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Magazine d'information sur la sécurité , les forces de l'ordre en général et la Gendarmerie en particulier.
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SIEGE SOCIAL
7 chemin des vignes
41100 COULOMMIERS-LA-TOUR
Président
Christian CONTINI
7 chemin des vignes
41100 COULOMMIERS LA TOUR
02 54 77 06 81— 06 89 25 16 90
Secrétaire
Ghislaine CONTINI
7 chemin des vignes
41100 COULOMMIERS LA TOUR
Le MAGAZINE A.G.&C.
est disponible en téléchargement sur l'espace
web de l'association Gendarmes et Citoyens :
http://www.assogendarmesetcitoyens.fr/
Nous remercions toutes les personnes qui ont contribué
à la création, l'édition, la mise en page du magazine et
celles qui ont proposé des articles. Malgré le soin apporté
à sa rédaction, des erreurs typographiques ont pu nous
échapper, nous vous prions de nous en excuser.
Directeur de publication : Christian CONTINI
Comité de rédaction :
Relecture membres CA de AG&C
Maquette AG&C
Conception graphique – Photomontages –Mise
en page - Dessins : AG&C.
Photos : Médiathèque de l'AG&C - Images
et photos internet - Collection AG&C - Couver-
ture : montage AG&C- Dépôt légal : dès parution
La reproduction des articles et photos est
autorisée .
Contact : [email protected]
Publicité : OCEAN (OFFICE CENTRALE D'EDITIONS ADMINISTRATIVES NATIONALES) RCS : 809 755 564 R.C.S. Lyon 38 Chemin des Hautes Bruyères 69130 Écully [email protected] 04 81 68 14 07
3 - edito : Il est temps de passer le flambeau.
4 - Adjudant Delobel relaxé en appel.
5 - Affaire Delobel la Gendarmerie épinglée par la Cour
d’Appel.
6 - Gendarme avant d’être père (suite et fin…)
7 - Adhérez à AG&C.
8 - L’adjudant Molinier de Belfort condamné à une peine
avec sursis.
9 - Affaire Molinier article de presse.
10 - En souvenir d’Audrey et Alicia. Témoignage de leur
patron, le capitaine Charrat Jean-François.
11 - Un gendarme féminin s’engage dans le raid humani-
taire « Le cap femina aventure »
12 - Après l’Assemblée Nationale AG&C auditionnée au
Sénat.
14 - A Paris XVe un député rétrograde.
16 - Le Conseil d’Etat y va de son appréciation pour mu-
seler les futures associations professionnelles de militai-
res. Un recul de 10 ans.
17 - La boutique AG&C.
18 - Libres propos : Le gendarme, ce nanti qui ne paie
pas de loyer.
19 - Un livre photos en hommage aux gendarmes.
20 - Libres propos. Pamphlet, radio-Issy ment…..
21 - Liberté d’expression : Ce n’est pas gagné.
22 - Brèves d’actualité.
24 - Suicides. N’oublions pas.
25 - Communiqué au sujet du démarchage publicitaire
pour notre magazine.
26 - Détachements en écoles, appel à volontai-
res….désignés d’office.
27 - Livre du mois, histoires d’un gendarme ordinaire.
28 - Les gendarmes d’AG&C parlent aux gendarmes.
29 - Lu dans la presse.
37 - Flashback – Sécurité à coûts variables, bunker
contre ghetto.
38 - Risques du métier.
40 - Le gendarme Padchance retraité actif.
42 - Activité sur nos sites numériques.
43 - Nos partenaires.
Il est temps de passer le témoin. Par Christian Contini
Président AG&C
Je souhaite me maintenir dans l’association et continuer à apporter mon aide ne serait-ce qu’en atten-
dant que quelqu’un reprenne en main le magazine. Après tout si j’ai passé la limite d’âge pour être gendarme
ou réserviste, je ne me sens pas encore trop vieux pour poursuivre une certaine activité au service des gendar-
mes. Il suffit de voir l’âge de beaucoup de ces députés et sénateurs qui votent les lois qui régissent notre vie
quotidienne pour se convaincre que nous ne sommes jamais trop vieux pour rendre service. A ce sujet je
crains fort qu’on ne puisse espérer grand-chose de ce petit bout de la loi de programmation militaire
(rectificative) qui est sensé apporter droit d’association et d’expression aux militaires. Nous avons parfaite-
ment compris que ce morceau de loi ne donnera qu’un droit d’association « à minima ». Il est évident qu’on
se moque ouvertement des militaires et de la Cour européenne des droits de l’homme en instaurant un cadre
particulièrement étroit pour juguler ce droit d’association de façon à poursuivre l’étranglement des militaires
en général et des gendarmes en particulier.
Au moins avons-nous exprimé notre désaccord au Sénat comme nous l’avions fait à l’Assemblée Nationale. Si
les parlementaires ne tiennent pas compte de notre avis, c’est la démonstration d’une loi orientée contre l’in-
térêt des gendarmes.
Vous découvrirez une actualité foisonnante dans ce magazine de juillet. Nous avons bien évidemment le
vote de la Loi à l’assemblée nationale, attendons ce qu’il en ressortira au Sénat. Nous ne pouvons oublier le
jugement en appel de l’adjudant Delobel avec un arrêt qui stigmatise la hiérarchie mais surtout l’inspection
générale de la Gendarmerie.
L’adjudant Molinier qui s’était immolé devant le tribunal de Belfort à eu connaissance de sa condamna-
tion le 10 juin, malgré une forte peine avec sursis l’incrimination de violences avec arme qui lui a valu sa ra-
diation des cadres n’a pas été retenue.
Nous avons aussi la famille Bernard dont le mari a dû choisir entre sa carrière de gendarme avec l’obli-
gation de mettre en danger ses enfants (sur ordre de son commandant de compagnie et d’un magistrat) et la
démission. Il a abandonné sa carrière et a fini par gagner en justice. Ce sont autant de collusions inadmissi-
bles entre la hiérarchie et des magistrats pour démolir des carrières et des familles.
AG&C a aidé financièrement l’adjudant Molinier et le gendarme Bernard tous deux devenus civils. Les
procédures et les obligations de changer de vie les ont endettés et les chèques de mille euros que nous leur
avons adressés ne sont pour eux qu’une bien petite bouffée d’oxygène.
Nous découvrons la nécessité d’associations comme AG&C pour dénoncer ces dérives inadmissibles et même
honteuses. D’autre cas sont toujours en attente.
Le milieu gendarmique reste fortement marqué par le militaire même si l'individualisme rejoint de plus
en plus celui du milieu civil. Une grande majorité des gendarmes reste très conformiste et rassurée par le ca-
dre rigide de la discipline militaire. Beaucoup de nos camarades laisseront toujours les autres se mouiller
pour eux. Le courage ne vient que lorsqu'il y a l'anonymat de la foule. Heureusement, il n'y a plus de bûchers
et la guillotine est passée au rang d’antiquité.
Aujourd’hui c’est le dernier édito que je rédige en tant que prési-
dent de l‘AG&C. Après cinq années à la tête de notre association, j’espère
avoir rendu de bons et loyaux services. Je dois passer le flambeau à un suc-
cesseur en activité à la fin de ce mois lors de l’assemblée générale.
Pour moi c’est un soulagement, celui de pouvoir enfin disposer un peu
plus de mon temps mais surtout d’être arrivé au but que les membres
d’AG&C se sont fixés, obtenir le droit d’association et le droit d’expression
pour les gendarmes. Je sais que certains détracteurs ne manqueront pas de
pousser un ouf de soulagement en me voyant partir mais, malheureusement
pour eux, ils vont devoir encore s’étouffer dans leur fiel car je ne pars pas
complètement. Je n’ai pas l’intention de faire comme certains qui décident
d’abandonner les camarades du jour au lendemain en se disant « après moi
le déluge... »
Souvenez-vous début 2014 AG&C partait au combat pour David Delobel cet adjudant de la brigade de Nozay œuvrant sans relâches dans le milieu des gens du voyage. Extrêmement bien noté et aux résultats longs comme le bras (de nombreuses lettres de félicita-tions, la prime de résultats exception-nels quatre années de suite, 83 arresta-tions en 2012 dans le milieu ou encore la saisie de 150 000 euros d’avoir crimi-nels de fin 2010 à fin 2012). Travaillant avec de nombreuses sections de re-cherche sans oublier le fameux « 36 Quai »... Retrouvez nos précédentes inter-ventions ici : http://goo.gl/VdJBXF et ici : http://goo.gl/x4eQnS Ses chefs engageaient avec le concours de l’IGGN une étonnante en-quête contre lui entre faux témoigna-ges et écoutes illégales avant de le sa-crifier sur l’autel d’une justice partisane et de connivence avec le commande-ment de la gendarmerie de l’Essonne. Comprenez : l’adjudant Delobel travail-lait trop et avait du résultat au point de porter atteinte à ses supérieurs en manque d’inspiration professionnelle. Il était condamné à 14 mois de pri-son avec sursis et 5 ans d’interdiction d’exercer dans la fonction publique pour faux et usage de faux en écriture, et vol dans l’exercice de ses fonctions. Dans la foulée le commandement s’en-gageait dans une procédure de radia-tion afin de supprimer « la brebis ga-leuse Delobel » (procédure qui ne verra jamais le jour devant le refus d’un OAPJ muté depuis). Finalement un an plus tard la gen-darmerie sanctionnait l’adjudant de 20 jours d’arrêt (soit l’équivalent d’une pu-nition pour avoir endommagé un véhi-cule de service) pour quelques rares irrégularités. Irrégularités qui n’avaient porté préjudice à personne. Nous étions bien loin d’une radiation... Apres bientôt deux années de cal-
vaire, 10 mois de suspension, une ten-tative de suicide, un départ anticipé afin de pouvoir subvenir à ses besoins, et une famille détruite (divorce en
cours) David Delobel le gendarme ri-poux de l’Essonne est relaxé sauf pour un faux dans une plainte (citée dans les liens ci-dessous). Bilan 2 mois avec sursis. Nous réagissons à cette actualité toute récente et nous ne manquerons pas de donner dans les prochains jours la parole à David Delobel ce « Super Gendarme » démoli car il faisait de l’ombre à des supérieurs aux qualités professionnelles discutablesE Retrouvez les derniers articles de presse relatant « l’affaire Delobel » Le Parisien : « Nozay : relaxé en appel, le gendarme contre-attaque »http://goo.gl/sy4Shz France Inter : « Le gen-darme ripoux de l'Essonne, ne l'était pas vraiment » http://goo.gl/nIFjuQ Nous nous réjouissons de cette décision et ne doutons pas une seule seconde que les vraies « brebis galeu-ses » de cette affaire auront à répondre de leurs actes. Voilà un exemple qui prouve une fois de plus la nécessité d’indépendance des associations pro-fessionnelles en gendarmerie qui de-
L'adjudant Delobel relaxé malgré l’acharnement de la hiérarchie gendarmerie et du parquet!
La cour, de même que la défense et le Minis-
tère Public, ne peut que regretter d'une ma-
nière générale que les faits de la cause, en
leur principe extrêmement graves, n'aient pas
donné) lieu à l'ouverture d'une information
qui aurait permis des confrontations, mais
également de faire droit à des demandes d'ac-
tes des mis en cause.
