CHAPITRE 10 : LA PRIERE COLLECTIVE ET L’IMÂMAH
Hadith 314, 315 :
On rapporte de Ibni ‘Oumar - رضي للاه تعالى عنهما – qu’il a dit que le prophète - صلى للا عليه و
a dit : « La prière en commun dépasse en mérite la prière individuelle de vingt sept - سلم
degrés ».
[Hadith agréé].
Al Boukhâriy et Mouslim rapportent également de Abî Hourayra « de 25 fois ».
Al Boukhâriy le rapporte également de Abî Sa’îd en disant : « degrés ».
بن عمر عنهما-عن عبد للاه صلى للا عليه وسلم قال ; -رضي للاه :أنه رسول للاه
.متهفق عليه .« صلة الجماعة أفضل من صلة الفذ بسبع وعشرين درجة »
ابخ » :ولهما عن أبي هريرة .« مس وعشرين جزء
"درجة ": وقال , عن أبي سعيد : وكذا للبخاري
On rapporte de Abî Hourayrah - رضي للاه تعالى عنه – que le prophète - صلى للا عليه و سلم - a
dit : « Par Celui qui détient mon âme entre Ses mains, j’étais sur le point d’ordonner aux
hommes de préparer des fagots de bois, puis de charger quelqu’un pour l’appel à la prière, et
d’ordonner à un autre homme de la présider, ensuite de me rendre chez les hommes (qui
refusent de prier en groupe) pour les brûler dans leurs maisons. Par Celui qui détient mon âme
dans Sa Main si l’un d’entres eux savait qu’il trouverait un os avec un peu de viande il
participerait à la prière du ‘ichâ ».
[Hadith agréé et la version citée ici est celle d’Al Boukhâriy].
أنه رسول للا عنه رضي وعن أبي هريرة قال صلى للا عليه وسلم للاه والهذي » :
لة , هممت أن آمر بحطب فيحتطب نفسي بيده لقد ثمه آمر , فيؤذهن لها ثمه آمر بالصه
لة ثمه , رجل فيؤمه النهاس أخالف إلى رجال ل يشهدون الصه ق عليهم بيوتهم , , فأحر
حسنتين لشهد يعلم أحدهم أنهه يجد عرق ا سمين ا أو مرماتين والهذي نفسي بيده لو . متهفق عليه واللهفظ للبخاري .« العشاء
La prière collective : c'est-à-dir e le rassemblement des gens dans un même lieu pour les cinq
prières.
1. Les savants ont divergés : Certains savants ont dit que c’est une sounna mou-akkadah,
d’autres que c’est un fardou kifâyah (obligation de suffisance), d’autres que c’est une
condition de validité de la prière, et d’autre qu’elle est obligatoire c'est-à-dire que celui qui ne
la fait pas a le péché mais sa prière est valable.
• Certains savants ont dit que c’est une condition de validité de la prière et donc celui pour
qui la prière est obligatoire et il en est capable, s’il l’abandonne sans excuse valable, sa prière
est rejetée et pas acceptée → et c’est l’avis de cheikhoul islam Ibnou Taymiyah (ra) et un
groupe de savants et c’est une version de l’imam Ahmed Ibnou Hambbal (ra), en se basant sur
le hadith 318.
• Le 2ème
avis c’est qu’elle est obligatoire mais la prière est valable sans le groupe, mais
on a le péché.
→ Et cet avis est le plus juste car le prophète عليه الصالة والسالم a dit : « La prière en commun
dépasse en mérite la prière individuelle de vingt sept degrés », et si elle n’était pas valable elle
n’aurait pas de mérite du tout, ni petit ni grand.
Donc c’est une obligation (« fardou ‘ayn ») pour les hommes libres et pubères, et s’ils la
délaissent sans excuse ils sont dans le péché. Et s’ils ont une excuse valable dans la législation
(charî’a), ils n’ont pas de péché.
2. Ensuite ceux qui ont dit qu’elle est obligatoire sans être une condition de validité ont
divergé : est-il obligatoire que la prière obligatoire se fasse dans les mosquées ou il est
autorisé de l’effectuer dans les maisons (c'est-à-dire que si un groupe se réunit et prie dans
une maison et qu’il prie en groupe il n’a pas de péché, mais le péché est seulement pour celui
qui prie seul dans sa maison) ? Et le fait qu’elle se fasse dans les mosquées, certains ont dit
que c’est un fard kifâyah (obligation de suffisance) et d’autres ont dit que c’est sounnah.
L’avis le plus juste est qu’elle doit obligatoirement être effectuée dans les mosquées, et
donc il est interdit de prier dans les maisons.
La preuve de cela est que le prophète والسالمعليه الصالة a juré, alors qu’il est le véridique sans
jurer, qu’il a pensé à ordonner qu’on ramasse du bois et ordonner à quelqu’un de diriger la
prière après qu’il y ait eu l’appel à la prière et al iqâma, puis se rendre chez ceux qui
n’assistent pas à la prière pour brûler sur eux leurs maisons. Et il n’a pas dit « sauf s’ils ont
prié en groupe dans leur maisons ». Donc cela montre que la prière en groupe doit s’effectuer
obligatoirement dans les mosquées.
3. De plus la prière en groupe comporte de nombreux bienfaits :
• Elle est 27 fois supérieure à la prière individuelle : si on disait à quelqu’un « si tu te
rends dans telle région (ou tel pays) et tu gagneras 1 dirham sur chaque 10 dirham (10 % en
plus sur son salaire), il ferait tout les efforts nécessaire pour ce gain. Alors que dire de ce gain
énorme dans la prière en groupe : la valeur est multipliée par 27. C’est une énorme
récompense que la personne néglige en en étant capable, alors qu’il aura besoin de cette
récompense le jour où il n’y aura ni dirham ni dinar, et que ni la famille ni aucun proche ne
pourra lui être bénéfique, si ce n’est les bonnes actions. Dons celui qui est doué de raison,
sans parler du croyant, il favorise le gain à la perte, alors que dire lorsque le gain est grand.
• Parmi les bienfaits de la « djamâ’ah » (prière en groupe), c’est qu’elle est une cause
d’union (amitié) et d’amour, car lorsqu’on voit l’homme assister à la prière en groupe à la
mosquée on l’aime et on sait qu’on se trouve avec lui sur le même bateau.
• Il y a également le fait que la prière en groupe enseigne à l’ignorant : beaucoup de gens
ne savait pas comment prier, mais en assistant à la prière en groupe, ils ont appris, et cela
même pour le jeune garçon (assabiy).
• Il y a également le fait de montrer les rites de l’islam et la prière fait partie des plus
grands rites. Et si les gens priaient dans leurs maisons on ne saurait pas que ce pays est une
terre d’islam, car s’ils priaient dans leurs maisons ils n’auraient pas besoin de construire de
mosquées donc le pays se retrouverait sans mosquée et sans rite apparent et donc on ne ferait
pas de différence entre ce pays et une terre de mécréance.
Et elle a encore de nombreux bienfaits.
Hadith 316 :
On rapporte de Abî Hourayrah - رضي للاه تعالى عنه – que le prophète - صلى للا عليه و سلم - a
dit : « Les prières les plus lourdes pour les hypocrites sont du ‘ichâ et du fadjr. Et s'ils
savaient quelle récompense s'attache à ces deux prières, ils y viendraient même à quatre
pattes».
[Hadith agréé].
قال رسول : وعنه قال لة على » : صلى للا عليه وسلم للاه : المنافقين أثقل الصها, وصلة الفجر , صلة العشاء متهفق عليه .« ولو يعلمون ما فيهما لتوهما ولو حبو
Les hypocrites sont des gens qui font apparaître l’islam et cache la mécréance (dans leur
cœur). La 1ère
fois qu’est apparu l’hypocrisie dans cette communauté c’est après la bataille de
« Badr » la 2ème
année de l’hégire, car lorsqu’ils ont vu que le prophète عليه الصالة والسالم a
vaincu Qouraych ils ont eu peur des musulmans, donc lorsqu’ils rencontraient les croyants ils
disaient « nous avons cru » et lorsqu’ils se trouvaient avec leur « chayâtîne » ils disaient
« nous sommes avec vous, nous nous moquons ».
Donc lorsqu’ils étaient avec les musulmans, ils faisaient apparaître l’islam et lorsqu’ils
retournaient chez les mécréants, que ce soit les juifs ou autres, ils disaient « nous sommes
avec vous… ».
Ainsi ils évoquaient Allah, mais ils L’évoquaient peu. Ils venaient à la prière mais ils n’y
venaient que par ostentation (verset).
Et donc ils favorisent certaines prières à d’autres (ils choisissent) car ils n’y viennent pas par
motivation, mais par peur des gens et par ostentation.
Ainsi la prière du ‘icha et du fadjr leur étaient pénibles, car au temps du prophète عليه الصالة
.il n’y avait pas de lumière les éclairant et leur permettant de se faire voir والسالم
De plus, la prière du ‘icha vient à l’heure de dormir et la prière de fadjr vient à la fin du
sommeil, ils favorisent le repos à la prière.
Ces deux prières leur étaient donc encore plus pénibles que les autres car il n’y avait pas de
lumière donc on ne savait pas s’ils étaient présents ou absents et de plus parce qu’elles se
prient au moment du sommeil.
Le prophète عليه الصالة والسالم n’a pas dit cela pour nous informer, mais pour motiver la
communauté à assister à la prière en groupe dans les mosquées et pour qu’elle lui soit facile.
Il faut que le cœur de l’homme soit attaché à la prière, à chaque fois qu’il l’achève il la désire,
afin qu’il soit parmi les 7 catégories de gens qui seront sous l’ombre d’Allah le jour où il n’y
aura d’autre ombre que la sienne. Et lorsqu’il entre dans la prière, qu’elle soit sa réjouissance
afin d’être comme le prophète لصالة والسالمعليه ا qui a dit « …et ma réjouissance a été mise
dans la prière ». Donc ceci est la situation du croyant avec la prière.
Mais les hypocrites s’en éloignent et lorsqu’ils se lèvent pour la prière ils se lèvent avec
paresse et ils n’y assistent que par ostentation.
Si on ressent que la prière nous est pénible, il faut la soupçonner d’hypocrisie car on
ressemble aux hypocrites dans le fait qu’elle nous soit pénible.
Et si on se sent reposer dans la prière, on l’aime, il faut espérer le bien et avoir une bonne
pensée envers Allah car c’est un signe de foi.
Le prophète عليه الصالة والسالم a dit : « et s’ils savaient ce qu’elles renferment (c'est-à-dire
comme récompense et comme punition dans son abandon) ils y viendraient en rampant »,
c'est-à-dire que même s’ils ne pouvaient pas marcher ils y viendraient à 4 pattes.
Et le prophète عليه الصالة والسالم a juré dans le hadith précédent que s’ils savaient qu’ils y
trouveraient un morceau de viande, ils viendraient à la prière, mais ils ont été privé de la
récompense et du bien car leur foi est soit inexistante comme les hypocrites, soit faible.
Hadith 317 :
On rapporte de Abî Hourayrah - رضي للاه تعالى عنه – qu’un aveugle vint dire au prophète - صلى
O Messager d’Allah ! Je n'ai personne pour me guider à la mosquée», il lui » : - عليه و سلم للا
donna l’autorisation de prier chez lui. Mais quand il partit il l'appela et lui dit: « Est-ce que tu
entends (de chez toi) l'appel du muezzin ? ». Il dit: « Oui ». Il lui dit: « Alors réponds-y ».
[Hadith rapporté par Mouslim].
يا: أعمى فقال رجل وسلم صلى للا عليه أتى النهبيه » :وعنه قال ليس لي ! رسول للاه
ص له ,قائد يقودني إلى المسجد ا ولهى دعاه , فرخه النداء هل تسمع : "فقال , فلمهلة قال . نعم : قال " ?بالصه رواه مسلم .« "فأجب " :
Un homme aveugle est venu chez le prophète عليه الصالة والسالم pour qu’il lui donne
l’autorisation de délaisser la prière en groupe, en lui disant qu’il était aveugle et qu’il n’avait
personne pour le guider vers la mosquée. Alors le prophète والسالم عليه الصالة lui a donné cette
autorisation. Lorsqu’il s’est retourné, le prophète والسالم ليه الصالةع l’appela et lui dit : « est-ce
que tu entends l’appel à la prière ? » Il a répondu « oui ». Il lui a dit عليه الصالة والسالم « alors
réponds-y ».
→ Ceci montre que la prière en groupe est un fardou ‘ayn (obligation individuelle) et non un
fardou kifâyah (obligation de suffisance).
Et donc même l’aveugle n’est pas exempté de l’obligation de la prière en groupe. Mais il doit
plutôt obligatoirement chercher quelqu’un qui l’amène à la mosquée. Et ceci s’il entend
l’appel à la prière.
Mais si on est loin au point de ne pas entendre l’appel à la prière, on n’est pas obligé de prier
à la mosquée et on peut prier chez soi.
Mais ce qui est visé ici par le fait qu’il entende l’appel à la prière, c’est lorsqu’al adhane est
fait normalement, c'est-à-dire sans haut-parleurs. Mais avec les haut-parleurs, il est clair que
le son de la voix s’entende de loin. Mais nous disons : « Fais une estimation (« qaddir ») » si
le muezzin faisait l’appel naturellement (sans haut-parleurs) et qu’il n’y aurait pas de grands
bâtiments qui étouffent le son, si on entendrait avec cette estimation, on doit obligatoirement
prier à la mosquée, sinon ce n’est pas obligatoire. Et il est connu qu’au temps du prophète
il n’y avait pas de grandes maisons qui étouffaient le son. Donc on fait عليه الصالة والسالم
l’estimation.
Mais dans tous les cas le mieux est de participer à la prière à la mosquée, car même si
l’obligation est levée, l’aspect recommandé (« assounniyah ») reste. Dans ce cas, le mieux est
de se présenter car nos pas vers la mosquée sont inscrits et on se mélange aux musulmans
dans leurs mosquées, et on récolte avec cela la récompense de la prière en groupe (27 fois
plus que seul).
Hadith 318 :
On rapporte de Ibni ‘Abbâs - رضي للاه تعالى عنهما – que le prophète - عليه و سلم صلى للا - a dit :
« Celui qui entend l’appel et ne vient pas n’a pas de prière, sauf s’il a une excuse valable ».
[Hadith rapporté par Ibnou Hibbâne et Addâraqoutniy et Ibnou Hibbâne et Al Hâkim, et sa
chaîne de transmission remplit les conditions de Mouslim, mais certains ont dit que c’est un
hadith mawqoûf].
قال وسلم صلى للا عليه عن النهبي , عنهما وعن ابن عبهاس رضي للاه من سمع » :
ارقطني , رواه ابن ماجه .« له إله من عذر النداء فلم يأت فل صلة وابن , والدهح بعضهم وقفه, وإسناده على شرط مسلم , والحاكم , حبهان لكن رجه
Ce qui apparaît être le plus juste c’est que ce hadith est un hadith mawqoûf (c’est la parole du
compagnon et non celle du prophète عليه الصالة والسالم).
Cheikhoul islam ibnou Taymiyyah (Ra) s’est appuyé sur ce hadith pour dire que la prière en
groupe à la mosquée est une condition de validité de la prière, et que celui qui pouvait assister
à la prière en groupe et ne l’a pas fait sa prière est nulle, car le prophète عليه الصالة والسالم a dit
« il n’a point de prière, sauf s’il a une excuse valable ».
Parmi ceux qui sont excusés il y a le malade, celui qui le soigne, celui qui craint la perte de
ses biens, celui qui craint pour ses enfants à la maison car il n’y a personne pour les surveiller
ou autre chose de ce genre, celui-ci est excusé. Mais sans excuse, il n’est pas exempté de la
prière en groupe, il doit obligatoirement y participer s’il entend l’appel.
Hadith 319 :
On rapporte de Yazîd Ibnil Aswad - رضي للاه تعالى عنه – qu’il a dit qu’il a prié avec le prophète pria 2 hommes ne - صلى للا عليه و سلم - le soubh, et lorsque le prophète - صلى للا عليه و سلم -
prièrent pas, alors il les appela, on les amena alors que leurs membres tremblaient. Le
prophète - صلى للا عليه و سلم - leur dit alors : « Qu’est-ce qui vous a empêché de prier avec
nous ? » Ils dirent : « Nous avons prié dans nos demeures ». Il dit : « Ne faites pas cela, si
vous priez dans vos demeures et que vous arrivez alors que l’imam n’a pas encore prié, priez
avec lui, et elle est pour vous une prière surérogatoire ».
[Hadith rapporté par Ahmed dont la version est citée ici, et les trois, et Attirmidhiy l’a
authentifié ainsi que Ibnou Hibbâne].
للا عنه رضي وعن يزيد بن السود : « للا عليه وسلم صلى أنهه صلهى مع رسول للاه
بح ا صلهى ,صلة الص فلمه , يصليا إذا هو برجلين لم وسلم صلى للا عليه رسول للاه
فقال لهما, فجيء بهما ترعد فرائصهما, فدعا بهما "?ما منعكما أن تصليا معنا" :
قال . رحالنا قد صلهينا في: قال ثمه أدركتما , إذا صلهيتما في رحالكما ,فل تفعل " :
مام ولم نافلة فإنهها لكما, فصليا معه , يصل ال والثهلثة , واللهفظ له , رواه أحمد .« " , حه الترمذي وابن حبهان , وصحه
Une fois le prophète عليه الصالة والسالم a prié la prière du soubh à Mina. Il a vu عليه الصالة
2hommes qui n’ont pas prié. Il a alors demandé qu’on les amène. On les a amenés et والسالم
ceux-ci tremblaient de peur et parce qu’ils étaient impressionnés. Alors il leur a demandé عليه
qu’est-ce qui vous a empêché de prier avec nous » ; Ils ont répondu « nous » الصالة والسالم
avons prié près dans nos demeures ». Ils avaient déjà prié dans leurs demeures soit parce
qu’ils ne savaient pas que la prière en groupe étaient obligatoire, soit parce qu’ils pensaient
que les gens avaient déjà prié, soit à cause d’une excuse. Alors le prophète عليه الصالة والسالم
leur dit « ne faites pas cela. Si vous avez prié dans vos demeures et que vous trouvez que
l’imam n’a pas encore prié, alors priez avec eux, elle sera pour vous une prière
surérogatoire. »
Il y a plusieurs profits de ce hadith :
1. Il y a dans ce hadith la preuve de la « haybah » (personnalité impressionnante) du prophète
والسالم عليه الصالة , donc il inspire une peur dans le cœur malgré son bon caractère et son bon
comportement avec les gens et sa gentillesse.
