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1 Le GFE 13 « Logistique, conduite, manutention, magasinage » Les données actualisées et premiers repérages statistiques des évolutions de la formation, de l’emploi et sur le marché du travail Juin 2008

Le GFE 13 « Logistique, conduite, manutention, … · Le GFE 13 « Logistique, conduite, manutention, magasinage ... BEP Logistique et Commercialisation Ouverture : +24 LP Doriole

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Le GFE 13 « Logistique, conduite, manutention, mag asinage »

Les données actualisées et premiers repérages stati stiquesdes évolutions de la formation, de l’emploi et sur le marché du

travail

Juin 2008

Dans le cadre de la préparation du Plan Régional de Développement des FormationsProfessionnelles, le Conseil Régional Poitou-Charentes a demandé la réactualisation des élémentsprésentés dans les cahiers des Groupes Formation Emploi (GFE). Ce travail participe à la réflexiongénérale autour des questions sur la relation emploi formation.

Pour l’ARFTLV, il s’est agi de rassembler un ensemble de données par GFE, de les analyser puis,par un travail de comparaison entre les données de 2002 avec celles de 2007, de faire un premierrepérage statistique des changements intervenus sur la formation, l’emploi et le marché du travail.La temporalité de 4 - 5 ans semble être le « pas de temps minimal » permettant de faire apparaîtrestatistiquement des évolutions.

Connaître l’emploi dans une entreprise, un secteur ou un GFE revient à repérer le plus finementpossible un ensemble de caractéristiques permettant de décrire les actifs occupés et les emplois. Lescritères les plus connus pour les salariés sont l’âge, le genre et le niveau de formation. Quant auxemplois, ils se décrivent à partir d’informations sur l’entreprise, la catégorie socioprofessionnelle, lanature des contrats... Or la seule source rassemblant ces informations est le recensement général dela population de 1999. En attendant les résultats prévus pour mi 2009 et dans le but d’estimer lasituation au plus près de 2008, il apparaît incontournable d’appliquer des tendances repérées dansdes études et de confronter l’image obtenue à partir des statistiques régionales. Cette méthode detravail montre cependant des limites : il est impossible d’avoir une lecture profession parprofession. Toutefois, afin de compléter l’approche statistique, l’ARFTLV a repéré un ensemble detravaux et études, documents exploités sur la partie emploi.

Les principales sources statistiques mobilisées sont :• Les données de l’Enquête emploi 2005 de l’INSEE ainsi que les nombreuses informations

disponibles sur le site internet• Les données des Assédic Limousin-Poitou-Charentes sur l’emploi salarié ainsi que les

résultats des l’enquête BMO 2008• Les enquêtes de la DARES• Les travaux du CEREQ

Afin de compléter les statistiques, les commentaires s’appuient également sur les résultats suivants :• Le rapport du groupe « Prospective des métiers et qualifications », Les métiers en 2015,

Centre d’analyse stratégique• Les travaux de l'observatoire régional des transports en Poitou-Charentes• Les notes sectorielles de la mission OREF de l’ARFTLV.

Enfin, les travaux sont complétés par des cartes réalisées par l’IAAT.

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I- Les chiffres clés

Les savoirs technologiques des professionnels du GFE 13 (Groupe Formation Emploi) consistent àpréparer et assurer le déplacement et le stockage d’objets et de personnes, tout en veillant à assurerleur intégrité et leur sécurité.

En Poitou-Charentes, selon les résultats du recensement de la population réalisé en 1999, lesprofessions les plus représentées dans ce GFE sont :

• les Conducteurs routiers et grands routiers salariés (23 %),

• les Manutentionnaires et agents non qualifiés des services d’exploitation des transports(13 %),

• les Conducteurs-livreurs et coursiers salariés (12 %),

• les Magasiniers (10 %),

• les Ouvriers du tri, de l’emballage et de l’expédition (9 %),

ce qui situe ce GFE au 6ème rang en terme d’actifs occupés : 7,1 % de la population activerégionale.

Les principaux secteurs d’activité employant (en 1999) les 44 091 professionnels recensés dansGFE sont :

• les Transports terrestres (29 %),

• le Commerce de gros et les intermédiaires du commerce (16 %),

• les Services fournis aux entreprises (8 %),

• les Industries alimentaires (6 %),

• les Services auxiliaires des transports (5 %),

• la Santé et l’action sociale (5 %).

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I.a. La formation professionnelle en 2008 et ses évolutions depuis 2002/2003

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Dans les formations préparant aux métiers de ce GFE, il y avait au cours de l’année scolaire2007/2008, 449 élèves, apprentis et étudiants inscrits en dernière année de formation. Entre2002/2003 et 2007/2008, les effectifs en dernière année de formation ont augmenté de 6,4%, soit27 formés de plus.

Les évolutions les plus marquantes sont observées pour le BEP « Conduite et services des transportsroutiers » qui compte 133 élèves inscrits en dernière année en 2007, contre 101 en 2002. A l'inverse,le CAP « conduite routière » a vu ses effectifs diviser par deux entre 2002 et 2007.

Les formations de niveau V sont majoritaires dans ce GFE et concentrent 61% des élèvesinscrits en dernière année de formation en 2007/2008. Le nombre d'élèves inscrits en dernière annéed'une formation de niveau IV est en baisse. Ces élèves représentent ainsi 22% des effectifs en2007/2008 contre 26% en 2002/2003. Cette baisse profite aux formations de niveau III quicomptent, désormais 17 % des effectifs, contre 13 % en 2002/2003, soit 20 élèves de plus.

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Etablissement Commune Formation proposée Effectif

