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Mise en place d’une méthode automatique pour la localisation d’endommagements sur matériaux composites par une approche thermique.
Fouilleux Charly 1 Université du Maine – 2012/2013
RAPPORT DE STAGE DE MASTER 2
MASTER SCIENCES, TECHNOLOGIES, SANTE
Mention : Physique
Spécialité :
Ingénierie Optique et Contrôle Non Destructif
Charly FOUILLEUX
Titre : Mise en place d’une méthode automatique pour la localisation d’endommagements sur matériaux composites par une approche thermique
Laboratoire d’accueil : LISA (Laboratoire d’Ingénierie des Systèmes
Automatisés – Université d’Angers)
Encadrant(s) : L. Autrique, Professeur, Université d’Angers
B. Lascoup, Enseignant – chercheur , ESTACA Laval
L. Perez, MCF, Université de Nantes
Mise en place d’une méthode automatique pour la localisation d’endommagements sur matériaux composites par une approche thermique.
Fouilleux Charly 2 Université du Maine – 2012/2013
*************************
Année 2012-2013
**************************
MASTER Physique et Ingénierie Optique et Contrôle Non Destructif
Année 2012/2013
Stage recherche de Master
Présentée et soutenue par :
Fouilleux Charly
Le 4 Juillet 2013
Au sein de L’UFR Sciences et Techniques du Mans
Mise en place d’une méthode automatique pour la
localisation d’endommagements sur matériaux
composites par une approche thermique
JURY
Président : Jean-Marc Breteau Responsable du Master Physique et Ingénierie Optique
Examinateur :
Maître de stage: L. Autrique Professeur, Université d’Angers
Collaboration: L. Perez Maître de Conférences, Université de Nantes
B. Lascoup Enseignant Chercheur, ESTACA Laval
Stage préparé au LISA (Laboratoire d’Ingénierie des Systèmes Automatisés)
Mise en place d’une méthode automatique pour la localisation d’endommagements sur matériaux composites par une approche thermique.
Fouilleux Charly 3 Université du Maine – 2012/2013
Sommaire
I Introduction ..................................................................................................................................... 4
II La thermographie modulée ............................................................................................................. 5
1) Présentation de la méthode ....................................................................................................... 5
2) Le modèle mathématique .......................................................................................................... 6
III Simplexe Expérimental appliqué à la Thermographie Active .................................................... 7
1) Critère scalaire de détectabilité de défaut ................................................................................. 7
a) Premier critère ....................................................................................................................... 8
b) Second critère ........................................................................................................................ 9
c) Troisième critère .................................................................................................................... 9
2) Simplexe expérimental ............................................................................................................. 11
IV Simulation de détection du défaut par approche du simplexe ................................................ 13
1) Explication du programme ....................................................................................................... 13
2) Simulations numériques ...................................................................................................... 16
a) Simulation pour un défaut conducteur................................................................................ 16
b) Simulation pour un défaut isolant ....................................................................................... 17
V Expérimentation ....................................................................................................................... 18
1) Le dispositif expérimental ........................................................................................................ 18
2) Les échantillons ........................................................................................................................ 21
3) Résultats ................................................................................................................................... 23
a) Plaque n°2 ............................................................................................................................ 24
b) Plaque n°4 ............................................................................................................................ 24
VI Conclusions et perspectives ..................................................................................................... 26
Références ............................................................................................................................................. 27
Annexe ................................................................................................................................................... 29
Glossaire ............................................................................................................................................ 29
Nomenclature .................................................................................................................................... 30
Mise en place d’une méthode automatique pour la localisation d’endommagements sur matériaux composites par une approche thermique.
Fouilleux Charly 4 Université du Maine – 2012/2013
I Introduction
Un matériau composite peut être défini de manière générale comme un assemblage de
plusieurs matériaux. Les techniques d'élaboration confèrent à l'assemblage final des propriétés
spécifiques qui peuvent différer des propriétés de chacun des matériaux constitutifs. Certains
matériaux composites sont constitués de collages (élastomère et métaux, verres et polymère,
...), d'amalgame (bétons, ...), de renforts ou de charges noyés dans une matrice.
Compte tenu des matériaux composites qui seront étudiés par la suite, certains points sont
développés ci après.
La matrice a pour rôle de lier les fibres renforts, répartir les contraintes subies, apporter la
tenue chimique de la structure et donner la forme désirée au produit.
Les renforts, sous forme de fibres par exemple, contribuent à améliorer la résistance
mécanique et la rigidité de la pièce dans laquelle ils sont incorporés. En ce qui concerne les
fibres, quelques précisions peuvent être apportées :
Fibre de verre : Elle constitue le renfort essentiel des composites « grand public » et est
obtenue à partir de sable (silice) et d'additifs (alumine, carbonate de chaux, magnésie, oxyde
de bore). On distingue trois types de fibres, E pour les composites « grand public » et les
applications courantes, R pour les composites hautes performances, D pour la fabrication de
circuits imprimés (propriétés diélectriques).
Fibre de carbone : C'est la fibre la plus utilisée dans les applications hautes performances (en
aéronautique par exemple). Elle est obtenue par carbonisation de la fibre de PAN
(Polyactylonitrile). Selon la température de combustion, on distingue deux types de fibres,
fibres haute résistance pour une combustion de 1000 à 1500 °C, fibres haut module
(élasticité), pour une température de combustion de 1800 à 2000 °C.
Fibre d'aramide : Souvent appelée KEVLAR®, la fibre d'aramide est issue de la chimie des
polyamides aromatiques. Il est possible de trouver deux types de fibres d'aramide de rigidités
différentes : la fibre basse module, utilisées pour les câbles et les gilets pare-balles et la fibre
haute module employées dans le renforcement pour les composites hautes performances.
L’objectif principal de ce stage d’initiation à la recherche est la mise en œuvre d’une
technique basée sur la thermographie active afin de détecter de manière automatique
d’éventuels défauts dans le composite testé. Des méthodes acoustiques [1] peuvent aussi être
mises en œuvre mais elles ne font pas l’objet de ce stage.
Commençons par présenter la méthode de thermographie active qui sera utilisée.
Mise en place d’une méthode automatique pour la localisation d’endommagements sur matériaux composites par une approche thermique.
Fouilleux Charly 5 Université du Maine – 2012/2013
II La thermographie modulée
Dit « lock-in thermography », le principe consiste à appliquer un flux de chaleur périodique
sur l'échantillon et d'analyser l'onde thermique générée par cette chauffe modulée. Il s'agit
d'étudier les distributions spatiales de module (amplitude) et de déphasage (entre, par
exemple, le flux d'entrée et la température du matériau) de l'onde, afin d’identifier les
propriétés du matériau et/ou de détecter les éventuels défauts du matériau. Les méthodes
périodiques ont un avantage par rapport aux autres méthodes de CND classiques en thermique
qui peuvent détériorer le matériau. En effet, l’énergie apportée à l’échantillon peut être
relativement faible, il n’y a donc que très peu de risque d’endommagement de la pièce. La
méthode thermique peut être utilisée pour la détection de fissure à l’échelle micrométrique
[2], pour la détection de défaut dans le cadre du génie civil [3], [4]. La référence [5] propose
une comparaison des différentes techniques de détection dans les structures métalliques.
1) Présentation de la méthode
Actuellement les méthodes de thermographie modulée pour la recherche de défauts excitent
une surface relativement grande de l’échantillon [6]. Ce mode opératoire permet
l’identification de propriétés selon un seul axe, et peut poser des problèmes lors de
l’inspection de pièces de grande taille. L’originalité de notre méthode, n’excitant qu’une
faible surface de l’échantillon, permet la caractérisation selon trois axes. De plus, la source
chauffante peut être aisément déplacée. Cette méthode par photothermie modulée à des fins
d’identification paramétrique a été mise en oeuvre pour l’identification du tenseur de
conductivité thermique dans des matériaux orthotropes [7], pour l’identification de la
diffusivité thermique de fibres noyées dans les matrices [8]. Plusieurs protocoles opératoires
peuvent être considérés [9] :
Transmission ou réflexion En transmission, l'onde thermique résultante de l'excitation est
observée sur la face opposée à la chauffe. Dans certaines situations, si la face opposée n'est
pas accessible à la mesure, les observations sont réalisées sur la même face que l'excitation
(on parle alors de réflexion).
Balayage spatial ou fréquentiel Le déphasage de l'onde thermique peut être tracé en fonction
de la distance à l'excitation (à fréquence constante) ; il s'agit d'un balayage spatial. Si
l'observation est réalisée en un point fixe mais pour différentes fréquences d’excitation, il
s'agit d'un balayage fréquentiel (appelé aussi vobulation).
Ainsi, quatre modes d'analyse peuvent être retenus. Par la suite, on retiendra (pour des raisons
expérimentales) le mode : balayage spatial en transmission.
L’objet des expérimentations est de disposer d’une cartographie spatiale de déphasage (retard
de l’onde thermique) et de module (amplitude des oscillations), permettant de mettre en
évidence la présence de défauts. Cette méthode, plutôt attrayante car elle permet de ne pas
endommager le matériau, peut être utilisée dans plusieurs domaines comme nous le montrent
les références [10] (détection de défaut), [11] (caractérisation de dommages dans un
composite dans l’aéronautique) ou bien pour la recherche de défaut dans une peinture murale
du XIVème siècle avant sa restauration [12].
