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vendredi 11 février – 20h
Le Concert spirituel | Joseph haydn
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vendredi 11 février – 20h
Joseph haydnLa Création
entracte après la première partie
Le Concert SpirituelChœur de la Radio FlamandeHervé Niquet, directionSandrine Piau, sopranoTopi Lehtipuu, ténorAndrew Foster-Williams, baryton-basse
Ce concert est surtitré.
Enregistré par France Musique, ce concert sera diffusé le 2 mars 2011 à 20h.
fin du concert vers 22h20.
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Joseph haydn (1732-1809)La Création [Die Schöpfung], oratorio en trois parties sur un livret de Gottfried van Swieten, pour soprano, ténor, basse, chœur mixte et orchestre, Hob. XXI:2
Composition : 1796-1798
Livret allemand de Gottfried van Swieten d’après Le Paradis perdu de Milton
Première audition privée à Vienne chez le prince Schwarzenberg le 30 avril 1798 ; première audition publique au
Burgtheater de Vienne le 19 mars 1799
Première édition, à compte d’auteur : 28 février 1800
Effectif : soprano solo, ténor solo, basse solo, chœur à quatre voix – 2 flûtes, 2 hautbois, 2 clarinettes, 2 bassons, 1
contrebasson – 2 cors, 2 trompettes, 3 trombones – percussions – cordes
Durée : environ 1h45
À Londres, entre 1791 et 1795, Haydn entendit divers oratorios de Haendel, et l’idée de se mesurer à « notre maître à tous » ne devait plus le quitter. Il rapporta de Londres à Vienne un livret en anglais qui, un demi-siècle auparavant, avait été destiné à Haendel. Le baron Gottfried van Swieten (1733-1803), un des membres les plus « éclairés » de la noblesse viennoise, adapta en allemand ce livret inspiré à la fois de la Bible (Genèse et Psaumes) et du Paradis perdu de Milton. Par l’intermédiaire de la Société des Associés, qu’il avait fondée pour faire exécuter dans les années 1780 les oratorios de Haendel dans la capitale autrichienne, van Swieten prit en outre en charge les frais de la première audition tout en garantissant à Haydn une somme de cinq cents ducats (un ducat valait quatre florins et demi, parfois un peu moins).
La Création fut sans doute la première grande œuvre de l’histoire de la musique écrite en pensant à la postérité : « J’y mets le temps parce que je veux qu’il dure », aurait dit Haydn de son oratorio. Il y travailla pendant environ deux ans, au prix d’un effort sans relâche dont témoignent de nombreuses esquisses et en collaboration étroite avec van Swieten, qui joignit au livret des indications assez précises – que Haydn suivit ou ne suivit pas – sur la façon de le mettre en musique. Haydn fut sûrement bien aise de trouver en van Swieten non seulement un librettiste, mais aussi un mécène soutenu par une organisation dont la puissance et l’efficacité n’avaient pas d’équivalent à Vienne, ni même ailleurs.
Dirigée par le compositeur, la première audition eut lieu en privé dans le palais viennois du prince Schwarzenberg, membre de la Société des Associés, le 30 avril 1798. D’autres suivirent au même endroit. La première publique intervint le 19 mars 1799 au Burgtheater, et la recette, plus de quatre mille florins (la pension annuelle que Haydn touchait des Esterházy était de mille florins), pulvérisa tous les records des théâtres viennois.
La partition fut publiée au début de 1800 avec, fait sans précédent, un texte en deux langues : allemand et anglais. Sur quoi La Création commença sa conquête triomphale de l’Europe. En quelques mois, dans un continent déchiré par la guerre, l’œuvre fit vibrer à
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l’unisson l’Autriche catholique, l’Allemagne du Nord protestante, l’Angleterre de William Pitt et la France de Bonaparte. C’est en se rendant à la première parisienne, le 24 décembre 1800, que Bonaparte faillit être victime de l’attentat de la rue Saint-Nicaise. La Suède suivit en 1801, et la Russie en 1802.
