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Supplément à La Libre Belgique - N°250 - Semaine du 31 octobre au 6 novembre 2014

L’AMÉRIQUEDUSUD

LCE VASE FUNÉRAIRE EN FORME DE JAGUAR PROVIENT D’UNE CULTURE SISE EN L’ACTUEL PÉROU. ON L’ESTIME VERS LES 4000 € CHEZ ARTCURIAL, À PARIS.

ÀPORTÉEDEMAINSPP.14-15

Expo en vue PhotographieLisa Lyon au cœurdes œuvres de RobertMapplethorpe. PP.4-5

Lesley Vance confirmeson orientation abstraiteet mystérieuse. PP.2-3

Antica Namur ouvre sesportes le 8 novembre.Aperçu. P.16

Foire

VANSEVE

REN

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2 L'actu SEMAINE DU 31 OCTOBRE AU 6 NOVEMBRE 2014 ARTS LIBRE

l Expo en vue

Oublier l’imagepour peindrela peintureh Pour sa seconde expo chez Xavier Hufkens, Lesley Vance confirmeson orientation abstraite, raffinée et mystérieuse, en y variant sa palettechromatique.

Commentaire

250 Arts Librepour le plaisir

Par Roger Pierre Turine

Voici votre 250e numéro tout chaud,tout rôti ! Le compte est bon et prouvenotre enthousiasme à vous offrir, cha­que vendredi depuis le 23 janvier 2009,lameilleure info possible sur ce qui sefait demieux dans les galeries d’ici etd’ailleurs. Sur ce qui fait la une desventes publiques, de Londres à NewYork.Nous ne vous parlons certes pas de tout,c’est impossible ! De très louables ouretentissantes expositions nous échap­pent, faute de place ou d’opportunité.Faute sans doute aussi de nous paraîtreprioritaires. Toutefois, nousmettons unpoint d’honneur à ventiler aussi largeque possible, sans exclusives et sanstomber dans le panneau de l’art qui faitmouche, parce que porté par la financeet des pouvoirs en place. Des pouvoirsréducteurs, complices d’unmarché deplus en plus arrogant et futile. Nousn’avons jamais succombé aux lois d’unmarché qui voudrait que certainesgaleries soient supérieures à d’autrespar le seul fait de se retrouver dans lescénacles en vogue. Dans le “bottin”comme on disait jadis et Léo Ferré a fortbien stigmatisé lesméfaitsmafieux.Nous sélectionnons d’abord et avanttout les artistes qui nous semblentdignes d’intérêt et de soutien. Dans cetordre d’idées, il est patent que nousaurions volontiers tendance àmettre enavant ceux et celles que le grand ordon­nancement actuel de la planète visuelleet plastique range trop facilement parmiles quantités négligeables.Conscients de notre rôle de passeurs, detransmetteurs d’idées, d’idéaux, deréalisations plus particulières, nousavons l’outrecuidance de penser que larelativité desmodes et des valeurscréées de toutes pièces est à fuir commela peste.Pour cette raison aussi, s’il nous fautbien rendre compte des prix halluci­nants, devenus carrément indécents,obtenus par les stars des cotes artisti­ques, nous nous efforçons d’établir uneéchelle des valeurs qui tienne compte,autant que faire se peut, de la valeurfondamentale desœuvres en jeu.A une époque où la jauge d’un artisten’est plus du tout la qualité intrinsèquede son ouvragemais sa valeurmar­chande, nous crions “Haro !” sur lesbaudets qui s’y engouffrent tête baissée.Garde­fous, garde­barrière des dérivesde l’art, nous essayons d’endiguer cesexactions en prônant ce qui est honnête,saisissant parce que vécu, florissant,parce que vrai de vrai.

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A gauche, Lesley Vance, “Untitled”, 2014, huile sur toile de lin, 40,7 x 30,5 x 2,7 cm.A droite, Lesley Vance, “Untitled”, 2014, huile sur toile de lin, 40,7 x 30,5 x 2,7 cm. et “Untitled”, 2014, huile sur toilede lin, 40,7 x 30,5 x 2,7 cm.

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3L'actuSEMAINE DU 31 OCTOBRE AU 6 NOVEMBRE 2014 ARTS LIBRE

LE PETIT FORMAT CONDUIT INÉVITABLE­MENT à une concentration et à une lecture deprès. De loin, et tout en s’en approchant, onpeut saisir l’entité du tableau à la manière d’unpetit objet précieux sur lequel on veut en savoirplus. Formes et couleurs s’imposent globale­ment. Le langage est abstrait et en mouvement.Parfois une couleur domine. Généralement unfond, bleu, vert ou blanc, mais la majorité dutemps, plusieurs tonalités coexistent. Les for­mes sont souples, plutôt arrondies, irrégulières,non référentielles à une réalité quelconque. El­les ne sont ni organiques, ni florales, ni paysa­gères et encore moins objectales. Cette abstrac­tion recèle quelque chose d’étrange ne serait­ceque par son intemporalité.

Tous les tableaux ont été réalisés en 2014.Cette peinture est donc bien contemporaine. Etc’est probablement ce qui peut déranger carelle n’apparaît pas comme telle. On pourraitdire qu’elle est étrangère à la création actuelletant elle se distingue de la plupart des proposi­tions picturales du moment, plus enclines àmanipuler la figuration qu’à oser s’aventurerdans l’inconnu comme le fait Lesley Vance. Elley va à l’intuition, une forme en appelant uneautre, une couleur en imposant une autre paraffinité ou par contraste, par opposition de lu­minosité ou par besoin d’une nuance.

Pourtant, tout part du réel ! Et ce n’est pas vi­sible. Dans son atelier, l’artiste crée des naturesmortes à l’aide de fruits ou d’autres composan­tes. Elle étudie soigneusement les éclairages, lesdose comme dans des peintures du 17e sièclequ’elle admire. Devant cette construction mi­nutieuse, elle pose son objectif. Et tire unephoto. Le sujet est là, précis. Elle le considèresous tous les angles, elle l’enregistre mentale­ment, picturalement pourrait­on dire. Et là dé­bute la danse du bras et de la main sans tenterd’imiter l’image initiale. Une gageure qu’elleréalise en acceptant l’imprévisible guidé parune main de maître et un esprit qui sait ce que

le mot composition a d’exigence. Rien désor­mais n’est reconnaissable. Le motif a été happépar la peinture jusqu’à disparaître, totalementtransformée. Méconnaissable.

Pas étonnant que l’on soit dans l’inconnu etque l’impression qui se dégage de cette abstrac­tion incomparable, raffinée jusqu’au détail, en­traîne du côté d’un surréalisme inédit. Il yplane un certain mystère, sans doute celui de lapeinture elle­même et de la résistance qu’ellenous oppose dans notre insatiable recherche decomparaison. Ou de classification. Un nomquand même pourrait émerger, celui de MaxErnst, non dans la forme, ni dans les couleurs,mais dans cette étrangeté qui rend chaqueœuvre unique et donc parfaitement incompa­rable.

Chaque petite peinture de Lesley Vance est unmonde en soi qui, mode de rien, sans en faire ladémonstration, investigue la peinture elle­même à travers ses potentialités. Voici les tra­ces, les transparences, les grattages, les légère­tés, la multiplicité des touches qui vont del’aplat visant la perfection à la nervosité d’uneattaque. Voici la ligne fine et délicate éclairantune forme, un espace monochrome en regardd’un arc en ciel chromatique étiré, ou encoreune figure illusionniste face à un moiré subtile,à un discret effacement… Toute la peinture estlà, il nous la donne à contempler car elle envaut grandement la peine !Claude Lorent

Infos pratiques

Lesley Vance. Peintures récentes et aquarel-les. Galerie Xavier Hufkens, 6 rue St-Georges,1050 Bruxelles. Jusqu’au 15 novembre. Dumardi au samedi de 11h à 18h.

Bio express

Née en 1972 àMilwaukee, LesleyVance vit et travailleà Los Angeles. Elle aexposé essentielle-ment aux États-Unis,au Canada et enAngleterre. En Belgi-que, elle a participé àun collectif “PublicPrivite Painting” auMu. Zee à Ostende. Cesolo est le second enla galerie XavierHufkens qui lui aconsacré un catalo-gue illustré avec textede Michael Ned Holte.CO

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“Je pense l’abstraction comme unverbe, c’est quelque chose qui arrivedans mon travail lorsque je suis entrain de le faire.”Lesley Vance

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4 L'actu SEMAINE DU 31 OCTOBRE AU 6 NOVEMBRE 2014 ARTS LIBRE

l Expo en vue

La douceuret la force

CETTE DOUBLE EXPOSITION s’insinue en vous, pres­que sans que vous vous y attendiez. Une raison évi­dente : les œuvres qui les habillent, les habitent toutesdeux, ne sont jamais innocentes.

A l’étage, Rebecca Horn, qui vit près de Francfort, ex­pose pour la deuxième fois rue de Téhéran. On pour­rait dire qu’elle s’y déploie en douceur. Une douceurqui n’est qu’apparente. Il y a, dans cette œuvre avec sesvariantes sculpturales ou picturales, via ses perfor­mances, ses installations, une sorte d’onirisme pré­gnant qui n’est que la face cachée d’une profonde im­mersion dans la vie. Dans sa vie. Pas de surréalisme,comme on l’a trop souvent entendu dire. Mais, au con­traire, une plongée totale dans la réalité vive, celled’un quotidien qui se livre à nu par le biais de symbo­liques accusées.

Le titre de l’exposition est celui d’une pièce en troisdimensions qui fait un peu office d’emblème du par­cours actuel de l’artiste : “Between the Knives theEmptiness”. Une pièce délicatement mobile commepresque toutes celles qui sont ici rassemblées. Unepièce tirée au cordeau, sans bavure. Nette et claire.Une architecture de métal, rigide, qui soutient, sus­pendu, un gros pinceau chinois dont la touffe de poilsdrus repose sur trois couteaux lames au clair. Un im­perceptible mouvement, un souffle de vent diversifiel’espace à l’entour. C’est subtil, presque magique sil’on songe à tout ce que cette rencontre entre le tran­chant et le doux peut éclairer.

Dans une vitrine, une branche d’arbre mort jouxteun entonnoir et un œuf et, sur la cage de verre, une

h Rebecca Horn à l’étage, JannisKounellis à la librairie, la Galerie Lelongfrappe fort une fois encore. Sans criergare mais non sans effet.

