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Cinéma : vive la relève ! p8-9 Les abeilles entrent en classe p2 Volume 51, numéro 22 31 mars 2016 Sentinelle Nord lance un premier appel à projets doté d’une enveloppe de 15  M  $.  Les chercheurs sont invités à soumettre des propositions transdisciplinaires  qui s’inscrivent dans l’esprit de cet important programme. p3 Vos projets  pour le Nord !   photo Martin Fortier, ArticNet

Le Fil 31 mars 2016

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Le journal de la communauté universitaire

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Cinéma : vive la relève ! p8-9Les abeilles entrent en classe p2

Volume 51, numéro 22 31 mars 2016

Sentinelle Nord lance un premier appel à projets doté d’une enveloppe de 15  M  $. Les chercheurs sont invités à soumettre des propositions transdisciplinaires qui s’inscrivent dans l’esprit de cet important programme. p3

Vos projets pour le Nord !  

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2le fil | le 31 mars 2016actualités UL

Le journal de la communauté universitaire

Fondé en 1965, Le Fil est un hebdomadaire publié 29 fois par an par la Direction des communications de l’Université Laval et distribué gratuitement sur le campus.

On peut le lire en ligne à lefil.ulaval.ca et s’abonner gratuitement à un avis de parution électronique.

Vous désirez proposer un sujet d’article ? Écrivez-nous à l’adresse [email protected] au plus tard le jeudi midi précédant la prochaine parution. Les textes soumis doivent comporter le nom et le numéro de téléphone de leur auteur. Écrivez-nous ! Le Fil accueille vos idées avec plaisir.

Le contenu de ce journal peut être reproduit à condition de mentionner la source et l’auteur.

RédactionÉditeur : Jacques Villemure, directeur des communicationsRédactrice en chef : Claudine MagnyJournalistes : Matthieu Dessureault, Jean Hamann, Yvon LaroseCollaborateurs : Pascale Guéricolas, Stéphane Jobin, Mathieu Tanguay, Julie TurgeonCollaborateurs au Web : Carl Bélanger, Thierry MellonRédactrice-réviseure : Isabelle DoucetAgente de secrétariat : Josée Nadeau

ProductionInfographie : Stéphanie Rivet, Service de reprographie de l’Université LavalImpression : TC Imprimeries Transcontinental, Québec (Québec)

Ventes publicitairesÉlisabeth Farinacci418 656-2131 poste 4618

Dépôt légalBibliothèque nationale du Québec,ISSN 022-1-1965

Pour nous joindre2325, rue de l’Université, local 3108 Québec (Québec) G1V 0A6Téléphone : 418 656-2131 poste 4687

La Chaire de leadership en enseignement en sciences apicoles aidera les apiculteurs et les producteurs de bleuets à assurer le développement durable de leur secteur respectifpar Jean Hamann

Le monde de l’apiculture québécoise traverse une période importante de son histoire. Au moment où la demande pour les services de pollinisation par les abeilles connaît une croissance fulgurante en raison de la progression rapide de la culture du bleuet, les apiculteurs doivent composer avec des taux de mor-talité dépassant 20 % par hiver dans leurs ruches. C’est pour aider les apiculteurs et les producteurs de bleuets du Québec à surmonter ces problèmes et à assurer le développement durable de leur industrie respective que la Chaire de leadership en enseignement en sciences apicoles vient d’être créée au Département de biologie de l’Université Laval.

Le titulaire de cette chaire, Pierre Giovenazzo, est l’un des rares experts en sciences apicoles au Québec. « Mes pre-miers travaux sur les abeilles datent de 1991. À l’époque, le professeur Jean-Marie Perron se préparait à partir à la retraite et il cherchait quelqu’un pour continuer un projet de recherche sur l’hivernage des reines. J’ai accepté le défi et, petit à petit, j’ai développé une expertise pratique en sciences apicoles. »

En 1997, Pierre Giovenazzo commence à étudier le para-site Varroa destructor, un acarien qui attaque les abeilles. « Le parasite n’était pas encore présent au Québec, mais il est arrivé peu de temps après, précise-t-il. En 2002, 55 % des colonies québécoises d’abeilles ont été décimées par Varroa. J’ai vu des apiculteurs pleurer de désespoir pendant cette période. Je suis allé faire un stage en Allemagne pour m’ini-tier aux outils de lutte intégrée utilisés en Europe pour com-battre ce parasite. »

Dans les années qui suivent, sa carrière de chargé de cours va bon train – il a d’ailleurs remporté six prix d’excellence pour la qualité de son enseignement à la Faculté des sciences et de génie –, mais il trouve tout de même le temps de faire un doctorat sur la lutte intégrée contre Varroa destructor, en plus de mener des travaux de recherche sur les abeilles au Centre de recherche sur les sciences animales de Deschambault (CRSAD).

Son expertise l’amène à devenir membre de la Table filière apicole du Québec du ministère de l’Agriculture, des Pêcheries et de l’Alimentation (MAPAQ), où siègent des représentants des apiculteurs et des producteurs de bleuets, deux industries qui marchent main dans la main. En effet, les apiculteurs offrent des services de pollinisation en déplaçant leurs ruches jusqu’aux champs des producteurs de bleuets qui en font la demande. « Là où des abeilles sont passées au printemps, les champs sont bleus en été », se plaît à dire

Les principaux projets de recherche auxquels s’attaquera la chaire touchent la sélection génétique et l’alimentation de l’abeille. Présentement, le Canada importe chaque année près de 150 000 reines de la Californie, du Chili, de l’Australie et de la Nouvelle-Zélande. « Nous voulons développer des variétés d’abeilles performantes et bien adaptées aux condi-tions locales ainsi qu’aux besoins des apiculteurs, notam-ment pour les services de pollinisation du bleuet et de la canneberge. » Par ailleurs, le chercheur craint que le fait que les abeilles exploitent une espèce végétale unique pendant des périodes prolongées puisse entraîner certaines carences alimentaires les rendant plus vulnérables aux maladies et aux parasites. « Ces carences, combinées aux problèmes causés par les insecticides et les herbicides, pourraient expli-quer les taux de mortalité élevés observés depuis quelques années chez les abeilles », avance le titulaire de la chaire.

« Le Québec a un grand besoin de spécialistes universitaires en sciences apicoles, a déclaré le doyen de la Faculté des sciences et de génie, André Darveau, au lancement de la chaire qui a eu lieu le 21 mars. Cette CLE est essentielle pour améliorer la productivité des apiculteurs et assurer la péren-nité de l’industrie de l’apiculture en mettant à la disposition des producteurs une for mation de haut calibre. » Le recteur Denis Brière a abondé dans le même sens. « La création de cette CLE encouragera la relève dans le secteur apicole en bonifiant notre offre de cours à tous les cycles et en consoli-dant l’apport d’un enseignant dynamique et actif de puis plus de 15 ans en apicul ture. »

De gauche à droite : Léo Buteau, président de la Fédération des apiculteurs du Québec, Pierre Giovenazzo, titulaire de la CLE, Jean-Paul Laforest, président du CA du Centre de recherche en sciences animales de Deschambault et Marc Larouche, président du Syndicat des producteurs de bleuets du Québec. photo Louise Leblanc

La demande pour les services de pollinisation de l’abeille domestique a doublé au Québec au cours des 15 dernières années. L’augmentation de la superficie des terres consacrée à la culture du bleuet expliquerait cette hausse fulgurante.

Des abeilles et des hommes

Pierre Giovenazzo pour vanter l’efficacité de ces pollini-sateurs. La demande pour les services de pollinisation de l’abeille domestique a dou blé au Québec au cours des 15 dernières années; l’augmentation de la superficie des terres consacrée à la culture du bleuet expliquerait cette hausse fulgurante. Comme cette croissance se poursuit au rythme de 20 % par année et que d’autres productions horti-coles, notamment la canneberge, pourraient améliorer leur rentabilité grâce à ces pollini sateurs, le Québec doit pouvoir compter sur des populations d’abeilles en santé.

C’est au cours d’une réunion de la Table filière apicole, en 2012, qu’a germé l’idée de créer une chaire qui offrirait une formation structurée en apiculture en plus de faire avancer les connaissances dans ce domaine, rappelle Pierre Giovenazzo. Un comité de financement est alors mis sur pied et ses démarches ont porté leurs fruits. Au cours des cinq prochaines années, le CRSAD, le Syndicat des produc-teurs de bleuets du Québec et la Fédération des apiculteurs du Québec investiront 350 000 $ dans la Chaire de leader-ship en enseignement en sciences apicoles. « La créa tion de cette chaire va nous permettre d’offrir le premier cours en sciences apicoles dans une université québécoise, souligne le professeur Giovenazzo. Nous allons aussi développer des activités de formation pour les gens qui travaillent dans le milieu et pour ceux qui veulent acquérir des connaissances en apiculture. Par ailleurs, nous allons poursuivre nos travaux de recherche grâce aux 400 ruches installées au CRSAD. »

«Grâce à cette chaire, nous allons offrir le premier cours en sciences apicoles dans une université québécoise

3le fil | le 31 mars 2016 actualités UL

Une étape déterminante du programme Sentinelle Nord sera franchie au cours des prochaines semaines. En effet, un premier appel à projets, doté d’une enveloppe de 15 M $, vient d’être lancé. Les membres de la com-munauté univer sitaire sont invités à soumettre des propo- sitions transdis ciplinaires qui s’inscrivent dans l’esprit de cet important programme. La procédure d’appel à pro jets ainsi que les cri-tères d’évaluation des pro-po sitions sont en ligne à sentinellenord.ulaval.ca. Ils ont aussi été présentés par les deux directeurs scientifiques de Sentinelle Nord, Marcel Babin et Yves De Koninck, et par le direc-teur général, Martin Fortier, au cours d ’une séance d’information qui a eu lieu le 30 mars au pavi l lon Alphonse-Desjardins. Une

autre séance d’information se déroulera le lundi 4 avril, à 10 h, à la salle 1168 du pa -villon d’Optique-photonique.

Rappelons que l’été dernier, l’Université Laval a décroché la plus importante subven-tion de son histoire pour son projet Sentinelle Nord. Cette somme provient du Fonds d’excellence en recherche Apogée Canada, lancé par le gouvernement fédéral à l’automne 2014 pour soute-nir l’excellence en recherche. « Ce programme a été annoncé en décembre et la date limite pour soumettre une pro po-sition complète était le 4 mars 2015, rappelle Yves De Koninck. Comme il fallait fa i re t rès v i te , Sophie D’Amours, qui était alors vice-rectrice à la recherche et à la création, a réuni quelques chercheurs dont le leadership était reconnu, notamment parce qu’ils

étaient titulaires ou parrains de chaires d’excellence en recherche du Canada. Après quelques réunions, nous nous sommes lancés dans un marathon d’écriture et nous sommes arrivés à un concept qui mettait à contribution les grandes forces de l’Univer-sité – la recherche nordique, l’optique-photonique, la neuro photonique et la santé cardiométabolique, en parti-culier sous l’angle de la nutrition et du microbiote. À première vue, ça peut sem-bler hétéroclite, mais en re groupant ces forces sous la thématique santé et envi-ronnement dans le contexte des changements clima-tiques dans le Nord, nous étions con vaincus d’avoir un projet hors de l’ordinaire, qui se tenait. »

Le comité international d’experts, formé par Apogée Canada pour évaluer les demandes, leur a donné rai-son puisqu’il a accordé 98 M $ à l’Université Laval. « Il est important de com-prendre qu’il s’agit d’argent neuf investi par le fédéral en recherche, insiste le

professeur De Koninck. Les mon tan t s a l l oué s pa r Apogée Canada n’affectent pas les budgets des pro-grammes réguliers gérés par les organismes subvention-naires fédéraux. » D’ici 2023, la subvention obtenue par l’Université sera consacrée à 70 % à des projets structu-rants, comme la création de chaires internationales, de pos tes de professeurs, de programmes de bourses et de formation transdisci-plinaire. L’autre 30 % servira à financer des projets de recherche présentés par les chercheurs de l’Université Laval. Le premier appel à projets dispose d’une enve-loppe de 15 M $; le reste sera attribué au cours d’appels à projets subséquents.

