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Vers la transparence de la chaine logistique
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Vers la transparence de la chaîne logistiqueUNE NOUVELLE ÈRE DE LA TRAÇABILITÉ GRÂCE À LA RFID
CSC.COM CONSEIL TECHNOLOGIES EXTERNALISATION*
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V E R S L A T R A N S PA R E N C E D E L A C H A Î N E L O G I S T I Q U E
2
L I V R E B L A N C
Les entreprises avisées
se rapprochent de
l’idéal de transparence
en intégrant la
technologie RFID
à leur chaîne logistique
L I V R E B L A N C
U N E N O U V E L L E È R E D E L A T R A Ç A B I L I T É G R Â C E À L A R F I D
3
Vers la transparence de la chaîne logistique
UNE NOUVELLE ÈRE DE LA TRAÇABILITÉ GRÂCE À LA RFID
par Clive Macmillan-Davies, Geoff Squires et Alison Greene
Résumé 5
Introduction 6
Chaîne logistique et frustrations 9
Vision d'ensemble de la chaîne logistique 10
“Franchir le mur” grâce la technologie RFID 11
Les principes de la technologie RFID 12
La montée en puissance de la RFID 14
Les applications actuelles 15
Études de cas 17
Les applications futures 26
Le passage à la RFID 27
La mise en œuvre de la technologie RFID 29
Conclusion 33
V E R S L A T R A N S PA R E N C E D E L A C H A Î N E L O G I S T I Q U E
4
L’absence de visibilité de bout en bout des produits nuit
actuellement à l’efficacité d’exploitation des chaînes logisti-
ques. Exemple parmi d’autres : l’armée doit entretenir des
stocks "au cas où" pour être sûre de pouvoir soutenir les
opérations dans lesquelles elle pourrait être engagée. De
même, dans la sphère économique, les niveaux de stocks
sont plus élevés qu’ils ne devraient l’être, à toutes les étapes
de la fabrication, de la production et de la distribution, afin
d’éviter de coûteuses ruptures.
Ces dernières années, les entreprises se sont attachées à
optimiser la gestion de leur chaîne logistique (supply chain),
en investissant dans des outils de planification de haut
niveau. Mais ces outils ne leur ont pas vraiment apporté une
visibilité en temps réel des processus, des produits et des
ressources mis en jeu. Aujourd’hui, la technologie
d’identification par radio-fréquence (Radio Frequency
Identification ou RFID) et une meilleure intégration des
systèmes concernés offrent la possibilité de mettre en œuvre
cette transparence de bout en bout.
Ce document de prospective s’appuie sur la longue
expérience de CSC en matière de gestion de chaîne
logistique et sur les nombreuses études que nous avons
menées sur le sujet. Les auteurs s’attachent tout d’abord à
analyser l’influence des technologies de suivi et de
traçabilité, arrivées aujourd'hui à maturité, sur la gestion de
la chaîne logistique, puis expliquent en quoi la technologie
RFID, associée à une réorganisation des processus métiers,
peut apporter un avantage concurrentiel substantiel. Le
document décrit également les solutions RFID actuelles et
examine de quelle façon différentes technologies peuvent
être déployées en différents points de la chaîne afin
d’optimiser les bénéfices clients. Enfin, ce document
présente une approche structurée et éprouvée du
déploiement, visant à maximiser le retour sur
investissement.
Résumé
U N E N O U V E L L E È R E D E L A T R A Ç A B I L I T É G R Â C E À L A R F I D
5
V E R S L A T R A N S PA R E N C E D E L A C H A Î N E L O G I S T I Q U E
6
Les prestataires de services logistiques et de transport,
comme les départements logistiques des entreprises,
moyennes et grandes, mènent un combat permanent pour
adapter leur capacité aux flux de marchandises. Parce
qu’une chaîne logistique comporte toujours une part d’im-
prévisibilité, les entreprises doivent conserver des stocks qui
leur permettront de répondre à la demande quoi qu’il
arrive… et qui contribuent au gaspillage et à l’inefficacité.
Bon nombre d’entreprises s’attellent à résoudre ce
problème en investissant dans des applications de
planification de la chaîne logistique. Cette focalisation assez
exclusive sur la phase de planification a été favorisée en
partie par le discours commercial des éditeurs
d’applications de ce type, et en partie par la communauté
des consultants en logistique, qui a mis en avant la nécessité
d’améliorer la planification, les analyses prévisionnelles, et
la collaboration entre acteurs d’une même chaîne.
Mais aucune application de planification ne peut résoudre
le problème fondamental de la chaîne logistique : l’absence
de visibilité suffisante. Au chapitre "Le brouillard de la
guerre" de son célèbre ouvrage De la guerre (1950),
Carl von Clausewitz fait valoir combien l’absence
d’informations en temps réel peut avoir des conséquences
désastreuses sur la prise de décision militaire. L’opacité des
chaînes logistiques empêche toute planification et
exécution en temps réel. Ces tâches ne peuvent être menées
que sur la base de données datées et abstraites, et entraînent
inévitablement bien des imprécisions. Ce sont les chargés
de la planification qui le disent eux-mêmes : "tout planning
devient erroné dès l’instant où il est arrêté et diffusé… une
replanification est nécessaire pour prendre en compte les
événements réels".
Il en ressort qu’une technologie permettant aux
planificateurs d’obtenir des informations en temps réel
serait la bienvenue.
Un panorama en temps réel de tous les actifs circulant le
long de la chaîne logistique permettrait de réaliser des gains
de productivité bien supérieurs à ceux offerts par les
applications actuelles.
Une vue en temps réel grâce au suivi
et à la traçabilité1
Les mécanismes de suivi et de traçabilité permettent aux
entreprises qui gèrent une chaîne logistique de suivre le
mouvement de tous les produits, des matières premières
aux articles prêts à la vente, tout au long de la filière de
distribution et jusqu’à l’utilisateur final.
Dans les environnements où la maintenance est un thème
majeur, le suivi et la traçabilité permettent aux ingénieurs
de suivre les produits pendant toute leur durée de vie,
notamment les passages en atelier.
La traçabilité des articles permet d’étudier après coup leur
cheminement et de déterminer ainsi la ou les causes de telle
ou telle erreur. Les fonctions de suivi et de traçabilité sont
également cruciales pour parvenir aux trois grands objectifs
de la gestion de chaîne logistique :
• Transparence de la chaîne
La transparence assure à toutes les entités intervenant sur la
chaîne une vision claire des flux de marchandises qui y
transitent, ce qui favorise une surveillance proactive, une
analyse en temps réel et une plus grande efficacité
d’exécution.
• Connectivité totale
C’est une des principales sources de frustration, dans la
gestion de la chaîne logistique : certaines parties de la
chaîne ne sont pas interconnectées. Bon nombre de chaînes
sont ainsi grevées par des sommes d’informations périmées
ou imprécises, ce qui rend illusoire un pilotage en temps
réel.
1 Le suivi et la traçabilité (Track-and-Trace) désignent conjointement la capacité à suivre le mouvement de produits individuels ou de conteneurs tout au long duprocessus de leur distribution et de leur livraison, à présenter des états sur ces mouvements et à répondre à toute requête correspondante. (Berger et Gattorna, 2001).
Introduction
L I V R E B L A N C
U N E N O U V E L L E È R E D E L A T R A Ç A B I L I T É G R Â C E À L A R F I D
7
Si nous pouvons parvenir à une connectivité totale des
entités de la chaîne, les bonnes informations seront
disponibles en temps réel en tous points de la chaîne
logistique, pour une vraie "transparence". La connectivité
totale rend ainsi possible la mise en place d’une
organisation interentreprise agile et pleinement informée, à
partir de données précises et fraîches.