Sm’ArtUne bonne décadeElle s’est spécialisée dans le Street Art de qualitémais sans en faire une exclusivité. En juin, elle s’estinstallée dans un nouveau lieu, plus vaste et mieuxaménagé. Elle a changé le nom de la galerie pour luidonner le sien. C’est plus clair. Elle ne se ménagepas puisqu’elle organise des expos hors les murs.Voici qu’elle célèbre ses dix ans d’existence. Pour lacirconstance, la galerie Martine Ehmer réunit lesœuvres d’une trentaine d’artistes parmi les fidèlesdu lieu. Une bonne occasion pour prendre le poulsde cette galerie si ça n’a pas encore été fait. Voicidonc dans le désordre et à titre d’exemples, les JefAérosol, JonOne, Kool Koor, Marie Mandy, MireilleLienard, Anne­Marie Finné, Victoria Calleja, Phi­lippe Dubit, Jo Dustin, Sonia Aniceto… (C.L.)UDécade”. Artistes de la galerie. Galerie MartineEhmer, 200 rue Haute, 1000 Bruxelles. Jusqu’au9 novembre. Dumercredi au dimanche de 11h à 18h.

La lyonnaise des artsElle existe depuis quatorze ans, elle est lyonnaise etouvre un nouveau lieu à Bruxelles à la mêmeadresse que la consœur bruxelloise qui fête ses dixans. Elle sera inaugurée le 15 novembre. La galeriedes Tuiliers travaille principalement avec des artis­tes français. En référence on citera Olivier Debré,Thibaut de Réimpré mais aussi Bengt Lindström etYasse Tabuchi. L’orientation générale de la galerieest plutôt l’abstraction lyrique avec quelques in­cursions dans le figuratif. Elle propose pour sonouverture les œuvres de sept artistes inconnuschez nous et donc à découvrir : Albert Bitran (1931,Istanbul), Soly Cisse (1969, Sénégal), FabienneComte (1963, Lyon), Michele Destarac (1943,

France), Catherine Lopes­Curval (1954, France),Flore Sigrist (1985, France) et Wang Yan Cheng(1960, Chine). (C.L.)UExpo inaugurale. Galerie des Tuiliers, 200 rueHaute, 1000 Bruxelles. Inauguration le 15 novembrede 18h à 21h. Expo jusqu’au 7 décembre. Du jeudi audimanche de 11h à 18h.

Picasso sur tous les frontsLa réouverture du Musée Picasso de Paris remet enpleine lumière le génie d’un homme qui traversason siècle le pinceau à la main. Et non seulement lepinceau, mais aussi le ciseau, les gouges, les pointeset tout ce qui l’aidait à créer, parfois à mains nues.Une vente Picasso est annoncée à New York, souslabel Sotheby’s, pour les 3, 4 et 5 novembre. Plus de125 pièces y seront dispersées : peintures, sculptu­res, céramiques, pointes sèches, linogravures, li­thographies. De 1923 aux années septante, le sur­vol de la carrière d’un artiste hors mesures. Mustannoncés : “Femme au col de fourrure (Marie­Thé­rèse)”, une huile sur toile de 1937. Estimation : en­tre 4 et 6 millions de dollars; “Portrait de femme auchapeau à pompons et au corsage imprimé”, de1962 : entre 400 et 600000 dollars. Autres clous dela vente des Picasso : “Portrait de jeune fille d’aprèsCranach le Jeune”, lino en couleurs de 1958 : entre400 et 600 000 dollars; “Femme aux cheveuxverts” (Françoise Gilot), un ensemble de huit litho­graphies de 1949 : entre 400 et 600000 dollars.Une partie des Picasso seront inclus dans la vented’art impressionniste et moderne des 4 et 5 no­vembre. Faites vos choix, tâtez votre porte­mon­naie. Il y en aura, paraît­il, pour toutes les bourses !(R.P.T.)

l Photographie

Mapplethorpe,Vogue italien,

1984.

Infos pratiques

“Robert Map-plethorpe”, photogra-phies. Charles RivaCollection, Bruxelles,21, rue de la Concorde.Jusqu’au 28 février2015, du jeudi ausamedi de 13h à 18h30.Infos : www.charlesri-vacollection.com

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5L'actuSEMAINE DU 31 OCTOBRE AU 6 NOVEMBRE 2014 ARTS LIBRE

sauterelle de laiton bat des ailes, provocante, décidée.D’autres objets, sortes d’installations de fortune,

animent encore l’espace. Tel ce livre ouvert maculé decouleur verte et qui repose sur un tapis de fils de clô­ture, tandis qu’une boule rouge qui bouge ouvre et re­ferme le livre. Titre de l’ouvrage : “Journal du voleur” !

A chacun il revient de savoir ce que ces œuvres luidévoilent. Car l’ouvrage de Horn est un univers de

poésie. Un regard personnel porté sur la vie qui va. A lanôtre de s’y accorder ou pas. Ses grandes techniquesmixtes, parfois aquarelles, parfois gouaches, parfoiscrayon, acrylique, stylo à bille, parfois un peu de toutde pair, sont plus directement attrayantes. Volatiles,gaies, cosmogonies bondissantes, écritures elliptiqueset vagabondes, elles sont atmosphères, légèreté, invi­tations au voyage. C’est frais, bondissant, joyeux… Et

de bon ton quand le gris du ciel nous plombe les éner­gies. Poétique, cinétique, dadaïste parfois, le travail deRebecca Horn fait le tour du monde et c’est justice.

A la librairie, Jannis Kounellis, tenant majeur del’Arte Povera, s’en vient à nous avec, cette fois, pourtout bagage des œuvres sur papier. Pas de quoi pourautant faire la fine bouche, la quinzaine de pièces auxcimaises valant largement un détour approprié. Eta­lées entre 1985 – un fusain magnifique, dense et sur­prenant de vivacité – et 2011 – des boîtes au fond li­thographié sur lequel reposent divers objets, manchede manteau, boules de billard, fer à repasser, mando­line et charbon – ces pièces à conviction plus minima­listes qu’à l’ordinaire témoignent de l’amplitude dugeste kounellien. Dessins au crayon, à la mine deplomb, à l’encre et, peut­être surtout, au crayon grassont à saisir pour l’amplitude de leur conviction. Traitsûr, voluptueux, tournoyant, Kounellis a l’art de don­ner du coffre à sa voix.Roger Pierre Turine

“L’histoire s’achève dans la geôle de San Servolo./ Par désespoir d’amour,/Il découpe le cœur en triangle épointé./Enfermé dans une petite chambre/Où pour que l’on survive/ Le monde ne peut naître que dans la tête.”Rebecca HornPoème de 1996

COUR

TESY

GALERIELELO

NG/PAR

IS

Jannis Kounellis,fusain

sur papier.

Infos pratiques

Galerie Lelong, 13, ruede Téhéran, 75008 Paris.Jusqu’au 22 novembre.Catalogue Horn. Infos :01.45.63.13.19 etwww.galerie-lelong.comParis en 1h22 avecThalys 25 fois par jour :www.thalys.com

Bio express

Rebecca Horn née en1944 en Allemagne, vitprès de Francfort.Œuvres dans les plusgrands musées dumonde. Documenta etBiennale de Venise.Praemium Imperiale(Japon) 2010. JannisKounellis né en 1936 auPirée, Grèce. En Italiedepuis 1956. Un desmaîtres de l’Arte Po-vera. A exposé dans lemonde entier.

l Photographie

Néoclassicisme théâtral

L’EXPOSITION “Robert Mapplethorpe”qui se tient actuellement chez CharlesRiva ne peut que susciter la comparaisonavec celle du même photographe quis’était tenue chez Xavier Hufkens en juinde l’année passée. Intitulée “Au début”,celle­ci montrait un large aperçud’œuvres réalisées entre 1970 et 1979.Toutes les thématiques chères au sulfu­reux artiste étaient abordées, mais l’ac­cent était mis sur les œuvres de primejeunesse.

Ici, l’approche est toute différente parcequ’elle émane non pas d’une galerie mar­chande, mais bien d’un collectionneur.La proposition, certes restreinte (20 ima­ges), met en avant un véritable choix. Enl’occurrence celui d’accorder de la place àLisa Lyon, un des modèles favoris deMapplethorpe. Certes, le portrait de PattiSmith, l’amie de toujours, ne manquepas. Cependant, pour comprendre l’im­portance de Lyon dans son œuvre, il fautse rappeler qu’en 1983, la galerie de LeoCastelli à New­York consacrait toute uneexposition au duo improbable du photo­graphe underground et de la culturistechampionne du monde de bodybuilding.C’était à l’occasion de la sortie d’un livreimposant – plus de cent clichés­ intitulé“Lady : Lisa Lyon”. C’est dire l’impor­tance de la sculpturale beauté au look an­

drogyne dans la création de l’Américain,mais aussi la part de jeu et d’humour quil’y mettait.

Pas certain que ce fut le cas pour le por­trait en pied d’Arnold Schwarzeneggeren pose culturiste (avec lequel Lisa Lyons’entraîna tout un temps), très marquépar la mode de l’époque, maisaujourd’hui complètement ringardisé.En revanche, que ce soit dans des Pola­roïds de petit format ou dans des tiragescarrés obtenus à l’Hasselblad, Map­plethorpe usait de cette théâtralité quipermet de dire ce que l’on veut sans enavoir l’air, d’affirmer toute une part in­time sous couvert de jeu. C’est en tout casce que laisse clairement voir cet ensem­ble qui, il faut le noter, est présenté avecun soin et une précision rares.Jean-Marc BodsonRO

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h Lisa Lyon au cœurdes œuvres de RobertMapplethorpe dans lacollection de Charles Riva.

