36

tylous annon - LA FEUILLE D'OLIVIER

  • Upload
    others

  • View
    5

  • Download
    0

Embed Size (px)

Citation preview

Page 1: tylous annon - LA FEUILLE D'OLIVIER
Page 2: tylous annon - LA FEUILLE D'OLIVIER

tylous annon

Une augmentation de tarif

des abonnements !

D epuis sep t an s le ta u x d ’abonnem ent à « L ’E T O IL E » re s te le m êm e, ta n d is que les fra is d ’im prim erie au g m en ten t.

N ous nous trouvons a lo rs en présence du problèm e de la isse r les abon­nem en ts au ta r i f ac tue l et risquer, p a r conséquent, une qua lité in fé rieu re , ou d ’a u tre p a rt , d ’au g m en te r le ta r if et m a in ten ir la q u a lité ou m êm e la ren d re m eilleure.

N ous avons confiance en vous, e t nous espérons que vous nous com ­p rendrez .

L ’a u g m en ta tio n se ra effective à p a r t ir du 1er MAI 1958 d ’ap rès le ta r i f su iv a n t :

B elgique : F r . 60.00

Suisse : F r . 6.00

F ra n c e : F r . 500.00

U nited S ta te s e t C anada : $ 1.50

T raduction par D. C. Jensen.

Page 3: tylous annon - LA FEUILLE D'OLIVIER

A vril 1958

Revue de la Mission française de l'Eglise de Jésus-Christ des

Saints des Derniers Jours.

SommairePages

Le P rem ier C om m andem en t à nosye u x ............................................................. 63

Lévi E d g a r Y oung.E d ito ria l : Pâques et le sens de l’Im ­

m orta lité ................................................. 64P ré s id e n t D avid O. M cK ay.

E n ten te M ondiale et Jeunesse S p ir i­tuelle .......................................................... 66

R onald Ingalls .U n A pô tre est m o rt .................................. 70L a M ort de l’A n c ien Thom as E.

M cK ay ..................................................... 71Jésus , la R ésurrec tion et la V ie . . . . 72

J . R euben C lark , fils.U ne Πu vre M erveilleuse (su ite) . . . . 201

Le G rand R ichard .L ’E popée des M orm ons ......................... 78

Doyle G reen.L a M ission .................................................... 85Surveiller les A len to u rs ......................... 86

D ennis L . T hom pson.L a F em m e au F oyer ............................. 89

Sim onne J . D uchèsne.L ’E g lise en M arche .................................. 91

Directeurs Milton L. Christensen

Naomi Gilbert *

Couverture

EXPOSITION UNIVERSELLE ET INTERNATIONALE DE BRUXELLES 1958

L ’A to m iu m .

L’A tom ium est com posé de 9 sphères de 18 m. de d ia ­m ètre, représentant les 9 ato­mes d’un cristal de métal, du systèm e cubique contré, reliées entre e lles par des tubes d ’acier de 3 m. de diam ètre.L ’Atom ium aura une hauteur de 110 m. et pèsera 1.500 T

Prochainement

Dans le num éro de l ’ETOILE pour le m ois de m ai paraî­tront deux articles spéciaux pour le Jour des Mères : « Le Cadeau » et « La Mère d’un Prophète ».A ussi paraîtra un article en m ém oire de la restauration de la Prêtrise, le 15 mai 1829.

TARIF DES ABONNEMENTS POUR UN AN :Belgique Fr. 57,00 France................................. Fr. 400Suisse Fr. 5,00 United States et Canada $ 1.50TARIF MENSUEL : Belgique : Fr. 5,00 ; France : Fr. 40 ; Suisse : Fr. 0,50

La Mission française ; 3, rue de Lota, Paris (16e) (France), ou vous pouvez adresser vos abonnements à Antoine Riva, Vieux-Châtel 11, Neuchâtel (Suisse), ou à :

Mme Julita D eghaye, 98, rue Bidaut, Liège (Belgique).

L ’E toile — 61 — A vril 1958

Page 4: tylous annon - LA FEUILLE D'OLIVIER

LES MISSIONNAIRES :A rrivées : Jean n in e Jolivet , de Lyon, F ran ce .

L ucienne Levraut, de Lyon, F ran ce .

D ép arts : Irv in Gene B a s s e t t , d ’A fton , VVyommg.Sam uel Baker, de C ardston , A lberta , C anada. R ich ard B row n Bradford, d ’O xnard , C aliforn ie . D ew itt Ja y Paul, de S hort H ills, New Jersey .

ANGOULEME LE 17 JANVIER1958 .A l’occasion de l’an n iv e rsa ire de

sœ u r G isè le B ourzeix , nous avons eu une réun ion de S.A.M. un peu spéciale.

A près la leçon donnée p a r frè re Turner chacun des m em bres nous a donné un num éro su rp rise .

Sœ ur G isèle B ourzeix e t sœ u r G isè le Roux on t m im é un c h an t : « Q uand je se ra i g ran d e ».

Sœ ur Eugénie Roux e t f rè re Mi­ch el Roux on t joué dans une pièce de M olière : « L e M alade Im a g i­naire. ».

P u is nos m issionnaires, f rè re Edward W hite e t f rè re W esley Turner nous o n t bien am usé dans leur pièce : « P atience m on p e tit A ne ». C ette pièce nous a m on tré les m em bres les m oins p a tie n ts dans la b ranche , d on t G isè le Roux a bien été la p lus im patien te .

E n su ite nous avons dégusté de bons g â tea u x et ra f ra îc h isse m e n ts p rép a ré s p a r nos m issionna ires et nos sœ urs de la Société de Secours.

N ous nous som m es q u itté s en esp é ran t avo ir de nouveau des réu ­nions ag réab les de ce genre.

LAUSANNE.Les m em bres de la B ranche de

L au san n e se son t réun is récem m ent pour accueillir un g ran d nom bre de personnes v en an t des a u tre s b ra n ­ches du d is tr ic t afin de fê te r ensem ­ble la S a in t-V a len tin . Le local av a it été so igneusem ent décoré p a r sœ ur Anne Patru e t p a r frè re et sœ ur Jean-Pierre Umiglia. S u iv an t un thèm e d ’am our, b ien en tendu , ils p u ren t p rodu ire une a tm osphère la plus in tim e.

P ersonne ne p o uva it ré s is te r à la m usique e t tous p a r tic ip a ie n t dans la danse et dans les jeux . P a rm i les nom breux d an seu rs il y a v a it frè re e t sœ u r Charles Keck, f rè re Louis Cattin, e t sœ u r Irène G uignet qui fo rm aien t de trè s c h a rm an ts cou­ples.

(Su ite à la page 92.)

L ’E toile 62 — A vril 1958

Page 5: tylous annon - LA FEUILLE D'OLIVIER

A LORS D ieu p rononça to u tes ces paro les, en d isa n t : Je su is l’E te rn e l, ton D ieu , qui

t ’ai f a i t s o r tir du pays d ’E g yp te , de la m aison de se rv itu d e . Tu n ’a u ra s pas d ’a u tre s dieux d ev an t m a face . » (E xode 20:1-3.)

Le P rophè te M oïse nous a donné les D ix C om m andem ents, comme le re la te le 20* C h ap itre du L ivre de l ’Exode. Le t i t r e m êm e : « Tun ’a u ra s pas d ’au tre s d ieux devan t m a face » appelle les paro les du P sa lm is te : « E te rn e l ! le m a tin tu en tends m a voix ; Le m a tin je me to u rn e vers toi, e t je reg ard e . » (P saum es 5:4.)

A lui seul, le p rem ier com m ande­m en t e st un des p lus beaux m essa ­ges de tous les tem ps. P ou r com ­p ren d re quelque chose à son sens sacré , il fa u d ra it co n n a ître l’h is ­to ire d ’Is raë l, ta n d is q u ’il se d ir i­g e a it vers la T e rre P rom ise, deve­nue la T erre S a in te de P a les tin e .

Le P ro p h è te M oïse n a q u it à Goshen, en E g yp te , env iron 1751 a v a n t Jé su s-C h ris t. P ou r év ite r qu ’il so it tué, selon l’o rd re du p h arao n , que tous les e n fa n ts fu ssen t m is à m ort, sa m ère le p la ç a d a n s une p e tite corbeille de p a p y ru s et le cacha sous les ro seaux d ’un ru is ­seau , affluent du Nil.

L a p rincesse égyp tienne , san s en ­fa n t, d it-on , v in t se b a ig n e r au ru isseau e t découvrit le berceau p a rm i les buissons. Q uand elle l’ou­v rit, les c ris de l ’e n fa n t l ’ém u ren t de com passion e t elle décida de l'é lever, comm e s ’il é ta i t à elle. L a soeur de M oïse recom m anda une

( f i e m iei

(C om m andem ent

à nos ueuzLEVI EDGAR YOUNG

1er artic le d’une série.

nou rrice hébra ïque pour l’e n fa n t et il f u t confié à sa p ropre m ère.

F orm é depuis la p e tite en fance ju sq u ’à l’adolescence dans la re li­gion de ses pères, il n ’oublia jam a is ce tte bénédic tion e t quand il fu t devenu chef, il v in t à son peuple com m e un g ra n d m a ître en se ig n an t le seul v ra i D ieu v ivan t, c réa teu r du Ciel e t de la T erre . D ieu a v a it un b u t pour la n a tio n d ’Is raë l e t M oïse fu t enfin appelé à le réa lise r.

V in t a lo rs la p ré p a ra tio n à ce rôle d iv in p a rm i son peuple. C ette h is ­to ire e st au ss i d ram atiq u e que tou te a u tre h is to ire h is to rique . A près avo ir défendu l’un des siens con tre la c ru au té d ’un co n trem aître égyp ­tien , M oïse se v it obligé de fu ir d ans le p ays de M idian e t un jou r, assis au p rès d ’un pu its , il ob servait les b e rg e rs a rabes , con d u isan t leurs tro u p eau x à l’ab reuvo ir. L à encore, son e sp r it chevaleresque f ré m it d e ­v a n t l’in ju stice e t il d é fend it les v ierges, don t le père accueillit Moïse dans sa m aison.

Il épousa S upporah , la fille de son hôte, e t p a ssa it le tem ps en com m u­nion avec Dieu, ju sq u ’à ce que, p a r ordre divin, il fu t désigné pour p ren d re la tê te de son peuple.

Les m ig ra tio n s du peuple d ’Israë l au désert é ta ie n t une p ré p a ra tio n à leur oeuvre fu tu re . Les e n fa n ts d ’Is raë l dev a ien t ap p ren d re l’obéis­sance aux com m andem ent de Jého- vah. P e n d a n t leu rs tr a je ts , un systèm e com plet de lois, m orales et techniques, fu t é tab li. E lles son t au jo u rd ’hui considérées comm e un

(S u ite à la page 90.)

L ’E toile — 63 — A vril 1958

Page 6: tylous annon - LA FEUILLE D'OLIVIER

Pâques et le sens

PRESIDENT DAVID O. McKAY

L A m ort nous place v is-à-v is de la question é ternelle : « Si l’hom m e une fo is m ort pouva it rev iv re ? » (Job lh : lh .) A un m om ent ou à un au tre , to u t ê tre h u m ain do it env isager ce que nous appelons la

m ort. A lors que je n ’é ta is q u ’un e n fa n t, je l’ép rouvai p ro fondém ent, à en tend re le cri d ’une m ère à côté de la b ière qui co n ten a it son p e ti t garçon . P lu s ieu rs d ’en tre nous jo u a ien t avec le feu , avec des p é ta rd s , dans la V ing t-H u itièm e R ue, à Ogden. N ous ne sav ions pas q u ’un de nos c a m a ­rades a v a it de la poudre dan ses poches. P a r m alheu r, san s y penser, cet e n fa n t fit s a u te r l’am orce et, comm e elle je ta i t encore des é tincelles, il la fo u r ra dans sa poche, où se tro u v a it la poudre, p ro d u isan t une explosion. Ses vêtem en ts p r ire n t feu et nous, ses com pagnons, essay ions bien de l ’é te ind re , m ais il a v a it é té sévèrem en t e t fa ta le m e n t brûlé.

D eux ou tro is jo u rs p lus ta rd , ses com pagnons de jeu a s s is ta ie n t au service funèb re . P a r h a sa rd , je me tro u v a is s i p rès de la m ère, que j en tend is le P ré s id e n t C harles F . M iddleton lui d ire : « N e p leurez pas, Anne^ ne p leurez pas ! Vous re tro u v erez vo tre fils. » A lors, un cri s ’éch ap p a de 1 am e de ce tt^ m ère : « Oh ! si je le sava is ... » C’est to u t e t je ne com prenais pas le sens de ces m ots, alo rs. J ’é ta is seu lem en t ém u p a r le cri. M ais, depuis lors, j ’ai lu dans ce cri la réponse à bien des désirs du cœ ur hum ain .

N ul p a re n t ne s a u ra it dem eurer d ev an t l ’e n fa n t qui g ît, san s désirer e t so u h a ite r que l’e n fa n t puisse reven ir, ou de pouvoir encore p a rle r avec

L ’E toile — 64 — A vril 1958

Page 7: tylous annon - LA FEUILLE D'OLIVIER

éditorial

de I Immortalité

lui. Nul m a r i ne p eu t s ’agenou iller au p rès de son épouse d é fun te , nulle fem m e, au p rès de son m ari décédé, nu l en fan t, se sép a re r d ’un p a re n t affec tueux , sa n s ê tre rem plis d ’un désir a rd e n t de re tro u v er quelque p a r t cet ê tre aim é, dans un m onde m eilleur, où le déch irem en t des sép a ra tio n s e s t inconnu.

V ivre pour la p o s té rité n ’est pas l ’im m orta lité ... v ivre dans ses actes, ses é c rits , ses m onum ents, dans la m ém oire de ses am is, ce n ’est pas l’im ­m o rta lité , pas p lus que de v ivre dans l’ex istence de nos e n fa n ts e t p e tits - en fan ts , ju s q u ’à l’u ltim e gén éra tio n , ce n ’est pas l ’im m o rta lité que Jésu s e n ten d a it, en d is a n t : « ...et quiconque v it e t c ro it en m oi ne m o u rra jam a is ». (Jea n 11:26.) Il en te n d a it quelque chose qui tran scen d e les lim ites du m ilieu physique. E n quoi consiste donc la, v ra ie im m o rta lité ? C’est dans la p e rs is tan ce de la p e rso n n a lité ap rès la m ort. L es b a ttem en ts du cœ ur du S auveur se so n t tu s , son corps a été p lacé au tom beau, m as s a personna lité , la p a r tie é ternelle , v iv a it, se m o u v ait et a v a it son ê tre dans l’A u-delà é te rne l, auquel ses p e rsécu teu rs d em eura ien t fe rm és e t sa n s com préhension.

J e crois de to u te m on âm e en la p e rs is tan ce de la pe rso n n a lité ap rès la m ort. J e ne pu is cro ire a u trem en t. M ême la ra iso n e t l ’observation me le révèlent.

P ou r les c ro y an ts sincères au C hris tian ism e, pour tous ceux qui accep­te n t le C h ris t comm e S auveur, Sa R ésu rrec tio n n ’est p as un sym bole, m ais une réa lité .

Comm e C h ris t a vécu ap rès sa m ort, a in s i fe ro n t tous les hom m es, chacun p re n a n t sa place d a n s le m onde fu tu r , selon ses m érites.

D ans ce tte assu ran ce , l’obéissance à la loi d ivine d ev ra it ê tre une joie, non un fa rd e a u , c a r l’obéissance aux p rincipes évangéliques ap p o rte le bonheur e t la pa ix ... « Il n ’est p o in t ici, m ais il e s t ressu sc ité . » (L uc 2h:6.) C ar n o tre R édem pteur v it e t nous fe ro n s comme L ui. J e tém oigne devan t vous q u ’il v it en effet. Je le sa is e t j ’espère que vous le reconnaissez comme une div ine vérité .

Que le re to u r de chaque m a tin ée de P âques m ette m ieux en va leu r cette vérité e t rem plisse nos âm es de l’a ssu ran ce d iv ine que le C h ris t est v ra i­m en t ressu sc ité et, p a r L ui, l ’im m o rta lité de l’hom m e, g a ra n tie .

(E x tra its de Gospel Ideals.)

L ’E toile — 65 — A vril 1958

Page 8: tylous annon - LA FEUILLE D'OLIVIER

Entente Mondiale et Jeunesse Spirituelle

par FRERE RONALD INCALLS

CE m ois d ’av ril m arq u e l ’ouver­tu re de l ’E xposition U n iv e r­selle de B ruxelles 1958. P our

la p rem ière fo is depuis b ien des années, les hom m es e t les fem m es de tous les pays au ro n t l’occasion de c im en ter leu rs re la tio n s sp iritu e lle s e t politiques en m êm e tem ps q u ’ils ap p ren n en t e t se d iv e rtissen t en ­sem ble.

