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Institut Vajra Yogini 81500 Marzens 05 63 58 17 22 –Découverte du Bouddhisme
Méditations clés du Lam-rim
Se fier à un ami vertueux pleinement qualifié
1- la dévotion au maître
A- Stimulus pour extraire l’essence de la précieuse renaissance humaine
2- identifier la précieuse renaissance humaine
B- comment extraire l’essence de la précieuse renaissance humaine (en s’entraînant aux trois capacités
I- entraînement sur la voie partagée par les individus de capacité initiale
Désirer une bonne renaissance les moyens pour obtenir une renaissance heureuse
3- mort et impermanence 4- renaissance inférieure 5- prendre refuge 6- développer la foi dans la loi de cause et d’effet
II- entraînement sur la voie partagée par les individus de capacité intermédiaire
Désirer la libération
Confirmer le sentier de la libération
1- la souffrance de l’existence cyclique
2- comment les perturbations
nous lient – les 12 liens
III- entraînement sur la voie partagée par les individus de capacité supérieure
La porte d’entrée du Mahayana Développer bodhicitta S’entraîner dans les activités des bodhisattvas
3- bienfaits de bodhicitta 4- développer l’équanimité 5- les sept points de la cause
et de l’effet 6- s’échanger avec autrui 7- s’entraîner aux quatre
premières perfections 8- s’entraîner aux deux
dernières perfections 15- chemin du Vajrayana
Tiré d’un exemple de cours de la Vén. Karin Valham, module 8 de Découverte du bouddhisme : Etablir une pratique quotidienne, traduit par Dominique Pilon, mars 2004.
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LES ÉTAPES DE LA VOIE – INTRODUCTION À LA MÉDITATION 7
Méditation sur le renoncement
En essence, mon esprit est clair, lumineux, connaissant (en accord avec les tantras, l’aspect le plus subtil de mon esprit, l’esprit de claire lumière, est grande félicité). Mais étant complètement dépourvu de sagesse, je suis inconscient de cette réalité, incapable de demeurer dans cette paix de l’esprit. Je génère encore et encore cette saisie d’un je solide, indépendant, ignorance qui me propulse dans de l’attachement, de l’aversion, des actions contaminées, trop souvent des actions qui nuisent à autrui. Ces perturbations, ces karmas sont la cause de tous mes maux. Ils me font renaître toujours et toujours, devant ainsi faire l’expérience des trois types de souffrances :
- Les souffrances physiques et mentales, - Les expériences agréables passagères qui n’ont aucune stabilité, - Ce corps et cet esprit contaminés.
Je suis dépourvu du bonheur véritable. Assez ! Je vais me libérer de ce cycle. Je vais me libérer de l’ignorance, de l’attachement, de l’aversion, du karma contaminé et de toutes les souffrances. Je veux le pur bonheur de la libération, Sagesse Pure. Colophon : Fiche de méditation composée par Sixte Vinçotte le 18 novembre 2009 pour le PEBA IVY
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Les étapes de la voie - Méditation 7
La vérité de la souffrance
Après avoir développé l’attitude d’un individu de petite capacité (une personne pour qui les vies futures
sont plus importantes que cette vie-ci), il faut poursuivre en réfléchissant aux souffrances générales du
samsara, auxquelles on est confronté même dans les renaissances fortunées, afin de réaliser que dans
toutes les situations de l’existence cyclique il n’y a aucun bonheur permanent et afin de développer le
souhait de se libérer du samsara dans son entier.
les veritables souffrances sont les etres vivants et leur environnement (ASANGA)
Les huit souffrances du samsara
1. La souffrance de la naissance La douleur de la naissance en elle-même
A cause de la présence des graines des perturbations qui produisent, maintiennent et font croître ces perturbations, on est sous le contrôle de tendances qui nous empêchent de pratiquer la vertu
Une fois que l’on a pris naissance dans l’un des trois royaumes (ou mondes) du samsara, on est doté d’une base pour les souffrances du vieillissement, de la maladie et de la mort
Parce que l’on naît dans l’existence cyclique, on est en contact avec des objets par rapport auxquels on développe de nouvelles perturbations qui perturbent le corps et l’esprit
A cause de la naissance, il y a la mort et avec elle la séparation non souhaitée de tout ce que l’on aime
2. La souffrance du vieillissement La beauté de notre corps se détériore Nos forces déclinent Les pouvoirs sensoriels et le pouvoir mental déclinent On jouit de moins en moins des plaisirs Plus notre vie décline, et plus notre mort nous préoccupe
3. La souffrance de la maladie Le corps se déforme On fait l’expérience de la douleur et des tourments On n’a plus de désir pour les objets attrayants On doit suivre des traitements et autres régimes pénibles On perd son énergie vitale (sa force de vie)
4. La souffrance de la mort On fait l’expérience de la séparation d’avec les objets attrayants On fait l’expérience de la séparation d’avec ses parents proches On fait l’expérience de la séparation d’avec ses amis On fait l’expérience de la séparation d’avec son propre corps On fait l’expérience de la douleur et des tourments de l’heure de la mort
