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Revue de presse « Défense »
(contact : [email protected])
Votre avis nous intéresse : si vous voulez réagir à un article de la Revue de presse, vous
pouvez soit contacter directement le responsable de thème de Défense soit réagir en
adressant un courriel à l’adresse indiquée ci-dessus.
L’équipe de la Revue de presse Défense vous remercie de votre confiance
et de votre intérêt pour son travail, toutes vos suggestions sont les bienvenues.
Cette revue de presse paraît désormais sur le site de l’UNION-IHEDN, à l’adresse :
http://www.union-ihedn.org/
Le 17 septembre 1978 ont lieu les accords de Camp David.
Date : 17 septembre 2014
Attention : il n’y aura pas de re vue de presse
défense pendant 10 jours, du 18 au 28 septembre
2014 inclus.
La prochaine revue de presse défense sera diffusée le
lundi 29 septembre 2014
Sommaire des articles proposés
1) Enjeux de la Défense, Doctrine, Concepts, Missions : Faut-il conserver des chars lourds aujourd’hui ?
Eric Banel : « la situation de la flotte française est de plus en plus inquiétante »
2) Relations internationales - Europe de la défense - OTAN : Mali: à Alger, certains groupes du Nord bloquent les discussions
Alors que la Russie renforce son dispositif militaire en Crimée L’Ukraine offre l’autonomie aux régions pro-russes
La plus faible des coalitions
3) Armements - Industries - Économie : Visite de Xi Jinping en Inde: la diplomatie économique sous tension
Boeing et SpaceX construiront les premiers vaisseaux privés
Israël ; Netanyahu veut fortement augmenter le budget de la défense
« USS America » : un nouveau type de navire amphibie pour l’US Navy
4) Les forces armées - Air - Marine - Terre - Gendarmerie : l’armée de terre brille en VTT
l’Etat-major de la force de l’aéronautique navale, entre tradition et modernité
Le « Dunkerque » fête ses 50 ans
5) Zones de conflits : Un nouveau raid aérien dans l’ouest de la Libye a été revendiqué par le
général Haftar
Les Etats-Unis poursuivent les bombardements en Irak : les frappes américaines se rapprochent de Bagdad
Pour combattre la coalition anti-Etat islamique, deux branches d’Al-Qaïda appellent à l’unité des djihadistes
Qui se bat en Syrie et en Irak ?
6) Renseignements et menaces : La Belgique "officieusement invitée" à déployer ses F16 pour lutter contre
l'EI
Un milliard de dollars nécessaires pour contrer Ebola
Al-Nosra menace d’exécuter à nouveau un des soldats libanais otages
Arctique : la Russie rouvre une base militaire datant de l’époque soviétique
7) Sécurité intérieure : Filière djihadiste : 6 personnes interpellées en région lyonnaise
8) Énergie environnement climat : Le climat déplace trois fois plus de personnes que les conflits
Philippines : évacuations autour d’un volcan en prévision de son éruption
9) Géopolitique de la culture : Les femmes, grandes perdantes du printemps arabe
Le "modèle suédois" à bout de souffle
10) Géopolitique de l’information : l’identification électronique encadrée par un règlement européen
Ikoula vante son choix d’infrastructure « made in France »
Cloud privé : AMD et Canonical proposent une offre commune autour d’Openstack
Recherche : Un ministre allemand réclame l’algorithme de Google
Le système de reconnaissance faciale du FBI opérationnel
11) Jour après Jour : le 17 septembre
12) Revue de presse internationale en langue étrangère :
Netherlands ups defence spending in Wake of downed MH 17
China’s Xi pledges closer defence ties with Sri Lanka
US Boots are already on the Ground against
Meet the news US Military force that Obama is deploying to fight Ebola
Soryu submarine deal : Japanese insiders warn sub program will cost more, hurt Australian jobs
Mabus : Ohio-Class Submarine Replacement Could ‘Gut’ Navy Shipbuilding Budget
13) Liste d’articles non retenus mais pouvant être consultés sur demande.
***** Votre avis nous intéresse : si vous voulez réagir à un article de la Revue de presse, vous
pouvez contacter directement le responsable de la revue, en adressant un courriel à :
[email protected], ou au webmaster du site « union-ihedn.org ».
1/ ENJEUX DE LA DEFENSE - DOCTRINE - CONCEPTS – MISSIONS
THEME 1 - 1 : Faut-il conserver des chars lourds aujourd’hui ? Source, journal ou site Internet : Ultima ratio
Date 17 septembre 2014
Auteurs : Adressé par Jean-François Mazaleyrat
A l’occasion de la parution du Focus stratégique du CBA Antoine d’Evry, chercheur détaché
au LRD, Guillaume Belan a interrogé ce dernier l’utilité contemporaine et à venir des chars
lourds. L’entretien est paru sur son blog FOB – Forces Opérations Blog.
La France n’a pas déployé de chars lourds sur les récents théâtres d’opérations. Le char
de combat conserve-t-il encore un intérêt aujourd’hui ?
Si la France n’a pas engagé ses Leclerc en Afghanistan, au Mali ou encore en Centre-Afrique,
c’est que ce type de capacité ne répondait pas au besoin opérationnel du moment. Le choix
des moyens à projeter est essentiellement fonction du profil de la menace, de la morphologie
du terrain d’engagement et de leur empreinte logistique à consentir dans la durée. Passer à la
conclusion que les chars de bataille sont devenus inutiles serait donc un raccourci irraisonné.
D’une part, l’actualité nous rappelle que les politiques de puissance des Etats sont toujours à
l’œuvre et que le « bon droit » ne pèse pas toujours très lourd dans un rapport de force.
D’autre part, l’Irak et la Syrie illustrent de manière manifeste que les moyens militaires de
l’adversaire dit « hybride » ne cessent de monter en gamme. La guerre n’a pas qu’un seul
visage, et la défense doit pouvoir faire face. C’est pourquoi les forces blindées/mécanisées,
pour inactuelles qu’elles paraissent aujourd’hui en Europe, restent nécessaires dans cet
environnement incertain.
Mais que peut le char aujourd’hui à l’heure de la puissance aérienne ?
Les forces terrestres s’intègrent systématiquement dans une manœuvre interarmées, où la
composante aérienne doit au préalable s’assurer de la libre disposition du ciel, avant que soit
envisagé l’engagement au sol. Des moyens de protection sol-air d’accompagnement sont
d’ailleurs censés assurer une couverture complémentaire des opérations terrestres. Le char
n’est donc pas seul. En outre, la prolifération dans le monde de systèmes antiaériens
performants, essentiellement russes et chinois, risque de contrarier notre suprématie aérienne
dans les décennies à venir. Dans un tel contexte, si l’OTAN envisageait d’entrer en premier
sur un théâtre ou s’opposer à une incursion terrestre sur le territoire d’un pays Allié, les forces
terrestres ne pourraient pas forcément s’appuyer sur une supériorité aérienne complète et
devraient alors être puissantes, mobiles et résilientes. Sans prophétiser le retour des
affrontements de haute intensité, ce type de forces – intercalées entre la dissuasion et les
unités légères de l’échelon d’urgence – participent à un dispositif d’intimidation ou de
réassurance stratégique qu’il serait judicieux de réinventer en Europe.
Alors que l’Europe désarme, le reste du monde réarme. En la matière, qu’en est-il du
char lourd ?
C’est un fait, l’Europe désarme. Pour les chars lourds, les chiffres sont particulièrement
parlants : entre 1999 et 2012, ils ont été réduits des deux tiers. Hors d’Europe, le char lourd
reste une manifestation de la puissance des Etats et, à l’échelle du monde, le secteur du Main
Battle Tank (MBT) reste dynamique. Le marché est soutenu essentiellement par la demande
eurasiatique, mais aussi en provenance du Moyen-Orient, où les rivalités géopolitiques
entretiennent une certaine course aux armements. La concurrence s’est notablement accrue
par l’arrivée de l’industrie de défense des émergents.
A ce propos, Nexter et KMW ont amorcé un rapprochement en vue de constituer un
géant européen de l’armement terrestre. Ce mariage vous semble-t-il pertinent ?
Nécessaire ?
Dans l’environnement que je viens de décrire, la recherche de synergies est essentielle pour
des entreprises européennes dont le volume des séries destinées aux forces armées nationales
est insuffisant pour être rentable. Le rapprochement de ces fleurons français et allemand
semble être de bon augure, même si la recherche d’un juste retour économique et la crainte
d’une perte d’indépendance stratégique restent souvent un frein à la coopération.
Dans une démarche prospective, quelles sont les pistes de supériorité des chars du futurs
?
La première piste est la capacité pour une plateforme – qu’elle soit lourde ou légère – à
localiser, identifier et détruire un objectif, le tout sans devoir s’arrêter pour tirer. Cette
aptitude à mener un combat dynamique, conjuguée aux atouts de la numérisation de l’espace
de bataille (NEB), accroît considérablement le rythme de la manœuvre, et ce faisant la sûreté
des équipages. La deuxième consisterait à pouvoir s’adapter très rapidement à une menace
innovante. Pour cela, détenir des matériels modulaires capables dès la conception d’intégrer
des kits de protection semble une piste prometteuse qui présente l’avantage d’être plus
économique et réactive que la conception continue de nouveaux engins. Enfin, la troisième
piste pourrait être l’amélioration de leur « furtivité », tout particulièrement du point de vue
thermique. Réduire ou masquer la signature des chars permettrait d’éviter d’être accroché et
engagé.
THEME 1 - 2 : Eric Banel : « la situation de la flotte française est de plus en plus inquiétante » Source, journal ou site Internet : le Marin
Date : 16 septembre 2014
Auteur : propos recueillis par Thibaud Teillard Adressé par François Jouannet
Éric Banel, délégué général d'Armateurs de France: "Le diagnostic et
les solutions ont été identifiés. Il est temps de passer aux actes." (Photo DR)
Faute de mesures concrètes pour améliorer sa compétitivité, la flotte française est en déclin.
La situation des ferries est particulièrement préoccupante, selon le délégué général
d’Armateurs de France qui, dans un entretien au Marin, demande des décisions rapides.
L’évolution de la situation de la flotte française vous préoccupe-t-elle?
Les dernières statistiques sont très inquiétantes. Entre le 1er
janvier 2012 et le 1er
juillet
dernier, le pavillon français a perdu près d’une trentaine de navires. Nous sommes désormais
en dessous du seuil symbolique des 200 navires de transport sous pavillon national. Et le
mouvement continue, confirmant malheureusement les analyses faites en 2013 dans le cadre
du rapport Leroy.
A part la piraterie, le rapport Leroy est resté jusqu’à présent lettre morte… Et les
annonces du comité interministériel de décembre 2013 n’ont aucune suite. Qu’en
pensez-vous ?
Sans une vision globale et cohérente, nous n’aurons pas de résultat. Le rapport Leroy est un
tout dont on ne peut pas seulement retenir une mesure ou deux. Le diagnostic et les solutions
ont été identifiés. Il est temps de passer aux actes. D’autant que pour plusieurs points
essentiels, notamment la réforme de la loi de 1992 sur le transport pétrolier, un texte est prêt.
Il ne reste qu’à le faire voter par le Parlement !
La réforme de la loi de 1992 ne devait-elle pas être traitée dans le cadre de la loi de
transition énergétique ?
Oui et nous militons en ce sens. Il reste la possibilité pour le gouvernement, ou à un
parlementaire, de défendre un amendement dans le cadre de l’examen du texte qui doit
commencer début octobre à l’Assemblée nationale.
Gros sujet d’inquiétude pour l’emploi, le secteur des ferries. La mesure de la situation a-
t-elle été prise ?
Dans le nord, les nouvelles normes sur les émissions de soufre s’appliquent au 1er
janvier
2015. Or, faute de navires au GNL disponibles avant 2016 voire 2017, cela signifie un
renchérissement de 80 % du coût des soutes. Nous craignons donc un report modal de la mer
vers la route, d’autant que nous n’avons pas obtenu de l’Europe le moindre calendrier de
rééchelonnement. C’est tout le paradoxe de cette mesure environnementale, qui a pour effet
indirect de favoriser le transport routier , le plus polluant. La très mauvaise nouvelle de l’été,
c’est également l’arrêt de l’autoroute de la mer Montoir-Gijon. Elle sonne de manière très
symbolique comme un constat d’échec pour la politique européenne de report modal menée
depuis 5 ans. Le transport maritime reste toujours plus cher et donc moins compétitif que le
transport routier. Le seul moyen de sauver cette politique de report modal aurait été de mettre
en place un écobonus (qui compense le surcoût) ou un dispositif de type écotaxe (qui
surenchérit le transport routier). Le premier nécessite des fonds publics, qui font défaut, le
second a fait long feu. Il y a donc à craindre d’autres fermetures de lignes et des suppressions
d’emplois. Ce qui est grave, c’est qu’il ne s’agit pas d’une évolution conjoncturelle mais d’un
dossier qui était prévisible, dont les risques sont identifiés depuis près de 4 ans.
La situation est encore plus tendue dans le sud avec les difficultés de la SNCM…
Il ne faut pas se tromper de solution. Beaucoup ont cru que le décret Etat d’accueil publié cet
été pourrait être l’outil d’une politique protectionniste destinée à préserver nos entreprises. Or
le texte a été fortement allégé lors de son examen par le Conseil d’Etat, afin d’être mis en
conformité avec la réglementation européenne. Hormis des obligations nouvelles en matière
de déclaration, de contrôle et de sanction, il est maintenant très proche du décret initial de
1999, qu’il a remplacé. C’est un outil nécessaire, mais il ne nous met pas à l’abri de la
concurrence. Et nous savons aujourd’hui qu’il ne permettra pas de sauver nos entreprises et
nos emplois, si tel était son objectif. Nous sommes dans un monde ouvert, et il faut trouver
des solutions qui nous permettent de nous mesurer à armes égales avec nos concurrents
directs. J’ajouterai que ce texte a même des effets pervers en soumettant l’ensemble des
entreprises françaises, y compris la SNCM ou la BAI, aux mêmes obligations déclaratives que
les entreprises étrangères, ce qui ne va pas dans le sens du choc de simplification !
Louis Gallois n’a-t-il pas été chargé d’une mission en juillet pour faire face à la crise du
secteur du ferry?
Si c’est le cas, nous n’avons pas été contactés…
Baja Ferries, candidat à la reprise de la SNCM, préconise l’utilisation du registre Rif
pour desservir le Maghreb. Qu’en pensez-vous ?
Depuis sa création par la loi en 2005, le Rif est interdit pour les activités de lignes régulières
de passagers. L’objectif, certainement louable, était de réserver ces trafics vers le premier
registre, mais c’est tout simplement impossible. On ne peut donc pas desservir le Maghreb
sous Rif mais par contre, rien n’empêche de le faire sous pavillon étranger. C’est totalement
paradoxal. Avec de telles réglementations, le risque, c’est que demain, il n’y ait plus un seul
pavillon français sur ces lignes.
2/ RELATIONS INTERNATIONALES - EUROPE DE LA DEFENSE - OTAN :
THEME 2 - 1 : Mali: à Alger, certains groupes du Nord bloquent les discussions Source, journal ou site Internet : RFI
Date : 17 septembre 2014
Auteur : Adressé par Jean-François Mazaleyrat
L'enjeu principal des négociations d'Alger est la définition d'un statut politique et juridique
pour l'Azawad et le nord du Mali.RFI/Moussa Kaka
En Algérie, c’était hier, mardi, le deuxième jour de négociations directes entre gouvernement
de Bamako et groupes armés du nord du Mali. Le premier jour, la coordination des
mouvements de l’Azawad avait quitté la salle de réunion. Hier, cette même coordination a
refusé d’assister aux discussions. Mais le protocole d’entente signé entre les cinq mouvements
du Nord commence à se fissurer. La première réunion a commencé à 10 heures, mais sans le
MNLA (Mouvement national de libération de l’Azawad), le MAA (Mouvement arabe de
l’Azawad), et le HCUA (Haut Conseil pour l’unité de l’Azawad). Ces mouvements armés le
répètent : il faut clarifier la position des autres groupes invités à Alger, comme l’explique
Moussa Ag Acharatoumane, chargé de communication du MNLA : « La négociation doit
avoir lieu entre le gouvernement malien et la coordination des mouvements de l’Azawad qui
sont à l’origine de la crise, qui sont armés et qui ont la population, qui ont une voix et qui ont
un projet politique, explique-t-il. Les internationaux se sont déplacés pour venir nous voir et
je pense que dans les heures à venir, il y a des issues qui vont être proposées aux uns et aux
autres ». Autre groupe absent, la CPA (Coalition du peuple pour l’Azawad) de Ibrahim Ag
Mohamed Assaleh. Car, pendant le weekend, un accord a été signé entre cinq mouvements,
mais il a en revanche été dénoncé hier par le MAA dissident. Mohabidin Ould Mohamed,
secrétaire général adjoint a voulu discuter avec Bamako : « Pour nous, indique-t-il, les
négociations avec le Mali sont importantes pour l’intérêt général, pour l’intérêt de toute la
nation. Nous sommes libres de nos décisions. Nous ne sommes pas obligés de faire ce que le
MNLA ou la HCUA demandent. Nous n’écoutons ni eux ni le gouvernement, mais uniquement
nos membres ». Hier, mardi, dans la soirée, les représentants de la communauté internationale
ont rencontré plusieurs leaders des mouvements armés avec l’objectif de ramener les groupes
absents à la table des négociations.
THEME 2 - 2 : Alors que la Russie renforce son dispositif militaire en Crimée L’Ukraine offre l’autonomie aux régions pro-russes Source, journal ou site Internet : El Watan
Date : 17 septembre 2014
Auteur : RI
Adressé par Jean-François Mazaleyrat
Selon Kiev, ces propositions ouvrent la voie à une décentralisation tout en garantissant
«la souveraineté, l’intégrité territoriale et l’indépendance» de l’Ukraine.
L’Ukraine et l’Union européenne ont ratifié, hier, un accord «historique» d’association,
concrétisant l’éloignement du giron de la Russie cette ancienne république soviétique en proie
à une rébellion séparatiste pro-russe. Moscou, qui voit cet accord d’un très mauvais œil, a
annoncé dans la foulée que son dispositif militaire serait renforcé dans «la zone de la
Crimée», péninsule ukrainienne annexée en mars par la Russie. Cette décision, justifiée selon
Moscou par l’aggravation de la crise en Ukraine et la nécessité d’intégrer ce territoire à
l’ensemble de son dispositif militaire, illustre la volonté du Kremlin de maintenir la pression
sur Kiev. S’exprimant devant les députés, le président ukrainien, Petro Porochenko, arrivé en
mai au pouvoir, a jugé que cette ratification à l’unanimité marquait un «premier pas» vers
l’adhésion de l’Ukraine à l’UE. «Le vote d’aujourd’hui est un choix de civilisation de
l’Ukraine. L’Ukraine, c’est l’Europe», a proclamé le Premier ministre, Arseni Iatseniouk. Cet
accord reste néanmoins symbolique à ce stade : après une réunion tripartite incluant la Russie,
l’Union européenne a, en effet, annoncé vendredi que l’accord de libre-échange avec
l’Ukraine, partie intégrante de l’accord d’association, était repoussé à fin 2015 pour permettre
de nouvelles discussions avec Moscou, opposé au projet. Ce report a déchaîné les passions en
Ukraine, certaines critiques allant jusqu’à évoquer une trahison du président Petro
Porochenko. Pour de nombreuses personnalités en Ukraine, cette concession au Kremlin
rappelle en effet les événements de fin 2013, quand, aussi sous la pression de Moscou, le
président de l’époque, Viktor Ianoukovitch, avait refusé à la dernière minute de signer ce
même accord d’association, déclenchant les manifestations qui ont fini par le balayer du
pouvoir.