• Solution intégrale
Une "solution intégrale" étend les bénéfices de la
connectivité totale à toutes les entités de la chaîne
logistique ; elle leur permet de se connecter l’une à l’autre,
de communiquer et de partager des informations en temps
réel. Chacune des entités partage ses processus, ses
meilleures pratiques, ses systèmes informatiques, ses
architectures et offre une visibilité en temps réel : la
planification, l’analyse prévisionnelle, le calcul des coûts et
d’autres fonctions encore bénéficient du supplément
d’efficacité offert par une organisation largement
collaborative.
RFID : le temps de la maturité
Les événements dramatiques de ces dernières années ont
permis à une technologie de traçabilité répondant à ces
impératifs d’arriver à maturité. La guerre en Irak, les
politiques internationales menées contre le terrorisme ou
l’épidémie due au virus SARS (syndrome d'anomalie
respiratoire sévère) ont décuplé le rythme de
développement de la technologie RFID d’identification
sans contact.
Le ministère américain de la Défense a ainsi mis en œuvre
des systèmes de suivi RFID lors de ses campagnes en
Afghanistan et en Irak, afin de réduire les pertes ou les délais
d’acheminement de stocks essentiels sur le champ de
bataille, et a économisé de cette façon des milliards de
dollars. De son côté, la guerre au terrorisme a mieux fait
comprendre aux populations l’importance de la traçabilité
des marchandises d’un pays à l’autre pour accroître la
sécurité nationale. De même, l’épidémie du SARS a imposé
de contrôler les déplacements de personnels de santé pour
prévenir toute extension de l’épidémie.
Pour toutes ces raisons, la technologie d’identification et de
suivi RFID a été développée à un rythme sans précédent et
a connu rapidement des percées notables en matière de
fabrication des puces et de réduction en taille et en coût.
RFID : un pas franchi vers l’excellence de la
chaîne logistique
L’apparition de "technologies intelligentes" comme la RFID
inaugure la promesse d’une transformation radicale de la
gestion de la chaîne logistique, en offrant une capacité réelle
de suivi et de traçabilité (voir figure 1).
Changement du niveau d'efficacité
Intérêt décroissant
systèmes RFIDcodes-barres 2Dcodes-barressystèmes papier
Limite de capacité du code-barres
Source : Michel et Chappell, 2003
Efficacité de la chaîne logistique
1970 1980 1990 2000 2010
Figure 1 - Évolution du niveau d'efficacité de la chaîne logistique
V E R S L A T R A N S PA R E N C E D E L A C H A Î N E L O G I S T I Q U E
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L I V R E B L A N C
Des économies importantes
Le programme "Visibilité totale des ressources" (Total Asset
Visibility) du ministère américain de la Défense a permis de
réaliser 90 % d’économies sur les stocks, de raccourcir les
cycles, d’accroître la productivité, d’éliminer quasiment
tous les surstocks, de réaliser des économies sur toute la
gamme des activités liées à la chaîne logistique. Tout ceci à
l’échelle mondiale.
Dans la sphère économique, des projets du même ordre ont
également permis de parvenir à des économies sub-
stantielles, avec des délais de retour sur investissement
chiffrés en mois et non plus en années.
Un avantage concurrentiel
L’intérêt de la technologie RFID tient aussi à l’avantage con-
currentiel qu’elle peut conférer. La visibilité largement
améliorée qu’elle apporte permet une exploitation plus effi-
cace des actifs, une réduction des stocks et un raccourcisse-
ment des cycles. La conséquence logique est une réduction
globale des coûts et un accroissement des marges, assortis
d’une nette amélioration en termes d’exactitude et de fiabil-
ité des informations, ce qui favorise naturellement le service
au client, la fidélisation et la conquête de nouveaux clients.
Les entreprises les plus en pointe dans le monde ont
actuellement un projet RFID en phase pilote, et pour cer-
taines en phase de mise en œuvre. WalMart, par exemple,
expérimente la technologie RFID depuis plus de dix ans
(voir page 14).
U N E N O U V E L L E È R E D E L A T R A Ç A B I L I T É G R Â C E À L A R F I D
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Les études menées sur les chaînes logistiques sont quasi
unanimes : la principale source de frustration est l’absence
de visibilité en temps réel.
Une mauvaise intégration des processus physiques et de
leur représentation informatique aboutit à des systèmes qui
ne reflètent pas vraiment la réalité :
• chaque produit ne fournit pas d’information sur son
état ou son historique ;
• les informations ne sont pas systématiquement
recueillies et traitées de bout en bout de la chaîne ;
• les "silos" d’informations rendent presque impossible
une gestion en temps réel ou une collaboration efficace
vec les partenaires commerciaux.
Chaîne logistique et frustrations
Tableau 1 - Chaîne logistique et frustrations
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L I V R E B L A N C
La technologie RFID permettra aux systèmes informatiques
de mieux refléter la réalité, par le recours à des "produits
intelligents" qui pourront être programmés pour suivre un
processus ou un itinéraire, avec ensuite une gestion des
exceptions.
Les produits intelligents transporteront eux-mêmes les
données maîtresses, éliminant ainsi les "trous noirs"
d’information de la chaîne et permettant à toutes les parties
de voir où en sont les produits. Ils empêcheront les blocages
d’information, de processus, de produit et offriront une
transparence de bout en bout, et de haut en bas.
Ces produits intelligents communiqueront leurs données
par Internet. Ils consigneront des données de mouvement,
de coût et d’événement qui pourront être horodatées et
rafraîchies afin d’actualiser constamment le système
quasiment en temps réel.
Dans le nouveau monde dessiné par Internet, des lecteurs
portables et des produits intelligents, les systèmes
d’informations des chaînes logistiques donneront à voir des
événements en temps réel. C’est ce qui permettra aux
entreprises de "franchir le mur" qui les sépare de la
collaboration avec tous leurs partenaires, comme l’indique
Charles Poirier (voir figure 2).
Une vision d'ensemble de la chaîne logistique
Commerce collaboratif
Fonctions / Processus
Les "pionniers" sont en train de franchir le mur et de passer en niveau III ou IV
(marché de demain)
La plupart des entreprises travaillent à passer en niveau II
(marché d'aujourd'hui)
Intra-entreprise
Inter-entreprise
Externe Filière intégralement gérée
IIntégration
interne
IIStratégie
d'excellence
IIICollaboration
avec les partenaires
IVChaîne de
valeur
VConnectivité
totale
Figure 2 - Franchir le mur de l'entreprise pour aborder la collaboration (source : Charles Poirier, CSC, 2003)
U N E N O U V E L L E È R E D E L A T R A Ç A B I L I T É G R Â C E À L A R F I D
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Les fonctionnalités de suivi et de traçabilité existent depuis
des années, mais aucune des technologies utilisées pour cela
n’a jusqu’ici transmis de données dynamiques, de façon
automatique, avec une rapidité, une portée et une
exactitude suffisantes pour obtenir la pleine transparence.
Comme on le voit avec le tableau 2, ces technologies
classiques ne disposent pas des fonctionnalités requises
pour optimiser les chaînes logistiques.
En revanche, la technologie RFID est une technologie sans
fil d’identification et de localisation des articles qui permet
de recueillir en temps réel des données grâce à un réseau de
lecteurs et de transpondeurs.
