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Édition nationale Bulletin de santé publique. AVRIL 2019 SOMMAIRE Édito p.1 Points clés p.2 Contextes épidémiologiques et couvertures vaccinales p.3 Diphtérie-Tétanos-Poliomyélite, Haemophilus Influenzae b (Hib), Coqueluche, Hépatite B p.3 Pneumocoque p.6 Rougeole, oreillons, rubéole p.7 Infections invasives à méningocoque C p.9 Papillomavirus humain p.12 Grippe p.13 Perceptions, opinions des parents p.14 Perceptions, opinions des professionnels de santé p.17 Sources des données, bibliographie VACCINATION INTRO / ÉDITO Une mesure forte au service du bien public a été prise par Agnès Buzyn, ministre des Solidarités et de la Santé, en rendant obligatoire les 11 vaccinations préconisées chez les enfants âgés de moins de 2 ans. Cette décision s’est avérée nécessaire pour contrecarrer une couverture vaccinale insuffisante liée à une défiance croissante d'une fraction de la population, suivant ainsi la recommandation de la Concertation Citoyenne sur la Vaccination. Cette obligation est entrée en vigueur le 1 er janvier 2018 et fut accompagnée d'une campagne d'information et d'explication de la part des autorités de santé ainsi que d'une mobilisation de nombreux professionnels de santé, médecins généralistes et pédiatres en premier lieu. Quinze mois plus tard, un 1 er bilan nous est proposé dans ce bulletin préparé par Santé Publique France. Il prend toute son importance face aux craintes alors émises d’un possible effet contre-productif d'une mesure de contrainte. Ces craintes se sont avérées infondées. L'analyse des données de couverture vaccinale à l'âge de 7 mois montre qu’environ 98% des nourrissons ont été vaccinés contre l’hépatite B soit un gain de cinq points par rapport à 2017, résultat qui permet d'envisager à terme le contrôle de cette infection. Encore plus spectaculaire, la vaccination contre le méningocoque C concerne maintenant plus de 75% des enfants contre 39 % l'année précédente. Est observée en parallèle une nette diminution du nombre de cas d'infection à méningocoque C chez le nourrisson. Même si ces données doivent être analysées avec précaution, elles sont très encourageantes ! Fait important, ce progrès est constaté de façon homogène sur tout le territoire. On observe aussi un petit gain de couverture vaccinale concernant les vaccinations non obligatoires (méningocoque C au-delà de l'âge de 2 ans, rougeole-oreillons-rubéole chez les enfants nés avant le 1 er janvier 2018 et même vaccination des jeunes filles contre les papillomavirus -HPV-). Le regain d'information et d'explication, l'engagement des professionnels de santé associé au choc psychologique représenté par l'obligation vaccinale des nourrissons rendent compte de cette avancée. La couverture globalement positive par les médias de l'importance de la vaccination a accompagné ce mouvement. De fait, les enquêtes d'opinion montrent un meilleur niveau d'information, de compréhension et d'adhésion à la politique vaccinale de la part des parents de jeunes enfants même si des craintes concernant la sureté des vaccins demeurent. Cette politique s’avère donc indiscutablement être un succès. Celui-ci laisse entrevoir le fait que la France rejoigne à terme le rang des pays "bons élèves" de la vaccination et de la prévention des maladies infectieuses graves. Cependant, ce succès reste fragile comme l’illustre la faiblesse persistante de la vaccination contre HPV. Les efforts d'information et d'explication ne doivent pas se relâcher, notamment à l’égard des populations du sud du pays qui sont plus hésitantes. Un programme dédié à la promotion de la vaccination aussi bien des filles que des garçons contre HPV est sans doute nécessaire. On peut aussi formuler le souhait que l'école retrouve sa place dans la pratique de la vaccination et l'éducation à la prévention en santé comme cela est le cas dans les pays où le niveau de confiance en la vaccination est au plus haut. Pr Alain Fischer Collège de France, Hôpital Necker enfants-malades, AP-HP, Paris

VACCINATION - bourgogne-franche-comte.ars.sante.fr · sur tout le territoire. On observe aussi un petit gain de couverture vaccinale concernant les vaccinations non obligatoires (méningocoque

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Page 1: VACCINATION - bourgogne-franche-comte.ars.sante.fr · sur tout le territoire. On observe aussi un petit gain de couverture vaccinale concernant les vaccinations non obligatoires (méningocoque

Eacutedition nationale

Bulletin de santeacute publique AVRIL 2019

SOMMAIRE

Eacutedito p1 Points cleacutes p2 Contextes eacutepideacutemiologiques et couvertures vaccinales p3 Diphteacuterie-Teacutetanos-Poliomyeacutelite Haemophilus Influenzae b (Hib) Coqueluche Heacutepatite B p3 Pneumocoque p6 Rougeole oreillons rubeacuteole p7 Infections invasives agrave meacuteningocoque C p9 Papillomavirus humain p12 Grippe p13 Perceptions opinions des parents p14 Perceptions opinions des professionnels de santeacute p17 Sources des donneacutees bibliographie

VACCINATION

INTRO EacuteDITO

Une mesure forte au service du bien public a eacuteteacute prise par Agnegraves Buzyn ministre des Solidariteacutes et de la Santeacute en rendant obligatoire les 11 vaccinations preacuteconiseacutees chez les enfants acircgeacutes de moins de 2 ans Cette deacutecision srsquoest aveacutereacutee neacutecessaire pour contrecarrer une couverture vaccinale insuffisante lieacutee agrave une deacutefiance croissante dune fraction de la population suivant ainsi la recommandation de la Concertation Citoyenne sur la Vaccination Cette obligation est entreacutee en vigueur le 1er janvier 2018 et fut accompagneacutee dune campagne dinformation et dexplication de la part des autoriteacutes de santeacute ainsi que dune mobilisation de nombreux professionnels de santeacute meacutedecins geacuteneacuteralistes et peacutediatres en premier lieu Quinze mois plus tard un 1er bilan nous est proposeacute dans ce bulletin preacutepareacute par Santeacute Publique France Il prend toute son importance face aux craintes alors eacutemises drsquoun possible effet contre-productif dune mesure de contrainte

Ces craintes se sont aveacutereacutees infondeacutees Lanalyse des donneacutees de couverture vaccinale agrave lacircge de 7 mois montre qursquoenviron 98 des nourrissons ont eacuteteacute vaccineacutes contre lrsquoheacutepatite B soit un gain de cinq points par rapport agrave 2017 reacutesultat qui permet denvisager agrave terme le controcircle de cette infection Encore plus spectaculaire la vaccination contre le meacuteningocoque C concerne maintenant plus de 75 des enfants contre 39 lanneacutee preacuteceacutedente Est observeacutee en parallegravele une nette diminution du nombre de cas dinfection agrave meacuteningocoque C chez le nourrisson Mecircme si ces donneacutees doivent ecirctre analyseacutees avec preacutecaution elles sont tregraves encourageantes Fait important ce progregraves est constateacute de faccedilon homogegravene sur tout le territoire On observe aussi un petit gain de couverture vaccinale concernant les vaccinations non obligatoires (meacuteningocoque C au-delagrave de lacircge de 2 ans rougeole-oreillons-rubeacuteole chez les enfants neacutes avant le 1er janvier 2018 et mecircme vaccination des jeunes filles contre les papillomavirus -HPV-)

Le regain dinformation et dexplication lengagement des professionnels de santeacute associeacute au choc psychologique repreacutesenteacute par lobligation vaccinale des nourrissons rendent compte de cette avanceacutee La couverture globalement positive par les meacutedias de limportance de la vaccination a accompagneacute ce mouvement De fait les enquecirctes dopinion montrent un meilleur niveau dinformation de compreacutehension et dadheacutesion agrave la politique vaccinale de la part des parents de jeunes enfants mecircme si des craintes concernant la sureteacute des vaccins demeurent Cette politique srsquoavegravere donc indiscutablement ecirctre un succegraves Celui-ci laisse entrevoir le fait que la France rejoigne agrave terme le rang des pays bons eacutelegraveves de la vaccination et de la preacutevention des maladies infectieuses graves

Cependant ce succegraves reste fragile comme lrsquoillustre la faiblesse persistante de la vaccination contre HPV Les efforts dinformation et dexplication ne doivent pas se relacirccher notamment agrave lrsquoeacutegard des populations du sud du pays qui sont plus heacutesitantes Un programme deacutedieacute agrave la promotion de la vaccination aussi bien des filles que des garccedilons contre HPV est sans doute neacutecessaire On peut aussi formuler le souhait que leacutecole retrouve sa place dans la pratique de la vaccination et leacuteducation agrave la preacutevention en santeacute comme cela est le cas dans les pays ougrave le niveau de confiance en la vaccination est au plus haut

Pr Alain Fischer

Collegravege de France Hocircpital Necker enfants-malades AP-HP Paris

Santeacute publique France - Bulletin de santeacute publique ndash Eacutedition nationale - Avril 2019 p 2

POINTS CLEacuteS

Augmentation du recours agrave la vaccination chez les nourrissons neacutes depuis le 1er janvier 2018 par

rapport agrave ceux neacutes en 2017

+ 55 points pour lrsquoutilisation du vaccin hexavalent

+ 14 points pour la couverture vaccinale de la 1egravere dose du vaccin contre le pneumocoque

+ 364 points pour la couverture vaccinale de la 1egravere dose du vaccin contre le meacuteningocoque C

Augmentation des couvertures vaccinales chez les enfants neacutes avant lrsquoentreacutee en application de la

loi entre 2017 et 2018

+ 22 points pour la 1egravere dose du vaccin ROR

+ 32 points pour 1egravere dose du vaccin HPV chez les jeunes filles de 15 ans

Diminution importante de lrsquoincidence des infections invasives dues au meacuteningocoque C chez les

nourrissons acircgeacutes de moins de un an dans un contexte de forte augmentation de la couverture vaccinale

pour la 1egravere dose du vaccin agrave lrsquoacircge de 5 mois

Majoriteacute de parents favorables aux obligations vaccinales

Progression positive des opinions des jeunes parents sur la vaccination et ses beacuteneacutefices

Forte adheacutesion des professionnels de santeacute agrave la vaccination et aux nouvelles vaccinations

obligatoires

Dispositif de marketing social vaccination

Le ministegravere des Solidariteacutes et de la Santeacute et Santeacute publique France lancent pour la 1egravere fois une

campagne de promotion de la vaccination pour renforcer la confiance et contribuer agrave lrsquoaugmentation des

couvertures vaccinales

Un espace professionnel est accessible sur le site vaccination-info-servicefr afin drsquoapporter des

informations factuelles pratiques et scientifiques qui reacutepondent aux questions de la population

Succegraves de vaccination-info-servicefr aupregraves du grand public

Le site de reacutefeacuterence sur les vaccinations recueille plus de 5 millions de visiteurs uniques depuis son

lancement en mars 2017

CONTEXTE

La vaccination repreacutesente un enjeu majeur de santeacute publique et demeure le moyen de preacutevention le plus efficace pour se

proteacuteger contre certaines infections graves La neacutecessiteacute drsquoenrayer ces maladies infectieuses a inciteacute les pouvoirs publics agrave

faire de lrsquoameacutelioration vaccinale une prioriteacute de santeacute publique et drsquoeacutetendre lrsquoobligation vaccinale chez les enfants de moins

de 2 ans Cette extension de lrsquoobligation vaccinale promulgueacutee par la loi du 30 deacutecembre 2017 a eacuteteacute mise en place pour les

enfants neacutes au 1er janvier 2018

En 2018 les vaccinations contre la diphteacuterie le teacutetanos la poliomyeacutelite la coqueluche lrsquoHaemophilus influenzae b lrsquoheacutepatite

B le meacuteningocoque C le pneumocoque la rougeole les oreillons et la rubeacuteole sont obligatoires avant lrsquoacircge de 2 ans pour

les nourrissons neacutes agrave partir du 1er janvier 2018

Pour les enfants neacutes avant le 1er janvier 2018 les vaccinations contre la diphteacuterie le teacutetanos et la poliomyeacutelite sont

obligatoires aux acircges de 2 4 et 11 mois

Un peu plus drsquoun an apregraves lrsquoextension de lrsquoobligation vaccinale Santeacute publique France fournit les premiers

indicateurs drsquoimpact de cette extension Ces reacutesultats complegravetent les indicateurs de couverture vaccinale de routine

(couverture vaccinale agrave 24 mois mesureacutee par les certificats de santeacute et analyse des donneacutees de remboursement de vaccins

pour les vaccinations recommandeacutees au-delagrave de 2 ans)

CONTEXTES EacutePIDEacuteMIOLOGIQUES ET COUVERTURES VACCINALES

DTP Coqueluche Haemophilus influenzae b (Hib) et Heacutepatite B

bull Contexte eacutepideacutemiologique

Diphteacuterie la geacuteneacuteralisation de la vaccination agrave partir de 1945 avec une couverture vaccinale tregraves eacuteleveacutee a permis de faire disparaicirctre la maladie en France Entre 1989 et 2018 un total de 25 cas de diphteacuterie ont eacuteteacute deacuteclareacutes en France meacutetropolitaine chez des personnes revenant agrave lrsquoexception drsquoun cas de zones drsquoendeacutemie (Asie du sud-est Afrique) Aucun cas secondaire agrave ces importations ne srsquoest produit Durant la mecircme peacuteriode agrave Mayotte 11 cas de diphteacuterie ont eacuteteacute rapporteacutes

Teacutetanos la couverture vaccinale tregraves eacuteleveacutee des nourrissons a fait disparaicirctre le teacutetanos de lrsquoenfant en France La dizaine de cas qui subsistent en moyenne chaque anneacutee concerne presque exclusivement des personnes acircgeacutees non agrave jour de leur rappel Le teacutetanos eacutetant transmis par lrsquoenvironnement il nrsquoexiste pas drsquoimmuniteacute de groupe Toute personne non vaccineacutee est donc agrave risque de contracter la maladie

Poliomyeacutelite depuis lrsquointroduction de la vaccination contre la poliomyeacutelite dans le calendrier vaccinal franccedilais en 1958 et surtout son caractegravere obligatoire en juillet 1964 le nombre de cas a rapidement diminueacute gracircce agrave une couverture vaccinale tregraves eacuteleveacutee chez le nourrisson La maladie est eacutelimineacutee en France Le dernier cas de poliomyeacutelite autochtone remonte agrave 1989 et le dernier cas importeacute agrave 1995

Coqueluche la couverture contre la coqueluche a augmenteacute tregraves rapidement degraves que cette vaccination a eacuteteacute inteacutegreacutee au sein du vaccin comportant les vaccinations obligatoires en 1966 Le nombre de cas de coqueluche a tregraves fortement diminueacute depuis cette date Cependant la bacteacuterie continue de circuler dans la population car la vaccination tout comme la maladie ne protegravege pas agrave vie contre lrsquoinfection Les nourrissons trop jeunes pour ecirctre vaccineacutes sont donc agrave risque drsquoecirctre contamineacutes lI est donc neacutecessaire de vacciner leur entourage proche pour les proteacuteger durant les premiegraveres semaines de vie et de les vacciner degraves lrsquoacircge de 8 semaines

Haemophilus influenzae b (Hib) lrsquointroduction de la vaccination en routine contre Haemophilus influenzae b (Hib) en 1992 a fait chuter lrsquoincidence des infections invasives agrave Hib chez les jeunes enfants qui eacutetaient les plus affecteacutes par ces formes graves Entre 2012 et 2017 le CNR Haemophilus influenzae a rapporteacute chaque anneacutee 2 agrave 4 cas de meacuteningites agrave Hib chez des enfants acircgeacutes de moins de 5 ans La tregraves grande majoriteacute concernait des enfants non ou incomplegravetement vaccineacutes ou trop jeunes pour avoir reccedilu un scheacutema vaccinal complet ou preacutesentant un deacuteficit immunitaire La survenue de ces cas montre que la bacteacuterie continue agrave circuler agrave bas bruit dans la population et qursquoil existe un risque pour les enfants non ou incomplegravetement vaccineacutes

Heacutepatite B Plusieurs eacuteleacutements justifient la vaccination contre lrsquoheacutepatite B du nourrisson alors que le risque drsquoinfection est neacutegligeable durant les premiegraveres anneacutees de vie Les niveaux tregraves eacuteleveacutes de couverture vaccinale du nourrisson permettent drsquoenvisager agrave terme lrsquoeacutelimination de lrsquoheacutepatite B Le vaccin est en effet tregraves efficace chez le nourrisson et la dureacutee de protection confeacutereacutee est suffisante pour proteacuteger un sujet vaccineacute en tant que nourrisson lors de lrsquoexposition au risque mecircme plusieurs deacutecennies plus tard Le vaccin est tregraves bien toleacutereacute et aucun signal concernant des eacuteventuels effets secondaires graves nrsquoa jamais eacutemergeacute dans cette tranche drsquoacircge Enfin lrsquoassociation de ce vaccin au sein des combinaisons vaccinales hexavalentes permet de proteacuteger les nourrissons sans neacutecessiter drsquoinjections additionnelles alors qursquoau moins 2 doses sont neacutecessaires pour vacciner agrave lrsquoadolescence

Santeacute publique France - Bulletin de santeacute publique ndash Eacutedition nationale - Avril 2019 p 3

Santeacute publique France - Bulletin de santeacute publique ndash Eacutedition nationale - Avril 2019 p 4

Sources Drees Remonteacutees des services de PMI ndash Certificat de santeacute du 24e mois Traitement Santeacute publique France ND Donneacutees non disponibles

bull Couvertures vaccinales agrave l rsquoacircge de 2 ans des enfants neacutes en 2015 (analyse des certif icats de santeacute 2017)

La couverture vaccinale pour les trois vaccinations deacutejagrave obligatoires (vaccination diphteacuterie teacutetanos et poliomyeacutelite) est supeacuterieure aux objectifs de la loi de Santeacute publique (95) Les valences coqueluche et Haemophilus influenzae b administreacutees au sein de combinaisons vaccinales incluant les vaccins DTP partagent ce tregraves bon reacutesultat

En 2017 les couvertures vaccinales du laquo rappel diphteacuterie-teacutetanos-poliomyeacutelite coqueluche Haemophilus influenzae de type b (Hib) raquo chez les enfants acircgeacutes de 24 mois eacutetaient en effet supeacuterieures agrave 95 en France (DTPcoqueluche 963 et Hib 954) Elles eacutetaient presque toutes supeacuterieures ou eacutegales agrave 95 dans les reacutegions pour lesquelles ces donneacutees sont disponibles

La couverture vaccinale contre lrsquoheacutepatite B eacutetait en revanche de 913 en 2017 et donc infeacuterieure agrave lrsquoobjectif de 95

Couvertures vaccinales () deacutepartementales laquo rappel diphteacuterie teacutetanos poliomyeacutelite (3e dose)raquo agrave lrsquoacircge de 24 mois France 2017 (enfants neacutes en 2015)

Couvertures vaccinales () deacutepartementales laquo heacutepatite B 3 doses raquo agrave lrsquoacircge de 24 mois France 2017 (enfants neacutes en 2015)

Couvertures vaccinales () reacutegionales laquo rappel diphteacuterie teacutetanos poliomyeacutelite coqueluche Haemophilus influenzae b heacutepatite B (3e dose) raquo agrave lrsquoacircge de 24 mois France 2017 (enfants neacutes en 2015)

Reacutegions DTP Coqueluche

()

Haemophilus influenzae b

()

Heacutepatite B

()

AUVERGNE-RHOcircNE-ALPES 958 948 891

BOURGOGNE-FRANCHE-COMTEacute 967 959 921

BRETAGNE 965 955 912

CENTRE-VAL DE LOIRE ND ND ND

CORSE 975 97 924

GRAND EST 968 961 932

HAUTS-DE-FRANCE ND ND ND

IcircLE-DE-FRANCE 965 961 936

NORMANDIE ND ND ND

NOUVELLE-AQUITAINE 967 958 905

OCCITANIE 953 937 861

PAYS DE LA LOIRE 965 960 933

PACA 958 943 869

GUADELOUPE 947 937 928

GUYANE 935 932 911

MARTINIQUE 963 961 961

REacuteUNION 970 964 954

France entiegravere 963 954 913

Santeacute publique France - Bulletin de santeacute publique ndash Eacutedition nationale - Avril 2019 p 5

bull Impact de l rsquoextension de l rsquoobligation vaccinale ndash Vaccin hexavalent

Proportion drsquoutilisation du vaccin hexavalent incluant lrsquoheacutepatite B parmi les vaccinations contre la diphteacuterie le teacutetanos et la polio chez le nourrisson acircgeacute de 7 mois au 31 deacutecembre 2018 et couverture vaccinale agrave 12 mois pour le rappel agrave 11 mois des enfants neacutes en janvier 2018 au 31 janvier 2019 cohortes 2017 et 2018 France

Chez les nourrissons neacutes entre le 1er janvier 2018 et le 31 mai 2018 (cohorte 2018) 986 ont reccedilu leur premiegravere vaccination en utilisant les vaccins hexavalents incluant lrsquoheacutepatite B contre 931 pour ceux neacutes entre 1er janvier et le 31 mai 2017 (cohorte 2017) Le gain de couverture est particuliegraverement significatif dans les reacutegions Occitanie (+89) PACA (+87) et Auvergne-Rhocircne-Alpes (+84) dans lesquelles la proportion de vaccination par le vaccin hexavalent eacutetait parmi les plus faibles en France pour la cohorte 2017

Dans la mesure ougrave environ 1 des nourrissons eacutechappent agrave toute vaccination la couverture vaccinale contre lrsquoheacutepatite B prenant en compte cette donneacutee peut ecirctre estimeacutee proche de 98 (99 drsquoenfants vaccineacutes x 986 drsquoenfants ayant beacuteneacuteficieacute drsquoun vaccin hexavalent)

Des toutes premiegraveres donneacutees sont disponibles concernant la couverture du rappel agrave 11 mois Elles concernent uniquement les nourrissons neacutes en janvier 2018 La couverture agrave lrsquoacircge de 12 mois pour les enfants neacutes en janvier 2018 est de 797 alors qursquoelle eacutetait de 747 agrave lrsquoacircge de 12 mois pour les enfants neacutes en janvier 2017 soit une progression de 5 points

Ces reacutesultats confirment le beacuteneacutefice de la vaccination obligatoire pour ameacuteliorer la couverture vaccinale contre lrsquoheacutepatite B

Sources Donneacutees SNDS-DCIR Traitement Santeacute publique France donneacutees mises agrave jour au 311218 (au moins une dose) et 31012019 (rappel agrave 11 mois)

Les donneacutees issues du SNDS pour la Guyane ne couvrent pas lrsquoensemble du territoire et surestiment tregraves vraisemblablement la couverture vaccinale

Source SNDS-DCIR Traitement Santeacute publique France mise agrave jour mars 2019

Au moins une dose Rappel agrave 11 mois

Reacutegions Cohorte 2017

()

Cohorte 2018

()

Diffeacuterence

(Points)

Cohorte 2017

()

Cohorte 2018

()

Diffeacuterence

(Points)

AUVERGNE-RHOcircNE-ALPES 900 983 84 735 818 83

BOURGOGNE-FRANCHE-COMTEacute 932 985 53 754 794 40

BRETAGNE 930 989 60 775 824 48

CENTRE-VAL DE LOIRE 956 991 35 778 813 34

CORSE 927 981 54 780 828 48

GRAND EST 944 988 44 754 799 44

HAUTS-DE-FRANCE 957 992 35 781 814 33

IcircLE-DE-FRANCE 948 987 39 ND ND ND

NORMANDIE 961 991 30 783 813 30

NOUVELLE-AQUITAINE 925 986 60 747 804 57

OCCITANIE 891 980 89 702 764 63

PAYS DE LA LOIRE 936 990 54 767 805 37

PACA 893 980 87 698 764 66

GUADELOUPE 980 998 17 738 736 -01

GUYANE 874 938 64 ND ND ND

MARTINIQUE 977 993 16 ND ND ND

REacuteUNION 975 994 19 ND ND ND

France entiegravere 931 986 55 747 797 50

Santeacute publique France - Bulletin de santeacute publique ndash Eacutedition nationale - Avril 2019 p 6

Pneumocoque

bull Contexte eacutepideacutemiologique

Au deacutebut des anneacutees 2000 avant la vaccination des enfants plus drsquoune centaine de meacuteningites agrave pneumocoque survenaient chaque anneacutee chez le nourrisson Environ 10 des cas en deacuteceacutedaient et plus de 20 en gardaient des seacutequelles La couverture vaccinale supeacuterieure agrave 90 a permis de pratiquement faire disparaicirctre les cas lieacutes aux seacuterotypes inclus dans le vaccin Mais la couverture vaccinale doit continuer agrave progresser afin de diminuer le risque reacutesiduel drsquoinfection seacutevegravere chez lrsquoenfant et eacutegalement proteacuteger par effet indirect les personnes acircgeacutees

bull Couvertures vaccinales

En 2017 la couverture vaccinale laquo pneumocoque 3 doses raquo chez les enfants acircgeacutes de 24 mois eacutetait de 922 en France Elle variait entre 478 (Guyane) et 960 (Martinique)

Couvertures vaccinales () reacutegionales laquopneumocoque 3 doses raquo agrave lrsquoacircge de 24 mois France 2016-2017

Source tableau et carte Drees Remonteacutees des services de PMI ndash Certificat de santeacute du 24e mois Traitement Santeacute publique France Donneacutees non disponibles pour les CS 24 estimeacutees agrave partir des donneacutees du SNDS-DCIR Traitement Santeacute publique France donneacutees mises agrave jour au 31122018

Couvertures vaccinales () deacutepartementales laquo pneumocoque 3 doses raquo agrave lrsquoacircge de 24 mois France 2017

bull Impact de l rsquoextension de l rsquoobligation vaccinale ndash Vaccin Pneumocoque

Chez les nourrissons neacutes entre le 1er janvier 2018 et le 31 mai 2018 (cohorte 2018) la couverture vaccinale contre le pneumocoque (1 dose) est de 994 contre 980 pour ceux neacutes entre 1er janvier 2017 et le 31 mai 2017 (cohorte 2017) soit une augmentation de 1 4 points

Cette augmentation varie hors Guyane de 02 points en Guadeloupe agrave 24 points en Martinique En meacutetropole le gain de couverture est particuliegraverement significatif en Occitanie et Paca (+21 points) et en Auvergne-Rhocircne-Alpes (+19)

Ces augmentations sont agrave mettre en lien avec les obligations vaccinales eacutetendues agrave la vaccination contre le pneumocoque pour les nourrissons neacutes agrave compter du 1er janvier 2018

Couvertures vaccinales () reacutegionales laquo pneumocoque au moins 1 dose raquo agrave lrsquoacircge de 7 mois France cohorte 2017 et 2018

Sources Donneacutees SNDS-DCIR Traitement Santeacute publique France donneacutees mises agrave jour au 311218

Les donneacutees issues du SNDS pour la Guyane ne couvrent pas lrsquoensemble du territoire et surestiment tregraves vraisemblablement la couverture vaccinale

2016 2017

Reacutegions Neacutes en 2014

()

Neacutes en 2015

()

AUVERGNE-RHOcircNE-ALPES ND 918

BOURGOGNE-FRANCHE-

COMTEacute 918 924

BRETAGNE 922 927

CENTRE-VAL DE LOIRE ND ND

CORSE 948 944

GRAND EST 931 931

HAUTS-DE-FRANCE ND ND

IcircLE-DE-FRANCE 935 940

NORMANDIE ND ND

NOUVELLE-AQUITAINE 912 930

OCCITANIE 898 893

PAYS DE LA LOIRE ND 937

PACA ND 895

GUADELOUPE 858 833

GUYANE ND 478

MARTINIQUE 923 960

REacuteUNION 957 940

France entiegravere 918 922

Au moins une dose

Reacutegions Cohorte 2017

()

Cohorte 2018

()

Diffeacuterence

(points)

AUVERGNE-RHOcircNE-ALPES 976 994 19

BOURGOGNE-FRANCHE-COMTEacute 976 993 17

BRETAGNE 985 997 12

CENTRE-VAL DE LOIRE 985 997 12

CORSE 979 995 15

GRAND EST 977 995 18

HAUTS-DE-FRANCE 991 997 06

IcircLE-DE-FRANCE 983 995 12

NORMANDIE 989 998 09

NOUVELLE-AQUITAINE 981 994 13

OCCITANIE 969 989 21

PAYS DE LA LOIRE 984 997 13

PACA 970 992 21

GUADELOUPE 984 986 02

GUYANE 920 964 44

MARTINIQUE 966 990 24

REacuteUNION 976 996 20

France entiegravere 980 994 14

bull Focus Rougeole

La France comme lrsquoensemble des pays de la reacutegion europeacuteenne de lrsquoOMS est engageacutee dans une strateacutegie drsquoeacutelimination de la rougeole objectif fixeacute initialement pour 2010 De par la tregraves grande contagiositeacute de la rougeole il est neacutecessaire qursquoau moins 95 des enfants soient vaccineacutes avec 2 doses pour eacuteliminer la rougeole En lrsquoabsence de CV suffisante le virus continue de circuler en France Au cours de lrsquoanneacutee 2018 2913 cas de rougeole ont eacuteteacute notifieacutes aux agences reacutegionales de santeacute dont trois deacutecegraves

Santeacute publique France - Bulletin de santeacute publique ndash Eacutedition nationale - Avril 2019 p 7

Taux de notification des cas de rougeole deacuteclareacutes par deacutepartement de reacutesidence en 2018 France

Rougeole oreillons rubeacuteole

bull Contexte eacutepideacutemiologique

Rubeacuteole depuis 1985 la promotion de la vaccination en France a entraicircneacute une baisse tregraves importante du nombre drsquoinfections en cours de grossesse et du risque drsquointerruption de grossesse et de naissance drsquoenfants porteurs de malformations Toutefois depuis 2010 entre 5 et 10 infections rubeacuteoleuses survenant durant la grossesse sont encore recenseacutees chaque anneacutee La rubeacuteole est une maladie agrave deacuteclaration obligatoire depuis 2018

Oreillons les niveaux eacuteleveacutes de couverture vaccinale ont entraineacute une tregraves forte reacuteduction du nombre de cas Actuellement la maladie a pratiquement disparu chez lrsquoenfant Cependant mecircme apregraves 2 doses la protection peut finir par disparaicirctre expliquant la survenue tregraves occasionnelle de cas chez des jeunes adultes vaccineacutes dans lrsquoenfance Dans ce cas la maladie est le plus souvent beacutenigne et les complications exceptionnelles

Nombre de cas deacuteclareacutes de rougeole entre janvier 2008 et deacutecembre 2018 France

Source Carte et graphique Deacuteclaration obligatoire Santeacute publique France

Santeacute publique France - Bulletin de santeacute publique ndash Eacutedition nationale - Avril 2019 p 8

Source tableau et carte Drees Remonteacutees des services de PMI ndash Certificat de santeacute du 24e mois Traitement Santeacute publique France

ND non disponible

Couvertures vaccinales () reacutegionales laquo rougeole oreillons rubeacuteole raquo agrave lrsquoacircge de 24 mois France 2015-2017

bull Couvertures vaccinales

En 2017 la couverture vaccinale laquo ROR rougeole oreillons rubeacuteole 1 dose raquo chez les enfants acircgeacutes de 24 mois eacutetait de 896 en France Elle variait entre 788 (PACA) et 953 (Martinique) La couverture vaccinale laquo 2 doses raquo eacutetait de 803 Elle variait entre 677 (Guyane) et 881 (Corse) Ces valeurs sont insuffisantes pour preacutevenir le risque eacutepideacutemique

Couvertures vaccinales () deacutepartementales laquo rougeole oreillons rubeacuteole 2 doses raquo France 2017

bull Impact de la communication autour de l rsquoobligation vaccinale ndash Vaccin ROR

La premiegravere dose de vaccin ROR eacutetant recommandeacutee agrave lrsquoacircge de 12 mois il nrsquoest pas encore possible de mesurer lrsquoimpact de lrsquoobligation vaccinale pour cette vaccination chez les enfants neacutes en 2018 Il est cependant possible de comparer les couvertures vaccinales des enfants ayant eu 12 mois en 2018 avec celles des enfants ayant eu 12 mois en 2017

Chez les enfants ayant eu 12 moins en 2018 la couverture vaccinale ROR (1 dose) est de 872 contre 850 pour ceux neacutes ayant eu 12 mois en 2017 soit un gain de couverture de 22 points

Cette augmentation variait de 02 point (Corse) agrave 32 points (Nouvelle Aquitaine)

Ce gain de couverture ne peut ecirctre attribueacute directement agrave lrsquoobligation vaccinale mais peut ecirctre lieacutee agrave la communication faite autour de cette obligation et de la vaccination en geacuteneacuteral Cette augmentation peut eacutegalement ecirctre lieacutee agrave lrsquoeacutepideacutemie actuelle de rougeole

Couvertures vaccinales () reacutegionales laquo rougeole oreillons rubeacuteole raquo au moins 1 dose raquo agrave lrsquoacircge de 12 mois France cohortes 2017 et 2018

Sources Donneacutees SNDS-DCIR Traitement Santeacute publique France donneacutees mises agrave jour au 311218

Reacutegions Cohorte 2017

()

Cohorte 2018

()

Gain de

couverture

(point)

AUVERGNE-RHOcircNE-ALPES 855 877 22

BOURGOGNE-FRANCHE-

COMTEacute ND ND ND

BRETAGNE 867 889 22

CENTRE-VAL DE LOIRE 865 885 20

CORSE 844 846 02

GRAND EST 863 876 13

HAUTS-DE-FRANCE 864 878 14

IcircLE-DE-FRANCE ND ND ND

NORMANDIE 859 878 19

NOUVELLE-AQUITAINE 849 881 32

OCCITANIE 816 846 30

PAYS DE LA LOIRE 852 878 26

PACA 821 847 26

GUADELOUPE 784 788 04

GUYANE ND ND ND

MARTINIQUE ND ND ND

REacuteUNION ND ND ND

France entiegravere 850 872 22

Reacutegions 2016

(neacutes en 2014)

2017

(neacutes en 2015)

1 dose

()

2 doses

()

1 dose

()

2 doses

()

AUVERGNE-RHOcircNE-ALPES ND ND 887 813

BOURGOGNE-FRANCHE-

COMTEacute

902 799 900 793

BRETAGNE 911 808 902 814

CENTRE-VAL DE LOIRE ND ND ND ND

CORSE 937 860 936 881

GRAND EST 910 815 905 817

HAUTS-DE-FRANCE ND ND ND ND

IcircLE-DE-FRANCE 920 845 919 854

NORMANDIE ND ND ND ND

NOUVELLE-AQUITAINE 898 774 916 814

OCCITANIE 882 762 874 762

PAYS DE LA LOIRE ND ND 893 795

PACA ND ND 788 693

GUADELOUPE 860 797 809 731

GUYANE 900 743 883 677

MARTINIQUE 929 770 953 837

REacuteUNION 949 854 952 852

France entiegravere 903 801 896 803

Infections invasives agrave meacuteningocoque C

bull Contexte eacutepideacutemiologique

Santeacute publique France - Bulletin de santeacute publique ndash Eacutedition nationale - Avril 2019 p 9

En 2018 93 cas drsquoIIM C (Infections invasives agrave meacuteningocoque C) ont eacuteteacute notifieacutes en France (taux de notification de 014 100 000 habitants) Cela repreacutesente une baisse de 38 par rapport au nombre de cas observeacutes en 2017 (149 cas) La tendance agrave lrsquoaugmentation des IIM C observeacutee depuis 2011 semble donc srsquoarrecircter avec une diminution marqueacutee en 2018

Chez les nourrissons acircgeacutes de moins de un an apregraves une augmentation de lrsquoincidence des IIM C entre 2011 et 2016 le nombre de cas a nettement diminueacute en 2017 et 2018 (Figure 1) En 2018 quatre cas sont survenus contre 17 cas en moyenne au cours de la peacuteriode 2010-2016 Les quatre cas ont concerneacute des nourrissons non vaccineacutes Deux drsquoentre eux eacutetaient acircgeacutes de moins de 3 mois et eacutetaient trop jeunes pour ecirctre vaccineacutes Les deux autres cas concernaient des nourrissons acircgeacutes de 6 agrave 11 mois qui auraient ducirc ecirctre vaccineacutes avec la premiegravere dose (dont un nourrisson neacute en 2018 qui est deacuteceacutedeacute) Lrsquoaugmentation de la couverture vaccinale en 2018 pour la premiegravere dose de vaccin agrave lrsquoacircge de 5 mois explique en grande partie la baisse importante du nombre de cas

Chez les enfants plus acircgeacutes et les adolescents (Figures 2 et 3) le nombre de cas est resteacute stable en 2018 par rapport aux anneacutees preacuteceacutedentes La couverture vaccinale reste insuffisante au-delagrave de la premiegravere anneacutee de vie en particulier chez les adolescents et les jeunes adultes Entre 2011 et 2018 401 cas dont 39 deacutecegraves sont survenus chez des sujets acircgeacutes de 1 agrave 24 ans La tregraves grande majoriteacute de ces cas auraient pu ecirctre eacuteviteacutes par la vaccination

Chez les adultes apregraves deux anneacutees drsquoaugmentation successive (2016 et 2017) on observe une diminution du nombre de cas en 2018 (Figure 2 et 3) La baisse est particuliegraverement marqueacutee chez les sujets acircgeacutes de 65 ans et plus (Figure 3)

Le nombre de cas drsquoIIM C a diminueacute dans de nombreuses reacutegions en 2018 par rapport aux anneacutees preacuteceacutedentes Toutefois un gradient persistait en 2018 avec des taux de notification des IIM C globalement plus eacuteleveacutes dans les deacutepartements du sud de la France (Figure 4) deacutepartements geacuteneacuteralement moins bien vaccineacutes

Figure 3 Evolution du nombre de cas drsquoIMM C selon la classe drsquoacircge 2006-2018

Figure 4 Taux de deacuteclaration des IIM C par deacutepartement de reacutesidence des cas 2018 (apregraves standardisation sur lrsquoacircge)

Source pour tous les graphiques et cartes Deacuteclaration Obligatoire ndash Deacuteclaration obligatoire et CNR des meacuteningocoques et Haemophilus influenzae Traitement Santeacute publique France

Figure 1 Nombre de cas drsquoIIM C et taux de deacuteclaration chez les nourrissons de moins de un an 2006-2018

Figure 2 Taux de deacuteclaration des IIM C chez les sujets acircgeacutes de plus de un an selon la classe drsquoacircge 2006-2018

Santeacute publique France - Bulletin de santeacute publique ndash Eacutedition nationale - Avril 2019 p 10

bull Couverture vaccinale meacuteningocoque C en 2018 chez le nourrisson

Depuis 2017 la vaccination des nourrissons contre le meacuteningocoque C comprend une premiegravere dose agrave lrsquoacircge de 5 mois suivie drsquoun

rappel agrave 12 mois La dose agrave lrsquoacircge de 5 mois devenue obligatoire en 2018 a vocation agrave ecirctre transitoire le temps drsquoatteindre une

immuniteacute de groupe suffisante dans la population pour proteacuteger des nourrissons sans avoir besoin de les vacciner

En 2018 la CV contre le meacuteningocoque C agrave 2 ans eacutetait de 786 alors qursquoelle eacutetait de 726 en 2017 (+ 6 points) Les

couvertures les plus eacuteleveacutees sont observeacutees dans les reacutegions Bretagne (845) et le Centre Val de Loire (818) Aucune reacutegion

nrsquoatteint lrsquoobjectif de 95 Elle reste faible dans les DOM et notamment en Guyane (402 surestimation probable) agrave la

Martinique (637) et agrave la Reacuteunion (672)

Couvertures vaccinales () reacutegionales laquo meacuteningocoque C raquo agrave 2 ans France 2017 et 2018

Couvertures vaccinales () deacutepartementales laquo meacuteningocoque C raquo agrave 2 ans France 2018 (neacutes en 2016)

Source carte et tableaux SNDS-DCIR Traitement Santeacute publique France donneacutees mises agrave jour au 311218

Les donneacutees issues du SNDS pour la Guyane ne couvrent pas lrsquoensemble du territoire et surestiment tregraves vraisemblablement la couverture vaccinale

bull Impact de l rsquoextension de l rsquoobligation vaccinale ndash Meacuteningocoque C

Couvertures vaccinales () reacutegionales laquomeacuteningocoque C raquo 1 dose agrave lrsquoacircge agrave 7 mois France cohorte 2017 et 2018

Source SNDS-DCIR Traitement Santeacute publique France donneacutees mises agrave jour au 311218

Les donneacutees issues du SNDS pour la Guyane ne couvrent pas lrsquoensemble du territoire et surestiment tregraves vraisemblablement la couverture vaccinale

La couverture vaccinale pour au moins 1 dose de vaccin meacuteningocoque C a eacuteteacute estimeacutee agrave lrsquoacircge de 7 mois chez les nourrissons neacutes entre le 1er janvier et le 31 mai 2018 (cohorte 2018) Ces donneacutees sont compareacutees dans le tableau ci-joint aux couvertures vaccinales agrave lrsquoacircge de 7 mois des nourrissons neacutes entre le 1er janvier et 31 mai 2017 (cohorte 2017) non soumis agrave lrsquoextension de lrsquoobligation vaccinale

Le gain de couverture vaccinale chez les nourrissons de 7 mois de la cohorte 2018 compareacute agrave ceux de la cohorte 2017 est de 364 points Le gain de couverture vaccinale par reacutegion varie hors Guyane de de 308 points en Martinique et en Bretagne agrave 431 points dans les Pays de la Loire

Ces reacutesultat reacutesultent de la combinaison de la monteacutee en charge de la mise en œuvre de cette nouvelle recommandation datant de 2017 et de son caractegravere obligatoire depuis 2018

Reacutegions Cohorte 2017

()

Cohorte 2018

()

Gain

de couverture

(point)

AUVERGNE-RHOcircNE-ALPES 425 771 346

BOURGOGNE-FRANCHE-

COMTEacute 299 715 416

BRETAGNE 493 802 308

CENTRE-VAL DE LOIRE 410 778 367

CORSE 457 771 313

GRAND EST 379 739 360

HAUTS-DE-FRANCE 365 761 396

IcircLE-DE-FRANCE 463 782 319

NORMANDIE 366 773 407

NOUVELLE-AQUITAINE 359 760 401

OCCITANIE 354 735 381

PAYS DE LA LOIRE 353 784 431

PACA 407 756 350

GUADELOUPE 185 585 400

GUYANE 53 273 221

MARTINIQUE 139 447 308

REacuteUNION 145 561 416

France entiegravere 393 757 364

Reacutegions 2017

()

2018

()

AUVERGNE-RHOcircNE-ALPES 724 786

BOURGOGNE-FRANCHE-COMTEacute 701 774

BRETAGNE 797 845

CENTRE-VAL DE LOIRE 746 818

CORSE 684 763

GRAND EST 728 784

HAUTS-DE-FRANCE 739 811

IcircLE-DE-FRANCE 774 805

NORMANDIE 736 811

NOUVELLE-AQUITAINE 690 772

OCCITANIE 662 735

PAYS DE LA LOIRE 714 798

PACA 707 767

GUADELOUPE 704 760

GUYANE 273 402

MARTINIQUE 612 637

REacuteUNION 608 672

France entiegravere 726 786

Santeacute publique France - Bulletin de santeacute publique ndash Eacutedition nationale - Avril 2019 p 11

bull Couvertures vaccinales meacuteningocoque C en 2018 chez le jeune enfant et l rsquoadolescent

En 2018 les couvertures vaccinales contre le meacuteningocoque C eacutetait de 757 chez les 2 agrave 4 ans 703 chez les 5 agrave 9 ans 458 chez les 10 agrave 14 ans et 319 chez les 15 agrave 19 ans Entre 2017 et 2018 ces couvertures ont globalement augmenteacute dans toutes les tranches drsquoacircge Les couvertures vaccinales reacutegionales les plus eacuteleveacutees atteignaient 815 chez les 2-4 ans 782 chez les 5-9 ans 564 chez les 10-14 ans et 436 chez les 15-19 ans Les Hauts-de-France sont la reacutegion ougrave la couverture vaccinale est la plus eacuteleveacutee quelle que soit la tranche drsquoacircge Un gradient Nord Sud apparait clairement les couvertures vaccinales dans les deacutepartements du Sud de la Loire eacutetant le plus souvent infeacuterieures agrave celles des deacutepartements du Nord Les couvertures chez les adolescents et les jeunes adultes sont insuffisantes pour obtenir une immuniteacute de groupe permettant de proteacuteger les personnes non vaccineacutees

Lrsquoobjectif de couverture vaccinale de 95 agrave lrsquoacircge de 2 ans nrsquoest atteint dans aucune reacutegion

Couvertures vaccinales () reacutegionales laquo meacuteningocoque C raquo par tranche dacircge 2 agrave 19 ans France 2017-2018

Source SNDS-DCIR Santeacute publique France mise agrave jour au 311218

Source SNDS-DCIR Santeacute publique France donneacutees mises agrave jour au 311218 Les donneacutees issues du SNDS pour la Guyane ne couvrent pas lrsquoensemble du territoire et surestiment tregraves vraisemblablement la couverture vaccinale

Evolution des couvertures vaccinales () nationales laquo meacuteningocoque C raquo par tranche drsquoacircge France 2014 - 2018

Couvertures vaccinales () deacutepartementales laquo meacuteningocoque C raquo chez les 15 agrave 19 ans France 2018

Source SNDS-DCIR Santeacute publique France donneacutees mises agrave jour au 311218

2 agrave 4 ans 5 agrave 9 ans 10 agrave 14 ans 15 agrave 19 ans

Reacutegions 2017

()

2018

()

2017

()

2018

()

2017

()

2018

()

2017

()

2018

()

AUVERGNE-RHOcircNE-ALPES 700 738 613 666 357 416 249 285

BOURGOGNE-FRANCHE-

COMTEacute 715 760 645 695 409 470 315 346

BRETAGNE 793 815 731 771 511 561 406 434

CENTRE-VAL DE LOIRE 760 800 670 728 428 492 325 359

CORSE 650 691 586 639 254 320 129 150

GRAND EST 727 755 664 712 394 452 299 328

HAUTS-DE-FRANCE 779 815 739 782 506 564 407 436

IcircLE-DE-FRANCE 749 764 699 731 441 500 312 340

NORMANDIE 762 805 678 738 423 481 340 367

NOUVELLE-AQUITAINE 693 742 598 662 311 388 185 249

OCCITANIE 656 700 586 637 318 385 193 220

PAYS DE LA LOIRE 699 762 619 687 281 464 298 330

PACA 718 730 629 676 401 348 180 190

GUADELOUPE 710 770 659 721 419 482 268 303

GUYANE 300 403 257 325 200 249 141 161

MARTINIQUE 632 664 518 588 270 335 155 188

REacuteUNION 673 711 629 676 455 512 339 376

France entiegravere 723 757 654 703 396 458 184 319

0

10

20

30

40

50

60

70

80

90

2014 2015 2016 2017 2018

CV

Anneacutees

24 mois 2 agrave 4 ans5 agrave 9 ans 10 agrave 14 ans15 agrave 19 ans 20 agrave 24 ans

La couverture vaccinale est sous estimeacutee dans les deacutepartements ougrave

des campagnes de vaccination de grande ampleur ont eacuteteacute organiseacutees

et ougrave les vaccins ont eacuteteacute fournis gratuitement et non enregistreacutes dans

le DCIR (deacutepartements 40 636465)

Santeacute publique France - Bulletin de santeacute publique ndash Eacutedition nationale - Avril 2019 p12

Papillomavirus humain

bull Contexte eacutepideacutemiologique

En France en 2017 lrsquoincidence et la mortaliteacute du cancer du col de lrsquouteacuterus eacutetaient estimeacutees agrave 2840 cas incidents et 1080 deacutecegraves par an malgreacute les actions de deacutepistage des leacutesions preacutecanceacutereuses et canceacutereuses chez les femmes acircgeacutees de 25 agrave 65 ans De nombreux pays ayant introduit la vaccination contre les papillomavirus (HPV) ont montreacute son efficaciteacute en population pour preacutevenir les infections agrave HPV et les leacutesions preacute-cancereuses

bull Couverture vaccinale papillomavirus humain en 2018

Couvertures vaccinales () reacutegionales contre les papillomavirus humains laquo 1 dose raquo agrave 15 ans et laquo 2 doses raquo agrave 16 ans France cohortes de naissance 2002 et 2003 (15 ans) et 2001 et 2002 (16 ans)

Source carte et tableau SNDS-DCIR

Traitement Santeacute publique France donneacutees mises agrave jour au 311218

Couvertures vaccinales () deacutepartementales contre les papillomavirus humains laquo scheacutema complet agrave 2 doses raquo agrave 16 ans France cohorte de naissance 2002

La couverture vaccinale contre le papillomavirus chez les jeunes filles reste tregraves insuffisante en France en 2018

A lacircge de 15 ans la couverture vaccinale pour une dose de vaccin eacutetait de 294 chez les jeunes filles neacutees en 2003 A lrsquoacircge de 16 ans seules 237 des jeunes filles neacutees en 2002 ont reccedilu un scheacutema complet de vaccination contre les infections agrave papillomavirus

Les analyses reacutegionales montrent un gradient Nord ndash Sud Les jeunes filles eacutetant globalement moins bien vaccineacutees dans les deacutepartements du sud de la Loire en comparaison avec ceux du Nord Les couvertures vaccinales sont tregraves faibles dans les DOM

1 dose agrave 15 ans 2 doses agrave 16 ans

(scheacutema complet)

Reacutegions 2002

()

2003

()

2001

()

2002

()

AUVERGNE-RHOcircNE-ALPES 244 276 203 225

BOURGOGNE-FRANCHE-COMTEacute 277 316 233 253

BRETAGNE 326 365 264 303

CENTRE-VAL DE LOIRE 292 326 235 262

CORSE 183 196 148 152

GRAND EST 326 356 261 291

HAUTS-DE-FRANCE 347 377 284 306

IcircLE-DE-FRANCE 213 240 169 188

NORMANDIE 348 386 284 311

NOUVELLE-AQUITAINE 265 305 227 251

OCCITANIE 205 238 174 193

PAYS DE LA LOIRE 314 358 260 298

PACA 193 220 155 172

GUADELOUPE 177 181 121 119

GUYANE 229 109 121 141

MARTINIQUE 112 216 63 82

REacuteUNION 113 114 86 81

France entiegravere 262 294 214 237

La comparaison des couverture vaccinale 1 dose chez les jeunes filles de 15 ans en 2017 et 2018 (neacutees respectivement en 2002 et 2003) montre une progression de couverture de 32 points De mecircme une progression de 23 points est observeacutee chez les jeunes filles de 16 ans entre 2017 et 2018 Ces augmentations leacutegegraverement supeacuterieures agrave celles observeacutees entre 2016 et 2017 (26 agrave 15 ans et 19 agrave 16 ans) pourraient teacutemoigner de lrsquoimpact positif de lrsquoabaissement de lacircge de la vaccination agrave 11 ans mais peut ecirctre eacutegalement du renforcement reacutecent de la communication autour de la vaccination

Source SNDS-DCIR Santeacute publique France donneacutees mises agrave jour au 311218 Les donneacutees issues du SNDS pour la Guyane ne

couvrent pas lrsquoensemble du territoire et surestiment tregraves vraisemblablement la couverture vaccinale

Santeacute publique France - Bulletin de santeacute publique ndash Eacutedition nationale - Avril 2019 p13

Grippe

bull Contexte eacutepideacutemiologique

La grippe est responsable chaque anneacutee de plusieurs milliers de deacutecegraves dont la tregraves grande majoriteacute survient chez les personnes acircgeacutees Malgreacute une efficaciteacute modeacutereacutee et variable selon les saisons la vaccination reste la mesure de preacutevention la plus efficace Elle permet en moyenne de reacuteduire le risque de deacutecegraves chez les personnes acircgeacutees vaccineacutees drsquoenviron un tiers

bull Couverture vaccinale contre la grippe en 2018

Parmi lrsquoensemble des personnes agrave risque de grippe seacutevegravere la couverture vaccinale eacutetait de 456 lors de la saison 2017-2018 et de 468 lors de la saison 2018-2019 Malgreacute cette augmentation de 12 points la couverture vaccinale du vaccin contre la grippe reste tregraves insuffisante en France loin de lrsquoobjectif des 75 de couverture pour les personnes agrave risque

La couverture vaccinale eacutetait de 292 chez les personnes agrave risque acircgeacutees de moins de 65 ans et de 510 chez les personnes acircgeacutees de 65 ans et plus La couverture vaccinale eacutetait en leacutegegravere augmentation par rapport agrave la saison preacuteceacutedente dans ces deux tranches drsquoacircge puisqursquoelle eacutetait respectivement de 289 et 497 en 2017-2018

Couvertures vaccinales () reacutegionales contre la grippe laquo 1 dose raquo chez les personnes agrave risque acircgeacutes de moins de 65 ans et chez les personnes acircgeacutes de 65 ans et plus 2017-2019

Au moins une dose

Moins de 65 ans

Au moins une dose

65 ans et plus

Reacutegions 2017-2018

()

2018-2019

()

Gain de

couverture

(point)

2017-2018

()

2018-2019

()

Gain de

couverture

(point)

AUVERGNE-RHOcircNE-ALPES 295 292 -03 485 503 18

BOURGOGNE-FRANCHE-COMTEacute 313 319 07 502 515 12

BRETAGNE 318 313 -05 524 543 19

CENTRE-VAL DE LOIRE 304 312 08 517 530 13

CORSE 218 235 16 449 463 14

GRAND EST 320 324 04 519 529 10

HAUTS-DE-FRANCE 341 333 -08 522 54 18

IcircLE-DE-FRANCE 239 249 09 473 489 15

NORMANDIE 334 32 -13 531 541 10

NOUVELLE-AQUITAINE 297 306 09 508 523 16

OCCITANIE 269 28 11 492 503 11

PAYS DE LA LOIRE 317 31 -07 513 532 20

PACA 254 266 11 475 491 16

GUADELOUPE 127 124 -03 213 205 -07

GUYANE 134 127 -07 205 189 -16

MARTINIQUE 88 86 -02 153 142 -11

REacuteUNION ND ND ND ND ND ND

France entiegravere 289 292 03 497 510 13

Source SNDS-DCIR Santeacute publique France donneacutees mises agrave jour au 280219

Les donneacutees issues du SNDS pour la Guyane ne couvrent pas lrsquoensemble du territoire et surestiment tregraves vraisemblablement la couverture vaccinale

Santeacute publique France - Bulletin de santeacute publique ndash Eacutedition nationale - Avril 2019

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PERCEPTIONS OPINIONS SUR LA VACCINATION ET LES OBLIGATIONS VACCINALES DES PARENTS DrsquoENFANTS DE MOINS DE 2 ANS

Dans le cadre du suivi de la mise en place des obligations vaccinales pour les enfants neacutes agrave partir du 1er janvier 2018 Santeacute publique France a reacutealiseacute deux enquecirctes aupregraves de parents drsquoenfants acircgeacutes de moins de 2 ans [1] [2]

Les reacutesultats mettent en eacutevidence une sensible ameacutelioration des perceptions relatives agrave la vaccination et agrave lrsquoadheacutesion aux obligations vaccinales un impact positif sur lrsquoincitation des parents agrave faire vacciner leurs enfants contre le ROR et le meacuteningocoque mais eacutegalement le besoin de conforter et drsquoexpliciter cette mesure et surtout de rassurer sur la sucircreteacute des vaccins

bull Une bonne adheacutesion aux mesures mais un deacuteficit drsquoinformation agrave enrayer

En feacutevrier 2019 95 des parents drsquoenfants de 0 agrave 2 ans ont entendu parler des nouvelles vaccinations obligatoires (soit une hausse de 4 points par rapport agrave juin 2018) Si les meacutedias sont le premier vecteur de notorieacuteteacute de la mesure (72) les professionnels de santeacute (meacutedecins geacuteneacuteralistes peacutediatres speacutecialistes professionnels de la PMI pueacutericultrices sages-femmes pharmaciens) ont joueacute un rocircle majeur dans lrsquoinformation sur cette mesure (citeacutes par 62 versus 40 en juin 2018)

Deux tiers des parents (67) deacuteclarent ecirctre aujourdrsquohui favorables agrave cette extension de 3 agrave 11 vaccinations parmi lesquels 10 ndash selon leur souvenir ndash ne lrsquoeacutetaient pas en deacutecembre 2017 Cependant en deacutepit de la notorieacuteteacute de la mesure pregraves de la moitieacute des parents (47) indiquent ne pas savoir preacuteciseacutement ce qursquoelle recouvre et un tiers srsquoestime mal informeacute sur ces obligations particuliegraverement chez les plus modestes (35 des professions et cateacutegories socio-professionnelles (PCS) - versus 29 des PCS+ 49 chez les ouvriers)

Le teacutetanos la rubeacuteole la coqueluche et la rougeole sont les maladies agrave vaccination obligatoire les mieux identifieacutees (85 agrave 89) puis viennent lrsquoheacutepatite B la diphteacuterie et la poliomyeacutelite (entre 70 et 75) les infections agrave meacuteningocoques et les oreillons (respectivement par 68 et 69)

bull Lrsquoimportance de la vaccination reconnue et de fortes attentes drsquoinformation

Lrsquoimportance de la vaccination pour la santeacute des enfants (91) et pour la protection de la collectiviteacute (87) progresse sensiblement dans lrsquoopinion des parents (+ 5 points par rapport agrave juin 2018) Neuf parents sur dix (86) adhegraverent agrave lrsquoideacutee que les nouvelles obligations vaccinales vont permettre drsquoaugmenter le nombre de personnes vaccineacutees en France et pour les trois quarts reacuteduire les eacutepideacutemies (77)

Il reste de fortes attentes drsquoinformation des parents pour mieux connaicirctre les effets secondaires des vaccins (67) leur composition (54) leurs beacuteneacutefices (47) et les maladies qursquoils permettent drsquoeacuteviter

bull Un impact positif des nouvelles obligations vaccinales

La deacutecision de retarder un vaccin par heacutesitation vaccinale tend agrave diminuer passant de 25 en juin 2018 agrave 22 en 2019 (19 parmi les parents drsquoenfants neacutes en 2018 versus 25 de ceux neacutes en 2017)

Qursquoil srsquoagisse de la vaccination ROR ou contre les meacuteningocoques C la mise en place des nouvelles obligations vaccinales a eu un impact positif sur le fait drsquoavoir fait ou drsquoavoir lrsquointention de faire vacciner leur enfant 27 des parents drsquoenfants de 0 agrave 2 ans ont en effet deacuteclareacute que leur choix de faire vacciner leur enfant contre le ROR avait eacuteteacute influenceacute par les nouvelles obligations (36 pour les parents drsquoenfants neacutes en 2017 et 18 pour ceux neacutes en 2018) De mecircme 29 des parents ont fait le choix de faire vacciner leur enfant contre le meacuteningocoque C suite agrave la nouvelle loi (39 des parents drsquoenfants neacutes en 2017 et 19 pour ceux neacutes en 2018)

[1] Enquecircte Santeacute publique FranceBVA reacutealiseacutee par internet aupregraves drsquoun eacutechantillon national repreacutesentatif de la population franccedilaise acircgeacutee de 18 agrave 65 ans dont 321 parents drsquoenfants de 0 agrave 2 ans Meacutethode des quotas Juillet 2018

[2] Enquecircte Santeacute publique FranceBVA reacutealiseacutee par internet aupregraves drsquoun eacutechantillon national repreacutesentatif de 1002 parents drsquoenfants de 0 agrave 2 ans (500 enfants neacutes en 2017 et 502 enfants neacutes en 2018) Meacutethode des quotas Feacutevrier 2019

La liste des vaccinations obligatoires testeacutees portait exclusivement sur ces 9 vaccinations

bull Conclusion

Un an apregraves sa mise en œuvre la quasi-totaliteacute des parents drsquoenfants neacutes en 2017 et en 2018 ont entendu parler des nouvelles obligations vaccinales et deux tiers deacuteclarent ecirctre aujourdrsquohui favorables agrave lrsquoextension des obligations vaccinales

Les perceptions et opinions des jeunes parents sur la vaccination et ses beacuteneacutefices progressent positivement une ameacutelioration agrave mettre probablement en regard des efforts de communication deacuteployeacutes par les pouvoirs publics Santeacute publique France et les ARS et par la mobilisation des partenaires nationaux des professionnels de santeacute et de la petite enfance

Pour autant un travail peacutedagogique demeure agrave reacutealiser pour davantage expliciter le peacuterimegravetre des nouvelles obligations et rassurer les parents sur la sureteacute des vaccins

LES PEDIATRES ET LrsquoOBLIGATION VACCINALE

Un an apregraves la mise en place de lrsquoextension des obligations vaccinales qursquoen est-il de la perception des peacutediatres sur la vaccination et quel est lrsquoimpact de la nouvelle loi sur leur pratique

LrsquoAssociation franccedilaise de peacutediatrie ambulatoire (Afpa) a reacutealiseacute une enquecircte en ligne en feacutevrier 2018 sur la perception de lrsquoobligation vaccinale Nous leur avons proposeacute de reacuteiteacuterer cette enquecircte un an apregraves pour mesurer lrsquoeacutevolution des perceptions En partenariat avec lrsquoAfpa un questionnaire en ligne a donc eacuteteacute mis agrave disposition des peacutediatres libeacuteraux entre le 2602 et 18032019 Au total 615 peacutediatres ont reacutepondu agrave lrsquoenquecircte dont voici les reacutesultats bruts

Lrsquoadheacutesion agrave la vaccination des peacutediatres reste tregraves forte (99) et les reacuteticences agrave certains vaccins ne concernent que 14 drsquoentre eux Les reacuteticences portent tout drsquoabord sur le vaccin contre le rotavirus (8) contre les HPV (5) et la grippe (5) Interrogeacutes sur leur propre vaccination en 2018-2019 86 des peacutediatres se sont vaccineacutes contre la grippe proportion comparable agrave celle de lrsquohiver 2017-2018 Les peacutediatres non reacuteticents agrave cette vaccination sont significativement mieux vaccineacutes (88)

Lrsquoextension des obligations vaccinales est jugeacutee une mesure positive pour la presque totaliteacute des peacutediatres interrogeacutes (96) Plus de trois quarts drsquoentre eux considegraverent qursquoelle simplifie leur relation avec les parents Une majoriteacute des peacutediatres (69) trouvent que lrsquoobligation vaccinale srsquoest accompagneacutee drsquoune diminution de la reacuteticence des parents vis-agrave-vis de la vaccination et 23 qursquoelle nrsquoa pas changeacutee La majoriteacute des peacutediatres (56) considegraverent que lrsquoextension des obligations nrsquoa pas eu drsquoimpact sur le rattrapage vaccinal des enfants de plus drsquoun an La quasi-totaliteacute (97) se sent agrave lrsquoaise pour expliquer lrsquoextension des obligations vaccinales

LrsquoAfpa avait fait une enquecircte comparable au 1er trimestre 2018 aupregraves de 663 peacutediatres [1] [2] Si les reacuteticences des peacutediatres interrogeacutes vis-agrave-vis de certains vaccins semblent augmenter (6 agrave 14) davantage considegraverent cette anneacutee que lrsquoextension de lrsquoobligation est une bonne mesure (91 agrave 96) et qursquoelle simplifie davantage les relations avec les parents (52 agrave 77) Une plus grande proportion de peacutediatres (69 versus 40) pense que la reacuteticence des parents vis-agrave-vis de la vaccination diminue

Lrsquoanalyse de cette enquecircte doit ecirctre prudente car elle porte sur des volontaires tout comme sa comparaison avec lrsquoenquecircte de 2018 car toutes les questions nrsquoont pas eacuteteacute strictement similaires Pour autant cette enquecircte montre une adheacutesion toujours tregraves forte agrave la vaccination des peacutediatres libeacuteraux qui ont reacutepondu Leur reacuteticence agrave certains vaccins reste marginale Lrsquoextension vaccinale est tregraves largement soutenue et son impact sur les relations avec les parents et sur la reacuteticence de ces derniers est non seulement positif mais semble srsquoaccroitre avec le temps

[1] Assathiany R Vieacute le Sage F Les peacutediatres et les vaccins en 2018Le peacutediatre 287 2018-4 12-14

[2] Vieacute le Sage F Le vaccinateur et la politique ecirctre assis entre deux chaises nest pas toujours confortable Les tribunes de la santeacute 58 2018

Santeacute publique France - Bulletin de santeacute publique ndash Eacutedition nationale - Avril 2019 p 15

LES MEDECINS GENERALISTES ET LA VACCINATION

Un an apregraves lrsquoeacutelargissement des vaccinations obligatoires du nourrisson le Collegravege de la Meacutedecine Geacuteneacuterale (CMG) en partenariat avec Santeacute publique France a interrogeacute par internet les meacutedecins geacuteneacuteralistes sur leurs perceptions de la vaccination et de lrsquoextension de lrsquoobligation vaccinale Les reacutesultats de ce panel de meacutedecins geacuteneacuteralistes ont eacuteteacute preacutesenteacutes agrave lrsquooccasion du 13egraveme Congregraves de meacutedecine geacuteneacuterale le 5 avril 2019

Des meacutedecins geacuteneacuteralistes tregraves favorables agrave la vaccination

En feacutevrier et mars 2019 758 meacutedecins geacuteneacuteralistes ont reacutepondu agrave un questionnaire en ligne conduit par le Collegravege de la meacutedecine geacuteneacuterale et Santeacute publique France Plus de 99 drsquoentre eux se deacuteclarent favorables agrave la vaccination de faccedilon geacuteneacuterale Un tiers deacuteclare neacuteanmoins avoir des reacuteticences vis-agrave-vis de certains vaccins (33) notamment celui contre le rotavirus (24) et celui contre les infections agrave papillomavirus humains (22) Les geacuteneacuteralistes ont eacutegalement eacuteteacute interrogeacutes sur leur propre vaccination et deacuteclarent majoritairement (86) qursquoils se sont vaccineacutes contre la grippe cet hiver

Rendre de nouveaux vaccins obligatoires une mesure perccedilue plutocirct positivement

Lrsquoeacutelargissement des obligations vaccinales est perccedilu comme une mesure positive par les trois quarts des meacutedecins geacuteneacuteralistes (75) Pour 41 des geacuteneacuteralistes la loi simplifie leur relation avec les parents 46 consideacuterant que cela nrsquoa pas entraicircneacute de changements Lrsquoinformation des pouvoirs publics et des professionnels de santeacute aupregraves des parents est aujourdrsquohui essentielle puisque plus de la moitieacute des meacutedecins interrogeacutes deacuteclarent que lrsquoeacutevolution des reacuteticences des parents depuis la mise en place de la nouvelle loi nrsquoa pas changeacute (45 ) voire mecircme est en augmentation (15 )

Santeacute publique France - Bulletin de santeacute publique ndash Eacutedition nationale - Avril 2019ndash p 16

BIBLIOGRAPHIE

bull Note meacutethodologique sur les sources de couvertures vaccinales lien

bull Donneacutees eacutepideacutemiologiques sur la rougeole lien

bull Donneacutees eacutepideacutemiologiques sur les IIM C lien

bull Donneacutees de couvertures vaccinales lien lien vers lrsquooutil Geodes lien

Santeacute publique France - Bulletin de santeacute publique ndash Eacutedition nationale - Avril 2019 p 17

REMERCIEMENTS

Sante publique France tient agrave remercier les membres des conseils deacutepartementaux travaillant activement agrave la remonteacutee des donneacutees des certificats de santeacute ainsi que la DREES Remerciements agrave lrsquoAssociation franccedilaise de peacutediatrie ambulatoire et au Collegravege de meacutedecine geacuteneacuterale pour avoir contribueacute agrave la mise en place des enquecirctes chez les peacutediatres et les meacutedecins geacuteneacuteralistes

SOURCE DES DONNEacuteES

Deux sources de donneacutees permettent la production drsquoestimateurs deacutepartementaux de couvertures vaccinales

1 Les certificats de santeacute du 24e mois ils sont le principal outil drsquoeacutevaluation de la couverture vaccinale chez lrsquoenfant de 2 ans Ces certificats sont eacutetablis par les meacutedecins geacuteneacuteralistes ou les peacutediatres lors de lrsquoexamen meacutedical obligatoire de lrsquoenfant agrave 24 mois et sont envoyeacutes au service de la protection maternelle et infantile (PMI) qui transmet apregraves saisie un fichier individuel anonymiseacute agrave la Direction de la recherche des eacutetudes de lrsquoeacutevaluation et des statistiques (Drees) Apregraves un apurement et un redressement des donneacutees lrsquoanalyse de la CV est reacutealiseacutee par Santeacute publique France Les derniegraveres donneacutees valides disponibles preacutesenteacutees dans ce bulletin sont issues de lrsquoexploitation des certificats de santeacute du 24egraveme mois (CS24) de lrsquoanneacutee 2017 et concernent les enfants neacutes en 2015 ayant eu 24 mois en 2017 Lorsque les estimations de couverture vaccinale pour les vaccins ROR 1 dose et pneumocoque 3 doses agrave 24 mois agrave partir des certificats de santeacute du 24e mois eacutetaient non interpreacutetables ou non disponibles en 2017 ces derniegraveres ont eacuteteacute remplaceacutees par une estimation agrave partir du DCIR-SNDS

2 Le Datamart de Consommation Inter Reacutegimes (DCIR) ndash Systegraveme national des donneacutees de santeacute (SNDS) cette base regroupe les donneacutees individuelles de remboursement de vaccins des beacuteneacuteficiaires des principaux reacutegimes de lrsquoassurance maladie Les donneacutees de couvertures vaccinales sont calculeacutees sur la base des proportions de beacuteneacuteficiaires ayant un remboursement de vaccin

Les donneacutees reacutegionales ne sont pas preacutesenteacutees lorsque les estimations disponibles portent sur moins de 80 des enfants de la reacutegion Cette restriction srsquoapplique aux certificats de santeacute et reacutesulte de deacutepartements nrsquoayant pas fait remonter de donneacutees au niveau national ou des donneacutees ininterpreacutetables Elle srsquoapplique eacutegalement aux estimations reacutealiseacutees agrave partir du DCIRSNDS essentiellement pour les deacutepartements pour lesquels la proportion de nourrissons beacuteneacuteficiant de vaccins gratuits acheteacutes par le Conseil Deacutepartemental est significative et entraine un biais dans lrsquoestimation

Des indicateurs permettant de disposer de premiegraveres estimations de lrsquoimpact de lrsquoextension de lrsquoobligation vaccinale un an apregraves son entreacutee en vigueur ont eacuteteacute geacuteneacutereacutes agrave partir du DCIRSNDS Pour les vaccinations des 5 premiers mois de vie la couverture vaccinale a eacuteteacute mesureacutee agrave lrsquoacircge de 7 mois afin de prendre en compte de leacutegers retards de vaccination et lrsquoimpreacutecision des acircges agrave la vaccination enregistreacutes dans la base de donneacutees (calculeacutes comme la diffeacuterence entre les mois et anneacutee de vaccination et de naissance de lrsquoenfant) Les analyses ont eacuteteacute faites agrave la date du 31 deacutecembre 2018 et concernent les enfants neacutes entre le 1er janvier et le 31 mai 2018 Pour le rappel hexavalent agrave 11 mois les analyses ont eacuteteacute faites au 31 janvier 2019 et portent sur les enfants neacutes en janvier 2018 Un deacutefaut drsquoenregistrement dans le DCIR de certaines doses de vaccin administreacutees dans les premiegraveres semaines de vie a conduit agrave ne pas geacuteneacuterer drsquoestimation pour la seconde dose des vaccins hexavalent et pneumocoque La couverture vaccinale des vaccinations recommandeacutees agrave lrsquoacircge de 12 mois (1egravere dose de vaccin ROR et 2egraveme dose de vaccin meacuteningocoque C) a eacuteteacute eacutevalueacutee parmi les enfants qui avaient atteint lrsquoacircge de 12 mois en 2018 et acircgeacutes drsquoau moins 14 mois au 31 deacutecembre 2018 soit les enfants neacutes entre le 1er janvier et le 31 octobre 2017 Les mecircmes restrictions que pour les donneacutees de routine ont eacuteteacute appliqueacutees (pas drsquoestimation deacutepartementale en cas de proportion importante drsquoenfants beacuteneacuteficiant de vaccins gratuits et pas drsquoestimation reacutegionale si les donneacutees concernent moins de 80 des enfants)

Contact Santeacute publ ique France pressesantepubl iquefrance f r

REacuteDACTION

Donneacutees couverture vaccinale et eacutepideacutemiologiques Laure Fonteneau Sophie Vaux Denise Antona Anne-Sophie Barret Daniel Levy-Bruhl

Reacutefeacuterents reacutegionaux Pascaline Loury Gaeumllle Gault Lauriane Ramalli Nathalie Nicolay Guillaume Heuzeacute Bertrand Gagniegravere Christine Saura

Donneacutees de preacutevention et promotion de la Santeacute Colette Menard Isabelle Bonmarin Sandrine Randriamampanina Arnaud Gautier Sylvie Quelet

Page 2: VACCINATION - bourgogne-franche-comte.ars.sante.fr · sur tout le territoire. On observe aussi un petit gain de couverture vaccinale concernant les vaccinations non obligatoires (méningocoque

Santeacute publique France - Bulletin de santeacute publique ndash Eacutedition nationale - Avril 2019 p 2

POINTS CLEacuteS

Augmentation du recours agrave la vaccination chez les nourrissons neacutes depuis le 1er janvier 2018 par

rapport agrave ceux neacutes en 2017

+ 55 points pour lrsquoutilisation du vaccin hexavalent

+ 14 points pour la couverture vaccinale de la 1egravere dose du vaccin contre le pneumocoque

+ 364 points pour la couverture vaccinale de la 1egravere dose du vaccin contre le meacuteningocoque C

Augmentation des couvertures vaccinales chez les enfants neacutes avant lrsquoentreacutee en application de la

loi entre 2017 et 2018

+ 22 points pour la 1egravere dose du vaccin ROR

+ 32 points pour 1egravere dose du vaccin HPV chez les jeunes filles de 15 ans

Diminution importante de lrsquoincidence des infections invasives dues au meacuteningocoque C chez les

nourrissons acircgeacutes de moins de un an dans un contexte de forte augmentation de la couverture vaccinale

pour la 1egravere dose du vaccin agrave lrsquoacircge de 5 mois

Majoriteacute de parents favorables aux obligations vaccinales

Progression positive des opinions des jeunes parents sur la vaccination et ses beacuteneacutefices

Forte adheacutesion des professionnels de santeacute agrave la vaccination et aux nouvelles vaccinations

obligatoires

Dispositif de marketing social vaccination

Le ministegravere des Solidariteacutes et de la Santeacute et Santeacute publique France lancent pour la 1egravere fois une

campagne de promotion de la vaccination pour renforcer la confiance et contribuer agrave lrsquoaugmentation des

couvertures vaccinales

Un espace professionnel est accessible sur le site vaccination-info-servicefr afin drsquoapporter des

informations factuelles pratiques et scientifiques qui reacutepondent aux questions de la population

Succegraves de vaccination-info-servicefr aupregraves du grand public

Le site de reacutefeacuterence sur les vaccinations recueille plus de 5 millions de visiteurs uniques depuis son

lancement en mars 2017

CONTEXTE

La vaccination repreacutesente un enjeu majeur de santeacute publique et demeure le moyen de preacutevention le plus efficace pour se

proteacuteger contre certaines infections graves La neacutecessiteacute drsquoenrayer ces maladies infectieuses a inciteacute les pouvoirs publics agrave

faire de lrsquoameacutelioration vaccinale une prioriteacute de santeacute publique et drsquoeacutetendre lrsquoobligation vaccinale chez les enfants de moins

de 2 ans Cette extension de lrsquoobligation vaccinale promulgueacutee par la loi du 30 deacutecembre 2017 a eacuteteacute mise en place pour les

enfants neacutes au 1er janvier 2018

En 2018 les vaccinations contre la diphteacuterie le teacutetanos la poliomyeacutelite la coqueluche lrsquoHaemophilus influenzae b lrsquoheacutepatite

B le meacuteningocoque C le pneumocoque la rougeole les oreillons et la rubeacuteole sont obligatoires avant lrsquoacircge de 2 ans pour

les nourrissons neacutes agrave partir du 1er janvier 2018

Pour les enfants neacutes avant le 1er janvier 2018 les vaccinations contre la diphteacuterie le teacutetanos et la poliomyeacutelite sont

obligatoires aux acircges de 2 4 et 11 mois

Un peu plus drsquoun an apregraves lrsquoextension de lrsquoobligation vaccinale Santeacute publique France fournit les premiers

indicateurs drsquoimpact de cette extension Ces reacutesultats complegravetent les indicateurs de couverture vaccinale de routine

(couverture vaccinale agrave 24 mois mesureacutee par les certificats de santeacute et analyse des donneacutees de remboursement de vaccins

pour les vaccinations recommandeacutees au-delagrave de 2 ans)

CONTEXTES EacutePIDEacuteMIOLOGIQUES ET COUVERTURES VACCINALES

DTP Coqueluche Haemophilus influenzae b (Hib) et Heacutepatite B

bull Contexte eacutepideacutemiologique

Diphteacuterie la geacuteneacuteralisation de la vaccination agrave partir de 1945 avec une couverture vaccinale tregraves eacuteleveacutee a permis de faire disparaicirctre la maladie en France Entre 1989 et 2018 un total de 25 cas de diphteacuterie ont eacuteteacute deacuteclareacutes en France meacutetropolitaine chez des personnes revenant agrave lrsquoexception drsquoun cas de zones drsquoendeacutemie (Asie du sud-est Afrique) Aucun cas secondaire agrave ces importations ne srsquoest produit Durant la mecircme peacuteriode agrave Mayotte 11 cas de diphteacuterie ont eacuteteacute rapporteacutes

Teacutetanos la couverture vaccinale tregraves eacuteleveacutee des nourrissons a fait disparaicirctre le teacutetanos de lrsquoenfant en France La dizaine de cas qui subsistent en moyenne chaque anneacutee concerne presque exclusivement des personnes acircgeacutees non agrave jour de leur rappel Le teacutetanos eacutetant transmis par lrsquoenvironnement il nrsquoexiste pas drsquoimmuniteacute de groupe Toute personne non vaccineacutee est donc agrave risque de contracter la maladie

Poliomyeacutelite depuis lrsquointroduction de la vaccination contre la poliomyeacutelite dans le calendrier vaccinal franccedilais en 1958 et surtout son caractegravere obligatoire en juillet 1964 le nombre de cas a rapidement diminueacute gracircce agrave une couverture vaccinale tregraves eacuteleveacutee chez le nourrisson La maladie est eacutelimineacutee en France Le dernier cas de poliomyeacutelite autochtone remonte agrave 1989 et le dernier cas importeacute agrave 1995

Coqueluche la couverture contre la coqueluche a augmenteacute tregraves rapidement degraves que cette vaccination a eacuteteacute inteacutegreacutee au sein du vaccin comportant les vaccinations obligatoires en 1966 Le nombre de cas de coqueluche a tregraves fortement diminueacute depuis cette date Cependant la bacteacuterie continue de circuler dans la population car la vaccination tout comme la maladie ne protegravege pas agrave vie contre lrsquoinfection Les nourrissons trop jeunes pour ecirctre vaccineacutes sont donc agrave risque drsquoecirctre contamineacutes lI est donc neacutecessaire de vacciner leur entourage proche pour les proteacuteger durant les premiegraveres semaines de vie et de les vacciner degraves lrsquoacircge de 8 semaines

Haemophilus influenzae b (Hib) lrsquointroduction de la vaccination en routine contre Haemophilus influenzae b (Hib) en 1992 a fait chuter lrsquoincidence des infections invasives agrave Hib chez les jeunes enfants qui eacutetaient les plus affecteacutes par ces formes graves Entre 2012 et 2017 le CNR Haemophilus influenzae a rapporteacute chaque anneacutee 2 agrave 4 cas de meacuteningites agrave Hib chez des enfants acircgeacutes de moins de 5 ans La tregraves grande majoriteacute concernait des enfants non ou incomplegravetement vaccineacutes ou trop jeunes pour avoir reccedilu un scheacutema vaccinal complet ou preacutesentant un deacuteficit immunitaire La survenue de ces cas montre que la bacteacuterie continue agrave circuler agrave bas bruit dans la population et qursquoil existe un risque pour les enfants non ou incomplegravetement vaccineacutes

