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LES ORIGINES DE
L’HOMME
Gilles Bourbonnais / Cégep de Sainte-Foy
http://www.dgpc.ulaval.ca/bio90192/laval209/powerpoint/evolution_homme.ppt#256
Source:
Les Primates
Principales caractéristiques
• Pouce et gros orteil (sauf humains pour le gros
orteil) opposables aux autres doigts (permet la
préhension).
• Ongles plats à la place des griffes (sauf
quelques petites espèces d’Amérique du Sud).
• Orbite des yeux entièrement cerclé d’os. Yeux
rapprochés sur le devant de la face (vision
binoculaire).
• Museau réduit.
• Cerveau développé.
• Arboricoles en général, parfois terrestres.
• Tendance à se redresser.
• La plupart adaptés aux forêts tropicales
humides.
51 genres, 168 espèces
Super-famille
Famille
Sous-famille
Genre
Tribu
Homininae Ponginae
Pongo
Orang-outang
(1 espèce)
Pongo pygmaeus
Homo Pan
Chimpanzé
(2 espèces)
Homme
(1 espèce)
Homo sapiens Pan paniscus
Pan troglodytes
Gorilla
Gorille
(1 espèce)
Gorilla gorilla
Hominini Gorillini
Hominidae Hylobatidae
Hylobates
Gibbon
(12 espèces)
HOMINOÏDES(ou grands singes)
Premiers pas vers l’humanité
Quatre principales différences entre les grands
singes et l’humain
• Volume du cerveau
• Mode de locomotion
• Langage
• Utilisation d’outils
Volume du cerveau
Homme : volume important (~1400 cm3) et face
réduite.
Grands singes : volume environ quatre fois plus faible
(350 à 400 cm3).
Chez l’humain, le crâne est rond et mince.
L’angle de la face est réduit et son ossature est
beaucoup plus légère.
Le retrait en arrière des dents au cours de
l’évolution humaine est responsable de la
formation du menton.
Homme Chimpanzé
Mode de locomotion
Les grands singes sont parfois bipèdes (environ 10% à 20% du
temps chez les chimpanzés), mais ils sont peu adaptés à ce
mode de locomotion. Ils se déplacent surtout à quatre pattes ou
suspendus par les bras aux branches.
Les humains sont presque
uniquement bipèdes.L’adaptation à grimper et à se suspendre aux
branches prédispose à la bipédie. Les muscles
des hanches et du bas du dos sollicités pour
grimper sont les mêmes que ceux pour
marcher.
La morphologie des bras et des épaules chez
l’homme moderne découle de l’adaptation de
leurs ancêtres à se suspendre aux branches.
La bipédie descend tout droit des arbres !
Colonne vertébrale
présentant 4 courbures
chez l’homme
hommegrand singe
Adaptations du squelette à la bipédie
Colonne vertébrale
Bras et jambes
Les bras sont
plus courts que
les jambes chez
l’homme
Bassin humain plus large et
plus robuste (doit supporter
les organes abdominaux en
position redressée).
Sacrum plus robuste
grand singe homme
Bassin
Position du trou
occipital plus
reculée chez les
grands singesgrand singe homme
Position du trou occipital
Canines très développées
(surtout chez les mâles)
Dentition en « U »
chez les grands
singes
Au passage, notez la différence
dans la dentition entre grands
singes et humains.
Pieds
Chimpanzé Pré-humain Homme
Le gros orteil, chez l’homme, est dans le
prolongement du pied.
Le pied n’est pas préhensile (le gros orteil
ne peut pas s’opposer aux autres orteils)
chez l’homme.
Pied présentant une voûte plantaire chez
l’humain.
gros orteil
Quand? Où? Comment? la lignée
humaine s’est-elle séparée de la
lignée qui mène aux grands singes
actuels?
Théorie de l’East Side Story (Bruno Coppens, 1981)
➢ Après un séisme, il y a environ 8 millions d’années, une faille s’effondre et
forme la vallée du Rift, qui sépare l’Afrique du Nord au Sud.
➢ Cette faille sépare une population de grands singes hominoïdes.
➢ C’est l’évènement qui sera le déclencheur de l’évolution humaine en
Afrique.
La théorie de l’East Side Story
➢ A l’Ouest du Rift, peu de changements climatiques . Les grands
singes continuent à vivre dans les grands arbres de la forêt humide, où la
nourriture est abondante.
➢Peu de traces fossiles de cette évolution, à cause de l’acidité des sols.
➢A l’Est du Rift, la sécheresse transforme la forêt en savane: c’est pour
s’adapter à ces nouvelles conditions que la bipédie va apparaître,
entraînant le développement du cerveau, la denture omnivore,
l’apprentissage des outils, la vie en groupe et la parole. Ces hominidés
sont probablement nos ancêtres.
En 1995: découverte d’Abel , contemporain de l’australopithèque Lucy (3-
3,5 M au Tchad, 2500 km à l’Ouest de la Rift valley
En 2001 : découverte de Toumaï, bipède, 7 MA, au Tchad.
L’East Side Story est réfutée!
Seule est certaine l’origine africaine de l’Homme.
