Prévenir les Troubles Musculo-Squelettiques (TMS)

Prévenir les Troubles Musculo-Squelettiques

(TMS)

UN ENJEU MAJEUR POUR LES ENTREPRISES ET LES SALARIÉS DE LA RÉGION LANGUEDOC-ROUSSILLON

LES TROUBLES MUSCULO-SQUELETTIQUES (TMS), C’EST QUOI ?

Les TMS regroupent de nombreuses pathologies qui affectent les muscles, les tendons et les nerfs. Sont touchés, les membres supérieurs, les mem-bres inférieurs et la colonne vertébrale. Parmi les pathologies les plus connues, on trouve les tendinites, les syndromes canalaires (canal car-pien) et les lombalgies. En constante augmenta-tion, les TMS sont présents dans tous les secteurs d’activité et correspondent à la maladie profes-sionnelle la plus répandue en France.Les TMS sont regroupés dans divers tableaux :57, 69, 79, 97 et 98 du régime général de la sécu-rité sociale et les tableaux 29, 39, 53, 57 et 57 bis du régime agricole.

Épaule :Coiffe des rotateurs

Coude :Epicondylite, ...

Rachis :Lombalgie

Poignet, main, doigt :Canal carpien, tendinites, ...

Genou :Hygroma

LES TMS : QUELLES EN SONT LES CAUSES ?

02 Prévenir les troubles musculo-squelettiques

Les TMS sont des pathologies d’hypersollicitation résultant d’un déséquilibre entre les capacités fonc-tionnelles des personnes et les sollicitations liées au travail.

Deux composantes professionnelles sont principalement à l’origine de leur survenue : une composante biomécanique et une composante psychosociale.

Certains éléments liés à l’individu tels que l’âge, les antécédents médicaux... et certaines nuisances physiques et environnementales peuvent accentuer les effets de ces composantes.

Ces affections se manifestent par des douleurs et une gêne dans les mouvements.

LES TMS : UNE RÉALITÉ CHIFFRÉE

03Prévenir les troubles musculo-squelettiques

Source : CNAM-TS Source : MSA FGS

Source : CNAM-TS

Ils représentent à eux seuls environ 80 % des maladies professionnelles en France et fi gurent parmi les patho-logies professionnelles les plus répandues dans les pays industrialisés.

≥ 1ère pathologie professionnelle reconnue

Elle a évolué d’environ 15 % par an en moyenne ces 10 dernières années.

≥ Une pathologie en constante augmentation

Le poignet et la main fi gurent parmi les pathologies les plus présentes, suivies de celles de l’épaule et du coude.

≥ Les membres supérieurs principalement affectés

Bien que les TMS concernent tous les salariés, on constate néanmoins une probabilité d’apparition plus impor-tante pour les salariés âgés et les femmes. Pour les femmes, cela peut s’expliquer par leurs conditions d’emploi qui sont plus susceptibles de développer des TMS que celles des hommes.

≥ Tous les salariés sont touchés

Fortement présents dans les secteurs de l’alimentation, des services et du BTP, les TMS existent également dans d’autres secteurs d’activité (transport, métallurgie, agriculture, ...).

≥ Tous les secteurs d’activités sont concernés

Source : MSA FGS



Ils sont directement imputables aux TMS et à leur gestion. C’est la part des coûts la plus sim-ple à évaluer. Ils sont composés : des cotisations à l’assurance ma-ladie (compte employeur), des in-demnités versées pour les salariés

malades (absence, soins), des frais liés à la recherche et à l’aménage-ment des postes de travail pour les personnes victimes de TMS, enfi n des temps passés pour gérer les dossiers des salariés touchés.

≥ Les coûts directs

Ils sont liés aux dysfonctionne-ments induits par les TMS.

Bien que leur appréciation dépen-de fortement des spécifi cités de

l’entreprise, ils sont fréquemment évalués à un montant équivalent de 2 à 7 fois les coûts directs. On distingue 3 catégories de dys-fonctionnements : l’absentéisme et les départs, la perte de produc-

tivité (allure dans les gestuelles et remplacements des personnes compétentes devenues inaptes) et la perte de capacité de production (délais, capacité et qualité).

