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UNIVERSITÉ PARIS DIDEROT (Paris 7) École doctorale « Savoirs scientifiques » [ED 400] Doctorat « Épistémologie, Histoire des Sciences & Techniques » Joël M ERKER Professeur des universités Département de Mathématiques d’Orsay Bâtiment 425, Faculté des Sciences, F-91405 Orsay Cedex www.math.ens.fr/merker/index.html [email protected] Philosophie générale des mathématiques : Volume I Techniques et métaphysiques de l’Irréversible-synthétique Problème de Riemann-Helmholtz-Lie Volume II Théorie des groupes continus de transformations Volume III (d’après l’œuvre de Sophus Lie et Friedrich Engel) Thèse dirigée par M. Jean-Jacques S ZCZECINIARZ Soutenue le 3 janvier 2012 JURY M. DANIEL B ENNEQUIN ........................... U NIVERSITÉ PARIS 7 M. J OCELYN B ENOIST .............................. U NIVERSITÉ PARIS 1 M. P IERRE C ARTIER .............................................. IHES M. P HILIPPE N ABONNAND ....................... UNIVERSITÉ NANCY 2 M. DANIEL P ARROCHIA ............................ U NIVERSITÉ LYON 3 M. J EAN P ETITOT ............................... É COLE P OLYTECHNIQUE M. J EAN-JACQUES S ZCZECINIARZ ................. U NIVERSITÉ PARIS 7

Philosophie générale des mathématiques : Théorie des ...merker/Philosophie/2012/essai.pdfnon tant jadis que maintenant. Il faut savoir en général que l’état du monde, d’un

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  • UNIVERSITÉ PARIS DIDEROT (Paris 7)

    École doctorale « Savoirs scientifiques » [ED 400]

    Doctorat « Épistémologie, Histoire des Sciences & Techniques »

    Joël M E R K E RProfesseur des universités

    Département de Mathématiques d’Orsay

    Bâtiment 425, Faculté des Sciences, F-91405 Orsay Cedex

    www.math.ens.fr/∼merker/[email protected]

    Philosophie générale des mathématiques :Volume I

    Techniques et métaphysiques de l’Irréversible-synthétique

    Problème de Riemann-Helmholtz-LieVolume II[

    Théorie des groupes continus de transformationsVolume III

    (d’après l’œuvre de Sophus Lie et Friedrich Engel)

    Thèse dirigée par M. Jean-Jacques S Z C Z E C I N I A R ZSoutenue le 3 janvier 2012

    JURY

    M. DANIEL B E N N E Q U I N . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . UNIVERSITÉ PARIS 7M. JOCELYN B E N O I S T . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . UNIVERSITÉ PARIS 1M. PIERRE C A R T I E R . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . IHESM. PHILIPPE N A B O N N A N D . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . UNIVERSITÉ NANCY 2M. DANIEL P A R R O C H I A . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . UNIVERSITÉ LYON 3M. JEAN P E T I T O T . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .ÉCOLE POLYTECHNIQUEM. JEAN-JACQUES S Z C Z E C I N I A R Z . . . . . . . . . . . . . . . . .UNIVERSITÉ PARIS 7

  • à Werner SCHWEIZERà Gilles CHÂTELETà Jean-Pierre SÉRISà Claude MERKERà Jean MERKERà Françoise PANIGEONà l’É C O L E N O R M A L E S U P É R I E U R E

    —————–Cela constitue précisément le travail infini de l’esprit que de s’arracher de son être-là immédiat, de son heureuse vie naturelle pour aller vers la nuit et la solitude dela conscience de soi, et, par ses propres forces, de reconstruire intellectuellementl’intuition et l’effectivité qu’elle a séparées de soi. La philosophie ne ressortit pas ausomnanbulisme, elle est plutôt la conscience la plus éveillée, et son éveil successifest précisément cette élévation de soi-même au-dessus des états d’unité immé-diate avec la nature — une activité de s’élever et un travail qui — parce qu’il seprésente comme différenciation constante de soi-même pour restaurer enfin l’unitégrâce à l’activité de la pensée — tombe dans le temps en son cours, et même dansun temps fort long.

    J’ai dit au commencement que notre philosophie n’est pas autre chose que le ré-sultat du travail de tous les siècles ; il faut savoir, quand on est frappé d’un tempssi long, que cette longueur de temps a été utilisée pour acquérir ces concepts —non tant jadis que maintenant. Il faut savoir en général que l’état du monde, d’unpeuple, dépend du concept qu’il possède de lui-même ; le royaume de l’esprit n’estpas comme un champignon qui pousse en une nuit ; qu’il y ait eu besoin d’un tempssi long ne frappe que lorsqu’on ne connaît pas la nature et l’importance de la phi-losophie.

    Pour ce qui concerne la lenteur de l’esprit du monde, il faut méditer qu’il n’a pas àse presser, qu’il a suffisamment de temps — mille ans sont pour toi comme un jour[cf. Psaume 90, 4] —, il a suffisamment de temps précisément parce qu’il est lui-même en dehors du temps, parce qu’il est éternel. L’esprit du monde ne se bornepas à avoir suffisamment de temps ; ce n’est pas seulement du temps qu’il faututiliser pour se procurer un concept, cela coûte également autre chose — le faitqu’il utilise pour ce travail de nombreuses espèces humaines et de nombreusesgénérations, qu’il fait une dépense énorme d’apparitions et de disparitions, celalui importe peu ; il est suffisamment riche pour une telle dépense, il réalise sonœuvre en grand, il possède assez de nations et d’individus à dépenser. C’est uneproposition bien triviale : la nature parvient à son but par le plus court chemin —certes, mais le chemin de l’esprit est la méditation, le détour ; du temps, de la peine,de la dépense — de semblables déterminations de la vie finie, il n’est pas questionici.

    G.W.F. HEGEL, Leçons sur l’histoire de la philosophie, [208], p. 208.—————–

  • 3

    Volume IPhilosophie générale des mathématiques :

    Techniques et métaphysiques de l’Irréversible-synthétique

    Table des matières

    Chapitre 1. L’Ouvert mathématique . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 191. Le réel de l’Ouvert : Argument, synopsis, intentions . . . . . . . . . . . . . . 19

    L’Obscur mathématique. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 19

    Penser en situation le non-pensé de l’ouverture . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 20

    L’héritage français de philosophie des mathématiques . . . . . . . . . . . . . . . . . 20

    Diffusion, dissémination, diffraction d’un Ouvert objectivable . . . . . . . . . . . 21

    L’Ouvert posé dans des univers axiomatiques . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 22

    Potentialité et expression . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 23

    L’Ouvert intersubjectif . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 24

    Thèse du réel de l’Ouvert . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 24

    Les obscurités du travail inachevé . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 25

    Le Voir de l’Ouvert . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 25

    L’ouverture désorientée totale. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 26

    La pensée disparaissante . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 26

    Le métaphysique dans les mathématiques . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 27

    2. Discussion intercalaire . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 27Avertissement terminologique . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 27

    Interprétation inappropriée de mysticisme. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 28