Calculs géopolitiques
Plus tôt dans la journée, les députés ukrainiens avaient adopté deux projets de loi sur un
«statut spécial» des régions de Donetsk et Lougansk, leur accordant plus d’autonomie, rejeté
par les rebelles qui réclament leur indépendance, et sur l’organisation d’élections locales. Ces
deux points cruciaux figuraient dans le protocole de cessez-le-feu du 5 septembre signé à
Minsk. Kiev prévoit de pouvoir donner aux autorités locales des prérogatives élargies pendant
une période de trois ans à partir de l’adoption du texte et des élections le 7 décembre au
niveau «des districts, des conseils municipaux, des conseils de villages» dans les régions de
Donetsk et Lougansk. L’un des deux projets de loi prévoit également d’accorder une amnistie
sous conditions pour les rebelles et les militaires qui s’affrontent depuis cinq mois dans un
conflit qui a fait près de 2900 morts et quelque 600 000 personnes déplacées, selon de
nouveaux chiffres de l’ONU publiés hier. Selon la présidence ukrainienne, ces propositions
ouvrent la voie à une décentralisation tout en garantissant «la souveraineté, l’intégrité
territoriale et l’indépendance» de cette ancienne république soviétique, faisant écho aux
accusations de Kiev d’une volonté russe de créer dans l’Est un Etat croupion. Tout en
réitérant le credo séparatiste, un «vice-Premier ministre» de la république autoproclamée de
Donetsk, Andreï Pourguine a indiqué à la presse que les dirigeants séparatistes allaient
«étudier soigneusement» le texte adopté. «Peut-être pourrons-nous mener un dialogue (avec
Kiev) sur certains points, notamment économiques ou socio-culturels», a-t-il ajouté. Dans les
rues de Donetsk, les annonces de Kiev laissaient perplexes des habitants qui avouaient avoir
du mal à en comprendre les subtilités sémantiques. «Le futur pour nous est difficile à
imaginer, aucun camp ne veut vraiment négocier», regrettait Andreï, un fonctionnaire
municipal de 41 ans. «Pour ma part, je crois qu’il n’est pas facile d’aller vers l’indépendance,
mais c’est la voie que nous devons choisir».
THEME 2 - 3 : La plus faible des coalitions Source, journal ou site Internet : L’Orient le Jour
Date : 17 septembre 2014
Auteur : Scarlett Haddad
Adressé par Jean-François Mazaleyrat
Si depuis quelques années on peut dire que chaque président américain lance « sa » guerre
contre l'Irak, il est certain que la coalition formée par l'actuel président Barack Obama
apparaît la plus faible des trois déjà constituées pour combattre ce pays. La première était
menée par George Bush père en 1991, la seconde par George W. Bush en 2003 et la troisième
a déjà commencé avec les frappes aériennes américaines contre les positions de l'EI en Irak.
Mais la coalition d'aujourd'hui apparaît plus fragile que celles des autres présidents américains
et elle a donc encore moins de chances que les précédentes de mener à bien la mission qui lui
est officiellement confiée. Une source diplomatique arabe en poste à Beyrouth précise ainsi
que s'il s'agit effectivement de briser l'EI, la mission semble dès le départ compromise. L'idée
du président américain est apparemment de combattre l'EI, sans utiliser des troupes au sol, un
peu comme il a combattu les combattants protalibans au Pakistan, finissant par mener une
opération de commando contre le chef d'el-Qaëda Oussama Ben Laden. Mais il est clair que
dans le cas de l'EI, les frappes aériennes ne peuvent pas suffire. Obama souhaiterait donc que
la bataille au sol soit menée par les armées des États sunnites dans la région pour ne pas
exposer à un surplus de danger les sociétés occidentales. Mais c'est là justement que le bât
blesse. D'une part, la Turquie se fait tirer l'oreille et exige un prix en contrepartie de sa
participation à sa guerre contre l'EI, qui pourrait par exemple être le refus de toute
officialisation d'un État kurde. D'autre part, l'Égypte refuse de participer à cette coalition, le
président égyptien Abdel Fattah al-Sissi ayant clairement déclaré au secrétaire d'État
américain John Kerry qu'il faut lutter contre tous les terrorismes et pas seulement contre celui
de l'EI. Il vise bien sûr les Frères musulmans. De plus, le président égyptien serait
actuellement en train de tenter de rapprocher le régime syrien du pouvoir saoudien. Mission
presque impossible, mais qui montre que Sissi n'est pas totalement sur la même longueur
d'onde que les Américains, d'où, d'ailleurs, ses tentatives de rapprochement avec la Russie. Il
ne reste donc plus au président américain qu'à compter sur l'Arabie saoudite, dont l'armée
suréquipée manque toutefois d'expérience de combat sur le terrain, et sur les Émirats arabes
unis, dont l'armée est plus qualifiée pour des missions de police que pour mener une guerre.
Le Qatar ne veut pas non plus intégrer la coalition, de même que le Koweït dont une partie de
la population est sensible à la mouvance EI. La Jordanie cherche autant que possible à rester à
l'écart, d'autant que certaines régions de son territoire, comme Maan, sont pratiquement
acquises aux thèses de l'EI. Reste l'opposition syrienne dite modérée sur laquelle mise Barack
Obama pour combattre à la fois l'EI et le régime syrien. Cette idée avait toutefois déjà été
utilisée en Jordanie, où avec l'aide du frère de l'émir Bandar, l'émir Selmane, les troupes
d'élite américaines avaient entraîné près de 5 000 combattants de l'opposition syrienne dite
modérée, dans le but de mener une attaque décisive contre les troupes du régime à Deraa et
autour de Damas dans la Ghouta orientale. Résultat, le régime est toujours en place et son
armée reste structurée, alors que les combattants de l'opposition sont dispersés en un millier
de factions rivales, et bon nombre de ceux qui ont été entraînés par les Américains ont été
retrouvés sous la bannière de l'EI et d'al-Nosra... Sur le plan européen, l'Allemagne refuse de
participer à la coalition, et les Anglais hésitent. Seuls les Français se sont ouvertement rangés
aux côtés des États-Unis, ainsi que d'autres pays occidentaux. Mais au final, on est loin de
l'appui dont bénéficiaient les États-Unis dans leurs précédentes guerres en Irak. Quant au
Conseil de sécurité, il y a peu de chances qu'il se range aux côtés des États-Unis tant que la
Russie et la Chine resteront écartées des négociations actuellement en cours et du projet dans
son ensemble. Selon la source diplomatique arabe en poste au Liban, il est donc clair que les
États-Unis cherchent, à travers cette coalition, à gagner du temps dans l'attente de nouveaux
développements. Ils souhaitent contenir l'EI, tout en maintenant la pression aussi bien sur
l'Iran que sur la Russie et bien sûr sur la Syrie. Dans la partie d'échecs qui les oppose à leurs
adversaires, les États-Unis cherchent à tirer profit de la percée de l'EI en Irak et en Syrie, en
opérant un retour militaire en force dans la région avec un minimum de couverture arabe,
régionale et internationale. En même temps, face à l'Iran et à la Russie, leur position s'en
trouve renforcée. Mais dans quelle mesure ce contexte nouveau va-t-il pousser les
responsables iraniens et russes à jeter du lest ? Et dans quel dossier ? Pour l'instant, les
Iraniens se sont contentés de lâcher l'ancien Premier ministre Nouri al-Maliki, sous prétexte
que les leaders des trois courants chiites irakiens l'ayatollah Sistani, cheikh Ammar el-Hakim
et Moqtada el-Sadr ne veulent pas de lui. Ils ont aussi facilité la formation d'un nouveau
gouvernement en Irak, en coopération indirecte ou non avec l'Arabie. Mais rien n'indique
qu'ils sont prêts à aller plus loin... et la partie est loin d'être terminée.
3/ ARMEMENTS - INDUSTRIES – ECONOMIE THEME 3 - 1 : Visite de Xi Jinping en Inde: la diplomatie économique sous tension Source, journal ou site Internet : RFI
Date : 17 septembre 2014
Auteur : Sébastien Farcis
Adressé par Jean-François Mazaleyrat
Xi Jinping doit rencontrer le nouveau chef du gouvernement indien Narendra Modi pour la
première fois depuis son élection.REUTERS/Jorge Silva/Files
Le président chinois Xi Jinping entame ce mercredi une visite de trois jours en Inde, la
première depuis l'élection du nouveau gouvernement nationaliste hindou à la tête du pays en
mai dernier. Il rencontrera le Premier ministre Narendra Modi. Les deux dirigeants devraient
signer les contrats scellant d'importants investissements chinois en Inde. Mais cette diplomatie
économique ne peut cacher la rivalité des deux géants asiatiques et surtout les tensions
croissantes provoquées par leurs différends frontaliers. Le président chinois Xi Jinping
devraient entériner le financement partiel de deux grands parcs industriels en Inde, l'un dans
l'État du Goujarat, où il commence sa visite ce mercredi, et l'autre près de Bombay. Ces zones
mélangeant industries et commerces pourraient attirer jusqu'à 4,6 milliards d'euros
d'investissements sur dix ans. Des capitaux bienvenus en cette période de baisse de croissance
indienne. Mais tout cela ne peut éclipser les désaccords frontaliers entre les deux
voisins : Pékin réclame en effet 90 000 km² de territoire à l'Inde, soit l'équivalent de 1/6 de la
France, et son armée y a réalisé plus de 300 incursions en six mois. Une politique d'expansion
inquiétante, selon le professeur DS Rajan, directeur du Centre d'études sur la Chine de
Chennai : « Les deux pays sont en rivalité tout en maintenant un cadre de coopération,
analyse-t-il. Mais l'Inde va devoir soulever ce problème des frontières, car il sera crucial
dans les années à venir. Le souci c'est qu'aujourd'hui, la Chine ne semble pas prête à atténuer
ses revendications sur les territoires indiens ». Le nouveau gouvernement de Narendra Modi
a affirmé qu'il ne céderait pas l'État de l'Arunachal Pradesh, réclamé par Pékin, et a annoncé
plusieurs milliards d'euros d'investissements pour cette région du nord-est du pays afin d'y
développer les routes, les télécommunications et de renforcer le contrôle aux frontières.
THEME 3 - 2 : Boeing et SpaceX construiront les premiers vaisseaux privés Source, journal ou site Internet : ATS
Date : 17 septembre 2014
Auteur : Adressé par Jean-Claude Tourneur
La Nasa a annoncé que Boeing et SpaceX construiront les deux premiers vaisseaux spatiaux
privés capables de transporter des astronautes vers la Station spatiale internationale (ISS).
Depuis l'abandon du programme de navettes spatiales en 2011, la Nasa dépend pour ces
missions des capsules russes Soyouz. "Boeing et SpaceX ont tous deux soumis des systèmes -
le CST-100 et le Dragon V2 (des capsules de sept places) respectivement - qui nous
permettront de transporter des équipages vers l'ISS d'ici seulement quelques années", a
déclaré le patron de la Nasa, Charles Bolden, lors d'une annonce à la presse au Centre spatial
Kennedy, près de Cap Canaveral, en Floride. Il s'agit d'un contrat potentiel de 6,8 milliards de
dollars au total. Boeing s'est vu attribuer la plus grande part de ce contrat avec 4,2 milliards de
dollars, tandis que 2,6 milliards reviennent à SpaceX. "Aujourd'hui, nous avons fait un pas de
géant qui nous rapproche de la possibilité de lancer nos astronautes depuis les Etats-Unis dans
un vaisseau spatial américain", a lancé M. Bolden, lui-même ancien astronaute. "Le
partenariat de Boeing et de SpaceX promet de donner l'occasion à plus de personnes de
connaître l'excitation des vols spatiaux", a-t-il aussi promis.
Départs en 2017
En outre, "confier le transport en orbite terrestre basse à l'industrie privée permet à la Nasa de
se concentrer davantage sur un ambitieux voyage vers Mars", a-t-il ajouté. Les premiers vols
de ces vaisseaux privés devraient avoir lieu en 2017. Le contrat couvre au total six missions
habitées vers l'ISS pour chacune des deux compagnies. Le choix de retenir deux sociétés pour
construire deux vaisseaux s'explique par le désir de la Nasa de maintenir une concurrence qui
selon l'agence est la meilleure façon de construire le système de transport spatial le plus sûr et
le moins cher.
THEME 3 - 3 : Israël ; Netanyahu veut fortement augmenter le budget de la défense Source, journal ou site Internet : L’Orient le Jour
Date : 16 septembre 2014
Auteur : AFP
Adressé par Jean-Claude Tourneur
Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a appelé lundi à "augmenter de façon
significative" le budget de la Défense, déjà le premier poste de dépenses du gouvernement,
après la récente guerre dans la bande de Gaza. "Il n'y a aucun dirigeant responsable qui, face
aux menaces qui se multiplient autour de nous, ne permette pas et n'exige pas une
augmentation significative du budget de la Défense pour faire face à la réalité et aux défis de
sécurité dans notre environnement", a-t-il indiqué dans un communiqué M. Netanyahu n'a pas
donné de chiffres précis mais a réclamé une augmentation "de plusieurs milliards" de shekels.
Une épreuve de force a débuté ces derniers jours entre le Premier ministre et le ministre des
Finances Yaïr Lapid, un rival politique qui se dit prêt à une hausse du budget militaire très
inférieure à celle réclamée par l'armée. Selon les médias, le Trésor veut limiter la hausse à 690
millions de dollars tandis que l'armée réclame plus de trois milliards de dollars pour couvrir
les dépenses engagées durant la guerre à Gaza (8 juillet - 26 août), ainsi qu'un supplément
pour le développement et l'acquisition de nouvelles armes. Le budget de la Défense devrait
atteindre cette année 18 milliards de dollars en comptant trois milliards d'aide militaire
américaine annuelle. Ce budget est le plus important du gouvernement, loin devant
l'Education par exemple, et représente près de 6% du Produit intérieur brut israélien.
THEME 3 - 4 : « USS America » : un nouveau type de navire amphibie pour l’US Navy Source, journal ou site Internet : Le Marin
Date : 16 septembre 2014
Auteur : Adressé par François Jouannet
L'arrivée de l'"USS America" à San Diego le lundi 15
septembre. Ce navire amphibie présente la particularité de ne pas comporter de radier pour
laisser plus de place aux installations d’aviation. (Photo US Navy)
Le plus récent navire amphibie de l’US Navy, l’USS America (LHA-6), a rejoint, le lundi 15
septembre, son port base de San Diego, en Californie, au terme d’un voyage inaugural qui
l’a vu effectuer le tour de l’Amérique du Sud. L’USS America est le premier représentant
d’une nouvelle classe de porte-hélicoptères d'assaut de type LHA (Landing Helicopter
Assault) destinés à remplacer les navires plus anciens de la classe Tarawa. Son design est basé
sur celui de l’USS Makin Island mais il présente la particularité de ne pas comporter de
radier pour laisser plus de place aux installations d’aviation. Cette conception correspond aux
tactiques modernes qui n’insistent plus sur le débarquement massif de troupes sur la plage
mais se concentrent plutôt sur le contournement des défenses en débarquant les forces loin
dans les terres. L’US Navy ne devrait cependant construire que deux exemplaires sur le
modèle LHA-6, l’America lui-même et le Tripoli, pour lequel le chantier naval Huntington-
Ingalls a récemment reçu un contrat. Les futurs navires amphibies américains reviendront à
une conception plus traditionnelle et comporteront un radier. L’USS America mesure 257
mètres de long pour un déplacement de 45 700 tonnes à pleine charge. Il pourra embarquer 1
700 marines, des avions de transport à rotor basculant MV-22 Osprey et des avions de combat
à décollage vertical F-35B Lightning II ainsi que différents types d’hélicoptères. Son équipage
se compose de 1 064 hommes. Construit aux chantiers Ingalls Shipbuilding de Pascagoula, le
navire a effectué le tour de l’Amérique du Sud lors de son voyage inaugural de deux mois
avec des escales en Colombie, à Guantanamo, au Brésil, au Chili et au Pérou. La cérémonie
d’admission au service actif aura lieu le 11 octobre à San Francisco. Les États-Unis disposent
à l’heure actuelle de neuf groupes de navires d'assaut amphibie, composé chacun d'un porte-
hélicoptères d'assaut et de deux transports de chalands de débarquement.
4/ Les forces armées- Air - Marine - Terre – Gendarmerie
THEME 4 - 1 : l’armée de terre brille en VTT Source, journal ou site Internet : defense.gouv.fr
Date : 17 septembre 2014
Auteur : Victor Poulain
Adressé par André Dulou
Les cyclistes de l’armée de Terre ont fait carton plein lors du championnat de France militaire
de VTT ! Le caporal-chef Noel Richet et le brigadier-chef Fabien Canal ont terminé premier
des deux courses organisées lors de cet évènement.
Le 68e régiment d’artillerie d’Afrique organisait la deuxième édition du championnat de
France militaire de VTT sur les hauteurs de Béligneux, les 10 et 11 septembre dernier. Le
caporal-chef Noel Richet et le brigadier-chef Fabien Canal ont respectivement terminé sur la
plus haute marche du podium des deux courses de 24 et 30 kilomètres. D’excellents résultats
qui leur permettent de se qualifier pour les mondiaux militaires de VTT.
THEME 4 - 2 : l’Etat-major de la force de l’aéronautique navale, entre tradition et modernité Source, journal ou site Internet : defense.gouv.fr
Date : 17 septembre 2014
Auteur : marine nationale
Adressé par André Dulou
Le 16 septembre 2014, l’ensemble du personnel de l’état-major de la force de l’aéronautique
navale (ALAVIA) était réuni sur la terrasse du bâtiment, face au quai Milhaud, pour une
cérémonie à la portée symbolique importante dans la constitution d’un équipage. Forts de leur
tradition plus que séculaire, les « parrains » remettaient aux nouveaux embarqués la
fourragère aux couleurs de la Croix de Guerre 39-45, héritée de leurs aînés. En accomplissant
ce geste, il s’agissait de transmettre l’esprit de corps et de renforcer le sentiment
d’appartenance à la communauté des marins du ciel. Cette fourragère représente les deux
citations décernées au cours de la Seconde guerre mondiale, à la 1ère
flottille d’aviation pour
les journées du 10 et 11 mai 1940, puis à la 1ère
flottille de chasse, engagée en mai 1944, aux
avant-postes de la reconquête du sol national. Héritier de ces formations, puis du
commandement de l’aviation embarquée et du 1er
groupement de chasse embarquée, l’état-
major de la force de l’aéronautique navale reste aujourd’hui seul à pouvoir porter cette
fourragère. Le contre-amiral Bruno Thouvenin, commandant la force de l’aéronautique
navale, est revenu dans son allocution sur les faits d’arme de nos glorieux aînés, rappelant à
chacun que, si cet héritage est une fierté, il implique surtout des devoirs. En premier lieu,
celui de suivre leur exemple. Et cet équipage a su démontrer qu’il était digne d’arborer cette
fourragère, en recevant de l’Amiral un témoignage de satisfaction pour son engagement dans
le soutien des moyens de l’aéronautique navale engagés dans l’opération Serval. Grâce à la
solennité et à l’esprit de partage qui ont animés cette cérémonie, chacun sait qu’il appartient
désormais au même groupe d’hommes et de femmes qui forme l’équipage de l’état-major des
marins du ciel.
THEME 4 - 3 : Le « Dunkerque » fête ses 50 ans Source, journal ou site Internet : defense.gouv.fr
Date : 16 septembre 2014
Auteur : armée de l’air
Adressé par André Dulou
Le 12 septembre 2014, la base aérienne 105 d’Évreux a célébré les 50 ans de l’escadron
électronique aéroporté 1/54 « Dunkerque », les 25 ans du C160G Transall Gabriel ainsi que
les 100 ans de l’escadrille MF20 dont les traditions et l’insigne du « lion des Flandres » ont
été repris par l’escadron.
La genèse
La cérémonie militaire s’est déroulée sous la présidence du général Hervé Bertrand,
commandant la brigade aérienne d’appui et de projection (BAAP). « C’est au 1er
avril 1953
que remontent les origines de l’actuelle 54e escadre quand l’escadron électronique 50.450 de
Fribourg-en-Brisgau en République fédérale allemande se scinde en plusieurs unités , a
expliqué le général lors de la lecture de l’ordre du jour. Huit mois plus tard, le 1er
janvier
1964, est mise sur pied, à Lahr, l’escadrille électronique 54 « Dunkerque », en hommage au
tragique épisode de l’opération maritime « Dynamo » de retraite stratégique des troupes
britanniques et françaises en juin 1940. » L’escadrille est alors chargée de la mise en œuvre
des Nord 2501, la célèbre « grise » en version Noratlas Gabriel.