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5. La souffrance d’être confronté à ce qui nous déplaît Quand on rencontre un ennemi, on ressent douleur et tourments On craint ses représailles On craint les paroles malveillantes On craint de mourir On craint d’aller à l’encontre du Dharma et vers des renaissances infortunées
6. La souffrance d’être séparé de ce qui nous plaît On ressent de la peine dans son esprit On exprime cette douleur par des paroles de lamentation On en arrive à nuire à son propre corps On est triste parce que les qualités de ce que l’on a perdu nous manquent On n’a plus aucune possibilité de revenir vers ce que l’on a perdu
7. La souffrance de ne pas obtenir ce que l’on désire (voir ci-dessus)
8. La souffrance des cinq agrégats d’attachement (ou contaminés) Ils servent de supports pour la souffrance des vies futures Ils servent de supports pour la souffrance de cette vie Ils servent de supports pour la souffrance de la souffrance Ils servent de supports pour la souffrance du changement Ils servent de supports pour la souffrance omniprésente de l’existence conditionnée
Les six souffrances du samsara
1. Tout dans le samsara est incertain
2. Quelles que soient les expériences plaisantes, on n’est jamais satisfait
3. On doit abandonner son corps encore et encore
4. On doit prendre renaissance encore et encore 5. On change constamment de conditions, allant d’un statut élevé à un statut inférieur et ainsi de
suite 6. On est toujours seul
Les trois souffrances du samsara
1. La souffrance de la souffrance : états mentaux et sensations désagréables et leurs objets
2. La souffrance du changement : états mentaux et sensations agréables et leurs objets
Ils ne sont pas du bonheur de par leur propre entité car ces sensations de bonheur naissent par rapport au soulagement d’une souffrance
Ils ne sont pas de la nature du bonheur car ils sont impermanents Ils ne sont pas du bonheur de par leur entité car lentement ils se transforment en souffrance
Le bonheur est détruit par ses propres causes (Aryadéva)
3. La souffrance omniprésente de l’existence conditionnée : qui imprègne tous les états mentaux et
les sensations, même les sensations neutres, ainsi que leurs objets, tant que l’on est sous l’emprise
du karma et des perturbations, et qui constitue la racine des deux autres types de souffrance.
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Parce qu’ils sont sous l’emprise des actions contaminées et des perturbations, les agrégats sont de la nature de la souffrance conditionnée : ils sont sous le pouvoir d’autres
Les cinq agrégats d’attachement sont souffrance omniprésente parce qu’ils sont la base des deux autres types de souffrance du fait qu’ils sont associés à des tendances négatives
Depuis la pointe des cheveux jusqu’à la plante des pieds, le corps tout entier est imprégné par la souffrance
Le samsara tout entier, du « pic de l’existence » à l’enfer des tourments incessants, est imprégné par la souffrance
Contempler chacune de ces souffrances comme si on en faisait personnellement l’expérience, jusqu’à être profondément convaincu que n’importe quel type d’existence associé aux cinq agrégats contaminés est, à tout instant, souffrance ; et cultiver le souhait de se libérer de ces états de souffrance. Colophon : Fiche de méditation préparée par la vén. Birgit, pour la retraite de lamrim de l’Institut Lama Tsongkhapa
en mars 2005 – Traduction et adaptation française par la vén. Tenzin Ngeunga, pour la retraite de lamrim de
l’Institut Vajra Yogini en janvier 2008.
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LES ÉTAPES DE LA VOIE - MÉDITATION 8
La vérité de l’origine
LES DIX FACTEURS PERTURBATEURS RACINE
Les cinq facteurs perturbateurs qui ne sont pas des « vues »
1. L’attachement Un esprit qui observe un objet contaminé et, le trouvant plaisant ou attirant, souhaite l’obtenir. 2. L’hostilité (ou l’aversion)
Un esprit hostile qui, en réaction à une base de souffrance, tels que certains êtres ou des épines ou autres, souhaite lui nuire.
3. L’orgueil
Un esprit imbu de lui-même apparaissant en dépendance de la vue de la collection transitoire (voir ci-dessous) et qui se manifeste par une attitude de supériorité concernant ses propres qualités internes ou externes.
4. L’ignorance Une non-connaissance perturbée (ou pervertie) due au fait que l’esprit ne connaît pas, ou ne comprend pa,s ou comprend de manière erronée, la nature des quatre vérités, des actions et de leurs résultats, et des Trois Joyaux.
5. Le doute Un esprit « double » qui s’interroge avec hésitation sur l’existence des quatre vérités, des actions et de leurs résultats, et des Trois Joyaux.
Les cinq facteurs perturbateurs qui sont des « vues » perverties (ou erronées)
6. La vue de la collection transitoire (ou saisie du soi personnel)1 Une sagesse pervertie (un faux-semblant de sagesse) qui observe les agrégats d’attachement et les voit comme un soi en pensant « je » ou « mien ».
7. La vue des saisies extrêmes Une sagesse pervertie qui, observant ce soi appréhendé par la vue de la collection transitoire, le voit comme permanent et éternel, ou encore considère qu’il cesse sans que son existence actuelle soit suivie d’une existence future.
