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La réalité des abus sexuels rituels en France et en Angleterre Si la France sous-estime dramatiquement l'ampleur des abus sexuels sur les mineurs, c'est encore pire quand il s'agit de réseaux pédophiles. En France, c'est comme le nuage de Tchernobyl : les réseaux pédophiles se sont arrêtés à la frontière. Mais alors, qu'en est-il des réseaux pédophiles et sataniques ? Eh bien officiellement, cela n'existe pas en France. Les satanistes ne violent pas d'enfants, ils n'en tuent pas non plus, d'ailleurs ils ne sont même pas dangereux. Regardons au-delà la fable que nous servent la justice et les autorités, on est alors forcé de constater que là aussi, c'est l'omerta qui règne. On va surtout aborder le cas de l'Angleterre, où on n'en finit plus de découvrir des réseaux pédophiles d'élite, tous protégés jusqu'à présent car impliquant le gratin. En Angleterre, plusieurs affaires d'abus sexuels rituels ont été mises à jour et systématiquement étouffées. Mais des thérapeutes qui travaillent avec les victimes de ces abus-rituels-qui-n'existent-pas se mobilisent, et ont bien analysé ce phénomène qui prend de l'ampleur. Le Dr. Joan Coleman est psychiatre et a traité des dizaines de victimes d'abus sexuels rituels en Angleterre. Avant 1980, elle ne pensait pas que des satanistes s'en prenaient vraiment aux enfants. Dans les années 80, les États-Unis ont connu ce que les médias ont appelé « la panique des abus rituels » : des dizaines d'écoles et de crèches ont été accusées d'abriter des réseaux pédophiles et sataniques, de la Californie jusqu'à New York. Dans le cas de la maternelle McMartin, près de 400 enfants ont décrit le même type d'abus commis sous l'école ou à l'extérieur, des meurtres d'animaux, des photos qui étaient prises, des viols répétés, de la torture psychologique. Mais quelques experts

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La réalité des abus sexuels rituels en France et en Angleterre

Si la France sous-estime dramatiquement l'ampleur des abus sexuels sur les mineurs, c'est encore pirequand il s'agit de réseaux pédophiles. En France, c'est comme le nuage de Tchernobyl : les réseauxpédophiles se sont arrêtés à la frontière. Mais alors, qu'en est-il des réseaux pédophiles et sataniques? Eh bien officiellement, cela n'existe pas en France. Les satanistes ne violent pas d'enfants, ils n'entuent pas non plus, d'ailleurs ils ne sont même pas dangereux. Regardons au-delà la fable que nousservent la justice et les autorités, on est alors forcé de constater que là aussi, c'est l'omerta qui règne.

On va surtout aborder le cas de l'Angleterre, où on n'en finit plus de découvrir des réseaux pédophilesd'élite, tous protégés jusqu'à présent car impliquant le gratin. En Angleterre, plusieurs affaires d'abussexuels rituels ont été mises à jour et systématiquement étouffées. Mais des thérapeutes qui travaillentavec les victimes de ces abus-rituels-qui-n'existent-pas se mobilisent, et ont bien analysé cephénomène qui prend de l'ampleur.

Le Dr. Joan Coleman est psychiatre et a traité des dizaines de victimes d'abus sexuels rituels enAngleterre. Avant 1980, elle ne pensait pas que des satanistes s'en prenaient vraiment aux enfants.

Dans les années 80, les États-Unis ont connu ce que les médias ont appelé « la panique des abusrituels » : des dizaines d'écoles et de crèches ont été accusées d'abriter des réseaux pédophiles etsataniques, de la Californie jusqu'à New York. Dans le cas de la maternelle McMartin, près de 400enfants ont décrit le même type d'abus commis sous l'école ou à l'extérieur, des meurtres d'animaux,des photos qui étaient prises, des viols répétés, de la torture psychologique. Mais quelques experts

pédophiles comme Ralph Underwager qui a inventé le « syndrome des faux souvenirs » ont permisd'étouffer toutes ces affaires en disant que les psys avaient induit de faux souvenirs à des enfants quin'avaient jamais rien subi. Depuis, on ne parle plus d'abus rituels aux USA[1]. Aujourd'hui, dès qu'onparle de satanisme, des biens-pensants qui n'y connaissent rien ou sont de parti pris nous traitent dedingues.

Pourtant, on continue à formater les futurs terroristes à Abu Ghraib (qu'Obama n'a pas fermécontrairement à ses promesses, pourquoi?), on développe les messages subliminaux à destination desenfants, on nous envoie des ondes électromagnétiques de partout... Bref, on est dans du contrôlemental à grande échelle, et bien plus précis qu'il y a 50 ans.

A la fin des années 80, plusieurs affaires d'abus rituels ont fait scandale en Angleterre avant d'êtredégonflées.