NIVEAU 3

CFA AFT-IFTIM POITIERS TECHNICIEN SUPERIEUR METHODES EXPLOIT LOGISTIQUE 10

LYCEE POLYVALENT PRIVE LE PORTEAU POITIERS1BTS1 TRANSPORT 9

2BTS2 TRANSPORT 35

LYCEE PROFESSIONNEL JEAN ALBERT GREGOIRE SOYAUX 2BTS2 TRANSPORT 17

LYCEE PROFESSIONNEL LOUIS DELAGE COGNAC FCIL3 TECHNICIEN SUPERIEUR PACKAGING 5

NIVEAU 4

CFA AFT-IFTIM POITIERS TERPRO LOGISTIQUE 9

LYCEE POLYVALENT PRIVE LE PORTEAU POITIERS

1BPR1 LOGISTIQUE 7

TERPRO EXPLOIT.DES TRANSPORTS EUROPEENNE 22

TERPRO LOGISTIQUE 7

LYCEE PROFESSIONNEL CARROSSERIE G BARRE NIORT TERPRO LOGISTIQUE 16

LYCEE PROFESSIONNEL JEAN ALBERT GREGOIRE SOYAUXTERPRO EXPLOIT.DES TRANSPORTS EUROPEENNE 20

TERPRO LOGISTIQUE 19

NIVEAU 5

CFA A 86 VENOURS ROUILLE 2CAP2 CONDUITE D'ENGINS DE TRVX PUBLICS 27

CFA AFT-IFTIM POITIERS

1BEP1 CONDUITE & SERVIC.DS TRANSP.ROUT. 1

TERBEP CONDUITE & SERVIC.DS TRANSP.ROUT. 15

TERBEP LOGISTIQUE ET COMMERCIALISATION 5

CFA CCI 86 POITIERS2CAP2 AGENT ENTREPOSAGE ET MESSAGERIE 11

TERBEP LOGISTIQUE ET COMMERCIALISATION 16

LYCEE POLYVALENT PRIVE LE PORTEAU POITIERS

2CAP2 CONDUITE ROUTIERE 9

TERBEP CONDUITE & SERVIC.DS TRANSP.ROUT. 73

TERBEP LOGISTIQUE ET COMMERCIALISATION 10

LYCEE PROFESSIONNEL CARROSSERIE G BARRE NIORT TERBEP LOGISTIQUE ET COMMERCIALISATION 17

LYCEE PROFESSIONNEL JEAN ALBERT GREGOIRE SOYAUX

1CAP1 CONDUITE ROUTIERE 12

2CAP2 DEMENAGEUR PROFESSIONNEL 10

TERBEP CONDUITE & SERVIC.DS TRANSP.ROUT. 45

TERBEP LOGISTIQUE ET COMMERCIALISATION 22

La voie scolaire est la voie privilégiée dans les formations du GFE 13. Elle représente, en2007/2008, 73 % des élèves inscrits en dernière année. Cette part est en recul par rapport à l'annéescolaire 2002/2003 où elle s'élevait à 81 %.

L'apprentissage est plus présent dans les formations de niveaux V que dans les autres niveaux deformation et représente ainsi 31 % des effectifs inscrits en dernière année de formation de niveau Ven 2007/2008, contre 27% en 2002/2003. A noter, l'apparition d'une formation de niveau III parapprentissage, il s'agit du titre professionnel de « Technicien Supérieur Méthodes ExploitationLogistique ».

Les formations du GFE 13 se sont féminisées. Les filles représentent 15 % des effectifs en2007/2008, contre 10% en 2002/2003, soit 26 filles en plus. Les formations de niveau III semblentplus ouvertes aux femmes puisque leur part dans ces formations est de 34 % en 2007/2008.

Le département de la Vienne concentre plus de 59 % des effectifs en 2007, contre 62 % en 2002.Les établissements de ce département regroupent 71 % des effectifs en formation de niveau III et61% des effectifs de niveau V. Le département de la Charente représente quant à lui un tiers des élèves. Parallèlement, les formations du GFE ne sont pas présentes en Charente-Maritime et le départementdes Deux-Sèvres compte à peine 7 % des élèves. Les formations de niveaux III ne sont pasprésentes dans ce département. Même si la mobilité des élèves s'est légèrement réduite entre 2002 et 2007, elle reste relativementélevée. Ainsi en 2007, 61 % des élèves qui suivent une formation du GFE sont originaires d'uneautre zone d'emploi que celle de l'établissement, contre 64 % en 2002. Les formations de niveauxIII attirent davantage des élèves venant d'une autre zone d'emploi ou d'une autre région.

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Sources: Rectorat, DRAF, Région (2007/2008)

Evolution des effectifs en formation par voie scola ire ou apprentissage selon le niveau de formation e ntre 2003 et 2008

0

50

100

150

200

250

300

Apprentissage 69 85 11 25 10

Voie scolaire 189 188 97 75 56 66

2002/2003 2007/2008 2002/2003 2007/2008 2002/2003 2007/2008

Niveau 5 Niveau 4 Niveau 3

Les évolutions de la carte

Entre 2002/2003 et 2007/2008, la carte des formations a connu quelques évolutions. Leschangements ont surtout porté sur les formations de niveaux V (ex : fermeture du CAP «Livreur» enVienne et création du CAP « Déménageur professionnel » en Charente). On note également lacréation de deux formations de niveau III : le titre professionnel « Technicien supérieur en méthodesexploitation logistique » et la formation complémentaire de niveau III «Technicien supérieur enpackaging ».

En ce qui concerne l'aménagement du territoire, certaines formations se sont concentre désormaissur le site de Poitiers (CAP « Conduite routière » et BEP « Conduite et services des transportroutiers »). Dans un autre temps, les départements de la Charente et des Deux-Sèvres accueillent denouvelles sections : un Bac Pro « Logistique » à Niort et un BTS « Transport » à Soyaux.

Voici les évolutions détaillées effectuées depuis la rentrée 2006 :

Il faut noter qu'il n'y a pas eu de transformations pour les formations sous statut scolaire en 2006 et2007.

Formation initiale par apprentissage

2006-2007 Bac Pro Logistique Ouverture : +12 CFA académique Lycée Barré- Niort

BEP Logistique Ouverture : +12 AFT IFTIM - Poitiers

Mention complémentaireAccueil dans les transports

Ouverture : +12 CCIV - Poitiers

2007-2008 CAP Agent d'entreposage et demessagerie

Ouverture : +12 LP Soyaux

Rentrée 2008-2009 (prévisions)

Formation initiale sous statut scolaire

BEP Logistique et Commercialisation Ouverture : +24 LP Doriole – La Rochelle

Fermeture : -18 LP Barré - Niort

Bac Pro 3 ans Logistique Ouverture : +18 LP Barré - Niort

Bac Pro Logistique – Exploitation Transport Loi quinquennale LP Le Porteau - Poitiers

Formation initiale par apprentissage

CAP Conducteur Routier -Marchandises

Ouverture : +24(transformation du BEP

«Conduite et Services dans leTransport Routier» déjà autorisé)

AFT- Poitiers

CAP Tri, acheminement etdistribution du courrier

Ouverture : +24 LP le Dolmen - Poitiers

Bac Pro 3 ans Logistique Ouverture : +24 LP Doriole – La Rochelle

Master d'ingénierie du packaging Ouverture : +24 CIFOP CCI 16

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Capacité d'accueil

A 12 places près, les formations initiales sous statut scolaire dispensées dans les établissementspublics sont complètes. (Attention, les données de ce tableau ne concernent pas les effectifs inscritsdans un établissement privé, ce qui représente plus de 42% des élèves).

