Livret Air Pollution Cancer

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  • 7/30/2019 Livret Air Pollution Cancer

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    : CARNET/DE/ROUTESde lcologie de lindividu lcologie industrielle et environnementale

    L'air, un danger ?

    Air, pollutionet cancerDr Simone Nrome, Pr lisabeth Quoix, Anne Duburcq

    ://

    Baromtre de pollutions en France

    Directrice gnrale de lAfsset

    Fume de tabac, diesel, particules fines,

    suie industrielle, ozone, benzne

    Voitures, camions, deux - roues,

    exposition domestique, aroports,

    incinrateurs de dchets

    Une campagne dinformation linitiative de :

    interview

    Dr Michle Froment-Vdrine

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    La pollution atmosphrique est clairement dfinie par la loi. Constitue une pollatmosphrique lintroduction par lhomme, directement ou indirectement, dans latmospet les espaces clos, de substances ayant des consquences prjudiciables de nature m

    en danger la sant humaine, nuire aux ressources biologiques et aux cosystmes, insur les changements climatiques, dtriorer les biens matriels, provoquer des nuisaolfactives excessives article 2 de la loi no 96-1236 du 30 dcembre 1996. Bien que dfinition fasse rfrence aux polluants introduits par ltre humain, il faut considrecertains polluants atmosphriques peuvent provenir de sources naturelles comme par exele radon, gaz radioactif mis notamment dans les roches granitiques.

    La pollution atmosphrique urbaine est gnralement caractrise en France par des nivdexposition la fois relativement faibles, permanen ts, diffus et relevant de polluantsdivers. Ltude de limpact sanitaire de cette pollution est ainsi confronte lvaluatiorisques individuels faibles mais portant sur de larges populations. Un risque faible peut ces conditions avoir dimportantes consquences en termes de sant publique.

    Tout le monde comprendra nanmoins quil nest pas ais de dterminer la part de responsani limpact isol de chacun des polluants alors mme quil sont le plus souvent mlangsproportions variables dans le temps, dans une sorte de soupe gazeuse qui constitue espace de respiration.La polmique est souvent prsente lorsquil sagit didentifier le rle cancrigne de tel opolluant, et ce dautant plus lorsque les enjeux industriels sous-jacents sont importants. nanmoins essentiel de hirarchiser la nature des risques encourus par la population.

    Certains polluants sont plus dangereux que dautres, certains sont plus facilement vitabledautres, certains encore agissent de faon plus insidieuse et sournoise que dautres

    Tout cela ne doit cependant pas occulter le fait que la principale pollution arienne, celle les plus lourdes consquences sur la sant, demeure le tabagisme. Le tabagisme actif entle dcs dun consommateur de tabac sur deux. Le tabagisme passif, qui consiste pounon-fumeur inhaler involontairement la fume des autres, entrane des effets mainteindiscutables sur la sant. Les pneumologues se sont engags depuis longtemps aux cdautres professionnels de sant, pour aider larrt du tabagisme ainsi qu sa prventioCette lutte doit sintgrer dans un combat plus large dont lobjectif est dassurer propreinnocuit lair que nous respirons. Dans cette perspective il est essentiel de provoquer une de conscience des vritables enjeux et dinduire un changement de comportement, guid palogique de bon sens et soutenu par une volont politique affirme de nos gouvernants. Que soyez fumeur ou non, ce Carnet de routes est l pour vous accompagner dans cette rflex

    Air, pollution et cancerfaits et incertitudes.

    : // Air, pollution et cancer / Prface

    Pr Bruno HoussetPrsident de la Socit de pneumologie de langue franaise (SPLF)

    Prsident de la Fdration franaise de pneumologie (FFP)

    Pr Grard HuchonPrsident du Comit national contre les maladies respiratoires (CNMR)

    Prface

    : CARNET/DE/ROUTES

    Directeur de ldition Dr Nicolas Julou - coordination mdicale Dr ric Chapeau slund - secrtariat ddition Isabelle Mjeandirection artistique Patrick Hepner - impression Action graphic - crdits photos Patrick Hepner, AfssetBash ditions mdicales, [email protected] ISBN 2-84504-048-2

    Note de lditeur :de la ncessit dune information de sant partage, de lenjeu de l'cologie au sens individuel et vital.Les ditions mdicales Bash opposent la mise disposition de publications mdicales grand public derfrence la perte de chance lie linaccessibilit de linformation de sant. cette fin, autourde nos auteurs, nous ralisons des publications dans une dmarche de fdration de sant : avec lesmeilleures organisations savantes, militantes et autres partenaires engags et utiles. Tous saffichentdans une dmarche commune dinformation travers la collection de guides Nouveaux traitements.Carnet de routes, reprenant ces principes ditoriaux, est une nouvelle publication traitant du dvelop-pement durable sous un angle mdicalis. Le dveloppement durable, lcologie industrielle suscitentune large mobilisation et senvisagent rgulirement selon trois piliers fondateurs environnement,conomie et social . Bash souhaite informer sur la dimension sant du sujet, au plus proche dunecologie de lindividu et de ses intrts vitaux.

    Remerciements :

    Agns Lefranc Observatoire rgional de la sant dle-de-France (ORS dIDF), Nathalie Kosciusko-Morizetdpute de lEssonne et prsidente de Consodurable, Dr Michle Froment-Vdrine directrice gnrale deAgence franaise de scurit sanitaire de lenvironnement et du travail (Afsset), Pr Bruno Housset prsidentde la Socit de pneumologie de langue franaise (SPLF) et prsident de la Fdration franaise de pneumologie

    (FFP), Pr Grard Huchon prsident du Comit national contre les maladies respiratoires (CNMR)

    Dr Simone Nrome, mdecin biologiste, chef de service hospitalierPr lisabeth Quoix, pneumologue, chef de service hospitalierAnne Duburcq, pidmiologiste (Cemka-Eval)

    PrfacePr Bruno Housset, Pr Grard Huchon

    p 1

    Respire ! p 2

    p 4 - p 11 Dossier

    Air, pollution

    et cancer

    ://

    p 12La tribune

    p 14O-K, K-O ! p 16 Baromtre

    : CARNET/DE/ROUTES

    Dr Michle Froment-Vdrine

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    : // Air, pollution et cancer / Respire ! Revue de littrature internationale

    ARNET/DE/ROUTES

    Respire !

    Les professions exposesau diesel dvelopperaientplus de cancers

    Plus de 60 tudes pidmio-logiques1 ont t consacres lvaluation du risque can-

    crigne des effluents die-sels en milieu professionnel(travailleurs des chemins defer, de compagnies dauto-bus, conducteurs profes-sionnels, chauffeurs routiers,chauffeurs de taxis, dockers,mineurs). Une augmentationdes cancers du poumon etde la vessie a t observedans plusieurs tudes.

    Les gaz dchappementfavoriseraient le cancer

    Une enqute sur 18 174chauffeurs dautobus ouemploys des tramways deCopenhague entre 1900

    et 19942

    a rvl un risqueaccru de cancers de toustypes, chez les agents desdeux sexes ayant la duredactivit professionnelle laplus leve. Une autre tudedanoise3 mene sur 28 744cas de cancers du poumonconclut un risque accru decancers du poumon chezles chauffeurs profession-nels (taxis, etc.) en rapportavec leur exposition aux gazdchappement.

    Le diesel, nocif pour lescheminots ?

    Lenqute rtrospective sur55 407 cheminots amri-cains4, suggre une relationde causalit entre lexposi-tion aux effluents diesels etun excs de cancers du pou-mon. Nanmoins, si certainsorganismes confirment cettecausalit 5, dautres prnentla prudence dans linterpr-tation des rsultats6-7.