Alors que les technologies RFID arrivent à maturité, un
changement de niveau s’opère dans la mesure où il est
désormais possible de lire des informations sans
pénétration. En d’autres termes, cette technologie permet
de lire des informations relatives à des produits enfermés
dans différents types d’emballages.
Les possibilités de suivi et traçabilité offertes par la
technologie RFID promettent donc d’être incomparablement
plus efficaces que les techniques classiques du code-barres
et du papier.
"Franchir le mur" grâce à la technologie RFID
Tableau 2 - Comparaison des caractéristiques des différentes technologies
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L I V R E B L A N C
La technologie des étiquettes RFID s’appuie sur des lecteurs
placés aux bons endroits, intégrés à des applications et qui
communiquent souvent par satellite. Il existe trois types
d’étiquettes RFID et elles peuvent être en lecture seule ou en
lecture-écriture.
Étiquettes passives – Elles stockent des données et tirent
leur alimentation d’un lecteur dont le champ électromag-
nétique induit un courant dans l’antenne de l’étiquette
pour une communication à courte portée (jusqu’à 10 m).
Étiquettes semi-passives – Elles possèdent une pile
suffisante pour alimenter le microprocesseur, mais elles
utilisent l’alimentation issue du lecteur pour communiquer.
Étiquettes actives – Elles sont capables de communiquer à
plus longue distance (jusqu’à 100 m) mais sont pour
l’instant nettement plus chères. Des annonces récentes
faisant état de portées de plus de 3 km ont stupéfait le
monde de la RFID. Les étiquettes actives sont reprogram-
mables, assurent une communication bidirectionnelle et
leur pile intégrée alimente le microprocesseur et l’émission
d’un signal à un lecteur.
Étant donné l’emboîtement multiniveau qui caractérise le
processus de distribution (voir figure 4), il est crucial de
choisir une technologie RFID offrant le bon niveau de visi-
bilité sur la chaîne logistique.
Robustesse – En général, les codes-barres se salissent ou se
déchirent aisément, alors que les étiquettes RFID s’adaptent
à de nombreux environnements. Ainsi, on voit même appa-
raître des étiquettes RFID lavables dans certaines applica-
tions pour produits de grande consommation.
Pénétration – La technologie RFID est la seule actuelle à
permettre la lecture de données à travers la plupart des
matériaux, ce qui permet des lectures multiples à différents
niveaux d’emballage.
Directionnalité – La plupart des processus mettant en jeu
des codes-barres subissent la contrainte de l’alignement des
étiquettes et des lecteurs. En recourant aux antennes
dipôles, les systèmes RFID sont omnidirectionnels, ce qui
accélère et simplifie la fonction de lecture.
Portée – Selon le type d’étiquette utilisé, les systèmes RFID
sans contact ont une portée pouvant aller jusqu’à
100 mètres.
Vitesse de lecture – Les systèmes RFID autorisent la lecture
simultanée de centaines d’étiquettes, pour une accélération
radicale du traitement. Les problèmes d’interférence et de
précision sont circonscrits par l’apparition de lecteurs à
grande vitesse et de logiciels anticollision.
Réutilisabilité – Les étiquettes RFID actives sont des
supports de stockage dynamique qui peuvent être mis à
jour et réutilisés dans de nombreuses applications.
L’étiquette joue le rôle d’une source de données dont les
données peuvent faire l’objet d’un téléchargement dans les
deux sens avec les systèmes de l’entreprise.
Taille – Les investissements réalisés dans la technologie des
étiquettes ont permis de réduire leur taille, ce qui accroît le
nombre de leurs applications potentielles.
L E C T E U R
Etiquette passive
Etiquette active
EMETTEUR
Les principes de la technologie RFID
Figure 3 - Composants d'un système RFID simplifié
U N E N O U V E L L E È R E D E L A T R A Ç A B I L I T É G R Â C E À L A R F I D
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Coût – On a beaucoup glosé, notamment dans le secteur de
la vente au détail, sur le coût de cette technologie dans la
perspective d’un équipement global à tous les niveaux, y
compris sur chaque produit vendu. Des progrès radicaux en
termes de fabrication, de conception, couplés aux
investissements croissants dans ce domaine, ont permis ces
derniers mois de faire chuter les prix. L’avantage
économique est déjà avéré pour le suivi des conteneurs, des
palettes et de certains colis. Le coût des lecteurs et des
scanners commence également à baisser et les retours sur
investissement sont impressionnants, en dépit de
l’investissement de départ important requis dans la
technologie, les logiciels applicatifs et l’intégration.
Degré d’automatisation – La technologie RFID permet
d’automatiser l’essentiel de la collecte de données, ce qui
réduit d’autant les coûts d’exploitation.
Intégrité et exactitude des données – L’identification
automatisée élimine quasiment tout risque d’erreur dans le
traitement de la chaîne logistique. Si elles ne sont pas encore
parfaites, les installations RFID bénéficient d’une plus
grande exactitude des données que les technologies
existantes.
Flexibilité – Les systèmes RFID sont flexibles au sens où ils
autorisent le recours à des technologies mixtes mises en
œuvre en différentes couches ou par emboîtement
(nesting). Ces possibilités d’emboîtement reposent sur la
coexistence de technologies RFID de base et de systèmes
très riches en fonctionnalités.
Retour sur investissement – Les étiquettes actives
disposent de fonctionnalités puissantes qui garantiront un
retour sur investissement substantiel dans des applications
spécifiques.
Colis
Chaîne logistique
Véhicule de transport
Palette
Module transporté
Item Item Item Item Item Item Item Item
ObjetObjet Objet Objet
Conteneur
Figure 4 - Chaîne logistique gérée de bout en bout et de haut en bas
V E R S L A T R A N S PA R E N C E D E L A C H A Î N E L O G I S T I Q U E
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L I V R E B L A N C
Grâce au travail de l’organe de normalisation, l’Auto ID
Centre (dont les responsabilités administratives et
commerciales ont été reprises par EPC Global), en
collaboration avec des institutions internationales
professionnelles et de recherche, nous approchons
rapidement de la définition d’une série de normes
s’appliquant aux applications RFID, ce qui est indispensable
pour permettre la diffusion de cette technologie.
Les estimations actuelles font état d’un chiffre d’affaires
potentiel de 3 milliards de dollars à l’horizon 2008 pour la
technologie RFID. La figure 5, empruntée à AMR Research,
suggère que si l’étiquetage est appliqué au niveau de chaque
produit, le chiffre réel devrait largement dépasser cette
estimation conservatrice.
La RFID est donc en passe de devenir une technologie
omniprésente au sein des grandes chaînes logistiques
internationales, comme l’illustrent de plus en plus
d’exemples précis.
WalMart, qui réceptionne plus d’un milliard de colis par
an, a décidé que ses 100 principaux fournisseurs devraient
s’équiper d’étiquettes RFID pour continuer à travailler avec
ses équipes.
Sainsbury, la chaîne de supermarchés britannique, assure
déjà par cette technologie le suivi de 225.000 repas frais
chaque jour, et réduit déjà ainsi considérablement le
gaspillage.
Le Geest Group, l’un des 200 fournisseurs de la plus grande
enseigne de distribution du Royaume-Uni, Marks &
Spencer, déploie la technologie dans tous ses centres de
distribution. Tous les plateaux réutilisables de Marks &
Spencer sont équipés d’étiquettes en lecture-écriture
fabriquées par Texas Instruments et fonctionnant à
13,56 MHz. Ces étiquettes sont automatiquement et
simultanément scannées dans des baies de réception, afin
de vérifier que les livraisons correspondent bien aux
commandes de Marks & Spencer. Geest y a gagné une nette
amélioration en termes de rapidité d’expédition,
d’exactitude des livraisons et de réduction du gaspillage.