D ans n o tre ère ac tue lle , tra ca ssée p a r l’in ce rtitu d e e t la m éfiance, un essa i te l que nous en verrons b ien tô t se p résen te comm e une réponse à nos p riè res e t comm e le renouvelle­m en t de l ’optim ism e e t de l’espoir.

P ou r se rv ir ce bu t, le thèm e de l’E xposition , sym bolisé p a r « l’A to- m ium », e s t une d éc la ra tio n de fo i : la possib ilité pour l’h u m an ité de fa ire bénéficier les n a tio n s e t les peuples des a v an ta g es u ltim es de l ’A ge A tom ique.

N ous verrons tous les pays se

m e ttre en concert pour s ig n a le r de faço n définitive l’a rriv ée de l ’Age A tom ique, non pas en ta n t qu ’épo­que d ’h o rreu r et d ’a tro c ité , m ais com m e une ère de p a ix et de confian­ce. Cet idéal e s t b ien h au t, m ais nous savons qu ’il n ’est pas im possi­ble, et nous savons que c’est no tre responsab ilité personnelle de m e ttre n o tre vie en é ta t de pouvoir m ieux se rv ir ces b u ts exaltés.

Q uant à l’E xposition dans ses asp ec ts visibles e t m a térie ls , elle se ra g rand iose . Les sciences e t les a r ts du m onde se ro n t p résen tés dans les pav illons des d ivers pays. L a F ran ce , la B elgique, l’A llem agne, l’U .R.S.S., les U.S.A. et q u a ra n te - s ix a u tre s pays ou p rin c ip au té s y se ron t rep résen tés , chacun dans son édifice, chacun avec ses expositions.

Le m odern ism e de l ’E re A tom ique a dé term iné le s ty le de l’a rch ite c tu re e t de l’a tm osphère généra le de l’Ex-

E X P O S IT IO N U N IV E R S E L L E et IN T E R N A T IO N A L E de B R U X E L L E S 1958

C ette porte a é té conçue de te lls fa ço n , que sa co n struc tion ne puisse couper la perspective o fferte par la m asse im posan te de V A tom ium . L a porte est réalisée en hém icyle de 52 m. ; une h a u te cloison cin trée de 8 m . 50, com posée de grandes alvéoles, perm ei

la vue libre.

L a P orte de V A tom ium .

L ’E toile — 66 — A vril 1958

Page 9: tylous annon - LA FEUILLE D'OLIVIER

Section de la France.Ce pavillon aura une assise un ique présen tée sous form e d ’un crista l que l’on vo it à V avant-p lan de la photo. C ette assise é ta n t en p o rte -à -fa u x , la grande flèche que l’on vo it ici servira de con trepoids pour contre-balancer

to u t l’édifice.

position , comm e vous v errez dans les p h o tog raph ies qui accom pagnen t cet a rtic le . Ce ton m oderne e st sym ­bolisé p a r le m agnifique A tom ium qui dom inera tous les a u tre s édifices de l ’E xposition e t qui lui se rv ira de sym bole m ondial.

L ’A tom ium a 102 m è tres de h au t, e t rep résen te la fo rm e atom ique d ’un c r is ta l de m é ta l ag ran d i 150 m illia rd s de fo is. L es neuf a to ­m es de ce c ris ta l so n t rep résen tés p a r des sphères d ’ac ie r de 18 m ètres de d iam è tre chacune. Le so ir, elles se ro n t illum inées p a r la ro ta tio n de po in ts lum ineux, f a is a n t l’effet d ’é lec trons to u rn a n t a u to u r du noyau de l ’a tom e. D es expositions re la tiv es à l ’em ploi pacifique de l’énerg ie a tom ique se tien d ro n t dans les sphères in fé rie u re s e t un ascenseur u ltra -rap id e em p o rte ra les v is iteu rs dans l ’axe c en tra l de l’édifice, vers le re s ta u ra n t am énagé dans la sphère du som m et, 30 é tag e s au -dessus du sol. De nom breux hub lo ts p e rm e t­tro n t d ’avoir un p a n o ra m a e x tr a ­o rd in a ire su r l’E xposition et su r la Ville de B ruxelles.

De nom breuses personnes on t t r a ­vaillé p en d an t des années pour effec­tu e r la ré a lisa tio n de ce spectacle qui s ’o ffrira b ien tô t à nos yeux. De véritab les arm ées de spéc ia lis tes dans les dom aines des Sciences e t des B eaux -A rts se so n t appliquées avec a rd e u r e t avec vision pour nous

m o n tre r com m ent p o u rra ê tre no tre vie su r la te r re d ’ici peu.

P a rm i les sa v a n ts in te rn a tio n a le ­m en t connus qui on t p rê té leurs ta le n ts à ce m erveilleux p ro je t, nous som m es heu reux de c ite r un M or­mon, le D octeur H enry E y rin g de l’U n ivers ité d ’U tah à L ac Salé. Il s ’e st b ien d is tin g u é su r le p lan in te r­n a tio n a l au m oyen de ses tra v a u x avec l’E xposition , e t il a m érité d ’ê tre m en tionné fav o rab lem en t p a r ­m i les g ra n d s sa v a n ts du m onde dans un bu lle tin d’in fo rm atio n p u ­blié p a r l’ad m in is tra tio n de l’E xpo­sition .

P o u r les a m a teu rs du ciném a, il y a u ra , à l’occasion de ce tte E xpo­sition , un F es tiv a l In te rn a tio n a l du F ilm , où p a rtic ip e ro n t tous les pays.

L a B elgique a f a i t to u t pour fa ire de ce tte occasion un événem ent inoubliable. L a B elgique d ’il y a 50 an s e st reco n s tru ite , un p e tit v illage su r les te r ra in s de l’E xposi­tion qui servira, de com paraison et de co n tra s te en tre n o tre époque u ltra -m o d ern e e t celle de nos g ran d s- pa ren ts .

L a ville de B ruxelles e t la B e lg i­que to u t en tiè re se ro n t ouvertes au sc ru tin e t au d iv ertissem en t cons­tru c tif s de 35.000.000 de v is iteu rs en tre av ril e t octobre 1958 ! On p eu t dire que B ruxelles dev iendra la ville la p lus cosm opolite du m onde, qu ’elle dev iend ra une g ran d e source m on­d iale d ’ac tion , de p4ensée et d ’e n ten ­

L ’E toile — 67 — A vril 1958

Page 10: tylous annon - LA FEUILLE D'OLIVIER

Section des E ta ts-U n is.Le pavillon des E ta ts-U n is à l’E xp o sitio n de B ruxelles sera le p lus va ste édifice

circulaire du m onde.C onstru it en m a tière p la s­tique avec des m urs a tta ­chés en tre d,es colonnes d’acier doré, le pavillon sera recouvert d ’un to it de p la s­tique suspendu qu i présen ­tera l’aspect d’une roue d(

b icyc le tte .

A l’E xp o sitio n en hélicoptère.L es v is iteu rs v en a n t des qua tre coins du m onde à B ru xe lle s , lors de l’E x ­position U niverselle e t In terna tiona le de 1958, pourront s’y rendre d irec te ­m en t par la voie des airs. E n efiet, un héliport sera co nstru it sur les terra in s de l’E xp o sitio n , qui sera ré ­gu lièrem en t desservie par les hé li­coptères des lignes aériennes belges. V oici la m a q u ette du fu tu r héliport actuellem en t exposée à l’A ir T erm in u s

de B ruxelles.

dem ent hum ains. L a cu ltu re se développe p a r l’échange libre de pensée, et p a r le concert d ’efforts h um ains dans le b u t de p ro p ag er la p a ix et la confiance m utuelle . D ans ce tte m esure, l’E xposition U niverselle de B ruxelles 1958 s ’é ta b lit comm e cap ita le de C oncorde in te rn a tio n a le . P rê to n s à ce noble effo rt tou tes nos

L a P orte de l’E splanade.L a porte de l’E sp lanade donne accès à la large avenue au bout de laquelle se trouve l’A u d ito riu m . A gauche et à droite d’une large en trée de 19 m ., 2 soubassem en ts incurvés a u x la m ­bris d ’acajou et de cu ivre , serven t de socles à 2 séries de tr ip les portes « haubans » de 18 m. de hau teur , cou­vra n t les soubassem en ts incurvés, les m urs la téra u x et les 2/3 de l’en trée ; un a u ven t e st p révu , dont les porte- à -fa u x sur l’en trée son t repris par

des haubans.

p riè res e t tous nos m eilleurs vœ ux p eu r un succès b rillan t.

C ’est dans ce tte am biance cosm o­polite e t in te rn a tio n a le que se dérou ­lera cet é té n o tre g ra n d C ongrès de la Jeunesse de la M ission F ran ça ise . D epuis bien longtem ps, les p lans g én érau x de ce C ongrès son t à l’étude, e t il p rom et d ’ê tre encore

L ’E toile — 68 — A vril 1958

Page 11: tylous annon - LA FEUILLE D'OLIVIER

Section de l’U .R .S .S .L a section de VU .R.S.S. occupant 25.000 m%, l’U . R .S .S . a conçu un très va ste p a v i l l o n d’une arch itec ture grandiose.

L 'in té r ieu r du pavillon com prend u n va ste hall d’une grande élévation ainsi qu’une g a le r i e

circulaire.Un ciném a de 1.500 p la ­ces et un res ta u ra n t ccrmpléteront la p a rtic i­

pa tion russe.

L e pavillon du gaz.Le pavillon du gaz occupera environ U.000 m-' auquel il fa u t ajouterhOO m 2 occupés par un portique m onum enta l et 350 m 2 environ d<

terrasses.L ’arch itec te de B elle fro id a conçu un pavillon à ossa ture tubula ire qui sera revê tu de plaques de paille de lin com prim é. Il se présen tera sous fo rm e d ’équerre et sera situé en face du P alais I I du com plexe du

C entenaire.

une plus g ran d e réu ssite que les C ongrès précéden ts.

T out se ra à so u h a it — bal, p ro ­g ram m e, banquet, ac tiv ité s , sessions de conférence où nous recevrons de l'a ide e t de l’in sp ira tio n de nos chefs, et il y a u ra m êm e du tem ps libre, nous p e rm e tta n t de re g a rd e r de p rès l’E xposition de B ruxelles, et

de passer quelque tem ps dans cette a tm osphère d ’en ten te cordiale en tre les d iverses na tions...

A llons donc tous à B ruxelles, et p renons p a r t aux g ran d es bénédic­tions que le Seigneur D ieu nous accorde dans cet âge m y sté rieu x et sp lendide de l’A tom e ! *

Le pavillon de l’urbanism e.Le com plexe de l’urbanism e se déve­loppera sur une longueur d’environ 160 m. et aura une superficie d<

6.000 m - .Il com prendra un pavillon et uni m a q u e tte en plein air, séparés pat une to u r , œ uvre de l’arch itecti B ourgeois. L e pavillon a été conçu par les arch itec tes V anden Berghc

et G offaux.La m a q u e tte de p lein air pourra être vue d ’une galerie circulaire d( 4,50 m. de h au t et représen tera uni

agg lom éra tion m odèle.

L ’E to ile 69 — A vril 1958

Page 12: tylous annon - LA FEUILLE D'OLIVIER

A d a m S. B ennion.

L ’A N C IE N A dam S harp B ennion du Conseil des Douze A pôtres est décédé, m ard i m a tin , le

11 fév rie r , à l ’H ôp ita l L.D.S. de S a it L ake C ity, U tah .

L ’A pôtre âgé de 71 ans m eu rt à la su ite d ’une h ém orrag ie céréb ra le qui l’a v a it a t te in t six jo u rs av an t. Le d é fu n t é ta i t beaucoup apprécié en ta n t q u ’éduca teu r e t hom m e d ’E ta t .

L ’A ncien B ennion fa is a it p a r tie du Conseil depuis cinq ans. Il fu t nom m é à cet office le 6 av ril 1953 à une C onférence G énérale de l ’E glise.

Il am ena au H a u t Conseil de l’E glise l ’expérience de to u te une vie d ’éd uca tion ad m in is tra tiv e e t re lig ieuse. Son tra v a il dans l ’Ecole du D im anche fu t d ’une v a leu r e x tra ­o rd inaire .

L ’A ncien B ennion n a q u it à T ay- lorsville, dans le com té de S a it L ake, le 2 décem bre 1886, fils de Joseph B. e t M ary A nn S harp B ennion.

Un Apôtre e s t M o r t

Q uand il a v a it m oins de deux ans son père m o u ru t la is sa n t sa. m ère et cinq a u tre s e n fa n ts . P e n d a n t sa vie il ne cessa it de louer s a m ère pour l ’influence q u ’elle a v a it p rodu ite su r sa fo rm a tio n et son destin . « C’é ta i t son ten d re am our e t ses sacrifices sa n s nom bre qui m ’in sp ira ie n t la po u rsu ite de m es h au te s é tudes », d isait-il.

L a p rem ière P résidence de l’E glise lui a rendu ce t r ib u t le jo u r des obsèques.

« L a c o m m u n a u té , l ’E ta t , e t l’E g lise v ien n en t de so u ffrir une g ran d e p e rte avec la m o rt de l’A n­cien A dam S harp B ennion.

« R a rem e n t un hom m e a am assé un si riche h é rita g e accom plissan t dans a u ta n t de dom aines des effo rts v itau x q u ’a f a i t ce g ran d personnage. Son en thonsiasm e e t son in tense én e r­gie, son c a rac tè re p lein de qualités , ses h au tes espérances e t ses a sp ira tio n s , ses idéaux trè s élevés, son p a tr io ­tism e pur, sa fo i sim ple e t en m êm e tem ps profonde, e t sa dévotion loyale a jo u ta ie n t à ses m agnifiques accom ­p lissem ents une sp lendeu r sacrée.

« D ans le dom aine de l’éducation il te n a i t de h a u ts postes, il f u t d irec­te u r des in s titu tio n s d ’éducations de l ’E glise. D an s le dom aine ad m in is­t r a t i f , com m ercial e t financier, il é ta i t associé avec les hom m es p leins de vision e t d ’hab ile té .

(S u ite à la page 88.)

L ’E toile — 70 — A vril 1958

Page 13: tylous annon - LA FEUILLE D'OLIVIER

La Mort de l’Ancien

Thomas E. McKay

T HOMAS e . M cKAY, A ssis tan t du Conseil des 'Douze A pôtres e t f rè re du P ré s id e n t D av id O.

M cK ay, e st m o rt le m ercred i 15 ja n ­vier 1958 ap rès une longue m alad ie ré s u lta n t d ’une crise card iaque.

Il a v a it 82 ans.L a som m ité d ’une vie passée au

serv ice de ses sem blab les comm e fe rm ie r, in s tru c te u r , fonc tio n n a ire de l’E ta t , s u r in te n d a n t des écoles, m issionna ire , P ré s id en t d ’un P ieu et P ré s id en t d ’une m ission, f u t quand on le nom m a comme A u to rité G éné­ra le de l ’E g lise en 1941.

U n des dix e n fa n ts de D avid et Je n n e tte E v an s M cK ay il n a is sa it le 29 octobre 1785, à H untsv ille , C om té de W eber, en U tah . Il p a ssa it sa jeunesse à tra v a ille r dans la fe rm e de son père e t à pou rsu iv re ses é tudes aux écoles no rm ales de chez lui.

Il fu t appelé tro is fo is en m ission, d an s deux il s e rv it com m e P ré s id en t de la M ission Suisse A llem ande. Il o ccupait ce poste quand la. deuxièm e G uerre M ondiale é c la ta . Il fu t l’in s ­tru m e n t de l’évacua tion des m ission ­n a ire s aux E ta ts-U n is , en ce m om ent peu heureux .

R e n tra n t à S a it L ake C ity, il f a i ­s a i t fonc tion de P ré s id en t des M is­sions E uropéennes e t d ir ig e a it l ’ac ­tiv ité des « d ites » m issions p a r éc rit p en d an t la durée de ce tte guerre .

Il é ta i t engagé dans ce tra v a il au m om ent de sa nom ination comme un des cinq p rem iers A ssis tan ts du Conseil des Douze.

Il fu t m arié à F aw n B rim hall et leur m a r iag e fu t , béni de cinq en ­fa n ts , q u a tre filles e t un fils. *

« The C hurch N ew s »,T raduction par R a ym o n d P iero tti.

L a fo i lance un p on t su r l’abîm e de la m ort,P ou r adoucir le choc q u ’une aveugle n a tu re ne s a u ra it éviter.