Toumaï
Sahelanthropus tchadensis
Découvert en juillet 2001 au Tchad. On ne
possède que le crâne, quelques dents et des
fragments de mâchoire.
Daterait de 7 MA (datation relative).
Trou occipital témoigne d’une position
dressée. Bipède ???
Face plus aplatie que celle des grands
singes.
Mesurait quelque chose comme 1 à 1,3 m.
Capacité crânienne proche de celle du
chimpanzé (360 à 370 cm3).
On ignore s’il est un ancêtre de l’homme ou
un ancêtre commun aux grands singes
actuels et aux humains.
Gorille Toumaï
Orrorin tugenensisPlus vieux fossile de la lignée humaine (?)
actuellement connu.
Découvert en janvier 2001 au Kenya (Afrique de l’Est).
On n’a retrouvé qu’un fragment de mâchoire, les restes
du fémur et de l’humérus, quelques dents et une
phalange.
Devait mesurer entre 1,25 et 1,5 m
6 MA
Mâchoire primitive comme celle des singes, mais le
fémur indique nettement une locomotion bipède (par
sa longueur, la forme et l’orientation de son col).
L’humérus indique aussi une aptitude à la suspension.
Une phalange très allongée (comme celle des grands
singes) témoigne aussi d’une locomotion par
suspension.
Les Australopithèques (Australopithecus)
Les premiers ont été découverts en Afrique du Sud
(Raymond Dart, 1924) d’où leur nom signifiant « singes
du Sud ». Ils étaient des grands singes bipèdes.
Plusieurs espèces se sont succédées ou ont coexisté.
• A. ramidus
• A. anamensis
• A. afarensis
• A. africanus
• A. garhi
• A. bahrelghazali
• A. aethiopicus
• A. bosei
• A. robustusOnt peuplé l’Afrique de 4 MA à 1 MA
Leur classification est encore
sujette à controverse.
Les aethiopicus, bosei et
robustus sont maintenant placés
dans le genre Paranthropus.
A. ramidus a été placé dans le
genre Ardipithecus
Australopithecus afarensis
Nombreux fossiles retrouvés dont la célèbre Lucy
(AL 288-1 de son vrai nom), un squelette complet à
40% découvert en 1974 par Donald Johanson,
Maurice Taieb et Yves Coppens sur le site des Afars
en Éthiopie.
Entre 4 et 3 MA.
Taille entre 1 et 1,5 m
Volume crânien ~ celui des grands singes : 450 cc
Locomotion bipède, mais moins spécialisée que celle
des humains modernes.
Lucy
Des indices laissent croire qu’ils utilisaient des outils simples
(bâtons pour creuser, pierres pour casser les os ou écraser).
Les Australopithèques les plus récents (A. Garhi) taillaient
les pierres pour leur donner un tranchant.
Les premiers hommes : le genre Homo
Deux espèces apparaissent à peu près
en même temps (2,5 MA) :
Homo rudolfensis
Homo habilis
Cerveau plus volumineux que celui des
Australopithèques : autour de 600 cm3 pour habilis
et jusqu’à 750 cm3 pour rudolfensis.
Taille ~ 1,4 m.
Taillent des outils sommaires : galets aménagés (pierres
cassées pour leur donner un tranchant et utilisation des
éclats comme lames pour trancher ou gratter.).
Rudolfensis serait plus près des humains si ce n’était de sa dentition robuste
(adaptation à une nourriture coriace) qui ressemble plus à celle des
Australopithèques. Il descendrait de l’Homo habilis et serait à l’origine des
Homo erectus.
L’utilisation d’outils permet d’accéder à des
ressources alimentaires inaccessibles aux autres
animaux :
• Bâton permet de creuser le sol et de récolter les
bulbes et tubercules (les australopithèques en
utilisaient eux aussi).
• Pierres permettent de briser les os long des carcasses
trouvées et d’en extraire la moelle riche en énergie.
• Éclats tranchants permettent de découper les
carcasses des gros mammifères pour en emporter les
morceaux.
H. habilis n’était pas un chasseur (trop petit et
pas d’armes) même s’il devait avoir un régime
comprenant de la viande (dents petites). Il était
probablement un charognard opportuniste.
Probablement aussi en partie insectivore.
Homo erectus
Il y a près de 2 MA, c’est le premier qui sort d’Afrique et colonise l’Europe
et l’Asie. Il y aurait eu plusieurs phases de peuplement successives.
Il taille des galets et des silex, et sait utiliser le
feu, on retrouve des foyers entourés de galets.
Leur volume crânien a
progressivement augmenté de
800 cm3 à 1200 cm3.
Les derniers Homo erectus ont disparu vers 300000 ans.
Homo neanderthalensis : l’homme de Neandertal
Proviennent de l’évolution de populations
européennes de H. erectus isolées au cours des
glaciations.
Ont peuplé l’Europe de 125 000 à 30 000 ans.
Certaines populations ont côtoyé un temps Homo
sapiens.
Stature courte, trapue (membres courts), robuste,
1,55 à 1,65 m pour 70 à 90 Kg, très musclé.
Capacité crânienne environ 15% plus grande que
celle de l’Homo sapiens : 1500 à 1750 cm3.