    Appréhension dynamique. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 28

    Conserver la trace du mouvement . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 28

    3. Choisir un style de discours sur l’Ouvert . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 29Métaphores lumineuses . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 29

    Limites du discours didactique . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 29

    Proximité de la parole poétique . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 30

    Arbres mathématiques, mathématiques luxuriantes . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 30

    Questions gromoviennes . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 32

    4. Thèses sur l’Ouvert et sur le principe de non-savoir . . . . . . . . . . . . . . 33

  • 4

    Axiome d’existence . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 33

    Principe de non-savoir . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 34

    Thèse générale de mobilisation . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 34

    Suspension et volonté . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 34

    Indices d’ouverture . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 35

    Comment l’Ouvert est-il ouvert ? . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 35

    Nouvelle thèse postulée sur l’Ouvert . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 35

    Le sujet idéalement réceptif à l’Ouvert . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 37

    5. Insuffisance de l’épistémologie du Concept . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 38Magnétisme de l’a posteriori . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 38

    Cavaillès et le problème du fondement des mathématiques . . . . . . . . . . . . 38

    Il n’y a pas d’auto-mouvement des mathématiques. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 40

    Subsumer les mathématiques . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 41

    Retour sur les nécessités internes a posteriori . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 43

    6. Figures allégoriques de l’Obscur, du non-voilement et de la vérité . 45Métaphores terrestres . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 45

    Nécessité des allégories de la connaissance. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 46

    L’allégorie de la caverne . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 46

    Théorie de la vérité et du non-voilement . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 47

    7. Indécision de la position d’hypothèses et construction du vrai . . . . . 47Grothendieck bâtisseur de maisons . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 47

    Schéma de l’indécision de la position d’hypothèses . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 48

    Dynamique de l’éclaircissement . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 49

    Généralités sur l’herméneutique, en philosophie . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 50

    L’herméneutique indécise de la position d’hypothèses, en mathéma-tiques . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .

    51

    Approfondir les interstices d’un enchaînement d’hypothèses . . . . . . . . . . . 52

    8. Bilan et résumé . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 53Les mathématiques comme Recherche . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 53

    Résumé théorique intercalaire . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 53

    Chapitre 2. Exigence abstraite, satisfaction abstraite, Inconscient mathéma-tique . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .

    57

    1. Prologue . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 57Quadrilogie fondamentale . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 58

    Organisation rhétorique et théorique . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 59

    2. Difficultés liminaires . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 59La spécialisation : obstacle à la pensée des mathématiques ? . . . . . . . . . . 59

    Premier doute quant au transfert des catégories psychanalytiques dansles mathématiques . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .

    60

    La métaphysique silencieuse de la satisfaction . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 60

    3. Prospection préliminaire des attentes . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 61

  • 5

    4. Attentes et dominations externes . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 62Deux écueils dialectiques « duals » . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 62

    Le concept contre la conscience . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 62

    Ce qui se joue en nous . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 63

    Le désert de la psychologie des sciences . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 63

    Scepticisme de principe à l’égard de la psychologie . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 64

    Abondance de dominations . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 64

    Illuminations subliminales. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 64

    5. Formulation abrégée de ces attentes . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 656. Un exemple : analyse de l’« inconscient » par Gauss et triomphe

    structuraliste de l’a posteriori du concept . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .65

    La construction du polygone régulier à dix-sept côtés à l’aide d’une règleet d’un compas . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .

    66

    Un exemple d’ingéniosité arithmétique . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 67

    Les structures : raisons cachées de la réussite de la méthode ? . . . . . . . . 68

    Conclusion dogmatique provisoire . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 69

    Vers une thèse négative sur le génie ? . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 70

    Premières objections . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 70

    7. Kant, les facultés et la théorie du génie dans la critique de la facultéde juger . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .

    70

    Deux facultés . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 70

    Le génie selon Kant . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 71

    Félix Klein . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 71

    Remarque intercalaire . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 71

    8. Thèses négatives sur le génie, refoulement de l’inconscient et privi-lège des méthodes structurales . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .

    71

    Thèses de philosophe . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 72

    L’étalon des mathématiques structurales . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 72

    Obstructions à une psychanalyse mathématique . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 73

    Résumé et conclusion : la raison philosophique contre les mathémati-ques génétiques . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .

    73

    9. Critique forte du structuralisme triomphant à l’aide du paradoxede l’a posteriori . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .

    74

    Retour sur le premier écueil . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 74

    Nécessité d’un renversement partiel et d’un relèvement . . . . . . . . . . . . . . . . 75

    Les profondeurs de ce qui cherche à se dire . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 75

    10. Redressement de l’argumentation . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 76Objection galoisienne. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 76

    Hasard et force . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 76

    Questions . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 76

    Permanence de l’infralinguistique . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 77

    Le primate du philosophe . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 77

  • 6

    Satisfactions, pulsions . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 77

    11. Pour une philosophie de la volonté mathématique . . . . . . . . . . . . . . . . 7812. Introduction aux thèses principales . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 78

    Avertissement : candeur interrogative . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 78

    La sublimation . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 79

    13. Présence de zones motrices infralinguistiques obscures . . . . . . . . . . . 79Thèse d’existence . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 79

    Scholie : rayonnement de l’infralinguitique . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 80

    Pédagogie et métaphysique . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 80

    Nécessité de se cloîtrer hors du langage. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 80

    Scholie : le don de solitude . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 81

    Discussion . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 81

    L’intuition de vérité . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 81

    14. Multiplicité et hétérogénéité des influences sur la pensée . . . . . . . . . . 82Thèse 4 et discussion . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 82

    15. Intentionnalité rationnelle . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 83Dynamique de la réalisation . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 83

    Intentionnalité rationnelle . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 83

    16. La satisfaction mathématique . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 83Thèse 6 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 84

    Dialectique lautmanienne des problèmes . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 84

    Effort de l’esprit et nécessité de réalisation. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 84

    Contre l’opérativité logique constituante. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 85

    17. Conditions de possibilité . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 85Thèse 8 ; exemple . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 85

    Discipline de non-savoir . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 86

    18. Éclaircir chaque question. Contempler des généalogies de pro-blèmes. Ne se satisfaire que de solutions complètes . . . . . . . . . . . . . . . .