E dw ard Y o u n g , P ensées N octu rnes , iv , 1745.

L ’E toile — 71 — A vril 1958

Page 14: tylous annon - LA FEUILLE D'OLIVIER

Jésus,

la (jZésazzec

et la U'iepar J. REUBEN CLARK, Fils

MA R TH E, a lla n t à la ren co n tre

de Jésus, venu pour re s su s­c ite r son f rè re L aza re d ’en­

tre les m orts, « afin que les A pôtres p u issen t cro ire », d isa it: « Seigneur, si tu eusses été ici, m on f rè re ne s e ra it pas m ort. M ais, m a in te n a n t même, je sa is que to u t ce que tu d em anderas à D ieu, D ieu te l’acco r­dera . Jésu s lui d it : Ton frè re re s ­su sc ite ra . Je sa is, lui répond it M arthe, q u ’il re s su sc ite ra à la ré su rrec tion , au dern ie r jou r. Jésu s lui d it : " Je s u is la résu rrect ion e t la v ie . Celui qui cro it en moi vivra, quand m êm e il s e ra it mort ; e t quiconque v it e t cro it en moi ne mourra jamais. Crois- tu cela ? Elle lui d it : Oui, Seigneur, je cro is que tu e s le Christ, le Fils de Dieu, qui dev a it ven ir dans le m onde. »» (Jean 11:21-21.) A insi le C hris t, la plus g ran d e figure de tous les tem ps, a -t-I l tém oigné de Lui-m êm e. E t a in s i l’hum ble M ar­the, rép o n d a it p a r son tém oignage, si sim ple, s i c la ir, s i d ro it, aussi loin de to u te équivoque et aussi vaste que celui de P ie rre en personne, quand il d éc la ra it : « Tu es leC hris t, le F ils du D ieu v iv an t. » (M a tt. 16:16.)

A ussi est-ce à l’hum ble M arthe , qui se liv ra it aux tra v a u x dom esti­ques, q u ’a été ad ressé ce g ran d m essage, le plus g lo rieux de tous les

tem ps. Les nom m es en on t vécu, ils son t m o rts pour lui, dès le tem ps où C aïn tu a Abel. Il f u t fo rm é, dès le com m encem ent, au m om ent où, com ­me l’exprim e le S eigneur à Job, en lui rep ro ch an t son in telligence su p e r­ficielle « les fondem en ts de la te r re fu re n t é tab lis ... quand les étoiles du m a tin c h a n ta ie n t ensem ble e t que tous les fils de D ieu c ria ie n t de joie ». (Job 38:Jt-7.) E t les fils de D ieu c ria ie n t parce que le p lan g lo­rieux fu t a lo rs conçu, e t la voie tracée , la voie d ro ite e t é tro ite qui m ène ceux qui la fou len t ju sq u ’au bout à la destinée div ine que le P ère leur ré se rv a it, quand ils fu re n t o rg a ­n isés, a v a n t que le m onde fû t.

E n e x am in an t les d ix-neuf cen ts années qui se so n t écoulées, nous nous é tonnons que, p a rm i tous ceux qui m a rch a ien t e t p a r la ie n t avec Jésu s en G alilée e t en Judée, si peu a ien t com pris ou cru Son m essage. E t p arm i les innom brab les m illiers qui on t vécu e t en tendu son m essage depuis lors, com bien ra re s so n t ceux qui on t rée llem en t cru e t su iv i Sa voie ! P ou r b ien des m u ltitu d es , il en e st allé com m e pour les P h a r i­s ien s dans leur hypocrisie : « Ce peuple m ’honore des lèvres, M ais son cœ ur e st éloigné de moi. C’est en v a in q u ’ils m ’honoren t, E n ensei­g n a n t des p récep tes qui so n t des com m andem ents d ’hom m es. » (M att.

L ’E toile 72 — A vril 1958

Page 15: tylous annon - LA FEUILLE D'OLIVIER

7:6ff ; M a tt. 15:8ff.) Les foules s ’a ttro u p a ie n t a u to u r de L u i en P a les tin e , non pas à cause des v é ri­tés sp iritu e lle s q u ’il p roc lam ait, ni pour su iv re le m ode de vie qu ’il a n n o n ça it e t m en ait. Ils se sou ­c ia ien t peu des uns e t des au tre s . Ils vena ien t à L u i parce qu’i l g u é rissa it les m alades, re n d a it l’u sage de leurs m em bres aux estrop iés , c h a ssa it les esp rits m alins. P o u rta n t, du fa i t q u ’il c h a ssa it les d iables, ils l ’accu ­sa ie n t d ’ê tre en ligue avec B elzébuth {M att. 12:2k ; M arc 3:22 ; L uc 11:1k-36), e t quand II g u é rit le jo u r du S abbat, ils te n tè re n t de le tu er. {Jean 5:16.)

Ils se p re ssa ie n t en p lus g ran d es m asses au p rès de L ui quand II d is­tr ib u a i t le pa in et les poissons sans fra is et, poussés p a r leur fol égo ïs­me, ils ch e rch a ien t à fa ire Roi ce b ien fa iteu r généreux . M ais quand Jésu s d éc la ra : « Je su is le p a inv ivan t qui e st descendu du ciel. Si quelqu’un m ange de ce pain , il v iv ra é ternellem en t ; e t le p a in que je don­nerai, c ’est m a cha ir , que je donne­ra i pour la vie du m onde. » {Jean 6:51.) Ses d iscip les m u rm u rè ren t et, p ar la su ite , beaucoup ne le s u i­v iren t plus, ca r ils ne Le com pre­n a ien t pas d a v a n ta g e que la. S am a­rita in e , au P u its de Jacob , quand II lui p a rla de la « Source de V ie » {Jean k :lk ) . L o rsq u ’il p roc lam a Sa. propre m ission, les P h a ris ien s e t les G rands P rê tre s envoyèren t des so l­d a ts pour l’a r rê te r {Jean 7:11). Q uand II d éc la ra qu ’il é ta i t le Bon B erger, ils a s su ra ie n t q u ’il é ta it possédé {Jean 10:1). Il exp liquait que L ui e t Son P ère n ’é ta ie n t q u ’U n et d ’abord , ils ch erchèren t à Le lapider, pu is à Le sa is ir {Jean 10:22). Q uand II affirm a : « A van t quA bra- ham fû t, Je su is », ils te n tè re n t à nouveau de Le lap ider {Jean 8:55) e t quand II d éc la ra Sa filiation d i­vine et la résu rrec tio n , ils vou lu ren t Le tu e r {Jean 5:17).

A N aza re th , Ses am is e t voisins voulaien t Le je te r en bas d ’une f a ­laise pour avo ir annoncé le S a lu t un iversel, m ais « Il p a ssa au m ilieu d ’eux e t d isp a ru t » {Luc k:16) ;

p lus ta rd , re je té à la fo is p a r ceux- là e t Ses p rop res p a re n ts e t p roches, Ses frè re s e t sœ u rs (d it le réc it) Il d éc la ra à ce propos en le leur rep ro ­ch an t : « N ul n ’est p rophète en son pays, ni p a rm i les siens, n i d a n s sa m aison. » {M att. 6:1-6.)

E nfin, Jean , celui qui baptisa, le C h ris t e t p roc lam a : « Voici l’A gneau de D ieu, qui lave les péchés du m onde » {Jean 1:29), L u i envoya ses d iscip les qui d o u ta ien t et L ’in te rro ­gè ren t : « E s-tu celui qui doit ven ir, ou devons-nous en a tte n d re un a u ­tre ? » {M att. 11:3.) M ais les p u is ­sances du M al Le connaissa ien t. A insi les dém ons p ro c lam aien t Son m essage e t Sa vérité , en Le su p ­p lia n t de ne pas les envoyer dans l’abîm e san s fond {M att. 8:28-3k ; M ar. 5:1-20, L uc 8:26-39) ; de m êm e, le dém on, dans la synagogue de C apernaüm {M arc 1:21-28, L uc k:31-37) e t les dém ons en ce jou r des m i­racles, où fu t g uérie la belle-m ère de P ie rre {M att. 8:lk-17, M arc 1:29- 3k, L uc k:38-kl). L uc ife r, le F ils du M atin {Isaïe lk:12) qui é ta i t tom bé si bas, ju sq u ’au plus pro fond de l’E n fe r, Le connu t su r la m on tagne de la T en ta tio n e t ch e rch a it à Le d é tru ire {M att. k : l - l l ; M arc 1: 12-13 ; L uc k:l-13).

Se voir re je te r p a r le m onde et p a r les siens n ’a v a it pas rem pli Sa coupe d ’abandon. L ors de la c ru c i­fixion, tan d is que les p a ssa n ts e t les so ldats se m oquaien t, p la isa n ta ie n t e t L ’in ju ria ie n t {M att. 27:39-kk ; M arc 15:29-32 ; L uc 23:36-39), cloué seul su r la croix, à p a r t un la rro n de chaque côté, abandonné non se u ­lem ent p a r la foule des badauds, m ais p a r les cen ta ines de gens qu ’il a v a it guéris , les m u ltitu d es q u ’il a v a it nou rries, les foules avides qui vou la ien t Le fa ire ro i ; Il é ta i t c ru ­cifié, abandonné de Ses disciples, m êm e p a r Ses A pôtres, qui s ’é ta ie n t van tés d ’ê tre dévoués e t loyaux ju s ­qu ’à la m ort {M att. 26:35 ; M arc lk:31), abandonné p a r tous, s a u f Sa m ère, la sœ ur de celle-ci e t M arie- M adeleine, avec Je a n le B ien-A im é {Jean 19:25) e t quelques fem m es qui d em eu ra ien t à d is tance {M att. 27: 55). A insi crucifié dans Son infinie

L ’E toile 73 A vril 1958

Page 16: tylous annon - LA FEUILLE D'OLIVIER

solitude, abandonné, p rê t à re n ­dre l’E sp rit, Son p u issan t ch ag rin s ’échappa en ce cri de m orte l d éses­poir : « Mon D ieu, m on D ieu, p o u r­quoi m ’as-T u abandonné ? » (M a tt. 27:46 ; M ar. -Z5:34.) A insi e s t- il m ort, afin que p a r Sa m ort, nous et tous les au tre s e n fa n ts de D ieu, nés depuis A dam , pu issions vivre.

A lors, à l’aube du tro isièm e jou r, la p ie rre fu t roulée, la tom be s ’ou- v r i t et le C h ris t se d ressa , ê tre glo­rieux e t ressu scité , la cha ir , les os et l’e sp rit réun is, fa is a n t l ’âm e p a r ­fa ite , les P rém ices de la R ésu rrec ­tion .

R essuscité , Il a p p a ru t d ’abord à M arie-M adeleine (M arc 16:9), puis aux fem m es qui, o b é issan t à l’o rdre du C h ris t {M att. 28:9-10), a llè ren t d ire aux d iscip les que le C h ris t é ta it ressu scité , m ais les d iscip les c ru ren t que ce n ’é ta i t que de folles im a ­g in a tio n s {Luc #4:9-11). A lors II se m ontra, à P ie rre {Luc #4:34 ; I Cor. 15:5) e t aux deux disciples se re n ­d a n t à E m m aiis {Luc #4:13-2# ; M arc 16:12-13), puis au x A pôtres réun is, sa u f T hom as {M arc 16:4 ; L uc #4: 33-49 ; Jean 20:19-33) e t, une se­m aine p lus ta rd , aux A pôtres au com plet {Jean #0:#4-#9), dont ch a ­cun m a n ife s ta it son scep tic ism e ju s ­qu ’à ce qu ’ils a ie n t vu e t touché le R essuscité , en cha ir e t en os. P u is Il a p p a ru t au groupe au L ac de T ibériade {Jean #1:1-14), en su ite à Jacq u es {I Cor. 15:7) e t à cinq cen ts personnes réun ies ( / Cor. 15:6) et enfin aux Douze, a v a n t Son A scen­sion à B éthan ie {M arc 16:15-19 ; L uc #4:50-51 ; A ctes 1:9-11). A tou s ces gens-là , le C h ris t é ta i t connu comme C h ris t m orte l e t ils en p o rtè re n t tém oignage.

A près Son A scension à B éthan ie , Il rev in t encore su r te r re , dans l’hém isphère occiden tal e t p rêcha, en o p é ra n t de g ran d s m irac les, aux m u ltitu d es qui L ’y a tte n d a ie n t, car ces m u ltitu d es é ta ie n t ces a u tre s agneaux , d o n t II a v a it parlé à Ses disciples à Jé ru sa lem , en d isan t q u ’il d eva it les v is ite r {Jean 10:16; 3 N éph i 15-16). P ou r ceux-là, Son corps ressu sc ité fu t au ss i une réa lité v ra ie (3 N éphi 11).

D ix-hu it siècles plus ta rd , le P ère e t le C h ris t re v in re n t encore su r te rre , d ans cet hém isphère , en ré ­ponse aux p riè re s a rd en te s du jeune Joseph Sm ith . L à encore, le corps de C h ris t ressu sc ité se m o n tra com ­me une réa lité , au ss i réel que lo rs­q u ’il a p p a ru t à M arie-M adeleine et aux fem m es, aux A pôtres, aux cinq cen ts, e t au groupe su r le bord du L ac de T ibériade.

Tous le v ire n t de leu rs yeux et beaucoup to u ch è ren t de leurs m ain s le corps du C h ris t ressu sc ité e t tous e n ten d iren t Sa voix de leu rs oreilles. Ils sa v a ie n t q u ’il é ta i t une v ra ie personne, un ê tre ressu scité . A insi tra v e rsa - t- i l le cycle en tie r que D ieu a tra c é e t décré té pour chacun de nous, cycle qui m an ife s te le b u t de no tre c réa tio n e t n o tre destin final.

Le p rem ier s tad e est l ’existence pré-m orte lle d ’une in te lligence h ab i­ta n t un corps sp iritu e l {A braham 3:21 ; D. e t A . 93:29 ; E th e r 3:15 ; M oïse 3), car J e a n a déc la ré au su je t du C h ris t : « Au com m ence­m en t é ta i t la P aro le , e t la P aro le é ta it avec D ieu, e t la P aro le é ta it D ieu. E lle é ta i t au com m encem ent avec D ieu. E t la P aro le a é té fa ite cha ir , e t elle a h ab ité p a rm i nous, pleine de g râce e t de v é rité ; et nous avons contem plé sa g lo ire, une g lo ire comm e la g lo ire du F ils u n i­que venu du P ère . » {Jean 2:1-#, 24.) Au second s tad e v ien t le corps m or­te l où hab ite le corps sp iritu e l, en g en d ré d iv inem ent, pour le C hris t {Luc 1:30; I N éph i 11:18; M osiah 3 :8 ; A im a 7:10) ca r l’A nge d u Sei­gn eu r annonça sa conception à M arie e t qu ’elle e n fa n te ra i t celui qui s e ra it appelé le F ils du T rès- H a u t {Luc 1:30). Le tro isièm e s tad e com porte une période de m o rt pour le corps m orte l, où e sp r it e t corps se sé p a re n t et, ta n d is que le corps m orte l repose d ans la tom be, l’esp rit se r t {A im a 40:22 ; Joseph S m ith GospeZ D octrine , 582, 595 ; D iscours de B r ig h a m Y o u n g , p. 578). P ie rre nous d it que, pour le C h ris t, ce s e r ­vice co n sis ta à p rêcher au x esp rits em prisonnés, qui a v a ie n t désobéi au tem ps de Noé ( / P ierre 3:19) e t la révé la tion m oderne d i t que le C hris t

L ’E toile — 74 — A vril 1958

Page 17: tylous annon - LA FEUILLE D'OLIVIER

a auss i v is ité les peuples de cet hém isphère , quand Son corps é ta i t d ans la tom be {3 N éph i 9).

Le qu a trièm e e t de rn ie r s tad e v ien t q uand le corps m orte l purifié est ressu sc ité de la tom be, pour rece ­voir à nouveau le corps sp iritu e l, les deux d ev en an t a lo rs l’âm e é ternelle {A im a hO, 2 N ép h i 9:15 ; D. et A . 88:15). Le C h ris t fu t les prém ices de ce tte réunion.

