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MICHEL KREMERPâtisserie Kremer
MMAARRCCHHÉÉSS && TTEENNDDAANNCCEESSle marché de la boulangerie-pâtisserie
PPAAIINNSS&& PPAAII l’intérêt des fibres
EEQQUUIIPPEEMMEENNTTSS&& SSEERRVVIICCEESSles vetêments professionnels
DDIISSTTRRIIBBUUTTIIOONN && CCOOMMMMEERRCCEEchocolat :arômes, saveurset caractère
RREEGGAARRDDSSSSUURR......• les RencontresCEBP• les Journéestechniques des industriescéréalières
BOULANGERIE - PATISSERIE
NOMADING - SNACKING www.fpg.com
n° 66Octobre/
Novembre 2009
paniscopie
ISSN
1969
- 95
30
IIBBAA 22000099LLEESS PPRROODDUUIITTSSDD’’AASSSSEEMMBBLLAAGGEEEENN HHAAUUSSSSEE
LLee cchhooccoollaatt aauussssii aa sseess ggrraannddss ccrruuss
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votre code d’accès sur www.FilierePainGourmand.frJD2810E S P A C EA B O N N É S
� ééddiittooFFiilliièèrree PPaaiinn GGoouurrmmaannddSEPP - 23, rue Galilée75116 ParisTél. : 33 (0)1 44 92 50 50Fax : 33 (0)1 44 92 50 51Directeur de la publication : Jacques DarmonPour joindre vos correspondants Tél. : composez le 01 44 92 suivi des 4 chiffres mentionnés.E-mail : @cpi-media.com précédé de l’initiale du prénom et du nom en entier (minuscules)
RRÉÉDDAACCTTIIOONNDirecteur des rédactions / Rédacteur en chef : Jacques DarmonJournaliste :Émilie Rullier (50 70)Assistante de production :Joëlle Daemen (50 62)
Ont collaboré à ce numéro :
Gérard Brochoire, Camille Mas, Sophie de Reynal.
Conseillers éditoriaux :
Gérard Brochoire, Edouard Raymondis
Conseiller honoraire :
Roland Guinet
PPUUBBLLIICCIITTÉÉDirectrice de publicité :
Patricia Chardonneau (50 53)
Assistante : Céline Millo (50 43)
e-mail : [email protected]
DDIIFFFFUUSSIIOONNRelations abonnés : Joëlle Labrune (50 60)
Prix des abonnements :
En France : 60 € (6 numéros/an), TVA incluse.
A l’étranger : nous consulter
Prix au numéro : 10 €.
PPRROODDUUCCTTIIOONN Conception graphique et PAO :
75017 Paris - Tél. : 01 42 67 67 90
Impression :
IPPAC/Imprimerie de Champagne
ZI Les Franchises - 52 500 LANGRES
Routage : ARS, 9 rue du Filage, 55 310 Tronville en Barrois
Filière Pain Gourmand est édité par la société d’éditions et de publicité professionnelle SEPP, société anonyme aucapital de 40 000 €. Représentant légal : Jacques Dar-mon, p-d g, principal associé : CPI Média.
Une publication du
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© SEPP, Paris. Reproduction interdite.Toutefois, des photocopies peuvent être réalisées avec l’autori-sation de l’éditeur. Celle-ci pourra être obtenue auprès du Centre Français du Copyright, 20, rue des Grands-Augustins,75006 Paris, auquel SEPP a donné mandat pour le représenterauprès des utilisateurs. Tél. : + 33 (0) 1 44 07 47 70.
Dépôt légal : Novembre 2009 nn°° 66 •• OOccttoobbrree//NNoovveemmbbrree 22000099 I 3
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“bienvenue dans un monde qui change ! » Tel était le thème central
d’Univers Boulangerie 2009, organisé, pour la 4e année consécutive,
par la Confédération nationale de la boulangerie-pâtisserie
française. Si l’après-midi de cette journée d’études a été consacré
à la moralité du capitalisme, à la crise et à la reprise, les travaux du
matin ont porté sur l’innovation et les nouvelles technologies :
• Marc Giget, professeur titulaire de la chaire d’économie de la technologie et de l’innovation
au CNAM (conservatoire national des Arts et Métiers), a expliqué que « l’innovation représente
un véritable dynamisme de progrès ainsi que l’art de définir le futur en conservant ses valeurs » ;
• quant à Julien Lévy, professeur affilié à HEC, co-auteur du Mercator, ouvrage de marketing le
plus vendu en France, il a particulièrement brillé en situant l’impact des TIC (technologies de
l’information et de la communication), et plus particulièrement d’Internet et du Web 2.0, sur les
stratégies des entreprises.
Quelle première impression tirer de cette matinée passée au cœur du Futuroscope, site
parfaitement en phase avec le sujet ? L’auditoire (environ 500 personnes), studieux et attentif,
projeté dans cet Univers Numérisé, donnait souvent l’impression d’être sur une autre planète.
Et pourtant, à la vitesse de la lumière, ce futur technologique, tout en se référant aux traditions
chères aux consommateurs, devient de plus en plus présent dans notre quotidien et oblige,
encore plus, à innover…
JJaaccqquueess DDaarrmmoonnDirecteur des rédactions
BBoouullaannggeerr ddaannss uunn uunniivveerrss nnuumméérriisséé
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MARCHÉS &TENDANCES
66 iinnnnoovvaattiioonnss eett tteennddaanncceessARÔMES, SAVEURS ET CARACTÈRE
EQUIPEMENTS & SERVICES
1122 uunn oouuttiill ddee ppeerrffoorrmmaannccee ééccoonnoommiiqquuee
1144 QQuueessttiioonnss àà......à Catherine Benhamou (salon VAE)
1155 SSoolluuttiioonn ::économies d’énergie
VÊTEMENTS PROFESSIONNELS
IBA 2009
PAINS & PAI
99 mmooddeess dd’’eemmppllooii eett iinnttéérrêêttss nnuuttrriittiioonnnneellss
1100 QQuueessttiioonnss àà......à Philippe Jeantot (Perrine Food Concepts)
11 11 SSoolluuttiioonn ::émulsifiant naturel
FIBRES
nn°° 66 •• OOccttoobbrree//NNoovveemmbbrree 22000099 I 5
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DISTRIBUTION & COMMERCE
1166 DDuu cchhooccoollaatt àà ddéégguusstteerr ccoommmmee dduu bboonn vviinn
1188 SSaalloonn dd’’aauuttoommnnee BBaacckkeeuurroopp fournisseurs etdistributeurs misent sur un monde meilleur
2222 SSoolluuttiioonn ::foodpairing du chocolat
PRODUITS
2244 NNoottrree sséélleeccttiioonn àà ddééccoouuvvrriirr
REGARDS SUR…
2288 Les rencontres CEBP
2299 Les Journées techniques des industriescéréalières
3311 LETTRE FEBPFinfo
3366 Guide des fournisseurs
© S
alon
du
Cho
cola
t
paniscopie3388 MMIICCHHEELL KKRREEMMEERR
((MMiicchheell KKrreemmeerr ((ppââttiisssseerriiee KKrreemmeerr))
““ ll’’ééqquuiilliibbrree ddeess ssaavveeuurrss :: ttoouutt uunn aarrtt ””
Retrouvez le bilan du salon duchocolat sur notre site internetwwwwww..fifilliieerreeppaaiinnggoouurrmmaanndd..ffrr
IIbbaa 22000099 :: iinnnnovations et tendancesMARCHÉ DE LA BOULANGERIE-PÂTISSERIE
du pain de seigle allemand ou de la
ciabatta italienne.
L’Atoupain, une diviseuse qui évite le
façonnage, est une option intéressante
pour tous ceux qui produisent une quan-
tité de baguettes ne justifiant pas
l’investissement dans une façonneuse.
La forme de la découpe permet d’éviter
une cicatrice longitudinale et peut donc
donner l’impression d’une baguette
façonnée. Par ailleurs, le peigne de mise
sur couche semi-automatique diminue
les temps de transfert souvent impor-
tants avec ce type de machine. Enfin, la
variété des grilles disponibles offre une
multitude de découpes sans collage
grâce au téflonage.
Mécatherm a profité du salon pour lan-
cer son tout nouveau four, le FTM 3
étages, et un nouveau groupe de prépa-
ration automatique pour pâtes
fortement hydratées et pointées, le HPII.
Le four, grâce à un échange thermique
différentiel en sole et en voûte, permet
une cuisson de la sole du pain par
convection et du dessus et des flancs
par rayonnement. Mais la qualité princi-
pale de ce four est sa polyvalence,
puisque l’on peut cuire aussi bien sur
sole, sur filet ou sur plaque, grâce
notamment à une grande réactivité aux
changements de consignes de cuisson.
On pourrait en citer bien d’autres,
comme Bongard, Panem, VMI…
Le salon Iba, qui se tenait à Düsseldorf enoctobre dernier, a fermé ses portes. Les matières premièresde base y étaient peu représentées, avec une quasi-absencedes groupes meuniers. En revanche, l’offre de produitsd’assemblage est en constante augmentation, avec environ21 % des stands. Iba est avant tout le salon du matériel deproduction qui représente 58 % de l’offre, tandis que ladistribution et la vente sont présentes à hauteur de 13 %.Compte rendu de ce marché mondial de la boulangerie.
JEAN-PIERRE RAFFARIN « L’AVENIR DE LA BOULANGERIE DÉPEND DU Q.I. »Nous devons cette réflexion à Jean-PierreRaffarin qui, en tant que sénateur de la Vienne,a ouvert, au côté de Jean-Pierre Crouzet,président de la Confédération nationale de laboulangerie-pâtisserie française, la 4e éditiond’Univers Boulangerie qui s’est tenue à Poitiers,les 11 et 12 octobre derniers. Et de signifier cequ’il entend par Q.I., dont l’avenir de laprofession dépend : « qualité et innovation ».À propos de qualité, il convient de la pérenniser,même en ces temps de changements. Pourmieux y parvenir, une obligation s’impose quantà lui : « l’unité professionnelle ». Alors que toutcontribue à favoriser la diversité, seule l’unitéconduit chacun à être attentif à l’autre et à serespecter. « Poussée à son paroxysme, cettediversité peut même conduire à l’éclatement »,craint Jean-Pierre Raffarin pour qui importe doncle rassemblement.Quant à l’innovation, essentielle pour Jean-PierreRaffarin, elle repose sur la capacité de laboulangerie, généralement traditionnelle, àproposer de nouveaux produits en visant unobjectif : « étonner le consommateur ! »
Propos recueillis par Jacques Darmon
MARCHÉS & TENDANCES
l a présence française est en progres-
sion avec 48 exposants, contre 40
en 2006, rien à voir toutefois avec
l’Italie et ses 176 stands. En tout, 54 pays
étaient présents, dont des nationalités
peu représentées dans les salons euro-
péens de boulangerie : l’Égypte, l’Inde, le
Chili… Faire un choix parmi 1 050 expo-
sants est évidemment difficile. Certains
ont présentés des produits originaux
encore peu diffusés en France : Varios-
mart propose des stands pliables pour
des produits alimentaires, qui se logent
dans une housse. On peut y intégrer dif-
férents modules, comme un évier avec
une alimentation en eau autonome, un
réchaud… Le dessus est en Inox gaufré
et les côtés en toile sérigraphiée.
Le petit moulin, le Mühlomat 100 de la
société Lechnermühle, quant à lui,
permet une production significative de
farine, tout en restant, avec ses
dimensions modestes (h 197 x p 88 x
L 165 cm), une machine intégrable
dans une boulangerie.
Mérand Mécapâte présentait son
matériel pour le pain français, mais
aussi toute une gamme de machines
adaptées aux divers pains du monde.
Pour Yannick Gérard, son directeur
général, la stratégie est de proposer
un ensemble de machines pour le
pesage et le façonnage adaptables à
des pâtes aussi différentes que celle
6 I nn°° 66 •• OOccttoobbrree//NNoovveemmbbrree 22000099
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© Olivier Gondard
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MMAARRCCHHÉÉSS && TTEENNDDAANNCCEESS
L’offre de produits d’assemblage est en
constante augmentation, avec environ 21%
des stands. Iba est avant tout le salon du
matériel de production qui représente 58%
de l’offre, tandis que la distribution et la
vente sont présentes à hauteur de 13%.
© Iba
Tous les exposants confirment qu’ils sont
là, non pas tant pour le marché allemand
très difficile à pénétrer, que pour la visi-
bilité internationale que procure le salon.
TENDANCESOn notera la progression du snacking à
travers notamment l’offre de bagels,
wraps, muffins, mais aussi tout un
espace thématique intitulé « Café,
Espresso et Barista » qui fait la part belle
à l’univers des boissons, entre autres le
café avec les habituels percolateurs,
mais aussi des petits torréfacteurs.
À cet égard, Costa Group est assuré-
ment le spécialiste du concept
« boulangerie café » dont le plus bel
exemple est sans doute « IT Boulan-
gerie » à Milan. Dans un décor
volontairement minimaliste, avec des
structures en métal dont les soudures
sont tout juste meulées, le groupe pré-
sentait son concept « Pepe el Panadero
» pour adapter la configuration du
magasin aux différentes occasions de
consommation de la journée, pain,
pâtisserie, café, petite restauration.
On constate également une sophistica-
tion des installations industrielles, avec
la présence de robots issus d’autres
industries. Blue Print automatise le
conditionnement, tandis que le robot de
Langhammer est chargé de la palettisa-
tion ou du transfert de plaques.
Les constructeurs, comme d’ailleurs les
fournisseurs de matières premières, pro-
posent de plus en plus des logiciels
d’optimisation de la production, avec des
modules de commande des équipe-
ments téléchargeables.
En ce qui concerne l’hygiène, l’offre de
grosses machines pour le lavage de cha-
riots entiers, de casiers de toutes tailles,
est en progression.
Enfin, les préoccupations sur le dévelop-
pement durable font une percée
significative.
Le récupérateur de chaleur sur les
vapeurs et les fumées, de Miwe, attein-
drait un rendement de 70%, avec
l’Ecobox pour les petits fours et l’Eco-
nova System pour les plus importants.
Un nouveau système pour four rotatif,
avec un surcoût modeste, améliore signi-
ficativement le rendement, avec une
température de fumée inférieure de
20 °C à la température de cuisson. L’of-
fre de récupération sur les groupes froid
permet de préchauffer l’eau chaude
sanitaire. D’une façon plus générale, la
société offre un diagnostic de la perfor-
mance énergétique d’une boulangerie
assorti de solutions. Dans un tout autre
genre, la société Miwe a mis au point des
fours à l’aspect très traditionnel avec la
possibilité de commander des portes en
fonte portant le nom du commanditaire.
