Nicolas Goetzmann - Une autre politique monétaire pour résoudre la crise

Embed Size (px)

Citation preview

  • 7/30/2019 Nicolas Goetzmann - Une autre politique montaire pour rsoudre la crise

    1/44

    www.fondapol.org

    Nicls GoetzmaNN

    UnE aUTrEPoLiTiqUEmonTairE

    PoUrrSoUDrE

    La criSE

    Dcbr 2012

  • 7/30/2019 Nicolas Goetzmann - Une autre politique montaire pour rsoudre la crise

    2/44

  • 7/30/2019 Nicolas Goetzmann - Une autre politique montaire pour rsoudre la crise

    3/44

    www.ndpl.rg

  • 7/30/2019 Nicolas Goetzmann - Une autre politique montaire pour rsoudre la crise

    4/44

  • 7/30/2019 Nicolas Goetzmann - Une autre politique montaire pour rsoudre la crise

    5/44

    Une aUtrepolitiqUe montaire

    poUr rsoUdre la crise

    Ncls GoetzmaNN

  • 7/30/2019 Nicolas Goetzmann - Une autre politique montaire pour rsoudre la crise

    6/44

    4

    L Fndn pur lnnvn plu

    s un hnk nk lbrl, prgrsss urpn.

    Prsdn : Ncls Br

    Vc-prsdn : Chrls Bgbdr

    Drcur gnrl : Dnu Ryn

    L Fndpl publ l prsn n dns l cdr d ss rvux surla croissance conomique.

  • 7/30/2019 Nicolas Goetzmann - Une autre politique montaire pour rsoudre la crise

    7/44

    5

    rsUm

    Le bouleversement conomique en cours depuis lanne 2008 a t

    largement comment : ses causes, ses consquences, ses solutions.

    Lapproche montaire est encore absente du dbat europen, et rares

    sont les mises en cause de la politique mene par la Banque centrale

    europenne.

    La doctrine montaire issue du trait de Maastricht repose sur une

    mthode de stabilit des prix qui est aujourdhui au centre de controversesacadmiques. Lincapacit de cette mthode stabiliser une croissance

    durable et assurer le plein emploi depuis lentre en crise doit pourtant

    nous alerter sur son ecacit.

    Alors que la matrise de linfation nest rien dautre quun moyen au

    service de la croissance et de lemploi, le trait de Maastricht en a ait une

    n en soi. Les divergences internationales sur ce point, les prcdents que

    sont la grande dpression de 1929 et la crise japonaise, nous apportent

    les lments de lecture ncessaire une analyse critique de cette doctrine.Il apparat que le mandat de stabilit des prix, comme mthode, a t

    source de conusion et dune erreur de diagnostic manieste des autorits

    montaires. Ces erreurs nont pas permis dapporter les rponses

    ncessaires une conomie en chute libre et se trouvent directement

    lies lampleur des dicults europennes : le chmage de masse, les

    niveaux de dettes, et labsence de croissance.

    Les dveloppements acadmiques rcents orent cependant unesolution cette situation, parvenant tablir une mthode corrigeant

    la problmatique du mandat de stabilit des prix, tout en orant une

    perspective de sortie de crise.

  • 7/30/2019 Nicolas Goetzmann - Une autre politique montaire pour rsoudre la crise

    8/44

    6

  • 7/30/2019 Nicolas Goetzmann - Une autre politique montaire pour rsoudre la crise

    9/44

    7

    La naissance de leuro aura t suivie de dix annes de croissance et de

    aible infation, permettant un important dveloppement conomique de

    la zone associ un rapprochement des conomies europennes. Lanne

    2008 marque une rupture dans ce dveloppement, et la crise conomiqueque nous traversons depuis, nomme aujourdhui grande rcession ,

    a ni par abattre le mythe dune croissance sans n.

    La stabilit de la zone euro se trouve actuellement menace par un

    taux de chmage lev, notamment chez les jeunes, et par labsence de

    solution durable aux problmes lis lendettement des tats. Lanalyse

    de la grande rcession travers le prisme de la macroconomie et de la

    politique montaire permet den percevoir ses causes et ses consquences.

    Les conclusions qui en dcoulent apportent une vision nouvelle de la

    responsabilit de nos institutions et la mise en perspective de ses causes

    relles.

    Le mandat de stabilit des prix, pierre angulaire de la politique montaire

    europenne, est aujourdhui soumis lpreuve des aits. Lessence mme

    de ce mandat tant de permettre une stabilit de la croissance conomique,

    nous devons nous alerter de son incapacit remplir cette onction.

    Les volutions acadmiques rcentes, nourries de cette grande rcession,ont pu mettre en doute la capacit dun tel mandat remplir son

    objecti de stabilisation. La prise en compte de cette recherche dans une

    matire encore jeune apparat comme indispensable au dveloppement

    conomique de la zone euro. La ncessit de rormer le mandat

    UNe aUtRePoLitiqUe moNtaiRe

    poUr rsoUdre la crise

    n Goetzmann

    c sg iay mu

  • 7/30/2019 Nicolas Goetzmann - Une autre politique montaire pour rsoudre la crise

    10/44

    fondapol

    |

    linnovationpolitiue

    8

    de la Banque centrale europenne (BCE), pour assurer sa capacit

    dadaptation aux apports de la recherche montaire, reprsente le d le

    plus ambitieux dans un objecti de sortie de crise.

    les raisons de notre Grande rcession

    La crise que nous traversons est gnralement perue comme due une

    crise immobilire aux tats-Unis, dite crise des subprimes . Celle-ci

    nous aurait mens vers une importante crise nancire lautomne

    2008, qui aurait intensi la rcession en cours jusqu la survenance de

    la crise de la dette, principalement en Europe, au cours des annes 2010,

    2011 et 2012.

    Cette vision est quelque peu errone et ne correspond en rien une

    analyse stricte des vnements. La crise immobilire amricaine dbute

    en 2006, anne au cours de laquelle plusieurs tats des tats-Unis ayant

    subi une vre immobilire (Floride, Nevada) se trouvent menacs

    par lexplosion de cette bulle. La baisse des prix immobiliers dans ces

    rgions se produit essentiellement entre 2006 et 2008, et nimpacte quelgrement les chires du chmage aux tats-Unis. Un ralentissement de

    lconomie voit cependant le jour.

    De aon concomitante, au dbut de lanne 2008, une orte hausse du

    prix des matires premires renorce de aon signicative les chires

    de linfation et contribue masquer le ralentissement conomique

    en cours. La Banque centrale europenne, alors sous la prsidence de

    Jean-Claude Trichet, dcide de relever ses taux directeurs an de lutter

    contre le phnomne infationniste. Cette dcision, datant de juillet

    2008, prcipite le ralentissement dj luvre et enonce lactivit

    conomique europenne dans la rcession. Labsence de raction de

    soutien lconomie aux tats-Unis produit les mmes eets.

    La passivit de la Rserve drale amricaine et lerreur commise par la

    BCE sont les principaux lments dclencheurs de la gravit du marasme

    conomique. Les acteurs conomiques comprennent que le soutien

    pourtant ncessaire ne sera pas apport par les autorits montaires.La crise bancaire clate ce moment, entranant le monde dans sa plus

    grave dpression depuis 1929.

    Plusieurs responsables sont dsigns : les subprimes, les hedge unds,

    le monde de la nance , entre autres. Cependant, dun point de vue

  • 7/30/2019 Nicolas Goetzmann - Une autre politique montaire pour rsoudre la crise

    11/44

    9

    Uneautrepolitiquemonta

    irepourrsoudrelacrise

    strictement conomique, seule la survenance du phnomne dvastateur

    quest la dfation peut expliquer lampleur du problme.

