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N°1281 | 1ÈRE ÉD. JEUDI 22 MAI 2014 | 20 PAGES €6 $7 CDF 4500 | FONDÉ À KINSHASA PAR TRYPHON KIN-KIEY MULUMBA www.lesoftonline.net SINCE 1989 www.lesoft.be i n t e r n a t i o n a l LE PLUS FORT TIRAGE | LA PLUS FORTE VENTE | LA PLUS FORTE AUDIENCE | DE TOUS LES TEMPS Le Président reçu en grande pompe à Paris, la France tourne officiellement une page de brouille avec un pays clé Kabila à l’ É lysée

LE SOFT INTERNATIONAL 1281

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Journal du 22 mai 2014 www.lesoft.be

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N°1281 | 1ère éd. jeudi 22 mai 2014 | 20 PaGeS €6 $7 CdF 4500 | FONdé à kiNShaSa Par TrYPhON kiN-kieY muLumBawww.lesoftonline.net since 1989 www.lesoft.be i n t e r n a t i o n a l

Le pLus fort tirage | La pLus forte vente | La pLus forte audience | de tous Les temps

Le Président reçu en grande pompe à Paris, la France tourne officiellement une page de brouille avec un pays clé

Kabilaà l’élysée

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la une du soft |

Le SOFT iNTerNaTiONaL | édiTiON NaTiONaLe | N° 1281 | PaGe 2.

Comment la France aurait-elle pu long-temps bouder un pays clé, au centre et au cœur du Continent dont les résultats de gestion macroécono-mique sont cités en exemple et que les

états-Unis visitent avec l’escale les 3 et 4 mai du secrétaire d’état John Kerry?

aUCUn aUtre sUJet qUi FâChe. Les sujets abordés par les deux Présidents? tous consensuels: w Les Grands Lacs, la situation politique et sécuritaire dans la sous-région avec rappel sans équivoque - comme le Président français l’avait déjà fait en octobre 2012 à Kinshasa - de l’intan-gibilité des frontières de notre pays. Un message clair adressé à certains voisins...w La Centrafrique où

Kabila à l’élysée

notre armée et notre police entretiennent l’un des plus lourds contingents (850 sol-dats et 150 policiers) cités en modèle de dis-cipline. w Le relations écono-miques. Peu avant l’élysée, le Chef de l’état a reçu à l’hô-tel Le Bristol, rue du Faubourg saint honoré où il était descendu, une qua-rantaine de grands patrons français dont MM. Vincent Bolloré intéressé par le port de Matadi, stéphane richard, le patron du Groupe télécom Orange.w Le Président hol-

lande a rappelé l’at-tachement de son pays à des principes universels: protection des libertés politiques, lutte contre les violen-ces sexuelles, stabilité des institutions, droits humains. w soit aucun autre su-jet qui fâche... L’afrique est prête à écouter des conseils de ses amis; plus de cinquante ans après les indépendances, elle n’accepte plus de leçons et, malgré ses tragédies, réclame respect et dignité. Le mot respect est d’ailleurs celui qui est le plus couramment revendiqué par le pré-

sident hollande.Ci-après le commu-niqué officiel publié sur le site de l’élysée http://www.elysee.fr/communiques-de-presse/article/entretien-avec-m-jo-seph-kabila-kabange-president-de-la-repu-blique-democratique-du-congo-2/: «Le Président de la république s’est entretenu le 21 mai 2014, au Palais de l’élysée, avec le Pré-sident de la républi-que Démocratique du Congo, M. Joseph Kabila Kabange».«au cours de cet en-tretien, la situation politique et sécuri-

taire dans la région des Grands Lacs a été évoquée. Le Chef de l’état a rappelé, comme il l’avait fait à Kinshasa en octobre 2012, son attache-ment à l’intangibilité des frontières de la rDC. il s’est réjoui des progrès obtenus dans la lutte contre les groupes armés qui sévissent dans l’est de la rDC. Les deux Présidents ont réaffir-mé leur mobilisation pour la république centrafricaine, où des contingents des deux pays sont déployés. ils ont également marqué leur volonté que l’opération de maintien de la paix des nations Unies, qui sera déployée à par-tir du 15 septembre, dispose d’un mandat solide et soit articulée autour de la mission africaine aujourd’hui présente». «au plan bilatéral, les deux Chefs d’état ont insisté sur la nécessité de développer et de diversifier les échan-ges économiques et humains entre les deux pays, dans des secteurs tels que les transports, les infras-tructures ou encore la gestion durable des ressources natu-relles». «ils se sont réjouis des relations de coopération entre

les deux pays, notam-ment dans les secteurs de l’éducation pri-maire, de la formation professionnelle, de l’accès à l’eau et de la gouvernance financiè-re du pays». «Enfin, le Chef de l’état a rap-pelé l’attachement de la France à la protec-tion des libertés politi-ques, à la lutte contre les violences sexuelles, à la stabilité des insti-tutions et à la défense des droits humains en rDC, conformément aux différentes réso-lutions adoptées par le Conseil de sécurité des nations Unies». aussitôt après avoir accueilli son hôte sur le perron de l’élysée, les deux Chefs d’état ont eu un tête-à-tête avant de retrouver leurs collaborateurs pour une réunion de travail. Un total de 50’. On note que le Président s’était fait accompagner des ministres raymond tshibanda ntunga Mulongo et Lambert Mende, en charge res-pectivement des af-faires étrangères et de la Communication, de son DirCab Gustave Beya siku, de l’am-bassadeur itinérant séraphin ngwej Mu-lapu et de l’ambas-sadeur à Paris, ileka atoki.

D. DaDei n

Les médias français n’en ca-chent rien. «C’est en

grande pompe que le président François hollande a reçu son homologue congo-lais Joseph Kabila». Oubliée la brouille du XiVème sommet de la Francophonie de Kinshasa du 13 au 14 octobre 2012 avec la veille - et avant de monter dans l’avion pour Kinshasa - une déclaration choc sur la situation des droits de l’homme, de la démocratie, de recon-naissance de l’oppo-sition au Congo «tout à fait inacceptable». Depuis, il y a eu le sommet de l’élysée en décembre 2013 et - déjà - une rencontre en tête-à-tête à la Cité de l’Union africaine qui avait permis à no-tre hôte français de se faire une idée person-nelle de l’homme qui le recevait et qui allait présider aux destinées de la Francophonie deux ans durant.

Mardi 20 mai 2014, 15 heures, Palais de l’élysée, dans la grande cour du Palais qu’il connaît déjà sous Chirac et sarkozy, le Président de la république Joseph Kabila Kabange reçoit les honneurs de la garde républicaine. hollande accueille chaleureusement son homologue pour un tête-à-tête avant une réunion de travail. PrésiDenCe De La réPUBLiqUe.

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l’actus |

Le SOFT iNTerNaTiONaL | édiTiON NaTiONaLe | N° 1281 | PaGe 3.

L’heure pour la navigation enhaute mer a sonné pour le pays L’une des

résolu-tions des Concer-tations

nationales - la plus at-tendue - pourrait être concrétisée sous peu. il s’agit du fameux Gouvernement dit de cohésion nationale, pour lequel les consul-tations seraient très avancées, à en croire des sources proches de la co-présidence du Cns-rCn (Comité national de suivi des

recommandations des Concertations natio-nales).

Des PerFOrMan-Ces réeLLes. D’après plusieurs analystes, l’escamo-tage de la formule classique, qui consiste à désigner un in-formateur avant la mise sur pied d’une telle équipe cosmopo-lite, laisse croire que l’actuel locataire de la Primature serait en passe d’être recon-

duit. Les performan-ces accomplies par Matata et les perspec-tives qu’il a tracées, ont replacé le pays sur orbite, avec des records non égalés de-puis les années 70. Les comptables des réa-lisations du cabinet Matata pensent qu’au vu de l’accomplisse-ment de la mission la plus exaltante, celle de la pacification de l’Est du pays, dans le strict respect du front, à vo-let triple, tracé par le raïs notamment, poli-tique, diplomatique et militaire, pour venir à bout de la rébellion du M23 et des autres groupes négatifs, na-

tionaux comme étran-gers, suscite de l’es-poir pour un pays qui canalise désormais toutes ses ressources à sa reconstruction et pour le mieux-être de ses populations. Bien plus, le dépassement de la barre de 8% du taux de croissance fin 2013 et le bouclage, la même année, du taux d’inflation à moins de 2% - un record jamais égalé depuis le début des années 1970 - témoi-gne de la maîtrise des paramètres macro-économiques qui, du reste, ont séduit des agences de cotation les plus tatillonnes

à travers le monde. Les félicitations de la rDC, Outre-mer, de l’Unesco, au travers de sa Directrice Gé-nérale, la roumaine irina Bokova, ont valu au pays de Ka-bila, 100 millions de dollars pour le sec-teur de l’éducation, alors que le pays s’est engagé dans un am-bitieux programme de reconstruction de 1.000 écoles.

Dans Des eaUX trOUBLes.La liste est loin d’être exhaustive. Voilà pourquoi, des voix s’élèvent, pour mettre en garde contre la re-

mise en cause de tels fondements, à travers un Gouvernement dit de cohésion mais qui, dans la pratique, risque de devenir un Gouvernement de zizanie. Car, cohé-sion doit rimer avec symphonie. à défaut, des efforts fournis, qui ont engrangé des résultats probants, se-ront tout simplement annihilés. en lieu et place de la consolidation des acquis, l’on repren-dra le chemin, mais à tâtons, le temps pour plusieurs nouveaux arrivants, de se fa-miliariser avec les dossiers. Or, au cours

de cette dernière ligne droite du quinquen-nat, lâche un ténor de la majorité prési-dentielle, l’heure est à capitaliser les acquis. qui dit capitalisation dit continuité dans la lancée. Parce qu’il va fal-loir, avec la nouvelle équipe, naviguer en haute mer, dans des eaux troubles. Or, en haute mer, il faut sa-voir faire confiance au pilote et au co-pilote. soit Kabila et Ma-tata, qui ont amené le bateau «révolution de la Modernité», à son stade actuel. Lu dans La Prospérité,

Kinshasa, 19 mai 2014.

C’est sa «solu-tion finale». Le président d’honneur du

Front National (France) Jean-Marie Lepen surfe sur la misère du peuple français et européen, agitant à l’envi la peur de l’étranger et son mé-pris de tous ceux qui ne pensent pas comme lui et résistent tant qu’ils peuvent à l’idéologie qu’il prône tout comme le faisait son modèle d’ancêtre. Lors d’une discussion où il parlait de l’«explosion dé-mographique» dans le monde, a lancé mardi soir 20 mai à Marseille que «Monseigneur Ebola peut régler ça en trois mois» en référen-ce au virus mortel qui sévit cette année encore en Afrique.Le Pen, qui discutait notamment avec le maire FN de Cogolin (Var) Marc-étienne Lansade et était entouré de plusieurs personnes dont deux journalistes de l’Afo, expliquait lors de ce cocktail de presse la teneur de son discours prévu une heure plus tard au Palais de l’Europe du Parc Chanot de la cité phocéenne, Marseille.évoquant l’»explosion démographique dans le monde», le «risque de submersion» de la France par l’immigra-

tion et «le remplace-ment de la population qui est en cours» à cause notamment de la «faible natalité du continent européen», l’ancien patron du FN, candidat aux Européen-nes dans la circonscrip-tion Sud-Est, a affirmé qu’il allait faire un discours «très grave». «Ils ont des yeux et ne voient pas. Ils ont des oreilles et n’entendent pas», a-t-il prophétisé, citant un passage de la Bible, avant de faire référence à l’ouvrage de la démographe Michèle Tribalat, «Les yeux grands fermés», sous-titré «L’immigra-tion en France». «Il n’est jamais trop tard», lui lance Lansade, le maire de Cogolin. «Il n’est jamais trop tard, mais il est bien trop tard quand même», lui répond Jean-Marie Le Pen, avant d’ajouter: «Monseigneur Ebola peut régler ça en trois mois». Ce discours ne sera «pas un testament. J’ai été un tribun de la plèbe, n’est-ce pas, un espèce de lanceur d’alerte», avait-il af-firmé un peu plus tôt. Plus tard dans la soirée, le président d’honneur du FN a réuni 1.500 personnes lors d’une réunion consacrée aux européennes et à l’im-migration.

Jean-Marie Le Pen veut régler la question des noirs par le virus ebola

L’autorité morale du parti d’extrême droite français, Jean-Marie Le Pen. DréserVés.

Non contents d’avoir refoulé dans des

conditions affligean-tes des ressortissants congolais au nombre dépassant désormais les 100.000, les dirigeants brazza-congolais ont imposé samedi 17 mai aux Congolais désireux de se rendre sur l’autre rive d’exhiber un pas-seport valable outre le laissez-passer exigé à ce jour. Une façon de réguler le mouvement de personnes se rendant dans la République... sœur? Sans doute mais les accords existant entre les deux rives paraissaient claires en l’espèce: aucune Capitale ne peut pren-dre de manière unilaté-rale aucune décision en l’espèce sans au préala-ble rencontrer l’autre.... au cours d’une com-mission. Ils sont désor-mais foulés aux pieds par Brazzaville ces accords... Plus grave, c’est verba-lement que la Direction générale des migrations a été informée. Aussi-tôt annoncée, aussitôt exécutée, Brazzaville a fait savoir à la DGM que cette mesure ne souffrait d’aucun retard et serait d’application dès le lendemain. Du coup, des Congo-

lais en possession du fameux laisser-passer n’ont pu passer le fleuve. En réaction, les auto-rités congolaises ont décidé de faire agir la réciprocité. Depuis lundi 19 mai, les res-sortissants brazza-con-golais doivent disposer d’un passeport valable sur lequel doit être posé un visa du consulat congolais.

très Craint et resPeCté.Si les deux villes sont les capitales les plus rapproches du monde, il n’existe aucun autre moyen pour les habi-tants des deux rives de se déplacer dans les deux Capitales autrement que par le fleuve en recourant aux embarcations des deux pays.Ces mesures survien-nent alors que les relations entre Kins-hasa et Brazzaville ne sont pas au beau fixe. Les expulsions massi-ves de plus de 100.000 compatriotes epuis avril, ont conduit à d’échange des déléga-tions parlementaires et municipales. Le président du Sé-nat Léon Kengo wa Dondo connu pour être un proche du prési-dent brazza-congolais Denis Sassou-Nguesso a même été dépêché

par le Chef de l’état congolais Joseph Kabi-la Kabange mais cette mission ne paraît avoir rien donné, l’opération «Mbata ya Mukolo» (gifle de l’aîné) ayant poursuivi son cours sans désamparer. à l’issue du dernier conseil des ministres tenu 6 mai, le porte-pa-role du gouvernement, Lambert Mende Oma-langa avait indiqué que les Congolais expulsés sont «victimes d’exac-tions, d’extorsions, des tortures et des lyncha-ges» quand des voix s’élèvent pour deman-der que l’affaire soit portée devant la justice internationale. Des vidéos qui circulent sur Internet montrent des femmes congolaises d’âge adulte, conduites en groupes et en pleine journée en dehors des zones d’habitation où, sous la menace d’armes des éléments de l’ar-mée d’élite brazza-con-golaise, l’ordre leur est intimé de se déshabiller suscitant hilarité et injures des hommes en armes quand certaines sont violées ou humi-liées. L’opération «Mbata ya Mukolo» qui avait commencé à Brazza-ville s’est donc étendue dans d’autres villes du pays. Jamais dans le passé, notent des obser-vateurs, une situation

semblable n’avait été observée même lors des pires relations que les deux Capitales. Au plus fort de la crise - entre une capitale Braz-zaville jadis «socialiste et populaire» et Kins-hasa proche du camp occidental, Mobutu très craint et respecté, avait averti les auto-rités brazza-congo-laises qu’il prendrait «Brazzaville en une heure». Certes, il n’y a de bonnes lois que là où il y a de bonnes armes...! Pour se faire entendre et respecter, il faut de la force... Notre pays en manque-t-il? Certainement pas mais pas au point d’ouvrir un énième front... Les Brazza-congolais le savent-ils? Il est clair que Kins-hasa et Brazzaville se trouvent désormais au bord de la rupture diplomatique et c’est sans doute le message que Brazzaville sou-haite envoyer. Annoncée comme visant à arrêter et à expulser des étrangers présumés criminels et «assainir» la ville de Brazzaville, l’opération «Mbata ya Mukolo» est dirigée contre les ressortissants congolais de Kinshasa, pourchas-sés comme du bétail, arrêtés dans des condi-tions de déshonneur total, dépouillés de

leurs biens, conduits à la frontière sans le moindre respect de la personne humaine. Si, à l’époque du Grand Congo, les Brazza-congolais venaient en masse chercher fortune à Kinshasa qui nourris-sait et nourrit toujours Brazzaville par ses pro-duits vivriers, depuis la grande crise des guer-res à répétition, Kins-hasa assiste à un mou-vement inverse, notent des observateurs. «Nombre de prostituées qui affluent les mai-sons de passe des villes brazza-congolaises viennent de Kinshasa et sont à la recherche du «petit vivre». En même temps, notent les ob-servateurs, Brazzaville renforce ses liens poli-tiques et diplomatiques avec Kigali et, depuis peu, la compagnie aé-rienne Rwandair assure une desserte quasi-quo-tidienne avec Brazza-ville pratiquant des prix fort attrayants au point que des sources sur les deux rives pensent que ceci pourrait expliquer cela. «Aux Congolaises de Kinshasa souvent de conditions diverses, les fortunés de Braz-zaville auraient fait le choix. Rwandair dé-verserait régulièrement des «personnes plutôt attrayantes», explique un Brazzavillois.

aLUnGa MBUwa n

Brazzaville veut rompre avec Kinshasa

La classe politique devient nerveuse retenez-moi

sinon je fais un malheur...

Plus les jours passent, plus la classe politique devient nerveuse. si «l’affaire» à la Ma-jorité présidentielle paraît loin d’être réglée - qui satisfaire? qui ne pas satis-faire? Faut-il tenir compte du... «poids

politique» mais au fait de quel «poids», le vrai, celui sociolo-gique qu’ont toujours réclamé les autorités traditionnelles, ou celui... négocié dans les bureaux de vote ou les centres de compi-lation - à l’opposition, les points focaux ne savent pas où donner de la tête. il est vrai

qu’aujourd’hui, il ne fait pas bien d’avoir été co-modérateur des Concertations natio-nales et il ne fait pas bien d’être le prési-dent aubin Minaku ndjalandjoku ou son homologue Léon Kengo wa Dondo. Comment procé-der aux douloureux arbitrages? Du coup,

chacun y va avec son chantage.

aVeC sOn ChantaGe.«essayez de ne pas m’aligner et vous ver-rez ce que vous ver-rez...». que faire? On comprend le temps que met le Président de la république à ne pas décider, le temps

de laisser monter la moutarde et d’y voir un peu plus clair. à ce train, comme expli-que l’autre, l’équipe de cohésion pourrait vite se transformer en équipe de ziza-nie, cohésion rimant avec symphonie. au risque de voir partir en fumée les efforts engagés.

