Secours Islamique France - Rapport Annuel - 2010

Secours Islamique France

Rapport annuel 2010Rapport annuel 2010

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COUV RAPPORT 2010_Mise en page 1 28/10/11 19:15 Page2

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Le mot du Président Présentation du Secours Islamique France 2010 en chiffresFaits marquants 2010 Missions internationales 2010

Urgences Eau et assainissement Aide et Sécurité alimentaire Enfance

Missions France 2010

Lutte contre l’exclusion Lutte contre la précarité

Gouvernance et vie associative Rapport financier

Changements de Méthodes d’évaluationet de présentationLe bilan SIF au 31 décembre 2010Les emplois 2010Les ressources 2010

Perspectives et prévisions Remerciements

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SOMMAIRE3468

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4041

Rapport Final OK 02 Colonnes_Mise en page 1 28/10/11 18:53 Page1

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’année 2010 a été particulièrement marquée par les catastrophes survenues en Haïti et auPakistan. Les donateurs, comme les équipes du Secours Islamique France (SIF) se sontmobilisés dans les deux cas pour porter assistance aux personnes sinistrées, en accord

avec les principes d’intervention de notre association.

Dans le même temps, dans le reste de nos pays d’intervention, nous avons continué à œuvrer,en faveur des populations les plus vulnérables dont les enfants et les orphelins, pour améliorerl’accès à l’eau et l’assainissement, renforcer la sécurité alimentaire, en particulier grâceaux temps forts du Ramadan et de l’Aïd. Nos équipes et nos bénévoles en France ont étéparticulièrement actifs dans la lutte contre la précarité et l’exclusion.

Nous avons renforcé nos partenariats, continué à nous inscrire dans de nombreux réseauxassociatifs pour partager, échanger, dialoguer et accroitre collectivement l’influence des acteursde la solidarité internationale. En novembre, le SIF a ainsi mené un travail de réflexion avecl’Agence Française de Développement (AFD) - regards croisés sur nos pratiques - qui a été riched’enseignements et porteur d’une meilleure connaissance mutuelle.Nos équipes salariées, les membres de nos instances associatives, nos bénévoles, ont travaillésur l’élaboration de notre stratégie pour les 5 prochaines années. Le résultat de cette réflexion,formalisé en 2011 permettra d’affirmer nos priorités et d’optimiser nos moyens.

Nous avons, bien sûr, poursuivi nos efforts pour faire évoluer la structure et améliorer nosmodes de fonctionnement et d’organisation. Nous avons mis un soin particulier à renforcer noscapacités d’évaluation et de contrôle, au niveau opérationnel, comptable et financier.

L’octroi au SIF, en 2011, de l’agrément par le Comité de la Charte a conclu de manière positiveun long travail d’instruction mené sur l’année 2010, et qui a confirmé le sérieux de notreorganisation en termes de rigueur de gestion, de fonctionnement des instances, de qualité dela communication et de transparence financière.

C’est donc fort de ces succès que le SIF aborde la préparation de son vingtième anniversairequi interviendra en décembre 2011, mois qui inaugurera une série d’évènements pour rassemblerautour de cette célébration tous ceux qui ont contribué à faire du SIF ce qu’il est aujourd’hui.

Rachid LAHLOUPrésident fondateur du Secours Islamique France

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LE MOT DU PRÉSIDENT

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Fondé en 1991 sous le statut de la loi 1901, leSecours Islamique France est une Organisation NonGouvernementale de solidarité internationale à voca-tion sociale et humanitaire.

Le Secours Islamique France est un partenaire duréseau Islamic Relief Worldwide (IRW).

VISIONUn monde bienveillant où les besoins fondamentauxdes personnes vulnérables sont satisfaits.

MISSIONLe Secours Islamique France se consacre à atténuerles souffrances des plus démunis en France et dansle monde, dans le respect de la diversité culturelle,sans distinction d’origine, d’affiliation politique, degenre ou de croyance, et sans rien attendre enretour.

Il intervient là où les besoins humanitaires et sociauxl’exigent par la mobilisation de secours d’urgence, lamise en place de programmes de développement etd’actions de plaidoyer.

VALEURSLe Secours Islamique France s’inspire des valeurshumaines de l’islam, celles de la solidarité et durespect de la dignité qu’il place au centre de sespréoccupations.

Il appelle, par son engagement, ses valeurs et sesmissions, à la construction d’une solidarité qui trans-cende les différences et les frontières.

PRINCIPESDepuis sa création, le Secours Islamique France s’estengagé à respecter les principes qui sont le fonde-ment de l’action humanitaire.

• Neutralité et indépendance• En s’abstenant de prendre parti dans les conflits

ou les hostilités ;• Grâce à une indépendance à l’égard de tout

organisme politique, économique, financier oureligieux.

• Respect et impartialité• Respect de la dignité, de la diversité culturelle,

ethnique et confessionnelle des personnes aidées ;• Impartialité dans l’action, en aidant uniquement

les plus démunis, de façon équitable et sansdistinction d’origine, de culture, de confessionreligieuse ou d’affiliation politique.

RESPONSABILITÉ• Responsabilité envers les donateurs en utilisant leur

contribution avec sérieux, intégrité et transparence ;• Responsabilité envers les bénéficiaires, pour leur

fournir l’assistance dont ils ont besoin, de lamanière la plus appropriée, en veillant à la qualitédes actions mises en œuvre et en réfléchissant àl’impact à plus long terme de l’aide apportée.

PRISE DE RISQUE• En développant constamment des voies innovantes

pour aider les personnes démunies ;• En essayant toujours d’atteindre les démunis où

qu’ils se trouvent, même dans des conditions difficiles.

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LE SECOURS ISLAMIQUE FRANCEPRÉSENTATION


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ZOOM SUR LE PRINCIPE D’IMPARTIALITELe principe humanitaire d’impartialité est, avecl’humanité, la neutralité et l’indépendance, l’un desprincipes fondamentaux de l’action humanitaire quiont été développés par les principaux acteurs et enparticulier le Comité International de la Croix Rouge(CICR). L’impartialité implique que l’aide soit appor-tée sans discrimination d’aucune sorte qui serait fon-dée sur l’appartenance ethnique, la croyancereligieuse ou l’affiliation politique du bénéficiaire…etc. Selon ce principe, les priorités en matière d’assis-tance doivent être déterminées uniquement en fonc-tion des besoins.

Le Secours Islamique France a posé ce principe commedevant guider son action : à chaque urgence humani-taire, la décision d’intervenir est fondée sur la gravité

de la crise et l’ampleur des besoins constatés, mêmesi elle est nécessairement contrainte par notre capacitéopérationnelle et la disponibilité des ressources hu-maines et financières. C’est le respect de ce principequi a conduit notre organisation à être présente surles urgences en Haïti, aux Philippines, à Gaza et auPakistan, avec pour seul objectif de porter assistanceaux populations sinistrées.

En dehors des temps d’urgences, ce principe s’ap-plique de la même façon, et pour le Secours Isla-mique France, le principe de diversité qui lui estassocié lui donne tout son sens. Ainsi, dans les paysdans lesquels nous sommes présents, y compris enFrance, nous n’opérons aucune discrimination dansle choix des populations à aider et bien plus, nousveillons à ce que nos actions bénéficient à toutes lescommunautés vulnérables, dans leur diversité.


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2010 EN CHIFFRESTOUR D’HORIZON ⁄ Nouvelles ressources

18,5 millions €

u Dons numéraires 16 950 918 €

u Subventions 1 318 701 €

Par ailleurs, le Secours Islamique France avalorisé 166 721 € de contributions ennature (surtout grâce au bénévolat).

Hors provisions et charges exceptionnelles de dotation versée à Dotasif

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Frais de fonctionnement

Frais de recherche de fonds

Missions sociales : Dépenses 2010

Missions sociales : Fonds dédiéspour projets pluri annuels

⁄ Utilisation des ressources (emplois 2010)14,5 millions € de budget annuel 2010 (dépenses réelles hors budget pluri annuel)


Les missions humanitaires 2010 :

France : 603 379 € (+81% par rapport à 2009).

International : 9 980 536 € (+20% par rapport à 2009).

15 % Eau et Assainissement

18 % Autres programmesAide et Urgence

26 % Aide et Sécurité Alimentaire

41 % Enfance

Missions 2010 par thématique (hors France)

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⁄ Des frais siège maîtrisés

u Le SIF dirige 80% de son budget vers la réalisation des missions sociales

g missions 2010 pour 10,7 millions €g fonds mis de côté pour les projets pluri annuels pour 4,9 millions € en 2010 : il s’agit alors des fondsdédiés, sur lesquels le SIF ne prend plus aucun frais de fonctionnement ni frais de recherche de fonds.

u L’effectif siège moyen du SIF a atteint 76 salariés en 2010, contre 48 en 2009.

Le Secours Islamique France a en outre doté récemment son fonds de dotation « Dotasif » de 1 million €, aprèsune dotation initiale de 1,5 million € en 2010.


DEUX URGENCES D’UNE AMPLEUR EXCEPTIONNELLELa magnitude des catastrophes survenues en Haïti etau Pakistan a profondément impacté l’activité opéra-tionnelle du SIF sur l’année 2010. Les activités d’ur-gence mises en place en réponse au séisme haïtienont perduré durant toute l’année et même au-delàétant donné les nombreux obstacles à une reconstruc-tion rapide et le déclenchement de l’épidémie decholéra. Cela a nécessité un renfort des équipes dela direction des opérations au-delà de ce qui étaitdéjà programmé. Les inondations qui ont ensuite tou-ché le Pakistan nous ont obligés à redimensionnernotre action dans ce pays, à la fois en nous appuyantsur nos partenaires dans certaines zones et en inter-venant en direct dans d’autres, là encore en renfor-çant nos équipes sur le terrain.

Ainsi, notre capacité de réactivité dans l’urgence nes’est pas démentie sur 2010. Mais l’ampleur de l’ef-fort en termes de recrutement et de suivi nous a obligé,pour les autres missions, à nous concentrer sur laconsolidation de l’existant plutôt que sur l’ouverture demissions nouvelles dans d’autres pays.

AMÉLIORATION DE LA QUALITÉ ET DE L’IMPACT DESMISSIONS EXISTANTESEn dehors des urgences nouvelles survenues en2010, le SIF a poursuivi ses efforts pour améliorer laqualité et l’impact des missions existantes.

L’accent a été mis sur la structuration des équipes etle renforcement de l’expertise, à travers la mise enplace de référents techniques dans les trois domainesprioritaires d’intervention (eau et assainissement, sé-curité alimentaire, enfance) et sur les processus dequalité. Aussi, les capacités en termes de logistiqueont été accrues.

En outre, une réflexion a été entamée en vue d’opti-miser les actions dans le domaine de l’enfance, no-tamment sur les modalités du parrainage.

L’organisation a accru ses moyens et procédures decontrôle et de suivi des activités sur le terrain et a réa-lisé tout au long de l’année des audits et des évalua-tions de certaines de ses missions.

Enfin, s’il n’y a pas eu en 2010, en dehors des deuxurgences Haïti et Pakistan, d’ouverture de missiondans un nouveau pays, la présence du SIF dans lesTerritoires Palestiniens s’est considérablement renfor-cée avec l’ouverture d’un bureau en Cisjordanie et ledéveloppement d’activités nouvelles dans le domainede l’enfance, en plus des actions de sécurité alimen-taire et de parrainage qui y étaient déjà menées.

VISIBILITÉ ET DYNAMISME DE LA MISSION SOCIALEFRANCELes activités de la Mission Sociale France du SIF sesont inscrites dans une forte dynamique tout au longde l’année. Le rythme des maraudes sociales s’estaccru par rapport à l’année précédente, grâce no-tamment à l’engagement sans faille et au profession-nalisme de nos bénévoles. Le restaurant solidaire misen place pendant le mois de Ramadan a fait lapreuve de son utilité et n’a pas désempli. Les résultatsobtenus ont suscité un intérêt soutenu de la part desmédia, ce qui a permis de mieux faire connaitre l’as-sociation et ses principes d’intervention en France.