    La chute du produit intrieur brut (PIB) nominal (mesure primaire

    de lconomie) en territoire ngati, phnomne extrmement rare et

    synonyme de dpression, a eu pour consquence une baisse brutale de

    lactivit, annihilant toute volont des agents conomiques investir

    ou consommer. La particularit dune chute nominale de lconomie

    dcoule de la rigidit des salaires et des prix. Alors quune rcession

    accompagne dune infation positive permet aux employeurs de ne pas

    ajuster les salaires, la rcession nominale provoque le licenciement. En

    eet, le PIB nominal correspond au total des revenus nominaux dune

    conomie. Ds lors que ce total baisse dans une socit o les salairessont rigides, cela signie que le chmage augmente.

    Dans de telles conditions, tout investissement devient une promesse de

    perte, et le gel des dpenses devient la norme. Les prcdents que sont

    la crise de 1929 et la crise japonaise (depuis 1990) auraient d alerter

    les responsables des autorits montaires sur les consquences dun tel

    phnomne conomique. Il nen a rien t. Linaction puis linsusance,

    notamment, de raction de la Banque centrale europenne ont permiscette occurrence.

    La gravit de la crise pourrait-elle expliquer linecacit de la politique

    montaire ? En aucun cas, et cest bien au contraire le manque de ractivit

    des autorits qui a provoqu laggravation proonde de la situation. La

    passivit des banques centrales a transorm ce qui ntait quun simple

    ralentissement conomique en une crise montaire mondiale, cest--

    dire en dpression. Dans un monde de aible croissance et de trs aibleinfation, chaque ralentissement conomique est alors susceptible de

    provoquer lentre en territoire ngati du PIB nominal.

    De la mme aon et en voquant la grande dpression de 1929, Milton

    Friedman dclarait : Rien nindiquait que la situation dt dgnrer en

    catastrophe majeure. Sau raisonnement na [], il ny avait rien dans la

    situation conomique telle quelle se prsentait, disons, en septembre ou

    octobre 1930, qui rendt invitable, ni mme probable, le dclin continu

    et drastique des annes suivantes. Il est rtrospectivement clair que la

    Rserve drale aurait lpoque dj d se comporter diremment

    quelle ne le t 1.

    1. mln Frdn, Capitalisme et Libert [1962], Lduc.S dns, 2010.

  • 7/30/2019 Nicolas Goetzmann - Une autre politique montaire pour rsoudre la crise

    12/44

    fondapol

    |

    linnovationpolitiue

    10

    Une crise de la demande

    Leondrement de lactivit ds lt 2008 sest traduit par la chute libre

    de la variable conomique primaire quest le PIB nominal. Lvolution

    de cette mesure tait alors relativement constante, un rythme proche

    de 4 % par an depuis la cration de leuro. Cette chute a eu pour

    cause la panique des acteurs conomiques ace linaction montaire

    des banques centrales. Leondrement de la conance est perceptible

    travers lvolution mme du PIB nominal.

    Gu 1 : Crssnc nnl rsrll n eurp

    (n purcng)+ 2,00

    + 1,50

    + 1,00

    + 0,50

    0,00

    0,50

    1,00

    1,50

    2,00

    2,50

    3,00

    2005q1

    2005q3

    2006q3

    2006q1

    2007q1

    2007q3

    2008q1

    2008q3

    2009q1

    2009q3

    2010q1

    2010q3

    2011q1

    2011q3

    2012q1

    Le PIB nominal est la reprsentation statistique du niveau dactivit,

    autrement appel demande agrge (ou demande globale , ou

    encore demande eective ), et il correspond la demande totale de

    biens et services privs ou publics dans une conomie.

    Cette crise est devenue de ait une crise de la demande, se maniestant

    par un chmage lev, un aible niveau dactivit et un blocage total

    de linvestissement. Ds lors que nous qualions une crise de crise de

    la demande , nous devons nous interroger sur laction de lautoritmontaire, dont la responsabilit principale est dassurer la stabilit de

    cette demande.

  • 7/30/2019 Nicolas Goetzmann - Une autre politique montaire pour rsoudre la crise

    13/44

    Uneautrepolitiquemonta

    irepourrsoudrelacrise

    11

    La crise : un problme montaire plus quun problme de dette

    Gu 2 : Vrn du PiB nnl pr rppr s ndnc d lngr (n purcng)

    + 2

    0

    2

    4

    6

    8

    10

    12

    14

    1995

    1996

    1998

    1997

    1999

    2000

    2001

    2002

    2003

    2004

    2005

    2006

    2007

    2008

    2009

    2011

    2010

    Limpact de cet cart entre croissance nominale et sa tendance de long

    terme a t le point de dpart de ce que nous appelons aujourdhui, tort,

    crise de la dette . La perception de cette crise revient habituellement

    considrer le niveau dendettement de certains tats europens comme

    insoutenable. Cependant, cette situation ne peut sexpliquer que par

    un ralentissement trs important de lactivit. En eet, un endettement

    ne devient problmatique qu partir du moment o les revenus icila croissance ne susent plus payer son remboursement. Or il est

    manieste que la crise de la dette relve dun eondrement de la

    croissance des revenus.

    La dette publique dun tat se mesure en la rapportant au niveau de PIB

    de ce mme tat, labsence de croissance ayant pour eet lexplosion

    du niveau de la dette par rapport au PIB. Le niveau dendettement ne

    devient ainsi un problme que lorsque la croissance ne permet plus dele soutenir. limage dun mnage, ds lors que la part de lendettement

    saccrot par rapport aux revenus, lquilibre est rompu.

    Deux visions sopposent donc : celle dune crise de la dette , qui

    se proccupe du niveau de lendettement, et une vision montaire,

  • 7/30/2019 Nicolas Goetzmann - Une autre politique montaire pour rsoudre la crise

    14/44

    fondapol

    |

    linnovationpolitiue

    12

    qui se ocalise quant elle sur la problmatique relative aux revenus,

    cest--dire la croissance de lconomie. Il ne sagit pas ici de nier

    la problmatique de lendettement excessi des tats, mais bien de se

    concentrer sur lorigine principale des dicults que nous rencontrons.

    Le traitement de cet excs de dette ne pourra avoir lieu que lorsque lescauses du ralentissement conomique seront traites.

    La crise de la dette nest donc que le symptme dun manque de croissance,

    dont la responsabilit revient dabord aux autorits montaires.

    Le graphique 3 met en relation leondrement du PIB nominal par

    rapport sa tendance de long terme, et lenvole du niveau de dette

    publique sur PIB au sein de lUnion europenne. Lexacte concomitance

    des deux situations met en avant lchec de la BCE assurer sa mission,celle-ci ayant la matrise de la croissance nominale.

    Gu 3 : Nvu d d sur PiB ( ) vrn du PiB nnl prrppr s ndnc d lng r ( ) (n purcng) 1997-2011

    + 2

    0

    2

    4

    6

    8

    10

    12

    14

    90,00

    80,00

    70,00

    60,00

  • 7/30/2019 Nicolas Goetzmann - Une autre politique montaire pour rsoudre la crise

    15/44

    Uneautrepolitiquemonta

    irepourrsoudrelacrise

    13

    La politique montaire dgrade la croissance et lemploi

    Gu 4 : tux d chg urpn (n purcng)

    Janvier1995

    Septebre1995

    mai1996

    Janvier1997

    Septebre1997

    mai1998

    Janvier1999

    Septebre1999

    mai2000

    Janvier2000

    Septebre2001

    mai2002

    Janvier2003

    Septebre2003

    mai2004

    Janvier2005

    Septebre2005

    mai2006

    Janvier2007

    Septebre2007

    mai2008

    Janvier2008

    Septebre2009

    mai2010

    Janvier2011

    Septebre2011

    mai2012

    12

    11

    10

    9

    8

    7

    6

    La chute du PIB nominal, soit de la demande agrge, est le premier acteur

    du taux de chmage de notre conomie, la corrlation paraite entre les deux

    variables tant reprsente sur le graphique 4. La chute du PIB nominal parrapport sa tendance de long terme ait monter le taux de chmage vers

    des sommets indits.