8. La vue de surestimation Une sagesse pervertie qui, observant soit la vue de la collection transitoire, soit la vue des saisies extrêmes, soit une vue fausse, ainsi que les agrégats de la personne par rapport à laquelle ces vues sont conçues, les tient pour supérieurs.
9. La vue qui surestime les (fausses) éthiques et observances Une sagesse pervertie qui, observant une discipline éthique erronée, à savoir une pratique ascétique prescrivant un code vestimentaire, des mœurs et des comportements physiques et verbaux spécifiques, ainsi que les agrégats qui leur servent de base, les considère comme des
1 Les Madhyamikas Prasanguika et Dharmakirti dans son Compendium de la connaissance valide affirment que la vue de la collection transitoire et l’ignorance sont une seule et même chose, voulant dire par là que la racine de toutes les perturbat ions mentales est la vue de la collection transitoire. Selon leur définition, la vue de la collection transitoire est « une sagesse pervertie qui observe le simple Je de son propre continuum et le considère comme existant intrinsèquement ».
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causes de purification des négativités, de libération des facteurs perturbateurs et de libération définitive de l’existence cyclique.
10. Les vues fausses Une sagesse pervertie qui nie [ce qui existe], affirmant que les vies passées et futures, les actions et leurs effets etc., n’existent pas, ou au contraire soutenant que le concept d’Ishvara (dieu créateur), ou d’une substance primordiale etc., sont la cause des êtres transmigrants.
L’ORDRE DANS LEQUEL LES FACTEURS PERTURBATEURS APPARAISSENT
D’abord, il y a l’ignorance qui conçoit un « je » et un « mien » existant intrinsèquement ; c’est la vue de la collection transitoire. De là, naît la discrimination par rapport à un « autre », lui aussi existant de manière intrinsèque. A partir de là, apparaît l’attachement à ce qui appartient au « je », ou ce qui est du côté de ce « je » (« dans son camp »), et l’aversion envers ce qui appartient à l’autre, ou ce qui est « dans le camp » de l’autre. Sur la base de l’observation d’un soi existant de manière intrinsèque, l’orgueil surgit. Sur la base de la vue de la collection transitoire saisissant un « je » existant intrinsèquement, on développe la vue extrême que ce « je » doit être soit éternel (qu’il est une entité permanente comme une âme, ou atman, éternelle et immuable), ou au contraire voué à complète annihilation (quand le corps est détruit à la mort). Sur cette base, on pense que la vue de la collection transitoire et la vue extrême de la permanence ou de l’annihilation [ou une vue fausse] sont des vues supérieures, Et l’on considère alors les pratiques éthiques et types de conduite négatifs associés à ces vues comme des éthiques et des conduites supérieures. De même, on développe la vue fausse que la loi de cause à effet, les Trois Joyaux, et les vies passées et futures n’existent pas, ou encore on est dans le doute par rapport à leur existence.
LES DÉFAUTS (MÉFAITS) DES FACTEURS PERTURBATEURS
1. L’esprit est perturbé
2. L’esprit est dans l’erreur par rapport à l’objet qu’il observe
3. L’esprit renforce sa familiarité avec les facteurs perturbateurs de sorte que le même facteur perturbateur continue à apparaître
4. On se nuit à soi-même, aux autres, ou aux deux
5. On commet des actions négatives dans cette vie, dans les vies futures, ou les deux
6. On fait l’expérience de la douleur et des tourments
7. On se sent privé de joie, plein d’appréhension et manquant de confiance en soi en société
8. Notre (mauvaise) réputation se répand dans toutes les directions
9. Les personnes excellentes, les enseignants par exemple, vous réprimandent 10. Ils sont à l’origine des souffrances de la naissance, du vieillissement, de la maladie et de la mort 11. Ils détruisent la vertu et affaiblissent les ressources
12. Ils détruisent l’espoir d’une renaissance favorable 13. On meurt dans le regret 14. Nos objectifs restent non atteints 15. Après la mort, on obtient une renaissance défavorable
LE KARMA
1. Le karma qui est volition, le karma mental 2. Le karma qui est l’action voulue, les actions du corps et de la parole motivées par cette volition 16. Karma vertueux
17. Karma méritoire : cause d’une renaissance dans le royaume du désir
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18. Karma immuable : cause de renaissance dans les royaumes de la forme et du sans-forme 19. Karma non vertueux
[LES CAUSES DES PERTURBATIONS MENTALES
Six facteurs suscitent l’apparition des perturbations mentales : 20. Les supports
21. Les objets
22. Les activités inutiles
23. Les discussions inutiles
24. L’accoutumance
25. L’attention inappropriée]
Colophon : Fiche de méditation préparée par la vén. Birgit, pour la retraite de lamrim de l’Institut Lama Tsongkhapa en mars 2005 – Traduction et adaptation française par la vén. Tenzin Ngeunga, pour la retraite de lamrim de l’Institut Vajra Yogini en janvier 2008.
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LES ÉTAPES DE LA VOIE - MÉDITATION 8 BIS
La vérité de l’origine
LES SIX FACTEURS PERTURBATEURS RACINE (selon les tantras)
1. L’attachement Perturbation mentale qui observe un objet comme étant plaisant, exagère ses qualités, souhaite
l’obtenir et le garder. 2. L’hostilité (ou l’aversion)
Perturbation mentale qui observe un objet comme étant déplaisant, exagère ses fautes et souhaite lui nuire.