Le ton est donné, le Parquet d’EVRY s’est
affranchi de l’ouverture d’une information
et à rendu son jugement sur la base de la
seule enquête de l’Inspection Générale de la
Gendarmerie Nationale. Dans un autre cas,
l’affaire du suicide du lieutenant Grégory
Girard, c’est la même méthode qui a amené
un classement sans suite.
Il est étonnant de relever que le premier juge
fonde la déclaration de culpabilité sur des
aveux du prévenu qui ne se retrouvent pas
dans les notes d'audience. Le tribunal aurait-il « fauté » également ?
L'écoute retranscrite en procédure confirme cette version et il est remarquable de constater qu'en tête de cette retranscription il est indi-qué qu'elle «est vraisemblablement intervenue en présence d'un gendarme », observation dont la valeur probatoire est modeste. Comment peut-on essayer d’engager la res-ponsabilité de David Delobel dans un appel téléphonique en mentionnant « la présence vraisemblable d’un gendarme » cette pré-sence n’étant ni affirmée ni nominative ? Il
serait souhaitable de renvoyer certains en-quêteurs de l’IGGN à leurs études (Code de procédure pénale en particulier). La cour, outre l'absence de préjudice effectif
résultant des infractions retenues contre lui,
constatera que les poursuites peu rigoureuses
dont il a été l'objet paraissent traduire un
acharnement étonnant de sa hiérarchie à son
égard.
Quand un arrêt de Cour d’Appel dénonce
un « acharnement étonnant » de la hiérar-
chie on est en droit d’espérer que des suites
seront apportées à ce comportement. Sanc-
tion des responsables mais aussi rétablisse-
ment des droits de celui qui en a été victime.
Actuellement AG&C suit quelques cas qui
ont provoqué des situations dramatiques
avec obligation de quitter l’institution pour
certains quand ce n’est pas une radiation
pour d’autres. Certains ont même choisi d’a-
dopter une maxime « la meilleure défense
c’est l’attaque ». Nous ne manquerons pas de
mettre en avant ces cas lorsqu’ils connaîtront
leurs épilogues et par la même occasion de
dénoncer des comportements inacceptables
de la hiérarchie quand ce n’est pas de res-
ponsables ou d’enquêteurs de l’Inspection
Générale de la Gendarmerie Nationale.
Affaires à suivre……
Jugement en appel adjudant David Delobel . L’arrêt
de la Cour révèle des dysfonctionnements inacceptables.
Gendarme avant d’être père (suite et fin).
C’est ce qu’avaient voulu imposer le commandant de la compagnie de Gien (45) et un magistrat de Montar-
gis (45) à un gendarme qui a choisi de démissionner plutôt que mettre en danger ses enfants. Ces
« autorités » exigeaient, contre les avis médicaux, qu’ils soient remis à leurs grands-parents paternels qui
avaient engagé une procédure contre leur propre fils. Aujourd’hui les parents nous demandent de trans-
mettre leurs remerciements à tous ceux qui se sont impliqués pour les soutenir dans le combat qu’ils ont fini
par gagner non sans dégâts pour leur famille.
Mesdames Messieurs,
Suite à l’épisode malheureux que nous avons subi et qui nous a amenés à quitter la grande institution
qu'est la gendarmerie, nous avons pu constater un énorme soutien de la part des personnels de l'Association
Gendarmes et Citoyens, ainsi que des nombreuses personnes qui ont commenté la parution de l'article nous
concernant.
Nous tenons à remercier l’équipe d’AG&C sans qui cet élan de soutien n'aurait jamais eu lieu, ainsi
que toutes les personnes qui nous ont appuyés de près ou de loin. Les témoignages de sympathie, les très
nombreux partages (nous devons bien l'avouer, nous ne nous attendions pas à autant de vues ou de parta-
ges !) nous ont profondément touchés. Nous espérerions être uniques dans cette situation mais nous savons
que ce n'est malheureusement pas le cas. Nous avons une pensée pour ces personnes, il ne faut pas lâcher, la
traversée est longue et difficile mais elle a une fin. A ce jour, nous y sommes, la réception du non-appel de la
décision de justice de la partie adverse met un point final à cette histoire.
Ce combat nous a transformés. Une partie de nous est restée dans cette bataille mais nous en sortons
plus forts. Nos enfants s'en sont sortis sans trop de séquelles à ce jour. Notre fils, âgé aujourd'hui de 4 ans,
ne se souvient plus de ces personnes qui l'ont fait pleurer. Notre fille de 8 ans actuellement, nous pose en-
core la question de temps en temps, à savoir s’ils venaient par surprise, auraient ils le droit de la prendre
même si elle ne le veut pas ? Nous la rassurons tant que nous pouvons. "Ça y est, tu peux dormir sur tes
deux oreilles, tu ne risques plus rien."
Heureusement, les souvenirs douloureux s estompent. Le temps fera
son office. Nos enfants s épanouiront comme tout enfant devrait le faire,
dans la sérénité.
Nous voilà partis de la région Centre, pour reconstruire nos vies
tant personnelles que professionnelles. Nous sommes maintenant épanouis
émotionnellement.
Merci encore à tous de votre soutien.
Laurent et Valérie.
Adhésions 2015 Actuellement un nombre important de nos adhérents servent dans les rangs de la
Gendarmerie. JAMAIS aucun d’eux n’a eu à regretter son engagement par des
sanctions du harcèlement ou toute autre pression. Nous continuons de garantir leur
anonymat.
Aujourd’hui, alors que la CEDH vient de condamner la France pour ses positions
contre les associations, certains prônent l’attentisme. Nous sommes d’un avis contraire et
nous estimons qu’il est important et plus nécessaire que jamais de gonfler nos rangs
pour que AG&C devienne une interlocutrice incontournable.
Tant que des textes définitifs ne seront pas adoptés, nous continuons de recevoir
dans nos rangs civils et retraités de la Gendarmerie. Ils font partie de ceux qui donne
toujours plus de poids à notre association et la renforcent jusqu’au jour où ils en
remettront les clés aux gendarmes en activité qui en sont déjà codétenteurs.
Rejoignez nous, adhérez: Adhésion en ligne: il suffit de vous rendre sur notre site internet à l’adresse suivante: http://www.assogendarmesetcitoyens.fr/asso.html
Adhésion par chèque : Nous retourner le formulaire à télécharger: http://w1p.fr/152037
à AG&C, 7 chemin des vignes 41100 Coulommiers-la-Tour. [email protected]
Jugement de l’adjudant Marc Molinier (suites)
S’il a fallu attendre plusieurs années après
les faits reprochés avant d’obtenir le jugement
concernant Marc Molinier et deux de ses collè-
gues, l’affaire a été plaidée le 27 mai et le délibéré
prononcé le 10 juin. Entre temps le militaire, suite
à sa radiation, avait tenté de se suicider en s’im-
molant devant le tribunal de Belfort le 18 avril
2014. Très gravement blessé, après une période
entre la vie et la mort, il conservera des séquelles
irréversibles.
Accusé d’avoir commis un vol de quatre cof-
frets de cosmétologie (dont il s’est toujours défen-
du), avec deux autres gendarmes, Marc Molinier
a été radié des cadres pour avoir commis des me-
naces avec son arme sur des collègues (il s’agissait
surtout d’une tentative de suicide).
Bien qu’il n’existe au-
cune preuve matérielle de ce
vol contre Marc Molinier, le
réquisitoire du Parquet a été
suivi à la lettre par les juges
qui ont infligé deux ans de
prison avec sursis à l’ex-
gendarme et 15 ans d’inter-
diction de porter une arme.
Nous retenons surtout
que les violences aggravées
qui ont permis à la gendar-
merie de radier Marc Moli-
nier des cadres n’ont pas été
retenues par les juges. Une
fois de plus la Gendarmerie a
mis la charrue avant les
bœufs, pas de quoi être fier.
Nous vous proposons ici des extraits du
courrier que nous a adressé Marc Molinier quel-
ques jours avant le prononcé de son jugement :
«««« «««« (…) nous nous battons contre des (…) nous nous battons contre des (…) nous nous battons contre des (…) nous nous battons contre des moulins à vent qui ne veulent entendre moulins à vent qui ne veulent entendre moulins à vent qui ne veulent entendre moulins à vent qui ne veulent entendre que ce qu’ils veulent bien entendre.que ce qu’ils veulent bien entendre.que ce qu’ils veulent bien entendre.que ce qu’ils veulent bien entendre. J’attends le délibéré qui tombera mer-J’attends le délibéré qui tombera mer-J’attends le délibéré qui tombera mer-J’attends le délibéré qui tombera mer-credi 10 juin.credi 10 juin.credi 10 juin.credi 10 juin. Malgré ce qui peut arriver, je dois dire Malgré ce qui peut arriver, je dois dire Malgré ce qui peut arriver, je dois dire Malgré ce qui peut arriver, je dois dire que j’aimais mon métier et je l’aimerai que j’aimais mon métier et je l’aimerai que j’aimais mon métier et je l’aimerai que j’aimais mon métier et je l’aimerai toujours.toujours.toujours.toujours. Ces dernières années étaient devenues Ces dernières années étaient devenues Ces dernières années étaient devenues Ces dernières années étaient devenues dures pour moi. J’étais fatigué et je ne dures pour moi. J’étais fatigué et je ne dures pour moi. J’étais fatigué et je ne dures pour moi. J’étais fatigué et je ne
me rendais pas compte que je rentrais me rendais pas compte que je rentrais me rendais pas compte que je rentrais me rendais pas compte que je rentrais doucement dans une dépression. Celledoucement dans une dépression. Celledoucement dans une dépression. Celledoucement dans une dépression. Celle----là là là là même qui m’a conduit au suicide.même qui m’a conduit au suicide.même qui m’a conduit au suicide.même qui m’a conduit au suicide. Peut être qu’avec un peu plus d’aide je Peut être qu’avec un peu plus d’aide je Peut être qu’avec un peu plus d’aide je Peut être qu’avec un peu plus d’aide je n’en serais pas arrivé là (…) n’en serais pas arrivé là (…) n’en serais pas arrivé là (…) n’en serais pas arrivé là (…) Lors du jugement j’ai appris de la bou-Lors du jugement j’ai appris de la bou-Lors du jugement j’ai appris de la bou-Lors du jugement j’ai appris de la bou-che des deux capitaines de la SR que le che des deux capitaines de la SR que le che des deux capitaines de la SR que le che des deux capitaines de la SR que le grand chef de Besançon avait prévu des grand chef de Besançon avait prévu des grand chef de Besançon avait prévu des grand chef de Besançon avait prévu des suspensions de fonction pour le gen-suspensions de fonction pour le gen-suspensions de fonction pour le gen-suspensions de fonction pour le gen-darme auxiliaire, le gendarme de car-darme auxiliaire, le gendarme de car-darme auxiliaire, le gendarme de car-darme auxiliaire, le gendarme de car-rière, l’adjudant.rière, l’adjudant.rière, l’adjudant.rière, l’adjudant. Toute l’affaire était réglée avant même Toute l’affaire était réglée avant même Toute l’affaire était réglée avant même Toute l’affaire était réglée avant même les premiers interrogatoires et le par-les premiers interrogatoires et le par-les premiers interrogatoires et le par-les premiers interrogatoires et le par-quet avait approuvé (…). quet avait approuvé (…). quet avait approuvé (…). quet avait approuvé (…).
