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Académie de Grenoble Les sujets de sciences économiques et sociales Oral Baccalauréat ES Session 2003

Les sujets de sciences économiques et sociales

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Page 1: Les sujets de sciences économiques et sociales

Académie de Grenoble

Les sujets

de sciences économiques et

sociales

Oral Baccalauréat ES Session 2003

Page 2: Les sujets de sciences économiques et sociales

LE CAHIER D’ORAL 2003…. :

Sa conception a suivi la démarche établie par Christina Lautaud et Laurence Maurin lors des années précédentes. Il vise à offrir aux collègues chargés d’évaluer l’oral du baccalauréat un choix de sujets sur l’ensemble des thèmes en tronc commun et spécialité. Il doit permettre aussi d’harmoniser nos pratiques en termes d’évaluation. Il faut insister sur ce point puisque les statistiques fournies par Bruno Hoste, collègue responsable de la commission d’harmonisation, montrent que des progrès sont possibles à l’oral.

Vous trouverez donc dans ce cahier : - des conseils, les textes officiels, et une grille d’évaluation, - 46 sujets de tronc commun et 29 sujets de spécialité, constitués à partir des sujets reçus ou

confectionnés au cours de la commission.

La présentation du cahier d’oral est conforme à celle des années précédentes.

Mais derrière ce produit fini, se profile une situation moins heureuse ! En effet, si l’objectif est que chaque collègue produise un sujet d’oral afin d’offrir un maximum de choix, et donc que ce cahier soit le résultat d’un travail collectif de l’ensemble de l’Académie, celui – ci n’est que partiellement atteint. La constitution du cahier est devenue difficile, la pratique collective étant trop limitée. En effet, seulement 40 collègues nous ont envoyé 90 sujets.Il faudrait sans doute améliorer l’effort collectif au bénéfice de tous .

Sujets reçus (TC + EDS) Travail et emploi (9 + 6) Investissement, capital et progrès technique (5 + 2 ) Changement social et solidarités (5 + 2) Changement social et conflits ( 6 + 4) Changement social et inégalités (12 + 7 ) Ouverture internationale et mondialisation (13 + 4 ) Le rôle économique et social des pouvoirs publics ( 13 + 2)

Ainsi, ce cahier est le résultat du volontarisme des concepteurs et des collègues qui ont accepté

de participer à la Commission de sélection des sujets d’oral. Qu’ils soient ici chaleureusement remerciés. De même, nos remerciements s’adressent aux services du Rectorat qui se chargent de la photocopie du cahier et de sa diffusion.

Pour M. Fleury, I.P.R de Sciences Economiques et Sociales

et

Pour la Commission,

Thomas Blanchet et Martine Dupuis

Page 3: Les sujets de sciences économiques et sociales

LISTE DES MEMBRES DE LA COMMISSION “ ORAL DU BAC ” 2003

Nom Lycée DUPUIS Martine Lycée Aristide Bergès- Seyssinet BLANCHET Thomas Ecole des Pupilles de l’Air –St Ismier BRUNEEL Eric Lycée Marie Curie - Echirolles GEORGE Dominique Cité internationale – Europole-Grenoble MANEL Alain Cité internationale – Europole-Grenoble LECLERC Xavier Externat Notre Dame - Grenoble PEYLIN Florence Lycée Madame de Stael –St J en

Genevois VIGNEAU Christophe Lycée Madame de Stael PINAUD Valérie Lycée Présentation de Marie VIGNEAU Sylvie Lycée Jean Monnet - Annemasse CALVET Olivier Lycée Vincent d’Indy - Privas JULLIAN Pascal Lycée Vincent d’Indy-Privas TEISSEIRE Marc Lycée L’Oiselet –Bourgoin Jallieu BREUL Etienne Lycée Barthélémy de Laffemas - Valence IBANEZ Daniel Lycée Dr Gustave Jaume - pierrelatte CONSTANT Sandra Lycée Pablo Néruda –St Martin d’H LARQUET Céline Lycée Les Portes de l’Oisans - Vizille CELETTE Marie Claude Lycée Saint Vallier – St Vallier GOFFO Blandine Lycée Pierre Termier - Grenoble SCHANG Mireille Lycée Champollion - Grenoble THEODOUROU Agnes ITEC Bois fleury - Corenc CHORIER Bernard ITEC Bois fleury

Page 4: Les sujets de sciences économiques et sociales

NOTE AUX PROFESSEURS I- L’ORAL : UNE EPREUVE à PART ENTIERE 1/ Ses objectifs : Comme à l'écrit, l'oral doit permettre d'évaluer : - les capacités de l'élève : des connaissances et son aptitude à construire une argumentation pour répondre à la question posée ; - le travail que l'élève a fourni durant l'année , ---------> Epreuve à part entière, l'oral est noté de O à 20 sans tenir compte de la note d'écrit , 2/ Sa spécificité : Les modalités de l’évaluation à l’oral sont différentes de celles de l’écrit : - d'abord des questions préalables permettant de mesurer les acquis de l'élève sans exiger de lui qu'il en fasse la synthèse . Chaque question mesure un acquis. Ces questions peuvent porter sur des connaissances ou des methodes. Elles n'appellent que des réponses brèves et précises. ----------> Cette première partie n'a de sens que si elle représente environ la moitié de la note . - le sujet lui-même permet de mesurer les capacités de synthèse et les qualités orales: c'est un exposé d'environ 5 à 10 mn qui peut se rapprocher du plan détaillé de dissertation; compte tenu du faible temps de préparation, l' examinateur ne peut attendre une forme trés élaborée, en particulier l'introduction pourra être rapide. -----------> L'élève doit répondre à la question posée . Nous rappelons qu'il s'agit d'une épreuve de rattrapage: elle doit rester un outil d’évaluation des compétences des élèves et ne doit pas être dévalorisée par un excés d'indulgence . MAIS si nous pouvons faire preuve de rigueur sur les savoirs et savoir-faire fondamentaux, nous ne devons pas attendre des élèves qu'ils aient des connaissances pointues sur tout . 3/ Le déroulement pratique de l'interrogation : Les textes officiels exigent : - que les élèves puissent choisir entre 2 sujets - que les élèves disposent du temps nécessaire pour préparer l'oral: 30 mn .

II- L'HARMONISATION DE L'EPREUVE ORALE . - Une construction collective de sujets vérifiés par la commission d’élaboration du cahier d’oral - Il faut indiquer le barème au candidat. L'examinateur le fixe en tenant compte de la difficulté des questions : 8 à 10 points pour les questions préalables, le reste pour la question à traiter .

____________________________________ Il s'agit de recommandations de la commission de choix des sujets oraux. Chaque collègue garde toute lattitude pour examiner les candidats, donc toute sa liberté pédagogique dans le respect des textes règlementaires .

Page 5: Les sujets de sciences économiques et sociales

NOTE AUX CANDIDATS* EPREUVE ORALE DE SCIENCES ECONOMIQUES ET SOCIALES

_____________________________ LE CANDIDAT TRAITE L'UN DES DEUX SUJETS MIS A SA DISPOSITION POUR LA

DURÉE DE L'ÉPREUVE.

NATURE DE L'ÉPREUVE : Chaque sujet comprend : I) Deux documents de nature différente (un texte, des données statistiques). Ils doivent être utilisés pour répondre aux questions préalables et au sujet. 2) Des questions préalables permettant de vérifier : -La connaissance des notions de base figurant dans le programme (Définitions, concepts de base, sigles, mécanismes... ) -La maîtrise des savoir-faire (calculs, interprétation de données statistiques) 3) Une question principale (1e sujet à traiter) qui doit faire l'objet d'un exposé structuré prenant appui sur les connaissances personnelles et les documents fournis. DUREE DE L’EPREUVE : I) Vous disposez de 30 mn pour préparer vos réponses et votre exposé. 2) La durée de l'interrogation sera de 20 mn environ. BARÊME DE NOTATION : Les questions préalables et le sujet représentent chacun la moitié de la note environ N.B. : - L'usage de la calculatrice est autorisé. - N'oubliez pas de présenter une pièce d'identité, votre convocation et votre livret scolaire.

* Note à afficher sur la porte de la salle d'examen agrandie si possible au format A3

accompagnée de l'extrait du B.O N°30 du 4109/1997 relatif à l'épreuve.

Page 6: Les sujets de sciences économiques et sociales

DEROULEMENT DE L’EPREUVE ORALE

1 – EXTRAIT DES RECOMMANDATIONS DE L’INSPECTION GENERALE DE SES 2.1 Constitution et utilisation d’une banque académique de sujets pour l’oral de contrôle Il est souhaitable que toutes les académies constituent deux fascicules de sujets pour l’oral : un premeir pour les élèves n’ayant suivi que l’enseignement obligatoire, un second pour les élèves ayant choisi l’enseignement de spécialité de sciences économiques et sociales . Deux modalités peuvent être envisagées pour la constitution de ces banques de données :

1) tous les collègues de l’Académie envoient des sujets au groupe de pilotage désigné par l’inspecteur pédagogique régional ; ces propositions sont ensuite soumises à une commission académqieue qui est chargée de les trier et de les améliorer . Les sujets faisant l’objet d’un consensus au sein de la commission sont diffusés à l’ensemble des examinateurs . La composition des commissions restreintes est renouvelée pour moitié tous les deux ans .

2) tous les collègues apportent des propositions de sujets lors de la commission d’entente « élargie » et le choix des sujets retenus pour la « banque académique » se fait à cette occasion .

Dans les deux cas de figure, les examinateurs sont tenus d’utiliser exclusivement des sujets provenant de cette banque, mais ils peuvent opérer une sélection en son sein . N.B : pour élaborer les sujets d’oraux, les collègues consulteront la note de service n°95-225 publiée au B.O n°45 de décembre 1995 qui précise les savoir-faire exigibles servant de référence aussi bien aux sujets d’écrit qu’aux sujets de l’oral de contrôle . 2.2. Déroulement de l’épreuve orale Il est demandé aux examinateurs d’afficher la partie de la note de service n°97-164, publiée au B.O n°30 du 4 septembre 1997, qui concerne les modalités de l'épreuve orale de contrôle aux portes des salles d’examen afin d’informer les candidats de leurs droits et de leurs devoirs et d’éviter ainsi toute contestation ultérieure . Chaque examinateur veille à proposer deux sujets portant sur des thèmes différents du programme . Le candidat traite l’un des deux sujets mis à sa disposition pour la durée de l’épreuve . Les réponses aux questions « intermédiaires » qui accompagnent le sujet peuvent être faites soit avant l’exposé principal soit en cours d’exposé sans que le candidat puisse être sanctionné pour avoir privilégié l’une ou l’autre de ces possibilités . Par ailleurs, il conviendra d’éviter d’interroger les candidats, lors de l’entretien, sur un nouveau sujet, qu’il n’aurait pas pu préparer . Il est rappelé également que l’enseingnat ne doit pas demander au candidat la note qu’il a obtenue à l’écrit ni faire des remarques désobligeantes sur l’enseignement qu’il a reçu . Le livret scolaire mis à la disposition du jury lors des délibérations ne doit pas être consulté par l’examinateur avant qu’il n’ait mis sa note . Enfin, chaque examinateur tiendra un registre des sujets qu’il a proposé à chaque candidat accompagné de ses remarques de façon à pouvoir justifier sa notation en cas de contestation .

Le 09/04/1998 Le doyen de l’inspection générale des sciences économiques et sociales

Bernard Simler II- EXTRAIT DU BO n°30 DU 04.09.1997 Épreuve orale de contrôle Durée : 20 minutes. .. .. Temps de préparation: 30rninutes Le candidat a le choix entre deux sujets portant sur des thèmes différents du programme . Ces sujets prennent appui sur deux documents courts, simples, et de nature différente ( texte de mille trois cents signes au maximum, documents statistiques : soixante-cinq données chiffrées au maximum) . Pour les candidats ayant suivi l’enseignement de spécialité l’un de ces documents portera obligatoirement sur les auteurs du programme . Ils comportent égalementdeux ou trois questions simples permettant de vérifier la connaissance par le candidat des notions de base figurant dans le libellé du programme y compris les notions essentielles et complémentaires, ainsi que la maîtrise des outils et savoir-faire nécessaires .

Pour le Ministre de l’éducation nationale, de la recherche et de la technologie et par délagation, Le directeur des lycées et collèges

Alain BOISSINOT

Page 7: Les sujets de sciences économiques et sociales

Enseignement obligatoire

Thème n°1 - Travail et emploi (8 sujets)

Thème n°2 - Investissement, capital et progrès technique (5 sujets)

Thème n°3 - Ouverture internationale et mondialisation (6 sujets)

Thème n°4 - Changement social et solidarités (5 sujets)

Thème n°5 - Changement social et conflits (5 sujets)

Thème n°6 - Changement social et inégalités (10 sujets)

Thème n°7 - Le rôle économique et social des pouvoirs publics (7 sujets)

Page 8: Les sujets de sciences économiques et sociales

SCIENCES ECONOMIQUES ET SOCIALES BACCALAURÉAT 2003 Rappel : temps de préparation: 30 minutes temps de passage: 20 minutes EO 1

THEME : TRAVAIL ET EMPLOI

QUESTIONS PREALABLES. 1- Qu'est-ce que le coût du travail ? ( document 1 ). 2- Que signifie le point entouré de la courbe (à l'intersection des points "1978" et "105" du document 1) ? 3- Expliquez comment, contrairement aux analyses libérales, un coût du travail élevé peut favoriser la création d'emplois. ( document 2). QUESTION A TRAITER : Vous montrerez les effets favorables, puis les limites, d'une politique de réduction du coût du travail dans la lutte contre le chômage. DOCUMENT 1

DOCUMENT 2 L'entreprise prend la décision de produire à partir de deux éléments: le niveau global de ses charges et les prévisions de ventes escomptées – sachant qu'au sein des charges, les frais de personnel tiennent une place prépondérante. C'est pourquoi, si le coût du travail est trop élevé, qu'il est supérieur au salaire d'équilibre, l'entreprise préférera ne pas produire plutôt que de le faire sans perspectives de bénéfice, ou avec des perspectives de profit qui sont moins intéressantes que le produit de placements financiers. Si elle ne produit pas, elle n'embauchera pas. Robert Holcman, Le chômage, mécanismes économiques, conséquences sociales et humaines, La Documentation française, 1997, p. 12.

Le sujet doit être impérativement rendu à l'examinateur à la fin de l'épreuve.

