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Todo lo que hay que saber sobre Colombia e IvánDuqueLAURE BENITO 24 AOÛT 2018 14H48

Política: 2018, unas eleccionesinéditas.

Iván Duque, presidente de Colombiadesde agosto de 2018

Con Iván Duque, la derecha dura vuelve alpoder, pero la izquierda también marcahistoria.Con el 41,81 % de los votos, su rival izquierdista en lacontienda electoral (bataille électorale) Gustavo Petro obtuvoun resultado histórico en este país donde la izquierdatradicionalmente ha sido minoritaria en las urnas. Aunqueperdió, el candidato Gustavo Petro se convirtió en elcandidato de izquierda que más votos recibe en unacontienda electoral.

Resultado de las eleccionesLemonde.fr, 17/06/18 (fragmentos) La droite dure défendue par Ivan Duque l’a largementemporté dans les urnes colombiennes, dimanche 17 juin. Leprotégé de l’ancien président Alvaro Uribe a remporté unenette victoire (ganó holgadamente) avec 54 % des voix,contre 41,7 % pour son adversaire de gauche Gustavo Petro.Il devient aussi le plus jeune président colombien élu depuis1872. Le taux de participation a été relativement stable, à 52%.Le scrutin de dimanche proposait un duel inédit entredroite et gauche, au second tour d’une élection

présidentielle cruciale pour la paix. Farouche opposant àl’accord avec les Forces armées révolutionnaires deColombie (FARC) signé par son prédécesseur Juan ManuelSantos, Ivan Duque a promis de modi�er ce texte, selon luitrop laxiste envers les ex-chefs guérilleros.« Cette paix dont nous avons rêvé, qui demande desrecti�cations, aura des corrections pour que les victimessoient au centre du processus, pour garantir vérité, justice etréparation », a-t-il déclaré après l’annonce de sa victoire.L’accord avec les FARC, qui a permis le désarmement de 7000 rebelles après cinquante-deux ans de con�it, a valu auprésident Santos le prix Nobel de la paix en 2016, maisaussi une impopularité record de 80 % dans ce pays de 49millions d’habitants. Au pouvoir depuis 2010, il ne pouvait sereprésenter après deux mandats consécutifs.

¿Quién es Iván Duque, la cara derenovación de la derecha colombiana?Lemonde.fr, 18/06/18 A 41 ans, Ivan Duque est un des plus jeunes présidents jamaisélus. Et un des plus inexpérimentés. Après avoir vécu douzeans aux Etats-Unis, où il a notamment travaillé pour laBanque interaméricaine de développement, il a été élusénateur sur la liste d’Alvaro Uribe en 2014. Il n’a jamaisoccupé de poste important au sein de l’administrationcolombienne ou de l’exécutif. 

El per�l de Iván Duque, el joveny metódico presidente electoEs posible que sea una casualidad.El poder acompaña a quienesvinieron al mundo en agosto. Eneste mes nacieron Ernesto Samper,Andrés Pastrana, Juan Manuel Santos e Iván Duque Márquez, yBarack Obama, en Estados Unidos. El signo Leo los cobija atodos. Duque cumplió 42 años el primero de agosto.

EL TIEMPO

Los retos y compromisos (engagements)de Iván Duque * Diplomacia: luchar por la democracia en Venezuela ycondenar la quiebra económica.

 *Paz y política interior: revisar el acuerdo de paz con laguerrilla de las Farc alcanzado por Juan Manuel Santos (suantecesor), aunque se compromete en respetarlos, nohacerlos trizas (ne pas le faire voler en éclats). Quiere másjusticia, enviando a la cárcel a los antiguos jefes guerrillerose impidiendo que tengan escaños en el Parlamento. * Economía y sociedad: defender la libertad de emprender(entreprendre), reactivar la cuarta economía de AméricaLatina, cuyo crecimiento es �ojo -en berne- (1,8%), lucharcontra la corrupción y las desigualdades, luchar contra laviolencia de grupos armados de narcotra�cantes que sedisputan el territorio de este país primer productor mundialde cocaína, ser in�exible en las negociaciones con laguerrilla del ELN.  * Sociedad: respaldado por los conservadores, los partidoscristianos, los evangélicos y la ultra derecha, de�ende losvalores tradicionales de la familia. 

