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Région du Grand Casablanca Inspection Régionale de l’Habitat, de l’Urbanisme et de l’Aménagement de l’Espace du Grand Casablanca 2010 Territoires : Défis et Ambitions

Région du Grand Casablanca - casainvest.ma · atout considérable pour le développement territorial du pays. ... au sein d’un Maroc largement à ... la Région du Grand Casablanca

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Région du Grand Casablanca

Inspection Régionale de l’Habitat, de l’Urbanismeet de l’Aménagement de l’Espace du Grand Casablanca

2010

T e r r i t o i r e s : D é f i s e t A m b i t i o n s

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L’équipe de rédaction en français a été constituée principalement de :

- M. Mohammed FAIZ.- Mme Karima MOUNCHIHE.

Une attention particulière est à accorder à M. Mohammed CHERGOU pour l’effort qu’il a consenti dans l’élaboration des cartes.

Les recherches sur internet et graphiques sont de M. Mohammed FAIZ.

La version arabe est de Mesdames et Messieurs :

- Mme Karima MOUNCHIHE.- Mme Siham BOURAJA- Mme Safia SEMLALI.- M. Bouchaïb EL MIR.- M. Mohammed FAIZ.

M. Mohammed FAIZ a assuré la coordination des travaux en français et en arabe.

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Préambule

La région du Grand Casablanca, première Métropole économique du Royaume, ne peut échapper à sa destinée de locomotive nationale, ou tout au moins, avec la régionalisation soutenue et attendue, des autres régions du pays, représenter un atout considérable pour le développement territorial du pays. Qui dit locomotive, dit également relever le défi d’arriver à temps aux différentes stations (étapes) programmées (planifiées), selon une démarche concertée et réfléchie visant le développement durable du territoire régional.

Il est vrai que la région du Grand Casablanca a fait l’objet d’une multitude d’études et d’analyses autant rétrospectives que prospectives, afin de lui dessiner une feuille de route à la mesure et à la hauteur de la première agglomération du Royaume. En effet, bien avant le protectorat, la ville ancienne de Casablanca existait et avait ses propres modes de vie et de fonctionnement, que les différents plans directeurs ont par la suite essayé d’intégrer afin d’ouvrir la ville à d’autres horizons, orientés plus vers le développement industriel et socio économique, au sein d’un Maroc largement à vocation agricole.

A ce titre, il y a lieu de citer le Plan Directeur d’Henri PROST en 1917 et son plan de zonage en 1932 ; le plan Directeur plus volontariste de Michel Ecochard en 1946, prônant la linéarité de la ville en intégrant Mohammedia, et son plan de zoning traitant également de la banlieue en 1952 ; le Plan Directeur et des plans d’aménagements sectoriels de Michel Pinseau, plus récents puisque datés de 1985. La deuxième vague de document à caractère stratégique et prospectif a concerné le Schéma d’Organisation Fonctionnel et d’Aménagement communément appelé SOFA, document de type nouveau pour l’aménagement et la mise à niveau de la Ville de Casablanca, dans le cadre de son aire métropolitaine centrale, allant de Kenitra à El Jadida, dont le rapport final a été publié en août 2008, suivi du plan Directeur ou Schéma Directeur d’Aménagement et d’Urbanisme (SDAU), récemment homologué par Arrêté de Monsieur le Premier Ministre n°2.09.669 du 14 moharrem 1431 (31 décembre 2009), publiée au Bulletin Officiel n°5806 du 05 safar 1431 (21 janvier 2010) ; et dont les trente et un (31) plans d’Aménagement, sont en phase de réalisation.

La troisième génération de document d’aménagement et de développement territorial, pourrait être représentés par le Schéma Régional d’Aménagement du Territoire (SRAT), voire aussi et d’Environnement «SRATE», en phase de lancement, dont la finalité pour la région du Grand Casablanca, réside dans la production d’un document de cohérence et de référence « contractualisable », faisant ressortir un plan d’action sectoriel quinquennal autant que des plans d’action à moyen et à long terme, en adéquation avec l’arrière pays et les futurs et nouveaux pôles d’urbanisation.

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La caractéristique de cette démarche réside également par le pilotage de la mise en œuvre du schéma d’aménagement par le Conseil Régional, en étroite collaboration avec toutes les instances de gouvernance locale. Schéma d’aménagement, dont la particularité serait de tenter pour la ville de Casablanca en particulier et la région du Grand Casablanca en général, de concevoir un schéma d’aménagement orienté vers les principes de développement territorial durable et la protection de l’environnement.

Ce tour d’horizon en terme de réflexion et de schémas d’aménagement et de développement territorial, étant fait, le présent rapport, intitulé « Territoires: défis et ambitions », produit par l’Inspection Régionale du Grand Casablanca en étroite collaboration avec la Direction Centrale de l’Aménagement du Territoire, du Ministère de l’Habitat, de l’Urbanisme et de l’Aménagement de l’Espace, n’a nullement l’ambition de définir les contours de la stratégie future à mener, laissant cet aspect au SRATE, mais simplement de retracer et de faire ressortir la quintessence des différentes études et réflexions menées sur cette portion du territoire national, faisant état des principaux défis à relever, notamment le défi de l’habitat insalubre (programme “villes sans bidonvilles”, habitat vétuste et menaçant ruine, habitat non réglementaire) et les nouvelles perspectives de renouvellement urbain ; représentant en cela une bonne mise en perspective des chantiers à ouvrir prochainement.

Mourad AMILInspecteur Régional du Grand Casablanca

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Préambule 3

Introduction 9

I. Présentation générale de l’espace régional 11

1- L’histoire d’une organisation administrative 11

2- Relief et climat 19

II. Population et urbanisation de la Région 21

1- Une région quatre (4) fois millionnaire 21

1.1. Répartition de la population par préfectures et provinces 24

1.2. Population active: dominance du secteur tertiaire 27

1.3. Projections démographiques 32

2- L’extension urbaine de la Région 33

2.1. Historique de l’urbanisation de Casablanca 33

2.2. La problématique des équipements publics prévus par les PA de M. Pinseau 40

2.3. Aménagement de l’espace, urbanisme et habitat 43

III. Secteurs économiques et financiers 58

1. Spécificité de Casablanca : Grand pôle industriel du Maroc 58

1.1. Un défi permanent à la décentralisation 59

1.2. La diversité de l’appareil productif 62

1.3. L’espace industriel casablancais : une diversité exceptionnelle 64

1.4. La production industrielle 65

2- Une fonction de direction économique quasi-exclusive 66

2.1. Activités tertiaires à Casablanca 67

2.2. Développement du grand commerce 68

3- Un tourisme d’affaires 69

4- L’agriculture : une activité qui se maintient difficilement 73

- L’espace agricole 74

- L’irrigation 75

5- Les milieux naturels 76

- Le littoral 76

- Les oueds 76

- Les forêts 77

- Les zones humides 77

- Les autres milieux naturels 79

6- La pêche maritime 79

- Infrastructure d’accueil, captures et valorisation des produits de la mer 79

- Problèmes du secteur 81

- Le marché de gros aux poissons 82

SOMMAIRE

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7- L’artisanat 83

8- Le secteur de l’énergie 85

IV. Réseaux d’infrastructure et services urbains 87

1. Electrification et eau potable 87

2. Assainissement liquide et solide 88

- L’assainissement des eaux usées et le drainage des eaux pluviales 89

- La gestion peu satisfaisante des déchets solides 90

3. Le complexe portuaire Casablanca-Mohammedia 91

4. Réseau ferré, routier et aérien 94

4.1. Réseau ferré insuffisant 94

4.2. Réseau routier 96

4.3. Un système aéroportuaire en évolution 97

5. Le transport collectif urbain 97

5.1. Diagnostic de la situation 98

5.2. Problèmes et défaillances du transport urbain 100

5.3. Le Plan de Déplacement Urbain (PDU 102

6. Postes et télécommunications 108

V. Les secteurs sociaux 110

1. Les équipements d’enseignement et de formation 110

1.1. Education : un fonctionnement par roulement des écoles 110

1.2. Une offre universitaire importante 112

1.3. L’enseignement professionnel 113

2. L’infrastructure sanitaire 114

2.1. Forte concentration des hôpitaux au centre de la ville 114

2.2. Manque de moyens humains et de ressources financières 116

3. Equipements sportifs et socioculturels 117

3.1. Les équipements sportifs destinés à la jeunesse 117

3.2. Les équipements culturels 118

4. Equipements culturels 119

VI. Aspects environnementaux 121

1- Les nappes d’eau souterraines fortement sollicitées 121

- Les nappes souterraines 121

- Les eaux de surface 122

- Alimentation en eau potable très dépendante des territoires limitrophes 122

2- Les réseaux d’assainissement en situation délicate 123

- Situation générale 123

- Les eaux pluviales 123

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3- L’omniprésence des nuisances, notamment industrielles 124

- Concentration des enjeux sur l’axe Casablanca – Mohammedia 124

- Pressions continues de l’industrie sur l’environnement 124

- Pollution de l’air 125

- Les déchets industriels 125

- Les sols pollués 126

- Nécessité de mieux connaitre les enjeux environnementaux de l’industrie 126

- La problématique spécifique aux exploitations de matériaux de carrières 127

4- Les risques majeurs, naturels et industriels 128

- Les risques naturels 128

- Secteurs industriels générateurs de risques technologiques majeurs 129

- Risques liés au transport de matières dangereuses 129

Quelques Indicateurs de compétitivité de la Région 131

Conclusion Générale 133

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Introduction

Depuis l’indépendance, la région du Grand Casablanca a bénéficié d’une attention particulière de la part des hauts responsables politiques, tant au niveau de la gestion administrative de son territoire que de celui de la planification et de l’aménagement de son espace.

Cet intérêt, qui a pris des formes multiples, a été dicté par les besoins de sa croissance rapide et par son évolution sociale.

Casablanca est la seule métropole au Maghreb qui ne cumule pas les fonctions de capitale politique et de centre économique majeur, ce qui peut être considéré comme une chance, car cela lui évite d’être un peu plus dominatrice par rapport au territoire national.

C’est un foyer d’activités extrêmement diversifiées. C’est la métropole économique la plus importante du Maghreb par ses fonctions et par sa taille.

Mais elle constitue aussi, l’espace d’attraction par excellence des investissements industriels. Elle abrite aujourd’hui l’essentiel des industries modernes du pays, en concentrant un appareil productif performant, diversifié et quasi complet (Près de la moitié des unités de production, et les 2/3 des emplois industriels du pays).

Toutes les industries y sont présentes avec une prédominance des secteurs du textile, de la mécanique, de l’électronique, de la chimie et de l’agro-industrie.

D’autre part, la Région du Grand Casablanca se situe à la convergence des réseaux de transport terrestre et des télécommunications, et constitue avec son complexe portuaire et son aéroport le point d’arrimage de l’économie nationale à l’économie mondiale. Elle est au cœur de la principale région métropolitaine du pays en cours de formation.

Etant donc au cœur du système économique marocain, la région du Grand Casablanca est de ce fait la locomotive et l’atout principal pour le développement du pays. Ce rôle lui impose l’obligation de bien fonctionner, car l’enjeu de son développement futur n’est ni régional ni urbain, il est national. L’avenir économique du pays tout entier se joue dans cet espace.

Le grand défi pour notre région, réside davantage donc, dans la mise à niveau des structures d’accueil et d’attraction de l’investissement national et étranger.

Le devenir de Casablanca est conditionné par sa capacité à améliorer son fonctionnement interne.

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Outre les questions du transport public, d’assainissement solide et de réhabilitation des espaces industriels, plusieurs actions paraissent s’imposer comme stratégiques et prioritaires : la résorption des bidonvilles, la rénovation des tissus urbains dégradés ainsi que l’amélioration du cadre de vie.

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I. Présentation générale de l’espace régional

1- L’histoire d’une organisation administrative particulière

Casablanca a été soumise à une organisation administrative depuis la deuxième moitié du 18ème siècle. Les sultans ont placé les tribus de la Chaouia et du Doukkala sous l’autorité d’une succession de caïds, khalifats et gouverneurs. Ces derniers ont commencé à intervenir dans la gestion de la cité, favorisant ainsi la naissance de la municipalité casablancaise.

A partir de 1907, l’élément français a joué un rôle décisif dans la gestion urbaine de la cité. Plusieurs actions ont été coordonnées entre marocains et français notamment par l’institution d’une commission chargée de l’administration de la ville sur le plan sécurité, hygiène et gestion financière. Cependant, le régime administratif réel de la ville ne fut crée qu’en 1917 ou Casablanca fut irriguée en municipalité avec un Pacha désigné par le sultan et dont les attributions sont clairement définies.

Dès l’indépendance en 1956, le Maroc fut divisé en 2 préfectures (Rabat et Casablanca) et 16 provinces. Casablanca fut irriguée en commune unique dont le pouvoir de gestion est partagé entre l’assemblée communale élue qui règle par ses délibérations les affaires de la commune, et l’autorité centrale représentée par le gouverneur qui détient le véritable pouvoir de gestion des affaires de la ville tel les services communaux, l’urbanisme et la police administrative.

L’année 1976 constituera un tournant dans l’évolution des institutions et des structures administratives du Maroc et par conséquent de l’agglomération casablancaise. Conformément à la charte communale adoptée le 30 septembre 1976 et régissant l’organisation administrative et financière des collectivités locales, des communes urbaines ont été coiffées par une super structure nommée communauté urbaine de Casablanca (CUC).

Cette structure a suscité beaucoup d’espoirs chez la population casablancaise et diverses parties en actions dans la ville. Cependant cette gestion municipale à 2 niveaux a causé dans la pratique une série de problèmes entravant ainsi la bonne marche de la cité.

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Avec les évènements de 1981, un double processus a affecté à la fois les structures de l’administration territoriale et celles de l’organisation municipale de l’agglomération.

Ainsi, la ville de Casablanca est passée d’une préfecture unique à cinq en juillet 1981, puis à six après la création de celle d’El Fida - Derb Soltan en octobre 1985 ; et à sept en 1990 après la création de celle de Sidi El Barnoussi- Zenata. Ces préfectures sont constituées d’un large réseau communal : 14 communes en 1983, et 15 en 1984.

Pour les élections communales de 1992٫ Casablanca fut divisée encore une fois en 35 communes urbaines et rurales. Toutes les unités territoriales sont coiffées par une structure supérieure de coordination : la Wilaya du Grand Casablanca.

Cette super entité, créée elle aussi, en juillet 1981 est une innovation dans le paysage administratif du Maroc. Elle constituait “une réponse appropriée au souci du pouvoir central d’assurer en ce qui concerne Casablanca, l’indispensable coordination et la nécessaire cohésion d’un vaste domaine territorial”.

La Région du Grand Casablanca a été créée par la Loi n°47-96 relatif à l’organisation de la Région (Dahir n°1-97-84 et Décret n°2-97-246 du 17 août 1997) fixant le nombre des Régions, leur compétence territoriale ainsi que le nombre de conseillers à élire pour le Conseil Régional. Son territoire coïncide avec celui de la Wilaya.

Le pouvoir de gestion du territoire casablancais est aujourd’hui partagé entre un réseau d’acteurs institutionnels : la Région, la Wilaya, neuf Préfectures, la Communauté Urbaine, vingt-neuf Communes Urbaines et six Communes Rurales.

L’espace périurbain formant une couronne autour de l’agglomération est subdivisé en 13 communes dont sept municipalités.

Il couvre 78% de la superficie de la région et regroupe 9% de sa population totale, soit une densité moyenne de 4 habitants à l’hectare.

Le 3 octobre 2002, une nouvelle charte communale est élaborée, les grandes villes du Royaume sont de nouveau unifiées.

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Casablanca a un maire. Ce dernier préside le conseil de la ville qui est constitué de plusieurs présidents d’arrondissements.

Ainsi, et en 2003, la Région du Casablanca est constituée essentiellement des organes suivants :

- La Wilaya, - Les Préfectures et Provinces, - Les Préfectures d’Arrondissements, - Le Conseil de la Région, - Les Conseils Préfectoraux et Provinciaux, - Les Communes Urbaines, - Les Arrondissements, et les Communes Rurales.

Ainsi, et jusqu’en septembre 2003, la Wilaya du Grand Casablanca a été constituée de 27 communes urbaines et de 9 communes rurales, regroupées dans 8 préfectures.

Elle est gérée par 8 assemblées préfectorales, un conseil de la Région, une communauté urbaine, arsenal communal qui regroupait près de 1200 élus locaux, en plus des agents d’autorité et à leur tête le Wali et les 8 gouverneurs.

Le panorama urbain d’une grande ville comme Casablanca s’est trouvé distordu, les problèmes économiques, sociaux et environnementaux se sont aggravés : logement insuffisant, habitat insalubre grandissant, transport polluant et inadéquat, pollution atteignant toutes les composantes naturelles (eau, air et sol) a des degrés catastrophiques, chômage, criminalité surtout dans les quartiers périphériques et clandestins.

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C1 : Différents Découpages Administratifs de la Région du Grand Casablanca jusqu’en 2003

Source : Document élaboré par l’Inspection Régionale du MHUAE– Région du Grand Casablanca - 2010

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C1 : Différents Découpages Administratifs de la Région du Grand Casablanca jusqu’en 2003

Source : Document élaboré par l’Inspection Régionale du MHUAE– Région du Grand Casablanca - 2010

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Ce découpage a connu à nouveau des modifications en 2008 : Création de la Commune Rurale d’Ouled Azzouz, et transfert de quelques douars entre communes.

C2 : Découpage administratif de la région du Grand Casablanca en 2008 (Préfectures et Provinces)Source : Document élaboré par l’Inspection Régionale du MHUAE – Région du Grand Casablanca - 2010

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Après les élections communales du mois de juin 2009, il était clair que la nouvelle organisation administrative n’a pas pu totalement changer les soucis politiques et électoraux des élus en des soucis de bonne gestion de cité.

Casablanca va-t-elle trouver son compte dans cette nouvelle organisation administrative ? Va-t-elle voir ses problèmes réduits, sinon disparaître ?

La grande métropole du Maroc souffre sous le poids de problèmes de toutes natures.

Sa population est jeune (30,8% ayant moins de 15 ans), travailleuse (60% de la main d’œuvre industrielle au Maroc), optimiste, et chaque fois qu’on décide de modifier sa carte administrative, elle espère un meilleur avenir proche.

Et malgré les échecs, elle reste fidèle à son caractère, obstinée et convaincue que tout est question de bonne volonté et de détermination.

A noter enfin que, la Région du Grand Casablanca couvre une superficie totale de 1.615 km2 environ, dont 309,4 km2 englobant des zones urbaines et 1.305,6 km2 des zones rurales. Son littoral s’étend sur près de 50 km.

La Région est située sur la côte Atlantique, au centre-ouest du Maroc, et elle est délimitée au Nord par cet océan, à l’Est par la Province de Benslimane et au Sud et à l’Ouest par la Province de Settat.

Actuellement, la Région du Casablanca est constituée de la Wilaya, des 2 Préfectures, des 2 Provinces, des 8 Préfectures d’Arrondissements, du Conseil de la Région, des 4 Conseils Préfectoraux et Provinciaux, de 7 Communes Urbaines (dont celle de Casablanca), de 16 arrondissements de la Préfecture de Casablanca, et de 10 communes rurales. Le Chef lieu de la Région est la ville de Casablanca.

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2- Relief et climatLe relief se compose de plaines et de

plateaux avec de petites collines éparpillées dans le territoire limitrophe à la ville de Casablanca, et d’un littoral qui s’étend sur 50 km environ.

Le sol est diversifié : tirs dans la majeure partie de l’espace rural et sableux dans la zone littorale.

Les cours d’eau qui drainent la Région sont des rivières de faible importance quant au volume d’eau apporté. Les principales sont Oued El Maleh qui diverse près de la ville de Mohammedia et Oued Hassar qui traverse la Commune d’Echallalate.

Le littoral de la région du Grand Casablanca en 2008

C4 : Reliefs de la région du Grand CasablancaSource : Document élaboré par l’Inspection Régionale du MHUAE– Région

du Grand Casablanca - 2010

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- Le climat

La proximité avec l’Atlantique a façonné le climat de la Région, soumis à l’influence maritime. Il est donc de type océanique : doux, modéré et pluvieux en hiver ; et humide et tempéré en été ; avec absence de gelée en hiver et forte humidité durant l’année.

La température minimale est de 7°C et maximale de 27°C ; présentant ainsi des conditions favorable à une forte urbanisation.

Quant à la pluviométrie, elle est variable d’une année à l’autre. Son évolution a varié entre 323 et 696 mm.

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II. Population et urbanisation de la Région

1- Une région quatre (4) fois millionnaire

L’évolution de la population casablancaise est marquée par un dynamisme exceptionnel. En quelques décennies, la ville a connu une poussée démographique considérable.

Au début du siècle et malgré une lente progression enregistrée à la fin du XIXème siècle, elle demeurait une petite cité de 20.000 habitants qui n’avait rien de comparable avec les villes impériales comme Fès ou comme d’autres cités prestigieuses du Pays. Sa part dans la population urbaine marocaine atteignait à peine les 5%.

De 1960 à 1994, la population de la région a triplé. L’accroissement moyen annuel enregistré pendant ces trente quatre années est de 3,11 %.

En 2004, la Région abrite près de 12,1 % de la population marocaine. Elle a franchi le seuil des trois millions six cent mille habitants, mais avec un taux de croissance moyen annuel de 1,5 % seulement (au lieu de 2% en 1994). La quasi-totalité de cette population réside en milieu urbain (91,59% contre 53,03% au niveau national).

L’évolution de la population à l’intérieur des préfectures se fait à des rythmes différents. Tout d’abord, il y a l’aspect socio-économique de la préfecture qui est déterminant.

Deuxièmement, l’évolution dépend selon qu’on est en présence d’une préfecture située à la périphérie de la ville de Casablanca ou une préfecture enclavée (car l’existence d’une réserve foncière aide au peuplement de la préfecture).

Si l’on revient donc à la nature socio-économique des préfectures, on remarquera que les préfectures enclavées n’ont pas évoluées, car elles sont déjà saturées ; alors que les plus fécondes sont celles qui présentent un profil populaire en termes de population.

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Habitées par des classes ayant un niveau de vie moyen ou bas, ces préfectures sont des destinations privilégiées des nouveaux ménages pour lesquelles le loyer ou l’acquisition d’un logement sont nettement inférieurs à ceux pratiqué dans le centre ville.

C5 : Répartition de la population par Arrondissements et par Communes en 2008 Source : Document élaboré par l’Inspection Régionale du MHUAE– Région du

Grand Casablanca - 2010

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Malgré le recul de la fécondité dû à de nombreux facteurs (recul de l’âge au premier mariage, utilisation des moyens contraceptifs, difficultés économiques...), la population de la région va continuer à croître.