Dans le même ordre d’idées, deux socié-
tés, Backofendau-Parchim et Watchel,
proposent des fours avec des foyers dis-
tants, ou non, avec des granulés de bois
(pellets) comme combustible.
La société Baro travaille à la mise au
point d’un éclairage à base de LED avec
une température de couleur adaptée aux
produits de boulangerie-pâtisserie. La
société Keller présentait elle le premier
sac à pain, à la fois sac à main et sac à
dos, non jetable, évidemment !
Enfin, des produits divers, comme l’opti-
misation de la filtration des bains de friture
pour les donuts, des fermenteurs pour le
pain rassis, des logiciels d’optimisation
énergétique et le recyclage des filets de
cuisson viennent compléter l’offre. �
Gérard Brochoire (1) « les choses sont ce qu’elles sont
et ne resteront pas comme elles sont »
Iba 2009 : innoovvaattiioonnss eett tteennddaanncceessMARCHÉ DE LA BOULANGERIE-PÂTISSERIE
8 I nn°° 66 •• OOccttoobbrree//NNoovveemmbbrree 22000099
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MMooddee dd’’eemmppllooii et intérêts nutritionnelsFIBRES
p our le législateur, les fibres
représentent la grande famille
des substances qui, lorsqu’elles
sont consommées, ne sont pas diges-
tibles par l’homme. Souvent, on parle
des fibres végétales. Mais ce peut être
aussi des gommes, des gels, des
sucres comme les FOS (fructo-oligo-
saccharides), qui ne sont pas
assimilables.
Les fibres les plus connues sont des
polymères glucidiques contenus dans
la paroi des cellules végétales. Les
produits céréaliers sont les premiers
contributeurs de fibres de notre ali-
mentation puisqu’ils représentent
50 % de nos apports, contre 32 % pour
les légumes et 16 % pour les fruits.
Tous les produits céréaliers : farine,
pain, riz, pâtes, en contiennent mais
en quantités variables. Ce sont les pro-
duits complets et semi-complets qui
en contiennent le plus, car les fibres se
trouvent majoritairement dans l’enve-
loppe qui entoure le grain (le son).
Ainsi, plus la farine sera raffinée, plus
sa teneur en fibres sera faible.
NOTRE ALIMENTATION ESTTROP PAUVRE EN FIBRES…Les apports en fibres sont clairement
insuffisants dans la majorité des pays
industrialisés. La France ne fait mal-
heureusement pas exception. En effet,
la consommation moyenne de fibres
chez les Françaises s’élève à 15,3 g/j,
et à 19,2 g/j chez leurs homologues
masculins , alors que les recomman-
dations du PNNS, dont l’objectif est
d’améliorer l’état de santé de l’ensem-
ble de la population en agissant sur la
nutrition, sont d’au minimum 25 g/j
pour un adulte quel que soit son sexe,
et de (âge + 5) g/j pour un enfant.
… ÉLÉMENTS AUX EFFETSBÉNÉFIQUES POURTANTPROUVÉS SUR LA SANTÉQuand on parle des bénéfices santé
des fibres alimentaires, on se doit de
distinguer les fibres solubles (la pec-
tine, l’amidon…), formant généra le ment
au contact de l’eau une sorte de gel, et
qui sont dans une large mesure dégra-
dées par les bactéries du gros intestin,
les fibres insolubles (cellulose, hémi-
cellulose, lignine) qui, très hydrophiles,
se gonflent fortement au contact de
l’eau et restent ainsi en suspension
dans le bol alimentaire, prenant un
volume important dans l’estomac. Ces
dernières ne sont que très peu dégra-
dées par la flore intestinale et sont
éliminées avec les selles.
La grande majorité des consomma-
teurs (76 % des Européens en 2008 ),
associent fibres et amélioration de la
digestion. Or leurs effets bénéfiques
ne s’arrêtent pas là.
Les fibres solubles diminuent, en effet,
l’assimilation des lipides et des ami-
dons ainsi que l’absorption des acides
gras, du cholestérol et des sels
biliaires. Elles limitent donc la glycé-
AYEZ LA FIBRE INNOVANTE !Selon la base de données mondiale del’innovation The Innova Database, plus de4 700 produits à base de fibres ont été lancésdans le monde depuis le début de l’année, dontprès de 3 000 avec une allégation portant surles fibres. Les États-Unis représentent 1/3 deces lancements, loin devant le Royaume-Uni(8 %), l’Italie (5,7 %) et la France avec seulement200 lancements depuis le 1er janvier.Les marchés les plus concernés par les fibressont bien sûr tous les produits à base decéréales (produits de petit déjeuner, pain,biscuits, barres de céréales…), mais égalementles plats cuisinés, les produits laitiers et lesfruits et légumes.
(Source Innova Database au 29 septembre 2009)
FibresMode d’emploi et interêts nutritionnels 8
Questions à...Philippe Jeantot 10
SolutionEmulsifiant naturel 11
L’un des 9 objectifs prioritaires du PNNS(Programme national de nutrition santé) est d’augmenter laconsommation de glucides et notamment – de 50 % – cellede fibres. Quels sont les bienfaits particuliers des fibres etpourquoi n’en consommons-nous pas assez ? Nous vousproposons un état des lieux des connaissances à ce jour.
PAINS & PAI
© DR
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PPAAIINNSS && PPAAII
mie et l’hyperlipidémie suite à la prise
des repas. Mais elles auraient égale-
ment une action déterminante dans la
lutte contre le cancer du colon. En
effet, ces fibres solubles partiellement
dégradées dans le colon produisent
des acides gras volatils tels que le
butyrate, qui mène alors la vie dure
aux cellules intestinales cancéreuses,
les empêchant de se développer.
Des études épidémiologiques sont
allées encore plus loin, rendant les
fibres alimentaires et en particulier
celles présentes dans les céréales
complètes à l’origine d’une réduction
des risques de maladies cardio-vascu-
laires et de diabète de type 2 .
Parmi les fibres solubles, notons les
fibres dites bifidogènes comme l’inu-
line (issue de la chicorée) ou les
fructo-oligo-saccharides (issus des
betteraves) qui amélioreraient l’assi-
milation de certains minéraux comme
le calcium ou le magnésium.
Les fibres insolubles, quant à elles,
sont impliquées dans la gestion du
poids et la réduction de l’IMC (indice
de masse corporel) . En effet, en pre-
nant du volume dans l’estomac, elles
augmentent ainsi la sensation de
satiété et réduisent donc la prise éner-
gétique journalière. Elles peuvent ainsi
aider à la perte de poids lorsqu’elles
sont consommées en association
avec des régimes alimentaires hypo-
caloriques.
CES PRODUITS CÉRÉALIERSQUI NE FONT PASL’UNANIMITÉOn observe une certaine réticence
pour les pains riches en fibres de la
part de beaucoup de consommateurs,
avant même de les avoir goûtés. Selon
une étude de Tate & Lyle, 40 % des
consommateurs européens pensent
que le pain complet, donc riche en
fibres, risque d’affecter le goût néga-
tivement. Pourquoi de tels a priori ?
Il est important de garder à l’esprit
que, lors d’un achat de pain, les
seules informations sensorielles dis-
ponibles pour le client sont les
caractéristiques visuelles, et il est vrai
que l’enrichissement en fibres rend la
mie plus foncée, augmente la pré-
sence de particules et diminue le
nombre de trous. De plus, les fibres
rendent la texture plus ferme, la mie
plus sèche et moins fondante lors de
la mastication.
De manière générale, pour le consom-
mateur, l’ajout de fibres réduit
l’acceptabilité visuelle des baguettes,
toutefois, lors de la dégustation , les
fibres ne sont pas perçues négative-
ment. Alors pourquoi ne pas lui faire
goûter des pains riches en fibres lors
de son achat de pains blancs pour
démanteler ces malheureux a priori,
lourds de conséquences pour la santé
de la population ?
Certains industriels ont trouvé des
palliatifs en proposant des pains
blancs enrichis en fibres et vitamines
pour apporter aux consommateurs les
atouts nutritionnels des céréales com-
plètes tout en gardant le goût et la
texture du pain blanc. C’est le cas du
« Blancomplet » de Harry’s et du
« 2 en 1 » de Jacquet. �
Sophie De Reynal et Camille Mas
1 Source : Étude INCA2 : Étude indivi -duelle nationale des consommationsalimentaires 2006-2007.
2 Source : Tate & Lyle – Consumer Insight.3 Source : Wolk Willett, JAMA, 1998. 4 Source : Salmeron…Willett, JAMA, 1997.5 Source : Ludwig…Jacobs, JAMA, 1999.6 Source : Etude de l’INRA Dijon sur unpanel de 138 consommateurs
LLEESS FFIIBBRREESS DDAANNSS LLAA RRÉÉGGLLEEMMEENNTTAATTIIOONN
Jusqu’ en 2008, il n’existaitpas de définition réglemen-taire des fibres dans l’étique-tage nutritionnel. Le désir declarification de la Commissioneuropéenne a conduit au rè-glement CE 2008/100 du28/10/2008 qui définit les fi-bres comme « tous les poly-mères glucidiques composésd’au moins trois unités mono-mériques et qui ne sont pas di-gérés ni absorbés etappartenant à l’une des troisfamilles de polymères gluci-diques comestibles (PGC) quisuivent :
• PGC présents naturellementdans la denrée alimentaire ; • PGC extraits par des moyensphysiques, enzymatiques ouchimiques de matières pre-mières alimentaires brutes, etdont les effets physiologiquesbénéfiques sont démontrés ;• PGC synthétiques avec deseffets physiologiques béné-fiques démontrés. »
En ce qui concerne les alléga-tions nutritionnelles, l’article 8du règlement CE 1924/2006autorise l’allégation « source defibres » aux produits contenantau minimum 3 g de fibres pour100 g (ou 1,5 g pour 100 Kcal) deproduit, et « riche en fibres »pour ceux en contenant 6 g (ou3 g pour 100 Kcal).
Mode d’emploi eett iinnttéérrêêttss nnuuttrriittiioonnnneellss
© Sandra Brunsh-Fotolia.com
Ce sont les produits complets et semi-complets qui contiennent le plus de fibres
10 I nn°° 66 •• OOccttoobbrree//NNoovveemmbbrree 22000099
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QQuueelllleess ssoonntt lleess ggrraannddeesstteennddaanncceess dduu mmaarrcchhéé ??Philippe JEANTOT : Les principalespréoccupations revendiquées sont la
rapidité des opérations de remise en
œuvre, la diminution des coûts de main-
d’œuvre et de qualification du
personnel, la réduction des surfaces de
préparation et de stockage, la simplifi-
cation des process et/ou des modes
opératoires pour maîtriser la qualité et le
coût des produits proposés. La ten-
dance va donc vers l’assemblage de
produits maîtrisés et sécurisés. Assem-
blage sur la ligne de production ou sur le
lieu de vente laissant à chacun la possi-
bilité d’apporter son originalité, sa
créativité, sa touche personnelle.
Côté saveurs, une cuisine saine, variée
et équilibrée est plébiscitée. Les
légumes poêlés ou cuits vapeur, grillés
ou croquants, et les fruits ont du succès,
tout comme les « classiques » à base de
poulet ou jambon, qui restent incon-
tournables. Les consommateurs sont
plus sensibles à la façon dont ils sont
associés, cuisinés et présentés. Des
produits visuellement attirants, des gar-
nitures généreuses et des compositions
originales et goûteuses doivent être pro-
posées. Celles-ci sont plus complexes à
élaborer et à équilibrer et nécessitent de
nombreuses matières premières dont la
gestion est parfois difficile. Les herbes
aromatiques, les graines et les épices
BOULANGERIE - PATISSERIE
NOMADING - SNACKING www.fpg.com Nous avons alors décidé de recenser
les « supports pour sandwichs » dispo-
nibles et de proposer des garnitures
cuisinées au format, laissant à chacun
le choix de faire ou d’acheter le pain,
par exemple, et de le garnir avec préci-
sion et originalité en toute sécurité.
AAvveezz--vvoouuss ddeess pprroojjeettss :: pprroodduuiittss,, iinnvveessttiisssseemmeennttss,, eettcc.. ??P. J. : Nous avons deux nouvelles créa-tions calibrées et moulées : les
garnitures pour paninis ou tartines, les
couronnes pour bagels et les « demi-
lunes » pour pain polaire. Ces produits
sont rapides et faciles à mettre en
œuvre, les quantités sont maîtrisées et,
ce qui ne gâche rien, les garnitures sont
réparties de façon régulière sur la sur-
face. Celles-ci sont cuisinées à partir de
matières premières rigoureusement
sélectionnées pour un large choix de
recettes élaborées. Nous venons d’inté-
grer un site de production de 2 700 m2.
Dans notre environnement de la « gar-
niture calibrée et moulée » prête à
déposer, nous travaillons au renouvelle-
ment de nos offres et nous cherchons
en permanence à répondre aux besoins
des utilisateurs. Nous menons des pro-
jets avec des industriels pour adapter
nos préparations, intégrer des process.
2009 est l’année de la mise au point de
véritables plats cuisinés, proposés en
galets en portions, prêts à réchauffer,
composés de plusieurs couches dis-
tinctes et solidaires et conditionnés
BOULANGERIE - PATISSERIE
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sans support de remise en œuvre. Ils
sont destinés à la restauration collec-
tive et aux distributeurs spécialisés.
Nous restons très attentifs aux évolu-
tions technologiques de transformation
et/ou de cuisson de certaines matières
premières.
DDeevvaanntt llaa pprriissee ddee ccoonnsscciieenncceeddeess ccoonnssoommmmaatteeuurrss ddee ll’’iimmppoorrttaanncceedd’’uunnee aalliimmeennttaattiioonn ssaaiinnee,, llee sseecctteeuurr ddeellaa ggaarrnniittuurree ppoouurr ssaannddwwiicchhss ss’’eesstt mmiissaauu vveerrtt.. QQuueell sseerraa dd’’aapprrèèss vvoouuss llee pprroocchhaaiinn ggrraanndd ttoouurrnnaanntt ??P. J. : Je pense que la pause sandwichne sera plus contrainte et limitée. Elle
va devenir plus plaisante et s’inscrire
comme un véritable choix pour déjeu-
ner. L’offre va augmenter et se
diversifier et nous pourrons choisir,
dans des formats étudiés et toujours
plus pratiques pour la vente à emporter,
entre une multitude de produits ; nous
parlerons alors de concept plus cuisiné
et plus élaboré. Les salades de légumes
ou de pâtes prendront une place signi-
ficative dans l’offre snacking.