Las Farc retiran su candidatura a lapresidencia de Colombia.elpais.es, 09/03/2018 Las FARC se apartaron este jueves de la carrera presidencialen Colombia. El partido de la antigua guerrilla retiró lacandidatura de Rodrigo Londoño,Timochenko, líder de laorganización, y renunció a presentar otro aspirante a laselecciones del 27 de mayo. La decisión, atribuidao�cialmente a la frágil salud del excombatiente y a losintentos de agresión sufridos durante la campaña, guardarelación con la elevada impopularidad de sus dirigentes, quesí participan este domingo en los comicios legislativos. Laintención de voto a Timochenko apenas rondaba el 1%.

La Fuerza Alternativa Revolucionaria del Común, herederapolítica del grupo insurgente, tiene una aceptación socialcasi nula después de más de medio siglo de con�ictoarmado. Los cerca de 7.000 guerrilleros de las FARC sedesmovilizaron y entregaron las armas en 2017, pero ladirección del partido no aprovechó el tránsito a la vida civilpara romper simbólicamente con un pasado de crímenes yviolencia. La decisión de retirar la candidatura de Timochenko fueanunciada por Iván Márquez, cabeza de lista al Senado. “Nosvimos obligados a una suspensión temporal de la campañapor la ausencia de garantías y, particularmente, por losataques de que fue objeto nuestro candidato presidencial[…], instigados por sectores del Centro Democrático, loscuales amenazaron su integridad personal y nos llevaron apensar que se podría estar fraguando un magnicidio”,comunicó el partido, tratando de responsabilizar de eseclima a la formación fundada en 2013 por el expresidenteÁlvaro Uribe.

Política. Julio de 2018, eltsunami político que afecta aÁlvaro Uribe

Alvaro Uribe, ex presidente y actualsenador, que acaba de dimitir de sucargo.

Lemonde, 23/07/18L’in�uent Alvaro Uribe a déclaré, sur Twitter, qu’ildémissionnait de son mandat de sénateur. Il aurait subornédes témoins après un rapport sur ses liens avec lesparamilitaires. La presse colombienne y voit un « tsunami politique ».L’ancien président Alvaro Uribe qui, de 2002 à 2010, a dirigéle pays d’une main de fer, a été mis en examen, mardi 24juillet, par la Cour suprême pour « subornation de témoin etentrave à la justice ».C’est la première fois que l’homme fortdu pays, mentor du président élu Ivan Duque, et impliquédans des dizaines d’enquêtes pour paramilitarisme et autrescrimes, fait l’objet d’une mesure judiciaire. « Beaucoup deColombiens attendaient depuis longtemps cette décision dejustice. Elle est courageuse », a déclaré la sénatrice de gaucheAngela Maria Robledo. Et c’est la première fois dans l’histoiredu pays qu’un ancien chef d’Etat est mis en examen.La Cour suprême a motivé sa mise en examen dans undocument de douze pages. Selon les magistrats du hauttribunal, M. Uribe aurait tenté d’obtenir des fauxtémoignages pour faire « dévier la justice ». Il aurait ainsitenté de faire condamner un de ses ennemis politiques, lesénateur de gauche Ivan Cepeda, auteur d’un rapport sur lesliens passés entre l’ancien président et les milicesparamilitaires en lutte contre les guérillas d’extrême gauche.M. Uribe aurait aussi tenté de discréditer la parole de ceuxqui l’accusent, lui et son frère Santiago, de complicité avecces paramilitaires.Le témoin central de toute l’affaire est un ancienparamilitaire, Juan Guillermo Monsalve, qui, dans les années1990, travaillait dans la propriété de la famille Uribe dans la

