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Lanabellia Ne ferme pas ta Tome 4 - Eklablogekladata.com/5gTyCo43oenccGVPijeNMHCkZVc/Ne-ferme-pas-ta-po… · – Oui, le premier finit super mal. Il. faut que je sache absolument

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  • Lanabellia

    Nefermepasta

    porte

    Tome4

  • NishaEditions

    Copyrightcouverture:Aleksandr

    Doodko

    ISBN978-2-37413-260-0

    www.nishaeditions.com

    Rejoignez-nouspourpartager

    informations,newsetparticiperànos

    http://www.nishaeditions.com/

  • jeuxconcours

    @NishaEditions

    NishaÉditions&Lanabellia

    www.nishaeditions.com

    TABLEDES

    MATIERES

    Présentation

    1.Pirequesexy

    2.Labalafredel’amour

    3.Autoritéparentale

    4.Machambrerouge

    5.Parenthèseinattendue

    6.Lavoixduchanteur

    7.Jet’aime

    8.Touteslesmêmes

    9.Spiraleinfernale

    Àparaître

    https://www.facebook.com/nishaeditionshttps://www.facebook.com/Lanabellia-1635707050004833/?fref=tshttp://www.nishaeditions.com/

  • 1.Pirequesexy

    Petitdéjeunerentresonpetitamietle

    mecdontjesuisamoureuseestlapire

    dessituationsquisoit.J’aiuneénorme

    bouleauventre.Jen’aiqu’unehâte:

    fuir.Jemesenstellementcoupablepour

    hierquejen’ouvrepaslabouche.La

    nauséemeguette…Demseyal’aird’en

    vouloiràDévinquiboitsoncaféen

    regardantfixementlevide.C’estun

    véritablecauchemar!

    Jemetrituremachinalementles

    doigts.

    – Monange,jetedéposecheztoien

    partantbosseroùtupréfèresresterici?

    – Jelaramène.Jerentreaussi,ça

    t’éviteraundétour.

    JemeretourneversDévin,àlafois

    surpriseetchoquée.Demseyhésiteun

    instant.Jepanique.Est-cequ’ilaurait

    comprisquelquechose?

    – Emily,tulesupporteraistoutle

    voyage?

  • Ouf!

    – Çadevraitaller.

    – Tuescertaine?

    Jeluisouris.

    – Oui,net’inquiètepas.

    – OK,j’yvaisalors.Dévin,tu

    refermerasl’appartderrièretoi,s’ilte

    plaît.

    – Sansdéconner!Appelle-moiducon

    tantquetuyes!

    Demseym’embrasseaveclesourire

    auxlèvres.Putain,ilm’aime!

    Jemesenstellementcoupablequela

    nauséemesaisitdeplusbelle.J’adore

    Demseyetjemerendsmaladeen

    envisageantqu’ilsouffreparmafaute.

    Ilaàpeinefranchileseuilqueje

    coursauxtoilettespourvomir.Maisça

    nemesoulagemêmepas…

    – Emily,tutesensbien?

    J’attrapelaserviettequ’ilmetendet

    m’essuielabouche.

    – Ouais.

    J’aijusteenviedechialer…

    Ils’accroupitenfacedemoi.

  • – J’suisdésolé,bébé.

    Jesuiségalementdésoléedevoiroù

    j’ensuisarrivéepourlui.Merde,je

    pleure…AumoinsDévinnesedéfile

    pas,ilassumelasituationetchercheà

    medéculpabiliserencoreunefois.

    Jetendslapaumedelamainensigne

    demiseengarde:jen’aipasenviede

    luiparler…Ilcontractelamâchoire,

    passenerveusementunemaindansses

    cheveuxetpart.Jemerelève,mepasse

    del’eaufroidesurlevisageetm’appuie

    unmomentsurlelavabopouressayerde

    reprendreledessus.Çaira…Jesoupire

    longuement.

    Jemebrosselesdentsetfilesousla

    douche.

    Jesursautelorsquej’aperçoisDévin

    entièrementnumerejoindresousl’eau.

    Qu’ilnesegênepassurtout!Cen’est

    pascommesijeluiavaisdemandéde

    partir!Maisilestfidèleàlui-même.Il

    n’abandonnepas…Ilsecaledansmon

    dosetpourêtrefranche,lesavonqu’il

    estentraind’étalersurmoiavec

  • douceur

    m’apaise.

    Dévin

    sait

    parfaitementcedontj’aibesoin.

    Silencieusement,ilm’aidepeuàpeuà

    refairesurface.

    Délicatement,ilm’enveloppedeses

    brasréconfortantetposechastementses

    lèvressurmanuque.Jesoupirede

    soulagement.Ilaledondemefairetout

    oublierpournepluspenserqu’àune

    chose:lui.

    ***

    Jem’installedanssaMustang

    rutilante,àcroirequ’illanettoietousles

    jours.Elleestimpeccable,pasunpoil

    depoussièrenideterresurlestapis.Il

    feraitbiendereproduirelamêmechose

    danssachambre!

    – Onpourraits’arrêterenville?

    J’aimeraisacheterunbouquin.

    – Tuveuxlasuite?

    Commenta-t-ildeviné?

    – Oui,lepremierfinitsupermal.Il

  • fautquejesacheabsolumentsiça

    s’arrangedansledeuxièmetome.

    Dévinsemetàrire.

    – Netemoquepas!

    – Jenememoquepas,c’estlapassion

    quetuymetsquim’étonneratoujours.

    J’avouequequandjelis,jesuis

    tellementpriseparl’histoirequejeris

    etpleureaveclespersonnages.J’aime

    cettesensationquej’éprouveàchaque

    foisquej’ouvreunlivre.Aufildes

    pages,jemesenscommetransportée

    dansununiversdifférent,m’enimprègne

    irrémédiablement.Dèsquej’enferme

    un,unvidemesubmergeetjeressens

    aussitôtlebesoindepasseràunautre.

    – C’estcommeçaetjen’aipasenvie

    dechanger.

    – Nechangesurtoutpas,bébé.

    C’estgentilcequ’ilvientdedire.Je

    posemamainsurlasiennequiserrele

    levierdevitesseetnel’enlèvepas

    jusqu’àcequenousarrivionsenville.

    ***

    Monsieur

  • a

    insisté

    pour

    m’accompagneret,franchement,ce

    n’étaitpasl’idéedusiècle!Unmec

    ultrasexydansunrayondelivres

    érotiquespleinsdefemmesaccrosàces

    romansetlerésultatesteffarant:elles

    lebouffentdesyeuxaveclimitedela

    baveauxlèvres…

    Heureusementpourlui,ilalatête

    danslesbouquins,parceques’ilose

    joueraumêmepetitjeuqu’avecma

    sœur,jeluiendécrocheune!

    – Ehbébé,ilnet’intéressepascelui-

    là?

    Ildevraitcrierencoreplusfort!Je

    merapproche.

    – Nem’appellepas«bébé»en

    public,s’ilteplaît.

    – J’enairienàfoutredesautres!

    – Dévin,arrêtedejoueraucon.Tuas

    trèsbiencompris.

    Ilmefourrelebouquindevantlenez.

    – C’estl’histoired’unefillequi

  • trompesonmecavecleurcoloc.

    Iléclatederire.Ilabuse!J’ailefeu

    quimemonteauxjoues.

    – Cen’estvraimentpasdrôle,Dévin!

    Poseça!

    – Non,jecomptebienlelire!

    Ilestsérieux?Jel’abandonneàson

    délireetcontinueàétudierlesétagères.

    Quelquesinstantsplustard,j’aienfin

    trouvécequejecherchais.Ah,ilya

    encoredeuxtomesenréalité.Jeles

    achèteçam’éviteraderevenir.

    – Dévin!

    Jesursaute.C’estquoicettegrande

    godicheperchéesurdestalonsdedix

    centimètresquiluisouritcommeune

    cruche?

    Jejetteunœilàmonjeansetmon

    débardeuretjemesenstrèsmal

    habilléetoutàcoup.Jen’aimêmepas

    prisletempsdememaquilleretj’ai

    sûrementunemineaffreuseaveclanuit

    quej’aipassée.Pendantcetemps-là,

    mademoisellelemannequindedéfiléde

    modesedandinedevantlui.

  • – Tudevaismerappeler,tute

    souviens?

    Jerêveouelleluiatouchél’épaule?

    J’écarquillelesyeux.

    – Non,pasdutout,maissiçaenvalait

    lecoupjel’auraissûrementfait.

    Elleestdevenuetouterougeeta

    tournélestalonsaussisec.Bienvexéela

    pouffiasse!Houlà,c’estqueje

    deviendraisvraimentmauvaisemoi!

    Ilpassesonbrasautourdemes

    épaules.

    – Bon,bébé,onpayeetonrentrese

    prépareruntrucàmanger?

    Pourlecoup,jenelerepoussepas.

    C’estvraiquemasœurtravailleetjene

    commencequ’àquinzeheuresdoncon

    auraletempsdedéjeunertouslesdeux,

    autantenprofiter.

    ***

    Uneheureplustardj’observele

    carnage:Dévinetmoidansunecuisine,

    c’estlacatastrophe,toutestsansdessus-

    dessous.Iln’arrêtepasdefairel’idiotet

    enfoutpartout.Maisc’estlapremière

  • foisquejememarreautantencuisinant.

    Lerepasnesepassepasmieux.Nous

    nousdonnonsàmangercommedes

    gossesenrigolanttouteslesdeux

    minutes.Jemetsuntempsconsidérableà

    terminermonassietteetnousfinissons

    parnousbécotercommedeuxadossur

    lecanapéjusqu’àcequ’ilm’amèneau

    travail.Monmalaises’estétrangement

    envolé,jesuismêmeheureuse.Çame

    rappellenotrejournéepasséeaulit…

    Cequiestcertain,c’estque

    maintenantquejesuisaumilieudemes

    boîtesàchaussures,c’estbeaucoup

    moinsdrôle…

    Ilmerestedixminutesàteniretma

    collègueCharlottemeracontesafuture

    sortieduweek-end,cequim’aideà

    supporterletempsrestant.

    – Ohlavache!Emily,mateunpeule

    meclà-bas!

    Jechercheunmoment,maisiln’ya

    quedesfemmesetunvieuxmonsieur

    dansmonchampdevision.

    – Del’autrecôté,espècedecruche!

  • Ilestsexyàmortcegars!

    Elleseventileavecsoncalepin.Pour

    quelleraisonsemet-elledansunétat

    pareil?

    MesyeuxtombentsurDévinauloin

    quimeremarqueaumêmemoment.Un

    sourireapparaîtsurseslèvres.Maisil

    esttaré!Qu’est-cequ’ilfoutlà!

    – C’estmon…coloc.

    – Quoi?Tuessérieuse?Présente-le-

    moi!

    Danstesrêves!

    Ellefrétillecommeunpoissonhorsde

    l’eauetçam’énerve!

    Dévintraversetranquillementle

    magasin,lesmainsdanslespoches.Je

    succombeàchacundespasquile

    ramèneunpeuplusàmoi.Jetentedene

    rienlaissertransparaître.Sesmuscles

    ondulent,saillantàlaperfectionsous

    sontee-shirt.Sonregarddégagetant

    d’intensitéquejefrisonne.Macollègue

    lebouffedesyeux,boucheentrouverte.

    Jemeretiensdeglisserundoigtdessous

    parcequesiçacontinue,samâchoireva

  • raclerlesol.

    – C’estunconnardaveclesfemmes,

    laissetomber.

    – J’adorelesbadboys.Allez,s’ilte

    plaît,ilestvraimenttropbeau!

    Oui,c’estbon,onacomprisqu’ilest

    beau,cen’estpasunscoop!Charlotte

    mesecouelebras.

    – Ilsortavecmasœur.

    OK,c’estuneexcusebidonpuisqu’ils

    nesontplusensemble,maisjen’ai

    trouvéqueça.Ellegrimace.

    – Pff,çanem’étonnepas!

    – Ben,ouais.

    – Tasœuravraimenttropdechance!

    Pas

    tant

    que

    ça.

    Je

    souris

    intérieurementetl’abandonnepour

    intercepterDévinavantqu’ilne

    m’appellebébédevantelle.

    Jemeplantefaceàlui.

  • – Qu’est-cequetufousici?Tuperds

    latêteouquoi?

    Ilfiniraparmefairemonterlatension

    àquarantes’ilcontinuecommeça!

    – Jesuisvenutechercher.Tutermines

    bienàdix-neufheures?

    – Tunepeuxpasdéboulericicomme

    çatechante,Dévin.Masœurbosseà

    côtéettulesais!

    – Jefaiscequejeveuxettasœur,là,

    toutdesuite,jel’emmerde!

    Jeregardeautourdemoi.

    – Parlemoinsfort,onvam’engueuler.

    – Qu’ilsessaient!

