tljc N06
Photo : Klaus Pichler
touslesjourscurieux est un magazine dans une appli,
un magappCâest-Ă -dire que notre mensuel est lisible sur iPad et tablette Android pour 4,49âŹ.
Câest innovant, car la maquette a Ă©tĂ© crĂ©Ă©e spĂ©cifiquement pour ces supports. Il nâest pas lâadaptation dâun magazine papier. Câest une premiĂšre en France.
tljc câest aussi une formule hebdo gratuite sur votre iPhone/smartphone qui facilite un premier contact entre nos lecteurs et nous.
touslesjourscurieux propose une alternative au flux dâimages qui envahi nos Ă©crans. Notre magapp fait le tri et explique le hors-champ, la petite histoire qui fait la grande. Forts de nos contacts et de notre proximitĂ© avec le monde de la photo, nous publions
chaque mois des histoires singuliĂšres, originales, distrayantes, racontĂ©es par les photographes eux-mĂȘmes. Par lâimage et le texte. Nous partageons aussi nos coups de
cĆur pour des livres et des expos. La curiositĂ© est notre passeport.
touslesjourscurieux propose de faire vivre une expérience unique à ses lecteurs. En effet, ce type de support permet une navigation créative, intuitive, ludique. Les
possibilitĂ©s sont infinies. Aller dâune rubrique Ă une autre dâun simple tap, agrandir les photos Ă sa guise, retrouver directement les sites qui complĂštent nos articles, lire toutes
sortes dâanimations⊠tout est permis.
En 6 numĂ©ros nous avons publiĂ© quelque 100 photographes et donnĂ© Ă voir une moyenne de 300 photos par numĂ©ros. tljc câest aussi un (vrai) temps de lecture.
Nous aimons publier des articles au long court faits de grands entretiens de portraits et de tĂ©moignages. tljc, câest lâĂ©quivalent de 100 pages dâun print.
Nos lecteurs sont en rĂ©gion. Nous sommes allĂ©s Ă leur rencontre cet Ă©tĂ© Ă SĂšte, Toulouse, Barro, Pierrevert, Barreuil, AutunâŠ
Nous avons pu mesurer lâintĂ©rĂȘt que suscite notre dĂ©marche.
tljc câest un dispositif complet
Sur iPad ou tablette vous tĂ©lĂ©chargez notre mensuel pour 4,49 âŹ.
TOUS LES VENDREDISSur iPhone ou smartphone
vous téléchargez gratuitement notre formule découverte
w
Charles Lefrancq
Lâart en campagne
Nightmares Fear Factory
MĂȘme pas peur !
Ăric Pillot Zoographie
Festival du 11 mars au 2 avril 2017
ĂCRIRE Ă LA RĂDACTION
notre sélection des meilleurs livres photos
HOW TO BE A PHOTOGRAPHER
IN FOUR LESSONS
Thomas Van Den Driessche
Dans ce petit carnet, le photographe délivre des conseils
ironiques sous forme de quatre autoportraits et dâun texte
en vis-à -vis, tapé sur une veille machine à écrire,
des leçons caricaturales pour devenir photographe.
André FrÚre, 2015
56 pages.
PHOTOGRAPHES EN BANDES DESSINĂES
Thomas Van Den Driessche
Une tendance rĂ©cente dans lâĂ©dition, la bande
dessinée consacrée à un photographe. Trois
valeurs sĂ»res ont ouvert le balâ: le grand
photographe de guerre Capa, Cartier-Bresson
et Weegee, prince du fait divers Ă New-York
dans les années trente.
ABC PHOTOGRAPHY
Jan et Marius Holleben
Le photographe Jan von Holleben et son frĂšre
Marius dĂ©clarent, non sans humour, quâils
se sont fi xés comme mission de « sauver le
monde avec des livres pour enfants ». Leur
deviseâ: « Des livres photo intelligents pour les
enfants curieux. »
Tarzipan Books, 2016
64 pages.
THE AMERICANS
Robert Frank
Ouvrage majeur de la
photographie, ayant inspiré
de trĂšs nombreux auteurs,
paru initialement en 1958, Th e
Americans a conservé toute sa
puissance initiale.
Steidl Verlag, 2008
180 pages.
GHANA
Denis Dailleux
« Jâai dâabord dĂ©couvert le Ghana
quand jâai trouvĂ© le beau livre de
Paul Strand dédié à ce pays. Cela
mâa tellement impressionnĂ© que
je me suis promis dâaller un jour
photographier le Ghana⊠».
Le Bec en lâAir, 2016
112 pages.
LE DESTIN TRAGIQUE DâODETTE
LĂGER ET DE SON MARI ROBERT
François Bouton
Robert et Odette LĂ©ger tiennent un salon de coiff ure
à Montceau-les-Mines. Le jeune François Bouton habite la maison
dâen face et contemple, fascinĂ©, le comportement extraverti de ses
voisins dont il capte les facéties avec son appareil photo.
Le Bec en lâAir, 2016
112 pages.
LOOKING FOR THE MASTERS
IN RICARDOâS GOLDEN SHOES
Catherine Balet et Ricardo Martinez Paz
Un bijou, un travail jubilatoire remarquablement rĂ©alisĂ©, oĂč Ricardo,
alerte septuagénaire, ami et complice de la photographe, se glisse
dans la peau de tous (oui, tousâ!) les personnages des 120 grands
classiques de la photographie revisités dans ce livre.
Dewi Lewis publishing, 2016
256 pages.
SNJĂRChristophe Jacrot
AprÚs avoir photographié la pluie
Ă paris ou New-York, Christophe
Jacrot sâest demandĂ© si il Ă©tait
encore possible de photographier
un hiver qui ressemble encore Ă
lâhiver.
HâArtpon,70 pages.
ROAD WALLAH
Dougie Wallace
Prendre Ă Mumbai un des taxis
jaune et noir, qui circulent par
milliers dans le chaos automobile
frénétique de cette ville, reste
aujourdâhui une aventure pleine de
suspense.
Dewi Lewis publishing,
96 pages.
ĂLĂMENTS ESSENTIELS
Edward Burtynsky
Cette premiĂšre publication en
français regroupe en 140 images
lâessentiel de son travail sur
plusieurs décennies, la moitié
dâentre elles Ă©tant inĂ©dites.
Xavier Barral, (2016)
190 pages.
KINGDOM OF GIRLS
Karolin KlĂŒppel
Un livre magique, dâune grande
tendresse mais qui Ă©vite le piĂšge
de la sensiblerie, aux images
magnifi quement composées entre
réalité et imaginaire.
Hatje Cantz, 2016
96 pages.
AMERICAN REALITIES
Joakim Eskildsen
En 2010, il y avait plus dâAmĂ©ricains
vivant au-dessous du seuil de
pauvretĂ© quâen 1959. En 2011,
Joakim Eskildsen a photographié
cette crise croissante aff ectant plus
de 45 millions dâAmĂ©ricains.
Steidl, 2016,70 pages.
CABANES IMAGINAIRES
AUTOUR DU MONDE
Nicolas Henry
Dans ce nouveau projet, Nicolas Henry met
en scÚne des communautés entiÚres, sur des
thématiques comme les changements de
traditions, la nature, la famille. .
Albin Michel, 2016
222 pages.
NICOLAS HULOT
MES ANNĂES SIPA
NUMĂRO 01/MARS-AVRIL 2017
Anne TerrinStation Nation
SergueĂŻ Prokoudine-Gorski
Les couleurs dâun monde disparu
Fernando AceñaRoad book
Ă 20 ans, Nicolas Hulot mettait
pour la premĂšre fois les pieds
Ă lâagence Sipa avec quelques
photos dâun fait divers prises
dans le métro. Ce sera le début
dâune collaboration qui durera
presque 10 ans. Retour sur les
dĂ©buts de celui qui aujourdâhui
incarne le combat contre
le changement climatique.
JACK BEERS VS BOB JACKSON
POUR UNE POIGNĂE DE SECONDES
24 novembre 1963, poste de police de Dallas, Texas. Lee Harvey Oswald,
assassin prĂ©sumĂ© du prĂ©sident Kennedy, doit ĂȘtre transfĂ©rĂ© vers la prison
du comté. Journalistes, cameramen et photographes font le pied de grue.
Jack Beers, photographe du Dallas Morning News, est parmi eux. 11 heures
21, ça bouge. Une haie se forme, tout le monde retient sa respiration et
Oswald fait son entrĂ©e menottĂ© Ă un grand policier vĂȘtu de blanc.
PAR PATRICK ARTINIAN
1 TAP
POUR ALLER
Ă LâARTICLE
1 TAP
POUR ALLER
Ă LâARTICLE
1 TAP
POUR ALLER
Ă LâARTICLE
de Franck CourtĂšs
MĂMOIRE ANONYMOUS PHOTO PROJECT RETOUR VERS LE FUTUR
MENTIONS LĂGALES
POUR NAVIGUER EN TOUTE TRANQUILLITĂâŠ
MODE
DâEMPLOI
Câest par ici, bonne lecture
LES PHOTOGRAPHIQUES
LE MANS
Le Festival âLes Photographiquesâ propose une programmation
éclectique qui cultive une ouverture à toutes les sensibilités
de la photographie contemporaine.