Les formules vont se succéder pour
découvrir la cuisine d’ailleurs, redécou-
vrir notre traditionnel savoir-faire
culinaire. Le pain sera probablement le
support privilégié, mais il sera toasté,
grillé ou tranché. Les portions pour-
raient aussi diminuer pour mieux
composer son menu en variant les plai-
sirs et s’adapter pour l’apéritif-dînatoire
qui pourrait se prolonger ! �
BOULANGERIE - PATISSERIE
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sont plus souvent utilisées pour évoquer
une région, un pays ou des habitudes
de consommation. Si le pain reste le
support privilégié, il devient plus gour-
mand, plus varié dans ses recettes et
ses formes – ciabatta, pavé rustique,
fougasse, wrap, etc. Notre concept pro-
pose de les garnir avec précision et
originalité sans contraintes liées à la
gestion et à la transformation des ingré-
dients.
CCoommmmeenntt aa éévvoolluuéé vvoottrreeccoonncceepptt ddee bbaassee eett eenn ffoonnccttiioonn ddee qquueellssccrriittèèrreess ??P. J. : À l’origine, nous avions imaginémouler et surgeler nos préparations
pour garnir avec plus de précision des
produits finis élaborés sur notre site de
production. Les empreintes ainsi dépo-
sées servant de matrice au formage ou
au pliage pour une meilleure régularité
d’aspect et des quantités dosées, pour
l’optimisation des cadences dictées
alors par la vitesse de production des
bases et non pas la complexité des gar-
nitures – logique d’assemblage de notre
process. Rapidement, nous avons été
sollicités par des industriels qui trou-
vaient dans un premier temps, avec le
« galet prêt à déposer », une solution
pour tester aisément de nouvelles
formes et compositions avant d’adopter
la « technique d’assemblage », cumu-
lant cadences élevées et recettes
élaborées pour la réalisation de produits
innovants.
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Implantée à Besançon, la société Perrine Food Concepts s’est spécialisée dans la
préparation de garnitures cuisinées surgelées prêtes à déposer. Dans le marché croissant
et très concurrentiel du snacking, nous avons interrogé Philippe Jeantot sur ses garnitures
qui s’imposent comme des solutions.
PPhhiilliippppee JJeeaannttoott ((DDiirreecctteeuurr ddee PPeerrrriinnee FFoooodd CCoonncceeppttss))
© DR
PPAAIINNSS && PPAAIIQuestions àà......
“Le pain devient gourmand”
nn°° 66 •• OOccttoobbrree//NNoovveemmbbrree 22000099 I 11
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PPAAIINNSS && PPAAIISolution
Quirine Lisman, business develop-
ment manager Panamore, DSM Food
Specialties, ajoute : « La marque Pana-
more couvre une gamme de produits
intéressants en pleine expansion.
Panamore Spring est le deuxième pro-
duit créé pour Panamore. Le premier
produit de la gamme, lancé avec suc-
cès l'an dernier, a été rebaptisé
Panamore Golden. Substitut efficace
de l'émulsifiant DATEM, cet ingrédient
a été très bien accueilli par le marché
pour ses avantages fonctionnels et
commerciaux. Pour nous, les retours
clients sont très précieux pour déve-
lopper constamment de nouveaux
produits. Nous prévoyons d'ailleurs de
lancer d'autres ingrédients Panamore
tout aussi innovants dans un avenir
proche. » �
Pour répondre aux besoins croissants des clients et donc
des professionnels qui réclament davantage de naturalité
dans les recettes des produits qu’ils consomment, DSM Food
Specialities lance un émulsifiant naturel : Panamore Spring.
EMULSIFIANT
© DSM
QQuuee dduu nnaattuurreell
p anamore Spring intègre plu-
sieurs activités enzymatiques,
avec une action combinée
sur les lipides naturellement présents
dans la farine de blé, produisant des
composés aux propriétés émulsi-
fiantes. Il en résulte une pâte plus
stable, tolérante et résistante aux
chocs et un produit fini présentant
une belle mie tendre, un beau volume
et une durée de conservation prolon-
gée. Utilisé à des dosages bien
inférieurs au lactylate stéaroylique de
sodium (SSL), Panamore Spring per-
met également aux fabricants de pain
de réaliser d'importantes économies,
du fait de la réduction des coûts des
ingrédients, d'un stockage et d'une
manutention réduits.
Caroline van Benschop, global product
application specialist, DSM Food Spe-
cialties, commente : « Cela fait quelque
temps qu'il existe une demande pour
une alternative plus acceptable aux
émulsifiants chimiques. Le SSL est très
utilisé dans la fabrication du pain du fait
de ses propriétés sur la texture, le
volume et la durée de conservation des
produits de boulangerie-pâtisserie. Tou-
tefois, la pression des consommateurs
et des détaillants pour des ingrédients
plus naturels incite de nombreux bou-
langers à éliminer ces émulsifiants
chimiques de leurs formulations ».
12 I nn°° 66 •• OOccttoobbrree//NNoovveemmbbrree 22000099
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UUnn oouuttiill ddee ppee rformance économiqueLES VÊTEMENTS PROFESSIONNELS
la notion d’EPI concerne plus que
les simples vêtements, elle
englobe par exemple les masques
antipoussières ou les tabliers en
Kevlar qui servent à protéger un bou-
cher du dérapage des couteaux.
C’est durant les dix dernières années
que les progrès se sont accélérés. Les
fabricants proposent désormais des
textiles techniques multirisques, des
fibres techniques pour des gants de
protection toujours plus performants
et fins, des matériaux composites
pour des chaussures de sécurité plus
souples et plus légères…
L’ergonomie, le confort et le design
des vêtements de protection sont
devenus des critères de choix impor-
tants, venant juste après l’équilibre
entre risques encourus et protection
indispensable.
En effet, il ne suffit plus aux fabricants
et loueurs d’EPI de répondre à des
normes de protection et d’hygiène.
Les utilisateurs demandent que les
vêtements soient confortables et
esthétiques car il y a de moins en
moins de frontière entre la vie privée
et la vie professionnelle. Des efforts
ont donc été faits dans ce sens et les
fabricants proposent désormais des
gammes plus attractives, modernes et
fortement inspirées du sportswear et
capitalisant sur l’image de marque.
L’HABIT FAIT LE MOINE. En plus de leur fonctionde protection les vêtements professionnels sontune vitrine de votre établissement. Ils doiventêtre propres, en bon état et de préférence augoût du jour. Pour ceux qui les portent, ilsdoivent être confortables et pratiques afin derépondre au mieux aux impératifs imposés parleurs fonctions. Les fournisseurs de vêtementsprofessionnels offrent un choix de produits quirépondent à tous ces critères.
Les vêtements professionnelsUn outil de performance économique 12
Questions à...Catherine Benhamou (directrice du salon VAE) 14
SolutionEconomies d’énergie 15
Conçus à l’origine pour protéger celui quiles porte et faire diminuer le nombre d’accidents dutravail*, les vêtements de protection – EPI (équipement de protection individuel) – ont connu des mutationsextraordinaires. Le processus du port de vêtements deprotection s’accélère. Augmentation due principalement àla prise en compte plus importante de l’ergonomie dansleur conception.
ÉQUIPEMENTS & SERVICES
© Initial
TEXTILES TECHNIQUESINTÉGRÉS AUX VÊTEMENTS Historiquement en coton, les tissus
ont évolué en fonction des besoins de
plus en plus variés des utilisateurs.
La première évolution a consisté en
des mélanges coton/polyester, ce qui
a permis de travailler sur des gammes
de coloris plus larges et mieux adap-
tées aux textiles utilisés pour les
vêtements véhiculant l’image de
marque d’une entreprise.
Les autres développements,
plus techniques, ont répondu
à des normes spécifiques
selon les secteurs d’acti-
vité : tissus non-feu
(normes EN 531, 533) ;
haute visibilité (EN 471) ;
antistatiques (EN 1149).
Pour les cas où il n’est
pas possible de trouver un
équilibre entre sécurité et
confort, les fabricants ont
inséré de nouveaux matériaux
pour pallier l’inconfort afin
de généraliser le port de ces
vêtements. Ce sont des tissus
thermorégulés qui ont des
qualités anti-odeur et rafraî-
chissants alliées à des
propriétés antibactériennes, ou
encore des puces directement
insérées dans les tissus –
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ÉÉQQUUIIPPEEMMEENNTTSS && SSEERRVVIICCEESS
ÉÉCCHHAANNTTIILLLLOONN DDEE LL’’OOFFFFRREE DDIISSPPOONNIIBBLLEE SSUURR LLEE MMAARRCCHHÉÉ
• LLaa ssoocciiééttéé VVeellttiiss propose ses produits et ses services à toutes les entreprises qui habillent leurs personnels, notam-ment celles qui choisissent le vêtement comme support de communication. Le secteur « boulangerie-pâtisserie-snacking », artisanal ou industriel, est aujourd’hui ouvert à de nouveaux défis : sécurité, hygiène, image de marque.Des gammes innovantes pour points de vente et laboratoires (tabliers colorés, multilongueurs, polos assortis per-sonnalisés, chemises et chemisiers, chasubles, gilets personnalisés, vestes et pantalons pour la boulangerie-pâtis-serie, chaussures de sécurité…) sont vendues dans toute la France et disponibles sur catalogue ou présentées dansleur magasin à Paris.
• IInniittiiaall,, spécialiste de l’entretien et de la location d’articles textiles, propose des solutions personnalisées et adaptéesaux exigences des professionnels, artisans ou industriels, du secteur de la boulangerie-pâtisserie-snacking : desgammes de vêtements valorisantes et confortables tout en garantissant le respect des normes d’hygiène spécifiquesà chacun des métiers (comme le traitement bactéricide et bactériostatique lors de l’entretien des textiles). L’ex-pertise de la société permet aux professionnels de se concentrer sur leur métier en étant assurés de disposer enpermanence de vêtements de qualité, conformes à leurs besoins, à leur image et à leurs goûts. Les collections tien-nent compte de l’utilisation mais aussi des tendances en terme de coloris. Ainsi, la nouvelle gamme destinée aux bou-langeries traditionnelles se décline aux couleurs tendance de la saison, notamment café au lait ou encore bleupétrole.
• FFeebbvvaayy FFrraannccee,, créateur et fabricant français depuis 1947, propose une gamme de vêtements confectionnés surmesure pour les métiers de la boulangerie-pâtisserie-snacking. Chaque article est déclinable dans de nombreux tis-sus et coloris. Les clients peuvent également changer les types de manches sur des tuniques (manches courtes,manches trois quarts, manches longues), ajouter des poches (poche stylo, poche téléphone, poche spéciale surmesure …). Toutes ces modifications n’imposent pas de quantités : le minimum de commande est de… une pièce !
• BBrraaggaarrdd sert les professionnels de la boulangerie-pâtisserie depuis plus de 60 ans. La société conçoit des vête-ments aussi bien pour le personnel de vente que pour le personnel de fabrication au laboratoire. Les articles allientconfort, tendance et entretien facile. Une gamme spécifique à la boulangerie-pâtisserie existe avec notammentdes tissus imprimés caractéristiques de la profession. Les produits s'adressent aussi bien à l'artisanat qu'au sec-teur l'industriel.
• L'offre LLaaffoonntt est constituée des indispensables dans le domaine de la restauration. Pantalons pied de poule cotonhomme et femme, pantalons unis noirs ou beiges, vestes cuisine manches longues ou courtes, en coton ou enmélangé polyester/coton, blanches ou blanc et couleur. La société propose également une gamme dédiée à l'agroa-limentaire, et adaptée à l'entretien industriel.
• RRLLDD modernise sa gamme de vêtements professionnels « Latitude » avec de nouveaux coloris et de nouveauxmodèles : une veste bicolore, déclinée en 3 coloris : blanc/noir, blanc/bordeaux et blanc/gris ; un pantalon 4 colo-ris : beige, gris/noir, bordeaux et noir. Enfin, la veste reprend les 3 coloris du tablier pour un ensemble harmonieux.RLD n’oublie pas l’aspect pratique et confortable : plis d’aisance, nombreuses poches, œillets d’aération sous les ais-selles, mais aussi une ceinture élastique en éponge facilement ajustable.
Un outil de pe rrffoorrmmaannccee ééccoonnoommiiqquueeLES VÊTEMENTS PROFESSIONNELS
microencapsulation – qui permettent
de diffuser des odeurs.
Dans tous les cas, les solutions d’en-
tretien et de rénovation des EPI ont
suivi les évolutions des tissus et des
normes. Les départements de R&D
des sociétés d’entretien ont déve-
loppé des solutions permettant de
garantir les qualités protectrices des
vêtements ainsi que la durabilité des
textiles et notamment leur réparation.
C’est dans ce cadre qu’Initial BTB
a créé une usine, Eurogant,
spécialisée dans l’entre-
tien et la réparation des
gants et des chaus-
sures EPI, qui se charge
également du recyclage
de la plupart des tis-
sus et matériaux
lorsqu’un arti-
cle n’est plus
réparable.�
* Entre 1956 et 2006(périodependant
laquelle lapopulationsalariale a été
multipliée par 2),
le nombred’accidents du travail a diminué de 34 %,
pour passer de plus
d’un million à 700 000.
© Febvay
14 I nn°° 66 •• OOccttoobbrree//NNoovveemmbbrree 22000099
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QQuueelllleess ssoonntt lleess nnoouuvveeaauuttééssppoouurr cceettttee ééddiittiioonn ??Catherine BENHAMOU : VAE Expo
vient de tenir sa 3e édition. Depuis le
lancement de cette manifestation
dédiée à toutes les formes de restau-
ration rapide et de consommation
nomade, nous restons attentifs à pro-
poser aux visiteurs professionnels
tout à la fois une offre globale et
ciblée en matière de produits alimen-
taires, matériels, décoration et
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indépendants ou chaînés, la montée
en gamme de la qualité des produits
proposés et la variété des concepts,
tout comme le soin apporté par les
professionnels à la qualité du service
et à la décoration des points de vente,
font que tous les consommateurs sont
à un moment ou à un autre des clients
de la VAE, quels que soient leur niveau
de pouvoir d'achat ou leur âge.
AAvveezz--vvoouuss ddeess ddoonnnnééeess cchhiiff--ffrrééeess dduu sseecctteeuurr ?? C. B. : Selon Gira Conseil, le marchéde la restauration rapide a représenté
en 2008 un chiffre d'affaires de
9,5 milliards d'euros, en progression
de 10 % alors que l'ensemble du
marché de la consommation alimen-
taire hors domicile n'a gagné
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les Britanniques.
