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ZEVS - Agence PAPERMOON

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Page 1: ZEVS - Agence PAPERMOON

Nuit du 6 Octobre 2018ZEVS

Eiffel Phœnix par ZEVS

Dans le cadre de la Nuit Blanche 2018 qui se tiendra le 6 octobre prochain, l’ar-tiste ZEVS investit la Tour Eiffel avec une œuvre originale, Eiffel Phœnix, acces-sible à tous de minuit à 7h.

Dans le prolongement de la Constellation Invalides et du Super Kilomètre mis en place pour la Nuit Blanche, ZEVS s’empare de la Tour Eiffel, symbole de « Paris, ville lumière » pour en faire un propos d’art public et monumental. L’artiste fait du plus célèbre monument au monde son « objet d’art ».

En s’accaparant le chef d’œuvre de Gustave Eiffel ainsi que son system d’éclai-rage, ZEVS dans son projet Eiffel Phœnix redistribue le temps, la lumière élec-trique de la Tour Eiffel et détourne, à dessein, la fonction spectaculaire.

Symboliquement, la mise en abyme de la Tour Eiffel est celle de la civilisation, la nôtre. Une civilisation à bout de souffle, étranglée par le productivisme effréné et la catastrophe écologique qui en découle largement.

Communiqué de presseParis, le 24 Septembre 2018

Page 2: ZEVS - Agence PAPERMOON

Tout comme avec son travail Liquidated logos dans lequel il détourne les logos en les faisant dégouliner, Zevs opère avec Eiffel Phoenix à la liquidation de la socié-té contemporaine en réaffirmant la nécessité de contrer « une simplification du monde ». En foudroyant de lumière la Tour Eiffel, comme sous l’effet d’un mitrail-lage intensif pour la contraindre à s’éteindre, Zevs signifie métaphoriquement le désir d’en finir avec les représentations verticales du pouvoir à l’heure où ladémocratie a surtout besoin d’égalité.

Et l’artiste va prolonger les frictions entre le spectacle et la réalité jusqu’au matin. Palier par palier, du haut vers le bas, l’éclairage officiel de la Tour Eiffel va re-prendre ses droits, délimitant et rappelant les différents épisodes de la construc-tion de Gustave Eiffel en 1889. Devenu le spectateur d’une catastrophe qui n’a pas eu lieu, le public aura compris le message.

Eiffel Phœnix et l’Orient-Occident de Xenakis

ZEVS, dans sa création in situ célébrant la Tour Eiffel Eiffel Phœnix, rend éga-lement hommage au compositeur Iannis Xenakis. Pour accompagner la mise en lumière… en abyme de la Tour Eiffel, ZEVS rythme sa déconstruction, recons-truction lumineuse, au son d’un extrait de la composition Orient Occident (1960) du musicien. La réunion de l’œuvre de Xenakis au projet Eiffel Phœnix manifeste une dimension supplémentaire au dessein de ZEVS. Les deux créations s’inter-fèrent l’une l’autre, se fertilisent, se réunissent avant de se ramifier, engagent sans cesse une prise de hauteur avec la simple organisation de l’espace ou du temps pour aller à l’essentiel.

Ingénieur devenu musicien, architecte aux côtés de Le Corbusier, Iannis Xena-kis a su imposer ses idées novatrices en marge de la domination du sérialisme. Il construit sa conception musicale sur deux éléments que sont la référence aux mathématiques et à la physique, et l’art de la plastique sonore. Inventeur des concepts de masses musicales, il introduit le calcul des probabilités et la théorie des ensembles dans l’art de la composition avant d’utiliser l’ordinateur pour le calcul des formes musicales.

Eiffel Phœnix par Toke Lykkeberg

Lorsque la nuit tombe le soir du 6 octobre, les lumières de la tour Eiffel suivent à minuit. Cette nuit, la tour est allumée pour être éteinte. Selon les diktats de l’artiste ZEVS, les lumières de la tour qui scintillent sur les toits de Paris tomberont toutes, une à une, dans l’ordre inverse de la construction de la tour, pas à pas, du sol au ciel.