    Non,maisriennel’arrête,cen’est

    paspossible!

    – Attends-moidehors,s’ilteplaît.

    – Non,jet’attendsici.

    Emmerdeur!Jereprendsavecunton

    suppliant.

    – Dévin!

    – OK,jesuisdevantl’entrée.

    Ilexécuteunmagistraldemi-touret

    reparttranquillementparoùilestarrivé.

    Jemeretourneetsursaute,cette

  • quichedeCharlottes’estplantéejuste

    derrièremoi.Ilsveulenttousquej’aiun

    arrêtcardiaquemaparole!

    – Ilestencoremieuxdeprès.

    Ellesoupire.

    Oui,jesuisaucourant!

    – Peut-être.

    – Nemeditpasquetuneletrouves

    pasincroyablementsexy,cetype?

    Ohquesi!Mêmepirequesexy!

    Maisilestàmoi.

    – Passpécialement.

    – Tuesdingue!Ilnevousrestepas

    unechambredelibreparhasard?

    Quoi?Ellecraquemaparole!

    – Non,etdetoutefaçoncen’estque

    temporaire,sonappartestentravaux.

    Enfin,ilestcensél’être.

    JemesuisdébarrasséedeCharlotte

    commej’aipu,maisjesuisbonnepour

    entendreparlerdeluipendantunmois!

    Dévinm’attendsagementdevantla

    boutique.Jerepoussesonbrasquandil

    essaiedeleglisserautourdemes

    épaules.

  • – Arrêteça!

    Ilsourit,maisn’insistepas.

    Jem’installedanslavoiture.Ilfaut

    quej’appelleTomenrentrantpourlui

    raconteràquelpointjesuispartieen

    vrillehiersoir.

    PourTracy,jenesaistoujourspas

    quoifaire,maisd’abord,jem’arrange

    pourparleràDemsey,carçanepeut

    plusdurercommeça:plusletemps

    passe,plusçaseradifficilepourluiet

    pourmoi.

    2.Labalafrede

    l’amour

    Ilesttroisheuresdumatinetjen’ai

  • toujourspasdenouvellesdeDévin.

    C’estétrange.Cen’estpasqueça

    m’inquiètevraimentpuisqu’iltravaillait

    cesoir,maisilterminaitàuneheureetje

    trouvequeçacommenceàdevenirlong.

    Jetourneenrond.J’espéraisqu’il

    rentreraitaussitôtpourpasserlerestede

    lanuitavecmoi.Ets’ilavaitbu?Et…

    s’ilétaitavecuneautrefille?

    Sorsçatoutdesuitedetatête!

    Jem’installesurlecanapéavecle

    tomedeuxdeMonsieurGreyetsa

    chambrerougedeladouleurpourtenter

    detuerletempsetmechangerlesidées.

    Uneheureplustard,leconstatest

    navrant:MonsieurGreyestchaud

    bouillant,toutcommemoi…Etcecon

    deDévinn’esttoujourspasrentré!

    Quatreheurestrenteettoujours

    personne,jevaispéteruncâble!S’ilest

    avecuneautrejeluidécollelatête!Et

    jen’aimêmepassonnuméro…

    Jemontelesescalierscommeune

    flècheetouvrelaportedelachambrede

    Tracy.

  • – Réveille-toi!

    Jelasecoue,maisrienàfaire.Elle

    m’énerve!

    – Bordel,réveille-toi!

    Ellegrogne.

    – Tracy,c’estausujetdeDévin.

    Ah,étrangementelleseréveillede

    suite.

    – Quoi?Ilaencoreramenéunefille?

    Elleal’airperdueetsefrotteles

    yeux.

    – Non,iln’estpasrentré.

    – Quelleheureest-il?

    – Quatreheurespassées.

    Elleselèveetmedévisageuninstant.

    – Commentsefait-ilquetut’inquiètes

    pourlui?

    Merde!Trouveuntrucetvite!

    – Jen’arrivaispasàdormiretje

    lisaisausalon.J’aipenséqueça

    t’intéresseraitdesavoirquececonnard

    découcheencore.

    – Bienjoué,petitesœur!

    Alorslà,jem’épatemoi-même!

    Nousredescendonstouteslesdeuxet

  • jenousprépareducaféenattendant

    qu’elletentedelejoindre.Envain,

    apparemment…

    Jel’observefulminer.Elleestsurle

    pointd’exploser.

    – Çayest,ils’estencoredégotéune

    gonzesse!

    – Ilapeut-êtreeuunaccident.

    Ellemedévisagecommesije

    m’exprimaisdansuneautrelangue.

    – Onsortlechercher!

    – Quoi,maistuescomplètement

    folle!Tuasvul’heurequ’ilest?

    Jesuispartagéeentremaraisonet

    monirrésistibleenviedeleretrouver.

    – M’enfous!J’yvais,moi!

    Jelaregardeattrapersesclefsde

    voitureetsavestequ’elleenfilepar-

    dessussonpyjamaetjel’imite.

    – Tuviensfinalement?

    – Oui,jenevaispastelaisserseule

    enpleinenuitdehors.

    Aprèsavoirsautédanslavoiture,

    nousvoilàentraind’arpenterlesruesde

    lavilleàlarecherchedesaMustang.

  • – Tracy,etsioncommençaitparle

    Drekdéjà?

    – Ouais,bonneidée!

    Nousprenonsdoncladirectiondu

    Drek,mais,franchement,masœurest

    folle:ellecroitréellementqu’onvale

    retrouver…Dévinestbientropmalin.

    Pourtant,unepartiedemoiespère.Mon

    cœurbatlachamadeetjesens

    l’adrénalineparcourirmesveines.Et

    plusnousroulons,plusjemerends

    compted’unechose:jesuispresque

    aussicingléequeTracy.Maisjem’en

    fiche.Pourl’instant,toutcequiimporte,

    c’estlebarquiseprofileauboutdela

    rue.Enapprochant,unesortedemalaise

    s’emparedemoicarlaFordMustangest

    surleparking.

    Sijelechopeavecunefille,ilva

    m’entendre!Nousdescendonspour

    inspecterlesalentours,sansletrouver

    pourautant.Masœurgueuleendonnant

    descoupsdepiedsdanslesrouesdela

    voituredeDévin.Unpassantrigolerait

    devantcettescène.

  • – Ilfaitchier!Maintenantquenousne

    sommesplusensembleçaseraencore

    pirequ’avant!

    Iln’apaseud’accident,lebarest

    ferméetilnesemblepasêtredansle

    coin,doncelledoitsûrementavoir

    raison.Jesuisdépitée…

    Lacolèremonteenmoicommeun

    bouletdecanon.Jegrimpedansla

    voitureetattrapelecouteau-pliableque

    masœurplanquesoussonsiège.Jeme

    disaisbienqu’ilserviraitsûrementun

    jour.JeplanteunpneudelaMustang

    sanslamoindrehésitation.Petit,mais

    efficacecetruc…

    – Maistuesdingue,Emily!Qu’est-ce

    quetuviensdefaire!Tuveuxqu’ilte

    tueouquoi?

    Rienàfoutredelui,quelpauvre

    con!

    – Quiluidiraquec’estmoi?

    Jemenacemasœurduregard.Elle

    sourit.

    – File-moilecouteau.

    Jeluitends.Elleoffreàlavoitureune

  • magnifiquerayurelelongdel’aile.

    – Ohputain,çafaittropdebien!

    Jerigole.C’estclair,ilnel’apas

    volécetenfoiré!

    – Tracy,onsebarre,onnesaitjamais,

    quelqu’unpeutnoussurprendre…

    Niune,nideux,nousrepartonsàla

    maison.J’ailesnerfsàvif,maisj’essaie

    deparaîtredétenduedevantmasœur.Je

    suistellementencolèrequej’aienvie

    demonterretournersesaffairesdanssa

    chambre.

    Noussommestouteslesdeuxdansle

    salon.Impossiblededormiraprèsun

    coupcommecelui-là!Enplus,je

    travailledanstroisheures.

    Magnifique!

    Iln’aquandmêmepasosése

    comportercommeçaaprèscequ’ilm’a

    avouécesderniersjours?Biensûrque

    oui:c’estDévin!Non,maistucroyais

    quoi,espèced’idiote?Jesuistombée

    danslecercleinfernaldeDévinetil

    m’utilisecommelesautres…C’estpas

    vrai,qu’est-cequejepeuxêtrestupide!

  • Etlepire,c’estquej’allaisquitter

    Demseypourlui!

    Mondieu,ilfautquejemecalme!

    Masœurmetoiseattentivement.

    – Qu’est-cequ’ilt’arrive,Emily?

    – Rien,ilm’énerve!

    – Ilt’énervetoujours,iln’yarien

    d’exceptionnelàça.

    – Oui,maisilyadeslimitesàla

    connerie,jeveuxqu’ildégaged’ici!

    J’aiunviolentpincementdansla

    poitrine,leslarmesmemontentaux

    yeux.

    – Tuassûrementraison.

    Jemelève.

    – Jemonteprendreunedouche,j’enai

    besoin.

    – OK,j’iraiaprès.

    J’aisurtoutbesoindem’éloigner

    d’elle.Ilnefautpasquejecraque

    devantmasœur,maisc’estsurtoutque

    j’aperçoislasouffrancequeluia

    infligéeDévinetqu’ilm’infligeàmon

    tour…

    Monpetitmoiintérieurmerappelle

  • qu’ilm’avaitprévenueetquec’esttout

    cequejemérite!

    Maisputain,qu’est-cequec’est

    douloureux!

    ***

    Matinéeenmodezombieentremes

    boîtesàchaussures.Charlottem’a

    saouléeavecDévin.Etcen’étaitpasle

    moment!J’aiquandmêmeguetté

    l’entréecommeuneidiote,aucasoùil

    passeraitlesportes.Envain…

    Çayest,jesuisvraimentcommema

    sœur!

    D’ailleurs,cettepetitemalignem’a

    plantéejusteavantdepartir.Elleaosé

    prétexterêtremalade.J’aidoncdûme

    taperlecarbondéetjesuisarrivéeen

    retard,cequin’apasarrangémon

    humeur.J’aieuledroitàuneremontée

    debretellesenbonneetdueformepar

    maresponsable.Etpourcouronnerle

    tout:journéespécialepromotions!

    Résultatdescoursespourmoi:nerfsà

    vif,

    ampoules

  • aux

    pieds,

    clients

    exécrablesquivousobligentàtout

    déballerpourfinalementnerien

    prendre…Sansparlerdesempotésqui

    renversentàtoutvalespilesdeboîtes.

    Merveilleux!

    Maintenantquejesuisdanslebusdu

    retour,jen’aiqu’unehâte:rentrerme

    coucher!Ensuite,j’aicommedans

    l’idéedebalancersesquatrevéritésà

    Dévin…Enfins’iladaignéramenersa

    bellegueuled’enfoiréàlamaison.

    Jen’enpeuxplus,cebussetraîne,

    c’estinfernal!Etcommeiln’yaplusde

    placededisponiblejesuisdeboutetle

    gaminàcôtédemoim’acollédu

    chocolatsurlejeans,génial!

    Encoreunejournéefabuleuse!J’en

  • aimarre!

    Enfinarrivée,jefonceàlamaison

    aussivitequemesjambesmele

    permettent.Jeveuxmonlit!J’ouvrela

    porteetn’encroispasmesyeux.

    – Maman!

    3.Autorité

    parentale

    Pourlasieste,onoublietoutdesuite.

    Masœurtireunetronchedetrois

    kilomètres.Commed’habitude,ellesont

    déjàdûs’accrocheràpeinenotremère

    arrivée.Maispourquoiest-ellelà?

    – Mapetitechérie,tuasunemine

    affreuse!

    Tum’étonnes!

    – Oui,j’aiunpeudemalàdormirces

    dernierstemps.

    – Tuasenviequejecontactele

    DocteurLembergh,pourqu’ilte

    prescrivequelquechose?

    Çayest,çacommence!C’estplutôt

    leDocteurHousequ’elledevrait

  • appelerpourqu’ilmefasseenurgence

    unelobotomieducerveau!Çanetourne

    plustrèsrondlà-dedansdepuisun

    moment.

    – Non,c’estbon.Çaarriveàtoutle

    monde.

    EllesetourneversTracy,l’accusant

    déjàduregard.

    – J’espèrequecen’estpastoiquila

    traînesdanstessoiréesdedébauche

    aveccequitesertdepetitami!

    Masœurlèvelesyeuxauciel,mais

    nerépondpas.

    – Maman,neracontepasn’importe

    quoi.Ellen’arienàvoirlà-dedans.

    Mamèrecroittoujoursquej’aidouze

    ans.

    – Emily,tudevraisrepartiravecnous

    etcontinuertesétudes.

    – Maman,c’estlatrentièmefoisque

    tumeleproposesetc’esttoujoursnon,

    arrêted’insister!