QQuueelllleess ssoonntt lleess iinncciiddeenncceessddee llaa ccrriissee??C. B. : La croissance du marché de laVAE s'est sans doute un peu ralentie
durant l'année 2009, mais la fréquen-
tation des points de vente de
restauration rapide continue de pro-
gresser. Dans un contexte favorable
en terme d'évolution des habitudes de
consommation, il est évident que la
crise économique rend particulière-
ment attractive la restauration rapide
et son ticket moyen modéré.
YY--aa--tt--iill eeuu ddee ggrraannddss bboouullee--vveerrsseemmeennttss ddaannss llee sseecctteeuurr ?? C. B. : Il serait sans doute excessif deparler de bouleversements, mais les
opérateurs de la restauration rapide ont
su faire preuve d'un dynamisme remar-
quable ces dernières années en matière
de diversification de l'offre et de créa-
tion de concepts, chez les enseignes
comme chez les indépendants.
Aux côtés des poids lourds historiques
du burger, de la sandwicherie ou
encore de la pizza livrée, de multiples
nouvelles offres ont su se tailler une
place de choix, comme par exemple
les concepts de pâtes, ceux autour de
la naturalité et de la santé (bars à jus,
soupes, smoothies, bio, etc.), le
« snacking chic » des chefs ou des
« boulangers stars » ou encore le sushi
qui n'est plus réservé désormais à une
niche de clientèle urbaine. Tout cela
va dans le sens d'une offre élargie,
séduisante, mise en avant dans des
points de vente de plus en plus per-
sonnalisés et confortables. �
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montée en puissance du haut de
gamme, du frais (fruits et légumes) et
des offres bio, sans oublier, en dehors
de l'offre alimentaire, la sensibilité à la
consom mation durable au travers des
emballages notamment, de la sophisti-
cation grandissante des technologies de
gestion et enfin de la personnalisation
des points de vente avec la décoration
et la qualité de l'accueil.
Rendez-vous donc en septembre 2010 à
la 4e édition de VAE Expo, pour un nou-
veau point sur un marché en plein essor !
CCoommmmeenntt ssee ppoorrttee llee mmaarr--cchhéé ddee llaa VVAAEE ??C. B. : Contrairement à bien d'autresmarchés de consommation courante,
on pourrait presque dire du marché de
la VAE « qu'il ne connait pas la crise » !
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technologies de gestion, mais aussi du
contenu, avec un programme de confé-
rences original et un focus sur
l'innovation, notamment au travers des
trophées Innovation Snack&Foods/VAE
Expo, du forum Tendances Déco et des
démonstrations culinaires du Food
Court.
QQuueellss ssoonntt lleess pprroodduuiittss oouulleess ccoonncceeppttss,, vvuuss aauu ssaalloonn,, qquuii vvoouusssseemmbblleenntt pprroommeetttteeuurrss ?? C. B. : Il est bien sûr difficile de choi-sir parmi les nombreuses nouveautés
proposées par les exposants de VAE
Expo, mais il faut sans doute retenir la
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que 0,76 % sur la même période. Il est
admis aujourd'hui que 7 visites sur
10 en restauration commerciale
concernent la restauration rapide
(ticket moyen inférieur à 10 euros).
QQuueellllee eesstt llaa ppoossiittiioonn dduu mmaarr--cchhéé ffrraannççaaiiss ppaarr rraappppoorrtt aauu mmaarrcchhééeeuurrooppééeenn ??C. B. : Si l'on replace le marché fran-çais dans un contexte européen, la
marge de progression de la VAE est
encore large, puisque les Français
prennent à ce jour un repas sur 7 sur
hors de leur domicile, contre un sur
6 pour les Espagnols ou un sur 3 pour
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VAE Expo 2009 a fermé ses portes avec une progression de 14 % de sa fréquentation, soit
5 389 professionnels accueillis. Catherine Benhamou, directrice du salon VAE, nous livre
ses impressions sur cette édition et nous dresse un bilan du secteur.
Questions àà......
CCaatthheerriinnee BBeennhhaammoouu ((ddiirreeccttrriiccee dduu ssaalloonn VVAAEE))
© DR
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“ La VAE ne connaît pas la crise”En effet, le développement en France
de la vente à emporter en général, ou
de la restauration rapide plus spécifi-
quement, repose sur des fondamentaux
qui sont particulièrement solides,
comme par exemple la réduction de la
durée du repas, notamment le midi, la
déstructuration des repas et le « noma-
disme alimentaire », la part croissante
des jeunes urbains qui consomment le
soir à domicile des repas achetés en
vente à emporter ou encore le boom de
la livraison à domicile.
De plus, la VAE présente de nombreux
atouts auprès des consommateurs : la
multiplication des points de vente
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Solutions
suite à cette directive, le TÜV a été
mandaté pour attribuer des certifi-
cats de respect des normes en matière
d’économie d’énergie, entre autres pour
la boulangerie et plus spécifiquement
pour les fours de cuisson. Cet organisme
de contrôle allemand, pour tout type de
matériel (comparable à l’Apave, Socotec,
Véritas en France…), a établi les critères
d’obtention de ce certificat. Il donne une
motivation supplémentaire aux entre-
prises pour se lancer dans ce challenge
indispensable dans le but d’économiser
un maximum de ressources.
Le TÜV, la référence pour une applica-
tion sérieuse des normes et des
standards exigeants, anciennement
public et maintenant privatisé, vient de
finaliser les procédures d’analyse pour
deux types de fours Werner, les modèles
rotatifs (RE 1020 et RE 1280) et les
modèles à soles fixes (fours Matador).
C’est une première dans le domaine de
la boulangerie mais aussi l’unique
entreprise à obtenir les certificats d’éco-
nomies d’énergie pour le type de fours
cités, ce qui donne la preuve de l’effica-
cité énergétique et de l’avance
technologique de WP BakeryGroup. Les
fours correspondent en effet à la meil-
leure technologie en matière
d’utilisation attentive et réfléchie des
ressources énergétiques. �
www.wpbakerygroup.org
p résent sur le salon IBA, VMI a
présenté ses nouveaux pétrins
industriels. Cette gamme, baptisée
Expert, entend répondre au mieux aux
exigences des industriels de la boulan-
gerie-pâtisserie : fiabilité compatible
avec un pétrissage intensif, maîtrise et
reproductibilité des procédés, mainte-
nance facile, modulables, nettoyage et
hygiène, rapport qualité/prix, sont
quelques-uns des atouts de cette
gamme. �
Récemment, le gouvernement allemand a défini des barèmes
à respecter afin d’économiser l’énergie dès à présent et à long
terme dans tous les secteurs utilisant une énergie fossile.
ÉCONOMIES D’ÉNERGIE
DDee nnoouuvveeaauuxx bbaarrèèmmeessàà rreessppeecctteerr
Hygiène, flexibilité, facilité de maintenance sont des notions
qui réclament sans cesse plus d’exigences. Pour répondre aux
besoins des professionnels, les fabricants doivent s’adapter.
PÉTRINS
DDeess ssoolluuttiioonnss aaddaappttééeessaauuxx nnoouuvveelllleess eexxiiggeenncceess
16 I nn°° 66 •• OOccttoobbrree//NNoovveemmbbrree 22000099
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DDuu cchhooccoollaatt àà déguster comme du bon vinARÔMES, SAVEURS, CARACTÈRE
i l existe 3 grandes variétés de
cacaos : les Forasteros, les Criol-
los et les Trinitarios. Mais ces
3 familles cachent de grandes diversi-
tés, car, tout comme la vigne, ce qui va
donner son caractère au cacao c’est
son terroir (terre et exposition) et le
savoir-faire du planteur. Ainsi, une
même variété peut produire des
cacaos très différents selon son site
d’origine. De même que l’on trouvera
des qualités très variées dans un même
pays, voire dans une même région.
LES FORASTEROSIls représentent 90 % de la production
mondiale de cacao. Bien qu’origi-
naires de la forêt amazonienne, ils se
cultivent principalement en Afrique et,
dans une moindre mesure, en Indoné-
sie. On en retrouve également une
variété particulière en Équateur : le «
Cacao national » au goût « Arriba »
avec des notes de fleur d’oranger. Il ne
représente que 2 % de la production
mondiale. Les Forasteros sont souvent
comparés au Robusta pour le café. Ce
sont des cacaos plus amers et plus
corsés que les deux autres variétés.
LES CRIOLLOSIls ne représentent qu’1 à 2 % de la
production mondiale et se cultivent
principalement au Mexique, en Équa-
teur, à Madagascar et surtout au
Venezuela, où l’on retrouve deux varié-
tés particulières : le Chuao, surnommé
la Romanée-Conti des chocolats pour
son intensité et sa persistance aroma-
tique, et le Porcelana qui doit son nom
à la couleur de sa chair (blanche). Le
Criollo est réputé pour être le meilleur
cacao du monde car il est des plus fins
et des plus raffinés. Toutefois, il est
peu productif (donc moins rentable) et
moins résistant.
LES TRINITARIOSEn 1727, une catastrophe naturelle
détruisit toutes les plantations de
Criollos sur l’île de Trinité. Pour les
remplacer au plus vite, des plants de
Forasteros furent replantés. Ils ne tar-
dèrent pas à s’hybrider avec les
Criollos survivants, créant ainsi une
nouvelle variété qui réunit la résistance
des Forasteros et les arômes délicats
des Criollos. Le Trinitario représente
8 % de la production mondiale. Il est
cultivé principalement dans les
Caraïbes, au Mexique, en Colombie, à
Trinité, au Venezuela et dans le Sud-
Ouest asiatique. Il possède un arôme
fort et équilibré, bon compromis entre
les deux autres variétés.
CLASSIFICATION DES CHOCOLATS La grande majorité des chocolats sont
dits d’assemblage, car ils sont issus de
minutieux mélanges de diverses varié-
tés aux provenances diverses. Là
SELON UN SONDAGE RÉALISÉ EN 2008 pour leSalon du chocolat et le figaro.fr, les adultes pré-fèrent le chocolat noir (50 %) devant le chocolatau lait (35 %) et le chocolat blanc (15%). Lesfemmes le savourent lentement au moins unefois par jour (50 %) alors que les hommes ensont plus avides mais en consomment moinssouvent (41 % au moins une fois par semaine).Si le moment privilégié est le soir devant la télé(80 %), le chocolat se croque à tout moment dela journée pour 54 % des personnes interrogées.On l’aime pour son goût savoureux (87 %) etparce qu’il est bon pour le moral (88 %).
Arômes, saveurs, caractèreDu chocolat à déguster comme du bon vin 16
Backeurop : fournisseurs et distributeursmisent sur un monde meilleur 18
SolutionFoodpairing du chocolat 22
La recette d’un grand chocolat ne se limitepas à sa teneur en cacao, ni au fait qu’il soit pur beurre decacao. Elle comprend 1/3 de sélection, 1/3 de savoir-faireet 1/3 de passion. En effet, à l’instar des grands vins, lechocolat se construit autour des plantations, mais aussi del’assemblage et de l’expérience des faiseurs.
DISTRIBUTION & COMMERCE
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DDIISSTTRRIIBBUUTTIIOONN && CCOOMMMMEERRCCEE
encore, le parallèle avec le vin s’im-
pose, car, tel le maître de chai,
l’assembleur sélectionne, dose, pour
proposer un goût le plus régulier possi-
ble d’une année sur l’autre. Citons le
cas du Guanaja de Valrhona qui existe
depuis plus de 20 ans avec les mêmes
notes aromatiques.
Viennent ensuite les chocolats d’ori-
gine qui existent depuis une vingtaine
d’années. Ils sont issus de l’assem-
blage de fèves provenant d’un même
pays. C’est le cas du Macaé, pur Brésil
lancé cette année par Valrhona. Puis
les crus de chocolat avec une prove-
nance régionale, comme le Barvolento
ou le Venezuela de Michel Cluizel.
Enfin, les premiers crus de plantation
qui ne sont issus que d’une seule plan-
tation, comme le Mangaro Madagascar
de Michel Cluizel ou le Palmira mono
cépage Porcelana de Valrhona.
Plus les fèves proviennent d’un territoire
restreint, plus le chocolat subira de varia-
tions liées au climat et à la récolte ; et
moins son goût sera stable.
Il y a quelques années, la croyance popu-
laire voulait que plus le chocolat
contenait de cacao, meilleur il était.
Cette idée reçue a conduit à des suren-
chères ridicules sur les teneurs en cacao
jusqu’à ce que Lindt mette tout le monde
d’accord avec son 99 %, d’une amer-
tume sans précédent. Plus récemment,
la tendance était à la valorisation du cho-
colat via l’origine des fèves : la qualité via
la traçabilité et la sélection de la matière
première. Aujourd’hui, il semble que les
industriels cherchent à se démarquer par
le développement durable, le commerce
équitable et le bio.
NOUVEAUTÉSLa nouvelle gamme de Cacao Barry se
compose de 3 chocolats de plantation,
millésimés : Alto el Sol (Pérou) et
Madirofolo (Madagascar), deux choco-
lats noirs biologiques à 65 % de cacao
(Criollo) millésime 2008, et Oropucce
(Trinidad), un chocolat noir à 65 % de
cacao (Trinitario) millésime 2007.
Belcolade propose la gamme Exclusive
Collection, composée de chocolats d’ori-
gine dont certains sont élaborés à base
de cacao cultivé dans des exploitations
auditées par Rainforest AllianceTM.
Comme le Noir Collection Costa Rica
64 % et le Lait Collection Costa Rica 38 %,
ils sont élaborés à partir de fèves Trinita-
rios. La gamme compte cinq chocolats
noirs (Uganda, Ecuador, Papua New Gui-
nea, Peru et Costa Rica), trois chocolats
au lait (Costa Rica, Vanuatu et Vene-
zuela) et un blanc (Dominican Republic).
Le développement durable est la ten-
dance qui monte dans le secteur
alimentaire, et le cacao n’est pas en
reste dans ce domaine, à l’image de la
société Cargill qui vient d’annoncer pour
2010 la production en Côte-d’Ivoire de
10 000 tonnes de cacaos certifiés déve-
loppement durable par l’organisme UTZ.