3. L’orgueil
Perturbation mentale qui est un esprit imbu de lui-même qui se manifeste par une attitude de supériorité concernant ses propres qualités internes ou externes.
11. L’ignorance Une non-connaissance perturbée (ou pervertie) due au fait que l’esprit ne connaît pas, ou ne comprend pas, ou comprend de manière erronée, la nature des quatre vérités, des actions et de leurs résultats, et des Trois Joyaux. L’ignorance principale étant celle qui appréhende le soi (de la personne ou des phénomènes) comme existant de manière intrinsèque.
12. L’avarice Perturbation mentale qui est un esprit qui retient ses possessions à cause d’un attachement excessif.
13. La jalousie
Perturbation mentale qui est un esprit profondément dérangé qui ne peut pas supporter les merveilleux attributs (possessions, beauté, etc.) d’un autre. En accord avec les soutras, ces six perturbations racine sont l’attachement, l’hostilité, l’orgueil, l’ignorance, le doute et les vues fausses.
L’ORDRE DANS LEQUEL LES FACTEURS PERTURBATEURS APPARAISSENT
D’abord, il y a l’ignorance qui conçoit un « je » et un « mien » existant intrinsèquement. De là, naît la discrimination par rapport à un « autre », lui aussi existant de manière intrinsèque, d’où une forte dualité. A partir de là, apparaît l’attachement pour ce qui est plaisant ou nous appartient, et l’aversion envers ce qui est déplaisant. De là, nous générons orgueil, jalousie et avarice.
LES DÉFAUTS (MÉFAITS) DES FACTEURS PERTURBATEURS
L’esprit est perturbé
L’esprit est dans l’erreur par rapport à l’objet qu’il observe
L’esprit renforce sa familiarité avec les facteurs perturbateurs de sorte que le même facteur perturbateur continue à apparaître
On se nuit à soi-même, aux autres, ou aux deux
On commet des actions négatives dans cette vie, dans les vies futures, ou les deux
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On fait l’expérience de la douleur et des tourments
On se sent privé de joie, plein d’appréhension et manquant de confiance en soi en société
Notre (mauvaise) réputation se répand dans toutes les directions
Les personnes excellentes, les enseignants par exemple, nous réprimandent
Ils sont à l’origine des souffrances de la naissance, du vieillissement, de la maladie et de la mort
Ils détruisent la vertu et affaiblissent les ressources
Ils détruisent l’espoir d’une renaissance favorable
On meurt dans le regret
Nos objectifs restent non atteints
Après la mort, on obtient une renaissance défavorable
LE KARMA
3. Le karma qui est volition, le karma mental 4. Le karma qui est l’action voulue, les actions du corps et de la parole motivées par cette volition 26. Karma vertueux
27. Karma méritoire : cause d’une renaissance dans le royaume du désir 28. Karma immuable : cause de renaissance dans les royaumes de la forme et du sans-forme
29. Karma non vertueux
LES CAUSES DES PERTURBATIONS MENTALES
Six facteurs suscitent l’apparition des perturbations mentales : 30. Les supports
31. Les objets
32. Les activités inutiles
33. Les discussions inutiles
34. L’accoutumance
35. L’attention inappropriée
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LES ÉTAPES DE LA VOIE - MÉDITATION 11
Comment développer la bodhicitta Méthode de l’égalisation et de l’échange de soi avec autrui
La seconde méthode pour le développement de la bodhicitta, qui a été transmise à Lama Tsongkhapa en une lignée ininterrompue depuis le Bouddha Shakyamouni en passant par Manjoushri, Nagarjouna, Shantidéva, etc., est celle de l’égalisation et de l’échange de soi avec autrui. 1. Egaliser soi-même et autrui Les autres sont semblables à nous en ce qu’ils veulent le bonheur et ne veulent pas la souffrance. Il est dit dans L’entrée dans les pratiques du bodhisattva (Bodhisattvacharyavatara, Shantidéva) :
De même que les gouttes de sperme et de sang Provenant d’autres personnes Sont considérées comme « moi », De la même manière, nous devrions nous habituer à considérer autrui.
Et dans Le compendium des instructions (Shantidéva) :
Par la familiarisation avec l’égalité de moi-même et de l’autre, L’esprit d’éveil devient stable. Les notions de « soi » et « autrui » sont relatives et inventées de toutes pièces, Tout comme le sont les notions de « ici » et « là-bas ». Ce flanc de montagne n’est pas « de ce côté-ci » en lui-même, Selon le point de vue, il devient « de ce côté-ci ». Et si le « soi » n’est pas établi en lui-même, Selon le point de vue, il devient « autrui ».
