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Présenté par : Marie Natacha SAHOLINIRINA Le 26 Mars 2019 Devant le jury composé de : Président : Monsieur Mihasina RABESIAKA, Professeur à la Faculté des Sciences de l’Université d’Antananarivo Examinateur : Monsieur Tojonirina ANDRIAMBININTSOA RANAIVOSON, Maitre de conférences à la Faculté des Sciences de l’Université d’Antananarivo Encadrante : Madame Harimisa RAVAOMANARIVO, Maitre de conférences à la Faculté des Sciences de l’Université d’Antananarivo Gestion intégrée de l’eau dans un bassin versant et périmètre irrigué à Imerimandroso Parcours : Master d’Ingénierie en Sciences et Techniques de l’Eau UNIVERSITE D’ANTANANARIVO DOMAINE : SCIENCES ET TECHNOLOGIES MENTION : CHIMIE Mémoire pour l’obtention du diplôme de Master II Intitulé Année Universitaire 2017-2018

Parcours : Master d’Ingénierie en Sciences et Techniques

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Page 1: Parcours : Master d’Ingénierie en Sciences et Techniques

Présenté par : Marie Natacha SAHOLINIRINA

Le 26 Mars 2019

Devant le jury composé de :

Président : Monsieur Mihasina RABESIAKA, Professeur à la Faculté des Sciences de

l’Université d’Antananarivo

Examinateur : Monsieur Tojonirina ANDRIAMBININTSOA RANAIVOSON, Maitre de

conférences à la Faculté des Sciences de l’Université d’Antananarivo

Encadrante : Madame Harimisa RAVAOMANARIVO, Maitre de conférences à la Faculté des

Sciences de l’Université d’Antananarivo

Gestion intégrée de l’eau dans un bassin versant et

périmètre irrigué à Imerimandroso

Parcours : Master d’Ingénierie en Sciences et Techniques de l’Eau

UNIVERSITE D’ANTANANARIVO

DOMAINE : SCIENCES ET TECHNOLOGIES

MENTION : CHIMIE

Mémoire pour l’obtention du diplôme de Master II

Intitulé

Année Universitaire 2017-2018

Page 2: Parcours : Master d’Ingénierie en Sciences et Techniques

i

Remerciements

Tout d’abord je tiens à remercier Monsieur Bruno RAZANAMPARANY, Professeur à la

Faculté des Sciences de l’Université d’Antananarivo, Responsable de la formation en Ingénierie

en Science et Technique de l’Eau (ISTE), pour la formation qu’il nous a attribuée au sein du

parcours.

J’adresse mes vifs remerciements à Monsieur Mihasina RABESIAKA, Professeur à la Faculté

des Sciences de l’Université d’Antananarivo de vouloir accepter d’être le président du Jury.

Je tiens tout particulièrement à remercier chaleureusement et vivement Madame Harimisa

RAVAOMANARIVO, Responsable du parcours de Licence de l’Ingénierie en Science et

Technique de l’Eau (LISTE), Maître de conférences à la Faculté des Sciences de l’Université

d’Antananarivo, pour les nombreux moments qu’elle m’a consacrés, notamment pour son aide

précieuse à la réalisation de ce mémoire. Pour ses compétences, pour m’avoir guidé et conseillé,

je lui renouvelle mes plus vifs remerciements.

Mes remerciements et reconnaissances vont également à l’examinateur Monsieur Tojonirina

ANDRIAMBININTSOA RANAIVOSON, Maitre de conférences à la Faculté des Sciences de

l’Université d’Antananarivo.

Je tiens aussi à remercier Monsieur Tovolalaina RAHOLISON ANDRIANTOMPONIRINA,

ingénieur hydraulicien à la DRAE Alaotra Mangoro pour m’avoir encadré durant le stage et à

la réalisation de ce travail.

J’exprime aussi mes sincères gratitudes :

- A tout le personnel de la DRAE Alaotra Mangoro qui, avec leur considération, m’a

acceptée pleinement comme leur collègue et m’a donné tant de savoir ;

- A toute ma famille, tous mes amis et tous ceux qui ont aidé, de près ou de loin, à la

réalisation de ce travail trouvent ici l’expression de ma sympathie.

Mes sincères remerciements.

Page 3: Parcours : Master d’Ingénierie en Sciences et Techniques

ii

Sommaire

Remerciements ............................................................................................................................ i

Liste des abréviations ................................................................................................................ iv

Liste des tableaux ....................................................................................................................... v

Liste des figures ........................................................................................................................ vi

Liste des photos ......................................................................................................................... vi

Liste des annexes ...................................................................................................................... vii

Glossaire .................................................................................................................................. viii

Introduction ................................................................................................................................ 1

Chapitre I. Généralités ................................................................................................................ 2

I. Présentation de l’organisme d’accueil et de la zone d’étude .............................................. 3

I.1. Présentation de la DRAE ............................................................................................. 3

I.2. Présentation de la zone d’étude .................................................................................... 5

II. Notions sur le bassin versant, ressource en eau, périmètre irrigué et cycle de l’eau ......... 8

II.1. Bassin versant ............................................................................................................. 8

II.2. Ressources en eau ....................................................................................................... 9

II.3. Périmètre irrigué ......................................................................................................... 9

II.4. Processus du cycle de l’eau ........................................................................................ 9

Chapitre II. Matériels et méthodes ........................................................................................... 11

I. Description brève d’expression de l’étude ........................................................................ 12

I.1. Documentation ........................................................................................................... 12

I.2. Descente sur terrain .................................................................................................... 12

II. Méthodologie ................................................................................................................... 12

II.1. Etude des caractéristiques du bassin versant et périmètre irrigué ............................ 13

II.2. Gestion intégrée des ressources en eau (GIRE) ........................................................ 16

Chapitre III. Résultats et discussions ....................................................................................... 22

I. Résultats ............................................................................................................................ 23

Page 4: Parcours : Master d’Ingénierie en Sciences et Techniques

iii

I.1. Portrait du bassin versant et périmètre irrigué Lovoka .............................................. 23

I.2. Caractéristique climatologique du site d’étude .......................................................... 25

I.3. Méthode d’irrigation par bassin ................................................................................. 26

II. Discussions ...................................................................................................................... 31

II.1. Gestion du bassin versant et périmètre irrigué ......................................................... 31

II.2. Gestion de l’eau agricole .......................................................................................... 34

II.3. Protection du bassin versant et du périmètre irrigué ............................................... 35

Conclusion ................................................................................................................................ 37

Bibliographies .......................................................................................................................... 39

ANNEXE A ................................................................................................................................ a

ANNEXE B ................................................................................................................................ b

.

Page 5: Parcours : Master d’Ingénierie en Sciences et Techniques

iv

Liste des abréviations

AUE : Association des Usagers de l’Eau

BVPI : Bassin versant et périmètre irrigué

DRAE : Direction Régionale de l’Agriculture et de l’Elevage

FMR : Fikambanan’ny Mpampiasa Rano

FOFIFA : Foibe Fikarohana amin’ny Fampandrosoana ny Eny Ambanivohitra

(Centre national de recherche appliqué au développement rural)

FKT : Fokontany

GIRE : Gestion Intégrée des Ressources en Eau

ISTE : Ingénierie en Sciences et Techniques de l’Eau

MINAE : Ministère de l’Agriculture et de l’Elevage

ONU : Organisation des Nations Unies

PNUD : Programme des Nations Unies pour le Développement

RN 44 : Route Nationale numéro 44

SIDA : Agence Suédoise de Coopération pour le Développement International

Page 6: Parcours : Master d’Ingénierie en Sciences et Techniques

v

Liste des tableaux

Tableau 1 : Nombre de population et fokontany d’Imerimandroso ........................................... 6

Tableau 2 : Production agricole.................................................................................................. 7

Tableau 3 : Classe de superficies ............................................................................................. 13

Tableau 4 : Valeur caractéristique du BV et PI Lovoka........................................................... 24

Tableau 5 : Données climatiques d’Imerimandroso ................................................................. 25

Tableau 6 : Besoin additionnel de la rizière au cours du cycle cultural ................................... 29

Tableau 7 : Besoin unitaire en eau du riz dans la zone climatique contenant l’Imerimandroso

.................................................................................................................................................. 30

Page 7: Parcours : Master d’Ingénierie en Sciences et Techniques

vi

Liste des figures

Figure 1 : Organigramme de la DRAE………………………………………………………….4

Figure 2 : Carte de localisation d’Imerimandroso……………………………………………..5

Figure 3 : Illustration cycle de l’eau………………………………………………………….10

Figure 4 : Illustration de la nécessité d’un cadre politique…………………………………….21

Figure 5 : Portrait du bassin versant et périmètre irrigué Lovoka……………………………..23

Figure 6 : Délimitation du BVPI Lovoka……………………………………………………..25

Figure 7 : Diagramme climatique d’Imerimandroso………………………………………….26

Figure 8 : Illustration et dimension des diguettes de rétention………………………………..27

Figure 9 : Illustration de la mise en eau des bassins…………………………………………..30

Liste des photos

Photo 1 : Couverture végétale…………………………………………………………………15

Photo 2 : Diversité de la couverture végétale………………………………………………….16

Photo 3 : Parcelles (bassins) séparées par des diguettes provisoires au moment du repiquage..27

