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Communication orales 1027 tumeur germinale métastatique retro péritonéale. Un groupe de 72 patients (19,9 %) (groupe 2) a eu un geste complémentaire. Les caractéristiques cliniques et histologiques de ces patients ont été comparés au reste de la cohorte (groupe 1) afin d’identifier des corrélations. Résultats.— Les gestes complémentaires se répartissaient en néphrectomies (N = 38—10,6 %), urétérectomies segmentaires (N = 4—1,1 %), résections digestives grêles ou coliques (N = 5—1,4 %), résections aortiques (N = 23—6,4 %), résections caves (N = 32. 8,9 % dont 17 reconstructions), vertebrectomie (N = 1—0,003 %), chez les 72 patients du groupe 2. La taille de la MR était significativement plus élevée dans le groupe 2 avec respectivement 67,1 % vs 46,3 % (p < 0,004) de TR > 5 cm (N3). Le groupe de mauvais pronostic IGCCCG est significativement plus représenté dans le groupe 2 : 34,8 % vs 22,5 % (p < 0,01). La présence de tumeur active (27,7 % vs 19,6 % p < 0,03) est corrélée à la réalisation de gestes d’exérèses complémentaires. La nature séminomateuse des MR-PC n’a pas impacté pas la réalisation de gestes complémentaires (p 0,14). Conclusion.— La réalisation de procédures chirurgicales complémentaires a été corrélée à la taille > 5 cm des MR-PC rétro-péritonéales, à l’appartenance au groupe IGCCCG, de mauvais pronostic et à la persistance de tumeur active au sein des spécimens de curage. Ces éléments doivent conduire les urologues à envisager une approche chirurgicale multidisciplinaire de ces patients et à les référer au sein de centres experts. http://dx.doi.org/10.1016/j.purol.2013.08.022 0-022 Cancer du pénis : évaluation de l’application des recommandations AFU et EAU O. Bouchot a , E. Robine b , Y. Chowaniec b , J. Branchereau b , J. Rigaud b a CHU de Nantes, Nantes, France b Urologie, CHU de Nantes, Nantes, France Objectifs.— Évaluation, selon les recommandations AFU et EAU, des dossiers transmis par les urologues pour prise en charge thérapeu- tique de patients ayant un carcinome épidermoïde du pénis. Méthodes.— De 01/01/2011 au 30/04/2013, 51 patients présentant un cancer du pénis ont été adressés par un urologue pour prise en charge thérapeutique. Trente-huit patients avaient une tumeur de novo, et 13 adressés secondairement pour récidive locale et/ou évo- lution métastatique après traitement local. Les recommandations AFU et EAU identiques proposent : un examen physique du pénis et des aires inguinales, une échographie inguinale par sonde 8 à 10 mHz, une cytoponction ganglionnaire si N+, une TDM TAP et ingui- nale, une TEP-TDM au 18F-FDG, et en cas de doute sur la tumeur primitive une biopsie tumorale, une échographie ou IRM pénienne. Les 51 dossiers transmis par les urologues ont été analysés selon les items des recommandations. Résultats.— Au niveau de la tumeur primitive, parmi les 38 tumeurs de novo, l’examen physique a été décrit dans 86 % es cas. Une nou- velle évaluation physique (O.B) a montré un doute sur l’infiltration des corps caverneux dans 5/38 cas (13,2 %), imposant la réalisa- tion d’une IRM complémentaire. Une biopsie, réalisée dans 20 cas (52,6 %), était inutilisable dans 16/20 cas, car trop superficielle, ne permettant pas de connaître le stade, le grade ou l’existence d’embols lymphatiques ou vasculaires. En cas de traitement anté- rieur de la tumeur primitive (13 cas), l’examen pathologique ne mentionne pas le stade dans 38,5 % des cas, le grade dans 92,3 %, la profondeur de l’infiltration dans 100 %, les embols dans 53,8 %. Au niveau inguinal, parmi les 51 patients, le taux de faux négatifs de l’examen physique a été de 19,6 % ; l’échographie inguinale et la cytoponction ganglionnaire n’ont jamais été réalisées, la TEP-TDM faite seulement dans 3,9% des cas. Par contre, la TDM TAP était présente dans 100 % des cas. Conclusion.