De la « Grise » au Transall
Le passage du relais entre la « Grise » et le Transall « fer de la lance du transport aérien
français » est réalisé au sein de l’unité, à Metz, le 3 janvier 1989 avec l’arrivée du premier
C160 Gabriel. « Ce nouveau vecteur permet depuis aux équipages de réaliser de nombreuses
campagnes de recueil contribuant à l’autonomie d’appréciation de situation, a précisé le
chef de la BAAP. Et de conclure auprès du personnel du « Dunkerque » : Si les missions et les
opérations se succèdent, parfois, à un rythme très soutenu et vous portent en toute discrétion
sur les théâtres de crise, vous perpétuez l’excellence et l’engagement légués par vos
anciens ».
5/ ZONES DE CONFLITS THEME 5 - 1 : Un nouveau raid aérien dans l’ouest de la Libye a été revendiqué par le général Haftar Source, journal ou site Internet : Zone militaire
Date : 17 septembre 2014
Auteur : Laurent Lagneau
Adressé par Jean-François Mazaleyrat
Difficile de s’y retrouver en Libye… Le Parlement et le gouvernement intérimaire reconnus
par la communauté internationale ont été contraints de s’établir à Tobrouk, à 1.600 km à l’est
de Tripoli, où siège le Congrès général national (CGN) dominé par les islamistes (en fait, le
Parlement sortant), lequel soutient un gouvernement parallèle. Cette situation est la
conséquence de la prise de contrôle de la capitale libyenne par les milices fédérées au sein du
groupe islamiste Fajr Libya (Aube de la Libye), à l’issue de violents combats contre les
brigades de Zenten, proches des milieux libéraux. Pourtant, ces dernières avaient bénéficié
d’au moins deux raids aériens menés très vraisemblablement par les Émirats arabes unis, en
coopération avec l’Égypte, contre leurs adversaires . La responsabilité de ces deux
bombardements avait cependant été revendiquée par l’ex-général Khalifa Haftar, qui a quant à
lui lancé l’opération « Dignité » contre les groupes jihadistes actifs près de Benghazi, dans
l’est du pays. Seulement, même s’il a su rallier à sa cause des unités des forces aériennes
libyennes, cet ancien officier revenu d’exil en 2011 n’a très probablement pas les moyens de
planifier de telles missions aussi loin de ses bases. Cela étant, le général Haftar, via un de ses
proches, le général Saqr Jarouchi, a une nouvelle fois revendiqué un raid aérien, mené le 15
septembre contre un dépôts de munitions situé à Garyan (120 km au sud-ouest de Tripoli) et
contrôlé par le groupe Fajr Libya. Au moins 11 personnes auraient été blessées. Toutefois,
comme en août, il est à nouveau probable que ces frappes aériennes ont été effectuées par des
avions de combat émiratis (F-16 ou Mirage 2000-9?). Si le sud de la Libye devient un « hub »
pour les jihadistes, selon le ministre français de la Défense, Jean-Yves Le Drian, le pays est
aussi en proie à une lutte sourde entre le Qatar d’un côté et les Émirats arabes unis de l’autre,
le premier soutenant les Frères musulmans, ce qui lui est reproché par le second. La preuve
avec les tensions récentes observés au sein du Conseil de coopération du Golfe (CCG). La
même chose avait eu lieu en Égypte en 2013. Ainsi, le 14 septembre, le Premier ministre
libyen, Abdallah al Thinni (celui reconnu par le communauté internationale), a accusé le
Qatar d’ingérence pour avoir envoyé trois avions chargés d’armes à destination des miliciens
islamistes de Tripoli. Ce que Doha a démenti. « La politique de l’Etat du Qatar se fonde sur
des principes clairs et cohérents : respect mutuel et non-ingérence dans les affaires intérieures
des autres pays », a fait valoir Mohamed ben Abdoullah al Roumaihi, ministre-adjoint qatari
des Affaires étrangères. Et Doha de faire remarquer, dans sa réponse, que le Premier ministre
libyen ne s’était pas plaint de « bombardement de son pays et de ses citoyens récemment »…
Un allusion à peine voilée aux Émirats arabes unis. Cependant, le Qatar semble vouloir
prendre ses distances – du moins en apparence – avec les Frères musulmans puisque 7
responsables égyptiens de cette confrérie ont été priés de se trouver un autre point de chute.
« Les autorités qataries ont dit à la confrérie qu’elles étaient soumises à la pression et que les
circonstances n’autorisaient pas la présence de tous ses membres à Doha », a expliqué
Ibrahim Munir, un responsable des Frères musulmans, installé à Londres. Ces dirigeants de la
confrérie seront accueillis en Turquie… Ce qui n’est pas une surprise dans la mesure où
Ankara avait pris fait et cause pour eux au moment des troubles en Égypte, où leur
mouvement a été déclaré « organisation terroriste ».
THEME 5 - 2 : Les Etats-Unis poursuivent les bombardements en Irak : les frappes américaines se rapprochent de Bagdad
Source, journal ou site Internet : L’Expression
Date : 17 septembre 2014
Auteur : Adressé par Jean-François Mazaleyrat
Premiers raids américains près de Baghdad
Les Etats-Unis ont élargi leur campagne de frappes aériennes en Irak en visant l'EI pour
la première fois près de Baghdad, au moment où une trentaine de pays se sont engagés à
lutter par «tous les moyens» contre ce groupe armé.
En Syrie, l'Etat islamique (EI) a abattu hier un avion militaire syrien qui était en train de
bombarder Raqqa, le bastion du groupe jihadiste en Syrie, a annoncé l'Observatoire syrien des
droits de l'homme (OSDH, basé en Grande-Bretagne) ne ONG. «Il s'agit du premier appareil
abattu depuis le début des raids du régime contre eux (l'EI) en juillet et depuis l'instauration
du 'califat'' fin juin» à cheval sur l'Irak et la Syrie, a souligné l'ONG. En Irak, la première
frappe américaine près de Baghdad a visé une position de l'EI à Sadr al-Youssoufiya, à 25 km
au sud-ouest de la capitale, selon un officier irakien. Ce bombardement avait vocation à
soutenir l'armée irakienne «dans son offensive contre les terroristes» de l'EI, a précisé le
Centcom, le commandement de l'armée américaine chargé du Moyen-Orient et de l'Asie
centrale. La ville de Sadr al-Youssoufiya est située au bord de l'Euphrate, entre le bastion
jihadiste de Falloujah et la zone d'affrontements de Jurf al-Sakhr, où l'armée irakienne
appuyée par des milices alliées ont du mal à y tenir ses positions. Une autre frappe américaine
a détruit six véhicules de l'EI près de Sinjar, dans le nord de l'Irak, a encore indiqué le
Centcom. Depuis le 8 août, les forces américaines ont mené au total 162 raids aériens contre
l'EI, qui contrôle quelque 40% du territoire irakien ainsi qu'un quart de la Syrie. Le président
Barack Obama avait dévoilé mercredi dernier la nouvelle stratégie américaine destinée à
«affaiblir et, à terme, détruire» le groupe sunnite ultra-radical. Elle prévoyait un renforcement
de la campagne aérienne en Irak et d'éventuelles frappes contre les positions de l'EI en Syrie,
ce qui ne s'est pas produit jusqu'à présent. Les Etats-Unis mènent depuis une intense offensive
diplomatique pour rassembler une coalition la plus large possible autour de ces objectifs.
Cette mobilisation a commencé à se concrétiser lundi à Paris où, à l'issue d'une réunion de
trois heures, 27 pays arabes et occidentaux et trois organisations internationales ont martelé
que Daesh (acronyme arabe de l'EI) était «une menace non seulement pour l'Irak, mais aussi
pour toute la communauté internationale». Ils se sont «engagés à soutenir le nouveau
gouvernement irakien dans sa lutte contre Daesh par tous les moyens nécessaires, y compris
une aide militaire appropriée», selon le communiqué final. Aucun détail concret n'a cependant
été donné sur ces engagements. La stratégie contre le groupe armé, «c'est bien plus que des
frappes», a souligné le secrétaire d'Etat américain John Kerry, qui a bouclé à Paris une
tournée marathon qui l'a mené à Baghdad, Amman, Jeddah, Ankara et Le Caire. Les
discussions devraient se poursuivre à New York le 19 septembre à l'occasion d'une réunion
ministérielle du Conseil de sécurité de l'ONU. Parmi les pays s'étant engagé, la France a
procédé lundi à ses premiers vols de reconnaissance au-dessus de l'Irak avec des avions
Rafale basés aux Emirats arabes unis. Le communiqué de la réunion de Paris n'a pas fait
référence à la Syrie, le projet d'extension des frappes aériennes étant contesté tant par ceux qui
craignent de renforcer le président Bachar al-Assad que par ceux qui soutiennent son régime,
comme Moscou et Téhéran. L'Iran, qui n'avait pas été invité à Paris, a jugé illégitime la
coalition, estimant que son objectif était de renverser le régime syrien. Le gouvernement
irakien a «regretté l'absence» de l'Iran, selon son ministre des Affaires étrangères Ibrahim al-
Jaafari. Il a cependant affirmé que les portes n'étaient pas totalement closes. «Nous ne
coordonnerons pas avec l'Iran, mais nous sommes ouverts à une discussion» diplomatique sur
la lutte contre l'EI, a indiqué John Kerry. Washington et Téhéran parlent déjà de l'Irak en
marge de leurs négociations sur le nucléaire iranien, dont la prochaine session se tient demain
à New York. A Washington, la Chambre des représentants devrait débattre d'un plan
autorisant le Pentagone à équiper et entraîner les forces rebelles syriennes «modérées», une
autorisation réclamée par Barack Obama.
THEME 5 - 3 : Pour combattre la coalition anti-Etat islamique, deux branches d’Al-Qaïda appellent à l’unité des djihadistes Source, journal ou site Internet : l’Expression
Date : 17 septembre 2014
Auteur : Adressé par Jean-François Mazaleyrat
Les branches maghrébine (Aqmi) et yéménite (Aqpa) d'Al Qaîda ont appelé les jihadistes en
Irak et en Syrie à s'unir contre la coalition hostile au groupe de l'Etat islamique (EI), dans un
communiqué commun mis en ligne hier. Dans ce communiqué sans précédent, les deux
groupes exhortent leurs «frères moujahidines en Irak et au Levant à cesser de s'entretuer et à
s'unir contre la campagne de l'Amérique et de sa coalition diabolique qui nous guette tous».
L'appel se réfère aux divergences entre le groupe EI, qui a pris ses distances avec Al Qaîda et
proclamé un «califat» sur une partie de l'Irak et de la Syrie, et le Front Al-Nosra, la branche
syrienne d'Al Qaîda, qui est restée fidèle au chef de l'organisation Ayman Al-Zawahiri.
«Faites de votre rejet de la mécréance un facteur d'unité», ajoutent les deux organisations à
l'adresse de ces groupes jihadistes. Al Qaîda au Maghreb islamique (Aqmi) et Al Qaîda dans
la Péninsule arabique (Aqpa - fusion des branches saoudienne et yéménite de l'organisation)
sont restés fidèles à Ayman al-Zawahiri, qui est très critique du groupe de l'EI. Cet appel
s'adresse aussi à l'opposition syrienne «modérée» qui cherche à renverser le président Bachar
al-Assad et est soutenue par les Etats-Unis et leurs alliés arabes. Aqmi et Aqpa invitent ainsi,
dans leur communiqué, «tous ceux qui ont pris les armes contre le tyran Bachar et ses milices
à ne pas se laisser berner par l'Amérique, et à ne pas devenir leurs pions». Les deux branches
sollicitent également le tribus sunnites d'Irak et de Syrie pour qu'ils «n'oublient pas les crimes
des Etats-Unis (...) et qu'ils ne fassent pas partie de la coalition». Les Etats-Unis, qui ont déjà
mené plusieurs raids aériens contre les jihadistes du groupe EI en Irak, tentent de bâtir une
large coalition impliquant des pays arabes pour «anéantir» ces jihadistes qui occupent de
larges pans des territoires irakien et syrien. Plus généralement, les deux branches exhortent les
musulmans, notamment ceux de la Péninsule arabique à «empêcher leurs soldats de participer
à la guerre (qui s'annonce) contre les jihadistes de l'EI». Elles appellent ces musulmans à se
«soulever contre leurs gouvernements» qu'elles qualifient d' «agents de l'Occident» et de les
«empêcher de se lancer dans une guerre contre l'islam sous le couvert de la lutte contre le
terrorisme». A la coalition anti-EI, les deux branches d'Al Qaîda «promettent des journées
noires», une menace à peine voilée d'actions violentes contre les pays occidentaux et leurs
alliés arabes.
THEME 5 - 4 : Qui se bat en Syrie et en Irak ? Source, journal ou site Internet : l’Orient le Jour
Date : 17 septembre 2014
Auteur : AFP
Adressé par Jean-François Mazaleyrat
Des Peshmergas prennent position près du poste-contrôle kurde d'Aski kalak, à 40 Km de
l'ouest d'Erbil, le 16 septembre 2014. AFP PHOTO / SAFIN HAMED
Jihadistes, Peshmergas, milices chiites, rebelles anti-Assad, armées régulières et même
soldats étrangers : de multiples forces se battent en Irak et Syrie.
JIHADISTES
Sunnites, ils combattent en Syrie dirigée par des alaouites (branche du chiisme) et en Irak où
les chiites sont au pouvoir. La CIA vient d'estimer à "entre 20 000 et 31 500" les forces dans
ces deux pays de l'Etat islamique (EI), principal groupe jihadiste, soit le triple de sa
précédente estimation. L'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH) évalue à plus de
50 000 le nombre de jihadistes en Syrie, dont 20 000 non syriens, venus notamment du Golfe,
de Tchétchénie, d'Europe et même de Chine. Selon le renseignement américain, il y aurait 15
000 combattants étrangers en Syrie, dont 2 000 Occidentaux. Certains ont rejoint l'EI, d'autres
se battent dans les rangs du Front Al-Nosra, la branche syrienne d'el-Qaëda. Selon l'ICSR
(International Center for the Study of Radicalisation) de Londres, les jihadistes étrangers en
Syrie viennent de 74 pays, majoritairement du Proche-Orient/Maghreb. La Tunisie (jusqu'à 3
000 combattants), l'Arabie saoudite (jusqu'à 2 500), le Maroc et la Jordanie (1 500 chacun) ou
le Liban (900) sont en tête, suivis de la Russie (800) et la France (700).
Un militant de l'Etat islamique en Irak et au Levant posant avec son drapeau. AFP
COMBATTANTS KURDES
Les Peshmergas -"ceux qui affrontent la mort" en langue kurde-, sont depuis juin en première
ligne contre les jihadistes en Irak. Ces combattants de la région autonome du Kurdistan
irakien, alliée de Washington, sont quelque 200 000. Une dizaine de pays, dont les Etats-Unis,
la France, la Grande-Bretagne et l'Allemagne, ont commencé depuis août à leur livrer des
armes. Le président de la région Massoud Barzani a affirmé le 26 août que l'Iran avait initié ce
mouvement. Les forces kurdes de Syrie et Turquie, notamment le Parti des travailleurs du
Kurdistan (PKK, considéré comme une organisation terroriste par la Turquie, les Etats-Unis et
l'Union européenne), leur ont apporté leur soutien en août. Elles combattent aussi dans le nord
de la Syrie.
Des Peshmergas près du poste-contrôle kurde d'Aski kalak, à 40 Km de l'ouest d'Erbil, le 16
septembre 2014. AFP PHOTO / SAFIN HAMED
ARMÉE IRAKIENNE, MILICES CHIITES ET TROUPES ÉTRANGÈRES EN IRAK
• L'armée irakienne, dont les Etats-Unis entendent poursuivre la reconstruction avec leurs
alliés, compte 271 400 hommes dont 193 400 pour l'armée de terre, selon l'International
Institute for Strategic Studies (IISS). L'ancienne armée (450 000 militaires) avait été dissoute
par les Américains après l'invasion de 2003. La nouvelle n'a pu stopper la recrudescence des
violences depuis le retrait américain achevé fin 2011 et a reculé en juin face aux jihadistes.
• Les chefs religieux chiites ont appelé aux armes en juin pour défendre la nation. Moqtada al-
Sadr, fondateur en 2004 de l'Armée du Mahdi (dissoute en 2008) pour combattre l'armée
américaine, a créé les Saraya al-Salam (Brigades de la paix).
• Le président américain Barack Obama a renvoyé en juin des militaires américains en Irak,
ils seront environ 1 600 avec les 475 conseillers militaires supplémentaires annoncés le 10
septembre. Le Canada a récemment annoncé le déploiement de "plusieurs dizaines" de
militaires pour conseiller l'armée irakienne.
L'armée irakienne célébrant, le 1er septembre 2014, la fin du siège de la ville d'Amerli. AFP
ARMÉE SYRIENNE, MILICES PARAMILITAIRES
Forte de 178 000 hommes dont 110 000 pour l'armée de terre (selon l'IISS), l'armée syrienne a
vu ses capacités divisées par deux avec la guerre civile débutée en 2011 mais s'est
réorganisée.
Elle peut compter sur le soutien des "chabbiha", miliciens pro-régime regroupés début 2013
dans une force paramilitaire, ainsi que sur le Hezbollah libanais qui aurait 10 000 combattants
sur le terrain.
L'IISS note que l'Iran fournit une aide financière et matérielle "considérable".
Funérailles d'un commandant du Hezbollah tué en Syrie, le 1er janvier 2014 à Baalbek. AFP
RÉBELLION ANTI-ASSAD
Outre l'EI, une myriade d'organisations combattent en Syrie le régime du président Bachar el-
Assad, notamment les islamistes du Front al-Nosra ou d'Ahrar al-Cham. Certaines évaluations
tablent sur des dizaines de milliers de rebelles au total, dont l'Armée syrienne libre (ASL,
modérés) ne représenterait maintenant que 10 à 15%.
Des rebelles syriens dans la région d'Alep en mai 2013. AFP/Ricardo Garcia Vilanova
6/ RENSEIGNEMENTS ET MENACES :
THEME 6 - 1 : La Belgique "officieusement invitée" à déployer ses F16 pour lutter contre l'EI Source, journal ou site Internet : La libre Belgique
Date : 16 septembre 2014
Auteur : Belga
Adressé par Jean-François Mazaleyrat
La Belgique a été interrogée sur sa capacité à déployer ses F16 dans le cadre de la lutte contre
l'État islamique (EI), a-t-on appris mardi de source militaire. "Il a été demandé officieusement
à la Belgique si elle était disposée à participer et ce qu'elle pouvait entreprendre, mais avec un
intérêt marqué pour nos F16", selon ces sources. "Il est fort probable que les F16 entreront en
action". L'hypothèse d'un recours aux F16 belges circule depuis plusieurs jours, comme celle
de l'utilisation de C130 pour le transport, ainsi que d'autres pistes comme l'entraînement ou le
soutien à l'armée irakienne. La Belgique n'a cependant pas reçu de demande officielle de
participation à une coalition contre l'État islamique. Officieusement, il en va autrement. On
demanderait à la Belgique de mettre quatre F16 à disposition de la coalition, ainsi que deux
appareils en réserve. La Défense se prépare à réagir à toute demande officielle, sachant qu'un
appel aux F16 n'exclurait pas un apport en C130. Une opération aérienne de cette dimension
ne serait pas sans coût, or on connaît les limites budgétaires auxquelles est astreint le
département. On peut donc s'attendre à un recours à la provision interdépartementale pour
couvrir les frais en cas d'intervention, à l'instar de ce qui s'était produit en Libye. Quoi qu'il
en soit, toute intervention de la Belgique ne pourra se faire qu'après le vote au parlement d'une
résolution l'y autorisant. La Commission mixte des Affaires étrangères et de la Défense de la
Chambre se réunit jeudi pour entendre le ministre des Affaires étrangères Didier Reynders et
son collègue de la Défense Pieter De Crem dans le cadre d'une "session d'information".