Photo 4 : Vanne principale…………………………………………………………………….28

Photo 5 : Barrage Lovoka……………………………………………………………………..31

Photo 6 : Ramification du canal principal…………………………………………………….35

Page 8: Parcours : Master d’Ingénierie en Sciences et Techniques

vii

Liste des annexes

Annexe A : Organigramme du MPAE…………….………...…………………………………a

Annexe B : Modèle de calcul du besoin en eau d’irrigation……………………………………b

Page 9: Parcours : Master d’Ingénierie en Sciences et Techniques

viii

Glossaire

Exutoire : Cours d’eau qui constitue le déversoir naturel d’un bassin versant

Fokontany : Vocabulaire malgache désignant les quartiers

Lavaka : Fosse creusée par l’érosion des montagnes

Tanety : Appellation malgache des montagnes

Point culminant : Endroit de la surface terrestre dont l’altitude est la plus élevée selon une

zone géographique donnée

Page 10: Parcours : Master d’Ingénierie en Sciences et Techniques

1

Introduction

L’eau couvre 70 % de la surface terrestre [PHILIPPE, Juillet 2014]. Or, les cours d’eau, les lacs

et les fleuves, ne présentent que 0,01 % du volume total d’eau consommable et exploitable de

la planète. Cette ressource en eau est essentielle à toute forme de vie terrestre. De plus, elle est

mal répartie à travers la planète, faute d’inégalité des précipitations. En outre, les ressources en

eau douce subissent les conséquences du changement climatique, de feu de brousse et de

l’érosion qui les conduisent au tarissement total sans mesure préalable. Toujours dans cette

optique, la zone d’étude, la rive est du lac Alaotra, est une zone rizicole qui consomme une

importante quantité d’eau. Ces ressources deviennent alors une source de conflit sans une bonne

gérance, la question se pose maintenant : quelles sont les plans stratégiques établis pour mieux

partager ces ressources en eau ? Quels sont les moyens employés pour y arriver ?

Les valeurs présentées seront alors des données recueillies afin de spécifier le résultat. Lors de

la réalisation de ce travail, l’insuffisance de matériels appropriés en est une contrainte pratique

rencontrée qui ne fait obstacle pour la détermination de quelques paramètres.

La gestion intégrée des ressources en eau figure parmi les Objectifs du Millénaire de

Développement déclaré par l’ONU. L’étude de l’application de la GIRE pour gérer le bassin

versant et le périmètre irrigué dans une zone agricole comme la Commune d’Imerimandroso

dans la région Alaotra Mangoro a donc non seulement un enjeu capital pour le développement

durable à Madagascar mais aussi une idée novatrice pour la gestion des ressources en eaux.

L’objet de cette étude est à priori de contribuer à la satisfaction des besoins agricoles de la

population riveraine de la rivière Lovoka – Imerimandroso, représentée par une Fédération

nommée Ainga Vao. Il permet de promouvoir une utilisation durable des ressources naturelles.

Afin d’apporter une aide à la Fédération de Lovoka, la Direction Régionale de l’Agriculture et

de l’Elevage (DRAE) Alaotra Mangoro se préoccupe du bassin versant en définissant le

périmètre irrigué. Elle cherche à développer des politiques et stratégies adéquates. L’adoption

de la gestion intégrée des ressources en eau demeure donc incontournable.

Pour mieux cerner le sujet et afin de proposer une solution appropriée, cet ouvrage sera divisé

en 3 chapitres: en premier chapitre s’étale les généralités, suivies directement de l’établissement

des matériels et méthodes dans le deuxième chapitre. Les résultats et discussions font l’objet

du troisième chapitre

Page 11: Parcours : Master d’Ingénierie en Sciences et Techniques

2

Chapitre I. Généralités

Page 12: Parcours : Master d’Ingénierie en Sciences et Techniques

3

Ce premier chapitre est consacré à la présentation de la zone d’étude. De plus, il donne un

aperçu général sur les bassins versants, le périmètre irrigué ainsi que la GIRE.

I. Présentation de l’organisme d’accueil et de la zone d’étude

I.1. Présentation de la DRAE

La Direction Régionale de l’Agriculture et de l’Elevage (DRAE) au niveau de la Région

d’Alaotra Mangoro est une organisation gouvernementale. Elle est une branche représentant le

Ministère de l’agriculture et de l’élevage (MINAE) dans cette région.

La DRAE est chargée, selon l’article 9 du décret N° 2018-544 fixant l’attribution du Ministre

de l’Agriculture et de l’Elevage ainsi que l’organisation générale de son Ministère, de la mise

en œuvre de la politique du Ministère au niveau de la région administrative, suivant les normes

et les objectifs fixés par le Ministère et en tenant compte des spécificités de la Région d’Alaotra

Mangoro.

I.1.1. Localisation de la DRAE

La DRAE Alaotra Mangoro est siégée à Ambatondrazaka, dans le chef-lieu de la Région. Elle

couvre les 5 districts d'Alaotra Mangoro à savoir Ambatondrazaka, Amparafaravola,

Andilamena, Moramanga et Anosibe An'Ala.

I.1.2. Mission de la DRAE

La DRAE est en collaboration étroite avec la Région d’Alaotra Mangoro et elle a pour

principale mission de représenter le Ministre au niveau de cette région. Ensuite, elle développe

les systèmes agricoles, d’élevage (de la production à la commercialisation) et les aptitudes dans

les secteurs publics et privés. Elle assure l’établissement d’un environnement favorable au

développement de l’agriculture et de l’élevage dans cette région. Elle assure les alliances pour

négocier des ressources afin d’identifier des opportunités commerciales nécessaires.

I.1.3. Objectifs de la DRAE Alaotra Mangoro

L’objectif de l’existence de la DRAE Alaotra Mangoro est à priori l’assurance en sécurité

alimentaire. Elle vise à réduire la pauvreté rurale. De plus, elle cherche à améliorer les revenus

des producteurs agricoles. Elle prévoit et poursuit les aspects ou zones de productions et

Page 13: Parcours : Master d’Ingénierie en Sciences et Techniques

4

infrastructures d’exploitation normalisées. C’est la DRAE aussi qui assure l’accroissement

durable de la productivité et le développement des systèmes de production compétitifs afin de

répondre aux besoins des marchés nationaux.

I.1.4. Organigramme de la DRAE Alaotra Mangoro

La Figure 1 illustre la hiérarchie et les postes auprès de la Direction Régionale de l’Agriculture

et de l’Elevage d’Alaotra Mangoro mais celui du ministère de l’agriculture et de l’élevage est

présenté en annexe A.

DGAPB : Direction Générale de l’Administration, de la Programmation et du Budget

DGE : Direction Générale de l’Elevage

DGR : Direction du Génie Rural

SRAFP : Service Régional Administratif, Financier et Personnel

SRAPV : Service Régional de l'Agriculture et de la Protection des Végétaux

SRFAP : Service régional de la Formation Agricole et du Partenariat

SREL : Service Régional de l’Elevage

SRGR : Service Régional du Génie Rural

DRAE : Direction Régionale de l’Agriculture et de l’Elevage

DGAPB DGR DGEDRAE

MINISTRE DE L’AGRICULTURE ET

DE L’ELEVAGE

SECRETARIAT GÉNÉRAL

URStatAg SRAFPSRSSRFA SRAPV SREL SRGR

Figure 1 Organigramme de la DRAE

Page 14: Parcours : Master d’Ingénierie en Sciences et Techniques

5

I.2. Présentation de la zone d’étude

I.2.1. Localisation géographique

Imerimandroso est une commune rurale localisée à 54 km d’Ambatondrazaka sur la Route

Nationale 44 (RN 44), sur le bord Nord-Est du Lac Alaotra. Sa superficie est de 62 km2.

Du point de vue administratif, Imerimandroso est située dans la partie Centre-Est de la région

d’Alaotra Mangoro. Elle fait partie du district d’Ambatondrazaka. Elle est limitée au Nord par

la commune d’Andromba, au Sud par la commune d’Amparihitsokatra, à l’Est par la commune

d’Antanandava et à l’Ouest par le Lac Alaotra. Géographiquement, la commune

Imerimandroso a une coordonnée 17° 26’00’’ Sud de latitude et 48° 35’00’’ Est de longitude.

Elle est parcourue par deux grandes rivières : la rivière Kelivava et la rivière Lovoka qui est

l’objet de cette présente étude. La localisation de la commune Imerimandroso est présentée sur

la figure 2.

17°26’00’’S ; 48°35’00’’E

Figure 2 : Carte de localisation d’Imerimandroso

Page 15: Parcours : Master d’Ingénierie en Sciences et Techniques

6

I.2.2. Population

La commune Imerimandroso comporte 12 885 habitants. Elle est composée de 13 fokontany.

Le tableau 1 montre l’effectif des populations et du fokontany enregistré à la commune rurale

d’Imerimandroso.

Tableau 1 : Nombre de population et fokontany d’Imerimandroso

I.2.3. Economie

L’économie de la commune rurale d’Imerimandroso repose sur l’agriculture, l’élevage et la

pêche. L’existence des terres favorables à de différentes cultures résultant à l’inclusion

d’Imerimandroso dans la plaine d’Alaotra ainsi que la présence de plusieurs réseaux

hydrographiques est le pilier de l’essor économique de la commune.

- Agriculture

L’agriculture est l’occupation principale des habitants. Les cultures agricoles se sont basées

principalement par des rizicultures, des cultures vivrières et de l’arboriculture. Dans le cas de

la zone d’étude, les filières qui ont été jugées prioritaires sont le riz, le maïs, le haricot, la

Arrondissement Commune Nom des fokontany Nombre

de fokontany

Nombre total

des

populations

Imerimandroso

Commune

Rurale

Imerimandroso

Marovato

Antanifotsy

Ankasina

Tsarahonenana

Imerimandroso

Ambodinonoka

Vohitsivalana

Ambaniala

Vohitsoa

Ambohijanaharikely

Andranomandeha

Ambohitrapirana

Amboasarimasina

13

12 885

Page 16: Parcours : Master d’Ingénierie en Sciences et Techniques

7

pomme de terre et le maraichage (tomate). Le tableau 2 montre la superficie, la production et

le rendement de ces produits.

