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« UT COGNOSCANT TE » "Afin qu'ils vous connaissent" L’olivier est le symbole de la Paix Bulletin des Écoles du Patriarcat latin de Jérusalem Palestine et Israël Octobre 2015

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« UT COGNOSCANT TE »

"Afin qu'ils vous connaissent"

L’olivier est le symbole de la Paix

Bulletin des Écoles du Patriarcat latin de Jérusalem

Palestine et Israël

Octobre 2015

En ce mois d’octobre 2015 où la violence faisait rage dans les rues, nos écoles ont accueilli les élèves

qui s’y rendaient dans des conditions difficiles.

Plus que jamais notre mission prenait sens en aidant les enfants à vivre ensemble sans la haine de

l’autre. L’éducation est une arme de paix. Les cours de récréation étaient pleines de rires et d’amitié

et les sourires revenaient sur les visages lors des cours et des activités diverses toujours dans un esprit

d’ouverture à l’autre et de découverte de soi. Chaque enfant par ses propres épreuves développe une

force incroyable, le don de survivre et de vivre.

Notre force est dans notre foi. Chaque école a célébré avec ferveur Notre Dame du Rosaire.

La récolte des olives est aussi un temps fort du mois d’octobre à vivre en famille et à l’école dans la

découverte de la richesse de ce fruit, de sa cueillette à sa transformation en huile, un produit de base

dans la nourriture palestinienne. C’est l’occasion du partage d’un déjeuner en classe.

Les enseignants ont toujours à cœur de se former et de mettre en pratique une pédagogie renouvelée

afin d’accompagner enfants et jeunes dans l’éveil et le développement de leurs propres talents.

Nous avons aussi besoin de vous, de votre prière, de votre soutien, de votre visite. Ne nous

abandonnez pas. Osez venir rencontrer ces visages d’enfants dans nos écoles et leurs éducateurs.

Mgr William Shomali qui reçoit les groupes de pèlerins au Patriarcat à Jérusalem les remercie pour

leur courage et souligne « qu’un pèlerinage dans des temps difficiles est un véritable pèlerinage, c’est

ce qui le différencie du voyage touristique. N’ayez pas peur, car la violence ne vous atteindra pas ».

La paix se construit. Construisons la ensemble.

Favorisons, là où nous sommes, une culture de Paix.

Père Faysal Hijazen

Directeur général des Ecoles du Patriarcat latin de

Jérusalem de Palestine et d’Israël

CONSEQUENCES DE LA VIOLENCE

ISRAELIENNE SUR LES ECOLIERS

Les étudiants sont la frange de la population qui paye le plus les frais de la violence israélienne au

cours des incidents de ces derniers mois entre l'armée israélienne lourdement armée et les colons d'un

côté et les jeunes palestiniens, souvent étudiants, voir même collégiens, lycéens ou plus jeunes encore

de l’autre côté.

Ces affrontements se décrivent le mieux comme une guerre d'occupation du territoire, de suprématie

idéologique et d'hégémonie économique. Les effets psychologiques de ces événements sur les plus

jeunes élèves depuis le jardin d'enfants ou à l'école primaire, surtout les filles, se font largement

ressentir.

Les blessures physiques ainsi que le bruit terrifiant des explosions

de bombes ou des tirs de bombes lacrymogènes que lancent les

soldats israéliens près des collèges et écoles, s'ajoutant à cela

l'odeur des jets d'eau sale, lancés sur les maisons et les écoles ont

causé une grande terreur et différents problèmes psychologiques,

depuis la peur jusqu'à la panique.

Certains élèves des écoles ont été intimidés par des colons

agressifs, qui sont hors de la réalité et qui selon la loi

internationale seraient qualifiés de criminels de guerre.

Nos élèves pour se rendre à l'école doivent passer

plusieurs check-points très difficiles, prennent des routes

bloquées, fermées, fortement encadrées par la police et

l'armée israélienne qui sont lourdement armées. Ils

croisent des colons israéliens violents et arrogants qui

sont protégés par l'armée. Ces enfants connaissent des

fouilles au corps allant même parfois jusqu'aux abus.

Leurs cartables sont fouillés et inspectés à la moindre

occasion.

Plusieurs écoliers, des jeunes filles mêmes, ont été

abattus de sang-froid à balles réelles sur le chemin de

l'école ou au retour pour rentrer à la maison. Le

simple fait d'être Palestinien est une raison pour être

abattu avant de déclarer à la presse qu'ils ont essayé

de poignarder un soldat ou un colon israélien.

Nous supplions la communauté internationale et les organisations pour le droit des

enfants d'intervenir pour stopper le massacre et la brutalité que connaissent nos enfants

palestiniens de la part des soldats israéliens.

Tout ce que nous voulons c'est vivre une vie normale en paix, comme n'importe quelle

autre nation.

Nous voulons que nos enfants puissent aller à l'école sans avoir peur, sans avoir à passer

des check-points ou se trouver sur une route bloquée et se faire insulter, harceler ou

même brutaliser par des colons ou des soldats israéliens, mais surtout sans avoir peur

d'être abattus de sang-froid.

***

Dans les écoles les professeurs, comme ceux du Jardin d’enfants à l’école latine de Zababdeh ci-

dessus, ont organisé une fête pour les enfants afin d'apaiser les peurs et libérer les tensions nées de la

situation politique actuelle.

VERS UNE CULTURE DE LA PAIX…

Sur l'invitation de « Parlement du Monde » et de l'Union Abrahamique, le diacre Jeries Mansour,

diacre de l’Eglise melkite, vice-président des écoles catholiques d’Israël et directeur de l’école du

Patriarcat latin à Ramah (Israël), a assuré une série de conférences aux USA sous le titre « Culture de

la Paix, rôle de l'éducation religieuse dans le processus de paix ».

Il a été accueilli par l'Eglise anglicane du Bon Pasteur et la communauté juive de Boston. Le mardi

13 octobre, il a donné une conférence au MIT, « Massachussets Institute of Technology », université

prestigieuse qui forme les meilleurs ingénieurs du monde.

Puis le jeudi 15 octobre, il a participé à la conférence mondiale des religions à Salt Lake City avant

de s'envoler pour Chicago pour une autre série de conférences. Plusieurs interventions à l'Université

de Toronto au Canada ont marqué la fin de sa tournée.