≥ Les coûts de régulation

Les TMS ont un impact sur la capa-cité de l’entreprise à mobiliser ses ressources pour gagner ou mainte-nir une position concurrentielle.

Les coûts stratégiques ne sont pas une évaluation comptable par pos-

te, mais ils renseignent sur les prin-cipales limites que posent les TMS aux capacités de l’entreprise. Par exemple, la forte présence d’intéri-maires en remplacement de titulai-res absents pour cause de TMS, a pour conséquence d’augmenter le risque sur la qualité. Les limites de capacité peuvent être sociales (ris-

que de confl it ou d’épuisement), productives (augmentation des temps liés aux TMS), économiques (impact de sureffectif induit par les TMS sur les prix et la compétitivité), ou éthique (dégradation de l’image de l’entreprise pour ses clients ou pour son attractivité).

UN COÛT HUMAIN IMPORTANT ET UN COÛT ÉCONOMIQUE ÉLEVÉ POUR L’ENTREPRISE

« 2 à 7 fois les coûts directs »

Coûts moyensPoignet : 6 000 €Coude : 12 000 €Epaule : 30 000 €

Lombalgie : 75 000 €

source CNAM-TS

Source : OPPBTP LRSource : MSA FGS

« Perte de positionnement stratégique »

≥ Les coûts stratégiques


PHASE 1 : PRÉPARER LA DÉMARCHE

• Nécessité d’un engagement fort de la Direc-tion,• Un pilotage de la démarche,• Une implication de tous les acteurs, notamment l’encadrement, les salariés et leurs représentants, pour mieux comprendre les situations de travail.

DES ÉLÉMENTS DE DÉMARCHE

Agir sur le risque TMS dans une situation de travail, nécessite au préalable une analyse de la situation pour repérer les facteurs de risque et les marges de manœuvre possibles en terme de prévention.C’est pourquoi, l’action sur le risque TMS passe par la mise en place d’une démarche de prévention structu-rée :

PHASE 2 : CONSTRUIRE UN ÉTAT DES LIEUX POUR REPÉRER LES

SITUATIONS À RISQUE

• Recueillir les indicateurs permettant d’iden-tifi er les diffi cultés rencontrées.Type d’indicateurs : répartition des accidents de travail et maladies professionnelles, pro-blèmes d’inaptitude, absentéisme, expres-sion de douleurs, écarts de productivité, Do-cument Unique, etc.Le médecin du travail peut être sollicité dès cette phase.

PHASE 3 : ANALYSER LA OU LES SITUATIONS DE TRAVAIL

L’état des lieux permet de repérer les situations à risque. Une analyse plus fi ne de la situation de tra-vail est nécessaire pour comprendre ce qui est à l’origine des problématiques de TMS et ainsi mieux défi nir par la suite des actions appropriées.Il s’agit de repérer l’ensemble des facteurs profes-sionnels qui vont être à l’origine des contraintes biomécaniques et des contraintes psychosociales.

Exemples de facteurs professionnels :• L’organisation de la production et du travail,• La conception des équipements de travail et des produits,• L’aménagement des postes de travail,• Le manque de reconnaissance,• L’ambiance de travail,• Les compétences et les parcours professionnels,• ...

PHASE 4 : AGIR SUR LES SITUATIONS DE TRAVAIL

Une fois les situations de travail analysées et les facteurs de risques repérés, il s’agira : • de proposer des actions d’amélioration à dif-férents niveaux,• de hiérarchiser la priorité de ces actions,• de mettre en œuvre les actions proposées et de les évaluer.

PHASE 5 : PÉRENNISER LA DÉMARCHE

Une démarche de prévention, pour qu’elle soit effi cace, doit s’ancrer dans le temps.

La prévention des TMS et des problémati-ques de santé en général doit être anticipée et intégrée dès l’aménagement de poste ou lors de tout changement organisationnel.

Depuis 2001, chaque employeur doit évaluer les risques professionnels existant au sein de son entreprise et retranscrire cette évaluation dans un Document Unique. Mis à jour au minimum une fois par an, le Document Unique doit aboutir à des actions de prévention. Les actions engagées pour prévenir les TMS s’inscrivent dans cette démarche.