Tableau 2 : Production agricole

SPECULATION SUPERFICIE

(ha) PRODUCTION (t) RENDEMENT (t/ha)

Riz 127.429,12 421.047,48 3,30

Mais 11.805,00 3.698,26 31,33

Arachide 3.889,15 5.676,49 1,46

Haricot 2.545,15 4.038,33 1,58

Oignon 157,00 1.096,00 6,98

Pomme de terre 345,70 438,08 1,27

Tomates 38,50 403,50 10,48

Patates douces 829,25 2.550,50 3,07

Bananes 10.098,00 40.458,00 4,01

Canne à sucre 900,00 20.420,00 22,68

- Elevage

L’élevage constitue également une des occupations primordiales de la population locale.

Suivant l’ordre d’importance, l’élevage bovin occupe la majeure partie de cette activité, suivi

directement des élevages porcins, ovin et des volailles. Il y a aussi quelques familles qui

pratiquent l’élevage caprin et l’apiculture.

- Pêche

Riverain du grand lac de Madagascar, la population locale pratique aussi la pêche. Elle est

pratiquée de manière artisanale qui n’utilise que des filets, des pirogues, cependant des cannes

à pêche mais génère bien un revenu quotidien de plusieurs familles.

- Autres sources de revenu

Page 17: Parcours : Master d’Ingénierie en Sciences et Techniques

8

Il existe encore différentes sources de revenu qui facilitent le bien être de la population. Le

transport, la vente, l’exploitation minière ainsi que l’artisanat constituent aussi une occupation

pour certains habitants locaux.

I.2.4. Végétation et sol

Les sols d’Imerimandroso sont formés par des marais des alluvions lacustres. Des tourbes et

argiles transportés par les cours d’eau forment ces alluvions. Ce sont donc des sols

hydromorphes minéraux à texture argilo-sableuse et limono-sableuse compatibles aux diverses

cultures vivrières, surtout la riziculture. Cette localité a été anéantie par la déforestation et le

Tavy. [TECMAD, 2008].

I.2.5. Hydrographie

Une importante partie des primordiaux fleuves d’Alaotra Mangoro traverse le district

d’Ambatondrazaka dans la commune rurale d’Imerimandroso. La plus grande, parmi ces

fleuves, est la Maningory qui s’enracine dans le Lac Alaotra et se déverse ensuite dans l’Océan

Indien. En revanche, la Lovoka et la Kelivava figurent dans la liste des plus grandes rivières

d’Imerimandroso. Elles nourrissent une dizaine de milliers de familles riveraines.

II. Notions sur le bassin versant, ressource en eau, périmètre irrigué et cycle

de l’eau

II.1. Bassin versant

En hydrologie, le terme bassin versant (ou bassin hydrographique) désigne le territoire sur

lequel toutes les eaux de surface s’écoulent vers un même point appelé exutoire du bassin

versant [BANTON et BANGOY, 1997]. Ce territoire est délimité par la ligne suivant la crête

des montagnes, des collines et des hauteurs du territoire, appelée ligne des crêtes ou ligne de

partage des eaux. L’homologue souterrain du bassin versant est appelé bassin versant

souterrain. Il désigne la zone dans laquelle toutes les eaux souterraines s’écoulent vers un même

exutoire ou groupe d’exutoires.

En revanche, en gestion intégrée de l’eau, le bassin versant est défini non seulement comme

une surface, mais comme un volume d’espace. Il comprend le territoire sur lequel toutes les

Page 18: Parcours : Master d’Ingénierie en Sciences et Techniques

9

eaux de surface s’écoulent vers un même exutoire, et tout ce qu’il contient, c’est-à-dire les eaux

de surface, les eaux souterraines, les sols, la végétation, les animaux ainsi que les humains.

II.2. Ressources en eau

Les ressources en eau sont les eaux accessibles et utiles pour l’homme et les écosystèmes, à

différents points du cycle de l’eau.

Elles présentent sur terre 1,386 millions de km3 dont 3,5% en eaux douces et 96,5% dans les

océans.

II.3. Périmètre irrigué

Un périmètre irrigué peut être défini comme un domaine d'exploitation agricole sur lequel est

aménagée une infrastructure d'irrigation. C’est le périmètre réellement arrosé par un réseau

d’irrigation. L’irrigation est indispensable à l’agriculture et permet le contrôle et la

rentabilisation de la production. Les agriculteurs doivent rationaliser l'usage de l'eau.

II.4. Processus du cycle de l’eau

Le cycle de l'eau, appelé aussi cycle hydrologique, est l'ensemble des cheminements que peut

suivre une particule d'eau. Ces mouvements, accompagnés de changements d'état, peuvent

s'effectuer dans l'atmosphère, à la surface du sol et dans le sous-sol. Chaque particule n'effectue

qu'une partie de ce cycle et avec des durées très variables : une goutte de pluie peut retourner à

l'océan en quelques jours alors que sous forme de neige, en montagne, elle pourra mettre des

dizaines d'années [LABORDE, 2009].

Le moteur de ce cycle est l'énergie solaire qui entraîne tous les échanges en favorisant

l'évaporation de l'eau. La précipitation qui tombe dans un bassin versant peut emprunter trois

voies. Une partie est interceptée par la végétation et s’évapore ou transpire vers l’atmosphère.

D’autre partie est emmagasinée dans la glace, l’eau souterraine, les étangs ou les milieux

humides pour une période de temps variable. Après, l’eau précipitée sur les continents peut être

rejetée vers l’océan, ou retenue dans les lacs, les glaciers et les gisements profonds, avant d’être

restituée dans l’océan, ou recueillie par les fleuves.

L’eau est une source inépuisable qui se transforme tout le temps en passant par différents états :

l’état solide, l’état liquide, l’état gazeux. C’est le cycle de l’eau. Le cycle de l’eau est donné sur

la figure 3

Page 19: Parcours : Master d’Ingénierie en Sciences et Techniques

10

Figure 3 : Illustration cycle de l’eau

Ce cycle donne le bilan hydrique de l’eau qui se conserve dans un système quelconque :

P = R + I − ET − S (Equation 1)

Avec :

P : quantité de pluie tombée (mm)

R : quantité d’eau de ruissellement (mm)

I : quantité d’eau infiltrée (mm)

ET : quantité d’eau évaporée (mm)

S : quantité d’eau stockée ou utilisée (mm)

Page 20: Parcours : Master d’Ingénierie en Sciences et Techniques

11

Chapitre II. Matériels et méthodes

Page 21: Parcours : Master d’Ingénierie en Sciences et Techniques

12

Ce second chapitre regroupe les matériels et méthodes utilisés à la réalisation de ce travail et

est divisé en deux grandes lignes. La première sera consacrer à une brève description de l’étude

et la seconde sera affecter aux méthodologies.

I. Description brève d’expression de l’étude

I.1. Documentation

Toutes les valeurs avancées à titre de résultats reposent sur des revues bibliographiques et

enquêtes sur terrain. L’objectif est de recueillir le maximum possible d’informations relatives

à la thématique de recherche mais aussi au cadre d’investigation. Pour ce faire, divers centres

de documentation et de ressources ont été visités pour obtenir le plus d’ouvrages ayant traité le

thème de la gestion intégrée des ressources en eau, le bassin versant et périmètre irrigué.

Figurent parmi les centres visités, la DRAE Alaotra Mangoro et le FOFIFA

d’Ambohitsilaozana dans laquelle la plupart des documents sont récoltés.

Ces données permettaient ensuite de tirer des informations sur l’utilisation des ressources en

eau dans le village, l’identité du bassin versant et des périmètres à irriguer ainsi que leurs

caractéristiques.

I.2. Descente sur terrain

La descente sur terrain est constituée par des enquêtes in situ et des observations du bassin

versant. Elle a été faite au mois de septembre 2018 dans la commune d’Imerimandroso. Durant

l’enquête, des questionnaires ont été posés à la population riveraine et au chef de la fédération

Ainga Vao Lovoka. Au total dix personnes de plus de vingt ans ont été interrogées. Les

questionnaires sont quelques peu adaptés en fonction de la personne interrogée mais ils sont

restés relativement semblables tout au long de la période d’enquête. Dans une telle étude, la

descente est inévitable car elle permettait non seulement la vérification de la véracité des revues

bibliographiques, mais aussi les récoltes de diverses informations par le biais des enquêtes

locales et des constatations superficielles.

II. Méthodologie

Avant d’entamer aux résultats obtenus, il est nécessaire de mentionner à priori les méthodes

adoptées qui donnent accès à ces résultats.

Page 22: Parcours : Master d’Ingénierie en Sciences et Techniques

13

II.1. Etude des caractéristiques du bassin versant et périmètre irrigué

II.1.1. Localisation et aspect du bassin versant et périmètre irrigué

Le bassin versant Lovoka se situe dans la commune rurale d’Imerimandroso. Ce nom est tiré

de la rivière Lovoka qui lui traverse. Elle est limitée par le massif d’Imerimandroso. Son

exutoire se situe à Andromba où la rivière Maningory commence.

