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Types de Vitrages févier 2003

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Types deVitrages

févier 2003

Introduction

D’abord destinés aux fenêtres, les vitrages habillent aujourd’hui les façades et signent la modernité de

grands projets architecturaux : le verre est aussi un matériau high tech, fonctionnel et raffiné, jouant

pleinement ou discrètement de ses qualités de transparence.

Le verre ferme l’espace intérieur en permettant la vision, l’éclairage et le captage de l’énergie solaire. Au-

delà de la transparence, les nouveaux vitrages doivent remplir d’autres fonctions : thermique, acoustique,

esthétique, sécuritaire. Le choix d’un vitrage dépendra donc des performances à atteindre relativement à

ces fonctions, pour assurer le confort des occupants, au moindre coût.

Introduction

Types de Vitrages, page n° 2

SommaireP2 Introduction

P3 L’influence des vitrages sur la consommation d’énergie

P4 Les principaux types de vitrages

Le simple vitrage (verre recuit)Le vitrage réfléchissant (pour le contrôle solaire)Le verre arméLe verre trempéLe verre durciLe verre feuilletéLe double vitrageLe vitrage à basse émissivité (ou à haut rendement)Le double vitrage à isolation acoustique renforcéeLe vitrage chromogèneLe triple vitrage

P7 Les caractéristiques des vitrages

Du point de vue de l’isolation thermiqueDu point de vue du contrôle solaireDu point de vue de l’éclairage naturel et de la protection contre l’éblouissementDu point de vue de l’acoustiqueDu point de vue de la sécuritéDu point de vue de la résistance au feu

P10 Tableau récapitulatif des caractéristiques des principaux vitrages

P11 Les prix des vitrages (estimation châssis non compris)

P12 Informations pratiques

P15 Bibliographie

L’influence des vitrages sur la consommation d’énergie

page n° 3 , Types de Vitrages

L’influence du choix du vitrage sur

les consommations énergétiques se

caractérise principalement par les

trois critères suivants :

■ La lumière naturelle

Le vitrage permet de laisser passer le plus delumière naturelle possible afin de réduire lerecours à un éclairage artificiel durant la journée.Sans pour cela entraîner des problèmesd’éblouissement, l’utilisation de la lumière natu-relle peut ainsi être optimisée.

■ Les apports solaires

Le vitrage doit contrôler le rayonnement entrantafin de limiter, voire d’éviter les dépenses enénergie de refroidissement en été. En effet, l’ex-cès des apports solaires peut provoquer une sur-chauffe des locaux et donc l’inconfort des habi-tants qui auront alors tendance à recourir à la cli-matisation.Il faut cependant veiller à ne pas troplimiter les apports solaires afin de pouvoir enco-re bénéficier de cette énergie gratuite en hiver.C’est pourquoi on parle de gestion des apportssolaires.

L’isolation thermique ■

L’enveloppe extérieure d’un bâtiment doit limiterles pertes de chaleur en hiver et protéger de laradiation solaire en été. Cet objectif dépend descaractéristiques de transmission thermique desparois par conduction, convection et rayonne-ment. En moyenne, 20 % des déperditions ther-miques de l’enveloppe se font par les fenêtres.Les vitrages doivent donc être associés à l’isola-tion thermique. Plus le vitrage est isolant, plusles déperditions thermiques seront réduites etplus la température de la face intérieure du vitra-ge sera élevée, assurant ainsi le confort ther-mique pour une température de l’air intérieurplus faible.

L’influence desvitrages sur la consommationd’énergie

■ Le simple vitrage(verre recuit)

Il est constitué d’un verre clairou coloré obtenu par coulagesur bain d’étain en fusion. Ilest le produit de base pour for-mer les doubles vitrages, lesvitrages thermiques, feuille-tés, armés, durcis, trempés,etc.

■ Le vitrage réfléchis-sant (pour le contrôlesolaire)

Ce type de vitrage est obtenuen déposant par pyrolyse unecouche à base de silice sur unverre clair ou sur un verre tein-té. La couche qui s’intègre par-faitement au verre lui apporteses propriétés de contrôlesolaire et son aspect très réflé-chissant.

Pour garantir une meilleurelongévité à la façade et bénéfi-cier de toutes les qualités duproduit, la face traitée doit êtrepositionnée vers l’intérieur.Les performances thermiquesvarient selon les différentesteintes.

■ Le verre armé

C’est un verre dans lequel on aincorporé, lors de la phase defabrication, un treillis métal-lique destiné à maintenir lesmorceaux de verre en place encas de bris mais ne participantpas à la résistance mécaniqueou thermique. Les performances de ce typede vitrage sont les mêmes quecelles d’un simple vitrage.