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FAITS MARQUANTS 2010PAR MAHIEDDINE KHELLADI, DIRECTEUR EXÉCUTIF

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LE SIF S’AFFICHE AUPRÈS DU GRAND PUBLICEn 2010, pour la première fois, le Secours IslamiqueFrance s’est affiché dans le métro parisien et dansplusieurs villes de province pour une campagnegrand public. Le visuel, illustré par le visage souriantde deux petites filles, avait pour objectif de faire pas-ser un message fort caractérisant notre mission et tra-duisant les valeurs et principes d’action du SIF : « Lasouffrance n’a ni origine, ni religion, ni genre. La so-lidarité non plus ».

L’importance des retombées médiatiques et les retourspositifs obtenus de la part de nos donateurs et du pu-blic sur cette campagne ont confirmé la pertinencede cette initiative et la nécessité de renouveler ce typed’expérience.

DES ACCORDS DE PARTENARIATS BASÉS SURL’EFFICACITÉ ET LA RÉACTIVITÉ OPÉRATIONNELLESLa capacité du SIF à être présent rapidement sur leszones de crises et à initier immédiatement desactions, grâce à l’autonomie que lui confèrent lesfonds collectés auprès de ses donateurs a, en 2010comme en 2009, suscité l’intérêt des principauxacteurs institutionnels de l’urgence.

Les agences des Nations Unies comme le ProgrammeAlimentaire Mondial (PAM), ou le Fonds des NationsUnies pour l’Enfance (UNICEF) ont identifié le SIFcomme un acteur pertinent et ont noué des accordsde partenariats nous permettant de donner plus d’am-pleur et de prolonger nos actions. Cela a égalementété le cas pour l’Office Humanitaire de la Commis-sion Européenne (ECHO) ou encore la Fondation deFrance (FDF). Ces partenariats se sont conclus sur leterrain, sur la base de l’efficacité opérationnelle duSIF dans les domaines de l’eau et assainissement etde la sécurité alimentaire.

COLLECTE : UNE TENDANCE GLOBALE TOUJOURS À LAHAUSSEAprès une croissance exceptionnelle en 2009, liéeà l’Urgence Gaza, la collecte auprès des particulierset des associations s’est établie à près de 17 millionsd’euros en 2010. Ce montant est inférieur de 7% àcelui de l’année 2009, mais il s’inscrit dans la ten-dance à la hausse de ces dernières années. La col-lecte 2010 est ainsi en hausse de près de 40% parrapport au montant de 2008.En plus des campagnes annuelles classiques (ZakatAl Maal1, Ramadan2 et Aïd Al Adha3), le SIF a cher-ché en 2010 à mettre davantage l’accent sur l’auto-nomie des populations à travers une campagne axéesur la sécurité alimentaire.Les équipes du SIF ont été très actives dans les diffé-rentes régions de France pour rencontrer, sensibiliser,mobiliser les donateurs et les associations partenairesà travers plus de 50 évènements. La réactivité dontnos donateurs ont fait preuve sur les deux urgencesmajeures en Haïti et au Pakistan, est un fait notablede 2010 qui contraste avec la difficulté qu’ont eu laplupart des autres acteurs à collecter pour le Pakistandes montants qui soient à la hauteur de la catastrophe.

DES EFFECTIFS EN FORTE CROISSANCEL’ouverture de nouvelles missions en lien avec les ur-gences, la structuration de l’organisation pour pouvoirfaire face à toutes les contraintes liées à une gestionrigoureuse, au suivi des missions sur le terrain et à latransparence financière, ont conduit en 2010 à unecroissance particulièrement dynamique des effectifs.Ainsi, l’effectif moyen est passé de 48 fin 2009 à76 fin 2010. Cette forte progression illustre l’évolu-tion marquée que connait le SIF actuellement, liée àla hausse de sa collecte, à la croissance des activitésde solidarité et d’assistance mises en place sur le ter-rain et à la volonté de professionnalisation. Elle sepose comme un véritable défi en termes de manage-ment et d’organisation.

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1 - La Zakat Al Maal est une aumône obligatoire appliquée au patrimoine du croyant selon les règles de la solidarité musulmane.2 - Le mois de Ramadan est, pour les musulmans, plus qu’un jeûne. C’est un mois de recueillement, un mois de générosité et de solidarité envers les plus démunis.3 - L’Aïd Al Adha est une occasion annuelle pour célébrer la tradition du sacrifice d’Abraham et inviter à la fête les pauvres et les orphelins. Le SIF met en œuvre des projets de sécurité alimentaire à cette occasion.

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L’année 2010 a été marquée par une série d’ur-gences, dont deux catastrophes naturelles d’une am-pleur exceptionnelle, l’une en Haïti et l’autre auPakistan. A la première, séisme dévastateur et dramehumain épouvantable qui a suscité un élan de géné-rosité et un afflux d’images et d’organisations d’aide,ont succédé des inondations sans précédent, affec-tant plus de 20 millions de personnes mais pour les-quelles la mobilisation internationale a été plus lenteet plus partielle. Entre ces deux catastrophes, des ten-sions ont éclaté au Kirghizistan générant difficultés etdéplacements forcés pour des centaines de milliersde personnes. Les donateurs ont répondu présents,permettant à nos équipes d’être réactives sur tous cesfronts et de susciter le soutien de partenaires institu-tionnels pour prolonger et compléter les premières in-terventions. Le fait, pour le SIF, de détenir un fondsdes urgences est un vrai atout car il permet de dispo-ser de fonds utilisables dès l’annonce d’une catas-trophe ou d’une crise et de réagir immédiatement, ycompris sur des urgences peu médiatisées.

HAITILe séisme qui a frappé Haïti le 12 janvier 2010 acausé la mort de plus de 200 000 personnes et faitprès d’1,5 million de sans abris, aboutissant ainsi àl’établissement de camps de fortune dans lesquels vi-vent, encore en ce début d’année 2011 près d’1 mil-lion de personnes dans des conditions précaires etdifficiles.Une équipe du SIF a immédiatement été dépêchée surplace et, sans tarder, a pris contact avec les commu-nautés déplacées sur une série de sites.

Ainsi, cinq jours à peine après le tremblement deterre, le SIF a pu démarrer ses activités d’aided’urgence et a obtenu ensuite un soutien de la Fon-dation de France, en direction de 17 camps et de3 orphelinats, soit 26 600 personnes à Port-au-Prince, Carrefour, Pétionville, Gressier et Fontamara.

La priorité a été l’accès à l’eau potable, avec la dis-tribution de 150 000 litres d’eau par jour pendantplusieurs mois. En matière d’hygiène, les activités ontconcerné la mise en place de latrines, de points delavage de mains et de douches et la sensibilisation àl’hygiène. Des donations de matériel auprès de 800familles ont été mises en place en partenariat avecIslamic Relief Belgique, UNICEF et l’OrganisationInternationale pour les Migrations (OIM) : tentes,matelas et couvertures, kits de cuisine, jerricans et kitsd’hygiène.

Après des distributions immédiates de denrées ali-mentaires (riz et rations énergétiques à 2 000 per-sonnes et 300 enfants), le SIF a concentré sesactivités d’aide alimentaire en partenariat avec le Pro-gramme Alimentaire Mondial (PAM) sur la communede Tabarre pour pallier l’insécurité alimentaire et ré-pondre aux besoins de première nécessité de plus de40 000 personnes.

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MISSIONS INTERNATIONALES 2010URGENCES

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Le SIF, en partenariat avec le Ministère des AffairesEtrangères et européennes (MAEE) a apporté un sou-tien spécifique à 25 orphelinats, soit 1 341 enfants,principalement à travers les équipements sanitaires etl’accès à l’eau potable, mais aussi par des actionsde sensibilisation, de distribution de lait et de kitsscolaires.

Les activités dites « d’urgence » en matière d’eau po-table, d’assainissement et d’hygiène ont perduré toutle long de l’année 2010, se révélant encore plus es-sentielles au moment de l’épidémie de choléra quis’est déclarée à la mi-octobre.

Plus d’un an après la catastrophe, les équipes du SIFconstatent que l’urgence est toujours d’actualité enHaïti. Derrière les discours et la réflexion sur la néces-saire reconstruction, il s’agit toujours d’assurer la ré-ponse aux besoins essentiels des nombreux déplacésinstallés sous des abris provisoires et précaires.

PAKISTANLe 27 juillet 2010, des inondations sans précédentravageaient le Pakistan : 20,2 millions de personnesaffectées, 1,9 million de maisons détruites et 2,2 mil-lions d’hectares de terres agricoles endommagées.

Le Secours Islamique France, déjà présent sur le ter-rain, a pu réagir immédiatement en coordinationavec deux partenaires locaux, Aghaz et Peace &Development Foundation (PDF), sur des projets en ma-tière de sécurité alimentaire, d’assainissement et desoutien aux populations déplacées. Dans un premiertemps, les actions se sont essentiellement concentréessur la région de Khyber Pakhtunkhwa, en particulierles villes de Charsadda, Nowshera, Mardan et Pes-hawar et la vallée du Swat.

Il s’est agit de distributions de denrées alimentairesde première nécessité (riz, huile, sucre, farine, len-tilles, pâtes, etc.) et de kits d’hygiène et de cuisine,touchant au total près de 12 000 personnes. Les ac-tions pour l’accès à l’eau potable, l’hygiène et laconstruction de latrines dans la vallée du Swat en par-tenariat avec le Centre de Crise (CDC) du Ministèredes Affaires Etrangères et européennes ont quant àelles touché près de 50 000 personnes.Dans un deuxième temps, le SIF a démarré des acti-vités dans la province du Sindh, au Sud, l’une desplus durement touchées, avec pour objectifs d’amé-liorer les conditions d’hygiène des populations sinis-trées et restaurer les capacités de production vivrièrelocales.

La plupart de ces activités sont appelées à se pour-suivre largement sur 2011. L’ampleur des dégâts, lesdifficultés d’accès, les conditions de sécurité difficilesrendent toute intervention délicate. L’impact de la ca-tastrophe risque de se faire sentir encore longtemps,car ce ne sont pas seulement les habitations qui ontété touchées, mais aussi les routes, les infrastructures,les terres agricoles, le bétail et les stocks de nourritureet de semence.

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ALERTER SUR CERTAINES CRISESLes situations d’urgence, de crise humanitaire, oules problématiques de plus long terme commel’extrême pauvreté ou la difficulté d’accès à desbiens et services essentiels sur lesquelles le SIFintervient, trouvent le plus souvent leurs racines auniveau global. Un acteur comme le SIF, avec uneprésence directe auprès des populations du Sud etun lien vers des interlocuteurs internationauxmajeurs, capables d’influencer les politiques inter-nationales se doit de faire tout son possible pourtémoigner, alerter, mobiliser les décideurs sur sesproblématiques d’intervention.

En 2010, le SIF, a ainsi alerté sur la nécessité decontinuer à assurer l’assistance aux populationshaïtiennes déplacées victimes du séisme tant que lareconstruction n’aura pas concrètement commencé.Notre organisation a également appelé l’ensembledes acteurs à une mobilisation qui soit à la hauteurde la catastrophe lors des inondations au Pakistan.Aux cotés des autres ONG agissant à Gaza, le SIFa pris la parole pour insister sur la nécessité d’unelevée totale du blocus, en mettant en avant l’insuf-fisance des allègements annoncés pour apporterune réelle amélioration de la situation vécue par lescommunautés sur place.


KIRGHIZISTANEn juin, des affrontements ethniques entre Kirghizeset Ouzbeks ont éclaté au Kirghizistan faisant plus de170 morts, 1 600 blessés et 100 000 réfugiés enOuzbékistan, pays voisin, ainsi que 300 000 dépla-cés à l’intérieur même des territoires.