Le diacre Jeries Mansour a expliqué que l'objectif de ces conférences est d'insuffler l'esprit d'amour

et de tolérance dans les sociétés. Il a ajouté que si nous réussissons à insuffler cet esprit dans nos

maisons et nos écoles, le but sera atteint.

« Mon sujet de doctorat était intitulé « Comment apprendre aux élèves à être des

instruments de paix ». J'ai alors compris que le principal dans le champ de l'éducation

était d'introduire la culture de la paix dans les programmes car les enfants d'aujourd'hui

sont les leaders de demain. Ainsi, si nous favorisons la culture de la paix pour nos

élèves, ni les Arabes, ni les Israéliens ne supporteront plus ni la haine, ni la rancune

de notre société. Le processus de paix a échoué simplement parce que les politiciens

ont été élevés dans la haine et sans apprendre la tolérance, sans connaître la justice ».

RECOLTE DES OLIVES EN PALESTINE

« L’olivier est la racine de la terre »

Octobre annonce le début d'un événement national : la récolte des olives ! Celles-ci sont mûres et

prêtes pour être cueillies.

Les oliviers couvrant les coteaux et les terrasses de Palestine sont plus qu'un symbole des racines

palestiniennes : l'olivier est la racine de la terre.

La cueillette des olives est une affaire de famille : c'est joyeusement que l'on se rend à l'aube dans son

champ avec échelles et bâches que l'on déploie sous les oliviers pour commencer la cueillette avant

de charger les olives dans des sacs de toile pour les emmener au pressoir et faire de l'huile.

Ramasser les olives n'est pas une mince affaire mais c'est un travail agréable. Les écoles sont fermées

pour permettre aux élèves le temps d'une journée d'aider leurs familles. Ceux qui n'ont pas d'oliviers

vont prêter main forte aux voisins et amis. A midi, les familles se rassemblent pour une courte « pause

déjeuner ». Un repas de midi au goût très différent et encore plus délicieux que d'habitude.

Les femmes apportent aussi leur part de travail, elles trient les olives en séparant celles qui seront

envoyées pour être pressées de celles qui serviront pour la cuisine. L'huile extra-vierge, pressée à

froid est universellement connue comme la meilleure des huiles. Aucun autre aliment de cuisine ne

peut rivaliser avec l'huile d'olive et son rôle dans la culture au travers de l'histoire.

L'olivier, arbre immortel est révéré et sacré, ses branches symbolisent la paix depuis que la colombe

a apporté un rameau à Noé sur son arche. Ses fruits sont un élément indispensable de la cuisine et son

huile symbolise la prospérité et la pureté. Au-delà de ses nombreux usages en cuisine, l'huile est un

élément essentiel du rite religieux au travers des cultures, depuis les lampes à huile dans différentes

églises surtout orthodoxes jusqu'aux rites de l'extrême-onction, de la confirmation, de l'ordination des

prêtres et de la consécration des nouveaux autels.

L'olivier est un arbre sacré dans cette région du monde. Il est le symbole de notre ancrage dans notre

sol. Nous sommes enracinés à notre sol malgré les difficiles conditions politiques qui prévalent dans

cette région du monde. L'olivier est le symbole de notre unité et à travers lui nous combattons

l'émigration qui résulte de l'évacuation de la terre.

Plusieurs citations mettent à l’honneur les oliviers :

« L'olivier est sûrement le plus beau cadeau du ciel » Thomas Jefferson

« J'aime l’olivier pour ce qu'il symbolise, par-dessus tout la paix par ses feuilles et la joie par son

huile dorée » Aldoux Huxley

« et la paix arbore l'olivier des âges sans fin » Shakespeare, sonnet 107

En plus du produit de ses fruits, nous bénéficions aussi de son bois qui sert de fuel ou qui donne le

meilleur charbon de bois mais aussi pour fabriquer les célèbres sculptures en bois d'olivier. Certains

oliviers sont vieux de plusieurs centaines d'années, parfois même certains atteignent mille ans et ils

donnent encore des fruits.

Les Palestiniens pressent les olives pour l'huile, élément indispensable du petit-déjeuner. On la sert

en général avec du thym, parfois avec du sucre. Un autre plat très connu préparé en cette saison est

le musakhan qui consiste en un pain trempé dans l'huile d'olive avant d'être couvert d'oignons sautés

aux épices (sumac) avec des amandes et du poulet grillés.

Malheureusement, l'occupation israélienne ne détruit pas seulement la vie des Palestiniens, elle détruit

aussi l'économie en arrachant des milliers d'oliviers pour des « raisons de sécurité » et les colons des

implantations voisines manifestent leur agressivité à l'encontre des villages arabes en coupant ou

brûlant les oliviers qui sont une source de revenus importante, si ce n'est la seule source de revenus

de plusieurs centaines de familles palestiniennes.

En ce jour de récolte nationale 2015, les élèves des écoles latines du pays sont partis à la cueillette

des olives, même les jeunes élèves du jardin d'enfants. Plusieurs écoliers se sont déplacés jusqu'au

pressoir pour découvrir comment on extrait l'huile des olives qu'ils ont eux-mêmes ramassées.

FETE DE NOTRE DAME DU ROSAIRE

ECHARPES AZUR POUR LES PAROISSIENS

DE GAZA EN FETE

GAZA - Notre-Dame du Rosaire et Ste

Marie-Alphonsine étaient à l’honneur ce

dimanche 11 octobre à la paroisse latine

de Gaza. Tous les paroissiens se sont

retrouvés autour des Sœurs du Rosaire

qui ont renouvelé leurs vœux à cette

occasion.

En ces jours de grande tension, où la mort et la violence figurent en Une de tous les journaux qui

parlent de Jérusalem, d’Israël et de la Palestine, la petite paroisse de Gaza donne un signe de

témoignage chrétien d’espérance et de joie.

Ils étaient nombreux à avoir répondu avec enthousiasme à

l’invitation des Sœurs du Rosaire. Celles-ci en effet ont fêté, le 4

octobre dernier, l’anniversaire de leur fondatrice, Sr Marie-

Alphonsine Ghattas, canonisée en mai par le Pape François.

