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LUNDI 2 JUIN 2014 – 19H30
Claudio MonteverdiOrfeo (version de concert)
Prologue
Acte I
Acte II
entracte
Acte III
Acte IV
Acte V
Les Talens LyriquesChristophe Rousset, directionGyula Orendt, OrfeoEmöke Baráth, EuridiceCarol Garcia, La Musica, Messaggiera, SperanzaElena Galitskaya, Proserpina, NinfaCyril Auvity, PastoreAlexander Sprague, PastoreNicholas Spanos, PastoreDaniel Grice, PastoreGianluca Buratto, Caronte, PlutoneDamian Thantrey, ApolloChœur de l’Opéra National de LorraineMerion Powell, chef de chœurLudovic Lagarde, création lumièresSébastien Michaud, création lumières
Ce concert est surtitré.
Coproduction Opéra National de Lorraine, Salle Pleyel.
Fin du concert vers 21h30.
2
Claudio Monteverdi (1567-1643)L’Orfeo – Favola in musica en cinq actes et un prologue sur un livret de Alessandro Striggio
Dédicace : au duc héritier Francesco Gonzague et datée du 22 août de la même année.
Première représentation : le 24 février 1607 au palais ducal de Mantoue.
Première édition : en 1609, chez l’imprimeur Ricciardo Amadino à Venise.
Résumé de l’action
L’Orfeo s’ouvre sur une éclatante toccata, jouée par un riche orchestre. Cette introduction, qui sera reprise pour Les Vêpres de la Vierge de 1610, est un portique d’apparat, la fanfare officielle de la maison Gonzague, si l’on préfère. Puis le personnage allégorique de la Musique annonce aux spectateurs le sujet de l’œuvre, qui met en scène Orphée dont les bêtes sauvages « suivaient le chant à la trace ».
Acte I. Le rideau se lève sur un décor pastoral. Orphée et Eurydice célèbrent leurs noces ; bergers et nymphes amis du couple chantent le bonheur de vivre et d’aimer sur une musique d’intermezzo que le génie de Monteverdi transcende, loin des conventions du genre.
Acte II. Orphée apparaît, aux rythmes entraînants d’une sinfonia instrumentale, et célèbre les beautés familières de son pays natal dans une fervente chanson mesurée à l’antique. Survient Sylvia, amie d’Eurydice, qui jette la nouvelle fatale : la jeune femme vient de mourir, mordue par un serpent, alors qu’elle cueillait des fleurs pour s’en faire une couronne. Cette annonce laisse le héros atterré, tandis que ses compagnons maudissent le mauvais sort qui l’accable.
Acte III. Après une sinfonia aux accents solennels, Orphée, guidé par l’Espérance, se présente à la porte des Enfers, bien décidé à ramener sa bien-aimée parmi les vivants. Confiant dans le pouvoir de son chant, il s’efforce de séduire le passeur Charon, qui s’endort rapidement. Orphée traverse seul le Styx et arrive devant Pluton à qui il demande la grâce de lui rendre Eurydice.
Acte IV. Ayant trouvé un avocat éloquent en Proserpine, le héros obtient satisfaction,mais Pluton y met la condition connue : Orphée ne devra pas se retourner sur sa compagne avant d’avoir quitté le royaume souterrain. Dévoré d’impatience, le malheureux ne peut attendre la lumière du jour et perd définitivement Eurydice qui suivait ses pas.
Acte V. Revenu sur terre, Orphée se montre inconsolable. Mais Apollon, son père, touché par sa détresse, lui propose de partager le sort des dieux dans les régions célestes. Orphée accepte et l’on conclut sur un dernier chœur de bergers, sur un rythme enlevé de moresca (on notera qu’à la création de 1607, l’ouvrage, conformément au récit mythologique, s’achevait sur la mort d’Orphée, déchiré par les Bacchantes en furie).
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LUNDI 2 JUIN
Chronique d’une œuvre fondatrice
Le 23 février 1607, veille du Carnaval, l’officier de cour Carlo Magni, au service des Gonzague à Mantoue, écrit à son frère Giovanni à Rome : « demain soir, le Seigneur Prince Sérénissime fera réciter (au palais ducal) une comédie qui aura ceci de singulier que tous les interlocuteurs y parleront en musique »…
Mais d’abord, quelques points d’histoire. À la fin du XVIe siècle, à Florence, les Médicis se posent en chefs de file de la cause néo-platonicienne qui enfièvre alors l’Italie. Musiciens, écrivains et philosophes discutent, au sein de la fameuse Camerata, des idéaux de la Grèce antique et du renouvellement de la tragédie que l’on croyait avoir été chantée. Au cœur de ces joutes, une question pose problème : « comment parler en musique ? » ou plutôt « comment dire le drame en musique ? ». De ces débats, préparés au siècle précédent par des humanistes comme Marsile Ficin et Poliziano, le mélodrame va naître avec l’Euridice de Jacopo Peri qui est donnée à la cour médicéenne en octobre 1600 et impose l’expressivité du chant monodique, ce recitar cantando qui procède d’un rythme fondamental imité de la parole. Précisément, c’est au nom d’Orphée que les mélodramatistes rejettent le contrepoint pour lui préférer le stile recitativo, seul capable, selon eux, « de faire vibrer les passions les plus vives » (Vincenzo Galilei).
Dans ce contexte, la nouveauté du mélodrame de Peri a été vivement ressentie, suscitant promptement une Euridice bis de l’opportuniste Caccini et inspirant bien des jalousies chez les princes des cours voisines. Ainsi de Vincenzo Gonzague, à Mantoue, qui cherche à gagner son maître de chapelle Monteverdi à l’idée d’un « grand mélodrame » surpassant tout ce que la Camerata avait tenté jusque-là dans ce registre.
Après avoir donné le meilleur de son temps au madrigal, le Crémonais se décide enfin et s’attaque à la composition de L’Orfeo en 1606, sur un excellent livret du conseiller de cour Striggio. Un travail où il va en partie exorciser ses propres craintes face à la maladie de sa femme Claudia (qui mourra en septembre 1607). En d’autres termes, Monteverdi met ici sa conception du parler en musique au service d’une « dramaturgie totale ». Un passage obligé, en quelque sorte, entre la Renaissance qui s’achève et la théâtralité baroque qui déjà se profile.
