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Le magazine de l’Université de V alenciennes et du Hainaut-Cambrésis FORMATION PÉDAGOGIE Les MOOC, des compétences venues d’ailleurs P. 13 PORTRAIT « Je voulais être acteur du service public » P. 14 9 Septembre 2015 À l’Université, les jeunes ont tout pour réussir. P. 4 DOSSIER

Septembre 20152 Septembre 2015 Septembre 2015 3 L’Université de Valenciennes et du Hainaut-Cambrésis vient de fêter ses 50 ans, c’est tout un symbole. Au fil de ces 50 années,

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Le magazine de l’Université de Valenciennes et du Hainaut-Cambrésis

FORMATION PÉDAGOGIE

Les MOOC, des compétences venues d’ailleurs

P. 13

PORTRAIT

« Je voulais être acteur du service public »

P. 14

n° 9Septembre 2015

À l’Université, les jeunes ont tout pour réussir. P. 4

À l’Université, les jeunes DOSSIER

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Septembre 20152 3Septembre 2015

L’Université de Valenciennes et du Hainaut-Cambrésis vient de fêter ses 50 ans, c’est tout un symbole. Au fil de ces 50 années, l’idée majeure qui a servi le développement de notre établissement a été de travailler dans l’intérêt commun, la confiance et la complémentarité. Devenue acteur majeur du territoire et résolument tournée vers l’avenir, l’Université a toutes les clés pour continuer à avancer, à innover, à former les jeunes et les insérer dans le monde professionnel.

Les jeunes justement sont à l’honneur dans ce numéro : jeunes diplômés, jeunes enseignantes et créateurs d’entreprises ont accepté de témoigner de leur parcours.

Pour continuer de s’adapter à son environnement économique, l’Université ajuste ses formations, en crée de nouvelles comme le cursus master en ingénierie qui ouvre à la rentrée et vient enrichir notre filière d’excellence en transport.

Nos composantes de recherche ne sont pas en reste, je vous laisse découvrir leurs projets et leurs travaux en informatique, en économie du tourisme et biomatériaux...

Je vous souhaite une excellente lecture !

Pr. Mohamed Ourak Président de l’Université de Valenciennes et du Hainaut-Cambrésis

SOMMAIRE

DIRECTEUR DE LA PUBLICATION Mohamed Ourak

RÉDACTRICE EN CHEF Hélène Caron

RÉDACTRICE EN CHEF ADJOINTE Pascale Philippot

RÉDACTION Séverine Grumiaux, Pascale Philippot

CONCEPTION ET MAQUETTE Jean-Christophe Battesti

IMPRESSION Imprimerie Jean Bernard

CRÉDIT PHOTO Université, Olivier Delville, Alexis Chézière, Airbus Helicopters, Valenciennes Tourisme et Congrès, Caribou’Shots/F. Ameye

DÉPÔT LÉGAL ET ISBN en cours

5000 exemplaires - Septembre 2015

Édito

LE MAGAZINE DE L’UNIVERSITÉ DE VALENCIENNES ET DU HAINAUT-CAMBRÉSIS

Septembre 20152

Campus du Mont Houy 59313 VALENCIENNES Cedex 9 Service communication Tél. 03 27 51 16 93

P. 3 Ça s’est passé à l’Université

P. 4 Dossier • À l’Université, les jeunes ont tout pour réussir

P. 6 Actualités de la recherche • La coopération avec Airbus Helicopters n’a pas fini de s’étendre • L’économie du tourisme, sujet de recherche et de formation • L’Europe se rassemble autour de l’os artificiel • Regarder la ville à travers les nouveaux médias

P.11 Formation Pédagogie • Une nouvelle voie pour le métier d’ingénieur • Le master Transport et Énergie recrute 100% d’anglophones • Les MOOC, des compétences venues d’ailleurs

P.14 Portrait • Témoignage d’un futur gestionnaire d’établissement scolaire

« Je voulais être acteur du service public » • Agathe, Chloé, deux jeunes enseignantes bien dans leur métier

P.16 Vie sur le campus •Une application communautaire pour les entraîneurs sportifs •Green Tech Engineering, une jeune entreprise innovante

P.19 Publications • VERRUE, un poil-à-gratter dans l’art et la culture du Valenciennois

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Ça s’est passé à l’Université

L’insertion professionnelle de nos diplômés Le journal 20 Minutes et La Voix du Nord ont publié un clas-sement des universités françaises pour l’insertion profession-nelle réalisé à partir des statistiques du ministère de l’Ensei-gnement supérieur, fondé sur trois critères : le taux d’insertion 30 mois après le diplôme, le pourcentage d’emplois stables parmi les élèves ayant une activité professionnelle et le niveau de rémunération nette moyen.L’Université de Valenciennes et du Hainaut-Cambrésis obtient la 2e place nationale pour le pourcentage d’emplois stables avec un taux de 85,7% et est 10e sur le 1er critère avec un taux d’insertion de 93%.

Protocole d’accord entre la ville de Valenciennes et l’Université

Partenaires depuis de nombreuses années, la ville et l’Université ont souhaité officialiser leurs relations par la si-gnature d’un protocole d’accord. Ce dernier affirme et conforte la volonté de la Ville de Valenciennes et de l’Université de Valenciennes et du Hainaut-Cambrésis de continuer à s’associer durablement à tra-vers des actions, des projets et des manifestations.

Agoraé : l’épicerie solidaire pour les étudiants

Signe fort de l’implication des étudiants et de la vo-lonté de la présidence de l’Université, l’Agoraé, épice-rie solidaire gérée par les étudiants pour les étudiants, pre-mière du genre dans un établissement public du Nord Pas de Calais, a été inaugurée le 20 février au sein de l’Université de Valenciennes. En plus d’offrir une solution temporaire à un étudiant en difficulté, le lieu se veut espace d’échange et de solidarité afin de lutter contre l’isolement.

Une coopération naturelle et dynamique

Comme pour illustrer la coopération naturelle qui existe entre nos deux établissements depuis des années, l’Université de Valenciennes a répondu massivement « présente » aux diffé-rents événements organisés par l’Université de Mons dans le cadre de l’année de la France.Nos chercheurs, doctorants et étudiants se sont illus-trés à plusieurs reprises : Mei Menassel, architecte et doctorante du laboratoire DeVisu en co-tutelle avec U Mons obtient le 2e prix toutes catégories pour son poster présenté à la matinée des chercheurs 2015 : « Les dispositifs numériques créatifs comme outils de médiation de/et dans l’espace urbain ». Sur ce même évé-nement, dans le cadre du concours « Show your PhD », trois valencien-nois arrivent dans les six finalistes : Marie Delcourte, doctorante en histoire médiévale au Calhiste, Antonin Jousse, doctorant au Calhiste également et Mei Menassel citée ci-dessus.Dans un tout autre domaine, au tournoi de football de la coupe d’U Mons, nos étudiants en sciences et techniques des activités physiques et spor-tives finissent 3e ex aequo sur les 40 équipes engagées et notre équipe étudiants « toutes filières » finit 3e du tournoi folklore.

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Dossier

À l’Université, les jeunes ont tout pour réussirL’Université est une voie exigeante qui peut s’avérer difficile pour certains jeunes. Certains ne se projettent pas dans des études longues, d’autres n’y sont pas réellement préparés. Pour donner un maximum de chances de réussir à ses 10 600 étudiants, l’Université de Valenciennes déploie plusieurs dispositifs d’accompagnement financés par la Région Nord-Pas de Calais.