L’église de la Ste Famille était richement décorée, parée de

fleurs et de fanions colorés, comme pour les grands jours de

fête; la statue de la Vierge Marie également. Chaque

paroissien a pu recevoir une belle écharpe bleu-azur, à l’effigie

de la Vierge Marie et de Ste Marie-Alphonsine, ainsi qu’un

chapelet avec une relique de la sainte. Les élèves chrétiens des

écoles tenues par les sœurs du Rosaire, ont animé la messe avec

leurs parents, faisant les lectures et les prières et portant à l’autel

les offrandes lors de l’offertoire.

Dans son homélie, le curé de la paroisse, le père Mario Da Silva a comparé le jeune homme riche de

l’Evangile avec Sr Alphonsine. Cette dernière,

au cours de sa vie d’humble consacrée au

Seigneur, observant scrupuleusement ses

commandements, fut capable de faire le

“grand saut” : tout donner aux pauvres et

suivre son Seigneur bien-aimé.

Cet exemple de total abandon et de

dévouement pour les plus pauvres est un

témoignage d’une brûlante actualité pour

les chrétiens de Gaza. Sr Nabila, Sr Bertilla

et Sr Martina portent aujourd’hui dans ce

petit territoire le charisme de Sr Marie-

Alphonsine.

Et c’est avec émotion qu’elles ont renouvelé leurs vœux devant l’assemblée.

La fête a continué sur le

parvis de l’église, autour du

traditionnel café et de

pâtisseries.

Les enfants, qui sont la joie de la communauté, se sont amusés dans la belle aire de jeux, récemment

construite grâce aux bienfaiteurs du Patriarcat latin de Jérusalem. Les travaux de rénovation des

locaux de la paroisse, chapeautés par le bureau des projets du Patriarcat, se poursuivent d’ailleurs à

un rythme soutenu.

Les sœurs du Rosaire gèrent une école

d’excellence, qui compte désormais

900 étudiants, dont la grande

majorité est musulmane, de

l’école maternelle

jusqu’au lycée. En dépit des

difficultés liées à la situation

dans la bande de Gaza, ces

établissements offrent un service

éducatif de premier ordre.

Prochainement, une salle de

vidéoconférence, ainsi qu’une

salle informatique seront

inaugurées. Elles pourront, on

l’espère, mettre en contact les

jeunes de Gaza avec ceux du

monde entier.

Andres Bergamini

Site : lpj.org 14 octobre 2015

A Gaza et dans toutes les écoles du Patriarcat latin de Jérusalem…

Le personnel administratif, les enseignants et les élèves ont célébré la fête de Notre Dame du

Rosaire en participant à la messe dans chaque paroisse.

Ce fut l’occasion de remercier les Sœurs du Rosaire et de leur adresser des vœux de bonne fête. Au

service des paroisses et des écoles, leur congrégation a été fondée par Sainte Marie Alphonsine

canonisée en mai dernier.

Les participants aux célébrations ont prié pour la paix dans le pays.

Aboud

Père Yousef Rizeq

Zababdeh

Père Ibrahim Nino

A LA DECOUVERTE DES « TALENTS ILLIMITES »

Une délégation des écoles du Patriarcat latin de Terre Sainte (Palestine, Jordanie et Israël) sous la

direction du Père Faysal Hijazen, directeur général des écoles en Palestine et Israël, a participé à un

stage de formation à Cincinnati aux USA, pendant dix jours.

Elle était composée par le directeur des écoles de Jaffa de Nazareth, le directeur général des écoles

du Patriarcat en Jordanie, le directeur de l'école latine de Ashrafiyya-Amman, plusieurs enseignants

et les deux formatrices du programme « Talents Illimités ».

Ce stage de formation consistait à approfondir les connaissances du programme « Talents Illimités »

et du programme « Système maison », mis en place dans nos écoles. Le programme EDMODO mis

en place à la fois dans les écoles palestiniennes et dans les écoles américaines permettra d'échanger

sur les expériences de chacun.

La relation de jumelage entre nos écoles de Palestine et les écoles américaines de Milford et de

Cincinnati a commencé en 2003 par le biais du programme HOPE (Holy Land Outreach Promoting

Education), qui met en relation les enseignants des écoles du Patriarcat Latin et les enseignants de

l'archidiocèse de Cincinnati. Tous les deux ans, une délégation des écoles latines de Terre Sainte se

rend aux USA.

Un documentaire sur l'implantation du programme « Talents illimités » dans les écoles sera produit

en Palestine et commenté à Cincinnati.

***

Dans les écoles, activités extra-scolaires…

En ce début d’année 2015-2016, les écoles mettent activement en œuvre ce renouveau pédagogique.

Le 24 octobre, les élèves des grades 6 et 7 de l’école de Beit Jala ont présenté à leurs parents les

premiers résultats des activités extra-scolaires (langues, musique, danse, management domestique..).

Après la lecture d’un passage biblique et l’écoute de l’hymne national palestinien, M. Suhail Daibes,

directeur de l'école, a accueilli les parents et leur a expliqué l'intégration des activités selon les

instructions du bureau de l'éducation.

Discours, poèmes, dialogues en arabe, anglais, français, chants, musique, danses, sans oublier la

préparation des gâteaux, ont illustré le travail effectué et les résultats obtenus.

Les élèves choisissent désormais une activité extra-scolaire, celle qu'ils préfèrent au lieu de s'en voir

imposer une. Ainsi, les talents cachés de chaque élève peuvent se révéler et être encouragés.

Les activités vont continuer pour toutes les classes tout au long de l'année scolaire.

Une meilleure connaissance de nos aînés…

Le 1er octobre, les écoles ont célébré la journée internationale pour les personnes âgées.

A Aboud, au cours du rassemblement du matin, des

élèves ont lu leur création sur le sujet. Puis la matinée

s'est poursuivie avec une sensibilisation aux problèmes

que connaissent les personnes âgées comme la sénilité

ou l'abus de confiance. Les personnes âgées sont un

élément indispensable à la société par leur contribution.

