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© S.A. IPM 2014. Toute représentation ou reproduction, même partielle, de la présente publication, sous quelque forme que ce soit, est interdite sans autorisation préalable et écrite de l'éditeur ou de ses ayants droit. REDÉCOUVRIR LEON SPILLIAERT, “COUPLE ENLACÉ AU BORD DE LA MER”,/ COURTESY GALERIE PATRICK LANZ / BRUXELLES SPILLIAERT PP.2-3 Supplément à La Libre Belgique - N°251 - Semaine du 7 au 13 novembre 2014

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Arts Libre du 7 novembre

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© S.A. IPM 2014. Toute représentation ou reproduction, même partielle, de la présente publication, sous quelque forme que ce soit, est interdite sans autorisation préalable et écrite de l'éditeur ou de ses ayants droit.

REDÉCOUVRIR

LEON SPILLIAERT, “COUPLE ENLACÉ AU BORD DE LA MER”,/ COURTESY GALERIE PATRICK LANZ / BRUXELLES

SPILLIAERTPP.2-3

Supplément à La Libre Belgique - N°251 - Semaine du 7 au 13 novembre 2014

© S.A. IPM 2014. Toute représentation ou reproduction, même partielle, de la présente publication, sous quelque forme que ce soit, est interdite sans autorisation préalable et écrite de l'éditeur ou de ses ayants droit.

2 L'actu SEMAINE DU 7 AU 13 NOVEMBRE 2014 ARTS LIBRE

l Expo en vue

Spilliaert solide et troublant

h Peu courant : une galerie privée rassemble du meilleur Spilliaert ! 6 lavis,encres et pastels d’avant 1912 : l’offre n’est pas banale.

C’EST CHEZ PATRICK LANCZ, dans son avenantepetite galerie, sise en l’une des plus anciennes de­meures de Bruxelles, à la rue Ernest Allard, près duSablon, que l’opportunité est à saisir autour d’unevingtaine de dessins. L’affaire n’est pas mince. Il aurafallu la persévérance de Lancz pour dégotter la trou­vaille inattendue, composer un ensemble qui n’aitpoint à rougir.

On sait que Léon Spilliaert (1881­1946) commit

ses plus belles œuvres entre 1904 et 1912 environ.Ensuite, durant trente ans, ayant comme perdu l’es­sence de son originalité – plongées et contre­plon­gées à perte de vue, ambiances lourdes presque mor­tifères – il dessina des paysages souvent sans odeurni saveur. Comprenne qui pourra. Le mariage, en1916, avait­il eu raison de ses angoisses, ses tor­peurs ? L’offre de Lancz surprend par la densité despièces rassemblées.

Commentaire

Un artisteau pinacle

Par Claude Lorent

Il est belge. Il est connu internationale­ment. Il a exposé un peu partout dansle monde ainsi qu’en Belgique. Enmusées et en galeries. Ses œuvres fontpartie depuis longtemps de très nom­breuses collectionsmuséales. En 2013,pour Art Price, il était 473e dans leclassement du top 500 des artistes lesmieux vendus en ventes publiques.Selon lamême source, son record deprix atteint alors, toujours en ventepublique, est de 2 300 000 $. Il estpeintre. Il est aussi commissaire d’ex­pos. Il a enseigné à l’Aca d’Amsterdam.On brise le suspensmais vous aveztous deviné car vous le connaisseztous, il s’agit bien évidemment de LucTuymans.Pourquoi revenir sur le sujet ? Parceque sans être à la une il refait surfacedans l’actualité muséale et dumarché.Et parce qu’il est le seul belge à connaî­tre un tel succès. Le fait nouveau ? LeMoma de NY, cemusée où tout artisterêve d’exposer un jour en invité, nonpas en locataire temporaire, vientd’acquérir une nouvelle œuvre del’artiste anversois. Uneœuvre emblé­matique de sa démarche, “Sheer Cur­tains”, de 1991.Œuvre qui fut montréedans une dizaine d’exposmuséales enEurope. Et ce n’est pas la seule à fairepartie de cette prestigieuse collection.C’est la cinquième des peintures quisont en sus accompagnées de quinzetravaux sur papier ! Une consécrationqui devrait idéalement, un jour, seconcrétiser par une expo personnelle.La seconde raison tient dans un dossierque vient de lui réserver une publica­tion de référence dumarché de l’artcontemporain. Le numéro 170 de laAma newsletter lui attribue cinq pagesde commentaires et d’analyse. Tout,vous connaîtrez tout sur ses expos, surl’évolution de ses ventes, en graphi­ques et pourcentages. Par exemple quec’est aux États­Unis qu’il réalise lamajorité (66 %) de son chiffre d’affai­res. Ou que le taux d’invendus estseulement de 27 %.A quoi doit­il ce succès outre, bienentendu à lui­même et à sonœuvre ? Atrois personnes principalement, dontdeux Belges. A Jan Hoet qui a très tôtsoutenu l’artiste et intégré des œuvresdans la collectionmuséale. A FrankDemaegd, Zeno X Gallery (Anvers), quil’expose et assure sa promotion depuis25 ans à l’échelle internationale.A l’Américain David Zwiner qui lemontre à New York et dans le monde,en foires. Il n’y a pas demiracle.Au fait, la prochaine fois on parlerade sa peinture.

COUR

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Léon Spilliaert, “Tempête sur la mer”, lavis et aquarelle de 1908.

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3L'actuSEMAINE DU 7 AU 13 NOVEMBRE 2014 ARTS LIBRE

l Expo en vue

Spilliaert solide et troublant

Né à Ostende, où il vécut longtemps, partageant savie entre la cité balnéaire et Bruxelles, LéonSpilliaert était le fils d’un parfumeur fournisseur deLéopold II. Sa mère était une femme énergique, pro­fondément catholique. S’il ne montra guère d’en­thousiasme envers sa scolarité, il fit vite preuve d’untalent de dessinateur et à l’exposition internationalede Paris, où l’amena son père en 1900, il découvritavec ferveur l’art bouillonnant de l’époque. Spilliaertse confectionna un petit atelier au premier étage dela maison familiale, s’y retrancha, affirmant tôt uncaractère ombrageux, secret, comme blessé en sonfor intérieur. Il aimait dessiner et lire et rencontraécrivains et artistes alors qu’à Bruxelles il travailla,deux ans, pour l’éditeur Edmond Deman, ami descréateurs.

Une rencontre avec Emile Verhaeren, à Paris, futdéterminante. Elle lui valut le soutien de spécialistesconvaincus de son talent. Mais le chemin fut long,ardu. Marginal. Intégré dans divers groupes d’artis­tes, sélectionné par diverses galeries en vue,Spilliaert côtoya les meilleurs plasticiens belges deson temps, d’Ensor à Permeke, de Tytgat à GustaveDe Smet. Et sa période créatrice la plus remarquablefut celle de ses premières années sur le devant de lascène. Celle d’un temps où, retranché en son ateliercomme en ses pensées, il développa une œuvre pro­fondément originale, hallucinée, ouvrant des espa­ces à perte de vue dans des ambiances presque sym­bolistes. L’œuvre d’Odilon Redon l’avait troublé,marqué.

Dans l’exposition de Lancz, un petit “Autopor­trait”, lavis de 1907, rappelle cette période, certaine­ment effrayante aux yeux du peintre, et, paradoxe denos vies, féconde à souhait pour l’artiste. Spilliaertavait 25 ans et, fidèle à sa sensibilité provocante, il s’ydécrit en appuyant sur le profond contraste entreson col blanc et son regard aux yeux noirs exorbitésd’homme traqué par la détresse.

Autre pièce d’exception, “Tempête sur la mer”, la­vis et aquarelle de 1908. On y voit le phare d’Os­tende (son grand­père fut gardien de phare) entreombres et lumières, une foule de petits personnagess’agitant en des poses à la fois dynamiques et tragi­comiques. On y retrouve en petit des figures tellesqu’il les traita plein cadre ailleurs. Authentifié parAnne Adriaens­Pannier, spécialiste de Spilliaert,l’ensemble a de l’allure, même pour les œuvres pos­térieures à 1912. C’est un gage de félicité. Magnifi­que, en effet, cette “Femme au parapluie”, lavis etcrayon de 1905. Grâce et mouvement s’y disputentl’espace avec détermination. Quelques coups decrayon et Spilliaert vous cernait des personnages à laprésence incroyable et vraie ! Il est une œuvre bienmystérieuse, tout à fait dans l’esprit de Spilliaert, da­tée 1907 : “Cierges”. Atmosphère lourde, bleue etnoire, intrigante, blessée. Profonde.

“Le dirigeable”, de 1910, aquarelle, encre de Chineet crayon, nous rappelle que Spilliaert fut fasciné parles travaux du scientifique Robert Goldschmidt,pionnier de notre aéronautique, pour lequel il com­mit une quinzaine de versions de son dirigeable“Belgique II”.

Il serait enfin triste de ne pas s’attarder à une pièce,presque futuriste, à cette “Soirée d’octobre”, de1912, énigmatique, enveloppée de mystère. Regar­dons aussi son “Couple enlacé au bord de la mer”(1921), dopé par l’humour et la tendresse. Enfin,cette “Emmy au bain”, une technique mixte de1924, que n’aurait pu sous­estimer Matisse.Roger Pierre Turine

Infos pratiques

Lancz Gallery, 15, rueErnest Allard, 1000Bruxelles. Catalogue.Prolongation jusqu’au6 décembre, du mardi auvendredi, de 14 à 18h; lesamedi, de 11 à 13 et de14 à 18h. Infos : www.lan-czgallery.be et0475.24.82.65

Bio express

Naît à Ostende en 1881,décède à Bruxelles en1946. Expositions inter-nationales en groupe oupersonnelles.

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“Une vie comme la vôtre doit être dédiée à l’art et je vous aimepour toute la beauté d’intelligence de cœur dont vous faites preuve.Mais votre œuvre doit rester vôtre, tout entière.”Emile Verhaerenà Léon Spilliaert

“Soiréed’octobre”, 1912.Ci-dessous, petit“Autoportrait”,lavis de 1907.

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4 L'actu SEMAINE DU 7 AU 13 NOVEMBRE 2014 ARTS LIBRE

l Expo en vue

Faire corps du doigtavec la peinture

SANS AUCUN DOUTE TOUS CEUX qui ont eu la chance devoir son installation à la Verrière Hermès à Bruxelles en2009, s’en souviennent. Dans la blancheur lumineuse,Aïda Kazarian avait peint une immense toile tendue,translucide, à travers laquelle se découvrait la structureporteuse. Son architecture verticale rythmait un travailpictural exécuté en continu, marqué par la patience. Cetteœuvre, sans doute la plus monumentale qu’elle ait réali­sée ne fut pas seulement une performance picturalecomme il en existe peu. Composée dans la durée, elle im­plique les notions de temporalité, d’application, de con­centration, de disponibilité physique. Elle répond aussi àune programmation précise qui inclut néanmoins lesaléas de la réalisation qui n’a rien d’apprêté même si ellerépond à un certain systématisme. Elle instaure un rituelqui sera suivi à la lettre tout en acceptant les déficiencesimprévisibles dues aux disponibilités tant physiques quementales. La fatigue, la distraction, le dérapage, une mala­dresse, peuvent induire une infinie variété dans une ges­tuelle réglée a priori comme sur du papier à musique.

