE : Excédent de trésorerie d’exploitationFRNG : Fonds de roulement net globalICNE : Intérêts courus non échusMC : Marge commercialePCEA : Prix de cession des éléments d’actifsPE : Production de l’exerciceRBE : Résultat brut d’exploitationRNE : Résultat net d’exploitationRE : Résultat d’exploitationRCAI : Résultat courant avant impôtSIG : Soldes intermédiaires de gestionVA : Valeur ajoutéeVCEAC : Valeur comptable des éléments d’actifs cédésVMP : Valeurs mobilières de placement

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UE 116 • Finance d’entreprise

Annexe 2  documents de synthèse société bALLAnd

CHARGES N PRODUITS NCHARGES D’EXPLOITATION PRODUITS D’EXPLOITATION

Achats de marchandises : - Ventes de marchandises -• Variation de stock de marchandises - Production vendue de biens et de services 31 239Achats de matières premières : 17 911 Sous-total A : Chiffre d’affaires 31 239• Variation de stock de matières premières (110)Services extérieurs : Production stockée 360• Personnel extérieur 150 Subventions d’exploitation 119• Loyers crédit-bail 300 Reprises sur dépréciations et provisions 379• Autres 7 550 Transferts de charges 90Impôts, taxes et versements assimilés 125 Autres produits 10Salaires et traitements 1 200 Sous-total B 958Charges sociales 530 TOTAL I (A + B) 32 197Dotations aux amortissements et dépréciations :• Immobilisations : dotations amortissements 1 560• Actif circulant : dotations dépréciations 220Dotations aux provisions 150Autres charges 20TOTAL I 29 606Quote-part sur opérations faites en commun II 12 Quote-part sur opérations faites en commun II 5

CHARGES FINANCIÈRES PRODUITS FINANCIERSDotations 25 De participation 15Intérêts et charges assimilées 261 D’autres valeurs mobilières de placement 5Différences négatives de change 25 Différences positives de change 6Charges nettes sur cessions de VMP 51 Produits nets sur cessions de VMP 20TOTAL III 362 TOTAL III 46CHARGES EXCEPTIONNELLES PRODUITS EXCEPTIONNELSSur opérations de gestion 231 Sur opérations de gestion 26Sur opérations en capital : 185 Sur opérations en capital :• Valeur comptable éléments d’actifs cédés • Produits cessions d’éléments d’actifs 21Dotations - • Subvention d’investis. virée résultat 25

Reprises sur dépréciations et provisions -TOTAL IV 416 TOTAL IV 72Participation des salariés aux résultats V 103Impôts sur les bénéfices VI 450Total des charges : I + II + III + IV + V + VI 30 949 Total des produits : I + II + III + IV 32 320Solde créditeur : Bénéfice 1 371TOTAL GÉNÉRAL 32 320 TOTAL GÉNÉRAL 32 320

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Finance d’entreprise • Devoir 1

BILANS ACTIFS BRUT A et D(1) NET NETANNÉES N N N N–1

Capital souscrit non appelé TOTAL 0 1 000 0 1 000 0Immobilisations corporelles :• Constructions 4 900 1 920 2 980 2 400• Installations 3 300 1 580 1 720 1 000• Autres immobilisations corporelles 4 310 2 795 1 515 1 300• Avances et acomptes 250 - 250 450

Immobilisations financières :• Participations 430 155 275 290• Prêts 200 - 200 180

ACTIF IMMOBILISÉ TOTAL I 13 390 6 450 6 940 5 620

Stock et en-cours :• Matières premières 1 430 40 1 390 1 266• Produits finis 3 100 45 3 055 2 715Avances et acomptes versés 90 - 90 -Créances d’exploitation :• Clients et comptes rattachés 3 450 145 3 305 3 510• Autres créances d’exploitation 500 - 500 400Créances diverses 100 - 100 -Valeurs mobilières de placement - - - 15Disponibilités - - - 5Charges constatées d’avance 23 - 23 5

ACTIF CIRCULANT TOTAL II 8 693 230 8 463 7 916

Charges à répartir sur plusieurs exercices III - - - -Prime de remboursement des obligations IV - - - -Écarts de conversion actif V 30 - 30 20TOTAL GÉNÉRAL 0 à V 23 113 6 680 16 433 13 556

(1) Amortissements et dépréciations.