A cette occasion, Mme Intisar Fawadleh,

directrice de l'école, accompagnée d'un

groupe d'élèves, s'est rendue à la maison

d'une vieille dame pour lui souhaiter une

longue vie heureuse.

et des droits de la

femme…

L'école latine de Bir Zeit en coopération

avec la société des femmes de Bir Zeit a

organisé une matinée de sensibilisation

aux droits de la femme concernant

l'héritage auprès des élèves de onzième.

Un documentaire a été diffusé présentant

l'histoire d'une femme réclamant sa part

d'héritage qui s'est battue pendant 7 ans

pour obtenir son plein droit. On y

découvre ses relations difficiles avec ses

frères et les autres membres de la famille.

Une pratique des nouvelles technologies scientifiques…

Le jeudi 10 octobre, le directeur de l'éducation du gouvernorat de Qabatya a proposé aux professeurs

de l'école latine de Zababdeh un stage de

découverte des nouvelles technologies en

laboratoires de sciences.

Le Père Nidal Qanzu'ah, directeur de l'école,

M. Ghadir Khalaf, responsable des matières

scientifiques, de nombreux officiels du bureau

de l'éducation, le Dr Walid Al Basha de

l'université Al Najah et le coordinateur du

projet « World Vision », Samah Abu Sido

étaient présents.

L’observation consistait en différentes mises

en pratique des microscopes, des études

d'échantillons de sang et comment lire ces

informations. Une vidéo a été réalisée avec

des téléphones portables et une caméra LCD

pour que les participants puissent connaître le

procédé. L'atelier se déroulera sur une

période de 24 heures réparties sur différentes

semaines.

et de communication

Les élèves de huitième de l'école latine de

Beit Sahour, en coopération avec les

élèves du grade 9 ont créé et lancé leur

propre site internet sur différents sujets

scientifiques, environnementaux et

éducatifs.

Cette activité se déroule dans le cadre de la découverte

d'internet. Elle permettra de diffuser les informations

pratiques à tous les élèves. La classe est divisée en deux

groupes, chacun ayant la responsabilité de la mise à jour

des informations chaque mois.

Place au jeu et au théâtre en Français

Dans la cour de l’école latine de Beit Sahour, les élèves des

grades 9 et 10 deviennent acteurs, devant les autres élèves, en

présentant des scénettes relatives à leur texte en français préparé

en classe.

Les élèves du grade 9 avaient préparé un court dialogue les

mettant en scène dans un magasin, un restaurant, au centre

commercial ou à la boulangerie. Ils se sont exprimés en Français

pour commander, payer et demander si besoin de l'aide.

Quant aux élèves du grade 10, après avoir appris

le vocabulaire du tourisme et de la découverte,

ils ont fait deviner les mots à leurs coéquipiers

par le jeu du mime.

« Parler seulement en Français » était la règle

lors de ces activités et c’est dans la bonne

humeur que tout s’est très bien déroulé. Félicitations !

et à l’art esthétique

Dans le cadre du travail de coopération entre Caritas et l'école latine de

Beit Jala, l’élève Bridget Estephan a dessiné un olivier que l'association

a adopté comme logo pour ses projets humanitaires.

La pratique du sport dans un

esprit d’équipe…

L'équipe de basketball de l’école latine de Bir Zeit

s’est placée à la troisième place au tournoi organisé

par le Directorat Educatif à Ramallah et le

gouvernorat de Bireh.

Quant à l’équipe féminine de basketball de l'école

latine de Zababdeh, elle a remporté la première

place lors du championnat du gouvernorat de

Qabatya. L'équipe ira donc jouer pour une

première place lors des championnats inter-

directorats du nord. Félicitations !

Hommage de l’Université américaine à l'école latine de

Zababdeh

En geste de remerciement, l'Université américaine de

Zababdeh a présenté un blason à l'administration de

l'école latine pour le rôle de ses élèves lors des

compétitions ou des matches internationaux joués à

l'université. Les élèves étaient les porte-drapeaux.

Nutrition et Santé

Au cours d’un déjeuner préparé par leur

professeur, les élèves du grade 4 de l’école

latine de Zababdeh ont découvert les

différentes sortes de nourriture et leur

classement selon les nutriments : sucre,

protéines… ainsi que leur influence sur le

corps.

Ouverture des écoles

Rencontre Chrétiens – Musulmans « La fête des uns est la fête des autres »

Le Père Nidal Qanzuah, directeur de l'école

latine de Zababdeh et le Père Ibrahim Nino,

accompagnés d'une partie des enseignants ont

rendu visite au bureau de la Qabatya pour les

féliciter à l'occasion de l'inauguration des

nouveaux locaux et pour la fête de l'Aïd Adha.

Dans son discours, le Père Nidal a assuré

l'unité du peuple palestinien, chrétiens et

musulmans. La fête des uns est la fête de

l'autre.

Accueil d’une délégation de l'Aide à l'Agriculture

L'école latine de Zababdeh a reçu une délégation de l'Association palestinienne de l'Aide Agricole.

Le Père Nidal, directeur de l’école, a expliqué les projets environnementaux de l'école développés en

coopération avec la ville belge de Bruxelles.

La délégation a remercié le Père Nidal pour son implication dans la résolution des problèmes

environnementaux de la région qui serviront non seulement à l'école mais aussi à toute la ville de

Zababdeh.

Formation des élèves « piliers de l’état palestinien de demain »

Hommage au Père Nidal Qanzuah, directeur de l’école latine de Zababdeh

Une délégation du Fatah de la région du

martyr Na'im Khader, conduite par le

secrétaire du mouvement, M. Hamad

Turkman, a honoré le Père Nidal

Qanzuah, directeur de l'école latine et

prêtre de la paroisse latine de Zababdeh.

M. Turkman a assuré que le Fatah se bat

pour les droits du peuple palestinien par

l'éducation et que l'école latine est une

force dans l'éducation palestinienne en

fournissant une éducation d'excellence

aux élèves qui seront les piliers de l'état

palestinien de demain.

Le Père Nidal a remercié la délégation pour son geste en assurant de l'amitié de l'école avec les forces

nationales et notamment le Fatah.