Des étudiants tutorés par leurs pairs

L’an dernier, près de quarante-cinq étudiants ont joué le rôle de tuteurs auprès d’étudiants détectés en difficulté. Ils ont participé au pro-gramme régional de réussite en études lon-gues (PRREL) « Réussite », auquel la Région consacre 0,1 % de son budget. Ce dispositif vise à aider les étudiants dans la réussite de leurs études. Comment ? Par un accompagne-ment pédagogique personnalisé, une aide à l’intégration dans la vie universitaire, une aide financière - une bourse de 500 euros par semestre - et un appui dans l’élaboration de leur projet d’études ou professionnel.L’accompagnement provient à la fois des enseignants et d’un tuteur, un étudiant volon-taire plus avancé dans ses études, qui aide deux jeunes tutorés dans leurs révisions en échange d’une rémunération. À l’Université de Valenciennes et du Hainaut Cambrésis, ce dis-positif profite surtout aux étudiants boursiers issus d’un Bac technologique ou professionnel, d’un DUT ou d’un BTS. La majorité sont inscrits en cycle licence dans un cursus scientifique.« Une étudiante en troisième année voulait ar-rêter ses études en cours de stage par manque de confiance en elle. Issue d’un BTS, elle ne se

projetait pas dans des études longues. Grâce au dispositif Réussite elle a pu être aidée par un tuteur de master 1. À la fin de cette expé-rience, elle est elle-même devenue tuteur pour d’autres étudiants en difficulté passagère, comme c’est souvent le cas chez ceux qui ont été accompagnés », rapporte Thierry Revaux, chargé de mission pour le PRREL à l’Université de Valenciennes.

Se réorienter avant de décrocher

Un autre dispositif d’accompagnement régio-nal déployé par l’Université, appelé « PRREL Tremplin », offre la possibilité aux étudiants susceptibles de décrocher rapidement de leurs études de revoir leur projet professionnel. Au lieu de perdre une année, ils entrent pour un semestre dans le Diplôme Universitaire

Les élèves ingénieurs de l’ENSIAME accompagnent les lycéens dans une randonnée le long de la Rhonelle.

ZOOM

Pour l’année 2014-2015, l’IUT comp-tait une trentaine d’étudiants tutorés, la Faculté des Sciences et Métiers du Sport (FSMS) une dizaine et l’Institut des Sciences et Techniques (ISTV) une cinquantaine.

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Tremplin où ils réalisent un bilan profession-nel, disposent de cours de remise à niveau en langues, informatique… Ils peuvent ainsi re-bondir vers une autre formation plus adaptée à leurs besoins et leurs envies, dont ils peuvent tester quelques cours en réel pour s’immerger, ou rejoindre à la fin du semestre leur cursus initial avec des bases renforcées. Entre quinze et vingt étudiants profitent de ce dispositif chaque année à l’Université de Valenciennes.

Un job étudiant à l’UniversitéPour certains jeunes, en particulier boursiers, les études peuvent rimer avec difficultés finan-cières. C’est pour cela que le conseil régional expérimente depuis 2013 des contrats étu-diants de cinq à dix heures hebdomadaires. Les étudiants sont recrutés pour du tutorat, de l’accompagnement pédagogique, l’accueil, l’animation du campus… Toutes ces activités présentent l’avantage d’être compatibles avec les horaires de cours et sont donc un moyen utile pour lutter contre l’absentéisme. L’an passé entre deux et trois cents étudiants ont

C’est une particularité de notre région, beaucoup de jeunes effectuent des études courtes sans intention à priori de poursuivre. D’autres vivent une transition difficile entre le secondaire et le supérieur. Grâce aux dispositifs mis en place par l’Université de Valenciennes et financés par la Région, nous pouvons les aider à acquérir les bonnes méthodes de travail et leur autonomie.

Nathalie Caouder, Vice-Présidente déléguée à la réussite des étudiants et à la vie étudiante

Grâce aux Cordées de la réussite, les élèves de première profitent d’une sortie tutorée au restaurant gastronomique pour découvrir les codes des repas d’affaires.

signé un contrat de travail avec l’Université pour une durée maximale de 350 heures. On les retrouve à la bibliothèque, dans les centres de ressources en langues, au service des sports ou au service culturel… Autre avantage pour eux : la possibilité de valoriser cette expé-rience dans leur CV.

L’Université tête de cordée… pour la réussite

L’Université est aussi tête de deux Cordées de la réussite : « Collégien aujourd’hui étudiant demain » porté par l’ISTV en partenariat avec l’AFEV et « Ingénieur je veux je peux » porté par l’ENSIAME. Ce dispositif national sensi-bilise les jeunes depuis le collège aux études longues, leur « donne envie d’université », casse les préjugés sur le coût, la difficulté, l’inaccessibilité…L’école d’ingénieurs ENSIAME est tête de cor-dée depuis 2010. Huit collèges et huit lycées du Valenciennois sont partenaires. Pour la référente, Anne-Pascale Maquinghen, le rôle de l’école est « d’entraîner vers plus haut,

plus loin, sans se tromper de chemin ». En 2014, deux cents jeunes de la troisième à la terminale ont ainsi été accompagnés par vingt-cinq étudiants - récompensés par une note ou une petite rémunération - dans des sorties culturelles, du tutorat, des stages pendant les vacances… Le dîner dans un restaurant gastronomique est l’une des actions préférées d’Anne-Pascale Maquinghen car elle permet aux jeunes de travailler sur les codes sociaux et de décrypter ceux des élites qu’ils rencon-treront dans le milieu professionnel.L’ENSIAME est aussi investie dans un troi-sième programme régional, « Ambition », qui tire les tutorés vers des études sélectives, de type grandes écoles.

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Septembre 20156 7Septembre 2015

Actualités de la recherche

La coopération avec Airbus Helicopters n’a pas fini de s’étendreNicolas Belanger est Innovation Manager, responsable des programmes innovation avionique chez Airbus Helicopters. Ses équipes basées à Marignane dans les Bouches du Rhône, c’est pourtant à Valenciennes qu’il est venu chercher les compétences scientifiques nécessaires à ses besoins d’innovation. Explications.

Comment avez-vous découvert les travaux de recherche menés à l’Université de Valenciennes ?

Il y a un peu plus de 5 ans, j’étais à la recherche de compétences pointues en application haute performance en terme de calcul. Je me suis tourné vers le Pr Jean-Luc Dekeyser qui diri-geait le projet DART pour l’INRIA (1).

Jean-Luc m’a mis en relation avec l’Université de Valenciennes. Plus précisément avec Rabie Ben Atitallah, chercheur au LAMIH(2). Par la suite, Rabie m’a spontanément proposé des pistes d’extension de nos relations, notam-ment au travers des sujets de stage pour des étudiants en master. Nous nous sommes également mis d’accord sur des sujets de thèses pour les doctorants. Rapidement

Leader mondial de la fabrication d’hélicoptères civils et militaires, Airbus Helicopters a installé une partie de ses équipes « innovation » sur son site de Marignane.