2. Les avantages de l’échange de soi avec autrui
Le Maître Shantidéva dit : Toutes les joies dans ce monde Proviennent du désir du bonheur d’autrui
3. Les désavantages de ne pas pratiquer cet échange Toutes les souffrances de ce monde
Viennent du désir de son propre bonheur. A quoi bon de longues explications ? Les puérils oeuvrent à leur seul profit Les bouddhas oeuvrent au bien d’autrui. Qu’il suffise de contempler la différence entre les deux ! 4. La résolution de s’échanger soi-même avec autrui
Considérer l’auto-chérissement comme son ennemi principal Considérer l’amour des autres comme le cœur même de sa pratique
5. La pratique même de l’échange de soi avec autrui avec « prendre et donner »
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Avec la motivation de compassion, prendre sur soi toutes les souffrances d’autrui Avec la motivation d’amour, donner tout son bonheur aux autres
a. Commencer avec soi-même, puis ses proches, les personnes neutres, et enfin ses ennemis
b. Commencer avec un petit nombre de personnes, puis élargir à tous les royaumes et tous les êtres
c. Combiner la pratique avec la visualisation de la fumée noire et de la lumière blanche d. Combiner la pratique avec l’inspiration et l’expiration
La combinaison des deux méthodes Il existe une troisième méthode pour le développement de la bodhicitta ; c’est la technique en onze points qui combine la méthode en sept points des 6 causes et un effet avec les cinq points de l’égalisation et de l’échange de soi avec autrui. Ces onze points se déclinent comme suit :
2. Développement de l’équanimité 3. Tous les êtres ont été notre mère 4. Se souvenir de la bonté de nos mères 5. Développer le souhait de leur rendre leur bonté 6. Egaliser soi-même et autrui 7. Avantages de l’échange de soi avec autrui 8. Désavantages de ne pas pratiquer cet échange 9. Prendre sur soi toutes les souffrances des autres avec la motivation de compassion 10. Donner tous ses bonheurs aux autres avec la motivation d’amour 11. Production de l’intention supérieure 12. Production de la bodhicitta
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LES ÉTAPES DE LA VOIE - MÉDITATION 13
La vue pénétrante
1 La méditation sur la vacuité de la personne
2 La méditation sur la vacuité des phénomènes
1- La méditation sur la vacuité de la personne
La meilleure manière de méditer sur la vacuité de la personne est la méditation en quatre parties. Par cette
méditation, on réfutera de façon claire et puissante l’existence d’une personne existant intrinsèquement.
La méditation en quatre parties
La méditation analytique en quatre parties produira une vue claire et exacte de la vacuité de la personne.
Quand cette compréhension de la vacuité sera clairement établie, il faudra alors la maintenir en un seul point. Ces
quatre stades sont :
3 L’identification de l’objet de négation
4 L’acquisition de la certitude du recouvrement
5 L’acquisition de la certitude de l’absence d’unité
6 L’acquisition de la certitude de l’absence de différence
L’identification de l’objet de négation
Le premier point essentiel est d’identifier clairement ce qui doit être réfuté ou nié. Ici, l’objet nié par la
vacuité est la personne ou le soi existant intrinsèquement. Comme le dit Shantidéva dans L’Entrée dans la Pratique
d’un Bodhisattva :
Sans identifier l’objet,
Sa non-existence ne peut pas être appréhendée.
La personne, le soi, le sentiment d’identité et le « je » sont synonymes. Quand nous disons « je vais y
aller » ou « j’aime ça », ce sentiment d’identité ou de « je » est la personne qui est vide. Cette personne, ce soi, ou
ce « je » sont de deux types.
Le premier est le « je » simplement imputé sur sa base, les parties d’une personne, les cinq agrégats. Il
existe conventionnellement, de par sa dénomination sur une production en dépendance, mais non pas de façon
ultime.
Le deuxième type de « je » est l’entité conçue à cause de l’imposition d’une existence intrinsèque sur le
premier type de « je ». Il n’existe pas de façon ni ultime ni conventionnelle. Il est totalement imaginaire et
inexistant. C’est ce deuxième type de soi que l’on nie, et non le premier.
La compréhension intellectuelle de la manière erronée de considérer le soi est nécessaire mais pas
suffisante. Il importe d’obtenir une expérience directe du processus de saisie du soi, il nous faut clairement
identifier dans notre expérience comment l’apparence d’un je existant intrinsèquement se produit et exactement
comment ce soi imaginaire apparaît.
Pour appréhender l’objet à nier, il nous faut engendrer d’une façon très forte l’ignorance qui considère un « je »
existant intrinsèquement. Il est important de faire apparaître très clairement ce soi existant intrinsèquement pour
savoir précisément de quel mode d’existence nous sommes vides. Le « je » de la saisie du soi se manifeste très
fortement dans les circonstances désagréables. Ainsi lorsque quelqu’un nous critique à tort, en réaction s’élève un
sentiment très fort « ce n’est pas moi qui ai fait cela ». Ce sentiment d’un tel « je » provient de la saisie de soi, d’un
« je » existant intrinsèquement.
Quand nous sommes blessés, nous éprouvons aussi un sentiment très fort d’un « je » existant
indépendamment et intrinsèquement, qui se sent très mal et déprimé. Lorsque nous sommes bouleversés en
apprenant que nous risquons de mourir d’une certaine maladie, un sentiment très fort d’un « je » existant
substantiellement se révèle. Quand ce « je » se manifeste fortement, nous devons regarder à l’intérieur de nous et
observer la manière dont nous concevons le « je ». Nous allons découvrir que nous saisissons un « je » indépendant
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des cinq agrégats, des dix-huit constituants, des quatre éléments, des causes, des conditions, et d’une conscience
qui le perçoit.