La société Weiss utilise également des
fèves de Côte-d’Ivoire issues de la plan-
tation de Soubré, à l’ouest d’Abidjan, qui
pratique l’agriculture raisonnée en res-
pectant une charte sociale et
environnementale. Pour cet automne,
Weiss propose aux professionnels un
chocolat de couverture lait-caramel à
38 % de cacao, issu d’un assemblage de
fèves Trinitario et Foastera provenant
exclusivement de Madagascar. �
Sophie de Reynal
PPaayyss PPrroodd.. eenn 000000 TT %% ddee llaa pprroodd..TToottaall 33 550000 110000Côte-d’Ivoire 1 300 37,4Ghana 720 20,7Indonésie 440 12,7Cameroun 175 5Nigéria 160 4,6Brésil 155 4,5Équateur 118 3,4Rép. Dominicaine 47 1,4Malaisie 30 0,9
© Soulgems-fotolia.com
Du chocolat à ddéégguusstteerr ccoommmmee dduu bboonn vviinn
RRÉÉPPAARRTTIITTIIOONN DDEE LLAA PPRROODDUUCCTTIIOONN MMOONNDDIIAALLEE SSAAIISSOONN 22000066//22000077
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g lobalement, le Salon d’Au-
tomne ayant marqué le
« 20e anniversaire » de B.E.-F.,
a confirmé une tendance de plus en
plus prégnante au sein de la filière
BVP : « favoriser le regroupement des
compétences afin de développer une
meilleure adéquation entre l’offre “pro-
duits” et la demande des clients ». En
conséquence, les métiers évoluant, le
distributeur professionnel devient de
plus en plus prescripteur en apportant
un véritable rôle de conseil auprès de
ses clients (professionnels égale-
ment) ; ce au détriment de son
« simple » rôle de « preneur-répartis-
seur de commande ». Pour preuve,
l’enquête exclusive menée, à
Majorque, par votre magazine Filière
Pain Gourmand (voir tableau). À la
question « la distribution profession-
nelle joue-t-elle toujours son rôle de
stockiste », seulement 37,10 % des
fournisseurs interrogés ont répondu
positivement.
NOUVEAUX MARCHÉSAu-delà d’une offre traditionnelle déjà
riche, le Salon d’Automne de B.E.-F. a
confirmé que « c’est en temps de crise
qu’il convient d’innover ». En effet, les
nouvelles attentes des consomma-
teurs, toujours plus diversifiées,
incitent la filière BVP, à la fois à élargir
ses offres et, aussi, à s’ouvrir à de nou-
veaux marchés. « Nous devons être
plus réactifs face aux besoins de natu-
ment un fournisseur sur deux répond
positivement (voir tableau).
NOUS AVONS REMARQUÉ POUR VOUS…Sans avoir la prétention d’être exhaus-
tive, la liste des innovations
découvertes à Majorque témoigne que
la créativité ne se dément pas :
•Trablit se met au vert naturel.Rappelons qu’en juillet 2010, une
réglementation européenne obligera
d’indiquer, sur les produits en com-
portant, les risques pour la santé (1)
dus à l’utilisation de l’additif E 104
permettant, dans les produits alimen-
taires, d’obtenir la couleur verte.
Trablit prépare le lancement d’un colo-
rant naturel, stable et n’altérant pas le
goût, notamment celui de la pistache.
•Panemex, spécialiste dumélange et du conditionnementpersonnalisés de graines, flocons,fruits et farines, commercialise une
Dans la dernière édition du magazine Filière Pain Gourmand, était inséré un cahier spécial consacré au20e anniversaire de Back Europ France (B.E.-F.). Une occasion, pour Jean-Claude Michard, président du groupement, dedonner un faste particulier à son traditionnel Salon d’Automne. Ainsi, du 29 septembre au 1er octobre dernier,420 professionnels étaient réunis à Palma de Majorque où, sur 113 stands, nombreux étaient les fournisseurs de la filièreBVP à présenter de nouvelles offres à un ensemble de distributeurs régionaux à la recherche de nouveaux produits etconcepts. Ils n’ont pas été déçus !
SALON D’AUTOMNE BACKEUROP-FRANCE
ralité et de produits sains vis-à-vis des-
quels il convient de développer une
traçabilité adaptée », estime la profes-
sion. C’est notamment pourquoi
s’élargit la gamme « snacking-traiteur »
et celle de produits d’assemblage per-
mettant un gain de temps, au niveau
de la production, et une offre variée au
niveau de la commercialisation.
Mais, là encore, notre enquête
dénote. En effet, à la question « l’inno-
vation est-elle relayée par la
distribution professionnelle », seule-
FFoouurrnniisssseeuurrss eett ddiissttrriibbuutteeuurrss misent sur un monde meilleur
© Backeurop
offre de bananes en chips et d’oeil-
lette moulue (pavot bleu).
•CS (Creative Seafood) France(voir aussi « Entendu sur les stands »)
protège la ressource naturelle ens’engageant à n’utiliser, dans ses
fleurs de surimi, qu’une seule espèce
de poisson ne mettant pas en péril les
ressources naturelles. À savoir : le
colin d’Alaska. Cette démarche
répond au label du MSC (Marine Ste-
warship Council) et aux référentiels
IFS (International Food Standard) et
BRC (British Retail Consortium).
•Pour Afis « gouté c’est acheté ! »avec ses nouveaux jus d’oranges et de
pamplemousses de Floride, fraîche-
ment pressés et immédiatement
surgelés « afin de conserver toutes les
qualités nutritionnelles et gustatives
d’un jus pressé », explique Corinne
Ajinca, responsable commerciale.
•MAG’M et l’Emblème actuel de lapâtisserie française. Spécialisée
dans la fabrication de pâtisserie surge-
lée et, plus particulièrement, du
macaron, MAG’M est devenue, en
moins de 5 ans, un acteur majeur sur
le marché du macaron haut de gamme,
« biscuit noble par excellence au subtil
goût d’amande ». La société poursuit
l’élargissement de son offre composée
de multiples saveurs sucrées, mariant
des parfums classiques, fruités, fleuris
ou exotiques, le tout dans une flam-
boyante palette de couleurs.
• Idéal Croquembouche, de lanougatine aux Craquandines.Spécialiste des pièces en nougatine
(100 % traditionnelle et riche en
amandes) destinées aux pâtissiers,
chocolatiers, traiteurs, distributeurs
et tous autres métiers de bouche,
Idéal Croquembouche propose des
produits comme des carrés, des pas-
tilles, des cornes d’abondance, des
pièces montées aux formes origi-
nales (berceaux, églises, puits
d’amour…) livrables en kit permet-
tant aux professionnels de déployer
toute leur créativité. Par ailleurs,
l’entreprise Calaisienne remet égale-
ment à l’honneur la nougatine en
leur proposant ses « Craquandines »,
tuiles d’amandes effilées vendues en
sachets de 150 g.
• Gobel, fabricant de moules depâtisserie standard et sur-mesuredepuis plus de 5 générations.La société s’est dotée de nouveaux
moyens de production permettant la
réalisation sur mesure de moules inox
(y compris en petites quantités) pour
personnaliser les offres entremets ou
desserts (cœurs entrelacés pour la
Saint Valentin, un des territoires de
France : une île, une région, un monu-
ment emblématique comme le Tour
Eiffel…) �
Jacques Darmon
(1) Allergie, hyperactivité des enfants, proche decertains composés cancérigènes. L’additif E 104est interdit aux États-Unis et au Japon.
OOuuii NNoonn OO//NN NNSSPP11 LL''eesssseennttiieell ddee vvoottrree aaccttiivviittéé ppaassssee--tt--iill ppaarr llaa ddiissttrriibbuuttiioonn pprrooffeessssiioonnnneellllee ?? 7777,,4422%% 2200,,9977%% 11,,6611%% 00,,0000%%
22 LLaa ddiissttrriibbuuttiioonn rreepprréésseennttee--tt--eellllee uunn aattoouutt eenn tteemmppss ddee ccrriissee ?? 8822,,2266%% 44,,8844%% 1122,,9900%% 00,,0000%%
33 LL''iinnnnoovvaattiioonn ss''iimmppoossee ssuurr lleess mmaarrcchhééss.. EEsstt--eellllee rreellaayyééee ppaarr llaa ddiissttrriibbuuttiioonn pprrooffeessssiioonnnneellllee ?? 5500,,0000%% 3355,,4488%% 99,,6688%% 44,,8844%%
44 LLaa ddiissttrriibbuuttiioonn pprrooffeessssiioonnnneellllee jjoouuee--tt-- eellllee ttoouujjoouurrss ssoonn rrôôllee ddee ssttoocckkiissttee ?? 3377,,1100%% 5544,,8844%% 44,,8844%% 33,,2233%%
55 RRééppoonndd--eellllee aauuxx bbeessooiinnss dd''éévvoolluuttiioonn ddee ll''aarrttiissaannaatt ?? 7722,,1133%% 1188,,0033%% 44,,9922%% 44,,9922%%
66 RRééppoonndd--eellllee àà ll''ééllaarrggiisssseemmeenntt ddeess sseecctteeuurrss cclliieennttss ddee llaa BBVVPP ?? 6699,,3355%% 1177,,7744%% 66,,4455%% 66,,4455%%
77 DDeevviieenntt--eellllee llééggiittiimmee aauupprrèèss ddee llaa rreessttaauurraattiioonn rraappiiddee ?? 6611,,2299%% 1177,,7744%% 99,,6688%% 1111,,2299%%
88 DDeevviieenntt--eellllee llééggiittiimmee aauupprrèèss ddeess ttrraaiitteeuurrss ?? 5511,,6611%% 2299,,0033%% 88,,0066%% 1111,,2299%%
99 VVoouuss éévviittee--tt--eellllee ddeess ddééccoonnvveennuueess aauupprrèèss ddeess cclliieennttss ddééffaaiillllaannttss ?? 6699,,3355%% 2255,,8811%% 11,,6611%% 33,,2233%%
1100 LLaa ddiissttrriibbuuttiioonn pprrooffeessssiioonnnneellllee ddeevviieenntt--eellllee iinnccoonnttoouurrnnaabbllee ?? 7700,,9977%% 1122,,9900%% 1111,,2299%% 44,,8844%%
Enquête exclusive distribution menée par Filière Pain Gourmand auprès des exposants fournisseurs lors du salon Backeurop présents à Majorque.
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“ Favoriser le regroupement des compétences afin de développer une meilleure adéquation entre l’offre“produits” et la demande des clients”
LLAA DDIISSTTRRIIBBUUTTIIOONN PPRROOFFEESSSSIIOONNNNEELLLLEE EENN 1100 QQUUEESSTTIIOONNSS
Fournisseurs et distributeurs mmiisseenntt ssuurr uunn mmoonnddee mmeeiilllleeuurr
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NICOLAS FAGUIER : « On démarre enfin. » Incontestablement, le créateur de
France Génoise vient de traverser une
période très difficile l’ayant conduit à
une procédure de sauvegarde jusqu’en
mars 2010. « Mais, considère-t-il, les
investissements indus triels ayant été
aujourd’hui réalisés et la création de
nouveaux produits effectuée (voir ci-
contre), l’entreprise, forte d’une équipe
de 25 personnes (1), redémarre ».
Actuellement, Nicolas Faguier en recon-
figure le capital avec une dizaine de
particuliers motivés par le challenge…
et certains avantages fiscaux favorisant
la relance d’entreprise.
(1) Sans le Petit Mouzillon, l’entreprise célèbregrâce à son petit biscuit ayant été reprise, en
début d’année, par Biofournil.
CS FRANCE… « Ça roule tout seul ».En 2000, le lituanien Creative Seafood
(CS) s’implantait en France (2).
Aujourd’hui, il sert 20 à 25 % de la
GMS en surimi, dirigeant à Boulogne-
sur-Mer une équipe d’une douzaine de
collaborateurs, dont un ingénieur
« qualité » qui, récemment embauché,
travaille à la traçabilité.
Une année après avoir débuté un par-
tenariat avec Back Europ France, CS
France travaille avec une vingtaine
d’adhérents. « Ça roule tout seul », se
félicite Philippe Tuffery, en annonçant
fournir de 500 à 600 t de surimi à ce
réseau de distri bution, chiffre à com-
secteur des métiers de bouche. « Ce
produit est non seulement efficace
mais également économique et facile
d’emploi. De plus il respecte les
normes européennes de biodégradabi-
lité » souligne Philippe Darcis. « Il faut
offrir des produits à plus value à un
niveau de prix concurrentiel afin que
l’utilisateur participe directement à la
protection de l’environnement et ce
sans surcout financier ».
À présent, via Back Europ Internatio-
nal, Innovis « sort » de Belgique. Déjà
implantée aux Pays-Bas, l’entreprise
débute sur les marchés français, bri-
tannique et luxembourgeois. À plus
long terme, sont visés les marchés
espagnol et allemand. Dans tous ces
pays, le même concept sera déve-
loppé : réserver la marque Dipp à la
distribution professionnelle.
DÉLICES NAPOLÉON (SELFHEATING BAVERAGE) INNOVEDANS LE « HOTSHOT » Comment obtenir, de façon pra-
tique, une boisson chaude en 3 mn
(café noir, chocolat, capuccino et
thé au citron) ou une soupe
(légumes, tomates, champignons et
oignons) ? « En utilisant les canettes
auto chauffantes, baptisées hots-
hot », une capsule remplie d’eau et
d’oxyde de calcium assurant l’ap-
port thermique, explique Luc
D’Urso, gérant de Délices Napoléon.
À consommer sur place à tout
moment, en tout lieu, sans vaisselle,
sans matériel de cuisson et sans
apport extérieur de source de cha-
leur. DLUO de 12 mois. �
AAuuttoouurr ddee llaa «« ppllaannèèttee ppaaiinn »»ggrraavviitteenntt ttoouujjoouurrss pplluuss ddee nnoovvaatteeuurrss
Outre la présentation d’innovations, tout salon est également le cadre d’échanges et de rencontres avec des dirigeants d’entreprises. Une occasion de faire le point sur le challenge animant une profession à partir de la vie de plusieurs de ses intervenants. Là encore, la liste n’est bien sûr pas exhaustive.
SALON D’AUTOMNE BACK EUROP-FRANCE
La canette auto chauffante : pour une boissonchaude à consommer partout, sans vaisselle
SOUPE
CAPSULE AUTO-CHAUFFANTE
OXYDE DE CALCIUM
OPERCULE
EAU
PISTON
parer aux 47 000 t vendues sur le
marché français propre à cette spé-
cialité (dont 40 000 t pour la seule
GMS, surtout en MDD).
« C’est le plus gros marché européen,
devant l’Espagne qui préfère le sur-
gelé », conclut-il.
(2) À cette époque, seulement deux acteurs inter-venaient sur le marché du surimi : Fleury
Michon et Coraya (marque de l’entreprise fran-çaise Alliance Océane, société sœur du groupe
Soparind-Bongrain).