Page 9: Les sujets de sciences économiques et sociales

SCIENCES ECONOMIQUES ET SOCIALES BACCALAURÉAT 2003 Rappel: temps de préparation: 30 minutes EO 2 temps de passage: 20 minutes

THEME : TRAVAIL ET EMPLOI

QUESTIONS PREALABLES. 1- Qu'est-ce qu’un emploi précaire ? ( document 1 et 2 ) 2- Le poids des emplois précaires parmi les salariés s'est-il accru ou réduit entre 1985 et 2001 en France ? ( document 1 ) 3-Montrez que le recours à la flexibilité du travail a entraîné un développement des emplois précaires ? ( document 2 ) QUESTION A TRAITER : Montrez que le recours à la flexibilité du travail ne présente pas les mêmes intérêts pour les entreprises et pour les salariés ? DOCUMENT 1 Situations particulières d'emploi en 1985 et en 2001 En milliers 1985 2001 CDD Intérim Apprentis Contrats aidés et stages Temps partiel

315 113 178 146

1791

929 605 260 408

3472

Ensemble 2543 5674 Ensemble salariés 18075 21173 Source : TEF 2002-2003 DOCUMENT 2 D'une part, on distingue un marché primaire offrant des emplois stables, assez bien payés; le salaire y "fidélise" les travailleurs à l'entreprise, les conditions de travail et de promotion y sont acceptables, les travailleurs sont défendus par des syndicats […]. D'autre part, se développe un marché secondaire où les travailleurs ont des statuts fort différents, souvent précaires ou instables, ont de bas salaires, de mauvaises conditions de travail, une faible qualification et sont plus facilement soumis aux licenciements que les travailleurs du marché primaire. François Dubet et Danilo Martuccelli, Dans quelle société vivons-nous ?, Seuil, 1998, p. 103.

Le sujet doit être impérativement rendu à l'examinateur à la fin de l'épreuve.

Page 10: Les sujets de sciences économiques et sociales

SCIENCES ECONOMIQUES ET SOCIALES BACCALAUREAT 2003

Rappel : Temps de préparation: 30 minutes Temps de passage: 20 minutes EO 3

THEME : TRAVAIL ET EMPLOI

QUESTIONS PREALABLES : 1 -Qu’est ce que le coût du travail ? (document 2) 2 - Existe-t-il une relation entre le taux de chômage et le coût du travail horaire dans l’industrie (document 1) 3 - Expliquez la « deuxième raison » évoquée par l’auteur du document 2. QUESTION A TRAITER : Après avoir montré que la baisse du coût du travail peut être favorable à l’emploi, vous nuancerez cette relation. Document 1 Pays Coût du travail

horaire d’un ouvrier de l’industrie en 2000, en dollars

Taux de chômage au sens du BIT en 2000 (en %)

Allemagne 22.99 7.9 Japon 22.00 4.7 Danemark 20.44 4.4 Etats-Unis 19.86 4.0 Pays-bas 19.08 2.8 France 16.38 9.3 Royaume-Uni 15.88 5.3 Italie 14.66 10.4 Irlande 12.50 4.2 Espagne 10.85 11.8 Portugal 4.75 4.1 Source : http//www.eurostat.com Document 2 Le nombre d’emplois est-il réellement fonction du niveau des salaires ? Les résultats des études effectuées sur ce thème mettent en évidence que l’effet du coût du travail sur le nombre d’emploi n’est pas très élevé ; en gros, une hausse de 10% du coût salarial engendre de 0 à 1% de suppression d’emplois. Trois raisons rendent l’emploi dans son ensemble peu sensible au niveau des salaires. La première a été mise en évidence par Keynes, le salaire n’est pas qu’un coût, c’est aussi un revenu. (…) La deuxième raison tient aux employeurs eux-mêmes. Ils savent bien que la qualité, l’intensité et l’efficacité du travail fourni sont en partie fonction du salaire versé. (…) Enfin, la troisième raison est plus générale et tient aux processus productifs eux-mêmes ; le nombre de salariés est déterminé de façon relativement stricte par les équipements utilisés. Même si le coût de la caissière du supermarché était divisé par deux, l’employeur n’en mettrait pas deux là où une seule suffit à faire le travail. Source : Denis Clerc, Alternatives économiques, n°163, avril 2001

CE SUJET DOIT ETRE IMPERATIVEMENT RENDU A L'EXAMINATEUR A LA FIN DE L'EPREUVE

Page 11: Les sujets de sciences économiques et sociales

SCIENCES ECONOMIQUES ET SOCIALES BACCALAUREAT 2003 Rappel temps de préparation: 30 minutes EO4 Temps de passage 20 minutes

THEME : TRAVAIL ET EMPLOI QUESTIONS PREALABLES : 1- Quelle a été l’évolution (en %) de l’emploi salarié en France entre 1997 et 2001 (Document 1) ? 2- La création d’emplois est-elle seulement la conséquence de la réduction du temps de travail ? ( Document 2 et connaissances personnelles). 3- Quel est le principal inconvénient qu’entraîne la baisse du temps de travail. ( document 2 ) SUJET A TRAITER : La réduction du temps de travail est – elle efficace pour lutter contre le chômage ? DOCUMENT 1: Répartition de l’emploi salarié en France. nombre d'emplois en milliers debut 1997 fin 2001 Salariés du secteur concurrentiel 13875 15684 Salariés du secteur non concurrentiel 5770 6162 Emplois aidés (CES,CEC, emplois-jeunes)*

412 494

Total emploi salarié 20057 22340 *CES : contrats emplois solidarités CEC : contrats emplois consolidés Source Alternatives Economiques HS n° 54 DOCUMENT 2 Depuis 1998, le service statistique du ministère de l’emploi compare systématiquement les évolutions des effectifs dans les entreprises ayant conclu un accord de réduction du temps de travail et dans les entreprises de taille et d’activité similaires n’ayant pas conclu d’accord. Or, les entreprises passées aux 35 heures voient leurs effectifs augmenter de façon significativement plus importante que leurs concurrentes n'ayant pas réduit la durée du travail. L’écart était, à fin 2001, un peu supérieur à 300 000, c'est donc l'effet net de la réduction du temps de travail sur les créations d'emplois. C'est un joli démenti aux affirmations de ceux qui voyaient dans les 35 heures une source d'augmentation des coûts de production, et donc de réduction de l'activité et de l'emploi des firmes installées en France par rapport à leurs concurrentes localisées ailleurs. Denis Clerc, alternatives économiques, H S 2 ième TR 2003

Le sujet doit impérativement être remis à l'examinateur à la fin de l'épreuve.

Page 12: Les sujets de sciences économiques et sociales

SCIENCES ECONOMIQUES ET SOCIALES BACCALAUREAT 2003

Rappel: temps de préparation: 30 minutes EO5

Temps de passage: 20 minutes

THEME : TRAVAIL ET EMPLOI

Questions préalables :

1. Qu’est-ce que la flexibilité du travail ? (document 2)

2. Quel est le principal changement en ce qui concerne les différentes causes du chômage entre 1975 et 2001 (document 1).

3. Expliquez le lien entre la flexibilité, la rentabilité et l’emploi (document 2).

Question à traiter : Après avoir mis en évidence les avantages de la flexibilité du travail sur l’emploi, vous montrerez qu’elle peut aussi lui être défavorable. Document 1 : En France 1975 1985 2001 Population active occupée (en milliers) 21460 21706 23759 Chômeurs (en milliers) 912 2473 2285 Taux de chômage (en%) 4.1 10.0 8.8 Ancienneté moyenne au chômage (en mois) 7.6 15.9 14.5 Causes du chômage (en%)

• Dont licenciement (fin d’un CDI) 37.4 31.5 25.0 • Dont statut précaire (fin d’un CDD, fin d’intérim) 6.4 24.9 40.4

Source : INSEE, Enquêtes emplois. Document 2 : La flexibilité est éventuellement un moyen de lutter contre le chômage. Elle permet de :

• Freiner les destructions d’emploi : d’une part, une plus grande flexibilité permet d’amortir les fluctuations ; les entreprises, face à la conjoncture peuvent éviter de recourir à la flexibilité quantitative externe qui détruit des emplois. D’autre part, les entreprises sont encouragées à embaucher si elles ont la certitude que ces nouveaux emplois et leurs rémunérations sont flexibles.

• Favoriser l’insertion, éviter l’exclusion : si la conjoncture le permet, des formes particulières d’emplois peuvent se transformer en emplois à durée indéterminée ; ces emplois flexibles participent au processus de formation en offrant la possibilité d’acquérir une expérience professionnelle.

• Retrouver une plus grande compétitivité et accroître la rentabilité : les entreprises bénéficient d’une compression de leurs coûts, grâce à une plus grande flexibilité des emplois qui peut être répercutée sur les prix (compétitivité) ou sur les marges (rentabilité), ce qui, à terme, est favorable à l’emploi.

Source : M. Montoussé, D. Chamblay, 100 fiches pour comprendre les sciences économiques, Bréal, 1998

CE SUJET DOIT ETRE IMPERATIVEMENT RENDU A L'EXAMINATEUR A LA FIN DE L'EPREUVE

Page 13: Les sujets de sciences économiques et sociales

SCIENCES ECONOMIQUES ET SOCIALES BACCALAUREAT 2003

Rappel : Temps de préparation: 30 minutes EO 6 Temps de passage: 20 minutes ES

THEME : TRAVAIL ET EMPLOI

QUESTIONS PREALABLES: 1- Quelles sont les différentes formes que recouvre la flexibilité du travail ? (document 2) 2- Calculez de deux manières différentes l’évolution relative du nombre d’intérimaires entre 1983 et 2001 3- Pourquoi la flexibilité externe du travail peut-elle « mettre en danger l’entreprise » ? (Document 2)

SUJET A TRAITER Dans quelle mesure la flexibilité du travail est-elle un atout pour la compétitivité des entreprises ?

En milliers 1983 1993 1997 2001 Population active Chômeurs Actifs occupés Intérimaires Contrats à durée déterminée Apprentis Stagiaires

23 968 1 913

22 055

113 263 189

71

24 978 2 781

22 197

171 624 180 399

25 582 3 152

22 430

330 849 234 417

26 044 2 285

23 759

605 929 260 408

Total emplois précaires 636 1 374 1830 2 202 INSEE, enquêtes emploi

Le mot flexibilité fait peur aux salariés et attire les patrons parce que l’on n’y voit en

général que l’un de ses volets: la flexibilité externe, c’est à dire la possibilité pour l’employeur d’embaucher ou de débaucher à sa guise. Les organisations patronales françaises n’ont cessé de demander, depuis quinze ans, l’assouplissement du droit de licencier, le recours aux contrats à durée déterminée ou à l’intérim, etc. (...) Lorsque l’employeur peut bénéficier de fortes souplesses à l’embauche et au licenciement, il tend à négliger la formation interne et la stabilisation des emplois qui font le coeur de l’entreprise et constituent sa force et sa richesse par l’accumulation des savoirs et des savoir-faire. Jouer de l’entrée et de la sortie des travailleurs plutôt que de leur mobilité interne, c’est mettre en danger l’entreprise.

B.Brunhes, Etudes, Janvier 1994

LE SUJET DOIT IMPERATIVEMENT ETRE REMIS A L’EXAMINATEUR A LA FIN DE L’EPREUVE

DOCUMENT 1

DOCUMENT 2

Page 14: Les sujets de sciences économiques et sociales

SCIENCES ECONOMIQUES ET SOCIALES BACCALAUREAT 2003

Rappel : Temps de préparation: 30 minutes EO 7 Temps de passage: 20 minutes ES

THEME : TRAVAIL ET EMPLOI

QUESTIONS PREALABLES:

1- Définir le taylorisme. ( document 2 ) 2- Faites une phrase avec les données soulignées et comparez-les ( document 1 ). 3- En quoi la prise en compte de la qualité accentue le recours au taylorisme ? (Document 2)

SUJET A TRAITER Peut-on dire que les évolutions récentes de l’organisation du travail rompent avec les principes du taylorisme ?

DOCUMENT 1 La diffusion des innovations organisationnelles en 1998

Pourcentage d’établissement de 20 salariés ou plus Etablissement

où l’employeur a déclaré

pratiquer :

Branches

Le juste à temps Les groupes de qualité

La suppression des niveaux

hiérarchiques

Les équipes autonomes

Biens d’équipement

46,9 57,9 44,5 64,6

Biens de consommation

53,5 52,1 40,3 51,5

BTP 24,7 51,7 22,9 46 Commerce 35,9 46,8 25,8 22,6 Transport et télécomm.

54,7 40 20,8 22,7

Banques et assurances

9,2 49,5 30,9 28,1

Tous secteurs 36,4 48,8 28,9 36,6 Alternatives Economiques, HS N°46, 2000.

DOCUMENT 2 Le même type d'évolution s'est produit avec l'importance centrale prise dans toutes les entreprises par les questions de qualité. Qu'est-ce que la qualité d'un produit ou d'un service si ce n'est la certitude que tous les produits ou tous les services vendus sous le même nom présentent bien les mêmes caractéristiques? Et comment le garantir sinon en s'assurant qu'ils seront tous produits de façon strictement identique, quels que soient les salariés qui, ce jour-là, auront participé à cette production? Et comment atteindre ce but sinon en prescrivant à chacun précisément ce qu'il doit faire? C'est là aussi la logique de base du taylorisme : c'est l'entreprise et non plus chaque employé qui décide ce que le salarié doit faire et comment il doit le faire. Mais la qualité ne concerne pas uniquement les ouvriers dans les ateliers, elle touche également tous les cols blancs dans les bureaux.

Alternatives économiques, hors série n° 36, 1998 LE SUJET DOIT IMPERATIVEMENT ETRE REMIS A L’EXAMINATEUR A LA FIN DE L’EPREUVE

Page 15: Les sujets de sciences économiques et sociales

SCIENCES ECONOMIQUES ET SOCIALES BACCALAUREAT 2003 Enseignement obligatoire 8 Rappel : Temps de préparation : 30 minutes Temps de passage : 20 minutes

THEME : TRAVAIL ET EMPLOI Questions préalables 1. Interprétez les deux données soulignées. (document 1) 2. qu’est ce que la valeur ajoutée? (document 2) 3. Expliquez la phrase soulignée (document 2) Sujet à traiter La réduction du coût du travail peut-elle être efficace dans la lutte contre le chômage ? Document 1

L’emploi en France 1991 2001 Emploi (base 100 en 1991) 100 107.2 Taux d’emploi des 15-64 ans 60,4% 63,1% Taux de chômage 9,1% 8,8% Emplois à temps partiel 12,3% 16,4% Emplois à durée déterminée 10,3% 14,9% Part salariale dans la valeur ajoutée 70,4% 68,2% Coût unitaires de main d’œuvre (base 100 en 1991) 100 96,2

Sources : OCDE Document 2 Depuis la récession de 1993, tous les pays ont introduit des réformes visant à activer les dépenses passives de la politique de l’emploi et à re-profiler les transferts sociaux. Ces mesures combinent, en proportions variables, d’une part, des prestations positives pour favoriser l’insertion professionnelle (conseil, orientation, évaluation des compétences, formation, etc.), d’autre part, des sanctions ou des stimulations financières pour inciter les personnes à accepter les emplois disponibles. Le Royaume-Uni, l’Espagne et les Pays-Bas en fournissent des illustrations typiques. L’Allemagne vient à son tour de s’engager dans cette voie. Le retournement conjoncturel limite pourtant les « difficultés de recrutement » qui avaient servi à justifier de telles mesures ; on aurait pu penser que cela relèguerait le discours sur l’incitation au travail au second plan. […] Autre inflexion sensible : le retour en force du thème de la modération salariale. Obtenir durablement une croissance des salaires inférieure à celle de la productivité du travail était déjà l’objectif dans de nombreux pays au début des années 90.