International Paper a récemment mis en exploitation un
système de suivi d’entrepôt RFID au standard EPC
entièrement automatisé. Celui-ci remplace l’ancien système
à codes-barres qui était trop imprécis, principalement en
raison des problèmes de dégradation des étiquettes. Dans le
nouveau système, les puces RFID, implantées dans les
bobines de rouleaux de papier, sont lisibles à travers 1,80 m
de papier et le système place les produits dans l’entrepôt
avec une précision de 15 cm. International Paper indique
qu’un tel système devrait révolutionner les critères
d’évaluation de l’efficacité opérationnelle.
La montée en puissance de la RFID
25 000
20 000
15 000
10 000
5 000
0
2003
Mill
ions
de
dolla
rs
Services
Analyses et stockage
Applications d'exécution de la chaîne logistique (SCE)
Etiquettes et lecteurs
2004 2005 2006 2007 2008 2009 2010 2011 2012 2013
Etiquettes sur chaque produit
Infrastructure de la chaînePilotes
Figure 5 - Niveaux d'investissement dans les systèmes RFID (source :AMR Research, 2003)
U N E N O U V E L L E È R E D E L A T R A Ç A B I L I T É G R Â C E À L A R F I D
15
Si le suivi des conteneurs par étiquette active est déjà bien
éprouvé, les étiquettes commencent seulement à être
implantées aux niveaux inférieurs de la palette, du colis et
du produit.
Les bagages aériens sont suivis par étiquette RFID
individuelle et les progrès récents sur le front du ruban
adhésif "programmable" contenant des étiquettes devraient
accélérer l’émergence du concept de bagages intelligents.
L’industrie laitière se sert depuis des années des
technologies RFID pour suivre et surveiller la production
de lait par chaque animal.
Le marquage des animaux domestiques est maintenant
très répandu, et les informations sanitaires contenues dans
les puces portées par les animaux en Europe ont permis
d’assouplir les législations strictes réglementant le transport
de ces animaux dans l’Union européenne.
Les institutions judiciaires et pénitentiaires font appel à
la RFID pour la mise en œuvre des bracelets électroniques.
De même, à Taiwan et à Singapour, les hôpitaux s’en
servent pour prévenir la reprise du syndrome SARS. Les
personnels médicaux et les visiteurs portent une étiquette
pendant leur service ou leur visite. Ceux supposés être
passés par des zones contaminées sont suivis, c’est-à-dire
que la base de données reflète leur présence antérieure dans
ces zones. Bien entendu, le respect de la vie privée n’a pas,
dans ce cas précis, constitué une préoccupation première,
mais ces étiquettes sont tout de même à durée de vie
limitée.
Les domaines de la sécurisation des documents, de l’accès
à l’information et de l’accès physique sont mûrs pour les
applications RFID. Ainsi, des applications de contrôle des
frontières suscitent des investissements conséquents dans le
cadre d’initiatives de sécurité intérieure.
Les systèmes de distribution de carburant commencent à
intégrer des puces RFID qui contrôlent et assurent le
pompage du bon type de carburant dans les cuves du
détaillant et également sa distribution dans les véhicules
selon le type.
La technologie RFID connaît également une montée en
puissance dans le domaine du tri d’entrepôt et de
l’inventaire. Les recherches dans le domaine des
"rayonnages intelligents" devraient ainsi révolutionner
l’exploitation des entrepôts et la distribution. Ainsi,
Siemens Dematic a testé récemment un système de tri
d’entrepôt faisant appel aux étiquettes RFID pour trier les
colis sur les convoyeurs. Il en a résulté une amélioration
considérable par rapport au système à codes-barres
existant, avec lecture de 11.000 étiquettes par seconde
jusqu’à 10 mètres de distance et, plus important encore,
Les applications en cours de la RFID
Sainsbury assure déjà avec la technologie RFID le suivi de225.000 repas frais chaque jour.
Phot
ogra
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V E R S L A T R A N S PA R E N C E D E L A C H A Î N E L O G I S T I Q U E
16
L I V R E B L A N C
l’omnidirectionnalité de lecture grâce à une antenne
dipôle double. La tâche laborieuse mais essentielle de
l’inventaire de l’entrepôt donne maintenant des résultats
plus précis en bien moins de temps. Les systèmes à base de
transpondeurs ont déjà trouvé leur chemin dans les
applications commerciales de contrôle d’accès (accès à
un garage ou à immeuble, par exemple). Les casse-têtes
liés à la sécurisation des bâtiments de plusieurs étages et
des centaines de postes de travail qu’ils renferment
disparaîtront progressivement à mesure que les
applications d’accès aux immeubles, aux réseaux
informatiques et aux postes de travail recourront à la
technologie sans contact RFID.
Le contrôle et la facturation par technologie sans contact
sont également exploités par les systèmes de péage
routier. Dès 1997, 1,4 million d’étiquettes étaient déjà
utilisées dans le monde à cet effet. Les inquiétudes liées au
risque d’embouteillage à proximité des lecteurs sont
dissipées par l’apparition de lecteurs à grande vitesse. Une
application du même ordre a été implantée dans les
universités de Hong Kong pour facturer les étudiants
utilisant les différents services disponibles.
Un système RFID de suivi fondé sur des étiquettes
thermo-sensibles permet de disposer de l’historique
complet des variations de température auxquelles a été
soumis un produit pendant et après le transport. Ce
système trouve des applications immédiates dans les
secteurs des denrées périssables et de l’industrie
pharmaceutique pour accroître la sécurité des produits.
Le programme américain Tradelanes Initiative vise, quant
à lui, à surveiller les mouvements de conteneurs destinés
aux marchés américains.
CONTEXTE
NYK Logistics souhaitait gérer la réception de gros volumes
de conteneurs pour de grandes multinationales sur un
dépôt de 28 hectares. Le système existant était à suivi
manuel, incapable de prendre correctement en charge les
volumes requis, ce qui entraînait un nombre d’erreurs élevé.
APPLICATION
NYK a mis en œuvre en 90 jours un système de suivi RFID
fondé sur l’utilisation d’étiquettes actives WhereNet, afin de
pouvoir suivre les conteneurs avec une portée de 3 mètres.
Ce système offre une capacité de localisation en temps réel
grâce à 35 lecteurs surveillant 1.100 baies de garage et de
nombreuses portes de dock.
BÉNÉFICES
• Plus grande efficacité d’exploitation
• Délai d’enregistrement raccourci
• Plus grande précision de localisation
• Recours moins fréquent à la main-d’œuvre temporaire
• Meilleure identification des chargements prioritaires
• Économies de communication avec les transporteurs et
partenaires
• Taxes d’immobilisation abaissées et réduites
• Congestions réduites
• Coûts de transport réduits
Étude de cas
NYK LogisticsSystème de gestion automatisée de dépôt
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L I V R E B L A N C
CONTEXTE
Après la guerre du Golfe, le département de la Défense
américain a souhaité réduire ses frais d’inventaire et disposer
d’un système logistique plus agile pour fournir plus
rapidement les services clients. Le programme "Visibilité
totale des ressources" a été lancé pour suivre les conteneurs
et les matériels déployés sur les théâtres d’opération à
l’étranger.