Mais petit à petit, les thérapeutes confrontés à ces patients étranges se sont organisés. Dès le début desannées 90, des conférences, des études ont commencé à apparaître. Et aux USA comme en Angleterre,le lien a rapidement été fait avec diverses expériences militaires.

En 1989, avec d'autres psychiatres, Joan Coleman fonde l'association RAINS (Ritual AbuseInformation Network & Support[2]). On a déjà parlé de cette association, car c'est elle qui a établi uneliste de satanistes à partir de témoignages de victimes et de membres repentis. Une liste dans laquelleon retrouve pas mal de politiciens notoirement pédophiles, comme l'ex premier ministre Ted Heath,

mais aussi quelques professionnels de la protection de l'enfance qui ont pignon sur rue et n'ont decesse de nier l'existence des abus rituels, ces abus qu'ils commettent eux-mêmes.

Pendant ce temps là, pour étouffer définitivement toutes les affaires d'abus rituels qui pourraientremonter à la surface, Virginia Bottomley[3] alors ministre de la santé a demandé un rapport à uneanthropologue, Jean la Fontaine, qui a dit que les abus rituels sont un vieux fantasme complètementbidon. Faut-il préciser que ce rapport (basé sur zéro témoignage direct) fait encore référenceaujourd'hui?

Mais, les victimes affluaient chez RAINS. Elles arrivaient avec des bribes de souvenirs de torturesdiverses et variées. La plupart recevaient des antipsychotiques de leurs « médecins » qui ne les croyaient pas, alors quec'est inadapté. Un comportement des psys (et des médias) renforcé par la création de la False MemorySyndrome Foundation aux USA en 1992[4] et de la British False Memory Society en 1993. Ce travail desape a tellement bien fonctionné que très peu de thérapeutes sont formés à traiter les victimes d'abusrituels, censés être un mythe créé de toutes pièces pour faire peur au bon peuple. Enfin, bref, il estabsolument certain que la théorie des faux souvenirs a été diffusée par la CIA pour briser lemouvement des victimes vers la vérité.

En France, on préfère utiliser un machin bidon appelé « syndrome d'aliénation parentale » (qui, lui,n'existe vraiment pas), pour décrédibiliser la parole des enfants. Des psys comme Paul Bensussanreprennent allègrement cette théorie pour dire que les enfants mentent, et ils viennent souventtémoigner aux procès de pédophiles, véhiculant leurs théories ineptes. Le procès Outreau marche aussitrès bien comme bouclier à pédophiles[5] : regardez, à Outreau, les enfants ont menti, alors les enfantsmentent tous. Sauf qu'il y a un hic : à Outreau, 12 enfants ont été reconnus victimes, notamment deproxénétisme. L'équation ne tient pas, mais c'est le niveau de la « justice » française. Au ras despâquerettes, et rendue au nom du peuple français, qui plus est !

Un premier cas perturbant

En 1986, Coleman tombe sur une patiente, après 17 ans de métier, qui l'amène à revoir ses certitudes.Cette patiente, « Margaret », avait des migraines, de l'asthme, des troubles mentaux, mais disaitn'avoir aucun problème dans sa famille. Beaucoup de gens venaient la voir. Mais dès que les soignants avaient le dos tourné elle avalait des médicaments. C'est quand elle allaittrès mal qu'elle a commencé à parler d'un gros réseau pédophile et donne des noms.

Quand elle a commencé à parler, elle est allée mieux. Coleman prévient les flics mais ils n'enquêtentpas car il n'y a pas de preuve. Coleman cherche donc à en collecter.

Puis, Margaret a déclaré une maladie en phase terminale. Elle voulait rentrer chez elle a dit qu'elleavait menti.

Quelques semaines plus tard elle est revenue, encore une fois après avoir pris plein de médicaments.Elle a alors parlé de jeunes (surtout des garçons) qui étaient récupérés à Londres, abrités dans deshôtels, drogués, rendus accros, prostitués. Margaret avait été forcée de participer et avait été prise enphoto. Elle a dit qu'après les partouzes, certains enfants étaient ramenés à l'hôtel, d'autres étaient tués avec uncouteau et que c'était filmé, les films étant ensuite revendus. Il y avait aussi des meurtres rituels, sur unautel, notamment de petits Vietnamiens. Les corps étaient démembrés et mis dans des sacs plastique.Il s'agissait de cérémonies, dirigées par un « Grand Prêtre ».

C'était toujours le même scénario, et les adultes portaient des robes et des masques.

Margaret a fini par avouer que sa famille était sataniste depuis des générations, ce qui est un cas trèscourant.

Après bavoir dit tout cela, Margaret n'avait plus de problème mental. Coleman est retournée voir les flics avec de nouveaux noms, de lieux, des dates. L'enquête s'est résumée à envoyer un psy à Margaret, qui a dit qu'elle délirait.