Jacques Freyssinet, in Alternatives Economiques, janvier 2003

CE SUJET DOIT ËTRE RENDU A L’EXAMINATEUR A LA FIN DE L’EPREUVE

Page 16: Les sujets de sciences économiques et sociales

SCIENCES ECONOMIQUES ET SOCIALES BACCALAUREAT 2003 Rappel: temps de préparation: 30 minutes EO 9 Temps de passage: 20 minutes

Thème : Investissement, capital et progrès technique Questions préalables : 1. Définissez la notion d’innovation et illustrez ses différentes formes avec des exemples relevant des nouvelles technologies de l’information et de la communication (NTIC). 2. Montrez le poids des NTIC dans la croissance économique en France en 1998 (document 1) 3. Quels sont les effets des NTIC sur l’emploi mis en évidence par les auteurs du document 2 ? Question à traiter : Après avoir montré les avantages du progrès technique dans le domaine de l’information et de la communication, vous analyserez ses inconvénients. Document 1 : Les Nouvelles Technologies de l’Information et de la

Poids des NTIC dans la valeur ajoutée totale : • En 1980 • En 1998

3 % 5 %

Taux de croissance de la valeur ajoutée des NTIC (évolution annuelle moyenne en volume entre 1982 et 1998)

8.7 %

Taux de croissance de la valeur ajoutée totale (évolution annuelle moyenne en volume entre 1980 et 1998)

2.1 %

Contribution des NTIC à la croissance économique en 1998 (en pourcentage du PIB)

12,9%

Taux de croissance du PIB en 1998 3.1 %

Document 2 : La diminution du coût des échanges d’information a certainement participé aux changements organisationnelles, notamment l’externalisation des tâches secondaires vers des firmes de plus petite taille spécialisées sur leur cœur de domaine. Ces nouvelles conditions ne sont pas sans effet sur le fonctionnement des marchés du travail. Dans de telles entreprises, les emplois sont souvent moins stables et la concurrence est plus développée : ceci entraîne le maintien d’un fort sentiment de précarité et d’insécurité malgré la baisse du chômage. Source : J.-L. Guérin et S. Guichard, « La nouvelle économie », L’Economie mondiale 2001, CEPII, La Découverte, 2000

CE SUJET DOIT ETRE IMPERATIVEMENT RENDU A L'EXAMINATEUR A LA FIN DE L'EPREUVE

Communication (NTIC) dans l’économie française

Source : INSEE, Août 2000

Page 17: Les sujets de sciences économiques et sociales

SCIENCES ECONOMIQUES ET SOCIALES BACCALAUREAT 2003 Rappel: temps de préparation: 30 minutes EO 10 Temps de passage: 20 minutes

Thème : Investissement, capital et progrès technique Questions préalables : 1. Définissez les notions d’investissement de productivité et de capacité. 2. Quelles relations peut-on établir entre l’évolution du taux d’investissement et celle du taux de chômage dans le document 1 ? 3. En quoi la phrase soulignée dans le document 2 illustre-t-elle la thèse d’Alfred Sauvy sur l’effet de « déversement » ? Question à traiter : Après avoir montré que l’investissement peut être favorable à l’emploi, vous nuancerez cette relation. Document 1 : Quelques indicateurs (France)

Taux d’investissement (%) 21.4 18.2 18.5 19.2 Taux d’autofinancement (%) 82.3 93.0 91.4 75.3

Taux de chômage (%) 9.2 11.4 10.7 8.6 Source : INSEE Document 2 : Il existe un dernier point avec la question des effets sur l’emploi, très largement controversée. Là encore, les conséquences dépendent du type d’investissement réalisé. Dans le cadre d’un investissement de capacité, l’emploi a toute les chances de progresser. La question est plus délicate pour l’investissement de productivité. Si on se place dans une perspective historique, depuis la révolution industrielle, il est évident que l’introduction du progrès technique, par le biais de l’investissement de productivité, ne s’est pas traduite par une réduction de l’emploi. Elle s’est faite parallèlement à une augmentation de population active et surtout , elle s’est accompagnée d’une réduction générale du temps de travail. A court terme, l’investissement de productivité peut provoquer du chômage. Certes, il crée des emplois dans les secteurs qui produisent les nouveaux biens d’équipement, mais il contribue souvent à en détruire dans les secteurs traditionnels (…). Rien ne permet d’affirmer que les deux phénomènes se compensent. De plus, les qualifications nécessaires pour les nouveaux emplois ne correspondent pas forcément à celles des emplois supprimés (…). Source : P.A. Copron, Cahiers français n°279, fév. 2000

CE SUJET DOIT ETRE IMPERATIVEMENT RENDU A L'EXAMINATEUR A LA FIN DE L'EPREUVE

1990 1995 1999 2001

Page 18: Les sujets de sciences économiques et sociales

SCIENCES ECONOMIQUES ET SOCIALES BACCALAUREAT 2003 Rappel: temps de préparation : 30 minutes EO 11 Temps de passage : 20 minutes

THEME: INVESTISSEMENT, CAPITAL et PROGRES TECHNIQUE

QUESTIONS PREALABLES 1- Défi nissez les notions de productivité et de PIB. 2- Quelle(s) relation(s) peut-on établir entre la variation de la productivité du travail et l’évolution de la croissance économique ? (Document 1) 3- Expliquez les mécanismes décrits dans la phrase soulignée. (Document 2). SUJET A TRAITER Après avoir montré que la productivité agit positivement sur la croissance économique et l'emploi, vous montrerez que cet impact doit être nuancé. DOCUMENT 1: Croissance annuelle de la productivité du travail (PT) et du PIB en pourcentage

1950-1973

1973-1979

1979-1990

1990-1997

1997-2000

PT PIB PT PIB PT PIB PT PIB PT PIB France 5 5 2,6 2,9 2,1 2,2 1,3 1,4 1,4 3,6 Union Européenne

4,5 4,8 2,7 2,4 1,9 2,2 0,9 1,8 1,1 3,1

Etats-Unis 2,5 3,6 0,7 2,6 1,1 2,6 1,4 2,3 2,9 4,2 Source: Alternatives Economiques – HS n°56 - 2003 DOCUMENT 2 Pour Schumpeter, l'innovation est le moteur essentiel du système de production . Si elle a pour effet de le déstabiliser en permanence[…] elle est simulatanément créatrice […] Le progrès technique a en effet une action sur l’offre, par le biais des gains de productivité […] La diffsusion d’un produit nouveau se traduit par une augmentation de la demande des consommateurs ; Il est à cet égard édifiant de constater qu’au Japon, si l’on met un produit nouveau sur le marché, 40% des ménages, après quatre ou cinq ans, possèdent ce produit.En revanche,en France ou en Allemagne, onl atteint ce même chiffre de 40% qu’au bout de 10 ans . Là interviennent, me semble-t-il, un certain nombre de facteurs culturels . De manière générale,le progrès technique a un impact direct sur les trois composantes de la demande finale la consommation finale (des ménages essentiellement), l'investissement brut, et le solde extérieur, c'est-à-dire la différence entre exportations et importations [.]Des innovations de procédé, sans augmentation de la demande finale suscitée par le progrès technique, conduisent à un taux de croissance de l’emploi négatif, donc à du chômage. Bernard Réal. « Le chômage est-il dû au progrès technique? » La Recherche 238, décembre 1991 CE SUJET DOIT ÊTRE IMPERATIVEMENT RENDU A L'EXAMINATEUR A LA FIN DE L'EPREUVE.

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SCIENCES ECONOMIQUES ET SOCIALES BACCALAUREAT 2003 Rappel : temps de préparation : 30 minutes EO 12 temps de passage: 20 minutes

THEME : INVESTISSEMENT , CAPITAL ET PROGRES TECHNIQUE QUESTIONS PREALABLES 1- Qu'est-ce qu'une « innovation » ? Quelles principales formes peut-elle prendre ? 2- Comment a évolué la structure de l'emploi en France entre 1955 et 1994 ? (Document 1) 3- Par quels mécanismes l'amélioration de la productivité peut-elle agir favorablement sur le volume de l'emploi ? (Document 2). SUJET A TRAITER Expliquez les effets du progrès technique sur la structure et le volume de l'emploi.

DOCUMENT2 Dans un contexte de concurrence internationale exacerbée, la recherche systématique des gisements de productivité et de l'amélioration de la qualité sont les clés de la compétitivité des entreprises. Elles conditionnent le maintien ou la conquête de parts de marché. Facteur de productivité, la diffusion des technologies de l'information se traduit déjà par le recours à de nouvelles formes d'organisation des structures de production (sous-traitance, entreprises « virtuelles ») et à de nouveaux modes et relations de travail (travail à distance, travail d'équipe...). [...] Les nouvelles technologies peuvent en effet à court terme détruire des emplois, notamment ceux des moins qualifiés (automatisation, délocalisations). Elles peuvent aussi en accentuer la précarité. La recherche de la productivité s'est bien souvent traduite en Europe par des réductions des coûts de production, portant en particulier sur le facteur travail, plus que par l'innovation et la conquête de nouveaux marchés. Le rythme très soutenu d'introduction de nouvelles technologies dans l'économie et la mutation en cours du système productif créent en outre de nouveaux besoins en qualifications. Cela nécessite de la part des travailleurs une capacité d'adaptation à laquelle ils n'ont pas suffisamment été préparés, et explique en partie la persistance d'un chômage structurel élevé M Riché-Magnier, J Metthey, Revue du Marché commun et de l’Union Européenne, septembre 1995 CE SUJET DOIT ÊTRE IMPERATIVEMENT RENDU A L'EXAMiNATEUR A LA FIN DE L'EPREUVE.

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SCIENCES ÉCONOMIQUES ET SOCIALES BACCALAURÉAT 2003 EO 13

Rappel : temps de préparation : 30 minutes temps de passage : 20 minutes

THÈME : INVESTISSEMENT, CAPITAL ET PROGRÈS TECHNIQUE

QUESTIONS PRÉALABLES 1/ Qu’appelle-t-on “investissements immatériels” ? Donnez des exemples. 2/ Montrez à l’aide du document 1 l’importance croissante des Technologies de l’Information et de la Communication (TIC) dans la croissance. 3/ Expliquez la phrase soulignée. SUJET À TRAITER Expliquez les effets de l’investissement immatériel sur la croissance économique et l’emploi. Document 1 : Contributions à la croissance du PIB de certaines dépenses d’investissements selon leur objet (en variation annuelle moyenne sur la période en %) Périodes 1969-79 1979-89 1989-95 1995-99 Produit Intérieur Brut 4,10 2,40 1,30 2,20 Contributions Total des TIC 0,19 0,20 0,16 0,27

dont : matériel informatique 0,12 0,13 0,09 0,13 logiciels 0,03 0,04 0,05 0,09

Matériel de communication 0,04 0,03 0,03 0,05 Équipements 0,40 0,35 0,32 0,19

dont : matériel de transport 0,09 0,04 0,07 0,06 autres matériels 0,31 0,31 0,25 0,12

Recherche et développement 0,05 0,08 0,09 0,03 Source : TEF 2002/2003 Document 2 : Influant sur l'efficacité de la production, sur le rythme de renouvellement des produits ou sur les ventes, les investissements immatériels apparaissent comme des éléments de la compétitivité-prix et hors-prix des entreprises. Quand elle débouche sur des innovations dans les procédés de production, la R-D* permet une réduction des coûts et une amélioration de la productivité. L'introduction de nouvelles technologies fondées sur l'informatique et les télécommunications a accompagné des transformations plus profondes de la production qui reposent sur la recherche d'une plus grande flexibilité. Investissements en logiciels et dépenses de formation ont suivi ce mouvement. Par ailleurs, les investissements immatériels, en permettant l'amélioration et la diversification des gammes de produits, sont un moyen pour la firme de mieux s'adapter aux exigences des consommateurs. * recherche-développement Comptes de la nation 1992 dans “l’Économie française”, INSEE, 1993 Le sujet doit impérativement être remis à l’examinateur à la fin de l’épreuve

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SCIENCES ECONOMIQUES ET SOCIALES BACCALAUREAT 2003 Rappel :Temps de préparation : 30 minutes EO 14 Temps de passage : 20 minutes THEME : OUVERTURE INTERNATIONALE ET MONDIALISATION QUESTIONS PREALABLES 1- Définir les notions suivantes : Culture. Acculturation. 2- Expliquez la phrase soulignée (Document 1). 3- Comparez la situation en Amérique du Nord, en matière d’équipement en téléviseur et de connexion au WEB, à celle de l’Europe d’une part et, de l’Afrique d’autre part. Qu’en déduisez-vous ? (Document 2).

SUJET A TRAITER

Après avoir montré que la mondialisation comporte des risques d’uniformisation culturelle, vous montrerez que les spécificités culturelles persistent. DOCUMENT 1 : Hollywood plutôt que Coca-Cola ou Mc Donalds, la maîtrise qu’ont les Etats-Unis sur le cinéma, la télévision et l’audiovisuel est plus importante que celle qu’ils exercent sur l’industrie aéronautique. 88 des 100 films les plus vus dans le monde sont américains. Deux agences américaines et deux européennes dominent la collecte d’informations. Mais rien ne prouve que l’émergence de communications globales étendues produise une convergence significative des croyances et des valeurs. Les américains consomment des millions de voitures, de postes de télévision, d’appareils photo et de gadgets électroniques japonais sans se japoniser pour autant. Seule l’arrogance incite les occidentaux à considérer que les non-occidentaux «s’occidentaliseront» en consommant plus de produits occidentaux.

