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L ’ A C T U A L I T É A U Q U O T I D I E N
N°1885 MERCREDI 11 DÉCEMBRE 2013www.adiac-congo.com200 FCFA
La République du Congo envoie, à
compter d’aujourd’hui, des nouvelles
troupes en Centrafrique où la situa-
tion sécuritaire devient de plus en
plus préoccupante avec le décès,
mardi, de deux soldats français de
l’opération Sangaris.
Ces troupes composées d’éléments
de la gendarmerie et de la police
complètent ainsi les quelque 800 élé-
ments des Forces armées congolaises
déjà mobilisés dans le cadre de l’ap-
pui a la Mission internationale de sou-
tien à la Centrafrique (Misca).
Selon le commandant de la gendar-
merie nationale, le général Paul Vic-
tor Moigny, contrairement aux pré-
cédentes, ces troupes en partance
pour bangui ce 11 décembre sont
couvertes par le chapitre 7 des Na-
tions unies qui autorisent l’emploi de
la force. « Vous êtes certainement in-
formés que la situation qui prévaut
actuellement sur le terrain est des
plus alarmantes et vous serez, j’en
suis sûr, confrontés aux situations
de troubles à l’ordre public les plus
complexes. Vous devez donc vous
comporter en professionnels et être
capables d’en faire face, tout en
maîtrisant la force et en évitant le
recours à une violence illégitime »,
a averti Paul Victor Moigny.
Page 14
En dépit des résultats positifs et sa-
tisfaisants obtenus ces dernières an-
nées, le Congo entend relever les dé-
fis en matière des droits de l’homme
par une politique de vulgarisation
des droits fondamentaux sur toute
l’étendue du territoire national.
Selon les autorités congolaises,
quelques domaines de protections se
sont précisés. Il s’agit entre autres de
la lutte contre la traite de personnes,
la stratégie de réduction de la
pauvreté, la gratuité de la scola-
rité au cycle primaire et secon-
daire, ainsi que la lutte contre les
violences faites aux femmes.
Page 7
Une centaine de chefs
d’Etat et de
gouvernement ont
assisté hier au grand
hommage à Nelson
Mandela au stade
Soccer City de Soweto,
dans la banlieue
de Johannesburg. Page 13
La société libanaise El Adj
Amed Century va construire
dans la ville de Dolisie, au sud
du pays, un complexe touris-
tique dont le but est de
contribuer à améliorer les
conditions d’accueil dans
cette ville. Ce complexe dont
la première pierre annonçant
sa construction a été posée
par le ministre du Tourisme
et de l’environnement, Josué
Rodrigue Ngouonimba, com-
prendra un centre destiné au
tourisme d’affaires, un hôtel,
des bungalows et un centre
de loisirs. Les travaux entiè-
rement financés par la so-
ciété libanaise s’exécuteront
pendant quatre ans.Page 3
ÉDITORIAL
Au revoir !Page 2
Crise centrafricaine
��F��EC�D�F�F�DD�A�B���E�F��CB�C��F�FDC�E��DD���E������CB��������F��
Afrique du Sud DROITS HUMAINS
Le Congo opte pour unepolitique de vulgarisationdes droits fondamentaux
NIARI
Construction d’un complexetouristique à Dolisie
Josué Rodrigue Ngouonimba posant la première pierre (© DR).
La parade militaire
2 | POLITIQUE
LES DÉPÊCHESDE BRAZZAVILLE
Les Dépêches de Brazzaville sont une publication de l’Agence d’Information d’Afrique centrale (ADIAC)
Site Internet : www.brazzaville-adiac.com
DIRECTION
Directeur de la publication : Jean-Paul PigasseSecrétariat : Raïssa Angombo
Comité de direction
Emmanuel Mbengué, Émile Gankama, Lydie Pongault, Bénédicte de Capèle, Ange Pongault, Charles Zodialo, Gérard Ebami-Sala, Philippe Garcie.
RÉDACTIONS
Directeur des rédactions : Émile GankamaAssistante : Leslie KangaPhotothèque : Sandra Ignamout
Secrétaire des rédactions : Jocelyn Francis WaboutSecrétaire des rédactions adjoint :Rewriting : Arnaud Bienvenu Zodialo, Clotilde Ibara, Norbert Biembedi
Rédaction de Brazzaville
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Jean Jacques Koubemba, Josiane Mambou LoukoulaService Économie : Nancy France Loutoumba (chef de service) ; Lopelle Mboussa Gassia, Firmin OyéService International : Nestor N’Gampoula (chef de service), Yvette Reine Nzaba, Tiras AndangService Culture et arts : Bruno Okokana (chef de service), Hermione Désirée Ngoma, Rosalie BindikaService Sport : James Golden Eloué (chef de service), Rominique Nerplat MakayaService Enquête : Quentin Loubou (chef de service), Rock Ngassakys Chronique littéraire : Meryll Mezath (chef de service), Luce Jennyfer Mianzoukouta
Rédaction de Pointe-Noire
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Rédaction de KinshasaDirecteur de l’Agence : Ange PongaultCoordonateur : Jules Tambwe ItagaliPolitique : Alain DiassoÉconomie : Laurent EssolomwaSociété : Lucien DianzenzaSports :Martin Enyimo
Service commercial : Adrienne LondoleBureau de Kinshasa : 20, avenue de la paix Gombe - Kinshasa - RDC - Tél. (+243) 015 166 200
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Maquette : Eudes Banzouzi (chef de service) Cyriaque Brice Zoba, Mesmin Boussa, Stanislas Okassou
INTERNATIONAL
Directrice: Bénédicte de CapèleResponsable coordination et communication : Rose-Marie BouboutouDirectrice du Développement : Carole Moine
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LIBRAIRIE BRAZZAVILLE
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ADIACAgence d’Information d’Afrique centrale
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A������E����F����C��C���������������B��E��F�����F�E��D�������
Tout ayant été dit, écrit, proclamé sur Nelson Man-dela, contentons-nous de rappeler qu’il était unhomme comme les autres. Avec ses doutes et ses
certitudes, ses grands et ses petits défauts, ses mi-sères physiques et morales, ses tentations assouvieset inassouvies, son courage et sa lâcheté, ses haineset ses passions. Loin d’être un dieu, il était mortel etle savait mieux que quiconque.
La leçon qu’il nous donne, en ce temps de deuil où la pla-nète entière célèbre sa mémoire, est précisément celle-là: on peut être homme ou femme, c’est-à-dire imparfait, etaider l’humanité à progresser en dépit des obstacles quis’élèvent, ou qu’elle élève elle-même sur sa route. Ilsuffit pour cela de croire que l’on n’est pas venu surcette Terre seulement pour jouir, mais qu’à la place oùle sort nous a placés chacun de nous peut participerà l’évolution d’une espèce qui commença son émer-gence voilà des centaines de milliers d’années.
Nelson Mandela, tous ses biographes le confirment, n’avaitrien d’un héros lorsqu’il commença de se battre pour sonpeuple. C’est au fil du temps qu’il prit de la hauteur, qu’ilsaisit l’ampleur du drame que vivait son peuple, qu’il réso-lut de se battre jusqu’à la mort pour mettre fin aux injus-tices qui accablaient celui-ci, qu’il comprit surtout que laforce morale est infiniment plus puissante que la forcephysique conférée par les armes, la violence, l’argent.Il n’avait rien d’un héros lorsqu’il se lança dans la ba-taille contre l’apartheid, mais le devint au fil du tempsen se forgeant des convictions intimes à l’affirmationdesquelles il consacra ensuite sa vie.
À l’heure où il gagne sa dernière demeure célébré commeun dieu par le monde entier, gardons présent à l’esprit qu’ilne l’était pas et en avait conscience. Prions donc pour quela centaine de chefs d’État venus ostensiblement àPrétoria célébrer sa mémoire tirent de ce fait histo-rique la leçon qu’elle comporte : à savoir qu’unhomme ou une femme peut changer la face du mondedès lors qu’il ou elle croit en ce qu’il ou elle fait.
Banalités que tout cela ? Oui, bien sûr, mais vérités aussivieilles que le monde dans lequel nous vivons. Au revoir, Madiba, et merci une fois encore de les avoir ainsi rappelées.
Les Dépêches de Brazzaville
ÉDITORIAL
Au revoir !
Les différents orateurs qui se sontsuccédé à la tribune ont loué lesqualités exceptionnelles d’unhomme qui a marqué son siècle. Ilsont notamment axé leurs témoi-gnages sur son humilité, son al-truisme et son sens du pardon. Lesecrétaire général du PCT, PierreNgolo, a évoqué le caractère pluri-dimensionnel de cet homme quisera porté en terre le 15 décembreà Soweto, en présence d’une cen-taine de chefs d’État du monde.Il a salué son sens du pardon qui sematérialise par le fait que vingt-sept ans après sa sortie de prison, ila tendu la main à ses bourreaux etles a appelés pour construire unenation sud-africaine. Selon lui, Nel-son Mandela avait su prendre lamesure de la dimension humainepour s’ériger en un véritable arti-san de la paix et de l’unité natio-nale, parfois au prix de sa vie. Lesecrétaire général du PCT a invitéles militants de son parti à suivrela ligne politique tracée par l’illus-tre disparu.Serge Michel Odzocki, le secrétairepermanent à la communication etporte-parole du parti, a lu le mes-
sage de condoléances du PCT auCongrès national africain (ANC).Dans ce message, les membres duPCT partagent la douleur de la dis-parition de Mandela avec leurscollègues de l’ANC. Les membresdu PCT ont réaffirmé leur atta-chement à leur idéal commun, àsavoir, le bien-être de leurs peu-ples respectifs.De son côté, la première secrétairede l’Organisation des femmes duCongo, Jeanne Dambendzet, s’estcontentée de témoigner de l’impli-cation des femmes du Congo auprocessus de l’abolition de l’apar-theid et de la libération de NelsonMandela. Elle a rappelé le combatmené par l’Union révolutionnairedes femmes du Congo dans ce ca-dre, avant de les inviter à intériori-ser le combat de Nelson Mandelaet de le positiver pour le triomphedes idéaux de paix, de démocratieet d’unité nationale.Le président de la jeunesse mon-tante du PCT, Juste Bernadin Ga-vet, a invité les jeunes Congolais àsuivre l’exemple du jeune avocatqu’était Nelson Mandela, pour lesinspirer à plus de courage, de pa-
triotisme et d’engagement poli-tique. Il a salué la déterminationd’un homme attaché à un idéal mal-gré les années que celui-ci a pas-sées en prison. Le président de laforce montante du PCT a exhortéles jeunes à s’expirer du modèlede l’icône de la paix et de l’uniténationale, symbole, selon lui, de ladémocratie et de la défense desdroits humains.L’ancien membre du bureau poli-tique du PCT, Célestin Ngoma Fou-tou, a présenté, pendant près d’unevingtaine de minutes, l’historiquedes accords de Brazzaville ayantconduit à l’indépendance de la Na-mibie et à la libération de NelsonMandela. Cette évocation a montrél’implication totale du président dela République du Congo, Denis Sas-sou N’Guesso, en sa qualité de pré-sident de l’Organisation de l’Unitéafricaine, dans ce combat pour la li-bération de l’Afrique australe.Le film de ces Accords de Brazza-ville a constitué le clou des activi-tés qui ont marqué l’hommage duPCT à l’ancien président del’Afrique du Sud.
Roger Ngombé
HOMMAGE À NELSON MANDELA
Le PCT réunit ses militants à l’hôtel de ville de BrazzavilleLes membres du Parti congolais du travail (PCT) présents à Brazzaville, ont rendu un hommage le 10décembre, à l’hôtel de ville de Brazzaville, à l’ancien président sud-africain, Nelson Mandela, décédéle 5 décembre à Pretoria
Les photos de Nelson Mandela suspendues sur les murs de l'hôtel de ville de Brazzaville
POLITIQUE / ÉCONOMIE | 3A������E����F����C��C���������������B��E��F�����F�E��D�������
Détentrice d’un permis derecherche minière du fer depuis2010, la filiale d’EquatorialRessource limited, Mayoko-Moussodji, dans le départementdu Niari, vient d’ajouter un autrepermis éponyme, à l’ouest dugisement minier qu’elle explore.
Le directeur général de la société,
John Wellborn, a signé, le 10 dé-
cembre à Brazzaville, la conven-
tion de recherche pour le fer avec
le gouvernement de la République
du Congo, représenté par le mi-
nistre des Mines et de la géologie,
Pierre Oba.
Au départ, Congo Mining avait un
périmètre bien défini dans lequel
les travaux ont été menés. Une
fois que la société rassurée sur
l'existence de réserves, assez im-
portantes, lui permettant de pas-
ser à l’étape de l’exploitation, elle
a voulu poursuivre avec la minéra-
lisation de part et d’autre pour as-
surer les ressources addition-
nelles durant la période de l’ex-
ploitation. « Depuis 2010, nous
avons travaillé sur notre licence
première dans le département du
Niari, Mayoko-Moussodji. C’est très
important pour nous car mainte-
nant nous possédons une grande
surface et allons créer là-bas une
mine de classe mondiale. Nous
continuerons à avoir de grandes
ambitions. Nous avons déjà de
bons résultats, nous avons fait
50.000 mètres de sondage et allons
continuer à voir les opportunités
dans la région », a décrit John
Wellborn. « Nous sommes voisins
d’une autre société minière avec le
premier gisement ; avec les deux li-
cences il s’agira pour nous d’aug-
menter les opérations existantes »,
a-t-il poursuivi.
Selon le responsable de Congo Mi-
ning, la phase d’exploration coûte
très cher et l’entreprise a déjà in-
vesti 60 millions de dollars US.
L’expérience de l’exploration a
démontré qu’il s’agissait de pren-
dre un risque. Les résultats ac-
tuels sont jugés bons et la société
a trois ans pour effectuer le travail
sur ce nouveau permis. Or la société
a déjà eu à faire des travaux de re-
cherche dans la zone de Mayoko
Moussondji et comme l’étude de fai-
sabilité dans la zone est assez avan-
cée, elle envisage d’ores et déjà, un
permis d’exploitation.
Nancy France Loutoumba
À l’occasion de la premièrejournée d’assainissementorganisée récemment à Pokola,dans le département de laSangha, plus d’un hectare etdemi a été aménagé en unchamp agricole, sur uneinitiative de Julie RogetteNkengué, maire de cette loca-
lité.
Derrière la politique d’assainis-
sement de sa ville, Julie Rogette
Nkengué a compris que certains
espaces pouvaient servir à la
production. « Ce terrain existe
depuis longtemps. Personne ne
savait quoi en faire. Jusque-là
il a servi de repaire aux chiens
et aux marginaux avec ce que
cela a pu engendrer comme
actes de banditisme en pleine
ville. Nous avons réfléchi et
l’avons transformé en terrain
cultivable au grand bonheur de
la population qui nous a soute-
nus dans cette aventure », a-t-
elle expliqué.
En effet, Pokola, comme d'au-
tres localités de la Sangha,
manque d’espaces pour une
agriculture domestique. Bien
qu’arrosée par l’un des grands
cours d’eau du pays, Pokola est
logée au milieu de la forêt, ce qui
complique certaines activités
productives. D’où l’absence de
ceinture verte comme à Brazza-
ville ou ailleurs. « Notre dé-
marche vise à lutter contre l’in-
sécurité alimentaire en
apportant aux populations cer-
tains produits utiles à la
consommation tels que la to-
mate, l’aubergine, la patate
douce, le maïs, l’arachide, etc.
Si nous pouvons, au cours
d’une récolte, réunir ne serait-
ce que 20 cuvettes de tomates
ou 10 sacs d’arachides, c’est
déjà quelque chose au regard
de la situation du marché lo-
cal », a convaincu la première ci-
toyenne de Pokola, qui répond
ainsi aux directives du gouver-
nement.
Saluée par tous, l’initiative a bé-
néficié de l’adhésion des femmes
et des hommes de la localité qui,
à travers leurs associations,
n'ont pas ménagé leurs efforts
pour la rendre tangible. Au total,
pas moins de 100 tâcherons se
sont mobilisés pour cette cause.
Le succès de cette opération
lancée le 6 décembre, a récon-
forté le moral des autorités lo-
cales qui pensent l’étendre vers
d’autres espaces. « Pokola qui
milite pour passer en une ville
de plein exercice, doit être en
mesure de nourrir ses citoyens.
En retour, ceux-ci doivent
changer de mode alimentaire
et apprendre à consommer des
produits autres que la
viande », a témoigné un citoyen
dont l’enthousiasme était visible
sur ce champ en expérimenta-
tion. Un changement d’attitude
espéré par les environnementa-
listes est en train de s'opérer, au
regard de la pression anthro-
pique sur la faune sauvage.
Lopelle Mboussa Gassia
SANGHA
Pokola expérimente un champ municipal
La maire de Pokola, en tenue bleue, et quelques citoyens en pleine activité.