■ Le verre trempé

Il s’agit d’un verre ayant subiun traitement thermique derenforcement augmentantconsidérablement sa résistan-ce aux contraintes mécaniqueset d’origine thermique (diffé-rence de températures pou-vant aller jusqu’à 200 °C).En cas de bris, le verre se frag-mente en petits morceaux noncoupants minimisant ainsi lesrisques de blessures pro-fondes.

Les propriétés de contrôlesolaire restent les mêmes queceux du produit de base.Le tableau ci-après [8] donneune comparaison des résis-tances mécaniques entre diffé-rents types de verre.

■ Le verre durci

C’est un verre ayant subi untraitement thermique particu-lier augmentant sensiblementsa résistance aux contraintesd’origine mécanique ou ther-mique.Ce verre est appelé durci ouparfois semi-trempé.Ce traitement ne peut être réa-lisé que sur des verres d’épais-seur inférieure ou égale à10 mm.En cas de bris, ces vitrages sefragmentent en morceaux degrandes dimensions.

Ce type de vitrage présentedes caractéristiques de résis-tance supérieures à celles d’unvitrage recuit mais inférieuresà celle des vitrages trempés(voir tableau ci-dessous –biblio.[8]).

Les principaux types de vitrages

Types de Vitrages, page n° 4

Les principaux types de vitrages

Type de verre Résistance a la Résistance a la Taux de flexion [N/mm2] traction [N/mm2] travail [N/mm2]

Verre recuit 41,2 10 16,5

Verre durci (1) 93 23 31

Verre trempé 196 50 49

(1) Seuls les verres durcis porteurs d'un agrément technique (ATG) peuvent avoir des valeurs de calcul différentes de celles du verre recuit.

L’accroissement de la résistan-

ce aux chocs permet à un verre

de 8 mm de résister à la chute

d’une bille d’acier de 500 g

tombant d’une hauteur de 2 m.

La même bille entraîne le bris

d’un verre non trempé de 8 mm

pour une hauteur de chute de

0.3 m [6].

Les vitrages durcis ne sont pas

considérés comme des

vitrages de sécurité et ne peu-

vent être employés tels quels

pour cet usage.

Les principaux types de vitrages

page n° 5 , Types de Vitrages

■ Le verre feuilleté

Il est composé de deux ou plu-sieurs feuilles de verre assem-blées à l’aide d’un ou plusieursfilms plastiques (en général dubutyral de polyvinyle : PVB) oude résines. Après la mise enplace des composants, l’adhé-rence parfaite est obtenue partraitement thermique souspression. Après la trempe, leverre feuilleté ne peut plusêtre coupé, scié, percé oufaçonné.En cas de bris du vitrage, le oules films PVB retiennent lesfragments de verre en place.En faisant varier le nombre oul’épaisseur de chacun desconstituants, on obtient desvitrages feuilletés de caracté-ristiques différentes pourrépondre à tous les types desollicitations.Les films PVB peuvent êtreclairs, opalins ou, pour cer-taines applications, colorés.

■ Le double vitrage

Le double vitrage consiste àenfermer entre deux verresune lame d’air déshydraté ouun gaz améliorant l’isolationthermique (souvent de l’ar-gon). Les deux verres sontséparés par un intercalaire enaluminium ou en acier.L’étanchéité périphérique estassurée par des joints orga-niques. Des agents déshydra-tants sont contenus dans l’in-tercalaire.

■ Le double vitrage àisolation acoustiquerenforcée

Selon la performance souhai-tée, on utilisera :- soit un double vitrage inté-grant des composants verriersd’épaisseurs différentes(double vitrage asymétrique) ;- soit, pour encore améliorerl’isolation acoustique, undouble vitrage intégrant unvitrage feuilleté.

■ Le triple vitrage

Il est possible d’améliorer lavaleur U du vitrage en ajoutantune troisième, voire une qua-trième plaque de verre. Onobtient alors un meilleur pou-voir isolant, mais égalementune augmentation de l’épais-seur totale et du poids duvitrage. En outre les transmis-sions solaire et lumineusediminuent.

Le verre feuilleté possède une

nomenclature propre qui per-

met de reconnaître sa composi-

tion. Deux chiffres (minimum)

indiquent l’épaisseur (en mm)

des feuilles de verre et sont

suivis, après interposition d’un

point, d’un chiffre donnant le

nombre de films plastiques

placés entre deux feuilles de

verre [8].