Orientation – Insertion

Les formations initiales sous statut scolaire dispensées dans les établissements publics comptentplus de voeux d’orientation que de places disponibles. Ainsi, pour 100 places offertes, on compte166 voeux. Le CAP « Conducteur d'engins de travaux publics » semble être la formation la plusattractive avec quatre fois plus de voeux que de place disponibles. A l'inverse, le BEP « Conduite etservices dans le transport routier » compte à peine un voeu pour une place offerte (Attention, ces

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Pour les formations sous statut scolaire

Charente Charente-Maritime Deux-Sèvres Poitou-Charentes

SECBEP CONDUITE & SERVIC.DS TRANSP.ROUT. 48 48 48 48

SECBEP LOGISTIQUE ET COMMERCIALISATION 24 24 17 18 41 42

1CAP2 CONDUCT ENGINS TVX PUB. CARRIERES 24 24 24 24

PREPRO EXPLOITATION DES TRANSPORTS 21 24 21 24

PREPRO LOGISTIQUE 19 24 19 24

1BTS2 TRANSPORT 15 18 15 18

Ensemble du GFE 127 138 24 24 17 18 168 180

Source: Rectorat - rentrée scolaire 2007/2008

Effectifs à la rentrée 2007

Capacité d'accueil 2007

Effectifs à la rentrée 2007

Capacité d'accueil 2007

Effectifs à la rentrée 2007

Capacité d'accueil 2007

Effectifs à la rentrée 2007

Capacité d'accueil

2007

Taux de pression et taux d'attractivité Enseignement Public

Spécialité, diplôme,niveau Taux de pression Attractivité par niveau

CHARENTE DEUX-SEVRES VIENNE Niveau 5 Niveau 4 Niveau 3

CAP EN 2 ANS

1CAP2 CONDUCT ENGINS TVX PUB. CARRIERES 408 408 47,8%

BEP

SECBEP CONDUITE & SERVIC.DS TRANSP.ROUT. 98 98 22,9%

SECBEP LOGISTIQUE ET COMMERCIALISATION 175 100 143 29,3%

BAC PRO

PREPRO EXPLOITATION DES TRANSPORTS 129 129 47,7%

PREPRO LOGISTIQUE 142 142 52,3%

BTS EN 2 ANS

1BTS2 TRANSPORT 161 161 100,0%

Total CAP EN 2 ANS 408 408 47,8%

Total BEP 124 100 119 52,2%

Total BAC PRO 135 135 100,0%

Total BTS EN 2 ANS 161 161 100,0%

Total Niveau 5 124 408 100 180 100,0%

Total Niveau 4 135 135 100,0%

Total Niveau 3 161 161 100,0%

Total Toutes Formations 133 408 100 166

GFE N° 13

Source: Rectorat, pour la rentrée 2007 / 2008

CHARENTE-MARITIME

POITOU-CHARENTES

Taux de pression: (nombre de voeux 1 dans la spécialité / capacité d'accueil dans la spécialité) * 100Ce taux dépend de la demande ; il est directement lié au volume de l'of f re de f ormation (capacité d'accueil)

Taux d'attractiv ité: nombre de voeux 1 dans la spécialité / nombre total de voeux 1Ce taux dépend de la demande, il est indépendant du volume de l'of f re de f ormation (capacité d'accueil)

données concernent uniquement les formations initiales sous statut scolaire dispensées dans lesétablissements publics).

Efficience des formations

Le Rectorat calcule l'efficience des formations, c'est-à-dire le nombre de diplômés rapporté aunombre d'entrants d'une formation donnée.

Les disparités sont importantes dans le GFE 13.

En effet, le CAP conduite d'engins de travaux publics présente un chiffre élevé de 91,7 % pour lesentrants de l'année 2005 (c'est également une formation particulièrement attractive, avec quatrevoeux pour une place).

Dans le même temps, les Bacs pro logistique présentent une efficience beaucoup plus faible, avecun chiffre avoisinant les 36 %.

(Source : Rectorat, calcul sur la période 2005-2007)

Résultats aux examens

Les taux de réussite aux examens semblent être plus élevés en 2007 qu'en 2002. Le CAP « Conduited'engins de travaux publics » affiche un taux de réussite très élevé (98 %).

En revanche, les taux de réussite de certaines formations sont moins bons : le BEP Conduite etServices dans le Transport Routier affiche un taux de 65 %, le Bac Pro Logistique un taux de 67 %.

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Réussite aux examens

Diplôme Présents Reçus

CAP CONDUITE D'ENGINS DE TRVX PUBLICS 61 60 98 %

CAP DEMENAGEUR PROFESSIONNEL ns ns ns

CAP CONDUITE ROUTIERE 47 39 83 %

CAP LIVREUR ns ns ns

CAP AGENT ENTREPOSAGE ET MESSAGERIE ns ns ns

BEP CONDUITE & SERVIC.DS TRANSP.ROUT. 126 82 65 %

BEP LOGISTIQUE ET COMMERCIALISATION 60 48 80 %

BACPRO EXPLOITATION DES TRANSPORTS 49 42 86 %

BACPRO LOGISTIQUE 48 32 67 %

BTS TRANSPORT 61 44 72 %

GFE N° 13

Source: Rectorat, Session 2007

Taux de réussite

Résultats enquête IVA 2007 - L’insertion dans la vie active en Poitou-Charentes

Le GFE « Logistique, conduite, manutention, magasinage » qui compte 87 % de garçons parmi les134 sortants, a le taux d’emploi le plus élevé de tous les GFE.

En effet, 81 % des personnes sortant d'une des formations du GFE 13 occupent un emploi en février2007. De plus, le taux d'emploi des sortants de formation du GFE a progressé depuis 2006, passantde 76 % à 81 %.

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La formation continue bénéficiant de financement sur fonds publics

En 2006, 838 personnes ont suivi une formation continue bénéficiant d’un financement public,contre 1 847 personnes en 2002.Les formations suivies sont très majoritairement de niveau V (84 % des personnes) et ciblées sur laspécialité « Exploitation des transports ».

✔ Le Programme Régional de Formation (PRF) : Dans le cadre du Programme Régional de Formation établi par le Conseil Régional, 8 actions ontété financées.

Les actions menées sont les suivantes :

● CACES (Certificat d'Aptitude à la Conduite En Sécurité)1, 3 et 5 4 actions : 1 par département On constate un accès à l'emploi après ces formations très faible (inférieur à 10%).Pour l'année 2008, il est prévu de lancer 4 actions (1 par département) sur le même contenu, maisdans le cadre de la promotion sociale, donc sans rémunération.

● Permis voyageurs et marchandises, FIMO (Formation Initiale Minimum de Sécurité) et FCOS (Formation Continue Obligatoire de Sécurité)

4 actions : 1 par départementPlus de 716 personnes déjà formées à ce jour. On enregistre une demande croissante desdemandeurs d'emploi qui pour certains cumulent les permis, les CACES y compris les licences taxiet certificats d'ambulancier.A priori, le taux d'insertion dans l'emploi est moyen si on le rapproche des offres déposées. Pour l'année 2008, il est décidé de reconduire ces actions tout en fixant une limite de 600 places paran.

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L'offre de formation AFPA

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L’offre de formation de l’AFPA en 2006

GRN 174 Transport et logistiques • Titre professionnel de niveau V: cariste d’entrepôt • 12 postes de travail et 89 personnes formées en 2007 • Taux d’accès à l’emploi : 73,5% • Origine géographique des stagiaires : 57% sont originaires de la région Poitou-Charentes. • Correspondance entre métier appris et métier exercé : 75% • Nombre de personnes ayant présenté une certification : 26 • Nombre de personnes certifiées : 24 Un centre : Châtellerault

L'offre possible AFPA

Intitulé de l'action Niveau Centre de formation

Cariste d'entrepôt V Châtellerault

La VAE

Deux valideurs : Le Ministère du Travail et de l'Emploi et le Conservatoire National des Arts etMétiers Deux passages en jury en 2007.