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les couloirs de la passion et du crime |

L’ancien porte-parole du président de la République,

l’ancien journaliste à la Rtnc Kudura Kasongo vit sous la menace d’un déguerpissement judiciaire de la parcelle qu’il occupe dans un quartier huppé. Il n’aurait jamais liquidé la totalité du prix d’achat de cet immeuble que lui a vendu un certain Akafomo. Lequel s’est plaint auprès d’un juge pour solliciter la résiliation du contrat de vente et la récupération de son bien. Les avocats de Akafomo soutiennent que leur client est propriétaire de la parcelle n°9, de l’avenue Frédérique à Ngaliema qu’occupe Kudura Kasongo depuis 15 ans. Ces avocats font savoir que leur client qui devait se rendre en Inde pour se faire soigner, avait mis en vente l’immeuble. Kudura Kasongo, alors locataire se présentera pour lui proposer un prix

de 100.000 dollars. Et Akafomo mord à l’hameçon. Mais au lieu du prix proposé, Akafomo recevra 40.000 dollars à titre d’acompte. Le reste, soit 60.000 dollars, engagement est prix de solder sous une semaine. Depuis, rien! Malade, Akafomo se rend en Inde avec ses 40.000 dollars... à son retour, Kudura lui présente un un acte de vente qu’il va lui demander de signer. Mais, note Akomofo, cet acte indiquera la somme restante allait être liquidée sur douze mois. Non content de cette proposition qu’il qualifie de supercherie, Akafomo décide de résilier le contrat. Et adresse

Dans sa course-poursuite pour la com,

l’opérateur mobile fait face à des procès que lui intentent artistes voire citoyens lambda. qui, lui reprochent d’avoir soit, utilisé abusivement leurs œuvres d’esprit, soit diffusé leurs images, à des fins publicitaires. Vodacom Congo dont la maison mère est sud-africaine répond à un ènième procès pour violation des droits d’auteur et de droit à l’image. Parmi les actions en justice, il y a celles des artistes sculpteurs Avocat

spécialisé dans la défense des

droits de l’homme, Me Ntoto Aley a fait l’objet d’une poursuite disciplinaire aux termes de laquelle, il s’est vu infliger par ses paires «un blâme avec inéligibilité pendant trois ans comme bâtonnier national». Alors qu’il était en pleine campagne électorale. l’avocat a été surpris en train de «mener une mauvaise campagne en distribuant des invitations contenant sa photo» et en «adressant des remerciements aux membres de l’Assemblée générale de l’Ordre national des avocats pour le

à Kudura plusieurs mises en demeure restées sans suite. Au contraire, Kudura saisit le Tribunal de grande instance de la Gombe pour obtenir confirmation de cette vente. Et le juge lui fait droit dans un jugement par défaut. Akafomo saisit de son côté la justice en vue d’obtenir annulation du jugement et réclame le déguerpissement et la condamnation de l’ancien porte-parole à lui payer la somme de 800.000 dollars des loyers impayés et 300.000 des dommages et intérêts pour les préjudices qu’il a subis. A leur tour, les avocats de Kudura font savoir que leur client avait déjà consigné les 60.000 dollars en question au greffe du tribunal. Et que son vendeur n’a jamais rien réclamé, le conseillant de se rendre au greffe aux fins de retirer cette somme. Akafomo paraît loin de l’entendre de cette oreille.

PaJOLa MUMBeMBe n

Liyolo et Lufwa qui se sont déjà plaints de l’utilisation abusive de leurs œuvres. Des abonnés ont assigné l’opérateur reproché d’avoir diffusé les images dans ses spots publicitaires sans leur consentement. Me Liyolo avait en 2009 saisi le tribunal de grande instance de la Gombe. il demandait au juge, la condamnation de Vodacom à des dommages et intérêts, estimés à des millions de dollars. L’opérateur avait utilisé des images du sculpteur et celles de ses œuvres dans ses

spots publicitaires. alors que ces images et celles de ses œuvres avaient été prises par Vodacom lors d’une réception que l’opérateur avait organisée en l’honneur de Liyolo.

FiLMéesans sOn aVis.il n’avait pas été question que ces images soient diffusées dans des spots publicitaires. après plusieurs procédures judiciaires, Liyolo et Vodacom ont trouvé un arrangement à l’amiable. Vodacom s’engageait à payer

à Liyolo un montant forfaire en guise de réparation. Ce qui fut fait. L’autre artiste Lufwa, auteur de la statue monumentale de batteur de tam tam de la Fikin vient de saisir le même tribunal. L’artiste reproche à Vodacom d’avoir utilisé abusivement cette statue dans ses spots publicitaires. L’affaire est actuellement

soutien qu’ils lui avaient apporté le 29 mars 2014» lors de la campagne électorale. Cependant, des avocats ont vivement critiqué la procédure disciplinaire qui a conduit à cette sanction. Ils parlent d’acharnement contre un confrère.

«sanCtiOnest iLLéGaLe».En effet, les avocats de Ntoto ont, lors de cette procédure, devant le Conseil national de l’Ordre des avocats qui a condamné leur client, soulevé deux exceptions. L’une liée au «non respect du délai de comparution de 15 jours prévu par la loi organique sur le Barreau», l’autre «à l’incompétence du

Conseil national de l’Ordre» de le juger. Dans la mesure où, expliquent ces avocats, au terme de l’art. 109 de la même loi, Me Ntoto devait être jugé d’abord par le conseil près la Cour suprême de justice en tant que premier juge. Malgré cette observation, le Conseil national de l’Ordre des avocats a passé outre et a infligé à Me Ntoto un «blâme avec inéligibilité pendant trois ans». La FIDH a, dans un communiqué, le 14 mai dernier, soutenu que cette sanction sanction est illégale. Dans la mesure où, Me Ntoto a comparu sous le régime des matières administratives et électorales qui ne

peuvent pas donner lieu à une sanction, prononcée en premier et dernier ressort, sans respecter le droit à un double degré de juridiction. Par ailleurs, poursuit cette Ong, la décision du Conseil national n°26 qui régit les élections du bâtonnier national et des membres du conseil de l’ordre ne contient aucune disposition qui permet à cet organe de débarquer un candidat en pleine campagne, ni un fait précis générateur d’une sanction comme celle qui lui a été infligée. Il ne s’agit qu’un harcèlement disciplinaire. Les avocats savent laver plus blanc.

PaJOLa MUMBeMBe n

Kudura sous menace de déguerpissement judiciaire

Kudura Kasongo. Dr.

Vodacom ploie sous des procès

Les avocats savent laver plus blanc

Le SOFT iNTerNaTiONaL | édiTiON NaTiONaLe | N° 1281 | PaGe 4.

Devant un juge à Kinshasa, Jean ro-ger Moe-

renhout et Mohamed abdallah s’entredé-chirent. L’un voulant voir disparaître new Buromeca, l’autre s’y opposant et pour cause! Le premier sollicite des mesures provisoires visant la suspension de l’exécu-tion du jugement de radiation de la so-ciété new Buromeca

pendante au tGi de la Gombe. Vodacom plaide pour incompétence de cette juridiction et estime que la violation des droits d’auteur est non pertinente dans le cadre de sa publicité. Ce qui rentre dans ses activités commerciales. De ce fait, argue l’opérateur, c’est le tribunal du commerce et non le tribunal de droit commun qui

peut connaître cette affaire. Une autre affaire: un certain Charly Kadima qui se réclame initiateur du jeu concours Miss Vodacom et estime que Vodacom se serait appropriée illégalement le concept. Kadima avait en 2010 saisi la justice pour réclamer réparation. L’affaire est devant le juge d’appel de la Gombe.

et voilà qu’une jeune fille, nommée Nsimba a depuis 2009, initié une action en justice contre l’opérateur. qui avait à travers ses spots publicitaires, diffusé l’image de la demoiselle sans son consentement. Des publicistes de Vodacom avaient filmé la demoiselle et diffusé les images. inacceptable, explique-t-elle.

PaJOLa MUMBeMBe n

rendu par le tribunal de commerce de la Gombe le 26 mars 2014. L’affaire oppose les deux hommes. L’équipe d’avocats de roger Moerenhout affirme que Roger Moerenhout détient, depuis deux ans, une créance sur new Bu-romeca d’un montant de 453.000 euros et soutient que Jean ro-ger Moerenhout était surpris d’apprendre qu’il existait un juge-

ment de radiation en faveur de sa débitrice. Pourtant, il avait reçu de son débiteur un ferme engagement de payer cette dette. Pour le collectif, new Buromeca a induit le tribunal en erreur en se basant sur une requête en dissolution déjà attaquée. Les conseils de Mo-hamed abdallah expliquent que c’est à tort que Jean roger Moerenhout attaque ce jugement.

La firme New Buromeca ne doit pas disparaître, soutient son créancier Moerenhout

Lubumbashi, le 2 mai 2014. Tenke Fungurume Mining (TFM) est heureux d’annoncer qu’au cours du premier trimestre 2014, il a produit envi-ron 49.464 tonnes de cathodes de cuivre et 2.970 tonnes de cobalt métal sous forme d’hydroxyde de cobalt. Au premier trimestre 2014, la société a payé un montant net d’environ 41 millions USD au titre d’impôts et paiements connexes au Trésor Public et à d’autres services administratifs publics de la République Démocratique du Congo (RDC). Tous les paiements sont conformes aux lois de la RDC. Depuis le démarrage du projet en 2006, ces paiements ont représenté un total d’environ 931 millions USD, répartis comme suit: w 220 millions USD au titre de cotisations sociales et autres obligations sociales connexes, dont 12 millions USD payés au premier trimestre 2014 ; w 291 millions USD au titre de droits de douane et droits connexes, dont 14 millions USD payés au premier trimestre 2014; w 385 millions USD au titre de redevances et autres obligations fiscales, dont 15 millions USD payés au premier trimestre 2014; w 34 millions USD au titre de permis de travail, visas et autres paiements connexes, dont 0,3 mil-lion USD payé au premier trimestre 2014. L’investissement cumulé de TFM dans le projet atteint environ 3 milliards USD et représente l’investissement privé le plus important dans l’histoire de la nation. En 2013, TFM a terminé sa deuxième phase d’expansion qui comprend l’op-timisation de l’usine actuelle et l’augmentation des capacités de la mine, du broyeur ainsi que la capacité de traitement. Les nouvelles installations de broyage se comportent bien, avec une capacité moyenne, au premier trimestre, de 14 500 tonnes par jour. La fin des travaux de construction de la deuxième usine d’acide sulfurique est prévue en 2016. Les opérations actuelles donnent de l’emploi à environ 3 500 employés permanents et 4 000 contractants. Environ 98 % des employés de TFM et 92 % de la main-d’œuvre contractante sont des citoyens congolais. TFM continue à se livrer aux activités de forage,

résultats du premier trimestre 2014à des analyses de recherches et à des tests métal-lurgiques pour évaluer le potentiel de ce district minier très prometteur de Tenke Fungurume. Ces analyses sont incorporées dans nos plans futurs d’évaluation de nos opportunités d’expansion. TFM espère que les volumes de production du projet continueront à s’étendre sensiblement avec le temps. La société a également fait des investissements importants dans le domaine du développement communautaire. Depuis 2006, TFM a financé pour un total de 81 millions USD des projets de développement communautaire, dont 4 millions USD durant le premier trimestre 2014, qui comprend le personnel engagé dans le programme et les coûts administratifs. En outre, depuis le début de la production commerciale, TFM a consenti 0,3 % des revenus nets de la vente des métaux pour financer le Fonds Social Communautaire de TFM. Depuis le lancement de la production, les contributions engagées dans le Fonds s’élèvent à 16,6 millions USD. Le Fonds Social Communautaire de TFM est dirigé par des représentants des communautés de Tenke et de Fungurume, de la province du Katanga et de TFM, qui gèrent ce Fonds pour des projets de dé-veloppement communautaire. Dans l’ensemble, les paiements de taxes, les primes de cession, les paiements d’actifs, les contributions au développe-ment communautaire et les contributions au Fonds représentent une somme d’environ 1 milliard USD en contributions financières et contributions au dé-veloppement communautaire, consenties par TFM pour la RDC. Au regard des termes fiscaux prévus dans sa convention minière, TFM estime à plus de la moitié les retombées économiques générées par le projet, qui restent en RDC au titre de taxes, redevances et droits et, considérant les retombées économiques issues de la fourniture des services au niveau local (exemple: achats de l’énergie de la SN EL), plus des deux tiers des retombées du projet restent au pays. En sa qualité de plus grand producteur de cuivre de la RDC et avec des pers-pectives de croissance et de succès constants, TFM est fier de contribuer à la croissance de cette nation dynamique.

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aux états-Unis, le Parti Démocrate avait permis un quatrième mandatà Franklin roosevelt en pleine crise

Mama afrique d’Obama sur les élections

africaines Jeudi 14 mai, Linda Thomas-Greenfield, la Mama afrique de l’administration américaine, a, depuis washington, répondu à des questions des journalistes africains par vidéoconférence. sur la question élec-torale qui fait débat dans certains milieux politiques congolais et sur la visite à Kins-hasa du secrétaire d’état John Kerry, elle a été claire: «Je le redis, tout dépend du peuple congolais. Le secrétaire d’état encourage la Com-mission (électorale nationale indépen-dante) à communi-quer, communiquer, et communiquer encore avec le peuple, avec les parties, afin qu’ils comprennent le travail abattu; qu’ils aient la possibilité de poser des questions; qu’ils trouvent des réponses à leurs pré-occupations». sur les limitations des man-dats présidentiels, elle a précisé: «nous (les états-Unis) n’avions pas de limitations de durée de mandat pen-dant de longues an-nées. Vous savez dans doute que le Président roosevelt (ndlr: Fran-klin Delano roosevelt, trente-deuxième pré-sident des états-Unis) s’est présenté quatre fois aux élections. C’est à ce moment que nous avons décidé d’inclure une limi-tation précise dans notre Constitution». On rappelle qu’à la quatrième élection, l’homme du new Deal

s’est même présenté sur un fauteuil rou-lant, à l’exemple du président algérien Abdelaziz Bouteflika et s’est fait élire. Il ne fit qu’entamer ce quatrième mandat qu’il fut emporter par la maladie quel-ques mois plus tard. sans doute est-ce pour éviter ce spec-tacle «désolant» tout comme cette tragédie que les représentants du peuple américain décidèrent d’inclure la limitation dans la Constitution amé-ricaine du mandat présidentiel à deux ans afin que le pays soit conduit par un homme physiquement fort et pleinement se-rein et que le pays ne soit pas appelé à être dirigé par un... Vice-président conduisant à terme le mandat de son prédécesseur et certainement peu expérimenté. nos pays sont-ils présentement dans ces cas extrêmes alors que s’agissant de Jo-seph Kabila Kabange, celui-ci est certai-nemùent le plus jeune Chef de l’état sinon au monde, du moins en afrique? «Nous avons aussi visité la RDC et l’An-gola, et je sais que des journalistes congolais nous regardent, donc je m’attends également à recevoir des questions venant de la RDC», déclare d’entrée de jeu Linda Thomas-Greenfield. Puis de poursuivre: «Nous avons échangé avec les gouvernements de ces deux pays, au sujet de la situation dans les Grands Lacs. En DRC, nous avons aussi

échangé sur les élec-tions qui se tiendront dans ce pays». Le journal La Prospé-rité à Kinshasa: «La tournée africaine de Kerry doit-elle être considérée comme un engagement accru des etats-Unis pour le re-tour d’une paix dura-ble dans la région des Grands Lacs?»Absolument, Abso-lument. C’est une façon d’interpréter cette visite. Nous nous souhaitons rien de plus qu’une paix durable pour les peuples de la région des Grands Lacs. Nous assistons actuellement à des progrès à cet égard. Comme vous le savez, nous avons nommé un envoyé spécial, l’an-cien sénateur Feingold, et il travaille sans relâche avec l’En-voyée Spéciale Mary Robinson et les autres envoyés spéciaux afin d’aider à trouver une solution. Le but de notre visite en Angola était d’échanger avec le Président Dos San-tos en sa qualité de président du Groupe de Contact pour les Grands Lacs. Il a joué un rôle proactif. Nous souhaitions l’en féli-citer et l’encourager à continuer de travailler

avec les gouvernements de la région pour assu-rer le retour à une paix durable. C’est ce que les peuples de la région des Grands Lacs méri-tent, et nous n’épargne-ront aucun effort, non seulement nous, mais aussi, j’en suis persua-dée, tous les leaders de la région, pour rétablir la paix en RDC.

Le journal Le Phare: «La feuille de route électorale qui a été présentée par la Com-mission électorale nationale indépen-dante divise l’opinion congolaise. Com-ment les etats-Unis comptent-ils aider les Congolais à mettre un terme à leur dé-saccord à cet égard? Les Congolais doivent eux-mêmes trouver une solution à ce problème. à l’instar du secrétaire d’état, nous encourageons toutes les parties à dialoguer pour trou-ver le meilleur moyen d’aller de l’avant en faisant en sorte que les élections soient paisibles, équitables et transparentes et qu’elles reflètent la volonté du peuple congolais». Nous avons rencontré le président de la Com-mission électorale.

Nous avons rencontré la société civile. Nous avons rencontré le Gouvernement. Nous les avons tous encou-ragés à aller de l’avant, dans le respect de la constitution, pour faire en sorte que ces élections se tiennent comme prévu. Pour ce qui est de savoir comment ces élections seront organisées, cela supposera des négocia-tions entre toutes les parties concernées. Je sais que la Commission électorale a formulé des recommandations qui doivent être entéri-nées par la législature. Mais, alors qu’elle va de l’avant, le Secrétaire d’état encourage la commission à commu-niquer, communiquer, et communiquer encore avec le peuple, avec les parties, afin qu’ils comprennent le travail abattu; qu’ils aient la possibilité de poser des questions; qu’ils trouvent des réponses à leurs préoccupations. Je le redis, tout dépend du peuple congolais. Nous sommes prêts à les soutenir. Nous avons annoncé le décaissement de $30 millions pour financer les efforts visant à faire des progrès en vue du renforcement du pro-cessus démocratique

Notre ambassade en RDC, notre envoyé spécial, et nous ici à Washington, conti-nuerons de travailler pour soutenir le peuple congolais.

emma Farge, corres-pondante de reuters pour l’afrique de l’ouest et l’afrique centrale: «Un certain nombre de présidents africains arrivent à la fin de leurs mandats, mais il semble qu’ils comptent se maintenir au pouvoir. Le Bur-kina Faso et la rDC sont régulièrement cités. que font les états-Unis pour faire en sorte que les lea-ders africains respec-tent les limitations de la durée de leurs man-dats imposées par les constitutions de leurs pays respectifs?»Nous avons exhorté les gouvernements afri-cains à respecter leurs Constitutions, à respec-ter les limitations de la durée des mandats, et s’il n’y a pas de limi-tations, à faire inscrire des limitations dans leurs Constitutions. No-tre gouvernement en a fait l’expérience. Nous n’avions pas de limita-tions de durée de man-dat pendant de longues années. Vous savez dans doute que le Prési-

dent Roosevelt s’est présenté quatre fois aux élections. C’est à ce moment que nous avons décidé d’inclure une limitation précise dans notre Constitu-tion. Et le 22ème Amendement de notre Constitution subsiste encore aujourd’hui. Nous croyons qu’il est important que les gens soient les témoins d’une alternance afin qu’ils sentent qu’ils ont un rôle à jouer et des possibilités à envisager. Nous avons encouragé les leaders à créer des conditions pour le changement démocrati-que. Dans les pays qui ont organisé des élec-tions libres et équita-bles où l’opposition à l’occasion de participer au processus électoral, et où elle gagne parfois les élections comme nous l’avons vu au Sénégal il y a quelques années de cela - nous l’avons constaté en ce qui concerne le Ghana - ces pays ont des démo-craties très stables. Notre message est: Il y a une vie après la présidence. Nous encourageons ces prési-dents à chercher des occasions de contribuer au bien-être de leur pays autrement. Nous voyons le rôle actif que

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Devant des télés et des journalistes du monde, John Kerry ne cache pas les sentiments qu’il éprouve pour Kabila, l’homme du redressement du Congo. sa chaleureuse poignée de main de rock star en dit long. aMeriCan eMBassy.

