Livret statistique FEB 2011 © : politique salariale durable, indicateurs structurels, salaires, travail, chômage, l'organisation du travail, la sécurité sociale, cadre de réflexion

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    Dpartement social

    LIVRETSTATISTIQUE2011

    Cadre de rflexion 1 :

    voluer d'un drapage des cots salariaux vers une croissance intensive en emploiCadre de rflexion 2: voluer d'une conomie de pnurie vers une conomie de participation

    Cadre de rflexion 3: voluer des rgimes de cong vers des horaires de travail flexibles

    Cadre de rflexion 4: voluer des dparts anticips vers des carrires plus longues

    Chiffres-cls pour la concertation socioconomique

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    FEB ASBLRue Ravenstein 4, 1000 BruxellesT + 32 2 515 08 11F + 32 2 515 09 [email protected]

    RDACTION: Klaas SoensCONCEPTION: The Mailshop, Patrick FierensIMPRESSION: Geers OffsetEDITEUR RESPONSABLE: Charles Gheur

    Ravensteinstraat 4, 1000 BrusselDPT LGAL: D/0140/2011/6

    Le contenu de cette brochure est disponible sur le site www.feb.beDeze brochure is ook verkrijgbaar in het Nederlands.

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    Bruxelles, juin 2011

    Cher lecteur,

    Le gouvernement a prsent lEurope un trajet budgtaire pluriannuel ambitieux, mais ncessaire. Lobjectif est clair : un quilibrebudgtaire ou un assainissement denviron 17 milliards EUR dici 2015. La voie choisir est claire aussi : des interventions structu-relles dans les domaines des pouvoirs publics et de la scurit sociale. Il faut prsent procder des arbitrages dans des dossiers

    concrets.Dans ce Livret statistique, qui tente pour la cinquime anne conscutive didentifier les problmes socioconomiques structurels,nous tenons attirer lattention sur quatre cadres de rflexion importants :1 Nos cots salariaux continuent draper par rapport ceux des pays voisins. Est-il ds lors vraiment social de vouloir luder le

    dbat sur lindex, quand on connat la perte de comptitivit et demploi que nous accumulons ainsi ?2 Lactuelle conomie marque par un grand nombre de fonctions critiques ne doit-elle pas faire place, grce des mesures ner-

    giques en matire denseignement, daccompagnement et dactivation des chmeurs, une participation accrue au march dutravail, o chaque personne capable de travailler travaillerait effectivement ?

    3 En matire de conciliation du travail et de la famille, ne serait-il pas opportun de mettre un frein nos systmes de cong dontla multiplicit est unique en Europe au profit d'autres mesures, telles que des horaires flexibles et des structures daccueil desenfants accessibles ?

    4 Enfin, est-il bien pertinent, pour faire face au dfi du vieillissement de la population, de suivre une logique diffrente de celleapplique par tous les autres tats membres de l'UE ? Une esprance de vie plus longue ne doit-elle pas, chez nous galement,s'accompagner d'un allongement de la carrire ?

    Les thmes sont connus, les analyses sont une nouvelle fois commentes et les choix politiques possibles sont rsums cette fois dansquatre cadres de rflexion pour lavenir. Sans suggrer des mesures concrtes, nous souhaitons proposer des choix positifs et durablesau lieu de nous mettre la tte dans le sable. Notre souci est dalimenter et de stimuler le dbat sur les choix politiques faire.Ce Livret statistique est luvre du Dpartement social et a t prpar par un groupe dexperts1. Vous pouvez adresser toutesvos questions et suggestions damlioration Klaas Soens ([email protected]), coordinateur du projet.Le livret peut tre obtenu gratuitement en version imprime (voir colophon) ou consult sur notre site web www.feb.be, larubrique Publications / Chiffres et faits. Nous vous souhaitons bonne lecture.

    Meilleures salutations,

    Pieter Timmermans, Administrateur directeur gnral FEB

    1 Outre le Dpartement social de la FEB, il sagit de : Marc Blomme (Fedustria), Manou Doutrepont (Fevia), Sbastien Procureur (Dpartement Communication FEB) et Geert Vancronenburg(Dpartement conomique FEB).

    3

    LIVRETSTATIS

    TIQUEFEB

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    SommaiRE

    LIVRETSTATISTIQUEFEB

    4

    CADRE DE RFLEXION 1 :VOLUER D'UN DRAPAGE DES COTS SALARIAUX VERS UNE CROISSANCE INTENSIVE EN EMPLOI ...................... 6 - 7

    Les cts slrux ugentent plus vte que dns les pys vsns .................................................................... 8 Le drpge des cts slrux se pursut ....................................................................................................... 9

    Le drpge des cts slrux dtrut lepl .............................................................................................. 10

    CADRE DE RFLEXION 2 :VOLUER D'UNE CONOMIE DE PNURIE VERS UNE CONOMIE DE PARTICIPATION ............................................. 12 - 13

    Les tudes tecnques, trepln vers lepl .................................................................................................. 14

    Les llctns de cge belges snt peu dgressves ................................................................................ 15 Frte bsse du cge de lngue dure depus lntrductn du suv des ceurs ................................ 16

    CADRE DE RFLEXION 3 :VOLUER DES RGIMES DE CONG VERS DES HORAIRES DE TRAVAIL FLEXIBLES ................................................... 18 - 19

    Les flles nt dj drt beucup de cngs ............................................................................................ 20

    Les cngs ncrent l dvsn trdtnnelle des rles ..................................................................................... 21

    900 llns EUR de subventns pur le trvl teps prtel ...................................................................... 22

    CADRE DE RFLEXION 4 :VOLUER DES DPARTS ANTICIPS VERS DES CARRIRES PLUS LONGUES ............................................................... 24 - 25

    Tujurs plus de nuveux prpensnns ........................................................................................................ 26

    Le crdt-teps sjute l prpensn ........................................................................................................... 27

    Vvre plus lngteps, trvller plus lngteps ................................................................................................ 28

    CHIFFRES-CLS POUR LA CONCERTATION SOCIOCONOMIQUE Belgque ...................................................................................................................................................... 29 - 30

    Zne eur ........................................................................................................................................................... 31

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    Cadre de rflexion 1 : voluer d'un drapage des cots salariaux vers une croissance intensive en emploi

    Cadre de rflexion 2 : voluer d'une conomie de pnurie vers une conomie de participation

    Cadre de rflexion 3 : voluer des rgimes de cong vers des horaires de travail flexibles

    Cadre de rflexion 4 : voluer des dparts anticips vers des carrires plus longues

    Chiffres-cls pour la concertation socioconomique

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    LIVRETSTATISTIQUEFEB

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    La hausse des prix du ptrole acclre lin-flation en Belgique comme dans lesautres pays. Cela signifie que la vie renchrit, entranant une

    demande daugmentation des salaires en compensation.

    En Belgique, cette adaptation des salaires au cot de la vie est

    automatique et directe par le biais du systme dindexation auto-

    matique des salaires. Celui-ci est source dincertitude pour les

    employeurs ils ne peuvent estimer quapproximativement lvo-

    lution des salaires de lanne venir , mais aussi de drapage

    des cots salariaux lorsque linflation se rvle plus forte queprvu. En effet, dans dautres pays, lvolution des cots salariaux

    est ngocie lavance pour une priode dtermine et cette

    volution est certaine, quel que soit le niveau de linflation. Lors

    de ngociations ultrieures, il est alors possible de tenir comp-

    te de linflation de la priode prcdente. En Belgique, au contrai-

    re, on ngocie sur la base de linflation prvue pour la priode

    future ; or, celle-ci peut tre trs diffrente de linflation effecti-

    ve finale.

    Pour les personnes qui occupent une position forte sur le march

    du travail, celles qui ont un emploi ou peuvent offrir de bonnes com-

    ptences, lindexation automatique assure des salaires plus levs.

    Le pouvoir dachat est ainsi prserv, malgr linflation en hausse.

    Le maintien du pouvoir dachat des personnes qui occupent une

    position forte sur le march du travail soutient la consommation.En revanche, un drapage des cots salariaux, par exemple

    lorsque les cots salariaux augmentent davantage en Belgique

    qu ltranger, entrane aussi une dtrioration de notre com-

    ptitivit et une perte demplois pour les outsiders du march

    du travail.