En fait, quel que soit le projet, quelle que soit la dimen­sion de l’œuvre qu’elle entend réaliser, elle procède de lamême manière. Et chaque œuvre requiert cette mêmedisponibilité simplement plus perceptible dans des exé­cutions de grande envergure. Son exposition actuelle enpetits, grands et moyens formats, s’inscrit totalementdans cette démarche.

Les sources de ces peintures sont multiples. Les affinitésavec la voie minimaliste sont aussi évidentes que les pa­rentés avec les expériences menées par les membres dumouvement Supports/Surfaces à la fin des annéessoixante. Aïda Kazarian varie les supports passant de latoile de polyester transparente au bois, de la toile de lin àcelle de coton. Chaque support génère des réactions diffé­rentes. Là, la couleur glisse, là au contraire elle s’accrocheou elle s’étend. Là elle imprègne la surface et là à l’opposéelle s’épanche ou coule. Sa pratique se caractérise par une

h A travers son solo à la galerie Détour,Aïda Kazarian élargit son registre picturalet diffuse une peinture de raffinementchromatique gorgée d’émotions.

PRIXSuivant le format, de 15 x 15 à50 x 50, le prix varie de 500 à2300 euros. Le plus grandformat vaut 8500 euros.

“Une exposition […]où commencementet fin sont liés,où le temps despremières foisregarde le tempsdes dernières fois,où s’allume ets’éteint une ligne devie, faited’empreintes, de lapremière à l’ultime.”Aïda Kazarian

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EN

De haut en bas, Aïda Kazarian,“A K 1 4 T P M 4 0. 1”, 2014,empreintes de doigts, techniquemixte sur toile de polyestermarin, 40 x 40 cm; empreintesde deux doigts à la peintureacrylique sur toile de polyestermarin, 25x25cm, 2009;empreintes de 5 doigts sur toilede lin, 30x30cm, 2014; emprein-tes de 5 doigts sur toile depolyester marin, 40x50cm,2014.A droite, en perspective, volon-tairement comme un tapis, unmur de petites et moyennespeintures, variété et accentschromatiques.

Bio express

Issue d’une famille arménienne, Aïda Kazarian est née à Ixelles en1952. Elle a été formée à l’Aca de Bruxelles où, par après, elle aenseigné. Elle vit et travaille à Bruxelles après une période passée àNew York. Peintre, elle est également l’auteure de rouleaux peintset de livres d’artiste. Elle a exposé en solo à Marseille (La Belle deMai), à Düsseldorf, à Montréal et en Belgique en galeries. Elle futaussi l’invitée des MRBAB, de la Centrale électrique, de la MCNamur, du Musée royal de Mariemont… Ses œuvres font partie decollections privées et muséales dont celles du Musée Matisse(Cateau-Cambrésis), du Musée d’Ixelles, du Musée de Mariemont,de la Fédération W-B, de la Stadsparkasse de Düsseldorf… Elle estmembre de l’Académie royale de Belgique.

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5L'actuSEMAINE DU 7 AU 13 NOVEMBRE 2014 ARTS LIBRE

l Expo en vue

économie de moyens au point qu’elle se passe de toutoutil intermédiaire. Elle peint au doigt ! Dans un rapportphysique direct avec le support. La transmission de l’émo­tion pure. C’est elle qui effleure, met la pression, insiste,imprime le mouvement, donne l’ampleur, caresse ou quiprojette du bout des doigts, sous forme de dripping.

Cette fois elle varie aussi les formes des tableaux. Ils sontcarrés, rectangulaires ou circulaires et chaque type de sur­face appelle des compositions spécifiques dans lesquellesintervient souvent l’ordonnance des empreintes déposéeslinéairement ou de manière concentrique comme destampons ou comme des taches plus libres, avec ou sanscouleur dominante. Parfois une feuille d’or peut éclairer lefond. Elle travaille en bordure, au centre, accentue la tona­lité de la périphérie, pousse la couleur jusqu’à la satura­tion, recouvre le tout ou utilise la transparence.

Une autre origine de ce travail est plus personnelle. Plussecrète. Elle vient de l’enfance, de la restauration des tapisd’Orient dans l’atelier maternel. Le geste répétitif. Latrame. Le fil et les nœuds dans une continuité d’exécutionde gauche à droite et de droite à gauche, sans fin. La struc­ture dite du boustrophédon. Un tissage qui est aussi uneécriture. Ce dont témoigne un tapis posé au mur. La traced’une autre culture, jamais oubliée.Claude Lorent

Infos pratiques

Aïda Kazarian. “Anciens et Petits Modernes”. GalerieDétour, 166, av. Jean Materne, 5100 Jambes. Jusqu’au22 novembre. Du mardi au vendredi de 12h30 à 17h30,samedi de 14h à 18h.“Au doigt et à l’œil”. Aïda Kazarian, Philip Lumai, BernardVillers. Galerie Guy Ledune, rue De Praetere, 1180 Bruxel-les. Jusqu’au 20 décembre.

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Sm’ArtIntuiti à BruxellesFondée en 2008 par Christophe Gratadou etStéphane Mortier, Intuiti est une galerie pari­sienne située à deux pas du Musée Picassodans le Marais. Comme d’autres françaises, ellevient s’installer à Bruxelles où elle équilibrerasa programmation à 50/50 entre artistes belgeset étrangers. Si l’échange se pratique avec Paris,c’est excellent pour nos artistes. Ils sont aussiéditeurs de 75gr, une revue d’art contempo­rain. Pour l’ouverture bruxelloise, ils ont invitéle peintre anversois Koen Muller (1948, Loke­ren où il vit) pour qui ce sera une premièrebruxelloise en solo. Sa peinture, des huiles surtoile de grand format à la gestuelle aussi em­portée que décidée se situe aux frontières de lafigure et de l’abstraction. Même chez nous cesera une découverte. (C.L.)UKoenMuller. Peintures. Galerie Intuiti, RivoliBuilding, 690 chaussée deWaterloo et rue DePraetere. Jusqu’au 29 novembre. Du jeudi ausamedi de 14h à 18h.

Rétro Patrick SelingerOn dit de lui qu’il est un “artiste en marge del’art établi”. Qu’il offre une nouvelle vision dumonde et du milieu de la communication, dessignes, des symboles. Vision critique non dé­nuée de dérision, il détourne les objets tropconnus, leur confie une charge. Est musicien,compositeur et interprète. Il avait l’amitié deMark Verstock. Le voici à la une d’une banque,lui qui fustigea le monde financier. Humour etrevanche ! (R.P.T.)UBanque Delen, 10, rue des Prémontrés, 4000Liège. Jusqu’au 4 décembre.

Les structures de UgartéOriginaire du Vénézuela (1951) René Ugartés’est formé à Paris auprès de Cruz­Diez et atravaillé pendant 20 ans dans l’atelier deJesús Rafael Soto. Il vit en France. Sa pein­ture qui se distingue de celle de ses maîtress’inscrit par contre tout naturellement dansl’abstraction concrète qui offre une placeprépondérante à la couleur. L’artiste insistesur les structures dans lesquelles il inscritses champs chromatiques à tendance mono­chrome. En jouant sur les limites périphéri­ques, sur un cadre pictural plus ou moinsprésent, il crée des déséquilibres qu’il recti­fie et par lesquels il insère le mouvementdans ses créations. (C.L.)UGalerie Pascal Janssens, Het Kapittelhuis,Lange Kruisstraat 6F, 9000 Gand.

Petits formats, petits prixTradition festive, l’Artothèque de Woluwé­Saint­Lambert sacrifie aux bons offices. Du19 au 30 novembre, elle vous convie au foyerdu Théâtre de Wolubilis pour une foire auxcadeaux agrémentée de surprises artistiques.L’aubaine vaut la chandelle et votre sapin deNoël en sourira. Une centaine d’artistes yauront déposé plus de 500 œuvres – peintu­res, sculptures, dessins, gravures, photogra­phies, etc. – à saisir à des prix défiant la crise :de 10 à 300 euros maximum. (R.P.T.)UCentreWolubilis, 1, Cours Paul­Henri Spaak,1200 Bruxelles. Le mercredi 19, de 18h30 à22h30; les jeudis 20 et 27, de 17 à 22h30; lessamedi 22 et 29 et dimanches 23 et 30, de 14à 18h.Infos : 02.761.60.23 et www.wolubilis.be

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6 Les galeries SEMAINE DU 7 AU 13 NOVEMBRE 2014 ARTS LIBRE

GaleriesBRUXELLES

ABCHalinka Jakubowska. Sculptures. ‣ Du13·11 au 27·12. Du Ma. au S. de 10h30à 12h30 et de 14h30 à 18h30 ou surrdv.URue Lebeau 53 - 1000 Bruxelles -02 511 32 53 ou 0475 37 59 27

AliceFake Heads & Escape Plans. Oeuvresde l’Atelier Pica Pica. ‣ Jusqu’au19·12. Du Me. au S. de 14 à 18h ou surrdv.URue du Pays de Liège 4 - 1000 Bruxelles -02 513 33 07 - www.alicebxl.com

c-o-m-p-o-s-i-t-eDon’t cheat me out of the fullness ofmy capacity !. Oeuvres d’EmmanuelleLainé. ‣ Jusqu’au 15·11. Du J. au S. de14 à 18h.URue du Marché aux Porcs 10 -1000 Bruxelles - www.c-o-m-p-o-s-i-t-e.com

ChampakaJean-Michel Arroyo. Expo-vente dédiéeà la série “Buck Danny Classic”. ‣ Du13·11 au 13·12. Du Me. au S. de 11 à18h30, le D. de 10h30 à 13h30.URue Ernest Allard 27 - 1000 Bruxelles -02 514 91 52 ou 0475 26 94 08www.galeriechampaka.com

Etablissement d’en face projectsShi. Oeuvres de Shuzo Azuchi Gulliveret Yuki Okumura. ‣ Jusqu’au 07·12. DuMe. au D. de 14 à 18h.URue Ravenstein 32 - 1000 Bruxelles -02 219 44 51www.etablissementdenfaceprojects.org

Galerie Harold t’KintWalter Leblanc. ‣ Du 14·11 au 20·12.Du Me. au S. de 11 à 13h et de 14 à 18hou sur rdv.URue Ernest Allard 31 - 1000 Bruxelles -0475 34 01 11

