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Le Traité de Weissburg remis en question? La diplomatie à l’épreuve des mines? Editorial, par Jacques-Michel du Carteau de la Vilette, Huissier Suppléant à la Chancellerie Consulaire. L a Découverte récente dans l’Île Moutons de gisements Minéraux inconnus (ou encore mal identifiés), mais pré- sentés par ses Découvreurs comme précieux, n’est certainement pas étrangère à l’Engouement récent pour cette île autrement insignifiante. On ne se leurrera pas : la découverte archéologique et la Fête subséquente (voir article ci- dessous) viennent à point nommé pour que M. le Préfet Sartois puisse affirmer haut et fort la possession Monta- ginoise de l’Île au moment où, en Castille, on s’émeut d’anciens droits de la Couronne qui s’étendraient jusque-là, et qu’on rappelle fort opportunément maintenant. Îl n’est jusqu’au Trône d’Avalon qui ne se penche avec une mansuétude surprenante sur le cas du Propriétaire actuel de l’île, Mr. Tybald Aurelian Castle, sujet de Sa Gracieuse Majesté la Reine Elaine. Cela laisse supposer des tractations officieuses et plus ou moins feutrées à venir, probablement dommageables pour la Diplomatie apaisée qui prévalait jusqu’ici. Îl reste à espérer que cette île, promue au rang de minable, ne le soit pas pour des mines… de rien. Gazette hebdomadaire et indépendante d’informations de la Préfecture du Rogne. Droit de timbre acquitté auprès des services du Préfet du Rogne. Arhur Binette, directeur et fondateur. Notre devise : « Qu’elles caressent ou qu’elles cognent, les nouvelles viennent au Rogne ». L’Olifant du Rogne Amordi, 19 Quintus, A.V. 1686 Par autorisation préfectorale 2 pistoles la feuille On s’abonne au 16 rue Caillebré, Bastonne V oltadi 16 Quintus, Duché Préfectoral de Sices. Le Consul à Vie Montegue de Montaigne a rencontré au Palais Ducal Sa Majesté Împé- riale Fauner Îère d’Eisen & le Chevalier Înqui- siteur Evêque Corantin de Cruz, envoyé de S.M. le Roi Sandoval de Castille. Cette rencontre devait permettre de renégocier, après les bouleversements que Théah a connu ces dernières années, l’accord historique de l’année 1666 qui a marqué la fin de la Guerre de la Croix en Eisen, connu sous le nom de Traité de Weissburg. Les Chancelleries de Théah avaient le regard braqué sur cette rencontre, car son déroulement sans heurt n’allait pas de soi. A l’origine de cette révision, en effet, on retrouve les cri- tiques formulées ces dernières années par l’Împératrice d’Eisen et le Palais Royal de Castille concernant les moda- lités d’exécution du Traité. Du côté Eisen, la cession du Sices à Montaigne & celle du Koenigreich de Sieger à Castille ont été remises en cause. Du côté Castillan, l’insalubrité du koenigreich de Sieger, qui avait conduit à un Renoncement effectif de Castille à s’en emparer, a longtemps été dénoncée comme un non- respect des clauses du Traité. Du côté Montaginois, aucune réserve n’avait été exprimée, mais après les Tourments de la Révolution et l’état de Guerre larvée entre Montaigne et Eisen qui prévalait alors, il apparaissait nécessaire de normaliser la Situation. Les principales réserves semblaient venir de l’Împératrice, mais elle furent, pour le Sices, assez vite surmontées. On suppose que ses difficultés récentes avec l’Eisenfurst renégat Stefan Gregor Heilgrund ÎÎÎ l’ont amenée à une attitude d’autant plus conciliante que le Consul l’a assurée de son Soutien dans ce conflit. On ignore encore la nature de ce soutien. L’Împératrice, en revanche, s’est montré moins bien disposée à l’égard de l’Evêque de Cruz, dont l’intransi- geance à propos de Sieger l’a semble-t-il irritée. Les Négo- ciations spécifiques à ce sujet ont été remises à plus tard ; on ignore encore si la demande de S.M. le Prince Vodacce Mondavi de participer à cette future rencontre, en tant que seigneur frontalier, sera acceptée.

L’Olifant du Rogne - Association de Jeux de Rôles ...nouvellecontree.com/.../06/NouvelleContree7thSeaJournalOlifant1.pdf · Le Consul à Vie Montegue de Montaigne a ... ment en

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Le Traité de Weissburg remis en question?