Une délégation japonaise en visite à l'école latine de Zababdeh

Le mercredi 21 octobre une

délégation de l'Organisation

japonaise pour la coopération

internationale et le développement

communautaire a rendu visite à

l'école latine de Zababdeh. Elle a été

accueillie par le directeur de l'école le

Père Nidal. Le fonctionnement de

l'école et son importance dans la

région, l'une des régions agricoles les

plus fertiles du pays, leur ont été

présentés.

Les membres de la délégation ont proposé de démarrer une coopération agricole entre eux et l'école,

travail orienté sur l'agriculture bio. Des étudiants de l'école seront envoyés vers l'organisation pour

apprendre à connaître l'agriculture biologique et son importance pour la Palestine

Vers d’autres horizons…

En Allemagne

Le 22 octobre 2015, un groupe de dix élèves

accompagné du Père Ibrahim Nino et du

professeur d'allemand sont partis pour un séjour

de dix jours à Bielefeld en Allemagne. C'est le

second voyage des élèves de Zababdeh en

Allemagne dans le cadre de l'enseignement de

la langue allemande à l'école. Le premier voyage

avait eu lieu en 2013.

En Italie

Luna Matar, professeur au Jardin d'enfants de l'école de Beit Jala est

parti en Italie suivre un programme de rencontres

Miss Luna, comme l'appellent ses élèves, s'est envolée pour Regio Emilia en

Italie afin de participer à une session de formation. M. Suhail Daibes,

directeur de l'école latine de Beit Jala, explique que ce programme s'étale sur

trois ans pour les professeurs du Jardin d'enfants en coopération avec

« Volontaires du Monde » et l'association de Regio Emilia. Il a été préparé

par le Ministère italien des affaires étrangères dans le but de favoriser les

échanges entre professeurs sur leurs expériences en école maternelle. Nous

sommes très fiers que notre école prenne part à ce programme qui apportera

beaucoup à l’école et à ses enseignants.

S. Daibes, invité à participer au programme, a dû décliner l’invitation suite à la situation actuelle en

Palestine.

***

« Je suis la Résurrection et la Vie.

Ceux qui croient en moi, même s'ils sont morts, seront toujours en vie »

C'est avec une grande peine que l'Administration générale et l'école de

Beit Jala a appris le décès de M. Rimon Kunkar, 72 ans, professeur de

sciences sociales, survenu le mercredi 7 octobre 2015.

Nous présentons nos plus sincères condoléances et nos sentiments de

sympathie à son épouse, Dr. Haifa et à ses filles Rana, Muna, Suha et

Nancy.

L’ENSEIGNEMENT DU FRANÇAIS DANS LES ECOLES DU

PATRIARAT LATIN DE JERUSALEM AU XIXe SIECLE

En première partie (bulletin septembre 2015), il était souligné le

caractère sacré de l'enseignement depuis la Restauration du Patriarcat

latin par la volonté de Mgr Joseph Valerga, premier Patriarche, qui

mettait un point d'honneur à ce leit-motiv : une mission créée = une école.

Faisons un saut dans le temps et découvrons Mgr Vincent Bracco, successeur de Mgr Joseph Valerga,

décédé du typhus après une visite pastorale. Mgr Vincent Bracco est un patriarche calme, diplomate,

tout en concessions. Il est d'un tempérament moins fougueux et engagé que son prédécesseur, mais il

garde la même ligne de conduite quant à l'enseignement. Il est toujours très heureux lors de ses visites

pastorales de découvrir des écoles pleines de vie. Comme Mgr Valerga l’avait compris, Mgr Bracco

continue de créer des écoles qui rassemblent. Sans école latine, pas de communauté.

Dans une lettre de 1876 adressée au Conseil de la Propagation de la Foi de Lyon, il commence par

présenter Beit Jala. Mission de fierté de Mgr Valerga qui y a implanté le séminaire, Mgr Bracco

continue d'y voir les progrès fous de cette mission :

« [le] progrès du catholicisme dans notre mission de Beit Jala : le nombre des fidèles s'est

notablement accrue ; les écoles des deux sexes se sont tellement augmentées que le local est

désormais trop petit pour contenir le grand nombre des enfants qui les fréquente. Celles des filles est

confiée vous le savez, aux pieuses Sœurs de Saint Joseph et ce sont elles qui ont puissamment

contribué au progrès que nous constatons. Leur école devient aujourd'hui un sérieux et efficace

contre-pied à celle des Russes. L'école des garçons a dû être divisée en deux sections dont la première

est tenue par un jeune prêtre maronite dont nous admirons l'aptitude et le zèle. Dans la mission de

Beit Jala, les pratiques religieuses et en particulier la fréquentation des sacrements sont tellement en

honneur qu'elles donnent à cette paroisse l'aspect d'une chrétienté modèle. »

Rappelons que les« Russes » sont les Orthodoxes, auxquels le Patriarcat Latin par sa restauration

s'oppose en implantant chapelles et écoles dans les villages.

Dans ce passage, on découvre plusieurs points intéressants : tout d'abord les sœurs de Saint Joseph

continuent leur travail avec les filles et notamment l'enseignement du Français. Encore en 1876, 30

ans après la décision de Mgr Valerga de confier l'enseignement des filles aux sœurs de cette

congrégation, le Patriarcat Latin souligne la qualité de cet enseignement et l'engagement des sœurs

auprès des jeunes filles. Source de satisfaction, l'enseignement de ces sœurs pour les filles est un gage

de confiance au travers de la Terre sainte.

Soulignons aussi dans ce passage qu'un prêtre maronite enseigne aux jeunes garçons. On y voit ici

les liens importants du Patriarcat avec les chrétientés catholiques orientales.

L'enseignement à Beit Jala est tellement riche de réussite que les écoles ne peuvent plus contenir les

élèves. Il faut diviser l'enseignement des garçons en deux sections et le local des filles est trop petit.

Quel succès dans la mission ! A tel point que Mgr Bracco l'érige au rang de « chrétienté modèle » !

Aujourd'hui l’école du Patriarcat latin à Beit Jala comprend deux grands bâtiments, 10 classes pour

le primaire et le collège sans compter le jardin d'enfants, 14 classes pour le secondaire, soit 900 élèves.

L'implantation de la graine de l'éducation à Beit Jala a fait son chemin ! Mgr Valerga est-il donc un

grand visionnaire ?