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Nicolas Belanger.

notre coopération s’est étendue malgré un investissement financier réduit de notre part. L’Université a fourni une réponse au-delà de mes attentes de départ. En tout, plus de 20 per-sonnes, permanents de l’Université et d’Airbus Helicopters, ont été impliquées depuis le début de cette collaboration.

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Pouvez-vous nous donner des exemples d’innovations sur lesquelles vous avez coopéré ?

Notre première collaboration a permis d’évo-luer vers une nouvelle génération de bancs de test et de simulation avionique basés sur un principe de supervision d’architecture hété-rogène avec reconfiguration dynamique. Les chercheurs ont conçu un système électronique adaptatif qui permet la réalisation de tests en temps réel pour des codes embarqués variés : pilote automatique, navigation, … Ce système a fait l’objet d’un brevet entre l’Université de Valenciennes et Airbus Helicopters.Nous avons collaboré également à la concep-tion de systèmes d’assistance au pilote en phase de situation de vol complexe. À ce jour ces systèmes qui ont été brevetés, sont au stade de la simulation et donnent des résultats très satisfaisants qui permettent d’envisager la continuité de la collaboration sur ces thèmes.

Comment l’Université a-t-elle pris en compte vos besoins ?

Ce qui m’a frappé, c’est que les chercheurs que j’ai rencontrés, comme la direction, se

sont toujours montrés concernés par les pro-blématiques que je leur exposais et s’en sont approprié les enjeux. On est à 1000 kilomètres de distance, ce n’est pas naturel de venir jusqu’ici. J’y ai trouvé une vraie écoute, un ac-compagnement tant dans le mode contractuel, la propriété intellectuelle que dans les compé-tences technologiques et scientifiques. Je dois pour cela saluer le travail de développement exceptionnel du Vice-Président Abdelhakim Artiba et l’écoute du Président Mohamed Ourak. Pour tout cela, je suis prêt à faire les 1000 kilomètres avec plaisir !

Envisagez-vous des coopérations futures ?

Oui, nous avons encore des leviers à actionner, des pistes à explorer pour développer notre collaboration dans de nouveaux domaines. Nous allons encore monter en puissance pen-dant 4 à 5 ans ensuite nous pourrons capitali-ser ! La collaboration initiée avec le LAMIH (2)

s’est déjà étendue à l’IEMN DOAE (3) et notre porte est grande ouverte à une collaboration avec d’autres laboratoires de l’Université, vers d’autres sujets, notamment sur le thème des matériaux.

Optimisation et simulation des trajectoires d’hélicoptères sur architectures embarquées.

On est à 1000 km de distance, ce n’est pas naturel de venir jusqu’ici.

ZOOM

Les activités de recherche des membres du département informatique du LAMIH UMR CNRS 8201 portent principalement sur :• la Décision : outils et techniques

de recherche opérationnelle et d’intelligence artificielle pour l’aide à la décision,

• l’Interaction : modèles d’interaction intégrant l’humain

• la Mobilité : intégration de ces outils et modèles pour l’étude et le développement de systèmes complexes/embarqués

en Transport, Mobilité, Logistique.

(1) INRIA: Institut national de recherche en informatique et en automatique

(2) LAMIH UMR CNRS 8201 : Laboratoire d’Automatique, Mécanique, Informatique Industrielles et Humaines

(3) IEMN DOAE UMR CNRS 8520 : Institut d’Electronique de Microélectronique et de Nanotechnologie - Département d’Opto-Acousto-Electronique

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Actualités de la recherche

L’économie du tourisme, sujet de recherche et de formationLa France est la première destination touristique mondiale mais ne se place qu’à la troisième place s’agissant des recettes liées au tourisme. Il y a là matière à réflexion…, notamment pour les économistes du tourisme.

La région comme laboratoire d’essais

À Valenciennes, l’économie du tourisme s’ins-crit dans l’axe « Mobilités et Développement Durable » co-dirigé par Sylvain Petit au sein du laboratoire IDP (Institut du Développement et de la Prospective). En 2011, le laboratoire a obtenu un financement pour ses recherches dans le domaine, au titre des projets émer-gents. C’est ainsi que le projet « Évaluation Économique du Tourisme Régional (EETR)» a vu le jour. Le Nord-Pas de Calais a servi de laboratoire d’essais pendant 2 ans pour éva-luer la formation des prix et l’efficacité de l’hôtellerie régionale. Les résultats présentés aux professionnels du tourisme ont reçu un accueil très positif et ont permis de détecter de nouveaux besoins. Certains acteurs se sont d’emblée proposés comme soutien des pro-chaines études dans le domaine. « Le poids économique et social du tourisme est très important et les attentes des acteurs de la filière sont multiples. Il peut s’agir d’évaluer des zones géographiques, des événements ©

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Aon Waqas entouré de deux membres de l’association : Adam Blake (University of Bournemouth) son Président et Sylvain Petit (UVHC) membre élu au conseil

ZOOM

Née en 2007, l’association IATE (International Association for Tourism Economics) rassemble tous les ans 200 économistes internationaux qui font état de leurs dernières recherches dans le domaine du tourisme. De plus en plus d’institutions comme l’organisation mondiale du tourisme ou l’OCDE participent à ces journées. En 2014, un workshop à destination des doctorants était organisé à Valenciennes. C’est Aon Waqas, doctorant pakistanais de l’Université des Iles Baléares qui a reçu le prix du meilleur article pour son étude sur l’impact du tourisme sur le gagne-pain local dans la vallée de Kalash au Pakistan.

en termes d’investissements, de retombées financières mais aussi de répercussions en termes d’emplois » explique Sylvain Petit, maître de conférences en économie.La méthodologie du projet EETR constitue une base transposable à de futures études. Il est prévu de comparer des villes entre elles, des régions. Des critères pourront être ajoutés, comme la qualité de l’accueil. « Le sujet est vaste et la pluridisciplinarité indispensable. Les économistes et leurs outils d’analyses spécifiques peuvent apporter énormément au domaine ».

Les étudiants sensibilisés à cette matière

En France seule une dizaine d’universitaires se consacrent à l’économie du tourisme. Les étudiants de la Faculté de Droit, Economie, Gestion de l’Université seront parmi les pre-miers à voir leurs formations enrichies de cette matière à la rentrée prochaine. Exemple de l’adossement des formations à la recherche, le parcours développement local de la licence AES* et celui d’économie des transports du master AES pourront dès lors s’ouvrir à des stages, projets tutorés autour de l’observation ou encore la promotion du territoire…

*Administration Économique et Sociale

En France une dizaine d’universitaires se consacrent à l’économie du tourisme.

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Septembre 20158 9Septembre 2015

L’Europe se rassemble autour de l’os artificielLe Laboratoire des Matériaux Céramiques et Procédés Associés (LMCPA) participe à un projet de recherche européen qui réunit 150 institutions issues de 30 pays européens, des USA, du Canada et de l’Australie. Ils cherchent à faire avancer la recherche sur les nouveaux implants de l’os.

Le projet Newgen résonne comme une envie de voyage dans le laboratoire LMCPA de Maubeuge. Depuis janvier 2014, il a conduit les chercheurs à se rendre à Turin, Porto, Madrid, Nantes, Malte… Lors de leurs déplacements, ces derniers rencontrent les 150 partenaires membres du réseau, venus de 30 pays d’Europe, d’Australie, des États-Unis et du Canada. Certains sont issus de la re-cherche et développement, d’autres du monde médical ou de l’industrie. Leur point commun : les biomatériaux.

