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Dossier de presse Salle permanente A. Communiqué de presse p.2 B. Infos pratiques p.4 C. Description de la Galerie p.4 D. Les coulisses de la Galerie p. 11 E. Contenu scientifique choisi p.14 F. Activités pédagogiques de la salle p.16 Dossier de presse - mai 2015 La Galerie de l’Homme – Notre évolution, notre corps www.sciencesnaturelles.be 1. Salle permanente

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Dossier de presseSalle permanenteA. Communiqué de presse p.2B. Infos pratiques p.4C. Description de la Galerie p.4D. Les coulisses de la Galerie p. 11E. Contenu scientifique choisi p.14F. Activités pédagogiques de la salle p.16G. Le Muséum à venir p.18H. Les partenaires p.19

A. Communiqué de presse

Dossier de presse - mai 2015 La Galerie de l’Homme – Notre évolution, notre corpswww.sciencesnaturelles.be 1. Salle permanente

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Bien loin d’être seul au monde, l’Homme – l’espèce humaine – a une nombreuse famille qui s’enrichit constamment de nouveaux membres, et de nouvelles parentés entre eux. On vient de découvrir que nous portons du Neandertal en nous, mais il y a bien plus : comme l’écrivait déjà Charles Darwin, « L’Homme porte encore dans la structure de son corps le sceau indélébile de son humble origine ». La nouvelle Galerie de l’Homme du Muséum des Sciences naturelles est la toute première à prendre comme fil rouge ce lien indissoluble entre notre corps et l’évolution de notre espèce. Rendre visite à tous nos ancêtres, Toumaï, Lucy, l’enfant de Taung, l’Homme de Spy… prélude à une exploration interactive du corps. Une approche radicalement nouvelle.

Camille Pisani, Directeur général du Muséum

La Galerie de l’HommeNotre évolution, notre corps

De Sahelanthropus à Homo sapiens…De l’embryon à l’adulte…

Explorez de façon inédite l’évolution de l’Homme et de son corps

1 salle, 3 espaces, 3 sujets en relation pour expliquer d’où l’on vient et qui nous sommes

Pour commencer la visite, les fossiles et reconstitutions 3D vous mènent sur les sentiers ramifiés de 7 millions d’années d’évolution. Ensuite, découvrez de manière interactive les adaptations qui nous distinguent de nos ancêtres et de nos cousins les plus proches, les grands singes (cerveau plus gros, dents plus petites…). Puis penchez-vous sur la merveilleuse et complexe machine qu’est notre corps, son développement, son fonctionnement et ses besoins pour survivre et se reproduire.

Notre évolution, a été tout sauf linéaire ! Buissonnante, elle s’est étalée sur plusieurs millions d’années durant lesquels des espèces humaines voyaient le jour, tandis que d’autres s’éteignaient. Certaines ont vécu à la même période, parfois dans la même région. Leurs relations entre elles et avec la nature ont évolué, tout comme leur apparence et leur culture, jusqu’à l’Homme moderne, seul survivant du genre sur Terre.

Nous, l’Homme moderne. Au fil de cette évolution, nous avons eu le temps de nous adapter à notre environnement : notre cerveau a grossi et s’est complexifié, nous sommes devenus bipèdes, nous avons

changé d'alimentation et commencé à nous servir de nos mains avec beaucoup de précision. Nous avons aussi développé des compétences socioculturelles qui ont fait de nous ce que nous sommes aujourd’hui. Et nous avons parcouru la planète, déclenchant ainsi des adaptations, des différences physiques locales entre les Hommes modernes – autrement dit, une diversité humaine.

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Nous contribuons tous à notre évolution en transmettant nos gènes : notre vie tourne autour de la reproduction et de l’éducation des enfants. Dès la naissance, ils ont besoin d’énormément de soins et dépendent totalement de leurs parents. Puis, ils apprennent, grandissent… et, à l’adolescence, doivent trouver un nouvel équilibre. Mais une fois adultes, une vie exceptionnellement longue les attend, au cours de laquelle ils deviendront probablement parents à leur tour… Tout au long de ce parcours sur la vie, vous découvrirez non seulement comment notre corps fonctionne, mais aussi, à travers un itinéraire spécial, ce que nous avons conservé ou perdu au fil de l’évolution.

Pour mettre tout cela en scène, le Muséum s’attache à créer des atmosphères chaudes et esthétiques.Reconstitutions et mise en situation dans des ambiances variées et stimulantes… Il y a beaucoup de choses à faire et à expérimenter.Afin de mieux ressentir et visualiser les formes et la corpulence de nos ancêtres, des reconstitutions en bois 3D accompagnent les images virtuelles de ceux-ci. Ils sont là près de vous.Dans la zone dédiée à notre corps, les spécimens provenant de nos collections (squelettes d’enfant et d’adulte, ossements divers, fœtus à différents stades de développement…) sont complétés par des organes et membres humais plastinés.Des techniques actuelles sont utilisées pour vous offrir une vision des sujets de la salle plus réaliste et plus facile d’accès : objets en impressions 3D et vidéo mapping vous surprendront.

