P001-120-JAIME LA DANSE-T2-Le nouvel eleveUn nouvel élève Charlotte Grossetête Isabelle Maroger jade à l’Académie de danse P001-120-JAIME LA DANSE-T2-Le nouvel eleve.indd 3

Un no

uvel

élève

Un nouvel é lève

jade à l’Académie de danse

Le gala de fin d’année a été avancé au mois d’avril ! Ce sera Coppélia ! Jade, qui débute dans une nouvelle école de danse, l’académie du Val-doré, craint de ne pas être à la hauteur ! D’autant qu’elle doit apprendre à danser avec le nouveau, Théo, qui ne sourit jamais. Y parviendra-t-elle et le spectacle sera-t-il une réussite ?

7,95 e France TTCwww.fl euruseditions.com

Découvre les aventures

de Jade, la nouvel le é lève

de l ’Académie de danse.

Charlotte GrossetêteIsabel le Maroger

dans la collection des

Dans la même col lection :


Charlotte Grossetête • Isabel le Maroger

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Un nouvel é lève

CV_PREMIERS_ROMANS-JADE-OK.indd 6-10 01/04/2019 08:43

Direction : Guillaume Arnaud, Guillaume PôDirection éditoriale : Sarah MalherbeÉdition : Claire Renaud, assistée de Lya MayahiConception graphique : Willem MerlooMise en pages : Hélène LéonardDirection de fabrication : Thierry DubusFabrication : Axelle Hosten

© Fleurus, Paris, 2019, pour l’ensemble de l’ouvrage.www.fl euruseditions.comISBN : 978-2-2151-6742-6MDS : 592908Tous droits réservés pour tous pays. « Loi n°49-956 du 16 juillet 1949 sur les publications destinées à la jeunesse, modifi ée par la loi n°2011-525 du 17 mai 2011. »

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Un nouvel é lève

Charlotte Grossetête Isabel le Maroger



JA DEM A DE LE I N E

ANNA - LÉ A

LES CO P I N ES DE L A DA N S ELES P ERS O N N A GES


M ME VA GON

KOUM

BA ET S ES C H ATONS

T H É O

MME J O U BERT



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GA L A E N V U E— Barre à terre, mesdemoiselles !Dans la salle de danse de l’académie du Val-Doré,

vingt-quatre fi lles s’allongent sur des tapis de sol étalés à même le parquet vernis. Les premières notes de piano s’élèvent. Aussitôt, jambes et bras se mettent à onduler verticalement au rythme de la musique. Les yeux fi xés sur le plafond, Jade se concentre pour compter les temps. Mme Joubert perçoit sur-le-champ le moindre décalage de rythme, même lorsqu’elle est au piano. Rien ne lui échappe, pas même un quart de seconde de retard sur l’ensemble des fi lles. Et aussitôt, c’est le rappel à l’ordre :


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GA L A E N V U E

— Jade ! Tu n’y es pas !Avec la directrice du Val-Doré, mieux vaut viser l’ex-

cellence. Elle cherche la perfection pour ses élèves. Dans la galaxie du Val-Doré, on a une ambition : faire naître de futures étoiles, qui brilleront avec éclat dans le monde de la danse.

Aujourd’hui, pourtant, Jade a du mal à ne pas laisser ses pensées vagabonder. C’est la faute du plafond, aussi ! Des guirlandes dorées lui rappellent l’approche de Noël, et donc des vacances. Avec sa famille, Jade va partir en montagne. Deux semaines magiques en perspective, avec du ski, du repos, de la neige…

— Jade ! À quoi penses-tu ? Tu as une demi-croche d’avance sur tout le monde !

Oups. Jade ralentit et rentre dans le rythme. À gauche, sa meilleure amie Madeleine lui décoche un sourire complice.

— Bien ! Asseyez-vous, mesdemoiselles.Toute la classe s’installe en tailleur. Quittant son


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piano, Mme Joubert se place devant ses élèves, droite et stricte. Elle a l’élégance d’une ancienne grande danseuse, et le chignon qui va avec. Lorsqu’elle sourit, comme c’est le cas à cet instant, des rides se creusent sur ses joues et à l’extrémité de ses yeux. Jade trouve que ces sillons racontent une histoire : vingt ans de succès sur scène y sont inscrits. De la gloire, des combats, des joies, des vic-toires, et aussi des chagrins. La vie d’une étoile est faite de tout cela.

— Voilà deux semaines que notre spectacle devant M. le maire a eu lieu. Je vous ai laissé ce temps pour vous reposer…

Nouveau sourire entre Jade et Madeleine. Mme Jou-bert a une notion du « repos » qui n’appartient qu’à elle. Échauffements, exercices à la barre ou au sol se sont en-chaînés comme d’habitude. Mais, c’est vrai, il n’y avait plus la pression d’un spectacle à préparer.

— Il est temps maintenant de penser au gala de fin d’année. Nous allons commencer à le préparer, et d’au-tant plus vite qu’il aura lieu plus tôt que d’habitude : non



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pas fi n juin, mais en avril. Le 30 avril très exactement.— Quoi ?— Mais c’est horrible !— Pourquoi ?Les cris indignés fusent de toutes parts. Mme Jou-

bert frappe dans ses mains pour réclamer le silence.— Parce que l’Opéra de la ville, que nous louons

chaque année pour le gala, est déjà occupé tous les week-ends de mai et de juin. J’en ai été la première contrariée, sachez-le.

Soupirs, grimaces, visages chiff onnés. Deux mois de préparation en moins !