Heacutepatite B Plusieurs eacuteleacutements justifient la vaccination contre lrsquoheacutepatite B du nourrisson alors que le risque drsquoinfection est neacutegligeable durant les premiegraveres anneacutees de vie Les niveaux tregraves eacuteleveacutes de couverture vaccinale du nourrisson permettent drsquoenvisager agrave terme lrsquoeacutelimination de lrsquoheacutepatite B Le vaccin est en effet tregraves efficace chez le nourrisson et la dureacutee de protection confeacutereacutee est suffisante pour proteacuteger un sujet vaccineacute en tant que nourrisson lors de lrsquoexposition au risque mecircme plusieurs deacutecennies plus tard Le vaccin est tregraves bien toleacutereacute et aucun signal concernant des eacuteventuels effets secondaires graves nrsquoa jamais eacutemergeacute dans cette tranche drsquoacircge Enfin lrsquoassociation de ce vaccin au sein des combinaisons vaccinales hexavalentes permet de proteacuteger les nourrissons sans neacutecessiter drsquoinjections additionnelles alors qursquoau moins 2 doses sont neacutecessaires pour vacciner agrave lrsquoadolescence

Santeacute publique France - Bulletin de santeacute publique ndash Eacutedition nationale - Avril 2019 p 3

Santeacute publique France - Bulletin de santeacute publique ndash Eacutedition nationale - Avril 2019 p 4

Sources Drees Remonteacutees des services de PMI ndash Certificat de santeacute du 24e mois Traitement Santeacute publique France ND Donneacutees non disponibles

bull Couvertures vaccinales agrave l rsquoacircge de 2 ans des enfants neacutes en 2015 (analyse des certif icats de santeacute 2017)

La couverture vaccinale pour les trois vaccinations deacutejagrave obligatoires (vaccination diphteacuterie teacutetanos et poliomyeacutelite) est supeacuterieure aux objectifs de la loi de Santeacute publique (95) Les valences coqueluche et Haemophilus influenzae b administreacutees au sein de combinaisons vaccinales incluant les vaccins DTP partagent ce tregraves bon reacutesultat

En 2017 les couvertures vaccinales du laquo rappel diphteacuterie-teacutetanos-poliomyeacutelite coqueluche Haemophilus influenzae de type b (Hib) raquo chez les enfants acircgeacutes de 24 mois eacutetaient en effet supeacuterieures agrave 95 en France (DTPcoqueluche 963 et Hib 954) Elles eacutetaient presque toutes supeacuterieures ou eacutegales agrave 95 dans les reacutegions pour lesquelles ces donneacutees sont disponibles

La couverture vaccinale contre lrsquoheacutepatite B eacutetait en revanche de 913 en 2017 et donc infeacuterieure agrave lrsquoobjectif de 95

Couvertures vaccinales () deacutepartementales laquo rappel diphteacuterie teacutetanos poliomyeacutelite (3e dose)raquo agrave lrsquoacircge de 24 mois France 2017 (enfants neacutes en 2015)

Couvertures vaccinales () deacutepartementales laquo heacutepatite B 3 doses raquo agrave lrsquoacircge de 24 mois France 2017 (enfants neacutes en 2015)

Couvertures vaccinales () reacutegionales laquo rappel diphteacuterie teacutetanos poliomyeacutelite coqueluche Haemophilus influenzae b heacutepatite B (3e dose) raquo agrave lrsquoacircge de 24 mois France 2017 (enfants neacutes en 2015)

Reacutegions DTP Coqueluche

()

Haemophilus influenzae b

()

Heacutepatite B

()

AUVERGNE-RHOcircNE-ALPES 958 948 891

BOURGOGNE-FRANCHE-COMTEacute 967 959 921

BRETAGNE 965 955 912

CENTRE-VAL DE LOIRE ND ND ND

CORSE 975 97 924

GRAND EST 968 961 932

HAUTS-DE-FRANCE ND ND ND

IcircLE-DE-FRANCE 965 961 936

NORMANDIE ND ND ND

NOUVELLE-AQUITAINE 967 958 905

OCCITANIE 953 937 861

PAYS DE LA LOIRE 965 960 933

PACA 958 943 869

GUADELOUPE 947 937 928

GUYANE 935 932 911

MARTINIQUE 963 961 961

REacuteUNION 970 964 954

France entiegravere 963 954 913

Santeacute publique France - Bulletin de santeacute publique ndash Eacutedition nationale - Avril 2019 p 5

bull Impact de l rsquoextension de l rsquoobligation vaccinale ndash Vaccin hexavalent

Proportion drsquoutilisation du vaccin hexavalent incluant lrsquoheacutepatite B parmi les vaccinations contre la diphteacuterie le teacutetanos et la polio chez le nourrisson acircgeacute de 7 mois au 31 deacutecembre 2018 et couverture vaccinale agrave 12 mois pour le rappel agrave 11 mois des enfants neacutes en janvier 2018 au 31 janvier 2019 cohortes 2017 et 2018 France

Chez les nourrissons neacutes entre le 1er janvier 2018 et le 31 mai 2018 (cohorte 2018) 986 ont reccedilu leur premiegravere vaccination en utilisant les vaccins hexavalents incluant lrsquoheacutepatite B contre 931 pour ceux neacutes entre 1er janvier et le 31 mai 2017 (cohorte 2017) Le gain de couverture est particuliegraverement significatif dans les reacutegions Occitanie (+89) PACA (+87) et Auvergne-Rhocircne-Alpes (+84) dans lesquelles la proportion de vaccination par le vaccin hexavalent eacutetait parmi les plus faibles en France pour la cohorte 2017

Dans la mesure ougrave environ 1 des nourrissons eacutechappent agrave toute vaccination la couverture vaccinale contre lrsquoheacutepatite B prenant en compte cette donneacutee peut ecirctre estimeacutee proche de 98 (99 drsquoenfants vaccineacutes x 986 drsquoenfants ayant beacuteneacuteficieacute drsquoun vaccin hexavalent)

Des toutes premiegraveres donneacutees sont disponibles concernant la couverture du rappel agrave 11 mois Elles concernent uniquement les nourrissons neacutes en janvier 2018 La couverture agrave lrsquoacircge de 12 mois pour les enfants neacutes en janvier 2018 est de 797 alors qursquoelle eacutetait de 747 agrave lrsquoacircge de 12 mois pour les enfants neacutes en janvier 2017 soit une progression de 5 points

Ces reacutesultats confirment le beacuteneacutefice de la vaccination obligatoire pour ameacuteliorer la couverture vaccinale contre lrsquoheacutepatite B

Sources Donneacutees SNDS-DCIR Traitement Santeacute publique France donneacutees mises agrave jour au 311218 (au moins une dose) et 31012019 (rappel agrave 11 mois)

Les donneacutees issues du SNDS pour la Guyane ne couvrent pas lrsquoensemble du territoire et surestiment tregraves vraisemblablement la couverture vaccinale

Source SNDS-DCIR Traitement Santeacute publique France mise agrave jour mars 2019

Au moins une dose Rappel agrave 11 mois

Reacutegions Cohorte 2017

()

Cohorte 2018

()

Diffeacuterence

(Points)

Cohorte 2017

()

Cohorte 2018

()

Diffeacuterence

(Points)

AUVERGNE-RHOcircNE-ALPES 900 983 84 735 818 83

BOURGOGNE-FRANCHE-COMTEacute 932 985 53 754 794 40

BRETAGNE 930 989 60 775 824 48

CENTRE-VAL DE LOIRE 956 991 35 778 813 34

CORSE 927 981 54 780 828 48

GRAND EST 944 988 44 754 799 44

HAUTS-DE-FRANCE 957 992 35 781 814 33

IcircLE-DE-FRANCE 948 987 39 ND ND ND

NORMANDIE 961 991 30 783 813 30

NOUVELLE-AQUITAINE 925 986 60 747 804 57

OCCITANIE 891 980 89 702 764 63

PAYS DE LA LOIRE 936 990 54 767 805 37

PACA 893 980 87 698 764 66

GUADELOUPE 980 998 17 738 736 -01

GUYANE 874 938 64 ND ND ND

MARTINIQUE 977 993 16 ND ND ND

REacuteUNION 975 994 19 ND ND ND

France entiegravere 931 986 55 747 797 50

Santeacute publique France - Bulletin de santeacute publique ndash Eacutedition nationale - Avril 2019 p 6

Pneumocoque

bull Contexte eacutepideacutemiologique

Au deacutebut des anneacutees 2000 avant la vaccination des enfants plus drsquoune centaine de meacuteningites agrave pneumocoque survenaient chaque anneacutee chez le nourrisson Environ 10 des cas en deacuteceacutedaient et plus de 20 en gardaient des seacutequelles La couverture vaccinale supeacuterieure agrave 90 a permis de pratiquement faire disparaicirctre les cas lieacutes aux seacuterotypes inclus dans le vaccin Mais la couverture vaccinale doit continuer agrave progresser afin de diminuer le risque reacutesiduel drsquoinfection seacutevegravere chez lrsquoenfant et eacutegalement proteacuteger par effet indirect les personnes acircgeacutees

bull Couvertures vaccinales

En 2017 la couverture vaccinale laquo pneumocoque 3 doses raquo chez les enfants acircgeacutes de 24 mois eacutetait de 922 en France Elle variait entre 478 (Guyane) et 960 (Martinique)

Couvertures vaccinales () reacutegionales laquopneumocoque 3 doses raquo agrave lrsquoacircge de 24 mois France 2016-2017

Source tableau et carte Drees Remonteacutees des services de PMI ndash Certificat de santeacute du 24e mois Traitement Santeacute publique France Donneacutees non disponibles pour les CS 24 estimeacutees agrave partir des donneacutees du SNDS-DCIR Traitement Santeacute publique France donneacutees mises agrave jour au 31122018

Couvertures vaccinales () deacutepartementales laquo pneumocoque 3 doses raquo agrave lrsquoacircge de 24 mois France 2017

bull Impact de l rsquoextension de l rsquoobligation vaccinale ndash Vaccin Pneumocoque

Chez les nourrissons neacutes entre le 1er janvier 2018 et le 31 mai 2018 (cohorte 2018) la couverture vaccinale contre le pneumocoque (1 dose) est de 994 contre 980 pour ceux neacutes entre 1er janvier 2017 et le 31 mai 2017 (cohorte 2017) soit une augmentation de 1 4 points

Cette augmentation varie hors Guyane de 02 points en Guadeloupe agrave 24 points en Martinique En meacutetropole le gain de couverture est particuliegraverement significatif en Occitanie et Paca (+21 points) et en Auvergne-Rhocircne-Alpes (+19)

Ces augmentations sont agrave mettre en lien avec les obligations vaccinales eacutetendues agrave la vaccination contre le pneumocoque pour les nourrissons neacutes agrave compter du 1er janvier 2018

Couvertures vaccinales () reacutegionales laquo pneumocoque au moins 1 dose raquo agrave lrsquoacircge de 7 mois France cohorte 2017 et 2018

Sources Donneacutees SNDS-DCIR Traitement Santeacute publique France donneacutees mises agrave jour au 311218

Les donneacutees issues du SNDS pour la Guyane ne couvrent pas lrsquoensemble du territoire et surestiment tregraves vraisemblablement la couverture vaccinale

2016 2017

Reacutegions Neacutes en 2014

()

Neacutes en 2015

()

AUVERGNE-RHOcircNE-ALPES ND 918

BOURGOGNE-FRANCHE-

COMTEacute 918 924

BRETAGNE 922 927

CENTRE-VAL DE LOIRE ND ND

CORSE 948 944

GRAND EST 931 931

HAUTS-DE-FRANCE ND ND

IcircLE-DE-FRANCE 935 940

NORMANDIE ND ND

NOUVELLE-AQUITAINE 912 930

OCCITANIE 898 893

PAYS DE LA LOIRE ND 937

PACA ND 895

GUADELOUPE 858 833

GUYANE ND 478

MARTINIQUE 923 960

REacuteUNION 957 940

France entiegravere 918 922

Au moins une dose

Reacutegions Cohorte 2017

()

Cohorte 2018

()

Diffeacuterence

(points)

AUVERGNE-RHOcircNE-ALPES 976 994 19

BOURGOGNE-FRANCHE-COMTEacute 976 993 17

BRETAGNE 985 997 12

CENTRE-VAL DE LOIRE 985 997 12

CORSE 979 995 15

GRAND EST 977 995 18

HAUTS-DE-FRANCE 991 997 06

IcircLE-DE-FRANCE 983 995 12

NORMANDIE 989 998 09

NOUVELLE-AQUITAINE 981 994 13

OCCITANIE 969 989 21

PAYS DE LA LOIRE 984 997 13

PACA 970 992 21

GUADELOUPE 984 986 02

GUYANE 920 964 44

MARTINIQUE 966 990 24

REacuteUNION 976 996 20

France entiegravere 980 994 14

bull Focus Rougeole

La France comme lrsquoensemble des pays de la reacutegion europeacuteenne de lrsquoOMS est engageacutee dans une strateacutegie drsquoeacutelimination de la rougeole objectif fixeacute initialement pour 2010 De par la tregraves grande contagiositeacute de la rougeole il est neacutecessaire qursquoau moins 95 des enfants soient vaccineacutes avec 2 doses pour eacuteliminer la rougeole En lrsquoabsence de CV suffisante le virus continue de circuler en France Au cours de lrsquoanneacutee 2018 2913 cas de rougeole ont eacuteteacute notifieacutes aux agences reacutegionales de santeacute dont trois deacutecegraves

Santeacute publique France - Bulletin de santeacute publique ndash Eacutedition nationale - Avril 2019 p 7

Taux de notification des cas de rougeole deacuteclareacutes par deacutepartement de reacutesidence en 2018 France

Rougeole oreillons rubeacuteole

bull Contexte eacutepideacutemiologique

Rubeacuteole depuis 1985 la promotion de la vaccination en France a entraicircneacute une baisse tregraves importante du nombre drsquoinfections en cours de grossesse et du risque drsquointerruption de grossesse et de naissance drsquoenfants porteurs de malformations Toutefois depuis 2010 entre 5 et 10 infections rubeacuteoleuses survenant durant la grossesse sont encore recenseacutees chaque anneacutee La rubeacuteole est une maladie agrave deacuteclaration obligatoire depuis 2018

Oreillons les niveaux eacuteleveacutes de couverture vaccinale ont entraineacute une tregraves forte reacuteduction du nombre de cas Actuellement la maladie a pratiquement disparu chez lrsquoenfant Cependant mecircme apregraves 2 doses la protection peut finir par disparaicirctre expliquant la survenue tregraves occasionnelle de cas chez des jeunes adultes vaccineacutes dans lrsquoenfance Dans ce cas la maladie est le plus souvent beacutenigne et les complications exceptionnelles

Nombre de cas deacuteclareacutes de rougeole entre janvier 2008 et deacutecembre 2018 France

Source Carte et graphique Deacuteclaration obligatoire Santeacute publique France

Santeacute publique France - Bulletin de santeacute publique ndash Eacutedition nationale - Avril 2019 p 8

Source tableau et carte Drees Remonteacutees des services de PMI ndash Certificat de santeacute du 24e mois Traitement Santeacute publique France

ND non disponible

Couvertures vaccinales () reacutegionales laquo rougeole oreillons rubeacuteole raquo agrave lrsquoacircge de 24 mois France 2015-2017

bull Couvertures vaccinales

En 2017 la couverture vaccinale laquo ROR rougeole oreillons rubeacuteole 1 dose raquo chez les enfants acircgeacutes de 24 mois eacutetait de 896 en France Elle variait entre 788 (PACA) et 953 (Martinique) La couverture vaccinale laquo 2 doses raquo eacutetait de 803 Elle variait entre 677 (Guyane) et 881 (Corse) Ces valeurs sont insuffisantes pour preacutevenir le risque eacutepideacutemique

Couvertures vaccinales () deacutepartementales laquo rougeole oreillons rubeacuteole 2 doses raquo France 2017

bull Impact de la communication autour de l rsquoobligation vaccinale ndash Vaccin ROR

La premiegravere dose de vaccin ROR eacutetant recommandeacutee agrave lrsquoacircge de 12 mois il nrsquoest pas encore possible de mesurer lrsquoimpact de lrsquoobligation vaccinale pour cette vaccination chez les enfants neacutes en 2018 Il est cependant possible de comparer les couvertures vaccinales des enfants ayant eu 12 mois en 2018 avec celles des enfants ayant eu 12 mois en 2017

Chez les enfants ayant eu 12 moins en 2018 la couverture vaccinale ROR (1 dose) est de 872 contre 850 pour ceux neacutes ayant eu 12 mois en 2017 soit un gain de couverture de 22 points

Cette augmentation variait de 02 point (Corse) agrave 32 points (Nouvelle Aquitaine)

Ce gain de couverture ne peut ecirctre attribueacute directement agrave lrsquoobligation vaccinale mais peut ecirctre lieacutee agrave la communication faite autour de cette obligation et de la vaccination en geacuteneacuteral Cette augmentation peut eacutegalement ecirctre lieacutee agrave lrsquoeacutepideacutemie actuelle de rougeole

Couvertures vaccinales () reacutegionales laquo rougeole oreillons rubeacuteole raquo au moins 1 dose raquo agrave lrsquoacircge de 12 mois France cohortes 2017 et 2018

Sources Donneacutees SNDS-DCIR Traitement Santeacute publique France donneacutees mises agrave jour au 311218

Reacutegions Cohorte 2017

()

Cohorte 2018

()

Gain de

couverture

(point)

AUVERGNE-RHOcircNE-ALPES 855 877 22

BOURGOGNE-FRANCHE-

COMTEacute ND ND ND

BRETAGNE 867 889 22

CENTRE-VAL DE LOIRE 865 885 20

CORSE 844 846 02

GRAND EST 863 876 13

HAUTS-DE-FRANCE 864 878 14

IcircLE-DE-FRANCE ND ND ND

NORMANDIE 859 878 19

NOUVELLE-AQUITAINE 849 881 32

OCCITANIE 816 846 30

PAYS DE LA LOIRE 852 878 26

PACA 821 847 26

GUADELOUPE 784 788 04

GUYANE ND ND ND

MARTINIQUE ND ND ND

REacuteUNION ND ND ND

France entiegravere 850 872 22

Reacutegions 2016

(neacutes en 2014)

2017

(neacutes en 2015)

1 dose

()

2 doses

()

1 dose

()

2 doses

()

AUVERGNE-RHOcircNE-ALPES ND ND 887 813

BOURGOGNE-FRANCHE-

COMTEacute

902 799 900 793

BRETAGNE 911 808 902 814

CENTRE-VAL DE LOIRE ND ND ND ND

CORSE 937 860 936 881

GRAND EST 910 815 905 817

HAUTS-DE-FRANCE ND ND ND ND

IcircLE-DE-FRANCE 920 845 919 854

NORMANDIE ND ND ND ND

NOUVELLE-AQUITAINE 898 774 916 814

OCCITANIE 882 762 874 762

PAYS DE LA LOIRE ND ND 893 795

PACA ND ND 788 693

GUADELOUPE 860 797 809 731

GUYANE 900 743 883 677

MARTINIQUE 929 770 953 837

REacuteUNION 949 854 952 852

France entiegravere 903 801 896 803

Infections invasives agrave meacuteningocoque C

bull Contexte eacutepideacutemiologique

Santeacute publique France - Bulletin de santeacute publique ndash Eacutedition nationale - Avril 2019 p 9

En 2018 93 cas drsquoIIM C (Infections invasives agrave meacuteningocoque C) ont eacuteteacute notifieacutes en France (taux de notification de 014 100 000 habitants) Cela repreacutesente une baisse de 38 par rapport au nombre de cas observeacutes en 2017 (149 cas) La tendance agrave lrsquoaugmentation des IIM C observeacutee depuis 2011 semble donc srsquoarrecircter avec une diminution marqueacutee en 2018

Chez les nourrissons acircgeacutes de moins de un an apregraves une augmentation de lrsquoincidence des IIM C entre 2011 et 2016 le nombre de cas a nettement diminueacute en 2017 et 2018 (Figure 1) En 2018 quatre cas sont survenus contre 17 cas en moyenne au cours de la peacuteriode 2010-2016 Les quatre cas ont concerneacute des nourrissons non vaccineacutes Deux drsquoentre eux eacutetaient acircgeacutes de moins de 3 mois et eacutetaient trop jeunes pour ecirctre vaccineacutes Les deux autres cas concernaient des nourrissons acircgeacutes de 6 agrave 11 mois qui auraient ducirc ecirctre vaccineacutes avec la premiegravere dose (dont un nourrisson neacute en 2018 qui est deacuteceacutedeacute) Lrsquoaugmentation de la couverture vaccinale en 2018 pour la premiegravere dose de vaccin agrave lrsquoacircge de 5 mois explique en grande partie la baisse importante du nombre de cas

Chez les enfants plus acircgeacutes et les adolescents (Figures 2 et 3) le nombre de cas est resteacute stable en 2018 par rapport aux anneacutees preacuteceacutedentes La couverture vaccinale reste insuffisante au-delagrave de la premiegravere anneacutee de vie en particulier chez les adolescents et les jeunes adultes Entre 2011 et 2018 401 cas dont 39 deacutecegraves sont survenus chez des sujets acircgeacutes de 1 agrave 24 ans La tregraves grande majoriteacute de ces cas auraient pu ecirctre eacuteviteacutes par la vaccination

Chez les adultes apregraves deux anneacutees drsquoaugmentation successive (2016 et 2017) on observe une diminution du nombre de cas en 2018 (Figure 2 et 3) La baisse est particuliegraverement marqueacutee chez les sujets acircgeacutes de 65 ans et plus (Figure 3)

Le nombre de cas drsquoIIM C a diminueacute dans de nombreuses reacutegions en 2018 par rapport aux anneacutees preacuteceacutedentes Toutefois un gradient persistait en 2018 avec des taux de notification des IIM C globalement plus eacuteleveacutes dans les deacutepartements du sud de la France (Figure 4) deacutepartements geacuteneacuteralement moins bien vaccineacutes

Figure 3 Evolution du nombre de cas drsquoIMM C selon la classe drsquoacircge 2006-2018

Figure 4 Taux de deacuteclaration des IIM C par deacutepartement de reacutesidence des cas 2018 (apregraves standardisation sur lrsquoacircge)

Source pour tous les graphiques et cartes Deacuteclaration Obligatoire ndash Deacuteclaration obligatoire et CNR des meacuteningocoques et Haemophilus influenzae Traitement Santeacute publique France

Figure 1 Nombre de cas drsquoIIM C et taux de deacuteclaration chez les nourrissons de moins de un an 2006-2018

Figure 2 Taux de deacuteclaration des IIM C chez les sujets acircgeacutes de plus de un an selon la classe drsquoacircge 2006-2018

Santeacute publique France - Bulletin de santeacute publique ndash Eacutedition nationale - Avril 2019 p 10

bull Couverture vaccinale meacuteningocoque C en 2018 chez le nourrisson

Depuis 2017 la vaccination des nourrissons contre le meacuteningocoque C comprend une premiegravere dose agrave lrsquoacircge de 5 mois suivie drsquoun

rappel agrave 12 mois La dose agrave lrsquoacircge de 5 mois devenue obligatoire en 2018 a vocation agrave ecirctre transitoire le temps drsquoatteindre une

immuniteacute de groupe suffisante dans la population pour proteacuteger des nourrissons sans avoir besoin de les vacciner

En 2018 la CV contre le meacuteningocoque C agrave 2 ans eacutetait de 786 alors qursquoelle eacutetait de 726 en 2017 (+ 6 points) Les

couvertures les plus eacuteleveacutees sont observeacutees dans les reacutegions Bretagne (845) et le Centre Val de Loire (818) Aucune reacutegion

nrsquoatteint lrsquoobjectif de 95 Elle reste faible dans les DOM et notamment en Guyane (402 surestimation probable) agrave la

Martinique (637) et agrave la Reacuteunion (672)

Couvertures vaccinales () reacutegionales laquo meacuteningocoque C raquo agrave 2 ans France 2017 et 2018

Couvertures vaccinales () deacutepartementales laquo meacuteningocoque C raquo agrave 2 ans France 2018 (neacutes en 2016)

Source carte et tableaux SNDS-DCIR Traitement Santeacute publique France donneacutees mises agrave jour au 311218

Les donneacutees issues du SNDS pour la Guyane ne couvrent pas lrsquoensemble du territoire et surestiment tregraves vraisemblablement la couverture vaccinale

bull Impact de l rsquoextension de l rsquoobligation vaccinale ndash Meacuteningocoque C

Couvertures vaccinales () reacutegionales laquomeacuteningocoque C raquo 1 dose agrave lrsquoacircge agrave 7 mois France cohorte 2017 et 2018

Source SNDS-DCIR Traitement Santeacute publique France donneacutees mises agrave jour au 311218

Les donneacutees issues du SNDS pour la Guyane ne couvrent pas lrsquoensemble du territoire et surestiment tregraves vraisemblablement la couverture vaccinale

La couverture vaccinale pour au moins 1 dose de vaccin meacuteningocoque C a eacuteteacute estimeacutee agrave lrsquoacircge de 7 mois chez les nourrissons neacutes entre le 1er janvier et le 31 mai 2018 (cohorte 2018) Ces donneacutees sont compareacutees dans le tableau ci-joint aux couvertures vaccinales agrave lrsquoacircge de 7 mois des nourrissons neacutes entre le 1er janvier et 31 mai 2017 (cohorte 2017) non soumis agrave lrsquoextension de lrsquoobligation vaccinale

Le gain de couverture vaccinale chez les nourrissons de 7 mois de la cohorte 2018 compareacute agrave ceux de la cohorte 2017 est de 364 points Le gain de couverture vaccinale par reacutegion varie hors Guyane de de 308 points en Martinique et en Bretagne agrave 431 points dans les Pays de la Loire

Ces reacutesultat reacutesultent de la combinaison de la monteacutee en charge de la mise en œuvre de cette nouvelle recommandation datant de 2017 et de son caractegravere obligatoire depuis 2018

Reacutegions Cohorte 2017

()

Cohorte 2018

()

Gain

de couverture

(point)

AUVERGNE-RHOcircNE-ALPES 425 771 346

BOURGOGNE-FRANCHE-

COMTEacute 299 715 416

BRETAGNE 493 802 308

CENTRE-VAL DE LOIRE 410 778 367

CORSE 457 771 313

GRAND EST 379 739 360

HAUTS-DE-FRANCE 365 761 396

IcircLE-DE-FRANCE 463 782 319

NORMANDIE 366 773 407

NOUVELLE-AQUITAINE 359 760 401

OCCITANIE 354 735 381

PAYS DE LA LOIRE 353 784 431

PACA 407 756 350

GUADELOUPE 185 585 400

GUYANE 53 273 221

MARTINIQUE 139 447 308

REacuteUNION 145 561 416

France entiegravere 393 757 364

Reacutegions 2017

()

2018

()

AUVERGNE-RHOcircNE-ALPES 724 786

BOURGOGNE-FRANCHE-COMTEacute 701 774

BRETAGNE 797 845

CENTRE-VAL DE LOIRE 746 818

CORSE 684 763

GRAND EST 728 784

HAUTS-DE-FRANCE 739 811

IcircLE-DE-FRANCE 774 805

NORMANDIE 736 811

NOUVELLE-AQUITAINE 690 772

OCCITANIE 662 735

PAYS DE LA LOIRE 714 798

PACA 707 767

GUADELOUPE 704 760

GUYANE 273 402

MARTINIQUE 612 637

REacuteUNION 608 672

France entiegravere 726 786

Santeacute publique France - Bulletin de santeacute publique ndash Eacutedition nationale - Avril 2019 p 11

bull Couvertures vaccinales meacuteningocoque C en 2018 chez le jeune enfant et l rsquoadolescent

En 2018 les couvertures vaccinales contre le meacuteningocoque C eacutetait de 757 chez les 2 agrave 4 ans 703 chez les 5 agrave 9 ans 458 chez les 10 agrave 14 ans et 319 chez les 15 agrave 19 ans Entre 2017 et 2018 ces couvertures ont globalement augmenteacute dans toutes les tranches drsquoacircge Les couvertures vaccinales reacutegionales les plus eacuteleveacutees atteignaient 815 chez les 2-4 ans 782 chez les 5-9 ans 564 chez les 10-14 ans et 436 chez les 15-19 ans Les Hauts-de-France sont la reacutegion ougrave la couverture vaccinale est la plus eacuteleveacutee quelle que soit la tranche drsquoacircge Un gradient Nord Sud apparait clairement les couvertures vaccinales dans les deacutepartements du Sud de la Loire eacutetant le plus souvent infeacuterieures agrave celles des deacutepartements du Nord Les couvertures chez les adolescents et les jeunes adultes sont insuffisantes pour obtenir une immuniteacute de groupe permettant de proteacuteger les personnes non vaccineacutees

Lrsquoobjectif de couverture vaccinale de 95 agrave lrsquoacircge de 2 ans nrsquoest atteint dans aucune reacutegion

Couvertures vaccinales () reacutegionales laquo meacuteningocoque C raquo par tranche dacircge 2 agrave 19 ans France 2017-2018

Source SNDS-DCIR Santeacute publique France mise agrave jour au 311218

Source SNDS-DCIR Santeacute publique France donneacutees mises agrave jour au 311218 Les donneacutees issues du SNDS pour la Guyane ne couvrent pas lrsquoensemble du territoire et surestiment tregraves vraisemblablement la couverture vaccinale

Evolution des couvertures vaccinales () nationales laquo meacuteningocoque C raquo par tranche drsquoacircge France 2014 - 2018

Couvertures vaccinales () deacutepartementales laquo meacuteningocoque C raquo chez les 15 agrave 19 ans France 2018

Source SNDS-DCIR Santeacute publique France donneacutees mises agrave jour au 311218

2 agrave 4 ans 5 agrave 9 ans 10 agrave 14 ans 15 agrave 19 ans

Reacutegions 2017

()

2018

()

2017

()

2018

()

2017

()

2018

()

2017

()

2018

()

AUVERGNE-RHOcircNE-ALPES 700 738 613 666 357 416 249 285

BOURGOGNE-FRANCHE-

COMTEacute 715 760 645 695 409 470 315 346

BRETAGNE 793 815 731 771 511 561 406 434

CENTRE-VAL DE LOIRE 760 800 670 728 428 492 325 359

CORSE 650 691 586 639 254 320 129 150

GRAND EST 727 755 664 712 394 452 299 328

HAUTS-DE-FRANCE 779 815 739 782 506 564 407 436

IcircLE-DE-FRANCE 749 764 699 731 441 500 312 340

NORMANDIE 762 805 678 738 423 481 340 367

NOUVELLE-AQUITAINE 693 742 598 662 311 388 185 249

OCCITANIE 656 700 586 637 318 385 193 220

PAYS DE LA LOIRE 699 762 619 687 281 464 298 330

PACA 718 730 629 676 401 348 180 190

GUADELOUPE 710 770 659 721 419 482 268 303

GUYANE 300 403 257 325 200 249 141 161

MARTINIQUE 632 664 518 588 270 335 155 188

REacuteUNION 673 711 629 676 455 512 339 376

France entiegravere 723 757 654 703 396 458 184 319

0

10

20

30

40

50

60

70

80

90

2014 2015 2016 2017 2018

CV

Anneacutees

24 mois 2 agrave 4 ans5 agrave 9 ans 10 agrave 14 ans15 agrave 19 ans 20 agrave 24 ans

La couverture vaccinale est sous estimeacutee dans les deacutepartements ougrave

des campagnes de vaccination de grande ampleur ont eacuteteacute organiseacutees

et ougrave les vaccins ont eacuteteacute fournis gratuitement et non enregistreacutes dans

le DCIR (deacutepartements 40 636465)

Santeacute publique France - Bulletin de santeacute publique ndash Eacutedition nationale - Avril 2019 p12

Papillomavirus humain

bull Contexte eacutepideacutemiologique

En France en 2017 lrsquoincidence et la mortaliteacute du cancer du col de lrsquouteacuterus eacutetaient estimeacutees agrave 2840 cas incidents et 1080 deacutecegraves par an malgreacute les actions de deacutepistage des leacutesions preacutecanceacutereuses et canceacutereuses chez les femmes acircgeacutees de 25 agrave 65 ans De nombreux pays ayant introduit la vaccination contre les papillomavirus (HPV) ont montreacute son efficaciteacute en population pour preacutevenir les infections agrave HPV et les leacutesions preacute-cancereuses

bull Couverture vaccinale papillomavirus humain en 2018

Couvertures vaccinales () reacutegionales contre les papillomavirus humains laquo 1 dose raquo agrave 15 ans et laquo 2 doses raquo agrave 16 ans France cohortes de naissance 2002 et 2003 (15 ans) et 2001 et 2002 (16 ans)

Source carte et tableau SNDS-DCIR

Traitement Santeacute publique France donneacutees mises agrave jour au 311218

Couvertures vaccinales () deacutepartementales contre les papillomavirus humains laquo scheacutema complet agrave 2 doses raquo agrave 16 ans France cohorte de naissance 2002

La couverture vaccinale contre le papillomavirus chez les jeunes filles reste tregraves insuffisante en France en 2018

A lacircge de 15 ans la couverture vaccinale pour une dose de vaccin eacutetait de 294 chez les jeunes filles neacutees en 2003 A lrsquoacircge de 16 ans seules 237 des jeunes filles neacutees en 2002 ont reccedilu un scheacutema complet de vaccination contre les infections agrave papillomavirus

Les analyses reacutegionales montrent un gradient Nord ndash Sud Les jeunes filles eacutetant globalement moins bien vaccineacutees dans les deacutepartements du sud de la Loire en comparaison avec ceux du Nord Les couvertures vaccinales sont tregraves faibles dans les DOM

1 dose agrave 15 ans 2 doses agrave 16 ans

(scheacutema complet)

Reacutegions 2002

()

2003

()

2001

()

2002

()

AUVERGNE-RHOcircNE-ALPES 244 276 203 225

BOURGOGNE-FRANCHE-COMTEacute 277 316 233 253

BRETAGNE 326 365 264 303

CENTRE-VAL DE LOIRE 292 326 235 262

CORSE 183 196 148 152

GRAND EST 326 356 261 291

HAUTS-DE-FRANCE 347 377 284 306

IcircLE-DE-FRANCE 213 240 169 188

NORMANDIE 348 386 284 311

NOUVELLE-AQUITAINE 265 305 227 251

OCCITANIE 205 238 174 193

PAYS DE LA LOIRE 314 358 260 298

PACA 193 220 155 172

GUADELOUPE 177 181 121 119

GUYANE 229 109 121 141

MARTINIQUE 112 216 63 82

REacuteUNION 113 114 86 81

France entiegravere 262 294 214 237

La comparaison des couverture vaccinale 1 dose chez les jeunes filles de 15 ans en 2017 et 2018 (neacutees respectivement en 2002 et 2003) montre une progression de couverture de 32 points De mecircme une progression de 23 points est observeacutee chez les jeunes filles de 16 ans entre 2017 et 2018 Ces augmentations leacutegegraverement supeacuterieures agrave celles observeacutees entre 2016 et 2017 (26 agrave 15 ans et 19 agrave 16 ans) pourraient teacutemoigner de lrsquoimpact positif de lrsquoabaissement de lacircge de la vaccination agrave 11 ans mais peut ecirctre eacutegalement du renforcement reacutecent de la communication autour de la vaccination

Source SNDS-DCIR Santeacute publique France donneacutees mises agrave jour au 311218 Les donneacutees issues du SNDS pour la Guyane ne

couvrent pas lrsquoensemble du territoire et surestiment tregraves vraisemblablement la couverture vaccinale

Santeacute publique France - Bulletin de santeacute publique ndash Eacutedition nationale - Avril 2019 p13

Grippe

bull Contexte eacutepideacutemiologique

La grippe est responsable chaque anneacutee de plusieurs milliers de deacutecegraves dont la tregraves grande majoriteacute survient chez les personnes acircgeacutees Malgreacute une efficaciteacute modeacutereacutee et variable selon les saisons la vaccination reste la mesure de preacutevention la plus efficace Elle permet en moyenne de reacuteduire le risque de deacutecegraves chez les personnes acircgeacutees vaccineacutees drsquoenviron un tiers

bull Couverture vaccinale contre la grippe en 2018

Parmi lrsquoensemble des personnes agrave risque de grippe seacutevegravere la couverture vaccinale eacutetait de 456 lors de la saison 2017-2018 et de 468 lors de la saison 2018-2019 Malgreacute cette augmentation de 12 points la couverture vaccinale du vaccin contre la grippe reste tregraves insuffisante en France loin de lrsquoobjectif des 75 de couverture pour les personnes agrave risque

La couverture vaccinale eacutetait de 292 chez les personnes agrave risque acircgeacutees de moins de 65 ans et de 510 chez les personnes acircgeacutees de 65 ans et plus La couverture vaccinale eacutetait en leacutegegravere augmentation par rapport agrave la saison preacuteceacutedente dans ces deux tranches drsquoacircge puisqursquoelle eacutetait respectivement de 289 et 497 en 2017-2018

Couvertures vaccinales () reacutegionales contre la grippe laquo 1 dose raquo chez les personnes agrave risque acircgeacutes de moins de 65 ans et chez les personnes acircgeacutes de 65 ans et plus 2017-2019

Au moins une dose

Moins de 65 ans

Au moins une dose

65 ans et plus

Reacutegions 2017-2018

()

2018-2019

()

Gain de

couverture

(point)

2017-2018

()

2018-2019

()

Gain de

couverture

(point)

AUVERGNE-RHOcircNE-ALPES 295 292 -03 485 503 18

BOURGOGNE-FRANCHE-COMTEacute 313 319 07 502 515 12

BRETAGNE 318 313 -05 524 543 19

CENTRE-VAL DE LOIRE 304 312 08 517 530 13

CORSE 218 235 16 449 463 14

GRAND EST 320 324 04 519 529 10

HAUTS-DE-FRANCE 341 333 -08 522 54 18

IcircLE-DE-FRANCE 239 249 09 473 489 15

NORMANDIE 334 32 -13 531 541 10

NOUVELLE-AQUITAINE 297 306 09 508 523 16

OCCITANIE 269 28 11 492 503 11

PAYS DE LA LOIRE 317 31 -07 513 532 20

PACA 254 266 11 475 491 16

GUADELOUPE 127 124 -03 213 205 -07

GUYANE 134 127 -07 205 189 -16

MARTINIQUE 88 86 -02 153 142 -11

REacuteUNION ND ND ND ND ND ND

France entiegravere 289 292 03 497 510 13

Source SNDS-DCIR Santeacute publique France donneacutees mises agrave jour au 280219

Les donneacutees issues du SNDS pour la Guyane ne couvrent pas lrsquoensemble du territoire et surestiment tregraves vraisemblablement la couverture vaccinale

Santeacute publique France - Bulletin de santeacute publique ndash Eacutedition nationale - Avril 2019

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PERCEPTIONS OPINIONS SUR LA VACCINATION ET LES OBLIGATIONS VACCINALES DES PARENTS DrsquoENFANTS DE MOINS DE 2 ANS

Dans le cadre du suivi de la mise en place des obligations vaccinales pour les enfants neacutes agrave partir du 1er janvier 2018 Santeacute publique France a reacutealiseacute deux enquecirctes aupregraves de parents drsquoenfants acircgeacutes de moins de 2 ans [1] [2]

Les reacutesultats mettent en eacutevidence une sensible ameacutelioration des perceptions relatives agrave la vaccination et agrave lrsquoadheacutesion aux obligations vaccinales un impact positif sur lrsquoincitation des parents agrave faire vacciner leurs enfants contre le ROR et le meacuteningocoque mais eacutegalement le besoin de conforter et drsquoexpliciter cette mesure et surtout de rassurer sur la sucircreteacute des vaccins

bull Une bonne adheacutesion aux mesures mais un deacuteficit drsquoinformation agrave enrayer

En feacutevrier 2019 95 des parents drsquoenfants de 0 agrave 2 ans ont entendu parler des nouvelles vaccinations obligatoires (soit une hausse de 4 points par rapport agrave juin 2018) Si les meacutedias sont le premier vecteur de notorieacuteteacute de la mesure (72) les professionnels de santeacute (meacutedecins geacuteneacuteralistes peacutediatres speacutecialistes professionnels de la PMI pueacutericultrices sages-femmes pharmaciens) ont joueacute un rocircle majeur dans lrsquoinformation sur cette mesure (citeacutes par 62 versus 40 en juin 2018)

Deux tiers des parents (67) deacuteclarent ecirctre aujourdrsquohui favorables agrave cette extension de 3 agrave 11 vaccinations parmi lesquels 10 ndash selon leur souvenir ndash ne lrsquoeacutetaient pas en deacutecembre 2017 Cependant en deacutepit de la notorieacuteteacute de la mesure pregraves de la moitieacute des parents (47) indiquent ne pas savoir preacuteciseacutement ce qursquoelle recouvre et un tiers srsquoestime mal informeacute sur ces obligations particuliegraverement chez les plus modestes (35 des professions et cateacutegories socio-professionnelles (PCS) - versus 29 des PCS+ 49 chez les ouvriers)

Le teacutetanos la rubeacuteole la coqueluche et la rougeole sont les maladies agrave vaccination obligatoire les mieux identifieacutees (85 agrave 89) puis viennent lrsquoheacutepatite B la diphteacuterie et la poliomyeacutelite (entre 70 et 75) les infections agrave meacuteningocoques et les oreillons (respectivement par 68 et 69)

bull Lrsquoimportance de la vaccination reconnue et de fortes attentes drsquoinformation

Lrsquoimportance de la vaccination pour la santeacute des enfants (91) et pour la protection de la collectiviteacute (87) progresse sensiblement dans lrsquoopinion des parents (+ 5 points par rapport agrave juin 2018) Neuf parents sur dix (86) adhegraverent agrave lrsquoideacutee que les nouvelles obligations vaccinales vont permettre drsquoaugmenter le nombre de personnes vaccineacutees en France et pour les trois quarts reacuteduire les eacutepideacutemies (77)

Il reste de fortes attentes drsquoinformation des parents pour mieux connaicirctre les effets secondaires des vaccins (67) leur composition (54) leurs beacuteneacutefices (47) et les maladies qursquoils permettent drsquoeacuteviter

bull Un impact positif des nouvelles obligations vaccinales

La deacutecision de retarder un vaccin par heacutesitation vaccinale tend agrave diminuer passant de 25 en juin 2018 agrave 22 en 2019 (19 parmi les parents drsquoenfants neacutes en 2018 versus 25 de ceux neacutes en 2017)

Qursquoil srsquoagisse de la vaccination ROR ou contre les meacuteningocoques C la mise en place des nouvelles obligations vaccinales a eu un impact positif sur le fait drsquoavoir fait ou drsquoavoir lrsquointention de faire vacciner leur enfant 27 des parents drsquoenfants de 0 agrave 2 ans ont en effet deacuteclareacute que leur choix de faire vacciner leur enfant contre le ROR avait eacuteteacute influenceacute par les nouvelles obligations (36 pour les parents drsquoenfants neacutes en 2017 et 18 pour ceux neacutes en 2018) De mecircme 29 des parents ont fait le choix de faire vacciner leur enfant contre le meacuteningocoque C suite agrave la nouvelle loi (39 des parents drsquoenfants neacutes en 2017 et 19 pour ceux neacutes en 2018)

[1] Enquecircte Santeacute publique FranceBVA reacutealiseacutee par internet aupregraves drsquoun eacutechantillon national repreacutesentatif de la population franccedilaise acircgeacutee de 18 agrave 65 ans dont 321 parents drsquoenfants de 0 agrave 2 ans Meacutethode des quotas Juillet 2018

[2] Enquecircte Santeacute publique FranceBVA reacutealiseacutee par internet aupregraves drsquoun eacutechantillon national repreacutesentatif de 1002 parents drsquoenfants de 0 agrave 2 ans (500 enfants neacutes en 2017 et 502 enfants neacutes en 2018) Meacutethode des quotas Feacutevrier 2019

La liste des vaccinations obligatoires testeacutees portait exclusivement sur ces 9 vaccinations

bull Conclusion

Un an apregraves sa mise en œuvre la quasi-totaliteacute des parents drsquoenfants neacutes en 2017 et en 2018 ont entendu parler des nouvelles obligations vaccinales et deux tiers deacuteclarent ecirctre aujourdrsquohui favorables agrave lrsquoextension des obligations vaccinales

Les perceptions et opinions des jeunes parents sur la vaccination et ses beacuteneacutefices progressent positivement une ameacutelioration agrave mettre probablement en regard des efforts de communication deacuteployeacutes par les pouvoirs publics Santeacute publique France et les ARS et par la mobilisation des partenaires nationaux des professionnels de santeacute et de la petite enfance

Pour autant un travail peacutedagogique demeure agrave reacutealiser pour davantage expliciter le peacuterimegravetre des nouvelles obligations et rassurer les parents sur la sureteacute des vaccins

LES PEDIATRES ET LrsquoOBLIGATION VACCINALE

Un an apregraves la mise en place de lrsquoextension des obligations vaccinales qursquoen est-il de la perception des peacutediatres sur la vaccination et quel est lrsquoimpact de la nouvelle loi sur leur pratique

LrsquoAssociation franccedilaise de peacutediatrie ambulatoire (Afpa) a reacutealiseacute une enquecircte en ligne en feacutevrier 2018 sur la perception de lrsquoobligation vaccinale Nous leur avons proposeacute de reacuteiteacuterer cette enquecircte un an apregraves pour mesurer lrsquoeacutevolution des perceptions En partenariat avec lrsquoAfpa un questionnaire en ligne a donc eacuteteacute mis agrave disposition des peacutediatres libeacuteraux entre le 2602 et 18032019 Au total 615 peacutediatres ont reacutepondu agrave lrsquoenquecircte dont voici les reacutesultats bruts

Lrsquoadheacutesion agrave la vaccination des peacutediatres reste tregraves forte (99) et les reacuteticences agrave certains vaccins ne concernent que 14 drsquoentre eux Les reacuteticences portent tout drsquoabord sur le vaccin contre le rotavirus (8) contre les HPV (5) et la grippe (5) Interrogeacutes sur leur propre vaccination en 2018-2019 86 des peacutediatres se sont vaccineacutes contre la grippe proportion comparable agrave celle de lrsquohiver 2017-2018 Les peacutediatres non reacuteticents agrave cette vaccination sont significativement mieux vaccineacutes (88)

Lrsquoextension des obligations vaccinales est jugeacutee une mesure positive pour la presque totaliteacute des peacutediatres interrogeacutes (96) Plus de trois quarts drsquoentre eux considegraverent qursquoelle simplifie leur relation avec les parents Une majoriteacute des peacutediatres (69) trouvent que lrsquoobligation vaccinale srsquoest accompagneacutee drsquoune diminution de la reacuteticence des parents vis-agrave-vis de la vaccination et 23 qursquoelle nrsquoa pas changeacutee La majoriteacute des peacutediatres (56) considegraverent que lrsquoextension des obligations nrsquoa pas eu drsquoimpact sur le rattrapage vaccinal des enfants de plus drsquoun an La quasi-totaliteacute (97) se sent agrave lrsquoaise pour expliquer lrsquoextension des obligations vaccinales

LrsquoAfpa avait fait une enquecircte comparable au 1er trimestre 2018 aupregraves de 663 peacutediatres [1] [2] Si les reacuteticences des peacutediatres interrogeacutes vis-agrave-vis de certains vaccins semblent augmenter (6 agrave 14) davantage considegraverent cette anneacutee que lrsquoextension de lrsquoobligation est une bonne mesure (91 agrave 96) et qursquoelle simplifie davantage les relations avec les parents (52 agrave 77) Une plus grande proportion de peacutediatres (69 versus 40) pense que la reacuteticence des parents vis-agrave-vis de la vaccination diminue

Lrsquoanalyse de cette enquecircte doit ecirctre prudente car elle porte sur des volontaires tout comme sa comparaison avec lrsquoenquecircte de 2018 car toutes les questions nrsquoont pas eacuteteacute strictement similaires Pour autant cette enquecircte montre une adheacutesion toujours tregraves forte agrave la vaccination des peacutediatres libeacuteraux qui ont reacutepondu Leur reacuteticence agrave certains vaccins reste marginale Lrsquoextension vaccinale est tregraves largement soutenue et son impact sur les relations avec les parents et sur la reacuteticence de ces derniers est non seulement positif mais semble srsquoaccroitre avec le temps

[1] Assathiany R Vieacute le Sage F Les peacutediatres et les vaccins en 2018Le peacutediatre 287 2018-4 12-14

[2] Vieacute le Sage F Le vaccinateur et la politique ecirctre assis entre deux chaises nest pas toujours confortable Les tribunes de la santeacute 58 2018

Santeacute publique France - Bulletin de santeacute publique ndash Eacutedition nationale - Avril 2019 p 15

LES MEDECINS GENERALISTES ET LA VACCINATION

Un an apregraves lrsquoeacutelargissement des vaccinations obligatoires du nourrisson le Collegravege de la Meacutedecine Geacuteneacuterale (CMG) en partenariat avec Santeacute publique France a interrogeacute par internet les meacutedecins geacuteneacuteralistes sur leurs perceptions de la vaccination et de lrsquoextension de lrsquoobligation vaccinale Les reacutesultats de ce panel de meacutedecins geacuteneacuteralistes ont eacuteteacute preacutesenteacutes agrave lrsquooccasion du 13egraveme Congregraves de meacutedecine geacuteneacuterale le 5 avril 2019

Des meacutedecins geacuteneacuteralistes tregraves favorables agrave la vaccination

En feacutevrier et mars 2019 758 meacutedecins geacuteneacuteralistes ont reacutepondu agrave un questionnaire en ligne conduit par le Collegravege de la meacutedecine geacuteneacuterale et Santeacute publique France Plus de 99 drsquoentre eux se deacuteclarent favorables agrave la vaccination de faccedilon geacuteneacuterale Un tiers deacuteclare neacuteanmoins avoir des reacuteticences vis-agrave-vis de certains vaccins (33) notamment celui contre le rotavirus (24) et celui contre les infections agrave papillomavirus humains (22) Les geacuteneacuteralistes ont eacutegalement eacuteteacute interrogeacutes sur leur propre vaccination et deacuteclarent majoritairement (86) qursquoils se sont vaccineacutes contre la grippe cet hiver

Rendre de nouveaux vaccins obligatoires une mesure perccedilue plutocirct positivement

Lrsquoeacutelargissement des obligations vaccinales est perccedilu comme une mesure positive par les trois quarts des meacutedecins geacuteneacuteralistes (75) Pour 41 des geacuteneacuteralistes la loi simplifie leur relation avec les parents 46 consideacuterant que cela nrsquoa pas entraicircneacute de changements Lrsquoinformation des pouvoirs publics et des professionnels de santeacute aupregraves des parents est aujourdrsquohui essentielle puisque plus de la moitieacute des meacutedecins interrogeacutes deacuteclarent que lrsquoeacutevolution des reacuteticences des parents depuis la mise en place de la nouvelle loi nrsquoa pas changeacute (45 ) voire mecircme est en augmentation (15 )

Santeacute publique France - Bulletin de santeacute publique ndash Eacutedition nationale - Avril 2019ndash p 16

BIBLIOGRAPHIE

bull Note meacutethodologique sur les sources de couvertures vaccinales lien

bull Donneacutees eacutepideacutemiologiques sur la rougeole lien

bull Donneacutees eacutepideacutemiologiques sur les IIM C lien

bull Donneacutees de couvertures vaccinales lien lien vers lrsquooutil Geodes lien

Santeacute publique France - Bulletin de santeacute publique ndash Eacutedition nationale - Avril 2019 p 17

REMERCIEMENTS

Sante publique France tient agrave remercier les membres des conseils deacutepartementaux travaillant activement agrave la remonteacutee des donneacutees des certificats de santeacute ainsi que la DREES Remerciements agrave lrsquoAssociation franccedilaise de peacutediatrie ambulatoire et au Collegravege de meacutedecine geacuteneacuterale pour avoir contribueacute agrave la mise en place des enquecirctes chez les peacutediatres et les meacutedecins geacuteneacuteralistes

SOURCE DES DONNEacuteES

Deux sources de donneacutees permettent la production drsquoestimateurs deacutepartementaux de couvertures vaccinales

1 Les certificats de santeacute du 24e mois ils sont le principal outil drsquoeacutevaluation de la couverture vaccinale chez lrsquoenfant de 2 ans Ces certificats sont eacutetablis par les meacutedecins geacuteneacuteralistes ou les peacutediatres lors de lrsquoexamen meacutedical obligatoire de lrsquoenfant agrave 24 mois et sont envoyeacutes au service de la protection maternelle et infantile (PMI) qui transmet apregraves saisie un fichier individuel anonymiseacute agrave la Direction de la recherche des eacutetudes de lrsquoeacutevaluation et des statistiques (Drees) Apregraves un apurement et un redressement des donneacutees lrsquoanalyse de la CV est reacutealiseacutee par Santeacute publique France Les derniegraveres donneacutees valides disponibles preacutesenteacutees dans ce bulletin sont issues de lrsquoexploitation des certificats de santeacute du 24egraveme mois (CS24) de lrsquoanneacutee 2017 et concernent les enfants neacutes en 2015 ayant eu 24 mois en 2017 Lorsque les estimations de couverture vaccinale pour les vaccins ROR 1 dose et pneumocoque 3 doses agrave 24 mois agrave partir des certificats de santeacute du 24e mois eacutetaient non interpreacutetables ou non disponibles en 2017 ces derniegraveres ont eacuteteacute remplaceacutees par une estimation agrave partir du DCIR-SNDS

2 Le Datamart de Consommation Inter Reacutegimes (DCIR) ndash Systegraveme national des donneacutees de santeacute (SNDS) cette base regroupe les donneacutees individuelles de remboursement de vaccins des beacuteneacuteficiaires des principaux reacutegimes de lrsquoassurance maladie Les donneacutees de couvertures vaccinales sont calculeacutees sur la base des proportions de beacuteneacuteficiaires ayant un remboursement de vaccin

Les donneacutees reacutegionales ne sont pas preacutesenteacutees lorsque les estimations disponibles portent sur moins de 80 des enfants de la reacutegion Cette restriction srsquoapplique aux certificats de santeacute et reacutesulte de deacutepartements nrsquoayant pas fait remonter de donneacutees au niveau national ou des donneacutees ininterpreacutetables Elle srsquoapplique eacutegalement aux estimations reacutealiseacutees agrave partir du DCIRSNDS essentiellement pour les deacutepartements pour lesquels la proportion de nourrissons beacuteneacuteficiant de vaccins gratuits acheteacutes par le Conseil Deacutepartemental est significative et entraine un biais dans lrsquoestimation

Des indicateurs permettant de disposer de premiegraveres estimations de lrsquoimpact de lrsquoextension de lrsquoobligation vaccinale un an apregraves son entreacutee en vigueur ont eacuteteacute geacuteneacutereacutes agrave partir du DCIRSNDS Pour les vaccinations des 5 premiers mois de vie la couverture vaccinale a eacuteteacute mesureacutee agrave lrsquoacircge de 7 mois afin de prendre en compte de leacutegers retards de vaccination et lrsquoimpreacutecision des acircges agrave la vaccination enregistreacutes dans la base de donneacutees (calculeacutes comme la diffeacuterence entre les mois et anneacutee de vaccination et de naissance de lrsquoenfant) Les analyses ont eacuteteacute faites agrave la date du 31 deacutecembre 2018 et concernent les enfants neacutes entre le 1er janvier et le 31 mai 2018 Pour le rappel hexavalent agrave 11 mois les analyses ont eacuteteacute faites au 31 janvier 2019 et portent sur les enfants neacutes en janvier 2018 Un deacutefaut drsquoenregistrement dans le DCIR de certaines doses de vaccin administreacutees dans les premiegraveres semaines de vie a conduit agrave ne pas geacuteneacuterer drsquoestimation pour la seconde dose des vaccins hexavalent et pneumocoque La couverture vaccinale des vaccinations recommandeacutees agrave lrsquoacircge de 12 mois (1egravere dose de vaccin ROR et 2egraveme dose de vaccin meacuteningocoque C) a eacuteteacute eacutevalueacutee parmi les enfants qui avaient atteint lrsquoacircge de 12 mois en 2018 et acircgeacutes drsquoau moins 14 mois au 31 deacutecembre 2018 soit les enfants neacutes entre le 1er janvier et le 31 octobre 2017 Les mecircmes restrictions que pour les donneacutees de routine ont eacuteteacute appliqueacutees (pas drsquoestimation deacutepartementale en cas de proportion importante drsquoenfants beacuteneacuteficiant de vaccins gratuits et pas drsquoestimation reacutegionale si les donneacutees concernent moins de 80 des enfants)

Contact Santeacute publ ique France pressesantepubl iquefrance f r

REacuteDACTION

Donneacutees couverture vaccinale et eacutepideacutemiologiques Laure Fonteneau Sophie Vaux Denise Antona Anne-Sophie Barret Daniel Levy-Bruhl

Reacutefeacuterents reacutegionaux Pascaline Loury Gaeumllle Gault Lauriane Ramalli Nathalie Nicolay Guillaume Heuzeacute Bertrand Gagniegravere Christine Saura

Donneacutees de preacutevention et promotion de la Santeacute Colette Menard Isabelle Bonmarin Sandrine Randriamampanina Arnaud Gautier Sylvie Quelet

Page 3: VACCINATION - bourgogne-franche-comte.ars.sante.fr · sur tout le territoire. On observe aussi un petit gain de couverture vaccinale concernant les vaccinations non obligatoires (méningocoque

CONTEXTE

La vaccination repreacutesente un enjeu majeur de santeacute publique et demeure le moyen de preacutevention le plus efficace pour se

proteacuteger contre certaines infections graves La neacutecessiteacute drsquoenrayer ces maladies infectieuses a inciteacute les pouvoirs publics agrave

faire de lrsquoameacutelioration vaccinale une prioriteacute de santeacute publique et drsquoeacutetendre lrsquoobligation vaccinale chez les enfants de moins

de 2 ans Cette extension de lrsquoobligation vaccinale promulgueacutee par la loi du 30 deacutecembre 2017 a eacuteteacute mise en place pour les

enfants neacutes au 1er janvier 2018

En 2018 les vaccinations contre la diphteacuterie le teacutetanos la poliomyeacutelite la coqueluche lrsquoHaemophilus influenzae b lrsquoheacutepatite

B le meacuteningocoque C le pneumocoque la rougeole les oreillons et la rubeacuteole sont obligatoires avant lrsquoacircge de 2 ans pour

les nourrissons neacutes agrave partir du 1er janvier 2018

Pour les enfants neacutes avant le 1er janvier 2018 les vaccinations contre la diphteacuterie le teacutetanos et la poliomyeacutelite sont

obligatoires aux acircges de 2 4 et 11 mois

Un peu plus drsquoun an apregraves lrsquoextension de lrsquoobligation vaccinale Santeacute publique France fournit les premiers

indicateurs drsquoimpact de cette extension Ces reacutesultats complegravetent les indicateurs de couverture vaccinale de routine

(couverture vaccinale agrave 24 mois mesureacutee par les certificats de santeacute et analyse des donneacutees de remboursement de vaccins

pour les vaccinations recommandeacutees au-delagrave de 2 ans)

CONTEXTES EacutePIDEacuteMIOLOGIQUES ET COUVERTURES VACCINALES

DTP Coqueluche Haemophilus influenzae b (Hib) et Heacutepatite B

bull Contexte eacutepideacutemiologique

Diphteacuterie la geacuteneacuteralisation de la vaccination agrave partir de 1945 avec une couverture vaccinale tregraves eacuteleveacutee a permis de faire disparaicirctre la maladie en France Entre 1989 et 2018 un total de 25 cas de diphteacuterie ont eacuteteacute deacuteclareacutes en France meacutetropolitaine chez des personnes revenant agrave lrsquoexception drsquoun cas de zones drsquoendeacutemie (Asie du sud-est Afrique) Aucun cas secondaire agrave ces importations ne srsquoest produit Durant la mecircme peacuteriode agrave Mayotte 11 cas de diphteacuterie ont eacuteteacute rapporteacutes

Teacutetanos la couverture vaccinale tregraves eacuteleveacutee des nourrissons a fait disparaicirctre le teacutetanos de lrsquoenfant en France La dizaine de cas qui subsistent en moyenne chaque anneacutee concerne presque exclusivement des personnes acircgeacutees non agrave jour de leur rappel Le teacutetanos eacutetant transmis par lrsquoenvironnement il nrsquoexiste pas drsquoimmuniteacute de groupe Toute personne non vaccineacutee est donc agrave risque de contracter la maladie

Poliomyeacutelite depuis lrsquointroduction de la vaccination contre la poliomyeacutelite dans le calendrier vaccinal franccedilais en 1958 et surtout son caractegravere obligatoire en juillet 1964 le nombre de cas a rapidement diminueacute gracircce agrave une couverture vaccinale tregraves eacuteleveacutee chez le nourrisson La maladie est eacutelimineacutee en France Le dernier cas de poliomyeacutelite autochtone remonte agrave 1989 et le dernier cas importeacute agrave 1995

Coqueluche la couverture contre la coqueluche a augmenteacute tregraves rapidement degraves que cette vaccination a eacuteteacute inteacutegreacutee au sein du vaccin comportant les vaccinations obligatoires en 1966 Le nombre de cas de coqueluche a tregraves fortement diminueacute depuis cette date Cependant la bacteacuterie continue de circuler dans la population car la vaccination tout comme la maladie ne protegravege pas agrave vie contre lrsquoinfection Les nourrissons trop jeunes pour ecirctre vaccineacutes sont donc agrave risque drsquoecirctre contamineacutes lI est donc neacutecessaire de vacciner leur entourage proche pour les proteacuteger durant les premiegraveres semaines de vie et de les vacciner degraves lrsquoacircge de 8 semaines

Haemophilus influenzae b (Hib) lrsquointroduction de la vaccination en routine contre Haemophilus influenzae b (Hib) en 1992 a fait chuter lrsquoincidence des infections invasives agrave Hib chez les jeunes enfants qui eacutetaient les plus affecteacutes par ces formes graves Entre 2012 et 2017 le CNR Haemophilus influenzae a rapporteacute chaque anneacutee 2 agrave 4 cas de meacuteningites agrave Hib chez des enfants acircgeacutes de moins de 5 ans La tregraves grande majoriteacute concernait des enfants non ou incomplegravetement vaccineacutes ou trop jeunes pour avoir reccedilu un scheacutema vaccinal complet ou preacutesentant un deacuteficit immunitaire La survenue de ces cas montre que la bacteacuterie continue agrave circuler agrave bas bruit dans la population et qursquoil existe un risque pour les enfants non ou incomplegravetement vaccineacutes

Heacutepatite B Plusieurs eacuteleacutements justifient la vaccination contre lrsquoheacutepatite B du nourrisson alors que le risque drsquoinfection est neacutegligeable durant les premiegraveres anneacutees de vie Les niveaux tregraves eacuteleveacutes de couverture vaccinale du nourrisson permettent drsquoenvisager agrave terme lrsquoeacutelimination de lrsquoheacutepatite B Le vaccin est en effet tregraves efficace chez le nourrisson et la dureacutee de protection confeacutereacutee est suffisante pour proteacuteger un sujet vaccineacute en tant que nourrisson lors de lrsquoexposition au risque mecircme plusieurs deacutecennies plus tard Le vaccin est tregraves bien toleacutereacute et aucun signal concernant des eacuteventuels effets secondaires graves nrsquoa jamais eacutemergeacute dans cette tranche drsquoacircge Enfin lrsquoassociation de ce vaccin au sein des combinaisons vaccinales hexavalentes permet de proteacuteger les nourrissons sans neacutecessiter drsquoinjections additionnelles alors qursquoau moins 2 doses sont neacutecessaires pour vacciner agrave lrsquoadolescence

Santeacute publique France - Bulletin de santeacute publique ndash Eacutedition nationale - Avril 2019 p 3

Santeacute publique France - Bulletin de santeacute publique ndash Eacutedition nationale - Avril 2019 p 4

Sources Drees Remonteacutees des services de PMI ndash Certificat de santeacute du 24e mois Traitement Santeacute publique France ND Donneacutees non disponibles

bull Couvertures vaccinales agrave l rsquoacircge de 2 ans des enfants neacutes en 2015 (analyse des certif icats de santeacute 2017)

La couverture vaccinale pour les trois vaccinations deacutejagrave obligatoires (vaccination diphteacuterie teacutetanos et poliomyeacutelite) est supeacuterieure aux objectifs de la loi de Santeacute publique (95) Les valences coqueluche et Haemophilus influenzae b administreacutees au sein de combinaisons vaccinales incluant les vaccins DTP partagent ce tregraves bon reacutesultat

En 2017 les couvertures vaccinales du laquo rappel diphteacuterie-teacutetanos-poliomyeacutelite coqueluche Haemophilus influenzae de type b (Hib) raquo chez les enfants acircgeacutes de 24 mois eacutetaient en effet supeacuterieures agrave 95 en France (DTPcoqueluche 963 et Hib 954) Elles eacutetaient presque toutes supeacuterieures ou eacutegales agrave 95 dans les reacutegions pour lesquelles ces donneacutees sont disponibles

La couverture vaccinale contre lrsquoheacutepatite B eacutetait en revanche de 913 en 2017 et donc infeacuterieure agrave lrsquoobjectif de 95

Couvertures vaccinales () deacutepartementales laquo rappel diphteacuterie teacutetanos poliomyeacutelite (3e dose)raquo agrave lrsquoacircge de 24 mois France 2017 (enfants neacutes en 2015)

Couvertures vaccinales () deacutepartementales laquo heacutepatite B 3 doses raquo agrave lrsquoacircge de 24 mois France 2017 (enfants neacutes en 2015)

Couvertures vaccinales () reacutegionales laquo rappel diphteacuterie teacutetanos poliomyeacutelite coqueluche Haemophilus influenzae b heacutepatite B (3e dose) raquo agrave lrsquoacircge de 24 mois France 2017 (enfants neacutes en 2015)

Reacutegions DTP Coqueluche

()

Haemophilus influenzae b

()

Heacutepatite B

()

AUVERGNE-RHOcircNE-ALPES 958 948 891

BOURGOGNE-FRANCHE-COMTEacute 967 959 921

BRETAGNE 965 955 912

CENTRE-VAL DE LOIRE ND ND ND

CORSE 975 97 924

GRAND EST 968 961 932

HAUTS-DE-FRANCE ND ND ND

IcircLE-DE-FRANCE 965 961 936

NORMANDIE ND ND ND

NOUVELLE-AQUITAINE 967 958 905

OCCITANIE 953 937 861

PAYS DE LA LOIRE 965 960 933

PACA 958 943 869

GUADELOUPE 947 937 928

GUYANE 935 932 911

MARTINIQUE 963 961 961

REacuteUNION 970 964 954

France entiegravere 963 954 913

Santeacute publique France - Bulletin de santeacute publique ndash Eacutedition nationale - Avril 2019 p 5

bull Impact de l rsquoextension de l rsquoobligation vaccinale ndash Vaccin hexavalent

Proportion drsquoutilisation du vaccin hexavalent incluant lrsquoheacutepatite B parmi les vaccinations contre la diphteacuterie le teacutetanos et la polio chez le nourrisson acircgeacute de 7 mois au 31 deacutecembre 2018 et couverture vaccinale agrave 12 mois pour le rappel agrave 11 mois des enfants neacutes en janvier 2018 au 31 janvier 2019 cohortes 2017 et 2018 France

Chez les nourrissons neacutes entre le 1er janvier 2018 et le 31 mai 2018 (cohorte 2018) 986 ont reccedilu leur premiegravere vaccination en utilisant les vaccins hexavalents incluant lrsquoheacutepatite B contre 931 pour ceux neacutes entre 1er janvier et le 31 mai 2017 (cohorte 2017) Le gain de couverture est particuliegraverement significatif dans les reacutegions Occitanie (+89) PACA (+87) et Auvergne-Rhocircne-Alpes (+84) dans lesquelles la proportion de vaccination par le vaccin hexavalent eacutetait parmi les plus faibles en France pour la cohorte 2017

Dans la mesure ougrave environ 1 des nourrissons eacutechappent agrave toute vaccination la couverture vaccinale contre lrsquoheacutepatite B prenant en compte cette donneacutee peut ecirctre estimeacutee proche de 98 (99 drsquoenfants vaccineacutes x 986 drsquoenfants ayant beacuteneacuteficieacute drsquoun vaccin hexavalent)

Des toutes premiegraveres donneacutees sont disponibles concernant la couverture du rappel agrave 11 mois Elles concernent uniquement les nourrissons neacutes en janvier 2018 La couverture agrave lrsquoacircge de 12 mois pour les enfants neacutes en janvier 2018 est de 797 alors qursquoelle eacutetait de 747 agrave lrsquoacircge de 12 mois pour les enfants neacutes en janvier 2017 soit une progression de 5 points

Ces reacutesultats confirment le beacuteneacutefice de la vaccination obligatoire pour ameacuteliorer la couverture vaccinale contre lrsquoheacutepatite B

Sources Donneacutees SNDS-DCIR Traitement Santeacute publique France donneacutees mises agrave jour au 311218 (au moins une dose) et 31012019 (rappel agrave 11 mois)

Les donneacutees issues du SNDS pour la Guyane ne couvrent pas lrsquoensemble du territoire et surestiment tregraves vraisemblablement la couverture vaccinale

Source SNDS-DCIR Traitement Santeacute publique France mise agrave jour mars 2019

Au moins une dose Rappel agrave 11 mois

Reacutegions Cohorte 2017

()

Cohorte 2018

()

Diffeacuterence

(Points)

Cohorte 2017

()

Cohorte 2018

()

Diffeacuterence

(Points)

AUVERGNE-RHOcircNE-ALPES 900 983 84 735 818 83

BOURGOGNE-FRANCHE-COMTEacute 932 985 53 754 794 40

BRETAGNE 930 989 60 775 824 48

CENTRE-VAL DE LOIRE 956 991 35 778 813 34

CORSE 927 981 54 780 828 48

GRAND EST 944 988 44 754 799 44

HAUTS-DE-FRANCE 957 992 35 781 814 33

IcircLE-DE-FRANCE 948 987 39 ND ND ND

NORMANDIE 961 991 30 783 813 30

NOUVELLE-AQUITAINE 925 986 60 747 804 57

OCCITANIE 891 980 89 702 764 63

PAYS DE LA LOIRE 936 990 54 767 805 37

PACA 893 980 87 698 764 66

GUADELOUPE 980 998 17 738 736 -01

GUYANE 874 938 64 ND ND ND

MARTINIQUE 977 993 16 ND ND ND

REacuteUNION 975 994 19 ND ND ND

France entiegravere 931 986 55 747 797 50

Santeacute publique France - Bulletin de santeacute publique ndash Eacutedition nationale - Avril 2019 p 6

Pneumocoque

bull Contexte eacutepideacutemiologique

Au deacutebut des anneacutees 2000 avant la vaccination des enfants plus drsquoune centaine de meacuteningites agrave pneumocoque survenaient chaque anneacutee chez le nourrisson Environ 10 des cas en deacuteceacutedaient et plus de 20 en gardaient des seacutequelles La couverture vaccinale supeacuterieure agrave 90 a permis de pratiquement faire disparaicirctre les cas lieacutes aux seacuterotypes inclus dans le vaccin Mais la couverture vaccinale doit continuer agrave progresser afin de diminuer le risque reacutesiduel drsquoinfection seacutevegravere chez lrsquoenfant et eacutegalement proteacuteger par effet indirect les personnes acircgeacutees

bull Couvertures vaccinales

En 2017 la couverture vaccinale laquo pneumocoque 3 doses raquo chez les enfants acircgeacutes de 24 mois eacutetait de 922 en France Elle variait entre 478 (Guyane) et 960 (Martinique)

Couvertures vaccinales () reacutegionales laquopneumocoque 3 doses raquo agrave lrsquoacircge de 24 mois France 2016-2017

Source tableau et carte Drees Remonteacutees des services de PMI ndash Certificat de santeacute du 24e mois Traitement Santeacute publique France Donneacutees non disponibles pour les CS 24 estimeacutees agrave partir des donneacutees du SNDS-DCIR Traitement Santeacute publique France donneacutees mises agrave jour au 31122018

Couvertures vaccinales () deacutepartementales laquo pneumocoque 3 doses raquo agrave lrsquoacircge de 24 mois France 2017

bull Impact de l rsquoextension de l rsquoobligation vaccinale ndash Vaccin Pneumocoque

Chez les nourrissons neacutes entre le 1er janvier 2018 et le 31 mai 2018 (cohorte 2018) la couverture vaccinale contre le pneumocoque (1 dose) est de 994 contre 980 pour ceux neacutes entre 1er janvier 2017 et le 31 mai 2017 (cohorte 2017) soit une augmentation de 1 4 points

Cette augmentation varie hors Guyane de 02 points en Guadeloupe agrave 24 points en Martinique En meacutetropole le gain de couverture est particuliegraverement significatif en Occitanie et Paca (+21 points) et en Auvergne-Rhocircne-Alpes (+19)

Ces augmentations sont agrave mettre en lien avec les obligations vaccinales eacutetendues agrave la vaccination contre le pneumocoque pour les nourrissons neacutes agrave compter du 1er janvier 2018

Couvertures vaccinales () reacutegionales laquo pneumocoque au moins 1 dose raquo agrave lrsquoacircge de 7 mois France cohorte 2017 et 2018

Sources Donneacutees SNDS-DCIR Traitement Santeacute publique France donneacutees mises agrave jour au 311218

Les donneacutees issues du SNDS pour la Guyane ne couvrent pas lrsquoensemble du territoire et surestiment tregraves vraisemblablement la couverture vaccinale

2016 2017

Reacutegions Neacutes en 2014

()

Neacutes en 2015

()

AUVERGNE-RHOcircNE-ALPES ND 918

BOURGOGNE-FRANCHE-

COMTEacute 918 924

BRETAGNE 922 927

CENTRE-VAL DE LOIRE ND ND

CORSE 948 944

GRAND EST 931 931

HAUTS-DE-FRANCE ND ND

IcircLE-DE-FRANCE 935 940

NORMANDIE ND ND

NOUVELLE-AQUITAINE 912 930

OCCITANIE 898 893

PAYS DE LA LOIRE ND 937

PACA ND 895

GUADELOUPE 858 833

GUYANE ND 478

MARTINIQUE 923 960

REacuteUNION 957 940

France entiegravere 918 922

Au moins une dose

Reacutegions Cohorte 2017

()

Cohorte 2018

()

Diffeacuterence

(points)

AUVERGNE-RHOcircNE-ALPES 976 994 19

BOURGOGNE-FRANCHE-COMTEacute 976 993 17

BRETAGNE 985 997 12

CENTRE-VAL DE LOIRE 985 997 12

CORSE 979 995 15

GRAND EST 977 995 18

HAUTS-DE-FRANCE 991 997 06

IcircLE-DE-FRANCE 983 995 12

NORMANDIE 989 998 09

NOUVELLE-AQUITAINE 981 994 13

OCCITANIE 969 989 21

PAYS DE LA LOIRE 984 997 13

PACA 970 992 21

GUADELOUPE 984 986 02

GUYANE 920 964 44

MARTINIQUE 966 990 24

REacuteUNION 976 996 20

France entiegravere 980 994 14

bull Focus Rougeole

La France comme lrsquoensemble des pays de la reacutegion europeacuteenne de lrsquoOMS est engageacutee dans une strateacutegie drsquoeacutelimination de la rougeole objectif fixeacute initialement pour 2010 De par la tregraves grande contagiositeacute de la rougeole il est neacutecessaire qursquoau moins 95 des enfants soient vaccineacutes avec 2 doses pour eacuteliminer la rougeole En lrsquoabsence de CV suffisante le virus continue de circuler en France Au cours de lrsquoanneacutee 2018 2913 cas de rougeole ont eacuteteacute notifieacutes aux agences reacutegionales de santeacute dont trois deacutecegraves

Santeacute publique France - Bulletin de santeacute publique ndash Eacutedition nationale - Avril 2019 p 7

Taux de notification des cas de rougeole deacuteclareacutes par deacutepartement de reacutesidence en 2018 France

Rougeole oreillons rubeacuteole

bull Contexte eacutepideacutemiologique

Rubeacuteole depuis 1985 la promotion de la vaccination en France a entraicircneacute une baisse tregraves importante du nombre drsquoinfections en cours de grossesse et du risque drsquointerruption de grossesse et de naissance drsquoenfants porteurs de malformations Toutefois depuis 2010 entre 5 et 10 infections rubeacuteoleuses survenant durant la grossesse sont encore recenseacutees chaque anneacutee La rubeacuteole est une maladie agrave deacuteclaration obligatoire depuis 2018

Oreillons les niveaux eacuteleveacutes de couverture vaccinale ont entraineacute une tregraves forte reacuteduction du nombre de cas Actuellement la maladie a pratiquement disparu chez lrsquoenfant Cependant mecircme apregraves 2 doses la protection peut finir par disparaicirctre expliquant la survenue tregraves occasionnelle de cas chez des jeunes adultes vaccineacutes dans lrsquoenfance Dans ce cas la maladie est le plus souvent beacutenigne et les complications exceptionnelles

Nombre de cas deacuteclareacutes de rougeole entre janvier 2008 et deacutecembre 2018 France

Source Carte et graphique Deacuteclaration obligatoire Santeacute publique France

Santeacute publique France - Bulletin de santeacute publique ndash Eacutedition nationale - Avril 2019 p 8

Source tableau et carte Drees Remonteacutees des services de PMI ndash Certificat de santeacute du 24e mois Traitement Santeacute publique France

ND non disponible

Couvertures vaccinales () reacutegionales laquo rougeole oreillons rubeacuteole raquo agrave lrsquoacircge de 24 mois France 2015-2017

bull Couvertures vaccinales

En 2017 la couverture vaccinale laquo ROR rougeole oreillons rubeacuteole 1 dose raquo chez les enfants acircgeacutes de 24 mois eacutetait de 896 en France Elle variait entre 788 (PACA) et 953 (Martinique) La couverture vaccinale laquo 2 doses raquo eacutetait de 803 Elle variait entre 677 (Guyane) et 881 (Corse) Ces valeurs sont insuffisantes pour preacutevenir le risque eacutepideacutemique

Couvertures vaccinales () deacutepartementales laquo rougeole oreillons rubeacuteole 2 doses raquo France 2017

bull Impact de la communication autour de l rsquoobligation vaccinale ndash Vaccin ROR

La premiegravere dose de vaccin ROR eacutetant recommandeacutee agrave lrsquoacircge de 12 mois il nrsquoest pas encore possible de mesurer lrsquoimpact de lrsquoobligation vaccinale pour cette vaccination chez les enfants neacutes en 2018 Il est cependant possible de comparer les couvertures vaccinales des enfants ayant eu 12 mois en 2018 avec celles des enfants ayant eu 12 mois en 2017

Chez les enfants ayant eu 12 moins en 2018 la couverture vaccinale ROR (1 dose) est de 872 contre 850 pour ceux neacutes ayant eu 12 mois en 2017 soit un gain de couverture de 22 points

Cette augmentation variait de 02 point (Corse) agrave 32 points (Nouvelle Aquitaine)

Ce gain de couverture ne peut ecirctre attribueacute directement agrave lrsquoobligation vaccinale mais peut ecirctre lieacutee agrave la communication faite autour de cette obligation et de la vaccination en geacuteneacuteral Cette augmentation peut eacutegalement ecirctre lieacutee agrave lrsquoeacutepideacutemie actuelle de rougeole

Couvertures vaccinales () reacutegionales laquo rougeole oreillons rubeacuteole raquo au moins 1 dose raquo agrave lrsquoacircge de 12 mois France cohortes 2017 et 2018

Sources Donneacutees SNDS-DCIR Traitement Santeacute publique France donneacutees mises agrave jour au 311218

Reacutegions Cohorte 2017

()

Cohorte 2018

()

Gain de

couverture

(point)

AUVERGNE-RHOcircNE-ALPES 855 877 22

BOURGOGNE-FRANCHE-

COMTEacute ND ND ND

BRETAGNE 867 889 22

CENTRE-VAL DE LOIRE 865 885 20

CORSE 844 846 02

GRAND EST 863 876 13

HAUTS-DE-FRANCE 864 878 14

IcircLE-DE-FRANCE ND ND ND

NORMANDIE 859 878 19

NOUVELLE-AQUITAINE 849 881 32

OCCITANIE 816 846 30

PAYS DE LA LOIRE 852 878 26

PACA 821 847 26

GUADELOUPE 784 788 04

GUYANE ND ND ND

MARTINIQUE ND ND ND

REacuteUNION ND ND ND

France entiegravere 850 872 22

Reacutegions 2016

(neacutes en 2014)