Margaret a aussi parlé de contrôle mental, des enfants drogués et hypnotisés pour croire au pouvoir deSatan. D'ailleurs, elle y croyait encore au moment où elle parlait de cela. Petit à petit, Coleman a réussià la faire douter et avoir moins peur. Le groupe commençait à la regarder de travers, mais le fait que lapolice ait été mise au courant assurait un peu la survie de Margaret. Finalement, ils l'ont laisséetranquille.

D'autres affaires troublantes

Au fil du temps, plusieurs patients avec des histoires assez similaires sont arrivés dans l'association. En1989, Coleman tombe sur une adolescente de 15 ans envoyée par un confrère. Theresa évoquait desabus sataniques de manière assez directe de la part de sa famille, de laquelle elle s'était échappée 18mois auparavant.

Elle a parlé de rituels, a décrit minutieusement les lieux, comment les enfants étaient drogués avant letrajet jusqu'au lieu du rituel, des enfants retenus dans des cages, qu'on sortait juste pour les violer, desopérations, des expériences médicales, et des sacrifices. Apparemment, les corps étaient dissous dans

de l'acide.

La police était déjà sur cette affaire et avait poursuivi cinq hommes pour des viols sur mineurs et unefemme pour les avoir aidés ainsi que pour avoir procédé à un avortement. Mais, il n'y avait aucunepreuve pour les rituels alors on a laissé tomber tout cet aspect-là de l'affaire pour le procès.

Mais, pour les audiences, les flics sont allés chercher des documents concernant Theresa à l'école, et onleur a remis des dessins qu'elle avait faits quand les souvenirs lui remontaient en tête. Ces dessinsmontraient les rituels, et les juges les ont vus. L'affaire a été ajournée, les avocats ont dit qu'aucun jurén'y croirait, et les accusés sont repartis libres.

« Cette affaire illustre bien la difficulté avec la crédibilité », écrit Joan Coleman, « Même aujourd'hui,17 ans plus tard, les avocats des parties civiles sont réticents à inclure des détails concernant lesaspects rituels dans les affaires d'abus sexuels sur les enfants. C'est parce qu'en Angleterre, il n'est pasillégal de pratiquer le satanisme, ni de porter des capes et des masques ». De fait, ces élémentsdécrédibilisent totalement les victimes, comme on a pu le voir dans l'affaire du Var, dans celle de Lyonou dans d'autres dossiers.

La troisième de ses patients qui est venu lui parler d'abus rituels avait en plus un problème depersonnalités multiples.

Alors que Theresa et Margaret n'avaient probablement jamais oublié les abus qu'elles avaient subis,cette troisième patiente, Monica, a du retrouver la mémoire. En 1990, Coleman est appelée par uneinfirmière pour rencontrer Monica, 37 ans, qui faisait des crises de boulimie. Au bout de plusieurssemaines, elle a commencé à parler d'abus rituels, et à donner des détails.

La plupart de ses souvenirs remontaient à l'enfance, et elle en parlait avec une petite voix, et avec des

mimiques enfantines. Ces parties d'elles disaient qu'elle avait un autre nom et un autre âge que lessiens. Parfois, quand elle écrivait, c'était l'écriture d'un enfant de 5 ans. Elle pouvait aussi se montreragressive. « Il est apparu progressivement que certaines de ses personnalités étaient toujours fidèlesau culte », explique Coleman, « Alors que Monica elle-même pensait qu'elle n'avait plus été impliquéedans des activités rituelles depuis ses 15 ans, certaines de ses personnalités n'ont jamais cessé d'y êtrereliées et n'avaient pas l'intention de le quitter. Ces personnalités étaient toujours régulièrementprésentes aux réunions du culte, sans qu'elle n'en ait connaissance ».

C'est Monica qui a appris à Coleman comment s'organisaient les personnalités multiples, et commenttravailler là-dessus.

Les trois patientes avaient parlé de « mariages avec Satan » ou Lucifer, au cours desquels ellesprêtaient serment de loyauté, et on leur faisait aussi croire que les membres du culte sauraient grâce àla magie si elles parlaient. Et bien-sûr, elles étaient menacées. Beaucoup des alter, les personnalités deMonica, croyaient encore à cette magie.

Les trois avaient expliqué comment les enfants étaient forcés à devenir des abuseurs, parfois dès l'âgede 4 ans. Cela instille la culpabilité, et cela assure un contrôle par le culte. Monica a expliqué commentles enfants étaient torturés, de manière à introduire de nouvelles personnalités en eux. Au moment oùles tortures sont les plus insupportables, on leur attribuait un nouveau nom et on leur disait que quandon les appellerait comme cela, ils devraient obéir aux ordres.