    2000

    2001

    2002

    2003

    2004

    2005

    2006

    2007

    2008

    2009

    2010

    2011

    12

    11

    10

    9

    8

    7

    6

    Gu 5 : Vrn du PiB nnl pr rppr s ndnc d lngr ( ) ux d chg n eurp ( ) (n purcng)

    14

    12

    10

    8

    6

    4

    2

    0

    + 2

  • 7/30/2019 Nicolas Goetzmann - Une autre politique montaire pour rsoudre la crise

    16/44

    fondapol

    |

    linnovationpolitiue

    14

    Cest cause de lincapacit de la BCE prendre en compte son objecti

    rel, savoir la promotion de la croissance et de lemploi, que la

    grande rcession est devenue une crise montaire et que lon a assist

    une importante dviation de la croissance nominale par rapport sa

    tendance longue.Limpact dune politique montaire sur le niveau dactivit, par

    consquent sur le niveau de chmage, est en eet dterminant, comme

    le rappelle le prix Nobel dconomie Paul Krugman : Si vous voulez

    un modle simple pour prvoir le taux de chmage aux tats-Unis pour

    les prochaines annes, le voil : il sera l o Alan Greenspan [ancien

    prsident de la Rserve drale amricaine] le voudra, plus ou moins

    une marge derreur reftant le ait quil nest pas Dieu.

    La richesse europenne prend la tangente

    Le graphique suivant nous permet de mettre en vidence lcart de

    richesse entre une Europe bnciant dune croissance stable et lEurope

    du mandat de stabilit des prix.

    1995q1

    1995q4

    1996q3

    1997q2

    1998q1

    1998q4

    1999q3

    2000q2

    2001q1

    2001q4

    2002q3

    2003q7

    2004q1

    2004q4

    2005q3

    2006q2

    2007q1

    2007q4

    2008q3

    2009q2

    2010q1

    2010q4

    2011q3

    Gu 6 : PiB nnl urpn ( ) cpr s ndnc lngu1995-2007 ( )

    2 800 000

    2 600 000

    2 400 000

    2 200 000

    2 000 000

    1 800 000

    1 600 000

    1 400 000

    1 200 000

    1 000 000

  • 7/30/2019 Nicolas Goetzmann - Une autre politique montaire pour rsoudre la crise

    17/44

    Uneautrepolitiquemonta

    irepourrsoudrelacrise

    15

    Lcart manieste entre les deux courbes du graphique 5 permet de

    visualiser lampleur de la crise, et le chemin parcourir an de retrouver

    le niveau de dveloppement antrieur 2008. Cet cart relve de la

    responsabilit directe de la politique montaire europenne. Linstitution

    dispose en eet du pouvoir de contrler lintgralit de ces variables,mais a chou dans cette mission en ne se ocalisant que sur la seule

    stabilit des prix. Labsence de rponse de la BCE au cur de la crise

    sexplique par la nature mme de son mandat.

    la Bce : mission accomplie mais ce ntait pas la Bonne

    Le mandat de stabilit des prix : un choix politique

    Le rle dune autorit montaire reste fou pour le grand public. Il

    est pourtant la base de la construction europenne en tant quunion

    montaire. Son objet devrait tre de lisser les cycles conomiques et de

    permettre une stabilit de la croissance, permettant ainsi le plein emploi

    et une aible infation.La Banque centrale europenne (BCE) se voit coner cette responsabilit

    par une mthode de stabilit des prix. Ce mandat montaire lui impose

    de maintenir linfation sous un seuil de 2 % sur le moyen terme. Cette

    mthode, hrite de la Bundesbank, repose sur lide que la conance

    des acteurs conomiques dcoule de la stabilit des prix et permet un

    dveloppement conomique sain et durable.

    Alors que dautres pays ont mis en place un systme plus large,

    enjoignant lautorit montaire de promouvoir la ois le plein emploiet la stabilit des prix, lEurope a choisi cette voie plus restrictive.

    La dtention du pouvoir montaire ore une banque centrale la

    capacit de dterminer le niveau de demande agrge dune conomie.

    La perception gnrale tablissant lautorit de Francort comme

    tant matre de linfation est juste mais restrictive ; elle est galement

    comptable du niveau de croissance et, par consquent, du niveau de

    chmage conjoncturel.

    En eet, croissance et infation sont intimement lies et ces deux variables

    ne sont que les produits dune hausse de la demande, elle-mme sous

    contrle de la BCE.

  • 7/30/2019 Nicolas Goetzmann - Une autre politique montaire pour rsoudre la crise

    18/44

    fondapol

    |

    linnovationpolitiue

    16

    A contrario, la BCE ne peut tre tenue pour responsable de la ventilation

    entre ces deux mesures. Cest ainsi qu demande constante, la ventilation

    se rpartira entre X croissance et Y infation au gr du cycle conomique

    et de la politique budgtaire des dirents gouvernements.

    Le mandat dlivr par les traits europens la BCE consiste alors matriser lore de monnaie an de juguler linfation sous le seuil

    atidique des 2 %, et ce sur le moyen terme. Larticle 105 du trait de

    Maastricht indique : Lobjecti principal du SEBC est de maintenir

    la stabilit des prix. Sans prjudice de lobjecti de stabilit des prix,

    le SEBC apporte son soutien aux politiques conomiques gnrales

    de la communaut. La dclaration de larticle 126 du trait sur le

    onctionnement de lUnion europenne vient ajouter : LUnion vise parvenir une croissance conomique quilibre et la stabilit des

    prix. Les politiques conomiques et budgtaires doivent, par consquent,

    xer les priorits adquates en matire de rormes conomiques,

    dinnovation, de comptitivit et de renorcement de linvestissement

    priv et de la consommation durant les priodes de aible croissance

    conomique. Cela devrait se traduire dans les orientations des dcisions

    budgtaires au niveau national et au niveau de lunion, grce notamment

    une restructuration des recettes et des dpenses publiques, tout enrespectant la discipline budgtaire conormment aux traits et au Pacte

    de stabilit et de croissance.

    Aucun doute nest permis : la stabilit des prix prime sur le niveau de

    chmage. Et cela est un choix politique commun aux peuples europens.

    Il est cependant remarquable de constater que la mention suivante de

    larticle 126, lUnion vise parvenir une croissance conomique

    quilibre et la stabilit des prix , a t assure avec un rel succspour ce qui concerne le deuxime objecti (la stabilit des prix), tandis

    que la croissance conomique quilibre a t laisse de ct. Ce

    choix politique correspond au choix japonais, sacriant croissance et

    emploi sur lautel dune stricte matrise de linfation.

    Le site de la Bundesbank livre plusieurs indications sur ce point : Pour

    quune conomie continue de crotre, le principal ingrdient est de

    prserver un pouvoir dachat stable. Cest pourquoi lobjecti primaire

    de la politique montaire de lEurosystem est la stabilit des prix ,ou encore : Une monnaie stable est la ondation dune conomie

    saine. Elle protge les pargnants et les personnes percevant un revenu,

    tout en promouvant croissance et emploi. Selon ces noncs, nous

    pouvons tablir que la stabilit de la monnaie nest en ait quune

  • 7/30/2019 Nicolas Goetzmann - Une autre politique montaire pour rsoudre la crise

    19/44

    Uneautrepolitiquemonta

    irepourrsoudrelacrise

    17

    mthode promouvant la croissance et lemploi. Le trait de Maastricht

    a transorm ce moyen en un objecti en soi : Lobjecti principal

    du SEBC est de maintenir la stabilit des prix (article 105). Ainsi, la

    mthode est devenue lobjecti et la doctrine de la BCE la nalement

    tablie en dogme.Le bilan de la BCE est aussi excellent en matire de stabilit des prix quil

    est excrable en matire demploi et de croissance. Ce constat doit nous

    alerter sur la mthode elle-mme et sur une doctrine montaire nous

    laissant croire que la stabilit des prix est une n en soi de la politique

    mene par la BCE.