2017

(neacutes en 2015)

1 dose

()

2 doses

()

1 dose

()

2 doses

()

AUVERGNE-RHOcircNE-ALPES ND ND 887 813

BOURGOGNE-FRANCHE-

COMTEacute

902 799 900 793

BRETAGNE 911 808 902 814

CENTRE-VAL DE LOIRE ND ND ND ND

CORSE 937 860 936 881

GRAND EST 910 815 905 817

HAUTS-DE-FRANCE ND ND ND ND

IcircLE-DE-FRANCE 920 845 919 854

NORMANDIE ND ND ND ND

NOUVELLE-AQUITAINE 898 774 916 814

OCCITANIE 882 762 874 762

PAYS DE LA LOIRE ND ND 893 795

PACA ND ND 788 693

GUADELOUPE 860 797 809 731

GUYANE 900 743 883 677

MARTINIQUE 929 770 953 837

REacuteUNION 949 854 952 852

France entiegravere 903 801 896 803

Infections invasives agrave meacuteningocoque C

bull Contexte eacutepideacutemiologique

Santeacute publique France - Bulletin de santeacute publique ndash Eacutedition nationale - Avril 2019 p 9

En 2018 93 cas drsquoIIM C (Infections invasives agrave meacuteningocoque C) ont eacuteteacute notifieacutes en France (taux de notification de 014 100 000 habitants) Cela repreacutesente une baisse de 38 par rapport au nombre de cas observeacutes en 2017 (149 cas) La tendance agrave lrsquoaugmentation des IIM C observeacutee depuis 2011 semble donc srsquoarrecircter avec une diminution marqueacutee en 2018

Chez les nourrissons acircgeacutes de moins de un an apregraves une augmentation de lrsquoincidence des IIM C entre 2011 et 2016 le nombre de cas a nettement diminueacute en 2017 et 2018 (Figure 1) En 2018 quatre cas sont survenus contre 17 cas en moyenne au cours de la peacuteriode 2010-2016 Les quatre cas ont concerneacute des nourrissons non vaccineacutes Deux drsquoentre eux eacutetaient acircgeacutes de moins de 3 mois et eacutetaient trop jeunes pour ecirctre vaccineacutes Les deux autres cas concernaient des nourrissons acircgeacutes de 6 agrave 11 mois qui auraient ducirc ecirctre vaccineacutes avec la premiegravere dose (dont un nourrisson neacute en 2018 qui est deacuteceacutedeacute) Lrsquoaugmentation de la couverture vaccinale en 2018 pour la premiegravere dose de vaccin agrave lrsquoacircge de 5 mois explique en grande partie la baisse importante du nombre de cas

Chez les enfants plus acircgeacutes et les adolescents (Figures 2 et 3) le nombre de cas est resteacute stable en 2018 par rapport aux anneacutees preacuteceacutedentes La couverture vaccinale reste insuffisante au-delagrave de la premiegravere anneacutee de vie en particulier chez les adolescents et les jeunes adultes Entre 2011 et 2018 401 cas dont 39 deacutecegraves sont survenus chez des sujets acircgeacutes de 1 agrave 24 ans La tregraves grande majoriteacute de ces cas auraient pu ecirctre eacuteviteacutes par la vaccination

Chez les adultes apregraves deux anneacutees drsquoaugmentation successive (2016 et 2017) on observe une diminution du nombre de cas en 2018 (Figure 2 et 3) La baisse est particuliegraverement marqueacutee chez les sujets acircgeacutes de 65 ans et plus (Figure 3)

Le nombre de cas drsquoIIM C a diminueacute dans de nombreuses reacutegions en 2018 par rapport aux anneacutees preacuteceacutedentes Toutefois un gradient persistait en 2018 avec des taux de notification des IIM C globalement plus eacuteleveacutes dans les deacutepartements du sud de la France (Figure 4) deacutepartements geacuteneacuteralement moins bien vaccineacutes

Figure 3 Evolution du nombre de cas drsquoIMM C selon la classe drsquoacircge 2006-2018

Figure 4 Taux de deacuteclaration des IIM C par deacutepartement de reacutesidence des cas 2018 (apregraves standardisation sur lrsquoacircge)

Source pour tous les graphiques et cartes Deacuteclaration Obligatoire ndash Deacuteclaration obligatoire et CNR des meacuteningocoques et Haemophilus influenzae Traitement Santeacute publique France

Figure 1 Nombre de cas drsquoIIM C et taux de deacuteclaration chez les nourrissons de moins de un an 2006-2018

Figure 2 Taux de deacuteclaration des IIM C chez les sujets acircgeacutes de plus de un an selon la classe drsquoacircge 2006-2018

Santeacute publique France - Bulletin de santeacute publique ndash Eacutedition nationale - Avril 2019 p 10

bull Couverture vaccinale meacuteningocoque C en 2018 chez le nourrisson

Depuis 2017 la vaccination des nourrissons contre le meacuteningocoque C comprend une premiegravere dose agrave lrsquoacircge de 5 mois suivie drsquoun

rappel agrave 12 mois La dose agrave lrsquoacircge de 5 mois devenue obligatoire en 2018 a vocation agrave ecirctre transitoire le temps drsquoatteindre une

immuniteacute de groupe suffisante dans la population pour proteacuteger des nourrissons sans avoir besoin de les vacciner

En 2018 la CV contre le meacuteningocoque C agrave 2 ans eacutetait de 786 alors qursquoelle eacutetait de 726 en 2017 (+ 6 points) Les

couvertures les plus eacuteleveacutees sont observeacutees dans les reacutegions Bretagne (845) et le Centre Val de Loire (818) Aucune reacutegion

nrsquoatteint lrsquoobjectif de 95 Elle reste faible dans les DOM et notamment en Guyane (402 surestimation probable) agrave la

Martinique (637) et agrave la Reacuteunion (672)

Couvertures vaccinales () reacutegionales laquo meacuteningocoque C raquo agrave 2 ans France 2017 et 2018

Couvertures vaccinales () deacutepartementales laquo meacuteningocoque C raquo agrave 2 ans France 2018 (neacutes en 2016)

Source carte et tableaux SNDS-DCIR Traitement Santeacute publique France donneacutees mises agrave jour au 311218

Les donneacutees issues du SNDS pour la Guyane ne couvrent pas lrsquoensemble du territoire et surestiment tregraves vraisemblablement la couverture vaccinale

bull Impact de l rsquoextension de l rsquoobligation vaccinale ndash Meacuteningocoque C

Couvertures vaccinales () reacutegionales laquomeacuteningocoque C raquo 1 dose agrave lrsquoacircge agrave 7 mois France cohorte 2017 et 2018

Source SNDS-DCIR Traitement Santeacute publique France donneacutees mises agrave jour au 311218

Les donneacutees issues du SNDS pour la Guyane ne couvrent pas lrsquoensemble du territoire et surestiment tregraves vraisemblablement la couverture vaccinale

La couverture vaccinale pour au moins 1 dose de vaccin meacuteningocoque C a eacuteteacute estimeacutee agrave lrsquoacircge de 7 mois chez les nourrissons neacutes entre le 1er janvier et le 31 mai 2018 (cohorte 2018) Ces donneacutees sont compareacutees dans le tableau ci-joint aux couvertures vaccinales agrave lrsquoacircge de 7 mois des nourrissons neacutes entre le 1er janvier et 31 mai 2017 (cohorte 2017) non soumis agrave lrsquoextension de lrsquoobligation vaccinale

Le gain de couverture vaccinale chez les nourrissons de 7 mois de la cohorte 2018 compareacute agrave ceux de la cohorte 2017 est de 364 points Le gain de couverture vaccinale par reacutegion varie hors Guyane de de 308 points en Martinique et en Bretagne agrave 431 points dans les Pays de la Loire

Ces reacutesultat reacutesultent de la combinaison de la monteacutee en charge de la mise en œuvre de cette nouvelle recommandation datant de 2017 et de son caractegravere obligatoire depuis 2018

Reacutegions Cohorte 2017

()

Cohorte 2018

()

Gain

de couverture

(point)

AUVERGNE-RHOcircNE-ALPES 425 771 346

BOURGOGNE-FRANCHE-

COMTEacute 299 715 416

BRETAGNE 493 802 308

CENTRE-VAL DE LOIRE 410 778 367

CORSE 457 771 313

GRAND EST 379 739 360

HAUTS-DE-FRANCE 365 761 396

IcircLE-DE-FRANCE 463 782 319

NORMANDIE 366 773 407

NOUVELLE-AQUITAINE 359 760 401

OCCITANIE 354 735 381

PAYS DE LA LOIRE 353 784 431

PACA 407 756 350

GUADELOUPE 185 585 400

GUYANE 53 273 221

MARTINIQUE 139 447 308

REacuteUNION 145 561 416

France entiegravere 393 757 364

Reacutegions 2017

()

2018

()

AUVERGNE-RHOcircNE-ALPES 724 786

BOURGOGNE-FRANCHE-COMTEacute 701 774

BRETAGNE 797 845

CENTRE-VAL DE LOIRE 746 818

CORSE 684 763

GRAND EST 728 784

HAUTS-DE-FRANCE 739 811

IcircLE-DE-FRANCE 774 805

NORMANDIE 736 811

NOUVELLE-AQUITAINE 690 772

OCCITANIE 662 735

PAYS DE LA LOIRE 714 798

PACA 707 767

GUADELOUPE 704 760

GUYANE 273 402

MARTINIQUE 612 637

REacuteUNION 608 672

France entiegravere 726 786

Santeacute publique France - Bulletin de santeacute publique ndash Eacutedition nationale - Avril 2019 p 11

bull Couvertures vaccinales meacuteningocoque C en 2018 chez le jeune enfant et l rsquoadolescent

En 2018 les couvertures vaccinales contre le meacuteningocoque C eacutetait de 757 chez les 2 agrave 4 ans 703 chez les 5 agrave 9 ans 458 chez les 10 agrave 14 ans et 319 chez les 15 agrave 19 ans Entre 2017 et 2018 ces couvertures ont globalement augmenteacute dans toutes les tranches drsquoacircge Les couvertures vaccinales reacutegionales les plus eacuteleveacutees atteignaient 815 chez les 2-4 ans 782 chez les 5-9 ans 564 chez les 10-14 ans et 436 chez les 15-19 ans Les Hauts-de-France sont la reacutegion ougrave la couverture vaccinale est la plus eacuteleveacutee quelle que soit la tranche drsquoacircge Un gradient Nord Sud apparait clairement les couvertures vaccinales dans les deacutepartements du Sud de la Loire eacutetant le plus souvent infeacuterieures agrave celles des deacutepartements du Nord Les couvertures chez les adolescents et les jeunes adultes sont insuffisantes pour obtenir une immuniteacute de groupe permettant de proteacuteger les personnes non vaccineacutees

Lrsquoobjectif de couverture vaccinale de 95 agrave lrsquoacircge de 2 ans nrsquoest atteint dans aucune reacutegion

Couvertures vaccinales () reacutegionales laquo meacuteningocoque C raquo par tranche dacircge 2 agrave 19 ans France 2017-2018

Source SNDS-DCIR Santeacute publique France mise agrave jour au 311218

Source SNDS-DCIR Santeacute publique France donneacutees mises agrave jour au 311218 Les donneacutees issues du SNDS pour la Guyane ne couvrent pas lrsquoensemble du territoire et surestiment tregraves vraisemblablement la couverture vaccinale

Evolution des couvertures vaccinales () nationales laquo meacuteningocoque C raquo par tranche drsquoacircge France 2014 - 2018

Couvertures vaccinales () deacutepartementales laquo meacuteningocoque C raquo chez les 15 agrave 19 ans France 2018

Source SNDS-DCIR Santeacute publique France donneacutees mises agrave jour au 311218

2 agrave 4 ans 5 agrave 9 ans 10 agrave 14 ans 15 agrave 19 ans

Reacutegions 2017

()

2018

()

2017

()

2018

()

2017

()

2018

()

2017

()

2018

()

AUVERGNE-RHOcircNE-ALPES 700 738 613 666 357 416 249 285

BOURGOGNE-FRANCHE-

COMTEacute 715 760 645 695 409 470 315 346

BRETAGNE 793 815 731 771 511 561 406 434

CENTRE-VAL DE LOIRE 760 800 670 728 428 492 325 359

CORSE 650 691 586 639 254 320 129 150

GRAND EST 727 755 664 712 394 452 299 328

HAUTS-DE-FRANCE 779 815 739 782 506 564 407 436

IcircLE-DE-FRANCE 749 764 699 731 441 500 312 340

NORMANDIE 762 805 678 738 423 481 340 367

NOUVELLE-AQUITAINE 693 742 598 662 311 388 185 249

OCCITANIE 656 700 586 637 318 385 193 220

PAYS DE LA LOIRE 699 762 619 687 281 464 298 330

PACA 718 730 629 676 401 348 180 190

GUADELOUPE 710 770 659 721 419 482 268 303

GUYANE 300 403 257 325 200 249 141 161

MARTINIQUE 632 664 518 588 270 335 155 188

REacuteUNION 673 711 629 676 455 512 339 376

France entiegravere 723 757 654 703 396 458 184 319

0

10

20

30

40

50

60

70

80

90

2014 2015 2016 2017 2018

CV

Anneacutees

24 mois 2 agrave 4 ans5 agrave 9 ans 10 agrave 14 ans15 agrave 19 ans 20 agrave 24 ans

La couverture vaccinale est sous estimeacutee dans les deacutepartements ougrave

des campagnes de vaccination de grande ampleur ont eacuteteacute organiseacutees

et ougrave les vaccins ont eacuteteacute fournis gratuitement et non enregistreacutes dans

le DCIR (deacutepartements 40 636465)

Santeacute publique France - Bulletin de santeacute publique ndash Eacutedition nationale - Avril 2019 p12

Papillomavirus humain

bull Contexte eacutepideacutemiologique

En France en 2017 lrsquoincidence et la mortaliteacute du cancer du col de lrsquouteacuterus eacutetaient estimeacutees agrave 2840 cas incidents et 1080 deacutecegraves par an malgreacute les actions de deacutepistage des leacutesions preacutecanceacutereuses et canceacutereuses chez les femmes acircgeacutees de 25 agrave 65 ans De nombreux pays ayant introduit la vaccination contre les papillomavirus (HPV) ont montreacute son efficaciteacute en population pour preacutevenir les infections agrave HPV et les leacutesions preacute-cancereuses

bull Couverture vaccinale papillomavirus humain en 2018

Couvertures vaccinales () reacutegionales contre les papillomavirus humains laquo 1 dose raquo agrave 15 ans et laquo 2 doses raquo agrave 16 ans France cohortes de naissance 2002 et 2003 (15 ans) et 2001 et 2002 (16 ans)

Source carte et tableau SNDS-DCIR

Traitement Santeacute publique France donneacutees mises agrave jour au 311218

Couvertures vaccinales () deacutepartementales contre les papillomavirus humains laquo scheacutema complet agrave 2 doses raquo agrave 16 ans France cohorte de naissance 2002

La couverture vaccinale contre le papillomavirus chez les jeunes filles reste tregraves insuffisante en France en 2018

A lacircge de 15 ans la couverture vaccinale pour une dose de vaccin eacutetait de 294 chez les jeunes filles neacutees en 2003 A lrsquoacircge de 16 ans seules 237 des jeunes filles neacutees en 2002 ont reccedilu un scheacutema complet de vaccination contre les infections agrave papillomavirus

Les analyses reacutegionales montrent un gradient Nord ndash Sud Les jeunes filles eacutetant globalement moins bien vaccineacutees dans les deacutepartements du sud de la Loire en comparaison avec ceux du Nord Les couvertures vaccinales sont tregraves faibles dans les DOM

1 dose agrave 15 ans 2 doses agrave 16 ans

(scheacutema complet)

Reacutegions 2002

()

2003

()

2001

()

2002

()

AUVERGNE-RHOcircNE-ALPES 244 276 203 225

BOURGOGNE-FRANCHE-COMTEacute 277 316 233 253

BRETAGNE 326 365 264 303

CENTRE-VAL DE LOIRE 292 326 235 262

CORSE 183 196 148 152

GRAND EST 326 356 261 291

HAUTS-DE-FRANCE 347 377 284 306

IcircLE-DE-FRANCE 213 240 169 188

NORMANDIE 348 386 284 311

NOUVELLE-AQUITAINE 265 305 227 251

OCCITANIE 205 238 174 193

PAYS DE LA LOIRE 314 358 260 298

PACA 193 220 155 172

GUADELOUPE 177 181 121 119

GUYANE 229 109 121 141

MARTINIQUE 112 216 63 82

REacuteUNION 113 114 86 81

France entiegravere 262 294 214 237

La comparaison des couverture vaccinale 1 dose chez les jeunes filles de 15 ans en 2017 et 2018 (neacutees respectivement en 2002 et 2003) montre une progression de couverture de 32 points De mecircme une progression de 23 points est observeacutee chez les jeunes filles de 16 ans entre 2017 et 2018 Ces augmentations leacutegegraverement supeacuterieures agrave celles observeacutees entre 2016 et 2017 (26 agrave 15 ans et 19 agrave 16 ans) pourraient teacutemoigner de lrsquoimpact positif de lrsquoabaissement de lacircge de la vaccination agrave 11 ans mais peut ecirctre eacutegalement du renforcement reacutecent de la communication autour de la vaccination

Source SNDS-DCIR Santeacute publique France donneacutees mises agrave jour au 311218 Les donneacutees issues du SNDS pour la Guyane ne

couvrent pas lrsquoensemble du territoire et surestiment tregraves vraisemblablement la couverture vaccinale

Santeacute publique France - Bulletin de santeacute publique ndash Eacutedition nationale - Avril 2019 p13

Grippe

bull Contexte eacutepideacutemiologique

La grippe est responsable chaque anneacutee de plusieurs milliers de deacutecegraves dont la tregraves grande majoriteacute survient chez les personnes acircgeacutees Malgreacute une efficaciteacute modeacutereacutee et variable selon les saisons la vaccination reste la mesure de preacutevention la plus efficace Elle permet en moyenne de reacuteduire le risque de deacutecegraves chez les personnes acircgeacutees vaccineacutees drsquoenviron un tiers

bull Couverture vaccinale contre la grippe en 2018

Parmi lrsquoensemble des personnes agrave risque de grippe seacutevegravere la couverture vaccinale eacutetait de 456 lors de la saison 2017-2018 et de 468 lors de la saison 2018-2019 Malgreacute cette augmentation de 12 points la couverture vaccinale du vaccin contre la grippe reste tregraves insuffisante en France loin de lrsquoobjectif des 75 de couverture pour les personnes agrave risque

La couverture vaccinale eacutetait de 292 chez les personnes agrave risque acircgeacutees de moins de 65 ans et de 510 chez les personnes acircgeacutees de 65 ans et plus La couverture vaccinale eacutetait en leacutegegravere augmentation par rapport agrave la saison preacuteceacutedente dans ces deux tranches drsquoacircge puisqursquoelle eacutetait respectivement de 289 et 497 en 2017-2018

Couvertures vaccinales () reacutegionales contre la grippe laquo 1 dose raquo chez les personnes agrave risque acircgeacutes de moins de 65 ans et chez les personnes acircgeacutes de 65 ans et plus 2017-2019

Au moins une dose

Moins de 65 ans

Au moins une dose

65 ans et plus

Reacutegions 2017-2018

()

2018-2019

()

Gain de

couverture

(point)

2017-2018

()

2018-2019

()

Gain de

couverture

(point)

AUVERGNE-RHOcircNE-ALPES 295 292 -03 485 503 18

BOURGOGNE-FRANCHE-COMTEacute 313 319 07 502 515 12

BRETAGNE 318 313 -05 524 543 19

CENTRE-VAL DE LOIRE 304 312 08 517 530 13

CORSE 218 235 16 449 463 14

GRAND EST 320 324 04 519 529 10

HAUTS-DE-FRANCE 341 333 -08 522 54 18

IcircLE-DE-FRANCE 239 249 09 473 489 15

NORMANDIE 334 32 -13 531 541 10

NOUVELLE-AQUITAINE 297 306 09 508 523 16

OCCITANIE 269 28 11 492 503 11

PAYS DE LA LOIRE 317 31 -07 513 532 20

PACA 254 266 11 475 491 16

GUADELOUPE 127 124 -03 213 205 -07

GUYANE 134 127 -07 205 189 -16

MARTINIQUE 88 86 -02 153 142 -11

REacuteUNION ND ND ND ND ND ND

France entiegravere 289 292 03 497 510 13

Source SNDS-DCIR Santeacute publique France donneacutees mises agrave jour au 280219

Les donneacutees issues du SNDS pour la Guyane ne couvrent pas lrsquoensemble du territoire et surestiment tregraves vraisemblablement la couverture vaccinale

Santeacute publique France - Bulletin de santeacute publique ndash Eacutedition nationale - Avril 2019

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PERCEPTIONS OPINIONS SUR LA VACCINATION ET LES OBLIGATIONS VACCINALES DES PARENTS DrsquoENFANTS DE MOINS DE 2 ANS

Dans le cadre du suivi de la mise en place des obligations vaccinales pour les enfants neacutes agrave partir du 1er janvier 2018 Santeacute publique France a reacutealiseacute deux enquecirctes aupregraves de parents drsquoenfants acircgeacutes de moins de 2 ans [1] [2]

Les reacutesultats mettent en eacutevidence une sensible ameacutelioration des perceptions relatives agrave la vaccination et agrave lrsquoadheacutesion aux obligations vaccinales un impact positif sur lrsquoincitation des parents agrave faire vacciner leurs enfants contre le ROR et le meacuteningocoque mais eacutegalement le besoin de conforter et drsquoexpliciter cette mesure et surtout de rassurer sur la sucircreteacute des vaccins

bull Une bonne adheacutesion aux mesures mais un deacuteficit drsquoinformation agrave enrayer

En feacutevrier 2019 95 des parents drsquoenfants de 0 agrave 2 ans ont entendu parler des nouvelles vaccinations obligatoires (soit une hausse de 4 points par rapport agrave juin 2018) Si les meacutedias sont le premier vecteur de notorieacuteteacute de la mesure (72) les professionnels de santeacute (meacutedecins geacuteneacuteralistes peacutediatres speacutecialistes professionnels de la PMI pueacutericultrices sages-femmes pharmaciens) ont joueacute un rocircle majeur dans lrsquoinformation sur cette mesure (citeacutes par 62 versus 40 en juin 2018)

Deux tiers des parents (67) deacuteclarent ecirctre aujourdrsquohui favorables agrave cette extension de 3 agrave 11 vaccinations parmi lesquels 10 ndash selon leur souvenir ndash ne lrsquoeacutetaient pas en deacutecembre 2017 Cependant en deacutepit de la notorieacuteteacute de la mesure pregraves de la moitieacute des parents (47) indiquent ne pas savoir preacuteciseacutement ce qursquoelle recouvre et un tiers srsquoestime mal informeacute sur ces obligations particuliegraverement chez les plus modestes (35 des professions et cateacutegories socio-professionnelles (PCS) - versus 29 des PCS+ 49 chez les ouvriers)

Le teacutetanos la rubeacuteole la coqueluche et la rougeole sont les maladies agrave vaccination obligatoire les mieux identifieacutees (85 agrave 89) puis viennent lrsquoheacutepatite B la diphteacuterie et la poliomyeacutelite (entre 70 et 75) les infections agrave meacuteningocoques et les oreillons (respectivement par 68 et 69)

bull Lrsquoimportance de la vaccination reconnue et de fortes attentes drsquoinformation

Lrsquoimportance de la vaccination pour la santeacute des enfants (91) et pour la protection de la collectiviteacute (87) progresse sensiblement dans lrsquoopinion des parents (+ 5 points par rapport agrave juin 2018) Neuf parents sur dix (86) adhegraverent agrave lrsquoideacutee que les nouvelles obligations vaccinales vont permettre drsquoaugmenter le nombre de personnes vaccineacutees en France et pour les trois quarts reacuteduire les eacutepideacutemies (77)

Il reste de fortes attentes drsquoinformation des parents pour mieux connaicirctre les effets secondaires des vaccins (67) leur composition (54) leurs beacuteneacutefices (47) et les maladies qursquoils permettent drsquoeacuteviter

bull Un impact positif des nouvelles obligations vaccinales

La deacutecision de retarder un vaccin par heacutesitation vaccinale tend agrave diminuer passant de 25 en juin 2018 agrave 22 en 2019 (19 parmi les parents drsquoenfants neacutes en 2018 versus 25 de ceux neacutes en 2017)

Qursquoil srsquoagisse de la vaccination ROR ou contre les meacuteningocoques C la mise en place des nouvelles obligations vaccinales a eu un impact positif sur le fait drsquoavoir fait ou drsquoavoir lrsquointention de faire vacciner leur enfant 27 des parents drsquoenfants de 0 agrave 2 ans ont en effet deacuteclareacute que leur choix de faire vacciner leur enfant contre le ROR avait eacuteteacute influenceacute par les nouvelles obligations (36 pour les parents drsquoenfants neacutes en 2017 et 18 pour ceux neacutes en 2018) De mecircme 29 des parents ont fait le choix de faire vacciner leur enfant contre le meacuteningocoque C suite agrave la nouvelle loi (39 des parents drsquoenfants neacutes en 2017 et 19 pour ceux neacutes en 2018)

[1] Enquecircte Santeacute publique FranceBVA reacutealiseacutee par internet aupregraves drsquoun eacutechantillon national repreacutesentatif de la population franccedilaise acircgeacutee de 18 agrave 65 ans dont 321 parents drsquoenfants de 0 agrave 2 ans Meacutethode des quotas Juillet 2018

[2] Enquecircte Santeacute publique FranceBVA reacutealiseacutee par internet aupregraves drsquoun eacutechantillon national repreacutesentatif de 1002 parents drsquoenfants de 0 agrave 2 ans (500 enfants neacutes en 2017 et 502 enfants neacutes en 2018) Meacutethode des quotas Feacutevrier 2019

La liste des vaccinations obligatoires testeacutees portait exclusivement sur ces 9 vaccinations

bull Conclusion

Un an apregraves sa mise en œuvre la quasi-totaliteacute des parents drsquoenfants neacutes en 2017 et en 2018 ont entendu parler des nouvelles obligations vaccinales et deux tiers deacuteclarent ecirctre aujourdrsquohui favorables agrave lrsquoextension des obligations vaccinales

Les perceptions et opinions des jeunes parents sur la vaccination et ses beacuteneacutefices progressent positivement une ameacutelioration agrave mettre probablement en regard des efforts de communication deacuteployeacutes par les pouvoirs publics Santeacute publique France et les ARS et par la mobilisation des partenaires nationaux des professionnels de santeacute et de la petite enfance

Pour autant un travail peacutedagogique demeure agrave reacutealiser pour davantage expliciter le peacuterimegravetre des nouvelles obligations et rassurer les parents sur la sureteacute des vaccins

LES PEDIATRES ET LrsquoOBLIGATION VACCINALE

Un an apregraves la mise en place de lrsquoextension des obligations vaccinales qursquoen est-il de la perception des peacutediatres sur la vaccination et quel est lrsquoimpact de la nouvelle loi sur leur pratique

LrsquoAssociation franccedilaise de peacutediatrie ambulatoire (Afpa) a reacutealiseacute une enquecircte en ligne en feacutevrier 2018 sur la perception de lrsquoobligation vaccinale Nous leur avons proposeacute de reacuteiteacuterer cette enquecircte un an apregraves pour mesurer lrsquoeacutevolution des perceptions En partenariat avec lrsquoAfpa un questionnaire en ligne a donc eacuteteacute mis agrave disposition des peacutediatres libeacuteraux entre le 2602 et 18032019 Au total 615 peacutediatres ont reacutepondu agrave lrsquoenquecircte dont voici les reacutesultats bruts

Lrsquoadheacutesion agrave la vaccination des peacutediatres reste tregraves forte (99) et les reacuteticences agrave certains vaccins ne concernent que 14 drsquoentre eux Les reacuteticences portent tout drsquoabord sur le vaccin contre le rotavirus (8) contre les HPV (5) et la grippe (5) Interrogeacutes sur leur propre vaccination en 2018-2019 86 des peacutediatres se sont vaccineacutes contre la grippe proportion comparable agrave celle de lrsquohiver 2017-2018 Les peacutediatres non reacuteticents agrave cette vaccination sont significativement mieux vaccineacutes (88)

Lrsquoextension des obligations vaccinales est jugeacutee une mesure positive pour la presque totaliteacute des peacutediatres interrogeacutes (96) Plus de trois quarts drsquoentre eux considegraverent qursquoelle simplifie leur relation avec les parents Une majoriteacute des peacutediatres (69) trouvent que lrsquoobligation vaccinale srsquoest accompagneacutee drsquoune diminution de la reacuteticence des parents vis-agrave-vis de la vaccination et 23 qursquoelle nrsquoa pas changeacutee La majoriteacute des peacutediatres (56) considegraverent que lrsquoextension des obligations nrsquoa pas eu drsquoimpact sur le rattrapage vaccinal des enfants de plus drsquoun an La quasi-totaliteacute (97) se sent agrave lrsquoaise pour expliquer lrsquoextension des obligations vaccinales

LrsquoAfpa avait fait une enquecircte comparable au 1er trimestre 2018 aupregraves de 663 peacutediatres [1] [2] Si les reacuteticences des peacutediatres interrogeacutes vis-agrave-vis de certains vaccins semblent augmenter (6 agrave 14) davantage considegraverent cette anneacutee que lrsquoextension de lrsquoobligation est une bonne mesure (91 agrave 96) et qursquoelle simplifie davantage les relations avec les parents (52 agrave 77) Une plus grande proportion de peacutediatres (69 versus 40) pense que la reacuteticence des parents vis-agrave-vis de la vaccination diminue

Lrsquoanalyse de cette enquecircte doit ecirctre prudente car elle porte sur des volontaires tout comme sa comparaison avec lrsquoenquecircte de 2018 car toutes les questions nrsquoont pas eacuteteacute strictement similaires Pour autant cette enquecircte montre une adheacutesion toujours tregraves forte agrave la vaccination des peacutediatres libeacuteraux qui ont reacutepondu Leur reacuteticence agrave certains vaccins reste marginale Lrsquoextension vaccinale est tregraves largement soutenue et son impact sur les relations avec les parents et sur la reacuteticence de ces derniers est non seulement positif mais semble srsquoaccroitre avec le temps

[1] Assathiany R Vieacute le Sage F Les peacutediatres et les vaccins en 2018Le peacutediatre 287 2018-4 12-14

[2] Vieacute le Sage F Le vaccinateur et la politique ecirctre assis entre deux chaises nest pas toujours confortable Les tribunes de la santeacute 58 2018

Santeacute publique France - Bulletin de santeacute publique ndash Eacutedition nationale - Avril 2019 p 15

LES MEDECINS GENERALISTES ET LA VACCINATION

Un an apregraves lrsquoeacutelargissement des vaccinations obligatoires du nourrisson le Collegravege de la Meacutedecine Geacuteneacuterale (CMG) en partenariat avec Santeacute publique France a interrogeacute par internet les meacutedecins geacuteneacuteralistes sur leurs perceptions de la vaccination et de lrsquoextension de lrsquoobligation vaccinale Les reacutesultats de ce panel de meacutedecins geacuteneacuteralistes ont eacuteteacute preacutesenteacutes agrave lrsquooccasion du 13egraveme Congregraves de meacutedecine geacuteneacuterale le 5 avril 2019

Des meacutedecins geacuteneacuteralistes tregraves favorables agrave la vaccination

En feacutevrier et mars 2019 758 meacutedecins geacuteneacuteralistes ont reacutepondu agrave un questionnaire en ligne conduit par le Collegravege de la meacutedecine geacuteneacuterale et Santeacute publique France Plus de 99 drsquoentre eux se deacuteclarent favorables agrave la vaccination de faccedilon geacuteneacuterale Un tiers deacuteclare neacuteanmoins avoir des reacuteticences vis-agrave-vis de certains vaccins (33) notamment celui contre le rotavirus (24) et celui contre les infections agrave papillomavirus humains (22) Les geacuteneacuteralistes ont eacutegalement eacuteteacute interrogeacutes sur leur propre vaccination et deacuteclarent majoritairement (86) qursquoils se sont vaccineacutes contre la grippe cet hiver

Rendre de nouveaux vaccins obligatoires une mesure perccedilue plutocirct positivement

Lrsquoeacutelargissement des obligations vaccinales est perccedilu comme une mesure positive par les trois quarts des meacutedecins geacuteneacuteralistes (75) Pour 41 des geacuteneacuteralistes la loi simplifie leur relation avec les parents 46 consideacuterant que cela nrsquoa pas entraicircneacute de changements Lrsquoinformation des pouvoirs publics et des professionnels de santeacute aupregraves des parents est aujourdrsquohui essentielle puisque plus de la moitieacute des meacutedecins interrogeacutes deacuteclarent que lrsquoeacutevolution des reacuteticences des parents depuis la mise en place de la nouvelle loi nrsquoa pas changeacute (45 ) voire mecircme est en augmentation (15 )

Santeacute publique France - Bulletin de santeacute publique ndash Eacutedition nationale - Avril 2019ndash p 16

BIBLIOGRAPHIE

bull Note meacutethodologique sur les sources de couvertures vaccinales lien

bull Donneacutees eacutepideacutemiologiques sur la rougeole lien

bull Donneacutees eacutepideacutemiologiques sur les IIM C lien

bull Donneacutees de couvertures vaccinales lien lien vers lrsquooutil Geodes lien

Santeacute publique France - Bulletin de santeacute publique ndash Eacutedition nationale - Avril 2019 p 17

REMERCIEMENTS

Sante publique France tient agrave remercier les membres des conseils deacutepartementaux travaillant activement agrave la remonteacutee des donneacutees des certificats de santeacute ainsi que la DREES Remerciements agrave lrsquoAssociation franccedilaise de peacutediatrie ambulatoire et au Collegravege de meacutedecine geacuteneacuterale pour avoir contribueacute agrave la mise en place des enquecirctes chez les peacutediatres et les meacutedecins geacuteneacuteralistes

SOURCE DES DONNEacuteES

Deux sources de donneacutees permettent la production drsquoestimateurs deacutepartementaux de couvertures vaccinales

1 Les certificats de santeacute du 24e mois ils sont le principal outil drsquoeacutevaluation de la couverture vaccinale chez lrsquoenfant de 2 ans Ces certificats sont eacutetablis par les meacutedecins geacuteneacuteralistes ou les peacutediatres lors de lrsquoexamen meacutedical obligatoire de lrsquoenfant agrave 24 mois et sont envoyeacutes au service de la protection maternelle et infantile (PMI) qui transmet apregraves saisie un fichier individuel anonymiseacute agrave la Direction de la recherche des eacutetudes de lrsquoeacutevaluation et des statistiques (Drees) Apregraves un apurement et un redressement des donneacutees lrsquoanalyse de la CV est reacutealiseacutee par Santeacute publique France Les derniegraveres donneacutees valides disponibles preacutesenteacutees dans ce bulletin sont issues de lrsquoexploitation des certificats de santeacute du 24egraveme mois (CS24) de lrsquoanneacutee 2017 et concernent les enfants neacutes en 2015 ayant eu 24 mois en 2017 Lorsque les estimations de couverture vaccinale pour les vaccins ROR 1 dose et pneumocoque 3 doses agrave 24 mois agrave partir des certificats de santeacute du 24e mois eacutetaient non interpreacutetables ou non disponibles en 2017 ces derniegraveres ont eacuteteacute remplaceacutees par une estimation agrave partir du DCIR-SNDS

2 Le Datamart de Consommation Inter Reacutegimes (DCIR) ndash Systegraveme national des donneacutees de santeacute (SNDS) cette base regroupe les donneacutees individuelles de remboursement de vaccins des beacuteneacuteficiaires des principaux reacutegimes de lrsquoassurance maladie Les donneacutees de couvertures vaccinales sont calculeacutees sur la base des proportions de beacuteneacuteficiaires ayant un remboursement de vaccin

Les donneacutees reacutegionales ne sont pas preacutesenteacutees lorsque les estimations disponibles portent sur moins de 80 des enfants de la reacutegion Cette restriction srsquoapplique aux certificats de santeacute et reacutesulte de deacutepartements nrsquoayant pas fait remonter de donneacutees au niveau national ou des donneacutees ininterpreacutetables Elle srsquoapplique eacutegalement aux estimations reacutealiseacutees agrave partir du DCIRSNDS essentiellement pour les deacutepartements pour lesquels la proportion de nourrissons beacuteneacuteficiant de vaccins gratuits acheteacutes par le Conseil Deacutepartemental est significative et entraine un biais dans lrsquoestimation

Des indicateurs permettant de disposer de premiegraveres estimations de lrsquoimpact de lrsquoextension de lrsquoobligation vaccinale un an apregraves son entreacutee en vigueur ont eacuteteacute geacuteneacutereacutes agrave partir du DCIRSNDS Pour les vaccinations des 5 premiers mois de vie la couverture vaccinale a eacuteteacute mesureacutee agrave lrsquoacircge de 7 mois afin de prendre en compte de leacutegers retards de vaccination et lrsquoimpreacutecision des acircges agrave la vaccination enregistreacutes dans la base de donneacutees (calculeacutes comme la diffeacuterence entre les mois et anneacutee de vaccination et de naissance de lrsquoenfant) Les analyses ont eacuteteacute faites agrave la date du 31 deacutecembre 2018 et concernent les enfants neacutes entre le 1er janvier et le 31 mai 2018 Pour le rappel hexavalent agrave 11 mois les analyses ont eacuteteacute faites au 31 janvier 2019 et portent sur les enfants neacutes en janvier 2018 Un deacutefaut drsquoenregistrement dans le DCIR de certaines doses de vaccin administreacutees dans les premiegraveres semaines de vie a conduit agrave ne pas geacuteneacuterer drsquoestimation pour la seconde dose des vaccins hexavalent et pneumocoque La couverture vaccinale des vaccinations recommandeacutees agrave lrsquoacircge de 12 mois (1egravere dose de vaccin ROR et 2egraveme dose de vaccin meacuteningocoque C) a eacuteteacute eacutevalueacutee parmi les enfants qui avaient atteint lrsquoacircge de 12 mois en 2018 et acircgeacutes drsquoau moins 14 mois au 31 deacutecembre 2018 soit les enfants neacutes entre le 1er janvier et le 31 octobre 2017 Les mecircmes restrictions que pour les donneacutees de routine ont eacuteteacute appliqueacutees (pas drsquoestimation deacutepartementale en cas de proportion importante drsquoenfants beacuteneacuteficiant de vaccins gratuits et pas drsquoestimation reacutegionale si les donneacutees concernent moins de 80 des enfants)

Contact Santeacute publ ique France pressesantepubl iquefrance f r

REacuteDACTION

Donneacutees couverture vaccinale et eacutepideacutemiologiques Laure Fonteneau Sophie Vaux Denise Antona Anne-Sophie Barret Daniel Levy-Bruhl

Reacutefeacuterents reacutegionaux Pascaline Loury Gaeumllle Gault Lauriane Ramalli Nathalie Nicolay Guillaume Heuzeacute Bertrand Gagniegravere Christine Saura

Donneacutees de preacutevention et promotion de la Santeacute Colette Menard Isabelle Bonmarin Sandrine Randriamampanina Arnaud Gautier Sylvie Quelet

Page 4: VACCINATION - bourgogne-franche-comte.ars.sante.fr · sur tout le territoire. On observe aussi un petit gain de couverture vaccinale concernant les vaccinations non obligatoires (méningocoque

Santeacute publique France - Bulletin de santeacute publique ndash Eacutedition nationale - Avril 2019 p 4

Sources Drees Remonteacutees des services de PMI ndash Certificat de santeacute du 24e mois Traitement Santeacute publique France ND Donneacutees non disponibles

bull Couvertures vaccinales agrave l rsquoacircge de 2 ans des enfants neacutes en 2015 (analyse des certif icats de santeacute 2017)

La couverture vaccinale pour les trois vaccinations deacutejagrave obligatoires (vaccination diphteacuterie teacutetanos et poliomyeacutelite) est supeacuterieure aux objectifs de la loi de Santeacute publique (95) Les valences coqueluche et Haemophilus influenzae b administreacutees au sein de combinaisons vaccinales incluant les vaccins DTP partagent ce tregraves bon reacutesultat

En 2017 les couvertures vaccinales du laquo rappel diphteacuterie-teacutetanos-poliomyeacutelite coqueluche Haemophilus influenzae de type b (Hib) raquo chez les enfants acircgeacutes de 24 mois eacutetaient en effet supeacuterieures agrave 95 en France (DTPcoqueluche 963 et Hib 954) Elles eacutetaient presque toutes supeacuterieures ou eacutegales agrave 95 dans les reacutegions pour lesquelles ces donneacutees sont disponibles

La couverture vaccinale contre lrsquoheacutepatite B eacutetait en revanche de 913 en 2017 et donc infeacuterieure agrave lrsquoobjectif de 95

Couvertures vaccinales () deacutepartementales laquo rappel diphteacuterie teacutetanos poliomyeacutelite (3e dose)raquo agrave lrsquoacircge de 24 mois France 2017 (enfants neacutes en 2015)

Couvertures vaccinales () deacutepartementales laquo heacutepatite B 3 doses raquo agrave lrsquoacircge de 24 mois France 2017 (enfants neacutes en 2015)

Couvertures vaccinales () reacutegionales laquo rappel diphteacuterie teacutetanos poliomyeacutelite coqueluche Haemophilus influenzae b heacutepatite B (3e dose) raquo agrave lrsquoacircge de 24 mois France 2017 (enfants neacutes en 2015)

Reacutegions DTP Coqueluche

()

Haemophilus influenzae b

()

Heacutepatite B

()

AUVERGNE-RHOcircNE-ALPES 958 948 891

BOURGOGNE-FRANCHE-COMTEacute 967 959 921

BRETAGNE 965 955 912

CENTRE-VAL DE LOIRE ND ND ND

CORSE 975 97 924

GRAND EST 968 961 932

HAUTS-DE-FRANCE ND ND ND

IcircLE-DE-FRANCE 965 961 936

NORMANDIE ND ND ND

NOUVELLE-AQUITAINE 967 958 905

OCCITANIE 953 937 861

PAYS DE LA LOIRE 965 960 933

PACA 958 943 869

GUADELOUPE 947 937 928

GUYANE 935 932 911

MARTINIQUE 963 961 961

REacuteUNION 970 964 954

France entiegravere 963 954 913

Santeacute publique France - Bulletin de santeacute publique ndash Eacutedition nationale - Avril 2019 p 5

bull Impact de l rsquoextension de l rsquoobligation vaccinale ndash Vaccin hexavalent

Proportion drsquoutilisation du vaccin hexavalent incluant lrsquoheacutepatite B parmi les vaccinations contre la diphteacuterie le teacutetanos et la polio chez le nourrisson acircgeacute de 7 mois au 31 deacutecembre 2018 et couverture vaccinale agrave 12 mois pour le rappel agrave 11 mois des enfants neacutes en janvier 2018 au 31 janvier 2019 cohortes 2017 et 2018 France

Chez les nourrissons neacutes entre le 1er janvier 2018 et le 31 mai 2018 (cohorte 2018) 986 ont reccedilu leur premiegravere vaccination en utilisant les vaccins hexavalents incluant lrsquoheacutepatite B contre 931 pour ceux neacutes entre 1er janvier et le 31 mai 2017 (cohorte 2017) Le gain de couverture est particuliegraverement significatif dans les reacutegions Occitanie (+89) PACA (+87) et Auvergne-Rhocircne-Alpes (+84) dans lesquelles la proportion de vaccination par le vaccin hexavalent eacutetait parmi les plus faibles en France pour la cohorte 2017

Dans la mesure ougrave environ 1 des nourrissons eacutechappent agrave toute vaccination la couverture vaccinale contre lrsquoheacutepatite B prenant en compte cette donneacutee peut ecirctre estimeacutee proche de 98 (99 drsquoenfants vaccineacutes x 986 drsquoenfants ayant beacuteneacuteficieacute drsquoun vaccin hexavalent)

Des toutes premiegraveres donneacutees sont disponibles concernant la couverture du rappel agrave 11 mois Elles concernent uniquement les nourrissons neacutes en janvier 2018 La couverture agrave lrsquoacircge de 12 mois pour les enfants neacutes en janvier 2018 est de 797 alors qursquoelle eacutetait de 747 agrave lrsquoacircge de 12 mois pour les enfants neacutes en janvier 2017 soit une progression de 5 points

Ces reacutesultats confirment le beacuteneacutefice de la vaccination obligatoire pour ameacuteliorer la couverture vaccinale contre lrsquoheacutepatite B

Sources Donneacutees SNDS-DCIR Traitement Santeacute publique France donneacutees mises agrave jour au 311218 (au moins une dose) et 31012019 (rappel agrave 11 mois)

Les donneacutees issues du SNDS pour la Guyane ne couvrent pas lrsquoensemble du territoire et surestiment tregraves vraisemblablement la couverture vaccinale

Source SNDS-DCIR Traitement Santeacute publique France mise agrave jour mars 2019

Au moins une dose Rappel agrave 11 mois

Reacutegions Cohorte 2017

()

Cohorte 2018

()

Diffeacuterence

(Points)

Cohorte 2017

()

Cohorte 2018

()

Diffeacuterence

(Points)

AUVERGNE-RHOcircNE-ALPES 900 983 84 735 818 83

BOURGOGNE-FRANCHE-COMTEacute 932 985 53 754 794 40

BRETAGNE 930 989 60 775 824 48

CENTRE-VAL DE LOIRE 956 991 35 778 813 34

CORSE 927 981 54 780 828 48

GRAND EST 944 988 44 754 799 44

HAUTS-DE-FRANCE 957 992 35 781 814 33

IcircLE-DE-FRANCE 948 987 39 ND ND ND

NORMANDIE 961 991 30 783 813 30

NOUVELLE-AQUITAINE 925 986 60 747 804 57

OCCITANIE 891 980 89 702 764 63

PAYS DE LA LOIRE 936 990 54 767 805 37

PACA 893 980 87 698 764 66

GUADELOUPE 980 998 17 738 736 -01

GUYANE 874 938 64 ND ND ND

MARTINIQUE 977 993 16 ND ND ND

REacuteUNION 975 994 19 ND ND ND

France entiegravere 931 986 55 747 797 50

Santeacute publique France - Bulletin de santeacute publique ndash Eacutedition nationale - Avril 2019 p 6

Pneumocoque

bull Contexte eacutepideacutemiologique

Au deacutebut des anneacutees 2000 avant la vaccination des enfants plus drsquoune centaine de meacuteningites agrave pneumocoque survenaient chaque anneacutee chez le nourrisson Environ 10 des cas en deacuteceacutedaient et plus de 20 en gardaient des seacutequelles La couverture vaccinale supeacuterieure agrave 90 a permis de pratiquement faire disparaicirctre les cas lieacutes aux seacuterotypes inclus dans le vaccin Mais la couverture vaccinale doit continuer agrave progresser afin de diminuer le risque reacutesiduel drsquoinfection seacutevegravere chez lrsquoenfant et eacutegalement proteacuteger par effet indirect les personnes acircgeacutees

bull Couvertures vaccinales

En 2017 la couverture vaccinale laquo pneumocoque 3 doses raquo chez les enfants acircgeacutes de 24 mois eacutetait de 922 en France Elle variait entre 478 (Guyane) et 960 (Martinique)

Couvertures vaccinales () reacutegionales laquopneumocoque 3 doses raquo agrave lrsquoacircge de 24 mois France 2016-2017

Source tableau et carte Drees Remonteacutees des services de PMI ndash Certificat de santeacute du 24e mois Traitement Santeacute publique France Donneacutees non disponibles pour les CS 24 estimeacutees agrave partir des donneacutees du SNDS-DCIR Traitement Santeacute publique France donneacutees mises agrave jour au 31122018

Couvertures vaccinales () deacutepartementales laquo pneumocoque 3 doses raquo agrave lrsquoacircge de 24 mois France 2017

bull Impact de l rsquoextension de l rsquoobligation vaccinale ndash Vaccin Pneumocoque

Chez les nourrissons neacutes entre le 1er janvier 2018 et le 31 mai 2018 (cohorte 2018) la couverture vaccinale contre le pneumocoque (1 dose) est de 994 contre 980 pour ceux neacutes entre 1er janvier 2017 et le 31 mai 2017 (cohorte 2017) soit une augmentation de 1 4 points

Cette augmentation varie hors Guyane de 02 points en Guadeloupe agrave 24 points en Martinique En meacutetropole le gain de couverture est particuliegraverement significatif en Occitanie et Paca (+21 points) et en Auvergne-Rhocircne-Alpes (+19)

Ces augmentations sont agrave mettre en lien avec les obligations vaccinales eacutetendues agrave la vaccination contre le pneumocoque pour les nourrissons neacutes agrave compter du 1er janvier 2018

Couvertures vaccinales () reacutegionales laquo pneumocoque au moins 1 dose raquo agrave lrsquoacircge de 7 mois France cohorte 2017 et 2018

Sources Donneacutees SNDS-DCIR Traitement Santeacute publique France donneacutees mises agrave jour au 311218

Les donneacutees issues du SNDS pour la Guyane ne couvrent pas lrsquoensemble du territoire et surestiment tregraves vraisemblablement la couverture vaccinale

2016 2017

Reacutegions Neacutes en 2014

()

Neacutes en 2015

()

AUVERGNE-RHOcircNE-ALPES ND 918

BOURGOGNE-FRANCHE-

COMTEacute 918 924

BRETAGNE 922 927

CENTRE-VAL DE LOIRE ND ND

CORSE 948 944

GRAND EST 931 931

HAUTS-DE-FRANCE ND ND

IcircLE-DE-FRANCE 935 940

NORMANDIE ND ND

NOUVELLE-AQUITAINE 912 930

OCCITANIE 898 893

PAYS DE LA LOIRE ND 937

PACA ND 895

GUADELOUPE 858 833

GUYANE ND 478

MARTINIQUE 923 960

REacuteUNION 957 940

France entiegravere 918 922

Au moins une dose

Reacutegions Cohorte 2017

()

Cohorte 2018

()

Diffeacuterence

(points)

AUVERGNE-RHOcircNE-ALPES 976 994 19

BOURGOGNE-FRANCHE-COMTEacute 976 993 17

BRETAGNE 985 997 12

CENTRE-VAL DE LOIRE 985 997 12

CORSE 979 995 15

GRAND EST 977 995 18

HAUTS-DE-FRANCE 991 997 06

IcircLE-DE-FRANCE 983 995 12

NORMANDIE 989 998 09

NOUVELLE-AQUITAINE 981 994 13

OCCITANIE 969 989 21

PAYS DE LA LOIRE 984 997 13

PACA 970 992 21

GUADELOUPE 984 986 02

GUYANE 920 964 44

MARTINIQUE 966 990 24

REacuteUNION 976 996 20

France entiegravere 980 994 14

bull Focus Rougeole

La France comme lrsquoensemble des pays de la reacutegion europeacuteenne de lrsquoOMS est engageacutee dans une strateacutegie drsquoeacutelimination de la rougeole objectif fixeacute initialement pour 2010 De par la tregraves grande contagiositeacute de la rougeole il est neacutecessaire qursquoau moins 95 des enfants soient vaccineacutes avec 2 doses pour eacuteliminer la rougeole En lrsquoabsence de CV suffisante le virus continue de circuler en France Au cours de lrsquoanneacutee 2018 2913 cas de rougeole ont eacuteteacute notifieacutes aux agences reacutegionales de santeacute dont trois deacutecegraves

Santeacute publique France - Bulletin de santeacute publique ndash Eacutedition nationale - Avril 2019 p 7

Taux de notification des cas de rougeole deacuteclareacutes par deacutepartement de reacutesidence en 2018 France

Rougeole oreillons rubeacuteole

bull Contexte eacutepideacutemiologique

Rubeacuteole depuis 1985 la promotion de la vaccination en France a entraicircneacute une baisse tregraves importante du nombre drsquoinfections en cours de grossesse et du risque drsquointerruption de grossesse et de naissance drsquoenfants porteurs de malformations Toutefois depuis 2010 entre 5 et 10 infections rubeacuteoleuses survenant durant la grossesse sont encore recenseacutees chaque anneacutee La rubeacuteole est une maladie agrave deacuteclaration obligatoire depuis 2018

Oreillons les niveaux eacuteleveacutes de couverture vaccinale ont entraineacute une tregraves forte reacuteduction du nombre de cas Actuellement la maladie a pratiquement disparu chez lrsquoenfant Cependant mecircme apregraves 2 doses la protection peut finir par disparaicirctre expliquant la survenue tregraves occasionnelle de cas chez des jeunes adultes vaccineacutes dans lrsquoenfance Dans ce cas la maladie est le plus souvent beacutenigne et les complications exceptionnelles

Nombre de cas deacuteclareacutes de rougeole entre janvier 2008 et deacutecembre 2018 France

Source Carte et graphique Deacuteclaration obligatoire Santeacute publique France

Santeacute publique France - Bulletin de santeacute publique ndash Eacutedition nationale - Avril 2019 p 8

Source tableau et carte Drees Remonteacutees des services de PMI ndash Certificat de santeacute du 24e mois Traitement Santeacute publique France

ND non disponible

Couvertures vaccinales () reacutegionales laquo rougeole oreillons rubeacuteole raquo agrave lrsquoacircge de 24 mois France 2015-2017

bull Couvertures vaccinales

En 2017 la couverture vaccinale laquo ROR rougeole oreillons rubeacuteole 1 dose raquo chez les enfants acircgeacutes de 24 mois eacutetait de 896 en France Elle variait entre 788 (PACA) et 953 (Martinique) La couverture vaccinale laquo 2 doses raquo eacutetait de 803 Elle variait entre 677 (Guyane) et 881 (Corse) Ces valeurs sont insuffisantes pour preacutevenir le risque eacutepideacutemique

Couvertures vaccinales () deacutepartementales laquo rougeole oreillons rubeacuteole 2 doses raquo France 2017

bull Impact de la communication autour de l rsquoobligation vaccinale ndash Vaccin ROR

La premiegravere dose de vaccin ROR eacutetant recommandeacutee agrave lrsquoacircge de 12 mois il nrsquoest pas encore possible de mesurer lrsquoimpact de lrsquoobligation vaccinale pour cette vaccination chez les enfants neacutes en 2018 Il est cependant possible de comparer les couvertures vaccinales des enfants ayant eu 12 mois en 2018 avec celles des enfants ayant eu 12 mois en 2017

Chez les enfants ayant eu 12 moins en 2018 la couverture vaccinale ROR (1 dose) est de 872 contre 850 pour ceux neacutes ayant eu 12 mois en 2017 soit un gain de couverture de 22 points

Cette augmentation variait de 02 point (Corse) agrave 32 points (Nouvelle Aquitaine)

Ce gain de couverture ne peut ecirctre attribueacute directement agrave lrsquoobligation vaccinale mais peut ecirctre lieacutee agrave la communication faite autour de cette obligation et de la vaccination en geacuteneacuteral Cette augmentation peut eacutegalement ecirctre lieacutee agrave lrsquoeacutepideacutemie actuelle de rougeole

Couvertures vaccinales () reacutegionales laquo rougeole oreillons rubeacuteole raquo au moins 1 dose raquo agrave lrsquoacircge de 12 mois France cohortes 2017 et 2018

Sources Donneacutees SNDS-DCIR Traitement Santeacute publique France donneacutees mises agrave jour au 311218

Reacutegions Cohorte 2017

()

Cohorte 2018

()

Gain de

couverture

(point)

AUVERGNE-RHOcircNE-ALPES 855 877 22

BOURGOGNE-FRANCHE-

COMTEacute ND ND ND

BRETAGNE 867 889 22

CENTRE-VAL DE LOIRE 865 885 20

CORSE 844 846 02

GRAND EST 863 876 13

HAUTS-DE-FRANCE 864 878 14

IcircLE-DE-FRANCE ND ND ND

NORMANDIE 859 878 19

NOUVELLE-AQUITAINE 849 881 32

OCCITANIE 816 846 30

PAYS DE LA LOIRE 852 878 26

PACA 821 847 26

GUADELOUPE 784 788 04

GUYANE ND ND ND

MARTINIQUE ND ND ND

REacuteUNION ND ND ND

France entiegravere 850 872 22

Reacutegions 2016

(neacutes en 2014)

2017

(neacutes en 2015)

1 dose

()

2 doses

()

1 dose

()

2 doses

()

AUVERGNE-RHOcircNE-ALPES ND ND 887 813

BOURGOGNE-FRANCHE-

COMTEacute

902 799 900 793

BRETAGNE 911 808 902 814

CENTRE-VAL DE LOIRE ND ND ND ND

CORSE 937 860 936 881

GRAND EST 910 815 905 817

HAUTS-DE-FRANCE ND ND ND ND

IcircLE-DE-FRANCE 920 845 919 854

NORMANDIE ND ND ND ND

NOUVELLE-AQUITAINE 898 774 916 814

OCCITANIE 882 762 874 762

PAYS DE LA LOIRE ND ND 893 795

PACA ND ND 788 693

GUADELOUPE 860 797 809 731

GUYANE 900 743 883 677

MARTINIQUE 929 770 953 837

REacuteUNION 949 854 952 852

France entiegravere 903 801 896 803

Infections invasives agrave meacuteningocoque C

bull Contexte eacutepideacutemiologique

Santeacute publique France - Bulletin de santeacute publique ndash Eacutedition nationale - Avril 2019 p 9

En 2018 93 cas drsquoIIM C (Infections invasives agrave meacuteningocoque C) ont eacuteteacute notifieacutes en France (taux de notification de 014 100 000 habitants) Cela repreacutesente une baisse de 38 par rapport au nombre de cas observeacutes en 2017 (149 cas) La tendance agrave lrsquoaugmentation des IIM C observeacutee depuis 2011 semble donc srsquoarrecircter avec une diminution marqueacutee en 2018

Chez les nourrissons acircgeacutes de moins de un an apregraves une augmentation de lrsquoincidence des IIM C entre 2011 et 2016 le nombre de cas a nettement diminueacute en 2017 et 2018 (Figure 1) En 2018 quatre cas sont survenus contre 17 cas en moyenne au cours de la peacuteriode 2010-2016 Les quatre cas ont concerneacute des nourrissons non vaccineacutes Deux drsquoentre eux eacutetaient acircgeacutes de moins de 3 mois et eacutetaient trop jeunes pour ecirctre vaccineacutes Les deux autres cas concernaient des nourrissons acircgeacutes de 6 agrave 11 mois qui auraient ducirc ecirctre vaccineacutes avec la premiegravere dose (dont un nourrisson neacute en 2018 qui est deacuteceacutedeacute) Lrsquoaugmentation de la couverture vaccinale en 2018 pour la premiegravere dose de vaccin agrave lrsquoacircge de 5 mois explique en grande partie la baisse importante du nombre de cas

Chez les enfants plus acircgeacutes et les adolescents (Figures 2 et 3) le nombre de cas est resteacute stable en 2018 par rapport aux anneacutees preacuteceacutedentes La couverture vaccinale reste insuffisante au-delagrave de la premiegravere anneacutee de vie en particulier chez les adolescents et les jeunes adultes Entre 2011 et 2018 401 cas dont 39 deacutecegraves sont survenus chez des sujets acircgeacutes de 1 agrave 24 ans La tregraves grande majoriteacute de ces cas auraient pu ecirctre eacuteviteacutes par la vaccination

Chez les adultes apregraves deux anneacutees drsquoaugmentation successive (2016 et 2017) on observe une diminution du nombre de cas en 2018 (Figure 2 et 3) La baisse est particuliegraverement marqueacutee chez les sujets acircgeacutes de 65 ans et plus (Figure 3)

Le nombre de cas drsquoIIM C a diminueacute dans de nombreuses reacutegions en 2018 par rapport aux anneacutees preacuteceacutedentes Toutefois un gradient persistait en 2018 avec des taux de notification des IIM C globalement plus eacuteleveacutes dans les deacutepartements du sud de la France (Figure 4) deacutepartements geacuteneacuteralement moins bien vaccineacutes

Figure 3 Evolution du nombre de cas drsquoIMM C selon la classe drsquoacircge 2006-2018

Figure 4 Taux de deacuteclaration des IIM C par deacutepartement de reacutesidence des cas 2018 (apregraves standardisation sur lrsquoacircge)

Source pour tous les graphiques et cartes Deacuteclaration Obligatoire ndash Deacuteclaration obligatoire et CNR des meacuteningocoques et Haemophilus influenzae Traitement Santeacute publique France

Figure 1 Nombre de cas drsquoIIM C et taux de deacuteclaration chez les nourrissons de moins de un an 2006-2018

Figure 2 Taux de deacuteclaration des IIM C chez les sujets acircgeacutes de plus de un an selon la classe drsquoacircge 2006-2018

Santeacute publique France - Bulletin de santeacute publique ndash Eacutedition nationale - Avril 2019 p 10

bull Couverture vaccinale meacuteningocoque C en 2018 chez le nourrisson

Depuis 2017 la vaccination des nourrissons contre le meacuteningocoque C comprend une premiegravere dose agrave lrsquoacircge de 5 mois suivie drsquoun

rappel agrave 12 mois La dose agrave lrsquoacircge de 5 mois devenue obligatoire en 2018 a vocation agrave ecirctre transitoire le temps drsquoatteindre une

immuniteacute de groupe suffisante dans la population pour proteacuteger des nourrissons sans avoir besoin de les vacciner

En 2018 la CV contre le meacuteningocoque C agrave 2 ans eacutetait de 786 alors qursquoelle eacutetait de 726 en 2017 (+ 6 points) Les

couvertures les plus eacuteleveacutees sont observeacutees dans les reacutegions Bretagne (845) et le Centre Val de Loire (818) Aucune reacutegion

nrsquoatteint lrsquoobjectif de 95 Elle reste faible dans les DOM et notamment en Guyane (402 surestimation probable) agrave la

Martinique (637) et agrave la Reacuteunion (672)

Couvertures vaccinales () reacutegionales laquo meacuteningocoque C raquo agrave 2 ans France 2017 et 2018

Couvertures vaccinales () deacutepartementales laquo meacuteningocoque C raquo agrave 2 ans France 2018 (neacutes en 2016)

Source carte et tableaux SNDS-DCIR Traitement Santeacute publique France donneacutees mises agrave jour au 311218

Les donneacutees issues du SNDS pour la Guyane ne couvrent pas lrsquoensemble du territoire et surestiment tregraves vraisemblablement la couverture vaccinale

bull Impact de l rsquoextension de l rsquoobligation vaccinale ndash Meacuteningocoque C

Couvertures vaccinales () reacutegionales laquomeacuteningocoque C raquo 1 dose agrave lrsquoacircge agrave 7 mois France cohorte 2017 et 2018

Source SNDS-DCIR Traitement Santeacute publique France donneacutees mises agrave jour au 311218

Les donneacutees issues du SNDS pour la Guyane ne couvrent pas lrsquoensemble du territoire et surestiment tregraves vraisemblablement la couverture vaccinale

La couverture vaccinale pour au moins 1 dose de vaccin meacuteningocoque C a eacuteteacute estimeacutee agrave lrsquoacircge de 7 mois chez les nourrissons neacutes entre le 1er janvier et le 31 mai 2018 (cohorte 2018) Ces donneacutees sont compareacutees dans le tableau ci-joint aux couvertures vaccinales agrave lrsquoacircge de 7 mois des nourrissons neacutes entre le 1er janvier et 31 mai 2017 (cohorte 2017) non soumis agrave lrsquoextension de lrsquoobligation vaccinale

Le gain de couverture vaccinale chez les nourrissons de 7 mois de la cohorte 2018 compareacute agrave ceux de la cohorte 2017 est de 364 points Le gain de couverture vaccinale par reacutegion varie hors Guyane de de 308 points en Martinique et en Bretagne agrave 431 points dans les Pays de la Loire

Ces reacutesultat reacutesultent de la combinaison de la monteacutee en charge de la mise en œuvre de cette nouvelle recommandation datant de 2017 et de son caractegravere obligatoire depuis 2018

Reacutegions Cohorte 2017

()

Cohorte 2018

()

Gain

de couverture

(point)

AUVERGNE-RHOcircNE-ALPES 425 771 346

BOURGOGNE-FRANCHE-

COMTEacute 299 715 416

BRETAGNE 493 802 308

CENTRE-VAL DE LOIRE 410 778 367

CORSE 457 771 313

GRAND EST 379 739 360

HAUTS-DE-FRANCE 365 761 396

IcircLE-DE-FRANCE 463 782 319

NORMANDIE 366 773 407

NOUVELLE-AQUITAINE 359 760 401

OCCITANIE 354 735 381

PAYS DE LA LOIRE 353 784 431

PACA 407 756 350

GUADELOUPE 185 585 400

GUYANE 53 273 221

MARTINIQUE 139 447 308

REacuteUNION 145 561 416

France entiegravere 393 757 364

Reacutegions 2017

()

2018

()

AUVERGNE-RHOcircNE-ALPES 724 786

BOURGOGNE-FRANCHE-COMTEacute 701 774

BRETAGNE 797 845

CENTRE-VAL DE LOIRE 746 818

CORSE 684 763

GRAND EST 728 784

HAUTS-DE-FRANCE 739 811

IcircLE-DE-FRANCE 774 805

NORMANDIE 736 811

NOUVELLE-AQUITAINE 690 772

OCCITANIE 662 735

PAYS DE LA LOIRE 714 798

PACA 707 767

GUADELOUPE 704 760

GUYANE 273 402

MARTINIQUE 612 637

REacuteUNION 608 672

France entiegravere 726 786

Santeacute publique France - Bulletin de santeacute publique ndash Eacutedition nationale - Avril 2019 p 11

bull Couvertures vaccinales meacuteningocoque C en 2018 chez le jeune enfant et l rsquoadolescent

En 2018 les couvertures vaccinales contre le meacuteningocoque C eacutetait de 757 chez les 2 agrave 4 ans 703 chez les 5 agrave 9 ans 458 chez les 10 agrave 14 ans et 319 chez les 15 agrave 19 ans Entre 2017 et 2018 ces couvertures ont globalement augmenteacute dans toutes les tranches drsquoacircge Les couvertures vaccinales reacutegionales les plus eacuteleveacutees atteignaient 815 chez les 2-4 ans 782 chez les 5-9 ans 564 chez les 10-14 ans et 436 chez les 15-19 ans Les Hauts-de-France sont la reacutegion ougrave la couverture vaccinale est la plus eacuteleveacutee quelle que soit la tranche drsquoacircge Un gradient Nord Sud apparait clairement les couvertures vaccinales dans les deacutepartements du Sud de la Loire eacutetant le plus souvent infeacuterieures agrave celles des deacutepartements du Nord Les couvertures chez les adolescents et les jeunes adultes sont insuffisantes pour obtenir une immuniteacute de groupe permettant de proteacuteger les personnes non vaccineacutees

Lrsquoobjectif de couverture vaccinale de 95 agrave lrsquoacircge de 2 ans nrsquoest atteint dans aucune reacutegion

Couvertures vaccinales () reacutegionales laquo meacuteningocoque C raquo par tranche dacircge 2 agrave 19 ans France 2017-2018

Source SNDS-DCIR Santeacute publique France mise agrave jour au 311218

Source SNDS-DCIR Santeacute publique France donneacutees mises agrave jour au 311218 Les donneacutees issues du SNDS pour la Guyane ne couvrent pas lrsquoensemble du territoire et surestiment tregraves vraisemblablement la couverture vaccinale

Evolution des couvertures vaccinales () nationales laquo meacuteningocoque C raquo par tranche drsquoacircge France 2014 - 2018

Couvertures vaccinales () deacutepartementales laquo meacuteningocoque C raquo chez les 15 agrave 19 ans France 2018

Source SNDS-DCIR Santeacute publique France donneacutees mises agrave jour au 311218

2 agrave 4 ans 5 agrave 9 ans 10 agrave 14 ans 15 agrave 19 ans

Reacutegions 2017

()

2018

()

2017

()

2018

()

2017

()

2018

()

2017

()

2018

()

AUVERGNE-RHOcircNE-ALPES 700 738 613 666 357 416 249 285

BOURGOGNE-FRANCHE-

COMTEacute 715 760 645 695 409 470 315 346

BRETAGNE 793 815 731 771 511 561 406 434

CENTRE-VAL DE LOIRE 760 800 670 728 428 492 325 359

CORSE 650 691 586 639 254 320 129 150

GRAND EST 727 755 664 712 394 452 299 328

HAUTS-DE-FRANCE 779 815 739 782 506 564 407 436

IcircLE-DE-FRANCE 749 764 699 731 441 500 312 340

NORMANDIE 762 805 678 738 423 481 340 367

NOUVELLE-AQUITAINE 693 742 598 662 311 388 185 249

OCCITANIE 656 700 586 637 318 385 193 220

PAYS DE LA LOIRE 699 762 619 687 281 464 298 330

PACA 718 730 629 676 401 348 180 190

GUADELOUPE 710 770 659 721 419 482 268 303

GUYANE 300 403 257 325 200 249 141 161

MARTINIQUE 632 664 518 588 270 335 155 188

REacuteUNION 673 711 629 676 455 512 339 376

France entiegravere 723 757 654 703 396 458 184 319

0

10

20

30

40

50

60

70

80

90

2014 2015 2016 2017 2018

CV

Anneacutees

24 mois 2 agrave 4 ans5 agrave 9 ans 10 agrave 14 ans15 agrave 19 ans 20 agrave 24 ans

La couverture vaccinale est sous estimeacutee dans les deacutepartements ougrave

des campagnes de vaccination de grande ampleur ont eacuteteacute organiseacutees

et ougrave les vaccins ont eacuteteacute fournis gratuitement et non enregistreacutes dans

le DCIR (deacutepartements 40 636465)

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Papillomavirus humain

bull Contexte eacutepideacutemiologique

En France en 2017 lrsquoincidence et la mortaliteacute du cancer du col de lrsquouteacuterus eacutetaient estimeacutees agrave 2840 cas incidents et 1080 deacutecegraves par an malgreacute les actions de deacutepistage des leacutesions preacutecanceacutereuses et canceacutereuses chez les femmes acircgeacutees de 25 agrave 65 ans De nombreux pays ayant introduit la vaccination contre les papillomavirus (HPV) ont montreacute son efficaciteacute en population pour preacutevenir les infections agrave HPV et les leacutesions preacute-cancereuses

bull Couverture vaccinale papillomavirus humain en 2018

Couvertures vaccinales () reacutegionales contre les papillomavirus humains laquo 1 dose raquo agrave 15 ans et laquo 2 doses raquo agrave 16 ans France cohortes de naissance 2002 et 2003 (15 ans) et 2001 et 2002 (16 ans)

Source carte et tableau SNDS-DCIR

Traitement Santeacute publique France donneacutees mises agrave jour au 311218

Couvertures vaccinales () deacutepartementales contre les papillomavirus humains laquo scheacutema complet agrave 2 doses raquo agrave 16 ans France cohorte de naissance 2002

La couverture vaccinale contre le papillomavirus chez les jeunes filles reste tregraves insuffisante en France en 2018

A lacircge de 15 ans la couverture vaccinale pour une dose de vaccin eacutetait de 294 chez les jeunes filles neacutees en 2003 A lrsquoacircge de 16 ans seules 237 des jeunes filles neacutees en 2002 ont reccedilu un scheacutema complet de vaccination contre les infections agrave papillomavirus

Les analyses reacutegionales montrent un gradient Nord ndash Sud Les jeunes filles eacutetant globalement moins bien vaccineacutees dans les deacutepartements du sud de la Loire en comparaison avec ceux du Nord Les couvertures vaccinales sont tregraves faibles dans les DOM

1 dose agrave 15 ans 2 doses agrave 16 ans

(scheacutema complet)

Reacutegions 2002

()

2003

()

2001

()

2002

()

AUVERGNE-RHOcircNE-ALPES 244 276 203 225

BOURGOGNE-FRANCHE-COMTEacute 277 316 233 253

BRETAGNE 326 365 264 303

CENTRE-VAL DE LOIRE 292 326 235 262

CORSE 183 196 148 152

GRAND EST 326 356 261 291

HAUTS-DE-FRANCE 347 377 284 306

IcircLE-DE-FRANCE 213 240 169 188

NORMANDIE 348 386 284 311

NOUVELLE-AQUITAINE 265 305 227 251

OCCITANIE 205 238 174 193

PAYS DE LA LOIRE 314 358 260 298

PACA 193 220 155 172

GUADELOUPE 177 181 121 119

GUYANE 229 109 121 141

MARTINIQUE 112 216 63 82

REacuteUNION 113 114 86 81

France entiegravere 262 294 214 237

La comparaison des couverture vaccinale 1 dose chez les jeunes filles de 15 ans en 2017 et 2018 (neacutees respectivement en 2002 et 2003) montre une progression de couverture de 32 points De mecircme une progression de 23 points est observeacutee chez les jeunes filles de 16 ans entre 2017 et 2018 Ces augmentations leacutegegraverement supeacuterieures agrave celles observeacutees entre 2016 et 2017 (26 agrave 15 ans et 19 agrave 16 ans) pourraient teacutemoigner de lrsquoimpact positif de lrsquoabaissement de lacircge de la vaccination agrave 11 ans mais peut ecirctre eacutegalement du renforcement reacutecent de la communication autour de la vaccination

Source SNDS-DCIR Santeacute publique France donneacutees mises agrave jour au 311218 Les donneacutees issues du SNDS pour la Guyane ne

couvrent pas lrsquoensemble du territoire et surestiment tregraves vraisemblablement la couverture vaccinale

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Grippe

bull Contexte eacutepideacutemiologique

La grippe est responsable chaque anneacutee de plusieurs milliers de deacutecegraves dont la tregraves grande majoriteacute survient chez les personnes acircgeacutees Malgreacute une efficaciteacute modeacutereacutee et variable selon les saisons la vaccination reste la mesure de preacutevention la plus efficace Elle permet en moyenne de reacuteduire le risque de deacutecegraves chez les personnes acircgeacutees vaccineacutees drsquoenviron un tiers

bull Couverture vaccinale contre la grippe en 2018

Parmi lrsquoensemble des personnes agrave risque de grippe seacutevegravere la couverture vaccinale eacutetait de 456 lors de la saison 2017-2018 et de 468 lors de la saison 2018-2019 Malgreacute cette augmentation de 12 points la couverture vaccinale du vaccin contre la grippe reste tregraves insuffisante en France loin de lrsquoobjectif des 75 de couverture pour les personnes agrave risque

La couverture vaccinale eacutetait de 292 chez les personnes agrave risque acircgeacutees de moins de 65 ans et de 510 chez les personnes acircgeacutees de 65 ans et plus La couverture vaccinale eacutetait en leacutegegravere augmentation par rapport agrave la saison preacuteceacutedente dans ces deux tranches drsquoacircge puisqursquoelle eacutetait respectivement de 289 et 497 en 2017-2018

Couvertures vaccinales () reacutegionales contre la grippe laquo 1 dose raquo chez les personnes agrave risque acircgeacutes de moins de 65 ans et chez les personnes acircgeacutes de 65 ans et plus 2017-2019

Au moins une dose

Moins de 65 ans

Au moins une dose

65 ans et plus

Reacutegions 2017-2018

()

2018-2019

()

Gain de

couverture

(point)

2017-2018

()

2018-2019

()

Gain de

couverture

(point)

AUVERGNE-RHOcircNE-ALPES 295 292 -03 485 503 18

BOURGOGNE-FRANCHE-COMTEacute 313 319 07 502 515 12

BRETAGNE 318 313 -05 524 543 19

CENTRE-VAL DE LOIRE 304 312 08 517 530 13

CORSE 218 235 16 449 463 14

GRAND EST 320 324 04 519 529 10

HAUTS-DE-FRANCE 341 333 -08 522 54 18

IcircLE-DE-FRANCE 239 249 09 473 489 15

NORMANDIE 334 32 -13 531 541 10

NOUVELLE-AQUITAINE 297 306 09 508 523 16

OCCITANIE 269 28 11 492 503 11

PAYS DE LA LOIRE 317 31 -07 513 532 20

PACA 254 266 11 475 491 16

GUADELOUPE 127 124 -03 213 205 -07

GUYANE 134 127 -07 205 189 -16

MARTINIQUE 88 86 -02 153 142 -11

REacuteUNION ND ND ND ND ND ND

France entiegravere 289 292 03 497 510 13

Source SNDS-DCIR Santeacute publique France donneacutees mises agrave jour au 280219

Les donneacutees issues du SNDS pour la Guyane ne couvrent pas lrsquoensemble du territoire et surestiment tregraves vraisemblablement la couverture vaccinale

Santeacute publique France - Bulletin de santeacute publique ndash Eacutedition nationale - Avril 2019

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PERCEPTIONS OPINIONS SUR LA VACCINATION ET LES OBLIGATIONS VACCINALES DES PARENTS DrsquoENFANTS DE MOINS DE 2 ANS

Dans le cadre du suivi de la mise en place des obligations vaccinales pour les enfants neacutes agrave partir du 1er janvier 2018 Santeacute publique France a reacutealiseacute deux enquecirctes aupregraves de parents drsquoenfants acircgeacutes de moins de 2 ans [1] [2]

Les reacutesultats mettent en eacutevidence une sensible ameacutelioration des perceptions relatives agrave la vaccination et agrave lrsquoadheacutesion aux obligations vaccinales un impact positif sur lrsquoincitation des parents agrave faire vacciner leurs enfants contre le ROR et le meacuteningocoque mais eacutegalement le besoin de conforter et drsquoexpliciter cette mesure et surtout de rassurer sur la sucircreteacute des vaccins

bull Une bonne adheacutesion aux mesures mais un deacuteficit drsquoinformation agrave enrayer

En feacutevrier 2019 95 des parents drsquoenfants de 0 agrave 2 ans ont entendu parler des nouvelles vaccinations obligatoires (soit une hausse de 4 points par rapport agrave juin 2018) Si les meacutedias sont le premier vecteur de notorieacuteteacute de la mesure (72) les professionnels de santeacute (meacutedecins geacuteneacuteralistes peacutediatres speacutecialistes professionnels de la PMI pueacutericultrices sages-femmes pharmaciens) ont joueacute un rocircle majeur dans lrsquoinformation sur cette mesure (citeacutes par 62 versus 40 en juin 2018)

Deux tiers des parents (67) deacuteclarent ecirctre aujourdrsquohui favorables agrave cette extension de 3 agrave 11 vaccinations parmi lesquels 10 ndash selon leur souvenir ndash ne lrsquoeacutetaient pas en deacutecembre 2017 Cependant en deacutepit de la notorieacuteteacute de la mesure pregraves de la moitieacute des parents (47) indiquent ne pas savoir preacuteciseacutement ce qursquoelle recouvre et un tiers srsquoestime mal informeacute sur ces obligations particuliegraverement chez les plus modestes (35 des professions et cateacutegories socio-professionnelles (PCS) - versus 29 des PCS+ 49 chez les ouvriers)

Le teacutetanos la rubeacuteole la coqueluche et la rougeole sont les maladies agrave vaccination obligatoire les mieux identifieacutees (85 agrave 89) puis viennent lrsquoheacutepatite B la diphteacuterie et la poliomyeacutelite (entre 70 et 75) les infections agrave meacuteningocoques et les oreillons (respectivement par 68 et 69)

bull Lrsquoimportance de la vaccination reconnue et de fortes attentes drsquoinformation

Lrsquoimportance de la vaccination pour la santeacute des enfants (91) et pour la protection de la collectiviteacute (87) progresse sensiblement dans lrsquoopinion des parents (+ 5 points par rapport agrave juin 2018) Neuf parents sur dix (86) adhegraverent agrave lrsquoideacutee que les nouvelles obligations vaccinales vont permettre drsquoaugmenter le nombre de personnes vaccineacutees en France et pour les trois quarts reacuteduire les eacutepideacutemies (77)

Il reste de fortes attentes drsquoinformation des parents pour mieux connaicirctre les effets secondaires des vaccins (67) leur composition (54) leurs beacuteneacutefices (47) et les maladies qursquoils permettent drsquoeacuteviter

bull Un impact positif des nouvelles obligations vaccinales

La deacutecision de retarder un vaccin par heacutesitation vaccinale tend agrave diminuer passant de 25 en juin 2018 agrave 22 en 2019 (19 parmi les parents drsquoenfants neacutes en 2018 versus 25 de ceux neacutes en 2017)