MINES
Congo Mining annonce de grandes ambitions
L'échange de parapheurs entre le directeur général de la société, John Wellborn, et le ministre des Mines et de la géologie, Pierre Oba. crédit photo
4 | ANNONCES A������E����F����C��C���������������B��E��F�����F�E��D�������
AVIS DE RECRUTEMENT
La société AERCO située à l’aéroport de Brazzaville
procède au recrutement d’un(e) Assistant(e) RH
Profil du candidat pour le poste d’Assistant RH :
-Etre titulaire d’un diplôme de l’enseignement supé-
rieur spécialisation Ressources Humaines ;
-Avoir une bonne maitrise de l’informatique ;
-Posséder les connaissances juridiques et fiscales re-
quises pour cette fonction ;
-Etre discret, réactif, disponible et capable de travailler
sous pression ;
-Une expérience significative dans un poste similaire
serait un plus.
Les dossiers de candidature doivent être composés de :
-Lettre de motivation ;
-Curriculum vitae (CV détaillé avec photo) ;
-Les copies certifiés conformes des diplômes et certi-
ficats ou attestations de travail ;
-Récépissé ONEMO ;
-Casier judiciaire ;
-Certificat de nationalité.
Les dossiers de candidature doivent être envoyés à
l’adresse email suivante ou
déposées au secrétariat de la société
-Email :[email protected]
-Adresse : enceinte Aéroport Maya-Maya, niveau Mez-
zanine.
Se renseigner à l’accueil AERCO situé dans le hall Ar-
rivée de l’Aéroport de Brazzaville
Date et limite de dépôt des dossiers de candidature :
Les candidats devront faire parvenir leurs dossiers à
AERCO au plus tard le 15 décembre 2013.
AVIS DE RECRUTEMENT
La société AERCO située à l’Aéroport de Brazzaville pro-
cède au recrutement :
-d’un Comptable Fournisseurs Achats (CFA) ;
-d’un Comptable Ventes Clients (CVC) ;
Profil du candidat pour le poste de CFA
-Etre titulaire d’un BAC + 3 minimum en comptabilité ges-
tion ;
-Avoir une bonne maitrise de l’informatique ;
-Etre âgé de 21 – 30 ans ;
-Etre discret, réactif, disponible et capable de travailler
sous pression.
Profil du candidat pour le poste de CVC
-Etre titulaire d’un BAC + 3 minimum en comptabilité ges-
tion ;
-Avoir une bonne maitrise de l’informatique ;
-Etre âgé de 21 – 30 ans ;
-Etre discret, réactif, disponible et capable de travailler
sous pression.
Les dossiers de candidature doivent être composés de :
-Lettre de motivation ;
-Curriculum vitae (CV détaillé avec photo) ;
-Les copies certifiés conformes des diplômes et certificats
ou attestations de travail ;
-Certificat ONEMO ;
-Casier judiciaire ;
-Certificat de nationalité.
Les dossiers de candidature doivent être envoyés à
l’adresse email suivante ou déposés au secrétariat de la
société
-Email : [email protected];
-Adresse : Enceinte Aéroport Maya-Maya, niveau Mezza-
nine.
Se renseigner à l’accueil AERCO situé dans le hall Arrivée
de l’Aéroport de Brazzaville
Date et limite de dépôt des dossiers de candidature :
Les candidats devront faire parvenir leurs dossiers à AERCO
au plus tard le 15 décembre 2013.
ÉCONOMIE | 5A������E����F����C��C���������������B��E��F�����F�E��D�������
Le ministre du Tourisme et del’environnement, Josué RodrigueNgouonimba, a procédé, le 8décembre, à la pose de lapremière pierre, ouvrant ainsi lavoie aux travaux de construction.Témoin de l’événement, sonhomologue des Affaires foncièreset du Domaine public, PierreMabiala.
Situé à l’entrée de la capitale del’or vert, sur la nouvelle route,Pointe-Noire-Dolisie, ce complexetouristique comprendra un centrede conférences de six cents placespour le tourisme d’affaires, un hô-tel de soixante-cinq chambres,quinze bungalows ou pavillons etun centre de loisirs. Le projet estentièrement financé par la société
libanaise El Adj Amed Century etla durée prévue des travaux est dequatre ans.Pour le ministre de tutelle, laconstruction de ce complexe tou-ristique s’inscrit dans le processusde diversification de l’économiecongolaise. La structure offrirades conditions de séjour agréableaux nombreux touristes qui visite-ront cette partie du pays. Ellecontribuera également à résoudrel’épineux problème de chômagequi touche la jeunesse congolaiseen lui offrant des emplois viables.Le complexe touristique de Doli-sie, a poursuivi le ministre, viendraégalement améliorer le paysagetouristique du Congo.« Le mot d’ordre du président dela République est que les opéra-
teurs privés puissent s’impliquerdans le développement touris-tique du pays et le gouvernementa pris des dispositions pour queles banques accompagnent cegenre d’initiatives. Nous appe-lons tous les opérateurs privés àsuivre cet exemple », a déclaré Jo-sué Rodrigue Ngouonimba.Le ministre des Affaires foncièreset du Domaine public a pour sapart assuré aux investisseurs quele terrain affecté était un domainede l’État. « C’est nous qui avonsdonné toutes les autorisationsfoncières à l’investisseur qui estchargé de réaliser ces travaux. Ils’agit bien de la réserve foncièrede l’État congolais », a assuréPierre Mabiala.
Tiras Andang
Plusieurs associations, ONG etprojets de développement,impliqués dans le secteur forêt-environnement au Congo, ont prispart à une table ronde organiséele 5 décembre à Brazzaville parl’Agence française dedéveloppement (AFD). Au cours de cette table ronde,avec les partenaires au développe-ment du groupe thématique forêt-environnement, l'AFD a abordéplusieurs aspects liés à ce secteuret posé la problématique du finan-cement du logiciel de suivi de la lé-galité et traçabilité. Les parte-naires sont notamment laDélégation de l’Union européenne; l’assistance technique à la miseen œuvre du processus FLEGT ; laBanque mondiale ; le Projet forêtet diversification économique ;l’ambassade de France ; la FAO ; etl’ONG Wildlife Conservation So-
ciety. Les participants ont abordéen premier lieu, la question rela-tive à la mise en œuvre du proces-sus Flegt, dans lequel le Congos’est engagé, dans le cadre de l’Ac-cord Partenariat Volontaire (APV)conclu avec l’Union européenneen 2010. Cette mise en œuvre duFlegt pose encore un défi de coor-dination au sein des différentsbailleurs de fonds impliqués, pré-cisément la DUE, l’AFD et laBanque mondiale.Le second sujet abordé a concernéla révision du code forestier, danslequel le ministère de l’Économieet du développement durable estinclus depuis 2012. L’AFD assurele financement d’une expertisetechnique, composée de deux ex-perts internationaux et d’un ex-pert national, qui accompagnent leministère dans l’élaboration dutexte de loi ou code forestier ainsi
que des décrets d’application rela-tifs au processus Flegt. La Banquemondiale et la PFDE, après avoirciblé cette activité d’appui à la ré-vision de la législation, financerontle projet d’appui à la rédaction destextes d’application du code fores-tier, ne touchant nullement le pro-cessus Flegt. Au cours de la rencontre, chaqueinstitution a fait l’évaluation à mi-parcours de l’ensemble des activi-tés déjà réalisées ainsi que cellesen perspective. Ce qui a favoriséune réelle synergie entre les diffé-rents projets et permis d’aborderles modalités de collaborationdans les thématiques. À l’issue dela table ronde, tous les partenairesont exprimé leur volonté de pour-suivre les efforts engagés. Ils ontpromis d’en faire un rendez-vousrégulier.
Firmin Oyé
DÉPARTEMENT DU NIARI
Un complexe touristique enconstruction à Dolisie
FORÊTS ET ENVIRONNEMENT
L’AFD échange avec les acteurs des deux secteurs surla légalité et la traçabilité
Quels téléphones pour les enfants ? L’époque où les Nike Air et les t-shirts de basketteurs fai-saient mouche aux collège et lycée est révolue. Mainte-nant, la mode s’illustre par un bon Smartphone. Même lesplus petits (5-8 ans) veulent être joignables et profitersurtout des avantages qu’offrent les nouveaux téléphones: jeux, Internet…mais quels téléphones acheter ?
Vous serez obligés de le lui acheter. Mais attention, votreadolescent fera la tête si vous lui prenez une marque an-cienne. Oubliez ses caprices, équipez le d’un téléphoneancien (surtout pour les 8-12 ans) pour s’assurer qu’iln’ira pas surfer sur des sites inappropriés et que le télé-phone servira uniquement a appeler et envoyer des tex-tos.
Pour les adolescents un peu plus grands (10-15 ans), aucas où vous lui offrez un Smartphone, ces fameux termi-naux mobiles dotés de plusieurs fonctionnalités et géné-ralement connectés a Internet, grâce aux offres des opé-rateurs, les applications de Contrôle parentale sontnécessaires. Il s’agit de protéger le téléphone de l’enfantcontre l’accès à des sites inappropriés et adultes.
Quelques solutions mobiles en termes d’anti-virus propo-sent également des issues de protection. L’application Ky-tetime sur Google Play par exemple peu aider à sécuriserle téléphone android de votre enfant : l’application trans-forme le mobile de votre enfant en téléphone sécurisé enbloquant les appels provenant de contacts non validés, etintègre une fonctionnalité pour localiser votre enfant…
Sécurité informatique : bien choisir son mot de passePlusieurs mots de passe pour plusieurs équipements (té-léphones portables, tablettes, ordinateurs…), cela donnebeaucoup de travail pour nos cerveaux déjà envahis pardes codes multiples. Mais un mot de passe est évidentpour sécuriser ses mails, son compte bancaire en ligne, accédera un service payant, démarrer son ordinateur. Comment doit fi-nalement être un mot de passe efficace même si la moitié descodes sont déchiffrables en cinq minutes ?
Un mot de passe facile à retenir serait aisé pour ne pasl’oublier. Faux ! Surtout pas une date de naissance, lesprénoms de vos enfants et conjoints et ceux de vos pa-rents proches. Si ces codes sont faciles à déchiffrer grâceaux logiciels de craquage, avec plusieurs combinaisons,les mots du dictionnaire et quelques astuces exotiques ouérotiques sont aussi faciles à décoder. Un pirate les ten-tera en premier lieu pour s'introduire dans votre systèmeinformatique.
Voici quelques conseils donnés par des informaticiens,rencontré vendredi à Brazzaville à la Maison des Informa-ticiens au Congo (MIC) : supprimer un courrier reçu quicontient un mot de passe que vous venez de créer, s’as-surer que les sites Web sont sécurisés avant d'entrer unmot de passe, éviter d'utiliser simplement un mot du dic-tionnaire, éviter également les mots épelés à l'envers oumal épelés ainsi que les abréviations qui sont faciles à dé-couvrir, ne pas répéter des chiffres (5555) et des lettres(bbbb), ne pas utiliser des séquences simples (abcdefg ou56789) ni des lettres qui apparaissent sur une rangée survotre clavier (qwerty).
Il est conseillé de mélanger des lettres, des chiffres et descaractères exotiques pour obtenir un code sûr. Par exem-ple, il sera très difficile à un pirate de deviner un codecomme « h5x!m+73 ». Mais le problème, c'est que vousaurez aussi du mal à vous en souvenir, surtout si vous nel’avez noté nulle part. Un code doit être facile à retenir mais difficile à deviner.Une belle phrase trouver dans un livre, un poème, le titred’un film, une histoire qui vous a marqué peuvent vous ai-der à trouver des combinaisons idéales.
Quentin Loubou
Le numérique et vousLe numérique et vous
Le Programme détaillé pour le développementde l’agriculture africaine (PDDAA), auquel leCongo a adhéré, le 10 décembre àBrazzaville, a pour but de mutualiser lesefforts de développement au sein des Étatsd’Afrique Centrale, en vue de promouvoir lacroissance agricole au sein de la sous-région.Le PDDA est un cadre de dialogue, d’har-monisation des stratégies, d’alignement etde mutualisation des efforts de développe-ment, visant à promouvoir, de façon soute-nue, la croissance du secteur agricole dansles pays-membres de la Communauté éco-nomique des États de l’Afrique centrale(Cééac). Il a pour but d’améliorer l’efficacitéde la mise en œuvre des initiatives du gou-vernement et l’allocation de l’aide extérieureà ces secteurs, et de mettre en place un ca-dre performant par lequel l’aide peut êtreaugmentée, pour répondre aux besoins d’in-vestissement à court, moyen et long terme.Ce programme se fonde sur cinq piliers es-sentiels, entre autres : la gestion durable de
la terre et la maitrise de l’eau ; les infra-structures rurales et accès aux marchés ; lasécurité et l’urgence alimentaires; la re-cherche agricole, la diffusion et l’adoptiondes technologies. Sa mise en œuvre auCongo vient à point nommé, car il va vrai-semblablement renforcer les efforts dé-ployés par le gouvernement, dans la défini-tion d’un cadre cohérent à long terme.L’objectif étant d’orienter la planification etla mise en œuvre du programme nationald’investissement agricole, de sécurité ali-mentaire et nutritionnelle. Une vision que leCongo tient à développer, conformément àson plan national de développement (PND)2012-2016, qui préconise trois grands pro-grammes prioritaires et quatre autres pro-grammes complémentaires, composés desept axes prioritaires. Ces différents axes prioritaires sont entreautres, le développement de l’agriculture, del’élevage, de la pêche et de l’aquaculture ; lerenforcement de la recherche agricole et dif-fusion des innovations ainsi que l’améliora-
tion de l’état alimentaire et nutritionnel. Ensignant ce pacte, le gouvernement s’engageà respecter les dispositions contenues dansce document, conformément aux buts, ob-jectifs, principes et modalités décrits dans ledocument cadre.Les partenaires au développement, la Com-mission de l’Union africaine, la Cééac, les or-ganisations des producteurs, du secteurprivé et la société civile s’engagent collecti-vement, à soutenir et contribuer à la réalisa-tion des résolutions dudit pacte. Plusieurs partenaires au développement ontsigné cet accord avec le gouvernement. Il s’agitde la Banque mondiale ; la Commission del’Union africaine et l’agence de planification etde Coopération du Nepad ; la Cééac ; le secteurprivé et le conseil de concertation des ONG dedéveloppement. Du côté du gouvernement, cetaccord a été paraphé par le ministre de la Pêcheet de l’aquaculture, Bernard Tchibambéléla etle ministre délégué, en charge des Voies navi-gables et l’Économie fluviale, Gilbert Mokoki.
Firmin Oyé
AGRICULTURE
Le Congo signe le pacte d’adhésion au PDDAA
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SOCIÉTÉ | 7A������E����F����C��C���������������B��E��F�����F�E��D�������
JUSTICE
Les responsables des maisons d’arrêt du Congo en formationLe Projet d’action pour lerenforcement de l’État de droit etdes associations (Pareda), enpartenariat avec le ministère dela Justice et des droits humains,organise depuis le lundi 9novembre à Brazzaville, uneformation des directeurs desétablissements pénitentiaires.Cette session, qui va durer deuxsemaines, a pour thème : « Lagestion des maisons d’arrêt : mé-canismes de supervision, decontrôle, de sûreté, de sécurité,de discipline et de réinsertion so-ciale ». Dix sujets seront déve-loppés, parmi lesquels : « les prin-cipes fondamentaux régissant lavie carcérale » ; « les conditionsmatérielles et les besoins élé-
mentaires des détenus » ; « mis-sions et fonctions du chef d’éta-blissement » ; « les missions dudirecteur d’établissement péni-tentiaire et sa fiche fonction-type » ; « la fonction de manage-ment d’équipe ».Le directeur de cabinet du minis-tre de la Justice, Alphonse Di-nard Mobangat Mokondzi, à quirevenait la charge de présider lacérémonie d’ouverture de ce sé-minaire, a salué l'initiative du Pa-reda « qui intègre bien la visiondu gouvernement relative àl’amélioration des conditions devie dans les milieux carcérauxqui doivent devenir des lieuxd’humanisation des détenus ».La prison, a-t-il déclaré, contrai-
rement à ce que pense le com-mun des mortels, est un lieu dedissuasion des criminels et autrespersonnes privées de liberté pourles amener à réintégrer le milieucommunautaire. « En dehors desmaisons d’arrêt de Brazzaville,de Pointe-Noire et de Dolisie, oùles conditions de détention sontquand même acceptables au re-gard des normes internatio-nales, les autres maisons d’arrêtau Congo restent déplorables »,a déploré Alphonse Dinard Mo-bangat Mokondzi.« C’est ainsi que le gouverne-ment a amorcé depuis plusieursannées, une politique de dota-tion de nombreuses villes en in-frastructures pénitentiaires
modernes qui seront conformesaux standards internationauxen la matière », a-t-il poursuivi.Le directeur de cabinet du minis-tre de la Justice a émis le vœu devoir les prestations des direc-teurs des établissements péni-tentiaires s’améliorer à l'issue decette formation. Il les a invités àplus de sérieux, d’assiduité et deresponsabilité.De son côté, le représentant duchef de la délégation de l’Unioneuropéenne au Congo, MatteoSirtori, a indiqué que ce sémi-naire venait à point nommé dansla mesure où « en l’absence d’uncorps spécialisé et d’une écolenationale d’administration pé-nitentiaire en République du
Congo, la tenue de telles forma-tions est cruciale pour renforcerla professionnalisation desagents pénitentiaires et assurerà la fois, la bonne gestion desprisons et le respect des droitsdes détenus ». Le Pareda, qui finance la forma-tion, est un projet de l’Union eu-ropéenne inscrit au titre du 10eFonds européen de développe-ment (FED). Il répond à des be-soins identifiés dans la politiquesectorielle de la justice élaboréepar les autorités congolaises avecl’appui de l’Union européenne,dans le cadre du projet d’appui àl’État de droit. Le Pareda existedepuis deux ans.