    Horsdequestionquejeretournedans

    cetroupaumé!

    – Tu

  • ne

    peux

    pas

    continuer

    éternellementàvendredeschaussures,

    machérie!

    Ilfautquejechangedesujet.

    – Tuveuxuncafé?

    – Non,tasœurm’enadéjàpréparé

    un.

    – Tuesvenuecomment?Jen’aipas

    vulavoituredevant.

    – Avectonfrère.

    Ohmondieu!Tomestlà!Enfinune

    bonnenouvelle!

    – Oùest-il?

    – Jenesaispas,unamil’aappelé.Il

    estpartidepuisunmomentdéjà.

    JejetteunœilàTracyquihausseles

    épaules.Ellenesaitpasnonplus

    apparemment.

    – Jemechangeetjereviens.Ungamin

    m’acolléduchocolatpartoutdansle

    bus.

    Mamèreacquiesceetmasœurlève

  • desyeuxdedétresseversmoi.Je

    comprends,maishorsdequestionde

    resterdanscetétat.Jeluisignalequeje

    medépêche.

    Jefiledansmachambre.Jesuis

    vraimentnaze.J’observemonlità

    grandsregretsetsoupiredésespérément.

    J’enfilemonpantalonencoton,un

    débardeuretmerendsàlasalledebain

    mepasseruncoupd’eausurlevisage

    pourtenterdemeréveillerunpeu.

    J’entendsunmoteurdevoiture.C’est

    sûrementmonfrère.Jedescends

    rapidement,prêteàmejeterdansses

    bras.

    Merde!

    Tomentre,suivideDemseyetDévin.

    Ilsfonttousunetêteétrange.Ques’est-il

    passé?

    Dévinjetteunœilàmamèreetdétale

    aupremiersansunregardversmoi.Je

    détaille

    Demsey

    qui

    arbore

  • un

    magnifiqueœilaubeurrenoir.

    Merde.Commentmecomporteravec

    mamèreplantéedevantnous?Tom

    grimaceetl’attrapeparlebras.

    – Maman,

    tu

    m’accompagnes.

    J’aimerais

    passer

    en

    ville,

    j’en

    profiteraipourtefairevisiter.

    ElledévisageDemseyunmoment.

    Celui-cilasalueet,étrangement,ellelui

    octroieunvaguesourire,cequiest

    exceptionneldesapart.

    – Oui,c’estunetrèsbonneidée.Ma

    chérie,tutejoinsànous?

    – Non,maman.Jerentreduboulot,

    j’aimeraismangeretj’aidespapiersen

    retard.

    Jeracontevraimentn’importequoi!

    – Onsevoittoutàl’heure.

  • Jeluisourisetj’envoiediscrètement

    unbaiseràmonfrèrepourleremercier.

    Jejetteunœilparlafenêtrepourêtre

    certainequ’ellesoitdanslavoitureet

    meretourneversDemsey,lesmains

    plaquéessurleshanches.Masœur

    s’aligneàcôtédemoi.

    – Ils’estpasséquoiavecDévin?

    Vousavezvuvostêtes!

    – Onapassélanuitengardeàvue.

    Quoi?Jeleregarde,stupéfaite,et

    tournelatêteversmasœurqui

    écarquillelesyeux.Jecroisquenous

    sommescoupablesd’unegrosse,très

    grossebêtisetouteslesdeux!Nousnous

    sommespeut-êtreemportéesunpeuvite

    pourrien…Surtoutmoi…Enfin,eny

    réfléchissant,pourêtreengardeàvue,

    ilsontdûfaireunebelleconnerieaussi

    cesdeux-là!

    – Pourquoi?

    – Ilyaeuunebagarrehiersoirau

    Drek.Onavouluintervenir,maisçaa

    dégénéré.

    Enfin,

  • vous

    connaissez

    Dévin:ilasautédansletaset,pour

    l’arrêter,pasmoyen.Ducoup,ons’est

    faitchoppertouslesdeux.

    – Etlesautres?

    – Sandoétaitdéjàpartiavecunenana

    etJamies’estoccupédesortirlesfilles

    dubaravecDann.Quandlesflicssont

    arrivés,ilsn’ontpascherchéà

    comprendre:ilsontembarquétoutle

    monde.Ilnerestaitquenousdeuxetles

    garsquiavaientdéclenchélabagarre.

    Ohçacraintvraimentlà!Demseyen

    traindesebattre…J’aiunpeudemalà

    imaginerlascène.

    – Jenecomprendspaspourquoivous

    avezétéplacésengardeàvue,vous

    avezjustetentédeprotégerlesclients.

    Ilsoupire.

    – Lesautresétaientpassablement

    ivres.EtDévinainsultélesflicsde

    bandedetrousduculdoncçanenousa

    pasaidé.Etencore,iladubol,parce

    qu’avecsoncasierjudiciairebien

  • chargé,çaauraitpuêtrepire.S’il

    recommence,ilestbonpourpasserun

    séjourentaule.

    Ahouiquandmême!Doncla

    dernièrefois,siEdwardavaitporté

    plaintecontrelui,ilauraitvraimentpu

    finirenprison.Heureusementquej’ai

    étéréactive!Ilfautqu’ilarrêtedese

    comportercommeça.Cen’estplusun

    gosse!Maisjesuissoulagéedevoir

    que,pourunefois,toutnes’estpasmal

    terminé.

    – Pourquoitusouris,monange?

    Ahmerde,jenem’ensuispasrendue

    compte.

    – Non,c’estluiquimefaitrire,ilest

    lamentable.

    Enfinlà,c’estplutôtmoiquisuis

    lamentablevulecomportementquej’ai

    eucettenuit.Jen’aiqu’uneenvie:

    courirlerejoindre!Cequiest

    totalementimpossible…L’indécisionest

    revenue.Moncerveaun’enpeutplus,

    maismoncœuradéjàchoisietdepuis

    longtemps…

  • J’observemasœurgrimperles

    escaliersencourant.Jesuisdégoûtée,je

    suiscertainequ’ellefoncerejoindre

    Dévin.Depetitesaiguillesmeharcèlent

    inlassablementlecœur.Ilmemanque,

    c’estaffreux…

    Jeramènedelaglacepourl’œilde

    Demsey.C’estunpeutard,maisçane

    peutluifairequedubien.Nousnous

    asseyonstouslesdeuxdanslesalon.

    Descrisnousparviennentdel’étageet,

    pourunefois,c’estDévinquihurle

    aprèsmasœur.Onnecomprendpas

    grand-chosemisàpartlemot

    «dégage»,quirevientenboucle.

    – Net’inquiètepas,ilestdetrès

    mauvaisehumeur.Quelqu’unamassacré

    savoiture.

    Oups…

    – Ahbon?

    – Oui,unpneuetunerayuresurla

    carrosserie.Tuauraisvusonpétagede

    plombs,c’étaiteffrayant!

    Aïe!Çacraintpourmois’il

    l’apprend…

  • Leshurlementssecalmentenfin,ma

    sœurredescendenpleurantetsejette

    dansmesbras.Jemedemandebience

    qu’illuiaraconté.

    – Çava?

    Ellerenifle.

    – Jeluiaidemandédepartir.

    Non!Non!Non!Horsdequestion!

    Merde,qu’est-cequejedoisfaire?

    Enplus,c’estdemafaute,c’estmoiqui

    l’aipousséeàvirerDévindelamaison!

    Jepanique!Jecachemamainqui

    tremble.Jenesaispluscommentréagir.

    Ohetpuismerde!

    – Jemonteluiparler.

    Masœurmedévisage,confuse,mais

    tantpis.Jegrimpeenquatrièmevitesse

    etfoncedanssachambrequejereferme

    aussitôt.

    Jesuiscommeuneidiotesurlepasde

    laporteàcontemplersonmagnifique

    visagequiportelestracesdelabagarre

    d’hier.Ilsembletellementfatigué.

    J’avanced’unpasversluietil

    m’imite.Jecourspourmejeterdansses

  • brasqu’ilécartepourm’accueillir.Ilme

    serrelimitetropfort,maisc’est

    tellementagréablequej’enaides

    frissons.Jenesuisbienqueblottie

    contrelui…Jesuissoulagée.Touts’est

    envolé:mesdoutes,mespeursetmes

    angoisses,etjefermelesyeuxen

    reposantmatêtecontresontorse.

    Monpetitmoiintérieurmerappelle

    quejenesuispascenséerestertout

    l’après-mididanssesbras.Jelèveles

    yeuxverslui.

    – Jetedéteste!J’aieupeur,tusais!

    Jeluidonneuncoupsurl’épaulepour

    appuyermespropos.

    – Tuascruquej’étaisavecunefille?

    Jereposemonvisagecontreluipour

    profiterencoredesonparfumqui

    m’apaise.

    – Ouais.

    – Tusais,j’aimeraiseffacertoutes

    mesconneriesjustepourtoi,maisc’est

    impossible…Regarde-moi.

    Ilmesoulèvelementonetjeplonge

    sans

  • aucune

    hésitation

    dans

    le

    magnifiquegrisdesesyeux.

    – Tueslaseulefemmequejen’ai

    jamaiseuenviedetromper,tu

    m’entends?Jeveuxquetutegravesça

    danslecrâne,bébé.

    Tupeuxgravertoutcequetu

    souhaitesdansmoncrânequandtume

    regardescommeça,etsurtoutcesmots-

    là!Jemejettesurluipourl’embrasser.

    EtlesbaisersdeDévin,monDieu!Ils

    retournentlecerveauetrendraientfou

    n’importequi,moilapremière.Je

    passeraismavieàdésirerseslèvres

    chaudes

    et

    passionnées

    sur

    les

    miennes…Jesuisconscienteque

    j’abuse,queletempspasse,maisjesuis

    incapabledemedétacherdeluietilne

  • faitaucuneffortpourmerepousser.

    ***

    Find’après-midi,jesuisassisesurle

    canapédusalon.Mamèreestrevenue

    avecTomets’estlancéedansun

    discoursàn’enplusfinirsurles

    opportunitésquej’auraisàrejoindre

    l’universitéquemonpèreatrouvéepour

    moi.DemseyetDévinsontdansuncoin

    etellelesignoretotalement.

    – Jet’aiditnon,maman!

    – Emily,ettonavenir?Regardeoùtu

    enes,negâchepastaviecommeta

    sœur.

    EllemesortçaalorsqueTracyest

    justeàcôtédenous.Elleabuse!Ma

    sœuresthabituéeauxreprochesdema

    mère,mais,malgrénosdifférendsje

    détestequandonladescendcommeça,

    devanttoutlemondequiplusest.Un

    froidglacialrègnedansnotresalon.

    Mon

    frère

    tente

    de

  • détendre

    l’atmosphère.

    – Maman,

    laisse-la,

    elle

    pourra

    toujoursreprendredesétudesquandelle

    enauraenvie.

    – Ohtoi,arrêtedeladéfendre!Tu

    saistrèsbienqu’elledoitretournerà

    l’université,elleaassezperdudetemps.

    – Jeneladéfendspas,c’estune

    adulteellealedroitdechoisircedont

    elleaenvie!

    MamèreignorelesdiresdeTom.

    – Tonpèrepassemerécupérer.Sa

    conventionestbientôtterminéeetil

    souhaiteteparler.

    Allez,ilsvonts’ymettreàdeux!Je

    soupireetchercheleregarddeDévin

    pourmeréconforter,maisilcontemple

    l’extérieurparlabaievitrée.Jesuis

    crevéeetaffrontermonpèreneserapas

    uneminceaffaire.Masœursemble

    désemparée.Jenesaismêmepasquoi

  • inventersiellemedemandecequ’il

    s’estpassédanslachambreavecDévin

    toutàl’heure.J’enaimarredetoutça!

    Oùestmapetitevietranquilled’avant?

    DévinetDemseys’éclipsentpourleur

    répète.Ilestunpeutôt,maisjepense

    qu’ilssaturentdevantmondragonde

    mère.Etdirequec’estàellequeje

    ressemble…Monfrèreetmasœur,quant

    àeux,sontlescopiesconformesdemon

    père.

    Tracys’estéchappéeàl’étageen

    prétextantunmaldecrâne,mêmesi,au

    final,elleenasûrementunàsupporter

    mamèredepuiscematin.Ducoup,ilne

    resteplusqueTometmoi.Ilm’épaule,

    commeàchaquefois.

    – Emily,tasœurm’aannoncéqueson

    bonàriendecopainlogeaiticipendant

    sestravaux.Est-cequec’estluiquite

    perturbecommecela?

    Putain,j’aienviedeluibalancerque

    jel’emmerdeetquelebonàrien,je

    l’aime!

    Encorequelquechosequejedois

  • garderpourmoi.Jecommenceàbouillir

    del’intérieuravecletasdenon-ditsqui

    s’accumuledansmacervelle.