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6 Les galeries SEMAINE DU 31 OCTOBRE AU 6 NOVEMBRE 2014 ARTS LIBRE

GaleriesBRUXELLES

AliceSummer Bummer. Oeuvres de l’AtelierPica Pica. ‣ Jusqu’au 19·12. DuMe. auS. de 14 à 18h ou sur rdv.URue du Pays de Liège 4 - 1000 Bruxelles -02 513 33 07 - www.alicebxl.com

c-o-m-p-o-s-i-t-eDon’t cheat me out of the fullness ofmy capacity !. Oeuvres d’EmmanuelleLainé. ‣ Jusqu’au 15·11. Du J. au S. de14 à 18h.URue du Marché aux Porcs 10 -1000 Bruxelles - www.c-o-m-p-o-s-i-t-e.com

ChampakaJacques Ferrandez “Albert Camus”.Première expo-vente de “L’Etranger” et“L’hôte”, albums parus chez Gallimarddans le cadre de l’année Camus-2013.‣ Jusqu’au 02·11. Du Me. au S. de 11 à18h30, le D. de 10h30 à 13h30.URue Ernest Allard 27 - 1000 Bruxelles -02 514 91 52 ou 0475 26 94 08www.galeriechampaka.com

Galerie Martine EhmerDécade. Oeuvres de Sonia Aniceto, JefAérosol, Anne Marie Finné, JonOne,Martin Vaughn-James, Kool Koor,Franca Ravet, Mireille Liénard, PabloAvendano... ‣ Jusqu’au 09·11. Du Me.au D. de 11 à 18h.URue Haute 200 - 1000 Bruxelles -0473 59 02 85 - www.martineehmer.com

Galerie MC2Paul Delvaux en noir et blanc. ‣ Jus-qu’au 22·11. Du Me. au D. de 11 à18h30 ou sur rdv.URue Ernest Allard 22 - 1000 Bruxelles -02 540 29 11

Gladstone GalleryTheater and Performance Works.Oeuvres de Jack Smith. ‣ Jusqu’au08·11. Du Ma. au S. de 10 à 18h.URue du Grand Cerf 12 - 1000 Bruxelles -02 513 35 31 - www.gladstonegallery.com

Greta MeertNo Drones. Oeuvres de Louise Lawler.‣ Jusqu’au 08·11. Du Ma. au S. de 14 à18h.Wether (Weather). Catharina vanEetvelde invite Stéphane Sautour.‣ Jusqu’au 08·11.URue du Canal 13 - 1000 Bruxelles -02 219 14 22 - www.galeriegretameert.com

Group 2 GalleryAbstractions Zen. Peintures de RogerGreisch. ‣ Jusqu’au 31·10. Du Me. auS. de 14 à 18h.URue Blanche 8 - 1000 Bruxelles -02 539 23 09http://artalog.net/gallery/gallery.php?id=286

Huberty & Breyne GalleryChabouté “Moby Dick - Livre second”.Christophe Chabouté signe le 2e et der-nier opus de son adaptation graphiquedu chef-d’oeuvre d’Herman Melville. Lagalerie plonge dans l’univers homéri-que de cet emblème de la littératureaméricaine, en exposant planches ori-ginales des deux tomes et grandes il-lustrations créées pour l’événement.‣ Jusqu’au 23·11. Du Me. au S. de 11 à18h, le D. de 11 à 17h.URue de Bodenbroeck 8 - 1000 Bruxelles -02 893 90 30 ou 0478 31 92 82www.hubertybreyne.com

J. Bastien-ArtImprobable. Oeuvres de Bang Hai Ja,Johan Baudart, Boas, Chu Teh-Chun,Costa Lefkochir, Benoît Luyckx, RichardTexier, Jan Van Mechelen... ‣ Jusqu’au22·11. Du Me. au S. de 11 à 18h30.URue de la Madeleine 61 - 1000 Bruxelles -02 513 25 63 - www.jbastien-art.be

Keitelman GalleryHouse Sweet House. Oeuvres de l’ar-tiste israélien Ron Gilad. ‣ Jusqu’au31·10. Du Ma. au S. de 12 à 18h.URue van Eyck 44 - 1000 Bruxelles -02 511 35 80 - www.keitelmangallery.com

Laurentin GalleryPol Bury. Peintures (1947-1953).‣ Jusqu’au 15·11. Du Ma. au S. de10h30 à 18h30, le D. sur rdv.URue Ernest Allard 43 - 1000 Bruxelles -02 540 87 11 - www.galerie-laurentin.com

Macadam GalleryMéta Morphoses. Dessins, peintures etsculptures de Johan Van Mullem. ‣ Jus-qu’au 14·12. Du Me. au D. de 10 à 17hou sur rdv.UPlace du Jeu de Balle 58 - 1000 Bruxelles -02 502 53 61 - http://macadamgallery.com

Maison d’Art Actuel des ChartreuxGhosts are Guests. Oeuvres de MyriamHornard. Vidéos, photos et performan-ces sont autant de dispositifs pour figu-rer notre rapport duel au temps. ‣ Jus-qu’au 08·11. Du J. au S. de 14 à 18h.URue des Chartreux 26-28 - 1000 Bruxelles -02 513 14 69 - www.maac.be

MOTinternationalSleep. Oeuvres d’Elizabeth Price.‣ Jusqu’au 31·10. Du Ma. au S. de 10 à18h ou sur rdv.UPlace du Petit Sablon 10 - 1000 Bruxelles -02 511 16 52 - www.motinternational.com

Office Baroque GalleryThomas Gilissen. ‣ Jusqu’au 15·11.Du Me. au S. de 11 à 18h ou sur rdv.UPlace du Jardin aux Fleurs 5 - 1000 Bruxel-les - 0484 59 92 28www.officebaroque.com

Office d’Art contemporainMorphosis. Oeuvres de Manuel AlvesPereira. ‣ Jusqu’au 06·12. Du J. au S.de 14 à 18h ou sur rdv.URue de Laeken 105 - 1000 Bruxelles -02 512 88 28www.officedartcontemporain.com

Pierre HalletDuo #1. Peintures de Stephan Laplan-che et dessins de Jacqueline Devreux.‣ Jusqu’au 11·11. Du Ma. au V. (ferméle Me.) de 14h30 à 18h30, le S. de11h30 à 18h30 et le D. de 11h30 à13h30.URue E. Allard 33 - 1000 Bruxelles -02 512 25 23 - www.galeriepierrehallet.com

Roberto Polo GalleryA Room of One’s Own. Oeuvres de Ka-rin Hanssen. ‣ Jusqu’au 16·11. Du Ma.au V. de 14 à 18h, les S. et D. de 11 à18h ou sur rdv.URue Lebeau 8-10 - 1000 Bruxelles -02 502 56 50 - www.robertopologallery.com

Schiller Art GalleryPierre Célice. Peintures. ‣ Jusqu’au31·12. Du J. au D. de 12 à 18h.URue van Moer 12 - 1000 Bruxelles -0496 23 88 54www.facebook.com/schiller.art.gallery

Sorry We’re ClosedGuerre du feu style. Sculptures deYann Gerstberger. ‣ Jusqu’au 10·11.Uniquement sur rdv.URue de la Régence 65 - 1000 Bruxelles -0478 35 42 13 - www.sorrywereclosed.com

SynthèseAlberto Cont. Oeuvres récentes. ‣ Jus-qu’au 08·11. Du J. au S. de 14h30 à18h30.

URue E. Allard 24 - 1000 Bruxelles -02 514 40 55 - www.galeriesynthese.be

van der MiedenSubject to the Abstract. Oeuvres de Jo-hnny Abrahams, Alain Biltereyst, ClaryStolte, Dirk Vander Eecken et Egon Van

Herreweghe. ‣ Jusqu’au 31·10. DuMe.au S. de 13 à 18h.URue Antoine Dansaert 196 - 1000 Bruxel-les - 02 513 62 12 - www.vandermieden.com

Waldburger - WoutersDie Schönheit der Frau des Bäckers.

Cadière et DelvigneLa Galerie Pannonica dirigée par José Monplet est française,installée au cœur de Bruxelles depuis moins de deux ans. Ence moment deux artistes s’y éclatent. Et il y a de quoi êtresurpris en s’y trouvant nez à nez avec les dessins foisonnantsde Michel Cadière. Foisonnant, un adjectif pauvre pourcaractériser une œuvre complètement folle, absolumentobsessionnelle, totalement insaisissable ! On s’y perd et bonnechance à qui espère s’y retrouver ! Au­delà du trait noir quicourt à travers le papier, virevolte, s’installe dans l’infinimentdétaillé et se perd dans l’imbroglio des songes, des fantasmes,des mythologies dévoyées et des fantasmagoriesimpertinentes, il y a un homme, Michel Cadière, dont on saitjuste que, gardien au musée d’art contemporain de Nîmes, iltue le temps en miniaturisant des dessins qui sont tout autantunivers que plongée dans l’insondable.Cette exposition est l’occasion pour Cadière de doubler lamise par l’édition d’un beau livre qui déplie ses histoires àdormir debout : “Effrayante lignée”. Les Editions nîmoisesVenus d’Ailleurs en assument la paternité et Joëlle Busca ysigne un texte dans l’esprit de Cadière : “Les animauxdénaturés du chapitre céleste”. Un programme à savourer lesyeux sur les planches tant animées de Cadière.A Cadière, on doit aussi “Quelques arcanes venus d’ailleurs”,sorte de tarot aux cartes du ciel à nouveau décryptées parJoëlle Busca : “Des mines sur des lames” (Editions Venusd’Ailleurs).Second intervenant aux cimaises, Fabien Delvigne s’y inscritavec des travaux sur papier, assemblages de dessins, collageset linogravures. Ici, la couleur joue avec noirs, blancs et gris,dans un monde disparate aux images sans suite apparente.(R.P.T.)

UGalerie Pannonica, 12, rue des Chartreux, 1000 Bruxelles.Jusqu’au 15 novembre, du mercredi au samedi, de 13 à 19h. Infos :www.galeriepannonica.com

Dessins

MICHE

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7Les galeriesSEMAINE DU 31 OCTOBRE AU 6 NOVEMBRE 2014 ARTS LIBRE

Oeuvres de Matthias Dornfeld. ‣ Jus-qu’au 08·11. Du Me. au V. de 12 à 19h,le S. de 12 à 18h ou sur rdv.URue de la Régence 67 - 1000 Bruxelles -0498 49 50 86www.galeriewaldburger.com

Young GalleryBefore They Pass Away. Le photogra-phe Jimmy Nelson entend garder tracede civilisations en passe de disparaitreaux quatre coins du globe. ‣ Du 07·11au 07·02. Du Ma. au S. de 11 à 18h30.UAvenue Louise 75b (Hôtel Conrad) -1050 Bruxelles - 02 374 07 04www.younggalleryphoto.com

ArtiscopeMauro Staccioli. Dessins et sculptures.‣ Jusqu’au 12·12. Du L. au V. de 14h30à 18h30, le S. sur rdv.UBoulevard Saint-Michel 35 - 1040 Bruxelles- 02 735 52 12 - www.artiscope.be

QuadriMig Quinet. La galerie expose un en-semble d’oeuvres des années d’avant-guerre et de guerre, mais aussi unetoile majeure de 1961, “Antibes”, hom-mage à Nicolas de Staël. ‣ Jusqu’au21·11. Les V. et S. de 14 à 18h ou surrdv.UAvenue Reine Marie-Henriette 105 -1190 Bruxelles - 02 640 95 63www.galeriequadri.be

Albert BaronianJules Olitski. ‣ Jusqu’au 02·11. DuMa. au S. de 12 à 18h.Picture/Painting/Object. Oeuvres deSarah Braman, Ethan Cook, Daniel De-zeuze, Noël Dolla, Joe Fyfe, LucasKnipscher, Larissa Lockshin et ClaudeViallat. ‣ Jusqu’au 02·11.URue de la Concorde 33 - 1050 Bruxelles -02 512 92 95 - www.albertbaronian.com

Arthus GalleryFlower Portraits. Photos d’EdouardJanssens. ‣ Du 07 au 29·11. Du Ma. auS. de 14 à 18h.URue Simonis 33 - 1050 Bruxelles -02 544 07 25 - www.arthusgallery.com

