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Claudio Monteverdi Orfeo | Lundi 2 juin 2014 LUNDI 2 JUIN 2014 – 19H30 Claudio Monteverdi Orfeo (version de concert) Prologue Acte I Acte II entracte Acte III Acte IV Acte V Les Talens Lyriques Christophe Rousset, direction Gyula Orendt, Orfeo Emöke Baráth, Euridice Carol Garcia, La Musica, Messaggiera, Speranza Elena Galitskaya, Proserpina, Ninfa Cyril Auvity, Pastore Alexander Sprague, Pastore Nicholas Spanos, Pastore Daniel Grice, Pastore Gianluca Buratto, Caronte, Plutone Damian Thantrey, Apollo Chœur de l’Opéra National de Lorraine Merion Powell, chef de chœur Ludovic Lagarde, création lumières Sébastien Michaud, création lumières Ce concert est surtitré. Coproduction Opéra National de Lorraine, Salle Pleyel. Fin du concert vers 21h30.

Orfeo Claudio Monteverdi - content.citedelamusique.frcontent.citedelamusique.fr/pdf/note_programme/np_13442.pdf · Bastien und Bastienne de Mozart à Györ et le Liederkreis op. 24

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juin

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LUNDI 2 JUIN 2014 – 19H30

Claudio MonteverdiOrfeo (version de concert)

Prologue

Acte I

Acte II

entracte

Acte III

Acte IV

Acte V

Les Talens LyriquesChristophe Rousset, directionGyula Orendt, OrfeoEmöke Baráth, EuridiceCarol Garcia, La Musica, Messaggiera, SperanzaElena Galitskaya, Proserpina, NinfaCyril Auvity, PastoreAlexander Sprague, PastoreNicholas Spanos, PastoreDaniel Grice, PastoreGianluca Buratto, Caronte, PlutoneDamian Thantrey, ApolloChœur de l’Opéra National de LorraineMerion Powell, chef de chœurLudovic Lagarde, création lumièresSébastien Michaud, création lumières

Ce concert est surtitré.

Coproduction Opéra National de Lorraine, Salle Pleyel.

Fin du concert vers 21h30.

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Claudio Monteverdi (1567-1643)L’Orfeo – Favola in musica en cinq actes et un prologue sur un livret de Alessandro Striggio

Dédicace : au duc héritier Francesco Gonzague et datée du 22 août de la même année.

Première représentation : le 24 février 1607 au palais ducal de Mantoue.

Première édition : en 1609, chez l’imprimeur Ricciardo Amadino à Venise.

Résumé de l’action

L’Orfeo s’ouvre sur une éclatante toccata, jouée par un riche orchestre. Cette introduction, qui sera reprise pour Les Vêpres de la Vierge de 1610, est un portique d’apparat, la fanfare officielle de la maison Gonzague, si l’on préfère. Puis le personnage allégorique de la Musique annonce aux spectateurs le sujet de l’œuvre, qui met en scène Orphée dont les bêtes sauvages « suivaient le chant à la trace ».

Acte I. Le rideau se lève sur un décor pastoral. Orphée et Eurydice célèbrent leurs noces ; bergers et nymphes amis du couple chantent le bonheur de vivre et d’aimer sur une musique d’intermezzo que le génie de Monteverdi transcende, loin des conventions du genre.

Acte II. Orphée apparaît, aux rythmes entraînants d’une sinfonia instrumentale, et célèbre les beautés familières de son pays natal dans une fervente chanson mesurée à l’antique. Survient Sylvia, amie d’Eurydice, qui jette la nouvelle fatale : la jeune femme vient de mourir, mordue par un serpent, alors qu’elle cueillait des fleurs pour s’en faire une couronne. Cette annonce laisse le héros atterré, tandis que ses compagnons maudissent le mauvais sort qui l’accable.

Acte III. Après une sinfonia aux accents solennels, Orphée, guidé par l’Espérance, se présente à la porte des Enfers, bien décidé à ramener sa bien-aimée parmi les vivants. Confiant dans le pouvoir de son chant, il s’efforce de séduire le passeur Charon, qui s’endort rapidement. Orphée traverse seul le Styx et arrive devant Pluton à qui il demande la grâce de lui rendre Eurydice.

Acte IV. Ayant trouvé un avocat éloquent en Proserpine, le héros obtient satisfaction,mais Pluton y met la condition connue : Orphée ne devra pas se retourner sur sa compagne avant d’avoir quitté le royaume souterrain. Dévoré d’impatience, le malheureux ne peut attendre la lumière du jour et perd définitivement Eurydice qui suivait ses pas.

Acte V. Revenu sur terre, Orphée se montre inconsolable. Mais Apollon, son père, touché par sa détresse, lui propose de partager le sort des dieux dans les régions célestes. Orphée accepte et l’on conclut sur un dernier chœur de bergers, sur un rythme enlevé de moresca (on notera qu’à la création de 1607, l’ouvrage, conformément au récit mythologique, s’achevait sur la mort d’Orphée, déchiré par les Bacchantes en furie).

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LUNDI 2 JUIN

Chronique d’une œuvre fondatrice

Le 23 février 1607, veille du Carnaval, l’officier de cour Carlo Magni, au service des Gonzague à Mantoue, écrit à son frère Giovanni à Rome : « demain soir, le Seigneur Prince Sérénissime fera réciter (au palais ducal) une comédie qui aura ceci de singulier que tous les interlocuteurs y parleront en musique »…

Mais d’abord, quelques points d’histoire. À la fin du XVIe siècle, à Florence, les Médicis se posent en chefs de file de la cause néo-platonicienne qui enfièvre alors l’Italie. Musiciens, écrivains et philosophes discutent, au sein de la fameuse Camerata, des idéaux de la Grèce antique et du renouvellement de la tragédie que l’on croyait avoir été chantée. Au cœur de ces joutes, une question pose problème : « comment parler en musique ? » ou plutôt « comment dire le drame en musique ? ». De ces débats, préparés au siècle précédent par des humanistes comme Marsile Ficin et Poliziano, le mélodrame va naître avec l’Euridice de Jacopo Peri qui est donnée à la cour médicéenne en octobre 1600 et impose l’expressivité du chant monodique, ce recitar cantando qui procède d’un rythme fondamental imité de la parole. Précisément, c’est au nom d’Orphée que les mélodramatistes rejettent le contrepoint pour lui préférer le stile recitativo, seul capable, selon eux, « de faire vibrer les passions les plus vives » (Vincenzo Galilei).