Il faut noter qu'il s'agit d'une profession réglementée, dans laquelle on ne peut exercer sans unecertification appropriée et qu'on ne peut obtenir par la VAE.

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Valideur Certification (passage en jury) Niveau NombreMTE Cariste d'entrepôt V 1

CNAMSpécialiste des techniques et méthodes de la logistique industrielle et de la GPAO II 1

I.b. L'emploi et ses évolutions

Selon les résultats de l'enquête emploi 2005, 50 240 personnes travaillent dans le GFE 13 en 2005en Poitou-Charentes. Ce GFE enregistrerait ainsi une augmentation de ses effectifs de plus de 13 % depuis 1999. Lacroissance des effectifs serait la plus importante dans les emplois de manutention et de magasinage.

Durant la période 1999/2005, la répartition des actifs selon la catégorie socioprofessionnelle a peuévolué. Les ouvriers qualifiés sont toujours majoritaires et représentent 60 % des actifs du GFE en 2005.Également très présents, les ouvriers non qualifiés représentent 22 % des effectifs du GFE. A l'inverse, les autres catégories socioprofessionnelles sont minoritaires, leur part respective nedépassant pas 4 % en 2005. Les métiers d'encadrement sont particulièrement peu représentés avecseulement 1 % des actifs en 2005.

En 2005, selon l'enquête emploi, 34% des actifs du GFE ont une formation de niveau V, contre45 % en 1999. A l'inverse, les actifs ayant suivi une formation de niveau IV, voient leur part augmenter, passant de9 % à 13 %. Il en est de même pour les actifs possédant une formation supérieure (Bac+2 et plus) quireprésentent 7 % des actifs du GFE en 2005, contre 4 % en 1999. Le niveau de qualificationrecherché par les employeurs semble donc s'élever.En 1999 comme en 2005, une part importante des actifs du GFE, soit un peu plus de 40 %, nepossède pas de diplôme.

En 1999, les femmes occupaient 16 % des postes du GFE. Elles seraient davantage présentes en2005, représentant plus de 18 % des actifs occupés.

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Répartition des actifs du GFE 13 par catégorie soci oprofessionnelle en 1999 et en 2005 selon les tendances nationales

60%

3%

4%

3%

4%

3%

1%

60%

21%

4%

3%

3%

4%

4%

1%

22%

0% 10% 20% 30% 40% 50% 60% 70%

Ouvriers qualifies

Ouvriers non qualifies

Employes qualifies

Agents qualifies

Artisans

Maitrise

Professions intermediaires

Cadres et professions intellectuelles superieures

en 1999 en 2005

Source : INSEE, Recensement général de la population 1999 et Enquête emploi 2005 - Traitement ARFTLV mission OREF

Ce que disent les observatoires et les centres d'étude s

Les principales sources utilisées :

• Observatoire Régional du Transport, Panorama Économique et Social du Transport Routier • ASSEDIC, Enquête BMO 2008 • Centre d’analyse stratégique – Les métiers en 2015 • DARES, Fiches métiers, 2002

Transport de marchandises

ORT (Observatoire Régional des Transports)

• 74% des entreprises comptent moins de 10 salariés. • L'accroissement des formalités administratives effectuées par les conducteurs (documents de

constats de livraison, feuilles de réserves, documents fiscaux accompagnant lesmarchandises sous douane, déclarations concernant les déchets et les matièresdangereuses...) incitent les dirigeants à recruter à niveau IV (Bac pro) plutôt que V (CAP),afin que leur personnel soit en capacité d’assumer pleinement ces nouvelles tâches.

• Les métiers du transport routier, et en particulier ceux du transport de marchandises, sonttrès fortement masculinisés. Dans ce secteur, les femmes sont surtout présentes dans lesprofessions administratives ou commerciales.

• Les entreprises rencontrent des difficultés de recrutement et de fidélisation de leurs salariés,en cause l'image négative portée par ces professions et le fait que les emplois soientessentiellement des emplois précaires.

• Les emplois disponibles sur le territoire régional sont très souvent des emplois d’exécution(niveau V et IV), ce qui peut générer soit une démobilisation des salariés au sein desentreprises, soit une fuite des diplômés dès la sortie du système éducatif vers d’autressecteurs d’activités ou d’autres territoires.

Centre d'analyse stratégique – Les métiers en 2015

• Les métiers du transport de marchandises devraient continuer à progresser avec ledéveloppement des échanges et du commerce.

• Des tensions inflationnistes (hausse du prix du pétrole, augmentation de salaires liée auxdifficultés de recrutement...) pourraient conduire à une hausse des prix des transportsroutiers. Or, la pression sur les coûts reste massive dans le secteur et le recours au cabotaged’entreprises étrangères pourrait apparaître comme une solution alternative pour les clients.Cela pourrait conduire à une disparition accélérée des petites entreprises et laisserait ledéveloppement des activités à plus fortes valeurs ajoutées aux plus grandes structures.

ASSEDIC – Enquête BMO 2008, Poitou-Charentes

• 230 projets de recrutement pour les conducteurs-livreurs, dont 65 % seraient difficiles. • 1 000 projets de recrutement de conducteurs routiers et grands routiers, dont 70 % seraient

difficiles.

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DARES, Fiches métiers

• Conducteurs de véhicules : Les effectifs sont en progression régulière depuis le milieu desannées 80. Essentiellement masculine, la population en emploi vieillit. Les emplois sont leplus souvent stables mais les démissions sont fréquentes dans les motifs de sorties d’emploi.

• Cadres des transports : Les effectifs ont fortement augmenté depuis la fin des années 90.Cette progression ne s’est pas accompagnée d’un rajeunissement de la population, la partdes plus de 50 ans restant importante (près de 26 % en 2002). Par contre, la présence desfemmes se renforce nettement. Le niveau de diplôme des personnes en emploi est très élevé(59 % atteignent ou dépassent le niveau "Bac+2"). Les emplois sont stables, le recours auxcontrats courts est très peu développé, les mouvements d’entrée et de sortie d’emplois sontlimités. Les entrées au chômage se font souvent suite à un licenciement. Un tiers deschômeurs ont plus de 50 ans et le chômage de longue durée est important.

Transport de personnes

ORT

• 80% des entreprises comptent moins de 10 salariés.• Compte tenu de la particularité des missions (transports scolaires notamment), les

recrutements s’effectuent sur des postes à temps partiels et impliquent donc la proximité dudomicile du salarié avec son lieu de travail.

Centre d'analyse stratégique – Les métiers en 2015

• Les pressions pour limiter le recours à l’automobile en zone urbaine devant s’accroître, lesmétiers des transports en commun devraient se développer.

ASSEDIC – Enquête BMO 2008

• 110 projets de recrutement de conducteur de transport en commun (nombre de projets à labaisse par rapport à 2007), dont 61% seraient difficiles.