APPLICATION
Le ministère a passé un contrat de trois ans avec Savi
Technology pour la gestion et le suivi de 270.000 conteneurs
sur 400 sites dans plus de 40 pays. Savi a adopté une appro-
che à emboîtement faisant appel à une technologie hybride :
des étiquettes passives Matrics sur les colis, et des
étiquettes actives de type 400, fonctionnant à 433,92 MHz
et à rayonnement très faible pour le suivi des conteneurs et
des palettes.
BÉNÉFICES
• Précision accrue
• Stocks substantiellement réduits
• Meilleurs temps de réponse
• Économies de main-d’œuvre
• Inventaire amélioré
• Meilleure gestion des actifs
• Meilleure planification stratégique et opérationnelle
• Étiquetage robuste
Ministère de la Défense américaineProgramme de visibilité totale des ressources
Étude de cas
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CONTEXTE
Comme leurs homologues américaines, les forces armées
du Royaume-Uni souhaitaient pouvoir suivre dans
l’urgence les mouvements de leurs actifs et de leurs
expéditions à travers 75 nœuds situés entre la Grande-
Bretagne et le Golfe.
APPLICATION
Pour permettre l’interopérabilité avec les systèmes des
Américains, le ministère a également choisi les solutions
Savi.
BÉNÉFICES
• Saisie des données plus précise et plus rapide
• Stocks substantiellement réduits
• Retour sur investissement en seulement 6 semaines
• Meilleurs temps de réponse
• Économies de main-d’œuvre
• Réduction radicale des actions effectuées en double
• Confiance accrue des utilisateurs
• Élimination des coûts excessifs
• Meilleure gestion des actifs
Étude de cas
Ministère de la Défense britanniqueProgramme de visibilité totale des ressources
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L I V R E B L A N C
CONTEXTE
Johnson Controls fabrique et livre des sièges autos et
camions à des chaînes de production automobile fonction-
nant en mode "juste à temps". En fonction des commandes
horaires, elle livre les sièges à l’usine New United Motor
Manufacturing. Son système de suivi antérieur était fondé
sur une saisie manuelle des données sur chaque poste de
fabrication, de stock ou d’expédition, et était victime de
nombreuses erreurs humaines. Il était impératif d’éliminer
ces erreurs et de livrer les sièges dans l’ordre exact requis,
afin de ne pas interrompre les chaînes de production.
APPLICATION
Johnson a déployé un système RFID à étiquettes mixtes sur
son site de production de Livermore, en Californie, avec des
étiquettes à lecture seule à 134 kHz pour ne pas subir les
interférences des palettes métalliques, et des étiquettes à
lecture/écriture à 13,56 MHz dans les autres cas.
BÉNÉFICES
• Exactitude à 99,9 %
• Économies de temps considérables
• Flexibilité accrue dans la prise en charge des lignes de
production
• Étiquetage robuste
Johnson ControlsProduction et livraison "juste à temps"
Étude de cas
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CONTEXTE
Boeing voulait mieux orchestrer son processus
d’assemblage d’avions de ligne en suivant les pièces et leurs
documents d’atelier en atelier avant d’atteindre la chaîne de
montage. Il fallait assurer le suivi des véhicules, des
machines de manipulation des matériaux et de l’outillage
spécialisé.
APPLICATION
Après avoir testé de nombreux systèmes d’étiquettes
passives et actives, Boeing a choisi de mettre en œuvre un
système UHF d’étiquettes passives et recyclables.
BÉNÉFICES
• Économies de main-d’œuvre
• Exactitude à 99 % des états
• Élimination des ruptures de stock
• Coexistence du système avec un réseau local sans fil
Étude de cas
Boeing
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L I V R E B L A N C
CONTEXTE
Air Canada perdait des millions de dollars par an en coûts
de chariots, dans ses entrepôts, ses ateliers de maintenance
et ses services de traiteur en aéroport. Même après une
recherche globale des chariots égarés, une perte de
2 millions de dollars subsistait. Air Canada avait besoin
d’un système capable de mieux assurer le suivi et la traçabi-
lité des 10.000 chariots utilisés sur 50 sites dans le monde.
APPLICATION
Air Canada a déployé un système ScanPak utilisant des
étiquettes actives fonctionnant à 433,92 MHz pour une
puissance de 0,2 mW. Le système est ainsi insensible aux
interférences électromagnétiques et son usage a été
approuvé par la plupart des compagnies aériennes.
BÉNÉFICES
• Réduction de 2 % du stock de chariots
• Réduction de 20 à 50 % des coûts de rapatriement des
chariots
• Réduction de 5 % des coûts de maintenance des
chariots
• Réduction de 100 % des coûts d’inventaire
• Exploitation radicalement améliorée des actifs
• Planification des mises à disposition de chariots en
fonction des vols, pour une élimination des retards
occasionnés par le manque de chariots
• Informations statistiques précises pour une meilleure
planification
Air Canada Chariots
Étude de cas
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Can
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CONTEXTE
Le groupe Brambles intègre plusieurs activités, dont la
location de palettes développée sous la marque Chep.
Brambles a perdu 14 millions de palettes Chep en Europe
en 2002, ce qui a eu des conséquences non négligeables sur
ses bénéfices. Fournisseur de WalMart, l’entreprise a décidé
de mettre en œuvre un système RFID pilote dans ses centres
de service de Floride.
APPLICATION
L’application pilote a consisté à équiper 250.000 palettes de
500.000 étiquettes portant un code EPC et fonctionnant à
900 MHz.
BÉNÉFICES
• Économie de temps très significative
• Réduction radicale des pertes de palettes
• Productivité améliorée du pool de palettes
• Marges d’exploitation accrues
Étude de cas
Brambles IndustriesSuivi et traçabilité des palettes Chep
Phot
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L I V R E B L A N C
CONTEXTE
Marks & Spencer (M&S) a relevé au niveau de chacun
de ses magasins des erreurs d’inventaire dues à l’effet
conjugué de livraisons erronées, de pertes et de
mouvements de marchandises. Tous ses états prévi-
sionnels sont donc fondés sur des niveaux de stocks
évalués par déduction et non réels. M&S pallie ce
problème à grand renfort d’inventaires manuels
coûteux en temps et en argent, qui nuisent au moral du
personnel, retiré des fonctions de contact avec la
clientèle, et affectent, de ce fait, le taux de satisfaction
des clients. De plus, le groupe conserve, par défiance
vis-à-vis des données prévisionnelles, des stocks de
sécurité inhabituellement élevés au niveau de l’entre-
pôt et des magasins. M&S a donc lancé une expérience
pilote visant à assurer la visibilité en temps réel de ces
stocks, ce qui devrait lui permettre de réduire leur
niveau.
APPLICATION
M&S a équipé les produits d’habillement masculin
d’étiquettes dans son "plus petit grand magasin". Ces
étiquettes contiennent un identifiant unique et toutes
les autres informations sont conservées derrière un
pare-feu M&S. Les étiquettes sont des puces UHF à
64 bits fonctionnant à 868 MHz fabriquées par Swatch
et la technologie des scanners, fournie par Intellident,
est déjà utilisée dans le cadre d’une installation pilote
dans la restauration collective, avec étiquetage de
chaque plateau.
Les étiquettes sont en papier, fixées par un connecteur
en plastique que le client peut retirer une fois son achat
réglé. Le soutien du président et du Directeur informa-
tique a été la clef du succès de cette expérience pilote.