Exemples :

- un vitrage 66.2 correspond à

deux feuilles de verre de 6 mm

d’épaisseur séparées par deux

feuilles de PVB de 0.38 mm

d’épaisseur chacune ;

- Un vitrage 4/12/66.2 corres-

pond à un double vitrage com-

posé d’un vitrage feuilleté

66.2, d’un espace de 12 mm

rempli d’air et d’un verre

simple de 4 mm d’épaisseur.

NB : le vitrage est noté de l’ex-

térieur vers l’intérieur.

Vitrageextérieur

Intercallaire métallique avec agent déshydratant

Mastic de scellement

Masticd'étanchéité

Vitrageintérieur

Double vitrage

(schéma de principe)

Double vitrage etverre feuilleté

Les principaux types de vitrages

Types de Vitrages, page n° 6

■ Le vitrage à basseémissivité (ou à hautrendement)

Afin d’empêcher le vitrage deréémettre, par rayonnement,trop d’énergie vers l’extérieur,le double vitrage dit “à basseémissivité” a les mêmes carac-téristiques que le double vitra-ge, si ce n’est qu’une couchepeu émissive de métauxnobles a été déposée, par pul-vérisation cathodique, sur laface intérieure de la feuille deverre extérieure (ou sur la faceextérieure de la feuille de verreintérieure). La couche peuémissive doit être obligatoire-ment placée à l’intérieur dudouble vitrage.Ce dispositif lui confère unerésistance thermique renfor-cée, tout en laissant pénétrerun maximum d’apportssolaires.

Au lieu de remplir l’espaceentre les deux verres au moyend’air sec, on peut aussi le rem-plir avec un gaz rare (argon ouparfois même du krypton, quisont des gaz plus visqueux etainsi thermiquement plus iso-lants que l’air).

Lorsque la pulvérisation d’unecouche d’oxydes métalliques,le remplissage de gaz et lacomposition totale du vitrageconduisent à une valeur U infé-rieure à 2 W/m2K, on parle devitrage à haut rendement, ouvitrage HR.

Les gains solaires à travers unvitrage HR sont inférieurs dequelques pour-cent à ceuxd’un double vitrage ordinaire.Les vitrages HR laissent un peumoins pénétrer la lumière dujour que les doubles vitragesordinaires. Les performancesacoustiques du vitrage HRsont parfaitement identiques àcelles du double vitrage ordi-naire en cas d’utilisation d’airsec dans l’espace. Par contre,le remplissage au moyen decertains gaz permet d’at-teindre une meilleur isolationacoustique.

■ Le vitrage chromogèneLe double vitrage chromogèneoffre la propriété d’être tantôttranslucide, tantôt opalin, auchoix, permettant ainsi uneintimité variable.

Ce type de vitrage est composéde deux verres entre lesquelsest placé un film dont les deuxfaces sont recouvertes d’unecouche métallique parfaite-ment transparente conductriced’électricité. Des cristauxliquides sont emprisonnésdans ce film et les deuxcouches sont reliées à unconducteur électrique.

- Lorsque aucune tension élec-trique n’est imposée au systè-me, les cristaux liquides ne

sont pas alignés et leur posi-tion désordonnée entraîne unediffusion de la lumière danstoute les directions : le vitrageapparaît alors d’un blanc lai-teux, opaque à la vision.

- Par contre, dès qu’un champélectrique est établi entre lesdeux couches métalliques, lescristaux liquides s’alignent etle verre devient transparent.

Cristaux liquides

Flux de lumière

Film Conducteur

Vitrage

hors tension

Vitrage chromogène

sous tension

Rayonnementsolaire (global)

Rayonnement solaire(spectre visible)

Film d'argent

Oxyde transparent

Barrière de titane

Vitrage

Rayonnement système chauffage(chaleur réfléchie)

Rayonnement solaire(chaleur réfléchie)

Vitrage basse émisivité(schéma de principe)

Extérieur Intérieur

Le film d'argent réfléchit lesinfra-rouges émis par le soleil et lesystème de chauffage. Les oxydes assurent une bonnetransmission de la lumière (spectre visible)

Les caractéristiques des vitrages

page n° 7 , Types de Vitrages

■ Du point de vue del’isolation thermique

- Le coefficient de transmis-sion thermiqueL’isolation thermique s’expri-me par le coefficient de trans-mission thermique U [W/m2K].Ce coefficient caractérise latransmission de chaleur au tra-vers d’une paroi, de surfaceégale à 1 m2, séparant deuxambiances dont les tempéra-tures diffèrent de 1 K.La valeur U d’un simple vitrageest calculée en fonction desrésistances thermiquesd’échange, de l’épaisseur duverre et de sa conductivitéthermique.La valeur U d’un vitrage mul-tiple est calculée en faisant, enplus, intervenir la résistancethermique Rs des différenteslames d’air ou de gaz, placéesentre les vitrages.