Mise en place d’une méthode automatique pour la localisation d’endommagements sur matériaux composites par une approche thermique.
Fouilleux Charly 6 Université du Maine – 2012/2013
2) Le modèle mathématique
Lorsqu’il s’agit d’estimer le module et le déphasage de l’onde thermique en régime établi, on
peut s’affranchir de considérer les équations dans le domaine temporel en introduisant la
notion de température complexe. Considérons la géométrie tridimensionnelle (Fig. 1)
correspondante à un échantillon , plan, d’épaisseur e , où X est la variable d'espace,
3, ,X x y z et t T le temps ; est la frontière de . La température initiale
amb est celle, homogène, du milieu environnant. L'accroissement, par rapport à cet état
initial, de la température à l'instant t T et en chaque point X lorsqu'une des frontières
est soumise à une excitation périodique ,X t , est notée 0 ,X t et régie par le système d'équations aux dérivées partielles (EDP) suivant :
( , )X t T 00
( , )( , ) 0
X tC X t
t
(Eq. 1)
,X t T 0 0( , )
( , ) ( , )X t
h X t X tn
(Eq. 2)
, /X t T 0 0( , )
( , )X t
h X tn
(Eq. 3)
X 0( ,0) 0X (Eq. 4)
où C est la chaleur volumique -3 -1J.m .K , la conductivité thermique -1 -1W.m .K , n le
vecteur normal extérieur à la frontière et h le coefficient d'échange convectif -2 -1W.m .K .
x=0
x=e
Flux
x=0
x=e
Flux Flux
M
D Flux incident
Température
Flux incident
Température
M
D Flux incident
Température
Flux incident
Température
Flux incident
Température
Signal de référence
Température en régime établi X
M XM
D Flux incident
Température
Flux incident
Température
M
D Flux incident
Température
Flux incident
Température
Flux incident
Température
Signal de référence
Température en régime établi X
M X
Fig. 1. Géométrie considérée et représentation des évolutions de température en régime
établi.
Lorsqu’un milieu massif est soumis à une excitation périodique (de fréquence 2
f
), sa
température après une période transitoire tend vers un régime périodique. Aussi, en régime
établi l'onde thermique en chaque point est caractérisée par une amplitude de l'oscillation
(module) notée M X et un retard par rapport à un signal de référence (déphasage) noté
X (voir Fig. 1).
Introduisant la notion de température complexe j XX M X e (illustrée par exemple dans [6-8]), un nouveau système d’équations aux dérivées partielles est considéré:
Mise en place d’une méthode automatique pour la localisation d’endommagements sur matériaux composites par une approche thermique.
Fouilleux Charly 7 Université du Maine – 2012/2013
X ( ) ( ) 0j C X X (Eq. 5)
X ( )
( ) ( , )X
h X X tn
(Eq. 6)
/X ( )
( )X
h Xn
(Eq. 7)
La solution complexe X du système (Eq. 5-7) permet de déterminer en chaque point le
module M X X (amplitude) et le déphasage argX X (retard) de l'onde thermique résultante de l'harmonique fondamentale du signal ,X t . Il est important de signaler que le système (Eq. 5-7) ne dépend plus du temps ce qui réduit considérablement les
temps de calcul lors de la résolution numérique (à l'aide d'un code aux éléments finis).
Il est connu [6-8] que des deux grandeurs observables (module et phase) le module est celle
qui est la plus sujette à certains paramètres de nuisance (imprécision lors de
l’expérimentation, grandeurs non contrôlées). Il dépend directement de l’amplitude du signal
d’excitation ,X t a contrario du déphasage qui ne dépend pas de la puissance de chauffe. Afin de réaliser des observations pertinentes, il est important d'estimer la longueur de
diffusion en m qui informe sur la portée de l’onde thermique dans l’échantillon :
f
avec C
la diffusivité thermique -1m².s et f la fréquence Hz . Il est considéré dans la
plupart des applications de cette méthode thermique périodique, que l’onde thermique est
atténuée de 95% lorsqu’elle a parcouru 3 dans le matériau. Donc si un échantillon a une
épaisseur supérieur à 3 l’amplitude du signal observé en transmission sera faible et le
rapport signal /bruit trop faible.
III Simplexe Expérimental appliqué à la Thermographie Active
1) Critère scalaire de détectabilité de défaut
Durant l’expérimentation, afin de comparer les cartographies entre elles, nous utiliserons un
critère de détectabilité de défaut. En effet, en pratique les observations étant bruitées, il faut
être certain de pouvoir dissocier l’effet du défaut sur les cartographies de celui du
bruit expérimental. De même, il serait particulièrement pertinent que ce critère décrivant
l’effet du défaut sur la propagation de l’onde thermique nous renseigne aussi sur sa distance
relativement à la source d’excitation (la chauffe). Aussi, plus le critère sera grand, plus le
défaut sera supposé proche de ce point. Nous posons comme postulat que le premier point de
mesure servira de référence.
Mise en place d’une méthode automatique pour la localisation d’endommagements sur matériaux composites par une approche thermique.
Fouilleux Charly 8 Université du Maine – 2012/2013
a) Premier critère
Ce critère est basé sur la valeur moyenne des écarts en module entre la référence et la position
actuelle de la source. Des simulations numériques du système d’équations aux dérivées
partielles (Eq. 5-7), ont été réalisées à l’aide de COMSOL (logiciel basé sur la méthode des
éléments finis). Celles-ci permettent d’obtenir des cartographies de modules et de déphasage
de l’onde thermique. Ci-dessous, les cartographies de module sont présentées dans la
configuration suivante :
- Plaque d’un matériau orthotrope isolant de conductivité thermique ([0.25 ; 1 ; 0.25]) de dimension 4 cm x 4 cm x 1.7 mm
- Défaut de cuivre (conductivité 401W/m.K) : plaque carrée de 1 cm de coté et d’épaisseur 0.2 mm insérée au centre du composite
- Source chauffante : 1000 W/m2 sur un disque de rayon 1cm et modulée à une fréquence de 0.001Hz dont le centre de chauffe est positionné aux coordonnées 0.01m
en x et 0.01 m en y sur la plaque
Cartographie du module de la matrice isolante sans défaut
0 0.01 0.02 0.03 0.040
0.01
0.02
0.03
0.04
5
10
15
Cartographie du module de la matrice isolante avec défaut conducteur
0 0.01 0.02 0.03 0.040
0.01
0.02
0.03
0.04
5
10
15
20
Différence de cartographie pour un défaut conducteur
0 0.01 0.02 0.03 0.040
0.01
0.02
0.03
0.04
-4
-2
0
2
4
Cartographie de déphasage de la matrice isolante sans défaut
0 0.01 0.02 0.03 0.040
0.01
0.02
0.03
0.04
-50
-40
-30
-20
-10
Cartographie de déphasage de la matrice isolante avec défaut conducteur
0 0.01 0.02 0.03 0.040
0.01
0.02
0.03
0.04
-25
-20
-15
-10
-5
0
5
Cartographie de déphasage de la matrice isolante sans défaut
0 0.01 0.02 0.03 0.040
0.01
0.02
0.03
0.04
-50
-40
-30
-20
-10
0
10
Cartographie de module sans
défaut
Cartographie du module de la matrice isolante sans défaut
0 0.01 0.02 0.03 0.040
0.01
0.02
0.03
0.04
5
10
15
Cartographie du module de la matrice isolante avec défaut conducteur
0 0.01 0.02 0.03 0.040
0.01
0.02
0.03
0.04
5
10
15
20
Différence de cartographie pour un défaut conducteur
0 0.01 0.02 0.03 0.040
0.01
0.02
0.03
0.04
-4
-2
0
2
4
Cartographie de déphasage de la matrice isolante sans défaut
0 0.01 0.02 0.03 0.040
0.01
0.02
0.03
0.04
-50
-40
-30
-20
-10
Cartographie de déphasage de la matrice isolante avec défaut conducteur
0 0.01 0.02 0.03 0.040
0.01
0.02
0.03
0.04
-25
-20
-15
-10
-5
0
5
Cartographie de déphasage de la matrice isolante sans défaut
0 0.01 0.02 0.03 0.040
0.01
0.02
0.03
0.04
-50
-40
-30
-20
-10
0
10
Cartographie de module avec
défaut
Cartographie du module de la matrice isolante sans défaut
0 0.01 0.02 0.03 0.040
0.01
0.02
0.03
0.04
5
10
15
Cartographie du module de la matrice isolante avec défaut conducteur
0 0.01 0.02 0.03 0.040
0.01
0.02
0.03
0.04
5
10
15
20
Différence de cartographie pour un défaut conducteur
0 0.01 0.02 0.03 0.040
0.01
0.02
0.03
0.04
-4
-2
0
2
4
Cartographie de déphasage de la matrice isolante sans défaut
0 0.01 0.02 0.03 0.040
0.01
0.02
0.03
0.04
-50
-40
-30
-20
-10
Cartographie de déphasage de la matrice isolante avec défaut conducteur
0 0.01 0.02 0.03 0.040
0.01
0.02
0.03
0.04
-25
-20
-15
-10
-5
0
5
Cartographie de déphasage de la matrice isolante sans défaut
0 0.01 0.02 0.03 0.040
0.01
0.02
0.03
0.04
-50
-40
-30
-20
-10
0
10
Différence de cartographies de
module
Fig. 2. Illustration de l’effet du défaut
Les courbes iso modules proposées sont en °C. En fonction de la discrétisation spatiale
retenue (N points), il est possible d’estimer la valeur moyenne des valeurs absolues de la
différence de cartographies :
1
1, ,
N
a sain i i défaut i i
i
P M x y M x yN
Cartographie du module de la matrice isolante sans défaut
0 0.01 0.02 0.03 0.040
0.01
0.02
0.03
0.04
5
10
15
Cartographie du module de la matrice isolante avec défaut conducteur
0 0.01 0.02 0.03 0.040
0.01
0.02
0.03
0.04
5
10
15
20
Différence de cartographie pour un défaut conducteur
0 0.01 0.02 0.03 0.040
0.01
0.02
0.03
0.04
1
2
3
4
5
Cartographie de déphasage de la matrice isolante sans défaut
0 0.01 0.02 0.03 0.040
0.01
0.02
0.03
0.04
-50
-40
-30
-20
-10
Cartographie de déphasage de la matrice isolante avec défaut conducteur
0 0.01 0.02 0.03 0.040
0.01
0.02
0.03
0.04
-25
-20
-15
-10
-5
0
5
Cartographie de déphasage de la matrice isolante sans défaut
0 0.01 0.02 0.03 0.040
0.01
0.02
0.03
0.04
-50
-40
-30
-20
-10
0
10
Fig. 3. Valeur absolue de la différence des modules
En analysant cette image, nous avons obtenu le critère 0.70aP °C.