    LIVRETSTATISTIQUEFEB

    Choc ptrolier(par ex. 2008)

    Indexationautomatique

    Drapage descots salariaux

    Soutien de laconsommation,mais perte decomptitivit

    et d'emploi

    VoLUER D'UN DRaPaGE DES CoTS SaLaRiaUX

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    LIVRETSTATISTIQUEFEB

    Choc ptrolier(par ex. 2011)

    Etude etrforme de

    l'index

    Evolutionquilibredes cotssalariaux

    Croissanceintensive en

    emploi +diminution de

    la pauvret

    En 2011, la reprise de lconomie mondiale et lincertitude poli-tique au Moyen-Orient ont dj provoqu une hausse des prixptroliers plus rapide que prvu. Il est craindre que notre com-

    ptitivit en souffrira.

    Or, une tude et, dans le prolongement de celle-ci, une rfor-me de notre systme actuel dindexation automatique dessalaires devraient permettre de limiter limpact dun choc ptro-lier sur lvolution des cots salariaux belges et de concrtiser lesadaptations de ce systme entre partenaires sociaux.

    On favoriserait ainsi une volution plus quilibre des cots sala-riaux, et notre comptitivit e.a. vis--vis des pays voisins samliorerait. Cette situation aura un impact positif direct sur lat-traction dinvestissements et la conservation et le gain de partsde march.

    Une volution quilibre des cots salariaux est indispensable sinous voulons effectivement que 73,2% de la population de 20 64 ans travaille dici 20202. Cet objectif, qui implique la cra-

    tion de quelque 570.000 emplois supplmentaires, est crucialpour diffrentes raisons. Il est vital pour pouvoir relever le dfi duvieillissement. De plus, si un plus grand nombre de personnestravaillent, le taux de pauvret diminuera.

    DES RACTIONS CE CADRE DE RFLEXION ? Geert Vancronenburg, conseiller Dpartementconomique [email protected]

    2 Objectif belge dans la cadre de lastratgie UE 2020. Source : MinistreMilquet (15/04/2011), Un Programmenational de rforme (PNR) ambitieuxavec la priorit donne lemploi.

    VERS UNE CRoiSSaNCE iNTENSiVE EN EmPLoi

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    LIVRETSTATI

    STIQUEFEB

    LES COTS SALARIAUX AUGMENTENT PLUS VITE QUE DANS LESPAYS VOISINS

    Dans son dernier rapport, le Conseil cen-tral de lconomie (CCE) indiquait que,pendant la priode 2009-2010, les cotssalariaux belges ont augment plus viteque ceux des trois pays voisins pour latroisime fois conscutive3. Pour la prio-de 1996-2010, notre handicap salarialnatteint pas moins de 3,9%. Il sajoute au

    handicap de 8% dj accumul avant1996. Face ce constat, les partenaires sociaux

    ont conclu en janvier 2011, aprs desngociations longues et intenses, un pro-

    jet daccord sur une volution modredes cots salariaux pour la priode2011-2012 : en 2011, aucune margenest prvue au-del de lindex et, en2012, les augmentations salariales rellesne pourront dpasser 0,3%. Au vu de lac-clration de linflation rsultant de la

    hausse des prix ptroliers (cf. infra), leGroupe des Dix a galement convenu deconsacrer une tude notre systme din-dexation automatique. Il sagirait plus par-ticulirement dexaminer commentmodrer limpact dun choc ptrolier surlvolution des cots salariaux.

    Aprs le rejet du projet daccord inter-

    professionnel (AIP) par les syndicatssocialistes et libraux, le gouvernement

    fdral a repris le dossier conformment la loi de 1996 sur la comptitivit. Il aconfirm dans sa proposition de mdia-tion labsence de marge au-del de lin-dex en 2011 et lattribution dune margemaximale de 0,3% du cot salarial en2012.

    3 Conseil central de lconomie (09/11/2010), Rapport tech-nique novembre 2010.

    Handicap salarial de la Belgique

    par rapport aux trois paysvoisins (1996 = 100)(Source: CCE, Rapport technique 2010)

    103,9

    99

    100

    101

    102

    103

    104

    105

    1996 1997 1998 1999 2000 2001 2002 2003 2004 2005 2006 2007 2008 2009 2010e

    DRaPaGE DES CoTS SaLaRiaUX

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    Ce que lon craignait fin 2010 se produiten 2011. la suite de la forte augmen-tation des prix du ptrole, linflationeffective est sensiblement plus forteque prvu lors de la publication du rap-port du CCE en novembre 2010. Alorsque le Bureau fdral du plan tablaitencore ce moment-l sur un indice-

    sant de 1,9% en 2011, il a hauss sa pr-vision 3% en mai 2011.

    De ce fait, lindexation prvue dans le sec-teur priv ne slve plus 3,9% pour lapriode 2011-2012 (comme dans le rap-port du CCE), mais pas moins de 5,5%.Compte tenu de lvolution des cotssalariaux que prvoit le rapport du CCEdans les trois pays voisins, le risque estrel que nous soyons la veille du qua-

    trime drapage conscutif des cotssalariaux.

    En dpit du projet dAIP et de la recom-mandation de la Banque nationale deBelgique, on attend encore toujours lin-dispensable tude sur lindexationautomatique des salaires et ses effetspervers.

    Indexation prvue dans le

    secteur priv pour la priode2011-2012(Source: CCE, BFP)

    1,9%

    3,0%

    1,8%

    2,0%0,2%

    0,5%

    3,9%

    5,5%

    0%

    1%

    2%

    3%

    4%

    5%

    6%

    Rapport technique novembre 2010 Mai 2011

    Effet de dbordementIndice-sant 2012Indice-sant 2011

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    LIVRETSTATI

    STIQUEFEB

    LE DRAPAGE DES COTS SALARIAUX SE POURSUIT

    DRaPaGE DES CoTS SaLaRiaUX

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    LIVRETSTATISTIQUEFEB

    LE DRAPAGE DES COTS SALARIAUX DTRUIT LEMPLOI

    Les nombreux dfenseurs de lindexationautomatique estiment quelle est trssociale et ne prsente que des avantages.Pour ceux qui occupent une position fortesur le march du travail (les insiders), lin-dexation automatique garantit en effet lemaintien de leur pouvoir dachat.Toutefois sil en rsulte un nime dra-

    page des cots salariaux, des emploisseront perdus. Sur la base de rcentestudes du Bureau fdral du plan4 et desprofesseurs Abraham et Konings(K.U.Leuven)5, nous pouvons affirmerque chaque drapage des cots sala-riaux de 1% entrane la perte dequelque 15.000 emplois. Ceux qui enseront victimes ne verront donc pas leur

    pouvoir dachat prserv ! Au contraire,ils en subiront un recul svre. Notre systme dindexation automa-

    tique comporte encore dautres incon-vnients. Il entrane une dtrioration denotre comptitivit qui pse sur nos per-formances lexportation. Il gnre aussidimportants effets de second tour : lin-

    flation augmente, do des cots salariauxplus levs, do des cots accrus pourlentreprise, do des prix de ventemajors, do une nouvelle hausse de lin-flation. En fin de compte, les drapagesdes cots salariaux compromettent les

    marges bnficiaires des entreprises et,par voie de consquence, les investisse-ments, y compris en formation et inno-vation.

    Bien quindividuellement, la plupart destravailleurs aient une perception positivedu systme dindexation automatique, onconstate par ailleurs quil menace la com-

    ptitivit des entreprises et les emploisdautres travailleurs.4 Bureau fdral du plan (mai 2010), Perspectives conomiques

    2010-2015.

    5 Abraham, F. & J. Konings (2010), Loonkosten, productiviteit enwerkgelegenheid in een concurrentileinternationale omgeving:een analyse met Belgische bedrijfsgegevens.