Sentinelle Nord vise à géné-rer le savoir nécessaire pour suivre et se préparer à la transformation des mi lieux n o r d i qu e s à d i ve r s e s échelles, du microbiote aux écosystèmes. Elle se propose d’y arriver en développant les meilleures technologies et les stratégies d’interven-tion les mieux adaptées pour

assurer la santé et le déve-loppement durable des popu la t ions du Nord . Sentinelle Nord repose sur quatre grandes thématiques : 1) Décoder les interrelations entre systèmes complexes du Nord, 2) La lumière comme moteur, environnement et vecteur d’information dans les milieux naturels et la santé, 3) Les microbiomes : sentinelles de l’environne-ment et de la santé dans le Nord et 4) Les innovations technologiques : le Nord face au changement.

Au cours des derniers mois, les responsables de Senti-nelle Nord se sont penchés sur la meilleure façon de partager les fonds qui iront aux projets émanant de la communauté universitaire. « Nous voulions éviter de financer une constellation de projets disparates et iso-lés, explique Marcel Babin. La mécanique que nous avons adoptée s’inscrit donc dans la philosophie de concertation et de collabora-tion transdisciplinaire de Sentinelle Nord. »

Les étapes de l’appel à pro-jets seront présentées dans les séances d’information, mais une première date importante doit être immé-diatement notée : les lettres d’intention doivent être sou-mises d’ici le 11 mai 2016. « Un comité indépendant formé d’experts internatio-naux fera l’évaluation des propositions, souligne le professeur Babin. Ce sera la principale étape élimina-toire de tout le processus. Par la suite, les projets rete-nus seront regroupés et les chercheurs qui en sont res-ponsables devront dévelop-per des propositions de chant iers thémat iques

correspondant aux quatre grands thèmes de Sentinelle Nord. Nous prévoyons que les quatre grands chantiers pourront démarrer en octobre 2016. »

« En 2014, nous avons développé une vision, un concept, rappelle Marcel Babin. Aujourd’hui, nous faisons appel à tous les cher-cheurs de l’Université et à leurs partenaires pour qu’ils proposent leurs idées sur la réalisation de Sentinelle Nord. C’est le moment pour eux de nous dire comment ils peuvent participer à l’at-teinte des objectifs du pro-gramme. Comme équipe de direction, notre rôle est de soutenir le développement articulé et cohérent de bons projets portés par de bonnes équipes concertées. » Aucune limite n’a été fixée quant au nombre d’équipes qui peuvent soumettre une lettre d’intention. « Nous souhai-tons la plus large participa-tion possible de façon à ce que toutes les forces de l’Université Laval, dans tous les secteurs pertinents, soient mises à contribution », ajoute Yves De Koninck.

sentinellenord.ulaval.ca

« Nous souhaitons la plus large participation possible de façon à ce que toutes les forces de l’Université Laval, dans tous les secteurs pertinents, soient mises à contribution », souligne Yves De Koninck. photo Marc Robitaille

« En 2014, nous avons développé une vision, un concept, rappelle Marcel Babin. Aujourd’hui, nous faisons appel à tous les chercheurs de l’Université et à leurs partenaires pour qu’ils proposent leurs idées sur la réalisation de Sentinelle Nord. » photo Marc Robitaille

Sentinelle Nord lance un premier appel à projets doté d’une enveloppe de 15 M $par Jean Hamann

Sous le signe de la transdisciplinarité

 Les lettres d’intention doivent être soumises d’ici le 11 mai 2016

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photo Sharif Mirshak, Parafilms

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4le fil | le 31 mars 2016communication

Scientifiques et experts en relations publiques aborderont le thème de l’e-réputation à l’occasion du 5e webinaire de l’Observatoire des médias sociaux en relations publiquespar Matthieu Dessureault

L’actualité le montre souvent, les entre-prises et les organisations ne sont pas à l’abri de la critique. Avec l’émergence des médias sociaux, où chacun peut s’exprimer, soigner son image est devenu vital. Traité de la mauvaise façon, un commentaire négatif sur Facebook ou sur Twitter peut créer bien des remous. « Les médias sociaux ont changé complètement le rapport des marques avec leurs clients, puis-qu’ils permettent de mettre à nu très rapidement une mauvaise pratique. Les internautes ne sont pas dupes. Les organisations ont l’obligation, dorénavant, de tenir compte de leurs opinions, ce qui pose certains enjeux, notamment du point de vue juridique », relève Francine Charest, professeure au Département d’information et de communication.

Ce phénomène sera exploré mardi prochain à l’occasion du webinaire annuel de l’Observatoire des médias sociaux en relations publiques, qu’elle dirige. Organisé en collaboration avec les laboratoires de recherche IDETCOM de l’Université Toulouse 1, Elico de Sciences Po Lyon et MICA de l’Univer-sité Bordeaux-Montaigne, ce colloque réunira – virtuellement ou en personne – des chercheurs du Québec et de la France, de même que des juristes et des professionnels des relations publiques. Les internautes pourront participer aux échanges par l’entremise d’un lien interactif. Pas moins de 25 conférences et une table ronde permettront de discuter, entre autres, de la gestion des risques, de la régulation des sites de notation et des influenceurs du Web.

Il sera aussi question du position-nement numérique des universités. Nicole Lacasse et Marie-Andrée Doran, du Vice-rectorat aux études et aux activités internationales, abor-deront le concept de smart campus ou « campus intelligent ». « Il s’agit d’une notion qui découle de la ten-dance des villes intelligentes, explique Nicole Lacasse, cofondatrice du Réseau d’excellence des dirigeantes et diri-geants universitaires en gouvernance et en gestion (Réseau Dg2), qui s’intéresse à cette question. L’Université Laval ayant développé une grande expertise sur les villes intelligentes, en plus d’être un chef de file en développement durable, nous avons entamé une réflexion visant à déployer ce concept sur notre cam-pus. Le webinaire sera l’occasion de présenter l’état de cette démarche. »

Cette année, le webinaire fait partie de la programmation de la Semaine du numérique de Québec, qui rassemble une série d’événements destinés aux professionnels et aux chercheurs. Du 4 au 9 avril, plusieurs centaines d’ex-perts convergeront vers la capitale pour participer à l’une ou l’autre de ces ren-contres. Outre le webinaire, l’Institut Technologies de l’information et Sociétés (ITIS) tiendra un colloque sur l’intelligence numérique. Le Web à Québec, la compétition du Pixel Challenge et l’événement Opportunités digitales seront aussi de retour. Autant d’occasions pour les passionnés du numérique de réseauter et de découvrir les meilleures pratiques !

Pour Francine Charest, le fait que le webinaire se joigne à la Semaine du

numérique confirme la place grandis-sante que prend l’Observatoire dans ce domaine de recherche. « Depuis cinq ans, on gagne en importance, mais là, nous entrons dans une autre dimen-sion. Le fait de se rallier à ces parte-naires accroît la perception de l’Obser-vatoire et le positionne parmi les grands joueurs du numérique. Grâce à nos publications et à nos conférences, nous avons atteint la crédibilité que nous visions au départ », se réjouit-elle.

Le webinaire se déroulera le 5 avril au Terminal de croisières, au Port de Québec. Pour participer, en salle et en ligne, il est nécessaire de s’inscrire à omsrp.com.ulaval.ca/ activites/inscription-aux-webinaires. Après l’événement, des extraits de conférences seront dis ponibles sur le site de l’Observatoire. Le contenu des présentations fera aussi l’objet d’un ouvrage, publié d’ici l’an prochain aux Presses de l’Université du Québec.

Rendez-vous numériqueL’événement sera l’occasion d’aborder les nouveaux enjeux que posent les médias sociaux en organisation. De nombreuses figures du milieu universitaire seront présentes, dont Josianne Millette, Alain Lavigne, Charles Moumouni (du Département d’information et de communication) et Didier Paquelin (du Département d’études sur l’enseignement et l’apprentissage).

Cette année, le webinaire fait partie de la programmation de la Semaine du numérique de Québec, qui rassemble une série d’événements destinés aux professionnels et aux chercheurs

en bref

Nomination à la DGFCLe vice-recteur aux études et aux activités internationales, Bernard Garnier, a le plaisir d’annoncer la nomination de Nicole Lacasse à titre de directrice générale de la Direction générale de la formation continue (DGFC). Elle a été nommée par le Conseil d’adminis-tration de l’Université Laval à sa séance du 23 mars 2016. Elle occupera cette nouvelle fonction tout en conservant ses responsabi-lités de vice-rectrice adjointe aux études et aux activités internationales.

La formation continue constitue un axe de développement et de rayonnement dans lequel l’Université est depuis longtemps un joueur incontournable. Nicole Lacasse entend poursuivre dans cette voie et accroître, en collaboration avec les facultés, l’offre de formation continue de la DGFC à l’échelle nationale et internationale. Pour ce faire, les approches novatrices d’apprentissage à distance, pour lesquelles l’Université détient une expertise reconnue, seront déployées pour répondre avec encore plus de précision aux besoins de développement des compé-tences des organisations et, plus largement, des apprenants tout au long de la vie.

S’appuyant sur une vaste expérience en enseignement et en gestion des organisations, Nicole Lacasse mettra en œuvre tout son savoir-faire pour soutenir la mission de la DGFC et contribuer une fois de plus à la renommée de l’Université. photo Philippe Casgrain

Semaine de la philanthropie étudianteLa Faculté de foresterie, de géographie et de géomatique tiendra une semaine de philanthropie étudiante du 4 au 8 avril, une première à l’Université Laval. Ce projet est l’initiative d’un petit groupe d’étudiantes et d’étudiants engagés dans le dévelop pement de la culture philanthropique à la faculté.

Cette semaine vise à sensibiliser les étudiants à la présence de la philanthropie dans un contexte d’enseignement et de re cherche, et non à solliciter des dons. L’activité permettra également de lancer un mouvement de recon-naissance des donateurs de la Faculté. La Fondation de l’Université Laval appuie cette initiative étudiante avec enthousiasme et espère qu’elle saura ins pirer d’autres facultés dans l’avenir.

5le fil | le 31 mars 2016 nutrition

La Chaire de développement international souligne l’Année internationale des légumineuses avec un panel d’experts, qui parleront des bienfaits de cet alimentpar Matthieu Dessureault

Méconnue, mal-aimée ou victime de préjugés, la légumineuse aurait besoin d’un bon relationniste ! Au cours des 50 dernières années, sa production n’a augmenté que de 59 %, contre 200 à 800 % pour celles de maïs, de blé, de riz et de soja. Sa consommation, quant à elle, a connu une baisse lente, mais régulière, aussi bien dans les pays déve-loppés que dans les pays en dévelop-pement. La moyenne mondiale, cette année, devrait se situer autour de 7 kg par personne, ce qui est très peu. « On consomme à peine l’équivalent d’une demi-tasse par semaine, alors qu’on devrait en manger tous les jours, selon certains modèles alimentaires », affirme Amélie Charest, coordon-natrice d’études cliniques à l’Institut sur la nutrition et les aliments fonction-nels (INAF).

Les légumineuses, qui comprennent notamment les haricots secs, les lentilles et les fèves, fournissent deux fois plus de protéines que le blé et trois fois plus que le riz. Pauvres en gras et riches en minéraux et en fibres alimentaires, elles peuvent être conservées pendant des mois sans perdre leur valeur nutrition-nelle. « Les légumineuses représentent un concentré de nutriments, à moindre coût, tandis que le prix du panier d’épi-cerie augmente. Mis ensemble, ces nutriments contribuent à réduire le risque de développer des maladies chroniques », ajoute Amélie Charest.