2. Il y a le reproche fait à celui qui s’assoit dans la mosquée alors que les gens prient (en
groupe), et même s’il a déjà prié, on lui fait le reproche, car ceci revient à se mettre à l’écart
du groupe des musulmans.
3. Celui qui à prié dans une mosquée, puis se rend dans une autre mosquée et qu’il les trouve
en train de prier, il prie avec eux et cette 2ème
prière est surérogatoire alors que la 1ère
est la
prière obligatoire.
4. Celui qui se trouve dans ce cas prie avec eux même dans un temps interdit aux prières, car
cette histoire est arrivée après la prière de fadjr. Donc on entre dans cette prière en groupe
même si c’est après le fadjr ou le ‘asr.
Exemple : quelqu’un s’en va dans une autre mosquée pour participer à la prière mortuaire, et
il les trouve en train de prié le ‘asr, il entre avec eux.
5. Toutes les prières surérogatoires qui ont une cause particulière sont autorisées dans le
temps interdit, par analogie à l’autorisation de reprier la prière en tant que prière
surérogatoire. Car la cause est la même.
6. Ceux qui entrent avec l’imam alors que pour eux cette prière est surérogatoire, s’ils ont
atteint 2 rak’at avec l’imam et qu’ils ont font le salut final, il n’y a pas de mal.
Le mieux c’est de rattraper ce qu’ils ont manqué, mais sinon il n’y a pas de mal ; car c’est une
prière « nâfilah » (surérogatoire) et pour la prière nâfilah on peut se contenter de 2 rak’at ; et
surtout s’ils sont venus pour assister à la prière mortuaire et qu’ils craignent de la rater s’ils
complètent.
Hadith 320 :
On rapporte de Abî Hourayrah - رضي للاه تعالى عنه – qu’il a dit que le prophète - صلى للا عليه و
a dit : « L’imam a été instauré pour être suivi ; lorsqu’il dit « Allahou Akbar » dites - سلم
« Allahou Akbar », et ne dites pas « Allahou Akbar » jusqu’à ce qu’il le dise ; et lorsqu’il
s’incline inclinez-vous, et ne vous inclinez pas jusqu’à ce qu’il s’incline ; et lorsqu’il dit
« Sami’allahou liman hamidah » dites alors « Allahoumma rabbanâ lakal hamd » ; et lorsqu’il
se prosterne prosternez-vous, et ne vous prosternez pas jusqu’à ce qu’il se prosterne ; et
lorsqu’il prie debout priez debout ; et lorsqu’il prie assis priez tous assis ».
[Hadith rapporté par Aboû Dâwoûd dont la version est citée ici].
Et la version originale de ce hadith se trouve dans le 2 sahih.
: قال رضي للا عنه وعن أبي هريرة إنهما »: صلى للا عليه وسلم قال رسول للاه
مام ليؤتمه به , وإذا ركع فاركعوا, ول تكبروا حتهى يكبر , فإذا كبهر فكبروا, جعل ال
لمن حمده , ول تركعوا حتهى يركع ,اللههمه ربهنا لك الحمد : فقولوا, وإذا قال سمع للاه
ا, ول تسجدوا حتهى يسجد , وإذا سجد فاسجدوا ا فصل وا قيام وإذا , وإذا صلهى قائم
ا أجمعين ا فصل وا قعود وهذا لفظه , رواه أبو داود .« صلهى قاعد
حيحين وأصله في الصه
1. L’imam a été « instauré » : c'est-à-dire légiféré, afin que les gens le suivent, pour ne pas
faire le contraire de ce qu’il fait.
Le « dja’l » (l’instauration) ici est un « dja’l char’iy » et il existe également le « dja’l
kawniy ».
• al dja’l al kawniy : exemple : وجعلنا الليل لباسا « wa dja’alna-layla libassan » (et nous avons
fait de la nuit un vêtement)
• al dja’l achchar’iy : exemple : من بحيرة وال سائبة وال وصيلة وال حام ma »ما جعل للا
dja’alallahou minbahîratin wala sâ-ibah wala waçîlah wala hâm » (Allah n’a pas institué la
Bahira la Sāïba la Wasīla ni le Hām) : c'est-à-dire qu’Allah ne l’a pas instauré donc pas
légiféré. Mais sinon elles existent au niveau du « dj’al kawniy » (c-a-d que ce sont des
coutumes qui existent mais elles n’ont pas été légiférés par Allah).
« l’imam » : c'est-à-dire l’imam de la prière.
2. « Lorsqu’il dit « Allahou Akbar » dites « Allahou Akbar » : c'est-à-dire « takbîratoul
ihrâm » (le takbîr d’entrée en prière)
« Et ne dites pas « Allahou Akbar » jusqu’à ce qu’il le dise » : c'est-à-dire jusqu’à ce qu’il
termine de le dire.
Ainsi celui qui fait le takbîr d’entrée en prière en même temps que l’imam doit recommencer
la prière. Et celui qui le fait avant lui, doit recommencer la prière. Et celui qui fait ce takbîr
avant que l’imam ne le termine, doit recommencer la prière. Et celui qui fait ce takbîr après
que l’imam le termine, sa prière est valable.
Il y a donc quatre situations :
• s’il fait le takbîr avant l’imam, il recommence la prière.
• s’il fait le takbîr en même temps que l’imam, il recommence la prière.
• s’il fait le takbîr avant que l’imam ne le termine, il recommence la prière.
• s’il fait le takbîr après l’imam, sa prière est valable.
Et lorsque l’imam fait le takbîr, il ne faut pas retarder le takbîr, il faut le faire directement
après lui.
* Certains retardent le takbîr, soit ils font le siwâk, soit ils perdent du temps, soit ils restent
assis jusqu’à ce que l’imam soit proche du roukoû’ et ils entrent à ce moment dans la prière :
tout ceci est contraire à ce qu’a ordonné le prophète والسالم عليه الصالة . Si l’imam fait le takbîr,
on fait le takbîr et on ne s’attarde pas, et même si on a sorti le miswâk pour se frotter les
dents, on le délaisse et on fait le takbîr d’entrée à ce moment, car si on s’attarde légèrement on
a raté le takbîr d’entrée et on a perdu la récompense (du fait de le faire juste après l’imam). Et
le takbîr d’entrée est plus important que le siwâk car le fait d’atteindre le takbîr d’entrée avec
l’imam est légiféré dans la prière, alors que le siwâk est légiféré pour la prière à l’extérieur de
la prière, et ce qui est dans la prière est plus important.
3. « Et lorsqu’il s’incline, inclinez-vous » :
• celui qui s’incline avant l’imam (volontairement), sa prière est nulle.
• celui qui s’incline en même temps, sa prière est discutable.
• celui qui s’incline directement après lui, ceci est la manière de faire la plus complète.
• celui qui s’attarde, ceci lui est interdit.
Certains s’attardent : ils leur restent un verset de la sourate qu’ils récitent, alors ils se disent
« je la termine puis je suis l’imam » : ceci est une erreur ; dès que l’imam fait le takbîr on le
fait même s’il nous reste un mot de la sourate [c'est-à-dire] dès qu’il fait le takbîr pour
l’inclinaison et qu’il arrive à cette position on fait le takbîr et on s’incline.
Sauf pour la récitation de la fâtiha, il y a certains imams qui vont vite et le ma°moûm ne peut
terminer la récitation de la fâtiha, il la termine même si l’imam s’est incliné. Et si ceci est
l’habitude de l’imam c'est-à-dire qu’il récite rapidement au point de ne pas laisser aux gens le
temps de réciter la fâtiha, il faut obligatoirement le conseiller ; s’il est guidé et laisse aux gens
le temps de la réciter, il est leur imam sinon il faut obligatoirement le destituer ; car il ne prie
pas pour lui pour se permettre de faire l’inclinaison dès qu’il a terminé la fâtiha ; il prie pour
lui et pour autrui, donc on lui dit : « Prends ton temps dans la prière ». Et s’il n’est pas guidé
et va vite et que les gens n’ont pas le temps de réciter la fâtiha, il faut obligatoirement le
destituer.
De même, si on sait que ceci est son habitude, on peut prier seul, on abandonne le fait de le
suivre (« moutâba’atah ») car la « touma°nînah » (le fait de marquer u ne pause dans les
différentes positions) dans la prière est obligatoire, et la récitation de la fâtiha est obligatoire.
Et si on n’arrive pas à l’atteindre avec l’imam, on l’abandonne et on termine seul avec
touma°ninah puis on fait la prière suivante dans une autre mosquée, on abandonne la prière
avec lui.
4. « Et lorsqu’il dit « Sami’allahou liman hamidah » dites « Allâhoumma rabbanâ lakal hamd
» » : le prophète والسالم عليه الصالة n’a pas dit « Dites « Sami’allahou liman hamidah » alors
qu’il a dit « Lorsqu’il dit « Allahou Akbar » dites « Allahou Akbar » » ; donc on ne dit pas
« Sami’allahou liman hamidah » si on prie derrière l’imam ; si on dit cela, on a désobéi au
messager d’Allah والسالم عليه الصالة mais on dit « Allâhoumma rabbanâ lakal hamd » ou une
autre des quatre formules possibles (ceci a été vu précédemment). Donc il ne faut surtout pas
dire « Sami’allahou liman hamidah » car l’imam de la communauté et l’enseignant de la
communauté et son maître عليه الصالة والسالم a dit Et lorsqu’il dit « Sami’allahou liman
hamidah » dites « Allâhoumma rabbanâ lakal hamd » ».
Est-il possible qu’il cache un bien à sa communauté ? Est-il possible qu’il lui enseigne ce
qu’il ne fait pas partie de sa religion et sa législation ? Impossible !
5. « Et s’il se prosterne, prosternez vous » : on ne se prosterne pas et on ne se courbe pas le
dos jusqu’à ce que l’imam soit prosterné ; on ne se prosterne pas en même temps que lui, ni
avant lui et on ne s’attarde pas après lui. On se prosterne dès qu’il est prosterné. Si le son du
takbir de l’imam se termine avant que l’imam n’atteigne le sol, faut-il se baser sur sa voix ou
sur le moment où il atteint le sol ?
On se base sur le moment où il atteint le sol.
Al-bara ibnou ‘azib (Ra) a dit : « nous priions avec le prophète عليه الصالة والسالم et lorsqu’il
disait « sami’allâhou liman hamidah » aucun de nous ne se courbait le dos jusqu’à ce que le
prophète والسالم عليه الصالة pose son front sur le sol ».
Donc si on sait que l’imam termine de dire « allahou akbar » pour la prosternation avant
d’arriver au sol, on ne bouge pas, on reste debout jusqu’à ce qu’il atteigne le sol puis on se
prosterne.
Et s’il atteint le sol avant de terminer de dire « allahou akbar » on se prosterne car ce qui
compte c’est le mouvement de la prosternation.
Il est vrai que si on est loin et que l’on ne sait pas ce que fait l’imam, on se base sur la voix,
sinon ce qui compte c’est la prosternation.
6. Les savants ont dit qu’il y a quatre situations concernant le ma°moûm avec son imam :
• « Mousâbaqah » (le fait de le précéder) : elle est haram.
• « Mouwâfaqah » (le fait de faire les mouvements en même temps que lui) : elle est haram.
• « Takhallouf » (s’attarder après lui) : elle est haram ou au minimum makroûh (déconseillé).
• « Moutâba’ah » (le fait de le suivre) : c’est ce qui est légiféré.
7. Il y a dans ce hadith la preuve que le ma°moûm doit suivre l’imam dans les mouvements de
la prière, mais pas pour les paroles.
On peut par exemple précéder l’imam dans la récitation de la fâtiha dans la prière à voix
basse. Si l’imam récite lentement et qu’on récite plus rapidement et qu’on termine la
récitation de la fâtiha avant lui, il n’y a pas de mal Autre exemple : on récite une dou’â al
istiftêh courte, et lui en récite une longue.
8. De même il n’y a pas de mal à ce que l’intention dans la prière soit différente de celle de
l’imam : comme le fait que l’imam prie le dhohr et on prie derrière lui le ‘asr, ou l’inverse, il
n’y a pas de mal. On peut même prier le ‘ichâ alors que l’imam prie le maghrib : lorsque
l’imam fait la salutation finale du maghrib et qu’il nous reste une rak’a, on se lève et on la
complète.
* Et si l’imam prie le ‘icha et qu’on prie le maghrib ? Ceci peut être ambigu. Mais il n’y a pas
de mal, on entre avec lui dans la prière, et ceci arrive souvent comme dans le cas où on réunit
le maghrib et le ‘ichâ et on arrive au moment où les gens prie le ‘icha et on n’a pas encore prié
le maghrib : on entre avec l’imam, et si on est entré dans la 1ère
rak’a, lorsqu’il se lève pour
faire la 4ème
rak’ah, on ne le suit pas car si on le suit on aura prié le maghrib avec 4 rak’at et
ceci est interdit ; on s’assoie et on récite le tachahhoud (« attahiyât ») et on fait la salutation
finale puis on entre avec l’imam dans ce qui reste de la prière du ‘ichâ, et il n’y a pas de mal.
On pourrait se demander : pourquoi faire le salut avant l’imam ? Pour un besoin, comme dans
le cas où quelqu’un a envie d’uriner, ou d’aller à la selle, ou de faire un gaz [il peut prier seul
et terminer sa prière et s’en aller car il a une excuse].
De même celui-ci est excusé, il ne peut prier 4 rak’at, donc il peut terminer sa prière seul puis
entrer avec l’imam dans le reste de la prière.
* Et s’il a rejoint l’imam dans la 2ème
rak’ah, il fait la salutation avec lui car il aura fait 3
rak’at. Et si quelqu’un demande comment est-ce que ceci est valable alors que dans ce cas il
aura fait le tachahhoud dans la 1ère
rak’a et ne l’aura pas fait dans la 2ème
rak
’a ? Nous disons que ceci n’est pas un problème, comme dans le cas où quelqu’un rejoint
l’imam dans la prière dhohr dans la 2ème
rak’a, le tachahhoud se fera dans la 1ère
rak’a et sera
abandonné dans la 2ème
, ceci pour suivre l’imam.
* Et si quelqu’un vient et trouve l’imam en train de prier le « tarâwîh » pendant Ramadâne
alors qui lui n’a pas prié le ‘ichâ, il entre avec l’imam car la différence d’intention ne
provoque pas de mal.
Et la preuve de ceci, c’est que Mou’âdh Ibnou Djabal (ra) priait avec le prophète عليه الصالة
le ‘ichâ puis il allait dans sa tribu et priait le ‘ichâ en tant qu’imam, et elle était pour lui والسالم
une prière surérogatoire et pour eux une prière obligatoire : et donc il n’y a pas de mal à cela.
Dans le cas de la prière du ‘ichâ derrière l’imam qui prie le tarâwîh, si on est résident, on
complète 4 rak’at lorsque l’imam fait la salutation finale, et si on est voyageur on complète 2
rak’at.
Exemple : Si on est entré avec l’imam dans la 1ère
rak’a de la prière de tarâwîh alors qu’on est
en voyage, on fait la salutation finale avec l’imam, car le ‘ichâ pour le voyageur se fait en 2
rak’at. Et si on est résident, dans ce cas, on rattrape 2 rak’at après le salut de l’imam.
Si quelqu’un dit : dans le cas où on se lève pour rattraper 2 rak’at après le salam de l’imam,
est ce qu’on rentre avec l’imam une 2ème
fois alors que l’imam prie 2 autres rak’at de
tarawih ? On lui dit non, car :
• premièrement : il a eu la récompense de la prière en groupe en ayant fait ses 2 rak’at
avec l’imam.
• deuxièmement : le fait de rentrer avec l’imam dans la prière alors qu’on l’a devancé est
discutable, donc on n’entre pas avec lui.
9. « Et lorsqu’il prie debout, priez debout » : lorsque l’imam prie debout, on doit
obligatoirement le suivre et prier debout.
Mais est excepté de ce cas celui qui est incapable de prier debout, il ne lui est pas obligatoire
de prier debout car il en est incapable ; et on ne lui dit pas dans ce cas, par exemple, « ne prie
pas avec le groupe puisque tu es incapable de suivre l’imam dans le fait de prier debout » ;
mais on lui dit « prie avec le groupe et craints Allah autant que tu le peux ».
« Et s’il prie assis, priez tous assis » : si l’imam ne peut prier debout (incapacité) et qu’il prie
assis, on prie assis même si on est capable de prier debout, tout cela pour suivre l’imam (ceci
est obligatoire → zâd al moustaqni’).
Et certains savants ont émis comme condition que l’imam, qui prie assis, soit l’imam de la
mosquée (« arrâtib ») (c'est-à-dire qu’il est désigné pour être toujours imam) et qu’il faut que
sa guérison soit espérée. Mais ceci est contraire à ce qui apparait du hadith : ce qui apparait du
hadith, c’est que si l’imam prie assis, même si c’est la première fois qu’il prie, on prie assis, et
il n’y a pas de différence que la guérison soit espérée ou pas, et le fait de se baser sur ce qui
apparait du hadith est mieux, car toute personne qui conditionne ce que Allah et son prophète
ont dit de façon générale, nous lui disons « où est la preuve de cette عليه الصالة والسالم
condition ? ». Le prophète عليه الصالة والسالم n’a rien excepté ici, il a dit عليه الصالة والسالم « s’il
prie assis, priez assis ».
• Certains savants ont prétendu que ce hadith est abrogé et donc que si l’imam prie assis, on
prie debout en utilisant comme argument le fait que le prophète عليه الصالة والسالم, durant sa
maladie précédant sa mort, est sorti auprès de ses compagnons alors qu’Aboû Bakr (ra) avait
priait pour eux, alors il s’est assis à gauche d’Aboû Bakr et a prié pour eux assis alors qu’eux
sont restés debout ; et ceci est arrivé à la fin de la vie prophète
.ils ont dit que ceci est la preuve de l’abrogation ; عليه الصالة والسالم
→ Mais cette parole est rejetée car l’abrogation comporte deux conditions :
- Le fait de savoir que ce qui abroge est arrivé plus tard que ce qui est abrogé
- L’impossibilité de réunir entre les deux situations.
Et ici, il est possible de réunir entre les deux situations, et l’imam Ahmed (ra) l’a prouvé en
disant : dans cette histoire, Abou Bakr a commencé la prière debout et donc ils devaient prier
debout car ils avaient commencé la prière debout.
→ Et donc en se basant sur ceci, si l’imam commence la prière debout puis un événement
survient et il s’assoie, les ma°moûmîne terminent la prière debout car l’incapacité de prier
debout est survenue pendant la prière.
Et ce qui est connu, et qui est unanime entre les savants, c’est que s’il est possible de réunir
entre les 2 textes, on n’annule pas un texte, et ici il est possible de réunir entre les 2 textes.