Qursquoil srsquoagisse de la vaccination ROR ou contre les meacuteningocoques C la mise en place des nouvelles obligations vaccinales a eu un impact positif sur le fait drsquoavoir fait ou drsquoavoir lrsquointention de faire vacciner leur enfant 27 des parents drsquoenfants de 0 agrave 2 ans ont en effet deacuteclareacute que leur choix de faire vacciner leur enfant contre le ROR avait eacuteteacute influenceacute par les nouvelles obligations (36 pour les parents drsquoenfants neacutes en 2017 et 18 pour ceux neacutes en 2018) De mecircme 29 des parents ont fait le choix de faire vacciner leur enfant contre le meacuteningocoque C suite agrave la nouvelle loi (39 des parents drsquoenfants neacutes en 2017 et 19 pour ceux neacutes en 2018)

[1] Enquecircte Santeacute publique FranceBVA reacutealiseacutee par internet aupregraves drsquoun eacutechantillon national repreacutesentatif de la population franccedilaise acircgeacutee de 18 agrave 65 ans dont 321 parents drsquoenfants de 0 agrave 2 ans Meacutethode des quotas Juillet 2018

[2] Enquecircte Santeacute publique FranceBVA reacutealiseacutee par internet aupregraves drsquoun eacutechantillon national repreacutesentatif de 1002 parents drsquoenfants de 0 agrave 2 ans (500 enfants neacutes en 2017 et 502 enfants neacutes en 2018) Meacutethode des quotas Feacutevrier 2019

La liste des vaccinations obligatoires testeacutees portait exclusivement sur ces 9 vaccinations

bull Conclusion

Un an apregraves sa mise en œuvre la quasi-totaliteacute des parents drsquoenfants neacutes en 2017 et en 2018 ont entendu parler des nouvelles obligations vaccinales et deux tiers deacuteclarent ecirctre aujourdrsquohui favorables agrave lrsquoextension des obligations vaccinales

Les perceptions et opinions des jeunes parents sur la vaccination et ses beacuteneacutefices progressent positivement une ameacutelioration agrave mettre probablement en regard des efforts de communication deacuteployeacutes par les pouvoirs publics Santeacute publique France et les ARS et par la mobilisation des partenaires nationaux des professionnels de santeacute et de la petite enfance

Pour autant un travail peacutedagogique demeure agrave reacutealiser pour davantage expliciter le peacuterimegravetre des nouvelles obligations et rassurer les parents sur la sureteacute des vaccins

LES PEDIATRES ET LrsquoOBLIGATION VACCINALE

Un an apregraves la mise en place de lrsquoextension des obligations vaccinales qursquoen est-il de la perception des peacutediatres sur la vaccination et quel est lrsquoimpact de la nouvelle loi sur leur pratique

LrsquoAssociation franccedilaise de peacutediatrie ambulatoire (Afpa) a reacutealiseacute une enquecircte en ligne en feacutevrier 2018 sur la perception de lrsquoobligation vaccinale Nous leur avons proposeacute de reacuteiteacuterer cette enquecircte un an apregraves pour mesurer lrsquoeacutevolution des perceptions En partenariat avec lrsquoAfpa un questionnaire en ligne a donc eacuteteacute mis agrave disposition des peacutediatres libeacuteraux entre le 2602 et 18032019 Au total 615 peacutediatres ont reacutepondu agrave lrsquoenquecircte dont voici les reacutesultats bruts

Lrsquoadheacutesion agrave la vaccination des peacutediatres reste tregraves forte (99) et les reacuteticences agrave certains vaccins ne concernent que 14 drsquoentre eux Les reacuteticences portent tout drsquoabord sur le vaccin contre le rotavirus (8) contre les HPV (5) et la grippe (5) Interrogeacutes sur leur propre vaccination en 2018-2019 86 des peacutediatres se sont vaccineacutes contre la grippe proportion comparable agrave celle de lrsquohiver 2017-2018 Les peacutediatres non reacuteticents agrave cette vaccination sont significativement mieux vaccineacutes (88)

Lrsquoextension des obligations vaccinales est jugeacutee une mesure positive pour la presque totaliteacute des peacutediatres interrogeacutes (96) Plus de trois quarts drsquoentre eux considegraverent qursquoelle simplifie leur relation avec les parents Une majoriteacute des peacutediatres (69) trouvent que lrsquoobligation vaccinale srsquoest accompagneacutee drsquoune diminution de la reacuteticence des parents vis-agrave-vis de la vaccination et 23 qursquoelle nrsquoa pas changeacutee La majoriteacute des peacutediatres (56) considegraverent que lrsquoextension des obligations nrsquoa pas eu drsquoimpact sur le rattrapage vaccinal des enfants de plus drsquoun an La quasi-totaliteacute (97) se sent agrave lrsquoaise pour expliquer lrsquoextension des obligations vaccinales

LrsquoAfpa avait fait une enquecircte comparable au 1er trimestre 2018 aupregraves de 663 peacutediatres [1] [2] Si les reacuteticences des peacutediatres interrogeacutes vis-agrave-vis de certains vaccins semblent augmenter (6 agrave 14) davantage considegraverent cette anneacutee que lrsquoextension de lrsquoobligation est une bonne mesure (91 agrave 96) et qursquoelle simplifie davantage les relations avec les parents (52 agrave 77) Une plus grande proportion de peacutediatres (69 versus 40) pense que la reacuteticence des parents vis-agrave-vis de la vaccination diminue

Lrsquoanalyse de cette enquecircte doit ecirctre prudente car elle porte sur des volontaires tout comme sa comparaison avec lrsquoenquecircte de 2018 car toutes les questions nrsquoont pas eacuteteacute strictement similaires Pour autant cette enquecircte montre une adheacutesion toujours tregraves forte agrave la vaccination des peacutediatres libeacuteraux qui ont reacutepondu Leur reacuteticence agrave certains vaccins reste marginale Lrsquoextension vaccinale est tregraves largement soutenue et son impact sur les relations avec les parents et sur la reacuteticence de ces derniers est non seulement positif mais semble srsquoaccroitre avec le temps

[1] Assathiany R Vieacute le Sage F Les peacutediatres et les vaccins en 2018Le peacutediatre 287 2018-4 12-14

[2] Vieacute le Sage F Le vaccinateur et la politique ecirctre assis entre deux chaises nest pas toujours confortable Les tribunes de la santeacute 58 2018

Santeacute publique France - Bulletin de santeacute publique ndash Eacutedition nationale - Avril 2019 p 15

LES MEDECINS GENERALISTES ET LA VACCINATION

Un an apregraves lrsquoeacutelargissement des vaccinations obligatoires du nourrisson le Collegravege de la Meacutedecine Geacuteneacuterale (CMG) en partenariat avec Santeacute publique France a interrogeacute par internet les meacutedecins geacuteneacuteralistes sur leurs perceptions de la vaccination et de lrsquoextension de lrsquoobligation vaccinale Les reacutesultats de ce panel de meacutedecins geacuteneacuteralistes ont eacuteteacute preacutesenteacutes agrave lrsquooccasion du 13egraveme Congregraves de meacutedecine geacuteneacuterale le 5 avril 2019

Des meacutedecins geacuteneacuteralistes tregraves favorables agrave la vaccination

En feacutevrier et mars 2019 758 meacutedecins geacuteneacuteralistes ont reacutepondu agrave un questionnaire en ligne conduit par le Collegravege de la meacutedecine geacuteneacuterale et Santeacute publique France Plus de 99 drsquoentre eux se deacuteclarent favorables agrave la vaccination de faccedilon geacuteneacuterale Un tiers deacuteclare neacuteanmoins avoir des reacuteticences vis-agrave-vis de certains vaccins (33) notamment celui contre le rotavirus (24) et celui contre les infections agrave papillomavirus humains (22) Les geacuteneacuteralistes ont eacutegalement eacuteteacute interrogeacutes sur leur propre vaccination et deacuteclarent majoritairement (86) qursquoils se sont vaccineacutes contre la grippe cet hiver

Rendre de nouveaux vaccins obligatoires une mesure perccedilue plutocirct positivement

Lrsquoeacutelargissement des obligations vaccinales est perccedilu comme une mesure positive par les trois quarts des meacutedecins geacuteneacuteralistes (75) Pour 41 des geacuteneacuteralistes la loi simplifie leur relation avec les parents 46 consideacuterant que cela nrsquoa pas entraicircneacute de changements Lrsquoinformation des pouvoirs publics et des professionnels de santeacute aupregraves des parents est aujourdrsquohui essentielle puisque plus de la moitieacute des meacutedecins interrogeacutes deacuteclarent que lrsquoeacutevolution des reacuteticences des parents depuis la mise en place de la nouvelle loi nrsquoa pas changeacute (45 ) voire mecircme est en augmentation (15 )

Santeacute publique France - Bulletin de santeacute publique ndash Eacutedition nationale - Avril 2019ndash p 16

BIBLIOGRAPHIE

bull Note meacutethodologique sur les sources de couvertures vaccinales lien

bull Donneacutees eacutepideacutemiologiques sur la rougeole lien

bull Donneacutees eacutepideacutemiologiques sur les IIM C lien

bull Donneacutees de couvertures vaccinales lien lien vers lrsquooutil Geodes lien

Santeacute publique France - Bulletin de santeacute publique ndash Eacutedition nationale - Avril 2019 p 17

REMERCIEMENTS

Sante publique France tient agrave remercier les membres des conseils deacutepartementaux travaillant activement agrave la remonteacutee des donneacutees des certificats de santeacute ainsi que la DREES Remerciements agrave lrsquoAssociation franccedilaise de peacutediatrie ambulatoire et au Collegravege de meacutedecine geacuteneacuterale pour avoir contribueacute agrave la mise en place des enquecirctes chez les peacutediatres et les meacutedecins geacuteneacuteralistes

SOURCE DES DONNEacuteES

Deux sources de donneacutees permettent la production drsquoestimateurs deacutepartementaux de couvertures vaccinales

1 Les certificats de santeacute du 24e mois ils sont le principal outil drsquoeacutevaluation de la couverture vaccinale chez lrsquoenfant de 2 ans Ces certificats sont eacutetablis par les meacutedecins geacuteneacuteralistes ou les peacutediatres lors de lrsquoexamen meacutedical obligatoire de lrsquoenfant agrave 24 mois et sont envoyeacutes au service de la protection maternelle et infantile (PMI) qui transmet apregraves saisie un fichier individuel anonymiseacute agrave la Direction de la recherche des eacutetudes de lrsquoeacutevaluation et des statistiques (Drees) Apregraves un apurement et un redressement des donneacutees lrsquoanalyse de la CV est reacutealiseacutee par Santeacute publique France Les derniegraveres donneacutees valides disponibles preacutesenteacutees dans ce bulletin sont issues de lrsquoexploitation des certificats de santeacute du 24egraveme mois (CS24) de lrsquoanneacutee 2017 et concernent les enfants neacutes en 2015 ayant eu 24 mois en 2017 Lorsque les estimations de couverture vaccinale pour les vaccins ROR 1 dose et pneumocoque 3 doses agrave 24 mois agrave partir des certificats de santeacute du 24e mois eacutetaient non interpreacutetables ou non disponibles en 2017 ces derniegraveres ont eacuteteacute remplaceacutees par une estimation agrave partir du DCIR-SNDS

2 Le Datamart de Consommation Inter Reacutegimes (DCIR) ndash Systegraveme national des donneacutees de santeacute (SNDS) cette base regroupe les donneacutees individuelles de remboursement de vaccins des beacuteneacuteficiaires des principaux reacutegimes de lrsquoassurance maladie Les donneacutees de couvertures vaccinales sont calculeacutees sur la base des proportions de beacuteneacuteficiaires ayant un remboursement de vaccin

Les donneacutees reacutegionales ne sont pas preacutesenteacutees lorsque les estimations disponibles portent sur moins de 80 des enfants de la reacutegion Cette restriction srsquoapplique aux certificats de santeacute et reacutesulte de deacutepartements nrsquoayant pas fait remonter de donneacutees au niveau national ou des donneacutees ininterpreacutetables Elle srsquoapplique eacutegalement aux estimations reacutealiseacutees agrave partir du DCIRSNDS essentiellement pour les deacutepartements pour lesquels la proportion de nourrissons beacuteneacuteficiant de vaccins gratuits acheteacutes par le Conseil Deacutepartemental est significative et entraine un biais dans lrsquoestimation

Des indicateurs permettant de disposer de premiegraveres estimations de lrsquoimpact de lrsquoextension de lrsquoobligation vaccinale un an apregraves son entreacutee en vigueur ont eacuteteacute geacuteneacutereacutes agrave partir du DCIRSNDS Pour les vaccinations des 5 premiers mois de vie la couverture vaccinale a eacuteteacute mesureacutee agrave lrsquoacircge de 7 mois afin de prendre en compte de leacutegers retards de vaccination et lrsquoimpreacutecision des acircges agrave la vaccination enregistreacutes dans la base de donneacutees (calculeacutes comme la diffeacuterence entre les mois et anneacutee de vaccination et de naissance de lrsquoenfant) Les analyses ont eacuteteacute faites agrave la date du 31 deacutecembre 2018 et concernent les enfants neacutes entre le 1er janvier et le 31 mai 2018 Pour le rappel hexavalent agrave 11 mois les analyses ont eacuteteacute faites au 31 janvier 2019 et portent sur les enfants neacutes en janvier 2018 Un deacutefaut drsquoenregistrement dans le DCIR de certaines doses de vaccin administreacutees dans les premiegraveres semaines de vie a conduit agrave ne pas geacuteneacuterer drsquoestimation pour la seconde dose des vaccins hexavalent et pneumocoque La couverture vaccinale des vaccinations recommandeacutees agrave lrsquoacircge de 12 mois (1egravere dose de vaccin ROR et 2egraveme dose de vaccin meacuteningocoque C) a eacuteteacute eacutevalueacutee parmi les enfants qui avaient atteint lrsquoacircge de 12 mois en 2018 et acircgeacutes drsquoau moins 14 mois au 31 deacutecembre 2018 soit les enfants neacutes entre le 1er janvier et le 31 octobre 2017 Les mecircmes restrictions que pour les donneacutees de routine ont eacuteteacute appliqueacutees (pas drsquoestimation deacutepartementale en cas de proportion importante drsquoenfants beacuteneacuteficiant de vaccins gratuits et pas drsquoestimation reacutegionale si les donneacutees concernent moins de 80 des enfants)

Contact Santeacute publ ique France pressesantepubl iquefrance f r

REacuteDACTION

Donneacutees couverture vaccinale et eacutepideacutemiologiques Laure Fonteneau Sophie Vaux Denise Antona Anne-Sophie Barret Daniel Levy-Bruhl

Reacutefeacuterents reacutegionaux Pascaline Loury Gaeumllle Gault Lauriane Ramalli Nathalie Nicolay Guillaume Heuzeacute Bertrand Gagniegravere Christine Saura

Donneacutees de preacutevention et promotion de la Santeacute Colette Menard Isabelle Bonmarin Sandrine Randriamampanina Arnaud Gautier Sylvie Quelet

Page 5: VACCINATION - bourgogne-franche-comte.ars.sante.fr · sur tout le territoire. On observe aussi un petit gain de couverture vaccinale concernant les vaccinations non obligatoires (méningocoque

Santeacute publique France - Bulletin de santeacute publique ndash Eacutedition nationale - Avril 2019 p 5

bull Impact de l rsquoextension de l rsquoobligation vaccinale ndash Vaccin hexavalent

Proportion drsquoutilisation du vaccin hexavalent incluant lrsquoheacutepatite B parmi les vaccinations contre la diphteacuterie le teacutetanos et la polio chez le nourrisson acircgeacute de 7 mois au 31 deacutecembre 2018 et couverture vaccinale agrave 12 mois pour le rappel agrave 11 mois des enfants neacutes en janvier 2018 au 31 janvier 2019 cohortes 2017 et 2018 France

Chez les nourrissons neacutes entre le 1er janvier 2018 et le 31 mai 2018 (cohorte 2018) 986 ont reccedilu leur premiegravere vaccination en utilisant les vaccins hexavalents incluant lrsquoheacutepatite B contre 931 pour ceux neacutes entre 1er janvier et le 31 mai 2017 (cohorte 2017) Le gain de couverture est particuliegraverement significatif dans les reacutegions Occitanie (+89) PACA (+87) et Auvergne-Rhocircne-Alpes (+84) dans lesquelles la proportion de vaccination par le vaccin hexavalent eacutetait parmi les plus faibles en France pour la cohorte 2017

Dans la mesure ougrave environ 1 des nourrissons eacutechappent agrave toute vaccination la couverture vaccinale contre lrsquoheacutepatite B prenant en compte cette donneacutee peut ecirctre estimeacutee proche de 98 (99 drsquoenfants vaccineacutes x 986 drsquoenfants ayant beacuteneacuteficieacute drsquoun vaccin hexavalent)

Des toutes premiegraveres donneacutees sont disponibles concernant la couverture du rappel agrave 11 mois Elles concernent uniquement les nourrissons neacutes en janvier 2018 La couverture agrave lrsquoacircge de 12 mois pour les enfants neacutes en janvier 2018 est de 797 alors qursquoelle eacutetait de 747 agrave lrsquoacircge de 12 mois pour les enfants neacutes en janvier 2017 soit une progression de 5 points

Ces reacutesultats confirment le beacuteneacutefice de la vaccination obligatoire pour ameacuteliorer la couverture vaccinale contre lrsquoheacutepatite B

Sources Donneacutees SNDS-DCIR Traitement Santeacute publique France donneacutees mises agrave jour au 311218 (au moins une dose) et 31012019 (rappel agrave 11 mois)

Les donneacutees issues du SNDS pour la Guyane ne couvrent pas lrsquoensemble du territoire et surestiment tregraves vraisemblablement la couverture vaccinale

Source SNDS-DCIR Traitement Santeacute publique France mise agrave jour mars 2019

Au moins une dose Rappel agrave 11 mois

Reacutegions Cohorte 2017

()

Cohorte 2018

()

Diffeacuterence

(Points)

Cohorte 2017

()

Cohorte 2018

()

Diffeacuterence

(Points)

AUVERGNE-RHOcircNE-ALPES 900 983 84 735 818 83

BOURGOGNE-FRANCHE-COMTEacute 932 985 53 754 794 40

BRETAGNE 930 989 60 775 824 48

CENTRE-VAL DE LOIRE 956 991 35 778 813 34

CORSE 927 981 54 780 828 48

GRAND EST 944 988 44 754 799 44

HAUTS-DE-FRANCE 957 992 35 781 814 33

IcircLE-DE-FRANCE 948 987 39 ND ND ND

NORMANDIE 961 991 30 783 813 30

NOUVELLE-AQUITAINE 925 986 60 747 804 57

OCCITANIE 891 980 89 702 764 63

PAYS DE LA LOIRE 936 990 54 767 805 37

PACA 893 980 87 698 764 66

GUADELOUPE 980 998 17 738 736 -01

GUYANE 874 938 64 ND ND ND

MARTINIQUE 977 993 16 ND ND ND

REacuteUNION 975 994 19 ND ND ND

France entiegravere 931 986 55 747 797 50

Santeacute publique France - Bulletin de santeacute publique ndash Eacutedition nationale - Avril 2019 p 6

Pneumocoque

bull Contexte eacutepideacutemiologique

Au deacutebut des anneacutees 2000 avant la vaccination des enfants plus drsquoune centaine de meacuteningites agrave pneumocoque survenaient chaque anneacutee chez le nourrisson Environ 10 des cas en deacuteceacutedaient et plus de 20 en gardaient des seacutequelles La couverture vaccinale supeacuterieure agrave 90 a permis de pratiquement faire disparaicirctre les cas lieacutes aux seacuterotypes inclus dans le vaccin Mais la couverture vaccinale doit continuer agrave progresser afin de diminuer le risque reacutesiduel drsquoinfection seacutevegravere chez lrsquoenfant et eacutegalement proteacuteger par effet indirect les personnes acircgeacutees

bull Couvertures vaccinales

En 2017 la couverture vaccinale laquo pneumocoque 3 doses raquo chez les enfants acircgeacutes de 24 mois eacutetait de 922 en France Elle variait entre 478 (Guyane) et 960 (Martinique)

Couvertures vaccinales () reacutegionales laquopneumocoque 3 doses raquo agrave lrsquoacircge de 24 mois France 2016-2017

Source tableau et carte Drees Remonteacutees des services de PMI ndash Certificat de santeacute du 24e mois Traitement Santeacute publique France Donneacutees non disponibles pour les CS 24 estimeacutees agrave partir des donneacutees du SNDS-DCIR Traitement Santeacute publique France donneacutees mises agrave jour au 31122018

Couvertures vaccinales () deacutepartementales laquo pneumocoque 3 doses raquo agrave lrsquoacircge de 24 mois France 2017

bull Impact de l rsquoextension de l rsquoobligation vaccinale ndash Vaccin Pneumocoque

Chez les nourrissons neacutes entre le 1er janvier 2018 et le 31 mai 2018 (cohorte 2018) la couverture vaccinale contre le pneumocoque (1 dose) est de 994 contre 980 pour ceux neacutes entre 1er janvier 2017 et le 31 mai 2017 (cohorte 2017) soit une augmentation de 1 4 points

Cette augmentation varie hors Guyane de 02 points en Guadeloupe agrave 24 points en Martinique En meacutetropole le gain de couverture est particuliegraverement significatif en Occitanie et Paca (+21 points) et en Auvergne-Rhocircne-Alpes (+19)

Ces augmentations sont agrave mettre en lien avec les obligations vaccinales eacutetendues agrave la vaccination contre le pneumocoque pour les nourrissons neacutes agrave compter du 1er janvier 2018

Couvertures vaccinales () reacutegionales laquo pneumocoque au moins 1 dose raquo agrave lrsquoacircge de 7 mois France cohorte 2017 et 2018

Sources Donneacutees SNDS-DCIR Traitement Santeacute publique France donneacutees mises agrave jour au 311218

Les donneacutees issues du SNDS pour la Guyane ne couvrent pas lrsquoensemble du territoire et surestiment tregraves vraisemblablement la couverture vaccinale

2016 2017

Reacutegions Neacutes en 2014

()

Neacutes en 2015

()

AUVERGNE-RHOcircNE-ALPES ND 918

BOURGOGNE-FRANCHE-

COMTEacute 918 924

BRETAGNE 922 927

CENTRE-VAL DE LOIRE ND ND

CORSE 948 944

GRAND EST 931 931

HAUTS-DE-FRANCE ND ND

IcircLE-DE-FRANCE 935 940

NORMANDIE ND ND

NOUVELLE-AQUITAINE 912 930

OCCITANIE 898 893

PAYS DE LA LOIRE ND 937

PACA ND 895

GUADELOUPE 858 833

GUYANE ND 478

MARTINIQUE 923 960

REacuteUNION 957 940

France entiegravere 918 922

Au moins une dose

Reacutegions Cohorte 2017

()

Cohorte 2018

()

Diffeacuterence

(points)

AUVERGNE-RHOcircNE-ALPES 976 994 19

BOURGOGNE-FRANCHE-COMTEacute 976 993 17

BRETAGNE 985 997 12

CENTRE-VAL DE LOIRE 985 997 12

CORSE 979 995 15

GRAND EST 977 995 18

HAUTS-DE-FRANCE 991 997 06

IcircLE-DE-FRANCE 983 995 12

NORMANDIE 989 998 09

NOUVELLE-AQUITAINE 981 994 13

OCCITANIE 969 989 21

PAYS DE LA LOIRE 984 997 13

PACA 970 992 21

GUADELOUPE 984 986 02

GUYANE 920 964 44

MARTINIQUE 966 990 24

REacuteUNION 976 996 20

France entiegravere 980 994 14

bull Focus Rougeole

La France comme lrsquoensemble des pays de la reacutegion europeacuteenne de lrsquoOMS est engageacutee dans une strateacutegie drsquoeacutelimination de la rougeole objectif fixeacute initialement pour 2010 De par la tregraves grande contagiositeacute de la rougeole il est neacutecessaire qursquoau moins 95 des enfants soient vaccineacutes avec 2 doses pour eacuteliminer la rougeole En lrsquoabsence de CV suffisante le virus continue de circuler en France Au cours de lrsquoanneacutee 2018 2913 cas de rougeole ont eacuteteacute notifieacutes aux agences reacutegionales de santeacute dont trois deacutecegraves

Santeacute publique France - Bulletin de santeacute publique ndash Eacutedition nationale - Avril 2019 p 7

Taux de notification des cas de rougeole deacuteclareacutes par deacutepartement de reacutesidence en 2018 France

Rougeole oreillons rubeacuteole

bull Contexte eacutepideacutemiologique

Rubeacuteole depuis 1985 la promotion de la vaccination en France a entraicircneacute une baisse tregraves importante du nombre drsquoinfections en cours de grossesse et du risque drsquointerruption de grossesse et de naissance drsquoenfants porteurs de malformations Toutefois depuis 2010 entre 5 et 10 infections rubeacuteoleuses survenant durant la grossesse sont encore recenseacutees chaque anneacutee La rubeacuteole est une maladie agrave deacuteclaration obligatoire depuis 2018

Oreillons les niveaux eacuteleveacutes de couverture vaccinale ont entraineacute une tregraves forte reacuteduction du nombre de cas Actuellement la maladie a pratiquement disparu chez lrsquoenfant Cependant mecircme apregraves 2 doses la protection peut finir par disparaicirctre expliquant la survenue tregraves occasionnelle de cas chez des jeunes adultes vaccineacutes dans lrsquoenfance Dans ce cas la maladie est le plus souvent beacutenigne et les complications exceptionnelles

Nombre de cas deacuteclareacutes de rougeole entre janvier 2008 et deacutecembre 2018 France

Source Carte et graphique Deacuteclaration obligatoire Santeacute publique France

Santeacute publique France - Bulletin de santeacute publique ndash Eacutedition nationale - Avril 2019 p 8

Source tableau et carte Drees Remonteacutees des services de PMI ndash Certificat de santeacute du 24e mois Traitement Santeacute publique France

ND non disponible

Couvertures vaccinales () reacutegionales laquo rougeole oreillons rubeacuteole raquo agrave lrsquoacircge de 24 mois France 2015-2017

bull Couvertures vaccinales

En 2017 la couverture vaccinale laquo ROR rougeole oreillons rubeacuteole 1 dose raquo chez les enfants acircgeacutes de 24 mois eacutetait de 896 en France Elle variait entre 788 (PACA) et 953 (Martinique) La couverture vaccinale laquo 2 doses raquo eacutetait de 803 Elle variait entre 677 (Guyane) et 881 (Corse) Ces valeurs sont insuffisantes pour preacutevenir le risque eacutepideacutemique

Couvertures vaccinales () deacutepartementales laquo rougeole oreillons rubeacuteole 2 doses raquo France 2017

bull Impact de la communication autour de l rsquoobligation vaccinale ndash Vaccin ROR

La premiegravere dose de vaccin ROR eacutetant recommandeacutee agrave lrsquoacircge de 12 mois il nrsquoest pas encore possible de mesurer lrsquoimpact de lrsquoobligation vaccinale pour cette vaccination chez les enfants neacutes en 2018 Il est cependant possible de comparer les couvertures vaccinales des enfants ayant eu 12 mois en 2018 avec celles des enfants ayant eu 12 mois en 2017

Chez les enfants ayant eu 12 moins en 2018 la couverture vaccinale ROR (1 dose) est de 872 contre 850 pour ceux neacutes ayant eu 12 mois en 2017 soit un gain de couverture de 22 points

Cette augmentation variait de 02 point (Corse) agrave 32 points (Nouvelle Aquitaine)

Ce gain de couverture ne peut ecirctre attribueacute directement agrave lrsquoobligation vaccinale mais peut ecirctre lieacutee agrave la communication faite autour de cette obligation et de la vaccination en geacuteneacuteral Cette augmentation peut eacutegalement ecirctre lieacutee agrave lrsquoeacutepideacutemie actuelle de rougeole

Couvertures vaccinales () reacutegionales laquo rougeole oreillons rubeacuteole raquo au moins 1 dose raquo agrave lrsquoacircge de 12 mois France cohortes 2017 et 2018

Sources Donneacutees SNDS-DCIR Traitement Santeacute publique France donneacutees mises agrave jour au 311218

Reacutegions Cohorte 2017

()

Cohorte 2018

()

Gain de

couverture

(point)

AUVERGNE-RHOcircNE-ALPES 855 877 22

BOURGOGNE-FRANCHE-

COMTEacute ND ND ND

BRETAGNE 867 889 22

CENTRE-VAL DE LOIRE 865 885 20

CORSE 844 846 02

GRAND EST 863 876 13

HAUTS-DE-FRANCE 864 878 14

IcircLE-DE-FRANCE ND ND ND

NORMANDIE 859 878 19

NOUVELLE-AQUITAINE 849 881 32

OCCITANIE 816 846 30

PAYS DE LA LOIRE 852 878 26

PACA 821 847 26

GUADELOUPE 784 788 04

GUYANE ND ND ND

MARTINIQUE ND ND ND

REacuteUNION ND ND ND

France entiegravere 850 872 22

Reacutegions 2016

(neacutes en 2014)

2017

(neacutes en 2015)

1 dose

()

2 doses

()

1 dose

()

2 doses

()

AUVERGNE-RHOcircNE-ALPES ND ND 887 813

BOURGOGNE-FRANCHE-

COMTEacute

902 799 900 793

BRETAGNE 911 808 902 814

CENTRE-VAL DE LOIRE ND ND ND ND

CORSE 937 860 936 881

GRAND EST 910 815 905 817

HAUTS-DE-FRANCE ND ND ND ND

IcircLE-DE-FRANCE 920 845 919 854

NORMANDIE ND ND ND ND

NOUVELLE-AQUITAINE 898 774 916 814

OCCITANIE 882 762 874 762

PAYS DE LA LOIRE ND ND 893 795

PACA ND ND 788 693

GUADELOUPE 860 797 809 731

GUYANE 900 743 883 677

MARTINIQUE 929 770 953 837

REacuteUNION 949 854 952 852

France entiegravere 903 801 896 803

Infections invasives agrave meacuteningocoque C

bull Contexte eacutepideacutemiologique

Santeacute publique France - Bulletin de santeacute publique ndash Eacutedition nationale - Avril 2019 p 9

En 2018 93 cas drsquoIIM C (Infections invasives agrave meacuteningocoque C) ont eacuteteacute notifieacutes en France (taux de notification de 014 100 000 habitants) Cela repreacutesente une baisse de 38 par rapport au nombre de cas observeacutes en 2017 (149 cas) La tendance agrave lrsquoaugmentation des IIM C observeacutee depuis 2011 semble donc srsquoarrecircter avec une diminution marqueacutee en 2018

Chez les nourrissons acircgeacutes de moins de un an apregraves une augmentation de lrsquoincidence des IIM C entre 2011 et 2016 le nombre de cas a nettement diminueacute en 2017 et 2018 (Figure 1) En 2018 quatre cas sont survenus contre 17 cas en moyenne au cours de la peacuteriode 2010-2016 Les quatre cas ont concerneacute des nourrissons non vaccineacutes Deux drsquoentre eux eacutetaient acircgeacutes de moins de 3 mois et eacutetaient trop jeunes pour ecirctre vaccineacutes Les deux autres cas concernaient des nourrissons acircgeacutes de 6 agrave 11 mois qui auraient ducirc ecirctre vaccineacutes avec la premiegravere dose (dont un nourrisson neacute en 2018 qui est deacuteceacutedeacute) Lrsquoaugmentation de la couverture vaccinale en 2018 pour la premiegravere dose de vaccin agrave lrsquoacircge de 5 mois explique en grande partie la baisse importante du nombre de cas

Chez les enfants plus acircgeacutes et les adolescents (Figures 2 et 3) le nombre de cas est resteacute stable en 2018 par rapport aux anneacutees preacuteceacutedentes La couverture vaccinale reste insuffisante au-delagrave de la premiegravere anneacutee de vie en particulier chez les adolescents et les jeunes adultes Entre 2011 et 2018 401 cas dont 39 deacutecegraves sont survenus chez des sujets acircgeacutes de 1 agrave 24 ans La tregraves grande majoriteacute de ces cas auraient pu ecirctre eacuteviteacutes par la vaccination

Chez les adultes apregraves deux anneacutees drsquoaugmentation successive (2016 et 2017) on observe une diminution du nombre de cas en 2018 (Figure 2 et 3) La baisse est particuliegraverement marqueacutee chez les sujets acircgeacutes de 65 ans et plus (Figure 3)

Le nombre de cas drsquoIIM C a diminueacute dans de nombreuses reacutegions en 2018 par rapport aux anneacutees preacuteceacutedentes Toutefois un gradient persistait en 2018 avec des taux de notification des IIM C globalement plus eacuteleveacutes dans les deacutepartements du sud de la France (Figure 4) deacutepartements geacuteneacuteralement moins bien vaccineacutes

Figure 3 Evolution du nombre de cas drsquoIMM C selon la classe drsquoacircge 2006-2018

Figure 4 Taux de deacuteclaration des IIM C par deacutepartement de reacutesidence des cas 2018 (apregraves standardisation sur lrsquoacircge)

Source pour tous les graphiques et cartes Deacuteclaration Obligatoire ndash Deacuteclaration obligatoire et CNR des meacuteningocoques et Haemophilus influenzae Traitement Santeacute publique France

Figure 1 Nombre de cas drsquoIIM C et taux de deacuteclaration chez les nourrissons de moins de un an 2006-2018

Figure 2 Taux de deacuteclaration des IIM C chez les sujets acircgeacutes de plus de un an selon la classe drsquoacircge 2006-2018

Santeacute publique France - Bulletin de santeacute publique ndash Eacutedition nationale - Avril 2019 p 10

bull Couverture vaccinale meacuteningocoque C en 2018 chez le nourrisson

Depuis 2017 la vaccination des nourrissons contre le meacuteningocoque C comprend une premiegravere dose agrave lrsquoacircge de 5 mois suivie drsquoun

rappel agrave 12 mois La dose agrave lrsquoacircge de 5 mois devenue obligatoire en 2018 a vocation agrave ecirctre transitoire le temps drsquoatteindre une

immuniteacute de groupe suffisante dans la population pour proteacuteger des nourrissons sans avoir besoin de les vacciner

En 2018 la CV contre le meacuteningocoque C agrave 2 ans eacutetait de 786 alors qursquoelle eacutetait de 726 en 2017 (+ 6 points) Les

couvertures les plus eacuteleveacutees sont observeacutees dans les reacutegions Bretagne (845) et le Centre Val de Loire (818) Aucune reacutegion

nrsquoatteint lrsquoobjectif de 95 Elle reste faible dans les DOM et notamment en Guyane (402 surestimation probable) agrave la

Martinique (637) et agrave la Reacuteunion (672)

Couvertures vaccinales () reacutegionales laquo meacuteningocoque C raquo agrave 2 ans France 2017 et 2018

Couvertures vaccinales () deacutepartementales laquo meacuteningocoque C raquo agrave 2 ans France 2018 (neacutes en 2016)

Source carte et tableaux SNDS-DCIR Traitement Santeacute publique France donneacutees mises agrave jour au 311218

Les donneacutees issues du SNDS pour la Guyane ne couvrent pas lrsquoensemble du territoire et surestiment tregraves vraisemblablement la couverture vaccinale

bull Impact de l rsquoextension de l rsquoobligation vaccinale ndash Meacuteningocoque C

Couvertures vaccinales () reacutegionales laquomeacuteningocoque C raquo 1 dose agrave lrsquoacircge agrave 7 mois France cohorte 2017 et 2018

Source SNDS-DCIR Traitement Santeacute publique France donneacutees mises agrave jour au 311218

Les donneacutees issues du SNDS pour la Guyane ne couvrent pas lrsquoensemble du territoire et surestiment tregraves vraisemblablement la couverture vaccinale

La couverture vaccinale pour au moins 1 dose de vaccin meacuteningocoque C a eacuteteacute estimeacutee agrave lrsquoacircge de 7 mois chez les nourrissons neacutes entre le 1er janvier et le 31 mai 2018 (cohorte 2018) Ces donneacutees sont compareacutees dans le tableau ci-joint aux couvertures vaccinales agrave lrsquoacircge de 7 mois des nourrissons neacutes entre le 1er janvier et 31 mai 2017 (cohorte 2017) non soumis agrave lrsquoextension de lrsquoobligation vaccinale

Le gain de couverture vaccinale chez les nourrissons de 7 mois de la cohorte 2018 compareacute agrave ceux de la cohorte 2017 est de 364 points Le gain de couverture vaccinale par reacutegion varie hors Guyane de de 308 points en Martinique et en Bretagne agrave 431 points dans les Pays de la Loire

Ces reacutesultat reacutesultent de la combinaison de la monteacutee en charge de la mise en œuvre de cette nouvelle recommandation datant de 2017 et de son caractegravere obligatoire depuis 2018

Reacutegions Cohorte 2017

()

Cohorte 2018

()

Gain

de couverture

(point)

AUVERGNE-RHOcircNE-ALPES 425 771 346

BOURGOGNE-FRANCHE-

COMTEacute 299 715 416

BRETAGNE 493 802 308

CENTRE-VAL DE LOIRE 410 778 367

CORSE 457 771 313

GRAND EST 379 739 360

HAUTS-DE-FRANCE 365 761 396

IcircLE-DE-FRANCE 463 782 319

NORMANDIE 366 773 407

NOUVELLE-AQUITAINE 359 760 401

OCCITANIE 354 735 381

PAYS DE LA LOIRE 353 784 431

PACA 407 756 350

GUADELOUPE 185 585 400

GUYANE 53 273 221

MARTINIQUE 139 447 308

REacuteUNION 145 561 416

France entiegravere 393 757 364

Reacutegions 2017

()

2018

()

AUVERGNE-RHOcircNE-ALPES 724 786

BOURGOGNE-FRANCHE-COMTEacute 701 774

BRETAGNE 797 845

CENTRE-VAL DE LOIRE 746 818

CORSE 684 763

GRAND EST 728 784

HAUTS-DE-FRANCE 739 811

IcircLE-DE-FRANCE 774 805

NORMANDIE 736 811

NOUVELLE-AQUITAINE 690 772

OCCITANIE 662 735

PAYS DE LA LOIRE 714 798

PACA 707 767

GUADELOUPE 704 760

GUYANE 273 402

MARTINIQUE 612 637

REacuteUNION 608 672

France entiegravere 726 786

Santeacute publique France - Bulletin de santeacute publique ndash Eacutedition nationale - Avril 2019 p 11

bull Couvertures vaccinales meacuteningocoque C en 2018 chez le jeune enfant et l rsquoadolescent

En 2018 les couvertures vaccinales contre le meacuteningocoque C eacutetait de 757 chez les 2 agrave 4 ans 703 chez les 5 agrave 9 ans 458 chez les 10 agrave 14 ans et 319 chez les 15 agrave 19 ans Entre 2017 et 2018 ces couvertures ont globalement augmenteacute dans toutes les tranches drsquoacircge Les couvertures vaccinales reacutegionales les plus eacuteleveacutees atteignaient 815 chez les 2-4 ans 782 chez les 5-9 ans 564 chez les 10-14 ans et 436 chez les 15-19 ans Les Hauts-de-France sont la reacutegion ougrave la couverture vaccinale est la plus eacuteleveacutee quelle que soit la tranche drsquoacircge Un gradient Nord Sud apparait clairement les couvertures vaccinales dans les deacutepartements du Sud de la Loire eacutetant le plus souvent infeacuterieures agrave celles des deacutepartements du Nord Les couvertures chez les adolescents et les jeunes adultes sont insuffisantes pour obtenir une immuniteacute de groupe permettant de proteacuteger les personnes non vaccineacutees

Lrsquoobjectif de couverture vaccinale de 95 agrave lrsquoacircge de 2 ans nrsquoest atteint dans aucune reacutegion

Couvertures vaccinales () reacutegionales laquo meacuteningocoque C raquo par tranche dacircge 2 agrave 19 ans France 2017-2018

Source SNDS-DCIR Santeacute publique France mise agrave jour au 311218

Source SNDS-DCIR Santeacute publique France donneacutees mises agrave jour au 311218 Les donneacutees issues du SNDS pour la Guyane ne couvrent pas lrsquoensemble du territoire et surestiment tregraves vraisemblablement la couverture vaccinale

Evolution des couvertures vaccinales () nationales laquo meacuteningocoque C raquo par tranche drsquoacircge France 2014 - 2018

Couvertures vaccinales () deacutepartementales laquo meacuteningocoque C raquo chez les 15 agrave 19 ans France 2018

Source SNDS-DCIR Santeacute publique France donneacutees mises agrave jour au 311218

2 agrave 4 ans 5 agrave 9 ans 10 agrave 14 ans 15 agrave 19 ans

Reacutegions 2017

()

2018

()

2017

()

2018

()

2017

()

2018

()

2017

()

2018

()

AUVERGNE-RHOcircNE-ALPES 700 738 613 666 357 416 249 285

BOURGOGNE-FRANCHE-

COMTEacute 715 760 645 695 409 470 315 346

BRETAGNE 793 815 731 771 511 561 406 434

CENTRE-VAL DE LOIRE 760 800 670 728 428 492 325 359

CORSE 650 691 586 639 254 320 129 150

GRAND EST 727 755 664 712 394 452 299 328

HAUTS-DE-FRANCE 779 815 739 782 506 564 407 436

IcircLE-DE-FRANCE 749 764 699 731 441 500 312 340

NORMANDIE 762 805 678 738 423 481 340 367

NOUVELLE-AQUITAINE 693 742 598 662 311 388 185 249

OCCITANIE 656 700 586 637 318 385 193 220

PAYS DE LA LOIRE 699 762 619 687 281 464 298 330

PACA 718 730 629 676 401 348 180 190

GUADELOUPE 710 770 659 721 419 482 268 303

GUYANE 300 403 257 325 200 249 141 161

MARTINIQUE 632 664 518 588 270 335 155 188

REacuteUNION 673 711 629 676 455 512 339 376

France entiegravere 723 757 654 703 396 458 184 319

0

10

20

30

40

50

60

70

80

90

2014 2015 2016 2017 2018

CV

Anneacutees

24 mois 2 agrave 4 ans5 agrave 9 ans 10 agrave 14 ans15 agrave 19 ans 20 agrave 24 ans

La couverture vaccinale est sous estimeacutee dans les deacutepartements ougrave

des campagnes de vaccination de grande ampleur ont eacuteteacute organiseacutees

et ougrave les vaccins ont eacuteteacute fournis gratuitement et non enregistreacutes dans

le DCIR (deacutepartements 40 636465)

Santeacute publique France - Bulletin de santeacute publique ndash Eacutedition nationale - Avril 2019 p12

Papillomavirus humain

bull Contexte eacutepideacutemiologique

En France en 2017 lrsquoincidence et la mortaliteacute du cancer du col de lrsquouteacuterus eacutetaient estimeacutees agrave 2840 cas incidents et 1080 deacutecegraves par an malgreacute les actions de deacutepistage des leacutesions preacutecanceacutereuses et canceacutereuses chez les femmes acircgeacutees de 25 agrave 65 ans De nombreux pays ayant introduit la vaccination contre les papillomavirus (HPV) ont montreacute son efficaciteacute en population pour preacutevenir les infections agrave HPV et les leacutesions preacute-cancereuses

bull Couverture vaccinale papillomavirus humain en 2018

Couvertures vaccinales () reacutegionales contre les papillomavirus humains laquo 1 dose raquo agrave 15 ans et laquo 2 doses raquo agrave 16 ans France cohortes de naissance 2002 et 2003 (15 ans) et 2001 et 2002 (16 ans)

Source carte et tableau SNDS-DCIR

Traitement Santeacute publique France donneacutees mises agrave jour au 311218

Couvertures vaccinales () deacutepartementales contre les papillomavirus humains laquo scheacutema complet agrave 2 doses raquo agrave 16 ans France cohorte de naissance 2002

La couverture vaccinale contre le papillomavirus chez les jeunes filles reste tregraves insuffisante en France en 2018

A lacircge de 15 ans la couverture vaccinale pour une dose de vaccin eacutetait de 294 chez les jeunes filles neacutees en 2003 A lrsquoacircge de 16 ans seules 237 des jeunes filles neacutees en 2002 ont reccedilu un scheacutema complet de vaccination contre les infections agrave papillomavirus

Les analyses reacutegionales montrent un gradient Nord ndash Sud Les jeunes filles eacutetant globalement moins bien vaccineacutees dans les deacutepartements du sud de la Loire en comparaison avec ceux du Nord Les couvertures vaccinales sont tregraves faibles dans les DOM

1 dose agrave 15 ans 2 doses agrave 16 ans

(scheacutema complet)

Reacutegions 2002

()

2003

()

2001

()

2002

()

AUVERGNE-RHOcircNE-ALPES 244 276 203 225

BOURGOGNE-FRANCHE-COMTEacute 277 316 233 253

BRETAGNE 326 365 264 303

CENTRE-VAL DE LOIRE 292 326 235 262

CORSE 183 196 148 152

GRAND EST 326 356 261 291

HAUTS-DE-FRANCE 347 377 284 306

IcircLE-DE-FRANCE 213 240 169 188

NORMANDIE 348 386 284 311

NOUVELLE-AQUITAINE 265 305 227 251

OCCITANIE 205 238 174 193

PAYS DE LA LOIRE 314 358 260 298

PACA 193 220 155 172

GUADELOUPE 177 181 121 119

GUYANE 229 109 121 141

MARTINIQUE 112 216 63 82

REacuteUNION 113 114 86 81

France entiegravere 262 294 214 237

La comparaison des couverture vaccinale 1 dose chez les jeunes filles de 15 ans en 2017 et 2018 (neacutees respectivement en 2002 et 2003) montre une progression de couverture de 32 points De mecircme une progression de 23 points est observeacutee chez les jeunes filles de 16 ans entre 2017 et 2018 Ces augmentations leacutegegraverement supeacuterieures agrave celles observeacutees entre 2016 et 2017 (26 agrave 15 ans et 19 agrave 16 ans) pourraient teacutemoigner de lrsquoimpact positif de lrsquoabaissement de lacircge de la vaccination agrave 11 ans mais peut ecirctre eacutegalement du renforcement reacutecent de la communication autour de la vaccination

Source SNDS-DCIR Santeacute publique France donneacutees mises agrave jour au 311218 Les donneacutees issues du SNDS pour la Guyane ne

couvrent pas lrsquoensemble du territoire et surestiment tregraves vraisemblablement la couverture vaccinale

Santeacute publique France - Bulletin de santeacute publique ndash Eacutedition nationale - Avril 2019 p13

Grippe

bull Contexte eacutepideacutemiologique

La grippe est responsable chaque anneacutee de plusieurs milliers de deacutecegraves dont la tregraves grande majoriteacute survient chez les personnes acircgeacutees Malgreacute une efficaciteacute modeacutereacutee et variable selon les saisons la vaccination reste la mesure de preacutevention la plus efficace Elle permet en moyenne de reacuteduire le risque de deacutecegraves chez les personnes acircgeacutees vaccineacutees drsquoenviron un tiers

bull Couverture vaccinale contre la grippe en 2018

Parmi lrsquoensemble des personnes agrave risque de grippe seacutevegravere la couverture vaccinale eacutetait de 456 lors de la saison 2017-2018 et de 468 lors de la saison 2018-2019 Malgreacute cette augmentation de 12 points la couverture vaccinale du vaccin contre la grippe reste tregraves insuffisante en France loin de lrsquoobjectif des 75 de couverture pour les personnes agrave risque

La couverture vaccinale eacutetait de 292 chez les personnes agrave risque acircgeacutees de moins de 65 ans et de 510 chez les personnes acircgeacutees de 65 ans et plus La couverture vaccinale eacutetait en leacutegegravere augmentation par rapport agrave la saison preacuteceacutedente dans ces deux tranches drsquoacircge puisqursquoelle eacutetait respectivement de 289 et 497 en 2017-2018

Couvertures vaccinales () reacutegionales contre la grippe laquo 1 dose raquo chez les personnes agrave risque acircgeacutes de moins de 65 ans et chez les personnes acircgeacutes de 65 ans et plus 2017-2019

Au moins une dose

Moins de 65 ans

Au moins une dose

65 ans et plus

Reacutegions 2017-2018

()

2018-2019

()

Gain de

couverture

(point)

2017-2018

()

2018-2019

()

Gain de

couverture

(point)

AUVERGNE-RHOcircNE-ALPES 295 292 -03 485 503 18

BOURGOGNE-FRANCHE-COMTEacute 313 319 07 502 515 12

BRETAGNE 318 313 -05 524 543 19

CENTRE-VAL DE LOIRE 304 312 08 517 530 13

CORSE 218 235 16 449 463 14

GRAND EST 320 324 04 519 529 10

HAUTS-DE-FRANCE 341 333 -08 522 54 18

IcircLE-DE-FRANCE 239 249 09 473 489 15

NORMANDIE 334 32 -13 531 541 10

NOUVELLE-AQUITAINE 297 306 09 508 523 16

OCCITANIE 269 28 11 492 503 11

PAYS DE LA LOIRE 317 31 -07 513 532 20

PACA 254 266 11 475 491 16

GUADELOUPE 127 124 -03 213 205 -07

GUYANE 134 127 -07 205 189 -16

MARTINIQUE 88 86 -02 153 142 -11

REacuteUNION ND ND ND ND ND ND

France entiegravere 289 292 03 497 510 13

Source SNDS-DCIR Santeacute publique France donneacutees mises agrave jour au 280219

Les donneacutees issues du SNDS pour la Guyane ne couvrent pas lrsquoensemble du territoire et surestiment tregraves vraisemblablement la couverture vaccinale

Santeacute publique France - Bulletin de santeacute publique ndash Eacutedition nationale - Avril 2019

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PERCEPTIONS OPINIONS SUR LA VACCINATION ET LES OBLIGATIONS VACCINALES DES PARENTS DrsquoENFANTS DE MOINS DE 2 ANS

Dans le cadre du suivi de la mise en place des obligations vaccinales pour les enfants neacutes agrave partir du 1er janvier 2018 Santeacute publique France a reacutealiseacute deux enquecirctes aupregraves de parents drsquoenfants acircgeacutes de moins de 2 ans [1] [2]

Les reacutesultats mettent en eacutevidence une sensible ameacutelioration des perceptions relatives agrave la vaccination et agrave lrsquoadheacutesion aux obligations vaccinales un impact positif sur lrsquoincitation des parents agrave faire vacciner leurs enfants contre le ROR et le meacuteningocoque mais eacutegalement le besoin de conforter et drsquoexpliciter cette mesure et surtout de rassurer sur la sucircreteacute des vaccins

bull Une bonne adheacutesion aux mesures mais un deacuteficit drsquoinformation agrave enrayer

En feacutevrier 2019 95 des parents drsquoenfants de 0 agrave 2 ans ont entendu parler des nouvelles vaccinations obligatoires (soit une hausse de 4 points par rapport agrave juin 2018) Si les meacutedias sont le premier vecteur de notorieacuteteacute de la mesure (72) les professionnels de santeacute (meacutedecins geacuteneacuteralistes peacutediatres speacutecialistes professionnels de la PMI pueacutericultrices sages-femmes pharmaciens) ont joueacute un rocircle majeur dans lrsquoinformation sur cette mesure (citeacutes par 62 versus 40 en juin 2018)

Deux tiers des parents (67) deacuteclarent ecirctre aujourdrsquohui favorables agrave cette extension de 3 agrave 11 vaccinations parmi lesquels 10 ndash selon leur souvenir ndash ne lrsquoeacutetaient pas en deacutecembre 2017 Cependant en deacutepit de la notorieacuteteacute de la mesure pregraves de la moitieacute des parents (47) indiquent ne pas savoir preacuteciseacutement ce qursquoelle recouvre et un tiers srsquoestime mal informeacute sur ces obligations particuliegraverement chez les plus modestes (35 des professions et cateacutegories socio-professionnelles (PCS) - versus 29 des PCS+ 49 chez les ouvriers)

Le teacutetanos la rubeacuteole la coqueluche et la rougeole sont les maladies agrave vaccination obligatoire les mieux identifieacutees (85 agrave 89) puis viennent lrsquoheacutepatite B la diphteacuterie et la poliomyeacutelite (entre 70 et 75) les infections agrave meacuteningocoques et les oreillons (respectivement par 68 et 69)

bull Lrsquoimportance de la vaccination reconnue et de fortes attentes drsquoinformation

Lrsquoimportance de la vaccination pour la santeacute des enfants (91) et pour la protection de la collectiviteacute (87) progresse sensiblement dans lrsquoopinion des parents (+ 5 points par rapport agrave juin 2018) Neuf parents sur dix (86) adhegraverent agrave lrsquoideacutee que les nouvelles obligations vaccinales vont permettre drsquoaugmenter le nombre de personnes vaccineacutees en France et pour les trois quarts reacuteduire les eacutepideacutemies (77)

Il reste de fortes attentes drsquoinformation des parents pour mieux connaicirctre les effets secondaires des vaccins (67) leur composition (54) leurs beacuteneacutefices (47) et les maladies qursquoils permettent drsquoeacuteviter

bull Un impact positif des nouvelles obligations vaccinales

La deacutecision de retarder un vaccin par heacutesitation vaccinale tend agrave diminuer passant de 25 en juin 2018 agrave 22 en 2019 (19 parmi les parents drsquoenfants neacutes en 2018 versus 25 de ceux neacutes en 2017)

Qursquoil srsquoagisse de la vaccination ROR ou contre les meacuteningocoques C la mise en place des nouvelles obligations vaccinales a eu un impact positif sur le fait drsquoavoir fait ou drsquoavoir lrsquointention de faire vacciner leur enfant 27 des parents drsquoenfants de 0 agrave 2 ans ont en effet deacuteclareacute que leur choix de faire vacciner leur enfant contre le ROR avait eacuteteacute influenceacute par les nouvelles obligations (36 pour les parents drsquoenfants neacutes en 2017 et 18 pour ceux neacutes en 2018) De mecircme 29 des parents ont fait le choix de faire vacciner leur enfant contre le meacuteningocoque C suite agrave la nouvelle loi (39 des parents drsquoenfants neacutes en 2017 et 19 pour ceux neacutes en 2018)

[1] Enquecircte Santeacute publique FranceBVA reacutealiseacutee par internet aupregraves drsquoun eacutechantillon national repreacutesentatif de la population franccedilaise acircgeacutee de 18 agrave 65 ans dont 321 parents drsquoenfants de 0 agrave 2 ans Meacutethode des quotas Juillet 2018

[2] Enquecircte Santeacute publique FranceBVA reacutealiseacutee par internet aupregraves drsquoun eacutechantillon national repreacutesentatif de 1002 parents drsquoenfants de 0 agrave 2 ans (500 enfants neacutes en 2017 et 502 enfants neacutes en 2018) Meacutethode des quotas Feacutevrier 2019

La liste des vaccinations obligatoires testeacutees portait exclusivement sur ces 9 vaccinations

bull Conclusion

Un an apregraves sa mise en œuvre la quasi-totaliteacute des parents drsquoenfants neacutes en 2017 et en 2018 ont entendu parler des nouvelles obligations vaccinales et deux tiers deacuteclarent ecirctre aujourdrsquohui favorables agrave lrsquoextension des obligations vaccinales

Les perceptions et opinions des jeunes parents sur la vaccination et ses beacuteneacutefices progressent positivement une ameacutelioration agrave mettre probablement en regard des efforts de communication deacuteployeacutes par les pouvoirs publics Santeacute publique France et les ARS et par la mobilisation des partenaires nationaux des professionnels de santeacute et de la petite enfance

Pour autant un travail peacutedagogique demeure agrave reacutealiser pour davantage expliciter le peacuterimegravetre des nouvelles obligations et rassurer les parents sur la sureteacute des vaccins

LES PEDIATRES ET LrsquoOBLIGATION VACCINALE

Un an apregraves la mise en place de lrsquoextension des obligations vaccinales qursquoen est-il de la perception des peacutediatres sur la vaccination et quel est lrsquoimpact de la nouvelle loi sur leur pratique

LrsquoAssociation franccedilaise de peacutediatrie ambulatoire (Afpa) a reacutealiseacute une enquecircte en ligne en feacutevrier 2018 sur la perception de lrsquoobligation vaccinale Nous leur avons proposeacute de reacuteiteacuterer cette enquecircte un an apregraves pour mesurer lrsquoeacutevolution des perceptions En partenariat avec lrsquoAfpa un questionnaire en ligne a donc eacuteteacute mis agrave disposition des peacutediatres libeacuteraux entre le 2602 et 18032019 Au total 615 peacutediatres ont reacutepondu agrave lrsquoenquecircte dont voici les reacutesultats bruts

Lrsquoadheacutesion agrave la vaccination des peacutediatres reste tregraves forte (99) et les reacuteticences agrave certains vaccins ne concernent que 14 drsquoentre eux Les reacuteticences portent tout drsquoabord sur le vaccin contre le rotavirus (8) contre les HPV (5) et la grippe (5) Interrogeacutes sur leur propre vaccination en 2018-2019 86 des peacutediatres se sont vaccineacutes contre la grippe proportion comparable agrave celle de lrsquohiver 2017-2018 Les peacutediatres non reacuteticents agrave cette vaccination sont significativement mieux vaccineacutes (88)

Lrsquoextension des obligations vaccinales est jugeacutee une mesure positive pour la presque totaliteacute des peacutediatres interrogeacutes (96) Plus de trois quarts drsquoentre eux considegraverent qursquoelle simplifie leur relation avec les parents Une majoriteacute des peacutediatres (69) trouvent que lrsquoobligation vaccinale srsquoest accompagneacutee drsquoune diminution de la reacuteticence des parents vis-agrave-vis de la vaccination et 23 qursquoelle nrsquoa pas changeacutee La majoriteacute des peacutediatres (56) considegraverent que lrsquoextension des obligations nrsquoa pas eu drsquoimpact sur le rattrapage vaccinal des enfants de plus drsquoun an La quasi-totaliteacute (97) se sent agrave lrsquoaise pour expliquer lrsquoextension des obligations vaccinales

LrsquoAfpa avait fait une enquecircte comparable au 1er trimestre 2018 aupregraves de 663 peacutediatres [1] [2] Si les reacuteticences des peacutediatres interrogeacutes vis-agrave-vis de certains vaccins semblent augmenter (6 agrave 14) davantage considegraverent cette anneacutee que lrsquoextension de lrsquoobligation est une bonne mesure (91 agrave 96) et qursquoelle simplifie davantage les relations avec les parents (52 agrave 77) Une plus grande proportion de peacutediatres (69 versus 40) pense que la reacuteticence des parents vis-agrave-vis de la vaccination diminue

Lrsquoanalyse de cette enquecircte doit ecirctre prudente car elle porte sur des volontaires tout comme sa comparaison avec lrsquoenquecircte de 2018 car toutes les questions nrsquoont pas eacuteteacute strictement similaires Pour autant cette enquecircte montre une adheacutesion toujours tregraves forte agrave la vaccination des peacutediatres libeacuteraux qui ont reacutepondu Leur reacuteticence agrave certains vaccins reste marginale Lrsquoextension vaccinale est tregraves largement soutenue et son impact sur les relations avec les parents et sur la reacuteticence de ces derniers est non seulement positif mais semble srsquoaccroitre avec le temps

[1] Assathiany R Vieacute le Sage F Les peacutediatres et les vaccins en 2018Le peacutediatre 287 2018-4 12-14

[2] Vieacute le Sage F Le vaccinateur et la politique ecirctre assis entre deux chaises nest pas toujours confortable Les tribunes de la santeacute 58 2018

Santeacute publique France - Bulletin de santeacute publique ndash Eacutedition nationale - Avril 2019 p 15

LES MEDECINS GENERALISTES ET LA VACCINATION

Un an apregraves lrsquoeacutelargissement des vaccinations obligatoires du nourrisson le Collegravege de la Meacutedecine Geacuteneacuterale (CMG) en partenariat avec Santeacute publique France a interrogeacute par internet les meacutedecins geacuteneacuteralistes sur leurs perceptions de la vaccination et de lrsquoextension de lrsquoobligation vaccinale Les reacutesultats de ce panel de meacutedecins geacuteneacuteralistes ont eacuteteacute preacutesenteacutes agrave lrsquooccasion du 13egraveme Congregraves de meacutedecine geacuteneacuterale le 5 avril 2019

Des meacutedecins geacuteneacuteralistes tregraves favorables agrave la vaccination

En feacutevrier et mars 2019 758 meacutedecins geacuteneacuteralistes ont reacutepondu agrave un questionnaire en ligne conduit par le Collegravege de la meacutedecine geacuteneacuterale et Santeacute publique France Plus de 99 drsquoentre eux se deacuteclarent favorables agrave la vaccination de faccedilon geacuteneacuterale Un tiers deacuteclare neacuteanmoins avoir des reacuteticences vis-agrave-vis de certains vaccins (33) notamment celui contre le rotavirus (24) et celui contre les infections agrave papillomavirus humains (22) Les geacuteneacuteralistes ont eacutegalement eacuteteacute interrogeacutes sur leur propre vaccination et deacuteclarent majoritairement (86) qursquoils se sont vaccineacutes contre la grippe cet hiver

Rendre de nouveaux vaccins obligatoires une mesure perccedilue plutocirct positivement

Lrsquoeacutelargissement des obligations vaccinales est perccedilu comme une mesure positive par les trois quarts des meacutedecins geacuteneacuteralistes (75) Pour 41 des geacuteneacuteralistes la loi simplifie leur relation avec les parents 46 consideacuterant que cela nrsquoa pas entraicircneacute de changements Lrsquoinformation des pouvoirs publics et des professionnels de santeacute aupregraves des parents est aujourdrsquohui essentielle puisque plus de la moitieacute des meacutedecins interrogeacutes deacuteclarent que lrsquoeacutevolution des reacuteticences des parents depuis la mise en place de la nouvelle loi nrsquoa pas changeacute (45 ) voire mecircme est en augmentation (15 )

Santeacute publique France - Bulletin de santeacute publique ndash Eacutedition nationale - Avril 2019ndash p 16

BIBLIOGRAPHIE

bull Note meacutethodologique sur les sources de couvertures vaccinales lien

bull Donneacutees eacutepideacutemiologiques sur la rougeole lien

bull Donneacutees eacutepideacutemiologiques sur les IIM C lien

bull Donneacutees de couvertures vaccinales lien lien vers lrsquooutil Geodes lien

Santeacute publique France - Bulletin de santeacute publique ndash Eacutedition nationale - Avril 2019 p 17

REMERCIEMENTS

Sante publique France tient agrave remercier les membres des conseils deacutepartementaux travaillant activement agrave la remonteacutee des donneacutees des certificats de santeacute ainsi que la DREES Remerciements agrave lrsquoAssociation franccedilaise de peacutediatrie ambulatoire et au Collegravege de meacutedecine geacuteneacuterale pour avoir contribueacute agrave la mise en place des enquecirctes chez les peacutediatres et les meacutedecins geacuteneacuteralistes

SOURCE DES DONNEacuteES

Deux sources de donneacutees permettent la production drsquoestimateurs deacutepartementaux de couvertures vaccinales

1 Les certificats de santeacute du 24e mois ils sont le principal outil drsquoeacutevaluation de la couverture vaccinale chez lrsquoenfant de 2 ans Ces certificats sont eacutetablis par les meacutedecins geacuteneacuteralistes ou les peacutediatres lors de lrsquoexamen meacutedical obligatoire de lrsquoenfant agrave 24 mois et sont envoyeacutes au service de la protection maternelle et infantile (PMI) qui transmet apregraves saisie un fichier individuel anonymiseacute agrave la Direction de la recherche des eacutetudes de lrsquoeacutevaluation et des statistiques (Drees) Apregraves un apurement et un redressement des donneacutees lrsquoanalyse de la CV est reacutealiseacutee par Santeacute publique France Les derniegraveres donneacutees valides disponibles preacutesenteacutees dans ce bulletin sont issues de lrsquoexploitation des certificats de santeacute du 24egraveme mois (CS24) de lrsquoanneacutee 2017 et concernent les enfants neacutes en 2015 ayant eu 24 mois en 2017 Lorsque les estimations de couverture vaccinale pour les vaccins ROR 1 dose et pneumocoque 3 doses agrave 24 mois agrave partir des certificats de santeacute du 24e mois eacutetaient non interpreacutetables ou non disponibles en 2017 ces derniegraveres ont eacuteteacute remplaceacutees par une estimation agrave partir du DCIR-SNDS

2 Le Datamart de Consommation Inter Reacutegimes (DCIR) ndash Systegraveme national des donneacutees de santeacute (SNDS) cette base regroupe les donneacutees individuelles de remboursement de vaccins des beacuteneacuteficiaires des principaux reacutegimes de lrsquoassurance maladie Les donneacutees de couvertures vaccinales sont calculeacutees sur la base des proportions de beacuteneacuteficiaires ayant un remboursement de vaccin

Les donneacutees reacutegionales ne sont pas preacutesenteacutees lorsque les estimations disponibles portent sur moins de 80 des enfants de la reacutegion Cette restriction srsquoapplique aux certificats de santeacute et reacutesulte de deacutepartements nrsquoayant pas fait remonter de donneacutees au niveau national ou des donneacutees ininterpreacutetables Elle srsquoapplique eacutegalement aux estimations reacutealiseacutees agrave partir du DCIRSNDS essentiellement pour les deacutepartements pour lesquels la proportion de nourrissons beacuteneacuteficiant de vaccins gratuits acheteacutes par le Conseil Deacutepartemental est significative et entraine un biais dans lrsquoestimation

Des indicateurs permettant de disposer de premiegraveres estimations de lrsquoimpact de lrsquoextension de lrsquoobligation vaccinale un an apregraves son entreacutee en vigueur ont eacuteteacute geacuteneacutereacutes agrave partir du DCIRSNDS Pour les vaccinations des 5 premiers mois de vie la couverture vaccinale a eacuteteacute mesureacutee agrave lrsquoacircge de 7 mois afin de prendre en compte de leacutegers retards de vaccination et lrsquoimpreacutecision des acircges agrave la vaccination enregistreacutes dans la base de donneacutees (calculeacutes comme la diffeacuterence entre les mois et anneacutee de vaccination et de naissance de lrsquoenfant) Les analyses ont eacuteteacute faites agrave la date du 31 deacutecembre 2018 et concernent les enfants neacutes entre le 1er janvier et le 31 mai 2018 Pour le rappel hexavalent agrave 11 mois les analyses ont eacuteteacute faites au 31 janvier 2019 et portent sur les enfants neacutes en janvier 2018 Un deacutefaut drsquoenregistrement dans le DCIR de certaines doses de vaccin administreacutees dans les premiegraveres semaines de vie a conduit agrave ne pas geacuteneacuterer drsquoestimation pour la seconde dose des vaccins hexavalent et pneumocoque La couverture vaccinale des vaccinations recommandeacutees agrave lrsquoacircge de 12 mois (1egravere dose de vaccin ROR et 2egraveme dose de vaccin meacuteningocoque C) a eacuteteacute eacutevalueacutee parmi les enfants qui avaient atteint lrsquoacircge de 12 mois en 2018 et acircgeacutes drsquoau moins 14 mois au 31 deacutecembre 2018 soit les enfants neacutes entre le 1er janvier et le 31 octobre 2017 Les mecircmes restrictions que pour les donneacutees de routine ont eacuteteacute appliqueacutees (pas drsquoestimation deacutepartementale en cas de proportion importante drsquoenfants beacuteneacuteficiant de vaccins gratuits et pas drsquoestimation reacutegionale si les donneacutees concernent moins de 80 des enfants)

Contact Santeacute publ ique France pressesantepubl iquefrance f r

REacuteDACTION

Donneacutees couverture vaccinale et eacutepideacutemiologiques Laure Fonteneau Sophie Vaux Denise Antona Anne-Sophie Barret Daniel Levy-Bruhl

Reacutefeacuterents reacutegionaux Pascaline Loury Gaeumllle Gault Lauriane Ramalli Nathalie Nicolay Guillaume Heuzeacute Bertrand Gagniegravere Christine Saura

Donneacutees de preacutevention et promotion de la Santeacute Colette Menard Isabelle Bonmarin Sandrine Randriamampanina Arnaud Gautier Sylvie Quelet

Page 6: VACCINATION - bourgogne-franche-comte.ars.sante.fr · sur tout le territoire. On observe aussi un petit gain de couverture vaccinale concernant les vaccinations non obligatoires (méningocoque

Santeacute publique France - Bulletin de santeacute publique ndash Eacutedition nationale - Avril 2019 p 6

Pneumocoque

bull Contexte eacutepideacutemiologique

Au deacutebut des anneacutees 2000 avant la vaccination des enfants plus drsquoune centaine de meacuteningites agrave pneumocoque survenaient chaque anneacutee chez le nourrisson Environ 10 des cas en deacuteceacutedaient et plus de 20 en gardaient des seacutequelles La couverture vaccinale supeacuterieure agrave 90 a permis de pratiquement faire disparaicirctre les cas lieacutes aux seacuterotypes inclus dans le vaccin Mais la couverture vaccinale doit continuer agrave progresser afin de diminuer le risque reacutesiduel drsquoinfection seacutevegravere chez lrsquoenfant et eacutegalement proteacuteger par effet indirect les personnes acircgeacutees

bull Couvertures vaccinales

En 2017 la couverture vaccinale laquo pneumocoque 3 doses raquo chez les enfants acircgeacutes de 24 mois eacutetait de 922 en France Elle variait entre 478 (Guyane) et 960 (Martinique)

Couvertures vaccinales () reacutegionales laquopneumocoque 3 doses raquo agrave lrsquoacircge de 24 mois France 2016-2017

Source tableau et carte Drees Remonteacutees des services de PMI ndash Certificat de santeacute du 24e mois Traitement Santeacute publique France Donneacutees non disponibles pour les CS 24 estimeacutees agrave partir des donneacutees du SNDS-DCIR Traitement Santeacute publique France donneacutees mises agrave jour au 31122018

Couvertures vaccinales () deacutepartementales laquo pneumocoque 3 doses raquo agrave lrsquoacircge de 24 mois France 2017

bull Impact de l rsquoextension de l rsquoobligation vaccinale ndash Vaccin Pneumocoque

Chez les nourrissons neacutes entre le 1er janvier 2018 et le 31 mai 2018 (cohorte 2018) la couverture vaccinale contre le pneumocoque (1 dose) est de 994 contre 980 pour ceux neacutes entre 1er janvier 2017 et le 31 mai 2017 (cohorte 2017) soit une augmentation de 1 4 points

Cette augmentation varie hors Guyane de 02 points en Guadeloupe agrave 24 points en Martinique En meacutetropole le gain de couverture est particuliegraverement significatif en Occitanie et Paca (+21 points) et en Auvergne-Rhocircne-Alpes (+19)

Ces augmentations sont agrave mettre en lien avec les obligations vaccinales eacutetendues agrave la vaccination contre le pneumocoque pour les nourrissons neacutes agrave compter du 1er janvier 2018

Couvertures vaccinales () reacutegionales laquo pneumocoque au moins 1 dose raquo agrave lrsquoacircge de 7 mois France cohorte 2017 et 2018

Sources Donneacutees SNDS-DCIR Traitement Santeacute publique France donneacutees mises agrave jour au 311218

Les donneacutees issues du SNDS pour la Guyane ne couvrent pas lrsquoensemble du territoire et surestiment tregraves vraisemblablement la couverture vaccinale

2016 2017

Reacutegions Neacutes en 2014

()

Neacutes en 2015

()

AUVERGNE-RHOcircNE-ALPES ND 918

BOURGOGNE-FRANCHE-

COMTEacute 918 924

BRETAGNE 922 927

CENTRE-VAL DE LOIRE ND ND

CORSE 948 944

GRAND EST 931 931

HAUTS-DE-FRANCE ND ND

IcircLE-DE-FRANCE 935 940

NORMANDIE ND ND

NOUVELLE-AQUITAINE 912 930

OCCITANIE 898 893

PAYS DE LA LOIRE ND 937

PACA ND 895

GUADELOUPE 858 833

GUYANE ND 478

MARTINIQUE 923 960

REacuteUNION 957 940

France entiegravere 918 922

Au moins une dose

Reacutegions Cohorte 2017

()

Cohorte 2018

()

Diffeacuterence

(points)

AUVERGNE-RHOcircNE-ALPES 976 994 19

BOURGOGNE-FRANCHE-COMTEacute 976 993 17

BRETAGNE 985 997 12

CENTRE-VAL DE LOIRE 985 997 12

CORSE 979 995 15

GRAND EST 977 995 18

HAUTS-DE-FRANCE 991 997 06

IcircLE-DE-FRANCE 983 995 12

NORMANDIE 989 998 09

NOUVELLE-AQUITAINE 981 994 13

OCCITANIE 969 989 21

PAYS DE LA LOIRE 984 997 13

PACA 970 992 21

GUADELOUPE 984 986 02

GUYANE 920 964 44

MARTINIQUE 966 990 24

REacuteUNION 976 996 20

France entiegravere 980 994 14

bull Focus Rougeole

La France comme lrsquoensemble des pays de la reacutegion europeacuteenne de lrsquoOMS est engageacutee dans une strateacutegie drsquoeacutelimination de la rougeole objectif fixeacute initialement pour 2010 De par la tregraves grande contagiositeacute de la rougeole il est neacutecessaire qursquoau moins 95 des enfants soient vaccineacutes avec 2 doses pour eacuteliminer la rougeole En lrsquoabsence de CV suffisante le virus continue de circuler en France Au cours de lrsquoanneacutee 2018 2913 cas de rougeole ont eacuteteacute notifieacutes aux agences reacutegionales de santeacute dont trois deacutecegraves

Santeacute publique France - Bulletin de santeacute publique ndash Eacutedition nationale - Avril 2019 p 7

Taux de notification des cas de rougeole deacuteclareacutes par deacutepartement de reacutesidence en 2018 France

Rougeole oreillons rubeacuteole

bull Contexte eacutepideacutemiologique

Rubeacuteole depuis 1985 la promotion de la vaccination en France a entraicircneacute une baisse tregraves importante du nombre drsquoinfections en cours de grossesse et du risque drsquointerruption de grossesse et de naissance drsquoenfants porteurs de malformations Toutefois depuis 2010 entre 5 et 10 infections rubeacuteoleuses survenant durant la grossesse sont encore recenseacutees chaque anneacutee La rubeacuteole est une maladie agrave deacuteclaration obligatoire depuis 2018

Oreillons les niveaux eacuteleveacutes de couverture vaccinale ont entraineacute une tregraves forte reacuteduction du nombre de cas Actuellement la maladie a pratiquement disparu chez lrsquoenfant Cependant mecircme apregraves 2 doses la protection peut finir par disparaicirctre expliquant la survenue tregraves occasionnelle de cas chez des jeunes adultes vaccineacutes dans lrsquoenfance Dans ce cas la maladie est le plus souvent beacutenigne et les complications exceptionnelles

Nombre de cas deacuteclareacutes de rougeole entre janvier 2008 et deacutecembre 2018 France

Source Carte et graphique Deacuteclaration obligatoire Santeacute publique France

Santeacute publique France - Bulletin de santeacute publique ndash Eacutedition nationale - Avril 2019 p 8

Source tableau et carte Drees Remonteacutees des services de PMI ndash Certificat de santeacute du 24e mois Traitement Santeacute publique France

ND non disponible

Couvertures vaccinales () reacutegionales laquo rougeole oreillons rubeacuteole raquo agrave lrsquoacircge de 24 mois France 2015-2017

bull Couvertures vaccinales

En 2017 la couverture vaccinale laquo ROR rougeole oreillons rubeacuteole 1 dose raquo chez les enfants acircgeacutes de 24 mois eacutetait de 896 en France Elle variait entre 788 (PACA) et 953 (Martinique) La couverture vaccinale laquo 2 doses raquo eacutetait de 803 Elle variait entre 677 (Guyane) et 881 (Corse) Ces valeurs sont insuffisantes pour preacutevenir le risque eacutepideacutemique

Couvertures vaccinales () deacutepartementales laquo rougeole oreillons rubeacuteole 2 doses raquo France 2017

bull Impact de la communication autour de l rsquoobligation vaccinale ndash Vaccin ROR

La premiegravere dose de vaccin ROR eacutetant recommandeacutee agrave lrsquoacircge de 12 mois il nrsquoest pas encore possible de mesurer lrsquoimpact de lrsquoobligation vaccinale pour cette vaccination chez les enfants neacutes en 2018 Il est cependant possible de comparer les couvertures vaccinales des enfants ayant eu 12 mois en 2018 avec celles des enfants ayant eu 12 mois en 2017

Chez les enfants ayant eu 12 moins en 2018 la couverture vaccinale ROR (1 dose) est de 872 contre 850 pour ceux neacutes ayant eu 12 mois en 2017 soit un gain de couverture de 22 points

Cette augmentation variait de 02 point (Corse) agrave 32 points (Nouvelle Aquitaine)

Ce gain de couverture ne peut ecirctre attribueacute directement agrave lrsquoobligation vaccinale mais peut ecirctre lieacutee agrave la communication faite autour de cette obligation et de la vaccination en geacuteneacuteral Cette augmentation peut eacutegalement ecirctre lieacutee agrave lrsquoeacutepideacutemie actuelle de rougeole

Couvertures vaccinales () reacutegionales laquo rougeole oreillons rubeacuteole raquo au moins 1 dose raquo agrave lrsquoacircge de 12 mois France cohortes 2017 et 2018

Sources Donneacutees SNDS-DCIR Traitement Santeacute publique France donneacutees mises agrave jour au 311218

Reacutegions Cohorte 2017

()

Cohorte 2018

()

Gain de

couverture

(point)

AUVERGNE-RHOcircNE-ALPES 855 877 22

BOURGOGNE-FRANCHE-

COMTEacute ND ND ND

BRETAGNE 867 889 22

CENTRE-VAL DE LOIRE 865 885 20

CORSE 844 846 02

GRAND EST 863 876 13

HAUTS-DE-FRANCE 864 878 14

IcircLE-DE-FRANCE ND ND ND

NORMANDIE 859 878 19

NOUVELLE-AQUITAINE 849 881 32

OCCITANIE 816 846 30

PAYS DE LA LOIRE 852 878 26

PACA 821 847 26

GUADELOUPE 784 788 04

GUYANE ND ND ND

MARTINIQUE ND ND ND

REacuteUNION ND ND ND

France entiegravere 850 872 22

Reacutegions 2016

(neacutes en 2014)

2017

(neacutes en 2015)

1 dose

()

2 doses

()

1 dose

()

2 doses

()

AUVERGNE-RHOcircNE-ALPES ND ND 887 813

BOURGOGNE-FRANCHE-

COMTEacute

902 799 900 793

BRETAGNE 911 808 902 814

CENTRE-VAL DE LOIRE ND ND ND ND

CORSE 937 860 936 881

GRAND EST 910 815 905 817

HAUTS-DE-FRANCE ND ND ND ND

IcircLE-DE-FRANCE 920 845 919 854

NORMANDIE ND ND ND ND

NOUVELLE-AQUITAINE 898 774 916 814

OCCITANIE 882 762 874 762

PAYS DE LA LOIRE ND ND 893 795

PACA ND ND 788 693

GUADELOUPE 860 797 809 731

GUYANE 900 743 883 677

MARTINIQUE 929 770 953 837

REacuteUNION 949 854 952 852

France entiegravere 903 801 896 803

Infections invasives agrave meacuteningocoque C

bull Contexte eacutepideacutemiologique

Santeacute publique France - Bulletin de santeacute publique ndash Eacutedition nationale - Avril 2019 p 9

En 2018 93 cas drsquoIIM C (Infections invasives agrave meacuteningocoque C) ont eacuteteacute notifieacutes en France (taux de notification de 014 100 000 habitants) Cela repreacutesente une baisse de 38 par rapport au nombre de cas observeacutes en 2017 (149 cas) La tendance agrave lrsquoaugmentation des IIM C observeacutee depuis 2011 semble donc srsquoarrecircter avec une diminution marqueacutee en 2018