Le SIF a lancé une intervention d’urgence pour amé-liorer les conditions sanitaires et nutritionnelles de 450familles vulnérables à Osh, ville touchée par les ten-sions : distribution de kits alimentaires, de matérielpour la cuisine et pour l’hygiène en partenariat avecdes associations locales

AUTRES URGENCESTout au long de l’année 2010, le SIF s’est mobilisépour apporter des réponses ponctuelles à des ur-gences touchant des zones sensibles dans des paysoù notre organisation est présente directement ou àtravers ses partenaires.

Cela a été le cas au Sénégal où 10 000 personnesont bénéficié d’une aide sous forme de biens alimen-taires et non alimentaires pour pallier les consé-quences d’un incendie ayant ravagé un villageimportant situé dans une zone enclavée et fragile.

Ou encore au Bangladesh, touché par une vague defroid sans précédent, où vêtements chauds et couver-tures ont pu être fournies à des communautés vulné-rables à travers notre partenaire Manab UnnayanKendra (MUK) dans la province de Meherpur.

Le SIF s’est également mobilisé aux Philippines en par-tenariat avec Handicap International (HI) pour porterassistance aux victimes du cyclone Megi et à Mada-gascar, dans l’extrême Sud, confronté à des situationsde grande pénurie alimentaire suite à la sécheresse,par une veille active et des distributions ponctuellesde vivres lorsque cela s’est révélé indispensable.

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PLAIDOYERDéfendre le respect des principeshumanitaires par l’Union Européenne

Le SIF, acteur humanitaire présent sur de nom-breux terrains de crises et de conflits est confrontéà chaque instant aux conséquences que le nonrespect des principes humanitaires peut entrainerpour les populations sinistrées et pour les travail-leurs humanitaires. L’impératif humanitairecommande d’apporter une assistance de façonimpartiale et neutre en fonction des besoins.Pourtant, il arrive trop souvent que l’aide soitoctroyée en fonction d’objectifs géopolitiques oumilitaires.

L’Union Européenne a adopté un texte posant uncertain nombre de principes concernant son ac-tion humanitaire et celle de ses états membres.Ce texte, « Consensus Européen pour l’AideHumanitaire », stipule notamment que l’aide hu-manitaire ne doit pas être un outil de gestion decrise et que les moyens militaires ne devraientêtre utilisés qu’en dernier recours pour ladélivrance de l’aide.

Le SIF s’est mobilisé aux côtés des ONG humani-taires françaises et européennes auprès desparlementaires européens et auprès du gouverne-ment français pour promouvoir ce consensuset faire en sorte qu’il soit réellement mis enapplication.


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Qu’il s’agisse de rendre accessible l’eau potable lorsde crises humanitaires, de construire des douches,des latrines ou des systèmes de drainage dans descamps de réfugiés, de forer des puits dans des zonesoù les populations n’ont pas accès à cet élément es-sentiel, de lutter contre les maladies liées à l’eau, depermettre l’irrigation de certaines cultures, les actionsmenées par le Secours Islamique France en 2010,au Tchad, en Haïti, au Sénégal ou encore à Mada-gascar, illustrent les différentes facettes de notre expé-rience dans le domaine de l’eau et l’assainissement.

En 2010, d’après l’UNICEF, 884 millions de per-sonnes n’ont pas eu accès à l’eau potable et salu-bre et plus de 2,6 milliards n’ont pas eu accès à desservices d’assainissement. Aujourd’hui encore, 1,5million d’enfants âgés de moins de 5 ans meurentchaque année de maladies liées à l’eau.

HYDRAULIQUE VILLAGEOISE AU TCHADAccéder à l’eau potable pour de meilleuresconditions de vieUne eau de bonne qualité en quantité suffisante estindispensable à la vie. Pourtant, au Tchad, de nom-breuses communautés sont encore privées d’un accèsà un système amélioré d’approvisionnement en eau.

L’accès à l’eau potable et aux infrastructures d’assai-nissement de base reste une véritable problématique.En effet, 80% de la population vit en zone rurale etdépend de l’agriculture et de l’élevage pour sa sur-vie. Or, seuls 30% des habitants en zone rurale ontaccès à l’eau et 1% à l’assainissement de base, c’est-à-dire à des latrines et des systèmes d’évacuation deseaux usées.

Le manque d’accès à l’eau potable et le sous-déve-loppement des structures d’assainissement expliquentl’importance des maladies d’origine hydrique, tellesque le choléra, la fièvre typhoïde, l’hépatite A, les

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EAU ET ASSAINISSEMENT

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amibiases et bien d’autres maladies parasitaires,bactériennes et virales, principales causes de décèschez les enfants.

Afin d’apporter une réponse adaptée à cette situa-tion, le Secours Islamique France, en partenariat avecl’UNICEF, a mis en place, depuis 2008, un projet in-titulé « Hydraulique villageoise », ayant pour objectifl’amélioration de l’accès à l’eau potable et à l’assai-nissement pour les populations sédentaires et semi no-mades de la région centre du Tchad, par le foragede puits.

En 2010, plus de 140 puits équipés de pompes àmotricité humaine ont été forés et 7 puits mécanisésmunis de pompes électriques alimentées par despanneaux à énergie solaire et des châteaux d’eauont été mis en place. Ces actions ont été réaliséesdans des régions situées au nord de la capitale,N’Djamena et en périphérie de celle-ci et ont purépondre aux besoins de plus de 85 000 personnes.

Ce projet a vu le jour grâce à une synergie etune complémentarité entre les différents acteurs telsque les autorités locales et nationales du Tchad etl’UNICEF, ce, en veillant à favoriser la participationdes communautés locales. Ainsi, des comités de ges-tion des points d’eau ont été mis en place pour res-ponsabiliser les populations et les former aux bonnespratiques d’hygiène.

Ce projet a permis d’améliorer les conditions de viedes communautés en favorisant leurs accès à l’eau età l’hygiène, d’accroître la scolarisation des petitesfilles, de renforcer le statut économique des femmes,de lutter contre l’exode rural et de développer des ac-tivités agricoles.

Témoignage de Modou DIAW, Chef de mission du SIFau Tchad « Aujourd’hui, le Tchad reste un pays où l’accès à l’eau po-table ne concerne que 40% de la population. Cela signifieque, dans certaines localités, les femmes et les enfants par-courent des kilomètres pour trouver une eau qui, la plupartdu temps, est impropre à la consommation humaine.

En plus des 283 forages équipés de pompes à motricitéhumaine réalisés depuis 2008, le Secours IslamiqueFrance vient d’innover avec la réalisation de 7 châteaux

d’eau munis de panneaux solaires dans les quartiers deN’Djamena en partenariat avec l’UNICEF. Ces réalisa-tions constituent une grande satisfaction pour la popula-tion puisque fonctionnant sur un système d’indépendanceénergétique. Ces réalisations constituent une solutionadaptée aux conditions et modes de vie au Tchad etcontribuent aux progrès vers la réalisation des Objectifsdu Millénaire pour le Développement (OMD) en termesd’accès à l’eau potable. »

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Approche environnementale au TchadLes projets d’hydraulique villageoise et péri-urbainedu Secours Islamique France au Tchad intègrent uneapproche environnementale. Tout d’abord le modede forage manuel et la mise en place, de pompes àmotricité humaine sont bénéfiques aussi bien pourl’homme que pour la nature. Ainsi sur plusieurs sitesdans les régions de Hadjer Lamis, Chari Baguirme,Mayo Kebi mais aussi dans des zones périurbainesde N’Djamena, nous avons pu constater le dévelop-pement de micro jardinage et d’activités de reboi-sement tout autour des forages.

De plus, dans la région du Lac, pour chaque pointd’eau mis en place, le SIF a mis à disposition desbénéficiaires, formés aux techniques de gestion desressources naturelles, 25 plantes réparties autourdes puits. Enfin, la mise en place de puits mécanisésmunis de pompes électriques alimentées par despanneaux à énergie solaire et de châteaux d’eau,s’inscrit pleinement dans la dynamique de promo-tion des énergies renouvelables.

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EAU ET ASSAINISSEMENT D’URGENCE EN HAÏTIDévelopper une réponse adéquate sur les sites depersonnes déplacéesSuite au terrible séisme qui a dévasté Haïti, leSecours Islamique France a agit très rapidement surdifférents fronts et notamment sur celui de l’Eau etl’Assainissement. Les besoins dans ce domaine sonttout aussi prégnants aujourd’hui qu’ils l’étaient dansles premiers mois après le séisme.

Ainsi, il a fallu assurer la distribution d’une eau sûreet potable, de bonnes conditions d’assainissement etune sensibilisation à l’hygiène, tout en veillant à ceque les victimes puissent continuer à vivre dans desconditions sanitaires adéquates.

Tout au long de l’année 2010 et surtout au momentde l’épidémie de choléra dans les 18 camps, situésà Carrefour, Port-au-Prince, Pétionville, Delmas etGressier, dans lesquels le SIF apporte aide et soutien,nous avons distribué une eau potable et de bonnequalité, tout en veillant à former des comités locauxpour la gestion de cette eau4. Ainsi, en partenariatavec la Fondation de France, 150 000 litres d’eauont été distribués quotidiennement pendant plusieursmois à 46 750 bénéficiaires et 54 980 autres per-sonnes ont eu accès à des jerricans d’eau.

De plus, avec l’UNICEF, 26 600 personnes ont pubénéficier de 25 réservoirs d’eau. En parallèle, nousavons construit des latrines, des points d’eau de la-vage de mains, externes à celles-ci, et des douchescollectives5. Au total 103 latrines, 54 points de la-vage de mains et 54 douches ont été installés. Cesréalisations ont été accompagnées de formations àl’hygiène afin de transmettre des messages de sensi-bilisation auprès des victimes présentes dans lescamps, des comités, des ONG locales et des res-ponsables.

Enfin, dans le cadre du projet d’appui aux 25 orphe-linats des communes de Tabarre, Croix de Bouquetet Port-au-Prince6, le SIF a mis en place des équipe-ments pour l’accès à l’eau avec des comités de ges-tion, installé de nouveaux dortoirs et réhabilité lesstructures sanitaires. A ce jour, sur l’ensemble des sitesconcernés, les enfants bénéficiaires se sont vus remet-tre 1 418 kits scolaires. En tout, 25 châteaux d’eauont été installés dans 17 orphelinats.

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4 - Projet réalisé en partenariat avec le Ministère des Affaires Etrangères et européennes, le Service Aérien Humanitaire des Nations Unies (UNHAS), la Fondation de France (FDF), Child Voice Foundation, le Fonds des Nations Unies pour l’Enfance (UNICEF) et la Direction Nationale de l’Eau Potable et de l’Assainissement (DINEPA) ainsi que les organisations opérant au niveau des collectivités.

5 - Projet en partenariat avec l’Organisation Internationale pour les Migrations (OIM) et l’UNICEF6 - Projet en partenariat avec le Centre de Crise (CDC) du Ministère des affaires Etrangères et europénnes (MAEE).

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Selon le Programme Alimentaire Mondial, prèsd’1 milliard de personnes souffrent aujourd’hui de lafaim dans le monde. Une personne sur six n’a passuffisamment de nourriture pour mener une vie dé-cente et toutes les 6 secondes, un enfant meurt defaim ou de maladies causées par la faim. Chaqueannée, la faim tue plus que le SIDA, le paludisme etla tuberculose réunis.

Celle-ci porte atteinte à la dignité humaine et consti-tue une violation aux droits fondamentaux del’Homme. La lutte contre la faim et la sous-alimentationest un objectif prioritaire pour le Secours IslamiqueFrance qui œuvre en faveur de la sécurité alimentaireà travers de nombreux programmes, allant de distri-butions ponctuelles lors de périodes clés pour des po-pulations vulnérables, à des activités de relanceagricole visant une sécurité alimentaire sur le longterme.

PROGRAMMES SAISONNIERSPour lutter contre la sous-alimentation chronique despopulations défavorisées, le Secours IslamiqueFrance développe des programmes saisonniers visantà apporter les nutriments indispensables à des popu-lations vulnérables, à travers la distribution de colisalimentaires ou de repas chauds. Le mois de Rama-dan et la fête de l’Aïd Al Adha sont des occasionsprivilégiées pour la mise en œuvre de ces activitéscar elles sont traditionnellement synonymes de mo-ments de partage avec les plus démunis.