Coleman souligne que ce type de programmation ressemble beaucoup à ce qui se faisait durant laseconde guerre mondiale. La déprogrammation de ces personnalités prend énormément de temps etimplique pour les victimes de revivre les moments traumatiques auxquels on leur a implanté cespersonnalités.

Au fur et à mesure que Monica se séparait de ces alters, elle a pris conscience de son propre degréd'implication dans le culte. Elle a alors commencé à donner des noms, des lieux de rituels, et Colemana même reconnu d'autres de ses patients parmi les membres que Monica a pu lui décrire. « Elle a parlé du Grand Prêtre par son nom de culte, mais nous a aussi donné son vrai nom. Jen'avais jamais entendu parler de lui ou vu de photo, je savais seulement qu'il avait une fonctionnationale importante », écrit Coleman, « Un jour il y a eu un article dans un journal, dans lequel cethomme était nommé et son métier indiqué. Le texte était accompagné d'une photo avec de vieuxmessieurs à un arrêt de bus ». Elle a pris la photo du type en enlevant tout le texte et l'a montrée àMonica en lui demandant si elle reconnaissait quelqu'un. Elle a tout de suite reconnu le « GrandPrêtre ».

Une des personnalités de Monica était une fillette de 10 ans qui avait pour nom « sac à merde ». Elleest apparue quand Monica avait 10 ans et qu'elle était forcée par sa mère à « servir » des hommes dansles backrooms d'un pub. L'argent qu'elle gagnait était collecté par sa mère et donné au culte. Cettepersonnalité était apparue naturellement, comme une protection qui permettait à Monica de sedissocier. Alors que Monica ne buvait pas, « sac à merde » adorait la bière.

« Monica était une femme courageuse. Elle a parlé lors d'une émission de radio en 1996, et pour celaelle a été punie. C'est très presque certainement cela qui l'a menée à sa mort peu de temps après »,écrit Coleman.

La plupart des victimes de satanisme générationnel ont dit que ce n'est pas juste une histoire de rituels.Les pratiques sataniques sont quotidiennes, et se font aussi à la maison, en famille.

Coleman parle d'une autre patiente, Elaine, âgée d'une cinquantaine d'années, dont une despersonnalités était très indépendante. Âgée de 16 ans, elle a été implantée sous la torture à Elainequand elle avait 12 ans, et on l'avait appelée Miranda, mais elle a choisi de s'émanciper de s'appelerMooch. Cependant, on avait inculqué à Miranda qu'elle était amoureuse de son « gardien » et quec'était réciproque bien qu'il la maltraitait. Elle avait aussi une personnalité protectrice, Reggie, quicachait les secrets, et qui était indispensable aux autres. Quand une personnalité est en action, lesautres ne se rappellent pas de ce qu'il s'est passé. Toute la vie de ces victimes est cloisonnée.

Voilà le genre de situations auxquelles sont confrontés les psys qui tentent d'aider ces victimes. « Tous les crimes dont parlaient mes patients précédents et mes contacts téléphoniques ont aussi étédécrits par Mooch, Reggie et les autres alters. Cela inclut des abus sexuels sévères et sadiques, lesviols d'enfants et d'adultes, les tortures physiques, la mise enceinte et l'avortement d'adolescentes, lesenlèvements et la séquestration d'enfants et d'adultes, la tromperie, le lavage de cerveau et le contrôlemental, la cruauté envers les animaux, la zoophilie, le meurtre de bébés, d'enfants et d'adultes-pources derniers il ne s'agit pas toujours de « sacrifices à Satan », mais plutôt de punitions, et dans cescas-là c'est précédé de tortures extrêmes », détaille Joan Coleman.

Le système

Les membres des cultes donnent de l'argent au groupe, mais il faut beaucoup d'argent, et celui-ci vientdonc aussi de divers trafics. Coleman cite du trafic de drogue à grande échelle, mais aussi laprostitution d'adultes et d'enfants ou encore la vente de pornographie et de pédopornographie, ou

carrément de snuffs movies. Décidément, cela semble un classique, et pas une seule fois les autoritésanglaises (ni françaises d'ailleurs) n'auraient mis la main sur un seul snuff movie. Monica et Elaine onttoutes les deux dit avoir assisté à des snuffs, mais pas forcément dans le contexte direct du culte. Toutcomme Regina Louf en Belgique ou les trois petits du Var, ou d'autres dont on ne peut pas évoquer lesaffaires à l'heure actuelle.

Les satanistes font aussi dans l'extorsion. Il est en effet facile de faire chanter ceux qui se tapent lesgamins envoyés par le culte, surtout si on possède la vidéo de sa mise à mort.