On sait que les répétitions du spectacle furent longues, que la distribution était dominée par le castrat Giovanni Gualberto Magli, élève de Caccini, et le ténor virtuose Francesco Rasi dans le rôle-titre, mais aussi que l’académie locale des Invaghiti était impliquée dans l’événement, conçu, bien évidemment, comme un monument élevé à la gloire des Gonzague.
4
Une modernité programmée
Répétons une vérité première. La voie royale de l’opéra s’ouvre indiscutablement avec L’Orfeo, nonobstant les tentatives antérieures de Peri et Caccini. Et d’abord, le Crémonais a compris qu’il ne suffisait pas de mettre la musique au service du texte pour réussir un grand mélodrame. Aussi lui a-t-il rendu toute son urgence et inversé en quelque sorte la proposition, l’armonia restant ici, en définitive, la maîtresse, et non pas la servante, de l’oratione. Par le biais du recitar cantando, arme rhétorique absolue, « la mythologie est vaincue par l’humanité des personnages » (Federico Monpellio).
Au demeurant, ce récitatif a une vocation pluraliste, ne cessant pas de se métamorphoser et régénérer ; ici fleuri de figurations volubiles, là d’une nudité implacable pour dire l’affliction et la mort, à l’arrivée de la Messagère. Du même coup, Monteverdi en fait un passionnant champ d’expériences, y essayant tous les nouveaux modes de chant du temps, de l’arioso à l’air virtuose, telle l’aria strophique « Possente spirto » qu’entonne Orphée au troisième acte pour qu’Eurydice lui soit rendue : un plaidoyer d’une formidable théâtralité, avec la vibrante montée par demi-tons de l’imploration « Rendetemi il mio ben, Tartarei Numi ! ». Et il faudrait également parler de l’adieu du héros à la morte, à l’acte II (« Tu se’ morta, mia vita »), avec ses troublantes rencontres debussystes, ou du récitatif follement audacieux (harmonie, dissonances) du même Orphée, à l’entrée de l’acte V, culminant dans l’incroyable instabilité modulante de la séquence « Voi vi doleste, o monti ».
Reste que le ton radicalement neuf de la favola ne doit pas être limité aux beautés d’une monodie habitée. Ainsi, un autre avantage décisif sur les Euridice médicéennes tient dans l’étonnante plasticité des chœurs qui transposent à la scène le savoir-faire du madrigaliste, sans rival dans la vie rythmique, l’affliction, la révolte ou les dures sentences de la loi infernale (impressionnants chœurs des esprits à la fin des actes III et IV). Et l’on ne saurait oublier la liberté fondatrice de l’orchestre qui est, quant aux apparences, celui des somptueux intermèdes de la fin de la Renaissance, mais dont le Crémonais use en expert, pour en faire un acteur majeur du drame. Un orchestre qui commente les situations et accuse les émotions et les affects, avec, autre facteur de modernité, un curieux pressentiment du leitmotiv wagnérien (au monde pastoral des scènes « terrestres » sont associées les flûtes, cordes et cordes pincées, tandis que les cornetti, trombones et orgue régale accompagnent les scènes « infernales »).
Au-delà, mêlant au souvenir de la tradition modale les défis de l’avant-garde, la favola de 1607 dépasse les conceptions teintées d’élitisme des Florentins pour s’imposer véritablement comme le geste fondateur « où, pour la première fois, la musique est nourrie totalement de l’idée dramatique ». Avec une dernière grâce à admirer : ce très mystérieux ton initiatique, quasi christique. Comme si Monteverdi, à travers la « juste prière » de son héros et la catharsis du mythe orphique, emblème de l’amour humain, avait aussi voulu donner à voir une image prémonitoire de la Passion de Jésus, modèle de l’amour divin.
Roger Tellart
5
BIOGRAPHIES
Gyula Orendt
Né en 1985 en Roumanie, le baryton
Gyula Orendt a étudié le chant à
l’Académie de Musique Franz Liszt
de Budapest. Alors qu’il est encore
étudiant, il chante le rôle-titre dans
Saul de Haendel sous la direction de
Helmut Rilling, ainsi que l’Évangéliste
dans la Passion selon saint Luc de Bach.
Il a également interprété Colas dans
Bastien und Bastienne de Mozart à Györ
et le Liederkreis op. 24 de Schumann
au Festival de Bad Kissingen. En 2010,
il remporte trois prix au Concours
Francisco Viñas : le Prix Mozart, le Prix
de l’oratorio et du lied, et le Prix Dalton
Baldwin. Gyula Orendt est membre de
la troupe de la Staatsoper de Berlin
depuis la saison 2011/2012, et ce jusqu’en
2015. En tant qu’invité, il s’est produit
au Royal Opera House Covent Garden
à Londres, au Festival de Glyndebourne,
à la Bayerische Staatsoper de Munich,
à l’Opéra National de Lorraine, à la
Salle Pleyel à Paris, à l’Auditorium de
Barcelone, à la Philharmonie de Berlin,
etc. Son répertoire comprend le rôle-
titre de l’Orfeo de Monteverdi, Le Temps
et Le Conseil dans La Rappresentazione
di Anima e di Corpo de Cavalieri, et
Lesbus dans Agrippine de Haendel (ces
deux derniers opéras sous la direction
de René Jacobs), des rôles mozartiens
(Le Comte dans Les Noces de Figaro,
Guglielmo dans Così fan tutte, Nardo
dans La Fausse Jardinière, Papageno
dans La Flûte enchantée), Figaro dans
Le Barbier de Séville de Rossini, Belcore
dans L’Élixir d’amour de Donizetti,
Le Garde-chasse dans Roussalka de
Dvořák. On a pu l’entendre dans
Un requiem allemand de Brahms et
les Lieder eines fahrenden Gesellen de
Mahler. Parmi les engagements à venir
de Gyula Orendt, mentionnons le rôle
de Nardo au Festival de Glyndebourne avec
l’Orchestra of the Age of Enlightenment
dirigé par Robin Ticciati.
