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1 Niger EDS-MICS IV 2012; Burkina Faso EDS-MICS IV 2010 RÉSUMÉ TECHNIQUE Des repas communautaires pour diversifier l’alimentation et valoriser les ressources naturelles comestibles au Sahel Introduction La diversification alimentaire permet de rendre accessible une gamme variée d’aliments de nature à contribuer à la réduction des carences nutritionnelles. Au Niger et au Burkina Faso, une diversité alimentaire durable passe par une valorisation des ressources naturelles comestibles et nutritives, une diversification de la production agricole locale ainsi que l’éducation des ménages sur les combi- naisons possibles pour rendre leurs repas plus nutritifs. Selon les dernières enquêtes démographiques et de santé, 44% des enfants de moins de cinq ans au Niger et 35% au Burkina Faso souffrent de retard de croissance et 16% de femmes en âge de procréer présentent une déficience énergétique chronique dans les deux pays¹. Ces enquêtes montrent également que la prévalence de l’anémie, au Niger et au Burkina Faso, fortement liée à la carence en fer, est de 73% et 88% respectivement pour les enfants de 6-59 mois et 46% et 49% pour les femmes de 15-49 ans, respectivement. Bien que les données probantes soient limitées, les autres carences en micronutriments semblent élevées dans les deux pays. Financé par l’Agence des Etats-Unis pour le Dévelop- pement International (USAID), le projet « Résilience et Croissance Economique au Sahel – Résilience Renforcée » » (REGIS-ER) cherche à renforcer la résilience des popu- lations les plus vulnérables du Niger et du Burkina Faso à travers l’amélioration de leur sécurité alimentaire, nutrition- nelle et économique. Au niveau nutritionnel, le projet vise l’amélioration de la capacité des ménages bénéficiaires à accéder à une alimentation de qualité grâce à : (i) la promotion de spéculations végétales à haute valeur nutri- tive (patate douce à chair orange, dolique, mil bio-fortifié, Moringa, fruits et légumes variés), (ii) la mise à disposi- tion de protéines d’origine animale à partir de l’opération Habbanaye (petits ruminants, volaille) qui repose sur le placement et le passage d’actifs animaux en tant que système d’entraide communautaire envers les ménages les plus vulnérables et (iii) le renforcement de la production des aliments de base (mil, sorgho, niébé) à travers l’agri- culture de conservation. Ces interventions permettent de réduire la durée de la période de soudure, période pen- dant laquelle les denrées alimentaires sont rares dans les ménages ruraux (juillet à septembre au Burkina Faso et avril à août au Niger). Préparation d’un repas communautaire REGIS - ER Résilience et Croissance Economique au Sahel - Résilience Renforcée

Résilience et Croissance Economique au Sahel - Résilience ......de/poisson, légumes (tomate, chou, oignon, carotte, etc.) ; Couscous de moringa préparé à base de mil, feuilles

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Page 1: Résilience et Croissance Economique au Sahel - Résilience ......de/poisson, légumes (tomate, chou, oignon, carotte, etc.) ; Couscous de moringa préparé à base de mil, feuilles

1 Niger EDS-MICS IV 2012; Burkina Faso EDS-MICS IV 2010

RÉSUMÉ TECHNIQUEDes repas communautaires pour diversifier l’alimentation et valoriser les ressources naturelles comestibles au Sahel

Introduction

La diversification alimentaire permet de rendre accessible une gamme variée d’aliments de nature à contribuer à la réduction des carences nutritionnelles. Au Niger et au Burkina Faso, une diversité alimentaire durable passe par une valorisation des ressources naturelles comestibles et nutritives, une diversification de la production agricole locale ainsi que l’éducation des ménages sur les combi-naisons possibles pour rendre leurs repas plus nutritifs.