Quand une victime se met à parler à son psy, elle est agressée par les membres du culte, et Coleman ena constaté les stigmates plusieurs fois. Elle a pris des photos des scarifications avec des symbolessataniques, et les a données aux flics. Mais il suffit d'un expert pour jeter toute l'affaire à la poubelle.

Les membres du culte viennent persécuter les victimes chez elles et les maltraitent.

Il ne faut pas croire que les satanistes sont des marginaux un peu débiles, illuminés et pas dangereux.D'après l'expérience de Coleman, beaucoup de satanistes sont haut placés dans la société et ils sontd'autant plus dangereux qu'ils ont un certain pouvoir et que, comme les francs maçons, ils dissimulentleur appartenance à ces groupes de dingues (autrement ils finiraient sûrement en hôpitalpsychiatrique).

Coleman a interrogé un policier qui a travaillé sur un meurtre non élucidé, et a rencontré une jeunefemme de 24 ans qui s'était retrouvée dans un culte à l'âge de 16 ans, elle alors qu'elle avait fugué. Elleavait nommé plusieurs des protagonistes, t les noms correspondaient bien à des personnes existantes :un médecin, un haut flic... Coleman avait sincèrement des doutes que le flic soit impliqué dans un trucsataniste.

La jeune fille avait déjà parlé d'abus sexuels à la police locale, qui avait procédé à deux arrestations.Mais, le parquet a décidé de ne pas poursuivre faute de preuves. A l'époque, elle n'avait pas parlé del'aspect rituel des viols.

La deuxième enquête n'a pas été plus loin pour les mêmes raisons. Puis un type s'est accusé d'avoircommis un meurtre, et justement ce type avait été cité par la jeune fille comme étant impliqué dans lesrituels. Il a été en taule mais on n'a pas fait d'autres recherches. Ce flic explique qu'il a croisé cinqpersonnes avec des troubles de la personnalité dans sa carrière, toutes en lien avec des abus rituels.

Dans la quasi-totalité des cas d'abus rituels qui sont amenés à la « justice », les flics ne trouvent pasassez de preuves pour poursuivre quelqu'un. Ce flic n'a jamais pu amener un dossier d'abus rituelsjusqu' au tribunal, ce qui donne une idée de l'impunité de ces dingues.

En tout cas, le policier a lui aussi été interpellé par les points communs entre toutes les affaires d'abusrituels, alors que les victimes vient éloignées et ne se connaissent pas :

- La personne qui témoigne est rappelée pour être abusée par les coupables, même si elle déménage. - Il y a des éléments rituels dans les histoires, comme des abus organisés à une certaine date de l'année - La plupart ont parlé de meurtre d'enfants et de bébés - Des naissances non enregistrées sont évoquées, et ces bébés sont massacrés ensuite - On boit du sang - Un "livre des ombres"est mentionné - La personne qui témoigne a des phobies, souvent celle des araignées (car on leur fait croire que lesaraignées sont Satan et qu'elles peuvent rentrer en eux et tout savoir) - Des médecins et des flics sont souvent cités parmi les coupables - Le calendrier est souvent le même

Éléments de compréhension

Coleman explique que plusieurs études sur le sujet des troubles dissociatifs de la personnalité ont étéréalisées. Je ne vais pas en faire le tour ici, d'autant qu'elles disent toutes la même chose.

L'une d'elles a été menée par Coleman et un collègue allemand à partir de questionnaires envoyés à des

victimes en Allemagne et en Angleterre. En Allemagne, ces questionnaires évoquaient 354 cas depersonnes traitées pour des troubles de la personnalité liés à des abus rituels. Là aussi, les cultessataniques se mélangeaient à la pédopornographie, et dans 13% des cas il s'agissait aussi de groupesfascistes.Il est assez intéressant de noter qu'un bon tiers des cas reportés ont eu lieu en RhénaniePalatinat, la région frontalière avec la Belgique, le Luxembourg et les Pays-Bas, mais d'autres régionsfrontalières sont beaucoup citées aussi, et qu'il y en a en revanche très peu en ex Allemagne de l'Est.

D'autres études ont été menées aux USA, au Canada, en Australie. A chaque fois, le processusd'endoctrinement décrit par les victimes est le même, et les séquelles sont les mêmes. Ces cultesinversent toutes les valeurs, jouent en permanence sur la tromperie, le mensonge, les faux-semblants.

Il semble que les cérémonies ont pour but à la fois d'endoctriner les novices, et de programmer lesvictimes.

En 1999, une psychiatre, Carol Rutz, est parvenue à obtenir des documents déclassifiés de la part de laCIA, au sujet de deux vieux projets appelés MK Ultra, Blue Bird et Artichoke, qui avaient pour but demodeler un soldat parfait, capable d'oublier les missions qu'on lui demande d'accomplir et n'ayantaucun état d'âme. Pour cela, de nombreuses expérimentations ont été menées sur des cobayes quiignoraient tout de ces expériences. Rutz explique que dans ces documents, elle a vu que ces expériencesétaient réalisées grâce à de l'hypnose et à des drogues, mais aussi des électrochocs.