    Milton Friedman nonait avec humilit : Jaimerais souligner que je

    ne considre pas mes propres propositions comme le n du n de lagestion montaire, comme une rgle quil aut graver sur des tablettes

    de pierre et conserver ternellement dans lavenir. Je pense simplement

    que cest l une rgle qui, la lumire de notre savoir actuel, ore les

    plus grandes promesses datteindre un degr raisonnable de stabilit

    montaire. Jaimerais quen nous en servant, et au ur et mesure que

    nous en saurons plus en matire montaire, nous puissions tre capables

    dimaginer des rgles meilleures encore et qui atteindraient des rsultats

    encore meilleurs. Une telle rgle me parat tre le seul procd dont nousdisposions actuellement pour aire de la politique montaire un pilier

    de la socit libre, plutt quune menace sur ses ondations 2. Le pch

    originel de la politique montaire europenne est davoir grav dans le

    marbre une mthode qui savre aujourdhui inecace.

    La politique montaire suppose une politique de communication

    Laccroissement de lore de monnaie par la BCE a pour objecti deprovoquer une augmentation de la demande, qui entranera elle-mme

    un rsultat aussi bien sur la croissance que sur les prix. Du ait de la

    viscosit des prix et des salaires (ceux-ci ntant pas fexibles court

    terme), un surcrot de monnaie entrane tout dabord la croissance relle

    dans un sens avorable et impacte ensuite les prix et les salaires. Cet tat

    de ait permet lautorit montaire dagir sur la situation conomique

    court terme. Ce phnomne est nomm illusion montaire .

    Les anticipations des agents conomiques relatives aux niveaux de

    croissance et dinfation se ondent ainsi sur laction des banques centrales.

    La situation actuelle des marchs est rvlatrice de ce phnomne :

    2. Ibid.

  • 7/30/2019 Nicolas Goetzmann - Une autre politique montaire pour rsoudre la crise

    20/44

    fondapol

    |

    linnovationpolitiue

    18

    alors mme que la situation dautres tats travers le monde peut tre

    juge comme tant moins avorable que celle de certains pays europens,

    ceux-ci ne voient pas leur crdibilit menace. La raison mme de cette

    situation provient de la doctrine dploye par la BCE et de la stricte

    orthodoxie de son action. Le cas du Royaume-Uni est exemplaire en cesens, puisque par une politique montaire de large soutien lconomie

    le gouvernement est parvenu endiguer une ventuelle menace sur sa

    dette.

    Une objection revient rgulirement, consistant allguer limpossibilit

    pour lautorit montaire de soutenir la demande alors que les taux

    sont dores et dj un niveau historiquement bas. Autrement dit, la

    BCE serait court de munitions . Cet argument ne tient cependantcompte que dun outil la disposition de la BCE, savoir le pouvoir

    de xer les taux directeurs, occultant son pouvoir le plus important : la

    communication.

    La capacit de xer les taux directeurs est un outil parmi dautres dune

    politique montaire. Les plans de relance dploys aux tats-Unis sous

    le nom de quantitative easing ( assouplissements quantitatis ) ont

    permis dagir ds lors que la marge de manuvre sur les taux dintrt

    tait puise. Ces plans ont t analyss comme un soutien articiel lconomie, reposant sur la cration montaire. Le caractre articiel ne

    peut pourtant pas tre retenu, les plans dassouplissement quantitatis

    ayant le mme objecti quune baisse de taux : provoquer un surcrot de

    demande en impactant l illusion montaire .

    La cration montaire na pas pour vocation de crer une richesse

    permanente, mais bien de rorienter les anticipations de croissance

    et dinfation. Laccroissement de lore de monnaie permet en eetdimpacter immdiatement les anticipations des agents conomiques.

    Les prvisions de croissance sen trouvent renorces, de mme que les

    anticipations dinfation.

    la n du cycle, seul limpact sur les prix perdure. Pourtant, sur le

    court terme, une relance de la demande permet dagir ecacement

    sur la croissance en provoquant un choc ncessaire la stabilisation

    de lconomie. Lobjecti est de convaincre les agents conomiques du

    soutien apport lactivit.Lerreur commune des plans dploys aux tats-Unis et au Royaume-Uni

    a notamment t de leur donner un caractre temporaire, une date de n,

    ou encore un montant chir. Encore une ois, la communication est

    ici le principal acteur de russite. La mise en place dun objecti clair

  • 7/30/2019 Nicolas Goetzmann - Une autre politique montaire pour rsoudre la crise

    21/44

    Uneautrepolitiquemonta

    irepourrsoudrelacrise

    19

    et comprhensible au prot des agents conomiques en lieu et place de

    lallocation dun montant chir permet dviter cet cueil.

    Un plan de soutien montaire annonant son objecti datteindre une

    croissance nominale dtermine par avance donnerait une crdibilit

    bien plus importante un tel plan. Il permet de convaincre les agentsdu soutien apport par lautorit montaire dans un programme clair et

    raliste, incitant ces mmes acteurs investir, consommer, et entranant

    une hausse de la demande.

    2008 - 2011 : mmes maux sans remdes

    En se ocalisant sur lobservation stricte des chires de linfation, la

    BCE na pas peru le choc macroconomique en cours. Au contraire, cesstatistiques ont oert une vision errone de la situation et provoqu une

    erreur considrable au cours du mois de juillet 2008. La orte pousse du

    niveau dinfation au premier semestre de cette anne, provoque par la

    hausse des matires premires, a en eet contraint lautorit montaire

    restreindre lore de monnaie, provoquant laggravation de la crise

    qui couvait. Pourtant, cette pousse infationniste na en aucun cas t la

    rsultante dune croissance trop vive en Europe.

    La BCE y a rpondu en restreignant la croissance europenne par la voie

    de la hausse des taux. Cest ainsi que les agents conomiques ont subi

    le double eet dune hausse des prix et dune baisse de la demande. Ce

    choc provoqua un eondrement conomique.

  • 7/30/2019 Nicolas Goetzmann - Une autre politique montaire pour rsoudre la crise

    22/44

    fondapol

    |

    linnovationpolitiue

    20

    + 5

    + 4

    + 3

    + 2

    + 1

    0

    1

    Gu 7 : tux dnfn HiCP (*) (eurp)

    Janvier2000

    Juillet2000

    Janvier2001

    Juillet2001

    Janvier2002

    Juillet2002

    Janvier2003

    Juillet2003

    Janvier2004

    Juillet2004

    Janvier2005

    Juillet2005

    Janvier2006

    Juillet2006

    Janvier2007

    Juillet2007

    Janvier2008

    Juillet2008

    Janvier2009

    Juillet2009

    Janvier2010

    Juillet2010

    Janvier2011

    Juillet2011

    Janvier2012

    (*)HiCP : indc ds prx l cnsn hrnss. Lndc ds prx l cnsn

    hrnss s un sur u pr un cprsn crrc ds ux dnfn ds sbrs d lUnn urpnn.

    Cette mme analyse provoquera la mme erreur au cours de lanne

    2011, et ce deux reprises. La double dcision de relever les taux

    directeurs aux mois davril et juillet 2011 concide paraitement avec

    une nouvelle pousse du taux de chmage en Europe et la gnralisation

    de la crise de la dette.Le mandat de stabilit des prix, inscrit dans les traits europens,

    a dmontr ses limites dans une crise de cette nature. Pourtant, les

    prcdents de 1929 et du Japon auraient pu permettre de raliser cet tat

    de ait. Ds 1963, Milton Friedman et Anna Schwartz, dans leur ouvrage

    A Monetary History of the United States, avaient dailleurs apport la

    preuve de la nature montaire de la crise de 1929. Labandon progressi

    de ltalon-or par les direntes nations avait permis une sortie de crise.