P ou r les S a in ts des D ern ie rs Jo u rs , tous ces s tad e s son t réels. P ou r nous, la vie a v a n t d ’avoir un corps m orte l e s t to u t aussi v ra ie que la vie que nous m enons m a in te n a n t. P ou r nous, celle-ci n ’est pas plus effective, pas plus réelle, que la, vie à ven ir et pour nous, c ’e s t une ce rtitu d e auss i absolue que le res te , que dans la vie fu tu re , nous au rons, comm e le C hris t, le corps p résen t, m a is recréé, que n o tre e sp r it ré h a b ite ra pour une ex istence de p ro g rès é te rne l. Nous rendons un so lennel tém o ignage de la v érité de ce tte h a u te d éc la ra tion du C h ris t L ui-m êm e : " Or, la v ie é te rn e l le , c ’e s t qu’i ls t e c o n ­n a is se n t , to i, le s e u l vrai Dieu, e t ce lu i que tu a s en v o y é , J é s u s - Christ. " {Jean 17:3.) Le S a in t des D ern ie rs Jo u rs s a i t to u tes ces cho­ses, comm e il e st convaincu de to u tes les a u tre s choses sp iritu e lles , au ss i sû r q u ’il v it ac tue llem en t. C ar, P au l le d é c la ra it aux C orin th iens :

« ...l’E sp rit qui v ien t de D ieu, a fin que nous connaissions les choses que Dieu nous a données par sa grâce. E t nous en parlons, non avec des discours qu ’enseigne la sagesse h u ­m aine, m ais avec ceux qu’enseigne l’E sp r it, em p loyan t u n langage sp i­r itu e l pour les choses sp iritue lles ». {1 Cor. 2:9ff.) L ’E sp rit de D ieu f a i t co n n a ître au x hom m es les a ffa ire s de l’e sp rit.

G râce à la révé la tion m oderne, le S a in t des D ern ie rs Jo u rs s a i t que la, bénédic tion de la m o rta lité fu t d o n ­née à A dam et, p a r lui, à ses en fan ts , à cause de la chute , lorsque A dam u sa de son libre a rb itre et cho isit la voie qui nous donna des corps m ortels à tous {M oïse 5 ; A im a U2:2; H élam an 1^:16.) N ous savons que

ces corps é ta n t m orte ls, do iven t pé­r ir . N ous savons aussi que pour e ffectuer la réun ion du corps m ortel e t de l’e sp r it é te rne l dans un é ta t de p e rfec tio n éternelle , selon le p lan de D ieu e t la destinée hum aine , il f a l la i t la rédem p tion de la C hute d’A dam . N ous savons que pour accom plir ce tte R édem ption , le C h ris t est venu su r te r re où II p r i t un corps m ortel, conçu p a r la p u is­sance divine. N ous savons que le C h ris t é ta i t en fa i t le F ils de D ieu, Son F ils unique, e t que p a r Sa ré ­dem ption , Il e s t devenu le R édem p­teu r du m onde, les P rém ices de la R ésu rrec tio n (op. c it.). N ous accep­tons ces p rinc ipes litté ra lem en t et en p roclam ons no tre ce rtitu d e au m onde. N ous savons que le C h ris t é ta i t un g ra n d M aître , un g ran d philosophe, un g ran d sa v a n t, un g ra n d psychologue, m ais nous d éc la ­rons et savons que to u t cela n ’é ta i t que secondaire , p a r ra p p o r t à Son v ra i c a ra c tè re e t que Sa v é ritab le m ission é ta i t de réd im er les hom m es de la C hute d ’A dam p a r la R édem p­tion q u ’il e ffectua. N ous déclarons que c ’est le p lus g ran d don qui a it jam a is é té f a i t à l ’hom m e, car, sinon , il n ’y a u ra i t po in t d ’im m or­ta lité de l’âm e, qui e st l’e sp r it et le corps de l’hom m e {D. e t A . 88:15). N ous affirm ons que ceux qui n ien t ces fa i ts , n ien t le C h ris t et son t soum is à tou tes les condam nations qui en so n t la conséquence, enfin que ceux qui le n ien t ap rès avoir connu la lum ière, « ils c rucifien t pour leur p a r t », comme l’a d it P au l aux H ébreux, « le F ils de D ieu et l ’ex ­posen t à l ’ignom inie ». {Héb. 6:6.)

D onc, C h ris t d isa n t à M arth e : « Je su is la R ésurection » est une v érité é ternelle, inchangeab le , aussi longue et indén iab le que l’é te rn ité m êm e. P a r la n t à Ses A pôtres, dans la C ham bre de la Cène, le C hris t ré p é ta it : « Je su is le chem in, la vérité , e t la vie. N ul ne v ien t au P ère que p a r moi. » {Jean 1U:6.)

C’est, un fa i t , qui ex is te e t ré g it les hom m es e t les fem m es de l ’u n i­vers, que les hom m es l’accep ten t ou le re je tte n t. L a v é rité éternelle ne dépend pas de la volonté ni de la

L ’E toile — 75 — A vril 1958

Page 18: tylous annon - LA FEUILLE D'OLIVIER

com préhension, ni de la fo i des hom ­m es. E t ce tte bénédic tion infinie de la R ésu rrec tion est le lot de chaque ê tre hum ain né su r ce tte te r re , quelle que so it sa vie e t sa conduite su r te rre . Le C h ris t a rédim é de la C hute to u t hom m e né m orte l. P au l a affirm é ce p rincipe : « Commetous m eu ren t en A dam , de mêm e aussi tous rev iv ro n t en C hris t. » (7 Cor. 15:22 ; M osiah 3 ; A im a 40:42.) N ous décla rons, avec P au l (7 Cor. 15:40), que lors de la R ésu r­rec tion , les corps re s su sc iten t avec des g lo ires d ifféren tes, selon le genre de vie qu 'ils au ro n t m ené su r te r re (73. et A . 76:78). N ous ob te­nons d ans l’A u-delà la g loire, le p lan d ’ex istence, l’é ta t que nos vies vécues ici-bas on t p réparés . C ar une loi a été donnée, qui ré g it tou tes choses. Si nous voulons ob ten ir la gloire, comme récom pense, il f a u t v ivre selon la loi, fa ire ce qui nous don­n e ra des d ro its à ob ten ir. C ar si nous n ’obéissons pas à la loi pour accom plir ce su r quoi se b a sen t la g lo ire, la bénédiction , nous ne pou­vons dem eurer dans la g lo ire (D. et A. 88:13).

L orsque Jésus d é c la ra it à M arth e : « Je su is la R ésu rrec tio n et la Vie » e t aux A pôtres : « Je su is la Voie, la V érité e t la Vie », a jo u ta n t, à M arthe , que la foi en L ui do n n a it la vie aux m orts e t la vie é ternelle aux v ivan ts , Il a é tab li la loi qui gouverne le s a lu t et l ’ex a lta tio n é te rne ls . A la m u ltitu d e dans le Tem ple, dans le T résor, Jé su s a d it : « C ’est pourquoi je vous ai d it que vous m ourrez d a n s vos péchés ; car si vous ne croyez pas ce que je suis, vous m ourrez dans vos péchés. » (Jean 8:24.) E t P ie rre , s ’a d re s sa n t à Anne, le G rand P rê tre e t à ses p a ­reils, à Jé ru sa lem , a décla ré au su je t de Jésus, le C h ris t : « Il n ’y a de sa lu t en aucun au tre ; ca r il n ’y a sous le ciel aucun a u tre nom qui a it été donné p a rm i les hom m es, p a r lequel nous devions ê tre sauvés. » (A ctes h:12.) E n effet, « la Voie, la V érité e t la Vie » de Jé su s son t •^our chacun des e n fa n ts de D ieu et donnés g ra tu ite m e n t à tous ceux qui cherchen t : Il appelle chacun de

nous : « V enez à moi, vous tous qui ê tes fa tig u é s e t chargés , e t je vous d o nnera i du repos. P ren ez m on joug su r vous et recevez m es in s tru c tio n s , c a r je su is doux et hum ble de cœ ur ; e t vous trouverez du repos pour vos âm es. C ar m on joug e st doux, et m on fa rd e a u léger. » (M a tt. 11:28- 30.)

D ans le plus sublim e serm on de tous les tem ps, prononcé su r la M on­ta g n e e t ad ressé aux m u ltitudes , Il nous a enseigné quelques-uns des élém ents essen tie ls de « la Voie, la V érité e t la Vie », en d isan t :

H eureux les pauvres en e sp r it, car le royaum e des d e u x est à eux !

H eureux les a ffligés, car ils seront consolés !

H eureux les débonnaires, car ils hériteron t la terre !

H eureux ceux qui ont fa im et so if de la ju s tice , car ils seront ra ssa ­siés !

H eureux les m iséricord ieux, car ils ob tiendron t m iséricorde !

H eureux ceux qu i ont le cœ ur pur, car ils verro n t D ieu !

H eureux ceux qui procuren t la pa ix , car ils seront appelés fils de Dieu !

(Matt. 5 : 3 - 9 )V ous avez appris qu’il a été d it :

Tu a im eras ton prochain , e t tu haïras ton ennem i. M ais m oi, je vous dis : A im ez dos ennem is, bé­n issez ceux qui vous m a u d isse n t. fa ite s du bien à ceux qui vous h a ïssen t, e t priez pour ceux qui vous m a ltra ite n t e t qui vous p e rsécu ten t.

(Matt. 5 : 4 3 - 4 4 )Le divin com m andem ent de la

ch a rité donne le seu l e t unique rem ède qui ap p o rte ra une p a ix du ­rab le au lieu de la tra g é d ie s a n ­g lan te qui dévaste le m onde. La ha ine est née de S a ta n ; elle engen ­dre le m eu rtre , le second des crim es énum érés p a r D ieu. E lle frap p e l’ami d ’au jo u rd ’hui e t en f a i t l’ennem i de dem ain . U ne fo is qu ’elle s ’e st a t t a ­quée à une na tio n , elle flam be en incendie v iolent, qui consum e ceux qui l ’ont allum é. Ceux qui p ro p a ­g en t la ha ine com posent un poison, dont ils se ro n t eux-m êm es v ictim es.

L ’E to ile — 76 — A vril 1958

Page 19: tylous annon - LA FEUILLE D'OLIVIER

L a haine, déchaînée à l ’échene m on­d ia le , échappe à to u te d irec tion e t à to u t contrô le. E lle dévore l ’in té g rité des n a tio n s, elle corrode leur to lé­rance , elle p o u rr it l ’am our fra te rn e l, elle débauche les p lus élevés comme les p lus bas, elle p ro s titu e to u t ce qu i est cher à l’hom m e civilisé, elle a tta q u e m êm e les ra p p o r ts sac rés du foyer fam ilia l.

N ous a u tre s ch ré tien s , qui p ro ­fessons le C h ris t e t proclam ons Son E vang ile , nous dém entons nos p ro ­te s ta tio n s et d éc la ra tio n s, nous de­venons « comm e l’a ira in qui résonne, ou comme une cym bale qui re te n ­ti t » (7 Cor. 13:1) si nous ne vivons pas selon la f r a te rn i té des hom m es, si nous n ’obéissons pas nous-m êm es à ce tte d ivine loi de ch a rité . A ussi sû r qu ’il y a un D ieu au ciel, Qui a prom ulgué ce tte loi, aussi c e r ta in e ­m en t nous ne pou rrons y éch ap ­per. M ais si nous observons la loi ; s i nous suivons le chem in tracé p a r le C h ris t, nous serons h é ritie rs de la G loire C éleste d o n t p a rla P au l (7 Cor. 15:U0), nous se rons au nom ­b re de ceux « dont les corps sont célestes, dont la g lo ire e st celle du soleil, savo ir la glo ire de D ieu, la plus h au te de tou tes, e t don t le soleil du firm am en t est donné comm e type dans les E c ritu re s (D. et A . 76:70) ; ceux-ci d em eureron t en la p résence de D ieu et de son C h ris t aux siècles des siècles. » (D. et A . 76:62.)

E n te rm in a n t, je p r ie ra i en ces te rm es :

« N o tre P ère , Qui es au x cieux, T o u rn e vers nous, Tes en fan ts so u f­fra n ts , une oreille favo rab le . E coute nos paro les de labeu r e t de douleur. C onduis-nous d ans la voie de la ju s ­tice . E nseigne-nous l’hum ilité de T on F ils . A ccorde-nous la fo rce de ré s is te r à l ’A dversa ire . G arde-nous

de la ten ta tio n . E coute tes fils e t tes filles ég a rés e t donne-leur T a paix et T a consolation . »

« D onne-nous en g ran d e abon ­dance le don de la fo i, la foi en l’E vang ile du C hris t, c a r c ’est un de Tes dons, la foi en T a bonté, T a m i­séricorde, Ton am our. Edifie en nous le tém o ignage de la v é rité e t acco r­de-nous la sagesse de co n n a ître la vérité , ca r elle nous re n d ra libres. »

« F a is que la ch a rité , la. p a tience , la to lé rance e t l ’am our à l’ég a rd de nos sem blables nous v iennen t e t d e ­m eu ren t avec nous. B an n is de nos cœ urs tou te haine , ca r là où réside la haine, Ton esp r it e t T a ju s tice ne peuven t h ab ite r. »

« N ous voulons ê tre T es fils et filles obéissan ts , e t avancer su r la voie que Tu as m arquée pour nous, en ob se rv an t Tes com m andem ents, en su iv a n t les pas de l’hum ble Jésus, Ton F ils unique. N ous connaissons nos fa ib lesses e t nos in firm ités ; nous savons que la ch a ir e s t fa ib le . M ais nous désirons su iv re T a voie. Aide nos e sp rits à ê tre fo r ts , ca r nous voulons v ivre selon Ta parole. Edifie en nous un tém o ignage tou jou rs c ro issan t que Jésu s e st le C hris t, Ton F ils, le R édem pteur du m onde. »

Aide dans ce b u t à no tre f ra g ili té e t à nos im perfec tions. A m ène-nous à v ivre en so rte d ’h é rite r la gloire céleste e t de dem eurer avec Toi à jam ais .

E t, ô no tre P ère , Que Tes des­se ins s ’accom plissen t rap idem en t p arm i les n a tions, afin que la paix , la p a ix m ondiale et T a paix , pu issen t reven ir su r te r re . E t que la gloire, et l’honneur T ’ap p a rtie n n e n t à j a ­m ais, nous le dem andons au nom de Ton F ils Jé su s-C h ris t, n o tre R édem p­teu r . A insi so it-il. Amen. » ♦

L a fo i est un p rinc ipe é te rn e l ; la croyance est l ’adm ission du f a i t que la fo i e st un don de D ieu à n o tre ég ard . L a croyance e s t in h éren te parm i les e n fa n ts des hom m es et c’est le fondem en t de la récep tion de la foi.

B righam Young .

L ’E toile 77 — A vril 1958

Page 20: tylous annon - LA FEUILLE D'OLIVIER

L'Epopée

par DOYLE GREEN

(N .d.d.R .) L e m ois d ’avril est un m ois où beaucoup d’événem en ts im ­p o rta n ts se sont déroulés. L ’un des plus im p o rta n ts est l’organ isa tion de l’E g lise R estaurée de Jésus-C hrist. L ’artic le qu’on va lire, fa i t d’e x ­tra its de T h e I m pr o v e m e n t E r a , a été choisi pour com m ém orer ce re­m arquable événem en t. L es illu s tra ­tions qu i l’accom pagnen t son t em ­p run tées à une im posan te fresque d’E d w a rd T. G rigw are, exécu tée dans la Chapelle de C ody, W yo m in g . M r. G rigw are, quoique non-m em bre, a étud ié à fond, l’h isto ire de l’E glise p endan t un an a va n t de se m e ttre à peindre. E n décrivan t com m ent il p e ig n it ce tte h isto ire « rem arqua ­ble », il a déclaré : « J ’ai repré­sen té l’am our e t le respect que j’éprouve dans m on cœ ur pour ce peuple indom ptable. »

C ’E ST une d a te dans l’h is to ire am érica ine . C’est l’h is to ire de gens qui, à l ’encon tre des

p ré ju g és e t de la persécu tion , en d u ­r a n t une opposition et des épreuves

L ’E toile — 78 — A vril 1958

Page 21: tylous annon - LA FEUILLE D'OLIVIER

des Mormons

incroyables, on t in tro d u it une nou ­velle philosophie de la vie, ré tab li l’E glise , f a i t le to u r du globe en p ro c lam an t ,l ’E vang ile , tra v e rsé un c o n tin en t à la recherche de la paix e t se so n t découpé un em pire p ro s­père d an s un désert a ride e t m on­tag n eu x que personne d ’a u tre ne v o u la it.

C ’est un réc it de courage, de foi, d ’espérance et d’in sp ira tio n .

C’est l’épopée des M orm ons.E lle f a i t p a r t ie in té g ra n te de

l ’h is to ire am érica ine , de l’h is to ire de l ’E g lise de Jé su s-C h ris t des S a in ts des 'D erniers Jo u rs e t elle débu te au cours du prem ier tie rs du XIX' siècle, dans le no rd -est des E ta ts -U n is .