Ces études avaient particulièrement abordé la question des états dissociatifs et les types de tortures

subies par les témoins.

En 2007, Rutz a mené une étude appelée Extreme Abuse survey for adult Survivors.

Près de 2000 personnes ont participé à ce questionnaire, dont 81% de femmes. 31 pays ont été cités parles victimes, en premier lieu les Etats-Unis (774 citations), l'Allemagne (273), l'Angleterre (92), leCanada (75)... La France n'a été citée que deux fois, comme la Belgique.

Les résultats montrent que des techniques de torture mentale et physiques se retrouvent un peupartout, du cannibalisme au "mariage à Satan", en passant par les avortements forcés, les électrochocs,la prostitution de mineurs, les rituels...

La même étude a été menée auprès des thérapeutes de ces victimes, qui ont aussi reçu unquestionnaire. Une troisième a été orientée sur les mineurs.

Près de 400 thérapeutes ont répondu, qui avaient généralement eu à soigner moins de 10 patientsatteints de troubles dissociatifs, qui parlaient d'abus rituels et/ou de contrôle mental. Leurs constatsrejoignent les réponses des victimes.

En fait, les études de cas d'abus rituels et de troubles dissociatifs ne manquent pas. Elles sont mêmetrès nombreuses, depuis les années 80, pour un phénomène censé ne pas exister. Les groupes d'aideaux survivants se multiplient aussi sur le web, de même que les blogs de survivants, presqueuniquement dans les pays anglo-saxons.

On s'aperçoit aussi d'une chose qui n'est pas étonnante finalement : une partie des abus de type rituelsont le fait de groupuscules nazis ou fascistes. On sait qu'entre ces milieux et les milieux occultistes àtendances sataniques, le lien est parfois ténu, comme l'a montré en France l'affaire du Temple Solaire.

Si les autorités parviennent encore à nier l'existence des abus rituels, c'est notamment parce que lesvictimes mineures ne parlent que si elles sont retirées à leur milieu. Il faut donc que les abus aient étéprouvés, ce qui n'arrive pour ainsi dire jamais[6]. Par exemple dans l'affaire du Var, la « justice » a toutfait pour ne pas examiner l'affaire des viols en réunions au tribunal : les plaintes ont toutes été classéessans suite, sans bien-sûr faire d'enquête digne de ce nom. Quant aux meurtres de 16 enfants, ce n'estpas demain la veille qu'on mettra des moyens pour vérifier la réalité de ces faits[7].

Pourtant, le problème est connu : en 1999, l'Australie a accepté un réfugié politique allemand, victimed'abus rituels., car l'Allemagne n'a rien fait pour que justice soit rendue. Aux USA, c'est Karim Kamal,le père d'une enfant violée par un réseau pédophile et satanique dans le Var, qui a obtenu le statut deréfugié politique en 2001 suite aux persécutions d'une justice française vérolée jusqu'à la moëlle.

Joan Coleman a été violemment attaquée par moult experts qui on tout fait pour décrédibiliser lesvictimes et leurs thérapeutes. Nombre de "spécialistes" reviennent avec leur fantasme de « chasse auxsorcières », mais cet argumentaire des plus pauvres ne suffit plus. On a parlé de Jimmy Savile,pédophile impuni, grand ami de Thatcher et du prince Charles, qui a violé des centaines de mineurs.Mais on a soigneusement évité d'approfondir la question des rituels sataniques auxquels il s'adonnaitdans les sous-sols des hôpitaux où il se baladait comme il voulait. Pourquoi ? Trop sulfureux ? Desrituels au cours desquels il hurlait « Heil Satan », par exemple, avant de mettre à mort de petitsanimaux[8].

On constate donc une inertie complète des justices nationales face à ce problème[9], ce qui s'expliquepar le fait que beaucoup de ces tarés occupent des postes clés dans la société. On commence à avoirassez d'éléments sur le sujet pour affirmer cela, en France comme en Belgique, en Angleterre, aux Pays-Bas, aux USA.

Bilan

Aujourd'hui, en France, le bon peuple pense que des tels abus ne peuvent pas exister, et surtout pas dufait de gens bien sous tous rapports. L'omerta judiciaire, et par conséquent médiatique, est telle que lecitoyen peut n'avoir jamais entendu parler d'abus rituels, de type satanique, avec viols et meurtresd'enfants.

Pourtant s'il cherchait un tout petit peu, le citoyen tomberait sur de nombreux témoignages, dont envoici quelques-uns dans cet article. Même France 3 a diffusé un reportage sur le sujet il y a des annéesde cela.