— Allons, allons, mesdemoiselles. Je vous sais ca-pables d’obtenir d’excellents résultats, même privées de quelques semaines de répétitions. Nous travaillerons avec d’autant plus d’ardeur, c’est tout.

— Ça va saigner, chuchote Cassandre, assise juste derrière Jade.

Celle-ci sourit, amusée par cette phrase qui est un vrai rituel chez sa camarade.


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GA L A E N V U E

— Pour ce gala, j’ai décidé de vous faire danser Coppélia, un ballet du XIXe siècle, composé par un Fran-çais : Léo Delibes. Y en a-t-il qui le connaissent ?

Trois ou quatre doigts se lèvent.— Bien. Je résume, pour les autres. C’est l’histoire

d’un vieux savant appelé Coppélius, dont la passion est de fabriquer des automates. Un jour, il crée une poupée à taille humaine, Coppélia. Un jeune homme, Frantz, aperçoit Coppélia par la fenêtre de l’atelier et en tombe amoureux, la prenant pour une vraie jeune fille. Seule-ment, Frantz est fiancé. Et sa fiancée, qui s’appelle Swa-nilda, ne trouve pas cela drôle du tout ! Profitant d’une fête au village, elle se glisse dans l’atelier et prend la place de Coppélia, donnant l’illusion à Frantz et à Coppélius que la poupée s’est vraiment animée. Il y a des scènes très amusantes à danser, vous verrez, quand elle fait sem-blant d’être un automate parmi les automates. Pour finir, la fausse « poupée » s’enfuit avec Frantz et l’épouse.

Grand silence. Les filles digèrent les informations. Sarah lève le doigt :


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— Oui ? lui dit Mme Joubert.— On va danser tout le ballet ?— Presque. Je couperai quelques scènes pour rac-

courcir un peu. Emma ?— J’ai vu le ballet il y a longtemps, mais dans mon

souvenir, il y a des danses folkloriques à jouer…— C’est exact, en particulier une célèbre mazurka.

Mme Szabo, votre professeur de danses folkloriques, nous sera d’une aide précieuse pour travailler ces sé-quences. Anna-Léa, une autre question ?


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GA L A E N V U E

— Il y a des filles qui vont devoir danser les rôles de garçons ?

Mme Joubert éclate de rire.— Quelle grimace, Anna-Léa ! Je t’assure pourtant

que c’est tout aussi confortable de danser en justaucorps masculin, et presque plus. Oui, évidemment, il faudra que j’attribue ces rôles.

— À qui ? insiste Anna-Léa.Mme Joubert esquisse un sourire énigmatique.— J’ai mon idée, au moins pour l’un des rôles. Mais

tout dépendra… De toute façon, j’annoncerai la distribu-tion à la rentrée, début janvier. Étant donné la longueur du ballet, chaque rôle sera confié à deux personnes : il y aura une danseuse pour jouer Swanilda pendant la première partie, et une autre après l’entracte. Même chose pour tous les rôles les plus importants. Ce dédou-blement permettra à plusieurs d’entre vous d’occuper les rôles principaux. Avez-vous toutes bien compris ? Y a-t-il d’autres questions ?

Aucun doigt ne se lève plus. Ayant laissé planer un


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C H A P I T RE 1

bref silence, Mme Joubert adopte une position encore plus droite (si c’est possible), et frappe dans ses mains :

— Enfilez vos pointes et prenez place à la barre. Nous allons finir le cours par un bref exercice.

Pendant que les filles s’activent pour nouer les ru-bans de satin au-dessus de leurs chevilles, Mme Joubert regagne le piano à queue et joue quelques notes rêveuses. Fidèle à son habitude, elle écoute tout et entend tout, malgré ses doigts qui se promènent sur le clavier. Elle capte de loin la voix d’Anna-Léa qui proteste :

— Vas-y, mets-toi là, ça me ferait plaisir !— Non, non, ça m’est vraiment égal, répond la voix

de Jade. Je suis bien n’importe où.Mme Joubert lève les yeux. Les deux filles sont près

de la porte, en train de se disputer… pour se céder mu-tuellement leur place préférée à la barre ! Elles qui se détestaient jusqu’au spectacle devant le maire ! La di-rectrice stupéfaite en fait une fausse note au piano, puis elle sourit, amusée et intriguée. Madeleine lui a expliqué la raison du rapprochement entre les deux ex-ennemies.


GA L A E N V U E

Il s’agit d’un chaton que Jade a eu la générosité d’off rir à Anna-Léa… Tout de même, à ce point là, cela tient du miracle, se dit Mme Joubert.

— Prêtes, mesdemoiselles ? Allons-y. Comptez avec moi, à voix haute. Un, deux, trois, demi-pointes. Un, deux, trois, pointes !


DÉ CO U V RE LES PRE M I ERS PAS DE JA DE À L ’ A C A DÉ M I E !


DA N S L A MÊ ME CO L LECT I O N


Un no

uvel

élève

Un nouvel é lève


Le gala de fin d’année a été avancé au mois d’avril ! Ce sera Coppélia ! Jade, qui débute dans une nouvelle école de danse, l’académie du Val-doré, craint de ne pas être à la hauteur ! D’autant qu’elle doit apprendre à danser avec le nouveau, Théo, qui ne sourit jamais. Y parviendra-t-elle et le spectacle sera-t-il une réussite ?

7,95 e France TTCwww.fl euruseditions.com

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de Jade, la nouvel le é lève

de l ’Académie de danse.

Charlotte GrossetêteIsabel le Maroger

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lotte

Gro

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Isabe

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