Les contemporains reconnurent en La Création, outre une musique géniale, la proclamation d’une humanité à l’image de Dieu, conception typique des Lumières et opposée à celle émanant des cantates de Bach des années 1710-1730, où face à Dieu l’homme n’est rien ; et aussi des préoccupations fraternelles, voire maçonniques, déjà énoncées sept ans auparavant dans La Flûte enchantée de Mozart (1791), cela en attendant, sept ans plus tard, Fidelio (1805), puis même, dans un autre contexte historique il est vrai, la Neuvième Symphonie (1824) de Beethoven. Peu avant la fin de la deuxième partie de l’ouvrage, l’air d’Uriel en ut majeur de la création de l’Homme insiste expressément sur ce point : « Et dans son regard clair brille l’esprit, le souffle du créateur et sa propre image. » Dieu est même parfois désigné comme un simple ouvrier. Il est en outre significatif de constater qu’en 1774, ayant appris que l’enseignement primaire pour tous allait être introduit dans les territoires des Habsbourg, van Swieten avait réagi par des paroles reprises à peu près telles quelles dans le livret de La Création : « Enfin le temps est venu où la vérité émerge en une splendeur nouvelle des ténèbres qui l’avaient enveloppée, et retrouve tous ses droits. » Les démons sont renvoyés dans la nuit éternelle dès l’air d’Uriel avec chœur qui, au début, succède à l’irruption de la lumière, et le récitatif non accompagné d’Uriel juste avant le chœur final est la seule allusion à l’éventualité du péché originel.
Le Chaos introductif fut qualifié de « couronne sur un front divin » par Carl Friedrich Zelter (1758-1832) dans un compte-rendu de 1802. « Vous avez certainement remarqué que j’ai évité les résolutions auxquelles on s’attend le plus. C’est que rien encore n’a pris forme », déclara de son côté Haydn au diplomate suédois Fredrik Samuel Silverstolpe (1769-1851) après lui avoir joué cette page prophétique. Ensuite, les trois parties de l’oratorio sont consacrées respectivement aux éléments, aux animaux et à l’homme, au paradis terrestre. Les trois solistes personnifient les archanges Gabriel (soprano), Uriel (ténor) et Raphaël (basse), puis dans la troisième partie Adam (basse) et Ève (soprano).
À chacun des six premiers jours de la création du monde (deux premières parties de l’ouvrage) correspond en gros la même organisation interne : récit biblique (récitatif accompagné ou non), commentaire et/ou épisode lyrique (récitatif accompagné, air ou ensemble vocal avec chœur ou non), chant de louange (grand chœur). Le Chaos en ut mineur est suivi du récitatif de Raphaël « Au commencement Dieu créa le ciel et la terre », qui débouche sur un fortissimo en ut majeur sur le mot « lumière ».
On sait quel formidable effet cette explosion produisit sur les contemporains. « À l’apparition de la lumière, il fallait se boucher les oreilles », écrivit Mme de Stael dans De l’Allemagne (1813) en citant un « homme d’esprit ». Et Silverstolpe, présent à la première audition, dans ses souvenirs sur Haydn parus en 1838 : « Je crois voir
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VENDREDI 11 FéVRIER
encore son visage au moment où ce trait sortit de l’orchestre. [...] À l’instant précis où pour la première fois cette Lumière éclata, tout se passa comme si ses rayons avaient été lancés des yeux brûlants de l’artiste. La réaction des Viennois, électrisés, fut telle que pendant quelques minutes l’orchestre ne put continuer. »
Aussi importants que les détails descriptifs ou pittoresques sont le souffle épique qui parcourt La Création et son architecture d’ensemble. Souvent, ce qui semble pour commencer un récitatif, un air ou un duo intègre progressivement tous les effectifs, le discours ouvrant ainsi, sans qu’il y ait rupture, des perspectives toujours nouvelles et toujours plus vastes. Après tant de quatuors et de symphonies, La Création confirma Haydn comme un des grands narrateurs de l’histoire de la musique. C’est la somme de toutes ses sagesses.