BÉNÉFICES
• Précision accrue des inventaires
• Réduction des coûts
• Augmentation des ventes
• Futur avantage concurrentiel assuré
• Réduction des activités peu qualifiées comme les
comptages manuels
• Amélioration du moral des salariés, qui peuvent
se consacrer à la clientèle
• Disponibilité accrue des produits en rayon
Marks & SpencerExpériences pilotes - Suivi RFID au niveau de l'objet
Étude de cas
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CONTEXTE
BHP-Billiton veut aménager une mine de cuivre en utilisant
les technologies les plus modernes, afin d’automatiser
autant de processus que possible. La société a demandé à
CSC de réaliser une étude de faisabilité concernant la mise
en œuvre de la technologie RFID pour assurer le suivi des
blocs de cathodes en acier au sein de l’exploitation, afin
d’identifier et de retirer les blocs peu performants aussi tôt
que possible dans le cadre du processus d’extraction
électrolytique.
APPLICATION
En collaboration avec Savi Technology, l’équipe du projet
de CSC a recommandé de conduire une expérimentation
en fixant des étiquettes passives à haute fréquence aux blocs.
La lecture directionnelle à courte portée et une protection
adéquate des étiquettes permettront de faire face aux
contraintes de température, d’acidité, mécaniques et
électromagnétiques, afin de corréler les performances des
blocs aux impératifs de production de cuivre.
BÉNÉFICES
• Traçabilité à 100 % des blocs de cathodes en acier
• Manipulation et reconditionnement minimes du
cuivre
• Identification systématique des problèmes de qualité
sur les blocs de cathodes et sur les anodes
• Compréhension des phénomènes de dégradation à
long terme des blocs
Étude de cas
CSCSuivi RFID de cathodes d'extraction électrolytique
Phot
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L I V R E B L A N C
À mesure que le coût de la technologie chute et que les
bénéfices en termes d’efficacité deviennent plus évidents, de
nouvelles applications verront le jour, particulièrement
dans les secteurs de la distribution et des produits de grande
consommation, de la logistique et de la production
industrielle.
Non seulement la taille des éléments, notamment des
étiquettes, se réduit constamment, mais leur robustesse
s’améliore également. Des entreprises testent actuellement
des étiquettes lavables qui peuvent être incorporées à des
articles de détail. En incorporant de telles étiquettes, le
designer italien Prada a déjà identifié une façon
radicalement nouvelle d’informer sa clientèle sur les
produits conçus pour être coordonnés, grâce aux
informations incorporées dans les puces.
L’incorporation d’étiquettes lavables aux vêtements n’est
pas seulement profitable aux opérations de stockage et de
distribution, mais contribue à informer les détaillants des
prévisions de ventes et pousse à la recherche sur les
appareils ménagers intelligents. Ces appareils seront
bientôt capables de reconnaître chaque produit et de
connaître son historique. Les machines à laver pourront
ajuster leur cycle en fonction du matériau, de la couleur et
de la durée de vie des vêtements. Les réfrigérateurs
détecteront automatiquement leur contenu et l’afficheront,
tandis que les autocuiseurs et fours à micro-onde
détermineront automatiquement la durée de cuisson.
La technologie RFID trouvera aussi des applications dans la
protection contre le vol, les prévisions en volumes, la
gestion des chantiers, la planification, le calcul des coûts par
activité, le contrôle de l’exécution des contrats et les
activités d’audit.
Les applications futures
Phot
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Etiquettes RFID posées sur des articles vestimentaires de la chaîne de supermarchés britannique Woolworths
Les investissements effectués actuellement dans d’autres
technologies, notamment les codes-barres, pourraient
retarder la justification de la mise en œuvre des
technologies RFID de bout en bout au sein des chaînes
logistiques.
Les déploiements à grande échelle dans les chaînes feront
sans doute appel à des solutions hybrides exploitant les
technologies d’étiquettes actives et passives, de codes-barres
et de localisation par GPS.
À court terme, peu d’entreprises seront prêtes à
abandonner leurs applications, particulièrement si cet
investissement est seulement récent. Les solutions hybrides,
faisant notamment appel à des lecteurs multistandards,
seront sans doute les plus prisées dans les années à venir. Les
investissements précédemment consentis pour mettre en
œuvre les codes-barres au niveau de chaque produit ont
apporté aux entreprises de substantiels retours sur
investissement. Dans de tels cas, les coûts correspondant au
passage intégral à la technologie RFID auraient besoin
d’être justifiés par un dossier extrêmement bien étayé.
Toutefois, l’investissement dans les codes-barres n’est pas
incompatible avec l’investissement dans les étiquettes sans
contact. En réalité, l’adjonction de l’étiquetage RFID au
niveau du colis et du conteneur devrait apporter un retour
sur investissement supplémentaire. Le défi consiste à marier
le bon processus et la bonne technologie pour résoudre un
problème métier donné.
Les arguments qui démontrent que les systèmes hybrides
sont actuellement les plus rentables sont très convaincants.
Une approche par couches tout au long de la chaîne
logistique permettra de profiter dès maintenant de
bénéfices substantiels et de rentabiliser plus encore des
technologies comme celle des codes-barres, dans laquelle
des investissements lourds ont été consentis dans certains
secteurs (voir figure 6).
Cependant, une application hybride ne sera en tout état de
cause qu’un élément précurseur de systèmes pleinement
RFID qui suivront automatiquement tous les produits et
actifs.
Bénéfices immédiats
Les systèmes pilotes actuels, les systèmes mis en œuvre et les
simulations convergent pour faire valoir des bénéfices
quantitatifs et qualitatifs considérables dans tous les
secteurs industriels :
• Réduction des coûts
• Réduction du gaspillage
• Réduction des stocks tampons, donc des niveaux de
stocks
• Réduction des cycles, donc des délais de livraison
• Réduction des impératifs de retraitement, grâce à la
transparence
• Précision accrue
Le passage à la RFID
Figure 6 - Mise en œuvre du concept d'emboîtement par technologie hybride (source : Savi Technology, 2003)
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• Augmentation des activités à valeur ajoutée
• Meilleure traçabilité
• Confiance des clients renforcée
• Gestion au fil de l’eau des événements
• Imputation précise des coûts par activité
• Élimination des redevances de stationnement
• Exploitation optimisée des ressources
• Diminution de la main-d’œuvre
• Collaboration accrue permettant d’envisager la
synchronisation des processus, pour des économies
supplémentaires
Opportunités à court terme
Un retour sur investissement rapide peut être attendu à
chaque fois qu’il y a transport de produits de valeur et qu’il
y a des risques de perte, de dommage ou un impératif de
délai. C’est également le cas lorsque le produit présente par
nature un danger ou est sensible au point de devoir être
suivi à la trace. Trois segments de la gestion de chaîne
logistique présentent ainsi de claires opportunités à court
terme (voir figure 7).
• Distribution – La distribution des produits reste un
"trou noir". L’étiquetage RFID des cartons et des
conteneurs et les systèmes de suivi de matériels de
transport augmenteront de façon substantielle la
visibilité et la localisation et réduiront les durées des
cycles.
• Gestion des actifs – Les usines, équipements et actifs
en rotation, coûteux, peuvent être égarés ou peuvent
faire l’objet d’informations d’état erronées au sein des
systèmes d’information. Le stockage de telles données
sur une étiquette permet d’éliminer ces erreurs et de
réduire les achats de remplacement ou les périodes
d’arrêt d’une usine.