    De la mme aon, le Japon connat une croissance nominale nulle depuisplus de vingt-deux ans, en raison de la nature restrictive de sa politique

    montaire. Ces deux exemples oraient des prcdents qui permettaient

    une lecture de la crise que nous traversons.

  • 7/30/2019 Nicolas Goetzmann - Une autre politique montaire pour rsoudre la crise

    23/44

    Uneautrepolitiquemonta

    irepourrsoudrelacrise

    21

    critres dvalUation dUne politiqUe montaire restrictive

    Il est commun dentendre ou de lire quune politique montaire se

    caractrise par le niveau de ses taux dintrt. Des taux bas seraient

    synonymes dune politique montaire accommodante. MiltonFriedman, dans un article consacr au Japon, dat de 1998, dclarait :

    Apparemment, les vieilles illusions ne meurent jamais. [] Des taux

    bas sont en gnral le signe dune politique montaire restrictive, et des

    taux levs le signe dune politique montaire accommodante 3. En

    ralit, les taux dintrt nont jamais t un indicateur able permettant

    de juger du caractre accommodant ou restricti dune politique

    montaire. En eet, seuls les niveaux dinfation et dvolution du PIBnominal permettent de juger de ce caractre.

    Ben Bernanke, prsident de la Rserve drale amricaine, crivait en

    2003 : Les taux dintrt nominaux ne sont pas de bons indicateurs de

    la position de notre politique, un taux lev pouvant aussi bien indiquer

    une politique accommodante que restrictive, en onction du niveau des

    anticipations dinfation. De ait, la conusion dcoulant de taux aibles

    a t la source de problmes majeurs au cours des annes 1930 et a sans

    doute galement t un problme au Japon au cours des dernires annes.Le taux dintrt rel court terme, un autre candidat la mesure de

    notre politique, est aussi imparait []. Finalement, il apparat que lon

    ne peut dterminer si une conomie dispose dune politique montaire

    stable que par lobservation dindicateurs conomiques tels que la

    croissance du PIB nominal et de linfation 4.

    Cependant, depuis 2008, et conormment la situation japonaise

    depuis les annes 1990, il apparat que seule lvolution du PIB nominala permis de mesurer le caractre strict ou accommodant dune politique

    montaire. Les problmatiques lies aux mesures de linfation dcrites

    plus haut nont pas oert un indicateur able.

    3. mln Frdn, Rvvng Jpn (hp://www.hvr.rg/publcns/hvr-dgs/rcl/6549).

    4. Bn Brnnk, 24 cbr 2003,hp://drlrsrv.gv/brddcs/spchs/2003/20031024/dul.h

  • 7/30/2019 Nicolas Goetzmann - Une autre politique montaire pour rsoudre la crise

    24/44

    fondapol

    |

    linnovationpolitiue

    22

    + 2

    0

    2

    4

    6

    8

    10

    12

    14

    Gu 8 : Vrn du PiB nnl pr rppr s ndnc d lngr (n purcng)

    1995

    1996

    1998

    1997

    1999

    2000

    2001

    2002

    2003

    2004

    2005

    2006

    2007

    2008

    2009

    2011

    2010

    Le graphique 6 retrace leondrement de la croissance nominale et

    dmontre le caractre minemment restricti de la politique montaire.Cette politique de rigueur est, de ait, la cause principale de la gravit de

    la crise. Pige par une mthode ineciente, la BCE a mis en place une

    politique destructrice de croissance, conduisant lenvole du chmage

    et lemballement du niveau de la dette en Europe.

    La stabilisation de la croissance nominale entre 1995 et 2008 avait

    oert un cadre propice au dveloppement conomique en Europe.

    Malheureusement, la passivit de la BCE devant la orte contractionobservable depuis 2008 est la cause de la rcession. Mais la responsabilit

    de la BCE ne saurait tre mise en cause pour non-respect de son mandat.

    En eet, linstitution montaire a bel et bien respect celui-ci la lettre,

    qui lui enjoignait seulement de maintenir la stabilit des prix.

    Le caractre immoral de la stabilit des prix

    La mthode de stabilit des prix a galement un cot, qui peut tre

    considr comme dordre moral. Lconomiste Steve Waldman pointe

    ainsi la dcience de cette mthode ace un choc de lore (par exemple,

    si une scheresse dtruit les rcoltes, on assistera une rduction de

    lore des produits alimentaires, donc une hausse des prix, comme

  • 7/30/2019 Nicolas Goetzmann - Une autre politique montaire pour rsoudre la crise

    25/44

    Uneautrepolitiquemonta

    irepourrsoudrelacrise

    23

    le montre Gregory Mankiw dans son ouvrage Macroconomie5). Il

    explique ainsi : Considrons un choc de lore. En labsence de

    raction gouvernementale, leet dune rduction de lore de biens et

    services sera une hausse des prix. Le seul moyen de contrer une hausse

    des prix est de rduire concomitamment le niveau de la demande.Cette rduction sera mise en place par une hausse des taux ou dautres

    oprations montaires, ou encore via la scalit. Dans tous les cas,

    certaines catgories de la population paieront un prix, qui se rvlera

    suite la rduction de la demande. Dautres bncieront dun avantage

    en labsence dinfation des prix.

    Qui sont ces personnes ? Pouvons-nous les identier ? Srement. Les

    bnciaires dune absence de hausse des prix sont ceux qui dtiennentdes actis, les crditeurs, les dtenteurs dobligations, dun compte

    bancaire, [] mais aussi les personnes ayant un emploi stable. Ces

    groupes verraient leur pouvoir dachat sroder en cas dinfation. Si le

    gouvernement restreint les prix en rduisant la demande, cela permet

    de aire payer ce prix dautres groupes. Si les prix sont stabiliss par

    la politique montaire le dbiteur paye : la hausse des taux dintrt

    et la rduction consquente de la demande accroissent le ardeau du

    remboursement de la dette. Si les prix sont stabiliss par la scalit, lecontribuable concern par la nouvelle taxe paye. Lemploy marginal

    paye, en subissant une propension plus leve de devenir chmeur, et

    une diminution de la probabilit de pouvoir retrouver un emploi. Il

    est vident que le contrle des prix ace un choc de lore opre un

    transert du dbiteur, du contribuable et du travailleur marginal vers les

    crditeurs et les salaris ayant un emploi stable. Une politique de stabilit

    des prix est une orme dassurance du crditeur et du salari stable,pour prserver le pouvoir dachat. Ceci tant nanc par le dbiteur,

    le contribuable, et le salari marginal, qui sont eux risque dans cette

    politique []. Ce qui est immoral, cest de cacher ce qui est clairement

    le plus important programme social derrire la notion de stabilit des

    prix. Il sagit dun schma qui orce les membres les plus prcaires de

    notre socit assurer le pouvoir dachat des plus scuriss, sans aucune

    limite ou aucune comptabilit de lordre de grandeur de ce transert 6.

    5. Grgry N. mnkw, Microconomie, D Bck, 2003.

    6. Sv Wldn, inrfudy (hp://www.nrfudy.c/v2/3359.hl).

  • 7/30/2019 Nicolas Goetzmann - Une autre politique montaire pour rsoudre la crise

    26/44

    fondapol

    |

    linnovationpolitiue

    24

    de la tUtelle montaire limpUissance BUdGtaire

    Les direntes politiques budgtaires dployes depuis 2008 ne

    permettent pas de remdier cette crise. En eet, toute tentative de

    relance susceptible de provoquer un retour de la croissance a pour eetde provoquer galement un resserrement de la politique montaire.