Galerie Martine EhmerDécade. Oeuvres de Sonia Aniceto, JefAérosol, Anne Marie Finné, JonOne,Martin Vaughn-James, Kool Koor,Franca Ravet, Mireille Liénard, PabloAvendano... ‣ Jusqu’au 09·11. Du Me.au D. de 11 à 18h.URue Haute 200 - 1000 Bruxelles -0473 59 02 85 - www.martineehmer.com

Galerie MC2Paul Delvaux en noir et blanc. ‣ Jus-qu’au 22·11. Du Me. au D. de 11 à18h30 ou sur rdv.URue Ernest Allard 22 - 1000 Bruxelles -02 540 29 11

Gladstone GalleryTheater and Performance Works.Oeuvres de Jack Smith. ‣ Jusqu’au08·11. Du Ma. au S. de 10 à 18h.URue du Grand Cerf 12 - 1000 Bruxelles -02 513 35 31 - www.gladstonegallery.com

Greta MeertNo Drones. Oeuvres de Louise Lawler.‣ Jusqu’au 08·11. Du Ma. au S. de 14 à18h.Wether (Weather). Catharina vanEetvelde invite Stéphane Sautour.‣ Jusqu’au 08·11.URue du Canal 13 - 1000 Bruxelles -02 219 14 22 - www.galeriegretameert.com

Huberty & Breyne GalleryChabouté “Moby Dick - Livre second”.Christophe Chabouté signe le 2e et der-nier opus de son adaptation graphiquedu chef-d’oeuvre d’Herman Melville. Lagalerie plonge dans l’univers homéri-que de cet emblème de la littératureaméricaine, en exposant planches ori-ginales des deux tomes et grandes il-lustrations créées pour l’événement.‣ Jusqu’au 23·11. Du Me. au S. de 11 à18h, le D. de 11 à 17h.URue de Bodenbroeck 8 - 1000 Bruxelles -02 893 90 30 ou 0478 31 92 82www.hubertybreyne.com

J. Bastien-ArtImprobable. Oeuvres de Bang Hai Ja,

Johan Baudart, Boas, Chu Teh-Chun,Costa Lefkochir, Benoît Luyckx, RichardTexier, Jan Van Mechelen... ‣ Jusqu’au22·11. Du Me. au S. de 11 à 18h30.URue de la Madeleine 61 - 1000 Bruxelles -02 513 25 63 - www.jbastien-art.be

Keitelman GalleryNameless. Oeuvres de Claude Cortino-vis. ‣ Du 14·11 au 17·01. Du Ma. au S.de 12 à 18h.URue van Eyck 44 - 1000 Bruxelles -02 511 35 80 - www.keitelmangallery.com

Laurentin GalleryPol Bury. Peintures (1947-1953).‣ Jusqu’au 15·11. Du Ma. au S. de10h30 à 18h30, le D. sur rdv.URue Ernest Allard 43 - 1000 Bruxelles -02 540 87 11 - www.galerie-laurentin.com

Macadam GalleryMéta Morphoses. Dessins, peintures etsculptures de Johan Van Mullem. ‣ Jus-qu’au 14·12. Du Me. au D. de 10 à 17hou sur rdv.UPlace du Jeu de Balle 58 - 1000 Bruxelles -02 502 53 61 - http://macadamgallery.com

Maison d’Art Actuel des ChartreuxGhosts are Guests. Oeuvres de MyriamHornard. Vidéos, photos et performan-ces sont autant de dispositifs pour figu-rer notre rapport duel au temps. ‣ Jus-qu’au 08·11. Du J. au S. de 14 à 18h.URue des Chartreux 26-28 - 1000 Bruxelles -02 513 14 69 - www.maac.be

Meessen De ClercqHomo Ludens. Oeuvres d’Ignasi Aballí,Jordi Colomer, Lieven De Boeck, HreinnFridfinnsson, Filip Gilissen, Nicolás La-mas, Bruce Nauman, Sarah Ortmeyer,Evariste Richer, Kelly Schacht, MaartenVanden Eynde et Leon Vranken. ‣ Jus-qu’au 06·12. Du Ma. au S. de 11 à 18h.URue de l’Abbaye 2 - 1000 Bruxelles -02 644 34 54 - www.meessendeclercq.com

MOTinternationalAtlas. Oeuvres de Nel Aerts, KasperBosmans et Julien Meert. ‣ Du 12·11 au20·12. Du Ma. au S. de 10 à 18h ou surrdv.UPlace du Petit Sablon 10 - 1000 Bruxelles -02 511 16 52 - www.motinternational.com

Office Baroque GalleryThomas Gilissen. ‣ Jusqu’au 15·11.Du Me. au S. de 11 à 18h ou sur rdv.UPlace du Jardin aux Fleurs 5 - 1000 Bruxel-les - 0484 59 92 28www.officebaroque.com

Office d’Art contemporainMorphosis. Oeuvres de Manuel AlvesPereira. ‣ Jusqu’au 06·12. Du J. au S.de 14 à 18h ou sur rdv.URue de Laeken 105 - 1000 Bruxelles -02 512 88 28www.officedartcontemporain.com

Patrick Derom GalleryPol Bury “Deluding Time”. L’expo pro-pose plus de 60 oeuvres datant de1953 à 2004: sculptures, reliefs, colla-

ges, estampes et bijoux, ainsi que dumatériel documentaire (photos, catalo-gues d’expos, films...). ‣ Jusqu’au20·12. Du Ma. au S. de 10h30 à 18h30.URue aux Laines 1 - 1000 Bruxelles -02 514 08 82www.patrickderomgallery.com

Pierre HalletDuo #1. Peintures de Stephan Laplan-che et dessins de Jacqueline Devreux.‣ Jusqu’au 11·11. Du Ma. au V. (ferméle Me.) de 14h30 à 18h30, le S. de11h30 à 18h30 et le D. de 11h30 à13h30.Paper Masterpieces. Oeuvres d’An-toine Mortier. ‣ Du 13·11 au 14·12.URue E. Allard 33 - 1000 Bruxelles -02 512 25 23 - www.galeriepierrehallet.com

Roberto Polo GalleryA Room of One’s Own. Oeuvres de Ka-rin Hanssen. ‣ Jusqu’au 16·11. Du Ma.au V. de 14 à 18h, les S. et D. de 11 à18h ou sur rdv.URue Lebeau 8-10 - 1000 Bruxelles -02 502 56 50 - www.robertopologallery.com

Schiller Art GalleryPierre Célice. Peintures. ‣ Jusqu’au31·12. Du J. au D. de 12 à 18h.URue van Moer 12 - 1000 Bruxelles -0496 23 88 54www.facebook.com/schiller.art.gallery

Sorry We’re ClosedGuerre du feu style. Sculptures deYann Gerstberger. ‣ Jusqu’au 10·11.Uniquement sur rdv.

Mixer les langages

L’artiste américain William Pope L. (1955,Newark, New Jersey – Vit à Chicago) qui s’estautoproclamé “artiste noir le plus sympa desEtats­Unis”, adore brouiller les cartes avec unhumour souvent plus incisif qu’il n’y paraît. Iladore surtout jouer sur les mots, les prendre àrevers et faire dire à certaines expressions cequ’elles cachent. Il fouine dans les arcanes dulangage. Plus exactement des langages.Surtout dans l’expo qu’il présente à Bruxelles.Cette manipulation, il la pratique également àl’égard des couleurs en se rapportant à cellesde la peau. Des peaux. Et on comprend queson auto­proclamation n’est ni gratuite, niinnocente. Si on mélange toutes ces données,on obtient une sorte d’imbroglio dans lequelil n’est pas simple de se retrouver. On y perdautant le fil des idées que celui de la vue.Néanmoins on devine que sa démarche tientd’une certaine manière du camouflage pourmieux intégrer les arcanes du racismeordinaire et de là gratter du côté des

inégalités sociales. En peignant comme il lefait, il mime les stratégies sournoises quicachent leur jeu.Les séries de peintures traitéesprincipalement dans des tonalités roses,comme la chair, mélangent les mots, lesphrases et une gestuelle abstraite vigoureuseet volontairement brouillonne. Les lettressont prises d’assaut par la peinture quiéradique ainsi le sens mais pas totalement. Ens’appliquant on peut parfois deviner ce qui setrame. C’est très habile, c’est malin. Pour lacirconstance, il a pimenté son expod’interventions perturbant la circulation dansl’espace de la galerie et se rapportant à… laBelgique. Y aurait­il matière ? (C.L.)

UWilliam Pope L. “Gold People Shit in TheirValet”. Galerie Catherine Bastide, 67 rue de laRégence, 1000 Bruxelles. Jusqu’au 15 novembre.Du mardi au vendredi de 10h à 18h30, samedide 12h à 18h30.

Interprétations

D.R.

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7Les galeriesSEMAINE DU 7 AU 13 NOVEMBRE 2014 ARTS LIBRE

URue de la Régence 65 - 1000 Bruxelles -0478 35 42 13 - www.sorrywereclosed.com

SynthèseAlberto Cont. Oeuvres récentes. ‣ Jus-qu’au 08·11. Du J. au S. de 14h30 à18h30.URue E. Allard 24 - 1000 Bruxelles -02 514 40 55 - www.galeriesynthese.be

Waldburger - WoutersDie Schönheit der Frau des Bäckers.Oeuvres de Matthias Dornfeld. ‣ Jus-qu’au 08·11. Du Me. au V. de 12 à 19h,le S. de 12 à 18h ou sur rdv.URue de la Régence 67 - 1000 Bruxelles -0498 49 50 86www.galeriewaldburger.com

Young GalleryBefore They Pass Away. Le photogra-phe Jimmy Nelson entend garder tracede civilisations en passe de disparaîtreaux quatre coins du globe. ‣ Jusqu’au07·02. Du Ma. au S. de 11 à 18h30.UAvenue Louise 75b (Hôtel Conrad) -1050 Bruxelles - 02 374 07 04www.younggalleryphoto.com

ArtiscopeMauro Staccioli. Dessins et sculptures.‣ Jusqu’au 12·12. Du L. au V. de 14h30à 18h30, le S. sur rdv.UBoulevard Saint-Michel 35 - 1040 Bruxelles- 02 735 52 12 - www.artiscope.be

QuadriMig Quinet. La galerie expose un en-semble d’oeuvres des années d’avant-guerre et de guerre, mais aussi unetoile majeure de 1961, “Antibes”, hom-mage à Nicolas de Staël. ‣ Jusqu’au21·11. Les V. et S. de 14 à 18h ou surrdv.UAvenue Reine Marie-Henriette 105 -1190 Bruxelles - 02 640 95 63www.galeriequadri.be

Albert BaronianOver Drive. Oeuvres de Xavier Mary.‣ Jusqu’au 20·12. Du Ma. au S. de 12 à18h.URue Isidore Verheyden 2 - 1050 Bruxelles -02 512 92 95 - www.albertbaronian.com

Albert BaronianThe Secret Agent: Thinking of AllanSekula. Oeuvres d’Yvan Salomone.‣ Jusqu’au 20·12. Du Ma. au S. de 12 à18h.URue de la Concorde 33 - 1050 Bruxelles -02 512 92 95 - www.albertbaronian.com