Mise en place d’une méthode automatique pour la localisation d’endommagements sur matériaux composites par une approche thermique.
Fouilleux Charly 9 Université du Maine – 2012/2013
b) Second critère
Ce second critère tient compte de l’écart entre le minimum et le maximum en module
(amplitude). Des différences de cartographies de module (entre matériau sain et matériau
comprenant un défaut) sont montrées ci après pour un défaut de dimension (1cm x 1cm x
0.2cm) placé au centre du composite. Le flux de chauffe -21000 W.m est appliqué sur un disque de rayon 1cm. La source chauffante est placée à plusieurs distances du défaut.
Différence cartographie Module défaut conducteur source(05,05)
0 0.01 0.02 0.03 0.040
0.01
0.02
0.03
0.04
-0.5
0
0.5
1
Différence cartographie Module défaut conducteur source(1,1)
0 0.01 0.02 0.03 0.040
0.01
0.02
0.03
0.04
-4
-2
0
2
4
Différence cartographie Module défaut conducteur source(2,2)
0 0.01 0.02 0.03 0.040
0.01
0.02
0.03
0.04
-2
-1.5
-1
-0.5
Différence de cartographie de phase pour un défaut conducteur source(05,05)
0 0.01 0.02 0.03 0.040
0.01
0.02
0.03
0.04
-40
-30
-20
-10
0
10
20
Différence de cartographie de phase pour un défaut conducteur source(1,1)
0 0.01 0.02 0.03 0.040
0.01
0.02
0.03
0.04
-50
-40
-30
-20
-10
0
10
Différence de cartographie de phase pour un défaut conducteur source(2,2)
0 0.01 0.02 0.03 0.040
0.01
0.02
0.03
0.04
-20
-10
0
10
20
30
40
Différence cartographie Module défaut conducteur source(05,05)
0 0.01 0.02 0.03 0.040
0.01
0.02
0.03
0.04
-0.5
0
0.5
1
Différence cartographie Module défaut conducteur source(1,1)
0 0.01 0.02 0.03 0.040
0.01
0.02
0.03
0.04
-4
-2
0
2
4
Différence cartographie Module défaut conducteur source(2,2)
0 0.01 0.02 0.03 0.040
0.01
0.02
0.03
0.04
-2
-1.5
-1
-0.5
Différence de cartographie de phase pour un défaut conducteur source(05,05)
0 0.01 0.02 0.03 0.040
0.01
0.02
0.03
0.04
-40
-30
-20
-10
0
10
20
Différence de cartographie de phase pour un défaut conducteur source(1,1)
0 0.01 0.02 0.03 0.040
0.01
0.02
0.03
0.04
-50
-40
-30
-20
-10
0
10
Différence de cartographie de phase pour un défaut conducteur source(2,2)
0 0.01 0.02 0.03 0.040
0.01
0.02
0.03
0.04
-20
-10
0
10
20
30
40
Différence cartographie Module défaut conducteur source(05,05)
0 0.01 0.02 0.03 0.040
0.01
0.02
0.03
0.04
-0.5
0
0.5
1
Différence cartographie Module défaut conducteur source(1,1)
0 0.01 0.02 0.03 0.040
0.01
0.02
0.03
0.04
-4
-2
0
2
4
Différence cartographie Module défaut conducteur source(2,2)
0 0.01 0.02 0.03 0.040
0.01
0.02
0.03
0.04
-2
-1.5
-1
-0.5
Différence de cartographie de phase pour un défaut conducteur source(05,05)
0 0.01 0.02 0.03 0.040
0.01
0.02
0.03
0.04
-40
-30
-20
-10
0
10
20
Différence de cartographie de phase pour un défaut conducteur source(1,1)
0 0.01 0.02 0.03 0.040
0.01
0.02
0.03
0.04
-50
-40
-30
-20
-10
0
10
Différence de cartographie de phase pour un défaut conducteur source(2,2)
0 0.01 0.02 0.03 0.040
0.01
0.02
0.03
0.04
-20
-10
0
10
20
30
40
Différence cartographie Module défaut conducteur source(05,05)
0 0.01 0.02 0.03 0.040
0.01
0.02
0.03
0.04
-0.5
0
0.5
1
Différence cartographie Module défaut conducteur source(1,1)
0 0.01 0.02 0.03 0.040
0.01
0.02
0.03
0.04
-4
-2
0
2
4
Différence cartographie Module défaut conducteur source(2,2)
0 0.01 0.02 0.03 0.040
0.01
0.02
0.03
0.04
-2
-1.5
-1
-0.5
Différence de cartographie de phase pour un défaut conducteur source(05,05)
0 0.01 0.02 0.03 0.040
0.01
0.02
0.03
0.04
-40
-30
-20
-10
0
10
20
Différence de cartographie de phase pour un défaut conducteur source(1,1)
0 0.01 0.02 0.03 0.040
0.01
0.02
0.03
0.04
-50
-40
-30
-20
-10
0
10
Différence de cartographie de phase pour un défaut conducteur source(2,2)
0 0.01 0.02 0.03 0.040
0.01
0.02
0.03
0.04
-20
-10
0
10
20
30
40
Différence cartographie Module défaut conducteur source(05,05)
0 0.01 0.02 0.03 0.040
0.01
0.02
0.03
0.04
-0.5
0
0.5
1
Différence cartographie Module défaut conducteur source(1,1)
0 0.01 0.02 0.03 0.040
0.01
0.02
0.03
0.04
-4
-2
0
2
4
Différence cartographie Module défaut conducteur source(2,2)
0 0.01 0.02 0.03 0.040
0.01
0.02
0.03
0.04
-2
-1.5
-1
-0.5
Différence de cartographie de phase pour un défaut conducteur source(05,05)
0 0.01 0.02 0.03 0.040
0.01
0.02
0.03
0.04
-40
-30
-20
-10
0
10
20
Différence de cartographie de phase pour un défaut conducteur source(1,1)
0 0.01 0.02 0.03 0.040
0.01
0.02
0.03
0.04
-50
-40
-30
-20
-10
0
10
Différence de cartographie de phase pour un défaut conducteur source(2,2)
0 0.01 0.02 0.03 0.040
0.01
0.02
0.03
0.04
-20
-10
0
10
20
30
40
Différence cartographie Module défaut conducteur source(05,05)
0 0.01 0.02 0.03 0.040
0.01
0.02
0.03
0.04
-0.5
0
0.5
1
Différence cartographie Module défaut conducteur source(1,1)
0 0.01 0.02 0.03 0.040
0.01
0.02
0.03
0.04
-4
-2
0
2
4
Différence cartographie Module défaut conducteur source(2,2)
0 0.01 0.02 0.03 0.040
0.01
0.02
0.03
0.04
-2
-1.5
-1
-0.5
Différence de cartographie de phase pour un défaut conducteur source(05,05)
0 0.01 0.02 0.03 0.040
0.01
0.02
0.03
0.04
-40
-30
-20
-10
0
10
20
Différence de cartographie de phase pour un défaut conducteur source(1,1)
0 0.01 0.02 0.03 0.040
0.01
0.02
0.03
0.04
-50
-40
-30
-20
-10
0
10
Différence de cartographie de phase pour un défaut conducteur source(2,2)
0 0.01 0.02 0.03 0.040
0.01
0.02
0.03
0.04
-20
-10
0
10
20
30
40
Fig. 4. Illustration de l’effet du défaut (au centre) selon la distance à la source (symbolisée
par l’étoile)
Les courbes iso modules proposées sont en °C. Lorsque la source est loin du défaut (figure de
gauche) on constate un effet plus faible que lorsque la source est proche (seconde figure).
Lorsque le centre de la source est positionné à l’endroit exact du défaut, une symétrie est
observée.