FLORENCE LEVILLAIN LE CHEVEU, HĂROS ET MARTYR
LA LOI DU GENRE PIERRE TERRASSON 40 ANS DE MUSIQUE
DĂCOUVERTE PATTY CARROLL NOUS LES FEMMES
AUTRE VISION JACQUES GRAF NUS DOMESTIQUES
LâHISTOIRE DENIS ROUVRE MA PLUS INSOLITE SĂANCE PHOTOS
TOUS LES JOURS SUR LE FEU JEAN-CLAUDE COUTAUSSE FRENCH POLITICS
GRAND REPORTAGE EVERYDAY AFGHANISTAN LES AFGHANS PAR EUX-MĂMES1 TAP
POUR ALLER Ă LâARTICLE
1 TAPPOUR ALLER Ă LâARTICLE
1 TAPPOUR ALLER Ă LâARTICLE
1 TAPPOUR ALLER Ă LâARTICLE
1 TAPPOUR ALLER Ă LâARTICLE
1 TAPPOUR ALLER Ă LâARTICLE
1 TAPPOUR ALLER Ă LâARTICLE
1 TAPPOUR ALLER Ă LâARTICLE
1 TAPPOUR ALLER Ă LâARTICLE
1 TAPPOUR ALLER Ă LâARTICLE
1 TAPPOUR ALLER Ă LâARTICLE
1 TAPPOUR ALLER Ă LâARTICLE
1 TAPPOUR ALLER Ă LâARTICLE
1 TAPPOUR ALLER Ă LâARTICLE
1 TAPPOUR ALLER Ă LâARTICLE
NOS 7 COMMANDEMENTSUne expĂ©rience de lecture inĂ©dite Parce que votre confort de lecture est notre prĂ©occupation, quâil est source de plaisir, nous avons fait le choix dâun magazine numĂ©rique conçu spĂ©cialement pour tablette. Une version dĂ©couverte gratuite sur smartphone est disponible. Un site complĂšte lâensemble.
Des coulisses, des tĂ©moignages, des portraits, des entretiens⊠Parce que les photographes sont âtous les jours curieuxâ et ont tou-jours des choses intĂ©ressantes Ă raconter, nous leur donnons la parole. Sans contrainte de longueur ou de thĂšme.
Du photojournalisme vivant Parce que le photojournalisme est plus dynamique que jamais, quâil a su se rĂ©inventer, nous lui offrons un vĂ©ritable espace de parution. Loin des chapelles et de lâorthodoxie ambiante.
Des séries photo Parce que nous aimons les photos en grand, nous publions nos repor-tages en formule king size. Avec des légendes précises, des récits, des bonus.
Des visions nouvelles et des parcours confirmés Parce que nous aimons tous les genres, toutes les générations, tous les contrastes, nous proposons une vision panoramique et curieuse. Tout en restant exigeants.
Lâactu photo en accĂšs gratuit Parce que nous courons les expos, les festivals et autres Ă©vĂ©nements fĂ©dĂ©rateurs, nous vous ferons par-tager nos points de vue, nos choix et nos sĂ©lections expertes. Ainsi que nos articles, rĂ©cits et critiques. Tous les vendredis nous proposons sur les iPhones/smartphones une mise Ă jour complĂšte et gratuite.
Des livres photo et des tirages de collection Parce que mon libraire nâa jamais le livre photo que je cherche, nous vous proposons des ouvrages. Notre librairie est en ligne. Et pour pro-longer votre plaisir de lecture, des tirages grands formats seront en vente dĂšs le mois de fĂ©vrier 2018.
GILLES COURTINATĂditeur photo dans des titres comme âOuest-Franceâ, âLâUsine Nouvelleâ, âFortune Franceâ ou âLibĂ©rationâ, puis directeur de lâachat dâart chez Publicis, Gilles Courtinat est notre dĂ©fricheur culturel. Toujours Ă lâĂ©coute, toujours Ă lâaffĂ»t des initiatives, il vous fait partager ses rencontres et ses trouvailles.
PATRICK ARTINIANTour Ă tour photographe, grand reporter, documentariste, journaliste, Patrick Artinian a plus dâune corde Ă son arc. Il a parcouru le Soudan, lâArmĂ©nie, les Ătats-unis. Pour âLibĂ©rationâ, âLe Mondeâ, âVSDâ. Son expĂ©rience, son Ă©clectisme, sa curiositĂ© des choses et des autres font de lui un atout prĂ©cieux.
THOMAS LAURENCEAUFormĂ© Ă la photo avant de devenir journaliste, il a travaillĂ© dans des titres aussi variĂ©s que âĂa mâintĂ©resseâ ou â60 millions de consommateursâ, dont il a longtemps Ă©tĂ© le rĂ©dacteur en chef. Son amour de la belle langue et son savoir-faire sont les gages de notre qualitĂ© Ă©ditoriale.
JEAN-JACQUES FARRĂTour Ă tour rĂ©dacteur photo, graphiste, directeur artistique, conseil en communication, Jean-Jacques FarrĂ© est celui par qui tout passe. Expert dans ses domaines, il a pour mission dâĂȘtre tous les jours lâaiguilleur en chef du magazine, tous les jours curieux, et tous les jours de bonne humeur.
UNE START-UP DE VIEUX !
HOW TO BE A PHOTOGRAPHER IN FOUR LESSONSThomas Van Den Driessche Dans ce petit carnet, le photographe dĂ©livre des conseils ironiques sous forme de quatre autoportraits et dâun texte en vis-Ă -vis, tapĂ© sur une veille machine Ă Ă©crire, des leçons caricaturales pour devenir photographe.
André FrÚre, 201556 pages.
BAINS PUBLICSFlorence Levillain et Laurent Kruszyk. Ils sont SDF, voyageurs, travailleurs, chÎmeurs, seuls ou en famille. Leur point commun : ils fréquentent les bains douches parisiens.
Editions Loco96 pages
LâILLUSION NATIONALESe prĂ©sentant sous la forme dâun roman photo, cet ouvrage est le rĂ©sultat de deux ans dâenquĂȘte en immersion dans trois villes administrĂ©es par le Front national.
Valérie Igounet (textes) et Vincent Jarousseau (photos). Ed. Les ArÚnes. 168 pages.
PHOTOGRAPHES EN BANDES DESSINĂESThomas Van Den Driessche Une tendance rĂ©cente dans lâĂ©dition, la bande dessinĂ©e consacrĂ©e Ă un photographe. Trois valeurs sĂ»res ont ouvert le bal : le grand photographe de guerre Capa, Cartier-Bresson et Weegee, prince du fait divers Ă New-York dans les annĂ©es trente.
RETROUVEZ PLUS DE LIVRES SUR NOTRE SITE
CLIQUEZ ICI
THE AMERICANS Robert Frank Ouvrage majeur de la photographie, ayant inspiré de trÚs nombreux auteurs, paru initialement en 1958, The Americans a conservé toute sa puissance initiale.
Steidl Verlag, 2008180 pages.
GHANA Denis Dailleux « Jâai dâabord dĂ©couvert le Ghana quand jâai trouvĂ© le beau livre de Paul Strand dĂ©diĂ© Ă ce pays. Cela mâa tellement impressionnĂ© que je me suis promis dâaller un jour photographier le Ghana ! ».
Le Bec en lâAir, 2016112 pages.
LE DESTIN TRAGIQUE DâODETTELĂGER ET DE SON MARI ROBERT François Bouton Robert et Odette LĂ©ger tiennent un salon de coiffure Ă Montceau-les-Mines. Le jeune François Bouton habite la maison dâen face et contemple, fascinĂ©, le comportement extraverti de ses voisins dont il capte les facĂ©ties avec son appareil photo.
Le Bec en lâAir, 2016112 pages.
ĂLĂMENTS ESSENTIELSEdward Burtynsky Cette premiĂšre publication en français regroupe en 140 images lâessentiel de son travail sur plusieurs dĂ©cennies, la moitiĂ© dâentre elles Ă©tant inĂ©dites.
Xavier Barral, (2016)190 pages.
KINGDOM OF GIRLSKarolin KlĂŒppel Un livre magique, dâune grande tendresse mais qui Ă©vite le piĂšge de la sensiblerie, aux images magnifi quement composĂ©es entre rĂ©alitĂ© et imaginaire.
Hatje Cantz, 201696 pages.
AMERICAN REALITIESJoakim Eskildsen En 2010, il y avait plus dâAmĂ©ricains vivant au-dessous du seuil de pauvretĂ© quâen 1959. En 2011, Joakim Eskildsen a photographiĂ© cette crise croissante affectant plus de 45 millions dâAmĂ©ricains.
Steidl, 2016,70 pages.
CABANES IMAGINAIRES AUTOUR DU MONDENicolas Henry Dans ce nouveau projet, Nicolas Henry met en scÚne des communautés entiÚres, sur des thématiques comme les changements de traditions, la nature, la famille.
Albin Michel, 2016222 pages.
ĂCRIRE Ă LA RĂDACTION
NUMĂRO 06/NOVEMBRE 2017
MENTIONS LĂGALES
POUR NAVIGUER EN TOUTE TRANQUILLITĂ⊠MODE
DâEMPLOI
Câest par ici, bonne lecture
MURIEL BORDIER PETITS TRAVERS, GRANDES PHOTOS
YORIYAS NEW MAROC
HU XINYL OFFRE SPĂCIALE
ON VOUS CONNAIT ?
NOUVELLE VISION
ULTIME CURIOSITĂ
1 TAPPOUR ALLER Ă LâARTICLE
1 TAPPOUR ALLER Ă LâARTICLE
1 TAPPOUR ALLER Ă LâARTICLE
Retrouvez notre sélection de livres photos sur notre site
KLAUS PICHLER VIENNE TERMINUS
de Franck CourtĂšs1 TAPPOUR ALLER Ă LâARTICLE
ROBERT WALKER ATOUT COULEUR
BLAISE ARNOLD IL ĂTAIT UNE FOIS
DAVID INGRAHAM NOIR CâEST NOIR
MARISA CULATTO FLOWER POWER
STRATOS KALAFATIS VOYAGE AU PAYS DE LA FOI1 TAPPOUR ALLER Ă LâARTICLE
1 TAPPOUR ALLER Ă LâARTICLE
NOTREHISTOIRE
GRANDECURIOSITĂ
GRANDREPORTAGE
NOTRECURIOSITĂ
AUTRECURIOSITĂ
JEAN-FABIEN LECLANCHE ĂA CâEST PARIS !