La performance énergétiquedépend du nombre de vitrageset de leurs caractéristiques,ainsi que de la présence et dela nature du gaz situé entre lesvitrages.

■ Du point de vue ducontrôle solaire

Lorsque le rayonnement solai-re frappe une paroi vitrée, unepartie sera réfléchie, une par-tie sera absorbée puis réémiseet le reste sera directementtransmis. Ce rayonnementdirect transmis à l’intérieur deslocaux est partiellementabsorbé par les parois quis’échauffent et est ensuite

réémis dans toutes les direc-tions. Le vitrage étant prati-quement opaque au rayonne-ment réémis, celui-ci restepiégé à l’intérieur du local, yentraînant une augmentationde la température. C’est cequ’on appelle l’effet de serre.

- Le facteur solaire g

Le facteur solaire g est le rap-port entre l’énergie totaleentrant dans le local à traversle vitrage et l’énergie solaireincidente. L’énergie totaleentrant dans le local par levitrage est égale à la sommede l'énergie entrant par trans-mission directe et de l’énergiecédée par le vitrage à l’am-biance intérieure à la suite deson échauffement par absorp-tion énergétique (flux transmis+ flux absorbé réémis vers l’in-térieur).

■ Du point de vue del’éclairage naturel et dela protection contrel’éblouissement

De même, lorsque la lumièrevisible du soleil est interceptéepar une paroi (la moitié durayonnement solaire nous par-vient sous la forme de lumièrevisible), une partie de lumièreest réfléchie vers l’extérieur,une partie est absorbée par lesmatériaux et une partie esttransmise à l’intérieur.

- Le facteur de transmissionlumineuse ou FacteurLumineux Absolu FLALe facteur de transmissionlumineuse ou facteur lumineuxabsolu FLA [2] est la fraction derayonnement lumineux inci-dent qui traverse le vitrage. Cefacteur prend non seulementen compte la distribution éner-gétique spectrale du rayonne-ment solaire mais aussi la sen-sibilité spectrale de l’œilhumain.

Le choix du vitrage dépendranon seulement de la quantitéde lumière nécessaire pouréclairer l’environnement etpour permettre l’activité pré-vue sans provoquer d’éblouis-sement, mais aussi de la quan-tité d’énergie admissible pouréviter les surchauffes en été.

Les caractéristiques des vitrages

Plus le coefficient de transmis-

sion thermique du vitrage est

bas, plus le vitrage est isolant.

Plus le facteur solaire g est

grand, plus la quantité d’éner-

gie solaire qui pénètre dans le

bâtiment est élevée.

Flux transmis

Flux incident

Extérieur Intérieur

Flux réfléchi

Flux absorbé

Plus le facteur de transmission

lumineuse absolu FLA est

grand, plus la quantité de

lumière qui pénètre dans le

bâtiment est importante.

Les caractéristiques des vitrages

Types de Vitrages, page n° 8

Un facteur solaire réduit (favo-rable en été) entraîne unediminution plus ou moinsimportante du facteur lumi-neux absolu. Le choix du vitra-ge sera donc un compromisdéterminé en fonction des pro-duits disponibles, sur based’une étude des facteur solaireet facteur lumineux optimauxet de l’effet esthétique recher-ché.

■ Du point de vue del’acoustique

L’enveloppe d’un bâtimentdoit présenter une résistanceacoustique pour atteindre leniveau de bruit admissible àl’intérieur. La résistance d’unmètre carré d’un élément deconstruction contre le passagedu bruit aérien se caractérisepar un spectre d’indices d’af-faiblissement. Une informationplus abrégée est donnée parl’indice d’affaiblissementacoustique R qui caractériseles qualités acoustiques d’uneparoi, c’est-à-dire la différencede niveaux sonores quirègnent de part et d’autre de

cette paroi pour un spectredonné. Cet indice est expriméen décibel dB(A) ou dB(W).

■ Du point de vue de lasécurité

Les éléments de l’enveloppeextérieure d’un bâtiment doi-vent être suffisammentsolides, résister à un démantè-lement rapide et répondre àcertaines conditions pour évi-ter les dégâts en cas de bris.