Dans l’importance donnée par le prophète عليه الصالة والسالم au suivi de l’imam, il y a la preuve
que le ma°moûm, s’il fait partie de ceux qui considèrent que la position assise de repos
(« djalsatoul istirâhah ») qui se fait dans la 1ère
et 3ème
rak’a est une sounnah et que l’imam
n’est pas de cet avis, le ma°moûm ne s’assoit pas, car s’il s’assoit il sera en retard par rapport
à l’imam, ainsi il ne se lèvera pas quand l’imam se lèvera, et le fait de suivre l’imam n’est pas
une chose minime.
Mais certaines personnes, par « idjtihêd » (interprétation) et par amour du suivi de la sounnah,
en considérant que ceci fait partie de la sounnah, on les voit s’assoir alors que l’imam ne
s’assoit pas, et ceci est une erreur, car il faut suivre l’imam. Puisque lorsque l’imam prie assis,
on prie également assis malgré qu’on est capable de prier debout, alors que dire du fait de
suivre l’imam concernant la « djalsatoul istirâhah ».
De même dans le cas inverse, si l’imam voit que cette positon est sounnah, et le ma°moûm
non, on lui dit de s’assoir avec l’imam même s’il considère que cette position n’est pas une
sounnah. Il pourrait dire : « je ne m’assois pas mais j’allonge un peu ma prosternation et
lorsque l’estimerai que l’imam s’est levé, je me lèverai », nous lui disons « ceci est une
erreur » car on est en retard dans ce cas dans le suivi de l’imam.
Donc dans les deux cas, nous disons « suis ton imam », s’il s’assoit assieds-toi, sinon ne
t’assois pas », et ceci si on veut suivre la sounnah.
Hadith 321 : On rapporte de Abî Sa’îd Al khoudriy - رضي للاه تعالى عنه – que le prophète - صلى للا عليه و سلم - a vu que ses compagnons étaient restés en retrait (dans la mosquée). Alors il dit : « Approchez-vous et suivez-moi, et que celui qui est derrière vous vous suive ». [Hadith rapporté par Mouslim].
سول أنه ر للا عنه رضي وعن أبي سعيد الخدري رأى في صلى للا عليه وسلم للاه
ا ر فقال . أصحابه تأخ وا » : موا فائتم وليأتمه بكم من بعدكم , بي تقده رواه مسلم .« "
Le prophète عليه الصالة والسالم a vu que ses compagnons restaient en retrait, alors il leur a dit
avancez et suivez-moi, et que ceux qui sont derrière vous suivent ». Et » والسالم عليه الصالة
certains font ceci aujourd’hui comme auparavant : ils viennent tôt et dans le 1 er rang il y a de
la place, mais ils se placent dans le 2ème
rang. De même pour le 2ème
rang et ils restent en
retrait. Ceci est une preuve de paresse et de manque d’intérêt. Si on voulait assister à une
démonstration, on voudrait se trouver au 1er rang pour ne rien rater. Et pour les rangs dans la
prière, on voit certaines personnes ne donner aucune importance à cela, le 1er rang est à moitié
vide et elles (les personnes) prient dans le 2ème
rang jusqu’à ce que vienne l’imam. De plus,
certains imams ne donnent pas d’importance à cela, cela ne les soucient pas que les rangs
soient complétés ou pas, au mieux ils regardent à gauche et à droite et disent « istawou
wa’tadilou » (alignez les rangs) et ne vérifient pas les rangs, et ceci est une erreur et un
manquement de la part des imams. Ce qu’il faut, c’est qu’ils fassent comme a fait le prophète
il ordonnait l’alignement des rangs, le rapprochement dans les rangs et de عليه الصالة والسالم
compléter les rangs ; et le prophète والسالم عليه الصالة circulait lui-même entre les rangs et
alignait avec ses mains les poitrines et les épaules [des prieurs] et disait « alignez-vous ».
Donc ce qu’il faut faire quand on entre dans la mosquée, c’est choisir l’endroit le plus avancé,
c’est à dire : le 1er rang, et s’il est complet, le 2
ème… .
Hadith 322 : On rapporte de Zayd Ibni Thâbit - رضي للاه تعالى عنه – qu’il a dit : « le prophète - صلى للا عليه و
a réservé une pièce particulière où il pria, alors les gens le suivirent et prièrent avec lui - سلم
… ». Ceci est une partie du hadith et on y trouve : « La meilleure prière est celle qu’on accomplit
dans sa demeure, à part la prière obligatoire ». [Hadith agréé].
قال للا عنه رضي وعن زيد بن ثابت : « وسلم صلى للا عليه احتجر رسول للاه
وجاءوا يصل ون بصلته , فتتبهع إليه رجال , فصلهى فيها ,حجرة بخصفة ... ».
متهفق عليه .« بيته إله المكتوبة أفضل صلة المرء في » :وفيه ,الحديث
1. Le prophète لسالمعليه الصالة وا avait réservé une pièce particulière dans la mosquée (hudjra),
où il priait la prière de nuit. Certains compagnons ont su cela, alors ils sont venus prier avec
lui. Alors le prophète عليه الصالة والسالم a prié avec eux.
Certains savants se sont appuyés sur ce hadith pour dire qu’on peut suivre un imam dans la
prière même si celui-ci n’a pas mis l’intention d’être imam pour cette personne, car le
prophète عليه الصالة والسالم ne savaient pas que ses compagnons le suivaient, ainsi ils ont prié
derrière lui alors qu’il ne le savait pas عليه الصالة والسالم.
Donc ces savants ont dit : si quelqu’un prie seul, puis des gens prient derrière lui sans que
celui-ci ne s’en rende compte, et qu’ils le suivent, cette prière en groupe est valable.
Et d’autres savants ont été d’avis que ceci n’est pas valable ; ils ont dit que le prophète عليه
a dit : « les actes ne valent que par les intentions » et cet imam n’a pas mis والسالم الصالة
l’intention et donc il ne peut être imam sans intention.
Ä Mais ce qui apparaît c’est que ceci ne pose pas de problème et donc si quelqu’un prie seul
et que quelqu’un le suit, il peut être imam pour lui, qu’il ait mis l’intention ou pas, car c’est
eux qui en ont fait leur imam.
De plus, le fait que quelqu’un prie seul, puis des gens le rejoignent et il prie pour eux, a été
rapporté du prophète والسالم عليه الصالة dans le hadith de Ibnou ’Abbas (ra) lorsqu’il a passé
une nuit chez le prophète الصالة والسالم عليه : Le prophète عليه الصالة والسالم s’est levé pour prier
la nuit et a prié seul, puis Ibnou ’Abbas s’est levé et a fait ses ablutions et a prié avec le
prophète عليه الصالة والسالم . Mais dans ce cas, le prophète والسالم عليه الصالة savait qu’ Ibnou
’Abbas le suivait et il a mis l’intention d’être imam pour lui, ainsi lorsqu’ibnou’abbas (Ra)
s’est mis à sa gauche, le prophète عليه الصالة والسالم l’a déplacé et l’a mis à sa droite.
2. Puis le prophète عليه الصالة والسالم a dit : « La meilleure prière est celle qu’on accomplit dans
sa demeure, à part la prière obligatoire ».
Ceci montre qu’il est préférable de prier les prières surérogatoires chez soi, mais pour la
prière obligatoire, il faut obligatoirement la faire à la mosquée.
Mais toutes les prières surérogatoires comme la prière de nuit, le witr, la prière de douhâ, les
« rawâtib », le mieux est de les prier à la maison.
Le prophète عليه الصالة والسالم a dit cela alors qu’il était à Médine et il est connu que la prière
dans sa mosquée
est meilleure que mille prières effectuées dans une autre mosquée à part la عليه الصالة والسالم
mosquée sacrée (La Mecque). Ainsi, le prophète والسالم عليه الصالة a fait de la prière
surérogatoire effectuée à la maison, même à Médine, une prière meilleure que celle effectuée
dans la mosquée prophétique ; contrairement à ce que comprennent certains qui veulent que la
récompense soit en fonction de leurs passions ; ils disent : « nous allons prier dans la mosquée
de Médine ou dans la mosquée sacrée et pas dans nos maisons [car] nous voulons plus de
récompense », on leur répond : « est-ce que c’est vous qui savait mieux ou le prophète عليه
dit : « prie chez toi, c’est mieux que de prier dans la عليه الصالة والسالم le prophète ,الصالة والسالم
mosquée prophétique et mieux que de prier dans la mosquée sacrée, à part la prière
obligatoire ».
Hadith 323 : On rapporte de Djâbir qu’il a dit : « Mou’âdh pria avec ses compagnons le ‘ichâ et il allongea
la prière, alors le prophète dit : « Voudrais-tu être un « fattâne » (c’est-à-dire une barrière
entre les gens et la religion d’Allah) oh Mou’âdh ? Si tu es imam pour les gens alors récite :
« wachchams wa douhâhâ » et « sabbihi-sma rabbikal a’lâ » et « iqra° bismirabbik » et
« wallayli idhâ waghchâ ». [Hadith agréé, et la version citée est celle de Mouslim].
ل , صلهى معاذ بأصحابه العشاء » :وعن جابر قال صلى للا فقال النهبي , عليهم فطوه
" وسلم عليه إذا أممت النهاس فاقرأ ? أن تكون يا معاذ فتهان ا أتريد , بالشهمس وضحاها :
و , سبح اسم ربك العلى: و , متهفق عليه .«"واللهيل إذا يغشى ,اقرأ باسم ربك :
. واللهفظ لمسلم
Mou’âdh faisait attention à prier avec le prophète عليه الصالة والسالم :
• Premièrement, pour l’honneur qu’il y a dans le fait de prier derrière le prophète عليه
والسالم الصالة , car ce qui apparait « wallâhou a’lam » (et Allah est plus savant) c’est que
lorsque l’imam craint plus Allah et connait mieux la loi d’Allah, il est mieux de prier derrière
lui que derrière un imam ignorant ; ainsi le prophète والسالم عليه الصالة a dit : « C’est celui qui
maitrise le mieux le Livre d’Allah qui dirige la prière, s’ils sont égaux dans la lecture alors
c’est celui qui connait le mieux la sounnah… »
• Deuxièmement, pour apprendre de la prière du prophète عليه الصالة والسالم, car les gens
apprennent de la prière du prophète عليه الصالة والسالم soit par la parole, soit par l’acte.
Donc Mou’adh priait le ‘ichâ derrière le prophète عليه الصالة والسالم puis il allait dans sa tribu et
les membres de celle-ci l’attendaient car il était celui qui maitrisait le plus le Coran. Alors il
priait pour eux la prière du ‘ichâ. Un jour, il a débuté la sourate « la vache », alors que ceux-ci
étaient occupés le jour par l’agriculture et donc ils étaient fatigués et avaient besoin de
sommeil, alors l’un d’eux s’est écarté et a prié seul. Alors Mou’âdh lui a dit : « Tu es un
hypocrite, pourquoi t’es-tu mis à l’écart ? », alors l’homme est parti voir le prophète ةعليه الصال
a appelé Mou'âdh (ra) et lui a dit : « Ô عليه الصالة والسالم et l’en a informé. Le prophète والسالم
Mou’âdh, voudrais tu être « fattâne » ? C’est-à-dire une barrière entre les gens et la religion
d’Allah. Puis illui a ordonné de réciter les sourates moyennes comme « iqra° »,
« wachchamsi », « wallayli ».
1. Ceci montre que celui qui dirige les gens dans la prière doit alléger la prière et ne pas
ajouter par rapport à ce qui est légiféré, et que la lecture dans la prière du ‘ichâ se fait avec les
sourates de « awsât al mouffassal ».
Mais dans la prière du fadjr, celui qui dirige les gens dans la prière allonge la récitation car
c’est ce que faisait le prophète الصالة والسالم عليه . Et c’est pour cela qu’Allah a appelé la prière
du fadjr « qour-âne » (Coran). (voir sourate 17).
Le maghrib, le prophète عليه الصالة والسالم l’écourtait.
Et donc, les cinq prières se divisent en trois :
* Celle où la récitation est longue → la prière du fadjr.
* Celle où la récitation est courte → la prière du maghrib.
* Celles où la récitation est moyenne → la prière du dhohr, du ‘asr et du ‘ichâ.
Mais il n’y a pas de mal à allonger de temps en temps la récitation dans la prière du maghrib,
ou d’écourter la lecture dans la prière du fadjr et surtout en voyage.
2. Dans ce hadith, il y a la preuve du reproche que l’on fait à l’imam lorsqu’il fait le contraire
de la sounnah en allongeant et en causant de la peine au gens.
3. Et il y a la preuve de l'autorisation pour le ma°moûm de se mettre à l’écart dans la prière en
groupe si l’imam allonge la prière plus que ce qui est légiféré car le prophète عليه الصالة والسالم
n’a pas fait de reproche à l’homme qui a fait ceci mais il a fait le reproche à Mou’âdh (ra)
Ainsi les savants ont dit que la personne est excusée si elle ne participe pas à la prière en
groupe si l’imam allonge la prière plus que ce qui est légiféré. Mais s’il y a d’autres mosquées
autour de lui, cette personne prie dans les autres mosquées, sinon elle n’est pas excusée. Mais
s’il n’y a pas d’autre mosquée dans cet endroit, elle est pardonnée.
Et l’imam doit craindre Allah envers les ma°moûmîne.
4. Il y a également dans ce hadith comme profit, le fait que toute personne qui fait ce qui fait
fuir les gens de l’adoration est un « fattâne » et donc il a une part de la parole d’Allah
concernant les gens de « al oukhdoûd » : « innalladhîna fatanoul mou°minîna wal mou°minâti
…. ‘adâboul harîq ».
Û Rajout de zâd al moustaqni’ :
- Celui qui devance l’imam volontairement, sa prière est nulle, qu’il l’ait devancé d’un
« roukn » (pilier) ou vers un roukn.
- Celui qui devance l’imam involontairement (soit par inattention, soit par oubli) sa prière est
valable ; mais s’il s’en souvient (ou que l’empêchement disparaît) avant que l’imam ne le
rejoigne, il doit obligatoirement refaire ce avec quoi il a devancé l’imam (s’il ne le fait pas sa
prière est annulée) puis il suit l’imam.
- Celui qui est en retard sur son imam volontairement :
* Si c’est vers un roukn mais qu’il l’a rejoint dans ce roukn avant que l’imam ne le quitte, sa
prière est valable, mais ceci est contraire à la sounnah. Ex : …
* Si c’est d’un roukn, c'est-à-dire que lorsqu’il arrive à ce roukn, l’imam l’a déjà quitté, sa
prière est nulle.
- Celui qui est en retard sur son imam involontairement, sa prière est valable, mais il doit
rattraper les positions qu’il a raté puis suivre l’imam. Sauf s’il est en retard d’une rak’a
complète, c'est-à-dire que l’imam l’a rejoint dans la même position, alors il suit l’imam et il
lui manquera une rak’ah qu’il rattrapera à la fin de sa prière.
Hadith 324 : On rapporte de ‘Âicha - رضي للاه تعالى عنها – qu’elle a dit concernant l’histoire dans laquelle le
prophète a prié pour les gens alors qu’il était malade : « Il vint et s’assis à gauche – للا عليه و سلمصلى -
de Abî Bakr, il priait alors assis pour les gens et Aboû Bakr priait debout, Aboû Bakr suivait
le prophète - صلى للا عليه و سلم – dans sa prière, et les gens suivaient Aboû Bakr dans sa
prière ». [Hadith agréé].
عنها وعن عائشة رضي للاه ة صلة رسول للاه , بالنهاس وسلم صلى للا عليه في قصه
ي بالنهاس فكان يصل , بكر فجاء حتهى جلس عن يسار أبي » :قالت - وهو مريض
ا ا وأبو بكر قائم ويقتدي وسلم صلى للا عليه يقتدي أبو بكر بصلة النهبي , جالس
متهفق عليه .« بصلة أبي بكر النهاس
- Ce hadith concerne le moment où le prophète عليه الصالة والسالم était malade : lorsqu’il était
fortement malade et qu’il ne pouvait pas prier pour les gens, il a demandé à ses femmes
d’appeler Aboû Bakr (ra), alors elles ont appelé ‘Omar (ra) car Aboûu Bakr était sensible et
pleurait beaucoup et ‘Omar était plus dur et plus fort, mais le prophète عليه الصالة والسالم l’a
renvoyé et a grondé ses femmes et leur a dit : « vous êtes les femmes comme dans l’histoire
de Youssouf » c'est-à-dire que « ceci est une ruse de votre part » et il leur a ordonné d’appeler
Aboû Bakr. Alors il l’a désigné imam, et les savants ont dit que dans le fait que le prophète
ait désigné Aboû Bakr imam dans le plus grand rite de l’islam, après les deux والسالم عليه الصالة
témoignages, il y a la preuve qu’il est le calife après lui et c’est ce qui est arrivé « al
hamdoulillêh » avec l’unanimité (« idjmê’ ») des compagnons (ra).
Donc Abou Bakr priait pour les gens en tant qu’imam. Un jour, le prophète عليه الصالة والسالم a
ressenti un allégement dans sa maladie alors il est sorti aux gens alors que ceux-ci priaient et
ils ont failli couper leur prière en le voyant tellement ils étaient heureux de le voir, puis il s’est
assis à la gauche d’Aboû Bakr et sa voix était faible عليه الصالة والسالم, alors il faisait le takbîr
et lorsque Aboû Bakr entendait son takbîr il faisait à son tour le takbîr pour les gens ; donc
Aboû Bakr suivait le prophète والسالم عليه الصالة et les gens suivaient Aboû Bakr.
Ils ont complété leur prière debout alors que le prophète عليه الصالة والسالم priait assis.
- Et nous avons vu auparavant que le prophète عليه الصالة والسالم a dit « et s’il prie debout, priez
tous debout », alors qu’ici ils ont prié debout alors que le prophète عليه الصالة والسالم priait
assis.
Et nous avons vu auparavant que la façon de réunir entre ces deux textes c’est de dire comme
l’a fait l’imam Ahmed (ra) que si l’imam commence la prière debout puis suite à une
incapacité qui survient durant la prière il termine assis, les ma°moumîne terminent la prière
debout. Par contre si l’imam a commencé la prière assis, les ma°moumîne prient assis.
Dans ce hadith, il y a des profits énormes :
- Le mérite d’Aboû Bakr (ra) car il est le 2ème
imam après le prophète والسالم عليه الصالة dans
cette communauté.
- Il y a la preuve que l’imam peut passer de la situation d’imam à la situation de ma°moûm
(celui quiestdirigé dans la prière) car Aboû Bakr était imam puis est devenu ma°moûm.
- Il y a également la preuve qu’il peut commencer la prière imam puis c’est un autre imam qui
termine la prière et donc les gens passent d’un imam à un autre imam.
