Sixte de Maupeou Vendredi 14 février 2014

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Dossier de français

Charles Baudelaire et les Fleurs du mal

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ET

M. Sixte de Maupeou

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Sommaire

Eléments biographiques 3

Les Fleurs du Mal 7

Actualités de Baudelaire 11

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Eléments biographiques

Charles Baudelaire est né à Paris en 1821; son père étant mort alors qu’il n’était âgé que de six ans, il fut éduqué sévèrement par son beau-père, Jacques Aupick qui l’a éloigné durant toute son enfance de la poésie, des libertés et de l’affection de sa mère.

Cependant la vie du jeune Baudelaire prend un tournant en 1838, alors qu’il est âgé de 17 ans. En effet c’est à partir de cette année-là qu’il s’intéresse à l’art : en juillet au cours d’une visite du château de Versailles et plus précisément dans la galerie des batailles, son regard se porte sur un tableau peint l’année précédente par Delacroix, Bataille de Taillebourg, 21 juillet 1242. C’est une huile sur toile aux dimensions monumentales (4,89 x 5,54 m) qui représente la victoire de Saint Louis sur Henri III d’Angleterre et Hugues X de Lusignan. Cette toile suscitera chez lui un goût prononcé pour l’art qu’il n’avait jamais manifesté auparavant. La même année, Baudelaire se voit décerner le deuxième prix au concours général de vers latins, ce qui l’a également incité à se consacrer particulièrement à l’écriture versifiée.

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En 1842, Charles Baudelaire, de retour d’un périple dans l’océan Indien, fit la connaissance de Jeanne Duval avec qui il découvrit la violence des passions. Bien que leur relation fut la plus longue entreprise par Baudelaire, il vécut avec cette ivrogne au regard charbonneux surtout par rejet du conformisme entretenu par son beau-père. Cet amour a accompagné la rédaction des premiers poèmes des Fleurs du Mal dont certains sont d’ailleurs inspirés par Jeanne Duval. On peut ainsi citer La chevelure ou Sed non satiata dans lesquels il est clairement fait mention de sa dulcinée. Cette jeune femme originaire de Saint Domingue, qu’il nommait sa « Vénus noire », a également participé à l’exotisme de certains poèmes de Baudelaire tels que Parfum exotique. En ce sens elle apparaît comme une muse du poète.

Portrait de Jeanne Duval réalisé par Baudelaire

La description de Jeanne Duval faite dans le sonnet de la page suivante coïncide bien avec son portrait dans lequel on lui retrouve les mêmes traits physiques : « flanc d’ébène » et « grands yeux noirs ». Ces yeux sont d’ailleurs ici, comme souvent chez Baudelaire, le miroir de l’âme

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Sed non satiata

Bizarre déité, brune comme les nuits,

Au parfum mélangé de musc et de havane,

Œuvre de quelque obi, le Faust de la savane,

Sorcière au flanc d’ébène, enfant des noirs minuits,

Je préfère au constance, à l’opium, au nuits,

L’élixir de ta bouche où l’amour se pavane ;

Quand vers toi mes désirs partent en caravane,

Tes yeux sont la citerne où boivent mes ennuis.

Par ces deux grands yeux noirs, soupiraux de ton âme,

Ô démon sans pitié, verse moi moins de flamme ;

Je ne suis pas le Styx pour t’embrasser neuf fois,

Hélas ! et je ne puis, Mégère libertine,

Pour briser ton courage et te mettre aux abois,

Dans l’enfer de ton lit devenir Proserpine.

D’autre part, en 1842 il entre également dans le « club des Haschischins » situé dans l’hôtel Pimodan (aujourd’hui hôtel de Lauzun) à Paris. C’est un tournant dans sa vie intellectuelle puisque c’est là qu’il a découvert les paradis artificiels qui forment un thème majeur de son œuvre. Ces paradis artificiels sont notamment le haschisch et l’alcool mais également l’opium. Une section intégrale de son œuvre est d’ailleurs consacrée à l’alcool : « le Vin ». D’autre part, le poème de la page précédente fait allusion à l’opium. A l’hôtel Pimodan, Baudelaire a également fait la connaissance de Théophile Gautier qui est par la suite devenu son ami le plus intime. Avec lui, il a partagé sa vision des « Paradis artificiels » qu’ils avaient tous deux expérimenté au club des

Haschischins. C’est ainsi qu’ils ont cessé de fréquenter l’hôtel Pimodan et commencé d’écrire au sujet des objets de chute. Baudelaire mène alors une vie de bohème luxueuse puisque la même année il a reçu l’héritage de son père (75000 francs).