Arthus GalleryFlower Portraits. Photos d’EdouardJanssens. ‣ Jusqu’au 29·11. Du Ma. auS. de 14 à 18h.URue Simonis 33 - 1050 Bruxelles -02 544 07 25 - www.arthusgallery.com

Box GalerieHors norme. Photographies d’AndersPetersen. ‣ Jusqu’au 15·11. Du Me. auS. de 14 à 18h.URue du Mail 88 - 1050 Bruxelles -02 537 95 55 - www.boxgalerie.be

Brigitte GeerinckxRythmes Blancs. Oeuvres de G. Asse,C. Marca-Relli, J.P. Maury, J. Delahaut,F. Morellet, A. Holmsen... ‣ Jusqu’au09·11. Du J. au S. de 14 à 18h, le D. de11 à 15h.URue Emile Bouilliot 61 - 1050 Bruxelles -0477 52 20 52www.galeriebrigittegeerinckx.be

Delire GalleryGina Pane. ‣ Jusqu’au 13·12. Du J. auS. de 13 à 18h ou sur rdv.URue de Praetere 47D - 1050 Bruxelles -0487 12 52 50 - http://deliregallery.com

duboisfriedlandThe Sailor is in Love. Peintures de Gre-gory Forstner. ‣ Jusqu’au 08·11. Les V.et S. de 14 à 18h ou sur rdv.URue Souveraine 97 - 1050 Bruxelles -0470 54 98 98 - www.duboisfriedland.com

Feizi GalleryScreens. Sculptures, installations et vi-déos de Pascal Haudressy. ‣ Jusqu’au15·11. Du Me. au S. de 11h30 à 18h30.URue de l’Abbaye 8b - 1050 Bruxelles -02 647 55 16 - www.feizi-gallery.com

Fred LanzenbergStéphane Erouane Dumas. Peinturesrécentes. ‣ Jusqu’au 27·12. Du Ma. auV. de 14 à 19h et le S. de 10 à 19h.Stéphane Erouane Dumas. ‣ Jusqu’au27·12.UAvenue des Klauwaerts 9 - 1050 Bruxelles- 02 647 30 15 ou 0475 73 40 15www.galeriefredlanzenberg.com

Galerie d’YsHerbarium. Oeuvres d’Anya Belyat-Giunta et Stéphanie le Grelle. ‣ Jus-qu’au 14·12. Du J. au S. de 14 à 18h, leD. de 13 à 15h ou sur rdv.URue de l’Arbre Bénit 84 - 1050 Bruxelles -0499 22 57 66 - www.galeriedys.com

Galerie LazarewImagined Landscapes. L’artiste israé-lien Aharon Gluska se consacre, depuisune dizaine d’années, à la réalisationde paysages vierges, dépeuplés. ‣ Jus-qu’au 11·11. Du Me. au S. de 14 à 19h.UAvenue Louis Lepoutre 112 - 1050 Bruxel-les - 02 345 30 83 - www.galerie-lazarew.fr

Levy.DelvalBoosting the afternoons. Oeuvres deJohn Roebas. ‣ Jusqu’au 08·11.Gated Community. Oeuvres de SpencerLongo. ‣ Jusqu’au 08·11.URue Fourmois 9 - 1050 Bruxelles -0484 96 66 47 - www.levydelval.com

Mazel GalerieCarne y huseo. La galerie consacre sonespace à deux expositions personnel-les, l’une dédiée au jeune street artisteespagnol Vermibus et l’autre au peintrefranco-belge Benjamin SPaRK identi-fiable par son esthétique “Street-Pop”.‣ Jusqu’au 22·11. Du Ma. au S. de 11 à19h ou sur rdv.URue Capitaine Crespel 22 - 1050 Bruxelles -02 850 29 28 - www.mazelgalerie.com

Nathalie ObadiaMichael DeLucia. ‣ Jusqu’au 17·01.Du Ma. au V. de 10 à 18h, le S. de 12 à18h.URue Charles Decoster 8 - 1050 Bruxelles -02 648 14 05 - www.galerie-obadia.com

Rodolphe JanssenBlackout. Oeuvres de David Adamo,Walead Beshty, Jürgen Drescher, DanGraham, Mark Handforth, Sam Moyer,Raymond Pettibon, Torbjorn Rodland,Violette Banks... ‣ Jusqu’au 20·12. DuMa. au V. de 10 à 18h, le S. de 14 à18h.Reversed Effort. Oeuvres de PeterSutherland. ‣ Jusqu’au 22·11.URue de Livourne 32-35 - 1050 Bruxelles -02 538 08 18www.galerierodolphejanssen.com

La Vallée”Séquences” VAO Group Show.Oeuvres de Tanc Vao, L’Atlas, BenjaminLaading, SUN 7, Clyde Knowland, Sam-zar Vao, Beton Puzzle Méta Parole,Obetre... ‣ Jusqu’au 13·11.URue du Choeur 46 - 1080 Bruxelles -0473 590 285 - www.martineehmer.com

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8 Les galeries SEMAINE DU 7 AU 13 NOVEMBRE 2014 ARTS LIBRE

Un Erro rétro­spectifDes “Mécamorphoses” aux “Tableaux chinois”, de 1959 à1979, “La victoire (par K.­O.) de la peinture”, si l’on en croitJulie Portier qui signe la préface d’une exposition qui faitmouche sans se moucher du pied ! “Un titre coupé en deuxpour un maître du découpage”, voici qui règle d’embléel’atmosphère rétrospective d’un artiste qui fourbit ses armesen iconoclaste avéré dès le début.Depuis un demi­siècle, l’homme ne s’est point arrêté enchemin et cet arrêt sur une période ciblée conforte celui duMusée d’art contemporain de Lyon, le Mac, qui lui consacreune rétrospective sur trois étages – plus de 250 œuvres :collages, performances, films, aquarelles, peintures, dessins,de 1955 à 2014 (Jusqu’au 22 février – www.mac­lyon.com).“Il semble que je suis comme une sorte de chroniqueur, dereporter, qui rassemblerait toutes les images du monde, et que jesuis là pour en faire la synthèse.” Erro est l’inventeur del’image vraie du monde. Pas l’image clinique, aseptisée,officielle, virtuelle. Avec Erro, l’image est réinventée dans sonauthenticité rabibochée. Fidèle à une galerie qui le soutientavec la vivacité du métronome, Erro y a déposé vingt ansd’images qui s’entrechoquent comme autant de points surles i. On y retrouve diverses séries devenues légendaires.Observateur de notre monde chaotique, ses fièvres, modes etguerres d’usure, Erro (Islande, 1932) a, dès ses “Vestiaires deParis”, point de départ du parcours, mis l’accent sur lesrencontres visuelles interdites. Inédites. Sourire et luciditéféroces, il s’est inspiré des conflits de générations, desnations, pour orchestrer peintures et collages autour deconflits d’observation, ses mises en vertige de mondescontradictoires atomisant rétines et sens. (R.P.T.)

UGalerie Louis Carré&Cie, 10, avenue de Messine, Paris 8e.Catalogue. Jusqu’au 22 novembre. Infos : www.louiscarre.fr

UParis avec Thalys : www.thalys.com

Peintures et collages

COUR

TESY

GALERIELO

UISCA

RRÉ/

PARIS

D+T ProjectOne Work Hides Another. Oeuvres deZachary Formwalt. ‣ Jusqu’au 06·12.Du J. au S. de 12 à 18h30 ou sur rdv.URue Bosquet 4 - 1060 Bruxelles -02 537 76 30 ou 0494 62 43 13www.dt-project.com

FaiderRenaat Ivens. Oeuvres récentes. ‣ Jus-qu’au 21·12. Du Me. au S. de 14 à 18h.URue Faider 12 - 1060 Bruxelles -02 538 71 18 - www.galeriefaider.be

Galerie Arielle d’HauterivesBeyond the Border. Installations deYuko Nakaya. ‣ Jusqu’au 22·11. Du J.au S. de 14 à 19h ou sur rdv.URue Tasson Snel 37 - 1060 Bruxelles -0477 70 02 32 - www.arielledhauterives.be

Le Salon d’ArtL’Empreinte vive. Peintures de Geor-ges Meurant. ‣ Jusqu’au 20·12. DuMa. au V. de 14 à 18h30, le S. de 9h30à 12h et de 14 à 18h.URue de l’Hôtel des Monnaies 81 -1060 Bruxelles - 02 537 66 40www.lesalondart.be

Libre ChoixUn temps partagé. Geo De Pauw et sesamis artistes, regard sur une collec-tion. Oeuvres de Bruno Capacci, Katsu-hiko Hibino, Guy Jaspar, André Lans-koy, Jef Snauwaert, Roland Topor...‣ Jusqu’au 16·11. Du V. au D. de 14 à19h.URue Defacqz 152 - 1060 Bruxelles -0476 77 53 60 - www.librechoix.be

Pascal PolarImaginations. Oeuvres de Ricard Ay-mar, Emmanuel Barcilon, Lance Lets-cher, Hassan Musa, Max Neumann, Al-berto Reguera, Chéri Samba, MichelScarpa, Miroslav Tichy, Costas Tsoclis,Karl Waldmann... ‣ Jusqu’au 29·11. DuMa. au S. de 14 à 19h ou sur rdv.UChaussée de Charleroi 108 - 1060 Bruxel-les - 02 537 81 36 ou 0477 25 26 92www.pascalpolar.be

Valérie BachLucy + Jorge Orta. Dessin, sculpture,couture, peinture, sérigraphie, photo,vidéo, intervention éphémère et perfor-mance illustrent leur travail sur les thè-mes de l’écologie et des problèmes so-ciaux contemporains. ‣ Jusqu’au20·12. Du J. au S. de 11 à 13h et de 14 à19h, le Me. sur rdv.URue Faider 6 - 1060 Bruxelles -02 502 78 24 - www.galerievaleriebach.com

ArtitudeEntrez dans la danse. Oeuvres de Ca-therine Lambermont. ‣ Jusqu’au06·12. Du J. au S. de 14 à 18h.URivoli Building #12 - Chaussée de Waterloo690 - 1180 Bruxelles - 02 641 14 12www.artitude.be

Galerie VerhaerenArchives de 14-18 d’Albert Steve-nart (1890-1980). ‣ Jusqu’au07·12. Du Me. au S. de 14 à 18h, le D.

de 10 à 13h.Ma guerre en cartons. Dessins de Jean-Paul Emonds-Alt réalisés au fil des an-nées sur des cartons de bocks, en re-

gard d’archives photographiques de laguerre 14-18. ‣ Jusqu’au 07·12.URue Gratès 7 - 1170 Bruxelles -02 662 16 99 - www.galerieverhaeren.be