Emöke Baráth
La soprano hongroise Emöke Baráth
commence sa formation musicale par
l’étude du piano et de la harpe. Elle
débute le chant à l’âge de dix-huit ans
en suivant l’enseignement de Júlia
Pászthy à l’Académie de Musique
Franz Liszt de Budapest. Puis, durant
l’année scolaire 2011/2012, elle se
perfectionne au Conservatoire Luigi
Cherubini de Florence. Entretemps, elle
remporte de nombreuses distinctions :
en 2009, le Troisième Prix du Concours
International Antonín Dvořák en
République Tchèque ; en 2011, le Premier
Prix et le Prix du public du Concours
d’Opéra Baroque Pietro Antonio Cesti à
Innsbruck, le Grand Prix de l’Académie
du Verbier Festival et le Prix Junior
Prima Primissima en Hongrie. Elle
participe à plusieurs master-classes
données par Barbara Bonney, Kiri Te
Kanawa, Sylvia Sass, Lászlo Polgár,
Nancy Argenta, Deborah York et Masaaki
Suzuki. Emöke Baráth est invitée à se
produire comme soliste par de nombreux
festivals et salles de renom : le Palais
des Arts et l’Opéra d’État à Budapest,
les Journées de Musique Ancienne
à Sopron, le Theater an der Wien,
le Festival d’Innsbruck, le Festival de
Melk, le Théâtre des Champs-Élysées
à Paris, l’Opéra Royal de Versailles,
le Verbier Festival, la Nikolaisaal de
Potsdam, le Staatstheater de Brunswick,
le Brandenburger Theater, ainsi que la
Salle des concerts du Conservatoire
Tchaïkovski à Moscou. En 2013, elle
chante le rôle-titre dans Elena de Cavalli
au Festival d’Aix-en-Provence, Nanetta
dans Falstaff de Verdi à l’Opéra d’État
de Budapest, Almirena dans Rinaldo de
Haendel avec l’ensemble Il Pomo d’Oro
et son chef Riccardo Minasi au Theater
an der Wien, et Antigone dans Admeto
de Haendel avec Il Complesso Barocco
dirigé par Alan Curtis au Theater
an der Wien et à la Philharmonie de
Cracovie. Début 2014, Emöke Baráth
est sollicitée par Marc Minkowski et
Les Musiciens du Louvre-Grenoble
pour la Messe en si mineur de Bach au
Konzerthaus de Vienne, ainsi que par
György Vashegyi et l’Orfeo Orchestra
Budapest pour Les Vêpres de la Vierge
bienheureuse au Palais des Arts de
Budapest. En 2012, elle est Sesto pour
l’enregistrement de Giulio Cesare de
Haendel avec Il Complesso Barocco
et Alan Curtis, pour le label Naïve.
Carol Garcia
La mezzo-soprano Carol Garcia
commence la musique à l’âge de neuf
ans, avant de travailler le chant auprès
de Francesca Roig. En 2009, elle obtient
le Prix du meilleur espoir espagnol au
Concours Francisco Viñas et le Deuxième
Prix du Concours de Chant Luis Mariano.
Après des débuts prometteurs en
Espagne dans des rôles rossiniens
(Rosina – Le Barbier de Séville avec
l’Opéra Studio du Teatro Real à Madrid –
et Angelina – Cenerentola au Petit Liceu
de Barcelone et à l’Auditorium de Santa
Cruz à Tenerife), Carol Garcia entre à
l’Atelier Lyrique de l’Opéra National
de Paris. Cette réussite lui ouvre les
portes de l’Opéra Bastille où elle se
produit dans Sœur Angelica de Puccini,
Les Noces de Figaro (Chérubin) de
Mozart, Françoise de Rimini (Donella)
de Zandonai et Manon (Javotte) de
6
Massenet ; on a pu l’entendre également
au Palais Garnier dans Les Madrigaux
de Philippe Fénelon et dans plusieurs
concerts avec l’Orchestre de l’Opéra
de Paris. Citons aussi ses prestations
dans Street Scene (Jenny Hildebrand)
de Kurt Weill, dirigé par Jeff Cohen à
l’Amphithéâtre de l’Opéra Bastille, et
Mirandolina (Ortensia) de Martinů à
Bobigny. Par la suite, on a pu l’applaudir
dans L’Heure espagnole (Concepción) de
Ravel au Théâtre Impérial de Compiègne,
Farnace (Selinda) à l’Opéra National du
Rhin à Strasbourg, au Concertgebouw
d’Amsterdam et à l’Opéra Royal de
Versailles, Manon à la Philharmonie
de Luxembourg, Orfeo de Monteverdi
à l’Opéra National de Lorraine,
Don Giovanni de Mozart (Donna
Elvira) au Festival de Saint-Céré…
Particulièrement à l’aise dans le
répertoire rossinien, Carol Garcia
reprend le rôle d’Angelina au Teatro
Bretón de Logroño et à Ibiza, et celui
de Rosina à l’Opéra de Massy et à
l’Opéra National de Bordeaux : elle est
remarquée pour sa prestation dans
L’Italienne à Alger (Zulma) à l’Opéra
de Marseille. Durant sa jeune carrière,
elle a collaboré avec des metteurs en
scène tels que Luca Ronconi, Emilio
Sagi, Joan Font, Frédéric Bélier-Garcia,
Coline Serreau, et des chefs d’orchestre
de renom comme Philippe Jordan,
Evelino Pidò, Diego Fasolis, Daniel
Oren, Paolo Olmi, Giuliano Carella,
George Petrou. Parmi ses projets,
signalons Adrienne Lecouvreur (Mlle
Dangeville) de Cilea à l’Opéra de Paris.
Elena Galitskaya
La soprano Elena Galitskaya a d’abord
suivi des études de direction chorale
à Dimitrovgrad en Russie, avant de se
former au chant au sein de l’Académie
d’Art Choral de Moscou, dont elle reçoit
le diplôme en 2007. Durant ses études,
elle participe à de nombreuses master-
classes, notamment en Italie avec Gloria
Borelli Guida et à l’Opéra de Houston
avec Richard Bado et Diane Zola.