Ce vendredi, au pavillon Paul-Comtois, la nutritionniste participera à une table ronde de la Chaire de développement international. Cette activité, qui se déroulera sous le thème « Vers une ali-mentation et une agriculture durables : le double intérêt des légumineuses »,

réunira également Caroline Halde, du Département de phytologie, et Sabrina Doyon, du Département d’anthropologie. À travers les champs d’expertise de ces trois spécialistes – santé et nutrition, écologie et agrono-mie, culture et anthropologie –, le panel portera sur les nombreux avantages des légumineuses.

L’activité est présentée en marge de l’Année internationale des légumineuses, proclamée par les Nations unies. « Pour la Chaire, il s’agit d’un thème tout à fait approprié, puisque nous nous intéres-sons aux questions touchant la sécurité alimentaire et le développement agri-cole. On s’est dit qu’il serait intéressant d’aborder différentes dimensions liées aux légumineuses, d’où l’idée d’un pa nel réunissant des intervenantes issues de ces trois domaines », explique le phyto-logue Alain Olivier, titulaire de la Chaire de développement international.

Pour lui, il fait nul doute que les légu-mineuses sont l’aliment de l’avenir. En plus d’être bénéfiques pour la santé,

elles favorisent la durabilité de l’agri-culture. Leur intérêt écologique réside dans leur capacité à fixer l’azote de l’air. Cette fixation est due à la présence de bactéries dans les nodosités de leurs racines. Ainsi, elles ont une très faible empreinte carbone. Comparativement à d’autres cultures, celle des légumi-neuses ne requiert pas beaucoup d’eau et permet d’augmenter la fertilité des sols. « Les légumineuses ont un rôle très important à jouer dans l’équilibre alimentaire. Dans un contexte de crois-sance démographique, elles peuvent diminuer la pression sur les ressources, tout en améliorant la qualité nutrition-nelle des diètes. Pour une sécurité alimentaire et une production plus durable, on a tout avantage à mieux connaître ces végétaux », résume Alain Olivier.

Vendredi 1er avril, de 13 h 30 à 15 h 30, au local 1110-1116 du pavillon Paul-Comtois. Pour information et inscription : bit.ly/256r1Ds.

L’aliment de l’avenir

En plus d’être bénéfiques pour la santé, les légumineuses favorisent la durabilité de l’agriculture

en bref

La campagne Communauté universitaire va bon train !Partout sur le campus, des employés de tous les secteurs et des étudiants s’investissent bénévolement pour sensibiliser leurs collègues et amis à l’importance de faire de la campagne Communauté universitaire 2016 un succès. À mi-parcours, la campagne a atteint environ 80 % de son objectif, qui est de 2,1 M $.

Aidez-nous à laisser une empreinte durable. Regardons vers l’avenir et soutenons ensemble les 350 ans d’excellence de l’Uni versité Laval ! Les dons recueillis sont entièrement versés dans le fonds choisi par le donateur et permettent, notamment, de bonifier l’offre de bourses, l’organisation d’activités d’enseignement et de recherche, l’achat d’équi pement spécialisé, de livres et de périodiques.

D’ici la clôture de la campagne, le 17 mai, consultez la liste des 720 fonds à ful.ulaval.ca et contribuez en ligne ou par téléphone au 418 656-3292.

Aux frontières du numériqueL’Institut Technologies de l’information et Sociétés (ITIS) tiendra une journée numérique pour tous, le dimanche 10 avril, à la Bibliothèque de Québec, sur le thème « Aux frontières du numérique ». La program mation comprend, pour l’essentiel, cinq conférences et un atelier autour du jeu vidéo, de la création musicale et 3D et de la culture Web. Les thèmes abordés sont l’éclairage d’objets virtuels 3D, la création audionumérique, l’histoire du numérique, l’apprentissage de la physique en réalité aug-mentée, la scénarisation interactive de jeux vidéo, les infoguerres et la sécurisation du Web. Six chercheurs de l’Université feront des présentations.

La journée numérique pour tous aura lieu le 10 avril, de 10 h à 17 h, à la Bibliothèque Gabrielle-Roy (350, rue St-Joseph Est). Entrée libre. Pour information : 418 641-6789, poste 128.

Les légumineuses, qui comprennent notamment les haricots secs, les lentilles et les fèves, fournissent deux fois plus de protéines que le blé et trois fois plus que le riz.

6le fil | le 31 mars 2016

Sur les fugues d’adolescentes des centres jeunesse

Les fugues d’adolescentes ont amené certains obser-vateurs à proposer une politique des « portes barrées » dans les centres jeunesse. Selon Julie Desrosiers, il serait regrettable que la Loi sur la protection de la jeunesse soit modifiée en ce sens. En vertu de cette loi, rappelle-t-elle, le droit à la liberté des jeunes ne peut être restreint qu’en cas de nécessité, lorsque l’adolescent présente un danger pour lui-même ou pour autrui. « La loi est claire et pleine de bon sens : on restreint la liberté de ceux qui adoptent des comportements dangereux, pas celle de tous les autres. »

Sur Twitter Twitter souffle ses dix bougies. L’outil, qui per-met de microbloguer en 140 caractères, réunit aujourd’hui plus de 316 millions d’utilisateurs, qui envoient 500 millions de gazouillis chaque jour. « Il a complètement redé-fini le standard de rapidité pour la diffusion de l’infor-mation », dit Guillaume Latzko-Toth. Pour ce professeur, son avenir demeure toutefois incer-tain. Faute de croissance, Twitter n’a qu’un cinquième des utilisateurs de Facebook et il semble incapable d’attirer le grand public. Quelle que soit sa destinée, son impact restera permanent : le mot « tweet » est entré dans Le Petit Larousse !

Sur la pauvreté des femmesAujourd’hui, le revenu médian des femmes au Québec équivaut à 71 % de celui des hommes. De plus, les femmes occupent environ les deux tiers des emplois à temps partiel. « Comment se fait-il que les femmes soient plus pauvres ? demande Louise Langevin. Parce qu’elles sont moins intelli-gentes, plus paresseuses ? Non. Parce qu’elles font le choix, à tort ou à raison, de surinvestir dans la sphère privée et de sous-investir dans le travail. Elles s’occupent des malades, des vieux, des enfants, un travail pour lequel elles ne sont pas payées. »

ils ont dit...

Julie Desrosiers, Faculté de droit

La Presse Plus, 18 mars

Guillaume Latzko-Toth, Département d’information et de communication

Journal de Montréal, 21 mars

Louise Langevin, Faculté de droit

L’actualité, 15 avril

vie étudiante

Du 13 au 18 mars, cinq étudiants ont vécu l’expérience de l’itinérance pour amasser des fonds et sensibiliser la communauté universitaire à cette causePar Matthieu Dessureault

Leur campement, formé d’une grande bâche blanche et de morceaux de carton rapiécés, passait difficilement inaperçu. Pendant 120 heures, Maude Soares, Audrey Ann Lavoie, Guillaume Larose, Élisabeth Sirois et Jeanne Lauzon-Rhéaume ont élu domicile devant le pavillon Charles-De Koninck. Se privant du confort d’un foyer et de revenus pour se nourrir, ils ont fait appel à la générosité des passants. L’objectif était de sensibiliser les gens sur le campus à la réalité des itiné-rants et de récolter des fonds pour la Maison Dauphine, un organisme qui vient en aide aux jeunes de la rue. En tout, ils ont amassé 6 033,35 $.

Mouvement qui ne cesse de prendre de l’ampleur au pays, le défi 5 jours pour l’itinérance avait lieu pour une troisième année à l’Université Laval. « Il s’agit d’une belle façon de dénoncer la problématique de l’itinérance et les préjugés qui y sont souvent associés. Contrairement à ce que certains croient, vivre dans la rue n’est pas un choix, mais la “moins pire” des options pour plusieurs personnes aux prises avec des difficultés », a rappelé Maude Soares, étudiante en service social.

Cette journée-là, le mercure affichait un timide 2 °C et une pluie fine tombait. De l’eau s’était infiltrée dans la tente, et les étudiants avaient passé une partie de la matinée à tenter de limiter les dégâts. Visiblement, ce petit contretemps n’avait pas eu raison de leur motivation. Au journaliste qui leur proposait de réaliser l’entrevue à l’intérieur d’un pa villon, au chaud, ils ont décliné poliment, préférant vivre à fond l’aventure. « Comme les sans-abris, nous ne contrô-lons pas la température. Devoir surmonter une journée de pluie comme celle-ci nous rapproche encore plus de leur réalité. La grande différence, c’est que les itinérants font souvent face à de l’isolement ou de l’exclusion. Nous, on vit cette épreuve ensemble, ce qui aide à garder le moral », a dit Jeanne Lauzon-Rhéaume, étudiante en psychoéducation.

Doctorante en médecine, Audrey Ann Lavoie profitait d’un bref répit pour étudier en vue de son examen du ven-dredi. Pas facile lorsqu’on n’a pas accès à une connexion Internet ! Comme elle, les participants devaient se plier à une série de règles, soit avoir comme seule possession un sac de couchage et un oreiller, ne pas quitter le campus, ne consommer que des aliments donnés par les passants et uti-liser les douches et les toilettes des pavillons uniquement pendant les heures d’ouverture. Tout au long de la semaine, plusieurs membres de la communauté universitaire ont fait preuve d’une grande générosité, leur offrant des fruits, des san dwichs, du café et même des repas chauds. « C’est sûr que les dons sont très appréciés, mais ce qui fait réellement plai-sir, c’est quand les gens s’arrêtent pendant quelques minutes pour nous parler. C’est pour cela que nous sommes ici », a indiqué l’étudiante.

Maude Soares était du même avis. « L’argent que nous récoltons pour la cause est important, c’est sûr, mais le savoir-être l’est tout autant. Si, au bout de la semaine, nous avons convaincu, ne serait-ce qu’une personne, de dire bon-jour ou de faire un sourire à un sans-abri, notre objectif aura été atteint. »

Suivez la page Facebook de 5 jours pour l’itinérance : facebook.com/5jours. Il est possible de faire des dons jusqu’à la fin du mois de mars : 5days.ca/donate.

Briser les préjugés

«Il s’agit d’une belle façon de dénoncer la problématique de l’itinérance et les préjugés qui y sont souvent associés

Pendant 120 heures, Maude Soares, Audrey Ann Lavoie, Guillaume Larose, Élisabeth Sirois et Jeanne Lauzon-Rhéaume ont élu domicile devant le pavillon Charles-De Koninck.

7le fil | le 31 mars 2016

Q3 société

Briser les préjugés

À l’occasion du Sommet annuel du Conseil québécois du commerce de détail, qui s’est déroulé le 23 mars, Peter Simons, le PDG de la Maison Simons, a dénoncé les pertes fiscales entraînées par la nouvelle économie virtuelle. Il s’inquiète de la possible dis-parition des magasins qui ont pignon sur rue sous la pression des concur-rents en ligne. En réaction à ce cri du cœur, Franck Pons, professeur au Département de marketing, analyse les changements dans l’industrie du commerce.