Des personnes bien pen-Des personnes bien pen-Des personnes bien pen-Des personnes bien pen-santes disent que se santes disent que se santes disent que se santes disent que se brûler devant un tribu-brûler devant un tribu-brûler devant un tribu-brûler devant un tribu-nal pour faire com-nal pour faire com-nal pour faire com-nal pour faire com-prendre que l’on est in-prendre que l’on est in-prendre que l’on est in-prendre que l’on est in-nocent n’est pas très nocent n’est pas très nocent n’est pas très nocent n’est pas très malin. Je ne sais pas malin. Je ne sais pas malin. Je ne sais pas malin. Je ne sais pas comment j’en suis arri-comment j’en suis arri-comment j’en suis arri-comment j’en suis arri-vé là. Ce que je peux vé là. Ce que je peux vé là. Ce que je peux vé là. Ce que je peux dire c’est que ça fait dire c’est que ça fait dire c’est que ça fait dire c’est que ça fait très mal durant les très mal durant les très mal durant les très mal durant les quelques minutes avant quelques minutes avant quelques minutes avant quelques minutes avant de perdre connaissance. de perdre connaissance. de perdre connaissance. de perdre connaissance. Ca fait très mal lors-Ca fait très mal lors-Ca fait très mal lors-Ca fait très mal lors-qu’on la retrouve. En-qu’on la retrouve. En-qu’on la retrouve. En-qu’on la retrouve. En-tre ces deux moments tre ces deux moments tre ces deux moments tre ces deux moments y’a rien. La mort est y’a rien. La mort est y’a rien. La mort est y’a rien. La mort est
douce.douce.douce.douce. (…)Alors lorsque tu entends toutes ces (…)Alors lorsque tu entends toutes ces (…)Alors lorsque tu entends toutes ces (…)Alors lorsque tu entends toutes ces méchancetés, et même celles de la pro-méchancetés, et même celles de la pro-méchancetés, et même celles de la pro-méchancetés, et même celles de la pro-cureure, tu leur souhaites juste d’avoir cureure, tu leur souhaites juste d’avoir cureure, tu leur souhaites juste d’avoir cureure, tu leur souhaites juste d’avoir une journée de cette souffrance quoti-une journée de cette souffrance quoti-une journée de cette souffrance quoti-une journée de cette souffrance quoti-dienne. Je ne tournerai pas la page aus-dienne. Je ne tournerai pas la page aus-dienne. Je ne tournerai pas la page aus-dienne. Je ne tournerai pas la page aus-si facilement que certain veulent bien le si facilement que certain veulent bien le si facilement que certain veulent bien le si facilement que certain veulent bien le dire. Je continue le chemin. Je sais où il dire. Je continue le chemin. Je sais où il dire. Je continue le chemin. Je sais où il dire. Je continue le chemin. Je sais où il va. Je n’ai pas peur. va. Je n’ai pas peur. va. Je n’ai pas peur. va. Je n’ai pas peur. Je tiens à remercier du fond du cJe tiens à remercier du fond du cJe tiens à remercier du fond du cJe tiens à remercier du fond du cœur ur ur ur tous ceux qui nous ont aidé dans ces tous ceux qui nous ont aidé dans ces tous ceux qui nous ont aidé dans ces tous ceux qui nous ont aidé dans ces moments éprouvants (…)»moments éprouvants (…)»moments éprouvants (…)»moments éprouvants (…)» »»»»
En souvenir d’Audrey et Alicia.
Le 17 juin 2012, il y a trois ans, Au-drey Bertaut et Alicia Champlon étaient froi-dement assassinées à Collobrières (83) par un couple sans morale et sans pitié.
Depuis, jamais nous n’avons oublié ces deux jeunes femmes qui ont été arrachées à leurs familles dans l’exercice d’un métier difficile et particulièrement dangereux.
Audrey et Alicia doivent demeurer dans nos mémoires pour saluer leur courage, leur abnégation mais surtout pour que nous restions mobilisés afin qu’une telle tragédie ne se reproduise jamais.
Aujourd'hui, concrètement, peu de chose ont changé, les patrouilles se font tou-jours à deux le plus souvent. Ce n’est pas une volonté du comman-dement mais tout simplement un man-que d’effectif et si un tel drame ne s’est pas reproduit c’est certainement par chance, espérons qu’elle ne quittera pas nos camarades gendarmes.
Nous vous livrons un témoignage, celui du capitaine Jean-François
Charrat, aujourd’hui en retraite. Il était le patron de Audrey et Alicia. En quelques
phrases il nous donne son retour d’expérience personnel, merci Jean-François.
"Voici trois ans exactement à 21 heu-
res 43, un appel téléphonique du centre opé-
rationnel de la gendarmerie de TOULON
allait faire basculer la vie de centaines de
personnes. Deux gendarmes à terre ! Cette
phrase lancinante me revient en pleine face,
chaque 17 juin. Elle a eu des conséquences
irréversibles sur bon nombre de mes amis,
des familles et de l'Institution toute entière.
Et puis, après les cérémonies, les homma-
ges, les honneurs, les actes de compassion,
les professions de foi, les "plus jamais
ça.....», le recueillement, est venu le temps
du retour d'expérience. Mes filles, comme
j'aime à les nommer, sont mortes en silence.
Ce silence auquel chaque gendarme est tenu
tout au long de sa carrière. Plein de bonnes
et louables intentions sont venues de toutes
parts. Certaines très cohérentes, d'autres
beaucoup moins. Cependant il a fallu conti-
nuer à vivre et tenter de tirer les enseigne-
ments de cet affreux drame.
Aujourd'hui, la question se pose en-
core. Que nous a appris cette intervention
mortelle ? Que nous étions désarmés face à
tant de violence, car peu préparés. L'institu-
tion a-t-elle pris les
mesures nécessai-
res pour que cela
ne puisse se repro-
duire ? Je ne le
crois pas. Je sais
que je vais en cho-
quer certains, mais
juste à titre
d'exemple, les pa-
trouilles de GD se
font-elles à trois
militaires ? Pour la majorité des brigades, la
réponse est non.
Il serait temps de prendre des me-
sures de pure sécurité. Que l'esprit des don-
neurs d'ordre s'ouvre enfin aux réalités du
terrain. Que l'on ne se dise plus, il vaut
mieux trois patrouilles de deux que deux de
trois, etc.
Ce soir là, je conserve à l'esprit que s'il y
avait eu un troisième militaire, nous n'au-
rions pas aujourd'hui, 17 juin, le chagrin
d'honorer la mémoire d’Audrey et Alicia, à
jamais dans nos cœurs. "
Capitaine ER CHARRAT Jean-François
Www.facebook.com/pages/Des-fées-pour-les-enfants
Après l’Assemblée Nationale, AG&C auditionnée au Sénat.
Le 9 juin le président d’AG&C accompagné d’Ar-
naud Chadelat, membre du bureau, ont été reçus
par MM. Robert del Picchia et Gilbert Roger rap-
porteurs, ainsi que leur collaborateur, pour être
auditionnés dans le cadre du volet associations
militaires de la préparation de l'examen du projet
de loi actualisant la programmation militaire
(2015-2019). Nous avons appris que lors de ce
genre d’audition les sénateurs membres de la
commission de la défense, sont invités à assister
s’ils le souhaitent. Il faut croire que ces futures
associations militaires n’intéressent que peu de
monde puisqu’une seule sénatrice, Mme Gisèle
Jourda, était présente. Nous remercions les quatre
personnes qui nous ont accueillis pour l’oreille
attentive qu’ils nous ont prêtée.
Nous avons pu présenter notre
association et ses objectifs. Nous
avons souligné notre déception
de voir qu’une loi aussi impor-
tante pour les militaires ait été
préparée aussi rapidement, pra-
tiquement sans consultation des
associations existantes, et rajou-
tée à la fin de la loi rectificative
actualisant la programmation
militaire 2015-2019. Cette préci-
pitation nous laisse une impres-
sion de négligence à l’égard des
militaires avec deux mois de pré-
paration du rapport pêcheur puis quelques mois
de traitement de la commission de la défense de
l’Assemblée Nationale (avec un vote le jour de no-
tre audition qui laisse apparaître de nombreuses
abstentions dont nous comprenons bien que beau-
coup choisissent cette formule plutôt que dire ou-
vertement que le statut actuel des militaires leur
convient parfaitement tel qu’il est).
Nous n’avons pas admis que notre association
n’ait pas été consultée lors des travaux de prépa-
ration du rapport Pêcheur pas plus qu’à l’occa-
sion des travaux de la commission de la défense de
l’assemblée nationale (si ce n’est une audition par
Mme Gosselin-Fleury et M. Marleix qui n’ont
d’ailleurs tenu aucun compte de nos orientations).
Le sénat procèdera au vote le 8 juillet et nous ne
doutons pas que ce mois de préparation sera in-
suffisant pour changer radicalement le contenu
du texte actuel.
Le droit d’association pour les militaires méritait
une loi à part et pas une simple parenthèse dans
un autre texte.
Nous avons présenté nos activités que nous avons
soulignées en remettant des clés USB contenant
l’ensemble de nos magazines qui relatent nos di-
verses actions et nos objectifs. Nous avons donné
en exemple quelques uns de nos soutiens qui ont
permis de dénoncer des comportements inadmis-
sibles de la hiérarchie de l’arme.
Sur la question de savoir quelles étaient nos rela-
tions avec cette hiérarchie gendarmerie nous
avons précisé qu’elles étaient variables en fonc-
tion de nos interlocuteurs. En exemple nous avons
remis des écussons brodés qu’il nous a été deman-
dé de détruire, par la direction de la Gendarme-
rie. Il nous était reproché un
usage abusif du logo en forme de
grenade alors que les bénéfices de
la vente étaient destinés à venir en
aide à des militaires de la gendar-
merie en difficulté.
S’agissant des autres associations
professionnelles, il nous a été posé
la question de savoir si une fusion
était possible avec d’autres
comme GendXXI. Nous avons ex-
pliqué que si l’objectif de la dé-
fense de l’institution et de ses
membres était le même, la façon
de traiter les problèmes étaient différents. AG&C
défend des cas individuels dont elle sait qu’ils sont
nombreux en Gendarmerie. Se faisant, en mettant
ces situations sur la place publique, indirectement
elle en défend d’autres semblables.
Nous avons précisé que nous ne revendiquions pas
une place au Conseil Supérieur de la Fonction Mi-
litaire, nous la laissons aux retraités qui semblent
s’y sentir à l’aise. Par contre, nous souhaitons une
meilleure collaboration avec le Conseil de la Fonc-
tion Militaire Gendarmerie et l’ensemble des ins-
tances de représentation professionnelles. Ceci
nous permettrait une meilleure approche des mili-
taires du terrain. Il nous semble très important de
pouvoir intervenir au plan local sur des sujets
comme nous en traitons régulièrement, harcèle-
ment, casernements indignes, méthodes de com-
mandement dépassées etc. Il semble opportun de
traiter avec le commandement, au besoin par l’in-
termédiaire ou avec le concours des instances de
représentation des personnels (ce que nous faisons
déjà).