L’acquisition de la certitude du recouvrement
Une fois que la vue claire d’un « je » existant intrinsèquement a été obtenue, nous pouvons chercher s’il
existe réellement ou pas. Lors de la recherche d’un « je » existant intrinsèquement nous devons envisager toutes les
possibilités, sinon nous ne pourrons pas tirer une conclusion définitive au sujet de la vacuité de la personne. En
effet, même en n’ayant pas réussi à trouver un soi existant intrinsèquement, il restera toujours la possibilité que ce
soi puisse être trouvé d’une autre façon.
Si deux phénomènes existent intrinsèquement, il n’y a pour eux que quatre façons possibles d’exister
conjointement. Ce sont les suivantes :
1 Comme intrinsèquement séparés (une dualité).
2 Comme intrinsèquement un (une non-dualité).
3 Comme à la fois intrinsèquement séparés et un.
4 Comme étant intrinsèquement ni séparés, ni un.
Les deux dernières possibilités étant absurdes, il ne reste plus que les deux premières. Par conséquent, le
recouvrement est établi de la manière suivante : s’il y a vraiment un « je » existant intrinsèquement, il doit être soit
intrinsèquement séparé des cinq agrégats, soit intrinsèquement un avec les cinq agrégats. Il n’y a pas de troisième
possibilité.
L’acquisition de la certitude de l’absence d’unité
Si le « je » était intrinsèquement un avec les agrégats qui constituent ses parties, les dix conséquences
absurdes suivantes en découleraient. En examinant les raisonnements qui débouchent sur ces dix conséquences,
nous serons amenés à conclure que le « je » n’est pas intrinsèquement un avec les agrégats. Ainsi, si le « je » et les
cinq agrégats étaient intrinsèquement un :
1 Comme il y a cinq agrégats distincts, il y aurait nécessairement cinq personnes distinctes ; mais il n’y a en
fait qu’un seul « je ».
2 Puisqu’il n’y a qu’un seul « je », il devrait y avoir un seul agrégat, mais en fait il y en a cinq.
3 Cela ne servirait à rien de parler d’un « je » parce que ce serait simplement un synonyme des cinq agrégats.
4 Il n’y aurait pas de sujet qui perçoit les choses. Le « je » est l’agent qui fait l’expérience des cinq agrégats,
donc si le « je » et les cinq agrégats étaient intrinsèquement un, nous ne pourrions plus dire : « Je me sens
bien, je vois une couleur bleue, etc. » et le « je » ne pourrait pas être non plus un possesseur. Si le « je »
était un avec les agrégats, nous ne pourrions pas dire mon corps, mes sensations, ma perception, etc.
5 Au moment de la mort, lorsque le corps serait détruit par incinération, la conscience et le « je » seraient
aussi détruits ; mais en fait une conscience qui n’est pas matérielle ne peut pas être détruite par le feu et le «
je » reste constamment parce qu’il est une continuité qui passe de vie en vie sans jamais être détruit.
6 Les cinq agrégats passeraient ensemble dans la vie suivante. Par exemple, en naissant dans la matrice
maternelle, si la personne était une avec les cinq agrégats, les agrégats physique et mentaux de la vie
actuelle y renaîtraient simultanément.
7 Le soi n’aurait pas pu passer dans une autre vie car il aurait péri au moment de la mort précédant cette vie.
Cela est impossible car, comme nous venons de le voir, le « je » ne peut pas être détruit au moment de la
mort.
8 Les royaumes du sans forme n’existeraient pas, parce que seuls les êtres qui sont déjà dans ce royaume
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pourraient y renaître. S’ils étaient intrinsèquement un avec le « je », les quatre agrégats mentaux et le corps
devraient renaître ensemble et par conséquent, soit nous ne pourrions jamais renaître dans un royaume sans
forme, soit il y aurait des êtres avec un corps dans les royaumes sans forme.
9 Le « je » deviendrait forme, il serait un objet aussi solide qu’une montre ou une table et il serait par
conséquent perceptible par une conscience visuelle.
10 L’esprit aurait faim et soif, chaud ou froid. Nous disons : « j’ai faim », « j’ai soif », « j’ai froid » mais si le
« je » et les cinq agrégats étaient intrinsèquement un, il nous faudrait dire que l’esprit a froid, l’esprit a soif,
l’esprit a faim, etc.
En examinant les raisonnements qui aboutissent à des conclusions aussi absurdes, on peut conclure qu’il
n’y a pas de « je » intrinsèquement un avec les cinq agrégats.
Acquisition de la certitude de l’absence de différence
Si le « je » était intrinsèquement séparé des agrégats, les conséquences absurdes suivantes en découleraient.
En examinant les raisonnements aux conclusions absurdes, nous serons amenés à reconnaître que le « je » ne peut
pas être trouvé intrinsèquement séparé des agrégats.