Depuis ses débuts en 2009 à l’Opéra
National de Lyon, avec la comédie
musicale Moscou, quartier des cerises
de Chostakovitch, elle est régulièrement
invitée à s’y produire ; c’est le cas au
printemps 2010 dans The Tender Land
de Copland où elle tient le rôle de Laurie
Moss, puis lors du Festival Mozart en
2011 au cours duquel elle interprète en
alternance les rôles de Despina (Così
fan tutte), Zerlina (Don Giovanni) et
Barbarina (Les Noces de Figaro). Plus
récemment, elle y a interprété Frasquita
(Carmen, Bizet) ; la saison prochaine, elle
reviendra dans les rôles d’Ilia (Idoménée,
Mozart) et Eurydice (Orphée et Eurydice,
Gluck). Elle a incarné d’autres héroïnes
du répertoire : Pamina (La Flûte
enchantée, Mozart), Madame Cortèse
(Le Voyage à Reims, Rossini), Juliette
(Les Capulet et les Montaigu, Bellini,
et Roméo et Juliette, Gounod), Elena
(Les Vêpres siciliennes, Verdi) et Marfa
(La Fiancée du tsar, Rimski-Korsakov).
Au cours de la saison 2012/2013, elle
se produit à l’Opéra de Rome où elle
joue la Fille de Madame Podtotchine
dans Le Nez de Chostakovitch, puis au
Théâtre du château de Drottningholm à
Stockholm dans le rôle de Servilia dans
La Clémence de Titus de Mozart. Durant
la saison 2014/2015, elle se produira au
Théâtre Royal de la Monnaie à Bruxelles
dans le rôle de la chanteuse italienne
du Capriccio de Richard Strauss. Elena
Galitskaya donne de nombreux récitals
et se produit également en concert ;
ainsi, en juin 2014, elle sera en concert
avec le pianiste Alphonse Cemin au
Festival d’Aix-en-Provence. Familière
du répertoire russe, elle interprète les
mélodies de Chostakovitch ou encore des
romances de Tchaïkovski, Rachmaninov,
Taneïev ou Rimski-Korsakov. Elle explore
également le répertoire français avec
les mélodies de Fauré, Debussy, Saint-
Saëns, Chausson, Hahn, Poulenc.
Elle se produit notamment dans le cadre
de l’Académie européenne de musique
du Festival d’Aix-en-Provence, à De
Singel Arts Centre à Anvers, au Festival
de Colmar, et donne des concerts au
Japon, aux États-Unis et en Russie.
Nommée Lauréate HSBC de l’Académie
européenne de musique du Festival d’Aix-
en-Provence en 2010, Elena Galitskaya
remporte l’année suivante le Troisième
Prix ainsi que le Prix du public lors du
Concours Reine Élisabeth à Bruxelles.
Cyril Auvity
Remarqué par William Christie, Cyril
Auvity fait ses débuts sous sa direction
au Festival d’Aix-en-Provence en 2000
dans le rôle de Télémaque (Le Retour
d’Ulysse dans sa patrie, Monteverdi),
rôle qu’il reprend en 2009 au Teatro
Real à Madrid. En 2004, il retrouve
William Christie et Les Arts Florissants
avec le rôle de David (David et Jonathas,
Charpentier), qu’il interprète à la Cité
de la musique à Paris et lors d’une
tournée en Argentine, au Brésil et au
Chili. En 2009, au Barbican Centre à
Londres et à la Cité de la musique, ils
collaborent de nouveau pour un concert
comprenant des œuvres de Desmarets,
Campra, Rameau et Lully, puis en 2011
dans Atys de Lully où Cyril Auvity tient
le rôle de Morphée, à l’Opéra-Comique
à Paris et au Théâtre de Caen (mise
7
BIOGRAPHIES
en scène de Jean-Marie Villegier).
Au milieu des années 2000, avec Hervé
Niquet, Cyril Auvity joue le rôle-titre
dans Persée de Lully au Théâtre Elgin
à Toronto, dans Pygmalion de Rameau
au Théâtre du Châtelet à Paris, et
Agénor dans Callirhoé de Destouches
à l’Opéra de Montpellier. En 2009, il
interprète Énée (Didon et Énée, Purcell),
dirigé par Léonor de Récondo, à l’Opéra
de Montpellier (en 2003, il avait tenu
le rôle du Marin, sous la direction de
Jane Glover, à l’Opéra de Nancy),
et en 2010, il chante King Arthur
(Purcell) avec Joël Suhubiette lors d’une
série de concerts. Sous la direction de
Christophe Rousset, il est Mercure dans
Platée de Rameau à l’Opéra National
du Rhin et au Théâtre de la Monnaie
à Bruxelles, Carlos et Damon dans Les
Indes Galantes de Rameau au Capitole
de Toulouse, Pan et La Nature dans
La Calisto de Cavalli au Théâtre des
Champs-Élysées à Paris et au Teater
an der Wien, et, en 2013, Amadis (rôle-
titre, Lully) au Festival de Beaune, qu’il
enregistre à l’Opéra Royal de Versailles.
En 2005, Cyril Auvity débute dans
les rôles mozartiens par Don Ottavio
(Don Giovanni) avec Emmanuel Krivine
(mise en scène de Jean-Paul Scarpitta),
puis interprète Tamino (La Flûte enchantée)
à l’Opéra de Montpellier et Monostatos
à l’Opéra de Bordeaux (mise en scène
de Laura Scozzi), et Don Bazile
(Les Noces de Figaro) à l’Opéra de Lille
et au Théâtre des Champs-Élysées,
sous la direction d’Emmanuelle Haïm.
En 2011, sous la direction d’Ivor Bolton
et dans une mise en scène de Claus
Guth, il chante Un Berger (Orfeo,
Monteverdi) au Teater an der Wien.
Récemment, il s’est produit dans
Platée (Mercure et Thespis) dirigé
par Jean-Claude Malgoire (mise en
scène de François Raffinot) au Théâtre
de Tourcoing et à l’Opéra Royal
de Versailles, puis sous la direction
de William Christie (mise en scène
de Robert Carsen) à l’Opéra-Comique
et au Teater an der Wien. En juin
2014, il retrouvera ces rôles pour une
nouvelle collaboration avec Christophe
Rousset (mise en scène de Mariame
Clément) à l’Opéra National du Rhin.
Alexander Sprague
Au nombre des projets d’Alexander
Sprague, on compte des rôles tels que
L’Électricien dans Powder Her Face de
Thomas Adès (English National Opera),
Le Jeune Homme dans Moïse et Aaron
de Schönberg (Welsh National Opera,
tournée au Covent Garden de Londres),
Jonathan Dale dans Silent Night de
Kevin Puts (Festival de Wexford),
Gaston/Victorin dans Die Tote Stadt
de Korngold (Angers Nantes Opéra).