Public : accessible à tous, mais en particulier à partir de 10 ans

Durée moyenne de la visite : 2h

Attachée de presse (ne pas communiquer au public SVP)Donatienne Boland : 02 627 41 21 - [email protected]

B. Infos pratiques

Muséum des Sciences naturellesRue Vautier 29 – 1000 [email protected] de presse - mai 2015 La Galerie de l’Homme – Notre évolution, notre corpswww.sciencesnaturelles.be 3. Salle permanente

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www.sciencesnaturelles.be

Heures d’ouvertureDu mardi au vendredi : de 9h30 à 17hSamedi, dimanche et vacances scolaires belges (du mardi au dimanche) : de 10h à 18hFermé tous les lundis, le 25 décembre, le 1er janvier et le 1er mai

Accès Notre parking est petit… Utilisez de préférence les transports en commun.Métro : lignes 1 et 5 station Maelbeek ou lignes 2 et 6 station TrôneTrain : gare Bruxelles-LuxembourgBus : 34 et 80 arrêt Muséum, 38 et 95 arrêt IdalieUne B-excursion (train + entrée) est en vente dans toutes les gares : n°131 pour les individuels, n°273 pour les groupes scolaires.

Tarifs (accès aux salles permanentes)Visiteurs individuels € 7 : adultes € 6 : étudiants, seniors, Amis de l’Institut, personnes handicapées€ 4,50 : jeunes 6-17 ans Gratuit : abonné(e)s du Muséum

Groupes (à partir de 15 personnes) – Réservation obligatoire (visite et espace pique-nique) : 02 627 42 34€ 6 : adultes€ 3 : jeunes (2-25 ans)

Gratuité- Le 1er mercredi du mois à partir de 13 heures (pas de réservation possible)- Enfants de moins de 6 ans (accompagnés des parents)- Les enseignants sur présentation d'un justificatif professionnel- Les détenteurs de la carte ICOM- Les accompagnateurs de personnes handicapées

La prise de photos et de films vidéo est autorisée sans pied et sans flash, à condition que ces photos ou vidéos soient destinées à un usage personnel et que cette activité ne dérange pas les autres visiteurs. La prise de vue professionnelle est soumise à une demande préalable, via le service de presse au 02 627 41 21 (ne pas publier le numéro svp).

C. Description de la Galerie

Le Muséum des Sciences naturelles attire l’attention de ses visiteurs : cette exposition contient des images et des objets qui pourraient être considérés comme choquants par certains. Le parti pris est de présenter tous les aspects de l’humanité. Les restes humains ont été traités dans le respect et la dignité.

GALERIE DE L’HOMME- NOTRE ÉVOLUTIONDans cette zone, ce ne sont pas moins de 25 espèces différentes d’hominidés qui illustrent notre évolution foisonnante : une véritable explosion de diversité depuis Toumaï, le Sahelanthropus tchadensis à notre espèce, Homo sapiens – la seule encore en piste ! –, en passant par Lucy, l’Australopithecus afarensis, Homo Dossier de presse - mai 2015 La Galerie de l’Homme – Notre évolution, notre corpswww.sciencesnaturelles.be 4. Salle permanente

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habilis le premier artisan, Homo erectus l’explorateur ou encore l’Homme de Spy, un Homo neanderthalensis belge.

À noter : des reconstitutions grandeur nature en 3D permettent de vous comparer à 15 de ces hominidés ; plus la période pendant laquelle une espèce a vécu est longue, plus le meuble correspondant l’est aussi ; la plupart des os présentés dans cette zone sont des moulages de fossiles encore étudiés aujourd’hui.

Voici nos prédécesseurs : une évolution foisonnante, une explosion de diversité.

Sahelanthropus tchadensis (- 7,2 à - 6,8 millions d’années)Proche des origines ? Sahelanthropus semble très proche de nos ancêtres communs avec les grands singes. La plupart des chercheurs pensent qu’il était bipède : il serait le premier à adopter cette posture essentielle.

Orrorin tugenensis (- 6 m. a.)Un bipède qui a besoin d’arbres.Orrorin menait une double vie. Son fémur est celui d’un bipède. Mais sa courbure de phalange indique un grimpeur. Bipède à ses heures, il devait trouver un refuge facile dans les arbres.

Ardipithecus kadabba (- 5,7 à - 5,2 m. a.) Le forestierCe préhumain vivait près des points d’eau, des lacs, des rivières, toujours sous un dense couvert arboré. Était-il bipède ? La forme de l’articulation d’un os de son quatrième orteil indiquerait que oui.

Ardipithecus ramidus (- 4,5 à - 4,3 m. a.)Un fossile presque complet La découverte de ce fossile quasi complet a été une révélation pour les paléontologues : ses dents et mâchoires ont des caractéristiques humaines, sa posture est bipède mais il peut grimper aux arbres.

Australopithecus anamensis (- 4,2 à - 3,9 m. a.)Où le situer ?Chaque découverte d’un nouveau fossile pose une question : où le placer dans le puzzle des espèces déjà connues ? Celui-ci prolongerait bien les préhumains primitifs, tout en ajoutant un lot d’innovations.

Australopithecus afarensis (- 3,9 à - 2,9 m. a.) Un grand pas pour l’humanité La découverte de Lucy a modernisé notre vue sur nos origines. Bipède, Lucy n’a qu’un petit cerveau. Cette évidence a balayé une vieille opinion, qui voulait que l’agrandissement du cerveau précède la bipédie.

Australopithecus bahrelghazali (- 3,5 à - 3 m. a.)Voyage au centre de l’Afrique Les premiers australopithèques furent découverts en Afrique du sud. Plus tard, c’est l’est africain qui livra d’autres australopithèques. Avec bahrelghazali, leur répartition s’est étendue vers le centre du continent.