S’il y avait un « je » intrinsèquement séparé des agrégats :
1 En cas de maladie ou de bonne santé, nous ne pourrions pas dire : « je suis malade », « je suis en bonne
santé » parce que le « je » serait séparé des cinq agrégats qui font l’expérience de la maladie ou de la bonne
santé. Quand quelqu’un d’autre est malade, nous ne disons pas « je suis malade » mais « il ou elle est
malade ». Cela parce que chaque personne apparaît seulement en relation avec un groupe particulier de
cinq agrégats.
2 Tout comme on peut désigner trois animaux et les identifier individuellement par un nom, en les appelant
mouton, chèvre et vache, nous pourrions aussi montrer le « je » qui existe. Mais en réalité c’est impossible,
parce que le « je » ne peut pas être identifié comme étant quelque chose de distinct de notre propre corps et
de notre propre esprit. Il n’y a pas de « je » qui soit séparé de nos agrégats.
3 Puisque les agrégats n’auraient aucune relation avec le « je », on ne pourrait pas dire « je vieillis » ou « je
grandis ». Les agrégats naissent, meurent, tombent malades et vieillissent, et ont les caractéristiques
masculines ou féminines. Si le « je » était intrinsèquement séparé des agrégats, il ne pourrait pas faire
l’expérience de cela. Le « je » ne serait même pas capable d’en parler parce qu’il serait intrinsèquement
séparé de la parole et que de tels termes font partie des agrégats.
En examinant ces raisonnements, on peut voir qu’il n’y a pas de « je » intrinsèquement séparé des cinq
agrégats.
Comme nous avons aussi prouvé qu’il n’y a pas de « je » existant intrinsèquement un avec les agrégats, en
voyant qu’il n’y a pas de « je » intrinsèquement séparé des cinq agrégats, nous épuisons toutes les possibilités
qu’un tel « je » puisse exister.
Comme il est impossible de trouver un «je» intrinsèquement existant, nous aboutissons à une absence
totale d’un tel «je».
On doit alors se focaliser sur cette vacuité du « je » qui apparaît comme une vacuité semblable à l’espace.
Comment le « je » existe-t-il ? Il existe comme production dépendante, une simple dénomination.
2- La méditation sur la vacuité des phénomènes
2.1 La méditation en quatre parties sur la vacuité des phénomènes
La méditation sur l’absence d’existence intrinsèque des phénomènes autres que la personne comporte les quatre
processus décrits pour trouver la vacuité de la personne.
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1. Il convient d’abord d’identifier l’objet de négation, par exemple l’absence d’existence intrinsèque d’une
page écrite.
2. Ensuite, pour s’assurer de l’implication, il faut reconnaître que si l’objet existait intrinsèquement, en
l’occurrence la page écrite, elle existerait de la façon dont elle apparaît, et elle serait donc soit
intrinsèquement une, soit intrinsèquement séparée de ses parties.
3. La certitude de l’absence d’identité s’obtient en cherchant si l’objet est intrinsèquement un avec ses parties.
Est-ce que ce sont les lettres, est-ce que c’est le papier, est-ce que c’est intrinsèquement l’ensemble de ses
parties ?
4. De la même manière, l’absence de différences apparaît en examinant si on peut trouver une page écrite
existant intrinsèquement, séparée des lettres ou du papier.
2.2 La méditation des éclats de diamant
Il existe une autre manière d’analyser la personne et les autres phénomènes : il s’agit de l’analyse appelée « les
éclats de diamant ». Cette méthode de raisonnement est appelée ainsi parce qu’elle est extrêmement tranchante. Sa
thèse est qu’un objet n’est pas intrinsèquement produit. Sa preuve est qu'un objet n’est pas produit de lui-même,
n’est pas produit d’une autre chose existant intrinsèquement, ni des deux, ni sans cause ; et ces quatre possibilités
éliminent toutes les manières dont un objet existant intrinsèquement pourrait être produit. Les phénomènes
conditionnés sont soit produits par des causes, soit produits sans causes. S’ils sont produits par une cause, celle-ci
et son effet sont soit la même entité soit des entités différentes ou des entités à la fois semblables et différentes. Il
n’y a pas de cinquième possibilité. L'analyse des « éclats de diamant » élimine donc les quatre vues extrêmes :
7 Les phénomènes sont intrinsèquement produits d’eux-mêmes.
Les adeptes de l’école non-bouddhiste samkhya affirment que les phénomènes existent intrinsèquement et
qu’un effet existe au moment de sa cause. Ils maintiennent, par exemple, qu’un enfant existe dans sa mère.
Ils ne font pas référence à un enfant pas encore né qui existe dans l’utérus de sa mère, mais pensent que
même une jeune vierge porte en elle l'entité d’un enfant dans un état non-manifesté. Leur système soutient
aussi qu’une graine de tournesol contient un tournesol, pas un tournesol manifesté avec la forme et la
couleur mais un tournesol non manifesté. Ils croient que si l’effet n’existe pas dans la cause il ne peut pas
être produit. Cette vue est erronée parce que si quelque chose se produisait de soi-même, une reproduction
continuelle en résulterait.