- La sécurité à l’effractionLes remèdes pour lutter contrel’effraction sont multiples etpeuvent être complémen-taires. En ce qui concerne levitrage, les aspects principauxintervenant dans ce type deprotection sont les suivants :- Le type de vitrage :

- le verre trempé résiste lemieux aux impacts mais sebrise en morceaux (non cou-pants) ;- le verre armé possède untreillis métallique qui retientles morceaux de verre enplace ; sa résistance méca-nique n’est cependant pasmeilleure que celle d’un vitra-ge normal ;- le verre feuilleté reste enplace en cas de bris etempêche le passage des per-sonnes ou des objets. Ledegré de protection contrel’effraction offert par le vitra-ge est principalement fonc-tion du nombre de couchesde film plastique PVB (voirtableau suivant).- La pose du vitrage : engénéral, le vitrage feuilletéest placé du côté intérieur.

- La fixation des parcloses :

elles doivent avoir une interfa-ce suffisamment grande avecle cadre et être placées du côtéintérieur pour ne pas être faci-lement démontées.

- La protection contre lesblessures et les chutesLorsque seul le risque de bles-sure doit être évité, il faut quele bris de verre ne libère pas demorceaux susceptibles de pro-voquer des blessures. Si, enoutre, la protection contre leschutes est exigée, il faut empê-cher un effacement du vitrage.- Pour assurer une protectioncontre les blessures, onrecourt à des verres de sécuri-té tels que les verres trempéscar ils fragmentent en petitsmorceaux sans arêtes cou-pantes. Les verres feuilletéspeuvent également convenir.Par contre, le verre armé estproscrit car sa fragmentationne correspond pas aux exi-gences précitées.- Pour assurer une protectioncontre les chutes, seuls lesverres feuilletés peuvent êtreutilisés.

Le tableau ci-contre [8] établitles degrés de protection anti-effraction et donne le nombrede couches PVB à utiliser dansun vitrage feuilleté (épaisseurde chaque feuille PVB :0,38 mm).

La norme NBN EN 356 [4] préci-

se l’utilisation et la localisa-

tion recommandée des vitrages

de sécurité.

L’indice d’affaiblissement

acoustique R augmente

lorsque :

- l’épaisseur du vitrage aug-

mente ;

- il y a un mélange gazeux

spécial dans l’intercalaire du

vitrage ;

- les vitrages doubles sont

asymétriques (un des vitrages

est d’une épaisseur supérieu-

re).

Les caractéristiques des vitrages

page n° 9 , Types de Vitrages

■ Du point de vue de larésistance au feu

La résistance au feu (Rf ) d’uneparoi exprime la durée pen-dant laquelle trois critères res-tent satisfaits :- la stabilité au feu ;- l’étanchéité aux flammes etaux gaz ;- l’échauffement réduit de laface non exposée de la paroi.Contrairement à la réglemen-tation belge, le projet denorme européenne prEn 357-1[3] donne une méthode de clas-sification de la résistance aufeu des éléments vitrés tenantcompte séparément desnotions de stabilité, d’étan-chéité aux flammes et d’isola-tion thermique.

- Les vitrages “pare-flamme”Ces vitrages empêchent le pas-

sage de la flamme.- Le verre armé se brise mais ilreste en place grâce au treillismétallique. Il garde sa transpa-rence et les fissures se ressou-dent dès que la températurede ramollissement est atteinte.Les flammes ne passent quelorsque le fluage est devenutel que le verre sorte de la bat-tée supérieure ; un verre arméde 6,5 mm peut être considérépare-flamme 2 heures.- Le verre trempé peut résisterjusqu’à des températures del’ordre de 200 °C.

- Les vitrages “coupe-feu”Ils empêchent l’embrasementde matériaux inflammablessitués de l’autre côté du vitra-ge. Ces vitrages sont certifiés“coupe-feu” pour des tempsdéterminés Rf 30 minutes,

Rf 60 minutes, Rf 90 minutes.- Le verre feuilleté avec gelaqueux : en cas d’incendie, legel aqueux se transforme sousl’action de la chaleur et libèrede la vapeur d’eau ; le geldevient alors opaque et formeun écran isolant.- Le verre feuilleté avec interca-laire intumescent : en cas d’in-cendie, l’intercalaire gonflesous l’effet de la chaleur et setransforme en mousse isolanteopaque qui réduit leséchanges par convection etabsorbe quasi intégralementle rayonnement.

Plus le nombre de couches

dans un vitrage est grand, plus

sa résistance au feu est impor-

tante.