    – Non,çasepassetrèsbien.

    SiellesavaitpourDévinetmoije

    croisqu’elleferaitimmédiatementune

    syncope!

    – J’espèrequeluietsesracailles

    d’amissecomportentcorrectementavec

    toi.

    Tommejetteunregardcompatissant.

    – Maman,tudevraisarrêterdejuger

    lesgenssurl’apparence.

    Etvoilà,Tomtentedeveniràmon

    secours.

    – Non,maisTomterends-tucompte

    desfréquentationsdetessœurs?Ilsse

    battentsansarrêtetleursaffreux

    tatouages,tutrouvesçacorrect?

    Ellenecachepaslemoinsdumonde

    sonécœurement.Personnellement,les

    tatouagesdeDévinjelestrouve

    vraimenttrèssexy…

    Tomseredresseetsoulèvesontee-

    shirt.Etmerde,ilesttatouélecon!

  • – Etalors,moiaussijesuisune

    racailledanscecas!

    Çayest,mamèresesentmal!

    – Ohmondieu,Tom!

    Elleestdevenuetouteblancheetle

    regardeavecdesyeuxexorbités,une

    mainplaquéesursabouche.Ilfautbien

    avouerqu’iln’yapasétédemain

    morte:toutlehautdesondosest

    recouvert.Jetrouvequeçaluivaplutôt

    bien.Maisquanda-t-ilsautélepas?Je

    n’avaisrienremarqué.

    Mamèreestmuettedepuisaumoinsun

    quartd’heureetçadevientinquiétant,je

    croisquemonfrèreluiaclouélebec

    pourlerestedelajournée.Etlà,cerise

    surlegâteau,monpèrearrive.C’estTom

    quisechargedeluiouvrir.C’estunbel

    hommeavecbeaucoupdeprestancedans

    soncompletgristaillésurmesure.

    Jemeprécipitedanssesbras.Jene

    l’aipasvudepuisuneéternité.

    – Commentteportes-tumapetite

    chérie?

    Ilmeserrepuism’observeuninstant.

  • – Trèsbien,papa.

    – Tuasunepetitemine.

    – Unpeufatiguée.

    Iljetteunœilàmamère,quines’est

    toujourspasremisedesesémotions.

    J’espèrequ’elleneluirépéterapaspour

    Tom!Elleselèveetseprécipitevers

    nous.

    – Monchéri!Devineladernièrede

    tonfils!

    IltoiseaussitôtTomavecsonair

    sévère.

    – Qu’est-cequetuasencorefait?

    Jem’écartepourmeplacerauxcôtés

    demonfrère.Çavaêtresafête!

    – Montreàtonpère!

    Tomparaîtplutôtdécontracté.Iladore

    lesprovoquer,maismoijen’enmène

    paslarge.Ilsoulèvesonhautetlesyeux

    demonpères’arrondissentexagérément.

    Ilfautquej’interviennepouratténuer

    sacolèreavantqueTomnes’enprenne

    une.

    – Papaneteformalisepas,tousles

    jeunessonttatouésmaintenant,c’est

  • devenulatendance.

    Ilnesemblepasaussiencolèrequeje

    l’auraisimaginé.Iltendsondoigtvers

    monfrère.

    – Tuasdelachancequel’onn’aitpas

    letempsetquejedoivem’entretenir

    avectasœur,maisdèsqueturentreson

    auraunpetittête-à-tête!

    Aïe,lecoupdelabombeà

    retardement,c’estencorepire!Jejette

    unregardcompatissantàTom,quime

    lanceunclind’œilcomplice.

    – Emily,oùesttasœur?

    – Àl’étage.

    – Tom,montelachercherpendant

    qu’onparleàEmily.

    Alorsfranchement,cen’estpasla

    journéepourça,maisjen’ycouperai

    pas.Enplus,monpèreestdéjàbien

    remonté,cequin’arrangepasmes

    affaires.

    Nousnousinstallonstouslestrois

    danslesalon.

    – Est-cequetamèret’aexpliquépour

    l’université?

  • – Oui,maisçanem’intéressetoujours

    pas.

    – J’aidéjàpréparéledossier.

    Benvoyons!Mamèremeregardede

    hautcommesiellesavaitdéjàqueje

    seraisobligéed’accepter.

    – Papa,çanem’intéressepas.Tule

    saistrèsbien,onenadéjàdiscuté

    plusieursfois.

    – J’aiutilisémesrelationspourqu’ils

    t’acceptent,alorstuiras!

    Monpèreatoujoursététrès

    autoritaire

    et

    m’a

    toujours

    impressionnée,maislà,c’esthorsde

    questionquejeretourneàl’université!

    – Papa,nem’imposepasteschoix,

    s’ilteplaît.Jesuisassezgrandepour

    décidertouteseule.

    – Emily,tuobéisàtonpère!

    Aucundesdeuxnesembledisposéà

    m’écouter.Ilsinsistentencoreetencore.

    – Tucommencesenoctobre,iltereste

  • deuxmoispourt’ypréparermafille!

    Maisc’estquoicettefamillede

    dingues?

    – Papa…

    – Non,Emily,jeneveuxrien

    entendre!C’estcommeça,unpoint

    c’esttout!

    Jecroisquejeferaismieuxdeme

    tairepouraujourd’hui,j’aideuxmois

    pourtrouverunesolutionouaupireme

    sauvertrèsloin.Ilnemanquaitplusque

    ça…TracyetTomarriventetc’estparti

    pourunpetitsermonenversmasœur.

    Vivementqu’ilspartent!Nousnous

    sommessauvéeslointouteslesdeuxet

    cen’estpaspourrien:nosparentssont

    insupportables.

    Jesuislessivée,j’aibesoindeme

    vautrerdansmonlit,desentirlecorps

    deDévinmeréconforter.M’imaginerun

    seulinstantdevoirm’éloignerdelui,

    toutçaparcequemesparentssont

    persuadésdepouvoirdirigermavieme

    sembleinsurmontable.Jefrissonneet

    tentedemeressaisir.Lamaindoucede

  • mamèresurmajouem’extirpedemes

    pensées.

    – Onpart,jet’appelle.

    Jehochelatêteet,aprèsdesaurevoir

    trèsbrefs,nousvoilàenfinentrefrèreet

    sœurs,cequinousarrivetrèsrarement.

    Tompréfèreresteravecnousetjele

    comprendsvul’ambianceetcequi

    l’attendchezlesparents.C’estnormal

    qu’ilveuillejouerlesprolongations.

    – Tom,montre-moitontatouage!

    Étrangement,depuisDévin,j’avoue

    qu’ilsm’attirent.Avantjetrouvaisça

    vulgaireetmaintenantjetrouveçatrès

    beau.Masœurnousobserveavecde

    grosyeuxetseprécipiteavecmoi

    derrièreledosdeTom.

    – J’adore!

    Ilestsublime!C’estuntatouage

    maorivraimenttrèsbienréaliséquilui

    courtd’uneépauleàl’autredansdes

    entrelacscomplexes.

    – Oh,moiaussi!

    Tomtournelatêteetnoussourit,fier

    delui.Dévinentreaumêmemomentet

  • nousrejointdansnotrecontemplation.

    – Cool!

    Qu’est-cequ’ilaaveccemotqui,au

    final,nesignifiepasgrand-chose?

    Forcément,

    mon

    frère

    souhaite

    égalementqueDévinluimontrelessiens

    etçamedérangequemasœurlemate

    commeça.J’aijusteenviedeluifourrer

    lecoussindanslatronche!

    J’observeDevinretirersontee-shirt

    avecdésinvolture.Illegardedansune

    maintandisque,del’autre,ilreplace

    sescheveuxenarrière.Uneboufféede

    chaleurs’engouffresousmapoitrine,se

    propageantjusqu’àmonbasventre.

    Emily,netemordssurtoutpasla

    lèvre!

    Jeserrelescuisses,détailleavec

    enviesontorse,samusculatureciselée.

    Bref,àtomber!Sesyeuxgrisintense

    capturentlesmiens,metranspercent

    alorsquejem’attardesurleboutonde

  • sonjeans.Ilm’allume?J’essaye

    désespérémentdenerienlaisser

    transparaître.Situésursonbasventre,

    un«Luxure»estgravéàlalimitede

    sonboxer.Surladroite,unemagnifique

    fleurdelotusrecouvrelalignedesonV.

    Jetrouveçatrèsoriginalettrès…

    sexuel.Oui,c’estlemotquiconvient.

    Troptard,jemelècheleboutdeslèvres

    etsesprunelless’embrasent.Ses

    musclessebandentd’uncoup.Il

    entrouvre

    légèrement

    sa

    bouche

    indécenteenmetoisantavecprofondeur,

    les

    sourcils

    froncés,

    alors

    que

    j’embrasseduregardlesmusclesdeson

    brasgauche.Jedétaillelesdessins

    incrustésdanssapeau,duvisagesensuel

    d’unegeishaendessousdel’arrondide

  • sonépaule,auxfleursdelotus,carpe

    Koïentremêlésàdescourbes.Des

    imagesdenous,entrelacés,investissent

    monesprit.J’aimequandilmetouche.

    Jefrissonne.Lavisiondesestatouages

    ajouteàsabeautésombre,lerendant

    tellementplusviril,tellementplus…

    Dévin…

    Jeravaleunsoupirententant

    t’étouffermonexcitationetaperçoisdu

    coindel’œilTracyquin’enperdpas

    unemiette.Ellenem’amêmepas

    demandécequej’avaispuluiraconter

    danslachambreetnesemblepass’en

    soucier.Niserappelerqu’ellel’afoutu

    dehors.

    D’ailleurs,moi,jen’aiqu’unehâte:

    me

    coucher.

    Avec

  • Dévin,

    de

    préférence…

    4.Machambre

    rouge

    JesuisdansmachambreavecTomet

    jeluiracontetoutesmesaventuresen

    détails…Enfin,pastouslesdétailsnon

    plus.Toutescespéripétieslefontrire.Il

    estdéçud’avoirmanquécesderniers

    jours.Toutàcoup,lesronflementsdema

    sœurenvahissentl’étage,signifiantque

    j’ailechamplibre.Jesuistellement

    impatientedeleretrouver!

    – Bon,jemesauve.

    Jemedirigedéjàverslaporte.

    – Nefaitespastropdebruit!

    Jemeretourne.

    – Arrêtedemesortirdeschoses

    pareilles,jesuistagrandesœurjete

    rappelle!

    Non,maisc’estgênantsérieux!

    – Jenesaispascequevousfabriquez

  • exactement,maisvousfoutezundeces

    bordels!

    C’estmort,jesuistouterouge.

    – N’exagèrepas.

    Çayest,ilsefoutdemoi.

    – Jen’exagèremêmepas.

    Cetabrutiquimesertdefrèreéclate

    derire!

    J’abandonneetdisparais.Iln’estpas

    prêtdes’arrêterderigoleretmoij’ai

    des

    choses

    plus

    importantes

    qui

    m’attendent.Jemefaufiledansle

    couloiretn’éprouveétrangementaucun

    remordsàallerretrouverDévin.

    Commed’habitude,j’aiàpeinele

    tempsdefranchirlepasdelaporteque

    jesuisdanssesbras,seslèvressurles

    miennes.C’esttellementrenversantde

    ressentir

    un

    truc

  • pareil

    !

    J’ai

    l’impressionderecevoirunevaguede

    plénitudeàchaquefois.Jenesaispas

    pendantcombiendetempsnousnous

    sommesembrassés,sûrementunlong

    moment,maiscettedosedeDévinme

    procureunbien-êtresanségal.Ilya

    quelquesmoisenarrière,sionavaitosé

    meprédirequ’unjourjetomberais

    amoureusedelui,jemeseraissûrement

    torduederire.Nousnousallongeons

    tranquillementsurlelitdanslesbrasl’un

    del’autre.Jesuisàboutdeforceàcause

    demanuitblancheetluineparaîtpasen

    meilleureforme.

    – Tomestaucourantpournous.

    – Ouais,jesais.

    Jehausseunsourcildesurprise.

    – Commentça,tusais?

    Ilm’offresonpetitsourireencoinque

    j’adore.Jen’aiplusqu’uneenvie:lui

    mordrelalèvre!Calme-toi!Tunevas

    pasluisauterdessusàchaquefoisquetu

  • levois!

    – Ilm’abalancéqu’ilvalaitmieux

    quejemebarremaintenantsic’était

    pourjouerauconavectoi.

    Monfrèrearéellementosél’avertir?

    – Vraiment?

    – Ouais,jel’aitrouvéplutôtpasmal

    danslerôledugrandfrèrequidésire

    protégersapetitesœur.

    – Sagrandesœur!

    Ilsemetàrire.

    – Situveux.