AFIS (INTERNATIONAL FOODS) :UN AN APRÈS. Corinne Ajinca, responsable commer-
ciale chez Afis, ne cache pas sa
satisfaction. Une année après avoir
été référencée B.E.-F., la société de
représentation a développé son chif-
fre d’affaire de façon significative
avec notamment les bagels, le fro-
mage à tartiner et à cuisiner
« Philadelphia » (Kraft) et les jus de
fruits (orange et pamplemousse) fraî-
chement pressés et immédiatement
surgelés pour conserver 100 % de
vitamines C.
POUR LA DISTRIBUTION PROFESSIONNELLE, INNOVIS DÉDIE DIPPSous la marque Dipp, la société belge
Innovis, créée il y a 3 ans par Philippe
Darcis et Arnaud Coppieters, propose
un nouveau produit dégraissant sur-
puissant alimentaire pour des
nettoyages périodiques et spécifiques
des cuisines et lieux de travail dans le
© Déclices Napoléon
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Solution
l e foodpairing, c’est l’art d’associer
des ingrédients, des aliments ou
des boissons pour créer des
saveurs agréables en bouche, et si pos-
sible surprenantes. Belcolade se lance
dans l’aventure et crée un guide pra-
tique d’association de saveurs avec du
chocolat à destination des chocolatiers,
des boulangers artisans et des indus-
triels. Le but : « Inspirer la création de
produits nouveaux et excitants qui dépas-
sent les attentes des consommateurs en
matière de saveurs ». Pour réaliser ce
guide, chaque variété de chocolat a été
analysée au niveau moléculaire pour
dégager le profil exact de ses compo-
sants aromatiques. Chaque profil a
ensuite été comparé à une banque de
données comprenant les profils de cen-
taines d’autres aliments et boissons,
afin de sélectionner les produits qui
contiennent plusieurs composants aro-
matiques en commun avec chacun des
chocolats. On constatera par exemple,
sans grande surprise, que le chocolat
Blanc République se marie bien avec la
noix de coco, mais, plus surprenant, il va
également de pair avec tomates,
cheddar et bœuf grillé. Les chocolats
d’origine de cette gamme permettent
des associations d’arômes que le pro-
fil plus générique des chocolats
standard ne permet pas.
Les combinaisons issues de l’analyse
sont présentées pour chaque chocolat
de la gamme Collection Origine dans
un format graphique facile à utiliser.
Le guide propose aussi une sélection
de recettes de pralines créées par des
maîtres chocolatiers. �
Belcolade a lancé à l’occasion du Salon du chocolat un
guide pratique du foodpairing. Cet outil permet d’identifier
les aliments qui s’accordent le mieux à sa gamme
Collection exclusive de chocolats d’origine.
GUIDE PRATIQUE
DDIISSTTRRIIBBUUTTIIOONN && CCOOMMMMEERRCCEE
DDuu cchhooccoollaatt,, mmaaiiss aavveecc qquuooii ??
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PPrroodduuiittss
140 g, certifiée AB, com-posée de plus de 95 % de
matières premières issues
de l’agriculture biologique, voici le
profil de la Baguettine Pure. Avec
cette baguette, Bridor se lance
sur le marché du bio et répond
aux attentes des professionnels
du snacking. Précuite sur sole,
10 à 12 minutes de cuisson au
four traditionnel sont nécessaires avant utilisation. La Baguettine bio est fabri-
quée selon les préceptes boulangers traditionnels.
Bridor �
Baguette bio
FFaaiitteess ccrroouussttiilllleerrvvooss ppââttiisssseerriieess Ça croustille sous les papilles ! Michel
Cluizel crée la Soufflétine de Michel
Cluizel®, des billes de céréales souf-
flées qui conviennent aux besoins des
artisans chocolatiers et pâtissiers.
Sans lécithine de soja, ce produit
pourra être utilisé avec les Façonna-
bles de Michel Cluizel® pour créer des
desserts à l’assiette, petits fours ou
bonbons de chocolat. Enrobées de
cacao ou de chocolat, elles peuvent
être congelées ou incorporées dans
une ganache. Michel Cluizel �
FFoonnddss ddee ttaarrtteessFrance Génoise propose, d’une part, des Tartelines®, fonds de tartes individuelles
réalisés en génoise garnis, par exemple, de fruits ou mousselines ; d’autre part,
des coques de macarons pour assemblage de macarons finis ou pour décors bava-
rois (4 couleurs : vert, rose, blanc, chocolat ; 2 diamètres: 32 et 70 mm ; vendu
en surgelé ou en ambiant avec une DLUO de 3 mois). France Génoise �
GGrraanndd ccrruuMacaé, chocolat noir 62 % de cacao, est un grand cru
de terroir pur Brésil. Ses arômes boisés, poivrés et gril-
lés donne un final en bouche teinté d’amertume et de
notes de thé noir. Ce cru s’associe avec des fruits frais
floraux, des fruits secs ou encore des fruits jaunes, mais
aussi de la cannelle, du café, du gingembre et des thés
noirs. Ce chocolat s’utilise pour les ganaches, l’enro-
bage, le moulage, les mousses et les crémeux, mais
également pour les sauces, les glaces et les sorbets. Valhrona �
CC’’eesstt ddééjjàà NNooëëllDélices du Palais se met aux couleurs de Noël et a conçu de nouveaux produits
pour faciliter la tâche des professionnels. Pour les aider : une charlotte ondulée
pralinée ; des kits pour bûches et bûchettes prêts à garnir disponibles avec un
biscuit cacao pépites de chocolat, un biscuit nature pépites de framboises, une
joconde nature étoilée ou une charlotte nature ; des bûches prêtes à garnir char-
lotte poire caramel, douceur fruits
rouges, passion framboise ou
forêt noire. Pour les plus pressés,
les prêtes à garnir existent en ver-
sion prêtes à vendre.Délices dupalais �
ÀÀ ccrrooqquueerr !!Croquant pistache est une pâte asso-
ciant du praliné amande-pistache, du
chocolat blanc et des inclusions cro-
quantes. Il vient compléter la gamme
déjà constituée du Pralin croquant et
de Croquant chocolat blanc. La
marque Produits Marguerite a pensé
cette pâte comme un gain de temps
pour ses utilisateurs. Son seau en
plastique passe au micro-ondes.
Produits Marguerite �
PPrraalliinnééLe praliné Sésame de Weiss se travaille
comme un praliné classique pour la
confection de mousses, crèmes,
ganaches, intérieurs, glaces, mais
constitue aussi une bonne base de
sauces pour des plats salés. Au goût de
sésame grillé, il développe en bouche
des arômes torréfiés de sésame, avec
une finale longue aux notes de café et
de vanille. Une nouvelle couverture lait
caramel vient également de sortir.
Weiss �
MMiillllééssiimmeess ddee cchhooccoollaattssIls s’appellent Alto el sol et Madirofolo, le premier
vient du Pérou et possède des notes gustatives
fruitées et une légère acidité, tandis que le second
vient de Madagascar et allie des notes fruitées et
légèrement amères. Ces chocolats de couverture
noirs millésime 2008 de chez Cacao Barry pro-
viennent d’une plantation exclusive où les meilleures fèves de cacao ont été
sélectionnées. Cacao barry �
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PPrroodduuiittss
b elspot lift 600 est une doseuse conçue pour travailler avec différentes
options et accessoires de dosage, et aspire les produits directement
d’une cuve de mélange ou d’un seau. Elle permet le nettoyage rapide
des différents produits. Elle peut également être changée en mini-pompe de
transfert avec les accessoires prévus
pour le transfert du produit de la
cuve vers la trémie de la doseuse.
Fabriquée par Beldos et distribuée
en France par Industrade, cette
doseuse est uniquement conçue
pour les produits fluides qui ne col-
lent pas aux parois.
Beldos �
DoseuseFFoouurr àà ssoolleess éélleeccttrriiqquueeLa gamme de fours à soles électriques Oméga 2 offre 7 profondeurs disponibles
sur 3 à 6 étages en voies de 600 ou 800 mm. Le nouveau générateur de buée
Hexa permet de satisfaire les productions les plus intensives. Chaque étage étant
régulé indépendamment et parfaitement isolé des autres, la cuisson en
« panache » est possible. Ces fours
disposent de la nouvelle com-
mande Intuitiv développée avec
Siemens. Couplée à 2 sondes
situées dans chaque chambre de
cuisson, elle pilote la régulation
sole-voute, optimise la quantité
d’énergie à apporter étage par
étage ainsi que celle consommée
lors de la première chauffe.
Bongard �
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e n pâtisserie aussi on parle de mode. Les cupcakes, devenus célè-
bres avec une série américaine à succès, sont des gâteaux avec
une petite génoise aérienne recouverte d’un glaçage au cream,
d’une ganache ou d’une meringue. Chez Sweet Street. Sweet Street �
Mettez-vous à la mode
UUnn ppeeuu ddee lleeccttuurreeC’est l’histoire d’une robuste châ-
taigne qui se transforme en marron
moelleux sous un voile de sucre
grâce au savoir-faire des confiseurs.
Marrons glacés de Martine Vincent
et Jean-François Rivière est un
ouvrage qui retrace l’histoire de ce
fruit dont on se délecte lors des
fêtes de fin d’année.
Marrons glacés, Flammarion �
PPRROODDUUIITTSS
GGaammmmee ddee ll’’OOnnccllee SSaammLe gourmet parisien propose
5 gâteaux inspirés de recettes tradi-
tionnelles américaines : le pecan pie,
une tarte aux noix de pécan ; le sticky
toffee, un gâteau moelleux et collant
aux dattes et au caramel ; l’original
cheese cake, gâteau à base de fro-
mage Philadelphia ; le key lime pie,
une tarte meringué au citron vert ; le
chocolat chocolate, un gâteau fondant
au chocolat et le brioche facon « pain
perdu », une pâte dorée saupoudrée
de sucre de canne. Certains produits
sont déjà prédécoupés.
Le gourmet parisien �
« L’objectif était d’obtenir du bon, du
haut de gamme et du bio », a déclaré
Laurent Rombi, glacier créateur des
recettes pour Pole Sud. Un cahier des
charges draconiens et une sélection
rigoureuse des matières premières a
conduit à la création d’une gamme de
six saveurs : glace chocolat, glace
vanille, sorbet cassis, sorbet fraise,
sorbet framboise et sorbet mangue.
On notera également la création de
nouvelles recettes de glaces au biscuit
(biscuit de Reims, sablé breton) et des
recettes inattendues avec une glace à
l’anchois, une autre au coing et enfin
une à la vanille Excellence, de la
vanille atypique selon Pole Sud.
Po le Sud �
GGllaacceess bbiioo
28 I nn°° 66 •• OOccttoobbrree//NNoovveemmbbrree 22000099
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LL’’aavveenniirr ddeess ggaarreess eetteessppaacceess ccoommmmeerrcciiaauuxx
RENCONTRES CEBP
l e rapport de mission « Les gares
contemporaines sont des grandes
gares » coécrit par Mme Fabienne
Keller, sénatrice du Bas-Rhin, et par M.
Christian Oudin, conseiller du Sénat, a
servi de fil rouge à cette matinée de
rencontre riche en échanges.
Pour répondre aux défis du développe-
ment durable mais aussi à l’adaptation
des gares au flux des voyageurs tou-
jours croissant et à l’intermodalité des
transports, celles-ci doivent devenir de
nouveaux centres-villes, des lieux
d’échanges et de rencontres, convi-
viaux, sécurisés, offrant des espaces
commerciaux ou tertiaires, services au
public, mais aussi restaurants,
espaces culturels, où seront associés
tous les acteurs économiques et
sociaux comme les voyageurs.
Sylvie Latour, directrice de l’offre de
service et de l’exploitation Gares et
connexions SNCF et directrice géné-
rale d’A2C SNCF, a souligné
l’importance d’une ouverture de la gare
sur la ville. Une plus grande qualité de
service sera nécessaire pour qu’à
terme la gare devienne un quartier
accueillant, fonctionnel et confortable.
Les espaces de restauration occupent
actuellement 50 % de la surface com-
merciale des gares. Ces espaces
devront s’adapter aux différents
modèles de consommation (VAE,
mange-debout, petite restauration,
mais aussi restauration plus tradition-
nelle) et tenir compte des souhaits
des consommateurs : fraîcheur, rapi-
dité, relationnel plus humain. Les cri-
tères éco-durables devront être pris
en compte lors des études de projets.
EXPÉRIENCESÀ l’heure actuelle, seules 40 % des offres
sont portées par des indépendants.
Depuis 1981, le Crobag (groupe Neu-
hauser), 1er concessionnaire de la
Deutsch Bahn apporte, dans plus de
120 gares, une offre de viennoiserie
100 % française et de restauration
rapide (salades et sandwichs) dans un
cadre sophistiqué, ouvert de 4 h 30 à
21 heures. L’enseigne mise sur la fraî-
cheur des produits (cuits ou faits sur
place), un personnel très bien formé
et une prise en compte des impératifs
liés au développement durable.
Jean-François Camarty, directeur géné-
ral Ville et Transports Eliance, groupe
Elior, est venu faire part de son expé-
rience de concessionnaire. Sa société,
présente dans 65 gares européennes
dont 35 en France, offre un portefeuille
important de marques en propre, en
franchise ou en sur mesure. « Nous
mettons régulièrement en place des
études sur le comportement des
consommateurs en partenariat avec
Cofremca. » Ainsi, cinq lieux de
consommation ressortent : VAE, comp-
toir, lounge, brasserie et restaurant.
Pour Jean-François Camarty, « il faut
créer des espaces de vie en combinant
espaces de vente et espaces repas ».
C’est probablement là que de nouveaux
projets peuvent encore voir le jour. �
Une fois la rentrée passée, quand vientl’automne, c’est le temps des salons, desséminaires et des conférences. Pour ceux quin’ont pas pu y assister, Filière Pain Gourmandvous livre les comptes rendus des RencontresCEPB et de la 60e édition des Journéestechniques des industries céréalières.
La dernière rencontre du CEBP réunissait ses adhérentsautour du thème Gares SNCF et espaces commerciaux, quelsdéveloppements pour la filière ? Filière Pain Gourmand vouslivre un condensé des interventions.
REGARDSSUR...
© IBA
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CCOOMMPPTTEESS RREENNDDUUSS
l e 60e anniversaire a été marqué
par de nombreuses innovations.
Tout d’abord, une décentralisa-
tion à Reims qui a apporté l’espace
qui manquait à la manifestation. Mais
la grande différence cette année, c’est
la création d’un salon des industries
céréalières où l’on a pu voir un ensem-
ble de stands de qualité.