Samuel HUNTINGTON, Le choc des civilisations,1997. DOCUMENT 2 :

Part des foyers équipés Part des foyers connectés au WEB

d’un téléviseur ( en%) (en %) Europe 86.3 13 Amérique du Nord 90.2 48 Afrique 36.6 0.1 Moyen orient 38 0.2 Asie 65 0.4 Amérique latine 72 0.8

Rapport mondial sur la culture, UNESCO, 1998. CE SUJET DOIT IMPERATIVEMENT ËTRE REMIS A L’EXAMINATEUR A LA FIN DE L’EPREUVE

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SCIENCES ECONOMIQUES ET SOCIALES BACCALAUREAT 2003 Temps de préparation : 30 minutes EO 15 Temps de passage : 20 minutes

THEME : OUVERTURE INTERNATIONALE ET MONDIALISATION

QUESTIONS PREALABLES 1- Définissez les notions suivantes : Croissance (Document 1). Développement. 2- Expliquez la phrase soulignée (Document 2). 3- Donnez la signification des 2 données relatives à l’Afrique (Document 2). Mettez en relation ces valeurs.

SUJET A TRAITER Après avoir montré que la croissance est nécessaire au développement, vous montrerez que cette relation n’est pas systématique. DOCUMENT 1 : En un siècle et particulièrement dans les cinquante dernières années, la croissance a profondément transformé nos modes de vie: logements plus grands et plus confortables, soins plus élaborés, loisirs. Mais cette croissance se nourrit de plus en plus des réponses apportées aux dommages (humains, sociaux, écologiques) que provoque le fonctionnement de nos sociétés modernes. Dès lors que les pays riches n’ont empêché ni la pauvreté chez eux, ni la misère dans le monde, on peut voir un nouvel apartheid s’instaurer sur notre planète, avec au Nord comme au sud, des zones d’humanité à l’abandon.

Michel BEAUD, Le Monde des débats, octobre 1994. DOCUMENT 2 : Taux de croissance annuel moyen du PIB et du PIB par habitant. PIB ( 1973-1992 ) PIB / hab ( 1973-1992 ) Europe occidentale 2,2 1,8 « Pays neufs » (1) 2,4 1,4 Amérique latine 2,8 0,5 Asie 5,1 3,2 Afrique 2,8 - 0,1 (1) pays neufs = USA, Canada, Australie, Nouvelle Zélande.

L’économie mondiale, OCDE, 1995. CE SUJET DOIT IMPERATIVEMENT ETRE REMIS A L’EXAMINATEUR A LA FIN DE L’EPREUVE.

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SCIENCES ECONOMIQUES ET SOCIALES BACCALAUREAT 2003

Rappel: temps de préparation: 30 minutes EO 16

Temps de passage: 20 minutes

Thème : Ouverture internationale et mondialisation

Questions préalables 1-Définir les notions suivantes : Termes de l’échange (Document 1). DIT (Document 2). 2-Décrivez et interprétez les évolutions des termes de l‘échange de l’ensemble des Pays en développement de 1970 à 1996 (Document 1). 3-Pourquoi la « réorientation vers les produits manufacturés » est-elle nécessaire ? (Document 2)

Sujet à traiter Vous montrerez que l’insertion des Pays en développement dans les échanges internationaux peut favoriser leur développement, mais aussi le freiner. Document 1 : Indice des termes de l’échange nets (base 100 : 1963)

Pays en développement Pays non

exportateurs de pétrole

Pays exportateurs de

pétrole

Ensemble

1970/1972 107 98 90 1973/1975 116 236 147 1979/1981 106 486 225 1985/1987 95 365 189 1988/1993 80 269 159 1994/1996 74 241 151

Source : CNUCED, FMI, International financial statistics, 1999.

Document 2 : Sous la contrainte des politiques d’ajustement structurel , et/ou par recherche d’une plus grande efficacité, les pays du Sud se sont en effet massivement orientés vers le libre-échange dans la dernière décennie : le taux d’ouverture des économies en développement non exportatrices de pétrole est supérieur à celui des économies industrialisées depuis 1982. (…) La réorientation vers les produits manufacturés améliore les performances globales des économies en développement : gains de termes de l’échange (le pouvoir d’achat manufacturier des exportations de produits primaires a été réduit de 40% sur les quinze dernières années), plus grande stabilité des recettes d’exportation, croissance plus forte. Ces résultats ne sont pas liés en soi à l’insertion dans la DIT , mais au fait que cette insertion s’est accompagnée d’un taux d’investissement environ deux fois supérieur à celui des pays en développement qui n’ont pas fait ce choix d’ ouverture. (…)

Source : L. Fontagné « La division internationale du travail », Ecoflash n°120/121, CNDP, 1997 CE SUJET DOIT ETRE IMPERATIVEMENT RENDU A L'EXAMINATEUR A LA FIN DE

L'EPREUVE

Page 24: Les sujets de sciences économiques et sociales

SCIENCES ECONOMIQUES ET SOCIALES BACCALAUREAT 2003 Rappel: temps de préparation: 30 minutes EO 17 temps de passage: 20 minutes

THEME : OUVERTURE INTERNATIONALE ET MONDIALISATION

QUESTIONS PREALABLES 1 - Définissez les termes suivants : Culture. Acculturation. 2 - En utilisant les données chiffrées du document 1, montrez le phénomène de domination culturelle américaine dans le domaine cinématographique. 3 - Expliquez le sens du passage souligné ( Document 2).

SUJET A TRAITER Après avoir analysé l'impact de l'ouverture internationale sur les modèles culturels existants, vous présenterez les limites de ce phénomène. Document 1 : Les programmes audiovisuels.

Source : Alternatives Economiques, Hors série, n°54, 4ème trimestre 2002.

Document 2 : La mondialisation reste, dans notre pays, une espèce d'épouvantail. [ . . . ]Agiter le spectre d'une uniformisation croissante de la culture relève ainsi, à mon sens, d'une appréciation superficielle et, en définitive, erronée des faits. Mais j'entends, derrière cette crainte, que d'autres arguments sont avancés: quelles que soient les bonnes intentions, la logique économique de la mondialisation provoquera une raréfaction de l'offre culturelle, et transformera les biens culturels en produits marchands. Là aussi, regardons sereinement les faits. Raréfaction de l'offre culturelle ? Jamais, au contraire, elle n'a été aussi large et diverse ! [ . . . ] Marchandisation de la culture ? La culture n'est pas un « produit » comme les autres. Mais une partie de son champ immense, celle liée au divertissement, a toujours été destinée à être « consommée » , c'est-à-dire vue, lue, partagée, appréciée par le plus grand nombre.[...] Un véritable renversement historique s'est opéré : ce sont aujourd'hui des entreprises européennes qui achètent des sociétés américaines de musique, de cinéma, d'édition. Ce sont des entreprises européennes - Vivendi Universal, Bertelsmann, RTL, ou Lagardère dans la presse magazine - qui se hissent aux premiers rangs mondiaux et bousculent la suprématie américaine. Que certains, contre toute logique, voient dans ces mouvements inespérés l'ultime avatar de l'américanisation triomphante me laisse tout simplement pantois...

Extraits d'un article de Jean-Marie MESSIER - Le Monde 10 avri! 2000.

LE SUJET DOIT IMPERATIVEMENT ETRE REMIS A L'EXAMINATEUR A LA FIN DE L'EPREUVE.

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SCIENCES ECONOMIQUES ET SOCIALES BACCALAUREAT 2003 Rappel : Temps de préparation : 30 minutes EO 18 Temps de passage : 20 minutes

THEME : Ouverture internationale et mondialisation

QUESTIONS PREALABLES 1. Définissez les notions suivantes : Développement (Document 1). Mondialisation ( Document 2). 2. Donnez la signification de la donnée soulignée dans le Document 1. 3. Expliquez le passage souligné dans le document 2.

SUJET A TRAITER Dans quelle mesure la mondialisation peut-elle nuire aux pays développés ? DOCUMENT 1 :

Exportations

1980-89 (*) Exportations 1990- 99 (*)

PIB 1980 –89 (**)

PIB 1990 – 99 (**)

Afrique

0,4 4,2 2,5 2,8

Asie

6,7 11,3 7,0 7,0

Economies avancées

5,3 5,8 2,9 2,3

Pays en développement

1,7 8,7 4,3 5,3

(*) Exportations ( %), taux de croissance annuel des exportations, moyenne sur 10 ans, calculs du FMI, Perspectives de l’économie mondiale, octobre 1998 (**) PIB réel ( %), taux de croissance annuel de la production, moyenne sur 10 ans, PIB réel, calculs du FMI, Perspectives de l’économie mondiale, octobre 1998 DOCUMENT 2 : « Mais la mondialisation économique actuelle a créé ou conforte l’émergence de risques intolérables pour l’humanité à court comme à long terme : la répartition inéquitable des fruits et richesses de cette mondialisation, qui s’accompagne d’une centralisation de plus en plus forte du pouvoir de décisions structurelles pour l’avenir aux mains d’un nombre restreint d’individus et organisations, en est une explication forte. Les lois qui régissent les marchés mondiaux sont à l’image de cette centralisation apparente des préoccupations qui les sous tendent : une pensée unilatérale, orientée vers la recherche de bénéfices à court et moyen termes, au détriment d’objectifs communs et à long terme dans le domaine social et environnemental. (…) Force est de constater que de plus en plus de problèmes ( sécurité et terrorisme, environnement, climat, démographie…)se posent aujourd’hui à des échelles dépassant les Etats : ils sont globaux, ils sont planétaires. Cette globalisation des choix et problèmes de développement montre l’ineffable interdépendance entre les pays, entre tous les habitants de la planète, de fait solidaires d’un même devenir. »

Source : Ministère de l’écologie et du développement durable Sommet mondial sur le développement durable 2002

Dossier d’information pour Johannesburg, fiche 9 : mondialisation.

Ce sujet doit être impérativement rendu à l’examinateur à la fin de l’épreuve.

Développement et insertion dans les échanges internationaux

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SCIENCES ECONOMIQUES ET SOCIALES BACCALAUREAT 2003 EO 19 Rappel : Temps de préparation : 30 minutes Temps de passage : 20 minutes

THEME : OUVERTURE INTERNATIONALE ET MONDIALISATION Questions préalables 1. Définissez les notions suivantes : Libre échange, Mondialisation. 2. Comparez l’évolution des échanges et du PIB réel depuis 1950. (document 1) 3. Qu’est ce qui justifie la mise en place de barrières protectionnistes par l’Etat ? (document 2) Sujet à traiter Dans quelle mesure la libération des échanges est – elle un facteur de croissance économique et de développement ?

Document 2 . Sur certains marchés caractérisés par de très fortes barrières à l'entrée, compte tenu de la nécessité de réaliser des économies d'échelle, le nombre de places accessibles aux producteurs est limité : par conséquent, une compétition s'engage entre les producteurs potentiels. Chacun cherche à dissuader les autres de pénétrer sur le marché (...) L'aide étatique peut de toute évidence contribuer à dissuader les producteurs étrangers. La politique commerciale stratégique vise à aider les industries nationales à conquérir une place sur le marché oligopolistique caractérisé par de fortes « barrières à l'entrée. L' aide accordée par te gouvernement peut prendre la forme de mesures protectionnistes classiques. La mise en place de barrières protectionnistes peut en effet gêner le développement des producteurs étrangers et donc les empêcher de bénéficier à plein des économies d'échelle. Cela signifie que, contrairement à ce qui se passe en situation de concurrenœ parfaite, un pays est en mesure d'accroître son bien-être national au détriment de ses partenaires. RAMSES 93, Editions Dunod.

CE SUJET DOIT ETRE RENDU A L’EXAMINATEUR A LA FIN DE L’EPREUVE

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SCIENCES ECONOMIQUES ET SOCIALES BACCALAUREAT 2003 Rappel: temps de préparation: 30 minutes EO 20 temps de passage: 20 minutes EDS

THEME : Changement social et solidarités QUESTIONS PREALABLES: 1°) Définir « exclusion » (document 2). 2°) Faire une phrase exprimant la valeur soulignée (document 1). 3°) Expliquer la phrase soulignée (document 2). SUJET A TRAITER: Vous montrerez que les transformations de la famille contribuent à l’affaiblissement du lien social, mais que celle-ci demeure une protection contre l’exclusion.

DOCUMENT 1 : Ménages et familles pauvres (1) 1984 (%) 1989 (%) 1994 (%)

Ensemble 10,4 9,6 9,9

Personnes seules - moins de 60 ans - plus de 60 ans

8,3

11,0

9,0 9,2

11,9 7,6

Couples sans enfants - moins de 60 ans - plus de 60 ans

4,5

11,6

4,3 8,2

5,7 5,4

Couples avec enfants - 1enfant - 2 enfants - 3 enfants et plus

6,4 8,4

22,6

5,9 8,6

21,0

7,1 9,5

19,7 Familles monoparentales 13,8 20,4 21,5

(1) Ménages ou familles dont le revenu est inférieur à la moitié du revenu médian. Source : enquêtes Budget de famille, INSEE, 1995.

DOCUMENT 2 :

D’après une recherche récente effectuée à partir de l’enquête « Situations défavorisées » de l’INSEE , le chômage de longue durée s’accompagne d’une réduction sensible de la sociabilité familiale : la proportion de chômeurs n’ayant pas rencontré de parents au cours des trois derniers mois passe de 11,6% à 17,7% selon qu’ils sont au chômage depuis moins ou plus de deux ans. Le soutien réticulaire (1) s’estompe, surtout dans le bas de l’échelle sociale : 61,5% des employés et 48,5% des ouvriers bénéficient d’un « fort support relationnel » lorsqu’ils sont au chômage depuis moins de deux ans ; ce n’est plus le cas que de 47,1% des premiers et 38,8% des seconds lorsque le chômage excède deux ans. La protection dispensée par la parenté est donc elle-même précaire, et sans doute d’autant plus que la situation du bénéficiaire l’est aussi.

(1) Soutien réticulaire : capacité d’une famille d’aider l’un de ses membres à multiplier les contacts sociaux (pour trouver un logement, un travail, …).