Elle dépassera largement les 4 millions en l’an 2 010, et 5 millions en l’an 2030.

C6 : Evolution de la population par Arrondissements et Communes Source : Etude du SOFA pour l’aire métropolitaine Rabat-Casablanca

La densité de la population de la Région est de 4.100 habitants au km2, (contre 42,05 pour la moyenne nationale).

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C7 : Densité de la population en 2004 (Hab. / Km2) Source : Document élaboré par l’Inspection Régionale du MHUAE– Région du Grand Casablanca - 2010

1.1. Répartition de la population par préfectures et provinces

La répartition de la population par Préfectures, Préfectures d’Arrondissements, et par Provinces montre la dominance de la Préfecture de Casablanca, par rapport à la Préfecture de Mohammedia, et aux Provinces de Nouaceur et de Mediouna.

D’autre part, les Préfectures d’Arrondissements de Casa Anfa, d’El Fida Mers Sultan, et de Ben M’Sick ont accusé une régression au niveau de leur population (Se sont des territoires qui se vident), alors que la Préfecture d’Arrondissement de Sidi Bernoussi a connu un taux d’accroissement de 4,7%.

La population casablancaise semble donc quitter les Préfectures d’Arrondissements du centre de la Région du Grand Casablanca pour aller habiter dans les Provinces de Mediouna où le taux d’accroissement a atteint 7,0% ; et surtout dans la Province de Nouaceur avec un taux qui a avoisiné les 10,1% en 2004.

Ce qui a eu comme conséquence, une légère régression du pourcentage de la population résidente en milieu urbaine (91,59% en 2004, contre 94,45% en 1994).

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C8 : Répartition de la population par Préfectures, et par ProvincesSource : Chiffres du RGPH 2004

Source : Document élaboré par l’Inspection Régionale du MHUAE– Région du Grand Casablanca - 2010

C9 : Répartition de la population par Préfectures, Préfectures d’Arrondissements et par ProvincesSource : Chiffres du RGPH 2004

Source : Document élaboré par l’Inspection Régionale du MHUAE– Région du Grand Casablanca - 2010

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Tableau n°1 : Population de la Région du Grand Casablanca 1994-2004

Préfectures, Préfectures d’Arrondissements ou provinces

1994 2004Taux

d’accroissement

PREFECTURE DE CASABLANCA 2 717 125 2 949 805 0.8

Préfecture d’Arrondissements CASA ANFA 525 722 494 851 -0.6

Préfecture d’Arrondissements AL FIDA MERS SULTAN 386 700 332 682 -1.5

Préfecture d’Arrondissements AIN SEBAA HAY MOHAMMADI

413 168 416 300 0.1

Préfecture d’Arrondissement HAY HASSANI 235 134 323 944 3.3

Préfecture d’Arrondissement AIN CHOK 188 118 253 600 3.0

Préfecture d’Arrondissements SIDI BERNOUSSI 287815 454577 4.7

Préfecture d’Arrondissements BEN MSIK 325408 285879 -1.3

Préfecture d’Arrondissements MOULAY RACHID 351 104 384 607 0.9

PROVINCE MEDIOUNA 62609 122851 7.0

Population Urbaine : 17465 73683 15.5

Population Rurale : 45144 49168 0.9

PREFECTURE DE MOHAMMEDIA 257 001 322 286 2.3

Population Urbaine : 204 016 24 1962 1.7

Population Rurale : 52 985 80 324 4.2

Préfectures, Préfectures d’Arrondissements ou provinces

1994 2004Taux

d’accroissement

PROVINCE DE NOUACEUR 90 050 236 119 10.1

Population Urbaine : 14 618 60 089 15.2

Population Rurale : 75 432 176 030 8.8

TOTAL REGION DU GRAND CASABLANCA 3 126 785 3 631 061 1.5

Population Urbaine : 2 953 224 3 325 539 1.2

Population Rurale : 173 561 305 522 5.8

TOTAL MAROC 26 073 717 29 891 708 1.4

% REGION / MAROC 12.0 12.1

Source : Chiffres du RGPH 2004

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Tableau n°2 : Evolution comparée de la population de la Région du Grand Casablanca, avec celle du Maroc pour la période 1960-2004

Région Grand Casablanca MAROC

Année de recensement

PopulationTaux annuel de

variationPopulation

Taux annuel de variation

Poids démographique au

sein du Maroc

1960 1.070.359 11.626.470 9,2%

1971 1.718.921 4,4% 15.739.259 2,6% 11,2%

1982 2.470.434 3,4% 20.419.555 2,6% 12,1%

1994 3.126.785 2,0% 26.073.717 2,1% 12,0%

2004 3.631.061 1,5% 29.891.708 1,4% 12,1%

Source : Chiffres du RGPH 2004

1.2. Population active: dominance du secteur tertiaire

Plus de la moitié des habitants de la région ont moins de 24 ans. Le 1/3 d’entre eux est des analphabètes.

C10 : Degré d’analphabétisme par Communes et par ArrondissementsSource : Chiffres du RGPH 2004

Document élaboré par l’Inspection Régionale du MHUAE– Région du Grand Casablanca - 2010

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Quant à la population active, âgée entre 15 à 59 ans, elle représente 64%.

La population de 15 ans et plus comptait en 2004 un total de 1.300.000 actifs.

Le taux d’activité des 15 ans et plus est égal à 40,9% (en progression d’1/2 point par rapport à 2003), nettement supérieur chez les hommes (72,3%) que chez les femmes (27,7%).

C’est dans la tranche d’âge 25 - 34 ans que le taux d’activité est le plus élevé puisqu’il atteint 67%.

Il est sensiblement plus élevé chez les titulaires d’un diplôme supérieur (deux personnes sur trois).

La région du Grand Casablanca se caractérise par un taux d’activité élevé en comparaison avec l’ensemble du Maroc.

Le nombre d’actifs et le taux d’activité devraient progresser sensiblement notamment du fait de l’augmentation de l’activité féminine qui demeure faible y compris dans les secteurs urbains.

C11 : Répartition de la population active par Communes et ArrondissementsSource : Chiffres du RGPH 2004

Document élaboré par l’Inspection Régionale du MHUAE– Région du Grand Casablanca - 2010

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Malgré l’importance des secteurs du commerce de l’industrie et des services dans la Région, ses structures économiques n’arrivent pas à absorber tout l’effectif des personnes en âge d’activité.

La population active a été estimé à près de 1 257 000, soit un taux d’activité de 50,9 % (48,1 % au niveau national). Le taux de chômage a atteint prés de 24 %.

C 12 : Taux de chômage selon le niveau du diplôme en 2004Source : Chiffres du RGPH 2004

Source : Document élaboré par l’Inspection Régionale du MHUAE– Région du Grand Casablanca - 2010

L’enquête emploi en 2004, révèle que le nombre d’actifs est remonté au-dessus du seuil du million (1 020 329). La progression a été donc de 3,8% par rapport à 2003.

En dépit de cette progression, la stabilité de l’offre d’emplois est un problème majeur dans une région qui connaît un taux de chômage élevé et une croissance prévisible du nombre d’actifs.

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C13 : Evolution du nombre d’actifs occupésSource : Enquêtes emploi auprès des ménages effectuées dans le cadre de l’étude du SDAU

Agence Urbaine de Casablanca - 2004

D’autres part, il ressort du recensement économique effectué par le Haut Commissariat au Plan (HCP) que le secteur des services occupe 61% des actifs, l’industrie et l’artisanat avec 328 000 actifs occupe moins d’un actif sur 3. Par rapport aux résultats de l’enquête emploi 2000, il semble que la répartition des actifs par secteur ait peu évolué (tertiaire : 60,6%, industrie et BTP : 38,7%.

Dans la Préfecture de Casablanca, le nombre d’emplois s’élève à 662 000 emplois d’après ce même recensement de 2003. Le tertiaire y est encore majoritaire avec 54,2% des effectifs (26,4% dans le commerce et 27,8% dans les services), l’industrie disposerait d’effectifs plus importants (42,8%) et les emplois dans le BTP moins nombreux (3%).

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C14 : Répartition et structure des emplois dans les Préfectures de Casablanca et de MohammediaSource : Recensement économique du HCP - 2003

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Tableau n°3 : Estimation de la population casablancaise à l’horizon 2020

PREFECTURES OU PROVINCESANNEES

2004 2020

PREFECTURE DE CASABLANCA 2 949 805 3 374 300

PROVINCE MEDIOUNA 122 851 311 200

PREFECTURE DE MOHAMMEDIA 322 286 474 700

PROVINCE DE NOUACEUR 236 119 655 700

TOTAL 3 631 061 4 815 900

Source : Etude sur le Secteur Immobilier Résidentiel dans le grand CasablancaEtat des lieux et perspectives 2020 Décembre 2008

C15 : Estimation de l’évolution de la population par Préfectures, et par Provinces en l’an 2020Source : Document élaboré par l’Inspection Régionale du MHUAE–

Région du Grand Casablanca - 2010

1.3. Projections démographiques

La Région du Grand Casablanca est appelé très prochainement à connaitre de fortes mutations économiques, industrielles et touristiques. Elle exercera davantage d’attractions sur la population pour y trouver un emploi et y résider. Ainsi, les estimations de la population future de la région pour l’an 2020 se présentent comme suit :

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2- L’extension urbaine de la Région

La Région du Grand Casablanca garde les traces de son développement historique et des différents plans d’urbanisme qui ont planifié son développement. La structure urbaine de la Région reflète donc les différentes générations de plans d’urbanisme élaborés pour la Métropole de Casablanca.

2.1. Historique de l’urbanisation de Casablanca

- H. Prost, et l’extension radioconcentrique de la ville

Grâce au dynamisme de son port et sous l’impulsion d’une spéculation effrénée, Casablanca entamait dès le début du siècle une extraordinaire poussée urbaine qui traçait déjà la configuration de son extension future.

Dès 1900, l’action des spéculateurs avait marqué son unité morphologique et conditionné la mise en place des éléments constitutifs de son tissu urbain. Le développement urbain de la ville, les directions de son urbanisation ont été fortement planifiées, même si une large partie de ses quartiers périphériques relève du spontané.

Le premier plan urbain pour Casablanca, a été établi par H. Prost, au cours des années vingt, et qui a donné à la Cité ses premières formes urbanistiques.

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L’œuvre de Prost respectait les grands principes de la politique de l’urbanisme de Lyautey, qui procédait de son respect pour la civilisation musulmane et pour ses valeurs, et de sa volonté de lui épargner les ravages d’un contact trop brutal avec le dynamisme de la civilisation moderne. C’est donc entre le port et la gare, à l’Est de la ville marocaine que Prost regroupe le commerce et l’industrie. La nouvelle ville prend donc la forme d’un éventail très ouvert dont le port constitue le sommet. A vrai dire, le port n’est pas le sommet en fait, car la vieille médina s’interpose entre lui et les nouveaux quartiers.

Pour résoudre le problème de communication avec le port, Prost abat le mur de la médina sur la face sud-est, entre la place de France et l’embouchure de l’oued Bouskoura, ainsi qu’un certain nombre de maison qui le jouxtent pour tracer une avenue large de 25 m.

Pour centraliser les organes moteurs de la cité, H. Prost a prévu une place administrative : Siège actuel de la Wilaya du Grand Casablanca, de la Grande Poste, de la Banque d’Etat, du Cercle Militaire, du Palais de Justice, de l’Hôtel de Ville, de la Conservation Foncière, des Services Financières, etc. …

C17 : La place administrative en cours de construction, vue aérienne vers le Sud, en 1924.De gauche à droite : le Palais de justice, le Cercle militaire, le théâtre et la poste.

(Plan général de la place conçu par l’architecte Joseph Marrast en 1920)Source : Casablanca : Mythes et figure d’une aventure urbaine de J.L. Cohen et Monique Eleb Hazam

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Henri Prost a aussi élaboré un plan d’aménagement et d’extension de Casablanca : le Plan de zoning de 1932. Ce document fait apparaître l’extension des prérogatives de ce plan aux quartiers de la périphérie, qui n’étaient pas pris en compte dans les orientations étudiées dans le plan de 1917.

C18 : Plan de zonage de 1932, élaboré par H. PROSTSource : Casablanca : Mythes et figure d’une aventure urbaine de J.L. Cohen et Monique Eleb Hazam

- Michel Ecochard, et l’extension linéaire de la ville

En 1946, un nouveau plan directeur conçu par M. Ecochard, traite l’ensemble de la zone urbaine, en incluant Mohammedia, située au Nord (Grand Casablanca). Ce plan propose un choix volontariste : le développement de Casablanca le long du littoral atlantique sous forme d’une ville linéaire et industrielle de 30 kilomètres de long.

Le principe ségrégatif du schéma de Prost avec les espaces industriels et ouvriers à l’Est et les zones résidentielles à l’Ouest, est confirmé et renforcé par le nouveau plan. Ecochard cherchera ensuite à aménager les petits centres ruraux pour freiner l’exode rural vers les grandes villes comme celle de Casablanca. Ces propositions sont «importantes», mais elles n’ont pas pu effacer le mythe de Casablanca, ville qui continue à offrir le plus d’emploi. Les gens continueront d’y aller jusqu’à nos jours ; surtout durant les années de sécheresse qu’à connu le Maroc.

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M. Écochard a aussi élaboré le célèbre plan de zoning de Casablanca et de sa banlieue en 1952.

C19 : Plan de zonage de 1952, élaboré pour Casablanca par M. ECOCHARDSource : Casablanca : Mythes et figure d’une aventure urbaine de J.L. Cohen et Monique Eleb Hazam

- Depuis 1985, le SDAU et les PA sectoriels de Michel Pinseau

En 1985, fut élaboré par un bureau d’études français (le Cabinet Michel Pinseau), le Schéma Directeur d’Aménagement du Grand Casablanca, accompagné de plans d’aménagement sectoriels, et ce, pour «lutter efficacement contre les désordres urbains». En effet, une croissance non contrôlée de Casablanca a conduit, depuis l’indépendance, à un véritable éclatement de l’espace urbain de l’agglomération.

Pour la première fois depuis 1950, ce Schéma Directeur a établi un diagnostic assez précis des problèmes et déséquilibres que connaît l’agglomération: insuffisance de terrains urbanisables, déséquilibres du marché foncier, inadaptation de la politique de financement de l’habitat aux ressources des habitants, mauvaise répartition des fonctions urbaines, rareté des terrains industriels, absence d’équipements importants, difficulté de déplacement et précarité des transports en commun et l’inefficacité de la gestion.

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Le document SDAU de 1985 a proposé un certain nombre d’actions de base et d’orientations pour structurer l’espace du grand Casablanca, et maîtriser son développement futur. Les documents d’urbanisme élaborés à l’issue de cette étude ont programmé un ensemble d’opérations urbanistiques majeures pour le développement du Grand Casablanca.

Cependant, et à l’exception de l’Avenue Royale qui est toujours “en cours de réalisation”, toutes les autres actions n’ont pas vu le jour, pour des raisons multiples: financières, foncières, de gestion. . . .

C20 : Schéma Directeur d’Aménagement Urbain de la Wilaya de Casablanca élaboré par M. PINSEAU en 1984

Source : Agence Urbaine de Casablanca

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C21 : Evolution urbaine la Wilaya du Grand Casablanca de 1907 à 2004 Source : Agence Urbaine de Casablanca – Rapport diagnostic du nouveau SDAU (2006)

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2.2. La problématique des équipements publics prévus par les PA de M. Pinseau.

- Equipements publics prévus par les plans d’aménagement du Grand Casablanca : un bilan de réalisations très faible.

La majorité des prévisions des plans d’aménagement sectoriels du Grand Casablanca élaborés en 1989 sont devenues caduques depuis mai 1999.

Sur les 1.351 équipements réservés aux secteurs de l’Enseignement, de la Santé et aux diverses Administrations publiques par ces documents, seuls 231 équipements ont été réalisés durant la période de dix ans, ce qui représente un pourcentage de réalisation de 17 % ; et sur les 1013,46 hectares qui devaient être expropriés par l’Etat pour la réalisation de ces équipements, 184,68 hectares seulement ont été acquis, soit un taux de réalisation de 18,22 % uniquement.

Cet état de fait a posé des grands problèmes pour la Métropole de Casablanca, tant au niveau de sa gestion qu’au niveau du droit. Une initiative a été donc prise par l’ex Ministère de l’Habitat, de l’Urbanisme, de l’Aménagement du Territoire et de l’Environnement, afin de trouver une solution adéquate au problème posé par les équipements publics qui n’ont pas été réalisés dans le cadre des plans d’aménagement sectoriels du Grand Casablanca.

- Une nouvelle approche pour la régularisation de la situation réservée aux équipements publics.

Pour entamer les réunions de négociations avec les propriétaires de terrains réservés aux équipements publics par les documents d’urbanisme du Grand Casablanca, une note d’orientation a été élaborée en l’an 2000, par l’Inspection Régionale du Grand Casablanca, l’Agence Urbaine et la Wilaya ; et ce, afin de proposer les différents scénarios et de préconiser les solutions possibles capables d’encourager les promoteurs investisseurs et propriétaires de terrains. Notamment, leur demander une contribution en faveur de l’Etat et leur proposer en contrepartie, une compensation sous forme de dérogation urbanistique. C’est dans cette optique que la circulaire de Monsieur le Premier Ministre n° 1070 du 27 Moharrem 1421 (02 mai 2000), a été éditée.

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- Le déroulement de l’opération de négociations

Le déroulement des négociations a permis d’une part, à l’Etat de gagner des équipements publics indispensables au bon fonctionnement de la Région du Grand Casablanca ; et d’autre part, de relancer l’investissement en débloquant plusieurs projets de grande envergure, notamment, les projets d’habitat social; et de contribuer à la résorption des bidonvilles.

La démarche a ainsi permis de mettre en place les premiers éléments d’un urbanisme concerté au niveau de la Région du Grand Casablanca.

- Les principales conclusions de l’opération: � Définition d’une nouvelle approche inhérente à la négociation des terrains réservés aux équipements publics. � Cette approche se base sur un diagnostic précis et réaliste sur la situation des terrains réservés aux équipements publics : genre, niveau d’utilisation, critères adoptés, projets d’investissement privés programmés sur sur ces terrains. � La disposition d’une approche globale. � L’approche se base sur l’équipements de proximité et besoins d’investissement privé. � C’est une approche très prometteuse, du moment qu’elle a permis l’obtention de résultats très encourageants et l’impulsion d’une nouvelle dynamique à l’urbanisme casablancaise . Par la même, elle a donné l’occasion aux propriétaires concernés de s’inscrire dans un cadre de citoyenneté très large. � L’expérience a donné un nouveau souffle à ce qu’on appelle l’urbanisme opérationnel, et qui peut être généralisé à d’autres villes du Royaume.

Les recommandations se présentent comme suit :

• La création d’une commission supervisée par l’Inspection Régionale et ce pour évaluer et suivre les projets d’investrissement jusqu’à l’aboutissement avec présentation d’un rapport mensuel périodique.

• Révision de l’approche d’établissement des P.A.

• Imposition d’une Loi exigeant l’achat des terrains expropriés par les administrations.

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Tableau n°4 : Récapitulatif général de l’opération de négociations

Nombre d’équipements

objet de négociation

Surface des équipements prévus par le

P.A (m²)

Contribution des propriétaires de terrains

TERRAIN NU(M²)

PLANCHER COUVERT

(M²)

Coût estimatif de la

Contribution (DH)

Projets entrant dans le cadre

des négociations concernant les équipements

publics.

109 1.126.733 313.285 42.474 387.225.000

Nombre d’opérations

Contribution des Promoteurs privés

NOMBRE DE LOGEMENTS

TERRAIN NU(M²)

PLANCHER COUVERT

(M²)

Coût estimatif de la

Contribution (DH)

Projets entrant dans le cadre

du programme national de

200.000 logements

économiques.

55 1.973 107.549 22.050 197.300.000

TERRAIN NUPLANCHER COUVERT

Coût estimatif de la Contribution (DH)

TOTAL GENERAL 42 ha 08 a 34 ca 64 524 584.525.000

Source : Inspection Régionale du Grand Casablanca (Septembre 2003)

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2.3. Aménagement de l’espace, urbanisme et habitat

- Le Schéma d’Organisation Fonctionnelle et d’Aménagement (SOFA), document d’aménagement de type nouveau pour la mise à niveau de Casablanca, et une vision stratégique partagée pour un développement durable.

C’est un document de cadrage et d’orientation destiné avant tout à servir à la mise en cohérence des actions publiques en faveur du développement de l’espace clef du Maroc : AMC.

Il insiste sur l’urgence de traiter les carences de la métropole : Rattrapage des retards et développement des capacités pour s’insérer dans la compétition internationale.

Les principales conclusions de l’étude du SOFA pour la région du Grand Casablanca : Eléments et stratégie.

La stratégie fonctionnelle :

A ce niveau trois questions doivent être traités à savoir la logistique, les fonctions métropolitaines et l’industrie.

Concernant la mutation portuaire, il est à signaler que Casablanca est d’abord un port, et elle restera la première porte d’entrée du pays.

Par ailleurs, le rôle moteur des fonctions métropolitaines s’articule autour des affaires et activités financières de la gestion des entreprises et des services économiques. Ces activités se déploient à partir du noyau de Maârif vers le sud en direction de l’aéroport. Elles sont appelées à être implanter, en partie, dans le territoire des deux communes Ain Chock et Sidi Maârouf.

Aussi, l’industrie casablancaise doit connaître une mutation d’envergure pour faire face à la concurrence internationale. A cet effet la synergie entre le savoir faire industriel, la conception des industries de haute technologie et l’informatique pourrait servir de catalyseur pour cette mutation industrielle.

La stratégie spatiale :

Dans ce volet, on doit réserver le mécanisme qui consistait jusqu’ici à laisser faire les extensions spontanées pour les restructurer ensuite avec des méthodes plus ou moins expéditives.

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Il faut être capable d’anticiper, mais l’agglomération est pratiquement saturée et la périphérie est déjà largement mitée et surtout affectée par la hausse des prix de terrain. Dans ces conditions, le seul moyen de trouver des prix abordables est de dépasser la zone encombrée et à prix inabordables pour aller en terrains vierges, tout en se dotant d’outils capable de maîtriser le «Foncier».

Il s’agit d’une stratégie d’urbanisation nouvelle qu’il ne faut pas confondre avec une stratégie de ville neuve, du point de vue méthodologique et objectif, car on propose ici de se raccorder directement à l’agglomération existante.

La stratégie du transport :

La métropole casablancaise associe deux systèmes logistiques : le système national (port, aéroport, rail et autoroute) et le système urbain voué à la desserte de l’agglomération elle-même. Les deux systèmes doivent être articulés et harmonisés. Cela ne peut aboutir sans la connexion entre les réseaux et la combinaison de ces systèmes.