1 TAPPOUR ALLER Ă LâARTICLE
1 TAPPOUR ALLER Ă LâARTICLE
1 TAPPOUR ALLER Ă LâARTICLE
1 TAPPOUR ALLER Ă LâARTICLE
1 TAPPOUR ALLER Ă LâARTICLE
KLAUS PICHLERUN DERNIER POUR LA ROUTE
Mode dâemploi Stratos Kalafatis
LE PORTFOLIO
»»»»»»
»»»»»»
»»»
CURIEUX DâEN SAVOIR PLUS ?
« Tout le monde sait que ces endroits ont jouĂ© un rĂŽle important dans la vie urbaine depuis des dĂ©cennies et quâils sont sur le point de disparaĂźtre pour toujours ».
Ici, on est bien loin des lounges au design hypermoderne du Prater ou des vĂ©ritables institutions que sont les fameux cafĂ©s littĂ©raires viennois. Dans la capitale autrichienne existent encore de petits bars Ă la clientĂšle colorĂ©e, oĂč le temps semble sâĂȘtre arrĂȘtĂ©. Ce sont des Branntweiners, vieux bistros oĂč, du matin jusquâau soir, lâalcool bon marchĂ© abreuve une population dâhabituĂ©s mais que la mutation urbaine tend Ă faire disparaĂźtre les uns aprĂšs les autres.Cet univers parallĂšle est pour de nombreux clients le seul endroit oĂč ils trouvent encore quelquâun Ă qui parler, une famille de substitution avec ses propres rituels quotidiens. Un endroit oĂč lâon connaĂźt leur nom et oĂč ils existent encore. Le dĂ©cor y est dĂ©crĂ©pi, la nourriture nâest pas le propos et le verre doit ĂȘtre rempli et vidĂ© inlassablement afi n que la vie paraisse moins rude, et quâĂ la chaleur de lâalcool sâajoute celle dâune fraternitĂ© embrumĂ©e mais bienvenue. Câest le refl et dâun monde dĂ©fi nitivement rĂ©volu oĂč les ouvriers Ă©taient fi ers, peuplaient ces endroits et venaient y soulager la souffrance de leur labeur en rĂȘvant dâun monde meilleur, monde devenu maintenant refuge provisoire des accidentĂ©s de la vie et marginaux. AccompagnĂ© du journaliste Clemens Marschall, le photographe Klaus Pichler a poussĂ© la porte de ces taniĂšres souvent dĂ©crites comme de dangereux lieux de perdition, dâalcoolisme et de bagarres. Ils y ont trouvĂ© une atmosphĂšre souvent calme, voire ennuyeuse, mais qui pouvait subitement laisser la place aux chants et aux rires, ou aux cris et Ă la violence. Avec une rĂ©elle empathie pour son sujet, Klaus Pichler a saisi ces petits drames et ces grandes folies dans une sĂ©rie qui nâest pas sans rappeler, talent compris, le fameux « CafĂ© Lehmitz » dâAnders Petersen.
Pourquoi ce projet ?Tout a commencĂ© en 2012 quand Clemens Marschall mâa demandĂ© si ça mâin-tĂ©ressait de rĂ©aliser un projet avec lui. Il Ă©tait allĂ© dans certains bars en tant que client et avait dĂ©couvert que lâatmosphĂšre y avait quelque chose de spĂ©-cial, alors que lâattrait de ces endroits Ă©tait en train de dĂ©cliner. Quand jây suis allĂ© les premiĂšres fois, jâai aussi Ă©tĂ© saisi par lâambiance et jâai remarquĂ© que je mâentendais bien avec les gens. Nous avons alors commencĂ© Ă travailler sur le projet de maniĂšre plus sĂ©rieuse. Nous avons ressenti lâurgence car un vaste mouvement de disparition Ă©tait en marche et il fallait ne pas traĂźner pour cou-vrir un grand nombre de ces lieux avant quâils ne soient fermĂ©s pour toujours.Nous avions fait une liste des endroits qui nous intĂ©ressaient mais certains dâentre eux, encore ouverts un mois, voire une semaine plus tĂŽt, avaient fermĂ© sans prĂ©avis quand nous y sommes retournĂ©s plus tard. Câest pourquoi nous nous sommes mis la pression parce que nous savions que ce serait probable-ment la derniĂšre fois que nous pourrions faire un projet sur ces lieux qui ont façonnĂ© le visage de la ville pendant des dĂ©cennies.
OĂč avez-vous pris ces photos ?Un peu partout dans Vienne, de la pĂ©riphĂ©rie jusquâau centre-ville. Ce sont des endroits spĂ©ciaux, ne servant pas de nourriture, juste des boissons bon marchĂ©, frĂ©quentĂ©s par des habituĂ©s plutĂŽt ĂągĂ©s. Ils fument, picolent, aprĂšs le rire viennent les larmes, puis revient le rire. Il y a beaucoup de moments imprĂ©visibles. Les clients savent souvent quâils devraient plus se soucier de leur santĂ© plutĂŽt que de sombrer, mais ils le font aussi longtemps quâils le peuvent. Ce qui est vrai lĂ pour les gens, lâest aussi pour les lieux. PlutĂŽt que de rĂ©parer et de rĂ©nover correctement leurs locaux, les propriĂ©taires prĂ©fĂšrent mettre un peu de plĂątre ici et lĂ , du moment que ça fait la blague.
Qui sont les gens qui viennent lĂ ?Ă mon avis, il y a une sorte dâimage double de ces lieux et de leurs habituĂ©s lorsquâils sont vus par les citoyens. Dâune part, ces endroits sont connus pour ĂȘtre minables et abriter des gens en marge de la sociĂ©tĂ©â: alcooliques, ex-cri-minels, anciennes prostituĂ©es, chĂŽmeurs, etc., et nâont donc pas la meilleure
rĂ©putation. En fonction de cela, les gens ordinaires nâosent pas y entrer, craignant de se mettre en danger au contact des habituĂ©s. Et dâautre part, tout le monde sait que ces endroits ont jouĂ© un rĂŽle important dans la vie urbaine depuis des dĂ©cennies et quâils sont sur le point de disparaĂźtre pour toujours. De plus, leur mauvaise rĂ©putation les rend mystĂ©rieux et magiques pour les citoyens ordinaires, ce qui crĂ©e un certain intĂ©rĂȘt. Chaque fois que nous parlions du projet avec
quelquâun qui nâavait jamais osĂ© y mettre les pieds, on nous posait beaucoup de questions Ă ce propos.
Comment sont les habituĂ©s des Branntweiners ?GĂ©nĂ©ralement amicaux et respectueux, tant que vous les traitez aussi avec res-pect. Certains Ă©taient comme des chats sauvages dans leur jeunesse, dâautres Ă©taient riches, puis sont allĂ©s en prison Ă cause de la façon dont ils avaient gagnĂ© leur argent⊠Mais maintenant, câest une gĂ©nĂ©ration plus ĂągĂ©e et ils veulent profi ter du temps quâil leur reste Ă vivre autant quâils le peuvent. On peut dire que ce sont leurs centres de villĂ©giature.
Vous avez de lâaff ection pour ces gens ?Bien sĂ»râ! Si on fait de la photographie documentaire sans empathie, on est soit un misanthrope, soit un photographe superfi ciel, voire les deux. Sur le plan personnel, je pense quâen tant que photographe, lâun de mes principaux objectifs est dâapprocher toutes les personnes Ă hauteur dâhomme, quel que soit leur statut social ou leur niveau dâĂ©ducation. Il est trĂšs important pour moi de ne pas juger ou de faire une diff Ă©rence dans le traitement des individus, mais de faire preuve dâintĂ©rĂȘt, dâempathie et dâune certaine forme de chaleur humaine. Je pense que les gens se sont aperçus que je les aimais bien, et par consĂ©quent, tout Ă©tait dĂ©tendu et parfois mĂȘme drĂŽle.
Dans combien dâendroits ĂȘtes-vous allĂ©s ?En tout, nous en avons bien visitĂ© plus dâune centaine, dont 70 ont Ă©tĂ© photo-graphiĂ©s. Clemens et moi avons fait de longues promenades Ă pied ou Ă vĂ©lo dans la ville, Ă la recherche de lieux qui pourraient sâintĂ©grer dans notre pro-jet. Au fi l du temps, nous avons dĂ©veloppĂ© comme des antennes pour repĂ©rer les bons endroits en regardant de plus prĂšs leur apparence. Un petit endroit, composĂ© seulement dâune porte et dâune fenĂȘtre, une certaine marque de biĂšre affi chĂ©e dehors, un menu sans nourriture, des rires et du bruit venant dâune porte entrouverte, une apparence gĂ©nĂ©rale un peu dĂ©labrĂ©e et hors dâĂąge. Dans ce cas, on savait quâon avait de bonnes chances dâavoir trouvĂ© ce que lâon cherchait.