Analyse des cartographies selon le critère minimum/maximum :
Première cartographie : minimum : -0.92°C ; maximum : 1.40°C ; amplitude : 2.31°C Deuxième cartographie : minimum : -4.07°C; maximum : 6.29°C ; amplitude :
10.36°C
Troisième cartographie : minimum : -2.33°C; maximum : 0.25°C ; amplitude : 2.58°C
Ainsi, ce critère semple plus judicieux en début de procédure car plus la source chauffante
approche du défaut plus le critère augmente, mais quand la source est sur le défaut, la valeur
du critère décroît à nouveau.
c) Troisième critère
Ce critère introduit une norme différente :
21, ,m sain defDS M x y M x y dxdy
surf
En pratique comme la source de chauffe est déplacée de manière à rechercher la position du
défaut, toutes les cartographies doivent être recentrées afin de pouvoir être comparées entre
elles. Ainsi dans la formule précédente les modules et le domaine sont ceux considérés
après recentrage.
Mise en place d’une méthode automatique pour la localisation d’endommagements sur matériaux composites par une approche thermique.
Fouilleux Charly 10 Université du Maine – 2012/2013
module référence
10 20 30 40 50 60 70 80 90 100
10
20
30
40
50
60
70
80
90
100
0.1
0.2
0.3
0.4
0.5
0.6
0.7
0.8
0.9
Premier essai : cartographie de référence
module calculé
10 20 30 40 50 60 70 80 90 100
10
20
30
40
50
60
70
80
90
100
0.2
0.4
0.6
0.8
1
1.2
1.4
1.6
1.8
Second essai : cartographie obtenue pour
une position différente de la source module référence recentré
10 20 30 40 50 60 70 80 90 100
10
20
30
40
50
60
70
80
90
100
0.1
0.2
0.3
0.4
0.5
0.6
0.7
0.8
0.9
Recentrage de la référence
module calculé recentré
10 20 30 40 50 60 70 80 90 100
10
20
30
40
50
60
70
80
90
100
0.2
0.4
0.6
0.8
1
1.2
1.4
1.6
1.8
Recentrage du second essai
Une fois les deux images recentrées, la différence peut être considérée (uniquement sur la
partie commune).
0 20 40 60 80 1000
10
20
30
40
50
60
70
80
90
100 différence de module recentré
0
0.1
0.2
0.3
0.4
0.5
0.6
0.7
0.8
0.9
1
Fig. 5. Cartographie finale en différence de module avec recentrage des données
La zone colorée correspond à la surface d’intérêt et pour cet exemple, on obtient :
0.83mDS °C.
Mise en place d’une méthode automatique pour la localisation d’endommagements sur matériaux composites par une approche thermique.
Fouilleux Charly 11 Université du Maine – 2012/2013
2) Simplexe expérimental
Afin de détecter de manière automatique le défaut (et de le localiser), la méthode du simplexe
expérimental est mise en œuvre [13]. Le simplexe utilisé est composé de 3 sommets :
Fig. 6. Simplexe de dimension 2 à 3 sommets
A chaque sommet de ce simplexe, un essai est réalisé en plaçant le centre de la source
chauffante en ce point. Après attente du régime établi, acquisition des images
thermographiques et extraction des cartographies de module et de déphasage, le critère de
détectabilité est calculé. On dispose ainsi de trois valeurs du critère (une en chaque sommet)
et il s’agit de remplacer la valeur la plus basse (décrivant une moins bonne sensibilité au
défaut) par un autre essai de manière à s’approcher itérativement du défaut.
Les notations et le protocole retenu sont les suivants :
- le simplexe m est noté : mS où 0m ( 0S étant le simplexe initial),
- les 3 sommets du simplexe mS sont notés jmV avec 0 2j ,
- le premier essai (qui servira de référence) est réalisé dans le coin inférieur gauche de la plaque et sera éloigné de 2,5 cm de chaque bord.
Afin d’illustrer les prochaines règles, la figure suivante est considérée :
Fig. 7. Domaine avec défaut (en rose)
Règle 1 :
Pour un sommet wmV du simplexe mS dont la valeur (qui correspond au critère) est la plus
mauvaise alors à partir de mS on construit un simplexe 1mS en gardant tous les sommets de
mS , excepté wmV qui est remplacé par son symétrique par rapport à l’arrête opposée. Partant
de 0S , on peut ainsi construire 1S , 2S …
Mise en place d’une méthode automatique pour la localisation d’endommagements sur matériaux composites par une approche thermique.
Fouilleux Charly 12 Université du Maine – 2012/2013
1.3
1.4
1
1.3
1.4
1
1.81.3
1.4
1.81.3
1.4
Fig. 8. Illustration de la première règle pour construire 1S à partir de 0S
Sur cet exemple, le sommet qui présente le critère le moins élevé (ici 1) est remplacé par son
symétrique par rapport à l’arête opposée. Un nouvel essai avec la chauffe en ce nouveau point
donne un critère de 1.8. On remarque que la nouvelle valeur obtenue en ce sommet est
supérieure à l’ancien (traduisant un rapprochement vers le défaut). Si se n’est pas le cas, la
règle numéro 2 est considérée.
Règle 2 :
Si wmV est le sommet de la plus mauvaise réponse pour le simplexe mS et si 1w mV est aussi le
sommet de la plus mauvaise réponse pour le simplexe 1mS , alors, il faut revenir à mS et
éliminer par la règle 1 le deuxième plus mauvais sommet.
1.6
1.4
1.5
3.2
1.8
1.6
1.4
1.5
3.2
1.8
Fig. 9. Illustration de la seconde règle
Dans le cas où le second sommet le plus petit du simplexe mS est plus grand que le deuxième
sommet du 1mS , cela signifie que la procédure peut être arrêtée : le défaut est localisé proche
du dernier simplexe.
Mise en place d’une méthode automatique pour la localisation d’endommagements sur matériaux composites par une approche thermique.
Fouilleux Charly 13 Université du Maine – 2012/2013
IV Simulation de détection du défaut par approche du simplexe
1) Explication du programme
Le programme réalisé sous Matlab et interfacé avec COMSOL se compose de sept sous
programmes :
main (fichier principal) codecomsol recentrage5ctop difference5ctop Calculcritere pointfaible1 affichage
Le rôle de chaque fichier est brièvement expliqué ci-après :
a) Le fichier « main » Il s’agit du fichier principal du programme. Il appelle les autres fonctions pour pouvoir
réaliser les calculs nécessaires.
b) La fonction « codecomsol » function [CC] = codecomsol(CentreXChauffe,CentreYChauffe,ll)
C’est une fonction créée sous Matlab qui a besoin en entrée de la position (x,y) du centre
de chauffe et du paramètre ll correspondant aux nombres de points testés sur l’échantillon
(il s’agit du nombre de positions successives de la source chauffante). En sortie, cette
fonction fournit la matrice « CC » qui correspond à la cartographie en module de la
température complexe.
20 40 60 80 100 120
20
40
60
80
100
120
Fig. 10. Matrice CC obtenue à l’aide de Comsol (abscisse et ordonnée sont en mm)
On remarque que le centre de chauffe est positionné en x = 40 mm et y = 40 mm.
Mise en place d’une méthode automatique pour la localisation d’endommagements sur matériaux composites par une approche thermique.
Fouilleux Charly 14 Université du Maine – 2012/2013
c) La fonction « recentrage5ctop » function [CC1] = recentrage5ctop(ll,xc,yc,CentreXChauffe,CentreYChauffe,CC)
C’est une fonction créée sous Matlab qui a besoin en entrée de la position (x,y) du centre
de chauffe, du paramètre ll , des coordonnées xc et yc qui correspondent au centre de la
plaque et de la matrice CC calculée précédemment. Elle nous retourne une matrice CC1
correspond à la matrice CC recentrée.
20 40 60 80 100 120
20
40
60
80
100
120
Fig. 11. Matrice CC1 obtenue après recentrage
Ce recentrage permet de superposer la cartographie de référence et la cartographie
obtenue par expérimentation (ou simulation) afin d’effectuer des comparaisons.
d) La fonction « difference5ctop » function [ZZ] = difference5ctop(ll,xc,yc,CentreXChauffe,CentreYChauffe,CC1)
C’est une fonction créée sous Matlab qui a besoin en entrée de la position (x,y) du centre
de chauffe, du paramètre ll ,des coordonnées xc et yc du centre de la plaque et de la
matrice CC1 calculée plus haut. Cette fonction permet de faire la différence de la matrice
CC1(référence) et la matrice CC1(mesure).
20 40 60 80 100 120
20
40
60
80
100
120
CC1 de référence
20 40 60 80 100 120
20
40
60
80
100
120
CC1 avec défaut
Mise en place d’une méthode automatique pour la localisation d’endommagements sur matériaux composites par une approche thermique.