    86

    19. Portée et limites de l’inconscient . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 87Effusions d’incohérence . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 87

    Béance des questions simples . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 88

    Questions déterminées . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 88

    La méthode générale d’Abel . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 88

    Motifs de la méthode axiomatique . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 89

    20. Conclusion : parabole de l’obscurité et de la confusion . . . . . . . . . . . . 89Mouvement abyssal . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 90

    Prégnance des structures interrogatives . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 90

    Chapitre 3. Théorèmes d’existence, en mathématiques . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 921. Prologue . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 922. Paradoxe de la notion d’être . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 923. L’essence . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 93

  • 7

    4. La critique par Leibniz de l’argument ontologique de Descartes . . . 945. La preuve ontologique cartésienne . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 966. Vers le dévoilement des synthèses . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 987. Schémas de genèse . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 1008. Les théorèmes d’existence vus par Albert Lautman . . . . . . . . . . . . . . . 1029. Les schémas de genèse de Lautman . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 104

    10. La question pure d’existence . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 10911. L’idée de déductibilité et les systèmes formels . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 11012. Bilan et conclusions . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 115

    Appendice I. 13. Diagrammes philosophiques et résultats mathématiques . . . . . . . 118

    Chapitre 4. Conjectures mathématiques, preuves mathématiques . . . . . . . . . . . . . 137Prologue . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 137

    Quel statut pour la proposition mathématique non démontrée ? . . . . . . . . 138

    L’irréversible-synthétique en mathématiques . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 138

    Insuffisances spéculatives . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 139

    Dérobade philosophique . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 140

    Liberté mathématique . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 141

    Conjectures expérimentales étrangères aux démonstrations rigoureuses 142

    Inexactitudes et expressions inappropriées . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 144

    Reprise sur le théorème des nombres premiers . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 148

    Conjecture de Collatz . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 149

    La maxime capitale de l’induction . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 149

    Libération par le contre-exemple ? . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 151

    Virtualités pérennes du principe de raison . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 152

    Actifier la question . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 152

    Conjecture de Proth-Gilbreath . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 153

    Retour sur Wittgenstein : deux universalités incomparables . . . . . . . . . . . . 154

    Exemple. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 156

    Conjecture de Goldbach . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 157

    Calculs au front. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 158

    Digression sur la nature physique du calcul . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 159

    Dialectique a priori de l’existentiel . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 160

    Heuristique semi-rigoureuse . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 161

    Conjecture des nombres premiers jumeaux . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 161

    Conjecture de Polignac . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 161

    Écarts entre nombres premiers consécutifs . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 161

    Fréquence des écarts entre nombres premiers consécutifs . . . . . . . . . . . . . 162

    Métaphysique du « tout ce qui est possible se réalise » . . . . . . . . . . . . . . . . . 162

    Raisonnement absurde . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 163

    Maintien du fossé conceptuel . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 165

    Retour sur le théorème des nombres premiers ; doxas anachroniques . . 165

  • 8

    Permanence du provisoire et de la problématicité . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 166

    Démultiplication artificielle des énoncés. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 168

    Arguments heuristiques en théorie analytique des nombres . . . . . . . . . . . . 169

    Métaphysique des raisonnements heuristiques. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 170

    Épilogue critique. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 170

    Penser le calcul . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 171

    Directions ouvertes de philosophie des mathématiques . . . . . . . . . . . . . . . . 171

    Chapitre 5. Écriture mathématique, écriture littéraire. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 1721. Syncrétisme de l’idée-forme . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 172

    Deux préjugés de la pensée face au langage . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 172

    Inséparabilité de la Forme et du Contenu . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 173

    2. Micro-mécaniques du style . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 174Champs magnétiques perturbés de la microstylistique . . . . . . . . . . . . . . . . . 175

    Acupuncture querelleuse . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 175

    Virtualités par maintien des indécisions . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 175

    Micro-corrections morphologiques . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 175

    Exemple : démonstration de l’identité de Jacobi pour les algèbres asso-ciatives . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .

    176

    Micro-commentaire de la démonstration . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 177

    Exemples de pratiques de soulignement . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 178

    Insertion volontaire d’ingrédients intuitifs . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 179

    3. Génétique du littéral . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 181Élongation temporelle ; alentissement . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 181

    Mécanique du naturel . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 181

    Compréhension et appropriation . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 181

    Mobilisations neuro-moléculaires . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 182

    Génétique des textes littéraires . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 182

    Hybridations, croisements, multiplicités . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 182

    4. Sur les illustrations . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 184Illustration, ou non-illustration . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 184

    Impossible codification des illustrations en mathématiques ? . . . . . . . . . . . 184

    Écrire l’ignorance . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 184

    5. Mathematics is amazingly compressible . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 185Alchimie cognitive de la compréhension . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 185

    Orchestrer les actes de pensée . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 186

    Comment écrire ?. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 186

    Le réflexe du pourquoi et du comment . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 187

    Principes, préconisations . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 187

    Appendice II. Insights Towards the Speculative Thought of Formal Computations 1891. Prologue . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 1902. Ideals of polynomials . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 191

  • 9

    3. The basic principle of Gröbner bases . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 1944. Speculative Intermezzo. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 1965. Back to Gröbner bases : Dicskon’s lemma. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 1996. Speculative Intermezzo bis . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 2047. Summary. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 2068. Buchberger Algorithm . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 209

    —————–

    Partie I : Courbure de Gauss, formes différentielles, relativitéChapitre 6. Courbure des surfaces dans l’espace : le Theorema Egregium de

    Gauss . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .211

    1. Présentation de la formula egregia . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 211Définition géométrique de la courbure . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 213

    Paradoxe remarquable. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 214

    Méthodologie expositionnelle . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 216

    2. Courbes mathématiques dans le plan . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 217Filaments et trajectoires . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 217

    Identification du continu et coordonnées . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 218

    Trois saisies analytiques des courbes dans le plan . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 219

    Dialectique de l’ontologie imprécise . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 220

    Caractère intrinsèque de la représentation paramétrée. . . . . . . . . . . . . . . . . 223

    Équivalence locale entre les trois représentations . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 224

    3. Préliminaire sur les surfaces . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 225Illustrations . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 225

    Trois saisies analytiques des surfaces dans l’espace . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 226

    4. Courbures des courbes planaires . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 229Longueur d’une courbe . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 229

    Courbure des cercles et des droites. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 230

    Chaîne de segments rectilignes et courbure . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 231

    Courbure des cercles via l’application de Gauss . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 232

    Définition de la courbure des courbes quelconques dans le plan . . . . . . . 234

    Cercle osculateur à une courbe en un point . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 235

    5. Expression analytique de la courbure des courbes planaires . . . . . . . 237Vecteurs tangents et vecteurs normaux . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 237

    Expression de la courbure en représentation paramétrée . . . . . . . . . . . . . . 240

    Expression de la courbure en représentation implicite . . . . . . . . . . . . . . . . . . 240

    Deuxième preuve directe systématique . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 242

    Évanouissement intrinsèque de la courbure des courbes . . . . . . . . . . . . . . . 246

    6. Opposition dialectique imprévisible du dimensionnel . . . . . . . . . . . . . 247Anticipation du Theorema egregium . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 247

    7. Courbure des surfaces dans l’espace . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 248

  • 10

    Détermination du plan tangent à une surface. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 248

    Vecteurs unitaires normaux à une surface . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 248

    Transfert sur la sphère auxiliaire et orientation . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 250

    Définition géométrique de la courbure de Gauss . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 255

    8. Deux expressions extrinsèques de la courbure des surfaces . . . . . . . . 256Courbure des surfaces graphées . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 256

    Prémices d’élimination différentielle systématique . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 259

    Courbure des surfaces en représentation implicite . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 262

    9. Genèse des Disquisitiones generales circa superficies curvas . . . . . . . . 266Cinq concepts novateurs . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 266

