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1 ©mvb INTRODUCTION Enoncé = quand une phrase a une signification, c’est-à-dire lorsqu’elle est appliquée à un contexte. Phrase = expression linguistique possible d’une proposition. Elle ne peut être ni vraie ni fausse et doit être appliquée à un contexte pour avoir une signification. Proposition = tout message qui peut être vrai ou faux dans un monde donné. La même proposition peut être exprimée par des phrases différentes. LANGUE, DIALECTE, PIDGIN, CRÉOLE ET FRONTIÈRE LINGUISTIQUES Acrolecte = ou superstrat – est une variante du créole qui se développe lorsque la langue mère continue à être employée dans la même région du créole qui en dérive. L’acrolecte est parlé par les classes supérieures et est utilisé dans des circonstances plus formelles. Basilecte = ou substrat – est une variante du créole qui se développe lorsque la langue mère continue à être employée dans la même région du créole qui en dérive. C’est la variante la plus éloignée du créole. Le basilecte est parlé par les classes inférieures et est utilisé dans des circonstances plus familières. Continuité dialectale = chaines de compréhension mutuelle passant à travers les frontières entre les langues standardisées. Cela démontre qu’une frontière linguistique est un accident de l’histoire politique et non une donnée inhérente aux langues. Créole = un pidgin qui est devenu la langue maternelle d’un groupe de personne et qui connaît différentes variantes (acrolecte, mesolecte et basilecte). Créolisation = processus de développement d’une langue créole. Dialecte = une variété linguistique propre à un groupe d'utilisateurs déterminés. Toute langue naturelle d'une certaine extension démographique et géographique possède des dialectes. Grammaire comparée = comparaison des systèmes grammaticaux de deux ou de plusieurs langues en vue de faire ressortir la parenté ou les affinités de celles-ci. Elle fait l’objet de la linguistique, permet d’établir des arbres généalogiques des langues grâce au constat de régularités dans les différences entre les langues. Idiolecte = habitudes de langage d’un individu. Ligue linguistique = aire géographique où on parle des langues, non directement apparentées, qui ont développé des caractéristiques communes. Mesolecte = est une variante médiane du créole. Pidgin = une langue ou un code linguistique restreint qui se crée spontanément entre des personnes d’origines linguistiques différentes, uniquement à des fins très limitées. Pidginisation = processus de mélange linguistique par lequel un pidgin se crée. Registre = variante d’une langue utilisée selon les circonstances sociales de l’échange. Sociolecte = ensemble des formes et des moyens d’expressions d’une langue caractéristique d’un groupe social. Standardisation = lorsqu’un dialecte est choisi comme langue véhiculaire commune. Ce choix s’opère pour des raisons FERDINAND DE SAUSSURE Allophone = réalisations différentes d’un même phonème. Arbitraire du signe = (DE SAUSSURE) le signe linguistique est arbitraire – il n’existe aucun rapport naturel entre le signifié, ou concept, et le signifiant, l’image acoustique – en gros, aucun rapport entre le sens et sa réalisation visuelles et acoustique (ex : un même concept, le chat, peut être décliné en différentes réalisations graphiques et phoniques). Icône = type de signe. Il garde un lien naturel avec la notion symbolisée. Indice = type de signe. La forme de l’indice est adjacente à sa signification. Langue = (DE SAUSSURE) objet propre de la linguistique, constitué d’un système de signes arbitraires. Pour que ce système fonctionne, le lien entre le signifiant et le signifié doit être constant dans ses termes. Exclusion faite de la syntaxe. Morphème = unité significative minimale de la langue, le simple signe. A distinguer entre le morphème libre – qui peut apparaître à lui seul comme un mot simple – du morphème lié – qui ne peut pas apparaître seul. Morphologie = étude de l’ensemble des morphèmes d’une langue. Morphophonologie = née de l’association entre la morphologie et la phonologie, niveau d’analyse commun. Paire minimale = constituée de 2 mots différents qui ne se distinguent que par une différence sonore (ex : plus et plus). Paradigme = ensemble d’associations stables, commun à plusieurs signes. Parole = (DE SAUSSURE) constituée de tous aspects de l’activité linguistique hormis le système de signe. Lorsqu’elle est associée à la langue, la parole constitue le langage.