Objectif : se rencontrerNewgen est soutenu par le programme euro-péen COST (voir encadré). Plus de 150 000 eu-ros sont ainsi alloués chaque année aux membres pour qu’ils puissent se rencontrer régulièrement et se rendre aux conférences,

workshops ou « training schools » qu’ils orga-nisent à tour de rôle. Une part du budget sert également à la mobilité de jeunes chercheurs pour qu’ils puissent se rendre dans un labora-toire étranger jusqu’à six mois.

Mettre en commun les ressources européennes

L’idée des projets soutenus par COST est de réunir des acteurs disposant de compétences complémentaires et de mettre en commun leurs ressources. Les céramiques constituent la spécialité du laboratoire LMCPA, alors que d’autres travaillent sur les métaux ou les poly-mères. Grâce à Newgen, le laboratoire trouve de nouvelles expertises et matériels dans d’autres pays et standardise certains de ses protocoles. « Nous pouvons plus facilement doubler les essais avec un autre laboratoire disposant des mêmes matériels afin d’aug-menter la fiabilité des résultats par exemple. Nous pouvons aussi nous mettre d’accord sur la taille des cellules à tester », explique Jean-Christophe Hornez, responsable de la théma-tique biomatériaux au LMCPA.

Contact :Anne LERICHE - Directrice LMCPA Tél. : 03 27 53 16 66 [email protected]

COST, révélateur d’idées nouvelles par la mise en réseau de chercheurs

L’association COST vise la constitution d’un réseau de scientifiques autour d’un sujet de recherche. C’est une organisa-tion intergouvernementale qui regroupe aujourd’hui 36 états membres, tous euro-péens. COST finance des actions de mise en réseau de chercheurs et ingénieurs ; il ne s’agit pas d’une source de subvention de la recherche, qui reste couverte par les moyens nationaux ou internationaux. Son « effet de levier », qui mesure la valeur des recherches mises en réseau, est de l’ordre de 100 : pour 20 millions d’euros apportés aux actions chaque année, le retour éco-nomique est évalué à 2 milliards d’euros.

Chiffres

• 150 partenaires dont 50 % de non universitaires

• 30 pays européens + USA, Canada et Australie

• 4 ans de projet• 170 000 euros de budget en 2015

Grâce à ces échanges, l’Université porte déjà une co-tutelle de thèse avec l’Université de Porto sur les tests biochimiques. Des articles ont été publiés, des séjours de jeunes payés par le programme...

Anne Leriche, directrice du laboratoire de recherche LMCPA.

Le laboratoire maîtrise depuis la synthèse des poudres jusqu’à leur caractérisation mécanique et biochimique, en passant par leur mise en forme.

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Septembre 201510 11Septembre 2015

Actualités de la recherche

Regarder la ville à travers les nouveaux médiasUne jeune doctorante du laboratoire de recherche DeVisu, spécialisé dans le design visuel et urbain, s’attache à répertorier, analyser et comprendre les grands bouleversements que les nouvelles technologies provoquent dans notre relation à l’espace, au temps, aux autres.

Grâce aux nouvelles technologies, nous nous approprions autrement l’espace urbain. Regardez les applications mobiles sur smartphones, les bornes tactiles et écrans en ville. Ils nous font découvrir la ville sous un autre angle, créent une expé-rience nouvelle, plus sensible parfois, plus sensorielle. Ce vaste sujet est celui auquel Mei Menassel se consacre depuis 2013, dans le cadre de sa thèse de doctorat menée en co-tutelle entre l’Université de Valenciennes et la Faculté d’Architecture et d’Urbanisme de Mons en Belgique. Plus exactement elle s’intéresse aux « dispositifs numériques « créatifs » comme outils de médiation de/dans l’espace urbain ».

Diplômée d’architecture en Algérie

Derrière ce nom aux accents chinois, se cache une jeune femme de 28 ans née et diplômée d’architecture en Algérie. Elle est venue à Valenciennes pour réaliser un master com-plémentaire en design d’espace urbain, puis sa thèse. L’intérêt de mener cette dernière en co-tutelle avec la Faculté de Mons est double : d’abord la jeune femme peut combiner les domaines qu’elle affectionne, les sciences de l’information et de la communication et l’archi-tecture ; ensuite, elle apporte sa contribution à la recherche en architecture, domaine encore peu exploré.

Primée !La jeune femme s’est récemment fait remar-quer. Elle a obtenu le deuxième prix toute catégorie lors de la Matinée des chercheurs de Mons en mars 2015. Deux cent vingt chercheurs de Valenciennes et de Mons y ont présenté le poster scientifique de leurs recherches. Mei Menassel pense avoir bénéficié de son savoir-faire en matière de design. « Savoir mettre en

valeur son propos avec simplicité et de manière visuelle, c’est un prérequis en architecture, mais une valeur plus rare dans le monde de la recherche », explique-t-elle.

Repérés pour nousElle a repéré plusieurs initiatives originales dans son corpus composé d’une centaine de disposi-tifs fixes et mobiles. Elle cite par exemple l’ap-plication web du New City of Memory, qui offre une cartographie en ligne alimentée par l’office de tourisme et les habitants de New York. Tous

les formats sont les bienvenus - oral, écrit, photo, notes… - dès lors qu’ils se rattachent à un lieu, autrement dit sont géolocalisés. À partir du recueil des mémoires individuelles, le dispositif dessine une mémoire collective d’un lieu.Autre projet remarquable : une application mobile pour London Street Museum. Elle confronte les images du passé et le présent. Les photographies anciennes du lieu génèrent une nouvelle manière de circuler dans le lieu, de percevoir l’espace.

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Septembre 201510 11Septembre 2015

FormationFormation Pédagogie

Une nouvelle voie pour le métier d’ingénieurL’Institut des Sciences et Techniques de Valenciennes (ISTV), qui forme les jeunes du Bac au Bac + 5 dans les disciplines scientifiques, propose en cette rentrée un nouveau cursus débouchant sur des fonctions d’ingénieur : une formation renforcée sur 5 ans reconnue par un label national.

Le Cursus Master en Ingénierie (CMI) est un cursus complet Licence Master sélectif dès le Bac. « Il s’adresse aux jeunes qui ont envie de s’investir dans leur formation et de lui don-ner une orientation recherche, innovation et développement », explique Serge Debernard, professeur des universités. Les étudiants sélec-tionnés s’engagent ainsi à suivre des modules supplémentaires de perfectionnement par rapport au cursus Licence-Master classique. L’objectif est d’en faire de futurs cadres spé-cialisés maîtrisant un socle de compétences techniques et scientifiques en transports et mobilité, thématique sur laquelle l’Université a axé sa politique recherche et formation.

Les défis futurs en matière de véhicules et de transports

L’objectif du CMI Transport et Mobilité est de former des cadres supérieurs spécialistes, à même de relever les défis futurs en matière de conception de véhicules et de systèmes de transports fiables, sécuritaires, communicants, intelligents et respectueux de l’environnement. Trois cœurs de métiers sont couverts par les trois parcours proposés : l’automatique et l’informatique industrielle, l’ingénierie méca-nique, l’électronique et la communication numérique.