Mgr Bracco fait un rapport complet de sa tournée pastorale au Conseil de la Propagation de la Foi de

Lyon et y cite les nouvelles missions. Pour chacune d'entre elles, il s'explique ainsi :

« Rumaimin, petit village en formation, situé à trois lieues du Salt et habité par 113 âmes seulement,

mais toutes catholiques. Rumaimin est la seule localité de Palestine (Palestine ottomane à l’époque)

qui jouisse de ce privilège d'être exclusivement catholique. Tout porte à croire que ce village

deviendra considérable et si nous avons le bonheur de gagner à nous les nouveaux venus à mesure

qu'ils arriveront, nous aurons là une très belle paroisse. Nous y avons construit trois modestes

chambres dont deux servent d'installation au prêtre et une troisième au double usage de chapelle et

d'école. »

Ici encore, on remarque à quel point l'enseignement est important. Le pauvre prêtre dans sa nouvelle

mission est contraint d'enseigner dans la chapelle ; dans d'autres missions il partage parfois même sa

chambre avec le tableau noir !

Mgr Bracco dans cette même lettre de 1876, évoque une mission très spéciale pour ses missionnaires.

La mission de Karak, au-delà du Jourdain connaît deux missionnaires : un missionnaire qui reste en

ville avec la population catholique, et un deuxième qui a choisi de suivre les bédouins en achetant sa

propre tente, son cheval et tout le matériel : « un d'eux se dévoua et quelque sacrifice que lui coûte la

vie des tentes, il l'a bravement entreprise avec notre permission. Il a acheté une tente comme celle

des indigènes et partant où ceux-ci fondent la leur, il installe la sienne. »

Là encore, chaque prêtre, en ville ou sous tente a recruté un maître d'école chargé d'enseigner aux

populations et Mgr Bracco demande au Conseil de penser à des fonds pour construire des institutions

afin d'accueillir les enfants. Quel que soit sa manière de s'implanter, le missionnaire dans sa nouvelle

localité a pour charge de construire d'abord une chapelle bien sûr mais aussitôt après une école !

Pour terminer, le Patriarche évoque un autre ordre enseignant qui depuis, occupe une place majeure

dans l'enseignement chrétien : les Frères des écoles chrétiennes.

« Quelque longue que soit cette lettre, je ne veux pas la clore sans vous dire un mot du futur

établissement des Frères des Écoles Chrétiennes en cette ville. Appelés par nous en Palestine, ces

bons frères ont tout droit à nos sympathies et il est bien naturel que nous fassions notre possible pour

favoriser et aider leur installation près de nous. Tel est maintenant notre désir et nous le leur avons

montré en leur donnant l'emplacement où ils vont immédiatement bâtir leur maison. ».

Mgr Bracco évoque ici le bâtiment des Frères, près de la New Gate dans la Vieille Ville de Jérusalem,

jouxté par le Knight Palace et qui est presque immédiatement collé au Patriarcat Latin. Nous devinons

ici les liens majeurs que le Patriarcat a souhaité nouer avec les Frères de la Salle en leur demandant

de venir en Terre Sainte pour prendre en charge l'éducation des garçons. Et avec les Sœurs de St

Joseph de l'Apparition, c'est encore un ordre français qui bénéficie de la confiance du Patriarcat. Et

aujourd'hui encore ce sont des écoles qui enseignent le Français aux élèves.

L'enseignement fourni par le Patriarcat Latin aux enfants dans ses missions a depuis changé de visage,

mais pas de valeurs. Les racines sont profondes par la volonté des premiers patriarches d'éduquer

chaque enfant sans jamais avoir choisi de n'enseigner qu'aux enfants catholiques.

À suivre......

AU SERVICE DES ENFANTS

LE CLOWN PIMPA SEME LE SOURIRE

DANS LA BANDE DE GAZA

GAZA – Les lecteurs attentifs de notre site se souviennent certainement du clown Pimpa, alias Marco

Rodari, ami, depuis plusieurs années maintenant, de notre paroisse à Gaza. Il y était lors de la guerre

de l’été 2014. Cette année, il est revenu pour une période plus longue : trois mois, au cours desquels

il a fait naître de nombreux sourires. Témoignage.

Que ressent-on lorsqu’on entre à Gaza ?

Une expérience à Gaza n’est jamais banale, c’est tout d’abord la rencontre avec des milliers de

sourires d’enfants, sur des visages plein de malice ; une expression typique de ceux qui ont dû

apprendre à se débrouiller seuls, dès le plus jeune âge.

Il y a également le proverbe «beeti beetak» («ma maison est ta maison»), qui est une règle d’honneur

dans le monde arabe, spécialement à Gaza, qui montre que la rencontre avec un étranger est vécue

comme un moment de vraie fête

fraternelle.

Les autres choses qui marquent sont

le manque de liberté, d’électricité,

l’absence de logement décent,

l’absence de vrai travail, de projet

pour le futur, le manque de paix.

A quoi vous attendiez-vous, un an

après la dernière guerre ?

Je pensais trouver des hommes

fatigués et des ruines ; pourtant ces

derniers mois, Gaza s’est montrée

plus vivante que jamais. Les

initiatives sociales et culturelles ont refleuri, les habitants ont vécu un été presque normal. Beaucoup

de jeunes ont animé les camps d’été avec un grand désir de donner de la joie aux enfants. Il faut se

rappeler qu’un enfant de 6 ans qui vit à Gaza a déjà connu trois guerres. Si on considère que les

enfants sont l’avenir de cette bande de terre, ils méritent un petit peu de bonheur.

On trouve le même état d’esprit dans les écoles : les enseignants mais aussi les élèves sont vraiment

heureux de pouvoir retourner à l’école le jour décidé par le calendrier scolaire, et non celui décidé

par les bombes.

Racontez-nous cet été…

Je suis intervenu dans les zones les

plus touchées par les destructions :

à Beit Lahiyah, Beit Hanoun,

Shujaya, Khan Younis, et Rafah.

J’ai aussi donné une dizaine de

spectacles dans la ville de Gaza.