    Lien entre l'volution duhandicap salarial et l'emploisi l'on rsorbe le handicapsalarial accumul depuis 1996

    (compar l'absence d'inter-vention)(Source : Bureau fdral du plan, 2010)

    2.000

    8.940

    18.385

    27.830

    41.730

    0,0%

    0,5%

    1,0%

    1,5%

    2,0%

    2,5%

    3,0%

    2012 2013 2014 2015 2020

    0

    5.000

    10.000

    15.000

    20.000

    25.000

    30.000

    35.000

    40.00045.000

    50.000

    Emploi total (chelle de droite)

    Handicap salarial/heure par rapport aux 3 pays voisins (chelle de gauche)

    DRaPaGE DES CoTS SaLaRiaUX

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    Cadre de rflexion 1 : voluer d'un drapage des cots salariaux vers une croissance intensive en emploi

    Cadre de rflexion 2 : voluer d'une conomie de pnurie vers une conomie de participation

    Cadre de rflexion 3 : voluer des rgimes de cong vers des horaires de travail flexibles

    Cadre de rflexion 4 : voluer des dparts anticips vers des carrires plus longues

    Chiffres-cls pour la concertation socioconomique

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    LIVRETSTATISTIQUEFEB

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    LIVRETSTATISTIQUEFEB

    Depuis quelques annes, lconomie belge enre-gistre un nombre croissant de fonctions cri-tiques. Les principales raisons en sont : (1) le manque de dipl-

    ms de lenseignement technique (tant au niveau du secondaireque des bachelors et des masters), alors que ces comptencessont particulirement prises dans lconomie de la connaissan-ce actuelle ; (2) la combinaison du vieillissement et du manquede jeunes, de sorte que de trs nombreux travailleurs quittent lemarch du travail alors que le flux de jeunes entrants est plus limi-t. Il en rsulte des pnuries sur le march du travail ; (3) parailleurs, de nombreux emplois non qualifis restent vacants car

    les conditions quils offrent diffrent trop peu dun revenu de rem-placement, ce qui gnre des piges lemploi.

    Cette situation induit un nombre croissant de fonctions critiques.Mme en 2010, anne trs marque par la crise, 1 entreprise dusecteur priv sur 4 a d retirer des annonces pour postes vacants

    dfaut de candidats6. Lactivation des chmeurs est assez limi-te en Belgique (peu de dgressivit des allocations de chma-ge + suivi des chmeurs seulement aprs 15 ou 21 mois de ch-

    mage et limit lge de 50 ans), ce qui ne motive pas assez rpondre aux offres ne ncessitant pas de formation ou une for-mation de courte dure. Dans la pratique, nombre de ces emploissont occups par des trangers (par ex. ouvriers excutants,construction, titres-services,).

    La consquence est une pression la hausse sur les salaires etdes emplois qui restent vacants. Il en rsulte au niveau micro-

    et macroconomique un ralentissement de la croissance co-nomique et moins demplois et de prosprit. Aprs les cots sala-riaux levs en Belgique, les fonctions critiques sont devenues laproccupation numro 2 de nombreux chefs dentreprise.

    Manque deformationtechnique+ pnurie

    Emplois vacantscritiques +activation

    limitedes chmeurs

    Salaires pluslevs +

    emplois restantvacants

    Ralentissementde la

    croissanceconomique

    VoLUER D'UNE CoNomiE DE PNURiE

    6 Source : FEB, enqute mene auprs de 563 employeurs en fvrier 2011.

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    LIVRETSTATIS

    TIQUEFEB

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    Formationtechnique +

    migration detravailleurs

    Activationdes chomeurs

    Emplois vacantsattribus

    Croissanceconomique

    + taux d'emploilev

    Le problmede lconomie comptantde nombreusesfonctions critiquesdoit donc treattaqu la baseet par le biais de plusieurs pistes. Avanttout, il faut accrotre la popularit des mtiers techniques auprs des

    jeunes.Lesfdrations sectorielles,ainsi quelenseignementet lescentresdorientation des tudes ont un rle important jouer cet gard. Deplus, le march du travail doit souvrir davantage aux trangers pour denombreux profils (par ex. ouvriers excutants, construction, chercheurs,ingnieurs,).La migrationde travailleurs ne constitue pas unemena-ce pour notre propre prosprit ou nospropres chmeurs. Les migrantsactifs dans la vie professionnelle ne reprsentent pas un cot, mais unerecette pour la scurit sociale et les postes ainsi occups gnrent de

    la croissance et la cration de nouveaux emplois.tant donn que de nombreuses fonctions critiques ne ncessitent nidiplme, ni exprience, on peut considrer qu'une politique de for-mation adapte au march du travail ne suffit pas. Une politique dechmage activatrice, avec des allocations dgressives et limites dansle temps commedans tous lespays voisins (!), est essentielle pour dyna-

    miser le march du travail et en accrotre la mobilit. Les pays dont letaux demploi est lev connaissent une forte mobilit sur le marchdu travail.

    Plus de formation technique, plus de migration de travailleurs et plusdactivation des chmeurs permettront de pourvoir un plus grandnombre demplois vacants. elle seule, lactivation des chmeurs delongue dure a entran, en 6 ans, une diminution de leur nombre de70.000 units dans le groupe que lONEM a soumis au suivi du com-portement de recherche demploi (chmeurs de longue dure jusqu50 ans).

    Il sensuit une croissance conomique accrue et un taux demploilev. Avec un taux demploi de 67,6% (20-64 ans), la Belgique estencore trs en dessous de lobjectif UE 2020 de 75% de travailleursactifs.

    DES RACTIONS CE CADRE DE RFLEXION ? Bart Buysse, directeur adjoint Dpartement social [email protected]

    VERS UNE CoNomiE DE PaRTiCiPaTioN

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    1414

    Les graphiques ci-dessous illustrent lesfonctions critiques les plus frquentes,respectivement en Flandre (graphique degauche) et en Rgion wallonne (gra-phique de droite). Comme indiqu pr-cdemment, les fonctions techniques yfigurent tous les niveaux : technicienset monteurs de lenseignement tech-nique et professionnel, ainsi quing-nieurs et informaticiens de lenseigne-ment suprieur et universitaire. Onenregistre aussi de nombreuses vacancesdemploi pour des formations de cour-te dure (agent de propret7, oprateurde call center,), des fonctions com-merciales (reprsentant) et des profes-

    sions dans le secteur de la sant. Une enqute de la FEB rvle que, pen-dant lanne de crise 2010, 1 entreprisedu secteur priv sur 4 a d retirer desannonces pour postes vacants dfautde candidats. Les problmes sont parti-culirement aigus dans le secteur de laconstruction (1 entreprise sur 2 a d reti-rer des annonces), le commerce de gros(29%) et la production (23%).

    Diverses tudes rvlent quun diplmereste payant sur le march du travail :

    70 90% des titulaires dun diplme debachelor ou de master trouvent du travaildans lanne, contre 60% 80% desdiplms de lenseignement secondaireet 60% ou moins de ceux qui nont aucu-ne qualification8.

    7 Le systme des titres-services a manifestement une influen-ce cet gard : en 2009, le VDAB a propos 13.759 offresdemploi pour des agents de propret privs, 5.299 pourdes agents professionnels et 402 pour des agents indus-

    triels. En Wallonie, cette fonction ne figure pas dans la listedes fonctions critiques les plus frquentes.

    8 VDAB (2010), Werkzoekende schoolverlaters in Vlaanderen,2008-2009. Le Forem (2010), Linsertion au travail des jeunesdemandeurs demploi wallons sortis de lenseignement en 2009.