Kenyanthropus platyops (- 3,5 à - 3,2 m. a.)Quand les préhumains sont en pleine diversification.« L’Homme du Kenya » est contemporain de l’australopithèque afarensis (Lucy). À cette époque, plusieurs espèces de préhumains coexistaient. Certains sont probablement étrangers à la lignée qui a mené à l’Homme actuel.

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Australopithecus africanus (- 3,3 à - 2,3 m. a.)Il avait intérêt à rester prudent ! Un préhumain, un humain, est un animal, une proie potentielle pour d’autres. Le premier fossile d’australopithèque retrouvé, un jeune de trois ans, avait été victime d’un aigle. Les traces de coups de bec sont imprimées dans ses orbites.

Australopithecus garhi (- 2,5 m. a.)Aurait-il pu utiliser des outils rudimentaires ?Australopithecus garhi devait utiliser des outils rudimentaires. Des ossements d’animaux, retrouvés dans les mêmes couches que lui, portent des incisions, des traces de boucherie. Les outils eux-mêmes manquent à l’appel.

Homo habilis (- 2,4 à - 1,7 m. a.)Le premier artisan ?Des outils de pierre et leurs déchets de fabrication se trouvaient proches des fossiles de « l’homme habile ». On lui attribue cet artisanat – plutôt qu’à d’autres espèces – car il avait notamment un plus gros cerveau.

Homo rudolfensis (- 2,4 à - 1,8 m. a.)Les premiers « vrais » Homo ? Cet ancêtre appartient-il au même genre Homo que nous ? Ou est-il apparenté aux australopithèques, malgré un plus gros cerveau ?

Paranthropus aethiopicus (- 2,7 à - 2,3 m. a.)L’apparition d’une « autre humanité » À peu près au moment où les « vrais » hommes (Homo) apparaissaient, une branche parallèle se développait, toujours en Afrique. C’étaient les « hommes d’à côté », les « paranthropes ».

Paranthropus boisei (- 2,3 à - 1,2 m. a.)Des mâles costaudsLes fossiles de ce paranthrope se séparent en deux types : des grands au crâne puissant, et des petits, grêles. Interprétation : des mâles, des femelles. Avec, suppose-t-on, des comportements différents.

Paranthropus robustus (- 2 à - 1,2 m. a.)Un préhumain spécialisé, mais sans lendemainCe paranthrope évoque une vraie machine à manger. Ses molaires étaient immenses, ses muscles masticateurs surpuissants. A-t-il disparu parce qu’il aurait été trop spécialisé pour pouvoir changer de régime alimentaire ?

Australopithecus sediba (- 2 à - 1,8 m. a.) Un contemporain des premiers HommesCet australopithèque tardif a côtoyé les « vrais » Hommes (Homo). Mais chacune des espèces devait avoir son mode de vie, son alimentation propre. Ils n’auraient donc pas été concurrents l’un de l’autre.

Homo ergaster (- 1,9 à - 1,4 m. a.) Les prémices du succès

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Remarquablement équipé, cet Homo ergaster : déjà un gros cerveau qui pilote un corps moderne, aux proportions identiques aux nôtres. Cela fit de lui le premier humain au comportement chasseur.

Homo erectus (- 1,8 m. a. à - 140 000 ans)L’explorateurVoici le premier membre de la lignée humaine qui s’est déplacé au point de sortir d’Afrique et, en un sens, de se lancer à la conquête du monde. Il faisait du feu, il cuisait ses repas… et il mangeait de la viande.

Homo georgicus (- 1,8 m. a.)Énigme et précocitéCet homme fossile découvert aux confins de l’Europe et de l’Asie est une énigme : les paléontologues ne s’attendaient pas à trouver des humains aussi primitifs, aussi tôt, hors d’Afrique.

Homo antecessor (- 1,2 m. a. à - 800 000 ans)Le plus vieil humain d’Europe occidentaleCe fossile, ressemblant aux Hommes modernes malgré son ancienneté, fut découvert en Espagne. Mais les spécialistes doutent : s’agit-il vraiment d’une espèce, ou d’une variante locale d’un autre Homo ?

Homo heidelbergensis (- 700 000 à - 200 000 ans) Déjà un migrantCet ancêtre avait la bougeotte. Certaines populations ont migré vers l’Europe, où elles ont donné l’Homme de Neandertal ; tandis que celles restées en Afrique ont évolué en Hommes modernes (Homo sapiens).

Homo neanderthalensis (- 250 000 à - 30 000 ans) L’Homme de Neandertal : un des nôtres ?La relation entre l’Homme de Neandertal et l’Homme moderne fait l’objet d’éternels débats, soulignant tantôt notre parenté, tantôt nos différences. Mais nous savons aujourd’hui que, en Eurasie et en Océanie, nous portons des gènes néandertaliens…

Homo floresiensis (- 95 000 à - 12 000 ans) Tout petit, tout bizarre Cet humain à la dégaine étrange et aux jambes courtes présente une série de caractères archaïques et une petite stature. Il a évolué sur une île petite, sans prédateurs, sans trop de ressources. La taille restreinte est une adaptation classique à la vie insulaire.

Denisova (- 40 000 ans)Les Dénisoviens : un carrefour de l’humanitéVoici encore une population humaine qui a de quoi intriguer. La génétique montre que ces Hommes de Sibérie se sont visiblement croisés tant avec les néandertaliens qu’avec les Hommes modernes.

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Homo sapiens (- 200 000 ans, jusqu’aujourd’hui) L’Homme anatomiquement moderne : nous !L’histoire humaine est un livre non achevé, mais le chapitre Homo sapiens est celui que nous sommes en train d’écrire. Notre culture, notre organisation sociale, notre intelligence (?) nous ont fait conquérir la planète.