Fouilleux Charly 15 Université du Maine – 2012/2013
Cartographie du module de la matrice isolante avec défaut conducteur B=26.9387
20 40 60 80 100 120
20
40
60
80
100
120
-1.5
-1
-0.5
0
0.5
1
1.5
2
Cartographie du module de la matrice isolante avec défaut conducteur B=24.6382
20 40 60 80 100 120
20
40
60
80
100
120
-2
-1.5
-1
-0.5
0
0.5
1
1.5
Cartographie du module de la matrice isolante avec défaut conducteur B=22.1356
20 40 60 80 100 120
20
40
60
80
100
120
-1.5
-1
-0.5
0
0.5
1
1.5
0 0.02 0.04 0.06 0.08 0.1 0.120
0.02
0.04
0.06
0.08
0.1
0.12
A BC
A=26.9387 B=24.6382 C=22.1356
Cartographie du module de la matrice isolante avec défaut conducteur B=26.9387
20 40 60 80 100 120
20
40
60
80
100
120
-1.5
-1
-0.5
0
0.5
1
1.5
2
Cartographie du module de la matrice isolante avec défaut conducteur B=24.6382
20 40 60 80 100 120
20
40
60
80
100
120
-2
-1.5
-1
-0.5
0
0.5
1
1.5
Cartographie du module de la matrice isolante avec défaut conducteur B=22.1356
20 40 60 80 100 120
20
40
60
80
100
120
-1.5
-1
-0.5
0
0.5
1
1.5
0 0.02 0.04 0.06 0.08 0.1 0.120
0.02
0.04
0.06
0.08
0.1
0.12
A BC
A=26.9387 B=24.6382 C=22.1356
Fig. 12. Différence des cartographies de modules (obtenue après recentrage)
La fonction retourne la matrice ZZ qui correspond à la différence entre la matrice
référence et la mesure.
e) La fonction « calculcritere » function [B] = calculcritere(CentreXChauffe,CentreYChauffe,ZZ,ll)
C’est une fonction créée sous Matlab qui a besoin en entrée de la position (x,y) du centre
de chauffe, du paramètre ll et de la matrice ZZ calculée précédemment. Elle retourne B, un
scalaire qui correspond au critère. Dans le programme, il est possible de choisir entre les
trois différents critères
f) La fonction « pointfaible1 » function [X1,Y1,X2,Y2,X3,Y3,P] = pointfaible1(B,CO,ll,P)
C’est une fonction créée sous Matlab qui a besoin en entrée du paramètre B, du paramètre
ll , du paramètre P qui est une donnée mémoire du type d’opération fait précédemment
(car l’ordre des points ou le critère est calculé est important) et de la matrice CO qui
correspond à toutes les données des positions de chauffe affectés de leurs coefficient B.
Elle retourne les coordonnées des trois points où en est le simplexe. Le point de
coordonnées (X1,Y1) correspond à la nouvelle position du centre de chauffe. Cette
fonction compare les 3 sommets du simplexe considérant leurs coefficients B. Celui qui a
le coefficient B le plus faible sera remplacé suivant les règles du simplexe expérimental.
g) La fonction « affichage » function [R] = affichage(ZZ,CO,ll,P,R,B)
C’est une fonction créée sous Matlab qui a besoin en entrée du paramètre B, du paramètre
ll , du paramètre P, R (qui est une donnée qui informe sur la convergence de la méthode et
donc de la fin du déplacement du simplexe), de la matrice de différence ZZ et de la
matrice CO qui correspond à toutes les données des positions de chauffe affectées de leurs
coefficients B. En sortie, elle nous donne le paramètre R. Cette fonction nous permet
d’afficher le résultat et de visualiser le déplacement du simplexe en fonction des mesures.
La présentation du programme étant réalisée, un exemple est traité ci après
Mise en place d’une méthode automatique pour la localisation d’endommagements sur matériaux composites par une approche thermique.
Fouilleux Charly 16 Université du Maine – 2012/2013
2) Simulations numériques
a) Simulation pour un défaut conducteur
Caractéristiques du matériau orthotrope et du défaut conducteur:
échantillon défaut (centré)
dimension 12 cm x 12 cm x 4 mm 1 cm x 1 cm x 0.4 mm
conductivité en x,y,z (0.25, 1, 0.25) 401 W/m.K
masse volumique 1700 kg/m3 8920 kg/m
3
chaleur spécifique 1000 J/kg.K 380 J/kg.K
Pour cette simulation, les caractéristiques de la sollicitation périodique chauffante sont :
Rayon de chauffe : 1cm
Flux de chauffe : 1000 W/m2
Fréquence : 0.001Hz
Pour un défaut de cuivre centré dans l’échantillon.
Sur la figure suivante, les différents sommets explorés successivement sont montrés.
module de la matrice isolante avec défaut conducteur B=23.1299
20 40 60 80 100 120
20
40
60
80
100
120
-1.5
-1
-0.5
0
0.5
1
1.5
module de la matrice isolante avec défaut conducteur B=26.9387
20 40 60 80 100 120
20
40
60
80
100
120
-1.5
-1
-0.5
0
0.5
1
1.5
2
module de la matrice isolante avec défaut conducteur B=24.6382
20 40 60 80 100 120
20
40
60
80
100
120
-2
-1.5
-1
-0.5
0
0.5
1
1.5
0 0.02 0.04 0.06 0.08 0.1 0.120
0.02
0.04
0.06
0.08
0.1
0.12
AB C
A=24.6382 B=22.1356 C=23.1299
Fig. 13. Les différents sommets des simplexes (défaut conducteur)
Sur la figure, le carré bleu centré dans l’échantillon correspond à la position du défaut. La
petite croix verte correspond à un changement d’ordre pour le remplacement des points.
Le simplexe final de sommet A, B et C correspond à trois valeurs élevées de critère. Le défaut
est très proche de ce simplexe.
Mise en place d’une méthode automatique pour la localisation d’endommagements sur matériaux composites par une approche thermique.
Fouilleux Charly 17 Université du Maine – 2012/2013
module de la matrice isolante avec défaut conducteur B=23.1299
20 40 60 80 100 120
20
40
60
80
100
120
-1.5
-1
-0.5
0
0.5
1
1.5
module de la matrice isolante avec défaut conducteur B=26.9387
20 40 60 80 100 120
20
40
60
80
100
120
-1.5
-1
-0.5
0
0.5
1
1.5
2
module de la matrice isolante avec défaut conducteur B=24.6382
20 40 60 80 100 120
20
40
60
80
100
120
-2
-1.5
-1
-0.5
0
0.5
1
1.5
0 0.02 0.04 0.06 0.08 0.1 0.120
0.02
0.04
0.06
0.08
0.1
0.12
AB C
A=24.6382 B=22.1356 C=23.1299
Sommet A - critère 24.6
module de la matrice isolante avec défaut conducteur B=23.1299
20 40 60 80 100 120
20
40
60
80
100
120
-1.5
-1
-0.5
0
0.5
1
1.5
module de la matrice isolante avec défaut conducteur B=26.9387
20 40 60 80 100 120
20
40
60
80
100
120
-1.5
-1
-0.5
0
0.5
1
1.5
2
module de la matrice isolante avec défaut conducteur B=24.6382
20 40 60 80 100 120
20
40
60
80
100
120
-2
-1.5
-1
-0.5
0
0.5
1
1.5
0 0.02 0.04 0.06 0.08 0.1 0.120
0.02
0.04
0.06
0.08
0.1
0.12
AB C
A=24.6382 B=22.1356 C=23.1299
Sommet B - critère 22.1
module de la matrice isolante avec défaut conducteur B=23.1299
20 40 60 80 100 120
20
40
60
80
100
120
-1.5
-1
-0.5
0
0.5
1
1.5
module de la matrice isolante avec défaut conducteur B=26.9387
20 40 60 80 100 120
20
40
60
80
100
120
-1.5
-1
-0.5
0
0.5
1
1.5
2
module de la matrice isolante avec défaut conducteur B=24.6382
20 40 60 80 100 120
20
40
60
80
100
120
-2
-1.5
-1
-0.5
0
0.5
1
1.5
0 0.02 0.04 0.06 0.08 0.1 0.120
0.02
0.04
0.06
0.08
0.1
0.12
AB C
A=24.6382 B=22.1356 C=23.1299
Sommet C - critère 23.1
Fig. 14. Différences de module
effet de la proximité du défaut aux trois sommets du simplexe final
b) Simulation pour un défaut isolant
Caractéristiques du matériau orthotrope et du défaut isolant :
échantillon défaut (centré)
dimension 12 cm x 12 cm x 2 mm 1 cm x 1 cm x 0.8 mm
conductivité en x,y,z (0.25, 1, 0.25) 0.25 W/m.K
masse volumique 1700 kg/m3 2160 kg/m
3
chaleur spécifique 1000 J/kg.K 1050 J/kg.K
Pour cette simulation, les caractéristiques de la sollicitation périodique chauffante sont :
Rayon de chauffe : 1cm Flux de chauffe : 1000 W/m2 Fréquence : 0.001Hz Pour un défaut de cuivre centré dans l’échantillon.