Linda Thomas-Greenfield, la Mama Afriquede l’administration Obama. DrOits réserVés.

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Une rare photographie de roosevelt en fauteuil roulant, dans sa propriété de hyde Park. Dr.

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le Président Obasanjo joue non seulement au Nigéria, mais aussi par-tout ailleurs en Afrique, en utilisant ses compé-tences de leader pour soutenir la jeunesse. Il préside la Commission d’Enquête chargée d’examiner la situa-tion au Sud Soudan. Il est donc possible que ces leaders prouvent leur engagement à l’égard du continent et à l’égard de leurs pays. Nous continuerons de parler de ces choses avec les leaders concer-nés. Vous n’ignorez pas que le Secrétaire Kerry a fait une déclaration à ce sujet quand nous étions en RDC. Nous avons aussi échangé avec d’autres gouver-nements à cet égard, et nous continuerons de le faire. Denis Lubindi: «Les états-Unis sont un grand défenseur des droits de l’homme. Pourquoi l’adminis-tration Obama garde-t-elle silence au sujet des expulsions des originaires de la rDC de Brazzaville, en ré-publique du Congo? que pense le gouver-nement des états-Unis de cette crise?»Cette question figure à l’agenda de notre ambassadeur en Ré-publique du Congo et notre ambassadeur en RDC. Nous n’avons pas gardé silence. Nous avons fait part de nos préoccupations à ces gouvernements concer-nant ces expulsions.

FranKLin DenaLO rOOseVeLt.Figure centrale du xxe siècle, Franklin Denalo roosevelt appelé aussi FDr (1882-1945) né à hyde Park, dans l’état de new york, mort dans sa propriété de warm springs dans l’état de Georgie, fut le seul président américain à être élu à quatre reprises. Le président démocrate ne fit qu’entamer son quatrième mandat qu’il fut emporté par la maladie quelques mois après le début de celui-ci. Confronté à la Grande Dépression, l’homme qui fut accu-sé d’être «socialiste», faisant en effet preuve d’une grande toléran-ce sur les thèmes de l’immigration et de la religion, tolérance qui se manifesta par ses réserves sur la politi-que des quotas, sur la

prohibition et sur les querelles internes au Parti démocrate entre juifs, catholiques et protestants - mit en œuvre le new Deal, un programme de relance de l’économie et de lutte contre le chômage. il réforma le système bancaire américain, et fonda la sécu-rité sociale. il créa de nombreuses agences gouvernementales tel-les que la works Pro-gress administration, la national recovery administration ou l’agricultural adjust-ment administration. il réussit à élaborer un nouveau mode de présidence, plus interventionniste et plus actif grâce à son équipe de conseillers, appelée Brain trust.Ce président fut l’un des principaux ac-teurs de la seconde Guerre mondiale. il rompit avec l’isola-tionnisme traditionnel des états-Unis. avant l’entrée en guerre des états-Unis, il lança le programme Lend-Lease afin de fournir les pays alliés en ma-tériel de guerre. après l’attaque de Pearl harbor, il assuma pleinement ses fonc-tions de commandant

en chef de l’armée américaine et prépara largement la victoire des alliés. il tint un rôle de premier plan dans la transforma-tion du monde au sortir du conflit, et inspira notamment la fondation de l’OnU. Critiqué par les uns, admiré par les autres, il a laissé une très forte empreinte dans l’histoire de son pays et celle du monde.

réCLaMé Par Le PeUPLe sOUVerain.On rappelle que c’est en 1921 lors de ses vacances à l’île Cam-pobello que roosevelt contracta une maladie que l’on pensait être à l’époque la polio-myélite. il en résulta une paralysie de ses membres inférieurs: il avait alors 39 ans. il ne se résigna jamais à accepter la maladie, fit preuve de courage et d’optimisme. il essaya de nombreux traitements: en 1926, il acheta une proprié-té à warm springs en Géorgie, où il fonda un centre d’hydrothé-rapie pour les patients atteints de la polio-myélite, le roosevelt warm springs insti-tute for rehabilita-

tion, qui est toujours en activité. Le jour de sa première investi-ture présidentielle, il reçut personnellement des enfants paralyti-ques. Pendant sa prési-dence, il participa à la création de la national Foundation for infantile Paraly-sis. roosevelt cacha la dégradation de son état de santé pour pouvoir être réélu. en public, il mar-chait avec des attelles orthopédiques ou une canne; en privé, il se déplaçait en fauteuil roulant. Lors de ses apparitions publi-ques, il était soutenu par l’un de ses fils ou par un auxiliaire. Une étude de 2003 a dé-montré que roosevelt n’était pas atteint par la polio mais par le syndrome de Guillain-Barré. La tradition d’une limite maxi-male de deux mandats présidentiels était une règle non écrite mais bien ancrée depuis que George washington déclina son troisième mandat en 1796. C’est ainsi que Ulysses s. Grant et theodore roosevelt furent attaqués pour avoir essayé d’obtenir un troisième mandat

(non consécutif) de président. roose-velt coupa pourtant l’herbe sous les pieds des secrétaires d’état Cordell hull et James Farley lors de l’inves-titure démocrate aux nouvelles élections. roosevelt se déplaça dans une convention de Chicago où il reçut un fervent soutien de son parti. L’opposi-tion à FDr était mal organisée malgré les efforts de James Far-ley. Lors du meeting, roosevelt expliqua qu’il ne se présente-rait plus aux élections sauf s’il était plébis-cité par les délégués du parti qui étaient libres de voter pour qui ils souhaitaient. Les délégués furent étonnés un moment mais ensuite la salle cria «nous voulons roosevelt... Le monde veut roosevelt!».Les délégués s’en-flammèrent et le président sortant fut nommé par 946 voix contre 147. Le nou-veau nommé pour la vice-présidence était henry a. wallace, un intellectuel qui devint plus tard secrétaire à l’agriculture.Le candidat républi-cain, wendell will-kie, était un ancien

membre du Parti démocrate qui avait auparavant soutenu roosevelt. son pro-gramme électoral n’était pas véritable-ment différent de ce-lui de son adversaire. Dans sa campagne électorale, roosevelt mit en avant son expé-rience au pouvoir et son intention de tout faire pour que les états-Unis restent à l’écart de la guerre. roosevelt remporta ainsi l’élection pré-sidentielle de 1940 avec 55 % des votes et une différence de 5 millions de suffrages. il obtint la majorité dans 38 des 48 états du pays à l’époque. Un déplacement à gauche de la politique du pays se fit sentir dans l’administration à la suite de la nomi-nation de henry a. wallace comme vice-président en lieu et place du conservateur texan John nance Garner qui était devenu un ennemi de roosevelt après 1937. Le 27 juin 1941, pour la première fois peut-être depuis la fin de la guerre de sécession, une mesure fédérale d’interdiction de la ségrégation raciale fut promulguée. Mais elle concernait seulement l’emploi dans l’indus-trie de la défense.

«On ne ChanGe Pas De PiLOte aU MiLieU DU GUé».Mort de roosevelt.Le 7 novembre 1944, Franklin roosevelt se présenta à la Prési-dence avec le soutien de la quasi-totalité de son parti. il fut de nouveau opposé à un candidat républicain, thomas Dewey, dont le pro-gramme n’était pas en contradiction totale avec la politique de roosevelt. Ce dernier, malgré son âge et sa fatigue, mena cam-pagne en demandant aux américains de ne pas changer de pi-lote au milieu du gué. roosevelt fut réélu pour un quatrième mandat avec une courte majorité de 53 %50 (25.602.505 voix) mais plus de 80 % du vote du collège électo-ral (432 mandats).Lors de son discours devant le congrès le 1er mars 1945, roose-velt apparut amaigri et vieilli; il partit pour warm springs le 30 mars pour prendre du repos avant la conférence des na-

tions Unies. Le 12 avril 1945, il s’écroula se plaignant d’un terrible mal de tête alors qu’elizabeth shoumatoff était en train de peindre son portrait. il mourut à 15h35 à l’âge de 63 ans d’une hémorragie cérébrale.Lucy Mercer ruther-furd, l’ancienne maîtresse du prési-dent, était présente aux côtés de roosevelt et partit rapidement pour éviter le scan-dale. eleanor roose-velt prit le premier avion pour se rendre à warm springs. Le corps du président fut transporté en train jusqu’à la capitale: des milliers de per-sonnes, notamment des afro-américains, se rassemblèrent le long de la voie ferrée pour lui rendre hom-mage. Le cercueil fut déposé à la Maison-Blanche puis dans la maison familiale de hyde Park. Les fils de Franklin roosevelt étant mobilisés, ils ne purent assister à la cérémonie funèbre sauf elliott. Le pré-sident fut enterré au Franklin D. roosevelt national historic site le 15 avril 1945.La mort de roosevelt souleva une grande émotion dans le pays et à l’étranger. son état de santé avait été caché par son entourage et par les médecins de la Mai-son-Blanche. roose-velt était président depuis plus de 12 ans, une longévité jamais égalée par aucun pré-sident américain. en Urss, le drapeau so-viétique fut bordé de noir et les dignitaires assistèrent à la céré-monie à l’ambassade. staline pensait que le président américain avait été empoisonné. Le président du conseil italien décréta trois jours de deuil. en allemagne, la nouvelle rendit Goeb-bels joyeux, et on ne connaît pas la réac-tion d’hitler.Conformément à la constitution américai-ne, le vice-président harry truman de-vint le 33e président des états-Unis alors qu’il avait été tenu à l’écart des décisions politiques et qu’il ne s’était pas rendu à yalta. truman dédia la cérémonie du 8 mai 1945 à la mémoire de roosevelt.

(avec Wilkipédia).

«nous voulons roosevelt, le monde veut Roosevelt», s’enflammèrent les délégués à la Convention Démocrate

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notes de conjoncture économique |

L’OCDE a publié le 30 avril 2014 un article intitulé «les hauts revenus captent une part croissante du revenu total dans nombreux pays». En effet, ces trente dernières années, la part des plus riches dans le total des revenus avant impôts (1 %) a progressé dans la plupart des pays de l’OCDE. Sur cette période, cette franche de la population a en effet capté une part disproportionnée de la progression globale des revenus.En revanche, les revenus des ménages les plus modestes n’ont pas progressé au même rythme que le total des revenus, et nombre d’entre eux n’ont pas vu leur situation financière s’améliorer depuis le

milieu des années 80. En excluant les plus riches de la population (1%), le taux de croissance des revenus est sensiblement moins élevé dans de nombreux pays, ce qui explique pourquoi tant de personnes indiquent que l’augmentation de leurs revenus n’est pas proportionnelle à la croissance économique globale. Sans une action concertée des pouvoirs publics, l’écart entre riches et pauvres devrait se creuser davantage au cours des prochaines années. C’est pourquoi, il est capital de veiller à ce que les plus hauts revenus acquittent une juste part de l’impôt.Une série de réformes, que pourraient entreprendre les pouvoirs publics, a été avancée afin de veiller à ce que les hauts revenus contribuent de façon équitable à l’effort fiscal, notamment la suppression ou la réduction d’un large éventail de déductions fiscales, crédits d’impôts et exonérations qui bénéficient de façon disproportionnée aux hauts revenus.

w Dans la Zone euro, la BCE a présenté le 28 avril 2014 deux rapports, le premier de l’année 2013 sur la stabilité financière et l’intégration de l’Europe et le deuxième de l’année 2014 sur l’intégration financière en Europe. Il en résulte que la stabilisation financière dans la Zone euro s’est améliorée mais que la crise demeure. Les deux rapports montrent que les progrès au niveau de la stabilisation financière sont solides bien qu’irréguliers et les solutions adoptées aux niveaux européen et mondial comprenant le Mécanisme de surveillance unique et le Cadre de résolution unique, ont été mises en place.

w aux Usa, le Comité de politique monétaire de la Fed a décidé le 30 avril de poursuivre avec la baisse de ses achats mensuels d’actifs en dépit d’une croissance économique quasi-nulle et de maintenir inchangé son taux directeur proche de zéro, soit à 0,25 %. Les injections supplémentaires de liquidités sont revues

de nouveau à la baisse passant de 55 milliards à 45 milliards de USD, soit une réduction de 10 milliards. La croissance au premier trimestre s’est hissée à 0,1 %, expliquée par les conditions climatiques difficiles contre des prévisions de 1%. Le taux de chômage s’est établi à 6,3 % en avril 2014 contre 6,7 % en mars, soit le plus bas depuis cinq ans et demi.

w Au Japon, le taux de chômage est revenu à 3,6 %, son niveau d’avant la crise financière. Cette situation révèle une détente observée sur le marché du travail et l’optimisme lié aux perspectives favorables de l’emploi sur fond de mesures gouvernementales de relance de l’activité.

w en afrique, à l’issue des travaux de la 6ème Conférence des ministres de l’éducation de l’Union Africaine tenue le 25 avril 2014, sur le thème «Renaissance de l’Afrique à l’horizon 2063 à travers l’éducation», il a été décidé

l’élaboration d’une stratégie de l’éducation et de la formation professionnelle afin de doter les pays d’un système éducatif performant et adapté au besoin d’emploi. Ce système éducatif conduirait à réduire la dépendance économique, scientifique et technologique.

MarChés MOnDiaUX. Sur le marché des changes, la parité euro/dollar s’est maintenue autour de 1,38 à la suite de la décision de la Fed de maintenir son taux directeur inchangé.Sur le marché des matières premières, les cours de principaux produits de base intéressant l’économie congolaise ont connu des évolutions erratiques: maïs (+1,0%), blé (-2,4 %), pétrole (-0,2 %) et cuivre (+1,3 %).

PriX intérieUrs. L’inflation à la 5ème semaine du mois d’avril reste sous contrôle. En effet, d’un taux d’inflation hebdomadaire de 0,025 % la semaine précédente, il a été

enregistré au cours de la semaine sous revue, une variation de 0,002 point, soit un taux de 0,027 %. Ce qui porte le cumul annuel d’inflation à 0,528 %. En prolongeant les mêmes tendances, l’inflation devrait se situer à 1,533 % à fin décembre. En glissement annuel, le taux d’inflation se situe à 1,351 % contre un objectif de 3,7 %.

seCteUr eXtérieUr.Le 2 mai 2014, le marché des changes demeure stable. En effet, il a été noté une appréciation de 0,2 % du taux indicatif et une dépréciation de 0,3 % du taux parallèle. Ainsi, le taux de change s’est situé à 924,20 CDF le dollar à l’interbancaire et à 933,75 CDF le dollar au parallèle. à fin avril, les réserves ont enregistré un recul de 50,29 millions de USD, d’un mois à l’autre, passant de 1.879,95 millions de USD à 1.829,66 millions en raison d’une forte consommation de devises de la part du Trésor, dictée par la nécessité de répondre à certaines dépenses prioritaires (paiement du service de la dette extérieure) et d’investissement (paiement équipement et accessoires pour le parc agroindustriel de Bukangalonzo, achats des minibus et bus et autres intrants agricoles et de pêche). En cumul annuel, l’exécution du budget en devises indique une accumulation nette de devises de 103,65 millions de USD. Ce niveau correspond à 8,8 semaines d’importations des biens et services sur fonds propres.

OPératiOns FinanCières DU seCteUr PUBLiC.Au 30 avril 2014, la balance mensuelle du Compte Général du Trésor indique un déficit de 56,9 milliards de CDF, ramenant l’excédent cumulé annuel à 218,1 milliards de CDF. La situation provisoire du plan de trésorerie de la BCC au 30 avril 2014 indique un déficit de 0,8 milliard de CDF tant en flux mensuel qu’en cumul annuel. Cette situation devrait s’améliorer à la clôture définitive du mois.

seCteUr MOnétaire: les transactions mensuelles opérées sur le guichet des facilités

permanentes au 30 avril s’établissent à 238,85 milliards de CDF, portant le cumul annuel à 446,65 milliards de CDF contre un niveau cumulé de 54,4 milliards à fin décembre 2013. A l’interbancaire, des opérations pour un import de 37,3 milliards de CDF ont été effectuées au cours de la dernière semaine d’avril au taux moyen pondéré de 1,62 %, portant un cumul mensuel et annuel respectivement de 209,70 milliards et 622,40 milliards de CDF. Au 30 avril 2014, l’encours des Bons BCC s’est maintenu à 103,0 milliards, dont 10,00 milliards pour la maturité à 7 jours, 70,00 milliards pour celle à 28 jours et 23,00 milliards de CDF pour celle à 84 jours, dégageant une variation hebdomadaire nulle et une injection annuelle de liquidité de 61,26 milliards de CDF.Tous les objectifs de la politique monétaire ont été sous contrôle à l’exception de la masse monétaire qui s’est démarquée de son niveau projeté de 23,39 milliards de CDF en raison de l’accroissement des avoirs extérieurs aussi bien de la Banque Centrale que des banques commerciales.

internatiOnaL. LOCDE a publié le 30 avril 2014 un article intitulé «les hauts revenus captent une part croissante du revenu total dans nombreux pays ». En effet, ces trente dernières années, la part des plus riches dans le total des revenus avant impôts (1 %) a progressé dans la plupart des pays de l’OCDE. Sur cette période, cette franche de la population a en effet capté une part disproportionnée de la progression globale des revenus. En revanche, les revenus des ménages les plus modestes n’ont pas progressé au même rythme que le total des revenus, et nombre d’entre eux n’ont pas vu leur situation financière s’améliorer depuis le milieu des années 80. En excluant les plus riches de la population (1%), le taux de croissance des revenus est sensiblement moins élevé dans de nombreux pays, ce qui explique pourquoi tant de personnes indiquent que l’augmentation de

évolution de la situation économiqueet financière du Congo au 2 mai 2014

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Le taux de change s’est situé à 924,20 CDF le dollar

à l’interbancaire et à 933,75 CDF le dollar au parallèle. à fin avril, les réserves ont enregistré un recul de 50,29 millions de UsD passant de 1.879,95 millions de UsD à 1.829,66 millions.