Selon les dernières enquêtes démographiques et de santé, 44% des enfants de moins de cinq ans au Niger et 35% au Burkina Faso souffrent de retard de croissance et 16% de femmes en âge de procréer présentent une déficience énergétique chronique dans les deux pays¹. Ces enquêtes montrent également que la prévalence de l’anémie, au Niger et au Burkina Faso, fortement liée à la carence en fer, est de 73% et 88% respectivement pour les enfants de 6-59 mois et 46% et 49% pour les femmes de 15-49 ans, respectivement. Bien que les données probantes soient limitées, les autres carences en micronutriments semblent élevées dans les deux pays.

Financé par l’Agence des Etats-Unis pour le Dévelop-pement International (USAID), le projet « Résilience et Croissance Economique au Sahel – Résilience Renforcée » » (REGIS-ER) cherche à renforcer la résilience des popu-lations les plus vulnérables du Niger et du Burkina Faso à travers l’amélioration de leur sécurité alimentaire, nutrition-nelle et économique. Au niveau nutritionnel, le projet vise l’amélioration de la capacité des ménages bénéficiaires à accéder à une alimentation de qualité grâce à : (i) la promotion de spéculations végétales à haute valeur nutri-tive (patate douce à chair orange, dolique, mil bio-fortifié,

Moringa, fruits et légumes variés), (ii) la mise à disposi-tion de protéines d’origine animale à partir de l’opération Habbanaye (petits ruminants, volaille) qui repose sur le placement et le passage d’actifs animaux en tant que système d’entraide communautaire envers les ménages les plus vulnérables et (iii) le renforcement de la production des aliments de base (mil, sorgho, niébé) à travers l’agri-culture de conservation. Ces interventions permettent de réduire la durée de la période de soudure, période pen-dant laquelle les denrées alimentaires sont rares dans les ménages ruraux (juillet à septembre au Burkina Faso et avril à août au Niger).

Préparation d’un repas communautaire

REGIS-ER Résilience et Croissance Economique au Sahel - Résilience Renforcée

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Résumé Technique: Des repas communautaires pour diversifier l’alimentation et valoriser les ressources naturelles comestibles au Sahel2

Approche stratégique de USAID|REGIS-ER en matière de repas communautaireL’approche de USAID|REGIS-ER consiste à renforcer les connaissances et les compétences des ménages pour mieux produire et combiner les aliments disponibles locale-ment afin d’optimiser la teneur en micronutriments dans les mets. L’organisation de repas communautaires constitue une stratégie de promotion de la diversification alimentaire.

Au cours de ces repas, les ménages sont encouragés à uti-liser une variété d’aliments afin de préparer des repas riches et diversifiés, incluant les différents groupes d’aliments : aliments de base (céréales, tubercules), légumineuses, noix, fruits et légumes, aliments d’origine animale ou alternatives d’origine végétale.

Ces évènements communautaires offrent l’occasion de recommander, expliquer et démontrer aux participants que des repas riches et diversifiés peuvent être obtenus à partir des produits locaux ou sauvages négligés ou sous utilisés. Les ménages apprennent à réaliser des combinaisons d’aliments qui n’étaient pas évidentes pour eux. Ils reçoivent aussi des conseils en santé et nutrition tels que l’hygiène des aliments et l’importance du sel iodé.

Le repas communautaire est organisé à l’intention des membres des groupes de soutien mère-à-mère (MtM) qui comprennent des femmes enceintes, allaitantes et mères d’enfants de moins de deux ans, et est généralement animé par la mère leader (ML) du groupe MtM. Le menu du repas est déterminé par le groupe et chaque membre contribue à la collecte des ingrédients. Le repas constitue un moment fort de renforcement de la solidarité, de cohésion sociale et d’éducation nutritionnelle. Les maris et les belles-mères jouent un rôle dominant au sein des ménages, étant détenteurs du pouvoir décisionnel et pourvoyeurs des moyens de subsistance. C’est pourquoi ces derniers sont également invités aux séances de repas communautaires pour les amener à en comprendre l’importance, obtenir leur adhésion afin de soutenir leurs femmes/belles-filles.