Le musée virtuel de la PréhistoireLe musée virtuel est une application interactive qui réparti les objets d'art paléolithique trouvés en Belgique en 5 catégories: les parures, les objets décorés, les encoches, les dalles gravées et les Vénus. Chacune de ces catégories présente différents objets en 3D que le visiteur peut virtuellement manipulé. Chaque objet est accompagné d'un texte explicatif.La plus part des objets sont présentés sans texture pour permettre au visiteur de les voir différemment et de mettre en avant les motifs gravés.L'application présentée dans la salle ne reprend pas toutes les pièces d'art, mais uniquement les plus belles faisant parties des collections de l'institut.

L’HOMME MODERNENous appartenons à la seule espèce d’humains qui subsiste, Homo sapiens. Et nous sommes indubitablement la résultante d’une longue évolution physique, culturelle et sociale marquée notamment par l’apparition de la bipédie, l’utilisation élargie des mains plus efficaces, plus précises dans leurs gestes, le développement du cerveau et la diminution de la taille des dents. Dans cette zone, vous découvrez ces quatre adaptations importantes à différents stades (dont le nôtre), ainsi que leurs nombreux avantages et impacts.

À tester : les quatre dispositifs interactifs sur les adaptations du squelette à la bipédie, l’efficacité de nos mains, le volume des cerveaux et la taille et la forme des dents.

L’Homme s’est adapté à mille circonstances, à mille environnements. Nous en sommes le résultat.Nous, humains actuels, sommes la résultante d’une longue évolution physique, culturelle et sociale. Marche debout, gros cerveau, outils, armes, vêtements, véhicules. Nous nous sommes adaptés à tous les milieux, nous avons rencontré d’autres humains, d’autres cultures. Pour le meilleur et pour le pire.

Les grands singes sont nos plus proches cousins actuels.La lignée de leurs ancêtres et celle des nôtres se sont individualisées il y a 7-8 millions d’années. Après tout ce temps, la parenté reste là mais la différence est évidente.

Tout ce qui est vivant se transforme sans limite, évolue sans fin. L’Homme aussi. Sur le plan biologique, le sens de la vie c’est de transmettre notre patrimoine génétique à nos descendants.

LA GALERIE DE L’HOMME - NOTRE CORPSCette zone explore, sans tabous, toutes les étapes de la vie, de l’embryon à l’âge adulte : la fécondation de l’ovocyte par un spermatozoïde, la transmission des gènes des parents, la grossesse, la naissance et les premières semaines de vie, la croissance rapide de l’enfant, les transformations de l’adolescent (son cerveau et ses futures fonctions reproductrices), la vieillesse.

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Vous pourrez observez une collection de fœtus conservés dans du formol depuis 100 ans, des squelettes d’enfant et d’adulte, des organes plastinés, des projections sur des mannequins à taille réelle qui illustrent la grossesse, le corps en mouvement et les systèmes nerveux et digestif.

À ne pas manquer : le jeu Kinect, le test d’association, le dispositif sur la pression de groupe, les huit tablettes avec des films d’animation (sur l’immunologie, les os, les différences entre les filles et les garçons…).

Tous les humains sont faits pareils, avec des besoins identiques : un corps sain, pour transmettre la vie.Tous les humains du monde ont le même organisme, les mêmes nécessités physiologiques. Pour bien vivre, pour transmettre vos qualités à votre descendance, prenez soin de votre corps, une vraie merveille…

EmbryonUn ovule et un spermatozoïde, une fécondation, une grossesse. Bonjour, petit humain tout neuf !La multiplication de la vie humaine suit le schéma de tous les mammifères. Le spermatozoïde du mâle féconde l’ovule – en fait l’ovocyte – de la femelle ; celle-ci porte le petit, le met au monde, prend soin de lui…

BébéMignon petit bébé… mais si désarmé, si fragile encore !L’humain, comparé aux singes, naît prématuré. Ce n’est pas qu’une question de taille : le bébé naît juste au moment où ses exigences en énergie atteignent la limite de ce que la maman peut fournir.

EnfantLa longue enfance du petit d’HommeLe petit humain naît complètement démuni : s’il était aussi développé qu’un bébé chimpanzé, sa naissance serait simplement impossible. Du coup, son enfance sera bien plus longue que celle de ses cousins primates.

AdolescentL’adolescence, c’est la grande mutation depuis l’enfance vers la maturité : tout est chamboulé !L’adolescent met en place ses futures fonctions reproductrices : une fabuleuse transformation s’opère. De même, le cerveau poursuit sa maturation mais avec un retard des fonctions liées à la « raison »…

AdulteDans le grand cirque de l’évolution, nous sommes tous des artistes potentiels. En faisant des enfants.L’évolution biologique, c’est la modification des traits héréditaires, à travers les générations. Faites des enfants – si vous le désirez – et apportez votre pierre à l’édifice de l’évolution humaine.

Tout au long du parcours de la Galerie de l’Homme - Notre corps, de grandes fiches illustrées de très belles photos nous montrent ce que nous avons gardé de l’évolution de notre corps dans le temps et ce que nous avons perdu… Par exemple, nous apprenons que nous voyons en couleur, comme tous les primates ; une façon de repérer les fruits mûrs donc énergétiques. (Dans le coin de notre œil, ce petit repli charnu est le vestige d’une troisième paupière).Ou encore que la forme de nos pieds est inextricablement liée à notre évolution ancestrale vers la bipédie. Notre voûte plantaire, au milieu d’un pied arqué, ne repose pas entièrement sur le sol. Cela amortit les chocs durant la marche. Mais parfois nos pieds sont trop arqués ou trop plats : il en résulte des maux de dos ou de genoux, qui sont en quelque sorte le prix que nous payons pour notre posture bipède.