    0 500 1.000 1.500 2.000 2.500

    Monteur technique

    Cuisinier

    Reprsentant(marchandises)

    Reprsentant(services)

    Technicien dentretien

    Installateur technique

    Technicien constructionVendeur domicile

    Oprateur de call center

    Infirmier

    0 4.000 8.000 12.000 16.000 20.000

    Serveur

    Chauffeur de camion

    Comptable

    Infirmier

    Ingnieur

    Informaticien

    Enseignant enseignementsecondaire

    Reprsentant

    Technicien

    Agent de propret

    [ GaUChE] Fonctions critiquesles plus frquentes auprs duVDAB en Rgion flamande(Source : VDAB, Analyse Vacatures 2009,Knelpuntberoepen)

    [ DRoiT] Fonctions critiques lesplus frquentes auprs duForem en Rgion wallonne(Source : Forem, Dtection des mtiers etfonctions critiques en 2009)LI

    VRETSTAT

    ISTIQUEFEB

    LES TUDES TECHNIQUES, TREMPLIN VERS LEMPLOI

    CoNomiE DE PNURiE

  • 8/3/2019 Livret statistique FEB 2011 : politique salariale durable, indicateurs structurels, salaires, travail, chmage, l'organisation du travail, la scurit sociale, cadre de rflexion

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    La dgressivit des allocations de ch-mage belges cest--dire lcart entrele niveau dallocations le plus lev audbut du chmage et le niveau le plusbas aprs un certain temps de chmage est assez limite dans une perspectiveeuropenne. La Commission europen-ne et lOCDE ont tudi cette dgressi-vit pour 2 niveaux de salaire et 4 typesde mnages. Il en ressort que les ch-meurs belges reoivent en moyenne 71%de leur salaire net antrieur au dbut et65% entre la deuxime et la cinquimeanne de chmage. Cela reprsente unedgressivit denviron 10% en moyen-ne, contre 40% dans lUE-15 ! Dautrespays compensent la forte dgressivit

    qui conduit une activation accrue , pardes allocations daide sociale, des allo-cations de logement, etc., mais celles-ci

    sont lies une valuation des moyensdexistence et ciblent donc les cas lesplus proccupants.

    Les fortes charges sur le travail enBelgique expliquent pourquoi le ratio deremplacement en termes nets (par ex.initialement 71% du dernier salaire net)est plus lev quen termes bruts (par ex.initialement 60% du dernier salaire brut,avec un maximum de 1.350 EUR). Eneffet, les allocations de chmage sontimposables au taux maximum de 10,09%,alors que les retenues fiscales et parafis-

    cales personnelles sur un salaire brutmoyen tournent autour de 40%9. La dgressivit accrue nest donc absolu-

    ment pas une question daugmentationdes moyens, mais bien dune meilleureaffectation de ceux-ci10! Dans lhypoth-se dune limitation dans le temps et dunedgressivit plus forte, on pourrait ven-tuellement affecter plus de moyens lapriode de chmage initiale.

    9 Source : OCDE, Taxing Wages 2009.10 La Belgique consacre 3,3% de son PIB la politique de ch-

    mage au sens large, soit le pourcentage le plus lev detous les pays de lOCDE (Source : OCDE, EmploymentOutlook 2010).

    Evolution du ratio de rempla-cement net des allocations dechmage, en 5 ans, moyenne

    pour 2 niveaux de salaire et4 types de mnage(Source: CE et OCDE, 2011)

    71%

    63

    %

    6

    5%

    35%

    0%

    10%

    20%

    30%

    40%

    50%

    60%

    70%

    80%

    90%

    BE AT DK IE PT DE FR FI SE EU-15 UK ES NL LU EL ITAllocationdechmagenettecompareausala

    irenetantrieur

    Anne 1 Anne 2-5

    15

    LIVRETSTAT

    ISTIQUEFEB

    LES ALLOCATIONS DE CHMAGE BELGES SONT PEU DGRESSIVES

    CoNomiE DE PNURiE

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    Laccompagnement et le suivi actif deschmeurs sont devenus une videncedans les modles sociaux europens. LaCommission europenne recommandeun suivi des chmeurs dans la premireanne et dans les 6 mois pour les jeunes.La Belgique a introduit une mesure desuivi en 2004, qui prvoit que les ch-meurs de longue dure sont convoquspar lONEM aprs 15 mois (-25 ans) ou 21mois de chmage (+25 ans) pour valuerleurs efforts de recherche demploi.

    Cette politique, qui ne sapplique actuel-lement quaux chmeurs de moins de 50ans, est manifestement fructueuse. Endpit des cycles conomiques, les statis-tiques de lONEM dnombrent aujour-

    dhui structurellement 70.000 chmeursde longue dure (jusqu 50 ans) demoins quavant la mesure de 2004.

    En raison de la forte progression parmiles plus de 50 ans, qui ne sont pas sou-mis cette mesure, la baisse du chma-ge global nest pas trs marque : oncompte aujourdhui 469.628 deman-deurs demploi disponibles sur le marchdu travail (taux de chmage de 8,4%)contre 486.489 en 2004 (galement8,4%). La subsistance de systmes dechmeurs dispenss est galement

    proccupante : 9.861 chmeurs dispen-ss pour raisons sociales et familiales,89.193 chmeurs gs dispenss et117.509 prpensionns dispenss nedoivent pas tre disponibles pour unemploi. Ils reprsentent, pour la scuritsociale, un cot de 2,6 milliards EURcontre 4,3 milliards EUR pour les deman-deurs demploi disponibles11.

    11 Source : ONEM (2011), Rapport annuel 2010.

    LIVRETSTAT

    ISTIQUEFEB

    16

    43.

    584

    90.

    880

    194.3

    96

    124.2

    16

    0

    25.000

    50.000

    75.000

    100.000

    125.000

    150.000

    175.000

    200.000

    225.000

    2004 2005 2006 2007 2008 2009 2010

    Plus de 50 ans, chmage >_ 2 ans Moins de 50 ans, chmage

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    LIVRETSTAT

    ISTIQUEFEB

    17

    Cadre de rflexion 1 : voluer d'un drapage des cots salariaux vers une croissance intensive en emploi

    Cadre de rflexion 2 : voluer d'une conomie de pnurie vers une conomie de participation

    Cadre de rflexion 3 : voluer des rgimes de cong vers des horaires de travail flexibles

    Cadre de rflexion 4 : voluer des dparts anticips vers des carrires plus longues

    Chiffres-cls pour la concertation socioconomique

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    LIVRETSTAT

    ISTIQUEFEB

    18

    Au 20e sicle, une des transitions les plus mar-quantes dans la socit a t l'accession desfemmes au march du travail. Alors qu'en 1960, seuls 29% des

    femmes en ge de travailler travaillaient, elles taient dj 37%en 1985 et aujourd'hui 56%. Nous sommes passs d'un modleo l'homme tait le seul soutien financier de famille un mod-le de mnage double revenu, avec la cl une conciliation sou-vent difficile entre travail et famille.

    Pour rpondre ce dfi, le lgislateur et les partenaires sociauxont cherch des solutions par le biais de l'introduction de nom-breux droits des congs, tels que le cong parental (1998), le

    crdit-temps (2002), les amnagements de fin de carrire (2005),etc. Cela a dbouch sur une accumulation de rgimes de cong:ainsi, celui qui s'y prend bien peut, ds ses 40 ans, bnficier desystmes de congs temps plein ou temps partiel jusqu' sapension. Les rgimes 4/5 temps sont particulirement popu-laires. Cette orientation systmatique vers les rgimes de cong,associ au taux d'emploi relativement faible en Belgique 68%des 20-64 ans sont au travail, contre 71% en Europe et un objec-

    tif de 75% au sein de l'UE , est source de nombreux problmes.

    Il accrot la pression de travail des collgues et, au vu des dif-

    ficults de recrutement rencontres dans l'conomie actuelle, iln'est pas ais de trouver un remplaant. Pour les postes levs,cest mission impossible pour un seul jour par semaine. Pour lesfonctions critiques aussi (par ex. grutier sur un chantier), c'est loind'tre vident.

    Cela engendre des problmes d'organisation sur le lieu de tra-vail qui, chaque anne, s'intensifient. Selon une enqute de laDublin Foundation, 61% des entreprises belges ont des

    membres de leur personnel en cong familial sur une priode de3 ans, contre 51% en moyenne en Europe12. cela s'ajoute le cotdirect croissant pour la scurit sociale (1,3 milliard EUR pourles congs en 2010)13 et le fait que ces droits sont souvent exer-cs par des femmes. Cela entrane un ancrage de la division tra-ditionnelle des rles entre hommes et femmes.

