THEME : LES EMPLOIS VERTSwapes.org/fr/system/files/intervention_raret_ok.pdfRARET forme aussi les groupements à l’exploitationde la culture de l’anacardier. Cette formation se

THEME : LES EMPLOIS VERTS DANS L’AGRICULTURE.

Emploi vert dans l' agriculture - RARET 20181

TITRE DE L’INTEREVENTION :

La dynamique du groupement Révolution Agricole et Relance Economique au Tchad (RARET) pour faire valoir les activités

agricoles dans la promotion de l’emploi rural

Présenté par Monsieur NGARESSENAN KOUMANTOLDE

Casimir, Coordonnateur du Groupement RARET de Sarh.

2Emploi vert dans l' agriculture - RARET 2018

Introduction Victime de son enclavement dû aux difficultés

d’accessibilité causées le plus souvent par les états denos routes, le monde rural en Afrique et au Tchad enparticulier ne bénéficie pas toujours de l’intégralité desprogrammes que les services publics devraient mettreà leurs dispositions.


Pour ce fait la création des Associations et desGroupements communautaires apparaissentaujourd’hui comme une solution aux possibilités dedéveloppement rural à travers leurs implicationsdans la mise en valeur des programmes des servicespubliques, en se limitant au cadre logique définit auxpréalables dans ces programmes de développementdurable.


Emploi vert dans l' agriculture - RARET 2018 5

Le groupement Révolution Agricole et la RelanceEconomique au Tchad, est ainsi créé pour contribueren sa manière et capacité, et dans une méthodeparticipative avec les autres groupements et chefscommunautaires du monde rural, dans lavulgarisation de la culture de l’Anacardier, commemoteur de développement agricole révolutionnaire


Présentation du groupement RARET

Le Groupement Révolution Agricole et RelanceEconomique au Tchad en abrégé RARET, est créé enjanvier 2014 à Sarh, dans la province du Moyen Chari.Il compte quatorze (14) membres, et un bureau decoordination de six (6) responsables et huit (8)personnels d’appui, et travaille en partenariat avec sept(7) groupements féminins de la localité et sesenvironnants( Balimba, Banda, Mailawa, Kokaga etMarabé).


Il exploite actuellement 3 plantations de 3000 piedsd’anacardier de 10 hectares chacune dans les localitésde Banda CST, Balimba et Dangabol.

La mission du groupement est de développer autour de l’agriculture un vaste pôle d’emploi en impliquant une responsabilité sociétale et environnementale.


Son Objectif est de sensibiliser le monde rural auxopportunités de réussite qu’offre l’agriculture. C’estainsi qu’à son niveau RARET a défini le chômagecomme étant « un effet de la croyance de se sentir utilepour le bien des activités de l’autre, causé par lemanque de la détermination caractérielle de se sentircapable d’être productif par sois et pour sois même,avec ce que l’on a de naturel à sa disposition ».


La mise en activité Depuis sa création jusqu’à ce jour, le groupement

travaille avec ses propres moyens, résultants descotisations de ses membres. Ces moyens l’ont permitd’acquérir des superficies, d’employer des pépiniéristespour la production des pépinières d’anacardier,d’engager les groupements dans les travaux dedéfrichage, de mise à terre des plants et du sarclage, etd’embaucher des personnels d’entretien qui s’occupentde la protection et de l’arrosage des plantes.


Ce qui crée au total huit(8) emplois permanents(personnels d’appui) et à peu près soixante-dix(70)emplois saisonniers avec les groupements.


Tableau représentatif de la main d’œuvre actuelle créée par le groupement

N° Type d’activité Employé Nombre Type d’emploi

1 Production des pépinières pépiniériste 2 Non permanent

2 Protection et entretien des plants gardiens 8 Permanent

3 Défrichage et sarclage Membre des groupements 70 Non permanent


Les plants d’anacardier chez le pépiniériste


Vu sur le verger du groupement RARET


Relation RARET- Groupements féminins

Nous travaillons dans la sensibilisation des groupementsféminins pour la mise en valeur de leurs activitéspremières basées sur les Activités Génératrices deRevenus (AGR), afin de permettre le soutient de leurfamille. Nous leurs fournissons des pépinièresd’anacardier qu’elles plantent dans leurs champs et aussinous leur mettons en contact avec des conseillersagricoles pour des encadrements.