Ramadan : Quand tradition rime avec solidaritéDans le cadre de sa campagne annuelle de luttecontre la pauvreté, le Secours Islamique distribuechaque année des colis alimentaires dans divers paysdu monde. Ces colis visent à fournir aux personnesen difficulté des denrées de base : farine de blé, riz,huile, lait, dattes, thé, café, sucre, pâtes, boîtes deconserves... La quantité de chaque aliment est calcu-lée en fonction des standards internationaux de nutri-

tion (teneur en énergie, protéines et lipides par per-sonnes et par jour) et les aliments sont choisis selonles habitudes alimentaires du pays. Les colis sontconçus pour alimenter des familles de 5 personnesen moyenne pendant une vingtaine de jours, sans ap-port complémentaire.

En 2010, dans les 11 pays concernés par le pro-gramme de distribution de colis alimentaires du Se-cours Islamique France, la solidarité des donateurs etdes bénévoles du SIF a bénéficié à près de 67 000personnes, créant ainsi un lien de proximité.

Qu’il s’agisse du Pakistan, lourdement éprouvé parles inondations, de la Syrie, de l’Irak ou des Territoirespalestiniens fragilisés par la situation politique, duTchad, du Sénégal, de la Mauritanie, de Madagas-car, de l’Inde ou du Bangladesh qui comptent parmiles pays les plus pauvres au monde, nos équipes deterrain ont pu apporter une aide alimentaire consé-quente aux personnes vulnérables.

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Aïd Al Adha : Moment de partageChaque année, à l’occasion de l’Aïd Al Adha(parfois appelée Qurbani, Tabaski ou fête du mou-ton), le Secours Islamique France propose à ses do-nateurs d’offrir l’équivalent d’un mouton auxpopulations qui n’ont pas souvent l’occasion de seprocurer de la viande.

Ainsi, des colis de viande7, source de protéines, sontdistribués dans une quinzaine de pays. En 2010, plus de 324 074 personnes ont ainsi pubénéficier, selon les besoins et les possibilités dedistribution du terrain, de sacs de viande fraîche oucongelée ou encore de repas chauds.

Aqiqa : Des repas pour les personnes en difficulté alimentaireSelon la tradition musulmane, la naissance d’unnouveau-né est l’occasion d’offrir de la viande8 à sonentourage et aux personnes vulnérables. Afin deconjuguer tradition et action humanitaire, le SecoursIslamique France a mis en place le projet Aqiqas, aubénéfice de personnes en situation de faim ou demalnutrition.

Ainsi, en 2010, 1 461 enfants ont pu savourer unrepas complet au Sénégal. En Mauritanie, 625 colisde viande accompagnés de sacs de riz ont été offertsà des familles démunies, soit environ 3 000 bénéfi-ciaires. Au Bangladesh, ce sont 4 690 personnes quiont pu recevoir des colis alimentaires composés deviande et autres denrées alimentaires de première né-cessité. 191 Aqiqas similaires ont également été ef-fectuées au Pakistan, au Mali et au Tchad, faisantplus de 4 200 bénéficiaires.

Tous ces projets saisonniers sont menés avec noséquipes dans nos différentes missions SIF mais aussiavec nos partenaires comme Manab Unnayan Kendraau Bangladesh ; Fedina en Inde ; Al Maab en Irak ;El Karamat en Mauritanie ; Gakasinay au Niger ;Mehr Shavkat au Kirghizistan ; Peace and DevelopmentFoundation et Aghaz au Pakistan et Al birri à Djibouti.

7 - La fête de l’Aïd al Adha est l’occasion annuelle pour célébrer la tradition du sacrifice d’Abraham et inviter à la fête les pauvres et les orphelins. La distribution de viande aux personnes nécessiteuses s’inscrit dans cette tradition.8 - Cette viande provient d’animaux sacrifiés pour l'occasion de l'événement. Le terme « sacrifice » fait référence à la façon de tuer la bête au nom de Dieu, à des fins alimentaires

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PROJETS DE RELANCE AGRICOLELa mise en place de projets durables visant à favori-ser l’autosuffisance alimentaire est une des compo-santes essentielles de la lutte contre la faim et lamalnutrition dans le monde. Cela implique l’anticipa-tion des besoins des populations et l’encouragementde la culture vivrière et de l’élevage.

Soutien alimentaire et relance agricole à Madagascaret en MauritanieBien qu’éloignées géographiquement, la Mauritanieet Madagascar souffrent du même fléau. En effet, lessécheresses successives y ont fortement impacté laproduction de denrées de base et l’insécurité alimen-taire touche une grande partie de la population ru-rale. Dans le cadre de son programme global d’Aideet de sécurité alimentaire, le Secours IslamiqueFrance a mis en place un projet de soutien agricolevisant à garantir un minimum d’autonomie alimentaireaux populations les plus vulnérables. Le projet com-prend deux grandes phases : une distribution alimen-taire d’urgence, qui a pour but de faire face à lapénurie et combler les besoins alimentaires des popu-lations cibles pendant les périodes difficiles, et un sou-tien à la production agricole, qui a pour but d’assurerdurablement la sécurité alimentaire dans les régions ci-bles. Ce volet, en coopération avec les communautéslocales, consiste en la distribution de semences et d’ou-tils et comprend en outre un encadrement concernantles techniques agricoles, la gestion de banques de cé-réales et de semences et la recherche de filières decommercialisation. En plus d’assurer leurs besoins ali-mentaires, les populations bénéficiaires du projet ontpu améliorer leurs revenus et couvrir d’autres besoinsessentiels tels que la santé, l’éducation, etc.

En 2010, en Mauritanie, 784 familles vulnérablesont ainsi pu recevoir des colis alimentaires et 2 500familles ont pu développer des cultures maraîchèreset assurer leur autosuffisance alimentaire. Grâce à ceprojet, les familles ont pu apprendre à gérer de façonconcertée leurs ressources communes, en prenant encompte l’équité entre les hommes et les femmes, touten pratiquant une agriculture raisonnée et respec-tueuse de l’environnement.

A Madagascar, ce projet a permis la distribution de457 tonnes d’aide alimentaire à des familles avecenfants sous-alimentés. En outre, dans le cadre del’autosuffisance alimentaire, 89,74 tonnes de se-mences (maïs, pois) ont été distribuées, 30 implu-viums (bassins de récupération d’eau de pluie) ont étéréhabilités au bénéfice de 46 397 personnes et30 comités de gestion ont été mis en place pourgérer la distribution aux bénéficiaires ciblés et l’entre-tien des impluviums.

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Combattre l’insécurité alimentaire au TchadAu Sahel, l’année 2010, a été marquée par uneforte sécheresse due à des retards de pluies quiont engendré des récoltes pratiquement nulles etdes zones de culture réduites. Les communautésvivant dans ces zones souffrent de malnutrition etd’insécurité alimentaire. L’action du Secours Isla-mique France se concentre sur une région sahé-lienne du Tchad, le Kanem et vise à préserver lesmoyens d’existence. Ainsi, en partenariat avecl’Organisation des Nations Unies pour l’Alimen-tation et l’agriculture (FAO), le SIF a mis en placeun projet d’appui au maraîchage destiné à 30 vil-lages. Prévu pour une période de 6 mois et dé-buté en novembre 2010, ce projet permet à prèsde 800 personnes de bénéficier de semences etde matériel de plantation ; de formations sur lestechniques de production agricole et de parcellesà exploiter.

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Soutien économique et aide aux agriculteurs palestiniensLes conditions de vie à Gaza sont extrêmementpréoccupantes tant au niveau économique et socialqu’au niveau humanitaire en raison du blocus. Le sec-teur agricole, gravement touché par la crise, ne per-met pas d’assurer l’autosuffisance alimentaire :surfaces agricoles rasées, arbres déracinés, serres dé-truites, circuits d’irrigation endommagés…

En dehors de l’urgence, des projets sont mis en placeafin de soulager durablement la population. Parmieux, le projet de relance agricole qui a permis, en2010, de subvenir aux besoins alimentaires de 260 000 personnes, par la réhabilitation de zonesagricoles dévastées, principalement au nord et à l’estde la Bande de Gaza. Ce sont par ailleurs 805 agri-culteurs et mères de familles vulnérables qui ont puretrouver un emploi grâce à la stérilisation du sol sur30 hectares, la remise en état de circuits d’alimen-tation en eau, la culture de légumes, la plantationd’arbres et la réhabilitation de serres sur 27,5 hec-tares, la création de jardins potagers de 300 m2 pour75 foyers et la mise en place d’élevages de lapinsou de volailles pour 150 familles. Le projet a égale-ment intégré la formation des bénéficiaires et le dé-veloppement des techniques agricoles respectueusesde l’environnement.

Favoriser l’élevage de chèvres au SénégalFaire face à la sous-alimentation passe par l’amélio-ration de l’apport énergétique indispensable aux per-sonnes à risque, notamment les enfants en bas âge.Dans cette optique, le SIF a décidé de donner accèsà l’élevage aux familles démunies et leur permettreainsi d’augmenter l’apport protéique de leur repasquotidien. Le but est également d’améliorer les condi-tions de vie des familles vulnérables par l’utilisation etla commercialisation des produits issus de l’élevage.

En 2010, a abouti la phase de sélection des villagespour ce projet dans les régions de Louga, Kaolack etTambacounda. La particularité de ce programme estqu’il permet, grâce au principe du renouvellement dudon, d’élargir l’impact du projet à d’autres familles.En effet, chaque bénéficiaire s’engage à donner lespremiers chevreaux issus de leur élevage à d’autresgroupes de familles vulnérables, créant ainsi unechaîne de solidarité.

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Mobilisation des media et des décideurssur la situation alimentaire au SahelEn juillet, le SIF a lancé un appel aux côtés deplusieurs autres organisations humanitaires, pouralerter sur la gravité de l’insécurité alimentairedans la zone sahélienne située en Afrique del’Ouest et Centrale. La sécheresse, les mauvaisesrécoltes, les invasions d’insectes et des niveaux depauvreté extrême ont provoqué de graves déficitsalimentaires, avec toutes les conséquences en par-ticulier pour les enfants de moins de 5 ans. Prèsde deux millions de personnes au Tchad ont étéconcernés par ce manque de nourriture, avec destaux de malnutrition atteignant les 27%. Pourfaire pression sur les principaux donateurs del’aide et les convaincre de débloquer les moyensnécessaires, le SIF a pris part à une action demobilisation des média et a sollicité un rendez-vous auprès du Ministre Français des AffairesEtrangères et Européennes.

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L’enfance est un des 3 axes d’action pioritaire duSecours Islamique France. Les activités menées sur cevolet concernent la lutte contre la malnutrition, l’accèsaux soins, le soutien psychologique ou l’éducation.En temps de guerre, pendant les catastrophes natu-relles, ou tout simplement dans les situations de grandepauvreté, les enfants sont toujours parmi les plus vul-nérables et une attention particulière doit leur être por-tée. Cette priorité stratégique accordée à l’enfances’accompagne d’une réflexion sur les modalités demise en oeuvre du parrainage, afin notamment demieux définir la notion de vulnérabilité. Il s’agit égale-ment de renforcer la complémentarité et la cohérenceentre les activités de parrainage et les projets axés surl’enfance dans les différentes missions terrain du SIF.

LUDOTHEQUES A GAZAUn projet durable pour les générations futuresSelon l’UNICEF, fin 2009, 280 écoles détruites ouendommagées durant des opérations militairesn’avaient toujours pas pu être reconstruites. Le blocusempêche en effet l’approvisionnement de Gaza enciment et autres matériaux indispensables aux activi-tés de reconstruction. En plus de l’impossibilité de re-construire, ce blocus à d’autres conséquences, parexemple sur le quotidien des élèves dans les écoles :les enfants font face à une pénurie de matériel sco-laire de base. La majorité des écoles à Gaza sontsurchargées et fonctionnent par roulement. Une partiedes élèves suit ainsi les cours le matin, une autre par-tie l’après-midi. Des leçons sont donc forcément pluscourtes avec des conséquences négatives inévitablessur la qualité de l’éducation.