IMMOBILISATIONS Début N Augment. N Diminut. N Fin NImmobilisations corporelles :• Constructions 4 000 900 - 4 900• Installations techniques, matériel 2 500 1 200 400 3 300• Autres immobilisations corporelles 3 400 1 110 200 4 310• Avances et acomptes 450 250 450 250

Immobilisations financières :• Participations 420 60 50 430• Prêts 180 40 20 200

TOTAL 10 950 3 560 1 120 13 390

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201161TDPA0112 67

UE 116 • Finance d’entreprise

DÉPRÉCIATIONS – PROVISIONS Début N Augment. N Diminut. N Fin N• Participations 130 25 - 155• Matières premières 54 40 54 40• Produits finis 25 45 25 45• Clients et comptes rattachés 110 135 100 145• Provisions pour risques et charges 200 150 200 150

TOTAL 519 395 379 535

AMORTISSEMENTS Début N Augment. N Diminut. N Fin N

• Constructions 1 600 320 - 1 920• Installations techniques, matériel 1 500 360 280 1 580• Autres immobilisations corporelles 2 100 880 185 2 795

TOTAL 5 200 1 560 465 6 295

BILANS PASSIFS N N–1Capital 6 000 4 500Primes d’émission, de fusion, d’apport 1 875 1 200Réserves :• Réserve légale 450 450• Autres 1 785 1 350Report à nouveau 5 10Résultat de l’exercice 1 371 700Subventions d’investissement 140 100CAPITAUX PROPRES I 11 626 8 310

PROVISIONS RISQUES ET CHARGES II 150 200

Emprunts auprès des établissements de crédit(1) 1 944 1 564Avances et acomptes reçus 20 -Dettes d’exploitation :• Dettes fournisseurs et comptes rattachés 2 273 3 152• Dettes fiscales et sociales 208 140Dettes diverses :• Dettes sur immobilisations - -• Dettes fiscales (impôts sur les bénéfices) 145 120

Produits constatés d’avance 20 25

DETTES III 4 610 5 001Écarts de conversion passif IV 47 45TOTAL GÉNÉRAL I à IV 16 433 13 556(1) Dont soldes créditeurs de banque : 25 -

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68

Finance d’entreprise • Devoir 1

Annexe 3  informAtions compLémentAires société bALLAnd

Au cours de l’exercice N, la société Balland a :• souscrit un contrat de crédit-bail (à la date du 1er juillet N) :

– valeur du bien loué : 2 500, – ce bien aurait fait l’objet d’un amortissement en linéaire sur 5 ans s’il avait été acquis en pleine propriété ;

• reçu une subvention d’exploitation qui peut-être considérée comme un complément au chiffre d’affaires.

Le tableau ci-dessous synthétise les intérêts courus non échus sur emprunts et les effets escomptés non échus à la fin de chacun des exercices :

N N–1ICNE sur emprunts :EENE :

64105

445

Les VMP peuvent être assimilées à de la trésorerie.

Les écarts de conversion actif concernent les dettes fournisseurs et les écarts de conversion passif sont à rattacher aux créances clients.

Les charges et produits constatés d’avance concernent l’exploitation.

Annexe 4  tAbLeAu d’indicAteurs économiques et finAnciers

Les informations issues du compte de résultat n’ont pas été retraitées ; par contre, les calculs basés sur le bilan intègrent les retraitements du crédit-bail et des effets escomptés non échus.

Les renvois (de 1 à 6) inscrits dans la colonne « Balland N », ne sont là que pour bien identifier les lignes pour lesquelles vous devez justifier le calcul de l’indicateur.

INDICATEURSÉCONOMIQUES ET FINANCIERS

Balland NBalland

N–1Ratios moyenssecteur en N

Taux de profitabilité nette :Taux de matières premières : CAMPC/PETaux de charges externes : charges externes/CATaux de charges de personnel : charges personnel/VATaux d’EBE : EBE/CATaux de charges financières : charges financières/CA

4,4 %(1)56,3 %(2)

25,6 %29,8 %

13 %1,2 %

5,5 %58 %26 %29 %

12,5 %0,8 %

5 %58 %27 %28 %

12,5 %0,7 %

FRNGBFREBFRHETrésorerie nette

5 9216 160– 109– 130

4 5994 748– 164

15

----

Durée de stockage matières premièresDurée du crédit clients(a)

Durée du crédit fournisseursBFRE en jours de CAETE en euros

29(3)34(4)

4071(5)

2 650(6)

20254060

-

20303060

-(a) Les ventes sont soumises à une TVA au taux normal (19,60 %).

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