Activités clés

Identification des produits locaux à promouvoir

En fonction des réalités de chaque pays, un inventaire des produits locaux à haute valeur nutritive a été fait par région d’intervention du projet avec leur période de disponibilité. Des mini cartes conseils ont été confectionnées pour chaque aliment local et utilisées lors de la formation des formateurs (agents de terrain du projet et agents de santé des formations sanitaires) et des acteurs communautaires (ML et agents de santé à base communautaire/ ASBC ou relais communautaires/ RC) sur la thématique de la diversification alimentaire.

Les produits locaux identifiés sont les suivants :

Aliments énergétiques : maïs, riz, mil, sorgho, beurre de karité, huile d’arachide, farine de manioc, farine de blé ;

Aliments bâtisseurs : viande de bœuf, poulet, œufs, poissons, foie, lait de chèvre ou de vache, haricots, niébé, lentilles, arachides ;

Aliments fonctionnels : légumes et fruits tels que le moringa, feuilles de baobab, la patate douce à chair orange, la courge, les feuilles vert-foncé, l’aubergine, le gombo.

Formation des agents de terrain du projet et agents de santé

Lors de la formation sur l’approche MtM, tous les agents de terrain de USAID|REGIS-ER (30 au Burkina Faso et 40 au Niger) et agents de santé (18 au Burkina Faso et 44 au Niger) ont appris à faire des combinaisons pour proposer des mets diversifiés destinés aux enfants âgés de 6-8 mois, 9-11 mois et 12-23 mois.

Formation des mères leaders et relais communau-taires/agents de santé à base communautaire

Les agents de terrain du projet et agents de santé ont, à leur tour, formé les ML (310 au Burkina Faso et 1639 au Niger) et ASBC/RC (1656 au Burkina Faso et 514 au Niger) sur le principe de la diversification alimentaire. Cela a permis de renforcer la connaissance de ces derniers sur les aliments locaux souvent négligés et comment les utiliser pour préparer des mets riches et diversifiés accessibles aux enfants et aux familles.

Amélioration de la disponibilité des produits ali-mentaires dans les villages ciblésLe projet USAID|REGIS-ER fait la promotion de la culture des spéculations à haute valeur nutritive à travers les jardins oasis, jardins communautaires et jardins de case indivi-duels pour les spéculations telles que la patate douce à chair orange, le moringa, le senna, la papaye, le melon, les tomates, les carottes. Les formateurs ont organisé la forma-tion des membres des groupes MtM sur la transformation et la conservation des légumes issus des jardins de case afin de les utiliser en hors saison de production. Par ailleurs, l’approche Habbanayé de USAID|REGIS-ER a accru la disponibilité du lait de chèvre, des œufs et de la viande au niveau des bénéficiaires.

Organisation des repas communautaires et sensi-bilisation des membres des groupes MtMEnviron 30 participants sont invités au repas communau-taire, qui se tient en moyenne une fois par mois et par village. La préparation porte sur :

Le choix du menu basé sur les produits locaux dis-ponibles et accessibles ;

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Résumé Technique: Des repas communautaires pour diversifier l’alimentation et valoriser les ressources naturelles comestibles au Sahel 3

La revue du menu par les agents du projet pour inclure les aliments nécessaires à rendre le repas plus équilibré au besoin ;

L’identification d’ingrédients que les membres apporteront ;

L’établissement de la liste d’ingrédients et ustensiles nécessaires et des volontaires pour les apporter ;

Le complément attendu du projet USAID|REGIS-ER, le cas échéant ; ainsi que le choix du thème de santé, nutrition, hygiène et assainissement à discuter pendant le repas.

Avant d’amorcer la préparation du repas, les participants discutent des nouveaux ingrédients ainsi que leur valeur nutritive. Le facilitateur peut se servir d’une carte conseil à cette fin. Quel que soit le thème du jour, les questions suivantes sont fondamentales :

Que signifie le thème du jour pour vous ?