Marc Vignal
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sandrine Piau
Après avoir acquis une grande notoriété
dans le domaine de la musique
baroque sur les plus grandes scènes
internationales, sous la direction de
chefs tels que William Christie,
Philippe Herreweghe, Christophe
Rousset, Gustav Leonhardt, Sigiswald
Kuijken, Jean-Claude Malgoire,
Michel Corboz, Paul McCreesh, Frans
Brüggens, Ton Koopman, René Jacobs,
Marc Minkowski, Emmanuelle Haïm,
Fabio Biondi, Sandrine Piau affiche
aujourd’hui un large répertoire et aborde
notamment le répertoire classique
avec bonheur. Elle interprète les rôles
de Servilia (La Clémence de Titus de
Gluck), Pamina (La Flûte enchantée
de Mozart), Ännchen (Le Freischütz
de Weber) au Théâtre des Champs-
Elysées, Ismène (Mitridate, re di Ponte
de Mozart) au Théâtre du Châtelet et au
Grand Théâtre de Genève, Konstanze
(L’Enlèvement au sérail de Mozart) à
l’Opéra de Bordeaux et à la Bayerische
Staatsoper, Héro (Béatrice et Bénédict
de Berlioz) au Teatro Communale di
Bologna, Lucia (Le Viol de Lucrèce de
Britten) à Tourcoing, Titania (Le Songe
d’une nuit d’été de Britten), Nanette
(Falstaff de Verdi) à Bordeaux, Sophie
(Werther de Massenet) à Toulouse
et au Châtelet, Mélisande (Pelléas et
Mélisande de Debussy) au Théâtre de la
Monnaie à Bruxelles confirmant ainsi sa
place parmi la nouvelle génération de
chanteurs français. En concert, elle se
produit, entre autres, dans L’Enfant et
les Sortilèges de Ravel (avec Myun-Whun
Chung à Florence), La Création de Haydn
(avec Daniel Harding à Stockholm),
Jeanne au Bûcher d’Honegger (avec Kurt
Masur à la Philharmonie de Berlin), Le
Songe d’une nuit d’été de Mendelssohn
(à l’Opéra National de Paris), la Messe en
ut de Mozart (avec Ivor Bolton au Festival
de Salzbourg), ainsi que dans un récital
Mozart accompagné par le Freiburger
Barockorchester au Festival « Mostly
Mozart » à New York… En récital, elle
a pour partenaires les pianistes Corine
Durous, Alexandre Tharaud, Christian
Ivaldi, Georges Pludermacher, Susan
Manoff, Myung-Whun Chung. Elle
enregistre des mélodies de Debussy
avec Jos van Immerseel sur un piano
d’époque (Prix Ravel aux Orphées)
pour le label Naïve, après un premier
disque d’airs d’opéras de Mozart avec
le Freiburger Barockorchester (Prix
Charles Cros). Son album Haendel :
Opera Seria, avec Christophe Rousset
et Les Talens Lyriques, a été distingué
par la revue Gramophone (« Editor’s
Choice ») et récompensé par le
« Stanley Sadie Handel Recording
Prize » pour l’année 2005. Citons
également ses motets de Vivaldi,
enregistrés avec Ottavio Dantone et
l’Accademia Bizantina (« Disque baroque
de l’année » au MIDEM). Le programme
de son dernier disque de récital de lieder
et de mélodies, Évocations, avec Susan
Manoff, est présenté au Carnegie Hall.
Ses premières amours la ramènent par
ailleurs à Monteverdi (Le Couronnement
de Poppée à Amsterdam et New York,
Arianna à Halle), Rameau (Les Paladins
à Châtelet) et Haendel (Xerxès à Dresde
et aux Champs-élysées, Tamerlano
à Drottningholm et Amsterdam,
Jules César aux Champs- élysées et
La Monnaie)… Durant la saison 2009-
2010, elle chante Pamina (La Flûte
enchantée au Théâtre du Châtelet),
Donna Anna (Don Giovanni au Théâtre
des Champs- élysées). Cette saison, elle
joue le rôle de Poppée dans une nouvelle
production du Couronnement de Poppée
de Monteverdi (à Cologne) et Sandrina
(La finta Giardiniera de Mozart) à La
Monnaie à Bruxelles. L’été 2011 marquera
ses débuts au festival de Glydebourne
dans une nouvelle production de
Rinaldo de Haendel. Sandrine Piau
a été faite Chevalier de l’Ordre des
Arts et Lettres en 2006 et elle a été
élue « Artiste lyrique de l’année »
aux Victoires de la Musique 2009.