région de Medellin. C’est là que serait né le « Bloc Metro »,qui s’est rendu coupable de crimes atroces. Pour IvanCepeda, « Uribe était considéré intouchable. La décision de laCour suprême est historique ».Ivan Duque, élu le 17 juin et qui prendra ses fonctions le 7août, affronte sa première crise politique avant même d’êtreinvesti. Agé de 41 ans, il doit sa très rapide ascensionpolitique à M. Uribe. Il a réitéré son absolue con�ance enson mentor. « Nous sommes témoins de son honorabilité, desa droiture, de son patriotisme et de son engagement pourl’Etat de droit », a-t-il déclaré mardi soir à la télévision.Mais le futur chef d’Etat s’est gardé d’attaquer la Coursuprême et les institutions du pays. Les militants et lesparlementaires de son parti, le Centre démocratique (CD),eux, le font. Ils dénoncent « un montage »contre leur leaderUribe et af�rment « disposer de preuves sérieuses pour ledémontrer ». Sur les réseaux sociaux, « uribistes » et « anti-uribistes » s’insultent.Dès que la nouvelle de sa mise en examen est tombée, M.Uribe a annoncé qu’il démissionnait de son mandat desénateur. « Je ne me sens pas moralement en mesured’assumer mes fonctions au Sénat en même temps que madéfense », a écrit l’ancien président sur Twitter, réseau socialqu’il affectionne. Brillamment réélu en mars, M. Uribe avaitprêté serment quatre jours plus tôt pour une nouvellelégislature.Les détracteurs de M. Uribe et nombre de juristes sontconvaincus qu’en démissionnant, l’ancien chef d’Etat, quis’est toujours opposé à l’accord de paix avec la guérilla desFARC, signé en novembre 2017, entend se soustraire à lajuridiction de la Cour suprême. La question de savoir dequelle juridiction relève un parlementaire inculpé etdémissionnaire n’est pas tranchée. Mais tout le monde enconvient, « il sera dif�cile pour un juge ordinaire d’envoyeren prison Alvaro Uribe ». Mercredi soir, la présidence duSénat n’avait reçu aucune lettre of�cielle de démission, ledoute concernant les intentions de M. Uribe s’installaitdonc.Dans la journée, le sénateur a multiplié messages et vidéos.Dans un des seize Tweet, il accuse le président sortant, JuanManuel Santos, d’être à l’origine du complot contre lui, depair avec le MI6. A l’en croire, le service britannique derenseignements extérieurs – « ami de Santos » – auraitréalisé les enregistrements qui l’incriminent. « Autoritésétrangères dans fourberie contre moi », a résumé l’ex-président dans son style très particulier.

Enfoque (zoom) sobre loshistóricos acuerdos de pazentre el gobierno de JuanManuel Santos (2010-2018) ylas Farc (Fuerzas ArmadasRevolucionarias de Colombia)

Los aspectos más polémicos del acuerdode paz de 2016 entre gobierno y Farc.1. En el acuerdo quedó establecido que se buscarán indultosy amnistías "por delitos políticos y conexos". En el Congresose debatirá sobre estos delitos conexos, siendo la rebeliónuno de ellos, pero el más polémico es el narcotrá�co. Caberesaltar que los bene�cios no se concederán a losresponsables de delitos de lesa humanidad, genocidio ycrímenes de guerra. Por ejemplo, los que mataron,secuestraron, torturaron, violaron o reclutaron a menoresno gozarán de bene�cios judiciales. Colombia creará untribunal especial para la paz para delitos graves. Por otrolado, los miembros de las FARC no podrán ser extraditados. 2.     Las FARC recibirán dinero  para reintegrarse en lasociedad colombiana durante algunos años. Al EstadoColombiano le costará 25 millones de pesos (8.750 dólares)reincorporar a cada guerrillero que se desmovilice de lasFARC. 3.    El gobierno garantiza a las FARC diez escaños (sièges) enel Parlamento.En Colombia la población negra e indígena (30% del país)tiene derecho a 3 curules (escaños) permanentes, pero lasFARC tendrán derecho a 10. Se han vuelto un partido desdela entrega de las armas. Participaron en los comicios del2018 (aunque renunciaron a la candidatura de su candidato)podrán participar en 2022, pero si no alcanzan el mínimo delos votos, se les garantizará una participación �ja: 5senadores y 5 en la Cámara Baja por los dos períodos. Supartido recibirá anualmente, entre la fecha del registro y el19 de julio del 2026, una suma equivalente al 10% delpresupuesto anual para el funcionamiento de partidos.