J.H. Déchaux, L’exclusion : l’état des savoirs, La Découverte, 1996. CE SUJET DOIT IMPERATIVEMENT ETRE RENDU A L’EXAMINATEUR A LA FIN DE L’EPREUVE

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SCIENCES ECONOMIQUES ET SOCIALES BACCALAUREAT 2003 Rappel: temps de préparation: 30 minutes EO 21 temps de passage: 20 minutes

THEME : Changement et solidarités QUESTIONS PREALABLES: 1°) Définir : lien social (document 1) 2°) Mesurer et exprimer l’évolution en % de la délinquance entre 1990 et 2002; puis l’évolution de l’abstention aux élections législatives entre 1993 et 2002. (document 2) 3°) Expliquer la phrase soulignée dans le document 1. SUJET A TRAITER: Montrez que si l’Etat est une instance d’intégration sociale, son affaiblissement peut remettre en cause la cohésion sociale. DOCUMENT 1 : Le projet de la démocratie moderne est essentiellement inclusif et intégrateur : le politique, les valeurs et les pratiques de la citoyenneté sont à l’origine du lien social. La nation démocratique crée une société politique, un espace public dans lequel se règlent les échanges et les conflits en fonction de règles acceptées par tous. Cette société politique est le lieu où se transcendent les particularismes de toutes natures : c’est au nom de la citoyenneté qu’on dépasse les identités ethniques, sociales et religieuses. (…) De plus, les citoyens doivent disposer des moyens nécessaires pour exercer concrètement leurs droits. C’est ce qui fonde l’idéologie et le rôle de l’Ecole démocratique : elle doit donner à tous les capacités intellectuelles nécessaires pour participer réellement à la vie publique. C’est aussi ce qui légitime le développement de ce que l’on appelle l’Eta t- providence : tous les citoyens doivent disposer des moyens matériels pour que leurs droits ne restent pas seulement formels. Dominique SCHNAPPER, Pouvoirs locaux, n°23 décembre 1914.

DOCUMENT 2 :

En France 1990 1993 1996 1997 2002 Délinquance (crimes et délits) en milliers d’infractions

3492.7 3881.9 3559.6 3493.4 4113.9

Abstention aux élections législatives (%) 30.8 32.0 35.0

Sources : Le monde 15/06/02; alternatives économiques HS 50 Tef; insee. CE SUJET DOIT IMPERATIVEMENT ETRE RENDU A L’EXAMINATEUR A LA FIN DE L’EPREUVE

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SCIENCES ECONOMIQUES ET SOCIALES BACCALAUREAT 2003 Rappel: temps de préparation : 30 minutes EO 22 temps de passage: 20 minutes

THEME: CHANGEMENT SOCIAL ET SOLIDARITES

QUESTIONS PREALABLES: 1 – Définissez le terme socialisation. 2 – A l’aide des données chiffrées en gras du doc 2, calculez les évolutions de ces 2 indicateurs puis concluez. 3 – De quelles manières les jeunes peuvent-ils bénéficier de l’entraide familiale ? (doc 1)

SUJET A TRAITER:

Après avoir expliqué pourquoi, chez les jeunes, le rôle intégrateur du travail est en déclin, vous montrerez que le rôle d’autres instances d’intégration s’est renforcé.

DOC 1: L'allongement de la période d'insertion professionnelle lié aux difficultés croissantes que les jeunes rencontrent se traduit par un appauvrissement relatif par rapport aux précédentes générations: les salaires d'embauche se sont dévalorisés; le chômage, peu ou mal indemnisé, est fréquent; les revenus sont irréguliers. Cette élévation du taux de pauvreté chez les jeunes se traduit par une dépendance accrue, vis-à-vis notamment de la famille d'origine. Mais. comme ce sont les plus aisés d'entre eux qui bénéficient le plus des relations d'entraide familiale, les inégalités s'en trouvent encore renforcées. […] Durant ces trente dernières années, les études sont apparues de plus en plus comme une garantie contre le risque de chômage car ce sont les jeunes les moins qualifiés qui sont devenus le plus vulnérable à ce risque. (source : O.Galland – Plein emploi, l’improbable retour – Gallimard 2002) . DOC 2: Situation professionnelle et familiale des français de 15 à 29 ans.

1975 2000 Ont un emploi (en %) 15-19 ans 23,8 6,8 20-24 ans 69,9 40,7 25-29 ans 77,4 77,6 Sont au chômage (en %) 15-19 ans 3,3 1,9 20-24 ans 4,7 10,5 25-29 ans 2,7 10,8 Sont lycéens ou étudiants (en %) 15-19 ans 70,9 89,7 20-24 ans 15,8 44,0 25-29 ans 2,4 5,8 hommes femmes Mode de vie des 25-29 ans en 1999 (en %) chez les parents 29,1 15,0 seul 18,0 15,4 en couple (avec ou sans enfant) 45,2 60,0 Age moyen au 1er mariage en 1999 30 28

(sources : INSEE – Enquête Emploi 2000 in rapport du CES – mars 2001 et TEF 2002-2003)

LE SUJET DOIT IMPERATIVEMENT ETRE REMIS A L'EXAMINATEUR A LA FIN DE L'EPREUVE

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SCIENCES ECONOMIQUES ET SOCIALES BACCALAUREAT 2003 Rappel: temps de préparation: 30 minutes EO 23 temps de passage: 20 minutes

THEME : Changement et solidarités

QUESTIONS PREALABLES : 1°) Définir les expressions soulignées (document 1) 2°) Faites une phrase donnant du sens à chacun des deux nombre entourés (document 2) 3°) Expliquer la phrase du document 1 « le système de protection sociale repose sur les principes de l’assurance sociale » SUJET A TRAITER : Le chômage de masse est-il le seul facteur d’exclusion sociale dans les sociétés développées actuelles ? DOCUMENT 1 : Le facteur primordial de la montée de l’exclusion est la croissance du chômage et plus généralement de la précarisation du travail qui lui est liée . La sortie du marché du travail, ou d’une situation d’emploi stable, conduit souvent à une exclusion de la citoyenneté sociale dans la mesure où le système de protection sociale repose sur les principes de l’assurance sociale, les droits sociaux sont fondés sur le travail . Si les analyses de l’exclusion sont diverses et renvoient à plusieurs aspects de ce processus, un élément commun se dégage clairement : le fait que l’exclusion correspond à une situation de rupture du lien social, à un retrait des différentes instances de socialisation : le travail en premier lieu, mais aussi la famille, l’école, le quartier… Si l’exclusion est d’abord et avant tout une absence durable d’emploi, c’est plus largement un processus de perte de référents identitaires, de relations sociales, d’appartenance à un collectif, qu’il soit professionnel, familial ou local . Les processus d’exclusion sont liés à des facteurs de vulnérabilité spécifique dont les plus importants sont l’absence de diplômes, l’âge (les populations les plus touchées sont les plus de 45 ans et les moins de 30), et le sexe (vulnérabilité plus forte des femmes, en particulier celles en situation monoparentale qui sont, dans une proportion de plus d’une sur cinq, au dessous du seuil de pauvreté) . Source : Citoyenneté et Société , Cahiers Français, n°281

DOCUMENT 2 : La solidarité sur trois générations.

Source : L’état de la France, La Découverte 2002

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SCIENCES ECONOMIQUES ET SOCIALES BACCALAUREAT 2003 Rappel: temps de préparation : 30 minutes EO 24 temps de passage: 20 minutes

THEME: CHANGEMENT SOCIAL ET SOLIDARITES

QUESTIONS PREALABLES: 1 – Définissez les termes socialisation et lien social (doc 1) 2 – A l’aide des données chiffrées en gras du doc 2, calculez les évolutions de ces 2 indicateurs puis concluez. 3 - De quelles manières l’absence d’emploi peut-elle nuire à l’intégration sociale ? SUJET A TRAITER: Dans quelle mesure le travail, chez les jeunes, reste-t-il le facteur prépondérant d’intégration sociale ?

DOC 1: Les loisirs ne sont pas seulement l’occasion d’être avec soi-même, ils sont le moment de la communication, de l’échange, voire de la communion, en bref de la socialisation. […] Les associations de quartier, les associations sportives et culturelles sont en plein boom. Lieux d’échanges et de rencontres, elles participent à la reconstruction du lien social. […] Du côté des jeunes, ils se réapproprient le café, décliné sous de nouvelles formes : cybercafés, néo-bistrots, pubs à l’anglaise. […] Le football est une passion collective qui en dit long sur notre société, entre le plaisir individuel (celui qui consiste à taper dans le ballon) et le plaisir collectif (celui du match) . […] Les victorieux iront « arroser ça », selon la formule consacrée, au bistrot ou au QG du club. Enfin,ce loisir construit et nourrit le sentiment d’appartenance à une ville, une région ou une nation.

(source : Evelyne JARDIN – Sciences Humaines hors-série n° 34 – sept-oct-nov 2001) . DOC 2: Situation professionnelle et familiale des français de 15 à 29 ans

1975 2000 Ont un emploi (en %) 15-19 ans 23,8 6,8 20-24 ans 69,9 40,7 25-29 ans 77,4 77,6 Sont au chômage (en %) 15-19 ans 3,3 1,9 20-24 ans 4,7 10,5 25-29 ans 2,7 10,8 Sont lycéens ou étudiants (en %) 15-19 ans 70,9 89,7 20-24 ans 15,8 44,0 25-29 ans 2,4 5,8 hommes femmes Mode de vie des 25-29 ans en 1999 (en %) chez les parents 29,1 15,0 seul 18,0 15,4 en couple (avec ou sans enfant) 45,2 60,0 Age moyen au 1er mariage en 1999 30 28

(sources : INSEE – Enquête Emploi 2000 in rapport du CES – mars 2001 et TEF 2002-2003)

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SCIENCES ECONOMIQUES ET SOCIALES BACCALAUREAT 2003 Enseignement obligatoire 25 Rappel : Temps de préparation : 30 minutes Temps de passage : 20 minutes

THEME : CHANGEMENT SOCIAL ET CONFLITS Questions préalables. 1. Précisez la notion de mouvement social( à propos du document 2) 2. . Interprétez la donnée encerclée (document 1). 3. En quoi les transformations sectorielles ont – elles contribué au déclin du syndicalisme ? (document 2) Sujet à traiter. Après avoir décrit la crise du syndicalisme en France, vous tenterez de l’expliquer. Document 1 :

Document 2 : Depuis près de vingt ans, le syndicalisme français est victime d'un déclin continu après avoir connu une réussite non négligeable. Naturellement, la situation particulière des trente glorieuses a facilité cette réussite : plein emploi, croissance économique, hausse des salaires... A partir du milieu des années 70, ces facteurs ont disparu : la croissance se ralentit - elle est même nulle certaines années -, les gains de pouvoir d'achat sont plus lents, le chômage pèse lourdement. De même, les transformations dans l’appareil productif ont certainement eu des conséquences sur la syndicalisation […] Effectivement, en vingt ans, l'emploi industriel a baissé de près d'un quart aujourd'hui, le "tertiaire" occupe plus des deux tiers des actifs. Ce changement n'a pas que des conséquences quantitatives : les anciennes identités collectives se dissolvent ; de nouvelles professions apparaissent, assez étrangères au syndicalisme traditionnel comme les travailleurs sociaux, les personnels paramédicaux, les informaticiens, les techniciens commerciaux… On a également souligné l’influence des changements survenus dans l’organisation interne des firmes. Les usines gigantesques et les grands sièges sociaux ont été fermés et une partie de la production a été sous-traitée dans de petites entreprises sans syndicats, voire « délocalisée » à l’étranger. Des « forteresses ouvrières » et des centaines de syndiqués ont disparu .Dans les nouveaux établissements, les relations professionnelles sont moins hiérarchiques et les salariés n'hésitent plus à s'adresser à leur supérieur sans passer par le truchement d'un délégué […]

D Labbe, Syndicats et syndiqués en France depuis 1945 ; L’Harmattan, 1996.

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SCIENCES ECONOMIQUES ET SOCIALES BACCALAUREAT 2003 Rappel : Temps de préparation : 30 minutes EO 26 Temps de passage : 20 minutes

THEME : CHANGEMENT SOCIAL ET CONFLITS Questions préalables. 1. Définir la notion de classe sociale selon Marx (document 2). 2. Interprétez la donnée correspondant au groupe ouvrier en 1998 (document 1). 3. Commentez la phrase soulignée (document 2). Sujet à traiter. Une analyse en termes de classes sociales est – elle pertinente pour expliquer les conflits sociaux ? Document 1 : L’évolution des PCS en France.

Document 2 : «L’histoire de toute société jusqu'à nos jours est l'histoire de la lutte des classes » scandent Karl Marx et Friedrich Engels dans leur célèbre Manifeste du parti communiste (1848). Pour eux, dans la société capitaliste, la lutte des classes oppose la bourgeoisie, détentrice des moyens de production, au prolétariat qui ne dispose que de sa seule force de travail. Le prolétariat est exploité par la bourgeoisie qui accapare la plus-value (différence entre la valeur-travail créée par 1'ouvrier et celle qui lui est rémunérée). Dès qu'il prend conscience de ses intérêts communs, dès qu'il devient une classe pour soi, le prolétariat affronte la bourgeoisie et s'engage dans une révolution qui met fin à 1'exploitation en instaurant une société sans classe, le communisme. Source : Ecoflash, n°151, octobre 2000.

CE SUJET DOIT ETRE IMPERATIVEMENT RENDU A L’EXAMINATEUR A LA FIN DE

L’EPREUVE

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SCIENCES ECONOMIQUES ET SOCIALES BACCALAUREAT 2003 Rappel : temps de préparation : 30 minutes EO 27 temps de passage : 20 minutes

THEME : CHANGEMENT SOCIAL ET CONFLITS

QUESTIONS PREALABLES : 1- Définissez "changement social" et "conflits" . 2- Faites une phrase avec chacune des données entourées (Cf. document 1). 3- Expliquez la phrase soulignée (Cf. document 2). SUJET A TRAITER : La grève est- elle un outil de revendication dépassé? DOCUMENT 1 :

DOCUMENT 2 : Depuis longtemps déjà, la grève est un instrument de régulation, plus qu’une instance de rupture radicale (l) [. . .] En fait, aujourd'hui, la grève n'a plus d'enjeux historiques. Les enjeux qui la modèlent sont des enjeux de règles. Les conflits de règles l'emportent sur la grève. Mieux que cette dernière, ils constituent l'ossature des nouveaux conflits. Les grèves n'ont plus pour but de changer le système, mais d'influencer- en partie, et en partie seulement- les processus de transformation des règ1es du jeu. Dans la période récente, le recours à des modes de résolution des litiges sociaux qui occultent la grève devient de plus en plus fréquent . La grève perd de son efficacité dans un environnement où la figure du producteur et sa primauté dans l’économie déclinent face aux modalités d’un marché toujours mouvant, face aux processus de globalisation, […]parce que, agissant en lieu clos – l’atelier, le service, l’entreprise, l’Etat-nation -, elle est parfois dépossédée de toute effectivité sur le jeu des règles, tel qu’il se définit aujourd’hui . Guy Giroux,Vers un renouveau du conflit social ?, Bayard, 1998

(1) Rupture avec le système capitaliste qu’appelait de ses vœux le syndicalisme révolutionnaire en France, il y a un siècle, en prônant comme moyen d’action allant dans ce sens, la grève générale .