Topi Lehtipuu
Né en Australie de parents finlandais,
il retourne en Finlande à l’âge de cinq
ans et grandit dans la ville de Tampere,
avant d’aller parachever son éducation
musicale à l’Académie Sibelius de
Helsinki. Après avoir chanté au sein de
l’Ensemble vocal de la radio finlandaise,
il fait ses débuts à Helsinki, au Festival
de Savonlinna et sur scène en Tamino
(La Flûte enchantée) au Théâtre des
Champs-Elysées et réside désormais
à Paris. Le ténor Topi Lehtipuu est
un interprète recherché de Mozart,
mais aussi de musique ancienne et
contemporaine. Un travail assidu et
régulier le lie à des chefs d’orchestre
comme Ivor Bolton, Emanuelle Haïm,
René Jacobs, Paul McCreesh, Sir
John Eliot Gardiner, Riccardo Muti,
Christophe Rousset, Sir Simon Rattle,
Esa-Pekka Salonen et Jean-Christophe
Spinosi. Parmi les metteurs en scène
avec qui il a travaillé, citons Christopher
Alden, John Cox, Claus Guth, Dominique
Hervieu, Nicholas Hytner, Yannis
Kokkos, Christof Loy, José Montalvo,
Laurent Pelly ou Peter Sellars. Topi
Lehtipuu se produit fréquemment sur
les grandes scènes musicales de Berlin,
Bruxelles, Helsinki, Londres, Madrid,
Paris, Salzbourg et Vienne, de même
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BIOGRAPHIES
qu’au Japon et aux états-Unis. Parmi
ses projets futurs ou récents, citons
La finta giardiniera (Mozart) au Theater
an der Wien et Cosí fan tutte (Mozart) à
la Staatsoper de Vienne, David dans Les
Maîtres chanteurs de Wagner au Festival
de Glyndebourne, Don Giovanni (Mozart)
à San Francisco, La Flûte enchantée
(Mozart) au Théâtre des Champs-Elysées
et à l’Opéra de Nice, Pelléas et Mélisande
(Debussy) à Helsinki, Hippolyte et Aricie
(Rameau) à l’Opéra National ainsi que
de maints concerts. À côté de l’opéra
et des concerts, les enregistrements
prennent une part de plus en plus
importante dans son activité : citons
Cosí fan tutte de Mozart (DVD), Les
Paladins (DVD), Combattimento (chez
Virgin Classics), La Fida Ninfa (chez
Naïve), Lamenti (chez Virgin Classics;
« Meilleur enregistrement 2009 »
aux Victoires de la Musique), Vivaldi
- Arie per tenore (chez Naïve 2010).
De 2004 à 2010, il est directeur
artistique des Journées Musicales de
Joroinen (Finlande), festival de musique
de chambre couvrant la plupart des
genres musicaux ; depuis 2010 et pour
trois ans il est directeur artistique
du Festival de Musique de Turku.
Andrew foster-Williams
Andrew Foster-Williams est aujourd’hui
Associate de la Royal Academy of
Music de Londres après avoir été élève
de cette institution. Il a récemment
fait ses débuts aux états-Unis en
Leone, dans Tamerlano de Haendel, à
l’Opéra de Washington. Au sein d’un
large répertoire de concert, il chante
notamment les Messes brèves de Bach
avec le Cleveland Orchestra et Franz
Welser-Möst, le Requiem de Mozart avec
le Philadelphia Orchestra et Yannick
Nézet-Séguin, A Child of our time de
Tippett avec l’Orchestre Philharmonique
de Rotterdam et Robin Ticciati, le rôle du
Lévite dans Salomon de Haendel avec
l’Orchestre de la RAI et Ivor Bolton à
Turin, Le Messie avec le Philharmonique
de New York et Bernard Labadie, la
Passion selon saint Jean de Bach à
Leipzig avec Al Ayre Español, Pulcinella
de Stravinski avec le BBC Scottish
Symphony Orchestra, et La Création
de Haydn dans toute la France avec
Le Concert Spirituel et Hervé Niquet.
Parmi ses projets en matière d’opéra,
citons Fenice, dans Deidamia de Haendel,
à l’Opéra des Pays-Bas avec Ivor Bolton,
Leporello (Don Giovanni) à l’Opéra
de Washington, Nardo dans La Finta
Giardiniera de Mozart avec The Academy
of Ancient Music pour une tournée
européenne passant par Londres et par
Paris, les quatre vilains dans Les Contes
d’Hoffmann d’Offenbach à Moscou,
et Pizzaro (Fidelio) dans une nouvelle
production de Tim Albery à l’Opera
North de Leeds. Sur scène, il a incarné
les rôles de basse de la Fairy Queen de
Purcell au Festival de Glyndebourne,
puis à Paris et à New York, sous la
direction de William Christie, Zebul
(Jephté de Haendel) avec Ivor Bolton et
Borée (Les Boréades de Rameau) avec
Emmanuelle Haïm à l’Opéra National
du Rhin, de nouveau Zebul à l’Opéra
National de Bordeaux, le Comte des
Noces de Figaro au Festival de Beaune,
Publio (La Clémence de Titus) à l’English
National Opera de Londres, Alidoro
(La Cenerentola) au Welsh National
Opera et en tournée à Glyndebourne,
Nick Shadow (The Rake’s Progress de
Stravinski) avec l’Orchestre de Chambre
de Bâle, Larkens (La Fanciulla del West
de Puccini) à Covent Garden, Golaud
(Pelléas et Mélisande) à l’Independant
Opera de Londres, Leporello (Don
Giovanni), Colline (La Bohème), Pluton
(l’Orfeo de Monteverdi) et Le Voyage
d’hiver de Schubert en version scénique
à l’Opera North ainsi que Garibaldo
(Rodelinda), Melisso (Alcina) et
Argante (Rinaldo) au Festival Haendel
de Göttingen. En concert, Andrew
Foster-Williams a chanté Les Saisons
de Haydn avec le London Symphony
Orchestra sous la direction de Sir Colin
Davis (l’enregistrement est paru sous
le label LSO Live) et avec l’Orchestre
Philharmonique des Pays-Bas dirigé
par Paul McCreesh, la Missa Solemnis
de Beethoven avec l’Orchestre des
Champs-élysées et Philippe Herreweghe,
Le Messie avec l’Orchestre
Philharmonique de Strasbourg et John
Nelson, Pulcinella avec l’Orchestre
Philharmonique de Monte-Carlo et Yakov
Kreizberg, Elias de Mendelssohn avec
le Deutsches Symphonie Orchester de
Berlin dirigé par Andrew Manze, le Christ
dans la Passion selon saint Matthieu avec
Sir Roger Norrington et l’Orchestra of
the Age of Enlightment, La Création
avec le Hallé Orchestra dirigé par Mark
Elder, puis avec le Gabrieli Consort.