— L’évaluation des dossiers des patients adressés pour cancer du pénis montre : — pour le tumeur primitive, la réalisation fréquente de biopsie superficielle, sans intérêt diagnostique et thérapeutique ; — au niveau inguinal : erreur dans l’examen physique ne palpant pas le groupe supéro-interne, l’absence d’échographie inguinale, et l’absence de réalisation de la TEP-TDM qui doit remplacer la TDM TAP. http://dx.doi.org/10.1016/j.purol.2013.08.023 0-023 Résultats carcinologiques à long terme de la curiethérapie du pénis : à partir d’une base internationale B. Delaunay a , M. Soulié a , C. Llacer b , F. Ferrer c , F. Moreno c , M. Delannes d , E. Huyghe a a Département d’urologie transplantation rénale et andrologie, CHU Rangueil, Toulouse, France b Service de radiothérapie, ICM, Montpellier, France c Service de radiotherapie, ICO, Barcelone, Espagne d Service de radiothérapie, institut Claudius-Regaud, Toulouse, France Objectifs.— Le cancer du pénis est une tumeur rare en Europe. Le traitement de référence est la chirurgie d’exérèse. La curiethérapie du pénis est une alternative proposée afin de préserver l’organe. Nous présenterons dans cette étude les résultats carcinologiques, la morbidité de ce traitement et les facteurs pronostiques de récidive. Méthodes.— Entre 1992 et 2009, 47 patients avec un cancer du pénis ont été traités par curiethérapie interstitielle (Iridium-192), dans les centres de Toulouse, Montpellier et Barcelone (base du GOCO). L’âge moyen de la population lors du traitement était de 64,7 ans. La dose moyenne délivrée était de 60Gy. Il s’agissait pour l’essentiel de carcinomes épidermoïdes (91,5 %), de stade T1 (86,8 %) ou T2 (13,2 %), de bas grade pour la majorité (84,8 %), la plupart des lésions faisant moins de 3 cm (96,9 %). Résultats.— Parmi les 47 patients ayant eu un traitement par curie- thérapie, 59,6 % n’ont pas présenté de récidive, 34 % ont présenté une récidive locale ayant nécessité une amputation (partielle ou totale) et 17 % ont présenté une récidive régionale et/ou à distance. Au moment de notre étude, 48,9 % des patients étaient guéris sans récidive, 21,3 % étaient guéris après récidive locale ayant néces- sité une amputation partielle ou totale et 29,8 % étaient décédés. Le taux de préservation du pénis était de 66 %. Les survies glo- bale, spécifique et sans récidive à 5 ans étaient respectivement de 80,9 %, 87,6 % et 84 %. La localisation de la tumeur sur le corps du pénis ressort comme l’unique facteur pronostique de la récidive. Après la curiethérapie, les patients présentaient peu de douleur. Les saignements étaient rares, de même que les ulcérations Le taux de sténoses récidivantes était de 21,1 %. Avec un recul moyen de 80,5 mois, le score IPSS médian était de 5. Conclusion.— Les résultats à long terme et la morbidité de la curiethérapie du pénis la confirment comme une alternative conser- vatrice à la chirurgie pour les carcinomes épidermoïdes du pénis limités au gland. http://dx.doi.org/10.1016/j.purol.2013.08.024 0-024 La curiethérapie interstitielle haut débit de dose dans le cancer du pénis T1—T2 : une véritable alternative Y. Rouscoff a , A. Marsaud a , M. Chand b , M. Durand a , X. Carpentier a , N. Mentine a , B. Tibi a , J. Doyen b , D. Chevallier a , J. Amiel a , J. Hannoun-Levi b a Urologie, CHU de Nice, Nice, France b Centre Antoine-Lacassagne, Nice, France