Jacques Potus a démontré une nou-
velle fois l’intérêt du sitoxygraphe.
Rappelons que ce pétrin expérimental
étanche et instrumenté permet de
mesurer la consommation d’oxygène
au cours du mélange d’une pâte. Il a
montré que l’oxygène oxyde principa-
lement les acides gras oxydables,
mais aussi le glucose, substrat car-
boné de la levure, par la respiration.
Grâce à ce matériel, on a pu identifier
les facteurs d’influence suivants : le
pétrissage, avec la vitesse et la géo-
métrie cuve/fraseur comme variable ;
la farine, avec la variété de blé, le
temps de plancher et le taux d’extrac-
tion comme autant de facteurs
d’influence ; la formulation, avec l’uti-
lisation de substances comme la
farine de fève, de soja ou la glucooxy-
dase. Pour Jacques Potus, pétrir, c’est
mélanger, mais aussi oxyder.
François Gelé a rappelé les grandes
évolutions de la boulangerie industrielle
en soulignant la dépro fession nalisation
des conducteurs de lignes, mais aussi
l’amélioration de l’efficience et de la
productivité des machines. S’il y a
10 ans une ligne de croissants permet-
tait de faire 20 000 pièces à l’heure,
c’est le double aujourd’hui. Le marché
du pain de mie sans croûte est en forte
progression. La cuisson par micro-
IInnnnoovvaattiioonnss eett rreecchheerrcchheeLES 60e JOURNÉES TECHNIQUES DES INDUSTRIES CÉRÉALIÈRES
ondes est en train de supplanter une
cuisson classique, avec une opération
de décroûtage. Enfin, les lignes de
panification permettent aujourd’hui
l’utilisation de pâtes hydratées jusqu’à
74 % et la fabrication d’une grande
diversité de produits.
La filière se met au vert en prenant en
compte la notion de développement
durable. Jérôme Mousset, de l’Ademe,
a rappelé les différents scenarios du
GIEC 2007(1). Une stabilisation du
niveau de C02 entre 445 et 490 ppm
entraînerait une augmentation de la
température de 2 à 2,4 °C à échéance
de la fin du siècle. Cette évolution aurait
déjà des effets inquiétants. Pour mieux
mesurer l’impact dû au changement cli-
matique, il est intéressant de se
reporter au rapport « L’évaluation du
coût des impacts du changement clima-
tique et de l’adaptation en France »
publié le 21 septembre 2009 par l’Ob-
servatoire national sur les effets de
réchauffement climatique(2).
Marie-Hélène Jeuffroy, de l’INRA, a pré-
senté les résultats d’essais menés
depuis trois ans sur 33 sites. Ils ont
permis de dégager des conduites cultu-
rales optimisées qui prennent en
compte à la fois un meilleur bilan envi-
ronnemental et l’équilibre éco no mique.
Des semis tardifs, une diminution des
intrants, des cultures sur une même par-
celle de blé de plusieurs variétés, voire
des associations blé/pois, ont montré
qu’il existe des marges de progrès par
rapport aux techniques actuelles.
La table ronde, à laquelle participaient
Bernard Valluis, président délégué de
l’ANMF, en l’absence du président
Joseph Nicot, Joël Cottard pour Arva-
lis, Jean-Pierre Tillon d’Invivo et Pierre
Casteix du groupe Casino, a permis un
dialogue constructif entre les cher-
cheurs et les représentants du monde
économique. On a pu retrouver toute-
fois cette dichotomie habituelle, des
chercheurs conscients de leur devoir,
qui alertent la communauté sur les
risques à moyen terme, et un secteur
marchand soucieux des consé-
quences à court terme. Ce débat
feutré n’a sans doute pas fait suffi-
samment ressortir l’urgence de la
situation. Quand la maison brûle, faut-
il s’interroger longtemps sur le diamè-
tre de la lance à incendie ? �
Gérard Brochoire
(1) GIEC : Groupement internationald’étude sur le climat.
(2) Disponible sur www.ecologie.gouv.fr/-ONERC-.html
Les 15 et 16 octobre se sont déroulées les Journées techniques des industriescéréalières organisées par l’Aemic. Au programme : rencontres et conférence. Filière PainGourmand vous livre un compte rendu non exhaustif de cet événement.
CCAARRAACCTTÉÉRRIISSTTIIQQUUEESS DDEE PPÉÉTTRRIISSSSAAGGEE
José Cheio, de VMI, a fait un exposésur les caractéristiques de pétris-sage des différentes machines.•• PPééttrriinn àà bbrraass pplloonnggeeaanntt- Temps de pétrissage 25 min- Énergie consommée 2 à3Wh/kg de pâte- Échauffement de la pâte 0,2 à0,3 °C/min
•• PPééttrriinn àà aaxxee oobblliiqquuee- Temps de pétrissage 20 min- Énergie consommée 3 à5Wh/kg de pâte- Échauffement de la pâte 0,3 à0,4 °C/min
•• PPééttrriinn ssppiirraall- Temps de pétrissage 7 à 10 min- Énergie consommée 6 à8Wh/kg de pâte- Échauffement de la pâte 0,8 à1 °C/min
•• PPééttrriinn ddoouubbllee ssppiirraall- Temps de pétrissage 5 à 8 min- Énergie consommée 7 à9Wh/kg de pâte- Échauffement de la pâte 1,3 à1,5 °C/min.
Avec des pétrins continus, on obtientune incorporation d’énergie équiva-lente, mais avec des temps depétrissage plus courts et une moin-dre élévation de température. Lasociété VMI teste de nouveaux cap-teurs qui permettraient de mesurerla consistance de la pâte et ainsi dedéterminer un pétrissage au regardde ce facteur et non plus en fonctionde la durée. La méthode acoustiquenotamment se révèle prometteuse.
© G. Brochoire
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Nous rencontronstous des difficultéspour recruter
et garder des jeunesdans nos entreprises.La faute en partieà une image défraichiede la boulangerie etsavamment entretenuepar certains, la faute aussià des conditions de travail(horaires, salaires,perspective d’évolution…)qui ne sont plus vraimentacceptées par la nouvellegénération, qui, qu’on leveuille ou non, ne veutplus sacrifier loisirs et viepersonnelle à celle diteprofessionnelle. On peutrester droit dans les bottesde ses convictions etdisparaître comme lesdinosaures, on peut aussirepenser le métier enmettant l’accent non passur le charme dupétrissage et du façonnageà main pour faire en sorteque chaque baguette soitunique, mais plutôt surl’enrichissent humainqu’apporte une relation« serviable » à ses clients.Et ainsi faire en sorte qu’ilreste ancré sur la vie.
AAnnddrréé BBaarrrreetteeaauu
Cependant bien plus qu’unemode passagère ouqu’une lubie d’écologiste,
ce concept est pertinent ets’adapte parfaitement auxproblématiques des entreprisesoù il devient la responsabilitésociétale des entreprises (RSE).La RSE a intégré la réglementa-tion française depuis 2002, avecla loi sur les nouvelles régulationséconomiques (Loi NRE), quioblige les sociétés françaisescotées sur un marché réglementéà établir un rapport annuel deleur gestion sociale et environne-mentale au travers de leur acti-vité. Les projets de loi issus duGrenelle de l’Environnementprévoient d’étendre cette obliga-tion y compris aux PME.Il est donc important pour lesentreprises de connaître ce conceptet les outils qui permettent del’intégrer dans leur stratégie.Le concept de développementdurable prend naissance dans lesannées 1970. Ainsi en 1971 estpublié le rapport du Club de Rome,il fait état d’une dégradation del’écosystème. Il préconise unecroissance zéro car le développe-ment économique est présenté à
Le développement durable, est une expression très en vogue depuis quelques années.Pourtant, encore mal connue, cette expression est souvent employée à tort ou de façonimprécise. Ainsi un sondage* réalisé en début d’année montre que les Français associent ledéveloppement durable principalement à la protection de l’environnement. Cetteméconnaissance s’explique par le fait que le développement durable est un conceptrelativement complexe qui peut être mis en œuvre de différentes façons.
*Enquête TNS Média pour Ethicity réalisée en février et mars 2009 auprès d’un échantillon représentatifs de 4519 individus âgés de 15 à 70 ans (source : LSA 2 avril 2009).“
>>>
FEBPFinfonuméro 13 Oct./Nov. 09
Bulletin d’information de la Fédération des Entreprises de Boulangerie et Pâtisserie Françaises
Attirerles
jeunes“ Entreprises,
parlez-vous « durable ? »
Pages réalisées par l’équipe permanente de la FEBPFNicole WATELET, Philippe GODARD, Sylvie LEMAITRE, Cathy CAILLAUD
Pour les joindre : Tél. : 01 53 20 70 38 - Fax : 01 50 23 91 16 - [email protected] - 2, rue de Châteaudun 75009 PARISInformations complémentaires : www.febpf.fr
BBuulllleettiinn nn°° 1133 •• OOcctt..//NNoovv.. 22000099 I 31
long terme comme incompatibleavec la protection de la planète.L’expression « développementdurable », traduction de l’anglais« sustainable development »,n’apparait que quelques années plustard, en 1987. Le rapport Bruntlandde la Commission mondiale surl’environnement et le développementle définit alors comme : «Un développement qui répond auxbesoins actuels sans compro-mettre la capacité des générationsfutures de répondre aux leurs.»Le rapport présenté devant l’ONU
élève la protection de l’environ -nement comme priorité internatio-nale. C’est lors de la Conférence desNations Unies sur l’Environnementet le Développement Durable à Rio(ou 2ème Sommet de la Terre) quece concept sera défini plus précisé-ment avec les 3 piliers :• l’efficacité économique• la protection de l’environnement• l’équité socialeChacun des piliers est essentielpour intégrer la notion de dévelop-pement durable comme le repré-sente le schéma suivant :
FEBPFinfo
Le pilier économique est lié à lacréation de richesses et àl’amélioration des conditions devie matérielles.Le pilier environnemental sepréoccupe de la préservation del’environnement des espèces etdes ressources naturelles eténergétiques.Le pilier social englobe lesdomaines de la santé, del’éducation, de l’habitat, del’emploi, de l’équité intra - etintergénérationnelle ainsi que laprévention de l’exclusion sociale.
La responsabilité sociétale des entreprisesLa responsabilité sociétale desentreprises (RSE) est la décli-naison pour l'entreprise duconcept de développementdurable, mais elle se concentresur l’entreprise alors que le déve-loppement durable se concentresur la planète. Elle repose biensûr sur les 3 piliers du dévelop-pement durable : économique,social et environnemental. Ceux-ci sont abordés sous l’angle desinteractions de l’entreprise avecses parties prenantes (clients,fournisseurs, salariés, action-naires, riverains, autoritéslocales…).
Une partie prenante est définiecomme un individu ou un groupeayant un intérêt dans les activitésou décisions d’une organisation(source : Version CD ISO 26 000du 12/12/2008).
La satisfaction des partiesprenantes est un facteurd’efficacité pour l’entreprise.En fonction des objectifs del’entreprise, des problèmes àrésoudre, du contexte ou des
>>> Entreprises, parlez-vous « durable ? »
De très nombreux outils ou référentiels mettant en pratique leconcept du développement durable se sont développés ces der-nières années. Il en existe plusieurs centaines dans le monde. Lesprincipaux référentiels sont présentés ci-dessous, il s’agit desplus courants dans le monde ou en France.
Le Global Compact (ouPacte Mondial) invite lesentreprises à adopter,
soutenir et appliquer dans leur sphère d'influence un ensemblede valeurs fondamentales, dans les domaines des droits del'homme, des normes de travail et de l'environnement, et de luttecontre la corruption. Ces principes font référence à ceux inscritsdans la Déclaration universelle des droits de l'homme, dans celledu Bureau international du travail, ainsi que dans les résolutionsdu Sommet de Rio sur l'environnement (1992) et de Copenhague(1995) sur les questions sociales.
Les principes directeurs de l'OCDE
Il s’agit de recommandationsque les gouvernements adres-sent aux entreprises multina-tionales. Ils énoncent des prin-cipes et des politiques volon-taires de comportement des
entreprises. Les principes directeurs font partie des lignes direc-trices les plus diffusées et les plus reconnues au niveau interna-tional, mais ils n'ont aucune portée contraignante. Ils concernentles domaines suivants :Publication d'informations fiables sur les résultats financiers etnon financiers, les facteurs de risque, les objectifs, les action-naires, etc. ; Respect des droits humains et des normes de tra-vail ; Politique environnementale ; Lutte contre la corruption ;Pratiques commerciales équitables et transparentes à l'égarddes consommateurs ; En matière de science et technologie, trans-
Les différents référentiels disponibles
32 I BBuulllleettiinn nn°° nn°° 1133 •• OOcctt..//NNoovv.. 22000099
fert de technologies et de savoir-faire, partenariats et contributionau développement du pays d'accueil ; Adoption de bonnes pratiquesde concurrence ; Respect de la législation fiscale, etc.
Les référentiels législatifsLa loi sur les nouvelles régulations économiques (NRE)
La France s'est dotée d'un dispositif législatif sur la RSE en 2002 :l’article 116 de cette loi (Loi n°2001-420 du 15 mai 2001) introduitune obligation de reporting social et environnemental des entre-prises françaises cotées depuis l’exercice de 2002. Le décretd’application (décret 2002-221 du 20 février 2002) précise les infor-mations sociales et environnementales qui doivent figurer dans cerapport. Dans le cadre du grenelle de l’environnement, le groupe detravail sur les informations relatives aux politiques de développe-ment durable et aux risques ESG (environnemental, social, gouver-nance) a exprimé la volonté d’étendre le périmètre des entreprisessoumises à l’obligation de « reporting », notamment aux entreprisespubliques et aux PME (les seuils restent à préciser) en prenant encompte leurs spécificités.
Les référentiels de reporting• La Global Reporting Initiative (GRI)
La Global Reporting Initiative est un processuset un établissement qui a développé et fait lapromotion d’un cadre applicable globalementpour rendre compte des questions de durabi-
lité. Les directives de la GRI définissent les principes de reporting et
FEBPFinfo
D ’après une étudemenée en juilletdernier par le
CREDOC, 4 Français sur 5estiment que le prix du pain aaugmenté depuis un an. Pour30%, il s’agit même d’unehausse importante, alors quedans la réalité, sur la mêmepériode (juillet 2008-juin2009), le prix du pain n’aaugmenté que de 0,8% (il amême baissé de 0,3% sur les6 derniers mois).Cette perception provient sans doute de la hausse de 4% enregistrée àl’automne 2007, suite à la hausse des matières premières. Elle illustreaussi la sensibilité accrue du consommateur au facteur prix, toujourstrès vive en ce qui concerne le pain, mais aussi sa fausseté, à rechercherdans des motivations étrangères aux strictes conditions du pouvoird’achat. On notera que la perception négative du prix du pain est plusforte chez les acheteurs occasionnels.Rappelons que sur 8 ans (depuis 2000), l’augmentation du prix du pain(26%) est légèrement supérieure à celle des produits de l’industrie agro-alimentaire (24%), inférieure à celles des fruits (31%), mais sensible-ment supérieure à l’inflation (16%).