    La pollution par particulesfines augmenterait le ris-que de cancer du poumon

    Une tude ralise sur deshabitants de six grandes vil-les des tats-Unis8 montreune perte de 2 ans desp-rance de vie avec un risquede mortalit par cancer dupoumon augment de 37 %pour les personnes rsidantdans la ville la plus pollue(notamment en particulesfines) par rapport ceuxhabitant dans la ville la moinspollue.

    Centrales lectriques etchappements de voitures : lorigine de cancers ?

    La Socit amricaine ducancer9 a tudi un demi-million dAmricains vivanten milieu urbain, en sintres-sant aux polluants manantdes centrales lectriques etdes chappements de voitu-res. Ainsi, une augmentationde 10 g par m3 du niveaudes PM2,5 entranerait unaccroissement de 14 % de lamortalit par cancer du pou-mon, de 9 % de la mortalit

    cardio-pulmonaire et de 6 %des dcs, toutes causesconfondues.

    R d u i r e l a p o l l u t i o npourrait viter des dcs

    Rduire la quantit de par-ticules dun diamtre inf-rieur 10 m (PM10) lavaleur limite prvue pour2010 (20 g par m3) permet-

    trait dviter, long terme,21 828 dcs par an enEurope sur les 23 villes duprogramme qui mesurent lesPM10, soit environ 36 millionsde personnes. Cest ce quadmontr une tude 10 surlimpact sanitaire de la pollu-tion atmosphrique, menedans 26 grandes villes euro-pennes dont 9 franaises11,dans le cadre du programmeAPHEIS10 (Air Pollution andHealth European InformationSystem).

    La pollution atmosphrique,cause de milliers de dcs ?

    Daprs lAfsset, la pollutionpar les particules fines (inf-

    rieures 2,5 m de diam-tre), prsentes dans lair enmilieu urbain, pourrait treresponsable, aprs exposi-tion long terme, denviron9 500 dcs en 2002 enFrance chez les personnesde plus de 30 ans. Ce chiffreconcerne les dcs lis auxmaladies cardio-pulmonaireset aux cancers du poumon. court terme, le programme desurveillance Air et sant de lInstitut national de veille

    sanitaire (InVS), concernant9 villes franaises, rvle unimpact de la pollution atmos-phrique sur la mortalit pourcauses respiratoires et car-dio-vasculaires.

    Les enfants, plus sensibles la pollution automobile

    Deux tudes rcentes, luneanglaise12 et lautre amri-caine13, ont repris les don-nes dune tude ralise

    sur la densit du trafic. Ellessuggrent lexistence duneassociation entre le fait dersider proximit de gran-des voies de circulation oude stations-service et un ris-que de leucmie de lenfant.Trs rcemment, une tudeanglaise14 a confirm qutreexpos la pollution de lairaugmenterait trs nettementles risques de leucmie chezles enfants. Ainsi, habiter moins de 500 m dune gareroutire ou dune station debus multiplierait par douze lerisque de dcs par leucmiechez lenfant.

    Les rgions en voie dedveloppement concernes

    Les populations des rgionsen voie de dveloppementsont exposes dans les villes une pollution extrieure aumoins gale celle des paysdvelopps. Dans les villes

    des pays les plus palOMS a mis en videncconcentrations de parten suspension de 3par m3, qui peuvent ex1 g par m3 dans les conauts pauvres dAfriqSud qui emploient dubon comme combustibU n e t u d e m e nShenyang en Chine16atr que les habitants dans les quartiers leenfums de la ville orisque de cancer broncdeux fois plus importa

    Monde

    Afrique du SudChine

    Danemark

    Europe - FranceLa pollution atmosphrique serait responsable dundcs sur vingt dans le monde. Selon lOrganisa-tion mondiale de la sant (OMS), 3 millions depersonnes meurent chaque anne sous leffet de lapollution atmosphrique, soit 5 % des 55 millionsde dcs annuels dans le monde. Vu la marge din-

    certitude des estimations, le nombre rel de dcsannuels se situerait entre 1,4 et 6 millions .Cette brve revue de la littrature mdicale et scien-tifique souhaite mettre laccent sur certaines tudesmarquantes tmoignant dune forte mobilisationpour mieux matriser les connaissances sur lairque nous respirons.

    USA

    Grande-Bretagne

    1. Impact sanitaire de la pollution atmurbaine, rapport AFSSE, 2004 2. Soll-JoaCancer incidence in urban bus drivers aemployees: a retrospective cohort stuEnviron. Med., 1998 Sep;55(9):594-8 3et all. Increased cancer risk of lung cadifferent types of professional drivers inOccup. Environ. Med. 1998, 55 : 115-118E. et all. A retrospective cohort study of and diesel exhaust exposure in railroaAm. Rev. Respir. Dis. 1988, 137: 820-82Expertise collective Diesel et Sant, 1998Jr. Does diesel exhaust cause human luRisk Anal. 1997, 17 : 807-829 7. Crumpcancer mortality and diesel exhaust: rearetrospective cohort study of U.S. railroInhal. Toxicol. 1999,11 : 1-17 8. Dockery, Pope, 3rd, et al. (1993). An association pollution and mortality in six U.S. cities. N329(24): 1753-9 9. Pope, C. A., 3rd, Ret al. Lung cancer, cardiopulmonary mlong-term exposure to fine particulate aJama 2002, 287(9): 1132-41 10. Medina on behalf of the Apheis group, and Saklaimpact assessment of air pollution in 26cities and communications strategy: laof the Apheis programme. Newsletter NoCollaborating Centre for Air Quality manaAir Pollution Control at the Federal En

    Agency, Berlin, December 2004 11. Instsanitaire, surveillance pidmiologique asurveillance des effets sur la sant lis atmosphrique en milieu urbain, mars 1912. Harrison R.-M. et all. Analysis of childhood cancer in the West Midlands oKingdom in relation to proximity to mainpetrol stations. Occup. Environ. Med. 774-780 13. Pearson R.-L. et all. Distantraffic density in proximity to a home is a rleukemia and other childhood cancers. JManag. Assoc. 2000, 50 : 175-180 14.Childhood cancers and atmospheric carEpidemiol. Community Health, Feb 2005105 15.Terblanche AP et all. Exposure tofrom transitional household fuels in a Spopulation. J Expo Anal Environ EpideSuppl 1:15-22 16.Xu ZY et all. Smoking, and the high rates of lung cancer in ShenJ Natl Cancer Inst. 1989 Dec 6 ; 81 (23)

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    : // Air, pollution et cancer / Dossier

    DE QUELLE POLLUTION ARIENNE PARLONS-NOUS ?Trois chelles sont utilises : une chelle plantaire, rgionale et locale de pollution. Redemble que la pollution locale est principalement incrimine car elle a un impact sur lhet sur sa sant plus ou moins long terme, en raison notamment de sa propension fales cancersLes trois principales pollutions de lair sont :- au niveau plantaire : la dgradation de la couche dozone trs haute altitude (stratosphre), observe depuis quel-ques annes, diminue la protection contre les rayons solairesnocifs et augmente la frquence dapparition des mla-nomes et autres cancers de la peau. Par ailleurs, laccroissement de leffet de se laccumulation de certains gaz (dioxyde de carbone, mthane, protoxyde dazoteresponsable du rchauffement climatique.- au niveau rgional : la pollution photochimique avec la formation dozone partir

    luants primaires, sous leffet du rayonnement solaire et la pollution acide (lie au dioxsoufre, et aux oxydes dazote)est lorigine des pluies acides qui entranent lerissement des forts et la dgradation des sols. La pollution rgionale peut tre cojusqu plus de mille kilomtres autour de sa source.- au niveau local : la pollution urbaine agit sur quelques kilomtres. Son impact sur ladpend de la dure dexposition, de ltat gnral et de lge des personnes conceCette pollution a une action toxique sur les cellules, provoque une inflammation des mses, et est susceptible dtre cancrigne. Elle peut augmenter la sensibilit des vopiratoires aux infections et aux allergnes. Ses effets peuvent se manifester court te long terme, selon le cumul des pollutions rencontres jour aprs jour.