A%

E n 1820 eu t lieu un événem ent, à l ’ouest de N ew Y ork, e t qui, m êm e s ’il e s t ignoré ou passé sous silence p a r bien des h is to rien s, dev a it ex e r­cer un effe t incalcu lab le su r l’h is ­to ire de la nouvelle na tion .

Le jeune Joseph Sm ith , a lo rs âgé de 14 ans, v iv a it dans l’ouest de N ew Y ork, s a fam ille a y a n t dém é­n ag é du Ver m ont q u a tre an s a u p a ­ra v a n t. L a tension re lig ieuse é ta it ex trêm e. Des m in is tre s de d ivers cu lte s te n a ie n t des réun ions de réveil. Les m em bres de la fam ille S m ith d é s ira ie n t fa ire p a rtie de l’E glise véritab le , m ais laquelle é ta it- ce, p a rm i ta n t d ’a u tre s ? C erta in s é ta ie n t en fav eu r d’une secte, d ’a u ­tre s , d ’une au tre . Joseph é ta it em ­b a rra ssé . C om m ent un garçon de 14 ans a u ra it- il su à quelle E glise se jo ind re ?

U n beau m a tin , au p rem ier p r in ­tem p s, Joseph s ’en fu t dans un

L ’E toile 79 A vril 1958

Page 22: tylous annon - LA FEUILLE D'OLIVIER

bosquet p rès de son foyer, pour déverser son âm e au p rès du seul E tre don t il sa v a it qu ’il le gu ide­ra it , son P è re C éleste, en a g is sa n t selon les conseils donnés aux p re ­m ier e t cinquièm e v e rse ts de l’E pî- tre ide S a in t-Jacq u e s : ...« Si quel­q u ’un d ’en tre vous m anque de sagesse, q u ’il la dem ande à Dieu, qui donne à tous s im p lem en t et san s reproche, e t elle lui se ra donnée. »(,Jacques 1:5.)

Joseph s ’en rev in t chez lui, l ’e sp rit en paix . Sa p riè re a v a it été exaucée. D ieu le P ère e t Son F ils Jé su s-C h ris t lui é ta ien t ap p aru s , lui d isa n t de ne se jo ind re à aucune E g lise e t lui rév é lan t la p lén itude de l’E vang ile , qui d ev a it p lus ta rd lui ê tre connue.

A l’ouïe que le S eigneur av a it pa rlé à un garçon de 14 ans, les gens de l’ouest de N ew Y ork ré a g i­ren t avec peu de to lé rance et une fo rte ém otion. Quoi d ’é to n n a n t ? L a chose é ta i t san s p récéden t. D ieu ne s ’é ta i t p as révélé au m onde depuis bien des siècles. P o u rta n t, ceux qui co n n a issa ien t l’ado lescen t fu re n t im pressionnés. Joseph é ta it honnête e t sincère , dévôt et in te llig en t. Il ch e rch a it v ra im en t l’E glise de D ieu. Le g ran d nom bre des sec tes ch ré­tiennes e t l ’ex trêm e d iversité de leurs doctrines m a n ife s ta ie n t la confusion e x is ta n t d ans le m onde relig ieux . Où é ta i t la v érité ? E ta it- i l illogique de penser q u ’un P ère a im an t, qui a v a it gu idé Ses e n fa n ts au cours des d ispensations, p a r le ra it de nouveau à l ’hom m e ?

Q uatre an s s ’écoulèren t e t les. nouvelles d ’a u tre s événem ents s u r ­p re n a n ts se rép an d iren t. Le jeu n e Joseph a v a it é té v is ité p a r un a u tre ê tre céleste, qui se d és ig n a it sous le nom de M oroni e t qui lui a v a it d it que D ieu lui ré se rv a it une tâche im portan te . D éposées dans une co l­line proche, se tro u v a ien t des tab les d ’or, qui co n tena ien t, dans son en tier, l’E vang ile é ternel. Son glo­rieux priv ilège s e ra it de tra d u ire les ca rac tè re s g rav és su r les p laques et d’ê tre l’in s tru m e n t de D ieu pour re s ta u re r Son E vang ile .

Se re n d a n t à la colline, appelée C um orah, selon les in s tru c tio n s de M oroni, Joseph tro u v a les p laques dans un coffre de p ie rre , protégées, con tre les élém ents et les siècles p a r un couvercle rond aussi en p ie rre , qui les reco u v ra it. T e n ta n t d ’enlever ce tréso r, Joseph a p p rit du m essager que le tem ps n ’é ta i t p as encore venu, m ais q u ’il d eva it reven ir chaque année p e n d an t 4 ans, pour recevoir des in s tru c tio n s e t ap p ren d re « com ­m ent et de quelle m an iè re le R o y au ­me de D ieu d ev a it ê tre m ené dans les D ern ie rs Jo u rs ».

L a période de fo rm a tio n e t de p rép a ra tio n term inée , les docum ents fu re n t rem is en tre les m a in s de Joseph, avec la s tr ic te recom m an­da tion de les g a rd e r so igneusem ent e t de ne les m o n tre r à personne, de peur q u ’ils ne lui fu s se n t ô tés. Dès ce m om ent e t ju sq u ’à sa m ort, l’ex istence de Joseph S m ith ne fu t plus que troub le e t persécu tion s a n s

L ’Etoile — 80 A vril 1958

Page 23: tylous annon - LA FEUILLE D'OLIVIER

fin. C ent an s p lus ta rd , on lui a u ra i t perm is de p o u rsu iv re son œ uvre en paix . C ent c in q u an te an s p lu s tô t, il a u ra i t pu ê tre pendu pour ch arla - tan n e rie . C’é ta i t une période in te r­m édiaire en A m érique. L es f ro n ­tiè res se m o uva ien t vers l’ouest, la to lérance re lig ieuse cro issa it, nom ­bre de gens ch e rch a ien t la vérité . Le S eigneur a v a it bien choisi Son m om ent.

M algré le scep ticism e g énéra l e x is ta n t à l ’ég a rd des expériences de Joseph, c e rta in s am is se m a n i­fe s tè ren t trè s tô t. L ’un d ’eux é ta i t un jeune m a ître d ’école, nom m é O livier Cowdery. Le 7 av ril 1829, on se m it sérieu sem en t au tra v a il de tra d u ire les p laques, Joseph t r a n s ­c r iv a n t les c a rac tè re s e t d ic ta n t à O livier Cowdery, qui é c riv a it le tex te en to u tes le ttre s . A insi se révéla la rem arquab le h is to ire re la tée su r les plaques, le réc it des an cê tre s des Ind iens d ’A m érique e t de l ’a tt itu d e de D ieu à leur ég ard , le ré c it de tro is m ig ra tio n s sép arées de peu ­ples vers l ’A m érique, com m ençan t à l’époque de la T our de B abel. Le com pte rendu se te rm in a it aux env i­rons de 421 de n o tre ère, lorsque les plaques av a ie n t été cachées dans la colline. Ce livre é ta i t le com pagnon de la S a in te Bible e t tém o ig n a it du S eigneur e t S auveu r Jé su s-C h ris t ! D ans l’ouv rage en tie r, le p lan év an ­gélique é ta i t p ré sen té clairem ent, et sim plem ent.

L o rsq u ’une question se p o sa it au cours de la trad u c tio n , les deux jeunes gens in te rro g e a ien t le Sei­

gneu r e t ils re ç u re n t a insi bien des ind ica tions. De nom breux p assages, p a r exem ple, d éc la ra ien t que le baptêm e é ta i t ind ispensab le au sa lu t. Cela, ils le s a v a ie n t p a r la lec tu re de la Bible, m ais n i l’un, n i l ’au tre n ’a v a it é té bap tisé . Q uand ils ques­tio n n è ren t le S eigneur, ils a p p rire n t q u ’un hom m e doit ê tre appelé p a r D ieu p a r p rophétie e t p a r l ’im posi­tion des m ain s, p a r ceux qui y son t au to risés , afin de p rêcher l’E vang ile ou d ’ad m in is tre r ses rite s . U n m es­sa g e r d iv in leur co n féra l’au to r ité voulue de la p a r t de D ieu et les in s tru is it, afin q u ’ils se b a p tise n t m utuellem ent. D es clés add itionnelles fu ren t reçues au fu r e t à m esure q u ’il en é ta i t besoin pour le p ro g rès de leur tra v a il.

P en d an t ce tem ps, la trad u c tio n se p o u rsu iv a it et dans l ’espace de tro is m ois, la tâch e m onum enta le é ta i t accom plie. L a prem ière édition de ce tte pub lica tion , appelée L IV R E DE M O R M O N , s o r ti t de p resse au p rem ier p rin tem p s de 1830. Ce fu t un heu reux jo u r où Joseph a p p rit que d ’a u tre s se ra ie n t au to risé s à voir e t à toucher les p laques d ’or e t à tém o igner de leur existence. Onze hom m es en eu ren t l’occasion et la issè ren t leur tém o ignage éc rit au m onde.

Le tem ps é ta i t m a in te n a n t venu d ’o rg an ise r l ’E glise. Donc, le 6 av ril 1830, ce fu t f a i t p a r six personnes, dans la m aison de P e te r W hitmer., à F ay e tte , N ew Y ork. Le d im anche su iv an t, un p rem ier d iscours fu t prononcé en public e t la m oisson des âm es com m ença.

L ’E to ile - 81 A vril 1958

Page 24: tylous annon - LA FEUILLE D'OLIVIER

L ’h is to ire de la re s ta u ra tio n de l ’E vang ile e t du ré tab lissem en t de l’E g lise de Jésu s-C h ris t, le tém o i­gn ag e e t la. s in cé rité des m ission ­na ire s , le m essage du L ivre de M orm on e t la rev ig o ran te v érac ité de la paro le de D ieu révélée re t in ­re n t l’in té rê t d ’un nom bre c ro issan t de gens. M ême si la sim ple m ention de ce tte nouvelle E glise su s c ita it fréq u em m en t le sceptic ism e, il y eu t d ’honnêtes âm es ch e rch an t la vérité e t qui fu re n t p rises au filet de l ’E vangile . L ’une, d ’une ville, deux, d ’une fam ille , ven a ien t d em ander le bap têm e. D ans tous les E ta ts , au C anada,, et p lus ta rd en A ng le te rre , pu is dans le m onde en tie r, le p ro sé­ly tism e se développa.

Les nom breuses en trées dans le R oyaum e de D ieu s ’acco m p ag n a ien t du d és ir v igoureux de se jo ind re au corps de l’E glise. A ussi les gens q u itta ien t- ils leurs foyers e t ve­na ien t-ils se jo ind re au P ro p h è te et aux siens.

Avec la cro issance de la. p e tite E glise , une opposition g ran d issan te se m a n ife s ta au ss i e t le cen tre des a c tiv ité s se dép laça de N ew Y ork en Ohio, pu is de là, pa r-dessus le fleuve M ississippi, ju sq u ’aux f ro n ­tiè re s de l’ouest des E ta ts -U n is , dans le C om té de Jackson , au M issouri.

L a venue de ta n t de personnes d an s cet é ta t e t spécia lem en t dans un seul com té, fit p révo ir au x a n ­ciens colons un ren v ersem en t presque ce rta in dans l’équilibre des pouvoirs politiques. E n ou tre , les croyances e t les doc trines des nouveaux venus é ta ie n t si é tra n g e s et d ifféren tes, qu ’ils cau sè ren t beaucoup d ’a larm e. Les M orm ons a v a ie n t l’audace de décla rer que D ieu, un E tre v ivan t, doté d ’un corps avec ses p a rtie s et ses passions, a v a it de nouveau ad ressé la paro le aux hom m es, re s ­ta u ré l ’E vang ile dans s a p lén itude, don t l ’œ uvre e t la g lo ire est d ’am e­ner l’hom m e à l’im m o rta lité e t à la vie é ternelle , e t de ré ta b lir Son E g lise selon le modèle e t l’o rg a n isa ­tion in s ta u ré s p a r Jésus, quand II

é ta it su r te rre . Ils c ro y a ien t que la D iv in ité se com posait de tro is in d i­v idus sép a rés e t d is tin c ts . Les hom ­m es, tous les hom m es, selon leur doctrine, é ta ie n t v ra im en t les fils et les filles de D ieu, à l’im age de Qui ils é ta ie n t créés. U ne conception aussi nouvelle e t élevée de D ieu et de l ’hom m e é ta i t com plètem ent inorthodoxe e t d ép assa it la com ­préhension de bien des gens, qui co nsidéra ien t ces en seignem en ts comm e peu éloignés de l’hérésie... F in a lem en t, les M orm ons q u ittè ren t le M issouri, ap rès des o rd res d ’ « ex­te rm in a tio n » donnés p a r le Gou­verneur.

D ans l ’Illino is, l ’E glise en dé­tre sse tro u v a ab ri p en d an t une brève période, m ais le m êm e p ro ­blèm e, qui av a it to u rm en té l ’E glise a illeu rs, se posa b ien tô t à Nauvoo. L ’hostilité et l’opposition à l’E glise se développèren t rap idem en t. Comme la tem pête soufflait avec une vio­lence accrue su r N auvoo, Joseph S m ith et son f rè re H yrum p assè ren t le M ississippi e t se ré fu g iè re n t su r le te r r ito ire d ’Iow a. C et exil fu t b ref p o u rta n t, c a r Joseph fu t supplié par beaucoup de gens de reven ir, de se liv re r e t de fa ire face à une a r re s ­ta tio n et à un ju g em en t, sous l ’accusa tion de trah iso n , dont on l’incu lpa it.

Joseph ne red o u ta it pas le ju g e ­m ent. Il a v a it é té a rrê té au p a ra v a n t,

L ’E toile — 82 A vril 1958

Page 25: tylous annon - LA FEUILLE D'OLIVIER

env iron 46 fo is, sous de fau sses accusa tions , m ais jam a is convaincu d ’aucun crim e. A présent., il s a v a it m a lg ré la p ro tec tion prom ise p a r les fon c tio n n a ire s , q u ’il n ’é ch ap p e ra it pas à la fu re u r de la. populace, qui sem b la it penser que la fin de Joseph Sm ith s ig n ifie ra it la fin de l’E glise des M orm ons.

L a foule fo rça la p rison de C ar- th ag e , où Joseph et les siens av a ien t é té p lacés pour leur sû re té e t l’a s ­sa s s in a b ru ta lem en t, a in s i que son frè re . Joseph Sm ith , le P rophè te de l’A m érique, a v a it scellé dans son s a n g le tém oignage.

...B ien des cœ urs é ta ie n t gros, m ais nulle pan ique ne se m an ife s ta d an s N auvoo à la su ite du m a r ty re . « Sois calm e e t sache que le Sei­gneu r e s t D ieu », te ls é ta ie n t les m ots qui in sp ira ie n t le peuple. Le C onseil des D ouze A pôtres e t le P ré ­siden t, B rig h am Y oung, a s su ra ie n t la d irec tion . L ’o rg an isa tio n e t la fonction de l’E g lise con tin u è ren t p resque sa n s in te rru p tio n . Le Sei­g n eu r a v a it b ien p rép a ré la m o rt de Son P rophè te .

L es p ré ju g és co n tin u a ien t à d u rc ir les cœ urs du peuple... l ’Illinois ex igea que les M orm ons q u itte n t l ’E ta t .

Que pouvaien t-ils fa ire ? Où pou­v a ien t-ils se to u rn e r ? A bandonner leur relig ion , ils ne le p ouva ien t ! E lle leur é ta i t p lus chère que leurs

foyers e t m êm e leurs vies, dans c e r­ta in s cas. R en ier leur tém o ignage ? Im possib le ! C om m ent eussen t-ils répud ié ce q u ’ils sav a ien t ê tre v ra i ?

Il n ’y a v a it q u ’une so lu tion . Ils a lla ien t su iv re le p lan de leur p ro ­phète m a rty risé . Ils ira ie n t à l’ouest, vers les M ontagnes R ocheuses. L à, ils c o n s tru ira ie n t des foyers, qui ne se ra ie n t po in t brûlés, des tem ples, q u ’ils ne se ra ie n t p o in t fo rcés d ’abandonner. L à, ils p o u rra ien t ado rer D ieu comm e bon leur sem ­b le ra it !