COUrs Des PrinCiPaUX PrODUits De Base 31 déc13 31 janv 14 28 févr 14 31 mars 14 30 avr 14

PrODUits énerGétiqUes

Cours du Pétrole (brent) $/baril

cours 110,59 106,33 109,09 107,46 107,28

variation mensuelle (en %) 0,56 -3,85 2,60 -1,49 -0,16

PrODUits Miniers

Cours du Cuivre LME $/tm

cours 7 394,00 7 090,00 7 097,00 6 635,50 6 723,00

variation mensuelle (en %) 5,24 -4,11 0,10 -6,50 1,31

Cours du Cobalt Londres $/tonne

cours 28 951,65 30 605,40 33 516,00 33 670,35 33 670,35

variation mensuelle (en %) 0,00 5,71 9,51 0,46 0,00

Cours de l’or New York $/o.t.

cours 1 205,90 1 244,70 1 326,50 1 294,75 1 292,70

variation mensuelle (en %) -3,65 3,22 6,57 -2,39 -0,15

PrODUits aGriCOLes

Cours du riz Chicago Cts/lb

cours 15,50 15,41 15,48 15,52 15,49

variation mensuelle (en %) -2,12 -0,58 0,45 0,26 -0,19

Cours du Blé Chicago $/tonne

cours 603,00 556,25 597,50 696,75 713,50

variation mensuelle (en %) -7,41 -7,75 7,42 16,61 2,40

Cours du Maïs Chicago $/tonne

cours 155,33 159,10 167,10 183,09 185,00

variation mensuelle (en %) 2,18 2,43 5,03 9,57 1,04 Sources : Les échos, Banque centrale du Congo

MarChé Des DeVises JanV14 FéVr 14 Mars 14 18 aPr 14 25 aPr 14 02 Mai

EURO/DOLLAR 1,35 1,38 1,37 1,36 1,38 1,38 1

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Le taux de change s’est situé à 924,20 CDF à l’interbancaire et à 933,75 CDF au parallèle (suite de la page 8)

notes de conjoncture économique |

Le SOFT iNTerNaTiONaL | édiTiON NaTiONaLe | N° 1281 | PaGe 9.

leurs revenus n’est pas proportionnelle à la croissance économique globale. Sans une action concertée des pouvoirs publics, l’écart entre riches et pauvres devrait continuer de se creuser au cours des prochaines années. C’est pourquoi, il est capital de veiller à ce que les plus hauts revenus acquittent une juste part de l’impôt. Une série de réformes a été avancée que pourraient entreprendre les pouvoirs publics afin de veiller à ce que les hauts revenus contribuent de façon équitable à l’effort fiscal, notamment : w supprimer ou réduire un large éventail de déductions fiscales, crédits d’impôts et exonérations qui bénéficient de façon

disproportionnée aux hauts revenus ; w traiter toutes les formes de rémunération comme des revenus ordinaires, y compris les avantages divers, les dispositifs d’intéressement et les options sur titres ; w envisager de modifier la structure fiscale afin d’accorder une plus large place aux impôts périodiques sur la propriété immobilière ; w examiner d’autres formes d’impôt sur le patrimoine, comme les droits de succession ; w étudier des solutions en vue d’harmoniser l’imposition des revenus du capital et des revenus du travail ; w renforcer la transparence et la coopération internationale en matière de règles fiscales afin de réduire le chalandage fiscal (individus à hauts

revenus et entreprises qui procèdent à des montages pour tirer profit dune fiscalité plus favorable à l’étranger) et l’optimisation fiscale; w élargir l’assiette de l’impôt sur le revenu, afin de réduire les possibilités d’évasion et, partant, l’élasticité du revenu imposable ;w concevoir des mesures visant à améliorer la transparence et la discipline fiscale, notamment en soutenant les efforts déployés à l’échelle internationale, sous l’égide de l’OCDE, pour garantir l’échange automatique de renseignements entre les administrations fiscales. Par ailleurs, les services du FMI ont publié le 29 avril un résumé analytique intitulé «Préserver la reprise sur fond

de reflux de liquidité mondiale» dans lequel ils indiquent une reprise dans la plupart des pays d’Europe Centrale, Orientale et Sud Est (ECOSE) tirée par la relance observée dans la zone euro. Toutefois, cette reprise reste confrontée à un certain nombre de risques inhabituels. Cependant, cette région demeure exposée aux chocs qui affectent le financement extérieurs, liés essentiellement à (i) l’encours relativement élevé des dettes extérieures, (ii) l’ampleur des besoins de financement et (iii) l’importance des engagements en devises. Les politiques plus résolues et l’existence des marges de manœuvres plus importantes, devraient donc, contribuer à atténuer ces chocs et

permettre d’exploiter un potentiel de croissance plus important. PrinCiPaUX Pays et ZOnes éCOnOMiqUes. w europe. La BCE a présenté le 28 avril 2014 deux rapports, le premier de l’année 2013 sur la stabilité financière et l’intégration de l’Europe et le deuxième de l’année 2014 sur l’intégration financière en Europe. Il en résulte que la stabilisation financière dans la Zone euro s’est améliorée mais que la crise demeure. Les deux rapports montrent que les progrès au niveau de la stabilisation financière sont solides bien qu’irréguliers et les solutions adoptées aux niveaux européens et mondiaux comprenant

le Mécanisme de surveillance unique et le Cadre de résolution unique, ont été mises en place. Cependant, la Zone euro rencontre encore de grands défis en terme de croissance terne, de chômage excessif, de fragmentation et d’inflation basse qui aggravent le fardeau de la dette qui pèse encore sur les gouvernements et les agents économiques privés. L’inflation au mois d’avril s’est située à 0,7 % contre 0,5 % au mois de mars. Cette hausse éloigne le spectre de la déflation qui planait ces derniers mois. Quant à la croissance du secteur manufacturier, elle s’est confirmée en avril dans la zone. Selon Markit, l’indice PMI manufacturier s’est établi à 53,4

points en légère hausse par rapport à la première estimation de 53,3 points contre 53,0 points en mars. Par ailleurs, l’office européen des statistiques, Eurostat a révélé un taux de chômage corrigé des variations saisonnières de 11,8 % en mars 2014.

w amérique Le Comité de politique monétaire de la Fed a décidé le 30 avril de poursuivre avec la baisse de ses achats mensuels d’actifs en dépit dune croissance économique quasi-nulle et de maintenir inchangé son taux directeur proche de zéro, soit à 0,25 %. Les injections supplémentaires de liquidités sont revues de nouveau à la baisse passant de 55 milliards

(suite en page 10).

estiMatiOn De La CrOissanCe Dans L’OPtiqUe De La PrODUCtiOn.

reaL GDP (in MiLLiOns OF COnGO FranCs, Vase year = 2005

2012 2013 2014

var réelle (en%)

Contrib. à la

croissance (en%)

Contrib en points de

croissance

var réelle (en%)

Contrib. à la

croissance (en%)

Contrib en points de

croissance

var réelle (en%)

Contr à la croissance

(en%)

Contrib en points de

croissance

seCteUr PriMaire 6,4 46,3 3,3 7,8 46,9 4,0 9,8 52,3 5,0

Agriculture, élevage, pêche 3,5 15,5 1,1 4,2 14,8 1,3 6,0 18,1 1,7

Sylvi., l’exploit Forest et serv, annexes 3,4 1,7 0,1 3,1 1,3 0,1 4,8 1,7 0,2

Extraction 12,5 29,6 2,1 14,8 30,7 2,6 16,6 32,6 3,1

seCteUr seCOnDaire 14,0 25,8 1,8 15,7 25,6 2,2 14,8 23,0 2,2

Industries alimentaires, bonbons et tabac 26,7 9,6 0,7 29,5 10,5 0,9 29,5 11,2 1,1

Industrie de l’habillement, textiles, cuir 0,8 0,0 0,0 5,3 0,2 0,0 4,6 0,1 0,0

Industrie du bois 6,5 0,0 0,0 9,6 0,1 0,0 9,7 0,1 0.0

Industries chimiques -5,0 -0,1 0,0 5,0 0,1 0,0 4,8 0,1 0,0

Industrie des produits minéraux non métalliques 6,1 0,1 0,0 8,5 0,1 0,0 7,9 0,1 0,0

Autres Industries 7,1 0,4 0,0 7,8 0,4 0,0 11,0 0,5 0,0

Electricité, gaz, vapeur et eau 6,8 0,5 0,0 7,2 0,4 0,0 6,9 0,4 0,0

Construction 12,1 15,3 1,1 12,7 13,9 1,2 10,5 10,7 1,0

seCteUr tertiaire 5,4 24,3 1,7 6,6 24,5 2,1 7,2 23,3 2,2

Commerce 5,7 16,3 1,2 6,9 16,3 1,4 7,9 16,4 1,6

Restauration et hôtel 6,1 2,9 0,2 6,1 2,4 0,2 7,1 2,4 0,2

Transports, entrepots et Télecom 5,8 4,7 0,3 8,1 5,5 0,5 6,7 4,0 0,4

Education et santé 2,7 0,6 0,0 2,5 0,5 0,0 3,7 0,6 0,1

Banque et Assurance 4,8 0,5 0,0 5,8 0,5 0,0 7,0 0,5 0,0

Autres services marchands 3,0 -0,5 0,0 6,5 -0,9 -0,1 7,8 -0,9 -0,1

Production collectives des APU -1,2 -0,2 0,0 1,3 0,2 0,0 2,5 0,3 0,0

Production de services domestiques 5,0 0,0 0,0 3,9 0,0 0,0 4,0 0,0 0,0

PiB aUX COûts Des FaCteUrs 7,1 96,9 6,9 8,5 96,9 8,2 9,7 98,6 9,4

SIFIM 4,8 0,00 0,00 -1,9 0,0 0,0 37,7 0,0 0,0

Droits et taxes à l’importation 6,2 3,1 0,2 7,6 3,1 0,3 3,8 1,4 0,1

PIB aux coûts du marché 7,1 100,0 7,1 8,5 100,0 8,5 9,5 100,0 9,5

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notes de conjoncture économique |

(suite de la page 9).

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Le secteur minier au Congo s’attendait à des performances particulièrement encourageantesà 45 milliards de USD, soit une réduction de 10 milliards. La croissance au premier trimestre s’est hissée à 0,1 %, expliquée par les conditions climatiques difficiles contre des prévisions de 1%. Le taux de chômage s’est établi à 6,3 % en avril 2014 contre 6,7 % en mars, soit le plus bas depuis cinq ans et demi. w Pays d’asie et en développement. au Japon, le taux de chômage s’est établi à 3,6 %, son niveau d’avant la crise financière. Cette situation révèle une détente observée sur le marché du travail et l’optimisme lié aux perspectives favorables de l’emploi sur fond de mesure de relance de l’activité par le gouvernement. en Chine, l’économie est confrontée à une situation difficile en matière de commerce extérieur et pour y faire

face le Conseil des Affaires d’Etat s’est engagé à soutenir une croissance stable du commerce extérieur et à améliorer la structure économique du pays. Pour ce faire, certaines mesures ont été prises pour palier à cette situation. Il s’agit de (i) l’optimisation de la structure du commerce extérieur, notamment en encourageant les importations d’équipements de hautes technologies et de pièces importantes, et (ii) la facilitation du commerce, particulièrement en standardisant les services et les frais intermédiaires. w Pool afrique Les participants à la 6ème Conférence des Ministres de l’éducation de l’Union africaine ont décidé le 25 avril 2014, à l’issue des travaux portant sur le thème: «Renaissance de l’Afrique à l’horizon 2063 à travers l’éducation», d’élaborer une stratégie

de l’éducation et de la formation professionnelle en Afrique afin de doter les pays membres d’un système éducatif performant et adapté au besoin d’emploi. Ce système éducatif conduirait à réduire la dépendance économique, scientifique et technologique. La réduction de cette dépendance économique passe par la transformation de ressources naturelles à travers la formation des millions de jeunes et adultes ayant notamment le potentiel d’exploiter ces ressources et d’apporter de la valeur ajoutée à l’intérieur des frontières de l’Afrique pour stimuler les économies nationales.

Marchés des produits de base intéressant l’économie congolaise. Les exportations de certains produits de base de la RDC devraient rester

soutenues, par la demande des pays émergents, au cours de l’année 2014, en dépit de probable ralentissement attendu dans la consommation de certains pays émergents.

Produits énergétiques (pétrole brut). à Londres, le cours du pétrole s’est replié de 0,2 %, dune semaine à l’autre, se situant à 107,28 USD le baril contre 107,46 USD la semaine d’avant.

Produits miniers w Le cobalt. Les besoins en cobalt devront augmenter poussés par la voiture électrique du fait de l’utilisation de la batterie. Le cours du cobalt sur le marché de Londres s’est maintenu à 33.670,4 dollars la tonne, niveau qu’il atteint depuis mi-mars 2014. w Le cuivre. Le cours du cuivre est reparti à la hausse, atteignant 6.723 dollars la tonne, contre 6.635,5 dollars

un mois auparavant, soutenu par une hausse de la demande, notamment de la Chine, le plus gros consommateur au monde. Ce pays aurait effectué ces dernières semaines des achats afin d’étoffer ses réserves.

Produits agricoles. Les cours de principaux produits agricoles se sont globalement inscrits en hausse comparativement au mois de mars 2014. Ces variations ont été de -0,1 %, 2,4 % et 1,0 % respectivement pour le riz, le blé et le maïs.

Marchés des devises. La parité euro/dollar sest maintenue autour de 1,38 à la suite de la décision de la FED de maintenir son taux directeur inchangé. Conjoncture intérieure w secteur réel. La production intérieure.w taux d’activité

Sur base des réalisations de production à fin décembre 2013, les dernières estimations du PIB indiquent la poursuite de la consolidation de la croissance économique. En effet, le taux de croissance du PIB est projeté à 9,5 % en 2014 contre une estimation de 8,5 % en 2013 et une réalisation de 7,2 % en 2012. Rapproché à la moyenne projetée pour l’Afrique subsaharienne, ce niveau de croissance est supérieur de 3,4 points.

w sources de la croissance L’analyse de la croissance, suivant cette approche de l’offre, révèle que la fermeté de l’activité économique en RDC sera essentiellement impulsée par la vigueur du secteur primaire, lequel pourrait booster la croissance à hauteur de 5,0 points de pourcentage. En effet, en considérant l’évolution croissante des activités de ce secteur, notamment les Industries Extractives, au cours de dernières années, on s’attend à une contribution significative à la croissance de 3,1 points de pourcentage en 2014 pour cette activité, poursuivant ainsi son rythme expansionniste, dans un contexte de l’évolution favorable de leurs cours sur le marché international. Une autre activité de ce secteur qui connaîtra une expansion, est celle de «l’Agriculture, élevage et pêche», avec une contribution de 1,7 point de pourcentage dans la croissance contre 1,3 point en 2013. Ce dynamisme du secteur minier sera attesté par des performances particulièrement encourageantes du volume de production du cuivre. En effet, après son niveau record de production réalisé de 936,0 milliers de tonnes en 2013 contre 619,9 milliers en 2012, il est attendu la poursuite du rythme d’expansion de la production cuprifère. Quant à la production agricole, son impact sur la croissance fait suite aux efforts consentis par le Gouvernement dans la relance de ce secteur à travers la réalisation des campagnes agricoles tant à Kinshasa quà l’intérieur du pays. Les secteurs secondaire et tertiaire viendraient en seconde position en termes de soutien à la production, portant

leurs contributions à la croissance du PIB de 2,2 points de pourcentage chacun contre respectivement 2,2 points et 2,1 points en 2013. Pour le secteur secondaire, cet effort de redressement relève, dune part à un impact plus important des «Industries alimentaires, boissons et tabac» sur l’activité économique qui atteindrait 1,1 point de pourcentage en 2014, revenant de 0,9 point l’année dernière, et d’autre part à l’expansion des activités de construction dans le cadre de la révolution de la modernité (1,0 point de pourcentage). Dans le secteur tertiaire, par contre, son appui à la production est consécutif au dynamisme du «Commerce» et des «Transports, entrepôts et télécommunications» dont les parts contributives à la croissance passeraient respectivement de 1,4 à 1,6 point de pourcentage et de 0,5 à 0,4 point, d’une année à l’autre. w Le Baromètre de conjoncture. Les résultats des enquêtes de conjoncture de l’économie congolaise pour le mois de mars 2014 montrent que dans leur ensemble, les chefs d’entreprises maintiennent la confiance qu’ils ont affichée depuis plus de deux ans quant aux perspectives de la conjoncture économique en République Démocratique du Congo, lesquelles demeurent prometteuses sur un horizon de court terme. Comparativement au mois précédent, cet optimisme affiche une stabilité relative, tel que l’indique le solde global brut d’opinions mensuelles des entrepreneurs, lequel est en légère augmentation en se situant à +20,8 % en mars, après s’être replié dans une moindre mesure un mois plus tôt en atteignant +20,1 %, venant de +21,9 % au premier mois de l’année. Ce maintien de confiance de la part des entrepreneurs témoigne du dynamisme de l’activité dans les principaux secteurs d’activité de l’économie nationale soutenus par la stabilité du cadre macroéconomique et les conditions socio-politiques favorables et dans

éVOLUtiOn DU sOLDe BrUt D’OPiniOns en 2013 et 2014. 2013 2014

Janv Fév Mars avril Mai Juin Juillet août sept. Oct. nov. Déc. Janv. févr. Mars

Solde global 11,8 26,2 17,2 11,8 20,3 15,4 16,5 16,3 14,1 18,8 23,0 22,6 21,9 20,1 20,8

Industries manufacturières 8,3 9,6 2,9 1,2 7,5 3,1 13,0 24,8 25,9 27,6 27,0 23,5 20,6 19,0 26,6

Eau et Electricité 66,7 66,7 50,0 100,0 100,0 83,3 33,3 33,3 66,5 66,5 60,0 50,0 40,2 23,2 25,8

Industries extractives 12,0 39,1 20,0 11,5 11,8 18,0 18,8 16,4 14,6 20,7 21,3 21,9 23,8 21,8 21,6

Construction 14,1 13,0 8,1 8,9 6,8 16,5 16,2 12,0 14,5 16,2 17,5 25,4 21,0 19,2 18,8

Services 8,7 7,6 5,2 6,2 4,4 3,9 2,7 2,4 1,7 2,4 4,2 3,8 3,5 8,5 11,1

PLan De trésOrerie De La BCC en 2014 (en milliards de CDF).

rUBriqUes CUMUL a Fin Mars

aVriL CUMUL annUeL au 02 au 09 au 17 au 23 au 30

ENCAISS. 41,10 0,77 3,73 9,85 13,30 14,26 55,35

DECAISS. 41,07 1,55 6,61 11,19 15,63 15,08 56,15

RESULTAT 0,02 -1,29 -2,88 -1,34 -2,33 -0,82 -0,80

sitUatiOn MensUeLLe Des OPératiOns DU trésOr en 2014 (en milliards de CDF).

rUBriqUe eXeCUtiOn aVriL

CUMUL annUeLCumul

fin mars1ère sem au 4

avril2ème sem au

11 avril3ème sem au

18 avril4ème sem au

25 avril5ème sem au

30 avrilRecettes 1 091,7 28,2 76,4 165,2 206,9 291,4 1 383,2

Dépenses 816,7 26,0 164,5 239,2 320,3 348,3 1 165,1

Solde (avec amorti. dette) (1) 275,0 2,2 - 88,1 -74,0 -113,4 -56,9 - 218,1

Solde des sous-comptes (2) 16,7 - - 10,0 -10,0 -10,0 -10,0 -9,9

solde consolidé (3)=(1)+(2) 291,7 2,2 - 98,1 -84,0 -123,4 -66,9 -224,8

SOLDE GENERAL (Dette exclue) 283,1 2,2 - 88,0 -74,0 -82,0 -25,4 -257,7

SOLDE COURANT (Exclu les dép. en cap.) 299,4 2,2 - 88,0 -73,6 -77,0 - 20,5 - 278,9

SOLDE PRIMAIRE (Exclu les int./dette) 300,0 2,2 - 88,0 - 69,6 -74,8 -18,3 - 281,7

(suite en page 11).