DARES, Fiches métiers

• Agents administratifs et commerciaux du tourisme et du transport (hôtesse d’accueil,hôtesse de l’air...): Les effectifs progressent à un rythme très soutenu depuis vingt ans grâcenotamment au développement des activités touristiques. Cet essor a permis de rajeunir lapopulation en emploi. Depuis le milieu des années 90, les femmes sont majoritaires. L’accèsà l’emploi se fait majoritairement sur contrat à courte durée, mais le poids de ces contrats etde l’intérim reste limité dans l’ensemble de ces emplois. Le niveau de diplôme des débutantss’est très fortement élevé : 55 % des moins de 30 ans exerçant ces métiers ont désormais aumoins un diplôme de niveau Bac+2. Malgré une baisse, les demandes d’emploi restentélevées et seulement un peu plus d’une offre d’emplois sur deux correspond à un contrat deplus de 6 mois.

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Logistique, manutention, magasinage

ORT

• 53% des entreprises comptent entre 10 et 50 salariés et 23 % ont plus de 50 salariés. • Les métiers de la logistique, de la manutention, du magasinage sont eux plus largement

ouverts aux femmes ( préparation de commandes...).• Les niveaux de recrutement sont plus diversifiés dans ce secteur allant d’un niveau V sur les

métiers de caristes à des niveaux IV à II pour les personnels d’exploitation, les techniciens etles cadres.

• La progression interne et la mobilité semblent plus aisées dans ces métiers que dans lesautres professions du transport.

Centre d'analyse stratégique – métiers en 2015

• Les métiers de la logistique devraient continuer à progresser avec le développement deséchanges et du commerce.

• Les évolutions technologiques, en particulier les dispositifs de traçabilité des produits parl’intermédiaire de puces, peuvent permettre de fortement automatiser les opérations demanipulation, du moins dans les grandes structures logistiques. Ces évolutions pourraientconduire à limiter le recours à des ouvriers peu ou faiblement qualifiés de la manutention.

ASSEDIC – Enquête BMO

• 154 projets de recrutement pour les conducteurs d'engins de traction et de levage, dont 60 %s'avèreraient difficiles.

• 180 projets de recrutement pour les magasiniers qualifiés, dont 56 % seraient difficiles.• 118 projets de recrutement pour les autres ouvriers qualifiés de la manutention, dont 32 %

seraient difficiles. • 715 projets de recrutement pour les ouvriers non qualifiés de la manutention, dont 52 %

seraient difficiles.

Fiche métiers, CERC Poitou-Charentes

La bonne conjoncture des travaux publics a permis le recrutement de jeunes conducteursd'engins, sans toutefois suffire au renouvellement de la main d'oeuvre qualifiée, toujoursimportante dans ces métiers. Les effectifs en formations initiale ayant doublé, unprolongement de cette tendance favorable est souhaitable.

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DARES, Fiches métiers

• Ouvriers non qualifiés de la manutention (métiers liés aux chargements et déchargements,au tri, à l'expédition et à l'emballage) : Ces métiers permettent des accès à l’emploi pour lesjeunes souvent sans diplômes. La proportion de femmes est relativement stable, mais endiminution parmi les plus jeunes. Un recours important aux CDD et à l’intérim entraîne unfort turnover qui assure un ajustement rapide aux fluctuations conjoncturelles. Le chômagereste élevé et le nombre d'offres d’emplois de plus de 6 mois est particulièrement faible.

• Ouvriers qualifié de la manutention (dockers, cariste, magasiniers, techniciens responsablesd’entrepôt, de magasinage et de manutention) : La progression de l’emploi est soutenue. Lesemplois sont essentiellement occupés par des hommes. Le niveau de diplôme des débutantsa très fortement augmenté (en 2002 près de 40 % des moins de 30 ans sont au moinsbacheliers). Les contrats de travail sont généralement à temps complet et à durée illimitéemais un volant de main d’oeuvre flexible coexiste. La demande concernant ces emplois etnotamment le chômage de longue durée reste à un niveau très élevé par rapport à la plupartdes autres métiers d’ouvriers qualifiés.

• Conducteurs d'engins de traction et de levage : Après avoir stagné au cours des années 90,l’emploi a légèrement progressé en 2000 et 2001. Ces métiers sont exercés quasiexclusivement par des hommes. Le niveau de diplôme des personnes en emploi estrelativement faible. Les compétences requises pour occuper ces postes peuvent s’acquérirpar d’autres biais (formation continue, formation sur le tas). Les entrées en emploi se fontbeaucoup sur contrats courts. La présence des plus de 50 ans est importante parmi les sortiesd’emploi. Le chômage est très faible mais les demandeurs d’emploi âgés sont nombreux etle chômage de longue durée est relativement conséquent.

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I.c. Le marché du travail et ses évolutions

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Offres durables

(CDI et CDD > 6 mois)

Offres temporaires (CDD< 6

mois)

Offres occasionnelles (CDD< 1

mois)

Total des offres en

2007Métiers (ROME)

DEFM en Mars 2008

Part des moins de 30 ans (en %)

Evolution entre mars

2007 et mars 2008

Personnel des services administratifs 6 11 361 378 Distributeur/Distributrice messagerie 12 17 % - 2

Personnel des services commerciaux 45 29 2 76 Technicien/Technicienne de vente du tourisme et du transport 77 51 % 1

Professionnels de la formation continue 71 10 2 83 Instructeur/Instructrice en conduite de véhicules à moteur 25 24 % - 18

Conducteurs d'engins de transport terrestre 157 106 11 274 Conducteur/Conductrice de transport de particuliers 291 28 % - 49 133 68 3 204 Conducteur/Conductrice de transport en commun (réseau routier) 148 17 % - 25 440 378 52 870 Conducteur-livreur/Conductrice-livreuse 1 079 25 % - 70

1 235 916 54 2 205 Conducteur/Conductrice de transport de marchandises (réseau routier) 778 21 % - 63

Conducteur/Conductrice sur réseau guidé nd nd ndConducteurs d'engins de manoeuvre, de génie civil e t agricole

151 248 25 424Conducteur/Conductrice d'engins de chantier du BTP, du génie civil et de l'exploitation des carrières

263 29 % 10

14 94 16 124 Conducteur/Conductrice d'engins d'exploitation agricole et forestière 18 39 % - 1 1 2 1 4 Conducteur/Conductrice d'engins de traction nd nd nd

20 51 3 74 Conducteur/Conductrice d'engins de levage 35 29 % 5Personnel de la logistique (manutention, gestion et exploitation des transports)

570 810 300 1 680 Agent du stockage et de la répartition de marchandises 1 762 33 % - 26 156 459 372 987 Agent de manipulation et de déplacement des charges 1 373 33 % 1

51 28 14 93 Déménageur/Déménageuse 36 31 % 1 1 2 Agent de routage nd nd nd

78 119 51 248 Agent distributeur 18 28 % 3 2 2 Agent de manoeuvre du réseau ferré nd nd nd 1 1 Personnel du mouvement (transport ferroviaire) nd

1 1 Agent de remontée filoguidée nd nd nd

7 9 16Personnel administratif de la circulation internationale des marchandises

11 36 %

8 3 11 Affréteur/Affréteuse 20 35 % - 7 1 2 3 Litigeur/Litigeuse transport nd nd nd