    La BCE tablit le niveau de demande agrge adquat en onction de

    son mandat de stabilit des prix, et ce indpendamment des politiques

    budgtaires des tats membres. Une relance de la demande mise en place

    par un gouvernement aura ds lors pour eet de relever les anticipations

    de croissance et dinfation, et dattirer lattention de la BCE. La

    consquence est le ncessaire resserrement de ltau montaire an demaintenir linfation sous le seuil de 2 % sur le moyen terme. Un rgime

    de stabilit des prix a pour consquence directe de mettre le pouvoir

    budgtaire sous tutelle du pouvoir montaire.

    Lapport de lcole des k

    Scott Sumner, proesseur dconomie de luniversit de Bentley, est

    lorigine de la naissance de lcole des market monetarists. Le marketmonetarism recommande une autorit montaire dabandonner

    lobjecti dinfation pour prendre en considration un objecti de PIB

    nominal. Cet objecti peut tre quanti en Europe dans une ourchette

    de 4 4,5 %, au regard des volutions antrieures la crise. Ce niveau

    de croissance a en eet t constat depuis la cration de leuro jusqu

    lapparition de la grande rcession et apparat consistant au regard de la

    structure de lconomie europenne.

    Lapport majeur de cette thorie est de pouvoir contrer ecacement unecrise telle que celle que nous connaissons aujourdhui, en ne permettant

    plus les consquences dsastreuses du mandat actuel. Elle permet, entre

    autres, de se dbarrasser des problmes lis au calcul des chires de

    linfation et au caractre retardataire de cette mesure. Le suivi du PIB

    nominal permet en eet dorir la Banque centrale un outil bien plus

    racti aux variations du cycle.

    ce sujet, Scott Sumner crit : Si nous cessions de parler dobjecti

    dinfation et que nous commencions parler dobjecti de PIB nominal,

    nous pourrions simplier le dbat. Voulons-nous plus de demande

    ou non ? La majorit des Amricains pense srement que plus de

    demande serait une bonne chose aujourdhui, mais trs peu de gens

    veulent un surplus dinfation. Pour la rserve drale, ces deux eets

  • 7/30/2019 Nicolas Goetzmann - Une autre politique montaire pour rsoudre la crise

    27/44

    Uneautrepolitiquemonta

    irepourrsoudrelacrise

    25

    sont simplement les deux aces dune mme pice. Mais puisque la

    FED sexprime en termes dinfation, son travail est entendu en tant

    que tel, et une politique infationniste devient ds lors politiquement

    problmatique , ou encore : Cette dynamique contribue un daut

    de lobjecti dinfation, il cre une orte impression que le travail dunebanque centrale est le contrle de linfation, alors que le travail de la

    politique budgtaire serait de crer plus de croissance et plus demplois.

    Cette vision est de lignorance conomique, mais elle est encourage

    par la aon dont la banque centrale dnit son rle, et contribue la

    conusion propos de la politique conomique7.

    Concrtement, et an de permettre lautorit montaire de se nourrir

    des volutions acadmiques, il devient indispensable de modier lanature mme du mandat de matrise de linfation. Cest ainsi que la

    mthode de stabilit des prix doit tre vince au prot dun objecti de

    croissance nominale en valeur.

    La croissance nominale est la runion de lvolution des prix et de

    linfation. Cette nouvelle politique permettra ds lors de tenir compte

    aussi bien de la croissance et de lemploi que du niveau des prix, et

    ce dans une seule et mme mesure. Cet objecti de croissance ore

    galement aux agents conomiques un cadre clair et comprhensible,avorisant la communication montaire. Les agents devront adapter

    leurs investissements, leur consommation sur cet objecti de croissance,

    et ainsi agir ecacement sur la conance.

    Cette simple modication aura des rpercussions importantes sur

    le niveau dactivit. Le nouvel objecti marque en eet la volont de

    lautorit montaire de contrler lore de monnaie, non pas dans

    le but de stabiliser les prix, mais bien dans le but de permettre unevolution stable de la croissance nominale. Ce soutien apport aux

    agents conomiques est llment ncessaire au retour de la conance

    en Europe.

    Un tel rgime est habituellement contest quant son caractre permissi

    vis--vis de la stabilit des prix. Cependant cet argument ne tient compte

    que partiellement des eets de lobjecti de croissance nominale. Ce

    nouveau mandat produira une infation sous son niveau moyen dans une

    priode de orte productivit, et une infation suprieure sa moyennelors dune priode de aible productivit. Elle era ainsi peser le poids

    dun ralentissement aussi bien sur les crditeurs que sur les dbiteurs,

    7. Sc Sunr, th mny illusn (hp://www.hnyllusn.c/).

  • 7/30/2019 Nicolas Goetzmann - Une autre politique montaire pour rsoudre la crise

    28/44

    fondapol

    |

    linnovationpolitiue

    26

    permettant un partage de leort raliser. De plus, la croissance

    nominale europenne a volu sur le rythme recommand (4 %) depuis

    la cration de leuro, et ce jusquen 2008, sans provoquer dexplosion

    infationniste.

    Il ne sagit en aucun cas de mettre en place une politique laxiste, maisbien den nir avec une politique minemment restrictive et responsable

    dun chmage record au sein de la zone euro.

    La proposition labore par Scott Sumner connat aujourdhui un large

    succs acadmique. Cest ainsi que le proesseur Michael Woodord a pu

    proposer cette solution au cours de la conrence de Jackson Hole, en

    aot 2012. Le proesseur Woodord, communment prsent comme le

    macroconomiste le plus infuent au niveau mondial, a ainsi port cetterorme au cours du plus important congrs montaire international.

    Avant lui, Christina Romer, ancienne premire conseillre conomique

    de ladministration Obama, avait partag cette vue. Les soutiens dune

    telle mesure outre-Atlantique se aisant de plus en plus nombreux,

    lEurope peut et doit se proccuper de lvolution acadmique dun sujet

    aussi dcisi que celui de la politique montaire.

    Lobjecti de PIB nominal ne doit pas tre prsent comme la n de

    lhistoire montaire, mais bel et bien comme une alternative crdible un systme dcient. La rvision du trait de Maastricht pour une

    telle rorme est donc ncessaire et apportera lassurance dun dbat

    dmocratique orant aux peuples europens un choix simple : la

    stabilit des prix doit-elle tre prserve au prix de la croissance et de

    lemploi ou bien souhaitons-nous voir les deux aces de cette mme pice

    tre considres de aon gale ?

    conclUsion

    Le 13 septembre 2012, la Rserve drale amricaine a choisi de

    soutenir une nouvelle ois son conomie en annonant un nouveau plan

    de relance montaire. Le mcanisme de celui-ci sinspire trs ortement

    de la notion de PIB nominal et des travaux des market monetarists.Le but est datteindre un niveau satisaisant de croissance et de baisse

    du chmage. Lobjecti, bien que non chir, ore une visibilit plus

    importante aux agents conomiques.

  • 7/30/2019 Nicolas Goetzmann - Une autre politique montaire pour rsoudre la crise

    29/44

    Uneautrepolitiquemonta

    irepourrsoudrelacrise

    27

    Ce bouleversement de la politique mene a t rendu possible par les

    travaux du proesseur Scott Sumner et par lintervention de Michael

    Woodord la conrence de Jackson Hole, n aot 2012. La Rserve

    drale amricaine, tenant compte des avances acadmiques rcentes,

    est ainsi parvenue se remettre en question et mettre en place unevision nouvelle de sa politique montaire. La BCE doit pouvoir oprer

    avec la mme latitude et se remettre en question an de parvenir

    la ralisation de ses objectis premiers que sont la stabilisation de la

    croissance nominale de son conomie, la promotion du plein emploi et la

    stabilit des prix. Cette rvision ne pourra avoir lieu que sous limpulsion

    des gouvernements qui, on peut lesprer, prendront conscience du vice

    attach la nature mme de la construction montaire europenne.