    Lien avec un mémoire d’Euler . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 267

    Chronologie sommaire de la genèse . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 270

    Débuts des Disquisitiones . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 271

    Le Preisschrift de 1822 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 273

    Les Neue Untersuchungen de 1825 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 275

    10. Action du principe de raison suffisante . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 276Triangles géodésiques . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 276

    Déduction du caractère intrinsèque de la courbure . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 278

    Insatisfaction gaussienne . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 281

    Raison suffisante leibnizienne . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 283

    Racine métaphysique du principe . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 284

    Mathématique du principe de raison . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 285

    Exemple paradigmatique : la formula egregia . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 285

    11. Caractérisation différentielle des surfaces de courbure nulle . . . . . . 286Équivalence à la métrique pythagoricienne. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 286

    Numérateur de la formula egregia . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 286

    Factorisation par complexification . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 287

    Relations différentielles systématiques . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 288

    Complétion de la combinaison linéaire caractéristique. . . . . . . . . . . . . . . . . . 291

    12. Commentaire mathématique de la computatio egregia . . . . . . . . . . . . . 292Systématicité et complétude . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 292

    Composantes du vecteur normal. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 293

    Transfert à la représentation paramétrique . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 295

    Élimination du dernier bastion d’extrinsèque . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 301

    Theorema egregium . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 305

    13. Leçons de métaphysique gaussienne . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 306Différer et mûrir, différer pour mûrir . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 306

    Maintenir en tension la recherche de vérités . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 306

    Calculer est une vérité de la chose mathématique en elle-même . . . . . . . 307

    Voir émerger des entités autonomes organisées . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 307

    Publier, ou ne pas publier . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 308

  • 11

    Nihil actum reputans si quid superesset agendum. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 308

    Le levier symbolique . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 308

    Die Gaussche Strenge . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 309

    Science et conscience coprésente . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 310

    L’impératif catégorique de la morale kantienne . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 310

    Impératifs catégoriques de la pensée mathématique . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 311

    Chapitre 7. Formes différentielles : Darboux, Frobenius, Cartan . . . . . . . . . . . . . . 3121. Métaphysique élémentaire de la différence infinitésimale . . . . . . . . . . 312

    Tangente à une courbe tracée dans le plan . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 312

    Dérivée approchée . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 313

    Élément différentiel infinitésimal . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 314

    Accepter le langage infinitésimal classique. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 316

    Opérateur de différentiation . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 317

    Métaphysique de la différence infinitésimale . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 319

    2. Calcul différentiel à plusieurs variables . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 320Passage à deux variables . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 320

    3. Histoire des formes différentielles . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 322Distribution d’hyperplans noyaux d’une forme différentielle . . . . . . . . . . . . . 322

    Différentier des formes différentielles . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 322

    4. Géométrie du covariant bilinéaire de Darboux-Frobenius . . . . . . . . . 322Intégration des équations différentielles . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 322

    La méthode de Lagrange . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 323

    Qu’est-ce qu’une forme différentielles intégrable ?. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 324

    Universalité et fécondité du partiel . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 325

    Théorème de Pfaff . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 325

    Brève métaphysique de l’invariance. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 326

    Les problèmes de classification . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 327

    Théorème de Darboux-Frobenius . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 328

    Le covariant bilinéaire de Frobenius, d’après Darboux. . . . . . . . . . . . . . . . . . 329

    Opérateur de différentielle extérieure . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 332

    Lien avec le covariant bilinéaire de Darboux-Frobenius . . . . . . . . . . . . . . . . . 335

    Torsion d’une connexion affine . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 336

    Réexpression dans la base définie par le repère mobile . . . . . . . . . . . . . . . . 337

    Courbure d’une connexion affine. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 337

    Chapitre 8. Sur les équations de la gravitation d’Einstein (d’après Élie Cartan) 3391. Résumé de géométrie riemannienne et équations de la gravitation . 339

    Courbure de Gauss et variétés riemanniennes . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 341

    Coefficients de courbure riemannienne . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 344

    Connexion de Levi-Civita . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 347

    Tenseurs, calcul tensoriel, dérivées covariantes des tenseurs . . . . . . . . . . 350

    Théorème de Ricci . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 352

  • 12

    Composantes du tenseur de courbure et ses symétries . . . . . . . . . . . . . . . . 354

    Identités de Bianchi. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 357

    Tenseur de Ricci et sa divergence covariante . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 357

    Covariance de la forme quadratique de Ricci . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 360

    Analyse fine de la covariance du tenseur de Ricci . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 360

    Formes différentielles quadratiques covariantes . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 361

    Géométrie et physique. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 362

    Équations de la gravitation d’Einstein . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 364

    Conditions auxquelles doit satisfaire le tenseur d’Einstein . . . . . . . . . . . . . . 365

    Théorème d’unicité d’Élie Cartan . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 366

    2. Diagonalisation de la métrique pseudo-riemannienne . . . . . . . . . . . . . 368Diagonalisation de la pseudo-métrique. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 368

    Équations matricielles fondamentales . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 370

    Base orthonormale mobile . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 372

    3. Équations de structure et courbure pseudo-riemannienne . . . . . . . . . 375Convention sur la notation des sommes. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 375

    Différentiation extérieure des formes θi . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 376

    Introduction des composantes de rotation (connexion associée) . . . . . . . . 378

    Calcul des coefficients de courbure . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 379

    Invariance des composantes de courbure par application isométrique . . 382

    Dérivées covariantes . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 383

    Calcul explicite des composantes de courbure . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 384

    Commentaires et spéculations sur l’expression explicite du tenseur decourbure . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .

    385

    Dénombrement des composantes de courbure indépendants . . . . . . . . . . 387

    Caractérisation de la courbure nulle. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 388

    4. Méthode d’équivalence pour les surfaces gaussiennes . . . . . . . . . . . . . 388Étude du plan euclidien . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 388

    Équations de structure dans le cas général . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 389

    Calcul de la courbure de Gauss κ . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 391

    5. Méthode d’équivalence pour les variétés pseudo-riemanniennes . . . 393Problèmes d’équivalence . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 393

    Diagonalisation de la métrique pseudo-riemannienne et variables de ro-tation . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .

    395

    Relèvement des isométries . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 398

    6. Équations de structure avec variables de rotation . . . . . . . . . . . . . . . . . 400Différentiation extérieure des formes ωi . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 401

    Introduction des composantes de rotation ωij (connexion associée). . . . . 402

    Formule explicite pour les dérivées covariantes . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 404

    Introduction des coefficients de courbure Sijkl . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 405

    Première expression explicite (insuffisante) des coefficients de courbureSijkl . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .

    407

  • 13

    Expression des Sijkl en fonction des Rijkl . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 411

    7. Identités de Bianchi et dérivées covariantes d’ordre quelconque . . . 413Différentiation des équations de structure sans les variables de rotation 413

    Dérivées covariantes d’ordre supérieur . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 416

    Différentiation des équations de structure avec les variables de rotation 417

    Dénombrement des coefficients de courbure indépendants . . . . . . . . . . . . 424

    8. Invariants relatifs et invariants absolus . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 425Composantes de Ricci et courbure scalaire . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 425

    Invariants différentiels . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 426

    Invariants différentiels absolus et relatifs . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 427

    Différentiation covariante des invariants différentiels relatifs . . . . . . . . . . . . 428

    Isométries de variétés pseudo-riemanniennes . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 431

    Relativisation d’une forme différentielle covariante absolue . . . . . . . . . . . . . 432

    Théorème d’unicité . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 433

    9. Forme quadratique de Riemann-Christoffel . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 434Représentations du groupe pseudo-orthogonal . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 435

    10. Paramétrisation des 2-plans dans C4 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 436Vecteurs et bivecteurs dans C4 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 436Bivecteurs généraux versus bivecteurs décomposables . . . . . . . . . . . . . . . . 437

    Espace des 2-plans dans C4 et quadrique de Plücker . . . . . . . . . . . . . . . . . . 438Quadrique de Minkowski complexifiée et transformations de Lorentzcomplexes. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .

    439

    Géométrie de la quadrique de Minkowski complexe . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 440

    Coordonnées de Plücker des deux familles de génératrices . . . . . . . . . . . . 441

    Transformation lorentzienne induite sur l’espace des 2-plans . . . . . . . . . . . 445

    Homomorphisme de groupe . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 448

    11. Décomposition du tenseur de courbure en composantes irréductible 451Action d’une transformation de Lorentz sur la forme de Riemann-Christoffel . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .

    452

    Action d’un changement de base sur une forme quadratique . . . . . . . . . . . 452

    Soustraction de la trace modifiée . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 454

    12. Théorème d’unicité . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 455Forme quadratique de Ricci . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 455

    Démonstration du théorème d’unicité . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 456

    —————–

    Partie II : La mathématique universelle de LieChapitre 9. Substitutions, permutations, invariances . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 461

    1. Polynomialité . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 461Mélanger algébriquement de manière arbitraire . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 461

    Museler la protension à l’effectivité. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 462

  • 14

    Résoudre impose des synthèses irréversibles. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 463

    Privilégier l’Algèbre, sans le secours de l’Analyse . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 463

    2. Permutations et substitutions . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 464Donation subreptice . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 464

    Obligation platonicienne de spéculer maximalement sur tout point dedépart . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .

    464

    Libérer l’objet mathématique de toute dénomination. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 465

    Dénommer est toutefois nécessaire . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 466

    Caractère réflexif de la libération de toute dénomination. . . . . . . . . . . . . . . . 467

    Classifier les permutations à automorphisme intérieur près . . . . . . . . . . . . 468

    Métaphysique générale de la référentialité . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 469

    3. Résultats élémentaires et fondamentaux sur le groupe Sn . . . . . . . . . 470Permutations circulaires . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 470

    Décomposition en cycles . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 471

    4. Le problème fondamental de classification . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 472Antériorité logique . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 472

    Focalisation galoisienne et contextualité du réel problématique . . . . . . . . . 472

    Lie, Klein, la géométrie et les substitutions . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 474

    Idée fixe de Lie . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 475

    Classification des groupes continus de transformations . . . . . . . . . . . . . . . . 475

    5. Transformations par permutation de polynômes multivariés . . . . . . 476Action sur les racines . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 476

    Microlectures formelles . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 478

    6. Métaphysique génétique de la structure de groupe . . . . . . . . . . . . . . . . 479Invariance de polynômes . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 480

    Assertion fondamentale : les groupes naissent de l’Invariance. . . . . . . . . . 481

    Progrès infinitésimaux de l’irréversible-synthétique symbolique . . . . . . . . . 482

    Métaphysique des nécessités mathématiques . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 487

    Ontologie ‘groupique’ . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 488

    7. Résolvantes de Lagrange . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 489Racines d’un polynôme à une variable . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 489

    Soustraire 0 n’équivaut pas à additionner 0 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 490

    Fonctions symétriques élémentaires des racines . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 491

    Premier Théorème de Lagrange . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 492

    Second Théorème de Lagrange . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 493

    Troisième Théorème de Lagrange . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 494

    8. Groupes, sous-groupes, classes à gauche ou à droite . . . . . . . . . . . . . . 495Fonctions symétriques et identités . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 495

    Invariance et transfert . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 495

    Classes à droite et à gauche modulo un sous-groupe . . . . . . . . . . . . . . . . . . 496

    9. Démonstration du second théorème de Lagrange . . . . . . . . . . . . . . . . . 500

  • 15

    Chapitre 10. Meditationes Algebraicæ . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 503Trois objectifs . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 503

    Polynômes invariants par permutation des variables . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 503

    Fonctions symétriques élémentaires . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 505

    Fonctions des racines d’un polynôme . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 506

    Théorème de Lagrange. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 509

    Analyse a posteriori du théorème de Lagrange. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 509

    Commentaire philosophique . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 510

    Formules de Newton . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 510

    Question d’application . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 511

    Commentaire spéculatif . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 511

    Deux exemples très élémentaires . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 511

    Récurrences ouvertes . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 512

    Formules dites de Waring. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 512

    Commentaire mathématico-philosophique . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 513

    Exemple. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 514

    Démonstration moderne des formules de Waring . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 515

    L’énoncé du théorème par Waring lui-même : perplexité ? . . . . . . . . . . . . . . 517

    Lecture multiversale et appropriation intuitive . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 518

    Remarques intercalaires . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 519

    Unciae . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 520

    Circulation, généralisation, compréhension . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 520

    Chapitre 11. Commentaire du « premier mémoire » de Galois . . . . . . . . . . . . . . . . . . 5221. Prologue historique succinct . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 5222. Rappels préliminaires . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 5233. Théorie des irrationnelles algébriques . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 5264. Brisure maximale des symétries . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 5285. Élément primitif et singularisation d’une variable . . . . . . . . . . . . . . . . 5316. Apparition du groupe de Galois . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 538

    Chapitre 12. Généralités spéculatives . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 542Destin comparé des œuvres scientifiques et littéraires . . . . . . . . . . . . . . . . . 542

    Le mirage de l’« absorption en totalisation » . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 543

    Le drame de l’a posteriori du spéculatif . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 543

    Essences mathématiques spéculatives . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 544

    Accepter l’ouverture conceptuelle de l’espace. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 545

    Masses-pensées intuitives de la mathématique . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 546

    Écarter les problèmes de fondement . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 548

    Objectifs métaphysiques. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 548

    L’ouverture chez Lie . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 549

    Chapitre 13. Équations de transformations et axiomes de groupes. . . . . . . . . . . . . . 551

  • 16

    Principe galoisien d’ambiguïté dans la donation . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 551

    Équations de transformation, groupe continu d’ambiguïté . . . . . . . . . . . . . . 553

    Trois principes de pensée qui gouvernent la théorie de Lie . . . . . . . . . . . . . 555

    Question préliminaire de dépendance paramétrique effective. . . . . . . . . . . 556

    Le mouvement des continua et la mobilité fluide . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 557

    Dépasser la monade subjectivo-centrée . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 558