BRABANT WALLON

LOUVAIN-LA-NEUVELivre et ArtAutres Bruissements. Oeuvres de KikieCrêvecoeur. ‣ Jusqu’au 08·11. Du L. auS. (fermé le Me.) de 11h30 à 18h30.UGrand-Place 13 - 1348 Louvain-la-Neuve -010 45 68 08 - www.livre-et-art.be

HAINAUT

COUILLETJacques CeramiDéjà Mort. Une dizaine de tableauxinédits (sang sur toile) de Michael Mat-thys. ‣ Jusqu’au 15·11. Du Me. au V. de14 à 19h, le S. de 11 à 18h, fermé lesj.f.URoute de Philippeville 346 - 6010 Couillet- 071 36 00 65 ou 0477 78 44 34www.galeriecerami.be

TOURNAIRasson Art GalleryOne More Time. Oeuvres de Kosta Ku-lundzic, Eric Liot et Bernard Pras.‣ Jusqu’au 07·12. Du J. au D. de 14 à18h3 ou sur rdv.URue de Rasse 13 - 7500 Tournai -0474 93 50 22 - www.rassonartgallery.be

LIÈGE

LIÈGEMonos Art GalleryMichael Kravagna & Armin Görhinger.Peintures et sculptures. ‣ Jusqu’au02·12. Du J. au D. de 14h30 à 18h30 ousur rdv.URue Henri Blès 39 - 4000 Liège -0485 91 16 02 - www.monosgallery.com

Quai4 GalerieRobin Vokaer. Peintures et sculptures.‣ Jusqu’au 20·12. Du J. au S. de 15 à19h ou sur rdv, le D. 07·12 de 11 à 17h.UQuai Churchill 4 - 4020 Liège -0476 91 28 01 - www.quai4.be

SPAGalerie AzurPhilippe Geluck “Le Chat”. Toiles ori-ginales, dessins, sculptures et sérigra-phies. ‣ Jusqu’au 09·11. Du J. au S. de11 à 18h, le D. de 11 à 13h et de 15 à18h (les j.f. de 15 à 18h).UAvenue Reine Astrid 48 - 4900 Spa -087 77 11 88 - www.galerieazur.be

STAVELOTTriangle bleuSuivez la vague du vent. Oeuvres deKris Fierens et Tinka Pittoors. ‣ Jus-qu’au 28·12. Du J. au D. de 14 à 18h30ou sur rdv.UCour de l’Abbaye 5 - 4970 Stavelot -080 86 42 94 - www.trianglebleu.be

NAMURGRAND-LEEZExit11 Contemporary Art...addiction à la soustraction. AndréDelalleau invite Aurélie Bastin, Ra-phaël Buedts, Benoît Carpentier, MaxCharvolen, Benoît Félix, David Gom-mez, Sophie Legros et Henriette Mi-chaux. ‣ Jusqu’au 09·11. Les S. et D.de 10 à 18h ou sur rdv.UChâteau de Petit-Leez - Rue de Petit-Leez129 - 5031 Grand-Leez - 081 64 08 66www.exit11.be

JAMBESDétourAïda Kazarian. Peintures. ‣ Jusqu’au22·11. Du Ma. au V. de 12h30 à 17h30,le S. de 14 à 18h ou sur rdv, fermé lesj.f.UAvenue Jean Materne 166 - 5100 Jambes -081 24 64 43 - www.galeriedetour.be

ANVERSANVERSFifty One Fine Art PhotographyPar les bretelles. Oeuvres d’ARPAÏS dubois. ‣ Jusqu’au 08·11. Du Ma. au S.de 13 à 18h.UZirkstraat 20 - 2000 Anvers -03 289 84 58 - www.gallery51.com

Fifty One TooOne Hundred Misfits. Oeuvres de TomButler. ‣ Jusqu’au 08·11. Du J. au S. de14 à 18h.UHofstraat 2 - 2000 Anvers - 03 233 88 14www.gallery51.com

Galerie ZuidLaurent Lankmans. Dessins. ‣ Jus-qu’au 06·12. Du Me. au S. de 14 à 18h(le J. jusqu’à 20h).UPacificatiestraat 34 - 2000 Anvers -03 248 84 83 ou 0474 645 650www.galeriezuid.be

NK GalleryNo Cash No Flash. Oeuvres d’AlexeiKostroma. ‣ Jusqu’au 29·11. Du J. auS. de 12 à 18h.UMuseumstraat 35 - 2000 Anvers -03 237 98 22 - www.nkgallery.be

Tim Van Laere GalleryUnguided Tours. Sculptures d’HenkVisch. ‣ Jusqu’au 29·11. Du Ma. au S.de 13 à 18h.UVerlatstraat 23-25 - 2000 Anvers -03 257 14 17 - www.timvanlaeregallery.com

BORGERHOUTZeno X GalleryThe Queen of Gaps. Oeuvres de PietroRoccasalva. ‣ Du 12·11 au 20·12. DuMe. au S. de 13 à 17h.Works on Paper I. Oeuvres de MichaëlBorremans, Raoul De Keyser, Yun-Fei Ji,Kim Jones, Mark Manders, Bart Stolle,Mircea Suciu, Patrick Van Caecken-bergh et Anne-Mie Van Kerckhoven.‣ Du 12·11 au 20·12.UGodtsstraat 15 - 2140 Borgerhout -03 216 16 26 - www.zeno-x.com

Arts Libre. Supplément hebdomadaire à La Libre Belgique. Coordinationrédactionnelle: Gilles Milecan et Camille de Marcilly. Réalisation: IPMPress Print. Administrateur délégué - éditeur responsable: François le Ho-

dey. Rédacteur en chef: Francis Van de Woestyne. Rédacteurs en chef adjoints: Xavier Ducarme, Pier-re-François Lovens et Gilles Milecan. Conception graphique: Bruno Bausier, Jean-Pierre Lambert. Pu-blicité: Martine Levau (0032.2.211.29.12 – [email protected]).

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9Les galeriesSEMAINE DU 7 AU 13 NOVEMBRE 2014 ARTS LIBRE

A l’étranger

COUR

TESY

GAL.BA

SIAEM

BIRICO

SCO

URTESY

GAL.MDIDIER

COUR

TESY

GALM.LUN

D

FranceMuntadas – Photo/éditionParis – Galerie Michèle Didier

“…et avec cela ?” présente une vingtaine d’œuvres questionnant lelangage : une première série s’intéresse aux expressions nationaleset à ce qu’elles représentent en termes d’identité, d’autres concer­nent les problématiques de la traduction, et une troisième se préoc­cupe des accidents typographiques dans la presse.U Jusqu’au 13 décembre. mfc­Michèle Didier, 66 rue Notre­Dame deNazareth, 75003 Paris. www.micheledidier.com

Carole Bellaïche – PhotographieParis – Galerie Basia Embiricos

Partant à la recherche de l’appartement de son enfance, la photo­graphe parisienne (1964) visite des maisons habitées et photogra­phies des intérieurs à partir desquels elle peut, à travers le souveniret l’imaginaire, retrouver l’ambiance qu’elle recherche avec nostal­gie et se créer une identité sans doute plus poétique que réelle.U Jusqu’au 23 novembre. Galerie Basia Embiricos, 14 Rue des JardinsSaint­Paul, 75004 Paris. www.galeriebasiaembiricos.com

Perter Neuchs – PhotographieParis – Galerie Maria Lund

Dans le cadre du Mois de la Photo et de l’Automne Nordique, à tra­vers les photos de Perter Neuchs (Danemark, 1958), est interrogéela notion d’intimité et sa désacralisation dans un contexte contem­porain où les limites entre privé se déplacent constamment aupoint souvent d’effacer les frontières.U Jusqu’au 6 décembre. Galerie Maria Lund, 48, rue de Turenne, 75003Paris. www.marialund.com

FLANDRE OCCIDENTALE

KNOKKE-HEISTMaruani & Mercier GalleryLyle Ashton Harris. ‣ Jusqu’au 01·12.Du L. au S. de 11 à 18h.UKustlaan 124-126 - 8300 Knokke-Heist -0475 31 97 49 - www.maruani-mercier.com

OTEGEMDeweer GalleryIt was like so, but wasn’t. Sculptureset dessins de Michaël Aerts. ‣ Jus-qu’au 14·12. Du Me. au D. (fermé le S.)de 14 à 18h ou sur rdv.UTiegemstraat 6a - 8553 Otegem -056 64 48 93 - www.deweergallery.com

FLANDRE ORIENTALE

GENTTatjana PietersPaper Works. Exposition collective.‣ Jusqu’au 09·11. Du Me. au D. de 14 à18h ou sur rdv.UBurggravenlaan - 9000 Gent -09 324 45 29 - www.tatjanapieters.com

Lemusée rêvédes Saint Cyr

Ah, s’ils avaient gagné àl’Euro­millions de lasemaine passée, lesSaint Cyr père et filsauraient pû prétendreracheter une toutepetite partie destableaux passés depuisvingt ans sous leursyeux, comme de tousceux des amateurs dumonde entier. Il nes’agit pas d’unpanégyrique de leurréussite, assortie de

quelques malheurs dont toute vie est faite, mais de regarderles merveilles picturales passées sur le marché internationaldepuis deux décennies. On commence vers 1450 et ons’arrête au début de notre millénaire. Cent tableaux celan’est rien, mais quand on regarde les chiffres cumulés desadjudications on se dit que la terre et ses hommes nemanquent pas de ressources. Il faut dire que les planches àbillets de Francfort et de Washington renouvellent plus vitele ferment du commerce que les sols ceux de notre bonvieux globe.Ceci dit, nous ne sommes pas devant le musée imaginaire deMalraux, ni devant les pensées philosophiques duromancier­philosophe­ministre. Les Saint Cyr se veulentuniversalistes, soit. Ils sont forcément des acteurs du marchéet à ce titre ils le défendent avec raison. Car le marché del’art, qu’il se passe sous les marteaux des commissaires­priseurs ou entre les mains des grands marchands qui fontsans doute tous ensemble un chiffre d’affaires bien plusgrand que les salles de ventes*, est un lieu de découvertes etde mise en valeur du patrimoine. Ceci étant, quand ilsaffirment en préambule que le marché n’est pas soumis à laspéculation, c’est évidemment prendre les lecteurs pour dessaints innocents. Depuis trente ou quarante ans, avec lamondialisation encore plus, les artistes contemporainsdécrétés comme les meilleurs sont forcément au centre d’unjeu immense de Monopoly. La manipulation des cours dansce segment est évidente et les sommes en jeu sont tellementimportantes que tout le monde a intérêt à se soutenir. Maispeu importe car le plus important, c’est que les œuvresretenues ici sont à l’évidence d’une qualité remarquable.Regrettons seulement que les auteurs aient omis de citerdans la fiche des œuvres, les noms des firmes par oùpassèrent les œuvres d’art citées. Un brin de confraternitévisuelle eût été de bon goût, même si les noms apparaissentdans les crédits photographiques. (Ph.Fy)

UPierre et Arnaud Cornette de Saint Cyr : Le musée (privé), leplus cher du monde. Aux Editions de La Martinière. 35 €.