Nous nous impliquons plus dans les AGR. Ces activitéssont les travaux de maraichage, la cueillette et leramassage des fruits et pomme de cajou, des ventes desfruits et légumes produits de leurs travaux demaraichages et de la transformation de karité.


Séance de travail avec les femmes du groupement Dyanmadji


Les travaux de maraichage :

Ils sont pratiqués par les femmes du groupementDyanmadji, dans la localité de Mailawa, au bord dufleuve Barh-Kôh. C’est un groupement qui rassembleprès de quarante (40) femmes, parmi lesquelles unepartie est dans la production et l’autre partie est dansla vente. Sous la supervision de la conseillèretechnique de l’ANADER et de notre technicienagricole, elles sont orientées dans une production sanspesticides avec l’utilisation des compostes.


Elles produisent :

De l’oseille tous les 28 jours ;

Du gombo et du chou tous les 70 jours;

Des carottes tous les 100 jours ;

Des piments tous les 120jours ;

Des tomate aubergines tous les 90 jours


La vente de ces produits permet aux membres dugroupement d’honorer à leurs cotisations mensuelleset de subvenir aussi aux besoins de leurs famille parexemple payer la scolarité de leurs enfants et payer lesfrais de santé en cas de maladies.

Pour stopper l’érosion que cause le fleuve, nous leuravons conseillé de planter sur le long du fleuve desanacardiers sur une distance de dix mètres avec laberge et sur deux (2) rangées.



Les travaux maraichers au bord du fleuve Barh-Kôh

Le ramassage et la cueillette :

A Kokaga et à Mailawa, d’après le témoignage desfemmes de groupements Dyanmadji (Mailawa) etLoguerna (Kokaga), des anacardiers sont considéréscomme des plantes sauvages et que leurs fruits ne sontd’aucune utilité, et sa consommation est juste limitéeaux enfants dans leur quête de manger après les heuresde travaux, en attendant le repas.


Depuis l’année dernière, nous avons sensibilisé lesfemmes de ces groupements à l’utilité du fruit de cajou,ainsi nous les avons mobilisés à son ramassage et sacueillette. Le Koro (unité de mesure locale) est achetéà 600 FCFA, les recettes de cette activité bien qu’elle estde courte durée a stimulée la population locale à avoirun autre regard sur l’anacardier et déclencher savulgarisation.


Fruits de cajou à Kokaga


La transformation de Karité

La noix de Karité est transformée dans presque dans tousles ménages ruraux des zones où l’on peut trouver lesarbres de karité. Elle constitue la principale source derevenu des différents groupements du Moyen Chari,Barh-Kôh, Mandoul et des deux Logones.


Le groupement RARET achète au près des groupementspartenaires une bonne quantité d’huile de karité carexposée à des difficultés de transport etcommercialisation, les groupements ont du mal à faireécouler leur produit dans des grandes villes.


Le partenariat

Avec les groupementsDans sa politique de partenariat avec les groupements

villageois, RARET permet aux membres des groupements àlabourer dans ses superficies des cultures tels que le Mil, lecoton et le Haricot en saison pluvieuse et faire desmaraichages en saison sèche, en utilisant les eaux des puitset les pompes à motricité humaine.

La difficulté se trouve dans la lute contre les ennemies descultures, car nous n’autorisons pas l’utilisation des produitschimiques sur nos parcelles.


Cette pratique permet aux groupements d’avoir deschamps collectifs et d’envisager une vie en coopérativepour les ventes de leurs produits. En retour, enexploitant ces superficies les groupements s’occupentd’entretenir nos plants d’anacardier.

RARET forme aussi les groupements à l’exploitation dela culture de l’anacardier. Cette formation se porte sur5 points essentiels :


Culture de coton dans les espaces de notre verger d’anacardier


Culture de mil dans notre verger d’anacardier


1. Comment le planter ?

2. Comment l’entretenir ?

3. Pourquoi est- il une plante révolutionnaire ?

et qui l’achète ?