Dans ce contexte, la nouveauté du mélodrame de Peri a été vivement ressentie, suscitant promptement une Euridice bis de l’opportuniste Caccini et inspirant bien des jalousies chez les princes des cours voisines. Ainsi de Vincenzo Gonzague, à Mantoue, qui cherche à gagner son maître de chapelle Monteverdi à l’idée d’un « grand mélodrame » surpassant tout ce que la Camerata avait tenté jusque-là dans ce registre.

Après avoir donné le meilleur de son temps au madrigal, le Crémonais se décide enfin et s’attaque à la composition de L’Orfeo en 1606, sur un excellent livret du conseiller de cour Striggio. Un travail où il va en partie exorciser ses propres craintes face à la maladie de sa femme Claudia (qui mourra en septembre 1607). En d’autres termes, Monteverdi met ici sa conception du parler en musique au service d’une « dramaturgie totale ». Un passage obligé, en quelque sorte, entre la Renaissance qui s’achève et la théâtralité baroque qui déjà se profile.

On sait que les répétitions du spectacle furent longues, que la distribution était dominée par le castrat Giovanni Gualberto Magli, élève de Caccini, et le ténor virtuose Francesco Rasi dans le rôle-titre, mais aussi que l’académie locale des Invaghiti était impliquée dans l’événement, conçu, bien évidemment, comme un monument élevé à la gloire des Gonzague.

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Une modernité programmée

Répétons une vérité première. La voie royale de l’opéra s’ouvre indiscutablement avec L’Orfeo, nonobstant les tentatives antérieures de Peri et Caccini. Et d’abord, le Crémonais a compris qu’il ne suffisait pas de mettre la musique au service du texte pour réussir un grand mélodrame. Aussi lui a-t-il rendu toute son urgence et inversé en quelque sorte la proposition, l’armonia restant ici, en définitive, la maîtresse, et non pas la servante, de l’oratione. Par le biais du recitar cantando, arme rhétorique absolue, « la mythologie est vaincue par l’humanité des personnages » (Federico Monpellio).

Au demeurant, ce récitatif a une vocation pluraliste, ne cessant pas de se métamorphoser et régénérer ; ici fleuri de figurations volubiles, là d’une nudité implacable pour dire l’affliction et la mort, à l’arrivée de la Messagère. Du même coup, Monteverdi en fait un passionnant champ d’expériences, y essayant tous les nouveaux modes de chant du temps, de l’arioso à l’air virtuose, telle l’aria strophique « Possente spirto » qu’entonne Orphée au troisième acte pour qu’Eurydice lui soit rendue : un plaidoyer d’une formidable théâtralité, avec la vibrante montée par demi-tons de l’imploration « Rendetemi il mio ben, Tartarei Numi ! ». Et il faudrait également parler de l’adieu du héros à la morte, à l’acte II (« Tu se’ morta, mia vita »), avec ses troublantes rencontres debussystes, ou du récitatif follement audacieux (harmonie, dissonances) du même Orphée, à l’entrée de l’acte V, culminant dans l’incroyable instabilité modulante de la séquence « Voi vi doleste, o monti ».

Reste que le ton radicalement neuf de la favola ne doit pas être limité aux beautés d’une monodie habitée. Ainsi, un autre avantage décisif sur les Euridice médicéennes tient dans l’étonnante plasticité des chœurs qui transposent à la scène le savoir-faire du madrigaliste, sans rival dans la vie rythmique, l’affliction, la révolte ou les dures sentences de la loi infernale (impressionnants chœurs des esprits à la fin des actes III et IV). Et l’on ne saurait oublier la liberté fondatrice de l’orchestre qui est, quant aux apparences, celui des somptueux intermèdes de la fin de la Renaissance, mais dont le Crémonais use en expert, pour en faire un acteur majeur du drame. Un orchestre qui commente les situations et accuse les émotions et les affects, avec, autre facteur de modernité, un curieux pressentiment du leitmotiv wagnérien (au monde pastoral des scènes « terrestres » sont associées les flûtes, cordes et cordes pincées, tandis que les cornetti, trombones et orgue régale accompagnent les scènes « infernales »).

Au-delà, mêlant au souvenir de la tradition modale les défis de l’avant-garde, la favola de 1607 dépasse les conceptions teintées d’élitisme des Florentins pour s’imposer véritablement comme le geste fondateur « où, pour la première fois, la musique est nourrie totalement de l’idée dramatique ». Avec une dernière grâce à admirer : ce très mystérieux ton initiatique, quasi christique. Comme si Monteverdi, à travers la « juste prière » de son héros et la catharsis du mythe orphique, emblème de l’amour humain, avait aussi voulu donner à voir une image prémonitoire de la Passion de Jésus, modèle de l’amour divin.

Roger Tellart

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BIOGRAPHIES

Gyula Orendt

Né en 1985 en Roumanie, le baryton

Gyula Orendt a étudié le chant à

l’Académie de Musique Franz Liszt

de Budapest. Alors qu’il est encore

étudiant, il chante le rôle-titre dans

Saul de Haendel sous la direction de

Helmut Rilling, ainsi que l’Évangéliste

dans la Passion selon saint Luc de Bach.

Il a également interprété Colas dans

Bastien und Bastienne de Mozart à Györ

et le Liederkreis op. 24 de Schumann

au Festival de Bad Kissingen. En 2010,

il remporte trois prix au Concours

Francisco Viñas : le Prix Mozart, le Prix

de l’oratorio et du lied, et le Prix Dalton

Baldwin. Gyula Orendt est membre de

la troupe de la Staatsoper de Berlin

depuis la saison 2011/2012, et ce jusqu’en

2015. En tant qu’invité, il s’est produit

au Royal Opera House Covent Garden

à Londres, au Festival de Glyndebourne,

à la Bayerische Staatsoper de Munich,

à l’Opéra National de Lorraine, à la

Salle Pleyel à Paris, à l’Auditorium de

Barcelone, à la Philharmonie de Berlin,

etc. Son répertoire comprend le rôle-

titre de l’Orfeo de Monteverdi, Le Temps

et Le Conseil dans La Rappresentazione

di Anima e di Corpo de Cavalieri, et

Lesbus dans Agrippine de Haendel (ces

deux derniers opéras sous la direction

de René Jacobs), des rôles mozartiens

(Le Comte dans Les Noces de Figaro,

Guglielmo dans Così fan tutte, Nardo

dans La Fausse Jardinière, Papageno

dans La Flûte enchantée), Figaro dans

Le Barbier de Séville de Rossini, Belcore

dans L’Élixir d’amour de Donizetti,

Le Garde-chasse dans Roussalka de

Dvořák. On a pu l’entendre dans

Un requiem allemand de Brahms et

les Lieder eines fahrenden Gesellen de

Mahler. Parmi les engagements à venir

de Gyula Orendt, mentionnons le rôle

de Nardo au Festival de Glyndebourne avec

l’Orchestra of the Age of Enlightenment

dirigé par Robin Ticciati.