• Infrastructures ferroviaires :

Le chemin de fer est la pierre angulaire du projet des casablancais, l’élément majeur étant le tronçon Mohammedia - Nouaceur qui sera à la fois un contournement de l’agglomération actuelle, une liaison directe de Rabat à l’aéroport et surtout la colonne vertébrale du nouvel axe d’urbanisation Nouaceur - Mediouna - Tit Mellil -Ain Harrouda. Cette voie sera l’axe transversal du futur réseau RER qui utilisera par ailleurs la voie existante pour la liaison Mohammedia - Casa Port - Nouaceur :

- Réalisation du tronçon Nouaceur-Tit Mellil-Mohammedia ;

- Raccordement du tronçon précédent à la ligne Casa Port - Settat au niveau de Nouaceur.

• Réseau autoroutier :

Sur le nouvel axe logistique Mohammedia - Tit Mellil - Nouaceur, il est prévu de réaliser l’essentiel de l’urbanisation future. Ce flanc sud-est de l’agglomération casablancaise s’étend de Mohammedia à l’aéroport Mohammed V, en passant par Echalalate, Tit Mellil et Mediouna. Il a besoin d’être structuré autour d’un axe majeur de transport par route et par rail. Les actions à mener consistent en la réalisation d’un nouveau tracé de Tit Mellil à Nouaceur sur 25 km environ

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• Transport urbains et collectifs :

Le Grand Casablanca est encadré par trois points forts : le port de Mohammedia, l’aéroport de Nouaceur et Casablanca-centre qui forment le triangle structurant de l’agglomération.

Le système de transport métropolitain doit répondre à trois exigences à savoir la desserte du centre, le déploiement de la logistique en liaison avec les infrastructures de transport et la répartition des activités et des populations.

Le SOFA propose un réseau express régional (RER) en forme de triangle pour assurer la structuration globale de l’agglomération et de sa croissance. Mais le R.E.R ne résout pas le problème du transport de masse à l’intérieur de l’agglomération, il faut prévoir un transport en site propre qui peut être un tramway.

On s’orientera donc vers un système mixte RER et site propre. Le premier serait en mesure d’assurer le grand maillage lourd de l’ensemble de l’agglomération et en particulier de ses zones d’extension, le second assurera le maillage urbain interne en particulier dans les zones denses.

La métropole casablancaise associe deux systèmes logistiques : le système national (port, aéroport, rail et autoroute) et le système urbain voué à la desserte de l’agglomération elle-même.

Les deux systèmes doivent être articulés et harmonisés. Cela ne peut aboutir sans la connexion entre les réseaux et la combinaison de ces systèmes.

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- Le nouveau SDAU (2008-2030) de Casablanca, une inscription des grandes orientations du SOFA

Le nouveau SDAU qui a été homologué par décret n°2.09.669 du 14 moharrem 1431 (31 décembre 2009), a pris en considération dans ses débats, les grandes orientations du SOFA. Ses grands objectifs se résument en :

* Permettre, plus que jamais au grand Casablanca d’assumer son rôle de locomotive et de premier foyer d’innovation et de modernité du Maroc.

* Renforcer l’attractivité du Grand Casablanca, sa compétitivité et son positionnement en tant que grande métropole internationale.

* Un intérêt particulier pour le progrès social et la préservation de l’environnement.

* Rôle crucial du développement urbain dans la création de l’offre métropolitaine permettant d’accueillir et de développer dans les conditions d’excellence les fonctions et activités.

LES ORIENTATIONS SPATIALES RETENUES PAR LE SDAU :

• Une métropole polycentrique et équilibrée (une structure urbaine à plusieurs centres complémentaires),

• Une métropole attractive,

• Une métropole fonctionnelle.

L’habitat, un secteur clé dans la stratégie du SDAU, avec une diversification de l’offre de logements, et intérêt porté particulièrement à la résorption de l’habitat insalubre :

• Une approche multicritères : Quantitative, sociale, et architecturale,

• Des besoins de plus en plus croissants en logements économiques (85% en 2004-80% en 2030) :

- Résorber les bidonvilles et l’habitat insalubre (plus de 80.000 ménages -1000 ha),

- Besoins de 20.000 ha urbanisables à l’horizon 2030 dont 12.000 pour les tissus résidentiels.

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LE PARTI D’AMENAGEMENT

Le parti d’aménagement adopté pour répondre aux objectifs du SDAU se résume en dix points :

• S’inscrire dans les orientations nationales d’aménagement du territoire (SNAT, SOFA),

• Articuler le développement régional avec la région Chaouia- Ourdigha,

• Mise à niveau de la ville de Casablanca,

• Organiser la croissance urbaine à partir des pôles périphériques,

• Organiser le développement économique le long de nouveaux axes et de pôles spécifiques,

• Implanter des équipements majeurs de dimension régionale, nationale et internationale,

• Doter la métropole de transport de masse complet et cohérent,

• Mailler le réseau routier en cohérence avec l’organisation polycentrique de la métropole,

• Equiper la métropole d’un réseau d’assainissement efficace et organiser le secteur des déchets solides,

• Prévenir les risques et préserver la nature par une trame régionale d’espaces ouverts.

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C23 : Nouveau SDAU du Grand Casablanca Source : Agence Urbaine de Casablanca – Rapport diagnostic du nouveau SDAU (2006)

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- Planification urbanisme

• Au niveau de la planification urbaine, le Schéma Directeur de la Région du Grand Casablanca (SDAU) a été élaboré par l’Agence Urbaine de Casablanca sous tutelle du Ministère de l’Intérieur, et il a été récemment homologué par Arrêté de Monsieur le Premier Ministre n°2.09.669 du 14 moharrem 1431 (31 décembre 2009), publiée au Bulletin Officiel n°5806 du 05 safar 1431 (21 janvier 2010). Ce document a ouvert 25.000 ha à l’urbanisation à l’horizon 2030.

Conformément aux orientations du SDAU, il a été décidé la création de plusieurs institutions, pour assurer l’opérationalité des projets prévus dans le cadre de la bonne gestion de l’espace du Grand Casablanca (Casa-Transport et Casa-Aménagement, entre autres).

• Quant à la situation des documents d’urbanisme, 31 plans d’aménagement sont en cours d’études par l’agence Urbaine de Casablanca, et il est prévu l’approbation de la majorité de ces documents vers la fin de l’année 2011.

C24 : Situation des plans d’aménagement dans la Région du Grand Casablanca Source : Agence Urbaine de Casablanca (année 2008)

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• Durant la périonde 2007-2008, Casablanca a connu plusieurs études sur la requalification urbaine, ainsi que la création de nouveaux pôles urbains :

- Projet urbaine de Sidi Moumen. - Démarrage des travaux de la ville intégrée de Lahraouiyine (500 ha). - Pôle urbain d’Anfa (400 ha). - Projet de pôle urbain de Nouaceur (1.300 ha). - Projet d’aménagement de la ville de Zénata (2.000) ha). - Schéma de référence de la ville verte de Bouskoura (1.400 ha). - Etude de requalification de l’ancienne Médina de Casablanca. - Projet urbain de la ville Rahma.

«Rahma» déjà valorisé (oct. 2009)

«Rahma2» en cours de viabilisation (oct. 2009)

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- L’Habitat

Evolution du parc logement Le parc logement de la région a presque doublé au cours de la période

1980-2007 pour atteindre les 780.000 unités en 2007.

Tableau n°5 : Evolution du parc logement

1980 360 000 unités

1994 475 000 unités

2002 557 700 unités

2007 780 000 unités

Source : Observatoire Territorial Régional de l’Inspection Régionale du MHUAE – Région du Grand Casablanca - 2010

Typologie de logements

D’après les recensements 1994 et 2004, on constate des évolutions particulières des modes de construction et d’habiter dans le grand Casablanca par rapport au reste du Maroc Urbain.

Les maisons marocaines représentaient prés de 60% du parc de logements en 1994, elles ne sont que 47% en 2004 contre 75% pour l’ensemble du Maroc urbain. Cette régression des maisons marocaines (ou habitat économique) s’est faite au profit des appartements dans les immeubles collectifs (19% en 1994 contre 24% en 2004 et 12% au niveau national).

C25 : Répartition des logements par typologiesSource : Etude sur le Secteur Immobilier Résidentiel dans le grand Casablanca

Etat des lieux et perspectives 2020 - Décembre 2008Document élaboré par l’Inspection Régionale du MHUAE – Région du Grand Casablanca - 2010

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Statut d’occupation

Globalement, 58% des ménages sont propriétaires de leur logement, en croissance depuis 1994 (39%) et notamment en périphérie (82% à sidi Moumen, 72% à Sidi Bernoussi, 74% à Médiouna et Nouaceur) ; la moyenne Nationale étant de 57% en 2004.

Parallèlement le secteur locatif baisse globalement (32% en 2004 contre 47% en 1994), mais il demeure toujours prédominant dans le centre de Casablanca (64% à Sidi Belyout, 60% à Al Fida,… On constate donc une mobilité des propriétaires vers la périphérie.

Problématiques de l’habitat insalubre

- Evolution des bidonvilles : L’un des phénomènes les plus inquiétants à Casablanca est celui de l’ampleur de l’habitat insalubre qui concerne, d’après les statistiques disponibles, prés de 240 000 ménages, soit 30% environ des ménages du Grand Casablanca ; cet imposant effectif se décompose comme suit :

C26 : Répartition de l’habitat vétuste à CasablancaSource pour les deux graphes : Etude sur le Secteur Immobilier Résidentiel dans le Grand Casablanca

Etat des lieux et perspectives 2020 - Décembre 2008Document élaboré par l’Inspection Régionale du MHUAE – Région du Grand Casablanca - 2010

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C27 : Evolution des bidonvillesSource pour les deux graphes : Etude sur le Secteur Immobilier Résidentiel dans le Grand Casablanca

Etat des lieux et perspectives 2020 - Décembre 2008Document élaboré par l’Inspection Régionale du MHUAE – Région du Grand Casablanca - 2010

En 2007, les bidonvillois casablancais, représentait 30% des ménages des bidonvilles du Maroc. Il se concentraient sur 457 noyaux englobant environ 98.000 ménages .Certains bidonvilles sont agés de plus de 70 ans.

A ce jour (mars 2010), le stade d’avancement du programme global, se présente comme suit :

- Projets totalement achevés au profit de 35 160 ménages (35.33%).

- Les projets en cours de réalisations pour 18 340 ménages soit (18.43%).

- Les projets en cours d’étude concernent 21 360 ménages (21.46%).

- Le reliquat non programmé touche les 24 650 ménages soit (24.77%).

Logement bidonvillois sur plusieurs étages

Opération de démolition dans un bidonville (2009)

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- L’habitat menaçant ruine : C’est une composante importante du paysage urbain de la Région du Grand Casablanca, surtout dans la Préfecture d’arrondissements de Casa Anfa. Ce type d’habitat présente des structures qui ne répondent pas aux normes de sécurité en matière de constructions.

70 000 ménages habitent dans l’habitat vétuste (HV) et menaçant ruine (HMR). Dont 93% des ménages sont localisés dans les Préfectures d’Arrondissements de Casa-Anfa et Al Fida-Mers Sultan.

La problématique de l’habitat menaçant ruine est complexe : • Absence de pré-inventaire exact aussi bien quantitatif que qualitatif

de la situation.• Phénomène évolutif qui met un bon nombre de vies humaines en

danger. Cette problématique nécessite une approche et une intervention

partenariale, impliquant différents acteurs dans le cadre d’études portant sur le renouvellement urbain et la remise à niveau de l’ensemble des composantes de la Région.

Mesures à prendre : • En cas d’urgences ou de sinistre, loger les concernés dans le stock

réservé aux opérations de relogement,• Réserver un parc de 50 à 100 appartements dans le programme des

logements à 140.000 DH pour parer aux urgences,• Trouver le moyen juridique pour faire supporter aux propriétaires les

frais d’éviction et de démolition,• Engager une étude pour :

* Chiffrer réellement les constructions vétuste et menaçant ruine,* Dresser une typologie de constructions en fonction du degré de

vétusté,* Proposer des scénarios d’intervention globale pour ce type

d’habitat. - L’habitat non réglementaire : A l’instar des autres régions de notre

pays, Casablanca, capitale économique du Maroc a connu un développement rapide de l’habitat non réglementaire en liaison directe avec le mouvement massif de l’exode rural, l’explosion démographique et l’urbanisation accélérée qui caractérisent ce type d’habitat, et surtout avec la crise du logement dans la ville.

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Qu’il soit situé à l’intérieur du périmètre urbain (ville de Casablanca)ou dans les zones périphériques Province de Nouaceur et de Mediouna), ce type d’habitat se réalise sans plan, ni titre foncier, ni permis de construire, ne répondant à aucune norme sanitaire.

Le caractère précaire de ces zones informelles montre l’importance d’une gestion urbaine adaptée pour répondre aux besoins des générations actuelles et futures de cette population. Le phénomène concerne, entre autres, Lahraouiyine, Bouskoura, Chellalate, Tit Melil, Dar Bouaza, Aïn Harouda, et Sidi Hajjaj, et un tour dans la ville de Casablanca, permet aussi de mesurer l’étendue de cet habitat sommaire, qui nécessite la conjugaison des efforts, et davantage de contrôle et de suivi pour dissuader les contrevenants.

Il devient urgent de réaliser une étude de redéfinition pour l’élaboration d’une stratégie d’intervention sur l’habitat non réglementaire (avec étude de cas de Lahraouiyine), et qui aura pour objectifs de dynamiser les programmes et actions de lutte contre l’habitat insalubre. Cette étude pourra être élaborée en partenariat, entre autres, avec la Direction de l’Architecture à Rabat, la Wilaya, Idmaj Sakan , Sté Al Omrane Casablanca, Agence Urbaine de Casablanca, Commune Urbaine de Casablanca, Province de Mediouna, Commune rurale de Lahraouiyine.

- Réalisations en matière d’habitat social et projets privés conventionnés :

La dernière décennie a connu des initiatives stratégiques pour inciter l’offre et solvabiliser la demande, ceci à travers :

- Programme des 200 000 logements sociaux, lancé en 1995 ;

- Exonérations fiscales à partir de 1999 dans le cadre de l’article 19 de la loi des finances ;

- Baisse des taux d’intérêt ;

- Mise en place du FOGARIM élargi.

Au cours de cette période, la Région du Grand Casablanca a connu des changements à plusieurs niveaux :

- L’augmentation de la part de l’habitat collectif (84% des autorisations contre 43% au niveau National, en 2004, prés de 24% du parc à Casablanca est constitué d’immeubles contre 12%);

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- Le développement de la promotion immobilière privée (prés de 200 Promoteurs dont une dizaine de grande taille qui produisent plus 50% des logements autorisés entre 2003 et 2005.

Au cours de la période 2000-2008, 75 000 logements sociaux ont été livrés, soit une moyenne annuelle de production de 15 000 unités environ. Ce chiffre est inférieur à celui de l’accroissement annuel des ménages qui s’élève, en moyenne dans la même période à 20 000 unités. Soit un déficit annuel en matière d’habitat social de 5 000 unités.

Pour combler le déficit en matière d’habitat social, les besoins futurs sont estimés à : 30.000 logements par an à l’horizon 2020.

- La production de logements

L’estimation de la production effective de logements résidentiels est basée sur le taux de redressement estimé à partir de «l’étude sur les prévisions de production de logements au Maroc», réalisée par le MHU et l’association des cimentiers en février 2006.

Tableau n°6 : La production du logement durant les périodes 1993-1999 et 2000-2006

1993 1994 1995 1996 1997 1998 1999Moyenne

1993-1999

Nombre d’autorisations

2 028 2 106 2 285 2 671 3 059 3 256 3 039 2 635

Nombre de logements 5 098 5 510 8 345 16 696 13 856 15 359 9 807 10 667

Logements par autorisation

2,5 2,6 3,7 6,3 4,5 4,7 3,2 4,0

2000 2001 2002 2003 2004 2005 2006Moyenne

2000-2006

Nombre d’autorisations

3 160 4 080 4107 3411 2897 3145 2904 3 386

Nombre de logements 14 260 17 104 17 354 19 536 16 063 16725 10854 15 985

Logements par autorisation

4,5 4,2 4,2 5,7 5,5 5,3 3,7 4,7

Document élaboré par l’Inspection Régionale du MHUAE – Région du Grand Casablanca - 2010

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III. Secteurs économiques et financiers.

1. Spécificité de Casablanca : Grand pôle industriel du Maroc

Casablanca domine l’espace industriel national par le poids de son appareil de production, par la diversité des biens fabriqués et par l’importance des activités du tertiaire industriel et se place au sommet de la hiérarchie des centres industriels marocains. Poumon économique du Royaume, Casablanca bénéficie d’avantages naturels et humains qu’elle a su mettre à profit afin de se maintenir à la tête des grandes métropoles maghrébines.

La forte concentration des activités industrielles dans la Région du Grand Casablanca est une donnée historique.

Et malgré les différentes incitations mises en place par les gouvernements qui se sont succédés, il n’a pas été possible de délocaliser de façon tangible l’activité industrielle vers les zones industrielles aménagées à cet effet dans le reste du pays.

C28 : Situation des zones industrielles dans le Grand CasablancaSource : Agence Urbaine de Casablanca – Rapport diagnostic du nouveau SDAU (2006)

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1.1. Un défi permanent à la décentralisation

Si l’industrie au Maroc est une activité essentiellement urbaine, elle est avant tout casablancaise. La concentration spatiale du fait industriel est en effet la caractéristique constante du fait industriel marocain, malgré les textes incitant à la régionalisation, périodiquement actualisés et aménagés.

Une grande partie du système productif national se trouve concentrée sur une petite partie du littoral atlantique (130 km), correspondant à l’axe urbain Casablanca-Kenitra qui rassemble 70% des emplois industriels, les deux tiers des unités de production et 87% de la valeur ajoutée nationale.

La moitié environ de ces emplois intéresse des industries alimentaires et textiles nécessitant généralement une main d’œuvre importante, peu qualifiée et des moyens techniques peu développés.

Dans cet espace économique, la région du Grand Casablanca pèse de façon déterminante (près de la moitié des exportations et des emplois nationaux)

Si l’emploi y a cru très faiblement entre 1994 et 2002, la restructuration de l’industrie et la hausse de la productivité ont permis une augmentation de la production et des exportations.

La faible progression de l’emploi industriel entre 1994 et 2002 masque des évolutions très contrastées selon les secteurs. D’importants gains et pertes d’emplois ont affecté les différents secteurs de l’industrie.

Et toujours entre 1994 et 2002 dans l’Aire Métropolitaine Centrale Casablanca-Rabat (AMC-CR), les secteurs habillement cuir (premier secteur d’emploi industriel de la région) et le secteur construction électrique et électronique ont gagné des emplois.

A l’inverse, le textile, le travail des métaux, les autres produits minéraux et l’agro-alimentaire ont perdu des emplois. Deux secteurs sont restés stables: la chimie et le bois-papier.

Cependant, il reste toujours qu’un emploi sur quatre dans le Grand Casablanca appartient au secteur de l’industrie.

En 2003, le secteur textile-habillement est de loin le premier secteur employeur de l’industrie mais le démantèlement de l’accord multifibres en 2005, en modifiant profondément le positionnement du Maroc à l’international, a eu des répercussions très importantes sur l’emploi.

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Tableau n°7 : Poids des différents secteurs d’activité industriels (2003)

Secteur d’activité EffectifsExportations (en M DH)

Chiffre d’affaires(en M DH)

Industries textile et du cuir

106 748 9 371 14 815

Industries chimique et para chimique

40 674 2 663 40 355

Industries métallique et mécanique

25 704 1 034 15 532

Industries électrique et électronique

17 037 3 609 7 057

Industrie agroalimentaire

15 760 640 21 313

Total industries 205 923 17 318 99 072

Source : Agence Urbaine de Casablanca – Rapport diagnostic du nouveau SDAU (2006)

La Région du Grand Casablanca connaît un intense redéploiement sectoriel et spatial. Dans le cœur de l’agglomération, des bâtiments industriels sont en friche, tandis que d’autres zones industrielles apparaissent en périphérie.

Des activités industrielles «clandestines» prennent également place dans d’anciens hangars agricoles notamment, dans les provinces de Nouaceur et de Mediouna, ou dans la partie rurale de la préfecture de Mohammedia.

La plupart des industries clandestines implantées dans les communes rurales du Grand Casablanca attirent autour d’elles, sitôt mises en activité, de nouveaux bidonvilles.

Mais certaines relocalisations sont aussi l’occasion d’améliorations qualitatives : de nouvelles zones d’activités économiques, plus modernes et mieux équipées, commencent à voir le jour, comme le parc industriel de Bouskoura ou le parc industriel de Nouaceur, qui connaissent tous deux un franc succès.

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Unité industrielle réalisée dansle parc industriel de Bouskoura (2009)

C29 : Répartition par Préfecture et Province de l’industrie dans le Grand Casablanca en 2003Source : Ministère de l’Industrie, du Commerce et de la mise à niveau de l’Economie

-BD 2003 sur les statistiques industrielles-

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1.2. La diversité de l’appareil productif

La suprématie industrielle de Casablanca peut être mesurée également au niveau de la structure de son appareil productif.

La métropole nationale dispose aujourd’hui d’un tissu industriel très diversifié et d’une gamme de fabrication assez complète, en comparaison avec les autres villes du pays. Cette puissance numérique des industries est renforcée par la position de quasi-monopole qu’occupe Casablanca dans un certain nombre de fabrications.

En effet, plus de 80% de la production électrique et électronique, de la fabrication mécanique, de la fabrication chimique et pharmaceutique , les deux tiers des activités de filature, de confection et de fabrication de chaussures ; et plus de 60% de l’activité du papier et emballage en carton sont assurés par les usines de Casablanca.

Tableau n°8 : Part relative des grands secteurs économiques dans la Région en 2004

Industrie Agro

alimentaire

Chimie et para chimie

Electrique et électronique

MécaniqueTextile et cuir

TOTAL

Etablissements 305 752 100 550 1.074 2.781

Emplois 15.727 43.075 16.120 27.431 101.622 189.475

Emplois/ Etablissements

52 57 161 50 95 68

Production en M. DH

18.148 40.623 6.211 12.063 13.788

Source : Annuaire statistique régional - 2004 -

La forte concentration des industries a eu de multiples répercussions sur l’espace de l’agglomération. Elle y a induit une large diffusion des unités de production à tel point que la plupart de ses quartiers abritent aujourd’hui des industries.

Au début du XXlème siècle, la carte industrielle de Casablanca offrait un puzzle d’espaces de localisation aux paysages très diversifiés.