La diplomatie à l’épreuve des mines? Editorial, par Jacques-Michel du Carteau de la Vilette, Huissier Suppléant à la Chancellerie Consulaire.

L a Découverte récente dans l’Île Moutons de gisements Minéraux inconnus (ou encore mal identifiés), mais pré-

sentés par ses Découvreurs comme précieux, n’est certainement pas étrangère à l’Engouement récent pour cette île

autrement insignifiante. On ne se leurrera pas : la découverte archéologique et la Fête subséquente (voir article ci-

dessous) viennent à point nommé pour que M. le Préfet Sartois puisse affirmer haut et fort la possession Monta-

ginoise de l’Île au moment où, en Castille, on s’émeut d’anciens droits de la Couronne qui s’étendraient jusque-là, et qu’on

rappelle fort opportunément maintenant. Îl n’est jusqu’au Trône d’Avalon qui ne se penche avec une mansuétude surprenante

sur le cas du Propriétaire actuel de l’île, Mr. Tybald Aurelian Castle, sujet de Sa Gracieuse Majesté la Reine Elaine. Cela

laisse supposer des tractations officieuses et plus ou moins feutrées à venir, probablement dommageables pour la Diplomatie

apaisée qui prévalait jusqu’ici. Îl reste à espérer que cette île, promue au rang de minable, ne le soit pas pour des mines… de

rien.

Gazette hebdomadaire et indépendante d’informations de la Préfecture du Rogne. Droit de timbre acquitté auprès des services du Préfet du Rogne. Arhur Binette, directeur et fondateur.

Notre devise : « Qu’elles caressent ou qu’elles cognent, les nouvelles viennent au Rogne ».

L’Olifant du Rogne Amordi, 19 Quintus, A.V. 1686

Par autorisation préfectorale

2 pistoles la feuille

On s’abonne au 16 rue Caillebré, Bastonne

V oltadi 16 Quintus, Duché Préfectoral de Sices.

Le Consul à Vie Montegue de Montaigne a

rencontré au Palais Ducal Sa Majesté Împé-

riale Fauner Îère d’Eisen & le Chevalier Înqui-

siteur Evêque Corantin de Cruz, envoyé de S.M. le Roi

Sandoval de Castille. Cette rencontre devait permettre de

renégocier, après les bouleversements que Théah a connu

ces dernières années, l’accord historique de l’année 1666 qui

a marqué la fin de la Guerre de la Croix en Eisen, connu

sous le nom de Traité de Weissburg. Les Chancelleries de

Théah avaient le regard braqué sur cette rencontre, car son

déroulement sans heurt n’allait pas de soi.

A l’origine de cette révision, en effet, on retrouve les cri-

tiques formulées ces dernières années par l’Împératrice

d’Eisen et le Palais Royal de Castille concernant les moda-

lités d’exécution du Traité.

Du côté Eisen, la cession du Sices à Montaigne & celle du

Koenigreich de Sieger à Castille ont été remises en cause.

Du côté Castillan, l’insalubrité du koenigreich de Sieger,

qui avait conduit à un Renoncement effectif de Castille à

s’en emparer, a longtemps été dénoncée comme un non-

respect des clauses du Traité.

Du côté Montaginois, aucune réserve n’avait été exprimée,

mais après les Tourments de la Révolution et l’état de

Guerre larvée entre Montaigne et Eisen qui prévalait alors,

il apparaissait nécessaire de normaliser la Situation.

Les principales réserves semblaient venir de l’Împératrice,

mais elle furent, pour le Sices, assez vite surmontées. On

suppose que ses difficultés récentes avec l’Eisenfurst renégat

Stefan Gregor Heilgrund ÎÎÎ l’ont amenée à une attitude

d’autant plus conciliante que le Consul l’a assurée de son

Soutien dans ce conflit. On ignore encore la nature de ce

soutien. L’Împératrice, en revanche, s’est montré moins

bien disposée à l’égard de l’Evêque de Cruz, dont l’intransi-

geance à propos de Sieger l’a semble-t-il irritée. Les Négo-

ciations spécifiques à ce sujet ont été remises à plus tard ;

on ignore encore si la demande de S.M. le Prince Vodacce

Mondavi de participer à cette future rencontre, en tant que

seigneur frontalier, sera acceptée.