THEME 6 - 2 : Un milliard de dollars nécessaires pour contrer Ebola Source, journal ou site Internet : RFI
Date : 17 septembre 2014
Auteur : Adressé par Jean-François Mazaleyrat
Un panneau de prévention du virus Ebola dans les rues d'Abidjan, en Côte
d'Ivoire.REUTERS/Luc Gnago
L'ONU a affirmé, mardi 16 septembre, que désormais près d'un milliard de dollars sont
nécessaires pour lutter contre Ebola en Afrique de l'Ouest, soit le double des fonds demandés
il y a moins d'un mois. Les Nations unies tablent à présent sur 20 000 cas d'ici la fin 2014.
Près de la moitié des fonds seront destinés au Liberia. La fièvre hémorragique Ebola a ainsi
tué 2461 personnes en Afrique de l'Ouest depuis le début de l'année. Lors d'une réunion à huis
clos à Genève, la responsable des opérations humanitaires des Nations unies, Valérie Amos, a
averti que « la capacité des trois principaux pays affectés - Guinée, Liberia et Sierra Leone -
à répondre aux besoins essentiels de la population est sur le point de s'effondrer ».
Valérie Amos, responsable des opérations humanitaires des Nations unies, le 16 septembre à
Genève.REUTERS/Denis Balibouse
Valerie Amos a rappelé que les trois pays sont dans des situations d'après-guerre et sont
excessivement menacés par l'épidémie. Elle a souligné trois risques majeurs : « En premier
lieu, nous devons prévenir le risque d'un effondrement complet des systèmes de santé des pays
affectés. Nous estimons que plus de personnes sont mortes d'effets secondaires ou de maladies
contractées après Ebola - comme le paludisme, la tuberculose et des maladies chroniques, ou
pendant des accouchements difficiles -, que d'Ebola même. Deuxièmement, la sécurité
alimentaire dans les pays touchés est très inquiétante, alors qu'il s'agit de pays parmi les plus
pauvres du monde. Troisièmement, la question sanitaire et la gestion de l'eau vont être
critiques. » Ocha, le Bureau de la coordination des affaires humanitaires, va mettre son
expertise en matière de coordination au service d'un nouveau plan d'action : un plan qui lie les
différentes agences de l'ONU, les gouvernements des pays touchés, les ONG impliquées et les
partenaires occidentaux.
Les détails de ce plan restent très vagues :
- Le Programme alimentaire mondial (PAM) des Nations unies a commencé à acheminer de
l'aide à 1,36 million de personnes dans les trois principaux pays affectés par l'épidémie, et
attend « les contributions pour continuer à monter en puissance » ;
- De son côté, le comité d'urgence de l'OMS sur Ebola est chargé de « réévaluer la situation »
et de « décider si des mesures temporaires supplémentaires doivent être prises pour réduire
la propagation internationale » de l'épidémie. Ses conclusions sont attendues en fin de
semaine.
THEME 6 - 3 : Al-Nosra menace d’exécuter à nouveau un des soldats libanais otages Source, journal ou site Internet : L’Orient le Jour
Date : 17 septembre 2014
Auteur : Adressé par Jean-François Mazaleyrat
Al-Nosra s’en prend une fois de plus à l’armée libanaise.
Le groupe jihadiste annonce que les négociations sont bloquées.
Dans un message sous forme d'infographie diffusé mardi sur Twitter et présenté comme
venant du Front al-Nosra (branche syrienne d'el-Qaëda), le groupe jihadiste a indiqué hier que
les négociations en vue de libérer les militaires libanais otages sont bloquées, « contrairement
à ce que disent les responsables libanais ». « Le médiateur qatari ne nous a pas rendu visite
depuis plus d'une semaine », affirme également le Front. Le Front al-Nosra, qui retient en
otage 18 soldats et membres des Forces de sécurité intérieure (FSI), menace aussi de tuer un
militaire : « Mohammad Maarouf Hammieh pourrait être le premier à payer le prix. » Ce
message est inscrit à côté d'un portrait du soldat incrusté dans un cercueil. Le Front al-Nosra
affirme ne pas avoir de « demandes impossibles à satisfaire ». Il y a quelques jours, le
directeur de la Sûreté générale, Abbas Ibrahim, avait indiqué que les jihadistes avaient
présenté des demandes « rédhibitoires » pour la libération des otages.
« Ce n'est pas nous qui avons mis fin aux négociations », martèle le groupe, qui affirme
« avoir compris que les négociations étaient bloquées » après avoir entendu des responsables
libanais indiquer que les pourparlers pourraient prendre un mois ou deux. Dans sa
communication, le Front al-Nosra fustige de nouveau l'armée libanaise qu'il accuse d'être
inféodée au Hezbollah, accusant la troupe de s'en prendre aux réfugiés syriens dans la région
de Ersal. Lors de l'investiture, hier en fin d'après-midi, du nouveau mufti de la République,
cheikh Abdel Latif Deriane, le Premier ministre, Tammam Salam, a déclaré : « Nous
continuerons ce que nous avons commencé et nous continuerons notre travail jusqu'à ce que
les soldats héroïques enlevés rentrent chez eux. » M. Salam avait salué dimanche dernier le
rôle joué par le Qatar pour obtenir la libération des militaires libanais enlevés depuis début
août par les jihadistes islamistes. « La détention de nos militaires requiert le renforcement de
notre unité nationale », avait déclaré M. Salam de Doha, soulignant que le général Abbas
Ibrahim devait rester un peu plus longtemps dans l'émirat pour suivre l'évolution des
négociations. « Nous espérons avancer pas à pas dans ce dossier épineux et compliqué et nous
espérons que la visite du président turc, Recep Tayyip Erdogan, à Doha se répercutera
positivement sur cette affaire, avait-il encore dit. Les négociations sur le dossier des militaires
ne sont qu'à leurs débuts. »
Perquisitions et arrestations en série
Parallèlement, la chasse aux terroristes se poursuit. Hier, l'armée a multiplié dans les camps
de réfugiés syriens ses perquisitions qui se sont conclues par plusieurs arrestations,
notamment dans les villages d'Akroum, Machta Hassan, Machta Hammoud dans le Akkar.
À Choueifate, l'armée a arrêté le dénommé Jamil A. et ses cinq fils, soupçonnés de
collaboration avec l'EI. À Aïtate, les services de renseignements de la troupe ont intercepté 3
autres Syriens appartenant à une organisation terroriste armée. Enfin, à Abboudiyé, un Syrien
a été arrêté à un barrage de l'armée après que les soldats eurent découvert dans son sac une
grenade à main. Une enquête a été ouverte. À Ersal, l'armée est toujours sur le qui-vive. Au
cours de la nuit de lundi, la troupe a dû repousser une tentative d'infiltration d'éléments armés
en provenance du jurd de Flita, qui se trouve à proximité de Ersal. Les accrochages ont fait
plusieurs morts et blessés parmi les jihadistes qui ont été refoulés. Sur la situation à Ersal, le
ministre de la Défense, Samir Mokbel, a assuré que l'armée est fin prête à la bataille,
soulignant que les soldats contrôlent déjà certains points stratégiques. Par ailleurs, l'épisode
des prise d'otages en contrepartie d'une rançon a eu hier deux conclusions heureuses, avec,
d'une part, la libération du Palestinien Mohammad Khaled Ismaïl, suite à des pressions
politiques, et de Ahmad Hujeiri qui a réintégré son domicile à Ersal. Ce dernier avait été
kidnappé sur fond d'un conflit financier.
THEME 6 - 4 : Arctique : la Russie rouvre une base militaire datant de l’époque soviétique Source, journal ou site Internet : Le Marin
Date : 16 septembre 2014
Auteur : Adressé par François Jouannet
La Russie rouvre une base dans les îles de Nouvelle-Sibérie et
en implante une autre sur l'île Wrangel. (Carte NormanEinstein)
La Russie renforce son implantation dans l'Arctique en rouvrant une base militaire datant de
l'ère soviétique dans cette région riche en hydrocarbures. Le samedi 6 septembre, six navires
appartenant à la Flotte du Nord ont quitté le port de Severomorsk, près de Mourmansk, en
direction de l'archipel des îles de Nouvelle-Sibérie pour remettre en état cette base
abandonnée depuis 1993. Le président Vladimir Poutine avait ordonné en septembre 2013 la
réouverture de cette base. Il avait justifié à l'époque cette décision par la nécessité de pouvoir
surveiller la route maritime du nord, un projet stratégique voué à jouer un rôle croissant dans
les échanges internationaux. La flotte qui a quitté Severomorsk comprend deux navires de
débarquement accompagnés par plusieurs brise-glace. Elle transporte du personnel et des
équipements. En septembre 2013, un détachement de navires militaires russes, mené par le
croiseur à propulsion nucléaire Piotr Veliki (Pierre le Grand), avait acheminé une première
cargaison de matériel et d'équipements pour la reconstruction de la base et de son aérodrome,
dans une région où les températures peuvent descendre jusqu'à -50°C. La Russie a aussi
annoncé, le lundi 8 septembre, qu'elle avait entamé la construction d'une base permanente sur
l'île Wrangel, également située dans l'océan Arctique. La base, qui doit être construite en deux
mois, inclura deux bâtiments administratifs et des locaux vie, selon le porte-parole du district
militaire de l'est, Alexander Gordeev, cité par l'agence Interfax. La base en forme d'étoile
permettra au personnel d'effectuer ses tâches en limitant son exposition à l'environnement
hostile de l'Arctique, a ajouté ce responsable russe.
7/ SECURITE INTERIEURE THEME 7 - 1 : Filière djihadiste : 6 personnes interpellées en région lyonnaise Source, journal ou site Internet : Le Point
Date : 17 septembre 2014
Auteur : AFP
Adressé par Jean-François Mazaleyrat
Des armes ont été saisies lors de perquisitions chez des individus soupçonnés d'être impliqués
dans des filières de recrutement de djihadistes.
Six personnes, dont deux mineurs, ont été interpellées depuis mardi dans la région lyonnaise
et placées en garde à vue dans le cadre d'une enquête sur des filières de recrutement de
djihadistes vers la Syrie, a indiqué mercredi une source judiciaire. Une source policière avait
auparavant fait état de l'interpellation de trois hommes et une femme soupçonnés de participer
au recrutement de jeunes femmes candidates au djihad. Cette source avait précisé que des
armes de poing avaient été saisies lors de perquisitions. Ce coup de filet a notamment été
réalisé à Meyzieu et Vaulx-en-Velin, dans la banlieue lyonnaise, dans le cadre d'une enquête
préliminaire ouverte en juillet par le parquet antiterroriste de Paris. L'enquête, ouverte du
chef d'"association de malfaiteurs en relation avec une entreprise terroriste", est menée par la
Direction générale de la sécurité intérieure (DGSI). Selon la source policière, un frère et une
soeur figurent parmi les personnes arrêtées. L'un des suspects est aussi lié, selon cette source,
au groupuscule islamiste dissous en 2012 Forsane Alizza (Les Cavaliers de la fierté). Cette
opération avait débuté mardi vers 7 heures près d'une zone industrielle de Meyzieu, dans l'est
de l'agglomération lyonnaise.
Deuxième intervention policière
Toujours en début de matinée mardi, une deuxième intervention policière s'était déroulée
autour d'une maison, mais ne se serait pas soldée par une arrestation. Ce coup de filet
intervient en plein examen par l'Assemblée nationale d'un projet de loi qui renforce l'arsenal
antiterroriste. Sa principale mesure, l'interdiction administrative de sortie du territoire visant à
empêcher le départ de candidats au djihad en Syrie et en Irak, a été approuvée mardi soir par
les députés. Selon le gouvernement, environ 930 Français sont impliqués dans des filières vers
la Syrie et l'Irak (350 sur place, 180 repartis de Syrie, 170 en transit vers la zone et 230 ayant
des velléités de départ), nombre en "augmentation de 74 % en huit mois". Trente-six sont
morts sur place. Le ministre de l'Intérieur Bernard Cazeneuve a salué mercredi matin
l'interpellation de ces individus "soupçonnés d'avoir joué un rôle très actif dans le recrutement
et le départ ces derniers mois vers la Syrie de plusieurs jeunes femmes". "Le ministre de
l'Intérieur réaffirme, à l'occasion de cette opération de police, la volonté très ferme du
gouvernement de lutter sans répit contre les filières djihadistes", conclut le communiqué.
8/ ENERGIE - ENVIRONNEMENT – CLIMAT THEME 8 - 1 : Le climat déplace trois fois plus de personnes que les conflits Source, journal ou site Internet : Le Nouvel Observateur
Date : 17 septembre 2014
Auteur : avec AFP
Adressé par Jean-François Mazaleyrat
22 millions de personnes ont été déplacées en 2013 en raison des désastres naturels.
Un villageois en Somalie en 2006. (STEPHENMORRISON/POOL/AFP)
Les catastrophes naturelles ont provoqué en 2013 le déplacement de trois fois plus de
personnes que les conflits, ce qui prouve l'urgence à s'attaquer au changement climatique,
indique mercredi 17 septembre une étude. Selon le Norwegian Refugee Council (NRC,
Conseil norvégien pour les réfugiés), une organisation indépendante spécialisée dans l'aide
d'urgence, 22 millions de personnes ont été déplacées en 2013 en raison des désastres
naturels. Le rapport de l'association humanitaire est publié avant le sommet sur le climat qui
aura lieu mardi prochain au siège des Nations unies à New York. Le problème est en train de
s'aggraver avec deux fois plus de déplacés dans le monde que dans les années 1970, ajoute le
rapport, qui l'explique par la montée de l'urbanisation lors des 40 dernières années dans les
pays les plus vulnérables.
Une majorité de déplacés en Asie
Le NRC, dirigé par Jan Egeland, ancien coordonnateur de l'ONU pour l'aide d'urgence, a
appelé les politiques à faire de cette question des déplacés une priorité, à l'occasion des
discussions en vue d'un accord sur le changement climatique en 2015. "Les gouvernements
doivent s'assurer que les projets et les donateurs soient attentifs à ce risque grandissant des
déplacements, en facilitant les migrations et en prévoyant des relogements d'une façon qui
respecte les populations vulnérables", suggère le rapport. L'étude pointe les résultats des
études du Groupe d'experts intergouvernemental sur l'évolution du climat (Giec), qui estime
que l'activité humaine est responsable du nombre croissant de ces désastres. Plus de 80% des
personnes déplacées par les catastrophes naturelles l'an dernier se trouvaient en Asie, ajoute-t-
elle.
Les pays riches pas épargnés
Les Philippines ont subi l'an dernier les catastrophes les plus sérieuses, avec les typhons
Haiyan (ou Yolanda) et Trami qui, à eux deux, ont déplacé 5,8 millions de personnes. Par
rapport à la taille de leur population, huit des 20 catastrophes les plus graves ont eu lieu en
Afrique sub-saharienne, ajoute le rapport, selon lequel l'Afrique risque de plus en plus d'être
touchée en raison de la croissance plus forte qu'ailleurs de sa population. Les nations riches ne
sont pas épargnées, comme le Japon avec le typhon qui a touché la région de Chubu (centre),
les Etats-Unis avec les tornades dans l'Oklahoma (sud), et le Canada avec les inondations en
Alberta (ouest) qui ont déplacé ensemble 600.000 personnes. Le rapport alerte également sur
les risques naturels dans les régions en conflit, avec les inondations survenues en 2010 au
Pakistan.
THEME 8 - 2 : Philippines : évacuations autour d’un volcan en prévision de son éruption Source, journal ou site Internet : MSN infos
Date : 17 septembre 2014
Auteur : AFP
Adressé par André Dulou
Les Philippines ont ordonné l'évacuation des populations vivant près d'un des volcans les plus
actifs de l'archipel, craignant une éruption dans les semaines à venir. Le magma a atteint le
cratère du Mayon situé dans une région côtière et agricole à 330 kilomètres au sud-est de
Manille, dans le sud de l'île principale de l'archipel, Luzon, selon le directeur de l'agence de
vulcanologie, Renato Solidum. "Une éruption importante est possible dans les semaines à
venir", a-t-il déclaré à l'AFP dans un message texte.
Les habitants dans un rayon de six kilomètres autour du volcan devraient être évacués, a
précisé le responsable régionale de la défense civile, Bernardo Alejandro. Plus d'une centaine
de personnes ont déjà quitté la zone.
L'alerte a été portée au niveau trois sur une échelle de cinq.
La dernière éruption du Mayon remonte à mai 2013. Trois touristes allemands et leur guide
philippin avaient péri. Célèbre aux Philippines pour la quasi-perfection de son cône, ce volcan
est entré en éruption une cinquantaine de fois au cours des 400 dernières années. L'explosion
la plus meurtrière s'est produite en 1814, lorsque 1.200 personnes sont mortes sous des flots
de lave. En décembre 2009, des dizaines de milliers d'habitants avaient quitté provisoirement
leurs habitations lorsque le volcan avait craché des cendres et de la lave.
9/ GEOPOLITIQUE DE LA CULTURE : THEME 9 - 1 : Les femmes, grandes perdantes du printemps arabe Source, journal ou site Internet : Mondafrique
Date : 16 septembre 2014
Auteur : Zineb Ali-Benali Adressé par Jean-François Mazaleyrat
Les éphémères promesses de changement et de démocratisation dans le monde arabe laissent
un goût amer. Zineb Ali-Benali, professeur de "littérature francophone et d'études de genre" à
l'université Paris VIII, revient pour "Mondafrique" sur le rôle particulier des femmes dans le
printemps arabe. Ce fut trop souvent, un rendez-vous manqué pour les militantes laïques
comme la blogueuse tunisienne Amina Sboui qui durent affronter un formidable retour du
religieux qui marqua, de façon totalement inattendue, les journées révolutionnaires en
Tunisie, en Libye, en Syrie, en Egypte. "Le printemps, chez nous, ne dure pas. Au
sortir des jours froids de l’hiver où il a venté rageusement sur les tuiles, où la neige a fait
se terrer les hommes et les bêtes, quand le printemps revient, il a à peine le temps de
barbouiller de vert les champs que déjà le soleil fait se faner les fleurs, puis jaunir les
moissons." Mouloud Mammeri
Ce fut le surgissement de l’imprévisible dans ce qu’on appelle le monde arabe. D’abord en
Tunisie, puis en Égypte, en Syrie, en Libye, dans les pays du Golfe… de proche en proche la
contestation de ce qui était établi, pouvoir et ordre du monde, gagne et balaie tout. Ailleurs
toujours dans ce monde arabe, s’il n’y pas de bouleversement visible, des mouvements se
font, qui viennent perturber l’image habituelle que l’on avait de ces pays. C’est que
Révolution et arabe, que ce soit au singulier ou au pluriel, étaient tellement dissociés qu’ils
semblaient, comme le soleil et la lune, n’avoir pas vocation à se rencontrer. Et pourtant il y
eut révolution, que l’on a nommée printemps, d’une métaphore qui dit la soudaineté du fait, la
clôture du monde de l’hiver pour la lumière et ses promesses… Printemps, c’est aussi ce qui
ne dure pas, qui est promesse et demande à se réaliser. On était si habitué à l’idée de sociétés
arabes qui ne bougent pas, à des peuples qui s’accommodent de leurs dictateurs, que ce qui a
surgi en Tunisie a surpris. Comme devant un désastre, les mots ont été un moment mis en
défaut. Puis il a fallu nommer, entendre les voix et regarder les gestes de ceux qui devenaient
sujets de leur histoire ; dégage, révolution… Puis il a fallu réfléchir, accompagner le séisme
et voir comment « ça » travaille, ce qui a bougé et devient visible, ce qui relevait de
l’inimaginable et qui est devenu évident.
