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MAL DE POTT : signes, diagnostic et
traitement
Pr. Idrissa Ah CISSE
Dr. Ibrahim Sory PAMANTA
Objectifs Décrire les signes cliniques et Paracliniques
Enumérer les éléments du diagnostic positif
Discuter le diagnostic différentiel
Enoncer les bases du traitement
PLAN
• 1 EPIDEMIOLOGIE• 2 ETIOPATHOGENIE
• 1 TDD : POTT Dorsolombaire • 2 FORMES CLINIQUES
• 1 Positif• 2 Différentiel
• 1 Buts• 2 Moyens, Indications• Surveillance
INTROUCTION
I GENERALITES
II SIGNES
III DIAGNOSTIC
IV TRAITEMENT
CONCLUSION
INTRODUCTION
Le Mal de pott/Spondylodiscite Tuberculeuse
Localisation disco-vertébrale du bacille
tuberculeux.
Intérêt:
Diagnostic : Preuve toujours pas aisé
Pronostic : Risque de compression
médullaire parfois irréversible
Thérapeutique : PLCT
Evolution ces dernières années 12 – 18 mois.
I GENERALITES (1/2)
I.1 EPIDEMIOLOGIE
Plus fréquente des TOA
Au Mali 51,47% des IOA et 82% des SPDI
En RCI 82,1% des TOA et 90% des SPDI
Recrudescence de cette affection à
cause de la pandémie VIH.
Le mal de pott survient à tout âge
Il n’existe pas de prédominance de sexe
I GENERALITES (1/2)
I.2 ETIOPATHOGENIE
a) Agent pathogène :
Bacille tuberculeux = bacille de KOCH(BK)
Bacille Acido-Alcoolo-Résistant (BAAR)
Aérobie strict
Famille des MYCOBACTERIACEAE
Variété la plus répandue chez l’homme
MYCOBACTERIUM TUBERCULOSIS
I GENERALITES (1/2)
I.2 ETIOPATHOGENIE
b) Facteurs de risque favorisant
Conditions socio-économiques
défavorables :promiscuité, précarité
Tares : diabète sucré, éthylisme chronique
Immunodépression : VIH-SIDA +++
Antécédent tuberculeux, contage récent,
absence de BCG
I GENERALITES (1/2)
I.2 ETIOPATHOGENIEC) Pathogénie : Localisation secondaire (primo infection) Rarement par contigüité Evolution en 3phases :
Phase de début : atteinte corporéale (caverne centro-somatique) Phase de destruction : disco-vertébrale puis structures environnantes Phase de guérison ou de reconstruction
3 à 4 ans bloc vertébral.
II. SIGNES (1/10)
II. 1 TDD : Pott dorsolombaire non compliquée de l’adulte
A Signes cliniques
Interrogatoire
douleur rachidienne dorsolombaire localisée
ou irradiant (méralgie, cruralgie ou sciatique).
Début insidieux, progressif d’intensité
modérée.
Souvent un caractère mécanique trompeur
II. SIGNES (1/10)
II. 1. A) Signes cliniques
Interrogatoire
Douleur intense, tenace, insomniante,
rebelles aux antalgiques usuel
Contexte d’imprégnation tuberculeuse:
Anorexie, asthénie, fébricule vespéral,
sueurs nocturnes et amaigrissement.
II. SIGNES (1/10)
II. 1 A Signes cliniques
Examen physiques : Patient
debout/couché
Inspection :
Raideur rachidienne marquée
Aspect guindé à la marche, démarche
précautionneuse.
Malade couché se lève en bloc: Aspect de «
PLANCHE sur une vague ».
GIBBOSITE
II. SIGNES (1/10)
II. 1. A. Signes cliniques
Examen physiques :
Palpation :
Contracture des muscles para vertébraux
Des points douloureux exquis au foyer
Les abcès froids: Tuméfaction indolore,
fluctuante, rénitente (fosse iliaque, lombaire,
gaine du psoas
Fistuliser ++ risque de surinfection.