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Tout au long du parcours de la Galerie de l’Homme - Notre corps vous rencontrerez des organes humains plastinés. C’est une technique moderne utilisée en anatomie par laquelle les liquides (eau, graisse…) de l’organe sont remplacés par des matières plastiques. Cette méthode permet de montrer « des vrais ».

Lexique en marge de l’expo

Leurs noms…

Australopithecus : Le singe venant du Sud: (des bipèdes encore souvent arboricoles)Homo habilis : l’homme habileHomo erectus : l’homme deboutHomo sapiens : l’homme sage

Nommée Lucy

Le squelette fossilisé de Lucy a été découvert en Afrique en 1974. Il doit son nom à la chanson des Beatles « Lucy in the Sky With Diamonds », tube à la mode à l’époque.

Nommé Spyrou

Découverts en Belgique en 1886, les Néandertaliens de Spy sont certainement les plus célèbres Hommes fossiles de notre pays.Ils sont un jalon essentiel des recherches sur l’évolution de l’Homme.Cette collection, conservée à l’Institut royal des Sciences naturelles de Belgique, permet encore aujourd’hui de nouvelles découvertes scientifiques.Depuis 2012, la plus actuelle reconstitution de l’Homme de Spy, une très belle reconstitution hyperréaliste, est exposée au centre d’interprétation de l’Homme de Spy. Il se nomme Spyrou, un joyeux compromis entre ses origines et sa belgitude.

D. Les coulisses de la salle

L’Homme découvert

Regard dans les coulisses de la nouvelle galerie du Muséum des Sciences naturelles à paraître dans le Science Connection de fin mai 2015Dossier de presse - mai 2015 La Galerie de l’Homme – Notre évolution, notre corpswww.sciencesnaturelles.be 10. Salle permanente

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La « Galerie de l’Homme - Notre évolution, notre corps » , la toute nouvelle salle permanente du Muséum des Sciences naturelles, a ouvert ses portes. Cette exposition ambitieuse et unique retrace sept millions d’années d’évolution humaine et explore notre corps, de l’embryon à l’adulte.

« Woaw, les projections 3D rendent super bien ! » La scénographe Katelijne De Kesel rayonne. Une entreprise externe s’affaire dans la future salle permanente autour d’ordinateurs portables et de projecteurs. Il s’agit d’ajuster au pixel près les projections fluo de notre système nerveux et de notre circulation sanguine sur des mannequins blancs grandeur nature. Tout cela s’annonce très prometteur. « Les projections apportent une variation visuelle au visiteur et sont un moyen formidable de montrer en taille réelle les processus à l’œuvre dans notre corps », explique Katelijne.

Après trois années passées à concevoir des projets, à faire des recherches, à élaborer des scénarios (le premier comptait 160 pages), à créer et peaufiner des prototypes, les choses s’accélèrent. « Il y a tellement de facteurs et tellement de collaborateurs différents, tant internes qu’externes… Je sais d’expérience que si tout n’est pas parfait dès le début, ça coince forcément en phase finale. » Mais cinq semaines avant l’ouverture, les délais sont respectés.

Il a tout de même fallu encaisser le fait qu’un fossile d’hominidé, que les muséologues de la nouvelle galerie espéraient obtenir, n’était pas disponible. Le meuble où il devait être intégré était pourtant déjà en cours de production. « Mais nous nous adaptons », assure Katelijne. Sur les 25 hominidés choisis pour illustrer notre évolution, 15 ont été reconstitués grandeur nature en 3D. Une véritable gageure ! « Nous avons opté pour le bois, mais c’est un matériau naturel qui n’est pas toujours fourni exactement dans la même épaisseur. Les modèles pilotes se sont ainsi avérés trop grands ou présentaient des jours entre les couches. » Mais quand le premier exemplaire – un Paranthropus boisei – est amené dans la salle, tout le monde laisse échapper un cri d’admiration.

Fait maisonAvec ces seize reconstructions – de « Toumaï » à l’Homo sapiens, en passant par « Ardi », « Lucy », ou encore l’homme de Néandertal mis au jour à Spy en Belgique –, les muséologues ont voulu époustoufler le visiteur dès l’entrée par leur ressemblance avec l’homme. C’est le seul endroit en Europe où l’on peut découvrir autant d’hominidés reconstitués en taille réelle et se comparer à eux. Étaient-ils beaucoup plus petits ? Leur morphologie ressemblait-elle plus à celle du singe ou de l’homme ? Katelijne : « Nous avons voulu représenter les proportions de leurs corps de la manière la plus juste possible et, pour ce faire, nous n’avons eu de cesse de consulter nos scientifiques. Et non, il n’y a ni pilosité, ni couleur de peau, car nous ne disposons que d’hypothèses à ce sujet. » Raison pour laquelle, pour les dessins des 25 hominidés, différentes interprétations sont souvent proposées. Pour les représentations en 2D comme en 3D, il y a eu de nombreux allers retours entre les graphistes et les (paléo)anthropologues. « C’était parfois frustrant, car une petite modification sur l’image en 3D exige de longues heures de calcul, mais le résultat – et notamment l’affiche avec la 'photo de groupe’ de la lignée humaine – est plutôt pas mal », reconnaît Katelijne.