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Quelques années plus tard, en 1852, Charles Baudelaire fit la connaissance d’Apollonie Sabatier (née Joséphine-Aglaé Savatier), qui tenait un salon littéraire rue Frochot et avec qui il partageait son amour de l’art et du beau. Au salon de « la présidente » étaient conviés presque exclusivement des hommes, parmi lesquels se trouvent nombre d’auteurs et artistes connus. Les soirées du dimanche soir accueillaient entre autres invités Théophile Gautier, Hector Berlioz, Gustave Flaubert, Ernest Feydeau et les frères Goncourt. C’est durant ces soirées que Baudelaire est tombé amoureux de la salonnière. Il écrivait alors de nombreux poèmes à son « ange plein de gaité » de manière anonyme. Ainsi, le poème « A celle qui est trop gaie » fut le premier de leur correspondance épistolaire.

Portrait d’Apollonie Sabatier

En mars et avril de la même année ont été publiées dans la Revue de Paris Edgar Allan Poe sa vie et ses ouvrages de Baudelaire qui est devenu son traducteur attitré.

Après plusieurs années à Paris durant lesquelles il s’est très largement endetté, Baudelaire a emménagé à Bruxelles en 1864 dans le but de faire une série de conférences. Il y a également entrepris l’écriture d’un pamphlet à l’encontre de sa terre d’accueil, Pauvre Belgique ! Les Epaves, recueil comprenant 23 poèmes dont 16 inédits, ont été publiées deux ans plus tard, et par la suite intégrées aux Fleurs du Mal. Baudelaire vivait alors dans la misère et ne cessa de s’enfoncer dans le spleen, jusqu’à sa mort en 1867 de syphilis.

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Les Fleurs du malLa première parution date du 25 juin 1857 dans laquelle le recueil est constitué de 100 poèmes. Il est édité par Auguste Poulet-Malassis qui a reçu le manuscrit de Baudelaire le 4 février 1857 (à Alençon). Ces fleurs maladives, métaphore désignant les poèmes du recueil, furent tirées à 1300 exemplaires dans leur édition originale.

Frontispice de l’édition originale annoté par Baudelaire :

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La répétition de « exécrables » ainsi que le fait que ce mot soit entouré dans le texte imprimé me frappe. « Que penseriez-vous de supprimer le mot poésies ? Quant à moi cela me choque beaucoup   » , ainsi que « très petit » qui précède Charles Baudelaire sont également des remarques et annotations très étonnantes de la part de Baudelaire qui semble déconsidérer son art.

Pourtant, dès l’âge de 17 ans, en juin 1838, Baudelaire avait écrit une lettre à sa mère dans laquelle il se révèle déjà prédestiné à la composition des Fleurs du Mal. En effet dans cette lettre est écrit : "Je sens venir la vie avec encore plus de peur. Toutes les connaissances qu'il faudra acquérir, tout le mouvement qu'il faudra se donner pour trouver une place vide au milieu du monde, tout cela m'effraie. Enfin je suis fait pour vivre, je ferai de mon mieux ; il me semble ensuite que dans cette science qu'il faut acquérir, dans cette lutte avec les autres, dans cette difficulté même, il doit y avoir un plaisir."

Le jeune poète exprime ainsi sa répulsion vis-à-vis du monde, qui se muera a posteriori en spleen, avant de montrer l’idéal qu’il tente d’atteindre. Il fait donc état de sa réflexion selon un aspect thématique qui se retrouvera dans son œuvre majeure avec la séparation de différentes sections.

La pensée de Baudelaire est également inspirée des courants de mode auxquels il a appartenu, et principalement le dandysme, de 1845 à 1851. Il présente d’ailleurs au début de « Mon cœur mis à nu » ce style de vie : « La femme est le contraire du Dandy. Donc elle doit faire horreur » Il complète ensuite par « La femme est naturelle, c’est-à-dire abominable » Il veut donc signifier que le dandy cherche à plaire par les apparences, les artifices et non sa nature. Il donne ensuite sa définition du dandy : « Le Dandy doit aspirer à être sublime, sans interruption. Il doit vivre et dormir devant un miroir. ». Celle-ci s’oppose bien aux caractéristiques prêtées précédemment à la femme.