Sur la figure suivante, les différents sommets explorés successivement sont montrés.
module de la matrice isolante avec défaut conducteur B=5.0968
20 40 60 80 100 120
20
40
60
80
100
120
-0.4
-0.3
-0.2
-0.1
0
0.1
0.2
0.3
0.4
module de la matrice isolante avec défaut conducteur B=7.3242
20 40 60 80 100 120
20
40
60
80
100
120
-0.4
-0.2
0
0.2
0.4
0.6
module de la matrice isolante avec défaut conducteur B=7.3132
20 40 60 80 100 120
20
40
60
80
100
120
-0.4
-0.2
0
0.2
0.4
0.6
0 0.02 0.04 0.06 0.08 0.1 0.120
0.02
0.04
0.06
0.08
0.1
0.12
AB C
A=5.0968 B=7.3242 C=7.3132
module de la matrice isolante avec défaut conducteur B=23.1299
20 40 60 80 100 120
20
40
60
80
100
120
-1.5
-1
-0.5
0
0.5
1
1.5
module de la matrice isolante avec défaut conducteur B=26.9387
20 40 60 80 100 120
20
40
60
80
100
120
-1.5
-1
-0.5
0
0.5
1
1.5
2
module de la matrice isolante avec défaut conducteur B=24.6382
20 40 60 80 100 120
20
40
60
80
100
120
-2
-1.5
-1
-0.5
0
0.5
1
1.5
0 0.02 0.04 0.06 0.08 0.1 0.120
0.02
0.04
0.06
0.08
0.1
0.12
AB C
A=24.6382 B=22.1356 C=23.1299
module de la matrice isolante avec défaut conducteur B=5.0968
20 40 60 80 100 120
20
40
60
80
100
120
-0.4
-0.3
-0.2
-0.1
0
0.1
0.2
0.3
0.4
module de la matrice isolante avec défaut conducteur B=7.3242
20 40 60 80 100 120
20
40
60
80
100
120
-0.4
-0.2
0
0.2
0.4
0.6
module de la matrice isolante avec défaut conducteur B=7.3132
20 40 60 80 100 120
20
40
60
80
100
120
-0.4
-0.2
0
0.2
0.4
0.6
0 0.02 0.04 0.06 0.08 0.1 0.120
0.02
0.04
0.06
0.08
0.1
0.12
AB C
A=5.0968 B=7.3242 C=7.3132
module de la matrice isolante avec défaut conducteur B=23.1299
20 40 60 80 100 120
20
40
60
80
100
120
-1.5
-1
-0.5
0
0.5
1
1.5
module de la matrice isolante avec défaut conducteur B=26.9387
20 40 60 80 100 120
20
40
60
80
100
120
-1.5
-1
-0.5
0
0.5
1
1.5
2
module de la matrice isolante avec défaut conducteur B=24.6382
20 40 60 80 100 120
20
40
60
80
100
120
-2
-1.5
-1
-0.5
0
0.5
1
1.5
0 0.02 0.04 0.06 0.08 0.1 0.120
0.02
0.04
0.06
0.08
0.1
0.12
AB C
A=24.6382 B=22.1356 C=23.1299
Fig. 15. Les différents sommets des simplexes (défaut isolant)
Sur la figure, le carré bleu centré dans l’échantillon correspond à la position du défaut. La
petite croix verte correspond à un changement d’ordre pour le remplacement des points.
Mise en place d’une méthode automatique pour la localisation d’endommagements sur matériaux composites par une approche thermique.
Fouilleux Charly 18 Université du Maine – 2012/2013
module de la matrice isolante avec défaut conducteur B=5.0968
20 40 60 80 100 120
20
40
60
80
100
120
-0.4
-0.3
-0.2
-0.1
0
0.1
0.2
0.3
0.4
module de la matrice isolante avec défaut conducteur B=7.3242
20 40 60 80 100 120
20
40
60
80
100
120
-0.4
-0.2
0
0.2
0.4
0.6
module de la matrice isolante avec défaut conducteur B=7.3132
20 40 60 80 100 120
20
40
60
80
100
120
-0.4
-0.2
0
0.2
0.4
0.6
0 0.02 0.04 0.06 0.08 0.1 0.120
0.02
0.04
0.06
0.08
0.1
0.12
AB C
A=5.0968 B=7.3242 C=7.3132
Sommet A - critère 5.1
module de la matrice isolante avec défaut conducteur B=5.0968
20 40 60 80 100 120
20
40
60
80
100
120
-0.4
-0.3
-0.2
-0.1
0
0.1
0.2
0.3
0.4
module de la matrice isolante avec défaut conducteur B=7.3242
20 40 60 80 100 120
20
40
60
80
100
120
-0.4
-0.2
0
0.2
0.4
0.6
module de la matrice isolante avec défaut conducteur B=7.3132
20 40 60 80 100 120
20
40
60
80
100
120
-0.4
-0.2
0
0.2
0.4
0.6
0 0.02 0.04 0.06 0.08 0.1 0.120
0.02
0.04
0.06
0.08
0.1
0.12
AB C
A=5.0968 B=7.3242 C=7.3132
Sommet B - critère 7.3
module de la matrice isolante avec défaut conducteur B=5.0968
20 40 60 80 100 120
20
40
60
80
100
120
-0.4
-0.3
-0.2
-0.1
0
0.1
0.2
0.3
0.4
module de la matrice isolante avec défaut conducteur B=7.3242
20 40 60 80 100 120
20
40
60
80
100
120
-0.4
-0.2
0
0.2
0.4
0.6
module de la matrice isolante avec défaut conducteur B=7.3132
20 40 60 80 100 120
20
40
60
80
100
120
-0.4
-0.2
0
0.2
0.4
0.6
0 0.02 0.04 0.06 0.08 0.1 0.120
0.02
0.04
0.06
0.08
0.1
0.12
AB C
A=5.0968 B=7.3242 C=7.3132
Sommet C - critère 7.3
Fig. 16. Différences de module
effet de la proximité du défaut isolant aux trois sommets du simplexe final
Malgré un contraste thermique assez faible entre le matériau et le défaut, le simplexe s’est
déplacé jusqu’à proximité du défaut.
La méthodologie étant validée par des simulations numériques, une validation expérimentale
est proposée.
V Expérimentation
Apres l’étude numérique relative au comportement des matériaux composites soumis à une
sollicitation thermique locale et périodique (dont l’objet est de détecter si le composite
présente un défaut - collage, fissure, inclusion de matériau non désiré,… - sans
l’endommager), une validation expérimentale est nécessaire. Une cartographie complète du
matériau à expertiser consisterait à déplacer la source chauffante en un ensemble de positions
préétablies afin d’explorer tout l’échantillon. Une telle investigation systématique serait très
longue à réaliser. Pour pouvoir réduire ce temps de mesure, la méthode du simplexe
expérimental précédemment exposée est mise en œuvre afin d’éviter d’inutiles explorations.
1) Le dispositif expérimental
Afin de valider la méthode présentée permettant de mettre en évidence la présence de défauts,
un dispositif expérimental a été conçu. Celui ci se compose de quatre parties principales: une
caméra Flir A20, une ampoule (source chauffante radiative), une table de déplacement XY et
un dispositif optique de Köhler permettant d’obtenir une distribution spatiale uniforme de la
chauffe. L'échantillon est positionné dans le plan focal du dispositif de Köhler.
Pour les expérimentations, nous allons utiliser la caméra « Silver 420 » distribuée par FLIR
qui est une référence dans le monde de l’imagerie infrarouge. Les détecteurs sont composés
d’antimoniure d’indium (InSb), c’est un semi conducteur, ce composé possède un Gap étroit
0.17eV à 300K ce qui lui permet d’être utilisé comme détecteur infrarouge. Le détecteur est
sensible aux longueurs d’onde comprises entre 1 et 5μm. Les détecteurs ont besoin d’être
refroidis, ici par effet Peltier. La bande spectrale est comprise entre 3,6 et 5,1μm. La
résolution du capteur est de 320x256 pixels. La caméra est fournie avec le logiciel
d’exploitation « ALTAIR ». Le logiciel « ALTAIR » permet de réaliser l’acquisition de
vidéos.
Mise en place d’une méthode automatique pour la localisation d’endommagements sur matériaux composites par une approche thermique.
Fouilleux Charly 19 Université du Maine – 2012/2013
Ampoule
Caméra Infrarouge
Echantillon
Dispositif de Köhler
Support caméra
Table XY
Support échantillon
Ampoule
Caméra Infrarouge
Echantillon
Dispositif de Köhler
Support caméra
Table XY
Support échantillon
Fig. 17. Dispositif expérimental
La table XY permet de déplacer l’échantillon avec une grande précision. Elle est composée de
deux bancs de translation Newport et piloté par le contrôleur ESP 301.
L'optique principal est constituée de deux lentilles: l'objectif placé en avant de l'instrument et
le condenseur disposé dans le plan focal de l'objectif. Ce montage, appelé dispositif de Köhler
permet d’uniformiser l'éclairement (et donc la chauffe) sur un disque en face inférieure de
l’échantillon. Afin de vérifier l’uniformité, une photographie a été prise puis analysée à l’aide
de Matlab en considérant les niveaux de gris (en veillant à éviter toute saturation).
Fig. 18. Tâche de chauffe en niveaux de gris
Mise en place d’une méthode automatique pour la localisation d’endommagements sur matériaux composites par une approche thermique.
Fouilleux Charly 20 Université du Maine – 2012/2013
Cartographie répartition spacial du flux 2D
200 400 600 800 1000
200
400
600
800
1000
1200
0 2040
60 80100
120 140160
020
4060
80100
12014050
100
150
200
250
Cartographie répartition spacial du flux 3D
Cartographie répartition spacial du flux 2D
200 400 600 800 1000
200
400
600
800
1000
1200
0 2040
60 80100
120 140160
020
4060
80100
12014050
100
150
200
250
Cartographie répartition spacial du flux 3D
Fig. 19. Représentation 2D et 3D de la distribution spatiale du flux de chauffe
Sur les figures précédentes, on remarque que la distribution spatiale est circulaire comme
prévue. La discontinuité est nette au bord du disque. La légère pente provient d’une part de la
luminosité ambiante (le banc expérimental est placé près d’une fenêtre). D’autre part, en ce
qui concerne la tâche de chauffe elle-même, un faible non-alignement des lentilles du
dispositif de Köhler est à même de provoquer une chauffe non homogène.