    : CARNET/DE/ROUTES

    Air, pollutionet cancer

    Dr Simone Nrome, Pr lisabeth Quoix, Anne Duburcq

    Lair que nous respirons est indispensable la vie. Il est compos de 78 % dazote,de 21 % doxygne et de 1 % dautres gaz (argon, gaz carbonique, ozone, hydrogne,hlium...). Ce mlange gazeux, auquel il faut rajouter une fraction marginale de vapeurdeau et de particules solides en suspension, dfinit la composition de latmosphre.Sorganisant en plusieurs couches superposes jusqu une altitude de plus de 500 km,latmosphre joue galement un rle de protection contre les agressions en bloquant lesdangereuses particules nergtiques jectes par le soleil, en freinant les mtorites, ainsiquen absorbant les rayonnements ultraviolets nocifs.

    De prime abord, il semble paradoxal de considrer lair, source de vie, comme undanger. En fait, lair sert de vhicule aux polluants, qui sont les vritables responsables incriminer. Et lorigine de la pollution atmosphrique, sil existe des sources naturellescomme les ruptions volcaniques, lrosion des sols ou les feux de fort, la plupart despolluants menaants sont lis lhomme, son mode de vie et ses activits. Certains deces polluants peuvent tre associs au risque de cancer.

    Si nous suspectons lair que nous respirons de transporter un danger, celadoit tre prouv. Or la complexit dinterprtation des tenants (quels polluants, quel-

    les circonstances ?) et des aboutissants (quels effets ?) estrelle. Il faut savoir que la qualit de lair sest amliore ces

    dernires annes pour certaines pollutions. Nous manquonsnanmoins encore de recul pour analyser une situation quirclame une longue dure dobservation. Toutefois depuisquelques annes, une prise de conscience a permis de met-tre en place de nombreuses tudes visant rpertorier et

    surveiller les polluants : leurs fluctuations, leurs zones de concentration, les effets despics, les consquences de lexposition chronique et leur impact sur la sant Ces tudesont servi de base la rdaction de ce dossier.

    Demble, il ressort que le tabac est de loin le premier polluant arien et la causeessentielle de cancer. Cependant dautres polluants cancrignes masqus par cetennemi numro un ne doivent pas tre ngligs et font depuis plusieurs annes lobjetdune surveillance croissante : quils soient associs la pollution intrieure ou extrieure,ou lis certaines activits professionnelles.

    : CARN

    Air, pollution

    Les polluants menaants

    sont surtout lis lhommeet ses activits, avecun impact sur la santcomplexe prouver.

    La pollution locale a cipal impact sur la

    favorisan t long terisques de cancers.

    Les trois principales pollutions : plantaire, rgionale et locale

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    : // Air, pollution et cancer / Dossier

    NET/DE/ROUTES

    r, pollution et cancer

    dans lindustrie du btiment. Enfin le radon est un gaz inodore, incolore et radioactif, dnaturelle, manant du sous-sol qui se dilue rapidement dans latmosphre ds quil atsurface du sol. Il nen va pas de mme lorsquil sinfiltre travers failles et fissures juscaves et pices dhabitations de maisons calfeutres, il peut alors sy accumuler et atteindre des concentrations susceptibles daugmenter le risque de cancer du poumo

    LE CAS PARTICULIER DU TABAC, PRINCIPAL POLLUANT CANCRIGNEUne cigarette contient du tabac, de la nicotine, des agents de saveur et de textucombustion provoque la formation de trs nombreuses substances toxiques. La fumcigarettes est en effet un mlange de gaz et de particules dont plus de quarante sontories comme cancrignes. Les goudrons sont la principalesubstance responsable des cancers lis au tabagisme. Ilsregroupent un trs grand nombre de substances (notammentdes hydrocarbures comme le benzne). Le tabagisme actifcomme le tabagisme passif sont largement incrimins

    dans la gense de certains cancers. Le tabagisme actifest le responsable principal des cancers bronchiques mais iljoue galement un rle majeur en conjonction avec lalcool dans les cancers ORL et clsophage. Il est galement un facteur de risque important pour le dveloppement dcers de la vessie (environ la moiti des cancers de la vessie2chez lhomme sont attribau tabac, contre un sur cinq chez la femme). Il double les risques davoir un cancer ddu pancras et du col utrin3. Il augmente dune fois et demie le risque davoir un du sein4. Mais les mfaits du tabagisme passif sont rels et trop mconnus. Ladgage au voisinage dun ou de plusieurs fumeurs occasionne une inhalation involpar les non-fumeurs prsents : ceci dfinit le tabagisme passif. Ses consquences sasont nombreuses ; chez lenfant il augmente le risque de mort subite du nourrisson, il fales infections des voies ariennes, et lasthme ; chez ladulte, il favorise les maladieratoires et augmente le risque de cancer du poumon. Rappelons enfin que si le tabaest class prioritairement parmi les polluants associs au cancer, il est galement ldautres maladies pulmonaires comme lemphysme, la bronchopneumopathie chrobstructive (BPCO) et de maladies cardio-vasculaires5.

    LES DIFFRENTS POLLUANTS ARIENS RPERTORISls ont diffrents effets sur la sant, parfois cumuls : irritants de lappareil respiratoire,

    gnrateurs dallergies et dasthme, asphyxiants avec un impact cardio-vasculaire, toxiques divers titres et enfin mutagnes et cancrignes.Les irritants et toxiques de lorganisme. Ce sont des gaz mais aussi des mtaux lourds.Les principaux polluants sont associs des combustions industrielles ou domestiques ouies aux transports, dont le dioxyde de soufre (SO2,gaz incolore dodeur cre et piquanterritant les muqueuses des voies respiratoires suprieures), le dioxyde dazote (NO2, gazprovoquant une hyperractivit bronchique chez les asthmatiques et augmentant la sensibilitdes bronches aux infections, surtout chez lenfant), lozone (O3 avec des irritations oculaires,de la toux et une altration de la fonction pulmonaire lorsque ses concentrations sont tropleves surtout par temps chaud et ensoleill). Le monoxyde de carbone (CO)est un gazncolore, inodore et insipide qui se fixe sur lhmoglobine du sang, entranant un manquedoxygnation (voire une asphyxie) de lorganisme. Les mtaux lourds : plomb, mercure,zinc, nickel... dont laccumulation dans lorganisme entrane divers effets toxiques nerveux,

    hmatologiques ou rnaux.

    Les polluants lis un risque mixte : irritants, toxiques ou cancrignes. Il faut iden-tifier les composs organiques volatils (COV) qui, selon leur nature, ont un effet variable

    parmi ces COV prdominent les benznes et hydrocarburesaromatiques polycycliques qui ont des effets cancrignesindiscutables. Les particules fines, composes de substan-ces organiques et minrales, servent de vecteurs diffrentessubstances toxiques comme les hydrocarbures et les mtauxlourds. Elles pntrent dautant plus profondment dans lar-

    bre bronchique quelles sont de petite taille. Ces particules fines peuvent altrer la fonctionrespiratoire et avoir des effets mutagnes et cancrignes long terme.

    Les polluants lis un risque cancrigne principal. Le risque cancrigne est associ divers polluants dont le tabac concentre la part la plus importante, masquant ainsi laresponsabilit dautres agents. Les dioxines sont des composs organiques chlors. misdans lair, ils peuvent se dposer sur le sol et les vgtaux, puis se concentrer dans la massegraisseuse ou le lait des animaux qui les absorbent. La voie alimentaire est donc la principalevoie dexposition pour lhomme. Un des composs des dioxines aurait un effet cancrigneen cas dexposition prolonge de fortes doses.