Emöke Baráth

La soprano hongroise Emöke Baráth

commence sa formation musicale par

l’étude du piano et de la harpe. Elle

débute le chant à l’âge de dix-huit ans

en suivant l’enseignement de Júlia

Pászthy à l’Académie de Musique

Franz Liszt de Budapest. Puis, durant

l’année scolaire 2011/2012, elle se

perfectionne au Conservatoire Luigi

Cherubini de Florence. Entretemps, elle

remporte de nombreuses distinctions :

en 2009, le Troisième Prix du Concours

International Antonín Dvořák en

République Tchèque ; en 2011, le Premier

Prix et le Prix du public du Concours

d’Opéra Baroque Pietro Antonio Cesti à

Innsbruck, le Grand Prix de l’Académie

du Verbier Festival et le Prix Junior

Prima Primissima en Hongrie. Elle

participe à plusieurs master-classes

données par Barbara Bonney, Kiri Te

Kanawa, Sylvia Sass, Lászlo Polgár,

Nancy Argenta, Deborah York et Masaaki

Suzuki. Emöke Baráth est invitée à se

produire comme soliste par de nombreux

festivals et salles de renom : le Palais

des Arts et l’Opéra d’État à Budapest,

les Journées de Musique Ancienne

à Sopron, le Theater an der Wien,

le Festival d’Innsbruck, le Festival de

Melk, le Théâtre des Champs-Élysées

à Paris, l’Opéra Royal de Versailles,

le Verbier Festival, la Nikolaisaal de

Potsdam, le Staatstheater de Brunswick,

le Brandenburger Theater, ainsi que la

Salle des concerts du Conservatoire

Tchaïkovski à Moscou. En 2013, elle

chante le rôle-titre dans Elena de Cavalli

au Festival d’Aix-en-Provence, Nanetta

dans Falstaff de Verdi à l’Opéra d’État

de Budapest, Almirena dans Rinaldo de

Haendel avec l’ensemble Il Pomo d’Oro

et son chef Riccardo Minasi au Theater

an der Wien, et Antigone dans Admeto

de Haendel avec Il Complesso Barocco

dirigé par Alan Curtis au Theater

an der Wien et à la Philharmonie de

Cracovie. Début 2014, Emöke Baráth

est sollicitée par Marc Minkowski et

Les Musiciens du Louvre-Grenoble

pour la Messe en si mineur de Bach au

Konzerthaus de Vienne, ainsi que par

György Vashegyi et l’Orfeo Orchestra

Budapest pour Les Vêpres de la Vierge

bienheureuse au Palais des Arts de

Budapest. En 2012, elle est Sesto pour

l’enregistrement de Giulio Cesare de

Haendel avec Il Complesso Barocco

et Alan Curtis, pour le label Naïve.

Carol Garcia

La mezzo-soprano Carol Garcia

commence la musique à l’âge de neuf

ans, avant de travailler le chant auprès

de Francesca Roig. En 2009, elle obtient

le Prix du meilleur espoir espagnol au

Concours Francisco Viñas et le Deuxième

Prix du Concours de Chant Luis Mariano.

Après des débuts prometteurs en

Espagne dans des rôles rossiniens

(Rosina – Le Barbier de Séville avec

l’Opéra Studio du Teatro Real à Madrid –

et Angelina – Cenerentola au Petit Liceu

de Barcelone et à l’Auditorium de Santa

Cruz à Tenerife), Carol Garcia entre à

l’Atelier Lyrique de l’Opéra National

de Paris. Cette réussite lui ouvre les

portes de l’Opéra Bastille où elle se

produit dans Sœur Angelica de Puccini,

Les Noces de Figaro (Chérubin) de

Mozart, Françoise de Rimini (Donella)

de Zandonai et Manon (Javotte) de

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Massenet ; on a pu l’entendre également

au Palais Garnier dans Les Madrigaux

de Philippe Fénelon et dans plusieurs

concerts avec l’Orchestre de l’Opéra

de Paris. Citons aussi ses prestations

dans Street Scene (Jenny Hildebrand)

de Kurt Weill, dirigé par Jeff Cohen à

l’Amphithéâtre de l’Opéra Bastille, et

Mirandolina (Ortensia) de Martinů à

Bobigny. Par la suite, on a pu l’applaudir

dans L’Heure espagnole (Concepción) de

Ravel au Théâtre Impérial de Compiègne,

Farnace (Selinda) à l’Opéra National du

Rhin à Strasbourg, au Concertgebouw

d’Amsterdam et à l’Opéra Royal de

Versailles, Manon à la Philharmonie

de Luxembourg, Orfeo de Monteverdi

à l’Opéra National de Lorraine,

Don Giovanni de Mozart (Donna

Elvira) au Festival de Saint-Céré…

Particulièrement à l’aise dans le

répertoire rossinien, Carol Garcia

reprend le rôle d’Angelina au Teatro

Bretón de Logroño et à Ibiza, et celui

de Rosina à l’Opéra de Massy et à

l’Opéra National de Bordeaux : elle est

remarquée pour sa prestation dans

L’Italienne à Alger (Zulma) à l’Opéra

de Marseille. Durant sa jeune carrière,

elle a collaboré avec des metteurs en

scène tels que Luca Ronconi, Emilio

Sagi, Joan Font, Frédéric Bélier-Garcia,

Coline Serreau, et des chefs d’orchestre

de renom comme Philippe Jordan,

Evelino Pidò, Diego Fasolis, Daniel

Oren, Paolo Olmi, Giuliano Carella,

George Petrou. Parmi ses projets,

signalons Adrienne Lecouvreur (Mlle

Dangeville) de Cilea à l’Opéra de Paris.