Portrait de Baudelaire en dandy

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Charles Baudelaire dédia ainsi Les Fleurs du Mal à Théophile Gautier :

AU POETE IMPECCABLE

Au parfait magicien ès lettres françaisesA mon très cher et vénéré

Maître et ami

THEOPHILE GAUTIER

Avec les sentimentsDe la plus profonde humilité

Je dédieCes Fleurs Maladives

C.B.

Le 21 août 1857 Baudelaire et ses éditeurs sont condamnés pour « outrage à la morale publique » à la suite d’un procès mené par le procureur Ernest Pinard. Par conséquent l’auteur doit s’acquitter de 300 francs d’amende et à la condamnation de 6 poèmes : Lesbos, Les Bijoux, Femmes damnées, Le Léthé, A celle qui est trop gaie et Métamorphoses du Vampire.

De la nouvelle édition publiée en 1861 sont donc absents ces 6 poèmes. Cependant en février 1866, Auguste Poulet-Malassis, éditeur des Fleurs du Mal, publie en Belgique un ensemble de 23 poèmes comprenant les 6 retirés des éditions françaises du recueil. Ces 23 poèmes prennent le nom Les Epaves, qui désigne ensuite l’ensemble des poèmes condamnés avant de devenir une section à part entière des Fleurs du Mal.

Le frontispice de l’édition de 1866 des Epaves a été réalisé par Félicien Rops en 1866 à la demande d’Auguste Poulet-Malassis et se nomme « eau-forte et pointe sèche ».

C’est une gravure poignante qui montre une vision très sombre des idées baudelairiennes. Un squelette humain domine en effet le dessin par sa taille et sa position. Il représente l’arbre de la connaissance du bien et du mal de la Genèse et montre le destin de l’Homme étroitement lié à la nature par ses membres antérieurs dont les extrémités se transforment en branches. Il apparaît dans la double postulation baudelairienne : ses jambes reposent en enfer où l’on peut lire les noms des sept péchés capitaux en latin, qui sont les fruits de cet arbre, tandis que ses mains sont tournées vers le les anges du Ciel. Ce frontispice suggère que les Epaves montrent l’Homme dans sa vraie nature.

Ainsi, l’Homme conserve son caractère humain, symbolisé par le cœur qui demeure présent dans sa cage thoracique malgré son aspect squelettique. D’autre part un serpent, symbole du mal, sort de ses entrailles et se tourne vers des Fleurs, allusion aux Fleurs du Mal. Cela montre que Baudelaire voit la place de ces poèmes dans ce recueil malgré le procès qu’il a subi. On voit d’ailleurs que Baudelaire ayant officiellement cédé les droits de reproduction

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des Epaves à son éditeur, sa représentation en médaillon avec ses initiales est emportée par une chimère.

En bas du frontispice, est représentée une autruche tentant de manger un fer à cheval, autour de laquelle est écrit « Virtus durissima coquit », ce qui signifie : La vertu se nourrit des choses les plus viles. Allusion à la célèbre phrase de l’auteur : « Tu m’as donné ta boue et j’en ai fait de l’or ».

Frontispice de l’édition de 1866 des Epaves

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Actualités de BaudelaireCharles Baudelaire, son parcours et son œuvre atypique ont inspiré de nombreux de

nombreux auteurs qui ont participé à la diffusion de ses idées. Parmi eux, l’écrivain et Immortel Henri Troyat en a fait un portrait où « l’admiration, la tendresse, l’humour, la pitié mêlent leurs couleurs contrastées », qu’il livre dans sa biographie Baudelaire, ce qui a permis à d’autres artistes de s’imprégner de sa philosophie

La chanteuse Mylène Farmer est ainsi incontestablement héritière de Baudelaire, mais également d’Edgar Allan Poe : parmi les thèmes récurrents de ses chansons, on trouve la mort, l’amour, la fuite du temps et la religion. La chanteuse a d’ailleurs adapté en chanson le dernier poème de la section « Spleen et Idéal » : L’Horloge, dont le thème principal est le temps, personnifié dans l’Horloge à laquelle s’adresse le poète. Comme il est arrivé à Baudelaire, les premiers titres de Mylène Farmer ont été très controversés, leurs textes choquants parfois la morale publique.