    OK,j’aipresquedeuxtêtesdemoins

    queTomdoncforcémenttoutlemondea

    dumalàimaginerquejesuisplus

    vieille.Maiscen’estpasuneraison!

    J’aienviedeluisauterdessus!Ma

    fatigues’estenvoléecommeparmagie

    etjesensquemeshormonesprennentle

    dessus.

    – Bébé,arrêtedetesucerlepouce

    commeça,c’estvraimenttropexcitant.

    Jebaisselesyeuxversmonpouce

    dansmaboucheetl’enlèveaussitôt.Je

    détailleDévin:ilestallongé,vêtud’un

  • simpleboxer.Jem’arrêtequelques

    instantssursontatouage.Effectivement,

    cemecestunvéritableappelàla

    luxure…Ohetpuismerde!Jemejette

    surlui,maisilneselaissepas

    surprendreetreprendtrèsviteledessus.

    Ilm’agrippevivementparleshanches,

    mebloquecontresaboucheet

    m’embrasse,sucemoncoualorsqueson

    bassinforcecontremonentrecuisse.Ses

    doigtsenveloppentmesfesses,les

    pressentetiljoued’unpouceavec

    l’élastiquedemonpantalon.Jeretiens

    monsoufflelorsqu’ill’abaissed’un

    coup,leglissejusqu’àmespieds.

    Aussitôt,jemecambreàlasensationde

    sesmainsquiremontentmachutede

    reinsetemportentdansleurmouvement

    mondébardeurlibérantàhauteurdeses

    yeux

    brillants

    ma

    poitrine

    nue.

    Pantelante,jememordsleslèvresetune

  • idéemetraversel’esprit:jeluitends

    mespoignetsqu’ilcontempleuninstant.

    Ilsourit.Ilatrèsbiencompris.Il

    observelachambreunmomentetattrape

    ledrapqu’ilarrache.Ilesttaréma

    parole!

    – Qu’est-cequetufabriques?

    – Bébé,est-cequej’aiunegueuleà

    porterdescravates?

    Jerigole.

    – Non,pastrop.

    Jel’épieavecattentionattachermes

    poignetsensemble,puisglisserlereste

    dutissuderrièrelesbarreauxetl’y

    nouer.Ilsedébrouilleplutôtbien…Je

    suisdingue!

    Àpeinequelquessecondesplustard,

    mevoilàaccrochéeauxbarreauxdulit,

    étonnéeparladextéritédeDévin.Jele

    bouffedesyeuxd’envie.Ilestdebout

    devantmoietenlèveleseulvêtement

    qu’ilporte.Commestrip-teasec’est

    amplementsuffisantpouraffolermes

    hormones…Ilmedétailleavecun

    regardàfairefondretouslesicebergs

  • delabanquiseetm’écartelesjambes

    pours’allongerentre.Jeconnaisdéjà

    sesintentions.Moncorpsréagitaussitôt

    etjemetortille.

    Ilappuiesurmeshanches.

    – Sage!

    OK,toutcequetuvoudras…

    Ilsouffleinlassablementsurmes

    cuisses,lescaresseduboutdesdoigts.

    Jemetordsjusqu’àcequ’ilapposesa

    boucheindécentesurmapeau.Jebascule

    latêteenarrièreenmemordantles

    lèvres.Ilaenviedemetortureretmoi,

    commeuneconne,malgrélamargede

    manœuvrequ’ilm’aoctroyé,jetiresur

    lelienquienserremespoignets.Enune

    morsure,ilmerappelleàl’ordre.Jerâle.

    J’ailesangquibout.

    – Chut!

    S’ilcroitquec’estfacile!

    Il

    poursuit

    son

    supplice

    avec

  • nonchalance.Salangueévolueduhaut

    demacuissegaucheàmahanchepour

    rejoindremonnombril,letaquine,le

    suce,s’arrêteauniveaudemonsexeet

    souffledessus.Mapoitrinesesoulève,

    jem’agite,medéhanche.Ilm’aplatitsur

    lematelasd’unemainetmelanceun

    subtilsourireencoin.Pitié!

    Maprièredemeuresansréponse.Il

    reprendsontracéimaginairedemes

    seinsdontilaspirelespointestourà

    tourjusqu’àmajambedroite,qu’il

    dévore.Jebloquemarespiration.Sa

    boucheremontedoucement,mebaise

    avecapplication.Sesdoigtstrouvent

    subitementmonclitoris.Deuxpassages

    duplatdupouceetill’abandonne.Ma

    frustrationestàsonmaximum.J’expire

    fébrilement,mecambre,j’ailatêtequi

    menaced’exploser.

    – Dévin…

    Jeperçoissonsourireévoluerlelong

    demapeau.Ilsurvolemonsexe,

    l’effleureàpeine,etjenepeuxmême

    pascoincermonpoingdanslabouche.

  • Jecreuselesreins.Ilm’attrape

    brusquementparlesfessesetsans

    prévenir,introduitsalangueentremes

    lèvres.Moncorpssecrispe,tremble

    immédiatementsoussoncontact,etun

    petitgémissementm’échappemalgré

    moi.

    Il

    alterne

    petites

    pressions,

    frôlements…Jefermelesyeux.Mon

    rythmecardiaques’emballe.Ils’écarte

    brusquement…Ohnon!J’ailesentiment

    d’êtreaspiréedanslevide…Jepince

    fortleslèvres.Ilréinvestitd’uncoup

    monintimé,l’embrassefiévreusement.

    J’ondule…Uncoupd’œildanssa

    directionetjesurchauffe.Ohmondieu!

    L’observersedélecterainsidemoi,juste

    là,entremescuisses,sonregard

    provoquantrivésurmonvisage,est

    d’autantplusaffolant.Monventrese

    contracteetiln’enfautpaspluspourque

    leplaisirmetransperce.Dévinme

  • maintientcolléeaulitpendantqueses

    doigtsrejoignentsaboucheetintensifient

    encoreplusmajouissance.Putain,c’est

    tropbon!Jecrieetmeficheroyalement

    dubruit.Jen’aipasletempsde

    reprendremonsoufflequ’ils’attaqueà

    nouveauàlapointed’undemesseins

    aveclesdents…C’estclair,cesoirje

    meursentresesmains!Ilsaisitl’autredu

    boutdesdoigts,l’agaceunpeu.La

    réactionestimmédiate:jefrissonneet

    geinsencoreunefois.

    – Tun’espastrèssageettrop

    bruyante!

    Ilm’attraped’uncoupsecetjeme

    retrouveàplatventre.Jemeprendsune

    claquesurlesfesses.Çafaisait

    longtemps!Çam’avaitmanqué…

    Ilrenouvellesonsuppliceavecsa

    langueauxcreuxdemesreinsetje

    soulèvelesfesses.Merde,jen’enpeux

    plus,jeleveuxenmoi,maintenant!

    – S’ilteplaît.

    Jelesensànouveausouriresurma

    peau.

  • – Dis-leencore.

    Jesuisprêteàlesuppliers’illefaut!

    – S’ilteplaît,Dévin.

    Rienquelepetitrâleextrêmement

    érotiquequisortdesaboucheau

    momentoùilmepénètreestsuffisant

    pourquejebascule.

    Àlapremièrepousséeenmoijesuis

    ébranléedetoutesparts.Jecraque

    totalement

    et

    m’abandonne

    en

    extériorisantleplaisirqu’ilmeprocure.

    C’estdelatorture…J’aijusteletemps

    demeressaisirqu’ilreprendses

    délicieuxva-et-vient.Jem’accrocheau

    barreauauquelmespoignetssontligotés.

    Ilm’agrippefermementparlanuqueet

    sonautremains’incrustedansmapeau

    auniveaudemonbassin,oùilexerceson

    pouvoirsansaucuneretenue.Jesuis

    haletante,

    impuissante,

    soumise

  • et

    entièrementàsamerci…Moncorps

    n’estplusquejouissance.Descourants

    électriquesmebalayentdespiedsàla

    têteetjegémisàenperdrehaleinesans

    lemoindreremord…

    – Vas-y,bébé.

    Savoixterriblementsexysignema

    perte…Destremblementsirrépressibles

    agitentmonbasventre,etsamainse

    posesurmaboucheaumomentmêmeoù

    jecriesonprénomsousladélivrance.

    Legémissementprofondquis’échappe

    delasienneestbestial.

    Merde,putain,c’étaitgénial!

    Jeresteallongéeàplatventreaveclui

    surmoi.Moncorpsémetencorede

    petitssoubresautsetj’aiunimmense

    sourirefichésurmeslèvres.

    – Hum…Bébé,jepensequejevais

    t’achetertoutlerayondecesmerdes

    pourgonzesses.

    Jerigole…Jesuisdéjàdanslelitde

    monplusgrandfantasme…

    Pourmoi,MonsieurGreypeutse

  • rhabiller!

    Ildéfaitmesliensavechabilitéetme

    retournesouslui.Jesavourecemoment

    plusquederaison,entrelaçantmes

    doigtsaveclessiens.Unepetitegoutte

    desueurcouledesescheveuxetme

    chatouille.Jepouffederire.

    – Qu’est-cequetuasàtemarrer

    commeça?

    Jelâchesamainetrepoussesamèche

    rebellequiluitombedanslesyeux.

    J’adorelesouriresatisfaitqu’ilarboreà

    chaquefois.Ilestjustetropcraquant.

    Sonregardmefascineetjem’yperds

    quelquessecondesavantderépondre:

    – Rien,jesuisjustebien.

    Ilfroncelessourcilsl’espaced’un

    instant.

    – Justebien?

    – Jenevaispast’énoncerlalistedes

    sensationsquej’aiéprouvées.Ceserait

    bientroplongetenplusçaneferaitque

    flattertonegodéjàsurdimensionné.

    Ilsemordlalèvreetacquiesced’un

    légermouvementdetête.

  • – Pasfaux.

    Ils’allongeàcôtédemoiettendson

    bras.

    – Viensparlà.

    Jeprendraisbienunedouche,carje

    suistrempée,maisc’estimpossible.J’ai

    troppeurderéveillerTracy,ellese

    demanderaitpourquoijemelaveen

    pleinenuit.Jemeblottiecontreluietme

    laisseenvahirparsonparfumapaisant.

    Je

    suis

    totalement

    vidée.

    Heureusementpourmoi,jenetravaille

    pasdemain,jepourraidormirunpeu…

    Enfin,sipersonnenenousemmerde.

    – Bébé,jeneveuxpastemettrela

    pression,maisj’aimeraisquetuparlesà

    Demsey.Lapatiencen’estpasmonpoint

    fortetjenesupportepasdedevoirte

    partager.

    Maispourquoiremet-ilçasurletapis

    maintenant?J’étaistellementbien…

    – C’estdansmesprojets.Tupourrais

  • quandmêmechoisirunautremoment

    pourabordercesujet.

    – Non,jen’arrêteraipastantquetu

    n’auraspasrégléceproblème.Etce

    n’estpascommesionavaitl’occasion

    dediscutersouvent.

    Forcément,ilneferapasde

    concession!

    – J’essayeraidemain.

    Ilhausseunsourcil.

    – Çasignifiequoi«essayer»?

    – J’aitentédeluienparlerlesoiroù

    tuasdébarquéchezlui,maisilm’afait

    unepetitedéclarationquim’acoupée

    dansmonélan.

    Dévingrogneetrefermesonbrassur

    moi.

    – Dors,maintenant.

    C’esttout?Alorslui,pourle

    comprendre,ilm’enfaudraducourage!

  • Dèsqueçanevapasdanssonsens,ilse

    braquesanspréavis.Tantpis,jedécide

    deprofiterdecemomentetjem’endors

    tranquillementdanssesbras.

    5.Parenthèse

    inattendue

    – Bébé,réveille-toi!

    J’entendsauloinlavoixdeDévin,

    maisjesuisdansunjolirêveensa

    compagnie

    alors

    j’hésite,

    surtout

    qu’ouvrir

    les

    yeux

    s’associe

    généralementàunretourbrutalàla

    réalité.Enquelquesminutesjepasserai

    dustatutidylliquede«Bébé»àceluide

    «Emily».

  • Pourquoiledrapn’estplussurmoi?

    Jemerouleenboule,jesuistrop

    fatiguée.

    Merde,ilmetireparlespieds.

    – Debout,grossefainéante!

    – Non,moidodo.

    Jen’aipaspusortirmieuxqueces

    troismots.

    Ilgrimpesurmoietcommenceàme

    tripoter,cequimepousseàouvrirles

    yeux.Jemeretournesousluiet

    m’abandonneàsesdélicieuxbaisers

    dansmoncou.C’esttrèsagréable…

    Maispourquoiseredresse-t-il?

    – Allez,

    maintenant

    que

    tu

    es

    réveillée,tufilesàladoucheavantque

    tasœurneselève.

    Ohmasœur!Franchementavecnotre

    bazardecettenuitjesuisétonnée

    qu’ellenesoitpasdéjààlaporte.