A Gaza, quelques 60 000 enfants âgés de 3 à5 ans sont scolarisés dans 500 maternelles. Cesdernières manquent, pour la quasi-totalité, d’équipe-ments, de fournitures, d’espaces de jeux et de livres.Les bombardements de bâtiments publics et scolairesde la bande de Gaza ont fait perdre aux enfants lessentiments de sécurité et de divertissement qui

devraient être associés à l’école. Les enfants sont lespremiers aussi à pâtir de l’impact psychologique etdes séquelles de la guerre. Or le jeu est indispensable à l’apprentissage et audéveloppement de l’enfant. C’est par le jeu que l’en-fant découvre et communique avec son entourage.Pour pallier ce manque, le Secours Islamique France,a équipé 50 maternelles de la bande de Gaza enmobilier, équipement informatique, matériel éducatif,jouets et fournitures scolaires. Près de 8 500 enfantsont bénéficié de ce projet en 2010. L’objectif premierétait d’améliorer les conditions d’apprentissage et dedéveloppement personnel des enfants via l’aménage-ment d’espaces pédagogiques et ludiques.

En complément de ce projet, le SIF, depuis 2008, amis en place des actions pour lutter contre la malnu-trition infantile. Celles-ci ont pour but d’améliorer lanutrition des enfants de 3 à 6 ans en couvrant leursbesoins nutritionnels quotidiens. Ainsi, il leur est offertchaque jour scolaire, du lait et des biscuits enrichisen nutriments essentiels. Le lait et les biscuits sont éla-

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ENFANCE

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borés sur les conseils de médecins nutritionnistes etcontiennent les protéines, vitamines, matières grasseset nutriments essentiels à la croissance.

Témoignage de Adel KADOUM, Responsable desprogrammes du SIF à Gaza – Territoires Palestiniens« L’idée d’équiper des maternelles, nous est venue justeaprès l’opération Plomb Durci. Lors de nos visites de ter-rain au mois de février 2009, nous avons pu constaterl’état déplorable dans lequel les maternelles se trouvaientet à quel point elles manquaient du minimum requis pourremplir leur mission première : l’éveil des enfants. Les 50maternelles visées par le projet ont pu constituer de vraisespaces pédagogiques et ludiques, ce qui s’est visible-ment ressenti sur le moral des enfants. On les sent mieuxdisposés à apprendre et à s’amuser. De plus, les carta-bles et les fournitures scolaires qu’ont reçus ces enfantsont été une vraie bouffée d’oxygène pour leurs parentssur le plan financier. J’ajouterai également que ce projeta eu un impact positif sur l’économie locale car pour équi-per ces ludothèques, nous avons privilégié l’acquisitionde produits fabriqués à Gaza, ce qui a permis de contri-buer à stimuler l’économie locale. »

PROGRAMME DE PARRAINAGE DES ORPHELINSL’accès à un avenir meilleurSelon l’UNICEF, toutes les 3 secondes, un enfant demoins de cinq ans meurt, essentiellement pour descauses évitables. Dans les pays en développement,on estime qu’un tiers des enfants de moins de cinqans, soit 195 millions d’enfants, souffrent de rachi-tisme, tandis que 129 millions ont un poids insuffi-sant. On compte également par centaines de millionsles enfants n’ayant pas accès à l’eau potable, auxsoins médicaux de base et à l’éducation. Ces cas in-terviennent majoritairement dans les pays en dévelop-pement où la pauvreté fait des ravages. Les orphelins,qui, en plus d’une perte affective, sont souvent privésde protection et de soutien, sont la plupart du tempsencore plus vulnérables et font parfois face à desconditions de vie très difficiles.

Pour subvenir à leurs besoins essentiels et leur donnerla chance d’accéder à un avenir meilleur, le SecoursIslamique France parraine depuis 1992 des milliersd’orphelins dans divers pays du monde généralementvia le réseau Islamic Relief Worldwide : Albanie, Ban-gladesh, Bosnie, Éthiopie, Inde, Irak, Kenya, Niger,Pakistan, Sénégal, Soudan, Territoires palestiniens,Yémen, etc. Il s’agit dans la plupart du temps d’or-phelins de père et/ou de mère pris en charge pardes tuteurs (mère, grand-mère, oncle, tante…) qui onteux-mêmes souvent du mal à joindre les deux bouts.

Le principe est simple : ici, en France, un parrain ouune marraine s’engage à prendre en charge financiè-rement un enfant dans le besoin en reversant mensuel-lement un montant défini selon les besoins du terrain(entre 35 et 52 euros selon les pays). Cette contributionpermet très concrètement aux orphelins parrainésd’avoir accès à une alimentation saine, de bénéficierde soins médicaux adaptés et de poursuivre leur sco-larité, étape nécessaire pour se construire un avenirmeilleur et accéder à l’autonomie.

9 - Selon les accords d'Oslo de 1994, la Cisjordanie est divisée en 3 zones : A, B et C.

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Cisjordanie : priorité à l’enfancePrésent depuis plusieurs années en Cisjordanie, leSIF, souhaite, aujourd’hui et après la réalisationd’une évaluation approfondie, s’orienter sur laquestion de l’Enfance. Ainsi, en 2010, un diagnosticprécis sur cette thématique a été établi afin de défi-nir des perspectives concrètes d’intervention. Dansun premier temps, pour répondre aux situationsd’urgence ou de grande vulnérabilité, constatéesdans une des 3 zones de la Cisjordanie, la Zone C9,le SIF mettra en place des distributions de matérielou d’équipements dans des structures scolaires des-tinées aux enfants de populations bédouines. Dansle souci de mettre en place des projets durables,nous allons également soutenir, en partenariat avecle Ministère des Affaires Sociales et le Ministère del’Education, un certain nombre de centres pour en-fants (réhabilitation, formation pour les travailleurssociaux, fourniture de jouets et de livres, appui à laconstruction d’un centre d’accueil pour les enfantsvictimes de violence, etc.) et mener des campagnesde prévention à destination d’enfants en situationde handicap ou ayant des besoins éducatifs spéci-fiques (enfants sourds-muets, enfants autistes…).

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Ce programme qui permet d’améliorer les conditionsde vie des enfants s’insère dans la construction desbases durables d’un développement plus globalfondé sur la participation des familles.

En 2010, 6 900 orphelins ont pu bénéficier de ceprogramme.

Témoignage de Mbaya SECK, mère de MoussaDIAGNE – Sénégal« J’ai trop tôt perdu mon mari. Je n’ai que 29 ans, je suissans travail et j’ai 5 enfants à charge. C’est difficile de faireface à ces difficultés. Depuis le décès de mon mari, je visavec mon père. Il est cordonnier. C’est lui qui tant bien quemal, prend la famille en charge. De temps en temps, jetrouve quelques activités qui me rapportent un peu d’ar-gent mais la vie est difficile.

Depuis que mon fils a été parrainé, il y a une grande amé-lioration. Mes enfants peuvent maintenant prendre le petitdéjeuner le matin et Moussa, mon fils aîné, va à l’écolecar j’ai à présent les moyens de l’inscrire. Les maigres re-venus de mon père viennent en complément. Moussa estbien à l’école. Il aime étudier et a un bon niveau. Il esttoujours encouragé par ses professeurs. »

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Algérie : participer au renforcementdu système médico-psychologiqueDepuis 2010, en Algérie, le SIF a débuté le pro-jet du Centre « Anis », Centre Médico Psycho-logique (CMP) situé à Bourmerdes.Concrètement, ce projet consiste en la construc-tion et la mise en place d’un CMP pour amé-liorer les conditions de prise en chargemédico-psychologique des enfants ou adoles-cents (de 2 mois et demi et jusqu’à 16 ans) pré-sentant des déficiences intellectuelles.

Plus spécifiquement, l’objectif du centre est degarantir la santé et la sécurité des enfants, defavoriser leur bien être et leur autonomie,d’améliorer leur orientation et d’accompagnerleurs insertions scolaire, sociale et profession-nelle. Elaboré avec les Scouts Musulmans d’Al-gérie (SMA), plusieurs associations locales deBoumerdes ainsi que différents ministères etmairies, ce projet permet également de main-tenir une cohésion sur le territoire en favorisantla complémentarité de deux services déjà exis-tants ainsi que la mise en réseau. A l’heure ac-tuelle, le Centre est en phase de construction.


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RESTAURANT SOLIDAIRELe temps du Ramadan se veut convivial et générateurde lien social principalement par le rassemblementautour du repas de l’Iftar (rupture du jeûne).

Ainsi, en 2010, tout au long de ce mois sacré, le SIFa mis en place un Restaurant Solidaire à Saint-Denis.L’objectif était de rassembler des personnes défavori-sées ou souffrant d’isolement, en situation d’exclusion,jeûneurs et non jeûneurs, sous un chapiteau pourpartager ce moment particulier. Ainsi c’est près de200 personnes chaque soir qui ont pu bénéficier decette action.

Le Secours Islamique France contribue par cette ac-tion à promouvoir la cohésion sociale en invitant toutepersonne, sans distinction d’origine ou de religion àpartager un moment chaleureux durant le mois deRamadan.

MARAUDES SOCIALESLes maraudes sociales du SIF ont démarré en novem-bre 2009, lors du Plan hivernal Grand Froid. Depuismaintenant plus d’un an les maraudeurs du SIF(bénévoles formés) vont à la rencontre des personnesen situation de grande exclusion et vivant dans la rue,et ce tout au long de l’année. Ces maraudes s’effec-tuent sur un secteur d’intervention en Seine-Saint-Denisqui comprend : Saint-Ouen, Saint-Denis, Ile Saint-Denis, Epinay s/Seine, Pierrefitte, Villetaneuse, LaCourneuve ainsi que la ville de Stains.

L’objectif des maraudes consiste à maintenir, voirerecréer, du lien social et rompre l’isolement parl’établissement d’une relation de confiance réci-proque. Plus particulièrement durant la périodehivernale, il s’agit d’aider les personnes sans abrisà se protéger du froid par la distribution de kits depremiers secours (grand froid, hygiène, alimen-taire) et de vêtements à titre occasionnel. Une cin-quantaine de bénévoles motivés et disponibles,

formés ou sensibilisés, continuent de s’engager ainsiauprès des plus vulnérables tout au long de l’annéeà raison de trois soirées par semaine. En 2010, 115personnes sans abri ont pu échanger avec leséquipes de maraudeurs et bénéficier des actions duSIF. Ainsi, sur l’année, plus de 800 kits alimentairesont été distribués ainsi que 353 kits hygiène, 340kits Grand froid et 194 duvets/couvertures.

La première problématique rencontrée dans la rue de-meure celle de la santé : 68% des personnes concer-nées souffrent de problèmes de santé physiques,psychologiques et psychiatriques pouvant se cumuleravec des comportements d’addiction à l’alcool ouautres toxicomanies. Dans un deuxième temps, lesruptures affectives, familiales, conjugales constituentun autre axe de vulnérabilité suivies par les problé-matiques administratives.