Résultats carcinologiques à long terme de la curiethérapie du pénis : à partir d’une base internationale

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Communication orales 1027

tumeur germinale métastatique retro péritonéale. Un groupe de72 patients (19,9 %) (groupe 2) a eu un geste complémentaire. Lescaractéristiques cliniques et histologiques de ces patients ont étécomparés au reste de la cohorte (groupe 1) afin d’identifier descorrélations.Résultats.— Les gestes complémentaires se répartissaient ennéphrectomies (N = 38—10,6 %), urétérectomies segmentaires(N = 4—1,1 %), résections digestives grêles ou coliques (N = 5—1,4 %),résections aortiques (N = 23—6,4 %), résections caves (N = 32. 8,9 %dont 17 reconstructions), vertebrectomie (N = 1—0,003 %), chez les72 patients du groupe 2. La taille de la MR était significativementplus élevée dans le groupe 2 avec respectivement 67,1 % vs 46,3 %(p < 0,004) de TR > 5 cm (N3). Le groupe de mauvais pronosticIGCCCG est significativement plus représenté dans le groupe 2 :34,8 % vs 22,5 % (p < 0,01). La présence de tumeur active (27,7 % vs19,6 % p < 0,03) est corrélée à la réalisation de gestes d’exérèsescomplémentaires. La nature séminomateuse des MR-PC n’a pasimpacté pas la réalisation de gestes complémentaires (p 0,14).Conclusion.— La réalisation de procédures chirurgicalescomplémentaires a été corrélée à la taille > 5 cm des MR-PCrétro-péritonéales, à l’appartenance au groupe IGCCCG, demauvais pronostic et à la persistance de tumeur active au sein desspécimens de curage. Ces éléments doivent conduire les urologuesà envisager une approche chirurgicale multidisciplinaire de cespatients et à les référer au sein de centres experts.

http://dx.doi.org/10.1016/j.purol.2013.08.022

0-022Cancer du pénis : évaluation del’application des recommandationsAFU et EAUO. Bouchot a, E. Robine b, Y. Chowaniec b, J. Branchereau b,J. Rigaud b

a CHU de Nantes, Nantes, Franceb Urologie, CHU de Nantes, Nantes, France

Objectifs.— Évaluation, selon les recommandations AFU et EAU, desdossiers transmis par les urologues pour prise en charge thérapeu-tique de patients ayant un carcinome épidermoïde du pénis.Méthodes.— De 01/01/2011 au 30/04/2013, 51 patients présentantun cancer du pénis ont été adressés par un urologue pour prise encharge thérapeutique. Trente-huit patients avaient une tumeur denovo, et 13 adressés secondairement pour récidive locale et/ou évo-lution métastatique après traitement local. Les recommandationsAFU et EAU identiques proposent : un examen physique du péniset des aires inguinales, une échographie inguinale par sonde 8 à10 mHz, une cytoponction ganglionnaire si N+, une TDM TAP et ingui-nale, une TEP-TDM au 18F-FDG, et en cas de doute sur la tumeurprimitive une biopsie tumorale, une échographie ou IRM pénienne.Les 51 dossiers transmis par les urologues ont été analysés selon lesitems des recommandations.Résultats.— Au niveau de la tumeur primitive, parmi les 38 tumeursde novo, l’examen physique a été décrit dans 86 % es cas. Une nou-velle évaluation physique (O.B) a montré un doute sur l’infiltrationdes corps caverneux dans 5/38 cas (13,2 %), imposant la réalisa-tion d’une IRM complémentaire. Une biopsie, réalisée dans 20 cas(52,6 %), était inutilisable dans 16/20 cas, car trop superficielle,ne permettant pas de connaître le stade, le grade ou l’existenced’embols lymphatiques ou vasculaires. En cas de traitement anté-rieur de la tumeur primitive (13 cas), l’examen pathologique nementionne pas le stade dans 38,5 % des cas, le grade dans 92,3 %,la profondeur de l’infiltration dans 100 %, les embols dans 53,8 %.Au niveau inguinal, parmi les 51 patients, le taux de faux négatifsde l’examen physique a été de 19,6 % ; l’échographie inguinale et lacytoponction ganglionnaire n’ont jamais été réalisées, la TEP-TDMfaite seulement dans 3,9 % des cas. Par contre, la TDM TAP étaitprésente dans 100 % des cas.