    Parmi les polluants gazeux, la combustion des carburants produit des polluants tels que leSO2, les NO

    x, principalement incrimins comme irritants pulmonaires. Cependant lIARC

    (International Agency for Research on Cancer) a class les arosols de dioxyde de sou-fre (SO2) trs fortement concentrs comme un carcino-gne humain pouvant tre responsable notamment de can-cers bronchiques. Les missions produites par les vhiculespeuvent ainsi tre responsables de la survenue de cancers1,sachant que la combustion des carburants produit galementdes agents chimiques comme larsenic, le chrome, le nic-kel, des radio-isotopes (radium, thorium, uranium, plomb), du

    1,3-Butadine et divers aldhydes. Les particules diesel ont t classes comme un proba-ble carcinogne pour lhomme par IIARC. Ces particules sont des composants ubiquitaires dea pollution de lair. Pourles fibres dasbeste (amiante) prsentes dans lair ambiant, le rlecarcinogne est connu dans le cas dexpositions professionelles essentiellement concentres

    : CARN

    Air, pollution

    amiantesubstance minrale naturelle. Ses fibres ont une tailleallant de quelques microns quelques centaines de

    microns. Essentiellement utilise dans lindustrie dubtiment, lamiante est aujourdhui interdite dans denombreux pays.

    composs organiques volatils (COV)regroupent diffrentes substances, dont les hydrocar-bures aromatiques polycycliques, benznes. mis lorsde la combustion des carburants fossiles ou lors delutilisation de certains produits domestiques (peintures,produits dentretien, encres, vernis, colles...).

    dioxinesce sont des composs organiques chlors provenantessentiellement de combustions incompltes. Les sour-ces sont les incinrateurs de dchets, la combustionrsidentielle du bois, lindustrie sidrurgique.

    dioxyde dazote (NO2)gaz produit par les processus de combustion, cest unindicateur des activits de transport.

    dioxyde de soufre (SO2)gaz provenant principalement de procds industriels et

    de la combustion de carburants (fioul, charbon).

    mtaux lourdsplomb, mercure, zinc, nickel... : proviennent de la com-bustion du charbon, du ptrole, des ordures mnagresou de certains procds industriels.

    monoxyde de carbone (CO)gaz produit par la combustion incomplte de carbu-rants, dchets, bois. Il provient du transport, du secteurindustriel et du chauffage.

    ozone (O3)gaz prsent ltat naturel dans la haute atmosphre.Dans la basse atmosphre, lozone provient aussi dela transformation de polluants primaires : oxydesdazote, composs organiques volatils et monoxyde decarbone, sous leffet des UV mis par le soleil notamment.

    particules fines ou PM (Particulapoussires et gouttelettes microscopiqu

    selon leur diamtre : PM10 infrieurs mtres), PM2,5 infrieurs 2,5 m. Csubstances organiques et minrales, ellde la combustion des carburants, du trafiindustries, et servent de vecteurs diffcomme les hydrocarbures et les mtaux

    radongaz naturel issu de la dsintgration ddu radium, prsents en proportions varplupart des roches et donc dans certainconstruction.

    tabacla fume de cigarette, mlange denvirosubstances, dont de trs nombreux toxiq(notamment des hydrocarbures commemonoxyde de carbone, oxydes dazote, drique, ammoniac, et mtaux lourds (ccure, plomb, chrome).

    Le s di es el s, pr in ci pa uxesponsables de lmission

    de particules fines dansatmosphre.

    La fume de tabac eprincipal polluant aresponsable de can

    Le tabagisme passif

    plus en plus incrim

    forte dose et de faonprolonge, sont incriminspour les risques de cancer :amiante, radon, dioxine,particules fines, COV.

    Principaux polluants de lair et leur origine

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    : // Air, pollution et cancer / Dossier

    montr que le risque de cancer du poumon tait major de 8 % pour les personnes hamoins de 3 km dun incinrateur de dchets16, sans quun polluant ou un mcanisme dresponsable de cette augmentation nait pu tre prcisment dtermin. Ce type de rnest par ailleurs pas systmatiquement retrouv dans les tudes sintressant lsant des populations vivant proximit dincinrateurs.Pourles fibres dasbeste (amiante) prsentes dans lair ambiant leur rle carcinogbien connu tel point quaujourdhui ce matriau isolant est interdit dans de nombreules personnes soumises une exposition professionnelle de longue dure cet agenexposes un risque lev de cancer du poumon ou de la plvre. En revanche, il nyeu dtudes sur lincidence du cancer bronchique en relation avec les niveaux dexpdans lair ambiant extrieur pour la population gnrale. Il est vraisemblable que lesupplmentaire induit serait tellement faible quil ne pourrait tre mis en vidence.

    LES EFFETS DE LA POLLUTION : EXTRIEURE, INTRIEURELes carcinognes de lairextrieur lists prcdemment sont lorigine dune augme

    du risque de dvelopper un cancer bronchique et parfois dautres cancers. La part exachacun des carcinognes est videmment impossible prciser et fluctue ne seque par la variabilit gographique et saisonnire de lacomposition de lair ambiant. Lair ambiant, particulirementdans les zones urbaines forte densit de population, contientdivers agents carcinognes pour lhomme comme des particu-les inorganiques (arsenic, amiante, cadmium chrome, nickel),des particules organiques (le benzo(a)pyrne et le benzne), des lments radioactifs ou radon). La combustion de carburants fossiles, utiliss pour le chauffage ou les tranest source de la plupart des composs organiques et inorganiques contribuant lourdela pollution de lair en milieu urbain. Les lments radioactifs proviennent de la comde carburants fossiles et doprations minires.

    La fume de tabac est la source de pollution intrieure majeure dans les pays dveloLe tabagisme passif a pu tre rendu responsable dun excs de mortalit de 15 %causes confondues17. Le risque de dvelopper un cancer bronchique est augment d 34 % chez les femmes exposes au tabagisme de leur mari 18. Des tudes concormettent en vidence un excs de risque li au tabagisme passif pour les cancers Oleucmies lymphocytaires chroniques, les cancers du sein, en revanche son rle est pour les cancers de la vessie. Lenfant expos durant la grossesse au tabagisme pas

    sente un plus grand risque de dvelopper une tumeur crbrale ou un lymphome19

    .Lexposition domestique lamiante a t loin dtre ngligeable par le biais dede four, des isolations des grille-pain, des revtements des tables repasser, des pdamiante places derrire les radiateurs sans parler des activits de bricolage (dcoplaques dEternit...). Cette exposition domestique a t rendue responsable de cancla plvre (pour lesquels laugmentation du risque se manifeste ds les niveaux dexples plus faibles)20. En ce qui concerne les cancers bronchiques, linhalation domestices fibres na pas montr son rle.Le rle du radon (et de ses produits de filiation) dans la surve-nue dun cancer bronchique a t amplement dmontr chezles mineurs duranium. Il existe une exposition domestique etenvironnementale lie aux sols sur lesquels sont construitsles btiments et la ventilation de ces derniers. Le radon pntre par les fondations linfiltration deau au travers des dalles et par les canalisations. Le radon dissou