U* Note : A propos de Pollock, Dorothée Ferté signale que si dansune vente du 11mai 2004, une toile de Pollock fit 11650000 $,une autre toile du maître fut vendue par courtage privé entrel’américain David Geffen et le mexicain David Martinez. Sa toile“N°5” de 1948, a été vendue alors pour 140millions de dollars etc’était en novembre 2006.

Le livre de la semaine

LAMAR

TINIER

E

Contact

Agenda CulturelTél.: 02.211.27.23Email : [email protected]

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10 Adjugé! SEMAINE DU 7 AU 13 NOVEMBRE 2014 ARTS LIBRE

Ferrari

Toujours chez Artcurial, firme bien détermi­née à conserver sa première place dans le né­goce des automobiles sur le marché français(Osenat et Bonham’s essayent de bien se pla­cer également), on trouvait une Ferrari Dino246 GTS, de 1974. Elle a changé de mains con­tre 357600 €. Une autre Dino de 1971 cettefois, fut adjugée à 274 160 €. Une troisièmeFerrari, de modèle 612 Scaglietti, de 2008,trouva preneur à 95360 €. Neuve, elle se ven­dait autour de 230000 €.

357600 €

ARTCUR

IAL

BalthusBalthasar Klos­sowski dit Bal­thus (1908­2001), est unpeintre adoré parle marché de l’artet l’ensemble desamateurs depeinture mo­derne, à défaut dedire contempo­raine. Celui qui

fut un important directeur de la Villa Medicis àRome, où sont accueillis les “Prix de Rome” dé­cernés par la France, fait un tabac quand seshuiles passent en vente ou en galerie. La choseest rare d’ailleurs. Chez Sotheby’s, dans unevente orientaliste de ce 23 octobre, on trouvaitune sympathique étude à l’huile sur carton, dé­dicacée par le maître à sa fille, Harumi. Il s’agis­sait d’un autoportrait à cheval. L’épouse de Bal­thus vit toujours dans le chalet commun prèsde Château D’Oex, à Rossinière, en Suisse, en­droit merveilleux s’il en est et où l’atelier se vi­site, tout comme la tombe du peintre. Le lot aété vendu à 49500 €, dans la fourchette des es­timations.

49500 €

SOTH

EBY’S

Aston Martin

Chez Artcurial ce vendredi 7 novembre, onproposait une belle vente de voitures de qua­lité, anglaises et italiennes pour les plus presti­gieuses. Il y avait là une Aston­Martin DB 5 de1964, qui a été vendue à 931200 €, avec lesfrais. La voiture la moins chère fut une Chrys­ler Le Baron de 1990, cédée sans réserve (àtous points de vue sans doute), à 4768 €.

931200 €

ARTCUR

IAL

l Expo-vente

Jacques Moeschalau pina cle

h Il était temps qu’hommage luisoit rendu ! Une exposition, unevente.

JACQUES MOESCHAL (1913­2004) fut un deces artistes dont le pays peut être fier. Archi­tecte et sculpteur, il fut un pionnier en l’art demonumentaliser ces “Signaux” qui, aux quatrecoins du monde, rivalisent de légèreté et deprésence forte.

Sa “Flèche du Génie civil”, conçue avec l’ar­chitecte Van Dosselaere et l’ingénieur Paduartpour l’Expo 58, profila son nom à la une des cé­lébrités de l’époque. Elle fut, hélas, son épée deDamoclès, des responsables forts en gueulemais bas de plafond la sacrifiant, dès 1970, surl’autel des trésors sauvagement abattus ! “Si­gnal” de Zellik en 1963, “Signal” d’Hensies en1972, nos routes vers la mer et vers la Franceaussi dignement balisées, Moeschal demeurerapoète immortel dans la mémoire collective. En1962, il déposa un “Signal” en plein désert duNeguev et, en 1968, un “Capteur de lumière”,le symbole des Jeux Olympiques, à Mexico.

Jacques Moeschal, que nous avons eu lachance de côtoyer en sa maison d’Auderghem,était un homme de rigueur et de passion, justemélange de vertus appropriées pour un artaussi exigeant que la sculpture, qui plus estmonumentale. Disert, enthousiaste, il vouspartageait ses projets avec la vivacité de l’allu­meur de réverbères. Son œil pétillait. Honnête,trop honnête peut­être dans un monde d’as­soiffés d’honneurs, il garda sa dignité jusqu’aubout.

CORN

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Guérard

Ce tableau de Eugène­Charles­François (ouf…)Guérard, se trouvait dans la vente orientalistechez Sotheby’s à Paris le 23 octobre dernier.Peint en 1851 par cet artiste nancéen né en1821 et mort déjà en 1866, le tableau reflèteles ambiances de harems et de cours dans lescontrées nouvellement conquises par laFrance, notamment sous Louis­Philippe. Latoile ne mesurait que 32 x 41 cm et elle faitévidemment penser à Ingres pour le sujet

mais aussi et surtout à EugèneDelacroix pour le traitement pic­tural. Annoncé entre 6 000et 8000 €, le lot a changé de pro­priétaire contre 10000 €. Le pro­duit total de la vacation fut de1,4 million d’euros pour 63 % delots vendus.

10000 €

SOTH

EBY’S

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11Le marchéSEMAINE DU 7 AU 13 NOVEMBRE 2014 ARTS LIBRE

l Expo-vente

Jacques Moeschalau pina cle

Le voici récompensé d’une exposition, queSabine Mund aura menée avec conviction dansle cadre de ses expertises pour la maison Cor­nette de Saint­Cyr. Elle a su, persuasive, encou­rager des détenteurs de ses œuvres à les luiprêter pour l’expo, à les céder ensuite pour lamise à prix. Organisée dans le cadre d’unevente d’art contemporain et de design, celle­cidevrait valoir à Moeschal de conforter sa cotesur le marché de l’art.

A voir : 25 sculptures ensuite dispersées à lavente, une dizaine de maquettes, des photos,archives et documents. De quoi ravir les ama­teurs d’un art sobre, intelligent, spatial et fer­vent, lumineux et précis.

Pièce phare : son Signal symbole des J.O. deMexico en version réduite. Une réalisation enacier corten, sœur jumelle de celle du Muséed’Ixelles. Elle ornait le jardin du sculpteur. 2,25 mètres sous la toise, 1,93 mètre de large,32 cm de profondeur, elle devrait “faire” entre

30000 et 40000 euros sous le marteau ducommissaire­priseur.

Autre pièce événement : un “Signal” pourHensies, 1972, version réalisée pour Louis Bo­gaerts en feuilles de métal patiné à effet de la­que sur armature de bois. Entre 10 mille et15.000 euros. D’autres déclinaisons du Signald’Hensies seront à saisir, ainsi qu’une suited’œuvres en différents matériaux, tels : “Pré­mices de la Flèche”, 1952; “Maternité”, 1957;“Maquette pour la Flèche du Génie Civil”,1958, un prototype en étain laqué; diverses ré­ductions de signaux.Roger Pierre TurineUCornette de Saint­Cyr, 89, chaussée deCharleroi, 1060 Bruxelles. Expo du 7 au 12 et du15 au 17 novembre, de 11 à 18h. Vente, lemardi 18/11. Infos : 02.880.73.80

Jacques Moeschal, différentes versions de “Si-gnal”. En bas à droite, le Signal symbole des J.O.de Mexico en version réduite. Une réalisation enacier corten, 2, 25 x 1,93 mètres. Elle devrait“faire” entre 30000 et 40000 euros.

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12 Le marché SEMAINE DU 7 AU 13 NOVEMBRE 2014 ARTS LIBRE

Paris Photo, le rendez­vous du Grand Palaish La foire parisienne revendiquela place de première foire mondialedédiée exclusivement à laphotographie tant historiqueque contemporaine.

POINT CULMINANT DU MOIS DE LA PHOTO à Paris(voir les galeries étrangères) qui regroupe nombre degaleries parmi les plus cotées, Paris Photo, la foire inter­nationale est le rendez­vous de tous les collection­neurs, amateurs, passionnés et curieux. Le développe­ment du numérique à usage privé a plus que décuplél’intérêt porté à la photographie actuelle et ouvert une

ère de la pléthore de l’image au quotidien. Dans cetembrasement auquel peu de personnes échappent neserait­ce que par le biais des clichés par smartphone,quel peut être le rôle d’une foire de photographie ? Ilpourrait être de remettre l’image à sa place et de fairevoir la vraie qualité à côté du tout­venant qui peut faireillusion étant donné les progrès techniques des appa­reils à portée de tous.

La foire qui regroupe 169 exposants de 35 pays estl’une des plus exigeantes et des plus internationales,regroupant les galeries et les éditeurs de pointe. LaFrance, les États­Unis, l’Allemagne et l’Angleterre separtagent une grosse majorité des participants. A l’ex­ception de quatre galeries françaises installées àBruxelles, la Belgique n’a qu’une représentante. L’ex­cellente Fifty One et Too d’Anvers qui annonce unedouzaine d’artistes dont Seydou Keïta, Jacques Henri

Lartigue, William Klein et Malick Sidibé. Se partageantentre l’argentique de photographes mondialement re­connus et des productions plus récentes, la galerie estle reflet général de la foire où les jeunes avoisinent lesclichés rares des valeurs recherchées.

Daniel Templon (Paris/Bruxelles) participe à la foirepour la première fois. Il annonce James Casebere, Gre­gory Crewdson, Jitish Kallat, David LaChapelle etPierre et Gilles auteurs d’un “Stromae Forever” ! Natha­lie Obadia (Paris / Bruxelles) a opté pour huit artistes :Valérie Belin, Luc Delahaye, Patrick Faigenbaum, Yous­sef Nabil, Andres Serrano, Lorna Simpson, MickaleneThomas et Agnès Varda. La galerie Particulière (Paris/Bruxelles) associée à Foucher­Biousse proposera unsolo show de l’Américain Todd Hido qui livre un por­trait sensible et inhabituel de son pays. Enfin la galerieParis – Beijing (+ Bruxelles), mise exclusivement sur les

COUR

TESY

GALERIEDA

NIEL

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XELLES)

Le Mois de la Photo à Paris

18e édition du Mois de la Photo en galeries et institutions.Trois thématiques : La photographie méditerranéenne, Anony-mes et amateurs célèbres, Au cœur de l’intime.Au Carnavalet, la “Libération de Paris” : anonymes et Seeber-ger, Zuber, Doisneau (jusqu’au 1e mars).Galerie des Bibliothèques de la Ville de Paris, “Paris champ ethors champ”, photographie et vidéo contemporaines (jus-qu’au 4/1).Au Musée d’Art et d’Histoire du Judaïsme, Roman Vishniac; àla Fondation Cartier-Bresson, William Eggleston (jusqu’au21/12).Au Jeu de Paume, Garry Winogrand (jusqu’au 9/2); au Muséed’Art moderne de la Ville de Paris, Sonia Delaunay (jusqu’au22/2); à la Fondation Le Corbusier, Lucien Hervé (jusqu’au31/1).Centre alternatif, l’Immix Galerie (116, Quai de Jemmapes,Paris 10e, jusqu’au 29/11) présente Edith Roux et ses ré-flexions sur la paysage varois.Au 104 (5, rue Curial, Paris 19e), Jean-François Spricigo avecle soutien de Wallonie-Bruxelles International, Aitor Ortiz, etun ensemble sous commissariat d’Erik Kessels.Chez Baudoin Lebon, une Coréenne, Mi-Hyun Kim, et l’amour(8, rue Charles-François Dupuis, Paris 3e).Focus sur la photo norvégienne à la Kogan Gallery (96 bis, rueBeaubourg, Paris 3e). (R.P.T.)

l Salons

Foires de la photoh Avalanche photographique pourl’automne parisien en foires, galeries etexpos. Le mois de la Photo en galeries, leSalon de la Photo à la Porte de Versailles, lesfoires Fotofever et Paris Photo, l’hommage àGerard Malanga (Silencio et MK2), les exposau Jeu de Paume et à la Maison européennede la photo, Jacques­André Boiffard auCentre Pompidou, Eggleston à la FondationHenri Cartier­Bresson, etc., tout Paris est enclichés noir/blanc et couleurs !