Conclusion.— L’évaluation des dossiers des patients adressés pourcancer du pénis montre :— pour le tumeur primitive, la réalisation fréquente de biopsiesuperficielle, sans intérêt diagnostique et thérapeutique ;— au niveau inguinal : erreur dans l’examen physique ne palpantpas le groupe supéro-interne, l’absence d’échographie inguinale,et l’absence de réalisation de la TEP-TDM qui doit remplacer laTDM TAP.

http://dx.doi.org/10.1016/j.purol.2013.08.023

0-023Résultats carcinologiques à long termede la curiethérapie du pénis : à partird’une base internationaleB. Delaunay a, M. Soulié a, C. Llacer b, F. Ferrer c, F. Moreno c,M. Delannes d, E. Huyghe a

a Département d’urologie transplantation rénale et andrologie,CHU Rangueil, Toulouse, Franceb Service de radiothérapie, ICM, Montpellier, Francec Service de radiotherapie, ICO, Barcelone, Espagned Service de radiothérapie, institut Claudius-Regaud, Toulouse,France

Objectifs.— Le cancer du pénis est une tumeur rare en Europe. Letraitement de référence est la chirurgie d’exérèse. La curiethérapiedu pénis est une alternative proposée afin de préserver l’organe.Nous présenterons dans cette étude les résultats carcinologiques, lamorbidité de ce traitement et les facteurs pronostiques de récidive.Méthodes.— Entre 1992 et 2009, 47 patients avec un cancer du pénisont été traités par curiethérapie interstitielle (Iridium-192), dansles centres de Toulouse, Montpellier et Barcelone (base du GOCO).L’âge moyen de la population lors du traitement était de 64,7 ans. Ladose moyenne délivrée était de 60 Gy. Il s’agissait pour l’essentielde carcinomes épidermoïdes (91,5 %), de stade T1 (86,8 %) ou T2(13,2 %), de bas grade pour la majorité (84,8 %), la plupart deslésions faisant moins de 3 cm (96,9 %).Résultats.— Parmi les 47 patients ayant eu un traitement par curie-thérapie, 59,6 % n’ont pas présenté de récidive, 34 % ont présentéune récidive locale ayant nécessité une amputation (partielle outotale) et 17 % ont présenté une récidive régionale et/ou à distance.Au moment de notre étude, 48,9 % des patients étaient guéris sansrécidive, 21,3 % étaient guéris après récidive locale ayant néces-sité une amputation partielle ou totale et 29,8 % étaient décédés.Le taux de préservation du pénis était de 66 %. Les survies glo-bale, spécifique et sans récidive à 5 ans étaient respectivement de80,9 %, 87,6 % et 84 %. La localisation de la tumeur sur le corps dupénis ressort comme l’unique facteur pronostique de la récidive.Après la curiethérapie, les patients présentaient peu de douleur.Les saignements étaient rares, de même que les ulcérations Le tauxde sténoses récidivantes était de 21,1 %. Avec un recul moyen de80,5 mois, le score IPSS médian était de 5.Conclusion.— Les résultats à long terme et la morbidité de lacuriethérapie du pénis la confirment comme une alternative conser-vatrice à la chirurgie pour les carcinomes épidermoïdes du pénislimités au gland.

http://dx.doi.org/10.1016/j.purol.2013.08.024

0-024La curiethérapie interstitielle hautdébit de dose dans le cancer du pénisT1—T2 : une véritable alternativeY. Rouscoff a, A. Marsaud a, M. Chand b, M. Durand a,X. Carpentier a, N. Mentine a, B. Tibi a, J. Doyen b, D. Chevallier a,J. Amiel a, J. Hannoun-Levi b

a Urologie, CHU de Nice, Nice, Franceb Centre Antoine-Lacassagne, Nice, France