Box GalerieHors norme. Photographies d’AndersPetersen. ‣ Jusqu’au 31·10. Du Me. auS. de 14 à 18h.URue du Mail 88 - 1050 Bruxelles -02 537 95 55 - www.boxgalerie.be

Brigitte GeerinckxRythmes Blancs. Oeuvres de G. Asse,C. Marca-Relli, J.P. Maury, J. Delahaut,F. Morellet, A. Holmsen... ‣ Jusqu’au09·11. Du J. au S. de 14 à 18h, le D. de11 à 15h.URue Emile Bouilliot 61 - 1050 Bruxelles -0477 52 20 52www.galeriebrigittegeerinckx.be

DCA GalleryArtMagna Selection. Oeuvres d’HarryFayt, Miquel Solis, Patrice le Hodey, Ni-colas Timar, Jean Marie Janssens, Véro-nique Guionin et Zac Rylic. ‣ Jusqu’au31·10. Du Me. au S. de 13h30 à 18h30ou sur rdv.UAvenue Louise 335 - 1050 Bruxelles -0478 44 65 66www.facebook.com/DCA.Gallery

duboisfriedlandThe Sailor is in Love. Peintures de Gre-gory Forstner. ‣ Jusqu’au 08·11. Les V.et S. de 14 à 18h ou sur rdv.URue Souveraine 97 - 1050 Bruxelles -0470 54 98 98 - www.duboisfriedland.com

Feizi GalleryScreens. Sculptures, installations et vi-déos de Pascal Haudressy. ‣ Jusqu’au15·11. Du Me. au S. de 11h30 à 18h30.URue de l’Abbaye 8b - 1050 Bruxelles -02 647 55 16 - www.feizi-gallery.com

Fred LanzenbergStéphane Erouane Dumas. Peinturesrécentes. ‣ Du 06·11 au 27·12. Du Ma.au V. de 14 à 19h et le S. de 10 à 19h.Stéphane Erouane Dumas. ‣ Du06·11 au 27·12.UAvenue des Klauwaerts 9 - 1050 Bruxelles- 02 647 30 15 ou 0475 73 40 15www.galeriefredlanzenberg.com

Galerie LazarewImagined Landscapes. L’artiste israé-lien Aharon Gluska se consacre, depuisune dizaine d’années, à la réalisationde paysages vierges, dépeuplés. ‣ Jus-qu’au 11·11. Du Me. au S. de 14 à 19h.UAvenue Louis Lepoutre 112 - 1050 Bruxel-les - 02 345 30 83 - www.galerie-lazarew.fr

Levy.DelvalBoosting the afternoons. Oeuvres deJohn Roebas. ‣ Jusqu’au 08·11.Gated Community. Oeuvres de SpencerLongo. ‣ Jusqu’au 08·11.URue Fourmois 9 - 1050 Bruxelles -0484 96 66 47 - www.levydelval.com

Mazel GalerieCarne y huseo. La galerie consacre sonespace à deux expositions personnel-les, l’une dédiée au jeune street artisteespagnol Vermibus et l’autre au peintrefranco-belge Benjamin SPaRK identi-fiable par son esthétique “Street-Pop”.‣ Jusqu’au 22·11. Du Ma. au S. de 11 à19h ou sur rdv.URue Capitaine Crespel 22 - 1050 Bruxelles -02 850 29 28 - www.mazelgalerie.com

Michel ReinStill Life. Oeuvres de Franck Scurti.‣ Jusqu’au 31·10. Du Ma. au S. de 10 à18h ou sur rdv.URue Washington 51a - 1050 Bruxelles -02 640 26 40 - www.michelrein.com

Nathalie ObadiaMichael DeLucia. ‣ Du 06·11 au17·01. Du Ma. au V. de 10 à 18h, le S.de 12 à 18h.URue Charles Decoster 8 - 1050 Bruxelles -02 648 14 05 - www.galerie-obadia.com

Rodolphe JanssenReversed Effort. Oeuvres de PeterSutherland. ‣ Jusqu’au 22·11. Du Ma.au V. de 10 à 18h, le S. de 14 à 18h.URue de Livourne 32-35 - 1050 Bruxelles -02 538 08 18www.galerierodolphejanssen.com

Super DakotaHow to Paint. Oeuvres de Marieta Chi-rulescu, Svenja Deininger, CharlesMayton, Hugo Pernet, Florian Schmidtet Jessica Warboys. ‣ Jusqu’au 02·11.Du Ma. au S. de 11 à 18h.URue Washington 45 - 1050 Bruxelles -02 649 17 72 - www.superdakota.com

La Vallée”Séquences” VAO Group Show.Oeuvres de Tanc Vao, L’Atlas, BenjaminLaading, SUN 7, Clyde Knowland, Sam-zar Vao, Beton Puzzle Méta Parole,Obetre... ‣ Jusqu’au 13·11.URue du Choeur 46 - 1080 Bruxelles -0473 590 285 - www.martineehmer.com

100 TitresLux interior. Frédéric Aridit développeune palette de disciplines autour du

dessin: le dessin sur papier, la gravuresur bois, le dessin associé au collage età la peinture... ‣ Jusqu’au 02·11. Du J.au D. de 14 à 18h.URue A. Cluysenaar 2 - 1060 Bruxelles -02 534 03 43 - www.100titres.be

Antonio NardoneMauro Staccioli. Dessins et sculptures.‣ Jusqu’au 31·10. Du Me. au V. de 14 à18h et le S. de 15 à 19h.URue Saint-Bernard 34-36 - 1060 Bruxelles -02 333 20 10www.galerieantonionardone.be

D+T ProjectOne Work Hides Another. Oeuvres deZachary Formwalt. ‣ Jusqu’au 06·12.Du J. au S. de 12 à 18h30 ou sur rdv.URue Bosquet 4 - 1060 Bruxelles -02 537 76 30 ou 0494 62 43 13www.dt-project.com

FaiderRenaat Ivens. Oeuvres récentes. ‣ Du07·11 au 21·12. Du Me. au S. de 14 à18h.

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8 Les galeries SEMAINE DU 31 OCTOBRE AU 6 NOVEMBRE 2014 ARTS LIBRE

The Belgian Odyssey Paintings. Pein-tures de Jeff Kowatch. ‣ Jusqu’au01·11.URue Faider 12 - 1060 Bruxelles -02 538 71 18 - www.galeriefaider.be

Galerie Arielle d’HauterivesBeyond the Border. Installations deYuko Nakaya. ‣ Jusqu’au 22·11. Du J.au S. de 14 à 19h ou sur rdv.URue Tasson Snel 37 - 1060 Bruxelles -0477 70 02 32 - www.arielledhauterives.be

Galerie Paris-BeijingBeijin Silvermine. Carte blanche àThomas Sauvin, Melinda Gibson et LeiLei. ‣ Jusqu’au 01·11. Du Ma. au S. de11 à 19h.Father & Sons. Photographies et vi-déos de Wang Bing. ‣ Jusqu’au 01·11.URue Hôtel des Monnaies 66 - 1060 Bruxel-les - 02 851 04 13www.galerieparisbeijing.com

Le Salon d’ArtL’Empreinte vive. Peintures de Geor-ges Meurant. ‣ Jusqu’au 20·12. DuMa. au V. de 14 à 18h30, le S. de 9h30à 12h et de 14 à 18h.URue de l’Hôtel des Monnaies 81 -1060 Bruxelles - 02 537 66 40www.lesalondart.be

Libre ChoixUn temps partagé. Geo De Pauw et sesamis artistes, regard sur une collec-tion. Oeuvres de Bruno Capacci, Katsu-hiko Hibino, Guy Jaspar, André Lans-koy, Jef Snauwaert, Roland Topor...‣ Jusqu’au 16·11. Du V. au D. de 14 à19h.URue Defacqz 152 - 1060 Bruxelles -0476 77 53 60 - www.librechoix.be

Pascal PolarImaginations. Oeuvres de Ricard Ay-mar, Emmanuel Barcilon, Lance Lets-cher, Hassan Musa, Max Neumann, Al-berto Reguera, Chéri Samba, MichelScarpa, Miroslav Tichy, Costas Tsoclis,Karl Waldmann... ‣ Jusqu’au 29·11. DuMa. au S. de 14 à 19h ou sur rdv.UChaussée de Charleroi 108 - 1060 Bruxel-les - 02 537 81 36 ou 0477 25 26 92www.pascalpolar.be

Valérie BachLucy + Jorge Orta. Dessin, sculpture,couture, peinture, sérigraphie, photo,vidéo, intervention éphémère et perfor-mance illustrent leur travail sur les thè-mes de l’écologie et des problèmes so-ciaux contemporains. ‣ Du 07·11 au20·12. Du J. au S. de 11 à 13h et de 14 à19h, le Me. sur rdv.Pattern Paintings. Peintures d’YvesZurstrassen. ‣ Jusqu’au 01·11.URue Faider 6 - 1060 Bruxelles -02 502 78 24 - www.galerievaleriebach.com

ArtitudeEntrez dans la danse. Oeuvres de Ca-therine Lambermont. ‣ Du 07·11 au

06·12. Du J. au S. de 14 à 18h.URivoli Building #12 - Chaussée de Waterloo690 - 1180 Bruxelles - 02 641 14 12www.artitude.be

Galerie VerhaerenArchives de 14-18 d’Albert Stevenart(1890-1980). ‣ Du 05·11 au 07·12.Du Me. au S. de 14 à 18h, le D. de 10 à13h.Bruxelles Ville Ouverte. Un reportagephotographique au couer du quartierdes Marolles. ‣ Jusqu’au 02·11.