Récemment, on a pu l’entendre en
concert aux états-Unis dans la Nelson
Messe de Haydn, avec Franz Welser-Möst
et le Cleveland Symphony Orchestra,
et dans la Neuvième Symphonie
de Beethoven, avec le Milwaukee
Symphony Orchestra dirigé par Andreas
Delfs, puis à San Francisco avec le
Philharmonia Baroque Orchestra.
hervé niquet
C’est en suivant l’enseignement
d’une élève de Marguerite Long et
de Maurice Ravel, amie de Samson
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François, qu’Hervé Niquet développe
son goût pour le travail sur les
partitions originales et la recherche des
intentions premières du compositeur.
Fort d’une formation complète de
claveciniste, organiste, pianiste,
chanteur, compositeur, chef de chœur
et chef d’orchestre, il aborde le métier
de musicien comme un véritable
chercheur, préférant revenir aux sources
pour dépasser les conventions et les
usages. En tant que chef de chant
à l’Opéra de Paris, il a l’occasion de
travailler avec Rudolf Noureev et Serge
Lifar qui collaboraient directement avec
les compositeurs des ballets, ce qui
l’amène à une réflexion sur l’authenticité
de l’interprétation et l’importance de
la transmission en direct. C’est dans
cette démarche qu’il crée Le Concert
Spirituel en 1987 avec pour ambition
de faire revivre le grand motet français.
En vingt ans, sous la houlette d’Hervé
Niquet, l’ensemble s’est imposé comme
l’un des ensemble de référence dans
l’interprétation de la musique baroque,
élargissant son répertoire à tous les
styles et tous les genres, de la musique
sacrée à l’opéra en passant par la
sinfonie, redécouvrant les œuvres
connues et inconnues des compositeurs
français, anglais, italiens… de l’époque.
De la même manière, il s’attache à
appliquer les dernières recherches
organologiques sur les instruments, à
la recherche d’un « son » le plus fidèle
possible. Dans le même esprit, et partant
du principe qu’il n’y a qu’une musique
française sans aucune rupture tout au
long des siècles, il dirige des orchestres
aussi prestigieux que l’Akademie für
Alte Musik Berlin, ou encore le Sinfonia
Varsovia, l’Orchestre Philharmonique
de Radio France, le Rias Kammerchor, le
Kammerorchester Basel… avec lesquels il
explore le répertoire du XIXe siècle et du
début du XXe siècle. Son esprit pionnier
dans la redécouverte des œuvres de
cette époque l’amène à participer à la
création du Palazzetto Bru Zane - Centre
de musique romantique française à
Venise en 2009 avec lequel il mène de
nombreux projets. A titre d’exemple,
cette collaboration permettra la création
d’une collection discographique autour
des musiques du Prix de Rome et
l’enregistrement d’œuvres souvent
inédites ou méconnues : une série de
doubles disques dirigés par Hervé Niquet
est prévue, dont le premier consacré
à Debussy est sorti en novembre 2009.