  • 7/30/2019 Nicolas Goetzmann - Une autre politique montaire pour rsoudre la crise

    30/44

    fondapol

    |

    linnovationpolitiue

    28

  • 7/30/2019 Nicolas Goetzmann - Une autre politique montaire pour rsoudre la crise

    31/44

    29

    La nouvelle politique scale rend-elle lISF inconstitutionnel ?Aldo Cardoso, novembre 2012, 12 pages

    Fiscalit : pourquoi et comment un pays sans riches est un pays pauvre

    Bertrand Jacquillat, octobre 2012, 32 pages

    Youth and Sustainable DevelopmentFondapol/Nomadis/United Nations, juin 2012, 80 pages

    La philanthropie. Des entrepreneurs de solidaritFrancis Charhon, mai / juin 2012, 44 pages

    Les chifres de la pauvret : le sens de la mesure

    Julien Damon, mai 2012, 40 pages

    Librer le nancement de lconomieRobin Rivaton, avril 2012, 40 pages

    Lpargne au service du logement socialJulie Merle, avril 2012, 40 pages

    LOpinion europenne en 2012

    Dominique Reyni (dir.), ditions Lignes de Repres, mars 2012, 210 pagesValeurs partagesDominique Reyni (dir.), PUF, mars 2012, 362 pages

    Les droites en EuropeDominique Reyni (dir.), PUF, vrier 2012, 552 pages

    Innovation politique 2012Fondation pour linnovation politique, PUF, janvier 2012, 648 pages

    Lcole de la libert : initiative, autonomie et responsabilitCharles Feuillerade, janvier 2012, 36 pages

    Politique nergtique ranaise (2) : les stratgiesRmy Prudhomme, janvier 2012, 44 pages

    nos dernires pUBlications

  • 7/30/2019 Nicolas Goetzmann - Une autre politique montaire pour rsoudre la crise

    32/44

    fondapol

    |

    linnovationpolitiue

    30

    Politique nergtique ranaise (1) : les enjeuxRmy Prudhomme, janvier 2012, 48 pages

    Rvolution des valeurs et mondialisationLuc Ferry, janvier 2012, 40 pages

    Quel avenir pour la social-dmocratie en Europe ?Sir Stuart Bell, dcembre 2011, 36 pages

    La rgulation proessionnelle : des rgles non tatiques pour mieux responsabiliserJean-Pierre Teyssier, dcembre 2011, 36 pages

    Lhospitalit : une thique du soinEmmanuel Hirsch, dcembre 2011, 32 pages

    12 ides pour 2012Fondation pour linnovation politique, dcembre 2011, 110 pages

    Les classes moyennes et le logementJulien Damon, dcembre 2011, 40 pages

    Rormer la sant : trois propositionsNicolas Bouzou, novembre 2011, 32 pages

    Le nouveau Parlement : la rvision du 23 juillet 2008Jean-Flix de Bujadoux, novembre 2011, 40 pages

    La responsabilitAlain-Grard Slama, novembre 2011, 32 pages

    Le vote des classes moyenneslisabeth Dupoirier, novembre 2011, 40 pages

    La comptitivit par la qualitEmmanuel Combe et Jean-Louis Mucchielli, octobre 2011, 32 pages

    Les classes moyennes et le crditNicolas Pcourt, octobre 2011, 32 pages

    Portrait des classes moyennesLaure Bonneval, Jrme Fourquet, Fabienne Gomant, octobre 2011, 36 pages

    Morale, thique, dontologieMichel Maesoli, octobre 2011, 40 pages

    Sortir du communisme, changer dpoqueStphane Courtois (dir.), PUF, octobre 2011, 672 pages

  • 7/30/2019 Nicolas Goetzmann - Une autre politique montaire pour rsoudre la crise

    33/44

    31

    La jeunesse du mondeDominique Reyni (dir.), ditions Lignes de Repres, septembre 2011, 132 pages

    Pouvoir dachat : une politiqueEmmanuel Combe, septembre 2011, 52 pages

    La libert religieuseHenri Madelin, septembre 2011, 36 pages

    Rduire notre dette publiqueJean-Marc Daniel, septembre 2011, 40 pages

    cologie et libralismeCorine Pelluchon, aot 2011, 40 pages

    Valoriser les monuments historiques : de nouvelles stratgiesWladimir Mitroano et Christiane Schmuckle-Mollard, juillet 2011, 28 pages

    Contester les technosciences : leurs raisonsEddy Fougier, juillet 2011, 40 pages

    Contester les technosciences : leurs rseauxSylvain Boulouque, juillet 2011, 36 pages

    La raternitPaul Thibaud, juin 2011, 36 pages

    La transormation numrique au service de la croissanceJean-Pierre Corniou, juin 2011, 52 pages

    LengagementDominique Schnapper, juin 2011, 32 pages

    Libert, galit, FraternitAndr Glucksmann, mai 2011, 36 pages

    Quelle industrie pour la dense ranaise ?Guillaume Lagane, mai 2011, 26 pages

    La religion dans les afaires : la responsabilit sociale de lentrepriseAurlien Acquier, Jean-Pascal Gond, Jacques Igalens, mai 2011, 44 pages

    La religion dans les afaires : la nance islamiqueLila Guermas-Sayegh, mai 2011, 36 pages

    O en est la droite ? LAllemagnePatrick Moreau, avril 2011, 56 pages

  • 7/30/2019 Nicolas Goetzmann - Une autre politique montaire pour rsoudre la crise

    34/44

    32

    fondapol

    |

    linnovationpolitiue

    O en est la droite ? La Slovaquietienne Boisserie, avril 2011, 40 pages

    Qui dtient la dette publique ?Guillaume Leroy, avril 2011, 36 pages

    Le principe de prcaution dans le mondeNicolas de Sadeleer, mars 2011, 36 pages

    Comprendre le Tea PartyHenri Hude, mars 2011, 40 pages

    O en est la droite ? Les Pays-BasNiek Pas, mars 2011, 36 pages

    Productivit agricole et qualit des eauxGrard Morice, mars 2011, 44 pages

    LEau : du volume la valeurJean-Louis Chaussade, mars 2011, 32 pages

    Eau : comment traiter les micropolluants ?Philippe Hartemann, mars 2011, 38 pages

    Eau : ds mondiaux, perspectives ranaisesGrard Payen, mars 2011, 62 pages

    Lirrigation pour une agriculture durableJean-Paul Renoux, mars 2011, 42 pages

    Gestion de leau : vers de nouveaux modlesAntoine Frrot, mars 2011, 32 pages

    O en est la droite ? LAutrichePatrick Moreau, vrier 2011, 42 pages

    La participation au service de lemploi et du pouvoir dachatJacques Perche et Antoine Pertinax, vrier 2011, 32 pages

    Le tandem ranco-allemand ace la crise de leuroWolgang Glomb, vrier 2011, 38 pages

    2011, la jeunesse du mondeDominique Reyni (dir.), janvier 2011, 88 pages

    LOpinion europenne en 2011Dominique Reyni (dir.), dition Lignes de repres, janvier 2011, 254 pages

  • 7/30/2019 Nicolas Goetzmann - Une autre politique montaire pour rsoudre la crise

    35/44

    33

    Administration 2.0Thierry Weibel, janvier 2011, 48 pages

    O en est la droite ? La BulgarieAntony Todorov, dcembre 2010, 32 pages

    Le retour du tirage au sort en politiqueGil Delannoi, dcembre 2010, 38 pages

    La comptence morale du peupleRaymond Boudon, novembre 2010, 30 pages

    LAcadmie au pays du capitalBernard Belloc et Pierre-Franois Mourier, PUF, novembre 2010, 222 pages

    Pour une nouvelle politique agricole communeBernard Bachelier, novembre 2010, 30 pages