Comment avez-vous Ă©tĂ© accueillis ? Prendre des photos a-t-il Ă©tĂ© facile ?Les rĂ©actions ont Ă©tĂ© Ă©tonnamment cordiales. La plupart des gens savaient quâils venaient dans un genre de bistrot en train de disparaĂźtre et nous ont donc accueillis Ă bras ouverts. Les propriĂ©taires et les serveurs Ă©taient particuliĂšre-ment heureux que quelquâun sâintĂ©resse Ă leur lieu de travail et, Ă©tant donnĂ© quâils sont des autoritĂ©s respectĂ©es par les clients, ils leur ont littĂ©ralement ordonnĂ© de participer au projet.Donc, les photographier nâa pas Ă©tĂ© diffi cile la plupart du temps et je pense que les gens ont mĂȘme apprĂ©ciĂ© dâĂȘtre pris en photoâ; ils ont Ă©tĂ© trĂšs heureux quand je leur ai off ert des tirages. Bien sĂ»r, il y en a eu certains qui ont refusĂ© parce quâils craignaient dâavoir des ennuis Ă leur travail ou avec leur famille et qui sâĂ©clipsaient rapidement quand je revenais sur place. Je suis retournĂ© plusieurs fois dans la plupart des endroits photographiĂ©s et je suis mĂȘme devenu un habituĂ© dans certains dâentre eux. En gĂ©nĂ©ral, les clients Ă©taient trĂšs intĂ©ressĂ©s par ce que nous faisions. Lâambiance gĂ©nĂ©rale dans ces endroits Ă©tait calme et tranquille car beaucoup de gens Ă©taient assez vieux et sâennuyaient parfois. La plupart du temps, il nây avait pas plus de trois ou quatre clients prĂ©sents. Comme je pensais que faire un livre simplement rempli de portraits serait ennuyeux, jâai cherchĂ© dĂ©libĂ©rĂ©ment des moments oĂč il y avait de lâaction, des chansons, de la danse, du dĂ©lire, de la fĂȘte, etc.
Ce sont des images dâun monde perdu ?Ă force dâaller lĂ , il mâa semblĂ© Ă©vident quâil sâagissait dâune culture qui dispa-raissait trĂšs viteâ: des gens sont morts, des bars ont fermĂ© et aucun signe de leur prĂ©cĂ©dente existence nâen est restĂ©. Je pense que dans quelques annĂ©es seulement, ceux qui nâauront pas connu ces endroits ne croiront pas quâil y ait pu avoir ce genre dâespaces en plein milieu de Vienne, avec des gens qui vivaient selon leur propre loi ou selon celle du tenancier. Jâai toujours aimĂ© le charme brut de ces lieux, oĂč habituĂ©s et propriĂ©taires sont cachĂ©s quelque part sous la surface de la vie. Il faut prendre du temps et faire des eff orts pour voir cette rĂ©alitĂ© jusquâĂ ce quâon vous la laisse voir, mais câest ce que jâai toujours recherchĂ©.
Quel est votre prochain projet ?Je suis sur le point de publier un nouveau livre intitulĂ© « This will change your life forever » (« Cela changera ta vie pour toujours »), qui sortira dĂ©but novembre 2017. Le sujet en est la nouvelle vague dâĂ©sotĂ©risme du New Age, quelque part entre lâhomĂ©opathie, le charlatanisme et la thĂ©orie de la conspi-ration. Jâai observĂ© un intĂ©rĂȘt croissant pour lâirrationnel, parfaitement adap-tĂ© Ă lâĂ©poque actuelle, qui sâaccompagne dâune industrie croissante vendant des produits et des services insensĂ©sâ: sprays dâaura, pyramides Ă©nergĂ©tiques, rituels pour guĂ©rir le monde, etc. Cette nouvelle sĂ©rie se concentre sur cet ensemble de sujets, critiquant en particulier lâapproche capitaliste de la spi-ritualitĂ© moderne. Ă divers stades de leurs vies, les gens se transforment en purs consommateurs quand on leur promet le salut. Pour ce travail, jâai fait semblant dâĂȘtre un Ă©sotĂ©riste pur et dur et je me suis fondu dans ce milieu pendant deux ans, essayant de faire autant de recherches que possible et de faire des photos selon ce que je trouvais. GILLES COURTINAT
KLAUS PICHLERCHRONIQUES VIENNOISES DâUN MONDE QUI SâĂTEINT
»»»
Scroller pour lire la suite
je mâentendais bien avec les gens. Nous avons alors commencĂ© Ă travailler sur
Scroller pour lire la suite
STRATOS KALAFATISLES COULEURS DE LA VIE
ET DE LA FOI
Klaus Pichler Blaise Arnold
»»»»»»
»»»»»»
LE PORTFOLIO
»»»»»»
»»»
CURIEUX DâEN SAVOIR PLUS ?
« Ce fut un long projet. Il sâest Ă©tendu sur cinq ans, avec 25 voyages et 200 jours de travail. »
ĂvoquĂ©e par HomĂšre dans lâIliade, Iris est ce personnage de la mythologie grecque chargĂ© de porter aux hommes la parole des dieux. On la reprĂ©sente sous la fi gure dâune gracieuse jeune fi lle aux ailes brillant de toutes les couleurs. Les poĂštes prĂ©tendaient que lâarc-en-ciel Ă©tait la trace du pied de cette messagĂšre descendant de lâOlympe vers la terre.Lâancestrale terre grecque est restĂ©e le domaine des dieux, de la lumiĂšre et de la couleur. Stratos Kalafatis y habite. Il ne photographie pas le monde en couleurs, mais photographie les couleurs de la vie. Câest le principal sujet de son Ćuvre. Câest par les couleurs quâil reprĂ©sente les Ă©motions, lâamour des siens, lâĂ©merveillement devant la mer, lâĂ©tonnement provoquĂ© par un paysage et la dĂ©couverte heureuse des choses simples. Une recherche de la rĂ©alitĂ© dans son substrat chromatique telle que nous la percevons Ă travers nos sens.Il a aussi cherchĂ© Ă capturer la couleur de la foi des hommes qui peuplent le mont Athos, oĂč lâĂ©lĂ©vation physique serait le vĂ©hicule de lâesprit leur permettant de se rapprocher du domaine divin. Il a longtemps parcouru les sentiers de cet endroit unique, centre de la vie monacale orthodoxe orientale oĂč le temps travaille diffĂ©remment. Il est allĂ© Ă la rencontre de ceux qui, depuis plus de mille ans, viennent vivre sur cette montagne dans lâisolement et lâascĂšse, se consacrant Ă la priĂšre loin de tout confort et toute technologie. Il y a saisi les nuances de la croyance dans des regards, des reliques, des bĂątiments et des signes rĂ©vĂ©lateurs ou inattendus de ce lieu Ă nul autre pareil.
Comment dĂ©cririez-vous votre style artistique ?Dans mes images, on pourrait trouver des caractĂ©ristiques de forme qui sont nĂ©es non seulement dâun choix personnel, mais surtout de mes propres fai-blesses. Lâutilisation du format carrĂ©, des couleurs saturĂ©es et du fl ash suffi t largement pour Ă©tablir un mode dâexpression trĂšs personnel.
Jâai suivi une formation classique en photographie, principalement grĂące Ă mon mentor Platon Rivellis*. Avec lâutilisation de ces outils, jâexplore le mĂ©dia, dans une optique moderne. Le plus important, câest lâeff ort pour maintenir lâĂ©quilibre entre le monde rĂ©el et ma propre intervention. Un photographe est le narrateur dâune nouvelle histoire.
Quelles sont vos rĂ©fĂ©rences photographiques et artistiques ?Jâadmire beaucoup de photographes traditionnels et contemporains. Diane Arbus, August Sanders, Joseph Koudelka, Anders Petersen et Emmet Cowin sont quelques-uns de mes hĂ©ros. Quoi quâil en soit, je suis plus prĂšs dâAlec Soth, Martin Parr, Reneke Dijkstra, Stephen Shore et le reste de la bande. En mĂȘme temps, la vie normale que je vis est aussi une bonne inspiration pour mon tra-vail. JâĂ©lĂšve deux fi lles, je cuisine, jâaime le football et la pĂȘche. Je mâimplique dans la vie de tous les jours, ce qui est aussi important que la « haute couture ».
Pourquoi avoir choisi le mont Athos comme sujet de travail ?CâĂ©tait un vrai dĂ©fi dâaff ronter une si longue histoire et une croyance religieuse ancienne, mais lâobstacle encore plus grand Ă©tait la vision Ă©tablie de longue date sur la vie des moines. CâĂ©tait un pari personnelâ: imposer mon point de vue sur un sujet diffi cile, tout en gardant toujours Ă lâesprit le respect dĂ».
Comment les moines vous ont-ils accueilli ? CâĂ©tait diffi cile, ça a pris du temps ?LâhospitalitĂ© est un des attributs principaux de la culture monastique. Jâai
reçu un accueil chaleureux et ils ont fait preuve dâune grande volontĂ© de colla-borer. CâĂ©tait probablement dĂ» Ă mon approche directe et honnĂȘte. Ce fut un long projet, qui sâest Ă©tendu sur cinq ans au total, avec 25 voyages et 200 jours de travail. Les diffi cultĂ©s Ă©taient surtout pratiques, elles concernaient les longs
trajets, les lieux peu accessibles et parfois mĂȘme les conditions de vie, voire de survie. Cependant, tout cela a Ă©tĂ© facile Ă surmonter grĂące Ă la grande joie que jâai Ă©prouvĂ©e pendant toute la durĂ©e du projet.
Quels ont Ă©tĂ© les moments les plus marquants ?Parfois, je nâĂ©tais quâun observateur, parfois jâĂ©tais invitĂ© aux litanies et cĂ©lĂ©-brations des fĂȘtes des saints, aux veillĂ©es et dĂ©bats, aux miracles et rĂ©vĂ©lations. Je nâen omets pas parce que cela forme un tout. En fi n de compte, les choses les plus importantes que jâai dĂ©couvertes sont restĂ©es lĂ -bas et ne sont pas photographiables.
Comment les moines ont-ils rĂ©agi quand ils ont vu vos images ?La plupart dâentre eux nâont pas vu ces images, car ils visitent rarement le monde extĂ©rieur. Jâai envoyĂ© le livre aux personnes que jâai photographiĂ©es, dont certaines ont assistĂ© Ă mes expositions et ont exprimĂ© leur admiration et leur gratitude.