• Produits traçables – On connaît maints exemples de
rappel de produits, notamment dans l’industrie
pharmaceutique et les domaines concernant la
sécurité, comme les pneus de véhicule. La technologie
RFID permettra d’identifier rapidement chaque
produit et son historique s’il y a lieu d’enquêter.
L’intégration de la technologie RFID dans le cadre
d’un processus révisé promet de transformer la
chaîne logistique.
V E R S L A T R A N S PA R E N C E D E L A C H A Î N E L O G I S T I Q U E
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L I V R E B L A N C
Distribution• Actifs circulants• Transport• Approvisionnement• Mouvement inter ou intranodal
• Actifs en rotation• Usine• Actifs de valeur
• Matières dangereuses• Produits médicaux• Produits pharmaceutiques• Pénalités pour rupture de contrat• Danger pour l'environnement
Gestion des actifs
Produits traçables
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Domaines concernés
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Figure 7 - Modèle d’application RFID
U N E N O U V E L L E È R E D E L A T R A Ç A B I L I T É G R Â C E À L A R F I D
29
La technologie RFID n’est pas une solution prête à l’emploi
qui peut être mise en œuvre du jour au lendemain. C’est
une technologie complexe qui exigera sans doute, pour être
adoptée, des évolutions significatives des processus métiers
et de la culture d’entreprise.
Les volumes et les types de données mis en jeu pourraient
entraîner des changements dans les approches de
l’intégration des systèmes, tout comme les données qui
devront être partagées avec les partenaires commerciaux et
la question de l’usage qui peut en être fait. La rénovation des
processus pourrait entraîner des changements dans
l’organisation, dans la nature de certaines fonctions, dans la
localisation des points de collecte des données, et entraîner
de nouveaux besoins de formation.
Lorsqu’on envisage un projet RFID, les facteurs à prendre
en compte sont d’abord les suivants : le site, les problèmes
propres au site, les standards de données et l’ensemble
minimal de données à intégrer d’une part à l’étiquette et
d’autre part au système pour pouvoir mettre en œuvre le
processus métier rénové.
Tout projet de mise en œuvre de la technologie RFID doit
faire face à des défis de nature technique, économique et
culturelle.
Défis techniques
L’entreprise doit réaliser une analyse complète des bénéfices
attendus, afin de mieux comprendre quelles technologies
RFID déployer et de quelle manière. Les principales consi-
dérations sont les suivantes :
Contraintes d’environnement – Les technologies hert-
ziennes sont maintenant répandues, mais l’impact de leur
déploiement à grande échelle doit être mieux apprécié.
Dans l’industrie minière et dans la sidérurgie, où le
problème des interférences radio n’est pas encore résolu, il
est indispensable de réaliser des relevés détaillés des sites et
de leurs caractéristiques, des analyses des processus et des
tests approfondis. Les soucis liés aux collisions possibles des
signaux hertziens sont en cours de résolution grâce à des
logiciels anti-collision et des protocoles. Dans certains cas,
les entreprises devront remplacer les machines ou autres
actifs qui interfèrent avec la RFID, par exemple les systèmes
de convoyeurs ou les bennes métalliques. Que la technolo-
gie RFID soit déjà installée ou pas, il est important, à l’occa-
sion de tout remplacement de machine ou autre actif, de
prendre en considération sa compatibilité avec les systèmes
RFID, afin de mieux se préparer à leur mise en place ulté-
rieure.
Traitement et qualité des produits – Dans certains
secteurs industriels, les processus devront être revus de
sorte que les étiquettes n’aient pas de conséquence domma-
geable sur la qualité des produits. Dans l’industrie sidérur-
gique, par exemple, il est impératif d’éviter que les étiquet-
tes contaminent les bains de traitement.
Volume de données, authentification des données et
intégration au sein de systèmes anciens – Avant d’aborder
les technologies RFID, les entreprises partie prenante d’une
chaîne logistique vont devoir réfléchir à la façon d’accepter
La mise en œuvre de la technologie RFID
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L I V R E B L A N C
le flux continu de données qu’elles génèreront dans leurs
systèmes informatiques de gestion. Les systèmes de suivi de
chaîne logistique de bout en bout devraient en effet
inonder de données les systèmes, et les bases de données
devront être configurées pour gérer les énormes volumes
reçus. De grands éditeurs informatiques tels qu’Oracle et
SAP travaillent d’arrache-pied à terminer des modules
RFID compatibles avec leurs systèmes et un certain
nombre de composants logiciels intermédiaires apparais-
sent sur le marché. Le problème sera encore plus aigu pour
les entreprises utilisant d’anciens systèmes pour lesquels
une conversion de format des données RFID sera
nécessaire. Les candidats devront aussi passer en revue leur
infrastructure informatique, car ces gros volumes de don-
nées devront circuler dans toute l’entreprise, si l’on
vise le système entièrement géré envisagé par Charles Poirier
(voir figure 2, page 10).
Logiciel utilitaire de création de valeur à partir des
données collectées – Comme les systèmes existants ne
donnent généralement pas lieu à des analyses ou à des
productions d’états en temps réel, les données RFID collec-
tées risquent d’inonder la chaîne logistique sauf si l’on
prévoit la mise en place d’un logiciel de gestion des
données en même temps que la mise en œuvre du système.
Il est essentiel de réfléchir soigneusement aux informations
qui devront être conservées et à celles qui pourront être
effacées.
Normes – L’organisme de normalisation, l’Auto-ID
Centre, a tiré les leçons de l’introduction des systèmes de
codes-barres. Si sa vision d’un réseau mondial de suivi et de
standards ouverts universels se concrétise, il n’y aura pas de
problème de normes pour retarder l’avènement de la RFID.
De plus, les industriels eux-mêmes commencent à propo-
ser des lecteurs multifréquences permettant de traiter les
disparités d’adoption des fréquences de travail. Toutefois,
les restrictions nationales en matière d’allocation de
fréquences et de puissance d’émission pourraient avoir des
conséquences sur les gammes et les types d’étiquettes
utilisables.
Défis économiques
Si l’on assiste à une chute réelle du prix des composants, il
ne faut pas sous-estimer l’investissement et les coûts de
fonctionnement associés à la mise en œuvre de la techno-
logie RFID.
Outre les coûts d’installation évidents liés aux étiquettes et
aux lecteurs, il faut prendre en compte les coûts liés aux
impératifs suivants :
• Changement des pratiques
• Formation du personnel
• Gestion du changement
• Pose et retrait des étiquettes
• Infrastructure et logiciels informatiques
• Maintenance
Mais ces coûts seront contrebalancés par les économies
directes générées au niveau des centaines de tâches liées à la
chaîne logistique de bout en bout, ainsi que par les avanta-
ges indirects d’une plus grande satisfaction de la clientèle et
d’une traçabilité améliorée.
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31
Défis culturels
Changement des processus métiers – Si les changements
de processus métiers sont généralement perturbateurs, la
technologie RFID débouche sur des processus améliorés. Il
est donc important d’élaborer un plan de transition ou de
gestion du changement.
Importance accrue de la confiance – La technologie RFID
réclamera un changement des mentalités concernant le
partage d’informations dans des contextes collaboratifs. Les
standards RFID et l’apparition de codes produits
électroniques universels soulèvent un certain nombre de
questions telles que celle de la sécurité et de l’intégrité de
l’information ou du droit à la vie privée des individus.
Certaines industries et certaines grandes entreprises
prendront le leadership dans ce domaine et souhaiteront
peut-être imposer la technologie dans la chaîne logistique
qu’elles contrôlent, mais les réglementations internationa-
les et nationales joueront également sans doute leur rôle.