    Conciliationdifficile entre

    travail et famille

    Accumulationde rgimesde cong +faible taux

    d'emploi

    Pression detravail accrue+ conomiede fonctions

    critiques

    Problmesorganisationnelset budgtaires+ ancrage de la

    division tradition-nelle des rles

    12 European Foundation for the Improvement ofLiving and Working Conditions (2007),Parental leave in European companies.

    13 Le cot indirect pour la scurit sociale est

    quant lui nettement plus lev, car lespriodes de crdit-temps sont en grande par-tie assimiles des priodes de travail pourlaccs la pension et la prpension et pourle calcul de son montant.

    VoLUER DES RGimES DE CoNG

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    ISTIQUEFEB

    19

    Conciliationdifficile

    entre travailet famille

    Congs courts+ horaires

    flexibles

    Rpartitiondes tchesfamiliales

    Taux d'emploilev +

    tat-providencemoderne

    La situation pourrait tre diffrente. En courtant les droits enmatire de congs (par ex. un crdit maximum sur la carrire) eten gnralisant les horaires flexibles, on pourrait crer une orga-

    nisation moderne du travail qui soit favorable l'galit desopportunits de carrire pour les hommes et les femmes. cetgard, un bon encadrement par les pouvoirs publics est indis-pensable, via le dveloppement de structures d'accueil abor-dables et en suffisance pour les jeunes enfants ou aprs l'cole.L'employeur pourrait ainsi compter sur des travailleurs prestantplus d'heures, tout en tant satisfaits de l'quilibre entre leur tra-vail et leur vie familiale. Le travailleur pourrait quant lui adap-

    ter ses horaires en cas d'imprvu (par ex. enfant malade) et trevalu davantage en fonction de ses prestations qu'en fonctiond'une prsence de 9 17h00 sur le lieu de travail.

    Cela permettrait en outre une meilleure rpartition des tchesfamiliales. Des congs plus courts et mieux indemniss incite-

    raient plus de pres y recourir. Un recours mieux rparti entrehommes et femmes aux divers rgimes de cong est certes impor-tant, mais dpasse toutefois la relation travailleur-employeur. Une

    rpartition plus quilibre des tches familiales et mnagres doits'inscrire dans le cadre d'un dbat socital plus vaste.

    Des congs plus courts permettront d'accrotre le taux d'emploiet gnreront un tat-providence moderne. Toute personnecapable de travailler contribue la communaut, ce qui permetd'offrir un niveau lev de protection sociale ceux qui, volon-tairement ou non, restent sur la touche pendant une priode plus

    ou moins longue.

    DES RACTIONS CE CADRE DE RFLEXION ? Monica De Jonghe, conseiller Dpartement social [email protected]

    VERS DES hoRaiRES DE TRaVaiL FLEXiBLES

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    ISTIQUEFEB

    20

    La FEB a fait une analyse des diffrentsrgimes de congs familiaux, tels que lecong de maternit, le cong parental,l'interruption de carrire pour raisonsfamiliales avec indemnit,... pour 6 tatsmembres de l'UE, savoir la Belgique,ses voisins directs et le Danemark et laSude, souvent cits en exemple dans cedomaine. Il ressort de cette tude que laBelgique connat les droits aux congsfamiliaux les plus longs de toutel'Europe.

    Ainsi, un couple belge avec 2 enfants a,au maximum, droit 30 semaines decong de maternit, 20 jours de congde paternit, 12 mois de cong parental( temps plein ou plus si temps partiel),

    2 ans de crdit-temps temps plein (l'exclusion des extensions sectorielles) et10 ans de crdit-temps 4/5 (2 ans en

    ETP, l'exclusion du droit au crdit-temps 1/2 ou 4/5 partir de 50 ans). Autotal, cela reprsente prs de 6 annesdindisponibilit rparties entre les 2partenaires pour leurs employeurs. LaSude suit la Belgique de prs entermes de dure des congs, mais ledroit aux interruptions de carrire indem-nises y est nettement plus restreintqu'en Belgique.

    Il semble exister un trade-off entre ladure et l'indemnisation des rgimes decong. Ainsi, l'Allemagne est par

    exemple passe d'un long cong dematernit (jusque 2 ans) assorti d'uneallocation de base forfaitaire un congparental plus court, mais assorti d'uneallocation plus leve et lie au salaire.La Belgique et la France font partie dugroupe des pays classiques, avec delongs congs assortis d'une indemnitrelativement faible. En revanche, lesPays-Bas, l'Allemagne et le Danemarkappliquent des congs plus courts, cequi favoriserait les opportunits de car-rire des femmes (cf. infra).

    Ensemble possible de rgimesde congs familiaux existant enEurope, pour un couple avec 2

    enfants, l'exclusion desrgimes pour les plus de 50 ans(Source: analyse FEB)

    0

    10

    20

    30

    40

    50

    60

    70

    Belgique Sude France Danemark Allemagne P ays-Bas UE(dure min.)

    Interruption de carrire pour raisonsfamiliales avec indemnit, lexclusion desplus de 50 ans(en ETP)

    Cong parental

    Cong de maternit/paternit

    5a 8m5a 3m

    4a 8m

    3a 3m2a 10m

    2a 8m

    1a 6m

    Nombredemo

    is

    LES FAMILLES ONT DJ DROIT BEAUCOUP DE CONGS

    RGimES DE CoNG

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    21

    Bon nombre de rgimes de cong ontt introduits et tendus en vue d'ac-crotre le taux d'emploi des femmes. Aucours des 10 dernires annes, il a cr enBelgique de 5,6 points de pour cent pouratteindre 61,6%, contre une hausse de6,9 points de pour cent pour atteindre61,7% dans la zone euro. Ds lors, laBelgique ne fait pas mieux cet gardque la moyenne europenne.

    Les nombreux rgimes de cong existanten Belgique ancrent la division tradi-tionnelle des rles (les 2/3 de ces congssont pris par des femmes et 1/3 par deshommes) et ne favorisent donc pasl'galit des opportunits de travail et decarrire pour les hommes et les femmes.

    Une tude ralise par l'ULB sur les

    rgimes de cong en Europe conclutnotamment qu'il est essentiel de limiter ladure du cong de maternit et parental,afin de minimiser au maximum leursinconvnients pour les femmes sur le mar-ch du travail14.

    Les auteurs de cette tude affirment ga-lement que les pouvoirs publics doiventaxer leurs efforts non seulement sur la

    sphre professionnelle, mais aussi sur

    la sphre familiale. L'galit entrehommes et femmes ne pourra gagner duterrain que si l'on uvre une rpartitionquitable des tches mnagres etparentales, tout en garantissant auxfemmes et aux hommes le mme statutau niveau de l'emploi.

    14 Source : Meulders, D., G. Amerijckx et L. Maron (2009),

    Politiques publiques pour promouvoir l'emploi des parentset l'inclusion sociale, rapport PEPSI, ULB, Dulbea.

    Rpartition des divers rgimes

    de cong selon le sexe, en2010(Source: ONEM, SPF Scurit Sociale)

    65%

    77%

    72%

    73%

    100%

    60%

    35%

    23%

    28%

    27%

    40%

    0 20.000 40.000 60.000 80.000 100.000 120.000 140.000

    Interruption de carrire/crdit temps temps partiel

    Interruption de carrire/crdit-temps temps plein

    Cong pour soins/soins palliatifs

    Cong parental

    cartement pendant la grossesseet cong lallaitement (2009)

    Cong de maternit/paternit (2009)

    HommesFemmes

    RGimES DE CoNG

    LES CONGS ANCRENT LA DIVISION TRADITIONNELLE DES RLES

    LIVRETSTAT

    ISTIQUEFEB

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    Le graphique ci-dessous indique unefois de plus que des moyens consid-rables sont aujourd'hui affects unemeilleure conciliation travail-vie privevia les interruptions de carrire temps plein ou temps partiel : 1,3milliard EUR, dont 660 millions din-demnits pour les interruptions temps plein et 650 millions pour les

    interruptions temps partiel15. Si l'on ajoute tous les rgimes de

    congs familiaux temps partiel lebudget des allocations de garantie derevenu pour les travailleurs tempspartiel16, on arrive 885 millions EURde complments ONEM en vue d'en-courager le travail temps partiel17.