Dans les sĂ©ries « Archipelagos » et « Journal », quelles histoires nous racontez-vous ?Dans « Journal », je dĂ©cris ma vie dans une petite Ăźle de la mer ĂgĂ©e nommĂ©e Skopelos. Ma compagne Lia, qui est Ă©galement photographe, ma fi lle DaphnĂ© et moi y avons emmĂ©nagĂ© en 1998. CâĂ©tait mon premier long projet et la pre-miĂšre fois que jâai eu Ă gĂ©rer un rĂ©cit complexe. « Archipelagos » a commencĂ© comme une commande pour la Biennale dâarchitecture de Venise en 2006. Ce projet concerne la mer ĂgĂ©e en GrĂšce. Je dĂ©cris lĂ un univers avec toutes ses Ăźles et ses Ă©lĂ©ments marins. Aujourdâhui, dix ans plus tard, avec une deuxiĂšme commande, je termine le voyage dans lâarchipel. Le rĂ©sultat de cette visite sera prĂ©sentĂ© dans un nouveau livre publiĂ© prochainement.
Sur quoi travaillez-vous actuellement ?En ce moment, je suis en train de terminer un travail sur un grand site archĂ©o-logique en MacĂ©doine dans le nord de la GrĂšce, nommĂ© Philippes*, qui a rĂ©cemment Ă©tĂ© ajoutĂ© au patrimoine de lâUnesco. Ce projet relie lâhistoire de cette citĂ© Ă lâarchĂ©ologie actuelle et future. GILLES COURTINAT
* Platon Rivellis : https://www.rivellis.gr/en/* Philippes : site archĂ©ologique dâune ville fondĂ©e en 356 av. J.-C. par le roi macĂ©donien Philippe II, devenue une « petite Rome » avec lâĂ©tablissement de lâEmpire romain en 42 av. J.-C. La citĂ© devint ensuite un centre de la foi chrĂ©tienne aprĂšs la visite de lâapĂŽtre Paul en 49-50 de notre Ăšre. Les vestiges de ses Ă©glises constituent un tĂ©moignage exceptionnel de lâĂ©tablissement primitif du christianisme.
ENTRETIENSTRATOS KALAFATIS :
LA FOI EN LA COULEUR
Revenir au début Lire la suite
Scroller pour lire la suite
des siens, lâĂ©merveillement devant la mer, lâĂ©tonnement provoquĂ© par un
Scroller pour lire la suite
QUELQUES PAGES
HOW TO BE A PHOTOGRAPHER IN FOUR LESSONSThomas Van Den Driessche Dans ce petit carnet, le photographe dĂ©livre des conseils ironiques sous forme de quatre autoportraits et dâun texte en vis-Ă -vis, tapĂ© sur une veille machine Ă Ă©crire, des leçons caricaturales pour devenir photographe.
André FrÚre, 201556 pages.
BAINS PUBLICSFlorence Levillain et Laurent Kruszyk. Ils sont SDF, voyageurs, travailleurs, chÎmeurs, seuls ou en famille. Leur point commun : ils fréquentent les bains douches parisiens.
Editions Loco96 pages
LâILLUSION NATIONALESe prĂ©sentant sous la forme dâun roman photo, cet ouvrage est le rĂ©sultat de deux ans dâenquĂȘte en immersion dans trois villes administrĂ©es par le Front national.
Valérie Igounet (textes) et Vincent Jarousseau (photos). Ed. Les ArÚnes. 168 pages.
PHOTOGRAPHES EN BANDES DESSINĂESThomas Van Den Driessche Une tendance rĂ©cente dans lâĂ©dition, la bande dessinĂ©e consacrĂ©e Ă un photographe. Trois valeurs sĂ»res ont ouvert le bal : le grand photographe de guerre Capa, Cartier-Bresson et Weegee, prince du fait divers Ă New-York dans les annĂ©es trente.
RETROUVEZ PLUS DE LIVRES SUR NOTRE SITE
CLIQUEZ ICI
THE AMERICANS Robert Frank Ouvrage majeur de la photographie, ayant inspiré de trÚs nombreux auteurs, paru initialement en 1958, The Americans a conservé toute sa puissance initiale.
Steidl Verlag, 2008180 pages.
GHANA Denis Dailleux « Jâai dâabord dĂ©couvert le Ghana quand jâai trouvĂ© le beau livre de Paul Strand dĂ©diĂ© Ă ce pays. Cela mâa tellement impressionnĂ© que je me suis promis dâaller un jour photographier le Ghana ! ».
Le Bec en lâAir, 2016112 pages.
LE DESTIN TRAGIQUE DâODETTELĂGER ET DE SON MARI ROBERT François Bouton Robert et Odette LĂ©ger tiennent un salon de coiffure Ă Montceau-les-Mines. Le jeune François Bouton habite la maison dâen face et contemple, fascinĂ©, le comportement extraverti de ses voisins dont il capte les facĂ©ties avec son appareil photo.
Le Bec en lâAir, 2016112 pages.
ĂLĂMENTS ESSENTIELSEdward Burtynsky Cette premiĂšre publication en français regroupe en 140 images lâessentiel de son travail sur plusieurs dĂ©cennies, la moitiĂ© dâentre elles Ă©tant inĂ©dites.
Xavier Barral, (2016)190 pages.
KINGDOM OF GIRLSKarolin KlĂŒppel Un livre magique, dâune grande tendresse mais qui Ă©vite le piĂšge de la sensiblerie, aux images magnifi quement composĂ©es entre rĂ©alitĂ© et imaginaire.
Hatje Cantz, 201696 pages.
AMERICAN REALITIESJoakim Eskildsen En 2010, il y avait plus dâAmĂ©ricains vivant au-dessous du seuil de pauvretĂ© quâen 1959. En 2011, Joakim Eskildsen a photographiĂ© cette crise croissante affectant plus de 45 millions dâAmĂ©ricains.
Steidl, 2016,70 pages.
CABANES IMAGINAIRES AUTOUR DU MONDENicolas Henry Dans ce nouveau projet, Nicolas Henry met en scÚne des communautés entiÚres, sur des thématiques comme les changements de traditions, la nature, la famille.
Albin Michel, 2016222 pages.
ĂCRIRE Ă LA RĂDACTION
NUMĂRO 06/NOVEMBRE 2017
MENTIONS LĂGALES
POUR NAVIGUER EN TOUTE TRANQUILLITĂ⊠MODE
DâEMPLOI
Câest par ici, bonne lecture
MURIEL BORDIER PETITS TRAVERS, GRANDES PHOTOS
YORIYAS NEW MAROC
HU XINYL OFFRE SPĂCIALE
ON VOUS CONNAIT ?
NOUVELLE VISION
ULTIME CURIOSITĂ
1 TAPPOUR ALLER Ă LâARTICLE
1 TAPPOUR ALLER Ă LâARTICLE
1 TAPPOUR ALLER Ă LâARTICLE
Retrouvez notre sélection de livres photos sur notre site
KLAUS PICHLER VIENNE TERMINUS
de Franck CourtĂšs1 TAPPOUR ALLER Ă LâARTICLE
ROBERT WALKER ATOUT COULEUR
BLAISE ARNOLD IL ĂTAIT UNE FOIS
DAVID INGRAHAM NOIR CâEST NOIR
MARISA CULATTO FLOWER POWER
STRATOS KALAFATIS VOYAGE AU PAYS DE LA FOI1 TAPPOUR ALLER Ă LâARTICLE
1 TAPPOUR ALLER Ă LâARTICLE
NOTREHISTOIRE
GRANDECURIOSITĂ
GRANDREPORTAGE
NOTRECURIOSITĂ
AUTRECURIOSITĂ
JEAN-FABIEN LECLANCHE ĂA CâEST PARIS !
1 TAPPOUR ALLER Ă LâARTICLE
1 TAPPOUR ALLER Ă LâARTICLE
1 TAPPOUR ALLER Ă LâARTICLE
1 TAPPOUR ALLER Ă LâARTICLE
1 TAPPOUR ALLER Ă LâARTICLE
HOW TO BE A PHOTOGRAPHER IN FOUR LESSONSThomas Van Den Driessche Dans ce petit carnet, le photographe dĂ©livre des conseils ironiques sous forme de quatre autoportraits et dâun texte en vis-Ă -vis, tapĂ© sur une veille machine Ă Ă©crire, des leçons caricaturales pour devenir photographe.
André FrÚre, 201556 pages.
BAINS PUBLICSFlorence Levillain et Laurent Kruszyk. Ils sont SDF, voyageurs, travailleurs, chÎmeurs, seuls ou en famille. Leur point commun : ils fréquentent les bains douches parisiens.
Editions Loco96 pages
LâILLUSION NATIONALESe prĂ©sentant sous la forme dâun roman photo, cet ouvrage est le rĂ©sultat de deux ans dâenquĂȘte en immersion dans trois villes administrĂ©es par le Front national.
Valérie Igounet (textes) et Vincent Jarousseau (photos). Ed. Les ArÚnes. 168 pages.
PHOTOGRAPHES EN BANDES DESSINĂESThomas Van Den Driessche Une tendance rĂ©cente dans lâĂ©dition, la bande dessinĂ©e consacrĂ©e Ă un photographe. Trois valeurs sĂ»res ont ouvert le bal : le grand photographe de guerre Capa, Cartier-Bresson et Weegee, prince du fait divers Ă New-York dans les annĂ©es trente.
RETROUVEZ PLUS DE LIVRES SUR NOTRE SITE
CLIQUEZ ICI
THE AMERICANS Robert Frank Ouvrage majeur de la photographie, ayant inspiré de trÚs nombreux auteurs, paru initialement en 1958, The Americans a conservé toute sa puissance initiale.
Steidl Verlag, 2008180 pages.
GHANA Denis Dailleux « Jâai dâabord dĂ©couvert le Ghana quand jâai trouvĂ© le beau livre de Paul Strand dĂ©diĂ© Ă ce pays. Cela mâa tellement impressionnĂ© que je me suis promis dâaller un jour photographier le Ghana ! ».
Le Bec en lâAir, 2016112 pages.