- Il y a la preuve de l’autorisation de passer devant les prieurs car la soutra de l’imam est une
soutra pour ceux qui sont derrière lui, car apparemment le prophète عليه الصالة والسالم est passé
devant les rangs.
- Il y a la preuve du « tablîgh » derrière l’imam, c'est-à-dire que si la voix de l’imam n’est pas
entendu, un des ma°moumîne retransmet après lui. Ainsi, si la mosquée est grande et que la
voix de l’imam n’est pas entendue, la sounnah est que l’imam dise à l’un des ma°moumîne
« retransmet après moi » (c'est-à-dire fait le takbir à haute voix après moi).
Et ici, les ma°moumîne se basent sur l’imam pour le suivi et donc s’ils s’inclinent avant le
« mouballigh » (celui qui retransmet après l’imam) mais après l’imam, il n’y pas de mal car le
« mouballigh » est comme eux, c’est un ma°moûm.
Mais si on n’a pas besoin de « mouballigh » comme dans le cas où la mosquée est petite, on
se passe de « mouballigh » car le fait que le ma°moûm élève la voix n’est pas légiférée.
Ainsi il est bon de préciser que certains ma°moumîne lisent et on les entend réciter et parfois
dire « soubhâna rabbiyal’adhîm » [dans le roukoû’] et parfois « soubhâna rabbiyal a’lâ » [dans
le soudjoûd] et ceci est interdit ; le ma°moûm n’a pas le droit d’élever la voix sauf si on a
besoin de retransmettre après l’imam.
Hadith 325 : On rapporte de Abî Hourayrah - رضي للاه تعالى عنه – que le prophète - صلى للا عليه و سلم - a
dit : « Lorsque l’un d’entre vous fait imam pour les gens qu’il allège, car il y a parmi eux
l’enfant, l’âgé, le faible et celui qui a une occupation. Et lorsqu’il prie seul qu’il prie comme il
veut ». [Hadith agréé].
قال للا عليه وسلم صلى أنه النهبيه للا عنه رضي وعن أبي هريرة أمه أحدكم إذا » :
عيف , فليخفف النهاس غير والكبير والضه فإذا صلهى وحده , وذا الحاجة فإنه فيهم الصه
عليه متهفق .« فليصل كيف شاء
- « Si l’un de vous dirige la prière, qu’il allège » : ce qui est visé ici c’est que la prière soit
comme la prière du prophète الصالة والسالم عليه d’après la parole du prophète عليه الصالة والسالم
« priez comme vous m’avez vu prier ». Mais il a ordonné l’allégement pour faire le contraire
de certains imams qui allongeaient trop et parmi eux Mou’âdh Ibnou Djabal (ra) comme nous
l’avons vu auparavant (hadith 323).
De même, un homme est venu voir le prophète عليه الصالة والسالم et lui a dit qu’il ne participait
pas à la prière du fadjr à cause d’untel qui allongeait trop. Alors le prophète عليه الصالة والسالم a
dit « si l’un de vous dirige la prière, qu’il l’allège ».
Quant à celui qui prie comme le prophèteعليه الصالة والسالم , il a allégé et n’a pas trop allongé.
Anas Ibnou Mâlik (ra) a dit « je n’ai jamais prier derrière un imam qui faisait une prière aussi
légère et aussi complète que le prophète عليه الصالة والسالم.
Et ceux qui allègent fortement leur prière au point d’exagérer n’ont aucune preuve dans ce
hadith disant « s’il l’un de vous dirige la prière, qu’il l’allège », car ce qui est visé ici, c’est
l’allègement qui est en conformité avec la sounnah, et la preuve que c’est ceci qui est visé
c’est la parole du prophète والسالم عليه الصالة « priez comme vous m’avez vu prier », et il n’est
pas possible qu’il disent ceci puis ordonne aux gens de prier une prière plus légère que la
sienne, ceci est impossible car c’est contradictoire.
- Et donc pour la prière du fadjr, l’imam allonge la récitation car le prophète عليه الصالة والسالم
récitait la sourate « alif lâm mîm assadjdah » dans la 1ère
rak’a le jour du djoumou’ah et dans
la 2ème
« hal atâ ‘alal insâne ». De même ses califes bien-guidés allongeaient, parfois ils
lisaient la sourate « annahl » (les abeilles) ou une sourate lui ressemblant.
De même dans la prière du djoumou’ah il récitait la sourate « al djoumou’ah » dans la 1ère
rak’a et la sourate « al mounâfiqoune » dans la 2ème
rak’ah, ou bien « sabbih » [dans la 1ère]
et « al ghâchiyah » [dans la 2ème].
Hadith 326 : On rapporte de ‘Amr Ibnou Salamah - رضي للاه تعالى عنهما – qu’il a dit que son père a dit : « Je
vous viens du prophète en toute vérité - صلى للا عليه و سلم -, et il a dit : « Lorsque l’heure de la
prière arrive que l’un d’entre vous fasse l’appel à la prière, et que celui qui connaît le plus de
Coran soit votre imam » ». Il dit : « Ils cherchèrent et virent que personne ne connaissait plus
de Coran que moi, alors ils m’avancèrent alors que j’avais 6 ou 7 ans ». [Hadith rapporté par Al Boukhâriy et Abî Dâwoûd et Annasâ-iy].
. حق ها للا عليه وسلم صلى جئتكم من عند النهبي » :قال أبي :وعن عمرو بن سلمة قال
" :قال ن أحدكم لة فليؤذ كم أكثركم قرآن ا, فإذا حضرت الصه وليؤمه فنظروا فلم : قال ,"
موني, مني يكن أحد أكثر قرآن ا , رواه البخاري .« وأنا ابن ست أو سبع سنين , فقده
والنهسائيه ,وأبو داود
- ‘Amr Ibnou Salamah raconte que son père est revenu de chez le prophète عليه الصالة والسالم à
son peuple et leur a dit « je vous viens de celui qui est le prophète عليه الصالة والسالم en toute
vérité » et il a dit cela par rapport à ce qu’il a vu des qualités du prophète والسالم عليه الصالة qui
prouve qu’il est véridique dans le fait qu’il est le messager d’Allah en toute vérité.
1. « Lorsque l’heure de la prière arrive, que l’un d’entre vous fasse l’appel à la prière » : ceci
montre qu’al adhâne est une obligation mais la parole « l’un d’entre vous » montre que c’est
un « fard kifâyah » (obligation de suffisance).
Il y a également la preuve que le fait de répéter après le muezzin n’est pas obligatoire car il ne
l’a pas ordonné ici alors qu’il était dans une situation d’enseignement, donc le fait de répéter
est sounnah et pas obligatoire et donc le hadith disant qu’il faut répéter veut dire que c’est
conseillé et non obligatoire.
2. ‘Amr a dit « ils ont Ils cherchèrent et virent que personne ne connaissait plus de Coran que
moi », et ceci alors qu’il était jeune puisqu’il avait 6 ou 7 ans. Mais il était intelligent (ra).
Ainsi il fréquentait les cavaliers (c'est-à-dire ceux qui circulaient sur une monture) qui
venaient de Médine et passaient dans sa région, et il apprenait d’eux le Coran, alors il était
celui qui connaissait le mieux le Coran.
Ils l’ont alors désigné pour être leur imam et il avait 6 ou 7 ans.
Il priait avec eux et avait un « izâr » court, et lorsqu’il se prosternait le izâr se relevait et une
partie de sa cuisse apparaissait ; alors l’une des femmes a dit « couvrez-le », alors on lui a
acheté un nouveau vêtement et il dit « je n’ai jamais eu une aussi grande joie après celle de
l’islam que la joie que m’a procuré ce vêtement ».
→ Ce hadith montre que celui qui est imam est celui qui maitrise le plus le Coran, c'est-à-dire
celui qui connaît le plus de quantité de Coran et qui a la meilleure récitation.
3. Ce hadith montre également que l’imama (le fait d’être imam) du jeune garçon est valable
dans la prière obligatoire car il avait 6 ou 7 ans.
Quant aux savants qui ont dit que le jeune garçon n’est pas imam dans la prière fard et qu’on
ne se met pas seul avec lui dans un rang (c'est-à-dire qu’un adulte ne peut se mettre seul avec
un jeune garçon pour former un rang derrière les autres rangs), c’est un avis faible, et le plus
juste c’est que le jeune garçon peut être imam pour les pubères et il peut se mettre debout seul
avec un pubère dans un rang, car tout ceci est venu dans la sounna du prophète عليه الصالة
.والسالم
4. Il y a également le mérite du Coran et que celui qui le port en lui (c'est-à-dire qui le
connaît), c’est lui l’imam des gens. Mais il faut absolument qu’il en connaisse le sens et qu’il
le pratique, car les compagnons (ra) lisaient le Coran et ils ne dépassaient pas 10 versets sans
les apprendre et apprendre la science qu’ils renferment et le pratiquer.
Donc ils ont appris le Coran et la science et l’acte.
Quant à celui qui connaît le Coran mais ne le pratique pas, comme celui qui ne prend pas soin
des prières, ou ne fait pas la « zakât », ou qui a coupé les liens avec ses parents, ou laisse
traîner son vêtement sous les chevilles, ou rase sa barbe, celui-ci on ne le désigne pas imam.
Mais s’il est droit extérieurement, son intérieur c’est Allah qui le connaît. On désigne celui
qui maitrise le mieux le Coran.
Et ceci, s’il n’y a pas dans la mosquée un imam « râtib » (c'est-à-dire un imam désigné pour
faire toutes les prières). Mais s’il y a un imam « râtib » c’est lui l’imam même s’il maitrise
moins le Coran car le prophète
a dit « que l’homme ne dirige pas [la prière d’] un autre dans son fief », et عليه الصالة والسالم
l’imam de la mosquée, son fief est dans la mosquée.
Hadith 327 : On rapporte de Abî Mas’oûd - رضي للاه تعالى عنه – qu’il a dit que le prophète - صلى للا عليه و
a dit : « C’est celui qui maitrise le plus le Coran qui dirige les gens dans la prière ; s’ils - سلم
sont égaux dans la récitation alors c’est celui qui connaît le plus la sounna ; s’ils sont égaux
dans la connaissance de la sounna alors c’est celui qui a fait l’hégire en 1er
; s’ils sont égaux
concernant l’hégire alors c’est celui qui est entré en islam en 1er – et dans une version « celui
qui est le plus âgé - ; qu’un homme ne fasse pas imam pour un entre homme dans son fief, et
qu’il ne s’assoit pas dans sa demeure si ce n’est avec son autorisation ». [Hadith rapporté par Mouslim] ;
قال رسول : قال للا عنه رضي ود وعن أبي مسع يؤم » : صلى للا عليه وسلم للاه
القوم أقرؤهم نهة فإن كانوا في القراءة سواء , لكتاب للاه فإن كانوا في , فأعلمهم بالس
نهة سواء ا كانوا في الهجرة سواء فإن , فأقدمهم هجرة الس : وفي رواية -فأقدمهم سلم
جل في سلطانه ول يؤمهنه -سن ها جل الره تكرمته إله بإذنه ول يقعد في بيته على, الره ".
رواه مسلم .«
1. Si un groupe se réunit et qu’ils veulent prier, ils désignent celui qui maitrise le mieux le
Coran, c'est-à-dire celui qui connait le plus le Coran en quantité, comme le montre le hadith
précédent où il est dit « celui qui a le plus de Coran ». Mais cela englobe aussi celui qui le
récite le plus correctement, et cela englobe aussi celui qui en connaît le plus le sens. Au temps
des compagnons, celui qui connaissait le plus le Coran était celui qui avait le plus de science
car ils ne dépassaient pas dix versets sans apprendre ce qu’ils contiennent comme science et
action. Et donc celui qui connaissait le plus de Coran était celui qui avait le plus de science et
généralement le plus pieux.
2. S’ils sont égaux dans la maitrise du Coran, c'est-à-dire à peu près égaux, et un petit écart
n’est pas dommageable car il y a forcement toujours une petite différence, alors c’est celui qui
a le plus de connaissance dans la sounnah du prophète عليه الصالة والسالم, et ce qui est visé ici
c’est la sounnah qui concerne la prière. Par exemple, si quelqu’un a des connaissances dans la
sounnah concernant la zakâh, le jeûne, le hadj, le commerce, l’héritage, la justice (jugement)
mais il ne connaît rien dans la sounnah concernant la prière, on désigne en 1er lieu celui qui
connait le plus la sounnah concernant la prière, car c’est l’acte dans lequelle ce groupe est
réuni.
3. S’ils sont égaux dans la connaissance de la sounnah, c’est celui qui a fait la « hidjrah »
(émigration) en premier, et ceci concernait l’endroit où il y avait des « mouhâdjiroûn »
(émigrants) comme Médine au temps du prophète عليه الصالة والسالم. Mais si le pays était
musulman à l’origine, ce cas ne peut plus les concerner.
4. S’ils sont égaux concernant la hidjrah, c'est-à-dire qu’ils ont fait la hidjrah vers ce pays en
même temps, c’est celui qui est le plus ancien en islam et dans une version le plus âgé.
Exemple : Si deux personnes se sont convertis à l’islam après la mécréance et que l’un d’eux
s’est converti il y a 3 ans et l’autre 4 ans, on désigne celui qui s’est converti il y a 4 ans.
Et s’ils sont égaux au niveau de l’ancienneté dans l’islam, on désigne en 1er lieu celui qui est
le plus âgé, donc celui qui a vingt ans devance celui qui a quinze ans … .
Mais d’abord on désigne celui qui a le plus de Coran.
5. Le prophète عليه الصالة والسالم a insisté sur le « nahyi » (la réprobation) dans le fait que
quelqu’un dirige un autre dans la prière dans son fief, si ce n’est avec sa permission.
Exemple : Si dans une mosquée, il y a un imam « râtib », c’est lui le chef dans sa mosquée,
personne ne peut s’avancer pour être imam si ce n’est avec son autorisation, même s’il
maitrise plus le Coran que l’imam.
Et s’ils ont prié sans la permission de l’imam râtib, est-ce que leur prière est annulée ?
Certains savants ont dit que leur prière est annulée car ceci est interdit. Si par exemple,
l’imam est en retard de 5 minutes et que quelqu’un s’est avancée et a prié pour les gens, on
leur dit « recommencez votre prière » et c’est l’avis de certains savants. Et d’autres savants
ont dit qu’ils sont dans le péché mais leur prière est valable ; mais les savants sont d’accords
sur le fait qu’ils ont fait ce qui est réprouvé.
Et si l’imam est en retard, que faire ? On attend jusqu’à-ce qu’il vienne sauf s’il leur a donné
l’autorisation en disant par exemple « si je suis en retard de 10 ou 15 minutes, alors faites la
prière » alors ils prient. Sinon ils doivent obligatoirement l’attendre, mais si ceci est trop
difficile pour eux, ils peuvent s’en aller pour prier dans une autre mosquée car cette mosquée
est sous l’ordre de son imam. Ou ils peuvent aller voir l’imam comme l’ont fait les
compagnons lorsque le prophète والسالم عليه الصالة s’est attardé pour la prière du ‘ichâ jusqu’à-
ce que passe une grande partie de la nuit, ils sont partis frapper à sa porte alors il a prié pour
eux عليه الصالة والسالم puis a dit « c’est en vérité son temps, si ce n’était la peur de causer de la
difficulté à ma communauté qui m’en empêchait ». Et si l’imam est loin ou ils ne savent pas
où il est et qu’ils craignent que le temps de la prière se termine, ils prient.
De même si le « soultâne » (chef) est présent (c'est-à-dire le roi ou le gouverneur), c’est lui
qui prie car tout chef dans ce pays est sous son ordre, que ce soit les cinq prières ou le
djoumou’ah, sauf s’il autorise l’imam « râtib » en lui disant « prie », alors il prie.
6. « Et qu’il ne s’assoit pas dans sa demeure si ce n’est avec son autorisation » :
Exemple : si quelqu’un est un hôte chez quelqu’un, que ce soit suite à une invitation ou parce
qu’il est en voyage, et le responsable de la maison pose le repas, l’invité n’a pas le droit de
s’assoir à la table du repas (soufrah) si ce n’est avec l’autorisation du responsable de maison.
La nourriture appartient au responsable de maison tant qu’il n’a pas donné l’autorisation, car
il est possible qu’il veuille mettre quelque chose de côté. Il faut attendre jusqu’à ce qu’il dise
« vas-y ». Mais si on sait que la coutume veut que si la personne pose la nourriture, et on sait
que c’est la nourriture pour l’invité, cela revient à donner l’autorisation, on se base sur cette
habitude même s’il n’a pas dit « vas-y ».
Hadith 328 :
Ibnou Mâdjah rapporte de Djâbir - رضي للاه تعالى عنه – : « Et qu’une femme ne fasse pas
imam pour un homme, ni un bédoin pour un mouhâdjir, ni un « fâsiq » (pervers) pour un bon
croyant ». Et sa chaîne de transmission est faible.
جابر من حديث : ولبن ماجه ا, تؤمهنه امرأة رجل ول » : ول , ول أعرابي مهاجر
ناده واه وإس .« فاجر مؤمن ا
Ce hadith est faible et ne peut servir de preuve et encore moins contredire les autres preuves
comme le hadith 327. Mais on peut regarder s’il vrai au niveau du texte (matn) :
1. « Qu’une femme ne dirige pas un homme » : cette phrase a un « châhid » (appui) parmi les
fondements de la législation dans le Coran et la sounnah.
Dans le Coran : Allah a dit امون على النساء جال قو Les hommes ont autorité sur les » الر
femmes », et si la femme est l’imam d’un homme ce sera l’inverse et donc on ne peut inverser
ce qu’Allah a décidé.
Dans la sounnah : le prophète عليه الصالة والسالم a dit : « ne réussira pas un peuple qui a mis à la
tête de ses affaires une femme ». Et si les hommes ont dit à une femme de prier pour eux, ils
l’ont mise à la tête de leurs affaires, et donc ceci n’est pas valable.
De plus, il ne convient pas à une femme d’être imam pour les hommes, car si elle est devant
eux il y aura une « fitna » car lorsqu’elle va s’incliner et se prosterner ses formes vont
apparaitre ; de plus le prophète
a dit « le meilleur des rangs pour les femmes est le dernier », car il est le plus عليه الصالة والسالم
éloigné des hommes.
Donc la femme ne peut diriger un homme dans la prière.
2. « qu’un bédouin ne dirige pas un « mouhâdjir » (émigrant) » : ceci est faux et la règle
générale s’applique c'est-à-dire le hadith 327.
3. « Et qu’un « fâdjir » : « al fâdjir » peut vouloir dire le mécréant ou le pervers (« al fâsiq »).