Dernièrement, ses engagements l’ont
amené à interpréter Iwain dans Gawain
de Birtwistle (Festival de Salzbourg),
Un Berger dans l’Orfeo (Opéra National
de Lorraine), le rôle-titre d’Albert
Herring de Britten (Opera North),
Le Novice dans Billy Budd (Opéra de
Göteborg), Le Capitaine Macheath
dans The Beggar’s Opera (European
Opera Centre), Pliable/Superstition/
Celestial Voice dans The Pilgrim’s
Progress de Vaughan Williams (English
National Opera), Lyngstrand dans The
Lady from the Sea de Craig Amstrong
(Scottish Opera et Festival d’Édimbourg),
Agénor dans Il Re Pastore de Mozart et
Eurimedes dans Orpheus de Telemann
(Classical Opera Company). Alexander
Sprague s’est beaucoup produit en
concert, dans des programmes tels que
The Yeomen of the Guard de Guilbert
& Sullivan (rôle de Leonard, avec le
Philharmonia Orchestra dirigé par John
Wilson), La Resurrezione de Haendel
(avec les London Handel Players au
Wigmore Hall de Londres) et Le Messie
(avec le London Festival Orchestra
au Royal Festival Hall), la Passion
selon saint Jean de Bach à la Lincoln
Cathedral, le Requiem de Mozart avec
l’Academy of St Martin in the Fields
et avec le Northern Sinfonia dans la
cathédrale de Durham, sans oublier ses
récitals au Festival de Lieder de Leeds,
au Festival Haendel de Londres et à
la Handel House. Il a travaillé sous la
direction de Sir Colin Davis, Sir John
Eliot Gardiner, Sir Charles Mackerras,
Ingo Metzmacher, Martyn Brabbins,
John Wilson, Laurence Cummings et
Christophe Rousset, ainsi qu’avec les
metteurs en scène Claus Guth, Richard
Jones, John Copley et Alvis Hermanis.
Formé au National Opera Studio et à
la Royal Academy of Music de Londres
avec le soutien des fondations Nicholas
John et Josephine Baker, Alexander
Sprague a également bénéficié d’une
bourse Bach de la Fondation Kohn. Il a
reçu le Prix Michael Oliver dans le cadre
du Concours Haendel de Londres et été
boursier de la Fondation Britten Pears.
Nicholas Spanos
Le contre-ténor Nicholas Spanos
commence ses études de chant, en
Grèce, avec Hélène Liona et Aris
Christofelis. En 2000, il obtient la
Bourse Alexandra Triandi (attribuée
par l’Association des Amis de la
Musique) conjointement avec celle de
l’University of Maryland School of Music.
Il poursuit ses études dans ce dernier
établissement avec Linda Mabbs jusqu’à
8
l’obtention de son diplôme. En 2013,
il obtient un diplôme de lied et oratorio
de l’Université de Musique de Vienne
avec Charles Spencer. Il participe à
des master-classes dirigées par Kurt
Equiluz, Delores Ziegler, Anna Tomowa-
Sintow, Michael Chance, et acquiert une
solide expérience vocale et scénique.
Par la suite, Nicholas Spanos entame
une carrière professionnelle en Grèce
et à l’étranger. Il fait une prestation
remarquée dans le rôle d’Arsamene
(Xerxès, Haendel) – ce qui lui vaut
d’être nommé « Meilleur chanteur de
l’année » par l’Association des Critiques
de Théâtre et de Musique de Grèce
en 2002 – et dans celui de Ruggiero
(Orlando furioso, Vivaldi). À l’automne
2006, il obtient le Premier Prix au
Concours National de Chant Lyrique
à Thessalonique. Nicholas Spanos
se produit également à Athènes et
Thessalonique, et collabore avec des
formations renommées (Les Talens
Lyriques, Venice Baroque Orchestra,
Orchestre des Couleurs, Orchestre
de la Radio Grecque, Orchestre de
la Radio du Danemark, Camerata
Stuttgart, Camerata Athènes, Armonia
Atenea, Bach Sinfonia, Ex Silentio,
Latinitas nostra ou Pandolfis Consort
Wien). Pour le label MDG, il enregistre
Oreste (2004) et Tamerlano (2006)
de Haendel, et pour Naïve, L’Olimpiade,
avec le Venice Baroque Orchestra
dirigé par Markellos Chryssicos.
Daniel Grice
Le baryton-basse Daniel Grice se forme
à la Guildhall School of Music and
Drama de Londres. Aujourd’hui, il se
perfectionne auprès de Robert Lloyd.
De 2010 à 2012, il fait partie du
programme pour jeunes artistes Jette
Parker du Royal Opera House Covent
Garden. Ses rôles les plus récents ont
été Schaunard (La Bohème, Puccini)
et Angelotti (Tosca, Puccini) pour
le Welsh National Opera, Escamillo
(Carmen, Bizet) au Royal Opera House
Covent Garden à Londres, et Le Berger
et L’Espérance (Orfeo, Monteverdi) à
l’Opéra National de Lorraine. Durant
l’automne 2013, il remporte un vif
succès avec Rochefort (Anna Boleyn,
Donizetti) au Welsh National Opera.
Durant la saison 2011/2012, il interprète,
à Covent Garden, Antonio (Le Voyage à
Reims, Rossini), Le Chasseur (Roussalka,
Dvořák), Le Soldat et Mercure (Les
Troyens, Berlioz), Le Marquis d’Obigny
(La Traviata, Verdi), Wagner (Faust,
Gounod) et Pinellino (Gianni Schicchi,
Puccini). Lors de la saison précédente,
Daniel Grice y tient le rôle d’Enrico
(L’Isola disabitata, Haydn), de Fiorello
(Le Barbier de Séville, Rossini) et
du Commissaire (Madame Butterfly,
Puccini). En 2011, en concert avec
l’Orchestre Symphonique d’Irlande,
puis lors d’un gala pour l’Orchestre
Symphonique de la Ville de Birmingham,
il chante Schaunard. Parmi ses autres
rôles, citons Papageno (La Flûte
enchantée, Mozart) pour l’English
Touring Opera et l’Armonico Consort
(pour qui il a aussi chanté Figaro
dans Les Noces de Figaro, Mozart),
Bogdanovitch (La Veuve joyeuse, Lehár),
Nick Shadow (The Rake’s Progress,
Stravinski) pour Opera East/Iford Arts
et le Festival d’Aldeburgh, Le Prince
de Bouillon (Adrienne Lecouvreur,
Cilea), Le Médecin, Le Sicaire et
Le Serviteur (Macbeth, Verdi), ainsi
que Leuthold (Guillaume Tell, Rossini)
pour le Chelsea Opera Group. Très à
l’aise dans le répertoire d’oratorio,
Daniel Grice a chanté les Messes
luthériennes de Bach avec l’Orchestra
of the Age of Enlightenment dirigé par
Gustav Leonhardt, ainsi que Le Prêtre
et L’Ange de l’Agonie dans Le Rêve de
Gerontius d’Elgar pour la Cambridge
Philharmonic Society. Prochainement,
il sera à l’affiche de Moïse et Aaron
(Schönberg) et de La Bohême.