    Cela reprsente prs de 300.000emplois temps partiel, soit environ1/4 des emplois temps partiel en

    Belgique. La Belgique est probable-ment le seul pays dEurope et dumonde subventionner aussi massi-vement le travail temps partiel18!

    Les rgimes 4/5 temps sont particu-lirement populaires : ils reprsententplus de 65% de l'ensemble du crdit-temps. Or, c'est prcisment l que sesitue le pige des congs : le travail

    4/5 est presque aussi rmunrateurque le travail temps plein19.

    15 Et ce, sans tenir compte du cot gnr par les assimilations

    pour la pension et la prpension.

    16 Il sagit des travailleurs qui, dfaut demploi temps pleinau sein de lentreprise, sont occups temps partiel etbnficient dun complment de lONEM.

    17 cela sajoutent encore environ 36 millions EUR de primesdencouragement pour linterruption de carrire et le travail temps partiel par les pouvoirs publics flamands (source :www.werk.be).

    18 Ainsi, la Belgique est aussi championne du monde descharges sur le travail et de la dure illimite des allocationsde chmage.

    19 Voir pour cela le Livret statistique FEB 2010, p. 26.

    Dpenses de scurit socialepour l'interruption de carrire

    et le soutien des emplois temps partiel(Source: ONEM, SPF Scurit Sociale)

    235 mio

    105 mio

    175 mio

    370 mio

    60 mio

    26 mio

    47mio

    66 mio

    36 mio

    425 mio

    Allocation de garantie derevenu pour les travailleurs

    temps partiel

    Congs thmatiques

    Interruption de carrire

    Crdit-temps

    cartement pendantla grossesse/pauses dallaitement

    Cong de paternit

    Cong de maternit

    Indemnit complte Indemnit partielle

    22

    LIVRETSTATISTIQUEFEB

    900 MILLIONS EUR DE SUBVENTIONS POUR LE TRAVAIL TEMPS PARTIEL

    RGimES DE CoNG

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    23

    LIVRETSTATISTIQUEFEB

    Cadre de rflexion 1 : voluer d'un drapage des cots salariaux vers une croissance intensive en emploi

    Cadre de rflexion 2 : voluer d'une conomie de pnurie vers une conomie de participationCadre de rflexion 3 : voluer des rgimes de cong vers des horaires de travail flexibles

    Cadre de rflexion 4 : voluer des dparts anticips vers des carrires plus longues

    Chiffres-cls pour la concertation socioconomique

    VoLUER DES DPaRTS aNTiCiPS

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    LIVRETSTATISTIQUEFEB

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    Nous vivons de plus en plus longtemps. Les personnesqui partent la pension aujourd'hui ont une esp-rance de vie moyenne de 83 ans, contre 80 ans en 1990 et 77 ans

    en 197020

    . Nous tudions galement de plus en plus longtemps.Un nombre croissant de jeunes entament des tudes suprieureset accdent de manire plus tardive au march du travail.

    L'ge de la pension anticipe est toutefois fix 60 ans depuis lesannes 1940 pour les hommes et depuis les annes 1950 pour lesfemmes. cela s'ajoutent les prpensions (souvent prises avant 60ans) qui continuent de se dvelopper. Depuis 2010, le nombre de

    personnes qui quittent le march du travail (gnration du baby-boom) est plus lev que celui des jeunes qui y accdent (baissede la natalit). Nos trop courtes carrires rompent l'quilibre pyra-midal entre les actifs la base (ceux qui contribuent au financementde la scurit sociale et du Trsor public) et les inactifs au sommet(ceux qui cotent de l'argent la scurit sociale).

    Deux postes budgtaires qui augmentent fort, sous l'effetconjoint du vieillissement de la population et de nos carrirescourtes, sont les soins de sant (+37% nominal entre 2005 et

    2009) et les pensions (+24% nominal entre 2005 et 2009)21

    . Enrevanche, la population en ge de travailler, qui peut payer desimpts et des cotisations sociales, connat une croissance inf-rieure ce qu'elle tait auparavant et devrait commencer dimi-nuer partir de 2020.

    politique inchange, nous voluons ds prsent vers unaccroissement de la dette et/ou une augmentation des impts.

    Il existe un consensus socital en faveur d'une troisime voie, savoir travailler plus longtemps, mais les mesures ncessaires cet effet font dfaut.

    Accroissementde la dette

    et/ouaugmentation

    des impts

    Moins derecettes (actifs)

    Plus dedpenses

    (inactifs)

    Carrirestrop courtes

    Allongementde l'esprance

    de vie20 Source : OCDE, Pensions at a Glance 2011. Il

    s'agit ici de l'esprance de vie l'ge de lapension, laquelle est suprieure l'esprancede vie la naissance.

    21 Source : SPF Scurit sociale (2011), VadeMecum des donnes financires et statis-tiques de la protection sociale en Belgique2011.

    VoLUER DES DPaRTS aNTiCiPS

    VERS DES CaRRiRES PLUS LoNGUES

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    LIVRETSTATISTIQUEFEB

    25

    Vie pluslongue

    Carrire pluslongue

    Equilibrebudgtaireentre actifs

    et inactifs

    Participationleve au

    march dutravail

    + pensionsadquates

    Une vie plus longue pourrait et devrait donc tre couple une car-rire plus longue. Cest une tendance laquelle aucun tat membreeuropen nchappe. Actuellement, en Belgique, seuls 37% desplus

    de 55 ans travaillent encore, contre 46% en moyenne en Europe,58% en Allemagne et au Danemark, et 71% en Sude.

    Les pays affichant un taux demploi lev parviennent sauve-garder leur modle de protection sociale, sans prlever une char-ge additionnelle auprs de la gnration au travail. Nulle partailleurs au monde et ce nest pas un hasard , la pression fis-cale pesant sur un travailleur isol nest plus forte quen Belgique : 55%dimpts22, contre 45% net. Le taux dimposition slve 49% en

    Allemagne, 42% au Danemark et 47% en Sude23. Une pres-sion fiscale moindre implique toutefois directement des cots sala-riaux moins levs et plus de croissance et demploi.

    Il sensuivrait une participation leve au march du travail, dou-ble dune utilisation efficace des moyens de la scurit sociale

    en faveur des personnes qui en ont rellement besoin. Au lieu dal-louer un montant relativement faible de nombreuses personnescomme nous le faisons parfois aujourdhui, il serait prfrable dal-

    louer un montant plus important un petit nombre de personnes.Un taux demploi suprieur son niveau actuel permettrait deprenniser, voire daugmenter les pensions. Alors seulement,la Belgique sera un lve modle de la classe europenne.

    22 Cotisations sociales personnelles et patronales + impt des personnes physiques, par rapportau cot salarial total. Donc hors autres charges sociales, telles que cotisations aux fonds descurit dexistence,

    23 Source : OCDE (2010), Taxing wages 2009.

    DES RACTIONS CE CADRE DE RFLEXION ? PRPENSION : Annick Hellebuyck, conseiller Dpartementsocial [email protected]

    PENSION : Bernadette Adnet, premier conseillerDpartement social [email protected]

    VERS DES CaRRiRES PLUS LoNGUES

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    Sagissant de la prpension, de nombreuxchiffres favorables sont publis ces der-niers temps, tendant prouver que leContrat de solidarit entre gnrations de2005 a donn lieu des rsultats convain-cants :

    - Ainsi, le nombre de quinquagnaires pr-pensionns est-il pass, entre 2005 et2010, de 49.447 36.409. Lon sabstient

    toutefois de prciser qu ct de cela, lenouveau statut de prpensionn disponiblecompte dans lintervalle 2.812 bnficiaires,lesquels sont souvent quinquagnaires,mais peine activs ;

    - 81.477 sexagnaires actuellement prpen-sionns (y compris les prpensionns dis-ponibles) sortiront du rgime au cours des 5prochaines annes, ce qui devrait induire une

    baisse des chiffres relatifs la prpension. Une analyse des chiffres dans leur

    ensemble (incluant la totalit des pr-pensionns temps plein, dispenss etdisponibles) donne toutefois une autreimage de la situation :

    - Avec 120.321 bnficiaires, le nombre deprpensionns est, en 2010, de 10% sup-rieur celui de 2005 ;

    - Le budget des prpensions charge de lascurit sociale, slevant 1,6 milliard EURen 2010, est de 27% suprieur celui de2005 (augmentation nominale) ;

    - Avec 17.310 nouveaux bnficiaires, le fluxentrant sur base annuelle est, en 2010, de23% suprieur celui de 2005 ;

    - La croissance nette (flux entrant flux sor-tant), hauteur de 611 en 2010, est sup-rieure celle de 2005 (diminution nette).