Q De quels avantages concurrentiels dispose le commerce en ligne, en par-ticulier s’il est situé à l’extérieur du Canada ?R Au départ, certains commerces en ligne situés à l’extérieur du pays ne payent pas la TPS et la TVQ, ce qui représente pour le consommateur une économie de 15 %. Cela permet à leurs propriétaires d’être plus efficaces, notamment en matière de mise en mar-ché. Pour la boutique qui a pignon sur rue, d’autres frais s’ajoutent, comme les taxes foncières et les droits de douane de 15 à 20 %, pour importer du matériel électronique par exemple. Avec des coûts de 30 à 40 % inférieurs, plusieurs commerces en ligne disposent donc d’un bon avantage par rapport aux détaillants traditionnels. Ils peuvent ainsi offrir aux consommateurs des prix beaucoup plus bas et obtenir une marge de profit élevée. On fait souvent remarquer que pour vendre en ligne, il faut investir dans le développement d’un site Web et dans la livraison. Cela représente une somme assez modeste, compte tenu du volume des ventes généré. En outre, certaines compagnies reposent sur des montages financiers complexes, souvent faits à partir de paradis fiscaux, ce qui leur permet de payer très peu d’impôts sur les profits. Tout cela illustre bien la nécessité de réduire l’écart fiscal entre les détail-lants physiques et ceux sur Internet, d’autant plus que ces derniers paient beaucoup moins systématiquement les taxes que les magasins ayant pignon sur rue.

sur l’avenir du commerce de détail

Q Comment les commerces de détail qui ont pignon sur rue peuvent-ils com -penser les pertes de revenus engendrés par la concurrence sur Internet ?R Il faut qu’ils embrassent le virage tech-nologique. Les détaillants qui ont des magasins physiques doivent aussi offrir des sites de vente en ligne, car le client magasine en multiples étapes et il com-pare les prix. Les expériences offertes sur Internet et en magasin doivent donc être différentes mais complémentaires. Certains le font très bien. Les magasins Rudsak, par exemple, offrent un inven-taire limité en magasin, mais proposent au client de commander très rapidement sur leur site pour qu’il puisse se procurer un article dans une couleur particulière. Les consommateurs ont donc l’occasion de toucher les manteaux et les sacs en magasin avant de passer leur commande. Malheureusement, il y a encore beau-coup de magasins qui ont peur d’Internet, même si le consommateur a changé. Les commerçants doivent être prêts à justifier les différences de prix avec leurs concur-rents en ligne. Certains égalent l’offre de prix des boutiques en ligne, en accordant même parfois un rabais supplémentaire. Les détaillants doivent aussi investir dans la gestion des plaintes sur les médias sociaux. Les sentiments négatifs des clients augmentent très rapidement lorsque leur demande est ignorée ou lorsqu’on n’y ré pond pas. Il faut donc savoir innover et tout mettre en place pour améliorer l’expérien ce client, qui inclut le magasin physique et le Web.

Q Comment voyez-vous l’avenir du commerce du détail ?R L’offre en magasin et celle sur le Web doivent être complémentaires. Le site Web permet d’avoir des relations constantes avec les consommateurs; il ne se définit pas comme une simple fenêtre sur les produits. Si vous commandez en ligne, il faut que vous puissiez clavarder avec un représentant ou avoir un retour très rapide. Le commerçant doit donc engager du personnel pour offrir un suivi pratiquement 24 heures sur 24. Il doit aussi former ses employés en magasin pour faire valoir aux clients la qualité des marchandises, le service après-vente et l’avantage de repartir avec le produit. On peut imaginer que dans 10 ou 15 ans, on trouvera un peu partout des centres d’es-sayage tactiles, permettant d’essayer tous les vêtements, toutes les couleurs, de façon virtuelle. C’est une façon de limiter l’espace, qui coûte cher, et de faire vivre aux clients une expérience différente. Certains centres commerciaux se dis-tinguent d’ailleurs déjà en offrant, en plus du magasinage, une expérience de diver-tissement, comme le Mall of America, dont les succursales sont situées à Edmonton et au Minnesota (cette der-nière accueille un musée pour les enfants, un aquarium, un parc d’attractions et 14 cinémas, NDLR). Le commerce de détail change donc très rapidement !Propos recueillis par Pascale Guéricolas

Franck Pons

Dans les années à venir, l’aménagement durable du Grand Nord québécois tournera autour de trois défis : une crise du logement, l’étalement urbain et la fonte du pergélisolpar Yvon Larose

« Le phénomène de l’étale-ment urbain est particulière-ment frappant à Kuujjuaq, souligne Julien Landry. Les nouveaux développements résidentiels et les nouveaux services s’établissent tou-jours plus loin du centre du village. Les distances de marche deviennent criti-ques, notamment pour les personnes âgées et les tra-vailleurs sans voiture. »

Dans le but de limiter l’éta-lement urbain de ce village, les étudiants ont proposé de réaménager la route de l’aé-roport. Longue de 2,4 km, cette artère agit comme rue principale dans la municipa-lité. L’idée consiste à enca-drer et densifier la rue de façon douce, notamment par la construction de nouveaux bâtiments résidentiels et commerciaux, et par l’amé-nagement de parcours bali-sés pour les piétons.

Dans leur évaluation du potentiel de construction à Kuujjuaq, les étudiants ont aussi tenu compte des chan-gements climatiques. Ils ont notamment consulté des analyses de sol faites par les chercheurs du Centre d’études nordiques de l’Uni-versité Laval. Leur proposi-tion comporte deux volets. Premièrement, poursuivre le développement du village dans les zones rocheuses dont les dirigeants locaux n’ont pas tenu compte jusqu’à présent. Deuxiè-mement, remplacer la tech-nique de construction dite sur radier par celle dite sur pieux.

« On construit dans l’ur-gence au Nunavik, indique Mathieu Avarello. On réap-plique souvent le même pro-cessus sans le questionner, soit la construction sur radier, basée sur une épaisse couche de pierre concassée qui recouvre le sol naturel. Dans la construction sur pieux, ceux-ci rejoignent le roc sous la terre. Cette approche s’avère une des solutions de rechange inté-ressantes face à l’instabilité des sols induite par les chan-gements climatiques. Ce type de construction est déjà répandu dans le village d’Iqaluit. »

À Inukjuak, les étudiants ont proposé d’implanter le concept de l’agglomération linéaire, basé sur des mo dules d’habitation denses. Il per-met aussi de rationaliser les services. Ainsi, la distribu-tion d’eau potable et de com-bustible se fait par petits réseaux partagés dissimulés sous les bâtiments, plutôt qu’en porte-à-porte.

Nunavik 2040

L’étudiante Marianne Garneau-Charbonneau sur un flanc rocheux au cœur de Kuujjuaq. Ses collègues et elle ont réfléchi aux défis d’aménagement qui attendent ce village inuit du Nunavik durant le prochain quart de siècle. photo Mathieu Avarello

L’étudiant Julien Landry est inscrit à la maîtrise simul-tanée en architecture et en design urbain. Le vendredi 11 mars, au pavillon Gene-H.- Kruger, il a fait une présen-tation, avec son collègue Mathieu Avarello, intitulée « Nunavik 2040 : imaginer l’aménagement nordique durable ». Leur exposé s’est déroulé dans le cadre du 21e colloque étudiant pluri-disciplinaire du Centre de recherche en aménagement et développement.

« Ce séjour dans le Grand Nord avait tout de l’aventure, explique Julien Landry. Nous étions dans un contexte que l’on connaissait très très peu. Nous avons visité les deux villages et travaillé sur place auprès des acteurs influents du milieu. Cette expérience scolaire a été particulière-ment dynamique. »

En octobre dernier, 20 étu-diantes et étudiants à la maî-trise, la majorité en archi-tecture, d’autres en design urba in , ont passé une semaine dans les deux plus grands villages du Nunavik, Kuujjuaq et Inukjuak. Tous étaient inscrits à un atelier-laboratoire sur les défis d’amé -na gement qui attendent les villages inuits du Nunavik durant le prochain quart de siècle. Le groupe était supervisé par la professeure Geneviève Vachon et le chargé de cours Érick Rivard.

Le Nunavik comprend 14 communautés inuites. Kuujjuaq, la capitale régio-nale, comptait 2 576 rési-dents en 2015. Inukjuak, quant à elle, en totalisait 1 683. Un taux de fertilité élevé, soit 3,2 enfants par femme, préfigure une explo-sion démographique dans la région. Selon les données

de l’Office municipal d’habi-tation Kativik, le nombre de logements, pourrait passer, d’ici 2040, de 146 actuel-lement à environ 559 pour Kuujjuaq, et de 115 actuel-lement à environ 321 pour Inukjuak.

Pour comprendre le déve-loppement des deux villages, les étudiants ont consulté des ressources locales. Ils ont aussi interprété des cartes historiques et des cartes de développement. Ils ont ensuite formulé des pro-positions préliminaires de design appropriées pour les deux villages, qui tiennent compte de la culture inuite, du territoire environnant et du climat en train de changer.

À Kuuj juaq comme à Inukjuak, les deux villages vivent une crise du logement perpétuelle. À ce contexte d’urgence s’ajoutent deux phénomènes : l’étalement grandissant des surfaces urbanisées et la fonte gra-duelle du pergélisol, une conséquence du réchauf-fement du climat. Rendu ins-table, le sous-sol, habituelle-ment gelé, peut provoquer des affaissements et des glis-sements de terrain.

Vingt étudiants ont passé une semaine dans les deux plus grands villages du Nunavik

8le fil | le 31 mars 2016

Le Festival du film étudiant de Québec a reçu un nombre record de 192 courts-métrages cette annéepar Yvon Larose

Le 14e Festival du film étudiant de Québec (FFEQ) se tiendra du 1er au 3 avril au Cinéma Cartier. L’activité, organisée depuis sa fon-dation par des étudiants de l’Université Laval, a reçu cette année un nombre record de 192 courts-métrages, dont une quaran-taine de pays étrangers. Au terme d’une sélection rigoureuse, ce sont 73 films de jeunes réalisateurs de la relève que verront les spectateurs, dont 15 en provenance de 8 pays. La majorité des œuvres proviendront du Québec, d’universités mais également de cégeps, d’une école et d’un institut spécia-lisés, de même que du studio ambulant Wapikoni mobile. Quelque 500 spectateurs sont attendus durant la fin de semaine. Une sélection des films gagnants sera projetée en septembre prochain au Festival de cinéma de la ville de Québec.

La contribution des étudiants de l’Univer-sité comprend six œuvres, dont le film d’ani-mation Bon matin ! Son auteur est Mathieu Greco, inscrit au baccalauréat en art et science de l’animation. Son projet d’ani-mation 2D de 49 secondes, a été réalisé au cours de sa première session au baccalauréat, à l’automne 2015. Le film raconte une matinée

dans la vie d’un petit ours au comportement humain dans sa petite maison au sommet d’une colline en forêt.

Mathieu Greco a réalisé son film dans le cadre de son cours d’initiation au dessin animé. Il est le fils du chargé de cours et ani-mateur Pierre Greco, le réalisateur du film d’animation bien connu Le Coq de Saint-Victor. Sa mère est la romancière Johanne Mercier. « De baigner dans une ambiance artistique à la maison a rendu la démarche créative un peu plus naturelle pour moi, soutient l’étudiant. Je suis un dessinateur au départ. J’ai toujours dessiné. À 15 ans, je publiais mes premières petites bandes dessinées. »

Pour lui, il y a quelque chose d’unique au dessin animé. « Je découvre, dit-il, une cer-taine magie à donner vie au dessin, à le faire bouger. C’est un beau médium pour véhicu-ler une histoire qui rejoint le grand public. »

Amanda Bertrand est directrice du Fes -ti val 2016 et étudiante au baccalauréat en communication publique. Une dizaine d’étudiantes et d’étudiants en communica-tion, en administration, en littérature et en design graphique composent son équipe.

Elle rappelle que le nombre de courts-métrages soumis en 2015 s’élevait à 100, ce qui correspond à la moyenne des dernières années.

« Nous sommes un des seuls festivals spé-cialisés en films étudiants qui touche un si grand nombre d’établissements scolaires et de pays », indique Amanda Bertrand. Selon elle, le FFEQ attire les réalisateurs étrangers, car cela leur permet d’atteindre un nouveau public.