J’ai fait au total plus de 200

spectacles. J’ai également ouvert

une école de magie pour enfants,

où j’enseigne la joie de

l’émerveillement et celle de faire

sourire les autres. Un enfant qui

connait cette merveille sera un

ambassadeur de la joie, du bonheur. Or, le bonheur est une chose rare dans ce petit territoire.

Est-ce que vous travaillez seul ?

Absolument pas. Je continue l’entreprise qui a été initiée par la paroisse de la Sainte Famille, qui est

la seule paroisse catholique du territoire. Je vivais à la paroisse pendant ces trois mois.

Cette année, j’ai trouvé de nombreux collaborateurs à Gaza. J’ai accompagné les élèves de l’école du

cirque «Gaza Team for Circus». Une équipe de médecins et de psychologues de la Caritas de

Jérusalem a réalisé un projet de soutien psychologique auprès de 300 enfants gravement touchés lors

de la dernière guerre dans quatre régions de la bande de Gaza.

L’activité des clowns médecins a aussi été très intense dans les hôpitaux Abed Al – Aziz Al Rantissi

et Al Nasser de la ville de Gaza et à l’Hôpital Tahrir de Khan Younis. Ils ont été aidés par les

merveilleux docteurs de l’association «Rêves de Gaza». Je veux les féliciter pour tous ces nombreux

sourires qu’ils ont fait naître et le grand professionnalisme dont ils ont fait preuve.

On ne pouvait en outre pas manquer le rendez-vous, si magique pour les enfants, «Super Héros

autrement», qui a eu lieu à la maison de sœurs de mère Teresa. Cette année la tâche était plus lourde,

puisque les enfants sont passés de 27 à 50. C’est un «cadeau», si l’on

peut dire de la dernière guerre.

Qu’est-ce qui vous pousse à faire toutes ces

choses ?

Recevoir le sourire d’un enfant donne un

sens à ma vie, la remplit, la comble. C’est

tout.

Avez-vous peur ?

Il n’y a pas de grandes ou de petites peurs dans une

guerre ; c’est étonnant comme on peut ne pas être

effrayé par un bombardement dévastateur, le bruit qui t’explose les

tympans, sans parler de la poussière, les hurlements… Alors qu’on peut être effrayé par le simple

mouvement d’un petit oiseau qui se pose sur une branche. L’important est de mettre toutes ces peurs,

même les plus profondes, dans son estomac. L’esprit et le cœur doivent rester libres ; sans cela, la

situation serait insupportable.

Comment les enfants vivent-ils la

guerre ?

Il y a quelques jours, les avions sont

revenus dans le ciel de Gaza, et avec eux,

les bombes. Impossible de dormir. Le

lendemain, les enfants sont retournés à

l’école, comme d’habitude. Il n’y avait

pas de fatigue dans leurs yeux,

seulement une soif de merveilleux.

Et les adultes ?

Gaza est l’une des régions du monde où le taux de chômage est plus élevé, il est d’environ 80 %.

C’est très difficile d’avoir un travail. Un autre grand problème est le manque d’occupation (rien à

faire, pas de possibilité de donner un sens à sa vie et de gagner un salaire) qui touche 4 adultes sur 5.

L’idée de pouvoir avoir un travail qui vous permette de vraiment vous réaliser professionnellement

est comme un mirage.

Malheureusement, les types d’emplois disponibles sont peu nombreux : soit ils travaillent dans

l’armée, l’enseignement, ou le commerce, ou encore comme éboueurs. L’industrie et l’agriculture

sont pratiquement inexistantes.

Comment résoudriez-vous le conflit israélo-palestinien ?

Cette question est trop compliquée, elle ne convient pas à

un clown. J’ai trouvé une raison, et donc une espérance,

uniquement dans les enfants.

Parmi les réfugiés qui arrivent en Europe, il y a aussi

des gazaouis. Le territoire est-il en train de se vider ?

Gaza ne peut pas se vider, c’est une prison à ciel ouvert,

personne ne peut en échapper.

Le clown Pimpa a-t-il l’intention de revenir à Gaza ?

J’aimerais revenir à Gaza dès que possible. L’affection que

je reçois de tous les enfants et toutes les personnes que j’y

rencontre, m’attire fortement. Tu ne peux pas fuir un lieu

où tu as vécu la guerre. Les relations personnelles, quand

elles sont tissées dans le sang, deviennent des liens vraiment fraternels.

Des propos recueillis par Andres Bergamini

Site : lpj.org 27 octobre 2015

A L’ECOLE DE MARKA (Jordanie)

« SOS Chrétiens d’Orient », organisation humanitaire française, est

en mission en Jordanie au service des réfugiés.

Samuel Brown, responsable de la mission, et Sana Bekki,

irakienne et directrice de l’école des enfants iraquiens réfugiés en

Jordanie, ont rencontré le Père Faysal Hijazen à Beit Jala lors

d’une visite de trois jours dans des paroisses latines et des écoles

du Patriarcat latin en Israël et en Palestine.

Les après-midi, l’école du Patriarcat latin de Marka (Jordanie)

accueille les enfants réfugiés d’Irak.

Le 12 octobre 2015, lors de sa visite en Jordanie, Monsieur Manuel Valls, Premier Ministre de la

République française, s’est rendu à la paroisse latine de Marka où il a rencontré les enfants et de

nombreuses familles de réfugiés accueillies à la paroisse. Le Père Khalil Jaar, curé de la paroisse,

lui a souhaité la bienvenue rappelant la situation actuelle du pays.

« Nous pouvons voir le désespoir dans les yeux de ces hommes et de ces femmes » M. Manuel Valls

[Jordanie] Visite de Manuel Valls dans la Paroisse de Marka

Lors de sa visite au Moyen-Orient, le Premier Ministre Manuel Valls a fait un arrêt d’une petite heure

dans la Paroisse de Marka pour rendre visite aux réfugiés chrétiens de la Plaine de Ninive. Outre le

Père Khalil, il a été accueilli par Monseigneur Maroun Laham, Vicaire Épiscopal du Patriarcat Latin

de Jérusalem, Monseigneur Roberto Cona, Nonce Apostolique à Amman ainsi qu’une délégation de

prêtres irakiens.