II. SIGNES (1/10)
II. 1. A. Signes cliniques
Examen physiques :
Examen neurologique systématique
Recherche de déficitaire neuro – musculaire
steppage à la marche, Trouble de la sensibilité
la force musculaire,
L’examen général:
Recherche d’autres localisations :
pulmonaire, ganglionnaire, urogénitale, etc….
II. SIGNES (2/10)
II. 1. B) Examens Paracliniques
Signes radiologiques :
Radiographie standard : Incidence face, profil
Pincement discal constant global
Altérations des plateaux vertébraux :aspect
flou, grignoté, interruption de la corticale
Géodes Centro-somatiques
Erosion en miroir
Tassement vertébral
II. SIGNES (2/10)
II. 1. B) Examens Paracliniques Radiographie standard :
Abcès para vertébraux: opacité en fuseau
o Dédoublement l’ombre cardiaque (dorsal)
o Déformation l’ombre du psoas (lombaire).
o Tardivement: des signes de reconstruction :
voir un bloc vertébral.
Retard des signe R, répéter les clichés ou de
recourir à des techniques modernes
d’imagerie :
II. SIGNES (2/10)
II. 1. B) Examens Paracliniques
Echographie des parties molles
TDM/Myélo TDM (avec injection du produit
de contraste) qui permet de voir les épi
durites et de guider la biopsie disco
vertébrale
IRM: Analyse plus précise et une détection
précoce des lésions.
Scintigraphie osseuse,
II. SIGNES (2/10)
II. 1. B) Examens Paracliniques
Signes biologiques (d’orientation)
VS accélérée 100mm à la 1ère heure
NFS : Hyperleucocytose modérée avec une
lymphocytose inconstante
IDRt (10 UI) positive entre 8-10mm
Recherche du BK systématique
o crachats, liquide gastrique, urines
Coloration de ZIEHL-NIELSEN ou culture sur milieu de
LOWENSTEIN –JENSEN
II. SIGNES (2/10)
II. 1. B) Examens Paracliniques
Signes biologiques (de certitude)
Mise en évidence du BK dans le prélève des
abcès évident
GENEXPERT
Ponction Biopsie Disco-Vertébrale +++
Granulome tuberculeux : follicule lympho-
giganto-cellulaire avec nécrose caséeuse
centrale : follicule de KOESTER
II. SIGNES (2/10)
II. 1. C) Evolution
Précocement et correctement traité
l’évolution est satisfaisante, récupération
fonctionnelle plus ou moins complète.
Non traité complications neurologiques ++
Compression médullaire paraplégie +
troubles sphinctériens + troubles sensitif
Sd de la queue de cheval (Anesthésie en
selle)
II. SIGNES (10/10 )
II. 2 Formes cliniques
Formes topographiques
Dorsal : (aspect en nid d’hirondelle à la RX).
Risque majeur paraplégie
Lombaire, lombosacré : sciatalgies, syndrome
queue de cheval
Cervical : Cervicalgie, NCB, signes d’emprunt
(dysphagie, dysphonie). Rx abcès retro pharyngé
Mort subite par compression bulbaire.
Formes pluri focales
II. SIGNES (10/10 )
II. 2 Formes cliniques
Formes selon l’âge
Enfant : Atteintes pluri vertébrales
destructrices (retentissement croissance).
Sujet âgé : Problème diagnostic avec
métastase osseuse vertébrale
VIH : Aggrave le pronostic.
Formes compliquées :
Neurologiques
III. DIAGNOSTIC (1/5)
III. 1 Diagnostic PositiF
Les éléments d’orientation :
Zone d’endémie/ Contexte bacillifère
Signes d’imprégnation tuberculeuse
Rachialgie inflammatoire avec raideur + gibbosité
IDR à la tuberculine +
BK (abcès, crachat, urines……)
Le diagnostic de certitude : preuve histologique :
granulome tuberculeux (PBDV).