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THEME : CHANGEMENT SOCIAL ET CONFLITS

QUESTIONS PREALABLES. 1-Définir la notion de « mouvement social » (Doc. 2) 2-Calculer l'évolution des journées non travaillées entre 1975 et 1998(Doc.1) 3-Expliquer la phrase soulignée (Doc.2) SUJET A TRAITER : Dans quelle mesure peut-on parler d'une évolution des conflits « d'hier » et « d'aujourd'hui » ?

Document 2 : Il n'existe qu'un mouvement social, pour chaque classe, dans un type de société. Ce fut le mouvement ouvrier dans la sociiété industrielle. Qui occupera sa place dans la société programmée, postindustrielle. en formation ? Une lutte est n'importe quel type de conflit; elle peut être chargée de mouvement social mais aussi de pressions institutionnelles ou de simples revendications. Les actions antinucléaires, par exemple les manifestations organisées sur les sites des futures centrales, sont des luttes; chacun e voit .Mais c'est le sociologue qui pose la question :ces luttes portent-elles un nouveau mouvement social ou se situent -elles à d'autres niveaux, moins élevés, de la vie sociale ? L'hypothèse présentée ici est que, dans la société où les investissements les plus importants ne servent plus à transformer l'organisation du travail comme dans 1a société industrielle mais à créer de nouveaux produits et plus largement de nouvelles sources de puissance économique par la gestion dc systèmes complexes de communication, le conflit social principal s'est déplacé. Il n'oppose plus les organisateurs et les travailleurs qui subissent leur rationalisation sur le lieu de travail. [ . .] A.Touraine,Z.Hegedus, F.Dubet et M.Wievic, La prophétie antinucléaire,Seuil, 1980 CE DOCUMENT DOIT IMPERATIVEMENT ETRE RENDU A L’EXAMINATEUR A LA FIN DE L’EPREUVE

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THEME :CHANGEMENT SOCIAL ET CONFLITS

QUESTIONS PREALABLES : 1- Définissez un "mouvement social" et le syndicat . 2- Expliquez la signification des chiffres entourés et calculez l'évolution des conflits du travail de 1975 à 1997 (en %) (Cf. document 1). 3- Expliquez la phrase soulignée (Cf. document 2). SUJET A TRAITER : En quoi les enjeux et les formes de l’action collective ont-ils évolué au cours des dernières décennies. DOCUMENT1: Les conflits de travail de 1975 à 1997

DOCUMENT 2 : La méfiance à l’égard des organisations. Un des paradoxes de la situation actuelle est que la reprise de la contestation sociale ne se traduit pas par une remontée significative du nombre des adhésions aux organisations politiques ou syndicales, lesquelles continuent à subir le processus d’érosion de leurs effectifs entamé depuis la fin des années 1970……Davantage que par une désaffection généralisée à l’égard du politique…,la période actuelle semble marquée par une méfiance ou un désenchantement à l’égard de ses formes les plus formalisées ou rigides, au bénéfice de modes d’engagement considérés comme plus souples. Lilian Mathieu, « Les nouvelles formes de la contestation sociale, Regards sur l’actualité , Mai 1999, page 41.

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THEME : CHANGEMENT SOCIAL ET INEGALITES

QUESTIONS PREALABLES : 1) Définissez les notions d’inégalité et de Société démocratique ( document 2) 2) Mesurez et interprétez l’évolution du nombre du travailleurs pauvres et des revenus du patrimoine dans les décennies quatre-vingt ( document1) 3) Expliquez la phrase soulignée du document 2 SUJET A TRAITER : Après avoir mis en évidence que les inégalités s’estompent dans nos sociétés indutrielles, vous montrerez qu’actuellement elles ne « sont pas que résiduelles » DOCUMENT 1 :

Source : Alternatives Economiques, Hors série n°54, 4ème trimestre 2002 DOCUMENT 2 : C’est indéniable, la lutte contre les inégalités est devenue l’un des leitmotive des démocraties modernes . Dans les médias, les discours politiques, les publications des économistes et des sociologues, les débats citoyens ou les conversations de tous les jours, l’inégalité est un thème récurrent, un thème qui scandalise , qui hérisse, comme si nos sociétés post-modernes étaient devenues allergiques à tout ce qui pourrait suggérer que nous ne vivons pas dans un monde juste… Pourtant à l’échelle de la moyenne durée, un siècle ou même un demi siècle, en France comme dans beaucoup de pays industrialisés, les inégalités ont beaucoup diminué . Certaines d’entre elles tout au moins qui se mesurent par exemple à l’écart des revenus entre les plus riches et les plus pauvres ; ou encore, par l’élévation générale des niveaux de vie, le progrès des conditions matérielles . Par exemple en 1968, un cadre gagnait en moyenne 4 fois plus qu’un ouvrier ; en 1984 cet écart se réduisait à 2.7, il est aujourd’hui à 2.5 . Mais alors les inégalités sociales aujourd’hui ne seraient-elles que résiduelles ? Source : Sciences Humaines, n°136, Mars 2003 p24 LE SUJET DOIT IMPERATIVEMENT ËTRE REMIS A L’EXAMINATEUR A LA FIN DE L’EPREUVE

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THEME: CHANGEMENT SOCIAL ET INEGALITES

QUESTIONS PREALABLES: 1 – Quelle différence faites-vous entre égalité et équité ? (doc 2) 2 –Que signifient les chiffres soulignés ? (doc 1) 3 – Expliquez le sens de la phrase soulignée. (doc 2)

SUJET A TRAITER: Après avoir fait le constat d’inégalités salariales en France, vous présenterez les origines possibles de cette situation.

DOCUMENT 1 : DOCUMENT 2 : La boîte à outils usuelle de l'économiste ne fournit que des outils très pauvres pour traiter des questions d'équité distributive. Elle ne leur permet ni de fixer des normes quant au degré d'égalité qu'il serait souhaitable d'atteindre ni, hormis des situations qui se rencontrent rarement, de dire quelles seraient à la marge les redistributions souhaitables. Pour donner une idée de l'ampleur de ces difficultés, il suffit de s'interroger sur la signification d'une phrase aussi apparemment intelligible que “ les inégalités se sont accrues ”. Pour s'en tenir aux seuls revenus, veut-on dire que les pauvres sont devenus plus pauvres ? que les riches sont maintenant plus riches ? qu'il est désormais plus difficile (ou, d'ailleurs, plus facile) de s'enrichir dans le cours d'une vie ? que les jeunes d'aujourd'hui disposent, au même âge, d'un revenu plus faible que ceux d'hier ? ou encore qu'au sein d'une catégorie donnée, par exemple les détenteurs d'un certain diplôme, la dispersion des revenus s'est accrue ? Chacune de ces assertions renvoie à une dimension des inégalités de revenu, chacune peut résulter d'une ou plusieurs causes spécifiques, chacune peut appeler des mesures correctrices ou ne pas les appeler. (source : Jean Pisany-Ferry – introduction au rapport du CAE sur les “ Inégalités économiques ” - 2001)

LE SUJET DOIT IMPERATIVEMENT ETRE REMIS A L'EXAMINATEUR A LA FIN DE L'EPREUVE

salaires nets annuels par déciles en France (en €)

Ensemble en 2000 1984 2000 hommes femmes

D1 6 951 10 410 10 780 9 980 D2 7 881 12 030 12 490 11 390 D3 8 766 13 420 13 930 12 600 D4 9 619 14 880 15 420 13 970 D5 10 549 16 520 17 130 15 500 D6 11 693 18 430 19 200 17 250 D7 13 065 20 880 22 030 19 290 D8 15 352 24 660 26 470 22 030 D9 20 230 32 250 35 700 27 000

(sources : INSEE – TEF 1995-1996 et 2002-2003)

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THEME: CHANGEMENT SOCIAL ET INEGALITES

QUESTIONS PREALABLES : 1 – Qu’appelle-t-on mobilité sociale ? (doc 1) 2 – En vous appuyant sur les données chiffrées du doc 1, montrez que les agriculteurs et les cadres supérieurs connaissent une forte mobilité structurelle . 3 – Expliquez le sens du passage souligné. (doc 2)

SUJET A TRAITER : Après avoir présenté quels sont les déterminants de la mobilité sociale,

vous montrerez les difficultés de l’école à assurer de nos jours une réelle ascension sociale.

DOCUMENT 1 :

DOCUMENT 2 : Au XIXe siècle, l’hérédité sociale s’expliquait prioritairement par la transmission d’un capital économique. Il n’en est plus de même dans une société qui lie l'activité au diplôme. L’attention s'est donc portée sur les effets de l'école sur la mobilité sociale. À l'issue de leurs études, les sociologues se sont mis d'accord sur le constat suivant : 1. L’école peut être l'instrument d'une mobilité individuelle ascendante. Tous les ans, de nombreux enfants issus des classes populaires bénéficient de cet ascenseur social. 2. Ces réussites individuelles ne peuvent pas masquer le fait que l'égalité des chances face aux diplômes n'est pas acquise. Elle devrait se traduire par une même probabilité d'accès aux différentes filières. Or, les enquêtes sociologiques montrent que la réussite scolaire des enfants de cadres est supérieure à celle des enfants d'ouvriers. 3. Il n'y a pas non plus égalité des jeunes diplômés face à l'emploi. À diplôme équivalent, les enfants issus des milieux sociaux favorisés réussissent professionnellement mieux que les autres. Il ressort des deux derniers points que l'école, en dépit des espoirs qui étaient placés en elle, permet occasionnellement une mobilité sociale individuelle ascendante mais ne corrige pas globalement les inégalités sociales. Si tous les sociologues s'accordent sur ce constat, ils ne donnent pas tous les mêmes explications.

(source : S. D’Agostino et alii – Dictionnaire de Sciences Economiques et Sociales – Bréal 2002)

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TABLE DE MOBILITE SOCIALE en France en 1994

Catégorie Sociale des fils (hommes de 42 à 54 ans ayant un emploi en 1994)

u Catégorie Sociale des pères 1 2 3 4 5 6 TOTAL 1 – Agriculteurs 496 243 199 361 186 976 2 461 2 – Patrons 16 448 407 347 148 400 1 766 3 – Cadres Supérieurs 10 94 566 216 50 61 997 4 – Professions Intermédiaires 5 119 396 373 97 173 1 163 5 – Employés 8 166 409 543 269 547 1 942 6 – Ouvriers 36 580 537 1 169 588 2 457 5 367 TOTAL 571 1 650 2 514 3 009 1 338 4 614 13 696 source : Enquête Emploi INSEE 1994 in Michel FORSE – La diminution de l’inégalité des chances scolaires ne suffit pas à réduire l’inégalité des chances sociales – Revue de l’OFCE n° 63 – octobre 1997

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THEME : CHANGEMENT SOCIAL ET INEGALITES

QUESTIONS PREALABLES : 1- Définissez les termes égalité et justice sociale. ( doc 2) 2- A 1’ aide du graphique du document 1, indiquez quel est le pourcentage du revenu disponible et du patrimoine dont disposent les 50% des ménages français les moins aisés. 3- Expliquez le sens de la phrase soulignée doc 2. SUJET A TRAITER : Après avoir rappelé l'existence d'inégalités économiques et sociales en France, vous montrerez qu'il existe un débat sur la nécessité de les réduire.

DOC 2 : La défense des inégalités au sein de la société a été construite par différents courants idéologiques, chacun apportant sa pierre à l'édifice. Elle s'articule autour de trois thèmes principaux. L'égalité serait tout d'abord synonyme d'uniformité. L'inégalité est alors défendue au nom du droit à la différence [...]. De surcroît, l'égalité serait synonyme d'inefficacité. En garantissant à chacun une égale condition sociale, elle démotiverait les individus et ruinerait les bases de l'émulation et de la concurrence. Elle serait donc contre-productive, tant pour l'individu que pour la collectivité. Les inégalités profiteraient en définitive à tout le monde, aussi bien aux « perdants » qu'aux « gagnants ». Telle est, par exemple, la position de Friedrich Hayek. De manière analogue, la Théorie de la justice, de John Rawls, permet de justifier toute inégalité du moment qu'elle est censée améliorer le sort des plus défavorisés. Le discours inégalitariste se replie, en troisième lieu, sur son argument majeur : l'égalité serait synonyme de contrainte, d'aliénation de la liberté, notamment en portant atteinte au « libre fonctionnement du marché ». [ . . . ] L'expression d'inspiration libérale « égalité des chances » tend ainsi à remplacer le mot égalité. [ . . . ] Cette notion d' « égalité des chances » n'équivaut pourtant ni à l'égalité des résultats ni à l'égalité de condition. Source: A.BIHR et R. PFEFFERKORN, L'égalité des chances contre l'égalité, Le Monde Diplomatique, septembre 2000.

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THEME : CHANGEMENT SOCIAL ET INEGALITES.

QUESTIONS PREALABLES : 1-Quand peut-on dire qu’une société est "démocratique" ? 2- Exprimez avec précision la valeur entourée dans le document 1. 3- Commentez la phrase soulignée du document 2. SUJET A TRAITER: Les inégalités sont-elles compatibles avec la démocratie ?

DOCUMENT 2 : Dans le débat classique [ . . . ], la lutte contre les inégalités entre en conf1it avec la contrainte d'efficacité de deux façons. D'une part, les politiques de redistribution produisent des effets désincitatifs, en détournant de l'effort à la fois ceux qui sont privés des résultats de leur travail ou de leur épargne, et ceux qui bénéficient de la redistribution. D'autre part, les prélèvements qui financent les politiques redistributives sont improductifs, il serait plus efficace de laisser les sommes ainsi prélevées s'orienter vers des investissements productifs. Cependant toutes les inégalités ne concourent pas à un accroissement de l'efficacité économique. [. ..] On peut montrer que les sociétés où les organisations productives les plus efficaces ne sont pas nécessairement les moins solidaires ; que les coûts de l'exclusion peuvent être générateurs d'inefficacités économiques ; que la cohésion sociale contribue à l'efficacité économique, qui ne résulte pas seulement du jeu rationnel et optimal des intérêts individuels. J. Affichard, "inégalités et principe de justice", in J . Affichard, ill de F oucauld, Justice sociale et inégalités, Esprit.1992 LE SUJET DOIT IMPERATIVEMENT ETRE REMIS A L’EXAMINATEUR A LA FIN DE L’EPREUVE

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THEME : CHANGEMENT SOCIAL ET INEGALITES QUESTIONS PREALABLES 1- Qu’est-ce que le « capital culturel » ? 2- Montrez à l’aide d’éléments chiffrés que la massification de l’école ne se traduit pas forcement par sa démocratisation. 3- Comment expliquez-vous que l'orientation des lycéens soit influencée par leur origine sociale ? SUJET A TRAITER: Peut-on affirmer que l’école a atteint son objectif de favoriser l’égalité des chances ?