Elena Galitskaya

La soprano Elena Galitskaya a d’abord

suivi des études de direction chorale

à Dimitrovgrad en Russie, avant de se

former au chant au sein de l’Académie

d’Art Choral de Moscou, dont elle reçoit

le diplôme en 2007. Durant ses études,

elle participe à de nombreuses master-

classes, notamment en Italie avec Gloria

Borelli Guida et à l’Opéra de Houston

avec Richard Bado et Diane Zola.

Depuis ses débuts en 2009 à l’Opéra

National de Lyon, avec la comédie

musicale Moscou, quartier des cerises

de Chostakovitch, elle est régulièrement

invitée à s’y produire ; c’est le cas au

printemps 2010 dans The Tender Land

de Copland où elle tient le rôle de Laurie

Moss, puis lors du Festival Mozart en

2011 au cours duquel elle interprète en

alternance les rôles de Despina (Così

fan tutte), Zerlina (Don Giovanni) et

Barbarina (Les Noces de Figaro). Plus

récemment, elle y a interprété Frasquita

(Carmen, Bizet) ; la saison prochaine, elle

reviendra dans les rôles d’Ilia (Idoménée,

Mozart) et Eurydice (Orphée et Eurydice,

Gluck). Elle a incarné d’autres héroïnes

du répertoire : Pamina (La Flûte

enchantée, Mozart), Madame Cortèse

(Le Voyage à Reims, Rossini), Juliette

(Les Capulet et les Montaigu, Bellini,

et Roméo et Juliette, Gounod), Elena

(Les Vêpres siciliennes, Verdi) et Marfa

(La Fiancée du tsar, Rimski-Korsakov).

Au cours de la saison 2012/2013, elle

se produit à l’Opéra de Rome où elle

joue la Fille de Madame Podtotchine

dans Le Nez de Chostakovitch, puis au

Théâtre du château de Drottningholm à

Stockholm dans le rôle de Servilia dans

La Clémence de Titus de Mozart. Durant

la saison 2014/2015, elle se produira au

Théâtre Royal de la Monnaie à Bruxelles

dans le rôle de la chanteuse italienne

du Capriccio de Richard Strauss. Elena

Galitskaya donne de nombreux récitals

et se produit également en concert ;

ainsi, en juin 2014, elle sera en concert

avec le pianiste Alphonse Cemin au

Festival d’Aix-en-Provence. Familière

du répertoire russe, elle interprète les

mélodies de Chostakovitch ou encore des

romances de Tchaïkovski, Rachmaninov,

Taneïev ou Rimski-Korsakov. Elle explore

également le répertoire français avec

les mélodies de Fauré, Debussy, Saint-

Saëns, Chausson, Hahn, Poulenc.

Elle se produit notamment dans le cadre

de l’Académie européenne de musique

du Festival d’Aix-en-Provence, à De

Singel Arts Centre à Anvers, au Festival

de Colmar, et donne des concerts au

Japon, aux États-Unis et en Russie.

Nommée Lauréate HSBC de l’Académie

européenne de musique du Festival d’Aix-

en-Provence en 2010, Elena Galitskaya

remporte l’année suivante le Troisième

Prix ainsi que le Prix du public lors du

Concours Reine Élisabeth à Bruxelles.

Cyril Auvity

Remarqué par William Christie, Cyril

Auvity fait ses débuts sous sa direction

au Festival d’Aix-en-Provence en 2000

dans le rôle de Télémaque (Le Retour

d’Ulysse dans sa patrie, Monteverdi),

rôle qu’il reprend en 2009 au Teatro

Real à Madrid. En 2004, il retrouve

William Christie et Les Arts Florissants

avec le rôle de David (David et Jonathas,

Charpentier), qu’il interprète à la Cité

de la musique à Paris et lors d’une

tournée en Argentine, au Brésil et au

Chili. En 2009, au Barbican Centre à

Londres et à la Cité de la musique, ils

collaborent de nouveau pour un concert

comprenant des œuvres de Desmarets,

Campra, Rameau et Lully, puis en 2011

dans Atys de Lully où Cyril Auvity tient

le rôle de Morphée, à l’Opéra-Comique

à Paris et au Théâtre de Caen (mise

7

BIOGRAPHIES

en scène de Jean-Marie Villegier).

Au milieu des années 2000, avec Hervé

Niquet, Cyril Auvity joue le rôle-titre

dans Persée de Lully au Théâtre Elgin

à Toronto, dans Pygmalion de Rameau

au Théâtre du Châtelet à Paris, et

Agénor dans Callirhoé de Destouches

à l’Opéra de Montpellier. En 2009, il

interprète Énée (Didon et Énée, Purcell),

dirigé par Léonor de Récondo, à l’Opéra

de Montpellier (en 2003, il avait tenu

le rôle du Marin, sous la direction de

Jane Glover, à l’Opéra de Nancy),

et en 2010, il chante King Arthur

(Purcell) avec Joël Suhubiette lors d’une

série de concerts. Sous la direction de

Christophe Rousset, il est Mercure dans

Platée de Rameau à l’Opéra National

du Rhin et au Théâtre de la Monnaie

à Bruxelles, Carlos et Damon dans Les

Indes Galantes de Rameau au Capitole

de Toulouse, Pan et La Nature dans

La Calisto de Cavalli au Théâtre des

Champs-Élysées à Paris et au Teater

an der Wien, et, en 2013, Amadis (rôle-

titre, Lully) au Festival de Beaune, qu’il

enregistre à l’Opéra Royal de Versailles.

En 2005, Cyril Auvity débute dans

les rôles mozartiens par Don Ottavio

(Don Giovanni) avec Emmanuel Krivine

(mise en scène de Jean-Paul Scarpitta),

puis interprète Tamino (La Flûte enchantée)

à l’Opéra de Montpellier et Monostatos

à l’Opéra de Bordeaux (mise en scène

de Laura Scozzi), et Don Bazile

(Les Noces de Figaro) à l’Opéra de Lille

et au Théâtre des Champs-Élysées,

sous la direction d’Emmanuelle Haïm.

En 2011, sous la direction d’Ivor Bolton

et dans une mise en scène de Claus

Guth, il chante Un Berger (Orfeo,

Monteverdi) au Teater an der Wien.

Récemment, il s’est produit dans

Platée (Mercure et Thespis) dirigé

par Jean-Claude Malgoire (mise en

scène de François Raffinot) au Théâtre

de Tourcoing et à l’Opéra Royal

de Versailles, puis sous la direction

de William Christie (mise en scène

de Robert Carsen) à l’Opéra-Comique

et au Teater an der Wien. En juin

2014, il retrouvera ces rôles pour une

nouvelle collaboration avec Christophe

Rousset (mise en scène de Mariame

Clément) à l’Opéra National du Rhin.