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notes de conjoncture économique |

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La part à la production du commerce, des transports et des télécoms en nette croissance une autre mesure par des perspectives plus ou moins favorables de l’environnement économique mondial en 2014. L’analyse sectorielle du baromètre au cours du premier mois l’année 2014 se présente comme suit:

w Dans les industries manufacturières, la confiance des chefs d’entreprises se réconforte davantage avec un solde brut d’opinions qui est remonté à +26,6 % en ce mois sous

publication, après s’être établi à +19,0 % en février dernier. Cette évolution résulte dune nette appréciation des carnets de commandes et des prévisions des ventes qui s’annoncent favorables principalement dans les industries alimentaires, du carton et de l’imprimerie ainsi que dans la cimenterie dans un environnement marqué par les préparatifs des vacances des pâques et l’érection des plusieurs chantiers de construction des particuliers.

w Dans les industries extractives, il convient de noter que la confiance affichée par les entrepreneurs depuis plus dune année demeure significativement positive, mais tout en étant marquée par un léger repli à +21,6 % en mars, revenant de +21,8 % un mois auparavant. Ce léger fléchissement de l’indicateur de confiance des chefs d’entreprises résulterait principalement du repli des cours de principaux produits miniers sur les marchés

mondiaux, notamment du cuivre, du zinc, du coltan, de l’or et de l’argent au cours du mois sous analyse. Cependant, malgré ce repli, l’optimisme des entrepreneurs reste soutenu par la relative stabilité de la demande et des perspectives de production qui demeurent prometteuses. w Dans le secteur de l’énergie, le solde brut d’opinions des chefs d’entreprises a enregistré un regain d’optimisme au mois de mars, en se situant

à +25,8 %, après s’être replié à +23,2 % au mois précédent. Cette progression de la confiance tient essentiellement à la remise en marche de certaines machines au niveau de la production de l’énergie électrique qui avait connu d’énormes perturbations en février dernier. Cependant, il convient de noter que les entrepreneurs ont mis fin au repli continu de leur indicateur de confiance, entamé depuis le mois de novembre 2013, avant de s’effriter nettement en atteignant, un mois plus tôt, son niveau le plus bas de treize derniers mois. w Dans la construction, les entrepreneurs maintiennent également leur confiance concernant les perspectives favorables de la conjoncture. Cependant, on note des signes d’un continuel affaiblissement du climat conjoncturel observé depuis janvier dernier et qui s’est poursuivi en ce mois de mars 2014. En effet, la confiance des entrepreneurs a une fois de suite fléchi, après s’être légèrement repliée en février. En ce mois sous revue, le solde brut y relatif a reculé à +18,8 % contre +19,2 % et +21,0 % respectivement aux mois de janvier et février derniers. Cette tendance à

l’affaiblissement de la conjoncture dans ce secteur reste expliquée, par l’attentisme qui caractérise les maîtres d’œuvre de la branche de gros-œuvres, dont la conséquence est le ralentissement des travaux de construction sur les différents chantiers.

w Dans le secteur des services, l’optimisme qui caractérise les entrepreneurs depuis le mois de juillet 2013 se maintient et tend à se raffermir dans la mesure où au cours du mois sous revue, il se dégage que +11,1 % des entrepreneurs jugent la conjoncture favorable contre +8,5 % un mois auparavant. Cette tendance haussière du solde d’opinions des chefs d’entreprises est expliquée notamment par l’intensification des activités dans les branches de la restauration ainsi que des transports et télécommunications et par l’expansion des services financiers.

Les prix intérieurs. L’inflation à la 5ème semaine du mois de mai reste sous contrôle. En effet, d’un taux d’inflation hebdomadaire de 0,025 % la semaine précédente, il a été enregistré au cours de la semaine sous revue, une variation de 0,002 point, soit un taux de 0,027 %. Ce qui porte le cumul annuel à 0,528

%. En prolongeant les mêmes tendances, l’inflation devrait se situer à 1,533 % à fin décembre 2014. En glissement annuel, le taux d’inflation se situe à 1,351 % contre un objectif de 3,7 %.

exécution des Opérations financières de l’état. Au 30 avril 2014, la balance mensuelle du Compte Général du Trésor indique un déficit de 56,9 milliards de CDF, soit 218,1 milliards de CDF d’excédent en cumul annuel. Par ailleurs, en excluant le paiement de la dette, la situation du Trésor laisse apparaître un excédent de 257,7 milliards et 281,7 milliards respectivement de solde général et de solde primaire. Les ressources comptabilisées, à cette date, se répartissent en 71,9 % des recettes fiscales et 28,1 % des recettes non fiscales dont 14,2 % de la DGRAD. Quant aux dépenses publiques, les montants décaissés à ce titre ont été alloués principalement aux dépenses courantes à hauteur de 98,6% dont 35,9 % des rémunérations, 10,4 % des rétrocessions, 18,3 % des frais de fonctionnement et 22,3 % des dépenses urgentes. Le paiement du service de la dette s’est élevé à 9,9% du total des dépenses. Par ailleurs, la part des dépenses en capital a été marginale soit 1,4%. évolution du plan de trésorerie de la Banque Centrale. Au 30 avril 2014, le plan de trésorerie de la BCC indique un déficit de 0,82 milliard de CDF résultant des encaissements de 14,2 milliards et des décaissements de 15,0 milliards. En cumul annuel, ce déficit est ramené à 0,80 milliard. Les encaissements enregistrés de 14,2 milliards, à la période sous analyse, émanent principalement de la rubrique «produits d’exploitation bancaire» qui a atteint 84,5 % du total. Quant aux décaissements de la période, ils ont été effectués en grande partie au profit des dépenses courantes, soit une proportion de 70,5 %. Les dépenses de politique monétaire et des investissements se sont situées respectivement à 21,8 % et 3,3 %. Par ailleurs, l’exécution du

(suite en page 12).

(suite de la page 10).

PLan De trésOrerie De La BCC POUr aVriL 2014 (en millions de CDF).

rUBriqUesMars 14 taux

d’exéc. en %

aVriL 14 taux d’exéc. en

%Prévisions réalisations au 26 Prévisions réalisations

au 30

encaissements 14 561,0 14 834,0 101,9 13 941,0 14 255,0 102,3

Dép BCC Entreprise 11 102,0 11 802,0 106,3 10 588,0 11 134,0 105,2

Charges courantes 11 019,0 11 615,0 105,4 10 467,0 10 638,0 101,6

Dép. d’investiss. 83,0 187,0 225,3 121,0 496,0 409,9

résultat BCC entrep. 3 459,0 3 032,0 3 353,0 3 121,0

Dép/Pol mon et Int Gén. 2 668,0 2 365,0 88,6 2 561,0 3 288,0 128,4

Charges d’expl. mon. 2 317,0 1 618,0 69,8 2 376,0 2 398,0 100,9

Charges d’exploit banc. 185,0 706,0 381,6 185,0 870,0 470,3

Autres charges/intér. pub 166,0 41,0 - - 20,0 -

Débours à récupérer 386,0 243,0 387,0 253,0 65,4

tVa - - - - - -

Engagements financiers 405,0 418,0 405,0 405,0 100,0

ii. Décaissements 14 561,0 14 828,0 101,8 13 941,0 15 080,0 108,2

iii. solde 6,0 - - - 825,0

rUBriqUes janv 14 févr 14 31 mars 14 30 avr 14 CUMUL

réaLisatiOns réaLisatiOns réaLisatiOns réaLisatiOns

stock initial 1 726 011 911 1 784 183 116 1 782 527 484 1 879 956 968

i FLUX PrOJetes en reCettes 84 526 609 37 278 173 163 363 651 52 734 235 337 902 668

A. Recettes d’exploitation 3 986 485 3 992 773 4 214 134 4 253 860 16 447 253

Redevance de Contrôle de Change 3 372 613 3 234 672 3 641 486 3 569 361 13 818 132

B. Opérations de change 80 540 123 33 285 400 159 149 516 48 480 375 321 455 415

Rachats recettes fiscales et non fisc. 48 595 013 7 048 425 2 122 748 1 980 375 59 746 561

- Recettes pétrolières 12 619 809 - - - 12 619 809

- Recettes minières 9 957 551 6 812 399 1 806 950 1 745 501 20 322 401

Achats interbancaires/Adjudications 26 000 000 25 000 000,00 156 000 000 46 500 000 253 500 000

ii. FLUX PrOJetes en DePenses 26 355 403 38 933 805 65 934 168 103 031 481 234 254 857

A. Dépenses du Trésor 23 244 597 35 437 575 62 977 014 99 402 426 221 061 613

Service de la dette extérieure 742 356 9 749 147 6 743 259 38 086 513 55 321 275

Paiements diverses créances 5 907 043 6 885 693 7 180 279 7 226 357 27 199 371

Fonctionnement 16 595 198 18 802 736 49 053 477 54 089 556 138 540 967

- Fournisseurs étrangers 1 719 765 7 037 411 31 905 620 28 314 174 68 976 969

B. Dépenses de la BCC 3 110 806 3 496 230 2 957 153 3 629 055 13 193 244

Ventes interbancaires - - - - -

BALANCE EN USD( I -II) 58 171 205 1 655 632 - 97 429 483 50 297 246 - 103 647 811

Stock final 1 784 183 116 1 782 527 484 1 879 956 968 1 829 659 722 1 829 659 722

Page 12: LE SOFT INTERNATIONAL 1281

notes de conjoncture économique |

Le SOFT iNTerNaTiONaL | édiTiON NaTiONaLe | N° 1281 | PaGe 12.

plan de trésorerie par rapport aux prévisions du mois se dégage une plus value de 2,3% des encaissements et 8,2 % des dépassements pour les décaissements. Au cours de la période considérée, la BCC en tant qu’entreprise a réalisé un excédent de trésorerie de 3,1 milliards de CDF lequel, combiné aux charges de politique monétaire, aux débours

et autres engagements, affiche un déficit de 0,8 milliard de CDF. seCteUr eXtérieUr. Le 2 mai 2014, le marché des changes demeure stable. En effet, il a été noté une appréciation de 0,2 % du taux indicatif contre une faible dépréciation de 0,3 % du taux parallèle. Ainsi, le taux de change s’est situé à 924,20 CDF le dollar

à l’interbancaire et à 933,75 CDF le dollar au marché parallèle. réserves internationales. à fin avril, les réserves ont enregistré un recul de 50,29 millions de USD, d’un mois à l’autre, passant de 1.879,95 millions de USD à 1.829,66 millions en raison d’une forte consommation de devises de la part

du Trésor, dictée par la nécessité de répondre à certaines dépenses prioritaires (paiement du service de la dette extérieure) et d’investissement (paiement équipement et accessoires pour le parc agroindustriel de Bukangalonzo, achats des minibus et bus et autres intrants agricoles et de pêche). En cumul annuel, l’exécution du budget en devises indique une

accumulation nette de devises de 103,65 millions de USD. Ce niveau correspond à 8,8 semaines d’importations des biens et services sur fonds propres. seCteUr MOnétaire. Offre de la monnaie centrale. Au 30 avril 2014, la monnaie centrale a baissé de 19,52 milliards de CDF, passant de 983,95 milliards à 964,43 milliards de CDF, consécutive à un recul de la circulation fiduciaire de 59,13 milliards de CDF contrebalancée par la hausse des dépôts des banques de 35,01 milliards. Au niveau des contreparties, cette régression est expliquée par un resserrement des Avoirs intérieurs nets de 106,32 milliards compensée en partie par la hausse des avoirs extérieurs nets de 86,80 milliards de CDF.

Marché monétaire. Les transactions

mensuelles opérées sur le guichet des facilités permanentes au 30 avril s’établissent à 238,85 milliards de CDF, portant le cumul annuel à 446,65 milliards de CDF contre un niveau cumulé de 54,4 milliards à fin décembre 2013. à l’interbancaire, des opérations pour un import de 37,3 milliards de CDF ont été effectuées au cours de la dernière semaine d’avril au taux moyen pondéré de 1,62 %, portant un cumul mensuel et annuel respectivement de 209,70 milliards et 622,40 milliards de CDF. w Marché des Bons de la Banque Centrale. Au 30 avril 2014, l’encours des Bons BCC s’est maintenu à 103,0 milliards, dont 10,00 milliards pour la maturité à 7 jours, 70,00 milliards pour celle à 28 jours et 23,00 milliards de CDF pour celle à 84 jours, dégageant une variation hebdomadaire nulle et une injection annuelle de liquidité de 61,26

milliards de CDF. Le taux moyen pondéré nominal des Bons BCC à 7 jours s’est chiffré à 0,44 %, soit une marge négative de 0,911 point. Pour ce qui est du coût financier des Bons BCC, il s’élève, en hebdomadaire, à 854,34 mille de CDF et en cumul, à 753,61 millions de CDF contre 530,0 millions à la période correspondante de 2013.

w avoirs libres des banques. Au 30 avril 2014, le compte courant des banques a connu une baisse hebdomadaire de 66,01 milliards de CDF, se situant à 245,39 milliards de CDF. L’apurement de la paie des Agents et Fonctionnaires de l’Etat et autres dépenses majeures expliquent ce recul. La moyenne provisoire de la réserve obligatoire notifiée pour la période du 15 avril au 14 mai 2014 étant de 224,84 milliards de CDF, il se dégage une marge des avoirs des banques de 20,55 milliards de

(suite de la page 11).

(suite en page 13).

éVOLUtiOn Des éMissiOns MOnétaires en 2014 (en millions de CDF).

rUBriqUe JanVier FéVrier Mars aVriL CUMUL/an

Prévisions émissions 3 420,00 52 000,00 2 350,00 32 125,00 89 895,00

Emissions = (A) 1 931,57 49 946,70 1 365,69 33 577,45 86 821,41

Destructions=B 6 257,15 - - - 6 257,15

Emissions nettes ( C)=(A)+(B)

- 4 325,58 49 946,70 1 365,69 33 577,45 80 564,26

Recyclage 122 566,90 80 80 134,76 87 608,01 94 258,80 384 568,47

dont au Siege 52 554,14 28 640,60 33 780,60 33 568,92 148 544,27

dont au provinces (*) 70 012,76 51 494,16 53 827,41 60 689,88 236 024,21

(*) seulement les versements des banques.

Les FaCteUrs De LiqUiDité BanCaire en 2014 (flux en milliards de CDF).

PrOGraMMatiOn réaLisatiOn FLUX eCart

aVr 14 30 aVr 14

Facteurs autonomes 20,2 -83,4 -103,6

Facteurs Institutionnels 6,8 -50,5 -57,2

Fact. Auton Fact. Institu (1-2) 13,5 -33,0 -46,4

Les FaCteUrs aUtOnOMes De La LiqUiDité Ban-Caire en 2014 (Flux en milliards de CDF)

Programmation avr 14

Réalisation flux 30 avr14 ecart

Facteurs autonomes (hors circul fiduc) 20,2 -83,4 -103,6

a)AEN 140,0 86,8 -53,2

b) AIN -119,8 -170,2 -50,4

Crédits Intérieurs -126,2 -266,8 -140,6

CNE -83,7 -246,2 -162,15

Créances sur BCM (RME) -43,4 -22,8 20,6

Créances sur le secteur privé 0,9 2,1 1,3

APN hors BTR 6,4 96,6 90,2Les FaCteUrs institUtiOnneLs De

La LiqUiDité BanCaire en 2013 (en MiLLiarDs De CDF).

Programmation avr 14

Réalisation flux 30 avr14 ecart

Facteurs institutionnels 6,8 -50,5 -57,2

a) Encours BTR 1,0 -61,3 -62,2

b) Réserves obligatoires 9,8 13,4 3,6

c) Encours refinancement 4,0 2,6 -1,4

Guichet prêts interbancaires (en milliards de CDF, sauf indication contraire).

Déc 2013 Janv 2014 Févr 2014 Mars 2014 avril 2014 total

2014

VOLUME 64,3 54,0 185,4 173,3 209,70 622,20

Taux d’intérêt 1,70 1,74 1,70 1,73 1,61 1,70 %

Moyenne

Guichet Facilités permanentes (en milliards de CDF, sauf indication contraire).

année 2013 Janv 2014 Févr 2014 Mars

2014 avril 2014 total 2014

VOLUME 54,4 46,4 59,9 101,5 238,85 446,65 Taux d’intérêt % 5,6 4,5 4,5 4,5 4,5 4,5%

moyenne

éVOLUtiOn Des DéPôts De La CLientèLe Des BanqUes.

tOtaL DePOts De La CLienteLe

décembre 13 janvier 14 février 14 avril

Variation par rapport en 2013

(en %)

Variation mars 2014/février 2014 (en %)

i Dépôts de la clientèle par types 3 043,76 3 051,04 3 087,01 3 154,43 3,64 2,18

(a) Comptes ordinaires 2 695,68 2 706,23 2 734,86 2 784,63 3,30 1,82

Comptes courants 1 993,66 1 994,14 1 892,74 1 932,57 -3,06 2,10

Comptes de chèques 232,81 233,96 354,56 356,45 53,11 0,53

Comptes sur livrets 380,14 387,24 390,48 400,49 5,35 2,56

Provisions crédocs 19,00 17,89 19,02 24,67 29,88 29,75

Autres 70,07 73,02 78,08 70,44 0,53 -9,78

(b) Dépôts à terme 313,46 312,85 317,77 335,70 7,09 5,64

(c) Dépôts à régime spécial 34,62 31,95 34,37 34,10 -1,51 -0,80

ii_Dépôts de la clientèle par Monnaies

3 043,76 3 051,04 3 087,01 3 154,43 3,64 2,18

MN 452,24 429,11 464,72 488,13 7,94 5,04

NE 2 591,52 2 621,92 2 622,29 2 666,30 2,89 1,68

iii. Dépôts de la clientèle par province 3 043,76 3 051,04 3 087,01 3 154,43 3,64 2,18

Administration publique 226,76 206,74 211,76 217,19 -4,22 2,57

Administration publique locale 24,89 34,75 20,72 27,35 9,87 31,99

Entreprises publiques 221,29 201,99 195,11 212,14 -4,13 8,73

Entreprises privées 1 230,41 1 248,34 1 284,11 1 282,85 4,26 -0,10

Ménages 1 340,41 1 359,22 1 375,31 1 414,89 5,56 2,88

à fin avril 2014, les réserves de change ontenregistré un recul de 50,29 millions de UsD

Page 13: LE SOFT INTERNATIONAL 1281

notes de conjoncture économique |

Le taux débiteur a connu un statu quoen CDF contre une légère hausse en devises

Le SOFT iNTerNaTiONaL | édiTiON NaTiONaLe | N° 1281 | PaGe 13.

(suite de la page 12).CDF.

w émissions monétaires. Au 30 avril 2014, les émissions nettes cumulées se sont établies à 80,56 milliards de CDF tenant à des destructions de 6,26 milliards et des émissions de 86,82 milliards. Le cumul des billets recyclés s’est établi à 384,57

milliards de CDF, représentant 61,0 % en provinces contre 39,0 % au Siège. Facteurs de la liquidité bancaire. Au 30 avril 2014, l’interaction entre les facteurs autonomes et institutionnels de la liquidité bancaire s’est traduite par une ponction nette de liquidité de 33,0 milliards de CDF contre une injection

programmée de 13,5 milliards de CDF à fin avril. Cette situation est expliquée par l’action des facteurs autonomes. w Facteurs autonomes. Les facteurs autonomes ont contribué à une ponction de la liquidité de 3,4 milliards de CDF contre une injection attendue de 20,2 milliards. Cette évolution est liée au comportement des Avoirs intérieurs nets

qui ont ponctionné 170,2 milliards de CDF, sous l’action du Crédit Net à l’Etat à hauteur de 246,2 milliards alors que la ponction programmée a été de 83,7 milliards de CDF, soit un écart de 162,5 milliards de CDF. w Facteurs institutionnels. Les instruments de la politique monétaire ont injecté de la

liquidité à hauteur de 50,5 milliards de CDF contre une ponction programmée de 6,8 milliards. Cette situation est consécutive à l’injection réalisée via les Bons BCC de 61,3 milliards de CDF, contrebalancée par la réserve obligatoire et l’encours refinancement qui ont ponctionné respectivement 13,4 milliards de CDF et 2,6 milliards de CDF Dépôts de la clientèle. à fin mars 2014, l’analyse des dépôts de la clientèle révèle les informations ci-après: w les dépôts bancaires se sont accrus de 3,64 % à fin mars 2014 par rapport à décembre 2013 et de 2,18 % d’un mois à l’autre. Cette évolution tient compte, principalement, de la poursuite de la stabilité du cadre macroéconomique et de la consolidation de la confiance des agents économiques vis-à-vis du système bancaire ; w concernant l’origine des dépôts, les ménages et les entreprises privées représentent plus 86,0 % des dépôts de la clientèle. Leurs dépôts ont augmenté

de respectivement de 5,56 % et 4,26 % par rapport à fin décembre 2013 et 2,88 % d’un mois à l’autre pour les ménages tandis que les entreprises privées ont baissé de 0,10 %. L’administration publique et les entreprises privées ont diminué, par rapport à fin décembre, respectivement de 4,22 % et 4,13 % contre des hausses de 2,57 % et 8,73 % d’un mois à un autre.