Les caractéristiques des vitrages

Types de Vitrages, page n° 10

Type de vitrage Épaisseur Poids Uvitrage Facteur Facteur Ratr(1) Ra(2)

[mm] [Kg/m2] [w/m2k] solaire g lumineux

2 5 5,9 0,88 0,91 - -

3 7,5 5,8 0,87 0,90 24 27

simple vitrage 4 10 5,8 0,85 0,90 27 29

ordinaire ou trempé 5 12,5 5,8 0,84 0,89 28 29

ou armé ou durci 6 15 5,7 0,82 0,89 29 30

8 20 5,7 0,80 0,87 30 31

10 25 5,6 0,78 0,86 31 32

12 30 5,6 0,75 0,85 32 34

15 37,5 5,5 0,72 0,84 33 35

simple vitrage clair 6 15 5,7 0,50 0,32 29

réflechissant bronze 6 15 5,7 0,44 0,18 29 30

gris 6 15 5,7 0,42 0,15 29 30

rose 6 15 5,7 0,51 0,25 29 30

vert 6 15 5,7 0,36 0,26 29 30

Simple vitrage feuilleté 33.1 6 15,5 5,7 0,79 0,89 30 31

44.1 8 20,5 5,7 0,77 0,87 31 32

55.1 10 25,5 5,6 0,75 0,86 32 33

66.1 12 30,5 5,6 0,73 0,85 32 34

Double vitrage 4+6+4 14 20 3,3 0,75 0,81 27 29

4+8+4 16 20 3,1 0,75 0,81 27 29

4+12+4 20 20 2,9 0,76 0,81 27 30

6+12+6 24 30 2,8 0,72 0,79 30 32

6+15+6 27 30 2,7 0,72 0,79 28 32

8+12+8 28 40 2,8 0,68 0,77 31 32

Vitrage à basse 4+12+4 20 20 1,8 0,64 0,76 27 30

émissivité 4+15+4 23 20 1,5 0,63 0,76 27 30

(ou a haut rendement) 6+12+6 24 30 1,7 0,61 0,74 30 32

avec lame d'air 6+15+6 27 30 1,5 0,61 0,74 28 32

Vitrage à basse 4+12+4 20 20 1,4 0,64 0,76 28 34

émissivité 4+15+4 23 20 1,3 0,63 0,76 28 34

(ou à haut rendement) 6+12+6 24 30 1,4 0,61 0,74 31 36

avec argon 6+15+6 27 30 1,3 0,61 0,74 29 36

Double vitrage à 6+12+33.1 24 30,5 2,8 0,71 0,79 32 36

isolation acoustique 8+6+33.1 20 35,5 3,2 0,68 0,78 34 37

renforcée 6+12+44.1 26 35,5 2,8 0,7 0,78 33 37

8+6+44.1 22 40,5 3,2 0,67 0,77 35 38

8+12+44.1 28 40,5 2,8 0,67 0,77 35

10+12+44.1 30 45,5 2,8 0,65 0,76 37

Vitrage chromogène On 11 27,5 5,7 0,63 0,75 35 36

Off 11 27,5 5,7 0,64 0,74 35 36

Triple vitrage 4+8+4+8+4 28 30 2,1 0,67 0,73 ? ?

Vitrage réfléchissant 6+12+6 24 30 2,8 0,4 0,7 30 32

(1) RA,tr = indice d’affaiblissement acoustique (dB) relatif au bruit (de même intensité dans toutes les fréquences)(2) RA = indice d’affaiblissement acoustique (dB) relatif au bruit du trafic routier

Les caractéristiques des vitrages

Les prix des vitrages

page n° 11 , Types de Vitrages

Les prix des vitrages

(estimation chassis non compris)

TYPES DE VITRAGE COMPOSITION [mm] PRIX [Euros/m2]

Min. Max.

Simple vitrage 6 45 50

12 110 130

Simple vitrage réfléchissant (clair) 6 95 105

Verre armé 6 35 37

Verre feuilleté 44.2 60 85

Vitrage RF 1/2 h 1/2 h 310 400

1 h 570 620

Double vitrage (U = 2,9 W/m2K) 4+12+4 48 50

6+12+6 52 57

Double vitrage basse émissivité 6+12+6 65 75

avec gaz (U = 1,5 W/m2K)

Double vitrage réfléchissant 6+12+6 145 150

Double vitrage acoustique 8+12+4 (38 dB) 115 120

10+20+4 (41 dB) 125 130

Vitrage chromogène 11 2 480 2 975

Triple vitrage 28 80 85

Les fourchettes de prix au m2 mentionnés dans le tableau ci-dessous (établi surla base de [9]), le sont à titre indicatif. Ils permettent une première estimation.