Alexander Sprague

Au nombre des projets d’Alexander

Sprague, on compte des rôles tels que

L’Électricien dans Powder Her Face de

Thomas Adès (English National Opera),

Le Jeune Homme dans Moïse et Aaron

de Schönberg (Welsh National Opera,

tournée au Covent Garden de Londres),

Jonathan Dale dans Silent Night de

Kevin Puts (Festival de Wexford),

Gaston/Victorin dans Die Tote Stadt

de Korngold (Angers Nantes Opéra).

Dernièrement, ses engagements l’ont

amené à interpréter Iwain dans Gawain

de Birtwistle (Festival de Salzbourg),

Un Berger dans l’Orfeo (Opéra National

de Lorraine), le rôle-titre d’Albert

Herring de Britten (Opera North),

Le Novice dans Billy Budd (Opéra de

Göteborg), Le Capitaine Macheath

dans The Beggar’s Opera (European

Opera Centre), Pliable/Superstition/

Celestial Voice dans The Pilgrim’s

Progress de Vaughan Williams (English

National Opera), Lyngstrand dans The

Lady from the Sea de Craig Amstrong

(Scottish Opera et Festival d’Édimbourg),

Agénor dans Il Re Pastore de Mozart et

Eurimedes dans Orpheus de Telemann

(Classical Opera Company). Alexander

Sprague s’est beaucoup produit en

concert, dans des programmes tels que

The Yeomen of the Guard de Guilbert

& Sullivan (rôle de Leonard, avec le

Philharmonia Orchestra dirigé par John

Wilson), La Resurrezione de Haendel

(avec les London Handel Players au

Wigmore Hall de Londres) et Le Messie

(avec le London Festival Orchestra

au Royal Festival Hall), la Passion

selon saint Jean de Bach à la Lincoln

Cathedral, le Requiem de Mozart avec

l’Academy of St Martin in the Fields

et avec le Northern Sinfonia dans la

cathédrale de Durham, sans oublier ses

récitals au Festival de Lieder de Leeds,

au Festival Haendel de Londres et à

la Handel House. Il a travaillé sous la

direction de Sir Colin Davis, Sir John

Eliot Gardiner, Sir Charles Mackerras,

Ingo Metzmacher, Martyn Brabbins,

John Wilson, Laurence Cummings et

Christophe Rousset, ainsi qu’avec les

metteurs en scène Claus Guth, Richard

Jones, John Copley et Alvis Hermanis.

Formé au National Opera Studio et à

la Royal Academy of Music de Londres

avec le soutien des fondations Nicholas

John et Josephine Baker, Alexander

Sprague a également bénéficié d’une

bourse Bach de la Fondation Kohn. Il a

reçu le Prix Michael Oliver dans le cadre

du Concours Haendel de Londres et été

boursier de la Fondation Britten Pears.

Nicholas Spanos

Le contre-ténor Nicholas Spanos

commence ses études de chant, en

Grèce, avec Hélène Liona et Aris

Christofelis. En 2000, il obtient la

Bourse Alexandra Triandi (attribuée

par l’Association des Amis de la

Musique) conjointement avec celle de

l’University of Maryland School of Music.

Il poursuit ses études dans ce dernier

établissement avec Linda Mabbs jusqu’à

8

l’obtention de son diplôme. En 2013,

il obtient un diplôme de lied et oratorio

de l’Université de Musique de Vienne

avec Charles Spencer. Il participe à

des master-classes dirigées par Kurt

Equiluz, Delores Ziegler, Anna Tomowa-

Sintow, Michael Chance, et acquiert une

solide expérience vocale et scénique.

Par la suite, Nicholas Spanos entame

une carrière professionnelle en Grèce

et à l’étranger. Il fait une prestation

remarquée dans le rôle d’Arsamene

(Xerxès, Haendel) – ce qui lui vaut

d’être nommé « Meilleur chanteur de

l’année » par l’Association des Critiques

de Théâtre et de Musique de Grèce

en 2002 – et dans celui de Ruggiero

(Orlando furioso, Vivaldi). À l’automne

2006, il obtient le Premier Prix au

Concours National de Chant Lyrique

à Thessalonique. Nicholas Spanos

se produit également à Athènes et

Thessalonique, et collabore avec des

formations renommées (Les Talens

Lyriques, Venice Baroque Orchestra,

Orchestre des Couleurs, Orchestre

de la Radio Grecque, Orchestre de

la Radio du Danemark, Camerata

Stuttgart, Camerata Athènes, Armonia

Atenea, Bach Sinfonia, Ex Silentio,

Latinitas nostra ou Pandolfis Consort

Wien). Pour le label MDG, il enregistre

Oreste (2004) et Tamerlano (2006)

de Haendel, et pour Naïve, L’Olimpiade,

avec le Venice Baroque Orchestra

dirigé par Markellos Chryssicos.

Daniel Grice

Le baryton-basse Daniel Grice se forme

à la Guildhall School of Music and

Drama de Londres. Aujourd’hui, il se

perfectionne auprès de Robert Lloyd.

De 2010 à 2012, il fait partie du

programme pour jeunes artistes Jette

Parker du Royal Opera House Covent

Garden. Ses rôles les plus récents ont

été Schaunard (La Bohème, Puccini)

et Angelotti (Tosca, Puccini) pour

le Welsh National Opera, Escamillo

(Carmen, Bizet) au Royal Opera House

Covent Garden à Londres, et Le Berger

et L’Espérance (Orfeo, Monteverdi) à

l’Opéra National de Lorraine. Durant

l’automne 2013, il remporte un vif

succès avec Rochefort (Anna Boleyn,

Donizetti) au Welsh National Opera.