La directrice a visionné la majorité des courts-métrages soumis. Des participants de l’Université Laval, elle souligne le talent, la créativité et les efforts qu’ils n’ont pas ména-gés pour la production de films de qualité. Un de ses coups de cœur est le documentaire Les racines de la joie, réalisé par deux étu-diants de l’Université maintenant diplômés, Matthieu Dessureault, journaliste au Fil, et François Dubé. Le film démystifie la vie monastique grâce à des témoignages de moines de l’abbaye Val Notre-Dame, à Saint-Jean-de-Matha. Ces moines font partie de l’Ordre cistercien de la stricte observance. Leur vie est rythmée par la prière et le chant.

Autre coup de cœur : Exil, un film de fiction de Vincent Brizard, du Cégep de Sainte-Foy. Le réalisateur propose un voyage dans l’esprit d’un jeune homme tourmenté, soli-taire et rêveur qui cherche des réponses à ses questionnements sur la vie. À l’international, Amanda Bertrand vante les mérites du

documentaire français Je scande. Je suis. Ce film de Laurelyne Leneutre est consacré aux attentats terroristes de janvier 2015 à Paris. La réalisatrice propose un autre discours sur l’origine du mouvement Je suis Charlie.

La contribution de l’Université comprend également quatre vidéoclips, ainsi que le film de fiction La Grande Braque de Carl-Emmanuel Blanchet, Ludovic Fleury et Thomas Rodrigue. Une bande de voleurs croit avoir le plan parfait pour faire un vol de banque, mais des obstacles inattendus se dressent sur leur chemin.

Pour plus d’information sur le Festival : ffeq.ca. Le film de Mathieu Greco peut être visionné sur YouTube : bit.ly/ 1RxfAul. Celui de Matthieu Dessureault et François Dubé peut être visionné sur Vimeo : bit.ly/1UD16zB.

Pleins feux sur la relève !

La programmation comprend notamment 15 films provenant de 8 pays

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9FFEQ  2016

1. Anabelle Lavoie, de l’Université Concordia, a réalisé le film Un après-midi avec Paolo. Cette œuvre de fiction met en vedette le comédien Marcel Sabourin. 2. Maxime Laurin et Gabriel Lapointe, de l’Université Laval, ont réalisé le vidéoclip Une session cambium avec Harfang. 3. Mathieu Greco, de l’Université Laval, a réalisé le film d’animation Bon matin ! dans le cadre de son cours d’initiation au dessin animé. 4. Matthieu Dessureault et François Dubé, de l’Université Laval, ont coréalisé le documentaire Les racines de la joie. Ce film démystifie la vie monastique. 5. Maëva Lucas, de l’École des métiers du cinéma et de la vidéo du Cégep de Rivière-du-Loup, a réalisé le documentaire Ces nécessaires électrons libres. 6. Laurelyne Leneutre, de l’École des métiers du cinéma et de la vidéo, a réalisé le documentaire Je scande. Je suis. Ce film est consacré aux attentats terroristes de janvier 2015 à Paris.

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10le fil | le 31 mars 2016science

Des chercheurs misent sur la rétine pour concevoir un outil d’aide au diagnostic des maladies psychiatriquespar Jean HamannUne nouvelle étape vers la création d’une technologie permettant de faciliter le diagnostic de certaines maladies psychiatriques par l’entremise de la rétine vient d’être franchie. En effet, le United States Patent and Trademark Office vient de publier la demande de brevet présentée par les concepteurs de cette technologie, Marc Hébert, Michel Maziade et Chantal Mérette, de la Faculté de médecine et de l’Institut universitaire en santé mentale de Québec. « Il nous apparaissait important de protéger dès maintenant le concept sur lequel repose notre innovation, même s’il nous faudra encore quelques années de travail avant qu’on puisse utiliser cet outil en clinique », précise le professeur Hébert.

La rétine est intimement liée au cerveau, rappelle le cher-cheur. Chez l’embryon, elle se forme à partir des cellules qui donnent aussi naissance au système nerveux central. « La rétine est considérée comme le prolongement du cer-veau et le principe sous-jacent à notre innovation est que certaines perturbations du cerveau se manifestent égale-ment dans la rétine », explique-t-il. Les travaux antérieurs du professeur Hébert et de ses collaborateurs ont établi un lien entre la dépression hivernale et la sensibilité rétinienne. Ils ont aussi révélé l’existence d’anomalies dans la réponse rétinienne de jeunes provenant de familles qui, à cause de facteurs génétiques, étaient particulièrement éprouvées par la schizophrénie ou la maladie bipolaire. Plus récem-ment, ils ont rapporté des différences entre la réponse réti nienne de sujets en santé et celle de personnes atteintes de schizo phrénie.

Pour détecter ces anomalies, les chercheurs ont recours à l’électrorétinographie, une technique qui permet d’enre-gistrer l’activité électrique de la rétine en réponse à des sti-muli lumineux. « Nous développons, à partir de certaines caractéristiques des électrorétinogrammes, un algorithme qui pourrait aider au diagnostic de maladies psychiatriques comme la schizophrénie, la bipolarité ou peut-être même la dépression majeure, explique le professeur Hébert. Nous croyons aussi qu’il serait possible d’y recourir pour dépister les signes avant-coureurs de certaines maladies psychiatriques, notamment chez les gens qui ont des proches atteints d’un pro-blème de santé mentale ayant une composante génétique. »

Au cours des prochaines années, les chercheurs peaufi-neront leur algorithme afin d’en améliorer la fiabilité. « Présentement, le diagnostic des maladies psychiatriques repose sur un ensemble de symptômes dont certains sont communs à plusieurs maladies, rappelle Marc Hébert. Il n’existe pas encore de tests diagnostiques fiables permet-tant de conclure qu’une personne souffre d’une maladie psychiatrique donnée. Notre algorithme se veut un biomar-queur qui pourrait aider les cliniciens dans cette tâche. »

La rétine, miroir de l’âme

«Le principe sous-jacent à notre innovation est que certaines perturbations du cerveau se manifestent également dans la rétine

Les chercheurs utilisent le patron d’activité électrique générée par la rétine en réponse à des stimuli lumineux pour créer un algorithme facilitant le diagnostic précis des maladies psychiatriques.

en bref

Formation et recherche en santé : consultationsLa Faculté de médecine s’associe à l’Institut du Nouveau Monde pour lancer une série de consultations publiques sur la recherche en santé et la formation des futurs profession-nels. Toute la population du territoire desservi par le Réseau universitaire intégré de santé de l’Université Laval est invitée à y participer.

Ces consultations ont pour mission de recueillir les opinions et les réflexions sur le sujet, afin que la Faculté puisse exercer ses activités de formation et de recherche tout en répondant aux besoins de la popula-tion, dans un souci de responsabilité sociale.

Les rencontres dureront environ trois heures et comprendront une présentation de la Faculté de médecine, une période d’échanges en petits groupes et une autre, en grand groupe. Il n’est pas nécessaire de travailler dans le réseau de la santé ou d’avoir des connaissances en santé pour y participer. Toutes les informations recueillies seront traitées de façon confidentielle et serviront uniquement aux fins de la recherche.

Une consultation est prévue à Québec le 3 mai aux salles 322 et 324 du Centre culture et environnement Frédéric-Back (870, avenue de Salaberry, 3e étage). L’inscription est gratuite, mais obligatoire. Pour plus de détails sur les consultations ou pour inscription : fmed.ulaval.ca/activites/forums-citoyens.

Les budgets fédéral et provincial sous l’œil du PolimètreLes chercheurs du Centre d’analyse des poli-tiques publiques de la Faculté des sciences sociales, qui évaluent le niveau de réalisation des promesses électorales des gouvernements Couillard et Trudeau, ont fait une mise à jour de leur instrument, appelé Polimètre, à la lumière des récents budgets des deux gouver-nements. En deux ans de pouvoir, les libéraux québécois ont rempli, entièrement ou partiel-lement, 87 de leurs 158 promesses électorales, soit 55 % de l’ensemble. Les libéraux fédé-raux, pour leur part, ont réalisé, en tout ou en partie, 155 de leurs promesses, soit 45 % de l’ensemble. Une lecture plus fine révèle que les mesures contenues dans le budget fédéral représentent la réalisation entière ou partielle de 34 promesses.

Plus d’information : poltext.org. Un récent article du Fil sur le sujet : lefil.ulaval.ca/articles/100-jours- pouvoir-38343.html.

Le yoga, pour prendre soin de soiLe 23 mars, 241 personnes se sont réunies à l’amphithéâtre-gymnase Desjardins-Université Laval du PEPS pour le troisième yoga géant. En collaboration avec le PEPS, Mon équilibre UL a offert un mo ment de relaxation en groupe à l’occasion d’une séance de yoga. En plus de contribuer à améliorer la souplesse, le yoga améliore la concen tration, le tonus et la santé globale. Chaque session, de nombreux cours de yoga

sont offerts au PEPS : Vinyasa flow, Yin Yoga, méditation guidée, Pilates, yoga pour coureur, yoga extérieur, yoga prénatal et plus encore.

Mentionnons que les cours de Mon équilibre UL, comme Mon mode de vie actif, sont crédités et permettent à l’étudiant d’apprendre les notions relatives aux différents déterminants de la condition phy-sique. photo Benoît Lachance

11le fil | le 31 mars 2016 arts

en bref

Sur les traces de FranklinEn 1845, l’explorateur britannique John Franklin partait avec deux bateaux et 129 hommes, à la recherche du passage du Nord-Ouest permettant de traverser ce qui est aujourd’hui l’Arctique canadien. Pendant plus d’un siècle, leur disparition a fait l’objet d’un mystère. En 2014, un impor-tant projet de recherche a permis de découvrir l’épave de l’un des navires. Cette mission est au cœur d’une exposition interactive, présen-tée dans dix musées canadiens, dont le Musée maritime du Québec, à L’Islet, et le Musée canadien de l’histoire, à Gatineau. Le projet de recherche a été mené par Parcs Canada, en collaboration avec plusieurs partenaires, dont ArcticNet et Québec-Océan. Photo Parcs Canada/Thierry Boyer

Pour plus d’information : pc.gc.ca/fra/culture/franklin/rom.aspx

Artistes de la relève à découvrirEn entrant dans la Salle d’exposition du pavillon Alphonse-Desjardins ces jours-ci, les visiteurs sont accueillis par une magni-fique toile colorée, posée sur le sol. Il y a aussi de la photo, du dessin, de la lithographie et de la vidéo. Jusqu’au 9 avril, Exposition d’Art présente les travaux de 17 étudiants du baccalauréat en arts visuels et médiatiques et membres du Regroupement des étudiantes et étudiants en arts visuels de l’Université Laval (RÉÉÉAV).

Jusqu’au 9 avril, à la Salle d’exposition (local 2470) du pavillon Alphonse-Desjardins. Les heures d’ouverture sont de 9 h à 16 h 30, du lundi au vendredi, et de 12 h à 16 h le samedi. Un finissage aura lieu le 9 avril, de 15 h à 17 h.

Musique de charEn 2014, Marie-Christiane Mathieu, profes-seure à l’École d’art, entreprenait un road trip de Terre-Neuve à Vancouver. Ce voyage pancanadien a donné lieu à des vidéos, des enregistrements audio, une captation d’images, une collection d’artefacts et des actions- performances. L’habitacle du camion est ainsi devenu un laboratoire d’idées, un lieu de production et de diffusion. La Galerie des arts visuels nous offre une incursion dans ce projet hors norme, réalisé en collaboration avec l’étudiante Geneviève Gasse.