    Abstraction des correspondances fonctionnelles . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 559

    Les symboles sont imprégnés d’ignorance . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 560

    Essentialisation des paramètres . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 561

    Discontinuité axiomatique de l’engendrement synthétique . . . . . . . . . . . . . . 564

    Analyse de l’essentialité des paramètres . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 566

    Réduire le nombre des paramètres . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 567

    Interlude : schémas universels du questionnement mathématique . . . . . . 568

    Analyses de satisfaction mathématique . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 569

    Caractérisation effective de l’inessentialité . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 571

    Redécouverte en géométrie de Cauchy-Riemann . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 574

    Chapitre 14. Ontologie triple de X(f) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 576Système d’équations différentielles ordinaires. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 576

    Basculement ontologique . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 577

    Formule exponentielle analytique pour l’intégration . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 579

    Spéculation sur l’inéquivalence des équivalences . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 580

    Retour sur le symbole X(f) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 581

    Chapitre 15. Théorème de Clebsch-Frobenius . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 584Décision ontologique quant aux résolubilités . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 584

    Redressement d’une transformation infinitésimale . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 587

    Solutions mutuellement indépendantes d’une EDP . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 589

    Intégrabilité des systèmes d’équations aux dérivées partielles. . . . . . . . . . 593

    Théorème de Clebsch-Frobenius . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 596

    Chapitre 16. Le progrès incessant de l’irréversible-synthétique chez Lie . . . . . . . . 598

    —————–

    Partie III : Philosophie du calcul : ouverture, genèse, dynamiqueChapitre 17. Autour de la preuve d’Apéry de l’irrationalité de ζ(3) . . . . . . . . . . . . 614

    Zêtas pairs et nombres de Bernouilli . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 614

    Accès élémentaire à l’ouverture . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 615

    Spéculation intermédiaire . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 616

    Assertions mathématiques énigmatiques . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 618

    Traces effacées : le labyrinthe de la reconstitution . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 619

    Figure générique de la récurrence : contracter les expressions symbo-liques . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .

    621

  • 17

    Reconstituer a posteriori des éléments de genèse . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 624

    Décider des actes de calcul. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 627

    Créer la différence téléscopique . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 629

    Critère d’irrationalité . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 632

    Élasticité de la nomination symbolique . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 633

    Conséquences de la proposition principale . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 636

    Examen a posteriori des adéquations relatives . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 642

    Démonstration ultra-simple par Calabi de l’identité∑∞

    n=11n2

    = π2

    6. . . . . 644

    Interlude : spéculations sur l’identité∫∞−∞ e

    −x2 dx =√π . . . . . . . . . . . . . . . 645

    Identités algébriques entre factorielles . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 647

    Chapitre 18. Génétique mathématique technique : un exemple . . . . . . . . . . . . . . . . . 652Argument . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 652

    Origine du problème . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 652

    Identité à démontrer . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 657

    Préliminaires à l’étude des petites valeurs κ = 2, 3, 4, 5 . . . . . . . . . . . . . . . . . 659

    Les deux valeurs élémentaires κ = 2 et κ = 3 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 663

    La valeur κ = 4 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 666

    La valeur délicate κ = 5 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 668

    Chapitre 19. Séries hypergéométriques multiples et polylogarithmes . . . . . . . . . . . 672De l’Un au Multiple : passage à plusieurs variables. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 672

    Polyzêtas à plusieurs variables . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 673

    Causalité multiplicative . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 674

    Dominer l’induction : deux approches inéquivalentes du produit de mé-lange . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .

    676

    Carence synthétique du structuralisme. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 680

    Penser synthétiquementl’engendrement du mélange . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 681

    Le cas des sommes avec coïncidences . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 687

    Chapitre 20. Dynamique de l’égalité . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 694Un calcul simple : (a− b)(a+ b) = a2 − b2 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 694L’exponentiation des possibles, croix du tout structural . . . . . . . . . . . . . . . . . 698

    Trois concepts dynamiques : Expansion, Annihilation, Harmonisation . . 700

    L’annihilation créatrice d’intrinséquéité . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 704

    Identité à soi de l’être égal à lui-même . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 711

    Répétition et différence . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 712

    Culte du signe «= » . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 712

    Renverser l’ordre des symboles. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 712

    L’algèbre immanente nous est inaccessible . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 713

    Appendice III. « L’irréversible synthétique dans les calculs » . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 7141. Ubiquité du calcul : exemples . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 7152. Dialectique de l’anti-conceptuel . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 740

  • 18

    3. Dynamique irréversible de l’égalité . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 7434. Thèses de philosophie des mathématiques . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 748

    —————–

    Bibliographie du Volume IBibliographie . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 753

    —————–

    Volume II

    Problème de Riemann-Helmholtz-Lie

    Titre complet et table des matières . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 773

    —————–

    Volume III

    Théorie des groupes continus de transformations(d’après l’œuvre de Sophus Lie et Friedrich Engel)

    English Translation and Table of Contents . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 1093

    —————–

  • L’Ouvert mathématique 19

    Chapitre 1

    L’Ouvert mathématique

    Une philosophie offensive doit se situer résolument auxavant-postes de l’obscur, en ne considérant pas l’irra-

    tionnel comme “diabolique” et réfractaire à l’ar-ticulation, mais comme ce par quoi des

    dimensions neuves peuvent advenir.

    Gilles CHÂTELET 1

    1. Le réel de l’Ouvert : Argument, synopsis, intentions

    L’Obscur mathématique. L’Obscur mathématique, ou l’Ouvert mathéma-tique, est le thème — allégorique, mystérieux, énigmatique — de ce pre-mier volet de philosophie générale des mathématiques.

    Règne de la certitude et de la rationalité, comment les mathématiquespourraient-elles héberger l’Obscur ? Comment pourraient-elles entretenir enleur sein des zones d’ombre et d’irrationnalité, toutes contraires à leur ri-gueur ? Où donc se trouveraient ces régions vagues et troubles, visiblementimpropres à toute certitude démonstrative ?

    Car hélas, l’Ouvert, partout, est très insaisissable, et en mathématiques, àcause de la complexification historiquement irréversible des contenus, l’Ou-vert demeure souvent invisible à toute vision qui ne se spécialise pas dansle tissu vivant et exigeant de la Recherche.

    L’Ouvert, ainsi, malgré de légitimes réticences qui renvoient à de cé-lèbres controverses philosophiques, sera placé au commencement absolu dela philosophie des mathématiques, à la fois en tant qu’Il ne présuppose riende ce que sont les mathématiques, et en tant qu’Il se pose comme Figurede l’immédiateté non-médiée de toutes les questions que les mathématiquessoulèvent.

    1. Les enjeux du mobile, Des Travaux, Seuil, Paris, 1993, p. 22. Voir aussi La philoso-phie aux avant-postes de l’obscur, Conférence au Forum Européen de la Science et de laTechnologie, Science, Philosophie et Histoire des Sciences en Europe, Grand Amphithéâtrede la Sorbonne, 10 décembre 1994.