Personnel d'accompagnement du transport 1 1 Agent de contrôle des transports en commun 6 83 % 1

Agent d'escale 8 50 % ndPersonnel des fonctions transsectorielles aux indus tries de process

34 454 204 692 Agent main de finition, contrôle et conditionnement 1 027 28 % 59Techniciens et cadres du transport et de la logisti que

54 26 80 Responsable logistique 92 28 % - 13 18 5 23 Responsable d'exploitation des transports routiers de marchandises 43 21 % - 7

3 2 5 Responsable d'exploitation des transports routiers de voyageurs 7 14 % - 1 1 1 2 Technicien/Technicienne de préparation des vols nd nd nd 6 11 361 378 Personnel des services administratifs 12 17 % - 2

45 29 2 76 Personnel des services commerciaux 77 51 % 1 71 10 2 83 Professionnels de la formation continue 25 24 % - 18

1 965 1 468 120 3 553 Conducteurs d'engins de transport terrestre 2 297 24 % - 210 186 395 45 626 Conducteurs d'engins de manoeuvre, de génie civil et agricole 317 29 % 14

875 1 432 737 3 044Personnel de la logistique (manutention, gestion et exploitation des transports)

3 225 33 % - 29

1 1 Personnel d'accompagnement du transport 14 64 % 6 34 454 204 692 Personnel des fonctions transsectorielles aux industries de process 1 027 28 % 59 76 34 110 Techniciens et cadres du transport et de la logistique 143 25 % - 21

3 259 3 833 1 471 8 563 Total offres et demandeurs d'emploi 7 137 29 % - 200

Offres et demandeurs d'emploi inscrits à l'ANPE

Source : DRTEFP - Année civile 2007 et mars 2008

GFE 13

Les demandeurs d'emploi

Au 31 mars 2008, 7 137 personnes recherchent un emploi dans l’un des métiers de ce GFE, ce quireprésente une diminution du nombre de demandeurs d'emploi de près de 13 % par rapport au31 mars 2004.

Près de la moitié de ces demandeurs d'emploi (45 %) se concentre dans le domaineprofessionnel du personnel de logistique (agent du stockage, déménageur, agent de routage, agentde manipulation et de déplacement des charges ...).

Sur la période 2004-2008, on note une augmentation du nombre de demandeurs d’emploi delongue durée de 74 %. Ces personnes représentent ainsi 30 % des demandeurs d’emploi au 31mars 2008. Cette part est nettement supérieure à celle observée sur l’ensemble des GFE qui compteen moyenne 16,2 % de demandeurs d’emploi de longue durée.

En mars 2008, comme en mars 2004, les jeunes de moins de 30 ans représentent près de 29 % desdemandeurs d'emploi inscrits sur ce GFE. C’est dans le domaine professionnel du personneld'accompagnement du transport que la part des jeunes demandeurs d’emploi est la plus importanteet qu’elle a le plus progressé, passant de 49,7 % à 64 %.

La part des demandeurs d'emploi de plus de 50 ans a légèrement augmenté passant de 12% à 13%.

Les femmes représentent 23 % des demandeurs d'emploi en mars 2008, contre 20 % entre 2004.

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Le niveau de formation des demandeurs d’emploi

En 2008, comme en 2004, une majorité des demandeurs d'emploi du GFE (60 %) possède uneformation de niveau CAP/BEP. Les personnes sans qualification sont également très présentes,puisqu'elles représentent 23 % des personnes inscrites à l'ANPE, contre 25,6% en 2004.

Les personnes disposant d'une formation supérieure (Bac + 2 et plus) voient quant à elles leur partlégèrement augmenter, passant de 4,2 % en 2004 à 5,2 % en 2008.

De même, le niveau Bac concerne 13 % des demandeurs d'emploi du GFE en 2008, contre 11 % en2004. C'est chez les jeunes de moins de 25 ans, que l'on retrouve le plus de demandeurs d'emploiayant une formation au moins équivalente au Bac.

L’offre d’emploi

En 2007, 8 563 offres d'emplois ont été enregistrées à l'ANPE sur des postes du GFE, ce quireprésente une augmentation de 25 % du nombre d'offres déposées par rapport à 2003.

Une majorité de ces offres (41 %) renvoie au domaine professionnel de conducteurs d'engins detransport terrestre, qui enregistre de plus une augmentation de 43 % du nombre d'offres publiéesdepuis 2003. Le domaine professionnel du personnel de la logistique concentre également une partimportante (35 %) des offres publiées sur le GFE en 2008.

La qualité des offres proposées sur le GFE semble s’améliorer.

La part des offres d’emploi durables (CDI et CCD > 6 mois) a ainsi augmenté, passant de 28 % en2003 à 38 % en 2007.

Mais cette part reste encore légèrement en deçà de la moyenne de l'ensemble des GFE qui est de39 %.

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Source: DRTEFP - au 31 mars 2008

Niveau de formation des demandeurs d'emploi du GFE 13 selon l'âge, en 2008

18,5 %

63,4 %

39,1 %

0% 20% 40% 60% 80% 100%

Moins de 25 ans

25 à 45 ans

46 ans et plusI-II : Bac+3 ou bac+4

III : Bac+2

IV : Bac-BTN-BT-BP

V : BEPC-BEP-CAP

VI et Vbis

VI et Vbis 18,6 % 16,7 % 39,1 %

V : BEPC-BEP-CAP 57,3 % 63,4 % 51,2 %

IV : Bac-BTN-BT-BP 18,5 % 14,1 % 6,7 %

III : Bac+2 4,3 % 4,5 % 2,0 %

I-II : Bac+3 ou bac+4 1,4 % 1,4 % 0,9 %

Moins de 25 ans 25 à 45 ans 46 ans et plus

Parallèlement, les offres temporaires (CDD de 1 à 6 mois) et les offres occasionnelles enregistréessur le GFE voient leur part reculer, passant respectivement de 46,3 % en 2003 à 44,8 % en 2007 etde 26 % en 2003 à 17 % en 2007.

Sept personnes sur dix inscrites à l’ANPE sur l’un des métiers du GFE 13 en 2006, sont sorties duchômage, en 2007 (indicateur : taux d’écoulement).

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Tension sur le marché du travail

Selon le graphe des métiers (DR ANPE Poitou-Charentes, 2007), bon nombre des métiers de ceGFE sont en tension : il existe un déficit de candidats chez les conducteurs d'engins de levage,d'engins du btp, de transport de particuliers (ambulanciers...) et chez les agents de stockage et derépartition des marchandises. Les conducteurs de transports de marchandises ont peu de difficultés àsortir du chômage.

Les déménageurs, les conducteurs-livreurs, lesagents de déplacement et de manipulation descharges rencontrent quant à eux plus dedifficultés à être recrutés.

On constate des problèmes d'adéquationqualitative entre l'offre et la demande pour lesconducteurs de transports en commun (réseauroutier) et les responsables logistique : alorsque les demandeurs sont relativementnombreux au regard de l'offre et qu'ils ont dumal à trouver un emploi, les employeurs neparviennent que difficilement à trouver dupersonnel répondant à leurs attentes.