Par ailleurs, le périmètre irrigué étudié dans ce travail baptisé Lovoka se situe dans la partie

Nord-Est du bassin versant. Son extrémité supérieure est limitée par la RN44 tandis que son

bord inférieur se situe en plein centre du BV tout près du barrage. Elle est limitée à l’Est par la

rivière elle-même et à l’Ouest par le pied de la montagne d’Imerimandroso. Le périmètre irrigué

est entouré par un canal d’amenée.

II.1.2. Caractéristique morphométrique du bassin versant

- Aire de la surface A

En supposant que le contour du bassin versant est schématisé par un contour polygonal défini

par n points [MERRIEN, 2008] de coordonnées xi et yi, l'aire de la surface A en km2 est donnée

par l’équation 2:

(Equation 2)

Avec : A l’aire de la surface

xi et yi coordonnées

- Classe de superficie

La classe de superficie est donnée par le tableau 3.

Tableau 3 : Classe de superficies

Classes Caractéristiques

Classe I Superficie supérieure à 3000 Ha

Classe II Superficie entre 1000 et 3000 Ha

Classe III Superficie entre 200 et 1000 Ha

Page 23: Parcours : Master d’Ingénierie en Sciences et Techniques

14

- Périmètre

Le périmètre est la longueur, généralement exprimée en km, de la ligne de contour du bassin;

sa mesure est faite à l'aide d'un curvimètre. Pour certaines applications, il faut tracer un

périmètre stylisé du bassin en lissant son contour [MERRIEN, 2008].

𝑷 = ∑ √(𝒙𝒊 − 𝒙𝒊−𝟏)𝟐 + (𝒚𝒊 − 𝒚𝒊−𝟏)𝟐𝒏𝒊=𝟏 (Equation 3)

Avec : P est le périmètre du bassin versant

- Indice de pente

L’indice de pente caractérise la pente globale du bassin versant. D’une part, la connaissance de

la valeur de 𝑍moyenne aide à déterminer à quelle altitude se trouve le bassin versant. D’autre

part, la valeur de la pente moyenne I contribue à l’estimation du risque d’érosion auquel le

bassin versant est exposé. Le chemin hydraulique L et les altitudes 𝑍𝑚𝑎𝑥 et 𝑍𝑚𝑖𝑛 sont connus

à partir de la délimitation du bassin versant [RAZANADRANAIVO, 2018].

L’équation 4 permet de déterminer la valeur de l’indice de pente I.

𝐼 = 0,95 ×𝑍𝑚𝑎𝑥−𝑍𝑚𝑖𝑛

𝐿 (Equation 4)

Avec : I est l’indice de pente

L est la longueur du rectangle équivalent

- Coefficient de compacité de Gravelius

L'indice admis par les hydrologues pour caractériser la forme d'un bassin versant est l'indice de

compacité de GRAVELIUS qui est le rapport du périmètre du bassin à celui d'un cercle de

même surface. Par exemple, une forme allongée favorise, pour une même pluie, les faibles

débits, ceci en raison des temps d'acheminement de l'eau à l'exutoire plus importants. En

revanche, les bassins en forme d'éventail, auront les plus forts débits [DUBREUIL, 1966].

𝐾𝑐 = 0,28𝑃

√𝐴 (Equation 5)

Avec : K : indice de compacité

P : périmètre du bassin versant

A : Aire du bassin versant

Ce paramètre est supérieur ou égal à 1 ; il est proche de 1 si le bassin versant est proche d'une

forme circulaire.

Page 24: Parcours : Master d’Ingénierie en Sciences et Techniques

15

- Longueur du rectangle équivalent

Cette notion a été introduite pour pouvoir comparer des bassins entre eux du point de vue de

l'influence de leurs caractéristiques géométriques sur l'écoulement.

Soient L et l la longueur et la largeur du rectangle respectivement, et P et A le périmètre et l'aire

du bassin versant.

𝐿 =𝐾√𝐴

1,12(1 + √1 − (

1,12

𝐾)

2

) (Equation 6)

Avec : L : longueur du rectangle équivalent

K : indice de compacité

II.1.3. Caractéristique géologique et pédologique

Imerimandroso est constitué par un socle ancien de schistes cristallins traversés par des roches

éruptives anciennes (granites, gabbros, pegmatites). Et ces sols sont de type "ferralitique" et

peuvent être considérés comme bien homogènes sur l'ensemble du bassin du point de vue de

leurs caractéristiques physiques avec en particulier une perméabilité assez forte. Les bas-fonds

du périmètre sont recouverts d'un sol du type limon-argileux.

II.1.4. Couverture végétale

Les couvertures végétales évitent la dégradation du bassin versant. Et de ce fait, les couvertures

végétales d’un bassin versant jouent un rôle primordial dans le déroulement du cycle de l’eau

et de différentes manières. Ce sont elles qui donnent une influence sur l’évapotranspiration.

Leur feuille protège le sol contre l’insolation et contre l’érosion pluviale.

D’un côté, les humus formés par les feuilles mortes accroissent la teneur en matières organiques

des sols et augmentent leur capacité de rétention d’eau. La quasi-totalité du sol est recouverte

par du riz comme la montre la photo 1.

Photo 2: Couverture végétale

Page 25: Parcours : Master d’Ingénierie en Sciences et Techniques

16

Mais cela n’empêche pas la présence des plantes herbacées et des plantes ligneuses sur les

digues et les montagnes voisines. Elles sont moins denses à travers le bassin versant. La photo

2 montre l’existence d’une diversité de plante.

En revanche, le sol sec qui a perdu sa végétation piège la chaleur solaire, ce qui augmente

considérablement la température locale et cause une réduction des précipitations sur la région

concernée [VAILLANT, 2014].

II.2. Gestion intégrée des ressources en eau (GIRE)

II.2.1. Définition

- Gestion Intégrée des ressources en eau

La GIRE est un processus qui encourage la mise en valeur et la gestion coordonnée de l'eau,

des terres et des ressources associées en vue de maximiser de manière équitable le bien-être

économique et social qui en résulte d’une manière équitable, sans compromettre la durabilité

d'écosystèmes vitaux [CITE, 2011]. De plus, la GIRE est considérée comme une approche

pertinente pour faire face à la vulnérabilité de la ressource en eau et à la multiplicité des usages.

- GIRE par bassin versant

La gestion intégrée de l’eau par bassin versant est un processus qui favorise la gestion

coordonnée de l’eau et des ressources connexes à l’intérieur des limites d’un bassin versant en

vue d’optimiser, de manière équitable, le bien-être socio-économique qui en résulte, sans pour

autant compromettre la pérennité des écosystèmes vitaux [GANGBAZO, 2004].

Photo 3 : Diversité de la couverture végétale

Page 26: Parcours : Master d’Ingénierie en Sciences et Techniques

17

II.2.2. Historique de la GIRE

La gestion intégrée des ressources en eau s’est élaborée depuis 1972. Mais c’est en 1992 qu’elle

avait sa forme actuelle. Voici quelques évènements marquant l’adoption de la GIRE [Fondation

2ie, 2010].

- Conférence des nations unies sur l’Environnement de 1972

C’est depuis 1972 lors de la conférence qui s’est tenue à Stockholm, que l’idée de la nécessité

d'adopter une conception et des principes communs qui inspireront et guideront les efforts des

peuples du monde en vue de préserver et d'améliorer l'environnement est née.

- Conférence des Nations Unies sur l'Eau en 1977

La conférence de Mar Del Plata en Argentine en 1977 lance les enjeux de l'eau et propose

l'organisation d'une Décennie Internationale de l'Eau Potable et de l'Assainissement (DIEPA

1980 – 1990). Par ailleurs, elle recommande l'évaluation systématique des ressources en eau.

- Conférence de Dublin en 1992

Diverses conférences imposent la gestion des ressources en eau comme un patrimoine, en

intégrant dans l'ensemble des utilisations de l'eau, le concept de solidarité envers les générations

futures. Ces conférences préconisent aussi de prendre en compte la gestion des écosystèmes et

de tout ce qui s'y développe, de renforcer la notion d'aménagement du territoire dans laquelle

la ressource naturelle et surtout l’eau seraient prises en compte, et d'adopter en plus une

approche prospective de la ressource qui précède l'approche curative de la pollution des eaux.

Mais c’est lors de la conférence sur l’eau et l’environnement qui s’est tenue le 26 au 31 janvier

1992 à Dublin (Irlande) que l'évaluation, la mise en valeur et la gestion des ressources en eau

dans une perspective radicalement nouvelle sont abordées. Pour ce faire, il faut reconnaître

pleinement l'interdépendance de tous les peuples et leur place dans le monde naturel. Et c’est

ainsi que la notion de Gestion Intégrée des Ressources en Eau (GIRE) prend forme.

- Conférence de Rio en 1992

Lors de cette conférence de Rio, 173 Chefs d'Etat et de gouvernement décident d'intervenir pour

assurer un développement durable de la planète. Depuis lors, plusieurs conventions et

institutions internationales sont adoptées favorisant la gestion des ressources en eau. Une des

institutions créées est le Partenariat Mondial pour l'Eau (GWP) qui est créé en 1996 par la

Banque Mondiale, le PNUD et le SIDA, l’agence de coopération internationale suédoise. Le

Page 27: Parcours : Master d’Ingénierie en Sciences et Techniques

18

Partenariat Mondial pour l'Eau ou PME est un partenariat entre toutes les entités concernées par

la gestion de l'eau (états, agences gouvernementales, administrations, institutions de formation

et de recherche, entreprises publiques et privées, société civile incluant les organisations non

gouvernementales, organisations internationales et professionnelles et agences de

développement bilatérales et multilatérales). La PME a pour mission de soutenir les pays dans

la gestion durable de leurs ressources en eau, en aidant à la conception de programmes pour

satisfaire leur besoin, en mobilisant les compétences et alliances adaptées et en favorisant

l'échange d'informations sur la gestion intégrée des ressources en eau.