Crédits à l’économie. Ainsi, l’analyse de l’évolution des crédits à fin mars 2014 révèle ce qui suit: w La progression du crédit à la clientèle, d’un mois à l’autre, de 1,27 % et de 3,65 % par rapport à décembre 2013. w L’augmentation des crédits en monnaie nationale et en monnaie étrangère, respectivement de 23,56 % et de 2,15 %. D’un mois à l’autre, il s’observe également un accroissement de 5,87 % pour les crédits en MN et de 0,63 % en monnaie étrangère. w La variation à la hausse des crédits en franc congolais est attribuée principalement au

niveau bas du taux directeur, soit 2,00 % et aux effets du processus de dédollarisation de l’économie congolaise, renforçant ainsi la confiance du public dans le franc congolais. Aussi, il est indiqué de mentionner les avancées importantes de la mise en chantier de la centrale des risques et, donc le renforcement de la supervision bancaire basée sur la gestion des risques. taux d’intérêt. D’un mois à l’autre, le taux débiteur a connu un statu quo en monnaie nationale contre une légère hausse de 0,01 point en monnaie étrangère. Il s’observe que les taux débiteurs des banques ne suivent pas le changement du taux directeur, suite notamment à plusieurs risques que courent ces institutions. Parmi les risques, il y a lieu de noter l’asymétrie de l’information entre les banques prêteuses et la clientèle, le développement timide de la centrale des risques ainsi que certaines charges financières liées à la gestion des banques en tant qu’entreprise.

éVOLUtiOn Des CréDits à DéCaisseMent à La CLientèLe (en millions de UsD).

rubriques décembre-13 janvier-14 février-14 mars 14

Var par rap à fin 2013

(en %)

Var fév 14/jan 2014 (en %)

Crédits bruts à la clien-tèle (1 +2) 1 824,76 1 860,53 1 867,49 1 891,28 3,65 1,27

1. Crédits nets par terme 1 764,61 1 800,51 1 804,21 1 820,79 3,18 0,92

Crédits à long terme 78,30 76,48 73,79 74,23 -5,20 0,60

Crédits à moyen terme 499,09 491,10 494,17 509,74 2,13 3,15

Crédits à court terme 400,62 411,86 392,93 395,19 -1,35 0,58

Découvert bancaire 714,59 751,09 784,11 781,93 9,42 -0,28

Crédits nets en souffrance 72,01 69,98 59,21 59,69 -17,11 0,82

2. Provisions pour crédits par monnaies 60,15 60,02 63,27 70,49 17,19 11,40

Ventilation des crédits par monnaies 1 764,61 1 800,51 1 804,21 1 820,79 3,18 0,92

MN 85,29 85,90 99,54 105,39 23,56 5,87

ME 1 679,32 1 714,62 1 704,67 1 715,40 2,15 0,63

Crédits bruts à la clien-tèle par secteur 1 824,76 1 860,50 1 867,49 1 891,28 3,65 1,27

Administration publique 91,01 86,47 88,62 90,45 -0,61 2,07

Entreprises publiques 129,73 129,61 122,77 129,17 -0,43 5,22

Entreprises privées 1 055,20 1 088,22 1 053,68 1 073,16 1,70 1,85

Ménages 548,82 556,21 602,43 598,50 9,05 -0,65

éVOLUtiOn Des taUX nOMinaUX Btr à 7 JOUrs, DU taUX DireCteUr et Le taUX à L’interBanCaire et

Des taUX D’intérêt réeLs.

tPM taux directeur

taux inter-

bancaire

taux directeur

réel

tMP réel

Inflation Glissement

annuel

31-déc.-12 0,20 6,0 1,24 3,28 -2,52 2,72

31-déc.-13 1,72 2,0 1,70 0,93 0,65 1,07

29-janv.-14 1,39 2,0 1,75 0,89 0,28 1,11

26-févr.-14 1,08 2,0 1,71 0,81 -0,11 1,19

30-mars-14 0,33 2,0 1,73 0,70 -0,97 1,30

25 avril 14 0,28 2,0 1,63 0,66 -1,06 1,34

30 avril 14 0,44 2,0 1,62 0,65 -0,911

état Des OBJeCtiFs De La POLitiqUe MOnétaire. instrUMents niVeaU MarGes

Taux directeur 2,00 % 0,65 point

Taux MP (BTR) à 7 jours 0,44% -0,911 point

Taux MP (BTR) à 28 jours 1,30% 0,05 point

Taux MP (BTR) à 84 jours 1,96% 0,61 point

Coefficient de réserve obligatoire

w Dépôt en ME:- 8% pour les dépôts à vue

- 7% pour les dépôts à termew Dépôts en MN:

-7% pour les dépôts à vue- 3% pour les dépôts à terme

Objectifs de Politique Monétaire

Cible réalisation ecart

avril 2014 30 avril 2014

Taux d’inflation en glissement annuel 3,7 1,35 -2,35

Base monétaire au sens strict (milliards CDF) 998,97 958,36 -40,61

M2 hors provisions et dépôts en devises (miads CDF (*)

1.111,70 1.135,09 +23,39

taUX D’intérêt (en %) w taUX DéBiteUrsi. BanqUes CLassiqUes

BanqUes 31 janvier 2014 28 février 2014 31 mars 2014

M.n. M.e M.n. M.e M.n. M.e

MOYENNE 19,14% 14,84% 17,98% 14,82% 17,98% 14,83%

ii. BanqUes De MiCrOFinanCe

BanqUes 31 janvier 2014 28 février 2014 31 mars 2014

M.n M.e M.n M.e M.n M.e

aDVans BanqUe 0,00% 42,00% 0,00% 42,00% 0,00% 42,00%

PrOCreDit BanK 0,00% 55,80% 0,00% 55,80% 0,00% 55,80%

MOYENNE 0,00% 48,90% 0,00% 48,90% 0,00% 48,90% w taUX CréDiteUrs i. BanqUes CLassiqUes

BanqUes31 décembre 2013 31 janvier 2014 28 février 2014 31 mars 2014

M.n. M.e M.n. M.e M.n. M.e M.n. M.e

MOYENNE 3,87% 3,19% 3,87% 3,12% 3,97% 3,31% 3,97% 3,30%

ii. BanqUes De MiCrOFinanCe

BanqUes31 décembre 2013 31 janvier 2014 28 février 2014 31 mars 2014

M.n. M.e M.n. M.e M.n. M.e M.n. M.e

aDVans BanqUe 16,67% 4,54% 16,67% 4,54% 17,25% 4,34% 17,25% 4,34%

PrOCreDit BanK 10,00% 2,24% 5,50% 3,38% 5,50% 2,74% 5,50% 2,74%

MOYENNE 13,34% 3,39% 11,09% 3,96% 11,38% 3,54% 11,38% 3,54%

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C’est ce qui s’appelle une salle noire de monde, que nul n’avait jamais remplie avant où, en pleine période d’incertitude et de reniement, sur le thème «Tous ensemble derrièreKabila», le Parti pour l’Action refuse du monde sur une terre passant pour hostile, laisssant des grappes humaines traîner dans les dépendances de cette Fikin. lesoFT numérique.

Mettre les gaz en période d’incertitude

sur les bords de la luye, sur nos terres bénies de Bandundu, dans masimanimba, des villages entiers se vident et entrent en transe à l’apparition de Ya Khala (le Grand Crabe).une histoire vient de commencer qui passera par la matinée politique de rentrée organisée dans la mythique salle de la Fikin sur le thème «Tous ensemble derrière Kabila». lesoFTnumérique.

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au Congo, l’absence de loi réprimant

l’homosexualité n’est pas synonyme d’un quotidien sans insul-tes ni agressions. si certains s’assument, avec le soutien de leur famille, beaucoup préfèrent rester dans l’ombre. Zoom à l’oc-casion de la Journée internationale contre l’homophobie qui est célébrée le 17 mai. «J’avais 8 ans quand j’ai été attiré pour la première fois par un garçon», raconte Daniella, un coiffeur de 23 ans. Longtemps après ce premier coup de cœur, sa famille, cherchant à confirmer ses doutes, a fini par lui demander s’il était gay. «J’ai dit la vérité. Je ne me cache pas, je ne suis pas hypocrite! aujourd’hui, mes parents sont habitués. ils ne m’appellent plus Daniel, mais Daniella». Vicky, 24 ans, ami de Daniella, a pour sa part été très soutenu par son père et sa mère, qui l’ont encouragé à s’accep-ter tel qu’il était. Mais l’histoire des deux «copines» demeure l’exception au Congo, l’un des rares pays du continent - avec l’afrique du sud ou encore le rwanda voi-sin - qui ne pénalise pas les relations entre personnes du même sexe. souvent, les ho-mosexuels sont rejetés et beaucoup survivent en se prostituant. ils ne se protègent pas toujours : soit parce que les relations sans préservatif sont payées plus cher, soit parce que, bien que considéré comme un

groupe très à risque dans le plan natio-nal de lutte contre le sida, les campagnes de grande envergure font défaut, favorisant l’ignorance sur les dangers encourus.Un militant gay «Jus-tice Walu» qualifie d’hypocrite le rejet des homosexuels en rDC, où malgré les immenses richesses deux tiers des ha-bitants vivent avec moins de deux dollars par jour. «Ceux qui ont financièrement réussi semblent être tolérés», mais «ce n’est qu’une façon hypocrite d’accepter l’homosexualité, car le jour où ces person-nes n’ont plus un sou, elles sont méprisées», tance-t-il.travailler ne protège pas tou-jours. «Ça m’est déjà arrivé de me faire huer, qu’on me crie que je suis un sorcier, que je menace l’hu-manité... Mais je suis fier d’être ce que je suis!», s’énerve Vicky, vendeur de vêtements. reste qu’excédé par l’hostilité, il compte lancer un maxi single au titre évocateur: «Ça ira». «Je parle de l’amour et de la situa-tion des gays, de com-ment on nous mal-traite». arthur, lui, se protège en bridant ses désirs. «J’ai peur de ce que vont dire ma famille, mes amis, mon entourage. Je ne suis pas bien dans ma peau», confie ce bas-ketteur bisexuel de 30 ans très affecté par le départ de co-équipiers écœurés par son ho-mosexualité. D’autres s’exilent à l’étranger, cumulent les prières pour essayer vaine-

ment de changer, ou se marient à une personne du sexe opposé. Dans le même temps, de nombreux gays et lesbiennes se rencontrent dans des bars et boîtes de nuit où leur présence est tolérée par les hétéro-sexuels. autre «lieu» de drague: internet. s’y sentant plus li-bres, quelques femmes sortent de leur réserve sur la page Facebook «Lesbienne à Kins-hasa», où elles échan-gent leurs numéros de téléphone, postent des photos suggesti-ves, partagent leurs pensées intimes. «il ne faut pas avoir honte d’exprimer ta sexua-lité si tu es avec celle que tu aimes, même si dans la société les autres te rejettent», écrivait en décem-bre emily. toutefois, généralement, les lesbiennes optent pour la discrétion, constate sirius, une adepte du mouvement raëlien, considéré comme une secte en France, mais qu’elle juge «proche de [ses] convictions personnelles». L’ho-mosexualité de sirius est un tabou familial. Dans la rue, en revan-che, son style vesti-mentaire et sa carrure lui valent une désap-probation constante. «Presque tous les jours dans la cité, ce sont des regards, des insultes, la stigmati-sation…». en 2007, la journaliste de 31 ans au visage juvénile ra-conte avoir échappé à un groupe qui voulait la violer afin de lui «donner le goût des hommes».toutes n’ont pas pu s’enfuir. «en juin der-

nier, une fille ouverte-ment homosexuelle a été droguée et violée par des gens qu’elle connaissait dans un quartier périphéri-que de Kinshasa», se souvient Françoise Mukuku, une militan-te à la tête d’une des rares organisations défendant les droits des homosexuels de rDC. Filmées, les images de l’agression lui ont été envoyées ainsi qu’à tout son quartier. Puis, les menaces sont arrivées. «elle n’a eu pour seule solution, après avoir été chassée de la maison familiale, que de se prostituer pour survivre, avant de quitter le pays, poursuit Françoise Mukuku. elle nous a raconté son trau-matisme chaque fois qu’elle revoyait la vidéo faite d’elle. C’était vraiment incroyable que tout le monde se moquait de ce qui lui était arrivé : un viol, c’est un viol! et c’est contre les soi-disant valeurs afri-caines». Des valeurs que le député ejiba yamapia disait défen-dre en 2010 avec son projet de loi pénali-sant l’homosexualité, resté sans suite. Fin 2013, steve Mbikayi a déposé un texte du même ordre, qui ne figure pas à l’agenda de cette session parle-mentaire. amina le re-grette. «L’homosexua-lité est un crime dans nos mœurs africaines! C’est le Blanc, l’Oc-cidental, qui nous a amené ça. emprison-ner les homosexuels, ça peut les aider à changer».

haBiBOU BanGré n

Dans 38 pays d’Afrique subsaha-rienne,

l’homosexualité est encore une infraction pénale et, dans quatre d’entre eux, elle est même passible de la peine de mort. C’est le cas notamment en Mauritanie ou encore au Soudan. Au-delà des législations, les agres-sions et les persécu-tions visant les homo-sexuels sont de plus en plus fréquentes et vi-sibles sur le continent. C’est ce qui ressort du tout dernier rapport d’Amnesty Interna-tional intitulé Quand aimer devient un crime. La criminalisation des relations entre person-nes de même sexe en Afrique subsaharienne, publié mardi 25 juin. Geneviève Garrigos, présidente d’Amnesty International France, répond aux questions.

L’homophobie est-elle de plus en plus pré-sente dans le discours public, politique ou religieux?Ces dernières années, nous avons vu un ac-croissement des dis-cours homophobes et de la violence vis-à-vis des personnes lesbien-nes, gays, bisexuelles, transgenres ou inter-sexuées (LGBTI). De plus, compte tenu des contextes légaux, l’homosexualité est criminalisée et donc pénalisée dans 38 Etats africains. Cela veut dire que les personnes agressées ne peuvent pas porter plainte parce qu’elles risqueraient

elles-mêmes de se faire arrêter et ensuite incar-cérer.

sur quels ressorts se fonde ce discours homophobe que l’on entend de plus en plus en afrique?Il y a d’abord toute une partie du discours qui se fonde sur les religions, que ce soit l’islam ou les reli-gions chrétiennes. Il y a ensuite tous ceux qui disent que l’homo-sexualité ou la trans-sexualité ne sont pas africaines mais qu’elles ont été importées par le colonisateur. Or, c’est exactement l’inverse qui s’est passé.Lorsque nous regar-dons la situation dans de nombreux pays africains, nous nous apercevons que les pratiques en termes d’homosexualité, d’orientation sexuelle ou d’identité de gen-res existaient avant et c’est le colonisateur lui-même qui a importé ces lois de crimina-lisation de l’homo-sexualité. Malgré la décolonisation, ces lois homophobes sont restées dans les codes des pays concernés. Et aujourd’hui, c’est ce vestige du colonialisme qu’on voudrait faire passer pour une réelle africanité.

Du point de vue de l’évolution des lois, il y a toujours en Ouganda cette épée de Damoclès d’une proposition de loi qui prévoirait la peine de mort pour l’ho-mosexualité. Où en est-on?

homosexualité à Kinshasa

Depuis 2009, en Ouganda il y a effecti-vement des projets de loi qui sont proposés pour imposer une loi anti-homosexuelle qui permettrait de condam-ner à mort ceux qui pratiquent les relations sexuelles entre person-nes du même sexe.La loi en question va encore plus loin, car elle permet de crimina-liser aussi tous ceux qui seraient au courant ou qui pourraient connaî-tre des personnes ho-mosexuelles et qui ne les dénonceraient pas dans les 24 heures. Si tel était le cas, ces per-sonnes commettraient une violation de la loi et pourraient donc être arrêtées et jugées. On retrouve cette même lé-gislation dans d’autres pays comme par exem-ple au Nigeria et au Liberia, lorsqu’il y a des durcissements de la loi. Il y a des pays où être homosexuel n’est pas un crime. C’est le cas, par exemple, en Afrique du Sud mais vous avez recensé, mal-gré tout, des violences et des meurtres moti-vés par l’orientation sexuelle des victimes...L’Afrique du Sud fait partie des pays qui ont une des lois des plus avancées. C’est d’ailleurs le seul pays de l’Afrique subsa-harienne qui, depuis 2006, autorise le mariage entre person-nes du même sexe et l’adoption. Malgré ces avancées législatives, il existe toujours un fond d’homophobie très fort avec des attaques, y compris physiques.

nathaLie aMar n

Passible de la peine de mortsi l’homosexualité de sirius est un tabou familial, dans la rue, en revanche, son style vestimentaire et sa carrure lui valent une désapprobation constante. DrOits réserVés.

vie |

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rêve d’auto |

C’est une Maserati Alfieri

très oc-cupé par le lan-cement de deux grandes

berlines, et la prépa-ration de son premier sUV, Maserati sem-blait provisoirement ranger des coupés. Mais à Genève, le trident dégaine un concept de sportive qui n’a rien d’inno-cent. Pour atteindre les objectifs de ventes ambitieux qui lui ont été fixés, Maserati ne peut plus se conten-ter d’un coupé, d’un cabriolet et de la limousine quattro-porte. Outre la rou-tière Ghibli, déjà sur le marché, la marque va bientôt lancer son premier sUV, baptisé Levante. et les sporti-ves, dans tout ça? Le salon de Genève vient rappeler que leurs jours sont loin d’être comptés, grâce au concept Alfieri. Bâti sur une plate-forme de Grantu-rismo, ce coupé 2+2

propulsion à moteur avant est nettement plus court que son aîné: 29 cm de moins.

L’empattement, lui, diminue de 24 cm, alors que la hauteur est réduite de 7 cm.

Une meilleure nouvel-le pour la sportivité que pour les passa-gers arrière. Plus

léger que son don-neur d’organes, ce coupé Alfieri se tar-gue par ailleurs d’une

répartition du poids 47/53 entre l’avant et l’arrière. Par la même occasion, le

style se fait nettement plus râblé. La poupe fuyante accueille une lunette très inclinée et de larges hanches, alors que le faciès évoque la Ghibli, en nettement plus inti-midant: les phares s’aiguisent encore et viennent ici rejoindre une grande bouche à la dentition plus acérée que jamais. L’habitacle se ré-vèle quant à lui plus épuré qu’à l’accou-tumée, même si une horloge à aiguilles ovale répond toujours présent. Pour fêter le centième anniversaire de Maserati, cette Alfieri représente donc un joli cadeau. D’autant qu’elle abrite un ténor sous son long capot: le V8 4.7 atmosphérique de 460 ch, associé à une boîte robotisée six rapports. reste que l’entrée en série de ce coupé devrait intervenir après celle du sUV Levante, prévu pour 2015.

assagie, Jaguar, depuis son rachat par

tata? Détrompez-vous: la vénérable firme anglaise porte son nom mieux que jamais.