Gianluca Buratto
Saxophoniste et clarinettiste de
formation, Gianluca Buratto a étudié
le chant sous la houlette de Margaret
Hayward au Conservatoire Giuseppe
Verdi de Milan dont il est diplômé.
Il a participé à de nombreuses master-
classes avec Sara Mingardo, Ernesto
Palacio, Jaume Aragall et Dalton
Baldwin. Premier Prix du Concours
Ferruccio Tagliavini (catégorie junior)
en 2006, il a été invité à chanter le
Requiem de Verdi au Festspielhaus
de Bregenz ainsi que le Requiem de
Mozart au Graf-Zeppelin-Haus de
Friedrichshafen. Il a également obtenu
en 2008 le Prix du Rotary de Milan en
musique de chambre vocale. Gianluca
Buratto collabore régulièrement avec
le Chœur Claudio Monteverdi de Crema
dirigé par Bruno Gini et se produit dans
un vaste répertoire polyphonique des
XVIIe et XVIIIe siècles. Il a ainsi interprété
l’Oratorio della Settimana Santa de Rossi
avec L’Aura Soave et Diego Cantalupi à
Milan, la Cantate BWV 110 de Bach avec
la Capella Savaria et Christophe Coin, les
Membra Jesu Nostri de Buxtehude avec
Il Suonar Parlante et Vittorio Ghielmi
au Festival de Cuenca et au Festival de
Ravenne, des motets de Campion avec
Il Complesso Barocco et Alan Curtis à
Florence, le Stabat Mater de Cornelius,
la Paukenmesse de Haydn ou encore
9
BIOGRAPHIES
Aci, Galatea e Polifemo de Haendel.
Pour ses débuts à l’opéra, il a participé
en 2009 à la création mondiale de
Il Carro e i canti de Solbiati au Teatro
Verdi de Trieste, avant d’être engagé
pour Pulcinella de Stravinski avec
l’Orchestra Sinfonica de Lecce, Cristo
nell’Orto de Fux à l’Osterklang de
Vienne, la Messe en si de Bach avec
Jordi Savall à Madrid et Barcelone,
Killer di Parole d’Ambrosini (première
mondiale), La Bohème et Rigoletto à
la Fenice de Venise ainsi que pour la
Passion selon saint Jean de Bach avec
Al Ayre Español et Eduardo López
Banzo en tournée en Espagne et en
Allemagne. Au nombre de ses projets,
on notera Le Retour d’Ulysse (Caronte
et Plutone) à Zurich sous la direction
d’Ivor Bolton, Admeto à Cracovie et
Vienne (Theater an der Wien), Rigoletto
au Festival de Bogota, la Missa Solemnis
à Cagliari, La Bohème à Amsterdam
ainsi que I Puritani à Florence dans le
cadre du Maggio Musicale Fiorentino.
La discographie de Gianluca Buratto
comprend Jules César de Haendel
(chez Naïve), l’Oratorio della Settimana
Santa de Rossi (MV Cremona), des
pièces vocales de Carl Philipp Emanuel
Bach (Winter and Winter), la Missa pro
defunctis de Cavalli (Tactus), La Tromba
della divina misericordia de Bassani
et le rôle de Colline dans La Bohème
dirigée par Riccardo Chailly (Unitel).
Damian Thantrey
Après des études de droit à Cambridge,
le baryton Damian Thantrey intègre
le Royal College of Music de Londres.
Aujourd’hui encore, il continue à se
perfectionner auprès de Paul Farrington.
Parmi ses rôles récents, citons Le
Député-Maire (Anna Nicole, Mark-
Anthony Turnage) au Royal Opera House
Covent Garden à Londres ; M. Lindquist
et la doublure de Fredrik (A Little Night
Music) et Jonas Fogg (Sweeney Todd),
deux opéras de Stephen Sondheim,
donnés au Théâtre du Châtelet à Paris ;
L’Employé Anglais (Mort à Venise,
Britten) aux festivals d’Aldeburgh et
Bregenz et à l’Opéra de Lyon ; Un Berger
(Orfeo, Monteverdi) pour Opera North
à Leeds ; le rôle-titre dans Eugène
Onéguine de Tchaïkovski aux Blackheath
Halls à Londres ; Blazes (The Lighthouse,
Maxwell Davies) aux festivals d’Orkney
et Buxton ; Le Duc de Rothsay (La Jolie
Fille de Perth, Bizet) pour le Chelsea
Opera Group. Il a également chanté
Marullo (Rigoletto, Verdi) à Covent
Garden, Un Député flamand (Don Carlo,
Verdi) pour le Welsh National Opera,
Le Voyageur (Mort à Venise) à l’Opéra-
Théâtre de Metz, Schaunard (La Bohème,
Puccini) pour le Scotttish Opera, ainsi
que Sadik (Der Stein der Weisen,
Mozart) et Nardo (La Fausse Jardinière,
Mozart) pour Garsington Opera, Gong
Gong (Confucius Says, Richard Taylor)
pour le Hackney Music Development
Trust, Toby (The Cumnor Affair, Philip
Cashian)… En récital, Damian Thantrey
a chanté l’Italienisches Liederbuch
de Wolf avec Malcolm Martineau au
St. John’s Smith Square à Londres et
au Festival de lied d’Oxford. Il a créé
nombre de mélodies contemporaines
et chanté en 2004 les Lieder eines
fahrenden Gesellen de Mahler, qu’il
a repris en 2005 en y adjoignant les
Kindertotenlieder. Plus récemment,
il a chanté Faiz (Babur in London,
Edward Rushton) et dans deux opéras
de Sondheim au Châtelet : Sunday in the
Park with George (Franz et Randolph) et
Into the Woods (Le Prince de Cendrillon).