L ’H onorable T hom as D rew , Gou­v e rneu r de l’A rk an sas, éc riv it une le ttre aux chefs de l’E glise : « ...Je su is co rd ia lem en t d ’accord avec le p lan proposé p a r vous pour l’ém i- g ra tio n qui p la c e ra it vo tre com m u­n a u té au -de là des d ispu tes, au m oins ju sq u ’à ce que vous ayez eu le tem ps de m e ttre à l’épreuve l’app lica tion de vo tre systèm e e t de développer ses a v a n ta g e s su p érieu rs , escom ptés pour l ’am élio ra tion des conditions de la, race hum aine, en y jo ig n a n t les b ien fa its de la liberté civile et relig ieuse... Si les S a in ts des D e r­n ie rs Jo u rs v eu len t ém ig rer en O régon, ils em porte ron t les bons vœ ux des p h ilan th ro p es e t les béné­d ic tions de to u t am i de l’h u m an ité . S ’ils on t to r t, leurs to r ts se ro n t condam nés avec une g ran d e to lé­ran ce e t s ’ils on t ra ison , l’ém ig ra- tion leu r o ffrira l’occasion de le m an ifes te r , avec le tem ps, au m onde en tie r. »

C’é ta i t fin ju ille t, quand ces p ion­n ie rs p a rv in re n t dans la V allée du G rand L ac Salé, que B rig h am Y oung déc la ra ê tre le lieu choisi pour leu r in s ta lla tio n .

S ur le P ic de l’E nseigne, d ’où un p e tit groupe su rv e illa it la vallée, le 26 ju ille t, B rig h am Y oung déclara. :

« A p résen t, m es frè re s , o rgan isez vos escouades d ’exp lo ra tion de façon à ne pas ê tre inqu ié tés p a r les In ­d iens ; a llez et explorez où vous voudrez, puis vous rev iendrez ch a ­que fo is ici e t déc la re rez que c ’est le bon end ro it où s ’in s ta lle r. »

« Au tem ps de Joseph , écriva it-il,

L ’E toile — 83 — A vril 1958

Page 26: tylous annon - LA FEUILLE D'OLIVIER

nous avons souven t causé e t d iscu té de ce m êm e pays... je ne désire pas que les gens cro ien t que je m e su is mêlé de vo tre m ig ra tio n ici... ce fu t la p rovidence du T o u t-P u issan t, le pouvoir de D ieu... je n ’a u ra is jam a is pu concevoir p are il p lan . »

***L ’h iver venu, les im m ig ran ts

av a ien t po rté la popu la tion de la vallée à quelque 2.100 âm es. E n tre tem ps, des écoles av a ie n t é té é ta ­blies, la c ité a v a it été fondée, des cham ps et des ja rd in s a v a ie n t été m arqués avec des p ique ts venus des m on tagnes, le site du tem ple a v a it é té choisi, un fo r t de dix a rp en ts , en lourds m ad rie rs e t en b riques c rues séchées au soleil, a v a it été b â ti. B rig h am Y oung, accom pagné de deux com pagnies de ses hom m es, é ta it re to u rn é aux Q u artie rs d ’hiver, pour gu ider d ’a u tre s gens vers la vallée au p rin tem p s su ivan t.

***

Dès la p rem ière colonie au p rès du lac salé, les colons se rép an d iren t d ans to u te s les d irec tions, comm e les rayons d ’une roue, sous la d irection insp irée de B rig h am Y oung consi­déré p a r b ien des gens comm e le plus g ra n d co lon isa teu r dans l’h is ­to ire am érica ine .

...Edifier l’O uest n ’é ta i t pas facile . Il fa l la i t n o u rr ir ou co m b attre les Ind iens, va in c re le désert, dom pter les riv iè re s e t développer l ’ir r ig a tio n et le d ry fa rm in g . Il fa l la i t cons­tru ire des foyers, des écoles, des églises, des tem ples, des rou tes, des ponts, e t des m oulins. Il fa lla it convertir les popu la tions e t su rm o n ­ter b ien des p ré jugés. M ais les diffi­cu ltés fo n t les hom m es fo r ts e t, confo rm ém ent à la p réd ic tion du G ouverneur D rew , dans l’O uest, les S a in ts des D ern ie rs Jo u rs o n t eu le tem ps de m e ttre « à l’épreuve l ’app lica tion de leur re lig ion ».

Le nom bre des m em bres de l’E glise s ’élève m a in te n a n t à p lus de 1.400.000 concen trés pour la p lupart dans les é ta ts de l ’ouest, m ais ils so n t rep résen tés dans tous les é ta ts de l’U nion, e t au C anada, au M exi­que, en A m érique C en tra le e t du Sud, en E urope, au Jap o n , en A ustra lie ,

L ’E to ile —

en N ouvelle-Zélande e t au x Iles du Pacifique, en A frique du Sud e t au P roche-O rien t.

Au po in t de vue re lig ieux , a f fa i­res, scientifique, a r tis tiq u e , éducatif e t dans les serv ices publics, des m em bres de l ’E glise de Jé su s-C h ris t des S a in ts des D ern ie rs Jo u rs se so n t d is tin g u és e t on t p rouvé les paro les du S auveu r : « P a r leurs f ru its , vous les conna îtrez . »

L a lum ière que Joseph Sm ith , le P rophè te , v it b rille r d a n s l’ouest, est d ’un bel écla t.

84 — ' A vril 1958

Page 27: tylous annon - LA FEUILLE D'OLIVIER

— I SSI O N —Ces in fo rm a tio n s p ro v ien n en t des arch ives de la M ission. P riè re de nous

s ig n a le r quelque éven tue lle e rre u r qui p o u rra it s ’y trouver.Le B ureau de la M ission.

B A PT E M E S :

L efeuvre , M arie Rose E to u rn eau (P érig u eu x ) : le 12 octobre 1957, p a r B yron N. R ay ; confirm ée le 3 novem bre 1957, p a r A lbert G. Call.

Triay, P au le B a tt in i (L yon ) : le25 jan v ie r, p a r F ra n k lin M ere- d ith ; confirm ée le 2 fév rie r , p a r R ich ard A shley.

V iv ie n , L éon tine (L yo n ) : le 25 ja n ­vier, p a r Jo h n H a r t ; confirm ée le 2 fév rie r, p a r Sam B aker.

Forsbach , M arie L ouise (L iège) . le 29 jan v ie r, p a r R ich a rd W all ; confirm ée le 2 fév rie r, p a r W illiam T ucker.

R insent, G eorges A. (L e M ans) : le26 jan v ie r, p a r C ra ig H u tch in g s ; confirm ée le 2 fév rie r , p a r C ra ig H u tch ings .

Gohin, M adeleine P . (Le M ans) : le 26 jan v ie r, p a r C ra ig H u tch in g s ; confirm ée le 2 fév rie r , p a r C ra ig H u tch ings.

J e u l in , L éa E ugén ie (Le M ans) : le 26 jan v ie r, p a r R obert W ood ; confirm ée le 2 fév rie r, p a r R obert W ood.

B ie se n , O scar M ichel (C harlero i) : le 25 jan v ie r, p a r R ich a rd B rad- fo rd ; confirm é le 25 jan v ie r, p a r R ich ard B rad fo rd .

B ie se n , S uzanne (Charleroi) : le 25 jan v ie r, p a r R ich ard B rad fo rd confirm ée le 25 jan v ie r, p a r R i­c h a rd B rad fo rd .

B ie se n , Amélie (C harleroi) : le25 jan v ie r, p a r R ich a rd B rad fo rd ; confirm ée le 25 jan v ie r, p a r Orson H enkel.

B ie se n , Noël (C harleroi) : le 25 ja n ­vier, p a r R ich ard B rad fo rd ; con­firm é le 25 jan v ie r, p a r Orson H enkel.

Putm ans, R osalia (B ruxelles) : le 16 fév rie r, p a r W ayne Owens ; confirm ée le 16 fév rie r, p a r D ew itt Pau l.

B E N E D IC T IO N S :

Lenoir, P hilippe P ie rre : à B esan ­çon, le 2 fév rie r, p a r B liss H arm er

K u k la , N ancy L au re Jo h an n a : à H ersta l, le 26 jan v ie r, p a r W illiam T ucker.

V aes , Suzanne M arie Ja n e : à H e rs­ta l, le 2 fév rie r, p a r W illiam T ucker.

« S ép ara tio n m alheureuse , que celle é tab lie en tre la foi e t les œ uvres M êm e si je pu is les sé p a re r dans m on in te llec t, comme je sa is que d ans la chandelle se tro u v en t à la fo is chaleu r e t lum ière, si to u te fo is on é te in t la chandelle, l’une com m e l ’a u tre d isp a ra is se n t : a in s i en va-t-il de la foi et ides œ uvres. N on, d ans une conception correcte , fides est opus ; s i je crois quelque chose, parce que cela m ’est ordonné, c ’est une œ u v re (opus). »

John Selden : Propos de Table 1639.

L ’Etoile — 85 — Avril 1958

Page 28: tylous annon - LA FEUILLE D'OLIVIER

Survei l ler les A len tou rspar DENNIS L. THOMPSON

NO TRE S eigneur a d it : « M ais é tro ite est la porte , re sse rré le chem in qui m ènen t à la

vie, et il y en a peu qui les tro u ­ven t. » (M a tt. 7:1U.) Com m e il lim ite é tro item en t la m esu re céleste de vie éternelle, q u ’il accorde à Ses e n fa n ts venus su r te r re ! Nous, comme m em bres de Son E glise , som m es les b ien fa iteu rs de n o tre p rop re passé e t selon la ju s tice de D ieu nous som m es ici p résen ts pour recevoir les en seignem en ts de Son E vangile , dans la p résen te e t dern ière D ispen ­sa tion . M ais q u ’adv ien t-il de ceux qui so n t m o rts a v a n t la re s ta u ra tio n de l’E vang ile p a r Joseph S m ith ? E t de ceux qui, ac tue llem en t v ivan ts , n ’en ten d en t pas le m essage év an g é­lique ?

N om breux son t ceux qui a t t e i ­g n ire n t aux bénédic tions év an g é li­ques p a r les anciens p rophètes : A dam , Noé, Moïse, E lie, etc. C e rta in s en ten d iren t le p lan é te rne l des lèvres du S auveu r m êm e. M ais, du f a i t de la m échanceté e t du cou ra id e des hom m es, au ss i souven t que D ieu a it placé des p rophè tes a y a n t a u to r ité au sein de la race hum aine , au ss i souven t leu r a u to r ité divine fû t-e lle corrom pue e t perdue.

Jam a is , à aucune époque, l’E glise de Jé su s-C h ris t n ’a p ris co n tac t avec un pou rcen tag e im p o rta n t de la popu lation ex is tan te , s a u f au tem ps d ’A dam e t de Noé, b ien sû r . Et. o u tre cela, jam a is l’E vang ile n ’est dem euré en tie r en aucune façon , s a u f p e n d an t de b re fs m om ents. E st-ce une in ju stice ? E st-ce du f a ­vo ritism e ? P ie rre affirm e : « ...Dieu ne f a i t p o in t accep tion de perso n ­nes, m ais q u ’en to u te n a tio n celui qui le c ra in t e t qui p ra tiq u e la ju s ­tice lui est ag réab le . » (A ctes 10:3,4.) Au v ra i, D ieu nous reco n n a ît tous

comm e Ses e n fa n ts et nous a donné- un p lan adm irab le , o ffran t à la f a ­m ille hum aine to u t en tiè re l ’occasion d ’écouter Sa paro le e t de l’accep te r pour s a p ropre g lo rification e t celle de D ieu m êm e.

U ne des plus belles doctrines, so i- d isa n t « m orm onnes » (doc trines de D ieu), est celle de la p réd ica tio n de l’E vang ile d ans le m onde des esp rits , à tous ceux qui ne l’o n t po in t en ­tendu . A ucun individu ne dépassera ce tte phase de son ex istence s a n s avoir eu une chance égale e t ju s te d ’accep te r l’E g lise de Jésu s-C h ris t. A ssocié au dom aine m iss io n n a ire du m onde sp iritu e l, il y a aussi l ’œ uvre m erveilleuse, accom plie dans les tem ples pour les m o rts , non p as des œ uvres pour com penser les m é r i­tes des d é fu n ts , m ais des r i te s te r re s ­tre s , accom plis p a r p ro cu ra tio n , pour p e rm e ttre q u ’ils so ien t ju g és selon leurs m érites . M ais quoi ? dem ande­rez-vous, q u ’a donc donné D ieu à ces gens, quand ils e x is ta ien t dans leu r vie te r re s tre ? Un p rophète du Sei­g neu r a au ss i fo u rn i réponse à cela. A im a ju n io r nous d it : « Le Sei­g n eu r n ’accorde-t-il p as à to u te s les n a tions, des hom m es de la m êm e n a tio n e t de la m êm e langue pour en seigner s a paro le ? Oui, ne leu r donne-t-il p as dans sa sagesse to u t ce q u ’il s a i t leur ê tre convenable ? C ’est pourquoi le S eigneur conseille, dans sa sagesse , ce qui e st ju s te e t v ra i. » (A im a 29:8.)

D éveloppan t ce thèm e, l’A ncien O rson F . W hitney , du Conseil des D ouze, a é c r i t : « L a v érité d iv ine a été enseignée à tra v e rs les âges p a r des hom m es dotés de la P rê tr is e e t de l’a u to r ité des re p ré se n ta n ts de D ieu. M ais d ’a u tre s , qui ne d ispo­sa ien t po in t d ’une telle a u to rité , de b raves et d ignes in s tru c te u rs , on t

L ’E toile — 86 — A vril 1958

Page 29: tylous annon - LA FEUILLE D'OLIVIER

■été su sc ité s dans tou tes les na tions, p ou r y rép an d re la m esure de vérité q u ’elles é ta ie n t à m êm e de recevoir. A insi, C onfucius, le sag e Chinois, Z o ro astre , en Perse , G au tam a , chez les H indous ; ces hom m es ne d ispo­s a ie n t p as de l ’au to r ité divine, ils n ’av a ie n t p as le d ro it ide p ré sen te r l ’E vang ile , n i d ’officier selon ses r i te s ; p o u rta n t, ils é ta ie n t dotés de s a g e s se , d ’une pensée p ro fonde et de savo ir, leur p e rm e tta n t de d is­tr ib u e r , chacun à son peuple, ce tte p o rtio n de v érité que le D isp en sa­te u r de to u te sag esse ju g e a it bon q u ’ils eu ssen t ; des gens qui, s ’ils a v a ie n t eu la pleine m esure de la 'vérité , l’eu ssen t p eu t-ê tre p iétinée, -pour leur condam nation . Ils son t donc m o rts « sa n s la loi » (D. et A . 76:72) c ’e st-à -d ire sa n s la loi su p é ­rieu re , l’E vang ile , qui tou te fo is, les a t te in d ra dans une vie fu tu re .

E t l ’A ncien W h itney de p o u rsu i­v re : « L es poètes e t les philosophes d e ce m onde, les a r t is te s e t les m u ­s ic ien s , les sav an ts , les exp lo ra teu rs , les g u e rr ie rs e t les hom m es d ’E ta t , en généra l, de bons e t g ran d s c a ra c ­tè re s , o n t chacun leur tra v a il e t leu r m ission, selon la P rov idence qui veille à to u t. Si c e rta in s des e n fa n ts de D ieu ne son t pas d ignes de la v é r i té en tiè re , e t n ’en fe ra ie n t pas bon usage, si elle leu r é ta i t livrée, ce n ’est pas une ra iso n pour q u ’ils n ’a ien t pas a u ta n t de la v é rité q u ’ils ■en peuven t app liquer avec sagesse . » {L a Force de la P osition M orm onne, p . 27-28.)

D ans « L a Sagesse d JA bdul B a h a », on lit : « Ceux qui a im en t l ’h u m an ité , vo ilà les hom m es supé­r ie u rs , d a n s n ’im porte quelle n a tion , de quelque couleur ou relig ion so ien t- ils . » A insi en a -t-il é té dans l’h is ­to ire m ondiale. D ieu nous a donné des hom m es su p é rieu rs pour nous g u id e r, nous d ir ig e r e t ense igner Ses e n fa n ts à to u tes les époques, d a n s tous les pays. On ne s a u ra it ju s te m e n t les appele r p rophètes, car ils n ’on t po in t pa rlé avec D ieu, m ais ils o n t d ivu lgué à leu rs sem blables leu rs connaissances su p é rieu res e t le u r sagesse te in tée de d iv in . C er­ta in e s c iv ilisa tions o n t bénéficié de

leurs en seignem en ts e t des re lig ions qui so n t issues d ’eux. N ous aussi, nous avons bénéficié des co n n a issan ­ces découvertes e t répandues p a r les é ru d its , quo iqu’elles ne so ien t pas to u jo u rs de n a tu re relig ieuse . N ous devons reco n n a ître la vérité , où q u ’elle se trouve. « E t, comm e tous n ’o n t pas la foi, é tud iez d iligem m ent e t enseignez-vous l’un à l’a u tre des paro les de sagesse ; oui, cherchez dans les m eilleu rs liv res des paro les de sagesse : cherchez l ’in s tru c tio n , savo ir p a r l’é tude , e t aussi p a r la fo i. (D. e t A . 88:118.) C ar l’in te lli­gence s ’a tta c h e à l’in telligence ; la sag esse reço it la sagesse ; la vérité em brasse la v érité ; la v e rtu a im e la v e rtu ; la lum ière s ’a tta c h e à la lu ­m ière ; la m isérico rde a com passion de la m iséricorde e t réclam e ce qui lui e st dû ; le ju g e m e n t précède celui qui e st ass is su r le trône , e t qui gouverne e t exécute to u te s cho­ses. » (D. e t A . 88:U0.) D ans tou tes les philosophies, dans to u tes les re li­gions, des beau tés e t des p rinc ipes so n t con tenus, qui son t des perles de g ra n d p rix , m a is non pas nécessa i­rem en t la perle du p lus h a u t p rix : l ’E vang ile de Jésu s-C h ris t.