Par la suite, cette configuration est retenue avec un flux de chauffe constant, le même
autofocus de la caméra et la même fréquence d’excitation pour la source chauffante.
Mise en place d’une méthode automatique pour la localisation d’endommagements sur matériaux composites par une approche thermique.
Fouilleux Charly 21 Université du Maine – 2012/2013
2) Les échantillons
Dans le but de vérifier la faisabilité de la méthode proposée, une plaque de Carbone/fibre de
verre recouverte de résine époxy, dans laquelle des défauts ont été intégrés au niveau de la
couche médiane, a été réalisée au sein du Laboratoire Structure et Matériaux de l’ESTACA
(École Supérieure des Techniques Aéronautiques et de Construction Automobile) sur le site
de Laval. La figure suivante représente la plaque fabriquée.
Fig. 20. La plaque composite et ses défauts
Voici la liste des échantillons à fabriquer :
1: plaque 12 cm x 12 cm x 0.3 cm fibre de verre isotrope avec résine époxy avec un défaut
de cuivre centré en 6 cm x 6 cm x 0.15 cm de dimension 1 cm x 1 cm x 0.04 cm
2: plaque 12 cm x 12 cm x 0.2 cm fibre de verre isotrope avec résine époxy avec un défaut
de P.E.T. centré en 6 cm x 6 cm x 0.1 cm de dimension : 1 cm x 1 cm x 0.16 cm
3: plaque 12 cm x 12 cm x 0.3 cm fibre de verre isotrope avec résine époxy avec un défaut
d'aluminium centré en 6 cm x 6cm x 0.15 cm de dimension : 1 cm x 1 cm x 0.05 cm
4: plaque 12 cm x 12 cm x 0.3 cm fibre de verre isotrope avec résine époxy avec un défaut
de cuivre (cercle rayon 1 cm épaisseur 0.04 cm) centré en 6 cm x 6 cm x 0.15 cm
Mise en place d’une méthode automatique pour la localisation d’endommagements sur matériaux composites par une approche thermique.
Fouilleux Charly 22 Université du Maine – 2012/2013
5: plaque 20 cm x 20 cm x 0.3 cm fibre de verre isotrope avec résine époxy avec un défaut
de cuivre centré en 15 cm x 15 cm x 0.15 cm de dimension : 1 cm x 1 cm x 0.04 cm
6: plaque 20 cm x 20 cm x 0.2 cm fibre de verre isotrope avec résine époxy avec un défaut
de P.E.T. centré en 15 cm x 15 cm x 0.1 cm de dimension : 1 cm x 1 cm x 0.16 cm
7: plaque 12 cm x 12 cm x 0.4 cm fibre de carbone unidirectionnel avec résine époxy avec
un défaut de cuivre centré en 6 cm x 6 cm x 0.2 cm de dimension : 1 cm x 1 cm x 0.04 cm
8: plaque 12 cm x 12 cm x 0.2 cm fibre de carbone unidirectionnel avec résine époxy avec
un défaut de P.E.T. centré en 6 cm x 6 cm x 0.1 cm de dimension : 1 cm x 1 cm x 0.16 cm
Pour pouvoir incorporer le défaut, la plaque est incisée de la même dimension du défaut.
Pour obtenir 3 mm d’épaisseur de fibre de verre, il nous faudra 5 bandes de fibre de verre.
Pour obtenir 2 mm d’épaisseur de fibre de verre, il nous faudra 3 bandes de fibre de verre.
Pour obtenir 3 mm d’épaisseur de fibre de carbone, il nous faudra 9 bandes de fibre carbone.
Pour obtenir 3 mm d’épaisseur de fibre de carbone, il nous faudra 5 bandes de fibre carbone.
Voici les différentes étapes de fabrication:
Préparation du moule : nettoyage avec de la cire afin de faciliter le décollage ultérieur du composite.
Découpage précis des bandes de composite
Disposition des plaques dans le moule en mettant les défauts :
Préparation :
Mise en place d’une méthode automatique pour la localisation d’endommagements sur matériaux composites par une approche thermique.
Fouilleux Charly 23 Université du Maine – 2012/2013
Préparation avant l’injection de la résine : mise sous vide afin de permettre une bonne propagation de la résine. Il faut mettre deux drains qui sont sur le coté pour aspirer l’air ;
le drain du milieu permettra l’injection.
Injection de la résine
Fin de la procédure : le surplus de résine est évacué par les drains latéraux. Pour activer la réaction exothermique, un catalyseur est utilisé. Lorsque la réaction est terminée, la résine
se durcit et le composite est prêt à être démoulé.
3) Résultats
Pour le traitement des données, les programmes Matlab décrits précédemment ainsi que des
programmes permettent d’extraire le module et la phase à partir d’une vidéo prise avec le
logiciel « Altair » sont mis en œuvre.
Mise en place d’une méthode automatique pour la localisation d’endommagements sur matériaux composites par une approche thermique.
Fouilleux Charly 24 Université du Maine – 2012/2013
a) Plaque n°2
Voici les caractéristiques de la plaque numéro 2 : dimension 12 cm x 12 cm x 0.2 cm fibre de
verre isotrope avec résine époxy avec un défaut de P.E.T. centré en 6 cm x 6 cm x 0.1 cm
de dimension : 1 cm x 1 cm x 0.16 cm
Cette plaque est analysée à l’aide de la caméra infrarouge « Silver 420 » . Des sollicitations
thermiques modulées sont réalisées tous les 1 cm en partant du défaut. Le quatrième point de
mesure (à 3 cm du défaut) sera la référence. Voici les différences de cartographie en module
après analyse : (première image rayon de chauffe centré sur le défaut, la deuxième à 1 cm du
défaut et la troisième à 2 cm).
Cartographie du module de la matrice isolante avec défaut isolant B=10.6025
20406080100
20
40
60
-10
-8-6
-4-20
Cartographie du module de la matrice isolante avec défaut isolant B=2.7597
20406080100
20
40
60
-0.5
0
0.5
1
1.5
Cartographie du module de la matrice isolante avec défaut isolant B=2.581
20406080100
20
40
60
-2
-1
0
Critère 10.6
Cartographie du module de la matrice isolante avec défaut isolant B=10.6025
20406080100
20
40
60
-10
-8-6
-4-20
Cartographie du module de la matrice isolante avec défaut isolant B=2.7597
20406080100
20
40
60
-0.5
0
0.5
1
1.5
Cartographie du module de la matrice isolante avec défaut isolant B=2.581
20406080100
20
40
60
-2
-1
0
Critère 2.8
Cartographie du module de la matrice isolante avec défaut isolant B=10.6025
20406080100
20
40
60
-10
-8-6
-4-20
Cartographie du module de la matrice isolante avec défaut isolant B=2.7597
20406080100
20
40
60
-0.5
0
0.5
1
1.5
Cartographie du module de la matrice isolante avec défaut isolant B=2.581
20406080100
20
40
60
-2
-1
0
Critère 2.6
Fig. 21. Différences de module à plusieurs distances du défaut isolant
Lorsque la source de chauffe est centrée sur le défaut, la propagation de l’onde thermique est
extrêmement modifiée. La cartographie des modules avec défaut est très différente de celle de
référence (sans défaut). Compte tenu du fait que le P.E.T. est un isolant thermique, il bloque
la propagation de la chaleur.
b) Plaque n°4
Voici les caractéristiques de la plaque numéro 4 : dimension 12 cm x 12 cm x 0.3 cm fibre de
verre isotrope avec résine époxy avec un défaut de cuivre (disque rayon 1 cm épaisseur 0.04
cm) centré en 6 cm x 6 cm x 0.15 cm. Des sollicitations thermiques modulées sont réalisées
tous les 1 cm en partant du défaut. Le quatrième point de mesure (à 3 cm du défaut) sera la
référence. Voici les différences de cartographie en module après analyse : (première image
rayon de chauffe centré sur le défaut, la deuxième à 1 cm du défaut et la troisième à 2 cm).
Cartographie du module de la matrice isolante avec défaut conducteur B=2.0602
20406080100
20
40
60
0
0.5
1
1.5
Cartographie du module de la matrice isolante avec défaut conducteur B=2.3105
20406080100
20
40
60
0
1
2
Cartographie du module de la matrice isolante avec défaut conducteur B=2.247
20406080100
20
40
60
0
1
2
Critère 2.0
Cartographie du module de la matrice isolante avec défaut conducteur B=2.0602
20406080100
20
40
60
0
0.5
1
1.5
Cartographie du module de la matrice isolante avec défaut conducteur B=2.3105
20406080100
20
40
60
0
1
2
Cartographie du module de la matrice isolante avec défaut conducteur B=2.247
20406080100
20
40
60
0
1
2
Critère 2.3
Cartographie du module de la matrice isolante avec défaut conducteur B=2.0602
20406080100
20
40
60
0
0.5
1
1.5
Cartographie du module de la matrice isolante avec défaut conducteur B=2.3105
20406080100
20
40
60
0
1
2
Cartographie du module de la matrice isolante avec défaut conducteur B=2.247
20406080100
20
40
60
0
1
2
Critère 2.2
Fig. 22. Différences de module à plusieurs distances du défaut conducteur
Mise en place d’une méthode automatique pour la localisation d’endommagements sur matériaux composites par une approche thermique.