LE DESTIN TRAGIQUE DâODETTELĂGER ET DE SON MARI ROBERT François Bouton Robert et Odette LĂ©ger tiennent un salon de coiffure Ă Montceau-les-Mines. Le jeune François Bouton habite la maison dâen face et contemple, fascinĂ©, le comportement extraverti de ses voisins dont il capte les facĂ©ties avec son appareil photo.
Le Bec en lâAir, 2016112 pages.
ĂLĂMENTS ESSENTIELSEdward Burtynsky Cette premiĂšre publication en français regroupe en 140 images lâessentiel de son travail sur plusieurs dĂ©cennies, la moitiĂ© dâentre elles Ă©tant inĂ©dites.
Xavier Barral, (2016)190 pages.
KINGDOM OF GIRLSKarolin KlĂŒppel Un livre magique, dâune grande tendresse mais qui Ă©vite le piĂšge de la sensiblerie, aux images magnifi quement composĂ©es entre rĂ©alitĂ© et imaginaire.
Hatje Cantz, 201696 pages.
AMERICAN REALITIESJoakim Eskildsen En 2010, il y avait plus dâAmĂ©ricains vivant au-dessous du seuil de pauvretĂ© quâen 1959. En 2011, Joakim Eskildsen a photographiĂ© cette crise croissante affectant plus de 45 millions dâAmĂ©ricains.
Steidl, 2016,70 pages.
CABANES IMAGINAIRES AUTOUR DU MONDENicolas Henry Dans ce nouveau projet, Nicolas Henry met en scÚne des communautés entiÚres, sur des thématiques comme les changements de traditions, la nature, la famille.
Albin Michel, 2016222 pages.
ĂCRIRE Ă LA RĂDACTION
NUMĂRO 06/NOVEMBRE 2017
MENTIONS LĂGALES
POUR NAVIGUER EN TOUTE TRANQUILLITĂ⊠MODE
DâEMPLOI
Câest par ici, bonne lecture
MURIEL BORDIER PETITS TRAVERS, GRANDES PHOTOS
YORIYAS NEW MAROC
HU XINYL OFFRE SPĂCIALE
ON VOUS CONNAIT ?
NOUVELLE VISION
ULTIME CURIOSITĂ
1 TAPPOUR ALLER Ă LâARTICLE
1 TAPPOUR ALLER Ă LâARTICLE
1 TAPPOUR ALLER Ă LâARTICLE
Retrouvez notre sélection de livres photos sur notre site
KLAUS PICHLER VIENNE TERMINUS
de Franck CourtĂšs1 TAPPOUR ALLER Ă LâARTICLE
ROBERT WALKER ATOUT COULEUR
BLAISE ARNOLD IL ĂTAIT UNE FOIS
DAVID INGRAHAM NOIR CâEST NOIR
MARISA CULATTO FLOWER POWER
STRATOS KALAFATIS VOYAGE AU PAYS DE LA FOI1 TAPPOUR ALLER Ă LâARTICLE
1 TAPPOUR ALLER Ă LâARTICLE
NOTREHISTOIRE
GRANDECURIOSITĂ
GRANDREPORTAGE
NOTRECURIOSITĂ
AUTRECURIOSITĂ
JEAN-FABIEN LECLANCHE ĂA CâEST PARIS !
1 TAPPOUR ALLER Ă LâARTICLE
1 TAPPOUR ALLER Ă LâARTICLE
1 TAPPOUR ALLER Ă LâARTICLE
1 TAPPOUR ALLER Ă LâARTICLE
1 TAPPOUR ALLER Ă LâARTICLE
JEAN-FABIEN LECLANCHEĂA CâEST PARIS !
Marisa Culatto Franck CourtĂšs
Revenir au début Lire la suite
»»»»»»
»»»»»»
»»»»»»
CURIEUX DâEN SAVOIR PLUS ?
« Je me suis rendu compte que les smartphones nâĂ©taient pas que de simples terminaux de rĂ©ception, mais avaient aussi une capacitĂ© de production dâĂ©crit, de photo ou de vidĂ©o. »
« Je suis convaincu que le Grand Paris nâexistera quâĂ condition quâil ne soit pas imposĂ© aux gens. »
Si prendre une photo avec son smartphone est terriblement facile, rĂ©ussir Ă en faire un vrai travail photographique de qualitĂ© nâest pas Ă la portĂ©e de tout un chacun.Câest ce quâest arrivĂ© Ă faire Jean-Fabien Leclanche avec une photographie Ă lâinstinct, sans prĂ©mĂ©ditation ni Ă©ditorialisation. Ayant compris tĂŽt le pouvoir des images comme vocabulaire universel associĂ© Ă la puissance des appareils numĂ©riques, il exploite le caractĂšre intuitif du matĂ©riel pour capturer, au fi l de ses dĂ©ambulations, lâunivers qui lâentoure, la vie, la ville avec ce quâelle a de moche et de sublime, produisant des photos qui racontent plus quâelles ne montrent. Ce passionnĂ© de musique reprend ainsi ce que chante Neil Young : « Rock and roll can never die/Thereâs more to the picture/Than meets the eye » [« Le Rockânâroll ne pourra jamais mourir/Il y a plus dans une image/Que ce que lâĆil y voit »]. Il raconte dâabord Montreuil, collĂ©e Ă Paris et tellement diffĂ©rente. Une ville puissante, plurielle, Ă©tonnante, paradoxale, oĂč quatre-vingt-huit nationalitĂ©s et toutes les religions du monde cohabitent. Musulmans, Maliens, Gitans, rockers, graffeurs, bourgeois y composent la mosaĂŻque et lâidentitĂ© de la citĂ©. La sĂ©rie « Good Morning Montreuil » donne Ă voir de façon bienveillante la richesse de ce pluralisme. Ensuite, son regard sâest peu Ă peu dĂ©ployĂ© jusquâĂ aborder la problĂ©matique du Grand Paris, projet complexe, brutal et qui pose bien des questions auxquelles il est urgent de rĂ©pondre.
« Mon point dâentrĂ©e, ça a Ă©tĂ© la musique. Jâai longtemps travaillĂ© dans ce domaine quand jâĂ©tais Ă Ouest-France, puis quand jâai lancĂ© un magazine de musique. Ă cette Ă©poque, il y avait des titres comme Les Inrockuptibles qui avaient une politique photo de qualitĂ© et jâĂ©tais trĂšs sensibilisĂ© Ă ce propos visuel, mais sans jamais appuyer moi-mĂȘme sur un dĂ©clencheur.Comme je suis quelquâun de curieux, un grand fan de mĂ©dias, jâai Ă©voluĂ© avec le temps et les technologies, et jâai fait la bascule vers le Web vers 1995. Quand sont arrivĂ©s les rĂ©seaux sociaux, sâest reposĂ©e la question du mĂ©dia et du rapport avec le public connectĂ©. Avec le Web 2.0, la transversalitĂ© et le rapport avec lâin-telligence collective, les outils se sont ouverts et on sâest aperçu que les publics pouvaient interagir avec le contenu en dĂ©veloppant la notion de communautĂ©. LâarrivĂ©e dâoutils numĂ©riques de plus en plus puissants a rendu accessible au plus grand nombre la possibilitĂ© de sâexprimer, de crĂ©er, dâexpĂ©rimenter, en brisant la frontiĂšre du coĂ»t et du savoir entre lâamateur et le professionnel.
Je mâintĂ©ressais Ă tout ça, et je voulais comprendre quelque chose que je ne faisais que soupçonner. Je me suis rendu assez vite compte que les smartphones nâĂ©taient pas que de simples termi-naux de rĂ©ception, mais avaient aussi une capacitĂ© de production dâĂ©crit, de photo ou de vidĂ©o. Quand tu construis une communautĂ© et que ton audience sâĂ©largit, Ă partir dâun certain seuil, tu dois retrouver un langage commun pour tâadresser Ă tout le monde, dâoĂč le suc-cĂšs de lâanglais. Mais jâai surtout fait un constat trĂšs simpleâ: le pouvoir de lâimage et sa capacitĂ© de langage universelâ!
Quelque chose mâavait aussi dĂ©jĂ mis la puce Ă lâoreille. Jâavais montĂ© un fanzine Ă Montreuil dans lequel il y avait une rubrique oĂč lâon invitait quelquâun dâun peu connu Ă qui on donnait des tickets de mĂ©tro, un plan de la ville, des tickets-restaurants et un petit appareil photo numĂ©rique, avec pour mission de revenir trois jours aprĂšs pour faire la res-titution de sa dĂ©couverte de la citĂ©. Un jour, un invitĂ©, FrĂ©dĂ©ric Galliano, un producteur de musique, est revenu et a posĂ© lâappareil sur la table en disantâ: âVoilĂ â!â Il avait racontĂ© son Montreuil uniquement en images. Dans ces petites photos couleur, il y avait de la poĂ©sie, ça racontait une histoire et une vision que je partageais et ça fonctionnait de maniĂšre autonome. Ăa mâa frappĂ© et ça mâa travaillĂ© de maniĂšre sourde dans les annĂ©es qui ont suivi.
Donc, Ă lâarrivĂ©e des terminaux mobiles, jâai commencĂ© Ă âbidouillerâ des images. Ă ce moment-lĂ , jâai eu une pĂ©riode diffi cile dans ma vie perso. Jâallais mal, et jâavais observĂ© que les gens qui ne vont pas trop bien regardent leurs pieds. Pour ne pas plonger et redresser la tĂȘte, je me suis achetĂ© un appareil photo afi n de devoir regarder la ligne dâhorizon, et jâai commencĂ© Ă prendre des images sans arriĂšre-pensĂ©e ni prĂ©tention. Et arrive un jour lâHipstamatic, une application qui tirait un bien meilleur parti du capteur de lâiPhone, et dont le format carrĂ© mâa sĂ©duit en me rappelant le format des pochettes de disques, moi qui viens de la musique. Je photographiais mon quotidien, et ce qui apparaissait sur lâĂ©cran me rĂ©vĂ©lait la richesse de mon environnement parce que je mâĂ©tais ouvert au monde. La vie en ville nâest pas forcĂ©ment simple et heureuse. Câest agressif, bruyant, polluĂ©, sale, mais il y a de la beautĂ© dans le laid et, pour dĂ©cadrer un petit peu, la clĂ©, câest le temps, câest dâĂȘtre accessible aux choses, aux gens et aux Ă©vĂ©nements. Mon regard a fi nalement fi ni par exister parce que jâai pris le temps de regarder et que je me suis rendu disponible.