II.2.3. Objectif de la GIRE

L’objectif principal de la GIRE est d’atteindre un équilibre.D’une part, l’utilisation de l’eau en

tant que fondement pour la subsistance d’une population mondiale en plein essor. D’autre part,

sa protection et sa conservation en vue de garantir la pérennité de ses fonctions et

caractéristiques [GWP, 2000].

II.2.4. Principe de la GIRE

Lors de la conférence de Dublin, quatre principes directeurs y ont été adoptés [GWP, 2000].

Ces principes composent le fondement de la gestion intégrée de la ressource en eau.

La ressource en eaux douces devient fragile face à la pollution exercée par l’homme. Le premier

principe admet que l’eau est nécessaire à des fins, des fonctions et des services variés; la gestion,

doit donc être holistique (intégrée) et implique une prise en compte des demandes de cette

ressource et des menaces qui pèsent sur elle. Il reconnaît aussi la zone de captage ou le bassin

fluvial comme l’unité logique pour la gestion des ressources en eau. L'approche intégrée à la

gestion des ressources en eau rend nécessaire la coordination de la gamme d’activités humaines

qui créent des besoins en eau. Ces activités génèrent aussi des produits de déchets connexes à

l’eau.

Tout être vivant sur terre ne peut pas s’abstenir de la ressource en eau. Le second principe

repose sur le fait que chaque personne utilisateur d’une ressource, quel que soit sa position

sociale devrait alors participer à la gestion et à la protection de cette ressource. L’approche

participative est la seule façon d’établir un consensus et des ententes durables. Cependant les

parties prenantes et responsables des organismes de gestion de l’eau doivent admettre qu’ils

sont tous concernés par le problème de la durabilité de l’eau et que chacun doit faire des

Page 28: Parcours : Master d’Ingénierie en Sciences et Techniques

19

sacrifices pour le bien commun. La participation de divers utilisateurs conduit à

l’aboutissement de certains consensus propices au développement durable attaché à

l’exploitation de ces ressources.

L’identité sexuelle n’est pas un obstacle à la mise en place d’une gestion durable des ressources

en eau. En revanche, le troisième principe incite les femmes à participer efficacement et

entièrement. L'adoption et l'application de ce principe exigent qu’il faille s'intéresser aux

besoins particuliers des femmes et qu'il faille aussi leur donner les moyens et le pouvoir de

participer, à tous les niveaux, aux programmes conduits dans le domaine de l'eau, y compris la

prise de décisions et la mise en œuvre, selon les modalités qu'elles définiront elles-mêmes

[MORIARTY . 2007].

Le quatrième et dernier principe considère l’eau comme un bien économique qui mérite une

bonne gérance afin de la partager équitablement avec un prix abordable à tout être humain.

II.2.5. Enjeux de la GIRE

- Assurance en eau pour la population riveraine

Avant d’occuper une place importante au sein la communauté actuelle, la GIRE devra avant

tout assurer à satisfaire les besoins en eau pour la population riveraine surtout en agriculture.

En effet, il faut garantir l’alimentation en eau du périmètre irrigué de façon continuelle et

durable tout en tenant compte de la variation de précipitation causée par le changement

climatique. Toutes les activités humaines entraînent une consommation d’eau et la production

de déchets. Il est donc nécessaire de prendre en compte cette réalité lors de l’élaboration des

stratégies de développement économique.

- Protection des écosystèmes vitaux

Les plantes présentes sur les périmètres irrigués formant les écosystèmes se nourrissent

également de l’eau de Lovoka. Elles jouent un rôle important sur la protection des digues contre

toute sorte d’érosion. Elles participent à la rénovation des nappes souterraines. En ce qui

concerne la valorisation et la gestion du périmètre et du bassin versant, les décisions prises

doivent garantir la préservation de ces écosystèmes vitaux.

- Gestion des risques

Les changements climatiques caractérisés souvent par l’augmentation ou la diminution de la

précipitation sont un risque menaçant les périmètres irrigué. Ces changements climatiques

Page 29: Parcours : Master d’Ingénierie en Sciences et Techniques

20

pourraient favoriser l’inondation ou la sécheresse. Personne ne peut pas les dévier. En revanche,

la population peut les tenir face en mettant une stratégie de gestion pertinente des ressources

grâce à la mise en place des infrastructures adéquates. En outre, l’instabilité politique en est de

plus un énorme risque qui pourrait aggraver la perte économique en termes de gestion.

- Motivation de la population

Dans la gestion intégrée de la ressource en eau, la population constitue un levier de

développement dans l’optique de mettre une gestion durable et efficace. Il faut tout simplement

l’éveiller à connaitre ces devoirs et l’inciter à participer activement dans la prise de décision

relative à la bonne gérance et la conservation de ses ressources

- Avantage agricole et environnemental de la GIRE

L’agriculture, précisément la riziculture est le principal consommateur et pollueur des

ressources en eau. Or, l’application de la GIRE dans la gestion des bassins versants et périmètre

irrigué donne de nombreux avantages. Tout d’abord, la GIRE avance que c’est par elle que

chaque cultivateur pourrait augmenter leur production. Ensuite, elle cherche à accroître la

productivité de l’eau. La gestion intégrée des ressources en eau appelle à une planification

intégrée afin d’utiliser la terre, l’eau et les autres ressources de manière durable. D’un autre

point de vue, la GIRE évoque les parties prenantes à agir sur l’environnement afin de protéger

la ressource.

II.2.6. Mise en œuvre de la GIRE

- Cadre politique

La décision à prendre dans l’application de la GIRE est souvent difficile. Il est donc nécessaire

de mettre en place une tactique efficace venant de l’état malgache. Le soutien favorise la mise

en œuvre de la GIRE car l’autorité locale compétente doit fixer des objectifs tels la définition

des responsabilités des utilisateurs de l’eau, la définition des rôles de l’état, la transmission de

l’allocation d’eau, la mise en place d’un statut juridique aux institutions de gestion de l’eau et

le financement des éléments de gestion de l’eau. La figure 4 résume la liaison entre les rôles

institutionnels et les instruments de gestion de l’eau.

Page 30: Parcours : Master d’Ingénierie en Sciences et Techniques

21

Figure 4 : Illustration de la nécessité d'un cadre politique

Page 31: Parcours : Master d’Ingénierie en Sciences et Techniques

22

Chapitre III. Résultats et discussions

Page 32: Parcours : Master d’Ingénierie en Sciences et Techniques

23

I. Résultats

I.1. Portrait du bassin versant et périmètre irrigué Lovoka

Le portrait du bassin versant-périmètre irrigué consiste à déterminer les caractéristiques

morphométriques et hydrographiques de ce bassin. Cette étude concerne la description et la

mesure des formes du relief du bassin versant-Périmètre irrigué dénommé bassin versant et

périmètre irrigué Lovoka qui est une partie du bassin versant Lovoka comme étant l’unité

hydrographique. La figure 5 donne un portrait sur le bassin versant et périmètre irrigué Lovoka.

Figure 5 : Portrait du Bassin versant et Périmètre irrigué Lovoka

Page 33: Parcours : Master d’Ingénierie en Sciences et Techniques

24

I.1.1. Résultats pour les caractéristiques géométriques

- Superficie

La surface du BVPI étudié dans ce travail est de 300 ha. A savoir que la superficie totale de

Lovoka Imerimandroso est de 2500 ha.

- Indice de pente

La Lovoka possède un point culminant de 1580 m d’altitude et une ligne de plus bas niveau

d’altitude de 1000 m [DOSSEUR, 1982]. Avec une longueur de 25 km, elle a un indice de pente

de 0,012. La rivière s’écoule donc sur une faible pente.

- Rectangle équivalent

Le rectangle équivalent se définit comme le rectangle qui a même surface et même périmètre

que le bassin versant. Ainsi, notre rectangle équivalent pour le BVPI a comme longueur

L = 3,29 km et pour largeur l = 0,91 km.

- Forme

Pour le BV Lovoka l'indice de compacité est de 1,35. Donc, le BV et le PI à l’intérieur de ce

BV possèdent en général la même forme. Ils ont une forme allongée.

Le tableau 4 récapitule les paramètres et la valeur caractéristique du bassin versant ainsi que le

périmètre irrigué Lovoka.

Tableau 4 : Valeur caractéristique du BV et PI Lovoka

Valeurs

Paramètres BV Lovoka BVPI Lovoka

Superficie (ha) 2500 300

Indice de pente (m) 0,012 -

Longueur L (km) et largeur l (km) du

rectangle équivalent -

L= 3,29

l= 0,91

Indice de compacité - 1,35

Page 34: Parcours : Master d’Ingénierie en Sciences et Techniques

25

La carte de la figure 6 présente la forme du Bassin Versant et du Périmètre Irrigué du Lovoka

Imerimandroso.

I.2. Caractéristique climatologique du site d’étude

Le climat d’Imerimandroso est dit tempéré chaud. Les précipitations sont plus faibles en hiver

qu'elles ne le sont pas en été. La précipitation moyenne annuelle est de 1166 mm. En moyenne

la température à Imerimandroso est de 20,4 °C.

Le tableau 5 résume les données climatiques 2018 d’Imerimandroso.