A rts et Découvertes constituent le pain béni du Gentilhomme

comme de l’honnête Citoyen, & en cette époque de Libertés

pacifiques, M. le Préfet Marius Sartois veille à favoriser les

Entreprises dont l’issue constituera sans nul doute, tôt ou

tard, l’éveil d’une Culture commune et la réalisation qu’au final chaque

Homme est issu d’une longue Histoire & que nos Sociétés sont les

dignes descendantes d’une riche Lignée.

C’est pourquoi M. le Préfet a récemment décidé d’organiser une Fête

« racines et culture » sur le lieu d’une Découverte récente. En effet , on

se souviendra qu’en Corantine dernier, une Excavation pratiquée à des

fins légumières avait amené M. Pastèche Baudru, éleveur d’ovins, à

mettre au jour sur l’Île Moutons une stèle ornée d’un bas-relief dont l’es-

thétique n’est pas sans rappeler les plus belles réalisations de l’Art Mon-

tano-Numan tardif. Cette découverte surprenante sur une île qui n’avait

jamais éveillé l’intérêt des Historiens indique que la Civilisation Mon-

taginoise a essaimé plus avant que l’on ne lui en prête crédit usuelle-

ment.

Aussi, Erudits, Notables & Amateurs de toutes sortes sont invités à ve-

nir en l’Île au 28 Octavus, au Monastère local, Saint Vit de Burges, qui

hébergera l’exposition ; sont invités par les soins de M. le Préfet les

dignes Représentants & Artistes des Nations alentour, ainsi que tous les

Curieux de ces choses, pour exposer des œuvres Anciennes et Modernes,

disserter sur les Arts, les Fondements de l’Esthétique, et participer à

cette Fête d’un nouveau Genre.

Célébrer les Arts et le Passé

Les Vingt Duchés à nouveau marqués par des Troubles C’est dans le Marquisat de Centavi que débute l’événement : une manifestation populaire d’indigents, révoltés contre les taxes imposées par le Marquis Ercole de Centavi pour rebâtir son Palais, a été violemment réprimée par la Garde. Mal-heureusement, le fils aîné du Duc Helmut de Cesare s’est trouvé au nombre des victimes, sans qu’on puisse s’expliquer sa présence sur les lieux. Le Duc a aussitôt fait parvenir au Marquis une demande de réparation & mis ses Troupes sur le pied de guerre. Le Marquis, estimant que l’enchaînement des événements démontrait une provocation de la part du Duc, en a appelé au Prince Lucani, dont il est le Premier Veneur, et, en attendant une réponse, a ordonné à sa Garde de ne tolé-rer aucune ingérence des hommes de son ducal voisin. Des coups de feu ont été échangés d’un poste-frontière à l’autre, au cours d’une échauffourée au déroulement encore confus. Le Duc, malheureusement, a péri, victime d’une balle perdue et de deux coups de couteau qu’on ne s’explique pas encore. C’est son cousin, Giacomo-Fritz, qui lui a succédé. L’homme a rapidement fait lui aussi appel au Prince Lucani pour calmer les choses, qui seraient rentrées dans l’ordre si le Baron Ci-vello de Mantova, un Potentat voisin, n’avait contesté l’accession au trône ducal de Giacomo-Fritz au nom d’une négli-gence coupable dans l’ordre de succession. L’Evêque Cosimo Bernoulli, neveu du Prince Bernoulli, s’est proposé pour arbi-trer le Litige, mais le Cardinal Museo a fait savoir qu’il ne reconnaissait pas sa compétence dans l’affaire. Celle-ci semble donc au point mort & l’on s’attend à de nouveaux troubles.

L’Olifant du Rogne Amordi, 19 Quintus, A.V. 1686

Par autorisation préfectorale

2 pistoles la feuille

On s’abonne au 16 rue Caillebré, Bastonne

M ode du Lac, cette Société dédiée à

l’Elégance et au bon Goût, a ces

dernières saisons frappé les Es-

prits en organisant les Fêtes Sauvages, des

bals somptueux à la hauteur des moyens fi-

nanciers de MM. les Sociétaires, dont l’ori-

ginalité est qu’ils se situent en un endroit

insolite et reculé, voire incongru, de Théah.

En cette fin d’année, elle rééditera l’événe-

ment en organisant, sous la maîtrise de céré-

monie de M. le Vicomte Timoléon-Gaspard

de Kazeudec du Britommaz, une Fête Sau-

vage nautique, comprenant une Croisière

fastueuse qui amènera la noble compagnie au

large de Montaigne, dans la Mer d’Ecume,

proche de l’Île Moutons où se déroulera au

même moment un événement artistique et

culturel organisé par M. le Préfet (voir ar-

ticle ci-contre).