La construction de la structure monumentale conçue par la compagnie de l’ingé-nieur Gustave Eiffel a été achevée pour l’exposition universelle de 1889. La tour n’était alors pas seulement un produit en fer de la deuxième révolution indus-trielle. Elle était également destinée à commémorer la Révolution française pour son centenaire. Malgré la controverse initiale, la tour, conçue comme une struc-ture temporaire, est devenue un point de repère permanent du paysage urbain parisien. Les lumières, qui ornaient temporairement la tour Eiffel pour l’ouverture en 1889, sont également devenues permanentes par la suite. Aujourd’hui, la tour est à plus d’un titre un symbole de la Ville Lumière.

Page 3: ZEVS - Agence PAPERMOON

La tour illuminée rappelle la description de Platon sur la façon dont on est aveuglé par la lumière au premier abord. La tour Eiffel n’illumine pas seulement Paris. C’est aussi une cause de pollution dite lumineuse. Alors que les lumières de Paris illuminent la ville, elles bloquent également la vue du ciel. Lorsque ZEVS laisse tomber toutes les lumières aveuglantes de la tour, il invoque non seulement l’obscurité qui a précédé le siècle des Lumières. Il invoque également l’obscuri-té qui pourrait s’en suivre pour tout le monde. C’est la construction de la tour à l’envers, c’est le progrès à l’envers, c’est la tabula rasa. L’œuvre de ZEVS, Eiffel Phœnix, est une tour qui n’est plus éclairée par l’homme mais qui, comme un pa-ratonnerre, dépend de quelque chose de plus grand au-delà de sa portée. Eiffel Phœnix offre une vue sur la capitale française, qui pour une fois n’est pas donnée à l’avance. Ce qui va se passer ne peut en conséquence être mis en mots.

«J’ai écrit le texte en pensant à l’état du monde (la n des lumières, la n du progrès au moment de la monté des populistes anti-democratiques (Trump, Poutin, Orban, islamisme etc), au temps de la crise du climat etc) sans donner de détails.

Jaime bien que ça reste au regardeur d’en faire un symbole.»

— Toke Lykkeberg

BIOGRAPHIE

ZEVS, qui a débuté comme graffeur à Paris dans les années 90, s’est fait passer pour divers personnages tels que The Shadow Flasher et The Serial Ad Killer. Son imitation, la plus récente et la plus connue, est celle d’Aguirre Schwarz, l’homme derrière les bas en peau de léopard. D’après l’histoire, il doit son nom de famille au conquérant espagnol joué par Klaus Kinski dans Aguirre, La Colère de Dieu, qui se perd en Amazonie à la recherche de l’Elodorado. Et les forces obscures de son nom l’animent.

C’est au cour d’un procès à Hong Kong en 2009 qu’Aguirre Schwarz, pris sous les flashs des paparazzis locaux, fait sa première apparition publique.

ZEVS doit son nom à un train qui a failli l’écraser alors qu’il réalisait un tag dans un tunnel du métro. A partir de 1998, il abandonne le graffiti traditionnel au profit d’un tracé à la peinture des ombres du mobilier urbain de Paris. Quelques années plus tard, il commence à faire du détournement visuel d’affiches publicitaires en bombant de rouge le visage des modèles des publicités. A Berlin, en 2002, il prend en otage l’égérie des cafés Lavazza et kidnappe l’affiche de 10 mètres de haut. Après la libération de l’otage en 2005, ZEVS va détourner les logos des grandes marques en les faisant dégouliner (les liquéfiant). ZEVS est également connu pour ses œuvres dites « proper graffiti » réalisés sur les murs sales de la ville. Il peint au karcher des messages invisibles à l’œil nu que seul la lumière ultraviolette est capable de révéler.

Contact PresseAgence PaperMoon | Virginie Beauvais | [email protected] | 06 60 27 42 72

Page 4: ZEVS - Agence PAPERMOON

Eiffel Phœnix by Toke Lykkeberg

When night falls on the evening of the 6th of October, the lights of the Eiffel Tower follow suit at midnight. This night, the tower is lit in order to be unlit. Following the dictates of the artist ZEVS, the tower’s lights scintillating on Paris skyline will all fall to the ground, step by step, in reverse order of how the tower was built, step by step, from the ground into the sky.