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13Le marchéSEMAINE DU 7 AU 13 NOVEMBRE 2014 ARTS LIBRE

Paris Photo, le rendez­vous du Grand Palaisartistes chinois avec les Gao Brothers, Zhang Dali, BolinLiu, Yi Mo, Chi Peng, Hang Ren, AI Weiwei et Hei Yue.

A ne pas manquer, les 13 artistes de la collection de laJP Morgan, dont Vito Acconci, Bruce Nauman, LillyMcElroy, Dennis Oppenheim, Cindy Sherman, LaurieSimmons… Et les photos “Wild Style” de Mazaccio &Drowilal, les lauréats de la Résidence BMW au muséeNicéphore Niépce. Et encore l’exposition Robert Map­plethorpe organisée par Isabelle Huppert.Claude LorentUParis Photo. Du 13 au 16 novembre. De 12h30 à 20h(dimanche jusqu’à 19h) Grand Palais, Avenue WinstonChurchill, 75008 Paris.www.parisphoto.comUEt aussi : www.silencio­clu.com , www.mk2.com ,www.mep.fr.org , www.lesalondelaphoto.com ,www.jeudepaume.org , www.centrepompidou.fr,www.henricartierbresson.org .

l Vente publique

Motos et autosà l’anglaise

UN PEU ATYPIQUE DANS L’UNIVERS des ventespubliques d’engins automobiles, The HarrogateSale a lieu le 12 novembre prochain dans cetteville d’eaux au nord­est de l’Angleterre, dans leNorth Yorkshire précisément. Sous l’ère des roisGeorge (1714­1837), Harrogate était surnom­mée “la Spa anglaise”, c’est dire si le soleil est tou­jours de la partie… La vente, qui a lieu dans le ver­doyant Great Yorkshire Shwoground, permet àchacun d’y trouver son compte : “something foreveryone”, en anglais.

Son originalité tient à la soixantaine de lots àdeux roues, motocyclettes de toutes époques etde tous styles. On y vend des cadres parfois dits“roulants” (équipés de leurs roues donc), ou alorsavec moteur et réservoir. Tout de même, un cadred’AJS G8 de 1926, soit avant le rachat de la mar­que par Matchless, est estimé entre 1500 et 2300euros.

On parle de Matchless (“sans égal”): la marquefondée par Henry Collier en 1899 et disparue en1966, est fortement représentée à Harrogate. Il ya aussi une flopée de Kawasaki des années 1980,dont une GPZ750 Turbo de 1984(6 400­7 600 euros). Mais les vraies vedettes sontailleurs, comme cette New Hudson (Birmingham1903­1957) 346cc modèle 85 de 1928, estiméede 8 900 à 10 000 euros.

Comme la FN à Herstal, BSA (BirminghamSmall Arms Cy) fabriquait des armes de guerre etde chasse, des vélos, motos et autos, entre 1880et 1972. La Golden Flash 646cc de 1954 est déjàtrès appréciable (3 200­4 400 euros), mais la500cc Gold Star de 1955, dans sa splendeur mé­tallisée, est le clou de la vente, estimé jusqu’à14 000 euros. Bien sûr, il n’y a pas de vente enAngleterre sans une Norton. La 650 Dominatorde 1964 est évaluée jusqu’à 9 500 euros. Il seraittout aussi inimaginable de ne pas y trouver deTriumph : une Bonneville 649cc de 1969 pour­

rait aller jusqu’à 8 900 euros.Les autres vedettes s’appellent Douglas (Bristol,

1907­1957), Excelsior (Coventry puis Birmin­gham 1874­1964) et Sunbeam (1912­1956). LaDouglas 348cc de 1952 pourrait atteindre11 000 euros, l’Excelsior Maxman 350cc de com­pétition (1936) est estimée jusqu’à 13 000 euros,et la Sunbeam 493cc de 1929 jusqu’à9 500 euros.

Parmi les autres jolies choses, une Honda CB72(1966), une Triumph Tiger 110 (1954), une Du­cati Pantah 500cc (1982) ou la curieuse HondaMonkey Bike (1964) encore plus drôle que leDax, et qui fait fureur en Angleterre. La preuve :l’estimation de cette petite machine va de 5 700 à7 600 euros !

Le plateau automobile comporte une quaran­taine de véhicules, la plupart conduite à droite,donc plutôt indiquée pour l’archipel britanniqueou le Commonwealth of Nations. On en retiendraune Bentley Continental R Le Mans Coupé de2001, dont seulement 46 exemplaires ont étéconstruits (89­110 000 euros). D’estimationsemblable mais avec un charme beaucoup plusvintage, la Jaguar Type E Series I 3.8 litres de 1962est originale par sa livrée “opalescent bronze”. Lasplendide et rutilante Austin Healey 100 de 1953est estimée entre 77 et 100 000 euros. Tenté parun corbillard Rolls­Royce Phantom VI bien desaison ? Il y a ça, entre 45 et 51 000 euros, sansqu’on sache le kilométrage au compteur. Qu’àcela ne tienne, faire son dernier trajet en Rolls, çan’a pas de prix.Dominique SimonetUBonhams Harrogate Sale, 12 novembre,13 h GMT + 1h pour la Belgique.ULes prochaines grandes ventes d’automobilesBonhams auront lieu le 30 novembre à Londres,New Bond Street, et au Grand­Palais à Parisle jeudi 5 février.

BONH

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Cette New Hudson (Birmingham 1903-1957) 346cc modèle 85 de 1928est estimée de 8 900 à 10 000 euros.

Pierre et Gilles,“Stromae Forever”(Modèle : Paul Van Haver),une œuvre d’actualitéexposée à ParisPhoto par la galerie DanielTemplon (Paris/Bruxelles).

h À Harrogate, la Spa anglaise, on trouve de tout pour tous. Bonhamss’y focalise surtout sur les motocyclettes bien british : Triumph, Norton,Excelsior, Douglas, Sunbeam, BSA. Le rayon des autos est moins fourni.

Fotofever, troisième édition

Forte de son succès à Paris et Bruxelles, la foireFotofever participe pour la troisième fois au Mois dela Photo parisien. 108 galeries internationales sedisputeront les faveurs du public au Carrousel duLouvre du 14 au 16 novembre.9 galeries belges annoncées et, dans la foulée, denombreux photographes de chez nous. Si Arielled’Hauterives, de Bruxelles, place son stand sous laférule de la Française Mireille Roobaert, qui excelledans la manipulation des pixels, Art 22 Gallery, deBruxelles, joue la carte Eric de Ville : il s’est fait uneplace au soleil en créant des architectures délirantes.ArtoHouse, d’Alost, exposera le Belge Steven Vijver-man et ses étranges mises en scènes, quand la Begra-moff Gallery, de Bruxelles, misera sur le PolonaisRobert Cibulski, photographe de l’identité. ChezEmilie Dujat : Bart Ramakers et chez Coppens, lesbien connus : Liliane Vertessen, Pascal Bernier, DavidLachapelle, Pierre Verger, Marcel Mariën.La I Gallery, de La Hulpe mise sur six témoins, dontDidier de Radiguès (photo). Seront aussi de la partie,la Leonhard’s Gallery d’Anvers et SoChart Internatio-nal de Bruxelles. (R.P.T.)

U Infos : fotofeverartfair.com

COUR

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14 Le marché SEMAINE DU 7 AU 13 NOVEMBRE 2014 ARTS LIBRE

l Vente publique

Arts liégeois en vo gue chez Mosan

LA VENTE CATALOGUÉE DE CES 22 ET 23 oc­tobre chez Lionel Nagant, à Liège, a été d’unebelle tenue. Comme de coutume, les pièces lesplus rares se sont fort bien vendues et notam­ment ce qui était de la principauté et de la pro­vince pour une époque plus moderne. Il y a eudes retraits, assez nombreux mais c’est la loi dugenre désormais; les sections “arts africains” et“antiquités” n’ont guère suscité de convoitise.Au final, c’est la satisfaction qui prime carcomme dans les grandes salles internationales,nos petites maisons de ventes travaillentd’abord sur le chiffre d’affaires. Il est bien clairque l’on se construit une réputation sur dessommes importantes et non sur le nombre delots vendus. Ce fut le cas ici avec la dispersiond’une partie d’une collection caldifontainedans laquelle se trouvait un ensemble de meu­bles liégeois de belle facture. Mais suivons le ca­talogue et pointons quelques beaux objets.

En argenterie, on gardera la souvenir d’unefausse paire de flambeaux aux poinçons d’Ath,datée 1767 et 1768. Ils sont partis à 1500 €.Le lot principal était une “assiette volante” auxpoinçons de Liège du temps de l’évêque Geor­ges­Louis de Glymes de Berghes (celui du pa­lais de la place Saint­Lambert). La date était de1724. On en donna 5500 €, ce qui fit 6600 €avec les frais. C’est bon marché par rapport à ceque l’on en eut donné voici trente ans (sansdoute le double).

Pour ce qui regarde le mobilier liégeois du

XVIIIe siècle, on donna 3400 € pour une garde­robe panneautée à décor au cordonnet, maisrien du tout pour une autre, sans décor parti­culier sinon des guirlandes Louis XVI, atten­dues à 1000 €. Plus loin, une jolie encoignureen deux­corps, le haut formant vitrine, a trouvépreneur à 5000 €. Puis dix chaises Louis XVI àdécor de lyre, firent 2000 €. Deux vitrines hol­landaises cette fois, en marqueterie de fleurs,connurent des sorts divers. La plus large s’estvendue à 4600 € tandis que l’autre plus mo­

h La vente de ce mois d’octobre àLiège a permis d’enregistrer debons scores. L’art liégeois se vendbien sur place.