    - Au cours des 5 prochaines annes, 81.477

    prpensionns sortiront du rgime, mais politique constante, quelque 81.106 nou-veaux bnficiaires devraient y entrer leurtour24.

    Sur la base des chiffres ci-dessus, force estdonc de constater que les nombreusesmesures contenuesdans leContrat desoli-darit entre gnrations nont entranquun changementdementalitslimit(p.ex.

    augmentation de lge moyen de dpart la prpension), et doivent durgence trerenforces et rendues plus efficaces.

    24 Ce chiffre correspond au flux entrant enregistr au cours dela priode 2006-2010.

    2005 2006 2007 2008 2009 2010 (e)

    Flux entrant 14.055 14.571 15.089 16.695 17.441 17.310

    Flux sortant 14.632 10.790 13.607 15.406 13.150 16.699

    6.000

    8.000

    10.000

    12.000

    14.000

    16.000

    18.000

    Nombredepersonnes

    TOUJOURS PLUS DE NOUVEAUX PRPENSIONNS

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    Rgime de prpension temps

    plein: flux entrant et sortant surbase annuelle (y compris prpen-sion aprrs cellule pour l'emploi)(Source: ONEM)

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    Lintroduction du crdit-temps en 2002 etdes amnagements de fin de carrire(rduction du temps de travail de 1/2 ou1/5 temps pour les plus de 50 ans, avecallocation de lONEM) en 2005 avaitpour objectif dencourager travaillerplus longtemps par le biais dune car-rire plus dtendue. Les chiffres ci-des-sus tendent dmontrer le contraire :

    - Entre 56 et 60 ans, le nombre de tra-vailleurs bnficiant dun amnagementde fin de carrire baisse de prs de75%. Rares sont ceux qui continuent travailler aprs 60 ans ;

    - Aprs 60 ans, on ne dnombre plus que9.270 personnes bnficiant dun am-nagement de fin de carrire, contre

    81.477 prpensionns de plus de 60ans ;

    - Le nombre de prpensionns est mul-tipli par 3 entre 56 et 60 ans.

    Alors que nous avions dj constat unmaintien de la prpension, il nous faut prsent observer que le crdit-temps estvenu sy ajouter, reprsentant un budgetde 461 millions EUR (congs/rductionsdu temps de travail ONEM pour les plusde 50 ans), soit 59% du budget total descongs ONEM.

    Lallongement des carrires tant exces-

    sivement limit, lon nassiste aucuneaugmentation des recettes pour la scu-

    rit sociale, mais au contraire une nou-velle hausse des dpenses. La seulemanire de contrecarrer cette volutionest de responsabiliser individuellementchaque travailleur quant ses choix decarrire : des interruptions plus nom-breuses doivent aller de pair, soit avec desdroits de pension constitus moindres,soit avec une carrire plus longue.

    Plus de 50 ans en crdit-temps

    et interruption de carrireversus prpension(Source: ONEM)

    12.

    545

    3.

    425

    4.

    655

    15.

    171

    0

    2.000

    4.000

    6.000

    8.000

    10.000

    12.000

    14.000

    16.000

    18.000

    50 51 52 53 54 55 56 57 58 59 60 61 62 63 64 ans

    Plus de 50 ans en crdit-temps/interruption de carrire (2009) Prpension (2010) LIVRETSTA

    TISTIQUEFEB

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    LE CRDIT-TEMPS SAJOUTE LA PRPENSION

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    Ces 50 dernires annes, lesprance devie lge de la pension a augmentde 6,6 ans en Belgique. Au cours des 40prochaines annes, une nouvelle aug-mentation de 3,8 ans est attendue. Sur les50 dernires annes, l'ge minimum dela pension anticipe pour les hommes esttoutefois rest fix 60 ans et lge lgalde la pension 65 ans.

    Cela signifie quen Belgique, en 2010,une priode de 22,4 annes de(pr)pension doit tre finance, contreune moyenne de 18,5 annes en Europe.Avec ce chiffre, la Belgique dtient, con-

    jointement avec la France, le Luxembourget lAutriche, le record des pensions lesplus longues dEurope. Plaider pour despensions plus leves sans plaider dansle mme temps pour un allongement descarrires revient mettre en pril le finan-cement des pensions.

    Lge effectif de sortie du march dutravail chez les hommes slve en

    Belgique 59,1 ans (+ 0,6 an, par rap-port 2000), contre 62 ans en Europe.

    Un relvement de 3 ans de lge effectifde dpart la pension en Belgique per-mettrait de ramener le cot du vieillisse-ment de la population de 3,7% 2,3% duPIB dici 203025.

    25 Source : Conseil suprieur des finances, Comit dtude surle vieillissement (2010), Rapport annuel, juin 2010.

    ge effectif de sortie dumarch du travail chez les

    hommes et esprance de vie 65 ans, en 2010(Source: OCDE, Pensions at a Glance 2011)

    67

    66

    66

    64

    64

    63

    62

    62

    62

    62

    62

    62

    62

    62

    62

    61

    60

    60

    59

    59

    59

    57

    45

    50

    55

    60

    65

    70

    75

    80

    85

    PT EE SE DK UK IE NL CZ SI EU-21 EL FI DE ES PL IT HU SK BE FR AT LU

    ge effectif de sortie du march du travail Esprance de vie 65 ans, hommes

    VIVRE PLUS LONGTEMPS, TRAVAILLER PLUS LONGTEMPS

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    ChiFFRES-CLS PoUR La CoNCERTaTioN SoCioCoNomiQUE

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    ChiFFRES CLS PoUR La CoNCERTaTioN SoCioCoNomiQUE

    BELGIQUESALAIRES (Surces : Eurstt, CCE.)INDICATEUR 2000 2005 2006 2007 2008 2009 2010

    Crssnce du PiB 3,7% 1,7% 2,7% 2,9% 1,0% -2,8% 2,1%Prductvt 1,6% 0,3% 1,5% 1,3% -0,7% -2,4% 2,2%Croissance cot salarial nominal par unit produite 0,4% 1,5% 1,8% 2,1% 4,4% 4,3% -0,5%Croissance cot salarial nominal salaires horaires Belgique 1,7% 1,6% 3,4% 3,7% 3,2% 2,8% 1,1%Croissance cot salarial nominal salaires horaires pays voisins 3,4% 1,5% 2,3% 2,2% 2,6% 2,1% 1,3%

    TRAVAIL (Surces : Eurstt, oNSS. N.d. : nn dspnble.)INDICATEUR 2000 2005 2006 2007 2008 2009 2010

    Tux depl 20-64 ns (UE 2020 = 75%) 65,8% 66,5% 66,5% 67,7% 68,0% 67,1% 67,6% Pr les fees 56,0% 58,6% 58,8% 60,3% 61,3% 61,0% 61,6% Pr les es 75,5% 74,3% 74,0% 75,0% 74,7% 73,2% 73,5%

    Tux depl 55-64 ns 26,3% 31,8% 32,0% 34,4% 34,5% 35,3% 37,3%Trvl teps prtel 18,9% 22,0% 22,2% 22,1% 22,6% 23,4% 24,0% Pr les fees 37,4% 40,5% 41,1% 40,6% 40,9% 41,5% 42,3% Pr les es 5,5% 7,6% 7,4% 7,5% 7,9% 8,6% 9,0%