JaGUar PLUs qUe JaMais.ous en doutez? em-barquez à bord de ce féroce coupé XKr, re-vigoré par son inédit V8 à compresseur de 510 ch. Ligne droite du circuit de Mon-teblanco à 60 km de séville (sud de l’es-pagne). après m’être extrait en force du vi-rage précédent, je fais sonner la charge du V8 de ce gros coupé anglais: 230, 240, 250 km/h… à moins de 200 m de l’épingle, j’écrase la pédale de

frein. à cause des palettes inaccessibles pour moi, car fixées sur la jante du volant à «9 h 15», quand mes mains sont naturelle-ment à «10 h 10», j’ai laissé la boîte «six» sen mode automati-que. Je ne le regrette pas. Les rétrograda-ges s’enchaînent en rafale, ponctués du

petit coup de gaz qui va bien, dans un léger déhanchement du train arrière syno-nyme de limite toute proche. Braquage tardif vers le point de corde, réaccélération d’abord douce, puis franche, et c’est parti pour une figure libre, pneus arrière fu-mants… Pas trop mal

contrôlée d’ailleurs cette dérive!Forcément, avec ce furieux 5.0 V8 inédit à injection directe et compresseur soufflant ses 510 ch, mais sur-tout ses 625 nm dès 2.500 tr/mn sur le seul train arrière, il faut être méfiant. D’autant que la Ja-guar, légèrement res-

tylée pour l’occasion, est désormais équipée d’un autobloquant piloté. Un dispositif capable d’exploiter au mieux l’adhérence des très larges pneus, mais qui complique aussi la maîtrise du XKr une fois cette limite dépassée… Du moins quand l’antidérapage

DsC est désactivé, comme ici. enchaînements de courbes négociées à haute vitesse, où je sens le nez tirer doucement vers l’extérieur, puis trois virages vraiment serrés exigeant de grosses décélérations : même les freins auront tenu malgré les presque 1.800 kg. qui aurait pu croire ce gros matou aussi à l’aise sur circuit alors qu’il n’est pas du tout conçu pour ça? Beau travail!après cette séance de torture, la route n’est qu’une formalité pour cette Jaguar. Capable de s’adapter en toutes circonstances à l’état de la chaussée et au rythme de conduite, sa suspension pilotée en continu m’isole assez bien du maca-dam aux basses vites-

ses, tout en limitant au maximum les mouvements du XKr à allure soutenue. toujours sur le bon rapport, la boîte auto semble lire le profil du trajet emprunté et déjà connaître mes intentions. quelle anticipation! De plus, en mode s, elle se montre en-core plus réactive, et toujours aussi douce. Un bonheur. alors, que manque-t-il à ce coupé sportif? Une di-rection moins assistée pour mieux ressentir les limites d’adhé-rence, surtout sur le mouillé. et des sièges offrant un meilleur maintien latéral, car l’effica-cité diabolique de cette anglaise permet d’entrer à des vitesses inavouables dans les grandes courbes… à condition d’oser.

Jaguar tata? rassurez-vous, plus que jamais Jaguar

Faire marteler le V8 en le muant façon bombardier? Il suffit de le vouloir... DrOits réserVés.

Séduit par cette Maserati Alfieri et vous voulez l’acquérir très vite? Il faudra attendre un petit moment. Le temps d’abord au SUV Levante, prévu 2015. DrOits réserVés.

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porte-monnaie |

Le petit poucet africell dévore le géant franco-britannique Orange en Ouganda

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La femme la plus riche d’Afrique va monter à 50% au

capital de la banque portugaise Banco BICLa milliardaire ango-laise Isabel Santos - fille aînée du président angolais José Eduardo dos Santos - envisage d’augmenter sa parti-cipation au capital de la banque portugaise Banco BIC à 50% en rachetant les parts d’un investisseur local, rapporte le magazine américain Forbes daté du 15 mai.La femme la plus riche d’Afrique, qui détient déjà une participation de 25% dans Banco BIC, a entamé des négociations avec le milliardaire portugais Américo Amorim, pour lui racheter ses parts de 25% dans la banque.Si ces négociations aboutissent, Isabel dos

Santos deviendra l’ac-tionnaire majoritaire de Banco BIC et consoli-dera sa position comme l’un des plus grands acteurs dans le système bancaire portugais. La fille aînée du président Eduardo dos Santos est déjà le deuxième plus grand actionnaire d’une autre grande banque commerciale portu-gaise, Banco BPI, avec une participation de 19,5%. Isabel dos Santos est à la tête d’une fortune es-timée à 3,9 milliards de dollars, selon Forbes.Cette diplômée en génie électrique et en gestion d’entreprise a amassé sa fortune grâce à des participations dans des entreprises an-golaises et portugaises très rentables, opérant notamment dans les secteurs des services financiers, des médias, de l’énergie et des télé-communications.

D’après Guichard Tshangu, le représentant du

secrétaire général de la Communauté économi-que des états de l’Afri-que centrale (CééAC), le déploiement de la fi-bre optique en Afrique centrale rencontre de nombreuses difficultés. Aujourd’hui encore, les cadres réglementaires nationaux demeurent non propices à une interconnexion, le coût des services est tou-jours élevé et le problè-me de sécurité se pose avec acuité. Ces défis à relever traduisent la faible coopération entre états et constituent les

principaux freins à la réduction de la frac-ture numérique initiée depuis 2010 à travers le projet Central Africa Backbone. Réunis à Brazzaville, le week-end, les problèmes autour des projets d’in-frastructures de trans-port large bande en Afrique centrale ont été passés en revue par les experts de la CééAC lors d’un d’un atelier sous-régional. Réalisés avec l’appui technique et financier de l’Agence de pla-nification et de coor-dination du Nouveau Partenariat pour le dé-veloppement de l’Afri-

que (NEPAD), l’atelier présidé par Jérôme Ayessa Iholakoumou, le directeur de cabinet du ministre congolais des Postes et Commu-nications, avait pour objectif une harmoni-sation des différentes règlementations na-tionales en matière de large bande afin que les chantiers d’intercon-nexion des pays de la sous-région soit effectif d’ici 2020. Il n’empêche! L’Afri-que a désormais une stratégie sur dix ans pour développer les TIC. «Il s’agit d’une réali-sation majeure dans

l’harmonisation des politiques et réglemen-tations en Afrique», a noté le Dr Elham Ibrahim, Commissaire de l’infrastructure et de l’énergie auprès de la Commission de l’UA.La 5ème rencontre des chefs d’unité TIC de la Commission de l’UA (Union Africaine), du Nepad, des communau-tés économiques régio-nales et des association de régulateurs télécoms sur l’harmonisation et la coordination des programmes, projets et activités TIC régionaux et continentaux, a pris fin à Balaclava, à l’île Maurice. Elle a abouti

à l’adoption d’une stra-tégie continentale en matière des technolo-gies de l’information et de la communication. Cette stratégie guidera le développement du secteur des TIC sur le continent jusqu’en 2024. Elle est axée autour de sept thèmes: infrastruc-tures des postes et télé-com, développement de capacité, applications numériques et services, amélioration de l’en-vironnement et de la gouvernance, mobili-sation des ressources et les partenariats, indus-trialisation, recherche et développement.

L’opérateur de té-lécom franco-bri-tannique Orange,

membre du CAC 40 - soit les quarante plus grosses entreprises cotées à la Bourse de Paris - pourrait pro-chainement réduire ses actifs au Kenya et en égypte, deux pays où ses filiales ne semblent pas lui apporter les résultats attendus, quel-ques jours seulement après que le groupe ait confirmé son désen-gagement de sa filiale ougandaise (à 95%), au profit de l’opérateur Africell, sous réser-ves des autorisations requises. L’opérateur téléphonique frano-britannique a en effet annoncé le 19 mai, dans un communiqué, avoir finalisé la cession de sa filiale ougandaise, Orange Ouganda, à son concurrent Africell, filiale du conglomérat libanais Lintel Hol-ding qui a annoncé récemment qu’il était en quête active d’op-portunités d’expansion

en Afrique en vue d’atteindre la barre des 11 millions d’abonnés au terme de l’année 2014. Africell est déjà présent en Gambie, en Sierra Leone et en République Démocra-tique du Congo où il est considéré - à tort? - comme le petit poucet du marché. Le montant de la transaction entre Orange et Africell, qui n’a pas été précisé dans le communiqué, s’élève à une dizaine de millions de dollars (7,28 millions d’euros), a-t-on précisé de source proche du dossier. «Cette transaction mar-que une nouvelle étape dans la stratégie d’opti-misation du portefeuille d’actifs du groupe, pour lequel l’Afrique et le Moyen-Orient res-tent une priorité straté-gique», ajoute Orange dans son communiqué.«Nous sommes pré-sents dans une ving-taine de pays, avec plus de 100 millions de clients et un chiffre d’affaires d’environ

4 milliards d’euros, l’Afrique reste extrê-mement importante pour le groupe», affir-me-t-on chez Orange. Orange Ouganda, lancé en 2008, est le troisiè-me opérateur du pays, avec 620.000 clients fin 2013 et un chiffre d’af-faires de 30 millions d’euros.

sitUatiOn COM-PLeXe D’OranGe en aFriqUe.Cité par des média kényan, l’opérateur a fait savoir qu’elle exa-minait des possibilités de désengagement au sein de Telkom Kenya, sa filiale où elle partage son actionnariat (70%), avec le gouvernement (30%). Une des options serait de trouver un parte-naire stratégique, qui reprendrait soit une partie (au moins 19%) soit la totalité des actifs de groupe français au sein de Telkom Kenya.Répondant à une préoc-cupation de l’Egyptian Exchange relativement

à une information sur la vente de ses tours, les responsables de Mobinil, la première filiale d’Orange sur le continent africain avec un parc de 33 millions d’abonnés, ont aussi indiqué qu’ils envisa-geaient de prendre de nombreuses mesures de réduction des actifs non essentiels, afin de ré-duire son endettement.Orange Kenya (Telk-om) qui doit faire face à des défis d’exploita-tion avec des résultats négatifs et une place de troisième sur le marché kényan derrière les leaders Safaricom et Airtel, voit ses per-formances financiè-res plombées par des attaques en justice de la part d’ancien employés qui revendiquent cer-tains de leurs droits. Dans ces conditions, le projet d’introduction en bourse prévu pour la fin 2014, devient irréalisable. En égypte, Mobinil continue de s’endetter alors que les résultats nets sont

dans le rouge. Au premier trimestre 2014, les pertes ont atteint 163 millions de livres égyptienne, progressant ainsi de 11% comparé à celles concédées à la même période de 2013 (146 millions de livres égyptiennes). Une contre-performance que l’entreprise attribue à des défis structurels tels que l’exposition aux risques de chan-ges et l’augmentation des coûts de l’énergie. Mais surtout on relève-ra que l’environnement deviendra rapidement concurrentiel, avec l’entrée sur le marché d’un nouvel opérateur qui à son actif possède des arguments pour réduire les parts des autres opérateurs.Même si des filiales telles que Sonatel au Sénégal continuent de bien se comporter, les opérations africaines d’Orange sont dans une situation complexe, no-tamment dans certains pays comme le Mali, où la crise entre le nord

et le sud continue de présenter un risque ma-jeur, ou encore en Ré-publique démocratique

du Congo où la concur-rence avec d’autres géants de l’Afrique est forte.

La femme la plus riche d’afrique encore plus riche

Le déploiement de la fibre optique en Afrique Centrale fait face à une faible volonté politique

L’Angolaise Isabel Santos - fille aînée duprésident angolais José eduardo dos santos. Dr.

Après son retrait en Ouganda au profit du groupe libanais Africell, l’opérateur télécom franco-britannique Orange pourrait se désengager au Kenya et en égypte. DréserVés.

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Les fem-mes sont-elles un peu, beau-coup

libérées? et leurs désirs, sont-ils insatis-faits, comblés? Loin des stéréotypes, nous avons voulu savoir comment, en 2014, elles jugent leur vie sexuelle, quels sont leurs tabous, satisfac-tions, fantasmes, plai-sirs… Un grand son-dage ipsos commenté par des experts. Près de cinquante ans après Mai 68, s’il est une chose que la révolution dite sexuelle aura permise, c’est bien la libération de la parole, et particulièrement celle des femmes. Dans notre sondage, la quasi-totalité d’entre elles (97 %) a le sentiment qu’elles peuvent et osent parler davantage de leurs désirs sexuels, et ce, tous critères confondus, quel que soit leur âge, leur niveau d’études ou leur situation de famille. 82 % perçoivent d’ailleurs cette libération comme un phénomène positif. Les femmes se sentent plus libres d’exprimer leurs désirs, trouvent « facile » de parler de leurs positions préférées avec leur partenaire (70 %), de leurs pratiques (66 %) et de leur jouissance (64 %), moins toutefois de leurs fantasmes (49 %).Elles pensent que les hommes en parlent et les réalisent plus souvent qu’elles. Ce qui ne surprend pas le psychanalyste et sexothérapeute Alain Héril: «L’inconscient collectif féminin reste encore imprégné de l’idée que le fantasme est masculin. Depuis vingt-cinq ans, dans mon cabinet, je reçois des femmes qui me disent qu’elles n’ont pas de fantasmes. Et quand je leur réponds qu’elles en ont peut-être mais qu’elles ne veulent pas y accéder, elles me regardent comme si ce n’était pas envisageable. Pourtant, les images fantasmatiques sont bien présentes en elles. Simplement, elles ne se donnent pas de droit d’entrée».La psychanalyste Sophie Cadalen partage ce point de vue et souligne que, souvent, «les femmes surestiment la capacité des hommes à parler de leurs fantasmes. Et si elles évoquent plus facilement leur plaisir, c’est que celui-ci est au cœur des codes en vigueur: supposé délicat pour elles, il ne cesse d’être interrogé comme un Graal à conquérir pour être une «vraie» femme».

Est-ce à cause de ce mythe - le statut de «femme» qui ne s’atteindrait que grâce à l’épanouissement sexuel - que leurs attentes ne sont pas totalement comblées?Elles veulent faire plus et mieux l’amourLa note de satisfaction qu’elles décernent à leurs relations sexuelles n’est pas mauvaise, mais pas non plus exceptionnelle (7,1 sur 10). Si, comme le soutient Platon, et avec lui les psychanalystes lacaniens, désirer c’est manquer, alors la mission est accomplie. Les femmes sont loin d’atteindre la béatitude de la satiété. Moins d’une sur cinq attribue une note comprise entre 9 et 10 (19 %) à son plaisir au cours de ses rapports, tandis qu’un tiers se montre relativement critique en lui donnant une note inférieure ou égale à 6 sur 10 (30 %). Curieusement, le fait d’être en couple ou célibataire n’influe pas vraiment sur la note.C’est un peu comme si le temps passé avec l’autre n’avait pas contribué à nourrir la complicité, la connaissance du corps et des goûts de celui qui partage leurs nuits. Si la plus forte proportion de femmes (21 %) qui donnent une note située entre 9 et 10 est mariée, ce sont également elles qui distribuent les plus mauvaises appréciations (elles représentent 27 % de celles qui attribuent une note entre 4 et 6 sur 10). En termes de fréquence, en tout cas, la rareté des rapports sexuels n’est pas la norme. Aujourd’hui, une femme sur deux déclare faire l’amour au moins une fois par semaine (51 %, dont 4 % au moins une fois par jour, 27 % entre deux et cinq fois par semaine et 20 % une fois par semaine).Malgré ces résultats, beaucoup souhaiteraient faire l’amour plus souvent. Presque une femme sur deux

aimerait avoir des relations sexuelles plus fréquentes qu’aujourd’hui (47 %), et seulement 6 % avouent qu’elles préféreraient faire l’amour moins souvent (contre 46 % qui se montrent satisfaites de la fréquence actuelle de leurs relations sexuelles). Est-ce la vie quotidienne stressante qui les épuise et les éloigne du sexe? Ou les hommes auraient-ils, à leur tour, «la migraine»? Sont-ils effrayés par les femmes, particulièrement par les jeunes? Les 18-24 ans sont en effet très nombreuses à affirmer vouloir faire l’amour plus souvent (61 %).La psychanalyste Catherine Blanc refuse, elle, d’aborder le problème sous un angle quantitatif: «Nous n’avons pas besoin de faire l’amour quatre fois par jour. Que voudrait dire cette revendication: faire la démonstration de nos capacités? La sexualité, c’est la rencontre de deux élans, celui du corps - la mobilisation du système nerveux - et ce que l’humain va en faire : refuser peut-être cette excitation corporelle, ou l’accueillir. Et qui sait, avoir un orgasme? Tout cela dépend de l’individu, de son âge, de ses préoccupations et de sa quête dans sa relation au partenaire, mais aussi à la société. La sexualité est le théâtre de grands enjeux: nous ne sommes pas seuls dans un lit. Nous sommes avec notre corps, avec l’idée que nous en avons, mais aussi avec la relation, ses impératifs, la perception que nous nous en faisons, avec l’enfant que nous étions, avec ce que la société imagine de ce que nous devons être à 20, 30, 40, 50 ou 60 ans». C’est cette influence de l’environnement extérieur, des normes définies par la société,

qui perturbe notre rapport à la sexualité, assure Sophie Cadalen. «L’angoisse de mes patients se résume toujours à cette interrogation: «Est-ce que je suis normal?» Et à mon sens, quand les femmes affirment vouloir faire plus fréquemment l’amour, c’est de ça dont il est question car, pour le reste, elles ont l’air assez satisfaites: 7,1 comme note, ce n’est vraiment pas mal.Se plaignent-elles parce qu’elles ont envie ou parce qu’«il faudrait»? Honnêtement, j’ai l’impression que les femmes deviennent aujourd’hui de plus en plus actrices de leur sexualité» Une affirmation corroborée par les chiffres: 53 % affirment prendre souvent l’initiative de l’acte sexuel. Les jeunes âgées de 18 à 24 ans sont 18 % à affirmer le faire très souvent (contre 6 % pour les 45-59 ans). L’égalité est en marche.