    LES CANCERS : QUELLE POLLUTION, QUEL CONTEXTE ET QUELLE DOSE ?Le rle de la pollution a t et est encore difficile tablir6. Tout dabord, limportance deseffets du tabac est telle, que le petit risque supplmentaire induit par la pollution est trsdifficile mettre en vidence et quantifier. Les premires tudes qui ont suggr le rle dea pollution sont celles qui ont montr que lincidence du cancer bronchique tait suprieure

    dans les zones urbaines7compares aux zones rurales. Il nyavait cependant pas de prise en compte du tabagisme et dela profession, or cela pouvait galement expliquer certainesdes diffrences entre la ville et la campagne. Un argumentindirect sur le rle de lenvironnement fut de constater que la

    frquence des cancers chez les personnes migrantes aux USA en provenance de Norvgeou de Grande-Bretagne ne correspondait ni celle observe dans leur pays dorigine, ni celle des USA, mais tait intermdiaire entre les deux 8. Une autre difficult concernant ltudedu rle de la pollution arienne dans la survenue de cancers bronchiques est le fait queexposition aux particules cancrignes se fait des niveaux bien infrieurs ceux obser-

    vables par exemple dans le milieu professionnel. Ainsi il a t mis en vidence un excs derisque chez des ouvriers exposs des combustibles ou encore au radon 9-10 dans les minesduranium ou dargent avec un risque trs augment de dvelopper un cancer bronchique,mais les concentrations observes dans lair ambiant sont bien plus faibles et le sur-risqueest trs souvent difficile ou impossible dmontrer. Souvent, il est fait une extrapolation partir de ce qui est observ pour les concentrations auxquelles sont exposs les ouvriers.Ceci suppose que le risque augmente de faon linaire avec la concentration en polluants,mais rien ne prouve quil ny a pas une valeur seuil (dose minimale) en dessous de laquellel ny a plus de risque. Enfin il faut plusieurs annes dexposition un polluant ou au tabacpour dvelopper un cancer bronchique et il faut donc se replacer vingt ans en arrire... Et ilest difficile de disposer pour tous les polluants de leur concentration vingt ans auparavant.

    Les particules diesels constituent un bon exemple dtude complexe. Ainsi les chauf-feurs routiers exposs aux particules diesels sont souvent de grands fumeurs, ce qui renddifficile lanalyse du risque propre li linhalation de particules diesels, classes commecarcinognes probables par IIARC11 Ces particules diesels sont un composant de la pol-ution de lair ambiant (7 % des particules infrieures 2 m de diamtre dans latmosphrede Los Angeles en 198212). Aux USA et en Sude sil y a peu de voitures roulant au gasole,

    en France la moiti des nouvelles voitures vendues ont desmoteurs diesels, au Royaume-Uni les ventes ont augment de

    6 % en 1990 20 % en 1998. Les voitures diesels mettent duCO2

    en quantits moindres que les voitures essence, maisdavantage de particules. Si un excdent de cancers bronchi-ques a pu tre dmontr chez les routiers13 et les dockers en

    rapport avec lexposition aux vapeurs diesels, cela est galement le cas pour les cancers dea vessie14 mais aussi du rein et peut-tre de lovaire 15. Il est en revanche impossible dequantifier le risque cancrigne des particules mises spcifiquement par les moteursdiesels pour la population gnrale.

    Rle de la proximit des sources de pollution. Le fait dhabiter proximit dune sourcendustrielle de pollution augmente lexposition des carcinognes connus ou suspects.Les tudes pidmiologiques concernant lincidence du cancer bronchique en fonction de laproximit rsidentielle des sources industrielles de pollution sont essentiellement des tudescologiques nayant pas toutes pris en compte le tabagisme et la profession. Il a t ainsi

    NET/DE/ROUTES

    r, pollution et cancer

    : CARN

    Air, pollution

    La po ll ut io n in test parfois suprie

    pollution extrieure

    Le tabac tend masquer leisque des autres polluantsancrignes.

    Limpact cancrigne des

    particules diesels a tquantifi pour les professionsrs exposes.

    Il y a du radon danssol, surtout dans lesriches en granit.

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    : // Air, pollution et cancer / Dossier

    eau infiltre dans le sol diffuse rapide-ment dans lair21. La principale sourcedexposition chez lhomme est lie inhalation des descendants radioactifsdu radon.Actuellement lestimation du risque decancer bronchique li au radon danses maisons se rfre aux tudes ra-ises chez les mineurs. Cette extra-polation est toutefois hasardeuse etdiscute car il sagit de populationstrs diffrentes. Les mineurs taientexclusivement de sexe masculin, avecsouvent un tabagisme important et uneexposition dautres carcinognes tels

    que larsenic, la silice ou les particulesdiesels (dont les risques relatifs sont fai-bles mais rels). linverse, les popula-tions values pour lexposition domes-tique sont des deux sexes, avec untabagisme variable et ventuellementexposes dautres facteurs profes-sionnels difficiles prendre en compte.Parmi les quinze tudes cologiquesrecenses en 1993 (corrlation entreincidence du cancer bronchique et laconcentration moyenne de radon danses habitations de diffrentes rgions),huit montrent une association significa-tivement positive entre lexposition auradon et la mortalit par cancer du poumon22.Parmi les quatorze tudes comparant lexposition passe de femmes et dhommes ayant uncancer bronchique avec celle de sujets non malades prenant en compte le tabagisme et quisont accompagnes de mesures de lexposition dans les habitations, neuf objectivent uneaugmentation du risque qui est peu prs doubl. Une revue des tudes de ce type ralises

    aux tats-Unis conclut galement un risque major de cancer bronchique en rapport avecexposition au radon23.La ralit du risque dune population expose au radon est donc considre commeacquise notamment en cas de tabagisme associ. Et en ce qui concerne les autres can-cers, le radon serait associ une augmentation du risque la limite de ce qui est significatifpour lensemble des leucmies de lenfant, laugmentation du risque tant tout fait signi-ficative pour les leucmies myloblastiques (mais pas pour les leucmies lymphocytairesaigus). En France, il y a du radon dans le sous-sol de tout le territoire, surtout dans lesrgions riches en granit.

    LES EFFETS DE LA POLLUTION DANS LES PAYS EN VOIE DE DVELOPPEMENTComme pour la pollution extrieure, le degr de pollution intrieure dans les pays en voiede dveloppement est suprieur celui des pays du monde occidental. Bien que dans lespays en voie de dveloppement les maisons soient beaucoup plus ventiles, les missions

    bibliographie

    de polluants sont telles que lexposition est malgr tout trsimportante. Les plus grandes sources de pollution intrieuresont les moyens de chauffage et de cuisson. Le niveau depollution dcrot au fur et mesure quon monte dans lchellede production dnergie. Tout en bas de lchelle, se situantles fientes danimaux puis les rsidus vgtaux puis le bois,le charbon, le krosne, le gaz et enfin llectricit.

    En conclusion, si nous devons prendre en considration de nombreux polluants asurveiller de prs leur relation avec le cancer, le tabac reste de loin le premier polluamin dans la gense de cancers : bronchiques en premier lieu. Il est aussi considrtitre comme le responsable principal direct de nombreuses maladies respiratoires, aggla pollution de lair ambiant, notamment dans les villes industrielles. Par ailleurs le tab

    passif doit tre considr comme un des composants les plus importants de la pollutirieure. Cependant, le tabac ne doit pas occulter limpact de la pollution atmosphriqusant. La loi sur lair de 1996, qui reconnat chacun le droit de respirer un air qui npas sa sant introduit lobligation dvaluer les impacts sanitaires de la pollution rpondant ainsi un principe lmentaire de citoyennet : le droit linformation.Diffrents programmes de surveillance sanitaire sont aujourdhui en place, au niveau net europen. Ils confirment que la pollution est toujours un problme de sant publiqses consquences long terme, ainsi que par ses effets court terme sur les personplus fragiles. Ces rsultats doivent clairer les dcisions de lensemble des acteurs, puprivs, mais galement nous inciter nous interroger sur nos comportements individ

    NET/DE/ROUTES

    r, pollution et cancer

    : CARN

    Air, pollution

    1. Nyberg F et all. Urban air pollution and lung cancerin Stockholm. Epidemiology 2000;11(5):487-95.2. Zeegers MP et all. A prospective study on activeand environmental tobacco smoking and bladder can-cer risk (The Netherlands). Cancer Causes Control.2002;13(1):83-90.3. Carcinoma of the cervix and tobacco smoking:Collaborative reanalysis of individual data on 13,541women with carcinoma of the cervix and 23,017

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    Les popula tion s deen voie de dveloppsont plus expose

    pollution.