Le montage photo ci-dessus représente deux postures de la chanteuse Mylène Farmer, sur fond noir, à l’occasion de la sortie de la chanson Désenchantée. Ce titre évoque bien l’ atmosphère baudelairienne qui en émane. La partie droite de l’image est occupée par son visage qui, comme celui de Baudelaire à la page 13, demeure à moitié masqué dans l’ombre, symbole des ombres et des lumières qui habitent l’être humain

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La philosophie de Baudelaire a également inspiré le groupe de musique Fauve, habile à mêler à la fois dans le rythme et les paroles de ses chansons, le spleen et l’espoir. La recherche de l’équilibre entre ces deux aspects de la personnalité humaine rejaillit particulièrement dans la chanson Blizzard, sortie en 2013. Ce titre est d’ailleurs l’équivalent du spleen dans le vocabulaire des jeunes artistes, qui se considèrent comme représentants d’une génération sacrifiée sur l’autel de la société moderne. Ces artistes se montrent dans l’ombre, comme sur la photographie ci-dessous afin de montrer leur mal-être vis-à-vis des mœurs actuelles.

Membres de Fauve, auteurs de spoken word

Enfin le logo du groupe ci-dessous est un signe « différent »  qui symbolise la contradiction entre spleen et joie de vivre. Il est devenu un véritable signe de reconnaissance de tous ceux qui se considèrent eux aussi « fauves ».

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Enfin, Manet fut particulièrement imprégné de la pensée baudelairienne dans les années 1850, à la suite de leur rencontre chez une connaissance commune. Ils restèrent liés jusqu’à la mort de Baudelaire, en 1867.

Ce portrait gravé par Edouard Manet en 1865 me plaît particulièrement. Sûrement parce qu’il représente Baudelaire entre ombre et lumière, comme dans sa dualité entre transcendance et chute. On pourrait même dire que contraste entre les deux aspects de sa personnalité et de son âme se prolonge sur son physique l’année suivante lorsque le poète est devenu hémiplégique. Il y a comme une fracture à tous les niveaux. On peut d’autre part observer dans cette gravure la dignité que conserve Baudelaire au soir de sa vie malgré la pauvreté et la maladie qui l’affectent.

Portrait de Baudelaire

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« Ma femme est morte, je suis libre ! », premier vers du Vin de l’assassin me semble particulièrement marquant. Bien que Baudelaire considère généralement la femme comme un objet de chute, dans ce poème, c’est sa disparition qui provoque la débauche du poète. En effet dès la mort de la femme, l’homme se sent libre de boire sans modération : il cesse d’être retenu dans son désir de la chute. La femme apparaît alors à la fois comme nécessaire et dangereuse pour l’homme.

Baudelaire se démarque aussi des poètes l’ayant précédé, notamment des romantiques, et de ceux qui lui ont succédé, en particulier les surréalistes, dans le sens où pour lui la poésie ne repose pas seulement sur la beauté de la langue. Il écrit lui-même : « L'artiste, le vrai artiste, le vrai poète, ne doit peindre que selon ce qu'il voit et ce qu'il sent. Il doit être réellement fidèle à sa propre nature.  » . Cette phrase révèle bien sa pensée selon laquelle le poète doit réellement mettre son cœur à nu et écrire en vérité afin d’enrichir l’ « Hypocrite lecteur » de sa propre expérience. C’est d’ailleurs ainsi qu’il justifie l’existence des Epaves, qui relèvent d’un souci d’authenticité.

Dans « Du Vin et du haschisch », le « roi des poètes » ainsi que le nomme Rimbaud, explique que « Le goût frénétique de l’homme pour toutes les substances saines ou dangereuses, qui exaltent sa personnalité, témoigne de sa grandeur. Il aspire toujours à réchauffer ses espérances et à s’élever vers l’infini. ». Baudelaire est très sensible à ce désir d’absolu spécifiquement humain. D’après le poète, ce mouvement peut étonnamment aussi bien être à l’origine d’une ascension vers Dieu que d’une chute. En effet la volonté de l’homme est de tendre vers un idéal, même au prix d’un moyen dangereux pour lui-même ou pour la nature. Or cela peut avoir pour conséquence sa chute, ce qui justifie la révolte baudelairienne. Dans la mesure où l’homme est présenté ici comme maître de sa volonté mais incapable de contrôler son destin, ces deux phrases sont particulièrement riches en enseignement sur la pensée de Baudelaire.

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Bibliographie

www.charlesbaudelaire.org

www.baudelaire.litteratura.com

www.rivagedeboheme.fr

www.bmlisieux.com/archives/coeuranu.htm

Baudelaire, Henri Troyat

www.charlesbaudelaireoutheog.wordpress.com/

Les Fleurs du Mal, Charles Baudelaire

http://users.skynet.be/litterature/moderne/ropsoeuvres.htm

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