Nous avons répété les différentes critiques ou pro-
positions que nous avions formulées devant les
rapporteurs de l’Assemblée Nationale et dans nos
publications :
- Nous constatons que la gestion d’une association
ne traitant que de la gendarmerie demande un in-
vestissement énorme. En conséquence si nous som-
mes plus que favorable au périmètre inter catégo-
riel nous estimons que prendre en compte un sys-
tème interarmées (comme préconisé par le rapport
Pêcheur) est totalement irréaliste.
- Nous nous sommes toujours défendus de vouloir
créer des syndicats qui sont très souvent politisés.
En revanche, il serait souhaitable de pouvoir béné-
ficier de financements permettant un fonctionne-
ment correct.
- Dans l’esprit actuel d’AG&C une instrumentali-
sation de notre association par des ministères ou
des hautes instances militaires nous paraît impos-
sible tant que les gendarmes de la base seront asso-
ciés aux décisions.
- Nous estimons très important que les retraités et
les civils aient leur place de membres sympathi-
sants dans notre association professionnelle. S’ils
ne peuvent voter, leur avis basé sur l’expérience
reste primordial. Nous sommes à une époque où
tout le monde souhaite que les militaires soient
proches de leurs retraités et des civils (lien armée-
nation). C’est également un fondement de la gen-
darmerie qui participe au maillage territoriale, au
contact du citoyen, dont l’importance n’est plus à
démontrer. Il n’est pas exclu qu’un retraité puisse
être porte parole d’une association de façon à évi-
ter la discrimination d’un gendarme en activité
pour le contenu des propos qu’il pourrait être
amené à relayer au nom de l’association. Une aide
matérielle et bénévole de ces retraités et civils est
très importante voire essentielle pour soulager les
actifs qui auront la charge de l’association
(réalisation du magazine entre autres).
- Notre impression c’est que tout est fait pour pro-
mulguer une loi à vitesse « grand V » pour autori-
ser la création d’associations « à minima » mais
dans un cadre tellement contraint que dans leur
majorité elles seront dans l’impossibilité de se
créer ou de perdurer, en particulier l’exigence
d’un pourcentage d’adhérent pas rapport aux ef-
fectifs. La formule du député, M. Le Bris, nous
semblait beaucoup plus raisonnable, une loi ré-
duite dans son volume avec possibilité de la faire
évoluer par décrets.
Ce qui se passe actuellement va tout à fait
dans le sens des déclarations de certains parle-
mentaires qui se montrent ouvertement anti-
associations. Faute de statuts convenables, nous
préférerions ne pas demander notre agrément
pour conserver notre liberté d'expression en vue
de défendre celle des gendarmes d'active des re-
traités ainsi que les intérêts de tous les citoyens en
matière de sécurité.
Si les quarante cinq minutes d’entretien ne
pouvaient suffire pour évoquer ces grands travaux
de la création d’associations professionnelles, nous
avons remis quelques documents à nos interlocu-
teurs pour préciser nos appréciations sur ce boule-
versement. Nous les remercions de la qualité de
leur accueil et de leur patience.
A Paris XVe, un député-maire rétrograde
par sa vision de la Gendarmerie.
L’ESSOR de la Gendarmerie a interviewé M.
Philippe Goujon député-maire dans le XVe arron-
dissement de Paris, il expose sa vision de la Gendar-
merie et nous nous devons de répondre à ses affir-
mations.
http://www.lessor.org/philippe-goujon-depute-
maire-les-associations-professionnelles-
incompatibles-avec-le-statut-militaire/
Dans un premier temps M. Goujon encense la
Gendarmerie et souligne qu’elle est en mesure d’as-
surer toute la gamme des missions de sécurité
confirmant un haut niveau de formation mais sur-
tout la totale disponibilité opérationnelle obtenue
avec un engagement très fort des gendarmes : Le
ton est donné.
Pour ce politique il ne faut
pas conditionner le succès d’une
opération uniquement à un pro-
blème d’effectif, les moyens techni-
ques et l‘apprentissage du savoir-
faire sont là pour apporter leur
aide. Serait-ce l’annonce de futurs
robots-cops ?
Ce colonel de la réserve ci-
toyenne Gendarmerie condamne la
création d’associations professionnelles militaires.
Pour lui des associations ne seront que des syndi-
cats camouflés totalement incompatibles avec le sta-
tut militaire. Il regrette même que le responsable de
l’une de ces associations ait été entendu par la com-
mission d’enquête sur le maintien de l’ordre.
En bon opportuniste, M. Goujon se dit le
principal défenseur du statut militaire de la Gen-
darmerie déclarant qu’il a été confirmé lorsqu’il a
été placé sous l’autorité du ministère de l’Intérieur.
Drôle de militarité qui consiste à placer les gendar-
mes sous l’autorité d’un civil dans un ministère
composé de civils syndiqués. Peut-être aurait-il fal-
lu le questionner sur les principales avancées dans
la condition du gendarme qui n’ont été obtenues
qu’à la suite de mouvements « illégaux » en 1989 et
2001.
Nous constatons que ce député-maire déclare
que la mairie de Paris à tort de vouloir chasser la
Gendarmerie de la capitale en récupérant les caser-
nes Exelmans et Minimes. Il oublie simplement que
c’est sous le gouvernement de ses amis politiques
qu’à eu lieu la création du grand Paris de la sécuri-
té, consistant en grande partie à rejeter la Gendar-
merie au-delà de la petite couronne et créer un état
dans l’état avec l’extension des pouvoirs de la police
parisienne.
Ce n’est pas le premier parlementaire réac-
tionnaire, tous partis confondus, que nous décou-
vrons. Malheureusement, comme nous l’avons déjà
dit, ils sont suffisamment (trop) nombreux pour
souhaiter conserver une gendar-
merie muette et disponible sans
limites, au mépris des conditions
de vie de ses hommes et leurs fa-
milles. Heureusement que ce
membre de la représentation na-
tionale ne fait que nous exposer
« son » point de vue qui est loin
d’être celui de tous nos conci-
toyens.
Comment en vouloir à un homme qui est né à
Paris et y a toujours exercé ses multiples mandats
et responsabilités politiques. Peut-être n’est-t-il ja-
mais sorti au-delà du périphérique pour apprendre
ce qu’est la véritable Gendarmerie, pas seulement
celle du décorum de la garde républicaine et des
monolithes de sa direction qui en ont fait un colonel
de la réserve citoyenne. Heureusement pour la Gen-
darmerie ce grade virtuel ne lui donne aucun pou-
voir de commandement opérationnel sur ses hom-
mes.
Nous imaginons son bonheur s’il pouvait ra-
mener la condition des gendarmes à celle qui était
la leur après guerre. Si c’était le cas il ne leur accor-
derait même pas le droit de vote qu’ils ont obtenu
en août 1945 quelques mois après les femmes.
Le Conseil d’Etat y va de son appréciation pour museler les futures
associations professionnelles nationales de militaires. Un recul de dix ans.
Le Conseil d’Etat s’est prononcé le 13 mai sur
le projet de loi d’actualisation de la programmation
militaire (avant qu’il ne soit proposé au conseil des
ministres le 20 mai).
Nous nous en tiendrons seulement au paragra-
phe concernant les créations d’associations profes-
sionnelles nationales militaires (APNM).
Si dans son article 10 le Conseil d’Etat ne sem-
ble pas s’opposer « à ces associations professionnel-
les nationale de militaires régies par le code de la
défense et par la loi du 1er juillet 1901 ».
Lorsque nous découvrons dans le texte la for-
mule « liberté d’association principe fondamental
reconnu par les lois de la République » nous ne sa-
vons si nous devons sourire ou grincer des dents.
Nous trouvons de nouveau un seuil de repré-
sentativité, par le nombre d’adhérents, à respecter
et la représentation des militaires d’au moins deux
forces armées pour pouvoir siéger au CSFM (Siège
que l’association gendarmes et citoyens ne demande
pas).
Dans son article 13 le Conseil d’Etat fait
preuve d’un magistral retour en arrière. Comme
avant le jugement de la CEDH, il estime utile de
maintenir l’interdiction d’existence de groupements
professionnels à caractère syndical mais surtout
l’interdiction aux militaires en activité de service
d’adhérer à des groupements professionnels à l’ex-
clusion des nouvelles APNM (que devient l’esprit
des associations Loi 1901 ?).
Le Conseil d’Etat brandit la procédure de dis-
solution judiciaire en cas de statuts non conformes
à la loi (qui promet d’être particulièrement restric-
tive). Les manquements des militaires aux règles ré-
gissant les APNM relèveront de la discipline mili-
taire sous contrôle du juge administratif, encore une
forte égratignure aux principes des associations Loi
1901.
Le Conseil d’Etat a décidé de s’octroyer le rôle
de fixer lui-même, par décret, les seuils de repré-
sentativité. Il nous fait un cadeau royal en permet-
tant de fixer ces seuils sous forme de fourchettes ???
Le Conseil d’Etat a écarté, comme ne relevant
pas du domaine de la loi, la disposition prévoyant
une appréciation sur la qualité du dialogue avec les
APNM. Nous nous demandons pourquoi ?
Il nous semble évident que Le Conseil d’Etat
va dans le sens d’associations professionnelles natio-
nales militaires à minima pour satisfaire cette idée
bien arrêtée que ces militaires, en particulier les
gendarmes, doivent rester taillables et corvéables à
merci. Comment pouvait-il en être autrement de la
part d’une structure qui tient ses origines dans la
royauté et dont la majorité des membres sortent des
mêmes moules que la plupart de nos gouvernants,
l’école nationale d’administration en particulier ou
Saint-Cyr pour l’un de ses membres qui a été direc-
teur de la Gendarmerie.
En conclusion nous constatons que nos appré-
ciations sur la prochaine loi régissant les associa-
tions professionnelles nationales de militaires res-
tent d’actualité. Nous pouvons déjà mesurer quelle
sera l’encadrement stricte et restrictif des futures
APNM qui devront rentrer dans le moule qui a déjà
été utilisé pour façonner le conseil supérieur de la
fonction militaire et ses CFM satellites. Il est évident
qu’en cas de divergences majeures il sera inutile de
s’adresser au Conseil d’Etat mais directement à la
Cour européenne des droits de l’homme.
Nos autocollants sont toujours disponibles et gratuits.
Pour en recevoir, adressez une enveloppe libellée à votre adresse et
affranchie au tarif normal à : Association Gendarmes et Citoyens, 7 chemin des vignes,
41100 COULOMMIERS-LA-TOUR
En retour vous recevrez deux autocollants. Afficher notre autocollant est une marque de sympathie et de soutien
aux gendarmes en général et à notre association en particulier
il n’est pas nécessaire d’être adhérent.
Vous pouvez rece-
voir gratuitement
notre magazine
mensuel directe-
ment dans votre
boîte de réception,
pour ce faire adres-
sez nous un courriel
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gendarme.citoyens
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compris un pin’s avec notre logo.
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l’association:
AG&C, 7 chemin des vignes
41 100 Coulommiers la Tours.