  • 7/30/2019 Livret Air Pollution Cancer

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    : // Air, pollution et cancer / La tribune

    La tribune

    Dr Michle Froment-VdrineDirectrice gnrale de lAfssetDocteur en mdecine, comptence en sant publique. Dix

    ans passs la Cnam comme responsable des program-

    mes hospitaliers, plusieurs cabinets ministriels, nomme

    en 1991 conseiller rfrendaire la Cour des comptes

    dans le domaine de la dfense (ministre de la Dfense),

    puis conseiller matre, prsidente de la commission de la

    scurit des consommateurs de 1995 2004, nomme en

    2002 la tte de lAfsse pour crer lAgence.

    //Quest ce que lAfsset ?M F-V : LAgence franaise de la scurit sani-taire environnementale (Afsse) est un ta-

    blissement public cr en 2001 pour traiteres liens entre sant et environnement. Sonchamp de comptence a t tendu parOrdonnance en septembre 2005 au travail,elle est donc deve-nue lAfsset, lagencefranaise de scuritsanitaire de lenviron-nement et du travail.Elle a une mission dette de rseau, recensant, rassemblant etcoordonnant les donnes issues de diffren-tes sources scientifiques, tablissements,commissions, etc. qui traitent des problmes

    de sant lis lenvironnement et au travail,notamment dans le domaine de la chimie.

    ://Quelles sont les conclusions du rapportsur la pollution atmosphrique urbaine etson impact sanitaire ?M F-V : Certaines publications scientifiquessuggrent lexistence dun risque accru decancer du poumon aprs une exposition delongue dure la pollution urbaine et plusparticulirement aux particules dites fines(car trs petites, 2,5 microns), mises majo-ritairement par les moteurs diesel. Lenjeuen terme de sant publique est de rduire le

    risque de la population, rsultant dune expo-sition chronique, mme modeste.Le premier travail men par lAfsset a estimlimpact de la qualit de lair sur le risquede dcder de maladies, dont le cancer dupoumon, dans la situation actuelle et tra-vers divers scnarios de rduction des mis-sions.Il a galement t propos des scnariosdaction visant rduire le risque en milieuurbain, puis a t calcul la rduction du ris-que par cancer et maladies cardio-respiratoi-res (lindicateur tant le nombre de journesde vie perdues). Cest un travail compliqu,difficile reproduire et comportant des alasdinterprtation, mais qui prsente bien lesrisques dune pollution diffuse au sein dece que lon appelle la soupe de pollutionurbaine.

    ://Pourquoi le diesel merge-t-il maintenant ?M F-V : Depuis une quarantaine dannes, lapollution urbaine a nettement diminu grce toutes sortes de mesures (disparition de lin-

    dustrie en ville, am-lioration de la qualitdes vhicules, fin duchauffage au bois).Mais la nouveaut deces dernires annes

    est justement ces particules diesel, en pro-portion importante dans notre pays, cettesituation tant due au dpart une incitationfiscale sur ce type de carburant.

    Les particules fines ne sont pas le seul cons-tituant, loin de l, de la pollution urbaine, maiselles en sont un bon indicateur.

    ://Est-ce que des mesures politiques oude sant publique vont suivre la publica-tion de ce rapport ?M F-V : Lagence donne des avis scientifiquesau gouvernement, quipeuvent tre utilissde diffrentes mani-res par exemple pourorienter le choix denormes ou dindica-

    teurs, orienter une politique fiscale, haussedes prix du diesel ou une incitation au renou-vellement plus rapide du parc automobile,pour une politique environnementale et unerglementation encore plus volontariste afinde dvelopper les nergies propres.

    ://Concernant les tudes en cours ou venir, quels sont vos fers de lance ?M F-V : Actuellement, nous travaillons ra-liser des mesures comparatives dans despoints de fortes pollutions et proximit depopulations sensibles(crches, hpitaux oucoles) et en valuerle risque pour la sant.Cest le programmeAirproch. Nous allonssystmatiser et exploi-ter ce type de recueil pour voir la diffrence

    entre le bruit de fond gnral et ce quelon peut trouver dans ces sites de fortespollutions, ce qui permettrait ventuellementdadapter la rglementation sur la base din-dicateurs plus fins.Ce programme permettra aussi de mesurerla variabilit au fil du temps, les pics, parexemple dans une journe, et la pollutionmoyenne.

    ://Lagence sest-elle prononce sur lespollutions domestiques au radon dans lesmaisons en Bretagne ?M F-V : Les pollutions au radon, un gaz radioac-

    tif potentiellement cancrigne, soparticulirement tudies par lInstradioprotection et de sret nuclaire (un autre tablissement public sanitaitudes pidmiologiques, relvent, ellmissions de lInstitut de veille sanitairDu point de vue plus gnral de la podans les lieux dhabitation, cest une

    cupation trs rde ces cinq deannes. On a vert que la polllintrieur des mtait, dans ce

    cas, suprieure la pollution extrieuElle peut tre lie toutes sortes de cfentres fermes, appartements surchcrainte de la pollution extrieure, calfey compris des systmes de renouvelde lair.La pollution chimique domestique ercente, multiplication des produits mou autres, tels que des colles, missdivers composs organo volatils (lessans compter les moisissures ou les acet les poussires. Tout cela donne une

    sition complexpeut tre, dantains cas, trs bien que mcet non identifiaroutine.Un travail de me

    sur un groupe de 700 logements est

    actuellement par lObservatoire de la de lair intrieur (OQAI). Linterprtatpourra tre faite des mesures en colaquelle lAfsset est associe, permettbablement daboutir une rglemerenforce telle que le marquage desriaux utiliss lintrieur des maisonmesures dinformation et de prventiconsommateurs pourront tre proposCe travail pourra aussi tre tendulieux sensibles, crches, coles, etc.

    CARNET/DE/ROUTES

    : CARN

    Air, pollution

    Le mes ura ge de la quali t de la irintrieur vise une information duconsommateur et amliorer lemarquage des risques de pollutions surles produits et matriaux.

    LAf sset met des avi s qui serv ent orienter des lois, directives et dcrets, la

    politique et les incitations fiscales.

    LA fss et sys tmat ise les mes ures etlvaluation du risque pour la sant des

    points de fortes pollutions et des pointssensibles : coles, crches, hpitaux...

  • 7/30/2019 Livret Air Pollution Cancer

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    : // Air, pollution et cancer / O-K, K-O : vrits et contre vrits

    CARNET/DE/ROUTES

    O-K, K-O !

    Les questions denvironnement font lobjet de dbatscontradictoires et passionns. Il nous parat opportun declarifier certaines vrits et de chasser les ides reues.

    Pour le grand public, les mdias et certains dcideurs, la question des risques pourla sant de la pollution atmosphrique se rsume souvent celle de limpact despics de pollution. Dun point de vue sanitaire, cest une vision errone de la ralit.Airparif, rseau de surveillance de la qualit de lair en rgion parisienne expliqueque la manire dite traditionnelle de concevoir la prvention, en surveillant lesalertes, soit encore pertinente en matire de pollution atmosphrique urbaine,alors que les sources mobiles sont devenues la principale source dmission et deproduction de polluants, reste dmontrer. Tout indique, au contraire, que cestpar la rduction gnrale, tout au long de lanne, des niveaux moyens depollution que lon aura limpact de sant publique le plus important . Cela ne signpas, pour autant, que la gestion des pics de pollution soit sans intrt.

    Faux, les vhicules diesels sontles principaux responsables delmission de particules fines danslatmosphre. Ces particules finessont impliques dans la gensedes cancers du poumon. Pourlutter contre ce danger, des normeseuropennes rendront obligatoire,en 2006, lutilisation de filtres particules pour les moteurs diesels.Ces vhicules mettent galementbien plus doxyde dazote que lesvhicules essence et fragilisentles personnes atteintes demaladies respiratoires (asthme,emphysme). Par contre, ilsmettent nettement moins de

    dioxyde de carbone.