Ma guerre en cartons. Dessins de Jean-Paul Emonds-Alt réalisés au fil des an-nées sur des cartons de bocks, en re-gard d’archives photographiques de laguerre 14-18. ‣ Du 05·11 au 07·12.Portraits des aînés d’un village duPays d’Auge. Roger Brawn présente sesportraits de paysans normands, té-moins d’une époque révolue de l’agri-culture. ‣ Jusqu’au 02·11.URue Gratès 7 - 1170 Bruxelles -02 662 16 99 - www.galerieverhaeren.be

BRABANT WALLON

LOUVAIN-LA-NEUVELivre et ArtAutres Bruissements. Oeuvres de KikieCrêvecoeur. ‣ Jusqu’au 08·11. Du L. auS. (fermé le Me.) de 11h30 à 18h30.UGrand-Place 13 - 1348 Louvain-la-Neuve -010 45 68 08 - www.livre-et-art.be

HAINAUT

COUILLETJacques CeramiDéjà Mort. Une dizaine de tableauxinédits (sang sur toile) de Michael Mat-thys. ‣ Jusqu’au 15·11. DuMe. au V. de14 à 19h, le S. de 11 à 18h, fermé lesj.f.URoute de Philippeville 346 - 6010 Couillet- 071 36 00 65 ou 0477 78 44 34www.galeriecerami.be

TOURNAIRasson Art GalleryOne More Time. Oeuvres de Kosta Ku-lundzic, Eric Liot et Bernard Pras.‣ Jusqu’au 07·12. Du J. au D. de 14 à18h3 ou sur rdv.URue de Rasse 13 - 7500 Tournai -0474 93 50 22 - www.rassonartgallery.be

LIÈGE

LIÈGEMonos Art GalleryMichael Kravagna & Armin Görhinger.Peintures et sculptures. ‣ Jusqu’au02·12. Du J. au D. de 14h30 à 18h30 ousur rdv.URue Henri Blès 39 - 4000 Liège -0485 91 16 02 - www.monosgallery.com

Quai4 GalerieRobin Vokaer. Peintures et sculptures.‣ Jusqu’au 20·12. Du J. au S. de 15 à19h ou sur rdv, le D. 07·12 de 11 à 17h.UQuai Churchill 4 - 4020 Liège -0476 91 28 01 - www.quai4.be

Yoko Uhoda GalleryTrailers for the Future. Oeuvres d’AlineBouvy, Alan Fertil & Damien Teixidor,Gaillard & Claude, John Gillis, AukjeKoks, Xavier Mary, Benoit Platéus, Fré-déric Platéus, Sarah & Charles. ‣ Jus-qu’au 31·10. Du J. au S. de 12 à 18h, leD. de 10 à 14h ou sur rdv.URue Forgeur 25 - 4000 Liège -0478 91 05 53

SPAGalerie AzurPhilippe Geluck “Le Chat”. Toiles ori-ginales, dessins, sculptures et sérigra-phies. ‣ Jusqu’au 09·11. Du J. au S. de11 à 18h, le D. de 11 à 13h et de 15 à18h (les j.f. de 15 à 18h).UAvenue Reine Astrid 48 - 4900 Spa -087 77 11 88 - www.galerieazur.be

STAVELOTTriangle bleuSuivez la vague du vent. Oeuvres deKris Fierens et Tinka Pittoors. ‣ Jus-qu’au 28·12. Du J. au D. de 14 à 18h30ou sur rdv.UCour de l’Abbaye 5 - 4970 Stavelot -080 86 42 94 - www.trianglebleu.be

NAMUR

GRAND-LEEZExit11 Contemporary Art...addiction à la soustraction. AndréDelalleau invite Aurélie Bastin, Ra-phaël Buedts, Benoît Carpentier, MaxCharvolen, Benoît Félix, David Gom-mez, Sophie Legros et Henriette Mi-chaux. ‣ Jusqu’au 09·11. Les S. et D.de 10 à 18h ou sur rdv.UChâteau de Petit-Leez - Rue de Petit-Leez129 - 5031 Grand-Leez - 081 64 08 66www.exit11.be

JAMBESDétourAïda Kazarian. Peintures. ‣ Jusqu’au22·11. Du Ma. au V. de 12h30 à 17h30,le S. de 14 à 18h ou sur rdv, fermé lesj.f.UAvenue Jean Materne 166 - 5100 Jambes -081 24 64 43 - www.galeriedetour.be

L’humain tout à vif

Il faut se rendre à Paris pour visiter cette expoconsacrée à l’un de nos excellents peintresauquel il serait urgent de consacrer uneexposition rétrospective muséale d’envergure.On sait que l’absence favorise souvent l’oubli !Yvan Theys (1936 – 2004) qui nous a quittésvoici dix ans est l’auteur d’une œuvrepicturale puissante, tout en tension comme unarc bandé chargé d’une force émotionnelled’exception. Géo­cubiste à sa manière, toutchez lui repose sur des lignes de forcesstructurantes, solides mais sans raideur, arc­boutées pour construire des figures où laprésence humaine domine. Bravant les styles,Yvan Theys s’est forgé un langage tout enforce, vigoureusement expressionniste parlequel il donne vie à une figurationpersonnalisée, pleine de sensualité irriguéepar des sentiments profonds qui ravagent lescorps au point de les déformer. Et de lesreconstruire, parfois à la limite del’abstraction, en fonction de l’ardeur et desélans de l’émotivité vécue.L’artiste, dans ses évocations corporelles,

pratique aussi une forme de concentration desformes, une espèce de litote plasticienne quilui est propre et se dégage de toutereprésentation, même dans les portraitspourtant révélateurs de la personnalité. Sesrythmes sont saccadés avec des ruptures, descassures, des décalages, des imagessynthétiques et des apports chromatiquesrenforçant le propos en le singularisant. Il ensourd une perçante originalité qui flirteparfois avec des accents surréalistes inédits,souvent avec un érotisme évocateur, etpresque toujours avec des états d’êtretraduisant des tumultes sentimentaux faceauxquels on ne peut rester insensible. L’œuvren’est pas seulement puissante, elle estbouleversante ! (C.L.)

UYvan Theys. Peintures, dessins, collages. Enconfrontation, peintures de Bernard Gaube et deThierry Diers. Galerie Duboys, 6 rue des CouturesSt­Gervais (musée Picasso), 75003 Paris. Jusqu’au22 novembre. Du mercredi au samedi de 14h30 à19h. www.galerieduboys.com

Expressionnisme

COUR

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BOYS

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D.R.

Arts Libre. Supplément hebdomadaire à La Libre Belgique. Coordinationrédactionnelle: Gilles Milecan et Camille de Marcilly. Réalisation: IPMPress Print. Administrateur délégué - éditeur responsable: François le Ho-

dey. Rédacteur en chef: Francis Van deWoestyne. Rédacteurs en chef adjoints: Xavier Ducarme, Pier-re-François Lovens et Gilles Milecan. Conception graphique: Bruno Bausier, Jean-Pierre Lambert. Pu-blicité:Martine Levau (0032.2.211.29.12 – martine.levau@ipmadvertising.be).

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9Les galeriesSEMAINE DU 31 OCTOBRE AU 6 NOVEMBRE 2014 ARTS LIBRE

A l’étranger

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FrancePhilippe Geluck – BD, peinture, sculptureParis – Huberty-Breyne Gallery

En plus des planches originales des derniers albums et des vi­déos, l’exposition du dessinateur humoriste belge comprenddes toiles et des sculptures exécutées à partir de sujets trai­tant de quelques artistes de référence de l’art moderne etcontemporain, Pollock, César, Klein, Munch et Mondrian.U Jusqu’au 29 novembre. Huberty­Breyne Gallery, 91 rue StHonoré, 75001 Paris. www.hubertbreyne.com

Cecily Brown – PeintureParis – Galerie Gagosian

L’artiste anglaise (1969, vit à NY) propose une peinture trèsexpressive, en dialogue permanent avec l’histoire de la pein­ture et le nu dans son ensemble. Elle construit chaque toilecomme une composition en mouvement, nerveuse, aux for­mes stylisées presque abstraites et à la palette en teintes desplus variées.U Jusqu’au 20 décembre. Galerie Gagosian, 4, rue de Ponthieu,75008 Paris. www.gagosian.com

David LaChapelle – PhotographieParis – Galerie Daniel Templon

Le photographe américain est de retour avec une expositioncentrée sur les paysages industriels. Dans la série “LandScape”, intitulé de l’expo, il utilise des modèles réduits pourexplorer l’infrastructure de production et de distribution dupétrole. D’autres séries sont consacrées aux raffineries et auxstations­service.U Jusqu’au 23 décembre. Galerie Daniel Templon, 30 rueBeaubourg, 75003 Paris. www.danieltemplon.com

Richard Prince – PeintureParis – Galerie Almine Rech

Connu pour ses images empruntées à la publicité, aux ban­des­dessinées érotiques, pour ses séries “Couples mixtes”,“Girlfriends” ou “Cowboys”, l’artiste américain (1949) a sur­pris tout le monde avec des dessins, des peintures et mêmedes sculptures ou des combinaisons “Cutouts”. Une panoplieplus large que les clichés habituels.U Jusqu’au 20 décembre. Galerie Almine Rech, 64, rue deTurenne, 75003 Paris. www.alminerech.com

AngleterreAndro Wekua – Peinture et installationLondres – Sprüth Magers

Pour cette expo, l’artiste transforme la galerie en construisantun mur, occultant partiellement la baie vitrée et accroche auplafond une sculpture grandeur nature d’un adolescent an­drogyne. Il joint aux cimaises un groupe de tableaux qui com­binent l’art du portrait, l’abstraction et la figuration. Le toutest à connecter.U Jusqu’au 15 novembre. Sprüth Magers Gallery, 7A GraftonStreet, W1S 4EJ Londres. www.spruethmagers.com

Gerhard Richter – PeintureLondres – Galerie Marian Goodman

Le peintre allemand poursuit l’exploration d’un nouveau ter­ritoire à travers l’exploitation du numérique pour décompo­ser et ensuite reconstruire des compositions verticales ou ho­rizontales à partir de ses propres toiles antérieures. L’expocomprend 40 œuvres, des “Bandes”, des “Flux”, des “Doppel­grau” et une sculpture de verre.U Jusqu’au 20 décembre. Galerie Marian Goodman, 5­8 LowerJohn Street, W1F 9DY Londres. www.mariangoodman.com

COUR

TESY

GAL.MGO

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COUR

TESY

ALMINERE

CH

ANVERS

ANVERSFifty One Fine Art PhotographyPar les bretelles. Oeuvres d’ARPAÏS dubois. ‣ Jusqu’au 08·11. Du Ma. au S.de 13 à 18h.UZirkstraat 20 - 2000 Anvers -03 289 84 58 - www.gallery51.com

Fifty One TooOne Hundred Misfits. Oeuvres de TomButler. ‣ Jusqu’au 08·11. Du J. au S. de14 à 18h.UHofstraat 2 - 2000 Anvers - 03 233 88 14www.gallery51.com

Galerie ZuidLaurent Lankmans. Dessins. ‣ Jus-qu’au 06·12. Du Me. au S. de 14 à 18h(le J. jusqu’à 20h).UPacificatiestraat 34 - 2000 Anvers -03 248 84 83 ou 0474 645 650www.galeriezuid.be

NK GalleryNo Cash No Flash. Oeuvres d’AlexeiKostroma. ‣ Jusqu’au 29·11. Du J. auS. de 12 à 18h.UMuseumstraat 35 - 2000 Anvers -03 237 98 22 - www.nkgallery.be

Tim Van Laere GalleryUnguided Tours. Sculptures d’HenkVisch. ‣ Jusqu’au 29·11. Du Ma. au S.de 13 à 18h.UVerlatstraat 23-25 - 2000 Anvers -03 257 14 17 - www.timvanlaeregallery.com