Le gendarme ce nanti qui ne paye pas de loyer
Nous lisons souvent ici et là que le gendarme ne
paye pas de loyer bénéficiant d’un logement de fonction.
Il est bon de rappeler que même si le gendarme ne
paye pas de loyer le statut du logement n’est pas compa-
rable au « logement de fonction », c’est un logement
concédé par nécessité absolue de service.
La différence est de taille, le premier étant un
avantage en nature n’ayant aucun rapport dans l’exécu-
tion de l’activité du personnel, on peut considérer cela
comme une rémunération supplémentaire, à ce titre
l’employeur paye des charges.
Le second « LCNAS » est imposé pour l’accom-
plissement du service il ne s’agit en aucun cas d’un avan-
tage ou même d’une compensation n’en déplaise à cer-
tains « chefs » justifiant l’amplitude horaire de leurs su-
bordonnés par ce biais. Il permet d’avoir un gendarme
disponible 24h/24h dans le cadre de sa mission pendant
plus de 220 jours par an soit les 2 tiers de l’année.
Soyons honnêtes, en mettant de côté cette réalité
légale et statutaire le fait de ne pas avoir à sortir une
somme conséquente pour se loger et en particulier pour
un jeune est souvent un plus pour démarrer dans la vie
ou se diriger vers une acquisition immobilière (qui ne
pourra toujours pas être utilisée, dans le cadre du ser-
vice).
Mais remettons ce logement imposé dans son
contexte : rémunération, amplitude horaire, charges...
Un gendarme « moyen » après 15 ans d’activités est sol-
dé (rémunéré) environ 2000€ pour un temps d’activité
mensuel de 407 heures (moyenne en 2013 voir tableau
http://www.forum-agc.com/t3716-temps-de-service-
dans-la-gendarmerie-nationale#25115)
42,45 + 51,45 = 93,9 heures par semaine X 52 semaines
divisé par 12 = 406,9 heures par mois
La solde ramenée au temps d’activité nous donne du
4,91€ de l’heure. Si nous ne pouvons raisonnablement
penser qu’un gendarme agent de police judiciaire après
15 ans d’activité et diverses formations et/ou responsabi-
lités est payé moins que le smic l’exemple en rapport au
logement est d’autant plus criant.
Maintenant ramenons cette « rémunération ho-
raire » au fameux temps d’astreinte justifiant le loge-
ment imposé :
51,45 X 4,91€ = 252,61€ X 52 semaines divisé par 12 =
1094,64€
Le logement est payé par le gendarme en temps
d’activité pour un équivalent de 1094,64€.
A cela vient s’ajouter des charges mensuelles pré-
levées directement sur la solde du gendarme par la gen-
darmerie. Suivant la localisation, la taille du logement...
Entre 100 et 200€/mois de plus considérant qu’il s’agit
(entre autre) de la consommation d’eau, de chauffage,
des communs... Rien d’anormal si ce n’est que le sys-
tème toujours imposé ne se justifie d’aucune facture ou
déclaration individuelle en rapport à la consommation
du gendarme occupant le logement. C’est un prélève-
ment à la source dont le montant n’est légalement justi-
fié par rien ! Montant faisant souvent l’objet de rappels
quelques années après pour des sommes de plusieurs
milliers d’euros et toujours sans justifications individuel-
les. S’il n’est pas réglé volontairement par le gendarme
dans le délai imparti, il est directement prélevé sur le
bulletin de solde sans décision de justice.
En conclusion le gendarme logé par nécessité abso-
lue de service paye bien son logement en travaillant et ce
n’est pas un cadeau. Plus de 1000€ par mois ! Pour des
logements entre 70 et 90 m² en général c’est même plutôt
cher payé.
Comme tout le monde le gendarme paye son élec-
tricité, ses factures et ses impôts.
A cela ajoutons les quelques milliers de logements impo-
sés qui sont dans un état insalubre... J’ai vécu avec ma
famille et des enfants en bas-âge pendant 4 ans dans un
logement sans chauffage avec des températures maxima-
les atteignant péniblement les 13 degrés ou la seule solu-
tion pour préserver la santé de mes enfants était les
chauffages d’appoints, augmentant nos factures d’éner-
gie de plus de 1500€ pour un trimestre en hiver. Ce loge-
ment était imposé.
On découvre aussi la double imposition avec l’ac-
cès à la propriété, double taxe d’habitation, double fac-
ture d’électricité, doubles charges diverses et célibat géo-
graphique imposé si la famille habite la propriété... Dans
de nombreuses professions se couper de sa famille 22
jours par mois est un choix, en Gendarmerie c’est impo-
sé et ça a un coût financier supplémentaire.
Voilà ce qu’est le logement concédé par nécessité
absolue de service, nous sommes bien loin de l’avantage
en nature d’un logement de fonction.
Mais le gendarme ne se plaint pas car il sait que
c’est le prix pour mener à bien sa mission au service du
citoyen en tout temps et en tout lieu au détriment de sa
propre famille. La prochaine fois quand il vous viendra
à l’esprit de juger ce gendarme ce nanti qui ne paye pas
de loyer, remettez-vous dans le contexte
Personne n’a une vie ou une condition profession-
nelle facile mais lui a fait le choix de cette vie parfois
compliquée pour être présent à vos côtés de nuit comme
de jour pour préserver votre sécurité et vos droits.
Un citoyen civil de l’association gendarmes et citoyens
http://www.davidcesbron.fr/
Super menteur se cache sous tous les costu-
mes sombres : du premier, le chef des armées qui
prétendait avant son apocalypse faire des militaires
des citoyens "normaux" jusqu'au dernier des étoi-
lés capable de décortiquer une noix avec son fessier
de peur de ne pas accéder au firmament suivant.
Sommes nous donc si naïfs d'avoir cru que
cela puisse évoluer après les deux arrêts de la
CEDH? La réalité, c'est que de lon-
gue date ces responsables savaient
la France en infraction avec les
conventions européennes...sans
chercher à se mettre en règle...mais
en préparant l'après condamnation
avant que celle-ci n'intervienne.
N'est-ce pas énorme de sortir ce Pê-
cheur devant l'éternel de son pon-
ton avec dans sa nasse un rapport avec projet de loi
clé en main? Belle science de l'esquive dans sa
"préparation", les plantes urticantes ont soigneuse-
ment été évitées de sorte qu'elles n'ont rien eu à
dire. Maintenant, on prépare une bouillie sauce
round-up pour les éradiquer.
Le slip défini par le projet est tellement large
que toutes les associations professionnelles en deve-
nir passeront à travers sans toucher l'élastique. Il
est bien précisé que celles qui voudraient un tant
soit peu exister mettant en place une représentation
locale verraient leurs délégués soigneusement igno-
rés. "Ici Autruche two, ici autruche two, si je ferme
les yeux, ça passe ou je suis obligé de mettre la tête
dans le sable?"
Parallèlement, il est ourdi la confiscation de
la concertation au profit d'un CFMG, parfaitement
maîtrisé par une élection très indirecte avec des
candidats adoubés par la hiérarchie. En effet, hors
les instances de représentation professionnelle exis-
tantes, point de salut, à telle enseigne que les réfrac-
taires doivent être convaincus et les opposants écar-
tés. Leur proposera-t-on un bandeau lorsqu'ils se-
ront dos au mur?
Enfin, les choses reprendront leur
cours normal, les généraux pour-
ront de nouveau dérouler leur dis-
cours lénifiant devant une parterre
de dévots qui gobent avec joie les
larves sorties des cadavres de leurs
camarades suicidés, d'idéalistes
sans protection, muets par raison
"dans leur intérêt"...En fait des donneurs d'avis
qu'on n'écoute pas.
Tant pis...Tant mieux. AG&C, quelque soit
sa forme écoutera, dira, dénoncera et n'arrêtera le
combat que lorsque le dernier général qui exploite
les masses de gendarmes laborieuses sera pendu par
les boyaux à un crochet de boucher.
Radio Issy ment - Radio Issy ment - Radio Issy
ment même au gouvernement.
Arlette Laspoliée.
(Discours du 06 juin 2015, depuis son salon, devant
un auditoire de peluches en délire )
Radio Issy ment - Radio Issy ment -
Radio Issy veut plaire au gouvernement.
Liberté d’expression, ce n’est pas gagné.
Sous le titre « Radio Issy ment - Radio Issy
ment - Radio Issy veut plaire au gouverne-
ment » (voir ci-contre) nous avons publié le pam-
phlet d’un de nos membres qui utilisait humour
et ironie pour faire valoir son point de vue et ce-
lui de nombreux membres de notre association.
Certains forums et blogs n’ont pu résister à l’en-
vie de faire une lecture au premier degré d’un
texte qui reprenait des formules anciennes et ex-
trêmes prononcées par des politiques.
Il s’agit d’une méthode particulièrement
malhonnête pour jouer dans la cour de ceux qui
veulent démolir l’association gendarmes et ci-
toyens. Méthode bien connue qui consiste égale-
ment, le reste du temps, à ignorer AG&C en
imaginant ainsi que cette
forme de mépris finira
par museler ceux qui
osent dire la vérité.
Il n’y a que lors-
qu’on trouve une petite
faille dans l’activité qu’il
y a des réactions comme
demander la destruction
d’un écusson brodé com-
portant la grenade gen-
darmerie alors que d’au-
tres l’utilisent avec men-
tion « gendarmerie na-
tionale ». Un autre
exemple donné par un journal très connu, avec
qui nous avions noué un partenariat, qui a pris le
soin d’oublier AG&C dans les interviews des
présidents d’associations au sujet des APNM.
Que ne ferait-on pas pour plaire….
Nous vous proposons la réaction d’un autre de
nos membres à la campagne lancée contre l’asso-
ciation suite à ce pamphlet.
« « S’il existe un domaine où la Gendarme-
rie a sans doute quelques siècles de retard
c'est la liberté d'expression. En gendarme-
rie on dit "oui chef". Toute autre forme de
réponse fait de vous un dangereux idéolo-
gue marxiste semant la zizanie et la sédi-
tion. Seulement voila, notre institution va
devoir se frotter à la libre expression des
futurs associations professionnelles. Si on
cherche bien dans les statuts d'AG&C, on
trouvera un paragraphe qui donne pour
objectif de permettre l'expression des gen-
darmes...
Pourquoi ce billet d'humeur ?
Il se trouve qu'un de nos adhérents,
échauffé par les tergiversations de nos
hommes politiques à légiférer sur un statut
acceptable pour les futures associations
professionnelles, s'est fendu, comme moi
en ce moment, d'un billet sarcastique. Il
semble que son opinion soit proche de l'hé-
résie pour qui est adepte du vieux dogme
autoritaire du saint règlement de discipline
générale des armées.
Et bien qu'on se le
dise, AG&C offre une
tribune à celui qui
veut exprimer son
mécontentement. Oui
elle permet de le faire
de manière anonyme
et elle garantit qu'il
s'agit bien de l'opi-
nion d'un gendarme
en activité.
N’en déplaise à ceux
qui veulent la mettre sur le bucher, dans
notre pays la liberté d'expression est garan-
tie par la loi. Et pour ceux qui définitive-
ment ont des problèmes avec le deuxième
degré et l'ironie, je donne ce conseil affu-
té : passez votre chemin.