Roger Ngombé
La Journée internationale desdroits de l’homme, célébrée le 10décembre à Brazzaville, a donnélieu à une série d’activités. Ledirecteur de cabinet du ministrede la Justice et des droitshumains, Dinard MobangaMokondzi, a résumé les actionsmenées dans ce secteur par legouvernement.« Au Congo, les libertés publiquessont garanties, le droit à la paroleest assuré, la censure est prohibée,l’intégrité physique des individusest strictement protégée, les condi-tions de scolarisation de nos en-fants sont en constante améliora-tion, les droits des populationsautochtones sont promus et proté-gés, les droits des femmes sont deplus en plus pris en compte, et lesconditions de détention sont amé-liorées », a déclaré Dinard Mo-banga Mokondzi.Au cours de ces dernières années,les domaines de protection sesont précisés, à savoir : la luttecontre la traite des personnes, lacorruption, la stratégie de réduc-tion de la pauvreté, la gratuité dela scolarité en cycles primaire etsecondaire, ainsi que la luttecontre les violences faites auxfemmes. Dans le même temps, lesdestinataires des droits ont étémieux définis et identifiés, notam-ment, la protection de l’enfant, lapromotion et protection des droitsdes populations autochtones, et laprotection des handicapés ou per-sonnes vivant avec le VIH/sida.En dépit des résultats positifs etsatisfaisants obtenus ces der-nières années, le Congo entendrelever tous les défis combien im-portants, en vulgarisant les droitsfondamentaux de l’homme. Pource faire, le ministère de la Justiceet des droits humains définira unevéritable politique de vulgarisa-tion sur toute l’étendue du terri-toire national. « Cette journée estaussi revêtue d’une signification
pédagogique, car elle contribue àtransformer les mentalités et à faire pro-gresser l’humanité. Éduquer c’est ensei-gner le dialogue et le respect de l’autremais c'est aussi transmettre l’histoire etles leçons que l’on en a tirées. Il importeque chacun de nous comprenne que l’af-firmation des droits de l’homme im-plique l’égale dignité de tous leshommes, sans distinction de race, desexe, de langue, d’apparte-nance politique, d’origine eth-nique ou de religion », a pour-suivi Dinard Mobanga Mokondzi.Les participants ont été invités, àcette occasion, à prendre connais-sance des articles inscrits dans laDéclaration universelle des droitsde l’homme, à les respecter et àles garantir chaque jour davan-tage. « Le combat des droits del’homme n’est jamais gagnéd’avance. Il nous faut travailler da-vantage pour gagner de nouvellesbatailles. Nous sommes les héritiersde Nelson Mandela, de Martin Lu-ther King et de tous ceux qui ontcollaboré à la rédaction de la Dé-claration universelle des droits del’homme. Leurs idéaux sont les nô-tres, nous devons avoir leur cou-rage, leur détermination et leur gé-nérosité », a souligné le directeurgénéral des droits de l’homme etdes libertés fondamentales, Phi-lippe Ongania.Au terme de la cérémonie offi-cielle, un espace vert « Le jardindes droits de l’homme », situé àproximité du ministère de la Jus-tice et des droits humains, a étéinauguré par le directeur de cabi-net du ministre de tutelle.Il sied de rappeler qu’en réactionaux horreurs de la SecondeGuerre mondiale, les hommesépris de paix, d’humanisme et detolérance, ont inscrit au cœurd’une déclaration, les droits fon-damentaux, universels et indivisi-bles de l’homme. Cette déclara-tion, adoptée le 10 décembre 1948par l’assemblée générale des Na-
tions unies, est devenue le socled’un système de mécanismes etde garanties destiné à promouvoiret à protéger les droits de la per-sonne humaine.
Les droits humains : une situationpréoccupanteAyant pour thème : « 20 ans : autravail pour vos droits », la 65eJournée internationale des droitsde l’homme, a été célébrée sur fondde déficits en matière de respect etde mise en œuvre des droits del’homme au Congo, par l’association«Rencontre pour la paix et les droitsde l’homme», une Organisation nongouvernementale de promotion, dedéfense et de protection des droitsde l’homme.L’ONG a déclaré que la situationdes droits humains demeurepréoccupante au Congo, en dépitde la libre adhésion du pays auxdiverses conventions régionaleset internationales relatives auxdroits de l’homme. Bien que desavancées aient été observées dansl’exercice de certains droits, telsl’amélioration des conditions devie en milieu carcéral, la construc-tion et l’équipement de centres desanté intégrés, la mise en œuvre
du projet « eau pour tous », dontl’objectif est d’apporter l’eau pota-ble en milieu rural ; la construc-tion et l’équipement en tablesbancs de certains établissementsscolaires à l’intérieur du pays etdans les grandes agglomérations,et la gratuité de certaines catégo-ries de soins de santé, beaucoupreste à faire, car les politiques ac-tuelles ne parviennent pas à ga-rantir le bien-être de la majeurepartie des citoyens. Malgré l’em-bellie financière et les potentiali-tés économiques dont jouit leCongo, l’accès aux droits écono-miques et sociaux reste unepréoccupation majeure.Dans une déclaration rendue pu-blique, cette ONG dénonce les at-teintes aux libertés publiques etprivées, la torture, les arrestationsarbitraires et les exactions di-verses. Cependant, poursuit la dé-claration, les droits de la femmesont encore un sujet de préoccu-pation, avec la faible implicationde ces dernières dans les ins-tances de prises de décisions.L’organisation déplore le nombrecroissant des violences multi-formes que subissent les femmes,sans qu’une législation spécifique
et dissuasive ne vienne sanction-ner ces pratiques.Au regard des violations de cesdroits et libertés au Congo, l'asso-ciation «Rencontre pour la paix etles droits de l’homme » a formulédes recommandations. Elle de-mande, entre autres, aux gouver-nements : de garantir l’État dedroit et la démocratie en Répu-blique du Congo ; d’adopter destextes d’application en vue de vul-gariser les dispositions du préam-bule de la Constitution du 20 jan-vier 2002 sur le respect et lapromotion des droits humains ; demettre un terme définitif à l’impu-nité grâce à des sanctions exem-plaires contre les auteurs identi-fiés des violations des droits del’Homme ; de garantir une justiceindépendante et accessible à tousles citoyens ; de réformer la ForcePublique en vue de la rendre véri-tablement républicaine ; de met-tre fin aux exactions policières ;ainsi que de garantir l’intégritéphysique et psychologique des di-rigeants syndicaux, politiques etdes activistes des droits del’homme.
Josiane Mambou Loukoula
DROITS DE L’HOMME
Pouvoirs publics et société civile ont fait l’état des milieux au Congo
Le présidium des travaux
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L’association espace information jeunesse
du Congo (EIJC), en partenariat avec les
maisons de la jeunesse (NJECO) annonce
au public jeune bachelier du Congo,
qu’elle leur donne la possibilité de s’ins-
crire pour une formation dans les métiers
de l’hôtellerie et du tourisme à l’école hô-
telière de Genève à Casablanca au Maroc,
pour cette année académique 2013-2014.
Date limite 20 décembre 2013. Autre renseignement :
contact : [email protected].
Tél : 04 486 43 70/ 06 666 85 81/
05 5212 52 37.
Adresse : NJECO Matour sis au n°8 de la
rue Fulbert Youlou Makélékélé.
COMMUNIQUÉ
Le colonel André Kimpoua et
famille,
La famille Louwola,
Remercient parents, amis et
connaissances qui les ont
assistés de près ou de loin,
financièrement, moralement
et spirituellement, lors du
décès de leur fille, petite fille
et nièce, Kimpoua Marlène
Grâce, survenu le 23 No-
vembre 2013 à Pointe-Noire.
Qu’ils trouvent ici l’expression
de leur profonde gratitude.
Que Dieu vous bénisse
Remerciements
À l’occasion de la célébration des 30ans d’existence de ce centre de soinsà base des plantes révélées, leprésident de l’Église évangélique duCongo, le pasteur Patrice N’souami, ainauguré le 6 décembre, au quartierMoukondo, la bibliothèque del’hôpital de Dieu. Les festivités à l’occasion des 30 ansdu centre de soins à base des plantesrévélées, ont été marquées par la lec-ture de la parole de Dieu dans le livrede Deutéronome 7 : 9, par des témoi-gnages des patients, par des chantsde la chorale du centre et par le rap-port d’activités présenté par le prési-dent du centre, Levy Makany.En tant que président du centre, LévyMakany a invité la population à consul-ter les livres et supports audiovisuels àla bibliothèque. Celle-ci est composéed’une salle de lecture et d'un bureau dubibliothécaire. Les supports écrits et au-diovisuels relatent l’historique de l’hôpi-tal, les messages de la parole de Dieuet les différentes cantiques.Créé en 1983, le centre accueille lespatients sans distinction de rang so-cial, et de toute obédience religieuse.Il utilise les plantes révélées pour soi-gner toutes sortes de maladies. De1983 à 2013, ce centre a accueilli49.839 malades ; 1.387 naissances y
ont été déclarées entre 1983 à 2010 ;et 52 personnes y ont accepté le Sei-gneur Jésus-Christ.Lors de cette cérémonie, le pasteur
Patrice N’souami s'est bien sûr ex-primé sur la personnalité de l’ancienprésident Nelson Mandela : « NelsonMandela est un grand homme poli-tique qui a marqué le monde. Il avaitla capacité de la transcendance et nes’est pas inscrit dans la logique d’œilpour œil. Il a prouvé le contraire toute
sa vie et a su exprimer et mettre enpratique le pardon, en pardonnant sesgeôliers et bourreaux. Un pardon parl’action et non articulé par le verbe. Il a
tendu sa main fraternelle à tout lemonde à sa sortie de prison, pour faired’eux les hommes avec qui, il devaitcomposer pour fonder la nation arc-en-ciel sud-africaine, qui se présente àl’humanité tout entière comme un re-père sûr et moral. »
Lydie Gisèle Oko
RELIGION
Une salle multimédia pour l’hôpital de Dieu de Moukondo
La coupure du ruban symbolique de la bibliothèque
par le pasteur Patrice N'souami. (Crédit-adiac)
Trois sujets ouest-africainsavaient été interpellés à Pokola(Sangha) par les services depolice pour détention illégale deseize pointes d’ivoire et d'unepeau de panthère. À Brazzaville,c’est un sujet chinois qui a étéinterpellé à l’aéroport. Les Ouest-Africains arrêtésdans la Sangha, étaient conduitsdevant le tribunal de Ouesso(Sangha), l’affaire a été jugée etle verdict rendu. Mahamat Ab-doulaye et Dissaka écopent detrois années de prison fermecouplées à des amendes de300.000 FCFA chacun avec lesdommages et intérêts de500.000 FCFA. Par ailleurs, leurhomologue trafiquant, Bakoun-dou, jugé de complicité danscette affaire, a été écroué pourtrois années de prison ferme etcontraint de s’acquitter d’unesomme de 300.000 FCFAd’amende ainsi que de 2 millionsde dommages et intérêts.Un verdict qui ne laisse pas in-différents les observateurs na-tionaux et les organismes nongouvernementaux nationauxqui œuvrent au Congo : « L’im-punité zéro qui, en matière debanditisme faunique, est prô-
née par le ministère de l’Éco-nomie forestière et du Déve-loppement durable n’est plusune simple vue d’esprit »,commente l'un de ces observa-teurs. Poursuivant aussi : « Tantque les délinquants fauniquesn’arrêteront pas leurs activi-tés barbares qui sont considé-rées comme préjudiciablespour notre pays, le gouverne-ment et ses partenaires ne mé-nageront aucun effort pourcontrer par tous les moyens ladélinquance faunique, qui estsynonyme de l’anéantisse-ment au Congo des espèces en-tièrement protégées. »À Brazzaville, le gouvernementet ses partenaires privilégiés, lesONG locales et internationales,déploient des efforts énormespour éduquer les communautésdes départements, considéréescomme des grands consomma-teurs de viande de chasse et lesdélinquants fauniques qui abat-tent ou capturent sans savoir lesespèces entièrement protégéespour des besoins commerciaux.
Un Chinois en garde à vueLes agents des Eaux et Forêtsen service à l’aéroport de Maya-
Maya, ont appréhendé, dans lasalle d’attente, un trafiquant denationalité chinoise avec des bi-joux en ivoire alors qu’il tentaitde monter à bord d’un avion àdestination de la Chine. Unesource digne de foi a affirmé :« Le trafiquant chinois avaitpayé à quelqu’un de l’aéroportune somme de 60.000 FCFApour éviter le contrôle de cesobjets. Malheureusement cedernier a également été arrêtépar les services de police poursa complicité. » La loi 37-2008condamne l’exportation et l’im-portation des produits qui dé-coulent des espèces protégées.Le malfrat est actuellement engarde à vue, en attendant sa tra-duction en justice. Les ONGsupputent que le trafic interna-tional d’ivoire, surtout celui al-lant en Asie, est la cause directede la baisse massive des élé-phants d’Afrique.Les peines de prison pour le tra-fic illicite au Congo et dans d’au-tres pays sont un signe ferme del’engagement de la Républiquedu Congo et des autres pays envue de lutter contre le traficd’ivoire.
Fortuné Ibara
FAUNE
Des délinquants condamnés et interpellés
SOCIÉTÉ | 9A������E����F����C��C���������������B��E��F�����F�E��D�������
La ministre de la Promotion de
la femme et de l’intégration de
la femme au développement,
Catherine Embondza Lipiti, a
remis, le 9 décembre, une
dotation composée, entre
autres, de casques
professionnels, de casques à
vapeur, de lave-tête, de
séchoirs professionnels et de
tondeuses à l’Association
brazzavilloise jeunesse action
évolutive (Abjae).Réceptionnant le don, WilliamÉric Mbanza, le président decette ONG basée au foyerSœur-Clotilde, dans le 2e ar-rondissement de Brazzaville,Bacongo, s’est félicité du gestede la ministre qui permettrad’améliorer la formation desjeunes filles. Créée en 2005,l’Abjae a déjà formé 1 210 ap-prenantes en coiffure esthé-tique, couture mixte, pâtisse-rie et hôtellerie. Actuellement,a indiqué William Éric Mbanza,480 apprenantes sont en for-mation. « Nous allons organi-ser des groupes afin quetoutes les coiffeuses puissentutiliser ce matériel à tour derôle. Nous avons reçu cin-quante casques, cinquanteséchoirs, cinquante lave-têteet cinquante tondeuses.
Nous avons des difficultés enpâtisserie et en couture :nous faisons avec les moyensdu bord, car nous manquonsde subventions », a expliquéle président du centre.Remettant un échantillon dumatériel, la ministre en chargedes questions des femmes a pré-cisé que cette dotation s’inscrivaitdans le volet formation de l’appuiaux activités génératrices de reve-nus des jeunes filles, des femmeset mères célibataires. « Ce quenous avons fait aujourd’hui in-tègre bien ce cadre de l’appuiaux jeunes filles, surtoutmères », a rappelé CatherineEmbondza Lipiti.Elle a, par ailleurs, indiqué queprès d’une centaine de centresavaient été sélectionnés àBrazzaville en partenariat avecles autorités départementaleset les administrateurs-mairesd’arrondissement. « La tailledes centres a été prise encompte. Nous avons com-mencé par Talangaï ; au-jourd’hui, nous sommes àBacongo, et demain, nous al-lons poursuivre dans d’au-tres centres de la capitale »,a-t-elle annoncé.La ministre a rappelé que lesoutien aux promoteurs des
centres d’apprentissage desmétiers de la couture et de lacoiffure pour les jeunes mèrescélibataires faisait partie desmissions dévolues à son minis-tère. « Aujourd’hui, ce sontles équipements de la coif-
fure. Cette ONG mène un tra-vail important de formationdes jeunes filles. Pour lesfemmes cultivatrices et lescommerçantes, c’est aussiprévu : les marchés sont si-gnés, nous attendons leur
exécution. Dès que les four-nisseurs livreront le matériel,nous procéderons à la distribu-tion sur toute l’étendue dupays », a conclu CatherineEmbondza Lipiti.