III. DIAGNOSTIC (3/5)
III. 2 Diagnostic Différentiel Spondylodiscites infectieuses non tuberculeuses
Germes banals :
• Staphylocoque+++,
• début brusque,
• tableau clinique bruyant,
• signes infectieux majeurs,
• Notion de porte d’entrée,
III. DIAGNOSTIC (3/5)
III. 2 Diagnostic Différentiel Spondylodiscites infectieuses non tuberculeuses
Brucelliennes :
• zone d’endémie brucellienne
• Professions exposées : berger, boucher,
• Notion de fièvre sudoro-algique.
• Sérodiagnostic de WRIGHT; IDR à la melitine +
• RX : amputation angle antérieur (épiphysite
antérieure de PEDRO PONS)
III. DIAGNOSTIC (3/5)
III. 2 Diagnostic Différentiel Spondylodiscites non infectieuses
Spondylarthrite ankylosante :
sd pelvirachidien, articulaire périphérique,
enthesiopathique, terrain génétique
Tumeur vertébrale
Sequelles de la maladie de Scheuwermann
(dystrophie rachidienne de croissance)
Discarthrose érosive
IV. TRAITEMENT (1/11)
IV. 1 Buts
Stériliser le foyer pottique
Préserver la stabilité rachidienne
Eviter les complications
Bilan pré thérapeutique +++
Créatininémie
Acide urique
Transaminases
Examen ophtalmologique
IV. TRAITEMENT (1/11)
IV. 2 Moyens et Indications
a) Médicaux
Spécifique /chimiothérapie antituberculeuse
Rifampicine (R): Hépatotoxicité
Isoniazide (H): Hépatotoxicité, neurotoxicité
Pyrazinamide (Z): Arthralgies (crise de
goutte), hépatotoxicité
Ethambutol (E) Névrite optique rétrobulbaire
Streptomycine (S): toxicité rénale et cochléo-
vestibulaire
IV. TRAITEMENT (1/11)
IV. 2. a)
Spécifiques
Le principe : (tri ou quadrithérapie).
Administration le matin à jeun en prise unique
Pendant une période de 12 à 18 mois.
Le Protocole au Mali :
1ère ligne : 2RHZE/10RH
2ème ligne : 2RHZES/1RHZE/9RHE
Nombre de comprimé en fonction poids (kg)
IV. TRAITEMENT (1/11)
IV. 2 a)
Spécifiques
Nombre de comprimé en fonction poids (kg)30- 39 kg 40-54kg 55-70 kg >70 kg2cp 3cp 4cp 5cp
•Enfant : 2RHZ/10RH
•VIH et tuberculose : AVR 2 semaines après
le traitement antituberculeux
•Femme enceinte : 2RHZE/10RH
Streptomycine : Tératogène.
IV. TRAITEMENT (1/11)
IV. 2. a)
Non spécifique (mesures adjuvantes)
Antalgiques
AINS et AIS
HBPM
Mesures physiques
• Décharge
• Kinésithérapie si déficit moteur
• Contention par corset plâtré ???
IV. TRAITEMENT (1/11)
IV. 2. b) Chirurgie
Destruction osseuse importante
Drainage d’abcès volumineux
Compressions neurologiques
Matériel à Distance de l’infection
IV. TRAITEMENT (1/11)
IV. 3. ) Surveillance
Observance !!!!!
Surveillance Cliniques :
Efficacité: Poids ; EVA ;Température
Les effets secondaires: troubles digestifs;
Prurit, ictère arthralgie et myalgie
Biologiques
Créatininémie, l’uricémie, transaminases
Ophtalmologique
CONCLUSION
Le MAL DE POTT est une affection invalidante.
Son diagnostic doit être le plus précoce
possible au mieux basé sur une preuve
bactériologique ou histologique.
La précocité du traitement anti bacillaire est le
seul garant d’une guérison sans séquelle car les
complications neurologiques font toute la gravité
de la maladie.
CONCLUSION