DOCUMENT 2 : Les étudiants les plus favorisés ne doivent pas seulement à leur milieu d’origine des habitudes, des entraînements et des attitudes qui les servent directement dans leurs taches scolaires ; ils en héritent aussi des savoirs et un savoir faire, des goûts et un « bon goût » dont la rentabilité scolaire, pour être indirecte, n’en est pas moins certaine.(…) Le privilège culturel est manifeste lorsqu’il s’agit de la familiarité avec les œuvres que seule peut donner la fréquentation régulière de théâtre, du musée ou du concert (fréquentation qui n’est pas organisée par l’école, ou seulement de façon sporadique). En quelque domaine culturel qu’on les mesure, théâtre, musique, peinture, jazz ou cinéma, les étudiants ont des connaissances d’autant plus riches et d’autant plus étendues que leur origine sociale est plus élevée. P. Bourdieu et JC. Passeron, Les Héritiers, 1964. LE SUJET DOIT IMPERATIVEMENT ETRE REMIS A L’EXAMINATEUR A LA FIN DE L’EPREUVE

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SCIENCES ECONOMIQUES ET SOCIALES BACCALAUREAT 2003 Rappel: Temps de préparation: 30 minutes EO 36 Temps de passage: 20 minutes

THEME: CHANGEMENT SOCIAL ET INEGALITES QUESTIONS PREALABLES 1- Comparez, par un calcul approprié, le taux de chômage des non-diplômés à celui des bacheliers, en 2001.(document 1) 2- Qu'est-ce qu'une société méritocratique ? (document 2) 3- Expliquez le passage souligné dans le document 2. SUJET A TRAITER « Dans quelle mesure l'école peut-elle réduire l'inégalité des chances ? »

DOCUMENT2: Le mythe méritocratique Dans les sociétés démocratiques. c'est le principe méritocratique qui donne sa légitimité aux positions des individus dans la société Ce sont évidemment les plus diplômés qui ont le plus intérét à défendre la méritocratie. qui justifie leur accès aux positions sociales les plus enviables ; leur intérêt est aussi. dès lors que l'accès à l'école s‘élargit, de défendre des politiques d'expansion de la scolarisation aux niveaux les plus élevés, pour rester en tête du classement A l'inverse, ceux que la méritocratie a mal classés, les ouvriers ou les employés, défendent plutôt la validation de leur expérience et de leurs acquis professionnels, et par là même, contestent le monopole de l'école en matière de reconnaissance des mérites. La méritocratie n'est donc pas si consensuelle qu'elle ne le semble de prime abord, et elle apparaît bien comme une idéologie Or. cette idéologie est clairement contredite par le fonctionnement social: indépendarnment des questions qu’on peut se poser autour de ce que mesure vraiment le mérite scolaire ou professionnel (appréhendé notarnment par les salaires), il est clair que l’école se montre incapable de garantir une sélection méritocratique. Il faudrait pour cela que tout d’abord elle s’avère à même de compenser les inégalités initiales, qu'elle remette bien les compteurs à zéro: il faudrait ensuite qu'elle offre une formation de qualité homogène et surtout qu'elle sélectionne les élèves et gère leurs carrières strictement sur la base des acquis scolaires: il faudrait enfin que les meilleurs élèves accèdent effectivement aux meilleures places. Mars 2003 [Sciences Humaines n° 136], M. DURU-BELLAT LE SUJET DOIT IMPERATIVEMENT ETRE REMIS A L’EXAMINATEUR A LA FIN DE L’EPREUVE

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THEME: CHANGEMENT SOCIAL ET INEGALITES

QUESTIONS PREALABLES 1- Définissez la notion d'inégalités.(document 2) 2- Donnez la signification précise du chiffre entouré.( document I) 3- Expliquez la phrase soulignée dans le document 2. SUJET A TRAITER « La croissance des richesses est-elle une condition suffisante à la réduction des inégalités ? »

DOCUMENT 2 : LE RETOUR DES INEGALITES Alors que les inégalités avaient tendance à diminuer depuis le début des années 70, elles ont recommencé à croître. Contrairement à une idée reçue, les décennies de forte croissance d'après-guerre avaient été marquées par un creusement des inégalités, du fait de la progression plus rapide des hauts revenus. Le mouvement s’est renversé dans les années 70, (...) sous l'effet de la progression du salaire minimum et du développement de la protection sociale. (.. .) La diminution des inégalités de salaires s'est arrêtée dès le début des années 80. On a assisté à la montée du chômage de masse et du nombre de travailleurs pauvres. ( . . . ) Les transferts sociaux réalisés pat la collectivité ont – jusqu’aux années récentes – atténué l’ouverture des inégalités . (…) La volonté affichée de réduire les prélèvements obligatoires pourrait inverser la tendance, surtout dans un contexte de ralentissement économique. Louis MAURIN, « le retour des inégalités »,Alternatives Economiques, no54, 4° trim. 2002 CE SUJET DOIT ETRE IMPERATIVEMENT RENDU A L'EXAMINATEUR A LA FIN DE L'EPREUVE.

La disparité des revenus en France (salaires, revenus mixtes, revenus issus de la redistribution).

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THEME : CHANGEMENT SOCIAL ET INEGALITES

QUESTIONS PREALABLES. 1 - Definir emploi atypique. 2 – Calculez l’évolution de l’emploi à temps partiel des femmes de 1955 à 1995. 3 – Expliquez le passage souligné. SULET A TRAITER. Dans quelle mesure mes inégalités salariales entre les hommes et les femmes peuvent – elles s’expliquer par l’ évolution du marché du travail ? DOCUMENT 1 : Hommes-femmes, mode d'emploi. Où en sommes-nous aujourd'hui des inégalités salariales entre les hommes et les femmes ? Une étude de l'Insee (…) apporte trois mauvaises nouvelles. Premièrement, pour ce qui concerne le début de carrière, l'écart brut entre hommes et femmes s'est accru pour les générations récentes, passant de 14,7 % en 1970 à 22,2 % en 1990, en faveur des hommes. Ce creusement des inégalités est largement dû au temps partiel+ : la proportion de temps partiel subi dans l'ensemble du temps partiel+ (qui est aujourd'hui en moyenne d'environ 33 %) s'élevait à 53 % en 1992 pour les jeunes femmes de moins de 26 ans. Deuxièmement, même lorsque hommes et femmes occupent des emplois comparables en début de carrière, l'écart salarial en faveur des hommes est encore de 8,5 %. Troisièmement, au bout de cinq ans, les écarts salariaux entre hommes et femmes sont identiques pour les générations des années 70 et celles des années 90 : rien n'a bougé ! (…) Que conclure de tout cela ? La politique d'incitation massive au développement du temps partiel menée depuis 1992 a contribué à accentuer les inégalités salariales entre hommes et femmes. Elle explique à elle seule la dégradation de la condition professionnelle de ces dernières au cours des années 90. Si les femmes, désormais autant diplômées que les hommes, sont cependant toujours moins payées, c'est en partie parce qu'elles continuent de s'orienter vers des filières moins rentables, à niveau de diplôme égal. Enfin, les différences d'accès au marché du travail+, qu'il s'agisse de la première insertion ou du début de carrière, qui correspond aux années où les femmes ont des enfants, continuent de s'expliquer par la prise en charge extrêmement inégale des tâches parentales et domestiques et par une spécialisation des rôles que les entreprises acceptent, voire aggravent. (…) Alternatives économiques, n° 196 (10/2001) Auteur : Dominique MEDA. DOCUMENT 2 :

Le sujet doit impérativement être remis à l’examinateur à la fin de l’épreuve.

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THEME : CHANGEMENT SOCIAL ET INEGALITES

QUESTIONS PREALABLES. 1 – Qu’entend-on par démocratisation du système scolaire ? 2 – Calculer l’écart entre les proportions des enfants d’ouvriers et de cadres supérieurs pour les 3 cycles universitaires. (document 1) 3 – Expliquer le passage souligné. (document 2) SUJET A TRAITER. La démocratisation du système scolaire a t-il entraîné l’égalité d’éducation ? DOCUMENT 1 :

Source : ministère de l’Education nationale.

DOCUMENT 2 : Une école inégale ? (…)Si l'on raisonne en termes d'accès à un savoir de base (maîtrise des mécanismes de la lecture, de l'écriture, des mathématiques ou des grands enseignements de l'histoire, des langues ou autres), cette massification a sans conteste réduit les écarts entre l'élite dirigeante de la société et les catégories les moins qualifiées. Mais ce raisonnement ne tient pas compte du fait que l'ensemble des catégories sociales ont profité de l'allongement de la scolarité. Pour mesurer l'évolution réelle des inégalités, il faut comparer les probabilités, pour les enfants de différentes catégories sociales, d'accéder à un niveau de diplôme donné. Et là, les résultats sont plus que mitigés. (…) L'ampleur des écarts, même réduits, souligne les échecs de l'école : " Est-il vraiment bien raisonnable d'affirmer que le système s'est démocratisé parce que les enfants de cadres n'ont plus, à la fin des années 80, qu'environ huit fois plus de chances d'obtenir le bac scientifique que les enfants d'ouvriers, alors qu'ils en avaient de l'ordre de quinze une dizaine d'années auparavant ?, s'interrogent les sociologues François Dubet et Marie Duru-Bellat. Non seulement le sentiment d'inégalité reste sans doute aussi vivace, mais, plus important encore, cet écart de 1 à 15 se retrouve sans doute dans des niveaux ultérieurs et dans de subtiles nuances telles que la mention obtenue "(...) les moyens mis en oeuvre pour corriger les inégalités sociales, dans et autour de l'école, demeurent insuffisants. Pour autant, on ne peut faire porter sur l'école seule la responsabilité de l'accroissement des inégalités. Dans une société marquée par le chômage, il est logique que la concurrence se soit accrue au sein de l'école, d'autant que les diplômes devenaient une clé d'entrée de plus en plus indispensable pour accéder à l'emploi(…) Alternatives économiques, n° 052 (04/2002) Auteur : Louis MAURIN

Le sujet doit impérativement être remis à l’examinateur à la fin de l’épreuve.

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THEME : LE ROLE ECONOMIQUE ET SOCIAL DES POUVOIRS PUBLICS

QUESTIONS PREALABLES : 1 – Définir protection sociale, inégalités. 2 – Dans quels pays, la protection sociale est-elle la plus efficace en matière de lutte contre la pauvreté ? Justifiez à l’aide de données chiffrées. (Document 1) 3- Quelles sont les limites de la protection sociale dans la lutte contre les inégalités ? (Document 2) SUJET A TRAITER : Après avoir montré le rôle de la protection sociale en matière de lutte contre les inégalités, vous en montrerez les limites

DOCUMENT 1

Lecture : en 1998, environ 25 % de la population européenne était en situation de pauvreté avant redistribution et 18% après redistribution.

Source : D’après Eurostat, Panel communautaire des ménages, in Le Monde du 24 avril 2002.

*Situation de pauvreté : disposer de moins de 60% du revenu national médian DOCUMENT 2 La redistribution entre niveaux de revenus demeure limitée. Les cotisations sociales et la CSG ( contribution sociale généralisée) sont, au mieux, proportionnelles aux revenus auxquels elles s’appliquent (à la différence de l’impôt sur le revenu, qui est progressif. Le caractère faiblement redistributif du système de protection sociale tient aussi à la nature des prestations qu’il verse. Si certaines prestations familiales sont sous conditions de ressources, les pensions servies aux retraités sont proportionnelles aux cotisations versées durant la période d’activité. La plus longue espérance de vie des cadres leur est en outre favorable. Enfin, les catégories plus favorisées profitent légèrement plus des soins de santé, pour des raisons économiques (la faible prise en charge des soins dentaires et des soins optiques freine l’accès des moins aisés à ces prestations), culturelles (les personnes aisées accordent une plus grande attention à leur santé) et géographiques (l’offre de soins demeure plus développée dans les grandes villes).

Source : Philippe Frémeaux, La protection sociale est-elle menacée ? , Alternatives Economiques, Hors-série N°52, 2° trimestre 2002.

CE SUJET DOIT ETRE IMPÉRATIVEMENT RENDU A L'EXAMINATEUR A LA FIN DE L'ÉPREUVE.

P e r s o n n e s e n s i t u a t i o n d e p a u v r e t é * e n 1 9 9 8 ( e n % )

0

5

1 0

1 5

2 0

2 5

3 0

3 5

4 0

G r è c e I t a l i e A l l e m a g n e F i n l a n d e( 1 9 9 7 )

F r a n c e S u è d e R o y a u m e - U n i U n i o nE u r o p é e n n e -

1 5

%

A v a n t t r a n s f e r t s s o c ia u x A p r è s t r a n s f e r t s s o c i a u x

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SCIENCES ECONOMIQUES ET SOCIALES BACCALAUREAT 2003 Rappel : Temps de préparation : 30 minutes EO 41 Temps de passage : 20 minutes

THEME : LE ROLE ECONOMIQUE ET SOCIAL DES POUVOIRS PUBLICS

QUESTIONS PREALABLES : 1 – Définir : service public, déréglementation. 2 – Mesurez à l’aide d’ un calcul de votre choix l’évolution du poids des entreprises publiques dans l’économie française entre 1985 et 2000 ( document 1). 3 –Quelles ont été les conséquences de la mondialisation sur les entreprises publiques ? ( document 2) SUJET A TRAITER : Après avoir mis en évidence les raisons de la transformation des services publics dans les pays occidentaux, vous montrerez les conséquences de ces transformations. DOCUMENT 1

Poids des entreprises publiques dans l'économie française ( en % du total de la valeur ajoutée et du total des salariés)

0

5

10

15

20

25

30

1985

1986

1987

1988

1989

1990

1991

1992

1993

1994

1995

1996

1997

1998

1999

2000

en % Valeur ajoutée

Effectifs salariés

Source :D’après INSEE, TEF 2002-03.

DOCUMENT 2 La rupture [en matière de services publics] a d'abord été politique avec la mise en place des politiques néo-libérales dès la fin des années 70 aux Etats-Unis, puis en Grande-Bretagne (…). Ensuite, le facteur technologique a beaucoup joué dans tous les secteurs certes, mais en particulier dans les télécommunications (…). En effet, autant le réseau téléphonique en fils de cuivre avait des caractéristiques monopolistiques, autant l' espace hertzien peut faire l'objet d'une attribution à différents opérateurs. Les mutations technologiques ont donc eu une influence majeure sur la déréglementation. Autre facteur déterminant, la mondialisation a modifié en profondeur les stratégies des firmes (…). Ainsi, l'interdépendance croissante entre les économies nationales, a largement influé sur le processus; à l' évidence dans le secteur aérien avec l' obsolescence* des réglementations nationales sous l' effet de l'augmentation du trafic international. On a détruit les monopoles nationaux, mais aujourd'hui se forme un oligopole global. (…) Il convient de noter également que les attentes des usagers ont de leur côté profondément évolué. On attendait hier des services publics la fourniture d'un service de masse, indifférencié et à bon marché voire gratuit. L' économie de pénurie a disparu depuis longtemps : l'usager est devenu un client.