    – Tucroisqu’elleaentenduquelque

  • chose?

    – Aucunrisque,jeluiaifiléun

    somnifèrehiersoir.

    Quoi?

    – Tuescomplètementmalade,tun’as

    pasledroit!

    Ilsemetàrire.

    – Elleenprendsouvent,alorsunde

    plusouundemoinsneferapasune

    grandedifférence!

    Mêmesijenelesavaispas,ça

    m’effraieunpeu.Pourquoinem’ena-t-

    ellepasparlé?

    – Tuabusesquandmême!Çadevient

    tropdangereux!

    – Net’inquiètepas…Cen’étaitpas

    unedoseforteetellel’auraitsansdoute

    prisd’elle-même.Etpuis,tutrouvesque

    çan’envalaitpaslapeine?

    Étrangement,jelecrois.Jelisdans

    sonregardqu’ilmeditlavéritéetsa

    caressesurmajouemerassure.

    OK,j’abdique,ilagagné!

    Jedescendsdulitetmerhabille.Je

    remarquequ’ilestdéjàprêt.Jenel’ai

  • mêmepassentiselever.Jedormaistrop

    bienetçafaisaitlongtempsqueçane

    m’étaitpasarrivé.C’étaitquandmême

    tropcourtàmongoût.

    – TutepréparesettuparsavecTom.

    – Quoi?

    – Necherchepasàsavoir.Fais-le.

    Alorslà,jen’aistrictementrien

    compris…

    Ilouvreetjetteunœilavantdeme

    pousserdehors.J’exécutelesordres

    sansdiscuter.Moncerveaun’estpas

    encoreassezréveillépourquejepuisse

    penserparmoi-même.Directionlasalle

    debain.

    ***

    Quandjedescendsunedemi-heure

    plustard,pourmeprépareruncafé,mon

    frèreestdéjàenbasavecmasœur.Tom

    melanceunénormesourirenarquois

    quandilm’aperçoit.Jesuiscertaine

    qu’ilvamebalanceruneréflexion

    déplacéedanspaslongtemps.

    Quantàmasœur,ellesembleaussi

    bienréveilléequemoi,maisellene

  • semblepasassomméenonplus.Quand

    jepensequ’ilaoséluidonnerun

    somnifèrepourqu’onsoittranquille!

    Riennel’arrête…Jecoucheavecun

    malademental.

    Jemesersunetasse.Monfrèrese

    planteàcôtédemoietmepincepourme

    signifierquejedoismarcherdansson

    jeu.C’estuncodequ’onutilisaitquand

    nousétionspetitspoursedéfendrel’un

    etl’autre.Cepetitrituelmerappelle

    pleindesouvenirs.

    – Tuesprêtepournotrepetiteviréeà

    l’ancienne,Emily?

    Jenecomprendsvraimentriende

    chezrien,maisj’acquiesce!

    – Laisse-moijusteterminermoncafé.

    Jenesaispasoùilm’emmène,mais

    tantpis,jelesuisquandmême.Masœur

    noussourit.

    – Profitezbien!Tom,siturepèresune

    robe…

    Illacoupedanssonélan.

    – …unerobesympa,jetel’achète,je

    sais!

  • Voilàcommentjemeretrouvedansla

    voituredeTom,nesachantpasdutout

    pourquoiDévinm’ademandédepartir

    aveclui.Ilsmanigancentquelquechose

    cesdeux-làetçam’intrigue.

    – Tum’emmènesoù?

    – AuDrek.

    AuDrek?

    – Tusaisquejen’aimepaslesbars!

    – TurejoinsDévin.

    Ohvraiment?D’uncoup,l’idéeme

    plaîtbeaucoup.

    – Emily,ils’yprendcomment,

    sérieux?

    – Commentça?

    – Qu’est-cequ’iltefaitaupieu?

    Monfrèreestdingue!

    – Maisputain,Tom,nemedemande

    pasdestrucscommeça!

    – Benquoi?Jen’aiquevingt-deux

    ans.J’aiencorebeaucoupàapprendre

    vulafaçondontiltefaitjouir.

    Ohmondieu!Jenesaismêmeplus

    commentmepositionnersurlesiège

    passager.Mesmainsnonplus,jenesais

  • plusoùlesmettre.Onabeauêtre

    proches,m’imaginerdétaillermes

    partiesdejambesenl’airavecmon

    frèreestinconcevable.C’esttrop…Ah

    non,impossible!

    – Non,maistut’entends?Jesuista

    sœur!Demande-moitoutcequetuveux,

    maispasça.

    – Tuesplusquemasœur.Tues

    égalementmameilleureamiejete

    rappelle.

    – Oui,c’estvrai.Maislà,c’est

    gênant.

    Ilsemetàrire.

    – Faispastafaussecoincéeavecmoi.

    Vucommenttut’envoiesenl’airence

    momentc’estassezcontradictoire!

    Jeluifileuncoupdanslebraspour

    luisignifiermonmécontentement.Mieux

    vautquej’arrêtederépondreouilnese

    tairapas.Cepetitconcontinuedese

    marrerlerestedutrajet.Heureusement,

    jen’aiqu’unquartd’heureàtenir.Dévin

    attendsurleparkingduDrek,lesbras

    croisés,nonchalammentappuyécontrela

  • portièredesavoiture,vêtucommeà

    l’accoutumé:jeanstroué,tee-shirtblanc

    etvesteencuir.Ilregardedansnotre

    direction,dissimuléderrièreseslunettes

    noires.Jesuishypnotiséefaceàsonair

    sombreetenvoûtant.

    – Allez,dégage.

    J’embrassemonfrèresurlajoue.

    – Merci!

    Ilmesouritetredémarreenadressant

    unpetitsignedetêteàDévinquilui

    répondàl’identique.Cederniers’écarte

    delaMustangetm’ouvrelaportière,ce

    quim’étonneencoreplusdesapart,mais

    jem’assiedstranquillementsurlesiège

    passager,intriguéeetheureuseàlafois.

    Ilcontournelevéhiculeets’installeau

    volant.J’aibienremarquélagrande

    balafresurlecôtédecelle-ci,mais

    j’évitedelaramener.Surtoutqu’elleest

    plusimpressionnantequedansmon

    souvenir.

    – Pourquoit’es-tuarrangépourqueje

    terejoigneici?

    Ilm’attrapeetm’embrasse.Oui…Ça

  • c’estbienaussi…

    – Onsecassed’ici,bébé!

    – Quoi?

    – Ouais,j’aipenséqu’unejournée

    touslesdeux,çapourraitêtrecool.

    Jesourisàl’idéeetilattrapemamain

    pourlaposersouslasiennesurlelevier

    devitesse.

    – Promets-moiuntruc,Dévin.

    – Quoi?

    – Onneparlenidemasœurnide

    Demseyaujourd’hui.

    – Çameva.

    Finalement,jesuiscontentedem’être

    levéetôt.J’aicommel’impressionque

    cettejournéeseraagréable.

    – Etcettehistoired’université,onen

    parle?

    Pastrèsenvie,maisonnepeutpas

    nonplusécartertouslessujets.

    – Qu’est-cequetuaimeraissavoir?

    – Tucomptesyretourner?

    – Jen’enaipasenvie.

    – Ouais,

    mais

  • ta

    mère

    n’a

    apparemmentpasl’intentiondelâcher

    l’affaire.

    Pourquoiparaît-ilsiinquiet?

    – Mesparentsveulentdéciderdema

    viemalgrémesréticences,maisc’est

    horsdequestionquej’yremetteles

    pieds!

    – Pourquoi?

    Enréalitéjenesaispasvraiment.J’ai

    passéquelquesmoisàlafacultéde

    sciences,sansbutprécis.Enplus,je

    n’avaispasd’amietjemesentaismalà

    l’aisetoutletemps.Jenesuispasfaite

    pourêtrenoyéeaubeaumilieud’untas

    d’étudiantsstupidesquipassentleur

    tempsàcritiquerlesautres.Enplus,la

    voiequemesparentsavaientchoisie

    pourmoinemeplaisaitpasdutout.

    – Cen’estpaspourmoi.Jepréfèreme

    débrouillerparmespropresmoyens.

    Enfin,c’estcequejepensaisau

    début,maispourlemomentjesuis

  • toujourscoincéeaumilieudemesboîtes

    àchaussures.

    – Tuasuneidéedecequetuaimerais

    faire?

    Dévinn’ajamaisétéaussicurieux.

    – Pas

    vraiment,

    c’est

    ça

    mon

    problème.

    – Tudevraisécrireunlivre.

    Non,maisilm’abienregardée!

    – Jamaisjen’enseraiscapable!

    Ilsourit.

    – J’ailucequetuécrivais.

    Fouineur!

    – Netegênepaspourfouillerdans

    mesaffairessurtout!

    – Jenefouillepas,c’esttoiquiles

    planquessoustonlitetcommetume

    cacheslàaussiquandçat’arrange,je

    m’occupe.

    – Çanem’arrangepas.Arrêtede

    racontern’importequoi.Tusaistrès

  • bienqu’onn’apaslechoix.

    – Onatoujourslechoix,bébé.C’est

    justetoiquipensestropauxautres.

    – Parcequeçanetedérangepasde

    blesserlesgensautourdetoi?

    Pourquoijeposecettequestion

    stupide?Dévinn’enarienàfoutredes

    autres,ilnepensequ’àlui!

    – Ouais,jem’enfous.Tasœur

    trouverabienquelqu’und’autrepourla

    sauteretDemseys’enremettra!

    Ahbenaveclui,c’estvitevu!

    – Pourquoitefiches-tudetoutle

    mondecommeça,Dévin?Demseyest

    tonamiquandmême.

    Ilserenfrogned’unseulcoup.

    – Jesuiscommeça,c’esttout!

    Sontonétaittropglacialàmongoût.

    Jemedemandesi,moiaussi,ilpourrait

    mejetersansétatd’âmecommeles

    autres.Rienqued’ypenserj’enaifroid

    dansledos…Jeprendsuntrèsgros

    risqueaveclui.Ilseraitcapablede

    changerd’avisdujouraulendemainet

    mebalancersansremordniregret.J’en

  • suispleinementconsciente.Etlepire

    danstoutça,c’estquejenesaismême

    pascequ’iladviendradenotre

    relation…Quandmasœurapprendrala

    vérité,jesuiscertainequ’elleme

    tourneraledos.QuantàDemsey,je

    tenteraid’yallerendouceur,maisquand

    ilserendracomptequec’estpourDévin

    quejel’aiquitté,jen’osemêmepas

    imaginersaréaction.Etmesparents?

    Mondieu,ilsvontmerépudieràvie!

    J’essaiedemedétendresurlesiège

    passager.Dévinn’ouvrepluslabouche

    etjemesensmal.Iln’apaslâchéma

    main,maiscen’estpasçaquimerassure

    pourautant.Jel’observeuninstant.Il

    restetoujoursaussibeaubienqu’il

    sembletendu.C’estlimiteénervant.

    Qu’est-cequipeutbienl’attirerchez

    moi?Nousn’avonsvraimentrienen

    commun…Jesuisàmillelieuesd’être

    assezjoliepourlui.Jen’aimepasles

    endroitsqu’ilfréquente.Jeneconnais

    rienàlamusiqueniàsonunivers.Moi,

    maviec’estmamaisonetmeslivres.

  • C’estcertain,ilmejetteracommeune

    chaussettesaledèsqu’ilenauramarre.

    Jecroisquej’airéussiàmefoutrela

    trouilletouteseule…Jejetteunœilvers

    luietiltournelatêteaumêmemoment.

    – Bébé,qu’est-cequ’ilt’arrive,tues

    toutepâle?

    Qu’est-cequejepourraisraconter?

    J’ailecerveauenpanne.

    Oh,montéléphonesonne!Labonne

    excuse.C’estDemsey.Tantpis,ilfaut

    bienquejeluirépondedetoutefaçon.

    – Monange,commentvas-tu?

    Çayest,j’aienviedepleurer…

    – Bien,jesuisavecTom.Onestpartis

    pourunepetitejournéeentrefrèreet

    sœur.

    Jedétesteluimentir.Enplus,j’aila

    voixquitremble.

    – Ahdommage,jevoulaispasser

    commejeterminetôtaujourd’hui.

    PourquoiDévinsegare-t-ilaubord

    delaroute?

    – Jesuisdésolée,maissijenerentre

    pastroptardjet’appellerai.

  • Detoutefaçon,jedoisabsolument

    avoiruneconversationaveclui.La

    situationn’estplussupportable.

    Dévincollesonoreilleautéléphone.

    Non,maissurtoutnetegênepas!Jene

    peuxjamaisrépondretranquillement

    aveclui.C’estsupergênantlà,enplus.