Quels sont les avantages du thème de discussions ?

Pourquoi observer les bonnes pratiques d'hygiène au moment de la préparation du repas ? (Ceci permet de rappeler les moments critiques de lavage des mains au savon, de faire le lien entre l'hygiène et la diarrhée, ainsi que le lien entre la diarrhée et la malnutrition chez les enfants.)

Quelle est la valeur nutritionnelle du repas communautaire ?

L’animatrice procède, avec l’aide des autres membres du groupe, à la préparation du repas en rappelant les différents ingrédients utilisés et à quel stade de la préparation.

Les participants partagent le repas sur place, utilisant cette occasion pour renforcer la cohésion sociale. Les repas communautaires sont aussi une occasion de promotion des bonnes pratiques d’hygiène. A cet effet, l’animatrice procède à une séance de démonstration de la technique de lavage des mains au savon à l’intention des participants.

Après le repas, les participants sont encouragés à reproduire le menu à domicile, avec l’aide de l’animatrice au besoin.

Résultats

Une meilleure prise de conscience des ménages et l’auto-financementAu démarrage de l’approche MtM, le projet subventionnait les repas communautaires à hauteur de 5.000 CFA par groupe pour couvrir l’achat d’ingrédients non disponibles dans les ménages (huile, sucre, viande, …). Certains groupes n’avaient pas besoin de cette subvention alors que d’autres en utilisaient seulement une partie. Pour ceux utilisant la subvention, celle-ci a été progressivement revue

à la baisse, d’abord à 2.500 CFA (2017), puis à 0 CFA au fur et à mesure que les groupes devenaient autonomes. En 2018, aucun des repas communautaires organisé n’a été subventionné par le projet.

Au fur et à mesure que les groupes MtM du Niger ont progressivement pris conscience des besoins nutritionnels de leurs jeunes enfants, ils ont initié la mise en place de greniers nutritionnels. Il s’agit d’un stockage de produits alimentaires en grande quantité pour couvrir la période de soudure (mil, niébé, arachide, sésame, …). Les greniers permettent aussi l’organisation des repas communautaires, même durant cette période difficile. En fin juillet 2018, 116 villages disposaient de ces greniers.

Un enrichissement de la gamme de combinaisons de repas possiblesLes repas communautaires ont permis aux membres MtM et à leurs familles d’apprendre que d’autres combinaisons de repas, au-delà de celles connues, peuvent offrir tous les nutriments dont ils ont besoin. Les agents du projet et agents de santé invitent régulièrement les membres MtM à être créatifs et remplacer les ingrédients non disponibles avec les aliments à valeur nutritive similaire.

Ainsi, les combinaisons suivantes ont été testées puis appréciées par les groupes MtM et leurs familles :

Riz au gras préparé à base de riz, soumbala, huile, vian-de/poisson, légumes (tomate, chou, oignon, carotte, etc.) ;

Couscous de moringa préparé à base de mil, feuilles de moringa, oignon, huile ou avec moringa, pâte d’arachide et huile d’arachide ;

To à base de pâte de mil, feuille vert-foncé, viande/pois-son, beurre de karité ;

Bouillie pour les enfants à base de mil, niébé, arachide/sésame, poudre de moringa ou avec la farine de mil, lait, farine de pain de singe ;

Soupe de niébé, légumes, pâte d’arachide.

Partage du repas communautaire

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Connaissances renforcées et changement de comportement La formation organisée par le projet USAID|REGIS-ER a permis de renforcer les connaissances des agents de santé et des membres de la communauté (ASBC/RC, ML et mem-bres des groupes MtM) sur l’importance de la diversification alimentaire et comment améliorer la consommation des ali-ments en incluant des mets nutritifs disponibles localement.