Parfait Wilfried Douniama
RÉINSERTION SOCIALE
D’importants kits de coiffure pour la formation des jeunes filles
L’Abjae reçoit des kits de coiffure esthétique (© Adiac)
Dans le cadre de la réalisation
de son projet sur la protection
de l’environnement pour lutter
contre l’insalubrité en
milieu scolaire et
universitaire, Congo-
Brazzaville Fulbright Alumni
Association (CBFAA) a
remis deux brouettes et
cinq poubelles à cet
établissement scolaire situé
dans le 2e arrondissement
de Brazzaville, Bacongo.Congo-Brazzaville FulbrightAlumni Association est uneorganisation créée par lesanciens bénéficiaires de labourse Fulbright sponsori-sée par le Départementd’État américain par l’inter-médiaire de l’ambassade desÉtats-Unis au Congo. Aprèsavoir apporté assistance aulycée et CEG Nganga-Édouard, le tour est revenule 3 décembre au CEG Trois-Glorieuses. Réceptionnantce don, la directrice de cetteécole publique, Adelle Fa-bielle Segolo, a rassuré lesdonateurs quant au bonusage des matériels reçus.« Votre organisation noushonore de la tenue d’unetelle activité dans notreétablissement. La CBFAA
fait bien de sensibiliser nosélèves à de tels sujets et sur lesopportunités que vous propo-
sez : à savoir les boursesd’études américaines et toutautre avantage y afférent »,
s’est-elle réjoui.Le président coordinateur del’association, Bovid Chrishiler
Atouta, a, de son côté, rappeléles objectifs de cette organisa-tion. Il a également présenté les
différents partenairesdu projet, parmi les-quels l’association Cou-leurs congolaises, l’As-sociation congolaisepour le développementagricole. Il a, par ailleurs,invité l’équipe de maîtriseet les élèves bénéficiaires às’approprier la protectionde l’environnement en net-toyant leur établissementau quotidien. « Aprèsl’évaluation du projet,nous organiserons unecompétition inter écoles,Nganga-Édouard, etTrois-Glorieuses pourconnaître l’établissementle plus propre », a an-noncé Bovid ChrishilerAtouta.CBFAA a aussi informéles élèves de cet établis-sement de l'existencedu Club d’anglais de l’am-bassade des USA basé à lavilla Washington et de la bi-bliothèque de l’ambassadeouverte au public, et desopportunités d’études auxÉtats-Unis d’Amérique.
P.W.D.
ASSAINISSEMENT
Les élèves du CEG Trois-Glorieuses doté en matériel
Bovid Chrishiler Atouta remettant un échantillon à Adelle Fabielle Segolo
10 | ANNONCES A������E����F����C��C���������������B��E��F�����F�E��D�������
SOCIÉTÉ I 11A������E����F����C��C���������������B��E��F�����F�E��D�������
Dans le cadre de la Journéeinternationale de lutte contrecette pandémie, célébrée le 1erdécembre de chaque année,l’ONG congolaise a organisé uneconférence-débat sur la luttecontre la stigmatisation despersonnes vivant avec leVIH/sida.
La causerie-débat organisée par
l’Association des jeunes amis de la
jeunesse congolaise (AJAJC) à la
Maison de la jeunesse et de la ci-
toyenneté, visait un certain nom-
bre d’objectifs, notamment : lutter
contre la stigmatisation des per-
sonnes vivant avec le VIH ; ame-
ner les jeunes à avoir des attitudes
plus positives envers les per-
sonnes porteuses du virus et à
comprendre que depuis des an-
nées, le sida n’est plus une fatalité
; et les encourager à faire leur test
de dépistage volontaire.
La journée a été marquée, entre
autres, par la projection du film
documentaire intitulé « Vie posi-
tive » d’Alain Nkodia, qui a amené
les participants à porter un regard
nouveau sur le VIH. « Il nous parle
de la vie du couple séropositif Valé-
rie et Thierry Maba, qui nous invi-
tent à comprendre leur
vie quotidienne. Ils nous
livrent la douloureuse
épreuve de la perte de leur
enfant non par le sida
mais à cause de la discri-
mination et du manque
d’information du person-
nel soignant, ne mesurant
pas la gravité de l’acte », a
expliqué le secrétaire gé-
néral adjoint de cette as-
sociation, Stylain Goma.
Selon ce film, nul n’est à
l’abri du VIH. Un porteur
de microbe peut vivre se-
reinement. En effet, ce
document aborde quatre
thématiques, à savoir
l’annonce et la gestion de
l’information ; le rejet et
la stigmatisation ; le vivre
avec ; puis le traitement
et la prévention.
La présidente de cette
ONG, Luce Bénédicte Gangoué, a
de son côté rappelé que cette
journée était célébrée depuis
1988. Selon elle, depuis bien des
années, le sida n’est plus une fata-
lité car il est possible de vivre nor-
malement lorsque l’on est infecté.
Cependant, a-t-elle déploré, on
constate toujours que les per-
sonnes vivant avec le VIH sont vic-
times de discrimination. « Cela
suscite le déni, la honte ou encore
l’isolement de la personne infectée.
Il est nécessaire aujourd’hui, dans
les actions de lutte contre le
VIH/sida, qu’un accent particulier
soit mis sur la lutte contre la stig-
matisation car elle peut contribuer
à repousser l’impact du sida », a
regretté Luce Bénédicte Gan-
goué.
D’après elle, la pandémie du sida
est l'affaire de tous car personne
n’est à l’abri. D’où la nécessité
d’apprendre à avoir des attitudes
plus positives envers les per-
sonnes atteintes qui sont des ci-
toyens comme les autres, jouis-
sant de leurs droits et devoirs.
Parfait Wilfried Douniama
LUTTE CONTRE LE VIH/SIDA
Les jeunes disent non à la stigmatisation
Les participants à la causerie-débat organisée par l’Association des jeunes amis de la jeunesse congolaise (AJAJC)
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INTERNATIONAL I 13A������E����F����C��C���������������B��E��F�����F�E��D�������
Cette année, la commémoration dela journée mondiale des droits hu-mains a coïncidé avec la disparition,le 5 décembre, de l’ancien présidentsud-africain, icône de la lutte contrele racisme. « Je tiens à rendre hommage à l’unedes grandes figures contemporainesde la cause des droits de l’homme :Nelson Mandela dont la disparitiona plongé le monde entier dans la tris-tesse mais dont l’engagement en fa-veur de la dignité humaine, de l’éga-lité de la justice et de la compassiontout au long de sa vie demeurera àjamais une source d’inspirationpour nous tous qui œuvrons sans re-lâche à la construction d’un mondeoù tous les droits de l’homme de tous
les êtres humains sont respectés », aaffirmé Ban Ki-moon.Le Secrétaire général de l’ONU aégalement invité les États à tenir lespromesses qu’ils ont faites lors de laConférence de Vienne. « Ce sont lesÉtats qui doivent en premier lieuprotéger les droits de l’homme et pré-venir les violations de ces droits auniveau national ; ce sont eux qui doi-vent répondre présents quand d’au-tres États faillent à leur devoir », a-t-il ajouté. Et Ban Ki-moon deréaffirmer « la détermination du Se-crétariat, des fonds et des pro-grammes des Nations unies de semontrer vigilants et courageux faceaux violations des droits del'homme ».
La journée coïncide également avecle vingtième anniversaire d’une au-tre initiative qui a fait date dans lalutte menée pour faire des droits del’homme une réalité universelle :l’adoption de la Déclaration et duProgramme d’action de Vienne parla Conférence mondiale sur lesdroits de l’homme. Et c’est le 10 dé-cembre 1948 que 58 États membresqui constituaient alors l’Assembléegénérale de l’ONU, ont adopté laDéclaration universelle des droitsde l’homme au Palais de Chaillot àParis. Pour commémorer son adop-tion, la Journée des droits del’homme est célébrée chaque annéele 10 décembre.
Yvette Reine Nzaba
JOURNÉE INTERNATIONALE DES DROITS DE L’HOMME
Ban Ki-moon rend hommage à Nelson Mandela
Sur la tribune dressée au stade Soccer City de Soweto, ont défilé en-tre autres, outre le président sud-africain, Jacob Zuma et la prési-dente de la commission de l’Union africaine, Nkosazana DlaminiZuma, le secrétaire général des Nations unies, Ban Ki-moon, les pré-sidents Zimbabwéen Robert Mugabé, américain, Barack Obama etcubain, Raoul Castro. Moment jamais vu depuis plusieurs décen-nies, la poignée de mains entre ces deux derniers dirigeants, amé-ricain et cubain, a donné à dire à plusieurs chroniqueurs. De même,le leader zimbabwéen, isolé sur la scène internationale, a saisi icil’occasion de se faire ovationner par l’immense public, au milieu deses nombreux pairs venus des quatre coins du monde. «Je veux direaux jeunes d'Afrique et du monde que vous devez vous inspirer de sa viepour mener à bien la vôtre. Madiba m'a rendu meilleur. Il parle à ce qu'ily a de meilleur en nous», déclarait le président américain. Obama, trèsapplaudi par le public, a su lire au-delà des symboles. Car, comment ex-pliquer ces échanges instantanés entre François Hollande et son pré-décesseur, Nicolas Sarkozy, assis côte-à-côte, si ce n’est ce génie deMandela qui a réveillé ce qu’il y a de meilleur en chacun ?L’image finale de la cérémonie, l'archevêque sud-africain et prix Nobelde la paix, Desmond Tutu, ayant pris la parole, a fait se lever tout lestade pour promettre de suivre l'exemple de Nelson Mandela alors queles chants reprennent de plus belle dans le stade. Le public, eupho-rique, n’a pas économisé son accaparement de la liberté au cours de cetultime moment où il côtoyait son champion. « Aujourd'hui, journée internationale des droits de l'homme, nous célé-brons Madiba, un homme de paix », faisait remarquer Jacob Zuma.Riche en symboles ainsi qu’on le voit, l’hommage à Nelson Mandela auraaboli les distances, les différences et, pourquoi pas, les indifférences.
Thierry Nougou
AFRIQUE DU SUD
Le grand hommage à Mandela bien au-delà de tous clivagesUne centaine de chefs d'État et de gouvernement venus des cinqcontinents ont participé, le 10 décembre à Soweto, près deJohannesburg, à la grande cérémonie d'adieu à l'ancien président sud-africain, Nelson Mandela. L’occasion a montré que même mort, lehéros de la lutte anti-apartheid reste un rassembleur hors-pair.
14 | INTERNATIONAL A������E����F����C��C���������������B��E��F�����F�E��D�������
À l'issue du sommet de l'Élyséepour la paix et la sécurité enAfrique, le président français,François Hollande, a annoncé lerenforcement du contingentfrançais, qui passera de 1 600hommes contre les 1 200 prévusau départ, après que l'ONU adonné son feu vert le 5 décembreà l'intervention française à laMission internationale de soutienen Centrafrique (Misca). Au total,la France compteraitofficiellement 2 500 soldatsengagés en Centrafrique.
La rencontre à huis clos qui a re-groupé le Premier ministre cen-trafricain de transition, NicolasTiangaye, les chefs d'État despays frontaliers, notamment duCameroun, du Congo, du Tchad,du Burundi, de la RD-Congo, duSud-Soudan et de l'Ouganda,côté africain ; le secrétaire géné-ral de l'ONU et le président duConseil européen, le commis-saire de paix et sécurité del'Union africaine (UA), côtécommunauté internationale ; aeu pour mot d'ordre l'« apaise-ment » des tensions entre lescommunautés religieuses, et unappel a été lancé dans ce sens àla mobilisation des moyens pourfaire taire toutes velléités
contraires.L'UA a porté sa force, la Misca, à6 000 hommes, contre les 3 600initialement prévus. Mais au-cune date précise n'a été fixéepour ce renforcement. La réu-nion a demandé la mise en placed'un processus de désarme-ment et de cantonnement desmilices pour une meilleure tran-sition qui devrait déboucher surdes élections le plus tôt possible.La convocation d'une confé-rence des bailleurs de fondspour faire face à l'urgence hu-manitaire et assurer un fonc-tionnement minimum de l'État aété souhaitée.Pour François Hollande, l'inter-vention française devrait êtrerapide, efficace, en vue du dés-armement des milices etgroupes armés, et pour permet-tre une stabilité et des électionslibres et pluralistes. Il se ditconvaincu que dans un delaitrès court, « nous pourronsfaire cesser toutes les exac-tions et les massacres ».Prêts à fournir 40 millions dedollars en équipement, entraî-nement et soutien logistique à laMisca, les États-Unis ont salué laFrance et soutiennent son ac-tion en Centrafrique.
Noël Ndong
CRISE CENTRAFRICAINE
La France renforce son dispositifpour une courte intervention
Les éléments de l’Unité depolice constituée (UPC) de laMission internationale desoutien à la Centrafrique(Misca) que dirige lecommandant de police, JoachimYamada, quittent Brazzaville ce11 décembre pour Bangui. Surplace, ils appuieront, pendantsix mois, les autorités de cepays dans le rétablissement dela paix mise en péril depuis laprise du pouvoir par la Séléka. Le commandant de la Gendar-merie nationale, le général debrigade Paul Victor Moigny, qui aintronisé le commandant del’UPC le 10 décembre, à l’Écolede la gendarme nationale de Bi-fouity, en présence des autresmembres du haut commande-ment des Forces armées congo-laises (FAC), a précisé les mis-sions assignées à cette unité.Il s’agit notamment : d’appuyer, àl’intérieur de la Misca, l’actiondes autorités centrafricainesdans le rétablissement de la sé-curité publique sur toute l’éten-due du territoire ; d’appuyer l’ac-tion des services de douanes, depolice et gendarmerie centrafri-caine sur l’axe Bangui-frontièredu Cameroun ; d’établir un cli-mat intérieur sécurisé et stable.
Les troupes congolaises qui ontpassé un petit temps à l’École dela gendarmerie nationale ontaussi reçu pour mission de res-taurer et maintenir l’ordre public; de lutter contre la délinquance,les crimes de droit commun etles crimes organisés ; d’assurer laliberté de circulation des mem-bres de la mission ; de défendreet promouvoir les droits del’homme. Elles ont égalementreçu mandat de sécuriser le pro-cessus électoral, de participeraux opérations de désarmementet de faire le renseignement.
La mise en garde du général Moigny « Vous êtes certainement infor-més que la situation qui pré-vaut actuellement sur le terrainest des plus alarmantes et, vousserez, j’en suis sûr, confrontésaux situations de troubles àl’ordre public les plus com-plexes. Vous devez donc vouscomporter en professionnels etêtre capables d’y faire face, touten maîtrisant la force et en évi-tant le recours à une violenceinutile et illégitime », a averti lecommandant de la gendarmerienationale.Selon le général Paul Victor Moi-gny, cette mission, contraire-
ment aux précédentes, s’effec-tue sous le chapitre 7 des Na-tions unies qui autorisent l’em-ploi de la force aux troupesengagées. Mais, a-t-il rappelé,l’emploi de la force ne doit sefaire qu’en cas de légitime dé-fense. La réussite de cette mis-sion passe par l’observation scru-puleuse des règles d’engagementet de comportement, de discipline,d’unité et de cohésion. « Officiers,sous-officiers, gendarmes et poli-ciers, vous serez, tout au long de vo-tre mission, les représentants detoute la nation congolaise. À ce ti-tre, votre comportement doit reflé-ter les relations amicales et frater-nelles qui unissent les peuplescongolais et centrafricains. C’estpourquoi, aucun acte d’indisci-pline ne saurait être toléré. Toutmanquement à la réglementationsera sévèrement sanctionné », a-t-il insisté.C’est ainsi qu’il a exhorté le com-mandement de l’UPC à observeret à faire respecter les disposi-tions du règlement de disciplinegénérale dans les FAC et la gen-darmerie ainsi que les règlesd’engagement et de comporte-ment telles que prescrites dansle cadre de la mission.
Parfait Wilfried Douniama
CENTRAFRIQUE
Des gendarmes et policierscongolais quittent Brazzaville
ANNONCES I 15A������E����F����C��C���������������B��E��F�����F�E��D�������
L’association « Enfants du Congo,enfants du monde » a ouvertofficiellement le 7 décembre,dans l'arrondissement 4Moungali, la Maison del’Éducation pour tous. Les cours sont dispensés gratuite-ment par des enseignants qualifiésaux enfants, aux filles mères etaux adultes, sans distinction desexe. Au nombre des disciplines,citons le français, la musique etl’anglais. La Maison de l’Éducationpour tous a pour objectif de parta-ger l’idée du président de la Répu-blique dans les projets éducatifs etd'œuvrer dans l’alphabétisation.La Maison de l’Éducation pourtous a lancé un abécédaire écrit enMbochi. « Je suis le premier Afri-cain à avoir signé avec le La-rousse, un projet d’abécédairecar on n’a jamais vu de diction-naires ni d'abécédaires enlangue Mbochi. Nous voulonsvulgariser cette langue qui est envoie de disparition », a indiquéJean-Paul Wabotaï, président de laMaison de l’Éducation pour tous.
Peter, enseignant d’anglais, a as-suré : « Nous soutenons le projetdu chef de l’État qui avait consa-
cré l’année 2013 à l’éducationpour tous. Nous sommes soute-nus par l’Unesco. » Cyrille
Damba, chef du quartier 43, a éga-lement salué l’initiative : « CetteMaison de l’Éducation est la
bienvenue. Son programme esttrès intéressant. »Même avis pourMerveille, l’une des apprenantes,qui a bien voulu témoigner : « Onnous apprend à lire et à écrire,nous faisons de la conjugaison.J’invite tous ceux qui hésitent àvenir se joindre à nous. » Pour2014, la structure annonce unprojet d’agriculture ciblant lesfemmes, les enfants et les jeunesmères, surtout celles qui ontabandonné leurs études.Jean-Paul Wabotaï, l’initiateur dece projet, lance un appel de sou-tien au ministère de tutelle : « Ceprojet peut faire la différence etmontrer que le Congo, commepays pilote, a des projets d’enver-gure qui n'ont jamais été mis enplace en Afrique francophone. Sil’Afrique essaie d’ancrer les al-phabets et les abécédaires sousforme de jeux, en musique, en CD,elle gagnera. » Outre l’abécédaire,la Maison de l’Éducation pour tousenvisage de fabriquer des ordina-teurs avec des logiciels en Lingala,en Kituba, en Lari et en Mbochi.