Christophe Rousset
Christophe Rousset est un musicien et
chef d’orchestre inspiré par sa passion
pour l’opéra et la redécouverte du
patrimoine musical européen. L’étude
du clavecin à la Schola Cantorum de
Paris avec Huguette Dreyfus, puis au
Conservatoire Royal de la Haye avec
Bob van Asperen (il remporte à 22 ans
le prestigieux 1er Prix du 7e Concours
de Clavecin de Bruges), suivie de la
création de son propre ensemble, Les
Talens Lyriques, en 1991, lui permettent
d’appréhender la richesse et la diversité
des répertoires baroque, classique et
préromantique. D’abord remarqué pour
ses qualités de claveciniste, il impose
vite son image de chef, invité à diriger
son ensemble dans le monde entier
(Opéra de Paris, Opéra des Pays-Bas,
Théâtre des Champs-Élysées, Salle
Pleyel, Opéra de Lausanne, Teatro Real
de Madrid, Theater an der Wien, Opéra
Royal de Versailles, Théâtre Royal de la
Monnaie, Barbican Centre, Carnegie Hall,
Concertgebouw d’Amsterdam, festivals
d’Aix-en-Provence et de Beaune…).
Parallèlement, il poursuit une carrière
active de claveciniste et de chambriste
en se produisant et en enregistrant sur
les plus beaux instruments historiques.
Ses intégrales des œuvres pour
clavecin de François Couperin, Rameau,
d’Anglebert et Forqueray, et les divers
enregistrements consacrés aux pièces
de Johann Sebastian Bach sont des
références. Son dernier album, consacré
à un autre monument du Cantor
allemand, le deuxième livre du Clavier
bien tempéré (Aparté) – enregistré au
Château de Versailles sur un clavecin
Joannes Ruckers (1628) –, a reçu de
multiples récompenses. Les instruments
du Musée de la musique lui ont par
10
ailleurs été confiés pour l’enregistrement
de trois disques dédiés à Royer, Rameau
et Froberger. La dimension pédagogique
revêt également une importance capitale
pour Christophe Rousset qui dirige et
anime des master-classes et académies
de jeunes et s’investit avec énergie aux
côtés des musiciens des Talens Lyriques
dans l’initiation de jeunes collégiens de
Paris et d’Île-de-France à la musique.
Il poursuit en outre une carrière de
chef invité (Liceu de Barcelone, San
Carlo de Naples, Scala de Milan, Opéra
Royal de Wallonie, Orchestre National
d’Espagne…) et se consacre également
à la recherche musicale à travers des
éditions critiques et la publication
en 2007 d’une monographie de
Rameau chez Actes Sud. Christophe
Rousset est commandeur dans l’ordre
des Arts et des Lettres et chevalier
dans l’Ordre national du Mérite.
Merion Powell
Née en Australie, Merion Powell étudie
d’abord la flûte et le piano au New South
Wales State Conservatorium of Music de
Sydney. Elle rejoint ensuite la classe d’art
lyrique de la Guildhall School of Music
de Londres en qualité de chef de chant
et assistante à la direction d’orchestre.
Son parcours professionnel l’amène à
assurer les fonctions de chef de chœur,
chef de chant et chef d’orchestre au
Théâtre Royal de la Monnaie à Bruxelles
de 1989 à 1997, ainsi qu’au Festival
de Salzbourg en 1992 (chef de chant
pour Salomé et Pelléas et Mélisande).
En 1997, elle est nommée chef de
chœur à l’Opéra de Nantes et chargée
de la programmation des concerts et
la recherche de répertoire. À plusieurs
reprises, elle interviendra en tant que
chef d’orchestre. En janvier 2002,
elle prend la direction du Chœur
de l’Opéra National de Lorraine,
qu’elle dirige dans la préparation des
ouvrages lyriques et des nombreux
programmes de concerts.
Les Talens Lyriques
L’ensemble Les Talens Lyriques a été
créé en 1991 par le claveciniste et chef
d’orchestre Christophe Rousset.
La formation instrumentale et vocale
tient son nom du sous-titre d’un opéra
de Rameau : Les Fêtes d’Hébé (1739).
Au sein d’un large répertoire lyrique
et instrumental qui s’étend du premier
Baroque au Romantisme, l’ensemble
français interprète de grands chefs-
d’œuvre et des inédits puisés chez
Monteverdi, Cavalli, Haendel, Couperin,
Lully, Desmarest, Mondonville, Cimarosa,
Traetta, Jommelli, Martín y Soler,
Mozart, Salieri, Rameau, Purcell, Gluck,
Beethoven, Cherubini, Berlioz, Massenet
ou Saint-Saëns. Animé par sa passion
pour la voix et l’opéra, Christophe
Rousset collabore avec les metteurs en
scène les plus en vue de notre époque :
Pierre Audi, Jean-Marie Villégier, David
McVicar, Éric Vigner, Ludovic Lagarde,
Mariame Clément, Jean-Pierre Vincent,
Laura Scozzi, Marcial di Fonzo Bo,
Claus Guth, etc. En 2013/2014, l’ensemble
continue de partager son activité entre
productions scéniques et concerts en
tournées. Outre l’Orfeo de Monteverdi
à l’Opéra National de Lorraine, Alcina
à l’Opéra National de Paris ou encore
Le Messie de Haendel au Theater an
der Wien, Les Talens Lyriques prennent
une part active à la célébration en 2014
du 250e anniversaire de la mort de
Jean-Philippe Rameau, en présentant
quelques-uns de ses plus grands chefs-
d’œuvre : Les Indes galantes à l’Opéra
National de Bordeaux, Platée à l’Opéra
National du Rhin, Zaïs à Beaune,
Amsterdam et Versailles, les Pièces de
clavecin en concerts et la cantate Orphée
à Séville, Londres, Dijon et Ménerbes,
et une série de récitals de clavecin.