L’on peut d’ailleurs se laisser aller à supposer

que la proximité des deux événements n’est

pas anodine, & que M. de Kazeudec du Bri-

tommaz connaît suffisamment son monde

pour fondre les deux happenings en une Apo-

théose festive.

Mode du Lac prend la Mer

Ouverture du Procès Augrand

A u siège de la Préfecture du Rogne, à Bastonne, s’est ouvert ce guerdi le procès de Pierre-André du Calquesan, ci-devant vicomte d’Augrand. Les faits qui lui sont reprochés sont liés à ses activités pendant

la Frénésie, période pendant laquelle il avait pris la tête d’un groupe de Monarchistes qui s’était rendu coupable de plusieurs assassinats sommaires au sein des groupes Radicaux et Répu-blicains de la région. Arrêté après une course-poursuite éper-due face à un groupe d’héroïques Chevaliers de la Rose et la Croix, le Vicomte-les-Morts, comme il était alors surnommé, est depuis lors dans les geôles de la République. Son emprison-nement prolongé a vu son procès sursis de nombreuses fois, ce qui est largement déploré par la frange républicaine de la ré-gion, pour laquelle cet état de faits serait dû aux pressions exercées par la branche maternelle de sa famille, les Tréville de Torignon, lors du ralliement des Exilés. Le procès a donc de nombreux enjeux & le spectre des dissensions révolution-naires plane encore sur lui. On peut rajouter à cela certains témoignages anonymes évoquant une vendetta du Vicomte à l’encontre d’un groupe Libertaire mystérieux d’assassins d’aris-tocrates fermement établi dans la région, & auxquelles toutes ses victimes appartiendraient. En raison du caractère sulfureux de ces révélations, le Préfet a décidé de ne pas confier à la Garde Républicaine le service d’ordre du procès, mais aux Mousquetaires, un geste très diversement perçu par le public.

L e Guet rapporte être intervenu terdi soir dernier, sur la route de Bastonne à Buche, à l’auberge des Trois Pouliches. L’affaire semble simple, puisque, selon les témoignages, un malotru sé-

journant là depuis quelques jours ayant manqué de respect à une Dame arrivée avec le coche du soir, des Gen-tilshommes présents sont intervenus pour enseigner les bonnes manières au malappris. Celui-ci s’est subséquem-ment retiré, escorté par le Guet, proférant des injures que nous ne pouvons pas décemment reproduire ici. Deux jours après, pendant la nuit du redi au voltadi, une ma-chine infernale se déclenchait au sous-sol de l’auberge, l’incendiant des fondations aux combles, heureusement sans provoquer de victimes. La nature de l’engin échappe pour le moment complètement aux enquêteurs ; ce qui agite cependant le Sergent du Guet Germaine Pinson, en charge de l’affaire, sont les graffitis retrouvés dans l’écu-rie, évidemment laissés là par le pyromane, accusant les personnes présentes d’avoir favorisé la mission d’un agent inquisitorial sous couverture. Le Sergent Pinson récuse ces propos mais s’inquiète de l’émoi qu’ils peuvent causer dans la population. Le fait demeure, cependant, que mal-gré nos recherches, la trace de la mystérieuse Dame s’interrompt aux Trois Pouliches et que personne ne semble l’avoir revue après l’incident.

Le mariage tourne court

L e mariage de Guillemette-Lucette de Tercadour, fille du Comte de Tercadour, qui était célébré il y a deux jours en l’Eglise de Puygère-de-Tercadour, a été bru-talement interrompu par l’irruption d’un fort parti de

cavaliers masqués, rapières & pistolets en main, dont le chef semblait s’opposer à l’union de la jeune Vicomtesse et de M. Geoffroy Clambuc, union pourtant favorisée par le Comte. Lequel, sans perdre son sang-froid, défia séance tenante l’im-portun en duel, tandis que M. Clambuc offrait ses services en tant que second… et rencontrait alors sa promise, rangée aux côtés de son agresseur. Le combat se déroula à travers toute l’Eglise, au grand dam du Père Septiphe, curé de la Paroisse, & ne prit fin qu’avec le retrait des agresseurs, pressés de toutes parts par les amis du Comte, et emmenant leur chef, blessé par celui-ci. On ignore à ce jour si la cérémonie est annulée ou simplement reportée, le Comte s’étant refusé à tout com-mentaire.