Maintenant si la direction de la Gendarme-
rie lit ma prose (mon orgueil en frétille
d'avance) j'en profite pour lui signaler
qu'en 7 ans d'existence, AGC a produit des
milliers de communiqués sur des thèmes
aussi variés que le trou à l’emploi, le maté-
riel vétuste, les suicides, les logements indi-
gnes, les harcèlements et autres discrimina-
tions... AGC a aussi envoyé plusieurs cour-
riers pour dialoguer avec la DGGN. Je
vous laisse imaginer le nombre de réponses
reçues : on les a toutes publiées !!! » »
DFFDF
Assemblées générales du 27 juin 2015
Les assemblées générales extraor-
dinaires et ordinaires de l’Association
Gendarmes et Citoyens se tiendront le
27 juin 2015 dans le Tarn-et-Garonne.
Les membres de l’association qui
souhaitent participer peuvent encore
se manifester sur la page contact de
notre site.
Les militaires de la gendarmerie
en activité de tous grades, les gendar-
mes adjoints volontaires, les militaires
du corps de soutien et les réservistes
opérationnels ou réservistes citoyens
qui souhaitent intégrer le conseil d’ad-
ministration peuvent se manifester dès
maintenant.
Les candidats doivent nous adres-
ser leurs coordonnées, un curriculum-
vitae et un message précisant leurs
motivations.
Pour ceux qui le souhaitent nous
protègerons leur anonymat.
Il est évident que ces volontaires
doivent être adhérents il est toujours
possible de s’inscrire.
La présence physique aux assem-
blées générales n’est pas nécessaire
pour qu’une candidature soit retenue.
Nous nous tenons à votre disposi-
tion pour tous renseignements complé-
mentaires.
Une jeune gendarme
partie bien trop tôt. La maréchal-des-logis chef, Audrey DAVID, 35
ans, de la brigade de L’ISLE-SUR-LA-SORGUE
(84) s’est suicidée le 20 mai avec son arme de ser-
vice. Une enquête est en cours pour faire la lumière
sur cette tragédie qui semble étrangère aux condi-
tions de travail.
Le corps a été découvert dans le véhicule de la jeune
femme en dehors de son secteur
de surveillance.
L'équipe d'AG&C s'associe à la
douleur et la profonde tristesse
de ses camarades et présente ses
condoléances à sa famille.
Requiescat In Pace Audrey.
Un jeune gendarme mobile se tue dans
un accident.
Sébastien, gendarme mobile de 23 ans, a perdu la
vie dans un accident hors service sur l’autoroute
A31. C’est à hauteur de Til-Châtel (21) qu’il a per-
cuté un poids lourd roulant dans le même sens.
L’accident s’est produit en pleine nuit le 26 mai.
Nous assurons de tout notre
soutien sa famille, ses proches
et ses camarades de l’escadron
3/7 de Revigny sur Ornain (55).
Nous leur adressons nos
sincères condoléances.
Les réserves, sans elles la Gendarmerie
risque de tomber en panne.
Nous avions déjà fait la comparaison entre les mili-
taires de la gendarmerie, sous-officiers et officiers
en CDI, les gendarmes adjoint volontaires en CDD
et nos réservistes, intérimaires qui sont un peu des
intermittents du spectacle. Il faut rappeler que les
gendarmes adjoints volontaires (remplaçants des
gendarmes auxiliaires) et les réservistes ont été
créés pour venir en renfort des gendarmes, pas
pour les remplacer. Il faut bien reconnaître qu’au-
jourd’hui, sans leur apport la Gendarmerie serait
en panne.
Les réservistes finissent par faire partie de l’effectif
à part entière, à ce titre ils ont donc droit à la même
protection sociale que leur camarade d’active.
Si ce militaire n’est pas
sous convocation régu-
lière pour un service ré-
munéré, il ne bénéficie
pas de couverture en cas
d’accident. Nous avions
dénoncé ces convoca-
tions pour exercer des
missions à titre bénévole.
Outre le danger que re-
présentait ce système
pour l’intéressé en cas d’accident, on faussait tota-
lement la réalité du coût de la réserve (10 000 jour-
nées bénévoles en 2014). Le bénévolat n’est valable
que pour des cas bien précis, cérémonies ou réunion
d’information par exemple.
Il semble que la formation des réservistes, en parti-
culier la grosse majorité de jeunes venant du civil,
soit enfin prise en compte. Il est évoqué une forma-
tion plus complète et nous sommes entièrement
d’accord. Nous estimons qu’il y va de la sécurité de
nos jeunes camarades mais aussi des personnels
qu’ils (ou elles) accompagnent. Nous avons pu cons-
tater également qu’une meilleure prise en compte
du mérite est programmée.
A moto ou en auto, quand on roule sur la réserve,
quant le clignotant rouge s’allume, nous ne sommes
pas loin de la panne de carburant et il semblerait
que ce soit le cas dans l’institution.
Ceci nous rappelle qu’à une époque le directeur de
la Gendarmerie se demandait comment il allait
boucler ses comptes. Il n’avait plus les moyens fi-
nanciers nécessaires pour payer le carburant des
véhicules et le chauffage de ses militaires.
Suicides d’un gendarme
et d’un policier.
C’est avec consternation que nous avons appris le
décès par morts violentes de deux membres des for-
ces de l’ordre.
Le gendarme qui s’est pendu le 7 juin était affecté
au PSIG de Pontivy, nous apprenons ce drame avec
un peu de retard puisqu’il est évident qu’on essaie
toujours de dissimuler ces tragédies. Précautions
bien inutile puisque l’information finit toujours par
filtrer. Une communication minimum de la part de
la hiérarchie permettrait d’éviter les suspicions sur
les raisons de ces suicides.
Le second suicide est celui d’un policier de 43 ans
Antony Rocher. Il a mis fin à ses jours avec son
arme de service le 8 juin à son domicile de Collioure
(66) Ce père de famille était affecté au commissariat
de Perpignan. Il aurait laissé des messages dans les-
quels il évoque des difficultés personnelles mais dé-
nonce aussi des pressions professionnelles.
Nous pouvons apprécier à leur juste valeur les dé-
placements de la préfète et du
procureur venus apporter
leur soutien aux collègues de
ce policier.
Nous adressons nos condo-
léances aux familles et aux
proches de ces deux membres
des forces de l’ordre et nous
assurons leurs camarades de tout notre soutien.
Démarchage publicitaire. L’Association Gendarmes et Citoyens a passé un contrat publicitaire avec la société
OCEAN communication dont les coordonnées figurent en seconde page de notre magazine.
Ce contrat exclusif, nous permet d’apporter une aide financière à des gendarmes ou
leurs familles touchés par les drames de la vie (décès, accidents, maladies).
Les démarcheurs ne peuvent en aucune façon se réclamer de la gendarmerie ou préten-
dre que des versements puissent apporter des avantages particuliers aux annonceurs. Le pa-
ragraphe de notre contrat traitant du démarchage est précis:
Au cas où des entrepreneurs commerçants ou toutes autres personnes seraient victimes de dé-
marchages abusifs pour le compte de notre association AG&C, nous les invitons instamment
à nous alerter pour que nous prenions immédiatement les dispositions qui s’imposent.
10- Le démarcheur doit se présenter sous sa véritable identité ou le cas
échéant sous le nom figurant sur son registre de commerce .(Registre spé-
cial des agents commerciaux) il devra fournir des informations objectives
concernant le support pour lequel il prospecte et ne doit, en aucun cas,
évoquer un prétendu patronage d’une quelconque administration ou en-
treprise ou encore promettre une intervention administrative sous quel-
que forme que ce soit, étant entendu que le MAGAZINE ASSOCIATION
GENDARMES & CITOYENS est une publication associative, la Gendar-
merie Nationale, n’éditant pas elle-même de revues avec encarts publici-
taires.
Ces mentions figurant obligatoirement au recto de l’ordre d’insertion pu-
blicitaire, toute ambigüité sera ainsi écartée. Toute infraction à la pré-
sente disposition pourra faire l’objet de poursuites judiciaires et notam-
ment pénales à l’égard des auteurs éventuels conjointement avec OCEAN
COMMUNICATION.
Certains de nos camarades nous font remonter
depuis quelques temps une problématique qui sem-
ble s'être généralisée, notamment concernant ceux
qui possèdent la qualification de MIP (Moniteur In-
tervention Professionnelle ). En effet, ce profil de
personnel s'avère être sollicité 5 à 6 fois par an pour
des détachements en école afin d'encadrer les pro-
motions ESOG, GAV ou encore PMG, et ce, par le
biais de l'appel à volontaires, et souvent en période
de vacances scolaires (PMG à pâques par exemple).
Or, si le concept en lui même n'a rien de cho-
quant, il n’en est rien en ce qui concerne la gestion
de ces personnels faite par la Direction de la Gendar-
merie.
En effet, devant le manque de volontaires pour
ces détachements (peu attractifs car avance de frais,
absence du domicile familial, frais supplémentaires
de nourrice des enfants, pas de qualification supplé-
mentaire et aucune prime ), la DG ou les échelons
intermédiaires appliquent le principe archaïque et
injuste du « désigné d'office ».
Comment peut-on encore en 2015, sans aucune
autre forme, imposer à des militaires un détache-
ment dont ils ne veulent pas ? Comment peut-on
imaginer alors que la qualité du travail qui sera
fournie sera optimum ? Même si évidemment le pro-
fessionnalisme fait que souvent, malgré cela, les per-
sonnels font leur travail pleinement. Mais ne serait il
pas encore meilleur si la motivation était présente ?
Sans aucun doute, nous ne pouvons que nous
insurger devant ce système de désignation d'office
pour combler des lacunes de gestion ou de je ne sais
quoi d'autres. Les personnels en unités ont égale-
ment une vie de famille et donc, besoin des périodes
de vacances scolaires pour profiter de leurs enfants.
Que dire de ce personnel désigné d'office pour un
détachement de juillet à octobre ?? Les vacances es-
tivales planifiées qui tombent à l'eau !! Qu’en est-il
de la femme et les enfants là dedans ???
La désignation d'office n'a clairement plus sa
place dans notre institution, laquelle sait pourtant se
prévaloir de mettre l'humain au cœur du système de
gestion du personnel.
Alors pourquoi une telle pénurie au sein des
écoles pour encadrer les promotions ? Faudrait peut
être que nos chefs se penchent plus en profondeur
sur un système plus efficace, et surtout plus juste.
Tout d'abord, pourquoi ne pas avoir plus de perma-
nents au sein des écoles ? Vraisemblablement, parce
que cela a un coût, du au fait qu'il n'y a pas en per-
manence des promotions. Alors pourquoi ne pas
imaginer que ce soit les personnels déjà affectés en
école qui soient détachés au profit des autres écoles
lorsqu'ils n'ont pas de promotion en cours ? En effet,
sans préjuger de leur charge de travail certainement
moins importante qu'en unité de terrain, et la majo-
rité ayant choisi une affectation école, il serait tout à
fait logique qu'ils soient les premiers désignés pour
renforcer les autres écoles. Ensuite et à ce moment
là, faire appel aux unités de terrain mais en rendant
le détachement attractif, soit financièrement, soit par
compensation administrative (par exemple en rac-
courcissant le temps de présence exigé avent une mu-
tation).