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©mvb INTRODUCTION Enoncé = quand une phrase a une signification, c’est-à-dire lorsqu’elle est appliquée à un contexte. Phrase = expression linguistique possible d’une proposition. Elle ne peut être ni vraie ni fausse et doit être appliquée à un contexte pour avoir une signification. Proposition = tout message qui peut être vrai ou faux dans un monde donné. La même proposition peut être exprimée par des phrases différentes.

LANGUE, DIALECTE, PIDGIN, CRÉOLE ET FRONTIÈRE LINGUISTIQUES Acrolecte = ou superstrat – est une variante du créole qui se développe lorsque la langue mère continue à être employée dans la même région du créole qui en dérive. L’acrolecte est parlé par les classes supérieures et est utilisé dans des circonstances plus formelles. Basilecte = ou substrat – est une variante du créole qui se développe lorsque la langue mère continue à être employée dans la même région du créole qui en dérive. C’est la variante la plus éloignée du créole. Le basilecte est parlé par les classes inférieures et est utilisé dans des circonstances plus familières. Continuité dialectale = chaines de compréhension mutuelle passant à travers les frontières entre les langues standardisées. Cela démontre qu’une frontière linguistique est un accident de l’histoire politique et non une donnée inhérente aux langues. Créole = un pidgin qui est devenu la langue maternelle d’un groupe de personne et qui connaît différentes variantes (acrolecte, mesolecte et basilecte). Créolisation = processus de développement d’une langue créole. Dialecte = une variété linguistique propre à un groupe d'utilisateurs déterminés. Toute langue naturelle d'une certaine extension démographique et géographique possède des dialectes. Grammaire comparée = comparaison des systèmes grammaticaux de deux ou de plusieurs langues en vue de faire ressortir la parenté ou les affinités de celles-ci. Elle fait l’objet de la linguistique, permet d’établir des arbres généalogiques des langues grâce au constat de régularités dans les différences entre les langues. Idiolecte = habitudes de langage d’un individu. Ligue linguistique = aire géographique où on parle des langues, non directement apparentées, qui ont développé des caractéristiques communes. Mesolecte = est une variante médiane du créole. Pidgin = une langue ou un code linguistique restreint qui se crée spontanément entre des personnes d’origines linguistiques différentes, uniquement à des fins très limitées. Pidginisation = processus de mélange linguistique par lequel un pidgin se crée. Registre = variante d’une langue utilisée selon les circonstances sociales de l’échange. Sociolecte = ensemble des formes et des moyens d’expressions d’une langue caractéristique d’un groupe social. Standardisation = lorsqu’un dialecte est choisi comme langue véhiculaire commune. Ce choix s’opère pour des raisons

FERDINAND DE SAUSSURE Allophone = réalisations différentes d’un même phonème. Arbitraire du signe = (DE SAUSSURE) le signe linguistique est arbitraire – il n’existe aucun rapport naturel entre le signifié, ou concept, et le signifiant, l’image acoustique – en gros, aucun rapport entre le sens et sa réalisation visuelles et acoustique (ex : un même concept, le chat, peut être décliné en différentes réalisations graphiques et phoniques). Icône = type de signe. Il garde un lien naturel avec la notion symbolisée. Indice = type de signe. La forme de l’indice est adjacente à sa signification. Langue = (DE SAUSSURE) objet propre de la linguistique, constitué d’un système de signes arbitraires. Pour que ce système fonctionne, le lien entre le signifiant et le signifié doit être constant dans ses termes. Exclusion faite de la syntaxe. Morphème = unité significative minimale de la langue, le simple signe. A distinguer entre le morphème libre – qui peut apparaître à lui seul comme un mot simple – du morphème lié – qui ne peut pas apparaître seul. Morphologie = étude de l’ensemble des morphèmes d’une langue. Morphophonologie = née de l’association entre la morphologie et la phonologie, niveau d’analyse commun. Paire minimale = constituée de 2 mots différents qui ne se distinguent que par une différence sonore (ex : plus et plus). Paradigme = ensemble d’associations stables, commun à plusieurs signes. Parole = (DE SAUSSURE) constituée de tous aspects de l’activité linguistique hormis le système de signe. Lorsqu’elle est associée à la langue, la parole constitue le langage.