MOS

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AGAN

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l Au marteau

Un châteaubordelais depecéde son mobilier

LES VENTES PUBLIQUES peuvent provoquer une certaine peine.C’est le cas quand des vendeurs, sans doute obligés pour des rai­sons fiscales, d’héritage, voire de jeux, sont forcés de vendre leurseffets meublants. Quand il s’agit d’une collection bien précised’objets de vitrine comme de la porcelaine ou de l’argenterie, onse dit que c’est la roue qui tourne. Mais quand cela sort d’un châ­teau ou d’un hôtel de maître avec une histoire derrière tout cela,on ne peut qu’avoir le cœur serré.

C’est en tout cas un lieu de rêve qui s’évanouira ce 18 novembrechez Artcurial à Paris. Ce sera au 7, sur le Rond­Point des Champs­Elysées. Du n°137 jusqu’au n°275 on verra passer tout ce qui a dé­coré avec un grand raffinement, un petit château du XVIIIe siècle,parfaitement tenu, en région bordelaise. On y vend tout sauf lescheminées et cela sans prix de réserve ce qui pourrait laisser pen­ser à une vente forcée ou judiciaire. C’est du grand classique qui setrouvait là, naguère encore dans les styles Louis XIV à Louis XVI.Les sièges sont tous superbement recouverts à neuf. Tout a été dé­ménagé à Paris pour l’exposition prévue les 16 et 17 novembre.

Il y a là une belle colonne baroque en bois sculpté haute de133 cm (700 à 1000 €), puis un superbe canapé d’époque Ré­gence, en hêtre mouluré et sculpté, à huit pieds, annoncé en­tre 3000 et 5000 €. Une console Louis XV en chêne sculpté, som­mée d’un marbre griotte, devrait se vendre entre 4000 et 6000€.Etait accroché juste au­dessus de la console un superbe miroir àparecloses d’époque Régence, aux carreaux anciens, estimé entre8000 et 12000 €. Ensuite apparaîtra une charmante commodeestampillée de Roussel, sommée d’un marbre des Flandres (cedoit être notre Rance); elle est évaluée entre 3 000 et 5 000 €.Beaucoup de luminaires anciens, de la porcelaine et de la faïencecomplètent ce décor déjà disparu.

Par ailleurs, comme la vente concerne plusieurs provenances, ilfaut épingler un imposant guéridon en acajou de 132 cm de dia­mètre. Il est d’époque Restauration et fut fourni pour la bibliothè­que du fabuleux château de Chantilly. C’est une commande duduc d’Aumale, Henri d’Orléans, en 1845. Le guéridon a disparu duchâteau pendant l’exil du duc en Grande­Bretagne. Le voilà quiressort. On espère qu’il retournera d’où il vient. Le lot est annoncéentre 20000 et 30000 €.Philippe FarcyU Infos : Le catalogue est visible sur Artcurial.com ou au siègebruxellois au 5 avenue Franklin Roosevelt (02.644.98.44)

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ESNE

Ce sompteux et puissant guéridon en acajou setrouvait avant 1860 au château de Chantilly. Il

est attendu entre 20000 et 30000 €.

h Le 18 novembre chez Artcurial, on vendra 469lots de mobilier de provenances diverses.Chantilly fait partie de la liste.

l L’objet de la semaine

Chinage en tre Namur et Dinant

PAUL DE GRANDE, célèbre antiquaire ins­tallé à Jabbeke, près de Bruges, disait jadis :“Pour réussir à trouver des choses dans le do­maine des antiquités, il faut pousser toutes lesportes et n’avoir peur de rien”. C’est ce quenous fîmes voici dix jours en chinant avecdes amis hollandais, entre Namur et Dinant,en guise de promenade. La nationale 92 estun régal quand on n’est pas pressé. Joliesmaisons, une Meuse toute proche aux bergessauvages, des falaises comme à Marche­le­Dames, des cyclistes sur le Ravel qui file jus­qu’à Couvin, Givet et Charleville­Mézières,rien que du bonheur en plus dans cet été in­D.

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h Une petite virée en bords deMeuse s’est transformée en unedécouverte intéressante.

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15Le marchéSEMAINE DU 7 AU 13 NOVEMBRE 2014 ARTS LIBRE

l Vente publique

Arts liégeois en vo gue chez Mosan

deste en décor, ne trouva preneur qu’à 1600 €.Suivait juste après une très belle commode lié­geoise en marqueterie, galbée sur toutes ses fa­ces et ouvrant par quatre tiroirs. Elle était assezproche de celle passée en cette salle au mois demars dernier et fit un peu moins bien que cel­le­ci. Cette fois, le marteau est tombé à 42000€, ce qui donna 50400 € avec les frais. Un peuplus tard, un petit cabinet liégeois sur piéte­ment en gaine et entretoise, toujours en mar­queterie, a été disputé jusqu’à 9000 €, soit10800 € avec les frais. Il eut plus de chancequ’une autre cabinet, allemand, resté en rade.Et plus de chance également qu’un buffet Louis

XV, liégeois pourtant, amplement sculpté quine fit vibrer personne même pas à 5000 €.

La grande affaire de la soirée restera une pen­dule du maître­horloger liégeois Henri Rossius,de modèle cartel à poser sur un meuble et doncsans console. Cet objet en bois superbementsculpté était attendu sous les 7000 €. Maisdeux amateurs se déchirèrent par téléphone etfinalement le lot a été poussé à 100000 €, soit120000 € avec les frais. Voilà les miracles desventes qui attirent les foules comme les lote­ries. Et on aime ça !Philippe FarcyU Infos : www.hvm.be

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On donna la somme inespérée de 120000 €, frais compris, pour ce cartel liégeois dont le mouvementétait de Rossius. Cette belle commode liégeoise en marqueterie trouva preneur chez Mosan à 50400 €avec les frais.

l L’objet de la semaine

Chinage en tre Namur et Dinantdien qui fait les délices du tourisme. Régionmagnifique donc, où quelques marchands etbrocanteurs trouvent encore à survivre dansun univers qui leur est grandement défavo­rable. Et pourtant, des gens qui poussent lesportes nous en avons croisés et particulière­ment chez Fabien Dethy, sympathique co­losse à la mine de bûcheron canadien et beauparleur. A rue, la boutique semble minus­cule. On trouve une entrée large de côté cer­tes, mais une petite vitrine en bow­windowne laisse pas deviner l’antre qui se cache der­rière la façade. C’est grand et c’est bourré demille choses entassées dans un faux désor­dre où l’on se retrouve sans trop de peine.Une mine que ce lieu et quand on poussejusqu’au bout en déambulant dans des alléesencombrées, on tombe sur ce nécessaire dedentiste, complet et en parfait état. “J’ai tout,dit le sieur Dethy. Cela vient de chez un den­tiste bruxellois qui avait fait un musée chez lui

dont ce siège exceptionnel était l’épicentre.Croyez­moi, vous n’en verrez pas deux commecelui­là ! Le dentiste, il a plus de quatre­vingtsans, mais il est frais et vif comme un jeune chat.Il professe encore, mais il a voulu se défaired’une partie de ses brols, alors j’ai pris cet objetdes années trente. Tout fonctionne encore. Etj’ai plus de cent pièces qui vont avec le siège”.

Des armoires, des commodes liégeoisesempilées entourent cette chose meublantedont on aime le silence. Sur la partie avantdu dépôt, ce sont des faïences, de la porce­laine de Tournai, de l’argenterie en pagaille,des paniers de vieux verres et des cadres quiattendent les visiteurs. Quelques bijouxachèvent de donner le tournis. Le patrons’est rassis dans son cagibis; il s’effaça, nousfîmes de même, avec une certaine envie d’yretourner juste pour discuter les prix. Ahoui, le siège : c’est autour de 3000 €.Ph. Fy.

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16 L'actu SEMAINE DU 7 AU 13 NOVEMBRE 2014 ARTS LIBRE

l Photographie

Dansla matièremême

DOMINIQUE SOMERS a été conserva­trice au Fomu (musée de la photogra­phie d’Anvers) pendant plusieurs an­nées.

Aujourd’hui, cette expérience re­vient sans cesse comme concept cen­tral de son travail d’artiste. Pas éton­nant donc que ce soit la Stilll Galleryqui l’accueille en ce moment à quel­ques encablures du dit musée. Sousl’intitulé ironique “The Figure in theCarpet”, l’exposition est en effet bienen phase avec la programmation à lafois photographique et conceptuellede cette jeune galerie installée dans le

nouveau quartier branché de Borge­rhout.

D’emblée, il est évident que Somers aété confrontée aux images en excès, àleur dégradation physique dans les ar­chives. Parmi les œuvres présentées enensembles cohérents, on trouve parexemple un agrandissement entière­ment noir. Sous un certain angle, la lu­mière y fait apparaître une multitudede points évoquant un ciel étoilé. Enfait, il s’agit de retouches comme on ena tant vu dans la photographie argenti­que. C’est là une manière d’attirer l’at­tention sur les détails apparemmentsans intérêt “des zones périphériques dumédium photographique” et doncd’amener à une perspective différente.Elle appelle cela de la “slow­photogra­phie”.

Le doute quant à la véracité de laphoto ne fait ici… aucun doute. En té­moigne cette visionneuse installée àl’entrée et qui nous montre la seule

image de ce qu’elle recèle à l’intérieur.En témoignent également les déchiru­res et autres détériorations non pas

réelles, mais faisant partie de la repré­sentation. Une façon de dévoiler le mé­dium comme amorce évidente de lamise en abyme.

Si la technique du flash se retrouvedans nombre d’œuvres, c’est tout sim­plement parce que l’auteure a entre­pris un doctorat sur le sujet. Bien en­tendu, moins d’un point de vue scien­tifique qu’artistique. Tant mieux pour

le visiteur qui découvre images et ins­tallations où le magnésium des tempshéroïques sert comme matière à sculp­ture ou bien comme source d’éclairage(voire de brûlures) des négatifs…

On le voit, l’imagination est débor­dante dans cette exposition impecca­blement présentée et ce, autant pourles idées que pour les formes qui nouspermettent de les voir.Jean-Marc Bodson

h À la Stilll Galery, une miseen abyme photographique deDominique Somers.

Quand la photographiereprésente exactementce qu’il y a dans lamachine…

DOMINIQUE

SOMER

SCO

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STILLL

GALLER

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“Une manière d’attirerl’attention sur lesdétails apparemmentsans intérêt “des zonespériphériques dumédiumphotographique” etdonc d’amener à uneperspective différente”.

Infos pratiques

“The figure in the Carpet” photogra-phies de Dominique Somers, Anvers,Laar, 12. Jusqu’au 28 février 2015, dumercredi au samedi de 14h à 18h.Infos : www.stilll.be