Rosalie Bindika
ÉDUCATION
Une maison de l’alphabétisation à Brazzaville
À l'ouverture de la maison de l'éducation pour tous
« On fait tout simplement ce qu’ona dit », voilà comment débute lenouvel album du groupe BlackBazar qui remplit effectivementtoutes ses promesses : un sontravaillé, une rechercheétonnante de sonorités, desinvités d’exception et surtout uneénergie toujours communicative ! L’aventure musicale se poursuitpour l’écrivain-producteur AlainMabanckou et son orchestreBlack Bazar, forts du succès dupremier opus. La réception de ceRound 2 est unanime depuis sasortie en novembre dernier : lesingle occupe la première placedu hit-parade africain (Africa n°1-Trace Africa) depuis trois se-maines et le groupe est invité par-tout, de Couleurs tropicales àBBC Afrique.
Mabanckou tenté par la musique…Passionné de musique et nostal-gique de la rumba de son enfance,Alain Mabanckou a décidé deconstituer en 2012 un orchestrede musiciens et de se faire paro-lier pour l’occasion. La formule afonctionné et de nombreux musi-ciens participent au deuxième al-bum, à l’image du guitariste de ta-lent et ancien membre dulégendaire Zaïko Langa Langa,Popolipo Beniko, qui a composébon nombre de morceaux de cenouvel album, du bassiste MichelLumana ou du guitariste DoAkongo qui a débuté dans le Quar-tier Latin de Koffi Olomidé. Y figu-rent également le guitariste CaienMadoka, le batteur camerounaisWilliam Ombé qui apporte sateinte makossa ou le percussion-niste kinois Jimmy Kusekimina.
Du côté des chanteurs, la partici-pation de Ballou Canta, l’un desfondateurs du rythme soukouss etde Pim’s Lomena, « la voix de ros-signol » des deux animateursstars, Karashika pour le Congo-Brazza et Roi David, découvertpar Werrason et reconnu en RDCcomme le meilleur « atalaku » desa génération, est l’un des pointsforts du son made in Black Bazar.Le premier album était un hom-mage, un retour aux sources de larumba congolaise. Le deuxième,enregistré à Paris, Lagos et NewYork, est différent : ceux qui ontdéjà vu le groupe en concert neseront pas perdus puisqu’on le re-trouve là où on l’avait laissé, c’est-à-dire en « position de tir », maistrès vite, les frontières musicalesse font de plus en plus minces en-tre Congo, Nigéria, Haïti ou Cuba.
Des invités de prestige sont pré-sents sur cet album : Fanfan, dugroupe haïtien Tabou Combo avecCombo Congo, rend, dans la ren-contre de la rumba et du compas,un vibrant hommage à la musiqueet à culture haïtienne — Si tu vasen Haïti, ramène-moi du bon com-pas/De Kinshasa à Brazza, fais-moi danser la rumba — ; FerreGola et le Cap-Verdien IzéTeixeira enflamment le dansantSonga Flesh ; la voix de velours deRoi Soleil Wanga, le Louis XIV dela rumba congolaise, fait merveilledans le doux Beau Gosse et WoleSentimenta apporte la « Lagostouch » sur Sweet Home. La Cu-baine Niuver, déjà présente sur leprécédent album, revisite El Ma-nicero rebaptisé Black Mani.En un mot, courez les voir ven-dredi 13 décembre sur la scène
parisienne du Pan Piper, car ilscomptent bien poursuivre leur ob-jectif principal : ambiancer lesscènes du monde entier ! Maï-mouna Coulibaly et les Ambian-ceuses seront de la partie ; GaëlFaye, chanteur franco-rwandaisde talent fera une apparition etl’esprit du grand Tabu Ley Ro-chereau sera à n’en pas douterparmi nous…
Pauline Pétesch
MUSIQUE
Black Bazar présente « Round 2 » à Paris le 13 décembre
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SPORTS | 17A������E����F����C��C���������������B��E��F�����F�E��D�������
La Confédération africaine defootball (CAF) a prélevé cettesomme dans l’enveloppe destinéeà l’Athlétic club Léopards. Commel’année dernière, l’équipe deRémy Ayayos paye ainsi, sansl’avoir voulu, les frais deproduction télévisuelle pour lesmatches disputés au Congo et quin’ont pas été retransmis par lachaîne nationale. « Nous avons le plaisir de vous in-
former que le prix de votre repré-
sentant s’élève à 380.000 dollars.
Nous regrettons de vous informer
que par erreur, nous avons trans-
féré un montant de 390.000 dollars
et nous avons reçu les déductions
de production télévisuelle qui s’élè-
vent à 120.000 dollars, soit 40.000
par match après le dit transfert.
Par conséquent, vous êtes priés de
nous virer un montant de 143.000
dollars. Nous vous saurions gré de
bien vouloir virer ce montant sur le
compte de la CAF», a indiqué le Se-crétaire général de la CAF dansune correspondance adressée àson homologue de la Fédérationcongolaise de football.Les mêmes causes ont produit lesmêmes effets dit-on. Comme l’an-née dernière, la télévision natio-nale congolaise n’a pas été en me-sure de remplir les critères exigéspar la CAF pour assurer la pro-duction des matchs de poules li-
vrés à Dolisie par l’AC Léopardscomptant pour la dernière Ligueafricaine des champions. Lemanque d’équipements appro-priés avait poussé la CAF à recou-rir à d’autres partenaires qui ef-fectuaient le déplacement de
Dolisie pour l’accomplissement decette mission. Ce manquement de la télévisioncongolaise a eu des répercussionssur la cagnotte que l’organe ges-tionnaire du football africain a al-louée à l’équipe championne du
Congo pour son parcours au ni-veau africain. Pour avoir atteint laphase de poule de la Ligue afri-caine des champions, les Fauvesdu Niari devraient être récompen-sés à hauteur de 380.000 dollars(environ 190 millions FCFA)
comme indiqué dans la corres-pondance. Mais les déductions deproduction télévisuelle leur ontcoûté 120.000 dollars (environ 60millions FCFA).Dans les 143.000 dollars réclaméspar la CAF, l’AC Léopards doit res-tituer 10.000 dollars comme mon-tant transféré au-dessus de sa ca-gnotte. L’équipe doit égalementverser à la CAF la somme de120.000 dollars pour l’ensemblede production télé soit 40.000 parmatch notamment Léopards-Za-malek, Léopards-Al Ahly et Léo-pards-Orlando Pirates. LesFauves du Niari doivent égale-ment payer 10.000 dollars à titred’amende « pour jets de projectilescontre Al Ahly », précise la corres-pondance, sans oublier 1.000 dol-lars pour chacun des trois matchs. « Dans le cas de non réception du-
dit montant, le montant en ques-
tion sera déduit du compte de la
Fédération congolaise de football »,souligne le Secrétaire général dela CAF. La somme de 237.000 dol-lars revient à l’AC Léopards deDolisie. La direction de l’équipe,visiblement déçue des faiblessesde la télévision nationale, demandeà l’État congolais de doter cet or-gane des moyens conséquents afinde lui permettre de produire desrencontres sportives.
James Golden Eloué
AC Léopards-Zamalek, l'un des match non produit par la télévision nationale congolaise (Photo DR)
FOOTBALL
L’AC Léopards de Dolisie perd 120.000 dollars
18 | RDC / KINSHASA A������E����F����C��C���������������B��E��F�����F�E��D���������
La plate-forme d’ONG a notammentappelé à la dotation du pays d’unepolitique nationale des droits del’homme pour la pérennité et lacohérence des interventions étatiqueset privées en la matière. Le Réseau national des ONG desdroits de l’homme de la RDC (Rena-dhoc) a déploré un fossé profond en-tre le contenu de la Déclaration uni-verselle des droits de l’homme(DUDH) et les faits relatifs aux viola-tions des droits de l’homme au quoti-dien en RDC. C’était au cours d’unéchange organisé avec la presse, le 10décembre à son siège, dans la com-mune de Barumbu, à l’occasion dessoixante cinq ans de la DUDH et desvingt ans du Haut commissariat desNations unies aux droits de l’homme.À cette occasion, la plate-forme, qui afait un état de lieu de la situation desdroits de l’homme (DH) dans le pays,a relevé trente deux principaux défisdes DH pou lesquels le futur gouver-nement de la République est appelé àapporter des solutions idoines. Le Re-nadhoc, par son secrétaire exécutif,Fernandez Murhola, pense qu’il fautobligatoirement et urgemment doterle pays d’une politique nationale des
DH en vue de la pérennité et de la co-hérence des interventions étatiques etprivées en matière des DH. «Cela évi-
terait ces violations décriées chaque
jour », a-t-il appuyé.Des véritables recommandationsDans le nombre de ces défis qui pa-raissent comme des véritables recom-mandations, le Renadhoc a notam-ment appelé le gouvernement, àassumer pleinement ses responsabili-tés, en mettant au centre de ses ac-tions, les droits économiques, sociaux
et culturels des populations. Elle lui aégalement conseillé de prendre lesdispositions afin que les larges bandesforestières de l’est du pays cessent dedemeurer dans des zones tampons oc-cupées par des groupes armés. Laplate-forme, en outre, a exhorté legouvernement de procéder au veting/assainissement de l’armée, de la policeet des services de sécurité et de ren-seignement d’où il faut extirper et ex-filtrer tous les présumés auteurs desgraves violations des DH et du droit
international humanitaire (DIH).Par ailleurs, le Renadhoc a recom-mandé à l’Assemblée nationale, l’ins-tallation de la Commission nationaledes DH. Auprès de deux chambres duParlement, elle plaide pour l’adoptiond’une loi portant promotion et protec-tion des DDH ainsi que celle mettanten œuvre le statut de Rome. Alors,cette plate-forme, qui déplore la len-teur excessive de la procédure judi-ciaire dans l’instruction de l’affaire surl’assassinat de Floribert Chebeya ainsique la disparition forcée de Fidèle Ba-zana, a sollicité du Procureur généralde la République, l’ouverture des en-quêtes judiciaires sérieuses et indé-pendantes relatives à tous les assassi-nats des DDH en RDC. Mais, leRenadhoc dit se réserver, sur l’affaireChebeya et Bazana, le droit de saisirdes juridictions et instances supra na-tionales et/ou extra constitutionnellesau cas où la justice congolaise aura dé-montré l’impossibilité d’épuiser les re-cours au niveau interne ainsi quel’inefficacité des démarches judi-ciaires au niveau national qui prolon-gerait indument la procédure…Sur le plan international, le Renadhocdit rester convaincu que les États et
les entreprises multinationales qui fa-briquent et qui commercialisent lesarmes et effets militaires ont la res-ponsabilité première dans les viola-tions massives des DH de part lemonde. « Ils sont de surcroît à la base
des conflits armés internationaux,
des tragédies humanitaires, du déra-
cinement des populations autoch-
tones, de la rupture de paix dans plu-
sieurs pays, de la sacralisation des
crimes, de la pérennisation des ré-
gimes totalitaires, de la croissance
progressive des réfugiés ainsi que des
déplacés internes. Tout cela, pour des
fins économiques et géostratégiques »,
a regretté le Renadhoc.Pour ce regroupement d’ONG, cespratiques contemporaines qui sont,du reste, contraires aux dispositionspertinentes de la DUDH sont tout sim-plement inhumaines et sont de na-ture à révolutionner la consciencecollective de l’humanité. « C’est
pourquoi, le Renadhoc soutient
sans réserve depuis plus de cinq
ans, le processus des réformes
profondes des institutions inter-
nationales et de l’ordre mondial »,asouligné Fernandez Murhola.
Lucien Dianzenza
Les rebelles ougandais de l’ADF/NALU,les milices locales actives en Ituri dansla province orientale dont la FRPI deCobra Matata sont aussi la cible de labrigade spéciale d’intervention qui veutà en découdre une fois pour toute. Après plusieurs mises en garde et desappels incessants au dépôt des armesaux milices et autres groupes armésqui pullulent dans l’Est du pays, la Mo-nusco vient de décider de passer à l’of-fensive. Dans la région de Kalembe àquelques centaines de kilomètres aunord de Goma (Nord-Kivu), les unitésde la brigade spéciale d’interventionsont à pied d’œuvre depuis le lundi 9décembre. Ces soldats sont, en effet,aux trousses des éléments de la Forcede libération du Rwanda (FDLR) quireprésentent un danger permanentpour les populations locales et unesource d’instabilité pour le Nord-Kivu.Pour le commandant des forces de laMonusco, le général Dos Santos Cruzqui a annoncé la nouvelle ce mardi 10décembre, il s’agit de neutraliser tousles groupes armés nationaux et étran-gers encore actifs dans la région aveccomme priorité militaire, les FDLR.Ces rebelles hutus rwandais dissémi-nés à travers le Nord-Kivu serontpourchassés jusqu’à leur dernier re-tranchement à l’instar du M23 qui nereprésente plus aujourd’hui qu’unvieux souvenir. Il s’agit, en fait, d’unvaste plan qui a pour finalité, du moinsdans l’immédiat, de libérer la routeKitshanga-Kalembe-Pinga longtempsinsécurisée par la présence des cou-peurs de route.Cobra Matata dans le collimateur Toutefois, comme l’a indiqué le chefmilitaire de la Monusco, des disposi-tions seront prises pour sécuriser lesfrontières communes entre la RDC, leRwanda et l’Ouganda pendant le dé-
roulement de cette traque. La Mo-nusco tient à éviter que cette opéra-tion ne donne lieu à des incompréhen-sions entre ces trois États voisins. «Nous avons déjà intensifié les pa-
trouilles et des observations le long de
la frontière et nous planifions des ac-
tions contre toute position des rebelles
le long de la frontière », explique unesource onusienne. Outre les FDLRrwandais, les rebelles ougandais del’ADF/NALU actifs au sud d’Irumu,sont aussi dans le collimateur de la Mo-nusco. Les milices locales actives enIturi dans la province orientale sontaussi la cible de la brigade spécialed’intervention qui veut à en découdreune fois pour toute. Le requiem peutd’ores et déjà être chanté pour laForce de résistance patriotique del’Ituri (FRPI) de Cobra Matata qui sé-vit dans la collectivité de WalenduBindi dans le territoire d’Irumu.Une action musclée à mener conjoin-tement entre la Monusco et les Fardcest en train d’être préparée pour met-tre hors d’état de nuire cette milice lo-cale responsable de plusieurs exac-tions sur la population sur fond deviolations intempestives des droits del’homme. Le chef de l’État, on se lerappelle, avait promis que l’armée al-lait désarmer par la force tous les au-tres groupes armés s’ils ne se ren-daient pas. Face à l’obstination deCobra Matata à continuer à perpétrerl’insécurité dans la région, les Fardc etla Monusco n’ont d’autre alternativeque d’user de la force pour obtenirgain de cause. D’autres groupes arméssont aussi concernés par cette actionmusclée à l’instar des Maï-Maï Simbade Paul Sadala alias Morgan et de laFLPC actifs respectivement dans lesterritoires de Mambas et d’Aru.
Alain Diasso
Les participants sont passés de lathéorie à la pratique grâce à unlaboratoire bien équipé, contenanttous les services et construit dans lecentre hospitalier Monkole, dans lacommune de Mont Ngafula. Le premier séminaire de formationdes techniciens de laboratoire sur ladrépanocytose en Afrique centrale afermé ses portes, le vendredi 6 dé-cembre, à la satisfaction des partici-pants qui se disent aguerris sur lestechniques de dépistage de la drépa-nocytose. Venus aussi bien de Kins-hasa, Kasangulu, Katanga que duCongo-Brazzaville (Brazzaville etPointe Noire), les participants n’ontpas manqué de jeter des fleurs auxorganisateurs quant à la qualité de laformation reçue pendant cinq jours,du 2 au 6 décembre, au centre deformation et d’appui sanitaire(Cefa/Monkole).Les participants ont eu droit à unpré-test et au post test qui a permisd’évaluer leur niveau de connais-sance sur la maladie. Pendant la for-mation, les participants ont eu droit
non seulement à des cours théo-riques, mais aussi la pratique dans lelaboratoire. Les cours théoriques ontporté notamment sur l’historique etl’épidémiologie de la drépanocytose,la nomenclature et la génétique, par-ticulièrement les modes de trans-mission de la maladie, les formes cli-niques, le traitement et la prise encharge de la drépanocytose. Ils ontégalement été enseignés sur l’équi-pement et l’entretien d’un labora-toire, l’utilisation du microscope, laphysiologie du sang, etc. Sur skype,les techniciens de laboratoire ontsuivi la présentation du professeurHariom Sharma depuis l’Inde, sur unappareil de dépistage de la drépano-cytose qui associe deux principes àsavoir : la chromatographie HPLC etla spectrométrie de masse.