  • 20 1. Le réel de l’Ouvert : Argument, synopsis, intentions

    Le commencement de la science absolue doit être lui-même commen-cement absolu, il ne peut rien présupposer. Il doit donc n’être médiatisé parrien et ne doit pas avoir de fondement ; il doit plutôt être lui-même le fonde-ment de toute science. Il doit être par conséquent purement et simplementun immédiat, ou plutôt l’immédiat lui-même. De même qu’il ne peut avoir dedétermination en regard d’autre-chose, de même ne peut-il en contenir nonplus en lui, aucun contenu, car semblable chose serait pareillement une diffé-renciation et un rapport l’un à l’autre de termes divers, partant une médiation.[207]

    Penser en situation le non-pensé de l’ouverture. Aussi, en mathéma-tiques, seule une méditation philosophique en situation — sur l’Obscur, surl’Ouvert et sur l’Inconnu — pourra, grâce à la spécialisation démultipliéeet à la généralité métaphysique, fertiliser par semailles la contemplation etla compréhension des idéalités mathématiques. Les situations qui font mys-tère apparaîtront à travers des actes mathématiques variés, et ce, dans toutel’hétéronomie plurielle qui se rattache à ces actes, qu’elle soit d’ordre onto-logique, motivationnel, conceptuel, phénoménologique, cénesthésique, phi-losophique, historique, symbolique, technique, ou calculatoire.

    Toute la question, en creux, sera aussi de comprendre comment ce quin’est pas principalement de l’ordre de la rationalité se blottit dans les frangesde la connaissance mathématique et y mobilise dynamiquement l’écume deses propres genèses.

    L’héritage français de philosophie des mathématiques. Cette méditationen situation au contact de mathématiques spécialisées s’inscrira aussi dansune tradition française de philosophie des mathématiques qui s’est illustrée àtravers les travaux d’Alain Badiou, de Léon Brunschvicg, de Jean Cavaillès,de Gilles Châtelet, de Gilles Deleuze, de Jean-Toussaint Desanti, de Ferdi-nand Gonseth, de Gilles-Gaston Granger, d’Albert Lautman, de GiuseppeLongo, de Marco Panza, de Jean Petitot, de Jean-Michel Salanskis, de Jean-Jacques Szczeciniarz, de Jules Vuillemin et de Maximilien Winter. Toute-fois, on cherchera relativement peu à se situer comparativement d’un pointde vue théorique en rapport aux diverses idées développées par cette tradi-tion, puisque ce nouvel Essai de philosophie générale des mathématiques nesera pas l’ouvrage d’un philosophe-épistémologue concentré sur l’exégèsefine des doctrines, mais celui d’un mathématicien universitaire constammentmobilisé par la production mathématique spécialisée qui estime préférabled’apporter une pierre nouvelle à la philosophie des mathématiques, toujoursimparfaite et insatisfaisante à cause de l’envol préoccupant que prennent lesmathématiques par rapport aux capacités de l’analyse réflexive.

    Alors, en bénéficiant principalement d’une expertise professionnelle utilepour présenter et pour commenter certains calculs explicites d’ampleur tels

  • L’Ouvert mathématique 21

    que celui placé par Gauss au fondement de son Theorema egregium, l’ob-jectif sera — en contrepoint à l’épistémologie du Concept qui s’avère ac-tuellement dominante dans le domaine continental — de penser les germesde déploiement du sens, la surrection du vrai dans les mathématiques, etl’intemporelle présence obscure du Problématique qu’il faut s’appliquer àmaintenir coprésente dans la pratique. Ici donc, pour être plus précis, le butsera de penser l’Ouvert qui vit en co-présence dans tout acte et dans toutethéorie, c’est-à-dire de le penser et de le dire de manière concrète, effec-tive, descriptive, notamment à l’intérieur même des théories mathématiqueseffectives et au sein même des incarnations du Calcul.

    Au demeurant, et par souci de neutraliser sa connotation dépréciative,L’Obscur sera régulièrement entendu comme synonyme de l’Ouvert, sonsens allégorique ne devant maintenant plus faire obstacle. Seul ce qu’il y ade poétique en chacun de nous saura exploiter cette gémellité sémantiquedécidée, avant que des analyses spéculatives neutres sur le plan métapho-rique ne prennent l’avantage dans notre discours.

    Diffusion, dissémination, diffraction d’un Ouvert objectivable. À unpremier niveau — abstrait, infralinguistique, antéprédicatif — de l’Ouvert,des mystères rayonnent dans une histoire préliminaire, des problèmes ap-paraissent, se précisent, se reproduisent, s’amplifient, se résolvent, ous’abîment dans une indéfinitude avérée.

    Le fait remarquable dont nous venons de parler et certains raisonnementsphilosophiques ont fait naître en nous la conviction que partagera certaine-ment tout mathématicien, mais que jusqu’ici personne n’a étayée d’aucunepreuve, la conviction, dis-je que tout problème mathématique déterminé doitêtre forcément susceptible d’une solution rigoureuse, que ce soit par une ré-ponse directe à la question posée, ou bien par la démonstration de l’impossi-bilité de la résolution, c’est-à-dire la nécessité de l’insuccès de toute tentativede résolution. [224]

    Tel est le génie spectral du théâtre partagé de l’Obscur mathématique :kaléidoscope de questions offertes à l’impulsion conceptuelle,

    avec, pour tout regard auscultant, la conviction hilbertienne partagée —jamais contredite par le destin d’un problème mathématique — que toutequestion mathématique s’attend à être résolue complètement, après — peut-être — d’imprévisibles approfondissements, parfois interminables, souventinacessibles à des non-spécialistes.

    Il s’agit donc, pour ces mystères mathématiques, d’une circulation, d’unflux et d’un reflux dans une matière qui se donne les moyens de sa propreobjectivation. Le mouvement spontané du questionnement, auquel répondla difficile et douloureuse production non-automatique de réponses effec-tives, est toujours susceptible de provoquer l’éclatement métaphysique des

  • 22 1. Le réel de l’Ouvert : Argument, synopsis, intentions

    paradigmes, à cause, notamment, de l’analyse obsessionnelle — sur plu-sieurs générations de mathématiciens — d’une question très résistante, parexemple : cinquième postulat de la géométrie plane ; nombres imaginaires ;résolubilité par radicaux des équations algébriques ; quadrature du cercle ;transcendance de π ; cohérence de l’arithmétique.

    Proposons-nous un problème déterminé non encore résolu : par exemple,posons-nous la question de l’irrationalité de la constante C d’Euler ou de Ma-scheroni, ou encore la question de savoir s’il existe une infinité de nombrespremiers de la forme 2n + 1. Quelque inabordables que semblent ces pro-blèmes, et quelque désarmés que nous soyons encore vis-à-vis d’eux aujour-d’hui, nous n’en avons pas moins la conviction intime que l’on doit pouvoir lesrésoudre au moyen d’un nombre fini de déductions logiques. [224]

    En réflexivité, Hilbert soulevait ainsi en 1900, immédiatement après l’ex-pression de sa conviction intime — et avec quelques accents d’inspirationkantienne — la question métaphysique supérieure (ou méta-mathématique)de savoir d’où pourrait venir cette conviction en la capacité universelle derésolution autonome que possèderaient a priori les mathématiques.