En 2010, le second opus de cette
collection prestigieuse permettra
de faire entendre des pièces inédites
de Saint-Saëns. Cette démarche
passe également par une grande
implication de sa part dans des actions
pédagogiques auprès de jeunes
musiciens (telles l’Académie d’Ambronay,
le Jeune Orchestre Atlantique ou
à travers de multiples master-classes
et conférences). Transmettre son travail
sur l’interprétation, les conventions de
l’époque et les dernières découvertes
musicologiques, mais également les
réalités et les exigences du métier
de musicien, est pour lui essentiel.
Passionné par l’opéra, Hervé Niquet
est régulièrement invité à diriger des
œuvres lyriques, que ce soit avec Le
Concert Spirituel ou en tant que chef
invité. Il entame ainsi une collaboration
régulière avec l’Opéra de Nantes-Angers
autour de l’œuvre d’Offenbach, et est
amené à travailler avec des metteurs
en scène aussi divers que Georges
Lavaudant, Jean-Paul Scarpitta,
Christoph Marthaler ou encore Gilles
et Corinne Benizio (alias Shirley et
Dino) et prochainement Calixto Bieito.
Il collabore également de façon très
étroite avec l’Opéra National de
Montpellier et René Koering qui l’invite
régulièrement à diriger l’Orchestre et le
Chœur de l’Opéra dans des productions
lyriques ou symphoniques. En 2006,
il crée un grand chœur symphonique
sur la région Languedoc-Roussillon,
avec lequel il interprète les plus belles
pages du répertoire romantique.
Au cours de la saison 2010-2011,
Hervé Niquet dirigera un grand
nombre d’orchestres symphoniques,
interprétant des œuvres inexplorées
du répertoire romantique français à
la tête, notamment, de l’Orchestre de
l’Opéra de Rouen / Haute-Normandie,
de l’Orchestre de Picardie, du Brussels
Philharmonic Orchestra ou encore de
l’Orchestre National de Lyon. Hervé
Niquet est Chevalier de l’Ordre National
du Mérite et Officier des Arts et Lettres.
Le Concert spirituel
Le Concert Spirituel fut la première
société de concerts privés en France.
Fondée au XVIIIe siècle, elle disparut
avec la Révolution. Son nom est repris
par Hervé Niquet en 1987, lorsqu’il
forme un ensemble sur instruments
anciens dans le but de faire revivre le
répertoire français joué à la cour de
Versailles. Le Concert Spirituel s’attache
donc en premier lieu à faire entendre
les grands compositeurs du patrimoine,
de Charpentier à Lully en passant par
Campra ou Boismortier, et collabore
étroitement avec le Centre de Musique
Baroque de Versailles. C’est cependant
avec un répertoire plus large, englobant
notamment les maîtres italiens et
anglais, qu’il s’impose sur la scène
9
BIOGRAPHIES
nationale et internationale comme
l’un des ensembles de référence dans
l’interprétation de la musique baroque.
On peut l’entendre régulièrement à la
Salle Pleyel ou au Théâtre des Champs-
élysées, et il se produit à l’étranger
dans des salles aussi prestigieuses
que le Barbican Centre de Londres,
le Concertgebouw d’Amsterdam ou
encore l’Opera City Concert Hall
de Tokyo. Hervé Niquet est fier de
rassembler au sein de son orchestre
des musiciens passionnés, tout à la fois
interprètes, facteurs d’instruments et
chercheurs. Grâce à une dynamique
fédératrice, qui se nourrit d’un véritable
« esprit de troupe », sont mis en œuvre
des projets à la pointe de la recherche en
matière d’interprétation sur instruments
d’époque. L’enregistrement Fireworks &
Water Music, qui a reçu le Prix Edison,
est emblématique de ce travail. Cette
constante recherche en commun a
permis à l’ensemble d’acquérir un son
reconnaissable dès la première écoute,
qui met à profit les aspérités du grain
des instruments pour produire une
musique authentiquement baroque
– riche, variée et captivante. Si le
Concert Spirituel est spécialisé dans
l’interprétation de la musique sacrée
française et est reconnu dans le monde
entier pour le travail effectué sur ce
répertoire, une part importante de son
activité est également consacrée au
domaine lyrique. A cet égard, l’ensemble
n’interprète pas seulement des pages
connues comme Pygmalion de Rameau,
Don Juan de Mozart ou Le Roi Arthur
de Purcell, mais consacre également
une grande partie de son temps à
faire redécouvrir des opéras français
aujourd’hui tombés dans l’oubli : Daphnis
et Chloé de Boismortier, Callirhoé de
Destouches, Proserpine de Lully, Sémélé
de Marais (Prix ECHO Klassik 2009 dans
la catégorie « Enregistrement d’opéra de
l’année »), et dernièrement Andromaque
de Grétry. Ces aventures musicales
sont l’occasion de rencontres avec des
metteurs en scène et chorégraphes aussi
divers que Gilles et Corinne Benizio (alias
Shirley et Dino), Jean-Paul Scarpitta,
Karole Armitage, ou Georges Lavaudant.