E n te rm es énerg iques, Jé su s a dé­c laré : « Ne donnez pas les choses sa in te s au x chiens, e t ne je te z pas vos perles d ev an t les pourceaux , de peur q u ’ils ne les fo u len t aux pieds, ne se re to u rn e n t e t ne vous d éch i­re n t. » (M a tt . 7:6.) E n vérité , D ieu ne l ’a pas fa i t . C ’est un peuple d ’é lite , auquel D ieu a donné Sa, P a ­role révélée e t ce so n t des gens d ’élite , qui cherchen t Sa parole, dans n ’im porte quelle n a tion , ou parm i n ’im porte quel peuple du m onde. (D . e t A . 105:35, 121:32-3h.) E n vé­rité , nous, S a in ts des D ern ie rs Jo u rs , nous croyons en une doctrine du « peuple élu », depuis l ’époque d ’A b rah am (ou m êm e d ’Abel, don t l’o ffrande fu t accep tée de p ré fé ­rence à celle de C aïn). M ais souve­nez-vous to u jo u rs que ceux qui o n t été « élus » fo n t des oeuvres m a n i­fes tes , d ignes de priv ilège , dans ce tte vie ou dans l ’au tre , a u p a ra ­v an t.

Ici, nous devons p ren d re gard e

L ’E to ile — 87 — A vril 1958

Page 30: tylous annon - LA FEUILLE D'OLIVIER

de ne pas ê tre h a u ta in s e t o rgue il­leux. R ev en an t au 7e chap. de M a tt. nous lisons : « N e jugez pas, afin de n ’ê tre p o in t ju g és . C ar vous serez jugés selon le m êm e ju g em en t que vous au rez po rté e t il vous se ra rendu m esure pour m esure . » Il f a u t donc accep te r hum blem ent no tre heureuse fo rtu n e e t v iv re en nous m o n tran t d ignes. Ce fa is a n t, soyons to lé ran ts , des p rinc ipes e t des hom ­mes qui y a d h è re n t en to u te sincé­rité .

Si la sin cé rité ne constitue p as en soi une preuve ide vérité , c ’est p o u r­ta n t une qualité de ca rac tè re , d ’un ca rac tè re q u ’il v a u t de cu ltiver e t d ’enseigner. N ous devons chercher à red irige r ce tte s in cé rité e t ces désirs dans la voie de l’E vang ile du Sei­gneur. (D. et A . 123:12-13.) C ’e s t là où il f a u t jo ind re la ch a rité à la to ­lérance, ca r elles so n t proches paren tes. L a ch a rité e st to u jo u rs liée à l’am our, l ’am our de D ieu e t de Sa créa tion . Le v éritab le am our ne peut-il s ’exp rim er q u ’en donnant, à quelqu’un ce qui nous est le p lus p récieux à nous-m êm es ? D ans ce cas, nous ne risquons que de perd re nos efforts , ca r nous pouvons donner à que lqu ’un la, connaissance de l’E vang ile e t le g a rd e r aussi. C ar seul ce qui e st possédé en esp rit, dem eurera avec nous à jam a is .

E n su rv e illan t les a len tou rs , nous trouvons n o tre position p résen te fo r t enviable : nous avons tro u v é la

« voie é tro ite e t m ala isée ». E n ch e rch an t la connaissance nécessa ire aux p ro g rès su r ce tte voie, nous devons re g a rd e r au loin e t nous y te n ir de p rès . N ous devons consi­dérer ch a ritab lem en t, e t avec une ch a ritab le com préhension, nos sem ­blables qui su iv en t d ’a u tre s voies, en e ssay an t to u jo u rs de les a ider à e n tre r dans le sen tie r du S eigneur, to u t en g la n a n t d a n s leu r m ode de v ivre les ray o n s de lum ière, p a rfo is assez fa ib les, qui peuven t nous a ider à éc la ire r n o tre p ro p re chem in.

D ans les A rtic les de F oi et la Perle de G rand P r ix , on li t : « N ous croyons que nous devons ê tre hon­nêtes, fidèles, chastes, b ienveillan ts e t v e rtu eu x e t fa ire du b ien à tous les hom m es ; en effet, nous pouvons d ire que nous su ivons l ’ex h o rta tio n de P a u l : ” N ous croyons to u t, nous espérons to u t ” . nous avons enduré beaucoup de choses e t nous espérons ê tre capab les d ’en d u re r to u te s cho­ses. N ous asp iro n s à to u t ce qui e st v e rtueux , a im able , de bonne ré p u ­ta tio n ou d igne de louanges. .> (N ° 13.) N ous cherchons une con­n a issance qui p eu t nous ê tre u tile dans nos p ro g rès e t celui des a u tre s gens, que nous pouvons to u jo u rs gu id e r et to u jo u rs enseigner pour no tre p ropre élévation .

P a r leu rs f ru its , vous les co n n a î­tre z e t p a r vos f ru its , vous se rez connus. ♦

(S u ite de la page 70.)« D ans aucun tra v a il son ad resse

n ’a v a it été m on trée p lus c la irem en t ou touché p lus d ’âm es e t de cœ urs que dans son tra v a il p a rm i la je u ­nesse de la com m unauté , l’E glise e t son pays. Des m illiers de gens on t été touchés e t em m enés dans une vie plus co rrec te ; ils d iro n t tous : « B éni so it son nom ! »

« Doué p a r son C réa teu r d ’un m a ­gnifique don d ’o ra teu r, il d o n n a it to u t ce qui lui a v a it été donné pour persuader ses sem blables, indépen ­dam m ent de leur race , couleur ou culte, à une m eilleure vie.

« Appelé à l’ap o sto la t ta rd d an s sa vie, il a p p o r ta it à son tra v a il dans l’E glise une richesse d ’expérience, une dévotion pleine, une fo i sim ple en D ieu, d ans son S auveu r e t dans l ’E vang ile R estau ré auquel il se donna en tiè rem en t. L ’am our q u ’il ép rouva it pour son tra v a il ne con­n a is sa it pas de lim ites.

« E nfin son serv ice dans to u t cela é ta it énorm e.

« Il va à une récom pense m a g n i­fique et bien m éritée . » +

« The C hurch N ew s », T raduction par R a ym o n d P iero tti.

L ’E toile A vril 1958

Page 31: tylous annon - LA FEUILLE D'OLIVIER

par SIMONNE J. DUCHESNE

A V R IL, le p rin tem p s est là, to u t est à la joie du renouveau . C’est P âques, la fê te des en ­

fan ts , la p rom esse des beaux jours. Ce m ois nous ram ène éga lem en t la d a te a n n iv e rsa ire de la re s ta u ra tio n de n o tre E glise. L ’annonce des beaux jou rs nous f a i t p enser à m a in te s choses : les belles p rom enades à la cam pagne, les p ique-n iques et un peu plus loin la période des g ran d es vacances.

M ais nous ne devons pas oublier le renouveau de tou tes choses ; nos m aisons o n t besoin d ’ê tre ra jeu n ies ap rès le long hiver, c’est le m om ent choisi pour le b ran le -bas des n e t­toyages ; vérifions nos ap p artem en ts , si n écessa ire changeons le p ap ie r des m urs, lavons châss is e t po rtes ou renouvelons la pe in tu re , fa isons nettoyer les chem inées en prév ision de l’h iver. Les rideaux , les te n tu re s on t au ss i besoin d ’ê tre aé rés ou nettoyés, une lessive adéqua te leur re n d ra leur fra îch eu r. D onnons à nos logis un bain de jouvence. Les jou rs so n t lum ineux en av ril, profi­tons-en. Ne négligeons pas non plus no tre personne ; libérons-nous de nos lourds vê tem en ts d ’h iver, p u is­que le soleil e s t là. R éjouissons-nous, soyons coquettes, un co rsage fra is ,

une jupe n e tte , un colifichet bien choisi fe ro n t de nous une fem m e re ­nouvelée et jolie à reg a rd e r.

P ou r celles qui on t un ja rd in c ’est le mois idéal pour s ’occuper de j a r ­d in ag e ; les fleurs, les p lan tes , les légum es à sem er, la joie de la récolte fu tu re v a len t bien un peu de peine e t l’économ ie d ’a rg e n t qui en dé­coule. R angeons avec so in les cou­v e rtu res , édredons ; p ro tégeons-les des m ites . P ou r cela enveloppons-les de pap ie r a y a n t vérifié au p réa lab le leur en tiè re p rop re té . L ’arm o ire à linge do it ê tre éga lem en t aérée. C hoisissons ce tte période de l’année pour rem placer le linge de m aison a in s i que le linge de chaque p e r­sonne de no tre fam ille , les m ag as in s o ffren t en ce m om ent des occasions, à nous d ’en profiter.

A vril e s t là, soyons op tim istes, fa iso n s ray o n n er la joie a u to u r de nous, c’est un des plus beaux mois de l ’année, celui où to u t se t r a n s ­form e, se renouvelle. F a iso n s donc provisions de g a îté , de bonté, de ch a rité ch ré tienne ; n ’est-ce pas là le plus beau cadeau que nous p u is­sions fa ire à no tre fam ille e t p a r cela m êm e ê tre des fem m es d ignes du nom de M orm onnes ? 4

S. J . P .

C lassification erronée e t ru d im en ta ire , que de sép a re r les gens en p en ­seu rs , d ’une p a rt, e t hom m es d ’ac tion p ra tiq u es, d ’a u tre p a r t . P ersonne ne s a u ra i t ê tre p ra tiq u e de m an ière efficace, san s considérab le réflexion, fa u te de quoi, bien des en trep rise s excellentes on t som bré, sa n s ab o u tir à rien .

Si tu fa is quelque bien, fa is-le v ite ; ca r ce qui est rap id em en t f a i t est accep tab le . Les fav eu rs accordées len tem en t son t reçues avec défaveur.

A uson iu s, E p igram m es.

L ’E toile — 89 — A vril 1958

Page 32: tylous annon - LA FEUILLE D'OLIVIER

(S u ite de la page 63.)

des fondem en ts des lois civiques et re lig ieuses de l ’h u m an ité . E lles nous o n t été données p a r révé la tion et g a rd e ro n t to u jo u rs leur im portance comm e un m onum ent un ique du v as te p rocessus re lig ieux et h is to ­rique, qui se p o u rsu it ju sq u ’à nos jou rs.

Les P sau m es b ibliques dem eure­ro n t to u jo u rs p a rm i les plus beaux poèm es en l ’honneur de 'Dieu. Ce so n t des leçons qui pu rifien t nos coeurs et qui nous fo n t com prendre le sens du P rem ie r C om m andem ent.

Le 23e P saum e a é té appelé le p lus doux de tous les P saum es e t pour beaucoup, c ’e st le p lu s p réc ieux e t le p lus beau, le p lus élevé et le p lus conso lan t e t sa g ra n d e u r réside en la sim plic ité de ses te rm es et « l’im age de la fo i na ïve d ’un peu ­

ple v iv an t à ciel o uvert ».P our le com prendre, il f a u t con­

n a ître quelque peu la vie des p a s ­teu rs o rien tau x , ca r l’O rien t a to u ­jo u rs é té un p ay s de b ergers . A ce jou r, l’élevage du m outon est une des p rinc ipa les in d u s trie s de P a le s ­tine .

« L ’E te rn e l est m on berger : je ne m an q u era i de rien . Il me fa i t reposer dans de v e rts p â tu rag es ,

Il m e d irige p rès des eau x p a is i­bles. Il re s ta u re m on âm e, Il me condu it d a n s les sen tie rs de la ju s ­tice, à cause de son nom.

Q uand je m arch e dans la vallée de l ’om bre de la m ort, J e ne c ra in s aucun m al, ca r tu es avec moi :

T a h ou le tte e t ton b â to n m e r a s ­su ren t.

Tu dresses d ev an t m oi une table, E n face de m es ad v e rsa ire s ; Tu oins d ’huile m a tê te , E t m a coupe d é ­borde. Oui, le bonheur e t la g râce m ’accom pagneron t Tous les jo u rs de m a vie,

E t j ’h a b ite ra i dans la m aison de l 'E te rn e l ju sq u ’à la fin de m es jou rs. » (P saum e 23.)

Isa ïe é ta i t le P ro p h è te de la s a in ­te té . U n jou r, ass is dans le tem ple de Jé ru sa lem , et p en d an t une m éd i­ta tio n profonde, il eu t la vision de D ieu, ass is su r Son trô n e dans le

ciel. Ce fu t a lo rs q u ’il co n sac ra sa vie à D ieu. Son problèm e é ta i t de fa ire de sa conception de la sa in te té de Jéhovah l’idéal ré g la n t la con­du ite . Il co nsacra s a vie à élever la re lig ion de s a n a tio n du s ta d e ritu e l e t cérém oniel à celui de la m orale.

L a sa in te té é ta i t pour lui la c a ra c ­té r is tiq u e p rin c ip a le de D ieu et Isa ïe lui donna le t i t r e de S a in t d ’Israë l. L a m u ltitu d e en Is raë l succom berait, m ais le res te , fidèle, acco m p lira it le b u t divin. D an s Isa ïe , to u t cela est exprim é dans to u t l’écla t d ’une vision tran scen d an te .

L a découverte de l’A m érique av a it un b u t d iv in et la fo rm a tio n de la république am érica ine fu t un évé­nem en t ordonné p a r D ieu pour q u ’un jo u r nouveau e t g lorieux se levât. Quelque s ix cen ts an s a v a n t la. n a is ­sance du Sauveur, le P ro p h è te N éphi éc riv a it : « E t je reg a rd a i, etj ’aperçus un hom m e p a rm i les G en­tils , lesquels é ta ie n t séparés des descendan ts de m es frè re s p a r les eaux ; e t l’E sp r it de D ieu descendit su r cet hom m e e t a g it en lui ; e t il s ’en a lla su r les eaux , e t a r r iv a ju s ­q u ’aux descendan ts de m es frè re s , su r la te r re prom ise. E t je vis l’E s ­p r i t de D ieu a g is sa n t au ss i su r d ’a u tre s G entils ; e t ceux-ci so r tire n t de leur cap tiv ité e t s ’en a llè ren t aussi su r les eaux . » (1 N éph i 13:12, 13.)

Com bien p ro fondém en t C hristophe Colomb ép rouva it-il le b u t in sp iré de D ieu, quand il d écriv it la découverte de l’A m érique : « M ais ces g ran d s et m erveilleux ré s u lta ts ne do iven t s ’a ttr ib u e r à aucun m érite personnel de m a p a r t , m ais à la sa in te foi ch ré tien n e car ce que, sans aide, l’in ­te lligence hum aine n ’a u ra i t su con­cevoir, l’E sp rit de D ieu l’a accordé au x effo rts des hom m es. C ar D ieu a accoutum é d ’en ten d re les p riè re s de ses se rv ite u rs qui v iven t ses p récep­tes e t ju s q u ’à accom plir ce qui p a ra î t im possible... Que le C h ris t se ré jou isse su r te r re , comm e II se r é ­jo u it dans le ciel, à la pensée du sa lu t des âm es de ta n t de n a tions, ju sq u ’a lo rs perdues. »

Jésu s-C h ris t, n o tre R édem pteur,

L ’E toile — 90 — A vril 1958

Page 33: tylous annon - LA FEUILLE D'OLIVIER

nous a donné la connaissance du R oyaum e de D ieu dans la p lus belle des p riè res de tous les tem ps :

EQUIPE M I S S I O N N A I R E DEHONG KONG, CHINE.E n ao û t 1955, 8 m issionnaires

son t a rr iv é s à H ong-K ong, en Chine, e t six sem aines plus ta rd , 6 au tre s v in ren t.