La discographie de l’ensemble comprend
une quarantaine de succès, enregistrés,
entre autres chez Erato, Decca, Naïve
et Virgin Classics. Les Talens Lyriques
ont notamment réalisé la bande
originale du film Farinelli (1994).
Les dernières parutions, Renaud
de Sacchini (Palazzetto Bru Zane),
et Phaéton de Lully (Aparté) ont
reçu de nombreuses distinctions.
La saison verra la sortie de deux
nouveaux enregistrements : Amadis
de Lully (Aparté) et Les Danaïdes de
Salieri (Palazzetto Bru Zane). Depuis
2007, l’ensemble s’emploie à initier
de jeunes collégiens parisiens à la
musique, en proposant de nombreux
ateliers, résidences pédagogiques et
encadrement d’une classe orchestre.
De plus, un projet innovant utilisant
les nouveaux outils numériques
est en cours de développement.
Les Talens Lyriques sont soutenus
par le Ministère de la Culture et de la
Communication et la Ville de Paris. Ils
reçoivent également le soutien de la
Fondation Annenberg / GRoW - Gregory
et Regina Annenberg Weingarten et
du Cercle des Mécènes. Les Talens
Lyriques sont membres fondateurs
de la FEVIS et du PROFEDIM.
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BIOGRAPHIES
Violons
Gilone Gaubert-Jacques
Virginie Descharmes
Alto
Laurent Gaspar
Ténor
Christophe Robert
Flûtes à bec
Héloïse Gaillard
Meillane Wilmotte
Cornets
Gawain Glenton
Josue Melendez
Trombones
Simen Van Mechelen
Fabien Cherrier
Christiane Bopp
Noëlle Quartiero
Vincent Hirschi
Continuo
Harpe double
Siobhan Armstrong
Théorbe, guitare
Laura Mónica Pustilnik
Lynda Sayce
Basse de viole, lirone
François Joubert-Caillet
Violoncelle
Mathurin Matharel
Contrebasse
Luděk Braný
Clavecin, orgue et direction
Christophe Rousset
Chœur de l’Opéra National de Lorraine
Le Chœur de l’Opéra National de
Lorraine, dirigé par Merion Powell,
compte trente chanteurs professionnels
permanents, et participe aux
productions de l’opéra dirigé par
Laurent Spielmann. Son répertoire
s’étend du Baroque au contemporain.
Le chœur collabore régulièrement avec
l’Orchestre Symphonique et Lyrique de
Nancy et avec l’Orchestre National de
Lorraine. Il travaille aux côtés de grands
metteurs en scène comme Petrika
Ionesco, Ruggero Raimondi, Yannis
Kokkos, Olivier Py, Sam Brown, Carlos
Wagner, Jean-Louis Martinoty, et sous
la baguette de chefs prestigieux comme
Evelino Pido, Bernhard Kontarsky,
Sebastian Lang-Lessing, Roberto Rizzi
Brignoli, Daniel Kawka, Rafael Calderón.
Le chœur s’est également produit aux
Chorégies d’Orange, à Saint-Étienne,
au Capitole de Toulouse, à l’Opéra
National du Rhin, au Théâtre
du Châtelet à Paris et au Grand-
Théâtre de Metz Métropole.
Sopranos
Dania Di Nova
Inna Jeskova
Eléna Le Fur
Altos
Elisabeth Lanore
Julie Stancer
Jue Zhang
Contre-ténors
Julien Freymuth
Damien Brun
Damien Roquetty
Jorg Delfos
John Lattimore
Ténors
Ill Ju Lee
Ronald Lyndaker
Tadeusz Szczeblewski
Basses
Benjamin Colin
Pascal Desaux
Michaël Kraft
David Richards
Christophe Sagnier
Xavier Szymczak
MARDI 3 JUIN 2014, 20H
Richard StraussDon JuanVerführungAn die Nacht op. 68 n° 1Frühlingsfeier op. 56 n° 5Ruhe, meine Seele op. 27 n° 1Heimliche Aufforderung op. 27 n° 3Morgen op. 27 n° 4Cäcilie op. 27 n° 1Gustav MahlerSymphonie n° 1 « Titan »
Bamberger SymphonikerJonathan Nott, directionVioleta Urmana, soprano
DIMANCHE 15 JUIN 2014, 16H
Nikolaï Rimski-Korsakov/Maurice RavelAntarMaurice RavelDeux Mélodies hébraïquesShéhérazadeDaphnis et Chloé (Suite n° 2)
Orchestre National de LyonLeonard Slatkin, directionVéronique Gens, sopranoAndré Dussollier, récitant
Coproduction Orchestre National de Lyon, Salle Pleyel.
MARDI 17 JUIN 2014, 20H
Giacomo PucciniLa Bohème (version de concert)
Royal Philharmonic OrchestraJean-Luc Tingaud, directionStefan Pop, RodolfoPatrizia Ciofi, MimiFlorian Sempey, MarcelloChristian Helmer, SchaunardJulie Fuchs, MusettaNicolas Cavallier, CollineSilverio de la O, Benoît et AlcindoroPierre-Emmanuel Roubet, ParpignolEnsemble vocal les MétabolesLéo Warynski, chef de chœurChœur d’enfants de la Maîtrise des Hauts-de-SeineGaël Darchen, chef de chœur
Concert donné au profit de la Chaîne de l’espoir, Action
enfance et Toutes à l’école.
Production ColineOpéra.
> CITÉ DE LA MUSIQUE
JEUDI 19 JUIN 2014, 19H30
Georg Friedrich HaendelOrlando (version de concert)
Baroque Orchestra B’RockRené Jacobs, directionBejun Mehta, OrlandoLenneke Ruiten, AngelicaKristina Hammarström, MedoroSunhae Im, DorindaKonstantin Wolff, Zoroastro
JEUDI 2 OCTOBRE 2014, 20H
Jean-Philippe RameauQuam dilecta Jean-Joseph Cassanéa de MondonvilleDominus regnavit In exitu Israel Jean-Philippe RameauIn convertendo Dominus
Les Arts FlorissantsWilliam Christie, directionRachel Redmond, dessus Katherine Watson, dessus Cyril Auvity, haute-contre Marc Mauillon, basse-taille Cyril Costanzo, basse François Bazola, chef de chœur
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Les partenaires média de la Salle Pleyel