    Les vhicules diesels

    ne sont pasplus polluantsqueles vhicules essence !

    Non, il existe une grande variabilitindividuelle dans la susceptibilitaux polluants atmosphriques.Certaines populations sont plusconcernes par les effets de lapollution de lair : soit parce quellessont fragilises (enfants, femmesenceintes, personnes ges ou

    atteintes dune affection respiratoireou cardio-vasculaire), soit parcequelles sont particulirementexposes de par leur profession.

    Sommes-nous

    tous gauxdevantla pollution ?

    Non. Il nexistepas de seuil, ce

    qui rend difficileles dcisionsen termes derglementation.En contrepartie,cela signifie quetoute baissedes niveauxde pollutionse traduit parune baisse dela mortalit.

    En ville,dans quelles

    conditionssuis-je le plus

    expos lapollution

    atmosphrique :

    pied, en vloou en auto ?

    Non, le tabagisme actle plus grand pourvoyde cancers. Mais destravaux nord-amricaont montr que la poatmosphrique provoqun nombre de cancercomparable celui decancers causs par letabagisme passif.

    Lapollution atmosphrique est-elle respode plus de cancers que

    le t abagisme ?

    Oui. Mme en cas de pics de pollution, lesrecommandations mises par le ConseilSuprieur dhygine publique de Franceindiquent de ne pas modifier les habitudesdaration ou de ventilation des logements,en privilgiant toutefois les heures frachecest dire tt le matin ou en soire.

    La situationsaggrave ?

    Pollution de fond ou bien pics de pollution :quelle est la situation la plus dangereuse ? En ville dois-je porter unmasque contre la pollution ?

    Cest globalement faux dans les pays industrialissdEurope. En revanche, la pollution augmente dansdes lieux spcifiques comme les grands aroportsinternationaux du fait, notamment, de laugmentationdu trafic arien et du trafic routier induit.

    La pollutionaugmentedans lesvilles !

    Une tude mene par leLaboratoire dhygine de laVille de Paris (LHVP) a montrquentre un automobiliste, uncycliste et un piton, ctaitdans son vhicule que lon taitle plus expos la pollution.

    Non, par exemple, lenuage de pollution prpar lagglomrationparisienne peut stesur plus de 50 km pooxydes dazote et suplusieurs centaines dkilomtres pour lozo Existe-t-il un seuil en dessous duquel

    la pollution de lair na pas deffet sur la sant ?

    Non, mais en ralit lapollution atmosphriquedaujourdhui a changde nature par rapport celle dil y a trente ans.Lvolution de la pollutionatmosphrique tmoignedes actions engages surla rglementation et desprogrs technologiques.Dnormes progrs ontt raliss danslindustrie et le chauffage,

    permettant de rduiretrs fortement leursmissions de polluants.Depuis les annessoixante-dix, la pollutiondue aux transports estdevenue proccupante.Les analyses dclentmoins de drivs soufrset de fumes noires(particules de carbone)mais une plus grandequantit dozoneet de ses prcurseursainsi quune proportionplus importante departicules finespotentiellementcancrignes.

    Il faut savoir que les masques chirurgicaux ou les foulards ne sont pas plus efficaces quele nez (qui joue un rle de filtre naturel ). Seuls les masques avec filtre charbonpeuvent avoir une certaine efficacit bien quils narrtent ni les particules fines ni denombreux gaz. De toute manire, le port du masque ne peut senvisager que lors des picsde pollution, il ne protge donc pas des effets de la pollution de fond. I l existe des masquesdestins certaines pollutions professionnelles (solvants, poussires), ces masques sontefficaces contre les manations spcifiques et ne constituent pas une protection contrela pollution urbaine.

    Faut-ilarerlors despics depollution ?

    La pollution reste-t-elocalise l o elle a t mise

  • 7/30/2019 Livret Air Pollution Cancer

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    : // Air, pollution et cancer / Baromtre de pollution en France

    Le tunnel du Mont-Blancpollu par les camionsUne tude publie en juin 2004 compare les missionsde polluants chimiques aux abords du tunnel duMont-Blanc, avant et aprs sa rouverture progressive

    (en juin 2002). Les mesures montrent dj, sur le sitedes Bossons, des valeurs lgrement suprieuresaux valeurs limites (44 g de NO2 par m

    3 alors quela valeur limite fixe par directive europenne est de40) pour le NO

    2alors mme que le trafic de camion

    (960 poids lourds par jour au moment des mesures)tait encore loin davoir atteint sa pleine capacit quiest au maximum de 5 000 poids lourds par jour.Qualit de lair en bordure de la RN205 dans la valle de Chamonix -Lair de lAin et des Pays de Savoie. ATMO Rhne-Alpes. Juin 2004.

    Inquitudes autour de la centralethermique du VazzioLa centrale thermique du Vazzio, aux portes de la ville dAjaccio, qassure 30 % de la production lectrique de la Corse, compte sept diesels en activit. Les taux levs de polluants dans lair environnrelevs par les stations dEDF inquitent mdecins et citoyens. En3 000 g par m3 de NO

    2ont t mesurs dans les rejets dun des m

    de la centrale (la valeur limite lmission est de 1 900 g par m3)Activits de linspection des installations classes en Corse. Note de synthse.DRIRE Corse. Mars 2005.

    Particules fines dans le mtroDes concentrations importantes de

    particules fines cancrignes PM10sont rgulirement releves dans

    lair. Il a t mesurjusqu 1 600 gpar m3 de PM10 la gare de Lyonsur le RER A (les normes sanitaires

    fixes par la Commission europennesont de 40 g par m3 en moyenne

    sur une anne). Chaque jour6 millions de voyageurs empruntent

    ce moyen de transport !Qualit de lair dans les enceintes souterraines ferroviaires

    dle de France. Direction gnrale de la sant. Juillet 2003.

    CARNET/DE/ROUTES

    Baromtre

    Respirer proximit dun grand axe routierAirparif a relev en 2004 Vlizy-Villacoublay (Yvelines,

    proximit de lautoroute A86), des taux de NO et NO2

    respectivement suprieurs de 111 % et de 32 % par rapport ceux mesurs Versailles. Ce surcrot de pollution est

    attribu linfluence directe du trafic de lautoroute A86. Enrevanche, il ny avait peu ou pas de diffrence en termes de

    particules fines, benzne et CO.Rapport sur ltat initial de la qualit de lair proximit de lA86

    Vlizy-Villacoublay. Airparif 2004.

    Les activits aroportuaires polluent lui seul, le trafic arien de laroport Roissy Charles-de-Gaullemet des tonnages doxyde dazote et dhydrocarburescomparables ceux gnrs par le trafic routier du boulevardpriphrique parisien. Lensemble des activits de laroportmet 30 % doxyde dazote de plus que le boulevard priphrique.Airparif Actualits.Fvrier 2004.

    Dioxyde de soufre,un enjeu pour les Bouches-du-Rhne

    Dans le pourtour de ltang de Berre, le dioxyde de soufre(SO

    2) est mis principalement par les industries et les

    centrales thermiques. Les missions industrielles deSO

    2sont en nette diminution. Elles sont passes de

    2 tonnes par jour en 1993 171 tonnes par jour en 2004.Cependant, cette mme anne on a recens un total

    de plus de 469 heures de dpassement du seuilrecommand, ncessitant dinformer la population.

    Mesure des niveaux moyens de dioxyde de soufre de la rgion de louest desBouches du Rhne- Association pour la surveillance de la qualit de lair de

    la rgion de ltang de Berre et de louest des Bouches-du-Rhne. 2004.