Quand je partage sur la pratique photographique, je parle de plaisir, de plaisir et de plaisir. Je dis quâil faut se dĂ©barrasser de tout complexe vis-Ă -vis de la technique et prendre cette seconde supplĂ©mentaire indispensable pour faire dâune image une photographie. Le secret, câest cette petite seconde que lâon accorde aux choses qui surviennent devant nous pour que la photo se rĂ©vĂšle.
Pendant cinq Ă six ans, jâai accumulĂ© des tas de photos oĂč je racontais ma vie ordinaire, sans vouloir faire Ćuvre de photo reporter ni chercher lâexhaustivitĂ©, sans a priori et sans angle. CâĂ©tait Ă la fois subjectif et exact. Ce Montreuil, qui est trĂšs pluriel, est commun comme projection symbolique et mentale Ă tous ses habitants. Et un jour, câest le volume qui a fait sens. En fait, ce nâĂ©tait pas ma vie quotidienne que je racontais mais jâavais fi xĂ© la mĂ©moire Ă©phĂ©mĂšre de ma ville. Les rĂ©seaux sociaux y ont contribuĂ© par les retours que je recevais Ă propos des photos que je postais, cela a crĂ©Ă© de la conversation. Jâai pris conscience du potentiel de narration, dâĂ©motion, de cohĂ©sion que reprĂ©sentait ce contenu. Jâai trouvĂ© formidable de faire plaisir aux gens, quâils y voient du sens et quâils se rĂ©approprient ma proposition en se racontant leurs propres histoires. Ăa mâa beaucoup apportĂ©. Ă lâorigine, mon travail sur Montreuil sâappelait âLes indices dâune villeâ, mais quand je lâai publiĂ© en livre, lâĂ©diteur mâa demandĂ© de trouver un titre sâinspirant dâun nom de fi lm pour coller au principe de la collection. Câest devenu âGood morning Montreuilâ, petit clin dâĆil en hommage Ă ma mĂšre. Et puis, je voulais quelque chose de positif.
Jâai eu la chance de faire des projets dont jâai quasiment dĂ©couvert le sens a posteriori. Ils se sont construits autour dâune certaine logique de vie. Montreuil, câĂ©tait lâĂ©chelle locale. Une chose importante a Ă©tĂ© la rencontre avec mon ami Johnny Montreuil et la sĂ©rie âEntre chien et loupâ, dans un territoire et un espace-temps qui nâa pas de rapport avec la temporalitĂ© actuelle. Une banlieue qui garde encore quelques traces des Trente Glorieuses, sans cachet et qui ne raconte rien. Par contre, la nuit, se rĂ©vĂšle autre chose, un monde en train de disparaĂźtre, une ambiance de polar. Jâai alors commencĂ© Ă Ă©largir mon espace en pĂ©riphĂ©rie. En plus, ce qui a Ă©tĂ© essentiel et mâa permis de vraiment deve-nir photographe, câest que jâai, Ă ce moment, trouvĂ© mon outil, le X100 de chez Fuji qui mâautorisait Ă travailler en trĂšs basse lumiĂšre.
Plus tard, jâai participĂ© Ă une marche de 120 km autour de Paris qui regrou-pait la nouvelle gĂ©nĂ©ration de marcheurs urbains, des gens qui imaginent un rapport nouveau Ă la ville en circulant en dehors des sentiers les plus balisĂ©s. On traverse des villes sans sâen apercevoir et on comprend que ce qui consti-tue une identitĂ© urbaine, ce sont les points de ruptureâ: les espaces verts ou les bĂątiments remarquables. En suivant un autre parcours, on passe devant les mĂȘmes pavillons, les mĂȘmes citĂ©s, il y a une porositĂ© des frontiĂšres et une uniformitĂ© des espaces. Cela mâa donnĂ© lâoccasion de rencontrer les gens du site enlargeyourparis.fr qui a pour objectif de parler de toute lâactivitĂ© extra-pa-risienne dans le cadre du projet du Grand Paris.
Je dois dire que quelque chose me dĂ©rangeait Ă propos du Grand Paris. Câest une dĂ©cision politique, et je ne conteste pas que le champ de la mĂ©tropole
sâĂ©largisse, ça a toujours Ă©tĂ© le cas depuis que LutĂšce existe. Mais ce qui prend des dizaines, voire des centaines dâannĂ©es Ă se rĂ©aliser, est ici imposĂ© quasiment en temps rĂ©el en Ă©crasant lâindividu, et cette accĂ©lĂ©ration met beaucoup de choses en danger. Il sâagissait donc pour moi de tĂ©moigner sur ce phĂ©nomĂšne prĂ©cipi-tĂ© et violent qui contraint des individus ayant souvent dĂ©jĂ dĂ» Ă©migrer en ban-
lieue, et dont certains ont dĂ©jĂ eu du mal Ă sây adapter. Quand on considĂšre des territoires forts comme Montreuil, on voit quâil y a un langage, une culture, des codes, avec une vraie histoire que lâon veut gommer avec le Grand Paris.
Comme un guide devait ĂȘtre rĂ©alisĂ©, jâai proposĂ© de dĂ©ambuler dans cette rĂ©gion pour photographier les atmosphĂšres en dehors des lieux emblĂ©matiques. Ăa mâa permis de dĂ©couvrir des endroits et des gens extraordinairesâ: la vallĂ©e de Chevreuse, le parc de Sceaux, un berger qui fait paĂźtre ses moutons Ă Nanterre sous les ponts dâautoroute, etc. Je suis revenu convaincu que le Grand Paris nâexistera quâĂ condition quâil ne soit pas imposĂ© aux gens. Mais sâil y a une politique de mobilitĂ© pertinente avec des points dâaccĂšs proches, accompa-gnĂ©e de services en fonction de leurs propres choix, lĂ , le projet peut aboutir et ĂȘtre acceptĂ©. Il faut protĂ©ger, respecter, prĂ©server la pluralitĂ© et la richesse architecturale, culturelle et naturelle de cet ensemble dâĂ©cosystĂšmes et les rendre accessibles.
Jây suis allĂ© avec le moins dâa priori possible, encore une fois pas en mode reporter. Je dois aussi dire que jâai eu des soucis pour la publication pour une raison simpleâ: la rue est entiĂšrement privatisĂ©eâ! NâĂ©tant ni un objet artistique ni un support de presse, le guide souff rait dâun rĂ©gime juridique extrĂȘme-ment contraignant qui a obligĂ© Ă Ă©liminer de nombreuses images. On ne peut pas montrer une photo oĂč il y a un petit bout de bĂątiment sans avoir lâautori-sation de lâarchitecte et avoir Ă©ventuellement des droits Ă payer. Le paysage urbain est complĂštement verrouillĂ©. ProblĂšme aussi avec les voitures, on peut ĂȘtre poursuivi Ă cause de la marque et aussi Ă cause du design, le street art et les sociĂ©tĂ©s de droit dâauteur, les enseignes, le mobilier urbain, les panneaux publicitaires, etc.â! On peut dire que du point de vue du droit, la ville nâest plus photographiable. Ăa a bien saccagĂ© mon travail, les deux tiers ont Ă©tĂ© Ă©limi-nĂ©s Ă cause de ça. Ăvidemment, je respecte la crĂ©ation des autres mais ça pose un vrai problĂšme dâĂ©thique. Je vais quand mĂȘme continuer cette exploration, rencontrer les habitants, profi ter de cette mixitĂ© et cette richesse des cultures pour poursuivre, sous une autre forme, le dialogue en restituant la proposition en temps rĂ©el. » GILLES COURTINAT
VERBATIM« QUAND JE PARTAGE SUR LA PRATIQUE
PHOTOGRAPHIQUE, JE PARLE DE PLAISIR, DE PLAISIR ET DE PLAISIR ! »
»»»
Scroller pour lire la suite
Scroller pour lire la suite
YASSINE ALAOUI ISMAILI ALIAS YORIYAS
PHOTOGRAPHIER LA VIE COMME ON LA DANSE
Hu Xinyl Retour sommaire
âMOROCCO NOWâ
âEUROPA BY NORTH AFRICAN EYEâ
âQUARTIER LIBREâ
»»»»»»
»»»
CURIEUX DâEN SAVOIR PLUS ?
« En 2007, alors que je voyageais autour du monde comme danseur professionnel pour des compĂ©titions et des projets, jâai dĂ©couvert ma passion pour la photographie. »
Nombreux sont celles et ceux qui ont vu le fi lm Casablanca, tournĂ© en 1942 par Michael Curtiz avec Humphrey Bogart et Ingrid Bergman. Sâil sâagit dâun grand classique du cinĂ©ma, nâoublions pas quâil a Ă©tĂ© entiĂšrement tournĂ© en studio Ă Hollywood. Mais Casablanca ce nâest pas que ce fi lm, câest aussi la plus grande ville du Maroc, diverse et vivante, traditionnelle et moderne, Ă©voluant au grĂ© de son urbanisation.Yassine Alaoui est allĂ© dans la rue, tout dâabord par passion de la danse, puis pour dĂ©passer le clichĂ© hollywoodien et capter le quotidien animĂ© de sa ville natale, passant de la photographie dans la rue Ă la photographie de rue. Espace de rencontres, de travail, dâĂ©changes, de fl Ăąnerie, la citĂ© dĂ©voile les cultures et les identitĂ©s de ses habitants dans ces images colorĂ©es, comme pour sâĂ©manciper du regard occidental et rappeler quâĂ Casablanca, on ne vit pas en noir et blanc.