Durant la saison 2011/2012, il interprète,

à Covent Garden, Antonio (Le Voyage à

Reims, Rossini), Le Chasseur (Roussalka,

Dvořák), Le Soldat et Mercure (Les

Troyens, Berlioz), Le Marquis d’Obigny

(La Traviata, Verdi), Wagner (Faust,

Gounod) et Pinellino (Gianni Schicchi,

Puccini). Lors de la saison précédente,

Daniel Grice y tient le rôle d’Enrico

(L’Isola disabitata, Haydn), de Fiorello

(Le Barbier de Séville, Rossini) et

du Commissaire (Madame Butterfly,

Puccini). En 2011, en concert avec

l’Orchestre Symphonique d’Irlande,

puis lors d’un gala pour l’Orchestre

Symphonique de la Ville de Birmingham,

il chante Schaunard. Parmi ses autres

rôles, citons Papageno (La Flûte

enchantée, Mozart) pour l’English

Touring Opera et l’Armonico Consort

(pour qui il a aussi chanté Figaro

dans Les Noces de Figaro, Mozart),

Bogdanovitch (La Veuve joyeuse, Lehár),

Nick Shadow (The Rake’s Progress,

Stravinski) pour Opera East/Iford Arts

et le Festival d’Aldeburgh, Le Prince

de Bouillon (Adrienne Lecouvreur,

Cilea), Le Médecin, Le Sicaire et

Le Serviteur (Macbeth, Verdi), ainsi

que Leuthold (Guillaume Tell, Rossini)

pour le Chelsea Opera Group. Très à

l’aise dans le répertoire d’oratorio,

Daniel Grice a chanté les Messes

luthériennes de Bach avec l’Orchestra

of the Age of Enlightenment dirigé par

Gustav Leonhardt, ainsi que Le Prêtre

et L’Ange de l’Agonie dans Le Rêve de

Gerontius d’Elgar pour la Cambridge

Philharmonic Society. Prochainement,

il sera à l’affiche de Moïse et Aaron

(Schönberg) et de La Bohême.

Gianluca Buratto

Saxophoniste et clarinettiste de

formation, Gianluca Buratto a étudié

le chant sous la houlette de Margaret

Hayward au Conservatoire Giuseppe

Verdi de Milan dont il est diplômé.

Il a participé à de nombreuses master-

classes avec Sara Mingardo, Ernesto

Palacio, Jaume Aragall et Dalton

Baldwin. Premier Prix du Concours

Ferruccio Tagliavini (catégorie junior)

en 2006, il a été invité à chanter le

Requiem de Verdi au Festspielhaus

de Bregenz ainsi que le Requiem de

Mozart au Graf-Zeppelin-Haus de

Friedrichshafen. Il a également obtenu

en 2008 le Prix du Rotary de Milan en

musique de chambre vocale. Gianluca

Buratto collabore régulièrement avec

le Chœur Claudio Monteverdi de Crema

dirigé par Bruno Gini et se produit dans

un vaste répertoire polyphonique des

XVIIe et XVIIIe siècles. Il a ainsi interprété

l’Oratorio della Settimana Santa de Rossi

avec L’Aura Soave et Diego Cantalupi à

Milan, la Cantate BWV 110 de Bach avec

la Capella Savaria et Christophe Coin, les

Membra Jesu Nostri de Buxtehude avec

Il Suonar Parlante et Vittorio Ghielmi

au Festival de Cuenca et au Festival de

Ravenne, des motets de Campion avec

Il Complesso Barocco et Alan Curtis à

Florence, le Stabat Mater de Cornelius,

la Paukenmesse de Haydn ou encore

9

BIOGRAPHIES

Aci, Galatea e Polifemo de Haendel.

Pour ses débuts à l’opéra, il a participé

en 2009 à la création mondiale de

Il Carro e i canti de Solbiati au Teatro

Verdi de Trieste, avant d’être engagé

pour Pulcinella de Stravinski avec

l’Orchestra Sinfonica de Lecce, Cristo

nell’Orto de Fux à l’Osterklang de

Vienne, la Messe en si de Bach avec

Jordi Savall à Madrid et Barcelone,

Killer di Parole d’Ambrosini (première

mondiale), La Bohème et Rigoletto à

la Fenice de Venise ainsi que pour la

Passion selon saint Jean de Bach avec

Al Ayre Español et Eduardo López

Banzo en tournée en Espagne et en

Allemagne. Au nombre de ses projets,

on notera Le Retour d’Ulysse (Caronte

et Plutone) à Zurich sous la direction

d’Ivor Bolton, Admeto à Cracovie et

Vienne (Theater an der Wien), Rigoletto

au Festival de Bogota, la Missa Solemnis

à Cagliari, La Bohème à Amsterdam

ainsi que I Puritani à Florence dans le

cadre du Maggio Musicale Fiorentino.

La discographie de Gianluca Buratto

comprend Jules César de Haendel

(chez Naïve), l’Oratorio della Settimana

Santa de Rossi (MV Cremona), des

pièces vocales de Carl Philipp Emanuel

Bach (Winter and Winter), la Missa pro

defunctis de Cavalli (Tactus), La Tromba

della divina misericordia de Bassani

et le rôle de Colline dans La Bohème

dirigée par Riccardo Chailly (Unitel).

Damian Thantrey

Après des études de droit à Cambridge,

le baryton Damian Thantrey intègre

le Royal College of Music de Londres.

Aujourd’hui encore, il continue à se

perfectionner auprès de Paul Farrington.

Parmi ses rôles récents, citons Le

Député-Maire (Anna Nicole, Mark-

Anthony Turnage) au Royal Opera House

Covent Garden à Londres ; M. Lindquist

et la doublure de Fredrik (A Little Night

Music) et Jonas Fogg (Sweeney Todd),

deux opéras de Stephen Sondheim,

donnés au Théâtre du Châtelet à Paris ;

L’Employé Anglais (Mort à Venise,

Britten) aux festivals d’Aldeburgh et

Bregenz et à l’Opéra de Lyon ; Un Berger

(Orfeo, Monteverdi) pour Opera North

à Leeds ; le rôle-titre dans Eugène

Onéguine de Tchaïkovski aux Blackheath

Halls à Londres ; Blazes (The Lighthouse,

Maxwell Davies) aux festivals d’Orkney

et Buxton ; Le Duc de Rothsay (La Jolie

Fille de Perth, Bizet) pour le Chelsea

Opera Group. Il a également chanté

Marullo (Rigoletto, Verdi) à Covent

Garden, Un Député flamand (Don Carlo,

Verdi) pour le Welsh National Opera,

Le Voyageur (Mort à Venise) à l’Opéra-

Théâtre de Metz, Schaunard (La Bohème,

Puccini) pour le Scotttish Opera, ainsi

que Sadik (Der Stein der Weisen,

Mozart) et Nardo (La Fausse Jardinière,

Mozart) pour Garsington Opera, Gong

Gong (Confucius Says, Richard Taylor)

pour le Hackney Music Development

Trust, Toby (The Cumnor Affair, Philip

Cashian)… En récital, Damian Thantrey

a chanté l’Italienisches Liederbuch

de Wolf avec Malcolm Martineau au

St. John’s Smith Square à Londres et

au Festival de lied d’Oxford. Il a créé

nombre de mélodies contemporaines

et chanté en 2004 les Lieder eines

fahrenden Gesellen de Mahler, qu’il

a repris en 2005 en y adjoignant les

Kindertotenlieder. Plus récemment,

il a chanté Faiz (Babur in London,

Edward Rushton) et dans deux opéras

de Sondheim au Châtelet : Sunday in the

Park with George (Franz et Randolph) et

Into the Woods (Le Prince de Cendrillon).