    Les fumes retombent sur Feyzin-stadeLe seuil dalerte en SO2 a t dpass sur le site industrielde Feyzin-stade la mi-dcembre 2005 durant 4 heuresconscutives. La valeur maximale enregistre tait de1 031 g par m3. Ce taux de pollution, un des pluslev des dix dernires annes, serait provoqu par un

    phnomne de retombes de fumes dorigine industrielle.Mesures SO2 sur la zone industrielle de Feyzin (raffineries, 69) Atmo Rhne-Alpes.Dcembre 2005.

    es sources de pollution atmosphriqueont diverses, tant dans leur origine queans leur localisation gographique. Vousouverez ici, titre dexemple, quelquesas rvlateurs de la situation en France.

  • 7/30/2019 Livret Air Pollution Cancer

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    Air et cancer :

    faits et incertitudes

    : CARNET/DE/ROUTESde lcologie de lindividu lcologie industrielle et environnementale

    La qualit de lair sest amliore ces dernires annes, et pourtant cest unphnomne en cours daggravation que peroit lopinion publique. Mais quellepollution atmosphrique redoutons-nous le plus ?La pollution globale, responsable lchelle plantaire du rchauffement clima-tique, ou la pollution loco-rgionale potentiellement prjudiciable la sant hu-maine. Quelles sont les donnes scientifiques rcentes, et finalement existe-t-ildes niveaux dexposition sans danger ?

    On le voit, la pollution de lair soulve de multiples interrogations, sur la naturedes polluants dangereux et leurs valeurs critiques, sur les effets court et longtermes sur la sant, sur le risque carcinogne ; enfin, sur les moyens dactionpour rduire les concentrations de polluants. Une fois les rponses trouves ces questions et dans la mesure o il existe dautres nuisances aux impactsbien plus graves, comme le tabac ou certains polluants professionnels, restera dterminer jusquo les acteurs conomiques et politiques sont capables dalleren termes de surveillance, de programmes de recherche et dactions de matrisede la qualit de lair.

    LInstitut Lilly est une association rgie par la loi de 1901. Cr en 1990, il a pour objectif de soutenir la recheet de dvelopper des programmes dducation et de formation dans des domaines comme la psychiatrie, le can

    e diabte, lostoporose et la dysfonction rectile. En 2005, lInstitut Lilly a ft ses 15 ans et a raffirm engagement au cur des problmatiques actuelles de sant publique au travers de nombreuses actions. Ld

    Une campagne dinformation linitiative de :

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    Quelques gestes simples

    Tabac

    Dchets

    Habitat

    Dplacements

    : CARNET/DE/ROUTES

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    pour diminuer la po

    arienne de fond et les

    associs de canc

    Je prends la bon

    dcision

    darrter de fume

    Je respecte les cons

    de tri des dche la maison.

    Jare mon habitat

    ne manipule ni

    nentrepose les tox

    dans une pice mal ve

    jentretiens mon cha

    Jvite de prendre la v

    pour un trajet cou

    jutilise les transp

    en commun,

    je choisis le covoitu

    Quelques gestes simplesQuil soit actif ou passif, le tabagisme estle plus grand responsable de cancers :la fume de tabac contient plus dequarante substances cancrignes. Afin

    de protger votre sant et celle de votreentourage, il importe de prendre la bonnedcision darrter de fumer.

    Il faut savoir quil existe des consultationsde tabacologie, car le tabac est unevritable substance addictive, et sedbarrasser de la cigarette nest pas

    si facile. Un mdecin peut vous aider mieux supporter la priode difficile dudbut du sevrage.

    Chaque franais produit chaque jour 1 kgde dchets. Les dchets irrcuprables

    sont incinrs dans des usinesdincinration qui rejettent notamment de

    la dioxine dans leurs fumes.

    Respecter les consignes de tri desdchets la maison permet le recyclage

    de certains matriaux comme le verre, leplastic, le papier, le mtal, limitant ainsi la

    part des dchets incinrs.

    La pollution atmosphrique existeaussi lintrieur : les polluants delextrieur y sont retrouvs, mlangs

    dautres substances contenues dansla fume de tabac, les produits debricolage, dentretien, les matriaux deconstruction

    Pour rduire cette pollution intrieure,arer lhabitation matin et soir pendant5 minutes, ne pas manipuler ni entreposer

    les peintures, colles, solvants dansune pice mal ventile, entretenirrgulirement le systme de chauffage.

    La voiture est la premire source de

    pollution atmosphrique dans les grandesagglomrations : COV, particules fines

    Il est donc recommand : dviter deprendre la voiture pour un trajet de moinsde 2 kilomtres, le premier kilomtre

    polluant deux fois plus que les autres.Autant que possible, prfrer la marche pied ou les transports en commun.

    Limiter au maximum les dplacements

    individuels en vhicule personnel pour serendre au travail, privilgier le covoiturage.

    En voiture, adopter une conduite calme,laisser le moins possible le moteurtourner au ralenti, viter de trop utiliser

    la climatisation. Lors de lachat dunvhicule neuf, choisir le moins polluant,lentretenir rgulirement ensuite.

  • 7/30/2019 Livret Air Pollution Cancer

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    Socit de pneumologie de langue franaise

    La Socit de pneumologie de langue franaise a notamment pour mission formation et

    perfectionnement des pneumologues, promotion de la recherche et de lenseignement de la

    spcialit, laboration et mise en uvre de programmes de lutte et de prvention contre lesmaladies respiratoires tels lasthme, la BPCO, le cancer bronchique.

    66 bd St-Michel 75006 Paris tl. 01 46 34 03 87 fax 01 46 34 58 27

    [email protected] www.splf.org

    Comit national contre les maladies respiratoiresCet organisme a pour mission la promotion de la sant respiratoire selon trois grands axes :

    linformation et la prvention des pathologies respiratoires et de leurs facteurs de risque ; laid

    aux malades respiratoires ; le soutien la recherche scientifique en pneumologie. Le CNMR

    publie notamment des documents informatifs sur la respiration et la pollution arienne.

    66 bd St-Michel 75006 Paris tl. 01 46 34 58 80 fax 01 43 29 06 58

    [email protected] www.lesouffle.org

    Agence franaise de scurit sanitaire de lenvironnement et du travailLAfsset a t place au cur du dispositif dinformation et dexpertise scientifiques sur la san

    et lenvironnement et sur la sant au travail. Organise en rseau, elle travaille avec plus dune

    trentaine de partenaires nationaux et internationaux.

    253 av. gal Leclerc 94701 Maisons-Alfort Cedex tl. 01 56 29 19 30

    [email protected] www.afsset.fr

    ConsodurableConsodurable est une association rgie par la loi de 1901. Ne dune initiative collective, elle

    regroupe diffrents acteurs (institutionnels, politiques, industriels, personnalits engages, etc

    pour promouvoir une consommation responsable conciliant le dveloppement conomique,

    social et environnemental partie intgrante du dveloppement durable.

    66-68 rue de Bellechasse 75007 Paris tl. 01 43 19 76 53 fax 01 43 19 76 58

    [email protected] www.consodurable.org

    Institut LillyLInstitut Lilly est une association rgie par la loi de 1901. Cr en 1990, il a pour objectif de

    soutenir la recherche et de dvelopper des programmes dducation et de formation dans des

    domaines comme la psychiatrie, le cancer, le diabte, lostoporose et la dysfonction rectile. E

    2005, lInstitut Lilly a ft ses 15 ans et a raffirm son engagement au coeur des problmatique

    actuelles de sant publique au travers de nombreuses actions. Ldition de ce livret reprsente u

    exemple concret de sa mission dinformation auprs du grand public.

    13 rue Pags 92158 Suresnes cedex tl. 01 55 49 34 16 fax 01 55 49 33 08

    Pour en savoir plus www.lilly.fr

    Une campagne dinformation linitiative de :