Une formation adossée aux laboratoires de recherche

Les CMI sont récents, encore rares et méconnus en France. Ils s’appuient obligatoirement sur une université et un laboratoire de recherche reconnu sur le plan international. Le LAMIH (1) et l’IEMN DOAE (2), affiliés au CNRS, disposent de cette reconnaissance au sein de l’Université de Valenciennes et du Hainaut-Cambrésis. Le CMI est l’héritage d’un existant. Il s’ap-puie sur un cursus Licence-Master classique,

auquel les universités ajoutent une compo-sante recherche par l’immersion des étudiants dans les laboratoires dès les premières années de Licence. À l’Université de Valenciennes, il bénéficie donc de partenariats industriels solides et anciens, et plus récent avec l’IRT Railenium.

Un référentiel national strictLa labellisation CMI impose d’autres obli-gations, celles de remplacer une partie des cours magistraux, travaux dirigés et travaux pratiques par des travaux de type projets, de proposer un programme d’ouverture sociétale, économique et culturelle, ou encore d’imposer des stages et séjours d’études auprès de par-tenaires étrangers. Le respect de ce référen-tiel par les différents CMI est évalué par les experts du réseau Figure tous les deux ans.

(1) LAMIH UMR CNRS 8201 : Laboratoire d’Automatique, Mécanique, Informatique Industrielles et Humaines

(2) IEMN DOAE UMR CNRS 8520 : Institut d’Electronique de Microélectronique et de Nanotechnologie - Département d’Opto-Acousto-Electronique

ZOOM

Le master en ingénierie est un cursus universitaire labellisé Investissements d’Avenir, classé premier par un jury inter-national de l’appel à projet « Initiatives D’Excellence en Formations Innovantes » (IDEFI).

ZOOM

Figure (Formation en Ingénierie d’Univer-sités de Recherche) est un réseau natio-nal d’universités qui mettent en place une formation appuyée sur des équipes de recherche d’excellence et renforcent les licences et masters habilités dans les domaines de l’ingénierie. Il impose le respect d’une charte et d’un référentiel nationaux.

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FormationFormation Pédagogie

Le master Transport et Énergie recrute 100% d’anglophonesL’école d’ingénieurs ENSIAME recrute pour cette rentrée universitaire 2015 une vingtaine d’étudiants des quatre coins du monde pour son nouveau master international en transport et énergie. Cette formation d’excellence est entièrement dispensée en anglais à des étudiants d’un très bon niveau.

« Recruter les très bons élèves qui devien-dront des ambassadeurs de l’école dans leur pays ». Pour Daniel Coutellier, directeur de l’ENSIAME, le dernier master né de l’école se situe clairement dans le registre de l’excel-lence. Pour attirer ce public convoité, l’école a créé le tout premier master - et seul à ce jour - sur les thèmes du transport et de l’énergie entièrement dispensé en anglais. Deux thèmes chers à l’Université de Valenciennes et à son école d’ingénieurs, qui cherchent à consolider leur position et visibilité sur leurs axes priori-taires et à répondre à un besoin international en formation sur les systèmes de transport et sur l’aspect énergétique.

Aéronautique, automobile et ferroviaire

Le diplôme « Transport et Énergie » couvre trois secteurs d’activité majeurs - l’aéronau-tique, l’automobile et le ferroviaire - secteurs d’application privilégiés de l’ENSIAME qui dis-pose d’une reconnaissance auprès de grands constructeurs non seulement en région et en Europe : Centre Européen de recherche de Toyota situé à Bruxelles, grands centres de recherche allemands pour Bosch et Daimler, MTU Aero Engines, BMW, Audi, EADS… La formation adresse pour chacun de ces trois secteurs plusieurs domaines de connais-sance : la conception, la sécurité-confort, la fabrication-chaîne logistique, la motorisation, l’aérodynamisme, les systèmes embarqués…

Nous avons été sollicités par Alstom en Afrique du Sud, qui souhaitait que ses ingénieurs suivent une formation en France.

Des experts d’entreprises internationales

La moitié des cours est académique, l’autre est assurée par des experts venant d’entreprises internationales comme Airbus Filton, Daimler AG-Mercedes, Audi… La formation se nour-rit également de la recherche partenariale conduite dans les laboratoires. Les étudiants ont accès, non seulement aux outils de l’indus-trie mais aussi aux équipements et matériels de haute technologie de l’école.

Avec le soutien des industrielsSi de nombreux industriels soutiennent le master, c’est parce qu’il n’existe pas d’équiva-lent en Nord-Pas de Calais ; même à l’échelle nationale l’offre valenciennoise est en bonne

position car l’association des trois domaines aéronautique, automobile et ferroviaire fait exception. Les entreprises vont ainsi pouvoir s’appuyer sur leurs filiales mondiales où tra-vailleront des ingénieurs et cadres formés par le système français.

Pour en savoir plus : Céline Morin ensiame-master-international@ univ-valenciennes.fr 03 27 51 19 64

ZOOM

L’ENSIAME est une école publique, recru-tant sur le concours CCP (Concours com-muns polytechniques), habilitée par le ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche et la Commission des titres ingénieurs (CTI) depuis 1979. Les formations d’ingénieurs dispensées ont le label ITRANS.

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Septembre 201512 13Septembre 2015

Formation

Les MOOC(1), des compétences venues d’ailleurs Nouvelle démarche pédagogique, les MOOC ont le vent en poupe. Dispositifs « gagnant-gagnant », ils permettent à leurs créateurs de faire connaître leur savoir-faire, de valoriser leur établissement et à leurs utilisateurs de partager les compétences de spécialistes d’un domaine où qu’ils se trouvent, puisque les cours sont dispensés en ligne.

Ainsi, c’est en Australie que Jean-Charles Canonne, enseignant en mathématiques et responsable des projets tuteurés pour l’IUT, a trouvé deux MOOC de haut niveau en robo-tique : « Dans le cadre des projets tuteurés, nous réalisions chaque année un robot lego avec un groupe d’étudiants de GEII*. À la rentrée 2014, cette action a pris une tout autre dimension ». Aidé de ses collègues, Laurent Vermeiren pour l’automatique et Séverine Parmentier pour l’anglais, Jean-Charles Canonne a coaché les étudiants pendant leurs travaux. Dix ont suivi le premier MOOC « Robotics » et travaillé sur la programmation d’un robot traceur, dix-huit se sont inscrits pour le second : « Vision » axé sur l’étude des trajectoires en robotique. Chaque session a duré 8 semaines dont une semaine de préparation et une semaine de clôture des travaux. Chaque semaine, les étu-diants visionnaient 2 heures de vidéo, répon-daient à 20 questions de quiz sur les leçons et réalisaient des programmations Matlab qu’ils soumettaient à la validation des spécialistes australiens. Challenge supplémentaire, cours et discussions étaient en anglais. « Au début, les étudiants mettaient les sous-titres des vidéos. Au fur et à mesure, ils n’en n’ont plus eu besoin », indique Séverine Parmentier.