LES AXES POSSIBLES DE PRÉVENTION

• Afi n de réduire le risque de TMS dans une entre-prise de métallurgie, 15 salariés ont été formés par la CRAM LR aux méthodes d’analyse des manu-tentions. Des changements sur l’organisation des postes de travail ont également été effectués :- la modifi cation de la ligne d’assemblage des van-nes à opercules se traduit par un travail à hauteur constante grâce à la mise en place de deux tables élévatrices,- le remplacement des clés à choc par des clés hy-drauliques a fortement diminué les vibrations,- l’installation de potences support d’outils a per-mis de réduire considérablement les efforts, les postures contraignantes mais aussi les contraintes articulaires,- La machine à laver les pièces a été équipée d’un système de chargement et déchargement semi-automatique supprimant les contraintes postura-les.

• Dans le cadre d’une action en milieu du travail, un médecin de l’AMETRA est intervenu pour amé-liorer les conditions de travail de deux salariés handicapés d’une entreprise de découpe de bois. Ces salariés risquaient d’être mis en inaptitude suite aux très fortes contraintes physiques de leurs postes. En collaboration avec l’ergonome, le pos-te a été étudié afi n de réduire les manipulations de charges lourdes et les contraintes posturales. Avec l’aide fi nancière de l’AGEFIPH, une nouvelle machine combinée scieur-fendeur de bûches a été achetée et les salariés ont été maintenus dans leur emploi.

Transformer les situations de travail(conception des équipements et espaces de travail,

évolution de l’organisation, ...)

Développer la politique GRH(Polyvalence, parcours professionnels, ...)

Cette entreprise de services énergétiques, ac-compagnée par l’ARACT LR, est confrontée à des problématiques d’usure professionnelle et à des démissions à tout âge et toute ancienneté. Cette usure professionnelle qui se manifeste par des symptômes d’altération de la santé (notam-ment des TMS et des lombalgies) est aussi bien physique que psychique. Parmi les causes : une charge de travail importante, une organisation du travail changeante, l’absence de perspective professionnelle et une forte évolution des mé-tiers avec une relation client omniprésente. A l’issue de l’accompagnement, des pistes de travail ont émergé autour :- d’une refonte de l’organisation du travail pour permettre les régulations collectives,- d’aménagement techniques et matériels afi n de réduire un certain nombre de contraintes,- de la structuration des parcours professionnels qui intègrent à la fois les caractéristiques du travail et des salariés (âge, genre, aspirations professionnelles...),- du développement des compétences afi n de mieux intégrer les évolutions de métiers.

LES ACTEURS DE L’ENTREPRISE ET LES PARTENAIRES POUR RÉDUIRE LES TMS

Tous les acteurs des entreprises confontés aux TMS sont concernés : Direction, encadrement, salariés et repré-sentants du personnel. Ils pourront trouver un appui à leur démarche auprès de divers organismes agissant pour la prévention des TMS. Cet appui va être utile à la fois pour la compréhension des éléments à l’origine des TMS, pour le repérage d’actions de prévention adaptées mais également pour aider l’entreprise à structurer une démarche de prévention durable.


≥ Les acteurs de l’entreprise

Construire une approche concertée du travail et des organisations

L’ARACT est une association pari-taire régionale, qui contribue au développement d’innovations so-ciales visant à améliorer à la fois les conditions de travail des sala-riés et la performance des entre-prises. L’ARACT est membre du Ré-seau ANACT, gestionnaire du Fonds pour l’Amélioration des Conditions de Travail (FACT) qui peut être mo-bilisé pour des actions de préven-tion des TMS. Nous intervenons en entreprise au service de tous les acteurs afi n d’accroître leur capacité à gérer les changements imposés par les mu-tations économiques, démographi-ques, organisationnelles et socia-les. Notre approche est centrée sur la réalité du travail.Chacune de nos interventions vise deux objectifs :

• aider l’entreprise à conduire son projet lié aux conditions de travail,• capitaliser les acquis et en faire des outils de transfert vers les PME et les TPE.

Nos interventions TMS partent d’un diagnostic partagé sur les causes biomécaniques et organisationnel-les et préconisent des pistes d’amé-liorations des situations de travail et des parcours professionnels.