Jusqu’au 17 avril, à la Galerie des arts visuels de l’Édifice La Fabrique (295, boulevard Charest Est, local 404). Les heures d’ouver-ture de la galerie sont de 12 h à 17 h, du mer-credi au dimanche. Pour plus d’information : art.ulaval.ca/galerie/index.html

Analyser l’œuvre du cinéaste Pierre Perrault sous l’angle de la philosophie : c’est le pari que font Olivier Ducharme et  Pierre-Alexandre Fradet dans leur plus récent ouvragepar Matthieu DessureaultL’identité québécoise est au cœur des films de Pierre Perreault . Pionnier du cinéma direct, il a parcouru notre territoire, témoignant de la vie de ses habitants, particulièrement ceux de L’Isle-aux-Coudres. Revoir ses films, c’est se replonger dans l’éveil d’une nation. « On dit souvent que Pierre Perreault fut le premier à porter l’identité qué bécoise à l’écran. Sans invalider cette thèse, nous la nuançons. Ce que Perreault présente, ce n’est pas une essence du Québec fixe et définie. C’est plutôt une ouverture et une capacité de rupture avec la tradition », dit Pierre-Alexandre Fradet, étudiant au doctorat en philosophie. Avec Olivier Ducharme, chercheur postdoctoral au Laboratoire de philosophie

continentale, il signe Une vie sans bon sens. Regard phi losophique sur Pierre Perreault.

Ce livre, publié aux Édi-tions Nota bene, est le pre-mier à porter sur l’aspect philosophique de l’œuvre de Perreault. Il met en lumière les convergences, mais aussi les divergences, entre ses films et la pensée de certains philosophes. Des parallèles sont faits avec Friedrich Nietzsche, Pierre Bourdieu, Quentin Meillassoux, Michel Henry et Gilles Deleuze.

Le réalisateur de Pour la suite du monde et de La bête lumineuse n’avait pas d’affi-nités particulières avec la philosophie, qu’il associait surtout à la culture grecque et à l’Antiquité. Ce qui n’em-pêche pas son œuvre d’être chargée philosophiquement.

L’importance qu’il accorde à la mémoire et son approche du réel, par exemple, expri-ment une vision toute nietz-schéenne. « Perreault n’avait pas forcément d’arrière-plan philosophique, mais sa pen-sée était à la hauteur des phi-losophes, et même parfois au-delà. Selon nous, il est tout à fait légitime de créer des dialogues entre le ciné-aste et la tradition », affirme Pierre-Alexandre Fradet.

Nul besoin d’être un féru de philosophie, et encore moins de connaître par cœur l’œuvre du réalisateur, pour apprécier le propos du livre. « C’est un ouvrage de philo-sophie du cinéma, avec un léger parti pris pour la philo-sophie, mais qui se veut le plus accessible et compré-hensible possible, promet l’auteur. On ne veut pas obs-curcir la pensée de Perreault, mais au contraire, la dévoi-ler, la clarifier et la diffuser. »

Il peut se targuer d’avoir réussi sa mission, à voir le nombre impressionnant de courriels élogieux qu’il a re -çus de ses lecteurs. Plusieurs néophytes de la philosophie, et même deux personna lités associées à l’œuvre du ciné-aste, Maurice Chaillot et Stéphane-Albert Boulais, ont admis avoir dévoré le bouquin. Cet engouement n’est pas sans réjouir les au -teurs, qui voient dans ce type de recherche l’occasion d’in-téresser le grand public à la pratique philosophique. « Étant une activité collec-tive qui encourage la discus-sion, le cinéma représente un espoir pour la philoso-phie. Il ne s’agit pas de

dévaluer la littérature, mais bien de mettre sur un pied d’égalité le cinéma, la lecture et la philosophie et de favori-ser le dialogue entre les trois », dit Pierre-Alexandre Fradet.

Le chercheur, qui collabore à différents magazines sur le cinéma, compte bien conti-nuer d’explorer les films québécois, particulièrement ceux de Stéphane Lafleur, Denis Côté et Xavier Dolan. De son côté, Olivier Du charme prépare des publi cations sur le réali sateur américain Todd Haynes et sur les frères Dardenne.

Quand le 7e art rencontre la philosophie

Film mythique du cinéma québécois, Pour la suite du monde nous transporte chez les habitants de L’Isle-aux-Coudres, redonnant vie à une tradition oubliée, la pêche au marsouin.

Documentaire sur la chasse à l’orignal, La bête lumineuse est un prétexte à fouiller l’âme québécoise. On y suit un groupe d’amis, qui se retrouvent dans un chalet perdu au fond des bois de la région de Maniwaki.

Ce livre, publié aux Éditions Nota bene, est le premier à porter sur l’aspect philosophique de l’œuvre de Perreault

12le fil | le 31 mars 2016

Il n’y a pas que Le Fil qui fête ses 50 ans : la forêt Montmorency aussi ! C’est en effet en 1966 que le premier plan général d’aménagement de ce vaste territoire – qui deviendra la plus grande forêt d’enseignement et de recherche universitaire au monde – est remis au Service forestier de la province de Québec. Déjà, à l’époque, on reconnaissait les principes d’un aménagement polyvalent qui devait prendre en compte l’ensemble des ressources forestières, telles que les ressources hydrauliques, touristiques et récréatives.

Hiver 1969 : un groupe de motoneigistes s’apprête à partir en balade. On reconnaît en arrière-plan le pavillon central, dessiné par l’architecte André Robitaille, qui figure au nombre des premières constructions de la forêt Montmorency.

photo forêt Montmorency | Division de la gestion des documents administratifs et des archives

actualités UL

Avis officiel

CONSEIL UNIVERSITAIRE Séance ordinaire du 5 avril 2016

ORDRE DU JOUR1. Ouverture de la séance2. Ordre du jour3. Procès-verbal de la séance ordinaire

du 1er mars 20164. Communications du président5. Questions des membres6. Comité exécutif : rapport des activités

au Conseil universitaire pour la période du 1er juillet au 31 décembre 2015

7. Programmes de maîtrise en biogéo sciences de l’environnement : évaluation périodique− Rapport du vice-recteur aux études

et aux activités internationales− Plan d’action du doyen de la Faculté

de foresterie, de géographie et de géomatique

8. Programmes de baccalauréat coopé-ratif en génie du bois, de maîtrise et de doctorat en sciences du bois : évalua-tion périodique− Rapport du vice-recteur aux études

et aux activités internationales− Plan d’action du doyen de la Faculté

de foresterie, de géographie et de géomatique

9. Programmes de maîtrise en psycho-pédagogie avec essai, de maîtrise en psychopédagogie avec mémoire, de maîtrise en psychopédagogie – adaptation scolaire avec essai, de maî-trise en psychopédagogie – adaptation scolaire avec mémoire, de maîtrise en didactique avec essai, de maîtrise en didactique avec mémoire, de doctorat en psychopédagogie et de doctorat en didactique : évaluation périodique− Rapport du vice-recteur aux études

et aux activités internationales − Plan d’action du doyen de la Faculté

des sciences de l’éducation 10. Politique de la formation à distance :

révision− Recommandation du vice-recteur

aux études et aux activités internationales

11. La formation interdisciplinaire à l’Université Laval− Avis de la Commission des études − Recommandations du vice-recteur

aux études et aux activités internationales

Huis clos (point 12)13. Clôture de la séance

Coup de cœur remis à la FUL

Demander à une fondation de faire une campagne de finan-cement pour une autre cause que la sienne peut paraître sur-prenant et audacieux. En participant à la campagne Centraide-Université Laval 2015, l’équipe de La Fondation de l’Université Laval a prouvé qu’elle a à cœur le mieux-être des membres de la communauté, ainsi que celui des citoyens de toute la région. Avec une hausse de 60 % des dons, un

taux de participation de 80 % et un don moyen de 247 $, cette contribution, réalisée selon les meilleures pratiques, fut soulignée le 22 mars devant 300 personnes au cours d’une soirée de reconnaissance de Centraide Québec et Chaudière-Appalaches. L’Université a été également reconnue par un prix Maestria quatre étoiles, qui souligne sa campagne digne de mention.

De gauche à droite : Eugénie Brouillet, doyenne de la Faculté de droit, Yves Bourget, président directeur général de La Fondation de l’Université Laval, Aude Gérard, conseillère en communication et marketing de La Fondation de l’Université Laval et Michel Thibault, directeur des technologies de l’information. photo Gilles Fréchette

13le fil | le 31 mars 2016 société

Aux membres de lA CAisse desjArdins de l’université lAvAlVous êtes, par la présente, convoqués à l’assemblée générale annuelle de votre caisse qui aura lieu :

Les membres pourront prendre connaissance du rapport annuel et du rapport du conseil de surveillance, décider de la répartition des excédents annuels, de l’intérêt payable sur les parts permanentes et sur les parts de ristournes, élire les membres du conseil d’administration et du conseil de surveillance et traiter de tout autre sujet inscrit à l’ordre du jour. Deux périodes de questions sont également prévues, l’une destinée au conseil d’administration et l’autre destinée au conseil de surveillance.

ÉlectionsPrenez note que 3 postes seront à combler au conseil d’administration (dont un réservé aux membres avec statut d’étudiant à temps complet à l’Université Laval) et 2 postes au conseil de surveillance. Veuillez noter que, lors des élections, est éligible toute personne physique qui est membre de plein droit de la Caisse, pourvu qu’elle soit admise depuis au moins 90 jours, qu’elle ne soit pas inéligible en vertu de la Loi sur les coopératives de services financiers et qu’elle n’exerce pas une fonction incompatible en vertu du Code de déontologie Desjardins. Tout candidat devra consentir par écrit à une enquête de sécurité et de crédit le concernant et devra s’engager à développer les connaissances et compétences requises à l’exercice de la fonction de dirigeant. Une candidature ne pourra être soumise à l’assemblée que si un avis écrit, signé par un membre et contresigné par le candidat, a été remis avant la fermeture de la Caisse le 15 avril 2016. Des bulletins de mise en candidature sont disponibles à la Caisse.

Tous les membres de la Caisse sont cordialement invités à participer à cette assemblée.

Signé le 1er mars 2016Hélène Lee-Gosselin, secrétaire

Avis de ConvoCAtion

date : mardi 26 avril 2016Heure : 17 h 15 lieu : salle le Cercle du pavillon Alphonse-desjardins université laval 2325, rue de l’université, 4e étage

Être membre A ses AvAntAges

• un goûter serA servi

Un répertoire regroupe 100 initiatives locales d’alimentation responsable et durable au Québecpar Yvon Larose

Moissonneurs solidaires. C’est le nom d’une ferme maraîchère à vocation sociale de la région de Lotbinière. Chaque année, cette entreprise produit environ 400 000 kilos de légumes qu’elle destine à 12 organismes du réseau Moisson Québec. En plus de contri-buer à la sécurité alimentaire de nombreuses personnes en situation de pauvreté, Moissonneurs solidaires donne du travail à de jeunes hommes en difficulté et en démarche de réinsertion sociale.

Moissonneurs solidaires figure parmi 100 initiatives locales d’alimentation res-ponsable et durable répertoriées dans une récente publication conjointe de la Chaire de recherche en droit sur la diversité et la sécurité alimentaires de la Faculté de droit et de l’Association RESOLIS.

« Ces initiatives contribuent à construire et à structurer les systèmes alimentaires territorialisés (SAT) au Québec, explique Geneviève Parent, professeure à la Faculté de droit et titulaire de la Chaire. Le principal objectif du répertoire est de montrer l’exis-tence de ces initiatives locales et de faire comprendre qu’il existe des systèmes ali-mentaires autres que le système alimentaire mondialisé. » Selon elle, cette tendance s’est répandue dans le monde. Elle répond à un besoin des consommateurs qui, de plus en plus, demandent des produits sains et culti-vés dans le respect de l’environnement.