En bref, le volontaire désigné d'office a malheu-
reusement encore de beaux jours devant lui, tant il
est aisé de profiter de l'abnégation des militaires.
Mais c'est aussi la décision la plus simple quand on
ne veut pas se fatiguer à trouver des solutions afin de
remettre l'humain au centre de la gestion du person-
nel !
Thierry G.
Détachement en école : Appel à volontaires......
désignés d'office !!
Salut chers camarades,
Je sais, c'est une entrée qui sonne très syndi-
cale pour un billet d'humeur, mais quand même il
est grand temps de mettre les points sur les « i »,
pour rester amis et pour comprendre à quoi sert une
association professionnelle.
Déjà, si vous n'avez suivi les débats sur les ar-
rêts de la CEDH que de loin et si le projet de loi sur
les Associations Nationales Professionnelles Militai-
res est le cadet de vos soucis, il vous a surement
échappé que les politiques ne sont pas très chauds
pour accorder le droit syndical aux militaires. C'est
le premier point.
Le second point, c'est qu'AG&C s'est toujours
positionnée contre la présence des syndicats en gen-
darmerie et notamment, cette manie syndicale de la
"maison d'en face" de se mêler de tout, en particu-
lier l'avancement, les mutations et ce genre de cho-
ses. Ici on pense que c'est la prérogative des chefs de
commander, nous sommes juste là pour s'assurer
qu'ils le font bien !
Troisièmement, je ne vis pas sur une île et je
discute pas mal avec les collègues et je crois que la
majorité des gendarmes de France partage ces senti-
ments vis à vis du fait syndical.
Alors chers amis, comprenez que ça me fait
toujours sourire quand à AG&C on reçoit des de-
mandes de mutations ou des plaintes contre l'évalua-
tion d'un mérite individuel. Je pense qu'il y a là un
malentendu profond sur ce à quoi vont servir les as-
sociations professionnelles : Ce ne seront pas des
"syndicats" au sens Police Nationale. Nous ne serons
pas consultés pour l'élaboration du prochain tableau
d’avancement ni sur l'établissement du prochain
planning de la communauté de brigade ni sur les
épreuves du moniteur en intervention profession-
nelle. Qu'on se le dise !
En revanche, si vous êtes victimes de discrimi-
nation, de harcèlement, si vous êtes témoin d'un dys-
fonctionnement, d'un abus, d'un dérapage, bref de
trucs pas jolis jolis vis à vis de ce que doit être notre
Institution, poussez la porte de nos sites web, contac-
tez nous. Et pour tous ceux, les plus nombreux, qui
ne sont victimes de rien, rejoignez nous car une asso-
ciation professionnelle se doit de représenter le plus
grand nombre.
A AG&C, on nous demande parfois notre avis
sur des problèmes de fond, structurels à la gendar-
merie, par exemple les détachements gratuits de per-
sonnels en école. On pourrait répondre démagogi-
quement que cela doit cesser mais il faut être sé-
rieux : seule une étude approfondie pourrait appor-
ter éventuellement une solution.
Alors chers camarades, si vous sentez que des
choses doivent changer en interne dans notre institu-
tion, rejoignez nous. C’est avec plaisir que nous vous
aiderons à communiquer vers la direction de la Gen-
darmerie pour lui exposer les problèmes et les solu-
tions que nous aurons à proposer en tant qu'associa-
tion professionnelle. Ou alors, ouvrez carrément un
post sur le site de la feuille de route de notre direc-
teur !
A bientôt chez AG&C
Dffdf
Les gendarmes d'AGC parlent aux gendarmes
Dans notre magazine N° 26 de décembre 2011
http://issuu.com/agecassociation/docs/agec_magazine_decembre_2011_335_md/1
nous vous proposions une réflexion sur la sécurité à coûts variables,
quelle a été l’évolution depuis?
Nous ne constatons pas d’évolution
significative bien au contraire, les polices
municipales s’étoffent et s’arment alors
que les sociétés de protection privées
sont en plein essor.
18 mai, Melun (77) les pompiers et les policiers qui intervenaient sur un très grave accident survenu sur la D605 ont été caillassés
par des jeunes voyous du quartier des Mézsereaux.
18 mai, Foix (09) suite à un différend familial un individu alcoolisé, connu de la police, tire avec une carabine de 9 mm sur la
voiture des policiers qui intervenaient. Il n’y a ni blessé ni dégâts.
16-17- 18 mai Livron-sur-Drôme (26) les gendarmes mobiles de Gap sont intervenus pour encadrer une rave qui accueillait 120
individus. Le lundi matin une centaine de gendarmes mobiles et des effectifs départementaux sont intervenus pour reconquérir
le site avec chiens, hélicoptère et renfort de la police municipale. Malgré les projectiles les gendarmes ont réussi à maîtriser la
situation sans qu’on ne déplore de blessé.
19 mai, Carmaux (81) suite à un vol à main armée dans une armurerie un des deux braqueurs a réussi à arracher l’arme d’un
policier et l’a blessé d’une balle à la cuisse. Les deux malfaiteurs ont réussi à prendre la fuite en emmenant l’arme du policier.
19 mai, Bujumbura (Burundi) une quinzaine de gendarmes français sont arrivés dans la ville pour renforcer la garde de l’am-
bassade de France dans ce pays en crise.
19 mai, Le Bignon (44). Au cours d’un transfèrement un détenu de 25 ans considéré particulièrement dangereux se jette sur un
gendarme et lui assène un coup de tête. IKl voulait s’emparer de l’arme du militaire.
21 mai, Tremblay (93). Des policiers à pied avaient interpellé un motard qui refusait le contrôle. Un équipage de la BAC venu en
renfort a essuyé des jets de projectiles. Un fonctionnaire a été gravement blessé à la tête par un morceau de verre épais jeté des
étages, il a été hospitalisé.
21 mai, Conches-en-Ouche 27. suite à une menace de suicide les gendarmes sont intervenus, des coups de feu ont été tiré par le
forcené d’une cinquantaine d’années. Le quarttier a été bouclé et ce sont les gendarmes du GIGN qui ont délogé l’individu.
23 mai, Mably (42). Pour ce soustraire aux contrôles de police un homme de 29 ans fonce sur deux policiers qui s’écartent à
temps. Le chauffard se présentera de lui-même au commissariat.
24 mai, Poitiers (86) une patrouille de policier reçoit des jets de pierres dont l’une brise la vitre arrière.
24 mai, Corbeil-Essonnes (91). Le véhicule d’une patrouille de police municipale est caillassée.
24 mai, Saint-Lô (50). Deux policiers sauvent un homme handicapé des flammes. Malgré une fumée opaque ils ont réussi à ex-
traire l’homme âgé de 34 ans de son lit médicalisé.
Les deux policiers sont rentrés dans la maison où il y avait des fumées épaisses.
25 mai, Sainte-Croix-du-Mont (33). Un homme âgé d’une trentaine d’années s’est retranché dans son garage, armé d’un pisto-
let, il menaçait de mettre fin à ses jours. Il a été neutralisé sans dommages.
26 mai, Tourcoing (59) un policier tire à deux reprises sur un véhicule volé qui lui fonce dessus. Le véhicule passe en Belgique et
fini sa course en percutant un engin de chantier. Le conducteur a pris la fuite le passager a été interpellé
27 mai, Savigny-sur-Orge (91). A la suite d’une opération de sécurisation les policiers sont pris à partie, l’un d’eux est blessé. Il
s’en est suivi caillassages et incendie de véhicule et de container-poubelles.
29 mai, Carmaux (81). Suite au contrôle de son fils un individu est intervenu violemment contre les policiers. Son état est incom-
patible avec une garde à vuie. Pendant son transfert son fils et quelques amis s’en prennent à une policière restée seul au com-
missariat. Elle sera brutalisée et recevra du gaz lacrymogène.
29 mai, Revest-les-Roches (06). Un légionnaire et son ami ivres agressent violemment un policier qui assurait la sécurité lors
d’un festival de danse.
29 mai, entre St Pierre et St Louis (Réunion). Un policier qui intervenait sur un accident a été percuté par une voiture conduite
par un individu alcoolisé qui a provoqué ce sur-accident.
29 mai, Chateauroux (36). Une femme alcoolisée s’en est prise à des policiers qui tentaient de la calmer .Un fonctionnaire a reçu
un coup de sac et un coup de genoux.
30 mai, Plerguer (35). Un automobiliste, en état d’ivresse, sans permis ni assurance, en excès de vitesse, a pris la fuite à un
contrôle manquant renverser un gendarme. Après 30 minutes de poursuite pendant laquelle il a tenté de renverser des motards,
il a été interpellé.
26 au 30 mai, Savigny-sur-Orge, Epinay-sous-Senard, Corbeil et Evry (91) de multiples heurts se sont produits. A chaque fois les
forces de l’ordre essuient des jets de projectiles ou de cocktail Molotov, des feux de véhicules ou de poubelles amènent les inter-
ventions des pompiers et policiers qui sont caillassés. On déplore un fonctionnaire blessé.
30 mai, Mantes-la-Jolie (78). Des grenades lacrymogènes tirées vers des caillasseurs ont incommodé des enfants, des parents et
des agents municipaux qui avaient organisé une fête de quartier.
1er juin, Grand-Quevilly (76). Des braqueurs ont fait irruption, dans un bar-tabac. Ils ont été appréhendés à la sortie du com-
merce, grâce à l'alerte donnée par un passant suspicieux. Un plan de barrage est mis en place. Les braqueurs percutent une voi-
ture de police blessant l’un des occupants. Les malfaiteurs sont interpellés dans l’heure.
1er juin, Blagnac (31). Une patrouille a voulu contrôler les occupants de deux véhicules qui se livraient à un rodéo. L’un des
conducteurs a foncé sur un policier qui s’est blessé en se jetant au sol. La fuite des automobilistes a été protégée par des individus
qui ont caillassé les forces de l’ordre.
2 au 4 juin, Tourcoing (59). Nuits de violences urbaines suite à un accident mortel du passager d’un véhicule qui fuyait un contrôle
policier. On retrouve toujours le même scénario, incendies de voitures ou containers puis caillassage des forces de l’ordre prises en
embuscade.
4 juin, Bondy (93). Après avoir agressé une femme un homme est pris en chasse par la police. La poursuite se termine lorsque l’in-
dividu percute un feu tricolore. Au lieu de se rendre il tire sur les policiers avec un fusil à pompe. Les fonctionnaires répliquent à 5
reprises blessant très grièvement le fuyard.
4 juin, Bourgoin-Jallieu (38). Lors d’un contrôle les policiers sont encerclés par une trentaine d’individus. Ils doivent utiliser leur
bombe lacrymogène pour se dégager en attendant les renforts.
4 juin, Saint-Jean-Lachalm (43). Intervenant sur un différend familial les gendarmes ont été agressés par un individu âgé de 18 ans
qui les a menacés avec une tronçonneuse. L’agresseur a été interpellé. 5 juin, Précigné (72) lors d’une intervention pour tapage nocturne, les gendarmes ont été pris à partie et menacés de mort par un
couple (26 ans la femme et 24 ans l’homme) passablement alcoolisé. Une militaire blessée devra être arrêtée 22 jours. Deux autres
gendarmes ont reçu des coups.