Le positionnement du service ris-ques professionnels de la CRAM-LRLes techniciens de prévention ac-compagnent les entreprises de la région par leurs expertises et dia-gnostics des situations de travail. La mise en évidence de ce risque débouche souvent sur la forma-tion à des méthodes d’évaluation, d’analyse et de prévention.En effet nous conseillons la mise

en œuvre d’outils tel que Orège, Rithms, 3M industrie, 3M bâtiment, 3M soins, PRAP en fonction des réalités et des besoins rencontrés. Nos techniciens animent aussi les actions TMS vers des activités ci-blées par l’application des recom-mandations et des bonnes prati-ques. Nos incitations fi nancières se tra-duisent par des contrats de pré-vention ou des aides fi nancières

simplifi ées.Le club « TMS », plus de 100 ad-hérents, créé en 2007, regroupe les différents acteurs internes et externes de l’entreprise ; lors des rencontres sont échangées les ex-périences de terrain, les informa-tions, les actualités, l’utilisation des outils.Nous participons également aux actions communes avec les acteurs institutionnels de la région.

≥ L’ARACT Languedoc-Roussillon

≥ La CRAM Languedoc-Roussillon

L’Organisme Professionnel de Pré-vention du Bâtiment et des Travaux Publics (OPPBTP) est le conseil de la branche BTP dans les domaines de la prévention des accidents et de l’amélioration des conditions de travail. Il met à disposition des

entreprises des solutions person-nalisées et adaptées au métier de l’entreprise.Ses missions : conseiller, former, informer.En 2009, l’OPPBTP et tous les SIST-BTP ont lancé une action de

sensibilisation pour informer les professionnels du BTP du danger et des coûts des troubles musculo-squelettiques.Cette sensibilisation va se pour-suivre en 2010 et s’accompagner d’actions concrètes auprès des en-treprises.

≥ L’OPPBTP Languedoc-Roussillon

Les consultants en santé-travail, les acteurs du maintien dans l’em-ploi (dispositifs AGEFIPH), les or-

ganisations professionnelles et les organisations syndicales de sala-riés peuvent jouer des rôles utiles

à la prévention (conseil, appui à la mise en œuvre d’action, alerte sur le risque TMS,...).

≥ Les autres intervenants


Sous la tutelle du Ministère de l’Agriculture et gouvernée par un réseau d’élus professionnels (em-ployeurs, salariés, exploitants), la MSA gère en guichet unique l’en-semble des branches de la protec-tion sociale et assure une offre de services globale en matière d’assu-rance maladie, santé et sécurité au travail, retraite, prestations fami-liales, accidents du travail, action sanitaire et sociale.

Les acteurs de la Santé-Sécurité au Travail de la MSA (médecins du travail et conseillers en prévention) interviennent en accompagnement du changement (évaluation des ris-ques, élaboration de plans de pré-vention, transformation de postes de travail, chaîne de production ou bâtiments...), en prenant en compte les dimensions organisationnelles, humaines, sociales, économiques, environnementales et réglementai-

res de l’entreprise.Concernant le risque TMS, nous avons développé des journées d’ « échanges sur les pratiques de la taille » dans le secteur de la viti-culture, dans le maraîchage, le sec-teur des jardins et espaces verts... Nous avons également formé les membres des bureaux cantonaux, ainsi que les grosses coopératives céréalières.

≥ La Mutualité Sociale Agricole (MSA)

L’action du Ministère chargé du Tra-vail se situe à deux niveaux.• En lien direct avec les entrepri-ses, l’inspection du travail joue un rôle de facilitateur. L’agent de con-trôle peut contribuer, en impulsant les échanges nécessaires, à une démarche effi cace de prévention des TMS. En particulier il veille à l’effectivité du dialogue social dans l’entreprise (CHSCT, DP). Les re-marques qu’il formule lors de ses visites peuvent aider à la prise de

conscience du phénomène. Identi-fi é comme garant du respect juri-dique, il apporte aussi la métho-dologie par sa connaissance des partenaires mobilisables.• Avec les partenaires sociaux et les institutions de prévention (services de santé au travail, CRAM, ARACT, OPPBTP), la direction régionale anime notamment avec le Comité régional de prévention des risques professionnels, des actions afi n de promouvoir les bonnes pratiques.