Buisson généalogique

À l’exception de la dent d’Ishango – une pièce de collection vieille de plus de 2 millions d’années –, les os présentés en vitrines sont des moulages de fossiles existants. « Les vrais fossiles sont encore en cours d’examen », explique la muséologue Sophie Boitsios, « et par mesure de sécurité aussi, les fossiles des néandertaliens de Spy restent dans notre coffre-fort. » La plupart des outils de pierre, dont certains découverts en Belgique, sont des originaux.

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Les détails ont été soignés : plus la période pendant laquelle une espèce a vécu est longue, plus le meuble correspondant l’est aussi. « L’exposition doit montrer clairement que l’histoire humaine n’est pas une ligne droite, c’est plutôt un buisson avec de nombreux types d’hominidés qui ont co-existé à certaines périodes. » Pour l’instant, on ne sait pas avec précision de qui descend notre espèce, l’Homo sapiens. Il y a entre 3,5 et 1,5 millions d’années, vivaient en Afrique plusieurs membres de la lignée Australopithecus, dont l’afarensis (« Lucy ») et l’africanus sont les espèces les plus connues. Notre lignée, Homo sp., est descendue de l’une d’entre elles, il y a environ 2,5 millions d’années. Nous sommes encore en train d’écrire le chapitre de l’homme moderne, apparu il y a 200 000 ans à peine.

Avec notre culture, notre structure sociale et notre intelligence, nous sommes parvenus à dominer la Terre en peu de temps. Depuis 40 000 ans, nous y sommes en effet la seule espèce humaine en vie.

Le corps dévoilé

« C’est en réalisant l’exposition que j’ai vraiment commencé à comprendre comment l’évolution avait donné lieu à notre corps actuel », raconte Sophie. Et ce corps est entièrement dévoilé dans la deuxième partie de l’exposition, qui explore toutes les étapes de la vie, de l’embryon, l’enfant, l’adolescent à l’âge de reproduction. Presque tout y est vrai : une collection de fœtus dans le formol datant de 100 ans, de véritables squelettes d’enfants et d’adultes, des membres plastinés (comme dans la célèbre exposition Körperwelten). « Cette partie est entièrement interactive, avec des jeux Kinect, un test d’association, un exercice sur la pression de groupe, des tablettes avec des films d’animation, etc. »

Stijn Pardon, de l’équipe multimédia, est en train de mettre la dernière main aux animations lorsque nous le rencontrons. Ce sont des « motion graphics »: simples, dynamiques, avec une touche d’humour. « Nous voulions une harmonie entre le style des animations et le texte. Nous avons commencé à concevoir des scénarios l’été dernier. Nous recherchions un bon équilibre : du punch, mais avec suffisamment d’informations, un contenu pertinent, mais passionnant et pas trop sage. » Huit tablettes transmettent chacune des leçons de biologie – immunologie, os, fille contre garçon...– divisées en 8 à 20 fragments ultracourts. « Nous utilisons les membres d’une famille comme personnages récurrents, ainsi que des métaphores. Un spermatozoïde devient une allumette et un ovule un ballon de basket, pour bien faire comprendre les proportions. »

Une double expo unique

Dans la partie sur le corps, on trouve également des « fiches » qui montrent que l’évolution est encore en cours : certaines populations se sont adaptées à la vie en altitude, d’autres sont devenues immunes à certaines maladies, d’autres encore développent une intolérance au lactose…

« Une exposition sur notre évolution et notre corps est un événement unique », explique Katelijne. « Les deux parties racontent un récit universel qui parlera à chacun. » Et notamment aux écoles qui attendaient une telle salle. « L’expo est un peu ‘provocatrice’ : il y a pas mal de nudité et les vrais embryons dans le formol peuvent être perturbants, mais je suis contente que nous puissions montrer tout cela. En fin de compte, si l’on vient au musée, c’est pour y voir des choses particulières. »

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E. Contenu scientifique choisi

Les squelettes de nos ancêtres racontent……

Il y a 10 000 ans, l’homme moderne – que nous sommes – vivait et mourait sans nous laisser de récits écrits, de témoignages et d’histoires…

Caroline Polet, anthropobiologiste à l’Institut des Sciences naturelles de Belgique, s’est spécialisée depuis 1996 dans la reconstitution du mode de vie de ces populations anciennes sur base des infimes et multiples traces laissées sur leurs squelettes.

L'anthropobiologie (ou anthropologie physique) étudie la diversité de la morphologie et de la physiologie des groupes humains dans le temps et dans l’espace.

Le squelette est, en effet, une structure dynamique qui est influencée durant sa croissance et son développement par de nombreux facteurs tels que les maladies, l'alimentation et les comportements. Les ossements et les dents constituent donc des "archives biologiques".

Montre-moi tes os, je te dirai qui tu étais !

Caroline Polet nous explique comment il est possible de reconstituer une identité, voire même un mode de vie, à partir de « simples » os ou de dents…

Avons-nous affaire à une femme ou à un homme ? A quel âge est décédé cet individu ? La détermination de l’état civil passe par deux critères primordiaux : le sexe et l’âge.