Né en France, le concept de système ali-mentaire territorialisé se définit, entre autres, par de plus courtes distances entre le producteur, le transformateur, le distri-buteur et le consommateur. Un SAT vise notamment à valoriser les produits de proxi-mité, à réduire l’empreinte écologique de la production alimentaire et à mettre au point des produits de niche.

On trouve des initiatives locales d’alimen-tation responsable et durable dans toutes les régions du Québec. La moitié de celles répertoriées dans le document de la Chaire est localisée dans les régions administra-tives de Montréal, Montérégie, Capitale-Nationale et Chaudière-Appalaches. Ces organisations ont le statut de coopérative, d’organisme sans but lucratif, d’association, d’entreprise privée, d’institution ou d’orga-nisme de charité. Plus de 40 % des initiatives répertoriées s’inscrivent soit dans la mou-vance de l’agriculture biologique, soit dans celle de l’agriculture raisonnée. L’agriculture raisonnée prend en considération la protec-tion de l’environnement, la santé et le bien-être animal. Toutes les initiatives prennent en compte les principes du développement durable et ont comme objectif la mise en valeur des produits locaux.

L’analyse comparative des 100 initiatives révèle, entre autres, une forte présence du milieu coopératif et associatif, une grande popularité de l’agriculture urbaine et un intérêt croissant des chaînes agroali-mentaires pour l’alimentation locale. « Les chaînes agroal imentaires , expl ique Geneviève Parent, ont compris que certains consommateurs sont prêts à acheter les produits locaux et même à les payer un peu plus cher. »

Les différentes initiatives ont des effets externes positifs de nature sociale, cultu-relle, environnementale ou pédagogique. Dans les externalités culturelles, il faut mentionner la Coopérative Lanaufibres. L’entreprise de la région de Lanaudière a créé une filière unique de production, de transformation et de mise en marché des noix, de l’huile et de la farine de chanvre. Dans les externalités environnementales, le Marché SecondLife occupe une place à part. Ce commerce virtuel de fruits et légumes « moches » lutte contre le gaspillage alimentaire. En 2015, l’entreprise a valorisé plus de 2,7 tonnes de fruits et légumes dans la région de Montréal.

Plus de 60 % des initiatives recensées ont des retombées environnementales positives. Par ailleurs, plus de 80 % des initiatives ont un impact social positif.

Selon la professeure Parent, tous les instiga-teurs des initiatives recensées ont déclaré être très préoccupés par les effets de leur pro-jet sur le tissu social de leur communauté.

Une carte interactive des 100 initiatives locales pour une alimentation responsable et durable peut être consultée sur le site Web de la Chaire.

Pour plus d’information : chaire-diversite-alimentaire.ulaval.ca

Valoriser les produits de proximité

Moissonneurs solidaires est une ferme maraîchère à vocation sociale de la région de Lotbinière. Sa production est destinée au réseau Moisson Québec. De plus, elle engage de jeunes hommes en difficulté et en démarche de réinsertion sociale. photo Moissonneurs solidaires

Plus de 40 % des initiatives répertoriées s’inscrivent dans la mouvance de l’agriculture biologique ou de l’agriculture raisonnée

14le fil | le 31 mars 2016bravo !

Stefano BiondoBourse Claude-BonnellyLe 9 février, Stephano Biondo, bibliothécaire-conseil en données géospatiales et documents cartographiques, s’est vu remettre la première bourse de perfectionnement Claude-Bonnelly. Elle lui permettra de participer au Mapping Change, 2016 Polar Libraries Colloquy qui aura lieu à Fairbank, en Alaska. Cette bourse a été créée grâce à un don de Claude Bonnelly, ancien directeur de la Bibliothèque. Elle sera désormais attri-buée chaque année à des professionnels ou à des techniciens de la Biblio-thèque désireux de se tenir à la fine pointe du progrès dans leur domaine et ainsi, stimuler leur créativité et leur initiative.

Patrice GarantLauréat du Concours juridique 2015Patrice Garant, professeur à la Faculté de droit, est lauréat du Concours juri-dique 2015 de la Fondation du Barreau du Québec, dans la catégorie Mono-graphie et traité, pour son ouvrage intitulé La justice invisible ou méconnue – Propos sur la justice et la justice administrative. Par ce prix, qui s’accom-pagne d’une bourse de 10 000 $, le Barreau du Québec récompense un ouvrage qui fait la lumière sur la justice administrative, une forme de justice peu connue qui rend pourtant des décisions sur des questions vitales pour les citoyens. Le profes-seur Garant recevra officiel-lement son prix au cours d’une cérémonie qui aura lieu le 15 juin à la Maison du Barreau.

Valérie BordePrix d’excellence en journalismeL’Association des écono-mistes québécois a accordé un premier Prix d’excellence en journalisme économique et financier à Valérie Borde, chargée de cours au Département de d’informa-tion et de communication, pour son reportage intitulé « Le virage vert de la Chine », paru dans L’actualité. Ce prix, décerné pour la 19e année consécutive, vise à reconnaître le travail d’in-formation, d’analyse et de vulgarisation de journalistes qui couvrent l’actualité financière et économique. Trois bourses, d’une valeur totale de 17 500 $, ont été attribuées aux lauréats au cours d’une cérémonie officielle qui a eu lieu le 1er février.

Guy LaforestPrésident de la Fédération des sciences humainesLa Fédération des sciences humaines a élu par acclama-tion son nouveau président, Guy Laforest, professeur au Département de science poli-tique. Son mandat débutera en juin 2017 et se poursuivra jusqu’en mai 2019. La Fédération des sciences humaines a pour mission de mettre en valeur la recherche et le partage des connaissances. Fondée en 1940, elle regroupe aujourd’hui plus de 160 uni-versités, institutions et socié-tés savantes et représente quelque 85 000 chercheurs, enseignants et étudiants au Canada. Elle organise chaque année l’un des plus grands rassemblements de cher-cheurs au Canada à l’occa-sion de son Congrès des sciences humaines, qui attire plus de 8 000 personnes.

Jean-Marie De KoninckMargaret Sinclair Memorial AwardCette année, le Margaret Sinclair Memorial Award du Fields Institute for Research in Mathematical Sciences a été décerné à Jean-Marie De Koninck pour souligner sa contribution exception-nelle à la promotion et à l’enseignement des mathé-matiques à tous les niveaux scolaires. Depuis plus de 40 ans, ce professeur du Département de mathéma-tiques et de statistique est engagé dans des projets de vulgarisation scientifique et d’enseignement des mathématiques au Canada et ailleurs dans le monde. Il pilote, entre autres, depuis 2005, le programme Sciences et mathématiques en action, qui vise à susciter l’intérêt des jeunes pour les sciences par le plaisir et le jeu.

Jacques LocatMédaille R.F.-LeggetJacques Locat, professeur au Département de géologie et de génie géologique, a reçu la médaille R.F.-Legget décernée par la Société canadienne de géotech-nique. Cette médaille est la plus haute distinction attribuée par cette société. Elle récompense l’ensemble de la carrière d’un chercheur qui s’est distingué par son apport exceptionnel au domaine de la géotechnique. Jacques Locat est réputé pour ses travaux de recherche sur les sédiments récents et les mouvements de terrain. Il s’est également illustré par son engagement dans de nombreuses ins-tances professionnelles, tant nationales qu’internationales.

Philippe CharestBourse Catherine-Lalonde 2015Philippe Charest, doctorant à l’École d’architecture, a remporté la bourse Catherine-Lalonde 2015 pour son projet de doctorat intitulé Bois et biomimé-tisme : conception de structures de bois en treillis. L’objectif du projet est de confirmer que les treillis de bois présentent des avantages environnemen-taux et économiques indé-niables pour la construction. Ce travail de recherche se situe au confluent du génie civil, du génie du bois et de l’architecture, ce qui fait toute son originalité. La bourse Catherine-Lalonde a été créée par le Conseil canadien du bois et récom-pense des étudiants de cycles supérieurs engagés dans la recherche de solu-tions innovantes pour l’usage du bois dans la construction.

Mireille LavoiePrésidente de la Commission sur les soins de fin de vieLe Conseil des ministres du gouvernement du Québec a nommé Mireille Lavoie, doyenne de la Faculté des sciences infirmières, comme prési-dente de la Commission sur les soins de fin de vie. Cette commission, compo-sée de 11 membres, a été créée dans la foulée de la Loi concernant les soins de fin de vie, entrée en vigueur en décembre 2015. Le mandat confié aux membres de la Commission est d’examiner les questions relatives aux soins de fin de vie et de surveiller l’applica-tion des exigences particu-lières liées à l’aide médicale à mourir.

Guylaine DemersFemme d’influence de l’ACAFLa professeure Guylaine Demers figure parmi les femmes d’influence de l’Association canadienne pour l’avancement des femmes, du sport et de l’activité physique (ACAF). Ce titre est attribué aux femmes qui ont profondé-ment touché leur domaine d’expertise et qui servent de modèles pour les générations futures. Cette professeure de la Faculté des sciences de l’éducation s’intéresse aux femmes qui exercent la fonction d’entraîneuse et à la question de l’homo-phobie dans le sport. Elle fait partie du Réseau québécois en études féministes et est l’une des chercheures associées de la Chaire de recherche sur l’homophobie.

Jean-François PaquinPrix Keith-FagnouJean-François Paquin, professeur au Département de chimie, est lauréat du prix Keith-Fagnou décerné par la Société canadienne de chimie. Ce prix souligne l’excellence de son parcours professionnel et sa contri-bution exceptionnelle à la recherche en chimie orga-nique au Canada. Le profes-seur Paquin est membre du Département de chimie de l’Université depuis 2005. Il est titulaire d’une chaire de recherche du Canada en chimie organique et médici-nale. Ses travaux portent sur la conception de nouvelles méthodologies de synthèse des composés organiques fluorés appliquées à la pré-paration de molécules bioactives ou à fonction thérapeutique.

Michaël DusseaultBourse de l’OCCOQMichaël Dussault est conseiller d’orientation (c.o.) et doctorant en sciences de l’orientation à l’Université. Son projet de thèse, Une analyse du processus de professionna-lisation de conseillers et conseillères d’orientation expérimentés, a été reconnu par l’Ordre des conseillers et conseillères d’orientation du Québec (OCCOQ), qui lui a décerné la Bourse aux doctorants membres de l’ordre. Le jury a souligné la pertinence de cette recherche, qui pourrait avoir des retombées sur le déve-loppement des compétences des c.o. et qui porte un éclairage nouveau sur leur formation initiale.

François RousseauCodirecteur de GE3LSProfesseur à la Faculté de médecine, François Rousseau a été nommé codirecteur d’un réseau canadien dont l’objectif est de veiller au transfert des avancées en génomique vers les soins de santé. Ce réseau réunit des cher-cheurs des 17 projets finan-cés en 2012 par Génome Canada dans le cadre de son programme La génomique et la santé personnalisée. Nommé Genomics and its Ethical, Environmental, Economic, Legal and Social aspects (GE3LS), le réseau disposera d’un budget de 2 M $ pour mener à bien ses travaux. La nomination du professeur Rousseau été faite par la ministre des Sciences du Canada, Kirsty Duncan.

15le fil | le 31 mars 2016

en bref

Inscription au 10 km ULC’est à compter du vendredi 1er avril que les personnes intéressées à participer au 10 km UL, le plus ancien événement sportif à se dérouler sur le campus de l’Université, pourront le faire. Encore cette année, les coureurs pourront bénéficier d’un environ-nement de course exceptionnel puisque le départ et l’arrivée se dérouleront sur la piste d’athlétisme du stade TELUS-Université Laval. Stationnements gratuits, dossards avec puce intégrée, service médical sur le parcours, ambiance et écran géant sont d’ailleurs quelques-uns des privilèges accordés aux coureurs qui prendront le départ. De plus, en s’inscrivant tôt, les participants paieront un tarif préférentiel pour les trois épreuves du 10 km UL, soit le mini-marathon La Clinique Du Coureur (1 km), le 5 km ainsi que le 10 km. photo La Clinique Du Coureur

Pour en savoir plus : 10kmul.ulaval.ca

Mini-football Rouge et Or : plus qu’une semaine pour l’inscription !La période d’inscription pour la nouvelle mouture de la ligue de mini-football Rouge et Or / Ville de Québec achève ! Vous avez jusqu’au 7 avril pour inscrire votre enfant à ce camp qui se déroulera les samedis et dimanches, du 30 avril au 19 juin.