Révoltées, exposées, exigeantes
L’autre inattendu dans ces révolutions, c’est le rôle et la place des femmes. Dans le flot
d’images qui donnent à voir le phénomène, les femmes occupent le devant de la scène, en
mouvement, visage souvent découvert, exposées, même pour celles qui portent le « voile
islamique ». Elles se font entendre et font entendre, plus que des revendications spécifiques,
un projet de société. Elles sont là, sur le théâtre du visible, dans les rues, en marche et sur la
place de la Libération, exigeantes. Elles veillent, quand elles le peuvent comme en Tunisie à
ne pas être, une fois de plus, les refoulées du changement dans le monde arabe. Mais déjà,
certains pensent qu’elles ne devraient plus être là. Un scénario général se joue un peu partout :
d’abord les agressions sexuelles puis les règlements et lois qui les refoulent du théâtre
politique. Les révolutions arabes ont rendu visible ce qui travaillait les sociétés musulmanes et
qui pouvaient être masqué par le port massif du hidjab – ou « voile islamique », adopté dans
les années 70 d’abord par les jeunes étudiantes et les femmes en fragilité financière, comme
les travailleuses peu ou mal payées ou chargées de famille. Si l’Islam a composé avec la
tradition, notamment sur la question de l’héritage dont les femmes sont exclues ou la place
des femmes dans les espaces du dehors, si l’élaboration de l’Etat-nation a vu une valse-
hésitation dans le changement du statut des femmes, entre avancées et reculs, entre lois (le
Code de Statut personnel promulgué en Tunisie en 1957 par Bourguiba a permis une
transformation considérable du statut des Tunisiennes alors le Code de la famille algérien voté
en 1984 par un parlement dominé par le FLN a tenté de bloquer ce qui changeait dans la
société algérienne) et nouvelles conquêtes d’espace (la rue et la mosquée) et de pouvoir
politique (femmes élues), aujourd’hui, on ne peut reprendre les oppositions habituelles. Les
femmes développent de multiples stratégies de contournement, de négociations, de conquêtes
pas toujours très visibles, qui permettent de parler de transition vers une sorties du ‘religieux’.
Certaines, (sont-elles des initiatrices ou des femmes-scandales ?) défient les tabous (mise en
scène du corps dénudé, discours provocateurs). On peut repérer et analyser quelques-uns de
ces signes de sociétés qui avancent malgré des bouleversements qui semblent
incompréhensibles (sait-on tout ce qui se passe en Syrie pour les femmes ?) et un visible
immobilisme (qu’en est-il pour les Libyennes ?). Car ce qui se passe en Tunisie concerne les
sociétés dans les autres pays arabes. La Tunisie est un espoir et un défi et les questions qui s’y
posent ne sont pas seulement locales : la révolution peut-elle concerner les femmes, ne pas en
faire encore une fois les reléguées ? On peut interroger les mises en scène du corps féminin,
qui échappe ainsi à la Loi (religieuse et traditionnelle) et les discours transgressifs
(notamment dans la littérature, la chanson ou les arts figuratifs). Sans ignorer les originalités
de chaque histoire et de chaque situation, il semble indispensable de tenter une réflexion
d’ensemble de ce qu’on nomme monde et pays arabes ou pays musulman. Ce qui se joue en
Tunisie est un espoir pour plus d’une femme ou d’un homme d’un autre pays arabe. Ce qui se
passe en Égypte ou plus à l’Est est source d’inquiétude pour plus d’un. Elles ont été là, les
femmes arabes, sur la « Place de la révolution », que ce soit la place Tahrir au Caire, ou
l’avenue Bourguiba à Tunis, ou encore dans d’autres villes arabes. Elles ont été là, alors qu’on
ne les attendait pas, que rien ne semblait les annoncer. Ce surgissement imprévu est au cœur
d’une autre imprévisibilité, la révolution dans le monde arabe.
Le retour du religieux
On peut reprendre ici les deux sens du mot révolution : c’est le bouleversement imprévu,
souvent violent dans son mouvement ; toujours imprévisible dans ses retombées. C’est aussi
un cycle, une boucle, le retour du (presque) même au bout d’un certain temps. Dans le monde
arabe, révolutions est au pluriel pour désigner des phénomènes qui ont chaque fois des
caractéristiques particulières mais ont en commun d’être : imprévus et de surprendre les
observateurs ; de se vouloir changement radical ; on n’y a pas peur de la violence mais on est
pacifiste, mains nues, corps exposés ; d’être un mouvement du peuple – pas de classe, ni
groupe, ni clan dans l’élan du refus – même si en Tunisie par exemple, la mobilisation des
mineurs dans le Sud du pays était déjà une sorte de maturation, comme l’est partout
l’opposition en quelques-unes de ses formes. Mais on a l'impression que c’est d’abord un élan
de ceux qui ne veulent plus subir un système injuste ; d’être mixte, qui met ensemble, dans la
rue et sur la place publique, hommes et femmes, que celles-ci portent le hidjab ou non, d’être
séparé de la religion, de n’être porté par aucun mot d’ordre religieux. C’est la différence la
plus visible avec ce qui s’est passé en Algérie à partir de 1990 avec le FIS et ses avatars,
prônant par la violence un retour aux règles des premiers temps car même ceux qui se veulent
plus « modernistes » ne rompent pas avec les vieilles séparations entre hommes et femmes.
Mais le religieux fait retour : en Égypte dans une violence qui semble s’installer dans la durée.
En Tunisie on peut suivre les différents épisodes d’une lutte entre deux projets de société, les
femmes refusant d’être une fois encore dans le monde arabe, les perdantes d’une révolution.
C’est ainsi que Habib Ellouze, un député du parti Ennahda, dans un entretien publié dans le
journal "Le Maghreb", défend l’excision en Afrique et recommande sa pratique en Tunisie
comme une opération esthétique[1] . Par ailleurs, alors que la polygamie est interdite depuis
plus de cinquante ans, de nombreuses personnalités politiques, des intellectuels, des figures du
monde culturel et artistique, relancent le débat sur cette pratique et proposent de l’autoriser.
Leurs arguments sont divers, d’abord d’ordre pragmatique, puisqu’il y a plus de femmes que
d’hommes, d’ordre religieux, car le Coran et la tradition prophétique l’autorisent et enfin, au
nom de la liberté de choisir. Liberté de choix pour qui ? Pour les hommes évidemment. On
sait que le religieux en politique se présente surtout comme un projet qui prétend donner ou
redonner à chacun sa place dans une société à construire selon des principes posés comme
intangibles, qui réglementera les relations entre les femmes et les hommes. Car le point
central du débat dans les sociétés arabes et musulmanes à l’heure actuelle porte sur la place
des femmes. C’est la question du sujet femme dans les sociétés arabes, c’est la question du
sujet féminin en Islam. C’est le point aveugle de ces sociétés, mais qui masque d’autres
aspects, qui peut sembler les biaiser.
Laïcité et monde arabe
Comment les espoirs des luttes de libération de la colonisation, dans un pays comme
l’Algérie, ont été déçus, pour les femmes et pour les cultures dites minoritaires (les plus
anciennes), pour les jeunes qui, régulièrement (depuis le 5 octobre 1988) ; viennent cogner
contre un système politique dirigé par des gérontocrates cacochymes dans une violence sans
mesure ?(...) Les femmes sont massivement dans des stratégies d’adaptation et de
contournement de la loi religieuse en adoptant le hidjab et en consolidant ce qu’avaient
commencé leurs aînées des lendemains de l’indépendance pour travailler et être présence dans
l’espace du dehors. Ce qui est nouveau, c’est l’élaboration de scénarios de libération : elles ne
traversent pas l’espace du dehors, elles s’y installent, au café et au restaurant ; elles voyagent
seules… Et dans le secret, des relations amoureuses, car elles n’oublient pas de vivre pour
elles-mêmes et d’être belles[2]. Je fais cette entrée par les révolutions arabes pour reprendre
l’hypothèse, déjà émise depuis des décennies, que le monde arabe et musulman, à travers ses
bouleversements (Iran, Algérie) étaient en train de se dégager du religieux. La question de la
sécularisation est au cœur des sociétés arabes. J’en proposerai un certain déchiffrement à
partir de la question du sujet féminin.
Femmes exhibées
Les révolutions arabes ou les printemps arabes, etc… sont un flux d’images, de gestes et de
voix. Voix et gestes de femmes surtout, car elles sont représentatives de ce qui s’est joué dans
la société, de ce qui s’y joue. Tsunami d’images mouvantes, de paroles et de cris, mais aussi
de lois votées, appliquées ou contestées dans leur application. Images inattendues de femmes
sur les places publiques et dans les rues. Mais aussi femmes violées sur cette même place
Tahrir (place de la Libération) par des hommes déchaînés, ou par des policiers dans un square
tunisien[3]. Et les femmes sont là. Elles sont venues d’elles-mêmes, ni sollicitées, ni amenées.
Et très rapidement, les femmes se donnent à voir, se mettent en scène sur la toile. Elles
construisent leur image. Je partirai d’une photographie, celle d’Amina Sboui, la blogueuse
tunisienne[4]. Image fixe, sans mouvement, plan taille. L’accent est mis sur le visage et la
poitrine nue. Le « scandale » de la nudité du corps d’une femme arabe ne doit pas masquer ni
faire oublier la force de la scénographie. La jeune femme défie l’injonction au voile qui
menace les femmes tunisiennes. Mais plus encore, elle contrevient la loi religieuse de la
‘awra, de l’interdiction de montrer et de voir le corps nu, totalement ou en partie[5] Amina
regarde droit devant elle, elle nous regarde. Le maquillage souligne les yeux, retient le regard
sur sa bouche. Le regard du regardant – qui ne peut plus être le voyeur – est accroché par les
yeux puis la bouche. Amina maîtrise l’’image qu’elle donne à voir, à scruter. Tension entre le
regard et la bouche. Tension entre le visage et la poitrine nue, et surtout avec le regard qui
convoque et ne lâche pas. Pour mesurer l’importance du geste d’Amina, il faut remonter dans
l’histoire de la visibilité des femmes arabes (de leur exposition au regard, surtout au regard de
l’étranger, de l’Autre, celui qui a pris possession de la terre) et du fantasmes de sa nudité. Une
certaine image a été fabriquée: celle qu’une femme enfermée dans le harem, que le regard
gourmand du voyeur, va chercher. Le moment inaugural de l’irruption de l’Autre peut être
représenté par les Femmes d’Alger dans leur appartement de Delacroix, peintes dans les
premières années de la chute d’Alger. Les peintres orientalistes ont poursuivi pendant plus
d’un siècle la rêverie sur la femme indigène, la belle du harem. Dans les années trente, le
dernier moment dans la dynamique du fantasme de cette autre, fut mis en image dans les
cartes postales qui constituèrent les représentations du "Harem colonial" (Malek Alloula[6]).
Dans l’essai qu’il consacre aux cartes postales de cette période, Malek Alloula analyse le
produit de ce qu’il appelle un sous-érotisme qui feint de ressembler à l’orientalisme et prend
des prostituées pour figurer les odalisques. Il compare cette production au guano… Mais le
regard de certaines de ces femmes, regard qui va au-delà de l’objectif, au-delà de nous qui les
regardons, dit peut-être quelque chose de leur histoire que nous ne pouvons restituer mais
dont nous pouvons sentir le manque et le tragique. Quel itinéraire, quels drames, les ont
amenées là, devant nous ? On sait que ce « regard voyeur », qu’on a longtemps cru volé, est le
même que celui de l’homme indigène lui-même[7]. Pendant tout ce temps, pendant un siècle
et demi, et peut-être plus longtemps encore, les femmes, furent, dans l’espace de la visibilité
telle qu’elle est fixée par la peinture ou par la photographie, celles qu’on regarde et qui,
souvent, furent des ombres fuyantes ou des corps figés sous l’œil de celui qui regarde. La
question posée alors pourrait ainsi être formulée : et elles, ou sont-elles ? Dans une
scénographie qu’elle maîtrise, Amina Sboui est celle qui se donne à voir et qui regarde.
L’autre en face sera un regardant avec lequel l’échange peut sefaire. Il ne pourra pas aller du
côté du fantasme. L’inscription qui barre la poitrine est en surimpression sur un-corps-nu-de-
femme-arabe. Elle opère un travail de déconstruction dans deux directions. D’abord elle est
une proclamation de réappropriation de soi dans le corps. Elle retire ce corps de l’échange
social, pour en feire un lieu du politique. Puis, dans la substitution d’honneur à propriété,
c’est tout un pan du fonctionnement symbolique (et donc politique) de la société qui est
perturbé, « révolutionné ». Le corps honneur de qui ? Des hommes du clan, de la société
qu’ils dirigent. Cette proclamation qui barre le corps défait la perception habituelle, celle du
voyeur. Nous voyons se dresser une femme sujet de son corps et qui organise la perception
que l’on peut en avoir. On est alors loin et des « belles Fatma » du fantasme oriental ; on
tourne le dos à la femme qui doit obéir à la loi de la « awra ». Amina prend place dans son
corps et le situe dans le débat en cours. Il est bien le lieu et l’enjeu de ce qui est en cours, qui a
nom révolution. Pour saisir la portée du geste d’Amina, on peut faire quelques détours pour
éclairer la scénographie de la présence des femmes.
« Une authentique naissance »
Frantz Fanon avait mis en évidence les transformations qui ont accompagné l’irruption des
Algériennes dans la guerre d’Algérie : "C’est une authentique naissance à l’état pur, sans
propédeutique. Il n’y a pas de personnage à imiter. Il y a au contraire une dramatisation
intense, une absence de jour entre la femme et la révolutionnaire[8]." Il est intéressant de
relire cette analyse pour souligner l’importance du geste d’Amina Sboui, qui va au-delà de sa
convergence avec les actions des Femen. On peut encore reprendre Fanon qui est attentif à ce
qui se joue dans la rue et dans la société algériennes et qui « est » une métamorphose de la
femme en lutte : "Les épaules de l'Algérienne dévoilée sont dégagées. La démarche est souple
et étudiée: ni trop vite, ni trop lentement. Les jambes sont nues, non prises dans le voile,
livrées à elles-mêmes et les hanches sont "à l'air libre". L'Algérienne qui entre nue dans la
ville européenne réapprend son corps, le réinstalle de façon totalement révolutionnaire. Cette
nouvelle dialectique du corps et du monde est capitale dans le cas de la femme.[9]"
Danse et transe féminines
Comment comprendre le surgissement soudain des femmes dans la Révolution ? Jacques
Berque décrit la célébration des fêtes de l’indépendance comme un moment à la fois
fondateur et de reprise, qui s’enracine dans un passé anhistorique. Scène fondatrice donc à
travers le surgissement de l’inattendu, de l’imprévu :"Dans cette exaltation (de la fête de
l’indépendance et de la danse-transe qui l’accompagne), la femme avait été de longue date, ou
plutôt sans date, l’organisatrice. Elle pose à l’historien, en cette heure où, sortant de la grotte,
elle crie et gesticule, après avoir combattu, le problème de la participation du muet, du séparé,
du préservé. Elle est censée enclose de tabous[10]". Surgissement sur la scène de l’histoire de
celle qui était cachée. Elle a combattu et gagné ainsi une légitimité à se vouloir sujet, à être
reconnue comme tel. Mais cette naissance que rien ne laissait vraiment prévoir, que le
mouvement nationaliste n’avait pas vraiment envisagée mais qu’il est obligé de prendre en
charge, quitte à essayer de remettre les femmes à « leur place », comment l’analyser ? Jacques
Berque signale une évolution de la société qui montre qu’elle a abandonné (du moins dans
certains milieux, notamment dans les villes) les structures patriarcales.Il précise pour montrer
le « nœud » du problème, que les arguments du discours sont en fait dépassés par la réalité
vécue : "La polygamie, la réclusion ne sont plus guère qu’un thème de propagande. Et,
cependant, lors du 13 mai, quand les Services psychologiques exhibent des musulmanes à
visage découvert, l’attentat est grand. On crie au viol. Précisons. Ce qui est violé, ce ne sont
pas ces femmes, qui ont depuis longtemps conquis le droit au regard. C’est l’idée de voile, de
sauvegarde, de signifiance. Nul ne s’y trompe, au fond, tandis que la polémique guerroie sur
la surface de ces draps blancs.Armée de réserve de la nationalité, la femme maghrébine
n’avait le plus souvent, à la différence du mâle, éprouvé de l’Empire que des effets indirects"
(p. 14). Ainsi, le problème n’est pas le voile, mais sa symbolique, sa signifiance, c’est-à-dire
la question du décodage du message émis par l’Autre, sur cette part de soi qu’est la femme. Il
faut revenir à cette scène du dévoilement : au cours du mois de mai 1958, des femmes
« musulmanes » ôtent leur voile et quelquefois le brûlent en public, sous les yeux des deux
communautés et sous les objectifs des journalistes qui fixent l’événement pour la Métropole.
Est-ce un événement et de quelle sorte ? Comment interpréter ce geste de femmes, même si
elles ont été incitées à cela ? Geste où se coule une parte de leur rêve ? L’argument que les
promoteurs du coup d’Etat de mai 1958 ont développé a été balayé par la construction de
l’histoire de l’Algérie indépendante et quasiment rien n’a été retenu de ce moment [11]. La
question que l’on peut poser aujourd’hui est la suivante : et ces femmes, même incitées, même
instrumentalisées, qu’ont-elles mis d’elles-mêmes dans leur geste ? On les voit quelquefois
gênées d’être ainsi « nues », exposées, au croisement des discours et des projets. Elles sont
aussi montrées le geste décidé, qui rappelle celui des femmes qui descendent de la Casbah, ou
montent sur ses terrasses, pour « défier l’homme par (leur) nudité ». Dans le texte de Berque,
le « nœud » (ce centre qui n’est pas déserté, bien au contraire, qui est occupé de nouveau) est
ailleurs. Il permet de rétablir le lien avec d’autres articulations de la société, avec d’autres
dimensions, avec d’autres rôles, confisqués aux femmes, revendiqués par elles au moment de
la célébration ou annonçant des revendications à venir : "Car elle avait d’autres défaites
encore à venger, que celles de la patrie. Sans doute la féminité outragée préparait-elle contre
le mâle de futures revanches. Sans doute un désir, fort au point de s’ignorer lui-même, faisait-
il appeler par certaines, à travers la journée nationale, des journées qui soient de leur sexe et
de leur âme, et qu’il faudrait peut-être arracher à de patriotiques usurpations. Ce débordement,
de surplus qu’offre la femme au point de surprendre, d’effrayer son heureux bénéficiaire,
grossissent aujourd’hui la transe publique. A ces hauteurs, ou à ces profondeurs du geste
collectif, la femme l’emporte encore par le sacré. Tout son corps, à certains moments, devient
imprécation, ou bénédiction. On l’a vue récemment sur les terrasses de la Casbah, on l’avait
vue naguère sur celles de Fès, défier l’homme par sa nudité. La terrible exhibition, qui n’a
rien de la fête galante, somme les mâles de puiser au plus profond d’eux-mêmes, par-delà les
interdits s’il le faut, la rage de détruire et de créer. Dans le ciel poussiéreux et chaud, les
youyous croisent leurs trilles, comme les lances d’incendie croiseraient leurs jets dans la
flamme. Le cri ambigu peut traduire le deuil ou la frairie. Il participe, disons, d’une
dialectique où se dérobe l’antithèse simpliste du oui et du non, du bien et du mal." Cette scène
symbolique dépasse le seul cadre historique. Le défi de la femme, corps et cri, plonge dans un
au-delà de l’histoire (ou son avant). Amina, comme les autres femmes qui se mettent en
scène, est-elle dans ce registre ? Elle vise la maîtrise de la représentation et si son geste peut
s’enraciner du côté de ce moment fixé par Jacques Berque, il travaille le fantasme pour tenter
de le bloquer et se situe dans le politique. Mais le trouble qu’il provoque, la « révolution »
dans le moment révolutionnaire qu’il est, en disent plus. Qu’Amina ait été arrêtée et jugée en
dit long sur la perturbation que ce geste provoque. C’est en ces moments où le monde bouge
et bascule qu’untel geste devient possible, qu’il échappe à l’enfermement sémantique :
personne ne peut dire qu’Amina mettent en scène la nudité de son corps ailleurs que sur la
scène du politique. Il en est de même pour l’égyptienne Aliaa Magda Elmahdy, qui reprend le
cliché du nu féminin (rose rouge dans les cheveux, chaussures rouges…) pour le réduire. Là
encore, le regard qui vient chercher le regardant, bloque le fantasme. On ne mesure pas assez
la violence de telles scénographies d’un corps nu.