L’année 2010 a permis de renforcer un partenariatdéjà efficace avec les différents acteurs de l’urgencesociale sur la Seine Saint-Denis que sont la Direction

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MISSIONS FRANCE 2010LUTTE CONTRE L’EXCLUSION

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Régionale et Interdépartementale de l’Hébergementet du Logement du 93, le 115 et le Samu Social. Pa-rallèlement, le Secours Islamique collabore avec lesstructures associatives locales. Des liens de confianceet de travail se sont développés avec La Maison dela solidarité de Saint-Denis, l’accueil de jour de Saint-Ouen– Espace Henri Grouès, tandis que d’autres setissent progressivement avec l’AFTAM, le Secours Ca-tholique, La Main Tendue et la Maison de la Santéde Saint-Denis. En outre, les maraudes sociales ontconnu une large couverture médiatique notamment,par la parution d’articles dans la presse spécialisée :Actualités Sociales, Hebdomadaires ou encore LeMonde et particulièrement Le Monde des Religions…

Par ailleurs, dans le cadre des mesures hivernales2010-2011 et lors du déclenchement du niveau 2 –« Grand Froid » ; le Secours Islamique France s’estvu confié la gestion d’un centre d’hébergement d’ur-gence de crise à Rosny sous Bois. Du 24 décembre2010 au 3 janvier 2011, le Secours IslamiqueFrance a accueilli avec ses équipes de bénévoles,une dizaine de personnes en moyenne chaque soir.Ces personnes totalement démunies ont pu bénéficierd’un accueil de nuit, d’un refuge où prendre une col-

lation le soir, d’un petit déjeuner, et d’un lieu pourdormir et se laver. Des kits alimentaires, kits d’hy-giène, kits grand froid et duvets leur ont été distribués.Régulièrement, le Secours Islamique France participeaux diverses réunions de coordination menées par ledépartement, le 115 ou le Samu Social. En effet, lesinterventions en maraudes permettent d’alimenter laréflexion de la veille sociale départementale afin detrouver des solutions pérennes en termes d’héberge-ment adapté et d’accompagnements médico-sociauxpour les personnes vivant dans la rue.

Les observations menées sur le terrain et la complexitédes situations rencontrées font apparaître un manquecriant de places, de structures adaptées ainsi qu’unediscontinuité dans la prise en charge de ces publics.

Dans le souci d’appréhender ces personnes dans uneapproche globale, le Secours Islamique, fort de sonexpérience et de l’appui de ses partenaires étudietoute forme d’accueil et d’accompagnement social,telle que la création d’une structure ouverte en continu,y compris en dehors de la période hivernale, conçueen fonction des besoins des personnes qui y ont re-cours. Le Secours Islamique France marque ainsi sonengagement dans la lutte contre l’exclusion.

RAPPORTANNUEL2010

24


EPI’SOLEn France, on constate que de plus en plus de per-sonnes, notamment des jeunes, sont sans emploi oun’ont pas accès à un emploi stable. On parle alorsde précarité, car leur situation peut changer très rapi-dement, et les faire basculer vers la pauvreté. Leursdroits fondamentaux sont loin d’être respectés au-jourd’hui. Les personnes démunies vivent dans desconditions difficiles: alimentation déséquilibrée, insa-lubrité des logements, problèmes de santé non traitéset surtout travail rare et trop souvent précaire.En décembre 2007, Epi’Sol a ouvert ses portes àSaint-Denis avec pour ambition de faire une offre ali-mentaire, la plus proche possible des circuits deconsommation traditionnels, une clé d’entrée pour lesbénéficiaires vers une réinsertion durable. Notre épi-cerie solidaire continue de promouvoir les principesde bientraitance par la discrétion des conditions d’ac-cès des usagers, par la mise à disposition de produitsdiversifiés les incitant à faire des choix et à prendredes décisions.

Durant l’année 2010, grâce au dispositif Epi’Sol, leSecours Islamique France a touché plus de 200 fa-milles. Des ateliers cuisine ayant pour objectif d’infor-mer les bénéficiaires sur l’équilibre alimentaire et defaire découvrir des techniques culinaires simples etéconomiques sont également venus compléter l’aidealimentaire et financière de l’épicerie solidaire. Ils sontun lieu privilégié de rencontre entre les bénéficiaireset les bénévoles et permettent de créer du lien social.Le partenariat avec les services sociaux de la mairiede Saint Denis ainsi que la mairie de Saint Ouens’est développé. Ces derniers orientent de plus enplus de personnes dans le besoin vers Epi’Sol. Unebonne collaboration s’est mise en place avec laCaisse d’Allocations Familiales 93 de Saint Denis etl’association Pause Café à Saint Ouen. L’équiped’Epi’Sol a développé ce partenariat local en parti-cipant à plusieurs réunions de travail. Elle participeégalement à la mise en place du réseau Pole d’Ac-cueil en Réseau (PARADS) pour l’Accès aux Droits

Sociaux) qui consiste à créer un annuaire de l’ensem-ble des partenaires présents sur la ville. A la demande des partenaires sociaux de SaintOuen, le Secours Islamique France a répondu positi-vement à l’opération « bébés affamés » durant le moisd’août. Ainsi, durant ce mois, Epi’Sol a distribué descolis alimentaires pour bébés composés de lait, decouches et de lingettes. Les bénéficiaires : desfemmes avec enfants rencontrant des difficultés d’hé-bergement et d’alimentation.

Le Secours Islamique France continue de participer àla lutte contre la précarité par la consolidationd’Epi’Sol à Saint Denis à travers son offre alimentaireet par ses projets de création d’autres épiceries soli-daires dans différents départements de l’Hexagone.

LUTTE CONTRE LA PRÉCARITÉ

© SIF/France

© SIF/France

Interventions en milieu carcéralComme chaque année, à l’occasion du Rama-dan, le Secours Islamique France intervient au-près des personnes incarcérées par la distributionde colis alimentaire en prisons. Les bénéficiairessont des personnes jeunes, hommes et femmesen maisons d’arrêt ou centre de détention qu’ilssoient jeûneurs ou non jeûneurs. En vue de contri-buer à la lutte contre leur isolement, 4000 colisalimentaires ont été distribués en 2010 dans plu-sieurs prisons d’Ile de France ainsi que dans leNord : Prisons de Fleury (91), Maison d’Arrêt deVillepinte (93), Valenciennes (59), etc. RAPPORT

ANNUEL2010

25


RAPPORTANNUEL2010

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Dispositif hébergement-logementLe dispositif hébergement –logement est opération-nel depuis le 1er juin 2009. Il comprend un ensem-ble de 5 chambres individuelles pour des personnesen difficulté d’hébergement de stabilisation. Ces per-sonnes en bénéficient pendant une durée allantjusqu’à 6 mois maximum, renouvelable une fois. Lesusagers sont reçus en entretien d’évaluation et d’ad-mission et font l’objet d’un co-suivi avec les servicesorienteurs. Il s’agit de les accompagner sur le planpersonnel et à travers les divers domaines de la

santé, de l’ouverture des droits, de la formation, del’emploi, de l’hébergement et du logement en vue dedévelopper leur autonomie et la concrétisation deleur projet socioprofessionnel. Ce dispositif est ap-pelé à se développer en augmentant l’offre d’héber-gement et de logement. L’objectif des MissionsSociales France est d’acquérir de nouvelles chambresadaptées pour femmes seules, des studios ou appar-tements où seront relogées des personnes et des fa-milles en difficultés dans le cadre de la stabilisationde leur situation et leur insertion socioprofessionnelle.


RAPPORTANNUEL2010

En 2010, le Conseil d’Administration, renouvelé d’untiers par rapport à l’année précédente, a continué sesefforts pour mieux structurer son travail et développerle rayonnement de l’organisation via ses interlocuteursinstitutionnels, ses partenaires associatifs et le dyna-misme de son réseau de bénévoles.

GOUVERNANCELes efforts entrepris au sein des instances de gouver-nance de l’association pour renforcer les capacitésdu Conseil d’Administration se sont traduits sur l’an-née 2010 et début 2011 par un important travail dela part de ses membres et des différentes commissionsmises en place pour l’accompagnement, le suivi et lecontrôle de l’action de l’association. Plusieurs évalua-tions et audits ont été menés sur le terrain, au Tchad,en Haïti, mais aussi pour notre épicerie solidaireEpi’sol. La commission éthique a validé un plan d’ac-tion, dont la première étape a concerné la réflexionstratégique sur l’identité, la mission et les valeurs en2010. Une révision des statuts et du règlement inté-rieur a été initiée, avec l’objectif de mieux les adapterà la façon dont le SIF a évolué.

Le Conseil d’Administration a validé la création d’unfonds de dotation « Dotasif » qui permettra d’optimiserla gestion des legs et des dons Waqf en la rendantplus efficace et plus transparente. L’ensemble des par-ties prenantes de l’association se sont également in-vesties, sous l’impulsion du Conseil d’Administration,dans l’élaboration d’une stratégie pour les 5 annéesà venir (2011-2015). Les membres de l’association,les équipes salariées du siège et du terrain, les béné-voles ont apporté leur contribution à cette réflexionqui se concrétisera en 2011 par l’adoption d’un planstratégique qui permettra à l’association d’accroitrela cohérence et l’impact de son action.

RELATIONS EXTÉRIEURESLe SIF a toujours attaché de l’importance à la qualitédes relations établies avec les différents acteurs agis-

sant dans l’humanitaire et la solidarité internationale :sur le terrain bien sûr mais aussi en France et auniveau européen. Dialoguer avec les principaux bail-leurs, les pouvoirs publics, les organisations intergou-vernementales, contribuer au travail collectif avec lesautres ONG, s’investir dans les réseaux sont autantd’activités qui font sens par rapport au travail sur leterrain. Le SIF a continué en 2010 sa participationactive à Coordination SUD, plate-forme française desONG de solidarité internationale, au Centre deRecherche et d’Information sur le Développement(CRID). En 2010, le SIF est devenu membre de Voice,réseau européen des ONG humanitaires, avec pourobjectif de plaider collectivement en faveur d’une ac-tion humanitaire neutre, indépendante et impartiale.

Notre organisation a participé au Forum des Pen-sières, qui a regroupé en septembre à Annecy toutesles grandes ONG humanitaires françaises pour réflé-chir ensemble aux défis qui se posent au secteur enmatière de ressources financières et de ressources hu-maines. Les enjeux de la reconstruction en Haïti etceux du plaidoyer au niveau européen ont égalementfait l’objet de débats.

Un travail de réflexion croisée a été mené avecl’Agence Française de Développement, sur nos pra-tiques respectives, axé sur la plus value et les contraintesattachées à la dimension confessionnelle et à la diver-sité culturelle des acteurs, et qui a abouti à l’organisa-tion d’un séminaire rassemblant les professionnels denos deux organisations, en novembre 2010.

Notre organisation s’est par ailleurs investie au seind’un collectif de 25 partenaires associatifs engagésà faire reconnaitre la solitude comme grande causenationale pour 2011. Cette initiative a été couronnéede succès et une délégation du SIF était présente àl’hôtel de Matignon le 22 décembre pour le lance-ment officiel de la mobilisation qui couvrira toutel’année 2011.

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GOUVERNANCE ET VIE ASSOCIATIVE

© SIF/France


MOBILISATION DES BÉNÉVOLES ET PARTENAIRESASSOCIATIFSEn 2010, comme les années précédentes, le SIF s’estbeaucoup appuyé sur le dynamisme de son réseaude bénévoles. Ils sont plus de 250 et constituent unlevier essentiel, à la fois pour mobiliser et sensibilisernos donateurs, et pour la mise en œuvre des activitésde la mission France de lutte contre la précarité etl’exclusion.

Ainsi, les maraudes sociales, l’épicerie solidaireEpi’Sol ou encore les repas solidaires servis sous cha-piteau tous les soirs pendant le mois de Ramadan neseraient pas possibles sans le travail et l’engagementdes nombreux bénévoles qui consacrent leur tempslibre, souvent en plus de leur activité professionnelle,leurs soirées, leurs week-ends à ces actions de soli-darité avec les personnes en situation de précarité.

Leur appui est souvent précieux également lors de l’or-ganisation des évènements qui permettent d’expliqueret de faire connaitre l’action du SIF auprès du publiclors des soirées de solidarité qui sont organisées en

Ile de France et en région, ou lors des évènements etsalons comme les rencontres annuelles des musulmans :le salon du Bourget, bien sur, mais aussi les Rassem-blements Annuels organisés en régions.