Fouilleux Charly 25 Université du Maine – 2012/2013
Ici nous remarquons que malgré le déplacement de la source vers le défaut le critère reste
faible, il nous est difficile de signaler la présence d’un défaut car ici, la zone où il y a une
différence peut être considérée comme du bruit de mesure (variation de température dans la
pièce, inclinaison de la plaque,…). Pour les prochaines expériences, il nous faut essayer de
modifier les paramètres de la source (puissance, rayon de chauffe ou bien fréquence) pour
voir si il est possible de détecter le défaut dans cette plaque.
Mise en place d’une méthode automatique pour la localisation d’endommagements sur matériaux composites par une approche thermique.
Fouilleux Charly 26 Université du Maine – 2012/2013
VI Conclusions et perspectives
Dans ce rapport, la méthode de contrôle non destructif utilisant la thermographie modulée a
été détaillée. Dans un premier temps la pertinence de cette méthode a été établie dans le cadre
de défauts simulés. La méthode n’entraîne aucune détérioration de l’échantillon testée. La
seconde partie de la campagne expérimentale a été consacrée à l’étude de défauts avec des
inclusions de matière dans le composite (cuivre, aluminium et PET). Encore une fois, la
faisabilité de méthode de détection de tels défauts a été prouvée numériquement et
expérimentalement.
La méthodologie de recherche du défaut basée sur le simplexe expérimental est très
intéressante et peut permettre un gain de temps relativement important. Pour le déplacement
du simplexe, plusieurs stratégies sont envisageables. Actuellement, la progression du
simplexe se fait en utilisant des déplacements fixes. Il serait intéressant d’étudier la
convergence si le mode de déplacement est modifié (par rapport au centre de gravité ou avec
des rapports homothétiques différents). Le déplacement de la plaque se fait à l’aide de la table
XY contrôlée manuellement via un pc. Par la suite, afin de disposer d’une procédure
automatisée, un programme Labview sera développé : les calculs de critère seront réalisés et
en sortie les coordonnées de la prochaine position du centre de chauffe seront transmises à la
table XY. Actuellement, l’expérimentation est en configuration de type « transmission »
(chauffe en bas de la plaque et analyse en haut de la plaque). Pour des raisons d’accessibilité,
la faisabilité de la méthode en configuration « réflexion » est encore à développer (pour le
contrôle des fuselages des avions ou bien le contrôle des coques de navires).
Par la suite, il serait intéressant de tester des nouveaux défauts (provoqués par à un impact ou
bien ayant mené à un délaminage), de nouveaux composites (utilisés dans la construction
aéronautique ou bien navale). Avec l’achat de la nouvelle caméra qui a des dimensions et une
masse assez faible, on pourra augmenter la transportabilité de l’expérience pour pouvoir
effectuer des mesures directement sur place (la caméra étant éventuellement embarquée sur
des drones pour l’expertise de grandes structures).
Mise en place d’une méthode automatique pour la localisation d’endommagements sur matériaux composites par une approche thermique.
Fouilleux Charly 27 Université du Maine – 2012/2013
Références
[1] T. HASIOTIS, E. BADOGIANNIS, N.G. TSOUVALIS, « Application of Ultrasonic
C-Scan Techniques for Tracing Defects in Laminated Composite Materials ». 4th
international conference on NDT, Crète, Grèce, 11-14 octobre 2007.
[2] J.L. BODNAR, M. EGEE, C. MENU, R. BESNARD, A. LE BLANC, M. PIGEON,
J.Y. SELLIER, « Cracks detection by a moving photothermal probe ». Journal de
physique IV, colloque C7, 4, juillet 1994.
[3] M. MARCHETTI, S. LUDWIG, J. DUMOULIN, L. IBOS, A. MAZIOUD, «Active
infrared thermography for non-destructive control for detection of defects in asphalt
pavements». 9th international conference on quantit ative infrared thermography,
Krakow-Poland, 2-5 July 2008.
[4] J. DUMOULIN, V. FEUILLET, M. MARCHETTI, T. SAUVAGNAT, L. IBOS, A.
MAZIOUD, «Evaluation de méthodes de détection de défauts par thermographie
infrarouge active dans des échantillons d'enrobés bitumineux». Congrès national de la
Société Française de Thermique, golfe du Morbihan, Vannes, mai 2009.
[5] S. MAILLARD, J. CADITH, D.ESCHIMESE, H. WALASZEK, H. MOOSHOFER,
J.C. CANDORE, J.L. BODNAR, « Towards the use of passive and active infrared
thermography to inspect metallic components in the mechanical industry». 10th Int.
Conf. on Quantitative InfraRed Thermography, Québec, Canada, 27- 30 July, 2010.
[6] C. ZOECKE, A. LANGMEIER, W. ARNOLD, «Size retrieval of defects in composite
material with lockin Thermography», 15th International Conference on Photoacoustic
and Photothermal Phenomena (ICPPP15), Journal of Physics: Conference Series 214
(2010) 012093
[7] L. PEREZ, L. AUTRIQUE, « Robust determination of thermal diffusivity values from
periodic heating data ». Inverse Problems IOP journal, 25-4, pp. 45011-45031, 2009.
[8] L. AUTRIQUE, L. PEREZ, J.J. SERRA,« Finite element modelling for microscale
thermal investigations using photothermal microscopy data inversion ». Measurement
Science Technolology, 18, pp. 1-11, 2007.
[9] L. AUTRIQUE, L. PEREZ, E. SCHEER,« On the use of periodic photothermal
methods for material diagnosis ». Sensors and Actuators B, 135-2, pp.478-487, 2009.
[10] M. ISHIKAWA, H. HATTAL, Y. HABUKA, S. JINNAI, S. UTSUNOMIYA, K.
GOTO, « Pulse-phase-thermographic non-destructive testing for CRFP specimen ».
14th European Conf. on composite materials, Budapest, Hungary, 7-10 June 2010.
[11] S.A. GRAMMATIKOS, E.Z. KORDATOS, N.M. BARKOULA, T. MATIKAS, A.
PAIPETIS, « Innovative non-destructive evaluation and damage characterization of
composite aerostructures ». 14th European Conf. on composite materials, Budapest,
Hungary, 7-10 June 2010.
Mise en place d’une méthode automatique pour la localisation d’endommagements sur matériaux composites par une approche thermique.
Fouilleux Charly 28 Université du Maine – 2012/2013
[12] J.C. CANDORE, G. SZATANIK , J.L. BODNAR, V. DETALLE , P. GROSSEL, «
Infra-red photothermal thermography : A tool of assistance for the restoration of
murals paintings ? ». Actes du congrès QIRT2006, Padoue (Italie), Article 37 (cd), 28
au 30 juin 2006.
[13] SPENDLEY W. , HEXT G. R., HIMSWORTH F.R., « Sequential Application of
Simplex Designs in Optimisation and Evolutionary Operation» Technometrics, 1962
Mise en place d’une méthode automatique pour la localisation d’endommagements sur matériaux composites par une approche thermique.
Fouilleux Charly 29 Université du Maine – 2012/2013
Annexe
Glossaire
Thermographie active : Pour l'AFNOR la thermographie est définie comme la « technique
permettant d'obtenir, au moyen d'un appareillage approprié, l'image thermique d'une scène
observée dans un domaine spectral de l'infrarouge ». La thermographie est dite active lorsque
la source de chaleur (stimulation thermique) est commandée par l'observateur.
Capacité thermique : qu'il convient d'appeler capacité thermique massique, est déterminée
par la quantité d'énergie à apporter par échange thermique pour élever d'un Kelvin la
température de l'unité de masse d'une substance. Égale à la capacité thermique rapportée à la
masse du corps étudié. [J.kg-1.K-1] notée C.
Conductivité thermique : Elle représente la quantité de chaleur transférée par unité de
surface et par une unité de temps sous un gradient de température de 1 degré par mètre.
[W·m-1·K-1].
Diffusivité thermique : caractérise la capacité d'un matériau continu à transmettre un signal
de température d'un point à un autre de ce matériau. Elle dépend de la capacité du matériau à
conduire la chaleur (sa conductivité thermique) et de sa capacité à stocker la chaleur (capacité
thermique). [m²/s]
Équation de la Chaleur : c'est l'équation qui définie le comportement de la chaleur dans un
corps (conduction thermique). Cette équation est utilisée avec des conditions aux limites que
nous verrons dans ce rapport.
Isotropie : Caractérise l’invariance des propriétés physiques d’un milieu en fonction de la
direction. Un matériau qui n'est pas isotrope est dit anisotrope.
Masse volumique : grandeur physique qui caractérise la masse d'un matériau par unité de
volume. [kg.m-3].
Orthotropie : C’est un cas particulier de l’anisotropie, un matériau est dit orthotrope s'il a
deux plans de symétrie de comportement.
Mise en place d’une méthode automatique pour la localisation d’endommagements sur matériaux composites par une approche thermique.
Fouilleux Charly 30 Université du Maine – 2012/2013
Nomenclature
θ Température (K)
h Coefficient d'échange thermique (W.m-2K-1)
ω Pulsation (m.s-1)
Excitation (W.m2)
f Fréquence (Hz)
t Temps (s)
μ Longueur de diffusion (m)
Densité (kg.m-3)
C Capacité thermique (J.Kg-1.K-1)
Diffusivité thermique (m2s
-1)
Angle de phase (rad)