7 juin, Chateauroux (36). Les policiers ont été malmenés et outragés par un individu de 41 ans, très alcoolisé, qui provoquait du
désordre.
10 juin, Rambouillet (78). Une femme de 21 ans, enceinte, fonce sur un policier au volant de sa voiture. Le fonctionnaire l’évite de jus-tesse. Le véhicule contenait le matériel du parfait voleur de carburant. Un passager a réussi à prendre la fuite. 11 juin, Marseille (13). Alors qu’ils patrouillaient des policiers ont été caillassés avant de recevoir des coups de la part d’une bande de jeunes. Deux fonctionnaires ont été blessés. 11 juin, Colombes (92). Lors de la poursuite du conducteur d’un scooter volé, un policier s’est retrouvé isolé face à une dizaine de jeunes armés de barres de fer et de bâtons. Il a tiré vers le sol pour parvenir à mettre en fuite ses agresseurs. 12 juin, Noyers sur Cher (41). Un individu a porté un coup de poing au policier municipal qui assurait la sécurité à la sortie des écoles. Il a fallu l’usage du Taser par les gendarmes pour neutraliser le forcené qui les avait reçus avec une serpette. 12 juin, Nanterre (92). Au tribunal de Nanterre, lors de l'audience de Jean-Marie Le Pen, une journaliste AFP coincée entre un mur et un policier a mordu ce dernier. 12 juin, Calais (62). Un CRS a été agressé par un migrant qui cherchait a entrer dans un camion et qui l’a sérieusement blessé par un pla-quage de dos. 12 juin, Carcassonne (11). Intervenant pour faire cesser des troubles de l’ordre public, des policiers sont pris à partie par un individu qui les injurie et finit par faire appel à une douzaine de jeune pour faire face aux fonctionnaires dont deux sont blessés. 13 juin, Saint Denis (93). Un policier de 35 ans a été roué de coups par trois individus qui ont profité de son isolement et qui l’ont laissé inconscient au sol avec diverses blessures. 13 juin, Papara (Polynésie). Une patrouille de gendarmerie intervenant sur une rixe est caillassée par une quinzaine de personnes qui frap-pent également à coups de poing les militaires blessant trois d’entre eux. 14 juin, Cannes (06). Un bagarre dans une file d’attente d’un snack a amené un policier hors service à intervenir. A la suite d’un coup de tête il a perdu 4 dents et subi une fracture du nez. 15 juin, Behren-lès-Forbach (57) une patrouille de la gendarmerie locale a été prise pour cible. Plusieurs individus ont jeté des projectiles sur la voiture explosant la vitre côté conducteur sans faire de blessé.
Cette liste n’est malheureusement pas exhaustive car de nombreux cas de violences et d’agressions sur les
membres des forces de l’ordre échappent à nos recherches dans la presse. Merci à notre partenaire police ré-
alités qui fait un travail remarquable pour recenser toutes ces agressions ou accidents. http://
policeetrealites.wordpress.com/
N° 65 – Padchance retraité actif.
C’est à Suresnes (92), le 29 mars 2008, que
l’Association Forum Gendarmes et Citoyens est
constituée elle comprend huit militaires d’active
et un retraité. On parlera longtemps des huit de
Daoulas (le siège social étant fixé à Plougastel-
Daoulas).
Sommés de démissionner, en raison d’un
caractère professionnel interdit, les membres en
activité passent le témoin à 3 retraités et une ci-
vile. Malgré la modification
des statuts rien ne permet de
réintégrer les gendarmes en
activité au bureau exécutif.
Cette situation les amènera à
se maintenir à l’association
protégés par l’anonymat. Les
recours devant les juridictions
compétentes seront sans effet.
L’adhésion de Pad-
chance se fait dans ce contexte
le 28 août 2008. Dans un pre-
mier temps, sous le pseudo-
nyme cti 41, il se contente de
participer à l’animation du
forum gendarmes et citoyens
en apportant sa contribution
aux multiples débats. C’est
aussi l’occasion de faire des
connaissances ou de retrouver
des camarades croisés au
cours de sa carrière. Il ob-
serve de près le fonctionnement de l’AFG&C qui
poursuit son activité envers et contre tous. Quel-
ques opérations amèneront les médias à commen-
cer à s’intéresser de plus près à l’association. Il
faut rappeler l’envoi de képis à divers responsa-
bles politiques de l’Assemblée Nationale. Un dé-
pôt de gerbe au monument national de la Gen-
darmerie, place de la loi à Versailles. Cette petite
cérémonie qui se renouvellera jusqu’en janvier
2013 permettra de remettre au premier plan ce
superbe monument et d’amener les responsables
départementaux à y rendre l’hommage annuel
aux morts de la Gendarmerie tués en service.
Tout naturellement lors de l’assemblée gé-
nérale d’avril 2009 il propose sa candidature
comme membre du conseil d’administration.
C’est au cours de cette même réunion que s’enga-
gera un débat interminable qui finira par aboutir
au changement de nom de l’association qui de-
viendra AG&C association gendarmes et ci-
toyens. Certains « cadres du forum » ne suppor-
tent plus de voir que l’association puisse conser-
ver la même raison sociale. Des inscrits du forum
mettent en cause la représentation des gendarmes
par l’association et s’estiment propriétaires de
l’outil médiatique. On arrive à une scission fo-
rum association qui, heureuse-
ment, évitera tant que faire se
peu d’en arriver à une confron-
tation malgré quelques coups
bas. Encore aujourd’hui il est
facile de comprendre que cette
brouille ne pouvait profiter
qu’au commandement dont
certains membres participaient
activement aux débats.
Dès juin 2009 le combat
d’AG&C se focalise autour du
renvoi devant un conseil d’en-
quête du chef d’escadron Jean-
Hugues Matelly pour s’être ex-
primé, en temps que chercheur
au CNRS, dans deux médias
critiquant le rapprochement
gendarmerie-police au minis-
tère de l’Intérieur. La hiérar-
chie gendarmerie estime qu’il
s’agit de déloyauté et de non
respect du devoir de réserve. Personne n’est dupe
et les gendarmes ont bien compris qu’avant tout
il faut lui faire payer la création de l’association
forum gendarmes et citoyens.
Une souscription est lancée sur le forum G&C
pour assister l’officier dans sa défense.
Fin septembre est mis en ligne le bulletin
N° 1 d’octobre 2009 de AG&C il est principale-
ment orienté sur la présentation de l’association
mais surtout sur la défense du CE Matelly. A une
exception près ce bulletin devenu magazine para-
îtra chaque mois, 12 mois par an sans disconti-
nuer. Au départ il ne compte que 16 pages et les
créateurs se montrent satisfaits de se découvrir
quelques centaines de lecteurs, ils atteindront des
milliers 5 années plus tard.
Dès le magazine N° 2, AG&C adopte ce qui
deviendra sa ligne éditoriale. Elle dénonce des cas
de suicides mais aussi des dysfonctionnements
inadmissibles comme des cas de galle chez les
gardes républicains chargé de la sécurité de l’E-
lysée. Elle s’attaque également aux fermetures de
brigades. Dans une édition spéciale l’aventure
Matelly est mise en avant.
A partir du N° 3 deux autres aspects de la
ligne éditoriale s’ajoutent aux précédents, les
commentaires de décisions judiciaires souvent
incompréhensibles et les avis sur la sécurité des
Français.
Padchance est élu vice-président de AG&C on lui
confie la responsabilité de la direction de publica-
tion du magazine. Dans cette dernière charge, le
plus compliqué tient au suivi
jour après jour de l’actualité
mais aussi à l’écriture ou au
recueil d’articles et textes di-
vers pour alimenter la publi-
cation qui doit être attrayante.
Le 28 mars 2010, dans
un numéro spécial, le maga-
zine annonce la radiation du
commandant Matelly par un
décret du Président de la Ré-
publique suivi d’un référé de
l’officier devant le Conseil
d’Etat. Pour AG&C c’est un
combat qui recommence et
tout sera fait pour porter cette
injustice sur la place publique.
En réaction l’adjudant
Arnaud Chadelat, publie un
poème « il pleut sous nos ké-
pi » dans lequel il égratigne le
Président de la République qui a signé le décret
de radiation. Jouant de la franchise il signe son
écrit ce qui lui vaudra les pires retours de bâton,
suspension, arrêts puis mutation dans un service
hors du public sans oublier le pire, une carrière
définitivement bloquée alors qu’il pouvait espé-
rer terminer sans problème avec le grade de ma-
jor. La franchise n’est pas toujours une valeur
reconnue en Gendarmerie.
Les médias s’emparent du dossier et l’asso-
ciation gendarmes et citoyens ne manque pas de
profiter de toutes les occasions possibles pour re-
mettre ces affaires au premier plan.
24 et 25 avril 2010 assemblées générales de
l’association dans le Loir-et-Cher. Avant d’en
faire le compte-rendu succinct il est nécessaire
d’opérer un flashback sur le 16 janvier lors de la
cérémonie du dépôt de gerbe à Versailles. Dès
l’arrivée au restaurant Padchance est approché
par deux des « grands amis » du président en
exercice. On lui demande tout simplement de se
porter volontaire pour la présidence car le profil
du responsable actuel ne convient plus. C’est une
situation que Padchance n’avait pas souhaitée et
ce n’est qu’après avoir recueilli d’autres avis
qu’il accepte de se présenter. Le président en
cours d’exercice briffé par ses amis a choisi de ne
pas solliciter un nouveau mandat, il invoque la
fatigue. Padchance est élu à l’unanimité non sans
avoir demandé expressément que son prédéces-
seur soit maintenu au rang de premier vice-
président. Cette assemblée générale consiste à
renouveler le bureau, donner des orientations et
faire le point sur les gros dossiers en cours en
particulier les affaires Matelly et Chadelat. C’est
aussi un grand moment de
convivialité.
Fin avril le Conseil d’Etat
suspend en partie le décret de
radiation du commandant Ma-
telly ce qui lui permet de
conserver logement et rémuné-
ration, une première victoire.
Par la suite pour Pad-
chance c’est l’engagement maxi-
mum qui perd du temps dans
des échanges interminables sur
internet avec les membres du
conseil d’administration, des
projets qu’il faut concrétiser car
ceux qui ont les bonnes idées ne
sont pas forcément ceux qui les
mettent en pratique, de même
que ceux qui pleurent sur leur
suremploi ne sont pas forcément
les plus actifs. Les nuits sont courtes et la pres-
sion est à son maximum, le nouveau président
d’AG&C se sent aussi responsable que lorsqu’il
commandait des unités Gendarmerie.
Il ne rechigne pas au travail et, avec son
épouse, il va jusqu’à se charger de faire impri-
mer, mettre sous enveloppes et adresser une
multitude de courriers à l’intention des autorités
gouvernementale et parlementaires. Ils contien-
nent des documents rédigés par le second vice-
président évoquant la participation et le droit
d’expression de la guardia civile espagnole.
La rédaction de communiqués, d’articles,
les corrections lui accaparent des journées entiè-
res et parfois une partie de ses nuits. C’est épui-
sant mais le résultat est là l’audience d’AG&C
s’étend.
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