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Phonèmes = unité distinctive minimale utilisé en phonologie qui permet de distinguer des signes entres eux. La distinction entre différents phonèmes se fait au niveau du signifiant. Attention, le phonème n’est pas lui-même un signe. Phonologie = s’occupe uniquement des distinctions sonores. Sémiologie = étude générale des signes, introduite par DE SAUSSURE. Sémiotique = science générale des signes introduite par PIERCE, ainsi que sa classification des signes. Signe = (DE SAUSSURE) constitué par l’union indissoluble d’une « image acoustique » et d’un concept et/ou d’un signifiant et d’un signifié. Signifiant = c’est le « concept », l’ « image acoustique » qui constitue en parle le signe. C’est une entité mentale, l’idée du son. Il est indissociable du signifié. Signifié = c’est le « concept » qui constitue en parle le signe. C’est une entité mentale, indissociable du signifiant. Structuralisme = courant des sciences humaines qui s’inspire du modèle linguistique et appréhende la réalité sociale comme un ensemble formel de relations, ce courant vise à mettre en évidence les structures inconscientes. Symbole = Pour DE SAUSSURE, c’est ce qui garde un lien avec la notion symbolisée (pour PIERCE, ce qui garde un lien avec la notion symbolisée correspond à l’icône). Syntagme = une combinaison de signes.

LA “RÉVOLUTION” CHOMSKYENNE Behaviorisme = approche psychologique qui consiste à se concentrer sur le comportement observable déterminé par l’environnement et l’histoire des interactions de l’individu avec son milieu. Compétence (linguistique) = (CHOMSKY) commune à tous les locuteurs d’une même langue, et permet d’interpréter les phrases dotées de sens, les phrases ambiguës, etc. Elle permet, en théorie, à un locuteur de produire des phrases d’une longueur infinie. Grammaire universelle = grammaire dont les principes sont censés donner une définition des propriétés « innées » qui caractérisent les grammaires de toutes les langues du monde. Hypothèse de KATZ POSTAL = hypothèse selon laquelle les transformations ne modifient par le sens. Elle condamne les transformation changeant le sens de la phrase, la transformation d’une phrase positive en phrase négative. Hypothèse de l’innéité = hypothèse de CHOMSKY selon laquelle les êtres humains disposent à leur naissance une capacité spécifique pour l’apprentissage de n’importe quelle langue humaine. Mentalais = langage de la pensée, universel et différent des langues par lesquels on s’exprime. Performance = emploi qu’un locuteur fait de sa langue. Règle de réécriture = utilisée par CHOMSKY pour engendrer des phrases. Elle permet de réécrire un symbole catégoriel en d’autres symboles catégoriels. Ces règles sont récursives, elles peuvent apparaître plusieurs fois dans une même dérivation. Avec ces règles αlà, on peut construire une quantité de phrases. Sémantique générative = part de la constatation que deux phrases de même sens peuvent avoir des structures profondes différentes. Il faut donc envisager les structures profondes non plus au niveau syntaxique mais au niveau sémantique. Sémantique interprétative = accepte que certaines transformations puissent modifier certains aspects de la signification. On déplace donc le lieu de l’interprétation sémantique de la structure profonde à celle de surface. Sémantique prototypique = fait appel au sens prototypique, au sens qui nous vient en premier lieu à l’esprit. Structure de surface = structure profonde modifiée par des transformations qui fournissent les données de base à une composante phonologique qui transforme cette structure en séquences sonores. Structure profonde = structure abstraite qui contient toutes les données nécessaires à l’interprétation de la phrase. Théorie standard = premier modèle complet de la langue proposé par CHOMSKY. C’est un modèle qui relie le sens à la réalisation phonologique et vice versa. Transformation = règle syntaxique utilisée par CHOMSKY pour engendrer des phrases. Elle permet de transformer une forme active en forme passive ainsi qu’une phrase positive en phrase négative. Ca permet de ne pas réintroduire toutes les règles de réécritures. Universaux formels = contraintes formelles sur les règles possibles, règles de réécritures et de transformations, notamment le fait que ces règles font référence à des structures. Universaux substantiels = ce qui est effectivement et matériellement commun à toutes les langues. Ils font partie des propriétés universelles de la langue.