Ici ce qui est visé c’est le fâsiq car un mécréant ne prie pas.
Chez les savants, « al fâsiq » (le pervers) est toute personne qui a fait un grand péché sans
s’être repenti, ou persiste dans un petit péché.
• Certains savants ont dit que l’imamah du « fâsiq » n’est pas valable pour un bon croyant, et
même pour un autre « fâsiq » : et donc si deux fumeurs sont réunis, ils ne prient pas en
groupe, de même deux personnes qui se rasent la barbe … ; et ceci est l’avis de nombreux
savants et c’est ce qui est connu du madhhab de l’imam Ahmed.
• La majorité des savants a dit que l’imamah du fâsiq est valable.
Et l’avis le plus juste, c’est que celui dont la prière est valable, son imâmah également
valable. Et si sa prière est nulle, son imâmah est nulle, comme celui qui prie avec un short
avec les cuisses découvertes par exemple.
Mais dans tout les cas, il est mieux que l’imam ne soit pas un fâsiq.
Ä Et si on pratiquait l’avis de l’imam Ahmed, aujourd’hui on ne trouverait pratiquement
personne dont l’imâmah serait valable (exemple de péchés : médisance, le mensonge…).
Ä De plus, les compagnons tels que Ibnou ‘Oumar priaient derrière les chefs (imam)
oppresseurs comme al Hadjadj ibn Yousouf qui faisait de nombreux kabâ-ir (grands péchés)
donc s’était un fâsiq.
Ä De plus, le prophète عليه الصالة والسالم a annoncé que les imams oppresseurs feraient la
prière en dehors de son temps, et il a dit de prier la prière à son heure et de la refaire avec eux
en disant qu’elle serait comptée comme prière surérogatoire, et donc ceci montre qu’on peut
les suivre comme imam.
• Mais si deux fâsiq sont réunis, c’est celui qui fait le péché le moins grave qui est imam.
Exemple : s’il y a un fumeur et quelqu’un qui se rase la barbe et qu’ils sont égaux dans la
lecture et les autres caractéristiques, le fumeur a la priorité sur celui qui se rase la barbe car le
fait de se raser la barbe est pire que de fumer car c’est se différencier ouvertement des
musulmans, la tradition des prophètes ; et cette désobéissance est claire et apparente et
rapportée textuellement, alors que le fait de fumer la cigarette est interdit d’après les règles
générales dans la religion et il n’y a pas de texte clair car ça n’est apparu que récemment. Et
les gens simples (c'est-à-dire que ce ne sont pas des gens de science « al ‘ammah ») pensent
que c’est l’inverse, alors que se raser la barbe revient à dire « Ô gens, regardez-moi, je
désobéis au prophète والسالم ه الصالةعلي » car son visage est apparent et ceci est énorme.
Hadith 329 : On rapporte de Anas - رضي للاه تعالى عنه – que le prophète - صلى للا عليه و سلم - a dit : « Resserrez les rangs et rapprochez les les uns des autres, et alignez les cous ». [Hadith rapporté par Aboû Dâwoûd et Annasâ-iy et qualifié d’authentique par Ibnou
Hibbâne].
قال للا عليه وسلم صلى عن النهبي , وعن أنس وا صفوفكم » : , بينها وقاربوا, رص
حه , والنهسائي , رواه أبو داود .« وحاذوا بالعناق ابن حبهان وصحه .
1. Ce qui est légiféré dans la prière en groupe, c’est que les gens se placent en rangs. S’il n’y a
qu’un prieur avec l’imam, il se met à droite de l’imam. Et s’ils sont trois, les deux autres se
placent derrière l’imam.
Mais il est recommandé que les rangs soient resserrés et proches les uns des autres et que les
cous soient alignés comme le montre ce hadith. Il ne faut pas laisser d’espace vide entre les
prieurs, et le prophète عليه الصالة والسالم a dit que les « chayâtîne » entrent dans les espaces
vides entre les prieurs et les déconcentrent.
Et donc ce qui apparaît c’est que le fait de se rapprocher les uns des autres (mourâssah) est
une obligation.
Mais le fait de se rapprocher les uns des autres (mourâssah) est de deux sortes :
• une qui consiste à ne pas laisser de vide entre les prieurs, celle-ci est légiférée.
• une forte qui fatigue les prieurs, celle-ci est néfaste et elle n’est pas celle qu’à ordonné le
prophète
.car il est défendu de faire du mal aux gens, et surtout dans la prière ,عليه الصالة والسالم
2. « Rapprochez-les » : c'est-à-dire que le 2ème
rang soit proche du 1er, le 3
ème du 2
ème, et nous
al hamdou lillêh à notre époque les mosquées comportent des tapis avec des lignes qui sont
proches les unes des autres. Mais s’il n’y a pas de lignes, certains se placent n’importe où
même si c’est loin du rang et ceci est contraire à la sounnah.
De même, il est légiféré que l’imam soit proche du 1er rang de sorte qu’entre lui et le 1
er rang,
il y ait la place suffisante pour se prosterner ou un peu plus, ceci est le mieux ; et le but de tout
cela est de réaliser l’unité entre les musulmans et qu’ils se rapprochent et qu’ils ne soient pas
divisés.
Et le fait de rapprocher les rend correctement est recommandé.
3. « Alignez les cous » : c'est-à-dire l’alignement des rangs, donc que les gens alignent les
rangs. Et il y a trois choses pour cela : les cous, les épaules et les pieds.
Pour les pieds, l’alignement se fait avec le rapprochement des chevilles c'est-à-dire que la
cheville du prieur soit alignée avec celle de son frère. De même pour les épaules si ceci est
possible ; mais si cela n’est pas possible comme dans le cas où il y a dans le rang un homme
bossu, on se base alors ici sur les chevilles. De même pour les cous, mais en général lorsque
les épaules sont alignés, les cous sont alignés.
Il y a une erreur qui est répandu chez beaucoup de jeunes : c’est le fait d’écarter fortement les
jambes lorsqu’ils sont debout dans le rang. Ils ont mal compris le texte.
Les compagnons collaient leurs chevilles avec celles de leurs voisins, et ces personnes ont
compris qu’il faut écarter fortement les jambes, et ceci est une mauvaise compréhension
contraire à la sounna et une erreur.
Ce qui est visé c’est que les compagnons resserrer les rangs au point que l’un coller sa
cheville avec celle de son voisin, et il n’est pas du tout venu dans la sounna qu’ils écartaient
leur jambes.
La responsabilité du rapprochement et de l’alignement revient à l’imam, c’est à lui de
surveiller ceci. S’il voit quelqu’un avancé par rapport au rang, il lui dit « recule » s’il voit
quelqu’un éloigné il lui dit « approche-toi » etc.
Au point que le prophète عليه الصالة والسالم circulait dans les rangs en essuyant les poitrines et
les épaules et il disait « alignez-vous et ne laissez pas d’espace vide pour Satan ».
Les califes parmi les compagnons, lorsque le nombre de prieurs était grand et la mosquée
s’était agrandie, désignaient des hommes pour parcourir les rangs, et lorsqu’ils voyaient qu’ils
étaient alignés, ils prévenaient l’imam qui faisait alors le takbîr.
Hadith 330 : On rapporte de Abî Hourayrah - تعالى عنهرضي للاه – que le prophète - صلى للا عليه و سلم - a
dit : « Le meilleur des rangs pour les hommes est le premier et le pire est le dernier ; et le
meilleur des rangs pour les femmes est le dernier et le pire est le premier ». [Hadith rapporté par Mouslim].
قال رسول : قال للا عنه رضي عن أبي هريرة خير » : صلى للا عليه وسلم للاه
جال لها صفوف الر ها آخرها, أوه لها, وخير صفوف النساء آخرها, وشر ها أوه وشر
رواه مسلم .«
1. Ceci montre qu’il est recommandé aux hommes de s’avancer au 1er rang et ainsi de suite, et
le prophète
a dit : « Si les gens savaient ce qu’il y a dans l’appel à la prière et le 1 عليه الصالة والسالمer rang
(c'est-à-dire comme récompense) et qu’ils ne trouvait que le tirage au sort pour les départager,
ils le feraient (tirage) ». Ceci montre le mérite du 1er rang.
Et la droite de chaque rang est meilleur que la gauche, et ceci lorsque le rang est équilibré
c'est-à-dire que la place à droite du rang et aussi proche de l’imam que la place à gauche du
rang, mais si la place à droite est plus éloignée que la place à gauche alors la place à gauche
est meilleure car on est plus proche de l’imam.
2. Pour les femmes, le meilleur rang est le dernier, et le moins bon est le premier ; et ceci car
le 1er rang est proche des hommes, et plus la femme est proche de l’homme, plus les causes de
« fitna » sont proches.
3. Ce hadith montre que les rangs sont légiférés pour les femmes comme pour les hommes. Et
donc si les femmes se trouvent dans une pièce à part, comme cela est le cas dans beaucoup de
mosquées, alors le meilleur des rangs pour elles est le 1er car elles sont éloignées des hommes.
De même elles doivent compléter le 1er rang et ainsi de suite.
De même si une de ces femmes prie seule derrière le rang (alors qu’il y a de la place) sa prière
est annulée comme celle de l’homme.
Car le prophète عليه الصالة والسالم a confirmé les rangs pour les femmes, et donc ces rangs sont
comme ceux des hommes.
Quant à la femme qui prie seule avec des hommes, elle se place seule derrière eux, même si
les hommes font partie de ses « mahârim » (ceux qui lui sont interdits en mariage). Ainsi si
l’homme prie avec sa femme, elle se place derrière lui et non à côté de lui. De même s’il prie
avec sa mère, sa tante paternelle ou sa tante maternelle.
Hadith 331 : On rapporte de Ibni ‘Abbâs - رضي للاه تعالى عنهما – qu’il a dit : « J’ai prié avec le prophète - للا عليه صلى - une nuit, je me suis mis debout à sa gauche, alors le prophète - صلى للا عليه و سلم
.« pris ma tête de derrière moi, et il me mit à sa droite - و سلم[Hadith agréé].
عنهما قال وعن ابن عبهاس رضي للاه : « وسلم صلى للا عليه صلهيت مع رسول للاه
, عن يساره فقمت , ذات ليلة برأسي من ورائي وسلم صلى للا عليه فأخذ رسول للاه ,
متهفق عليه .« فجعلني عن يمينه
Ibnou ‘Abbâs (ra) a prié une nuit chez le prophète عليه الصالة والسالم. Et il était un enfant très
intelligent, attentif à l’apprentissage de la science. Il a passé une nuit chez le prophète عليه
alors qu’il était chez Maïmoûnah Bintoul Hârith (ra) et elle était la tante الصالة والسالم
maternelle de Ibni ‘Abbâs.
Pendant la nuit, le prophète عليه الصالة والسالم s’est levé et a fait ses ablutions et a prié, mais il a
fait cela en silence pour ne pas réveillé le jeune enfant ; mais ‘Abdoullâh Ibnou ‘Abbâs (ra)
était attentif à l’apprentissage de la voie prophète الصالة والسالم عليه . Alors il s’est levé et a fait
ses ablutions puis s’est mis à gauche du prophète
et peut-être que c’était l’endroit le plus proche de Ibni ‘Abbâs (ra). Alors le , عليه الصالة والسالم
prophète
.l’a pris par la tête de derrière et la placé à sa droite عليه الصالة والسالم
Il y a plusieurs profits dans ce hadith :
1. L’autorisation à l’homme de dormir chez le mari de sa sœur, ou de sa mère, de sa tante.
2. L’attention du prophète عليه الصالة والسالم envers sa communauté, car il s’est levé en silence
pour ne pas réveiller le jeune garçon.
3. La place du ma°moûm seul : il se met à droite de l’imam et non à sa gauche, car la droite
est meilleure que la gauche. Mais s’ils sont trois et que la place est limitée, l’un se met à
droite de l’imam et l’autre à sa gauche, ceci est la sounnah et non les deux à droite de l’imam.
Exemple : les prieurs sont trois, et il n’y a pas assez de place pour que l’imam s’avance,
l’imam se met entre les deux autres prieurs.
4. L’autorisation de l’intention de l’imamah au cours de la prière car le prophète عليه الصالة
est entré dans la prière sans penser que Ibnou ‘Abbâs prierait avec lui. Donc si والسالم
quelqu’un prie seul puis un autre arrive et entre avec lui dans la prière, il n’y a pas de mal, le
1er met l’intention d’être imam et il termine la prière.
5. Si on a besoin de faire des mouvements dans la prière, il n’y a pas de mal, surtout si c’est
dans l’intérêt de la prière, car le prophète الصالة والسالم عليه a bougé et a fait bouger : il a bougé
sa main et à déplacer Ibnou ‘Abbâs (ra).
6. Si on veut déplacer le prieur pour le mettre à droite, on ne le fait pas passer devant soi, mais
derrière soi, sinon il va devancer l’imam.
7. Il n’est pas obligatoire pour le ma°moûm seul de se mettre à droite de l’imam mais c’est
mieux ; ainsi si celui-ci se met à gauche de l’imam sa prière n’est pas annulée ; car ici il n’y a
que l’acte du prophète عليه الصالة والسالم, mais il n’a pas interdit cela et il n’a pas ordonné le
contraire. Les savants ont dit que l’acte seul du prophète
n’est pas une preuve de l’obligation de cet acte, mais (sans ordre) عليه الصالة والسالم
uniquement du fait qu’il soit recommandé (moustahabb).
Sinon le prophète عليه الصالة والسالم l’aurait dit à Ibnou ‘Abbâs après la prière.
→ Donc l’avis le plus juste, c’est que le fait de se mettre à droite de l’imam n’est pas
obligatoire.
8. L’autorisation de prier en groupe une prière surérogatoire, mais pas régulièrement, mais
parfois. Le prophète
a parfois prié des prières surérogatoires en groupe : une fois avec Ibnou يه الصالة والسالمعل
‘Abbâs (ra), une fois avec Ibnou Mas’oud (ra), une fois avec Houdhayfah Ibnoul Yamâne (ra).
Hadith 332 : On rapporte de Anas - رضي للاه تعالى عنه – qu’il a dit : « Le prophète - صلى للا عليه و سلم - a
prié, alors je me suis placé avec un orphelin derrière lui, et Oummou Soulaym s’est placé
derrière nous ». [Hadith agréé].
» :وعن أنس قال فقمت ويتيم خلفه وسلم صلى للا عليه صلهى رسول للاه وأم سليم ,
واللهفظ للبخاريه , متهفق عليه .« خلفنا
Le prophète عليه الصالة والسالم a prié avec Anas, sa mère et un orphelin (ra). Alors le prophète
s’est mis devant, Anas et l’orphelin se sont mis derrière lui, et la mère de عليه الصالة والسالم
Anas s’est mise derrière eux.
Il y a dans ce hadith plusieurs profits :
1. L’autorisation de prier parfois une prière surérogatoire en groupe, car cette prière était
surérogatoire.
2. La permission à une femme d’invité un homme à manger s’il n’y a pas de danger de fitna,
comme dans le cas d’une femme âgée.
Exemple : une femme âgée invite ses voisins pour un repas.
3. La permission de prier sur un tapis comme l’a fait le prophète السالمعليه الصالة و dans ce
hadith (voir le hadith complet)
4. L’autorisation pour un adulte d’être dans un rang avec uniquement un jeune garçon : ainsi,
que le rang devant soit complet ou non, si un homme pubère se met derrière avec uniquement
un jeune garçon, la prière est valable, que ce soit pour la prière obligatoire ou surérogatoire.
Pour la prière surérogatoire, ceci est claire car rapporté dans la sounnah.
Pour la prière obligatoire, nous disons : « Ce qui est confirmé dans la prière surérogatoire est
confirmé pour la prière obligatoire sauf s’il y a un dalil (preuve) prouvant le contraire » ; et ici
il n’y a pas de dalil prouvant l’exception.
Et donc, si un adulte entre dans la mosquée avec un jeune garçon et qu’il craint de rater la
rak’ah et que le 1er
rang n’est pas complet, il a le droit de se placer derrière le rang avec le
jeune garçon, et il n’y a pas de problème à cela, et ceci n’est pas déconseillé ni n’annule la
prière, ni pour la prière obligatoire ni pour la prière surérogatoire.
5. La place de la femme lorsqu’elle prie avec des hommes est derrière les hommes même si
elle fait partie de leur « mahârim ». Et même l’homme qui prie avec sa femme se met devant
elle.
La femme n’a aucune place avec les hommes dans les rangs.
6. Si quelqu’un arrive et que le rang est complet, il se met seul derrière le rang et il n’y a pas
de mal à cela pour lui.
En effet, le prophète عليه الصالة والسالم a placé la femme seule derrière les hommes, car il n’y a
pas de place pour elle dans le rang selon la législation, et donc de même s’il n’y a pas de place
dans le rang pour l’homme, il prie seul derrière le rang.
Ici il pourrait y avoir trois solutions :
• la première, c’est qu’il prie seul derrière le rang : ceci est autorisé et c’est le mieux.
• la deuxième, c’est qu’il tire quelqu’un pour prier avec lui : ceci n’est pas autorisé, car
s’il fait cela :
1) il aura fait du mal à son compagnon car il l’aura tiré du rang qui a un mérite supérieur vers
un rang qui a un mérite inférieur.
2) de plus, il provoquera un vide (fourdjah) dans le rang et le rang sera coupé, et le
prophète
« "a dit « Celui qui coupe un rang, Allah le "coupe عليه الصالة والسالم
3) il va déconcentrer ce prieur car il va se demander : « Qui m’a tiré ? Pourquoi ?... »
• la troisième, c’est qu’il s’avance et se place à côté de l’imam : et ceci n’est pas valable
car il va devoir pour cela traverser les rangs (enjamber) et ceci est interdit. Ainsi alors que le
prophète عليه الصالة والسالم faisait le discours, il a vu un homme enjamber les gens, il lui a dit
Assieds-toi, car tu as fait du mal ». De plus, s’il se place à côté de l’imam » الصالة والسالم عليه
puis entre un autre prieur, si nous lui disons places-toi à côté de l’imam, ils seront trois, puis
un suivant…et à la fin ils formeront avec l’imam un rang complet et ceci est contraire à la
sounnah.
Ä Donc l’avis le plus juste, c’est qu’il se place seul derrière le rang et il n’y a pas de mal à
cela.
7. Si les prieurs sont deux, certains disent que le ma°moum se met légèrement en retrait par
rapport à l’imam et ceci est une erreur, c’est contraire à ce qu’a ordonné le prophète عليه الصالة
dans le fait d’aligner le rang, car l’imam avec un seul ma°moûm c’est un rang, et la والسالم
sounnah dans le rang c’est l’alignement.