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C30 : Diversité des zones industrielles dans le Grand CasablancaSource : Agence Urbaine de Casablanca – Rapport diagnostic du nouveau SDAU (2006)

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1.3. L’espace industriel casablancais : une Diversité exceptionnelle

Une analyse fine des cartes de localisation fait ressortir une multitude de sous-espaces aux paysages et physionomies divers tant au niveau de la nature des industries, de la densité des entreprises que du processus de leur mise en place.

- Les quartiers situés au Nord-Est de l’agglomération demeurent les espaces de production industrielle par excellence, où travaille la moitié de la main d’œuvre casablancaise et se succèdent 60% des usines héritées du Protectorat ainsi que les deux tiers des grosses entreprises du Grand Casablanca.

Trois sous ensembles de localisation se dégagent : les quartiers des Roches Noires, Aïn Borja et la Gironde ; Aïn Sebaa ; et Sidi Bernoussi, qui est le seul quartier qui présente l’aspect d’une zone spécifiquement industrielle.

- Hors des zones officielles, les tissus urbains d’habitation ont attiré depuis plusieurs années un appareil industriel dense et spécifique. C’est le domaine de la micro industrie intra urbaine, souvent clandestine à structure peu diversifiée. Cette diffusion touche particulièrement les quartiers centraux et péricentraux (Derb Sultan, Maârif, El Fida ...). Dans ces quartiers en mutation rapide, le foncier industriel cède progressivement la place au foncier résidentiel.

- L’industrie s’installe aussi dans les sous-sols d’immeubles ou au rez-de-chaussée, donnant à ces quartiers un aspect de zone polyfonctionnelle où l’industrie et le tertiaire sont étroitement liés à la résidence (Hay Cherifa dans l’Arrondissement d’Aïn Chock).

- Anciennement industrialisée, la ville de Mohammedia a bénéficié de la proximité de la grande métropole nationale pour développer un secteur industriel très dynamique. Son industrie est marquée par une nette spécialisation dans les activités de la chimie et de la parachimie, de construction mécanique et électrique et de production d’énergie. La ville abrite en effet, le seul complexe pétrochimique du pays (raffinerie SAMIR, SNEP et leurs dépendances), une importante centrale thermique et des entreprises de mécanique de dimension nationale.

- Il faut noter enfin, qu’aujourd’hui, les migrations de travail entre les pôles urbains, Casablanca et Mohammedia, et les zones périphériques concernent prés de 30.000 personnes par jour.

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1.4. La production industrielle

L’industrie dans la région du Grand Casablanca a connu des performances positives au niveau de la majorité des grandeurs économiques et qui ont influencé les résultats sur le plan national. A part le nombre des établissements et l’effectif total qui ont connu une faible régression de 3% chacun, les autres variables se sont inscrites à la hausse, avec une production industrielle qui s’est établie à plus de 86 Milliards de DH, soit 51% de la production industrielle globale.

Du point de vue création de richesses, la valeur ajoutée dégagée au niveau de la région du Grand Casablanca est estimée à plus de 30 Milliards de DH, représentant 54% du PIB industriel. Une part de 54% des ventes effectuées au niveau des industries de transformation revient aux établissements implantés dans le Grand Casablanca. La valeur de ces ventes s’est chiffrée à plus de 101 Milliards de DH.

Pour les exportations industrielles, elles se sont élevées à près de 19 Milliards de DH, et représentent 41% du total des exportations.

C31 : Evolution de l’emploi industriel dans le Grand Casablanca pour la période 1994-2002Source : Etude du SOFA pour l’aire métropolitaine Rabat-Casablanca

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2- Une fonction de direction économique quasi-exclusive

Depuis l’Indépendance, Casablanca a fortement accru son rôle de pôle Internationale. La concentration des pouvoirs de commandement et de contrôle s’est traduite par le renforcement des activités tertiaires haut niveau et par l’élargissement de son centre d’affaires.

La concentration de la décision financière, le drainage et la distribution des biens industriels, la localisation de la plupart des sièges sociaux des grosses entreprises industrielles du pays, la présence de la majorité des sociétés de services spécialisés aux entreprises en constituent des manifestations concrètes.

Le centre d’affaires de Casablanca, s’étend essentiellement sur la commune de Sidi Belyout, avec une superficie d’environ 600 hectares. On y a recensé plus de 6 200 implantations relevant du tertiaire supérieur.

C’est sans doute le plus dense de tous les centres d’affaires maghrébins, bien que les activités administratives et gouvernementales lui échappent. Cet hyper centre casablancais regroupe avant tout, les activités de décision qui font sa force des grandes métropoles, celles qui assoient leur influence sur l›ensemble de l›espace national tout en les connectant au marché international.

Casablanca concentre aussi plusieurs établissements financiers, assurances et banques, le secteur bancaire est lui-même caractérisé par une forte concentration, qui se matérialise par la prédominance des plus grandes banques.

C32 : Centralité de Casablanca Source : Etude du SOFA pour l’aire

métropolitaine Rabat-Casablanca

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2.1. Activités tertiaires à Casablanca :

• Ces activités sont diversement localisées, soit au cœur de l’agglomération, où elles sont généralement positionnées le long de larges avenues desservant le centre ville, soit dans une position de carrefour (places, ronds-points etc.…). Elles disposent aussi de nouvelles possibilités de développement à la périphérie de l’agglomération. Les pôles d’affaires de Casablanca se composent de plusieurs ensembles :

• Les pôles et axes périphériques profitant du rayonnement et de la proximité immédiate du pôle tertiaire précédent, et organisés le long des grandes artères urbaines existantes, tels que le Quartier des banques (Boulevards Abdelmoumen, Hassan II, et Zerktouni) ; le Quartier administratif organisé autour de la place Mohammed V ; le Quartier d’affaires des FAR (Av. des Forces Armées Royales) ; les agences de voyages, les compagnies internationales de transport aérien, les sociétés de distribution de films, etc. .. et, dans un moindre mesure, l’Avenue Mohammed V.

• Le Parc d’affaires Périphérique (PAP) de Sidi-Maârouf (Sud de Casablanca), un nouveau quartier d’affaires localisé à proximité immédiate du Technopark d’Ain Chock.

Ce parc d’activités développé en plusieurs phases se trouve actuellement en cours d’aménagement. Situé sur la route de l’Aéroport Mohammed V, au carrefour Marjane, il constitue la première « Entrée de la Ville », traitée en temps que telle à Casablanca, et offre aux promoteurs constructeurs du projet, la possibilité de s’installer autrement qu’à l’intérieur des quartiers anciens ou modernes de Centre Ville.

Twin Center

Le Parc d’affaires de Sidi Maârouf

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Ce nouveau centre des affaires de Casablanca, se compose d’un ensemble d’immeubles de bureaux de faible volume (généralement R+4 à R+6) ; et développe aujourd’hui près de 100.000 m² environ de surfaces de bâtiments, sur une emprise foncière inférieure à 10 ha. Il dispose aussi de potentialités offrant des perspectives de développement supplémentaires importantes.Ce type de projet est une réussite commerciale, de nombreuses entreprises y sont installées, étant donné qu’il leur permettait d’agencer différentes surfaces et de les aménager à leur guise.

Les opportunités sont nombreuses : proximité du centre-ville de Casablanca (moins de 5 kilomètres) et de l’aéroport Nouaceur MohammedV (une quinzaine de kilomètres), localisation aux abords de la rocade de l’autoroute Casablanca-Rabat.

Toutefois, la vocation du Parc d’Affaires n’est pas clairement définie, et l’absence d’adéquation entre l’offre et la demande est à considérer. Certains bâtiments ne sont pas adaptés à la nature des activités qui s’y implantent (exemple : présence de nombreux Call-Centers dans le Parc d’Affaires).

2.2. Développement du grand commerce :

Dans la région du Grand Casablanca, les derniers chiffres de la Direction du Commerce Intérieur au Ministère du Commerce, de l’Industrie datent de 2001, et faisaient état de 66.000 établissements immatriculés au registre

du commerce (hors unités informelles). Toutefois, l’ensemble de ces statistiques sont à prendre avec précaution car les données sur ce secteur demeurent lacunaires et aucune étude approfondie n’a été réalisée jusqu’à nos jours.

Casablanca dispose d’une offre commerciale très dense dans laquelle les réseaux traditionnels demeurent largement prépondérants. Après un démarrage timide dans les années 1980, le développement de la distribution moderne s’accélère dans la ville. On comptait en 2004, 5 hypermarchés, 23 supermarchés et 375 points de vente franchisés (soit 35% des points de vente au niveau national).

Activités commercialesà Derb Omar

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Cinq acteurs principaux se partagent la grande distribution alimentaire au Maroc et à Casablanca : le Groupe CONFARMA (enseigne d’hypermarché Marjane), société filiale de l’ONA et d’Auchan ; Marjane-Acima, société filiale de l’ONA et d’Auchan ; Makro, racheté par Métro ; Hypers SA Label Vie ; Aswak Assalam groupe Chaâbi (accord de franchise avec Casino, implanté tout récemment à Casablanca).

Le commerce est implanté dans trois zones de fortes concentrations : la médina traditionnelle, les boulevards dominés par les nouvelles formes de commerce et le centre-ville. D’autres pôles commerciaux jouent un rôle important, comme les Habous ou Derb Ghalef. Les grandes surfaces - hypermarchés et surfaces spécialisées- forment elles aussi des pôles à part entière.

3- Un tourisme d’affaires

La région du Grand Casablanca développe essentiellement un tourisme d’affaires, de congrès et de passage. Avec près de 450.000 arrivées enregistrées en 2002 dans les hébergements classés de la région (12% du marché tourisme national), la région du Grand Casablanca est la troisième destination touristique marocaine, derrière Marrakech (960 000 et 25 %) et Agadir (520.000 et 14 %).

Et avec 1,02 million de nuitées en 2004, Casablanca occupe toujours le troisième rang avec une part de marché de 9 %, derrière Marrakech et Agadir.

43 % des nuitées dans le Grand Casablanca sont le fait d’Européens, 22% de Marocains, le reste étant constitué par les nuitées en provenance des pays d’Afrique et des pays arabes. D’après le Comité Régional du Tourisme, Casablanca est devenue la première destination marocaine des touristes arabes.

Le centre commercial ACIMA, implantéprès du centre d’affaire de Casablanca

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L’offre d’hébergements classés comprend 50 unités hôtelières (en 2005) sur la Wilaya, proposant une capacité 4.211 chambres, dont près de 3.000 dans les catégories 4 étoiles et plus. Cette offre est fortement concentrée au centre de la ville de Casablanca.

Quantitativement, elle représente 8% de l’offre en hébergements classés du Maroc. Mais cette proportion va en diminuant, compte tenu de la stagnation de l’offre dans le Grand Casablanca depuis une quinzaine d’années.

Les chantiers en cours devraient accroître sensiblement l’offre actuelle : 19 projets d’hôtels totalisant 1.485 chambres sont en effet en cours de réalisation, dont la moitié dans la catégorie 4 étoiles et plus.

L’offre d’hébergements comprend en outre une cinquantaine d’hôtels non classés; un village de vacances touristiques de 2ème catégorie (197 chambres) ; deux résidences touristiques totalisant 60 chambres. Cette offre complémentaire devrait elle aussi s’accroître, avec la réalisation en cours d’un complexe balnéaire de 108 bungalows, d’une résidence de tourisme 1ère catégorie de 29 appartements, de 2 maisons d’hôtes 1ère catégorie, l’une de 9 chambres et l’autre de 27 ; et enfin, d’un gîte rural de 10 chambres.

Par ailleurs, un certain nombre de résidences secondaires sont localisées sur le littoral, notamment dans les complexes balnéaires situés le long des plages (Marina Blanca, etc.). Bien qu’elles ne constituent pas en tant que telles des hébergements, leurs occupants participent à la fréquentation touristique de Casablanca.

Ancienne MédinaSource : Délégation Régionale

du Tourisme (2008)

Immeubles art-décoSource : Délégation Régionale

du Tourisme (2008)

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Source : Délégation Régionale du Tourisme (2008)

Casablanca dispose aussi de services d’accompagnement diversifiés (restauration, agences de voyage, services de location...), site historique de l’ancienne Médina (Scala), immeubles art-déco, quartier des banques, quartier Habous, et depuis son inauguration, la Mosquée Hassan Il constitue un nouvel atout pour la promotion de l’activité touristique dans la métropole.

A côté de ce tourisme spécifique à la métropole, la région développe aussi un tourisme national de masse, grâce à ses potentialités naturelles diversifiées : les plages d’Aïn Diab, O. Merzeg, Dar Bouazza, Tamaris, Zenata, Mohammedia ; les forêts de Bouskoura et Ech chellalate ; les sites archéologiques de Samal, d’Ouled Hamida ; les grottes de Sidi Abderrahmane et de Foulzou ; etc. …

L’évolution de cette activité est intimement liée à une infrastructure de base diversifiée, qui se compose entre autres, de l’aéroport international Mohammed V (plus de 51% du trafic national des passagers), les ports de Casablanca et de Mohammedia, et les équipements sportifs de haut niveau.

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Tableau n°9 : Diversités des activités liées au tourisme dans la Région en 2004

Activités NombreAgences de voyages 170

Agences de transport touristique 16

Grands restaurants 76

Sociétés et compagnies internationales de transport aérien 50

Aéroports 3

Ports 2

Source : Délégation Régionale du Tourisme (2004)

La vision future pour le tourisme de la Région du Grand Casablanca a fait l’objet d’un Programme de Développement Régional Touristique (PDRT), élaboré par le Conseil Régional du Tourisme (CRT).

Le Plan d’actions du PDRT se résume dans les points suivants :

- Développement d’une offre d’hébergement touristique de qualité (projet Casa City Center, la Marina de Casablanca, les complexes golfiques, zone touristiques Al Hank ;

- Réhabilitation de l’âme culturelle de la ville (centre ville, Médina, musée archéologique) ;

- Mise en place d’équipement pour les congrès (palais de congrès et de spectacle) ;

- Création d’une animation permanente (projet aquarium, plage Sidi Abderrahmane et Anfa, revalorisation de la forêt de Bouskoura, Aménagement du Paseo d’Anfa, Réaménagement du parc de Sindibad ;

- Amélioration de la qualité urbaine (Revalorisation du parc de la ligue arabe, Réaménagement de la gare Casa port, Mise à niveau et ouverture du port).

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Quand aux objectifs à atteindre, ils se présentent comme suit :

- Passer de 1.000.000 nuitées en 2004 à 3.000.000 nuitées en 2012, et de 9.230 lits en 2004 à la capacité de 20.000 lits en 2012,

- Augmenter le taux d’occupation de 50% en 2004 à 60% en 2012,

- Faire passer la durée Moyenne de séjour de 2,3 en 2004 à 3 en 2012.

4- L’agriculture : une activité qui se maintient difficilement

Bien que la région du Grand Casablanca soit le centre industriel, commercial et financier du Royaume, l’agriculture reste non négligeable puisqu’elle fait vivre une population d’environ 145 000 personnes qui résident dans le milieu rural et indirectement une population urbaine plus importante qui reste liée à l’activité agricole.

Le statut des terres est à concurrence de 90% Melk et le reste du domaine privé de l’Etat (DPE), ce qui donne à la région un avantage considérable par rapport aux autres régions du royaume.

Le problème réside dans l’étroitesse des exploitations agricoles puisque 63% de ces dernières ont une taille de moins de 5 ha et que la taille moyenne de ces 63% des exploitations est de 2,33 ha.

Tableau n°10 : Taille des exploitations agricoles dans la Région

Exploitations X < 5ha5ha < X <

10ha10ha < X

<20ha20ha < X <

50haX > 50ha

Nombre 6.011 2.447 1.976 341 344

% en nombre 54 22 18 3 3

% estimé en surface

8 20 32 12 28

Source : Direction Régionale de l’Agriculture

Les cultures pratiquées dans la Wilaya sont principalement les céréales (69 % des surfaces cultivées), puis les fourrages (20 %) et le maraîchage (9 %). Les céréales représentent une part relative plus forte que la vocation réelle des sols et ne fournissent que des rendements faibles en moyenne et peu concurrentiels. Ces rendements ne sont pas favorisés par les structures des exploitations qui restent très petites.

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D’autre part la région, dispose d’un effectif important de cheptel (31.000 bovins et 90.150 têtes d’ovins). La race importée et croisée domine dans la région pour les bovins. Les variations des effectifs du cheptel restent étroitement liées aux conditions climatiques et aux variations de la production agricole.

- L’espace agricole

La surface agricole utile de la Wilaya de Casablanca représente 67.874 ha, soit 58% des 117 398 ha qui constituent la surface totale de la Wilaya. Elle est constituée à 58 % de sols de bonne valeur agronomique (sols châtains et sols fersiallitiques, ou de type tirs et hamri) et à 16 % de sols de qualité moyenne (sols calcimagnésiques, ou de type hrach).

C33 : Qualité agronomique des sols de la Région du Grand CasablancaSource : Direction Régionale de l’Agriculture

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- L’irrigation

La superficie irriguée représente 5.489 ha, soit 8 % de la surface agricole utile, avec deux bassins principaux d’irrigation, que sont les vallées de l’oued Maleh (600 ha irrigués) et de l’oued Haçar, son affluent (415 ha irrigués).

Ces réseaux souffrent de dégradations ; mais beaucoup d’exploitations sont irriguées par l’intermédiaire de puits et forages, particulièrement développés dans le sud de la région.

C34 : Vocation des productions des sols de la Région du Grand CasablancaSource : Direction Régionale de l’Agriculture

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5- Les milieux naturels Le Grand Casablanca se compose d’un ensemble de milieux naturels qui

méritent d’être sauvegarder et protéger. Ce sont essentiellement :

- le milieu littoral, sur les côtes encore relativement préservées de Dar Bouazza ;

- les milieux estuariens – aux embouchures des oueds ;

- les vallées des oueds ;

- les espaces boisés, notamment les ensembles de Bouskoura, d’Ech-Chellalate, et de Béni Yakhlef ;

- les zones humides de Mohammedia (inscrites sur la liste Ramsar) et de l’étang d’Oulfa proche du site de l’aérodrome d’Anfa.

- Le littoral

Le déficit de la région en matériaux de construction, surtout en sable, a conduit dans le passé l’exploitation du sable des plages qui ont toutes été dégradées, entrainant une transformation radicale du littoral. Le recul des plages est très marqué sur la côte Est de Casablanca (Sidi Bernoussi, Aïn Harrouda), et la pression urbaine s’exerce fortement sur les espaces encore préservés à Dar Bouazza, où se multiplient les lotissements balnéaires coupés de toute urbanisation préexistante.

Toutefois on peut observer éparpillées, des restes de végétation littorale spontanée intéressante ; c’est par exemple le cas des alentours du domaine royal à l’Ouest de «ma Bretagne».

- Les oueds

L’oued Maleh, (à la différence d’oued Bouskoura et oued Merzeg) est encore préservé étant donné que son relief est très encaissé, et peut constituer le support d’un développement touristique vert (Etude en cours avec la collaboration de l’Université Allemande).

On trouve sur la vallée d’oued Maleh les boisements les plus naturels de la région, et les fonds de cette vallée sont assez intensément cultivés pour des cultures vivrières, grâce à la présence de l’eau.

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Une partie des réseaux d’irrigation est cependant dégradée. Les cascades de Chellalate sont à sec sur la majeure partie de l’année, en raison d’une part de la sécheresse et, d’autre part (et suite aux inondations qu’a connu la ville de Mohammedia), de la déviation d’un affluent de l’oued Hassar en vue de la construction du barrage de Boukarkour.

- Les forêts

Les forêts occupent une superficie près de 3.800 ha, soit moins de 4% du territoire national et environ 10 m2 par habitant. Le massif principal est celui de Bouskoura, de 3 000 ha.

L’autre boisement important est ceux du massif d’oued Maleh de 340 ha, mais il y a aussi des plus petits des dunes boisées (50 ha répartis sur les dunes côtières de Dar Bouazza et celui de la pointe des Tamaris, 20 ha).

Tous ces boisements sont essentiellement plantés d’essences exogènes (Eucalyptus, Pin d’Alep) ; l’Eucalyptus est gourmand en eau, et l’on constate des mortalités importantes de pins dans la forêt de Bouskoura.

La régénération de ces boisements est très difficile car ils sont régulièrement pâturés.

La surface forestière de la Wilaya ne s’est pas accrue depuis l’indépendance. Elle aurait même tendance à diminuer compte tenu de la pression urbaine.

- Les zones humides

Quelques zones humides de qualité existent sur la région, mais elles continuent à être dégradées, remblayées, et polluées.

En premier lieu, il y a la zone humide de Mohammedia près de l’embouchure de l’oued Maleh, qui est considérée d’importance internationale, et qui est inscrite sur la liste de Ramsar. Elle joue un rôle important d’écrêtement de crue et d’étape sur les voies de migration.

Forêt de Bouskoura, dépérissement des

pins

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Limitrophe à l’agglomération de Mohammedia d’un côté et de la zone industrielle pétrolière de l’autre, elle est unique dans ces caractéristiques au niveau national. Elle abrite quelques espèces rares d’oiseaux comme la Spatule blanche, la Sarcelle marbrée ou encore le Goéland leucophée. Plus de 80 espèces y ont été rencontrées dont 47 d’oiseaux d’eau. Elle est malheureusement encore sujette à de nombreuses perturbations ou destructions, comme les remblais de constructions, ou les dépôts sauvages de déchets stériles ou dangereux.

La surface réelle des zones humides restantes est de 200 ha. Il s’agit de la zone naturelle la plus remarquable de la région.

Une autre zone humide est remarquable. Il s’agit d’un plan d’eau dans l’ancienne carrière près de la préfecture de Hay Hassani, au cœur de la zone agglomérée. Elle abrite la nidification d’une espèce rare, la Poule sultane.

Ce très beau plan d’eau, d’origine artificielle, se trouve dans l’axe à l’aval des inondations de l’oued Bouskoura. Encore récemment, cette zone humide a été en partie remblayée et reçoit des pollutions qui provoquent des mortalités importantes de poissons. Il s’agit également d’une zone naturelle très intéressante sur le plan paysager.

L’oued Bouskoura offre encore localement quelques petites zones humides qui abritent une certaine diversité d’invertébrés aquatiques.

Ces secteurs sont de plus en plus menacés par une urbanisation et des remblais qui débordent très largement sur les secteurs inondables, accroissant ainsi les risques d’inondation en amont par remontée de la ligne de crue et en aval par accélération des flux.

Zone humide de Mohammedia

Carrière Schneider le plan d’eau d’Oulfa, dans son environnement urbain

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La connaissance et le suivi de ces milieux ne sont encore l’affaire que de quelques passionnés et le développement de l’observation et de la connaissance de ces milieux doit être développé.