FLANDRE OCCIDENTALE

KNOKKE-HEISTMaruani & Mercier GalleryLyle Ashton Harris. ‣ Du 01·11 au01·12. Du L. au S. de 11 à 18h.UKustlaan 124-126 - 8300 Knokke-Heist -0475 31 97 49 - www.maruani-mercier.com

OTEGEMDeweer GalleryIt was like so, but wasn’t. Sculptureset dessins de Michaël Aerts. ‣ Du05·11 au 14·12. Du Me. au D. (fermé leS.) de 14 à 18h ou sur rdv.UTiegemstraat 6a - 8553 Otegem -056 64 48 93 - www.deweergallery.com

FLANDRE ORIENTALE

GENTTatjana PietersPaper Works. Exposition collective.‣ Jusqu’au 09·11. Du Me. au D. de 14 à18h ou sur rdv.UBurggravenlaan - 9000 Gent -09 324 45 29 - www.tatjanapieters.com

Lamainchaude

Au temps des sms, destweets, des mails oucourriels, on pourraitcroire que la pratiqueest devenue totalementobsolète. Eh biennullement ! Le genreépistolaire qui a connuses heures de gloire etses écrits enflammés aencore de beaux joursdevant lui. FrédériqueLoutz et DominiquePaïni s’y sont donné à

cœur joie entre 2007 et 2009. Un échange chacun dans saspécialité : lui écrit, elle dessine et colle. Elle fut lauréate duPrix de Rome et à ce titre occupa un atelier à l’Académie deFrance. Lui, fut directeur de la Cinémathèque française, il estpassé par le Centre Pompidou, la Fondation Maeght, leMusée du cinéma de Bruxelles…, il enseigne, il estcommissaire d’expo… Ici, non seulement il écrit mais il colle !Il connaissait son travail, ils se sont croisés en Italie et ontdécidé de s’écrire pour garder le contact. Cettecorrespondance résonne comme aucune autre, davantagedans l’allusion que dans la narration. Elle oscilleconstamment entre ludisme, confidence, érotisme, avec durire ou le comique plutôt que l’humour, entre provocation etlangue ou dessins en rhizomes, en aventures tentaculaires. Ily a de la jouissance, des jeux de mots, des sous­entendus, descitations (Klossowski, Michaux, La Fontaine, Mallarmé…).Une énorme sensualité et de l’intelligence en direct,interrogatrice et drôle. Des dessins curieux, investigateurs,équivoques voire louches, porteurs de voluptés. Ils titillent lapensée de l’interlocuteur à distance, ils la dévient, la défient.Ils émoustillent et il y est question de désir. Comme il l’écrit,en duo, ils livrent une sorte de “journal intime”, un péripleamoureux en forme de cache­cache en attendant laprochaine rencontre. Unique et incomparable. A savourergoulûment. (C.L.)

U“La main chaude/une correspondance”. FrédériqueLoutz/Dominique Païni. Non paginé, illus coul. et écrituremanuscrite. Éd Yellow Now.

La parution de la semaine

ÉDYE

LLOW

NOW.

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Agenda CulturelTél.: 02.211.27.23Email : agenda@lalibre.be

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10 Adjugé! SEMAINE DU 31 OCTOBRE AU 6 NOVEMBRE 2014 ARTS LIBRE

Claudel

La salle de ventes parisienne Cornette de SaintCyr proposait ce 27 octobre une belle vented’art moderne composée de beaucoup de ta­bleaux et dessins, plus quelques sculptures.Ceux qui sont passés par la salle des Saint Cyrà Bruxelles la semaine passée auront eu lachance de voir cette petite chose en marbre,taillée par Camille Claudel (1864­1943). Ils’agissait de “L’Aurore”, exécutée vers 1900.L’œuvre n’était jamais sortie du giron familialpuisqu’elle fut donnée par Camille à sa sœurLouise et depuis lors elle était restée dans sadescendance. Le lot a été adjugé à 2461000 €,frais inclus.

2461000€

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MondrianChez Me Beaus­sant, à Paris, le10 octobre, onproposait la ventede la collection detableaux de Con­rad Kickert, pein­tre, mais aussicollectionneur. Ils’y trouvait cettetoile de Piet Mon­drian (1872­1944), figurantcomme on le voitun “Saule”. Mais

c’est un saule bleu et il date de 1908. La toilede 40 x 30 cm avait été donnée par Mondrianà son collègue le 1er août 1911. Le lot a étévendu à 212 500 €. La vente de cet atelier arapporté 851937 €.

212500€

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Dessin

Ce 22 octobre chez Me Beaussant­Lefèvre, àParis, on vendait un peu de tout. Un sac Her­mès du modèle “Kelly”, légèrement usé fit2000 €. Une belle part de la vacation était dé­volue à des dessins. Il y avait là de l’Italie et dela France. Parfois ce fut très bon marchécomme cette feuille de Ludovico Gallina, dumilieu du XVIIIe siècle, “Martyr de saint Lau­rent”, partie sous l’estimation à 180 €. Il y eutégalement de belles surprises comme cettecomposition de Louis de Boullogne (1654­1733), “Académie d’homme allongé”, annon­cée entre 5000 et 6000 €. Elle a été vendue à31000 €, frais compris.

31000 €

BEAU

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l Vente publique

Grand goût françaisà Paris

h La collection Nahmias etd’autres permettent de monterune belle vacation le 6 novembre.

CHRISTIE’S S’EST VUE CONFIER plusieurscollections privées ces derniers mois, ce quipermet à la salle franco­britannique de pro­poser dans ses salons parisiens de l’avenue deMatignon deux soirées exceptionnelles.L’idée est de défendre coûte que coûte lamain­d’œuvre française du XVIIIe siècle, ex­primée dans le mobilier, les bronzes et la cé­ramique. La collection d’Elie et d’Inna Nah­mias sert de colonne vertébrale à la disper­sion. Leurs effets sont regroupés sur 112numéros, souvent de grand intérêt. Il y a 355lots à prendre et le dernier est une paire defauteuils de jardin provenant du château deGroussay dont Sotheby’s avait, sur place, as­suré la vente en juin 1999. Avec les Nahmias,on est proche d’Emilio Terry. A Grousset cefut le cas également avec Carlos de Beistegui.C’est donc un clin d’œil aux années cin­quante, soixante et septante du siècle passéet à la manière de se meubler alors que lavente va rendre hommage. Les Nahmiasn’eurent pas de château, mais Terry acheta àson beau­frère Stanislas de Castellane celuide Rochecotte, où Talleyrand vécut son ul­time amour avec la duchesse de Dino et où ilrendit l’âme.

Cet art de vivre existe encore sans doute etle raffinement n’est pas mort. Mais que reste­t­il comme collectionneur dont le viseurn’est centré que sur cette période 1730­1770, celle qui fut la plus suprême dans lacréation hexagonale, par sa diversité, sa fraî­cheur et sa modernité sans entrave ?

Les Nahmias qui étaient des patrons degrandes entreprises, notamment dans le pé­trole, purent s’acheter des merveilles chez lesmeilleurs marchands de la place de Paris, à

Verbeeck

Chez Dorotheum à Vienne, lors de lavente de tableaux anciens, on propo­sait comme annoncé ici naguère la pré­sence d’une toile du peintre flamandFrans Verbeeck (1510­1570), sur lesfolies humaines; le lot provenait d’unecollection belge. La toile de 135 x188 cm était annoncée entre 900 000et 1,2 million d’euros. Il y eut là unetrès belle bataille d’enchères que sup­porta un amateur belge non dévoilé.Lequel a finalement payé la sommeconsidérable de 2,6 millions d’euros,hors frais, donc 3 millions d’euros avecles charges.

3000000€

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CHRISTIE’S

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11Le marchéSEMAINE DU 31 OCTOBRE AU 6 NOVEMBRE 2014 ARTS LIBRE

l Vente publique

Grand goût françaisà Paris

l’instar de Jacques Kugel, d’Etienne Lévy ouRené Weiller.

La vacation abonde de choses sublimes àl’instar d’une table de milieu (vers 1745), enbois sculpté et mouluré redoré (trop à voir lesclichés du catalogue). Elle est sommée d’unmarbre épais, rouge, taillé en cuvette commeun cabaret.. On en attend entre 100 000 et200 000 €. Il y a là des choses bon marchécomme cette bergère d’angle, Régence, deforme très originale, garnie de soie crème àmotif floral; on l’annonce entre 3 000et 5 000 €. Puis un superbe canapé d’alcôvedu milieu du siècle, garni de soie brochée àfond rose, long de 174 cm, pourra se vendreau même prix que la bergère. Par contre, qua­tre fauteuils “à la Reine”, estampillés deTilliard sont évalués entre 80 000 et 12 000 €.

Plus loin apparaîtra une table à écrire, vers1750, estampillée de Bernard II van Ri­senburgh (le célèbre BVRB). Elle est ornée delaque du Japon et de bronzes nerveux et déli­cats. Pradère et Wolvesperges en parlent dansleurs livres respectifs sur le mobilier français.

La salle pense céder cette table contre150 000 à 250 000 €. Quoi que le meuble soitdéjà Louis XVI de style, la petite table de sa­lon estampillée par Martin Carlin, assortied’un tiroir et d’une tablette devrait elle aussifaire merveille. Elle est comme le meuble deBVRB en laque du Japon et le bâti est enébène. La table est annoncée entre 70 000 et100 000 €. On terminera ce petit tour avec unobjet majeur pour le patrimoine de la ville deBréda, mais qui intéressera aussi les Liégeois.Il s’agit d’un collier de la guilde de Saint­Georges, en argent, vermeil et émail. Cet ob­jet a été offert par Corneille de Glimes Ber­ghes le 18 juillet 1546. Corneille était sire deZevenbergen où il naquit. Il succéda à Erardde la Marck sur le trône de Liège, en 1538. Ildémissionna en 1544 pour, semble­t­il, semarier. Ce lot historique, étudié ici par Jean­Jacques van Ormelingen, est escompté entre100 000 et 150 000 €.Philippe FarcyUVente le 6 novembre. Infos :www.christies.com.

CHRISTIE’S

Cette plaque d’archer aux armesde Saxe-Weimar, façonnéevers 1607, est annoncée entre15000 et 25000 €. Ci-dessous,rare collier estimé entre100000 et 150000€.