eLLes JOUent aVeC Les CODes et Les rôLes.La domination uniquement masculine dans les rapports sexuels a pris fin, comme le démontrent les réponses concernant les pratiques sexuelles. Dans ce domaine, en effet, les femmes semblent s’amuser de plus en plus à changer les rôles et à en jouer. Et 81% n’ont pas honte de leurs désirs. Seulement un tiers d’entre elles aiment être dominées pendant l’amour (33%), tandis qu’une sur quatre prend plaisir à dominer l’autre (26%).Ce rejet d’un rapport de force unilatéral se retrouve d’ailleurs dans les préférences en termes de positions. Si le pourcentage de femmes préférant être sous leur partenaire pendant l’amour reste élevé (76%), celui de celles préférant être sur lui l’est aussi (68%), même s’il reste

légèrement inférieur. Cette différence de huit points est essentiellement due à des raisons générationnelles: les femmes de plus de 60 ans apprécient moins que les plus jeunes d’être sur leur partenaire. Les 18-24 ans jouent encore plus facilement que les autres de cette alternance dominant-dominé, passant de l’un à l’autre sans difficulté : 70 % aiment être dominées, 56 % dominer.Sophie Cadalen voit là les signes d’un enrichissement très prometteur dans les rapports, même si, souligne-t-elle, «être sur l’homme peut aussi être une réponse à son envie à lui, une forme d’obéissance. On est tout à la fois sujet et objet dans la sexualité, et les jeunes générations semblent assumer davantage ces rôles et leur alternance. à l’époque de la révolution sexuelle, il y avait quelque chose à revendiquer par rapport au sexe dit fort. C’est moins le cas aujourd’hui. En filigrane, il me semble que nous ne sommes plus tellement dans une compétition hommes-femmes. Je trouve que les choses s’équilibrent».De plus en plus détachées, affranchies des rapports de force classiques, les femmes ne sont pas pour autant adeptes de pratiques très transgressives. La plupart déclarent ne pas apprécier ou ne jamais avoir essayé d’attacher, d’être attachées (40 %), d’être fessées ou de donner une fessée (48 %). Quant aux sex-toys, elles sont peu nombreuses (27 %) à en utiliser.Sophie Cadalen n’est pas étonnée «que la sexualité, dans sa pratique, ne soit pas plus variée ou aussi «ébouriffée» qu’on voudrait le laisser croire. Faire bien l’amour ne réclame par forcément une

imagination débridée et des surenchères. Ces résultats remettent bien les pendules à l’heure et font s’écrouler quelques pans fantasmatiques d’une sexualité qui serait ou devrait être supercréative, audacieuse ou terriblement frustrante».Certes, parmi les plus jeunes (les 18-24 ans), presque une femme sur deux avoue apprécier être attachée pendant l’amour, attacher son partenaire (respectivement 44 % et 43 %); fesser, être fessée (31 % et 36 %); mais, contrairement aux apparences, ces pratiques seraient moins le signe d’une liberté sexuelle que d’une aliénation à certains impératifs comme celui de devenir des «grandes», ainsi que l’explique très justement Catherine Blanc.«Le désir n’est pas qu’une histoire physiologique. À 20 ans, il évoque aussi le fait que je vais laisser la petite fille que je suis derrière moi, éclaire-t-elle. Que veut dire pour moi l’acte sexuel? S’agit-il de témoigner de ma capacité à aimer quelqu’un d’autre que mes parents? De m’inscrire dans la société des adultes? De «m’envoyer en l’air» comme la star que j’admire? à cet âge-là, on est difficilement au plus près de ses sensations personnelles. C’est certainement la période où l’on est finalement le moins libre, le moins détachée des diktats contemporains. La sexualité, et plus encore le devoir de performance, témoignent actuellement du pouvoir de l’individu. Dans le discours des jeunes femmes, il est ainsi question de la sexualité pour la sexualité, avec l’utilisation de mots parfois très crus ou désincarnés, comme «prendre son pied». Elles ont le projet de faire l’amour parfois comme elles vont au club de gym, mais ce n’est qu’une posture au travers de laquelle elles se cherchent».Elles veulent avoir confiance en ellesUne attitude destinée à masquer un manque d’assurance, car quand on les interroge sur ce dont elles auraient besoin pour accroître leur plaisir, 41% des 18-24 ans répondent «plus de confiance en moi». Cela dit, le sujet concerne l’ensemble des femmes. Tous âges confondus, c’est ce dont elles affirment d’abord avoir besoin (31 %), devant la tendresse (28 %), les préliminaires (28 %), la sensualité (25%), les attentions (24%), l’amour (20%), l’audace (18%),

l’imagination (18%) et la délicatesse (17%).Pour Sophie Cadalen, le manque de confiance en soi qui, selon les femmes, les empêche d’atteindre la plénitude, est précisément tout ce qui fait l’intérêt et le sel du sexe: «Une sexualité ne s’embrasse vraiment que lorsqu’on renonce à une parfaite confiance en soi. Certes, nous savons ce que nous voulons, nous savons ce que nous assumons quand nous faisons l’amour, mais il s’agit dans ce cas précis d’assumer un vertige plutôt que d’agiter des pratiques. Et plus nous tenterons de cerner la sexualité, de la «normer», de la chiffrer, de la contrôler, plus elle nous échappera. Les femmes sont encore régies par des tas de clichés, des préjugés, des automatismes. Elles tâtonnent, mais leurs hésitations sont, à mon avis, très bénéfiques : elles sont le signe d’une relation à l’autre plus équilibrée et égalitaire». Après la révolution et les revendications, voici peut-être venir le temps de la pacification.

éVOLUtiOn OU réGressiOn?Je prends soin de mon couple, revient pour nous sur le succès de la trilogie signée E.L. James. «Que signifie le succès de cette trilogie? Que les femmes ont pris conscience que le désir s’entretient. Aujourd’hui, elles veillent à maintenir cette envie de l’autre, notamment en utilisant des ressources extérieures. Que ce roman soit devenu un tel best-seller prouve que cette recherche est assumée au grand jour. En revanche, son contenu montre, lui, qu’il y a encore du chemin à parcourir en termes de liberté sexuelle. E.L. James propose un schéma classique de jeune femme «initiée» par un homme un peu plus âgé qu’elle. Les lectrices s’en tiennent donc à un fantasme oedipien traditionnel: il n’a rien de dérangeant puisque l’héroïne est en position de soumission et ne remet pas en cause la domination masculine. Ce succès peut s’assimiler à celui du fameux canard vibromasseur. L’acte d’achat prouve que des verrous ont sauté. Mais ils incarnent une dimension très politiquement correcte de la sexualité. Le canard est certes un sex-toy, mais… en forme de canard. Et Cinquante Nuances reprend des motifs que l’on trouvait déjà dans Angélique, marquise des anges, sorti en 1964».

De quoi les femmes ont-elles vraiment envie

«L’angoisse de mes patients se résume toujours à cette interrogation: «est-ce que je suis normal?». Dr.

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Mesures de sécurité pour la visite à hauts risques en terre sainte du pape FrançoisLa visite à

hauts risques du pape François en Terre sainte

est un véritable casse-tête pour les forces de sécurité locales. Mer-credi 21 mai, la police israélienne a annoncé que plusieurs extrémis-tes juifs susceptibles de perturber le dé-placement papal vont faire l’objet de mesures d’éloignement, dont l’assignation à rési-dence. «La police et le Shin Beth [le service de sécurité intérieure] ont pris des mesures d’éloi-gnement à l’encontre de plusieurs militants d’extrême droite, qui (...) projetaient de commettre des actes de provocation pen-dant la visite du pape », a indiqué mercredi une porte-parole de la police. Israël a déjà renforcé la protection de certains lieux saints chrétiens, cibles d’une vague de vandalisme imputée à des juifs ex-trémistes, mais n’avait pris aucune mesure préventive contre de potentiels fauteurs de troubles jusqu’à pré-sent. à l’approche de la visite du pape, du 24 au 26 mai, des mili-tants juifs radicaux se sont rassemblés deux fois près du Cénacle, à Jérusalem, lieu du dernier repas du Christ

pour les chrétiens et tombeau du roi David pour les juifs, pour dénoncer la célébration d’une messe du pape François sur ce site. Ce lieu saint pour les trois religions monothéistes fait actuellement l’objet de négociations entre Israël et le Saint-Siège, qui en réclame l’usage.

séCUrité: «Ce PaPe POse Un PrOBLèMe».Durant son pèlerinage, François tient à prendre deux bains de foule, à bord d’une voiture découverte, l’un à

Amman, en Jordanie, et l’autre à Bethléem, dans les Territoires palestiniens occupés. «En matière de sécu-rité, ce pape pose un problème», reconnaît le père David Neuhaus, conseiller média du Patriarcat latin de Jéru-salem pour la visite du pape. Un pape qui, dès le jour de son intronisa-tion à Rome, a fait fi du cordon de sécurité pour aller à la rencontre des fidèles présents place Saint-Pierre, rappelle le père Neuhaus, qui juge probable que François s’écarte aussi du proto-

cole durant son séjour. Un scénario probléma-tique pour les forces de sécurité jordaniennes, palestiniennes et israé-liennes chargées de sa protection. En Jordanie, cinq cents personnes viendront renforcer la garde royale durant la visite papale. Confor-mément à ses vœux, François fera un tour dans une jeep décou-verte à son arrivée pour une grand-messe le 24 mai au stade d’Amman. Tous ses autres dépla-cements se feront en hélicoptère ou en voi-ture fermée. Le 25 mai,

la police et la garde présidentielle palesti-niennes prendront la re-lève à l’arrivée du pape à Bethléem, ainsi que des jeunes femmes de la garde présidentielle, entraînées par des gendarmes du GIGN (groupe d’intervention de la gendarmerie fran-çaise) à Jéricho (Cisjor-danie) et en Jordanie.à Jérusalem, po-tentielle poudrière, les déplacements de François seront sécu-risés par la police, en coordination avec le Shin Beth, la sécurité intérieure israélienne,

et les services italiens qui accompagnent le pontife. «Des milliers de policiers seront dans et autour de la cité, appuyés par des forces spéciales en civil et des unités héliportées», selon le porte-parole de la police israélienne. L’imposant dispositif de vidéosurveillance, comprenant trois cent vingt caméras, qui qua-drille habituellement la vieille ville, permet-tra de suivre tous ses mouvements. «Ce sera un voyage strictement religieux, d’abord pour une rencontre avec [le patriarche œcuménique de Constantinople] Bartholomée : Pierre et André se rencontreront une nouvelle fois, et cela, c’est très beau», a annoncé le pape, mercredi sur le place Saint-Pierre, en réfé-rence aux deux apôtres de Jésus représentant l’église d’Occident et l’église d’Orient. François a choisi le cin-quantième anniversaire de la rencontre histo-rique du pape Paul VI et du patriarche œcu-ménique de Constan-tinople Athénagoras à Jérusalem pour relancer l’élan œcuménique, alors que les Eglises orthodoxe et catholique d’Orient sont très divi-sées entre elles.Le rabbin argentin Abraham Skorka, un

ami proche de Jorge Bergoglio, et qui l’ac-compagnera durant toute la durée de son voyage en Terre sainte, a affirmé que le pape essayerait d’éviter les pièges politiques dont la région est truffée en maintenant une ligne « équilibrée » avec les trois communautés, chrétienne, juive et mu-sulmane. Interrogé sur la répartition des visites entre les deux côtés, israélien et palestinien, le rabbin a affirmé qu’il y aurait «des rencontres significatives avec le peuple palestinien».

Face à la mul-tiplication des affaires, l’église ca-

tholique s’organise. La Vatican va mettre en place une com-mission pour étu-dier les recours des prêtres mis en cause dans des affaires graves, par exem-ple de pédophilie. Cette instance sera placée au sein de la Congrégation pour la doctrine de la foi (CDF), qui étudie les faits et punit les prêtres coupables.Lundi 19 mai au ma-tin, un bref commu-niqué du saint-siège a annoncé que le pape François avait nommé Mgr José Luis Mollaghan, archevêque métro-polite de rosario, en argentine, pour siéger dans cette commission en cours de création et qui doit être chargée de «l’examen des re-cours des ecclésias-tiques pour delicta graviora» («délits particulièrements graves»). Le pape François a déjà mis en place une com-mission d’experts internationaux pour la protection des enfants dans les institutions de l’église. L’ambassa-deur du saint-siège aux nations unies, Mgr silvano tomasi, avait indiqué récem-ment que 3 420 cas fondés sur des «ac-cusations crédibles» avaient été examinés au cours des dix dernières années, portant sur des actes commis entre les an-nées 1950 et 1980. à la suite de l’examen de ces accusations, 848 prêtres avaient été défroqués par le Vatican, et 2.572 avaient reçu pour instruction de «vivre une vie de prières et de repentance», par exemple dans des monastères.

Le Premier mi-nistre français a appelé de ses vœux mer-

credi une «insurrection démocratique» lors des élections euro-péennes de dimanche pour contrer le Front national dont les son-dages annoncent un bon score. Le chef du gouvernement français participait à Barcelone, sa ville natale, à un meeting de campagne en présence du candi-dat socialiste à la Com-mission européenne, Martin Schulz, et de l’ancien président du gouvernement espagnol Felipe Gonzalez.à l’heure où les enquê-tes d’opinion annon-cent une forte absten-tion et une poussée des extrêmes dans toute l’Europe, Manuel Valls a appelé à un sursaut des électeurs. «J’espère que les Français, dans les heures qui nous séparent du scrutin du 25 mai prochain, se révéleront, qu’il y aura une forme d’insurrec-tion démocratique en disant: «la France ne peut pas avoir comme

Défroqués

première force politi-que, à l’occasion de ces élections européennes, ce discours, ces mots, ce rejet, cette haine à l’égard de l’autre»», a-t-il aussi déclaré..Manuel Valls a toute-fois dit «redouter» un bon score du Front na-tional, dont il a fait une cible privilégiée lors de ses meetings de cam-pagne à Lille (Nord) et évry (Essonne) notamment. «Le Front

national n’aime pas l’Europe et il n’aime pas la France», a-t-il affirmé mercredi. «Il faut que nos compatrio-tes aillent voter pour repousser les populis-mes. L’extrême droite veut détruire l’Europe et ses valeurs qui ont été construites après la Seconde Guerre mon-diale. Et puis il faut un choix entre la droite et la gauche». Interrogé sur le rôle du président

François Hollande dans cette campagne, Ma-nuel Valls a répondu qu’«il n’est pas de tradition que le chef de l’état s’engage dans les élections européennes».Lors du conseil des ministres, dans la matinée, François Hollande avait estimé qu’il y avait «matière à faire campagne jusqu’à vendredi soir», selon le porte-parole, Stéphane Le Foll.

Dans la foulée de la victoire de l’anC aux élec-

tions du 7 mai, le président Jacob Zuma a été reconduit mer-credi par les députés à la tête de l’afrique du sud, mais l’in-certitude demeure quant à sa future orientation politique. Critiqué, l’anC a reculé aux législatives, mais le parti qui pour de nombreux sud-africains a vaincu le régime ségrégation-niste de l’apartheid a tout de même recueilli 62,15% des voix. avec une majorité de 249 sièges sur 400 à l’as-semblée nationale, la reconduction de son leader pour diriger le pays n’était qu’une formalité.Jacob Zuma sera officiellement investi pour son second man-dat samedi lors d’une cérémonie à Pretoria.sa réélection à la tête de l’état a été d’autant plus vite expédiée, sans réel vote, que les partis de l’opposition n’avaient présenté personne contre lui. ils contes-tent pourtant la per-

sonnalité de celui qui dirige le pays depuis 2009, qu’un diplo-mate étranger com-parait récemment à un «cafard capable de résister à une catas-trophe nucléaire».Jacob Zuma est en effet critiqué pour la corruption et les gaspillages de son gouvernement, et plus récemment pour avoir fait rénover sa rési-dence privée aux frais du contribuable pour 17 millions d’euros. Mais il tient l’appareil du parti dominant, et a survécu à tous les scandales. seul fait majeur de la journée de mercredi, le parti du jeune leader popu-liste Julius Malema a fait une entrée en scène fracassante.après avoir dansé sur les marches du Parlement et entonné des chants révolu-tionnaires, les 25 élus des «Combattants pour la liberté éco-nomique» ont prêté serment, entièrement vêtus de rouge et en bottes d’ouvriers - contrairement à leurs nouveaux collègues en tenues traditionnelles africaines, tailleurs ou costumes-cravates.

Les socialistes français rêvent d’un miracle aux européennes

Jacob Zuma rempile

«en matière de sécurité, ce pape pose un problème», reconnaît le père Davidneuhaus, conseiller média du Patriarcat latin de Jérusalem pour la visite du pape. reUters.

Les deux socialistes, Martin schulz et Manuels Valls. inquiets. reUters.

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environ 80 mi-litaires améri-cains ont été dé-

ployés au tchad dans le cadre des recher-

au nigéria, le travail de traque a commencé

ches de lycéennes enlevées au nigeria voisin le mois dernier, a annoncé mercredi 21 mai le président Barack Obama dans une lettre adressée au Congrès.Ces soldats «soutien-

il tue sa femme devant leurs enfants

dront les opérations de renseignement, de surveillance et de vols de reconnaissance pour des missions au-dessus du nord du nigeria et des régions voisines», a expliqué le président américain

Barack Obama.Cette lettre a été envoyée conformé-ment à la loi sur les «pouvoirs de guerre», qui dispose que le pré-sident doit informer la branche législative d’un déploiement mi-

litaire à l’étranger. Ces soldats «resteront au tchad jusqu’à ce que leur soutien pour résoudre la situation des enlèvements ne soit plus requis», écrit la lettre.

MOBiLisatiOn internatiOnaLe.Cette annonce in-tervient alors que le nigeria connaît un déchaînement de la violence attribuée à l’insurrection des islamistes de Boko haram. Ceux-ci ont reven-diqué l’enlèvement des 276 lycéennes en avril à Chibok (nord-est) et a menacé de les vendre comme esclaves. On ignore ce qu’elles sont deve-nues. Des avions de reconnaissance amé-ricains participent aux recherches depuis deux semaines et le Pentagone a conclu un accord le week-end les autorités nigéria-nes en ce qui concerne le partage de rensei-gnements. Plusieurs membres du person-nel du département d’etat et du FBi ont également été envoyés sur place pour contri-buer aux recherches.Boko haram a aussi revendiqué une série d’attaques spectacu-

laires depuis un mois et demi, dont deux attentats à la voiture piégée à abuja, la capitale fédérale, qui ont tué au total une centaine de personnes. Près de 150 personnes ont en outre péri en deux jours au nigeria, dans des attaques de villages dans le nord-est et un attentat à Jos (centre), condam-né par les états-Unis qui ont plaidé pour la lutte contre Boko haram.Ces attaques odieuses contre des civils nigé-rians sans défense et l’enlèvement le mois dernier par Boko haram de plus de 200 jeunes filles sont des actes terroristes inadmissibles qui exigent (une réponse) de la justice», a estimé dans un communiqué le département d’état américain.Cet enlèvement a déclenché une mobili-sation internationale, avec l’envoi sur le terrain par les états-Unis d’avions, de dro-nes et d’une trentaine de civils et militaires.Même si les améri-cains aident abuja, ils ont vivement critiqué le président nigérian Goodluck Jonathan pour sa gestion de la crise et son incapacité

Tout sem-blait désigner l’acteur américain Michael

Jace comme étant l’auteur du meurtre de son épouse April Jace, survenu le lundi 19 mai 2014 dans leur maison de Los Angeles. En définitive, le comédien de The Shield a avoué de lui-même avoir tiré sur sa femme. Comble de l’horreur, c’est sous les yeux de ses enfants qu’il a commis l’irrépa-rable.«J’ai tiré sur ma femme», a déclaré Michael Jace (48 ans) à l’officier de police qu’il avait au bout du fil, après avoir passé un appel au 911 aux alentours de 20h30, rapporte le site de TMZ. L’acteur avait été devancé par des voisins de son quartier de Hyde Park, dans le

«J’ai tiré sur ma femme», a déclaré Michael. Dr.

Sud de Los Angeles, qui avaient appelé la police après avoir entendu des coups de feu dans la maison de l’acteur. Nos confrères

rapportent que Michael Jace est resté en ligne jusqu’à l’arrivée de la police sur les lieux, où les agents ont trouvé le corps d’April Jace (40

à stopper la spirale de violence qui a fait plus de 2.000 morts depuis le début de l’année.

ans), criblé de balles. Ils indiquent également que l’acteur était seul chez lui lorsque sa femme est rentrée avec leurs deux enfants, âgés de moins de 10 ans, et que c’est sous les yeux de ces derniers qu’il a tiré sur elle. Em-mené au poste pour un interrogatoire, il a été écroué pour meurtre. Quant aux enfants, ils ont passé quatre heures au poste avant que les services sociaux ne viennent les prendre en charge.Michael Jace s’est illustré de 2002 à 2008 dans la série policière The Shield, au côté du charismatique Michael Chiklis. Il incarnait alors l’officier Julien Lowe, un fervent chré-tien luttant (moyenne-ment) contre ses pul-sions homosexuelles. Depuis l’arrêt du show, il a joué dans les séries Nikita et Southland.

Barack Obama a déjà fait envoyé des Gis au tchad pour chercher les lycéennes nigérianes. en médaillon, des proches d’une lycéenne enlevée par Boko haram. reteUrs