Le système semble pourtant avoir ses limites. « Même si le concept est plaisant, il ne faut pas s’y tromper, cela demande énormément de travail ! Il fallait pouvoir s’y consacrer deux jours par semaine alors sans les enseignants en mode « coach », ça n’aurait pas marché » précise Laurent Vermeiren. Finalement 5 étudiants ont été certifiés pour le MOOC Robotics et 9 pour le MOOC Vision. Un bon résultat si l’on considère les chiffres annoncés par les organisateurs : 10 000 per-sonnes touchées de 150 nationalités diffé-rentes et 300 certifiés à travers le monde. 14 étudiants valenciennois pourront donc ajouter à leur curriculum vitae un certificat de l’Université Technologique du Queensland.

(1) MOOC : Massive Open Online Course(2) GEII : Génie Electrique et Informatique Industrielle

Plus de renseignements : [email protected]

Il ne faut pas s’y tromper, cela demande énormément de travail.

Quelques certifiés accompagnés de Jean-Charles Canonne et Séverine Parmentier.

Un premier MOOC valenciennois en préparation

Num.e-sport, le premier MOOC créé par l’Université de Valenciennes et du Hainaut-Cambrésis, porté par sa Faculté des Sciences et Métiers du Sport est en cours de préparation. Il s’agira d’un cours à destination des différents intervenants en milieu sportif. Le but : améliorer leurs compétences numériques pour optimiser leurs niveaux et moments d’intervention. Pour les étudiants, ce sera l’occasion de réflexions constructives sur les pratiques sportives. Ouverture prévue : 1er trimestre 2016.

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Portrait

Témoignage d’un futur gestionnaire d’établissement scolaire

« Je voulais être acteur du service public »En s’inscrivant en licence Lettres et Sciences Humaines à la Faculté de Lettres, Langues, Arts et Sciences Humaines, Pierre André comptait se préparer à enseigner l’histoire. Son projet a évolué, mais la vocation est restée : participer d’une manière ou d’une autre au service public.

Quel a été votre parcours de formation ?

Après mon baccalauréat littéraire en 2007, j’ai obtenu ma licence Lettres et Sciences Humaines en 2010 à l’Université de Valenciennes. Pendant la dernière année de licence, les formations de l’IPAG(1) et les métiers de l’Administration nous ont été présentés. Mon souhait de devenir en-seignant n’était plus vraiment d’actualité mais j’avais la volonté de participer d’une manière ou d’une autre au service public. Je me suis donc inscrit en Licence d’Administration Publique pour me préparer à passer les concours. J’ai poursuivi en master 1 en 2012 et me suis pré-paré aux grands concours l’année suivante. En 2014, j’ai obtenu mon master 2 ainsi que le concours d’entrée à l’IRA de Lille.

Avez-vous fait des stages dans l’Administration ?

En master 2 j’ai réalisé un stage à la sous-pré-fecture d’Avesnes-sur-Helpe, précisément au moment de la première application de la loi dite « Valls » qui a modifié le système des élec-tions municipales. L’ampleur et la complexité de la réforme ont nécessité des missions de conseil et de contrôle dans lesquelles je me suis investi. Cela m’a permis d’être au contact des usagers et des futurs élus de l’arrondisse-ment. Dans le cadre de mon année à l’IRA, j’ai également réalisé des stages mais cette fois-ci en Administration Scolaire et Universitaire.

En quoi votre formation à l’IPAG vous a-t-elle préparé à la vie professionnelle ?

C’est une formation très complète qui mérite que l’on s’y investisse pleinement. Elle pré-pare à tous les aspects des nombreux métiers de l’Administration. Les bases juridiques,

par exemple sont très solides. De plus, l’état d’esprit véhiculé, tant par les enseignants que par les intervenants professionnels est de ser-vir le service public de manière pragmatique. « L’approche-terrain » y est très importante.

Quels sont vos objectifs aujourd’hui ?

Je viens de passer les examens de l’IRA, j’at-tends mon affectation. Je me destine à être

30 ans de formation et d’innovations

L’IPAG de Valenciennes est le premier IPAG de France en nombre d’inscrits (plus de 600). Alors que l’institut fête ses 30 ans cette année, son directeur Emmanuel Cherrier, estime à 12 000 le nombre d’étudiants qui y ont été formés depuis 1985.En constante évolution pour s’adapter aux réformes des concours et au marché de l’emploi, l’IPAG de Valenciennes innove encore en proposant depuis la rentrée 2014, la première Licence Administration Publique par apprentissage en France. Plus d’infos : http://www.univ-valenciennes.fr/IPAG

gestionnaire d’un établissement scolaire. J’ai demandé un poste dans le Nord-Pas de Calais. J’y ai fait toute ma scolarité et mes études supérieures. Me mettre au service de ma région, c’est une manière pour moi de rendre ce qu’elle m’a apporté. C’est une forme de reconnaissance.

(1) IPAG Institut de Préparation à l’Administration Générale

Pierre André.

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Agathe, Chloé, deux jeunes enseignantes bien dans leur métier Agathe Desmet et Chloé Béglot ont obtenu leur master en 2014 et dans le même temps un concours d’accès au métier d’enseignant : le CAPES(1) de lettres pour Agathe qui enseigne désormais le français et le CAPEPS(2) pour Chloé aujourd’hui professeur d’éducation physique et sportive. Après leur première année d’enseignement au collège, elles ont accepté de partager leur expérience, leurs conseils.

Quel est votre parcours ?

Agathe : Après un bac L, je me suis inscrite en prépa littéraire et en licence de lettres modernes. Pendant trois mois j’ai suivi les deux formations avant de choisir définitivement la Faculté de Lettres, Langues, Arts et Sciences Humaines de Valenciennes qui m’offrait plus de choix en ce qui concerne les options de for-mation. J’ai enchaîné sur le master MEEF(3) en lettres modernes et passé le CAPES de lettres.

Chloé : Après un bac S dans les Ardennes, j’ai choisi la Faculté de Sciences et Métiers du Sport de Valenciennes car elle proposait à la fois la filière STAPS(4) et un Diplôme d’Université préparant à l’école de kiné. J’hésitais encore sur mon orientation. Finalement j’ai fait tout mon parcours en STAPS. J’y ai vécu à fond ma passion pour le sport, jusqu’à faire le choix de l’enseigner moi-même.

Comment avez-vous vécu votre première année d’enseignement ?

Agathe : Cette année m’a confortée dans mon choix de métier. Mais c’était aussi l’année de toutes les questions. On s’interroge sur les pro-jets qu’on veut développer pour les élèves, pour l’établissement, pour soi et sur les moyens à mettre en œuvre pour y arriver.

Chloé : C’était avant tout une année d’épanouis-sement. Après l’obtention des écrits du CAPEPS,

Devenir enseignant du premier et du second degré

Après une licence deux possibilités de parcours :• L’inscription dans le master de la matière choisie et l’inscription au concours d’enseignement

correspondant dès la 1e année de master, • L’inscription en master MEEF(1) qui intègre une préparation au concours visé au sein de l’ESPE(2).

L’Université de Valenciennes prépare aux masters MEEF dans 8 spécialités : anglais, arts plas-tiques, lettres modernes, éducation physique et sportive, histoire géographie, mathématiques, physique-chimie, enseignement du 1er degré.

(1) MEEF : Métiers de l’Enseignement, de l’Education et de la Formation(2) ESPE : Ecole Supérieure du Professorat et de l’Education

Agathe Desmet

Chloé Béglot et un groupe d’élèves du collège Saint Exupéry de Solesmes.

je donnais déjà 6 heures de cours par semaine l’an dernier mais en parallèle, j’avais les oraux à préparer. Là, c’est une année pleine et c’est parti pour 40 ans ! Cette année m’a confirmé que j’étais faite pour ce métier et j’ai envie de prendre des responsabilités dès que possible.