Le travail du Concert Spirituel sur
l’opéra français a par ailleurs donné
naissance à une collection de livres-
disques, en partenariat avec le label
Glossa (distribué par Harmonia Mundi),
avec lequel l’ensemble enregistre
en exclusivité depuis 2000. Cette
collection n’est qu’un aspect d’une
discographie impressionnante : depuis
la création de l’ensemble, Hervé Niquet
et Le Concert Spirituel ont enregistré
une cinquantaine de disques, dont un
grand nombre a été distingué par la
presse nationale et internationale.
Le Concert Spirituel en résidence à
l’Opéra National de Montpellier est
subventionné par la DRAC Languedoc-
Roussillon/Ministère de la Culture,
la Communauté d’Agglomération
de Montpellier et la Ville de Paris.
Le Concert Spirituel bénéficie
du soutien de la Fondation BNP
Paribas et de la Fondation Bru.
www.concertspirituel.com
violons i
Alice Piérot (1er violon solo)
Fanny Paccoud
Florence Stroesser
Sandrine Dupé
Hélène Houzel
Yannis Roger
Olivier Briand
violons ii
Stéphan Dudermel
Andrée Mitermite
Nathalie Fontaine
Louis Créach
Bérengère Maillard
Altos
Alain Pégeot
Géraldine Roux
Marie-Liesse Barau
Samantha Montgomery
violoncelles
Tormod Dalen
Julie Mondor
Nils de Dinechin
Annabelle Luis
Contrebasses
Luc Devanne
Brigitte Quentin
flûtes
François Nicolet
Anne Savignat
hautbois
Héloïse Gaillard
Eric Speller
Clarinettes
Nicola Boud
Ana Melo
10
Bassons
Augustin Humeau
Hélène Burle
Contrebasson
Krzysztof Lewandowski
Cors
Pierre-Yves Madeuf
Cyrille Grenot
Trompettes
Philippe Genestier
Jérôme Princé
Trombones
Simen van Mechelen
Jean-Noël Gamet
Guy Duverget
Pianoforte / continuo
Aline Zylberajch
Timbale
Cyril Landriau
Chœur de la radio flamande
Le Vlaams Radio Koor (Chœur de la
Radio Flamande), qui depuis la saison
2005/2006 a repris ses quartiers dans
le bel édifice de Flagey, à Bruxelles, est
un chœur de chambre professionnel.
S’il puise ses programmes dans tout
le répertoire, il porte une attention
particulière à la musique flamande
et contemporaine et, chaque saison,
passe différentes commandes à des
compositeurs flamands. Le Vlaams
Radio Koor a été fondé en 1937 sous
l’égide de ce qui était alors l’Institut
National de Radiodiffusion. Depuis 1998,
année où il a gagné son autonomie,
le chœur a évolué d’un ensemble de
studio vers un ensemble de concert de
vingt-quatre chanteurs professionnels.
Dirigé par le premier chef d’orchestre
Bo Holten, il accueille également des
chefs invités de rang international :
Kaspars Putnins, Laszlo Heltay, Paul
Hillier ou Hervé Niquet, entre autres.
Toujours à la recherche de nouveaux
lieux pour donner ses concerts, le
Vlaams Radio Koor se produit dans
toute la Flandre. Au fil des années,
le chœur a su mettre en place des
coopérations aussi variées que durables
avec des partenaires à Anvers (AMUZ,
Augustinus muziekcentrum), Bruges
(Hospitaalmuseum), Louvain (Centre
culturel), Hasselt (Centre culturel),
Bruxelles (Flagey), Mol (Centre culturel
pour les concerts en abbaye) et Lier
(Centre culturel, Académie et Edward
Bressinck vzw). Par ailleurs, le Vlaams
Radio Koor est régulièrement invité par
d’autres ensembles renommés comme
le Brussels Philharmonic, The Orchestra
of Flanders, I Solisti del Vento, Il
Fondamento et l’Ensemble Prometheus.
Le Vlaams Radio Koor conserve de
surcroît son statut particulier de chœur
radiophonique. Les liens étroits qui
l’unissent à la radiotélévision publique se
traduisent par des productions de studio
variées ainsi que des participations
à des événements radiophoniques et
télévisuels. En outre, la quasi-totalité
des concerts sont enregistrés par
Klara (radio flamande de musique
classique), ce qui permet au Vlaams
Radio Koor de disposer d’une collection
unique d’enregistrements, notamment
d’œuvres de compositeurs flamands.