Une note satisfaisante
« Je suis surpris par la qualité du
personnel et la compétence tech-
nique pour assurer le dépistage de la
drépanocytose qui est un problème
de santé publique », a déclaré le Dr
Philippe Reymond du laboratoireSebia, l’un des formateurs venu deFrance, qui a exposé sur l’électro-phorèse de l’hémoglobine. « EnRDC, notre expertise sur l’électro-phorèse de l’hémoglobine permet debien mettre en évidence le patientatteint de la drépanocytose et per-met au médecin d’avoir un bon diag-nostic pour un traitement et un suiviadéquats », a-t-il déclaré, tout en in-vitant les participants à continuer àse former, à apprendre à s’ouvrir auxautres laboratoires et faire prendreconscience aux populations surcette maladie. « Je suis satisfait
parce que nous avons lié la théorie à
la pratique, en apprenant des tech-
niques novatrices et nouvelles de dé-
pistage de la drépanocytose afin de
prévenir les complications liées à la
maladie », a déclaré Didier Ma-hounga, participant venu de PointeNoire. Pour sa part, Dr Cécile Watude Lubumbashi estime que cette for-mation a été également adaptéepour les médecins biologistes. Car,une fois le diagnostic est posé àtemps, la prise en charge est cor-recte et la qualité du traitement estaméliorée, a-t-elle soutenu.Organisée par le Cefa/Monkole, encollaboration avec l’Organisation in-ternationale de lutte contre la drépa-nocytose (OILD), cette formations’inscrit dans le cadre d’un pro-gramme de trois ans qui vise la for-mation des professionnels de santésur la prise en charge de la drépano-cytose dans les pays concernés parcette maladie afin de les rendre ca-pables d’animer, de proposer et deformer chaque fois que la drépano-cytose sera à l’ordre du jour.
Gypsie Oïssa Tambwe
SOIXANTE CINQ ANS DE LA DUDH
Le Renadhoc note trente deux défis à relever par le gouvernement congolais
Fernandez Murhola, entouré de ses collaborateurs
BRIGADE SPÉCIALE D'INTERVENTION
Lancement des opérations militairescontre les FDLR
CEFA/MONKOLE
Des techniciens de laboratoire forméssur le dépistage de la drépanocytose
Les participants entrain de faire un travail pratique sur une technique de dépistage de la drépanocytose
RDC / KINSHASA | 19A������E����F����C��C���������������B��E��F�����F�E��D���������
Dans ce rapport de la FFJ sur
l’atteinte à la liberté de la presse
en RDC pour l’année finissante,
l'Ong a noté deux assassinats
dont un par pendaison. L’ONG de défense et de promo-tion de la liberté de la presse,Freedom for journalist (FFJ) adocumenté, pour l’année 2013,cent dix neuf cas d’atteinte à la li-berté de la presse, toutes les typo-logies confondues. Dans une pu-blication faite le 10 décembre, àl’occasion de la journée internatio-nale de la Déclaration universelledes droits de l’homme, et qui pré-cède la présentation du rapport2013 annoncé pour les prochainsjours, cette organisation a notéune baisse de 36,3% par rapport àl’année 2012 au cours de laquelleelle a relevé cent quatre-vingtcinq cas d’atteinte à la liberté de lapresse. « Cette baisse des cas d’at-
teinte au droit d’informer et
d’être informé ne veut nullement
cependant signifier que les pré-
dateurs ont bien été plus clé-
ments envers les professionnels
des médias. Ils ont plutôt réussi à
faire taire les journalistes,
contraints de recourir à la cen-
sure et ou à l’autocensure », asouligné le Directeur exécutif deFFJ, Désiré-Israël Kazadi.Dans son rapport, FFJ a noté quepour cette année, l’Équateur vienten tête avec trente cas. Alors quela ville de Kinshasa et la provincedu Nord Kivu sont ex-aequo avec
vingt neuf cas, la province du Ka-tanga avec sept cas, le Maniemaavec six cas, ex-æquo avec la pro-vince orientale, le Kasaï occiden-tal avec six cas, le Sud-Kivu avecdeux cas même nombre de casavec le Bas-Congo. Le Kasaï-Oriental et le Bandundu ont en-registré chacun un cas. « FFJ
tient à préciser qu’il s’agit des
chiffres transmis à sa Direction
par ses correspondants en pro-
vinces », a appuyé le chairmande cette organisation.Par contre FFJ a constaté, pourl’année 2013, que les prédateursde la liberté de la presse ont optépour une originalité. C’est celled’enlever et, à l’extrême, d’assas-siner. « La plupart des journa-
listes de l’Est, principalement,
ceux du Nord-Kivu et de la Pro-
vince orientale sont sur un véri-
table chemin de la croix. Ils sont
enlevés et, au pire, assassinés,
comme c’est le cas de Guylain
Chanjaro », a soutenu Désiré-Is-raël Kazadi. Il se dégage en outre,aux yeux de FFJ, a-t-il poursuivi,que la partie Est de la RDC a res-semblé au Kidal malien où l’on en-lève et l’on tue. Très exactementcomme le font les rebelles Toua-reg du Mouvement national pourla libération de l’Azawad. « Ces
actes d’enlèvement ont été, pour
la plupart de fois, le fait des re-
belles du M23, d’autres groupes
armés et quelques fois, le fait de
certains détenteurs de la puis-
sance publique. C’est grave », a-t-il déploré.L’ONG a également fait observerque dans les provinces, les gou-verneurs se sont illustrés par desactes de séquestration des journa-listes pour rien. « Ils sont passés
maîtres dans les intimidations
contraignant, par ce fait, les
journalistes non seulement à re-
courir à la censure et à l’auto-
censure mais aussi, pour sauver
la peau, à quitter carrément la
juridiction par peur d’arresta-
tion ou de représailles, le gou-
verneur du Nord-Kivu en tête »,a souligné l’ONG.Au chapitre des violations par or-dre de chiffres, FFJ a noté que lesmenaces et les harcèlements vien-nent en première position, suiviesde pressions économiques, admi-nistratives et judiciaires, puisdes cas d’incarcération, des tor-tures et maltraitances, des casde disparition et retrouvailles,des cas d’emprisonnement, in-terpellations et agressions quisont en ex-æquo. « Enfin, l’en-
trave à la libre circulation de
l’information et des cas de jour-
naliste assassiné ont bien été
faibles tout au long de l’année
2013 », a précisé l’ONG.Alors qu’au chapitre du cadre lé-gal, FFJ a noté une volonté délibé-rée des dirigeants à ne pas favori-ser un exercice libre du métierd’informer. À l’exemple de la loiportant accès à l’information pu-
blique non existante, la loi sur la li-berté de la presse gardant tou-jours ses dispositions liberticidesen dépit du lobbying des organisa-tions professionnelles des médias.Tandis qu’au plan de la justice,l’ONG a relevé que le journalisten’a pas de suffisante marge de ma-nœuvres pour se défendre, parceque sans moyens pour prendre encharge un avocat et autres frais dejustice. « FFJ a, depuis début oc-
tobre 2013, lancé, à travers un
échantillon de rédactions de
Kinshasa, une campagne d’assis-
tance judiciaire gratuite au pro-
fit du journaliste et d’autres pro-
fessionnels des médias évoluant
sur le territoire de la RDC », a af-firmé Désiré-Israël Kazadi.
Des actions pour tous
Devant ces réalités, FFJ a de-mandé au Président de la Répu-blique, notamment de concourir àl’évacuation du journaliste PatrickPalata, condamné à vingt ans deprison ferme par la justice mili-taire, pour des soins de santé ap-propriés. Et, de contribuer, enqualité de magistrat suprême, autransfert des journalistes Fortu-nat Kasonga et John Mpoyi, de-vant leur juge naturel, à défautd’obtenir leur relaxation.Le Parlement a été exhorté à ac-célérer le processus d’adoption dela loi portant accès à l’informationpublique, d’inscrire un débat surla loi générale sur l’exercice de la
liberté de la presse telle que revueet corrigée en vue d’en extirperdes dispositions liberticides, et deprendre une loi portant dépénali-sation des délits de presse.Le gouvernement a été appelé defaire cesser l’incursion des gou-verneurs de province dans lasphère des médias; en faisant ar-rêter, bastonner, et emprisonnerles journalistes et en faisant har-celer les médias. Et, demanderaux gouverneurs des provincesd’assurer la protection aux jour-nalistes et aux médias sous leurjuridiction en conformité avec latoute récente résolution des Na-tions unies portant protection dejournalistes. L’ONG l’a égalementexhorté à diligenter une enquêteen vue retrouver les prédateursde la liberté de la liberté passésmaîtres dans l’enlèvement et l’as-sassinat des journalistes; et defaire cesser la rafle opérée sur lescolporteurs de journaux, un seg-ment de la société couvert pour-tant par la loi sur l’exercice de la li-berté de la presse, et deprocéder, au nom de la cohésionnationale, à la réouverture deCanal Futur Télévision et de Ra-dio Lisanga Télévision, deux mé-dias proches de l’opposition.Les journalistes et à l’ensemble dela profession ont été conseillés derester attachés aux valeurs cardi-nales contenues dans le Coded’éthique et de déontologie.
Lucien Dianzenza
MÉDIAS
Près de cent vingt violations contre les journalistes en 2013
Il ya quelques années, les
violences sexuelles étaient
l’apanage des provinces de l’Est à
cause de la guerre. Aujourd’hui,
ces violences se vivent dans
toutes les provinces de la RDC et
même à Kinshasa. Quelles en sont
les causes, quel est le rôle de la
communauté dans cette engagée
lutte contre ces violences? La
coordinatrice provinciale de la
synergie contre les violences
sexuelles basées sur le genre,
Philomène Eale, en parle dans
cette interview. Dépêches de Brazzaville :Commentse présente la situation des vio-lences sexuelles à Kinshasa?Philomène Eale: La situation desviolences sexuelles à Kinshasa estau comble. Chaque jour et danstoutes les communes, on viole aumoins deux femmes ou deux pe-tites filles, ce sont-là les statis-tiques les plus basses à Kinshasa.
Comment expliquez-vous l’ampleur
de ce phénomène à Kinshasa ?
La violence sexuelle à Kinshasaest domestique. Ses caractéris-tiques sont notamment l’inceste
dû souvent à la promiscuité, à labarbarie des fumeurs de chan-vre et autres stupéfiants. À cela
s’ajoute, la situation socialesans oublier le phénomène Ku-luna tant décrié par les Congo-
lais. Il faudra aussi savoir queles violences sexuelles à Kins-hasa se retrouvent aussi en mi-lieu scolaire, à l’église, les vio-lences se vivent entre voisins,bailleurs et locataires.
Pourquoi les victimes des violences
sexuelles ne dénoncent-elles pas?
La dénonciation est effectiveavec toutes les sensibilisations,les survivantes et survivants ontappris à dénoncer, la populationne se tait plus parce qu’elle acompris que ce fléau est une af-faire de tout le monde. La popu-lation sort de la clandestinité. Ce-pendant, il y a certaines famillesqui préfèrent se taire et passentaux arrangements pour éviter desalir la réputation de leur enfant.Il faut toujours dénoncer et il y aune grande amélioration.
Quelles sont les activités menées
pour réduire l’ampleur des violences
sexuelles à Kinshasa?
Nous faisons souvent la préventionqui se situe au niveau du plaidoyer etde la mobilisation sociale pour lechangement de comportement. Nous
assurons aussi la prise en charge dessurvivantes. Cette prise en chargeprend en compte quatre volets à sa-voir la prise en charge médico-sani-taire, l’accompagnement juridiqueet judiciaire, le volet psycho-socialet, enfin, la réinsertion économiquequi n’est pas encore d’applicationparce que nous n’avons pas assez demoyen pour le faire.
Quel doit être le rôle de la commu-
nauté dans la lutte contre la stigma-
tisation des victimes des violences
sexuelles?
Le rôle de la société doit être ce-lui d’encadrement, d’acceptationdes personnes survivantes desviolences sexuelles parce que lasociété devra éviter de pointer dudoigt ceux ou celles qui sont tom-bés dans le malheur d’être violés. No-tre rôle à tous est de porter une atten-tion soutenue en direction de toutesces personnes et les accompagnerdans la recherche des solutions mé-dico-sanitaires, juridiques et judi-ciaires et voir comment ensemblenous pouvons les aider à le réinsérersur le plan social.
Aline Nzuzi
LUTTE CONTRE LES VIOLENCES SEXUELLES
Philomène Eala : «À Kinshasa, on viole au moinschaque jour deux femmes ou deux petites filles »
Philome�ne Eale
20 | RDC / KINSHASA A������E����F����C��C���������������B��E��F�����F�E��D���������
L’ouvrage de 280 pages paru
dernièrement chez L’Harmattan
expose le point de vue du Docteur
Baudouin Mwamba Mputu,
spécialiste en Histoire économique
et sociale, des sciences et de la
technologie. Dans son propos, l’auteur part dufait que, selon « le système natu-
rel d’Afrique, le phénomène
technique assure le prolonge-
ment de l’homme ». Cette penséeancrée dans l’imaginaire populairevoit en la technique ce dispositif qui« se charge du service de l’homme
en tant qu’instrument libérateur
face aux contraintes naturelles ».Elle est en ce sens tout à l’opposé du« système technicien »,nous apprend-t-il. Dès lors, affirme ici BaudouinMwamba Mputu, désignée commeune production occidentale, « la Tech-
nique asservit l’homme ». En Occi-dent, son procédé est donc vécu,mieux ressenti de manière contraire àcelui du vieux continent. Pour ainsidire, au lieu de servir l’humain, « elle
passe par lui et empiète le cadre na-
turel qu’elle désacralise pour se sa-
craliser elle-même ».
Aussi, poursuit le chef de départe-ment des Sciences historiques àl’Université pédagogique natio-nale (UPN), « la technoscience
surgit, s’impose et règne au sein
de la société comme une vérita-
ble déesse digne de culte solennel
». C’est en connaissance decause qu’il en évoque alors la vi-sée qui, à ses yeux, n’a rien d’en-chanteur. Reste aux lecteurs delire L’Afrique face au défi de latechnoscience pour y découvrirun dessein bien funeste décrit parBaudouin Mwamba de façon ex-plicite. « Son projet », explique-t-il, « s’est donné de construire une
civilisation technicienne prédo-
minée par le spectacle de la Tech-
nique dont merveilles et dé-
viances laissent l’Afrique
regardante et perplexe ».
Nioni Masela
LIVRES
L’Afrique face au défi de la technoscience
La couverture de L’Afrique face au défi de la technoscience
Cette rencontre vise mettre en exergue les expériences ap-
prises et les meilleures pratiques dans l’exécution de leurs
projets et à donner une opportunité aux OSCs afin qu’elles
renforcent leurs réseaux d’organisations de promotion de
la bonne gouvernance en RDC.
En fin de compte, la conférence permettra à travers ces
échanges de capitaliser les acquis des projets. Les organisa-
teurs projettent de recueillir le plus d’informations en vue de
peaufiner leurs stratégies d’appui à la RDC pour promouvoir la
redevabilité des autorités et la bonne gouvernance à tous les ni-
veaux afin d’améliorer le bien-être des citoyens.
Ils seront près de 70 conférenciers issus de 35 OSC en prove-
nance de toutes les provinces de la RDC. Chaque structure
subventionnée pour les appels 001 et 002 est représentée par
son coordinateur et son chef de projet. Ces projets, qui pour la
plupart sont clôturés, ont été exécutés dans les provinces
du Sud Kivu, Bas-Congo, Kasaï Oriental, Equateur, Katanga,
Nord-Kivu, Province Oriental, Bandundu et Kinshasa. Qua-
tre des projets avaient une envergure nationale, 25 provin-
ciales et cinq du niveau local.
Le Fonds Société Civile pour la Bonne Gouvernance plani-
fie d’organiser une conférence similaire au cours du pre-
mier trimestre de 2014 pour les organisations de la société
civile subventionnées aux appels 003 et 004. Le FSC est à
son cinquième appel à proposition.
Qu’est-ce que le FSC ?
Fonds Société Civile pour la Bonne Gouvernance en Répu-
blique Démocratique du Congo est un nouveau mécanisme
national et indépendant de la Société civile mis en place dans
ce pays pour renforcer la voix des citoyens et la redevabilité. Le
FSC est financé par un groupe de deux bailleurs de fonds : le
Royaume Uni (DFID) et le Royaume de Suède (ASDI). Le FSC
a été développé pour être un mécanisme à long terme, pour
identifier, enrichir et répliquer les capacités inhérentes des OSC
congolaises oeuvrant dans le secteur de la gouvernance. Le
programme travaillera en partenariat avec la société civile dans
ses efforts de rendre l’Etat plus responsable envers ses citoyens
et faire en sorte que les citoyens puissent faire valoir leurs droits
et aient leur mot à dire dans les décisions qui les concernent.
Le FSC est un programme de Christian AID et Diakonia.
Le FSC a pour objectifs principaux :
• Le plaidoyer pour des politiques pro-pauvres et la formulation
participative de politiques, ainsi que le suivi de la mise en
œuvre des politiques au niveau national, provincial et local.
• Le suivi budgétaire et la transparence : plaidoyers dans la
préparation des budgets et monitoring de leur exécution au ni-
veau local, provincial et national, ainsi que pour prévenir et
combattre la corruption et promouvoir la transparence dans
l’utilisation des ressources publiques.