Tableau 5 : Données climatiques d’Imerimandroso

Jan Fév Mar Avr Mai Jui Juil Aoû Sept Oct Nov Déc

Moyenne (C°) 23 23,1 23 21,7 19,6 17,8 16,6 17,3 18,2 20 22 22,8

Minimale (°C) 18 18 17,7 17 13,2 11,5 11,2 11,5 11,9 13,1 16,4 16,9

Maximale (°C) 28,1 28,2 28,3 27,6 26,1 24,2 22,1 23,1 24,6 27 28,7 28,8

Précipitations

(mm)

266 252 191 44 17 19 19 17 8 29 103 201

Figure 6: Délimitation du BVPI Lovoka

Tem

pér

atu

re

Page 35: Parcours : Master d’Ingénierie en Sciences et Techniques

26

La figure 7 est un diagramme qui illustre les valeurs enregistrées dans ce tableau afin de pouvoir

mieux interpréter.

Ce diagramme montre un écart de 258 mm de précipitation entre le mois le plus sec et le mois

le plus humide. Par ailleurs, une variation de 6,5 °C est enregistrée à l’année 2018. Février est

le mois le plus chaud de l'année. La température moyenne est de 23,1 °C à cette période. Avec

une température moyenne de 16,6 °C, le mois de Juillet est le plus froid de l'année.

I.3. Méthode d’irrigation par bassin

I.3.1. Principe

Le BVPI est constitué par des bassins rectangulaires. Ce sont des cuvettes en terre à fond plat.

Elles sont entourées par des diguettes permanentes de faible hauteur environ 45 cm. Ces petites

diguettes empêchent le passage d’eau indésirable entre les bassins. La hauteur des diguettes

varie selon l’usage. Il y a des diguettes de 15 cm de hauteur qui servent à retenir l’eau

provisionnement. La figure 8 montre une illustration de ces diguettes.

Figure 7 : Diagramme climatique d’Imerimandroso

Page 36: Parcours : Master d’Ingénierie en Sciences et Techniques

27

La technique d’irrigation par bassin (parcelles) est la plus appropriée à l’irrigation des rizières

[FAO, 1990] car la productivité des rizières est plus forte quand elles sont submergées d’eau.

En effet, il est difficile de mettre une règle standard concernant les dimensions des parcelles car

elles sont liées à la propriété du terrain. Chaque cultivateur est libre de faire les dimensions

qu’il voulait, ce qui explique la variété des dimensions de bassin. Mais en général, la taille de

la parcelle est faible. Ces bassins devraient être faciles à préparer car la plupart des travaux

agricoles sont faits manuellement. La photo 3 montre l’inégalité de dimension des parcelles

avec des personnes travaillant manuellement pendant la période de repiquage.

Figure 8 : Illustration et dimension des diguettes de rétention

Photo 3 : Parcelles (bassins) séparées par des diguettes provisoires au moment de

repiquage

Page 37: Parcours : Master d’Ingénierie en Sciences et Techniques

28

Par ailleurs, une alimentation d’eau à faible débit est constatée. Ce débit est réglé manuellement

par la fédération à partir d’une vanne qui alimente le canal principal. La photo 4 montre le

mécanisme permettant l’ouverture et la fermeture de la vanne principale.

Le débit Q issu de cette vanne est donné par l’équation 7 :

Q = V

T (Equation 7)

Avec 𝐐 : Débit en litre en m3/s ;

V : Volume d’eau retenu par la vanne en m3 ;

T : Temps mis pour remplir ce volume V.

Le débit est fixé à 7 m3/s en saison sèche pour une superficie totale de 300 ha. Pendant la saison

de pluie à 3 m3/s, ce débit doit recouvrir les besoins en eau des rizières riveraines durant une

saison entière.

Photo 4 : Vanne principale

Page 38: Parcours : Master d’Ingénierie en Sciences et Techniques

29

I.3.2. Besoin en eau du riz

De tout type d’activité agricole, la riziculture est le plus grand consommateur d’eau. Pour

produire une tonne de paddy il faut avoir 1000 m3 à 3000 m3 d’eau, ou autrement dit, il faut 1

à 3 m3 d’eau (équivalent à 3 tonnes) pour avoir un kilo de riz selon la FAO.

Les besoins en eau sont définis comme étant la quantité d'eau dont une culture saine poussant

a besoin pour compenser les pertes en eau à travers l'évapotranspiration dans de grands champs

sous des conditions non limitantes. C'est aussi le volume de l'eau consommée au cours de tout

le cycle de développement de la plante allant de la mise en eau à la récolte [LAGE, 1996]. Les

principaux facteurs influençant la consommation en eau sont les évaporations, les infiltrations

latérales, la préparation du sol. Les conditions agissant sur ces facteurs sont le climat, les

caractéristiques du sol, la longueur de la période d'irrigation, la profondeur de la nappe, le

rendement et la méthode de plantation comme le repiquage ainsi que l’irrigation.

Le bassin versant et périmètre irrigué Lovoka est un bassin rizicole.

En effet, le besoin technique en eau de la rizière à Madagascar est de 150 mm d’eau au moment

de la mise en boue de la parcelle, 100 mm au moment de remplissage de clos après le repiquage,

100 mm d’eau au moment de la mise à sec après sarclage et 50 mm d’eau pour l’entretien. La

répartition de ces volumes d’eau est donnée par le tableau 6.

Tableau 6 : Besoin additionnel de la rizière au cours du cycle cultural

Saison

1er mois 2ème mois 3ème mois 4ème mois 5ème mois

Repiquage Récolte

Mise en boue (mm) 100 50

Remplissage des clos (mm) 67 33

Remplissage après la mise à

sec clos (mm)

67 33

Entretien (mm) 33 17

Ainsi pour chaque cycle cultural, les besoins unitaires mensuels du riz sont calculés comme la

somme des besoins unitaires nets de la plante et des besoins techniques des cultures. Ces besoins

sont calculés en mm et en m3/ha/mois mais le modèle de calcul de celle-ci est présenté à

Page 39: Parcours : Master d’Ingénierie en Sciences et Techniques

30

l’annexe B [WAVES, 2016]. Le tableau 7 montre les besoins unitaires du riz pour l’irrigation

en m3/ha, dans la zone climatique B contenant le BVPI Lovoka par cycle cultural.

Tableau 7 : Besoin unitaire en eau du riz dans la zone climatique contenant l’Imerimandroso

Saison Janv Févr Mars Avr. Mai Juin Juil Août Sept Oct Nov Déc Cycle

Saison 1 800 - 1000 500 - - - - - - - 1700 4000

Saison 2 - - - - - - 1700 800 - 1100 700 - 4300

I.3.3. Mise en eau des bassins

La mise en eau des rizières se fait par la méthode d’irrigation par bassin appelée méthode de

cascade. Cette méthode consiste à amener de l’eau vers les bassins par le canal principal puis

l’acheminer vers d’autre bassin adjacent jusqu’à ce que tous les périmètres soient irrigués. La

figure 9 illustre la mise en eau des bassins par la méthode de cascade.

Cette méthode d’irrigation par cascade est très adéquate à l'irrigation des rizières tels les BVPI

Lovoka avec des sols argileux, où les pertes par infiltration et par percolation sont faibles. Dans

ces rizières la mise en eau se fait de manière continue car le débit aussi est faible comme nous

Figure 9 : Illustration de la mise en eau des bassins

Page 40: Parcours : Master d’Ingénierie en Sciences et Techniques

31

avons mentionné dans le paragraphe précédent. Par ailleurs, la dimension en petite quantité des

bassins améliore la gestion d’eau puisque l’aval du bassin reçoit peu de temps après celui en

amont au voisinage immédiat du canal d’amenée. Cela évite le dépérissement des plantes en

aval par manque d’eau.

II. Discussions

II.1. Gestion du bassin versant et périmètre irrigué

II.1.1. Gestion communautaire

Le barrage du Lovoka Imerimandroso est un barrage en dérivation. Il a été construit en 1950

durant la colonisation. Après cette époque, le barrage a été réhabilité et naissent ensuite des

idées pour bien gérer l’eau d’irrigation du périmètre d’Imerimandroso qui se nomme «

périmètre autonome ». Il ne comporte aucune infrastructure non-transférable et est géré

entièrement par une ou plusieurs structures d’opération. Actuellement, 900 ha sur 2500 ha du

périmètre sont irrigués.

Photo 5 : Barrage Lovoka

Page 41: Parcours : Master d’Ingénierie en Sciences et Techniques

32

Or, les conflits et les tensions entre les usagers de l'eau et de l'espace ne peuvent être surmontés

que par l'élaboration d'un projet commun avec des choix collectifs et des moyens pour les

réaliser par le biais des ressources financières mises en commun. [LAURENT, 2011].

C’est pour cette raison que des nombreuses fédérations participantes sur la gestion de l’eau ont

vu le jour depuis 1993. Le « Fikambanamben’ny Mpamboly Mampiasa ny Tambajotra sokajy

voalohany » ou association des cultivateurs et usager du réseau de première classe est parmi les

plus anciennes des fédérations existants dans la région.

Selon le statut de la fédération, leur objectif sera la gestion et l’entretien des périmètres,

l’amélioration de la gestion de l’eau et de l’irrigation pour le profit de tous les membres.

Comme décrit précédemment, la gestion du bassin versant et périmètre irrigué Lovoka est

entretenue par plusieurs Association des Usagers de l’Eau (AUE) ou FMR (Fikambanan’ny

Mpampiasa Rano) de la fédération. Mais ce qui nous intéresse le plus dans cette étude est

l’association des usagers sur le bassin versant et périmètre irrigué FMR Lovoka Mamokatra.