Los hitos del acuerdo de paz y un artículoque resume todas las tensiones socialesy políticas cristalizadas en el ahoraaprobado acuerdo de paz.

2012: inicio de las negociaciones entre gobierno y guerrilla 2 de Octubre de 2016: referéndum organizado por elgobierno de Santos para rati�car los acuerdos de paznegociados durante varios años. Victoria del NO a losacuerdos (pero baja participación). Noviembre de 2016: aprobación por el Congreso de losacuerdos de paz levemente retocados. Verano de 2017: entrega de�nitiva y o�cial de las armas porlas Farc. Final del con�icto armado.

Le président Santos contraint de renégocier avec les FARC Pourquoi les Colombiens ont rejeté la paixLe Monde Diplomatique, Novembre 2016, Gregory Wilpert Tous les sondages donnaient le « oui » gagnant avec unemarge confortable. Le 2 octobre, les Colombiens ontpourtant rejeté l’accord de paix entre le gouvernement et lesForces armées révolutionnaires de Colombie (FARC), quiorchestrait la �n d’un con�it vieux de plus d’un demi-siècle.Tout aussi étrange, la participation n’a atteint que 37,4 %. Lepays préférerait-il la guerre à la paix ?

Comprendre le rejet de l’accord entre le gouvernement etles Forces armées révolutionnaires de Colombie (FARC) lorsdu référendum du 2 octobre dernier implique de saisir lesraisons qui ont conduit les deux parties à engager despourparlers et, surtout, d’analyser le contexte dans lequelceux-ci se sont déroulés. Le pays est en effet engourdi parcinquante-deux ans de con�it, et quatre années denégociations n’ont pas suf� à le sortir d’une torpeur (letargo)politique entretenue (mantener, alimentar) par les grandsmédias.

Si les FARC et le gouvernement ont entamé ces discussions,c’est parce que les deux parties avaient compris qu’unesolution militaire était impossible. Les FARC ont essuyé delourdes pertes, notamment du fait de la surenchèrerépressive de l’ancien président Álvaro Uribe (2002-2010),qui avait mobilisé toutes les ressources de l’État pouranéantir les mouvements de guérilla. À l’époque, M. JuanManuel Santos, l’actuel président, occupait le poste deministre de la défense. Il était parvenu à faire exécuterplusieurs grandes �gures des FARC, tandis que diversesmesures d’accompagnement invitaient les guérilleros àdéposer les armes. Leurs rangs s’étaient éclaircis, mais ilsn’avaient pas disparu.

L’État a compris que ses offensives ne suf�raient pas(bastar). Depuis la politique d’« ouverture économique »amorcée par le président César Gaviria (1990-1994), laColombie entend participer davantage aux (participar en)échanges mondiaux (intercambios mundiales) en rendantson économie plus « attractive » : réduction des droits dedouane, déréglementation, privatisation, libéralisation deséchanges et production destinée à l’exportation. Cetournant néolibéral a cependant été contrarié par la guerrecivile : les FARC et les autres acteurs du con�it ont imposédes taxes aux propriétaires terriens ; les enlèvements