Concernant le sexe, l’outil le plus efficace pour distinguer une femme d’un homme, c’est le bassin osseux : « Le détroit supérieur (endroit par lequel passe le nouveau-né) est plus large chez la femme que chez l’homme. De plus, l’angle formé par les deux os pubiens est beaucoup plus ouvert chez la femme. Enfin, l’échancrure sciatique est, également beaucoup plus ouverte chez la femme ». Au cas où le bassin serait absent ou trop fragmentaire pour pouvoir l’utiliser de façon efficace, on pourra se baser sur le crâne. En effet « contrairement à l’homme, la femme présente généralement une glabelle peu proéminente entre les deux sourcils (zone lisse et sans bourrelets) et elle possède des bosses frontales, contrairement à l’homme, dont le front est plus fuyant ». Quand c’est possible, l’élément le plus fiable reste bien sûr l’analyse ADN (mais bien souvent, les corps sont trop décomposés pour pouvoir récupérer une séquence d’ADN intéressante). Dans ce genre d’analyse, il faut néanmoins rester très vigilant: « des altérations sont toujours possible, et il faut veiller à prélever l’ADN dans un endroit à l’abri de toute contamination comme par exemple la pulpe dentaire ».

Pour ce qui est de l’âge, il existe une grande différence de méthode entre, d’un côté, les individus immatures et, de l’autre, les adultes. En ce qui concerne les bébés et les enfants, « on procédera à une radiographie des maxillaires et des mandibules pour visualiser l’état de développement des germes dentaires », ce qui nous

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donnera une estimation assez précise de l’âge. Tandis que pour les adultes, « cela devient plus problématique, nous sommes toujours dans de l’approximatif, et nous tablons sur des fourchettes ». Néanmoins, trois techniques sont principalement utilisées : l’étude du crâne « on examinera les sutures crâniennes, qui ont tendance à s’oblitérer, à disparaître avec l’âge », l’analyse de l’usure des dents et les modifications de la symphyse pubienne (jonction entre les deux pubis).

Qu’il s’agisse d’une entorse ou d’une fracture, les traces des traumatismes que nous subissons de notre vivant restent visibles bien après la mort!

Par exemple, « une trace rugueuse sur le raccord tibia péroné témoignera d’une élongation de ligament, et donc d’une entorse de la cheville ». Les fractures aussi laissent des traces, au point de pouvoir comprendre ce qui s’est vraiment passé « une fracture du cubitus indique souvent une bagarre. En effet, c’est la partie du bras avec laquelle on tente d’amortir les coups et de se protéger le visage. Tandis qu’une fracture du radius témoigne bien souvent d’une chute ! ».

Illustration :Figure 6 : Fracture de parade d’attaque guérie sur un cubitus gauche fracturé provenant de la caverne Q à Waulsort (Belgique, env. 5 000 ans) Photographie : Eric Dewamme (IRSNB).

Les traumatismes plus graves, comme les amputations ou trépanations du crâne, laissent, quant à elles, nombre d’indices! En effet, outre le fait de constater qu’une jambe a été amputée, nous pouvons également deviner si cette amputation a été mortelle ou non, « si l’on retrouve des traces de proliférations osseuses sur ces moignons, cela témoigne d’une guérison ». Même principe pour les trépanations du crâne « celles-ci peuvent avoir été provoquées soit par raclage, soit par forage. Dans les deux cas, des pourtours de blessures mousses, c’est-à-dire non tranchants, témoignent d’une guérison ».

Illustration : Figure 12 : Orifice de trépanation sur l'arrière d'un crâne adulte du trou Garçon à Hastière Belgique, env. 5 000 ans). Il n’y a pas de trace de guérison. Ceci indique que soit l’individu n’a pas survécu à l’opération soit cette dernière a eu lieu après la mort (autopsie ?). Photographie : Eric Dewamme (IRSNB).

Mis à part quelques traces aspécifiques, les maladies laissent rarement des traces parlantes sur les os. Exception faite de trois d’entre elles: la lèpre, la tuberculose et la syphilis (au stade tertiaire).

La lèpre est « une maladie qui attaque les nerfs, et qui a donc comme conséquence la perte de sensibilité des extrémités. Beaucoup se cognent, tombent… Les blessures s’infectent, les extrémités se nécrosent et les os des mains et des pieds prennent l’aspect de sucre d’orge sucé ».

La tuberculose, quant à elle, « peut attaquer la colonne vertébrale, ce qui provoque dans un premier temps la disparition des disques intervertébraux puis l’affaissement des vertèbres, pour ensuite parvenir à une soudure, qui conduira à une déformation irréversible du rachis (gibbosité) ».

Enfin la syphilis tertiaire « laisse des lésions en forme d’étoiles sur le crâne, des cavités et des os gonflés... Si elle est contractée pendant la grossesse, il pourra y avoir chez l’enfant des séquelles osseuses et des malformations dentaires (incisives en tournevis et molaires mamelonnées) ».

Certaines maladies génétiques, elles aussi, sont reconnaissables par simple examen des os. Ainsi, « dans le cas de l’achondroplasie qui est une forme de nanisme, les os des adultes ont la même longueur que ceux d’un enfant, mais sont beaucoup plus larges ».

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Dans le même ordre d’idées, l’étude des os peut également traduire des pratiques alimentaires, grâce aux traces laissées par les pathologies liées aux carences alimentaires.

Illustration : Figure 13 : Caries sur trois prémolaires provenant de la grotte de Sclaigneaux Belgique, env. 5 000 ans). Photographie : Eric Dewamme (IRSNB).

« Le rachitisme se traduira par une incurvation des os, une malnutrition se révélera par des hypoplasies de l’émail dentaire (bandes d’émail moins épais) ».