- Les autres milieux naturels

Hormis ces milieux remarquables, il convient de souligner que 45.000 ha de la Wilaya de Casablanca sont occupés par des terres incultes utilisées pour le parcours des troupeaux et peuvent trouver ou retrouver une richesse biologique importante suivant la pression effectuée par les troupeaux.

Ces terres subissent la pression du développement urbain. Ils sont également menacés par l’aridité et le risque de désertification, renforcés par la pression du pâturage.

La prise en compte de tous ces milieux naturels dans un véritable réseau d’infrastructures vertes prenant en compte tous les rôles de ces milieux (biodiversité, cadre de vie, éducation, ressource scientifique, protection contre les risques majeurs) permettrait de les protéger, voire de les valoriser (recherche d’écotourisme).

6- La pêche maritime

• Infrastructure d’accueil, captures et valorisation des produits de la mer

La Région du Grand Casablanca dispose d’un littoral d’environ 50 Km ; de ce fait, l‘activité de la pêche est importante.

La Région dispose aussi de deux ports de pêche :

- Le port de Casablanca qui a une vocation commerciale comme activité principale ; mais qui comprend également un port de pêche de 352 m de linéaire de quais, une halle de poissons de 4.000 m2 et un chantier naval.

- Le port de Mohammedia qui se distingue comme étant un port pétrolier, mais qui comprend aussi un port de pêche, une halle de poissons et un chantier naval.

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D’après les statistiques de l’Office National de Pêche (ONP), la flotte de pêche était composée en 2001, de plus de 132 bateaux en activité, de 120 barques dont 80 motorisés, et de 25 dépôts frigorifiés. L’activité de pêche fait travailler près de 22.000 pêcheurs.

Les ressources halieutiques sont diversifiées : ressources pélagiques, algues, coquillages, etc. …

Tableau n°11 : Quantités de poissons débarqués par port (années 2003 et 2004)

Poids en tonne Valeur en KMD Variation en %

2003 2004 2003 2004 Poids Valeur

Casablanca 46.647 46.220 337.308 450.866 -0,9 % 33,7 %

Mohammedia 1.497 2.051 11.796 15.103 37,0 % 28,0 %

Maroc 865.473 862.390 2.999.173 3.042.803 -0,4 % 1,6 %

Source : Office National de Pêche

Tableau n°12 : Débarquement des produits de la pêche côtière et artisanale par port

(Les neufs premiers mois des années 2008 et 2009)

Poids en tonne Valeur en KMD Variation en %

2008 2009 2008 2009 Poids Valeur

Casablanca 24.986 17.680 287.474 247.221 -29,0 % -14,0 %

Mohammedia 1.161 1.158 19.527 17.821 0,0 % -9,0 %

Maroc 653.137 725.149 3.666.410 3.216.467 11,0 % -12,0 %

Source : Office National de Pêche

Il se dégage des deux tableaux ci-dessus que les quantités de poisson débarquées dans les deux ports de la Région ont connu une énorme baisse aussi bien dans les quantités (18.838 tonnes en 2009 contre 48.271 tonnes en 2004), que dans les valeurs 265.042 KMD en 2009 au lieu de 465.969 KMD en 2004).

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• Problèmes du secteur -Parmi les problèmes du secteur de la pêche dans la Région, on peut

mentionner : - La concentration des efforts de la flotte dans la zone biologiquement

sensible, - L’absence de plan d›aménagement et de gestion des pêcheries, et

l’inefficacité du dispositif législatif et réglementaire pour la protection des ressources, - Une flotte vétusté, et ne disposant pas de moyens pour un redéploiement

vers desnouvelles zones de pêche, - Les conditions d›habitabilité et de conservation des captures à bord

sont en deçà des normes internationales. - Un déficit en linéaire de quais disponible et terre plein, - L’exiguïté des bassins, et de la cale de halage, - L’état d’insalubrité du plan d’eau, - L’envasement du port, - Les difficultés de gestion du flux des personnes dans la halle aux

poissons, - La saturation des quais et des halles due à l›arrivée massive des bateaux

de pêche, - L’inadaptation de l›infrastructure de base à l›évolution du secteur, - L›existence d›un circuit informel de commercialisation de la production

rendant opaque les données sur la production, - Faible taux de l’industrie de valorisation, - Encadrement en personnel spécialisé en froid industriel insuffisant, - L’utilisation des substances frigorifiques qui sont bientôt interdites au

niveau mondial, - L’existence d’un secteur informel très développé, - La saisonnalité de la disponibilité des matières premières. - Une main d’œuvre avec un fort taux d’analphabétisme, - Le déficit en personnel d’encadrement à bord des navires de pêche et

des unités de conditionnement des produits de pêche.

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• Le marché de gros aux poissons

Le 24/10/08, Sa Majesté le Roi inaugure la première tranche du marché de gros au poisson de la ville de Casablanca.

Réalisé en partenariat entre l’Office National des Pêches (ONP) et la Commune Urbaine de Casablanca (CUC) pour un investissement de 70 millions de Dirhams (MDH), ce projet implanté sur un terrain de 4,5 ha est divisé en deux tranches.

La première tranche est constituée d’un espace de vente en gros de poisson blanc à l’état frais, d’un espace de vente pour le poisson pélagique (poissons qui évoluent à distance des côtes et qui se déplacent en bancs), de magasins pour les mareyeurs, d’une chambre froide, d’une fabrique de glace, d’un local de stockage des caisses en plastique et d’un bâtiment administratif. Cette infrastructure est dotée d’un système de réfrigération afin de préserver la qualité des produits durant leur commercialisation, et sera complètement informatisée, depuis l’entrée des produits au marché jusqu’à leur sortie vers les marchés de consommation, afin de maximiser la célérité et la transparence des transactions commerciales.

De par son positionnement géographique ce marché de gros au poisson constituera une plate-forme logistique à même de contribuer à une plus grande disponibilité des produits de la mer au niveau régional et de renforcer la capacité exportatrice de la place de Casablanca. Il est appelé aussi à favoriser une plus grande maîtrise et régularité des approvisionnements, ainsi que l’amélioration du rapport qualité/prix ; répondant, ainsi, aux attentes légitimes du consommateur marocain.

La deuxième tranche, nécessitera un investissement de 20 MDH pour la construction de bâtiments annexes, principalement réservés aux activités d’exportation, à savoir des ateliers pour les mareyeurs-exportateurs, des espaces pour abriter une bourse de poisson à l’export, des espaces dédiés au poisson congelé ainsi que des équipements socio-collectifs.

La réalisation du marché de gros au poisson de Casablanca s’inscrit dans le cadre d’une démarche plus globale qui vise la modernisation et le renforcement des circuits de distribution à travers la mise en place d’un réseau de 10 marchés de gros au poisson répartis sur l’ensemble du territoire national afin de promouvoir la consommation des produits de la mer au Maroc.

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7- L’artisanat

Malgré le développement industriel de la Région du Grand Casablanca, l’artisanat continue à jouer un rôle important dans la production, les exportations et dans l’emploi. L’artisanat s’exerce généralement selon deux pratiques principales : L’artisanat exercé dans des locaux à usage professionnel et l’artisanat dans les foyers que l’on peut qualifier d’artisanat domestique.

S’il est aisé de suivre l’évolution du premier genre, il est difficile d’avoir des renseignements précis sur le second qui joue un rôle important dans l’emploi féminin et dans la production.

A ce titre, Il existe à Casablanca quelque 21.663 artisans, 548 associations et coopératives. Le secteur emploie au niveau national plus de 65.000 personnes. Il est à signaler que la stratégie de développement du secteur de l’artisanat, qui trace de nouvelles orientations à l’horizon 2015 vise la création de plus de 117.500 emplois, de 37.200 PME, et de 331.500 micro-entreprises, ambitionnant de réaliser un chiffre d’affaires de 24 milliards de DH, dont 7 milliards à l’export.

Pour y arriver, une palette de mesures a été mise en place.

Un Plan Directeur de la Formation Professionnelle dans les métiers de l’artisanat pour la région du Grand Casablanca (SDFP) est en cours de lancement. Ce plan de développement sectoriel nécessitera une enveloppe de 124 millions de DH. Cette somme sera réservée à la formation de quelque 6.688 lauréats, dont 6080 par apprentissage.

Ce SDFP s’inscrit dans le cadre du contrat programme pour le développement du secteur de l’artisanat au niveau national, intitulé “Vision 2015’’, qui s’étale sur 5 ans et consiste, notamment en la création de nouveaux centres de formation dans la région du grand Casablanca.

Dans ce sens le secrétariat d’Etat chargé de l’Artisanat va veiller sur la réhabilitation de quelques centres pour la formation continue en vue de l’amélioration de la qualité des produits.

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Ce soutien étatique essayera d›optimiser la rentabilité des unités de production. En effet, la formation professionnelle et la qualification des ressources humaines constituent la clé du développement du secteur de l›artisanat, lequel est appelé à relever les défis et à garder son identité authentique dans un contexte mondial aux mutations profondes.

De fait, la formation professionnelle et la qualification des ressources humaines constitueront la clé du développement du secteur de l›artisanat. Ce dispositif de formation professionnelle dans la région du grand Casablanca sera épaulé par la création et pour la première fois de l›Académie des Arts Traditionnels.

Cet intérêt accordé à l’artisanat au Grand Casablanca vient pour soutenir des chiffres encourageants et des données promotrices. Ainsi, 10 % de l’effectif national des artisans exercent dans la région.

De là, elle occupe la première place au niveau national. Et en termes de chiffres d’affaires, il est à souligner que 21 % du chiffre d’affaires national de cet artisanat est réalisé dans Casa et région.

De même, la région occupe le premier rang sur le plan national dans l’activité de plusieurs filières d’artisanat de production telles que la bijouterie, l’habillement, le bois et la poterie- céramique.

Par ailleurs la région du Grand Casablanca occupe la 2e place sur le plan national pour les métiers de cuir et du bâtiment traditionnel avec 21 % d’artisans employés dans ces activités.

Elle occupe également la 2ème position en nombre de PME exerçant dans l’artisanat à fort contenu culturel avec 71 PME sur 240 à l’échelle nationale, et comporte quatre grandes entreprises d’artisanat sélectionnées comme acteurs de référence du secteur dans le cadre de la mise en œuvre de la vision 2015.

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8- Le secteur de l’énergie

La région du Grand Casablanca consomme entre 27 et 30 % de l’énergie électrique consommée au niveau national. Le territoire est alimenté en énergie électrique par un réseau de transport géré par l’ONE (Office National d’Electricité).

C’est un réseau maillé réalisant une interconnexion entre les différents moyens de production du pays (centrales thermiques, usines hydrauliques, éoliens…) ainsi que vers les réseaux algérien et espagnol. Il comprend des lignes très haute tension (225 kV), des lignes haute tension (60 kV) et moyenne tension (22 kV).

L’interconnexion de ce réseau permet de répondre à la forte demande d’énergie de la région de Casablanca, mais aussi d’assurer la sécurité de l’approvisionnement en cas de défaillance d’une unité de production.

La centrale thermique de Mohammedia constitue, après celle de Jorf Lasfar, la deuxième plus importante unité de production d’électricité du Maroc. Cette centrale se compose de 4 tranches de 150 MW chacune, dont deux fonctionnent au fuel lourd et deux autres au charbon (importation).

Elle a assuré en 2004 une production de 2.685 GWh, soit 16 % de la production nationale d’électricité. Elle constitue l’une des plus importantes unités industrielles de Casablanca, et elle est aussi à l’origine des fortes pollutions.

L’ONE engage aujourd’hui dans le cadre de sa politique environnementale, un important projet de rénovation de cette centrale avec la mise en conformité aux normes européennes des tranches « charbon ».

L’objectif est d’abaisser les seuils de différents types de rejets et de se conformer aux normes environnementales internationales.

Ces travaux devraient également permettre de réduire sensiblement les émissions d’oxyde d’azote et d’oxyde de soufre grâce à l’utilisation d’un nouveau processus de combustion et d’un charbon de plus faible teneur en soufre.

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La distribution de l’énergie électrique sur le territoire du grand Casablanca, est assurée par deux acteurs :

- Sur les communes urbaines de Casablanca, Mohammedia et Aïn Harrouda, la distribution de l’électricité (ainsi que la distribution d’eau potable et l’assainissement) a été confiée en gestion déléguée à l’opérateur privé, la LYDEC (Lyonnaise des Eaux de Casablanca) pour une durée de 30 ans à partie du 1er août 1997.

La distribution s’effectue par l’intermédiaire de 9 postes de transformation (4 en 225 kV, 5 en 60 kV) et un réseau de 5.500 km de ligne électrique dont 2.300 km en MT. En 2004, elle a distribué 3.052 GWh, soit près de 20 % de la consommation nationale, auprès de 4 millions de clients.

- L’ONE assure la distribution de l’électricité sur le reste du territoire casablancais, et notamment dans les zones périurbaines et rurales

Sur ce territoire, l’ONE comptait en 2004 près de 120.000 clients pour la basse tension (BT), essentiellement des ménages (88 %) et plus de 1.150 clients en moyenne tension (dont 58 % d’industriels).

La forte progression des clients enregistrée entre 2002 et 2004 (+ 48% en BT, + 25% en MT) traduit à la fois les résultats de la politique d’électrification engagée par l’ONE pour généraliser l’accès au réseau, notamment en zone rurale ou dans les quartiers défavorisés ou d’habitats insalubres, mais aussi le fort développement urbain et économique de cette partie du territoire.

L’ONE s’appuie notamment sur un réseau de 827 km de lignes MT (dont 202 en souterrains) et près de 1.660 postes de transformation MT/BT.

Pour répondre aux besoins croissants des nouvelles zones urbaines ou d’activités, de nouveaux postes sources et de transformation devront être implantés, une attention particulière devant être portée au respect des servitudes de passage sous les lignes électriques moyenne et haute tension ; l’implantation de bidonvilles, d’habitats non réglementaires est en effet à l’origine de risques d’accidents graves, mais aussi de coûts financiers importants pour l’opérateur liés à des travaux de déplacements de lignes.

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IV. Réseaux d’infrastructure et services urbains

1. Electrification et eau potable

Selon les données du R.G.P.H. de 2004, l’alimentation en eau potable dans les communes rurales de la Région ne touche que 6,5 % des logements (comme c’était le cas en 1994) ; et 67,3 % des logements bénéficient du raccordement à l’électricité, contre 18,1 % en 1994. Dans les communes urbaines, ces proportions étaient de 83 % pour l’eau potable (comme c’était le cas en 1994), et de 94 % pour l’électricité en 2004, contre 85 % en 1994.

Des progrès ont donc été enregistrés dans le branchement électrique et dans une moindre mesure dans le raccordement à l’eau potable. Or, toutes les études montrent l’impact fortement négatif sur l’état de santé des populations d’un faible accès à l’eau potable et à l’électricité, tout comme de l’absence d’assainissement.

• La distribution d’énergie électrique est assurée par la LYDEC (Lyonnaise des Eaux de Casablanca) et par l’ONE (Office National d’Electricité).

Toutes les concentrations urbaines sont électrifiées. Par contre, pour le milieu rural, des efforts sont déployés pour généraliser l’électrification rurale. La demande en énergie électrique ne cesse de croître suite à l’extension des différents centres urbains, à l’électrification rurale et à l’industrialisation. Les ventes d’énergie électrique représentent 27,3% des ventes totales d’énergie électrique au niveau national. Il parait utile de rappeler ici que, d’un coté 21,7% des établissements patentées sont localisées dans la Région du Grand Casablanca, et de l’autre côté, près de 12% de la population totale du Maroc habite à Casablanca. De là, on dégage une consommation moyenne de 130 kWh environ par ménage et par mois.

• La distribution de l’eau potable est partagée entre la LYDEC et l’ONEP. Comme pour l’électricité, la LYDEC bénéficie d’un contrat de gestion déléguée de 30 ans pour la distribution de l’eau potable sur les communes urbaines. Elle dessert environ 4 millions d’habitants pour un volume consommé d’environ 120 Mm3/an.

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La distribution d’eau dans les communes rurales est assurée par l’ONEP. Si, dans ces communes, les petits centres urbains sont généralement alimentés par un réseau, de nombreux douars et zones isolées s’approvisionnent encore à partir de puits dans la nappe souterraine.

Le développement des réseaux et le raccordement de l’ensemble des habitants de la zone rurale, l’amélioration de la distribution dans les quartiers non réglementaires, figurent parmi les enjeux d’aménagement dans le domaine de la distribution de l’eau potable. L’extension rapide de l’urbanisation en zone périurbaine pose également des problèmes de partage de compétence et de gestion de l’eau entre la LYDEC et l’ONEP qu’il convient de clarifier.

La Région du grand Casablanca est alimentée en eau potable à partir de deux stations de traitement situées dans d’autres régions : le Barrage Mohamed Ben Abdellah sur l’oued Bou Regreg, et la retenue de Daourat sur l’oued Oum Errabia dans la province de SETTAT. En milieu rural, on enregistre l’existence de puits éparpillés dans les différentes communes.

Le raccordement au réseau d’eau potable est généralisé pour les unités industrielles. Pour les logements, le taux de raccordement est variable d’une préfecture à l’autre. La consommation d’eau potable représente 22,7 % de la consommation nationale, et le secteur industriel à lui seul utilise environ 17,5 millions de M3 d’eau.

2. Assainissement liquide et solide

L’assainissement liquide est confié à la Lyonnaise des Eaux de Casablanca (LYDEC). Par ses divers impacts sur la santé des citoyens, sur l’environnement et sur la circulation urbaine, la problématique de l’assainissement solide et liquide est au centre de la gestion urbaine du Grand Casablanca.

L’assainissement soulève plusieurs problèmes, parmi lesquels on peut citer :

- L’absence du réseau égouts dans certains secteurs de la ville ;- La vétusté du réseau ;- L’absence de législation réglementant le traitement des déchets ;- L’absence de tri en amont des déchets (avant le ramassage);- L’absence de filières spécialisées dans l’élimination des déchets ;- L’insuffisance des moyens humains et matériels ;- La pollution du littoral ;- Les difficultés de traitement des déchets hospitaliers.

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- L’assainissement des eaux usées et le drainage des eaux pluviales

Actuellement, les raccordements aux réseaux de collecte des eaux usés varient de 50 à 90 % suivant les lieux.

Ce qui n’est pas raccordé fait l’objet d’assainissement autonome (fosse septique) ou, le plus souvent, de rejets directs à ciel ouvert.

Les charges polluantes, outre celles liées à la pollution domestique de la population de 3,5 millions d’habitants, comprennent aussi la pollution industrielle d’environ 2 400 unités industrielles qui actuellement n’ont entrepris aucun effort de limitation ou traitement de leurs effluents.

Un schéma général d’assainissement est en cours d’étude par la LYDEC, il prévoit entre autres :

- Les centres urbains périphériques tels que Mediouna et Dar Bouazza seront gérés de façon autonome par leur propre réseau avec des projets de stations de traitement propres ;

- La zone agglomérée côtière est subdivisée en trois ensembles : la zone Ouest de Casa, la zone Est (de la médina à Mohammedia), et Mohammedia.

C35 : Schéma général d’assainissement des eaux usées de la région du Grand CasablancaSource : LA LYDEC

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- La gestion peu satisfaisante des déchets solides

La situation des déchets dans la région du Grand Casablanca a beaucoup évolué ces derniers mois, mais elle reste dans une situation encore fort préoccupante.

Sur la commune de Casablanca, la production annuelle de déchets domestique est estimée à environ 1.000.000 tonnes par an, avec un ratio de production de 0,8 kg/jour par habitant. Ce matériau est caractérisé par une forte teneur en matières organiques (70%) et une forte teneur en eau (65 à 70%).

La commune de Casablanca, devant la multiplicité des problèmes à résoudre a choisi de déléguer cette gestion au secteur privé et a réparti la ville en trois secteurs d’intervention alloués, en mars 2004, à trois opérateurs différents.

Ces opérateurs ont la charge de la collecte aux portes des immeubles et du transfert à la décharge publique. Ils ont en outre la charge du nettoiement de la voirie public et le lavage de certaines artères.

Depuis, la propreté de la ville a été fortement améliorée, mais certains problèmes ne sont pas résolus ; il s’agit, en particulier des déchets verts, des gravats, des terrains vagues qui continuent d’être utilisés comme décharges improvisées.

Par ailleurs la collecte dans certains tissus urbains nécessite des adaptations: pour les bidonvilles, il n’existe pas de moyens d’accès internes pour la collecte; dans les médinas, des petits véhicules adaptés sont utilisés.

Pour les autres communes, la collecte est généralement assurée en direct par les services communaux dans des conditions insatisfaisantes (taux de collecte faible compte tenu de la dispersion de l’habitat).

Il n’existe actuellement pour l’agglomération de Casablanca qu’une seule décharge qui accueille le tout-venant et ne fonctionne pas selon les normes de décharge contrôlée. Il s’agit de la décharge de Mediouna.

La décharge publique de Mediouna

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3. Le complexe portuaire Casablanca-Mohammedia

Le port de Casablanca est le principal port de commerce du Royaume. Il constitue avec celui de Mohammedia, le premier complexe portuaire marocain. Ces deux ports traitent ensemble plus de 55% du trafic portuaire national.

Tableau n°13 : Répartition du trafic portuaire national en 2004

Ports Milliers de tonnes Pourcentage

Casablanca 22.394 36,4 %

Mohammedia 9.736 15,8 %

Jorf Lasfar 12.192 19,8 %

Safi 4.930 8,0 %

Tanger 3.872 6,3 %

Laâyoune 3.365 5,5 %

Nador 2.520 4,1 %

Agadir 2.172 3,5 %

Kenitra 182 0,3 %

Dakhla 80 0,1 %

Tan Tan 60 0,1 %

TOTAL DU TRAFICS 61.503 100 %Source : Ministère de l’Equipement et du Transport ; Direction des Ports et du Domaine Public

Maritime

Le port de Casablanca s’étend sur 605 ha et possède 7.500 mètres linéaires de quais. A son extrémité Sud se situent la Marine Royale et le port de plaisance, le port de pêche et le chantier de réparation navale.

Puis se succèdent, d’Ouest en Est, 5 terminaux:- le terminal à conteneurs Tarik ; tirant d’eau : 8,40 mètres ;- le terminal des marchandises diverses ; tirant d’eau : 10,5 mètres maximum ;- le terminal des agrumes ; tirant d’eau : 9,50 mètres ;- le terminal minéralier et phosphatier ; tirant d’eau : 12 mètres maximum;- le récent terminal à conteneurs Est ; tirant d’eau : 12 mètres.

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Le port de Casablanca

Le port de Casablanca a traité en 2004 un trafic de 22,4 millions de tonnes (MT) de marchandises, en croissance par rapport à 2003 (20,9 MT).