Les préoccupations liées à la vie privée dans le contexte des
chaînes logistiques (en dehors du commerce de détail) sont
en train de disparaître à mesure que les gens se rendent
compte des avantages du système.
Pas encore la solution idéale
Suffisamment de défis techniques, économiques et culturels
se présentent donc pour qu’on ne puisse pas affirmer —
pour l’instant en tout cas — que la technologie RFID est la
solution idéale de suivi et de traçabilité dans la chaîne
logistique. Mais les preuves ne manquent pas non plus pour
illustrer les effets d’accroissement des chiffres d’affaires et
de réduction des coûts de la technologie. Il faut donc s’atta-
cher à en étudier les meilleures conditions d’introduction,
en s’assurant que les bonnes applications sont appliquées à
la bonne fonction ou à la bonne ligne de production.
La mise en œuvre d’une méthodologie complexe de suivi et
de traçabilité réclamera une approche intégrée, avec un
écosystème de partenaires capables d’évoluer avec la
technologie (voir figure 8).
Les entreprises devront ensuite développer une politique
d’applicabilité de la RFID et conduire une analyse coûts-
bénéfices de la mise en œuvre. En général, les étapes
suivantes portent sur la conception, l’expérience pilote et
l’évaluation d’une application, et le cas échéant, le dévelop-
pement d’un plan de déploiement avec, en parallèle, celui
d’un plan de gestion du changement.
Ciblez le processus – Les technologies RFID utilisées dans
le cadre des solutions hybrides ou autonomes transforme-
ront radicalement les activités stratégiques, tactiques,
opérationnelles et d’exécution. Les fabricants, distributeurs
et détaillants participant à une chaîne logistique doivent
s’engager à faire évoluer la façon dont ils mèneront leurs
activités.
Fournisseur d'étiquettes / de lecteurs
Applications de création de valeur
commeciale
Architecte dusystème
Logiciels / Services d'intégration
Gestion de données / Fournisseur de services
de réseau
Middleware
Conseil en processus métiers et en gestion du
changement
Figure 8 - Compétences requises pour une mise en œuvre RFID
V E R S L A T R A N S PA R E N C E D E L A C H A Î N E L O G I S T I Q U E
32
Quantifiez les bénéfices – Montez un dossier portant sur
des fonctions, des activités intra et interentreprises spécifi-
ques pour montrer s’il existe un rapport coûts-bénéfices
favorable à la mise en œuvre de technologies de suivi. Il est
important d’établir des scénarios de coût, notamment de
gestion des stocks, et de quantifier les réductions de coût
attendues, qui seront évaluées en phase pilote. L’un des
avantages de la RFID sera d’autoriser le calcul des coûts au
niveau du produit, ce qui permettra d’identifier et d’élimi-
ner les activités sans valeur ajoutée et de créer des tarifs
personnalisés et non plus standards.
Tenez compte de l’environnement – Certains environne-
ments se prêtent aisément au suivi et à la traçabilité. C’est le
cas, par exemple du suivi des conteneurs en transit interna-
tional, pour raisons économiques et de sécurité. D’autres,
notamment en application interne, présentent des obstacles
spécifiques et un rapport coûts-bénéfices moins favorable.
Des études de marché doivent offrir suffisamment de
contexte pour bien juger de la faisabilité de l’implantation
d’une solution RFID.
Enquêtez sur le site – Aucune solution RFID n’est à l’abri
des problèmes locaux, propres au site considéré. Pensez, par
exemple, à l’environnement corrosif des filières de
traitement du cuivre, à la sensibilité des explosifs dans
l’industrie minière ou même aux questions de santé que
pourraient soulever l’adoption de technologies RFID en
milieu urbain.
Choisissez votre produit – Le modèle en couches présenté
précédemment dans cette étude suggère que différentes
technologies peuvent être combinées en une solution
hybride. Le panachage de technologies permettant
d’obtenir une bonne visibilité de la chaîne logistique
dépend du coût des différents produits disponibles, des
exigences spécifiques de traçabilité, des volumes considérés, etc.
Testez la solution au cours d’une phase pilote – Après
l’analyse du dossier (quels sont nos problèmes de suivi,
combien cela nous coûte-t-il, …) et la définition du cahier
des charges (quels doivent être les actifs à suivre, quel est le
niveau de visibilité requis, …), il faudra passer à la concep-
tion, puis à une expérimentation pilote et à l’évaluation des
solutions en présence avant de se prononcer sur la mise en
œuvre. Cette dernière sera nécessairement délicate et le per-
sonnel devra, auparavant, avoir été convaincu des avantages
d’un tel bouleversement.
L I V R E B L A N C
U N E N O U V E L L E È R E D E L A T R A Ç A B I L I T É G R Â C E À L A R F I D
33
La nouvelle phase de la gestion de chaîne logistique ne sera
pas sous-tendue par des logiciels de planification ou de
gestion des commandes, mais par l’élimination des "trous
noirs" à l’aide de solutions évoluées de suivi et de traçabilité.
La technologie d’identification sans contact RFID existe
depuis plusieurs années. Récemment, son application aux
problèmes de suivi d’activités commerciales a fait la preuve
de son intérêt pour les entreprises. Les montants investis
dans la recherche et le développement continueront d’en
améliorer les capacités et d’en réduire les coûts. La RFID se
présente désormais comme un composant majeur des
solutions de chaîne logistique.
Les dés sont d’autant plus jetés que les grandes entreprises
qui contrôlent telle ou telle chaîne logistique commencent à
imposer l’utilisation de la RFID de bout en bout sur leur
chaîne. La transparence totale ne pourra peut-être jamais
être atteinte, mais elle sera largement favorisée par la
technologie RFID.
Les entreprises qui seront parmi les premières à mettre en
œuvre la RFID y gagneront un avantage concurrentiel.
Toutefois, cette mise en œuvre devra être abordée
correctement, en définissant le processus cible de façon
claire et en adoptant la bonne technologie.
Pour mettre toutes les chances de votre côté, faites-en une
de vos compétences de base.
Conclusion
V E R S L A T R A N S PA R E N C E D E L A C H A Î N E L O G I S T I Q U E
34
L I V R E B L A N C
Notes
U N E N O U V E L L E È R E D E L A T R A Ç A B I L I T É G R Â C E À L A R F I D
35
CSC - Direction de la Communication / Vers la transparence de la chaîne logistique - 06/2004
Computer Sciences Corporation
Région France-Belux
Siège RégionalImmeuble Balzac - 10, Place des Vosges92072 Paris La Défense Cedex+33 1 55 70 70 70
FranceAxe Liberté - 14, Place de la Coupole94227 Charenton Cedex+33 1 43 53 57 57
Le Monge - 22, Place des Vosges92479 Paris La Défense Cedex+33 1 55 70 73 00
Immeuble Gorge de Loup BAT DPN524, Avenue Joannes Masset - 69009 Lyon+33 4 37 64 22 70
Immeuble Thalès - 17, Av Didier Daurat31700 Toulouse Blagnac+33 5 34 60 50 50
BelgiqueHippokrateslaan 14B-1932 Sint-Stevens-Woluwe+32 2 714 7111
LuxembourgRue de la Chapelle 15L- 1325 Luxembourg+ 352 36 0890
Monde
Amérique2100 East Grand AvenueEl Segundo, California 90245United States+1 310 615 0311
Europe, Moyen-Orient, AfriqueRoyal Pavilion
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