Chez les nourrissons acircgeacutes de moins de un an apregraves une augmentation de lrsquoincidence des IIM C entre 2011 et 2016 le nombre de cas a nettement diminueacute en 2017 et 2018 (Figure 1) En 2018 quatre cas sont survenus contre 17 cas en moyenne au cours de la peacuteriode 2010-2016 Les quatre cas ont concerneacute des nourrissons non vaccineacutes Deux drsquoentre eux eacutetaient acircgeacutes de moins de 3 mois et eacutetaient trop jeunes pour ecirctre vaccineacutes Les deux autres cas concernaient des nourrissons acircgeacutes de 6 agrave 11 mois qui auraient ducirc ecirctre vaccineacutes avec la premiegravere dose (dont un nourrisson neacute en 2018 qui est deacuteceacutedeacute) Lrsquoaugmentation de la couverture vaccinale en 2018 pour la premiegravere dose de vaccin agrave lrsquoacircge de 5 mois explique en grande partie la baisse importante du nombre de cas

Chez les enfants plus acircgeacutes et les adolescents (Figures 2 et 3) le nombre de cas est resteacute stable en 2018 par rapport aux anneacutees preacuteceacutedentes La couverture vaccinale reste insuffisante au-delagrave de la premiegravere anneacutee de vie en particulier chez les adolescents et les jeunes adultes Entre 2011 et 2018 401 cas dont 39 deacutecegraves sont survenus chez des sujets acircgeacutes de 1 agrave 24 ans La tregraves grande majoriteacute de ces cas auraient pu ecirctre eacuteviteacutes par la vaccination

Chez les adultes apregraves deux anneacutees drsquoaugmentation successive (2016 et 2017) on observe une diminution du nombre de cas en 2018 (Figure 2 et 3) La baisse est particuliegraverement marqueacutee chez les sujets acircgeacutes de 65 ans et plus (Figure 3)

Le nombre de cas drsquoIIM C a diminueacute dans de nombreuses reacutegions en 2018 par rapport aux anneacutees preacuteceacutedentes Toutefois un gradient persistait en 2018 avec des taux de notification des IIM C globalement plus eacuteleveacutes dans les deacutepartements du sud de la France (Figure 4) deacutepartements geacuteneacuteralement moins bien vaccineacutes

Figure 3 Evolution du nombre de cas drsquoIMM C selon la classe drsquoacircge 2006-2018

Figure 4 Taux de deacuteclaration des IIM C par deacutepartement de reacutesidence des cas 2018 (apregraves standardisation sur lrsquoacircge)

Source pour tous les graphiques et cartes Deacuteclaration Obligatoire ndash Deacuteclaration obligatoire et CNR des meacuteningocoques et Haemophilus influenzae Traitement Santeacute publique France

Figure 1 Nombre de cas drsquoIIM C et taux de deacuteclaration chez les nourrissons de moins de un an 2006-2018

Figure 2 Taux de deacuteclaration des IIM C chez les sujets acircgeacutes de plus de un an selon la classe drsquoacircge 2006-2018

Santeacute publique France - Bulletin de santeacute publique ndash Eacutedition nationale - Avril 2019 p 10

bull Couverture vaccinale meacuteningocoque C en 2018 chez le nourrisson

Depuis 2017 la vaccination des nourrissons contre le meacuteningocoque C comprend une premiegravere dose agrave lrsquoacircge de 5 mois suivie drsquoun

rappel agrave 12 mois La dose agrave lrsquoacircge de 5 mois devenue obligatoire en 2018 a vocation agrave ecirctre transitoire le temps drsquoatteindre une

immuniteacute de groupe suffisante dans la population pour proteacuteger des nourrissons sans avoir besoin de les vacciner

En 2018 la CV contre le meacuteningocoque C agrave 2 ans eacutetait de 786 alors qursquoelle eacutetait de 726 en 2017 (+ 6 points) Les

couvertures les plus eacuteleveacutees sont observeacutees dans les reacutegions Bretagne (845) et le Centre Val de Loire (818) Aucune reacutegion

nrsquoatteint lrsquoobjectif de 95 Elle reste faible dans les DOM et notamment en Guyane (402 surestimation probable) agrave la

Martinique (637) et agrave la Reacuteunion (672)

Couvertures vaccinales () reacutegionales laquo meacuteningocoque C raquo agrave 2 ans France 2017 et 2018

Couvertures vaccinales () deacutepartementales laquo meacuteningocoque C raquo agrave 2 ans France 2018 (neacutes en 2016)

Source carte et tableaux SNDS-DCIR Traitement Santeacute publique France donneacutees mises agrave jour au 311218

Les donneacutees issues du SNDS pour la Guyane ne couvrent pas lrsquoensemble du territoire et surestiment tregraves vraisemblablement la couverture vaccinale

bull Impact de l rsquoextension de l rsquoobligation vaccinale ndash Meacuteningocoque C

Couvertures vaccinales () reacutegionales laquomeacuteningocoque C raquo 1 dose agrave lrsquoacircge agrave 7 mois France cohorte 2017 et 2018

Source SNDS-DCIR Traitement Santeacute publique France donneacutees mises agrave jour au 311218

Les donneacutees issues du SNDS pour la Guyane ne couvrent pas lrsquoensemble du territoire et surestiment tregraves vraisemblablement la couverture vaccinale

La couverture vaccinale pour au moins 1 dose de vaccin meacuteningocoque C a eacuteteacute estimeacutee agrave lrsquoacircge de 7 mois chez les nourrissons neacutes entre le 1er janvier et le 31 mai 2018 (cohorte 2018) Ces donneacutees sont compareacutees dans le tableau ci-joint aux couvertures vaccinales agrave lrsquoacircge de 7 mois des nourrissons neacutes entre le 1er janvier et 31 mai 2017 (cohorte 2017) non soumis agrave lrsquoextension de lrsquoobligation vaccinale

Le gain de couverture vaccinale chez les nourrissons de 7 mois de la cohorte 2018 compareacute agrave ceux de la cohorte 2017 est de 364 points Le gain de couverture vaccinale par reacutegion varie hors Guyane de de 308 points en Martinique et en Bretagne agrave 431 points dans les Pays de la Loire

Ces reacutesultat reacutesultent de la combinaison de la monteacutee en charge de la mise en œuvre de cette nouvelle recommandation datant de 2017 et de son caractegravere obligatoire depuis 2018

Reacutegions Cohorte 2017

()

Cohorte 2018

()

Gain

de couverture

(point)

AUVERGNE-RHOcircNE-ALPES 425 771 346

BOURGOGNE-FRANCHE-

COMTEacute 299 715 416

BRETAGNE 493 802 308

CENTRE-VAL DE LOIRE 410 778 367

CORSE 457 771 313

GRAND EST 379 739 360

HAUTS-DE-FRANCE 365 761 396

IcircLE-DE-FRANCE 463 782 319

NORMANDIE 366 773 407

NOUVELLE-AQUITAINE 359 760 401

OCCITANIE 354 735 381

PAYS DE LA LOIRE 353 784 431

PACA 407 756 350

GUADELOUPE 185 585 400

GUYANE 53 273 221

MARTINIQUE 139 447 308

REacuteUNION 145 561 416

France entiegravere 393 757 364

Reacutegions 2017

()

2018

()

AUVERGNE-RHOcircNE-ALPES 724 786

BOURGOGNE-FRANCHE-COMTEacute 701 774

BRETAGNE 797 845

CENTRE-VAL DE LOIRE 746 818

CORSE 684 763

GRAND EST 728 784

HAUTS-DE-FRANCE 739 811

IcircLE-DE-FRANCE 774 805

NORMANDIE 736 811

NOUVELLE-AQUITAINE 690 772

OCCITANIE 662 735

PAYS DE LA LOIRE 714 798

PACA 707 767

GUADELOUPE 704 760

GUYANE 273 402

MARTINIQUE 612 637

REacuteUNION 608 672

France entiegravere 726 786

Santeacute publique France - Bulletin de santeacute publique ndash Eacutedition nationale - Avril 2019 p 11

bull Couvertures vaccinales meacuteningocoque C en 2018 chez le jeune enfant et l rsquoadolescent

En 2018 les couvertures vaccinales contre le meacuteningocoque C eacutetait de 757 chez les 2 agrave 4 ans 703 chez les 5 agrave 9 ans 458 chez les 10 agrave 14 ans et 319 chez les 15 agrave 19 ans Entre 2017 et 2018 ces couvertures ont globalement augmenteacute dans toutes les tranches drsquoacircge Les couvertures vaccinales reacutegionales les plus eacuteleveacutees atteignaient 815 chez les 2-4 ans 782 chez les 5-9 ans 564 chez les 10-14 ans et 436 chez les 15-19 ans Les Hauts-de-France sont la reacutegion ougrave la couverture vaccinale est la plus eacuteleveacutee quelle que soit la tranche drsquoacircge Un gradient Nord Sud apparait clairement les couvertures vaccinales dans les deacutepartements du Sud de la Loire eacutetant le plus souvent infeacuterieures agrave celles des deacutepartements du Nord Les couvertures chez les adolescents et les jeunes adultes sont insuffisantes pour obtenir une immuniteacute de groupe permettant de proteacuteger les personnes non vaccineacutees

Lrsquoobjectif de couverture vaccinale de 95 agrave lrsquoacircge de 2 ans nrsquoest atteint dans aucune reacutegion

Couvertures vaccinales () reacutegionales laquo meacuteningocoque C raquo par tranche dacircge 2 agrave 19 ans France 2017-2018

Source SNDS-DCIR Santeacute publique France mise agrave jour au 311218

Source SNDS-DCIR Santeacute publique France donneacutees mises agrave jour au 311218 Les donneacutees issues du SNDS pour la Guyane ne couvrent pas lrsquoensemble du territoire et surestiment tregraves vraisemblablement la couverture vaccinale

Evolution des couvertures vaccinales () nationales laquo meacuteningocoque C raquo par tranche drsquoacircge France 2014 - 2018

Couvertures vaccinales () deacutepartementales laquo meacuteningocoque C raquo chez les 15 agrave 19 ans France 2018

Source SNDS-DCIR Santeacute publique France donneacutees mises agrave jour au 311218

2 agrave 4 ans 5 agrave 9 ans 10 agrave 14 ans 15 agrave 19 ans

Reacutegions 2017

()

2018

()

2017

()

2018

()

2017

()

2018

()

2017

()

2018

()

AUVERGNE-RHOcircNE-ALPES 700 738 613 666 357 416 249 285

BOURGOGNE-FRANCHE-

COMTEacute 715 760 645 695 409 470 315 346

BRETAGNE 793 815 731 771 511 561 406 434

CENTRE-VAL DE LOIRE 760 800 670 728 428 492 325 359

CORSE 650 691 586 639 254 320 129 150

GRAND EST 727 755 664 712 394 452 299 328

HAUTS-DE-FRANCE 779 815 739 782 506 564 407 436

IcircLE-DE-FRANCE 749 764 699 731 441 500 312 340

NORMANDIE 762 805 678 738 423 481 340 367

NOUVELLE-AQUITAINE 693 742 598 662 311 388 185 249

OCCITANIE 656 700 586 637 318 385 193 220

PAYS DE LA LOIRE 699 762 619 687 281 464 298 330

PACA 718 730 629 676 401 348 180 190

GUADELOUPE 710 770 659 721 419 482 268 303

GUYANE 300 403 257 325 200 249 141 161

MARTINIQUE 632 664 518 588 270 335 155 188

REacuteUNION 673 711 629 676 455 512 339 376

France entiegravere 723 757 654 703 396 458 184 319

0

10

20

30

40

50

60

70

80

90

2014 2015 2016 2017 2018

CV

Anneacutees

24 mois 2 agrave 4 ans5 agrave 9 ans 10 agrave 14 ans15 agrave 19 ans 20 agrave 24 ans

La couverture vaccinale est sous estimeacutee dans les deacutepartements ougrave

des campagnes de vaccination de grande ampleur ont eacuteteacute organiseacutees

et ougrave les vaccins ont eacuteteacute fournis gratuitement et non enregistreacutes dans

le DCIR (deacutepartements 40 636465)

Santeacute publique France - Bulletin de santeacute publique ndash Eacutedition nationale - Avril 2019 p12

Papillomavirus humain

bull Contexte eacutepideacutemiologique

En France en 2017 lrsquoincidence et la mortaliteacute du cancer du col de lrsquouteacuterus eacutetaient estimeacutees agrave 2840 cas incidents et 1080 deacutecegraves par an malgreacute les actions de deacutepistage des leacutesions preacutecanceacutereuses et canceacutereuses chez les femmes acircgeacutees de 25 agrave 65 ans De nombreux pays ayant introduit la vaccination contre les papillomavirus (HPV) ont montreacute son efficaciteacute en population pour preacutevenir les infections agrave HPV et les leacutesions preacute-cancereuses

bull Couverture vaccinale papillomavirus humain en 2018

Couvertures vaccinales () reacutegionales contre les papillomavirus humains laquo 1 dose raquo agrave 15 ans et laquo 2 doses raquo agrave 16 ans France cohortes de naissance 2002 et 2003 (15 ans) et 2001 et 2002 (16 ans)

Source carte et tableau SNDS-DCIR

Traitement Santeacute publique France donneacutees mises agrave jour au 311218

Couvertures vaccinales () deacutepartementales contre les papillomavirus humains laquo scheacutema complet agrave 2 doses raquo agrave 16 ans France cohorte de naissance 2002

La couverture vaccinale contre le papillomavirus chez les jeunes filles reste tregraves insuffisante en France en 2018

A lacircge de 15 ans la couverture vaccinale pour une dose de vaccin eacutetait de 294 chez les jeunes filles neacutees en 2003 A lrsquoacircge de 16 ans seules 237 des jeunes filles neacutees en 2002 ont reccedilu un scheacutema complet de vaccination contre les infections agrave papillomavirus

Les analyses reacutegionales montrent un gradient Nord ndash Sud Les jeunes filles eacutetant globalement moins bien vaccineacutees dans les deacutepartements du sud de la Loire en comparaison avec ceux du Nord Les couvertures vaccinales sont tregraves faibles dans les DOM

1 dose agrave 15 ans 2 doses agrave 16 ans

(scheacutema complet)

Reacutegions 2002

()

2003

()

2001

()

2002

()

AUVERGNE-RHOcircNE-ALPES 244 276 203 225

BOURGOGNE-FRANCHE-COMTEacute 277 316 233 253

BRETAGNE 326 365 264 303

CENTRE-VAL DE LOIRE 292 326 235 262

CORSE 183 196 148 152

GRAND EST 326 356 261 291

HAUTS-DE-FRANCE 347 377 284 306

IcircLE-DE-FRANCE 213 240 169 188

NORMANDIE 348 386 284 311

NOUVELLE-AQUITAINE 265 305 227 251

OCCITANIE 205 238 174 193

PAYS DE LA LOIRE 314 358 260 298

PACA 193 220 155 172

GUADELOUPE 177 181 121 119

GUYANE 229 109 121 141

MARTINIQUE 112 216 63 82

REacuteUNION 113 114 86 81

France entiegravere 262 294 214 237

La comparaison des couverture vaccinale 1 dose chez les jeunes filles de 15 ans en 2017 et 2018 (neacutees respectivement en 2002 et 2003) montre une progression de couverture de 32 points De mecircme une progression de 23 points est observeacutee chez les jeunes filles de 16 ans entre 2017 et 2018 Ces augmentations leacutegegraverement supeacuterieures agrave celles observeacutees entre 2016 et 2017 (26 agrave 15 ans et 19 agrave 16 ans) pourraient teacutemoigner de lrsquoimpact positif de lrsquoabaissement de lacircge de la vaccination agrave 11 ans mais peut ecirctre eacutegalement du renforcement reacutecent de la communication autour de la vaccination

Source SNDS-DCIR Santeacute publique France donneacutees mises agrave jour au 311218 Les donneacutees issues du SNDS pour la Guyane ne

couvrent pas lrsquoensemble du territoire et surestiment tregraves vraisemblablement la couverture vaccinale

Santeacute publique France - Bulletin de santeacute publique ndash Eacutedition nationale - Avril 2019 p13

Grippe

bull Contexte eacutepideacutemiologique

La grippe est responsable chaque anneacutee de plusieurs milliers de deacutecegraves dont la tregraves grande majoriteacute survient chez les personnes acircgeacutees Malgreacute une efficaciteacute modeacutereacutee et variable selon les saisons la vaccination reste la mesure de preacutevention la plus efficace Elle permet en moyenne de reacuteduire le risque de deacutecegraves chez les personnes acircgeacutees vaccineacutees drsquoenviron un tiers

bull Couverture vaccinale contre la grippe en 2018

Parmi lrsquoensemble des personnes agrave risque de grippe seacutevegravere la couverture vaccinale eacutetait de 456 lors de la saison 2017-2018 et de 468 lors de la saison 2018-2019 Malgreacute cette augmentation de 12 points la couverture vaccinale du vaccin contre la grippe reste tregraves insuffisante en France loin de lrsquoobjectif des 75 de couverture pour les personnes agrave risque

La couverture vaccinale eacutetait de 292 chez les personnes agrave risque acircgeacutees de moins de 65 ans et de 510 chez les personnes acircgeacutees de 65 ans et plus La couverture vaccinale eacutetait en leacutegegravere augmentation par rapport agrave la saison preacuteceacutedente dans ces deux tranches drsquoacircge puisqursquoelle eacutetait respectivement de 289 et 497 en 2017-2018

Couvertures vaccinales () reacutegionales contre la grippe laquo 1 dose raquo chez les personnes agrave risque acircgeacutes de moins de 65 ans et chez les personnes acircgeacutes de 65 ans et plus 2017-2019

Au moins une dose

Moins de 65 ans

Au moins une dose

65 ans et plus

Reacutegions 2017-2018

()

2018-2019

()

Gain de

couverture

(point)

2017-2018

()

2018-2019

()

Gain de

couverture

(point)

AUVERGNE-RHOcircNE-ALPES 295 292 -03 485 503 18

BOURGOGNE-FRANCHE-COMTEacute 313 319 07 502 515 12

BRETAGNE 318 313 -05 524 543 19

CENTRE-VAL DE LOIRE 304 312 08 517 530 13

CORSE 218 235 16 449 463 14

GRAND EST 320 324 04 519 529 10

HAUTS-DE-FRANCE 341 333 -08 522 54 18

IcircLE-DE-FRANCE 239 249 09 473 489 15

NORMANDIE 334 32 -13 531 541 10

NOUVELLE-AQUITAINE 297 306 09 508 523 16

OCCITANIE 269 28 11 492 503 11

PAYS DE LA LOIRE 317 31 -07 513 532 20

PACA 254 266 11 475 491 16

GUADELOUPE 127 124 -03 213 205 -07

GUYANE 134 127 -07 205 189 -16

MARTINIQUE 88 86 -02 153 142 -11

REacuteUNION ND ND ND ND ND ND

France entiegravere 289 292 03 497 510 13

Source SNDS-DCIR Santeacute publique France donneacutees mises agrave jour au 280219

Les donneacutees issues du SNDS pour la Guyane ne couvrent pas lrsquoensemble du territoire et surestiment tregraves vraisemblablement la couverture vaccinale

Santeacute publique France - Bulletin de santeacute publique ndash Eacutedition nationale - Avril 2019

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PERCEPTIONS OPINIONS SUR LA VACCINATION ET LES OBLIGATIONS VACCINALES DES PARENTS DrsquoENFANTS DE MOINS DE 2 ANS

Dans le cadre du suivi de la mise en place des obligations vaccinales pour les enfants neacutes agrave partir du 1er janvier 2018 Santeacute publique France a reacutealiseacute deux enquecirctes aupregraves de parents drsquoenfants acircgeacutes de moins de 2 ans [1] [2]

Les reacutesultats mettent en eacutevidence une sensible ameacutelioration des perceptions relatives agrave la vaccination et agrave lrsquoadheacutesion aux obligations vaccinales un impact positif sur lrsquoincitation des parents agrave faire vacciner leurs enfants contre le ROR et le meacuteningocoque mais eacutegalement le besoin de conforter et drsquoexpliciter cette mesure et surtout de rassurer sur la sucircreteacute des vaccins

bull Une bonne adheacutesion aux mesures mais un deacuteficit drsquoinformation agrave enrayer

En feacutevrier 2019 95 des parents drsquoenfants de 0 agrave 2 ans ont entendu parler des nouvelles vaccinations obligatoires (soit une hausse de 4 points par rapport agrave juin 2018) Si les meacutedias sont le premier vecteur de notorieacuteteacute de la mesure (72) les professionnels de santeacute (meacutedecins geacuteneacuteralistes peacutediatres speacutecialistes professionnels de la PMI pueacutericultrices sages-femmes pharmaciens) ont joueacute un rocircle majeur dans lrsquoinformation sur cette mesure (citeacutes par 62 versus 40 en juin 2018)

Deux tiers des parents (67) deacuteclarent ecirctre aujourdrsquohui favorables agrave cette extension de 3 agrave 11 vaccinations parmi lesquels 10 ndash selon leur souvenir ndash ne lrsquoeacutetaient pas en deacutecembre 2017 Cependant en deacutepit de la notorieacuteteacute de la mesure pregraves de la moitieacute des parents (47) indiquent ne pas savoir preacuteciseacutement ce qursquoelle recouvre et un tiers srsquoestime mal informeacute sur ces obligations particuliegraverement chez les plus modestes (35 des professions et cateacutegories socio-professionnelles (PCS) - versus 29 des PCS+ 49 chez les ouvriers)

Le teacutetanos la rubeacuteole la coqueluche et la rougeole sont les maladies agrave vaccination obligatoire les mieux identifieacutees (85 agrave 89) puis viennent lrsquoheacutepatite B la diphteacuterie et la poliomyeacutelite (entre 70 et 75) les infections agrave meacuteningocoques et les oreillons (respectivement par 68 et 69)

bull Lrsquoimportance de la vaccination reconnue et de fortes attentes drsquoinformation

Lrsquoimportance de la vaccination pour la santeacute des enfants (91) et pour la protection de la collectiviteacute (87) progresse sensiblement dans lrsquoopinion des parents (+ 5 points par rapport agrave juin 2018) Neuf parents sur dix (86) adhegraverent agrave lrsquoideacutee que les nouvelles obligations vaccinales vont permettre drsquoaugmenter le nombre de personnes vaccineacutees en France et pour les trois quarts reacuteduire les eacutepideacutemies (77)

Il reste de fortes attentes drsquoinformation des parents pour mieux connaicirctre les effets secondaires des vaccins (67) leur composition (54) leurs beacuteneacutefices (47) et les maladies qursquoils permettent drsquoeacuteviter

bull Un impact positif des nouvelles obligations vaccinales

La deacutecision de retarder un vaccin par heacutesitation vaccinale tend agrave diminuer passant de 25 en juin 2018 agrave 22 en 2019 (19 parmi les parents drsquoenfants neacutes en 2018 versus 25 de ceux neacutes en 2017)

Qursquoil srsquoagisse de la vaccination ROR ou contre les meacuteningocoques C la mise en place des nouvelles obligations vaccinales a eu un impact positif sur le fait drsquoavoir fait ou drsquoavoir lrsquointention de faire vacciner leur enfant 27 des parents drsquoenfants de 0 agrave 2 ans ont en effet deacuteclareacute que leur choix de faire vacciner leur enfant contre le ROR avait eacuteteacute influenceacute par les nouvelles obligations (36 pour les parents drsquoenfants neacutes en 2017 et 18 pour ceux neacutes en 2018) De mecircme 29 des parents ont fait le choix de faire vacciner leur enfant contre le meacuteningocoque C suite agrave la nouvelle loi (39 des parents drsquoenfants neacutes en 2017 et 19 pour ceux neacutes en 2018)

[1] Enquecircte Santeacute publique FranceBVA reacutealiseacutee par internet aupregraves drsquoun eacutechantillon national repreacutesentatif de la population franccedilaise acircgeacutee de 18 agrave 65 ans dont 321 parents drsquoenfants de 0 agrave 2 ans Meacutethode des quotas Juillet 2018

[2] Enquecircte Santeacute publique FranceBVA reacutealiseacutee par internet aupregraves drsquoun eacutechantillon national repreacutesentatif de 1002 parents drsquoenfants de 0 agrave 2 ans (500 enfants neacutes en 2017 et 502 enfants neacutes en 2018) Meacutethode des quotas Feacutevrier 2019

La liste des vaccinations obligatoires testeacutees portait exclusivement sur ces 9 vaccinations

bull Conclusion

Un an apregraves sa mise en œuvre la quasi-totaliteacute des parents drsquoenfants neacutes en 2017 et en 2018 ont entendu parler des nouvelles obligations vaccinales et deux tiers deacuteclarent ecirctre aujourdrsquohui favorables agrave lrsquoextension des obligations vaccinales

Les perceptions et opinions des jeunes parents sur la vaccination et ses beacuteneacutefices progressent positivement une ameacutelioration agrave mettre probablement en regard des efforts de communication deacuteployeacutes par les pouvoirs publics Santeacute publique France et les ARS et par la mobilisation des partenaires nationaux des professionnels de santeacute et de la petite enfance

Pour autant un travail peacutedagogique demeure agrave reacutealiser pour davantage expliciter le peacuterimegravetre des nouvelles obligations et rassurer les parents sur la sureteacute des vaccins

LES PEDIATRES ET LrsquoOBLIGATION VACCINALE

Un an apregraves la mise en place de lrsquoextension des obligations vaccinales qursquoen est-il de la perception des peacutediatres sur la vaccination et quel est lrsquoimpact de la nouvelle loi sur leur pratique

LrsquoAssociation franccedilaise de peacutediatrie ambulatoire (Afpa) a reacutealiseacute une enquecircte en ligne en feacutevrier 2018 sur la perception de lrsquoobligation vaccinale Nous leur avons proposeacute de reacuteiteacuterer cette enquecircte un an apregraves pour mesurer lrsquoeacutevolution des perceptions En partenariat avec lrsquoAfpa un questionnaire en ligne a donc eacuteteacute mis agrave disposition des peacutediatres libeacuteraux entre le 2602 et 18032019 Au total 615 peacutediatres ont reacutepondu agrave lrsquoenquecircte dont voici les reacutesultats bruts

Lrsquoadheacutesion agrave la vaccination des peacutediatres reste tregraves forte (99) et les reacuteticences agrave certains vaccins ne concernent que 14 drsquoentre eux Les reacuteticences portent tout drsquoabord sur le vaccin contre le rotavirus (8) contre les HPV (5) et la grippe (5) Interrogeacutes sur leur propre vaccination en 2018-2019 86 des peacutediatres se sont vaccineacutes contre la grippe proportion comparable agrave celle de lrsquohiver 2017-2018 Les peacutediatres non reacuteticents agrave cette vaccination sont significativement mieux vaccineacutes (88)

Lrsquoextension des obligations vaccinales est jugeacutee une mesure positive pour la presque totaliteacute des peacutediatres interrogeacutes (96) Plus de trois quarts drsquoentre eux considegraverent qursquoelle simplifie leur relation avec les parents Une majoriteacute des peacutediatres (69) trouvent que lrsquoobligation vaccinale srsquoest accompagneacutee drsquoune diminution de la reacuteticence des parents vis-agrave-vis de la vaccination et 23 qursquoelle nrsquoa pas changeacutee La majoriteacute des peacutediatres (56) considegraverent que lrsquoextension des obligations nrsquoa pas eu drsquoimpact sur le rattrapage vaccinal des enfants de plus drsquoun an La quasi-totaliteacute (97) se sent agrave lrsquoaise pour expliquer lrsquoextension des obligations vaccinales

LrsquoAfpa avait fait une enquecircte comparable au 1er trimestre 2018 aupregraves de 663 peacutediatres [1] [2] Si les reacuteticences des peacutediatres interrogeacutes vis-agrave-vis de certains vaccins semblent augmenter (6 agrave 14) davantage considegraverent cette anneacutee que lrsquoextension de lrsquoobligation est une bonne mesure (91 agrave 96) et qursquoelle simplifie davantage les relations avec les parents (52 agrave 77) Une plus grande proportion de peacutediatres (69 versus 40) pense que la reacuteticence des parents vis-agrave-vis de la vaccination diminue

Lrsquoanalyse de cette enquecircte doit ecirctre prudente car elle porte sur des volontaires tout comme sa comparaison avec lrsquoenquecircte de 2018 car toutes les questions nrsquoont pas eacuteteacute strictement similaires Pour autant cette enquecircte montre une adheacutesion toujours tregraves forte agrave la vaccination des peacutediatres libeacuteraux qui ont reacutepondu Leur reacuteticence agrave certains vaccins reste marginale Lrsquoextension vaccinale est tregraves largement soutenue et son impact sur les relations avec les parents et sur la reacuteticence de ces derniers est non seulement positif mais semble srsquoaccroitre avec le temps

[1] Assathiany R Vieacute le Sage F Les peacutediatres et les vaccins en 2018Le peacutediatre 287 2018-4 12-14

[2] Vieacute le Sage F Le vaccinateur et la politique ecirctre assis entre deux chaises nest pas toujours confortable Les tribunes de la santeacute 58 2018

Santeacute publique France - Bulletin de santeacute publique ndash Eacutedition nationale - Avril 2019 p 15

LES MEDECINS GENERALISTES ET LA VACCINATION

Un an apregraves lrsquoeacutelargissement des vaccinations obligatoires du nourrisson le Collegravege de la Meacutedecine Geacuteneacuterale (CMG) en partenariat avec Santeacute publique France a interrogeacute par internet les meacutedecins geacuteneacuteralistes sur leurs perceptions de la vaccination et de lrsquoextension de lrsquoobligation vaccinale Les reacutesultats de ce panel de meacutedecins geacuteneacuteralistes ont eacuteteacute preacutesenteacutes agrave lrsquooccasion du 13egraveme Congregraves de meacutedecine geacuteneacuterale le 5 avril 2019

Des meacutedecins geacuteneacuteralistes tregraves favorables agrave la vaccination

En feacutevrier et mars 2019 758 meacutedecins geacuteneacuteralistes ont reacutepondu agrave un questionnaire en ligne conduit par le Collegravege de la meacutedecine geacuteneacuterale et Santeacute publique France Plus de 99 drsquoentre eux se deacuteclarent favorables agrave la vaccination de faccedilon geacuteneacuterale Un tiers deacuteclare neacuteanmoins avoir des reacuteticences vis-agrave-vis de certains vaccins (33) notamment celui contre le rotavirus (24) et celui contre les infections agrave papillomavirus humains (22) Les geacuteneacuteralistes ont eacutegalement eacuteteacute interrogeacutes sur leur propre vaccination et deacuteclarent majoritairement (86) qursquoils se sont vaccineacutes contre la grippe cet hiver

Rendre de nouveaux vaccins obligatoires une mesure perccedilue plutocirct positivement

Lrsquoeacutelargissement des obligations vaccinales est perccedilu comme une mesure positive par les trois quarts des meacutedecins geacuteneacuteralistes (75) Pour 41 des geacuteneacuteralistes la loi simplifie leur relation avec les parents 46 consideacuterant que cela nrsquoa pas entraicircneacute de changements Lrsquoinformation des pouvoirs publics et des professionnels de santeacute aupregraves des parents est aujourdrsquohui essentielle puisque plus de la moitieacute des meacutedecins interrogeacutes deacuteclarent que lrsquoeacutevolution des reacuteticences des parents depuis la mise en place de la nouvelle loi nrsquoa pas changeacute (45 ) voire mecircme est en augmentation (15 )

Santeacute publique France - Bulletin de santeacute publique ndash Eacutedition nationale - Avril 2019ndash p 16

BIBLIOGRAPHIE

bull Note meacutethodologique sur les sources de couvertures vaccinales lien

bull Donneacutees eacutepideacutemiologiques sur la rougeole lien

bull Donneacutees eacutepideacutemiologiques sur les IIM C lien

bull Donneacutees de couvertures vaccinales lien lien vers lrsquooutil Geodes lien

Santeacute publique France - Bulletin de santeacute publique ndash Eacutedition nationale - Avril 2019 p 17

REMERCIEMENTS

Sante publique France tient agrave remercier les membres des conseils deacutepartementaux travaillant activement agrave la remonteacutee des donneacutees des certificats de santeacute ainsi que la DREES Remerciements agrave lrsquoAssociation franccedilaise de peacutediatrie ambulatoire et au Collegravege de meacutedecine geacuteneacuterale pour avoir contribueacute agrave la mise en place des enquecirctes chez les peacutediatres et les meacutedecins geacuteneacuteralistes

SOURCE DES DONNEacuteES

Deux sources de donneacutees permettent la production drsquoestimateurs deacutepartementaux de couvertures vaccinales

1 Les certificats de santeacute du 24e mois ils sont le principal outil drsquoeacutevaluation de la couverture vaccinale chez lrsquoenfant de 2 ans Ces certificats sont eacutetablis par les meacutedecins geacuteneacuteralistes ou les peacutediatres lors de lrsquoexamen meacutedical obligatoire de lrsquoenfant agrave 24 mois et sont envoyeacutes au service de la protection maternelle et infantile (PMI) qui transmet apregraves saisie un fichier individuel anonymiseacute agrave la Direction de la recherche des eacutetudes de lrsquoeacutevaluation et des statistiques (Drees) Apregraves un apurement et un redressement des donneacutees lrsquoanalyse de la CV est reacutealiseacutee par Santeacute publique France Les derniegraveres donneacutees valides disponibles preacutesenteacutees dans ce bulletin sont issues de lrsquoexploitation des certificats de santeacute du 24egraveme mois (CS24) de lrsquoanneacutee 2017 et concernent les enfants neacutes en 2015 ayant eu 24 mois en 2017 Lorsque les estimations de couverture vaccinale pour les vaccins ROR 1 dose et pneumocoque 3 doses agrave 24 mois agrave partir des certificats de santeacute du 24e mois eacutetaient non interpreacutetables ou non disponibles en 2017 ces derniegraveres ont eacuteteacute remplaceacutees par une estimation agrave partir du DCIR-SNDS

2 Le Datamart de Consommation Inter Reacutegimes (DCIR) ndash Systegraveme national des donneacutees de santeacute (SNDS) cette base regroupe les donneacutees individuelles de remboursement de vaccins des beacuteneacuteficiaires des principaux reacutegimes de lrsquoassurance maladie Les donneacutees de couvertures vaccinales sont calculeacutees sur la base des proportions de beacuteneacuteficiaires ayant un remboursement de vaccin

Les donneacutees reacutegionales ne sont pas preacutesenteacutees lorsque les estimations disponibles portent sur moins de 80 des enfants de la reacutegion Cette restriction srsquoapplique aux certificats de santeacute et reacutesulte de deacutepartements nrsquoayant pas fait remonter de donneacutees au niveau national ou des donneacutees ininterpreacutetables Elle srsquoapplique eacutegalement aux estimations reacutealiseacutees agrave partir du DCIRSNDS essentiellement pour les deacutepartements pour lesquels la proportion de nourrissons beacuteneacuteficiant de vaccins gratuits acheteacutes par le Conseil Deacutepartemental est significative et entraine un biais dans lrsquoestimation

Des indicateurs permettant de disposer de premiegraveres estimations de lrsquoimpact de lrsquoextension de lrsquoobligation vaccinale un an apregraves son entreacutee en vigueur ont eacuteteacute geacuteneacutereacutes agrave partir du DCIRSNDS Pour les vaccinations des 5 premiers mois de vie la couverture vaccinale a eacuteteacute mesureacutee agrave lrsquoacircge de 7 mois afin de prendre en compte de leacutegers retards de vaccination et lrsquoimpreacutecision des acircges agrave la vaccination enregistreacutes dans la base de donneacutees (calculeacutes comme la diffeacuterence entre les mois et anneacutee de vaccination et de naissance de lrsquoenfant) Les analyses ont eacuteteacute faites agrave la date du 31 deacutecembre 2018 et concernent les enfants neacutes entre le 1er janvier et le 31 mai 2018 Pour le rappel hexavalent agrave 11 mois les analyses ont eacuteteacute faites au 31 janvier 2019 et portent sur les enfants neacutes en janvier 2018 Un deacutefaut drsquoenregistrement dans le DCIR de certaines doses de vaccin administreacutees dans les premiegraveres semaines de vie a conduit agrave ne pas geacuteneacuterer drsquoestimation pour la seconde dose des vaccins hexavalent et pneumocoque La couverture vaccinale des vaccinations recommandeacutees agrave lrsquoacircge de 12 mois (1egravere dose de vaccin ROR et 2egraveme dose de vaccin meacuteningocoque C) a eacuteteacute eacutevalueacutee parmi les enfants qui avaient atteint lrsquoacircge de 12 mois en 2018 et acircgeacutes drsquoau moins 14 mois au 31 deacutecembre 2018 soit les enfants neacutes entre le 1er janvier et le 31 octobre 2017 Les mecircmes restrictions que pour les donneacutees de routine ont eacuteteacute appliqueacutees (pas drsquoestimation deacutepartementale en cas de proportion importante drsquoenfants beacuteneacuteficiant de vaccins gratuits et pas drsquoestimation reacutegionale si les donneacutees concernent moins de 80 des enfants)

Contact Santeacute publ ique France pressesantepubl iquefrance f r

REacuteDACTION

Donneacutees couverture vaccinale et eacutepideacutemiologiques Laure Fonteneau Sophie Vaux Denise Antona Anne-Sophie Barret Daniel Levy-Bruhl

Reacutefeacuterents reacutegionaux Pascaline Loury Gaeumllle Gault Lauriane Ramalli Nathalie Nicolay Guillaume Heuzeacute Bertrand Gagniegravere Christine Saura

Donneacutees de preacutevention et promotion de la Santeacute Colette Menard Isabelle Bonmarin Sandrine Randriamampanina Arnaud Gautier Sylvie Quelet

Page 7: VACCINATION - bourgogne-franche-comte.ars.sante.fr · sur tout le territoire. On observe aussi un petit gain de couverture vaccinale concernant les vaccinations non obligatoires (méningocoque

bull Focus Rougeole

La France comme lrsquoensemble des pays de la reacutegion europeacuteenne de lrsquoOMS est engageacutee dans une strateacutegie drsquoeacutelimination de la rougeole objectif fixeacute initialement pour 2010 De par la tregraves grande contagiositeacute de la rougeole il est neacutecessaire qursquoau moins 95 des enfants soient vaccineacutes avec 2 doses pour eacuteliminer la rougeole En lrsquoabsence de CV suffisante le virus continue de circuler en France Au cours de lrsquoanneacutee 2018 2913 cas de rougeole ont eacuteteacute notifieacutes aux agences reacutegionales de santeacute dont trois deacutecegraves

Santeacute publique France - Bulletin de santeacute publique ndash Eacutedition nationale - Avril 2019 p 7

Taux de notification des cas de rougeole deacuteclareacutes par deacutepartement de reacutesidence en 2018 France

Rougeole oreillons rubeacuteole

bull Contexte eacutepideacutemiologique

Rubeacuteole depuis 1985 la promotion de la vaccination en France a entraicircneacute une baisse tregraves importante du nombre drsquoinfections en cours de grossesse et du risque drsquointerruption de grossesse et de naissance drsquoenfants porteurs de malformations Toutefois depuis 2010 entre 5 et 10 infections rubeacuteoleuses survenant durant la grossesse sont encore recenseacutees chaque anneacutee La rubeacuteole est une maladie agrave deacuteclaration obligatoire depuis 2018

Oreillons les niveaux eacuteleveacutes de couverture vaccinale ont entraineacute une tregraves forte reacuteduction du nombre de cas Actuellement la maladie a pratiquement disparu chez lrsquoenfant Cependant mecircme apregraves 2 doses la protection peut finir par disparaicirctre expliquant la survenue tregraves occasionnelle de cas chez des jeunes adultes vaccineacutes dans lrsquoenfance Dans ce cas la maladie est le plus souvent beacutenigne et les complications exceptionnelles

Nombre de cas deacuteclareacutes de rougeole entre janvier 2008 et deacutecembre 2018 France

Source Carte et graphique Deacuteclaration obligatoire Santeacute publique France

Santeacute publique France - Bulletin de santeacute publique ndash Eacutedition nationale - Avril 2019 p 8

Source tableau et carte Drees Remonteacutees des services de PMI ndash Certificat de santeacute du 24e mois Traitement Santeacute publique France

ND non disponible

Couvertures vaccinales () reacutegionales laquo rougeole oreillons rubeacuteole raquo agrave lrsquoacircge de 24 mois France 2015-2017

bull Couvertures vaccinales

En 2017 la couverture vaccinale laquo ROR rougeole oreillons rubeacuteole 1 dose raquo chez les enfants acircgeacutes de 24 mois eacutetait de 896 en France Elle variait entre 788 (PACA) et 953 (Martinique) La couverture vaccinale laquo 2 doses raquo eacutetait de 803 Elle variait entre 677 (Guyane) et 881 (Corse) Ces valeurs sont insuffisantes pour preacutevenir le risque eacutepideacutemique

Couvertures vaccinales () deacutepartementales laquo rougeole oreillons rubeacuteole 2 doses raquo France 2017

bull Impact de la communication autour de l rsquoobligation vaccinale ndash Vaccin ROR

La premiegravere dose de vaccin ROR eacutetant recommandeacutee agrave lrsquoacircge de 12 mois il nrsquoest pas encore possible de mesurer lrsquoimpact de lrsquoobligation vaccinale pour cette vaccination chez les enfants neacutes en 2018 Il est cependant possible de comparer les couvertures vaccinales des enfants ayant eu 12 mois en 2018 avec celles des enfants ayant eu 12 mois en 2017

Chez les enfants ayant eu 12 moins en 2018 la couverture vaccinale ROR (1 dose) est de 872 contre 850 pour ceux neacutes ayant eu 12 mois en 2017 soit un gain de couverture de 22 points

Cette augmentation variait de 02 point (Corse) agrave 32 points (Nouvelle Aquitaine)

Ce gain de couverture ne peut ecirctre attribueacute directement agrave lrsquoobligation vaccinale mais peut ecirctre lieacutee agrave la communication faite autour de cette obligation et de la vaccination en geacuteneacuteral Cette augmentation peut eacutegalement ecirctre lieacutee agrave lrsquoeacutepideacutemie actuelle de rougeole

Couvertures vaccinales () reacutegionales laquo rougeole oreillons rubeacuteole raquo au moins 1 dose raquo agrave lrsquoacircge de 12 mois France cohortes 2017 et 2018

Sources Donneacutees SNDS-DCIR Traitement Santeacute publique France donneacutees mises agrave jour au 311218

Reacutegions Cohorte 2017

()

Cohorte 2018

()

Gain de

couverture

(point)

AUVERGNE-RHOcircNE-ALPES 855 877 22

BOURGOGNE-FRANCHE-

COMTEacute ND ND ND

BRETAGNE 867 889 22

CENTRE-VAL DE LOIRE 865 885 20

CORSE 844 846 02

GRAND EST 863 876 13

HAUTS-DE-FRANCE 864 878 14

IcircLE-DE-FRANCE ND ND ND

NORMANDIE 859 878 19

NOUVELLE-AQUITAINE 849 881 32

OCCITANIE 816 846 30

PAYS DE LA LOIRE 852 878 26

PACA 821 847 26

GUADELOUPE 784 788 04

GUYANE ND ND ND

MARTINIQUE ND ND ND

REacuteUNION ND ND ND

France entiegravere 850 872 22

Reacutegions 2016

(neacutes en 2014)

2017

(neacutes en 2015)

1 dose

()

2 doses

()

1 dose

()

2 doses

()

AUVERGNE-RHOcircNE-ALPES ND ND 887 813

BOURGOGNE-FRANCHE-

COMTEacute

902 799 900 793

BRETAGNE 911 808 902 814

CENTRE-VAL DE LOIRE ND ND ND ND

CORSE 937 860 936 881

GRAND EST 910 815 905 817

HAUTS-DE-FRANCE ND ND ND ND

IcircLE-DE-FRANCE 920 845 919 854

NORMANDIE ND ND ND ND

NOUVELLE-AQUITAINE 898 774 916 814

OCCITANIE 882 762 874 762

PAYS DE LA LOIRE ND ND 893 795

PACA ND ND 788 693

GUADELOUPE 860 797 809 731

GUYANE 900 743 883 677

MARTINIQUE 929 770 953 837

REacuteUNION 949 854 952 852

France entiegravere 903 801 896 803

Infections invasives agrave meacuteningocoque C

bull Contexte eacutepideacutemiologique

Santeacute publique France - Bulletin de santeacute publique ndash Eacutedition nationale - Avril 2019 p 9

En 2018 93 cas drsquoIIM C (Infections invasives agrave meacuteningocoque C) ont eacuteteacute notifieacutes en France (taux de notification de 014 100 000 habitants) Cela repreacutesente une baisse de 38 par rapport au nombre de cas observeacutes en 2017 (149 cas) La tendance agrave lrsquoaugmentation des IIM C observeacutee depuis 2011 semble donc srsquoarrecircter avec une diminution marqueacutee en 2018

Chez les nourrissons acircgeacutes de moins de un an apregraves une augmentation de lrsquoincidence des IIM C entre 2011 et 2016 le nombre de cas a nettement diminueacute en 2017 et 2018 (Figure 1) En 2018 quatre cas sont survenus contre 17 cas en moyenne au cours de la peacuteriode 2010-2016 Les quatre cas ont concerneacute des nourrissons non vaccineacutes Deux drsquoentre eux eacutetaient acircgeacutes de moins de 3 mois et eacutetaient trop jeunes pour ecirctre vaccineacutes Les deux autres cas concernaient des nourrissons acircgeacutes de 6 agrave 11 mois qui auraient ducirc ecirctre vaccineacutes avec la premiegravere dose (dont un nourrisson neacute en 2018 qui est deacuteceacutedeacute) Lrsquoaugmentation de la couverture vaccinale en 2018 pour la premiegravere dose de vaccin agrave lrsquoacircge de 5 mois explique en grande partie la baisse importante du nombre de cas

Chez les enfants plus acircgeacutes et les adolescents (Figures 2 et 3) le nombre de cas est resteacute stable en 2018 par rapport aux anneacutees preacuteceacutedentes La couverture vaccinale reste insuffisante au-delagrave de la premiegravere anneacutee de vie en particulier chez les adolescents et les jeunes adultes Entre 2011 et 2018 401 cas dont 39 deacutecegraves sont survenus chez des sujets acircgeacutes de 1 agrave 24 ans La tregraves grande majoriteacute de ces cas auraient pu ecirctre eacuteviteacutes par la vaccination

Chez les adultes apregraves deux anneacutees drsquoaugmentation successive (2016 et 2017) on observe une diminution du nombre de cas en 2018 (Figure 2 et 3) La baisse est particuliegraverement marqueacutee chez les sujets acircgeacutes de 65 ans et plus (Figure 3)

Le nombre de cas drsquoIIM C a diminueacute dans de nombreuses reacutegions en 2018 par rapport aux anneacutees preacuteceacutedentes Toutefois un gradient persistait en 2018 avec des taux de notification des IIM C globalement plus eacuteleveacutes dans les deacutepartements du sud de la France (Figure 4) deacutepartements geacuteneacuteralement moins bien vaccineacutes

Figure 3 Evolution du nombre de cas drsquoIMM C selon la classe drsquoacircge 2006-2018

Figure 4 Taux de deacuteclaration des IIM C par deacutepartement de reacutesidence des cas 2018 (apregraves standardisation sur lrsquoacircge)

Source pour tous les graphiques et cartes Deacuteclaration Obligatoire ndash Deacuteclaration obligatoire et CNR des meacuteningocoques et Haemophilus influenzae Traitement Santeacute publique France

Figure 1 Nombre de cas drsquoIIM C et taux de deacuteclaration chez les nourrissons de moins de un an 2006-2018

Figure 2 Taux de deacuteclaration des IIM C chez les sujets acircgeacutes de plus de un an selon la classe drsquoacircge 2006-2018

Santeacute publique France - Bulletin de santeacute publique ndash Eacutedition nationale - Avril 2019 p 10

bull Couverture vaccinale meacuteningocoque C en 2018 chez le nourrisson

Depuis 2017 la vaccination des nourrissons contre le meacuteningocoque C comprend une premiegravere dose agrave lrsquoacircge de 5 mois suivie drsquoun

rappel agrave 12 mois La dose agrave lrsquoacircge de 5 mois devenue obligatoire en 2018 a vocation agrave ecirctre transitoire le temps drsquoatteindre une

immuniteacute de groupe suffisante dans la population pour proteacuteger des nourrissons sans avoir besoin de les vacciner

En 2018 la CV contre le meacuteningocoque C agrave 2 ans eacutetait de 786 alors qursquoelle eacutetait de 726 en 2017 (+ 6 points) Les

couvertures les plus eacuteleveacutees sont observeacutees dans les reacutegions Bretagne (845) et le Centre Val de Loire (818) Aucune reacutegion

nrsquoatteint lrsquoobjectif de 95 Elle reste faible dans les DOM et notamment en Guyane (402 surestimation probable) agrave la

Martinique (637) et agrave la Reacuteunion (672)

Couvertures vaccinales () reacutegionales laquo meacuteningocoque C raquo agrave 2 ans France 2017 et 2018

Couvertures vaccinales () deacutepartementales laquo meacuteningocoque C raquo agrave 2 ans France 2018 (neacutes en 2016)

Source carte et tableaux SNDS-DCIR Traitement Santeacute publique France donneacutees mises agrave jour au 311218

Les donneacutees issues du SNDS pour la Guyane ne couvrent pas lrsquoensemble du territoire et surestiment tregraves vraisemblablement la couverture vaccinale

bull Impact de l rsquoextension de l rsquoobligation vaccinale ndash Meacuteningocoque C

Couvertures vaccinales () reacutegionales laquomeacuteningocoque C raquo 1 dose agrave lrsquoacircge agrave 7 mois France cohorte 2017 et 2018

Source SNDS-DCIR Traitement Santeacute publique France donneacutees mises agrave jour au 311218

Les donneacutees issues du SNDS pour la Guyane ne couvrent pas lrsquoensemble du territoire et surestiment tregraves vraisemblablement la couverture vaccinale

La couverture vaccinale pour au moins 1 dose de vaccin meacuteningocoque C a eacuteteacute estimeacutee agrave lrsquoacircge de 7 mois chez les nourrissons neacutes entre le 1er janvier et le 31 mai 2018 (cohorte 2018) Ces donneacutees sont compareacutees dans le tableau ci-joint aux couvertures vaccinales agrave lrsquoacircge de 7 mois des nourrissons neacutes entre le 1er janvier et 31 mai 2017 (cohorte 2017) non soumis agrave lrsquoextension de lrsquoobligation vaccinale

Le gain de couverture vaccinale chez les nourrissons de 7 mois de la cohorte 2018 compareacute agrave ceux de la cohorte 2017 est de 364 points Le gain de couverture vaccinale par reacutegion varie hors Guyane de de 308 points en Martinique et en Bretagne agrave 431 points dans les Pays de la Loire

Ces reacutesultat reacutesultent de la combinaison de la monteacutee en charge de la mise en œuvre de cette nouvelle recommandation datant de 2017 et de son caractegravere obligatoire depuis 2018

Reacutegions Cohorte 2017

()

Cohorte 2018

()

Gain

de couverture

(point)

AUVERGNE-RHOcircNE-ALPES 425 771 346

BOURGOGNE-FRANCHE-

COMTEacute 299 715 416

BRETAGNE 493 802 308

CENTRE-VAL DE LOIRE 410 778 367

CORSE 457 771 313

GRAND EST 379 739 360

HAUTS-DE-FRANCE 365 761 396

IcircLE-DE-FRANCE 463 782 319

NORMANDIE 366 773 407

NOUVELLE-AQUITAINE 359 760 401

OCCITANIE 354 735 381

PAYS DE LA LOIRE 353 784 431

PACA 407 756 350

GUADELOUPE 185 585 400

GUYANE 53 273 221

MARTINIQUE 139 447 308

REacuteUNION 145 561 416

France entiegravere 393 757 364

Reacutegions 2017

()

2018

()

AUVERGNE-RHOcircNE-ALPES 724 786

BOURGOGNE-FRANCHE-COMTEacute 701 774

BRETAGNE 797 845

CENTRE-VAL DE LOIRE 746 818

CORSE 684 763

GRAND EST 728 784

HAUTS-DE-FRANCE 739 811

IcircLE-DE-FRANCE 774 805

NORMANDIE 736 811

NOUVELLE-AQUITAINE 690 772

OCCITANIE 662 735

PAYS DE LA LOIRE 714 798

PACA 707 767

GUADELOUPE 704 760

GUYANE 273 402

MARTINIQUE 612 637

REacuteUNION 608 672

France entiegravere 726 786

Santeacute publique France - Bulletin de santeacute publique ndash Eacutedition nationale - Avril 2019 p 11

bull Couvertures vaccinales meacuteningocoque C en 2018 chez le jeune enfant et l rsquoadolescent

En 2018 les couvertures vaccinales contre le meacuteningocoque C eacutetait de 757 chez les 2 agrave 4 ans 703 chez les 5 agrave 9 ans 458 chez les 10 agrave 14 ans et 319 chez les 15 agrave 19 ans Entre 2017 et 2018 ces couvertures ont globalement augmenteacute dans toutes les tranches drsquoacircge Les couvertures vaccinales reacutegionales les plus eacuteleveacutees atteignaient 815 chez les 2-4 ans 782 chez les 5-9 ans 564 chez les 10-14 ans et 436 chez les 15-19 ans Les Hauts-de-France sont la reacutegion ougrave la couverture vaccinale est la plus eacuteleveacutee quelle que soit la tranche drsquoacircge Un gradient Nord Sud apparait clairement les couvertures vaccinales dans les deacutepartements du Sud de la Loire eacutetant le plus souvent infeacuterieures agrave celles des deacutepartements du Nord Les couvertures chez les adolescents et les jeunes adultes sont insuffisantes pour obtenir une immuniteacute de groupe permettant de proteacuteger les personnes non vaccineacutees

Lrsquoobjectif de couverture vaccinale de 95 agrave lrsquoacircge de 2 ans nrsquoest atteint dans aucune reacutegion

Couvertures vaccinales () reacutegionales laquo meacuteningocoque C raquo par tranche dacircge 2 agrave 19 ans France 2017-2018

Source SNDS-DCIR Santeacute publique France mise agrave jour au 311218

Source SNDS-DCIR Santeacute publique France donneacutees mises agrave jour au 311218 Les donneacutees issues du SNDS pour la Guyane ne couvrent pas lrsquoensemble du territoire et surestiment tregraves vraisemblablement la couverture vaccinale

Evolution des couvertures vaccinales () nationales laquo meacuteningocoque C raquo par tranche drsquoacircge France 2014 - 2018

Couvertures vaccinales () deacutepartementales laquo meacuteningocoque C raquo chez les 15 agrave 19 ans France 2018

Source SNDS-DCIR Santeacute publique France donneacutees mises agrave jour au 311218

2 agrave 4 ans 5 agrave 9 ans 10 agrave 14 ans 15 agrave 19 ans

Reacutegions 2017

()

2018

()

2017

()

2018

()

2017

()

2018

()

2017

()

2018

()

AUVERGNE-RHOcircNE-ALPES 700 738 613 666 357 416 249 285

BOURGOGNE-FRANCHE-

COMTEacute 715 760 645 695 409 470 315 346

BRETAGNE 793 815 731 771 511 561 406 434

CENTRE-VAL DE LOIRE 760 800 670 728 428 492 325 359

CORSE 650 691 586 639 254 320 129 150

GRAND EST 727 755 664 712 394 452 299 328

HAUTS-DE-FRANCE 779 815 739 782 506 564 407 436

IcircLE-DE-FRANCE 749 764 699 731 441 500 312 340

NORMANDIE 762 805 678 738 423 481 340 367

NOUVELLE-AQUITAINE 693 742 598 662 311 388 185 249

OCCITANIE 656 700 586 637 318 385 193 220

PAYS DE LA LOIRE 699 762 619 687 281 464 298 330

PACA 718 730 629 676 401 348 180 190

GUADELOUPE 710 770 659 721 419 482 268 303

GUYANE 300 403 257 325 200 249 141 161

MARTINIQUE 632 664 518 588 270 335 155 188

REacuteUNION 673 711 629 676 455 512 339 376

France entiegravere 723 757 654 703 396 458 184 319

0

10

20

30

40

50

60

70

80

90

2014 2015 2016 2017 2018

CV

Anneacutees

24 mois 2 agrave 4 ans5 agrave 9 ans 10 agrave 14 ans15 agrave 19 ans 20 agrave 24 ans

La couverture vaccinale est sous estimeacutee dans les deacutepartements ougrave

des campagnes de vaccination de grande ampleur ont eacuteteacute organiseacutees

et ougrave les vaccins ont eacuteteacute fournis gratuitement et non enregistreacutes dans

le DCIR (deacutepartements 40 636465)

Santeacute publique France - Bulletin de santeacute publique ndash Eacutedition nationale - Avril 2019 p12

Papillomavirus humain

bull Contexte eacutepideacutemiologique

En France en 2017 lrsquoincidence et la mortaliteacute du cancer du col de lrsquouteacuterus eacutetaient estimeacutees agrave 2840 cas incidents et 1080 deacutecegraves par an malgreacute les actions de deacutepistage des leacutesions preacutecanceacutereuses et canceacutereuses chez les femmes acircgeacutees de 25 agrave 65 ans De nombreux pays ayant introduit la vaccination contre les papillomavirus (HPV) ont montreacute son efficaciteacute en population pour preacutevenir les infections agrave HPV et les leacutesions preacute-cancereuses

bull Couverture vaccinale papillomavirus humain en 2018

Couvertures vaccinales () reacutegionales contre les papillomavirus humains laquo 1 dose raquo agrave 15 ans et laquo 2 doses raquo agrave 16 ans France cohortes de naissance 2002 et 2003 (15 ans) et 2001 et 2002 (16 ans)

Source carte et tableau SNDS-DCIR

Traitement Santeacute publique France donneacutees mises agrave jour au 311218

Couvertures vaccinales () deacutepartementales contre les papillomavirus humains laquo scheacutema complet agrave 2 doses raquo agrave 16 ans France cohorte de naissance 2002

La couverture vaccinale contre le papillomavirus chez les jeunes filles reste tregraves insuffisante en France en 2018

A lacircge de 15 ans la couverture vaccinale pour une dose de vaccin eacutetait de 294 chez les jeunes filles neacutees en 2003 A lrsquoacircge de 16 ans seules 237 des jeunes filles neacutees en 2002 ont reccedilu un scheacutema complet de vaccination contre les infections agrave papillomavirus

Les analyses reacutegionales montrent un gradient Nord ndash Sud Les jeunes filles eacutetant globalement moins bien vaccineacutees dans les deacutepartements du sud de la Loire en comparaison avec ceux du Nord Les couvertures vaccinales sont tregraves faibles dans les DOM

1 dose agrave 15 ans 2 doses agrave 16 ans

(scheacutema complet)

Reacutegions 2002

()

2003

()

2001

()

2002

()

AUVERGNE-RHOcircNE-ALPES 244 276 203 225

BOURGOGNE-FRANCHE-COMTEacute 277 316 233 253

BRETAGNE 326 365 264 303

CENTRE-VAL DE LOIRE 292 326 235 262

CORSE 183 196 148 152

GRAND EST 326 356 261 291

HAUTS-DE-FRANCE 347 377 284 306

IcircLE-DE-FRANCE 213 240 169 188

NORMANDIE 348 386 284 311

NOUVELLE-AQUITAINE 265 305 227 251

OCCITANIE 205 238 174 193

PAYS DE LA LOIRE 314 358 260 298

PACA 193 220 155 172

GUADELOUPE 177 181 121 119

GUYANE 229 109 121 141

MARTINIQUE 112 216 63 82

REacuteUNION 113 114 86 81

France entiegravere 262 294 214 237

La comparaison des couverture vaccinale 1 dose chez les jeunes filles de 15 ans en 2017 et 2018 (neacutees respectivement en 2002 et 2003) montre une progression de couverture de 32 points De mecircme une progression de 23 points est observeacutee chez les jeunes filles de 16 ans entre 2017 et 2018 Ces augmentations leacutegegraverement supeacuterieures agrave celles observeacutees entre 2016 et 2017 (26 agrave 15 ans et 19 agrave 16 ans) pourraient teacutemoigner de lrsquoimpact positif de lrsquoabaissement de lacircge de la vaccination agrave 11 ans mais peut ecirctre eacutegalement du renforcement reacutecent de la communication autour de la vaccination

Source SNDS-DCIR Santeacute publique France donneacutees mises agrave jour au 311218 Les donneacutees issues du SNDS pour la Guyane ne

couvrent pas lrsquoensemble du territoire et surestiment tregraves vraisemblablement la couverture vaccinale

Santeacute publique France - Bulletin de santeacute publique ndash Eacutedition nationale - Avril 2019 p13

Grippe

bull Contexte eacutepideacutemiologique

La grippe est responsable chaque anneacutee de plusieurs milliers de deacutecegraves dont la tregraves grande majoriteacute survient chez les personnes acircgeacutees Malgreacute une efficaciteacute modeacutereacutee et variable selon les saisons la vaccination reste la mesure de preacutevention la plus efficace Elle permet en moyenne de reacuteduire le risque de deacutecegraves chez les personnes acircgeacutees vaccineacutees drsquoenviron un tiers

bull Couverture vaccinale contre la grippe en 2018

Parmi lrsquoensemble des personnes agrave risque de grippe seacutevegravere la couverture vaccinale eacutetait de 456 lors de la saison 2017-2018 et de 468 lors de la saison 2018-2019 Malgreacute cette augmentation de 12 points la couverture vaccinale du vaccin contre la grippe reste tregraves insuffisante en France loin de lrsquoobjectif des 75 de couverture pour les personnes agrave risque

La couverture vaccinale eacutetait de 292 chez les personnes agrave risque acircgeacutees de moins de 65 ans et de 510 chez les personnes acircgeacutees de 65 ans et plus La couverture vaccinale eacutetait en leacutegegravere augmentation par rapport agrave la saison preacuteceacutedente dans ces deux tranches drsquoacircge puisqursquoelle eacutetait respectivement de 289 et 497 en 2017-2018

Couvertures vaccinales () reacutegionales contre la grippe laquo 1 dose raquo chez les personnes agrave risque acircgeacutes de moins de 65 ans et chez les personnes acircgeacutes de 65 ans et plus 2017-2019

Au moins une dose

Moins de 65 ans

Au moins une dose

65 ans et plus

Reacutegions 2017-2018

()

2018-2019

()

Gain de

couverture

(point)

2017-2018

()

2018-2019

()

Gain de

couverture

(point)

AUVERGNE-RHOcircNE-ALPES 295 292 -03 485 503 18

BOURGOGNE-FRANCHE-COMTEacute 313 319 07 502 515 12

BRETAGNE 318 313 -05 524 543 19

CENTRE-VAL DE LOIRE 304 312 08 517 530 13

CORSE 218 235 16 449 463 14

GRAND EST 320 324 04 519 529 10

HAUTS-DE-FRANCE 341 333 -08 522 54 18

IcircLE-DE-FRANCE 239 249 09 473 489 15

NORMANDIE 334 32 -13 531 541 10

NOUVELLE-AQUITAINE 297 306 09 508 523 16

OCCITANIE 269 28 11 492 503 11

PAYS DE LA LOIRE 317 31 -07 513 532 20

PACA 254 266 11 475 491 16

GUADELOUPE 127 124 -03 213 205 -07

GUYANE 134 127 -07 205 189 -16

MARTINIQUE 88 86 -02 153 142 -11

REacuteUNION ND ND ND ND ND ND

France entiegravere 289 292 03 497 510 13

Source SNDS-DCIR Santeacute publique France donneacutees mises agrave jour au 280219

Les donneacutees issues du SNDS pour la Guyane ne couvrent pas lrsquoensemble du territoire et surestiment tregraves vraisemblablement la couverture vaccinale

Santeacute publique France - Bulletin de santeacute publique ndash Eacutedition nationale - Avril 2019

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PERCEPTIONS OPINIONS SUR LA VACCINATION ET LES OBLIGATIONS VACCINALES DES PARENTS DrsquoENFANTS DE MOINS DE 2 ANS

Dans le cadre du suivi de la mise en place des obligations vaccinales pour les enfants neacutes agrave partir du 1er janvier 2018 Santeacute publique France a reacutealiseacute deux enquecirctes aupregraves de parents drsquoenfants acircgeacutes de moins de 2 ans [1] [2]

Les reacutesultats mettent en eacutevidence une sensible ameacutelioration des perceptions relatives agrave la vaccination et agrave lrsquoadheacutesion aux obligations vaccinales un impact positif sur lrsquoincitation des parents agrave faire vacciner leurs enfants contre le ROR et le meacuteningocoque mais eacutegalement le besoin de conforter et drsquoexpliciter cette mesure et surtout de rassurer sur la sucircreteacute des vaccins

bull Une bonne adheacutesion aux mesures mais un deacuteficit drsquoinformation agrave enrayer

En feacutevrier 2019 95 des parents drsquoenfants de 0 agrave 2 ans ont entendu parler des nouvelles vaccinations obligatoires (soit une hausse de 4 points par rapport agrave juin 2018) Si les meacutedias sont le premier vecteur de notorieacuteteacute de la mesure (72) les professionnels de santeacute (meacutedecins geacuteneacuteralistes peacutediatres speacutecialistes professionnels de la PMI pueacutericultrices sages-femmes pharmaciens) ont joueacute un rocircle majeur dans lrsquoinformation sur cette mesure (citeacutes par 62 versus 40 en juin 2018)

Deux tiers des parents (67) deacuteclarent ecirctre aujourdrsquohui favorables agrave cette extension de 3 agrave 11 vaccinations parmi lesquels 10 ndash selon leur souvenir ndash ne lrsquoeacutetaient pas en deacutecembre 2017 Cependant en deacutepit de la notorieacuteteacute de la mesure pregraves de la moitieacute des parents (47) indiquent ne pas savoir preacuteciseacutement ce qursquoelle recouvre et un tiers srsquoestime mal informeacute sur ces obligations particuliegraverement chez les plus modestes (35 des professions et cateacutegories socio-professionnelles (PCS) - versus 29 des PCS+ 49 chez les ouvriers)

Le teacutetanos la rubeacuteole la coqueluche et la rougeole sont les maladies agrave vaccination obligatoire les mieux identifieacutees (85 agrave 89) puis viennent lrsquoheacutepatite B la diphteacuterie et la poliomyeacutelite (entre 70 et 75) les infections agrave meacuteningocoques et les oreillons (respectivement par 68 et 69)

bull Lrsquoimportance de la vaccination reconnue et de fortes attentes drsquoinformation

Lrsquoimportance de la vaccination pour la santeacute des enfants (91) et pour la protection de la collectiviteacute (87) progresse sensiblement dans lrsquoopinion des parents (+ 5 points par rapport agrave juin 2018) Neuf parents sur dix (86) adhegraverent agrave lrsquoideacutee que les nouvelles obligations vaccinales vont permettre drsquoaugmenter le nombre de personnes vaccineacutees en France et pour les trois quarts reacuteduire les eacutepideacutemies (77)

Il reste de fortes attentes drsquoinformation des parents pour mieux connaicirctre les effets secondaires des vaccins (67) leur composition (54) leurs beacuteneacutefices (47) et les maladies qursquoils permettent drsquoeacuteviter

bull Un impact positif des nouvelles obligations vaccinales

La deacutecision de retarder un vaccin par heacutesitation vaccinale tend agrave diminuer passant de 25 en juin 2018 agrave 22 en 2019 (19 parmi les parents drsquoenfants neacutes en 2018 versus 25 de ceux neacutes en 2017)

Qursquoil srsquoagisse de la vaccination ROR ou contre les meacuteningocoques C la mise en place des nouvelles obligations vaccinales a eu un impact positif sur le fait drsquoavoir fait ou drsquoavoir lrsquointention de faire vacciner leur enfant 27 des parents drsquoenfants de 0 agrave 2 ans ont en effet deacuteclareacute que leur choix de faire vacciner leur enfant contre le ROR avait eacuteteacute influenceacute par les nouvelles obligations (36 pour les parents drsquoenfants neacutes en 2017 et 18 pour ceux neacutes en 2018) De mecircme 29 des parents ont fait le choix de faire vacciner leur enfant contre le meacuteningocoque C suite agrave la nouvelle loi (39 des parents drsquoenfants neacutes en 2017 et 19 pour ceux neacutes en 2018)

[1] Enquecircte Santeacute publique FranceBVA reacutealiseacutee par internet aupregraves drsquoun eacutechantillon national repreacutesentatif de la population franccedilaise acircgeacutee de 18 agrave 65 ans dont 321 parents drsquoenfants de 0 agrave 2 ans Meacutethode des quotas Juillet 2018

[2] Enquecircte Santeacute publique FranceBVA reacutealiseacutee par internet aupregraves drsquoun eacutechantillon national repreacutesentatif de 1002 parents drsquoenfants de 0 agrave 2 ans (500 enfants neacutes en 2017 et 502 enfants neacutes en 2018) Meacutethode des quotas Feacutevrier 2019

La liste des vaccinations obligatoires testeacutees portait exclusivement sur ces 9 vaccinations

bull Conclusion

Un an apregraves sa mise en œuvre la quasi-totaliteacute des parents drsquoenfants neacutes en 2017 et en 2018 ont entendu parler des nouvelles obligations vaccinales et deux tiers deacuteclarent ecirctre aujourdrsquohui favorables agrave lrsquoextension des obligations vaccinales

Les perceptions et opinions des jeunes parents sur la vaccination et ses beacuteneacutefices progressent positivement une ameacutelioration agrave mettre probablement en regard des efforts de communication deacuteployeacutes par les pouvoirs publics Santeacute publique France et les ARS et par la mobilisation des partenaires nationaux des professionnels de santeacute et de la petite enfance

Pour autant un travail peacutedagogique demeure agrave reacutealiser pour davantage expliciter le peacuterimegravetre des nouvelles obligations et rassurer les parents sur la sureteacute des vaccins

LES PEDIATRES ET LrsquoOBLIGATION VACCINALE

Un an apregraves la mise en place de lrsquoextension des obligations vaccinales qursquoen est-il de la perception des peacutediatres sur la vaccination et quel est lrsquoimpact de la nouvelle loi sur leur pratique

LrsquoAssociation franccedilaise de peacutediatrie ambulatoire (Afpa) a reacutealiseacute une enquecircte en ligne en feacutevrier 2018 sur la perception de lrsquoobligation vaccinale Nous leur avons proposeacute de reacuteiteacuterer cette enquecircte un an apregraves pour mesurer lrsquoeacutevolution des perceptions En partenariat avec lrsquoAfpa un questionnaire en ligne a donc eacuteteacute mis agrave disposition des peacutediatres libeacuteraux entre le 2602 et 18032019 Au total 615 peacutediatres ont reacutepondu agrave lrsquoenquecircte dont voici les reacutesultats bruts

Lrsquoadheacutesion agrave la vaccination des peacutediatres reste tregraves forte (99) et les reacuteticences agrave certains vaccins ne concernent que 14 drsquoentre eux Les reacuteticences portent tout drsquoabord sur le vaccin contre le rotavirus (8) contre les HPV (5) et la grippe (5) Interrogeacutes sur leur propre vaccination en 2018-2019 86 des peacutediatres se sont vaccineacutes contre la grippe proportion comparable agrave celle de lrsquohiver 2017-2018 Les peacutediatres non reacuteticents agrave cette vaccination sont significativement mieux vaccineacutes (88)

Lrsquoextension des obligations vaccinales est jugeacutee une mesure positive pour la presque totaliteacute des peacutediatres interrogeacutes (96) Plus de trois quarts drsquoentre eux considegraverent qursquoelle simplifie leur relation avec les parents Une majoriteacute des peacutediatres (69) trouvent que lrsquoobligation vaccinale srsquoest accompagneacutee drsquoune diminution de la reacuteticence des parents vis-agrave-vis de la vaccination et 23 qursquoelle nrsquoa pas changeacutee La majoriteacute des peacutediatres (56) considegraverent que lrsquoextension des obligations nrsquoa pas eu drsquoimpact sur le rattrapage vaccinal des enfants de plus drsquoun an La quasi-totaliteacute (97) se sent agrave lrsquoaise pour expliquer lrsquoextension des obligations vaccinales

LrsquoAfpa avait fait une enquecircte comparable au 1er trimestre 2018 aupregraves de 663 peacutediatres [1] [2] Si les reacuteticences des peacutediatres interrogeacutes vis-agrave-vis de certains vaccins semblent augmenter (6 agrave 14) davantage considegraverent cette anneacutee que lrsquoextension de lrsquoobligation est une bonne mesure (91 agrave 96) et qursquoelle simplifie davantage les relations avec les parents (52 agrave 77) Une plus grande proportion de peacutediatres (69 versus 40) pense que la reacuteticence des parents vis-agrave-vis de la vaccination diminue

Lrsquoanalyse de cette enquecircte doit ecirctre prudente car elle porte sur des volontaires tout comme sa comparaison avec lrsquoenquecircte de 2018 car toutes les questions nrsquoont pas eacuteteacute strictement similaires Pour autant cette enquecircte montre une adheacutesion toujours tregraves forte agrave la vaccination des peacutediatres libeacuteraux qui ont reacutepondu Leur reacuteticence agrave certains vaccins reste marginale Lrsquoextension vaccinale est tregraves largement soutenue et son impact sur les relations avec les parents et sur la reacuteticence de ces derniers est non seulement positif mais semble srsquoaccroitre avec le temps

[1] Assathiany R Vieacute le Sage F Les peacutediatres et les vaccins en 2018Le peacutediatre 287 2018-4 12-14

[2] Vieacute le Sage F Le vaccinateur et la politique ecirctre assis entre deux chaises nest pas toujours confortable Les tribunes de la santeacute 58 2018

Santeacute publique France - Bulletin de santeacute publique ndash Eacutedition nationale - Avril 2019 p 15

LES MEDECINS GENERALISTES ET LA VACCINATION

Un an apregraves lrsquoeacutelargissement des vaccinations obligatoires du nourrisson le Collegravege de la Meacutedecine Geacuteneacuterale (CMG) en partenariat avec Santeacute publique France a interrogeacute par internet les meacutedecins geacuteneacuteralistes sur leurs perceptions de la vaccination et de lrsquoextension de lrsquoobligation vaccinale Les reacutesultats de ce panel de meacutedecins geacuteneacuteralistes ont eacuteteacute preacutesenteacutes agrave lrsquooccasion du 13egraveme Congregraves de meacutedecine geacuteneacuterale le 5 avril 2019

Des meacutedecins geacuteneacuteralistes tregraves favorables agrave la vaccination

En feacutevrier et mars 2019 758 meacutedecins geacuteneacuteralistes ont reacutepondu agrave un questionnaire en ligne conduit par le Collegravege de la meacutedecine geacuteneacuterale et Santeacute publique France Plus de 99 drsquoentre eux se deacuteclarent favorables agrave la vaccination de faccedilon geacuteneacuterale Un tiers deacuteclare neacuteanmoins avoir des reacuteticences vis-agrave-vis de certains vaccins (33) notamment celui contre le rotavirus (24) et celui contre les infections agrave papillomavirus humains (22) Les geacuteneacuteralistes ont eacutegalement eacuteteacute interrogeacutes sur leur propre vaccination et deacuteclarent majoritairement (86) qursquoils se sont vaccineacutes contre la grippe cet hiver

Rendre de nouveaux vaccins obligatoires une mesure perccedilue plutocirct positivement

Lrsquoeacutelargissement des obligations vaccinales est perccedilu comme une mesure positive par les trois quarts des meacutedecins geacuteneacuteralistes (75) Pour 41 des geacuteneacuteralistes la loi simplifie leur relation avec les parents 46 consideacuterant que cela nrsquoa pas entraicircneacute de changements Lrsquoinformation des pouvoirs publics et des professionnels de santeacute aupregraves des parents est aujourdrsquohui essentielle puisque plus de la moitieacute des meacutedecins interrogeacutes deacuteclarent que lrsquoeacutevolution des reacuteticences des parents depuis la mise en place de la nouvelle loi nrsquoa pas changeacute (45 ) voire mecircme est en augmentation (15 )

Santeacute publique France - Bulletin de santeacute publique ndash Eacutedition nationale - Avril 2019ndash p 16

BIBLIOGRAPHIE

bull Note meacutethodologique sur les sources de couvertures vaccinales lien

bull Donneacutees eacutepideacutemiologiques sur la rougeole lien

bull Donneacutees eacutepideacutemiologiques sur les IIM C lien

bull Donneacutees de couvertures vaccinales lien lien vers lrsquooutil Geodes lien

Santeacute publique France - Bulletin de santeacute publique ndash Eacutedition nationale - Avril 2019 p 17

REMERCIEMENTS

Sante publique France tient agrave remercier les membres des conseils deacutepartementaux travaillant activement agrave la remonteacutee des donneacutees des certificats de santeacute ainsi que la DREES Remerciements agrave lrsquoAssociation franccedilaise de peacutediatrie ambulatoire et au Collegravege de meacutedecine geacuteneacuterale pour avoir contribueacute agrave la mise en place des enquecirctes chez les peacutediatres et les meacutedecins geacuteneacuteralistes

SOURCE DES DONNEacuteES

Deux sources de donneacutees permettent la production drsquoestimateurs deacutepartementaux de couvertures vaccinales

1 Les certificats de santeacute du 24e mois ils sont le principal outil drsquoeacutevaluation de la couverture vaccinale chez lrsquoenfant de 2 ans Ces certificats sont eacutetablis par les meacutedecins geacuteneacuteralistes ou les peacutediatres lors de lrsquoexamen meacutedical obligatoire de lrsquoenfant agrave 24 mois et sont envoyeacutes au service de la protection maternelle et infantile (PMI) qui transmet apregraves saisie un fichier individuel anonymiseacute agrave la Direction de la recherche des eacutetudes de lrsquoeacutevaluation et des statistiques (Drees) Apregraves un apurement et un redressement des donneacutees lrsquoanalyse de la CV est reacutealiseacutee par Santeacute publique France Les derniegraveres donneacutees valides disponibles preacutesenteacutees dans ce bulletin sont issues de lrsquoexploitation des certificats de santeacute du 24egraveme mois (CS24) de lrsquoanneacutee 2017 et concernent les enfants neacutes en 2015 ayant eu 24 mois en 2017 Lorsque les estimations de couverture vaccinale pour les vaccins ROR 1 dose et pneumocoque 3 doses agrave 24 mois agrave partir des certificats de santeacute du 24e mois eacutetaient non interpreacutetables ou non disponibles en 2017 ces derniegraveres ont eacuteteacute remplaceacutees par une estimation agrave partir du DCIR-SNDS

2 Le Datamart de Consommation Inter Reacutegimes (DCIR) ndash Systegraveme national des donneacutees de santeacute (SNDS) cette base regroupe les donneacutees individuelles de remboursement de vaccins des beacuteneacuteficiaires des principaux reacutegimes de lrsquoassurance maladie Les donneacutees de couvertures vaccinales sont calculeacutees sur la base des proportions de beacuteneacuteficiaires ayant un remboursement de vaccin

Les donneacutees reacutegionales ne sont pas preacutesenteacutees lorsque les estimations disponibles portent sur moins de 80 des enfants de la reacutegion Cette restriction srsquoapplique aux certificats de santeacute et reacutesulte de deacutepartements nrsquoayant pas fait remonter de donneacutees au niveau national ou des donneacutees ininterpreacutetables Elle srsquoapplique eacutegalement aux estimations reacutealiseacutees agrave partir du DCIRSNDS essentiellement pour les deacutepartements pour lesquels la proportion de nourrissons beacuteneacuteficiant de vaccins gratuits acheteacutes par le Conseil Deacutepartemental est significative et entraine un biais dans lrsquoestimation

Des indicateurs permettant de disposer de premiegraveres estimations de lrsquoimpact de lrsquoextension de lrsquoobligation vaccinale un an apregraves son entreacutee en vigueur ont eacuteteacute geacuteneacutereacutes agrave partir du DCIRSNDS Pour les vaccinations des 5 premiers mois de vie la couverture vaccinale a eacuteteacute mesureacutee agrave lrsquoacircge de 7 mois afin de prendre en compte de leacutegers retards de vaccination et lrsquoimpreacutecision des acircges agrave la vaccination enregistreacutes dans la base de donneacutees (calculeacutes comme la diffeacuterence entre les mois et anneacutee de vaccination et de naissance de lrsquoenfant) Les analyses ont eacuteteacute faites agrave la date du 31 deacutecembre 2018 et concernent les enfants neacutes entre le 1er janvier et le 31 mai 2018 Pour le rappel hexavalent agrave 11 mois les analyses ont eacuteteacute faites au 31 janvier 2019 et portent sur les enfants neacutes en janvier 2018 Un deacutefaut drsquoenregistrement dans le DCIR de certaines doses de vaccin administreacutees dans les premiegraveres semaines de vie a conduit agrave ne pas geacuteneacuterer drsquoestimation pour la seconde dose des vaccins hexavalent et pneumocoque La couverture vaccinale des vaccinations recommandeacutees agrave lrsquoacircge de 12 mois (1egravere dose de vaccin ROR et 2egraveme dose de vaccin meacuteningocoque C) a eacuteteacute eacutevalueacutee parmi les enfants qui avaient atteint lrsquoacircge de 12 mois en 2018 et acircgeacutes drsquoau moins 14 mois au 31 deacutecembre 2018 soit les enfants neacutes entre le 1er janvier et le 31 octobre 2017 Les mecircmes restrictions que pour les donneacutees de routine ont eacuteteacute appliqueacutees (pas drsquoestimation deacutepartementale en cas de proportion importante drsquoenfants beacuteneacuteficiant de vaccins gratuits et pas drsquoestimation reacutegionale si les donneacutees concernent moins de 80 des enfants)