Toute l’organisation est effectuée par les usagers eux-mêmes. C’est un style de gestion

généralement ajusté à la zone rurale. L’association a la capacité d’exécuter de nombreux tâches

à savoir l’entretien de toutes les infrastructures et l’application des dina aux malfaiteurs en cas

de délit.

Le fonds d’entretien du barrage et des canaux est procuré auprès des usagers à titre de cotisation

annuelle. Cette cotisation appelée taux de recouvrement est fixée à 36 000 Ar. Elle sert non

seulement au budget de fonctionnement, à fournir les matériels d’entretien nécessaires mais

aussi à réhabiliter les infrastructures en cas de dégâts climatiques. Le taux de recouvrement

enregistré FMR en 2017 est de 98 %. Cela signifie la motivation des usagers à s’intégrer à la

gestion et à la conservation de leur bassin versant et du périmètre irrigué.

Les comités de gestion communautaires doivent bénéficier d’une assistance technique que ça

vient de l’Etat ou des organismes non gouvernementales pour la fixation des débits d’eau, des

dates d’ouverture et fermeture du barrage du Lovoka Imerimandroso afin d’économiser l’eau.

II.1.2. Volonté politique de l’Etat malgache

La volonté de l’Etat rend possible l'élaboration des stratégies, des lois et des modalités de

financement, ainsi que la mise en place d'institutions publiques stables dans le domaine de la

gestion de l'eau [ADOUANI, 2009].

Page 42: Parcours : Master d’Ingénierie en Sciences et Techniques

33

L’Etat malgache participe activement dans la mise en place des plans stratégiques dans

l’optique de la bonne gouvernance des ressources en eau à Madagascar. Depuis plus d’une

décennie, des dizaines de lois et décret sont adoptés. Conjointement, divers projets sont

exécutés dans toutes les régions de Madagascar surtout dans la région d’Alaotra Mangoro.

Que ce soit code ou projet, le seul objectif de l’Etat c’est d’améliorer la technique de gestion

de l’eau à toute forme d’usage pour un développement durable. A titre d’exemple, le code de

l’eau malgache stipule à l’article 29 que l’eau d’irrigation des terres peut provenir des eaux de

surface ou des eaux souterraines. Toutes installations d’exhaure destinées à l’irrigation des

terres respectent les normes de débit spécifique de cultures, fixées par décret. Les quantités

d’eau prélevées ne doivent pas léser les autres utilisateurs de ressource disponible. Selon

l’article 30 de ce code, les réseaux hydro agricoles financés par l’Etat sont et demeurent régis

par tous les textes législatifs et règlementaires relatifs à la gestion, à l’entretien et à la police

des réseaux, notamment par les dispositions prévues par la loi n° 90-016 du 20 juillet 1990.

Ainsi, selon l’article 31, tout projet d’irrigation initié par une personne morale ou physique de

droit privé requiert l’avis de l'Autorité Nationale de l'Eau et de l'Assainissement en ce qui

concerne l’utilisation des ressources en eaux aussi bien de surface que souterraines. Ces trois

articles incitent l’usager de l’eau d’irrigation à exploiter l’eau tout en respectant sa valeur

sociale et économique.

Dans tous les cas, tout projet visé au paragraphe précédent fait l’objet d’une étude d’impact

conformément aux dispositions de l'article 23 du présent code et de la loi n° 90-003 du 21

décembre 1990 portant Charte de l’environnement.

En 2014, les fonctions de gestion et d'entretien des réseaux ont été transférées à l'Etat Malagasy

jusqu'à présent, faute d’ouvrage stratégique. Le nom de ce périmètre deviendra ensuite

« périmètre partenaire ». C’est un périmètre comportant une ou plusieurs infrastructures non-

transférables et stratégiques dont la gestion, l’entretien, la préservation et la police demeurent

sous la responsabilité de l’Etat pour des raisons diverses comme la complexité de gestion ou

les risques en cas de rupture, avec une participation partielle des usagers. Le reste du réseau est

confié à une structure d’opération. En 1990, les charges de gestion, d’entretien et de la police

ont été confiées aux usagers regroupés dans une structure d’opération appelée communément

Association ou Fédération des Usagers de l’Eau (A.U.E). [LOI n° 2014-042]

Page 43: Parcours : Master d’Ingénierie en Sciences et Techniques

34

II.2. Gestion de l’eau agricole

La demande réelle des riziculteurs est supérieure parce que les techniques habituelles

d’utilisation sont moins efficaces. La perte par percolation ou par infiltration latérale devrait

être minimisée en utilisant la méthode de malaxation du sol avec de l'eau au moment de la mise

en boue du périmètre. Cette méthode est la plus efficace et la plus utilisée dans la préparation

des sols des rizières. Elle permet d'augmenter la capacité du sol à retenir l'eau et diminue le taux

de percolation avec un contrôle efficace des mauvaises herbes.

Par ailleurs, l’eau des rizières est souvent recyclée pour d’autres utilisations. Toutefois, elle est

recyclée à qualité et quantité réduite. Elle peut également constituer un flux de retour en

ruissellement vers des rivières ou bien elle s'infiltre dans le sol et est stockée dans les aquifères.

Avant la mise en œuvre d’un plan de gestion intégrée des ressources en eau dans la commune

d’Imerimandroso, les riziculteurs cultivent une fois par an. Il faut alors faire coïncider les

travaux de labourage et de repiquage à la saison de pluie. En cas d’insuffisance ou de

surabondance de pluie, la diminution de la récolte s’intensifie de plus en plus. En effet, plus le

climat n’est pas favorable, plus la nécessité en irrigation est importante pour la production

agricole. Il faut donc valoriser au mieux l'eau dont nous disposons.

Le barrage à Lovoka existe depuis 1950 mais pendant presque une décennie son rendement est

faible. L’Etat malgache via la DRAE Alaotra Mangoro adopte un nouveau plan de gestion

intégrée pour améliorer ce rendement. L’objectif est d’irriguer les 300 ha de rizière. Pour cela,

des ouvrages ont été réhabilités comme les réseaux de canaux et les diguettes qui constituent

une retenue d’eau pour pouvoir le profiter au maximum. L’eau peut circuler librement dans la

conduite principale avant de prendre les ramifications par des canaux secondaires en aval de la

vanne principale. La photo 6 illustre l’écoulement d’eau dérivée du barrage.

Photo 6 : Ramification du canal principal

Page 44: Parcours : Master d’Ingénierie en Sciences et Techniques

35

Ces canaux n’ont pas besoin de revêtement pour réduire les pertes par infiltration car le fond

est constitué par des bancs d’argile. Les couvertures végétales qui les entourent participent à la

protection de ces ouvrages.

La fédération, en outre, assure l’ouverture et la fermeture des vannes pour éviter le stress végétal

en appliquant la quantité d’eau exacte. Une des décisions inséparables à la gestion de l’eau est

l’amélioration des techniques culturales. L’amélioration de la technique de lutte contre les

mauvaises herbes et le choix de planter et de récolter au bon moment en sont des parfaits

exemples. La gestion du BVPI donne à la population locale une possibilité de cultiver deux fois

par an. Elle permet donc d’obtenir un rendement de paddy plus meilleur.

II.3. Protection du bassin versant et du périmètre irrigué

Il n’y a pas de gestion durable sans mesure de protection. Or, la population riveraine est le

premier responsable de la protection de leur bassin versant et périmètre irrigué. Il est devoir des

usagers opérant sur le bassin versant alors d’éduquer les personnes locales à entreprendre leur

environnement. La protection efficace des bassins versants repose sur la mise en place des

digues de protection, des lignes de niveau et le reboisement tout au long des montagnes voisins.

II.4.1. Digue de protection

Les digues visent à protéger les populations contre les inondations. Pour réaliser les digues,

deux méthodes sont envisagées : le barrage en remblais ou la technique des palplanches. En

amont du BV Lovoka sont aménagés des barrages en remblais. Fabriquer une digue consiste à

créer un talus suffisamment haut et réparti sur l’ensemble de la montagne pour contenir l’eau

des crues. Le barrage en remblais est donc un barrage dont la masse suffit à contenir la

contrainte exercée par la pression de l’eau.

II.4.2. Ligne de niveau

Ce sont des ouvrages formés par des petits canaux antiérosifs aménagés tout au long des

montagnes du bassin. L’espacement entre deux lignes de niveau consécutives est de 1,5 m.

Elles sont faites pour empêcher le ruissellement brusque et rapide, pour améliorer l’infiltration

dans le sol, pour augmenter et purifier la réserve en eau souterraine et pour protéger la source.

Page 45: Parcours : Master d’Ingénierie en Sciences et Techniques

36

II.4.3. Reboisement

La couverture végétale (notamment les espèces cultivées) a une répercussion sur la distribution

physique et sur la qualité de l’eau. Elle devra donc être prise en compte lors du processus

général de planification et de gestion des ressources en eau.

Les feux de brousses et les coupes illicites des arbres ont laissé une grande séquelle sur la

couverture végétale de l’Imerimandroso. Des lavakas causés par l’érosion qui entraîne

l’ensablement des rivières et rizières diminuent fortement le rendement de la ressource en eau.

En revanche, une mesure est nécessaire pour remédier cela. La plantation des plantes potagères

de manière rotationnelle renouvelle la couche superficielle du sol. De plus, elle l’enrichisse

aussi en éléments utiles.