Adaptés aux conditions glaciaires de l’Europe de
cette époque (glaciations successives).
Chasseurs, se nourrissaient surtout de gibier (mammouths,
chevaux, rhinocéros laineux et rennes surtout).
L’homme de Néandertal s’est éteint sans laisser de
descendance. Il n’est pas un ancêtre de l’Homo sapiens.
H. sapiens
front bas,
fuyant
capacité
crânienne
1500 à 1750 cm3
pas de menton
bourrelet
sus-orbitaire
prononcé
chignon
occipital
crâne allongé
nez saillant et
cavité nasale
très grande (le
nez devait être
grand)
Était-ce bien une espèce différente de la nôtre ?
Pouvaient-ils se reproduire avec Homo sapiens?
➢ Les séquençages d’ADN montrent qu’il y a eu quelques
hybridations, on retrouve certains gènes de Neandertal chez les
humains actuels.
Pourquoi ont-ils disparus il y a ~ 35 000 ans?
➢Repoussés vers des territoires moins favorables par l’arrivée des H.
sapiens. Compétition pour des territoires plus favorables lors des
épisodes de refroidissement ?
➢Le milieu dans lequel ils vivaient est devenu de plus en plus restreint
suite au réchauffement qui a suivi la dernière glaciation ?
➢Auraient volontairement été exterminés par les H. sapiens ?
Homo sapiens : l’homme moderne
Le plus ancien crâne d’Homo sapiens connu a été
découvert en Afrique (Éthiopie) en 1997 :
Homo sapiens idaltu : 160 000 ans
Trois crânes découverts
Présente des
caractères
intermédiaires entre
les Homo erectus les
plus récents et
l’homme moderne.
Assez semblable à
Homo sapiens pour
qu’on le place dans la
même espèce.
Est-ce bien le premier Homo sapiens ?
Les plus anciens Homo sapiens trouvés
en Europe datent de 35 000 ans
(« Hommes de Cro-Magnon »). Les
vestiges trouvés montrent une taille un
peu plus grande que celle de l’homme
moderne (entre 1,70 et 2 m).Cro-Magnon
Omo I et Omo II, deux crânes d’Homo sapiens mis à jour en Éthiopie
par Richard Leakey en 1967 avaient été datés à 130 000 ans par une
méthode dont les auteurs mêmes mettaient en doute la fiabilité.
Une nouvelle méthode de datation plus fiable (Ar/Ar), utilisée en 2005,
établit leur âge à 195 000 ans (+ ou - 5000). Ils seraient donc plus
vieux qu’idaltu.
Leur capacité cérébrale est celle de l’homme moderne.
On qualifie d’Homo sapiens archaïques ces représentants d’Homo
sapiens qui ne sont pas encore tout à fait des Homo sapiens sapiens.
Monocentriste
Arche de Noé
Out of Africa
Pluricentriste
Candélabre
Dents de pelle
Multirégionale
Intermédiaire
Evolution réticulée
Deux grandes théories (et une troisième qui cherche à les concilier)
expliquent l’origine des Homo sapiens dans le monde.
Théorie monocentriste (Out of Africa)
Homo sapiens serait apparu en Afrique il y a
plus de 150 000 ans (~200 000 selon la nouvelle
datation de Omo I et II).
Des populations de sapiens auraient ensuite
migré pour gagner l’Europe, l’Indonésie et l’Asie
(et, beaucoup plus tard, l’Amérique).
Erectus et néanderthalensis se seraient éteints
sans laisser de descendance.
Les données génétique (analyse d’ADN)
confirment cette théorie qui fait actuellement
consensus.
L’analyse de l’ADNmt (ADN mitochondrial qui ne se transmet que de
mère à fille) démontrerait que tous les humains proviennent d’une
ancêtre africaine (Ève mitochondriale) ayant vécu il y a un peu plus de
100 000 ans. De plus, le peu de différences génétiques existant entre
les humains actuels suggère une origine commune assez récente.
Chacun des points de couleur correspond à une variation d’un marqueur
génétique mitochondrial identifié sur des humains d’aujourd’hui.
Il y a beaucoup plus de diversité en Afrique que dans le reste du monde ce
qui suggère une longue présence africaine suivie d’une expansion mondiale
plus récente à partir d’un petit groupe venu d’Afrique (peut-être moins de
1000 personnes). Cette migration aurait commencé il y a un peu plus de
50000 ans.
National Geographic, Mars 2006
Théorie pluricentriste
(dite du « candélabre »)
Sur chacun des grands
continents, les populations
d’ergaster/erectus qui s’y
étaient installées ont évolué
indépendamment les unes
des autres vers la forme
sapiens.
Théorie jugée invraisemblable par la plupart des chercheurs. Ce serait
étonnant que le même type d’évolution conduisant à la même espèce se
soit produit en même temps à plusieurs endroits différents.
La théorie intermédiaire cherche à concilier les deux premières.
Elle suppose un flux constant d’échanges génétiques entre les
ergaster/erectus en voie d’hominisation sur les différents continents et les
vagues suivantesd’H.neandrertalis et sapiens.