• La participation et le dialogue : les OSC aident à accroître la
participation des citoyens à la prise de décision au niveau local.
L’information et la recherche : promouvoir l’accès à l’informa-
tion publique et l’utilisation de cette dernière par la population.
Résultat escompté
• Les organisations de la société civile expriment les intérêts de
la population, promeuvent la bonne gouvernance et deman-
dent des comptes au gouvernement.
• Un mécanisme national, indépendant et compétitif pour fi-
nancer la société civile travaillant sur la bonne gouvernance.
Le fonds est reconnu pour son excellence et sa transparence.
• Des capacités institutionnelles améliorées parmi les organisa-
tions de la société civile en RDC.
• Les leçons apprises par les partenaires bénéficiaires du fonds
sont partagées et inspirent positivement le développement de
la société civile en RDC.
Le Fonds Société Civile pour la Bonne Gouvernance planifie
d’organiser une conférence similaire au cours du premier tri-
mestre de 2014 pour les organisations de la société civile sub-
ventionnées aux appels 003 et 004.
COMMUNIQUE DE PRESSE
Conférence d’échange d’expérience et meilleures pratiques des partenaires des appels 001 et 002
Le président de l'ACB, Michel
Losembe, actuellement
administrateur délégué de la BIAC,
a été réélu à la tête de cette
structure pour les trois prochaines
années ans, et s’est engagé à
amener encore plus de Congolais
dans le système financier. Dans son organisation, le nouveaucomité dispose des vice-prési-dents, en l’occurrence FélicitéSinga (Fi-Bank), Eric Mboma(Standard Bank), Assana Wazni(Sofibanque) et Célestin Tshib-wabwa (TMB). À ce jour, un nom-bre important de Congolais n’atoujours pas accès au système fi-nancier pour y réaliser leurstransactions. À l’occasion du lan-cement du logiciel de suivi de lapaie dans le cadre de la maitrisedes effectifs de l’administrationpublique, le gouvernement avaitinvité ses partenaires à ne ména-ger aucun effort pour assurer leplein succès de la bancarisationde la paie. Il fallait davantage decoopération avec les banquespour le retour des informationssur l’évolution et l’exécution de lapaie sur plusieurs mois des agentset fonctionnaires de l’État. Cetteinnovation permettait aussi demettre fin aux doublons. Rienqu’avec les fonctionnaires, en de-
hors de l’armée, l’on arrive déjà àplus de 600 000 personnes. En in-tégrant les militaires, les effectifsapprochent le million de per-sonnes. Pour la réussite de cettepolitique, les banques sont aucœur du dispositif. L'ACB, en tantque partenaire du gouvernement,a profité du nouveau mandat deMichel Losembe pour réaffirmersa totale adhésion à la cette poli-tique du gouvernement car, selonelle, le défi est bien de contribuerà l’inclusion financière des popu-lations. Des défis à relever s'impo-sent, notamment la faible péné-tration du réseau bancaire, lemanque de confiance des popula-tions aux banques, et le prix élevéde l’argent par la simple loi de l’of-fre et la demande. Au cours de laconférence de presse, pour fairele point sur ses activités de l’exer-cice écoulé et définir les perspec-tives futures, l’Association a puéchanger sur les axes essentielsde ses actions, en mettant enexergue ses préoccupations, sarelation avec la Banque centraledu Congo, et son rôle d’interfacevis-à-vis du gouvernement. Pourles banques, le défi de la profes-sionnalisation s'impose aussi. Labanque doit avoir des gestion-naires professionnels et indépen-
dants, des administrateurs indé-pendants approuvés par laBanque centrale du Congo. Il y ades règles de jeu strictes entermes d’octroi des crédits, destransactions, de niveau du capitalminimum et de liquidité mini-mum. Pour la petite histoire, Mi-chel Losembe a œuvré au sein deCity durant une vingtaine d’an-nées, avant d’arriver à la Biac. À latête de l’ACB, il avait toujours in-sisté sur les changements majeursdans le secteur bancaire. Il fauts’assurer de l’amélioration du cli-mat des affaires, et du renforce-ment des capacités administra-tives de l’État. Dans le paysagebancaire actuel, il devient plus dif-ficile d’assister à des fermetures,comme à l’époque de la BZCE etde la NBK. La vingtaine debanques pour la plupart fami-liales, et créée pour soutenir lestransactions financières des en-treprises locales, est devenueprospère, et se doit désormaisd’être gérée plus professionnelle-ment, et dans le respect desnormes internationales. Beau-coup d’entre elles sont à l’heurede la monétique et l’utilisation desnouvelles technologies desbanques.
Laurent Essolomwa
ASSOCIATION CONGOLAISE DES BANQUES
Un nouveau mandat sous le signe de l’inclusionfinancière des populations
Le FC Saint-Eloi Lupopo a été tenu en échec, le mardi 10 décembre2013 au stade Frédéric Kibassa Maliba de Lubumbashi, par Tout Ca-pable Elima de Matadi, en match en retard de la 7e journée du groupeA de la 19e édition du championnat national de football -Division 1-.Programmé le dimanche 8 décembre 2013, le match a été décalé dedeux jours par la Ligue nationale de football (Linafoot), afin de per-mettre à Elima de joindre Lubumbashi, lieu du match.Lupopo qui tenait à engranger les trois points de la victoire a ce-pendant été surpris par une équipe d’Elima qui a résisté aux dif-férents assauts des attaquants des Cheminots du Katanga. Etd’ailleurs, le club de Matadi a ouvert la marque à la 30e minute parKabengele. Mais les poulains de l’entraîneur Raoul Jean-PierreShungu sont revenus à la marque à la 48e minute par l’entremisede Mugalu qui est actuellement le buteur-maison du team bleu etor. L’on note que c’est le premier match nul de Lupopo depuis lecoup d’envoi de la Division 1 édition 2013-2014.Rappelons que Lupopo n’a subi qu’un revers, c’était contre Ma-zembe (0-1) lors de la troisième journée. L’équipe qui avait revu saposition de ne pas disputer le championnat national, n’avait pas li-vré son match de la première journée contre CS Don Bosco de Lu-bumbashi. Les protégés du président Vickbo Kasongo avait cepen-dant fait une belle entrée en la matière en battant l’AS Nika au stadeLumumba de Kisangani par deux buts à un. Et depuis, Lupopo estresté sur des victoires jusqu’à ce match nul à domicile au stade Fré-déric Kibassa Maliba de Lubumbashi.Avec ce match nul, les Cheminots du Katanga totalisent 13 points etoccupent la deuxième place du groupe A de la Division 1, derrière Ma-zembe (16 points). Accroché par Makiso le dimanche 8 décembre,Nika de Kisangani se retrouve à la 3e position du groupe avec 10points. Ayant réussi à accrocher Lupopo le mardi, TC Elima de Ma-tadi compte 6 points. Les Monstres du Bas-Congo talonnent les Salé-siens de Don Bosco de Lubumbashi (7 points).
Martin Enyimo
DIVISION 1/7e JOURNÉE
Lupopo accroché par Elima à LubumbashiLes Monstres du Bas-Congo ont été les premiers à marquer sur leterrain de leur adversaire par le biais de Kabengele, avant d’êtrerejoint au tableau d’affichage par les Cheminots du Katanga qui s’ensont remis à leur buteur-maison, Mugalu.
RDC / KINSHASA | 21
Après avoir nettement perdu ses
deux premières rencontres de la
Coupe du monde de handball
féminin face à la France et au
Monténégro, la RDC qui prend
part pour la première fois à cette
compétition mondiale, devra
faire du résultat contre les
prochains adversaires,
notamment, la Corée du Sud, les
Pays-Bas et la République
dominicaine. La sélection nationale de hand-ball féminin de la RDC a perduses deux premiers matches dela Coupe du monde de la spé-cialité organisée en Serbie. Lors
de leur première sortie, les Léo-pards dames entraînées par Cé-lestin Mpouah ont broyé dunoir, le samedi 7 décembre2013 à Belgrade, face à l’équipede France de handball damepar treize buts à trente et un.Du côté congolais, seule Chris-tiane Mwasesa joueuse de Tou-lon Saint-Cyr en France, a pu semettre en exergue en inscri-vant huit de treize buts de laRDC. « Nous disputons le tout
premier Championnat du
monde de notre histoire et
avions à cœur de prouver de
quoi nous sommes capables.
Mais la France est une très
grande équipe. Elle nous a
montré la voie à suivre. Je
lui souhaite une bonne
continuation. De notre côté,
on va essayer de s’accrocher
pour aller plus loin dans la
compétition », a-t-elle déclaréà la fin de la partie.La deuxième sortie congolaisele dimanche 8 décembre 2013 aété plus cuisante face auxhandballeuses du Monténégroexpérimentées. Les joueusesdu coach Célestin Mpoua ontété corrigées par neuf buts àtrente-cinq. Les Congolaisesjoueront encore troismatches. Et ce mardi 10 dé-cembre, elles feront face auxSud-coréennes, avant d’af-fronter les Néerlandaises lemercredi, et enfin les hand-balleuses de la RépubliqueDominicaine. Notons quedans ce groupe, la France abattu la République domini-caine, après avoir battu laRDC. Rappelons qu’enplus de la RDC, l’Afriqueest présente à cette com-pétition mondiale de laballe dure à travers l’An-gola, la Tunisie et l’Algérie.
Martin Enyimo
Cette 11ème édition des ren-contres du film documen-taire a débuté le 4 décembredernier à Saint-Louis au Sé-négal et s’est clôturée le 9décembre. Ces rencontres,appelées « Tenk », sont orga-nisées par l’association Afri-cadoc. Cette année, 28 pro-jets de films documentairesafricains ont été étudiés parplus de 80 réalisateurs etproducteurs européens etafricains. En outre, les nou-veaux courts métrages réali-sés à Saint-Louis par les étudiants de Master 2 en réalisation documentaires decréation de l’université Gaston Berger du Sénégal ont également été projetés.Selon Dominique Olier, coordonnateur du programme Africadoc, 16 ou 17 desprojets documentaires projetés pourraient intéresser des bailleurs de fonds.Les « Tënk » sont présentées comme des rendez-vous incontournables de co-production du documentaire. Elles sont organisées chaque année depuis 2002et réunissent des professionnels africains et européens autour de la découvertede nouveaux projets de films documentaires africains. Ces projets ont été préa-lablement développés dans le cadre de résidences d’écriture coordonnées toutau long de l’année par Africadoc dans quatre à cinq pays d’Afrique. L’objectifpoursuivi est de permettre, à l’issue de ces rencontres, à des projets de trouverdes partenaires africains et européens qui les accompagnent dans leur proces-sus de réalisation et de production. Ces documentaires sont par la suite réunisdans la collection « Lumière d’Afrique ». Ce programme, apprend-on, a permisen dix ans d’aider à l’écriture puis à la production d’une centaine de films docu-mentaires venant d’une quinzaine de pays.Africadoc est un programme mené par l’association Ardèche Images pour le dé-veloppement du cinéma documentaire africain. Le programme a pour objectif« de développer, à l’échelle panafricaine, un ensemble de dispositifs de forma-
tion qui encourage et dynamise l’émergence d’une nouvelle génération de ci-
néastes, et la mise en place d’un tissu de professionnels du documentaire ».
P.K.
CINÉMA
Le documentaire africainà l’honneur à Saint-LouisUne vingtaine de films de création venant du Sénégal, du BurkinaFaso, de la RDC, du Cameroun, du Togo et du Bénin ont été diffusés lorsdes rencontres internationales du documentaire africain.
Le Logo d'Africadoc
HANDBALL-MONDIAL DAME
La RDC dominée par la Franceet le Monténégro
Les handballeuses congolaises ont subi la loi des Françaises
A������E����F����C��C���������������B��E��F�����F�E��D���������
Au cours de ses années de
prison, des artistes du monde
entier, dont les deux chanteurs
congolais, avaient dédié des
chansons à l’icône de la lutte
contre l’apartheid. Tabu Ley Rochereau, en sontemps, avait composé la chan-son « Sisi Mandela » interpré-tée par Mbilia Bel. Pour sapart, la chanson « Esclave » dePapa Wemba soutenait lacause de l’ancien détenu de laprison de Robben Island si-tuée au large du Cap.D’autres musiciens africains ontsoutenu, à travers leurs œuvres,la cause défendue par NelsonMandela. En 1985, indique rfi-musique.com, le SénégalaisYoussou N’Dour organise ungrand concert au stade de l’ami-tié à Dakar pour demander la li-bération de Mandela. Puis il luiconsacre une chanson, qui estaussi le titre de son album sui-vant. Sa démarche reposait surla volonté de faire prendreconscience à ses compatriotesde la situation qui prévalait enAfrique du Sud. « Au Sénégal,
la majorité des gens ne sont
pas allés à l’école. Ils avaient
besoin qu’on les informe en
leur donnant une nouvelle
image de ce qui se passe là-
bas, et c’est ce qui m’a décidé à
écrire cette chanson », expli-
quait le chanteur du SuperÉtoile dans le magazine améri-cain Spin en 1987. La même an-née, Omar Pene, un autre célè-bre musicien sénégalais a sortil’album « Soweto » sur lequel fi-gure le titre « Mandela » qu’il
réenregistrera plus tard enmode acoustique.
« Asibonanga », l’hymne pour Mandela
Mais la plus célèbre des chansonsdédiées à Mandela demeure sansdoute le titre « Asibonanga » du
Sud-africain Johnny Clegg. «Nous n'avons pas vu Mandela, àl'endroit où on le retient prison-nier », avait chanté celui qui estqualifié de « Zoulou blanc ». In-terdite en Afrique du sud, lachanson est un succès à l’étran-ger et l’album se vend en millionsd’exemplaires.Par ailleurs, lechanteur ivoirien Alpha Blondyfait également un clin d’œil à Nel-son Mandela à travers son titre «Apartheid is Nazism ».
Le 11 juin 2008 au stade deWembley dans la banlieue deLondres, un grand show enl’honneur de 70 ans Mandela estorganisé alors que ce dernier estencore en prison. La manifesta-tion, d’une dimension sans pré-cédent, est retransmise dansplus de 60 pays avec une au-dience estimée à 600 millions depersonnes. Des stars de la mu-sique se produisent lors de cegrand concert : Phil Collins,Whitney Houston, UB40, StingStevie Wonder ainsi que legroupe Simple Minds auteur dutitre « Mandela Day ».
Patrick Kianimi
HOMMAGE
Tabu Ley et Papa Wemba avaient chanté pour Mandela
Tabu Ley et Mandela, deux grandes figures de l'Afrique
22 | POINTE-NOIRE A������E����F����C��C���������������B��E��F�����F�E��D�������
En rapport avec lacélébration de la Journéeinternationale des droits del’homme, la directiondépartementale des droitshumains et des libertésfondamentales a organisé cemardi 10 décembre, enprésence de JérômeMagnokou, directeurdépartemental des droitshumains et des libertésfondamentales de Pointe-Noire, une rencontre avec lesreprésentants desassociations des droits del’homme de la ville et lesétudiants de l’École africainede développement (EAD)
Les échanges ont démarréaprès la lecture faite par le di-recteur départemental desdifférents textes composant laDéclaration universelle desdroits de l’homme. En effets’appuyant sur ces textes, Jé-rôme Magnokou a expliquéque ce sont les événements dela Deuxième Guerre mondialequi ont propulsé les droits de
l’homme sur la scène interna-tionale.La ligue internationaledes Nations unies, une ONGcréée suite à la Première
Guerre mondiale tentait deprotéger les droits fondamen-taux de l’homme mais ce n’estqu'avec la Deuxième Guerre
mondiale qu’un organe inter-national de défense des droitsde l’homme a vu le jour. « Les
deux guerres mondiales ont
rendu nécessaire et possible
l’émergence d’un consensus
international sur les besoins
des dispositions internatio-
nales pour la protection et la
codification des droits de
l’homme. La Charte des Na-
tions unies signée le 26 juin
1945, reflète cette conviction
avec pour principal objectif
de préserver les générations
futures des différents fléaux
humains », a déclaré JérômeMagnokou.Franck Loufoua Bessy et Ro-drigues Ngot, deux défen-seurs des droits del’homme, ont pour leur partexhorté les étudiants des’approprier les documentsfondamentaux qui régis-sent les droits de l’hommeen République du Congo etau niveau international.« En votre qualité d’étu-
diants, comment allez-
vous défendre demain ou
maintenant vos droits si
vous ne maîtrisez pas
vous-même les textes qui
régissent ceux-ci ? », ontexpliqué les orateurs.À noter, la fin de la cérémo-nie de commémoration dela Journée internationaledes droits de l’homme, cé-lébrée cette année sous lethème « 20 ans au travailpour vos droits », a été mar-
quée par la distribution detee-shirts arborant la date du10 décembre.