Le soutien de nombreux partenaires associatifs, asso-ciations cultuelles, culturelles, groupes de femmes, ac-tifs dans toute la France de la région du Nord à l’Ilede la Réunion, en passant par la Corse, et qui se mo-bilisent à nos cotés pour collecter les fonds néces-saires à la mise en œuvre de nos projets auprès desplus démunis, ne s’est pas démenti en 2010. A l’oc-casion de salons, de rencontres annuelles de musul-mans, de diners de solidarités ou d’évènementssportifs sur le thème de l’humanitaire, nos partenairestravaillent avec nos équipes qui vont à leur rencontreà l’occasion des différentes campagnes, par exempleau moment du Ramadan, de l’hiver pour la missionsociale France ou du bilan Gaza un an après.

Ils sont des relais importants pour faire connaitre les en-jeux liés aux crises humanitaires ou aux problématiquesde développement.

RAPPORTANNUEL2010

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© SIF/France - S

oirée de

s Bé

névoles


Le Secours Islamique France a connu plusieurs faits mar-quants en cette année 2010 :

• Le volume des dons reçus a diminué de1 319 002 €. Cette diminution est notammentdue à l’exceptionnelle collecte de dons accomplie en 2009 et qui avait atteint un niveau recordlors de l’urgence Gaza.

• Les missions sociales se sont fortementdéveloppées en 2010 avec +23% parrapport à 2009. Nous avons à présent8 missions de terrain distinctes, gérées encomptabilité de type succursales et intégrées à lacomptabilité du siège après validation.

• Le SIF a réalisé une dotation à son fonds dedotation « Dotasif », pour un montant de1,5 millions d’euros en 2010 et 1 million

d’euros début 2011. Ce fonds de dotation, outreles legs, est chargé de gérer les dons Waqf du SIFsous la surveillance de ce dernier tout en les faisantfructifier afin de financer les missions sociales, en respectant les choix thématiques des donateurs.

Le montant de 1,5 millions, sur approbation del’Assemblée Générale du 26/06/2010 a été puisédans les réserves ; elle a donc eu pour effet ladiminution de la réserve libre pour 487 397 € etl’intégralité de la réserve Waqf pour 1 012 603 €.

• Des placements de fonds non utilisés actuellement d’un montant de 1 million d’eurosont été réalisés cette année, afin qu’ils ne sedévalorisent pas et produisent autant que possible une rentabilité (avec capital garanti à échéancede mars 2012).

© S

IF

RAPPORT FINANCIER

RAPPORTANNUEL2010

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Contrôles externes Le Secours Islamique France fait contrôler sescomptes par un Commissaire aux comptes :Cabinet Najm, Résidence de la Pelouse – 6, allée desTrois Pins – 93 390 Clichy sous Bois.

Maître Najm a présenté son rapport lors de l’Assem-blée Générale du 26 juin 2010, dans lequel il a cer-tifié et validé nos comptes annuels 2009, sansréserve.

A leur tour, le présent rapport et les comptes annuelsclos au 31 décembre 2010 ont été approuvés parl’Assemblée Générale du 18 juin 2011, après certification par Maître Najm.

Comptes et rapport sont à disposition surnotre site www.secours-islamique.orgPar ailleurs, afin de garantir le sérieux de son travailet donner plus de transparence à sa gestion, le SIFsouhaite renforcer son processus d’audits internes etexternes des projets.

A noter que le SIF a reçu les conclusions du contrôlede la Cour des Comptes intitulé « tsunami, 4 ansaprès », pour lequel l’utilisation des fonds spécifiquesa été déclarée « [conforme] aux objectifs poursuivispar l’appel à la générosité publique ».


RAPPORTANNUEL2010

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CHANGEMENTS DE MÉTHODES D’ÉVALUATIONET DE PRESENTATION

Les comptes annuels du Secours Islamique France sontétablis suivant les principes et méthodes comptablesconformes aux conventions générales comptables. Ilssont présentés selon une répartition des charges et pro-duits similaire d’année en année, pour permettre unecomparaison.

Cette comparaison est également facilitée dans le pré-sent rapport annuel car il reprend les rubriques inhé-rentes à un rapport de gestion dans un ordre équivalentà celui du rapport 2009.

Pour les comptes 2010, le SIF n’a pas effectué de chan-gement, contrairement à 2009 où le nouveau Compted’Emploi des Ressources (CER) avait constitué un chan-gement de méthode important, le nouvel arrêté minis-tériel visant à plus de transparence quant à l’utilisationdes fonds issus de la générosité du public.


RAPPORTANNUEL2010

ACTIF NET 2010

Au 31 décembre 2010, le Secours Islamique Franceprésente un total de bilan supérieur à fin 2009, cequi renforce la situation financière de l’association.

L’ACTIF IMMOBILISÉIl rassemble l’ensemble des biens ou titres ayant vo-cation à rester durablement dans notre patrimoine etqui donnent à l’association une assise solide pourqu’elle soit en mesure de réaliser dans de bonnesconditions ses missions humanitaires et sociales.Le SIF a effectué des placements de fonds qu’il n’uti-lise pas actuellement, afin qu’ils ne se dévalorisentpas et produisent autant que possible une rentabilité,en particulier dans le cadre de l’activité Waqf.

L’ACTIF CIRCULANTIl est composé d’éléments – essentiellement la tréso-rerie provenant de nos fonds dédiés en attente d’uti-lisation – dont l’inscription dans notre patrimoine estsusceptible d’une présence plus éphémère.

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Note sur les filiales et participations :Le portefeuille du SIF se compose toujours de100% des titres de la SCI SIF Massy, avec le pas-sage à un contrat de location classique au SIFpour le 10 rue Galvani à Massy (91), afin quela SCI ne se dévalorise pas.

Le Conseil d’Administration du SIF est parailleurs l’organe de contrôle du fonds de dota-tion du Secours Islamique « Dotasif » créé mi2010 (parution au J.O. du 24/07/2010) qui bé-néficie d’une partie des biens du SIF tels que lesfonds WAQF. Bien que le fonds soit une entitéjuridique à part, le SIF - en tant que fondateur -en assurera le fonctionnement.

En conséquence le Secours Islamique a pris ladécision de présenter début 2012 des comptescombinés relatifs à l’année 2011 avec laSCI SIFMASSY et le fonds de dotation DOTASIF.

4 % Immobilisations corporelles

10 % Immobilisations financières

86 % Actif circulant

LE BILAN SIF AU 31 DÉCEMBRE 2010

© SIF/France


PASSIF NET 2010

LES FONDS PROPRES DU PASSIFLeur poids sur le total du passif a tendance à baissercar les fonds dédiés sont plus lourds, mais leur valeurreste néanmoins considérable (5 441 644 €).

LES FONDS DEDIES DU PASSIFIls ont augmenté cette année de près de 17% et ontatteint 19 930 289 €. Près d’un quart de cettesomme, provenant des dons collectés en 2010,sera utilisé courant 2011 dans la réalisationde programmes ou opérations humanitaires respec-tant les choix prononcés par les donateurs. La partienon utilisée sera reportée avec le même objet

l’année suivante, sachant que notre nouvelle orientation d’acteur direct sur le terrain nous amèneà développer notre capacité opérationnelle à unrythme raisonnable, qui soit compatible avec la ga-rantie de la pertinence et la qualité des projets.

LES DETTES DU PASSIFElles sont liées à l’exploitation courante de l’associa-tion, par exemple des factures ou des charges so-ciales de décembre 2010 qui seront payées enjanvier 2011.Cette composante a augmenté cette année et repré-sente 9% du passif soit 2 502 014 €.

2 % Excédent

9 % Dettes

16 % Réserve

73 % Fonds dédiés

RAPPORTANNUEL2010

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RAPPORTANNUEL2010

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LES EMPLOIS 2010

© O

. Matthys/S

I/Pa

kistan

Le tableau de la page suivante présente la partie Emplois du CER (Compte d’Emplois des Ressources) 2010 descomptes annuels.


Le CER présente les charges ou emplois de l’association par destination, afin de spécifier l’utilisation qu’a faitele SIF de ses ressources en 2010 : ainsi sur 100 € employés en 2010 :

LES MISSIONS SOCIALESLes missions sociales poursuivent leur développement (+23%), passant ainsi de 8 714 977 € en 2009 à10 692 085 € en 2010, essentiellement sur les actions internationales.

Le pôle international continue son développement (+20% en 2010) avec 3 nouvelles missions ouvertes àl’international, ce qui amène à 8 le nombre total de missions terrains distinctes pour l’année 2010. En dehorsde ces 8 missions, le SIF travaille via d’autres partenariats locaux, de façon complémentaire à la présence oul’expertise du réseau IRW10.En parallèle, le travail en partenariat avec IRW se poursuit, en fonction des priorités et besoins les plus pertinents.

10 - Partenariat avec Islamic Relief Worldwide essentiellement pour le programme orphelins et les programmes saisonniers de sécurité alimentaire.

RAPPORTANNUEL2010

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9,01 € Frais de fonctionnement

10,61 € Frais de recherche de fonds

80,38€ Missions sociales

9,01 € ont servi à financer les frais de fonctionnement, hors provisions.10,61 € ont été utilisés en recherche de fonds.80,38 € ont été utilisés ou affectés en fonds dédiés pour le financement

de nos missions sociales.

9 % Europe

11 % Caraïbes

12 % Asie

30 % Afrique

38 % Proche et Moyen Orient

Répartition des missions sociales par zones géographiques

Répartition des emplois par déstination


RAPPORTANNUEL2010

En France, nous avons renforcé le développement denos programmes d’aide sociale (+84%), avecEpi’Sol, notre épicerie solidaire qui reste notre pro-gramme phare pour le moment.

Au niveau du plaidoyer, pour la deuxième annéeconsécutive, la cellule « Relations Extérieures et Plai-doyer » du SIF s’est engagée dans des actions desensibilisation et de plaidoyer, pleinement intégréesdans les missions sociales.

Pour ces trois axes des missions sociales (internatio-nal, France et plaidoyer), les emplois présentés intè-grent les frais de supports aux projets, affectés auprorata des montants des programmes réalisés en2010. Ils comprennent les salariés du siège en lienavec les réalisations des missions, la logistique, lamise en place, le suivi et l’évaluation des missions, latraduction des rapports, les frais bancaires liés auxvirements d’exécution de programmes humanitaires…

LES FRAIS DE COLLECTE DE FONDSIl s’agit des « frais d’appel à la générosité du public »ainsi que des « frais de recherche de fonds institution-nels ». Ils augmentent de 34% en 2010.

Les objectifs restent la recherche et la fidélisation desdonateurs. C’est ce qui nous a conduits à renforcerles liens de proximité auprès du public en organisantplusieurs événements dans différentes villes deFrance.

Des campagnes d’information ont également étémises en place afin de sensibiliser le grand public auxactivités de l’association et l’ensemble des donateursaux actions rendues possibles grâce à leurs dons. Cesfrais regroupent donc les appels aux dons et leurs trai-tements, les spots radio, les expositions, salons, lescoûts d’élaboration des supports...

LES FRAIS DE FONCTIONNEMENTIls regroupent l’ensemble des charges relatives aufonctionnement de la structure et des services géné-raux du SIF, tels que l’administration, la comptabilité,l’informatique, ainsi que les charges de structures(loyers, assurances…). Ils ont augmenté de manièreraisonnable en 2010 (+35%), compte tenu de lacroissance de nos activités.

A noter que cette année, les frais liés au fonctionne-ment exceptionnel sont isolés des charges courantes.Ainsi la ligne « frais de fonctionnement exceptionnelde l’association » correspond à la dotation faite aufonds de dotation « Dotasif » du Secours Islamique,pour un montant de 1 000 000 € en 2010.

LES RESSOURCES AFFECTEES NON UTILISEES DEL’EXERCICELorsque les fonds affectés à un programme sont tropimportants pour être utilisés totalement l’année où ilsont été reçus, ils sont conservés dans des comptes

identifiables pour être utilisés conformément à la vo-lonté initiale des donateurs. Cette année ces fondsreprésentent 4 951 761 € soit 29% du total desdons collectés. La ressource non engagée dans l’an-née même est affectée en fonds dédiés, lesquels se-ront exécutés ultérieurement.