Contact Santeacute publ ique France pressesantepubl iquefrance f r

REacuteDACTION

Donneacutees couverture vaccinale et eacutepideacutemiologiques Laure Fonteneau Sophie Vaux Denise Antona Anne-Sophie Barret Daniel Levy-Bruhl

Reacutefeacuterents reacutegionaux Pascaline Loury Gaeumllle Gault Lauriane Ramalli Nathalie Nicolay Guillaume Heuzeacute Bertrand Gagniegravere Christine Saura

Donneacutees de preacutevention et promotion de la Santeacute Colette Menard Isabelle Bonmarin Sandrine Randriamampanina Arnaud Gautier Sylvie Quelet

Page 8: VACCINATION - bourgogne-franche-comte.ars.sante.fr · sur tout le territoire. On observe aussi un petit gain de couverture vaccinale concernant les vaccinations non obligatoires (méningocoque

Santeacute publique France - Bulletin de santeacute publique ndash Eacutedition nationale - Avril 2019 p 8

Source tableau et carte Drees Remonteacutees des services de PMI ndash Certificat de santeacute du 24e mois Traitement Santeacute publique France

ND non disponible

Couvertures vaccinales () reacutegionales laquo rougeole oreillons rubeacuteole raquo agrave lrsquoacircge de 24 mois France 2015-2017

bull Couvertures vaccinales

En 2017 la couverture vaccinale laquo ROR rougeole oreillons rubeacuteole 1 dose raquo chez les enfants acircgeacutes de 24 mois eacutetait de 896 en France Elle variait entre 788 (PACA) et 953 (Martinique) La couverture vaccinale laquo 2 doses raquo eacutetait de 803 Elle variait entre 677 (Guyane) et 881 (Corse) Ces valeurs sont insuffisantes pour preacutevenir le risque eacutepideacutemique

Couvertures vaccinales () deacutepartementales laquo rougeole oreillons rubeacuteole 2 doses raquo France 2017

bull Impact de la communication autour de l rsquoobligation vaccinale ndash Vaccin ROR

La premiegravere dose de vaccin ROR eacutetant recommandeacutee agrave lrsquoacircge de 12 mois il nrsquoest pas encore possible de mesurer lrsquoimpact de lrsquoobligation vaccinale pour cette vaccination chez les enfants neacutes en 2018 Il est cependant possible de comparer les couvertures vaccinales des enfants ayant eu 12 mois en 2018 avec celles des enfants ayant eu 12 mois en 2017

Chez les enfants ayant eu 12 moins en 2018 la couverture vaccinale ROR (1 dose) est de 872 contre 850 pour ceux neacutes ayant eu 12 mois en 2017 soit un gain de couverture de 22 points

Cette augmentation variait de 02 point (Corse) agrave 32 points (Nouvelle Aquitaine)

Ce gain de couverture ne peut ecirctre attribueacute directement agrave lrsquoobligation vaccinale mais peut ecirctre lieacutee agrave la communication faite autour de cette obligation et de la vaccination en geacuteneacuteral Cette augmentation peut eacutegalement ecirctre lieacutee agrave lrsquoeacutepideacutemie actuelle de rougeole

Couvertures vaccinales () reacutegionales laquo rougeole oreillons rubeacuteole raquo au moins 1 dose raquo agrave lrsquoacircge de 12 mois France cohortes 2017 et 2018

Sources Donneacutees SNDS-DCIR Traitement Santeacute publique France donneacutees mises agrave jour au 311218

Reacutegions Cohorte 2017

()

Cohorte 2018

()

Gain de

couverture

(point)

AUVERGNE-RHOcircNE-ALPES 855 877 22

BOURGOGNE-FRANCHE-

COMTEacute ND ND ND

BRETAGNE 867 889 22

CENTRE-VAL DE LOIRE 865 885 20

CORSE 844 846 02

GRAND EST 863 876 13

HAUTS-DE-FRANCE 864 878 14

IcircLE-DE-FRANCE ND ND ND

NORMANDIE 859 878 19

NOUVELLE-AQUITAINE 849 881 32

OCCITANIE 816 846 30

PAYS DE LA LOIRE 852 878 26

PACA 821 847 26

GUADELOUPE 784 788 04

GUYANE ND ND ND

MARTINIQUE ND ND ND

REacuteUNION ND ND ND

France entiegravere 850 872 22

Reacutegions 2016

(neacutes en 2014)

2017

(neacutes en 2015)

1 dose

()

2 doses

()

1 dose

()

2 doses

()

AUVERGNE-RHOcircNE-ALPES ND ND 887 813

BOURGOGNE-FRANCHE-

COMTEacute

902 799 900 793

BRETAGNE 911 808 902 814

CENTRE-VAL DE LOIRE ND ND ND ND

CORSE 937 860 936 881

GRAND EST 910 815 905 817

HAUTS-DE-FRANCE ND ND ND ND

IcircLE-DE-FRANCE 920 845 919 854

NORMANDIE ND ND ND ND

NOUVELLE-AQUITAINE 898 774 916 814

OCCITANIE 882 762 874 762

PAYS DE LA LOIRE ND ND 893 795

PACA ND ND 788 693

GUADELOUPE 860 797 809 731

GUYANE 900 743 883 677

MARTINIQUE 929 770 953 837

REacuteUNION 949 854 952 852

France entiegravere 903 801 896 803

Infections invasives agrave meacuteningocoque C

bull Contexte eacutepideacutemiologique

Santeacute publique France - Bulletin de santeacute publique ndash Eacutedition nationale - Avril 2019 p 9

En 2018 93 cas drsquoIIM C (Infections invasives agrave meacuteningocoque C) ont eacuteteacute notifieacutes en France (taux de notification de 014 100 000 habitants) Cela repreacutesente une baisse de 38 par rapport au nombre de cas observeacutes en 2017 (149 cas) La tendance agrave lrsquoaugmentation des IIM C observeacutee depuis 2011 semble donc srsquoarrecircter avec une diminution marqueacutee en 2018

Chez les nourrissons acircgeacutes de moins de un an apregraves une augmentation de lrsquoincidence des IIM C entre 2011 et 2016 le nombre de cas a nettement diminueacute en 2017 et 2018 (Figure 1) En 2018 quatre cas sont survenus contre 17 cas en moyenne au cours de la peacuteriode 2010-2016 Les quatre cas ont concerneacute des nourrissons non vaccineacutes Deux drsquoentre eux eacutetaient acircgeacutes de moins de 3 mois et eacutetaient trop jeunes pour ecirctre vaccineacutes Les deux autres cas concernaient des nourrissons acircgeacutes de 6 agrave 11 mois qui auraient ducirc ecirctre vaccineacutes avec la premiegravere dose (dont un nourrisson neacute en 2018 qui est deacuteceacutedeacute) Lrsquoaugmentation de la couverture vaccinale en 2018 pour la premiegravere dose de vaccin agrave lrsquoacircge de 5 mois explique en grande partie la baisse importante du nombre de cas

Chez les enfants plus acircgeacutes et les adolescents (Figures 2 et 3) le nombre de cas est resteacute stable en 2018 par rapport aux anneacutees preacuteceacutedentes La couverture vaccinale reste insuffisante au-delagrave de la premiegravere anneacutee de vie en particulier chez les adolescents et les jeunes adultes Entre 2011 et 2018 401 cas dont 39 deacutecegraves sont survenus chez des sujets acircgeacutes de 1 agrave 24 ans La tregraves grande majoriteacute de ces cas auraient pu ecirctre eacuteviteacutes par la vaccination

Chez les adultes apregraves deux anneacutees drsquoaugmentation successive (2016 et 2017) on observe une diminution du nombre de cas en 2018 (Figure 2 et 3) La baisse est particuliegraverement marqueacutee chez les sujets acircgeacutes de 65 ans et plus (Figure 3)

Le nombre de cas drsquoIIM C a diminueacute dans de nombreuses reacutegions en 2018 par rapport aux anneacutees preacuteceacutedentes Toutefois un gradient persistait en 2018 avec des taux de notification des IIM C globalement plus eacuteleveacutes dans les deacutepartements du sud de la France (Figure 4) deacutepartements geacuteneacuteralement moins bien vaccineacutes

Figure 3 Evolution du nombre de cas drsquoIMM C selon la classe drsquoacircge 2006-2018

Figure 4 Taux de deacuteclaration des IIM C par deacutepartement de reacutesidence des cas 2018 (apregraves standardisation sur lrsquoacircge)

Source pour tous les graphiques et cartes Deacuteclaration Obligatoire ndash Deacuteclaration obligatoire et CNR des meacuteningocoques et Haemophilus influenzae Traitement Santeacute publique France

Figure 1 Nombre de cas drsquoIIM C et taux de deacuteclaration chez les nourrissons de moins de un an 2006-2018

Figure 2 Taux de deacuteclaration des IIM C chez les sujets acircgeacutes de plus de un an selon la classe drsquoacircge 2006-2018

Santeacute publique France - Bulletin de santeacute publique ndash Eacutedition nationale - Avril 2019 p 10

bull Couverture vaccinale meacuteningocoque C en 2018 chez le nourrisson

Depuis 2017 la vaccination des nourrissons contre le meacuteningocoque C comprend une premiegravere dose agrave lrsquoacircge de 5 mois suivie drsquoun

rappel agrave 12 mois La dose agrave lrsquoacircge de 5 mois devenue obligatoire en 2018 a vocation agrave ecirctre transitoire le temps drsquoatteindre une

immuniteacute de groupe suffisante dans la population pour proteacuteger des nourrissons sans avoir besoin de les vacciner

En 2018 la CV contre le meacuteningocoque C agrave 2 ans eacutetait de 786 alors qursquoelle eacutetait de 726 en 2017 (+ 6 points) Les

couvertures les plus eacuteleveacutees sont observeacutees dans les reacutegions Bretagne (845) et le Centre Val de Loire (818) Aucune reacutegion

nrsquoatteint lrsquoobjectif de 95 Elle reste faible dans les DOM et notamment en Guyane (402 surestimation probable) agrave la

Martinique (637) et agrave la Reacuteunion (672)

Couvertures vaccinales () reacutegionales laquo meacuteningocoque C raquo agrave 2 ans France 2017 et 2018

Couvertures vaccinales () deacutepartementales laquo meacuteningocoque C raquo agrave 2 ans France 2018 (neacutes en 2016)

Source carte et tableaux SNDS-DCIR Traitement Santeacute publique France donneacutees mises agrave jour au 311218

Les donneacutees issues du SNDS pour la Guyane ne couvrent pas lrsquoensemble du territoire et surestiment tregraves vraisemblablement la couverture vaccinale

bull Impact de l rsquoextension de l rsquoobligation vaccinale ndash Meacuteningocoque C

Couvertures vaccinales () reacutegionales laquomeacuteningocoque C raquo 1 dose agrave lrsquoacircge agrave 7 mois France cohorte 2017 et 2018

Source SNDS-DCIR Traitement Santeacute publique France donneacutees mises agrave jour au 311218

Les donneacutees issues du SNDS pour la Guyane ne couvrent pas lrsquoensemble du territoire et surestiment tregraves vraisemblablement la couverture vaccinale

La couverture vaccinale pour au moins 1 dose de vaccin meacuteningocoque C a eacuteteacute estimeacutee agrave lrsquoacircge de 7 mois chez les nourrissons neacutes entre le 1er janvier et le 31 mai 2018 (cohorte 2018) Ces donneacutees sont compareacutees dans le tableau ci-joint aux couvertures vaccinales agrave lrsquoacircge de 7 mois des nourrissons neacutes entre le 1er janvier et 31 mai 2017 (cohorte 2017) non soumis agrave lrsquoextension de lrsquoobligation vaccinale

Le gain de couverture vaccinale chez les nourrissons de 7 mois de la cohorte 2018 compareacute agrave ceux de la cohorte 2017 est de 364 points Le gain de couverture vaccinale par reacutegion varie hors Guyane de de 308 points en Martinique et en Bretagne agrave 431 points dans les Pays de la Loire

Ces reacutesultat reacutesultent de la combinaison de la monteacutee en charge de la mise en œuvre de cette nouvelle recommandation datant de 2017 et de son caractegravere obligatoire depuis 2018

Reacutegions Cohorte 2017

()

Cohorte 2018

()

Gain

de couverture

(point)

AUVERGNE-RHOcircNE-ALPES 425 771 346

BOURGOGNE-FRANCHE-

COMTEacute 299 715 416

BRETAGNE 493 802 308

CENTRE-VAL DE LOIRE 410 778 367

CORSE 457 771 313

GRAND EST 379 739 360

HAUTS-DE-FRANCE 365 761 396

IcircLE-DE-FRANCE 463 782 319

NORMANDIE 366 773 407

NOUVELLE-AQUITAINE 359 760 401

OCCITANIE 354 735 381

PAYS DE LA LOIRE 353 784 431

PACA 407 756 350

GUADELOUPE 185 585 400

GUYANE 53 273 221

MARTINIQUE 139 447 308

REacuteUNION 145 561 416

France entiegravere 393 757 364

Reacutegions 2017

()

2018

()

AUVERGNE-RHOcircNE-ALPES 724 786

BOURGOGNE-FRANCHE-COMTEacute 701 774

BRETAGNE 797 845

CENTRE-VAL DE LOIRE 746 818

CORSE 684 763

GRAND EST 728 784

HAUTS-DE-FRANCE 739 811

IcircLE-DE-FRANCE 774 805

NORMANDIE 736 811

NOUVELLE-AQUITAINE 690 772

OCCITANIE 662 735

PAYS DE LA LOIRE 714 798

PACA 707 767

GUADELOUPE 704 760

GUYANE 273 402

MARTINIQUE 612 637

REacuteUNION 608 672

France entiegravere 726 786

Santeacute publique France - Bulletin de santeacute publique ndash Eacutedition nationale - Avril 2019 p 11

bull Couvertures vaccinales meacuteningocoque C en 2018 chez le jeune enfant et l rsquoadolescent

En 2018 les couvertures vaccinales contre le meacuteningocoque C eacutetait de 757 chez les 2 agrave 4 ans 703 chez les 5 agrave 9 ans 458 chez les 10 agrave 14 ans et 319 chez les 15 agrave 19 ans Entre 2017 et 2018 ces couvertures ont globalement augmenteacute dans toutes les tranches drsquoacircge Les couvertures vaccinales reacutegionales les plus eacuteleveacutees atteignaient 815 chez les 2-4 ans 782 chez les 5-9 ans 564 chez les 10-14 ans et 436 chez les 15-19 ans Les Hauts-de-France sont la reacutegion ougrave la couverture vaccinale est la plus eacuteleveacutee quelle que soit la tranche drsquoacircge Un gradient Nord Sud apparait clairement les couvertures vaccinales dans les deacutepartements du Sud de la Loire eacutetant le plus souvent infeacuterieures agrave celles des deacutepartements du Nord Les couvertures chez les adolescents et les jeunes adultes sont insuffisantes pour obtenir une immuniteacute de groupe permettant de proteacuteger les personnes non vaccineacutees

Lrsquoobjectif de couverture vaccinale de 95 agrave lrsquoacircge de 2 ans nrsquoest atteint dans aucune reacutegion

Couvertures vaccinales () reacutegionales laquo meacuteningocoque C raquo par tranche dacircge 2 agrave 19 ans France 2017-2018

Source SNDS-DCIR Santeacute publique France mise agrave jour au 311218

Source SNDS-DCIR Santeacute publique France donneacutees mises agrave jour au 311218 Les donneacutees issues du SNDS pour la Guyane ne couvrent pas lrsquoensemble du territoire et surestiment tregraves vraisemblablement la couverture vaccinale

Evolution des couvertures vaccinales () nationales laquo meacuteningocoque C raquo par tranche drsquoacircge France 2014 - 2018

Couvertures vaccinales () deacutepartementales laquo meacuteningocoque C raquo chez les 15 agrave 19 ans France 2018

Source SNDS-DCIR Santeacute publique France donneacutees mises agrave jour au 311218

2 agrave 4 ans 5 agrave 9 ans 10 agrave 14 ans 15 agrave 19 ans

Reacutegions 2017

()

2018

()

2017

()

2018

()

2017

()

2018

()

2017

()

2018

()

AUVERGNE-RHOcircNE-ALPES 700 738 613 666 357 416 249 285

BOURGOGNE-FRANCHE-

COMTEacute 715 760 645 695 409 470 315 346

BRETAGNE 793 815 731 771 511 561 406 434

CENTRE-VAL DE LOIRE 760 800 670 728 428 492 325 359

CORSE 650 691 586 639 254 320 129 150

GRAND EST 727 755 664 712 394 452 299 328

HAUTS-DE-FRANCE 779 815 739 782 506 564 407 436

IcircLE-DE-FRANCE 749 764 699 731 441 500 312 340

NORMANDIE 762 805 678 738 423 481 340 367

NOUVELLE-AQUITAINE 693 742 598 662 311 388 185 249

OCCITANIE 656 700 586 637 318 385 193 220

PAYS DE LA LOIRE 699 762 619 687 281 464 298 330

PACA 718 730 629 676 401 348 180 190

GUADELOUPE 710 770 659 721 419 482 268 303

GUYANE 300 403 257 325 200 249 141 161

MARTINIQUE 632 664 518 588 270 335 155 188

REacuteUNION 673 711 629 676 455 512 339 376

France entiegravere 723 757 654 703 396 458 184 319

0

10

20

30

40

50

60

70

80

90

2014 2015 2016 2017 2018

CV

Anneacutees

24 mois 2 agrave 4 ans5 agrave 9 ans 10 agrave 14 ans15 agrave 19 ans 20 agrave 24 ans

La couverture vaccinale est sous estimeacutee dans les deacutepartements ougrave

des campagnes de vaccination de grande ampleur ont eacuteteacute organiseacutees

et ougrave les vaccins ont eacuteteacute fournis gratuitement et non enregistreacutes dans

le DCIR (deacutepartements 40 636465)

Santeacute publique France - Bulletin de santeacute publique ndash Eacutedition nationale - Avril 2019 p12

Papillomavirus humain

bull Contexte eacutepideacutemiologique

En France en 2017 lrsquoincidence et la mortaliteacute du cancer du col de lrsquouteacuterus eacutetaient estimeacutees agrave 2840 cas incidents et 1080 deacutecegraves par an malgreacute les actions de deacutepistage des leacutesions preacutecanceacutereuses et canceacutereuses chez les femmes acircgeacutees de 25 agrave 65 ans De nombreux pays ayant introduit la vaccination contre les papillomavirus (HPV) ont montreacute son efficaciteacute en population pour preacutevenir les infections agrave HPV et les leacutesions preacute-cancereuses

bull Couverture vaccinale papillomavirus humain en 2018

Couvertures vaccinales () reacutegionales contre les papillomavirus humains laquo 1 dose raquo agrave 15 ans et laquo 2 doses raquo agrave 16 ans France cohortes de naissance 2002 et 2003 (15 ans) et 2001 et 2002 (16 ans)

Source carte et tableau SNDS-DCIR

Traitement Santeacute publique France donneacutees mises agrave jour au 311218

Couvertures vaccinales () deacutepartementales contre les papillomavirus humains laquo scheacutema complet agrave 2 doses raquo agrave 16 ans France cohorte de naissance 2002

La couverture vaccinale contre le papillomavirus chez les jeunes filles reste tregraves insuffisante en France en 2018

A lacircge de 15 ans la couverture vaccinale pour une dose de vaccin eacutetait de 294 chez les jeunes filles neacutees en 2003 A lrsquoacircge de 16 ans seules 237 des jeunes filles neacutees en 2002 ont reccedilu un scheacutema complet de vaccination contre les infections agrave papillomavirus

Les analyses reacutegionales montrent un gradient Nord ndash Sud Les jeunes filles eacutetant globalement moins bien vaccineacutees dans les deacutepartements du sud de la Loire en comparaison avec ceux du Nord Les couvertures vaccinales sont tregraves faibles dans les DOM

1 dose agrave 15 ans 2 doses agrave 16 ans

(scheacutema complet)

Reacutegions 2002

()

2003

()

2001

()

2002

()

AUVERGNE-RHOcircNE-ALPES 244 276 203 225

BOURGOGNE-FRANCHE-COMTEacute 277 316 233 253

BRETAGNE 326 365 264 303

CENTRE-VAL DE LOIRE 292 326 235 262

CORSE 183 196 148 152

GRAND EST 326 356 261 291

HAUTS-DE-FRANCE 347 377 284 306

IcircLE-DE-FRANCE 213 240 169 188

NORMANDIE 348 386 284 311

NOUVELLE-AQUITAINE 265 305 227 251

OCCITANIE 205 238 174 193

PAYS DE LA LOIRE 314 358 260 298

PACA 193 220 155 172

GUADELOUPE 177 181 121 119

GUYANE 229 109 121 141

MARTINIQUE 112 216 63 82

REacuteUNION 113 114 86 81

France entiegravere 262 294 214 237

La comparaison des couverture vaccinale 1 dose chez les jeunes filles de 15 ans en 2017 et 2018 (neacutees respectivement en 2002 et 2003) montre une progression de couverture de 32 points De mecircme une progression de 23 points est observeacutee chez les jeunes filles de 16 ans entre 2017 et 2018 Ces augmentations leacutegegraverement supeacuterieures agrave celles observeacutees entre 2016 et 2017 (26 agrave 15 ans et 19 agrave 16 ans) pourraient teacutemoigner de lrsquoimpact positif de lrsquoabaissement de lacircge de la vaccination agrave 11 ans mais peut ecirctre eacutegalement du renforcement reacutecent de la communication autour de la vaccination

Source SNDS-DCIR Santeacute publique France donneacutees mises agrave jour au 311218 Les donneacutees issues du SNDS pour la Guyane ne

couvrent pas lrsquoensemble du territoire et surestiment tregraves vraisemblablement la couverture vaccinale

Santeacute publique France - Bulletin de santeacute publique ndash Eacutedition nationale - Avril 2019 p13

Grippe

bull Contexte eacutepideacutemiologique

La grippe est responsable chaque anneacutee de plusieurs milliers de deacutecegraves dont la tregraves grande majoriteacute survient chez les personnes acircgeacutees Malgreacute une efficaciteacute modeacutereacutee et variable selon les saisons la vaccination reste la mesure de preacutevention la plus efficace Elle permet en moyenne de reacuteduire le risque de deacutecegraves chez les personnes acircgeacutees vaccineacutees drsquoenviron un tiers

bull Couverture vaccinale contre la grippe en 2018

Parmi lrsquoensemble des personnes agrave risque de grippe seacutevegravere la couverture vaccinale eacutetait de 456 lors de la saison 2017-2018 et de 468 lors de la saison 2018-2019 Malgreacute cette augmentation de 12 points la couverture vaccinale du vaccin contre la grippe reste tregraves insuffisante en France loin de lrsquoobjectif des 75 de couverture pour les personnes agrave risque

La couverture vaccinale eacutetait de 292 chez les personnes agrave risque acircgeacutees de moins de 65 ans et de 510 chez les personnes acircgeacutees de 65 ans et plus La couverture vaccinale eacutetait en leacutegegravere augmentation par rapport agrave la saison preacuteceacutedente dans ces deux tranches drsquoacircge puisqursquoelle eacutetait respectivement de 289 et 497 en 2017-2018

Couvertures vaccinales () reacutegionales contre la grippe laquo 1 dose raquo chez les personnes agrave risque acircgeacutes de moins de 65 ans et chez les personnes acircgeacutes de 65 ans et plus 2017-2019

Au moins une dose

Moins de 65 ans

Au moins une dose

65 ans et plus

Reacutegions 2017-2018

()

2018-2019

()

Gain de

couverture

(point)

2017-2018

()

2018-2019

()

Gain de

couverture

(point)

AUVERGNE-RHOcircNE-ALPES 295 292 -03 485 503 18

BOURGOGNE-FRANCHE-COMTEacute 313 319 07 502 515 12

BRETAGNE 318 313 -05 524 543 19

CENTRE-VAL DE LOIRE 304 312 08 517 530 13

CORSE 218 235 16 449 463 14

GRAND EST 320 324 04 519 529 10

HAUTS-DE-FRANCE 341 333 -08 522 54 18

IcircLE-DE-FRANCE 239 249 09 473 489 15

NORMANDIE 334 32 -13 531 541 10

NOUVELLE-AQUITAINE 297 306 09 508 523 16

OCCITANIE 269 28 11 492 503 11

PAYS DE LA LOIRE 317 31 -07 513 532 20

PACA 254 266 11 475 491 16

GUADELOUPE 127 124 -03 213 205 -07

GUYANE 134 127 -07 205 189 -16

MARTINIQUE 88 86 -02 153 142 -11

REacuteUNION ND ND ND ND ND ND

France entiegravere 289 292 03 497 510 13

Source SNDS-DCIR Santeacute publique France donneacutees mises agrave jour au 280219

Les donneacutees issues du SNDS pour la Guyane ne couvrent pas lrsquoensemble du territoire et surestiment tregraves vraisemblablement la couverture vaccinale

Santeacute publique France - Bulletin de santeacute publique ndash Eacutedition nationale - Avril 2019

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14

PERCEPTIONS OPINIONS SUR LA VACCINATION ET LES OBLIGATIONS VACCINALES DES PARENTS DrsquoENFANTS DE MOINS DE 2 ANS

Dans le cadre du suivi de la mise en place des obligations vaccinales pour les enfants neacutes agrave partir du 1er janvier 2018 Santeacute publique France a reacutealiseacute deux enquecirctes aupregraves de parents drsquoenfants acircgeacutes de moins de 2 ans [1] [2]

Les reacutesultats mettent en eacutevidence une sensible ameacutelioration des perceptions relatives agrave la vaccination et agrave lrsquoadheacutesion aux obligations vaccinales un impact positif sur lrsquoincitation des parents agrave faire vacciner leurs enfants contre le ROR et le meacuteningocoque mais eacutegalement le besoin de conforter et drsquoexpliciter cette mesure et surtout de rassurer sur la sucircreteacute des vaccins

bull Une bonne adheacutesion aux mesures mais un deacuteficit drsquoinformation agrave enrayer

En feacutevrier 2019 95 des parents drsquoenfants de 0 agrave 2 ans ont entendu parler des nouvelles vaccinations obligatoires (soit une hausse de 4 points par rapport agrave juin 2018) Si les meacutedias sont le premier vecteur de notorieacuteteacute de la mesure (72) les professionnels de santeacute (meacutedecins geacuteneacuteralistes peacutediatres speacutecialistes professionnels de la PMI pueacutericultrices sages-femmes pharmaciens) ont joueacute un rocircle majeur dans lrsquoinformation sur cette mesure (citeacutes par 62 versus 40 en juin 2018)

Deux tiers des parents (67) deacuteclarent ecirctre aujourdrsquohui favorables agrave cette extension de 3 agrave 11 vaccinations parmi lesquels 10 ndash selon leur souvenir ndash ne lrsquoeacutetaient pas en deacutecembre 2017 Cependant en deacutepit de la notorieacuteteacute de la mesure pregraves de la moitieacute des parents (47) indiquent ne pas savoir preacuteciseacutement ce qursquoelle recouvre et un tiers srsquoestime mal informeacute sur ces obligations particuliegraverement chez les plus modestes (35 des professions et cateacutegories socio-professionnelles (PCS) - versus 29 des PCS+ 49 chez les ouvriers)

Le teacutetanos la rubeacuteole la coqueluche et la rougeole sont les maladies agrave vaccination obligatoire les mieux identifieacutees (85 agrave 89) puis viennent lrsquoheacutepatite B la diphteacuterie et la poliomyeacutelite (entre 70 et 75) les infections agrave meacuteningocoques et les oreillons (respectivement par 68 et 69)

bull Lrsquoimportance de la vaccination reconnue et de fortes attentes drsquoinformation

Lrsquoimportance de la vaccination pour la santeacute des enfants (91) et pour la protection de la collectiviteacute (87) progresse sensiblement dans lrsquoopinion des parents (+ 5 points par rapport agrave juin 2018) Neuf parents sur dix (86) adhegraverent agrave lrsquoideacutee que les nouvelles obligations vaccinales vont permettre drsquoaugmenter le nombre de personnes vaccineacutees en France et pour les trois quarts reacuteduire les eacutepideacutemies (77)

Il reste de fortes attentes drsquoinformation des parents pour mieux connaicirctre les effets secondaires des vaccins (67) leur composition (54) leurs beacuteneacutefices (47) et les maladies qursquoils permettent drsquoeacuteviter

bull Un impact positif des nouvelles obligations vaccinales

La deacutecision de retarder un vaccin par heacutesitation vaccinale tend agrave diminuer passant de 25 en juin 2018 agrave 22 en 2019 (19 parmi les parents drsquoenfants neacutes en 2018 versus 25 de ceux neacutes en 2017)

Qursquoil srsquoagisse de la vaccination ROR ou contre les meacuteningocoques C la mise en place des nouvelles obligations vaccinales a eu un impact positif sur le fait drsquoavoir fait ou drsquoavoir lrsquointention de faire vacciner leur enfant 27 des parents drsquoenfants de 0 agrave 2 ans ont en effet deacuteclareacute que leur choix de faire vacciner leur enfant contre le ROR avait eacuteteacute influenceacute par les nouvelles obligations (36 pour les parents drsquoenfants neacutes en 2017 et 18 pour ceux neacutes en 2018) De mecircme 29 des parents ont fait le choix de faire vacciner leur enfant contre le meacuteningocoque C suite agrave la nouvelle loi (39 des parents drsquoenfants neacutes en 2017 et 19 pour ceux neacutes en 2018)

[1] Enquecircte Santeacute publique FranceBVA reacutealiseacutee par internet aupregraves drsquoun eacutechantillon national repreacutesentatif de la population franccedilaise acircgeacutee de 18 agrave 65 ans dont 321 parents drsquoenfants de 0 agrave 2 ans Meacutethode des quotas Juillet 2018

[2] Enquecircte Santeacute publique FranceBVA reacutealiseacutee par internet aupregraves drsquoun eacutechantillon national repreacutesentatif de 1002 parents drsquoenfants de 0 agrave 2 ans (500 enfants neacutes en 2017 et 502 enfants neacutes en 2018) Meacutethode des quotas Feacutevrier 2019

La liste des vaccinations obligatoires testeacutees portait exclusivement sur ces 9 vaccinations

bull Conclusion

Un an apregraves sa mise en œuvre la quasi-totaliteacute des parents drsquoenfants neacutes en 2017 et en 2018 ont entendu parler des nouvelles obligations vaccinales et deux tiers deacuteclarent ecirctre aujourdrsquohui favorables agrave lrsquoextension des obligations vaccinales

Les perceptions et opinions des jeunes parents sur la vaccination et ses beacuteneacutefices progressent positivement une ameacutelioration agrave mettre probablement en regard des efforts de communication deacuteployeacutes par les pouvoirs publics Santeacute publique France et les ARS et par la mobilisation des partenaires nationaux des professionnels de santeacute et de la petite enfance

Pour autant un travail peacutedagogique demeure agrave reacutealiser pour davantage expliciter le peacuterimegravetre des nouvelles obligations et rassurer les parents sur la sureteacute des vaccins

LES PEDIATRES ET LrsquoOBLIGATION VACCINALE

Un an apregraves la mise en place de lrsquoextension des obligations vaccinales qursquoen est-il de la perception des peacutediatres sur la vaccination et quel est lrsquoimpact de la nouvelle loi sur leur pratique

LrsquoAssociation franccedilaise de peacutediatrie ambulatoire (Afpa) a reacutealiseacute une enquecircte en ligne en feacutevrier 2018 sur la perception de lrsquoobligation vaccinale Nous leur avons proposeacute de reacuteiteacuterer cette enquecircte un an apregraves pour mesurer lrsquoeacutevolution des perceptions En partenariat avec lrsquoAfpa un questionnaire en ligne a donc eacuteteacute mis agrave disposition des peacutediatres libeacuteraux entre le 2602 et 18032019 Au total 615 peacutediatres ont reacutepondu agrave lrsquoenquecircte dont voici les reacutesultats bruts

Lrsquoadheacutesion agrave la vaccination des peacutediatres reste tregraves forte (99) et les reacuteticences agrave certains vaccins ne concernent que 14 drsquoentre eux Les reacuteticences portent tout drsquoabord sur le vaccin contre le rotavirus (8) contre les HPV (5) et la grippe (5) Interrogeacutes sur leur propre vaccination en 2018-2019 86 des peacutediatres se sont vaccineacutes contre la grippe proportion comparable agrave celle de lrsquohiver 2017-2018 Les peacutediatres non reacuteticents agrave cette vaccination sont significativement mieux vaccineacutes (88)

Lrsquoextension des obligations vaccinales est jugeacutee une mesure positive pour la presque totaliteacute des peacutediatres interrogeacutes (96) Plus de trois quarts drsquoentre eux considegraverent qursquoelle simplifie leur relation avec les parents Une majoriteacute des peacutediatres (69) trouvent que lrsquoobligation vaccinale srsquoest accompagneacutee drsquoune diminution de la reacuteticence des parents vis-agrave-vis de la vaccination et 23 qursquoelle nrsquoa pas changeacutee La majoriteacute des peacutediatres (56) considegraverent que lrsquoextension des obligations nrsquoa pas eu drsquoimpact sur le rattrapage vaccinal des enfants de plus drsquoun an La quasi-totaliteacute (97) se sent agrave lrsquoaise pour expliquer lrsquoextension des obligations vaccinales

LrsquoAfpa avait fait une enquecircte comparable au 1er trimestre 2018 aupregraves de 663 peacutediatres [1] [2] Si les reacuteticences des peacutediatres interrogeacutes vis-agrave-vis de certains vaccins semblent augmenter (6 agrave 14) davantage considegraverent cette anneacutee que lrsquoextension de lrsquoobligation est une bonne mesure (91 agrave 96) et qursquoelle simplifie davantage les relations avec les parents (52 agrave 77) Une plus grande proportion de peacutediatres (69 versus 40) pense que la reacuteticence des parents vis-agrave-vis de la vaccination diminue

Lrsquoanalyse de cette enquecircte doit ecirctre prudente car elle porte sur des volontaires tout comme sa comparaison avec lrsquoenquecircte de 2018 car toutes les questions nrsquoont pas eacuteteacute strictement similaires Pour autant cette enquecircte montre une adheacutesion toujours tregraves forte agrave la vaccination des peacutediatres libeacuteraux qui ont reacutepondu Leur reacuteticence agrave certains vaccins reste marginale Lrsquoextension vaccinale est tregraves largement soutenue et son impact sur les relations avec les parents et sur la reacuteticence de ces derniers est non seulement positif mais semble srsquoaccroitre avec le temps

[1] Assathiany R Vieacute le Sage F Les peacutediatres et les vaccins en 2018Le peacutediatre 287 2018-4 12-14

[2] Vieacute le Sage F Le vaccinateur et la politique ecirctre assis entre deux chaises nest pas toujours confortable Les tribunes de la santeacute 58 2018

Santeacute publique France - Bulletin de santeacute publique ndash Eacutedition nationale - Avril 2019 p 15

LES MEDECINS GENERALISTES ET LA VACCINATION

Un an apregraves lrsquoeacutelargissement des vaccinations obligatoires du nourrisson le Collegravege de la Meacutedecine Geacuteneacuterale (CMG) en partenariat avec Santeacute publique France a interrogeacute par internet les meacutedecins geacuteneacuteralistes sur leurs perceptions de la vaccination et de lrsquoextension de lrsquoobligation vaccinale Les reacutesultats de ce panel de meacutedecins geacuteneacuteralistes ont eacuteteacute preacutesenteacutes agrave lrsquooccasion du 13egraveme Congregraves de meacutedecine geacuteneacuterale le 5 avril 2019

Des meacutedecins geacuteneacuteralistes tregraves favorables agrave la vaccination

En feacutevrier et mars 2019 758 meacutedecins geacuteneacuteralistes ont reacutepondu agrave un questionnaire en ligne conduit par le Collegravege de la meacutedecine geacuteneacuterale et Santeacute publique France Plus de 99 drsquoentre eux se deacuteclarent favorables agrave la vaccination de faccedilon geacuteneacuterale Un tiers deacuteclare neacuteanmoins avoir des reacuteticences vis-agrave-vis de certains vaccins (33) notamment celui contre le rotavirus (24) et celui contre les infections agrave papillomavirus humains (22) Les geacuteneacuteralistes ont eacutegalement eacuteteacute interrogeacutes sur leur propre vaccination et deacuteclarent majoritairement (86) qursquoils se sont vaccineacutes contre la grippe cet hiver

Rendre de nouveaux vaccins obligatoires une mesure perccedilue plutocirct positivement

Lrsquoeacutelargissement des obligations vaccinales est perccedilu comme une mesure positive par les trois quarts des meacutedecins geacuteneacuteralistes (75) Pour 41 des geacuteneacuteralistes la loi simplifie leur relation avec les parents 46 consideacuterant que cela nrsquoa pas entraicircneacute de changements Lrsquoinformation des pouvoirs publics et des professionnels de santeacute aupregraves des parents est aujourdrsquohui essentielle puisque plus de la moitieacute des meacutedecins interrogeacutes deacuteclarent que lrsquoeacutevolution des reacuteticences des parents depuis la mise en place de la nouvelle loi nrsquoa pas changeacute (45 ) voire mecircme est en augmentation (15 )

Santeacute publique France - Bulletin de santeacute publique ndash Eacutedition nationale - Avril 2019ndash p 16

BIBLIOGRAPHIE

bull Note meacutethodologique sur les sources de couvertures vaccinales lien

bull Donneacutees eacutepideacutemiologiques sur la rougeole lien

bull Donneacutees eacutepideacutemiologiques sur les IIM C lien

bull Donneacutees de couvertures vaccinales lien lien vers lrsquooutil Geodes lien

Santeacute publique France - Bulletin de santeacute publique ndash Eacutedition nationale - Avril 2019 p 17

REMERCIEMENTS

Sante publique France tient agrave remercier les membres des conseils deacutepartementaux travaillant activement agrave la remonteacutee des donneacutees des certificats de santeacute ainsi que la DREES Remerciements agrave lrsquoAssociation franccedilaise de peacutediatrie ambulatoire et au Collegravege de meacutedecine geacuteneacuterale pour avoir contribueacute agrave la mise en place des enquecirctes chez les peacutediatres et les meacutedecins geacuteneacuteralistes

SOURCE DES DONNEacuteES

Deux sources de donneacutees permettent la production drsquoestimateurs deacutepartementaux de couvertures vaccinales

1 Les certificats de santeacute du 24e mois ils sont le principal outil drsquoeacutevaluation de la couverture vaccinale chez lrsquoenfant de 2 ans Ces certificats sont eacutetablis par les meacutedecins geacuteneacuteralistes ou les peacutediatres lors de lrsquoexamen meacutedical obligatoire de lrsquoenfant agrave 24 mois et sont envoyeacutes au service de la protection maternelle et infantile (PMI) qui transmet apregraves saisie un fichier individuel anonymiseacute agrave la Direction de la recherche des eacutetudes de lrsquoeacutevaluation et des statistiques (Drees) Apregraves un apurement et un redressement des donneacutees lrsquoanalyse de la CV est reacutealiseacutee par Santeacute publique France Les derniegraveres donneacutees valides disponibles preacutesenteacutees dans ce bulletin sont issues de lrsquoexploitation des certificats de santeacute du 24egraveme mois (CS24) de lrsquoanneacutee 2017 et concernent les enfants neacutes en 2015 ayant eu 24 mois en 2017 Lorsque les estimations de couverture vaccinale pour les vaccins ROR 1 dose et pneumocoque 3 doses agrave 24 mois agrave partir des certificats de santeacute du 24e mois eacutetaient non interpreacutetables ou non disponibles en 2017 ces derniegraveres ont eacuteteacute remplaceacutees par une estimation agrave partir du DCIR-SNDS

2 Le Datamart de Consommation Inter Reacutegimes (DCIR) ndash Systegraveme national des donneacutees de santeacute (SNDS) cette base regroupe les donneacutees individuelles de remboursement de vaccins des beacuteneacuteficiaires des principaux reacutegimes de lrsquoassurance maladie Les donneacutees de couvertures vaccinales sont calculeacutees sur la base des proportions de beacuteneacuteficiaires ayant un remboursement de vaccin

Les donneacutees reacutegionales ne sont pas preacutesenteacutees lorsque les estimations disponibles portent sur moins de 80 des enfants de la reacutegion Cette restriction srsquoapplique aux certificats de santeacute et reacutesulte de deacutepartements nrsquoayant pas fait remonter de donneacutees au niveau national ou des donneacutees ininterpreacutetables Elle srsquoapplique eacutegalement aux estimations reacutealiseacutees agrave partir du DCIRSNDS essentiellement pour les deacutepartements pour lesquels la proportion de nourrissons beacuteneacuteficiant de vaccins gratuits acheteacutes par le Conseil Deacutepartemental est significative et entraine un biais dans lrsquoestimation

Des indicateurs permettant de disposer de premiegraveres estimations de lrsquoimpact de lrsquoextension de lrsquoobligation vaccinale un an apregraves son entreacutee en vigueur ont eacuteteacute geacuteneacutereacutes agrave partir du DCIRSNDS Pour les vaccinations des 5 premiers mois de vie la couverture vaccinale a eacuteteacute mesureacutee agrave lrsquoacircge de 7 mois afin de prendre en compte de leacutegers retards de vaccination et lrsquoimpreacutecision des acircges agrave la vaccination enregistreacutes dans la base de donneacutees (calculeacutes comme la diffeacuterence entre les mois et anneacutee de vaccination et de naissance de lrsquoenfant) Les analyses ont eacuteteacute faites agrave la date du 31 deacutecembre 2018 et concernent les enfants neacutes entre le 1er janvier et le 31 mai 2018 Pour le rappel hexavalent agrave 11 mois les analyses ont eacuteteacute faites au 31 janvier 2019 et portent sur les enfants neacutes en janvier 2018 Un deacutefaut drsquoenregistrement dans le DCIR de certaines doses de vaccin administreacutees dans les premiegraveres semaines de vie a conduit agrave ne pas geacuteneacuterer drsquoestimation pour la seconde dose des vaccins hexavalent et pneumocoque La couverture vaccinale des vaccinations recommandeacutees agrave lrsquoacircge de 12 mois (1egravere dose de vaccin ROR et 2egraveme dose de vaccin meacuteningocoque C) a eacuteteacute eacutevalueacutee parmi les enfants qui avaient atteint lrsquoacircge de 12 mois en 2018 et acircgeacutes drsquoau moins 14 mois au 31 deacutecembre 2018 soit les enfants neacutes entre le 1er janvier et le 31 octobre 2017 Les mecircmes restrictions que pour les donneacutees de routine ont eacuteteacute appliqueacutees (pas drsquoestimation deacutepartementale en cas de proportion importante drsquoenfants beacuteneacuteficiant de vaccins gratuits et pas drsquoestimation reacutegionale si les donneacutees concernent moins de 80 des enfants)

Contact Santeacute publ ique France pressesantepubl iquefrance f r

REacuteDACTION

Donneacutees couverture vaccinale et eacutepideacutemiologiques Laure Fonteneau Sophie Vaux Denise Antona Anne-Sophie Barret Daniel Levy-Bruhl

Reacutefeacuterents reacutegionaux Pascaline Loury Gaeumllle Gault Lauriane Ramalli Nathalie Nicolay Guillaume Heuzeacute Bertrand Gagniegravere Christine Saura

Donneacutees de preacutevention et promotion de la Santeacute Colette Menard Isabelle Bonmarin Sandrine Randriamampanina Arnaud Gautier Sylvie Quelet

Page 9: VACCINATION - bourgogne-franche-comte.ars.sante.fr · sur tout le territoire. On observe aussi un petit gain de couverture vaccinale concernant les vaccinations non obligatoires (méningocoque

Infections invasives agrave meacuteningocoque C

bull Contexte eacutepideacutemiologique

Santeacute publique France - Bulletin de santeacute publique ndash Eacutedition nationale - Avril 2019 p 9

En 2018 93 cas drsquoIIM C (Infections invasives agrave meacuteningocoque C) ont eacuteteacute notifieacutes en France (taux de notification de 014 100 000 habitants) Cela repreacutesente une baisse de 38 par rapport au nombre de cas observeacutes en 2017 (149 cas) La tendance agrave lrsquoaugmentation des IIM C observeacutee depuis 2011 semble donc srsquoarrecircter avec une diminution marqueacutee en 2018

Chez les nourrissons acircgeacutes de moins de un an apregraves une augmentation de lrsquoincidence des IIM C entre 2011 et 2016 le nombre de cas a nettement diminueacute en 2017 et 2018 (Figure 1) En 2018 quatre cas sont survenus contre 17 cas en moyenne au cours de la peacuteriode 2010-2016 Les quatre cas ont concerneacute des nourrissons non vaccineacutes Deux drsquoentre eux eacutetaient acircgeacutes de moins de 3 mois et eacutetaient trop jeunes pour ecirctre vaccineacutes Les deux autres cas concernaient des nourrissons acircgeacutes de 6 agrave 11 mois qui auraient ducirc ecirctre vaccineacutes avec la premiegravere dose (dont un nourrisson neacute en 2018 qui est deacuteceacutedeacute) Lrsquoaugmentation de la couverture vaccinale en 2018 pour la premiegravere dose de vaccin agrave lrsquoacircge de 5 mois explique en grande partie la baisse importante du nombre de cas

Chez les enfants plus acircgeacutes et les adolescents (Figures 2 et 3) le nombre de cas est resteacute stable en 2018 par rapport aux anneacutees preacuteceacutedentes La couverture vaccinale reste insuffisante au-delagrave de la premiegravere anneacutee de vie en particulier chez les adolescents et les jeunes adultes Entre 2011 et 2018 401 cas dont 39 deacutecegraves sont survenus chez des sujets acircgeacutes de 1 agrave 24 ans La tregraves grande majoriteacute de ces cas auraient pu ecirctre eacuteviteacutes par la vaccination

Chez les adultes apregraves deux anneacutees drsquoaugmentation successive (2016 et 2017) on observe une diminution du nombre de cas en 2018 (Figure 2 et 3) La baisse est particuliegraverement marqueacutee chez les sujets acircgeacutes de 65 ans et plus (Figure 3)

Le nombre de cas drsquoIIM C a diminueacute dans de nombreuses reacutegions en 2018 par rapport aux anneacutees preacuteceacutedentes Toutefois un gradient persistait en 2018 avec des taux de notification des IIM C globalement plus eacuteleveacutes dans les deacutepartements du sud de la France (Figure 4) deacutepartements geacuteneacuteralement moins bien vaccineacutes

Figure 3 Evolution du nombre de cas drsquoIMM C selon la classe drsquoacircge 2006-2018

Figure 4 Taux de deacuteclaration des IIM C par deacutepartement de reacutesidence des cas 2018 (apregraves standardisation sur lrsquoacircge)

Source pour tous les graphiques et cartes Deacuteclaration Obligatoire ndash Deacuteclaration obligatoire et CNR des meacuteningocoques et Haemophilus influenzae Traitement Santeacute publique France

Figure 1 Nombre de cas drsquoIIM C et taux de deacuteclaration chez les nourrissons de moins de un an 2006-2018

Figure 2 Taux de deacuteclaration des IIM C chez les sujets acircgeacutes de plus de un an selon la classe drsquoacircge 2006-2018

Santeacute publique France - Bulletin de santeacute publique ndash Eacutedition nationale - Avril 2019 p 10

bull Couverture vaccinale meacuteningocoque C en 2018 chez le nourrisson

Depuis 2017 la vaccination des nourrissons contre le meacuteningocoque C comprend une premiegravere dose agrave lrsquoacircge de 5 mois suivie drsquoun

rappel agrave 12 mois La dose agrave lrsquoacircge de 5 mois devenue obligatoire en 2018 a vocation agrave ecirctre transitoire le temps drsquoatteindre une

immuniteacute de groupe suffisante dans la population pour proteacuteger des nourrissons sans avoir besoin de les vacciner

En 2018 la CV contre le meacuteningocoque C agrave 2 ans eacutetait de 786 alors qursquoelle eacutetait de 726 en 2017 (+ 6 points) Les

couvertures les plus eacuteleveacutees sont observeacutees dans les reacutegions Bretagne (845) et le Centre Val de Loire (818) Aucune reacutegion

nrsquoatteint lrsquoobjectif de 95 Elle reste faible dans les DOM et notamment en Guyane (402 surestimation probable) agrave la

Martinique (637) et agrave la Reacuteunion (672)

Couvertures vaccinales () reacutegionales laquo meacuteningocoque C raquo agrave 2 ans France 2017 et 2018

Couvertures vaccinales () deacutepartementales laquo meacuteningocoque C raquo agrave 2 ans France 2018 (neacutes en 2016)

Source carte et tableaux SNDS-DCIR Traitement Santeacute publique France donneacutees mises agrave jour au 311218

Les donneacutees issues du SNDS pour la Guyane ne couvrent pas lrsquoensemble du territoire et surestiment tregraves vraisemblablement la couverture vaccinale

bull Impact de l rsquoextension de l rsquoobligation vaccinale ndash Meacuteningocoque C

Couvertures vaccinales () reacutegionales laquomeacuteningocoque C raquo 1 dose agrave lrsquoacircge agrave 7 mois France cohorte 2017 et 2018

Source SNDS-DCIR Traitement Santeacute publique France donneacutees mises agrave jour au 311218

Les donneacutees issues du SNDS pour la Guyane ne couvrent pas lrsquoensemble du territoire et surestiment tregraves vraisemblablement la couverture vaccinale

La couverture vaccinale pour au moins 1 dose de vaccin meacuteningocoque C a eacuteteacute estimeacutee agrave lrsquoacircge de 7 mois chez les nourrissons neacutes entre le 1er janvier et le 31 mai 2018 (cohorte 2018) Ces donneacutees sont compareacutees dans le tableau ci-joint aux couvertures vaccinales agrave lrsquoacircge de 7 mois des nourrissons neacutes entre le 1er janvier et 31 mai 2017 (cohorte 2017) non soumis agrave lrsquoextension de lrsquoobligation vaccinale

Le gain de couverture vaccinale chez les nourrissons de 7 mois de la cohorte 2018 compareacute agrave ceux de la cohorte 2017 est de 364 points Le gain de couverture vaccinale par reacutegion varie hors Guyane de de 308 points en Martinique et en Bretagne agrave 431 points dans les Pays de la Loire

Ces reacutesultat reacutesultent de la combinaison de la monteacutee en charge de la mise en œuvre de cette nouvelle recommandation datant de 2017 et de son caractegravere obligatoire depuis 2018

Reacutegions Cohorte 2017

()

Cohorte 2018

()

Gain

de couverture

(point)

AUVERGNE-RHOcircNE-ALPES 425 771 346

BOURGOGNE-FRANCHE-

COMTEacute 299 715 416

BRETAGNE 493 802 308

CENTRE-VAL DE LOIRE 410 778 367

CORSE 457 771 313

GRAND EST 379 739 360

HAUTS-DE-FRANCE 365 761 396

IcircLE-DE-FRANCE 463 782 319

NORMANDIE 366 773 407

NOUVELLE-AQUITAINE 359 760 401

OCCITANIE 354 735 381

PAYS DE LA LOIRE 353 784 431

PACA 407 756 350

GUADELOUPE 185 585 400

GUYANE 53 273 221

MARTINIQUE 139 447 308

REacuteUNION 145 561 416

France entiegravere 393 757 364

Reacutegions 2017

()

2018

()

AUVERGNE-RHOcircNE-ALPES 724 786

BOURGOGNE-FRANCHE-COMTEacute 701 774

BRETAGNE 797 845

CENTRE-VAL DE LOIRE 746 818

CORSE 684 763

GRAND EST 728 784

HAUTS-DE-FRANCE 739 811

IcircLE-DE-FRANCE 774 805

NORMANDIE 736 811

NOUVELLE-AQUITAINE 690 772

OCCITANIE 662 735

PAYS DE LA LOIRE 714 798

PACA 707 767

GUADELOUPE 704 760

GUYANE 273 402

MARTINIQUE 612 637

REacuteUNION 608 672

France entiegravere 726 786

Santeacute publique France - Bulletin de santeacute publique ndash Eacutedition nationale - Avril 2019 p 11

bull Couvertures vaccinales meacuteningocoque C en 2018 chez le jeune enfant et l rsquoadolescent

En 2018 les couvertures vaccinales contre le meacuteningocoque C eacutetait de 757 chez les 2 agrave 4 ans 703 chez les 5 agrave 9 ans 458 chez les 10 agrave 14 ans et 319 chez les 15 agrave 19 ans Entre 2017 et 2018 ces couvertures ont globalement augmenteacute dans toutes les tranches drsquoacircge Les couvertures vaccinales reacutegionales les plus eacuteleveacutees atteignaient 815 chez les 2-4 ans 782 chez les 5-9 ans 564 chez les 10-14 ans et 436 chez les 15-19 ans Les Hauts-de-France sont la reacutegion ougrave la couverture vaccinale est la plus eacuteleveacutee quelle que soit la tranche drsquoacircge Un gradient Nord Sud apparait clairement les couvertures vaccinales dans les deacutepartements du Sud de la Loire eacutetant le plus souvent infeacuterieures agrave celles des deacutepartements du Nord Les couvertures chez les adolescents et les jeunes adultes sont insuffisantes pour obtenir une immuniteacute de groupe permettant de proteacuteger les personnes non vaccineacutees

Lrsquoobjectif de couverture vaccinale de 95 agrave lrsquoacircge de 2 ans nrsquoest atteint dans aucune reacutegion

Couvertures vaccinales () reacutegionales laquo meacuteningocoque C raquo par tranche dacircge 2 agrave 19 ans France 2017-2018

Source SNDS-DCIR Santeacute publique France mise agrave jour au 311218

Source SNDS-DCIR Santeacute publique France donneacutees mises agrave jour au 311218 Les donneacutees issues du SNDS pour la Guyane ne couvrent pas lrsquoensemble du territoire et surestiment tregraves vraisemblablement la couverture vaccinale

Evolution des couvertures vaccinales () nationales laquo meacuteningocoque C raquo par tranche drsquoacircge France 2014 - 2018

Couvertures vaccinales () deacutepartementales laquo meacuteningocoque C raquo chez les 15 agrave 19 ans France 2018

Source SNDS-DCIR Santeacute publique France donneacutees mises agrave jour au 311218

2 agrave 4 ans 5 agrave 9 ans 10 agrave 14 ans 15 agrave 19 ans

Reacutegions 2017

()

2018

()

2017

()

2018

()

2017

()

2018

()

2017

()

2018

()

AUVERGNE-RHOcircNE-ALPES 700 738 613 666 357 416 249 285

BOURGOGNE-FRANCHE-

COMTEacute 715 760 645 695 409 470 315 346

BRETAGNE 793 815 731 771 511 561 406 434

CENTRE-VAL DE LOIRE 760 800 670 728 428 492 325 359

CORSE 650 691 586 639 254 320 129 150

GRAND EST 727 755 664 712 394 452 299 328

HAUTS-DE-FRANCE 779 815 739 782 506 564 407 436

IcircLE-DE-FRANCE 749 764 699 731 441 500 312 340

NORMANDIE 762 805 678 738 423 481 340 367

NOUVELLE-AQUITAINE 693 742 598 662 311 388 185 249

OCCITANIE 656 700 586 637 318 385 193 220

PAYS DE LA LOIRE 699 762 619 687 281 464 298 330

PACA 718 730 629 676 401 348 180 190

GUADELOUPE 710 770 659 721 419 482 268 303

GUYANE 300 403 257 325 200 249 141 161

MARTINIQUE 632 664 518 588 270 335 155 188

REacuteUNION 673 711 629 676 455 512 339 376

France entiegravere 723 757 654 703 396 458 184 319

0

10

20

30

40

50

60

70

80

90

2014 2015 2016 2017 2018

CV

Anneacutees

24 mois 2 agrave 4 ans5 agrave 9 ans 10 agrave 14 ans15 agrave 19 ans 20 agrave 24 ans

La couverture vaccinale est sous estimeacutee dans les deacutepartements ougrave

des campagnes de vaccination de grande ampleur ont eacuteteacute organiseacutees

et ougrave les vaccins ont eacuteteacute fournis gratuitement et non enregistreacutes dans

le DCIR (deacutepartements 40 636465)

Santeacute publique France - Bulletin de santeacute publique ndash Eacutedition nationale - Avril 2019 p12

Papillomavirus humain

bull Contexte eacutepideacutemiologique

En France en 2017 lrsquoincidence et la mortaliteacute du cancer du col de lrsquouteacuterus eacutetaient estimeacutees agrave 2840 cas incidents et 1080 deacutecegraves par an malgreacute les actions de deacutepistage des leacutesions preacutecanceacutereuses et canceacutereuses chez les femmes acircgeacutees de 25 agrave 65 ans De nombreux pays ayant introduit la vaccination contre les papillomavirus (HPV) ont montreacute son efficaciteacute en population pour preacutevenir les infections agrave HPV et les leacutesions preacute-cancereuses

bull Couverture vaccinale papillomavirus humain en 2018

Couvertures vaccinales () reacutegionales contre les papillomavirus humains laquo 1 dose raquo agrave 15 ans et laquo 2 doses raquo agrave 16 ans France cohortes de naissance 2002 et 2003 (15 ans) et 2001 et 2002 (16 ans)

Source carte et tableau SNDS-DCIR

Traitement Santeacute publique France donneacutees mises agrave jour au 311218

Couvertures vaccinales () deacutepartementales contre les papillomavirus humains laquo scheacutema complet agrave 2 doses raquo agrave 16 ans France cohorte de naissance 2002

La couverture vaccinale contre le papillomavirus chez les jeunes filles reste tregraves insuffisante en France en 2018

A lacircge de 15 ans la couverture vaccinale pour une dose de vaccin eacutetait de 294 chez les jeunes filles neacutees en 2003 A lrsquoacircge de 16 ans seules 237 des jeunes filles neacutees en 2002 ont reccedilu un scheacutema complet de vaccination contre les infections agrave papillomavirus

Les analyses reacutegionales montrent un gradient Nord ndash Sud Les jeunes filles eacutetant globalement moins bien vaccineacutees dans les deacutepartements du sud de la Loire en comparaison avec ceux du Nord Les couvertures vaccinales sont tregraves faibles dans les DOM

1 dose agrave 15 ans 2 doses agrave 16 ans

(scheacutema complet)

Reacutegions 2002

()

2003

()

2001

()

2002

()

AUVERGNE-RHOcircNE-ALPES 244 276 203 225

BOURGOGNE-FRANCHE-COMTEacute 277 316 233 253

BRETAGNE 326 365 264 303

CENTRE-VAL DE LOIRE 292 326 235 262

CORSE 183 196 148 152

GRAND EST 326 356 261 291

HAUTS-DE-FRANCE 347 377 284 306

IcircLE-DE-FRANCE 213 240 169 188

NORMANDIE 348 386 284 311

NOUVELLE-AQUITAINE 265 305 227 251

OCCITANIE 205 238 174 193

PAYS DE LA LOIRE 314 358 260 298

PACA 193 220 155 172

GUADELOUPE 177 181 121 119

GUYANE 229 109 121 141

MARTINIQUE 112 216 63 82

REacuteUNION 113 114 86 81

France entiegravere 262 294 214 237

La comparaison des couverture vaccinale 1 dose chez les jeunes filles de 15 ans en 2017 et 2018 (neacutees respectivement en 2002 et 2003) montre une progression de couverture de 32 points De mecircme une progression de 23 points est observeacutee chez les jeunes filles de 16 ans entre 2017 et 2018 Ces augmentations leacutegegraverement supeacuterieures agrave celles observeacutees entre 2016 et 2017 (26 agrave 15 ans et 19 agrave 16 ans) pourraient teacutemoigner de lrsquoimpact positif de lrsquoabaissement de lacircge de la vaccination agrave 11 ans mais peut ecirctre eacutegalement du renforcement reacutecent de la communication autour de la vaccination

Source SNDS-DCIR Santeacute publique France donneacutees mises agrave jour au 311218 Les donneacutees issues du SNDS pour la Guyane ne

couvrent pas lrsquoensemble du territoire et surestiment tregraves vraisemblablement la couverture vaccinale

Santeacute publique France - Bulletin de santeacute publique ndash Eacutedition nationale - Avril 2019 p13

Grippe

bull Contexte eacutepideacutemiologique

La grippe est responsable chaque anneacutee de plusieurs milliers de deacutecegraves dont la tregraves grande majoriteacute survient chez les personnes acircgeacutees Malgreacute une efficaciteacute modeacutereacutee et variable selon les saisons la vaccination reste la mesure de preacutevention la plus efficace Elle permet en moyenne de reacuteduire le risque de deacutecegraves chez les personnes acircgeacutees vaccineacutees drsquoenviron un tiers

bull Couverture vaccinale contre la grippe en 2018

Parmi lrsquoensemble des personnes agrave risque de grippe seacutevegravere la couverture vaccinale eacutetait de 456 lors de la saison 2017-2018 et de 468 lors de la saison 2018-2019 Malgreacute cette augmentation de 12 points la couverture vaccinale du vaccin contre la grippe reste tregraves insuffisante en France loin de lrsquoobjectif des 75 de couverture pour les personnes agrave risque

La couverture vaccinale eacutetait de 292 chez les personnes agrave risque acircgeacutees de moins de 65 ans et de 510 chez les personnes acircgeacutees de 65 ans et plus La couverture vaccinale eacutetait en leacutegegravere augmentation par rapport agrave la saison preacuteceacutedente dans ces deux tranches drsquoacircge puisqursquoelle eacutetait respectivement de 289 et 497 en 2017-2018

Couvertures vaccinales () reacutegionales contre la grippe laquo 1 dose raquo chez les personnes agrave risque acircgeacutes de moins de 65 ans et chez les personnes acircgeacutes de 65 ans et plus 2017-2019

Au moins une dose

Moins de 65 ans

Au moins une dose

65 ans et plus

Reacutegions 2017-2018

()

2018-2019

()

Gain de

couverture

(point)

2017-2018

()

2018-2019

()

Gain de

couverture

(point)

AUVERGNE-RHOcircNE-ALPES 295 292 -03 485 503 18

BOURGOGNE-FRANCHE-COMTEacute 313 319 07 502 515 12

BRETAGNE 318 313 -05 524 543 19

CENTRE-VAL DE LOIRE 304 312 08 517 530 13

CORSE 218 235 16 449 463 14

GRAND EST 320 324 04 519 529 10

HAUTS-DE-FRANCE 341 333 -08 522 54 18

IcircLE-DE-FRANCE 239 249 09 473 489 15

NORMANDIE 334 32 -13 531 541 10

NOUVELLE-AQUITAINE 297 306 09 508 523 16

OCCITANIE 269 28 11 492 503 11

PAYS DE LA LOIRE 317 31 -07 513 532 20

PACA 254 266 11 475 491 16

GUADELOUPE 127 124 -03 213 205 -07

GUYANE 134 127 -07 205 189 -16

MARTINIQUE 88 86 -02 153 142 -11

REacuteUNION ND ND ND ND ND ND

France entiegravere 289 292 03 497 510 13

Source SNDS-DCIR Santeacute publique France donneacutees mises agrave jour au 280219

Les donneacutees issues du SNDS pour la Guyane ne couvrent pas lrsquoensemble du territoire et surestiment tregraves vraisemblablement la couverture vaccinale

Santeacute publique France - Bulletin de santeacute publique ndash Eacutedition nationale - Avril 2019

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PERCEPTIONS OPINIONS SUR LA VACCINATION ET LES OBLIGATIONS VACCINALES DES PARENTS DrsquoENFANTS DE MOINS DE 2 ANS

Dans le cadre du suivi de la mise en place des obligations vaccinales pour les enfants neacutes agrave partir du 1er janvier 2018 Santeacute publique France a reacutealiseacute deux enquecirctes aupregraves de parents drsquoenfants acircgeacutes de moins de 2 ans [1] [2]

Les reacutesultats mettent en eacutevidence une sensible ameacutelioration des perceptions relatives agrave la vaccination et agrave lrsquoadheacutesion aux obligations vaccinales un impact positif sur lrsquoincitation des parents agrave faire vacciner leurs enfants contre le ROR et le meacuteningocoque mais eacutegalement le besoin de conforter et drsquoexpliciter cette mesure et surtout de rassurer sur la sucircreteacute des vaccins

bull Une bonne adheacutesion aux mesures mais un deacuteficit drsquoinformation agrave enrayer

En feacutevrier 2019 95 des parents drsquoenfants de 0 agrave 2 ans ont entendu parler des nouvelles vaccinations obligatoires (soit une hausse de 4 points par rapport agrave juin 2018) Si les meacutedias sont le premier vecteur de notorieacuteteacute de la mesure (72) les professionnels de santeacute (meacutedecins geacuteneacuteralistes peacutediatres speacutecialistes professionnels de la PMI pueacutericultrices sages-femmes pharmaciens) ont joueacute un rocircle majeur dans lrsquoinformation sur cette mesure (citeacutes par 62 versus 40 en juin 2018)

Deux tiers des parents (67) deacuteclarent ecirctre aujourdrsquohui favorables agrave cette extension de 3 agrave 11 vaccinations parmi lesquels 10 ndash selon leur souvenir ndash ne lrsquoeacutetaient pas en deacutecembre 2017 Cependant en deacutepit de la notorieacuteteacute de la mesure pregraves de la moitieacute des parents (47) indiquent ne pas savoir preacuteciseacutement ce qursquoelle recouvre et un tiers srsquoestime mal informeacute sur ces obligations particuliegraverement chez les plus modestes (35 des professions et cateacutegories socio-professionnelles (PCS) - versus 29 des PCS+ 49 chez les ouvriers)

Le teacutetanos la rubeacuteole la coqueluche et la rougeole sont les maladies agrave vaccination obligatoire les mieux identifieacutees (85 agrave 89) puis viennent lrsquoheacutepatite B la diphteacuterie et la poliomyeacutelite (entre 70 et 75) les infections agrave meacuteningocoques et les oreillons (respectivement par 68 et 69)

bull Lrsquoimportance de la vaccination reconnue et de fortes attentes drsquoinformation

Lrsquoimportance de la vaccination pour la santeacute des enfants (91) et pour la protection de la collectiviteacute (87) progresse sensiblement dans lrsquoopinion des parents (+ 5 points par rapport agrave juin 2018) Neuf parents sur dix (86) adhegraverent agrave lrsquoideacutee que les nouvelles obligations vaccinales vont permettre drsquoaugmenter le nombre de personnes vaccineacutees en France et pour les trois quarts reacuteduire les eacutepideacutemies (77)

Il reste de fortes attentes drsquoinformation des parents pour mieux connaicirctre les effets secondaires des vaccins (67) leur composition (54) leurs beacuteneacutefices (47) et les maladies qursquoils permettent drsquoeacuteviter

bull Un impact positif des nouvelles obligations vaccinales

La deacutecision de retarder un vaccin par heacutesitation vaccinale tend agrave diminuer passant de 25 en juin 2018 agrave 22 en 2019 (19 parmi les parents drsquoenfants neacutes en 2018 versus 25 de ceux neacutes en 2017)

Qursquoil srsquoagisse de la vaccination ROR ou contre les meacuteningocoques C la mise en place des nouvelles obligations vaccinales a eu un impact positif sur le fait drsquoavoir fait ou drsquoavoir lrsquointention de faire vacciner leur enfant 27 des parents drsquoenfants de 0 agrave 2 ans ont en effet deacuteclareacute que leur choix de faire vacciner leur enfant contre le ROR avait eacuteteacute influenceacute par les nouvelles obligations (36 pour les parents drsquoenfants neacutes en 2017 et 18 pour ceux neacutes en 2018) De mecircme 29 des parents ont fait le choix de faire vacciner leur enfant contre le meacuteningocoque C suite agrave la nouvelle loi (39 des parents drsquoenfants neacutes en 2017 et 19 pour ceux neacutes en 2018)

[1] Enquecircte Santeacute publique FranceBVA reacutealiseacutee par internet aupregraves drsquoun eacutechantillon national repreacutesentatif de la population franccedilaise acircgeacutee de 18 agrave 65 ans dont 321 parents drsquoenfants de 0 agrave 2 ans Meacutethode des quotas Juillet 2018

[2] Enquecircte Santeacute publique FranceBVA reacutealiseacutee par internet aupregraves drsquoun eacutechantillon national repreacutesentatif de 1002 parents drsquoenfants de 0 agrave 2 ans (500 enfants neacutes en 2017 et 502 enfants neacutes en 2018) Meacutethode des quotas Feacutevrier 2019

La liste des vaccinations obligatoires testeacutees portait exclusivement sur ces 9 vaccinations

bull Conclusion

Un an apregraves sa mise en œuvre la quasi-totaliteacute des parents drsquoenfants neacutes en 2017 et en 2018 ont entendu parler des nouvelles obligations vaccinales et deux tiers deacuteclarent ecirctre aujourdrsquohui favorables agrave lrsquoextension des obligations vaccinales

Les perceptions et opinions des jeunes parents sur la vaccination et ses beacuteneacutefices progressent positivement une ameacutelioration agrave mettre probablement en regard des efforts de communication deacuteployeacutes par les pouvoirs publics Santeacute publique France et les ARS et par la mobilisation des partenaires nationaux des professionnels de santeacute et de la petite enfance

Pour autant un travail peacutedagogique demeure agrave reacutealiser pour davantage expliciter le peacuterimegravetre des nouvelles obligations et rassurer les parents sur la sureteacute des vaccins

LES PEDIATRES ET LrsquoOBLIGATION VACCINALE

Un an apregraves la mise en place de lrsquoextension des obligations vaccinales qursquoen est-il de la perception des peacutediatres sur la vaccination et quel est lrsquoimpact de la nouvelle loi sur leur pratique

LrsquoAssociation franccedilaise de peacutediatrie ambulatoire (Afpa) a reacutealiseacute une enquecircte en ligne en feacutevrier 2018 sur la perception de lrsquoobligation vaccinale Nous leur avons proposeacute de reacuteiteacuterer cette enquecircte un an apregraves pour mesurer lrsquoeacutevolution des perceptions En partenariat avec lrsquoAfpa un questionnaire en ligne a donc eacuteteacute mis agrave disposition des peacutediatres libeacuteraux entre le 2602 et 18032019 Au total 615 peacutediatres ont reacutepondu agrave lrsquoenquecircte dont voici les reacutesultats bruts

Lrsquoadheacutesion agrave la vaccination des peacutediatres reste tregraves forte (99) et les reacuteticences agrave certains vaccins ne concernent que 14 drsquoentre eux Les reacuteticences portent tout drsquoabord sur le vaccin contre le rotavirus (8) contre les HPV (5) et la grippe (5) Interrogeacutes sur leur propre vaccination en 2018-2019 86 des peacutediatres se sont vaccineacutes contre la grippe proportion comparable agrave celle de lrsquohiver 2017-2018 Les peacutediatres non reacuteticents agrave cette vaccination sont significativement mieux vaccineacutes (88)

Lrsquoextension des obligations vaccinales est jugeacutee une mesure positive pour la presque totaliteacute des peacutediatres interrogeacutes (96) Plus de trois quarts drsquoentre eux considegraverent qursquoelle simplifie leur relation avec les parents Une majoriteacute des peacutediatres (69) trouvent que lrsquoobligation vaccinale srsquoest accompagneacutee drsquoune diminution de la reacuteticence des parents vis-agrave-vis de la vaccination et 23 qursquoelle nrsquoa pas changeacutee La majoriteacute des peacutediatres (56) considegraverent que lrsquoextension des obligations nrsquoa pas eu drsquoimpact sur le rattrapage vaccinal des enfants de plus drsquoun an La quasi-totaliteacute (97) se sent agrave lrsquoaise pour expliquer lrsquoextension des obligations vaccinales

LrsquoAfpa avait fait une enquecircte comparable au 1er trimestre 2018 aupregraves de 663 peacutediatres [1] [2] Si les reacuteticences des peacutediatres interrogeacutes vis-agrave-vis de certains vaccins semblent augmenter (6 agrave 14) davantage considegraverent cette anneacutee que lrsquoextension de lrsquoobligation est une bonne mesure (91 agrave 96) et qursquoelle simplifie davantage les relations avec les parents (52 agrave 77) Une plus grande proportion de peacutediatres (69 versus 40) pense que la reacuteticence des parents vis-agrave-vis de la vaccination diminue

Lrsquoanalyse de cette enquecircte doit ecirctre prudente car elle porte sur des volontaires tout comme sa comparaison avec lrsquoenquecircte de 2018 car toutes les questions nrsquoont pas eacuteteacute strictement similaires Pour autant cette enquecircte montre une adheacutesion toujours tregraves forte agrave la vaccination des peacutediatres libeacuteraux qui ont reacutepondu Leur reacuteticence agrave certains vaccins reste marginale Lrsquoextension vaccinale est tregraves largement soutenue et son impact sur les relations avec les parents et sur la reacuteticence de ces derniers est non seulement positif mais semble srsquoaccroitre avec le temps

[1] Assathiany R Vieacute le Sage F Les peacutediatres et les vaccins en 2018Le peacutediatre 287 2018-4 12-14

[2] Vieacute le Sage F Le vaccinateur et la politique ecirctre assis entre deux chaises nest pas toujours confortable Les tribunes de la santeacute 58 2018

Santeacute publique France - Bulletin de santeacute publique ndash Eacutedition nationale - Avril 2019 p 15

LES MEDECINS GENERALISTES ET LA VACCINATION

Un an apregraves lrsquoeacutelargissement des vaccinations obligatoires du nourrisson le Collegravege de la Meacutedecine Geacuteneacuterale (CMG) en partenariat avec Santeacute publique France a interrogeacute par internet les meacutedecins geacuteneacuteralistes sur leurs perceptions de la vaccination et de lrsquoextension de lrsquoobligation vaccinale Les reacutesultats de ce panel de meacutedecins geacuteneacuteralistes ont eacuteteacute preacutesenteacutes agrave lrsquooccasion du 13egraveme Congregraves de meacutedecine geacuteneacuterale le 5 avril 2019

Des meacutedecins geacuteneacuteralistes tregraves favorables agrave la vaccination

En feacutevrier et mars 2019 758 meacutedecins geacuteneacuteralistes ont reacutepondu agrave un questionnaire en ligne conduit par le Collegravege de la meacutedecine geacuteneacuterale et Santeacute publique France Plus de 99 drsquoentre eux se deacuteclarent favorables agrave la vaccination de faccedilon geacuteneacuterale Un tiers deacuteclare neacuteanmoins avoir des reacuteticences vis-agrave-vis de certains vaccins (33) notamment celui contre le rotavirus (24) et celui contre les infections agrave papillomavirus humains (22) Les geacuteneacuteralistes ont eacutegalement eacuteteacute interrogeacutes sur leur propre vaccination et deacuteclarent majoritairement (86) qursquoils se sont vaccineacutes contre la grippe cet hiver

Rendre de nouveaux vaccins obligatoires une mesure perccedilue plutocirct positivement

Lrsquoeacutelargissement des obligations vaccinales est perccedilu comme une mesure positive par les trois quarts des meacutedecins geacuteneacuteralistes (75) Pour 41 des geacuteneacuteralistes la loi simplifie leur relation avec les parents 46 consideacuterant que cela nrsquoa pas entraicircneacute de changements Lrsquoinformation des pouvoirs publics et des professionnels de santeacute aupregraves des parents est aujourdrsquohui essentielle puisque plus de la moitieacute des meacutedecins interrogeacutes deacuteclarent que lrsquoeacutevolution des reacuteticences des parents depuis la mise en place de la nouvelle loi nrsquoa pas changeacute (45 ) voire mecircme est en augmentation (15 )

Santeacute publique France - Bulletin de santeacute publique ndash Eacutedition nationale - Avril 2019ndash p 16

BIBLIOGRAPHIE

bull Note meacutethodologique sur les sources de couvertures vaccinales lien

bull Donneacutees eacutepideacutemiologiques sur la rougeole lien

bull Donneacutees eacutepideacutemiologiques sur les IIM C lien

bull Donneacutees de couvertures vaccinales lien lien vers lrsquooutil Geodes lien

Santeacute publique France - Bulletin de santeacute publique ndash Eacutedition nationale - Avril 2019 p 17

REMERCIEMENTS

Sante publique France tient agrave remercier les membres des conseils deacutepartementaux travaillant activement agrave la remonteacutee des donneacutees des certificats de santeacute ainsi que la DREES Remerciements agrave lrsquoAssociation franccedilaise de peacutediatrie ambulatoire et au Collegravege de meacutedecine geacuteneacuterale pour avoir contribueacute agrave la mise en place des enquecirctes chez les peacutediatres et les meacutedecins geacuteneacuteralistes

SOURCE DES DONNEacuteES

Deux sources de donneacutees permettent la production drsquoestimateurs deacutepartementaux de couvertures vaccinales

1 Les certificats de santeacute du 24e mois ils sont le principal outil drsquoeacutevaluation de la couverture vaccinale chez lrsquoenfant de 2 ans Ces certificats sont eacutetablis par les meacutedecins geacuteneacuteralistes ou les peacutediatres lors de lrsquoexamen meacutedical obligatoire de lrsquoenfant agrave 24 mois et sont envoyeacutes au service de la protection maternelle et infantile (PMI) qui transmet apregraves saisie un fichier individuel anonymiseacute agrave la Direction de la recherche des eacutetudes de lrsquoeacutevaluation et des statistiques (Drees) Apregraves un apurement et un redressement des donneacutees lrsquoanalyse de la CV est reacutealiseacutee par Santeacute publique France Les derniegraveres donneacutees valides disponibles preacutesenteacutees dans ce bulletin sont issues de lrsquoexploitation des certificats de santeacute du 24egraveme mois (CS24) de lrsquoanneacutee 2017 et concernent les enfants neacutes en 2015 ayant eu 24 mois en 2017 Lorsque les estimations de couverture vaccinale pour les vaccins ROR 1 dose et pneumocoque 3 doses agrave 24 mois agrave partir des certificats de santeacute du 24e mois eacutetaient non interpreacutetables ou non disponibles en 2017 ces derniegraveres ont eacuteteacute remplaceacutees par une estimation agrave partir du DCIR-SNDS

2 Le Datamart de Consommation Inter Reacutegimes (DCIR) ndash Systegraveme national des donneacutees de santeacute (SNDS) cette base regroupe les donneacutees individuelles de remboursement de vaccins des beacuteneacuteficiaires des principaux reacutegimes de lrsquoassurance maladie Les donneacutees de couvertures vaccinales sont calculeacutees sur la base des proportions de beacuteneacuteficiaires ayant un remboursement de vaccin

Les donneacutees reacutegionales ne sont pas preacutesenteacutees lorsque les estimations disponibles portent sur moins de 80 des enfants de la reacutegion Cette restriction srsquoapplique aux certificats de santeacute et reacutesulte de deacutepartements nrsquoayant pas fait remonter de donneacutees au niveau national ou des donneacutees ininterpreacutetables Elle srsquoapplique eacutegalement aux estimations reacutealiseacutees agrave partir du DCIRSNDS essentiellement pour les deacutepartements pour lesquels la proportion de nourrissons beacuteneacuteficiant de vaccins gratuits acheteacutes par le Conseil Deacutepartemental est significative et entraine un biais dans lrsquoestimation