L’amélioration des connaissances se traduit déjà par un changement de comportement au niveau des ménages. Selon une étude rapide réalisée auprès des membres MtM des deux pays, environ 84% des femmes interrogées ont donné de la bouillie enrichie à leur enfant de 6-23 mois, une pratique discutée et démontrée au cours des repas commu-nautaires. 29 % des femmes interrogées ont déclaré avoir un jardin de case, parmi lesquelles 77% consomment le moringa produit, 26% consomment des légumes à feuilles vert-foncé et 22% consomment des légumes provenant de leur jardin de manière régulière.

Leçons apprises Un changement de comportement effectif devrait partir d’une approche compréhensive incluant les influenceurs. Les repas communautaires sont une opportunité de conseiller les membres de la communauté sur les comportements relatifs à l’alimentation ainsi que de diffuser des messages sur les autres facteurs influençant la santé et la nutrition. La participation des autres membres des ménages aux séances de repas communautaire (maris, belles-mères, leaders communautaires, …) renforce l’adoption des comportements promus en matière de santé et nutrition, gage de maintien de l’activité dans les villages. Lorsque les maris comprennent l’importance de ces repas, ils sont plus prompts à soutenir leurs femmes en rendant disponibles les aliments nécessaires dans les ménages. Les belles-mères, quant à elles, se montrent de plus en plus favorables aux changements en favorisant l’alimentation des femmes enceintes et allaitantes, et des enfants en bas âge.

Les repas communautaires constituent une approche valorisante. Les initiatives d’organisation de cette activité sans appui du projet sont de plus en plus courantes dans les villages. Lorsque les communautés comprennent que les ressources naturelles (produits locaux) peuvent contribuer à la diversification alimentaire des ménages et améliorer la santé, elles se sentent valorisées à poursuivre l’activité. De plus, les repas communautaires ont contribué à renforcer la solidarité et la cohésion sociale au sein des villages.

Les repas communautaires s’avèrent être un outil important pour créer un lien formel entre la production (jardins de case) et la transformation/conservation des produits de jardinage. USAID|REGIS-ER a renforcé la production des aliments de base à travers les jardins de case et les jardins communautaires et a mis à la disposition des ménages couverts des protéines animales. Les repas communautaires se sont avérés être un catalyseur pour aider les familles à comprendre le lien entre l'augmentation de la production des aliments et une diversification alimentaire améliorée, ainsi que sa contribution à la sécurité alimentaire du ménage. Les participants aux repas communautaires ont aussi appris que la conservation et transformation des aliments est une étape importante pour surmonter la faible disponibilité des aliments pendant la période de soudure et contribuer à une alimentation saine.

Les programmes visant à renforcer la résilience devraient considérer le temps nécessaire à l’analyse des normes locales avant de travailler à l’adoption des comportements. Le changement de comportement prend du temps. USAID|REGIS-ER a initié les repas communautaires en 2015. Néanmoins, les changements ont commencé à se manifester en 2017 avec la consommation des produits des jardins de case, la mise en place des jardins de case au Niger et l’organisation continue des repas communau-taires sans subvention.

REGIS-ER | Résilience et Croissance Economique au Sahel - Résilience Renforcée

Boulevard Mali Béro73, rue Issa Béri, Niamey – Niger

Tel.: +227 20 35 16 48

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09 BP 1361 Ouagadougou – Burkina Faso

Tel.: +226 25 36 39 01

Cette publication a été préparée par le projet Résilience et Croissance Economique au Sahel-Résilience Renforcée (REGIS-ER) financé par l’Agence Internationale pour le Développement International (USAID) géré par la National Cooperative Business Association CLUSA International (a.k.a. NCBA CLUSA) en partenariat avec University Research Co., LLC (URC) sous l’accord de coopération n° 625-14-0001. Les points de vue y exprimés ne reflètent pas nécessairement les points de vue de l’USAID ou du gouvernement des Etats-Unis.