    – Viensauconcert,çameferait

    vraimentplaisir.Après,situasenvietu

    pourraisdormiràl’appart.Sandonesera

    paslà.

    Ohputain,jerépondsquoi?Enplus

    Dévinmeregardedetravers.

    – Jesuispartantepourleconcert,

    maispouraprèscen’estpaspossible.

    Tomestàlamaisonetj’aimeraisen

    profiteravantqu’ilnereparte.

    C’estsortitoutseul,maisçatientla

    route.

    – Oui,jecomprendstrèsbien.On

    reporteçaàunautrejour,maisjesuis

    déjàsupercontentquetuviennescesoir.

    Turesterasjusqu’auboutcettefois?

    Qu’onpasseunmomenttouslesdeux?

    – Oui,jeresteraicommeçatume

  • ramèneras.

    J’enprofiteraipourluiparleret…

    Aïe!Putain,cecondeDévinm’a

    pincée!

    – Tumemanques,tusais.

    Quequelqu’unm’achève!Jenesais

    pasquoirépondre.Dévinmefixecomme

    s’ilattendaitlaréponseautantque

    Demsey.

    – Àmoiaussi…Àtoutàl’heure.

    Jen’avaispaslechoix,jen’allaispas

    luimettreunvent.

    – Àtoutàl’heure,monange.

    Je

    soupire

    de

    soulagement

    en

    raccrochantenfin.Maislaculpabilité

    reprendviteledessus.Dévinme

    dévisage.J’aienviededevenirtoute

    petiteetdedisparaître.

    – Alorscommeçailtemanque?Eten

    plus,ilteramèneàlamaison,ben

    voyons!

  • Etvoilà,c’estfoutu…

    – Jen’avaispaslechoix.Qu’est-ce

    quej’auraispufaire?

    Ilsembleexaspéréettapeungrand

    coupsurlevolant.Jesursaute.

    – Luiavouer,bordel!

    – Non,maisjen’allaispaslui

    balancerçapartéléphonequandmême!

    Jen’aimepasdutoutsonregard

    méprisant.

    – Putain,maisdis-lesitucomptes

    jouersurlesdeuxtableaux!

    Ilmesortvraimentn’importequoi!

    – Déjà,calme-toi.J’aiproposéqu’il

    meramèneparcequejetiensàavoir

    cetteconversationavecluicesoir.

    J’ail’impressionqu’iltentedese

    calmer,maisletempéramentimpulsifde

    Dévinestdifficilementgérable.

    – OK.Maintenantonpassenotre

    putaindejournéeensemble!

    Ildémarreets’engouffresurlaroute

    enfaisantcrisserlespneusdelavoiture.

    Etbien,çavaêtregai!

    Lepaysagedéfilesousmesyeuxà

  • traverslavitresansquejen’yprête

    réellementattention.J’étaistellement

    heureusedepartir…Maintenant,jen’ai

    plusvraimentlemoral.Samainsepose

    surmajambeetjenepeuxm’empêcher

    deposerlamiennepar-dessus.

    Ilsegareetbalancesavestesurla

    banquettearrière.Noussortonstousles

    deuxdelavoiture.Lesoleilm’éblouit.

  • Sij’avaissu,j’auraisprisdeslunettes

    desoleil.J’enlèvemongiletetlenoueà

    mataille.J’observelaplageavecle

    sourireauxlèvres.Sonbraspasse

    autourdemeshanchesetjel’imite

    aussitôt.Étrangement,tousmessoucis

    commencentàs’éloigneràsoncontact…

    Leborddemerestbondé,maisicije

    peuxêtreavecDévinsansavoirce

    besoinconstantdesecacher.Je

    n’imaginaispasàquelpointceserait

    agréablededéambuleravecluiauxyeux

    detous.J’apprécievraimentcemoment

    etsonsourireindiquequ’ilressentla

    mêmechose.Jecroisquejenel’ai

    jamaisvuautantsourired’ailleurs.

    Ilm’entraîneverslaplage.Nous

    enlevonsnoschaussuresetDévinnoue

    leslacetsdecesbootsensembleavant

    delesplacerautourdesoncou.Sympa

    latechnique!Ilreplieleborddeson

    pantalonetjel’imite.J’auraisdûmettre

    unshort,j’aitropchaud.

    Lesableestagréablementdoux.Le

    brasdeDévinposésurmesépaulesl’est

  • d’autantplus.Jeglissemamainsursa

    taille,l’autretenantmesballerines.Rien

    nepeutplusm’atteindre.Jesuisdansun

    rêveéveillé.Monesprits’imprègne,

    exulteàchaqueregardcomplice,à

    chaquesourire,àchaquebaiser,ànos

    riresaccompagnésdubruitdesvagues

    s’écrasantàquelquesmètresdenous…

    Dévinmetiredemespenséesen

    m’attrapant

    pour

    m’arracher

    les

    chaussuresdesmains.Ellesvolent

    rejoindrelesbootsparterre.Ilm’attire

    àluid’ungestedéterminéet,unsourire

    malicieuxplantésurleslèvres,reculeen

    m’entraînantjusqu’àcequemesmollets

    soientimmergés.Lafraîcheursoudaine

    m’arracheunpetitcridesurprise.Être

    avecDévinlespiedsdansl’eauàjouer

    commedesgosses,iln’yariende

    mieux!Jenemerappellepasla

    dernièrefoisoùjemesuisautant

    amusée!

  • – Emily!

    Jemeretourneenentendantmonnom.

    Etvoilà,jesuistrempée!Ceconvient

    dem’arroseretilsemarre.S’ilcroit

    quejen’oseraipasréagir,ilsefourrele

    doigtdansl’œil!

    Jefeinsl’innocencequelquesinstants

    et

    me

    rapproche

    comme

    pour

    l’embrasser,maisjeluifaisuncroche

    piedetlepoussedansl’eau.Ils’étalede

    toutsonlongetj’explosederire.

    – Espècedegarce!

    Ilm’attrapeparlepantalon,tire

    dessusd’uncoupsecetjem’écroulesur

    lui.

    Nos

    lèvres

    se

    joignent,

    irrémédiablementattirées.Jesavoure

    cettepassion,cettedouceurquandsa

  • langueàlasaveuriodéerejointla

    mienne,lacaressetandisque,d’une

    main,ils’emparedemanuque,et,de

    l’autre,pressemesreinscontrelui.Plus

    rien

    n’existe,

    même

    si

    je

    sais

    pertinemmentquetoutlemondenous

    regarde.Noussommesseulsaumilieu

    decetteétendued’eau,Dévinetmoi,sa

    bouchenequittantpluslamienne.Je

    n’aijamaisressentiçadetoutemavie.

    Moncœurvaexploser.Cebaiserest

    gravéàjamaisauplusprofonddemon

    être…

    Notrebulleexploselorsqu’unevague

    pluspuissantenoussubmerge.Jeris

    alorsqueDévintentedemerelever.

    Sespaumesancréesàmeshanches,il

    mecontempletendrement,balaieles

    mèchesdemescheveuxdemesépaules

    etretireunpeudeseldemajoueavant

  • delagoûter.Jel’observes’écarter,me

    jaugeravecprofondeur.Sesprunellesà

    l’éclatrenduargentéparlesrayonsdu

    soleilmeperforent.Ellesglissentde

    meslèvresgonfléesd’envieàmagorge,

    puisjusqu’àmapoitrine.Etcequ’elles

    reflètentnelaisseplusaucuneplaceà

    l’imagination.Jecouinelorsqu’ilme

    plaquebrutalementàluienscrutantles

    alentours.Chassegardéeestinscritsur

    sonfront,jesouris.

    – Onvat’acheterdesfringues!

    Jen’aipasletempsderéagirqu’ilme

    tiredéjààsasuiteenattrapantau

    passagenoschaussures.Jecours

    presquepourparveniràsuivreses

    grandesenjambées.Nousatterrissons

    devantuneboutiquedevêtements,

    complètementtrempés.

    – Dévin,cen’estpascorrectde

    rentrercommeça.Onrisquedemettre

    del’eaupartout.

    – Etbien,qu’ilsessaientdedire

    quelquechose,ilss’ensouviendront!

    Jecroiselesdoigtspourqueçase

  • passebien.Etforcément,çanepeutque

    biensepasserpuisquelavendeusea

    monâgeetbouffeDévindesyeuxàs’en

    perforerlarétine!Enplus,elleatoutle

    loisirdepouvoirdétaillersestatouages

    etsamusculatureàtraverssontee-shirt

    blanctrempéetmoulant.Jebouillonne

    quandellecommenceàbattredescils

    pendantquececonn’arrêtepasde

    sourire.Lagourdeestsurlepointde

    nousfaireunmalaise!Tiens,pourla

    peinejeposemamainsurlesfessesde

    Dévinletempsderegarderlesfringues,

    cequil’amusebeaucoup.

    – Situasenvie,onpeutallerdansla

    cabinetouslesdeux.

    Ilarboreunregardperversquime

    choqueaussitôt.

    – Tunepensesqu’àçasérieux!

    – Quandonbaiseçanesemblepas

    troptedéranger,puisquetuen

    redemandes.

    Enfoiré!

    Etenplusilrigoleàsaconnerie.Moi,

    jesuistouterouge.

  • – Merde,faisuneffortdelangage!

    Ilm’enlaceetmeposeunbaisersurle

    boutdunez.

    – OK…Situviensavecmoidansla

    cabine.

    Ilmetirelalangue,melâche,attrape

    unjeansetuntee-shirtavantdefiler

    danslefonddumagasin.

    Petitcon!

    Jesuisobligéederire.Iln’est

    vraimentpassortable!

    J’attrapeunerobe.Ilfaitchaudetje

    croisqu’uneffortdemaparts’impose.

    Enfin,j’aisurtoutenviedeluiplaire.Je

    nerentrepasdanssacabine,jenesuis

    pasfollenonplus,jesuisconsciente

    quesapropositionétaitsérieuseetqu’il

    enseraitcapable.J’enfilelarobe

    vaporeuseàbretellesetsuistrès

    satisfaitedurendu.Jerepliemes

    vêtementsmouillésetmerendscompte

    quej’aimisdel’eaupartout…

    – Dévin?

    – Quoi?

    Jepassematêteaurideaupour

  • entrouvrirlesien.Ohdisdonc,illuiva

    drôlementbiencejeans!Monpetitmoi

    intérieurestperchésurmonépaulepour

    materàsontouretilapprouvevivement.

    – Tupourraisdemanderàlavendeuse

    qu’ellem’enlèvel’antivol,parcequeje

    nevaispaspouvoirremettremes

    fringuesmouillées.

    – Jesuisdanslemêmecasquetoije

    tesignale!

    – Qu’est-cequ’onfait?

    Ilsifflelavendeusequiarrive

    presqueencourant.Jesuisgênée.

    – Donne-luitarobe,bébé.Ellevate

    l’enlever.

    Etlaformuledepolitesserequise,

    non?Dévinn’avraimentaucunrespect

    pourlesfemmesetjemedemandebien

    commentilenestarrivélà.Jem’exécute

    cependantetilluidonnelessiens

    également.Jesuisprêteàlaremercier,

    maisellesetordlecoupourtenterde

    regarderdanssacabine.Ducoup,elle

    irasefairevoir!

    Dévinpatienteletempsqueje

  • rassemblemesaffaires.

    – Tuasfaim?

    J’acquiesceavecunlargesourireetle

    laissemeguideràtraverslesrues

    pavéesjusqu’àunpetitrestaurant.Même

    s’iln’apasarrêtéd’emmerderle

    serveur,j’aiadorécemoment.

    C’estvraimentagréabledesetenir,

    setoucherets’embrasseraumilieude

    lafoule.J’ail’impressionqu’on

    ressembleàuncouplenormal,maisle

    retouràlaréalitérisqued’êtreviolent.

    Jeprofitedoncdechaqueinstantensa

    compagnie.Plusl’heurederentrer

    approche,plusj’appréhendemontêteà

    têteavecDemsey.Aprèsunejournée

    aussi

    idyllique,

    j’aurais

    vraiment

    préférérepoussercettediscussionà

    plustard.Mabonnehumeurs’évapore

    aufuretàmesureetmessouvenirs

  • pourtantsifraissevoientdéjànoircis

    parcequim’attend.

    6.Lavoixdu

    chanteur

    Jemedoucheetremetsmanouvelle

    robepourlasoirée.Dévinm’aavoué

    quejeluiplaisaisbeaucoupavec.

    J’étaisauxanges.Jepasseparlacase

    maquillagequandmasœursepointe

    danslasalledebain.

    Ellesoulèvesajupe.

    – Attache-moiça,s’ilteplaît.

    Jenesuismêmepassurpriseparsa

    tenueprovocante.Ellearboreunejupe

    exagérémentcourteavecunporte-

  • jarretellepardessous.

    Non,maisellevaauDrekoufairele

    trottoir?