Corps éclatés
Assia Djebar, dans la postface de "Femme d’Alger dans leur appartement" [12], touche au
trouble du geste de la « bombeuse » comme se nomment elles-mêmes les jeunes femmes qui
transportaient et déposaient les bombes. "Il s’agit de se demander si les poseuses de bombes,
en sortant du harem, ont choisi par pur hasard leur mode d’expression le plus direct : leur
corps exposés dehors et elles-mêmes s’attaquent aux autres corps ? En fait elles ont sorti ces
bombes comme si elles sortaient leurs propres seins, et ces grenades ont éclaté contre elles,
tout contre. "(p. 163). C’était le temps des luttes armées de libération. Cinquante ans après,
avec les printemps arabes, on n’est plus dans la violence mais dans une détermination et un
élan que rien ne pouvaient arrêter (ainsi le nom n’évoquerait pas seulement le moment
d’annonce ni la soudaineté de l’événement). Mais, en même temps qu’il y a une exigence
générale de l’ensemble de la société, les femmes portent un projet qui, s’il s’inscrit
pleinement dans le bouleversement général, n’en est pas original. Si l’on reste sur le registre
d’une scénographie [13] qui peut coïncider avec d’autres comme celles des femen, il faut
prendre la mesure du geste de rupture des femmes. Portées par la mémoire des luttes
anciennes, notamment celles des indépendances, les Tunisiennes, mais aussi, et de façon
moins visible, peut-être moins fractale car le rapport de forces est loin d’être en leur faveur,
en Egypte, en Syrie ou en Lybie, des femmes travaillent à émerger en sujet de leur histoire.
L’exemple de la construction d’une image de soi, qui passe par la mise en scène de la nudité
du corps permet de montrer une scénographie du féminin. Cette scénographie n’est pas
périphérique, elle est au cœur du débat, au cœur même de l’idée de révolution. Ici Amina
Sboui ou Aliaa Magda Elmahdy construisent une identité photographique qui passe par la
mise en scène du corps. Elles prennent place dans le champ offert en d’autres lieux, en
d’autres temps, par les actions des Femen par exemple. Mais elles ne veulent ni ne peuvent y
être enfermées, car leur lieu se situe dans le pays de la Révolution.
NOTES :
[1] Cf. L’Express, publié le 11/03/2013 à 12:38. ICI
[2] Cf Article sur la sécularisation
[3] Mais aussi toutes jeunes femmes acceptant d’aller en Syrie pour le Jihad du sexe…
[4] ICI
[5] « Et aux croyantes qu’elles baissent leurs regards, et qu’elles gardent leur chasteté, et
qu’elles ne montrent de leurs parures que ce qui en paraît, et qu’elles rabattent leur voile sur
leur poitrine ; et qu'elles ne montrent leurs parures qu'à leurs maris, ou à leur père, ou au père
de leur mari, ou à leurs fils, ou aux fils de leur mari, ou à leurs frères, ou aux fils de leurs
frères, ou aux fils de leurs sœurs, ou à leurs compagnes, ou aux esclaves que leurs mains
possèdent, ou aux domestiques mâles qui n’ont pas le déir, ou aux garçons qui n’ont pas
encore puissance sur les parties cachées des femmes. Et qu'elles ne fassent pas sonner leurs
pieds de façon que l'on sache de leurs parures ce qu'elles cachent.» Coran, sourate An-Nur :
31, traduction et commentaire de Mohammad Hamidullah, avec la collaboration de M.
Léturmy, Amana Corporation, Maryland, USA, 1989.
[6] Alloula, Malek, Le harem colonial, Images d’un sous-érotisme, ed. Slatkine-Garance,
Genève-Paris, 1984
[7] Cf ; Assia Djebar, Femmes d’Alger dans leur appartement, Ed. des Femmes, 1980, Pstface
[8] Frantz Fanon, « L’Algérie se dévoile », L’An V de la révolution algérienne, Paris,
François Maspero, 1962, réédité sous le titre Sociologie d’une révolution p. 38.
[9] Ibid., p. 47-48.
[10] Jacques Berque, La dépossession du monde, Seuil, 1964, p. 14. Cette scène s’est rejouée
dans les révolutions arabes, elle offre un dépassement radical et inouï à travers le geste de la
blogueuse Aalia Magda Elmahdy, répercuté par les « femen arabes ».
[11] Cf. Malika Rahal, « Les manifestations de mai 1958 en Algérie ou l’impossible
expression d’une Le retour du Général de opinion publique « musulmane », in Mai 1958 : le
retour du général de Gaulle, sous la direction de Jean-Paul Thomas, Gilles Le Béguec, et
Bernard Lachaise, Presses Universitaire de Rennes, 2010, p 39-48, ICI
[12] Assia Djebar, Femmes d’Alger dans leur appartement, Ed. des Femmes, 1980
[13] Dans la scénographie, nous dit Maingueneau, il y a deux figures : celle d’énonciateur et
celle, corrélative, de co-énonciateurs. Cela suppose une chronographie (un moment) et une
topographie (un lieu) dont prétend surgir le discours
THEME 9 - 2 : Le "modèle suédois" à bout de souffle Source, journal ou site Internet : Marianne
Date : 17 septembre 2014
Auteur : Régis Soubrouillard
Adressé par Jean-François Mazaleyrat
Régulièrement invoquée comme une référence politique, encore récemment par le
président Hollande, ou présentée comme notre futur politique à tous, le modèle suédois
s'est révélé un véritable mirage. Aux dernières législatives, l'extrême droite suédoise a
doublé son score et aucun parti n'est en mesure de constituer une majorité. Le tout,
après une campagne essentiellement basée sur la critique du démantèlement des services
publics et de la politique migratoire du pays.
Jimmie Akesson, chef de file des mal nommés « Démocrates suédois », parti d'extrême arrivé
en troisième position - Anders Wiklund/AP/SIPA
Son système de santé, son éducation, sa fiscalité, sa maîtrise des dépenses publiques, d'autres
citeront encore Zlatan ou ses étagères Ikea ! La Suède était un paradis politique régulièrement
convoqué par nos élites bien pensantes (qui en oubliaient, au passage, qu’elle n’avait pas
rejoint l’eurozone), présentée par les mêmes comme la solution à tous nos maux. En fait,
chacun y voyait ce qu’il voulait. Attali en faisait dégouliner les références dans son rapport
sur la libération de la croissance, Philippe Aghion, l’économiste préféré de François Hollande
lui déclarait encore son amour dans une tribune au Monde en janvier 2013, comme une preuve
que « l’austérité, ça marche » ! Le Wall Street Journal en faisait l’éloge régulièrement dans
ses pages, en comparaison avec les vieux modèles étatistes européens tandis que Christian
Noyer, le président de la Banque de France, rêvait de sa flexisécurité. L’évidence de toutes
ces réussites fantasmées sautait tellement aux yeux qu’il était temps que les Suédois donnent
leur avis sur la question. Le résultat des dernières élections législatives qui ont vu une
poussée historique de l’extrême droite et une victoire des sociaux-démocrates contre les
conservateurs au pouvoir depuis huit ans devrait — peut-être — faire naître un début de doute
dans l’esprit des adorateurs aveugles du modèle suédois. Car aujourd’hui, le pays paraît
ingouvernable. Aucun des partis n’est parvenu à obtenir la majorité absolue, la gauche
sociale-démocrate (qui a confisqué le pouvoir pendant soixante-dix ans) a plus bénéficié d’un
vote naturel d’alternance que d’un véritable élan d’adhésion. En prime, avec 13 % des
suffrages, l’extrême droite est en position de « faiseur de roi ». Mais retour à la campagne
qui, dans les faits, s’est focalisée sur deux questions : les privatisations — ou le
démantèlement des services publics — et l’immigration, soit les deux mamelles du
libéralisme politique, amplifié par les conservateurs mais dont les sociaux-démocrates avaient
largement posé les bases sous couvert de modernisation.
Des fonds d'investissements dans les écoles et les maisons de retraite
Depuis une dizaine d’années, le système scolaire s’est considérablement dégradé à mesure
que la proportion d’établissements scolaires privés explosait dans le pays. La Suède a
régulièrement perdu des places au classement Pisa dans l’indifférence générale des
observateurs qui continuaient à vanter la mécanique irréprochable du modèle. Dès 2012, le
think tank libéral suédois SNS reconnaissait d’ailleurs dans un rapport que la privatisation de
l’éducation n’avait eu aucun effet positif. En 2013, le pays s’est même retrouvé en dessous de
la moyenne des membres de l’OFCE. En cause, notamment les « friskol », ces écoles privées
censées révolutionner le système scolaire du pays : moins d’enseignants recrutés, moins
qualifiés. La révolution a eu lieu : des milliers d’élèves privés d’école et 1 000 enseignants au
chômage suite à la faillite d’un fonds d’investissement spécialisé. Depuis, le système n’a pas
été repris en charge par l’Etat mais par des associations à but non lucratif… Le système de
santé a présenté aussi les symptômes d’un mal inquiétant. En 2013, l’OCDE en faisait un
modèle d’efficacité notamment dans la prise en charge des personnes âgées. Une analyse
statistique pas forcément partagée non plus par les Suédois, beaucoup plus marqués par le
scandale Carema, du nom d’une filiale d’un fonds d’investissement spécialisé dans le soin aux
personnes âgées et dont la presse révèlera les mauvais traitements pratiqués dans ses maisons
de retraite et... ses pratiques d’évasion fiscale massive. Ironie du sort, l’affaire fut révélée par
le plus important quotidien de Suède Dagens Nyheter, en 2012. Le même qui, en 1997,
clamait dans un éditorial : « Laissons le marché prendre le contrôle du système de santé ! ».
D’autres affaires du même type suivront, achevant de dégoûter les Suédois des dérives de
son système de soins. Passons aussi sur le délabrement général du système ferroviaire en
grande partie géré par des compagnies privées. Si la santé de l'économie suédoise est l'une
des rares à être encore notée « AAA », le taux de chômage des jeunes y oscille depuis des
années entre 20 % et 25 %, soit entre trois et quatre fois celui de la population totale. Au point
que les jeunes suédois en viennent à quitter leur pays pour trouver un premier emploi
ailleurs... Bref, la Terre promise de l'austérité suédoise n’a pas tenu tous ses engagements.
Hollande, fan du modèle suédois
Citée en modèle pour son ouverture, la Suède échappait aussi à la montée en puissance des
partis d’extrême droite. Un répit de courte durée. Aux dernières législatives, la très policée
extrême droite suédoise — qui se fait appeler les « Démocrates suédois »… — a doublé son
score recueillant 13 % des suffrages. décennies l'une des premières destinations des
immigrants en Europe, dont des ressortissants d'Irak, d'Afghanistan, de Somalie, des Balkans
et récemment de Syrie. L'agence de l'immigration a ainsi demandé en juillet une rallonge de
48 milliards de couronnes (5,2 milliards d'euros), en plus des 91 milliards déjà budgétés pour
les quatre prochaines années. Au moment de reconnaître sa défaite, le Premier ministre
suédois, Fredrik Reindfelt a d’ailleurs rompu avec le consensus pro-immigration de la Suède,
affirmant que le coût de l’accueil des demandeurs d’asile laisserait moins de marges pour
dépenser en matière d’emploi et d’éducation. Dans un « chat », faisant suite aux émeutes
survenues à Stockholm en mai 2013, le correspondant suédois du Monde, Olivier Truc faisait
déjà le constat de l’échec du modèle d’intégration suédois : « Une des principales questions
soulevées est celle de l'échec scolaire dans les banlieues. Un débat au Parlement a été
convoqué le 31 mai pour traiter des conséquences de ces émeutes. Les questions de cette
bombe à retardement que constitue la situation dans certaines banlieues seront au centre, car
le constat général, qui n'est pas nouveau, est que la politique d'intégration suédoise ne
fonctionne pas ». Une bombe à retardement fondée sur une quête sans fin d’économies
budgétaires et l’illusion entretenue de préservation dans le même temps d’un modèle social.
Or, le fameux modèle social suédois n’a pas résisté à ces coupes budgétaires et privatisations.
La réponse politique ne s’est pas fait attendre, de même nature que dans la plupart des autres
démocraties européennes. Ceux qui y croient toujours se rassureront sans doute en voyant
dans le retour des sociaux-démocrates — s’ils parviennent à constituer une majorité — un
appel à l’Europe. Pas sûr. Les « Démocrates suédois » ont, eux, prospéré sur le rejet de
l’Europe. Au point de se demander si le modèle suédois annoncé parfois comme notre futur
politique à tous, n’a pas fait là que rattraper son retard. En janvier dernier, recevant le
Premier ministre suédois aujourd'hui déchu, notre très inspiré président Hollande en faisait
encore sa référence politique : « J'estime qu'il est possible de faire des économies,
nombreuses, tout en préservant notre modèle social. D'autres pays l'ont fait, et des pays qui
avaient cette tradition sociale. Je pense aux pays d'Europe du Nord, notamment qui en sont
sortis plus dynamiques et plus solidaires » déclarait le président français. Un hommage
politique que le Premier ministre suédois aurait du prendre comme un avertissement…
10/ GEOPOLITIQUE DE L’INFORMATION : THEME 10 - 1 : l’identification électronique encadrée par un règlement européen Source, journal ou site Internet : ZDnet
Date : 17 septembre 2014
Auteur : Louis Adam
Adressé par André Dulou
Business : Adopté au cours de l’été, le règlement européen concernant la mise en place d’un
système d’authentification électronique à l’échelle européenne vient d’entrer en vigueur. Un
texte crucial pour le développement de l’économie numérique. En Europe, la réglementation
concernant la mise en place d’identifiants électroniques datait de 1999 et le texte, quelque peu
daté, ne prenait pas vraiment en compte les spécificités et évolutions techniques de ces quinze
dernières années. Ce règlement n'abordait par exemple pas l’utilisation d’internet, préférant
s’attacher à un support physique tel que la carte à puce, et ne permettait pas d’avoir recours à
l’identification électronique dans un cadre transfrontalier. Chaque pays gérait dans son coin
son système d’identification électronique et ne se souciait pas vraiment de ce que mettaient en
place ses voisins. 15 ans après, cette réglementation se remet donc au gout du jour. Le texte a
été adopté en juillet 2014 et publié au journal Officiel il y a une vingtaine de jours. Il entre
donc en vigueur aujourd’hui mais pour laisser le temps aux entreprises de s’adapter, les
articles majeurs ne s’appliqueront qu’à partir de 2015 comme le remarque 01net. Le texte est
un règlement, ce qui signifie qu’il s’applique directement au droit des différents pays
membres sans nécessiter une transposition.
Une législation mieux adaptée
Ce texte affiche clairement deux objectifs majeurs : d’une part, une meilleure prise en compte
de la dématérialisation de l’identification électronique, autrefois essentiellement pensée à
travers l’utilisation de supports physique permettant de garantir un certain niveau de
confiance et de sécurité. Aujourd’hui, difficile de considérer un service d’identification
électronique qui ne repose pas sur des transactions entièrement dématérialisées, notamment au
travers d’internet. D’autre part, le nouveau règlement adopté couvre aussi la reconnaissance
mutuelle des moyens adoptés par les différents états. Le but est avant tout de permettre une
interopérabilité des différents systèmes d’identification électroniques, sans bloquer
l’utilisateur qui souhaite y avoir recours hors de son pays. Le règlement instaure donc une
procédure pour que les différents pays puissent harmoniser leurs systèmes d’identifications.
THEME 10 - 2 : Ikoula vante son choix d’infrastructure « made in France » Source, journal ou site Internet : ZDnet
Date : 17 septembre 2014
Auteur : La rédaction
Adressé par André Dulou
Technologie : Ikoula veut se développer en Europe et enrichir ses services IaaS grâce à une
architecture désormais multi-site et des données hébergées à 100% en France. A 50 kms de
son premier datacenter (1750m2), le fournisseur ouvrira début octobre un second site
(connecté en 40 Gb/seconde). Le choix de l’Etat en matière de Cloud Computing d’investir,
au travers de la Caisse des Dépôts, auprès de grosses entreprises plutôt que dans des PME
déjà implantées avait fait grincer des dents parmi les acteurs du marché. C’était notamment le
cas d’Ikoula, une PME française fondée en 1998 et développant des services autour de
l’hébergement et du Cloud . « Il existe déjà une filière de fournisseurs d’IaaS qui proposent
des offres équivalentes à celles de Numergy et Cloudwatt. Et ces prestataires sont
généralement français, fiscalisés en France, et avec des datacenters implantés sur le territoire
» confiait son PDG à ZDNet.fr.
La souveraineté, un besoin du marché ?
Dans un contexte où semble se dessiner une certaine défiance à l’égard
des prestataires américains et une préoccupation accrue à l’égard des
questions de sécurité des données, Ikoula insiste sur son implantation
locale. Le prestataire annonce en effet l’ouverture, sur le territoire,
d’un second datacenter en propre. A noter qu’Ikoula dispose déjà d’un
centre informatique basé à Reims (4.000 serveurs) et d’espace au sein
des datacenters Telecity Courbevoie (92) et TeleHouse 2 à Paris. Le fournisseur IaaS a cette
fois décidé d’investir dans la construction d’un datacenter implanté en Picardie (« dans un
ancien établissement bancaire haute-sécurité »), de niveau Tiers-III et d’une superficie
exploitable supérieure à 300 m2 (contre 1750 m2 à Reims, basé 50 kms plus loin). Montant
estimé, à terme, de cet investissement : 10 millions d’euros. Le datacenter entrera en
production dès le 1er octobre. Et ce nouveau site permettra à Ikoula de proposer à ses clients
une infrastructure haute disponibilité, utile notamment pour la mise en place de PRA/PCA,
Cloud Public/Privé multi-site géographique. Et naturellement avec des données hébergées à
100% en France. « Ce second site idéalement situé pour la reprise d’activité - à une
cinquantaine de kilomètres du Datacenter 1 situé à Reims - est à quelques pas des
infrastructures télécoms européennes. Il va nous permettre d’atteindre un double objectif de
développement européen tout en proposant une palette de services à valeur ajoutée à nos
clients français » met en avant son dirigeant, Jules-Henri Gavetti, qui insiste également sur la
« souveraineté » des données.
THEME 10 - 3 : Cloud privé : AMD et Canonical proposent une offre commune autour d’Openstack Source, journal ou site Internet : ZDnet
Date : 17 septembre 2014
Auteur : l’agence EP
Adressé par André Dulou
Technologie : AMD et Canonical ont dévoilé une solution commune basée sur la distribution
Linux Ubuntu, OpenStack et les microserveurs SeaMicro. Elle s’adresse aux entreprises qui
veulent déployer un cloud privé fondé sur OpenStack. AMD et Canonical ont annoncé une
solution OpenStack clés en main pour le déploiement de cloud privé. L’offre conjointe repose
sur le microserveur AMD SeaMicro SM15000, la
distribution Ubuntu Linux (LTS 14.04) et donc
OpenStack, le framework cloud open source. L’objectif
est de séduire les entreprises désireuses de bâtir leur cloud
privé sans investir des sommes importantes dans
l’infrastructure et l’intégration. Elle propose un certain
nombre d’outils pour faciliter le déploiement avec une
configuration automatisée, une gestion simplifiée et des
options pour pouvoir facilement ajouter de nouveaux
services. « AMD et Canonical ont consacré une énorme
quantité de ressources d'ingénierie pour assurer une solution intégrée qui élimine la
complexité d'un déploiement de la technologie OpenStack. », commente Dhiraj Mallick, vice-
président et directeur général solutions serveurs datacenter chez AMD. (Eureka Presse)
THEME 10 - 4 : Recherche : Un ministre allemand réclame l’algorithme de Google Source, journal ou site Internet : silicon
Date : 17 septembre 2014
Auteur : La rédaction
Adressé par André Dulou
Pour lever les suspicions entourant l’affichage des résultats dans son moteur de recherche, un
ministre allemand demande d’avoir d’accès à l’algorithme de Google.
Qui ne tente rien n’a rien… Tel pourrait être le credo de Heiko Maas, ministre allemand de la
Justice, qui, dans un entretien au Financial Times, demande à Google, en toute simplicité, de
révéler les secrets de l’algorithme de son moteur de recherche. Ce qui reviendrait pour la
firme de Mountain View, numéro un de la recherche en ligne, à faire toute la lumière sur la
manière dont sont classés et hiérarchisés les sites web dans les résultats de recherche…. Bref,
le ministre allemand voudrait connaître la recette qui a fait de Google une des entreprises les
plus puissantes du monde, selon nos confrères d’ITespresso. Cet algorithme est considéré
comme le Graal au même titre que le code source de Windows pour Microsoft. Selon Heiko
Maas, « quand un moteur de recherche a un tel impact sur le développement économique,
c’est un problème que nous devons régler ». Il soupçonne notamment la firme de Mountain
View de privilégier à outrance la mise en avant dans la page de résultats de ses propres
services.