Au sein de la région, les zones où la tensionest la plus notable sont celles de Poitiers, laRochelle, le Sud-Deux-Sèvres et la Haute-Charente.

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SYNTHESE DU DIAGNOSTIC ARGOS - GFE 13 -

A- UN CONTEXTE ECONOMIQUE PORTEUR

Une tendance lourde et continueLes transports, qu’ils soient de personnes ou de marchandises présentent un caractère fondamental dans ledéveloppement de la vie quotidienne des hommes et des femmes. On assiste à une accélération de lacirculation des biens et de la demande des services.

La mondialisation, l’élargissement des aires de marchés, l’éclatement spatial des lieux de production et dedistribution, ainsi que la généralisation des procédures de “supply chain management” (gestion de chaîned'approvisionnement) génèrent l’accroissement des échanges à travers le monde et positionnent les transportscomme une infrastructure au service des économies.

Les transports constituent également un élément essentiel des économies européenne, nationale ou régionaleen terme de commerce et d’échanges en raison du rôle important qu’ils occupent dans la desserte desterritoires et dans leur aménagement. La décentralisation, via le transfert de compétences à la Région,notamment sur le réseau TER, en est un exemple.

Cependant, ce contexte économique porteur contraint les entreprises du secteur à se restructurer pour faireface aux nouvelles organisations de travail induites par ces bouleversements structurels. Sous l’effet d’uneindustrialisation forte, où productivité et traçabilité sont de mise, le marché précédemment constitué depetites entreprises artisanales de transport évolue vers une concentration d’entreprises recentrant leursactivités sur la logistique. Toutefois, l’atomisation des entreprises de Poitou-Charentes ne facilite pasl’organisation de la profession face aux donneurs d’ordre.

B – DES LIMITES A LA PROGRESSION DU TRANSPORT ROUTI ER

Par ailleurs, les répercussions de l’activité des transports sur notre environnement, notamment pour lestransports routiers posent un problème majeur et alimentent des débats sociétaux sur la pollution, l’énergie etla sécurité routière. La demande croissante des économies émergentes en terme d’énergie, le risqued’épuisement des ressources naturelles, la dégradation de l’environnement, l’augmentation des coûts sontautant d’éléments de pression pour la mise en oeuvre de solutions alternatives ou tout du moins proposant unrééquilibrage du transport modal et le développement d’autres types de trafic : ferroviaire, maritime etfluvial. Toutefois, le transport routier reste à ce jour un des moyens de transport les plus économiques et n’estdonc nullement menacé de disparition.

C – LA LOGISTIQUE

Un gisement de productivité au service de l’économie

La forte concurrence et l’exigence de compétitivité incitent de nombreuses entreprises à externaliser leurfonction “logistique”. Cette généralisation des “supply chain management” (gestion de chaîned'approvisionnements) modifie les pratiques des entreprises de transport qui, en réponse à la demande deleurs donneurs d’ordre, proposent la prise en charge des différents segments en amont et en aval de lafonction de production. Cette fonction “logistique” vise à rationaliser les flux physiques par l’optimisationdes flux d’information.

Stratégique, le développement de cette fonction «pivot» permet aux entreprises de transport d’instaurer denouvelles relations de confiance avec leurs donneurs d’ordre et la mise en oeuvre de partenariats suivis.Outre la diversification de ses activités, elle autorise un positionnement sur un segment moins concurrentiel

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que ne l’est celui du transport aujourd’hui.

Mais cette démarche intéresse également les donneurs d’ordre qui, bénéficiant de la qualité et de laperformance des entreprises de transport, resteront compétitifs et garantiront ainsi le maintien et ledéveloppement des activités de transport.

Si la situation géographique de Poitou-Charentes a retardé la nécessité pour les transports routiers de serepositionner sur l’activité logistique, cette dernière s’avère aujourd’hui stratégique pour l’ensemble dusecteur économique de la région.

D – LE SENS DE L’EVOLUTION DES METIERSL’évolution des métiers du GFE 13 s’est construite essentiellement autour des nouvelles technologies del’information et de la communication qui ont totalement modifié le champ des savoirs et participé àl’émergence de nouvelles compétences.

La conduite : la généralisation des moyens de communication embarqués a changé considérablement lemétier de la conduite. Chargé de la gestion informatique des livraisons, le conducteur doit faire face à denouvelles tâches (administratives et/ou commerciales). En lien permanent avec son entreprise, sonorganisation est constamment adaptée aux besoins des donneurs d’ordre et l’autonomie dont il disposaitauparavant fortement réduite.De plus, ces métiers connaissent depuis ces dernières années de nombreuses évolutions réglementaires visantà les professionnaliser, notamment en terme de sécurité.

La logistique : là plus qu’ailleurs, l’utilisation de l’informatique a modifié l’organisation fonctionnelle desmétiers, réduisant le travail manuel au profit d’autres tâches comme l’exploitation des données, via un outilsophistiqué.

Cette “révolution technologique” impacte directement le niveau des compétences requises pour la pratiquedes métiers du GFE 13, que ce soit en terme d’informatique, de sécurité, de réglementation mais égalementde communication relationnelle. Outre les actions de formations nécessaires à leur mise en oeuvre, ellerequiert également d’accompagner des publics de faible niveau de qualification vers une appropriation denouvelles méthodes de travail.

E – LES CARACTERISTIQUES DES RESSOURCES HUMAINES

La gestion des ressources humaines dépend essentiellement des structures. Or, 77% des entreprises de ceGFE sont de petites ou très petites entreprises n’étant pas ou peu habituées à gérer et prévoir la gestion deleurs compétences en interne. La difficulté d’une vision prospective entrave toute anticipation.

La fragilisation du marché économique modifie considérablement le marché du travail. Les entreprisesraisonnent plus en termes de missions que d’emplois stabilisés et proposent plus souvent des contrats à duréedéterminée que des CDI. Parallèlement, nous assistons à une modification de la relation au travail : face auxchangements sociologiques perçus ces dernières années: augmentation des loisirs, RTT, engagementsassociatifs, etc.… les individus privilégient leur vie personnelle et n’hésitent plus à “zapper” d’une situationprofessionnelle à l’autre au gré de leurs intérêts et des opportunités qu’offre le marché.

L’évolution des métiers (notamment ceux de la conduite) diminue la mobilité et conduit à une plus grandesédentarité. Dans les transports de personnes, le recours à des emplois à temps partiels ne permet pas auxsalariés de disposer de revenus suffisants et accroît encore la difficulté des recrutements et de la fidélisation.

Pour les ambulanciers, la mise en place des 35 heures a augmenté le besoin en personnel de cette professiondéjà confrontée à une pénurie. Le recrutement s’effectuant sur des niveaux de faible qualification, les besoins

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en formation continue sont très importants. Notons également que le faible taux d’encadrement (1.42% sur l’ensemble des métiers) ne favorise guère laprogression professionnelle, accentuant encore la difficulté à fidéliser les salariés au sein d’entreprises où ilsn’ont que peu de chances d’évoluer. A NF – LA NECESSAIRE ADAPTATION DE LA GRH POUR ACCOMPA GNERL’EVOLUTION DES METIERS

Les entreprises pointent la problématique des niveaux de qualification mais surtout de la capacitéd’adaptabilité des individus face aux innovations technologiques. Si la formation permet généralementl’acquisition des savoir-faire professionnels exigés par l’évolution des métiers, qu’en est-il des compétencescomportementales (savoir être) ?