P a rm i eux, p lu s ieu rs av a ien t joué au basket-ball et on les p ria de fa ire p a rtie id’une équipe de l’A sso­c ia tio n des B ask e tteu rs de H ong- K ong. Q uatre des m issionnaires œ u v ra ie n t à H ong-K ong. P ou r d i­verses ra isons, les joueu rs ne p u ren t se jo ind re à l ’A ssociation des B as­k e tte u rs de H ong-K ong, m a is ils e u ren t l ’occasion de jouer une ou deux fo is la sem aine p en d an t to u t l ’h iver.

Les m issionnaires acq u iren t r a p i­dem ent une rép u ta tio n , en b a t ta n t les équipes considérées comme les m eilleures de la colonie. F a i t re m a r­quable, les m atches perdus p a r les m issionna ires ne l ’é ta ie n t que fa u te d ’un poin t.

U ne dem ande a été soum ise à l’A ssociation des B ask e tteu rs ce tte année. E n ch an g ean t quelques-unes des règ les o rig inales, l’équipe m o r­mon ne a été adm ise comm e la seule 21e équipe jam a is adm ise. L ’équipe est plus fo r te ce tte année que l’an dern ie r e t les m em bres se ré jo u is­se n t d ’une bonne sa ison , éc riven t les officiers de la m ission m érid ionale d ’E x trêm e-O rien t, à H ong-K ong.

DES SAINTS DES DERNIERSJOURS CONVERTISSENT DEUXPERSONNES AUX PHILIPPI­NES.L ’ac tiv ité m issionnaire a com ­

m encé aux P h ilipp ines, quoique des m issionna ires à p lein em ploi ne so ient p as encore au to risés à re p ré ­sen ter l ’E glise là-bas.

L 'E to ile

« N otre P ère qui es aux cieux ! Que ton nom so it sanctifié ... » (M a tt.6:9-13.) ♦

MARCHED eux nouveaux convertis on t ré ­

cem m ent été b ap tisés au C am p N a ­val de Sangley P o in t, p rès de M anille. On c ro it savoir que ces conversions fu re n t effectuées p a r un g roupe o rgan isé dans les fo rces navales, depuis que les îles on t été consacrées pour la p réd ica tion de l ’E vang ile p a r le P ré s id en t Joseph F ie ld in g Sm ith du Conseil des Douze en 1955.

Le p rem ier con tac t de ces deux personnes s ’est effectué avec l’E glise, quand l’une tr a v a il la i t au serv ice de la fam ille de l’A ncien J . K en t M ar­ier à S angley P o in t. On d it que la p rem ière chose qui re t in t leu r a t te n ­tion fu t la P aro le de Sagesse. « Je rem arq u a i que le couple, pour lequel je tra v a il la is , é ta i t heu reux . Ils ne fu m a ien t pas, ne bu v a ien t pas de café , de thé, ni d ’alcool. P ou r la p re ­m ière fo is de m a vie, je me sen ta is v ra im en t p rès de D ieu », a déclaré l’un d ’eux.PUBLICITE EN ITALIE.

U ne pub lica tion de M ilan, Le Vie Del M ondo, a consacré 17 p ag es au M orm onism e en U tah dans son d e r­n ie r num éro. Une revue de voyage, ce tte pub lica tion a donné un long a rtic le et 8 illu s tra tio n s su r l’E glise e t l’h is to ire ide l’U tah .LE LIVRE DE MORMON MIS A

LA PORTEE DES AVEUGLES SUR DES DISQUES PAR­LANTS.Le L iv re de M orm on v ien t d e tre

publié sous fo rm e de disques parlés à l ’u sage des aveugles et se trouve dans la p lu p a r t des bib lio thèques c ircu lan tes pour aveugles, dans les E ta ts -U n is , le C an ad a et une au Jap o n . Ces disques so n t fo u rn is aux b ib lio thèques g ra tu item en t, si elles les accep ten t. ♦

A vril 1958

Page 34: tylous annon - LA FEUILLE D'OLIVIER

(Su ite de la page 62.)

On m it quelques m issionna ires sous une couvertu re pour fa ire un p e tit in te rro g a to ire qui fu t le jeu le plus am u san t de la soirée.

A l’e n tra c te il y eu t un buffet auquel chacun fit honneur, su iv i p a r des a ttra c tio n s .

Enfin a rr iv a le m om ent a tten d u p a r tous, la d is tr ib u tio n des valen- tin s. D eux sem aines a v a n t chacun a v a it reçu le nom d ’un f rè re ou d’une sœ ur pour lesquels il fa l la i t confectionner des v a len tin s . Le soir du bal on v oya it que to u t le m onde s ’y é ta i t bien appliqué, il y en a v a it de to u t genre , tous bien p réparés . Sœ ur Rachel Eich e t sœ u r Walker av a ie n t tou tes les deux l’a ir con ten t des verse ts d ’ad m ira tio n q u ’elles tro u v èren t su r leurs v a len tin s , frè re s B an ger ter et G e o r g e s Dubi en fu re n t un peu gênés. Ils ne s ’é ta ie n t pas rendus com pte de l’estim e qu’on a v a it pour eux.

C haque personne s ’am u sa b ien e t les L au san n o is é ta ie n t tous d ’accord que ceci fu t une soirée des p lus réussies.

MARSEILLE.

Quelle fê te !U ne c in q u an ta in e de personnes cé­

léb rè ren t ici à la sa lle des fê te s la S a in t-V alen tin , c a rn av a l rem pli de g a ie té e t de rire s . P a r to u t on voyait des m em bres e t des am is au x g ran d s so u rire s , e ssay an t d’em brasser (au m oyen d ’un bis en pap ie r a tta c h é à une ép ing le) la belle fille ou le beau garçon (en photo) ou b ien e sa y a n t de lancer une f r e tte a u to u r de la flèche du p e ti t C upidon.

A près qu ’on s ’é ta i t b ien am usé dans ces jeux , des « lunchs » en boîte fu re n t p résen tés d ev an t l’a ss is ­tan ce pour ê tre vendus. Ces enchères fu r e n t v ite p rises, ca r tous su re n t qu ’avec ce t a c h a t on a u ra i t le p la is ir de m an g er le rep as en présence e t avec l ’aide de la c h a rm an te personne qui l’a v a it p rép aré .

Tous les bénéfices de ce tte so irée s i ag réab le se ron t em ployés pour les fê te s à ven ir de n o tre S.A.M.

NICE.

L a Société de Secours a choisi la d a te du 14 fév rie r, jou r de la S a in t- V alen tin , pour sa ven te de ch a rité , su iv ie d ’une soirée réc réa tiv e o rg a ­nisée p a r les m em bres de la S.A.M.

A 21 heures nous avons eu une ch a rm an te allocution de n o tre chère Sœ ur C iaix, qui p réside n o tre So­ciété de Secours depuis des années avec un ra re dévouem ent e t avec l’a ide de p lu s ieu rs sœ u rs , tou tes aussi dévouées que pleines de ta le n t (leu rs tra v a u x en tém o ig n en t).

Le p rog ram m e, p résen té p a r Sœ ur Marquigny, débute p a r un m orceau de p iano b rillam m en t in te rp ré té p a r F rè re La P ear le , pu is F rè re Jar- don, no tre tm o ro ss is te provençal, nous charm e avec deux rom ances et enfin les F rè re s e t S œ urs M ission­n a ire s nous fo n t la su rp rise d ’un sk e tch qui f a i t r ire la salle aux la r ­m es. P e n d a n t la lec tu re du « P e ti t C haperon R ouge » p a r Sœ ur Abott, m im an t le ré c it F rè re Smith a p p a ­ra î t to u t de rouge et cou rt vêtu , é c o u ta n t les conseils de sa m am an, F rè re La P ear le , pu is p a r t en g a m ­b ad an t à tr a v e rs bois, où « elle » ren co n tre le G rand M échan t Loup, F rè re Gerber, qui, avec s a ja q u e tte e t son a ir doux, s a i t in sp ire r con­fiance m êm e à la p au v re G rand- M ère, F rè re Orton, don t il p ren d la chem ise, le bonnet tu y a u té et la p lace d an s le lit. Il se réga le d ’avance en p e n sa n t à la fillette dodue dont il ne fe r a q u ’une bouchée, m ais h eu ­reusem ent, le crim e ne p a y a n t j a ­m ais, u n chasseur, S œ ur W e s s e l , arm é d ’un fly-tox, le tu e a v a n t q u ’il a i t pu m e ttre son p ro je t de rep as à exécution .

A près un e n tra c te p e rm e tta n t à l’a ss is tan ce de se rég a le r au buffet abondam m en t g a rn i, S œ ur Gregod nous d it avec sensib ilité d ivers poèm es, p u is nous som m es tra n s p o r ­tés d an s un m ag as in de poupées, où chacune d ’elles, au cours d ’une n u it d ’en ch an tem en t, s ’an im e en une su ite de tab leau x : Il p leu t B ergère (S œ ur Jo se tte Knittel, F rè re C laude G aston, e t leur m ignon p e ti t m ou­ton , D any Jardon) — L a M ère M i­

L ’E toile — 92 — A vril 1958

Page 35: tylous annon - LA FEUILLE D'OLIVIER

chel (S œ ur Thaon e t F rè re Jardon)•—■ C adet R oussel (F rè re Orton) —■ Au C lair de la L une (S œ ur Bour- quainaud e t F rè re Gerber) — Joli T am bour (F rè re s jardon, La Pear- ïe , Rieux, M ontheil , Thaon et Sœ ur F ran ço ise Rieux) e t pour clô­tu re r : S u r le P o n t d ’A vignon, p a r

tou tes les poupées p leines d ’un dern ie r e n tra in a v a n t de rep ren d re leur pose figée dans la v itrine .

L ’en ch an tem en t est fini pour tous, m êm e pour l ’a ss is tan ce qui, rav ie de ce tte so irée, a tte n d avec im patience la p rochaine... trè s b ien tô t. ♦

d ! Qcéanien est fidèle sa

N OS gens, à T ah iti, so n t les m eilleurs pêcheurs de perles des îles de l’O céanie fran ça ise . P ourquoi son t-ils les m eilleurs p longeurs ? P arce q u ’ils observent la P aro le de Sagesse et peuven t re s te r sous l’eau

p lus longtem ps que les a u tre s , qui n ’y obéissent point...U n jeune S a in t des D ern ie rs Jo u rs p laça it ses coquilles d ’h u ître s p e r­

lières su r le r iv ag e en deux piles, l’une g ran d e , l’a u tre assez pe tite , e t quand le com m erçan t qui l’a v a it en gagé à lui vendre ses h u ître s perliè res a rr iv a ,il d em anda la ra iso n de ce tte p e tite pile :

« E st-elle à to i ? dem anda le com m erçan t.—- N on, rép liqua-t-il, elle n ’est pas à moi.— D ’où v ien n en t ces h u ître s ?— Je les ai ram assées en p longean t.

A lors, pourquoi ne se ra ien t-e lles pas à toi ?Ce so n t les h u ître s perlières de D ieu, répond it le pêcheur.

— Qui a le d ro it de les vendre ?J ’en ai le d ro it.

-—- E h bien ! je les ach è te ra i.- Tu peux les ach e te r, m ais pas au p rix du co n tra t. Tu devras p ay er

le p rix du m arché pour les h u ître s perliè res de D ieu. »E n effet, le p rix des h u ître s perlières é ta it m onté su r le m arché depuis

la s ig n a tu re du co n tra t. A lors, il v en d a it les h u ître s de D ieu au p rix du jou r e t les siennes au p rix du co n tra t. Q uand je m ’in fo rm a i de ce q u ’il a u ra i t f a i t s i le p rix é ta i t descendu au lieu de m on ter, il rép o n d it : « Je n ’a u ra is p a s sép aré les h u ître s perlières de D ieu. Je les a u ra is la issées avec les m iennes. Je ve ille ra i to u jo u rs à ce que D ieu ob tienne le p rix m ax im um pour ses h u ître s perlières. »

Vous p la ira it- il d ’avo ir un p a rte n a ire sem blable ? Q uand vous au tre s p a r ta g e z vos h u ître s perlières, p renez-vous en considéra tion le p rix qui d e v ra it ê tre payé pour les h u ître s perlières de D ieu ?

M a tth ew Cowley.

Page 36: tylous annon - LA FEUILLE D'OLIVIER

L’Assurance dans l’IncertitudeL ES g rav es événem ents de nos jo u rs a r r iv e n t trop rap id em en t pour

q u ’on les assim ile, avec les rég ions où m enace constam m en t l ’é ru p tio n et 1 im pac t de 1 hom m e lancé dans les o rb ite s inconnues. A ux ten sions

de ce tte époque, nous réag isso n s souven t de deux m an ières , dont l’une est à l’opposé de l’au tre . Q uelquefois, nous con tinuons comm e à l ’accoutum ée, comm e s ’il n ’y a v a it po in t de force m en açan te nouvelle, ou, p a rfo is , nous sem blons p longés dans nos réflexions, comm e s ’il n ’e x is ta it nulle so lu tion s a tis fa isa n te . M ais, en de tels m om ents, à tous m om ents, p a r le fa i t , il y a des choses essen tie lles, pour p e rm e ttre de v ivre sa, vie efficacem ent. Ig n o re r ce qui se passe n ’est pas du nom bre, p as p lus que de to u t abandonner. Une de ces choses essen tie lles e st d ’ap p ren d re à v ivre dans l ’ince rtitu d e . C haque g én é ra tio n do it ap p ren d re à v ivre avec sa p a r t d ’in ce rtitu d e e t les p reuves abonden t sous fo rm e de fo r te resses écroulées aux ru in es éparses, et de ch â te au x dém an te lés et p itto resques, q u ’on ju g e a it au tre fo is p lacés dans une s itu a tio n im prenab le . T oujours, il s ’est trouvé quelqu’un m uni d ’une arm e supérieu re . T oujours, quelqu’un a inven té une défense con tre ce tte a rm e e t tou jou rs , quand l ’hom m e a m is trop de confiance dans les sim ples fo rces physiques, q u e lq u ’un l ’a m a îtr isé p a r la pensée, ou p a r les fo rces co m b a ttan tes , ou l’a. p ris de revers, ou encore le tem ps est in te rv en u et a réd u it à n é a n t ses efforts . A insi, la c iv ilisa tion a-t-elle p arco u ru ses cycles d ’in ce rtitu d es . F in a lem en t, on ab o u tit à ceci, n ’est-il pas v ra i ? L a fo i et le labeur, la fo i en l ’am our, le b u t e t les p rom esses é ternelles de Celui Qui nous a f a i t à Son im age et nous a donné le don de vie ; e t le labeur, pour nous app liquer à fa ire de n o tre m ieux, en u sa n t de l’in te lligence et des choses tan g ib le s qui nous on t été données e t en o b servan t Ses com m ande­m en ts. E t que l’hom m e ren co n tre l’hom m e d ans la poussière e t la boue de la te r re , ou qu ’il p ro je tte ses eng in s té légu idés dans les o rb ites ex té rieu res , a y a n t accom pli to u t ce que nous pouvions, nous é ta n t rep en tis de nos e rreu rs passées, f a i t to u t au m ieux de nos capac ités, nous a rr iv o n s à posséder l ’a ssu ran ce au sein de l ’in ce rtitu d e . L a vie s ’éloigne rap idem en t. L es années von t e t v iennen t s i v ite , que nous trouvons app rop rié de c ite r une fo is de plus la p h rase de T hom as C arly le, é c riv an t à John C arly le : « L ’écroule­m en t de tous les sy s tèm es so la ires e t s te lla ire s ne p o u rra it ja m a is vous tu e r q u ’une fo is. » A insi donc, sans igno rer les fa i ts , e t sa n s re lâch e r la v ig ilance, m ais avec une recherche, une ana ly se e t un labeu r sé rieux , en nous re p e n ta n t et en fa is a n t to u t no tre possible, selon nos capac ités, nous 'pouvons avo ir fo i en n o tre P è re à tous, qui nous a donné la vie ici-bas, pour qu ’il nous donne la vie éternelle , avec les possib ilités de p a ix e t de p rog rès e t la, douceur des re la tio n s avec nos b ien-aim és e t to u t ce que l’on p eu t gag n er. E t dans ce tte fo i, nous pouvons fa ire face à tous les événem ents de la vie, dans l’a ssu ran ce donnée p a r ce tte p h rase d ’E m erson : « T out ce que j ’ai vu m ’enseigne à fa ire confiance au C réa teu r pour to u t ce que je n ’ai p as vu. »

Richard L. Evans.

Le G é r a n t : A. SOULIER

lmp. Réunies d e Lyon 3 3 - 3 5 , rue R a c h a is LYON --------

D é p ô t léga l n° 1.982 1-19 5 8