Dans le cadre de l’élaboration du plan régional de santé au travail, elle permet l’échange sur les prati-ques et la mise en commun des ac-tions menées par les acteurs insti-tutionnels. Elle fi nance des actions d’études avec les branches profes-sionnelles et contractualise avec les services de santé. Elle participe à des rencontres dédiées aux TMS, capitalise les actions régionales et les fait connaître aux instances na-tionales du Ministère.

≥ La DIRECCTE et l’inspection du travail de Languedoc-Roussillon

≥ Les SST

Les Services de Santé au Travail as-surent le suivi médical individuel et organisent des actions collectives visant à prévenir les risques pro-fessionnels. Outre la consultation grâce à laquelle le médecin du tra-

vail détermine l’aptitude du salarié à son poste de travail, il dispose de 150 demi-journées par an pour conseiller l’employeur sur l’amé-lioration des conditions de travail et collabore étroitement avec les

intervenants en prévention des ris-ques professionnels (IPRP), les for-matrices, les assistantes en Santé au Travail et l’assistante sociale.

action collective « Pré-venir les risques liés aux troubles musculo-sque-

lettiques (TMS) dans les garages automobiles » a été initiée par des médecins du travail de l’AIPALS. Ils ont constaté des diffi cultés crois-santes de maintien dans l’emploi de nombreux salariés de plus en plus jeunes et de nombreux dys-fonctionnements dans les gara-ges.

Cette action, réalisée par l’ARACT et le service de santé au travail de l’AIPALS, avec l’appui de la bran-che professionnelle (le CNPA), a

pour fi nalité la sensibilisation des employeurs et des salariés des ga-rages à la prévention des TMS. En s’appuyant sur des interventions réalisées dans des garages, un guide méthodologique a été réa-lisé et met en avant :• les facteurs à l’origine des TMS : techniques (matériels, espaces,...), organisationnels (articulations en-tre différents services, répartition de la charge de travail, ...) et com-pétences.

• les actions concrètes de préven-tion autant sur la conception des situations de travail que sur les compétences et les parcours pro-fessionnels pour les salariés.Le guide a été édité en 1000 ex et est téléchargeable via les sites de l’ARACT LR et des SST. En com-plément du guide, deux plaquettes de sensibilisation aux TMS ont été réalisées : une à destination des employeurs et l’autre à destination des salariés.

« sensibiliser les employeurs et les salariés des garages à la prévention des TMS sous forme d’un guide »

Une « boîte à outils » pour lutter contre les TMS

ACTION COLLECTIVE Activité : Entretien et réparation automobileLieu : Languedoc-Roussillon

L’

DES EXEMPLES D’ACTION TMS

vec plus de 10 000 éta-blissements et 480 000 salariés, la grande distri-

bution est particulièrement touchée par les maladies professionnelles. Aussi, la Caisse Nationale de l’As-surance Maladie des Travailleurs Salariés (CNAM-TS) a engagé des actions de prévention avec les or-ganisations professionnelles de ce secteur et les enseignes de la dis-tribution.Dans ce secteur, les CRAM accen-tuent leurs actions vers les postes de caissières, où il est demandé que les produits supérieurs à 8 kg ne soient plus manipulés par les hôtesses, ainsi que sur les ac-tivités de mise en rayon et plus particulièrement pour les rayons fruits et légumes et liquides, où el-les recommandent l’utilisation de

transpalettes électriques à grande levée.L’action «TMS – mise en rayon» a pour objectif d’améliorer la manu-tention manuelle des charges lors de la mise en rayon. Cette action défi nit 4 axes majeurs à prendre en compte dans l’organisation et l’équipement de la mise en rayon : mise à disposition des sa-lariés de transpalettes électriques grande levée pour les rayons fruits et légumes et liquides dans un premier temps, application de la recommandation (R367) exigeant l’utilisation de transpalettes élec-triques pour toute manipulation

de palettes supérieures à 360 kg, attribution des outils de manuten-tion par rayon avec un entretien et un éventuel remplacement prévu, formation du personnel à l’utilisa-tion des engins de manutention.L’action «TMS - postes d’encaisse-ment» a pour objectif de suppri-mer la manutention des produits ayant un poids supérieur à 8 kg au poste d’encaissement en ap-pliquant la recommandation sur l’évaluation des risques liés à la manutention manuelle des char-ges au poste d’encaissement dans les hypermarchés et supermarchés (R440).