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12 Le marché SEMAINE DU 31 OCTOBRE AU 6 NOVEMBRE 2014 ARTS LIBRE

l Vente publique

La Galerie moderneen verve

IL S’AGISSAIT D’UN CRU NORMAL DE SAISON du côtéde la rue Caroly à Ixelles et Maurice Lemercinier a enre­gistré derrière son marteau quelques belles enchères.Au hasard des chiffres qui firent sensation, relevonsd’abord dans la partie des objets d’art et du mobilier, les3000 € obtenus pour une paire de lampes à hampe or­née d’une gerbe de feuilles, sommée d’un bouquet et detrois bras de lumières. On était là vers 1970 et ces lam­pes sortaient des ateliers Charles à Paris. L’estimationbasse était de 1200 €. Très gros score encore pour unesculpture d’Albéric Collin, ce qui est une charmante ma­nière de répondre au score obtenu naguère chez Hortapour une sculpture du même maître. Ici il s’agissait d’un“Eléphant”, petit de taille (15 x 10 cm), fondu chez Val­suani. Le lot était annoncé entre 1500 et 2000 €. Il a étécédé à 18000 €. Mig Quinet (1906­2001), aura connu unsort presque identique avec son œuvre “Composition”,datée de 1958. Il s’agissait d’une huile sur toile que lasalle pouvait déjà vendre à 4000 €; le marteau fut frappéà 15 000 €. De Richard Heintz (1871­1929), la toile“Sous­Bois en Ardenne” affichant 66 x 94 cm, était es­comptée entre 600 et 800 €. Là encore le marteau futfrappé bien au­delà, à 3600 €. Jules De Sutter (1895­1970) fit lui aussi des étincelles en voyant une de sescompositions se vendre au double de l’estimation haute,soit 6500 €. Notons encore qu’un solitaire de 2,25 caratstrouva preneur à 7500 €, à l’estimation haute.

Du côté des vins presque tout a été vendu. Isolons danscet univers de bonheur les 204 € fois six, payés pour sixflacons de Château Figeac de 1994. Le prix à la bouteilleétait escompté entre 20 et 25 €. Il y avait plusieurs lotsdivers de 50 à 60 flacons qui eux firent de tout petitsprix.Ph. Fy.

GALERIEMOD

ERNE

h Les ventes de la mi­octobre ont donnéde jolis fruits, tant en antiquitésque du côté des vins. Petit aperçu.

l Foires d’art contemporain

T comme Taipei et Turin

PARMI LES FOIRES D’ART contempo­rain du moment, les deux plus impor­tantes à caractère international se ca­ractérisent par une très forte concen­tration de galeries du pays ou de larégion. A Taipei, à part trois galeriesétrangères, toutes celles qui participentont une implantation en Chine ou enproximité en Asie. La plupart des artis­tes représentés sont également asiati­ques car il existe un marché extrême­ment centré sur les créateurs nationaux

dont peu d’entre eux sont diffusés cheznous bien que certains atteignent descotes très élevées. Très logiquementpuisque installée en Chine, la galerieParis­Beijing qui officie également àBruxelles sera présente avec cinq artis­tes, à savoir Yang Yongliang, Liu Bolin,Zhu Xinyu, Maleonn et Chul­HyunAhn.

La foire turinoise Artissima, une desplus importantes d’Italie, rassemble194 galeries majoritairement italienneset européennes. Deux galeries étrangè­res installées à Bruxelles y tiendront unstand. La parisienne Jeanrochdart pro­posera les toiles brûlées de KasperSonne tandis que la londonienne Motinternational, présente dans diversessections, mise sur Seung­Tack Lee et surCally Spooner. On notera aussi la pré­

sence du magazine Drome, orienté surl’Italie, implanté à Bruxelles. La foire estaussi à l’origine d’une expo “Shit andDie” conçue par l’artiste Maurizio Cat­telan. A Turin on pourra visiter l’en­semble “Madre” de Sophie Calle auCastello di Rivoli et “Opera Prima” deRoy Lichtenstein au Gam.C.L.UArtissima. Vernissage sur invitation le6 novembre. Du 7 au 9 novembre, de 12hà 20h. Oval – Lingotto Fiere, via Nizza294, 10126 Turin.UOn Torino. “Shit and Die”. Ouverture Le5 novembre. Jusqu’au 11 janvier 2015.Palazzo Cavour, Turin.UArt Taipei 2014. Du 31 octobre au3 novembre. Taipei World Trade CenterExhibition Hall 1, Taipei City 11011,Taiwan.

h Deux foires, l’une chinoise,l’autre italienne, ont attirédes galeries étrangèresinstallées à Bruxelles.

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13Le marchéSEMAINE DU 31 OCTOBRE AU 6 NOVEMBRE 2014 ARTS LIBRE

l Vente publique

Des Rothschildomniprésentsh Dans ses ventes d’art français à Paris, Christie’s s’appuie sur les souvenirs decette immense famille de banquiers.

IL Y A DE CES FAMILLES que l’onne présente plus. Les Rothschildsont de celles­là. Comme les Van­derbilt aux USA, les Rothschild sontinscrits dans l’imaginaire européenet même mondial. Avec, pour eux,le luxe suprême d’être au sommetdepuis deux siècles et demi quandtant d’autres dynasties périclitè­rent. Et toujours ils sont à l’avant­plan des affaires comme on a pu lelire naguère dans les pages du Mo­mento à propos de l’exploitationvinicole du baron Eric au Chili.

Gustave (1829­1911) fut ledeuxième principal pourvoyeurd’objets d’art de la famille françaiseau cours du XIXe siècle, après sonpère James. C’est lui qui avait faitreconstruire le château de Laver­sine près de Chantilly, dessiné parAlfred­Philibert Aldrophe (1834­1895); c’est un collège désormais.Le père de Gustave, James, avait faitériger l’extraordinaire château deFerrières­en­Brie, à l’est de Paris.Lequel château avait été com­mandé à l’architecte Joseph Paxton(auteur de Crystal Palace à HydePark, à Londres), après que ses cou­sins anglais aient demandé aumême architecte de leur édifierMentmore. Robert (1880­1946),pour sa part, était l’heureux pro­priétaire de l’hôtel de Marigny,dont le jardin longe celui de l’Ely­sée.

Laversine et Marigny, voilà deuxlieux où plusieurs dizaines de lotsprésentés les 5 et 6 novembre (lesaupoudrage est curieux), chezChristie’s, ont séjourné. Notons quele catalogue montre de nombreu­ses vues d’intérieurs exécutées enl’hôtel de Marigny par AlexandreSerebriakoff. Dans ce panoramaéblouissant émerge une aiguière enmajolique d’Urbino (vers 1550),annoncée entre 12000 et 18000 €.Un autre plat en majolique ita­lienne vers 1490, figurant sansdoute le martyr de sainte Ursule estannoncé entre 30000 et 50000 €.Deux plaques en émaux limousinsréalisées par Léonard Limosin vers1570, figurent des scènes de la viede Psyché. La taille de 15 x 25 cmn’arrête pas l’estimation qui fluctueentre 80 000 et 120 000 €. Unebelle assiette du même foyer deproduction figurant la “Circonci­sion du Christ” est pour sa part éva­luée entre 40000 et 60000 €. Elle aété étudiée par Bernard Deschee­maeker, marchand anversois, à pro­pos des émaux de la collection Gi­

venchy. Elle venait sans doute del’hôtel de Marigny.

Une superbe coupe “à ombilic” enémail peint polychrome et doré,provenant d’un atelier vénitienvers 1500, devrait trouver preneurentre 40000 et 60000 €. Dans lesmêmes goût et style, une paire depique­cierges hauts de 44 cm, estévaluée entre 150 000 et200000 €. Les influences orienta­les sont ici nombreuses. Il y avaitune paire assez proche de celle­cidans la collection Saint Laurent.Toujours dans cet ensemble orien­talisant, une coupe de forme ci­boire haute de 26 cm, pourrait sevendre entre 40000 à 60000 €, se­lon une estimation quelque peu ré­pétitive. Pour en venir aux sièclesd’or français, notons la présenced’une paire de tabourets Louis XIV,garnis d’une Savonnerie; elle est

prévue entre 40000 et 60000 €.Une paire de vases en porcelaine duJapon “Arita”, de la fin du XVIIe siè­cle, montée en bronzes de styleLouis XV au XIXe siècle, est escomp­tée entre 30000 et 50000 €. Unvase monumental, lui aussi en“Arita”, mais monté au milieu duXVIIIe siècle par Jean­Claude Du­plessis (haut de 69 cm), figureparmi les clous de la dispersion. Onl’attend entre 100000 et 200000 €.Le top du top ce sera pour une pairede coffres sur leur piétements,d’époque Louis XIV et façonnés parAndré­Charles Boulle. Ils viennentprobablement des collections de Ja­mes de Rothschild et du château deFerrières. Là, il faudra débourserentre 1,5 et 2,5 millions d’euros.Ph. Fy.U Infos : www.christies.com. Vente le5 novembre.

l Vente publique

Cette sculpture“Elephant”,15x10 cm,annoncée entre1500 et 2000€a été vendue à18000€.

CHRISTIES

Ces somptueux piques-ciergesvénitiens, vers 1500, en émail,sont des merveilles dignes dutrésor de Saint-Marc. Hauts de44 cm ils sont attendus entre1500000 et 200000 €.

l Foires d’art contemporain

YANG

YONG

LIAN

GCO

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LERIEPA

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Yang Yongliang, “From the NewWorld”, 2014, une œuvre exposée àTaipei Art Fair par la galerie implan-tée à Bruxelles, Paris-Beijing.

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14 Le marché SEMAINE DU 31 OCTOBRE AU 6 NOVEMBRE 2014 ARTS LIBRE

l Au marteau

Art précolombienaccessible

LES 129 LOTS DE CETTE VACATION qui pro­viennent de la collection de Françoise etClaude Bourelier n’empêchent pas de rêveret sont sans doute un marchepied intéres­sant pour qui voudrait débuter une collec­tion. La salle de vente parisienne les proposetous dans des fourchettes d’estimations al­lant de 400 à 15000 €. Ce n’est pas bien cheret c’est souvent beau, intéressant, rare et en­core plus, interpellant. Car comme toutesœuvres d’art, que demande­t­on à une créa­tion de ce genre, sinon de créer un dialogue,d’engendrer une émotion et donc une enviede connaître puis, but ultime de posséder ?Les objets ont été achetés jadis en ventesmais aussi chez des marchands commeCharles Ratton, Jean Roudillon et la galerieMermoz qu’anime Santo Micali.

Le catalogue ne renferme presque riend’autre que des céramiques. Il est “rangé” parcontrée et l’une des premières pièces nemanquera pas d’amuser car s’il s’agit d’une

urne funéraire, elle est en forme de jaguar. Etcelui­ci se présente en une position et avecune grimace curieuse qui ne peuvent queplaire. C’est une pièce provenant du Pérou,de culture Chavin et datant de 700 à 400avant J.­C. La pièce, haute de 28 cm est es­comptée entre 4000 et 5000 €. Toujours duPérou un ensemble de petites sculptures deculture Virù figurant un félin, des double­corps ou un homme assis, sont annoncés en­tre 400 et 600 €, voire 1200 € pour ce der­nier. Les pièces sont datées entre 300 avant et300 après.