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LA TYPOLOGIE ET LA GRAMMAIRE FONCTIONNELLE Absolutif = cas grammatical fondamental dans une langue ergative, marquant le sujet d’un verbe intransitif et le COD d’un verbe transitif. Adéquation pragmatique = la grammaire fonctionnelle doit faire ressortir les propriétés des expressions linguistiques qui sont pertinentes à leur mode d’emploi, donc être fait de sorte que ces propriétés puissent être mises en rapport avec les règles et les principes qui gouverne la communication linguistique. Adéquation psychologique = la grammaire fonctionnelle doit correspondre le plus possibles aux modèles psychologiques de la production et de la compréhension de l’emploi de la langue et de la compétence. Adéquation typologique = la grammaire fonctionnelle doit être capable de fournir des grammaires pour toutes les langues quelles que soient leurs caractéristiques typologiques. Argument = représente n’importe quelle entité à laquelle on peut se référer dans un monde possible. On distingue deux types d’arguments, les individuels – d’objet – et les propositionnelles – qui font référence à des situations. Connaissance commune = ou l’intersection entre le domaine de vérification de l’interlocuteur (DVi) et le domaine de vérification de l’écouteur (Dvé), est obligatoire pour que la communication soit possible. Ergatif = Qualifie un verbe potentiellement transitif ou intransitif qui dans les deux cas conserve le sens de son action sur l’actant. Etat de fait = un événement ou une situation, représenté par une variable d’état de fait qui, semblable en cela à un argument, représente n’importe quel état de fait dans n’importe quel monde possible. Fonction pragmatique = elle détermine le statut informationnel des éléments de la phrase. S’il s’agit d’éléments connus ou nouveaux, importants ou accessoires. DIK distingue 4 fonctions pragmatiques : Thème = constituant qui présente un univers ou un domaine logique par rapport auquel la prédication qui suit est appropriée. Topique = constitution qui présente une entité dont la prédication dit quelque chose (= topical + proéminent). Focus = constituant qui présente l’information relativement la plus importante par rapport à l’information pragmatique des interlocuteurs (= focal + proéminent). Coda = constituant qui présente une information qui tend à clarifier ou modifier la prédication. Ainsi que 4 traits pragmatiques : Topical = appartient à la connaissance commune des interlocuteurs, contient l’information connue. Défini = l’information référentielle fournie par l’opérateur est topicale, connue par le locuteur et l’interlocuteur. Focal = n’appartient pas à la connaissance commune des interlocuteurs, contient l’information nouvelle. Indéfini = l’information référentielle fournie par l’opérateur est focale, nouvelle pour l’interlocuteur, non identifiable pour lui. L’opérateur indéfini correspond à une quantification existentielle. Présentatif = contient l’information qui sert à identifier le domaine de vérification, ce dont on parle. Proéminent = marque le constituant comme contenant l’information que le locuteur veut transmettre à son interlocuteur. Fonction sémantique = elle s’exprime par l’agent, le thème et le récipient. Fonction syntaxique = elle s’exprime par le sujet et l’objet. Dans la phrase active, la fonction syntaxique du « sujet » a été attribuée à l’ « agent », et que de la même fonction a été attribuée au « thème » dans une phrase passive (ex : Demain, un beau livre sera donné par Jean aux filles). L’attribution des fonctions syntaxiques est sensible à la distinction entre l’information nouvelle et connue, elles constituent un niveau intermédiaire entre celui des fonctions sémantiques et des fonctions pragmatique. Grammaire fonctionnelle = une grammaire qui se distingue en trois niveaux de fonctions. Langue ergative = Langue dans laquelle le sujet d’un verbe intransitif se met à l’absolutif ; le sujet et le COD d’un verbe transitif se mettent respectivement à l’ergatif et à l’absolutif. Modèle isomorphique = ce modèle offre la description des données d’entrée et de sortie de la capacité modélisée mais aussi une correspondance entre le modèle et les mécanismes neurologiques subordonnés. Modèle semi-isomorphique = ce modèle offre la description des données d’entrée et de sortie de la capacité modélisée mais aussi une correspondance entre les grandes catégories des mécanismes proposés et les mécanismes neurologiques subordonnés. Modèle taxinomique = ce modèle fournit une description des données d’entrée et de sortie des capacités psychologiques modélisées. Prédicat = soit une propriété attribuée à un argument soit une relation entre plusieurs arguments. Prédication = application d’un prédicat à 1 ou plusieurs arguments, soit pour attribuer une propriété à un argument, soit pour établir une relations entre plusieurs arguments. Quantificateur = soit existentiel – opérateur indéfini qui introduit l’existence d’un ensemble correspondant à la description donnée par le terme, soit universel – opérateur défini qui désigne l’ensemble des référents identifiables dans la connaissance commune correspondant à la description donnée du terme.