Tableau n°14 : Trafic portuaire de Casablanca en 2004

Type de marchandise Milliers de tonnes PourcentageVrac solides 13.184 59 % - dont phosphates 9.270 41 % - dont céréales 3.399 15 %Divers 9.210 41 %

TOTAL DU TRAFICS 22.394 100 %Source : Ministère de l›Equipement et du Transport ; Direction des Ports et du Domaine Public Maritime

L’essentiel du trafic est composé de vracs solides (59 % en tonnages), c’est à dire de marchandises à faible valeur ajoutée. Les phosphates à eux seuls, représentent plus de 40% du trafic du port de Casablanca.

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Les marchandises diverses, notamment les conteneurs en progression rapide ces dernières années (244 000 Equivalent Vingt Pieds (EVP) en 1998, et 445 000 en 2003) ne contribuent, quant à elles, encore que faiblement au trafic du port de Casablanca.

Distant de 23 km du port de Casablanca, situé au centre de l’axe Kenitra-El Jadida, le port de Mohammedia est le premier port pétrolier du Maroc. Il est composé :

- d’un ancien bassin destiné à tous les vracs liquides autres qu’hydrocarbures (huiles, mélasses …). Ce bassin peut accueillir des navires jusqu’à 120 mètres et de 8 000 T maximum. Cet ancien bassin accueille également un port de pêche et un port de plaisance ;

- d’un terminal pétrolier équipé de deux postes d’une profondeur de 18 mètres lui permettant de recevoir des grands pétroliers et des gaziers.

Le trafic annuel d’hydrocarbures avoisine les 10 MT soit 95 % des besoins du pays en produits pétroliers.

La plus grande raffinerie du Royaume, la Samir, est située à proximité et approvisionnée à partir du terminal pétrolier par un réseau de 20 km de pipelines.

Tableau n°15 : Port de Mohammedia : trafic de produits pétroliers en 2004

En milliers de tonnes 2002 2003 2004Import 7.464 6.922 7.595Export 1.531 973 1.695Cabotage 5.335 395 450

TOTAL 9.530 8.290 9.740Source : Ministère de l’Equipement et du Transport ; Direction des Ports et du Domaine Public Maritime

Enfin, pour faire face à la croissance du trafic conteneurs et à la saturation à terme du terminal du port de Casablanca, l’aménagement de deux terminaux conteneurs avait été envisagé sur le port de Mohammedia. Ils auraient chacun une superficie de 30 ha et une capacité de 600 000 EVP. En relation avec cet aménagement, une étude de la desserte ferroviaire du port de Mohammedia – qui avait déjà été desservi par le fer dans le passé - est en cours.

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4. Réseau ferré, routier et aérien

4.1. Réseau ferré insuffisant

La région du Grand Casablanca est desservie par une ligne ferrée d’importance nationale qui fait partie d’un faisceau desservant les grandes agglomérations de la côte Atlantique et les villes de l’intérieur et de l’oriental comme Fès, Taza, Oujda et Marrakech.

Dans le centre de Casablanca, la ligne se dédouble par un embranchement en direction du port qui aboutit à un terminus, la gare Casa Port.

Le passage de la ligne ferrée dans le cœur de l’agglomération provoque une coupure physique évidente atténuée par les nombreuses traversées qui permettent d’assurer les échanges sans inconvénients particuliers dans l’hyper-centre, mais de façon plus contraignante au-delà. Ces traversées se composent de :

- 38 ouvrages d’art ;

- 8 passages inférieurs pour piétons ;

- 2 passages supérieurs pour piétons ;

- 11 passages à niveau gardés ;

- 6 passages à niveau non gardés.

Passage à niveau à Sidi MaâroufChemin de fer en tranchée

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A noter enfin deux faits marquants pour l’ONCF dans le Grand Casablanca :

- La composante majeure du nouveau contrat programme 2010-2015 de l’ONCF concernant la construction du TGV Tanger – Casablanca qui coûtera 20 milliards de DH, et dont le lancement des travaux est prévu début 2010. (Le voyage entre les deux villes se fera en 2 heures au lieu de 5h45 actuellement).

Ce contrat prévoit également le RER de Casablanca dont la réalisation nécessitera 10 milliards de DH. Mais le montage financier de ce projet avec la ville n’est pas encore bouclé.

- La nouvelle gare de Casa-Port dont la pose de la première pierre a été effectuée par Sa Majesté Le Roi en mai 2008, et qui sera opérationnelle en 2011.

En effet, et selon les responsables de l’ONCF, à cette échéance, la première phase du projet, la plus importante et la plus fonctionnelle, sera menée à terme, pour un coût de 250 MDH.

La gare actuelle de Casa-port Le projet futur de la gare

Il s’agit de la partie réservée aux voyageurs, soit 6 500 m2 comprenant un hall principal et un autre de moindre importance où seront logés les bureaux et guichets de l’office ainsi que le poste de police et d’autres locaux pour la commodité du public, notamment des commerces.

Le tout donnant sur des quais et abris pour les voyageurs qui seront aménagés ou réaménagés sur une surface de plus de 900 m2. A l’extérieur de la gare, il est prévu, sur près de 8 000 m2 un parking pour les particuliers, dont une partie réservée aux taxis, et des espaces verts.

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Autoroute urbaine(Du côté de Bouskoura)

Rocade Sud de contournement(Entre l’Av. 2 Mars et Bd Mohammed VI)

Il restera à réaliser, pour la deuxième phase, 3 immeubles de 6, 11 et 22 étages comprenant des locaux commerciaux et bureaux, et un parking souterrain à trois niveaux. Cette phase sera en principe réalisée en partenariat avec des investisseurs privés.

4.2. Réseau routier :

Le réseau routier du grand Casablanca est analysé à partir d’un réseau principal constitué du réseau primaire de l’étude PDU. Selon cette étude, l’ensemble du réseau de voirie dans la Wilaya s’établit à environ 2 390 km de voies de diverses catégories, dont 1.110 km pour les seules routes nationales, régionales et provinciales (88 % d’entre elles étant revêtues).

Ce réseau s’étend sur une longueur globale de 511.721 Km dont 413.797 Km de routes revêtues.

Il est à signaler aussi, que ce réseau connaîtra une extension avec les grands projets en cours à savoir : l’autoroute Casablanca - El Jadida, et la création de la nouvelle rocade autoroutière Aïn Harrouda - Bouskoura, inaugurée en Juillet 2003.

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4.3. Un système aéroportuaire en évolution

La région abrite trois aéroports : Mohammed V, Anfa et Tit Mellil. Sur ces 3 aéroports, celui de Casablanca Mohammed V est le premier aéroport international du Maroc. Il s’étend sur une superficie de 1.700 ha environ.

Situé à 32 km du centre de Casablanca, cet aéroport est desservi par :

- une autoroute à péage desservant le centre de Casablanca et le reste du pays ;

- une navette ferroviaire reliant l’aéroport au centre de l’agglomération;

- des grands taxis ;

En 2004, le trafic aérien commercial à l’aéroport Mohammed V a été de 3.803.479 passagers, soit environ 51% du trafic national et de 45.000 tonnes de fret soit plus de 80% du trafic national, correspondant à 52.336 mouvements, (depuis 1998, le trafic passager a augmenté de plus de 21%).

A proximité de l’aéroport, une technopole est en cours d’aménagement d’une superficie de 206 ha (1ère phase réalisée sur 150 ha) qui devrait accueillir 6.000 emplois. Le pôle de Nouaceur est destiné à devenir une « Aéroville ». Pour cela, une attention particulière sera portée au Plan d’Exposition au bruit.

5. Le transport collectif urbain

A Casablanca, les catégories de population utilisant les transports collectifs sont très nombreuses : celles qui ne peuvent pas utiliser un moyen de transport mécanisé individuel pour réaliser leurs déplacements, ou qui ne peuvent pas se déplacer à pied en raison d’un lieu de résidence trop éloigné des zones urbaines actives, ou d’un handicap lié à l’âge, ou à la condition physique.

Aéroport Mohammed V

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A quelques exceptions près, la situation actuelle du secteur des transports collectifs à Casablanca est inacceptable non seulement du point de vue de la théorie économique, mais aussi et bien sûr surtout du point de vue de l’usager. Dans le cas général, le service public du transport n’est pas ou très mal assuré.

Le développement de transports collectifs de qualité satisfaisante n’est possible que si les pouvoirs publics prennent pleinement conscience de l’état de dégradation du secteur, et comprennent qu’ils doivent et peuvent intervenir efficacement.

C’est dans ce sens qu’une nouvelle convention relative à la gestion déléguée du transport urbain par bus a été signée en août 2004 pour une durée de 15 ans, entre le conseil de la ville de Casablanca et le Groupement M’Dina Bus, composé de la Régie autonome des transports parisiens (RATP), les sociétés privées de transport en commun “Bahja Bus” et “Haddou Bus” et de l’opérateur financier marocain “ Finances.Com”.

Un parc de 613 bus a été mis en service dès la première année du contrat pour atteindre à 1200 bus à l’horizon 2014.

A partir de janvier 2010, M’dina bus sera le seul transporteur à assurer le transport urbain des voyageurs à Casablanca urbain par autobus.

800 000 Casablancais au minimum prendront le bus chaque jour.

5.1. Diagnostic de la situation

La problématique du transport urbain au niveau de la Région a pris des proportions inquiétantes, et s’est détérioré depuis 1976. Cette année-là, une étude avait été réalisée, et avait révélé que plus de 19% des voyages urbains étaient réalisés par voie d’autobus, contre seulement 1% par taxi.

Or, aujourd’hui, le constat est qu’il y a un renversement de tendance: 53% des déplacements des Casablancais se font à pied, 14% par voie de taxis et essentiellement les taxis blancs. Pour leur part, les autobus assurent uniquement 13% du transport des Casablancais.

Le parc de voitures particulières de la Région est estimé à environ 330 000 unités ce qui correspond à un taux de motorisation moyen d’environ 0,43 voiture par ménage, relativement faible, mais en constante progression. Il a triplé ces trente années. Actuellement, 57% des ménages sont motorisés et 36% possèdent une voiture. Le parc de voitures particulières de la Région est

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estimé à environ 330 000 unités ce qui correspond à un taux de motorisation moyen d’environ 0,43 voiture par ménage, relativement faible, mais en constante progression. Il a triplé ces trente années. Actuellement, 57% des ménages sont motorisés et 36% possèdent une voiture.

Enfin, les déplacements en voitures particulières sont particulièrement importants entre 7h30 et 10h30 (période de pointe journalière maximum) où ils représentent 28% des déplacements journaliers à comparer aux 18% des transports collectifs.

Autre tendance perverse de la mobilité: une utilisation abusive des moyens de déplacement personnels. L’essentiel des déplacements motorisés se fait principalement par voiture particulière (VP).

Le système de transport en commun urbain dans l’agglomération casablancaise est formé aujourd’hui de plusieurs modes :

- Les autobus de la médina bus,

- Les sociétés privées de transport en commun,

- Les taxis de deux catégories,

- La voie ferrée,

- Le transport clandestin informel.

Les véhicules circulant au niveau de la région sont de trois types :

• Un parc automobile comptant près de 600.000 unités, soit plus de 36% du parc national ;

• Des bus assurant le transport collectif, leur nombre s’élève à un millier ;

• Des taxis (petits et grands) rassemblant prés de 15 000 unités.

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5.2. Problèmes et défaillances du transport urbain

Les problèmes que l’on rencontre actuellement dans le secteur du transport urbain sont de natures diverses.

En premier lieu, il y a le problème lié à l’infrastructure qui a été conçue pour répondre à des besoins largement dépassés aujourd’hui. On hérite donc de structures urbaines qui limitent le champ d’actions et dont il est inconcevable, à court ou moyen terme, de considérer la restructuration complète.

Le deuxième problème, moins important, est celui d’une exploitation et d’une gestion inefficaces qu’offre le transport, et ceci par manque d’agencement de ses différentes composantes.

L’aménagement territorial et urbain est loin d’être synchronisé avec les besoins en matière de transport, et trouver un emplacement pour stationner au centre-ville relève souvent de la gageure.

• Les transports collectifs sont assurés essentiellement par les autobus urbains qui assurent 1.471. 000 déplacements par jour de semaine moyen (14% des déplacements totaux tous modes), soit à peine un tiers des déplacements motorisés. Durant ces trente dernières années, ils ont subi une certaine érosion en termes de part de marché dans les déplacements motorisés malgré des tarifs jugés abordables.

Ceci vient principalement, d’une offre largement insuffisante, d’une certaine vétusté des véhicules (âge des véhicules supérieur à 6 ans), et des trajets considérés parfois comme trop long.

Le réseau était composé en 2004 de 84 lignes exploitées par 16 opérateurs avec un parc de 1 030 véhicules de capacité disparate (25 à 130 places). Ils sont souvent peu adaptés au transport urbain et réduisent de ce fait la vitesse commerciale.

La charge moyenne des véhicules est de 59 voyageurs. La gestion déléguée du transport urbain par bus au Groupement M’Dina Bus n’a pas encore su améliorer la situation.

Même si la couverture de la partie la plus dense de l’agglomération par les lignes semble satisfaisante, ce constat doit être relativisé par des disparités importantes en termes de niveau de desserte. En effet, le réseau n’a pas été recomposé suffisamment pour suivre la croissance urbaine et la réalisation de nouveaux quartiers, principalement en périphérie. De plus, la qualité du service en termes de signalétique et d’information laisse à désirer.

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L’absence de lignes en site propre ne permet pas aussi d’offrir une capacité de transport à la hauteur d’une métropole comme Casablanca.

Depuis les années 80, plusieurs projets de métros et de tramways ont été évoqués et ont fait l’objet d’études de principe. Les caractéristiques de nombreux axes du réseau de voirie principale ne présentent pas de difficultés importantes pour l’insertion d’un tel système. De toute évidence, ces projets représentent un enjeu majeur pour satisfaire les besoins en déplacements et le développement économique.

• Certains autres transports à caractère privé remplissent une fonction de transport collectif pour des usagers casablancais particuliers :

- le transport de personnel d’un certain nombre de grandes entreprises ; avec 60 000 personnes transportées par jour œuvré, leur nombre est négligeable dans les déplacements régionaux ;

- le ramassage scolaire, soit environ 150 000 enfants transportés par journée scolaire, transport intégré dans un certain nombre de prestations spécifiques aux établissements.

• Les transports collectifs interurbains (autocars) opèrent pour la plupart à partir de la gare routière des Ouled Ziane dont la gestion est assurée par une société d’économie mixte selon un contrat d’affermage signé avec la Communauté Urbaine de Casablanca.

Cette gare est relativement mal desservie par les autobus urbains, lacune compensée en partie par les taxis régionaux.

Un jour moyen, elle est fréquentée par plus de 20.000 personnes et 1.014 mouvements autocars; 40% d’entre eux ont leur point d’attache à Casablanca.

• Les taxis sont considérés comme un mode semi-collectif dans la mesure où l’occupation des véhicules peut se limiter à une personne.

L’insuffisance des transports collectifs a été un facteur déterminant de leur croissance.

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Tous types confondus, ils assurent environ 1.475.000 déplacements motorisés par jour de semaine moyen, soit 31% des déplacements motorisés qui se répartissent en un 1/3 par les taxis urbains «Rouge» et 2/3 par les taxis régionaux «Blanc».

Les taxis « Rouge » dont le parc est estimé à 7.630 véhicules jouent globalement un rôle modéré dans la Région, soit 11% des déplacements motorisés. Ils sont considérés par une majeure partie de la population comme trop chers.

Les 5.238 taxis « Blanc » assurent près de 20% des déplacements motorisés. Leur rôle est plus déterminant dans la mesure où ils desservent les quartiers construits durant ces deux dernières décennies et les secteurs périphériques de la Région, secteurs où sont pour la plupart absentes les lignes d’autobus. Globalement, leur image n’est guère meilleure que celle des transports collectifs et leur service est considéré majoritairement comme médiocre.

La prolifération des taxis participe de façon importante à l’engorgement du trafic. Leur mode de fonctionnement (absence de stations spécifiques, même si des arrêts informels s’établissent) contribue également à perturber la circulation. Leur impact sur l’occupation de la voirie peut être évalué à environ 1/3 de la circulation.

Le renforcement des transports collectifs devrait limiter leur rôle qui reste à préciser en fonction de la stratégie des déplacements qui sera adoptée pour l’avenir.

5.3. Le Plan de Déplacement Urbain (PDU)

Pour renforcer la position de Casablanca, les responsables ont décidé de lancer une série de chantiers, dont le transport. Le plan de déplacement urbain (PDU) se veut ainsi une locomotive pour la ville. Il s’agissait pour la Région du Grand Casablanca de:

• Donner à la Région un schéma cohérent d’organisation des transports sur 15 ans, décliné en actions à court et moyen terme. Le PDU visera à donner à chaque mode de transport son créneau de pertinence relativement à sa capacité technologique et à son coût pour la collectivité. L’amélioration de la complémentarité des modes devra constituer un élément important de la rationalisation du système de transport ;

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• Apporter des solutions réalistes aux problèmes spécifiques locaux de transport : perspectives de développement des modes lourds, problèmes des transports scolaires, des transports de personnels effectués par les entreprises et les administrations, des transports informels, notamment ;

• Diminuer les nuisances environnementales : pollution atmosphérique et sonore, congestion du trafic, etc. ;

• Améliorer la sécurité routière.

En montrant du doigt ce qui ne marche pas dans ce secteur, cette étude a dévoilé, pour la première fois, l’état des lieux. C’est ainsi que le diagnostic établi par le PDU annonce un retour vers “la marche”, avec 53 % en 2004 contre 50 % en 1976.

Petits ou grands, l’utilisation de ce moyen de transport se caractérise par «une insécurité due à la vétusté des véhicules et au manque de professionnalisme». Toutefois, les taxis assurent 50% des transports collectifs.

Dans l’aire du PDU qui englobe la majeure partie de la région du grand Casablanca, le nombre de déplacements quotidiens tous modes par personne s’est accru de 79% depuis 1975, passant de 1,6 à 2,86, avec des différences relativement peu marquées (de 2,8 à 3,1) entre les différentes strates d’habitat.

Le nombre de déplacements tous modes totaux a été multiplié par près de 3,8 entre 1975 et 2004 pour atteindre 10,45 millions journaliers. Ceci résulte de la croissance conjuguée de la mobilité individuelle et de la population. Néanmoins, 16% des personnes n’effectuent aucun déplacement un jour de semaine.

La répartition par motifs montre que les deux tiers des déplacements se font pour les motifs concernant le travail et les études.

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Projet de tramway à Casablanca

Tableau n°16 : Situation actuelle du transport à Casablanca

Mode de déplacement Usage actuel (%)Voiture

Transports collectifs

Taxis de 1ère Catégorie

Taxis Urbains

2 Roues

Marche

14.5

13

10.3

5.2

4

53Total déplacements Jour Moyen de Semaine (JMS) 100

Source : Etude du Plan de Déplacement Urbain (2006)

- Les principales recommandations de l’étude du PDU

Le PDU intègre des visions à moyen et long termes. A court terme, on prévoit au pire, une saturation de l’offre actuelle de stationnement avec un accroissement du taux de motorisation et de l’usage des voitures particulières ; et au meilleur une moindre utilisation de ces voitures.

À l’horizon 2019, le scénario alarmiste prévoit une situation «catastrophique» pour les ménages non motorisés avec l’actuel mode de fonctionnement des transports collectifs.

La vision optimiste annonce, quant à elle, l’arrivée de nouveaux moyens de transport. Une ligne RER reliant l’aéroport Mohammed V au centre-ville.

Un métro entre Hay Essalama et le centre- ville, suivant l’axe du boulevard Mohammed V.

Trois lignes de tramway en plus d’un réseau complémentaire de bus, une chose est sûre, les Casablancais rêvent tous d’un transport en commun confortable et de qualité.

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Sur le court terme:

Plan d’urgence 2006 – 2010 de mise à niveau des infrastructures : plan de développement de Casablanca d’un montant de 3,25 milliards de DH dont 60% dédiés aux déplacements urbains :

- Aménagement de plus de 100 carrefours et création de nouvelles pénétrantes et trémies ;

- Modernisation de la signalisation verticale et horizontale ;

- Amélioration de la gestion des systèmes de transport urbain.

Mise en place d’une autorité organisatrice des transports (AOT): Actuellement :

- Multiplicité des intervenants dans la gestion des déplacements et des différents modes de transport urbain (Wilaya, Commune, ONCF) ;

- Impossibilité d’intégration tarifaire ;

- Absence totale de régulation.

Nécessité de mettre en place un organe unique de gouvernance chargé des déplacements urbains.

Sur le moyen et long terme:

Nécessité de mettre en place un transport de masse et restructurer le réseau du transport en commun (TC) pour répondre à une forte demande potentielle et désengorger la circulation par le transfert d’usagers d’autres modes vers les TC.

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Tableau n°17 : Scénario volontariste adopté par le PDU, favorisant les TC

Mode de déplacementUsage 2004

(%)Tendanciel

2019Volontariste 2019

Voiture 14,5 21 18,5

Transports en commun 13 11 21

Taxis de 1ère Catégorie 10,3 10 6,8

Taxis Urbains 5,2 5 3,2

2 Roues 4 3 2,5

Marche 53 50 48

Source : Etude du Plan de Déplacement Urbain (2006)

Préconisation du réseau prioritaire (horizon 2015) : deux lignes de tramway (travaux 2009-2012), une ligne de métro urbain (2010-2015) reliant les quartiers sud au centre ville (environ 21 km), avec une desserte fine et fréquente, et une vitesse commerciale de l’ordre de 30 à 35 km/h ; et une ligne de RER (2010-2015) reliant Mohammedia à Nouaceur/Aéroport par Casa Port et Anfa (environ 63 km), avec une desserte urbaine fine et fréquente, et des vitesses commerciales élevées hors zone centrale (70 à 80 km/h).

Préconisation du réseau à long terme (horizon 2030) : une desserte urbaine fine et fréquente, et des vitesses commerciales élevées hors zone centrale (70 à 80 km/h), une ligne de métro urbain reliant les quartiers sud au centre ville (environ 21 km), avec une desserte fine et fréquente, et une vitesse commerciale de l’ordre de 30 à 35 km/h ; et quatre lignes de tramway maillant la zone urbaine dense et les extensions urbaines (environ 76 Km).