Christophe Rousset

Christophe Rousset est un musicien et

chef d’orchestre inspiré par sa passion

pour l’opéra et la redécouverte du

patrimoine musical européen. L’étude

du clavecin à la Schola Cantorum de

Paris avec Huguette Dreyfus, puis au

Conservatoire Royal de la Haye avec

Bob van Asperen (il remporte à 22 ans

le prestigieux 1er Prix du 7e Concours

de Clavecin de Bruges), suivie de la

création de son propre ensemble, Les

Talens Lyriques, en 1991, lui permettent

d’appréhender la richesse et la diversité

des répertoires baroque, classique et

préromantique. D’abord remarqué pour

ses qualités de claveciniste, il impose

vite son image de chef, invité à diriger

son ensemble dans le monde entier

(Opéra de Paris, Opéra des Pays-Bas,

Théâtre des Champs-Élysées, Salle

Pleyel, Opéra de Lausanne, Teatro Real

de Madrid, Theater an der Wien, Opéra

Royal de Versailles, Théâtre Royal de la

Monnaie, Barbican Centre, Carnegie Hall,

Concertgebouw d’Amsterdam, festivals

d’Aix-en-Provence et de Beaune…).

Parallèlement, il poursuit une carrière

active de claveciniste et de chambriste

en se produisant et en enregistrant sur

les plus beaux instruments historiques.

Ses intégrales des œuvres pour

clavecin de François Couperin, Rameau,

d’Anglebert et Forqueray, et les divers

enregistrements consacrés aux pièces

de Johann Sebastian Bach sont des

références. Son dernier album, consacré

à un autre monument du Cantor

allemand, le deuxième livre du Clavier

bien tempéré (Aparté) – enregistré au

Château de Versailles sur un clavecin

Joannes Ruckers (1628) –, a reçu de

multiples récompenses. Les instruments

du Musée de la musique lui ont par

10

ailleurs été confiés pour l’enregistrement

de trois disques dédiés à Royer, Rameau

et Froberger. La dimension pédagogique

revêt également une importance capitale

pour Christophe Rousset qui dirige et

anime des master-classes et académies

de jeunes et s’investit avec énergie aux

côtés des musiciens des Talens Lyriques

dans l’initiation de jeunes collégiens de

Paris et d’Île-de-France à la musique.

Il poursuit en outre une carrière de

chef invité (Liceu de Barcelone, San

Carlo de Naples, Scala de Milan, Opéra

Royal de Wallonie, Orchestre National

d’Espagne…) et se consacre également

à la recherche musicale à travers des

éditions critiques et la publication

en 2007 d’une monographie de

Rameau chez Actes Sud. Christophe

Rousset est commandeur dans l’ordre

des Arts et des Lettres et chevalier

dans l’Ordre national du Mérite.

Merion Powell

Née en Australie, Merion Powell étudie

d’abord la flûte et le piano au New South

Wales State Conservatorium of Music de

Sydney. Elle rejoint ensuite la classe d’art

lyrique de la Guildhall School of Music

de Londres en qualité de chef de chant

et assistante à la direction d’orchestre.

Son parcours professionnel l’amène à

assurer les fonctions de chef de chœur,

chef de chant et chef d’orchestre au

Théâtre Royal de la Monnaie à Bruxelles

de 1989 à 1997, ainsi qu’au Festival

de Salzbourg en 1992 (chef de chant

pour Salomé et Pelléas et Mélisande).

En 1997, elle est nommée chef de

chœur à l’Opéra de Nantes et chargée

de la programmation des concerts et

la recherche de répertoire. À plusieurs

reprises, elle interviendra en tant que

chef d’orchestre. En janvier 2002,

elle prend la direction du Chœur

de l’Opéra National de Lorraine,

qu’elle dirige dans la préparation des

ouvrages lyriques et des nombreux

programmes de concerts.

Les Talens Lyriques

L’ensemble Les Talens Lyriques a été

créé en 1991 par le claveciniste et chef

d’orchestre Christophe Rousset.

La formation instrumentale et vocale

tient son nom du sous-titre d’un opéra

de Rameau : Les Fêtes d’Hébé (1739).

Au sein d’un large répertoire lyrique

et instrumental qui s’étend du premier

Baroque au Romantisme, l’ensemble

français interprète de grands chefs-

d’œuvre et des inédits puisés chez

Monteverdi, Cavalli, Haendel, Couperin,

Lully, Desmarest, Mondonville, Cimarosa,

Traetta, Jommelli, Martín y Soler,

Mozart, Salieri, Rameau, Purcell, Gluck,

Beethoven, Cherubini, Berlioz, Massenet

ou Saint-Saëns. Animé par sa passion

pour la voix et l’opéra, Christophe

Rousset collabore avec les metteurs en

scène les plus en vue de notre époque :

Pierre Audi, Jean-Marie Villégier, David

McVicar, Éric Vigner, Ludovic Lagarde,

Mariame Clément, Jean-Pierre Vincent,

Laura Scozzi, Marcial di Fonzo Bo,

Claus Guth, etc. En 2013/2014, l’ensemble

continue de partager son activité entre

productions scéniques et concerts en

tournées. Outre l’Orfeo de Monteverdi

à l’Opéra National de Lorraine, Alcina

à l’Opéra National de Paris ou encore

Le Messie de Haendel au Theater an

der Wien, Les Talens Lyriques prennent

une part active à la célébration en 2014

du 250e anniversaire de la mort de

Jean-Philippe Rameau, en présentant

quelques-uns de ses plus grands chefs-

d’œuvre : Les Indes galantes à l’Opéra

National de Bordeaux, Platée à l’Opéra

National du Rhin, Zaïs à Beaune,

Amsterdam et Versailles, les Pièces de

clavecin en concerts et la cantate Orphée

à Séville, Londres, Dijon et Ménerbes,

et une série de récitals de clavecin.