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Terme = expression référentielle qui remplie les positions d’arguments fournies par le prédicat de base. Universaux implicationnels = universaux du langage humain qui prennent la forme de l’implication logique. Ils peuvent être absolus – toujours vérifiés – ou statistiques – qui indiquent une tendance. Leur but est de résoudre les tensions apparentes entre l’approche typologique et universaliste.

LES PHILOSOPHES DU LANGAGE Acte perlocutionnaire = occasionner des effets sur l’audience par l’énonciation d’une phrase, des effets qui dépendent entièrement des circonstances spécifiques d’un énoncé. Force illocutionnaire = faire une déclaration, une promesse, une offre, etc. par l’énonciation d’une phrase, en vertu de la force conventionnelle qui y est associée ou avec sa paraphrase performative explicite. Implicature = déductions qui se font sur base de règles conversationnelles. Inférence logique = déductions de toute sorte, qui ne peuvent pas être déduites par les simples règles de la logique, elles font appel à notre connaissance du monde. Maxime de manière = il faut éviter d’être obscure, l’ambiguïté. Il faut être perspicace, bref et ordonné. Maxime de pertinence = il faut faire en sorte que nos contributions soient pertinentes. Maxime de qualité = il faut essayer de faire de telle sorte que notre contribution soit vraie, en particulier de ne rien dire que l’on croit faux et de ne rien dire s’il nous manque des preuves. Maxime de quantité = il faut être aussi informatif que possible, et pas plus informatif qu’il ne faut. Maximes = (GRICE) règlent qui aident à la réalisation du but d’une conversation, accepté d’un commun accord par les participants à celle-ci. Performatif = qualifie des énoncés qui sont utilisés plus pour faire des choses, que de pour faire dire des choses. Ces énoncés ne posent pas le problème de leur vérité mais doivent satisfaire certaines conditions. Performatifs explicites = la force illocutionnaire est encodée explicitement. Performatifs implicites = la force illocutionnaire n’est pas encodée explicitement mais doit être obtenue par inférence (ex : vous aurez le syllabus demain). Présupposition (existentielle) = condition qui doit être satisfaite pour qu’une phrase puisse être vraie ou fausse. Principe de pertinence = principe selon lequel il faut continuer à interpréter une phrase jusqu’au moment où l’on croit avoir trouvé les inférences pertinentes, à savoir celles qui correspondent aux intentions du locuteur et/ou à nos motivations. Principe de vérité = principe selon lequel il faut construire l’interprétation d’un énoncé en partant du principe qu’il est vrai.