Que conseilleriez-vous aux étudiants qui obtiendront leur concours cette année ?

Chloé : Avant tout de chercher à se faire plai-sir, c’est le plus important ! Je conseillerais aussi de bien préparer ses cours pour se sentir à l’aise face aux élèves. En même temps, il ne faut pas avoir peur de sortir de sa préparation pour s’adapter au contexte du jour. Enfin, je dirais qu’il faut se servir de sa jeunesse, ça rend le contact plus facile, les collégiens adorent avoir des profs jeunes.

Agathe : Je rejoins Chloé, la jeunesse n’est pas un handicap dans ce métier ! En pédago-gie, on s’appuie sur le retour d’expérience des plus anciens mais on est tout à fait en mesure d’apporter un coup de « peps » avec un point de vue nouveau. Il faut s’autoriser à rebondir, être spontané. Même avec les élèves, notre âge per-met de faire passer des messages…

(1) CAPES : Certificat d’Aptitude au Professorat de l’Enseignement du Second degré

(2) CAPEPS : Certificat d’Aptitude au Professorat d’Education Physique et Sportive

(3) MEEF : Métiers de l’Enseignement, de l’Education et de la Formation

(4) STAPS : Sciences et Techniques des Activités Physiques et Sportives

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Vie sur le campus

Une application communautaire pour les entraîneurs sportifs Jeune diplômé de l’Université, Bruno Minchilli associe ses deux passions pour le sport et l’informatique en créant une plateforme communautaire pour les entraîneurs sportifs.

Fournir des séances d’entraînement clés en main aux coachs et encadrants spor-tifs. C’est l’idée de Bruno Minchilli, double passionné de sport et d’informatique. Le jeune homme de 24 ans, fraîchement diplômé d’une licence d’informatique de gestion qu’il a réalisée par apprentissage à l’ISTV (antenne de Maubeuge), a décidé de créer son entreprise. Son projet est accompagné par le Hubhouse de Valenciennes situé au cœur de l’Université (voir encadré). Il bénéfi cie aussi du soutien de la Ruche d’entreprises de Cambrai et de l’incuba-teur Tonic de Lille.

Finie l’improvisation sportiveLe projet, qui porte le nom provisoire de Futurevo Project, est né d’un constat : les en-traîneurs sportifs ne préparent pas systémati-quement leurs cours. Beaucoup improviseraient sur le terrain. C’est ce que le jeune homme dit avoir constaté au cours de sept années comme entraîneur de tennis. Il proposera donc dans quelques mois une application informatique accessible sur abonnement, pour créer auto-matiquement des entraînements adaptés aux publics, à leur âge, leur niveau…

Une application communautaire

Si l’outil est si innovant, c’est qu’il repose sur les tendances actuelles de recommandation et de communauté. Il utilise les séances d’entraî-nement postées par les utilisateurs et offre de nombreuses interactions. Au total trente actions possibles : consulter une fi che d’entraînement, recevoir des trophées et récompenses selon le degré d’utilisation de la plateforme, commenter et noter les exercices proposés, constituer un book d’entraînements… Les séances propo-sées sont construites par des algorithmes qui puisent dans plusieurs banques de données. La part d’aléatoire est limitée car les séances les

mieux notées par les utilisateurs seront propo-sées en priorité. C’est ce qui garantit la qualité et la rigueur du service.

Un emploi en plusLe jeune homme a la tête sur les épaules. Il espère rencontrer le succès des créateurs de start-ups, pour autant il sécurise son parcours. Il conserve en parallèle un emploi au sein du centre de formation Hortibat, à Beauvois-en-Cambrésis, où il a déjà travaillé comme appren-ti. Il est chargé d’y mettre en œuvre des sites internet et des outils de gestion et d’aide à la décision en informatique.Bruno devra aussi s’investir dans la communi-cation, auprès des clubs, ligues et fédérations sportives, pour faire connaître son application web. Il espère obtenir des fi nancements, aux alentours de 50 000 euros, pour mettre en œuvre tout ce qu’il a prévu.

Pour le contacter : [email protected] ou 06 61 63 41 95

Le Hubhouse

Dédié à la prise d’initiatives et au développement de la culture entrepreneuriale chez les étu-diants, le Hubhouse a pour missions d’accueillir, de pré-accompagner et d’orienter les étudiants qui ont une idée, une envie, voire un projet de création d’entreprise. Il déploie 120 m2, des outils et des ressources : ateliers thématiques, conférences, rencontres professionnelles, un club entre-preneurs ou encore une junior entreprise.

HUBHOUSECampus du Mont Houy (Bâtiment ISTV1) à Valenciennes03 27 51 18 [email protected]

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Green Tech Engineering, une jeune entreprise innovanteEn 2013, Ludwig Czelecz crée Green Tech Engineering, société de conception mécanique pour le milieu automobile et concrétisation d’un projet réfléchi et peaufiné pendant près de 5 ans. Il revient aujourd’hui sur les étapes de son parcours.

Quel est le profil de votre entreprise ?

Green Tech est une TPE (1) composée aujourd’hui de 6 personnes (4 ingénieurs, 1 opérateur d’usi-nage et 1 mécanicien). Nous concevons des véhicules pour le sport automobile et travaillons sur l’hybridation des véhicules de compétition. Nous visons une production de 50 véhicules par an sous notre propre marque. Ceux déjà pro-duits sont vendus essentiellement sur le marché européen, soit à des particuliers qui roulent sur circuit, des entreprises organisatrices d’événe-mentiels, des écuries de courses ou des organi-sateurs de championnats. Parallèlement, nous développons un projet d’innovation permettant de baisser de plus de 70 % la consommation de carburant en cycle urbain.

Quel a été votre parcours ?

Pendant mes études en 2008, j’ai été à l’origine d’un projet de kits d’hybridation pour véhicule citadin. En 2010, je me suis engagé dans une démarche de création d’entreprise dans ce domaine mais cela n’a finalement pas abouti faute de fonds propres suffisants. J’ai alors travaillé 2 ans comme ingénieur freelance dans le domaine des pièces de moteur pour le sport automobile. Fort de cette expérience j’ai créé Green Tech Engineering mais en ajoutant au projet initial des prestations en ingénierie et en fabrication de pièces pour le sport automobile, créant ainsi un centre de profits.

Quels sont vos liens avec le technopôle Transalley ?

Dans le cadre de sa mission d’accompagne-ment à la création d’activité innovante dans le domaine des transports, le technopôle m’a apporté ses connaissances des pôles de compétitivités, des ministères, des infrastruc-tures, des personnes vers qui s’orienter. Ses

Appel à projets Startup in Motion !