La plus importante c’est la plantation des arbres forestiers tels les eucalyptus ou les pins sur les

zones en amont pour empêcher les nouvelles érosions destructrices. Et que les usagers se

regroupent pour la protection.

Page 46: Parcours : Master d’Ingénierie en Sciences et Techniques

37

Conclusion

Ce travail a permis d’acquérir beaucoup de connaissance sur le bassin versant et périmètre

irrigué (BVPI) baptisé Lovoka ainsi que l’approche de la gestion intégrée des ressources en eau.

Ces ressources qui constituent une source de conflit sans une bonne gérance. De plus, l’étude

résout les problématiques concernant les plans stratégiques établis pour mieux partager ces

ressources en eau et les moyens employés pour y arriver. La gestion intégrée des ressources en

eau repose sur la gestion coordonnée de l’eau, des terres et des ressources connexes. Par ailleurs,

les résultats obtenus ont montré que le périmètre de Lovoka a une superficie totale de 2500 ha,

dont 900 ha ont été aménagés. Les valeurs des paramètres physiques du bassin versant

impliquent que le bassin versant Lovoka a une forme allongée et favorise donc les faibles débits.

D’après l’évaluation du bilan hydrique d’Imerimandroso, il est caractérisé par une pluviométrie

moyenne annuelle de 1166 mm avec une température moyenne annuelle de 20 °C. Le BVPI est

divisé en plusieurs parcelles rectangulaires de dimensions variantes selon la propriété du terrain.

C’est une zone à vocation rizicole, irriguée d’un barrage de dérivation qui s’alimente à partir

d’un canal d’amenée à trois ramifications. Le périmètre Lovoka présente donc une valeur

économique considérable qui a motivé la population riveraine à se regrouper dans une

fédération pour la gestion et l’entretien de BVPI. Sa gestion incite les cultivateurs à participer

activement à la prise de décision sur l’avenir de la ressource en eau. De plus, les infrastructures

mises en place sont suivies continuellement, selon l’approche de la gestion intégrée des

ressources en eau, afin de garder une longue vie aux ouvrages. Pour cela, les usagers devaient

faire des cotisations, ou d’apporter des mains d’œuvre en cas de besoin. Tout cela conduit à la

bonne répartition de l’eau dans tous les terrains agricoles alimentés par Lovoka. Ce travail a

offert des instructions utiles sur la mise en œuvre d’une gestion efficace intégrée d’un BVPI.

Malgré l’organisation de ces apports théoriques, la recherche présente des limites au niveau

théorique et méthodologique. Au niveau théorique, l’étude concernant le bassin versant est

limitée. L’étude en amont du barrage n’a pas été approfondie. Au niveau méthodologique, les

procédés compliqués ont été remplacés par ceux qui seraient plus simples à adopter. A titre

d’exemple, l’étude du relief a été simplifiée pour ne pas faire la courbe hypsométrique. Le

dressage de cette courbe n’est pas obligatoire dans cette étude.

Ce travail consiste à étudier le bassin versant et périmètre irrigué Lovoka afin d’attribuer un

plan de gestion intégré fiable. De plus, la Gestion Intégrée de la Ressource en Eau est une

Page 47: Parcours : Master d’Ingénierie en Sciences et Techniques

38

approche intersectorielle intégrant l’objectif écologique, économique et social pour atteindre

des bénéfices multiples. Grace à l’approche de Gestion intégrée menée par la Direction

Régionale de l’Agriculture et Elevage Alaotra Mangoro, la commune rurale Imerimandroso ne

tombera pas dans une pénurie d’eau. Elle pourra aborder l’adaptation au changement

climatique et les autres défis majeurs. Ce travail repose sur l’étude d’un système exclusivement

rizicole. Une nouvelle recherche concernant la mise en place des gestions intégrées dans

d’autre système rizière–tanety à tanety prédominant s’impose.

Page 48: Parcours : Master d’Ingénierie en Sciences et Techniques

39

Bibliographies

[ADOUANI, 2009] : ADOUANI, Manuel de Gestion Intégrée des Ressources en Eau par

Bassin, 16p

[CITE, 2011] : CITE et PS-EAU, La gestion intégrée des ressources en eau à Madagascar, 2011,

p 7

[DOSSEUR et al, 1982] : DOSSEUR et al, Etude hydrologiques sur l’Alaotra, 1982, p 13

[FAO, 1990] : FAO, Méthode d’irrigation (Gestion d’eau d’irrigation), 1990, p 5

[Fondation 2ie, 2010] : Fondation 2ie, Manuel de gestion intégrée des ressources en eau, Juillet

2010

[F. LAURENT, 2011] : F. LAURENT L'eau dans le milieu, Juin 2011, p 13

[GWP, 2000] : GWP Global water partenarship, La gestion intégrée des ressources en eau,

papier N° 4, 2000, p 15 – 20

[P.MORIARTY et al. 2007] : P. MORIARTY et al, La Gestion intégrée de la ressource en eau,

2007, p 6

[P. VAILLANT, 2014] : P. VAILLANT, Dossier thématique-Gestion Intégrée de la Ressource

en Eau (GIRE) en Afrique, 2014, 8 p

[P.DUBREUIL, 1966] : P DUBREUIL, Les caractères physiques et morphologiques des

bassins versants. ORSTOM, Marseille, 1966, 17 p

[S.PHILIPPE, Juillet 2014] : S.PHILIPPE, L’eau sur la terre, 2014, 5p

[V. MERRIEN, 2008] : V. MERRIEN, Hydrologie et Hydrogéologie, 2008, p 12, p 13

[V. RAZANADRANAIVO, 2018] : V. RAZANADRANAIVO, contribution à l’étude du

bassin versant de Ranon’andringitra à Andohapasika pour la protection des sources de captage,

Mémoire de fin d’étude, 2018, 15p

[WAVES, 2016] : WAVES, Compte de l’eau à Madagascar et Comptabilisation du capital

naturel et valorisation des services de l’écosystème, 2016, 18p

Page 49: Parcours : Master d’Ingénierie en Sciences et Techniques

a

ANNEXE A

Page 50: Parcours : Master d’Ingénierie en Sciences et Techniques

b

ANNEXE B

MODELE DE CALCUL DU BESOIN EN EAU D’IRRIGATION DU RIZ

(Source waves, préparation des comptes physiques de stock 2018, p 22)

A l’échelle de chaque zone climatique, le besoin unitaire net des plantes est calculé par le

modèle comme précisé ci-dessous :

Besoin théorique unitaire en irrigation de la plante i sur la zone climatique k (mm) =

Avec :

A chaque pas de temps, la valeur de RU (mm) en fin de mois est mise à jour :

La réserve utile RU est systématiquement majorée par une valeur RU max

Principales hypothèses considérées

Ce calcul est réalisé avec les deux jeux de données d’ETP.

La valeur de la réserve utile maximale (RU max) est donnée à 50 mm pour le riz

Les valeurs de la réserve utile sont initialisées en début de saison : elle est fixée à 50 en saison

de pluies et à 0 mm en saison sèche.

Page 51: Parcours : Master d’Ingénierie en Sciences et Techniques

Auteur : SAHOLINIRINA Marie Natacha

Contact : 034 90 454 74

Mail : [email protected]

RESUME

GESTION INTEGREE DE L’EAU DANS UN BASSIN VERSANT ET PERIMETRE

IRRIGUE A IMERIMANDROSO

Ce travail a été consacré à l’application de la gestion intégrée des ressources en eau dans un

bassin versant et périmètre irrigué à Imerimandroso. La vulnérabilité des ressources en eau dans

un bassin versant et périmètre irrigué à vocation rizicole ainsi que la connaissance de la

potentialité du Bassin versant et périmètre irrigué Lovoka convoitise l’Etat malgache à définir

une politique de gestion efficiente. La DRAE Alaotra Mangoro a mis en place un processus

qui favorise la gestion coordonnée de l’eau et des ressources connexes à l’intérieur des limites

d’un bassin versant en vue d’optimiser, de manière équitable, le bien-être socio-économique

qui en résulte, sans pour autant compromettre la pérennité des écosystèmes vitaux. Par ailleurs

une bonne gestion intégrée de la ressource en eau repose sur l’amélioration des techniques

d’approche participative de tous les usagers de l’eau directe ou indirecte à opter ensemble pour

une ressource en eau durable. En outre cette pérennité de ressource ne serait pas assurée sans

une protection adéquate du bassin versant.

Mots clés : Bassin versant, Périmètre irrigué, Gestion intégrée, Ressources en eau,

Imerimandroso

ABSTRACT

GESTION INTEGREE DE L’EAU DANS UN BASSIN VERSANT ET PERIMETRE

IRRIGUE A IMERIMANDROSO

This work was devoted to the application of integrated ressources on water managment in a

watershed and irrigated perimeter in Imerimandroso. The vulnerability of water source in a rice-

irrigated watershed and perimeter as well as knowledge of the potential of the Lovoka River

bassin and irrigated area lust for the Malagasy State to define an efficient management policy.

The DRAE Alaotra Mangoro implements a process that promotes the coordinated management

of water and related resources within the boundaries of a watershed in order to achieve an

equitable, socio – economic well-being resulting without compromising the sustainability of

vital ecosystems. In addition, good integrated management of water resources relies on

improving participatory approach techniques for all direct and indirect water users to opt

together for a sustainable water ressources would not be ensured without adequate protection

of the watershed.

Keywords : Watershed, Irrigated perimeter, Integrated management, Ressource on water,

Imerimandroso

Encadrante : Madame Harimisa RAVAOMANARIVO, Maître de conférences à l’Université

d’Antananarivo