La grande distribution : hypermarchés et supermarchés

ACTION TMSActivité : Grande distributionLieu : France

A �


n 2010, l’OPPBTP et tous les SIST-BTP poursuivent l’action, lancée en 2009,

de sensibilisation et d’information des professionnels du BTP sur les dangers et les coûts des troubles musculo-squelettiques. Cette sensibilisation s’accompa-gne d’actions concrètes auprès des entreprises :

• Relais en région, par les con-seillers de l’OPPBTP et par les 31 services de santé au travail du BTP, de la campagne de communication nationale afi n d’informer et de pro-poser des solutions adaptées aux entreprises,

• Un site internet (en ligne depuis mi-novembre 2009) pour informer sur les risques et les bonnes pra-tiques :

www.tmsbtp-attentionfragile.fr• Un mailing réalisé auprès de 200 000 entreprises, entre décem-bre 2009 et février 2010, avec des dépliants permettant d’évaluer leur situation de risques TMS,

• Des affi ches, des dépliants dis-tribués par les SIST dans les en-treprises,• Lancement national de l’outil ADAPT-Métiers : sur deux demi-journées, observations et analyse des situations de travail puis ac-compagnement vers la détermina-tion de pistes d’amélioration des conditions de travail.

Lancement campagne TMS BTP

ACTION TMS BTPActivité : BTPLieu : France

E


epuis 2002, en France, la viticulture est le premier secteur d’activité con-

cerné par les TMS avec 565 TMS reconnus en 2006 tous tableaux confondus du régime agricole. En l’absence de demande du sec-teur viticole sur la problématique des TMS, il était nécessaire, pour la MSA, de susciter l’intérêt des pro-fessionnels. Un diagnostic a per-mis de repérer les points d’insuf-fi sance professionnelle, pourtant nécessaires dans l’apprentissage du métier, tels que le manque de connaissances et de savoir-faire en matière d’affi lage et d’affûtage du sécateur. Cette approche technique constituait une opportunité pour légitimer nos actions dans la fi lière viticole, en montrant l’intérêt de la démarche : une application prati-que, concrète et effi cace à mettre en œuvre, comme l’une des pistes

de prévention possible. Cette inter-vention permet d’aborder d’autres composantes du travail telles que son organisation, sa planifi cation avec des rotations de postes, les techniques culturales ...Dans le cadre du plan Santé Sécurité au Travail 2006-2010, des objectifs ambitieux ont été fi xés ; à l’issue de ce plan, 100 % des jeunes en formation, 100% des exploitations qualifi ées agriculture raisonnée et 30% des exploitations sur des ter-ritoires ou terroirs volontaires doi-vent être touchés par cette action. Pour atteindre ces objectifs, les 15

conseillers prévention de la région LR ont été formés à la démarche, ainsi que 5 formateurs relais : 2 d’entre eux sont aussi viticulteurs et enseignent dans les centres de formation agricole, un troisième est viticulteur dans l’une des coo-pératives les plus reconnues de notre région méditerranéenne.Depuis 2007, les deux caisses de la MSA de la région Languedoc-Roussillon ont organisé plus de 70 journées d’échanges, pour plus de 600 élèves et autant de salariés et exploitants viticoles de notre ré-gion.

Journée d’échanges sur la pratique de la taille

TAILLE VIGNEActivité : ViticultureLieu : France

D

ACTION TMS BTPActivité : BTPLieu : France

dents et les maladies profession-nelles, prévenir l’usure au travail, la dégradation de la santé et tou-tes leurs conséquences en termes de désinsertion professionnelle.

Dans ce but, quatre mesures ma-jeures ont été identifi ées :

• Développer la recherche et la connaissance en santé au travail et en assurer la diffusion opéra-tionnelle jusqu’aux entreprises et à leurs salariés.

• Développer les actions de pré-vention des risques professionnels, en particulier des risques psycho-sociaux, du risque chimique et des

troubles musculo-squelettiques.

• Renforcer l’accompagnement des entreprises dans leurs actions de prévention, en s’attachant tout particulièrement aux entreprises de 11 à 49 salariés.