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Tableau n°18 : Réseau de transport préconisé à long terme (horizon 2030)

Longueurinfrastructure (km)

Investissements(Milliards de DH)

Métro 21 18,1

TramwayLigne 1 (28 km) Ligne 2 (22 km) Ligne 3 (14 km) Ligne 4 (12 km)

76 17,6

RER 63 11

TOTAL 160 km 46,7 MM DHSource : Etude du Plan de Déplacement Urbain (2006)

C36 : Réseau de transport préconisé à CasablancaSource : Etude du Plan de Déplacement Urbain

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6. Postes et télécommunications

Dans ce domaine, la région du Grand Casablanca a bénéficié d›une infrastructure postale adéquate pour améliorer la qualité des services offerts aux usagers. Cependant d›autres actions restent à faire pour développer davantage ce secteur. En effet, la région est dotée de 64 établissements postaux (dont deux seulement sont des agences postales) soit 4 % de l›infrastructure postale au niveau national ; pourcentage qui reste très inférieur à son poids démographique et économique.

On peut noter aussi que, la Région du Grand Casablanca, a vu une extension tant sur le plan de la quantité que sur le plan de la qualité dans le secteur des télécommunications. Cependant, les seules données disponibles dans ce secteur, concernent les principaux résultats de l’enquête effectuée par l’Agence Nationale de Réglementation des Télécommunications (ANRT) sur le marché marocain des télécommunications au niveau des entreprises, et qui ont montrées que ce dernier est très fortement centralisé, puisque les régions de Casablanca et de Rabat/Kenitra concentrent à elles seules 80% du marché (administrations incluses). D’autres parts, le secteur tertiaire est le principal consommateur de services de télécommunications, avec 70% des dépenses pour 55% des effectifs.

L’accès à Internet est généralisé sur le segment “entreprise”, mais les connexions restent essentiellement bas débit (75% des connexions). Les connexions Internet via le réseau téléphonique fixe (RTC et MARNIS) représentent 56% des connexions des entreprises. 35% des connexions proviennent de raccordement sur des Liaisons Spécialisées (principalement en bas débit). L’ADSL, qui au moment de la réalisation de l’étude était en phase de lancement, reste très faiblement représenté avec moins de 2% des connexions.

Le taux d’équipement (Nombre de lignes téléphoniques fixes / par salarié) sur la zone de Casablanca est supérieur de 27% à la moyenne nationale. Compte tenu de la concentration de la population active et du taux plus élevé d’équipement, la région de Casablanca concentre 62 % des lignes téléphoniques.

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C37 : Extrapolation nationale - Nombre de lignes fixes

Source : Enquête effectuée par l’Agence Nationale de Réglementation des Télécommunications (ANRT) 0/2005

Le budget de dépense par salarié est près de 30% plus élevé dans la région de Casablanca que la moyenne nationale.

L’extrapolation nationale permet de confirmer la concentration du marché de la téléphonie fixe sur la région de Casablanca à 68%.

Les segments « Grandes Entreprises » et « Moyennes Entreprises » sur la région de Casablanca représentent près de 50% du marché entreprises de la téléphonie fixe nationale hors TPE et administrations.

Le taux de raccordement à l’Internet des entreprises interrogées est en moyenne plus élevé sur la région de Casablanca (81% vs 72% en moyenne nationale) et tout particulièrement pour les petites et moyennes entreprises.

Le taux de raccordement à l’Internet sur la région de Casablanca est moins dépendant de la taille que dans les autres régions.

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V. Les secteurs sociaux

1. Les équipements d’enseignement et de formation La région du Grand Casablanca dispose, d’une infrastructure

d’enseignement étoffée et assez diversifiée.

Au niveau de l’enseignement supérieur, la région a bénéficié au cours des vingt dernières années d’importants efforts qui lui ont permis de devenir aujourd’hui, le premier pôle universitaire du royaume.

La région comprend en effet deux universités, l’université Hassan II créée en 1975 (Ain Chock et Mohammedia, où se forment aujourd’hui 50 000 étudiants répartis entre Casablanca et Mohammedia, et qui coiffent un complexe universitaire complet, composé de facultés, d’instituts et d’écoles supérieures.

En parallèle, une série d’écoles supérieures et d’instituts spécialisés privés existent, alors que la formation professionnelle est assurée par un système diversifié de promotion et de coordination qu’offre les établissements publics et privés répartis sur tout le territoire de la région.

1.1. Education : un fonctionnement par roulement des écoles

Lors de la rentrée 2004-2005, il y avait 659 établissements d’enseignement public (428 écoles, 151 collèges, 80 lycées) et 451 établissements d’enseignement privé (majorité primaire). Ces établissements (1 011 entre publics et privés) sont fréquentés par :

- 412 768 élèves inscrits en primaire (6 années de scolarité), dont 79 % dans le public et 21 % dans le privé ;

- 184 086 élèves inscrits dans le secondaire collégial (3 années de scolarité) dont 94 % dans le public et 6 % dans le privé ;

- 115 778 élèves inscrits dans le secondaire qualifiant (3 années de scolarité) dont 90 % dans le public et 10 % dans le privé.

Comparés aux estimations des effectifs des classes d’âge concernées, ces chiffres tendraient à indiquer un taux de scolarisation de près de 100 % dans le premier cycle, et qui diminue ensuite légèrement dans le secondaire collégial (84%) pour avoisiner 70 % dans le secondaire qualifiant.

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Parallèlement, l’enseignement professionnel accueille environ 000 20 élèves à différents niveaux.

De sorte qu’en matière d’éducation, pratiquement tous les enfants, qu’ils vivent dans les arrondissements centraux ou péricentraux de Casablanca, dans le milieu rural voisin ou dans les pôles urbains périphériques, sont aujourd’hui scolarisés en primaire.

La Région s’est inscrite dans la politique éducative au Maroc en œuvrant pour la généralisation de la scolarisation qui représente un des objectifs stratégiques de cette politique, à côté de l’amélioration de la qualité de l’enseignement, de l’égalité des chances entre les deux sexes et de l’amélioration de la gestion du système éducatif,

De fait, le système éducatif est devenu plus efficace, comme en témoigne l’effondrement du taux de redoublement en primaire (de 30 % en 1982 à 12 % en 2004).

Ceci limite le nombre de places nécessaires pour assurer la scolarisation complète d’une génération en primaire.

Par ailleurs, pour faire face au développement démographique et urbain des Arrondissements Urbains péricentraux de la Préfecture de Casablanca, des territoires ruraux proches (Province de Nouaceur et de Mediouna et centres ruraux de la Préfecture de Mohammedia), et des pôles urbains périphériques, plus de 100 écoles ont été construites durant les années 1990 alors même que, globalement sur la région du Grand Casablanca, le nombre d’élèves scolarisés en primaire dans le public diminuait, passant par exemple de 335.000 à 325.000 élèves environ entre les rentrées 1994/95 et 2004/2005. Et pourtant ces écoles nouvelles restent insuffisantes au regard des besoins.

La quasi-généralisation de la scolarisation au niveau de l’enseignement primaire n’est en effet obtenue dans les zones périphériques qu’au prix d’une utilisation intensive des ressources offertes par le secteur public, le secteur privé étant absent dans ces territoires.

La plupart des écoles fonctionnent par roulement, avec la même salle utilisée par deux classes différentes (taux d’utilisation de 200 %), alors que les objectifs sont une salle par classe (taux d’utilisation de 100 %), voire même trois classes pour deux salles (taux d’utilisation de 150 %).

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Les besoins à l’horizon l’an 2010, tels qu’estimés par l’Académie Régionale de l’Education et de Formation, semblent être importants en secondaire collégial et en secondaire qualifiant

Pour le secteur public uniquement ils se situent à 131 établissements dont

- 29 écoles primaires,

- 41 collèges,

- 61 lycées.

1.2. Une offre universitaire importante

• L’Université Hassan II de Casablanca accueille 50 000 étudiants, et comprend trois sites. Le principal, le campus route d’El Jadida qui regroupe les Facultés de droit et de sciences, l’école d’ingénieurs ENSEM et l’Ecole Supérieure de Technologie. S’y trouve aussi une cité universitaire et deux internats.

Les deux autres sites sont d’une part le pôle des études médicales, dans le quartier des hôpitaux, où se trouvent la faculté de médecine et de pharmacie, la faculté de médecine dentaire et la Présidence de l’Université, et d’autre part la faculté des lettres à Aïn Chock.

• L’Université Hassan II de Mohammedia sera aussi, d’ici peu, répartie sur trois sites. Le principal, localisé à Mohammedia, accueillant 15.000 étudiants dans trois établissements, dont la plupart réside à Casablanca et n’offre pas de logements aux étudiants. Le deuxième est situé à Ben M’Sick et accueillant 7.000 étudiants dans deux établissements : la Faculté des Lettres et Sciences Humaines et la Faculté des Sciences. L’ouverture du troisième site à Aïn Sebaa a été pour accueillir une Faculté de Sciences Economiques.

La généralisation de l’enseignement primaire, la forte progression de la scolarisation dans le secondaire, les évolutions démographiques et la volonté de développer l’accès à l’enseignement supérieur conduisent l’Université Hassan II à envisager un triplement des effectifs à l’horizon 2015.

Outre ce défi quantitatif, l’Université doit aussi faire face à des exigences croissantes en matière de logement, de transports, de services, d’équipements culturels et de loisirs, et ceci aussi bien de la part des étudiants que des enseignants.

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C38 : L’Université Hassan II de Casablanca répartie sur ses trois sites

Source : 2005 Digital Globe pour le fond de plan et UH2C, présentation du 24/10/2005

Enfin s’ajoute le défi d’accueillir dans de bonnes conditions des étudiants plus âgés pendant une période limitée (3 à 6 mois) dans le cadre du développement de la formation continue.

1.3. L’enseignement professionnel

Le dispositif de la formation professionnelle est diversifié et multisectoriel, plus de 180 filières sont enseignées dans 75 établissements qui sont implantés dans les différentes préfectures et provinces de la Région.

La majorité des établissements (48 dont 4 complexes) relève de l’office de la formation professionnelle et de la promotion du travail « O.F.P.P.T », les autres dépendent de plusieurs Ministères : la Jeunesse, l’Artisanat, le Tourisme, l’Intérieur, la Justice, la Santé, etc. …

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Ce dispositif est en phase de développement pour répondre aussi bien aux attentes des opérateurs socio-économiques qu’aux besoins du marché de l’emploi et ce conformément aux objectifs du gouvernement qui a signé des contrats programmes avec les fédérations professionnelles.

Lors de l’année scolaire 2003-2004, les effectifs des stagiaires ont atteint 38.400 : OFPPT (46%), Départements publics (10%), Privé (44%) d’où l’importance du secteur privé.

2. L’infrastructure sanitaire

En 1997, le patrimoine sanitaire de la région se composait d’un centre hospitalier universitaire et de 88 établissements (hôpitaux et centres de santé).

Cette infrastructure compte 3.133 lits, soit une couverture d’un lit pour 1.033 habitants, ce qui est loin des normes retenues dans ce domaine, à savoir un lit pour 300 personnes.

Le personnel médical et paramédical se répartit en 2 915 médecins (l.625 dans le privé et 1.290 dans le public), 2.391 infirmiers, 657 chirurgiens dentistes (648 dans le privé et 9 dans le public) et 693 pharmaciens (692 dans le privé et un dans le public).

La moyenne qui se dégage de cette ventilation montre un total de 90 médecins pour 100.000 habitants dans la région, soit un médecin pour 1.100 habitants. Ce taux demeure toutefois supérieur à la moyenne nationale qui est de trois médecins pour 100.000 habitants, soit 1 médecin pour 2.770 personnes.

Actuellement, le réseau hospitalier est soit disant satisfaisant, mais il manque de moyens humains

2.1. Forte concentration des hôpitaux au centre de la ville

La région du Grand Casablanca bénéficie d’une offre de soins ambulatoires et hospitaliers A côté des conventions et des partenariats, le dispositif intègre également les prestations de la formation continue au profit des entreprises¸ la gestion des centres sociaux, l’insertion des lauréats, etc. …

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Hôpital Ibn Rochd et Hôpital Moulay Youssef, principaux établissements sanitaires du G. Casablanca

Riche, diversifiée et stratifiée. On y dénombre un lit hospitalier pour 636 habitants, soit une offre près de deux fois supérieure à la moyenne nationale (un lit pour 1 143 habitants), 870 000 consultations urgentes, soit 29 % du total national, 2.230.550 consultations paramédicales, 1.302.169 consultations médicales.

Le Centre Hospitalier Universitaire Ibn Rochd, dont le rayonnement est national, est l’un des quatre CHU que compte le Maroc auquel s’ajoutent 11 hôpitaux publics, 8 centres de diagnostic de la tuberculose, un centre de transfusion sanguine, un institut Pasteur, huit bureaux d’hygiène municipale et plus d’une centaine de centres de santé.

Le secteur privé y est aussi fortement développé avec 75 cliniques, 110 laboratoires d’analyse médicale, 73 cabinets de radiologie, 780 cabinets dentaires, 991 pharmacies et près de 2000 cabinets de consultation. Les lits hospitaliers privés représentent à eux seuls 39 % de l’offre totale, les autres relevant soit du CHU (29 % des lits répartis sur quatre établissements), soit des onze autres hôpitaux publics (32 %). Cette offre hospitalière abondante souffre cependant d’une très mauvaise répartition géographique liée à son extrême concentration.

Les trois arrondissements centraux d’Anfa, El Maarif et Sidi Belyout concentrent en effet à eux seuls 65 % de l’offre privée et 55 % de l’offre publique, alors que moins de 15 % des habitants du Grand Casablanca y vivent.

A l’inverse, l’offre hospitalière privée (tout comme parfois l’offre publique) est quasi-inexistante en milieu rural.

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La situation devrait progressivement s’améliorer. La mise en place prochaine du Schéma Régional d’Organisation Sanitaire (SROS) dans le cadre de la régionalisation du système de santé devrait faciliter les nécessaires évolutions de l’offre de soins pour notamment favoriser l’équité dans l’accès physique et financiers aux soins.

2.2. Manque de moyens humains et de ressources financières

Les enjeux en matière sanitaire ne tiennent pas uniquement à l’offre de soins, qu’il convient certes de renforcer, mais aussi dans une meilleure utilisation des ressources hospitalières existantes.

Celles-ci apparaissent en effet sous-utilisées : le taux d’occupation des lits est souvent inférieur à 50 %, il atteint même 10 % à Aïn Chock, des salles d’opérations sont fermées, en raison notamment de ressources humaines et financières insuffisantes.

La région du Grand Casablanca manque en effet de personnel paramédical, alors même qu’elle forme une large part des infirmiers du Royaume.

La région compte un infirmier pour 2.300 habitants (contre une moyenne nationale de 1. 083, qui est elle même jugée insuffisante).

Ce déficit ne renvoie pas à un problème de formation, mais pour l’essentiel à un manque de ressources financières : tous les infirmiers formés ne trouvent pas de postes à l’issue de leur formation.

L’utilisation informelle des professionnels de santé du secteur public par le secteur privé, théoriquement interdite par la loi, mais largement pratiquée dans la réalité, aggrave la situation.

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Le Complexe sportif Mohammed V

3.1. Les équipements sportifs destinés à la jeunesse

La région du Grand Casablanca dispose ainsi de 5.031 terrains de football, de 52 terrains de basket-ball, de 37 terrains de volley-ball de 84 terrains de tennis, de 15 piscines, et d’une offre privée abondante avec près de 450 salles de sport offertes, avec une dominante au niveau des activités pratiquées des arts martiaux et de l’haltérophilie. Mais force est aujourd’hui de constater que la rareté et la cherté du foncier tout comme l’absence ou l’insuffisance des budgets de fonctionnement font que le Grand Casablanca reste une région largement sous-équipée tant en équipements sportifs de proximité qu’en grands complexes sportifs et plus généralement en établissements destinés à la jeunesse. Dans ce domaine, le déficit est ainsi estimé à 37 maisons de jeunes et à 36 foyers féminins.

Et dans ce domaine comme dans d’autres, il ne suffit pas de réserver des terrains dans les futurs plans d’aménagement pour que des équipements soient créés. Il faudrait prévoir l’achat du foncier, les budgets de fonctionnement nécessaires et aller vers un véritable développement intégré dans les nouvelles zones urbanisées pour faire évoluer significativement la situation.

3. Equipements sportifs et socioculturels

La région de Casablanca dispose d›un ensemble important d›établissements de sport, de loisirs et de culture. Outre les grands complexes sportifs (complexe Mohamed V, Stade Bachir...), elle comprend des pistes d›athlétisme, un vélodrome, des terrains de sport équestre, 2 bases nautiques, des terrains de tennis, des salles de sport, etc. …

Quant aux équipements socioculturels, ils se répartissent en maisons de jeunes, foyers féminins, colonies de vacances, centres de sauvegarde de l›enfance et foyers d’action sociale. De nombreuses associations sportives et culturelles existent aussi dans la région.

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3.2. Les équipements culturels

L’offre culturelle, pourtant conséquente sur Casablanca, ne semble ni répondre aux attentes de ses habitants ni être en phase avec son statut de capitale économique du Royaume. Casablanca ne compte ainsi que deux musées et chacun estime qu’il manque au moins une salle de théâtre à Casablanca.

Contrairement aux villes impériales ou à d’autres villes marocaines, Casablanca ne dispose pas aujourd’hui d’équipements d’attraits culturels touristiques, en dépit de l’élan qui a été donné à la ville sur ce plan par la construction de la Grande Mosquée Hassan II.

En effet, peu de sites se visitent, et la ville ne propose plus d’équipements culturels susceptibles d’offrir une programmation justifiant un séjour à Casablanca (musées, théâtres, opéras et autres).

Pour disposer à terme de ces équipements indispensables, plusieurs stratégies sont possibles : la construction de nouvelles constructions symboliques, la transformation et la valorisation de bâtiments remarquables existants à Casablanca (réhabilitation de l’Ancienne Médina pour lui donner une vocation essentiellement touristique, bâtiments art-déco, bâtiments des anciennes mosquées, bâtiment de l’OFEC avec programmation d’un parc des expositions, etc. …)

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Tableau n°19 : Les équipements culturels dans la région du Grand Casablanca en 2004

INSTALLATIONS NombreCapacité (places)

Capacité (m2)

Bibliothèque 26 4.869 ---Salle de lecture 39 3.238 ---Vidéothèque 1 30 ---Salle de conférences 15 4.770 ---Salle de réunions et de séminaires 8 545 ---Salle polyvalente 31 4.345 ---Salle d’animation et de spectacles 32 8.107 ---Salle de fêtes 4 1.700 ---Théâtre 11 3.793 ---Théâtre en plein air 1 370 ---Salle d’exposition/hall et galeries 18 750 40.886Salle de danses 3 --- 242Salle de couverte de sports 6 9.100 ---Conservatoire 6 1.391 ---Musée 2 --- 600Espace et place publics 26 --- 401.499

Source : Royaume du Maroc, Ministère de l’intérieur, Wilaya du Grand Casablanca (2004)

4. Equipements culturels

La mosquée la plus ancienne dans la région du grand Casablanca date du seizième siècle. Le nombre de mosquées est passé de 3 mosquées aux environs de 1.700 à 5 aux environs de 1.800, puis à 8 en 1.900 pour atteindre 553 dans les années 90.

Aujourd’hui, on compte 1.245 mosquées et 11 Musala.

Les 107 écoles coraniques que comporte la région apprennent le saint Coran à 2.990 écoliers. Les cours scientifiques sont dispensées dans la mosquée Hassan II où sont établies des chaires scientifiques.

Les cours de prédication et d’orientation religieuse ainsi que les cours d’alphabétisation sont dispensés dans les autres mosquées de la région.

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On recense 150 bibliothèques et 376 logements pour les imams et les muezzins. Les préposés religieux opérant au sein de la région sont au nombre de 2.634 et les activités religieuses accomplies sont au nombre de 4.632.

En ce qui concerne l’emplacement et la répartition des mosquées à travers la région du grand Casablanca, il s’est révélé que les mosquées où à lieu la prière du vendredi sont éloignées les unes des autres.

La distance que parcourent les fidèles pour s’y rendre varie selon les zones urbaines et se limite entre un minimum de 83 m et un maximum de 1.350 m, la distance moyenne étant de 659m.

Les mosquées réservées à l’accomplissement des prières quotidiennes sont mal réparties à travers la région : certaines zones urbaines connaissent une concentration remarquable de mosquées et de salles de prière alors que d’autres en manquent.

La distance que parcourent les fidèles pour s’y rendre varie entre un minimum de 46 m et un maximum de 1.338 m, la distance moyenne étant de 289 m.

Selon les plans d’aménagement de la région du grand Casablanca, 84 mosquées sont déjà construites à raison de 5 à 7 mosquées par an, soit d’un taux de construction de 54%. On prévoit la construction de 154 autres mosquées dont certaines dans des quartiers défavorisés.

Mosquée à Casablanca

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VI. Aspects environnementaux

1- Les nappes d’eau souterraines fortement sollicitéesDeux principaux types de ressources en eau subviennent aux besoins

de la région du Grand Casablanca : les nappes souterraines et les eaux de surface. Ces ressources dépendent naturellement de la pluviométrie dont la moyenne régionale est de 400 mm.

- Les nappes souterraines

Les nappes souterraines de la région sont en situation géographique un peu marginale ; il s’agit de la nappe de Berrechid qui se développe essentiellement au Sud d’une ligne, allant de Mediouna à Nouaceur ; et de la nappe de la Chaouia côtière.

Le renouvellement annuel moyen de la nappe de Berrechid, s’élève à 48,5 millions de m3 et l’ensemble des prélèvements en 2003 a atteint 148,5 millions de m3, dont 130 pour l’irrigation agricole et 7 millions pour l’adduction en eau potable.

La nappe de la Chaouia présente un potentiel de 52 millions de m3. Elle s’étend à l’Ouest de l’oued Bouskoura sur 65 km le long de la côte sur une profondeur d’un peu plus de 15 km.

Ces deux nappes sont malheureusement très polluées. Sur l’ensemble des points de mesure, 92% montrent une pollution bactériologique et plus de 80% une pollution azotée. De nombreux pompages particuliers existent qui ne sont pas répertoriés, et il est probable que de nombreux rejets aient lieu directement dans des puits, expliquant ainsi l’état des nappes.

Infiltration bactériologique causée par les dépôts de déchets solides

Rejet à ciel ouvert des eaux usées du bidonville Hajja Fatna 1 (Préfecture

d’Arrondissements de Casa Anfa

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- Les eaux de surface

Les principales ressources en eau de surface présentes sur la région sont les oueds Maleh, avec 68,8 millions de m3 potentiels, l’oued Bouskoura avec 8,2 millions, et l’oued Merzeg avec 4,7 millions.

Le régime de ces rivières est très irrégulier et cette irrégularité a toutes les chances de s’accentuer, si l’on considère l’évolution climatique de ces dernières années. Le système de retenue actuel dans la région qui se limite pratiquement au barrage sur le Maleh, n’offre aujourd’hui que 3 millions de m3 de ressources annuelles.