Donc ceci n’a pas de fondement, et même si certains savants ont dit ceci cet avis est très
faible. Si les prieurs sont deux ils s’alignent.
Hadith 333 : On rapporte de Abî Bakrah - رضي للاه تعالى عنه – qu’il est arrivé au moment où le prophète - était en inclinaison, alors il s’est incliné avant d’arriver au rang, alors le - صلى للا عليه و سلم
prophète - صلى للا عليه و سلم - lui a dit : « Qu’Allah t’augmente encore ton désir d’accomplir
le bien, mais ne recommence pas ». [Hadith rapporté par Al Boukhâriy]. Aboû Dâwoûd y a ajouté : « Il s’est incliné en avant le rang puis il a marché jusqu’au rang ».
, وهو راكع صلى للا عليه وسلم أنهه انتهى إلى النهبي رضي للا عنه وعن أبي بكرة
ف »: صلى للا عليه وسلم فقال له النهبي , فركع قبل أن يصل إلى الصه زادك للاه
ا ول تعد .رواه البخاري .« حرص
ف »: وزاد أبو داود فيه ف , فركع دون الصه .« ثمه مشى إلى الصه
Abou Bakrah (ra) est entré dans la mosquée alors que le prophète عليه الصالة والسالم était
incliné (roukoû’), et il a eu peur de rater cette rak’ah, alors il a fait vite puis s’est incliné puis
est entré dans le rang. Lorsque le prophète
a fait le salut final, il a demandé qui a fait cela, Abou Bakrah a dit « Moi, oh الصالة والسالمعليه
messager d’Allah », le prophète والسالم عليه الصالة lui a alors dit : « qu’Allah t’augmente encore
ton désir d’accomplir le bien, mais ne recommence plus (c'est-à-dire ce que tu as fait) ».
Il y a plusieurs profits dans ce hadith :
1. Si quelqu’un vient et que l’imam est incliné, il ne doit pas s’empresser, mais il doit marcher
avec sérénité, car il va se présenter devant Allah pour dialoguer avec Lui, donc cela doit être
avec respect, humilité et sérénité.
2. On ne doit pas faire l’inclinaison avant d’entrer dans le rang car le prophète عليه الصالة
.« a dit « ne recommence plus والسالم
3. Le ma°moûm est exempté de la lecture de la fâtiha s’il ne l’a pas atteinte avec l’imam :
ainsi s’il vient alors que l’imam est incliné, il doit faire le takbîr d’entrée en prière en étant
debout et droit, puis il doit s’incliner ; et le fait d’avoir raté la lecture de la fâtiha ne lui cause
pas de mal car il n’a pas atteint la position debout qui est le lieu de la lecture de la fâtiha.
Ce qui prouve qu’il a atteint cette rak’ah (c'est-à-dire qu’elle est comptabilisée), c’est que le
prophète
n’a pas ordonné à Abou Bakrah (ra) de refaire cette rak’ah, alors que عليه الصالة والسالم
lorsqu’il voit quelqu’un faire une erreur il le corrige sur place.
Donc si on trouve l’imam incliné puis on fait le takbîr d’entrée puis on entre avec lui dans
l’inclinaison, on n’a pas besoin de lire la fâtiha car on en est exempté du fait que l’on a raté la
position debout, car on doit obligatoirement suivre l’imam.
4. Il y a la preuve du bon comportement du prophète عليه الصالة والسالم car il a vu que cet
homme s’est empressé et s’est incliné avant d’entrer dans le rang par idjtihêd (interprétation)
par désir d’accomplir le bien, alors il ne l’a pas disputé et ne s’est pas mis en colère, mais
plutôt il lui a dit « qu’Allah augmente encore ton désir à faire le bien », donc il a fait une
invocation pour lui.
Car ce qui l’a poussé à faire ceci était le désir d’atteindre la prière en groupe.
Et ceci fait partie de la sagesse du prophète عليه الصالة والسالم et de son bon comportement et de
sa bonne façon d’appeler au bien, contrairement à beaucoup de gens aujourd’hui qui,
lorsqu’ils voient quelqu’un commettre une faute, ils le disputent et le grondent, et ceci est une
erreur ; fais face aux gens avec douceur et gentillesse pour qu’ils acceptent de ta part et qu’ils
pratiquent la religion d’Allah avec désir.
5. Il est défendu de venir avec empressement ou de s’incliner avant d’être dans le rang, mais
plutôt on reste serein et tranquille jusqu’à ce qu’on atteigne le rang, puis on y entre avec
sérénité.
6. Le fait de prier seul une partie d’une rak’ah ne revient pas à prier seul la prière, car Aboû
Bakrah a fait le takbîr d’entrée en prière ainsi que le roukoû’ en étant seul puis il a marché
pour rejoindre le rang.
Et donc ce hadith ne montre pas qu’il est permis de prier seul derrière le rang volontairement,
car il s’agit d’une partie d’une rak’a et non d’une rak’a complète.
7. Il est bien que l’imam qui se trouve en roukoû attende un peu s’il sait que quelqu’un vient
s’entrer à la mosquée afin que celui-ci atteigne le roukoû’, mais à condition que cela ne
provoque pas de gêne aux autres prieurs (comme dans le cas où l’entrant met beaucoup de
temps à les rejoindre).
Il n’y a pas de dalil directement lié à ce point, mais il y a le fait que le prophète عليه الصالة
allongeait la 1 والسالمère
rak’a de la prière du dhohr de sorte que les gens aient le temps
d’accomplir leurs besoins et de faire les ablutions et de rejoindre le prophète à la mosquée
dans la 1ère
rak’a.
Mais si l’imam voit que ceux qui entrent ne respectent pas le fait de faire le takbîr d’entrée en
prière debout, il peut ne pas attendre pour cet intérêt.
Hadith 334 :
On rapporte de Wâbisah Ibni Ma’bad Al Djouhaniy - رضي للاه تعالى عنه – qu’il a dit que le
prophète - صلى للا عليه و سلم - a vu un homme derrière le rang seul, il lui a alors ordonné de
recommencer la prière ». [Hadith rapporté par Ahmed et Aboû Dâwoûd et Attirmidhiy qui l’a qualifié de bon, et Ibnou
Hibbâne qui l’a qualifié d’authentique]. Il rapporte également de Talq : « Il n’y a pas de prière pour celui qui prie seul derrière le
rang ». Attabarâniy a ajouté dans le hadith de Wâbisah : « Tu aurais dû entrer avec eux ou tirer un
homme ».
رضي للا عنه الجهني وعن وابصة بن معبد »: لى للا عليه وسلمص أنه رسول للاه
ف وحده لة , رأى رجل يصلي خلف الصه وأبو , رواه أحمد .« فأمره أن يعيد الصه
نه , داود حه ابن حبهان , والترمذي وحسه .وصحه
.« لف الصهف ل صلة لمنفرد خ »: وله عن طلق
.« ?أل دخلت معهم أو اجتررت رجل »: وزاد الطهبراني من حديث وابصة
La prière de l’homme seul derrière le rang comporte 2 cas : le fait de prier seul derrière le
rang alors qu’il est complet, et le fait de prier seul derrière le rang alors qu’il y a de la place
dans le rang.
Exemple : quelqu’un vient alors que l’imam est incliné, alors il se met seul derrière les rangs
alors que le rang devant lui n’est pas complet puis il continue sa prière ainsi.
→ Les savants (ra) ont divergé sur ce point :
• certains disent que sa prière est valable et ceci est l’avis des trois imams Abou hanifah,
Mâlik, Achâfi’i (ra) et c’est une version de l’imam Ahmed (ra) ; ils disent que le fait d’être
dans le rang n’est pas obligatoire mais c’est juste sounnah, et ils disent que la parole du
prophète عليه الصالة والسالم « Pas de prière pour celui qui prie seul derrière le rang » veut dire
« pas de prière complète » (nafiyoul kamâl) comme la parole du prophète
.« pas de prière lorsque le repas est prêt » عليه الصالة والسالم
•le 2ème
avis c’est que la prière seul derrière le rang est nulle, et il faut obligatoirement
recommencer la prière, que le rang soit complet ou non, et ceci est le madhab de l’imam
Ahmed (ra). Et leur dalil est la parole du prophète عليه الصالة والسالم « Pas de prière pour celui
qui prie seul derrière le rang » et lorsqu’il a vu عليه الصالة والسالم un homme prier seul derrière
le rang, il lui a ordonné de refaire la prière, et donc sa prière était nulle.
•le 3ème
avis c’est que lorsque le rang est complet, il n’y a pas de mal à prier seul, mais si
le rang n’est pas complet, la prière de celui qui prie seul derrière le rang est nulle et ceci est le
choix de cheikhoul islam Ibnou Taymiyyah (ra) et c’est l’avis le plus juste car Allah a dit
« Craignez Allah autant que vous le pouvez » et cet homme ne peut entrer dans le rang, et
donc s’il prie seul alors que le rang devant lui est complet ; sa prière est valide et il n’a pas à
la refaire. Et donc l’ordre du prophète عليه الصالة والسالم de recommencer la prière donnée à
l’homme est dû au fait qu’il y avait de la place dans le rang mais il a été négligeant et a prié
seul.
Quant à ce qui est ajouté dans la version de Tabarani c’est un hadith faible : et la parole disant
« tu aurais dû entrer avec eux dans le rang » vient appuyer le fait que le rang n’était pas
complet, car il n’était possible qu’il entre avec eux que si le rang était incomplet.
Et la parole « ou tirer un homme », ceci n’est pas vrai car ce hadith est faible.
Il est interdit de tirer quelqu’un du rang pour qu’il s’aligne derrière avec la personne, et cela
pour plusieurs raisons :
- cela revient à reculer le prieur d’un endroit meilleur vers un endroit moins bon (un rang
derrière)
- cela va déconcentrer le prieur concerné
- cela va créer un espace vide (fourdjah) à l’intérieur du rang
- cela va faire bouger le rang à cause de ce vide créé
Hadith 335 : On rapporte de Abî Hourayrah - رضي للاه تعالى عنه – que le prophète - صلى للا عليه و سلم - a
dit : « Lorsque vous entendez al iqâmah marchez vers la prière en toute sérénité et quiétude, et
ne vous empressez pas, ce que vous avez atteint priez-le, et ce que vous avez manqué
complétez-le ». [Hadith agréé et c’est la version d’Al Boukhâriy qui est cité ici].
قال للا عليه وسلم صلى عن النهبي للا عنه رضي وعن أبي هريرة سمعتم إذا » :
قامة لة ال كينة والوقار , فامشوا إلى الصه وعليكم السه فما أدركتم , ول تسرعوا ,
وا وما فاتكم , فصل وا واللهفظ للبخاري ,متهفق عليه .« فأتم
1. « Lorqque vous entendez al iqâmah » : ceci montre que al iqâmah s’entend de l’extérieur de
la mosquée. En effet Bilal (ra) faisait al iqâmah à l’extérieur de la mosquée pour que les gens
l’entendent.
Donc ce que font certains en faisant al iqâmah dans le micro du haut du minaret ne pose pas
de problème, car ceci a une origine à l’époque du prophète والسالم عليه الصالة .
Mais il ne faut pas que la prière soit diffusée par le micro à l’extérieur de la mosquée car ceci
cause du tort à ceux qui sont dans leurs demeures et les mosquées proches, et donc cela
provoque du mal. Ainsi lorsque le prophète
عليه a vu ses compagnons prier à voix haute en étant éparpillés, il leur a dit عليه الصالة والسالم
chacun de vous s’adresse à Allah », c'est-à-dire qu’il n’y a pas besoin d’élever » الصالة والسالم
la voix « donc ne vous causez pas du tort les uns aux autres avec la lecture » (hadith sahih) et
le fait qu’il ait dit « ne causez pas de tort » montre que ceci est un tort (adhiyyah) et le dfait
de causer du tort, et surtout dans les adorations, est au minimum makroûh.
Donc celui qui diffuse le son de la prière à l’extérieur de la mosquée par le minaret fait du tort
et est dans le péché s’il déconcentre les prieurs.
Et il nous est parvenu que dans certains endroits le lecteur lit avec une belle voix et avec cela,
les prieurs de la mosquée voisine sont déconcentrés au point de suivre l’autre mosquée et
oublier la lecture de leur imam, et il se peut même qu’ils disent âmîne avec l’imam de l’autre
mosquée, et ceci est une énorme erreur ; et ce n’est d’aucun profit si ce n’est faire du tort aux
voisins de la mosquée car il est possible qu’il y ait quelqu’un qui dorme ou qui a des enfants
qui veulent dormir, ou quelqu’un qui est malade… Mais parfois les choses sont embellies à
quelqu’un sans qu’il ne regarde les conséquences.
Mais pour al iqâmah, il n’y a pas de mal car cela a une origine dans la sounnah.
2. Si on entend al iqâmah, on marche selon notre habitude avec sérénité et tranquillité, une
sérénité dans le cœur et les membres et une tranquillité dans l’apparence ; on ne s’empresse
pas, mais plutôt on se tient comme si on allait se présenter devant Celui qu’on glorifie le plus.
Et si quelqu’un se présentait chez un roi de ce bas-monde, il se présenterait avec sérénité et
tranquillité, il s’arrangerait extérieurement. Que dire alors lorsqu’on se présente devant Allah.
Le prophète عليه الصالة والسالم a dit « ce que vous avez atteint (de la prière) priez-le et ce que
vous avez raté complétez-le ».
3. Comme profit de ce hadith, il y a la vénération de la prière car le prophète عليه الصالة والسالم
a ordonné de s’y rendre avec sérénité et tranquillité.
4. Comme profit, il y également le fait que lorsqu’on rejoint l’imam dans une position, on
entre avec lui car le prophète عليه الصالة والسالم a dit « ce que vous avez atteint, priez-le ».
Même si on le trouve prosterné, on fait le takbir d’entrée en position debout puis on se
prosterne. On ne dit pas « j’attends jusqu’à-ce qu’il se lève », mais plutôt on se prosterne
même si on ne comptabilisera pas cette rak’a, car le prophète والسالم عليه الصالة a dit « ce que
vous avez atteint priez-le ».
5. On ne se lève pas pour compléter ce qui manque de la prière jusqu’à-ce que la prière de
l’imam se termine car le prophète عليه الصالة والسالم a dit « et ce que vous avez raté, complétez-
le ». Et le fait de compléter ne peut se faire qu’après avoir terminé le début.
Et avec cela on comprend que ce que font certains est une erreur, ils se lèvent pour rattraper
ce qu’ils ont manqué avant que l’imam ne fasse le salut final, soit avant qu’il ne fasse les 2
salutations, soit avant qu’il ne fasse la deuxième salutation. Et certains savants hanbalites ont
dit que celui qui se lève pour rattraper ce qu’il a raté avant que l’imam ne fasse la 2ème
salutation, sa prière devient une prière surérogatoire et il doit obligatoirement recommencer la
prière. Donc ce point est dangereux. Il faut attendre jusqu’à ce que l’imam fasse les 2
salutations.
6. Ce qu’on complète en se relevant après le salut de l’imam est la fin de la prière car « al-
itmâm » (le fait de compléter quelque chose) se fait à sa fin. Ainsi le prophète عليه الصالة
.a dit « fa atimmoû » (complétez) والسالم
Ainsi si on a eu avec l’imam 2 rak’at dans la prière du ‘asr, lorsqu’on se lève après les
salutations de l’imam, on récite uniquement la fâtiha dans les deux rak’at qu’on fait pour
compléter, car dans la fin de la prière on se contente de la fâtiha.
• Et la version disant « wa mâ fâtakoum faqdoû » - « et ce que vous avez raté, rattrapez-le » -
a le même sens que « fa atimmoû » « complétez » ; en effet « al qadâ » a le même sens que
« al itmâm » dans la langue arabe comme dans la parole d’Allah فقضاهن سبع سماوات في
.« c'est-à-dire qu’il a complété leur création « atammahounna → يومين
Hadith 336 : On rapporte de Obey Ibni Ka’b - رضي للاه تعالى عنه – qu’il a dit que le prophète - صلى للا عليه و
,a dit : « La prière de l’homme avec un autre homme est meilleur que sa prière faite seul - سلم
et sa prière avec 2 hommes est meilleure qu’avec un homme, et plus ils sont nombreux plus
cela est aimé par Allah ». [Hadith rapporté par Aboû Dâwoûd et Annasâ-iy et qualifié d’authentique par Ibnou
Hibbâne].
قال رسول : قال للا عنه رضي وعن أبي بن كعب صلة » : صلى للا عليه وسلم للاه
جل جل مع الره جلين , أزكى من صلته وحده الره أزكى من صلته وصلته مع الره
جل وما كان أكثر فهو , مع الره حه وص , والنهسائي , داود رواه أبو .« أحب إلى للاه حه
ابن حبهان
1. Plus le nombre de personne dans la prière en groupe est grand, plus c’est méritoire car le
prophète عليه الصالة والسالم a dit « plus le nombre est grand, plus cela est aimé par Allah.
2. Si 2 hommes entre dans la mosquée et qu’ils ont raté la prière en groupe, ils prient en
groupe car « la prière de l’homme avec un autre est meilleure que sa prière seul ». Donc ceci
est meilleur que le fait qu’ils prient chacun de leur côté.
Et l’avis choisi par certaines personnes qui consiste à ce que dans ce cas ils ne prient pas en
groupe mais chacun seul, est une erreur claire car la parole du prophète عليه الصالة والسالم
disant « …est meilleur que sa prière seul » est générale.
De plus, lorsqu’un homme est entré et qu’il avait raté la prière en groupe, le prophète عليه
a dit : « qui se lève avec cet homme pour lui faire une aumône en priant avec والسالم الصالة
lui ? ». S’il a dit عليه الصالة والسالم cela alors que la prière était une prière surérogatoire (pour
celui qui a refait la prière une 2ème
fois), que dire si c’était une prière obligatoire.
Et ceci fait partie des choses étonnantes dans la science, et la mauvaise compréhension, que
l’on dise que si 2 personnes entrent dans la mosquée et qu’ils ont raté la prière en groupe, ils
ne prient pas en groupe, mais que si une personne entre, un des prieurs se lève pour prier avec
lui. Quelle est leur preuve ? Ils disent que lorsque ‘Abdoullah Ibnou Mas’oud (ra) est entré un
jour dans la mosquée avec ses compagnons alors que les gens avaient déjà prié, il est reparti
pour prier chez lui.
Nous répondons : 1) si ceci a été confirmé de la part de Ibnou Mas’oud (ra), le contraire a
été également rapporté de sa part, c'est-à-dire qu’il a prié en groupe avec ses compagnons car
ils avaient raté la prière en groupe.