Quâest-ce qui vous a amenĂ© Ă la photographie ?Jâai commencĂ© Ă jouer aux Ă©checs quand jâavais 5 ans, ce qui mâa amenĂ© Ă tomber amoureux des mathĂ©matiques. Ă 16 ans, lâinfl uence du hip-hop mâa
complĂštement changĂ© et je suis devenu breakdancer. En 2007, alors que je voya-geais autour du monde comme danseur professionnel pour des compĂ©titions et des projets de danse, jâai dĂ©couvert ma passion pour la photographie. Je me suis mis alors Ă faire des photos pour me sou-venir de mes voyages et les montrer Ă ma famille et Ă mes amis. Je nâai commen-cĂ© Ă comprendre que jâavais un certain talent pour la photographie quâen 2011, quand Guy Thimel, un ami professeur de photographie Ă lâĂ©cole dâart oĂč jâen-seignais la breakdance, a vu mon travail.
Il mâa immĂ©diatement demandĂ© comment jâavais appris la photographie et la composition. Il mâa dit que mes photos avaient quelque chose de spĂ©cial, et mâa encouragĂ© Ă explorer ce domaine sĂ©rieusement. AprĂšs mâĂȘtre blessĂ© au genou, jâai arrĂȘtĂ© de danser et je me suis lancĂ© dans la photographie.
Vous avez beaucoup photographiĂ© Casablanca, la ville oĂč vous vivez. Parlez-nous de cette citĂ©.Je suis de Casablanca, la ville qui mâa le plus inspirĂ©. Quand je voyage en dehors de mon pays, jâentends toujours la mĂȘme questionâ: « DâoĂč viens-tuâ? » Je rĂ©ponds Casablanca et, Ă chaque fois, les gens me disentâ: « Casablancaâ? Comme le fi lm, câest formidableâ! » Je dois donc leur expliquer que le vrai Casablanca est trĂšs diff Ă©rent de celui du fi lm. Jâai donc dĂ©cidĂ© de faire un projet sur ma ville pour essayer dâen corriger lâimage auprĂšs de ceux dont la vision se limite Ă un guide touristique ou Ă des fantaisies orientalistes.Câest une ville de cultures diverses. Comme lâurbanisation transforme lâenvi-ronnement, Orient et Occident, tradition et modernitĂ©, communautĂ© et indi-vidualitĂ© crĂ©ent des moments de contrastes et de fusion. Câest une ville animĂ©e oĂč beaucoup de choses peuvent se produire en mĂȘme tempsâ! Chaotique mais organisĂ©e. Donc, jâai Ă©mergĂ© avec cette sĂ©rie faite en 2014, que jâai appelĂ©e « Casablanca pas le fi lm ». Elle a Ă©tĂ© publiĂ©e dans le New York Times et dâautres magazines prestigieux.
Est-ce facile de photographier dans la rue au Maroc ?Dans une zone touristique, câest facile, mĂȘme si vous allez ĂȘtre ennuyĂ© par les gens qui vous demandent de lâargent si vous les avez pris en photo. Câest plus diffi cile en dehors de ces endroits. La danse dans la rue mâa donnĂ© lâĂ©nergie pour photographier dans la rue, aller plus prĂšs des gens et ne jamais avoir peur dâeux, peu importe Ă quoi ils ressemblent.
Comment procĂ©dez-vous dans la rue ? Quâest-ce qui attire votre attention ? Quelle est lâimportance des gestes et du mouvement dans vos images ?Je crois que tout le monde a de lâallure mais seulement quelques-uns lâont rendue claire, propre et visible pour ĂȘtre reconnus, car cela nĂ©cessite un dur travail Ă long terme. Je suis plus attirĂ© par le langage corporel, les formes, le mouvement, lâespace, le changement de rythme, le contraste, mais parfois je me contente dây aller au feeling et dâappuyer sur le dĂ©clencheur mĂȘme si je ne sais pas pourquoiâ! Peut-ĂȘtre parce que parfois jâai eu lâimpression que quelque chose allait arriver et que je nâai pas pris la photo⊠Jâai donc ratĂ© de grands moments. VoilĂ pourquoi je prĂ©fĂšre toujours dĂ©clencher, mĂȘme si, fi nalement, rien de notable nâarrive car, au moins, je nâaurai rien ratĂ© si câest eff ectivement intĂ©ressant. Câest un peu dingue mais câest comme ça pour moi.Dâun autre cĂŽtĂ©, ma façon de photographier est aussi physique. Je cours, je change de niveau, dâangles et de direction trĂšs rapidement pour mettre mes sujets dans le cadre. Donc, je ne colle pas Ă une seule façon de photographier et je suis aussi plus ouvert Ă expĂ©rimenter des choses. Un de mes amis mâa ditâ: âTu photographies comme tu danses, parfois tu sautes, tu bascules, tu glisses en photographiant et parfois tu te fi ges, tu attends ou tu te dĂ©places lentement.â
Comment composez-vous vos images ?Jâessaie dâavoir beaucoup dâĂ©lĂ©ments dans mes images pour crĂ©er une sur-prise et raconter beaucoup de petites histoires, qui se connectent entre elles ou pas. RĂ©cemment, jâai commencĂ© aussi Ă chercher des scĂšnes qui sont trĂšs simples et en mĂȘme temps qui semblent surrĂ©alistes. Ce genre dâimage est diffi cile Ă faire parce que vous ne savez jamais si ça va fonctionner ou pas. Câest comme ma photo de cheval avec le parasol, je nâaurais jamais pensĂ© que cette photo devienne lâune de mes meilleures. Je lâai prise uniquement parce que jâai dĂ» aller avec ma fi lle Ă la plage pour son dernier jour de vacances. Comme je mâennuyais, jâai dĂ©cidĂ© de faire nâimporte quoi pour passer le temps et jâai essayĂ© de photographier ce cheval avec le parasol sous un angle diff Ă©rent. Jâai obtenu cette composition Ă©trange que beaucoup de gens appellent surrĂ©aliste, Ă©trange, voire sublime.
Quelles sont les rĂ©actions des sujets devant votre appareil photo, et quelle est votre approche des gens ?Quand je photographie dans la rue, jâessaie dâĂȘtre discret afi n que mes sujets pensent que je photographie autre chose quâeux-mĂȘmes. Lâutilisation du grand-angle mâaide Ă ĂȘtre trĂšs proche sans dĂ©ranger et sâils sentent que je les pho-tographie, jâessaie toujours de faire passer une Ă©nergie positive en souriant. Mais sâils se mettent vraiment en colĂšre, je danse pour eux de sorte quâils comprennent clairement que je suis un artiste. Je lâai dĂ©jĂ fait mais seulement quelques fois :-)
Des auteurs vous ont-ils inspirĂ© ?Jâaime le travail de beaucoup de grands photographes, comme Cartier-Bresson par exemple. Leur travail mâinspire pour la composition et la maniĂšre de racon-ter une histoire, et aussi Franco Fontana pour les couleurs. Jâai eu la chance de rencontrer Hassan Hajjaj, un grand artiste qui mâa guidĂ© non seulement en photographie mais aussi dans la vie artistique en gĂ©nĂ©ral.
Vous vendez des tirages ?Oui, je suis dâailleurs trĂšs honorĂ© que certaines de mes photos aient Ă©tĂ© acquises par le Roi du Maroc, qui soutient toujours les jeunes artistes et lâart en gĂ©nĂ©ral au Maroc. Mes images sont aussi dans les collections dâHermĂšs, du CMOOA et chez des collectionneurs en Grande-Bretagne et dans des pays du Golfe.
Y a-t-il dâautres endroits dans le monde oĂč vous aimeriez faire vos photos ?Jâai dĂ©jĂ visitĂ© plus de vingt-cinq pays dans le monde mais jâaimerais bien prendre des photos au Japon et en Russie.
Des projets pour 2018 ?Je suis invitĂ© pour une exposition personnelle de ma sĂ©rie sur Casablanca au festival PrĂ©sence(s), oĂč je participe Ă©galement le 25 novembre Ă une table ronde sur le thĂšme de « La jeune photographie dâici et dâailleurs ». Ensuite, je vais collaborer avec mon ami Hassan Hajjaj à « 1:54 », la foire dâart africain contem-porain qui se tiendra Ă Marrakech fi n fĂ©vrier 2018. Et si tout va bien, je prĂ©vois cette annĂ©e-lĂ de publier mon premier livre sur Casablanca. GILLES COURTINAT
ENTRETIEN« MA FAĂON DE PHOTOGRAPHIER
EST AUSSI PHYSIQUE »
Yassine Alaoui sera exposé au festival Présence(s), du 17 novembre au 3 décembre 2017 à Montélimar.
CURIEUX DâEN SAVOIR PLUS ?
CASABLANCA
»»»
Scroller pour lire la suite
les cultures et les identités de ses habitants dans ces images colorées,
Scroller pour lire la suite
QUELQUES PAGES
tljc, des photos et des mots. Pour nous lire :
Depuis App Store ou Google Play. Tapez tljc
Vous avez un iPad ? Parfait, sur simple demande nous pouvons
vous envoyer un code promo pour lire le N06 en accĂšs libre.
ContactsNathalie Dran
[email protected]+ 33 (0)9 61 30 19 46 + 33 (0)6 99 41 52 49
Jean-Jacques Farré[email protected]
+ 33 (0)6 84 30 17 37
www.touslesjourscurieux.frwww.facebook.com/touslesjourscurieux/
touslesjourscurieux, le magapp de tous les curieux