8 Les phénomènes ne sont pas intrinsèquement produits à partir d’autre chose.
Les trois écoles bouddhistes inférieures, celle de la grande exposition, des soutras et l’école de l’esprit
seulement ainsi que les samkhyas non-bouddhistes soutiennent que les phénomènes existent
intrinsèquement. Pour eux, si quelque chose existe, cela existe intrinsèquement et par conséquent des
causes existant intrinsèquement produisent des résultats existant intrinsèquement. Cette thèse est erronée
parce que si un résultat provenait d’une cause intrinsèquement autre, toute cause pourrait produire
n’importe quel résultat. Que les productions dépendantes soient produites de causes qui sont autres n’est
pas le problème. Le problème est plutôt dans l’affirmation qu’ils sont produits intrinsèquement à partir de
causes intrinsèquement autres.
9 Les phénomènes sont produits à la fois d’eux-mêmes et d’autres choses existant intrinsèquement.
Les Jaïns et les Samkhyas théistes ont associé les vues précédentes pour tirer les avantages provenant des
deux. Malheureusement, leurs erreurs découlent aussi des deux.
10 Les phénomènes sont produits sans cause.
Les nihilistes soutiennent qu’il n’y a pas de relation causale dans la production. Ils affirment que les effets
ne dépendent pas de causes et apparaissent spontanément. Ils disent que la couleur jaune d’un tournesol, les
belles couleurs d’une plume de paon, la forme et la couleur d’une pomme ou d’une orange, le piquant
d’une épine, etc. ne sont pas produits de causes et de conditions mais constituent simplement la nature de
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l’entité.
Cette vue nihiliste est réfutée en considérant que sans relation causale, nous serions dans un chaos
total. Il serait inutile de semer pour récolter, parce que tout et n’importe quoi pourrait produire une récolte.
Il est important de comprendre que les personnes et les phénomènes n’existent pas intrinsèquement mais
sont des productions dépendantes. Ils n’existent pas indépendamment de causes, de conditions, d’effets, de
continuité et de parties. Ce qu’il y a de merveilleux dans la voie du milieu de Nagarjouna, c’est que rien n’existe
intrinsèquement, mais en même temps, tout existe en dépendance. Elle soutient que tous les phénomènes existent et
ainsi élimine l’extrême inférieur du nihilisme. En prouvant qu’ils n’existent pas intrinsèquement, elle élimine
l’extrême supérieur de la permanence.
Bien que les phénomènes n’existent pas intrinsèquement, ils existent bien relativement,
conventionnellement ou en dépendance.
Colophon : Tiré de « La voie vers l’éveil dans le bouddhisme tibétain » par Guéshé Acharya Thubten Loden, préparé par Sixte Vinçotte pour
la retraite de lamrim à IVY, janvier 2008.
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DECOUVERTE DU BOUDDHISME
EVALUATION : ‘PRESENTATION DU CHEMIN’
1) Qu’est-ce que le lamrim ?
2) Quel est le sujet principal de méditation des êtres de motivation inférieure ? Quelles sont les dix
actions négatives ?
3) Quels sont les trois entraînements supérieurs ? Expliquez très brièvement.
4) Quels sont les trois principaux aspects de la voie ? Expliquez brièvement chacun d’eux.
5) Expliquez brièvement une des méthodes pour développer bodhicitta.
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6) Quelles sont les six perfections ?
Si vous avez le courage :
7) Mentionnez les cinq chemins. Quand obtient-on chacun d’eux ?
8) Quels sont les deux objets d’abandon ?
NOM : __________________________________________________
Date : _________________
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DECOUVERTE DU BOUDDHISME
FICHE DE PARTICIPATION AU MODULE
3- PRESENTATION DU CHEMIN Une fois achevés les quatorze modules du programme Découverte du Bouddhisme, le bureau international de la FPMT (Fédération pour la Préservation de la Tradition Mahayana) remettra un certificat aux étudiants qui le souhaitent. Afin de valider officiellement ce module, nous vous demandons d’assister à tous les enseignements et d’effectuer toutes les lectures et méditations (voir ci-dessous).
Nom de l’étudiant _________________________________________________________
Centre où ont eu lieu les cours : INSTITUT VAJRA YOGINI
Dates des enseignements : 19 et 20 décembre 2011
Type d’enseignement : week-end
Enseignant : Sixte Vinçotte
PRÉSENCE
Nombre de jours d’enseignement reçus : ______ Nombre de jours d’enseignement donnés : 2 Nombre d’enseignements « rattrapés » en écoutant l’enregistrement : ____
MEDITATIONS, PRATIQUES ET RETRAITES
Méditation sur le renoncement Méditation sur bodhicitta Méditation sur la vacuité Méditation quotidienne (au choix : motivation, renoncement, bodhicitta, vacuité
Fait ____________ Fait ____________ Fait ____________ Fait ____________
Date ____________ Date ____________ Date ____________ Nombre de jours (55 jours mini) : _______
LECTURES DEMANDÉES (Veuillez indiquer les lectures effectuées)
Lectures conseillées du module L’énergie de la sagesse (lecture conseillée) La voie vers l’éveil (sur le long terme)
Fait ____________ Fait ____________ Fait ____________
Date ___________ Date ___________ Date ___________
EVALUATION Date : ____________
Signature de l’enseignant : ___________________________
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