"Viols d'enfants : La 1n du silence" par…

Certaines victimes françaises ont parlé, dont une a osé le faire sous son vrai nom, Fabienne Amyot, quiparle carrément de « terrorisme satanique ». D'autres ont aussi écrit, pour raconter leur histoire, maisil est impossible de diffuser leurs témoignages sans les mettre en danger.

Personnellement, j'ai pu parler à des gens qui ont pu infiltrer ce genre de groupes, et qui ont confirmépour les rituels à la con, les meurtres d'enfants, la pornographie.

Véronique Liaigre, une victime d'un réseau pédophile et satanique, a parlé des martinistes, d'autres ontévoqué d'autres cultes, mais la finalité est toujours la même : terroriser des victimes et les tenir ensuitepar la compromission et la peur. Imaginez les nébuleuses occultes auxquelles on a à faire, et leurpouvoir car elles recrutent évidemment des gens qui peuvent leur être utiles.

Il s'agit de mafias qui utilisent le satanisme pour agir tranquillement et pour corrompre. Au début, lacible peut être charmée par les breloques, les costumes, les machins ésotériques, un obscur « savoir »qu'on lui donne, et même par les partouzes qui suivent, avec la coke à foison. Sauf que très vite la fêteva prendre une autre tournure, plus sadique, perverse. Là, la cible est coincée.

A côté de cela, j'observe la banalisation du satanisme, qui semble séduire pas mal de jeunes, peut-être àcause des clips de chanteurs à la mode comme lady gaga, bourrés de symboliques satanistes. Ils serevendiquent une religion comme les autres, et crient à la discrimination quand on les embête. Ilsfricotent avec les nazis, les fascistes, ne respectent rien ni personne, et ils sont de plus en plusnombreux.

Toutefois, il est encore difficile de définir à quel point le contrôle mental est développé en France par labiais des abus rituels. Mais, il y a bien des personnes victimes de ces abus qui subissent plusieurspersonnalités, toutes cloisonnées, qui n'ont aucun souvenir ou presque de leur enfance. Des gens quipeuvent être manipulés comme des marionnettes par ceux qui les traumatisent, généralement desproches[10]. Cela existe, mais je serais incapable de dire dans quelles proportions. On m'a seulementdit que si je me rendais compte du nombre de personnes qui subissent cela ou y sont impliquées, jen'en reviendrais pas. En tout cas, le satanisme semble bien pratique pour dissimuler d'autres activitéspeu avouables, ça fait écran de fumée et on ne va pas chercher plus loin.

Muriel Salmona, qui travaille auprès des victimes d'abus sexuels, a évoqué plusieurs cas de dissociationde la personnalité suite à ces abus. Elle a compris que le viol d'un enfant est le moyen le plus efficaced'obtenir une dissociation. « Ces troubles psychotraumatiques sont méconnus, presque jamaisidentifiés ni diagnostiqués (les médecins, les psychiatres ne sont pas formés), les victimes sontabandonnées sans traitement spécialisé », précise Muriel Salmona. De fait : pas d'étude du problème= pas de problème. C'est très pratique.

Et les victimes elles-mêmes sont amnésiques de la plupart de leurs traumatismes. J'ai croisé des gensqui ont commencé à se rappeler des traumatismes subis dans l'enfance passé 40 ans.

© Inconnu

« Ces troubles psychotraumatiques sont générés par des situations de peur et de stressextrêmes provoquées par les violences. Ces violences sexuelles sont tellement terrorisantes,sidérantes, incompréhensibles, incohérentes et impensables qu'elles vont pétrifier lepsychisme - le mettre en panne - de telle sorte qu'il ne pourra plus jouer son rôle demodérateur de la réponse émotionnelle déclenchée par l'amygdale cérébrale qui joue un rôled'alarme en commandant la sécrétion d'adrénaline et de cortisol (hormones de stress).

La réponse émotionnelle monte alors en puissance sans rien pour l'arrêter et atteint un stadede stress dépassé qui représente un risque vital cardio-vasculaire (adrénaline) etneurologique (cortisol) par "survoltage" et impose la mise en place par le cerveau demécanismes de sauvegarde neurobiologiques exceptionnels sous la forme d'une disjonction.C'est un court circuit qui isole l'amygdale cérébrale et qui permet d'éteindre la réponseémotionnelle. Cette disjonction se fait à l'aide de la libération par le cerveau deneuromédiateurs qui sont des drogues dures endogènes morphine-like et kétamine-like. Ladisjonction entraîne une anesthésie émotionnelle et physique alors que les violencescontinuent et elle donne une sensation d'irréalité, de déconnexion" », ajoute Muriel Salmona.Mais pour aider ces victimes, il faut pouvoir les mettre à l'abri, ce qui est quasimentimpossible sans les moyens de la justice.