Messages personnels Veuillez adresser vos messages à la rédaction. 1 sou le mot.

Sous la Lune de Pierre, l’homme à la Cape verte attendra

sa Chevalière pour parcourir les Cieux. J. D.

Là où Bêlent les Cloches, la Livraison est attendue à la

Marée Obscure.

Les ronds Grelots des Frelons de deux Tonnes Percent

mon Beurre d’une Tiédeur qui Claironne. E.V.

Foulard rouge, manteau violet. Pourpre.

Que celui qui m’a volé mon cheval s’avise de me le rendre

rapidement, sans quoi j’en viendrais à des extrémités très,

très regrettables. Comte de T.

L’Olifant du Rogne Amordi, 19 Quintus, A.V. 1686

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Une rixe dégénère en règlement de comptes à

l’enseigne des Trois Pouliches

Le coin des poètes

A L'AMOUR. Par M. le Marquis de P**. Amour, je n'aime plus Îsmène : J'ai changé, c'est toi qui le veux; Fais la brûler pour Théagène, Et fais si bien qu'ils soient heureux. Pour moi, lié d'une autre chaîne, Non, Îsmène n'a plus mon coeur ; Mais je ne puis causer sa peine , Et me livrer à mon bonheur. Un sentiment dur et barbare N'est pas d'un coeur qui t'appartient; Quand d'un coeur l'amour vrai s'empare, S'il n'est honnête, il le devient. Hélas ! on peut être volage; Le temps , l'amour, le doux plaisir Ont des ailes, en font usage ; L'onde abandonne son rivage ; Tout change, hélas ! tout doit finir ! Mais à la beauté qu'on encense Apporter, pour affreux tributs, Les tourments , les pleurs assidus , Que peut coûter notre inconstance A la beauté qu'on n'aime plus !

Sans titre. Anonyme (trouvé sur un ex-voto du XÎème siècle, à Numa). Je suis le Ténébreux, - le Veuf, - l'Înconsolé, Le Prince vodacce à l’île engloutie : Ma seule Etoile est morte, - et mon luth constellé Porte le Soleil noir de la Mélancolie. Dans la nuit du Tombeau, Toi qui m'as consolé, Rends-moi le Pausilippe et la mer Numanari, La fleur qui plaisait tant à mon coeur désolé, Et la treille où le Pampre à la Rose s'allie. Suis-je Amour ou Mort ?... Lindeskap ou Sterk ? Son front est rouge encor du baiser de la Reine ; J'ai rêvé de la Grotte où nage la sirène... Et je veux vainqueur traverser le rideau d’Or : Modulant tour à tour sur la Machine Rompue Les soupirs de la Fée et les cris de l'Elue.

Comme chaque semaine en ce mois de Quintus, voici deux Poèmes soumis à l’appréciation de nos distingués Lecteurs, qui auront à charge de les départager en écrivant à la Rédaction, qui publiera en une Anthologie les plus plébiscités.

L’Olifant du Rogne Amordi, 19 Quintus, A.V. 1686

Par autorisation préfectorale

2 pistoles la feuille

On s’abonne au 16 rue Caillebré, Bastonne

Réclame

Un Spiritueux de Goût et de Caractère distillé dans le recueil-lement et selon des Techniques séculaires par les Moines de l’Abbaye Saint Vitus de Burges, sur l’Île Moutons.

La Burgueuse, un goût d’Absolu, composé avec des herbes lo-cales selon une Recette monastique exclusive. Contactez Frère Basileius pour toute commande d’importance.

Communiqué de la

Marine Consulaire

N ous recevons à l’instant de mettre sous presse un Communiqué de la Marine Consulaire, signé de l’Amiral Azalais Valois Praisse du Rachetisse, enjoi-

gnant à tous les Caboteurs, Hauturiers et autres Plaisanciers navigant sur la Mer d’Ecume à hauteur de la frontière Montano-Castillane de rester parti-culièrement vigilants dans la mesure où plusieurs navires ont été signalés battant pavillon pirate, liés à la Fraternité de la Côte ou aux infâmes Pirates de Reïs.

Toute rencontre avec un navire de ce type doit être signalée au plus vite ; par ailleurs, les patrouilles de la Marine seront incessamment renforcées dans la région, également pour lutter contre la Contre-bande, trop fréquente sur les Côtes.