- Alimentation en eau potable très dépendante des territoires limitrophes

La région du grand Casablanca dépend donc très largement des ressources extérieures à son territoire pour son approvisionnement en eau potable, à usage domestique, collectif ou industriel. Elle est alimentée essentiellement à partir de deux bassins :

- Celui du Bou Regreg dont les eaux superficielles sont mobilisées par le barrage de Sidi Mohamed Ben Abdellah, à une centaine de kilomètres de Casablanca. Les eaux de surface sont traitées par l’ONEP (Office nationale de l’eau potable), et acheminées par l’intermédiaire de deux conduites parallèles d’une capacité de 440.000 m3/j.

- Celui de l’Oum El Rbia, au sud ouest de Casablanca, avec trois complexes adducteurs gérés par l’ONEP, d’une capacité de production de 650.000 m3/j.

En 2004, environ 163,8 millions de m3 ont été fournis par les différentes unités de production au territoire du Grand Casablanca.

A l’horizon 2030 et selon les sources de l’ONEP et de l’Agence du Bassin Hydraulique, l’augmentation des besoins domestiques et industriels est estimée, à l’échelle du territoire, entre 50 % et 80 %. La capacité de production actuelle doit permettre de répondre aux besoins en eau potable et industrielle au delà de 2010. Mais pour répondre à la demande à moyen terme, des projets de renforcement de l’alimentation en eau potable sont déjà programmés avec notamment la surélévation du barrage Sidi Mohamed et l’extension du complexe du Bou Regreg pour porter sa capacité de production à 1,1 millions de m3/j.

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2- Les réseaux d’assainissement en situation délicate- Situation générale

L’assainissement des eaux usées, ainsi que l’assainissement pluvial de la zone agglomérée, sont confiés en délégation de service public à la LYDEC. Actuellement, les raccordements aux réseaux de collecte des eaux usés varient entre 50 et 90 % suivant les lieux. Ce qui n’est pas raccordé fait l’objet d’assainissement autonome (fosse septique) ou, le plus souvent, de rejets directs dans la nature.

Les charges polluantes, outre celles liées à la pollution domestique de la population de 3,5 millions d’habitants, comprennent aussi la pollution industrielle d’environ 2 400 unités industrielles qui actuellement n’ont entrepris aucun effort de limitation ou traitement de leurs effluents.

- Les eaux pluviales

La région de Casablanca a connu de graves inondations durant cette décennie. La ville de Mohammedia a été en partie inondée en 2002 et en 2004.

Cela a permis de rappeler que la négligence des zones d’expansion des crues dans l’aménagement, en se couvrant derrière un réseau d’assainissement courant, pouvait entraîner de graves désordres catastrophiques pour les personnes et les biens.

Dans la ville de Casablanca, au moins 50 points noirs sont à régler, dont une dizaine est en cours d’étude ou de projets de résorption. Le plus gros d’entre eux concerne l’exutoire de l’oued Bouskoura, à son arrivée sur la technopole.

Il n’y a dans l’état actuel, naturellement aucun traitement des eaux pluviales. Lorsqu’elles sont collectées, elles sont rejetées directement dans le milieu naturel par 15 exutoires. Beaucoup de constructions relâchent aussi directement leurs eaux pluviales, sans traitement, hors réseau. Par ailleurs il n’a jamais été prévu de bassins-tampons, et les disponibilités foncières dans le tissu actuel sont nulles.

Les inondations de la ville de MOHAMMEDIA

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3- L’omniprésence des nuisances, notamment industrielles

Le secteur industriel casablancais souffre aujourd’hui d’une image environnementale négative liée aux nombreuses pollutions et nuisances générées directement ou indirectement par les activités, nuisances d’autant plus mal ressenties que de nombreux établissements sont au contact des zones d’habitats et de la population.

Les activités industrielles et assimilées (y compris production d’énergie, assainissement, gestion des déchets…) sont en effet à l’origine de la pollution des eaux, de l’air, des sols. Les industries produisent des effluents liquides, des déchets solides et des émissions atmosphériques potentiellement toxiques qui sont rejetés pour une part importante dans le milieu naturel, notamment en mer, sans aucune forme de traitement. Les conséquences de ces pollutions se traduisent aussi bien sur la santé et le bien-être de la population casablancaise, que sur la qualité des milieux naturels (ressources naturelles, flore, faune, etc....).

- Concentration des enjeux sur l’axe Casablanca – Mohammedia

A l’échelle de la région, c’est principalement sur l’axe Casablanca-Mohammedia que se concentrent les enjeux de « l’environnement industriel ».

C’est en effet sur cet axe, le long du littoral, que s’est organisé le développement industriel de Casablanca, conséquence notamment de la planification urbaine (Plan Ecochard).

En matière d’environnement industriel, aux nuisances générées par les activités (bruit, odeurs, impact visuel, etc. ...), s’ajoutent les difficultés liées à la collecte des déchets, aux traitements des eaux usées, aux flux de marchandises; ces zones apparaissent aujourd’hui insuffisamment équipées pour répondre à ces enjeux.

- Pressions continues de l’industrie sur l’environnement

L’évaluation de la pression du secteur industriel sur l’environnement se heurte d’une manière générale à l’absence de données quantitatives et qualitatives globales concernant les différents types d’émissions et de pollution (air, eaux, sol, etc. …).

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La méconnaissance des caractéristiques des établissements, l’absence par le passé d’études d’impacts, même pour les sites industriels les plus importants, les moyens techniques et réglementaires limités dont disposent les administrations de tutelle pour le contrôle et le suivi des installations ; ne permettent pas d’établir un diagnostic pertinent et exhaustif de la pollution industrielle.

Un nombre réduit d’établissements est vraisemblablement à l’origine d’une part importante des rejets. Pour la grande majorité des établissements, les rejets et les pollutions représentent en comparaison des volumes faibles.

L’impact cumulé de ces pollutions est cependant loin d’être négligeable, d’autant que les dispositifs de traitement sont très peu développés. En ce sens, le développement industriel non autorisé, de plus en plus important en zones périphériques urbaines et zones rurales, peut être source de pollution notable.

- Pollution de l’air

La quasi-totalité des activités humaines est source de pollution de l’air. En plus des sources mobiles constituées par le secteur du transport ; les sources fixes (production d’énergie thermique, industrie, etc. …) représentent une part significative des rejets atmosphériques.

Les pouvoirs publics (le Secrétariat d’Etat chargé de l’Environnement) conscients des enjeux attachés à la qualité de l’air dans la Wilaya, ont mis en place un dispositif de surveillance et de mesure de la pollution atmosphérique, au moyen de stations fixes, à Casablanca et Mohammedia.

- Les déchets industriels

L’activité industrielle génère également des déchets spécifiques : des déchets banaux, des déchets de démolition et déchets putrescibles, mais aussi des déchets dangereux (pesticides, métaux lourds, huiles, résines, peintures…).

L’élimination de ces déchets industriels spéciaux, compte tenu de leur toxicité potentielle, requiert des équipements spécifiques. La Région du Grand Casablanca ne possède pas aujourd’hui d’unité adaptée au traitement (centre d’enfouissement ou d’incinération) ou à la valorisation de ces déchets.

En pratique, on peut supposer qu’une très grande partie des déchets industriels est éliminée avec les déchets ménagers, avec de fortes conséquences sur le milieu naturel, la pollution des eaux souterrains et de surfaces, etc. …

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Le Secrétariat d’Etat chargé de l’Environnement entreprend diverses actions visant à réduire les impacts de l’activité industrielle sur l’environnement. Il a notamment créé un fond spécial (le FODEP, fond de dépollution) destiné à assister et aider les entreprises à dépolluer leurs rejets.

- Les sols pollués

Les mutations industrielles laissent des friches, des pollutions dangereuses pour l’environnement et la santé. Les infiltrations ou les déversements de substances polluantes, liés à l’exploitation passée ou présente d’une installation industrielle, les dépôts de déchets ou de produits chimiques abandonnés…, sont les causes les plus fréquentes de la contamination des milieux.

Les friches industrielles générées par les mutations ou les cessations d’activités constituent donc des sites très sensibles. C’est le cas de la cimenterie Lafarge, des anciens dépôts d’hydrocarbures AGIP, etc. … sur la zone industrielle de Sidi Bernoussi-Zenâta, mais aussi des terrains concernés par le développement de la zone d’activité de Nouaceur, anciennement occupés par des dépôts d’hydrocarbures.

- Nécessité de mieux connaitre les enjeux environnementaux de l’industrie

Face aux enjeux environnementaux, le secteur industriel dans son ensemble reste encore insuffisamment sensibilisé. Le caractère très fragmenté, en petites unités, rend la gestion environnementale difficile, les entreprises étant peu disposées par ailleurs à investir dans des technologies de réduction et de contrôle de la pollution dans une période où pèsent des incertitudes économiques.

Des actions sont cependant menées sur le territoire de la région de Casablanca pour réduire les impacts environnementaux du secteur industriel. Ainsi, quelques grandes entreprises se sont ainsi engagées dans des programmes de modernisation de leur site de production afin d’en améliorer les performances environnementales. C’est le cas par exemple de l’ONE avec le projet de mise aux normes internationales de la centrale thermique de Mohammedia ou de la Samir avec la construction d’une nouvelle station de traitement des effluents sur le site de la raffinerie.

Pour réduire les rejets industriels vers le milieu marin, la LYDEC mène depuis 1999 une stratégie de surveillance de la pollution industrielle à travers la création d’une structure chargée d’une part d’améliorer la connaissance ; et d’autre part, de mener des actions directement auprès des industriels pour réduire les émissions.

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Sur le secteur de Mohammedia, un programme mené dans le cadre de la coopération maroco-allemande (FODEP), vise à élaborer une stratégie environnementale globale qui s’appuie sur la sensibilisation et la formation des industriels, le management environnemental, des transferts de technologies et la réalisation d’actions pilote…

- La problématique spécifique aux exploitations de matériaux de carrières

Une trentaine d’exploitations en activité et une soixantaine d’anciennes carrières sont aujourd’hui recensées sur le territoire du grand Casablanca ; la grande majorité d’entre elles est localisée en zone périurbaine. Cette activité extractive jouit actuellement d’une image très négative.

L’exploitation des matériaux sur le territoire de Casablanca génère en effet de nombreux impacts environnementaux : impacts paysagers importants, nombreuses nuisances liées à l’activité industrielle (bruit, poussières, trafic lié à l’évacuation des matériaux, vibrations liées aux tirs de mines…), des problèmes de sécurité (zones non sécurisées ou transport des matériaux).

Cette situation est notamment le fait d’un fort déficit réglementaire ; les textes sont pour la plupart peu adaptés aux exigences actuelles et les moyens techniques et humains disponibles pour suivre et contrôler ce secteur industriel restent insuffisants pour répondre aux attentes croissantes dans ce domaine.

L’impact des exploitations de matériaux de carrières sur le territoire de Casablanca ne se limite pas à la phase d’exploitation. Les anciennes carrières soulèvent également de nombreux problèmes en l’absence de réglementation imposant une remise en état. Ces sites, souvent investis par de l’habitat non réglementaire, posent également des problèmes de sécurité des personnes et des biens (hauteur des fronts de tailles, stabilité, …), des risques de décharges improvisées (pollution, coût pour la société….).

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4- Les risques majeurs, naturels et industriels

Par son contexte géographique et physique ; et par la concentration des activités industrielles, le territoire de la région de Casablanca se trouve confronté, à différents niveaux, aux risques naturels et technologiques majeurs.

Ces risques peuvent entraîner des accidents mettant en cause la sécurité collective et provoquer des dommages directs ou indirects sur les biens, les infrastructures, l’activité économique ou l’environnement.

Si certains risques comme les risques technologiques relèvent de problématiques essentiellement locales, d’autres comme les inondations requièrent une approche plus large, à l’échelle des différents bassins versants concernés, qui se situent parfois à l’extérieur du territoire casablancais.

- Les risques naturels

Comme il a été déjà signalé avant, la région a subi cette dernière décennie plusieurs inondations importantes, par « ruissellement » ou torrentielles. Le ruissellement des eaux, aggravé par l’imperméabilisation des sols, provoque des inondations locales temporaires, aux points bas des bassins versant. Ces inondations sont aussi fortement aggravées par la saturation des réseaux d’assainissement.

D’autres parts, les cotes sableuses sont soumises à d’importants phénomènes d’érosions. La comparaison par photos aériennes du trait de côte entre 1962 et 1988 montre des reculs de plage atteignant 22 m (soit 0,9 m par an), ou au contraire, on assiste à un engraissement de 15 m (soit 0,6 m par an). Ces phénomènes d’érosions ont par ailleurs été fortement aggravés par les extractions massives de sables dunaires sur le cordon littoral.

Enfin, plus localement, d’autres risques naturels peuvent concerner le territoire. Des phénomènes de glissements de terrains, favorisés par la faiblesse du couvert végétal, peuvent se produire sur les versants à fortes pentes des oueds ; et en période estivale, des feux de forêt peuvent aussi affecter les zones boisées les plus importantes. L’ensemble de la région de Casablanca est classée en zone de risque sismique moyen. Le risque d’intensité de référence probable est de 5 à 6 sur l’échelle de Richter.

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Les facteurs de risques sont aggravés par des sols meubles, mous à nappe proche (facteur d’aggravation pouvant atteindre 10) ; ce sont naturellement les secteurs d’alluvions fines modernes (sols d’oueds et de dayas) qui sont les plus exposés.

Par ailleurs, les oueds de la région, de direction sud-nord, sont déterminés par la présence de failles qui constituent des axes de mouvements préférentiels lors des séismes.

- Secteurs industriels générateurs de risques technologiques majeurs

De nombreux sites industriels mettent en œuvre des produits dangereux ou présentent par leur activité des risques notables d’explosion, d’incendie ou de dissémination de substances toxiques susceptibles d’entraîner de graves conséquences humaines, économiques ou environnementales.

Des secteurs industriels traditionnellement reconnus comme générateurs de risques technologiques majeurs sont fortement représentés sur le territoire : les diverses branches de la chimie, les dépôts de gaz ou d’hydrocarbures, les dépôts de produits phytosanitaires et d’engrais, des fabriques d’explosifs, mais aussi des industries agroalimentaires (sucreries, distilleries, stockages céréaliers, etc. …).

Il faut également prendre en considération les très nombreux sites industriels ou de stockage qui peuvent présenter des risques, même à des degrés moindres. Les activités potentiellement concernées sont extrêmement diverses : installations de réfrigération utilisant de l’ammoniac, distribution de gaz, et stockage de matières dangereuses, à titre d’exemple.

La méconnaissance générale de ces établissements industriels, la vétusté d’un grand nombre d’installations et l’absence de mesures de sécurité, leur forte insertion dans le tissu urbain sont autant de facteurs aggravants.

- Risques liés au transport de matières dangereuses

Le risque de transport de matières dangereuses (TMD) est consécutif à un accident se produisant lors du transport, par voie routière, maritime, ferroviaire, ou par canalisation, de matières dangereuses.

Mohammedia, la Samir, mais aussi les autres dépôts d’hydrocarbures, la SNEP, et autres, génèrent quotidiennement un flux de plusieurs centaines de mouvements de camions citernes par transport routier.

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Si le développement des infrastructures, l’augmentation de la capacité de transport et du trafic… multiplient les risques, d’autres éléments apparaissent comme des facteurs aggravants dans le contexte casablancais :

- le faible niveau d’entretien des voies, en particulier celui des routes nationales et des autoroutes ;

- la forte densité de l’urbanisation le long des principaux axes routiers et des autoroutes urbaines ;

- l’absence de déviations qui éviterait la traversée des zones urbaines pour le trafic de transit de marchandises ;

- l’ancienneté du parc de poids lourds affectés au transport des marchandises;

- une réglementation spécifique au transport des matières dangereuses insuffisante (formation des personnels, règles de circulation, contrôles techniques…).

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Quelques indicateurs de compétitivité de la Région

• Région qui s’étale sur 1 615 m² (309,4 km² pour les zones urbaines)• Littoral qui s’étal sur 50 km• Plus de la moitié des habitants de la région ont moins de 24 ans• 39% des unités productives du pays, 60% de la main d’œuvre industrielle• 30% du réseau d’agences bancaires du pays• Les ports : 55% des échanges commerciaux du Maroc• Aéroport Mohammed V : 51% du total du trafic aérien national• 3ème destination touristique marocaine derrière Marrakech et Agadir• 1ère place dans le secteur «artisanat» avec 21% du chiffre d’affaires national

• Parc auto - En 2004 : 330 000 véhicules- En 2030 : 1.400.000 véhicules Nre de conteneurs dans les ports- En 2004 : 600 000 conteneurs- En 2030 : 3 800000. conteneurs• Consommation d’eau/an - En 2004 : 180 millions m³ - En 2030 : 305 millions m³ • Ordures ménagères - En 2004 : 1.200.000 tonnes - En 2030 : 2.100.000 tonnes

• Evolution de la population - En 2004 : 3,6 millions d’habitants (dont 30,8% ont moins de 15 ans)

• Population active : 1,3 million habitants

• Pourcentage population active : 37%- En 2004 : 5,1 millions d’habitants

• Population active : 2,2 millions habitants

• Pourcentage population active : 41%• Besoins en logement- En 2004 : 15.000 hectares- En 2030 : 20.000 hectares • Besoins en emploi- En 2004 : 1,15 million d’emplois - En 2030 : 2 millions d’emplois • Besoins en foncier pour l’industrie

- En 2004 : 4.600 hectares pour 200.000 employés- En 2030 : 9.300 hectares pour 660.000 employés

• Besoins en foncier pour le secteur «tertiaire»- En 2004 : 750.000 emplois dans le secteur tertiaire

Dont 500.000 emplois de bureau et installations équipées- En 2030 : 1,5 millions d’emplois dans le secteur tertiaire

Dont 1,1 millions emplois de bureau et installations équipéesBesoins : 12 millions m² de superficies supplémentaires réservées

aux bureaux et installations équipées

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Conclusion GénéraleCasablanca est une ville qui devait associer à la fois les prestations

sociales, l’Industrie et les services économiques. Son rôle de « locomotive « pour le pays lui donne en même temps l’obligation de bien fonctionner. C’est l’atout majeur du Maroc dans la bataille de la modernisation.

Mais avant d’aborder les différents problèmes soulevés au niveau du Grand Casablanca, il était nécessaire en termes de méthodologie de donner un aperçu sur les spécificités de ce territoire, ainsi que sur les qualifications humaines et socio-économiques, et son environnement naturel.

Sa population est estimée à 4 millions habitants, elle dispose d’une économie compétitive à l’échelle nationale et ouverte aux nouvelles technologies, avec un engagement dans les domaines du tourisme et du commerce mondiale qui respecte le principe du développement durable. La région est dotée aussi d’une infrastructure qui s’adapte au mieux à la taille d’une grande métropole dans les domaines du transport et des communications, et des équipements socio-éducatifs et culturels.

Au niveau démographique, la population du Grand Casablanca a augmenté d’environ 1,5 million de personnes au cours des dix dernières années, à un rythme de croissance d’environ 1,5% par an ; soit près de la croissance naturelle de sa population résidente, et l’égalité entre la population entrante et la population sortante. Cette situation peut être considérée comme positive s’il y avait une forte dynamique économique en mesure de fournir les emplois nécessaires ; mais en réalité ce n’est pas le cas, puisque la faiblesse de l’évolution démographique dynamique, reflète plutôt un certain nombre de difficultés économiques qui sévissent dans la région.

Sur le plan économique, on constate une concentration des activités industrielles avec une domination du secteur tertiaire, malgré la concurrence des autres régions et villes du Maroc comme la ville de Tanger. Ajouté à cela, le développement des grandes transactions commerciales et du tourisme d’affaires, tout en accordant une attention particulière aux domaines de la pêche, de l’artisanat et de l’énergie.

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Dans le cadre de son équipement en infrastructures techniques, les pouvoirs publics ont pu gérer de nombreux dossiers pour la région, et qui concernaient les domaines du raccordement à l’électricité, l’assainissement solides et liquides, des complexes portuaires, des réseaux ferroviaire, routier, aérien, et de transport de masse.

En ce qui concerne les secteurs productifs de la région, une attention particulière a été consacrée aux établissements d’enseignement, aux centres d’éducation et de formation professionnelle, à la santé et son infrastructure, ainsi qu’aux complexes sportifs et socioculturels. L’accent a été mis aussi sur les différents aspects environnementaux : étude des nappes phréatiques destinées pour l’exploitation, réseaux d’assainissement en situation délicate, les différentes sources de pollution de l’environnement, en particulier les pollutions industrielles.

Malheureusement cet atout principal est gravement limité par une série d’insuffisances urbaines graves qui expliquent pour une bonne part les difficultés économiques de l’agglomération.

Cette série d’insuffisances urbaines qui compromet son propre développement est donc un facteur parmi d’autres qui explique l’insuffisance de la croissance économique nationale.

En effet, Casablanca étant la locomotive de l’économie marocaine, la crise urbaine qu’elle connaît, son mode de développement, son fonctionnement, ses carences en infrastructures, en logements, en équipements publics et de superstructure, en terrains à urbaniser, en moyens de transport sont devenus des freins redoutables pour le développement global de notre pays.

Il devient donc très urgent d’agir pour mettre fin aux multiples dysfonctionnements et permettre à “la grande ville” capitale de la région de fonctionner normalement afin d’assurer l’articulation du Maroc au système mondial dans les meilleures conditions.

Casablanca a besoin de choix clairs et étudiés, d’instruments adéquats et de gestion rationnelle pour sa bonne gouvernance.

Les axes d’intervention prioritaires à proposer appellent tous des études précises et des concertations. Ceci nécessite pour la grande métropole la mise en place d’un organisme de coordination et de pilotage scientifique des différentes études stratégiques pour son développement.

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Ces études où les priorités doivent ainsi être définies à plusieurs échelles : Préparer la ville à relever le défit de la mondialisation, gouvernance de la ville et de la région, planifier le développement de la grande région urbaine en formation, améliorer le fonctionnement urbain de l’agglomération, équiper ses quartiers, résoudre les problèmes de l’habitat en général (es quartiers de bidonvilles, l’habitat vétuste et menaçant ruine, l’habitat non réglementaire et sous équipé, dédensifier et rénover les tissus urbains dégradés), aménager les zones d’activités économiques, (réhabiliter les espaces industriels, réaménager les zones d’activités tertiaires), prévoir un système de transport collectif efficace.

Tels sont les principales actions qui ont été initiées ou qui devront l’être dans un proche avenir afin de doter la première agglomération du Royaume des outils lui permettant d’enclencher véritablement son envol, et bien entendu, tirer le reste en tant que locomotive nationale.

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