• Assurer, au travers de la mise en œuvre de la réforme des services de santé au travail, la place de ces acteurs dans la stratégie de pré-vention, et renforcer la coordina-tion et la mobilisation de tous les partenaires de la prévention des risques, tant au niveau national que dans les régions.

La prévention des accidents du travail et des maladies profession-nelles est l’un des fondements de notre système de protection socia-le et de relations professionnelles. C’est une condition du progrès éco-nomique et social et un enjeu ma-jeur pour l’élaboration du Plan de Santé au Travail dans les années à venir. Son objectif est le dévelop-pement de la santé et du bien-être au travail ainsi que l’amélioration des conditions d’emploi.Il s’agira donc de mettre en œuvre des actions pour prévenir les ris-ques professionnels et le mal être au travail auxquels sont exposés de nombreux salariés. Il faut aussi se mobiliser pour réduire les acci-

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Plan Santé au Travail 2010 - 2014


TAILLE VIGNEActivité : ViticultureLieu : France

• Structurer un projet sur le long terme• Conduire le projet au travers d’une démarche participative • Avoir une approche globale de la prévention

• Faire de tout projet de transformation une opportunité de prévention• Simuler le travail futur à partir de l’existant pour : - repérer les nouveaux risques d’exposition - rechercher collectivement des solutions

UNE INTÉGRATION DE LA PRÉVENTION DES TMS EN AMONT DES PROJETS

UNE LOGIQUE DE PRÉVENTION DURABLE


DIRECCTE Languedoc-Roussillon3, Place Paul Bec - CS 39538 - 34961 MONTPELLIERTel : 04 30 63 63 91 - Fax : 04 30 630 633 Mail : [email protected] Web : www.sdtefp-languedocroussillon.travail.gouv.fr

ARACT Languedoc-RoussillonLe Phénix - Bât 9 - Le Millénaire - 1350 Avenue Albert Einstein - 34000 MONTPELLIERTel : 04 99 52 61 40 - Fax : 04 67 22 57 16Mail : [email protected] - Web : www.languedocroussillon.aract.fr

CRAM Languedoc-RoussillonDépartement prévention / tarifi cation des risques professionnels 29 cours Gambetta - CS 49001 - 34068 Montpellier cedex 2Tel : 04 67 12 95 30 - Fax : 04 67 12 94 40 Mail : [email protected] - Web : www.cram-lr.fr

VOS CONTACTS

MSA Service Prévention des Risques ProfessionnelsTel : 04 68 11 77 55 (Aude) - 04 68 82 65 66 (PO) - 04 67 34 80 25 (Hérault, Gard, Lozère)Mail : [email protected] - Web : www.msa.fr

OPPBTP Languedoc-RoussillonAgence de MONTPELLIER - 1, Avenue Bertin - Sans - 34090 MONTPELLIERTel : 04 37 63 47 50 - Fax : 04 67 54 54 14 Mail : [email protected] - Web : oppbtp.fr et www.tmsbtp-attentionfragile.fr

≥ Sur le web :

www.anact.frwww.inrs.fr www.travailler-mieux.gouv.frwww.risquesprofessionnels.ameli.fr

≥ A lire :

• Troubles musculosquelettiques et travail. Quand la santé interroge l’organisation (2006), éd. de l’ANACT• La prévention durable des TMS : quels freins ? Quels leviers d’action ? (2007), éd. de l’ANACT• Prévention des TMS, Exemples de réalisation CNAMTS -DRP réf 001-0509 • Les troubles musculosquelettiques du membre supérieur, Guide pour les préventeurs INRS ED 957 • Les troubles musculosquelettiques du membre supérieur INRS ED 5031 • Mal au dos. Osez bouger pour vous soigner INRS ED 6040 • TMS : comprendre et agir INRS DM 0300 (CD ROM + DVD)

Association de Santé au Travail525, rue de la Croix Verte - Parc Euromédecine - 34094 MONTPELLIER Tel : 04 67 84 76 40 - Fax : 04 67 84 76 69Web : www.ametra.asso.fr

BIBLIOGRAPHIE

Documents

Prévenir les Troubles Musculo-Squelettiques (TMS)