Depuis la saison 2004-2005, le Vlaams
Radio Koor constitue, sous le label
Glossa, une collection de disques
consacrée au grand répertoire pour
chœur de chambre. Les premiers
enregistrements – la Missa brevis
de Zoltán Kodály sous la direction
de Johan Duijck, la Liturgie de
saint Jean Chrysostome de Sergueï
Rachmaninov sous la direction de
Kaspars Putnins, ainsi que les Motets
de Bach sous la direction de Bo Holten
– ont reçu les éloges de la critique
internationale. La radio Klara demeure
cependant le partenaire privilégié
en ce qui concerne l’exploration de
la musique flamande et une série
de monographies de compositeurs
flamands est en cours de réalisation.
Le Vlaams Radio Koor est une institution
de la Communauté flamande et bénéficie
du soutien de la Loterie Nationale.
11
BIOGRAPHIES
sopranos
Karen Lemaire
Hildegarde Van Ovestraeten
Hilde Venken
Nadine Verbrugghe
Sarah Van Mol
Veerle Verhaegen
Marina Smolders
Lore Binon
Sarah Abrams
Altos
Lena Verstraete
Marianne Byloo
Marleen Delputte
Saartje Raman
Helena Bohuszewicz
Sofie Vander Heyden
Ténors
Ivan Goossens
Frank De Moor
Paul Schils
Gunter Claessens
Paul Foubert
Michiel Haspeslagh
Basses
Philippe Souvagie
Joris Derder
Conor Biggs
Jan van der Crabben
Kai Rouvenseeger
Paul Mertens
Salle Pleyel
Président : Laurent Bayle
Notes de programme
éditeur : Hugues de Saint Simon
Rédacteur en chef : Pascal Huynh
Rédactrice : Gaëlle Plasseraud
Maquettiste : Ariane Fermont
Stagiaires : Camille Girard et Delphine AnquetilConcert enregistré par France Musique
Les partenaires média de la salle Pleyel
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LUndi 14 février, 20h
Gioacchino rossini
Ouverture de L’Italienne à Alger
Wolfgang Amadeus Mozart
Concerto pour piano n° 24
Ludwig van Beethoven
Symphonie n° 7
Orchestre du Concertgebouw d’Amsterdam
Mariss Jansons, direction
Leif Ove Andsnes, piano
Coproduction Productions Internationales Albert
Sarfati, Salle Pleyel.
sAMedi 5 MArs, 20h
franz Liszt
Mephisto Waltz n° 1
richard Wagner
Tannhäuser (Ouverture, Bacchanale)
Les Maîtres chanteurs (Ouverture)
Le Crépuscule des dieux (Voyage de Siegfried
sur le Rhin, Marche funèbre de Siegfried,
Scène finale)
Budapest Festival Orchestra
Iván Fischer, direction
Petra Lang, soprano
diMAnChe 6 MArs, 20h
Jean-Philippe rameau
Anacréon
Pygmalion
Les Arts Florissants
William Christie, direction
Hanna Bayodi-Hirt, soprano
Emmanuelle de Negri, soprano
Ed Lyon, ténor
Alain Buet, baryton
MArdi 8 MArs, 20h
Georg friedrich haendel
Le Messie
Orchestre et Chœur KlangVerwaltung
de Munich
Enoch zu Guttenberg, direction
Miriam Meyer, soprano
Franziska Gottwald, alto
Daniel Johannsen, ténor
Klaus Mertens, basse
Productions Internationales Albert Sarfati.
CiTé de LA MUsiQUe
MArdi 15 février
henry Purcell
The Fairy Queen
New London Consort
Philip Pickett, direction
Mauricio Garcia Lozano, mise en scène
Isobel Dunhill, décor et costumes
Ace McCarron, lumières
Joanne Lunn, soprano
Dana Marbach, soprano
Faye Newton, soprano
Christopher Robson, contre-ténor
Tim Travers-Brown, contre-ténor
Ed Lyon, ténor
Joseph Cornwell, ténor
Michael George, baryton-basse
Simon Grant, baryton-basse
Artistes du Circus Space
Kaveh Rahnama, acrobate
Lauren Hendry, acrobate
Jose Triguero Delgado, jongleur
Boldo Janchivdorj, acrobate
Tink Bruce, acrobate
salle Pleyel | et aussi…