Pour plus d’info : rougeetor.ulaval.ca

Vendredi 1 avrilSki alpin | Slalom géant FIS/Sports Experts Le Relais | 8 h

Ski alpin | Slalom géant FIS/Sports Experts Stoneham | 8 h

Samedi 2 avrilSki alpin | Slalom géant FIS/Sports Experts Le Relais | 8 h

Ski alpin | Slalom géant FIS/Sports Experts Stoneham | 8 h

Dimanche 3 avrilSki alpin | Slalom géant FIS/Sports Experts Le Relais | 8 h

Ski alpin | Slalom géant FIS/Sports Experts Stoneham | 8 h

Lundi 4 avrilSki alpin | Slalom géant FIS/Sports Experts Le Relais | 8 h

Ski alpin | Slalom géant FIS/Sports Experts Stoneham | 8 h

sports

Campus dynamique

Le vendredi le 1er avril aura lieu le traditionnel spectacle de danse du PEPS au Théâtre de la Cité universitaire. Pendant 90 minutes, plus de 250 danseurs vous présenteront le fruit de leurs dernières semaines de travail. Seize styles de danse sont au menu, dont la capoiera, cet art martial dansé. Bienvenue à tous ! photo PEPS

Le programme d’excellence sportive dévoilait mercredi ses nominations en vue du 65e Gala Rouge et Orpar Stéphane Jobin

Qui succédera à Charles Philibert-Thiboutot, couronné athlète par excel-lence aux deux derniers Galas Rouge et Or ? C’est ce que nous découvri rons le jeudi 14 avril à l’amphithéâtre- gymnase Desjardins-Université Laval, converti en salle de bal pour l’occasion. Quelque 600 convives s’y réuniront pour revivre les faits saillants de la sai-son 2015-2016 des clubs Rouge et Or. Le gala sera présenté sous la présidence d’honneur de Manon Fortin, directrice des opérations de l’Hôtel Universel Québec. En tout, 23 nominations sont réparties en 7 catégories.

Un cocktail de bienvenue lancera la soirée dès 17 h 30. Le repas suivra à 18 h 30. Les anciens étudiants-athlètes du Rouge et Or, Évelyne Audet (soccer, 2005-2006) et Jean-Sébastien Légaré (golf, 2003-2006), coanimeront la soirée.

Suivez le gala en direct sur le compte YouTube du Rouge et Or, le 14 avril à compter de 18 h 30, et sur Twitter avec le mot-clic #GalaRO16. Pour plus de renseignements : rougeetor.ulaval.ca/le-rouge-et-or/gala/.

65e Gala Rouge et  Or – nominationsRECRUE DE L’ANNÉEElizabeth Asselin / golf / bacc. en ensei-gnement de l’éducation physique et à la santé

Mathieu Betts / football / bacc. en ensei- gnement de l’éducation physique et à la santéGeneviève Gagné / athlétisme / bacc. en physiothérapiePhilippe Giguère / badminton / docto-rat de premier cycle en pharmacieAdam Lamhamedi / ski alpin / bacc. en sciences géomatiques

PRIX JEAN-MARIE-DE KONINCK DU MÉRITE ACADÉMIQUEMila Arnautovitch / natation / doctorat en médecineGabrielle Lapointe / soccer / doctorat en médecineXavier Théroux / natation / doctorat en médecine

ÉTUDIANTE-ATHLÈTE PAR EXCELLENCE – SPORT INDIVIDUELGeneviève Cantin / natation / bacc. en psychologieAnne-Marie Gauthier / athlétisme et cross-country / bacc. en kiné sio logieStéphanie Pakenham / badminton / cer-ti ficat en aministration des affaires

ÉTUDIANT-ATHLÈTE PAR EXCELLENCE – SPORT INDIVIDUELPascal-Hugo Caron-Cantin / natation / maîtrise en études littérairesMaxime Marin / badminton / maîtrise en administration des affaires

Antoine Thibeault / athlétisme et cross-country / bacc. en enseignement de l’édu -cation physique et à la santé

ÉTUDIANTE-ATHLÈTE PAR EXCELLENCE – SPORT COLLECTIFRaphaëlle Côté / basketball / bacc. en psychologieCamille Provençal-Aubé / rugby / bacc. en sciences infirmièresMélissa Roy / soccer / bacc. en éduca-tion au préscolaire et en enseignement primaire

ÉTUDIANT-ATHLÈTE PAR EXCELLENCE – SPORT COLLECTIFCharles Arsenault / soccer / bacc. en administration des affairesMathieu Betts / football / bacc. en ensei-gnement de l’éducation physique et à la santéVicente Ignacio Parraguirre Villalobos / volleyball / bacc. en administration des affaires

ÉQUIPE ROUGE ET OR DE L’ANNÉEBadmintonCross-country masculinSoccer féminin

ATHLÈTE DE L’ANNÉEL’athlète de l’année sera choisi parmi les quatre gagnants des catégories étudiant-athlète par excellence en sport indivi-duel et collectif, masculin et féminin.

Qui succédera à Charles Philibert-Thiboutot ?

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16le fil | le 31 mars 2016

Marcel Trudel, l’homme et l’historien

Marcel Trudel a été l’un des premiers professeurs d’histoire à l’Université Laval, où il est entré en 1947. Ses travaux sur l’esclavage au Canada et surtout sa monumentale Histoire de la Nouvelle-France ont fait école et font de lui l’un des plus importants intellectuels du Québec contemporain. François-Olivier Dorais, doctorant en histoire à l’Université de Montréal, évoquera son œuvre pionnière au cours d’une conférence intitulée « Marcel Trudel, l’homme et l’historien ». C’est 60 ans de vie intellectuelle d’un des grands de l’Université Laval qui seront alors résumés. Une belle façon de revivre une époque charnière de la recherche en sciences humaines au Québec!

Jeudi 31 mars, à 12 h, au local 3242 du pavillon Charles-De Koninck. Entrée libre.

Voir à sa santé cardiovasculaire

La santé de votre cœur vous préoccupe ? Pour vous aider à y voir plus clair dans les facteurs de risques pour les maladies cardiovasculaires, Mon équilibre UL s’associe à des étudiants en sciences de la santé pour proposer des consultations indivi-duelles. Tous sont donc invités à venir au PEPS pour rencontrer les spécia-listes et étudiants qui seront sur place. Ils prodigueront leurs conseils et vous diri-geront vers des ressources accessibles, pour vous aider à diminuer vos risques et à adopter de saines habitudes de vie.

Jeudi 31 mars, de 17 h à 20 h, à l’entrée principale du PEPS. Aucune réser-vation n’est nécessaire, les visiteurs n’ont qu’à se présenter sur les lieux.

Améliorez votre syntaxe

La clé, pour écrire sans fautes, c’est de développer ses habiletés d’autocorrec-tion. Pour vous aider à parfaire votre connaissance du français, la Bibliothèque propose un atelier sur la syntaxe, au cours duquel vous apprendrez à construire des phrases solides, à repérer et à corriger vos erreurs. Au menu, des notions théoriques sur la phrase de base, la coordination et l’insertion, de même que des exercices pratiques sur les erreurs liées au sujet, aux compléments, à la négation et à la phrase complexe, entre autres. Marie-France Caron-Leclerc, chargée de cours à l’École de langues, dirigera la séance.

Vendredi 1er avril, de 13 h à 15 h, au local 1291 du pavillon Jean-Charles-Bonenfant. Inscription obligatoire : bit.ly/1RBD47Z.

Seul sur Mars

Mars est la nouvelle frontière à conquérir. En attendant que la techno-logie permette d’effectuer de longs voyages dans l’espace, la science-fiction est l’un des moyens d’entre-voir la vie sur la planète rouge. Le film Seul sur Mars, de Ridley Scott, raconte d’ailleurs l’histoire d’un astronaute laissé pour mort par ses collègues à la suite d’une manœuvre d’urgence pour quitter Mars. Seul, il tente de survivre et de joindre la Terre. L’Association des chercheures et chercheurs étudiants de la Faculté de médecine propose de venir regarder ce long-métrage dans une ambiance détendue, à l’occasion de sa prochaine soirée cinéma.

Vendredi 1er avril, à 19 h, au Carrefour d’action interculturelle (35 ½, rue d’Auteuil). Gratuit et ouvert à tous. Une contribution volontaire est suggérée. Information : [email protected].

L’UTAQ s’expose

Les étudiants du cours de peinture et de techniques mixtes de Claire Lamarre, artiste en arts visuels et professeure à l’Université du 3e âge de Québec (UTAQ), présenteront leurs œuvres à la salle d’exposi-tion de la Bibliothèque jusqu’à la mi-avril. Pour donner le coup d’envoi à l’événement, un vernissage est d’ailleurs prévu le 4 avril. En plus des travaux réalisés par les étudiants du cours, on pourra y voir une murale inspirée du thème de l’exposition, « Dans l’intimité de l’objet ».

Le vernissage aura lieu le lundi 4 avril, à 17 h, à la salle d’exposition du 4e étage de la Bibliothèque au pavillon Jean-Charles-Bonenfant. L’exposition, quant à elle, se poursuivra, au même endroit, jusqu’au 15 avril. Les heures d’ou-verture sont du lundi au vendredi, de 9 h à 16 h 30.

L’évolution du droit forestier

Le Canada est un pays forestier, car la forêt a joué un rôle primordial dans son histoire, sa culture, son développement économique et le mode de vie de ses habitants. Le droit forestier revêt donc une importance stratégique, tant pour le gouvernement que pour l’industrie forestière. La Chaire de recherche du Canada en droit de l’environnement invite le professeur Luc Bouthiller, du Département des sciences du bois et de la forêt, à parler de l’évolution récente du régime forestier québécois. Il effectuera entre autres des comparai-sons avec la situation qui prévaut ailleurs au Canada, notamment en ce qui concerne la gouvernance des forêts et leur mise en valeur.

Jeudi 7 avril, de 11 h à 13 h, à la salle 2320-2330 du pavillon Gene-H.-Kruger. Inscription obligatoire : bit.ly/1SjZV4L. Pour information : [email protected].

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Plus de 80 musiciens en concert !

Les orchestres de la Faculté de musique seront en concert le lundi 4 avril, avec comme invités spéciaux les étudiants et diplômés de l’École secondaire La Camaradière. Cette soirée soulignera les 25 ans du programme de concentration en arts-études. Ce sera aussi l’occasion pour le ténor Louis-Charles Gagnon, lauréat du Concours solo avec orchestre de la Faculté de musique, de se produire. L’Orchestre de la Faculté sera dirigé par son chef, Airat Ichmouratov, et par Jean Robitaille, professeur responsable du pro-gramme arts-études en musique symphonique à l’École secondaire La Camaradière. Des œuvres de Mozart, Donizetti, Rossini, Khatchatourian, Rimski-Korsakov, Holst, Sheldon et Lloyd Webber seront au programme.

Lundi 4 avril, à 19 h, à la salle Raoul-Jobin du Palais Montcalm. Les billets sont en vente au local 3312 du pavillon Louis-Jacques-Casault et à la porte le soir du concert.

Consultez le calendrier complet des activités sur le campus à ulaval.ca

04/04

au fil de la semaine