Les prix comprennent la fourniture et la mise en œuvre, hors TVA, pour le der-nier trimestre de 2001. Ils concernent des ouvrages courants et sont à réajusteren fonction des conditions particulières au chantier. On consultera les fabri-cants pour obtenir des informations plus précises.

■ Pour fermer l’espace chaufféd’un bâtiment, on évitera d’uti-liser un simple vitrage peu iso-lant, pouvant provoquer de lacondensation.

■ Lors d’une nouvelleconstruction ou lors d’un rem-placement dû à l’état de vétus-té des châssis ou suite à unbris du vitrage, il y a toujoursintérêt à placer du doublevitrage. Dans ce cadre, undouble vitrage basse émissivi-té est à recommander. Son sur-coût sera rentabilisé par leséconomies d’énergie qu’ilengendre.En dehors du contexte d’unremplacement obligatoire, leremplacement d’un simplevitrage par un double vitragen’est pas rentable aujourd’hui,vu le coût actuel de l’énergie.Cependant, il ne faut pasoublier l’incertitude qui pèsesur l’évolution de celui-ci etl’accroissement de confortengendré par un vitrage plusperformant.

■ Cependant, dans le cas par-ticulier de la rénovation par-tielle d’une paroi, il faut tenircompte du fait que le simplevitrage contribue à l’équilibrehygrométrique d’un local enconstituant une surface où lephénomène de condensationse déroule de manière préfé-rentielle.

Dans certains cas, la pose d’undouble vitrage perturbe cetéquilibre et peut entraîner laformation de condensation surd’autres surfaces du local : ellepeut favoriser le développe-ment de certains champignonset moisissures. C’est pourquoila rénovation des fenêtres doitégalement intégrer l’améliora-tion de la ventilation, parexemple par le placementd’ouvertures d’amenée d’airréglables.

■ Les vitrages améliorés àbasse émissivité ont des carac-téristiques thermiques supé-rieures à celles du triple vitra-ge. Leur encombrement et leurpoids sont plus faibles et leurcoût est en outre plus avanta-geux.L’usage du triple vitrage estainsi progressivement aban-donné en Belgique.

■ Le phénomène de condensa-tion superficielle sur lesvitrages isolants se présentesous trois formes :❏ Sur la face extérieure : elleapparaîtra si la températurerégnant sur cette face du vitra-ge est nettement plus basseque la température de l’airextérieur et si le point de roséede ce dernier est supérieur à latempérature du verre. La tem-pérature superficielle à l’exté-rieur d’un vitrage est fonction :

- du flux de chaleur venant del’intérieur et traversant leverre ;- de l’échange convectif avecl’air extérieur ;- des pertes par rayonnement,essentiellement vers la voûtecéleste.Or, lorsque le ciel est dégagé lanuit, d’importantes déperdi-tions thermiques se produi-sent vers la voûte céleste. Demême, l’amélioration de l’iso-lation thermique implique unediminution du transfert de cha-leur vers la surface extérieure :la surface vitrée extérieure estplus froide et le risque decondensation accru.La condensation superficielle àl’extérieur des vitrages estdonc un phénomène que l’onobserve parfois la nuit et auxpetites heures du matin surdes vitrages bien isolés, partemps dégagé et en absencede vent.

Informations pratiques

Types de Vitrages, page n° 12

Informations pratiques

Exemple d’application de vitrage chromogène –crédit Saint-Gobain

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page n° 13 , Types de Vitrages

❏ Sur les surfaces internes duvitrage isolant : c’est une indi-cation que la lame d’air ou lalame de gaz n’est plusétanche. Les agents déshydra-tants sont alors vite saturés ettout air humide pénétrant àtravers le joint périphériquediminuera la visibilité par laformation de condensation surles faces du double vitrage.Le vitrage isolant doit à cemoment être remplacé car ceprocessus est irréversible.

❏ Sur la face intérieure : elleest essentiellement liée auxfacteurs suivants :- le climat extérieur ;- la température de l’air inté-rieur ;- la production d’humiditédans le bâtiment ;- le débit de ventilation ;- la température de surface dela paroi.Le meilleur moyen pour limiterce type de condensation

consiste donc à capter lavapeur d’eau à la source et àl’évacuer directement versl’extérieur. Il y a lieu en outrede chauffer et surtout de venti-ler suffisamment les locaux.