The construction of the monumental structure designed by the company of the engineer Gustave Eiffel was completed for the Universal Exhibition in 1889. The tower was not just a product wrought in iron of the Second Industrial Revolution. It was also meant to commemorate the French Revolution for its centennial. Despite initial controversy, the tower, which was conceived as a temporary struc-ture, went on to become a permanent fixture of the Parisian cityscape. The lights, which temporarily adorned Tour Eiffel for the opening in 1889, also became per-manent later on. Today, the tower is in more than one way a symbol of The City of Light.

The illuminated tower recalls Plato’s description of how one is blinded by the light when one first sees it. The Eiffel Tower not only lights up Paris. It is also a cause of so-called light pollution. While Paris’ lights illuminate the city, they also block the view of the sky. When ZEVS lets all the blinding lights on the tower fall to the ground, he not only invokes the obscurity which preceded the Enlightenment. He also invokes the obscurity which might succeed it for all to see. It is the construc-tion of the tower in reverse, it is the undoing of progress, it is tabula rasa. ZEVS’ work Eiffel Phœnix is a tower, which is no longer lit by man, but rather – like a lightning rod – dependent on something even bigger beyond his reach. Eiffel Phœnix offers a view of the French capital, which for once is not given in ad-vance. How that looks can as a consequence not be put into words.

“I wrote the text thinking about the state of the world (the end of the Enlightenment, the end of the progress at the time of the rise of the anti-democratic populists (Trump, Putin, Orban, islamism etc), at the time of the crisis of the climate etc) without giving details.

I like that it remains to the the viewer to make a symbol.”

— Toke Lykkeberg

FOR IMMEDIATE RELEASEParis, September 24, 2018

As part of the 2018 Nuit Blanche which will be held on October 6, the artist ZEVS will take over the Ei�el Tower, the symbol of Paris “City of Light”, in order to make it a public and monumental art piece: Ei�el PhœnixThe show is accessible to everyone from midnight to 7am.

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Eiffel Phœnix and Orient-Occident by Xenakis

ZEVS, in his in situ creation celebrating the Eiffel Tower, also pays tribute to the composer Iannis Xenakis. To accompany the lighting ... in the abyss of the EiffelTower, ZEVS rhythm his deconstruction/reconstruction by the lights to the sounds of an extract of the composition Orient-Occident (1960). The synchronisation of Xenakis’ composition on the Eiffel Phœnix project manifest an extra dimension to ZEVS’ work. The two creations interfere with each other, it fertilises and reu-nites before ramifying, generating continuously an uprise to reveal the essentials by the simple organising of the space and the time.

An engineer who became a musician and an architect alongside Le Corbus-ier, Iannis Xenakis was able to impose his innovative ideas on the sidelines of the domination of serialism. He builds his musical conception on two elements that are the reference to mathematics and physics, and his new perspective of considering the sound like another building material. Inventor of the concepts of musical masses, he presented the calculation of probabilities and the theory of sets in the art of composition before using the computer for the calculation of musical forms.

BIOGRAPHY

ZEVS, who started out as a graffiti writer in Paris in the 90s, has throughout the years impersonated various characters such as The Shadow Flasher and The Seri-al Ad Killer. More recently, however, his most well-known impersonation has been that of the clearheaded and accessible Aguirre Schwarz a.k.a. the man behind the leopard skin stockings. As the story goes, he owes his surname to the Spanish conqueror played by Klaus Kinski in Aguirre, the Wrath of God who gets lost in the Amazonas in search of El Dorado. And his last name to the dark forces that animate him.

ZEVS is named after a train that almost ran him over while he was taggingdown in the Metro. In 1998, he left traditional graffiti behind in favor ofoutlining shadows with road paint in the streets of Paris. A couple of yearslater, he turned to advertisements, executing models on billboards with redspray paint running down their faces. On a trip to Berlin in 2002, he kidnappeda 10 meter tall model on an advertisement for Lavazza. When the hostagewas set free in 2005, ZEVS turned to liquidating logos in the cityscape byrepainting the logos as if they are dripping. ZEVS is among others also knownfor his so-called ‘proper graffiti’ executed with high-pressure jet on dirty citywalls and graffiti with UV paint only visible in black light.

Contact PressAgence PaperMoon | Virginie Beauvais | [email protected] | +33 06 60 27 42 72