Des indicateurs permettant de disposer de premiegraveres estimations de lrsquoimpact de lrsquoextension de lrsquoobligation vaccinale un an apregraves son entreacutee en vigueur ont eacuteteacute geacuteneacutereacutes agrave partir du DCIRSNDS Pour les vaccinations des 5 premiers mois de vie la couverture vaccinale a eacuteteacute mesureacutee agrave lrsquoacircge de 7 mois afin de prendre en compte de leacutegers retards de vaccination et lrsquoimpreacutecision des acircges agrave la vaccination enregistreacutes dans la base de donneacutees (calculeacutes comme la diffeacuterence entre les mois et anneacutee de vaccination et de naissance de lrsquoenfant) Les analyses ont eacuteteacute faites agrave la date du 31 deacutecembre 2018 et concernent les enfants neacutes entre le 1er janvier et le 31 mai 2018 Pour le rappel hexavalent agrave 11 mois les analyses ont eacuteteacute faites au 31 janvier 2019 et portent sur les enfants neacutes en janvier 2018 Un deacutefaut drsquoenregistrement dans le DCIR de certaines doses de vaccin administreacutees dans les premiegraveres semaines de vie a conduit agrave ne pas geacuteneacuterer drsquoestimation pour la seconde dose des vaccins hexavalent et pneumocoque La couverture vaccinale des vaccinations recommandeacutees agrave lrsquoacircge de 12 mois (1egravere dose de vaccin ROR et 2egraveme dose de vaccin meacuteningocoque C) a eacuteteacute eacutevalueacutee parmi les enfants qui avaient atteint lrsquoacircge de 12 mois en 2018 et acircgeacutes drsquoau moins 14 mois au 31 deacutecembre 2018 soit les enfants neacutes entre le 1er janvier et le 31 octobre 2017 Les mecircmes restrictions que pour les donneacutees de routine ont eacuteteacute appliqueacutees (pas drsquoestimation deacutepartementale en cas de proportion importante drsquoenfants beacuteneacuteficiant de vaccins gratuits et pas drsquoestimation reacutegionale si les donneacutees concernent moins de 80 des enfants)

Contact Santeacute publ ique France pressesantepubl iquefrance f r

REacuteDACTION

Donneacutees couverture vaccinale et eacutepideacutemiologiques Laure Fonteneau Sophie Vaux Denise Antona Anne-Sophie Barret Daniel Levy-Bruhl

Reacutefeacuterents reacutegionaux Pascaline Loury Gaeumllle Gault Lauriane Ramalli Nathalie Nicolay Guillaume Heuzeacute Bertrand Gagniegravere Christine Saura

Donneacutees de preacutevention et promotion de la Santeacute Colette Menard Isabelle Bonmarin Sandrine Randriamampanina Arnaud Gautier Sylvie Quelet

Page 10: VACCINATION - bourgogne-franche-comte.ars.sante.fr · sur tout le territoire. On observe aussi un petit gain de couverture vaccinale concernant les vaccinations non obligatoires (méningocoque

Santeacute publique France - Bulletin de santeacute publique ndash Eacutedition nationale - Avril 2019 p 10

bull Couverture vaccinale meacuteningocoque C en 2018 chez le nourrisson

Depuis 2017 la vaccination des nourrissons contre le meacuteningocoque C comprend une premiegravere dose agrave lrsquoacircge de 5 mois suivie drsquoun

rappel agrave 12 mois La dose agrave lrsquoacircge de 5 mois devenue obligatoire en 2018 a vocation agrave ecirctre transitoire le temps drsquoatteindre une

immuniteacute de groupe suffisante dans la population pour proteacuteger des nourrissons sans avoir besoin de les vacciner

En 2018 la CV contre le meacuteningocoque C agrave 2 ans eacutetait de 786 alors qursquoelle eacutetait de 726 en 2017 (+ 6 points) Les

couvertures les plus eacuteleveacutees sont observeacutees dans les reacutegions Bretagne (845) et le Centre Val de Loire (818) Aucune reacutegion

nrsquoatteint lrsquoobjectif de 95 Elle reste faible dans les DOM et notamment en Guyane (402 surestimation probable) agrave la

Martinique (637) et agrave la Reacuteunion (672)

Couvertures vaccinales () reacutegionales laquo meacuteningocoque C raquo agrave 2 ans France 2017 et 2018

Couvertures vaccinales () deacutepartementales laquo meacuteningocoque C raquo agrave 2 ans France 2018 (neacutes en 2016)

Source carte et tableaux SNDS-DCIR Traitement Santeacute publique France donneacutees mises agrave jour au 311218

Les donneacutees issues du SNDS pour la Guyane ne couvrent pas lrsquoensemble du territoire et surestiment tregraves vraisemblablement la couverture vaccinale

bull Impact de l rsquoextension de l rsquoobligation vaccinale ndash Meacuteningocoque C

Couvertures vaccinales () reacutegionales laquomeacuteningocoque C raquo 1 dose agrave lrsquoacircge agrave 7 mois France cohorte 2017 et 2018

Source SNDS-DCIR Traitement Santeacute publique France donneacutees mises agrave jour au 311218

Les donneacutees issues du SNDS pour la Guyane ne couvrent pas lrsquoensemble du territoire et surestiment tregraves vraisemblablement la couverture vaccinale

La couverture vaccinale pour au moins 1 dose de vaccin meacuteningocoque C a eacuteteacute estimeacutee agrave lrsquoacircge de 7 mois chez les nourrissons neacutes entre le 1er janvier et le 31 mai 2018 (cohorte 2018) Ces donneacutees sont compareacutees dans le tableau ci-joint aux couvertures vaccinales agrave lrsquoacircge de 7 mois des nourrissons neacutes entre le 1er janvier et 31 mai 2017 (cohorte 2017) non soumis agrave lrsquoextension de lrsquoobligation vaccinale

Le gain de couverture vaccinale chez les nourrissons de 7 mois de la cohorte 2018 compareacute agrave ceux de la cohorte 2017 est de 364 points Le gain de couverture vaccinale par reacutegion varie hors Guyane de de 308 points en Martinique et en Bretagne agrave 431 points dans les Pays de la Loire

Ces reacutesultat reacutesultent de la combinaison de la monteacutee en charge de la mise en œuvre de cette nouvelle recommandation datant de 2017 et de son caractegravere obligatoire depuis 2018

Reacutegions Cohorte 2017

()

Cohorte 2018

()

Gain

de couverture

(point)

AUVERGNE-RHOcircNE-ALPES 425 771 346

BOURGOGNE-FRANCHE-

COMTEacute 299 715 416

BRETAGNE 493 802 308

CENTRE-VAL DE LOIRE 410 778 367

CORSE 457 771 313

GRAND EST 379 739 360

HAUTS-DE-FRANCE 365 761 396

IcircLE-DE-FRANCE 463 782 319

NORMANDIE 366 773 407

NOUVELLE-AQUITAINE 359 760 401

OCCITANIE 354 735 381

PAYS DE LA LOIRE 353 784 431

PACA 407 756 350

GUADELOUPE 185 585 400

GUYANE 53 273 221

MARTINIQUE 139 447 308

REacuteUNION 145 561 416

France entiegravere 393 757 364

Reacutegions 2017

()

2018

()

AUVERGNE-RHOcircNE-ALPES 724 786

BOURGOGNE-FRANCHE-COMTEacute 701 774

BRETAGNE 797 845

CENTRE-VAL DE LOIRE 746 818

CORSE 684 763

GRAND EST 728 784

HAUTS-DE-FRANCE 739 811

IcircLE-DE-FRANCE 774 805

NORMANDIE 736 811

NOUVELLE-AQUITAINE 690 772

OCCITANIE 662 735

PAYS DE LA LOIRE 714 798

PACA 707 767

GUADELOUPE 704 760

GUYANE 273 402

MARTINIQUE 612 637

REacuteUNION 608 672

France entiegravere 726 786

Santeacute publique France - Bulletin de santeacute publique ndash Eacutedition nationale - Avril 2019 p 11

bull Couvertures vaccinales meacuteningocoque C en 2018 chez le jeune enfant et l rsquoadolescent

En 2018 les couvertures vaccinales contre le meacuteningocoque C eacutetait de 757 chez les 2 agrave 4 ans 703 chez les 5 agrave 9 ans 458 chez les 10 agrave 14 ans et 319 chez les 15 agrave 19 ans Entre 2017 et 2018 ces couvertures ont globalement augmenteacute dans toutes les tranches drsquoacircge Les couvertures vaccinales reacutegionales les plus eacuteleveacutees atteignaient 815 chez les 2-4 ans 782 chez les 5-9 ans 564 chez les 10-14 ans et 436 chez les 15-19 ans Les Hauts-de-France sont la reacutegion ougrave la couverture vaccinale est la plus eacuteleveacutee quelle que soit la tranche drsquoacircge Un gradient Nord Sud apparait clairement les couvertures vaccinales dans les deacutepartements du Sud de la Loire eacutetant le plus souvent infeacuterieures agrave celles des deacutepartements du Nord Les couvertures chez les adolescents et les jeunes adultes sont insuffisantes pour obtenir une immuniteacute de groupe permettant de proteacuteger les personnes non vaccineacutees

Lrsquoobjectif de couverture vaccinale de 95 agrave lrsquoacircge de 2 ans nrsquoest atteint dans aucune reacutegion

Couvertures vaccinales () reacutegionales laquo meacuteningocoque C raquo par tranche dacircge 2 agrave 19 ans France 2017-2018

Source SNDS-DCIR Santeacute publique France mise agrave jour au 311218

Source SNDS-DCIR Santeacute publique France donneacutees mises agrave jour au 311218 Les donneacutees issues du SNDS pour la Guyane ne couvrent pas lrsquoensemble du territoire et surestiment tregraves vraisemblablement la couverture vaccinale

Evolution des couvertures vaccinales () nationales laquo meacuteningocoque C raquo par tranche drsquoacircge France 2014 - 2018

Couvertures vaccinales () deacutepartementales laquo meacuteningocoque C raquo chez les 15 agrave 19 ans France 2018

Source SNDS-DCIR Santeacute publique France donneacutees mises agrave jour au 311218

2 agrave 4 ans 5 agrave 9 ans 10 agrave 14 ans 15 agrave 19 ans

Reacutegions 2017

()

2018

()

2017

()

2018

()

2017

()

2018

()

2017

()

2018

()

AUVERGNE-RHOcircNE-ALPES 700 738 613 666 357 416 249 285

BOURGOGNE-FRANCHE-

COMTEacute 715 760 645 695 409 470 315 346

BRETAGNE 793 815 731 771 511 561 406 434

CENTRE-VAL DE LOIRE 760 800 670 728 428 492 325 359

CORSE 650 691 586 639 254 320 129 150

GRAND EST 727 755 664 712 394 452 299 328

HAUTS-DE-FRANCE 779 815 739 782 506 564 407 436

IcircLE-DE-FRANCE 749 764 699 731 441 500 312 340

NORMANDIE 762 805 678 738 423 481 340 367

NOUVELLE-AQUITAINE 693 742 598 662 311 388 185 249

OCCITANIE 656 700 586 637 318 385 193 220

PAYS DE LA LOIRE 699 762 619 687 281 464 298 330

PACA 718 730 629 676 401 348 180 190

GUADELOUPE 710 770 659 721 419 482 268 303

GUYANE 300 403 257 325 200 249 141 161

MARTINIQUE 632 664 518 588 270 335 155 188

REacuteUNION 673 711 629 676 455 512 339 376

France entiegravere 723 757 654 703 396 458 184 319

0

10

20

30

40

50

60

70

80

90

2014 2015 2016 2017 2018

CV

Anneacutees

24 mois 2 agrave 4 ans5 agrave 9 ans 10 agrave 14 ans15 agrave 19 ans 20 agrave 24 ans

La couverture vaccinale est sous estimeacutee dans les deacutepartements ougrave

des campagnes de vaccination de grande ampleur ont eacuteteacute organiseacutees

et ougrave les vaccins ont eacuteteacute fournis gratuitement et non enregistreacutes dans

le DCIR (deacutepartements 40 636465)

Santeacute publique France - Bulletin de santeacute publique ndash Eacutedition nationale - Avril 2019 p12

Papillomavirus humain

bull Contexte eacutepideacutemiologique

En France en 2017 lrsquoincidence et la mortaliteacute du cancer du col de lrsquouteacuterus eacutetaient estimeacutees agrave 2840 cas incidents et 1080 deacutecegraves par an malgreacute les actions de deacutepistage des leacutesions preacutecanceacutereuses et canceacutereuses chez les femmes acircgeacutees de 25 agrave 65 ans De nombreux pays ayant introduit la vaccination contre les papillomavirus (HPV) ont montreacute son efficaciteacute en population pour preacutevenir les infections agrave HPV et les leacutesions preacute-cancereuses

bull Couverture vaccinale papillomavirus humain en 2018

Couvertures vaccinales () reacutegionales contre les papillomavirus humains laquo 1 dose raquo agrave 15 ans et laquo 2 doses raquo agrave 16 ans France cohortes de naissance 2002 et 2003 (15 ans) et 2001 et 2002 (16 ans)

Source carte et tableau SNDS-DCIR

Traitement Santeacute publique France donneacutees mises agrave jour au 311218

Couvertures vaccinales () deacutepartementales contre les papillomavirus humains laquo scheacutema complet agrave 2 doses raquo agrave 16 ans France cohorte de naissance 2002

La couverture vaccinale contre le papillomavirus chez les jeunes filles reste tregraves insuffisante en France en 2018

A lacircge de 15 ans la couverture vaccinale pour une dose de vaccin eacutetait de 294 chez les jeunes filles neacutees en 2003 A lrsquoacircge de 16 ans seules 237 des jeunes filles neacutees en 2002 ont reccedilu un scheacutema complet de vaccination contre les infections agrave papillomavirus

Les analyses reacutegionales montrent un gradient Nord ndash Sud Les jeunes filles eacutetant globalement moins bien vaccineacutees dans les deacutepartements du sud de la Loire en comparaison avec ceux du Nord Les couvertures vaccinales sont tregraves faibles dans les DOM

1 dose agrave 15 ans 2 doses agrave 16 ans

(scheacutema complet)

Reacutegions 2002

()

2003

()

2001

()

2002

()

AUVERGNE-RHOcircNE-ALPES 244 276 203 225

BOURGOGNE-FRANCHE-COMTEacute 277 316 233 253

BRETAGNE 326 365 264 303

CENTRE-VAL DE LOIRE 292 326 235 262

CORSE 183 196 148 152

GRAND EST 326 356 261 291

HAUTS-DE-FRANCE 347 377 284 306

IcircLE-DE-FRANCE 213 240 169 188

NORMANDIE 348 386 284 311

NOUVELLE-AQUITAINE 265 305 227 251

OCCITANIE 205 238 174 193

PAYS DE LA LOIRE 314 358 260 298

PACA 193 220 155 172

GUADELOUPE 177 181 121 119

GUYANE 229 109 121 141

MARTINIQUE 112 216 63 82

REacuteUNION 113 114 86 81

France entiegravere 262 294 214 237

La comparaison des couverture vaccinale 1 dose chez les jeunes filles de 15 ans en 2017 et 2018 (neacutees respectivement en 2002 et 2003) montre une progression de couverture de 32 points De mecircme une progression de 23 points est observeacutee chez les jeunes filles de 16 ans entre 2017 et 2018 Ces augmentations leacutegegraverement supeacuterieures agrave celles observeacutees entre 2016 et 2017 (26 agrave 15 ans et 19 agrave 16 ans) pourraient teacutemoigner de lrsquoimpact positif de lrsquoabaissement de lacircge de la vaccination agrave 11 ans mais peut ecirctre eacutegalement du renforcement reacutecent de la communication autour de la vaccination

Source SNDS-DCIR Santeacute publique France donneacutees mises agrave jour au 311218 Les donneacutees issues du SNDS pour la Guyane ne

couvrent pas lrsquoensemble du territoire et surestiment tregraves vraisemblablement la couverture vaccinale

Santeacute publique France - Bulletin de santeacute publique ndash Eacutedition nationale - Avril 2019 p13

Grippe

bull Contexte eacutepideacutemiologique

La grippe est responsable chaque anneacutee de plusieurs milliers de deacutecegraves dont la tregraves grande majoriteacute survient chez les personnes acircgeacutees Malgreacute une efficaciteacute modeacutereacutee et variable selon les saisons la vaccination reste la mesure de preacutevention la plus efficace Elle permet en moyenne de reacuteduire le risque de deacutecegraves chez les personnes acircgeacutees vaccineacutees drsquoenviron un tiers

bull Couverture vaccinale contre la grippe en 2018

Parmi lrsquoensemble des personnes agrave risque de grippe seacutevegravere la couverture vaccinale eacutetait de 456 lors de la saison 2017-2018 et de 468 lors de la saison 2018-2019 Malgreacute cette augmentation de 12 points la couverture vaccinale du vaccin contre la grippe reste tregraves insuffisante en France loin de lrsquoobjectif des 75 de couverture pour les personnes agrave risque

La couverture vaccinale eacutetait de 292 chez les personnes agrave risque acircgeacutees de moins de 65 ans et de 510 chez les personnes acircgeacutees de 65 ans et plus La couverture vaccinale eacutetait en leacutegegravere augmentation par rapport agrave la saison preacuteceacutedente dans ces deux tranches drsquoacircge puisqursquoelle eacutetait respectivement de 289 et 497 en 2017-2018

Couvertures vaccinales () reacutegionales contre la grippe laquo 1 dose raquo chez les personnes agrave risque acircgeacutes de moins de 65 ans et chez les personnes acircgeacutes de 65 ans et plus 2017-2019

Au moins une dose

Moins de 65 ans

Au moins une dose

65 ans et plus

Reacutegions 2017-2018

()

2018-2019

()

Gain de

couverture

(point)

2017-2018

()

2018-2019

()

Gain de

couverture

(point)

AUVERGNE-RHOcircNE-ALPES 295 292 -03 485 503 18

BOURGOGNE-FRANCHE-COMTEacute 313 319 07 502 515 12

BRETAGNE 318 313 -05 524 543 19

CENTRE-VAL DE LOIRE 304 312 08 517 530 13

CORSE 218 235 16 449 463 14

GRAND EST 320 324 04 519 529 10

HAUTS-DE-FRANCE 341 333 -08 522 54 18

IcircLE-DE-FRANCE 239 249 09 473 489 15

NORMANDIE 334 32 -13 531 541 10

NOUVELLE-AQUITAINE 297 306 09 508 523 16

OCCITANIE 269 28 11 492 503 11

PAYS DE LA LOIRE 317 31 -07 513 532 20

PACA 254 266 11 475 491 16

GUADELOUPE 127 124 -03 213 205 -07

GUYANE 134 127 -07 205 189 -16

MARTINIQUE 88 86 -02 153 142 -11

REacuteUNION ND ND ND ND ND ND

France entiegravere 289 292 03 497 510 13

Source SNDS-DCIR Santeacute publique France donneacutees mises agrave jour au 280219

Les donneacutees issues du SNDS pour la Guyane ne couvrent pas lrsquoensemble du territoire et surestiment tregraves vraisemblablement la couverture vaccinale

Santeacute publique France - Bulletin de santeacute publique ndash Eacutedition nationale - Avril 2019

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PERCEPTIONS OPINIONS SUR LA VACCINATION ET LES OBLIGATIONS VACCINALES DES PARENTS DrsquoENFANTS DE MOINS DE 2 ANS

Dans le cadre du suivi de la mise en place des obligations vaccinales pour les enfants neacutes agrave partir du 1er janvier 2018 Santeacute publique France a reacutealiseacute deux enquecirctes aupregraves de parents drsquoenfants acircgeacutes de moins de 2 ans [1] [2]

Les reacutesultats mettent en eacutevidence une sensible ameacutelioration des perceptions relatives agrave la vaccination et agrave lrsquoadheacutesion aux obligations vaccinales un impact positif sur lrsquoincitation des parents agrave faire vacciner leurs enfants contre le ROR et le meacuteningocoque mais eacutegalement le besoin de conforter et drsquoexpliciter cette mesure et surtout de rassurer sur la sucircreteacute des vaccins

bull Une bonne adheacutesion aux mesures mais un deacuteficit drsquoinformation agrave enrayer

En feacutevrier 2019 95 des parents drsquoenfants de 0 agrave 2 ans ont entendu parler des nouvelles vaccinations obligatoires (soit une hausse de 4 points par rapport agrave juin 2018) Si les meacutedias sont le premier vecteur de notorieacuteteacute de la mesure (72) les professionnels de santeacute (meacutedecins geacuteneacuteralistes peacutediatres speacutecialistes professionnels de la PMI pueacutericultrices sages-femmes pharmaciens) ont joueacute un rocircle majeur dans lrsquoinformation sur cette mesure (citeacutes par 62 versus 40 en juin 2018)

Deux tiers des parents (67) deacuteclarent ecirctre aujourdrsquohui favorables agrave cette extension de 3 agrave 11 vaccinations parmi lesquels 10 ndash selon leur souvenir ndash ne lrsquoeacutetaient pas en deacutecembre 2017 Cependant en deacutepit de la notorieacuteteacute de la mesure pregraves de la moitieacute des parents (47) indiquent ne pas savoir preacuteciseacutement ce qursquoelle recouvre et un tiers srsquoestime mal informeacute sur ces obligations particuliegraverement chez les plus modestes (35 des professions et cateacutegories socio-professionnelles (PCS) - versus 29 des PCS+ 49 chez les ouvriers)

Le teacutetanos la rubeacuteole la coqueluche et la rougeole sont les maladies agrave vaccination obligatoire les mieux identifieacutees (85 agrave 89) puis viennent lrsquoheacutepatite B la diphteacuterie et la poliomyeacutelite (entre 70 et 75) les infections agrave meacuteningocoques et les oreillons (respectivement par 68 et 69)

bull Lrsquoimportance de la vaccination reconnue et de fortes attentes drsquoinformation

Lrsquoimportance de la vaccination pour la santeacute des enfants (91) et pour la protection de la collectiviteacute (87) progresse sensiblement dans lrsquoopinion des parents (+ 5 points par rapport agrave juin 2018) Neuf parents sur dix (86) adhegraverent agrave lrsquoideacutee que les nouvelles obligations vaccinales vont permettre drsquoaugmenter le nombre de personnes vaccineacutees en France et pour les trois quarts reacuteduire les eacutepideacutemies (77)

Il reste de fortes attentes drsquoinformation des parents pour mieux connaicirctre les effets secondaires des vaccins (67) leur composition (54) leurs beacuteneacutefices (47) et les maladies qursquoils permettent drsquoeacuteviter

bull Un impact positif des nouvelles obligations vaccinales

La deacutecision de retarder un vaccin par heacutesitation vaccinale tend agrave diminuer passant de 25 en juin 2018 agrave 22 en 2019 (19 parmi les parents drsquoenfants neacutes en 2018 versus 25 de ceux neacutes en 2017)

Qursquoil srsquoagisse de la vaccination ROR ou contre les meacuteningocoques C la mise en place des nouvelles obligations vaccinales a eu un impact positif sur le fait drsquoavoir fait ou drsquoavoir lrsquointention de faire vacciner leur enfant 27 des parents drsquoenfants de 0 agrave 2 ans ont en effet deacuteclareacute que leur choix de faire vacciner leur enfant contre le ROR avait eacuteteacute influenceacute par les nouvelles obligations (36 pour les parents drsquoenfants neacutes en 2017 et 18 pour ceux neacutes en 2018) De mecircme 29 des parents ont fait le choix de faire vacciner leur enfant contre le meacuteningocoque C suite agrave la nouvelle loi (39 des parents drsquoenfants neacutes en 2017 et 19 pour ceux neacutes en 2018)

[1] Enquecircte Santeacute publique FranceBVA reacutealiseacutee par internet aupregraves drsquoun eacutechantillon national repreacutesentatif de la population franccedilaise acircgeacutee de 18 agrave 65 ans dont 321 parents drsquoenfants de 0 agrave 2 ans Meacutethode des quotas Juillet 2018

[2] Enquecircte Santeacute publique FranceBVA reacutealiseacutee par internet aupregraves drsquoun eacutechantillon national repreacutesentatif de 1002 parents drsquoenfants de 0 agrave 2 ans (500 enfants neacutes en 2017 et 502 enfants neacutes en 2018) Meacutethode des quotas Feacutevrier 2019

La liste des vaccinations obligatoires testeacutees portait exclusivement sur ces 9 vaccinations

bull Conclusion

Un an apregraves sa mise en œuvre la quasi-totaliteacute des parents drsquoenfants neacutes en 2017 et en 2018 ont entendu parler des nouvelles obligations vaccinales et deux tiers deacuteclarent ecirctre aujourdrsquohui favorables agrave lrsquoextension des obligations vaccinales

Les perceptions et opinions des jeunes parents sur la vaccination et ses beacuteneacutefices progressent positivement une ameacutelioration agrave mettre probablement en regard des efforts de communication deacuteployeacutes par les pouvoirs publics Santeacute publique France et les ARS et par la mobilisation des partenaires nationaux des professionnels de santeacute et de la petite enfance

Pour autant un travail peacutedagogique demeure agrave reacutealiser pour davantage expliciter le peacuterimegravetre des nouvelles obligations et rassurer les parents sur la sureteacute des vaccins

LES PEDIATRES ET LrsquoOBLIGATION VACCINALE

Un an apregraves la mise en place de lrsquoextension des obligations vaccinales qursquoen est-il de la perception des peacutediatres sur la vaccination et quel est lrsquoimpact de la nouvelle loi sur leur pratique

LrsquoAssociation franccedilaise de peacutediatrie ambulatoire (Afpa) a reacutealiseacute une enquecircte en ligne en feacutevrier 2018 sur la perception de lrsquoobligation vaccinale Nous leur avons proposeacute de reacuteiteacuterer cette enquecircte un an apregraves pour mesurer lrsquoeacutevolution des perceptions En partenariat avec lrsquoAfpa un questionnaire en ligne a donc eacuteteacute mis agrave disposition des peacutediatres libeacuteraux entre le 2602 et 18032019 Au total 615 peacutediatres ont reacutepondu agrave lrsquoenquecircte dont voici les reacutesultats bruts

Lrsquoadheacutesion agrave la vaccination des peacutediatres reste tregraves forte (99) et les reacuteticences agrave certains vaccins ne concernent que 14 drsquoentre eux Les reacuteticences portent tout drsquoabord sur le vaccin contre le rotavirus (8) contre les HPV (5) et la grippe (5) Interrogeacutes sur leur propre vaccination en 2018-2019 86 des peacutediatres se sont vaccineacutes contre la grippe proportion comparable agrave celle de lrsquohiver 2017-2018 Les peacutediatres non reacuteticents agrave cette vaccination sont significativement mieux vaccineacutes (88)

Lrsquoextension des obligations vaccinales est jugeacutee une mesure positive pour la presque totaliteacute des peacutediatres interrogeacutes (96) Plus de trois quarts drsquoentre eux considegraverent qursquoelle simplifie leur relation avec les parents Une majoriteacute des peacutediatres (69) trouvent que lrsquoobligation vaccinale srsquoest accompagneacutee drsquoune diminution de la reacuteticence des parents vis-agrave-vis de la vaccination et 23 qursquoelle nrsquoa pas changeacutee La majoriteacute des peacutediatres (56) considegraverent que lrsquoextension des obligations nrsquoa pas eu drsquoimpact sur le rattrapage vaccinal des enfants de plus drsquoun an La quasi-totaliteacute (97) se sent agrave lrsquoaise pour expliquer lrsquoextension des obligations vaccinales

LrsquoAfpa avait fait une enquecircte comparable au 1er trimestre 2018 aupregraves de 663 peacutediatres [1] [2] Si les reacuteticences des peacutediatres interrogeacutes vis-agrave-vis de certains vaccins semblent augmenter (6 agrave 14) davantage considegraverent cette anneacutee que lrsquoextension de lrsquoobligation est une bonne mesure (91 agrave 96) et qursquoelle simplifie davantage les relations avec les parents (52 agrave 77) Une plus grande proportion de peacutediatres (69 versus 40) pense que la reacuteticence des parents vis-agrave-vis de la vaccination diminue

Lrsquoanalyse de cette enquecircte doit ecirctre prudente car elle porte sur des volontaires tout comme sa comparaison avec lrsquoenquecircte de 2018 car toutes les questions nrsquoont pas eacuteteacute strictement similaires Pour autant cette enquecircte montre une adheacutesion toujours tregraves forte agrave la vaccination des peacutediatres libeacuteraux qui ont reacutepondu Leur reacuteticence agrave certains vaccins reste marginale Lrsquoextension vaccinale est tregraves largement soutenue et son impact sur les relations avec les parents et sur la reacuteticence de ces derniers est non seulement positif mais semble srsquoaccroitre avec le temps

[1] Assathiany R Vieacute le Sage F Les peacutediatres et les vaccins en 2018Le peacutediatre 287 2018-4 12-14

[2] Vieacute le Sage F Le vaccinateur et la politique ecirctre assis entre deux chaises nest pas toujours confortable Les tribunes de la santeacute 58 2018

Santeacute publique France - Bulletin de santeacute publique ndash Eacutedition nationale - Avril 2019 p 15

LES MEDECINS GENERALISTES ET LA VACCINATION

Un an apregraves lrsquoeacutelargissement des vaccinations obligatoires du nourrisson le Collegravege de la Meacutedecine Geacuteneacuterale (CMG) en partenariat avec Santeacute publique France a interrogeacute par internet les meacutedecins geacuteneacuteralistes sur leurs perceptions de la vaccination et de lrsquoextension de lrsquoobligation vaccinale Les reacutesultats de ce panel de meacutedecins geacuteneacuteralistes ont eacuteteacute preacutesenteacutes agrave lrsquooccasion du 13egraveme Congregraves de meacutedecine geacuteneacuterale le 5 avril 2019

Des meacutedecins geacuteneacuteralistes tregraves favorables agrave la vaccination

En feacutevrier et mars 2019 758 meacutedecins geacuteneacuteralistes ont reacutepondu agrave un questionnaire en ligne conduit par le Collegravege de la meacutedecine geacuteneacuterale et Santeacute publique France Plus de 99 drsquoentre eux se deacuteclarent favorables agrave la vaccination de faccedilon geacuteneacuterale Un tiers deacuteclare neacuteanmoins avoir des reacuteticences vis-agrave-vis de certains vaccins (33) notamment celui contre le rotavirus (24) et celui contre les infections agrave papillomavirus humains (22) Les geacuteneacuteralistes ont eacutegalement eacuteteacute interrogeacutes sur leur propre vaccination et deacuteclarent majoritairement (86) qursquoils se sont vaccineacutes contre la grippe cet hiver

Rendre de nouveaux vaccins obligatoires une mesure perccedilue plutocirct positivement

Lrsquoeacutelargissement des obligations vaccinales est perccedilu comme une mesure positive par les trois quarts des meacutedecins geacuteneacuteralistes (75) Pour 41 des geacuteneacuteralistes la loi simplifie leur relation avec les parents 46 consideacuterant que cela nrsquoa pas entraicircneacute de changements Lrsquoinformation des pouvoirs publics et des professionnels de santeacute aupregraves des parents est aujourdrsquohui essentielle puisque plus de la moitieacute des meacutedecins interrogeacutes deacuteclarent que lrsquoeacutevolution des reacuteticences des parents depuis la mise en place de la nouvelle loi nrsquoa pas changeacute (45 ) voire mecircme est en augmentation (15 )

Santeacute publique France - Bulletin de santeacute publique ndash Eacutedition nationale - Avril 2019ndash p 16

BIBLIOGRAPHIE

bull Note meacutethodologique sur les sources de couvertures vaccinales lien

bull Donneacutees eacutepideacutemiologiques sur la rougeole lien

bull Donneacutees eacutepideacutemiologiques sur les IIM C lien

bull Donneacutees de couvertures vaccinales lien lien vers lrsquooutil Geodes lien

Santeacute publique France - Bulletin de santeacute publique ndash Eacutedition nationale - Avril 2019 p 17

REMERCIEMENTS

Sante publique France tient agrave remercier les membres des conseils deacutepartementaux travaillant activement agrave la remonteacutee des donneacutees des certificats de santeacute ainsi que la DREES Remerciements agrave lrsquoAssociation franccedilaise de peacutediatrie ambulatoire et au Collegravege de meacutedecine geacuteneacuterale pour avoir contribueacute agrave la mise en place des enquecirctes chez les peacutediatres et les meacutedecins geacuteneacuteralistes

SOURCE DES DONNEacuteES

Deux sources de donneacutees permettent la production drsquoestimateurs deacutepartementaux de couvertures vaccinales

1 Les certificats de santeacute du 24e mois ils sont le principal outil drsquoeacutevaluation de la couverture vaccinale chez lrsquoenfant de 2 ans Ces certificats sont eacutetablis par les meacutedecins geacuteneacuteralistes ou les peacutediatres lors de lrsquoexamen meacutedical obligatoire de lrsquoenfant agrave 24 mois et sont envoyeacutes au service de la protection maternelle et infantile (PMI) qui transmet apregraves saisie un fichier individuel anonymiseacute agrave la Direction de la recherche des eacutetudes de lrsquoeacutevaluation et des statistiques (Drees) Apregraves un apurement et un redressement des donneacutees lrsquoanalyse de la CV est reacutealiseacutee par Santeacute publique France Les derniegraveres donneacutees valides disponibles preacutesenteacutees dans ce bulletin sont issues de lrsquoexploitation des certificats de santeacute du 24egraveme mois (CS24) de lrsquoanneacutee 2017 et concernent les enfants neacutes en 2015 ayant eu 24 mois en 2017 Lorsque les estimations de couverture vaccinale pour les vaccins ROR 1 dose et pneumocoque 3 doses agrave 24 mois agrave partir des certificats de santeacute du 24e mois eacutetaient non interpreacutetables ou non disponibles en 2017 ces derniegraveres ont eacuteteacute remplaceacutees par une estimation agrave partir du DCIR-SNDS

2 Le Datamart de Consommation Inter Reacutegimes (DCIR) ndash Systegraveme national des donneacutees de santeacute (SNDS) cette base regroupe les donneacutees individuelles de remboursement de vaccins des beacuteneacuteficiaires des principaux reacutegimes de lrsquoassurance maladie Les donneacutees de couvertures vaccinales sont calculeacutees sur la base des proportions de beacuteneacuteficiaires ayant un remboursement de vaccin

Les donneacutees reacutegionales ne sont pas preacutesenteacutees lorsque les estimations disponibles portent sur moins de 80 des enfants de la reacutegion Cette restriction srsquoapplique aux certificats de santeacute et reacutesulte de deacutepartements nrsquoayant pas fait remonter de donneacutees au niveau national ou des donneacutees ininterpreacutetables Elle srsquoapplique eacutegalement aux estimations reacutealiseacutees agrave partir du DCIRSNDS essentiellement pour les deacutepartements pour lesquels la proportion de nourrissons beacuteneacuteficiant de vaccins gratuits acheteacutes par le Conseil Deacutepartemental est significative et entraine un biais dans lrsquoestimation

Des indicateurs permettant de disposer de premiegraveres estimations de lrsquoimpact de lrsquoextension de lrsquoobligation vaccinale un an apregraves son entreacutee en vigueur ont eacuteteacute geacuteneacutereacutes agrave partir du DCIRSNDS Pour les vaccinations des 5 premiers mois de vie la couverture vaccinale a eacuteteacute mesureacutee agrave lrsquoacircge de 7 mois afin de prendre en compte de leacutegers retards de vaccination et lrsquoimpreacutecision des acircges agrave la vaccination enregistreacutes dans la base de donneacutees (calculeacutes comme la diffeacuterence entre les mois et anneacutee de vaccination et de naissance de lrsquoenfant) Les analyses ont eacuteteacute faites agrave la date du 31 deacutecembre 2018 et concernent les enfants neacutes entre le 1er janvier et le 31 mai 2018 Pour le rappel hexavalent agrave 11 mois les analyses ont eacuteteacute faites au 31 janvier 2019 et portent sur les enfants neacutes en janvier 2018 Un deacutefaut drsquoenregistrement dans le DCIR de certaines doses de vaccin administreacutees dans les premiegraveres semaines de vie a conduit agrave ne pas geacuteneacuterer drsquoestimation pour la seconde dose des vaccins hexavalent et pneumocoque La couverture vaccinale des vaccinations recommandeacutees agrave lrsquoacircge de 12 mois (1egravere dose de vaccin ROR et 2egraveme dose de vaccin meacuteningocoque C) a eacuteteacute eacutevalueacutee parmi les enfants qui avaient atteint lrsquoacircge de 12 mois en 2018 et acircgeacutes drsquoau moins 14 mois au 31 deacutecembre 2018 soit les enfants neacutes entre le 1er janvier et le 31 octobre 2017 Les mecircmes restrictions que pour les donneacutees de routine ont eacuteteacute appliqueacutees (pas drsquoestimation deacutepartementale en cas de proportion importante drsquoenfants beacuteneacuteficiant de vaccins gratuits et pas drsquoestimation reacutegionale si les donneacutees concernent moins de 80 des enfants)

Contact Santeacute publ ique France pressesantepubl iquefrance f r

REacuteDACTION

Donneacutees couverture vaccinale et eacutepideacutemiologiques Laure Fonteneau Sophie Vaux Denise Antona Anne-Sophie Barret Daniel Levy-Bruhl

Reacutefeacuterents reacutegionaux Pascaline Loury Gaeumllle Gault Lauriane Ramalli Nathalie Nicolay Guillaume Heuzeacute Bertrand Gagniegravere Christine Saura

Donneacutees de preacutevention et promotion de la Santeacute Colette Menard Isabelle Bonmarin Sandrine Randriamampanina Arnaud Gautier Sylvie Quelet

Page 11: VACCINATION - bourgogne-franche-comte.ars.sante.fr · sur tout le territoire. On observe aussi un petit gain de couverture vaccinale concernant les vaccinations non obligatoires (méningocoque

Santeacute publique France - Bulletin de santeacute publique ndash Eacutedition nationale - Avril 2019 p 11

bull Couvertures vaccinales meacuteningocoque C en 2018 chez le jeune enfant et l rsquoadolescent

En 2018 les couvertures vaccinales contre le meacuteningocoque C eacutetait de 757 chez les 2 agrave 4 ans 703 chez les 5 agrave 9 ans 458 chez les 10 agrave 14 ans et 319 chez les 15 agrave 19 ans Entre 2017 et 2018 ces couvertures ont globalement augmenteacute dans toutes les tranches drsquoacircge Les couvertures vaccinales reacutegionales les plus eacuteleveacutees atteignaient 815 chez les 2-4 ans 782 chez les 5-9 ans 564 chez les 10-14 ans et 436 chez les 15-19 ans Les Hauts-de-France sont la reacutegion ougrave la couverture vaccinale est la plus eacuteleveacutee quelle que soit la tranche drsquoacircge Un gradient Nord Sud apparait clairement les couvertures vaccinales dans les deacutepartements du Sud de la Loire eacutetant le plus souvent infeacuterieures agrave celles des deacutepartements du Nord Les couvertures chez les adolescents et les jeunes adultes sont insuffisantes pour obtenir une immuniteacute de groupe permettant de proteacuteger les personnes non vaccineacutees

Lrsquoobjectif de couverture vaccinale de 95 agrave lrsquoacircge de 2 ans nrsquoest atteint dans aucune reacutegion

Couvertures vaccinales () reacutegionales laquo meacuteningocoque C raquo par tranche dacircge 2 agrave 19 ans France 2017-2018

Source SNDS-DCIR Santeacute publique France mise agrave jour au 311218

Source SNDS-DCIR Santeacute publique France donneacutees mises agrave jour au 311218 Les donneacutees issues du SNDS pour la Guyane ne couvrent pas lrsquoensemble du territoire et surestiment tregraves vraisemblablement la couverture vaccinale

Evolution des couvertures vaccinales () nationales laquo meacuteningocoque C raquo par tranche drsquoacircge France 2014 - 2018

Couvertures vaccinales () deacutepartementales laquo meacuteningocoque C raquo chez les 15 agrave 19 ans France 2018

Source SNDS-DCIR Santeacute publique France donneacutees mises agrave jour au 311218

2 agrave 4 ans 5 agrave 9 ans 10 agrave 14 ans 15 agrave 19 ans

Reacutegions 2017

()

2018

()

2017

()

2018

()

2017

()

2018

()

2017

()

2018

()

AUVERGNE-RHOcircNE-ALPES 700 738 613 666 357 416 249 285

BOURGOGNE-FRANCHE-

COMTEacute 715 760 645 695 409 470 315 346

BRETAGNE 793 815 731 771 511 561 406 434

CENTRE-VAL DE LOIRE 760 800 670 728 428 492 325 359

CORSE 650 691 586 639 254 320 129 150

GRAND EST 727 755 664 712 394 452 299 328

HAUTS-DE-FRANCE 779 815 739 782 506 564 407 436

IcircLE-DE-FRANCE 749 764 699 731 441 500 312 340

NORMANDIE 762 805 678 738 423 481 340 367

NOUVELLE-AQUITAINE 693 742 598 662 311 388 185 249

OCCITANIE 656 700 586 637 318 385 193 220

PAYS DE LA LOIRE 699 762 619 687 281 464 298 330

PACA 718 730 629 676 401 348 180 190

GUADELOUPE 710 770 659 721 419 482 268 303

GUYANE 300 403 257 325 200 249 141 161

MARTINIQUE 632 664 518 588 270 335 155 188

REacuteUNION 673 711 629 676 455 512 339 376

France entiegravere 723 757 654 703 396 458 184 319

0

10

20

30

40

50

60

70

80

90

2014 2015 2016 2017 2018

CV

Anneacutees

24 mois 2 agrave 4 ans5 agrave 9 ans 10 agrave 14 ans15 agrave 19 ans 20 agrave 24 ans

La couverture vaccinale est sous estimeacutee dans les deacutepartements ougrave

des campagnes de vaccination de grande ampleur ont eacuteteacute organiseacutees

et ougrave les vaccins ont eacuteteacute fournis gratuitement et non enregistreacutes dans

le DCIR (deacutepartements 40 636465)

Santeacute publique France - Bulletin de santeacute publique ndash Eacutedition nationale - Avril 2019 p12

Papillomavirus humain

bull Contexte eacutepideacutemiologique

En France en 2017 lrsquoincidence et la mortaliteacute du cancer du col de lrsquouteacuterus eacutetaient estimeacutees agrave 2840 cas incidents et 1080 deacutecegraves par an malgreacute les actions de deacutepistage des leacutesions preacutecanceacutereuses et canceacutereuses chez les femmes acircgeacutees de 25 agrave 65 ans De nombreux pays ayant introduit la vaccination contre les papillomavirus (HPV) ont montreacute son efficaciteacute en population pour preacutevenir les infections agrave HPV et les leacutesions preacute-cancereuses

bull Couverture vaccinale papillomavirus humain en 2018

Couvertures vaccinales () reacutegionales contre les papillomavirus humains laquo 1 dose raquo agrave 15 ans et laquo 2 doses raquo agrave 16 ans France cohortes de naissance 2002 et 2003 (15 ans) et 2001 et 2002 (16 ans)

Source carte et tableau SNDS-DCIR

Traitement Santeacute publique France donneacutees mises agrave jour au 311218

Couvertures vaccinales () deacutepartementales contre les papillomavirus humains laquo scheacutema complet agrave 2 doses raquo agrave 16 ans France cohorte de naissance 2002

La couverture vaccinale contre le papillomavirus chez les jeunes filles reste tregraves insuffisante en France en 2018

A lacircge de 15 ans la couverture vaccinale pour une dose de vaccin eacutetait de 294 chez les jeunes filles neacutees en 2003 A lrsquoacircge de 16 ans seules 237 des jeunes filles neacutees en 2002 ont reccedilu un scheacutema complet de vaccination contre les infections agrave papillomavirus

Les analyses reacutegionales montrent un gradient Nord ndash Sud Les jeunes filles eacutetant globalement moins bien vaccineacutees dans les deacutepartements du sud de la Loire en comparaison avec ceux du Nord Les couvertures vaccinales sont tregraves faibles dans les DOM

1 dose agrave 15 ans 2 doses agrave 16 ans

(scheacutema complet)

Reacutegions 2002

()

2003

()

2001

()

2002

()

AUVERGNE-RHOcircNE-ALPES 244 276 203 225

BOURGOGNE-FRANCHE-COMTEacute 277 316 233 253

BRETAGNE 326 365 264 303

CENTRE-VAL DE LOIRE 292 326 235 262

CORSE 183 196 148 152

GRAND EST 326 356 261 291

HAUTS-DE-FRANCE 347 377 284 306

IcircLE-DE-FRANCE 213 240 169 188

NORMANDIE 348 386 284 311

NOUVELLE-AQUITAINE 265 305 227 251

OCCITANIE 205 238 174 193

PAYS DE LA LOIRE 314 358 260 298

PACA 193 220 155 172

GUADELOUPE 177 181 121 119

GUYANE 229 109 121 141

MARTINIQUE 112 216 63 82

REacuteUNION 113 114 86 81

France entiegravere 262 294 214 237

La comparaison des couverture vaccinale 1 dose chez les jeunes filles de 15 ans en 2017 et 2018 (neacutees respectivement en 2002 et 2003) montre une progression de couverture de 32 points De mecircme une progression de 23 points est observeacutee chez les jeunes filles de 16 ans entre 2017 et 2018 Ces augmentations leacutegegraverement supeacuterieures agrave celles observeacutees entre 2016 et 2017 (26 agrave 15 ans et 19 agrave 16 ans) pourraient teacutemoigner de lrsquoimpact positif de lrsquoabaissement de lacircge de la vaccination agrave 11 ans mais peut ecirctre eacutegalement du renforcement reacutecent de la communication autour de la vaccination

Source SNDS-DCIR Santeacute publique France donneacutees mises agrave jour au 311218 Les donneacutees issues du SNDS pour la Guyane ne

couvrent pas lrsquoensemble du territoire et surestiment tregraves vraisemblablement la couverture vaccinale

Santeacute publique France - Bulletin de santeacute publique ndash Eacutedition nationale - Avril 2019 p13

Grippe

bull Contexte eacutepideacutemiologique

La grippe est responsable chaque anneacutee de plusieurs milliers de deacutecegraves dont la tregraves grande majoriteacute survient chez les personnes acircgeacutees Malgreacute une efficaciteacute modeacutereacutee et variable selon les saisons la vaccination reste la mesure de preacutevention la plus efficace Elle permet en moyenne de reacuteduire le risque de deacutecegraves chez les personnes acircgeacutees vaccineacutees drsquoenviron un tiers

bull Couverture vaccinale contre la grippe en 2018

Parmi lrsquoensemble des personnes agrave risque de grippe seacutevegravere la couverture vaccinale eacutetait de 456 lors de la saison 2017-2018 et de 468 lors de la saison 2018-2019 Malgreacute cette augmentation de 12 points la couverture vaccinale du vaccin contre la grippe reste tregraves insuffisante en France loin de lrsquoobjectif des 75 de couverture pour les personnes agrave risque

La couverture vaccinale eacutetait de 292 chez les personnes agrave risque acircgeacutees de moins de 65 ans et de 510 chez les personnes acircgeacutees de 65 ans et plus La couverture vaccinale eacutetait en leacutegegravere augmentation par rapport agrave la saison preacuteceacutedente dans ces deux tranches drsquoacircge puisqursquoelle eacutetait respectivement de 289 et 497 en 2017-2018

Couvertures vaccinales () reacutegionales contre la grippe laquo 1 dose raquo chez les personnes agrave risque acircgeacutes de moins de 65 ans et chez les personnes acircgeacutes de 65 ans et plus 2017-2019

Au moins une dose

Moins de 65 ans

Au moins une dose

65 ans et plus

Reacutegions 2017-2018

()

2018-2019

()

Gain de

couverture

(point)

2017-2018

()

2018-2019

()

Gain de

couverture

(point)

AUVERGNE-RHOcircNE-ALPES 295 292 -03 485 503 18

BOURGOGNE-FRANCHE-COMTEacute 313 319 07 502 515 12

BRETAGNE 318 313 -05 524 543 19

CENTRE-VAL DE LOIRE 304 312 08 517 530 13

CORSE 218 235 16 449 463 14

GRAND EST 320 324 04 519 529 10

HAUTS-DE-FRANCE 341 333 -08 522 54 18

IcircLE-DE-FRANCE 239 249 09 473 489 15

NORMANDIE 334 32 -13 531 541 10

NOUVELLE-AQUITAINE 297 306 09 508 523 16

OCCITANIE 269 28 11 492 503 11

PAYS DE LA LOIRE 317 31 -07 513 532 20

PACA 254 266 11 475 491 16

GUADELOUPE 127 124 -03 213 205 -07

GUYANE 134 127 -07 205 189 -16

MARTINIQUE 88 86 -02 153 142 -11

REacuteUNION ND ND ND ND ND ND

France entiegravere 289 292 03 497 510 13

Source SNDS-DCIR Santeacute publique France donneacutees mises agrave jour au 280219

Les donneacutees issues du SNDS pour la Guyane ne couvrent pas lrsquoensemble du territoire et surestiment tregraves vraisemblablement la couverture vaccinale

Santeacute publique France - Bulletin de santeacute publique ndash Eacutedition nationale - Avril 2019

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PERCEPTIONS OPINIONS SUR LA VACCINATION ET LES OBLIGATIONS VACCINALES DES PARENTS DrsquoENFANTS DE MOINS DE 2 ANS

Dans le cadre du suivi de la mise en place des obligations vaccinales pour les enfants neacutes agrave partir du 1er janvier 2018 Santeacute publique France a reacutealiseacute deux enquecirctes aupregraves de parents drsquoenfants acircgeacutes de moins de 2 ans [1] [2]

Les reacutesultats mettent en eacutevidence une sensible ameacutelioration des perceptions relatives agrave la vaccination et agrave lrsquoadheacutesion aux obligations vaccinales un impact positif sur lrsquoincitation des parents agrave faire vacciner leurs enfants contre le ROR et le meacuteningocoque mais eacutegalement le besoin de conforter et drsquoexpliciter cette mesure et surtout de rassurer sur la sucircreteacute des vaccins

bull Une bonne adheacutesion aux mesures mais un deacuteficit drsquoinformation agrave enrayer

En feacutevrier 2019 95 des parents drsquoenfants de 0 agrave 2 ans ont entendu parler des nouvelles vaccinations obligatoires (soit une hausse de 4 points par rapport agrave juin 2018) Si les meacutedias sont le premier vecteur de notorieacuteteacute de la mesure (72) les professionnels de santeacute (meacutedecins geacuteneacuteralistes peacutediatres speacutecialistes professionnels de la PMI pueacutericultrices sages-femmes pharmaciens) ont joueacute un rocircle majeur dans lrsquoinformation sur cette mesure (citeacutes par 62 versus 40 en juin 2018)

Deux tiers des parents (67) deacuteclarent ecirctre aujourdrsquohui favorables agrave cette extension de 3 agrave 11 vaccinations parmi lesquels 10 ndash selon leur souvenir ndash ne lrsquoeacutetaient pas en deacutecembre 2017 Cependant en deacutepit de la notorieacuteteacute de la mesure pregraves de la moitieacute des parents (47) indiquent ne pas savoir preacuteciseacutement ce qursquoelle recouvre et un tiers srsquoestime mal informeacute sur ces obligations particuliegraverement chez les plus modestes (35 des professions et cateacutegories socio-professionnelles (PCS) - versus 29 des PCS+ 49 chez les ouvriers)

Le teacutetanos la rubeacuteole la coqueluche et la rougeole sont les maladies agrave vaccination obligatoire les mieux identifieacutees (85 agrave 89) puis viennent lrsquoheacutepatite B la diphteacuterie et la poliomyeacutelite (entre 70 et 75) les infections agrave meacuteningocoques et les oreillons (respectivement par 68 et 69)

bull Lrsquoimportance de la vaccination reconnue et de fortes attentes drsquoinformation

Lrsquoimportance de la vaccination pour la santeacute des enfants (91) et pour la protection de la collectiviteacute (87) progresse sensiblement dans lrsquoopinion des parents (+ 5 points par rapport agrave juin 2018) Neuf parents sur dix (86) adhegraverent agrave lrsquoideacutee que les nouvelles obligations vaccinales vont permettre drsquoaugmenter le nombre de personnes vaccineacutees en France et pour les trois quarts reacuteduire les eacutepideacutemies (77)

Il reste de fortes attentes drsquoinformation des parents pour mieux connaicirctre les effets secondaires des vaccins (67) leur composition (54) leurs beacuteneacutefices (47) et les maladies qursquoils permettent drsquoeacuteviter

bull Un impact positif des nouvelles obligations vaccinales

La deacutecision de retarder un vaccin par heacutesitation vaccinale tend agrave diminuer passant de 25 en juin 2018 agrave 22 en 2019 (19 parmi les parents drsquoenfants neacutes en 2018 versus 25 de ceux neacutes en 2017)

Qursquoil srsquoagisse de la vaccination ROR ou contre les meacuteningocoques C la mise en place des nouvelles obligations vaccinales a eu un impact positif sur le fait drsquoavoir fait ou drsquoavoir lrsquointention de faire vacciner leur enfant 27 des parents drsquoenfants de 0 agrave 2 ans ont en effet deacuteclareacute que leur choix de faire vacciner leur enfant contre le ROR avait eacuteteacute influenceacute par les nouvelles obligations (36 pour les parents drsquoenfants neacutes en 2017 et 18 pour ceux neacutes en 2018) De mecircme 29 des parents ont fait le choix de faire vacciner leur enfant contre le meacuteningocoque C suite agrave la nouvelle loi (39 des parents drsquoenfants neacutes en 2017 et 19 pour ceux neacutes en 2018)

[1] Enquecircte Santeacute publique FranceBVA reacutealiseacutee par internet aupregraves drsquoun eacutechantillon national repreacutesentatif de la population franccedilaise acircgeacutee de 18 agrave 65 ans dont 321 parents drsquoenfants de 0 agrave 2 ans Meacutethode des quotas Juillet 2018

[2] Enquecircte Santeacute publique FranceBVA reacutealiseacutee par internet aupregraves drsquoun eacutechantillon national repreacutesentatif de 1002 parents drsquoenfants de 0 agrave 2 ans (500 enfants neacutes en 2017 et 502 enfants neacutes en 2018) Meacutethode des quotas Feacutevrier 2019

La liste des vaccinations obligatoires testeacutees portait exclusivement sur ces 9 vaccinations

bull Conclusion

Un an apregraves sa mise en œuvre la quasi-totaliteacute des parents drsquoenfants neacutes en 2017 et en 2018 ont entendu parler des nouvelles obligations vaccinales et deux tiers deacuteclarent ecirctre aujourdrsquohui favorables agrave lrsquoextension des obligations vaccinales

Les perceptions et opinions des jeunes parents sur la vaccination et ses beacuteneacutefices progressent positivement une ameacutelioration agrave mettre probablement en regard des efforts de communication deacuteployeacutes par les pouvoirs publics Santeacute publique France et les ARS et par la mobilisation des partenaires nationaux des professionnels de santeacute et de la petite enfance

Pour autant un travail peacutedagogique demeure agrave reacutealiser pour davantage expliciter le peacuterimegravetre des nouvelles obligations et rassurer les parents sur la sureteacute des vaccins

LES PEDIATRES ET LrsquoOBLIGATION VACCINALE

Un an apregraves la mise en place de lrsquoextension des obligations vaccinales qursquoen est-il de la perception des peacutediatres sur la vaccination et quel est lrsquoimpact de la nouvelle loi sur leur pratique

LrsquoAssociation franccedilaise de peacutediatrie ambulatoire (Afpa) a reacutealiseacute une enquecircte en ligne en feacutevrier 2018 sur la perception de lrsquoobligation vaccinale Nous leur avons proposeacute de reacuteiteacuterer cette enquecircte un an apregraves pour mesurer lrsquoeacutevolution des perceptions En partenariat avec lrsquoAfpa un questionnaire en ligne a donc eacuteteacute mis agrave disposition des peacutediatres libeacuteraux entre le 2602 et 18032019 Au total 615 peacutediatres ont reacutepondu agrave lrsquoenquecircte dont voici les reacutesultats bruts

Lrsquoadheacutesion agrave la vaccination des peacutediatres reste tregraves forte (99) et les reacuteticences agrave certains vaccins ne concernent que 14 drsquoentre eux Les reacuteticences portent tout drsquoabord sur le vaccin contre le rotavirus (8) contre les HPV (5) et la grippe (5) Interrogeacutes sur leur propre vaccination en 2018-2019 86 des peacutediatres se sont vaccineacutes contre la grippe proportion comparable agrave celle de lrsquohiver 2017-2018 Les peacutediatres non reacuteticents agrave cette vaccination sont significativement mieux vaccineacutes (88)

Lrsquoextension des obligations vaccinales est jugeacutee une mesure positive pour la presque totaliteacute des peacutediatres interrogeacutes (96) Plus de trois quarts drsquoentre eux considegraverent qursquoelle simplifie leur relation avec les parents Une majoriteacute des peacutediatres (69) trouvent que lrsquoobligation vaccinale srsquoest accompagneacutee drsquoune diminution de la reacuteticence des parents vis-agrave-vis de la vaccination et 23 qursquoelle nrsquoa pas changeacutee La majoriteacute des peacutediatres (56) considegraverent que lrsquoextension des obligations nrsquoa pas eu drsquoimpact sur le rattrapage vaccinal des enfants de plus drsquoun an La quasi-totaliteacute (97) se sent agrave lrsquoaise pour expliquer lrsquoextension des obligations vaccinales

LrsquoAfpa avait fait une enquecircte comparable au 1er trimestre 2018 aupregraves de 663 peacutediatres [1] [2] Si les reacuteticences des peacutediatres interrogeacutes vis-agrave-vis de certains vaccins semblent augmenter (6 agrave 14) davantage considegraverent cette anneacutee que lrsquoextension de lrsquoobligation est une bonne mesure (91 agrave 96) et qursquoelle simplifie davantage les relations avec les parents (52 agrave 77) Une plus grande proportion de peacutediatres (69 versus 40) pense que la reacuteticence des parents vis-agrave-vis de la vaccination diminue

Lrsquoanalyse de cette enquecircte doit ecirctre prudente car elle porte sur des volontaires tout comme sa comparaison avec lrsquoenquecircte de 2018 car toutes les questions nrsquoont pas eacuteteacute strictement similaires Pour autant cette enquecircte montre une adheacutesion toujours tregraves forte agrave la vaccination des peacutediatres libeacuteraux qui ont reacutepondu Leur reacuteticence agrave certains vaccins reste marginale Lrsquoextension vaccinale est tregraves largement soutenue et son impact sur les relations avec les parents et sur la reacuteticence de ces derniers est non seulement positif mais semble srsquoaccroitre avec le temps

[1] Assathiany R Vieacute le Sage F Les peacutediatres et les vaccins en 2018Le peacutediatre 287 2018-4 12-14

[2] Vieacute le Sage F Le vaccinateur et la politique ecirctre assis entre deux chaises nest pas toujours confortable Les tribunes de la santeacute 58 2018

Santeacute publique France - Bulletin de santeacute publique ndash Eacutedition nationale - Avril 2019 p 15

LES MEDECINS GENERALISTES ET LA VACCINATION

Un an apregraves lrsquoeacutelargissement des vaccinations obligatoires du nourrisson le Collegravege de la Meacutedecine Geacuteneacuterale (CMG) en partenariat avec Santeacute publique France a interrogeacute par internet les meacutedecins geacuteneacuteralistes sur leurs perceptions de la vaccination et de lrsquoextension de lrsquoobligation vaccinale Les reacutesultats de ce panel de meacutedecins geacuteneacuteralistes ont eacuteteacute preacutesenteacutes agrave lrsquooccasion du 13egraveme Congregraves de meacutedecine geacuteneacuterale le 5 avril 2019

Des meacutedecins geacuteneacuteralistes tregraves favorables agrave la vaccination

En feacutevrier et mars 2019 758 meacutedecins geacuteneacuteralistes ont reacutepondu agrave un questionnaire en ligne conduit par le Collegravege de la meacutedecine geacuteneacuterale et Santeacute publique France Plus de 99 drsquoentre eux se deacuteclarent favorables agrave la vaccination de faccedilon geacuteneacuterale Un tiers deacuteclare neacuteanmoins avoir des reacuteticences vis-agrave-vis de certains vaccins (33) notamment celui contre le rotavirus (24) et celui contre les infections agrave papillomavirus humains (22) Les geacuteneacuteralistes ont eacutegalement eacuteteacute interrogeacutes sur leur propre vaccination et deacuteclarent majoritairement (86) qursquoils se sont vaccineacutes contre la grippe cet hiver

Rendre de nouveaux vaccins obligatoires une mesure perccedilue plutocirct positivement

Lrsquoeacutelargissement des obligations vaccinales est perccedilu comme une mesure positive par les trois quarts des meacutedecins geacuteneacuteralistes (75) Pour 41 des geacuteneacuteralistes la loi simplifie leur relation avec les parents 46 consideacuterant que cela nrsquoa pas entraicircneacute de changements Lrsquoinformation des pouvoirs publics et des professionnels de santeacute aupregraves des parents est aujourdrsquohui essentielle puisque plus de la moitieacute des meacutedecins interrogeacutes deacuteclarent que lrsquoeacutevolution des reacuteticences des parents depuis la mise en place de la nouvelle loi nrsquoa pas changeacute (45 ) voire mecircme est en augmentation (15 )

Santeacute publique France - Bulletin de santeacute publique ndash Eacutedition nationale - Avril 2019ndash p 16

BIBLIOGRAPHIE

bull Note meacutethodologique sur les sources de couvertures vaccinales lien

bull Donneacutees eacutepideacutemiologiques sur la rougeole lien

bull Donneacutees eacutepideacutemiologiques sur les IIM C lien

bull Donneacutees de couvertures vaccinales lien lien vers lrsquooutil Geodes lien

Santeacute publique France - Bulletin de santeacute publique ndash Eacutedition nationale - Avril 2019 p 17

REMERCIEMENTS

Sante publique France tient agrave remercier les membres des conseils deacutepartementaux travaillant activement agrave la remonteacutee des donneacutees des certificats de santeacute ainsi que la DREES Remerciements agrave lrsquoAssociation franccedilaise de peacutediatrie ambulatoire et au Collegravege de meacutedecine geacuteneacuterale pour avoir contribueacute agrave la mise en place des enquecirctes chez les peacutediatres et les meacutedecins geacuteneacuteralistes

SOURCE DES DONNEacuteES

Deux sources de donneacutees permettent la production drsquoestimateurs deacutepartementaux de couvertures vaccinales

1 Les certificats de santeacute du 24e mois ils sont le principal outil drsquoeacutevaluation de la couverture vaccinale chez lrsquoenfant de 2 ans Ces certificats sont eacutetablis par les meacutedecins geacuteneacuteralistes ou les peacutediatres lors de lrsquoexamen meacutedical obligatoire de lrsquoenfant agrave 24 mois et sont envoyeacutes au service de la protection maternelle et infantile (PMI) qui transmet apregraves saisie un fichier individuel anonymiseacute agrave la Direction de la recherche des eacutetudes de lrsquoeacutevaluation et des statistiques (Drees) Apregraves un apurement et un redressement des donneacutees lrsquoanalyse de la CV est reacutealiseacutee par Santeacute publique France Les derniegraveres donneacutees valides disponibles preacutesenteacutees dans ce bulletin sont issues de lrsquoexploitation des certificats de santeacute du 24egraveme mois (CS24) de lrsquoanneacutee 2017 et concernent les enfants neacutes en 2015 ayant eu 24 mois en 2017 Lorsque les estimations de couverture vaccinale pour les vaccins ROR 1 dose et pneumocoque 3 doses agrave 24 mois agrave partir des certificats de santeacute du 24e mois eacutetaient non interpreacutetables ou non disponibles en 2017 ces derniegraveres ont eacuteteacute remplaceacutees par une estimation agrave partir du DCIR-SNDS

2 Le Datamart de Consommation Inter Reacutegimes (DCIR) ndash Systegraveme national des donneacutees de santeacute (SNDS) cette base regroupe les donneacutees individuelles de remboursement de vaccins des beacuteneacuteficiaires des principaux reacutegimes de lrsquoassurance maladie Les donneacutees de couvertures vaccinales sont calculeacutees sur la base des proportions de beacuteneacuteficiaires ayant un remboursement de vaccin

Les donneacutees reacutegionales ne sont pas preacutesenteacutees lorsque les estimations disponibles portent sur moins de 80 des enfants de la reacutegion Cette restriction srsquoapplique aux certificats de santeacute et reacutesulte de deacutepartements nrsquoayant pas fait remonter de donneacutees au niveau national ou des donneacutees ininterpreacutetables Elle srsquoapplique eacutegalement aux estimations reacutealiseacutees agrave partir du DCIRSNDS essentiellement pour les deacutepartements pour lesquels la proportion de nourrissons beacuteneacuteficiant de vaccins gratuits acheteacutes par le Conseil Deacutepartemental est significative et entraine un biais dans lrsquoestimation

Des indicateurs permettant de disposer de premiegraveres estimations de lrsquoimpact de lrsquoextension de lrsquoobligation vaccinale un an apregraves son entreacutee en vigueur ont eacuteteacute geacuteneacutereacutes agrave partir du DCIRSNDS Pour les vaccinations des 5 premiers mois de vie la couverture vaccinale a eacuteteacute mesureacutee agrave lrsquoacircge de 7 mois afin de prendre en compte de leacutegers retards de vaccination et lrsquoimpreacutecision des acircges agrave la vaccination enregistreacutes dans la base de donneacutees (calculeacutes comme la diffeacuterence entre les mois et anneacutee de vaccination et de naissance de lrsquoenfant) Les analyses ont eacuteteacute faites agrave la date du 31 deacutecembre 2018 et concernent les enfants neacutes entre le 1er janvier et le 31 mai 2018 Pour le rappel hexavalent agrave 11 mois les analyses ont eacuteteacute faites au 31 janvier 2019 et portent sur les enfants neacutes en janvier 2018 Un deacutefaut drsquoenregistrement dans le DCIR de certaines doses de vaccin administreacutees dans les premiegraveres semaines de vie a conduit agrave ne pas geacuteneacuterer drsquoestimation pour la seconde dose des vaccins hexavalent et pneumocoque La couverture vaccinale des vaccinations recommandeacutees agrave lrsquoacircge de 12 mois (1egravere dose de vaccin ROR et 2egraveme dose de vaccin meacuteningocoque C) a eacuteteacute eacutevalueacutee parmi les enfants qui avaient atteint lrsquoacircge de 12 mois en 2018 et acircgeacutes drsquoau moins 14 mois au 31 deacutecembre 2018 soit les enfants neacutes entre le 1er janvier et le 31 octobre 2017 Les mecircmes restrictions que pour les donneacutees de routine ont eacuteteacute appliqueacutees (pas drsquoestimation deacutepartementale en cas de proportion importante drsquoenfants beacuteneacuteficiant de vaccins gratuits et pas drsquoestimation reacutegionale si les donneacutees concernent moins de 80 des enfants)

Contact Santeacute publ ique France pressesantepubl iquefrance f r

REacuteDACTION

Donneacutees couverture vaccinale et eacutepideacutemiologiques Laure Fonteneau Sophie Vaux Denise Antona Anne-Sophie Barret Daniel Levy-Bruhl

Reacutefeacuterents reacutegionaux Pascaline Loury Gaeumllle Gault Lauriane Ramalli Nathalie Nicolay Guillaume Heuzeacute Bertrand Gagniegravere Christine Saura

Donneacutees de preacutevention et promotion de la Santeacute Colette Menard Isabelle Bonmarin Sandrine Randriamampanina Arnaud Gautier Sylvie Quelet

Page 12: VACCINATION - bourgogne-franche-comte.ars.sante.fr · sur tout le territoire. On observe aussi un petit gain de couverture vaccinale concernant les vaccinations non obligatoires (méningocoque

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Papillomavirus humain

bull Contexte eacutepideacutemiologique

En France en 2017 lrsquoincidence et la mortaliteacute du cancer du col de lrsquouteacuterus eacutetaient estimeacutees agrave 2840 cas incidents et 1080 deacutecegraves par an malgreacute les actions de deacutepistage des leacutesions preacutecanceacutereuses et canceacutereuses chez les femmes acircgeacutees de 25 agrave 65 ans De nombreux pays ayant introduit la vaccination contre les papillomavirus (HPV) ont montreacute son efficaciteacute en population pour preacutevenir les infections agrave HPV et les leacutesions preacute-cancereuses

bull Couverture vaccinale papillomavirus humain en 2018

Couvertures vaccinales () reacutegionales contre les papillomavirus humains laquo 1 dose raquo agrave 15 ans et laquo 2 doses raquo agrave 16 ans France cohortes de naissance 2002 et 2003 (15 ans) et 2001 et 2002 (16 ans)

Source carte et tableau SNDS-DCIR

Traitement Santeacute publique France donneacutees mises agrave jour au 311218

Couvertures vaccinales () deacutepartementales contre les papillomavirus humains laquo scheacutema complet agrave 2 doses raquo agrave 16 ans France cohorte de naissance 2002

La couverture vaccinale contre le papillomavirus chez les jeunes filles reste tregraves insuffisante en France en 2018

A lacircge de 15 ans la couverture vaccinale pour une dose de vaccin eacutetait de 294 chez les jeunes filles neacutees en 2003 A lrsquoacircge de 16 ans seules 237 des jeunes filles neacutees en 2002 ont reccedilu un scheacutema complet de vaccination contre les infections agrave papillomavirus

Les analyses reacutegionales montrent un gradient Nord ndash Sud Les jeunes filles eacutetant globalement moins bien vaccineacutees dans les deacutepartements du sud de la Loire en comparaison avec ceux du Nord Les couvertures vaccinales sont tregraves faibles dans les DOM

1 dose agrave 15 ans 2 doses agrave 16 ans

(scheacutema complet)

Reacutegions 2002

()

2003

()

2001

()

2002

()

AUVERGNE-RHOcircNE-ALPES 244 276 203 225

BOURGOGNE-FRANCHE-COMTEacute 277 316 233 253

BRETAGNE 326 365 264 303

CENTRE-VAL DE LOIRE 292 326 235 262

CORSE 183 196 148 152

GRAND EST 326 356 261 291

HAUTS-DE-FRANCE 347 377 284 306

IcircLE-DE-FRANCE 213 240 169 188

NORMANDIE 348 386 284 311

NOUVELLE-AQUITAINE 265 305 227 251

OCCITANIE 205 238 174 193

PAYS DE LA LOIRE 314 358 260 298

PACA 193 220 155 172

GUADELOUPE 177 181 121 119

GUYANE 229 109 121 141

MARTINIQUE 112 216 63 82

REacuteUNION 113 114 86 81

France entiegravere 262 294 214 237

La comparaison des couverture vaccinale 1 dose chez les jeunes filles de 15 ans en 2017 et 2018 (neacutees respectivement en 2002 et 2003) montre une progression de couverture de 32 points De mecircme une progression de 23 points est observeacutee chez les jeunes filles de 16 ans entre 2017 et 2018 Ces augmentations leacutegegraverement supeacuterieures agrave celles observeacutees entre 2016 et 2017 (26 agrave 15 ans et 19 agrave 16 ans) pourraient teacutemoigner de lrsquoimpact positif de lrsquoabaissement de lacircge de la vaccination agrave 11 ans mais peut ecirctre eacutegalement du renforcement reacutecent de la communication autour de la vaccination

Source SNDS-DCIR Santeacute publique France donneacutees mises agrave jour au 311218 Les donneacutees issues du SNDS pour la Guyane ne

couvrent pas lrsquoensemble du territoire et surestiment tregraves vraisemblablement la couverture vaccinale

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Grippe

bull Contexte eacutepideacutemiologique

La grippe est responsable chaque anneacutee de plusieurs milliers de deacutecegraves dont la tregraves grande majoriteacute survient chez les personnes acircgeacutees Malgreacute une efficaciteacute modeacutereacutee et variable selon les saisons la vaccination reste la mesure de preacutevention la plus efficace Elle permet en moyenne de reacuteduire le risque de deacutecegraves chez les personnes acircgeacutees vaccineacutees drsquoenviron un tiers

bull Couverture vaccinale contre la grippe en 2018

Parmi lrsquoensemble des personnes agrave risque de grippe seacutevegravere la couverture vaccinale eacutetait de 456 lors de la saison 2017-2018 et de 468 lors de la saison 2018-2019 Malgreacute cette augmentation de 12 points la couverture vaccinale du vaccin contre la grippe reste tregraves insuffisante en France loin de lrsquoobjectif des 75 de couverture pour les personnes agrave risque

La couverture vaccinale eacutetait de 292 chez les personnes agrave risque acircgeacutees de moins de 65 ans et de 510 chez les personnes acircgeacutees de 65 ans et plus La couverture vaccinale eacutetait en leacutegegravere augmentation par rapport agrave la saison preacuteceacutedente dans ces deux tranches drsquoacircge puisqursquoelle eacutetait respectivement de 289 et 497 en 2017-2018

Couvertures vaccinales () reacutegionales contre la grippe laquo 1 dose raquo chez les personnes agrave risque acircgeacutes de moins de 65 ans et chez les personnes acircgeacutes de 65 ans et plus 2017-2019

Au moins une dose

Moins de 65 ans

Au moins une dose

65 ans et plus

Reacutegions 2017-2018

()

2018-2019

()

Gain de

couverture

(point)

2017-2018

()

2018-2019

()

Gain de

couverture

(point)

AUVERGNE-RHOcircNE-ALPES 295 292 -03 485 503 18

BOURGOGNE-FRANCHE-COMTEacute 313 319 07 502 515 12

BRETAGNE 318 313 -05 524 543 19

CENTRE-VAL DE LOIRE 304 312 08 517 530 13

CORSE 218 235 16 449 463 14

GRAND EST 320 324 04 519 529 10

HAUTS-DE-FRANCE 341 333 -08 522 54 18

IcircLE-DE-FRANCE 239 249 09 473 489 15

NORMANDIE 334 32 -13 531 541 10

NOUVELLE-AQUITAINE 297 306 09 508 523 16

OCCITANIE 269 28 11 492 503 11

PAYS DE LA LOIRE 317 31 -07 513 532 20

PACA 254 266 11 475 491 16

GUADELOUPE 127 124 -03 213 205 -07

GUYANE 134 127 -07 205 189 -16

MARTINIQUE 88 86 -02 153 142 -11

REacuteUNION ND ND ND ND ND ND

France entiegravere 289 292 03 497 510 13

Source SNDS-DCIR Santeacute publique France donneacutees mises agrave jour au 280219

Les donneacutees issues du SNDS pour la Guyane ne couvrent pas lrsquoensemble du territoire et surestiment tregraves vraisemblablement la couverture vaccinale

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PERCEPTIONS OPINIONS SUR LA VACCINATION ET LES OBLIGATIONS VACCINALES DES PARENTS DrsquoENFANTS DE MOINS DE 2 ANS

Dans le cadre du suivi de la mise en place des obligations vaccinales pour les enfants neacutes agrave partir du 1er janvier 2018 Santeacute publique France a reacutealiseacute deux enquecirctes aupregraves de parents drsquoenfants acircgeacutes de moins de 2 ans [1] [2]

Les reacutesultats mettent en eacutevidence une sensible ameacutelioration des perceptions relatives agrave la vaccination et agrave lrsquoadheacutesion aux obligations vaccinales un impact positif sur lrsquoincitation des parents agrave faire vacciner leurs enfants contre le ROR et le meacuteningocoque mais eacutegalement le besoin de conforter et drsquoexpliciter cette mesure et surtout de rassurer sur la sucircreteacute des vaccins

bull Une bonne adheacutesion aux mesures mais un deacuteficit drsquoinformation agrave enrayer

En feacutevrier 2019 95 des parents drsquoenfants de 0 agrave 2 ans ont entendu parler des nouvelles vaccinations obligatoires (soit une hausse de 4 points par rapport agrave juin 2018) Si les meacutedias sont le premier vecteur de notorieacuteteacute de la mesure (72) les professionnels de santeacute (meacutedecins geacuteneacuteralistes peacutediatres speacutecialistes professionnels de la PMI pueacutericultrices sages-femmes pharmaciens) ont joueacute un rocircle majeur dans lrsquoinformation sur cette mesure (citeacutes par 62 versus 40 en juin 2018)

Deux tiers des parents (67) deacuteclarent ecirctre aujourdrsquohui favorables agrave cette extension de 3 agrave 11 vaccinations parmi lesquels 10 ndash selon leur souvenir ndash ne lrsquoeacutetaient pas en deacutecembre 2017 Cependant en deacutepit de la notorieacuteteacute de la mesure pregraves de la moitieacute des parents (47) indiquent ne pas savoir preacuteciseacutement ce qursquoelle recouvre et un tiers srsquoestime mal informeacute sur ces obligations particuliegraverement chez les plus modestes (35 des professions et cateacutegories socio-professionnelles (PCS) - versus 29 des PCS+ 49 chez les ouvriers)

Le teacutetanos la rubeacuteole la coqueluche et la rougeole sont les maladies agrave vaccination obligatoire les mieux identifieacutees (85 agrave 89) puis viennent lrsquoheacutepatite B la diphteacuterie et la poliomyeacutelite (entre 70 et 75) les infections agrave meacuteningocoques et les oreillons (respectivement par 68 et 69)

bull Lrsquoimportance de la vaccination reconnue et de fortes attentes drsquoinformation

Lrsquoimportance de la vaccination pour la santeacute des enfants (91) et pour la protection de la collectiviteacute (87) progresse sensiblement dans lrsquoopinion des parents (+ 5 points par rapport agrave juin 2018) Neuf parents sur dix (86) adhegraverent agrave lrsquoideacutee que les nouvelles obligations vaccinales vont permettre drsquoaugmenter le nombre de personnes vaccineacutees en France et pour les trois quarts reacuteduire les eacutepideacutemies (77)

Il reste de fortes attentes drsquoinformation des parents pour mieux connaicirctre les effets secondaires des vaccins (67) leur composition (54) leurs beacuteneacutefices (47) et les maladies qursquoils permettent drsquoeacuteviter

bull Un impact positif des nouvelles obligations vaccinales

La deacutecision de retarder un vaccin par heacutesitation vaccinale tend agrave diminuer passant de 25 en juin 2018 agrave 22 en 2019 (19 parmi les parents drsquoenfants neacutes en 2018 versus 25 de ceux neacutes en 2017)

Qursquoil srsquoagisse de la vaccination ROR ou contre les meacuteningocoques C la mise en place des nouvelles obligations vaccinales a eu un impact positif sur le fait drsquoavoir fait ou drsquoavoir lrsquointention de faire vacciner leur enfant 27 des parents drsquoenfants de 0 agrave 2 ans ont en effet deacuteclareacute que leur choix de faire vacciner leur enfant contre le ROR avait eacuteteacute influenceacute par les nouvelles obligations (36 pour les parents drsquoenfants neacutes en 2017 et 18 pour ceux neacutes en 2018) De mecircme 29 des parents ont fait le choix de faire vacciner leur enfant contre le meacuteningocoque C suite agrave la nouvelle loi (39 des parents drsquoenfants neacutes en 2017 et 19 pour ceux neacutes en 2018)

[1] Enquecircte Santeacute publique FranceBVA reacutealiseacutee par internet aupregraves drsquoun eacutechantillon national repreacutesentatif de la population franccedilaise acircgeacutee de 18 agrave 65 ans dont 321 parents drsquoenfants de 0 agrave 2 ans Meacutethode des quotas Juillet 2018

[2] Enquecircte Santeacute publique FranceBVA reacutealiseacutee par internet aupregraves drsquoun eacutechantillon national repreacutesentatif de 1002 parents drsquoenfants de 0 agrave 2 ans (500 enfants neacutes en 2017 et 502 enfants neacutes en 2018) Meacutethode des quotas Feacutevrier 2019

La liste des vaccinations obligatoires testeacutees portait exclusivement sur ces 9 vaccinations

bull Conclusion

Un an apregraves sa mise en œuvre la quasi-totaliteacute des parents drsquoenfants neacutes en 2017 et en 2018 ont entendu parler des nouvelles obligations vaccinales et deux tiers deacuteclarent ecirctre aujourdrsquohui favorables agrave lrsquoextension des obligations vaccinales

Les perceptions et opinions des jeunes parents sur la vaccination et ses beacuteneacutefices progressent positivement une ameacutelioration agrave mettre probablement en regard des efforts de communication deacuteployeacutes par les pouvoirs publics Santeacute publique France et les ARS et par la mobilisation des partenaires nationaux des professionnels de santeacute et de la petite enfance

Pour autant un travail peacutedagogique demeure agrave reacutealiser pour davantage expliciter le peacuterimegravetre des nouvelles obligations et rassurer les parents sur la sureteacute des vaccins

LES PEDIATRES ET LrsquoOBLIGATION VACCINALE

Un an apregraves la mise en place de lrsquoextension des obligations vaccinales qursquoen est-il de la perception des peacutediatres sur la vaccination et quel est lrsquoimpact de la nouvelle loi sur leur pratique