    Cet axiome de la possibilité de résoudre tout problème, est-ce une pro-priété caractéristique et distinctive de la pensée mathématique, ou serait-cepeut-être une loi générale du mode d’existence de notre entendement, à sa-voir que toutes les questions que se pose notre entendement soient suscep-tibles d’être résolues par lui ? [224]

    Cependant, en accord direct avec la philosophie des mathématiques deRiemann qui exige de maintenir ouverte toute question difficile — qu’ellesoit mathématique ou métaphysique — sans chercher à prétendre la ré-soudre par pétition de raisonnements, ou bien à établir sans hésitation qu’ellene saurait être résolue en raison d’un système d’allégations critiques, il nepourra pas être question ici de traiter un problème d’une telle ampleur, etsans dirimer son caractère métaphysique, on admettra que son ouverture ou-bliée continue à se manifester, à rayonner, et à s’approfondir, en tant qu’ou-verture, dans le destin contemporain des mathématiques.

    L’Ouvert posé dans des univers axiomatiques. À un deuxième niveau —de l’ordre du langage cette fois-ci —, l’Ouvert, ce sont aussi les structuresmathématiques et les systèmes d’axiomes qui sont à la base des théoriesformelles, non seulement comme réservoirs de formes symboliques et decontenus conceptuels, mais surtout comme seuils d’ouverture à des universmathématiques qui sont vastes en eux-mêmes. Ces univers pré-existent enquelque sorte par rapport à tout formalisme, parce que l’acte de poser un sys-tème formel est toujours motivé par la volonté d’embrasser une réalité dontles modalités de réalisation font toujours question dans leur a-postérioricité.

    Exemples : axiomes de Peano pour l’arithmétique ; théorie des cardinauxen relation avec l’hypothèse du continu ; introduction abstraite des nombres

  • L’Ouvert mathématique 23

    complexes comme clôture algébrique du corps des nombres réels ; métamor-phose de la notion d’espace enracinée dans l’inspiration physique ; constitu-tion d’une géométrie non commutative appliquée à la physique quantique ;ou encore : théorie grothendieckienne des topos, comme synthèse entre lagéométrie algébrique, la topologie et l’arithmétique.

    En outre, plus la réalité est riche et complexe, plus il est important quese multiplient les yeux pour la regarder, ce qui doit revenir à disposer deplusieurs langages pour la cerner.

    D’un côté, les moyens dont disposent les sociétés humaines pour mettrel’univers en mots sont très limités ; de l’autre, l’univers est infini. Il n’est pasnécessaire d’insister sur cette nature infinie de l’univers, même si l’on étendla notion aux galaxies. La limitation des moyens, quant à elle, tient d’abord àcelle du petit appareil, dit phonateur, qui va des lèvres au larynx, et avec le-quel on fabrique les sons des langues. Elle tient aussi au nombre restreint desprocédés que les langues ont à leur disposition pour construire des phrases.Elle tient, enfin, à la pauvreté des modes de combinaisons des unités dispo-nibles. Le développement de la composition et de la dérivation s’explique pré-cisément par cette implacable et cruelle aporie des langues, par cette contra-diction tenace entre l’infinité des choses de l’univers à dire et la finitude desmoyens humains pour les dire. [201], 111–112

    L’Ouvert, aussi, commande de maintenir en permanence ouverte la ques-tion de l’adéquation de tout langage.

    Mon attitude et celle d’autres mathématiciens consiste à dire qu’il existeune réalité mathématique qui précède l’élaboration des concepts. Je fais unedistinction essentielle entre l’objet d’étude, par exemple la suite des nombrespremiers, et les concepts que l’esprit humain élabore pour comprendre cettesuite. [117]

    De plus, en tant que principe régulateur, l’Ouvert se situe aussi en amontde toute controverse philosophique — que ce soit entre ‘réalismes’ et ‘idéa-lismes’ ou entre ‘platonismes’ et ‘constructivismes’ — parce que l’Ouvertdemeure là entre les parties pour leur signaler la pér-existence de ques-tions irrésolues dans lesquelles chacune enracine ses options et ses tentationsde pensée. Et par l’effet d’une réflexivité spéculative remarquable, ce sontles mathématiques — notamment les mathématiques riemanniennes — quisont le plus à même d’enseigner que les questions se maintiennent en secomplexifiant tant qu’elles ne sont pas irréversiblement décidées.

    Potentialité et expression. Ainsi, toute axiomatisation pose-t-elle des exis-tences, et ce, par un acte décidé qui vise à inscrire le Potentiel dans un mondeque structurent certaines virtualités prédéfinies de l’expression, mais ce Po-tentiel n’est en rien inscriptible a priori dans un système langagier contex-tuel. En effet, ce n’est qu’a posteriori que le potentiel actué peut être ressaisidans un système formel. Certaines potentialités sont, il est vrai, purement

  • 24 1. Le réel de l’Ouvert : Argument, synopsis, intentions

    syntaxiques, voire mécaniques, mais elles sont rares et souvent redevableselles aussi d’une métaphysique qui les dépasse. Mis à part en logique et enthéorie de la démonstration, les virtualités sont combinatoires 2, plutôt quepurement syntaxiques. La rumination des hypothèses est nécessaire, et nullangage ne parvient à circonscrire l’Obscur.

    L’Ouvert intersubjectif. À un troisième niveau (intersubjectif, et corrélatifdu premier niveau), des esprits mathématiciens vivent l’Ouvert, connaissentl’évolution historique de l’Ouvert, et assistent à certaines clôturations lo-cales de l’Ouvert.

    Exemple : pour la conjecture de Fermat, il y a un avant et un après toutedémonstration finale, l’après étant irréversiblement spécifique pour tous lesarithméticiens spécialistes du domaine.

    Parce qu’ils fréquentent des questions ouvertes qui circulent ou quise déploient d’elles-mêmes, les esprits des chercheurs sont pareillementconscients qu’il y a des questions dont la réponse semble, à une périodedonnée, inaccessible pour des raisons techniques, ou pour des raisons plusprofondes.

    Thèse du réel de l’Ouvert. On se rapproche ici d’une thèse principale quicommence enfin à se dessiner : afin de dépasser le constat conventionnel dela présence discrète de l’Ouvert, il est nécessaire de conférer un statut deréalité indéniable et tangible à ce qui demeure toujours disponible pour lequestionnement.

    Une preuve en est que les mathématiciens vivent les questions ouvertessur lesquelles ils travaillent, et qu’ils se les transmettent, de maître à élève,de génération en génération. Les questions ouvertes ont donc une réalitévéritable, fût-elle incorporelle, non-écrite, refoulée.

    Au-delà, une seconde thèse se dégage : le réel, en mathématiques, estprimordialement un réel d’ouverture, c’est-à-dire un réel de questions et deproblèmes ouverts, seul ‘réel’ qui dynamise tout esprit de recherche, de ma-nière trans-historique et sur un plan international. En affir