    Cntrts dure dterne (ntr cprs) 9,1% 8,9% 8,7% 8,6% 8,3% 8,2% 8,1%Epl slr secteur prv (30 jun) 2.301.922 2.468.485 2.507.803 2.570.621 2.639.287 2.607.908 2.637.261 industre 668.139 620.450 614.290 608.682 599.572 573.995 556.019 Cnstructn 182.889 190.110 198.330 204.876 211.461 210.572 211.757 Servces 1.097.303 1.214.933 1.240.062 1.287.992 1.323.684 1.294.112 1.356.858 Nn rcnd 353.591 442.992 455.121 469.071 504.570 529.229 512.627

    Emploi salari secteur public (30 juin) 725.780 731.185 730.747 721.588 727.941 734.192 736.559indpendnts (Eurstt) 702.639 694.054 698.058 705.019 718.221 720.090 n.d.Eplyeurs secteur prv vec persnnel (30 jun) - 215.136 216.200 219.218 221.048 220.454 220.857

    CHMAGE (Surces : Eurstt, oNEm. N.d. : nn dspnble.)INDICATEUR 2000 2005 2006 2007 2008 2009 2010

    Tux de cge 6,9% 8,5% 8,3% 7,5% 7,0% 7,9% 8,3%Tux de cge de lngue dure ( 2 ns) 3,7% 4,4% 4,2% 3,8% 3,3% 3,5% 4,1%

    Dendeurs depl 385.222 500.770 490.175 458.378 432.498 464.031 469.628 aprs epl teps plen 250.927 337.450 33.586 312.635 295.443 324.178 328.458 aprs les tudes 107.591 132.269 126.010 116.452 108.403 109.942 109.967

    ChiFFRES-CLS PoUR La CoNCERTaTioN SoCioCoNomiQUE

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    aprs epl teps prtel 26.704 31.051 30.579 29.252 27.456 27.935 28.391 Prpensnns dspnbles - - - 39 1.196 1.976 2.812

    Ceurs dspenss 264.624 241.655 236.488 232.285 226.092 221.093 216.563 Ceurs gs 140.763 125.683 116.169 107.939 100.844 94.801 89.193 Rsns scles/flles 9.383 6.954 9.250 10.767 11.097 10.740 9.861 Prpensnns 114.478 109.018 111.069 113.579 114.151 115.552 117.509

    Jeunes quittant lcole sans qualification (UE 2020 : 10%) 13,8% 12,9% 12,6% 12,1% 12,0% 11,1% n.d.Jeunes ayant une formation suprieure (UE 2020 : 40%) 35,2% 39,1% 41,4% 41,5% 42,9% 42,0% n.d.

    ORGANISATION DU TRAVAIL (Surces : oNEm, oCDE, Securex. N.d. : nn dspnble.)INDICATEUR 2000 2005 2006 2007 2008 2009 2010

    Cngs oNEm 97.295 194.848 210.960 223.319 235.680 252.429 265.575 Crdt-teps teps plen - 12.884 12.268 11.452 10.332 9.006 8.397 Crdt-teps teps prtel - 76.131 89.896 100.216 108.526 118.740 123.922

    interruptn crrre teps plen 21.786 9.014 8.859 8.447 8.028 7.029 6.326 interruptn crrre teps prtel 65.968 65.296 63.466 63.334 64.358 65.220 65.882 Cngs ttques teps plen 5.926 7.083 7.700 8.171 8.681 9.319 9.962 Cngs ttques teps prtel 3.615 24.440 28.771 31.699 35.755 43.116 51.086

    Dure du trvl nnuelle slrs 1.422 1.450 1.454 1.454 1.469 1.453 n.d.absentse (0-1 s) - 1,99% 1,99% 2,13% 2,19% 2,26% n.d.

    SCURIT SOCIALE (Surces : Eurstt, oCDE, SPF Scurt scle, oNEm. N.d. : nn dspnble.)INDICATEUR 2000 2005 2006 2007 2008 2009 2010

    Rsque de puvret - 13,9% 14,5% 14,6% 13,9% 14,0% n.d.Wrkng pr - 3,9% 4,1% 4,3% 4,8% 4,6% n.d.Tux dnctvt (20-64 ns) - 30,9% 30,5% 29,7% 28,2% 30,1% 2 7,0%ge de dprt effectf h 58,5 58,7 59,0 59,6 59,8 59,1 n.d.ge de dprt effectf F 57,1 57,5 57,8 58,7 58,6 59,1 n.d.Budget pensns - 24.561 25.668 26.761 28.858 30.463 n.d.Budget sns de snt - 16.173 17.735 18.873 20.703 22.128 n.d.Budget prpensns - 1.254 1.297 1.374 1.435 1.507 1.591Budget cngs oNEm - 552 606 645 703 747 782

    Budget ceurs (rs prpensn) - 6.395 6.364 6.088 6.179 7.269 7.259Recettes ssues des ctstns scles - 33.486 34.400 36.322 38.392 39.156 n.d.Recettes ssues des yens gnrux - 12.369 13.146 13.987 15.042 15.111 n.d.

    ChiFFRES-CLS PoUR La CoNCERTaTioN SoCioCoNomiQUE

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    ZONE EUROSALAIRES (Surce : Eurstt)INDICATEUR (UE-27) 2000 2005 2006 2007 2008 2009 2010

    Crssnce du PiB 3,9% 2,0% 3,2% 2,9% 0,7% -4,2% 1,0%Prductvt 2,3% 1,0% 1,5% 1,1% -0,2% -2,4% 2,0%Croissance cot salarial nominal par unit produite 3,5% 1,6% 1,1% 2,1% 0,9% 1,2% 0,2%

    TRAVAIL (Surce : Eurstt)INDICATEUR 2000 2005 2006 2007 2008 2009 2010

    Taux demploi 20-64 ans (UE 2020 = 75%) 65,5% 68,0% 69,0% 70,0% 70,4% 69,0% 68,4% Pr les fees 54,8% 59,4% 60,5% 61,7% 62,5% 62,1% 61,7% Pr les es 76,4% 76,7% 77,5% 78,3% 78,2% 75,9% 75,2%

    Tux depl 55-64 ns 34,0% 40,4% 41,7% 43,2% 44,3% 45,1% 45,8%Trvl teps prtel 15,7% 18,6% 19,1% 19,3% 19,4% 20,0% 20,4%

    Pr les fees 30,0% 33,7% 34,3% 34,5% 34,4% 34,8% 35,1% Pr les es 5,4% 6,9% 7,3% 7,4% 7,5% 8,0% 8,4%

    Cntrts dure dterne (ntr cprs) 15,0% 16,0% 16,7% 16,6% 16,3% 15,4% 15,6%

    CHMAGE (Surce : Eurstt)INDICATEUR 2000 2005 2006 2007 2008 2009 2010

    Tux de cge 8,5% 9,0% 8,4% 7,5% 7,5% 9,5% 10,0%Tux de cge de lngue dure ( 2 ns) 4,1% 4,1% 3,9% 3,3% 3,0% 3,4% 4,3%Jeunes quittant lcole sans qualification (UE 2020 : 10%) 19,6% 17,6% 17,4% 16,8% 16,5% 15,9% n.d.

    Jeunes ayant une formation suprieure (UE 2020 : 40%) 23,3% 29,0% 29,7% 30,8% 31,5% 32,3% n.d.ORGANISATION DU TRAVAIL (Surce : oCDE.)INDICATEUR 2000 2005 2006 2007 2008 2009 2010

    Dure du trvl nnuelle slrs (ZE-11) 1.559 1.534 1.533 1.525 1.533 1.509 n.d.

    SCURIT SOCIALE (Surces : Eurstt, oCDE.)INDICATEUR 2000 2005 2006 2007 2008 2009 2010

    Rsque de puvret - 14,5% 14,8% 15,5% 14,9% 14,9% n.d.Wrkng pr - 7,3% 7,3% 8,0% 8,0% 8,1% n.d.

    Tux dnctvt (20-64 ns) - 23,5% 22,3% 22,4% 22,1% 21,5% 21,6%ge de dprt effectf h 61,3 61,3 61,5 61,7 61,8 61,8 n.d.ge de dprt effectf F 60,1 60,6 60,9 60,7 60,9 60,4 n.d.

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