(secuestro) avec demande de rançon (que exigen rescate) sesont multipliés ; les entreprises ont dépensé des fortunespour assurer leur sécurité… […] Les négociations, qui se sont ouvertes en septembre 2012 àLa Havane, visaient six grands objectifs : �xer les modalitésd’un cessez-le-feu et d’un dépôt des armes ; rendre justiceaux victimes de la guerre civile, qui a fait 220 000 morts ;résoudre le problème du tra�c de drogue ; soutenir ledéveloppement rural, la pauvreté dans les campagnes étantl’un des principaux facteurs déclencheurs du con�it ;permettre aux anciens combattants de s’engager dans la viepolitique et, plus largement, favoriser la participation de lapopulation ; en�n, assurer la mise en place et le suivi del’ensemble des accords. Soucieux d’en renforcer lalégitimité, M. Santos a tenu à organiser un référendumnational au sujet du document �nal — une proposition queles FARC, surmontant leurs réticences initiales, ont �ni paraccepter. Il s’en mord sans doute les doigts. L’accord ne prévoit ni la transformation du systèmeéconomique ni la résorption des inégalités foncières, dansun pays où 1 % de la population possède plus de 50 % desterres. Autrement dit, il ne traite aucun des problèmes quisont à l’origine du con�it : il se borne à favoriser le statuquo, sans toutefois prétendre rétablir la situation d’avant-guerre. Compte tenu du nombre de Colombiens que lecon�it a déplacés, les négociateurs ont convenu que larécupération des terres serait un processus délicat à mettreen œuvre. D’emblée, la campagne en faveur des accords de paix s’esttrouvée confrontée à une dif�culté majeure : il fallaitsynthétiser un document de trois cents pages en très peu detemps, car six semaines seulement séparaient la �n desnégociations (24 août) du référendum (2 octobre). Le campdu « oui » (bando del sí) a également souffert d’une autrefaiblesse (debilidad) : l’impopularité du président Santos, liéeaux dif�cultés économiques du pays, où le chômage atteint9 % et l’in�ation, 7 %. Quelques semaines avant le scrutin, sacote de popularité dépassait à peine les 20 %. En�n, au vudes sondages, qui donnaient le « oui » largement gagnant,ses partisans ont cru leur victoire acquise (cantada) et n’ontpas pris l’opposition suf�samment au sérieux (tomar enserio). Les handicaps (desventajas) de la campagne du « oui » ontrendu celle de l’autre camp d’autant plus facile. Lors d’unentretien accordé quelques jours après le référendum auquotidien La República, M. Juan Carlos Vélez, le responsablede la campagne du « non », en a révélé — accidentellement,peut-être — les dessous avec force détails. L’une desprincipales stratégies consistait à (consistir en) susciter «l’indignation » en diffusant des informations partielles oufallacieuses. Les partisans du « non » ont par exemple attirél’attention sur l’aide �nancière que recevraient les membresdes FARC tant qu’ils n’auraient pas d’autres sources derevenus. Ils n’ont cessé de rappeler le montant de l’allocation

— 212 dollars par mois, soit 90 % du salaire minimum —, jugéexcessif pour un pays pauvre. Ses détracteurs ont parailleurs proclamé qu’il transformerait la Colombie en unpays « castro-chaviste », c’est-à-dire semblable à (parecidoa) Cuba ou au Venezuela. En�n, l’un de leurs arguments lesplus ef�caces portait sur le programme de justicetransitionnelle, grâce auquel les membres des FARCpourraient béné�cier de remises ou de commutations depeine (sustituciones de penas) s’ils avouaient (confesar) leurscrimes. Tout au long de la campagne, le principalreprésentant du camp du « non », M. Uribe, a martelé(machacar) son opposition aux dispositions en matière dejustice transitionnelle. Human Rights Watch (HRW) asoutenu le camp du « non » pour les mêmes motifs. Lesmembres des FARC qui avouent avoir commis des crimespendant la guerre civile ne devraient pas pouvoir commuerleurs peines de prison en simples travaux d’intérêt général(trabajos para la comunidad) ou en assignation à résidence,disent-ils tous. Pourtant, la plupart des accords de paix —par exemple ceux signés au Salvador ou en Afrique du Sud —prévoient de tels dispositifs de justice réparatrice.