L’EXCÉDENTLe compte d’emploi des ressources présente un excé-dent de gestion de 518 495 € en 2010 contre779 767 € en 2009.

Comme au cours de ces dernières années, avec desindicateurs de vie financière de l’association encou-rageants, l’Assemblé Générale a validé la mise enréserve libre de cet excédent.

ZOOM SUR LES EMPLOIS FINANCÉS PAR LA GENEROSITEDU PUBLICLe SIF n’a pas souhaité utiliser une clef de répartitionpour identifier les emplois financés à partir des donsdes particuliers. En effet, le SIF étant essentiellementfinancé par la générosité du public, les emploisvenant des dons peuvent se distinguer facilement desautres emplois. Les autres financements peuvent êtredes subventions (en fonction des conventions signéespar les bailleurs de fonds) ou autres produits (ventessolidaires, produits financiers….).

Pour une plus grande transparence, le SIF n’a pas cherché declef de répartition mais a appliqué les distinctions réelles.

Les immobilisations financées avec la générosité dupublicCette rubrique permet de savoir ce qui, enprovenance de la générosité du public, a étédécaissé dans l’année en plus des charges, à savoir597 896 € (valeur brute) ce qui représente 4% desressources collectées auprès du public courant 2010.

Il s’agit essentiellement d’investissements en réaména-gement des locaux et en matériel de bureau etinformatique.

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Les ressources sont ici détaillées selon les règles du Compte d’Emploi des Ressources (CER), plus compréhen-sibles que le compte de résultat :

© SIF/France

LES RESSOURCES 2010

RAPPORTANNUEL2010

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Les ressources du SIF se chiffrent à 18 537 083 € pour l’année 2010.


LES RESSOURCES ISSUES DE LA GÉNÉROSITÉ DU PUBLICCes ressources correspondent en quasi-totalité auxdons privés collectés en France auprès de particulierset d’associations : ils passent globalement de18 372 455 € en 2009 à 17 054 108 € en2010, soit une diminution de 7%.

• Les dons affectés à un projet ou un pays déterminépassent de 13 925 874 € en 2009 à12 287 556 € en 2010.

• Les fonds généraux passent de 4 343 979 € en2009 à 4 663 362 € en 2010.

Rappelons que cette diminution est due notamment àl’exceptionnelle collecte de dons accomplie en 2009et qui avait atteint un niveau record lors de l’urgenceGaza. Nous avons par ailleurs conservé le soutien denos donateurs dans le développement de nos projetsspécifiques tels que le forage de puits au Tchad, la luttecontre la malnutrition à Gaza, le parrainage d’orphe-lins, nos programmes d’aide et de sécurité alimentaires.

LES SUBVENTIONS ET AUTRES CONCOURS PUBLICSLe SIF ayant développé sa capacité opérationnelle,continue d’entretenir des liens étroits avec les bailleursde fonds. Nous avons en particulier reçu le soutiendu centre de crise du MAEE11 pour nos opérationsd’aide d’urgence à Haïti, ainsi qu’une première sub-vention de Fondation de France (FDF).

De plus, l’UNICEF satisfait de nos exécutions de projets« eau et assainissement » en 2009, a renouvelé son appuipour nos programmes concernant l’eau à Haïti et en Syrie.Même si le montant total des subventions esten augmentation (1 318 701 € en 2010 contre

954 603 € en 2009), leur part représente seulement7% du total des ressources. Le SIF continue donc des’appuyer essentiellement sur la générosité de ses do-nateurs.

LES AUTRES PRODUITS Les autres produits correspondent notamment auxrevenus des biens immobiliers de l’association, ilsreprésentent 164 273 €.

LA RÉALISATION DES RESSOURCES AFFECTÉES NONUTILISÉES DES EXERCICES ANTERIEURSParmi les actions réalisées, 1 987 964 € ont étéfinancées grâce aux dons collectés les annéesantérieures.

ZOOM SUR LES RESSOURCES 2010 COLLECTÉES AUPRÈSDU PUBLICLe SIF n’ayant quasiment que des ressources issuesde la générosité du public, les données « ressources »sont reprises. Le CER amène surtout à calculer le soldedes ressources collectées auprès du public non affec-tées et non utilisées en fin d’exercice.Ce solde correspond à la somme issue de la généro-sité du public libre de tout engagement (mises à partles restrictions susmentionnées liées au Waqf). Cesolde sera reporté à l’ouverture de l’exercice N+1.Pour le SIF il est de 706 696 €.

LES VALORISATIONS EN NATUREPour l’exercice 2010, le SIF a encore bénéficié dedons en nature substantiels qui lui ont notamment permisd’organiser des convois humanitaires. Le travail desbénévoles a également été valorisé comptablement :

11 - Ministère français des Affaires Etrangères et Européennes

RAPPORTANNUEL2010

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Ci-dessous le détail des évaluations des contributions volontaires en nature en 2010 :

Les dons en naturePour l’exercice 2010, les dons en nature envoyés dansdes convois, ou distribués aux nécessiteux ont étéévalués à 28 301 €, contre 402 013 € en 2009.

Ces dons ont été utilisés de la manière suivante :

• 740 € en frais de recherche de fonds• 2 008 € en frais de fonctionnement

(produits d’entretien...)• 25 553 € en missions sociales

Le bénévolatPour l’exercice 2010, les ressources en bénévolat sontestimées à 138 420 €.

Le bénévolat employé en 2010 se détail comme suit :

• 101 979 € aux missions sociales(Ramadan et Maraudes)

• 18 260 € aux frais de recherche de fonds(le Salon du Bourget)

• 18 181 € aux frais de fonctionnement(fonctionnement du CA et des différentescommissions du CA…)


RAPPORTANNUEL2010

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LES MISSIONS SOCIALES 2010 DU SIF PAR PAYS ET PAR THÈMES


RAPPORTANNUEL2010

DÉTAIL GÉOGRAPHIQUE 2010 DES PROGRAMMES RÉCURRENTS DU SIF

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Programmes de sécurité alimentaire Ramadan & Aïd Al Adha par pays

Notre programme de parrainage des orphelins à travers le monde

5 %5 %5 %6 %

13 %47 %

Mali

Soudan

Tchétchénie

Banglades

Autres Pays

TerritoiresPalestiniens

2 %2 %2 %3 %4 %5 %

Inde

Bosnie

Ethiopie

Sénégal

Liban

Irak

9 %10 %11 %13 %36 %

Madagascar

Autres Pays

Sénégal

Tchad

TerritoiresPalestiniens

3 %4 %4 %4 %6 %

Bangladesh

Pakistan

Mauritanie

Irak

Inde


AMORCE DE L’ANNÉE 2011Le Secours Islamique France compte maintenir son ni-veau de ressources numéraires, bien que le début2011 n’ait pas autant mobilisé les donateurs que l’ur-gence Gaza de 2009 ou le séisme Haïti de 2010. Pourtant, 2011 a aussi eu son triste lot de conflits(Libye, Côte d’Ivoire…) et de catastrophes naturelles(Japon…) et le SIF se mobilise, notamment à la fron-tière tuniso-libyenne, assurant l’ensemble de la distri-bution de repas sur le camp de Choucha, avec lesoutien financier du Programme Alimentaire Mondial.

L’an dernier, face à l’ampleur des opérations à meneren Haïti, suite au terrible séisme qui avait ravagé lepays, nous avions été confortés dans la nécessité derenforcer notre structure, notamment au niveau financieret opérationnel, afin de poursuivre le développementde nos actions humanitaires dans de bonnes condi-tions sur l’ensemble de nos missions en France et à l’in-ternational.

Ainsi 2011 sera la vraie première année de travailde l’unité autonome de contrôle de gestion et d’auditqui a vu le jour courant 2010 au sein du SIF. D’oreset déjà, nous avons noté en ce début 2011 un ren-forcement de nos outils de suivi et une capacité ac-crue à mener les missions de contrôle de nosprogrammes, tout en assurant le reporting financierauprès des bailleurs institutionnels et les temps de pré-paration des audits externes réalisés au sein de notreONG, notamment par ceux qui nous ont subven-tionné (ECHO…).

Au-delà, nous souhaitons prendre le temps nécessaireà une restructuration véritable et solide, qui permettraau SIF de limiter au maximum ses prises de risques,que ceux-ci soient sécuritaires ou financiers, afin deconsolider et développer nos actions en faveur desplus démunis.

STRATÉGIE 2011-2015L’exercice de réflexion stratégique amorcé en 2010s’est poursuivi sur 2011 avec un aboutissement aumoment de l’Assemblée Générale de juin 2011 parl’adoption d’un nouveau plan stratégique 2011-2015.C’est à travers un processus participatif impliquant lesmembres de l’association, le Conseil d’Administra-tion, les équipes salariées siège et terrain et les bé-névoles que la réflexion a été menée, avec l’objectifde définir les grands axes stratégiques prioritairespour le renforcement et le développement de la mis-sion sociale afin de faire du SIF un acteur humanitairemajeur.

AGRÉMENT DU COMITÉ DE LA CHARTELe 26 mai 2011, le Comite de la Charte a octroyéson agrément au Secours Islamique France. Notre or-ganisation a rejoint ainsi les 72 associations fran-çaises déjà agréées, confirmant ainsi notreengagement à respecter les règles de déontologieconcernant le fonctionnement statutaire et la gestiondésintéressée, la rigueur de la gestion, la qualité dela communication et de la collecte de fonds, et latransparence financière.

20 ANS AU SERVICE DES PLUS DEMUNISL’année 2011 sera celle de la préparation et du lan-cement de la célébration des 20 ans du Secours Is-lamique, l’association ayant vu le jour en décembre1991 ! Au-delà des remerciements qui suivent pournos partenaires 2010, nous saisissons l’occasionpour remercier l’ensemble des collaborateurs, béné-voles, associations, institutions qui nous ont soutenusau cours de ces deux décennies et qui nous ont per-mis de soulager les souffrances de quelques 10 mil-lions de personnes sur terre.

© SIF/Tchad

PERSPECTIVES ET PRÉVISIONS

RAPPORTANNUEL2010

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RAPPORTANNUEL2010

REMERCIEMENTS

A nos donateurs et bénévoles Au nom de toute l’équipe du Secours Islamique France, nous tenons à remercierchaleureusement nos généreux donateurs et nos bénévoles pour leurs contributions,temps, énergie et implication. Sans votre soutien rien ne serait possible.

A nos partenaires Nous remercions également tous nos partenaires qui ont contribué aux financementsdes opérations ou à l’exécution des projets. Merci pour leur collaboration et noséchanges enrichissants.

Plateformes associatives et espaces de coordination dont le SIF est membreCoordination SUDCRID (Centre de Recherche et d’Information pour le développement)France Générosités Partenariat Français de l’eau (PFE)Semaine de la Solidarité Internationale (SSI)VOICE (Voluntary Organizations in Cooperation in Emergencies)

Partenaires InstitutionnelsMinistère des Affaires Etrangères et Européennes France (MAEE)Bureau d’Aide Humanitaire de la Commission Européenne (ECHO) Organisation Internationale pour les Migrations (OIM)Programme Alimentaire Mondial (PAM)Organisation des Nations Unies pour l’Alimentation et l’agriculture (FAO)Fonds des Nations Unies pour l’Enfance (UNICEF)Fondation de FranceRégion Ile de France. Région Réunion

Partenaires opérationnels PDF ; Aghaz ; MUK ; El Karamat ; Scouts Musulmans d’Algérie ; FEDINA ; ENDA ;EDEN ; Handicap International

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© SIF/H

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Adresse postale : 10, rue Galvani - 91300 Massy – FranceSiège social : 58, boulevard Ornano - 93200 Saint-Denis – France

Tél. : +33 (0) 1 60 14 14 14 - Fax : +33 (0) 1 60 14 14 13Web : www.secours-islamique.org

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Documents

Secours Islamique France - Rapport Annuel - 2010