    Scurit alimentaire : un enjeu globalBernard Bachelier, novembre 2010, 30 pages

    Les vertus caches du low cost arienEmmanuel Combe, novembre 2010, 40 pages

    Innovation politique 2011Dominique Reyni (dir.), PUF, novembre 2010, 676 pages

    Dense : surmonter limpasse budgtaireGuillaume Lagane, octobre 2010, 34 pages

    O en est la droite ? LEspagneJoan Marcet, octobre 2010, 34 pages

    Les vertus de la concurrenceDavid Sraer, septembre 2010, 44 pages

    Internet, politique et coproduction citoyenneRobin Berjon, septembre 2010, 32 pages

    O en est la droite ? La PologneDominika Tomaszewska-Mortimer, aot 2010, 42 pages

    O en est la droite ? La Sude et le DanemarkJacob Christensen, juillet 2010, 44 pages

    Quel policier dans notre socit ?Mathieu Zagrodzki, juillet 2010, 28 pages

  • 7/30/2019 Nicolas Goetzmann - Une autre politique montaire pour rsoudre la crise

    36/44

    34

    O en est la droite ? LItalieSofa Ventura, juillet 2010, 36 pages

    Crise bancaire, dette publique : une vue allemandeWolgang Glomb, juillet 2010, 28 pages

    Dette publique, inquitude publiqueJrme Fourquet, juin 2010, 32 pages

    Une rgulation bancaire pour une croissance durableNathalie Janson, juin 2010, 36 pages

    Quatre propositions pour rnover notre modle agricolePascal Perri, mai 2010, 32 pages

    Rgionales 2010 : que sont les lecteurs devenus ?Pascal Perrineau, mai 2010, 56 pages

    LOpinion europenne en 2010Dominique Reyni (dir.), ditions Lignes de repres, mai 2010, 245 pages

    Pays-Bas : la tentation populisteChristophe de Voogd, mai 2010, 43 pages

    Quatre ides pour renorcer le pouvoir dachatPascal Perri, avril 2010, 30 pages

    O en est la droite ? La Grande-BretagneDavid Hanley, avril 2010, 34 pages

    Renorcer le rle conomique des rgionsNicolas Bouzou, mars 2010, 30 pages

    Rduire la dette grce la ConstitutionJacques Delpla, vrier 2010, 54 pages

    Stratgie pour une rduction de la dette publique ranaiseNicolas Bouzou, vrier 2010, 30 pages

    O va lglise catholique ? Dune querelle du libralisme lautremile Perreau-Saussine, octobre 2009, 26 pages

    lections europennes 2009 : analyse des rsultats en Europe et en FranceCorinne Deloy, Dominique Reyni et Pascal Perrineau, septembre 2009, 32 pages

    fondapol

    |

    linnovationpolitiue

  • 7/30/2019 Nicolas Goetzmann - Une autre politique montaire pour rsoudre la crise

    37/44

    35

    Retour sur lalliance sovito-nazie, 70 ans aprsStphane Courtois, juillet 2009, 16 pages

    Ltat administrati et le libralisme. Une histoire ranaiseLucien Jaume, juin 2009, 12 pages

    La politique europenne de dveloppement :Une rponse la crise de la mondialisation ?Jean-Michel Debrat, juin 2009, 12 pages

    La protestation contre la rorme du statut des enseignants-chercheurs :dense du statut, illustration du statu quo.Suivi dune discussion entre lauteur et Bruno BensassonDavid Bonneau, mai 2009, 20 pages

    La lutte contre les discriminations lies lge en matire demploilise Muir (dir.), mai 2009, 64 pages

    Quatre propositions pour que lEurope ne tombe pas dans le protectionnismeNicolas Bouzou, mars 2009, 12 pages

    Aprs le 29 janvier : la onction publique contre la socit civile ? Une question dejustice sociale et un problme dmocratiqueDominique Reyni, mars 2009, 22 pages

    LOpinion europenne en 2009Dominique Reyni (dir.), ditions Lignes de repres, mars 2009, 237 pages

    Travailler le dimanche: quen pensent ceux qui travaillent le dimanche ?Sondage, analyse, lments pour le dbatDominique Reyni, janvier 2009, 18 pages

    ru u ub u www..g

  • 7/30/2019 Nicolas Goetzmann - Une autre politique montaire pour rsoudre la crise

    38/44

    36

  • 7/30/2019 Nicolas Goetzmann - Une autre politique montaire pour rsoudre la crise

    39/44

    37

    Innovation politique 2011Fondapol/PUF, novembre 2010,676 pages, 29

    Innovation politique 2012Fondapol/PUF, janvier 2012,648 pages, 30

    retroUvez les notesde la Fondapolen liBrairie et en BiBliothqUe

    www.fondapol.org

  • 7/30/2019 Nicolas Goetzmann - Une autre politique montaire pour rsoudre la crise

    40/44

    38

  • 7/30/2019 Nicolas Goetzmann - Une autre politique montaire pour rsoudre la crise

    41/44

    39

    Pour renorcer son indpendance et conduire sa mission dutilitpublique, la Fondation pour linnovation politique, institution de la

    socit civile, a besoin du soutien des entreprises et des particuliers. Ilssont invits participer chaque anne la convention gnrale qui dnitses orientations. La Fondapol les convie rgulirement rencontrer sesquipes et ses conseillers, discuter en avant premire de ses travaux, participer ses maniestations.

    Reconnue dutilit publique par dcret en date du 14 avril 2004, la Fondapol

    peut recevoir des dons et des legs des particuliers et des entreprises.

    vu u , u g, u

    Avantage scal : votre entreprise bncie dune rduction dimpt de60 % imputer directement sur lIS (ou le cas chant sur lIR), dansla limite de 5 du chire daaires HT (report possible durant 5 ans).

    Dans le cas dun don de 20 000 , vous pourrez dduire 12 000 dimpt,votre contribution aura rellement cot 8 000 votre entreprise.

    vu u u

    Avantages scaux : au titre de lIR, vous bnciez dune rductiondimpt de 66 % de vos versements, dans la limite de 20 % du revenuimposable (report possible durant 5 ans) ; au titre de lISF, vousbnciez dune rduction dimpt, dans la limite de 50 000 , de 75 %de vos dons verss.

    Dans le cas dun don de 1 000 , vous pourrez dduire 660 de votreIR ou 750 de votre ISF. Pour un don de 5 000 , vous pourrez dduire3 300 de votre IR ou 3 750 de votre ISF.

    c : a Fb +33 (0)1 47 53 67 09 [email protected]

    soUtenez la Fondapol

  • 7/30/2019 Nicolas Goetzmann - Une autre politique montaire pour rsoudre la crise

    42/44

  • 7/30/2019 Nicolas Goetzmann - Une autre politique montaire pour rsoudre la crise

    43/44

  • 7/30/2019 Nicolas Goetzmann - Une autre politique montaire pour rsoudre la crise

    44/44

    Les blgs de l Fdt :

    Un think tank libral, progressiste et europen

    L Fndin pur linnvin pliiqu e u espe dpedt dexpetse, de

    fex et dhge tu ves l pdut et l dus ddes et de ppsts.

    Elle tbue u plulse de l pese et u euvelleet du dbt publ ds ue

    pespetve lble, pgessste et eupee. Ds ses tvux, l Fdpl pvlge

    ute ejeux : l crissnc cniqu, lclgi, ls vlurs l nuriqu.

    Le ste www.fndpl.rg et l dspst du publ l ttlt de ses tvux s

    uue ptte velle dde ux eets de l vlut uue su les ptues

    pltues (Pltue 2.0).

    L Fndpl est eue dutlt publue. Elle est dpedte et est subvete

    p uu pt pltue. Ses essues st publues et pves. Le sute des

    etepses et des ptules est essetel u dvelppeet de ses tvts.

    fndpl

    11, ue de Geelle75007 Ps FeTl. : 33 (0)1 47 53 67 00

    [email protected]

    fndpl |www.dpl.g