4. Et son effet sur l’environnement ?


Avec les Institutions

RARET à engager une procédure de demande departenariat et de soutient technique auprès du groupeOLAM qui déjà dans la période allant du 17 au 20septembre a envoyé un expert économique sur leterrain pour une visite des sites pour évaluer le niveaud’avancement des travaux du groupement.

RARET se rapproche régulièrement de l’ANADER pourdes conseils techniques qu’il reçoit par le biais de leurconseillère Technique . Celle-ci nous accompagne dansnos réunions avec les groupements et visite nosplantations pour le suivi du développement de nosplants


Avec la communauté locale

RARET s’est engager à soutenir toutes les activités cantonales dès qu’il saisit. D’ailleurs, un apport de 2% sur toutes les recettes des ventes de ces produits doivent revenir à la localité pour son développement.


La responsabilité sociétale et environnementale

Pour le groupement RARET, la protection del’environnement est au cœur de ses objectifs, c’est ainsique nous adoptons la politique de « tout espacedéfriché doit impérativement être reboisé parl’anacardier ».


A savoir que les arbres fruitiers sauvages existants telsque, le tamarinier, le karité, le jujubier, le Nimier, lenéré et aussi autres arbres tels que le manguier,goyavier etc…, sont systématiquement protégés et doncne sont pas coupés.


Nous travaillons avec nos groupements partenaires àune politique de reboisement de quelque périmètredans leur localité, à l’exemple des groupements Tog-Dyan de DANGABOL à l’entrée de leur village etDyanmadji sur la rive du Barh-kôh qui côtoie leurvillage. Environs 200 plants sont déjà plantés. Et legroupement compte en faire plus.


Nous sensibilisons aussi les agriculteurs à éviter ledéfrichage par brûlures qui malheureusement nesélectionne pas les arbres et les herbes qui sont brûlés.Ce système est très destructeur et cause généralementdes feux de brousse qui ne font pas le choix desvictimes.


Pare-feu pour stopper l ’avance d’un éventuel feu de brousse. Verger de Balimba


Les perspectives Dans ses perspectives, le groupement RARET prévoit

de :

créer des coopératives villageoises pour la bonnegestion des ressources communautaires ;

former des jeunes du monde rural à des créationsd’entreprise agro-pastorale ;

reboiser les alentours des camps de refugiés de Belomet Maigama dans la zone de Maro, en impliquant lesréfugiés, retournés et les autochtones dans les travaux.Ce programme est envisagé pour permettre uneintégration pacifique des résidents ;


accompagner les groupements pour des demandes de financement des projets au coût estimé entre 100 000 à 3 000 000 FCFA au près des instituions et organismes ;

influencer le Groupe OLAM par la culture de l’anacardier, pour permettre une ouverture d’exploitation de noix de cajou.

Créer d’ici l’an 2020,50 emplois permanents et plus de 150 emplois non permanents car nous comptons augmenter nos superficie d’exploitation à près de 1000 hectares


Conclusion :

Unanimement, les membres du groupement RARET seposent les questions suivantes :

1. Pourquoi ne pas sensibiliser la jeunesse dans lapromotion de l’emploi vert comme un emploi toutaussi libéral et rentable que les entreprises deprestation de service et des BTP qui envahissent nosgrandes villes ?

2. Pourquoi les institutions financières privées nes’intéressent pas aux financements des projetsagricoles ?


3. Pourquoi les Tchadiens ne valorisent pas les produits transformés localement ?

4. Pourquoi l’agriculture au Tchad est il considéré comme le travail des pauvres et est mal protégé ?


Nous, nous avons compris que si on détruit deschamps et des plantations pour exploiter le pétroledans nos villages pour servir les grandes villes, nousavons aussi l’a responsabilité d’ essayer de rétablirl’équilibre climatique dans nos villages pour undéveloppement local bien durable, pouvant à l’aveniroffrir un travail décent dans un cadre bien vivable.Alors faut se lancer avec le peu que nous disposonsmatériellement mais surtout avec la détermination quenous avons en nous, qui nous permet d’y croire.

Ceci doit être un défis pour tout Jeune du monde quiespère laisser un héritage vert à la génération à venir


Merci !


Documents

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