De la culture Mochico, au nord du Pérou,est issu un vase zoomorphe figurant unechouette. Ici il faudra assumer entre 4 000et 5000 €. La chouette avait un rôle impor­tant dans cette culture et notammentcomme symbole sacrificateur de prisonniers,en leur coupant la tête (rien ne change sous lesoleil donc). Puis un vase en forme de visagehumain de la même culture Mochico, hautde 22 cm, pourrait se vendre déjà entre 1000et 1 200 €. Et tout est à l’avenant. Commequoi le marché de l’art n’est pas fait que demilliards. Vente chez Artcurial, au Rond­Point des Champs­Elysées, ce lundi 3 no­vembre à 14h30.Ph. Fy.

h La vente de ce 3 novembre chezArtcurial met l’Amérique du sudà portée de mains.

l Au marteau

Sotheby’s :toujours plus haut !

MAIS OÙ DONC S’ARRÊTERA­T­ON ? Ces prix de l’art qui flam­bent en atteignant des sommets ne voulant plus rien dire trou­blent à raison les âmes bien nées. La planète perd la boule et celainquiète ! A dire vrai, ce n’est même plus surprenant, ni drôle,c’est consternant ! Certes, les maisons de ventes publiques sont làpour vendre et leur défi de vendre toujours mieux et plus haut estlouable en soi. La démesure choque, côté visible d’un monde quine tourne plus rond. Rembrandt, Van Gogh, Gauguin, Matisse, Pi­casso et tant d’autres, nous les aimons à la folie. Mais les prix ? Cesmaîtres, s’ils savaient, retourneraient dans leurs tombes les quel­ques vieux os qu’il leur reste. Indécence du fric. Indécence vis­à­vis de l’art, des artistes. La valeur d’un peintre ne se jaugera ja­mais, pour peu que l’on ait une âme, à sa valeur marchande, maisbien à ce que son art dévoile. Tout est bafoué. Par le biais de cesventes et de leurs résultats, on fait croire qu’un tel est au top,quand un autre ne vaut rien. Archi­faux ! L’offre et la demande, jesais ! Pour nous, seule compte la vérité déposée par un artiste sursa toile.

Les ventes pleuvent, rebondissent sur les modes, rivalisent derésultats tonitruants. La vente Sotheby’s, à Londres, des derniers17 et 18 octobre, en pleine foire Frieze et donc au bon momentquand les collectionneurs accourent, a frappé fort. Le monde abeau s’appauvrir et les Etats ont beau être en panne de liquiditéset d’avenirs, les poches bien pleines se ramassent toujours à lapelle. A Londres, deux ventes : l’une d’art italien de l’après­guerre,le 17; l’autre, dédoublée les 17 et 18, d’art contemporain.

La vente italienne fit la part belle au groupe Zéro, à tout le moinsà ceux qui y adhérèrent en actes. Piero Manzoni rêvait de confon­dre l’art et la vie. Né en 1933, il mourut à 30 ans. Il eut le temps demultiplier actions et provocations.Un “Achrome Sells”, pièced’une série pour laquelle il agençait sur une toile blanche des ma­tériaux divers y prônant l’énergie pure, triompha : 15 millionshuit cent mille euros, un record mondial pour lui. D’autres toilesblanches ont doublé les prévisions, signées Castellani, Bonalumi,Simeti. Et une rouge, “Concetto Spaziale, Attese”, 1964­65, deFontana, obtint près de deux millions d’euros. Le 17 en soirée,Pierre Soulages creva l’écran avec une peinture de 1958, qu’em­porta un Asiatique en déboursant près de trois millions et demid’euros. A relever les près de 3 millions pour une peinture sans ti­tre de 1992 de Martin Kippenberger.

Le 18, seconde vente d’art contemporain. Les Basquiat, Warhol,Bacon y marquèrent des points. Et Michaël Borremans y signa unrecord : 926.500 livres pour “The Skirt”, une toile de 2005 qui tri­pla son estimation. Luc Tuymans obtint 450.000 euros pour untriptyque, “The Barrel”, de 2013. Nos artistes n’ont pas fait ban­quette, l’art émoustille les devises !Roger Pierre Turine

SOTH

EBY’S

Pierre Soulages creva l’écran avec une peinture de 1958, qu’emporta unAsiatique en déboursant près de trois millions et demi d’euros.

h Grand succès pour deux ventes d’artcontemporain et d’art italien au mois d’octobrechez Sotheby’s.

l Vente publique

De l’art de l’architec ture

LEMOU

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Cette gravure d’un palais romain signée Ferrerio et Falda a été adjugée à 3000 euros.

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15Le marchéSEMAINE DU 31 OCTOBRE AU 6 NOVEMBRE 2014 ARTS LIBRE

l Au marteau

Ce vase funéraire en formede jaguar provient d’une

culture sise en l’actuelPérou. On l’estime vers les4000 € chez Artcurial, à

Paris.

ARCU

RIAL

l Vente publique

De l’art de l’architec ture

LE 17 OCTOBRE, IL Y AVAIT À PARISdans une des salles de l’hôtel des ven­tes de Drouot, une vacation de petitetaille, à peine soixante lots, provenantde la collection d’un amateur.Il s’agissait de la troisième vente pourla même provenance. C’est à se de­mander pourquoi il faut passer partrois ou quatre rendez­vous pour ven­dre des livres par série de soixante,alors que les bouquins anciens font deDrouot un lieu hautement spécialisé.Jacques Benelli était à la manœuvrecomme libraire­expert et il débuta sesannonces par un volume de FrançoisBlondel sur son “Cours d’Architec­ture” enseigné à l’Académie à Paris en1675 et dont il fut le premier direc­teur. Le volume a été cédé contre1700 €, hors frais, ce qui donna unpeu plus que l’estimation basse de2 000 €. D’Abraham Bosse, célèbregraveur du temps de Louis XIII, on

proposait ensuite un volume sur “La ma­nière de dessiner les ordres de l’archi­tecture antique”. C’était une rééditionde 1706, alors que l’originale datait de1659. Le lot a été vendu à 750 €.

G.M. Dumont était pour sa partl’auteur d’un magnifique volume ornéde gravures mises en couleurs mais aussid’aquarelles. Ces planches comme letexte traitaient des plans des plus bellesmaisons de spectacles de France et unpeu d’Italie. De Turin à Rochefort enpassant par Nantes, il y avait de quoi ad­mirer les machineries anciennes. Lemarteau chut à 5 000 € sur une four­chette d’estimations allant de 4 000 à6 000 €. La collection comprenait encoreun volume de 1710 relevant les “Orne­mens de peintures et de sculpture, quisont dans la Galerie d’Apollon”, à Ver­sailles bien sûr. Il en vint 1200 €. Puis ondonna encore 750 €, soit l’estimationhaute pour un double volume desœuvres de Pierre Germain, orfèvre etson collègue Roettiers. Le lot le plus cherfut celui consacré en 1770 aux creuse­ments de canaux menant les eaux del’Yvette et de la Bièvre vers Paris. Ils’agissait d’un manuscrit de Perronet. Lelot a été adjugé à 35 000 €.Ph. Fy.

h L’étude Le Mouel proposaitune dispersion de livres etgravures sur le thème del’édification.

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16 L'actu SEMAINE DU 31 OCTOBRE AU 6 NOVEMBRE 2014 ARTS LIBRE

l Salon

Fêteà l’antiquesur la Sambre

LA TRENTE­HUITÈME ÉDITION d’“Antica­Namur”sera celle de la dégustation immodérée de chosescharmantes et décoratives, importantes, parfois chè­res, souvent très accessible et placées cette annéedans un contexte gastronomique qui sert de théma­tique à l’événement.

Après Deulin où il avait ravi les près de 4 000 visi­teurs en deux week­ends, le namurois Gérald Wate­let remettra le couvert en occupant un nouveau

stand mais aussi en ayant composé le menu du res­taurant principal de la manifestation. Le fer­de­lancede “Sans Chi­chi” ne sera sans doute pas aux four­neaux, ayant d’autres accords à fouetter pour con­

clure des ventes d’objets d’art, lui qui s’est ouvertune nouvelle voie en travaillant dans le courtaged’œuvres d’art. La Ville de Namur qui a toujours lebon goût de demander à ses musées de collaborer ausalon, proposera dans diverses vitrines des objetsd’art en relation avec l’art de la table. Il y aura égale­ment un stand provincial sur les métiers d’art.

Quant aux autres exposants, il leur sera demandéde faire référence sur chaque stand à la thématiquedu moment, ce qui ne sera guère difficile. Les Le­maire (Bruxelles), vont ainsi présenter un chou, farciqui sait ?, en faïence de Bruxelles du XVIIIe siècle,pour mettre tout le monde en appétit. Les Tercelinde Joigny (Mons) ont l’habitude de nous surprendreavec des stands plus complexes que tous les autres.Et cette fois­ci, à voir le plan, ils vont exploser lesbudgets avec un décor digne d’un tournage de film.Pour ce qui regarde le thème, guère de soucis, carchez les Tercelin il y a toujours une table dressée quidonne envie de festoyer. Pour les marchands de ta­bleaux comme Libertas (Bruges, il viendra avec untableautin montrant un cardinal buvant divinementun verre de vin rouge), Raf van Severen (Anvers), KrisVan de Ven qui montrera un tableau hollandais duXIXe siècle où l’on salivera devant un étal au marchéaux légumes et la galerie Maru (Ostende), il y aura dequoi combler d’autres appétits. Pour calmer unéventuel mal de ventre, la galerie Lex Antiqua (Wel­len­Ulbeek), affichera une gravure du XVIIe siècleconsacrée à la fontaine de Géronstère à Spa. C’estune feuille d’Alaert van Everdingen (1617­1675).Florence de Voldère nous refait l’honneur de sa pré­sence ici­bas, alors qu’elle touche à la gloire en parti­cipant depuis cette année à la Tefaf­Maestricht. Auxcimaises de la spécialiste parisienne, on verra sansdoute une fête où des paysans flamands font ripailleet ont grand­soif de bière. Bie Baert (Sint­Job­in’t­Goor) viendra à coup sûr avec une table cérusée oùdes fruits aglutinés en plâtre peints comme auXIXe siècle donneront envie de les croquer. Enfin, à lagalerie Dus’Art (Landenne­Andenne), ce sont desfruits défendus qui seront exposés sous les crayonsde Rops.Ph. Fy.

h Le Palais des Expositions de Namurattend de pied ferme les antiquairesvenus des quatre coins de l’Europe.

VANSEVE

REN

Cette jeune femme éléganteassise dans une brasserie

a été peinte par MarcelHess vers 1930, sur une

toile de 50 x 60 cm. Elle setrouvera chez Raf Van

Severen (Anvers).

Infos pratiques

Namur expo, du 8 au 16 novembre. Du lundi auvendredi de 14h à 19h, le week-end de 11h à 19h.Infos : 02.740.10.30; www.antica.be