LrsquoAssociation franccedilaise de peacutediatrie ambulatoire (Afpa) a reacutealiseacute une enquecircte en ligne en feacutevrier 2018 sur la perception de lrsquoobligation vaccinale Nous leur avons proposeacute de reacuteiteacuterer cette enquecircte un an apregraves pour mesurer lrsquoeacutevolution des perceptions En partenariat avec lrsquoAfpa un questionnaire en ligne a donc eacuteteacute mis agrave disposition des peacutediatres libeacuteraux entre le 2602 et 18032019 Au total 615 peacutediatres ont reacutepondu agrave lrsquoenquecircte dont voici les reacutesultats bruts

Lrsquoadheacutesion agrave la vaccination des peacutediatres reste tregraves forte (99) et les reacuteticences agrave certains vaccins ne concernent que 14 drsquoentre eux Les reacuteticences portent tout drsquoabord sur le vaccin contre le rotavirus (8) contre les HPV (5) et la grippe (5) Interrogeacutes sur leur propre vaccination en 2018-2019 86 des peacutediatres se sont vaccineacutes contre la grippe proportion comparable agrave celle de lrsquohiver 2017-2018 Les peacutediatres non reacuteticents agrave cette vaccination sont significativement mieux vaccineacutes (88)

Lrsquoextension des obligations vaccinales est jugeacutee une mesure positive pour la presque totaliteacute des peacutediatres interrogeacutes (96) Plus de trois quarts drsquoentre eux considegraverent qursquoelle simplifie leur relation avec les parents Une majoriteacute des peacutediatres (69) trouvent que lrsquoobligation vaccinale srsquoest accompagneacutee drsquoune diminution de la reacuteticence des parents vis-agrave-vis de la vaccination et 23 qursquoelle nrsquoa pas changeacutee La majoriteacute des peacutediatres (56) considegraverent que lrsquoextension des obligations nrsquoa pas eu drsquoimpact sur le rattrapage vaccinal des enfants de plus drsquoun an La quasi-totaliteacute (97) se sent agrave lrsquoaise pour expliquer lrsquoextension des obligations vaccinales

LrsquoAfpa avait fait une enquecircte comparable au 1er trimestre 2018 aupregraves de 663 peacutediatres [1] [2] Si les reacuteticences des peacutediatres interrogeacutes vis-agrave-vis de certains vaccins semblent augmenter (6 agrave 14) davantage considegraverent cette anneacutee que lrsquoextension de lrsquoobligation est une bonne mesure (91 agrave 96) et qursquoelle simplifie davantage les relations avec les parents (52 agrave 77) Une plus grande proportion de peacutediatres (69 versus 40) pense que la reacuteticence des parents vis-agrave-vis de la vaccination diminue

Lrsquoanalyse de cette enquecircte doit ecirctre prudente car elle porte sur des volontaires tout comme sa comparaison avec lrsquoenquecircte de 2018 car toutes les questions nrsquoont pas eacuteteacute strictement similaires Pour autant cette enquecircte montre une adheacutesion toujours tregraves forte agrave la vaccination des peacutediatres libeacuteraux qui ont reacutepondu Leur reacuteticence agrave certains vaccins reste marginale Lrsquoextension vaccinale est tregraves largement soutenue et son impact sur les relations avec les parents et sur la reacuteticence de ces derniers est non seulement positif mais semble srsquoaccroitre avec le temps

[1] Assathiany R Vieacute le Sage F Les peacutediatres et les vaccins en 2018Le peacutediatre 287 2018-4 12-14

[2] Vieacute le Sage F Le vaccinateur et la politique ecirctre assis entre deux chaises nest pas toujours confortable Les tribunes de la santeacute 58 2018

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LES MEDECINS GENERALISTES ET LA VACCINATION

Un an apregraves lrsquoeacutelargissement des vaccinations obligatoires du nourrisson le Collegravege de la Meacutedecine Geacuteneacuterale (CMG) en partenariat avec Santeacute publique France a interrogeacute par internet les meacutedecins geacuteneacuteralistes sur leurs perceptions de la vaccination et de lrsquoextension de lrsquoobligation vaccinale Les reacutesultats de ce panel de meacutedecins geacuteneacuteralistes ont eacuteteacute preacutesenteacutes agrave lrsquooccasion du 13egraveme Congregraves de meacutedecine geacuteneacuterale le 5 avril 2019

Des meacutedecins geacuteneacuteralistes tregraves favorables agrave la vaccination

En feacutevrier et mars 2019 758 meacutedecins geacuteneacuteralistes ont reacutepondu agrave un questionnaire en ligne conduit par le Collegravege de la meacutedecine geacuteneacuterale et Santeacute publique France Plus de 99 drsquoentre eux se deacuteclarent favorables agrave la vaccination de faccedilon geacuteneacuterale Un tiers deacuteclare neacuteanmoins avoir des reacuteticences vis-agrave-vis de certains vaccins (33) notamment celui contre le rotavirus (24) et celui contre les infections agrave papillomavirus humains (22) Les geacuteneacuteralistes ont eacutegalement eacuteteacute interrogeacutes sur leur propre vaccination et deacuteclarent majoritairement (86) qursquoils se sont vaccineacutes contre la grippe cet hiver

Rendre de nouveaux vaccins obligatoires une mesure perccedilue plutocirct positivement

Lrsquoeacutelargissement des obligations vaccinales est perccedilu comme une mesure positive par les trois quarts des meacutedecins geacuteneacuteralistes (75) Pour 41 des geacuteneacuteralistes la loi simplifie leur relation avec les parents 46 consideacuterant que cela nrsquoa pas entraicircneacute de changements Lrsquoinformation des pouvoirs publics et des professionnels de santeacute aupregraves des parents est aujourdrsquohui essentielle puisque plus de la moitieacute des meacutedecins interrogeacutes deacuteclarent que lrsquoeacutevolution des reacuteticences des parents depuis la mise en place de la nouvelle loi nrsquoa pas changeacute (45 ) voire mecircme est en augmentation (15 )

Santeacute publique France - Bulletin de santeacute publique ndash Eacutedition nationale - Avril 2019ndash p 16

BIBLIOGRAPHIE

bull Note meacutethodologique sur les sources de couvertures vaccinales lien

bull Donneacutees eacutepideacutemiologiques sur la rougeole lien

bull Donneacutees eacutepideacutemiologiques sur les IIM C lien

bull Donneacutees de couvertures vaccinales lien lien vers lrsquooutil Geodes lien

Santeacute publique France - Bulletin de santeacute publique ndash Eacutedition nationale - Avril 2019 p 17

REMERCIEMENTS

Sante publique France tient agrave remercier les membres des conseils deacutepartementaux travaillant activement agrave la remonteacutee des donneacutees des certificats de santeacute ainsi que la DREES Remerciements agrave lrsquoAssociation franccedilaise de peacutediatrie ambulatoire et au Collegravege de meacutedecine geacuteneacuterale pour avoir contribueacute agrave la mise en place des enquecirctes chez les peacutediatres et les meacutedecins geacuteneacuteralistes

SOURCE DES DONNEacuteES

Deux sources de donneacutees permettent la production drsquoestimateurs deacutepartementaux de couvertures vaccinales

1 Les certificats de santeacute du 24e mois ils sont le principal outil drsquoeacutevaluation de la couverture vaccinale chez lrsquoenfant de 2 ans Ces certificats sont eacutetablis par les meacutedecins geacuteneacuteralistes ou les peacutediatres lors de lrsquoexamen meacutedical obligatoire de lrsquoenfant agrave 24 mois et sont envoyeacutes au service de la protection maternelle et infantile (PMI) qui transmet apregraves saisie un fichier individuel anonymiseacute agrave la Direction de la recherche des eacutetudes de lrsquoeacutevaluation et des statistiques (Drees) Apregraves un apurement et un redressement des donneacutees lrsquoanalyse de la CV est reacutealiseacutee par Santeacute publique France Les derniegraveres donneacutees valides disponibles preacutesenteacutees dans ce bulletin sont issues de lrsquoexploitation des certificats de santeacute du 24egraveme mois (CS24) de lrsquoanneacutee 2017 et concernent les enfants neacutes en 2015 ayant eu 24 mois en 2017 Lorsque les estimations de couverture vaccinale pour les vaccins ROR 1 dose et pneumocoque 3 doses agrave 24 mois agrave partir des certificats de santeacute du 24e mois eacutetaient non interpreacutetables ou non disponibles en 2017 ces derniegraveres ont eacuteteacute remplaceacutees par une estimation agrave partir du DCIR-SNDS

2 Le Datamart de Consommation Inter Reacutegimes (DCIR) ndash Systegraveme national des donneacutees de santeacute (SNDS) cette base regroupe les donneacutees individuelles de remboursement de vaccins des beacuteneacuteficiaires des principaux reacutegimes de lrsquoassurance maladie Les donneacutees de couvertures vaccinales sont calculeacutees sur la base des proportions de beacuteneacuteficiaires ayant un remboursement de vaccin

Les donneacutees reacutegionales ne sont pas preacutesenteacutees lorsque les estimations disponibles portent sur moins de 80 des enfants de la reacutegion Cette restriction srsquoapplique aux certificats de santeacute et reacutesulte de deacutepartements nrsquoayant pas fait remonter de donneacutees au niveau national ou des donneacutees ininterpreacutetables Elle srsquoapplique eacutegalement aux estimations reacutealiseacutees agrave partir du DCIRSNDS essentiellement pour les deacutepartements pour lesquels la proportion de nourrissons beacuteneacuteficiant de vaccins gratuits acheteacutes par le Conseil Deacutepartemental est significative et entraine un biais dans lrsquoestimation

Des indicateurs permettant de disposer de premiegraveres estimations de lrsquoimpact de lrsquoextension de lrsquoobligation vaccinale un an apregraves son entreacutee en vigueur ont eacuteteacute geacuteneacutereacutes agrave partir du DCIRSNDS Pour les vaccinations des 5 premiers mois de vie la couverture vaccinale a eacuteteacute mesureacutee agrave lrsquoacircge de 7 mois afin de prendre en compte de leacutegers retards de vaccination et lrsquoimpreacutecision des acircges agrave la vaccination enregistreacutes dans la base de donneacutees (calculeacutes comme la diffeacuterence entre les mois et anneacutee de vaccination et de naissance de lrsquoenfant) Les analyses ont eacuteteacute faites agrave la date du 31 deacutecembre 2018 et concernent les enfants neacutes entre le 1er janvier et le 31 mai 2018 Pour le rappel hexavalent agrave 11 mois les analyses ont eacuteteacute faites au 31 janvier 2019 et portent sur les enfants neacutes en janvier 2018 Un deacutefaut drsquoenregistrement dans le DCIR de certaines doses de vaccin administreacutees dans les premiegraveres semaines de vie a conduit agrave ne pas geacuteneacuterer drsquoestimation pour la seconde dose des vaccins hexavalent et pneumocoque La couverture vaccinale des vaccinations recommandeacutees agrave lrsquoacircge de 12 mois (1egravere dose de vaccin ROR et 2egraveme dose de vaccin meacuteningocoque C) a eacuteteacute eacutevalueacutee parmi les enfants qui avaient atteint lrsquoacircge de 12 mois en 2018 et acircgeacutes drsquoau moins 14 mois au 31 deacutecembre 2018 soit les enfants neacutes entre le 1er janvier et le 31 octobre 2017 Les mecircmes restrictions que pour les donneacutees de routine ont eacuteteacute appliqueacutees (pas drsquoestimation deacutepartementale en cas de proportion importante drsquoenfants beacuteneacuteficiant de vaccins gratuits et pas drsquoestimation reacutegionale si les donneacutees concernent moins de 80 des enfants)

Contact Santeacute publ ique France pressesantepubl iquefrance f r

REacuteDACTION

Donneacutees couverture vaccinale et eacutepideacutemiologiques Laure Fonteneau Sophie Vaux Denise Antona Anne-Sophie Barret Daniel Levy-Bruhl

Reacutefeacuterents reacutegionaux Pascaline Loury Gaeumllle Gault Lauriane Ramalli Nathalie Nicolay Guillaume Heuzeacute Bertrand Gagniegravere Christine Saura

Donneacutees de preacutevention et promotion de la Santeacute Colette Menard Isabelle Bonmarin Sandrine Randriamampanina Arnaud Gautier Sylvie Quelet

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Santeacute publique France - Bulletin de santeacute publique ndash Eacutedition nationale - Avril 2019 p13

Grippe

bull Contexte eacutepideacutemiologique

La grippe est responsable chaque anneacutee de plusieurs milliers de deacutecegraves dont la tregraves grande majoriteacute survient chez les personnes acircgeacutees Malgreacute une efficaciteacute modeacutereacutee et variable selon les saisons la vaccination reste la mesure de preacutevention la plus efficace Elle permet en moyenne de reacuteduire le risque de deacutecegraves chez les personnes acircgeacutees vaccineacutees drsquoenviron un tiers

bull Couverture vaccinale contre la grippe en 2018

Parmi lrsquoensemble des personnes agrave risque de grippe seacutevegravere la couverture vaccinale eacutetait de 456 lors de la saison 2017-2018 et de 468 lors de la saison 2018-2019 Malgreacute cette augmentation de 12 points la couverture vaccinale du vaccin contre la grippe reste tregraves insuffisante en France loin de lrsquoobjectif des 75 de couverture pour les personnes agrave risque

La couverture vaccinale eacutetait de 292 chez les personnes agrave risque acircgeacutees de moins de 65 ans et de 510 chez les personnes acircgeacutees de 65 ans et plus La couverture vaccinale eacutetait en leacutegegravere augmentation par rapport agrave la saison preacuteceacutedente dans ces deux tranches drsquoacircge puisqursquoelle eacutetait respectivement de 289 et 497 en 2017-2018

Couvertures vaccinales () reacutegionales contre la grippe laquo 1 dose raquo chez les personnes agrave risque acircgeacutes de moins de 65 ans et chez les personnes acircgeacutes de 65 ans et plus 2017-2019

Au moins une dose

Moins de 65 ans

Au moins une dose

65 ans et plus

Reacutegions 2017-2018

()

2018-2019

()

Gain de

couverture

(point)

2017-2018

()

2018-2019

()

Gain de

couverture

(point)

AUVERGNE-RHOcircNE-ALPES 295 292 -03 485 503 18

BOURGOGNE-FRANCHE-COMTEacute 313 319 07 502 515 12

BRETAGNE 318 313 -05 524 543 19

CENTRE-VAL DE LOIRE 304 312 08 517 530 13

CORSE 218 235 16 449 463 14

GRAND EST 320 324 04 519 529 10

HAUTS-DE-FRANCE 341 333 -08 522 54 18

IcircLE-DE-FRANCE 239 249 09 473 489 15

NORMANDIE 334 32 -13 531 541 10

NOUVELLE-AQUITAINE 297 306 09 508 523 16

OCCITANIE 269 28 11 492 503 11

PAYS DE LA LOIRE 317 31 -07 513 532 20

PACA 254 266 11 475 491 16

GUADELOUPE 127 124 -03 213 205 -07

GUYANE 134 127 -07 205 189 -16

MARTINIQUE 88 86 -02 153 142 -11

REacuteUNION ND ND ND ND ND ND

France entiegravere 289 292 03 497 510 13

Source SNDS-DCIR Santeacute publique France donneacutees mises agrave jour au 280219

Les donneacutees issues du SNDS pour la Guyane ne couvrent pas lrsquoensemble du territoire et surestiment tregraves vraisemblablement la couverture vaccinale

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PERCEPTIONS OPINIONS SUR LA VACCINATION ET LES OBLIGATIONS VACCINALES DES PARENTS DrsquoENFANTS DE MOINS DE 2 ANS

Dans le cadre du suivi de la mise en place des obligations vaccinales pour les enfants neacutes agrave partir du 1er janvier 2018 Santeacute publique France a reacutealiseacute deux enquecirctes aupregraves de parents drsquoenfants acircgeacutes de moins de 2 ans [1] [2]

Les reacutesultats mettent en eacutevidence une sensible ameacutelioration des perceptions relatives agrave la vaccination et agrave lrsquoadheacutesion aux obligations vaccinales un impact positif sur lrsquoincitation des parents agrave faire vacciner leurs enfants contre le ROR et le meacuteningocoque mais eacutegalement le besoin de conforter et drsquoexpliciter cette mesure et surtout de rassurer sur la sucircreteacute des vaccins

bull Une bonne adheacutesion aux mesures mais un deacuteficit drsquoinformation agrave enrayer

En feacutevrier 2019 95 des parents drsquoenfants de 0 agrave 2 ans ont entendu parler des nouvelles vaccinations obligatoires (soit une hausse de 4 points par rapport agrave juin 2018) Si les meacutedias sont le premier vecteur de notorieacuteteacute de la mesure (72) les professionnels de santeacute (meacutedecins geacuteneacuteralistes peacutediatres speacutecialistes professionnels de la PMI pueacutericultrices sages-femmes pharmaciens) ont joueacute un rocircle majeur dans lrsquoinformation sur cette mesure (citeacutes par 62 versus 40 en juin 2018)

Deux tiers des parents (67) deacuteclarent ecirctre aujourdrsquohui favorables agrave cette extension de 3 agrave 11 vaccinations parmi lesquels 10 ndash selon leur souvenir ndash ne lrsquoeacutetaient pas en deacutecembre 2017 Cependant en deacutepit de la notorieacuteteacute de la mesure pregraves de la moitieacute des parents (47) indiquent ne pas savoir preacuteciseacutement ce qursquoelle recouvre et un tiers srsquoestime mal informeacute sur ces obligations particuliegraverement chez les plus modestes (35 des professions et cateacutegories socio-professionnelles (PCS) - versus 29 des PCS+ 49 chez les ouvriers)

Le teacutetanos la rubeacuteole la coqueluche et la rougeole sont les maladies agrave vaccination obligatoire les mieux identifieacutees (85 agrave 89) puis viennent lrsquoheacutepatite B la diphteacuterie et la poliomyeacutelite (entre 70 et 75) les infections agrave meacuteningocoques et les oreillons (respectivement par 68 et 69)

bull Lrsquoimportance de la vaccination reconnue et de fortes attentes drsquoinformation

Lrsquoimportance de la vaccination pour la santeacute des enfants (91) et pour la protection de la collectiviteacute (87) progresse sensiblement dans lrsquoopinion des parents (+ 5 points par rapport agrave juin 2018) Neuf parents sur dix (86) adhegraverent agrave lrsquoideacutee que les nouvelles obligations vaccinales vont permettre drsquoaugmenter le nombre de personnes vaccineacutees en France et pour les trois quarts reacuteduire les eacutepideacutemies (77)

Il reste de fortes attentes drsquoinformation des parents pour mieux connaicirctre les effets secondaires des vaccins (67) leur composition (54) leurs beacuteneacutefices (47) et les maladies qursquoils permettent drsquoeacuteviter

bull Un impact positif des nouvelles obligations vaccinales

La deacutecision de retarder un vaccin par heacutesitation vaccinale tend agrave diminuer passant de 25 en juin 2018 agrave 22 en 2019 (19 parmi les parents drsquoenfants neacutes en 2018 versus 25 de ceux neacutes en 2017)

Qursquoil srsquoagisse de la vaccination ROR ou contre les meacuteningocoques C la mise en place des nouvelles obligations vaccinales a eu un impact positif sur le fait drsquoavoir fait ou drsquoavoir lrsquointention de faire vacciner leur enfant 27 des parents drsquoenfants de 0 agrave 2 ans ont en effet deacuteclareacute que leur choix de faire vacciner leur enfant contre le ROR avait eacuteteacute influenceacute par les nouvelles obligations (36 pour les parents drsquoenfants neacutes en 2017 et 18 pour ceux neacutes en 2018) De mecircme 29 des parents ont fait le choix de faire vacciner leur enfant contre le meacuteningocoque C suite agrave la nouvelle loi (39 des parents drsquoenfants neacutes en 2017 et 19 pour ceux neacutes en 2018)

[1] Enquecircte Santeacute publique FranceBVA reacutealiseacutee par internet aupregraves drsquoun eacutechantillon national repreacutesentatif de la population franccedilaise acircgeacutee de 18 agrave 65 ans dont 321 parents drsquoenfants de 0 agrave 2 ans Meacutethode des quotas Juillet 2018

[2] Enquecircte Santeacute publique FranceBVA reacutealiseacutee par internet aupregraves drsquoun eacutechantillon national repreacutesentatif de 1002 parents drsquoenfants de 0 agrave 2 ans (500 enfants neacutes en 2017 et 502 enfants neacutes en 2018) Meacutethode des quotas Feacutevrier 2019

La liste des vaccinations obligatoires testeacutees portait exclusivement sur ces 9 vaccinations

bull Conclusion

Un an apregraves sa mise en œuvre la quasi-totaliteacute des parents drsquoenfants neacutes en 2017 et en 2018 ont entendu parler des nouvelles obligations vaccinales et deux tiers deacuteclarent ecirctre aujourdrsquohui favorables agrave lrsquoextension des obligations vaccinales

Les perceptions et opinions des jeunes parents sur la vaccination et ses beacuteneacutefices progressent positivement une ameacutelioration agrave mettre probablement en regard des efforts de communication deacuteployeacutes par les pouvoirs publics Santeacute publique France et les ARS et par la mobilisation des partenaires nationaux des professionnels de santeacute et de la petite enfance

Pour autant un travail peacutedagogique demeure agrave reacutealiser pour davantage expliciter le peacuterimegravetre des nouvelles obligations et rassurer les parents sur la sureteacute des vaccins

LES PEDIATRES ET LrsquoOBLIGATION VACCINALE

Un an apregraves la mise en place de lrsquoextension des obligations vaccinales qursquoen est-il de la perception des peacutediatres sur la vaccination et quel est lrsquoimpact de la nouvelle loi sur leur pratique

LrsquoAssociation franccedilaise de peacutediatrie ambulatoire (Afpa) a reacutealiseacute une enquecircte en ligne en feacutevrier 2018 sur la perception de lrsquoobligation vaccinale Nous leur avons proposeacute de reacuteiteacuterer cette enquecircte un an apregraves pour mesurer lrsquoeacutevolution des perceptions En partenariat avec lrsquoAfpa un questionnaire en ligne a donc eacuteteacute mis agrave disposition des peacutediatres libeacuteraux entre le 2602 et 18032019 Au total 615 peacutediatres ont reacutepondu agrave lrsquoenquecircte dont voici les reacutesultats bruts

Lrsquoadheacutesion agrave la vaccination des peacutediatres reste tregraves forte (99) et les reacuteticences agrave certains vaccins ne concernent que 14 drsquoentre eux Les reacuteticences portent tout drsquoabord sur le vaccin contre le rotavirus (8) contre les HPV (5) et la grippe (5) Interrogeacutes sur leur propre vaccination en 2018-2019 86 des peacutediatres se sont vaccineacutes contre la grippe proportion comparable agrave celle de lrsquohiver 2017-2018 Les peacutediatres non reacuteticents agrave cette vaccination sont significativement mieux vaccineacutes (88)

Lrsquoextension des obligations vaccinales est jugeacutee une mesure positive pour la presque totaliteacute des peacutediatres interrogeacutes (96) Plus de trois quarts drsquoentre eux considegraverent qursquoelle simplifie leur relation avec les parents Une majoriteacute des peacutediatres (69) trouvent que lrsquoobligation vaccinale srsquoest accompagneacutee drsquoune diminution de la reacuteticence des parents vis-agrave-vis de la vaccination et 23 qursquoelle nrsquoa pas changeacutee La majoriteacute des peacutediatres (56) considegraverent que lrsquoextension des obligations nrsquoa pas eu drsquoimpact sur le rattrapage vaccinal des enfants de plus drsquoun an La quasi-totaliteacute (97) se sent agrave lrsquoaise pour expliquer lrsquoextension des obligations vaccinales

LrsquoAfpa avait fait une enquecircte comparable au 1er trimestre 2018 aupregraves de 663 peacutediatres [1] [2] Si les reacuteticences des peacutediatres interrogeacutes vis-agrave-vis de certains vaccins semblent augmenter (6 agrave 14) davantage considegraverent cette anneacutee que lrsquoextension de lrsquoobligation est une bonne mesure (91 agrave 96) et qursquoelle simplifie davantage les relations avec les parents (52 agrave 77) Une plus grande proportion de peacutediatres (69 versus 40) pense que la reacuteticence des parents vis-agrave-vis de la vaccination diminue

Lrsquoanalyse de cette enquecircte doit ecirctre prudente car elle porte sur des volontaires tout comme sa comparaison avec lrsquoenquecircte de 2018 car toutes les questions nrsquoont pas eacuteteacute strictement similaires Pour autant cette enquecircte montre une adheacutesion toujours tregraves forte agrave la vaccination des peacutediatres libeacuteraux qui ont reacutepondu Leur reacuteticence agrave certains vaccins reste marginale Lrsquoextension vaccinale est tregraves largement soutenue et son impact sur les relations avec les parents et sur la reacuteticence de ces derniers est non seulement positif mais semble srsquoaccroitre avec le temps

[1] Assathiany R Vieacute le Sage F Les peacutediatres et les vaccins en 2018Le peacutediatre 287 2018-4 12-14

[2] Vieacute le Sage F Le vaccinateur et la politique ecirctre assis entre deux chaises nest pas toujours confortable Les tribunes de la santeacute 58 2018

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LES MEDECINS GENERALISTES ET LA VACCINATION

Un an apregraves lrsquoeacutelargissement des vaccinations obligatoires du nourrisson le Collegravege de la Meacutedecine Geacuteneacuterale (CMG) en partenariat avec Santeacute publique France a interrogeacute par internet les meacutedecins geacuteneacuteralistes sur leurs perceptions de la vaccination et de lrsquoextension de lrsquoobligation vaccinale Les reacutesultats de ce panel de meacutedecins geacuteneacuteralistes ont eacuteteacute preacutesenteacutes agrave lrsquooccasion du 13egraveme Congregraves de meacutedecine geacuteneacuterale le 5 avril 2019

Des meacutedecins geacuteneacuteralistes tregraves favorables agrave la vaccination

En feacutevrier et mars 2019 758 meacutedecins geacuteneacuteralistes ont reacutepondu agrave un questionnaire en ligne conduit par le Collegravege de la meacutedecine geacuteneacuterale et Santeacute publique France Plus de 99 drsquoentre eux se deacuteclarent favorables agrave la vaccination de faccedilon geacuteneacuterale Un tiers deacuteclare neacuteanmoins avoir des reacuteticences vis-agrave-vis de certains vaccins (33) notamment celui contre le rotavirus (24) et celui contre les infections agrave papillomavirus humains (22) Les geacuteneacuteralistes ont eacutegalement eacuteteacute interrogeacutes sur leur propre vaccination et deacuteclarent majoritairement (86) qursquoils se sont vaccineacutes contre la grippe cet hiver

Rendre de nouveaux vaccins obligatoires une mesure perccedilue plutocirct positivement

Lrsquoeacutelargissement des obligations vaccinales est perccedilu comme une mesure positive par les trois quarts des meacutedecins geacuteneacuteralistes (75) Pour 41 des geacuteneacuteralistes la loi simplifie leur relation avec les parents 46 consideacuterant que cela nrsquoa pas entraicircneacute de changements Lrsquoinformation des pouvoirs publics et des professionnels de santeacute aupregraves des parents est aujourdrsquohui essentielle puisque plus de la moitieacute des meacutedecins interrogeacutes deacuteclarent que lrsquoeacutevolution des reacuteticences des parents depuis la mise en place de la nouvelle loi nrsquoa pas changeacute (45 ) voire mecircme est en augmentation (15 )

Santeacute publique France - Bulletin de santeacute publique ndash Eacutedition nationale - Avril 2019ndash p 16

BIBLIOGRAPHIE

bull Note meacutethodologique sur les sources de couvertures vaccinales lien

bull Donneacutees eacutepideacutemiologiques sur la rougeole lien

bull Donneacutees eacutepideacutemiologiques sur les IIM C lien

bull Donneacutees de couvertures vaccinales lien lien vers lrsquooutil Geodes lien

Santeacute publique France - Bulletin de santeacute publique ndash Eacutedition nationale - Avril 2019 p 17

REMERCIEMENTS

Sante publique France tient agrave remercier les membres des conseils deacutepartementaux travaillant activement agrave la remonteacutee des donneacutees des certificats de santeacute ainsi que la DREES Remerciements agrave lrsquoAssociation franccedilaise de peacutediatrie ambulatoire et au Collegravege de meacutedecine geacuteneacuterale pour avoir contribueacute agrave la mise en place des enquecirctes chez les peacutediatres et les meacutedecins geacuteneacuteralistes

SOURCE DES DONNEacuteES

Deux sources de donneacutees permettent la production drsquoestimateurs deacutepartementaux de couvertures vaccinales

1 Les certificats de santeacute du 24e mois ils sont le principal outil drsquoeacutevaluation de la couverture vaccinale chez lrsquoenfant de 2 ans Ces certificats sont eacutetablis par les meacutedecins geacuteneacuteralistes ou les peacutediatres lors de lrsquoexamen meacutedical obligatoire de lrsquoenfant agrave 24 mois et sont envoyeacutes au service de la protection maternelle et infantile (PMI) qui transmet apregraves saisie un fichier individuel anonymiseacute agrave la Direction de la recherche des eacutetudes de lrsquoeacutevaluation et des statistiques (Drees) Apregraves un apurement et un redressement des donneacutees lrsquoanalyse de la CV est reacutealiseacutee par Santeacute publique France Les derniegraveres donneacutees valides disponibles preacutesenteacutees dans ce bulletin sont issues de lrsquoexploitation des certificats de santeacute du 24egraveme mois (CS24) de lrsquoanneacutee 2017 et concernent les enfants neacutes en 2015 ayant eu 24 mois en 2017 Lorsque les estimations de couverture vaccinale pour les vaccins ROR 1 dose et pneumocoque 3 doses agrave 24 mois agrave partir des certificats de santeacute du 24e mois eacutetaient non interpreacutetables ou non disponibles en 2017 ces derniegraveres ont eacuteteacute remplaceacutees par une estimation agrave partir du DCIR-SNDS

2 Le Datamart de Consommation Inter Reacutegimes (DCIR) ndash Systegraveme national des donneacutees de santeacute (SNDS) cette base regroupe les donneacutees individuelles de remboursement de vaccins des beacuteneacuteficiaires des principaux reacutegimes de lrsquoassurance maladie Les donneacutees de couvertures vaccinales sont calculeacutees sur la base des proportions de beacuteneacuteficiaires ayant un remboursement de vaccin

Les donneacutees reacutegionales ne sont pas preacutesenteacutees lorsque les estimations disponibles portent sur moins de 80 des enfants de la reacutegion Cette restriction srsquoapplique aux certificats de santeacute et reacutesulte de deacutepartements nrsquoayant pas fait remonter de donneacutees au niveau national ou des donneacutees ininterpreacutetables Elle srsquoapplique eacutegalement aux estimations reacutealiseacutees agrave partir du DCIRSNDS essentiellement pour les deacutepartements pour lesquels la proportion de nourrissons beacuteneacuteficiant de vaccins gratuits acheteacutes par le Conseil Deacutepartemental est significative et entraine un biais dans lrsquoestimation

Des indicateurs permettant de disposer de premiegraveres estimations de lrsquoimpact de lrsquoextension de lrsquoobligation vaccinale un an apregraves son entreacutee en vigueur ont eacuteteacute geacuteneacutereacutes agrave partir du DCIRSNDS Pour les vaccinations des 5 premiers mois de vie la couverture vaccinale a eacuteteacute mesureacutee agrave lrsquoacircge de 7 mois afin de prendre en compte de leacutegers retards de vaccination et lrsquoimpreacutecision des acircges agrave la vaccination enregistreacutes dans la base de donneacutees (calculeacutes comme la diffeacuterence entre les mois et anneacutee de vaccination et de naissance de lrsquoenfant) Les analyses ont eacuteteacute faites agrave la date du 31 deacutecembre 2018 et concernent les enfants neacutes entre le 1er janvier et le 31 mai 2018 Pour le rappel hexavalent agrave 11 mois les analyses ont eacuteteacute faites au 31 janvier 2019 et portent sur les enfants neacutes en janvier 2018 Un deacutefaut drsquoenregistrement dans le DCIR de certaines doses de vaccin administreacutees dans les premiegraveres semaines de vie a conduit agrave ne pas geacuteneacuterer drsquoestimation pour la seconde dose des vaccins hexavalent et pneumocoque La couverture vaccinale des vaccinations recommandeacutees agrave lrsquoacircge de 12 mois (1egravere dose de vaccin ROR et 2egraveme dose de vaccin meacuteningocoque C) a eacuteteacute eacutevalueacutee parmi les enfants qui avaient atteint lrsquoacircge de 12 mois en 2018 et acircgeacutes drsquoau moins 14 mois au 31 deacutecembre 2018 soit les enfants neacutes entre le 1er janvier et le 31 octobre 2017 Les mecircmes restrictions que pour les donneacutees de routine ont eacuteteacute appliqueacutees (pas drsquoestimation deacutepartementale en cas de proportion importante drsquoenfants beacuteneacuteficiant de vaccins gratuits et pas drsquoestimation reacutegionale si les donneacutees concernent moins de 80 des enfants)

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REacuteDACTION

Donneacutees couverture vaccinale et eacutepideacutemiologiques Laure Fonteneau Sophie Vaux Denise Antona Anne-Sophie Barret Daniel Levy-Bruhl

Reacutefeacuterents reacutegionaux Pascaline Loury Gaeumllle Gault Lauriane Ramalli Nathalie Nicolay Guillaume Heuzeacute Bertrand Gagniegravere Christine Saura

Donneacutees de preacutevention et promotion de la Santeacute Colette Menard Isabelle Bonmarin Sandrine Randriamampanina Arnaud Gautier Sylvie Quelet

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PERCEPTIONS OPINIONS SUR LA VACCINATION ET LES OBLIGATIONS VACCINALES DES PARENTS DrsquoENFANTS DE MOINS DE 2 ANS

Dans le cadre du suivi de la mise en place des obligations vaccinales pour les enfants neacutes agrave partir du 1er janvier 2018 Santeacute publique France a reacutealiseacute deux enquecirctes aupregraves de parents drsquoenfants acircgeacutes de moins de 2 ans [1] [2]

Les reacutesultats mettent en eacutevidence une sensible ameacutelioration des perceptions relatives agrave la vaccination et agrave lrsquoadheacutesion aux obligations vaccinales un impact positif sur lrsquoincitation des parents agrave faire vacciner leurs enfants contre le ROR et le meacuteningocoque mais eacutegalement le besoin de conforter et drsquoexpliciter cette mesure et surtout de rassurer sur la sucircreteacute des vaccins

bull Une bonne adheacutesion aux mesures mais un deacuteficit drsquoinformation agrave enrayer

En feacutevrier 2019 95 des parents drsquoenfants de 0 agrave 2 ans ont entendu parler des nouvelles vaccinations obligatoires (soit une hausse de 4 points par rapport agrave juin 2018) Si les meacutedias sont le premier vecteur de notorieacuteteacute de la mesure (72) les professionnels de santeacute (meacutedecins geacuteneacuteralistes peacutediatres speacutecialistes professionnels de la PMI pueacutericultrices sages-femmes pharmaciens) ont joueacute un rocircle majeur dans lrsquoinformation sur cette mesure (citeacutes par 62 versus 40 en juin 2018)

Deux tiers des parents (67) deacuteclarent ecirctre aujourdrsquohui favorables agrave cette extension de 3 agrave 11 vaccinations parmi lesquels 10 ndash selon leur souvenir ndash ne lrsquoeacutetaient pas en deacutecembre 2017 Cependant en deacutepit de la notorieacuteteacute de la mesure pregraves de la moitieacute des parents (47) indiquent ne pas savoir preacuteciseacutement ce qursquoelle recouvre et un tiers srsquoestime mal informeacute sur ces obligations particuliegraverement chez les plus modestes (35 des professions et cateacutegories socio-professionnelles (PCS) - versus 29 des PCS+ 49 chez les ouvriers)

Le teacutetanos la rubeacuteole la coqueluche et la rougeole sont les maladies agrave vaccination obligatoire les mieux identifieacutees (85 agrave 89) puis viennent lrsquoheacutepatite B la diphteacuterie et la poliomyeacutelite (entre 70 et 75) les infections agrave meacuteningocoques et les oreillons (respectivement par 68 et 69)

bull Lrsquoimportance de la vaccination reconnue et de fortes attentes drsquoinformation

Lrsquoimportance de la vaccination pour la santeacute des enfants (91) et pour la protection de la collectiviteacute (87) progresse sensiblement dans lrsquoopinion des parents (+ 5 points par rapport agrave juin 2018) Neuf parents sur dix (86) adhegraverent agrave lrsquoideacutee que les nouvelles obligations vaccinales vont permettre drsquoaugmenter le nombre de personnes vaccineacutees en France et pour les trois quarts reacuteduire les eacutepideacutemies (77)

Il reste de fortes attentes drsquoinformation des parents pour mieux connaicirctre les effets secondaires des vaccins (67) leur composition (54) leurs beacuteneacutefices (47) et les maladies qursquoils permettent drsquoeacuteviter

bull Un impact positif des nouvelles obligations vaccinales

La deacutecision de retarder un vaccin par heacutesitation vaccinale tend agrave diminuer passant de 25 en juin 2018 agrave 22 en 2019 (19 parmi les parents drsquoenfants neacutes en 2018 versus 25 de ceux neacutes en 2017)

Qursquoil srsquoagisse de la vaccination ROR ou contre les meacuteningocoques C la mise en place des nouvelles obligations vaccinales a eu un impact positif sur le fait drsquoavoir fait ou drsquoavoir lrsquointention de faire vacciner leur enfant 27 des parents drsquoenfants de 0 agrave 2 ans ont en effet deacuteclareacute que leur choix de faire vacciner leur enfant contre le ROR avait eacuteteacute influenceacute par les nouvelles obligations (36 pour les parents drsquoenfants neacutes en 2017 et 18 pour ceux neacutes en 2018) De mecircme 29 des parents ont fait le choix de faire vacciner leur enfant contre le meacuteningocoque C suite agrave la nouvelle loi (39 des parents drsquoenfants neacutes en 2017 et 19 pour ceux neacutes en 2018)

[1] Enquecircte Santeacute publique FranceBVA reacutealiseacutee par internet aupregraves drsquoun eacutechantillon national repreacutesentatif de la population franccedilaise acircgeacutee de 18 agrave 65 ans dont 321 parents drsquoenfants de 0 agrave 2 ans Meacutethode des quotas Juillet 2018

[2] Enquecircte Santeacute publique FranceBVA reacutealiseacutee par internet aupregraves drsquoun eacutechantillon national repreacutesentatif de 1002 parents drsquoenfants de 0 agrave 2 ans (500 enfants neacutes en 2017 et 502 enfants neacutes en 2018) Meacutethode des quotas Feacutevrier 2019

La liste des vaccinations obligatoires testeacutees portait exclusivement sur ces 9 vaccinations

bull Conclusion

Un an apregraves sa mise en œuvre la quasi-totaliteacute des parents drsquoenfants neacutes en 2017 et en 2018 ont entendu parler des nouvelles obligations vaccinales et deux tiers deacuteclarent ecirctre aujourdrsquohui favorables agrave lrsquoextension des obligations vaccinales

Les perceptions et opinions des jeunes parents sur la vaccination et ses beacuteneacutefices progressent positivement une ameacutelioration agrave mettre probablement en regard des efforts de communication deacuteployeacutes par les pouvoirs publics Santeacute publique France et les ARS et par la mobilisation des partenaires nationaux des professionnels de santeacute et de la petite enfance

Pour autant un travail peacutedagogique demeure agrave reacutealiser pour davantage expliciter le peacuterimegravetre des nouvelles obligations et rassurer les parents sur la sureteacute des vaccins

LES PEDIATRES ET LrsquoOBLIGATION VACCINALE

Un an apregraves la mise en place de lrsquoextension des obligations vaccinales qursquoen est-il de la perception des peacutediatres sur la vaccination et quel est lrsquoimpact de la nouvelle loi sur leur pratique

LrsquoAssociation franccedilaise de peacutediatrie ambulatoire (Afpa) a reacutealiseacute une enquecircte en ligne en feacutevrier 2018 sur la perception de lrsquoobligation vaccinale Nous leur avons proposeacute de reacuteiteacuterer cette enquecircte un an apregraves pour mesurer lrsquoeacutevolution des perceptions En partenariat avec lrsquoAfpa un questionnaire en ligne a donc eacuteteacute mis agrave disposition des peacutediatres libeacuteraux entre le 2602 et 18032019 Au total 615 peacutediatres ont reacutepondu agrave lrsquoenquecircte dont voici les reacutesultats bruts

Lrsquoadheacutesion agrave la vaccination des peacutediatres reste tregraves forte (99) et les reacuteticences agrave certains vaccins ne concernent que 14 drsquoentre eux Les reacuteticences portent tout drsquoabord sur le vaccin contre le rotavirus (8) contre les HPV (5) et la grippe (5) Interrogeacutes sur leur propre vaccination en 2018-2019 86 des peacutediatres se sont vaccineacutes contre la grippe proportion comparable agrave celle de lrsquohiver 2017-2018 Les peacutediatres non reacuteticents agrave cette vaccination sont significativement mieux vaccineacutes (88)

Lrsquoextension des obligations vaccinales est jugeacutee une mesure positive pour la presque totaliteacute des peacutediatres interrogeacutes (96) Plus de trois quarts drsquoentre eux considegraverent qursquoelle simplifie leur relation avec les parents Une majoriteacute des peacutediatres (69) trouvent que lrsquoobligation vaccinale srsquoest accompagneacutee drsquoune diminution de la reacuteticence des parents vis-agrave-vis de la vaccination et 23 qursquoelle nrsquoa pas changeacutee La majoriteacute des peacutediatres (56) considegraverent que lrsquoextension des obligations nrsquoa pas eu drsquoimpact sur le rattrapage vaccinal des enfants de plus drsquoun an La quasi-totaliteacute (97) se sent agrave lrsquoaise pour expliquer lrsquoextension des obligations vaccinales

LrsquoAfpa avait fait une enquecircte comparable au 1er trimestre 2018 aupregraves de 663 peacutediatres [1] [2] Si les reacuteticences des peacutediatres interrogeacutes vis-agrave-vis de certains vaccins semblent augmenter (6 agrave 14) davantage considegraverent cette anneacutee que lrsquoextension de lrsquoobligation est une bonne mesure (91 agrave 96) et qursquoelle simplifie davantage les relations avec les parents (52 agrave 77) Une plus grande proportion de peacutediatres (69 versus 40) pense que la reacuteticence des parents vis-agrave-vis de la vaccination diminue

Lrsquoanalyse de cette enquecircte doit ecirctre prudente car elle porte sur des volontaires tout comme sa comparaison avec lrsquoenquecircte de 2018 car toutes les questions nrsquoont pas eacuteteacute strictement similaires Pour autant cette enquecircte montre une adheacutesion toujours tregraves forte agrave la vaccination des peacutediatres libeacuteraux qui ont reacutepondu Leur reacuteticence agrave certains vaccins reste marginale Lrsquoextension vaccinale est tregraves largement soutenue et son impact sur les relations avec les parents et sur la reacuteticence de ces derniers est non seulement positif mais semble srsquoaccroitre avec le temps

[1] Assathiany R Vieacute le Sage F Les peacutediatres et les vaccins en 2018Le peacutediatre 287 2018-4 12-14

[2] Vieacute le Sage F Le vaccinateur et la politique ecirctre assis entre deux chaises nest pas toujours confortable Les tribunes de la santeacute 58 2018

Santeacute publique France - Bulletin de santeacute publique ndash Eacutedition nationale - Avril 2019 p 15

LES MEDECINS GENERALISTES ET LA VACCINATION

Un an apregraves lrsquoeacutelargissement des vaccinations obligatoires du nourrisson le Collegravege de la Meacutedecine Geacuteneacuterale (CMG) en partenariat avec Santeacute publique France a interrogeacute par internet les meacutedecins geacuteneacuteralistes sur leurs perceptions de la vaccination et de lrsquoextension de lrsquoobligation vaccinale Les reacutesultats de ce panel de meacutedecins geacuteneacuteralistes ont eacuteteacute preacutesenteacutes agrave lrsquooccasion du 13egraveme Congregraves de meacutedecine geacuteneacuterale le 5 avril 2019

Des meacutedecins geacuteneacuteralistes tregraves favorables agrave la vaccination

En feacutevrier et mars 2019 758 meacutedecins geacuteneacuteralistes ont reacutepondu agrave un questionnaire en ligne conduit par le Collegravege de la meacutedecine geacuteneacuterale et Santeacute publique France Plus de 99 drsquoentre eux se deacuteclarent favorables agrave la vaccination de faccedilon geacuteneacuterale Un tiers deacuteclare neacuteanmoins avoir des reacuteticences vis-agrave-vis de certains vaccins (33) notamment celui contre le rotavirus (24) et celui contre les infections agrave papillomavirus humains (22) Les geacuteneacuteralistes ont eacutegalement eacuteteacute interrogeacutes sur leur propre vaccination et deacuteclarent majoritairement (86) qursquoils se sont vaccineacutes contre la grippe cet hiver

Rendre de nouveaux vaccins obligatoires une mesure perccedilue plutocirct positivement

Lrsquoeacutelargissement des obligations vaccinales est perccedilu comme une mesure positive par les trois quarts des meacutedecins geacuteneacuteralistes (75) Pour 41 des geacuteneacuteralistes la loi simplifie leur relation avec les parents 46 consideacuterant que cela nrsquoa pas entraicircneacute de changements Lrsquoinformation des pouvoirs publics et des professionnels de santeacute aupregraves des parents est aujourdrsquohui essentielle puisque plus de la moitieacute des meacutedecins interrogeacutes deacuteclarent que lrsquoeacutevolution des reacuteticences des parents depuis la mise en place de la nouvelle loi nrsquoa pas changeacute (45 ) voire mecircme est en augmentation (15 )

Santeacute publique France - Bulletin de santeacute publique ndash Eacutedition nationale - Avril 2019ndash p 16

BIBLIOGRAPHIE

bull Note meacutethodologique sur les sources de couvertures vaccinales lien

bull Donneacutees eacutepideacutemiologiques sur la rougeole lien

bull Donneacutees eacutepideacutemiologiques sur les IIM C lien

bull Donneacutees de couvertures vaccinales lien lien vers lrsquooutil Geodes lien

Santeacute publique France - Bulletin de santeacute publique ndash Eacutedition nationale - Avril 2019 p 17

REMERCIEMENTS

Sante publique France tient agrave remercier les membres des conseils deacutepartementaux travaillant activement agrave la remonteacutee des donneacutees des certificats de santeacute ainsi que la DREES Remerciements agrave lrsquoAssociation franccedilaise de peacutediatrie ambulatoire et au Collegravege de meacutedecine geacuteneacuterale pour avoir contribueacute agrave la mise en place des enquecirctes chez les peacutediatres et les meacutedecins geacuteneacuteralistes

SOURCE DES DONNEacuteES

Deux sources de donneacutees permettent la production drsquoestimateurs deacutepartementaux de couvertures vaccinales

1 Les certificats de santeacute du 24e mois ils sont le principal outil drsquoeacutevaluation de la couverture vaccinale chez lrsquoenfant de 2 ans Ces certificats sont eacutetablis par les meacutedecins geacuteneacuteralistes ou les peacutediatres lors de lrsquoexamen meacutedical obligatoire de lrsquoenfant agrave 24 mois et sont envoyeacutes au service de la protection maternelle et infantile (PMI) qui transmet apregraves saisie un fichier individuel anonymiseacute agrave la Direction de la recherche des eacutetudes de lrsquoeacutevaluation et des statistiques (Drees) Apregraves un apurement et un redressement des donneacutees lrsquoanalyse de la CV est reacutealiseacutee par Santeacute publique France Les derniegraveres donneacutees valides disponibles preacutesenteacutees dans ce bulletin sont issues de lrsquoexploitation des certificats de santeacute du 24egraveme mois (CS24) de lrsquoanneacutee 2017 et concernent les enfants neacutes en 2015 ayant eu 24 mois en 2017 Lorsque les estimations de couverture vaccinale pour les vaccins ROR 1 dose et pneumocoque 3 doses agrave 24 mois agrave partir des certificats de santeacute du 24e mois eacutetaient non interpreacutetables ou non disponibles en 2017 ces derniegraveres ont eacuteteacute remplaceacutees par une estimation agrave partir du DCIR-SNDS

2 Le Datamart de Consommation Inter Reacutegimes (DCIR) ndash Systegraveme national des donneacutees de santeacute (SNDS) cette base regroupe les donneacutees individuelles de remboursement de vaccins des beacuteneacuteficiaires des principaux reacutegimes de lrsquoassurance maladie Les donneacutees de couvertures vaccinales sont calculeacutees sur la base des proportions de beacuteneacuteficiaires ayant un remboursement de vaccin

Les donneacutees reacutegionales ne sont pas preacutesenteacutees lorsque les estimations disponibles portent sur moins de 80 des enfants de la reacutegion Cette restriction srsquoapplique aux certificats de santeacute et reacutesulte de deacutepartements nrsquoayant pas fait remonter de donneacutees au niveau national ou des donneacutees ininterpreacutetables Elle srsquoapplique eacutegalement aux estimations reacutealiseacutees agrave partir du DCIRSNDS essentiellement pour les deacutepartements pour lesquels la proportion de nourrissons beacuteneacuteficiant de vaccins gratuits acheteacutes par le Conseil Deacutepartemental est significative et entraine un biais dans lrsquoestimation

Des indicateurs permettant de disposer de premiegraveres estimations de lrsquoimpact de lrsquoextension de lrsquoobligation vaccinale un an apregraves son entreacutee en vigueur ont eacuteteacute geacuteneacutereacutes agrave partir du DCIRSNDS Pour les vaccinations des 5 premiers mois de vie la couverture vaccinale a eacuteteacute mesureacutee agrave lrsquoacircge de 7 mois afin de prendre en compte de leacutegers retards de vaccination et lrsquoimpreacutecision des acircges agrave la vaccination enregistreacutes dans la base de donneacutees (calculeacutes comme la diffeacuterence entre les mois et anneacutee de vaccination et de naissance de lrsquoenfant) Les analyses ont eacuteteacute faites agrave la date du 31 deacutecembre 2018 et concernent les enfants neacutes entre le 1er janvier et le 31 mai 2018 Pour le rappel hexavalent agrave 11 mois les analyses ont eacuteteacute faites au 31 janvier 2019 et portent sur les enfants neacutes en janvier 2018 Un deacutefaut drsquoenregistrement dans le DCIR de certaines doses de vaccin administreacutees dans les premiegraveres semaines de vie a conduit agrave ne pas geacuteneacuterer drsquoestimation pour la seconde dose des vaccins hexavalent et pneumocoque La couverture vaccinale des vaccinations recommandeacutees agrave lrsquoacircge de 12 mois (1egravere dose de vaccin ROR et 2egraveme dose de vaccin meacuteningocoque C) a eacuteteacute eacutevalueacutee parmi les enfants qui avaient atteint lrsquoacircge de 12 mois en 2018 et acircgeacutes drsquoau moins 14 mois au 31 deacutecembre 2018 soit les enfants neacutes entre le 1er janvier et le 31 octobre 2017 Les mecircmes restrictions que pour les donneacutees de routine ont eacuteteacute appliqueacutees (pas drsquoestimation deacutepartementale en cas de proportion importante drsquoenfants beacuteneacuteficiant de vaccins gratuits et pas drsquoestimation reacutegionale si les donneacutees concernent moins de 80 des enfants)

Contact Santeacute publ ique France pressesantepubl iquefrance f r

REacuteDACTION

Donneacutees couverture vaccinale et eacutepideacutemiologiques Laure Fonteneau Sophie Vaux Denise Antona Anne-Sophie Barret Daniel Levy-Bruhl

Reacutefeacuterents reacutegionaux Pascaline Loury Gaeumllle Gault Lauriane Ramalli Nathalie Nicolay Guillaume Heuzeacute Bertrand Gagniegravere Christine Saura

Donneacutees de preacutevention et promotion de la Santeacute Colette Menard Isabelle Bonmarin Sandrine Randriamampanina Arnaud Gautier Sylvie Quelet

Page 15: VACCINATION - bourgogne-franche-comte.ars.sante.fr · sur tout le territoire. On observe aussi un petit gain de couverture vaccinale concernant les vaccinations non obligatoires (méningocoque

bull Conclusion

Un an apregraves sa mise en œuvre la quasi-totaliteacute des parents drsquoenfants neacutes en 2017 et en 2018 ont entendu parler des nouvelles obligations vaccinales et deux tiers deacuteclarent ecirctre aujourdrsquohui favorables agrave lrsquoextension des obligations vaccinales

Les perceptions et opinions des jeunes parents sur la vaccination et ses beacuteneacutefices progressent positivement une ameacutelioration agrave mettre probablement en regard des efforts de communication deacuteployeacutes par les pouvoirs publics Santeacute publique France et les ARS et par la mobilisation des partenaires nationaux des professionnels de santeacute et de la petite enfance

Pour autant un travail peacutedagogique demeure agrave reacutealiser pour davantage expliciter le peacuterimegravetre des nouvelles obligations et rassurer les parents sur la sureteacute des vaccins

LES PEDIATRES ET LrsquoOBLIGATION VACCINALE

Un an apregraves la mise en place de lrsquoextension des obligations vaccinales qursquoen est-il de la perception des peacutediatres sur la vaccination et quel est lrsquoimpact de la nouvelle loi sur leur pratique

LrsquoAssociation franccedilaise de peacutediatrie ambulatoire (Afpa) a reacutealiseacute une enquecircte en ligne en feacutevrier 2018 sur la perception de lrsquoobligation vaccinale Nous leur avons proposeacute de reacuteiteacuterer cette enquecircte un an apregraves pour mesurer lrsquoeacutevolution des perceptions En partenariat avec lrsquoAfpa un questionnaire en ligne a donc eacuteteacute mis agrave disposition des peacutediatres libeacuteraux entre le 2602 et 18032019 Au total 615 peacutediatres ont reacutepondu agrave lrsquoenquecircte dont voici les reacutesultats bruts

Lrsquoadheacutesion agrave la vaccination des peacutediatres reste tregraves forte (99) et les reacuteticences agrave certains vaccins ne concernent que 14 drsquoentre eux Les reacuteticences portent tout drsquoabord sur le vaccin contre le rotavirus (8) contre les HPV (5) et la grippe (5) Interrogeacutes sur leur propre vaccination en 2018-2019 86 des peacutediatres se sont vaccineacutes contre la grippe proportion comparable agrave celle de lrsquohiver 2017-2018 Les peacutediatres non reacuteticents agrave cette vaccination sont significativement mieux vaccineacutes (88)

Lrsquoextension des obligations vaccinales est jugeacutee une mesure positive pour la presque totaliteacute des peacutediatres interrogeacutes (96) Plus de trois quarts drsquoentre eux considegraverent qursquoelle simplifie leur relation avec les parents Une majoriteacute des peacutediatres (69) trouvent que lrsquoobligation vaccinale srsquoest accompagneacutee drsquoune diminution de la reacuteticence des parents vis-agrave-vis de la vaccination et 23 qursquoelle nrsquoa pas changeacutee La majoriteacute des peacutediatres (56) considegraverent que lrsquoextension des obligations nrsquoa pas eu drsquoimpact sur le rattrapage vaccinal des enfants de plus drsquoun an La quasi-totaliteacute (97) se sent agrave lrsquoaise pour expliquer lrsquoextension des obligations vaccinales

LrsquoAfpa avait fait une enquecircte comparable au 1er trimestre 2018 aupregraves de 663 peacutediatres [1] [2] Si les reacuteticences des peacutediatres interrogeacutes vis-agrave-vis de certains vaccins semblent augmenter (6 agrave 14) davantage considegraverent cette anneacutee que lrsquoextension de lrsquoobligation est une bonne mesure (91 agrave 96) et qursquoelle simplifie davantage les relations avec les parents (52 agrave 77) Une plus grande proportion de peacutediatres (69 versus 40) pense que la reacuteticence des parents vis-agrave-vis de la vaccination diminue

Lrsquoanalyse de cette enquecircte doit ecirctre prudente car elle porte sur des volontaires tout comme sa comparaison avec lrsquoenquecircte de 2018 car toutes les questions nrsquoont pas eacuteteacute strictement similaires Pour autant cette enquecircte montre une adheacutesion toujours tregraves forte agrave la vaccination des peacutediatres libeacuteraux qui ont reacutepondu Leur reacuteticence agrave certains vaccins reste marginale Lrsquoextension vaccinale est tregraves largement soutenue et son impact sur les relations avec les parents et sur la reacuteticence de ces derniers est non seulement positif mais semble srsquoaccroitre avec le temps

[1] Assathiany R Vieacute le Sage F Les peacutediatres et les vaccins en 2018Le peacutediatre 287 2018-4 12-14

[2] Vieacute le Sage F Le vaccinateur et la politique ecirctre assis entre deux chaises nest pas toujours confortable Les tribunes de la santeacute 58 2018

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LES MEDECINS GENERALISTES ET LA VACCINATION

Un an apregraves lrsquoeacutelargissement des vaccinations obligatoires du nourrisson le Collegravege de la Meacutedecine Geacuteneacuterale (CMG) en partenariat avec Santeacute publique France a interrogeacute par internet les meacutedecins geacuteneacuteralistes sur leurs perceptions de la vaccination et de lrsquoextension de lrsquoobligation vaccinale Les reacutesultats de ce panel de meacutedecins geacuteneacuteralistes ont eacuteteacute preacutesenteacutes agrave lrsquooccasion du 13egraveme Congregraves de meacutedecine geacuteneacuterale le 5 avril 2019

Des meacutedecins geacuteneacuteralistes tregraves favorables agrave la vaccination

En feacutevrier et mars 2019 758 meacutedecins geacuteneacuteralistes ont reacutepondu agrave un questionnaire en ligne conduit par le Collegravege de la meacutedecine geacuteneacuterale et Santeacute publique France Plus de 99 drsquoentre eux se deacuteclarent favorables agrave la vaccination de faccedilon geacuteneacuterale Un tiers deacuteclare neacuteanmoins avoir des reacuteticences vis-agrave-vis de certains vaccins (33) notamment celui contre le rotavirus (24) et celui contre les infections agrave papillomavirus humains (22) Les geacuteneacuteralistes ont eacutegalement eacuteteacute interrogeacutes sur leur propre vaccination et deacuteclarent majoritairement (86) qursquoils se sont vaccineacutes contre la grippe cet hiver

Rendre de nouveaux vaccins obligatoires une mesure perccedilue plutocirct positivement

Lrsquoeacutelargissement des obligations vaccinales est perccedilu comme une mesure positive par les trois quarts des meacutedecins geacuteneacuteralistes (75) Pour 41 des geacuteneacuteralistes la loi simplifie leur relation avec les parents 46 consideacuterant que cela nrsquoa pas entraicircneacute de changements Lrsquoinformation des pouvoirs publics et des professionnels de santeacute aupregraves des parents est aujourdrsquohui essentielle puisque plus de la moitieacute des meacutedecins interrogeacutes deacuteclarent que lrsquoeacutevolution des reacuteticences des parents depuis la mise en place de la nouvelle loi nrsquoa pas changeacute (45 ) voire mecircme est en augmentation (15 )

Santeacute publique France - Bulletin de santeacute publique ndash Eacutedition nationale - Avril 2019ndash p 16

BIBLIOGRAPHIE

bull Note meacutethodologique sur les sources de couvertures vaccinales lien

bull Donneacutees eacutepideacutemiologiques sur la rougeole lien

bull Donneacutees eacutepideacutemiologiques sur les IIM C lien

bull Donneacutees de couvertures vaccinales lien lien vers lrsquooutil Geodes lien

Santeacute publique France - Bulletin de santeacute publique ndash Eacutedition nationale - Avril 2019 p 17

REMERCIEMENTS

Sante publique France tient agrave remercier les membres des conseils deacutepartementaux travaillant activement agrave la remonteacutee des donneacutees des certificats de santeacute ainsi que la DREES Remerciements agrave lrsquoAssociation franccedilaise de peacutediatrie ambulatoire et au Collegravege de meacutedecine geacuteneacuterale pour avoir contribueacute agrave la mise en place des enquecirctes chez les peacutediatres et les meacutedecins geacuteneacuteralistes

SOURCE DES DONNEacuteES

Deux sources de donneacutees permettent la production drsquoestimateurs deacutepartementaux de couvertures vaccinales

1 Les certificats de santeacute du 24e mois ils sont le principal outil drsquoeacutevaluation de la couverture vaccinale chez lrsquoenfant de 2 ans Ces certificats sont eacutetablis par les meacutedecins geacuteneacuteralistes ou les peacutediatres lors de lrsquoexamen meacutedical obligatoire de lrsquoenfant agrave 24 mois et sont envoyeacutes au service de la protection maternelle et infantile (PMI) qui transmet apregraves saisie un fichier individuel anonymiseacute agrave la Direction de la recherche des eacutetudes de lrsquoeacutevaluation et des statistiques (Drees) Apregraves un apurement et un redressement des donneacutees lrsquoanalyse de la CV est reacutealiseacutee par Santeacute publique France Les derniegraveres donneacutees valides disponibles preacutesenteacutees dans ce bulletin sont issues de lrsquoexploitation des certificats de santeacute du 24egraveme mois (CS24) de lrsquoanneacutee 2017 et concernent les enfants neacutes en 2015 ayant eu 24 mois en 2017 Lorsque les estimations de couverture vaccinale pour les vaccins ROR 1 dose et pneumocoque 3 doses agrave 24 mois agrave partir des certificats de santeacute du 24e mois eacutetaient non interpreacutetables ou non disponibles en 2017 ces derniegraveres ont eacuteteacute remplaceacutees par une estimation agrave partir du DCIR-SNDS

2 Le Datamart de Consommation Inter Reacutegimes (DCIR) ndash Systegraveme national des donneacutees de santeacute (SNDS) cette base regroupe les donneacutees individuelles de remboursement de vaccins des beacuteneacuteficiaires des principaux reacutegimes de lrsquoassurance maladie Les donneacutees de couvertures vaccinales sont calculeacutees sur la base des proportions de beacuteneacuteficiaires ayant un remboursement de vaccin

Les donneacutees reacutegionales ne sont pas preacutesenteacutees lorsque les estimations disponibles portent sur moins de 80 des enfants de la reacutegion Cette restriction srsquoapplique aux certificats de santeacute et reacutesulte de deacutepartements nrsquoayant pas fait remonter de donneacutees au niveau national ou des donneacutees ininterpreacutetables Elle srsquoapplique eacutegalement aux estimations reacutealiseacutees agrave partir du DCIRSNDS essentiellement pour les deacutepartements pour lesquels la proportion de nourrissons beacuteneacuteficiant de vaccins gratuits acheteacutes par le Conseil Deacutepartemental est significative et entraine un biais dans lrsquoestimation

Des indicateurs permettant de disposer de premiegraveres estimations de lrsquoimpact de lrsquoextension de lrsquoobligation vaccinale un an apregraves son entreacutee en vigueur ont eacuteteacute geacuteneacutereacutes agrave partir du DCIRSNDS Pour les vaccinations des 5 premiers mois de vie la couverture vaccinale a eacuteteacute mesureacutee agrave lrsquoacircge de 7 mois afin de prendre en compte de leacutegers retards de vaccination et lrsquoimpreacutecision des acircges agrave la vaccination enregistreacutes dans la base de donneacutees (calculeacutes comme la diffeacuterence entre les mois et anneacutee de vaccination et de naissance de lrsquoenfant) Les analyses ont eacuteteacute faites agrave la date du 31 deacutecembre 2018 et concernent les enfants neacutes entre le 1er janvier et le 31 mai 2018 Pour le rappel hexavalent agrave 11 mois les analyses ont eacuteteacute faites au 31 janvier 2019 et portent sur les enfants neacutes en janvier 2018 Un deacutefaut drsquoenregistrement dans le DCIR de certaines doses de vaccin administreacutees dans les premiegraveres semaines de vie a conduit agrave ne pas geacuteneacuterer drsquoestimation pour la seconde dose des vaccins hexavalent et pneumocoque La couverture vaccinale des vaccinations recommandeacutees agrave lrsquoacircge de 12 mois (1egravere dose de vaccin ROR et 2egraveme dose de vaccin meacuteningocoque C) a eacuteteacute eacutevalueacutee parmi les enfants qui avaient atteint lrsquoacircge de 12 mois en 2018 et acircgeacutes drsquoau moins 14 mois au 31 deacutecembre 2018 soit les enfants neacutes entre le 1er janvier et le 31 octobre 2017 Les mecircmes restrictions que pour les donneacutees de routine ont eacuteteacute appliqueacutees (pas drsquoestimation deacutepartementale en cas de proportion importante drsquoenfants beacuteneacuteficiant de vaccins gratuits et pas drsquoestimation reacutegionale si les donneacutees concernent moins de 80 des enfants)

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REacuteDACTION

Donneacutees couverture vaccinale et eacutepideacutemiologiques Laure Fonteneau Sophie Vaux Denise Antona Anne-Sophie Barret Daniel Levy-Bruhl

Reacutefeacuterents reacutegionaux Pascaline Loury Gaeumllle Gault Lauriane Ramalli Nathalie Nicolay Guillaume Heuzeacute Bertrand Gagniegravere Christine Saura

Donneacutees de preacutevention et promotion de la Santeacute Colette Menard Isabelle Bonmarin Sandrine Randriamampanina Arnaud Gautier Sylvie Quelet

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LES MEDECINS GENERALISTES ET LA VACCINATION

Un an apregraves lrsquoeacutelargissement des vaccinations obligatoires du nourrisson le Collegravege de la Meacutedecine Geacuteneacuterale (CMG) en partenariat avec Santeacute publique France a interrogeacute par internet les meacutedecins geacuteneacuteralistes sur leurs perceptions de la vaccination et de lrsquoextension de lrsquoobligation vaccinale Les reacutesultats de ce panel de meacutedecins geacuteneacuteralistes ont eacuteteacute preacutesenteacutes agrave lrsquooccasion du 13egraveme Congregraves de meacutedecine geacuteneacuterale le 5 avril 2019

Des meacutedecins geacuteneacuteralistes tregraves favorables agrave la vaccination

En feacutevrier et mars 2019 758 meacutedecins geacuteneacuteralistes ont reacutepondu agrave un questionnaire en ligne conduit par le Collegravege de la meacutedecine geacuteneacuterale et Santeacute publique France Plus de 99 drsquoentre eux se deacuteclarent favorables agrave la vaccination de faccedilon geacuteneacuterale Un tiers deacuteclare neacuteanmoins avoir des reacuteticences vis-agrave-vis de certains vaccins (33) notamment celui contre le rotavirus (24) et celui contre les infections agrave papillomavirus humains (22) Les geacuteneacuteralistes ont eacutegalement eacuteteacute interrogeacutes sur leur propre vaccination et deacuteclarent majoritairement (86) qursquoils se sont vaccineacutes contre la grippe cet hiver

Rendre de nouveaux vaccins obligatoires une mesure perccedilue plutocirct positivement

Lrsquoeacutelargissement des obligations vaccinales est perccedilu comme une mesure positive par les trois quarts des meacutedecins geacuteneacuteralistes (75) Pour 41 des geacuteneacuteralistes la loi simplifie leur relation avec les parents 46 consideacuterant que cela nrsquoa pas entraicircneacute de changements Lrsquoinformation des pouvoirs publics et des professionnels de santeacute aupregraves des parents est aujourdrsquohui essentielle puisque plus de la moitieacute des meacutedecins interrogeacutes deacuteclarent que lrsquoeacutevolution des reacuteticences des parents depuis la mise en place de la nouvelle loi nrsquoa pas changeacute (45 ) voire mecircme est en augmentation (15 )

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BIBLIOGRAPHIE

bull Note meacutethodologique sur les sources de couvertures vaccinales lien

bull Donneacutees eacutepideacutemiologiques sur la rougeole lien

bull Donneacutees eacutepideacutemiologiques sur les IIM C lien

bull Donneacutees de couvertures vaccinales lien lien vers lrsquooutil Geodes lien

Santeacute publique France - Bulletin de santeacute publique ndash Eacutedition nationale - Avril 2019 p 17

REMERCIEMENTS

Sante publique France tient agrave remercier les membres des conseils deacutepartementaux travaillant activement agrave la remonteacutee des donneacutees des certificats de santeacute ainsi que la DREES Remerciements agrave lrsquoAssociation franccedilaise de peacutediatrie ambulatoire et au Collegravege de meacutedecine geacuteneacuterale pour avoir contribueacute agrave la mise en place des enquecirctes chez les peacutediatres et les meacutedecins geacuteneacuteralistes

SOURCE DES DONNEacuteES

Deux sources de donneacutees permettent la production drsquoestimateurs deacutepartementaux de couvertures vaccinales

1 Les certificats de santeacute du 24e mois ils sont le principal outil drsquoeacutevaluation de la couverture vaccinale chez lrsquoenfant de 2 ans Ces certificats sont eacutetablis par les meacutedecins geacuteneacuteralistes ou les peacutediatres lors de lrsquoexamen meacutedical obligatoire de lrsquoenfant agrave 24 mois et sont envoyeacutes au service de la protection maternelle et infantile (PMI) qui transmet apregraves saisie un fichier individuel anonymiseacute agrave la Direction de la recherche des eacutetudes de lrsquoeacutevaluation et des statistiques (Drees) Apregraves un apurement et un redressement des donneacutees lrsquoanalyse de la CV est reacutealiseacutee par Santeacute publique France Les derniegraveres donneacutees valides disponibles preacutesenteacutees dans ce bulletin sont issues de lrsquoexploitation des certificats de santeacute du 24egraveme mois (CS24) de lrsquoanneacutee 2017 et concernent les enfants neacutes en 2015 ayant eu 24 mois en 2017 Lorsque les estimations de couverture vaccinale pour les vaccins ROR 1 dose et pneumocoque 3 doses agrave 24 mois agrave partir des certificats de santeacute du 24e mois eacutetaient non interpreacutetables ou non disponibles en 2017 ces derniegraveres ont eacuteteacute remplaceacutees par une estimation agrave partir du DCIR-SNDS

2 Le Datamart de Consommation Inter Reacutegimes (DCIR) ndash Systegraveme national des donneacutees de santeacute (SNDS) cette base regroupe les donneacutees individuelles de remboursement de vaccins des beacuteneacuteficiaires des principaux reacutegimes de lrsquoassurance maladie Les donneacutees de couvertures vaccinales sont calculeacutees sur la base des proportions de beacuteneacuteficiaires ayant un remboursement de vaccin

Les donneacutees reacutegionales ne sont pas preacutesenteacutees lorsque les estimations disponibles portent sur moins de 80 des enfants de la reacutegion Cette restriction srsquoapplique aux certificats de santeacute et reacutesulte de deacutepartements nrsquoayant pas fait remonter de donneacutees au niveau national ou des donneacutees ininterpreacutetables Elle srsquoapplique eacutegalement aux estimations reacutealiseacutees agrave partir du DCIRSNDS essentiellement pour les deacutepartements pour lesquels la proportion de nourrissons beacuteneacuteficiant de vaccins gratuits acheteacutes par le Conseil Deacutepartemental est significative et entraine un biais dans lrsquoestimation

Des indicateurs permettant de disposer de premiegraveres estimations de lrsquoimpact de lrsquoextension de lrsquoobligation vaccinale un an apregraves son entreacutee en vigueur ont eacuteteacute geacuteneacutereacutes agrave partir du DCIRSNDS Pour les vaccinations des 5 premiers mois de vie la couverture vaccinale a eacuteteacute mesureacutee agrave lrsquoacircge de 7 mois afin de prendre en compte de leacutegers retards de vaccination et lrsquoimpreacutecision des acircges agrave la vaccination enregistreacutes dans la base de donneacutees (calculeacutes comme la diffeacuterence entre les mois et anneacutee de vaccination et de naissance de lrsquoenfant) Les analyses ont eacuteteacute faites agrave la date du 31 deacutecembre 2018 et concernent les enfants neacutes entre le 1er janvier et le 31 mai 2018 Pour le rappel hexavalent agrave 11 mois les analyses ont eacuteteacute faites au 31 janvier 2019 et portent sur les enfants neacutes en janvier 2018 Un deacutefaut drsquoenregistrement dans le DCIR de certaines doses de vaccin administreacutees dans les premiegraveres semaines de vie a conduit agrave ne pas geacuteneacuterer drsquoestimation pour la seconde dose des vaccins hexavalent et pneumocoque La couverture vaccinale des vaccinations recommandeacutees agrave lrsquoacircge de 12 mois (1egravere dose de vaccin ROR et 2egraveme dose de vaccin meacuteningocoque C) a eacuteteacute eacutevalueacutee parmi les enfants qui avaient atteint lrsquoacircge de 12 mois en 2018 et acircgeacutes drsquoau moins 14 mois au 31 deacutecembre 2018 soit les enfants neacutes entre le 1er janvier et le 31 octobre 2017 Les mecircmes restrictions que pour les donneacutees de routine ont eacuteteacute appliqueacutees (pas drsquoestimation deacutepartementale en cas de proportion importante drsquoenfants beacuteneacuteficiant de vaccins gratuits et pas drsquoestimation reacutegionale si les donneacutees concernent moins de 80 des enfants)

Contact Santeacute publ ique France pressesantepubl iquefrance f r

REacuteDACTION

Donneacutees couverture vaccinale et eacutepideacutemiologiques Laure Fonteneau Sophie Vaux Denise Antona Anne-Sophie Barret Daniel Levy-Bruhl

Reacutefeacuterents reacutegionaux Pascaline Loury Gaeumllle Gault Lauriane Ramalli Nathalie Nicolay Guillaume Heuzeacute Bertrand Gagniegravere Christine Saura

Donneacutees de preacutevention et promotion de la Santeacute Colette Menard Isabelle Bonmarin Sandrine Randriamampanina Arnaud Gautier Sylvie Quelet

Page 17: VACCINATION - bourgogne-franche-comte.ars.sante.fr · sur tout le territoire. On observe aussi un petit gain de couverture vaccinale concernant les vaccinations non obligatoires (méningocoque

BIBLIOGRAPHIE

bull Note meacutethodologique sur les sources de couvertures vaccinales lien

bull Donneacutees eacutepideacutemiologiques sur la rougeole lien

bull Donneacutees eacutepideacutemiologiques sur les IIM C lien

bull Donneacutees de couvertures vaccinales lien lien vers lrsquooutil Geodes lien

Santeacute publique France - Bulletin de santeacute publique ndash Eacutedition nationale - Avril 2019 p 17

REMERCIEMENTS

Sante publique France tient agrave remercier les membres des conseils deacutepartementaux travaillant activement agrave la remonteacutee des donneacutees des certificats de santeacute ainsi que la DREES Remerciements agrave lrsquoAssociation franccedilaise de peacutediatrie ambulatoire et au Collegravege de meacutedecine geacuteneacuterale pour avoir contribueacute agrave la mise en place des enquecirctes chez les peacutediatres et les meacutedecins geacuteneacuteralistes

SOURCE DES DONNEacuteES

Deux sources de donneacutees permettent la production drsquoestimateurs deacutepartementaux de couvertures vaccinales

1 Les certificats de santeacute du 24e mois ils sont le principal outil drsquoeacutevaluation de la couverture vaccinale chez lrsquoenfant de 2 ans Ces certificats sont eacutetablis par les meacutedecins geacuteneacuteralistes ou les peacutediatres lors de lrsquoexamen meacutedical obligatoire de lrsquoenfant agrave 24 mois et sont envoyeacutes au service de la protection maternelle et infantile (PMI) qui transmet apregraves saisie un fichier individuel anonymiseacute agrave la Direction de la recherche des eacutetudes de lrsquoeacutevaluation et des statistiques (Drees) Apregraves un apurement et un redressement des donneacutees lrsquoanalyse de la CV est reacutealiseacutee par Santeacute publique France Les derniegraveres donneacutees valides disponibles preacutesenteacutees dans ce bulletin sont issues de lrsquoexploitation des certificats de santeacute du 24egraveme mois (CS24) de lrsquoanneacutee 2017 et concernent les enfants neacutes en 2015 ayant eu 24 mois en 2017 Lorsque les estimations de couverture vaccinale pour les vaccins ROR 1 dose et pneumocoque 3 doses agrave 24 mois agrave partir des certificats de santeacute du 24e mois eacutetaient non interpreacutetables ou non disponibles en 2017 ces derniegraveres ont eacuteteacute remplaceacutees par une estimation agrave partir du DCIR-SNDS

2 Le Datamart de Consommation Inter Reacutegimes (DCIR) ndash Systegraveme national des donneacutees de santeacute (SNDS) cette base regroupe les donneacutees individuelles de remboursement de vaccins des beacuteneacuteficiaires des principaux reacutegimes de lrsquoassurance maladie Les donneacutees de couvertures vaccinales sont calculeacutees sur la base des proportions de beacuteneacuteficiaires ayant un remboursement de vaccin

Les donneacutees reacutegionales ne sont pas preacutesenteacutees lorsque les estimations disponibles portent sur moins de 80 des enfants de la reacutegion Cette restriction srsquoapplique aux certificats de santeacute et reacutesulte de deacutepartements nrsquoayant pas fait remonter de donneacutees au niveau national ou des donneacutees ininterpreacutetables Elle srsquoapplique eacutegalement aux estimations reacutealiseacutees agrave partir du DCIRSNDS essentiellement pour les deacutepartements pour lesquels la proportion de nourrissons beacuteneacuteficiant de vaccins gratuits acheteacutes par le Conseil Deacutepartemental est significative et entraine un biais dans lrsquoestimation

Des indicateurs permettant de disposer de premiegraveres estimations de lrsquoimpact de lrsquoextension de lrsquoobligation vaccinale un an apregraves son entreacutee en vigueur ont eacuteteacute geacuteneacutereacutes agrave partir du DCIRSNDS Pour les vaccinations des 5 premiers mois de vie la couverture vaccinale a eacuteteacute mesureacutee agrave lrsquoacircge de 7 mois afin de prendre en compte de leacutegers retards de vaccination et lrsquoimpreacutecision des acircges agrave la vaccination enregistreacutes dans la base de donneacutees (calculeacutes comme la diffeacuterence entre les mois et anneacutee de vaccination et de naissance de lrsquoenfant) Les analyses ont eacuteteacute faites agrave la date du 31 deacutecembre 2018 et concernent les enfants neacutes entre le 1er janvier et le 31 mai 2018 Pour le rappel hexavalent agrave 11 mois les analyses ont eacuteteacute faites au 31 janvier 2019 et portent sur les enfants neacutes en janvier 2018 Un deacutefaut drsquoenregistrement dans le DCIR de certaines doses de vaccin administreacutees dans les premiegraveres semaines de vie a conduit agrave ne pas geacuteneacuterer drsquoestimation pour la seconde dose des vaccins hexavalent et pneumocoque La couverture vaccinale des vaccinations recommandeacutees agrave lrsquoacircge de 12 mois (1egravere dose de vaccin ROR et 2egraveme dose de vaccin meacuteningocoque C) a eacuteteacute eacutevalueacutee parmi les enfants qui avaient atteint lrsquoacircge de 12 mois en 2018 et acircgeacutes drsquoau moins 14 mois au 31 deacutecembre 2018 soit les enfants neacutes entre le 1er janvier et le 31 octobre 2017 Les mecircmes restrictions que pour les donneacutees de routine ont eacuteteacute appliqueacutees (pas drsquoestimation deacutepartementale en cas de proportion importante drsquoenfants beacuteneacuteficiant de vaccins gratuits et pas drsquoestimation reacutegionale si les donneacutees concernent moins de 80 des enfants)

Contact Santeacute publ ique France pressesantepubl iquefrance f r

REacuteDACTION

Donneacutees couverture vaccinale et eacutepideacutemiologiques Laure Fonteneau Sophie Vaux Denise Antona Anne-Sophie Barret Daniel Levy-Bruhl

Reacutefeacuterents reacutegionaux Pascaline Loury Gaeumllle Gault Lauriane Ramalli Nathalie Nicolay Guillaume Heuzeacute Bertrand Gagniegravere Christine Saura

Donneacutees de preacutevention et promotion de la Santeacute Colette Menard Isabelle Bonmarin Sandrine Randriamampanina Arnaud Gautier Sylvie Quelet