Séverin Ibara
ÉDUCATION
Les étudiants de l'EAD instruits sur les droits humains
Les étudiants pendant les échanges
POINTE-NOIRE | 23A������E����F����C��C���������������B��E��F�����F�E��D�������
C’est lors du grand meeting dit dela solidarité, le 7 décembre ausiège de l’arrondissement 3, Tié-Tié, de Pointe-Noire, qu’HellotMatson Mampouya, président dela Dynamique républicaine pourle développement (DRD) a lancécet appel à la fraternité et aubannissement des différences. C’est dans une ambiance de fêteque militants et sympathisants, enmajorité des jeunes, enthou-siastes et déterminés, ont prisd’assaut les lieux pour participerau premier meeting de leur particréé en mai dernier. Accueilli parune foule en liesse, Hellot MatsonMampouya, avant de livrer sonmessage axé sur l’amour fraternelet le bannissement des diffé-rences pour un Congo uni et dé-veloppé, a invité la foule à obser-ver une minute de silence enmémoire de Nelson Mandela, dis-paru le 5 décembre. Cette figureemblématique aux multiples ver-tus doit, selon lui, servir d’exem-ple aux militants de la DRD. « Cegrand homme était à lui seul unenseignement de la vie. C’était unapôtre de la coexistence harmo-nieuse et de la tolérance », a-t-il in-diqué.Hellot Matson Mampouya a ap-pelé les militants à l’amour frater-nel et à avoir des convictions ba-
sées sur des valeurs durables pourpermettre au pays de continuer samarche vers le développement.« Nous devrons tous avoir au cen-tre de notre action commune unevaleur fondamentale qui estl’amour fraternel. Nous devons évi-ter de faire du mal aux autres et decommettre de mauvais actes, car ceque l’on pense, dit ou fait nous re-vient toujours d’une manière oud’une autre. Posez de bons actes etvous récolterez de bons fruits dansla vie », a-t-il souligné.Les militants de la DRD doiventaussi pratiquer la tolérance, ac-cepter l’autre et ses choix : «Nousdevons purifier le foyer de nos pen-sées. Nous n’avons pas besoin desavoir qui a eu tort ou raison. Nousdevons nous tenir la main dans lamain et faire de bons choix pourgarantir l’harmonie et la concordenationale. »
La DRD = une ère politique nouvelle
D’après Hellot Matson Mam-pouya, la naissance de la DRD an-nonce le début d’une nouvelle èrepolitique au Congo, celle de latroisième génération qui inter-vient après la période des indé-pendances et celle des révolution-naires. Cette nouvelle générationse doit donc d’avoir une autre vi-sion de la politique. Elle doit ban-
nir les différences et privilégierl’unité des douze départementsplutôt que les identités, à l’imagedu logo du parti, dont les douzeétoiles représentent les douze dé-partements du pays et les deuxmains qui se serrent sont le sym-bole de l’unité.Hellot Matson Mampouya a
exhorté les militants à se mobili-ser, à s’inscrire sur les listes élec-torales, et à se rendre dans lescentres d’identification pour obte-nir leur carte nationale d’identitéafin d’emmener la DRD vers desvictoires futures. « Vous devezprioriser ces deux choses pour ga-rantir l’avenir du parti », a-t-il in-
diqué.Hellot Matson Mampouya s’estadressé aux militants après l’in-tervention du sénateur LéonardSita Bitori, membre du bureau po-litique de la DRD, qui a exhorté lesmilitants à marcher derrière leurleader et à le soutenir.
Lucie Prisca Condhet N’Zinga
VIE DES PARTIS
La DRD milite pour le bannissement des différences
Les militants au meeting (© DR).
Dans la précipitation, à deux
semaines des fêtes de Noël,
certains parents ont peur de
faire des mauvais choix dans
l'achat de jouets pour leurs
enfants, d'autant plus que les
prix affichés par les vendeurs
ont quelquefois doublé, ou
presque, par rapport à l'an
passé. Contrairement à ce qui se passedans d'autres villes du monde oùdes foires aux jouets et des ma-gasins spécialisés sont fréquen-tés par de nombreux enfants ac-compagnés de leurs parents, àPointe-Noire, ces jouets ne sontpas seulement vendus dans desmarchés, ils sont surtout expo-sés en quantité impressionnantesur les trottoirs et certaines ave-nues comme l’avenue Charles deGaulle. Cependant, chose cu-rieuse, les prix de ces jouetsn’obéissent à aucune logiquecommerciale. Chaque vendeurpratique ses propres prix. D’oùle constat sur les prix qui sontpassés du simple ou double parrapport à l’année dernière. C'estpourquoi de nombreux parentsprotestent car il n'est pas nor-mal pour eux que les prix despoupées, jeux d’éveil et autrescamions soient devenus inabor-dables.Or en cette veille des fêtes deNoël, il est intéressant de rappe-
ler que certains parents, pani-qués à l'idée de rendre leurs en-fants heureux, le 25 décembre,ne savent pas choisir alors queles bons jouets pour leurs en-fants doivent rimer avec l’âge.D'autres en revanche ont plaisirà noyer leurs enfants d'une mul-titude de jouets là où un seuljouet, bien adapté, peut rendreun enfant heureux en lieu etplace d’une ribambelle d'objetsqui ne feraient peut-être mêmepas plaisir à l’enfant.Interrogé sur cette questiond'actualité, un psychologue quia requis l’anonymat, donnequelques conseils aux parents :« Ne brûlez pas les étapes etachetez ce qui correspond àl’âge ou aux envies de l’enfant.Investissez dans la qualité et lasécurité. Achetez des jouetspour l’enfant et non pour vousfaire plaisir. N’interrompezpas l’enfant absorbé par sonjeu et laissez le terminer. Don-nez peu de jouets à la fois maischangez-les souvent. Pour lesjeux éducatifs, n’en proposezqu’un seul à la fois et ne faitespas à la place de l’enfant. Évitezd'offrir aux enfants des jouetsqui les préparent à la violence.Ne faites pas de différence entreles jouets dits de garçons et lesjouets dits de filles. »
Faustin Akono
Le Réseau national agropastoral et de
l’environnement (Renape) a organisé
une rencontre avec les professionnels
de l’information et de la communication
sur les enjeux de cette activité qui sera
patronnée par le préfet du département
de Pointe-Noire.
À l’occasion de la célébration de l’an 1de l’application du décret présidentiel0485/2011 du 11/07/2011 interdisantla fabrication, l’importation et la ventedes sachets au Congo, le Réseau na-tional agropastoral et de l’environne-ment (Renape) remettra, le 20janvier 2014, des distinctionsaux gouverneurs de l’environ-nement sain et de la santésaine. Ce sont des récompensesdestinées aux personnes mo-rales et physiques qui se se-raient distinguées sur des ques-tions agropastorales et par leurengagement, dans la protectionde l’environnement.Les heureux bénéficiaires se-ront revêtus d’une écharpeverte portant l'inscription :« Gouverneurs de l’environne-ment sain et de la santé saine ».Ils deviendront à cet effet «Amis de la terre et de l’air pur ».Au cours de la session de tra-vail, les professionnels de l’in-formation ont fait des proposi-tions sur les personnes àdistinguer, en harmonie avec lavision et les objectifs du Re-nape. Ils ont également pris
l’engagement de faire de l’environne-ment leur credo et suggéré que l’opé-ration « École propre sans tables-bancs cassées » soit désormaisrebaptisée « Quartier et village pro-pres au Congo ». Cette émulation pri-merait ainsi les marchés, les hôpitaux,les écoles qui se distinguent par leursalubrité et l’embellissement de leurespace vert. Aussi, ont-ils souhaitéque l’activité, placée sous l’autorité dupréfet de Pointe-Noire, se déroulependant les festivités de la célébra-
tion de la Journée de la République.« La cohabitation entre l’environne-ment et les objets plastiques usés »de-vrait être le nouveau combat du Re-nape qui organise cette activité enpartenariat avec l’artiste musicienneBernadette Pembé, l’ONG Mission-naire Ami, l’association Femme seulechef de famille. Le Réseau nationalAgropastoral et de l’environnementest une Organisation non gouverne-mentale qui œuvre depuis 2006 dansla protection de l’environnement, la
promotion agropastorale pourle développement durable etla lutte contre la pauvreté. Aunombre de ses activités régu-lières, le Renape dispense desenseignements et conseilspratiques en agriculture et enélevage, assure l’éducation ci-vique et environnementale àtravers des émulations interquartiers propres sans sa-chets, et organise l’émulation« école propre sans sachets »,« école sans tables-bancs cas-sées ». Le Renape a aussi ini-tié le Prix Anatole Collinet Ma-kosso pour l’éducation civiqueet environnementale ainsi queles distinctions « Gouverneurde l’environnement etAmis dela terre et de l’air pur ». En2013, 210 élèves issus de 42écoles primaires ont été dis-tingués.
Hervé Brice Mampouya
FÊTES
Des étalages de jouets envahissentles marchés et les avenues
Crépin Telinganou assainissant le marché central de Pointe-Noire
INTERDICTION DES SACS EN PLASTIQUE
Le Renape se mobilise pour célébrer l’an 1 en janvier prochain
24 | SPORTS A������E����F����C��C���������������B��E��F�����F�E��D�������
Les maîtres responsables declubs ont pris part à un stageinternational portant sur lestechniques de la discipline tellequ’elle est pratiquée de nosjours. Les pratiquants du ju-jitsu ontrenouvelé leurs connaissancessur les dernières techniques decet art martial. C’était lors dustage international animé àBrazzaville par le directeur gé-néral de la Fédération mondialede la discipline, Me Eugene Do-magata, ceinture noire 7e dan.Les ceintures noires, venues deplusieurs départements duCongo, ont donc passé en revueles techniques de frappe (atemiwaza), de projection (nagewaza) et de contrôle (katamewaza). Les katas de fighting etde duo system ont égalementété étudiés. « Nous avons eu unregard panoramique sur plu-
sieurs aspects du ju-jitsu afin
de nous mettre au même dia-
pason que les autres sur le plan
international », a déclaré leprésident de l’Union congolaisede ju-jitsu (Ucoju), Me KissMoukala.Ce stage de formation concer-nait également les arbitres, l’ob-jectif de l’Ucoju étant de per-mettre au Congo de présenterplusieurs officiels dans les com-pétitions internationales, no-tamment pour le championnatd’Afrique qui pointe à l’horizon.
Ainsi, les arbitres ne pouvaientêtre mis à l’écart d’autant plusque lors des compétitions, ilssont condamnés à parler lemême langage que les entraîneurset les compétiteurs, a expliqué MeKiss Moukala, soulignant que le sé-minaire avait permis aux maîtrescongolais de combler leurs défail-lances techniques.S’exprimant sur le niveau descompétiteurs nationaux, Me Eu-
gène Domagata s’est dit impres-sionné par la technicité desathlètes congolais. « Il y a un
potentiel énorme au Congo. Si
l’on met les moyens en place, je
pense que les compétiteurs
congolais pourront décrocher
le podium mondial dans les an-
nées à venir », a-t-il déclaré.Dans cette optique, le directeurgénéral de la fédération interna-tionale a souhaité que des ac-
cords de coopération soient si-gnés entre les ministères congo-lais et français des Sports afind’aider les jeunes Congolais àémerger dans cette discipline. Ila d’ailleurs promis de revenir auCongo dans six mois avec d’au-tres experts pour des stages as-sez spécifiques.Après la cérémonie de remise dediplôme aux participants, lesstagiaires se sont dits satisfaits
du travail réalisé. « Nous espé-rons que la moisson sera bonne
dans les compétitions aux-
quelles nous nous présente-
rons », a indiqué Me Kiss Mou-kala. Un avis partagé parl’entraîneur national, Me ChristAyatola, qui pense qu’outre le ta-lent des athlètes, les moyensdoivent être mis en place pour yparvenir.
Rominique Nerplat Makaya
JU-JITSU
Les ceintures noires se mettent à jour sur le plan technique
Les stagiaires en compagnie du Me Eugene Domagata et le président de l'Ucoju (© Adiac)
La Fédération congolaise defootball (Fécofoot) a déjà ou-vert la première période d’en-registrement des joueurs dansle système TMS dont la clôtureinterviendra le 23 janvier2014. La deuxième phase seralancée le 1er mars pour s’ache-ver le 31 du mois, selon la cor-respondance du Secrétaire gé-néral de la Fécofoot. Dans laperspective des élections à laFécofoot, Badji Mombo Wan-tété a publié une circulaire n°017 dans laquelle il est fait obli-gation aux clubs engagés auchampionnat national Ligues 1et 2 et ceux des Ligues dépar-tementales, de tenir leurs as-semblées générales au plustard le 30 janvier 2014. « Je me
fais le devoir d’interpeller
chacun de vous pour assumer
une entière application de
cette circulaire. Ce qui, in
fine, résoudrait la lancinante
question de la représentati-
vité à l’assemblée générale de
la Fécofoot, du moins pour les
clubs qui y ont voix délibéra-
tive », a souligné le Secrétairegénéral.Dans le document, ce dernier adéfini le cadre juridique quechaque membre de la Fécofootest tenu de respecter pourdonner de la légitimité à l’or-gane dirigeant qu’il représente,aussi bien vis-à-vis de la Féco-foot, de l’administration pu-blique que des instances judi-ciaires. Le Secrétaire généralde la Fécofoot a commenté quel’obligation de légitimitépour le délégué d’une asso-ciation membre d’êtrenommé ou élu par l’assem-blée générale du club, estcorroborée par le règlementintérieur de la Fécofoot.L’article 83 de ce dit règle-ment, en effet, fait obligation àtout club de tenir son assem-blée générale à la fin de chaquesaison en présence d’un repré-sentant de la Fécofoot ou de laLigue, faute de quoi il sera ex-clu des prochaines compéti-
tions organisées par la Féco-foot. La Fécofoot soulignequ’un procès-verbal établi àcet effet faisant foi, doit parve-nir à son secrétariat généraldans les 15 jours qui suivent latenue de l’assemblée. Selonl’article 22.2 des statuts de laFécofoot, les délégués à l’as-semblée générale doivent fairepartie de l’association membrequ’ils représentent et êtrenommés ou élus par l’instancecompétente de cette associa-tion membre. Ils doivent êtreen mesure d’en produire lapreuve sur demande. « Fautede non respect de la dite pro-
cédure, c’est à la porte du dés-
ordre que les clubs s’invitent
depuis quelque temps, mais
aussi dans l’accomplissement
de certains actes administra-
tifs, où l’on reste circonspect
ou dubitatif sur l’identité du
véritable détenteur du pou-
voir y relatif dans chaque
club », commente la circulaire.James Golden Eloué
FOOTBALL
La Fécofoot prépare la bataille de 2014La structure gestionnaire du football national entend tout mettre en œuvre pour boucler sa saison sportive2013-2014 avant la tenue de son assemblée générale élective.
Nationale 1, poule 1 : 9e journéeMalgré la belle prestation de Chantal Okomba, meilleure joueuse du matchavec 9 buts et +27 d’évaluation, Val-de-Boutonne s’incline à La Celles-sur-Belle(24-35). Aubine Menet Ngamabana n’a pas eu le même impact avec seulement2 buts (+6 d’évaluation). Dans ses cages, Amélia Okombi Mouakale s’est dé-menée avec 9 arrêts et +22 d’évaluation.Val de Boutonne est sixième du groupe avec 19 points.Nationale 1, poule 2 : 9e journéeAulnay bat Montargis 37-26. Avec respectivement 5 et 4 buts, Aurèle (+15 d’évaluation)et Sandrelle (+12) Itoua-Atsono ont participé à ce succès.En dépit des 5 buts de Melissa Maboulou, Saint-Maur s’incline à domicile faceau leader de la poule, Saint-Amand-les-Eaux (25-26).Revers également pour Sainte Maure-Troyes et Prisca Ngoli Madzou, meilleurbuteuse de son équipe avec 6 buts (dont 2 penaltys) et +18 d’évaluation. Sonéquipe chute à Épinal (19-22). Sainte Maure-Troyes est lanterne rouge avec12 points, tandis que Saint-Maur est 4e avec 20 unités au compteur. Avec 21points, Aulnay s’invite sur le podium avec 3 longueurs de retard sur le premier.
Camille Delourme
Italie, Lega Calcio, 9e journéeDéfait en Euroligue, l’EA7 Olimpia Milan se reprend face à Sutor Montegranaro(101-85). Malgré un temps de jeu conséquent (25 minutes), CJ Wallace rend unepâle copie (2 points, 4 rebonds défensifs, 2 interceptions, 2 passes décisives et +2évaluation). Avec 10 points, Milan est 7e, à quatre longueurs du leader.États-Unis, NBA, 18e et 19e journéesEn déplacement à la Nouvelle-Orléans, Oklahoma l’emporte face aux Pelicans(109-95). Serge « Ibloka » Ibaka a encore livré une grosse prestation (+23 d’éva-luation) avec 17 points (5/12 aux tirs, 7/8 aux lancer-francs), 13 rebonds (10 dé-fensifs), 3 fautes commises, 1 interception, 3 pertes de balle et 3 blocs défen-sifs en 38 minutes. De retour dans sa salle, dimanche soir, le Thunder disposaitdes Indiana Pacers (118-94) avec un Serge Ibaka plus discret (13 points, 3 re-bonds, 1 passe décisive, 4 fautes, 2 interceptions, 3 pertes de balle, 1 bloc dé-fensif) en 30 minutes. Un match évalué à +14.Avec 15 victoires et quatre défaites, Oklahoma prend la 3e place de laConférence Ouest, à égalité avec San Antonio, et derrière Portland, quicompte deux matchs supplémentaires.
C.D.
BASKET-BALL
HANDBALL
Le week-end des Congolaises en France