2) même s’il n’y avait eu que la 1ère
situation, ceci peut avoir de
nombreuses raisons : il est possible qu’il soit retourné pour que les gens ne disent pas « celui-
ci est le compagnon du prophète
et il n’a pas prié avec le groupe », de même il est possible qu’il ait eu peur عليه الصالة والسالم
que l’imam de la mosquée se dise « pourquoi Ibnou Mas’oud n’a pas prié, et seulement
lorsque la prière s’est achevée il est venu avec ses compagnons, qu’ai-je donc, pourquoi n’a-t-
il pas priés derrière moi ? », de même il est possible qu’il ait eu peur que les gens se disent
« si Ibnou Mas’oud rate la prière en groupe, que dire de nous » et donc les gens se laisseraient
aller.
Ainsi cette situation peut avoir de nombreuses raisons. Et même si c’est l’avis de Ibnou
Mas’oud, va-t-on appliquer l’avis de Ibnou Mas’oud qui n’est pas une parole mais juste un
acte qui peut avoir de nombreuses raisons, ou va-t-on appliquer la parole de Mohammed
l’envoyé d’Allah عليه الصالة والسالم? La parole du prophète عليه الصالة والسالم. Et il a dit عليه
la prière de l’homme avec un autre est meilleure que sa prière seul », et ceci » : الصالة والسالم
englobe toutes les situations.
Ainsi, l’homme, quelque soit son niveau dans la science ou le hadith, il n’échappe pas à
l’erreur, « Tous les fils d’Adam font des erreurs, et les meilleures de ceux-ci sont ceux qui se
repentent » (Hadith). Ainsi, le fait que quelqu’un débatte pour soutenir une personne précise
ou un avis précis injustement, ceci ressemble aux habitudes des mécréants car les mécréants
disent « nous avons trouvé nos père sur une voie, et nous suivons leurs pas ». On doit
obligatoirement revenir à la vérité où qu’elle soit et quelque soit la personne qui la dit.
3. Il y a dans ce hadith la preuve de la confirmation qu’Allah aime. Ainsi Allah aime et est
aimé,
فاتبعوني و قل إن كنتم تحبون للا يغفر لكم ذنوبكم يحببكم للا → « Dis: "Si vous aimez
vraiment Allah, suivez-moi, Allah vous aimera alors et vous pardonnera vos péchés ».
Donc Allah aime des actions, des personnes, des endroits (exemple : La Mecque (hadith)).
Ainsi les croyants « ahl assounnah wal djamâ’ah » disent : « tout attribut (« sifah ») qu’Allah
a confirmé pour lui-même ou que son prophète عليه الصالة والسالم lui a confirmé, nous
l’acceptons et nous y croyons avec certitude quel qu’il soit. Et donc on doit obligatoirement
dire « Allah aime et Il est aimé », et l’amour d’Allah est ce qui est de plus délicieux. Parfois le
cœur d’une personne n’est rempli que par le rappel d’Allah, il ressent dans son cœur un amour
et un plaisir avec Allah qu’il ne trouve dans aucune autre chose dans le bas-monde, et parfois
l’insouciance (« alghaflah ») le domine et les jours passent et il ne ressent rien.
Qu’Allah nous compte parmi ses bien-aimés (« ahbâbih »).
Hadith 337 :
On rapporte de Oummi Waraqah - رضي للاه تعالى عنها – qu’elle a dit que le prophète - صلى للا
.« lui a ordonné d’être imam pour les gens de sa demeure - عليه و سلم[Hadith rapporté par Aboû Dâwoûd et authentifié par Ibni Khouzaymah].
عنها وعن أم ورقة رضي للاه أهل أمرها أن تؤمه وسلم للا عليه صلى أنه النهبيه » : ,
حه ابن خزيمة , رواه أبو داود .« دارها . وصحه
Les savants ont divergés concernant ce hadith, sur son authenticité et sur la règle qu’il
implique :
- Certains ont dit qu’il est authentique et en ont déduit qu’il est conseillé (sounnah) aux
femmes de prier en groupe séparées des hommes et ceci est le madhab de l’imam Ahmed (ra).
- D’autres savants ont dit qu’il est faible et il n’est pas légiféré aux femmes de prier en
groupe (c’est makroûh) ; il leur est permis de participer à la prière en groupe avec les hommes
mais ce n’est pas demandé.
→ La base (al asl) c’est que la prière en groupe est légiférée pour les hommes. Et si les
femmes prient en groupe, ceci est bien et on ne le réprouve pas, mais si elles ne le font pas on
ne dit pas qu’elles ont abandonné un acte légiféré. Là où ceci est le plus profitable, c’est à
l’école (madrassah) comme cela se fait actuellement (en Arabie Saoudite), elles prient en
groupe, ceci est bien car elles apprennent la façon correcte de prier et elles créent des liens
entre elles [ceci est le 3ème
avis qui dit que c’est permis].
Hadith 338 : On rapporte de Anas - رضي للاه تعالى عنه – qu’il a dit que le prophète - سلمصلى للا عليه و - a
demandé à Ibni Oummi Maktoûm - رضي للاه تعالى عنه – de le remplacer en tant que imam pour
les gens, alors qu’il était aveugle ». [Hadith rapporté par Ahmed et Aboû Dâwoûd]. Ibnou Hibbâne rapporte un hadith similaire De ‘Âicha - نهارضي للاه تعالى ع –.
عنه , استخلف ابن أم مكتوم صلى للا عليه وسلم أنه النهبيه »: وعن أنس رضي للاه
.وأبو داود, رواه أحمد .« وهو أعمى, يؤم النهاس
عنها: لبن حبهان ونحوه .عن عائشة رضي للاه
1. Ce hadith montre l’autorisation à l’aveugle d’être imam pour des gens qui ne sont pas
aveugles, car le prophète عليه الصالة والسالم s’est fait remplacé par Ibnou Oummi Maktoûm (ra)
pour diriger la prière alors qu’il était aveugle, et ceci entre dans la généralité de la parole du
prophète عليه الصالة والسالم : « Celui qui dirige les gens dans la prière est celui qui possède le
plus de Coran ». Donc s’il y a un groupe dans lequel il y a un aveugle qui est celui qui
maîtrise le plus le Coran, c’est lui qui possède le plus le droit d’être imam.
2. Mais si un aveugle et un non-aveugle sont égaux dans les différentes caractéristiques c'est-
à-dire dans la maîtrise du Coran, dans la connaissance de la sounnah ou dans l’âge, celui qui
voit est prioritaire car il est plus apte que l’aveugle à se diriger correctement vers la qiblah :
en effet l’aveugle risque de dévier à droite ou à gauche de la qiblah même si on le place
correctement au début de la prière.
Mais dans tous les cas, le fait d’être aveugle n’empêche pas d’être imam.
Hadith 339 : On rapporte de Ibni ‘Omar - رضي للاه تعالى عنهما – qu’il a dit que le prophète - و سلم صلى للا عليه - a dit : « Priez sur celui qui a dit « lâ ilâha illallah », et priez derrière celui qui a dit « lâ ilâha
illallah ». [Hadith rapporté par Addâraqoutniy avec une chaîne de transmission faible].
قال رسول : وعن ابن عمر قال ل : صل وا على من قال » : ى للا عليه وسلمصل للاه
: وصل وا خلف من قال ,إله إله للاه . رواه الدهارقطني بإسناد ضعيف .« ل إله إله للاه
Ce hadith est faible.
1. Est-ce que l’imama d’une personne est conditionné par le fait qu’elle soit droite dans sa
religion ou non ? Le plus juste, c’est que ce n’est pas une condition, et donc le fâssiq (pervers)
peut-être imam dans la prière comme celui qui se rase la barbe par exemple, ou celui qui fume
la cigarette, car toute personne dont la prière est valable son « imamah » est valable, sauf la
femme car elle ne peut être imam pour les hommes.
2. Mais si deux hommes sont réunis et qu’ils sont tous les deux pervers, comme un homme
qui fume la cigarette et un autre qui se rase la barbe, celui qui fume la cigarette est prioritaire
pour être imam, car celui qui se rase la barbe affiche son péché ; en effet le prophète عليه الصالة
.a ordonné de laisser pousser la barbe et celui-ci lui désobéit en affichant son péché والسالم
Tandis que celui qui fume la cigarette ne la fume pas tout le temps et peut-être qu’il ne la
fume pas devant les gens. Donc dans ce cas, c’est celui qui fume qui fait imam pour celui qui
se rase la barbe.
•Si sont réunis celui qui se rase la barbe et celui qui laisse trainer son vêtement (mousbilou-
athawb), celui qui se rase la barbe est prioritaire pour l’imamah, car le « mousbil » s’il le
laisse trainer par orgueil « Allah ne le regardera pas le jour de la résurrection, ne le purifiera
pas et il aura un châtiment douloureux » et s’il ne le laisse pas trainer par orgueil mais il
descend en dessous des chevilles alors c’est en enfer.
De plus le vêtement est lié à la prière car le vêtement cache la ‘awra (partie à cacher dans la
prière). Donc celui dont le péché n’est pas lié à la prière est prioritaire pour l’imamah par
rapport à celui dont le péché est lié à la prière.
3. Mais malgré cela, il faut éviter de mettre comme imam le « fâssiq » désobéissant, mais si
cela arrive, la prière est valable.
Mais plus l’imam est quelqu’un qui craint Allah, plus c’est préférable.
Hadith 340 : On rapporte de ‘Ali - رضي للاه تعالى عنه – qu’il a dit que le prophète - صلى للا عليه و سلم - a dit :
« Lorsque l’un d’entre vous viens à la prière et que l’imam se trouve dans une position, qu’il
fasse comme l’imam ». [Hadith rapporté par Attirmidhiy avec une chaîne de transmission faible].
إذا أتى أحدكم » : صلى للا عليه وسلم النهبي قال : قال عنه رضي للا وعن علي
مام على لة وال مام , حال الصه رواه الترمذي بإسناد .« فليصنع كما يصنع ال
. ضعيف
Ce Hadith est faible mais il est appuyé par ce qui a été cité avant, c'est-à-dire la parole du
prophète
الصالة والسالم عليه : « Ce que vous avez atteint (avec l’imam) priez-le et ce que vous avez raté
complétez-le. » (hadith 335).
Et donc si on arrive en retard et qu’on trouve l’imam dans une position on le rejoint dans cette
position, et on ne fait pas comme certains qui, lorsqu’ils trouvent l’imam en prosternation,
attendent qu’il se lève pour la prochaine rak’a, en se disant que cette rak’a n’est pas
comptabilisée. Celui qui fait ceci a fait le contraire de la sounna et s’est privé de la
récompense. En effet, il est possible que cette prosternation soit la cause de son élévation par
Allah de plusieurs degrés. De plus la prosternation comporte le dhikr et la dou’â.
Questions-Réponses tirées des fatâwâ de Cheikh al ‘Outheymîne (ra)
- Nous sommes un groupes de jeunes et nous sommes au nombre de 9 dans un parc de repos
et nous ne faisons pas de mal et nous parlons de bonnes choses, nous est-il obligatoire de nous
rendre à la mosquée, en sachant que la mosquée la plus proche se trouve à environ 800 ou
1000 mètres et que si al adhâne se faisait sans micro nous ne l’entendrions pas ?
→ Si la distance entre vous et la mosquée est ainsi, et que si on si l’appel à la prière se faisait
sans micro vous ne l’entendriez pas, alors il ne vous est pas obligatoire de vous rendre à la
mosquée, et il vous est permis de prier là où vous êtes.
Mais il n’y a pas de doute que le mieux est que vous rendiez à la mosquée avec vos frères
dans une des demeures d’Allal.
- Quel est le jugement du fait de partir en promenade avant le maghrib alors que cela aura
pour conséquence qu’on ne priera pas avec le groupe ?
→ Il n’y pas de mal à partir en promenade avant le maghrib si on n’a pas visé le fait
d’esquiver la prière en groupe. Mais si on entend al adhane on doit obligatoirement aller à la
mosquée.
- Nous savons que la prière en groupe pour la femme n’est pas obligatoire, mais lorsqu’elle
prie avec le groupe dans la mosquée, ou dans les 2 mosquées sacrées que ce soit pendant
Ramadâne ou en dehors, ou dans la mousallâ spécifique aux femmes dans les écoles, obtient-
elle la récompense de la prière en groupe comme les hommes ?
→ La femme ne fait pas partie de ceux à qui il est demandé de prier en groupe, mais cela lui
est uniquement permis, à part pour la prière du ‘îd car le prophète عليه الصالة والسالم a ordonné
aux femmes de sortir pour se rendre à la prière du ‘îd, mais sans s’embellir extérieurement.
Et en se basant là dessus la multiplication de la récompense qui a se produit pour la prière en
groupe est spécifique aux hommes car ce sont eux qui y sont appelés dans le sens de
l’obligation, et ainsi la parole qui se trouve dans le hadith c’est : « La prière de l’homme avec
le groupe est supérieur à sa prière dans sa demeure ou son marché, de 25 degrés ».
Et donc la femme n’obtient pas cette récompense ; et les savants ont même divergé sur
l’aspect légiféré de la prière en groupe des femmes lorsqu’elles sont entre elles dans les
mousallâ qui se trouvent dans les demeures ou les écoles. Certains ont dit qu’il est sonna pour
elles de prier en groupe, d’autres que c’est permis, et d’autres que c’est makroûh.
- Quel est le jugement du fait d’amener les enfants en bas âge à la mosquée s’ils dérangent les
prieurs ?
→ Ceci n’est pas permis, car le prophète عليه الصالة والسالم est sorti un jour à ses compagnons
alors que ceux-ci priaient à haute voix, il leur dit alors « Qu’aucun de vous n’élève la voix au-
dessus de l’autre avec le Coran ou il a dit dans la lecture ». Et s’il est interdit de déranger les
autres avec la lecture du Coran, alors que dire si c’est avec l’amusement des enfants.
Mais s’ils ne dérangent pas alors le fait de les amener est un bien car cela les entraîne a
assister à la prière en groupe et cela les motive à venir à la mosquée.
- Un prieur rentre dans la mosquée alors que l’imam est dans le dernier tachahhoud, entre-t-il
avec le groupe ou attend-il un autre groupe ?
→ Si quelqu’un rentre dans la mosquée alors que l’imam est dans le dernier tachahhoud, s’il
pense trouver un autre groupe il n’entre pas avec lui, et s’il ne pense pas trouver un autre
groupe il entre avec lui, car l’avis le plus juste c’est que la prière en groupe n’est atteinte que
si on a fait une rak’a avec le groupe d’après la généralité de la parole du prophète : « Celui qui
a atteint une rak’a de la prière alors il a atteint la prière » (Rapporté par Al Boukhâriy et
Mouslim).
De même que la prière du djoumou’ah n’est atteinte que si on a atteint 1 rak’a, c’est la même
chose pour la prière en groupe.
Et donc s’il arrive alors que l’imam est dans le dernier tachahhoud il n’a pas obtenu la prière
en groupe, il attend de prier avec le groupe qu’il espère, et s’il n’espère pas la présence d’un
autre groupe alors le fait d’entrer avec l’imam dans ce qui reste du tachahhoud est meilleur
que de rester à part.
- Quel est le jugement de faire un 2ème groupe pour la prière dans la mosquée alors que le 1er
groupe n’a pas encore terminé la prière ? Et est-ce que leur prière est invalide ?
→ Le mieux si tu arrives et que l’imam est dans le dernier tachahhoud et que tu es
accompagné d’un groupe, c’est que vous ne commenciez la prière que lorsque le 1er groupe
termine la prière, pour qu’il n’y ait pas 2 groupes dans un même moment.
Mais s’ils ont fait cela et qu’ils étaient loin du 1er groupe et qu’ils ne les dérangeaient pas,
alors il n’y a pas de mal à cela.
- Si un homme entre dans la mosquée alors qu’il a raté la prière en groupe, est-il permis à
l’imam de la mosquée de faire imam pour lui ?
→ Dans ce cas là il n’y pas de mal à ce que l’imam de la mosquée fasse imam pour lui, et
cette prière est pour l’imam une prière surérogatoire et pour celui qui est entré une prière
obligatoire. Et l’imâma de quelqu’un qui prie une prière surérogatoire pour quelqu’un qui prie
une prière obligatoire est permise d’après l’avis le plus juste, car Mou’âdh Ibnou Djabal priait
le ‘ichâ avec le prophète عليه الصالة والسالم, puis il retournait dans sa tribu et priait le ‘ichâ pour
eux, et elle était pour lui une prière surérogatoire et pour eux une prière obligatoire, et ni
Allah ni son prophète عليه الصالة والسالم n’ont interdit cela.
- Un prieur est entré avec l’imam après que celui-ci ait fait le takbîr d’entrée en prière et ait
récité al fâtiha. Il a alors commencé à réciter al fâtiha mais l’imam s’est incliné (roukoû’),
devait-il s’incliner aussi ou terminer la récitation de la fâtiha ?
→ Si le ma°moûm entre dans la prière alors que l’imam va s’incliner et que le ma°moûm n’a
pas eu le temps de réciter al fâtiha, s’il ne lui reste plus qu’un verset ou environ cela de sorte
qu’il puisse terminer la fâtiha et rejoindre l’imam en roukoû’ alors ceci est mieux, et s’il lui
reste beaucoup à réciter de sorte que s’il termine il n’atteindra pas l’imam en roukoû’ alors il
s’incline avec l’imam même s’il n’a pas terminé al fâtiha.
- Si on veut entrer dans le rang avec le groupe alors que la prière a débuté et qu’on sait qu’on
va rater la fâtiha ou une partie si on récite la dou’â al istiftêh après le takbîr d’entrée en prière,
à quoi donne-t-on la priorité la dou’â al istiftêh ou la fâtiha ?
Et si l’imam fait le roukoû’ et qu’on n’a pas terminé la fâtiha est-ce qu’on la termine même si
cela amène ne pas suivre l’imam dans le roukoû’ ?
→ Lorsqu’on vient et qu’on entre avec l’imam, on fait le takbîr d’entrée puis on récite la
dou’â al istiftêh puis on commence à réciter al fâtiha, et si on peut la terminer avant de rater le
roukou’ on le fait, et si on ne peut pas alors on en est exempté, car on a été devancé dans la
position debout, et dans ce cas on aura fait la prière dans son ordre légiféré.
[Mais si on entre et que l’imam est en train de réciter à voix haute la sourate après al fâtiha, on
ne récite pas dou’â al istiftêh, on se contente de demander la protection contre satan et de
réciter al fâtiha → voir l’explication de zâd al moustaqni’].