Une position dominante dans les mains de l’UE
On se doute bien de la réponse bien de la réponse qu’apportera Google, même si l’entreprise
a, depuis des années, maille à partir avec les autorités européennes pour antitrust et abus de
position dominante, notamment dans le domaine de la recherche en ligne. Très récemment, la
Commission européenne a exigé de nouvelles concessions dans une affaire sur le
référencement de certains sites. In fine, la sanction pourrait être financière, mais l’exécutif
bruxellois n’ira pas jusqu’à demander l’accès à l’algorithme de Google. « Nous préconisons
l’application cohérente de la législation antitrust aux niveaux national et européen. […] les
autorités de la concurrence sont chargées d’évaluer si une entreprise occupe une position
dominante sur un marché donné et si elle abuse de cette position », a expliqué le ministre
allemand de la Justice.
THEME 10 - 5 : Le système de reconnaissance faciale du FBI opérationnel Source, journal ou site Internet : silicon
Date : 17 septembre 2014
Auteur : Jacques Cheminat
Adressé par André Dulou
Le FBI a annoncé la finalisation de son outil de reconnaissance faciale qui sera mis à
disposition de ses bureaux.
C’est une page qui se tourne pour le FBI en annonçant par communiqué de presse la
finalisation de son outil d’identification NGIS (Next Gen Identification System). Il vient en
remplacement de la solution IAFIS (Integrated Automated Fingerprint Identification System).
Le changement réside surtout dans l’intégration de la technologie de reconnaissance faciale. Il
est devenu pleinement opérationnel explique le bureau fédéral. Ce programme a débuté en
2009 avec un contrat conclu par Lockheed Martin pour un montant de 1 milliard de dollar.
Sur la reconnaissance faciale, le FBI a travaillé avec la même société, MorphoTrust, qui
avait intégré cette technologie pour le Département d’Etat, soit une base de données de 244
millions d’images. Pour le NGI du FBI, la base de données devrait comprendre 52 millions de
photographies. Un chiffre qui devrait croître dans les années à venir. En 2015, le système
devrait produire des résultats sur 55 000 photos par jour.
Inquiétude sur la vie privée des américains
Le FBI met l’accent sur deux technologies particulières. La première est un système de
notification appelé Rap Back qui donnera aux enquêteurs des mises à jour des mouvements
des criminels. L’autre élément, l’IPS (Interstate Photo System) qui est une base de données de
52 millions de photos, sera activée en 2015. La mise en route de ce système d’identification
inquiète bien évidemment les associations de défense des libertés civiles. L’Electronic
Frontier Foundation considère NGI comme une menace pour la vie privée d’Américains qui
n’ont pas de casier ou d’antécédents judiciaires. Il rappelle qu’après une demande
d’information complémentaire sur NGI, un document montrait que 4,3 millions de photos
« d’innocents » allaient être versés dans cette base de données.
11/ JOUR Par JOUR ... le 17 septembre 2014 THEME 11 - 1 : Evénements dont c’est aujourd’hui l’anniversaire Source, journal ou site Internet : l’internaute histoire
Date : 17 septembre 2014
Auteur : Adressé par André Dulou
-480 17 septembre
Début de la bataille du Cap d'Artémision
Trois cents trières grecques, dont une majorité athénienne, attendent l’immense
flotte Perse au Cap d’Artémision. Les combats qui s’engagent seront alors
indécis, mais le but pour les grecs est avant tout de retarder l’avancée des Perses.
La flotte de ces derniers est trop imposante et force les grecs à se replier.
Toutefois, un tournant s’opère quelques jours plus tard. Une partie de la flotte
perse, s’étant éloignée de la côte, est décimée par une tempête.
1575 17 septembre
Décès de Heinrich Bullinger
Heinrich Bullinger naît en juillet 1504 et étudie la théologie scolastique par
l'étude d'écrits de Martin Luther et de Philippe Mélanchthon. Réformiste, il suit le
voie d'Ulrich Zwingli et lui succède à la tête de l'Eglise réformée de Zurich. Il
meurt le 17 septembre 1575 en laissant un nombre de travaux conséquent dont la
base théologique des confessions helvétiques, deux documents religieux de
référence, réunissant les croyances communes des Eglises réformées de Suisse.
1577 17 septembre
Signature du traité de Bergerac
Les protestants et les catholiques signent le traité de Bergerac pour mettre un
terme à la sixième guerre de Religion. Celle-ci a été déclenchée par la Ligue
catholique, qui est parvenue à convaincre le roi d’annuler l’édit de Beaulieu.
Vaincus à la bataille de la Charité-sur-Loire, puis à Issoire, les protestants n’ont
d’autres choix que de signer un traité diminuant considérablement les avantages
qu’ils avaient acquis. Ainsi, ils obtiennent la liberté de culte pour un bourg par
bailliage et leurs huit places de sûreté ne sont valables que temporairement. En
octobre, le traité sera confirmé par l’édit de Poitiers.
1630 17 septembre
Fondation de Boston par des colons puritains
La tribu des Algonquins occupe la région de la future Boston lorsque le père John
Winthrop y installe une communauté de puritains. Ces puritains sont en réalité
des protestants calvinistes dont le mouvement tend à « purifier » l'Eglise
d'Angleterre du catholicisme. Ils fondent alors la ville de Boston, d'après le nom
d'une ville du Nord-Est de l'Angleterre, dans le Lincolnshire. Dotée d'un statut
officiel et d'institutions représentatives de ses habitants, elle deviendra le chef-
lieu de la colonie du Massachusetts.
1631 17 septembre
Victoire des protestants à la Bataille de Breitenfeld
Durant la Guerre de Trente ans, la Bataille de Breitenfeld fut la première grande
victoire des protestants, menés par Gustave II Adolphe de Suède, contre les
catholiques, commandés par le général Tilly. Les deux armées s'affrontèrent le 17
septembre 1631 près de Breitenfeld au nord de Leipzig. Bien que la cavalerie
légère du comte de Pappenheim ait chargé par sept fois, les escadrons de
cavalerie intercalés avec les fantassins armés de mousquets de Gustave-Adolphe
finirent par mettre en déroute l'armée catholique. Grâce à cette victoire, d'autres
Etats protestants se joindront à la Suède car elle avait démontré que les armées de
l'Empire, fortes et bien fournies en piques, pouvait être vaincues par des troupes
mobiles et la puissance des armes à feu.
1665 17 septembre
Décès de Philippe IV.
Philippe IV né Felipe de Austria y Austria, dit Philippe IV d'Espagne naît le 8
avril 1605 à Valladolid. Il est le fils de Philippe III d'Espagne et de Marguerite
d'Autriche-Styrie. A partir du 31 mars 1621, il devient le roi d'Espagne, des
Deux-Siciles, du Portugal et souverain des Pays-Bas, à l'âge de 21 ans. Il est le
pionnier de nombreuses réformes en Espagne. Il traverse la crise militaire de
1640. Afin de trouver des accords, il se marie avec Élisabeth de France, mais
celle-ci décède en 1644. Il s'unit alors à Marie-Anne d'Autriche en 1649, qui
restera son épouse jusqu'à sa mort. De ses deux mariages sont issus quatre
enfants, dont un qui deviendra roi. Il meurt le 17 septembre 1665 à l'âge de 60
ans.
1665 17 septembre
Début du règne de Charles II.
Charles II d'Espagne est né le 6 novembre 1661 à Madrid en Espagne. Après la
mort de son père, Philippe IV d'Espagne, en 1665, il accède au trône à l'âge de 4
ans. Le roi étant trop jeune pour régner, c'est sa mère Marie-Anne d'Autriche, qui
occupe le poste de régente jusqu'en 1675, année où Charles II est jugé apte à
gouverner, Durant son règne il reçoit les titre de roi des Indes, de Naples, de
Sardaigne, de Sicile, duc de Milan et de Bourgogne, ainsi que souverain des
Pays-Bas. Il trouve la mort le 1er novembre 1700, des suites de nombreuses
maladies dues à la forte consanguinité au sein de sa famille.
1677 17 septembre
Stephen Hales, physiologiste, chimiste et inventeur anglais
Après avoir étudié la théologie, Stephen Hales devient recteur de Porlock et de
Faringdon. La Royal Society lui décerne la médaille Copley pour ses recherches
sur les calculs de la vessie. Il est nommé docteur en théologie, mais il préfère
étudier les sciences. Il invente un ventilateur qui permet de renouveler l'air des
hôpitaux et des prisons. C'est un succès et de nombreux établissements l'utilisent.
On le nomme chanoine de Windsor puis en 1753 associé de l'Académie des
Sciences de France. Il meurt en 1761.
1679 17 septembre
Décès de Don Juan José d'Autriche
Don Juan José d'Autriche, comte d'Oñate, décède le 17 septembre 1679. Fils
illégitime de Philippe IV d'Espagne, il est nommé vice-roi de Sicile en 1651 puis
participe à la reconquête de la Catalogne. Il est vaincu à la bataille des Dunes en
1658. Ecarté du pouvoir par la régente Marie-Anne lors de la mort de son père, il
entre dans l'opposition et obtient l'exil de Johann Eberhard Nithard, conseiller de
la régente. Il accède alors au titre de vice-roi d'Aragon et devient premier ministre
peu de temps avant son décès.
1743 17 septembre
Naissance de Nicolas de Condorcet
Né à Ribemont, Nicolas de Caritat, marquis de Condorcet, débute sa carrière
comme mathématicien en 1765. Il est ensuite appelé à devenir ministre en 1774,
puis inspecteur général de la Monnaie. Il y défend une vision progressiste des
droits de l'homme, de la femme et des étrangers. Après la révolution, il devint
membre du conseil municipal de Paris puis député de Paris. En 1793, une critique
envers les Girondins lui vaut un mandat d'arrestation. Il se cache plusieurs mois
puis tente de quitter Paris sans succès. Il mourra deux jours après son
emprisonnement dans la prison de Bourg-la-Reine.
1786 17 septembre
Intronisation de Ienari Tokugawa
Ienari Tokugawa devient le 17 septembre 1786 le onzième shogun nippon. Son
règne perdure cinquante ans, soit le plus long de l'histoire de cette dynastie
japonaise. Sa gouvernance sera marquée par un laxisme financier, un
isolationnisme diplomatique, un faste coûteux et une corruption omniprésente.
Ienari Tokugawa est célèbre par la taille de son harem comportant 900 femmes,
logées dans le château d'Edo, l'actuelle Tokyo. Son second fils Tokugawa Ieyoshi
lui succède de son vivant en 1837.
1787 17 septembre
Publication de la Constitution des Etats-Unis d'Amérique
Quatre ans après la reconnaissance de l'indépendance américaine, les treize Etats
qui forment le pays décident d'établir une Constitution afin de définir précisément
les fonctions du Congrès. Les idées développées par le philosophe français
Montesquieu dans "l'Esprit des Lois" et celles du Britannique John Locke ont
largement inspiré le texte, rédigé, entre autres, par Benjamin Franklin. On y
retrouve la séparation des pouvoirs entre exécutif, législatif et judiciaire ainsi que
les principes d'un système fédéral moderne. La Constitution américaine est l'une
des plus anciennes de toutes. Basée sur un modèle républicain, elle se centre en
particulier sur la souveraineté du peuple.
1793 17 septembre
La Terreur vote la "Loi des suspects"
Suite à l'instauration de la Terreur le 5 septembre, les Montagnards mettent en
place un système visant à arrêter le maximum de contre-révolutionnaires. Cette
loi leur permet de rendre les procédures judiciaires plus expéditives et d'élargir
les catégories de crimes contre-révolutionnaires. Sont ainsi désignés "suspects",
"ceux qui par leur conduite, leurs relations, leurs propos ou leurs écrits se sont
montrés partisans de la tyrannie, du fédéralisme et ennemis de la liberté ; ceux
qui ne pourront justifier de leurs moyens d'existence et de l'acquit de leurs
devoirs civiques ; ceux qui n'auront pu obtenir de certificat de civisme ; les ci-
devant nobles qui n'ont pas constamment manifesté leur attachement à la
Révolution, les émigrés, même s'ils sont rentrés, les prévenus de délits, même
acquittés (...)". L'application de ce texte prendra fin après la chute de Robespierre
le 9 thermidor an II (27 juillet 1794).
1807 17 septembre
Création de la cour des comptes
Afin de remplacer les douze "Chambres des Comptes" de l'Ancien Régime mais
surtout la "Commission de la comptabilité nationale" mise en place pendant la
révolution et discréditée par les scandales, Napoléon Ier, grand réformateur de la
fonction publique, crée cette nouvelle administration. Sa mission est de vérifier
les comptes sans étudier la légalité des dépenses. Toujours en vigueur à l'heure
actuelle, la Cour des comptes, dont le rapport annuel pointe du doigt les dérives
financières des administrations et des entreprises publiques, exerce un contrôle
externe sur les opérations budgétaires, comptables et financières de l'Etat.
1822 17 septembre
Champollion dévoile le secret des hiéroglyphes
L'Egyptologue français, Jean-François Champollion, présente devant l'Académie
des Inscriptions et Belles-lettres de Paris son mémoire sur l'écriture égyptienne,
dévoilant ainsi les mystères des hiéroglyphes. Ses découvertes lui valent
l'admiration de tous les scientifiques de l'époque. En 1824, il publiera son célèbre
"Précis du système hiéroglyphique".
1836 17 septembre
Décès de Antoine-Laurent de Jussieu.
Antoine-Laurent de Jussieu est né le 12 avril 1748 à Lyon. C'est un célèbre
botaniste français. Il débute ses études dans sa ville natale, puis en 1766 son
oncle Bernard de Jussieu le convainc de venir finir ses études de médecine à
Paris. En 1770 il prend la suite de Louis-Guillaume Le Monnier au poste de
démonstrateur au Jardin du roi. Trois ans plus tard, il démontre son premier
examen à l'Académie des sciences : c'est une réussite puisqu'à l'issu de ce dernier,
il est élu membre. En 1794 il est nommé directeur du Muséum national d'histoire
naturel et décide d'y fonder une bibliothèque. Au début des années 1800, il
devient enseignant en botanique à la faculté de médecine de Paris. Trente ans
plus tard, il devient membre de la Royal Society. Il meurt le 17 septembre 1836 à
Paris.
1851 17 septembre
Traité de Fort Laramie.
Le traité de Fort Laramie est signé par les États-Unis et plusieurs nations
indiennes alors que la ruée vers l'or bat son plein. Les Etats-Unis s'engagent à
laisser les plaines aux mains des Indiens. Ils payent également la somme annuelle
de 5 000 dollars durant un demi-siècle pour avoir le droit de construire des forts
ainsi que des routes sur les terres indiennes. Le traité permet également aux
colons américains de traverser librement l'Oregon.
1862 17 septembre
Bataille d'Antietam
La bataille d'Antietam voit s'affronter les nordistes et les sudistes lors de la guerre
de Sécession. Pour la première fois, le combat se déroule sur le territoire de
l'Union. C'est aussi le combat le plus sanglant de l'histoire des Etats-Unis, avec
23000 victimes en une seule journée. La bataille se solde par la retraite des
troupes du commandant Lee. A la suite de cet épisode, le président Abraham
Lincoln annonce l'abolition de l'esclavage, sujet au cœur du conflit.
1908 17 septembre
Premier accident mortel en avion
Aux Etats-Unis, un appareil construit par les frères Wright et acheté par l'armée
s'écrase lors d'un vol d'essai. Le pilote Orville Wright est grièvement blessé et le
lieutenant Thomas Selfridge qui se trouvait à bord est tué.
1928 17 septembre
Signature de l'accord d'Achnacarry
L'accord d'Achnacarry est conclu le 17 septembre 1928 entre les principales
compagnies pétrolières internationales, sur la proposition de Henri Deterding,
l'un des fondateurs de la Royal Dutch Shell. Il marque le début d'un véritable
cartel sur le pétrole. Il comprend des clauses très engageantes pour les différents
signataires, notamment un engagement de stabilisation de leurs parts respectives
du marché pétrolier au niveau de 1928. C'est donc la mise en place d'un oligopole
qui est signée par ces quelques représentants du pétrole.
1939 17 septembre
Les Soviétiques entrent en Pologne
Une clause secrète du pacte germano-soviétique signé en août 1939 entre Hitler
et Staline, permet aux deux puissances d'envahir l'une après l'autre la Pologne.
Deux semaines après l'entrée des allemands à l'Ouest, les soviétiques passent la
frontière à l'Est. Dès le mois d'octobre, les juifs sont enfermés dans des ghettos.
1948 17 septembre
Assassinat du Comte Folke Bernadotte
Nommé par l'ONU médiateur entre les pays arabes et le jeune état d'Israël, créé
quatre mois plus tôt (mai 1948), le comte suédois est assassiné par des terroristes
juifs à Jérusalem ouest. En février 1945, Folke Bernadotte, neveu du roi de Suède
Gustave V, avait réussi à faire libérer 30 000 prisonniers des camps de
concentration allemands.
1970 17 septembre
Début du "Septembre noir"
Le Roi Hussein de Jordanie décide de mettre un terme à la présence des fedayins
palestiniens dans son pays. L'armée jordanienne entre dans les camps de réfugiés
palestiniens et tire contre des civils faisant près de 3 500 morts et 11 000 blessés.
1978 17 septembre
Signature des accords de Camp David
Le président égyptien Anouar El Sadate et le Premier ministre israélien Menahem
Begin sont réunis par le président des Etats-Unis Jimmy Carter à Camp David,
dans le Maryland. Après treize jours de négociation, les discussions débouchent
sur la signature d'un "accord-cadre sur la conclusion de la paix entre l'Egypte et
Israël". Les Israéliens se retirent du Sinaï trois mois plus tard permettant ainsi la
reprise des relations diplomatiques entre les deux pays.
1979 17 septembre
Mc Donald's arrive en France
Sous le regard curieux des alsaciens, le premier Mac Do ouvre à Strasbourg. En
2002, la société, créée en 1955 aux Etats-Unis, compte 940 restaurants en France.
1986 17 septembre
Attentat devant le magasin Tati de la rue de Rennes
Depuis le 4 septembre, une série d'actes meurtriers terrorisent la capitale. Le
dernier et le plus tragique (6 morts) est celui perpétré en plein jour rue de Rennes
devant le magasin "Tati". Revendiquée par le CSPPAC qui réclame la libération
du chef libanais Georges Ibrahim Abdallah, cette série d'attentats a causé la mort
de 11 personnes entre le 4 et le 17 septembre.
12/ REVUE de PRESSE INTERNATIONALE en langue étrangère
THEME 12 - 1 : Netherlands ups defence spending in Wake of downed MH 17 Source, journal ou site Internet : AFP
Date : 17 septembre 2014
Auteur : Adressé par Jean-Claude Tourneur
The Netherlands is to increase defence spending after being hard hit by global conflicts
including the downing of Malaysia Airlines flight MH17 over Ukraine, King Willem-
Alexander said on Tuesday. Giving his traditional opening of parliament speech, which this
year marks the 200th anniversary of the Dutch kingdom, Willem-Alexander highlighted the
threats facing the Netherlands. "Conflicts happening thousands of kilometres away also stir
emotions in our own country," he said in The Hague, where "Prinsjesdag" (Prince's Day) was
celebrated with pomp and ceremony. "The MH17 disaster, the situation in the Ukraine and
the Middle East clearly shows how everything's connected," he said. The Netherlands was
deeply affected after flight MH17 was blown out of the sky over separatist-held eastern
Ukraine in mid-July on its way between Amsterdam and Kuala Lumpur, killing all 298 people
on board, most of them Dutch. Kiev and the West have accused the pro-Russian separatists of
shooting it down with a surface-to-air missile supplied by Moscow. Moscow and the rebels
deny this and point the finger at Kiev. At home, King Willem-Alexander stressed a growing
threat of radicalisation of young Muslims, with government tightening laws to prevent would-
be jihadis from going to fight in Syria and Iraq. The Hague recently saw a pro-Islamic State
(IS) protest and more than 100 Dutch citizens are believed to have travelled to Iraq and Syria
to fight. "The situation in northern Iraq, Syria and Gaza is leading to tensions at home and
feelings of helplessness and insecurity," the king said. "The hatred that consumes people
elsewhere in the world may not be allowed to get a foothold in our streets," he added, saying
the battle against radicalisation was a key priority. The Dutch government will increase its
defence spending by 100 million euros ($129 million) per year from 2015, the king said.