Durant son discours de bienvenue, le Père Khalil a salué l’action des organisations humanitaires qui

agissent quotidiennement auprès des réfugiés dont SOS Chrétiens d’Orient. Puis s’adressant au

Premier Ministre : « Nous espérons qu’en votre personne nous trouverons un porte-parole éloquent

qui plaidera en France pour la paix et la justice. »

Après sa visite aux familles irakiennes, M. Valls

a déclaré : « Nous pouvons voir le désespoir dans

les yeux de ses hommes et femmes ». Il a par

ailleurs annoncé que la France redoublerait

d’efforts pour accueillir plus de familles sur son

territoire. Il a néanmoins rappelé que les

chrétiens faisaient partie de l’identité du Moyen-

Orient et qu’il fallait tout faire pour qu’ils y

restent.

En parallèle, les volontaires de SOS Chrétiens

d’Orient ont pu s’entretenir avec des membres de

la délégation ministérielle dont M. Le Guen, Secrétaire d’Etat Chargé des relations avec le parlement.

Ils leur ont présenté l’action de SOS Chrétiens d’Orient à travers le Moyen-Orient et ont insisté sur

l'importance de l'aide délivrée sur place.

A l’issue de la visite, les volontaires ont été brièvement présentés au Premier Ministre qui a salué leur

engagement.

C’est Monsieur Wael Souleyman, Directeur Général de Caritas Jordanie qui résumera au premier

Ministre, les nécessités d’action européenne en une phrase : « Si l’Europe ferme ses frontières, arrête

de vendre des armes aux belligérants et agit concrètement pour les réfugiés sur place, alors nous

aurons enfin une chance concrète de retrouver la paix. »

Facebook

« SOS Chrétiens d’Orient »

Accueil de M. Manuel Valls à la paroisse de Marka (Jordanie)

Monsieur le Premier Ministre, Excellence, Mesdames, Messieurs.

Qu’il me soit permis de vous dire un grand merci pour votre visite dans notre paroisse qui est devenue

depuis plus d’un an un centre d’accueil pour plusieurs familles de réfugiés qui ont tout perdu et ont

été chassé de leurs foyers rejoignant ainsi les innombrables victimes de la violence et de

l’obscurantisme de l’homme.

Excellence, la France a toujours été considérée comme la Grande Sœur et la médiatrice dans les

conflits du Moyen Orient. Nous espérons que cette Grande Sœur continue à œuvrer pour trouver des

solutions justes et durables aux tragédies que nous vivons quotidiennement au Moyen Orient.

Les réfugiés souffrent de l’exil forcé de la terre de leurs ancêtres mais ils souffrent surtout d’une

situation de transit qui n’a que trop duré. Ils ont le sentiment d’être oubliés dans les limbes de

l’administration internationale.

Heureusement, certains acteurs se sont mobilisés dès la première heure pour leur venir en aide.

En premier lieu, Sa Majesté le Roi Abdallah II qui a généreusement accueilli ce million de réfugiés

qui peuvent désormais jouir de la paix et de la stabilité en Jordanie. Et nous le remercions du fond

cœur au nom de tous les réfugiés.

Je tiens à remercier également Caritas, dont son administrateur M. Wael Suleiman et son équipe ici

présents, pour l’efficacité de leur action et la coordination du travail des autres ONG tel que

Messagers de la Paix, la Mission Pontificale, SOS Chrétiens d’Orient, AVSI et le regroupement des

familles irakiennes d’Angleterre, Iraqi Christians In Need ainsi que la mobilisation de la société civile

en Jordanie.

Je saisi cette occasion pour remercier en votre personne l’aide ponctuelle débloquée par les réserves

parlementaires du Sénateur Robert del Picchia par l’intermédiaire de la conseillère consulaire,

Madame LEDGER.

Tous ces acteurs coordonnent l’aide nécessaire tant sur plan matériel, financier, médical et alimentaire

que pour l’éducation de enfants.

Une fois de plus, je vous remercie de votre temps si précieux, tout en espérant qu’en votre personne

nous trouverons un porte-parole éloquent en

France qui plaidera pour la Paix et la Justice.

Père Khalil JAAR

Curé de la Paroisse de Marka- Amman

Directeur Régional de Messagers de la Paix

Amman, 12 Octobre 2015.

« L’enfant est un signe d’espérance » nous a dit le Pape François

lors de sa visite à Bethléem.

L’enfant porte en lui un trésor de talents à développer.

Amis lecteurs de France et d’ailleurs, nous avons besoin de vous pour continuer notre mission et

aider les familles pauvres et en difficultés en offrant la scolarité annuelle de leurs enfants (350 euros),

donner aux enfants le matériel indispensable à l’enseignement,

donner aux professeurs des salaires décents pour leur permettre de vivre et de rester au pays.

Vous pouvez adresser votre don à :

BANK OF PALESTINE.P.L.C – BETHLEHEM BRANCH

P.O.BOX: 765 BETHLEHEM - WEST BANK VIA ISRAEL

BANK No. : 89

BANK BRANCH No. : 450

SWIFT CODE : (PALSPS 22)

Account No. : 398700

Beneficiary Name : LATIN PATRIARCHATE JERUSALEM SCHOOLS

Adresse: Latin Patriarchate Complex POB 10 Navara Street BEIT JALA Palestine

IBAN No (Virement en euros) PS52PALS045003987000333000000

Avertir la Direction générale des écoles en précisant la date et le montant :

[email protected]

Notre Dame de Palestine

priez pour la paix en Terre Sainte.

Notre Dame de Palestine a été célébrée le dimanche 25 octobre 2015.

Le sanctuaire marial de Deir Rafat, construit en 1927 à l’initiative de S.B. Luigi Barlassina,

Patriarche latin de Jérusalem, est confié à la garde de la communauté française des sœurs de

Bethléem. Notre Dame de Palestine, protectrice de la Terre Sainte est vénérée officiellement

depuis 1933, date à laquelle le Saint siège reconnaît et approuve la fête.

Bulletin des Écoles du Patriarcat latin de Jérusalem en Palestine et en Israël

Directeur de la publication : Père Faysal Hijazen - [email protected]

www.latin-schools.org

Photos du Patriarcat latin de Jérusalem, des écoles et de W. Kasabry