Toujours d’après le CREDOC, le prix ne serait pas la principale raisoninvoquée pour expliquer la baisse de la consommation du pain. Seuls36% des Français, dans une étude effectuée à la veille de l’été, évoquentce « motif », 66% avouant le fait de « faire attention à leur ligne »!
Le pain ne connaît pas la crise ?
BBuulllleettiinn nn°° 1133 •• OOcctt..//NNoovv.. 22000099 I 33
thèmes abordés, les partiesprenantes ont plus ou moinsd’importance et représentent doncdes enjeux plus ou moins forts(voir des exemples d’enjeux dansla partie 3). Les enjeux doiventdonc être hiérarchisés.Les entreprises mettant en œuvrela responsabilité sociétalemontrent leur volonté, d’assumerla responsabilité des impacts deleurs activités et de leurs déci-sions sur la société etl’environnement. En effet ellesdoivent rendre compte de cesimpacts. Ceci implique uncomportement à la fois transpa-rent et éthique qui contribue audéveloppement durable, à la santé
et au bien-être de la société, prenden compte les attentes des partiesprenantes, respecte les lois envigueur et est en accord avec lesnormes internationales decomportement. Ce comportementest intégré dans l’ensemble del’organisation et il est mis enœuvre dans ses relations.L’AFNOR identifie 7 principes dansla RSE :1. Rendre compte 2. Transparence3. Comportement éthique4. Parties prenantes5. Respect de la loi6. Respect des normes interna-tionales
7. Respect des droits de l’homme© DR
Quelques indicateurs pour répondre auxenjeux environnementaux de la filière
TENDANCES
La nette hausse des niveaux de vie a permis aux ménages de desser-rer la contrainte des dépenses de première nécessité, expliquel’INSEE dans un épais document qui dresse l’inventaire de 50 ans deconsommation en France. C’est ainsi que la part des dépensesd’alimentation (et de tabac) est passée de 38% des budgets desménages en 1960 à 25% en 2007. Une baisse qui concerne essentiel-lement les dépenses de produits alimentaires à domicile, la part desdépenses en restauration passant de 5% à 6% dans le même temps.Une baisse qui s’explique par une croissance des volumes dedépenses inférieures à celles du budget total des ménages sur lapériode (+ 1,4% vs 2,5%), et une hausse plus modérée des produitsalimentaires que l’inflation générale (4,5% vs 4,8%).La Fédération publie un « Cahiers de Tendances » qui s’efforce derepérer les signaux susceptibles d’indiquer de nouveaux comporte-ments chez les consommateurs, mais aussi les salariés, les citoyensen général. Vous pouvez le demandez en appelant au 01 53 20 70 38,ou par mail : [email protected]
��66% des français ont reduit leur consommation de pain pour « garder la ligne »
��
les indicateurs spécifiques pour établir des rapports surl’intégration de la responsabilité sociétale des entreprises etd'autres organismes.
• Le Carbon Disclosure Project (CDP)
C’est une organisation à but non lucratif réunissant des investisseursinternationaux qui questionnent les plus grandes entreprises cotéessur leurs actions pour limiter leurs risques face à l’enjeu du change-ment climatique. Le questionnaire envoyé chaque année aux entre-prises les incite à produire une nouvelle forme de reporting que le CDPrend public sur son site Internet si les entreprises donnent leur accord.
Quelques références pour aller plus loin :
• http://www.afnor.org/profils/centre-d-interet/developpement-durable - La version provisoire de l’ISO 26 000 y est disponible.
• http://www.acfci.cci.fr/environnement/index.htm - Plusieursguides et plaquettes traitant du développement durable y sonttéléchargeables.
• http://www.mfq.asso.fr - Il est possible d’y télécharger laméthode FAR/RS.
> Les indicateurs environnementaux basiques :• Les consommations d’énergie• La production de déchets• Les consommations d’eau (enjeux plus faible pour la filière)
> Il est également possible de suivre des indicateurs plus complexesen réalisant par exemple un Bilan carbone de son entreprise.
> S’assurer de la conformité réglementaire : respect de sonarrêté d’exploitation, mise à jour de ses rubriques ICPE…
> Des indicateurs peuvent être demandés à des fournisseurs :quantité de pesticides utilisée pour la production du blé (indica-teur de fréquence de traitement).
tion, la mise au chômage du personnel, la perte decontrats ou de clients, sansparler des accidents corpo-rels. Il va falloir faire face auxadministrations, aux enquê -tes, à la justice, aux syndicats,aux médias, aux famillespeut-être, répondre et déciderdans un contexte tendu voirepolémique. C’est un exercicedifficile qui peut entrainer desconséquences graves si on s’yprend mal, et il est évidentqu’il faut s’y préparer. C’estdans ce sens que laFédération sensibilise lesadhérents depuis le début del’année à mieux gérer lessituations de crise. On peutdire qu’au terme de cettejournée très dense, les parti-cipants ont réellement apprisà mieux maîtriser le risqueincendie. »
(1) Le programme a été élaboré en colla-boration avec Yves Schwob, et lecabinet Acyan, tous deux consultantsexperts. (2) L’expérience montre que dans la BVP,les usines sont quasiment détruites lorsd’un incendie
Carole Liguori : Non,l’incendie n’est pas unefatalité, et l’ensemble
des intervenants de ces3es Assises de la Sécurité l’ontbien montré en rappelant quela maitrise d’un tel sinistrepassait avant tout par desmesures appropriées dans laconstruction des bâtiments, lechoix des matériaux, la forma-tion et l’implication dupersonnel, la maintenancedes équipements, sansoublier, bien sur, les sys -tèmes de sécurité en interne.Le risque zéro n’existe pas,mais il est possible de leréduire au maximum. En fait,comme l’a bien démontré unofficier des sapeurs-pompiersde Paris, il est souvent troptard, lorsque le feu s’estdéclenché, même si lessecours s‘avèrent rapides etefficaces. Il y a des contraintesde temps dans la mise enoeuvre des moyens pourlutter contre les flammes quine pourront empêcher desdommages importants et irré-médiables dans l’usine (2).
Le chef d’entreprise est-ilresponsable dans tous lescas ?C. L. :Oui, dans la mesure oùselon le code du travail, il doitau préalable garantir la sécu-rité de ses salariés. Si l’onexcepte le temps d’inter -
vention stricto sensu dessecours, qui sont pleinementresponsable des mesures àprendre pour lutter efficace-ment contre le sinistre, le chefd’entreprise doit être à mêmede prendre les bonnes déci-sions, et ce, dès la conceptiondes bâtiments, avec, parexemple, le choix des maté-riaux. Il lui faudra, au cas oùle drame survient, pouvoirprendre rapidement des déci-sions avec les pompiers, quiprivilégieront le sauvetage dupersonnel en priorité, avantla sauvegarde du matériel oudes produits. Il n’est donc pasinutile de bien connaître leursméthodes d’intervention, etde leur faire connaître lesspécificités de votre usine. Lamaîtrise du risque incendienécessite de nombreusescompétences ou à défaut, lerecours à de nombreux parte-naires sur lesquels s’appuyerqu’il s’agisse de l’assureur,des pompiers, de forma-teurs… L’improvisation n’apas sa place.
Est-ce pour cela que vousavez intégré la présentationde votre Kit de gestion decrise lors de ces 3es Assisesde la Sécurité?C. L. : Tout à fait, l’incendieentre dans ce cas de figure,pour peu que le sinistreentraine l’arrêt de la produc-
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34 I BBuulllleettiinn nn°° nn°° 1133 •• OOcctt..//NNoovv.. 22000099
Faudra-t-il forcer l’agriculteur a remi-ser sa moissonneuse-batteuse pour un bon cheval de labour pour retrouverle « vrai » sens de son métier, etcontraindre le comptable à jeter sa calculatrice et son tableur excelpour préserver le savoir-faire du sien ?À entendre le président de la confédé-ration artisanale de la boulangerie,rien ne serait en effet plus pernicieuxqu’une modernisation trop nette desfournils, avec le risque de voir dispa-raître la nature même du métier deboulanger.Propos étonnants quand on connaît la désaffection des jeunes à l’égard dece métier qui était, en effet, difficile etcontraignant. Propos d’autant plusétonnants qu’ils ont été prononcés àl’issue d’une journée de conférences (1)
fort instructives où l’on s’efforçait de faire comprendre aux artisans toutl’enjeu (et l’intérêt) d’une économie de marché qu’il faut bien accepter,ainsi que les opportunités désormaisincontournables des nouvelles tech-nologies. Alors, pourquoi, en guise de conclusion après une telle leçon de chose assurée, par d’illustres philo-sophes et économistes, défendre une boulangerie d’Epinal, en brandis-sant la menace de devoir « servir des baguettes à 11 heures du soir » à des clients tyranniques, si on auto-rise la liberté d’ouverture des maga-sins 7 jours sur 7, ainsi que la dispari-tion d’un savoir faire ancestral, dontl’habileté ne pourrait souffrir aucuneamélioration apportée par le progrès ?
Faut pas pousserLe bon vieux temps
L’INCENDIE
Carole Liguori, présidente ducomité technique de sécurité.
Un risque maîtriséLe 21 octobre se sont déroulées à Paris les 3es Assisesde la Sécurité sur le thème « L’incendie, risque maîtriséou fatalité ? » (1). Un pro gram me dense et complet quia permis d’aborder tous les aspects de cet accident qui« n’arrive pas qu’aux autres », et qui peut mettre enpéril l’entreprise elle-même. Carole Liguori, présidentedu comité technique de sécurité revient sur cettejournée qui marque une nouvelle étape dans le travailmené par la Commission Sécurité.
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Pôle Meunerie du Groupe AXEREAL, recrute
ATTACHES COMMERCIAUX (H./F.)TECHNICO-COMMERCIAUX (H./F.)
Réseau GMS
Lieu : Toute France Profil : BTS Action Commerciale ou équivalent. Expérience commerciale dans secteurvente meunerie, avants produits de boulangerie pâtisserie, réseau GMS, distributeur, artisanat, industrie.Autonomie, rigueur dans la gestion du temps et l’organisation, rompu à la négociation, réelles capacitésrelationnelles, esprit d’initiative et participatif à la vie de l’équipe.Missions Principales : Rattaché au Directeur Commercial GMS, il ou elle assure : Le suivi client CA et volumes et le développement client par la mise en place de la politique commerciale ainsi que par la prospection.Il ou elle participe : A l’élaboration des plans promotionnels et à l’application produits si technico.Il ou elle devra être : Le garant du respect de la politique commerciale.Le garant de la réalisation des objectifs CA et volumes.L’interface entre les clients et la Direction Commerciale.•Les yeux et les oreilles de l’entreprise en terme de veille concurrentielle.•Une réelle force de proposition.
CONTACTEnvoyer CV et lettre de motivation à : Ets A. HEBERT SAS –
Direction Commerciale GMS8 rue du Moulin de la Barre – BP 20036 – 28001 CHARTRES CEDEX
ou par courrielà l’attention de M. Jean-Yves BELLEGOU à [email protected]
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Contact :hygienequalité@hotmail.fr
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Tél. : 06 20 34 19 67
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““L’équilibre des saveurs :tout un art…””
MMIICCHHEELL KKRREEMMEERR ((PPââttiisssseerriiee KKrreemmeerr))
cc ela fait 15 ans que Michel Kremer est à la tête de l’entre-
prise de pâtisseries surgelées qu’il a créée en 1994.
L’homme est discret et, plutôt que de nous servir un dis-
cours parfaitement marketé, il s’applique à nous émonter
son attachement au goût et à la qualité. Sa devise : faire des produits
artisanaux avec une rigueur industrielle.
C’est de sa mère, cuisinière hors pair, que Michel Kremer tient
sa passion pour tout ce qui est bon. Ingénieur agronome de formation,
il se lance dans l’aventure du goût en créant son entreprise de pâtisse-
ries surgelées dans les années 90.
Chouquettes, macarons, moelleux au cho-
colat, cakes, financiers ou encore
madeleines, ce sont en tout 6 gammes de
produits qui sont proposées à la GMS et à
la restauration hors domicile, dont une cer-
tifiée « bio ». La philosophie de Michel
Kremer : partir de la recette artisanale et
mécaniser le process. Haut de gamme, les
produits sont sans colorants et 100 %
naturels.
Quand Michel Kremer parle de ses produits, il ne parle pas
d’ingrédients ou de recettes, il évoque avant tout l’authenticité, le bon-
heur, les petits plaisirs au quotidien et ose la comparaison avec l’art.
C’est un délice de l’écouter. On l’aura compris, Michel Kremer est un
passionné et la qualité de ses produits son leitmotiv.
Outre la qualité, l’important réside dans l’ajustement des ingré-
dients. « À recettes identiques, les résultats ne sont pas les mêmes,
l’équilibre des saveurs, c’est tout un art. »
Si le P-DG se concentre sur ses produits, il ne néglige pas
pour autant la question environnementale : bilan carbone, politique
responsable, aménagement du territoire, économies d’énergie ou
traque aux gaspillages sont des enjeux qui le mobilisent.
Outre l’importance qu’il attache à ses produits, Michel Kre-
mer reconnaît qu’il doit également son succès aux personnes qui
l’entourent. « L’équipe avec laquelle je travaille est attachée aux pro-
duits autant que je peux l’être. J’ai aussi la chance d’avoir rencontré
des gens qui ont su me faire confiance alors que je n’avais encore
rien à vendre et des clients qui me
font confiance aujourd’hui. »
Pour les 15 ans de l’entre-prise, Michel Kremer souhaite
rassembler son équipe le temps
d’un moment privilégié. La fête sera
à l’image de son P-DG, bien organi-
sée et discrète.
Quant à l’avenir, Michel Kremer
prévoit de moderniser son entreprise avec un
agrandissement de 1 000 m2 de ses locaux pour
2010, portant la surface totale de production
à 3 000 m2. Deux millions d’euros seront
investis et le dirigeant espère augmen-
ter sensiblement les embauches.
Pour le reste, il déclare : « J’aime
bien faire et annoncer après. »
Rendez-vous donc dans quelques
mois. �
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