L’hostilité de M. Uribe envers les accords de paix aprobablement des motivations différentes de celles de HRW.Son bilan en matière de droits humains pendant son mandatde gouverneur de l’Antioquia, puis de président, laissepenser que la justice ne �gure pas au nombre de sespriorités. En outre, en 2005, lorsqu’il était chef de l’État,n’avait-il pas fait en sorte que les paramilitaires béné�cientde mécanismes de justice transitionnelle encore plusgénéreux que ceux prévus pour les FARC ? Ce qui lepréoccupe est plus probablement la question de larestitution des terres. M. Uribe entretient en effet des liensétroits avec l’oligarchie, qui craint de devoir rendre leursterres aux paysans déplacés. Après le résultat duréférendum, il a présenté des propositions de modi�cationdu texte, et la principale porte sur ce sujet : « Les accordsdoivent reconnaître l’existence d’une production commercialeà grande échelle, son importance dans le développement ruralet l’économie nationale et l’obligation de l’État de lapromouvoir.  » Selon lui, il faudrait renoncer à la saisie deterres privées en friche qui appartenaient auparavant à despaysans déplacés. On ne devrait pas obliger ceux qui les ontachetées « de bonne foi » à les rendre à leurs ancienspropriétaires, même si ces derniers avaient été contraints defuir par des incursions de paramilitaires ou par la guerrecivile.

Néanmoins, le rejet de l’accord s’explique surtout par lefaible taux de participation : 18 % des électeurs ont voté «non », tandis que 63 % n’ont pas voté du tout. Lesintempéries (las intemperies) du 2 octobre dans les régionscôtières ont sans aucun doute joué un rôle dans cetteabstention massive, qui a atteint 75 % dans le départementde Magdalena et 80 % dans celui de La Guajira. Mais ellerésulte sans doute également de la dépolitisation de lasociété, fruit de la répression et de la manipulationmédiatique qui caractérisent l’histoire récente du pays. Les «

escadrons de la mort » des paramilitaires ont pratiquementéliminé toute une génération de militants et de défenseursdes droits sociaux. Dans ces conditions, il n’est guèreétonnant que la Colombie présente l’un des taux departicipation électorale les plus faibles d’Amérique Latine... La victoire du « non » place les deux camps dans unesituation inconfortable (molesta, incómoda). Les FARCavaient déclaré qu’elles seraient prêtes à retourner à la tabledes négociations, en précisant toutefois qu’elles nereviendraient pas sur le volet de la justice transitionnelle, unpoint crucial pour les opposants. Ces derniers marchentégalement sur des œufs. Si M. Uribe a fait campagne contrela justice transitionnelle, il visait en réalité la restitution desterres. M. Santos pourrait peut-être sauver l’accord enapportant des recti�cations sans conséquence à la partieconsacrée à la justice, et en obtenant des FARC desconcessions plus importantes sur la question agricole. Lesguérilleros devraient alors accepter de concentrer leursefforts sur la mise en œuvre de la loi sur la restitution desterres votée en 2011. […] L’attribution du prix Nobel de la paix 2016 à M. Santos luiconfère une légitimité supplémentaire pour conclurerapidement le processus. Et un autre facteur pourraitajouter à l’urgence : l’ouverture de négociations avec uneautre guérilla, l’Armée de libération nationale (Ejército deLiberación Nacional, ELN), prévue pour le 27 octobre, àQuito, sous les auspices du gouvernement équatorien.