Le déplacement de l’activité “conduite” vers la “logistique” modifie la donne en terme de recrutement et degestion de la ressource humaine. L’évolution des besoins en personnel et du niveau des compétences serasimultanée à l’industrialisation des entreprises. Or, peu d’entreprises sont aujourd’hui en capacité d’amorcerisolément ce changement et il y a sans doute nécessité de les accompagner dans la mise en oeuvre d’unegestion prévisionnelle des emplois et des compétences.

Cette mutation “conduite - logistique” offre aux entreprises l’opportunité d’attirer vers ce GFE des jeunes quin’auraient pas été naturellement vers les seuls métiers de la conduite mais qui pourraient être séduits parceux, plus diversifiés et plus actuels de la logistique. Il y a lieu de réfléchir à une image juste de ces métiersafin d’y associer une communication positive.

La fidélisation des salariés étant une des difficultés majeures (et plus particulièrement pour les métiers dutransport de personnes), il serait judicieux de valoriser et de faire plus largement appel aux groupementsd’employeurs permettant la consolidation d’emplois à plein temps et en CDI. Un lien avec les ambulanciersserait d’autant plus intéressant que ce secteur souhaite la création de passerelles afin de se structurerdurablement et représente un potentiel d’emplois non négligeable sur le territoire. Il est à noter que cesemplois s’ouvrent largement aux femmes peu présentes dans ce GFE, à l’exception des métiers de lalogistique et du transport de personnes. G

G – LA FORMATION ET L’ORIENTATION EN POITOU-CHARENT ES

Le diagnostic sur le système en place

L’orientation paraît inadaptée ou du moins insuffisante: • manque de communication sur ces métiers dans les filières scolaires,• fiabilité incertaine des informations souvent due à la diversité des métiers et à la mauvaise connaissance

du secteur, • absence ou carence de contacts avec le monde des entreprises, • manque d’attractivité des métiers,• réorientation dans le cadre de la formation continue et validation des acquis de l’expérience peu utilisées.

La formation initiale aux métiers de ce GFE est principalement mise en oeuvre par les lycées professionnelset la voie scolaire reste le mode dominant d’enseignement. Toutefois, la localisation géographique de l’offrede formation n’est pas également répartie : la Vienne et la Charente regroupent 92 % des effectifs alors queles Deux-Sèvres et la Charente Maritime n’en forment respectivement que 5 % et 3 %. Cette disparité dansl’offre de formation pose le problème de la mobilité des jeunes éloignés des centres de formation.

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La prise en compte des spécificités propres aux métiers de la conduite semble primordiale

Transports routiers de marchandises

Les entreprises pointent le manque d’adaptabilité et de qualités relationnelles chez les jeunes. Ils estiment leBAC Pro Exploitation des Transports peu adapté aux fonctions d’exploitation (manque d’autonomie etd’organisation). La fin du service national provoque une carence de titulaires de permis C et D dont le coûtimportant ne peut être supporté par les jeunes ou les salariés.

Travaux publics

La formation initiale a fortement évolué dans ce secteur et tend à être conforme aux besoins des entreprises.Mais les nouvelles technologies nécessitent de nouvelles compétences acquises essentiellement dans le cadrede la formation continue ou du perfectionnement sur poste de travail.

Transports routiers de personnes

Le manque de formation initiale pour le transport de personnes ainsi que l’âge minimum de 21 ans pourl’obtention du permis D ne permettent pas de valoriser ces professions auprès des plus jeunes.

Ambulanciers

Le problème majeur réside dans la structuration de l’offre de formation : l’insuffisance de la capacitéd’accueil des établissements de formation et l’absence d’information sur ces métiers lors de l’orientation desjeunes.

Logistique

Les entreprises de ce secteur insistent sur le manque de maîtrise de l’environnement informatique intégré auxoutils de travail. Les jeunes ne sont pas suffisamment opérationnels lors de leur arrivée en entreprise.

Des pistes de progrès Image des métiers

L’attractivité des métiers passe par une communication appropriée et positive du secteur. Aujourd’hui, autravers des médias, les transports sont perçus négativement en terme de sécurité et d’environnement. Il estessentiel de reconnaître le transport comme une infrastructure à part entière, indispensable à notre économie.Expliciter son utilité permet d’en donner une représentation plus juste, de justifier les contraintes associées àces métiers et surtout d’informer objectivement sur l’évolution des emplois, l’amélioration des conditions detravail et les salaires pratiqués dans ce secteur.

Formations complémentaires

Les entreprises précisent qu’il est important de différencier les niveaux de formation requis pour les métiersde la conduite et ceux de la logistique. Si un niveau V est requis pour les transports routiers de marchandises,les professions de la logistique réclament un niveau III.

Il s’avère que si les métiers de la conduite s’appuient tous bien sur un tronc commun de compétences, desspécificités apparaissent en fonction de ce qui est transporté (frigorifique, citerne, vrac, matièresdangereuses, etc.….). Il est donc nécessaire de proposer des formations complémentaires adaptées auxbesoins des entreprises mais également aux évolutions réglementaires. Le coût du permis de conduire “poidslourd” représente un handicap fort pour les individus qui souhaitent intégrer ce secteur mais ne peuventfinancer la formation. Il en est de même pour les entreprises dont les budgets de formation ont “explosé”

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pour répondre aux exigences réglementaires (FIMO, FCOS). Pourtant, ces formations sont “rentables” àterme pour la collectivité : une meilleure prise en charge permettrait aux entreprises de rééquilibrer leur planformation vers d’autres fonctions (notamment la logistique).

Nouvelles formations

Le basculement des entreprises de transport vers des activités intégrant l’ensemble des fonctions de la chaînelogistique générera à très court terme un besoin de compétences multiples. Cependant, les entreprises dePoitou-Charentes n’ont pu, lors du groupe témoin, exprimer de besoins précis en terme de compétences. Cecis’explique par le fait que peu d’entre elles se soient déjà positionnées sur ce créneau ou que cette nouvelleorientation soit trop récente pour permettre une première analyse des besoins. En tout état de cause, il seraitjudicieux d’accompagner les entreprises de ce secteur dans la mise en oeuvre de cette industrialisation et ladéfinition des compétences sur lesquelles elles devront s’appuyer.

Equilibre géographique

Outre l’attractivité des métiers, il est primordial de faciliter la mobilité des formés et des salariés afin depermettre l’évolution des métiers sur l’ensemble du territoire régional. Ceci peut passer par l’améliorationdes moyens de transports à travers les différents départements mais aussi la création d’hébergements près descentres de formation. L’interrégionalité en terme de formations et d’investissements peut également êtreenvisagée.

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