Illustration : Figure 14 : Ligne d’hypoplasie de l’émail dentaire sur une canine de la grotte de Sclaigneaux Belgique, env. 5 000 ans). Cette ligne indique que l'individu a été physiologiquement stressé (famine et/ou maladie) pendant son enfance Photographie : Eric Dewamme (IRSNB).

Par ailleurs, « les particules de silice (phytolithes) présentes dans le tartre nous permettront de savoir quelle espèce végétale la personne a consommée… ».

Enfin, nos habitudes quotidiennes laissent également des traces sur notre squelette : un plongeur en eau froide aura des excroissances arrondies dans les conduits auditifs (dues à une prolifération de l’os suite au contact de l’eau froide), un cavalier présentera une empreinte iliaque sur le fémur, les fumeurs de pipe, couturières, et charpentiers présenteront une usure particulière des dents …

Dans notre Galerie de l’Homme, chez les Homo sapiens l’Homme moderne Nazlet Khater (Egypte, 38 000 ans) a probablement dû faire un dur boulot de mineur, d’après le lieu de sa découverte et la dégradation de ses vertèbres. Ses bras costauds confirment l’hypothèse…

F. Activités pédagogiques de l’expo

Visites guidées :

- Évolution de l’Homme et préhistoireo 1h15’o P5 - S6

L’histoire « buissonnante » de la famille humaine, étalée sur 7 millions d’années, dont nous sommes les seuls survivants. Les caractéristiques de l’homme anatomiquement moderne en comparaison de nos ancêtres et nous cousins, les grands singes. Quelques éléments de préhistoire « culturelle » : outils, art, feu. La partie « vie au paléolithique » sera plus développée pour les classes de primaire, la partie évolution humaine pour les secondaires.

- Le corps humaino 1h15’o P5-S6

La visite suit le cycle de vie de l’être humain, de l’embryon à l’âge adulte. À chaque étape, le guide fera le choix, en concertation avec l’enseignant, de développer un aspect de la biologie humaine plutôt

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qu’un autre. Par exemple : le système nerveux et le cerveau, le système circulatoire, respiratoire, immunitaire, la fécondation et le patrimoine génétique, la grossesse, les os et le squelette…

Animations :

- Les gestes de la préhistoireo 2h00o P3-P6

Situation de la préhistoire sur ligne du temps de l’histoire de la vie et explication résumée de l’évolution des Hominidés. Observation et mesures de capacités crâniennes de différentes espèces, hominidés et animaux. Mode de vie et gestes du paléolithique : manipulation d’outils, allumage du feu et réalisation de peintures

- Évolution de l’Hommeo 2h00o S1-S6

À partir d’une série d’indices et de spécimens (ossements, dents, artefacts, sédiments,…), les élèves doivent mener une enquête paléontologique, faire des mesures et des déductions qui leur permettront d’identifier un membre de la famille des hominidés. Les résultats sont mis en commun et les différentes espèces identifiées placées sur un arbre phylogénétique. Les 7 millions d’années de l’évolution humaine sont retracées anatomiquement et expliquées en termes d’adaptation à l’environnement.

Machine humaine Io 2h00o P5-S2

Les participants seront « assistants médecins » pour l’occasion et devront établir un diagnostic sur un patient imaginaire en effectuant tests, mesures et observations. Avec l’aide d’une spectaculaire application multimédia, ils découvriront ainsi le rôle et fonctionnement des trois systèmes gérant l’énergie dont le corps humain a besoin : le système digestif, respiratoire et circulatoire.

- Machine humaine IIo 2h00o S3-S6

Un corps écorché vous attend sur la table d’examen. A vous d’utiliser vos connaissances sur les virus et les bactéries pour l’aider à guérir en donnant un coup de main à son système immunitaire lors d’un jeu passionnant. Différentes épreuves et un tour dans la « Galerie de l’Homme » permettront

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également d’aborder le fonctionnement des systèmes nerveux et reproducteurs ainsi que la transmission de notre patrimoine génétique.

Documents didactiques

Un dossier didactique comprenant une revue en détail du contenu de la salle, des focus sur des thèmes liés à l’évolution et la biologie humaine ainsi qu’une liste de références bibliographiques et internet, sera disponible sur notre site web à partir d’Octobre 2015.

Des documents d’aide à la visite, sous forme de parcours/questionnaires, seront également téléchargeables à partir du début octobre 2015.

G. Le Muséum à venir

«WoW – Wonders of Wildlife»

L’expo qui va, wow !, vous couper le souffle.

Courir, sauter, chasser… Dans la nature, le mouvement est souvent puissant, précis, impressionnant, sauvage. Un troupeau de bouquetins bondit d’un rocher à l’autre. Un loup les pourchasse. Deux mâles rivaux s’affrontent. Des lionnes rattrapent des zèbres en fuite. Un tigre court, majestueux…

Ce que vous montrent les documentaires animaliers, vous pourrez le voir de près, en vrai, dans des installations acrobatiques, des panoramas spectaculaires, des arrêts sur image époustouflants. Plus que des spécimens, des œuvres d’art que l’on doit au travail unique du taxidermiste, un métier qui requiert autant la rigueur, la précision et le savoir scientifique que le regard et la créativité de l’artiste.

Quelques touches de comportement animal, un soupçon de biomécanique, une pincée de conservation des espèces et des paysages : le Muséum fait parler ces scènes d'action grâce à des vidéos, des objets, des interactifs présentés dans une mise en scène sobre et soignée.

« WoW – Wonders of Wildlife », la nouvelle exposition temporaire du Muséum des Sciences naturelles dès le 15 octobre 2015.

H. Les partenaires

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