Mais dans le cas où on est là depuis le début de la prière, lorsque l’imam fait le takbîr pour
aller en roukoû’ alors qu’on n’a pas terminé al fâtiha, si c’est l’habitude de l’imam d’aller vite
et qu’il n’est pas possible de le suivre alors il faut obligatoirement se séparer de lui et terminer
la prière en respectant les temps de pause, et ceci n’est pas dans son habitude mais qu’on n’a
oublié ou qu’on était distrait alors on termine al fâtiha et on rejoint l’imam même si c’est
après qu’il se soit relevé du roukoû’, et on n’aura pas raté le roukoû’ dans ce cas car on était
dans la prière depuis le début on n’a pas été devancé.
- Lorsque le prieur termine la récitation de la fâtiha et une sourate dans la prière à voix basse
alors que l’imam n’a pas encore fait le roukoû’, est-ce qu’il se tait ?
→ Le ma°moûm ne se tait pas lorsqu’il a terminé de réciter la fâtiha et une sourate avant que
l’imam ne s’incline, mais plutôt il récite jusqu’à ce que l’imam s’incline ; et même s’il est
dans les 2 dernières rak’at après le 1er tachahhoud et qu’il a terminé al fâtiha et que l’imam ne
s’est pas encore incliné, il récite une autre sourate jusqu’à ce que l’imam s’incline.
Car dans la prière il n’y a pas de silence légiféré, si ce n’est lorsque le ma°moûm écoute la
récitation de son imam.
- Lorsque le ma°moûm termine de réciter al fâtiha dans la prière à voix haute et que l’imam
n’a pas encore commencé à réciter la sourate après al fâtiha, que doit faire le ma°moûm dans
ce cas ?
→ Nous disons tout d’abord à cet imam qu’il ne convient pas de se taire autant de temps entre
la récitation de la fâtiha et ce qui vient après, ce qui est légiféré à l’imam c’est qu’il se taise un
cours instant entre la fâtiha et la sourate pour différencier la récitation obligatoire de la
récitation recommandée ; et durant se cours silence le ma°moûm commence à réciter al fâtiha
et il la termine même si l’imam est en train de réciter.
Quant au long silence de la part de l’imam, ceci est contraire à la sounna.
Mais dans le cas où l’imam se tait un longtemps, alors lorsque le ma°moûm termine de réciter
al fâtiha, il récite une sourate après jusqu’à ce que l’imam commence à réciter la sourate, et à
ce moment le ma°moûm se tait, car il n’est pas permis au ma°moûm de réciter alors que
l’imam récite à part pour al fâtiha uniquement.
- Quel est votre avis concernant un homme qui reste assis jusqu’à ce que l’imam s’incline,
alors il se lève et entre avec lui dans la prière ?
→ Ceci est quelque chose qui n’est pas correct, et je suis même hésitant en ce qui concerne sa
rak’a est-elle valable ou non. Car il s’est attardé volontairement au point de ne pas pouvoir
réciter la fâtiha, et la récitation de la fâtiha est un pilier dont ni l’imam, ni le ma°moûm, ni
celui qui prie seul ne sont exemptés.
Donc ceci est une erreur certaine et un danger pour sa prière.
- Quel est le jugement du fait qu’une femme fasse imam pour les jeunes garçons ?
→ L’avis le plus juste c’est qu’il est interdit à la femme de faire imam pour l’homme qu’il
soit petit ou grand.
Et en se basant la dessus, si la femme veut prier en groupe dans ce cas alors elle met comme
imam ce jeune garçon et elle prie derrière lui, car l’imâmah du jeune garçon est valable même
pour la prière obligatoire, comme cela est confirmé dans le hadith de ‘Amr Ibnou Salamah.
- Est-il permis à la femme qu’elle fasse imam dans la prière pour d’autres femmes dans la
prière ?
→ Il est permis aux femmes de prier en groupe. Mais est-ce sounna pour elles ou permis ?
Certains savants disent que c’est sounna, d’autres que c’est permis.
Et le plus proche c’est que c’est permis, car la sounna n’est pas claire sur ce point ; donc si
elles prient en groupe il n’y a pas de mal, et si elles ne prient pas en groupe elles ne font pas
partie de ceux à qui la djamâ’ah est demandée.
- Quel est le jugement de l’imâmah de celui qui est incapable de faire certains piliers de la
prière ou certaines conditions ?
→ Ce qui est connu du madhab de l’imam Ahmed c’est que celui qui est incapable de
d’accomplir une condition ou un pilier n’est pas imam pour celui qui en est capable.
Mais il n’y a pas à ce propos de preuve convaincante, et le plus juste pour moi c’est que c’est
permis, et que celui dont la prière est valable son imâmah est également valable.
S’il y avait un texte ou al idjmê’ disant le contraire alors on se baserait dessus, mais il est
rapporté du prophète
S’il prie assis alors priez tous assis », alors que le prieur est assis » : عليه الصالة والسالم
incapable de prier debout alors que c’est un pilier dans la prière obligatoire.
- Que faire si l’imam perd les ablutions ou qu’il se souvient qu’il n’a pas les ablutions alors
qu’il est en prosternation ?
→ Il doit quitter la prière, et dire à un des prieurs qui sont derrière lui de terminer la prière
avec le groupe.
Si par exemple il se souvient durant la 3ème
rak’a du dhohr qu’il n’a pas les ablutions, il doit
obligatoirement quitter la prière et il ne lui est pas permis de terminer la prière sans les
ablutions, et il tire un des prieurs derrière lui pour compléter la prière, et donc il termine la
3ème
rak’a et fait la 4ème
et fait le salut final.
Et s’il ne s’en souvient qu’après le salut final, alors sa prière est invalide, mais la prière des
autres prieurs est valable et non annulée.
- Si quelqu’un fait imam et ne récite pas correctement le Coran alors qu’il y a quelqu’un
d’autre qui le récite mieux, est-ce que leur prière est invalide ?
→ Si ce qui est visé c’est qu’il ne le récite pas d’une belle façon alors la prière est valable.
Mais si ce qui est visé c’est qu’il fait des erreurs qui changent en le sens et qu’il ne prononce
pas correctement les mots, alors oui la prière derrière lui est invalide alors qu’il y a quelqu’un
qui récite mieux le Coran que lui.
- Peut-on prendre pour imam quelqu’un qui se lève pour compléter ce qu’il a raté avec
l’imam ?
→ Ceci est permis mais le mieux est de l’éviter, car cela ne fait pas partie de la voie des
compagnons que lorsque l’un d’entre eux se lève pour compléter ce qu’il a raté qu’un autre
prie avec lui en groupe.
- Si un imam rentre dans la prière du maghrib et qu’il se souvient pendant cette prière qu’il
n’a pas prié le ‘asr, que doit-il faire ?
→ Il doit continuer la prière du maghrib, et lorsqu’il l’a terminée et il prie le ‘asr, et sa prière
du ‘asr est valable dans ce cas.
Et cette règle est générale, même si le prieur est seul, car la prière obligatoire lorsqu’on y
entre on doit obligatoirement la compléter sauf pour une excuse légiférée.
- Est-ce que l’imâmah de celui qui fait le tayammoum est valable pour celui qui fait les
ablutions ?
→ Oui elle est valable ; mais celui est qui fait les ablutions est prioritaire s’ils sont égaux dans
les caractéristiques de choix de l’imam qui sont la connaissance du Coran, la connaissance de
la sounnah, l’ancienneté dans la hidjra et l’islam, l’âge et autres caractéristiques connues
concernant le choix de l’imam.
- Quand doit-on corriger l’imam concernant la lecture ?
→ Si l’imam fait une erreur dans la lecture qui en change le sens alors il faut obligatoirement
le corriger que ce soit pour al fâtiha ou une autre sourate ; et sons erreur ne change pas le sens
alors il est mieux de le corriger mais ce n’est pas obligatoire.
- Est-il mieux pour l’imam de venir au dernier moment à l’heure d’al iqâmah ou de venir en
avance ?
→ Ce qui apparaît de l’acte du prophète c’est qu’il s’attardait dans sa demeure jusqu’à l’heure
d’al iqâmah, et ceci est le mieux concernant l’imam, sauf s’il y a un intérêt à ce qu’il vienne
tôt le fait d’enseigner une science ou autre.
- 2 hommes sont entrés dans la mosquée alors que l’imam était en roukoû’, ils se sont mis à 2
derrière le rang alors qu’il y avait la place suffisante pour une seule personne. Est-ce que leur
prière est valable ou pas ?
→ Lorsque 2 hommes entrent et qu’ils trouvent qu’il n’y assez de place dans le rang que pour
une personne, ils forment un rang à 2 car si l’un d’eux entre dans le rang l’autre sera seul ;
dans ce cas le mieux est qu’ils prient à 2 derrière le rang.
Mais s’ils trouvent la place suffisante pour 2 hommes ils s’avancent tous les deux, et ne
restent pas à deux derrière le rang car ceci est contraire à la sounna, car le prophète عليه الصالة
a encouragé à compléter le 1 والسالمer rang puis le suivant … . Mais s’ils ont quand même fait
cela alors leur prière est valable car aucun des deux n’est resté seul.
- Quel est le jugement de la prière de l’homme derrière les rangs des femmes ? Et quel est le
jugement du fait qu’un homme s’aligne dans un rang avec les femmes ?
→ Le fait que les femmes fassent un rang devant les hommes est clairement contraire à la
sounna, car la sounna c’est que les femmes soient derrière les hommes ; mais parfois la
daroûrah (nécessité absolue) oblige la personne à faire ce qu’il ne veut pas. S’il y a devant le
prieur un rang de femmes ou un groupe de femmes, alors la prière derrière elles, s’il n’y a pas
de fitna pour lui, est permise.
Quant au fait que des hommes soient alignés avec des femmes, ceci est une énorme fitna et il
n’est pas permis à l’homme d’être à côté d’une femme, et donc si l’homme ne trouve qu’une
place à côté d’une femme il s’en va, car ceci comporte une énorme fitna et comme l’a dit le
prophète عليه الصالة والسالم « satan circule dans le fils d’Âdam comme la circulation du sang ».
Et il est possible qu’il entre dans la prière en se sentant en sécurité et que satan ne cesse de le
provoquer jusqu’à ce qu’il le détourne et lui gâche sa prière et sa droiture. Qu’Allah nous en
préserve.
- Quel est le jugement de suivre un imam sans le voir ?
→ - Si le ma°moûm est dans la mosquée alors sont suivi de l’imam est valable dans tous les
cas, qu’il voit l’imam ou pas, et qu’il voit les ma°moûmîne ou pas, car c’est un seul et même
lieu.
Exemple : Le prieur est au 1er étage et l’imam au rez-de-chaussée, ou il y a entre eux une
barrière comme un mur.
- Si le ma°moûm est à l’extérieur de la mosquée, s’il y a de la place dans la mosquée alors
son suivi de l’imam n’est pas valable qu’il voit l’imam ou les ma°moûmîne ou pas, car il faut
obligatoirement que le lieu de la djamâ’ah soit un seul.
- S’il n’y a pas de place dans la mosquée et qu’il est en dehors de la mosquée, si les rangs
sont reliés son suivi de l’imam est valable même s’il ne le voit pas, car les rangs sont liés
comme s’ils étaient dans la mosquée.
- Est-il permis au musulman de prier en même temps que la prière qui passe à la télé ou la
radio, sans voir l’imam, et surtout pour les femmes ?
→ Il n’est pas permis de suivre un imam par l’intermédiaire de la radio ou la télévision, car ce
qui est visé par la prière en groupe c’est le rassemblement, et donc il faut absolument qu’elle
se fasse dans un seul endroit ou que les rangs soient liés les uns aux autres.
Et si nous autorisions cela il serait possible que chacun prie chez lui les 5 prières, et même le
djoumou’ah, et ceci contredit l’intérêt pour lequel est légiférée la prière en groupe et le
djoumou’a.
Et donc il n’est pas permis aux femmes ou aux quelqu’un d’autre de prier en suivant la radio
ou la télévision.
- Quel est le jugement du fait de couper les rangs avec les pilonnes de la mosquée s’il y a
beaucoup de monde ?
→ Il n’y a pas de doute que le mieux concernant les rangs c’est qu’ils soient ininterrompus, et
proches les uns des autres, ceci est la sounna.
Et le prophète عليه الصالة والسالم a ordonné de resserrer les rangs et de combler les vides, et les
compagnons craignaient les rangs entres les pilonnes, pour ce que cela comportait comme
coupure des rangs.
Mais en cas de besoin comme dans la question dans le cas où la mosquée est pleine, alors il
n’y a pas de mal de faire des rangs entre les piliers, car les cas spéciaux ont des règles
spécifiques, et les nécessités et les besoins ont des règles spécifiques.
- Quelqu’un fait beaucoup de gaz, il a essayé de se soigner mais cela continue. Lui est-il
permis de les retenir durant la prière ?
→ Il n’y a pas de mal à ce qu’il prie en retenant les gaz car ceci n’est pas fait par choix. Et
surtout s’il sait que malgré qu’il va faire un gaz et refaire les ablutions cela va recommencer
aussitôt il n’y a pas d’intérêt.
Mais s’il sait qu’en faisant des gaz cela va diminuer alors qu’il le fasse puis qu’il fasse les
ablutions et la prière.
Mais le fait qu’il se retienne des gaz durant la prière ne comporte pas de mal s’il ne peut rien
faire de plus.
- Si un ma°moûm a un empêchement lui est-il permis de couper la prière, ou de la terminer
seul rapidement ?
→ Il a le choix entre les deux.
Et la preuve montrant qu’il a le droit de se séparer de son imam s’il a une excuse c’est
l’histoire de l’homme qui a terminé sa prière seul lorsque Mou’âdh (ra) a allongé la récitation.
Et certains savants ont dit qu’il a le droit de la terminer rapidement ou de la couper, mais le
mieux est qu’il la termine rapidement si c’est possible.
- Si l’imam quitte la prière sans désigner quelqu’un à sa place, que faire ?
→ Si un prieur quitte une prière obligatoire, si c’est pour une raison légiférée il n’a pas de
péché, et si ce n’est pas pour une raison légiférée alors il a le péché.
Si il est imam et qu’il n’a pas désigné un ma°moûm pour le remplacer, alors les prieurs ont 2
choix :
- Soit chacun termine seul sa prière
- Soit ils désignent l’un d’entres eux, ou l’un d’entres eux s’avance pour compléter la
prière.
Et il n’y a pas de mal à cela pour les prieurs, même si le mieux pour l’imam, lorsqu‘il lui
arrive quelque chose nécessitant sa sortie de la prière, c’est qu’il désigne lui-même quelqu’un
pour le remplacer, pour que les prieurs ne soient pas troublés.
- Si une femme se rend à la prière de tarâwîh à la mosquée alors que son mari n’est pas
d’accord et lui dit « tu as plus de récompense si tu pries dans la maison », que dire de cela ?
→ Nous disons au mari « N’interdis pas à ton épouse de se rendre à la mosquée car le
prophète ه الصالة والسالمعلي a dit « N’interdisaient pas aux femmes (esclaves d’Allah) les
mosquées d’Allah » ».
Et nous disons à l’épouse « Si ton mari te l’interdit alors obéis-lui car certainement il ne te
l’interdit que pour un intérêt ou la peur d’une fitna, et ce qu’il a dit est vrai, que ta prière dans
ta demeure est meilleure que ta prière à la mosquée, d’après la parole du prophète عليه الصالة
.« « et leurs demeures sont meilleures pour elles » والسالم
- Si quelqu’un entre dans la mosquée alors que l’imam est en roukoû’, alors il fait le takbîr
d’entrée en prière et avant qu’il ne fasse le roukoû’ l’imam s’est relevé du roukoû’. Est-ce que
cette rak’a est comptabilisée ?
→ Si on entre avec l’imam et qu’on fait le takbîr d’entrée et qu’on descend vers le roukoû’,
mais l’imam se relève avant qu’on arrive à la position du roukoû’, on n’a pas atteint cette
rak’a. Car pour que la rak’a soit comptabilisée il faut atteindre la position de roukoû’ avant
que l’imam ne s’en relève, c’est-à-dire qu’il faut être en roukoû’ en même temps que l’imam.
Et si l’imam se relève avant qu’on ne fasse le roukoû’ on n’a pas eu la rak’a, et si l’imam s’est
relevé avant qu’on atteigne la position de roukoû’ même si on a commencé à s’abaisser la
rak’a n’est pas comptabilisée.
- Si quelqu’un entre dans la mosquée et qu’il trouve 2 hommes en train de prier, avance-t-il
l’imam ou tire-t-il le ma°moûm ?
→ Il pousse l’imam et il prie, et s’il veut il tire le ma°moûm puis il prie ; et ceci est en
fonction de la place. Il est possible qu’il y ait de la place devant l’imam et dans ce cas il
pousse l’imam, et il est possible qu’il y ait de la place derrière et donc dans ce cas il tire la
ma°moûm.
- Que fait l’imam dans la mosquée s’il trouve certains petits enfants dans le 1er rang, qu’ils
soient juste derrière l’imam ou qu’ils soient sur les côtés du rang. Et répond-il à la demande
des prieurs qui veulent les placer derrière, en sachant qu’ils viennent tôt pour la prière et
certains d’entres-eux sont respectueux, ils ne dérangent pas les autres, et ils ont entre 8 et 10
ans ?
→ L’imam ne fait rien, chaque enfant reste à sa place ; mais si on craint de l’amusement entre
2 enfants on les sépare. Quant au fait de les chasser du 1er
rang ou du 2ème
ceci n’est pas
correct et n’est pas bon. Et le prophète
a dit « Que les gens parmi vous doués de raison et de connaissance soient عليه الصالة والسالم
juste derrière moi », ce qu’il vise ici c’est le fait de motiver les gens de raison et de
connaissance à venir devant afin d’être juste derrière lui, et il n’a pas dit « Que seul les gens
doués de raison et de connaissance soient juste derrière moi », et je n’ai pas connaissance du
fait que le prophète عليه الصالة والسالم ait reculé des enfants se trouvant dans le 1er rang ou qu’il
ait ordonné cela.
Et le fait de les reculer comporte des méfaits :
- la confusion, surtout si les enfants sont nombreux
- faire détester à l’enfant la mosquée et la prière car l’enfant est sensible, et s’il s’est
avancé et s’est assis dans le 1er rang pour lire le Coran et qu’il se considère respectueux et
qu’il mérite de s’avancer, puis on le casse et on lui dit « parts derrière » cela le fera détester la
mosquée et la prière
- Si on place tous les enfants derrière ils risquent d’être plus agités et de déranger plus les
prieurs
- Si le responsable de l’enfant est avec lui et qu’on dit à cet enfant d’aller derrière, son
responsable risque de ne pas accepter et de s’emporter ou d’être vexé ; et il est rapporté dans
le hadith :
( أحق به من سبق إلى ما لم يسبق إليه مسلم فهو ) → « Celui qui a devancé un musulman
vers une chose a plus de droit sur cette chose ».
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