Je ne voudrais pas faire peur, mais je pense qu'il est temps de regarder les choses en face et de

comprendre quelle gangrène est en train de ruiner notre avenir, parce qu'elle vise nos enfants.

Je sais qu'il est très difficile pour les victimes de parler, surtout si elles sont encore en contact avec lemilieu qui les a traumatisées. Mais chaque témoignage, même anonyme, permettra de lever un peuplus le voile sur l'horreur qui se déroule en coulisses. En tout cas, j'espère que toutes les victimes de cesbarbares trouveront la force de se libérer de tout cela, et peut-être, un jour, de dénoncer ce système. Entout cas, il faut qu'ils sachent que des gens vont les croire.

Notes :

[1] On notera d'ailleurs les moyens financiers et de propagande impressionnants dont ont disposé lespartisans de l'inexistence des réseaux pédo sataniques. Ils ont eu de larges tribunes dans l'ensembledes médias, de l'argent pour financer leurs associations, des invitations pour témoigner dans tous lesprocès d'abus rituels et accuser les enfants d'être tous des menteurs... En face, force est de constaterl'absence totale de soutien de nos autorités aux groupes et associations qui tentent de venir en aide auxinnombrables victimes de ces réseaux-qui-n'existent-pas.

[2] A l'origine, il s'agissait surtout de former et de donner des outils aux professionnels confrontés àdes survivants d'abus rituels. Mais finalement, les victimes elles-mêmes sont arrivées aussi.

[3] Elle figure aussi dans la liste de satanistes établie par RAINS.

[4] Elle a été créée par un couple accusé d'abus sexuels par leur fille, qu'ils ont tout fait pourdécrédibiliser mais qui est devenue elle-même thérapeute. Evidemment, Ralph Underwager a rejoint leconseil d'administration. Cette fondation nie la réalité des abus sexuels, surtout s'ils sont organisés pardes réseaux, et était capable de dire en 1992, par exemple, que « 65% des accusations d'abus sexuelssont sans fondement, une augmentation de 35% depuis 1976 » (mais le lien vers la newsletter de laFMSF où on pouvait lire une telle connerie a disparu très récemment, il est même introuvable en cacheou via web archive. Il faut dire que c'était vraiment gros.

[5] Combien de fois les victimes ne se sont-elles pas entendu dire par un juge « ah oui mais vous avezbien vu à Outreau : les enfants ont menti ». Des psys comme Bensussan apprennent bien cela auxfuturs juges en école de magistrature ! Outreau est bien un désastre judiciaire, mais pas pour lesraisons que croit le public.

[6] Il y a cependant eu quelques condamnations aux USA pour abus rituels.

[7] Au contraire, on est occupé à faire taire la maman qui dénonce les viols et le reste, et on a confié lesenfants à leur père, qu'ils accusent de les avoir fait entrer dans un réseau pédophile ultra violent. Mais,

des affaires comme celle-là sont légion en France, et plus les faits décrits par les enfants sont atroces,moins ils ont de chance d'être protégés.

[8] Valerie Sinason, une psychothérapeute habituée à travailler avec les victimes d'abus rituels, avaittenté d'alerter depuis des années sur les dérives sataniques de Savile. Elle a eu à traiter deux de sesvictimes, qui ont décrit des rituels et des viols répétés à l'hôpital de Stoke Mandeville (l'un desnombreux hôpitaux, y compris psychiatriques, dans lesquels Savile avait ses entrées).

[9] La France a eu droit à un rapport accablant de l'ONU sur la manière dont la « justice » traite lesaffaires de réseaux pédophiles. Depuis, rien n'a bougé et même pire : depuis Outreau, plus personne neparle de réseaux pédophiles en France. On peut notamment lire dans ce rapport que « « Dans plusieurscas qui ont été communiqués au Rapporteur spécial, il a été signalé que les individus accusés decommettre des abus étaient étroitement liés à des membres de l'appareil judiciaire ou à des individusoccupant de hautes fonctions dans l'administration publique, qui étaient en mesure d'influencer l'issuedes procédures à leur détriment, argument qui avait été également formulé par la Division nationalepour la répression des atteintes aux personnes et aux biens », et que « des progrès sensibles ne sontguère envisageables, à moins qu'une collaboration ne puisse s'instaurer entre le Gouvernement,l'appareil judiciaire, les ONG et les victimes » ». Je vous recommande de le lire entier, ainsi que lerapport du CIDE sur le même sujet.

[10] Car en France aussi, on dirait bien que le satanisme est une pratique générationnelle. Les enfantssont abusés par leurs parents, leur famille, des amis de leurs parents. Il peut être difficile d'imaginerdes parents amener leurs enfants à des partouzes où ils subissent les pires abus, mais c'est bien ce qu'ilse passe chez nous, en France, comme ailleurs.