La discographie de l’ensemble comprend

une quarantaine de succès, enregistrés,

entre autres chez Erato, Decca, Naïve

et Virgin Classics. Les Talens Lyriques

ont notamment réalisé la bande

originale du film Farinelli (1994).

Les dernières parutions, Renaud

de Sacchini (Palazzetto Bru Zane),

et Phaéton de Lully (Aparté) ont

reçu de nombreuses distinctions.

La saison verra la sortie de deux

nouveaux enregistrements : Amadis

de Lully (Aparté) et Les Danaïdes de

Salieri (Palazzetto Bru Zane). Depuis

2007, l’ensemble s’emploie à initier

de jeunes collégiens parisiens à la

musique, en proposant de nombreux

ateliers, résidences pédagogiques et

encadrement d’une classe orchestre.

De plus, un projet innovant utilisant

les nouveaux outils numériques

est en cours de développement.

Les Talens Lyriques sont soutenus

par le Ministère de la Culture et de la

Communication et la Ville de Paris. Ils

reçoivent également le soutien de la

Fondation Annenberg / GRoW - Gregory

et Regina Annenberg Weingarten et

du Cercle des Mécènes. Les Talens

Lyriques sont membres fondateurs

de la FEVIS et du PROFEDIM.

11

BIOGRAPHIES

Violons

Gilone Gaubert-Jacques

Virginie Descharmes

Alto

Laurent Gaspar

Ténor

Christophe Robert

Flûtes à bec

Héloïse Gaillard

Meillane Wilmotte

Cornets

Gawain Glenton

Josue Melendez

Trombones

Simen Van Mechelen

Fabien Cherrier

Christiane Bopp

Noëlle Quartiero

Vincent Hirschi

Continuo

Harpe double

Siobhan Armstrong

Théorbe, guitare

Laura Mónica Pustilnik

Lynda Sayce

Basse de viole, lirone

François Joubert-Caillet

Violoncelle

Mathurin Matharel

Contrebasse

Luděk Braný

Clavecin, orgue et direction

Christophe Rousset

Chœur de l’Opéra National de Lorraine

Le Chœur de l’Opéra National de

Lorraine, dirigé par Merion Powell,

compte trente chanteurs professionnels

permanents, et participe aux

productions de l’opéra dirigé par

Laurent Spielmann. Son répertoire

s’étend du Baroque au contemporain.

Le chœur collabore régulièrement avec

l’Orchestre Symphonique et Lyrique de

Nancy et avec l’Orchestre National de

Lorraine. Il travaille aux côtés de grands

metteurs en scène comme Petrika

Ionesco, Ruggero Raimondi, Yannis

Kokkos, Olivier Py, Sam Brown, Carlos

Wagner, Jean-Louis Martinoty, et sous

la baguette de chefs prestigieux comme

Evelino Pido, Bernhard Kontarsky,

Sebastian Lang-Lessing, Roberto Rizzi

Brignoli, Daniel Kawka, Rafael Calderón.

Le chœur s’est également produit aux

Chorégies d’Orange, à Saint-Étienne,

au Capitole de Toulouse, à l’Opéra

National du Rhin, au Théâtre

du Châtelet à Paris et au Grand-

Théâtre de Metz Métropole.

Sopranos

Dania Di Nova

Inna Jeskova

Eléna Le Fur

Altos

Elisabeth Lanore

Julie Stancer

Jue Zhang

Contre-ténors

Julien Freymuth

Damien Brun

Damien Roquetty

Jorg Delfos

John Lattimore

Ténors

Ill Ju Lee

Ronald Lyndaker

Tadeusz Szczeblewski

Basses

Benjamin Colin

Pascal Desaux

Michaël Kraft

David Richards

Christophe Sagnier

Xavier Szymczak

MARDI 3 JUIN 2014, 20H

Richard StraussDon JuanVerführungAn die Nacht op. 68 n° 1Frühlingsfeier op. 56 n° 5Ruhe, meine Seele op. 27 n° 1Heimliche Aufforderung op. 27 n° 3Morgen op. 27 n° 4Cäcilie op. 27 n° 1Gustav MahlerSymphonie n° 1 « Titan »

Bamberger SymphonikerJonathan Nott, directionVioleta Urmana, soprano

DIMANCHE 15 JUIN 2014, 16H

Nikolaï Rimski-Korsakov/Maurice RavelAntarMaurice RavelDeux Mélodies hébraïquesShéhérazadeDaphnis et Chloé (Suite n° 2)

Orchestre National de LyonLeonard Slatkin, directionVéronique Gens, sopranoAndré Dussollier, récitant

Coproduction Orchestre National de Lyon, Salle Pleyel.

MARDI 17 JUIN 2014, 20H

Giacomo PucciniLa Bohème (version de concert)

Royal Philharmonic OrchestraJean-Luc Tingaud, directionStefan Pop, RodolfoPatrizia Ciofi, MimiFlorian Sempey, MarcelloChristian Helmer, SchaunardJulie Fuchs, MusettaNicolas Cavallier, CollineSilverio de la O, Benoît et AlcindoroPierre-Emmanuel Roubet, ParpignolEnsemble vocal les MétabolesLéo Warynski, chef de chœurChœur d’enfants de la Maîtrise des Hauts-de-SeineGaël Darchen, chef de chœur

Concert donné au profit de la Chaîne de l’espoir, Action

enfance et Toutes à l’école.

Production ColineOpéra.

> CITÉ DE LA MUSIQUE

JEUDI 19 JUIN 2014, 19H30

Georg Friedrich HaendelOrlando (version de concert)

Baroque Orchestra B’RockRené Jacobs, directionBejun Mehta, OrlandoLenneke Ruiten, AngelicaKristina Hammarström, MedoroSunhae Im, DorindaKonstantin Wolff, Zoroastro

JEUDI 2 OCTOBRE 2014, 20H

Jean-Philippe RameauQuam dilecta Jean-Joseph Cassanéa de MondonvilleDominus regnavit In exitu Israel Jean-Philippe RameauIn convertendo Dominus

Les Arts FlorissantsWilliam Christie, directionRachel Redmond, dessus Katherine Watson, dessus Cyril Auvity, haute-contre Marc Mauillon, basse-taille Cyril Costanzo, basse François Bazola, chef de chœur

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Salle Pleyel | et aussi…

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