L’incubateur Transalley lance un concours de création d’entreprises innovantes dans le domaine des transports et des mobilités. Les lauréats auront accès au dispositif de l’incubateur régional des transports (hébergement, accompagnement personnalisé, subventions, accès à des ressources technologiques), à des dotations financières et à des journées conseil d’experts (financiers, juridiques...).• 15 Septembre 2015 : lancement pendant le salon Créer, • 1er Décembre 2015 : clôture de réception des dossiers • 15 Janvier 2016 : cérémonie de remise des prix Plus d’information sur : www.startup-in-motion.fr

représentants font une promotion active natio-nale et régionale des projets suivis et quand un projet est cautionné par le technopôle, on sait qu’il a de la consistance et les portes s’ouvrent, ça crédibilise la démarche du porteur. Ils m’ont par ailleurs mis en relation avec des partenaires potentiels. J’avais les plus grandes difficultés à intégrer le monde de la recherche et j’ai été agréablement surpris de l’accueil du LAMIH (2) UMR CNRS 8201 dont 2 membres sont aujourd’hui acteurs et moteurs sur le projet de kit d’hybridation.

Quel regard portez-vous aujourd’hui sur la création d’entreprise innovante ?

C’est un vrai parcours du combattant, il faut être pugnace. L’aspect financier pose vite problème.En même temps, c’est une expérience que je conseille car c’est hyper formateur et si demain ça devait s’arrêter, je pourrais facilement la valoriser.

Pour plus d’informations : www.gte-design.com www.carmaislight.com

(1) TPE : Très Petite Entreprise(2) LAMIH UMR CNRS 8201: Laboratoire d’Automatique,

Mécanique, Informatique Industrielles et Humaines

Nous développons l’hybridation des véhicules de compétition, il y a très peu de sociétés sur ce créneau au niveau mondial.

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Sébastien Paganelli, lauréat de la médaille de cristal CNRS 2015

Sébastien Paganelli, ingénieur d’études à l’Université, rem-porte la médaille de cristal 2015 du CNRS dans la catégorie Sciences de l’information et de leurs interactions. Cette distinction vient récompenser ses travaux au sein du départe-ment automatique du LAMIH UMR CNRS 8201 en conception, réalisa-tion et maintenance des plateformes expérimentales liées aux travaux de recherche sur l’automobile et l’assistance à la Personne à Mobilité Réduite.

Notre coopération s’étend avec l’Université de Skikda en Algérie

La visite d’Ali Kouadria, Professeur et Recteur de l’Université 20 août 1955 de Skikda a permis le renouvellement de l’Accord de Coopération signé en 2009 d’une part et la signature d’un avenant à cet accord cadre d’autre part. Cet avenant vise la création d’une formation doctorale intitulée « Langue, Littérature et Civilisation » impliquant des enseignants chercheurs de la FLLASH.

Signature d’un accord cadre avec Navya technology

L’Université est pilote régional, acteur de recherche national et international dans le domaine des transports et de la mobi-lité durables. Elle prépare avec la société Navya technology, un des leaders dans la construction de véhicules électriques sans conducteur, la mise en place d’une solution de mobilité robotisée basée sur des navettes autonomes électriques. Les chercheurs du département infor-matique du LAMIH - UMR CNRS 8201 développent l’aspect technolo-gique et intelligent de la navette.

L’Université partenaire de l’UBT de Jeddah

Soutenu par l’Ambassade de France et le ministère saoudien de l’Enseignement supérieur et de la Recherche, l’accord signé entre l’Université et l’UBT (University of Business and Technology) de Jeddah (Arabie Saoudite) permettra le développement d’une coopé-ration en termes de cotutelles de thèse, collaboration à la recherche, échange d’étudiants, professeurs invités…

Ramdam sur la bande FM

Depuis le 18 avril, la radio étudiante Ramdam a étendu son auditoire en émettant sur le 91.8 FMRamdam est une association ayant pour but de développer et faire vivre une radio étudiante dont les programmes sont destinés à valo-riser la jeunesse et l’expression locale. Elle est gérée et animée par des étudiants, désireux de s’investir dans le monde associatif en pra-tiquant une activité en rapport avec leurs centres d’intérêts, qui sont, entre autres, la musique, l’audiovisuel et plus généralement, la diffu-sion de la culture. www.facebook.com/ramdam.fmwww.ramdam.fm

Vie sur le campus

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D’anciens étudiants d’arts plastiques au graphisme

Les flying saucers (les soucoupes volantes en Français), une jeune entreprise incubée à la Serre Numérique, ont conçu le design de la revue et mettent en page les quatre premières éditions. Les trois fondateurs et associés - Maxime Beaucour, Rémi Waquet et Jordan Anatole - sont d’anciens étudiants de l’Université. Ils ont suivi en même temps la licence d’arts plastiques, puis le master de création numérique. Les deux premiers se sont spécialisés en vidéo et animation tandis que le troisième a choisi la voie du graphisme. Les voilà aujourd’hui à la tête d’une jeune agence, créée fin 2013, qui réalise des vidéos virales, « institutionnelles mais funs ». Ils y mêlent leurs trois compétences : tournage, animation et design.www.flyingsaucers.fr

Publications

VERRUE, un poil-à-gratter dans l’art et la culture du Valenciennois La revue VERRUE s’est trouvé un nom et une place à part dans le monde de l’édition. Elle donne la parole aux acteurs culturels du Valenciennois. À l’origine, deux anciens étudiants du département d’arts plastiques : Henri Duhamel, aujourd’hui professeur d’arts plastiques au collège, et Christian Hanquet, chargé de production en musique et audiovisuel.

Pour quelle raison avez-vous créé la revue VERRUE ?

Henri Duhamel : Bien qu’originaire du Boulonnais, étudiant j’étais vexé par le regard négatif porté sur Valenciennes. J’ai décidé de valoriser sa richesse culturelle et artistique. Un constat m’y a encouragé : il existait peu de publications sur ce sujet. Christian Hanquet, lui aussi issu de l’Université, m’accompagne dans cette aventure.

Quel est le projet éditorial de VERRUE ?

VERRUE donne la parole, en mots et en images, aux acteurs culturels et artistiques du Valenciennois : auteurs, penseurs, étudiants, doctorants, habitants... On y trouve de la litté-rature, de la poésie, des genres journalistiques, du dessin, de la peinture, des collages… Elle est volontairement non thématique pour nourrir une dynamique d’ouverture.

Une expérience artistique est forte lorsqu’on se sent étranger à l’œuvre, quand elle nous fait perdre nos repères.

D’où vient ce nom étonnant ?

C’est d’abord l’anagramme de « revue ». C’est aussi le poil-à-gratter artistique et culturel. La verrue est un bouton disgracieux qu’on ne peut s’empêcher de regarder. Elle est à la fois attirante et rebutante. J’envisage mon rapport à l’art non pas à travers des œuvres belles ou séduisantes, mais à travers des oeuvres disrup-tives, surprenantes, déstabilisantes.

Quel bilan faites-vous après la sortie du premier numéro ?

Les retours ont été très positifs et les lecteurs surpris par la qualité du contenu et de la mise en page. La revue a quelques abonnés et un lectorat de passage, car je la dépose dans les commerces de proximité, les cabinets de méde-cins, les salons de coiffure, les lieux culturels valenciennois.Pour faire paraître le deuxième numéro, nous avons besoin de subventions, car je tiens à maintenir la gratuité du support. Le premier avait bénéficié d’une campagne de crowdfun-ding qui nous a apporté 2 500 euros, d’une aide du Clap de Valenciennes et du Fonds de partici-pation des habitants de Marly.

www.revue-verrue.fr

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www.arenberg-creativemine.fr

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