■ L’apport solaire par ce quel’on appelle “effet de serre” nesera efficace que s’il est biencontrôlé (ventilation, protec-tion solaire, stockage, etc.),faute de quoi il nuira auconfort.

■ Refroidir coûte plus cher queréchauffer : on sera doncattentif à éviter les surchauffesquitte à limiter l’apport gratuitd’énergie en hiver. Le contrôle solaire le plus effi-cace est obtenu par des dispo-sitifs d’ombrages placés à l’ex-térieur (stores, marquises,volets, etc.). Leur mobilitééventuelle permet en outre unréglage de la transmissionlumineuse et énergétique.Il vaut donc mieux utiliser desprotections mobiles afin depouvoir dégager la fenêtrelorsque le soleil est absent.Les protections fixes serontplutôt réservées aux piècesclaires orientées au sud. Pourêtre efficace en été, une pro-tection solaire doit arrêter 80 à85 % de l’énergie transportéepar les rayons solaires.

Les dispositifs d’ombragenécessitent un entretien sup-plémentaire spécifique.

■ Les vitrages de sécurité sontobligatoires en toiture ou lors-qu’il y a un risque de passagede personne ou d’objet à tra-vers une paroi en verre. Ils sontvivement conseillés dès qu’il ya risque de bris de verre(grandes baies vitrées partantdu sol, portes vitrées, allègesvitrées, garde-corps vitrés).Si une seule des vitres d’undouble vitrage est feuilletée,celle-ci sera placée du côté oùil y a risque de blessure (parexemple, la feuille inférieured’un vitrage de toiture).Sauf si des raisons de sécuritél’exigent, lorsque les feuillesd’un double vitrage sontd’épaisseurs différentes, onplacera la plus épaisse versl’extérieur. Elle se déformera(contraction/dilatation du gazintercalaire) moins sous l’effet“double vitrage” et la distor-sion optique sera réduite.

■ Les performances des châs-sis devront être comparables àcelles des vitrages, faute dequoi les fenêtres seraientdéforcées. Une brochure [5]

consacrée aux châssis defenêtres complète le présentdocument.

[1] : système sous tension [2] : système hors tension (diffraction de lalumière)

Vitrage spécial constitué de film(s)conçu spécialement pour laprévention des reflets au poste detravail équipés d´écran

Informations pratiques

Types de Vitrages, page n° 14

■ Les points clés à considérer quand on remplace une fenêtre

Bibliographie

page n° 15 , Types de Vitrages

[1] “ Vitrage HR : vitrage àhaut rendement ”

Centre scientifique et technique

de la Construction, Digest n°8,

1999

[2] “ Les fenêtres ”

CIFFUL (Centre interdisciplinaire

de formation de formateurs de

l’Université de Liège), pour le

Ministère de la Région Wallonne –

DGTRE, 1998

[3] “ prEn 357-1 : Verre dans la

construction - Eléments de

construction vitrés résistant

au feu incluant des produits

verriers transparents ou

translucides - Classification

de la résistance au feu ”

Comité européen denormalisation, 2000

[4] “ NBN EN 356 : Verre dans

la construction - Vitrage de

sécurité - Mise à essai et

classification de la résistance

à l'attaque manuelle”

Institut belge de Normalisation,

2000

[5] “ Types de châssis, Fichetechnico-commerciale ”

Institut wallon pour le Ministère

de la Région Wallonne – DGTRE,

2002

[6] “ Mémento ”

Saint-Gobain Glass, édition 2000

[7] “ SGGPRIVA-LITE,l’intimité à souhait… “

Saint-Gobain Glass, avril 2000

[8] “ La fenêtre et lagestion de l’énergie - Guidepratique pour lesarchitectes”

Simon F., Liesse S., Hauglustaine

J-m., Baltus C., ", UCL - ULg, pour

le Ministère de la Région

Wallonne – DGTRE, 2001

[9] “ Bordereau des prixunitaires”

UPA (Union royale professionnelle

des architectes diplômés des

instituts supérieurs d’architecture

Saint-Luc de Belgique), 2001

Bibliographie

Réalisation : Institut Wallon asbl

Boulevard Frère Orban, 4

5000 Namur

en collaboration avec Catherine BALTUS et

Jean-Marie HAUGLUSTAINE (LEMA, Département

d'Architecture et d'Urbanisme, Université de Liège)

Pour le compte de :

Ministère de la Région wallonne

Direction Générale des Technologies, de la

Recherche et de l’Energie (DGTRE)

Avenue prince de Liège, 15

5100 Jambes

Février 2003