Source : Christian Stoffaës « Quel bilan de la déréglementation en France ? », Les cahiers français, N°311, janvier 2003. * Obsolescence = fait de devenir dépassé

CE SUJET DOIT ETRE IMPÉRATIVEMENT RENDU A L'EXAMINATEUR A LA FIN DE L'ÉPREUVE.

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SCIENCES ECONOMIQUES ET SOCIALES BACCALAUREAT 2003 Rappel : temps de préparation : 30 minutes temps de passage : 20 minutes EO 42

THEME : LE RÔLE ECONOMIQUE ET SOCIAL DES POUVOIRS PUBLICS

QUESTIONS PREALABLES : 1°. Définir : Redistribution des revenus ; protection sociale. 2°. Comment a-t-on calculé le nombre « 3399 » ? (document 1) 3°. Comment expliquer que la redistribution ne parvient pas à éliminer les inégalités de revenus ( document 2 ) ?

SUJET A TRAITER :

Vous analyserez les effets de la redistribution sur les inégalités de revenus en France.

DOCUMENT 1 : Des revenus primaires aux revenus disponibles selon la PCS en France

En euros par an En indices Revenus primaires nets

Revenus de transfert

Impôts sur le revenu et le patrimoine

Revenus disponibles nets

Revenus primaires nets

Revenus disponibles nets

. Agriculteurs exploitants

. Indépendants non agricoles

. Cadres supérieurs

. Professions intermédiaires

. Employés

. Ouvriers

. Inactifs

3384 5655 4939 3033 1996 2012 1036

762 640 762 701 686 868 1814

335 1128 823 335 198 152 213

3811 5167 4878 3399 2484 2728 2637

148 247 216 133 87 88 45

122 166 157 109 80 88 85

. Ensemble 2286 1158 335 3109 100 100

Source : d’après l’annuaire statistique de la France 1999, Insee. DOCUMENT 2 : La redistribution entre niveaux de revenus demeure limitée. Les cotisations sociales et la Contribution Sociale Généralisée ( CSG ) sont, au mieux, proportionnelles aux revenus auxquels elles s’appliquent ( à la différence de l’impôt sur le revenu, qui est progressif ). Le caractère faiblement redistributif du système de protection sociale tient aussi à la nature des prestations qu’il verse. Si certaines prestations familiales sont sous conditions de ressources, les pensions servies aux retraités sont proportionnelles aux cotisations versées durant la période d’activité. La plus longue espérance de vie des cadres leur est en outre favorable. Enfin, les catégories plus favorisées profitent légèrement plus des soins de santé, pour des raisons économiques ( la faible prise en charge des soins dentaires et des soins optiques freine l’accès des moins aisés à ces prestations ), culturelles ( les personnes aisées accordent une plus grande attention à leur santé ) et géographiques ( l’offre de soins demeure plus développée dans les grandes villes ).

Source : Philippe Frémeaux, La protection sociale est-elle menacée ?

Alternatives économiques, Hors série N°52, 2ème trimestre 2002.

Le sujet doit impérativement être remis à l’examinateur à la fin de l’épreuve

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SCIENCES ECONOMIQUES ET SOCIALES BACCALAUREAT 2003 Rappel: temps de préparation: 30 minutes EO 43 temps de passage: 20 minutes

THEME : ROLE ECONOMIQUE ET SOCIAL DES POUVOIRS PUBLICS

QUESTIONS PREALABLES : 1 - Définissez les termes politique budgétaire et politique monétaire. 2- Caractérisez la situation de la Zone Euro du point de vue de l'inflation, du déficit public, de la croissance économique et du chômage. (doc 1) 3- Pourquoi peut-on dire que les mesures proposées dans le document 2 relèvent d'une politique de relance par la demande de type keynésien ?

SUJET A TRAITER : Après avoir rappelé les objectifs et moyens d'une politique de relance par la demande, vous vous demanderez comment elle pourrait être appliquée dans l’Union européenne. Doc. 1

Critères du pacte de stabilité européen

2002

Etats-Unis / 2,4 Japon / 0,3

Zone Euro Aucun 0,8

Croissance du PIB (en %)

Royaume - Uni / 1,8 Etats-Unis / 1,6

Japon / - 0,1 Zone Euro 2,0 2,2

Inflation (en %)

Royaume - Uni / 1,3 Etats-Unis / 5,8

Japon / 5,5 Zone Euro Aucun 8,3

Chômage (en %)

Royaume - Uni / 5,2 Etats-Unis / - 2,2

Japon / - 7,8 Zone Euro - 3,0 - 2,4

Solde public (en % du PIB)

Royaume - Uni / - 1,2 Etats-Unis / 4,6

Japon / 1,3 Zone Euro Décision de la BCE 4,9

Taux d’intérêt à long terme (en %)

Royaume - Uni / 4,9 Sources : Lettre de conjoncture n°236, OFCE, 2003 ; Alternatives Economiques n° 214, 2003.

DOC 2 : Dans le contexte actuel d'aggravation des risques et de détérioration du climat économique, la politique économique doit faire l'objet d'une réorientation profonde, doit replacer le plein emploi au centre des objectifs et doit enfin utiliser les instruments monétaires et fiscaux pour y parvenir. […] Dans une perspective de court terme, une action budgétaire coordonnée doit stimuler la demande et empêcher la progression de la récession. Ce plan de reprise s'articulerait autour de plusieurs volets en accord avec des priorités spécifiques par pays : des programmes d'investissement public dans les infrastructures de transport (par exemple le TGV et plus généralement le transport ferroviaire) de télécommunications, de logement et d'équipements sociaux dans les banlieues, de protection de l'environnement, d'énergies renouvelables et de développement des services publics d'éducation, de santé et de services de proximité. Le prochain élargissement révèle le besoin urgent de nouvelles dépenses d'infrastructures dans les régions frontalières de l'UE et dans les futurs Etats-membres. [...] Des moyens de financement supplémentaires pourraient être dégagés par une émission conjointe de titres au niveau européen, dont le produit irait en priorité aux Etats-membres ; une enveloppe de l'ordre de 1% du PIB européen serait retenue. La politique monétaire pourrait contribuer, de son côté à la relance de l'activité économique par une baisse plus résolue des taux d'intérêt. Source . collectif d'économistes européens, Une politique économique contre la récession et la polarisation en Europe, Le Monde Diplomatique janvier 2003

LE SUJET DOIT IMPERATIVEMENT ETRE REMIS A L’EXAMINATEUR A LA FIN DE L’EPREUVE

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SCIENCES ECONOMIQUES ET SOCIALES BACCALAUREAT 2003 Rappel: Temps de préparation: 30 minutes EO 44 Temps de passage : 20 minutes

THEME : LE ROLE ECONOMIQUE ET SOCIAL DES POUVOIRS PUBLICS

Questions préalables : l- Définir la protection sociale et l'Etat providence. 2- Comment est calculé le solde de la sécurité sociale ? Décrivez son évolution (doc 1 ) 3- Pour quelles raisons les dépenses de sécurité sociale ont-elles progressé plus vite que le PIB depuis 1945 ? ( doc. 2 ) Sujet à traiter : Vous analyserez les raisons économiques et sociales de la crise du financement de la protection sociale. Document 1 :

Solde de la Sécurité Sociale (en milliards d’euros)

1993 1994 1995 1996 1997 1998 1999 2000 2001 Solde -10 -5,9 -8 -5,3 -5,4 -1,4 3,7 6,8 3,9

TEF, INSEE, 2002-2003. Document 2 : Depuis la création de la sécurité sociale en 1945, les dépenses de protection sociale ont progressé environ deux fois et demie plus vite que la richesse nationale en 2000, les prestations sociales représentent 28,5% du PIB contre 12% en 1949 . C'est dans le domaine de la vieillesse (qui représente 44% des prestations sociales reçues par les ménages) que la croissance a été la plus forte. Ceci s'explique par l'augmentation du nombre de retraités, l'évolution réglementaire (généralisation de la retraite à 60 ans en 1983 ), le développement rapide des régimes complémentaires et l'arrivée à l'age de la retraite de nouvelles générations qui liquident leur retraite avec des droits plus élevés. Les dépenses de santé ( 34% du total) ont également fortement progressé sous l'effet conjugué de la généralisation de la couverture sociale et de l'allongement de l'espérance de vie. Les prestations liées au chômage (7% du total) ont suivi l'évolution de la détérioration de l'emploi. La part de celles consacrées à la famille a diminué (10% en 2000 contre 16% en 1981 ) en raison du recul de la fécondité et du déclin des familles nombreuses .

TEF 2002-2003

CE SUJET DOIT IMPERATlVEMENT ETRE RENDU A L'EXAMINATEUR A LA FIN DE L'EPREUVE

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THEME : Le rôle économique et social des pouvoirs publics

QUESTIONS PREALABLES 1 – Qu’est-ce que l’Etat-providence ? 2 – Que signifient les données soulignées ? (doc 1) 3 – Quel lien existe-t-il entre le niveau de prélèvements obligatoires et le degré d'inégalités ? (doc 2) QUESTION A TRAITER Après avoir décrit l’évolution des prélèvements obligatoires, vous montrerez en quoi des prélèvements élevés sont bénéfiques pour les pays développés.

DOCUMENT 1

EVOLUTION DES PRELEVEMENTS OBLIGATOIRES DANS L’OCDE* (en pourcentage du PIB)

1965 1975 Variation 75/65 (en points)

1985 Variation 75/65 (en points)

1999 Variation 99/85 (en points)

OCDE 25,8 31,1 5,3 33,8 2,7 37,3 3,5 Union européenne (15) 27,8 34 6,2 38,5 4,5 41,6 3,1 France 34,5 36,9 2,4 43,8 6,9 45,8 2 Allemagne 31,6 36 4,4 32,9 -3,1 37,7 4,8 Royaume-Uni 30,4 35,4 5 37,6 2,2 36,3 -1,3 Etats-Unis 25 26,9 1,9 26,1 -0,8 28,9 2,8 Source : *Organisation de Coopération et de Développement Economiques DOCUMENT 2 Le poids de l’Etat et du secteur public dans l’économie se mesure habituellement par la part des prélèvements obligatoires dans le Produit Intérieur Brut. Un fort taux de prélèvements signifie que les institutions qui agissent au nom de la collectivité (en France, l’Etat, les collectivités locales et les organismes de protection sociale) fournissent un niveau globalement élevé de services collectifs gratuits (éducation, sécurité, santé…) et de protection sociale (assurance maladie, retraites, indemnisation du chômage…). Inversement, un faible niveau signifie de moindres prestations collectives, avec les conséquences qu’on peut imaginer en termes d’inégalités : dans une société où chacun doit épargner pour sa retraite ou payer pour sa santé, seuls les plus aisés bénéficient d’une vraie « sécurité sociale ». En France, le poids des prélèvements s’est fortement accru dans les années 50 et 60 et du milieu des années 70 au milieu des années 80. Parce que l’Etat a pris en charge les investissements matériels et humains nécessaires au développement économique (système éducatif, infrastructures de transport et de communications, logement, recherche, etc.) Et parce que le système de protection sociale s’est progressivement étendu, sous l’effet de l’accroissement du nombre de salariés, du développement de l’offre de soins et de la montée en puissance des régimes de retraite. Le développement du chômage de masse a encore accru les besoins. (…) Existe-t-il un bon niveau de prélèvements obligatoires ? La question se pose en termes de justice, mais aussi d’efficacité. Alternatives Economiques, Hors série n°54, 4e trimestre 2002

CE SUJET DOIT ETRE IMPERATIVEMENT RENDU A L'EXAMINATEUR A LA FIN DE L'EPREUVE.

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SCIENCES ECONOMIQUES ET SOCIALES BACCALAUREAT 2003 Rappel: temps de préparation: 30 minutes EO 46 Temps de passage: 20 minutes

THEME : LE ROLE ECONOMIQUE ET SOCIAL DES POUVOIRS PUBLICS

QUESTIONS PREALABLES: I-Définissez: service public. (doc. 1) 2-Calculez l'évolution de la part des effectifs employés dans les entreprises publiques entre 1985 et 2000. (doc. 1) 3-Expliquez la phrase soulignée dans le document 2. SUJET A TRAITER: Après avoir rappelé la nécessité de l’existence des services publics, vous expliquerez pourquoi leur existence se trouve remise en cause. DOCUMENT I:

Poids des entreprises publiques dans l'économie française ( en % du total de la valeur ajoutée et du total des salariés)

0

5

10

15

20

25

30

1985

1986

1987

1988

1989

1990

1991

1992

1993

1994

1995

1996

1997

1998

1999

2000

en % Valeur ajoutée

Effectifs salariés

D’après INSEE, TEF 2002-2003

DOCUMENT 2: Traditionnellement, les ennemis de l'État dénonçaient la paperasserie, la corruption et l'apathie. Leur critique est devenue désormais moins caricaturale et plus construite. La thèse générale est que les solutions bureaucratiques aboutissent à des gaspillages et à un usage peu efficace des ressources. Abritées des contraintes de la concurrence et du marché, les administrations font moins bien que ne feraient des entreprises soumises à la concurrence ou de petites unités décentralisées et proches des usagers. Plus l'Etat s'étend, plus il est inefficace. L'État est plus gros qu'il n'est fort, et plus il croît, plus il fait du gras. Les économistes « radicaux », venus de la gauche, ont développé le concept de contre-productivité des équipements collectifs et des institutions sociales de la société keynésienne. Ainsi, à la fin des années soixante,- le rapport Coleman met en évidence, à partir d'enquêtes statistiques très complètes, le très faible impact du système scolaire public aux États-Unis sur la mobilité sociale des élèves. Pour Albert Hirschman, la crise de l'État-providence est née de la colère des usagers des services publics, profondément déçus par la baisse de qualité de l'éducation publique, du système de santé ou des transports urbains. Ainsi, aux États-Unis, envoyer une lettre est parfois une aventure... Description caricaturale certes, mais, pour beaucoup de citoyens, telle est désormais l'image du «service public ». La contre-efficacité apparaît inhérente aux grands organismes publics, trop éloignés des besoins réels des utilisateurs et qui en viennent à produire leur propre demande grâce à l'influence dont ils disposent . Christian Stoffaës, Fin de mondes, Odile Jacob, 1987. pp. 115-118. LE SUJET DOIT IMPERATIVEMENT ETRE REMIS A L’EXAMINATEUR A LA FIN DE L’EPREUVE