Opinión relevanteEl periodista Andrés Oppenheimer discutía en 2016 elexagerado ("sobrevendido") peso mediático y político que sele daba al acuerdo de paz entre gobierno y las Farc mientrasque otros temas eran prioritarios para una Colombiadesarrollada. Hoy en 2018, podemos volver a leer este artículo viendo quedos años más tarde, el tema del acuerdo de paz siguiómonopolizando muchos debates en la campaña electoral, ypolarizando a los colombianos. Una paz sobrevendida Andrés Oppenheimer, elnuevoherald.com, 24/06/16 Por supuesto, la paz es un objetivo loable, inclusoconsiderando el hecho de que las FARC se han reducido de21,000 a 7,000 hombres en los últimos años, y que elacuerdo de paz de Santos está siendo criticado pororganizaciones de derechos humanos por haberle dadodemasiada impunidad a criminales de guerra. Y, porsupuesto, la paz podría traer consigo más inversión, aunquequizás no tanta como la pronosticada por el gobierno. Pero el debate sobre la paz ha capturado la agenda políticade Colombia en los últimos tres años. La pelea (bataille)

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entre Santos y su predecesor Álvaro Uribe sobre estosacuerdos ha eclipsado una conversación muy necesariasobre el atraso de Colombia en áreas que son clave para sucapacidad de competir en la nueva economía delconocimiento. Colombia produce algunos de los mejores talentos deAmérica Latina - el fallecido Premio Nobel de LiteraturaGabriel García Márquez, el artista Fernando Botero y lacantante Shakira, son sólo algunos ejemplos - pero susniveles generales de educación, innovación, ciencia ytecnología son pobrísimos para un país de su tamaño (taille)y potencial . Algunos datos ilustrativos:▪ Mientras que Corea del Sur invierte el 4.04 por ciento de suPIB en investigación y desarrollo, Brasil 1.2 por ciento,Argentina el 0.6 por ciento y Costa Rica 0.5 por ciento,Colombia invierte sólo el 0.17 por ciento, según datos delBanco Mundial.▪ El presupuesto de la agencia de investigación y desarrollode Colombia, Colciencias, ha sido reducido en un 24 porciento desde el 2012, según la Asociación Colombiana para elAvance de la Ciencia.▪ Colombia realizó solo 86 solicitudes de patentes (brevets)de nuevas invenciones ante la Organización Mundial de laPropiedad Intelectual (OMPI) el año pasado. Eso está muypor debajo de las 167 solicitudes de patentes de Chile, 547 deBrasil, 1,700 de Israel y 14,600 de Corea del Sur, según cifrasde la OMPI.▪ En educación, Colombia ocupa el puesto 62 entre los 65países que participan en las pruebas estandarizadas PISA dejóvenes de 15 años en matemáticas, por debajo de paísescomo Jordania, Túnez, Albania y México.

▪ En el ranking THE de las mejores 800 universidades delmundo, la universidad de Colombia mejor situada - laUniversidad de los Andes - está ubicada en el rango “de 501a 600”.▪ El 83 por ciento de las exportaciones totales de Colombiason materias primas, mientras que sólo el 17 por ciento sonproductos manufacturados, según el Banco Interamericanode Desarrollo. Si Colombia no produce bienes másso�sticados, tendrá di�cultades para crecer y reducir aúnmás la pobreza, dicen los economistas. Mi opinión: Santos quiere pasar a la historia (entrer dansl’histoire) como el hombre que puso �n a al con�icto armadocon las FARC, y tal vez ganar el premio Nobel de la Paz, lascuales son aspiraciones legítimas. No hay nada de malo enello (rien de mal à cela).Pero para crecer y reducir la pobreza, Colombia necesitareducir su dependencia de las materias primas, y comenzara exportar productos de mayor valor agregado (valeurajoutée). Estamos viviendo en una economía delconocimiento (connaissance), en que Google tiene un valorde mercado de cerca de $500,000 millones, mientras que latotalidad de las exportaciones de Colombia el año pasadofueron de $35,000 millones.El acuerdo de paz es una buena noticia, pero Colombia debedejar de ser (cesser d’être) un país monotemático, y enfocarsus energías (concentrer son énergie) en la educación y lainnovación.