    Etmevoilàentraindetirersurcet

    élastiqueàlaconpourl’accrocheràson

    bas…

    – Commentças’ouvrecebidule,

    sérieux?

    Jem’énerveaprèsl’attachequine

    coopèrepas.Jeneporteraijamaisun

    trucpareil!

    – Tufaiscoulisser.

    Ahc’estbon,j’yarrive.Jelui

    accrochesonmachinetellerabaisseson

    petitboutdetissu.

    – Tucomptesvraimentsortircomme

    ça?

    – Ouais,cesoirjerécupèreDévin!Je

    metstouslesatoutsdemoncôté.Ilaun

    faiblepourlesportesjarretelles.

    Ahbon?Pourquoinesuis-jepasau

    courantmoi?Etlà,jepercute!Elle

    s’acharneencoreetçam’exaspère.

    – Tun’enaspasencoremarredelui

    couriraprès?

  • Personnellement,siellepassaità

    autrechoseçam’arrangeraitbien.

    – Jamais!Ilestàmoi!

    Non,àmoi,connasse!Jeserreles

    dents.J’aiconscienced’êtreodieuse,

    maisquandellesortça,unecolère

    monstre

    s’empare

    de

    moi.

    J’ai

    sérieusementenviedetoutluiavouer,de

    luibalancerlavéritéenpleinepoire,

    maisjedoisdéjàcommencerpar

    Demsey.Unàlafois,ceseraamplement

    suffisant.

    Tomentreets’installeàcôténous.

    Surtoutnevousgênezpas,cen’estpas

    commesij’étaisentraindeme

    préparer!Monfrèreafaitcroireà

    Tracyquec’estluiquim’avaitachetée

    marobealorsqu’envéritéc’estDévin

    quiatenuàmel’offrirparcequec’était

    desafautesij’étaistrempée.Masœura

    tirélagueulependantuneheureau

  • moins,jusqu’àcequeTomluioffrele

    hautqu’elleporteencemomentmême.

    Ilavisédanslemille,cemachinest

    tellementdécolletéqu’unsoutien-gorge

    nelacouvriraitpasplus.

    Tomsecoiffeàmagaucheetmasœur

    sebarbouilleàgrandcoupdepinceau

    surmadroite.Jesuiscoincéeaumilieu

    etjemeprendsuncouptouteslesdeux

    minutes.Jeperdspatience.Troptard,

    j’explose.

    – Sérieusement,iln’yapasmoyen

    d’êtretranquilledanscettebaraque!

    J’attrapematrousseàmaquillageet

    foncedansmachambreenclaquantla

    porte.Jem’allongeàplatventresurle

    litetcalemonpetitmiroirafinde

    terminerdemepréparercorrectement.

    J’entends

    la

    porte

    s’ouvrir

    et

    quelqu’unsejettesurlelitprèsdemoi.

    Jemeretrouveavecdumascara

  • jusqu’ausourcil…Super!Jenelasens

    vraimentpascettesoirée.

    Jejetteunœilassassinàmonfrère

    quirigoleendétaillantsonœuvre.

    – Désolé,nebougepas,jet’arrange

    ça.

    Ilattrapeducotonetjemeredresse

    pourlelaissers’occuperdeson

    carnage.Tommefixeetchange

    d’attitude,soudainementplussérieux.

    – Emily,tuasl’airàboutdenerfs.

    Explique-moicequitechagrine.

    – J’aiprévudeparleràDemseyaprès

    leconcert.

    – Ilétaittemps!Voilàj’aiterminé,tu

    esbellecommeuncœur.

    – J’angoisseàmort.

    Ilattrapel’élastiquedansmes

    cheveuxpourl’enleverets’affaireavec

    labrosse.J’aitoujoursadoréqu’il

    prennesoindemoi.Ilsaitqu’engénéral

    celamedétend.

    – Toutirabien,cen’estqu’unmauvais

    momentàpasser.

    – Facileàdirepourtoi!

  • – Ouais,jesaisquelasituationest

    compliquée.

    Tu

    aimes

    beaucoup

    Demsey,hein?

    – Oui,c’estmonseulamiicietc’est

    vraimentquelqu’unquineméritepasde

    souffrir.Jemesensvraimentcoupable

    pourtoutça.Tucroisquejedevraislui

    avouertoutelavéritépourDévin?

    – TusaisEmily,quelquefoisilvaut

    mieuxcachercertaineschosespourne

    pasblesserceuxqu’onaime,maiscette

    décisionterevient.

    J’aienvied’êtrefrancheavec

    Demsey,maisjem’entiendraiàmon

    plandedépart.

    LeDoIwannaknow?desArctic

    Monkeysquirésonnedanstoutela

    maisonprovientdelachambrede

    Dévin.Jemefigeetfrisonneauxparoles

    quimepercutent,jesuiscertainequ’elle

    m’estimplicitementdestinée.

    «J’airêvédetoipresquetoutesles

  • nuitscettesemaine.»

    Moiaussi…

    «Combiendesecretspeux-tu

    garder?»

    Autantqu’illefaudra…

    «Parcequ’ilyacettechansonque

    j’aitrouvéquimefaitenquelquesorte

    penseràtoietjel’écoutesansarrêt,

    jusqu’àcequejem’endormeen

    renversantdesverressurmoncanapé.»

    C’esttellementtoi…

    «Alorsas-tulestripes?»

    Jen’aipaslechoix…

    «Jemedemandaissitoncœurest

    toujoursouvertetsic’estlecas

    j’aimeraissavoiràquelleheureil

    ferme.»

    Jenefermeplusmaporte…

    «C’estjustequejesuisconstamment

    surlepointd’essayerdet’embrasser.»

    Embrasse-moi…

    Lemanquedeluim’attrapeàla

    gorge…

    Jem’enfousj’yvais!

    – Couvre-moi,jerejoinsDévin.

  • – OK,maispasdedérapageàcette

    heure!

    Jeluibalanceuncoussinenpleine

    face.

    – Non,justecinqminutes,grand

    débile!

    Cetenfoiréamislachansonenboucle

    apparemment.Ilveutvraimentme

    pousseràboutpourcesoir.

    Jetraverselecouloiràtoutevitesseet

    meglissedanssachambre.Ilnem’a

    mêmepasentendu.Ilestallongésurle

    lit,torsenu,lesbrasderrièrelatête.Il

    fixeleplafond,lesyeuxmi-clos.Ilest,

    commetoujours,incroyablementsexy.Je

    m’enmordslalèvred’envie.Jecrois

    quej’aiunproblème.Leregarder

    commeçaaveccettemusiquequiemplit

    lapiècemetitillelégèrement…OK,

    beaucoupenréalité.Jegrimpesurlui.Il

    sursaute,puissourit.Ilm’attirecontre

    soncorps.Bonsang,commentlui

    résister?Cemecestunepurebombe

    sexuelle!Ohlà,onsecalmeeton

    respire.Ahnon,impossible,salangue

  • estdéjàentraindecaresserlamienne.

    Tantpis,jerespireraiaprès…

    Jeconnaisceregardqu’ilposesur

    moietsesmainsquiattrapent,puis

    enveloppentmesfessesmeconfirment

    quejenemesuispastrompée.Merde,il

    arrachemoncollantavecsesongles!

    Non,onnepeutpas!Pasmaintenant!

    – Arrêteça,Dévin.Cen’estpasle

    moment.

    – Alorspourquoias-tudéfaitla

    ceinturedemonjeans?

    Ahbon,j’aifaitça?Oups…Putain

    decorpsquinem’écoutejamais!Mon

    petitmoiintérieurmetoised’unœil

    désapprobateur.

    Oui…non…oui…non…ohoui,

    bordel!C’estdesafaute,ilmemurmure

    destrucssalacesàl’oreilleetd’uncoup

    jesuispluschaudequ’unetassedecafé

    brûlant.

    Jeluiarrachecejeansdedinguequi

    lerendencoreplusaffolantetil

    m’observeavecunpetitsourireencoin.

    Ils’adosseentièrementnuaumontantdu

  • litpendantquej’enlèvemoncollant

    bousillé.

    – Viensparlà.

    Ilmepousseàgrimpersurlui.Jene

    saispasexactementcommentm’y

    prendre,maisbon,jenesuispasidiote

    nonplus,jecomprendsparfaitementce

    qu’ilaentête.Ilôtemarobeavec

    douceur.

    Ahbennon,pourquoimerelève-t-il?

    Jemeretrouveau-dessusdeluiles

    jambesécartées.C’estunpeugênant

    surtoutqu’ildescendmapetiteculotte.

    Finalement,quandilinsertsalangueen

    moi,jenetrouveplusçasigênant…

    Ohlavache!

    Jem’appuiecontrelemur,lesouffle

    court.Sespaumesmemaintiennent

    fermementparlesfesses,lespressent

    tandisqu’ilmepénètred’unpouce.Jene

    saisplusoùj’ensuis,entresesva-et-

    vientlents,maisprofondsetsabouche

    délicatequejecontemplem’embrasser

    avecpassion,douceur.Ilemprisonne

    monpointsensible,lelèchesansjamais

  • s’écarternimequitterduregard.Des

    frissonscourentsurmapeau.Jeme

    liquéfie,basculelatêteenarrièreet

    fermelespaupièresdeplaisir.

    Hé!Maispourquoiilarrête!Non!

    Mesjambesflageolent,j’ailefeuaux

    jouesetunefrustrationinsupportable

    s’emparedemoi.Jebaisselesyeuxvers

    lui,désespérée.Ilenfileunecapoteet,

    desonindex,m’intimedem’approcher.

    J’obéisetplielesjambes.

    – Jeteguide,net’inquiètepas.

    Mondieu,avecunevoixaussi

    chargéed’envieetceregard-làjene

    m’inquiètederiendutout…Ilposeune

    mainsurmahanche,effleurel’entréede

    monsexeavecsonérection.Un

    gémissementbuttecontremeslèvres

    tandisqu’ilpincelapointed’undemes

    seinsentresesdents.Ils’introduiten

    moicentimètreparcentimètre.La

    sensationm’électrise.Jemesens

    délicieusementemplie.Tremblante,je

    m’agrippeauxmusclesdesesépaules.

    Aussitôt,ilm’inciteàglisserdoucement

  • autourdesonmembre.Ilsemordla

    lèvre.Lavisionqu’ilm’offreest

    tellementérotiquequemeshormones

    s’affolentdanstouslessens.Jesavoure

    l’effetquejeluiprocurelorsqueses

    mainsmeguidentpourremonteret

    redescendre.J’aitrèsvitecomprisle

    truc,maisjenetiendraipaslongtempsà

    cerythme…C’estimpossible!

    Noussursautonsquanddegrands

    coupss’abattentsurlaporteetquela

    voixdemasœurretentitjusquedansla

    chambre.

    Non!Non!Non!Pasmaintenant!

    Dévinn’enastrictementrienàfaireet

    soulèvesonbassinpourm’inciterà

    continuer.Ilrecommenceavecdeux

    coupsdereinsbienmarquéstandisque

    ma

    bouche

    s’entrouvre

    sur

    un

    gémissementcontenu.

    Latêtedemuleinsisteàlaporte.Ma

  • frustrationnaissantesemêleàmon

    plaisiravorté.Jem’affaissecontreson

    torseenruminant.

    – Dévin,ilfautquejeteparle!

    Ouvre!Jesaisquetueslà!

    – Faitchier!

    Jemeretireetilselèveaussitôt.Il

    jettelacapotesouslelitetenfileson

    boxer.Jesaisdéjàoùmecacher.Je

    ramassetoutesmesaffairesetfonce

    rejoindrelepréservatif.Jesuisaubout

    demavie…

    Ilbaisselamusiqueetouvre.

    – Putain,maisqu’est-cequetuveux

    encore?

    Elleentreets’installesurlelit.

    – J’aiàteparler.

    – Jen’aipasletemps,jedoisme

    préparer.Jeparspourleconcertdans

    paslongtempsetpuisbaissetajupe,je

    n’aipasbesoindevoirtoncul!

    Lasalope!

    – C’estimportant.

    – Rienàfoutre,jen’aipasletemps.

    Tire-toi.

  • – OK,onreporteçaàaprèsleconcert

    alors.

    – Ouais,trèsbonneidée!Ah,mais

    viretespattesdelà!

    Jen’aperçoisqueleurspieds,mais

    apparemmentelles’estlevéeettentede

    l’attireràelle.Jeserrelesdentsde

    rage.

    Sajupetombeausol.Ohnonjen’y

    croispas!J’aperçoislamaindeDévin

    laramasser.

    – Dévin,onpourraitjustefaireça

    commeça,sansqueçanet’engageà

    revenir.

    – Arrêtedetecomportercommeune

    pute,tuesfranchementridicule!

    Celle-là,ellel’acherchée,jenela

    plaindraipas!Etvoilà,ellepleu