L’ANALYSE CONVERSATIONNELLE Paire avoisinante = séquence de 2 énoncés qui sont avoisinants, produits par des participants différents, organisés en une première partie et une seconde de telle sorte qu’une première partie appelle une seconde partie bien déterminées : question/réponse, offre/acceptation ou refus, etc. Passage de transition = lors d’une conversation chaque participant dispose d’un seul tour de parole pour chacune de ses interventions. La fin de chaque tour est caractérisé par un passage de transition qui, par des moyens linguistiques divers – intonation, interjection, etc. – signal que le tour touche à sa fin. Possibilité de sélectionner le participant suivant. Pertinence conditionnelle = (LEVINSON) la première partie d’une paire avoisinante ayant été produire, sa seconde partie constitue une réponse pertinente et attendue. Son absence sera remarquée. Si une autre première partie est produite à sa place, elle sera soit interprétée dans la mesure du possible comme un préliminaire à l’exécution de la seconde partie soit l’attente de cette dernière ne sera levé que si elle est effectivement fournie soit si l’absence est justifiée par la déclaration qu’il est impossible de la fournir. Pré requête = employée dans une conversation afin de permettre au locuteur de tâter le terrain en devançant sa demande et ainsi éviter une réponse non préférée. Elle peut être utilisée pour négocier un tour de parole plus long afin de raconter une histoire. Réponses préférées et non préférées = dans une conversation, en fonction du type de la paire avoisinante, il y aura une réponse préférée et une réponse non préférée par l’interlocuteur. Séquence d’insertion = elle interrompt une paire avoisinante. Représentée par une question/réponse et donc étant elle-même constituée par une paire avoisinante, elle peut aussi être interrompue par une autre séquence d’insertion. Séquence d’ouverture = démarrage de la conversation qui en introduit le thème et est constituée (1) d’une sommation ou d’un appel d’attention, (2) d’une réponse à cet appel suivie par (3) la raison, la justification.

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L’INTERPRÉTATION DES PHRASES : LA PHRASES NÉGATIVE Catégoriel = partie de la base qui définit le système des règles régissant les suites permises et les relations grammaticales entre les symboles catégoriels formant les structures profondes de la langue. Condition de l’emploi de la négation = le locuteur emploie une phrase négative lorsqu’il suppose que son interlocuteur estime que la phrase positive correspondante est plausible. Négation = un opérateur focal sur la prédication qui inverse la valeur de vérité de la proposition exprimée par la prédication. Portée de la négation = interprétation qui consiste à repérer à quelle condition de vérité la phrase positive correspondante n’est pas satisfaite, selon le locuteur.