"This is done based on growing tensions around the world and our responsibilities" as a
country committed to global safety and security, said Willem-Alexander. The announcement
"broke the trend" of previous defence cutbacks and savings, the king said. Next year the
Dutch deficit will drop to 2.2 percent of its gross domestic product, also making further
cutbacks unnecessary, Willem-Alexander said. The king's address, mainly written by Prime
Minister Mark Rutte, is his second since his enthronement last year. Willem-Alexander took
over the large ceremonial constitutional monarchy from his mother Beatrix, who early last
year announced her abdication after 33 years on the throne
THEME 12 - 2 : China’s Xi pledges closer defence ties with Sri Lanka Source, journal ou site Internet : AFP
Date : 17 septembre 2014
Auteur : Adressé par Jean-Claude Tourneur
PRESIDENT Jinping Tuesday announced increased defence and maritime security
cooperation with Sri Lanka, whose Beijing-funded strategic port developments have caused
unease in neighbouring India. Xi said his proposal for a 21st century maritime silk road and
his host President Mahinda Rajapakse's vision to turn the Indian Ocean island into a regional
shipping and aviation hub were "cut out for one another". Both believed they should realise
the benefits of the silk road plan, an initiative to secure trade routes through economic
diplomacy, by "deepening" their cooperation, Xi said after talks with Rajapakse at his sea-
front office in the capital. He pledged to strengthen cooperation in "areas such as port
construction and development, development and construction of coastal industrial parks,
maritime economy and maritime security". In a joint statement after bilateral talks, the two
sides said they agreed to step up defence and marine security cooperation, and also search Sri
Lankan coasts for possible wreckage of a 15th century Chinese fleet. "The two sides agreed
to strengthen defence cooperation... and to cooperate in the areas of defence-related science
and technology, exchange of military academics, and provide logistic support," the joint
statement said. China is increasingly asserting its influence in Sri Lanka, a midway point on
one of the world's busiest international shipping lanes. It is already the largest investor in the
island nation, having financed the construction of a deep-sea port and an international airport.
Before leaving Wednesday for India, the final leg of a three-nation South Asian tour that has
already taken him to the Maldives, Xi is due to kick off building work on another Beijing-
funded $1.4 billion port city in Colombo. On Tuesday, he along with President Rajapakse
launched Sri Lanka's biggest electricity generator, a Chinese-funded 900-megawatt coal
power plant located less than 200 kilometres (125 miles) from India. Soon after connecting
the Chinese power pant to the national grid, Rajapakse, who called China "a sincere and a
trusted friend who has assisted Sri Lanka at all times" announced slashing domestic electricity
tariffs by 25 percent.
He also reduced fuel prices by about three percent.
In a letter published on the front page of Sri Lanka's state-run Daily News ahead of his visit
Tuesday, Xi said he wants to "enhance exchanges and cooperation between us in maritime,
business, infrastructure, defence, tourism and other areas". The reference to defence came
despite the repeated insistence of Sri Lankan officials that relations were based on commercial
rather than security considerations, an apparent attempt to allay Indian fears. Sri Lanka and
China Tuesday entered 27 agreements, including one for starting negotiations on a free trade
pact. Some officials in New Delhi have voiced fears in the past that China's growing
engagement in the region is a deliberate strategy to encircle India. A military aircraft
maintenance facility which Sri Lanka sought to establish with Chinese help has been in limbo
since India privately objected to its chosen venue, the strategic eastern port district of
Trincomalee.
- Backing Colombo -
Xi also said no country should be allowed to intervene in the affairs of the small island nation,
which has historically come under India's influence. "China... resolutely opposes any move
by any country to interfere in Sri Lanka's internal affairs under any excuse," Xi said Beijing
has consistently supported Colombo in its efforts to resist a UN investigation into alleged war
crimes against Tamil Tiger rebels, while India has pushed Sri Lanka to ensure accountability.
Beijing has already financed the construction of Sri Lanka's second international airport and a
deep sea port in the southern district of Hambantota, the home constituency of President
Rajapakse. The ambitious port city project being developed by the Sri Lanka Ports Authority
with Chinese backing will include a luxury marina and a Formula One race track. China also
faces competition for influence in the region from Japan whose Prime Minister Shinzo Abe
travelled to Sri Lanka earlier this month and secured an agreement on forging stronger
maritime links. India's new Prime Minister Narendra Modi, meanwhile, has embarked on a
regional charm offensive since taking office in May to restore relationships which critics say
the previous government neglected.
THEME 12 - 3 : US Boots are already on the Ground against Source, journal ou site Internet : The Washington Post
Date : 17 septembre 2014
Auteur : David Ignatius
Adressé par Jean-Claude Tourneur
Here’s a national-security riddle: How can President Obama provide limited military support
on the ground to help “degrade and ultimately destroy” the Islamic State without formally
violating his pledge not to send U.S. combat troops? The answer may lie in the legal alchemy
known as “Title 50.” Title 50 of the U.S. Code regulates the activities of the Central
Intelligence Agency. An often-cited passage is Section 413(b), which deals with presidential
approval and reporting of “covert actions.” In essence, this statute gives the president
authority, with a proper “finding,” to send U.S. Special Operations forces on paramilitary
operations, under the command of the CIA. The best-known example was the 2011 raid on
Abbottabad, Pakistan, that killed Osama bin Laden. Talking with U.S. and foreign military
experts over the past week, I’ve heard two consistent themes: First, the campaign against the
Islamic State will require close-in U.S. training and assistance for ground forces, in addition
to U.S. air power; and, second, the best way to provide this assistance may be under the
command of the Ground Branch of the CIA’s Special Activities Division, which traditionally
oversees such paramilitary operations. There are some obvious drawbacks with this
approach: These “special activities” may be called covert, but their provenance will be
obvious, especially to the enemy; they will build irregular forces in Iraq and Syria that may
subvert those countries’ return to a stable, transparent system of governance and military
operations; and history tells us (from Vietnam to Central America to the Middle East) that
black operations, outside normal military channels, can get ugly — opening a back door to
torture, rendition and assassination. That’s why clear guidelines and congressional oversight
would be necessary. Though these paramilitary operations are rarely discussed, the United
States has extensive experience with them, especially in Iraq and other areas of the Middle
East. The 2001 campaign to topple the Taliban in Afghanistan was led by the CIA, using
teams of Special Operations forces to mobilize fighters from the Northern Alliance. In 2002,
before the invasion of Iraq, Kurdish special forces were brought to a base in the Western
United States and trained in insurgency tactics. They conducted fierce attacks as the war was
beginning. To undermine the Islamic State, the United States and its allies must mobilize
Sunni tribal fighters. The CIA and the U.S. military have considerable experience here,
painfully learned from their efforts to combat the Sunni insurgency that arose after the 2003
Iraq invasion. The agency mobilized Sunni commandos known as the UTPs; the initials stood
for “Under the Table Program.” The head of Iraqi intelligence, Gen. Mohammed Shahwani,
also recruited an irregular Sunni force, which came to be known as the “Shahwani Brigades.”
These Sunni commandos fought with U.S. Marines in the battle of Fallujah in late 2004. The
Islamic State’s commanders know that these Sunni fighters pose a potent threat. Before
moving into northern Iraq in the spring to prepare their breakout offensive in Mosul, they
assassinated former Republican Guard officers who had worked with the United States. But
that only deepened many Sunnis’ secret hatred of the jihadists. Gen. John Allen, the retired
Marine tapped as Obama’s special envoy in combating the Islamic State, brings several
advantages. He coordinated contacts with Sunni tribal leaders in Anbar during the Sunni
Awakening, which crushed the insurgency there. He was also one of the most effective U.S.
commanders in Afghanistan. In recent weeks, he has been contacted by Iraqi and Syrian
Sunni leaders who want U.S. help. Iraqis and Syrians tell me that U.S. Special Operations
forces will be decisive in training the Sunni fighters who can carry the battle into the streets of
Mosul, Fallujah and Raqqah. Obama must decide whether this mission is better performed
overtly or covertly — but the Americans who will be doing the training will be the same
warriors, drawn from such units as the Army’s 5th Special Forces Group. The decisive issue
is whether these U.S. special forces should be embedded with the Iraqi and Syrian forces they
train — and accompany them into battle, where they can coordinate tactics and call in air
support. Gen. Martin Dempsey, chairman of the Joint Chiefs of Staff, said in congressional
testimony Tuesday that “where I believe our advisers should accompany Iraqi troops on
attacks against specific [Islamic State] targets, I’ll recommend that to the president.” Let’s be
honest: U.S. boots are already on the ground, and more are coming. The question is whether
Obama will decide to say so publicly, or remain in his preferred role as covert commander in
chief.
THEME 12 - 4 : Meet the news US Military force that Obama is deploying to fight Ebola Source, journal ou site Internet : The Washington Post
Date : 16 septembre 2014
Auteur : Dan Lamothe
Adressé par Jean-Claude Tourneur
Liberian Red Cross health workers wearing protective suits arrive to carry a body of a victim
of the Ebola virus on Sept. 12 in a district of Monrovia. Liberia has been hit hard by the Ebola
epidemic, the worst in history, which has killed more than 2,400 people since it erupted
earlier this year, according to World Health Organization. AFP PHOTO / ZOOM
DOSSOZOOM DOSSO/AFP/Getty Images As President Obama framed the ongoing Ebola
epidemic in western Africa as a potential threat to global security, a two-star Army general
and his staff were already on the ground in Liberia, preparing for a mission that is expected to
include about 3,000 service members and has no end in sight. Maj. Gen. Darryl A. Williams,
the commander of U.S. Army Africa, will coordinate the response, Operation Unified
Assistance, from Monrovia, Liberia’s capital. It will require an “air bridge” to get health
workers and medical supplies to areas that are affected, and a staging area in Senegal to
distribute personnel and aid on the ground more quickly, Obama said. “If the outbreak is not
stopped now, we could be looking at hundreds of thousands of people infected, with profound
political and economic and security implications for all of us,” Obama said. “So this is an
epidemic that is not just a threat to regional security — it’s a potential threat to global security
if these countries break down, if their economies break down, if people panic. That has
profound effects on all of us, even if we are not directly contracting the disease.” The
president compared the military operation to the Pentagon’s response following the
catastrophic January 2010 earthquake in Haiti. That mission, known as Operation Unified
Response, included 22,000 U.S. troops, including 7,000 based on land, and spanned more
than five months, the Defense Department said. Williams will lead a force that will likely
include everything from medical experts to truck drivers, as the military tackles the
complicated logistics and engineering effort required for the mission. Trained as an artillery
officer, he previously served as a deputy chief of staff for U.S. Army Europe. As The
Washington Post reported Tuesday morning, the effort could cost up to $750 million in the
next six months. The military is responding in a region where the World Health Organization
estimates that the total number of likely or confirmed Ebola cases as of Sept. 7 was 4,366,
including 2,218 deaths. A defense official declined Tuesday to specify which units could
deploy. “We are still in the planning process to determine resources and assets needed, and
are looking across the entire military to source mission requirements,” a defense official told
Checkpoint on Tuesday afternoon. “Specific units have not been identified at this time.”
Broadly, however, the official said the Defense Department personnel involved are likely to
include the following:
Scientists Gene Olinger, left, and James Pettit demonstrate laboratory procedures at the U.S.
Army Medical Research Institute of Infectious Diseases at Fort Detrick, Md. (Photo courtesy
U.S. Army)
Medical personnel
The new operation will need medical personnel who are capable of “supporting health care
provider training,” the defense official said, meaning they will train local medical personnel to
treat Ebola patients without providing direct care themselves. Obama said a new training site
will prepare thousands of health works to “effectively and safely care for more patients.”
Organizations like the Army Medical Research Institute of Infectious Diseases have
investigated Ebola for years, and will likely have a hand in the response. The institute, based
at Fort Detrick, Md., already has sent several of its experts to Africa this year, officials said. It
has worked in the region since 2006, when it investigated an outbreak of another disease,
Lassa fever, in Sierra Leone, Liberia and Guinea. Researchers with the Defense Threat
Reduction Agency also have tracked Ebola. They had a hand in developing the experimental
ZMapp Ebola treatment that first received widespread attention in August, after two American
health workers in Africa received it.
Engineers to construct “Ebola Treatment Units”
The U.S. military has a broad, multi-service force of engineers who are trained to build
facilities quickly. As The Post reported Tuesday, they will be called on to set up 17 treatment
centers in Liberia, each with 100 beds.
Transportation personnel to support an “intermediate staging base”
Obama alluded to this by referencing an “air bridge.” He did not say where the staging area in
Senegal will be, but the country’s capital, Dakar, is about 1,000 miles from Monrovia, where
U.S. operations will be coordinated. Moving equipment around will likely require both planes
and helicopters, along with a fleet of vehicles and the personnel to operate them all. “Our
forces are going to bring their expertise in command and control, in logistics, in engineering,”
Obama said. “And our Department of Defense is better at that, our Armed Services are better
at that than any organization on Earth.”
Administrators in Monrovia to oversee it all
Any large military operation has a central headquarters. In this one, Williams will work from
a joint operations center in Monrovia. To coordinate the response, the general will likely be
assisted by a staff with dozens, if not hundreds, of personnel. They’ll be called upon to do
everything from tracking vehicles as they come and go to making sure there is enough food,
water and supplies on hand.
THEME 12 - 5 : Soryu submarine deal : Japanese insiders warn sub program will cost more, hurt Australian jobs Source, journal ou site Internet : ABC news
Date : 15 septembre 2014
Auteur : Matthews Carrey
Adressé par François Jouannet
Photo: Australia is said to be readying to announce it
will buy Soryu Class submarines from Japan. (Jeffrey Jay Price, U.S. Navy)
Former senior Japanese military personnel have spoken out for the first time against the
submarine deal the Abbott Government hopes to conclude with Japan. Australia is
considering buying 10 state-of-the-art Soryu class submarines from Japan, at a reported price
of more than $20 billion. But Japanese military insiders have warned that it will cost much
more. They told the ABC there was great reluctance within the Japanese military to share
their expertise, and said it would take Australia decades to perfect the submarines' top secret
technology. The Federal Government wants to replace its Collins class submarines with
Soryus by 2030. The technology around the Soryu has been classified as top secret, but
insiders have described them as the world's best non-nuclear powered submarine, with the
capacity to stay submerged for weeks. "It's an issue of hull strength. Japan has secret
technology, like special steel and noise reduction. So the issue is how can we share it,"
Kazuhisa Ogawa, a former government defence adviser and one of Japan's top military
analysts, said. He said submarine warfare was decided by how quiet and deep the vessels
could go. Former Japanese submarine commander Toshihide Yamauchi was at sea for nearly
30 years. He said it took Japan 60 years to develop and master the Soryu technology, and he
believed they would not just give it all away. Mr Yamauchi said Japan may provide just
some of its knowledge to Australia. "This is not just about building a hull, it's the most
advanced submarine in the world and unless Australia studies it intensely and Japan helps, it
will take decades," he said. "Australia could have many technical and implementation
problems." Mr Yamauchi and Mr Ogawa both told the ABC that an Australian budget of $20
billion would mean that all the construction would have to happen in Japan. And they said any
attempts to do any of the work in Adelaide would double the price.
Cheaper foreign subs a tough sell
The price tag for a totally Australian-built sub is unlikely to float - and it looks like the Abbott
Government is trying to break the news gently to shipbuilders in South Australia, writes
Michael Brissenden.
Mr Ogawa said if construction happened in Japan it would be bad for Australian jobs, but
good for the Japanese economy. "If the issue of military secrets can be resolved then Japanese
business will be happy it will bring jobs and growth," he said. Last week, Opposition Leader
Bill Shorten demanded the Coalition Government stand by a pre-election commitment to
build Australia's next fleet of submarines in South Australia. Mr Shorten addressed a rally of
workers from the Australian Submarine Corporation in Adelaide and told workers the nation's
defence capabilities relied upon skilled workers as well as soldiers. "Australia's security relies
on four uniforms: Army, Navy, Air Force and Defence contractor, which is you," Mr Shorten
said. "If we fight we will win, and when we get rid of the rotten Abbott Government we will
build our submarines in Australia, where it should be."
Deal will bind Japanese and Australian defence forces
Retired submarine commander Mr Yamauchi said he believed buying the Japanese subs was
not in Australia's best interests, adding that Australia should keep developing its own
industry. "Australia should be clear about what kind of submarine it wants for its naval
strategy for the later half of this century. "Then it needs to ask Japan what part it can help with
and get co-operation. Just to ask for the whole Soryu is not a good idea." To run and service a
fleet of 10 Soryu submarines will require at least 1,000 staff, who need to be trained for 10 to
15 years Some of the training is expected to take place in Japan. The deal has the potential to
bind the Japanese and Australian defence forces together for decades. Mr Yamauchi said it
would mean Japan would have 20 Soryu subs, and Australia 10. "They'll have a very big
military power in the Western Pacific and Indian Oceans. Having common weapons systems
will mean security ties will become stronger. China will be upset most by this."
THEME 12 - 6 : Mabus : Ohio-Class Submarine Replacement Could ‘Gut’ Navy Shipbuilding Budget Source, journal ou site Internet : national defense magasine
Date : 15 septembre 2014
Auteur : Yasmin Tadjideh
Adressé par François Jouannet
Without extra funding from Congress, the production of 12 new ships to replace the Ohio-
class submarines could “gut” the Navy’s shipbuilding budget for more than a decade,
Secretary of the Navy Raymond Mabus said Sept. 15. “It will take half of our normal
shipbuilding budget every year for a dozen years to build these … ballistic-missile
submarines,” Mabus said during a speech at the Council on Foreign Relations in Washington,
D.C. “It has the potential to gut the rest of our shipbuilding programs.” Navy officials have
repeatedly called the replacement program a top priority. However, tight budgets are
threatening to make the service choose between the replacement subs and other ships. “I sort
of reject the notion that the only way you pay for a ship is to take it out of another ship, but
you’ve got to take it from somewhere,” Mabus said. The National Sea-Based Deterrence Fund
— which would separate the payment of the submarines from the Navy’s regular budget —
would allow the service to continue to fund other acquisitions such as the littoral combat ship
and destroyers, he said. Both the House and the Senate Armed Services committees included
provisions in their respective fiscal year 2015 National Defense Authorization Act bills that
would help pay for the program. The Senate committee offered about $100 million toward the
fund, with the House committee pledging up to $3.5 billion. The ships, which will replace the
Navy’s fleet of 14 Ohio-class nuclear submarines, are slated to begin production in 2021,
Mabus said. The first should be operational by 2028. They have a lifespan of 40 years, a July
Congressional Research Service report said. The lead boat in the program is estimated to cost
$12.4 billion in 2014 dollars, according to the report. While construction is still years away,
the Navy is already spending billions of dollars in preliminary work, Mabus said. “We are
working on them now. We are doing the engineering now. We’re doing the R&D now. … It’s
a multi-billion dollar bill even today to do this,” Mabus said. “We are spending several billion
dollars five years before we even start building these things in 2021.” The Navy requested
$1.2 billion for research and development on the replacement submarines in its fiscal year
2015 budget request, the CRS report said. The submarine replacement program is of national
importance, Mabus said. He doubted that the country would support the paring back of attack
submarines and surface ships because of budget restraints. “This is a national program. This is
a national strategic deterrence,” he said. The only two solutions are for Congress to either
create the fund or to increase the Navy’s shipbuilding funds, Mabus said. “That’s the hard
math of it,” he said.
13/ Titres des articles pouvant être demandés à l’adresse [email protected], qui vous les adressera dans la journée de la demande. Ces articles n’ont pu être insérés dans la revue de presse. Pour recevoir un ou plusieurs articles, il suffit d’adresser un message électronique à l’adresse :
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