LES SENS DES MOTS Antinomie polaire = laisse une possibilité de gradation entre les deux termes, conçu comme les deux extrêmes dans une échelle de variation continue (ex : chaud/froid). Complémentarité = il s’agit de paires comme « vrai » et « faux » ou « échouer » et « réussir ». La vérité de la phrase avec l’un implique la fausseté de la phrase avec l’autre. Il s’agit d’une relation de disjonction exclusive. Entrée (dictionnaire) = donne le sens du mot recherché. Il peut y avoir plusieurs entrées pour un seul mot car il y a plusieurs mots homographes mais ils sont différents par leurs étymologies (homonymes). Homonyme = relation entre des mots qui ont des origines différentes, une étymologie différente mais qui s’écrivent de la même manière. Hyponymie = rapport entre un terme plus spécifique et un terme plus général (ex : pingouin empereur > manchot > oiseau > vertébré > animal). Incompatibilité = entre deux mots, dont l’emploi de l’un exclut l’emploi de l’autre ou lorsque deux expressions contenant l’un ou l’autre terme ne peuvent être vraies en même temps. Métaphore prototypique = métaphore tellement courante que son caractère métamorphique échappe généralement à notre conscience. Métonymie = rapport entre les parties et leur tout (ex : les doigts sont les métonymies de la mains). Le « tout » est appelé holonyme. Polysémie = propriété essentielle des mots, cela signifie qu’ils ont plusieurs sens. Pus le mot est courant, usuel, plus sa polysémie est grande. Relation converse = lorsque deux termes s’excluent mutuellement dans la même expression mais s’impliquent après l’inversion des rôles sémantiques (ex : « Jean a prêté 20$ à Pierre », « Jean e emprunté 20$ de Pierre », « Pierre a emprunté 20$ de Jean » et « Pierre a prêté 20$ à Jean »). Synonyme = relation entre des mots ou expressions qui peuvent se remplacer dans une phrase sans que le sens de celle-ci ne soit altérée. Cependant, la synonymie parfaite n’existe pas.

ASPECTS NEUROLINGUISTIQUES Amorce = il existe des connections entre les réseaux, les cartes. Lorsqu’un de ceux-ci s’allume ou se trouve dans un été de réverbération, il envoie des signaux à d’autres réseaux, insuffisants pour provoquer leur allumage mais qui les amène tout de même à un état d’activité juste inférieure au seuil qui provoque l’allumage. Axones = les extension qui parent du noyau du neurone. Ils se regroupent pour former les nerfs. Carte = ensemble de neurones qui sont fortement liés entre eux, qui sont distribués sur un ensemble de zone corticales spécifiques et qui travaillent ensemble comme une unité fonctionnelle. Les parties principales fonctionnent de façons dépendantes entre elles de telle sorte qu’elles sont mutuellement nécessaires pour le bon fonctionnement du réseau. Dendrite = filaments qui arrivent au corps du neurones, par lesquels le neurone reçoit l’information d’autres neurones. Cette information étant transmise sous formes de faibles impulsions électriques. Détecteur de séquences = mécanisme afin de rendre compte de l’ordre des mots. C’est un groupe de neurones « g » qui est sensible à la suite A et B et qui relie les groupes α et ß entre eux. Neurolinguistique = science qui étudie les mécanisme psycholinguistiques au niveau neurologique. Elle s’occupe surtout des pathologies linguistiques. Neurones = cellules de base du système nerveux. Ces cellules sont responsables de la réception et de la transmission des influx nerveux. Elles forment de longues fibres reliées entre elles (carte) et sont composées d’un corps cellulaires qui lui-même contient un noyau et un, ou plusieurs, dendrites Réverbération = un influx nerveux stimulerait un premier neurone, qui en stimulerait un deuxième, qui en stimulerait un troisième et ainsi de suite. Une fois émis, le signal pourrait durer de quelques secondes à plusieurs heures selon la

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disposition des neurones dans ledit réseau. La durée de rétention d’une pensée correspondrait à la durée de réverbération. Synapse = zones de contact entre les neurones. Certaines de ces zones vont exciter le neurone tandis que d’autres vont l’inhiber.

VERS UN NOUVEAU PARADIGME? LES GRAMMAIRES DE CONSTRUCTION Allophrase = plusieurs énoncés peuvent avoir le même contenu sémantique mais avoir une forme distincte, soit en termes de réalisation prosodique, d’ordre des mots, type de construction ou de marquage des constituants. Coercition = quand le contexte grammatical provoque la langue à utiliser pour réinterpréter tout ou partie des caractéristiques sémantiques et / ou formelles d'un lexème qui apparaît en elle Construction = élément qui est accessible tel quel dans la mémoire des utilisateurs d’une langue – donc ce qui est « construit » pour une personne ne l’est pas forcément pour une autre. Grammaires de construction = une famille de théories syntaxiques qui proposent comme unité fondamentale du langage la construction, ou l'association entre la forme et le sens.